A ANS | | . Nil nl oo | ji aa | RUE pl tt t qu il fa i Ï Hi FREE fl | fil | LL il . li suit le ll | : il 1H fl = Eee A : \fit A f (Er . (l fo ; il il À AE A . fl pi fi (pi ul cl à Ut EU SYSTÈME SILURIEN CENTRE DE LA BOHÈME JOACHIM BARRANDE. C'est ce que j'ai vu. Le témoin au juge. [" Partie: Recherches Paléontologiques. Continuation éditée par le Musée Bohême. Vol. VIT Classe des Echinodermes, Ordre des Cystidees. Texte et 39 Planches. Ouvrage posthume de feu Joachim Barrande, publié par le Doct. WW. Waagen. 1887. P r a g u e. k ot pour l'étranger, chez Wolfgang Gerhard, Leipsic. n COMMISSION : ; HS REA E pour l’Autriche, chez Fr. Rivnät, Prague. 2 é un = Se, 4 = PER = 3 à à E * At A À d'a RU NN BE ES à UN EL 21 40 cer à re 4 et En | es UN ro RE Arr Q , “ 1 ” Ca " $ k J HE : KR: À 1e VA Er ds f : ! ER L SU SN, EXS ET AT LUE | it LA (18 AT 1 e . VFAGEIN ON | "(Le NE OI00S CNU09 EUR LORIE OURS CELL EPTIR GI | “1 E . IMPRIMERIE DE CHARLES BELLMANN A PRAGUE. L. Table analytique des matières. Avant-propos Addenda et Corrigenda Programme général du texte de notre Vol. VII . Echinodermes. 1% Section: Famille des Cystidées. Programme général du texte sur les Cystidées de la Bohême. — Vol. VII . . . . . Chapitre I. Aperçus historiques sur les Cystidées, par contrée Il, 2.- d: 4. a © = Aperçu historique dans le Canada — dans l’île de Terre-Neuve — dans l’Acadie et dans l’île d’Anticosti pd re -Aperçu historique aux Etats- Unis : Etat de New-York — de Wisconsin — Ohio — Indiana — Illinois — Michigan . Aperçu historique en | Ecosse — Irlande . : Aperçu historique en so Ile d’'Oeland . JE Aperçu historique en Norwége . Aperçu historique en Russie Contrée de l’Oural : Contrée de la Podolie ne : Aperçu historique pour la contrée de Hof, en Bavière LNENTE MAT AE Aperçu historique en Belgique . : Aperçu historique en Allemagne. — Dilu- viuin ë EME ce . Aperçu historique en France . Aperçu historique en Espagne . . Aperçu historique en Portugal . . Aperçu historique en Sardaigne Page Etudes générales sur des Cystidées et Dee des Cystidées de la Bohème . UE OA TE Chapitre II. la conformation du calice I. Définition des Cystidées . IT. Forme générale du calice des Cystidées. — Tige. — Son existence — sa confor- mation — son absence Forme sphéroidale . NN Forme ovoide . Forme aplatie Forme conique, allongée : Forme conique, tronquée, ou die ment tronquée PAtE 6. Forme cylindroide, allongée 7. Forme coudée 8. Forme sans symétrie . Conformation de la tige des Grtées de la Bohème 1. Tiges simples . 2. Tiges composées . a) Première structure b) Seconde structure . : Absence de toute tige dans les Cystidées, Liberté ou sessilité des individus a* Rp 5 Page 22 23 LA JT. IV. VE TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. Nature et structure de l’enveloppe solide des Cystidées de la Bohème . A. Notions générales . . B. Epiderme externe, lisse C. Enveloppe Aura calcaire des Cysti- dées RER Re 1. Cystidées conservées dans les cal- caires de la faune troisième 2. Cystidées conservées dans les schistes de la faune primordiale 3. Cystidées conservées dans lesschistes de la faune seconde . : Epiderme interne, montrant les pores Pores et canaux dans l’enveloppe solide des Cystidées Aperçu historique . ie 1° division. Cystidées avec des rhombes de pores . 2° division. — Cystidées avec bles pores, qu in’appartiennent pas à des plaquettes Fo mais à la même Combinaisons diverses ds pores et ca- naux dans l'enveloppe principale des Cystidées . PRES Canaux simples . Canaux composés, correspondant aux doubles pores F. Hydrophores palmés . ET G. Résumé relativ à la structure du test des Cystidées de la Bohème HS Ouvertures du calice des Cystidées Ouvertures observées dans les Cystidées de la Bohème . . . 1° catégorie — 4 ouvertuves 2° catégorie — 3 ouvertures 3° catégorie — 2 ouvertures 4° catégorie — 1 ouverture . Classification des Cystidées . Le Tableau exposant la classification des Cy sti- dées de la Bohème, groupées d’après le nombre de leurs Grifces Bras et dées . appendices extérieurs des Cysti- 1. Aperçu Re 2. Tableaux d'énumération bras des Cystidées Cystidées du Canada. id. id. relatifs aux (1° Tableau) . (2° Tableau) Page . 30 30 32 32 | 33 | 33 34 35 35 35 36 37 Cystidées des Etats-Unis. (1° Tableau) id. id. (2° Tableau) Cystidées de l'Angleterre. (1°° Tableau) id. id. (2° Tableau) Cystidées de la Suède. (1° Tableau) id. id. (2° Tableau) Cystidées de la Russie. (1° Tableau) id. id. (2° Tableau) Cystidées de la Bohème. (1° Tableau) id. id. (2° Tableau) Cystidées de France Cystidées d'Espagne Cystidées de Portugal Sardaigne Résumé de nos on sur les espèces de Cystidées pourvues de bras et sur lesquelles ces organes n’ont pas été ob- servés . Tableau numérique, résumant nos Rise ches sur l'existence des bras ou appen- dices extérieurs, dans les Cystidées Distribution géographique et verticale Apparences et développement relatif des bras dans les Cystidées Structure des bras dans les Cystidées Tube ventral ou trompe dans les Cystidées Chapitre III. Etudes particulières sur les genres des Cystidées de la Bohème et description des espèces A. 1° subdivision : Cystidées de la faune troi- sième, en Bohème . Genre Homocystites Barr. Genre Proteocystites Barr. . Genre Rhombifera Barr. . Genre Séaurosoma Barr. . Cystidea granulum Barr. . Cyst.? subregularis Barr. 2ème subdivision : conde, en Bohème : Genre Agelacrinites Vanuxem . ë Description des espèces du genre A crinites, en Bohème . CRC Genre Anomalocystites J. Hall . Genre Archacocystites Barr. Genre Aristocystites Barr. RAT 6 Relations entre les Cystidées de Bohême du type Aristocystites et les fossiles de France, associés par feu Marie Rouault, dans son genre Calix Cystidées de la faune se- Page . 105 TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. Page Genre Ascocystites Barr. . . 115 Genre PBaculocystites Barr. . . 118 Genre Balanocystites Barr. . : IQ Genre Cardiocystites Barr. . . 120 Genre Craterina Barr. . 121 Genre Dendrocystites Barr. : . 142 Trompe ou fubus ventralis . 144 Genre Deutocystites Barr. . 145 Genre Echinosphacrites Wahl. . 150 Genre Fungocystites Barr. . lo Homocystites alter Barr. . - 160 Genre Mespilocystites Barr. 10102 Genre Mimocystites Barr. 108) Genre Matrocystites Barr. . 164 Genre Neocystites Barr. . . 166 Genre Orocystites Barr. . 168 Genre Pyrocystites Barr. . 0 Genre Rhombifera Barr. . 174 Cystidea abscondita Barr. . - 179 Cyst. incepta Barr. : 179 Cyst. porosa Barr. . 179 Cyst. nugatula Barr. . 180 Cyst. seminulum Barr... . 180 C. 3ème subdivision: Cystidées de la faune primordiale, en Bohême . 180 Genre Acanthocystites Barr. . 180 Genre Cigara Barr. . : il Genre Lapillocystites Barr. . 182 Genre Lichenoïides Barr. . . 183 Genre Pilocystites Barr. . . 185 | Genre Trochocystites Barr. . 185 Cystidea concomitans Barr. . 188 Tige d’une Cystidée indéterminée . : 189 Plaquettes isolées, qui paraissent appartenir à une Cystidée . 189 Chapitre IV. Distribution verticale des genres et espèces de Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohème 190 I. Tableau N°1. Tableau nominatif de la distribution verticale des Cystidées dans le bassin silurien de la Bohême 191 II. Tableau N° 2. Tableau numérique, ré- sumant la distribution verticale des Cysti- dées, dans le bassin sil. de la Bohême 195 III. Tableau N°3. Diagramme figurant la distribution verticale des Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême . : 197 IV. VI VIL. VIII. V Page Distribution verticale des genres : HO) Tableau N° 4. Répartition verticale des genres des Cystidées, entre les trois grandes faunes du bassin silurien de la Bohème 108 Genres cosmopolites — genres locaux 199 Tableau N° 5. Nombre total des genres représentés dans chacune de nos bandes 201 Distribution verticale des espèces de Cystidées . 202 Tableau N°6. Nombre des espèces distinctes de Cystidées, par grande faune, en Bohême 5 202 Tableau N° 7. Distribution des espèces de Cystidées, dans les bandes super- DOSCES TA AL ANRE SEM EE 0T Connexions spécifiques par les Cystidées entre les diverses bandes superposées de notre bassin et entre les grandes faunes successives 2205 Tableau N° 8. Espèces de Cystidées, qui reparaissent sur divers horizons 205 Tableau N°9. Tableau comparativ de la distribution verticale des genres et des espèces, parmi les Cystidées silu- riennes, en Bohême . 206 Durée des espèces de Cystidées, en Bo- hème RS RSR UE Te re DIT Tableau N°10. Tableau montrant la durée des espèces de Cystidées, en Bohème . 208 Rénovation graduelle des Cystidées dans la série des faunes successives du bassin SIUTIEN de AM BOhÈME 209 Propagation verticale des espèces iden- tiques parmi les Cystidées de la Bo- hêèême MOT à PE PA Filiation des espèces de Cystidées . . 211 Immigrations d'espèces étrangères parmi nos Cystidées : 21 Evaluation de la rénovation 212 Rénovation des Cystidées dans la bande d 4 . PO an LE Conclusions relatives à la rénovation des Cystidées, en Bohême . 2115 Chapitre V. Distribution géographique et verticale des Cysti- dées, dans l’ensemble des contrées siluriennes 214 VI Page A. Tableau résumant la distribution géogra- phique et verticale des espèces de -Cysti- dées, dans l’ensemble des contrées silu- riennes 215 B. Distribution géographique . MiI6 €. Distribution verticale dans les 3 grandes faunes siluriennes HORS Cystidées de la faune primordiale Cystidées de la faune seconde . Distribution des Cystidéés dans la série verticale silurienne de Suède Cystidées de la faune troisième . . 218 221] Chapitre VI. Variations observées parmi les Cystidées de la Bohémee ee ds vire D Er aire 220 Tableau nominatif des principales espèces varia- bles, parmi les Cystidées siluriennes de la Bohème 223 Observations générales . . . » : . . . . 227 .918 | 2210 . 220 | TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. Chapitre VII. Connexions spécifiques établies par les Cystidées, entre la Bohème et les contrées étrangères . 228 1. Connexions par les genres de. Cystidées entre les principales contrées siluriennes des deux continents . 228 Grande zone septentrionale d'Amérique et d'Europe . 228 Page 2. Connexions par les espèces identiques des Cystidées entre les principales contrées de la grande zone septentrionale EN Tableau résumant l'apparition des espèces de Cystidées identiques, dans les contrées de la grande zone septentrionale . 232 3. Connexions par les Cystidées entre la Bo- hème et les contrées de la grande zone SeptentriONAle RC Ce 20 4. Connexions par les Cystidées entre la Bo- hème et les autres contrées de la grande zone centrale, en Europe . . . . . . . 233 Planches et explications. Avant-propos. les de quatre ans se sont écoulés depuis que la triste nouvelle se répandit de Frohsdorf que Barrande avait cessé de vivre. La douleur causée par la perte de l’ami dévoué, du chercheur infati- gable, du conseiller si estimé ne fut pas le seul sentiment qui s’empara de l'esprit des savants du monde entier, mais aussi le profond regret de voir rester inachevée l’oeuvre monumentale de Bar- rande, Système Silurien du Centre de la Bohême. La plus grande partie de cette oeuvre ayant déjà paru, on pouvait espérer que l’auteur lui-même la terminerait dans un temps relativement court. Il est vrai de dire que l’âge du savant était très avancé, 84 ans, et que, bien que ses forces intellectuelles et physiques fussent demeurées entières, il eût cependant fallu un concours très heu- reux de circonstances, pour que ce bonheur lui fût réservé! Nous pensons que les traits principaux de la vie de Barrande sont suffisamment connus de nos lecteurs, car immédiatement après sa mort, de nombreuses notices biographiques ont été publiées. Le caractère le plus saillant de sa vie a été son dévouement à son Auguste Maître, Mer. le Comte de Chambord. En reconnaissance de cet attachement sans bornes, l’Auguste Famille a daigné s’inté- resser à la publication de l'ouvrage entier, et a acquis ainsi la gratitude du monde scientifique. Ce n’est d’ailleurs point ici le lieu de donner des détails précis sur la vie entière de cet homme célèbre. Ce qui doit nous occuper en ce moment, ce que nous avons devant les yeux, c’est le savant, son grand ouvrage, c’est la fin de sa carrière. Monsieur Barrande lui-même semble avoir eu le pressentiment qu’il ne lui serait pas donné d'achever son oeuvre, car on trouve dans son testament des dispositions précises pour le cas où la mort le surprendrait. Nous pensons qu'il n’est pas superflu de faire connaître à nos lecteurs les princi- pales de ces dispositions, naturellement très abrégées. Il dit: Mon grand ouvrage ayant été le but principal de ma vie, après l’accomplissement de mes devoirs envers mon Auguste Maître, Monseigneur le Comte de Chambord, et envers ma famille, le Musée Bohême se chargera d’achever la publication. Pour continuer et achever mon grand ouvrage, Système Silurien du Centre de la Bohême, je désigne les personnes suivantes : Monsieur le Prof. Doct. Waagen sera prié et chargé de terminer mon Volume IV, Gas- téropodes. VIII AVANT-PROPOS. Monsieur le Doct. Novdk sera prié de terminer mes travaux commencés pour mon Vo- lume VIII, Polypiers etc. Ils seront assistés par mon secrétaire, M. Oudin, pour la rédaction du texte en langue française, pour la correction des épreuves, et autres soins relatifs à cette publication. Tous les documents relatifs aux Colonies seront remis à M. le Prof. Doct. Waagen, qui les rendra au Musée Bohême après la publication. Au cas où je ne pourrais pas publier et terminer mon Volume VII, Echinodermes, dont je m'occupe en ce moment, et dont les travaux sont très avancés, je prie M. le Prof. Waagen de se charger de les achever et de les publier. Une commission pour la publication de mes ouvrages est indispensable. Je nomme pour me représenter dans ce comité: M. le Prof. de Koïistka. M. le Doct. Emile Bellot. M. le Doct. Prachensky. Je désire que les représentants du Musée soient: M. le Prof. Joh. Krejét. M. le Prof. Anton Fritsch. J’exprime d'avance à chacun de ces Messieurs ma reconnaissance pour leur bienveillant concours, pour la continuation de mes publications. À cette occasion je constate que M. F. Karrer, conservateur au cabinet Impérial de Minéra- logie à Vienne, a eu la bonté, depuis longues années, de diriger les travaux de mes planches, par M. Swoboda, et de faire tous les paiements en mon nom. Je lui exprime ma reconnaissance pour sa bienveillante intervention, et j'espère qu'il voudra bien la continuer, en souvenir de nos amicales relations, etc. etc. Suivent quelques dispositions pécuniaires concernant le Musée, confiées aux soins de ÆZ. le Doct. E. Bellot, et à M°* À. Girardeau. PRAGUE, 18 Mars 1883. Dimanche des Rameaux. J. Barrande. Malheureusement, la mort a déjà enlevé deux des personnes désignées pour la surveillance de la continuation de l’ouvrage, M. le Doct. E. Bellot, le 12 Avril 1886, et M. le Prof. Krejët, le 2 Août 1887. M. Tempsky, libraire-éditeur à Prague, a eu l’obligeance d’accepter la mission que le comité lui a offerte, en remplacement de feu le Doct. E. Bellot. Bien que de cette manière, Barrande lui-même ait pris le plus grand soin pour assurer la con- tinuation de ses travaux, un nombre considérable de difficultés ont cependant échappé à sa clair- voyance; difficultés très réelles, vivement senties par les Professeurs chargés de cette continuation. J'apprécie certainement l’honneur que m'a fait l'appel de Barrande; j'ai pour le savant illustre la plus grande vénération, et voudrais pieusement accomplir ses derniers souhaits; mais, les dis- positions de son testament ne m'ont pas trouvé préparé; jamais M. Barrande ne m'avait fait prévoir qu'il me réservait le haut honneur d’être son Continuateur. J'étais surchargé de travaux et d’obli- gations jusqu'à succomber sous le faix; le testament de Barrande les augmentait encore notablement. Je me trouvai donc dans la nécessité absolue de déclarer que, tout en acceptant la tâche qui m'était confiée, il m'était impossible de fixer l’époque à laquelle commencerait le travail. AVANT-PROPOS. IX J'ai pu, depuis cette époque, modifier dans une certaine mesure, mon contrat avec le gouverne- ment Anglo-Indien de manière à me réserver quelque loisir. Mais, cependant, après l’accomplissement de mon devoir comme Professeur à une haute école, l'achèvement de mon ouvrage sur l'Inde devra être mon but principal; après quoi seulement, je pourrai avec énergie m'occuper de l'ouvrage de Barrande. Une autre difficulté encore doit être signalée, que peut-être on ne prendrait pas en considéra- tion, mais qui à certainement un grand poids: Jusqu'ici en effet, le Système Silurien a possédé un caractère spécial d'unité, qui a particulière- ment distingué cet ouvrage. Ce caractère, par la continuation du travail, pourrait facilement s’altérer. Quant à moi, j'ai le plus vif et le plus sincère désir de le continuer dans le même esprit que l’au- teur. Cependant il pourrait se faire que des études longues et approfondies vinssent modifier mon opinion, de manière à ce qu’elle ne s’accordât plus entièrement avec celle de Barrande. Dans ce cas, il s’entend de soi-même, que ce serait ma propre conviction que je devrais exprimer: de sorte que l'Unité resterait, il est vrai, dans la forme, mais aurait cessé d'exister en réalité. Remarquons que, dans ces derniers temps, et principalement parmi les jeunes savants, un Ccou- rant tend à s'établir, dirigé contre quelque-unes des opinions de Barrande. Il serait tout à fait pré- maturé de vouloir dès aujourd'hui, prononcer un jugement sur aucun des points en litige. Mais, supposons même le cas, où l’une ou l’autre des questions controversées, serait un jour résolue dans un sens que peut-être Barrande n'aurait pas admis, cela ne saurait en rien diminuer la réputation du grand savant, ni amoindrir les services qu'il a rendus à la science. Le nom de Barrande est si haut dans la Géologie, ses mérites si grands et si divers, que ces détails disparaissent entièrement. Chaque homme d’ailleurs, doit être jugé eu égard au temps dans lequel il a vécu et travaillé. Si nous réfléchissons que Barrande à commencé ses études et ses re- cherches à une époque où la Géologie, aussi bien que la Paléontologie, étaient au berceau, et que déjà, à cette époque, la stratigraphie si embrouillée du bassin Silurien de la Bohême était par lui définitivement fixée, nous ne pourrons refuser la plus sincère admiration à la clairvoyance de cet esprit observateur. De même il trace le chemin dans la Paléontologie, et son étude sur les Trilo- bites et les Céphalopodes, doit être considérée comme ce qui a été fait de plus classique dans cette science. Plus clairement encore nous comprenons son pouvoir scientifique, et l’universalité de ses connais- sances, si nous faisons passer devant les yeux du lecteur le nombre infini de ses publications. Je joindrai ici, à cet effet, une liste de ses oeuvres, que j'ai cherché à rendre aussi complète que me l'ont permis nos ressources littéraires. 1846. Notice préliminaire sur le Système silurien et les Trilobites de Bohême. — in 8° — Leipzig — 97 p. Nouveaux trilobites. Supplément à la Notice préliminaire. — in 8° — Prague — 40 p. 1847. Ueber Hyÿpostoma und Epistoma, zwei analoge, aber verschiedene Organe der Trilobiten. (MVeues Jahrbuch f. Min. u. Geogn., p. 385 à 399, Taf. VIII) — in 8°. Pugiunsculus, ein neues Pteropoden-Geschlecht. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 554 à 558, PI IX.) — in 80, Ueber Hawle’s und Corda’s Prodromus der Trilobiten. Silurische Brachiopoden Bühmens. Lettre à M. Bronn. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 825.) — in 8°. b X AVANT-PROPOS, Ueber die Brachiopoden der silurischen Schichten in Bôhmen. Mit 18 Tafeln (in Haidinger's Naturw. Abhandlungen, Vol. I, p. 357, PL 14 à 22.) — in 4°. — (119 p. avec 8 PI) — Wien. 1848. id. . . . Seconde partie. — ibid. — Vol. II, p. 153, PI. 15 à 23. — (104 p. avec 9 PI.). Lettre à M. Haïdinger à l’occasion du ,Prodrom einer Monographie der bühmischen Trilobiten von Corda.“ (Haidinger's Berichte, Vol. IV, p. 209.) Lettre à M. Bronn sur le même sujet. (Bronn's Jahrbuch, 1848, UT. Heft, p. 309.) Lettre à M. Bronn, sur la découverte près Béraun, d’une couche à Sphaeronites. Datée de Béraun, 9 Décembre 1847, et publiée dans le M. Jahrbuch f. Min. u. Geol., p. 56.) Cephalopoden aus den silur. Schichten Mittel-Bôhmens. (Æaidinger's Mitthlg., Vol. IT, p. 264—269.) 18419. Sao hirsuta, ein Bruchstück aus dem Système silurien du Centre de la Bohême. (N. Jahrb. f. Min. u. Greol., p. 385 à 416, Taf. VIL) — in S!. Annonce d’un envoi de 5l espèces de Céphalopodes siluriens, à Vienne. — Les noms des espèces sont indiqués. (ÆHaidinger's Mitthlg., Vol. IV, p. 208 à 209.) Note sur les Trilobites du Syst. sil. de la Bohême. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 293—294.) — in 8°. 1850. Graptolites de Bohême. 4 PI 74 p. — in S°. — Prague. Versuch einer Classification der Trilobiten. (Sitzungsber. d. kais. Akad. d. Wissensch.) — in 8°, — 22 p. — Wien. Versuch einer Classification der Trilobiten. Aus dem grüsseren Werke über die silurischen Versteinerungen Bôhmens voraus mitgetheilt. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 769 à 787.) — in 8°, 1851. | Sur le terrain silurien du Centre de la Bohême. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome VI, p. 150.) — 7 pages avec 1 carte. Sur les faunes siluriennes du pays de Galles et des collines de Malvern. (Zbid., VIII, p. 207 à 212.) 1852. Sur les Graptolites, les Trilobites de Suède et le terrain silurien de la Bohême. (Zbid., IX, p. 301—302.) Lettre à M. Bronn annonçant la publication prochaine du Vol. 1 du Système silurien du Centre de la Bohême. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 204.) Ueber Suess Bühmische Graptolithen. Mit Holzschnitten. (Jbid., p. 399—419.) Sur le Système Silurien de la Bohême. (Bull. Soc. Géol., Tome X, p. 403—423.) Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. I, 2 tom., XXX, 935 p. — 51 PI. — in 4°. — Prague. Vol. I. Texte: Dédicace à M. le Comte de Chambord, p. III. — Actes de reconnaissance, p. V—VIIL. — Avant-propos, p. XXI à XXX. — Introduction historique, p. 1 à 56. — Carte topographique et section idéale en travers du bassin, p. 56b. — Esquisse géologique, p. 57 à 99. — Recherches paléontolo- giques, p. 101 à 907. — Addition à divers genres, p. 917 à 920b. — Tableau des localités, p. 921 à 924. — Liste chronologique des auteurs cités, p. 925 à 930. — Post-scriptum, p. 931 à 932. — Errata, p. 933 à 935. — (Volume très rare.) .AVANT-PROPOS. XI Vol. I. Planches: PI 1—2A—2B, 3 à 49. — Tableau de la distribution verticale des espèces de Trilobites, PI. 50 et 51. Ueber die Unterscheidung verschiedener Trilobiten-Schôpfungen. (Lettre à M. le Prof. Bronn.) (Neues Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 257 à 266.) Bemerkungen über die Abhandlung des Herrn Ed. Suess: ,Ueber bühm. Graptoliten“, (Zahrbuch der &. &. geol. Reichsanstalt, II. Jahrg.) — in 8°. — 16 p. — Wien. Lettre à M. Bronn, sur les Colonies. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 306.) 13553. Sur le Système Silurien de la Bohême. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome X.) — in 8°. — 29 — Pari p. ris. Wiederholung der silur. Fauna Bühmens in Wisconsin und New-York, nach D. D. Owen und J. Hall; über Dithyrocaris. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 335 à 347.) Silur. Gebilde in Texas und am oberen See. (Zbid., p. 446—447.) Sur les plantes fossiles de la Thuringe. (Bull. Soc. Géol., Tome XI, p. 164—168.) — Paris. 1854. Observations sur les rapports de la stratigraphie et de la paléontologie. (Bull. Soc. Géol. de France. 2e Série, Tome XI, p. 311.) — in 89. — 15 p. et 1 PI — Paris. Beobachtungen über die Kruster, Flossenfüsser und Kopffüsser des bôhmischen silurischen Gebildes. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 1 à 14 — avec 1 PI) Werk über Bühmens Silur-Versteinerungen: Répertoire des Trilobites. (Zbid., p. 44—45.) 18355. Mémoire sur la géologie d’Almaden d’une partie de la Sierra Morena et des Montagnes de Tolède, par Casiano de Prado, suivi d’une description des fossiles, par Verneuil et Barrande. (Bull. Soc. Géol. de France, 2 Série, Tome XII.) — 86 p., 1 carte et T PL. — in 8°. — Paris. Sur Ascoceras, prototype des Nautilides. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XII.) — p. 157 à 177. — 1 PI. — in S0. — Paris. Sur le bassin Silurien des environs de Christiania. (Zbid., Tome XII, p. 356—363.) Sur les flores des bassins houillers de la Saxe. (Zbid., Tome XII, p. 678—684.) Note sur le remplissage organique du siphon dans certains Céphalopodes paléozoïques. (Zu. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tom. XII, p. 441.) — 48 p., 1 PI — in 8°. — Paris. Ascoceras der Prototyp von Nautilus. (Neues Jahrbuch für Mineralogie etc. von Leonhard u. Bronn, p. 257 à 285, Taf. IL) — in 5°. — Stuttgart: Die Ausfüllung des Siphons gewisser paläozoischer Cephalopoden auf organischem Wege. (Zbid., p. 365 à 410 u. Tafel VI) — in 8°. — Stuttgart. Abhandlung über Ascoceras; Arbeiten über Cephalopoden. Lettre à M. Bronn. (Jbid., p. 320.) 1856. Note sur quelques nouveaux fossiles découverts aux environs de la ville de Rokitzan, dans le bassin Silurien du Centre de la Bohême. 1855. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XII, p. 5832.) — 7 pag. —- in S°. — Paris. D* XII AVANT-PROPOS. Bemerkungen über einige neue Fossilien aus der Umgebung von Rokytzan im Silur von Mittel-Bühmen. (Jahrbuch der k. k. geol. Reichsanstalt.) — 1 p. — in 8°. — Wien. Parallèle entre les dépôts siluriens de Bohême et de Scandinavie. (Abhandlungen der künigl. bühm. Gesellsch. der Wiss., NV. Folge, 9. Band.) — 67 p. — in 4°. — Prag. Id. ... (Bull. Soc. Géol. de France, Tome XII, p. 461—465.) Caractères distinctifs des Nautilides, Goniatides et Ammonides. Etablissement du genre Nothoceras. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XIII, p. 372.) — p. 18, 1 PI. — in S°. — Paris. Ueber die Unterscheidungs-Merkmale der Nautiliden, Goniatiden und Ammonitiden und über die neue Sippe Nothoceras. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 308 à 325, PL III.) 18577. Observations sur quelques genres de Céphalopodes siluriens. (Bull. Soc. Géol. de France, 2 Série, Tome XIV, p. 428.) — 10 p. — in 8°. — Paris. Note sur l'avancement de son ouvrage Système silurien du Centre de la Bohême. — Lettre à M. Bronn. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 553.) Céphalopodes du Canada. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XIV.) — 22 p. — in 8°. — Paris. Ueber die innere Structur der Nautiliden-Schaalen. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 679 à 688.) Extension de la faune primordiale de Bohême. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XIV, p. 438—457.) — in 8°, — Paris. 1859. Schreiben an Herrn W. Haïdinger, enthaltend Bemerkungen über Colonien. Dépôt organique dans les loges aériennes des Orthocères. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XVI, p. 528.) — 58 p. et 1 PI. — in 8°, — Paris. Etat actuel des connaissances acquises sur la Faune primordiale. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XVI, p. 516.) — 30 p. — in 8°. — Paris. Annonce de l'existence des Colonies en Espagne. — Lettre à M. Bronn. — (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., D 2. 123.) Ueber die organischen Ablagerungen in den Luft-Kammern der Orthoceraten. (Zbid., p. 780 à 798 et PL VI.) 1560. Neue Beweise einer weiteren Verbreitung der Primordialfauna in Nord-Amerika. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 769 à 783.) — in 82. Faune primordiale dans la chaîne cantabrique, par M. M. Casiano de Prado, Ed. de Verneuil et J. Barrande. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XVII, p. 516 à 554.) — in 8°. — Paris. Colonies dans le bassin silurien de la Bohême. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XVII, p. 602.) — 65 p. — in 8°, — Paris. Die Lehre von den Colonien. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 62 à 64.) — in 8°. Communications à M. Bronn, sur les Trilobites de la Faune primordiale en Massachusetts. (Zbid., p. 429 à 431.) Ueber die regelmässige periodische Abstossung der Schaale bei gewissen paläolithischen Cephalopoden. (Ibid., p. 641 à 667, Taf. VIL) — in 82. AVANT-PROPOS. XIIT Troncature normale ou périodique de la coquille dans certains Céphalopodes paléozoïques. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome-VIl, p. 573 à 600, avec 1 PI) — in 8°..— Paris. 1861. Documents anciens et nouveaux sur la faune primordiale et le Système taconique en Amérique. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XVIII, p. 203 à 321, avec 2 PI) — in 8°. — Paris. Ueber die geologischen und paläontologischen Erscheinungen in Canada. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p.286 à 293.) — in 80: Deux lettres adressées à M. James Hall au sujet du Système taconique. (Americ. Jowrn. of Science, Val OUT à D) — ip — in E0 Défense des Colonies. I. Groupe probatoire comprenant: la colonie Haïdinger, la colonie Krejëi et la coulée Krejëi. — 34 p. — in 8°. — Prague. 18562. Défense des Colonies. Il. Incompatibilité entre le système des plis et la réalité des faits matériels. 62 p., avec 1 PI. — in 8°. — Prague. Assentiment du Prof. James Hall et autres documents au sujet de la faune primordiale en Amérique. (Buil. Soc. Céol. de France, 2° Série, Tome XIX, p. 721 à 745.) — in 8°. — Paris. Existence de la faune seconde silurienne en Belgique. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XIX, p. 754 à 761.) — in 8°. — Paris. Réponse à M. d’Omalius, au sujet des fossiles siluriens de la Belgique. (Zbid., p. 923 à 928.) Annonce à M. Bronn du Supplément au Vol. | et de la faune primordiale de l'Amérique du Nord. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 336 à 337.) 18653. Représentation des Colonies de Bohême dans le bassin silurien du Nord-Ouest de la France et en Espagne. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XX, p. 489 à 536.) — in 8°. — Paris. Faune primordiale aux environs de Hof, en Bavière. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XX, p. 478 à 483.) — in 8°. — Paris. Présentation d’un mémoire de M. le docteur A. de Volborth. (But. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XX, p. 595 à 598.) — in 8°. — Paris. Réponse aux observations de M. Saemann sur les Colonies. (Bull. Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XX, p. 522.) — 14 p. — in 8°. — Paris. Communication à M. Geinitz, sur le genre Dalmaniopsis. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 85.) Note sur la Kablikia silurica, Geinitz. (Zbid., p. 813.) 183635. Défense des Colonies. Il. Etude générale sur nos étages G—H, avec application spéciale aux en- virons de Hluboëep, près Prague. 367 p. avec 1 carte et 1 feuille de profils. — in 8°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. il. Céphalopodes. 1° Série, PL. 1 à 107. (13 genres et sous-genres.) — in 4°. — Prague. 18566. Vorkommen von Landpflanzen im Silurbecken von Bôhmen. Lettre à M. Bronn. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 209—9210.) XIV AVANT-PROPOS. Beleuchtung einiger Ansichten über die Colonien. (Zbid., p. 293 à 308.) — in 8°. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. I. Céphalopodes. 2° Série, PI. 108 à 244. — Genres Cyrtoceras et Orthoceras. — in 4°. — Prague. 186"7. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. Il. Céphalopodes. Texte, 1° partie, contenant la des- cription de toutes les espèces, représentées dans les deux premières séries des planches. — (XXXVI), 712 pages. — in 4°. — Prague. Céphalopedes siluriens de la Bohême. (Introduction) — 48 p.— in 8°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. III. Ptéropodes. Texte (XV), 179 p. et 16 PI. — in 41. — Prague. Ptéropodes siluriens de la Bohême. (Zntroduction.) — 16 p. — in 8°. — Prague. Communication sur la Faune de Hof, en Bavière, en rapport avec les faunes primordiale et seconde, en Bohême. (N. Jahrb. f. Mon. u. Geol., p. 181.) Communication sur Arethusina Konincki, caractérisant ia première phase de la faune troisième, en Bohême. (Zbid., p. 702.) 1868. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. Il. Céphalopodes. 3° Série, PI. 245 à 350. — in 4°. — Prague. Céphalopodes siluriens de la Bohême. Groupement des Orthocères. — 38 p. — in 8°. — Prague. Silurische Fauna der Umgebung von Hof in Baiern. (Neues Jahrbuch für Mineralogie ete., p. 641 à 696 avec 1 Planche double (6—7). — in S°. Wiedererscheinung der Gattung Arethusina. (Zbid., p. 257 à 281, Taf. I.) — in 8°, Réapparition du genre Arethusina Barr. — 29 p.et 1 PI. — in 8°. — Prague. Faune silurienne des environs de Hof en Bavière. — &1 p.et 1 PI. — in 8°. — Prague. Bigsby Thesaurus Siluricus. — Les noms des Trilobites ont probablement été fournis par Barrande. 1569. Bemerkungen über die Benennung der Schichtengruppen des bühm. Silurbeckens. (Verhandl. d. k. k. geol. Reichsanstalt, X, p. 195. — IT, p. 139.) — in 8°. — Wien. Communication à M. Geinitz, sur l’avancement du Système Silurien et sur la découverte de Hyponome Sarsi Loven, prototype des Cystidées, et de plantes monocotylédones dans des couches du Cam- brien inférieur. (N. Jahrb. f. Min. u. Geol., p. 210—211.) Ueber Nicholson’s Arbeit über die Schiefer von Coniston. (Communication à M. Geinitz. Ibid. p. 353 à 355) 1870. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. Il. Céphalopodes. 4°"° Série, PI. 351 à 460. (Ortho- ceras, etc.) — in 4°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. Il. Céphalopodes. Zexte. Deuxième partie, contenant la distribution horizontale et verticale des Céphalopodes dans les contrées siluriennes. (XI) 263 p. — in 4°. — Prague. AVANT-PROPOS. XV Distribution des Céphalopodes dans les contrées siluriennes. (Extrait du Syst. Silur. du Centre de la Bohême.) (XVI), 480 p. — in 8°. — Prague. Défense des Colonies. IV. Description de la Colonie d’Archiac: caractères généraux des colonies dans le bassin silurien de la Bohême. — 186 p. avec 1 PI. color. — in 8°. — Prague. Antwort auf Herrn Lipold’s Erklärungen über die Colonien. (Verhandl. der k. k. geol. Reichsanstalt.) p. 2. — in 8°. — Wien. 1271. Trilobites: I. Résumé général de nos études sur l’évolution des Trilobites. II. Distribution verticale des Trilobites, dans le bassin silurien de la Bohême. III. Parallèle entre les Trilobites et les Céphalopodes siluriens de la Bohême. IV. Epreuve des théories paléontologiques par la réalité. (Extrait du Supplément au Vol. I. du Syst. Silur. du Centre de la Bohême.) a, 282 p. — in 80. — Prague. 1872. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. I. Supplt. Trilobites, Crustacés divers et Poissons. Texte. (KXX), 647 p. — in 4°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. L. Supplt. Trilobites, Crustacés divers et Poissons. 35 PI. — in 4°. — Prague. Crustacés divers et Poissons des dépôts siluriens de la Bohême. I. Introduction du Supplément au Vol. I du Système Silurien de la Bohême. IT. Tableaux synoptiques et observations générales sur les Crustacés non Trilobitiques de la Bohême. III. Parallèle entre les faunes paléozoïques et les faunes tertiaires. IV. Indication sommaire des vestiges de Poissons connus dans les dépôts siluriens. V: Parallèle entre les Poissons, les Trilobites et les Céphalopodes siluriens. (Extrait du Supplt. au Vol. I du Syst. Silur. du Centre de la Bohême.) 127 p. — in 8°. — Prague. 1874. Systême Silurien du Centre de la Bohême. Vol. Il. Céphalopodes. Zexte. Troisième partie. Description des formes du genre Orthoceras, ete. (KXIV), 804 p. — in 4% — Prague. 187'7. Systême Silurien du Centre de la Bohême Vol. Il. Céphalopodes. Zexte. Quatrième partie. Etudes générales sur les Nautilides paléozoïques. (LX), 742 p. — in 4°, — Prague. Systême Silurien du Centre de la Bohême. Vol. IL Céphalopodes. Texte. Cinquième partie. Etudes générales sur les Nautilides paléozoïques (suite). (XX), 763 p. — in 4°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. Il. Céphalopodes. Supplément et série tardive. Texte. Sixième partie. (VII), 297 p. — in 4°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. Il. Céphalopodes. Supplément et série tardive. Planches 461 à 544. — in 42. — Pragues. Céphalopodes. Etudes générales. (Extr. du Syst. Silur. du centre de la Bohême, Vol. II, Texte V.) Chap. XVII. Partie initiale de la coquille. Observations générales. Chap. XVIII. Distribution verticale des Céphalopodes, dans l’ensemble des contrées paléozoïques. Chap. XIX. Résumé général de nos études sur les Céphalopodes. (XVI), 253 p. et 4 PI. — in 8°. — Prague. XVI AVANT-PROPOS. 1278. Geologische Stellung der Stufen F—G —H des bühmischen Silurbeckens. (Verkandl. der k. k. geol. Reichsanstalt, p. 200 à 202.) — in 8°. — Wien. 1879. | Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. V. Brachiopodes. Texte. (XIV), 226 p. et PL. 1 à 71. — in 4°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. V. Brachiopodes. Planches 72 à 153. — in 4°, — Prague. Brachiopodes. Etudes locales. (Extr. du Syst. Silur. de la Bohême, Vol. V.) I. Variations observées parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohème. IT. Distribution verticale des genres et espèces de Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohème. III. Connexions spécifiques établies par les Brachiopodes, entre les faunes siluriennes de la Bohême et les faunes paléozoïques des contrées étrangères. (XV), 356 p.et 7 PI — in 8°. — Prague. 1580. Du maintien de la nomenclature établie par M. Murchison. (Extrait du compte rendu sténographique du congrès international de géologie, tenu à Paris en 1878.) 8 p. — in 8%. — Paris. 1SsS1. Défense des Colonies. V. Apparition et réapparition en Angleterre et en Ecosse des espèces coloniales siluriennes de la Bohême. D’après les documents anglais les plus authentiques et les plus récents. 77 p. — in 8°. — Prague. Systême Silurien du Centre de la Bohême. Vol. VI. Acéphalés. Texte (XXIV), 342 p. et PL 1 à 48. — in 4°, — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. VI. Acéphalés. PI. 49 à 154. — in 4°. — Prague. Systême Silurien du Centre de la Bohême. Vol. VI. Acéphales. PI. 155 à 254. — in 4°. — Prague. Système Silurien du Centre de la Bohême. Vol. VI. Acéphalés. P1. 255 à 361. — in 40. — Prague. Acéphalés. Etudes locales et comparatives. (Extr. du Syst. Silur. du Centre de la Bohême, Vol. VI.) I. Etudes sur les genres des Acéphalés siluriens de la Bohême. IT. Distribution verticale des genres et espèces d'Acéphalés, dans le bassin silurien de la Bohême. IT. Variations observées parmi les Acéphalés siluriens de la Bohème. IV. Connexions spécifiques établies parmi les Acéphalés, entre la Bohème et les contrées étrangères. (XXXID), 536 p. et 10 PI. — in 8°. — Prague. Le volume que nous publions, est le dernier de cette liste imposante; il est aussi le dernier des ouvrages de Barrande. Ce travail était destiné à former la première section du Volume VII, Echinodermes du Systéme Silurien, que les Crinoïdes, les Lobolithes et les Astérides devaient suivre. Malheureusement il a été pour moi impossible de publier er une fois tout le Volume VII. Dans les circonstances présentes; j'ai dû me borner à terminer et à livrer à Pimpression, la partie que Barrande lui-même avait presque achevée, les Cystidées. Sur son lit de mort, Barrande en avait encore écrit quelques fragments. Des lacunes existaient, que je devais remplir. L’Aperçu historique AVANT-PROPOS. XVII était entièrement imprimé. Les considérations générales, aussi bien au commencement qu'à la fin du travail, et les tableaux, étaient complets dans le manuscrit. Au contraire, une suite de descriptions de genres et d'espèces manquaient, mais des notices indiquaient exactement ce que Barrande considérait comme important et digne de remarque. Là encore, la ligne à suivre était tracée. J'ai, de mon mieux, complété ces descriptions, en suivant les indications laissées par l’auteur. Ma propre opinion n'apparaît nulle part, la sienne seule. Après avoir étudié les documents qui m'avaient été remis, j'ai reconnu que je ne pouvais agir autrement, sans remanier le travail entièrement et livrer ainsi au public mon oeuvre personnelle. Je ne l'ai pas voulu, j'ai considéré comme mon devoir conserver intact le travail de Barrande, avec ses conséquences et ses résultats, et de m'interdire toute appréciation. D’après ce qui précède, si, dans cette oeuvre, aucun rayon de gloire ne rejaillit sur moi, de même aucune responsabilité ne m’incombe. L'ouvrage paraît beaucoup plus tard que je ne l'aurais désiré. Quelle qu'’ait été ma bonne vo- lonté, je n'ai pu le terminer plus tôt. J'ai dérobé pour ce travail le temps par quart d'heure, ce que je prie le lecteur de vouloir bien prendre en considération, au cas où quelque faute existerait. La tâche aurait été plus difficile encore, sans la collaboration zélée, que M. Oudin à apportée à la rédaction du texte en français et aux soins matériels nécessités par la publication. L’aperçu historique s’arrête à 1883. Depuis cette époque, quelques publications sur les Cystidées ont paru, il est vrai, mais elles n’ont que peu d'influence sur le présent ouvrage. Je livre aujourd’hui à la publicité le dernier résultat de la vie d’un grand homme, une grande vie, consacrée toute entière à la Science, à la Foi et à la Fidélité. Prof. Doct. W. Waagen, Conseiller supérieur des Mines. PRAGUE, Novembre 1887. fl : ‘» tit VV dt [DOTE pre pe \ k Fe Re Laf ) L _ re. Lu S Fr LL !} 4e . Can “ & De: de F Pa AU 22 , f . LE] ) LP e ' û . L PR | ü L'AR. : tar d d U LE : E ns eo E ç D PF “ "1 A1 dé nn 4 PGI LEP fi L R'HIT'U ar run 1 L TE 1 Ft ét r rh f tr À Wrx CS RE, AN er: L ALL OI stti at 6 Addenda et Corrigenda dans le texte. Ligne au lieu de à partir 5 mais quelquefois cylindroide 0 4e2 ou pyramidal. 6 à partir : En. lGjoutes = Pl eS UE 1 à partir M IRCONNAISENCE RE INCONNAISSANGE. 1 à partir 2 FCON TOI |GEnUTAIC: 5 à partir : 5 À 3 © à 0 à à 0 0 cu 0 ne JO Gone CHMICZE oblique, etc..." à partir TOUS DATA TEE EE Mn OUS SE MIE. à partir . | Ou peut distinguer . . . . . . .| On peut distinguer. à partir . | qui composent l’épiderme externe . | qui sont sous l’épiderme externe. à à partir INCette appareil SE CET appareil partir : o «6 à à 0 bo 8 à à 0000] GES MS DONS MOMMOMMONS CE fait, p. 37. tableau 2 DONESDECe 2/1 FeSpeces. Cie, crane à à SN BLADS Se GE om MAL NERSE EUTOCYSIES EN EN CNe EE NUOUIC ES UN OC US USA EN US bUTTE PI. 29 — d 1. CIS RENE _.. _ __… . … … . . … - | ajoutez: Cyst. porosa, PL 14—d 4 LORIE RSR AVE: DRÉSDECESA AMEL NET Leu de 59 espèces. 11 à partir du RDS Ne EU tes al eu el 200: OO A ln co ee 2 Lo oil AOMPIGCEr Par 230: Boheme eu, 20 OS CL A 0e DNS viadc 60. 19 à partir du MIRAlONLÉES ES D |alloncés. ROCCO PCOnTES ee 0-0. |} Senre, CH SUBOES L ER | A remars, à à 4 à SN 250) à rome à partir du AÉTET ORe Ce ect ou tent à partir du APPART EN PenCalice: titre . . . . . . . | Hydrospire palmée . . . . . . .| Hydrophore palmé. Dapillocystis… “| “Lapilocystites. - = F2 (l ."… U , ." : à (I : . * à û . . L # : r f à M Air 3 et : r : 4% 10 297 C on “A … il ta À 6 ' . L'a D ' . ‘ L , ”- x : = 224 4 L ‘24 Lu Al Di l î 4 2 | nr ‘ wi 1 AM Et [A T0 ’ 4! 1 CRT [A Lu ou MY À LA 1e tb RIVE ALT ’ 4 +ù . M L L L= * ‘ Se lle r L ar ñ " à . 4 é * ‘ ju * : PONS EME er OR | HE Ne | à 1 5 i c ur 1 d RTE UN Programme général du texte de notre Vol. VIE Echinodermes. Notre présente publication, sur les Echinodermes siluriens de la Bohême, se divise naturellement en 4 sections, qui correspondent aux 4 familles, que nous distinguons dans cette subdivision de nos faunes, savoir : 1° Section: Famille des Cystidées. 2ème Section: Famille des Crinoides. Sère Section: Famille des Lobolithes. Æème Section: Famille des Astériadées. Cet ordre est simplement celui de nos études. Il est indépendant de l’ordre établi dans la série zoologique. Tous nos lecteurs connaissent assez bien les Cystidées, les Crinoides proprement dits, et les Astériadées, pour qu'il soit superflu de signaler ici les principaux contrastes qui les séparent. Quant à la famille des Lobolithes, elle n’est connue que par une publication récente de M. le Prof. J. Hall, en Amérique, sous le nom du genre Camarocrinus. (1879, 28** Ann. Report of the Regents, 2°" édition.) Bien que, depuis plus de 40 ans, nous ayons montré, à nos savants visiteurs, des spécimens remarquables de ce type dans notre collection, nous ne supposons pas qu'il ait laissé une impression profonde dans leur esprit. Nous présentons donc nos Lobolithes, comme des formes nouvelles, sur lesquelles l'attention n’a pas été appelée, en Europe, par une convenable publication. Le temps nous a manqué. Aujourd’hui, nous exposons les formes les plus variées de cette famille sur 13 planches, qui suivent, savoir: PI. 67 à 79. Nous ne cherchons pas, en ce moment, à faire ressortir les contrastes, entre l’organisation des Lobolithes et celle des familles apparentées, e. à d. les Cystidées et les Crinoides. Mais, en parcou- rant nos 13 planches citées, tout lecteur intelligent reconnaîtra, au premier coup d'oeil, que nos nouveaux Echinodermes se distinguent par l'absence de toute régularité dans leur conformation. On e— 9 APERÇUS HISTORIQUES 1" Section: Famille des Cystidées. Programme général du texte sur les Cystidées de la Bohême. Vol VE Chap. I. Aperçus historiques sur les Cystidées, par contrée. — Mention de 13 contrées siluriennes. Chap. II. Etudes générales sur la conformation du calice des Cystidées, et principalement des Cys- tidées de la Bohême. Chap. IIL Etudes particulières sur les genres des Cystidées de la Bohême, et description des espèces. Chap. IV. Distribution verticale des genres et espèces de Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême. Chap. V. Distribution géographique et verticale des Cystidées dans l’ensemble des contrées silu- riennes. Chap. VE Variations observées parmi les Cystidées de la Bohême. Chap. VIL Connexions spécifiques établies par les Cystidées, entre la Bohême et les contrées étrangères. SL Se=—— Chapitre I. Aperçus historiques sur les Cystidées, par contrée. Dans nos précédents travaux, nous avons présenté, en un seul aperçu historique général, la série chronologique des découvertes et publications successives, qui ont introduit dans la science la connais- sance de chaque famille, caractérisant les faunes siluriennes. Aujourd'hui, en étudiant les Cystidées, il nous semble plus commode, pour le savant qui veut faire des recherches, de lui exposer, pour chaque pays en particulier, des notices succinctes, indiquant le contenu des ouvrages, qui ont illustré cette famille des Echinodermes. Une circonstance ajoute à la convenance de cette disposition de nos notices. (C’est que, dans chacun des bassins paléozoiques, les Cystidées sont caractérisées par des formes, génériques et spéci- fiques, cantonnées entre des limites relativement étroites, et qui ne sauraient être comparées avec SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 3 celles entre lesquelles nous voyons s'étendre sur les deux continents, les principaux types des Trilo- bites, des Céphalopodes, des Brachiopodes, etc. Pour l'ordre des zones et des contrées, nous suivrons celui que nous avons déjà employé dans nos publications antérieures, en commençant par les contrées de l'Amérique septentrionale. 1. Contrées du Canada, de l’île de Terre-Neuve, de l’Acadie et de l’île d’Anticosti. 2. Contrées des Etats-Unis: New-York — Wisconsin — Ohio — Indiana — Illinois — Michigan. . Contrées d'Angleterre — d’Ecosse et d'Irlande. . Contrée de la Suède — île d'Oeland. . Contrée de la Norwége. 3 + 5 6. Contrées de la Russie — de l’Oural et de la Podolie galicienne. 7. Contrée de Hof, en Bavière. 8. Contrée de la Belgique. 9. Contrée de l’Allemagne. — Diluvium. 10. Contrées de France. 11. Contrées d’Espagne. 12. Contrée de Portugal. 13. Contrée de Sardaigne. 4. Aperçu historique dans le Canada, dans l’île de Terre-Neuve, dans l’Acadie et dans l’île d’Anticosti. Cet aperçu consiste simplement dans l'exposition, qui suit, des publications successives de E. Bil- lings, seul paléontologue, qui ait introduit dans la science les Cystidées du Canada. Nous ferons remarquer que, dans ces diverses publications, nous n’avons trouvé aucune mention de Cystidées quelconques, provenant des dépôts siluriens de Terre-Neuve. 1854. Billings décrit, sans figures, les genres et espèces suivantes dans la Revue intitulée : Canadian Naturalist and Geologist, Vol. IT. CMDIOENSULE NP NE PR PIE HOBBIIONS À à 2 0 200 CII 1 DE PIeUTOCySUITES NE NERO; II HERISSON D 252; LODUSTUSR ER Pl D 250; Coma yS LES EEE ILE DUDCAIUS SSP SP DIS D 2/0; Amyodalocystites . . . . . . . Bill. LCRERINS 20 ME NETONOeS ON TL OT RGUBUS à 5 © 5 à 0 0 JBL, ji 2e CENUISTTIATUS EN Bill. p 271. 1857. Dans le Report of Progress pour les années 1853 à 1856, E. Billings reproduit la des- cription des espèces déjà décrites, et il ajoute les nouvelles espèces qui suivent, sans figures. 11 4 APERÇUS HISTORIQUES Glyptocystites PEN EN PE PIIIE LOCATED 28? Forbes Sr EE Bi IA 285: PleurOCySUteS NES ENE RE URI SAUAMOSUS EE RE DEL 60: ClOCADS SN DD TE CXOITAUS EN DIE RDA STE AMTICOSTENSIS ER Pile DA 68 ACOlACINICS ECS ET PIE DICKSOD PPT 2072 1858. Dans la Decad. III du Geol. Survey of Canada, E. Billings, après avoir exposé les caractères généraux des Cystidées, décrit et figure toutes les espèces du Canada, antérieurement nommées par lui. Il ajoute plusieurs espèces nouvelles, savoir : GIVDIOGYS UE EE ES PP IT: Logani — Var. gracilis . . Bill., p. 59. MAlOCYSTITE SEE Bi MUTCHISOUE ESP Sp C0: BATTANEE EEE PTT RD GITE PAlaOGYS TES EE BIT tenuiradiatus. + : : . : : Hall: sp, p. 69. DEVONS OS CR CUITE NT TO: CHAT E Bl pre ATCIEOCYSUTES ER RIT USINE Re DiIlEe p TE CNCIOCYSIOIIES FES SEPT SAIT HAÏT MENU RENE SRE EMRTTIEDES 6" DAVIS MR ENPENENRRES ETTRDN EN 1859. Dans le Canadian Nut. a. Geol. IV, Billings décrit, sous les noms suivants, une espèce trouvée dans les îles Mingan, sur l'horizon de Chazy. PAlAEOCYSULES EE Bille DUICRETE ER Bille pe 190! 1865. E. Billings décrit et figure Cyclocystoides Huronensis, du lac Huron. (Pal. Foss., Vol. I, p. 393.) 1866. E. Billings décrit, sans figures, les 3 formes suivantes : Apiocystiles Canadensis et Ap. Huronensis trouvés sur l'horizon de Niagara, dans l’île d’Anti- costi, et Apioc. Tecumseth, provenant de l’île Manitoulin. La nature générique de ces 2 dernières espèces est très douteuse. (Catal. of the Silur. Foss. — Anticosti, p. 90.) 186$. E. Billings nomme Æocystites primacvus, un fossile de forme aplatie et étoilé, trouvé parmi ceux de la faune primordiale de S' John, dans le New-Brunswick. (Acadian Geology, p. 643, avec figure.) SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 5 1869. M. E. Billings publie dans le American Journal of Science and Arts, Vol. 48, p. 69 à 83, une Notice sur la Structure of the Crinoidea, Cystidea and Blastoidea. 1870. Cette notice est continuée dans le Vol. 49 du même journal, p. 51 à 58. Elle est ter- minée dans le Vol. 50. 1870—1871. Cette même notice reparaît dans les Annals of Natural History. Vol. V et VII. 1874. Elle est reproduite intégralement dans la publication officielle du Geol. Surv. of Canadu. Palueozoic Fossils. Vol. IT, part. I, p. 90. Dans cette publication, E. Billings discute des questions de structure dans les Cystidées. Il n’ajoute aucun nouveau genre, ni aucune nouvelle espèce aux Cystidées du Canada, que nous venons d’énumérer. Toutes ces formes sont reproduites sur nos tableaux ci-après, dans notre étude sur les bras des Cystidées. % Aperçu historique aux Etats-Unis: Etat de New-York — de Wisconsin — Ohio — Indiana — Illinois — Michigan. 1840. La plus ancienne forme de Cystidée, observée aux Etats-Unis, a été décrite laconique- ment par Conrad, sous le nom de Lepocrinites, dans Ann. Report on the Pal. of N.-York, p. 207. Ce nom générique primitif, n'étant pas irréprochable, a été transformé par le Prof. J. Hall en Lepadocrinus, tandisque le nom de l’espèce Gebhardi a été maintenu. (Pal. of N.-York, III, p. 127, PI. 7.) Cette espèce appartient à l’horizon du groupe inférieur du Helderberg, ce. à d. à la faune troi- sième silurienne. 1842. Vanuxem décrit et figure Agelacrinites Hamailtonensis, dans le Geol. Report on N.- York, p. 168. Mais, comme cette espèce est dévonienne, nous nous bornons à rappeler cette publication, à cause de sa date ancienne, qui a précédé celle des espèces siluriennes du même genre, en Amérique et en Europe. Les publications sur les Cystidées des Etats-Unis, durant les années suivantes, sont presque toutes dues à M. le Prof. J. Hall, soit dans la Pal. of N.-York, soit dans les Reports of the Regents of the University New-York. Nous nous bornons à citer ici la date et le contenu de chacune de ces publications, afin de faciliter les recherches, et de reconnaître les droits de priorité. 1847. Dans la Pal. of N.-York, I, p. 89, PI. 29, J. Hall décrit et figure une seule espèce très incomplète du calcaire de Trenton: Echino-encrinites anatiformis Hall. C'est la forme qui occupe l’horizon le plus bas, dans la série verticale des Etats-Unis. 1852. Dans le Vol. II, Pal. of N.-York, les espèces suivantes sont décrites et figurées: Heterocystites. Hall ARMATURES CEA 22 9 PIE Callocystites . . - . . Hall. Jeans MS NORGE, SECTE) Apiocystites . - - . - Forbes. degans : à à à © HAL px 248 PL 5 ÉEMICySUTES EEE AIT DArASIUCA AID 2 LGBT IE En décrivant Callocystites, M. le Prof. J. Hall constate la présence de 5 bras, représentés par des rainures ambulacrales, et appliqués sur le calice. : 6 APERÇUS HISTORIQUES 1859—1861. Dans le Vol. II, Pal. of N.-York, les genres et espèces suivantes sont décrits et figurés. Lepadocrinus . . . . Conrad. Gebhardi Conrad per MINE Sphaerocystites . . . . Hall. multifasciatus . . . Hall, p. 130, PI 7 a. Anomalocystites . . . . Hall. COMUUS Hall p'188 PlATe: disparilis "Hall p 145 PINSS: Ces 2 espèces ont été réunies au genre Afeleocystites, par M. Henry Woodward. — 1880. 1861. Dans le Report of the Geol. Surv. of Wisconsin, 8°, p. 23, J. Hall décrit, sans figures, 2 formes nouvelles sous les noms de: Caryocystites. . +. . v. Buch« cylindricum . . . Hall. alternatum. . . . Hall. Ces espèces ont été transférées, en 1864, dans le genre Holocystites Hall. Elles proviennent de la localité de Racine, Wisconsin, horizon de Niagara group. 1862. Ces espèces sont décrites et figurées sous les mêmes noms, par le Prof. J. Hall, dans son Report Geol. Survey, Wisconsin, 4%, p. 69. 1864. M. le Prof. J. Hall décrit, sans figures, les Cystidées suivantes, trouvées à Racine, Wis- consin, sur l'horizon de Niagara, à l'exception de la première espèce. Gomphocystites . . . . Hall. tenax . . . . . . Hall, p. 6. — (Niag. group. Lockport, N.-Y.) CAN ÉD 0: CHAVUS RE RP MED: J Holocystites I Ë 0% Hall: | Caryocystites | He CyLNOTICUS NME alternatus . . . . Hall, p. 8: HOIOGYS ICS SR PET Al aDnormis .". "Hall, p.8: WincheliN NH allp 0; OVAUS ER ER HAS D 10 Seutellatus "Hall p: 10: Apiocystites . . . . . Forbes. MACON PAIE DO; Hemicosmites . . . . .v. Buch. subglobosus . . . Hall, p. 12. Echinocystites. . . . . Hall. MOUOSUS RE AE D D) Crinocystites . . . . . Hall. CREVSAUS EE REA LIN D AIAe (48° Ann. Report of the Regents. — Tirage à part.) SUR LES OYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 7 1865. M. M. Meek et Worthen décrivent 2 formes nouvelles sous les noms de Comarocystites "Nil. ODCONICUS EE PPT TAN TAN SIM à à à à 0 0 à M Gr We (Proc. Acad. Nat. Sci. Phil. — Teste Müller. Catalogue, p. 74.) Nous ignorons d'où provien- nent ces 2 espèces, et nous supposons qu'elles appartiennent à la faune seconde. 1865. J. Hall (propose le nom Wegacystites pour remplacer Holocystis. (20° Ann. Rep. of the Reg., p. 380.) 1866. M. M. Winchell et Marcy décrivent succinctement Holocystites sphoericus, trouvé dans le calcaire de Chicago, Illinois, sur l’horizon de Niagara. (Mem. Post. Soc. Nat. Hist. Topart. T, D. 111, — sans figures). 1866. Le Prof. J. Hall décrit Lichenocrinus crateriformis et Lich. Dyeri dans une brochure, qui nous est inconnue. Teste Miller. Catalogue, p. 82. Nous ignorons si ces formes appartiennent réellement aux Cystidées. Elles sont reproduites dans le 24 Ann. Report, 1872. 1868. M. le Prof. J. Hall reproduit la description de toutes les espèces du Wisconsin, que nous venons d’énumérer, dans le 20° Ann. Report of the Regents, p. 305 à 319, et il les figure sur les PI. 12 et 12 a. 1870. M. le Prof. J. Hall publie une seconde édition du 20° Ann. Report of the Regents, réimprimée avec grand luxe. Il reproduit les descriptions des mêmes Cystidées du Wisconsin, p. 351 à 362, et les mêmes PI. 12 et 12 a. 1871. Meek décrit Lepocrinites Moorei, qui paraît être identique avec Echino-encrinites anati- formis Hall, selon Miller, Catalogue, p. 82. (Americ. Journ. Sci. Série 3, II, Cincinnati group.) 1872. Dans le 24 Ann. Report of the Regents, M. le Prof. J. Hall décrit et figure les espèces siluriennes suivantes : AOCTACENUS SP RNENE Res a AR ROC. Cincinnatiensis . . . . . Roem., p. 214, PI. 2. DIS: 60 0 0 e 5 « - HAL, D AL BL VORTICCATUS PRESENT TES D IE PIC: a AR TE Hs HEMICYSDTE PSE HOlEs à à 5 à à à © ce HAN, x 25, EL CG GANUATUS ERP PETITE SSP IETG: IERENTGTAUS à à à: FAI Dem à 5 à à à: où à 0 Hall, D AG, PT CSA CON CIE joe A TE deILATe CYCLISTES ETES Alt SABRE 3 D © 6 0 0 © : FEI, x AG EL Ge ADTECEPIUSS AT Ep A2 TO NON curé: 1873. Dans le Geol. Survey of Ohio, Vol. I, part. II, F. B. Meek décrit et figure diverses Cys- tidées du groupe de Cincinnati, c. à d. de la faune seconde, savoir : 8 APERÇUS HISTORIQUES Lepocrinites . . . . . Conrad. MOOTe RENE MED 59 MEIES er AREA à AI) Ateleocystites : . . . Bill. f Balanoïdes . . . . Meek, p. 41, PI. 3 bis, fig. 6 a-b-c. Lichenocrinus . . . . . Hall. DYÉTER ESP ETS TASER crateriformis . . . Hall, p. 51, PI. 3. HeDICYSUTE CC RE al SLCTATUS EEE EI ns DPI granulatus . . . . Hall, p. 54, PI. 3. Agelacrinites . . . . . Vanuxem. Cincinnatiensis . . Roem. sp., p. 55, PI. 8. DES ss Sa SAINTE 66, JUL vorticellata "Hall p: 57 21.3; 1874. M. S. A. Miller décrit Lichenocrinus tuberculatus du groupe de Cincinnati. (Teste Miller, Catalogue, p. 82, 1877.) Nous ignorons si cette forme appartient réellement aux Cystidées. 1877. M. Chamberlin publie la liste des fossiles de la période de Trenton, dans la Geology of Wisconsin, Vol. IT, p. 320 à 326. 11 énumère les espèces suivantes: Pleurocystites . . . . . . Bill. } p. 321, sans figures. squamosus ? . . . . . Bill. | Ces espèces ont été primitivement GIYPIOCYS LITE SO Bill | décrites et figurées par Billings, ICO EN EE TNT parmi celles du Canada. Dans le même ouvrage, p. 372 à 377, M. Chamberlin énumère tous les fossiles des dépôts de Racine, sur l'horizon du Niagara group. Ce sont 12 espèces déjà publiées par le Prof. J. Hall, en 1870, dans le 20° Ann. Report, à l'exception de la première, savoir: Crinocystites - 2-0 "Hall | Holocysttes cn PME OMALUSE alle CYHNAEICUS CSP AI Echinocystites NU" Hall ovatus . . . . . . . Hall. NOOSUS M M Ta lll SCULETATUS EE NTI Gomphocystites . . . . . Hall. Winchelli. . . . . . Hall. Heure 0 DRIl ADROTNIS All Bis ee CAP In) AICEENATUS NH ail Hemicosmites . . . . v. Buch. | subglobosus . . . . . Hall. | Apiocystites . . . . . . Forbes. | AO 6 0 0 een, Nous ignorons quelle est la publication, dans laquelle Crinocystites ornatus à été primitivement publié. Il n’est pas énuméré dans le Catalogue de Miller (1877). 1879. M. le Prof. Wetherby, considérant comme appartenant aux Crustacés les fragments anté- rieurement décrits par Meek, sous le nom de Anomalocystites Balanoïdes, les décrit de nouveau sous les noms de Enoploura Balanoides. — (Journal of the Cincinnati Soc. of Nat. Hist., I, Nr. 4, p. 162.) Cette erreur est rectifiée par M. H. Woodward, dans le mémoire, que nous avons analysé, ci- après, dans l’Aperçu historique, en Angleterre — 1880. SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 9 3. Aperçu historique en Angleterre — Ecosse — Irlande. 1843. L'histoire de la découverte de la famille des Cystidées, en Angleterre, ne remonte pas au-delà de 1843. A cette époque, M. Channing Pearce présenta une notice sur Pseudocrinites, fossile remarquable et anomal, découvert à Dudley par M. Fletcher. (Proc. Geol. Soc. London. IV, p. 160.) Sous ce nom générique, 2 espèces furent associées savoir: Pseudocrinus bifasciatus et Pseud. quadrifasciatus. Elles ont été régulièrement décrites et figurées par Ed. Forbes, p. 496, PL. 11, dans son travail, classique, British Cystideae, 1848. 1846. M'Coy décrit et figure, sous le nom de Echinosphacrites granulatus, un fragment d’une Cystidée d'Irlande, offrant quelque analogie avec celles du Nord de l’Europe, décrites par L. v. Buch, dans son ouvrage Ueb. die Cystideen, 1845. — (Synopsis of the Silur. Foss. of Lreland, p. 59, PI. 4, fig. 16.) 1846. L’exploration des calcaires de Bala et des calcaires de Dudley et Walsall, par les géolo- gues du Geol. Survey d'Angleterre, amène la découverte de diverses formes nouvelles de Cystidées. Teste Ed. Forbes. (Brit. Cystideae, p. 483.) 1848. Ed. Forbes réunit toutes les formes connues. Il les décrit et figure dans un mémoire très élaboré, dans le Vol. IT, part. II, des Memotrs of the Geol. Survey of Great Britain, p. 483 à 538, PI. 11 à 23. Nous exposons sur 2 tableaux, placés ci-après, à l’article des bras des Cystidées, tous les genres et toutes les espèces, que Forbes décrit dans ce travail. Seulement, nous les séparons en 2 caté- gories, selon que les espèces sont pourvues d’appendices extérieurs, ou bien en sont privées. Le nombre total des espèces de ces 2 catégories s’élève à 21. Depuis cette époque, quelques nouvelles formes d'Angleterre, ont été publiées, savoir: 1551. Cystidée indéterminée de Coniston, figurée par le Prof. MCoy. (Brit. Palaeoz. Foss., Fascicule I, PI. I, D.) — Non admise sur nos tableaux. 1858. E. Billings décrit et figure Cyclocystoides Davisi Salt., trouvé en Angleterre, dans le Llandovery supérieur. (Canadian Organic Remains, Decade III, p. 89, PI. 10 bis.) La nature de ce fossile est un peu douteuse. 1865. Dans une note présentée par Salter à la British Association, sur les fossiles du Mene- vian group, or Lower Lingula-flags, nous trouvons l’énumération de: Cystidean (Protocystites). Dans le texte, cette Cystidée est indiquée comme imparfaitement connue. (Voir ci-après 1873.) 1866. Dans les Memoirs of the Geol. Survey, IIT, p. 284 à 288. Salter reproduit la des- cription des espèces suivantes, déjà décrites par Forbes, en 1848, en ajoutant une nouvelle forme, Pleuwrocyst. Rugeri. Il donne des figures en partie nouvelles. [Sphaeronitess MN Os: | | Caryocystites CMD Robes: DICO NP SN EOTDES D 285 PIE 0; MUDUUSE SR RS REUTDES ND 285 NON MIQUTE: DUNCTATUSE ES RP TROT DES RD 28 CPI 07 ent 2: à: à à oc Fores 2606, JL 20, stelluliferus . . . . Salt. =. ne do » © © 0 HODES Dieotr Pl 20 1 [Se] 10 APERÇUS HISTORIQUES | Echinosphaerites . . . . Wahl. | | Sphaeronites . . . . . . Forbes. / arachnoideus. . . . . Forbes, p. 287, PI. 20 287 DAlICUS EE OL ONIEICOW D: 20 MPI2 0; Echinosphaerites _. Davisi, M'Coy | . Caryocystites . . . Davisi, Forbes f ?” Hemicosmites . … … . . . y Buch. ODIOnEUS M Pan Sp pr 268 PI120; MUPAIUS ER REC 0 UE OTDES D 286 PIED PIEUTOCyYSULES ABLE JUGEN à SJ MONO SES DES ALT), 1869. M. le Prof. L. de Koninck décrit et figure sous le nom de Placocyst. Forbesianus, des fragments incomplets d’une Cystidée de Dudley. (Bull. de l'Acad. Royale, Bruxelles, 2 Série, XX VIII, p. 55—57.) Cette espèce a été réunie au genre Afeleocystites, par M. Henry Woodward, 1880. 1872. M. Henry Hicks mentionne: Protocystites Meneviensis, représenté seulement par 1 bras et quelques plaquettes indistinctes. (On some undescribed Fossils of the Menevian group. Quart. Journ.. Mai 1872, p. 180, PI. 5.) 18573. Salter figure sous le nom de Protocystites, Sans nom spécifique, quelques fragments de l'espèce de Cystidée, annoncée en 1865. L'un de ces fragments montre des bras. (Catalogue of the Cambr. a. Silur. Foss., Geol. Mus. — University of Cambridge, p. 3.) Nous sommes dans l'incertitude au sujet de l'identité spécifique entre ces fragments et ceux qui ont été nommés Protocystites Mencviensis, par M. Henry Hicks, en 1872. Dans le même ouvrage, p. 128. Salter décrit et figure sous le nom de Ateleocystites Fletcheri, l'espèce de Dudley, publiée en 1869 par M. de Koninck. Placocystites Forbesi. 1875. M. Henry Hicks énumere aussi Protocystites sans nom spécifique, dans le Menevian group. (Succession of the Ancient Rocks, S' Duvid. — Quart. Journ. Geol. Soc. Mai 1875, p. 190.) 1878. M.C. Callaway décrit et figure sous le nom de: Macrocystella Mariae Callaw. une nouvelle forme, qui nous parait appartenir aux Cystidées. Elle à été découverte dans les schistes de Shineton, sur l'horizon de Tremadoc. (New Area of Upp. Cambr. Rocks, Shropshire. — Quart. Journ. Geol. Soc. Novemb. 1877, p. 671, PI. 24.) 1880. M. Henry Woodward établit, parmi les Cystidées, la famille Anomalocystidae, consistant jusqu'ici dans le seul genre Ateleocystites Billings, 1858, auquel il réunit : Anomalocystites Hall. 1859. Placocystites de Koninck. 1869. ?Ateleocystites Meek. 1873. Enopleura Wetherby. 1879. SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 11 Après la discussion critique des documents, il figure les 5 espèces suivantes: MElEOCYS CN AUXIEVIES PER RP PIS A. CSMAUNS © à 6 0 0 0 ns HER A. CORUCUS EE AI A. DAIEMNOTIES à à à à à à co ct NE A. Forbesianus . . . 5 à do 2 tEéRONEe (Geol. Magaz. Decade IT, Vol. VII, Nr. 191, May 1880, p. 193, PI. 6.) 4. Aperçu historique en Suède. Nous faisons abstraction, dans les temps anciens, de quelques indications très incomplètes par - des dénominations irrégulières des Cystidées. 1772. La famille des Cystidées est introduite dans la science, en Suède, par Gyllenhahl, qui décrit 2 espèces sous les noms de Echinus aurantium, Echinus pomum. (K. Vet. Akad. Handl. XX XIIT, p. 239 et 253.) Les descriptions de ces 2 espèces sont remarquables par leur exactitude et leur netteté. Ces 2 formes sont très reconnaissables, malgré l'absence des figures. 1802. Hisinger décrit une troisième espèce sous le nom de Æchinus novus. (K. Vet. Akad. Handl., p. 189, PI. 7, fig. 6.) 1821. Wahlenberg reproduit, sous de nouveaux noms, les 3 espèces, dont nous venons de rap- peler l’origine, savoir: Echinosphaerites aurantium . . . . . . . Gyllenh. sp. Echinosphaerites pomum . . . . . . . . . Gyllenh. sp. Echinosphaerites granatum. = Echinus novus, His. Les descriptions de ces espèces, sans figures, nous paraissent ajouter peu de lumière à celles de Gyllenhahl. 1837. Hisinger décrit et figure les 3 espèces suivantes : Sphaeronites pomum, Gyllenh. sp., PI. 25, fig. 7. Sphaeronites Citrus, His. = Echinosph. aurantium, Wahl. Pl 25 e.8: Sphaeronites testudinarius, His. EEE, OCR } = Echinosph. testudinarius, (v. Buch.). Les autres figures, PI. 25, fig. 9 a—b— OTAD AUDE NV AI 1876. Linnarsson, dans son mémoire sur Oeland, intitulé : Geologiska iakttagelser under en resa pa Üland. — Stockholm. Fôrhandlingar. Nr. 30, Band III, Nr. 2. énumère les espèces suivantes, caractérisant l'horizon des Chasmops:; p. (79) 9: Caryocystites granatum, Echinosphaerites aurantium, Sphaeronites TESUNATIA ES ES: 1881. M. le Prof. W. Dames, dans ses Geologische Reisenotizen. Zeitschr. d. Deutschen geol. Gresellsch. 1881, p. 424, mentionne particulièrement une couche recouvrant le calcaire à Orthoceres, et nommée par Linnarsson Cystideenkalk. Elle se voit près de Büdahamn, localité originairement citée par Hisinger. Cette couche est remplie des débris des espèces suivantes: Echinosphaerites aurantium . . . . . . . . Wahl. sp. Caryocystites OTADATUME 0 - 0--ANNAIS SD: - CeSUINALIUMERE NORRIS CSD SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 13 Cet horizon, identifié avec le Brandschiefer d'Esthonie, est considéré comme supérieur au cal- caire, nommé Æchinosphäritenkalk par M. le Doct. Schmidt, dans la même contrée. I1 en résulte, que le maximum du developpement des Cystidées n’est pas contemporain, mais successif, sur les bords opposés de la mer Baltique. 1882. M. S. A. Tullberg publie une notice sur l’île d'Oeland, sous le titre de: Fôrelüpande redogürelse für geologiska resor pa Üland. Stockholm, Fôrhandl. 1882, Nr. 76, Bd. VI, H. 6. Nous trouvons dans ce mémoire la mention des mêmes espèces de Cystidées, que nous venons de citer, d’après les publications antérieures. 1882. M. le Doct. G. Holm découvre, dans l'ile d'Oeland, une nouvelle espèce non nommée, du genre Glyptocystis, ci-dessus mentionnée. 5. Aperçu historique en Norwége. 1845. Eichwald constate la présence de diverses espèces de Sphueronîtes, dans un calcaire noir, qui alterne avec des schistes argileux, près de Christiania. Il cite Sphaeronites aurantium et Héliocrinus balticus. Il constate que Sphaeronîites pomum, qu'on trouve à Pawlowsk, ne se rencontre pas en Norwége. (Urwelt Russlands, III, p. 103.) 1865. M. le Prof. Kjerulf énumère les espèces suivantes, comme se trouvant aux environs de Christiania, dans les roches de son Etage III, renfermant les premières phases de la faune seconde. Faune Echinosphaerites aurantium, Gyll . . . . . . . II E. ponoun, Mel e oo à 2,0 ill E. halniens, : Dim © à à 2° à ? Hemicosmites pyriformis, v. Buch. . . . . . . Il Cyathocrinites penniger, Eichw. - : : : : … TI (muse 20 060% à Christiania, p. 4, sans figures.) 1882. M. W. C. Brügger constate la présence des espèces suivantes, aux environs de Chris- tiania, dans ses étages 2 et 3: Es. FEV RES RE EAnd | Echinosphaerites. { D BGMCOSEMIES … HD à o 05 à 00 0 RE { Echino-encrinus Senckenbergii . . . . H. v. Meyer. Dans le tableau de distribution, p. 154, ces 3 espèces sont énumérées dans la colonne portant la notation 3 CB, c. à. d. dans la faune seconde. Aucune figure de ces fossiles n’est donnée par M. Brôügger, qui se borne à citer la synonymie. (Die silurischen Etagen IT u. III im Christiania-Gehiet u. auf Eker.) Dans une note, au bas de la p. 42, M. Brügger cite les espèces suivantes, comme appartenant à l'étage 4, et par conséquent à la faune seconde: Echinosphaerites aurantium +... . » … … Gyll E. DAILICUSERR ER RE Che J E. DOUTE PUS CII] EE Srhacronelobules VAE RATE, [ OyathoctinIte pENNE ES ONE CHE 14 APERÇUS HISTORIQUES Ces formes avaient été énumérées par M. le Prof. Kjérulf, comme se trouvant dans l'étage 3, ce. à d. aussi dans la faune seconde. La rectification de M. Brügger modifie donc l'indication de l'horizon, mais non celle de la faune générale, à laquelle appartiennent les Cystidées de la Norwége. En somme, la Norwége semblerait posséder, dans sa faune seconde, 7 formes de Cystidées. Mais, il faut remarquer que ces documents seront incomplets jusqu'à ce que M. Brôügger ait publié le complément de son ouvrage, qui nous sert de guide en ce moment. Nous devons done constater, pour ne pas outrepasser les faits établis, qu'en Norwége, aucune forme indépendante dans la famille des Cystidées, n’a été ni décrite, ni figurée jusqu'à ce jour. 6. Aperçu historique en Russie. 1830. Pander est le premier auteur, à notre connaissance, qui ait mentionné l'existence, en Russie, des Cystidées, qu'il compare aux espèces de Suède, antérieurement décrites par Gyllenhahl et Wablenbere. (Beitr. zur Geogn. des Russ. Reiches.) Dans ses observations générales. Pander n’ajoute rien d’important aux connaissances transmises Le] % par ces deux devanciers. Il admet un genre unique, Echinosphaerites Wahlenberg. Il décrit et figure les 6 espèces suivantes, qu'il range en 2 catégories. Echinosphaerites aurantium, Wahl., p. 144, PI. 2—29 Avec ra à $ malum, Pan pt PIN 292 SF OUE oblonga, Pand., p. 146, PI. 2. { E. angulosa, Pand., p. 146, PI. 2 et 28. fine Pand. | p. 147, PI. 2et 98. granatum ? Wahl. ( | E. laevis, Bande sp ATP Sans pores. E. Les figures de ces espèces, d’après des spécimens très médiocres, permettent cependant de distin- guer leurs caractères -principaux. Nous retrouvons les noms spécifiques, pour la plupart transférés dans d’autres genres, dans les écrits des savants postérieurs. 1840. L. v. Buch constate que Tilas (1740), Linné, Wallerius et Cronstedt n’ont vu, dans ces formes de Crinoides, aucun corps organique, mais seulement un résultat de la cristallisation. L. v. Buch décrit et figure les formes suivantes, dont la plupart proviennent de la Russie, en rappelant les publications les plus anciennes sur cette famille des Encrines par Gyllenhahl, Wahlenberg, , Hisinger, Pander etc. Fe à aurantium TE ue | D. 24 et 27 PL = Sphaeronites aurantium . . . . . His. Sphaeronites DOUNIA GIE SD TE ERIE Hemicosmites pyriformis . . . v. Buch.| Ne es A ce SC 5 0 im [? Dre { Cryptocrinites céreus Ne EN Bach : | — Echinosphaerites laevis . . . . . . Pand. JP ME Cryptocrin. POOUAEIS EN AT PBUCR D: 07e Beitr. z. Bestimm. der Gcbirgsform. in Russland.) SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 15 1840. Eichwald, les calcaires siluriens des environs de Réval, blement sans tige ou avec des tiges courtes. figures, savoir : dans une courte revue géognostique de l’Esthonie, signale la présence, dans de quelques nouveaux genres de Crinoides, vraisembla- Il se borne à les énumérer, sans description et sans { Protocrinites oviformis . Eichw. | à < de Spitham. | Hemicosmites extraneus . . Eichw. ( Sphaeronites aurantium . . . Wabhl., Réval et Pawlowsk. Cryptocrinites cerasus . . . . v. Buch. Cryptoc. regularis . Buch. { Pawlowsk. — Echinosphaerites laevis Pand. Gonocrinites angulosus . Las : Pawlowsk. Gonoc. striatus . (Urwelt Russlands, I, p. 14.) 1841. Dans son ouvrage intitulé SzZur. Schichtensystem in Esthland, Eichwald donne la des- cription sans figures, de toutes les espèces de Cystidées, publiées dans son Urwelt Russlands, TDR 1840, que nous venons de citer. 1842. Dans l'ouvrage, Urwelt Russlands, IL, p. 78, PI. 1, fig. 10, Eichwald décrit et figure, sous le nom de Cyathocrinites penniger, une forme nouvelle de Cystidée, qu'il a associée plus tard au genre Cherrocrinus, et figurée dans la Lethaea Rossica, en reproduisant les mêmes figures, PI. 32, 18, 1 1843. Le Duc Maximilien de Leuchtenberg décrit et figure divers fragments de Cystidées, provenant de Zarskoje-Selo. Il est difficile de les identifier sûrement. Mais Sphaeronites aurantium et Sphaeron. pomum sont représentés sur sa PI. 2, d’après des spécimens plus instructifs, notamment Sphaer. pomum, sur lequel on reconnait les 5 rainures ambulacrales principales et les rainures se- condaires. (Beschr. einiger neuen Thierreste der Urwelt von Zarskoje-Selo.) 1845. L. v. Buch, dans son principal ouvrage sur les Cystidées, décrit et figure les espèces suivantes, qu'il considère comme déterminées avec certitude. [ Echinosphaerites aurantium . . . . Wahl. | ; : … td dé, JO 1 | Sphaeronites aurantium MES: ( Sphaeronites pomum . HENISe AD Ul0: Caryocystites eranatum . . Wahl., p.17, PL 1— Caryocyst. testudinarius - EDS JD AOL OL 1 J Hemicosmites pyriformis . v. Buch. | k ne < D OMPIEN | Echinosphaerites malum . . . Pand. | Sycocystites angulosus . . . Pand. sp. | Se ; DOI PI | = Echino-encrinites Senckenbergïi . . v. Meyer / SyCoCyst. striatus ? ….Pand: sp:,-p:25 J Cryptocrinites _ Cerasus. . v. Buch. | 95. PL. 1 et 2 \ — Echinosphaerites laevis . Pand. (Ueber Cystideen — de... ) Presque toutes ces espèces se trouvent en Russie, dans la faune seconde. 1845. Vers la fin de la même année, M. M. Ed. de Verneuil et Comte Alex. dans leur ouvrage classique sur la paléontologie de la Russie et de l’Oural, suivantes, en tenant compte du mémoire de M. L. v. Buch. de Keyserling, décrivent les espèces 16 APERÇUS HISTORIQUES Echinosphaerites aurantium . Gyll. sp., p. 20, PI. 1—27. ! Echinosphaer. Pour CYLINDRÉE f Echinosphaer. Balticeus . . . Eichw.| Ines DER k : D'É22 PIE | = Heliocrinites Balticus . . . Eichw.} seulement mentionnés [I Caryocystites oranatum . . . Wahl. } p. 26, comme exclu- | Caryocyst. testudinarius, . . His. | sivement propres à la | Scandinavie. Echino-encrinites striatus. . . Pand. sp., p. 29, PI. 1. Echino-encr. anogulosus . . Pand. sp. p. 30, PI. 1. Hemicosmites pyriformis . v. Buch.|: , : . : = D. 31 PIE — Echinosphaerites malum? . . . Pand. | Cryptocrinites levis EAN SD ND MB lE (Géol. de la Russ. d'Europe et des mont. de l’Oural.) 1845. Alex. Volborth démontre l'existence des bras dans les Æchino-encrinites. Il décrit et D] figure ces organes dans 3 espèces: Echino-encrinus granatum . . . . . - . : . Mahl. Echin. ANDUIOSUS SC PAS: Echin. SUNAIUS EC PAT SD: (Bull. de l’Acad. np. des sciences de St Pétersb., Tome III, Nr. 6.) 1846. Alex. Volborth expose les faits, qui constatent l'existence des bras dans les Cystidées. I établit 2 groupes dans cette famille, suivant que le calice montre une radiation, ou bien en est totalement privé. Il décrit et figure avec beaucoup de détauls très instructifs: Echinosphaerites aurantium . . . . . Gyll. et Wahl., p. 9, PI. 9. Echinosph. ALADEd CC SCD ep 22 PIE" Echinosph. DONNE ES GyIl etN al ED 206: Sphaeronites Leuchtenbergi . . . . . Volborth, p. 27, PI. 10. Protocrinites OVITOPMIS SEC UEICENE, ip SIP AIO? (Ueber die Russ. Sphaeroniten.) Postérieurement aux 2 publications qui précèdent, A. Volborth démontre l'identité entre la partie contractile de la tige des ÆEchino-encrinen, et le fossile connu sous le nom de Cornulites serpularius. (Bull. de l’Acad. Imp. des sciences de St Pétersb., Tome X, Nr. 19.) 1854. Johann Müller démontre que, dans Æchinosphaerites aurantiwn, les organes décrits par Volborth comme des bras, sont réellement des bras, et non des pinnules. (Abhandl. d. Berliner Acad., p. 181.) 1857. Eichwald publie l’énumération de tous les genres et espèces de Cystidées de la Russie, en indiquant leur horizon géologique. Beitrag zur geographischen Verbreitung der foss. There Russlands. — Bull. de la Soc. Imp. des Naturalistes de Moscou 1855—1857. Ces documents sont reproduits et convenablement étendus dans le grand ouvrage du même savant, que nous allons mentionner. Il nous semble donc superflu de présenter l'analyse du travail prépa- ratoire de Eichwald, que nous venons de citer. 1859. Eichwald publie un travail tres étendu et très instructif sur les Cystidées de la Russie. Il décrit tous les genres et toutes les especes jusqu'alors nommés dans cette région silurienne. Les espèces sont toutes figurées. (Leth. Rossica, V, p. 613 à 649). SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 17 Dans les tableaux qui suivent, sur les bras des Cystidées, nous énumérons toutes celles de ces formes, qui nous semblent devoir être maintenues dans la science. Nous citons, pour chacune d'elles, la page et la planche correspondantes. 1870. A. Volborth publie un mémoire intitulé: Ueber Achradocystites u. Cystoblastus. À cette occasion, il présente des observations critiques sur les organes des Cystidées. (Mém. de l’Acad. Imp. des Sciences de S' Pétersb., VIE Série, Tome XVI, Nr. 2.) La nouvelle espèce de Cystidée, Achradocystites Grewingkii Volb., décrite et figurée, est très incomplètement connue. 1874. M. Ile Doct. Fr. Schmidt passe en revue plusieurs Cystidées de la Russie. Il montre que le genre Cheirocrinus Eichw. est identique avec Glyptocystites Bill. Il décrit et figure avec de nouveaux documents les espèces suivantes : Glyptocystites penniger . . . Eichw. sp., p. 15, PI. 1—2. Glyptoc. Volborthi . . . Schmidt, p. 20, PI 2. Glyptoc. SCUDIUS SC hit up 22 MP 107 Glyptoc. giganteus . . . Leucht., n28, DL 0 (Miscell. silur. IT. — Mém. de l’Acad. Imp. des Sciences de S* Pétersb., VIE Série, XXI, Nr. 11. 1879. M. le Doct. Fr. Schmidt décrit et figure Cyathocystis Plautinae, de la faune seconde. Cette forme est alliée avec celle de Agelacrinus, et se rapproche de la famille des Astériadées. (Verhandl. der Mineral. Gesellsch.. St Pétersbourg.) Contrée de l’Oural. Dans toutes nos publications sur les fossiles siluriens, nous avons l'habitude de considérer séparément la contrée de l’Oural, qui diffère, sous beaucoup de rapports, des contrées siluriennes avoi- sinant la mer Baltique. En ce qui concerne les Cystidées, nous ne connaissons qu’un seul document relatif à l’Oural, Savoir : 1845. M. M. de Verneuil et Comte Keyserling décrivent et figurent un fragment incomplet, qu'ils nomment: Æchinosphaerites tessellatus Phillips. (Géologie de la Russie et des Monts Ourals, p. 381, PI. 27) D’apres le texte et la figure, la nature générique de ce fossile nous paraît douteuse. 1854. M. de Gruenwaldt cite cette espèce, d’après M. M. de Verneuil et Comte Keyserling. (Silur. Kalksteine von Bogowlowsk, p. 7.) 1859. Eichwald révoque en doute la nature de cette espèce, et même du type dévonien décrit par Phillips. Il conçoit que c’est un genre particulier, qui se rapproche des coraux de la famille des Receptaculidées. (Leth. Ross. V. p. 627.) Contrée de la Podolie galicienne. 1876. M. le Doct. Schmidt, dans son mémoire sur les faunes siluriennes de la Podolie gali- cienne, constate que les Encrines y sont seulement représentées par les éléments de leur tige. Il ne fait aucune mention quelconque des Cystidées. (Verhandl. d. Russ. Kaiserl. Mineral.-Gesellsch. 2. S° Petersburg, Serie 2, Bd. X, p. 20.) 18 APERÇUS HISTORIQUES 3. Aperçu historique pour la contrée de Hof, en Bavière. 1851. Nous découvrons à Munich quelques fragments de Conocephalites, dans la célebre col- lection du Comte Münster, et provenant des environs de Hof, en Bavière. Cette découverte ayant provoqué l'attention des savants, la faune de cette localité a été l’objet des recherches de plusieurs d’entre eux, et notamment de M. le Prof. Wirth, qui a bien voulu nous confier toute sa collection. 186$. Nous décrivons cette faune, qui se compose principalement de Trilobites, dont les uns appartiennent aux types de la faune primordiale, et les autres aux types de la faune seconde, associés sur un même horizon de transition. (Faune silurienne des environs de Hof, en Bavière.) Parmi les espèces que nous distinguons par des noms, il y a 20 formes qui représentent les Trilobites, tandis que 2 plaquettes isolées, fig. 60 et 61, sur notre planche, représentent les Echino- dermes. Elles semblent appartenir à une Cystidée, que nous désignons par le nom de Cystidea Ba- varica, Sans détermination du genre. On conçoit que ces fragments ne suffisent pas pour reconnaitre, si cette espèce était pourvue ou dépourvue de bras. La faune de Hof étant une faune de transition entre la faune primordiale et la faune seconde, la présence d’une Cystidée sur cet horizon, est digne d'attention. S. Aperçu historique en Belgique. 1873. M. le Prof. Malaise publie la description du terrain silurien du centre de la Belgique, dans lequel il rassemble avec grand soin toutes les formes, qui peuvent être attribuées à cette période. q 5 Ju ] I Parmi ces formes, nous remarquons 15 espèces de Trilobites, et 1 seule de Cystidées, que M. Malaise a nommée Sphaeronites stelluliferus Salt., p. 105, PI. 6, fig. S—9. Les fragments de cette espèce paraissent très fréquents dans certaines localités. Mais le fossile entier n’a pas été représenté, de sorte que la détermination spécifique laisse quelque doute. La présence ou l’absence des bras n’est indiquée, ni sur les figures, ni dans le texte. Dans tous les cas, cette espèce doit être attribuée à la faune seconde. En Angleterre, elle appartient à l'horizon de Caradoc. (Description du terrain silurien du centre de la Belgique.) 9. Aperçu historique en Allemagne. Diluvium. 1869. M. le Prof. Gustav Karsten décrit et figure les espèces suivantes de Cystidées, recueil- lies dans le Diluvium du Schleswig et du Holstein. Echinosphaerites . . Wahl. aurantium . . . Gyll, D 22NPIL"E" { Echinosphaerites . . Wahl. | | Heliocrinus. . . . . Eichw./ DaltiCuSs "M "FIChw- Sp. -p 25, -PL18: radiatus . . . Eichw-sp., p.25, PI: 8: | Echinosphaerites . . Wahl. | 5 Fragments. p. 25, PI. 8. | Caryocystites . . . . v. Buch.f © À SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 19 Les spécimens figurés sont incomplets, mais ils ont suffi à M. Karsten pour ses déterminations, qui nous paraissent exactes. Dans tous les cas, la présence de ces Cystidées dans le Déluvium du Schleswig et du Holstein contraste, d’une manière remarquable, avec leur absence, complète jusqu'à ce jour, dans d’autres con- trées couvertes par le Déluvium. Nous invoquons à ce sujet le témoignage de M. M. 1861. Prof. Feyd. Roemer. — Die fossile Fauna der silurischen Diluvial-Geschiebe von Sa- dewitz bei Oels.) 1878. Karl Haupt, Pfarrer in Lerchenborn. — Die Fauna des Graptolithen-Gesteines. — Ein Beitrag zur Kenntniss der silurischen Sedimentärgeschiebe der Norddeutschen Ebene. Dans ces deux publications, il n’est fait aucune mention des Cystidées. 1880. M. le Doct. Alfred Jentzsch constate la présence de: Caryocystites (Heliocrinus) radiatus Eichw. sp. parmi les fossiles du Daluvium, dans la Prusse occidentale, près Riesenbure. (Uebersicht der silur. Geschiebe Ost- und Westpreussens. — Zeitschr. der Deutsch. Geol. Gesell. p. 625, 1880.) Nous ferons remarquer, que cette espèce avait déjà été observée dans le Déluvium de Holstein et Schleswig, par M. le Prof. Karsten. 10. Aperçu historique en France. 1851. Marie Rouault constate la présence des Echinodermes dans les schistes des environs de Rennes. Il s'exprime à ce sujet, comme il suit: Echinodermes. Parmi les formes organiques, qui doivent se ranger dans les classes inférieures, nous signale- rons surtout l’espece suivante.“ Nous rapportons ce corps fossile à la famille des Cystidées? en le désignant sous le nom générique de : Genre Calix, Marie Rouault.‘ Il serait superflu de reproduire ici la définition du genre Catix, et celle de Calix Sedgwicki, qui était, à cette époque, le type principal observé par M. Rouault. Mais nous tenons à constater, que les connexions de ces fossiles avec les Cystidées n'étaient pas entièrement repoussées par ce pa- léontologue. (Terrain paléozoique des environs de Rennes. — Bull. de la Soc. Géol. de France. CASE NAS EE (DE) 650) 1851. M. Bertrand Geslin présente à la Société Géologique de France, un fossile tres déformé, trouvé à Poligné, dans le terrain silurien inférieur. M. de Verneuil et nous, reconnûmes ce fossile comme appartenant aux Cystidées, tandis que feu Michelin le rapportait aux Polypiers. Dans tous les cas, ce fossile doit être associé à ceux que Marie Rouault a réunis dans le genre Calix. (Bulletin. VI, p. 275.) 1875. M. M. de Tromelin et Lebesconte constatent qu'ils n’ont reconnu aucune trace de Cysti- dées dans les environs de Nantes, faune seconde. 3* 20 APERÇUS HISTORIQUES Dans le tableau B, ils citent: Echinosphaerites Murchisoni Vern. et Bar. Calix Sedgwicki Rou. comme se trouvant dans la localité dite Le Creux, dans le département de la Sarthe, faune seconde. Sur le tableau D, ïls énumerent les 2 mêmes espèces, trouvées à Vitré sur le même horizon. (Congrès de Nantes.) L 1876. M. de Tromelin cite Agelacrinites Bohemicus Barr. dans les grès de May. (Etude de la faune du Grès silur. de May, p. 60.) Cette assertion n’est confirmée par aucune description, ni aucune figure. 1877. M. de Tromelin énumère Trochocystites sp. dans la faune seconde des environs de Domfront. (Congrès du Hävre, p. 498.) Cette observation nous semble exiger confirmation. 1877. M. M. de Tromelin et Charles de Grasset indiquent l'existence d’une Cystidée, dans les schistes ardoisiers, noduleux, renfermant la faune seconde, dans l'Hérault. (Etude sommaire des faunes paléozoiques du Bas-Languedoc, p. 2.) 1878. Marie Rouault expose ses observations sur les Amorphozoaires du terrain silurien de la Bretagne. (Notice préliminaire, de.) Dans cette notice, Rouault rend compte de toutes les idées, que lui ont suggérées les formes très diverses du genre Carr. Nous nous bornons ici à citer cette publication, en nous réservant d'exposer les connexions et les contrastes entre ces formes et celles des Cystidées de Bohême, que nous associons dans les genres Aristocystites et Craterina. Voir ci-après, à la suite de la description de chacun de ces 2 genres. A1. Aperçu historique en Espagne. 1560. Dans la notice sur lexistence de la faune primordiale dans la Chaîne Cantabrique, en collaboration avec M. M. Casiano de Prado et M. de Verneuil, nous avons constaté la représentation du genre Trochocystites Baxr., parmi les fossiles de cette faune. Les spécimens, connus à cette époque, ressemblent à ceux de Trochocystites Bohemicus, sans que nous puissions affirmer l'identité spécifique, parce qu'ils sont incomplets. Nous rappelons qu'à cette occasion, nous avons établi les caracteres principaux de notre genre Trochocystites. (Bull. de la Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XVII, p. 537, PL. 8, fig. 1.) 1879. M. M. D. L. Mallada et D. J. Buitrago, ingénieurs au Corps des Mines et membres de la Commission géologique d’Espagne, publient une recherche relative à l'existence de la faune pri- mordiale dans la Chaîne Cantabrique, pour confirmer la découverte de Casiano de Prado, révoquée en doute par M. Ch. Barrois pour l’une seulement des localités. IIS constatent, que cette faune est représentée sur les 2 versants de cette Cordillère. IIS citent à diverses reprises la présence de Trochocystites Bohemicus, parmi les fossiles pri- mordiaux, notamment p. 5 et 15. (La Fauna primordial de la Cordillera Cantabrica.) Ces recherches, faites par des géologues espagnols, en compagnie desquels se trouvait M. Delgado, géologue de la Commission du Portugal, confirment, d’une manière éclatante, la découverte publiée 18 ans auparavant par Casiano de Prado, et par M. de Verneuil et par nous. SUR LES CYSTIDÉES, PAR CONTRÉE. 91 1855. Outre Zrochocystites, caractérisant la faune primordiale, nous devons rappeler qu’en Espagne, un fossile d'apparence remarquable a été décrit et figuré dans la notice intitulée : Mémoire sur la Géologie d'Almaden, par Casiano de Prado, Verneuil et Barrande. (Bull. de la Soc. Géol. de France, 2° Série, Tome XII.) Ce fossile a été nommé Æchinosphaerites Murchisoni, à cause de diverses analogies qu'il pré- sente avec une Cystidée trouvée dans l’'Oural, et nommée Æchinosphacrites tessellatus, dans le grand ouvrage : Russie et Oural, Vol. II, p. 381, 1845. Ce fossile, caractérisant la faune seconde, ne pourrait pas: être associé aujourd’hui au genre Echinosphaerites. Mais nous devons reconnaître, qu'il présente l’une des formes du type Calix Rouault, qui doit être prochainement illustré dans la publication posthume des oeuvres de ce savant, par les soins de M. Lebesconte. En exposant les connnexions entre la Bohême et la France, par les espèces de Cystidées dans le Chap. III, — qui suit — nous aurons occasion de montrer, qu’elles se rapprochent des Calix par la contexture de leur enveloppe solide, et de suggérer quelques conclusions nouvelles, au sujet de ces groupes de fossiles, relativement contemporains dans la faune seconde des 2 contrées comparées. 18S2. M. Ch. Barrois constate la présence de Trochocyst. Bohemicus dans la faune primordiale des Asturies. (Recherches sur les Terrains anciens des Asturies et de lu Galice, p. 168.) Il reconnaît avec une franchise très méritoire, que, dans ses excursions en Espagne, il n’avait pas réussi à rencontrer FPune des principales localités, dans laquelle Casiano de Prado avait signalé la présence de la faune primordiale. A2. Aperçu historique en Portugal. 1853. Carlos Ribeiro et Sharpe publient un mémoire sur la Géologie des environs du Bussaco, en Portugal, et ils font connaître une série intéressante de fossiles siluriens, qui caractérisent la faune seconde et la faune troisième siluriennes, dans cette région. (Proceed. of the Geol. Soc., London, April, 6, 1853. — Quart. Journ., Vol. IX.) Malheureusement, parmi ces fossiles, comprenant principalement des Brachiopodes, des Acéphalés et des Trilobites, nous ne trouvons aucune mention de Cystidées. Cependant, M. de Verneuil a affirmé que: ,M. Sharpe possède aussi un échantillon de Æchino- sphaerites, mal conservé, et provenant du terrain silurien inférieur de Bussaco, en Portugal. (MWé- moire sur la Géologie d’Almuden, p. 57, tirage à part.) N'ayant pas vu le fossile du Portugal, mentionné par M. de Verneuil, nous ignorons sl re- présente une véritable Cystidée, ou bien une forme analogue à Æchinosph. Murchisoni d'Espagne et aux Calix de la Bretagne. 1%. Apercu historique en Sardaigne. Dans les documents peu étendus, que nous possédons sur les faunes siluriennes de la Sardaigne, nous ne trouvons aucune mention des Cystidées. DO — 99 ETUDES GÉNÉRALES Chapitre IL. Etudes générales sur la conformation du calice des Cystidées, et principalement des Cystidées de la Bohême. Nous appellerons l'attention sur les sujets suivants : L. Définition des Cystidées. IL. Forme générale du calice des Cystidées. — Tige. — Son existence — sa conformation — son absence. HIT. Nature et structure du test ou enveloppe solide des Cystidées de la Bohême. A. Notions générales. B. Epiderme externe, lisse. C. Enveloppe principale ou calcaire des Cystidées. Apparences de cette enveloppe : dans les calcaires de la faune troisième, dans les schistes de la faune primordiale, dans les schistes de la faune seconde. D. Epiderme interne, montrant les pores. E. Pores et canaux dans l'enveloppe solide des Cystidées. Aperçu historique. Combinaisons diverses des pores et canaux dans le test des Cystidées. Canaux simples. Canaux composés, correspondant aux doubles pores. F. Hydrophores palmés. G. Résumé relatif à la structure du test des Cystidées de la Bohême. IV. Ouvertures du calice des Cystidées. Ouvertures observées dans les Cystidées de la Bohême. 1e catégorie: 4 ouvertures. 2ème catégorie: 3 ouvertures. 3ème catégorie: 2 ouvertures. 4ème catégorie: 1 ouverture. V. Classification des Cystidées. VI Bras et appendices extérieurs des Cystidées. 1. Aperçu historique. 2. Tableaux d'énumération, relatifs aux bras des Cystidées. Canada . tableaux. Etats-Unis D NN ” SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 93 Angleterre . . . 2 tableaux. SUÊÈTLE MP 5 Norwége . . . . sans tableau spécial. RUSSIE D ADIeAUuxe Bohéme ; France . 1 3 ESpane era 2 Portugal . . . . mention. Sardaigne . . . mention. Résumé de nos recherches sur les espèces de Cystidées pourvues de bras et sur celles dans lesquelles ces organes n’ont pas été observés. Tableau numérique, résumant nos recherches sur l'existence des bras ou appendices exté- rieurs dans les Cystidées. Observations. Apparences et développement relatif des bras dans les Cystidées. Structure des bras dans les Cystidées. Tube ventral ou trompe dans les Cystidées. I. Définition des Cystidées. 1879. M. le Prof. Zittel, dans son Handbuch der Palaeontologie, p. 405, donne une définition concise et claire des Cystidées. Nous la reproduisons dans son essence, en y introduisant quelques modifications, fondées sur l’étude des formes nouvelles de la Bohême. Le calice est sphéroïidal ou ovalaire, mais quelquefois cylindroide. Il est composé de plaquettes, souvent très nombreuses, mais rarement disposées avec la régularité, qui caractérise la plupart des Echinodermes. La suture, unissant les plaquettes, disparait presque entièrement, dans certains genres. Le test se compose de trois enveloppes concentriques, que nous distinguons par les noms suivants : Epiderme externe, quelquefois lisse. Enveloppe principale ou calcaire. Epiderme interne, en contact avec le corps de l’animal. Le test des Cystidées est caractérisé par des pores et canaux correspondants, offrant diverses combinaisons, par rapport aux plaquettes. Le calice est souvent pourvu d’une tige, tantôt très réduite, tantôt développée. En l'absence de la tige, on peut concevoir, que le calice a été fixé directement sur un corps étranger. On doit aussi reconnaître, que les individus de certaines espèces étaient complètement libres. Les ouvertures du calice, abstraction faite de l'insertion de la tige, sont au nombre maximum de 4. Dans divers genres, ce nombre se réduit à 3, ou à 2, ou même à un seul orifice. Leurs fonctions sont jusqu'ici plus ou moins problématiques et contestées. I Le plus souvent, on peut distinguer 2 orifices principaux. L’un d’eux, placé au sommet du calice, est généralement considéré comme la bouche. L'autre, situé un peu au-dessous et habituelle- ment fermé par quelques valvules triangulaires, a été très diversement interprété, comme bouche, comme ouverture ovarienne ou comme anus. 24 ETUDES GÉNÉRALES Entre ces 2 ouvertures principales, il existe un ou deux petits orifices. L'un d'eux, réduit à la dimension d'un pore, et nommé pore génital, est Situé dans la région de l'ouverture fermée par des valves. L'autre, très rarement observé jusqu'à ce jour, est étroit, allongé et presque linéaire. Il n’est connu que dans quelques Cystidées de la Bohême, et il est placé contre la grande ouverture, représentant la bouche, au sommet du calice. L'existence des bras ou appendices externes, autour du calice des Cystidées, a été longtemps discutée. Aujourd’hui, il est reconnu, que ces organes externes manquent totalement dans certains types. Dans d’autres, ils existent en nombre très variable, dans le voisinage de la bouche. Ils se montrent sous 3 apparences distinctes : Bras libres et plus ou moins allongés. Bras appliqués avec leur relief sur la surface du calice. Bras uniquement représentés sur le calice, par des rainures ambulacrales. KI. Forme générale du calice des Cystidées. — Tige. — Son existence — sa conformation — son absence. D'après la définition qui précède, le calice des Cystidées offre, le plus souvent, une forme sphé- roidale ou ovoide. Cependant, en parcourant les figures de toutes les espèces, jusqu'ici connues dans cette famille, nous devons distinguer diverses conformations, plus ou moins éloignées des deux formes les plus communes, que nous venons de signaler. En nommant chacune de ces formes, nous allons indiquer, sur nos planches, les types principaux, par lesquels elle est représentée, en Bohême. 1. Forme sphéroïdale. Cette forme se montre principalement dans l'espèce du Nord de l'Europe, Echinosphaerites au- rantium Wabl., qui est remarquable, d’abord par sa fréquence en Scandinavie et en Russie, et ensuite par son introduction dans la science, dès 1772, par Gyllenhahl, sous le nom de ÆEchinus. Les spécimens de cette Cystidée, ayant été recueillis par centaines, se trouvent dans toutes les collections, et peuvent donner une idée exacte de ce que nous nommons Forme sphéroïidale, mais qui n’est point une sphère régulière, invariable dans tous les individus. De très beaux exemplaires de cette espèce ont été figurés par feu Angelin, sur sa PI. 14. (Zconogr. Crinoid. etc.) Mais celui qui est représenté par sa face latérale, fig. 5, suffit pour montrer que la forme sphéroidale peut être transformée en une forme ovoide. Parmi nos Cystidées de Bohème, ÆEchinosphaerites infaustus, qui peut être comparé au type aurantium, est figuré sur nos PI. 22—23-— 9495, I offre de même des individus, qui sont tres rapprochés de la forme sphéroidale, PI. 22, fig. 3—10—11, PI. 23, fig. 1. D’autres exemplaires, représentés sur ces planches et les planches suivantes, tendent visiblement vers la forme ovoide. Cependant, nous devons faire remarquer, que tous ces fossiles, ayant été conservés dans des schistes, ont subi une compression, qui a plus ou moins modifié leur contour. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 25 Malgré cette compression individuelle, il reste assez de spécimens, qui nous montrent évidemment, que la section transverse de ces fossiles était à peu près circulaire. Dans cette forme sphéroïdale, les orifices sont situés sur la surface opposée à la tige. Nous devons rapporter à cette forme sphéroidale, notre nouveau genre, Sfawrosoma, dont les représentants offrent une forme presque sphérique, mais tronquée à sa base. — PI. 31. 2. Forme ovoide. Malgré la transition, que nous venons de signaler, entre la forme sphéroidale et la forme ovoide, nous devons faire remarquer cette dernière, comme existant indépendamment et distinctement, dans un grand nombre d'espèces. Parmi nos Cystidées, le type principal, Aréstocystites Bohemicus, présente cette forme ovoide, dans tous les spécimens à notre connaisance, PI. 9 à 14. On peut observer cependant entre eux de notables différences, sous le rapport de l'allongement du calice, qui est naturel dans certains cas, tandis que, dans d’autres, il est partiellement produit par la compression. Les figures montrent aussi des variations dans le diamètre relatif du gros bout et du petit bout du calice. Ces observations s'appliquent aux genres suivants : [=] DEUOCUS UC RER RE D NO OPA et: RUROCUSIES M TNA RP] 0 JPOEDOUES « 84 el ello, où dd tortoto oo lle Dans toutes les espèces de forme ovoide, le gros bout est celui sur lequel ou près duquel, sont placés les orifices du calice. Au contraire, la tige, lorsqu'elle existe, est insérée au petit bout opposé. C’est aussi par ce petit bout, qu’on doit supposer, que les espèces sessiles étaient fixées à des corps étrangers. Nous rencontrons une forme ovoide, tronquée au petit bout, et qui est très rare. Nous la figurons sur notre PI. 17, case I, sous le nom de Fungocystites rarissimus. On voit que ce spécimen présente, au petit bout, une cavité, qui suffit pour indiquer, qu'il n'était point pourvu d’une tige, ni probablement fixé sur un corps étranger. Au sujet de la forme ovoide, nous reproduirons l'observation, qui termine notre notice sur la forme sphéroidale, savoir, que la section transverse de tous les individus était à peu près circulaire. 3. Forme aplatie. Par contraste, la forme que nous signalons par ce nom, au lieu de présenter une section trans- verse, circulaire, comme les deux formes précédentes, est caractérisée par l’aplatissement du calice. comparable à un disque, dont l'épaisseur ne paraît pas dépasser moyennement 1, du diamètre trans- verse. Mais, cette proportion ne peut pas être exactement déterminée, à cause de la compression vraisemblablement éprouvée par ces fossiles, dans les schistes, qui les renferment. Ce caractère prédomine dans toutes les espèces de ce groupe, dont chacune offre d’ailleurs des apparences spécifiques distinctives. Nous avons associé, sous le nom de Zrochocystites, toutes les espèces, qui se font remarquer dans notre bassin, d’abord, par l’aplatissement que nous venons de signaler, et ensuite, par un ca- + 26 ETUDES GÉNÉRALES ractère non moins apparent, qui consiste dans le contour du calice, composé de plaquettes de grandes dimensions relatives, tandisque les plaquettes, dans l’intérieur des faces latérales, sont très petites. Ce second caractère est celui, sur lequel est fondé le nom 7rochocystites. Nous appelons aussi l’attention sur ce fait, que ce genre est un de ceux qui font leur première apparition dans la faune primordiale de Bohême et d’Espagne. Nos Zrochocystites sont figurés sur nos PI. 3—4. Parmi les Cystidées d'Angleterre, la forme aplatie a été signalée par Ed. Forbes, dans 2 espèces, Savoir : Pseudocrinites bifasciatus «| UN NN (lc Pl 11): PSEAUOCIM MSMANNMINCUSS NC I (LAC ERP) Mais, dans le même genre, il existe 2 autres espèces, qui sont tétragonales, et se distinguent ainsi des précédentes, outre le nombre de leurs bras, qui est de 4 au lieu de 2. Ces espèces sont : Pseudocrinus quadrifasciatus . . . . . . (Le. PI. 13). PSCUADCNEN SODIONQUS ER CRT (CRIE): Ces formes sont énumérées sur notre tableau des Cystidées de l'Angleterre, pourvues de bras. Voir ci-après. 4. Forme conique, allongée. Nous ne possédons qu'un seul spécimen, incomplet, représentant cette forme. Il est figuré sur notre PI. 2, fig. 26, et on voit qu'il se réduit à la partie inférieure du calice, tandis que la partie supérieure manque. Ce fragment isolé mérite l'attention, surtout parcequ’il a été trouvé dans notre faune primordiale. Il est fixé sur un fragment de schiste de Ginetz, qui porte l'empreinte d’un grand Paradoxides. Cette forme ne se reproduit plus dans nos faunes siluriennes, après la faune primordiale. Nous avons nommé notre espèce Pilocystites primitius. La figure a été renversée sur notre planche, pour mieux montrer la forme d’un bonnet. 5. Forme conique, tronquée, ou doublement tronquée. Les fossiles très nombreux, que nous associons sous le nom générique Craterina, offrent une forme conique, plus ou moins évasée, mais relativement peu élevée. Le petit bout du cône paraît faiblement tronqué, et, dans son état habituel de décomposition, il montre une cavité contrale, occupant le sommet du cône interne. Le bout opposé ou gros bout, qui porte les ouvertures, est habituellement obstrué par la roche, de sorte que les orifices ne peuvent être distingués, que dans des cas très rares, comme dans: Crateena Boca EE NOR PARLE Crat. ÉRCAVA NN ER NET RME ESA Nous avons figuré un grand nombre de spécimens, qui montrent les formes très variées des Cra- terina sur nos PI. 17 à 20 et PI. 34, 35. Nous associons à ces formes, d’autres spécimens, qui se distinguent par l’absence d’une cavité, prononcée au petit bout, figurant une surface plane, circulaire. Elles sont doublement tronquées, et elles ne représentent qu’une tranche horizontale dans un cône. Elles sont figurées sur notre PI. 21 et quelques-unes sur la PI. 19, sous le nom de Crater. moncta, etc. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 27 6. Forme cylindroide, allongée. Nous ne connaissons cette forme que par 3 spécimens incomplets, que nous figurons sur nos PI. 14—17—38, sous le nom de Aristocystites? grandiscutum. Dans ces trois fossiles, l'extrémité supérieure, portant les ouvertures, est inconnue, tandisque l’extrémité inférieure, conservée, est caractérisée par une large troncature, dans toute la largeur du cylindre. Nous rattachons à la forme cylindroide, les deux nouveaux genres WMimocystites et Homocystites, qui sont figurés sur notre PI. 28. L'un et l’autre offrent des analogies prononcées avec le genre Echino-encrinites de la Russie. Mais nous avons trouvé. dans leur conformation, des différences, qui ne permettent pas de les identifier. Nous devons aussi ranger, dans cette catégorie, Lichenoides priscus, qui est figuré sur notre PI. 1. Les figures montrent, que l'apparence du moule interne, qui nous est connu, nous autorise à concevoir, que le calice était allongé et relativement peu épais. 7. Forme coudée. Sur notre PI. 2, nous figurons, sous le nom générique de Cigara, deux exemplaires d’un fossile de forme coudée. Ce sont les seuls à notre connaissance. Ils proviennent de la faune primordiale, et ils s’éloignent beaucoup de toutes les autres formes, connues parmi les Cystidées. Mais leurs apparences permettent de les rapprocher de diverses autres formes, figurées sur nos planches. En effet, la partie inférieure de chacun de ces deux spécimens, que nous considérons comme la tige, présente une structure analogue à celle de certains exemplaires de Dendrocystites Sedgwicki, figurés sur nos PI. 26—27. Au contraire, la partie supérieure de Cigara peut être comparée à Acanthocystites Briareus, figuré sur la même planche, fig. 13. 8. Forme sans symétrie. Toutes les formes, que nous venons d’énumérer, présentent une symétrie, plus ou moins par- faite, dans leur conformation. Mais, celle que nous figurons sur notre PI. 4, sous le nom de Neo- cystites, échappe à cette loi et se distingue par une irrégularité, qui rend sa définition très difficile. Dans ce cas, nous avons bien le droit de répéter, que les figures exactes constituent un do- cument bien supérieur à tous les textes descriptifs. Nous ne pouvons comparer le calice, qui nous occupe, qu'à un tubercule irrégulier, peu déve- loppé, et qui est porté par une longue tige, relativement tres large. Le tubercule présente la trace de deux ouvertures. Dans notre énumération, nous devons faire abstraction de quelques autres formes secondaires ou imparfaitement représentées, comme celles qui sont figurées au bas de notre PI. 5. Conformation de la tige des Cystidées de la Bohême. Nous observons, dans la plupart de nos Cystidées, les traces de l’existence d’une tige, qui est bien conservée dans quelques espèces. 4* ETUDES GÉNÉRALES D (oe] L'étude nous montre, que la structure de cette tige, qui, jusqu'ici, semble n'avoir pas attiré l'attention des paléontologues, peut cependant fournir quelques caractères importants, pour la dis- tinction générique ou spécifique de ces fossiles. Nous pouvons classer les tiges en tiges simples et homogènes, et en tiges composées. 1. Tiges simples. Nous nommons tiges simples, celles qui sont analogues aux tiges des encrines proprement dites, ce. à d. composées d'éléments cylindriques, superposés, offrant un canal vide, interne. Ces tiges se raccordent avec le calice par une couronne de plaquettes de grandes dimensions relatives. Nous reconnaissons cette conformation dans Æchino-encrinites, qui n’est pas représenté dans notre bassin par des formes associables au type russe. Mais, sur notre PI. 28, nous figurons 2 formes nouvelles sous les noms de: Mimocystites Bokemicus Barr. et Homocystites alter Baxr., très voisines du même type. Bien que nous ayons cru devoir leur donner de nouveaux noms génériques, nous constatons que, dans lune et l’autre, la tige reproduit les apparences du type Æchino-encrinites de la Russie. Il nous semble aussi, que la même conformation existe dans diverses espèces de Cystidées des contrées étrangères, d’après les figures exposées. Ex.: { Pal. of New-York, II, p. 239, | P150: Glyptosphaerites Leuchtenbergi NVolb., Zittel, 1. €. p. 416. Callocystites Jewetti Hall. Pleurocystites squamosus Bill., Zittel, 1. c., p. 422, d’après Bill. 2. Tiges composées. Par contraste, nous nommons tiges composées celles dont les éléments ne sont pas de simples anneaux, offrant un canal intérieur. Mais nous devons distinguer 2 structures notablement différentes entre elles. a) Première structure. La première de ces structures composées se montre dans divers genres, principalement dans l'espèce que nous nommons Æchinosphaerites infaustus. Nous avons figuré sur nos PI. 23—24 plu- sieurs grossissements, qui représentent cette tige avec ses éléments distincts. Au lieu d’un seul anneau horizontal, elle est composée d'éléments multipliés, qui, dans les spécimens les mieux con- servés, semblent former 5 à 6 rangées longitudinales de petites plaquettes, offrant une particularité remarquable. Elle consiste en ce que les plaquettes des rangées adjacentes alternent les unes avec les autres. Cette circonstance distingue aisément les tiges correspondantes, de celles qui présentent la structure simple. Remarquons maintenant que les tiges, qui montrent cette conformation, semblent la conserver dans toute leur longueur, jusqu'à la base du calice. Là, nous voyons l'ajustement de l'extrémité de la tige composée avec une couronne de plaquettes, dont les dimensions sont habituellement un peu plus étendues que celles des plaquettes ordinaires, comme dans le cas des tiges simples. Ces détails sont exposés sur les planches citées. Cette dernière observation nous conduit à la définition d'une autre forme de tige composée, que nous venons dl’annoncer. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 29 b) Seconde structure. Cette structure ne s’est manifestée, jusqu’à présent, pour nous, que dans les spécimens, qui représentent Dendrocystites Sedgwicki Baxr., PI. 26—27. Les figures exposées montrent, que l’ex- trémité inférieure de la tige, relativement allongée et d’un faible diametre, se compose d'éléments cylindriques, offrant un canal interne, comme dans les encrines et dans la première catégorie des Cystidées. Ces éléments sont notablement longs, et leur hauteur est habituellement double de leur diamètre. A la distance de 10 à 20 mm. au-dessous du calice, distance variable suivant les individus, on voit la tige changer subitement d'apparence et sa surface se décomposer en plaquettes nombreuses, inégales et très variées, qui cependant, forment des rangées à peu près horizontales. La fig. 10, PI. 27, nous montre très distinctement cette structure, dont les éléments sont très bien conservés avec leur surface externe. Nous en figurons le grossissement sur la fig. 11. La décomposition dans les roches produit sur cette partie de la tige des apparences très variées. La plus simple et la plus intelligible est représentée sur le grossissement fig. 23 de la même PI. 27, pris sur le spécimen fig. 22. On reconnait sur cette fig. 23, le vide en creux, qui a été occupé par chacune des plaquettes dissoutes sur la périphérie de la tige. Dans la plupart des autres spécimens, figurés sur les PI. 26—27, on reconnaîtra des variantes, d’abord dans l'apparence de la tige, dont les éléments ne sont pas décomposés, et à plus forte raison, dans ceux qui ont subi une décom- position plus ou moins avancée. Aïnsi, sur les spécimens PI. 26, fig. 2—8—10, la partie supérieure de la tige, au lieu de nous montrer des rangées de plaquettes plus ou moins étendues, comme celles que nous venons de citer PI. 27, fig. 10, nous offre des zones, dont chacune se compose de 2 ou 3 rangées horizontales de plaquettes exigues et à peu près égales entre elles. Sur la même planche, les fig. 1 et 18 nous offrent une autre combinaison, en ce qu'il n'existe pas, sur leur surface, de -zones déterminées. Mais on voit, au contraire, les petites plaquettes en- tourant d’autres plaquettes plus grandes, de forme allongée et horizontale. On conçoit que, par la décomposition des plaquettes, dans ces diverses combinaisons, la surface de la tige prend des apparences très variées, qu'il serait impossible d'expliquer, sans le secours des tiges mieux conservées, que nous venons de décrire. Absence du toute tige dans les Cystidées. Liberté ou sessilité des individus. Malgré le grand nombre de genres, admis jusqu'à ce jour, parmi les Cystidées, la rareté re- lative des spécimens bien conservés n’a pas permis de constater, d’une manière satisfaisante, la pro- portion des espèces, dont les individus sont entièrement libres et de celles, dont les représentants sont fixés au sol par une tige, ou bien sont simplement sessiles. M. le Prof. Zittel, dans son Handb. d. Palaeont. I, 3** Liefer., p. 406, 1879, nous enseigne, que certaines espèces sont portées par une tige, d’autres attachées au sol par quelques points de leur surface et qu’un seul genre Protocrinites Eichw. est sans tige et libre. Parmi nos Cystidées de Bohême, plusieurs nous montrent la tige plus ou moins développée, par laquelle elles sont fixées au sol. Nous venons d'exposer les apparences variées de cette partie du fossile. Quant aux surfaces d’attache des espèces fixées au sol, nous n’avons pas eu l’occasion de les observer et nous nous bornons à constater cette circonstance; notre observation pouvant être mo- difiée par de nouveaux faits, qui nous ont échappé jusqu’à ce jour. 30 ETUDES GÉNÉRALES Quant à l'existence de Cystidées parfaitement libres, €. à d. sans tige et sans point d’attache, nous la confirmons par un exemple bien constaté. Cet exemple nous est présenté par notre genre primordial Lichenoides priscus. Les figures de nombreux spécimens, exposées sur notre PI 1 et principalement les fig. 19—20—21—922—93, constatent d’une manière évidente l'absence de toute tige. Nous ne voyons cette absence clairement indiquée sur les représentants d'aucun autre de nos genres. Nous rappelons, que le genre Protocrinites Eichw. est aussi sans tige et libre, mais présente une base aplatie, qui pourrait faire supposer que ces fossiles étaient sessiles. Voir Zichw. Leth. IROSS PRICES Le bel exemplaire de cette espèce Protocrinites oviformis, figuré par Volborth, Ueber die Rus- sischen Sphaeroniten, 1846, PI. 10, fig. 9, montre la surface inférieure analogue à celle de notre Lichenoides priseus et complètement dénuée de toute trace de tige. Cependant, il admet dans ce genre une autre forme, montrant l'insertion d’une tige dans le jeune âge. Zbid. PI. 10, fig. 11. En exposant les apparences très variées, que présente l'extrémité inférieure d’un grand nombre de spécimens de Aristocyst. Bohemicus, ci-après, nous avons fait remarquer, qu’elles induiraient à penser, qu'il y à eu une troncature, qui a séparé le spécimen de sa tige et que la surface tronquée a subi une réparation postérieure. Cette conception est idéale et nous n'avons aucune preuve incontestable du fait, que nous supposons, pour expliquer les formes, qui sont sous nos yeux. Si cette troncature avait réellement existé, les formes de Aristocystites présenteraient une sorte d’intermédiaire entre les rares espèces libres et les espèces nombreuses, qui ont possédé une tige. Les observations, faites sur Protocrinites oviformis par Volborth, pourraient être invoquées comme confirmant notre conception déjà exprimée par ce savant. /. €. p. 384. EL, Nature et structure du test ou enveloppe solide des Cystidées de la Bohême. Parmi les paléontologues, qui ont décrit des Cystidées, la plupart n’ont fait aucune mention des épidermes, qui font partie constituante de leur enveloppe solide. Au contraire, Eichwald, dans son travail très étendu sur les Cystidées de la Russie, mentionne l'existence de l’épiderme sur environ la moitié des 23 espèces, qu'il décrit. (Lethaea Ross., V, p. 613 à 649, 1859.) Nous croyons convenable de constater ce fait, qui est en harmonie avec nos observations per- sonnelles, qui suivent. Cependant, nous ferons remarquer que, dans tous les cas, où l’épiderme est cité par Eichwald, il nous semble être l’épiderme externe, recouvrant l'enveloppe calcaire du calice. Nous avons eu l’occasion de faire une étude plus complète des enveloppes des Cystidées, et nous allons l’exposer, après avoir rendu cet hommage à l’un de nos devanciers, qui a parcouru une longue et laborieuse carriere dans la paléontologie. A, Notions générales. Notre étude est principalement fondée sur l'enveloppe solide des formes associées dans notre genre Aristocystites. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 21 Le type de ce genre, Aristocystites Bohemicus, étant représenté dans notre collection par un très grand nombre de spécimens, qui sont dans divers états de conservation, nous pouvons recon- naître, en les comparant, tous les éléments, qui constituent leur test. Ces éléments sont disposés en 3 couches superposées, comme il suit, à partir du dehors. 1. Epiderme externe, lisse, recouvrant l’enveloppe calcaire. 2. Enveloppe calcaire, ou couche principale, placée entre les 2 épidermes. 3. Epiderme interne, au-dessous de l’enveloppe calcaire. Si l’on n’étudie qu'un petit nombre de spécimens, il n’est pas aisé de distinguer à première vue, ao ces 3 éléments, qui ne sont pas constamment bien conservés. Pour faciliter cette étude, nous avons figuré des spécimens assez nombreux, en les disposant par catégories, comme il suit: 1. L’épiderme externe de Aresfocyst. Bohemicus, est rarement conservé. Mais nous présentons les exemplaires suivants, sur lesquels on peut le reconnaître, en tout ou en partie. (Cette distinction est très facile, parce que la surface de cet épiderme est lisse, et contraste avec celle des autres couches du test. PI. 10, fig. 6—14—23—29. PI ele Tr PI. 13, fig. 23—24 (et aussi fig. 22 et 25) PI. 36, fig. 10—16—17—20—29—28. Nous ferons remarquer que, dans les spécimens des fig. 22 et 25 de la PI. 13, on peut re- connaître la présence de l’épiderme externe, qui est rougeâtre, et dont la surface montre à peine quelques légères traces des pores, tandis que le dessinateur en à chargé toutes les plaquettes. C’est une erreur à excuser. 2. L’enveloppe calcaire, montrant les pores, se voit sur les planches suivantes : 1 1 PI. 9, sur tous les spécimens et sur toutes les figures avec diverses apparences indivi- duelles et divers états de conservation. PI. 10, sur la plupart des spécimens. 3. L'’épiderme interne, orné de pores sous la forme de petits tubercules, se voit aisément sur les planches suivantes : PL 11. Tous les spécimens montrent la plus grande partie de leur surface couverte par cet épiderme, tandis que, sur leurs contours, on voit la section de l’enveloppe cal- caire avec ses petits canaux internes. PI. 12. La plupart des spécimens sont recouverts par l’épiderme interne. Ils contrastent avec ceux qui conservent l’épiderme externe, lisse, que nous venons de signaler. Il nous reste à distinguer le véritable moule interne du calice, représentant le corps de l’animal. Cette distinction est très facile, parce que la surface de ce moule est complètement lisse. On peut la reconnaître sur les figures suivantes : PI 9 ie © PI. 10, fig. 25—26—928. BL 11, ee 16 Pl: 12, fig. 9: PI. 13, fig. 26. 32 ETUDES GÉNÉRALES On concevra, que nous n'avons pas cherché à multiplier les figures des spécimens représentant ce moule interne, car le plus grand nombre à été abandonné sur le sol, comme inutile. La distinction entre ce moule interne, lisse et l’épiderme externe, également lisse, peut se faire à première vue, parce que l’épiderme externe présente habituellement la division par plaquettes, qui n'existe pas, ou bien est très peu marquée sur la roche, remplissant le calice. Nous allons ajouter quelques observations spéciales sur chacun des éléments du test, que nous venons de distinguer. B. Epiderme externe, lisse. Les Cystidées de Bohème, qui se trouvent presque constamment dans des roches schisteuses et argileuses, se présentent habituellement à nous sans la couche externe ou épiderme de leur enve- loppe calcaire. Cependant, nous avons, parmi nos spécimens de Aréstocystites Bohemicus Baxr., quel- ques exemples partiels de sa conservation, comme sur la PI. 12, fig. 16. On voit que la partie in- férieure du fossile conserve sa superficie intacte, sans décomposition. Elle contraste par son apparence lisse avec celle des plaquettes voisines, qui, étant dépouillées de cette lamelle externe, nous montrent les ouvertures des pores, c. à d. des canaux internes. Notre fig. 5, sur la même planche, offre un contraste semblable entre les plaquettes de la partie médiane et celles des parties latérales. Mais les spécimens fig. 15 et 17, PI 12, semblent avoir complètement échappé à la décompo- sition de l’épiderme externe. En effet, toute leur surface conservée paraît lisse, sans aucune trace des pores, qui couvrent tous les autres exemplaires sur nos planches. La même observation s'applique aux principaux spécimens de la même espèce, figurés sur la PI. 36, et notamment sur celui de la fig. 30. L’épiderme externe, dont l'existence nous paraît démontrée par ces observations, malgré la rareté de sa conservation, semble avoir été d’une grande ténuité. Nous pouvons laprécier par divers fragments, et notamment par ceux qui sont restés sur le spécimen de Aristocyst. Bohemicus, fig. 23—24 sur notre PI. 13. La fig. 24 présente le grossissement d’une plaquette, sur laquelle la partie centrale reste cou- verte de son épiderme externe, lisse, tandisque les parties extrêmes du même élément de l’enveloppe en ont été dépouillées et montrent les petits tubercules, qui représentent les ouvertures des pores. Un autre exemple, qui constate bien l'existence de l’épiderme externe, est figuré sur un spécimen de Craterina simulans, PI. 20, fig. 15—16—17. Nous n'avons pas pu observer l’épiderme externe, sur la plupart de nos Cystidées. Cependant, d’après les exemples que nous venons de citer, nous admettons sa présence normale sur l'enveloppe solide de ces fossiles. Nous lPavons reconnu dans notre Æchinosphaerites infaustus. Voir PI. 39. €. Enveloppe principale, calcaire, des Cystidées. Entre les 2 épidermes, dans Aristocyst. Bohemicus, PI. 9 à 14, nous voyons l’enveloppe solide, composée d'éléments de nature calcaire, sous la forme de plaquettes polygonales, correspondant à celles de l’épiderme externe. | Nous allons exposer les apparences diverses de cette enveloppe, dans les faunes successives. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 33 4. Cystidées conservées dans les calcaires de la faune troisième. La nature calcaire de cette enveloppe est très apparente dans quelques espèces, qui se trouvent uniquement dans les dépôts également calcaires de notre bande f2, dans notre faune troisième. Ce fait est évident sur les nombreux spécimens de notre Proteocyst. flavus, figurés sur nos PI. 29—30—31. Dans cette espèce, l'épaisseur de l'enveloppe atteint presque 2 mm. dans les adultes, y compris les 2 épidermes, l’un externe, l’autre interne. Chacun de ces épidermes offre une épaisseur d'environ l 1, de mm. Ils sont visibles sur diverses figures de nos planches citées. Voir ci-après la description du genre. Dans les bandes calcaires, qui renferment les phases de notre faune troisième, nous ne con- naissons qu'une autre espèce, conservant aussi une enveloppe calcaire, savoir: Séaurosoma rarum, représenté par de rares spécimens, sur la PI. 31. 2. Cystidées conservées dans les schistes de la faune primordiale. La nature argileuse de la plupart des roches, renfermant nos Cystidées de la faune primordiale, a entrainé la dissolution de leur enveloppe calcaire, par suite des réactions chimiques, habituelles dans notre bassin. Ainsi, dans la faune primordiale, nous ne voyons que des empreintes internes et rarement des empreintes externes de nos Cystidées, qui présentent des formes très diverses. On n'aurait pas été disposé à attendre cette multiplicité de formes, à l’époque, qui semble être celle de la première apparition de cette famille sur le globe. L'une des espèces, dont nous avons signalé l’existence, dès l’année 1846, dans notre Nofice préliminaire, p. 20, sous le nom de Zichenoïdes priscus, se distingue par la fréquence des spé- cimens, dans certaines couches schisteuses. Nous en figurons un assez grand nombre, montrant les divers états de conservation des moules internes, sur notre PI. 1. Cependant, par exception, les figures 19 à 21 sont destinées à représenter un fragment unique, qui conserve quelques plaquettes intactes. Leur apparence est très bombée et elles constituent la partie inférieure du calice, qui est dénuée de tige. Ces plaquettes conservent leur test finement granulé et qui paraît calcaire. On doit remarquer, que la nature de cette substance nous paraît plausiblement démontrée dans ZLichen. priscus, par le fait même de sa disparition presque constante, par suite des réactions, dans le schiste argileux. Ce fragment, quoique très incomplet, appelle notre attention, parcequ'il montre la grande différence, qui peut exister entre les apparences externes de ces fossiles et les empreintes internes, qui les représentent aujourd'hui. Nous eiterons encore Zrochocyst. Bohemicus, PI. 3, comme montrant, sur son contour et dans sa tige, une série de plaquettes, qui nous semblent analogues à celles qui constituent la tige et le calice des véritables Encrines. Ces plaquettes principales, étant épaisses et traversées par des canaux très multipliés, nous semblent avoir été composées de calcaire, comme celles de Aristocystites. Le genre Mitrocystites, dans notre faune seconde, reproduit les apparences du type 7rocho- cystites de la faune primordiale, en ce qu’il présente le même caractère distinctif dans son contour, également composé de plaquettes principales. 34 ETUDES GÉNÉRALES Cette conformation est très apparente dans les nombreux spécimens de Mitrocyst. mitra, figurés sur notre PI. 4. Nous sommes done induit à admettre, que l'enveloppe de cette espèce était aussi de nature calcaire. 3. Cystidées conservées dans les schistes de la faune seconde. Notre faune seconde est celle qui nous à fourni la grande majorité des représentants des Cysti- dées, dans notre bassin. Malheureusement, ces fossiles se rencontrent presque uniquement dans les dépôts schisteux et argileux de notre étage D, et principalement dans les schistes très micacés de notre bande d 4. Par suite de ce gisement, l’enveloppe calcaire de nos Cystidées a été dissoute dans la plupart des spécimens, et nous ne les retrouvons que sous la forme d'empreintes, soit externes, soit internes, parmi lesquelles quelques-unes sont bien conservées. Cependant, en quelques localités, nous avons recueilli des spécimens, dans lesquels l'enveloppe calcaire, sans l’épiderme externe, s’est maintenue en nature. Ils sont fieurés principalement sur nos PL 9—10—13—536. En outre, dans les spécimens, qui ont perdu cette enveloppe, par dissolution, une heureuse circonstance nous permet de reconnaitre la nature primitivement calcaire de sa substance, à laquelle la roche ambiante s’est substituée par pénétration ou injection. En effet, les spécimens adultes de Aristocyst. Bohemicus, PL 9 à 14, sont caractérisés par l'augmentation graduelle et très notable, dans l'épaisseur de leur enveloppe, à partir de leur sommet jusqu'à leur extrémité inférieure, où cette épaisseur atteint son maximum. Dans ce cas, la masse calcaire, accumulée à l'extrémité inférieure du calice, a résisté partielle- ment aux réactions, et nous pouvons l’observer sous ses apparences naturelles. Nous avons représenté, principalement sur la PI. 13, un assez grand nombre de fragments, qui montrent cette extrémité, composée de plaquettes épaisses, rappelant la forme des voussoirs d'une voûte en pierres de taille. Ou peut distinguer, sur les diverses faces de ces voussoirs, les pores en connexion avec les canaux, qui traversent la masse calcaire, par ex., fig. 19 et 20. D'autres spécimens, figurés PI. 36, reproduisent les mêmes apparences. A l'aide de ces observations, il est aisé de reconnaitre la même masse calcaire, transformée, dans l’enveloppe de nombreux spécimens, que nous avons figurés. Nous venons de signaler cette transformation par la dissolution du calcaire et la substitution de la substance argileuse ambiante, aussi bien dans les petits canaux que dans les intervalles, qui les séparent. Parmi les spécimens très instructifs, représentés sur la PI 13, l’un des plus remarquables est celui de la fig. 28. D’autres, sur les PL 11—12, nous montrent l'enveloppe sous des apparences semblables, avec l'épaisseur variable dans la longueur des individus. Mais, dans aucun d'eux, l’épais- seur de l’enveloppe ne dépasse le maximum, qui est exposé sur la section longitudinale du spécimen fig. 28, que nous venons de citer. Cette épaisseur maximum est d'environ 8 à 10 mm. Quelques-uns des spécimens figurés ont été endommagés par la percussion, au moment de leur extraction. Au lieu de nous montrer l'enveloppe avec ses canaux internes, ils nous présentent un vide correspondant, entre le moule intérieur du calice et la masse de la roche ambiante. Nous citerons principalement comme exemples, les spécimens fig. 4 et 5, PL 11. et divers autres, facilement re- connaissables, sur les PI. 12 et 13. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 2) EH». Epiderme interne, montrant les pores. L'existence de l’épiderme interne sur les spécimens de nos Aristocystites, est un fait, qui nous semble évident et bien démontré par les figures de nos planches. La surface de cet épiderme est couverte de petits tubercules, très semblables à ceux qui se voient aussi sur la surface externe du fossile, lorsqu'il est dépouillé de son épiderme externe. Le plus souvent, ces tubercules se montrent arrondis et fermés sur la surface de l’épiderme interne dans nos Aristocystites. Mais, dans quelques cas, nous reconnaissons une petite ouverture au sommet de ces tubercules. Comme nos observations sur l’épiderme interne sont principalement fondées sur l'étude de nos Aristocystites, nous les exposons ci-après dans la définition de ce genre et nous prions le lecteur de se reporter à ce passage, afin d'éviter une répétition inutile, dans les généralités, qui nous occupent. E. Pores et canaux dans l’enveloppe solide des Cystidées. Aperçu historique. L'un des caractères particuliers et très remarquables, dans la structure de l’enveloppe calcaire des Cystidées, consiste en ce qu’elle est traversée par de petits canaux, dont les orifices sont connus sous le nom de pores. Malheureusement, le nom des pores, qui sont externes, est souvent étendu aux canaux internes. Nous croyons devoir rappeler, suivant l’ordre historique, les observations les plus importantes, qui ont été publiées sur les pores des Cystidées. 1772. Gyllenhahl reconnaît l'existence des pores et canaux dans Æchinus = Echinosphaerites aurantium de Suède. Il les indique dans les termes suivants: Cute semipertusa, punctis excavatis, minutis, sparsis, numerosis. (Vet. Acad. Handl. D 245 "Pl 48 et 9.) 1830. Pander s'exprime au sujet des pores, comme il suit: »Dans quelques espèces (Æchinosphaerites), les plaquettes sont percées par de petits pores, qui sont disposés avec une parfaite symétrie, mais d’une manière tout autre que dans les Oursins connus, et qui, vraisemblablement, servaient aussi, dans ce cas, à donner passage aux pieds ou petits tubes. Dans d’autres espèces, nous n'avons pas encore pu reconnaître ces pores, de sorte que nous ne pou- vons admettre leur existence. Aïnsi, nous divisons les Æchinosphaeriten en 2 catégories, suivant qu'ils possèdent ou ne possèdent pas des pores.“ (Beütr. zur Geogn. des Russ. Reiches, p. 144.) 1845. Léopold v. Buch expose ses observations sur les séries de pores des Cystidées, mais elles sont très incomplètes. La plus importante est la suivante: Les pores traversent d’ailleurs toute l'épaisseur des plaquettes, et se voient aussi distinctement sur leur paroi inférieure et sur l'empreinte interne. Par conséquent, il existe dans ces pores un organe, qui provient de l’intérieur de l'animal.“ (Ueber Cystideen, p. 9.) Malgré cette observation générale, L. v. Buch, dans la description de Sphacronites auwrantium His., constate que: »Dans la plupart des Sphacronites, tels qu'on les trouve dans leurs gisements, et même lorsque la séparation des plaquettes peut être clairement reconnue, on ne voit, sur leur surface, aucune trace % 5* 36 ETUDES GÉNÉRALES d'ouvertures, ni de canaux, qui les traversent. Ce serait cependant entièrement nécessaire, si les trous représentaient les issues des tentacules, qui ne peuvent provenir que de l’intérieur.“ (/. «. p. 9.) 1846. Dans son mémoire intitulé: Ucber die russ. Sphaeroniten, Volborth expose les opinions tres contrastantes, jusqu'alors émises, au sujet des pores. Il reconnait que, d’après les documents existants, il est impossible d'expliquer les apparences diverses, que présentent les pores dans les spécimens de Æchinosphaerites aurantium, espèce très richement représentée dans sa collection. (4. €. p. 11.) Dans les uns, les pores sont très visibles sur la surface, tandisque, sur d’autres, on n’en peut découvrir aucune trace, bien que les stries soient encore apparentes. Il semblerait que, au moment où commençait la fossilisation, l'enveloppe à subi, dans sa substance, une réaction, qui à oblitéré les pores très ténus. — Dans tous les cas, il est impossible de constater, par des observations directes, quelque chose de certain sur ces apparences. A la suite de cet exposé, Volborth présente une hypothèse au sujet des pores. Il remonte aux observations générales de Owen sur les Echinodermes, et à celles de J. Müller, sur Penfacrinus Caput Medusue. Ces études, tendant également à indiquer que les pores sont destinés à la respiration, Volborth est disposé à conclure que, dans les Cystidées, on peut concevoir pour ces organes une semblable fonction. Nous rappelons deux faits particuliers, constatés dans le même ouvrage, et relatifs à l’associa- tion des pores. 1. Dans Sphaercnites Leuchtenbergi, les plaquettes sont traversées par des pores, qui sont associés par deux, dans des cavités entourées dun rebord. Ces pores ne sont souvent visibles qu'à la loupe. (2. c. p. 27.) 2. Dans Protocriniies oviformis, les pores offrent les mêmes apparences que dans Sphaeron. Leuchtenbergi. Ts sont seulement plus grands et aisément reconnaissables à l'oeil nu. Le bord, qui entoure deux pores réunis, s'élève en forme de cratère et donne aux plaquettes un aspect rugueux. 1848. Ed. Forbes, dans ses études générales sur les Cystidées, accorde peu d'attention à la nature et aux fonctions des pores. Mais, il figure pour Caryocystites Litchi Forbes et pour Caryo- cystites pyriformis Forbes, des pores associés par deux, dans un oscule. (British Cystideae. — Memoirs (reol. Surv. of Great Britain. Vol. IT, Part. II, p. 515, PIN 21 fig. leur 21e) 1853. Johann Müller à appliqué principalement son attention aux pores des Cystidées. (Ueber den Bau der Echinodermen.) Il a constaté d’abord que, parmi les Echinodermes, les genres Pentacrinus et Curyocrinus, appartenant à la famille des ÆEncrinites, sont les seuls qui possèdent des pores comparables à ceux des Cystidées, mais différemment disposés sur le calice. Attachant une grande importance aux pores, J. Müller à classé les véritables Cystidées dans 2 divisions principales, savoir : 1ère division: Cystidées avec des rhombes de pores. Les pores sont disposés en figures rhomboïdales, dont une moitié appartient à une plaquette, et l’autre à la plaquette contigue. Deux pores de ces rhombes paraissent être invariablement unis par des canaux ou des rainures, qui sont visibles, soit sur la paroi externe, soit sur la paroi interne des plaquettes, de telle manière que les pores unis appartiennent à deux plaquettes différentes, adjacentes. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 37 Dans cette division, J. Müller établit quatre groupes, comme il suit: a. Les rhombes de pores sans connexion extérieure des pores, dans Hemicosmites et Curyocrinus. Dans Hemicosmites, les rainures de jonction se trouvent, suivant Volborth, sur la surface interne des plaquettes. b. Dans Echinosphaerites granatum Wabl., les pores sont unis par des bandes en relief, con- Stituant un canal entre eux. Ce canal est toujours unique entre chaque paire de pores, ou même pour une série de pores. ©. Dans Æchinosphaerites aurantium et Echin. aranea, deux pores, situés sur deux plaquettes, sont réunis quelquefois par un canal, mais ordinairement par deux canaux, reconnaissables sur la surface externe. Dans Echinosphaerites testudinarius, le nombre des canaux entre chaque paire de pores est encore plus grand, dans quelques localités. En réalité, nous observons souvent, non seulement deux, mais trois où quatre canaux associés, qui s'ouvrent à chacune de leurs extrémités dans un même pore et sont ainsi réunis. d. Les genres Echino-encrinus, Pseudocrinites, Apiocystites, Prunocystites sont distingués par un petit nombre de rhombes de pores. Dans Echino-encrinus angulosus et Echin. striatus, les pores allongés de ces rhombes sont des fentes, qui pénètrent à travers toute l'épaisseur des plaquettes. 2ème division: Cystidées avec doubles pores, qui n’appartiennent pas à des plaquettes différentes, mais à la même. Les plaquettes présentent des facettes, dont chacune possede deux pores rapprochés. Cette disposition caractérise un petit groupe de Cystidées, comprenant plusieurs genres, et qui peut être appelé Diploporitidae (Diploporiten). Ces genres sont: 1. Sphaeronites pomum His. type d’un genre particulier, qui peut conserver le nom de Sphae- ronites, Comme opposé à celui de ÆEchinosphaerites, qui possède des rhombes de pores. 2. Protocrinites (P. oviformis Eichw.). 3. Sphaeronites Leuchtenbergi Volb., type d’un genre particulier, qui peut être nommé Glypto- Sphaerites. Sphaeronîtes Leuchtenbergi Nolb. — Sphuer. pomum Leuchtenb. n’est pas Sphaer. pomum de la Suède. Cette indépendance spécifique, considérée comme probable par Volborth, est confirmée par J. Müller. 1858. E. Billings, dans un mémoire important sur les Cystidées du Canada, reproduit les observations de J. Müller et sa classification, fondée sur les pores et les rhombes de pores. (Geol. Surv. of Canada. Dec. III, p. 48.) | 1869—1870. M. Billings reproduit les opinions de J. Müller, au sujet des rhombes pectinés et des pores du calice dans les Cystidées, en les considérant comme des organes respiratoires. II cite Eichwald, Prof. Huxley, Prof. Dana et M. Rofe, qui ont admis la même interprétation. A cette occasion, M. Billings propose de substituer au nom de rhombe pectimé celui de kydro- spire, et de nommer leurs ouvertures: pores, fissures ou spiracles, suivant leur forme. (Americ. Journ. of Science and Arts, Vol. 48 et 49.) 38 ETUDES GÉNÉRALES Ce mémoire est reproduit dans la publication du Gvol. Survey du Canada, intitulée Pal. Foss. Vol. II, part. I. 1874. 1874. M. le Doct. Schmidt, en décrivant Glyptocystites penniger Eïichw., représente sur la PI. 2, fig. 3, la paroi interne d’un rhombe de pores, après avoir enlevé la couche extérieure de l’en- veloppe, pour montrer la disposition des rainures des pores. (Miscel. Silurica., p. 15.) (Mémoires de l'Acad. Imp. des Sciences de S* Pétersbourg, VIT Série, tome XXI, Nr. 11.) 1879. M. le Prof. Zittel expose les faits principaux, qui sont relatifs aux pores des Cystidées. Attachant, comme J. Müller, la plus grande importance à ces organes, dont les fonctions sont cependant jusqu'ici problématiques, il admet, comme ce savant, qu'ils doivent servir à établir la classification des genres, parmi les Cystidées. Il les range en 3 groupes, savoir: a. Formes sans pores, (Aporitidae). b. Formes à doubles pores, (Diploporitidae). €. Formes avec des rhombes de pores, ou rhombes striés, (Rhombiferi). En proposant cette classification, M. le Prof. Zittel reconnaît qu’elle n’est pas à l’abri de toute objection. Il rappelle le terme kydrospire. substitué par M. Billings à celui des rhombes pectinés, sans pa- raître adopter cette substitution. Après avoir exposé, dans les pages qui précèdent, à peu près toutes les observations impor- tantes de nos devanciers, au sujet des pores des Cystidées, nous allons ajouter les résultats de nos recherches sur les formes de cette famille, en Bohême. Combinaisons diverses des pores et canaux, dans le test des Cystidées. La plupart de nos espèces ne se prêtent pas à l'étude de la structure interne de leur enveloppe, soit à cause de la ténuité de celle-ci, soit encore, plus souvent, à cause de son état défavorable de conservation. Heureusement, notre espèce principale, Aristocyst. Bohemicus, représentée par des spécimens de grande dimension et dont l'enveloppe, relativement très épaisse, n’a éprouvé que des altérations peu profondes, aidant même nos recherches, nous offre des éléments très instructifs. Au premier coup d'oeil, nous reconnaissons dans cette espèce, que la couche principale du test est pour ainsi dire composée d’une multitude de canaux, dans une masse calcaire. Nous avons figuré leur apparence habituelle par les figures grossies 11 et 16, PL 11 et fig. 29, PL 13. Les canaux paraissent interrompus, parceque leur direction est très irrégulière dans la nature. Canaux simples. Ces figures nous enseignent, que les petits canaux traversent le test dans des directions variées. Mais, nous n'avons pas réussi à découvrir une communication habituelle entre les canaux voisins. Chacun d'eux semble partir de l’une des surfaces de l'enveloppe calcaire, pour aboutir à la surface opposée, sans anastomose. Cette apparence pourrait être désignée par le nom de canaux simples, correspondant à des pores simples ou isolés. Cependant, quelques spécimens de diverses formes de Craterina, PI. 20, fig. 34—40—42, nous montrent des canaux bifurqués, à leur extrémité supérieure. Dans l'état actuel de nos spécimens, lorsque l’épiderme externe existe, nous ne voyons aucun pore quelconque. En d’autres termes, l'ouverture des canaux est cachée. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 39 Lorsque l’épiderme externe est détruit, nous retrouvons les pores sur la surface de l’enveloppe calcaire. Le plus souvent, ils sont ouverts et ils permettent de reconnaître, dans l’intérieur des canaux, la substance d'aspect variable, par laquelle ils ont été injectés. Dans les spécimens de la plupart de nos localités, cette substance est simplement la roche schisteuse, ambiante. Par l'effet de la décomposition atmosphérique, les petits canaux sont quelquefois entièrement vidés, et l’enveloppe calcaire prend laspect d’une pierre ponce avec des vacuoles de forme subrégulière. Sur la paroi de l’épiderme interne, qui est au-dessous de l'enveloppe calcaire, les pores sont représentés, dans nos Aristocystites, par de petits tubercules isolés. Ces tubercules sembleraient indiquer la pénétration de la substance animale, molle, dans les petits canaux. ; Nous figurons de nombreux spécimens, montrant la surface de cet épiderme en contact immé- diat avec le corps. Maïs nous voyons et nous figurons aussi le moule interne, qui représente le corps de l’animal et qui paraît lisse, lorsqu'il n’est pas détérioré par des réactions extérieures. Dans les Craterina, les tubercules, couvrant l’épiderme interne, sont plus développés que dans les Aristocystites, ainsi que nous l’avons déjà constaté ci-dessus. Sur ces tubercules ou tronçons du remplissage des petits canaux, nous distinguons, le plus souvent, une ou deux petites ouvertures, représentant des tubes, qui se prolongent jusqu'au contact de l’épiderme externe. Là, ces tubes figurent 2 pores ouverts dans un oscule. C’est la structure, que nous avons figurée sur nos PI. 34—35. Canaux composés, correspondant aux doubles pores. Nous distinguons diverses apparences, dans les voies de communication entre les pores. E. Parmi les formes que nous avons associées dans le genre Aristocystites, mais que nous avons distinguées par le nom de Arystoc.? subcylindricus, nous observons une structure particulière, en ce que les pores sont liés 2 à 2 par un petit arc, très faiblement tracé sur la surface supérieure de l’enveloppe calcaire. Nous citerons comme exemples de cette structure les spécimens figurés sur notre PI 13. Les figures grossies 4—13—16—18 représentent très clairement la structure, que nous signalons. Mais, dans le spécimen figuré sur la PI 6, fig. 26—27, les pores unis par un arc, sont méêlés avec des pores simples. Les pores unis par un arc se retrouvent sur Aristoc.? grandiscutum PI. 17, II, 5. On pourrait concevoir, que le petit arc, unissant les 2 pores, représente leur canal de jonction, qui aurait été tracé horizontalement sur la paroi de l’épiderme couvrant leur extrémité. Dans tous les cas, que nous venons de citer, l’apparence des 2 pores unis par un arc peut être comparée à un petit fer à cheval. Ce canal, semblant très peu profond, pourrait échapper à nos observations, dans les spécimens de Aristocyst. Bohemicus, que nous venons de mentionner, comme offrant, à travers leur enveloppe, des canaux sans communication apparente entre eux. Cependant, cette hypothèse nous parait peu fondee. On pourrait concevoir dans ces canaux, fermés à l’une de leur extrémités, durant la vie de l'animal, un mouvement du liquide, tantôt dans un sens, tantôt dans le sens opposé, analogue à l’in- spiration et à l'expiration de l’air dans les organes d’un grand nombre danimaux. 40 ETUDES GÉNÉRALES Cette conception a été déjà suggérée par Johann Müller, dans son mémorable travail. (Ueber den Bau der Echinodermen. 1853.) EL La structure la plus rapprochée de celle des 2 pores unis par un petit arc, a déjà été observée par les paléontologues, et notamment par Volborth. (Ucber die russ. Sphacroniten, p. 28 et 32. 1846.) Noir ci-dessus p. 36. Nous la rencontrons très clairement exposée, dans les nombreux spécimens de notre Proteo- cystites flavus, PL. 30—531. Une série de figures exposées sur ces 2 planches montre, sur la surface extérieure, de petites cavités plus ou moins rapprochées, suivant les individus, et qui offrent toutes un contour à peu près elliptique. Leur profondeur est peu considérable. A chacune des extrémités du grand axe de ces ellipses, on voit distinctement un point noir, qui n’est autre chose qu'un pore ouvert. Nous devons donc considérer chaque cavité comme un petit récipient, qui permet au liquide venant de lun des pores de se diriger vers le pore opposé, sans se perdre sur la surface générale. Les figures, que nous donnons pour les Craterina Sur nos PI. 34—35, montrent la combinaison des doubles pores dans un oscule elliptique, semblable à celui que nous venons de citer dans les Aristocystites et les Proteocystites. III. Une autre combinaison, pour la communication des pores, est celle qui à lieu dans les petits canaux, qui composent l’épiderme externe. Ces canaux fermés constituent de petits tubes, dont le relief produit une ornementation très connue dans l'espèce du Nord de l'Europe, Sphacro- nites His. — Echinosphaerites Nolb. aurantium Gyllenh. sp. Ils s'étendent d’une plaquette à la pla- quette voisine et ils font ainsi communiquer des pores plus ou moins éloignés. La longueur, symé- triquement ajustée de ces petits canaux, figure les rhombes. Nous avons parmi nos Cystidées diverses espèces, qui présentent la même structure, comme: Echinosphaerites vexatus . . - . . Barr., PI. 16. Echinosphaer. infaustus. . . . . Baxrr., PI. 24—925. On voit, sur les figures grossies, qui représentent la surface du test, la disposition des petits canaux horizontaux, qui composent des rhombes, plus ou moins compliqués, et qui peuvent servir aux distinctions spécifiques. : EV. Dans d’autres espèces, les canaux ou tubes, sont remplacés par de simples rainures ou- vertes sur la surface de l’épiderme et provenant de petits plis. Dans ce cas, M. le Prof. Zittel nous enseigne, /. €. p. 409, que les pores sur le bord des rhombes n'existent pas. De cette combinaison, il résulterait que, dans les espèces en question, il y aurait eu simplement une sorte d'irrigation superficielle sur le test, au lieu de la pénétration de cette enveloppe par des canaux, transmettant le liquide à travers toute l'épaisseur. Aucune de nos espèces ne nous à permis d'observer cette conformation, que M. Zittel cite comme existant dans les genres Lepocrinites, Codonaster et Glyptocystites. V. Le plus souvent, toutes les plaquettes, où éléments de l'enveloppe d’un même individu, sont pourvues d’un semblable appareil de lune des formes, que nous venons de signaler. Cette appareil s'étend sur toute leur surface et constitue une ornementation générale, déjà mentionnée. Mais, par exception, il existe des genres, dans lesquels les rhombes pourvus d'appareil d'irri- gation et connus sous le nom de rhombes pectinés, sont réduits à une partie de la surface des pla- quettes. C’est ce qui a lieu, notamment dans le genre Æchino-encrinites. Nous en observons un exemple très apparent, dans notre espèce Homocyst. alter, PI. 28, case IL. De nombreuses figures SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 41 montrent les rhombes, portant l'appareil d'irrigation, limités à l’une des subdivisions triangulaires des plaquettes. On remarquera, que les triangles, ornés de canaux dans 2 plaquettes contigues, sont opposés par leur base et associés de maniere à figurer un rhombe. Aïnsi, ces petits canaux se prolongent d’une plaquette sur l’autre, ce qui s’observe également dans le cas où toute la surface des plaquettes est couverte de canaux, ainsi que nous venons de le constater. VI. Enfin, la dernière combinaison des rhombes isolés, que nous venons d'indiquer, donne lieu à une modification, dont nous n’avons pas observé d'exemple parmi nos Cystidées, mais qui est déjà depuis longtemps connue par les paléontologues. Elle consiste dans la disjonction des 2 petits triangles, portant les canaux. Au lieu d’être associés par leur base, comme dans les cas que nous venons de citer, ils sont séparés par un intervalle plus ou moins considérable, qui les rejette vers l'intérieur des plaquettes. Cette séparation coincide avec un changement de forme, et leur contour devient plus ou moins ovalaire. Une exemple tres distinct de cette combinaison a été donné depuis longtemps par M. le Prof. J. Hall dans les figures de Callocystites Jewetti Hall. (Pal. of New-York, IT, p. 239, PI. 50, 1852.) Le contour de ces demi-rhombes isolés parait varier suivant les espèces. F. Hydrophores palmes. Dans notre Aperçu historique, ci-dessus p. 4, nous avons oublié de constater, que E. Billings a proposé de substituer le terme de Hydrospire à celui de Rhombe pectiné, qui n’est pas en parfaite harmonie avec certaines apparences des éléments des Cystidées, auxquels il a été appliqué. M. le Prof. Zittel, en citant le terme Æydrospire, ne confirme pas cependant son introduction dans la langue scientifique, pour les Cystidées. Il nous semble que le choix du terme Hydrospire n’a pas été très heureux; car, dans la dis- position des petits canaux et des pores respiratoires des Cystidées, à notre connaissance, nous ne voyons rien qui ressemble à une spire. Les figures des Hydrospires de diverses espèces, données par Billings, dans son mémoire, n’offrent aucune apparence, qui justifie cette dénomination. Nous lui substituons le terme Æydrophore, qui nous semble plus approprié et nous l’appliquons aussi à un nouvel organe. Nous figurons cet organe sur notre PI. 14, d’après 3 fragments, que nous attribuons à une espèce indéterminable du genre Aristocystites, selon les apparences du test, fig. 1 à 6. Sur notre PI. 29, nous représentons le même organe, d’après 2 fragments, attribués à notre Pyrocystites desideratus, fig. 29 à 31 et 32 à 34. Enfin, sur la PI. 17, nous retrouvons un Hydrophore isolé dans un spécimen de Craterina Bo- hemica, fig. 5—7. La même apparence se reproduit sur un autre spécimen de cette espèce, fig. 19, PI. 34. . En comparant les figures citées, on voit que l’organe en question est placé dans l’intérieur du calice, près d’une ouverture qu'il entoure par 5 compartiments, semblables entre eux, et qui tapissent la paroi interne du test. Chacun de ces compartiments simule une sorte d’éventail, subdivisé par 5 à 6 branches, partant d’un tronc principal. La base de ce tronc s'appuie sur le bord de l'ouverture. Chaque branche se termine par un double tubercule. Nous ne pouvons pas distinguer, si cet appareil se trouve au sommet ou au bas du calice. 6 42 ETUDES GÉNÉRALES Puisque le plus grand nombre des zoologues et paléontologues s'accordent à considérer les Rhombes pectinés et leurs pores, comme des organes de respiration, il nous semble que nous sommes autorisé à attribuer la même destination au nouvel organe, que nous figurons. Nous admettrons donc, que cet appareil, prenant son origine à une ouverture, était destiné à introduire l’eau dans l’intérieur du calice et du corps de l'animal. Les matériaux, dont nous dis- posons, ne nous permettent pas de hasarder des explications sur la voie que leau suivait à partir de cet organe. Dans tous les cas, bien qu’il semble remplir les mêmes fonctions que les Rhombes pectinés, 1 offre une apparence et une position très différentes, d’après lesquelles nous jugeons convenable de le distinguer par le nom de ÆHydrophore palmé. Resterait à découvrir dans quels genres ces organes existent. Malheureusement, leur position dans l'intérieur des fossiles rend très difficile la reconnnaissance de leur existence. Parmi les Cys- tidées de Bohême, les genres Aristocystites, Craterina et Pyrocystites, appartenant à un même groupe, ne nous permettent pas de concevoir comme très probable, que des Hydrophores semblables seront découverts dans beaucoup d’autres types génériques. Ainsi, nous ne les cherchons pas dans ceux qui sont pourvus de Rhombes pectinés, comme les Æchino-encrinites. Nous rappelons que, dans les Blastoides, il existe des organes, qui offrent une grande analogie avec ceux, que nous avons découverts dans les Cystidées. Ils sont figurés par M. le Prof. Zittel, sur les p. 420 et 433 de son Æandbuch. Il donne la section transverse de Pentremites florealis Say, et de Pentremites sulcatus Say. Dans chacune de ces espèces, l'Hydrophore se compose de 3 groupes de branches, subdivisés chacun en 2. Mais ces branches radiales sont disposées d'une manière contraire à celle de nos Cystidées, dans lesquelles nous voyons la base appuyée sur louverture. Par contraste, dans les Pentremites, les branches rayonnent à partir de la paroi verticale du calice: G. Résumé relatif à la structure du test des Cystidées de la Bohême. Nos observations, qui précèdent sur ce sujet, peuvent se résumer en termes très simples, en considérant le gisement et l’état de conservation de nos especes. 1. Dans les Cystidées, qui caractérisent notre bande calcaire f2, l'existence d’une enveloppe calcaire est évidente. Elle semble offrir une épaisseur uniforme sur toute l'étendue du calice. Nous voyons l’épiderme externe partiellement conservé sur la surface. Aucune autre bande calcaire ne nous offre des représentants des Cystidées dans notre faune troisième. me des schistes argileux, nous rencontrons quelquefois des fragments de l'épiderme externe, mince, qui 2. Dans les Cystidées, qui appartiennent à notre faune seconde et qui sont renfermées dans couvre le calice. Dans quelques cas, l'enveloppe calcaire est conservée, en partie, à l'extrémité inférieure du calice, à cause de l'épaisseur considérable, qu'elle acquiert dans cette région, dans les genres Aristocystites et Craterina. Lorsque les réactions chimiques ont dissous le calcaire, nous trouvons encore la preuve de son existence dans l'apparence de l’enveloppe calcaire, transformée. Elle se compose de la substance ar- gileuse, ambiante, injectée, aussi bien dans les canaux internes, que dans les intervalles qui les sé- parent, en reproduisant la structure de l'enveloppe calcaire. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 43 Parmi les autres genres de cette faune, plusieurs semblent posséder également une enveloppe calcaire. Mais nous n’affirmerions pas la généralité de ce fait, parceque nous ne possédons pas les matériaux nécessaires, pour le démontrer dans tous les cas. 3. Parmi les Cystidées de notre faune primordiale, quelques-unes, comme Zichenoïdes priscus et Trochocystites Bohemicus, paraissent recouvertes par une enveloppe calcaire, analogue à celle que nous venons de décrire dans nos Aristocystites. Dans toutes les espèces, qui ont été ensevelies dans nos schistes, nous trouvons la trace de l’épiderme interne, placé au-dessous de l’enveloppe calcaire, qu'il sépare du corps de l’animal. En beaucoup de cas, nos fossiles sont réduits aux apparences de cet épiderme interne. Dans les pages qui précèdent, nous avons appelé l'attention sur la structure du test dans nos Cystidées. Mais nous avons pris comme exemple les formes, dans lesquelles cette structure est évi- dente, comme Proteocystites, ou bien peut être aisément déduite de l’état de conservation de nos fossiles, comme dans les genres Aristocystites et Craterina. Nous ajouterons que d’autres types, comme Deutocystites, Pyrocystites, semblent posséder une enveloppe analogue à celle des deux genres, que nous venons de nommer. Mais, les matériaux, que nous possédons, ne nous permettent pas une étude aussi satisfaisante pour chacun de nos genres. Quant aux Echinosphaerites, figurés en grand nombre sur nos PI. 22 à 25, nous regardons Ta structure de leur enveloppe comme notablement différente. On peut douter qu’elle soit identique avec celle qui a été décrite pour le type Æchinosphaerites aurantium. Voir ci-après, notre définition de ce genre. Nous recommandons l'étude de notre planche 39. EV. Ouvertures du calice des Cystidées. Parmi les organes les plus importants des Cystidées, se placent naturellement les ouvertures de leur calice. Jusqu'à la découverte des formes de la Bohême, qui nous occupent, il semblait que le nombre de ces ouvertures, ne s'élevait pas au-delà de 3, abstraction faite de l'ouverture placée au bas du calice et correspondant à l'insertion de la tige. Mais nous avons, parmi nos formes les mieux con- servées, des spécimens de Aréstocystites Bohemicus, qui nous montrent 4 ouvertures distinctes. MoinPl9; Avant d'exposer nos observations sur le nombre, les apparences et la position des ouvertures, dans les genres et espèces de notre bassin, nous voulons rappeler, en quelques mots, les fonctions, qui ont été attribuées aux divers orifices par les paléontologues. Nous distinguons 2 ouvertures principales. La première est située au sommet du fossile. Elle offre, le plus souvent, un assez grand dia- mètre. Cependant, l'étendue de sa surface est quelquefois exigue et inférieure à celle de la seconde ouverture. Elle a été considérée, dès l’origine, par Léopold de Buch, comme représentant la bouche. La plupart des savants ont adopté cette interprétation, qui nous paraît la plus plausible. Cependant, Billings s’est efforcé de démontrer, qu’elle représente seulement l'entrée des vaisseaux ambulacraux. Cette ouverture n’est accompagnée d'aucun appareil destiné à la fermer. Nous devons done concevoir, qu'elle était constamment ouverte. La seconde ouverture principale se fait remarquer par sa largeur et sa forme, le plus souvent ronde ou polygonale. Elle est située plus ou moins loin, au-dessous de la première. Elle se distingue par un appareil composé de plusieurs petites valves triangulaires, associées sous la forme d’une petite 6* 44 ETUDES GÉNÉRALES pyramide, qui semble constituer une fermeture habituelle et presque toujours bien conservée. Cette circonstance établit un contraste entre les 2 ouvertures principales. Un second contraste entre elles consiste, en ce que les bras, lorsqu'ils existent, sous une appa- rence quelconque, aboutissent à la grande ouverture du sommet, et jamais à la seconde ouverture comparée. Léop. v. Buch considérait cet orifice fermé, comme l'ouverture ovarienne; mais ses vues n’ont pas été partagées par la plupart des paléontologues. Les uns ne reconnaissent que l’anus dans cet appareil. Ferd. Roemer le considère comme remplissant à la fois les fonctions d’anus et d’ou- verture ovarienne. Au contraire, Billings l'interprète comme représentant l’anus et la bouche, à la fois. La troisième ouverture, placée entre les 2 ouvertures principales, paraît toujours secondaire, parcequ'elle est réduite à une petite perforation circulaire, que Léopold de Buch a supposée repré- senter l'anus. Au contraire, les savants, opposés à ses vues, considerent ce petit orifice comme un pore génital. Nous venons de constater en passant, que feu Billings, à qui la science doit de belles obser- vations sur les Cystidées, a exposé des vues nouvelles sur la destination des diverses ouvertures et s’est mis en opposition avec Léopold de Buch et la plupart des autres paléontologues. Nous nous bornons à mentionner cette divergence d'opinion, en ajoutant que nos observations sur les fossiles de la Bohême. ne fournissent aucune lumière nouvelle sur le sujet qui nous occupe. Nous restons donc dans les opinions généralement admises, d’après les enseignements de notre maître à tous, Léopold de Buch. Nous venons d'annoncer un fait important et nouveau, savoir l'existence d’une quatrième ouver- ture dans quelques Cystidées de la Bohême, dont nous avons indiqué le genre: Aristocystites Barr. L'existence de cette quatrième ouverture est indubitable. Il nous resterait à découvrir quelque fonction, qui puisse lui être attribuée avec vraisemblance. Nous avouons, que nous n’en connaissons aucune. En comparant cette quatrième ouverture avec la troisième, dite pore génital, nous observons entre elles deux contrastes et deux harmonies. Le premier contraste se manifeste dans leur forme, car le pore est toujours rond, tandisque, dans tous les cas, où nous observons le quatrième orifice, il se montre sous une apparence presque linéaire et, par conséquent, allongée. Le second contraste consiste en ce que l'orifice sublinéaire occupe une position, qui semble fixe, près du bord de la grande ouverture au sommet, tandisque le pore génital est placé, tantôt sur le bord de la seconde ouverture principale, et tantôt il s’en éloigne de manière à étre plus rapproché de l'ouverture culminante. Les harmonies entre ces deux orifices secondaires consistent d’abord, en ce que leur surface est sembiablement exigue, et ensuite, en ce que l’un et l’autre sont constamment placés dans l'intervalle entre les orifices principaux. Nous ferons remarquer en passant, que les 4 orifices, lorsqu'ils coexistent, sont tous placés sur l'une des faces verticales du calice, qui n’occupe pas la moitié du contour. Cette face pourrait être considérée comme face ventrale, si ce terme n'avait pas déjà reçu une autre application. En somme, la découverte d’une quatrième ouverture, que nous signalons dans les Cystidées de la Bohême, est loin de contribuer à élucider la question des orifices et de leurs fonctions. Au con- traire, cette question nous semble s'éloigner de plus en plus d’une solution satisfaisante et finale. SUR LE CALICE DES OYSTIDÉES. 45 A l’occasion de notre quatrième ouverture, nous rappelons que Volborth a déjà signalé, en 1846, dans Sphaeronîtes Leuchtenbergi, l'existence d’un organe problématique, placé entre la grande ou- verture et la petite perforation ronde, qu’il nomme anus. (Ueber die russ. Sphaeroniten, #0:e2 9 ET #10; fig. 1a) Suivant le texte: ,Cet organe triangulaire, plus ou moins saillant, au-dessus des plaquettes, consiste seulement dans des lignes ondulées, parallèles aux côtés, et qui se réduisent dans le centre. Malgré l'impossibilité d'indiquer la fonction de ce singulier organe, sa position est si constante, qu'il ne pouvait pas être passé sous silence. Ne pourrait-il pas représenter un équivalent de la plaquette madréporique ?“ Remarquons que cet organe problématique occupe une position comparable à celle de l’orifice linéaire dans nos genres cités. Il offre aussi une forme allongée, mais plus large. Il existe cepen- dant un contraste, en ce que notre quatrième orifice paraît constamment ouvert, comme la bouche qu'il accompagne. Au contraire, l'organe signalé par Volborth est toujours fermé. Nous ne voulons pas pousser plus loin cette comparaison, mais on voit que la science est encore loin de pouvoir définir toutes les apparences, qui se montrent dans les Cystidées. Ouvertures observées dans les Cystidées de la Bohême. Après avoir exposé les connaissances, jusqu'ici très incomplètes, que nous possédons sur les ouvertures des Cystidées, nous indiquerons sommairement nos observations sur les ouvertures, que nous avons reconnues dans les Cystidées de notre bassin. Nous établissons diverses catégories, d’après le nombre des ouvertures, en faisant observer que nous n’admettons pas dans un même genre des espèces caractérisées par un nombre d’orifices différent. L'importance de ces ouvertures, dans l’organisation, nous paraît trop grande pour que des formes congénères puissent contraster sous ce rapport. Cependant, nous constatons que divers paléontologues ont associé dans un même type générique des formes, qui paraissent posséder un nombre différent d’orifices. 1° catégorie: 4 ouvertures. Nous ne connaissons jusqu'à ce jour qu'un seul genre, dans lequel il existe 4 ouvertures dis- tinctes, savoir : Aristocystites Barr. 1. Dans Aristocystites, la seule espèce assez bien conservée pour nous permettre des observa- tions certaines, est Aristoc. Bohemicus, PI. 9 à 14. Les spécimens, figurés PI. 9 et 10, sont en assez grand nombre pour qu'il ne reste aucun doute sur l'existence du quatrième orifice, situé contre le bord du grand orifice culminant, qui représente la bouche. L'un et l’autre offrent une forme allongée. Au contraire, les deux autres orifices ont une forme à peu près ronde, et contrastent entre eux par leurs dimensions, comme les orifices allongés. L'un est réduit à un pore ouvert, et l’autre présente une surface comparable à celle de la bouche, mais de forme polygonale, où arrondie. Il conserve quelquefois sa fermeture, composée de valves triangulaires, figurant une petite pyramide. 46 ETUDES GÉNÉRALES 2% catégorie: 3 ouvertures. 1. Dans Orocystites Barr., l'espèce typique et jusqu'ici unique, Helmhackeri, présente dis- tinctement 3 ouvertures, dans de nombreux spécimens figurés sur nos PI. 7 et 8. La grande ouverture, au sommet du calice, est constamment ouverte, conique et d’un faible diamètre. La seconde ouverture principale est, au contraire, fermée par 5 valves, simulant une tourelle couronnée par 5 tubercules, au droit des 5 sutures. PI 8, fig. 8 et 9, etc. La troisième ouverture, placée entre les deux précédentes, est notablement plus petite, mais n’est pas réduite à un pore. Elle paraît toujours ouverte. 2. Dans Deutocystites, l'espèce typique, modestus, PI. 15—16, montre distinctement trois ou- vertures : L'ouverture culminante est elliptique, toujours ouverte et de faibles dimensions. La seconde ouverture, de forme pentagonale, est, au contraire, plus développée. Elle conserve quelquefois ses 5 valves, mais rarement. PI. 15, fig. 10—11. La troisième ouverture, relativement petite, se distingue par une particularité, en ce qu’elle présente 3 subdivisions constantes et reconnaissables sur de nombreux spécimens. Une seconde forme du même genre, Deutocyst. modestissimus, PI. 16, reproduit la combinaison des 3 ouvertures, signalées dans le type modestus. La troisième ouverture nous montre aussi la tripartition caractéristique. PI. 16, fig. S et 9. Pyrocystites pirum Barr. représenté par plusieurs spécimens sur notre PI. 29, ne nous oftre distinctement que 2 ouvertures, dont l’une est un pore rond. L'autre, placée un peu au-dessous, est une des ouvertures principales fermées par un systéme de valves. Mais malheureusement, aucun de nos spécimens n’est assez bien conservé pour nous montrer l'ouverture culminante ou la bouche. Malgré cette circonstance, nous considérons cependant cette ouverture principale comme existant au sommet du calice. 3. Dans Echinosphaerites vexatus, PI. 16, le seul spécimen, qui porte ce nom, nous montre 3 ouvertures, malheureusement peu distinctes, savoir : L'ouverture principale au sommet, la seconde ouverture, de plus grande dimension, pentagonale, sans valves, sur un niveau inférieur, et une petite ouverture entre les deux. Nous mentionnons provisoirement dans la 3è% catégorie, sous le nom de Echinosphaerites. diverses formes, qui ne montrent réellement jusqu'ici que 2 ouvertures. Mais. comme toutes leurs apparences concordent avec celles des autres espèces, nous sommes porté à croire, qu'ils possèdent la troisième ouverture, réduite à un petit pore rond, qui peut disparaître facilement par la com- pression. 4. Le genre Proteocystites, représenté par Proteoc. flavus, PL 29—30—31, est aussi ca- ractérisé par 3 ouvertures. La plus considérable est au sommet. Elle donne naissance à des rainures interambulacrales. La seconde ouverture, de forme arrondie, est placée sur la surface du calice, à la distance de 5 à 8 mm. Elle est toujours ouverte. Le troisième orifice est un pore génital, qui se trouve entre les 2 orifices principaux. ibn RSS LE Co ES à SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 47 Sn catégorie: 2 ouvertures. Les espèces, que nous énumérons dans cette catégorie, ne montrent que 2 ouvertures, dans les spécimens à notre connaisance. Cependant, nous m’excluons pas la possibilité d’un troisième orifice, dont l’existence n’est pas démontrée. 1. Dans Neocystites Bohemicus, la forme unique et bizarre, figurée PI. 4, présente 2 ouvertures de forme arrondie et d’un faible diamètre. Elles sont situées à des hauteurs un peu différentes, mais éloignées du sommet. Nous ne pouvons indiquer aucune analogie entre elles et les ouvertures habituelles dans les autres Cystidées. 2. Æungocystites rarissimus, spécimen unique, PI. 17, montre au sommet, la bouche et, à peu de distance, la seconde ouverture principale. L’une et l’autre sont allongées, défigurées par la com- pression et également ouvertes. Entre ces deux orifices, très rapprochés sur le sommet du calice, nous voyons un arc en relief, dont nous ne savons pas interpréter la nature. Il est bien indiqué sur notre fig. 4. 3. Fungocystites solitarius, PI. 17, semble aussi présenter 2 ouvertures. 4 Dans Craterina Bohemica, figurée sur la PI. 17, un seul spécimen, fig. 1 à 3, nous permet d'observer une ouverture unique, indiquée fig. 2. Cependant, d’après les apparences de la surface, nous sommes disposé à concevoir l'existence d’un second orifice. Nous figurons, sur la PI. 34, un spécimen de Crat. excavata, montrant également une ouverture tres distincte. Nous ajoutons provisoirement à cette catégorie quelques espèces du genre Echinosphaerites, dans lesquels nos spécimens n’ont montré, jusqu’à ce jour, que 2 ouvertures. Mais, nous attribuons cette circonstance à leur mauvais état de conservation, et nous espérons que des recherches futures com- pléteront le nombre caractéristique des 3 ouvertures, qui existent dans les autres espèces congénères. x 5. Dans Echinosphaerites infaustus, PI. 22 à 25, dont nous avons recueilli des spécimens par centaines, mais fortement défigurés par la compression, nous avons pu seulement constater l'existence des deux ouvertures principales. La petite ouverture, qui se présente dans beaucoup de genres, sous la forme d’un pore, n’a pas pu être observée. La bouche, placée au sommet du calice, est entourée de bras, qui indiquent suffisamment sa po- sition. PI. 23—95. La seconde ouverture, située à un niveau inférieur, est plus grande et de forme pentagonale, fermée par des valves. Dans Echinosphaerites? ferrigena, PI. 21, I, les figures montrent au sommet une ouverture ellip- tique, qui semble être la bouche, parcequ’elle donne naissance à 5 rainures ambulacrales. On dis- tingue une seconde ouverture latérale, que nous ne pouvons pas bien définir. De même, sur Echinosphaerites ? concomitans, figuré dans la même case, on voit près du sommet, une grande ouverture, qui semble être la bouche et un petit orifice ou pore rond. Mais la troisième ouverture ne peut être observée. Æèrxe catégorie: 1 ouverture. Au sommet des spécimens de Séaurosoma rarum Barr. figurés sur notre PI. 31, III, il n'existe qu'une petite ouverture où pore rond. Mais, à la base, qui est toujours tronquée et recouverte par 48 ETUDES GÉNÉRALES la roche, on peut concevoir qu'il se trouve d’autres ouvertures, dont nous'ne pouvons reconnaitre, ni la forme, ni le nombre. Cardiocystites Bohemicus Barr, représenté par quelques rares spécimens, sur notre PI. 31, V, semble posséder seulement, au sommet du calice, une grande ouverture, portant des appendices bien distincts. V. Classification des Cystidées. M. le Prof. Zittel, qui a fait une étude consciencieuse des Cystidées, les a classées en 3 groupes, d’après les vues de Johann Müller. (Handb. d. Palacontol. I, 3“ Lief., p. 412, 1879.) . Ces vues sont principalement fondées sur les pores et sur les rhombes (hydrospires), savoir: Premier groupe: Aporitidue. Deuxième groupe: Diploporitidae. Troisième groupe: Rhombiferi. M. le Prof. Zittel ne se dissimule pas l’imperfection de cette classification. Il fait observer en passant, que la supposition de l'absence des pores n’est pas suffisamment fondée . . . &e ... En étudiant les Cystidées de la Bohême, qui offrent un grand nombre de nouvelles formes. nous éprouvons des difficultés, qui ne nous permettent pas de les ranger dans les 3 groupes ci-dessus. Un grand nombre de nos espèces montrent des pores tres prononcés. Mais, parmi elles, celles qui présentent des pores doubles sont relativement tres rares, tandisque nous voyons des pores isolés et très multipliés dans beaucoup d’autres formes de cette famille. Il nous semble même, que l'apparence des doubles pores est accidentelle, parmi les individus de certains genres, dans lesquels les plaquettes sont remarquablement pourvues de pores isolés ou sans ordre. Malgré l'accroissement notable, que les nouvelles espèces de Bohême introduiront dans le nombre des représentants de la famille des Cystidées, nous ne devons pas nous dissimuler, que d’autres con- tingents semblables pourront prochainement fournir de nouveaux éléments à comparer. L’ensemble de tous ces matériaux devra être pris en considération, pour établir la prééminence relative des ca- ractères les plus importants, destinés à servir de base à une classification fondamentale et finale. Dans ces circonstances, nous ne proposons que comme provisoire et particulièrement applicable à la Bohême, la classification suivante. Nous croyons l’établir avec quelque vraisemblance d'utilité, sur l’un des caractères principaux, savoir: le nombre des orifices. Il est bien entendu, que les associations des espèces, d’après cet élément, peuvent conduire à rapprocher des formes d’ailleurs contrastantes par d’autres caractères très apparents. Mais il est clair, que ces caractères, s'ils ont quelque valeur et présentent quelque fréquence, pourront servir à établir des subdivisions dans nos divisions principales, exposées sur le tableau suivant. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 49 Tableau exposant la classification des Cystidées de la Bohême, groupées d’après le nombre de leurs orifices. Genres présentant : 4 orifices Aristocystites. 3 orifices Deutocystites. Orocystites. Proteocystites. Pyrocystites. Trochocystites. 2 orifices Agelacrinites. Anomalocystites. Echinosphaerites ? Fungocystites. Neocystites. & © ND 1 orifice Acanthocystites. Archaeocystites. Ascocystites. Balanocystites. Cardiocystites. Orifices inconnus Baculocystites. Cigara. Dendrocystites. Lapillocystites. Pilocystites. = Craterina. Rhombifera. Homocystites ? Lichenoides. Mespilocystites. Mimocystites. Mitrocystites ? Staurosoma. — ni mi © © OO «1 GO ni Le] Ce tableau constate que: 1. Notre première catégorie, caractérisée par 4 orifices, ne comprend que le seul genre Aristo- cystites. 2. La seconde catégorie, composée des genres à 3 orifices, est réduite à 5 types, dans notre bassin. Il y a peu de chances pour que ce nombre soit notablement augmenté. 3. La 3° catégorie, caractérisée par 2 orifices, offre, en ce moment, le même nombre de 5 types. Mais, il est probable que ce chiffre sera modifié par l’observation de meilleurs spécimens. Cette ob- servation s'applique particulièrement au genre ÆEchinosphaerites, connu dans la zone septentrionale par ses espèces à 3 orifices. Nous le plaçons provisoirement dans cette 3° catégorie par l'effet d’un scrupule, parce que nous n'avons pas vu la troisième ouverture ou pore génital, dans nos nombreux spécimens. Le genre Anomalocystites, énuméré dans cette catégorie, a présenté 2 orifices en Angleterre, tandis que nos spécimens de la Bohême n’en montrent aucun, jusqu'à ce jour. 4. La quatrième catégorie, dont les genres sont réduits à un seul orifice, renferme 12 types sur notre tableau. Mais, dans plusieurs d’entre eux, le nombre des orifices pourrait bien être plus élevé que l’unité, qui est admise en ce moment. Sous ce rapport, nous aimons mieux attendre des observations bien fondées, plutôt que d’an- PI , 1 È q noncer des faits incertains. 5. La cinquième catégorie, comprenant tous les types, dans lesquels nous n’avons découvert la trace d'aucun orifice, est réduite à 6 genres. Il est clair, que ce nombre est destiné à être réduit peu à peu par les découvertes de nos successeurs. | 50 ETUDES GÉNÉRALES Certains paléontologues attachent la plus haute importance à la classification des formes qu'ils décrivent. Nous ne partageons pas leurs vues, et nous considérons la classification, comme l'indication provisoire, plus ou moins arbitraire, de l’ordre à suivre dans les descriptions. Dans la pratique, nous trouvons que l’ordre alphabétique est le plus simple et le plus commode. Nous venons donc de remplir un devoir de pure convenance, en proposant une classification pour la famille imparfaitement connue des Cystidées. Cette classification est très simple. Cependant, elle n’atteint pas l’incomparable degré de sim- plicité de celle, qui a été récemment inventée par un paléontologue anglais pour classifier les Céphalo- podes siluriens, d’après leur courbure. VI. Bras et Appendices extérieurs des Cystidées. 1. Aperçu historique. La question de l'existence des bras et appendices extérieurs, dans les Cystidées, a été longtemps agitée. Elle a excité un intérêt particulier, d’abord, à cause de son importance en elle-même, et surtout à cause de l'autorité des principaux savants, qui ont pris part à cette discussion. Il est in- téressant de suivre les péripéties de ces débats scientifiques, qui touchent à de grandes questions relatives à l’homologie, ec. à d. à l’organisation comparative des Echinodermes. Mais, comme nous n’écrivons pas un traité de Paléontologie et encore moins de Zoologie, nous n’aborderons pas divers points délicats, qui ont été discutés. Nous nous bornerons à rappeler succinctement les vues succes- sivement émises par les paléontologues, qui ont le plus contribué à la solution finale du problème des bras et appendices extérieurs des Cystidées. D’après les apparences et l’état de conservation de la plupart des Cystidées, il n’est pas aisé d'établir une distinction sûre entre les organes, qui doivent recevoir les divers noms de bras, tenta- cules, cirrhes, pinnules, etc. Sous ce rapport, il y à une grande incertitude, que nous ne pouvons pas dissiper. Pour plus de simplicité, nous désignerons le plus souvent les appendices extérieurs par le nom de bras, mais sans en garantir rigoureusement la nature. 1840. Léopold von Buch est le premier, qui a cru reconnaitre la trace de- l’existence des bras dans les Cystidées. C’est ce qu'indique le passage suivant, dans la description de Hemicosmites. Les plaquettes, qui couvrent la bouche au sommet, semblent se prolonger en 3 trompes ou bras, qui sont perforés et qui pourraient bien être 3 ouvertures de la bouche.“ (Beitr. zur Best. der Gebirgsform. in Russland, p. 35, 1840.) 1844. Volborth publie la découverte des bras dans 3 espèces du genre Echino-encrinites Herm. von Meyer. Elles sont figurées très distinctement sur une planche adjointe à son mémoire. (Ueber die Arme der bisher zu den armlosen Crinoiden gezählten Echino-Encriniten. — Bull. de la classe phys. mathem. de l’Acad. Imp. des Sciences de S' Pétersbourg, Tome III, Nr. 6, p. 91.) Ces trois espèces sont: Echino-encrin. granatum Wall. sp. Echino-encrin. angulosus Pander sp. Echino-encrin. striatus Volb. Dans ce mémoire, Volborth étend sa découverte à toutes les autres espèces des Cystidées russes, et il cite Sphaeronites pomum, comme permettant de reconnaître la présence de plus de 30 bras. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 51 1845. Léopold von Buch refuse d'admettre l'interprétation, donnée par Volborth, aux organes des Echino-encrinites, et il les considère comme de simples tentacules. (Neues Jahrbuch v. Leonh. u. Bronn, p. 177.) 1845. Léop. v. Buch, dans son traité principal: Ueber Cystideen, nie formellement et laconi- quement l’existence des bras dans les Cystidées. En effet, sa définition des Cystidées, p. 13, se termine par ces mots: ,L’animal est complètement dénué de bras.“ Dans la description de ÆEchino-encrinites angulosus, sous le nom générique de Sycocystites, sur la p. 24, il interprète, comme tentacules, les organes nommés bras par Volborth. 1845. M. M. Ed. de Verneuil et le Ct° Alex. de Keyserling décrivent et figurent les Cystidées de la Russie, en adoptant les vues de Léopold v. Buch, qui avaient été récemment exposées dans le mémoire de ce maître, intitulé: Ueber Cystideen. 1845. Ainsi, les savants auteurs du grand ouvrage sur la Russie considerent les Cystidées, comme dépourvues d'organes extérieurs ou bras. Cette manière de voir est reproduite dans la description de diverses espèces. 1845—1846. Volborth discute la question des bras des Cystidées et réfute les arguments de Léop. von Buch contre leur existence. Dans la même publication, il décrit et figure les bras rudimentaires de Æchinosphaerites auran- tium, en constatant que leur nombre normal est de 3, maïs varie entre 2 et 4. Il fait remarquer que ces bras se bifurquent fréquemment vers leur extrémité. (Ueb. die russ. Sphaeroniten, p. 18, PI. 9, fig. 6.) (Verhandl. d. Mineral. Gesell. St Petersburg.) 1847. A partir de cette année, M. le Prof. J. Hall, dans de nombreuses publications, a introduit dans la science les espèces de Cystidées, successivement découvertes aux Etats-Unis. Il admet l’exis- tence des bras, reconnus par lui dans divers genres. Nous allons énumérer, pour l’Amérique, dans 2 tableaux successifs, d’abord, les espèces pourvues de bras ou de cirrhes, et ensuite celles qui ne présentent aucune trace de ces organes extérieurs. 1848. Edouard Forbes, dans son mémoire sur les Cystidées de la Grande-Bretagne, s'exprime comme il suit, au sujet de leurs appendices. (Appendages.) (Memoirs of the Geol. Surv. of Great Britain. Vol. II, part IT, p. 492.) Appendices. Sous ce titre, on peut décrire les bras et les tentacules de la bouche, organes, qui ne sont pas universels parmi les Cystidées, mais réduits à quelques genres, savoir: Pseudocrinus, Apiocystites et Agelacrinus, ont tous des bras. Prunocystites possède des ten- tacules autour de la bouche, ainsi que deux espèces de Æchino-encrinus, suivant Volborth. Mais elles seront probablement séparées de ce genre.“ D’après ce passage, on voit que Forbes se ralliait à l’opinion de Volborth, au sujet de l’exis- tence des bras, dans la famille des Cystidées, considérée dans son ensemble. Mais il excluait du nombre des genres pourvus de bras, précisément le type Echino-encrinites, dans lequel Volborth avait découvert ces organes parmi les espèces russes. TES 52 ETUDES GÉNÉRALES On conçoit cette exclusion, de la part de Ed. Forbes, parce qu'il a rapporté au genre Echino- encrinites, des formes d'Angleterre, qui ne paraissent pas devoir être associées génériquement avec celles de la Russie, à cause de diverses différences, et notamment à cause de l’absence des bras. Dans les tableaux, qui vont suivre, nous énumérerons, pour l’Angleterre, les genres de Cystidées, qui possèdent des bras, et séparément ceux qui en sont dépourvus. 1552. M. le Prof. J. Hall, en décrivant Callocystites Jewetti, constate que les bras au nombre de 5, sont représentés par des rainures ambulacrales et composés chacun de 2 séries parallèles de plaquettes, séparées par une rainure. Ces bras sont quelquefois bifurqués. (Pal. of New-York, Vol. IT, p. 239, PI. 50.) Suivant le même savant, dans Apiocyst. elegans, les bras sont au nombre de 4 et groupés en 2 paires, l’une antérieure, l’autre postérieure, unies à leur base. Leur structure est la même que dans Callocystites Jewetti. Ils s'étendent à partir de la bouche, sur presque toute la hauteur du calice. (Lbid., p. 244, PI. 51.) 1854. Johann Müller démontre que, dans ÆEchinosphaerites aurantium, les organes, décrits par Volborth comme des bras, sont réellement des bras et non des pinnules. (Abhandlungen d. Berliner Academie, p. 181.) 1854. M. M. de Koninck et Le Hon, dont l’ouvrage a été publié presque en même temps que le mémoire de J. Müller, considèrent comme des pinnules les organes des Cystidées, nommés bras par Volborth. (Recherches sur les Crinoides du terrain Carbonif. de la Belgique, p. 50.) 1858. E. Billings admet, dans les Cystidées, l’existence de bras, qui ne different de ceux des véritables Crinoides, que par leur position sur le calice, et généralement, par l’infériorité de leur dé- veloppement. (Géo. Surv. of Canada, Decad. III.) Il classifie les Cystidées en 3 groupes, d’après la conformation de leurs bras, savoir: 1. Cystidées, dans lesquelles le corps des bras n’était pas développé, mais représenté par des rainures et des pinnules. 2. Cystidées, dans lesquelles les bras étaient développés, mais courbés en arrière et attachés au calice. 3. Cystidées pourvues de bras libres. Voir ci-après les tableaux des Cystidées du Canada, indiquant les espèces pourvues de bras, et celles qui en sont dépourvues. 1859. Eichwald décrit et figure toutes les espèces de la famille des Cystidées, connues dans les dépôts siluriens de la Russie. (Lethaea Rosica, p. 613 à 649, PI. 31 à 33.) Le début de son texte est formulé comme il suit, p. 613: ,Les Cystidées sont des Crinoidées dépourvues de bras, à la place desquels se développent des cirrhes, autour de la bouche, où à une distance plus où moins grande de celle-ci, sur les 2 côtés de 5 grands canaux, qui traversent en fentes buccales le calice cupuliforme jusqu’au milieu de sa surface. Plus loin, p. 614 et 615, Eichwald affirme de nouveau, que les Cystidées ne possèdent pas des bras, comme le pensent Volborth et J. Müller, mais seulement des cirrhes, nommés éubes mobiles par L. v. Buch, et pinnules orales par E. Forbes. Malgré cette opinion, Eichwald a rendu un grand service à la science, en décrivant, avec détails, un très grand nombre de Cystidées, contrastant avec le nombre exigu de ces formes, qui avaient été décrites en 1845, dans le grand ouvrage intitulé: Géologie de la Russie d'Europe et des montagnes de l’Oural. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 53 Nous énumérons, dans les tableaux qui suivent, toutes les espèces de Cystidées de la Russie, à notre connaissance. 1879. M. le Doct. Fr. Schmidt décrit et figure sous le nom de Cyathocystis Plautinae, une nouvelle forme, trouvée dans les couches siluriennes de Réval, parmi les fossiles de la faune seconde. Cette forme se rapproche des Agelacrinites et des Astéroides. Elle présente 5 bras rayonnants, et son calice offre une apparence particulière, cylindroide. (Verhandl. der Mineral. Gesellsch. S* Péters- bourg, 1879.) 2. Tableaux d'éenumération relatifs aux bras des Cystidees. Après cet aperçu historique, restreint à la question des bras des Cystidées, nous allons énu- 1 1 mérer, pour chacune des contrées principales siluriennes, toutes les espèces connues de cette famille. Dans chacune des contrées, nous distribuerons les genres et espèces sur 2 tableaux distincts. Sur le premier tableau, nous nommerons les Cystidées, pourvues de bras ou appendices exté- rieurs, d’après les savants, qui les ont décrites. Dans le second tableau, nous réunirons les formes, pour lesquelles l’existence des bras ou appen- dices n’a pas été observée, jusqu'à ce jour. Ce défaut d'observation ne préjuge pas la question de la présence ou de l’absence des bras. Les contrées principales, pour lesquelles nous avons dressé ces tableaux comparatifs, sont les suivantes : Canada. Grande zone septentrionale d'Amérique . .. Te Angleterre. Grande zone septentrionale d'Europe . . ..} Suède. | Russie. Bohême. Grande zone centrale d'Europe . . . . . | France. 54 ETUDES GÉNÉRALES Cystidées du Canada. (1° Tableau.) Les espèces du Canada, pourvues de bras, et qui ont été décrites et figurées par E. Billings, sont les suivantes. (Geol. Surv. of Canada. Decade III, 1858.) Genres et Espèces Page | Planche | Faune Observations Pleurocystites BU squamosus 4! 410: | Hill ee De inégaux — 100 à 110 mm. maximum. — | Hitex US M 2 OIBIII 2 bras libres — 20 à 30 mm. — Trenton. BIETANS ENT AU NP PB: 2 bras libres — 30 à 40 mm. — Trenton. Glyptoeystites . _. .. . Bill. | EURE : 15 bras inégaux en longueur, et couchés sur le ca- multiporus Bi ? TR tr médiane. — Trenton. NÉE petits bras libres ou fortes pinnules. — Trenton. OLA NES "EE Bill. Logani Var. gracilis . . . . Bill. Comarocystites. . .. Bill. SEA) bras libres — 40 mm. — rangée de pinnules sur De CI U leur côté interne — 20 à 30 mm. — Trenton. Amygdaloeystites . _. Bill. Le - £ | bras appliqués sur le calice — l’un presque aussi HOTEALS EC PE PU | 4 long que le calice — 20 mm., l’autre plus court. — £ U Trenton. tenuistriatus . . Dai e Bill. bras incomplets, appliqués sur le calice. — Trenton. | Malocystites . . ..... Bill RE - à bras en 2 groupes de 4, appliqués sur le calice, HIDE Ro É dont ils atteignent la moitié du diamètre. — Chazy. bras couchés ou appliqués sur le calice — très BarrTAnA ee EU Bille courts — 9 à 12 mm. — arqués et opposés par IU leur base, près de la bouche. — Chazy. Agelacrinites . . . . . Vanuxem. | Te : bras spiraux, appliqués sur la surface du calice. — Dicksoni . . . ne ot. CDill, 19 ne a Trenton. (Spécimen de Bigsby.) Apioeystites . . . .. . Forbes. 4e - bras appliqués sur le calice. L’un deux plus Canadensis . . . . 0 Pills| : : 1 court que les autres. — Anticosti. (Catalogues | Anticosti p.90.) — Niagara. Le genre Porocrinus, Billings, se rapproche des Cystidées par la présence de plaquettes pori- fères. Cependant, Billings l’a maintenu parmi les véritables Encrines, en indiquant qu’il constitue une forme de transition entre cette famille et celle des Cystidées. (Rep. Geol. Surv. of Canuda, 1857, p. 279.) Mais M. le Prof. Zittel a rangé ce genre parmi les Cystidées, en reconnaissant cette transition. (Handb. d. Palaeont., Band I, Liefer. III, p. 420. 1879.) Cystidées du Canada. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 55 (2ème Tableau.) Les espèces du Canada, dans lesquelles l’existence des bras n’a pas été reconnue par E. Billings, sont les suivantes. Genres et Espèces Pleurocystites robustus Anticostiensis . exOrnatus . . Glyptocystites . . . Forbesi . Amygdalocystites radiatus. . . Palaeocystites tenuiradiatus Dawsoni Chapmani pulcher . Ateleocystites HUXTE IEEE Cyclocystoides . . . Halli . Huronensis Eocystites. . . primaevus . : . Apiocystites Huronensis ? Tecumseth . Hall. sp. Bill. Bill. Bill. Bill. Büll. Bill. Bill. Bill. Bill. Bill. Planche Faune (Geol. Surv. of Canada. Decade IIT, 1858.) Observations Voir 3 espèces de ce genre sur — Hudson river. 7 le tableau précédent. — Trenton. | — Trenton. Voir 3 espèces sur le tableau précédent. — Chazy. por 2 espèces de ce genre sur le tableau précé- dent. — Trenton. — Chazy. — Chazy. — Chazy. Espèce décrite — non figurée dans Canad. Natural. \ and Geol. IV, p.430, 1859. — Trenton. — Type du genre. — Trenton. Pal. Foss., p. 393, 1865. — Hudson river. Acad. Geol., p. 643. jBras non visibles — genre douteux. — Anticosti. — U Niagara. jERquENeS détachées — genre douteux. Ile Manitoulin. (Catalog. Anticosti, p. 91.) Depuis le travail de M. Billines sur les Cystidées, nous n'avons connaissance d'aucune publication, P 8 ÿ ) annonçant la découverte de nouvelles formes de cette famille, dans ces contrées. On remarquera, que les contrées de Terre-Neuve, dont M. Billings a décrit les faunes siluriennes, représentant principalement la faune seconde, ne lui ont présenté aucune forme de Cystidées. 56 ETUDES GÉNÉRALES Cystidées des Etats-Unis. (1° Tableau.) Espèces dont les bras ou cirrhes ont été observés, d’après les divers ouvrages cités, provenant du Prof. J. Hall, sauf quelques exceptions. —_—_ Genres et Espèces Planche | Faune Observations 1852. Pal. of N.-York. Il. Heterocystites . . . . L'existence des bras est indiquée par quelques res- armatus tes de plaquettes semi-circulaires. Les bras sont appliqués sur la surface du calice. Ils sont au nombre de 5, dont quelques-uns sont bifurqués, selon les individus. Callocystites . . . . . . , Jewetti. . . | Apiocystites Forbes. ClEPANSE NE Hal. 4 bras appliqués sur le calice. Hemicystites . ae Espèce de nature douteuse, montrant 5 bras au parasitica { sommet. Elle paraît presque sans relief. 1861. Pal. of N.-York. III. Lepadoerinus Conrad. GeDRar EE Conrad: 4 bras appliqués sur le calice. Sphaerocystites . . . . . Hall. Ses 54 bras appliqués sur le calice. Chacun se subdivise MUIHÉASCIAUS UN 0 Hall. En mnt 1864. 18° Ann. Report. 1870. 20° Ann. Report. 2° édit. | Gomphocystites Poo ce Eu |(Bras appliqués sur le calice, selon la diagnose du tenax oc DHAIE genre, mais leur nombre n’est pas indiqué et ils ne sont pas visibles sur les figures. N.-York. bras représentés par des rainures de forme spi- rale sur le sommet du calice. Wisconsin. bras représentés par des rainures spirales sur le Hall. : c Ë sommet du calice. Wisconsin. glans Hall. clavus . . Crinocystites . .. .. Hall. chrysalis . bras minces ou tentacules au sommet du calice. Calice exigu, allongé et un peu arqué. Wisconsin. 1872. 24° Ann. Agelaerinus . Cincinnatiensis pileus à c : bras spiraux sur la surface couverte de pla- VORUCELAUSS EC NEA quettes. — Ohio. stellatus Hemicystites . . . granulatus . all. - bras spiraux. — Ohio. Ke | Lepocrinites Conrad. | bras appliqués sur le calice. — (Report on the Nov e Nec Geol. Surv. of Ohio. I, part. IL, p. 39, PI. 3, 1873.) Cette espèce provient de Richmond — | (Indiana). SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 57 Cystidées des Etats-Unis. (2ème Tableau.) Les espèces de Cystidées des Etats-Unis, dans lesquelles on n’a observé aucune trace des bras, sont les suivantes, d’après les divers ouvrages cités, provenant du Prof. J. Hall, sauf quelques exceptions. Genres et Espèces Planche | Faune Observations ee M tas | ci << pa 1847. Pal. of N.-York. I. Echino-encrinites . . +. Meyer. ANAÉOGIS EE ee ETAIl est, jusqu'à ce jour, la plus ancienne dans les dépôts aux Etats-Unis. Elle est représentée par | des fragments, qui ne montrent aucun reste de [is espèce, paraissant dans le calcaire de Trenton, bras, dont l’existence peut cependant être soup- çconnée, d’après les apparences du sommet. 1861. Pal. of N.-York. III. Anomaloecystites. . .. {Espèce très exigue — sans aucune trace de bras. Espèce de nature générique douteuse — Oriskany — Sandstone. ES bras. — (Geol. Surv. of Ohio, I, part. IT, ; p. 41, PI. 3 bis. — 1973.) RHONE See + ; à 1880. — Ces 3 espèces ont été réunies au genre Ateleocystites, par M. Henry Woodward. cornutus disparilis . . 1864. 18° Ann. Report. 11870. 20° Ann. Report. 2 édit. Holoeystites . . . .... Hall CYADAEICUS EEE EPP ETAT 12—12a ATETRAUS EEE RAI 12—12 a Winehell ses En Ces 6 espèces sont également dépourvues de bras. — ovatus EE 12 Elles ne possèdent que 2 ouvertures rarement salam 2 2 2 2 ; 12 visibles. — Elles proviennent toutes du Wisconsin. sphaericus . . . 6 : à Calcaire de Chicago. — Illinois. Ces 2 espèces ont été décrites en 1861, sous le nom générique de Caryocystites. — Voir ci-dessus p. 6. Historique. i i ; | Genre douteux, parce que le spécimen est dépourvu Apiocystites CR CT EONRES: | de bras, ndque et 1 diagnose de Forbes, . Hall. il y à 4 bras, qui se voient aussi dans Apioc. Il elegans Hall, sur le tableau précédent. — Wis- consin. Hemicosmites . . +. Buch. | I Sans aucun appendice, — 1 seule figure insuffi- SUHDEIOROSUS EEE EE || f E GE; ë € Hall IV sante. — Wisconsin. Il Echinocystites_. . . Hal | | MO + © 52 à © à © + e HEilL | Sans bras. — Wisconsin. 1872. 24° Ann. Report. Lichenocrinus . . . . . Hall. too oil 2 Sans bras — comparer Lobolithus. — Formes de CTACTHONMIS NN T1]. \ nature douteuse. — Ohio. s(Leste Miller. Catalogue, p. 82, 1877.) tuberculatus - Miller. \Documents incomplets. — Ohio. Cyclocystoides . . . . Bill. salt. Salteri 2 Hall hOffre une apparence problématique, qui ne permet Î pas de reconnaître sûrement une Cystidée. N.-York. sForme problématique — non figurée — non admise ANÉECCPEUSs un Hall. U par nous Comaroeystites . . ... Bi. ; Ces M ee CE Waitie Proc. Acad. Nat. Scie. Phil., 1865. — (Teste Miller : ; d A Catalogue, p.74, 1877.) — Nous n’avons pas pu ù a SRENQ e for : : = | ep = = G BRON DCE 5 \Ouese Il vérifier ces indications. 58 ETUDES GÉNÉRALES Cystidées de l'Angleterre. (1 Tableau.) Les espèces de Cystidées d'Angleterre, pourvues de bras, qui ont été décrites et figurées par E. Forbes, sur les pages et les planches citées, sont les S premières sur le tableau qui suit. (Memoirs Geol. Surv., Vol. II, part. IT, 1848.) : Genres et Espèces Page | Planche | Faune Observations Pseudocrinus Pearce. | bifasciatus 0. --"tuPearce.| 19 bras appliqués sur le contour du calice et por- tant de nombreux tentacules (Fingers), 12 à 16. — Wenlock. bras appliqués sur tout le contour du calice et portant de très nombreux tentacules — 34. — Wenlock. bras très forts, appliqués sur toute la longueur du calice tetragonal. — Tentacules, environ 28 sur chaque bras. — Wenlock. bras appliqués sur toute la longueur du calice, portant des tentacules allongés. — Wenlock. 19 magnificus. . . . . . . . Forbes. | rs quadrifasciatus. . . . . . Pearce. | rs RER oblongus = HHOTDER- Apiceystites . . . . .. Forbes. | pentrematoides . . . . . Forbes. bras appliqués sur toute la longueur du calice tetragonal, avec de nombreux tentacules. — Wen- lock. ra Prunoeystites . . . .. Forbes. | [La figure montre 2 bras, que M. Forbes nomme Fletcheri Forbes. | tentacules calcaires. Ils sont libres et leur lon- | | gueur dépasse 35 mm. — Wenlock. pos Echinosphaerites . . .. aurantium ? Forbes.} \aelniferus | 0 © dec 0 CII) fl west fait aucune mention des bras. Les spéci- ] mens anglais sont très défectueux. Forbes com- prend dans cette espèce, p. 507, le fragment | nommé par Me Coy, Echinosphaerites granulatus | d'Irlande. — Caradoc. Agelaerinites . .. . . Vanuxem. | | Buchianus. . . . . . . . Forbes. 5 bras spiraux appliqués sur toute la hauteur du calice, avec de nombreuses pinnules. — Décou- vert en 1847. — Calcaire de Bala. NB. Les 3 espèces qui suivent, sont dues à divers auteurs postérieurs à E. Forbes. Pleurocystites . . . . . . Bill] : : 12 longs bras. — (Mem. Geol. Surv., LIT, 1866. p. 288 Rugeri ne 5 : U PI. 23.) — Caradoc. DE Macrocystella . . . . . Callaw. | : ; : (New Area, Shineton. — Quart. Journ. p. 671, LÉO PE EE É É IL PJ.24, 1877.) — Tremadoc. Protocystites Meet | {Gars Journ., p.180, PI. 5, 1872.) — Groupe Mé- névien. Le genre Echinocystites, fondé par Wyville Thomson, a beaucoup de rapports avec Agelacrinites. Cependant, Salter et Billings se sont accordés à le considérer comme une forme subglobulaire des Asteriadue, et nous adopterons leur opinion. Pour ce motif, nous n’avons pas énuméré, dans le présent tableau, les 2 espèces du Prof. Thomson : Echinocystites pomum. ; NS P | 1861. New Philos. Journ., p. 109, PI. 3 et 4. Echinocyst. uva. | Voir Salter, Memoirs Geol. Surv. LIT, p. 290, 1866. Ces 2 espèces ont été trouvées sur lhorizon de Ludlow, d’après le tableau de distribution de la Siluriu, p. 512, 1867. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 59 Cystidées de l'Angleterre. (2î"° Tableau.) Espèces dont les bras n’ont pas été observés. Les 13 premières espèces ont été décrites et figurées par E. Forbes, dont nous citons la page et la planche. (Memoirs Geol. Surv., Vol. IT, part. IT, 1848.) Genres et Espèces * | Planche | Faune Observations Echino-encrinus. . . v. Meyer. baccatus Forbes. Wenlock. armatus Forbes. Wenlock. Hemicosmites v. Buch. squamosus . . Forbes. Caradoc. ps \ Forbes. Caradoc. rugatus J ODIONCUS PE Pan Sp: Caradoc. Caryocystites . . . . . v. Buch. granatum . . ; — Caradoc. Dawvisi en Echinosphaerites Davisi Salt. (Mem. Geol. Surv., ; III, p. 287.) — Caradoc. — Sphaeron. Litchi Forbes. (Ibid. p. 286.) — Ca- \ radoc. me ee ; ne pyriformis. . . . . . - . Forbes. re pyriformis Salt. (Ibid. p. 285.) — Ca — Sphaeron. munitus Salt. (Ibid. p. 285.) — Ca- radoc. munitus Forbes. À Sphaeronites Echinosph. arachnoideus Forbes. (Tbid. p.287.) — Caradoc. ons D balticus Eichw. (Ibid. p. 287.) — Ca- Forbes. — Caradoc. NB. Dans l’Iconographia Crinoideorum par An- gelin, le nom de Sphaeronis — Sphaeronites, est appliqué à des espèces, qui possèdent 5 rai- nures ambulacrales et dont le type est Sphae- ron. pomum, Gyllenh. sp. Les 2 dernières espèces sont dues à des au- teurs postérieurs à E. Forbes. arachnoïideus . . . . . . Forbes. AT Cyelocystoides . . . . Bill. Salt. Davisi sDecad. III, p. 89, PI. 10 bis.) Trouvé sur l’horizon S ARE : É S \ de Llandovery supérieur, en Angleterre. Ateleocystites . Ë (— Wenlock. | Lee ere J(Bul. de V Acad. Roy. Bruxelles, 1869.) — (Geol. SON - : à D de Homes 4, à \ Magaz. Nr. 191., 1880.) — Sous le nom de Placo- eystites, De Koninck. g* 60 ETUDES GÉNÉRALES Cystidées de la Suède. (1% Tableau.) Espèces pourvues de bras. Elles sont décrites et figurées dans l’Zconographia Crinoideorum d'Angelin, dont nous citons la page et la planche. Genres et Espèces Page | Planche | Faune Observations Sphaeronis ‘ NUE $ > fSuivant le texte, il existe 5 paires de bras indiqués NE, da 000 vo ; par des rainures ambulacrales, invisibles sur les ( figures. globulus ovalis oblonga . LE 2} 5 paires de bras indiqués par des rainures ambula- minuta : . crales figurées. VAR. sulcifera Eucystis raripunctata 5 bras indiqués par des rainures ambulacrales. Glyptocystis Leuchtenbergi . . . . Gerhard Holm, dans l’ile d’Oeland, n’a pas en- Cette espèce, découverte en 1882 par M. le Doct. core été décrite, ni figurée. Lepadoerinus .. Conrad. Hall. Gebhardi . . . . . . . . Conrad. | F 4 bras appliqués sur le calice. Glyptosphaera . . . . .J. Müll. | suecica g. 5 bras représentés par des rainures ambulacrales. Gomphoeystis . . .. re) bras représentés par 5 rainures ambulacrales de gotlandica E gotl forme spirale. NB. Glyptocystis sp, que nous introduisons dans notre tableau, est la seule espèce qui ne remonte pas à l’Iconographia d’Angelin. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 61 Cystidées de la Suède. (2° Tableau.) Espèces dépourvues de bras. Elles sont décrites et figurées dans l’Zconographia Crinoideorum d’Angelin, dont nous citons la page et la planche. Genres et Espèces Page | Planche | Faune Observations Echinosphaerites . . . . Wahl. Aucun bras n’est indiqué, ni dans le texte, ni dans DUMATMS à 8 à © »« » 0 0 : { aouun les figures. Caryocystis granatum s ; (v. Buch ex parte). testudinaria : (His. ex parte.) alutacea . Ang. prominens Ang. ovalis . Ang. Ang. 2 3 4 5 6 7 8 tr Holocystites Cette forme ne nous paraît pas identique avec celle que le Prof. J. Hall a décrite et figurée dans le : | (20e Ann. Report of the Regents, p. 355, PI. 12 et OVALTS SE ë : | 12a, 1870.) alternata . . . Sphaeronis ? dalecarlica g. Genre incertain — bras non observés. ETUDES GÉNÉRALES Cystidées de la Russie. (1° Tableau.) Les espèces de Cystidées de la Russie, dans lesquelles on a observé des bras ou cirrhes, sont les suivantes. Nous citons les pages et les planches de la ZLefhaea Rossica d'Eichwald, V, 1859. No Genres et Espèces Page | Planche | Faune Observations fSphaeronites ARNO His. Volb. Cptorhaentee Male. | (Protoerinus Eichw. _ Leuchtenbergi — Volb. Voir la figure donnée par le duc de Leuchtenberg, 1 Leuchtenbergü . . . . . . Volb. 619 non fig IT montrant les 5 rainures ambulacrales rameuses, qui représentent les bras, (Fossiles de Zarskoje- Selo, PI. 2, 1843.) et les figures données par Volborth. (Russ. Sphaer. PI. 10, 1846.) 2 fragum . Eichw. 621 non fig. Il 5 rainures ambulacrales rameuses. 3 oviformis . Eichw. | 622 32 I 5 rainures ambulacrales. Echinosphaerites . . . . Wahl. : : 2 à 4 bras exigus, quelquefois bifurqués, selon Vol- À AUTATUUM ee Gyll. sp. 625 non fig Il { borth. (Russ. Sphaeron., p. 18, PI. 9.) Hemicosmites . v. Buch. | MAlNES . Pand. sp. 2 6 bras ou cirrhes disposés par paires, placés très L rfonns ET . v. Buch.f f53 82 I près de la bouche. ; . , 16 bras ou cirrhes disposés par paires, placés très 6 SANS € Die 634 82 I U près de la bouche, — non figurés. Les bras ne sont ni mentionnés dans le texte, ni 7 VeITUCOSUS Eichw. 636 32 Il figurés, mais leur existence est présumée, d’après | les paires de tubercules. [Gonocrinus. . ... Eichw. \Echino-enerinus. . . v. Meyer. lou Pad en \Suivant Volborth, 1° il existe sur ces 2 espèces, 8 ee RSR Le 2: 642 32 IT {| 5 rainures ambulacrales, auxquelles correspondent Senkenberoï . 1. Meyer. A ae 5 : 1 à ds 9 EE Wahl. Volb I { 5 bras. (Ueb. die Arme der Echino-encriniten. BTA2E Len SANS 7 1| j Volborth.) [2° Cette 3e espèce ne possède que 2 bras. (Ueb. 10 striatus . Pand. sp. Volb. | 643 32 IL 4 d. Arme d. Echino-encr. — Bull. de l’Acad. Imp. \ d. Scie. de St Pétersbourg, III, Nr. 6.) Glyptocystites . Bill. (Schmidt.) | Cheirocrinus . . . Eichw. ee : 5 faisceaux de cirrhes représentant 5 bras. Les 11 PENRITEr- Eichw. 646 32 IT { plus longs ont environ 12 mm. ADécrits et illustrés par M. le Doct. Schmidt, 1874, 12 giganteus . Leucht. sp. 647 32 IT dans ses Miscell. Silurica, IT. — (Mém. de 13 sculptus . . Schmidt. . IT VAcad. Imp. des Scie. de St Pétersbourg. — J 7e Série XXI. Nr. 11.) Cryptocrinus . v. Buch. E I(Selon Eichwald, caractérisé par 5 groupes de cir- 14 He ME tu 649 32 II | nie représentant 5 bras autour de la 15 TEPUIATIS . v. Buch. Il Forme régulière, hypothétique, selon L. v. Buch. 1 : . Cyathocystis . -« . . Fr. Schmidt. {Forme analogue à Agelacrinus et qui pourrait ap- Es ; : partenir aux Astéroides — montre 5 bras rayon- à FREE. ie © 9e SN I nants. (Verhandl. der Mineral. Gesellsch. — LU St Pétersbourg, 1879.) SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 63 Cystidées de la Russie. (2°"° Tableau.) Les espèces de Cystidées de la Russie, dans lesquelles on n’a observé aucune trace des bras, sont les suivantes. Nous citons les pages et les planches de la Lefhaea Rossica d'Eichwald, V, 1859. AE Genres et Espèces Page | Planche | Faune Observations ER AR | Sphaeronites sont invisibles sur le spécimen russe, observé par Eichwald. Les 5 paires de bras caractéristiques, selon Angelin, pomum {Sphaeronites | |Protoerinus . Eichw. foveolatus Eichw. 2 Bras non observés. Fragments réduits à 2 plaquettes. Echinosphaerites . . . . Wall. Bras non visibles sur les figures de Volborth. (Russ. Sphaeron. p. 24, PI. 9, 1846.) — Les bras sont = Schlot ] également invisibles sur les figures de Heliocrinus EREMEE « SEE : : balticus et de Heliocrin. radiatus, représentant la même espèce dans la Leth. Rossica, p. 630, PI. 32, fig. 15—16—17. [Les bras ne sont pas visibles sur les figures de ellipticus . . Eichw. Ù Dal Caryocystites punis. 5 © testudinarius Hemicosmites Ë Done sReprésenté seulement par des plaquettes isolées. DOUTE 5, RENTE \ L'existence des bras est douteuse. fGonocrinus . . . .... Eichw. | (Echino-encrinus. . . v. Meyer. : : à Les bras ne sont pas mentionnés dans le texte, 7 Intermevius FT eS--U- Eichw. 644 32 IT { ni indiqués sur les figures. | fGlyptocystites . . Bill. (Schmidt.) Cheirocrinus. . . .. . Eichw. 8 OPMRÉ : 6 9 o a 6 a 0 . Eichw. 647 32 IT N’est représenté que par des plaquettes isolées. NB. Les 2 dernières espèces de ce tableau ne re- montent pas à Eichwald. Les bras ne sont pas mentionnés dans le texte, ni I] indiqués sur les figures. (Moscell. silurica. IT.) — 9 Volborthi . . . . . . - Schmidt. Ê 5 Il (Mém. de lAcad. Imp. d. Scie. de St Pétersbourg, | 7e Série, XXI, Nr. 11, 1874.) Achradocystites 56 a 0n © Volb. {Les bras ne sont pas mentionnés dans le texte, ni PR NE indiqués sur les figures. (Achradocyst. etc.) (Mém. 10 Grewingki . . . . . . - Volb. ? : I de l'Acad. Imp. d. Sciences de St Pétersbourg, 7e Série, XVI, Nr. 2, 1870. Sous le nom de Gonocrinites fenestratus, le Duc de Leuchtenberg a décrit et figuré 1 espèce représentée par des fragments, qui nous paraissent insuffisants pour établir son indépendance. (Thierr. der Urwelt von Zuarskoje-Selo, p. 20, PI. 2, 1843.) ETUDES GÉNÉRALES Cystidées de la Bohême. (1: Tableau.) Espèces, dont les bras ou appendices extérieurs ont été observés. Genres et Espèces Faune troisième. Homocystites . tertius Proteocystites flavus . . Faune seconde. Agelacrinites . . bellulus . . Bohemicus . . confertus latiusculus . . . simplex . . tener . velatus Anomalocystites . . (Ateleocystites Bill.) ensifer Archaeocystites Medusa Ascocystites Drabowiensis micraster . Echinosphaerites ?ferrigena infaustus Fungocystites. . TATISSINOS ee Homocystites alter Mespilocystites . . Bohemicus . . Mimocystites . Bohemicus. . Faune primordiale. Acanthocystites Briareus. . Lichenoides . . priscus Vanuxem. . Barr. | . Barr. . Barr. BADr . Barr, . Barr. Barr. . Hall. | . Barr. . Barr. Barr. Barr. "Barr, . Barr. Wahl. . Barr. . Barr. . Barr. Sos | Barr. . Barr. | . Barr. . Barr. Barr. | .Barr. | Planches Bande 29—30—31 RRRRRRe LS 9 Re HR ES 10 d1 } |d1-a3-d4 21 22—93— (9425 17 d 4 d 4 Observations 6? bras libres, longueur 8? mm. 5 bras ramifiés, représentés par des rainures inter- {IV ambulacrales. l, bras. 4 bras. {5 bras. {l bras isolé — longueur 8 mm. — avec la trace IV d’un second bras. 15 à 20 bras, longueur maximum 20 mm. environ 25 bras — longueur 40 mm. — bras non observés. 5 bras? sous forme de rainures interambulacrales. — \ Nature générique donteuse. 3 bras — longueur maximum 100 à 120 mm. 155 bras sous forme de rainures digitées, interambu- U lacrales. 8? bras libres — longueur max. 12 mm. | [5 bras disposés autour du bord supérieur et rayon- nant à partir de l'ouverture centrale, qui occupe | la face supérieure du fossile. — longueur 5 mm. 8? bras libres — longueur 8? mm. 12 à 15 bras libres — longueur 30 mm. maximum. | 8 à 9 bras libres — longueur max. 25 mm. a 20 espèces avec bras observés. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 65 Cystidées de la Bohême. (2°"° Tableau.) Espèces dans lesquelles l'existence des bras n’a pas été reconnue. Genres et Espèces Planches Bande Observations Faune troisième. Rhombifera ?mira Staurosoma TATUD Cystidea granulum subresularis . Faune seconde. Anomalocystites . (Ateleocystites Bill.) Bohemicus incipiens pyramidalis Aristocystites 12-13-14- . 36-38 J Les 7 noms spécifiques, devant lesquels nous pla- ?desideratus ces 0 cher 2 AS cons un signe de doute, sont appliqués à des spé- ? grandiscutum cr. 14-17-38 | cimens incomplets, dans lesquels nous ne pouvons 9-10-11- Bohemicus | | | PIUEAIS EEE arr. 19-21 pas reconnaître l’existence des 4 orifices, qui carac- ?potens arr. 6 térisent le genre Aréstocystites. Ces formes mon- ?rudis arr. 17 trent d’ailleurs la plupart des autres caractères de ?sculptus . . PTE ce type. ?subcylindrieus . . . . { Var. de Bohemicus. Baculocystites simplex Balanocystites lagenula ee Cardiceystites Bohemicus Craterina . .. b Consobrina + .… - . docens MeMPTyON ..- - DArr. | Nature générique douteuse. excavata D DIN 'N H 0 D Qt infundibulum sintermedia \Var. de excavata. modica moneta 66 ETUDES GÉNÉRALES No| Genres et Espèces Planches Bande Craterina (suite). 31 | surgens . . . . Barr. 20-21 d 4 32 TECTA RER . Barr. 20 d 4 | Dendrocystites . . . .Barr. 33 || Sedgwicki . . Barr. 26-27-38 | d 2-d 3-d 4 Dentocystites . . . . . . .. Barr. 34 irregularis . . 1e . Barr. 15 d 4 35 modestissimus . . : . . Barr. 16 d 4 36 | modestus .Barr. | 15-16 a 2-d 3-d 4 | Echinosphaerites . . . . . Wanl. | 37 | ?concomitans . . . Rte CS Dar. | 21 d1 38 | CONOLIAUS EE Barr. 16 d 4 39 | quaerendus Dar 16 d 4 40 | vexatus . . . Barr. 16 d 4 Fungoeystites. . . Barr. 41 solitarius . Barr. 17 d 4 Mitrocystites : Barr. 49 mitra . . Barr. 4-5-81 d1-d2 | Neocystites . . . . Barr. 43 Bohemicus. . . . Barr. 4 d 4 | Orocystites . Barr. 44 | Helmhackeri . . . Barr. 7-8 d 4 | | = | Pvyrocystites ee -. Barr. | 45 | incertus . . . - Barr. 29 ai 46 | patulus . . Barr. 29 a 1 47 pirum . . . Barr. 29 ai | | Rhombifera . . . . Barr. 48 || Bohemica . . Barr. 6 d 4 | Cystidea. 49 | abscondita . . . . Barr 38 d 4 50 ANCEDIA ER ce . Barr 38 a2 51 | AVE PONEMON CSS EN RC . Barr 31 d 4 52 || seminulum . . . Barr 38 d5 | Faune primordiale. Cigara . . . Barr 53 | Dusli . . Barr 2 € | Lapillocystites . . . . . .. Barr 54 | fragilis . Barr 2 € Pilocystites . . Barr 55 | DONUUS ER Barr 2 € | Trochocystites . . ..... Barr 56 | Bohemicns Ce EMEA E Barr 3-4 | e | - | Cystidea. 57 | CONCOMATS ER CT . Barr 2 € tige isolée . Ê 2 € 57 espèces sans bras. Observations 00 Avec une trompe ou éubus ventralis, mais sans bras. Nature générique douteuse. \L’état de conservation ne permet pas de reconnaître Ll les bras, dont l’existence est vraisemblable. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 67 Cystidées de France. Tableau des espèces signalées par divers auteurs, sans aucune mention d’appendices extérieurs. Genres et Espèces Faune Observations | Echinosphaerites | Murchisoni (Cités en 1875, par M. M. de Tromelin et Lebesconte. Voir l'aperçu historique — ci-dessus, p. 20. Agelacrinites . . . .. Vanuxem. | | : Es Cité par M. de Tromelin, en 1876. Voir l'aperçu historique — 3 | BORMES à 5 © o à 20 00 Barr. IT { ci-dessus, p. 20. | = 3 Enuméré par M. de Tromelin, en 1877. Voir l'aperçu historique — 4 | Trochocystites . . ... Bar. sp. | IT etes D. 20. | \ | IfForme indéterminée, dont l’existence à été annoncée par M. M. de 5 | Cystidea. Il 4 Tromelin et Ch. de Grasset. Voir l’aperçu historique — ci- dessus, p. 20. Il est vraisemblable que, par la publication du mémoire posthume de M. Rouault sur les Calix, par les soins bienveillants de M. Lebesconte, plusieurs nouvelles espèces de ce genre seront intro- duites dans la science par des figures, sinon par des descriptions. Cystidées d'Espagne. Tableau des espèces signalées par divers auteurs, sans aucune mention d’appendees extérieurs. N° Genres et Espèces Faune Observations Trochocystites . . . . ... Ban 1 Bohemicus. . . . . Vern. et Barr. I 1860. — Voir ci-dessus l'aperçu historique, p. 20. Echinosphaerites. . . .. Wahl 2 || INUECRISODIEE RE CEE Vern. IT 1855. — Voir l’aperçu historique, ci-dessus p. 21. Nous rappelons que cette espèce appartient au genre Calix Rouault. Cystidée de Portugal. i i 9 ; Espèce non nommée. — Voir le témoignage de M. de Verneuil — Echinosphaerites RARE L dans l’Aperçu historique, 1853, ci-dessus p. 21. Sardaigne. Aucune mention de Cystidées n’a été faite pour cette contrée. 9% ETUDES GÉNÉRALES [°n] (o »] Résumé de nos recherches sur les espèces de Cystidées pourvues de bras et sur celles dans lesquelles ces organes n’ont pas été observés. Après la longue polémique, qui a occupé pendant plus de 15 ans l'attention des paléontologues les plus distingués, nous sommes en mesure de constater aujourd'hui, quelle est la proportion des espèces incontestablement pourvues d’appendices extérieurs et de celles qui n’ont pas permis de re- connaître ces organes. Notre énumération embrasse toutes les formes nommées, c. à. d. environ 229, d’après le tableau qui suit. Sous le nom d’appendices extérieurs, nous comprenons les organes nommés bras, tentacules, cirrhes, pinnules, etc., dont la distinction est difficile et n’a pas été établie, jusqu'à ce jour, d’une manière assez positive, pour que nous puissions reconnaître aisément, dans les fossiles, les divers appendices, auxquels ces dénominations doivent être appliquées. En attendant ces enseignements de nos maîtres en Zoologie, nous nous servirons principalement du terme de bras, qui est le plus court, sans rien préjuger par cette dénomination provisoire. Nous appelons maintenant l'attention sur le tableau qui suit. Il résume numériquement tous nos tableaux partiels, qui précèdent et qui sont relatifs aux diverses contrées siluriennes des deux continents. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 69 Tableau numérique, résumant nos recherches sur l'existence des bras ou appendices extérieurs, dans les Cystidées. | | Espèces | Total des espèces | EE Contrées avec sans de 2 sue bras nature par grande 2 2 Île c contrée zone observés | observés |incertaine SAS silurienne| Observations I. Grande zone septentrionale d'Amérique. ER A 13 13 ER Btats- Unis C0 2 15 £ 36 |f 28 | 64 NN CN AneTleterr es re door e 11 SUD En 13 RUSSIE re NET. 16 Oural . 17D Hof, en Bavière . Le] HR Quelques identités admises restent à étudier. LE ei nm © nl (#2) III. Grande zone centrale d'Europe. Bohême . Le genre Calixz M. Rouault, est re- France. | présenté dans chacune de ces 3 Espagne . SRE DR Re | contrées, Portugal . Totaux par colonne Nombre total des espèces connues dans les 3 grandes zones . Le tableau qui précède, donne lieu aux observations suivantes : 1. D’après l’état des connaissances actuelles, nous constatons d’abord, que le nombre total des espèces de Cystidées connues dans les 3 grandes faunes siluriennes, sur les deux continents, s'élève à environ 229. 70 ETUDES GÉNÉRALES Nous devons faire remarquer, que ce nombre total pourrait subir la réduction de quelques unités, à cause de certaines espèces supposées identiques entre les contrées d'Angleterre, de Suède et de Russie. Cette assimilation ne nous paraît pas hors de doute, d’après les documents sous nos yeux. 2. Ces 229 espèces sont subdivisées en 3 catégories; comme il suit: 1° Catégorie: Espèces dans lesquelles l'existence des bras a été observée . . 4°, = 0.389 2° Catégorie: Espèces dans lesquelles l'existence des bras n’a pas été observée . 455 = 0.546 3° Catégorie: Espèces dont la nature est encore incertaine . . . . . . . . 5 = 0.065 1.000 D] En négligeant la 3° catégorie, réduite à une faible proportion, ces chiffres nous enseignent, que la catégorie des espèces pourvues de bras constitue 0.389 du nombre total. Elle est inférieure à la seconde catégorie, représentant la proportion 0.546 et renfermant les espèces, dans lesquelles les bras n’ont pas été observés. Mais, d’après l'expérience acquise, parmi les espèces incomplètes de cette seconde catégorie, on peut attendre que plusieurs montreront la pré- sence de bras, lorsqu'elles seront représentées par des spécimens mieux conservés. Cette observation semble indiquer, que la proportion 0.389 est destinée à se rapprocher de la pro- portion 0.546. On pourrait même espérer, sans trop d’exagération, que ces 2 proportions atteindront peu à peu l'égalité. Alors, et même dès aujourd'hui, on pourra regretter le temps perdu à discuter cette grande question de la présence ou de l’absence des bras, dans les Cystidées. Dans ce cas, au lieu des spéculations hasardées de la science, il est plus sage d'attendre le verdict de la statistique, comme celui que nous présentons aujourd'hui, pour établir le fait. Mais, si la science est délivrée de cette discussion principale, elle aura à résoudre les questions secondaires, relatives aux dénominations, que nous avons énumérées ci-dessus: bras, tentacules, cir- rhes, pinnules, &c. On ne peut pas espérer que ces questions arrivent prochainement à une solution incontestable, parce qu'il s’agit de fossiles presque toujours imparfaitement conservés. D'ailleurs, nous ne voyons pas que, dans les enseignements zoologiques, chacun des termes, que nous citons, soit défini de manière à contraster nettement avec tous les autres. Comparons maintenant les chiffres de nos colonnes par contrée et par grande zone. Distribution géographique et verticale. Dans la grande zone septentrionale d'Amérique, les 2 grandes contrées du Canada et des Etats- Unis, nous présentent chacune l'égalité des nombres des espèces pourvues de bras et de celles, dans lesquelles les bras n’ont pas été observés. | Dans le Canada, le chiffre 13 est identique pour les 2 catégories. Dans les Etats-Unis, les espèces pourvues de bras, au nombre de 16, dépassent d’une unité les 15 espèces de la seconde catégorie. Ainsi, dans cette grande zone, l'égalité, que nous venons d’entrevoir dans l'avenir entre les représentants de ces 2 catégories, est déjà un fait accompli. Dans la grande zone septentrionale d'Europe, l'Angleterre possède seulement 11 espèces de la première catégorie, tandis que nous en admettons 15 dans la seconde. Il reste donc un progrès à faire vers l'égalité attendue. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 71 En Suède, nous trouvons un contraste en ce que le nombre 13 des espèces pourvues de bras, dépasse le nombre 10 de celles qui en sont dépourvues. Ce résultat concorde avec celui qu’offrent les Etats-Unis. Il témoigne en faveur de l'intensité des études locales. En Russie, il existe entre les 2 catégories une différence encore plus considérable dans le même sens. En effet, le nombre des Cystidées, pourvues de bras, est de 16, tandis qu’on n’en connaît que 10 qui en soient dépourvues. Remarquons, que c’est précisément la contrée, dont les Cystidées ont originairement donné l’occasion à Léopold v. Buch, de nier l’existence des bras dans cette famille. Dans la grande zone centrale d'Europe, les chiffres de notre tableau constatent que la Bohême présente un contraste prononcé, par rapport aux contrées des grandes zones septentrionales. En effet, jusqu'à ce jour, nous n’avons reconnu les bras, ou organes extérieurs que dans 20 espèces, tandisque nous en nommons 57, qui sont dépourvues de ces organes. On pourra donc attendre longtemps l'égalité espérée entre ces 2 catégories. Ce sont principalement nos 2 genres nouveaux Aristocystites, PI. 9 à 14 et PI. 36—40, et Cra- terina, PI. 17 à 21 et PI. 34—36, qui présentent de nombreuses espèces dépourvues de toutes traces de bras, savoir: 8 dans le premier type, et __14 dans le second. 22 Cette apparente anomalie, en Bohême, confirme bien tous les contrastes, que nous signalons, depuis l’origine de nos études, entre les faunes siluriennes de notre bassin, et celles des contrées étrangères du Nord, sur les 2 continents. Certains géologues affectent, il est vrai, de n’attribuer aucune importance à ce grand fait, et ils passent sous silence la distinction importante, qu'il établit entre les zones septentrionales et la grande zone centrale d'Europe. Mais, le fait n’en subsiste pas moins, et il acquerra un jour la considération, que lui refusent aujourd’hui quelques écrivains com- pilateurs, mal informés en paléontologie. Dans les autres contrées de la grande zone centrale d'Europe, nous avons déjà fait remarquer l'absence presque complète des Cystidées proprement dites, c. à d. dont le sommet est voüté. Au contraire, dans chacune de ces contrées, et principalement en France, le genre Calix, ouvert au sommet, est représenté par des formes variées. Il contribue à confirmer le contraste, que nous venons de rappeler, entre la grande zone centrale et les grandes zones septentrionales, parce que sa présence n’a été observée dans aucune de ces dernières. Dans la colonne à droite, nous reproduisons les nombres totaux des espèces de Cystidées, qui ont été nommées dans chacune des 3 grandes zones, en réintégrant les chiffres de la 3° catégorie, dont nous venons de faire abstraction, dans les observations qui précèdent. Apparences et développement relatif des bras dans les Cystidées. Si la longueur et le diamètre des appendices, dans les Cystidées, devaient être considérés, comme indiquant, tantôt des bras, tantôt des tentacules, etc., on n’en trouverait qu'un petit nombre, aux- quelles la dénomination de bras proprement dits pourrait s'appliquer avec toute vraisemblance. Notre faune seconde présente l’espèce, qui, jusqu'ici, semble posséder les bras les plus déve- loppés. C’est notre Echkinosphacrites infaustus, PI. 23 et 25, qui montre 3 bras. Ils paraissent un 72 ETUDES GÉNÉRALES peu inégaux. Mais, sur le spécimen, fig. 3, PI. 25, nous pouvons évaluer la longueur totale à environ 120 mm. Ainsi, par l'apparence de ces organes, notre espèce contraste fortement avec le type Echino- sphaerites aurantium, dans lequel Volborth n’a découvert que 2 à 4 bras rudimentaires. (Uecb. die Russ. Sphaeroniten, p. 17, PI. 9, 1846.) Nous énumérons, sur notre tableau, qui précède, p. 64, toutes celles de nos Cystidées, qui posse- dent des appendices extérieurs. Dans aucune de ces espèces, nous ne voyons un développement de ces organes, comparable à celui que nous venons de citer. Cependant, nous devons faire remarquer les espèces suivantes de Bohême, qui se distinguent entre les autres, par la longueur de leurs ap- pendices : ( Lichenoides priscus, PIE environ 25 mm. ue | Acanthocystites Briareus, PEN: environ 25 mm. Ascocystites Drabowiensis, PI. 32—33, environ 40 mm. Fer 1. | Archaeocystites Medusa, LA ERRUE environ 20 mm. D’après ces documents, les appendices extérieurs, développés, existaient déjà durant les âges de la faune primordiale, et ne peuvent pas être considérés comme indiquant un progrès dans l’évolution des Cystidées. Par contraste, nous constatons que, jusqu'à ce jour, nous ne connaissons, dans cette: faune, ni des bras appliqués sur le calice, ni des bras représentés par des rainures ambulacrales. Parmi les Cystidées des contrées étrangères, nous remarquons avant tout, les Pleurocystites, figurés par Billings, sur les planches de la Decade IIT du Canada: Pleurocyst. squamosus, PI. 1, montre des bras, dont la longueur développée est d’environ 50 mm. Les autres espèces ont des appendices analogues, mais moins développés. Comarocyst. punctatus, PI. 5, montre des bras, dont la longueur paraît aussi s'élever à 50 mm. Ces 2 espèces appartiennent à la faune seconde. Dans les Etats-Unis, aucune espèce ne présente des bras libres remarquables. En Suède, aucune espèce ne se distingue par des bras libres notablement allongés. En Angleterre, nous remarquons Prunocyst. Fletcheri, petite espèce, dont les bras sont rela- tivement très développés et offrent une longueur de 12 à 15 mm. (Memoirs Geol. Surv., Vol. IT, part. IT, PI. 16.) Cette espèce, provenant de l'étage de Wenlock, appartient à la faune troisième. En Russie, dans Glyptocyst. — Cheirocrinus penniger, Eichw., la longueur des appendices exté- rieurs ne dépasse pas 12 mm. En somme, d’après ces documents, on voit que l'existence de grands bras libres était un carac- tère très rare parmi les Cystidées. Mais il a persisté, à partir de leur première apparition dans la faune primordiale, jusque dans la faune troisième. Dans la plupart des cas, les appendices extérieurs sont représentés par des bras appliqués sur le calice, mais d’une longueur très variable. L'espèce typique, qui offre cette conformation de la manière la plus apparente, est Lepadocrinus Gebhardi, Conrad, figuré par le Prof. J. Hall. (Pal. of N.-York, Vol. III, PI. 7.) Cette apparence des bras se manifeste aussi bien dans les Cystidées de la faune seconde, que dans celles de la faune troisième. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 73 La troisième apparence des appendices extérieurs, consistant dans des rainures ambulacrales, plus ou moins ramifiées, sur la surface du calice, n’est pas très rare. Mais elle est plus difficile à reconnaître, à cause des érosions subies par la surface des fossiles. Les exemples les plus remarquables, que nous puissions citer, sont: Sphaeronites . . . . . . His. — Volb. | Leuchtenbergii Volb. (Ucb. Russ. PT ProtOCnIQUSE CRC ICE ( Sphaeron, PI. 10.) Une 2 || Giyptosphaera. . . - - . J. Müll.et Ang. (Zconographia, PI. 11.) Fungocystites rarissimus . Barr., PL 17. Faune III. Proteocystites flavus . . . Barr., PI. 30. Nous résumons, dans le petit tableau qui suit, la distribution verticale des Cystidées, qui pré- sentent chacune des apparences de la conformation des bras. — Appendices extérieurs | Faune I | Faune II | Faune III TES MEN OS ER PEN + + + APDUQUESSUTSIERCALICC ESC | ESS + + Ramures ambulaCrAles EE" | ESS + + Structure des bras dans les Cystidées. Lorsque les bras ou appendices extérieurs sont un peu développés, on peut reconnaitre, sur leur surface, ou sur leurs empreintes, les apparences des éléments, dont ils sont composés. Ces éléments offrent cette particularité, qu'ils ne s'étendent pas horizontalement sur tout le contour du bras, dont l’intérieur est vide, dans le fossile. Au contraire, ils forment des séries longi- tudinales, alternantes, qui ont déjà été bien remarquées par nos devanciers. Ainsi, ils ont été figurés par Forbes, pour Prunocystites Fletcheri, PI. 16. (Memoirs Geol. Surv., Vol. IT, part. IT, 1848.) Nous retrouvons une structure analogue dans les bras de plusieurs espèces de Bohême, notam- ment dans la plus remarquable, déjà citée, Echinosphaerites infaustus, PI. 23—25, et dans Asco- cystites Drabowiensis, PI. 32—33. Dans chaque bras, le nombre des rangées longitudinales des éléments ne peut pas être bien reconnu, mais il dépasse le chiffre 3. (C’est ce que montrent les figures de nos planches citées, 9395, 39-35. Sur les mêmes PI. 23—25, nous présentons divers grossissemens des tiges de la même espèce, Echinosphaerites infaustus. Si nos lecteurs veulent bien les comparer avec les figures, qui mon- trent les bras, ils reconnaîtront une remarquable analogie, dans la structure de ces appendices con- trastants par leur position, dans les Cystidées. Seulement, les tiges se distinguent des bras, à pre- mière vue, par leur diamètre plus large, qui permet de reconnaître immédiatement un plus grand nombre de rangées longitudinales des éléments analogues. Sur notre PI. 25, nous figurons, fig. 20, un corps allongé comme un bras de Echinophaerites infaustus. Mais il diffère de ces bras, parce que les éléments de ses rangées longitudinales ne sont pas alternants. Au contraire, ils se correspondent exactement dans le sens horizontal. Cette circon- stance ne nous permet pas de déterminer la nature de cet appendice isolé, dont la structure est peut-être exceptionnelle. 10 74 ETUDES GÉNÉRALES Tube ventral ou trompe dans les Cystidées. Le tube ventral, fubus ventralis, nommé aussi trompe, a été depuis longtemps observé et figuré dans les Encrines proprement dites. Il présente une grande variété de formes et de proportions dans son développement. L’Iconographia Crinoideorum d'Angelin, 1878, nous offre les figures de plusieurs exemples de cet appareil, sous des formes plus ou moins bizarres. On en connaît beaucoup d’autres, en Angleterre et en Amérique. Mais, jusqu'à ce jour, aucune faune n’a présenté une Cystidée pourvue d’un appareil compa- rable au fubus ventralis. La Bohême nous fournit donc la première et, jusqu'ici, la seule apparition de cet organe, que nous croyons reconnaitre dans notre espèce, Dendrocystites Sedgwicki, PI. 26—27. Les nombreuses figures de la même espèce, que nous donnons sur ces 2 planches, représentent suffisamment les apparences variables de ce tube, dans les divers spécimens. Nous attribuons une partie de ces apparences à l’état de conservation, parce que ces fossiles ont été ensevelis dans des roches de nature diverse, qui ont produit des réactions chimiques différentes. Indépendamment de cette cause d’altération, on voit que, dans certains spécimens, le tube ventral est presque droit comme une épée, au sommet du calice. Dans d’autres, au contraire, il se montre plus ou moins arqué, comme une faucille, et il est élargi à sa base. Il est composé de séries d'éléments, qui, tantôt semblent alternants, comme dans les bras des Cystidées, dont nous venons de parler, et tantôt figurent une bande horizontale, au moins sur une partie du contour. Nous ne pouvons pas compter exactement ces séries longitudinales, mais elles semblent être au nombre de 4 ou 5. Au mois de Mai 1882, nous avons reçu de M. le Prof. H. Trautschold, un mémoire très inté- ressant sur l’appareil génital présumé de Poteriocrinus multiplex. Cette espèce présente un tube ventral très développé et placé au sommet du calice. À l'occasion de cette espèce, le savant auteur a exposé une revue générale des Encrines, qui présentent un appareil tubulaire analogue. Il les range d’abord en 2 séries, suivant la place qu’occupe le tube ventral, sur le haut du calice, où bien dans le prolongement des plaques anales. Ensuite, considérant la forme du tube, il établit parmi les Encrines, 5 catégories, caractérisées par les dénominations suivantes : 1. Tubi fistulosi, 3 variétés, a—b—e. 2. Conoidei. 3. Gyrosi. 4. Squamosi. 5. Angulosi. Les espèces appartenant à chacune de ces catégories sont énumérées, avec quelques observations. M. le Prof. Trautschold décrit ensuite le tube ventral de Poteriocrinus multiplex, représenté par de nombreuses figures sur une planche adjointe à ce mémoire, et il fait ressortir les analogies et les différences, par rapport au tube de divers autres types. SUR LE CALICE DES CYSTIDÉES. 75 Enfin, il discute la destination du tube ventral de cette espèce. Après avoir exclus la conception d’un organe, destiné à introduire la nourriture, comme aussi celle de rejeter les résidus de la digestion, il repousse également l’interprétation de cet élément, comme hydrospire. Il arrive par ces éliminations à la conclusion que, selon la plus haute vraisem- blance, le tube ventral de Poter. multiplex était un organe de génération et que, peut-être, les séries de pores à sa surface étaient des ouvertures ovariennes. Il cite diverses autres espèces, dans lesquelles on peut supposer la même destination au tube ventral. En finissant, M. le Prof. Trautschold reconnait que cette interprétation pour le tube ventral de Poter. multiplex, ne s'applique pas nécessairement au même organe dans les autres catégories, que nous venons de nommer. Nous nous sommes empressé de rendre hommage à M. le Prof. Trautschold, pour ce travail très instructif, et nous lui avons envoyé les épreuves de nos PI. 26—27, représentant notre Dendrocystites Sedgwicki, sous des apparences très diverses. Il nous a répondu dans les termes suivants: Académie de Petrowsky, près Moscou, 22 Décembre 1882. »Monsieur et très honoré Confrère, »Ën vous remerciant pour l’aimable attention de m'avoir envoyé les 2 planches avec les figures de Dendrocystites Sedgwicki, Barr., je dois constater, que l'organe en question ressemble effectivement au éubus ventralis des Crinoïdées. Il n’y a pas de doute que cet organe offre des analogies avec le tube de plusieurs genres de Crinoidées du Silurien, surtout avec Callicrinus. Il paraît que le tube de Dendrocystites est creux, qu'il n’y a pas d'ouverture terminale, et qu'il y à même, à juger d’après une figure sur la PI. 26, des ouvertures latérales. Mais quelle desti- nation a eue ce tube, est aussi énigmatique que celle de l’organe analogue sur les Crinoidées. Par rapport à cet organe, comme par rapport aux fonctions des différents trous et plaques des Cystidées, on verra plus clair seulement, quand on aura découvert et observé des êtres vivants, ayant une structure de perisoma semblable. Les efforts que font actuellement les naturalistes pour explorer le fond des mers, donnent l'espoir qu’on découvrira encore ce qu'on n’a pas réussi à trouver jusqu’à ce moment. Je vous prie, Monsieur et très honoré Confrère, d’agréer l'expression de ma considération la plus distinguée, Votre très dévoué, H. Trautschold. D’après l’assentiment de M. le Prof. Trautschold, qui à fait la revue comparative du tube ventral dans les Encrines, nous pensons que l'existence d’un organe semblable dans une seule espèce de Cystidées, sera admise dans la science, au moins en attendant confirmation. Ce n’est pas la première fois, que de semblables nouveautés sont découvertes en Bohême. —BROI— 10* 76 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Chapitre IIL. Etudes particulières sur les genres des Cystidées de la Bohême et description des espèces. Dans le présent Chap. IIT, nous nous proposons de décrire, en particulier, chacun des genres et chacune des espèces, que nous distinguons par des noms, parmi les Cystidées de la Bohême. Nous devons donc d’abord signaler au lecteur l’ordre, suivant lequel nous exposerons nos de- scriptions. Suivant la méthode habituelle, cet ordre devrait être fondé sur la classification des types géné- riques et spécifiques. Mais, selon nos observations pratiques, communiquées ci-dessus p. 48, nous avons peu de confiance dans les classifications en général, et notamment, dans celles qui ont été appliquées aux Cystidées. Nous n’invoquons pas une exception en faveur de la classification, que nous avons proposée, d’après le nombre des orifices du calice. Sacrifiant les faibles avantages, qui pourraient résulter de l’ordre établi sur la classification, nous préférons suivre l'ordre d'apparition de nos genres et espèces, dans les 3 grandes faunes de notre bassin. Dans chacune de ces 3 grandes faunes, les types génériques et spécifiques sont rangés, suivant l’ordre alphabétique. Cet ordre est exposé sur le tableau nominatif qui va suivre, et qui pourra servir au lecteur, pour chercher toute forme décrite ou figurée. Nous nous proposons d'ailleurs de présenter, à la fin de notre texte, la table alphabétique de tous les noms génériques et spécifiques, employés dans nos études sur les Echinodermes de la Bohême. Nous établirons 3 subdivisions dans ce chapitre; savoir: A. 1° subdivision: Cystidées de la faune troisième; B. 2°" subdivision: Cystidées de la faune seconde; C. 3°%° subdivision: Cystidées de la faune primordiale. A. 1° subdivision: Cystidées de la faune troisième, en Bohême. Sur notre PI. 28, nous figurons 2 formes, qui, au premier aspect, semblent pouvoir être assi- milées au genre Echino-encrinites v. Meyer = Sycocystites v. Buch. Cependant, en examinant attentivement nos nouvelles Cystidées, nous reconnaissons qu’elles s’éloignent notablement du type russe, et nous proposons de les distinguer par les noms génériques de Homocystites et Mimocystites. En décrivant les types de la faune seconde, nous allons exposer pour chacun d’eux, les obser- vations, qui appellent l'attention des savants. et justifient nos nouvelles dénominations. DE LA FAUNE TROISIÈME. 77 Genre Homocystliles. Barrande. PI. 28 et 31. La description des caractères génériques est fondée principalement sur une série de spécimens de l'espèce, que nous nommons, Homocystites alter, figurée sur notre PI. 28, II. Cette espèce appartenant à la faune seconde, nous prions le lecteur de vouloir bien consulter le texte qui la regarde, ci-après dans notre subdivision B, comprenant les Cystidées de cette faune. Nous nous bornerons done ici à exposer en quelques mots la description de Homocystites tertius, espèce incomplète, qui appartient à notre faune troisième. Homocyst. tertius. Barr. PI#31;, case V: Nous ne possédons que les 2 spécimens incomplets, figurés sur la planche citée. L'un et l’autre présentent une tige notablement développée, immédiatement au-dessous du calice, comme dans les Æchino-encrinites du Nord. Plus loin, la tige s’amaigrit, mais nous pouvons l’observer sur une longueur d'environ 25 mm. Le calice est composé de plusieurs rangées superposées de plaquettes. Mais nous ne pouvons pas reconnaître exactement leur nombre, qui paraît s'élever au moins à 35. Ces plaquettes sont décomposées par des sillons en triangles ou en quadrilatères un peu irré- euliers. Mais, sur plusieurs d’entre elles, nous distinguons des rhombes striés, qui se composent de 2 triangles adossés par leur base, et appartenant à 2 plaquettes voisines. Nous ne pouvons pas déterminer le nombre de ces rhombes dans nos calices incomplets. Sur le spécimen, fig. 7, nous voyons, au sommet, l’apparence de quelques pointes, qui pourraient être interprêtées comme des bras. (Cependant, nous sommes loin d'affirmer ainsi leur nature, bien que l'existence de ces organes extérieurs ne soit pas invraisemblable dans le genre Æchino-encrinites. Dimensions. Notre plus grand spécimen, fig. 6, présente une largeur d'environ 20 mm., que nous attribuons en partie à l’écrasement. Son extrémité supérieure manque. Le second spécimen est beaucoup plus petit. Rapp. et différ. Cette forme ne pourrait être comparée qu'à Æomocyst. alter, type de ce genre, qui est figuré sur notre PI. 28, IL Mais la forme des plaquettes et la position des rhombes striés suffisent pour établir l'indépendance de ces 2 espèces. Nous prions le lecteur de consulter la description du type, ci-après parmi les Cystidées de la faune seconde. Gisement et local. Nos 2 spécimens ont été trouvés dans les schistes calcaires de la bande e 2, près de Lodenitz. Ce dépôt schisteux est celui qui nous a fourni un très grand nombre de spéci- mens de Acidaspis mira et de Arethusina Konincki. Nous rapportons à la même espèce une plaquette isolée, qui a été trouvée dans les schistes de la bande e1, près Borek, et qui est figurée sur la même case, fig. 8. 78 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Genre Proteocystiles. Barrande. PI. 29—30-—31. Caractères génériques. La forme générale nous est connue par de nombreux spécimens, montrant le calice et une partie de la tige, dont l'extrémité inférieure manque. Le calice proprement dit est remarquable par la variété de ses apparences. Il est tantôt sphé- roidal et enflé, tantôt ovoide ou subcylindrique et allongé. Il varie par degrés entre ces formes contrastantes. Son extrémité supérieure est arrondie ou faiblement tronquée. L’extrémité inférieure offre beaucoup de variations dans l’ajustement de la tige. Celle-ci paraît très large, dans certains spécimens, et plus ou moins arquée à son origine. Dans d’autres, elle est beaucoup plus étroite et verticale. Les combinaisons de ces diverses formes sont si nombreuses, que nous trouvons à peine 2 spé- cimens, qui puissent être considérés comme identiques. Cette circonstance explique l’origine du nom générique, que nous proposons. L’enveloppe principale du calice consiste dans un test calcaire, transformé en spath, comme dans les Encrines, et qui ne permet pas de reconnaître, dans son épaisseur, les petits canaux in- ternes, que nous observons dans d’autres genres de la même famille. Nous pouvons comparer cette enveloppe à celle de Aréstocystites. Elle est aussi recouverte par un épiderme rarement conservé. Cependant, nous en trouvons des fragments en place sur le spécimen, fig. 25, PI. 30. Il est situé vers le sommet, à droite de l'ouverture. Son épaisseur atteint à peine + de mm. et sa surface est couverte d’une faible granulation serrée, au milieu de laquelle nous reconnaissons distinctement les pores, et la trace affaiblie des oscules. Cette trace est beau- coup plus marquée sur l’enveloppe calcaire principale. D’autres fragments semblables restent sur divers exemplaires. Au-dessous de l’enveloppe calcaire, nous voyons, sur le même spécimen, fig. 25, une troisième couche mince, que nous considérons comme l’épiderme interne, analogue à celui dont nous avons reconnu l’existence dans Aristocystites. Son épaisseur est aussi d'environ ! de mm. et sa surface présente des pores et oscules très marqués en creux. Ces apparences se reproduisent sur le spécimen, fig. 23—24, PI. 30, et sur divers autres. L’enveloppe solide se subdivise en plaquettes, le plus souvent hexagonales, plus où moins allon- gées, qui figurent des rangées horizontales, sans une absolue régularité. Nous les voyons bien mar- quées dans divers individus, soit sur l'enveloppe calcaire, soit sur l’épiderme interne. Au contraire, leurs divisions ne se montrent pas sur l’épiderme externe. La surface de ces plaquettes est couverte de pores sans aucun ordre et mêlés à une granu- lation plus ou moins fine. Sur la surface de l'enveloppe calcaire, lorsqu'elle est bien conservée, nous distinguons des os- cules ou petites cavités elliptiques, dont chacune renferme 2 pores, placés aux extrémités du grand axe. Ces oscules sont plus ou moins fréquents, suivant les individus, et ne sont pas également distribués sur la surface d’un même spécimen. Nous les avons représentés sur beaucoup de figures, et notamment sur les fig. 4—5, dans la case II de notre PI. 31. Les intervalles entre ces oscules sont habituellement couverts de granulation d'intensité variable. Par exception, les oscules sont quelquefois entourés par une protubérance peu prononcée, mais distincte, dont l'apparence est représentée sur la fig. 6, PI. 30. DE LA FAUNE TROISIÈME. 79 Nous n'observons, dans ce genre, aucun appendice externe sous la forme de bras libres et saillants. Au contraire, nous reconnaissons l’existence de rainures ambulacrales, qui partent de l’ori- fice du sommet, et s'étendent plus ou moins loin, en se bifurquant. Nous comptons 5 groupes de rainures semblables, dont chacune est comprise entre 2 arêtes en relief. A l'extrémité de chaque rainure, il existe une protubérance portant une cavité et qui semble indiquer la base d’un organe, qu’on pourrait nommer tentacule ou pinnule. Nos figures montrent que l'étendue des rainures est très différente sur les divers spécimens, sans que nous puissions attribuer ce contraste au développement, suivant l’âge. Les ouvertures sont au nombre de 3. La plus grande se trouve au sommet. Son contour figure un polygone irrégulier. La seconde ouverture est arrondie et située à la distance de 5 à 8 mm. sur la surface du calice. Elle paraît toujours ouverte. Entre ces 2 ouvertures, il existe un pore ouvert, analogue à celui que nous connaissons dans divers genres, et notamment dans notre Aristocystites, PI. 9. Ce pore ovarien? ne peut pas être confondu avec les pores du test, qui sont inférieurs en diamètre. Mais il disparaît souvent par l'effet de la détérioration de la surface. Sur plusieurs de nos figures, notamment sur les grossissements, fig. 28 et 37, PI. 30, on voit, entre le pore ovarien et la grande ouverture, une ligne droite, creuse, qui simule un orifice. Cepen- dant, nous ne pouvons pas lui attribuer cette nature, parce qu’elle manque dans la plupart des autres spécimens. Elle est d’ailleurs trop peu prononcée. Aux observations sur la tige, qui précèdent, nous ajoutons que ses éléments semblent être horizontaux, comme dans les Encrines, p. ex. dans le spécimen fig. 11 et 15, PI. 30. L'intérieur est rempli de spath calcaire, qui a détruit les compartiments. Il nous est done impossible de reconnaître si les éléments de cette tige sont alternants, comme dans la plupart des Cystidées, que nous dé- crivons. Dans plusieurs spécimens, comme fig. 9—23—25—36, PI. 30, nous voyons la partie supérieure de la tige, composée de plaquettes hexagonales, allongées. C’est une particularité propre à cette espèce, mais qui ne se montre pas dans tous les individus. Dimensions. Dans le plus grand spécimen, fig. 25—26, PI. 30, la longueur visible est de 40 mm. La largeur maximum, vers le milieu du calice, est de 30 mm. Ces proportions varient d’un spécimen à l’autre, et il serait superflu de les énumérer ici. Elles sont sufisamment apparentes sur les nombreuses figures que nous donnons. Rapp. et différ. Nous ne connaissons, ni en Bohême, ni dans les contrées étrangères, aucun genre qui puisse être rapproché de notre Proteocystites. Cependant, nous devons faire remarquer que, par sa forme générale, il n’est pas éloigné de Deutocystites, figuré sur nos PI. 15 et 16, mais caractérisé par des éléments différents. Il présente aussi 3 ouvertures, mais sans aucune trace de bras, ni de rainures ambulacrales. Gisement et local. Tous nos spécimens ont été trouvés dans les calcaires de notre bande f2. La plupart proviennent d’une couche ouverte près des confins des territoires de Konieprus et de Mnienian. Ils offrent tous une couleur jaune, sur les diverses couches de leur test. Quelques rares spécimens ont été trouvés dans un banc de calcaire blanc, près de Konieprus. L'un d’eux est figuré P1:29;case.T: 80 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Proteocystites flavus. Barr. PI. 29—30—31. Nous venons d'exposer, dans notre définition générique, tous les caractères remarquables de cette espèce, sans pouvoir distinguer ceux qui sont purement spécifiques. Ils ne pourront être éli- minés de cette diagnose générique, que lorsqu'on possédera de nouvelles espèces à comparer. Genre Bhombifera, Barrande. PI. 6—31. La description des caractères génériques est fondée principalement sur l’espèce Rhombifera Bo- hemica, de la faune seconde. Le lecteur est prié de se reporter à la diagnose de ce genre, exposée ci-après, dans la 2ème subdivision. Rhombifera? mira. Barr. PI. 31, case I. L’analogie qu'offre, à première vue, ce spécimen embryonnaire avec notre Rhombifera Bohemica, PI. 6, est le seul motif, qui nous guide pour associer génériquement ces formes. Les figures de Khombifera? mira, sur la planche citée, montrent la superposition de plaquettes en formes de rhombes, mais elles ne sont pas disposées l’une au-dessus de l’autre, comme dans Rhombifera Bohemica. La partie inférieure du spécimen est tronquée. La partie supérieure, quoique incomplète, per- met cependant de reconnaître au moins 3 à 4 éléments, qui se prolongent vers la voûte du calice. Mais nous ne ferons aucune spéculation sur ce qui manque à notre fossile, pour nous donner le droit de le ranger définitivement parmi les Cystidées. Il n’est pas inutile de faire remarquer que la section à la base du calice est un triangle, dont les 3 côtés sont légerement convexes. Cette conformation est en harmonie avec celle que nous obser- vons dans le type du genre, Rhombifera Bohemica. Dimensions. La longueur de notre spécimen est d'environ 8 mm. et son diamètre vers le sommet s'élève à 5 mm. Bapp. et différ. Cette petite espèce est la seule que nous connaissons dans la faune troisième, tandis que le type du genre a existé durant le depôt de la bande d 4, dans notre faune seconde. La grande lacune, qui sépare ces horizons, doit être comptée parmi les difficultés, qui s'opposent à la réunion de ces fossiles dans un même type générique. Cependant, nous rappelons que, parmi les Trilobites, Arethusina Konincki présente, dans ses apparitions, des lacunes comparables qui sont aujourd’hui amoindries dans leur étendue par la découverte d'espèces du même genre, sur des hori- zons intermédiaires. Gisement et local. Notre spécimen unique de Rhombifera? mira a été trouvé dans les couches schisteuses, verdâtres, qui se trouvent sur les collines entre Lodenitz et Bubowitz et qui représentent l'horizon de notre bande e 2. DE LA FAUNE TROISIÈME. 81 Genre Stfaurosoma. Barr. PI. 31, case III. La forme du calice est très régulière et peut être considérée comme une sphere tronquée à sa base. Mais les spécimens paraissent inégalement allongés, par l'effet de la troncature. Un second caractère de régularité consiste en ce que cette sphère est divisée en 4 parties égales par deux bandes en croix, ou rainures creuses, qui offrent quelque analogie avec les bras des Cystidées appliqués sur le calice. Au point culminant, où se croisent ces rainures, nous voyons la trace d’une petite ouverture ronde. Sur le moule interne, représenté par la plupart de nos spécimens, chacune des 4 parties de la surface sphérique présente les mêmes ornements. Ils consistent dans des stries faiblement obliques, très peu prononcées, concentriques. Elles sont divisées par une arête, qui aboutit à l’ouverture. Mais ces arêtes sont moins saillantes que celles qui bordent les rainures en croix, que nous avons signalées et qui portent chacune une rangée de petits tubercules. Dans cet état, ces calices offrent une ornementation, qui semble complète, et qu'on pourrait supposer caractéristique de la surface externe du test. Mais, en étudiant nos fossiles, nous avons dé- couvert le véritable test, dont il ne reste que des fragments sur de rares spécimens, fig. 6—10—14. Ces fragments nous montrent des stries externes, qui suivent la même direction que les stries du moule interne, mais qui sont beaucoup plus fortes dans leur relief, et n’aboutissent pas à un tuber- cule comme les stries du moule interne, au bord de la rainure. Sur les figures grossies, que nous présentons, on voit que les ornements de cette surface ex- terne du test ont un aspect très différent de celui du moule interne, qui attire d’abord l'attention. La partie du test, située dans les rainures et près de la troncature, est dépourvue de stries transverses, et couverte d’une granulation très fine. La troncature, limitée par un bord lisse, distinct, et placée à la base de chacun des calices, ne nous permet de reconnaître aucun des détails, qui se rapportent à cette extrémité. Nous n'avons pu observer, dans les spécimens qui sont sous les yeux, aucune trace, ni des pores, ni des canaux, qui caractérisent nos Cystidées. Dimensions. La longueur du spécimen le plus élevé est de 9 mm. et son plus grand diamètre est à peu près égal. Ces dimensions sont un peu moindres dans les autres spécimens qui sont relati- vement courts. Rapp. et différ. Nous ne trouvons aucune analogie entre Séaurosoma et les autres types de nos Cystidées. Cependant, en considérant les stries saillantes, qui couvrent la surface extérieure du test, il nous semble que chacun des quarts de la sphère pourrait être comparé à l’un des rhom- bes de notre Rhombifera Bohemica. Gisement et local. Tous les spécimens, que nous connaissons, ont été trouvés entre Konieprus et Mniénian, dans les calcaires de notre bande f 2. 11 82 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Staurosoma rarum. Barr. PIS Tous les caractères, que nous venons d’exposer dans notre définition générique, qui précède, sont empruntés à cette espèce unique, sans que nous puissions distinguer ceux qui sont purement spécifiques. Cystidea granulum. Barr. PI. 38, fig. 12 —12 A. Le fossile embryonnaire, que nous désignons par ce nom, ne nous semble pouvoir appartenir qu’à une Cystidée. Il est placé de manière que nous voyons la base du calice avec la trace d’une tige exigue. Sur le bord de la surface opposée, nous distinguons 3 petites protubérances, qui semblent indiquer l'insertion des bras, comme dans notre Mespilocystites Bohemicus, sur la même PI. 38. Toute la surface entre tes 2 extrémités est arrondie, sphérique et lisse. Dimensions. Le diamètre de cette petite sphère atteint à peine 14 mm. Eapp. et différ. Nous sommes bien porté à concevoir que ce petit spécimen est l'embryon d’une espèce, que nous ne saurions reconnaitre. Il doit attirer notre attention, parce qu'il a été trouvé dans la bande e 1, dans laquelle, nous ne connaissons qu'une autre Cystidée, Homocyst. tertius 2 représenté par une seule plaquette, PI. 31. Mais, en comparant les figures, on voit que la probabilité d’une connexion entre ces 2 formes est très faible. À Dans tous les cas, nous considérons comme un devoir de figurer et de décrire aussi exactement que possible, ce petit embryon problématique. Gisement et local. Nous venons de constater que notre spécimen unique se trouve dans les schistes jaunâtres de Borek, sur l'horizon de notre bande e 1. Cystidea? subregularis. Barr. PI Le petit fossile, que nous désignons par ce nom, est d’une nature très problématique. Nous ne l’associons donc aux Cystidées qu'avec la plus grande hésitation. La forme est celle d’un tronc de cône, dont le sommet, peu distinct, paraît composé de pla- quettes, qui s’ajustent autour d’une tige centrale. À l'extrémité opposée, la partie supérieure du calice manque. Ainsi, nous ne pouvons faire aucune observation sur les éléments, qui caractérisent habituellement cette extrémité. Dans la moitié inférieure du calice, que nous observons, il existe une partie du test, dont la surface est ornée de stries fines, longitudinales, qui se répètent avec une semblable intensité sur le moule interne. Quelques arêtes longitudinales, plus saillantes, divisent cette surface conique en plusieurs com- partiments réguliers, dont nous ne pouvons pas bien compter le nombre. Ces observations, bien incomplètes, sont loin de montrer les connexions entre ce fossile et la famille des Cystidées. Mais nous devons cependant lui donner une place dans notre présente publication. DE LA FAUNE SECONDE. 83 Dimensions. La hauteur de notre fragment est de 11 mm. et son plus grand diamètre au sommet est de 21 mm. Rapp. et différ. Nous venons d’avouer que nous ne connaissons aucune forme qui puisse être comparée au fragment qui nous occupe. Gisement et local. Notre fossile unique a été trouvé aux environs de St. Ivan, sur l'horizon de notre bande e 2. BB. 2°% subdivision: Cystidées de la faune seconde, en Bohême. Genre Agelacriniles. Vanuxem. PI. 37. D’après l’apparence des fossiles, qui portent le nom de Agelacrinites, on peut tout aussi bien les associer à la famille des Astériadées qu'à celle des Cystidées. Feu J. J. Bigsby a préféré la première de ces combinaisons dans son Thesaurus siluricus, p. 27, 1868. Mais la plupart des paléonto- logues ont préféré maintenir Agelacrinites parmi les Cystidées. Nous suivrons l'exemple de cette majorité, cependant sans une profonde conviction. Nous avons déjà constaté que nous n’accordons pas une grande importance à ces questions de classification des formes, placées sur les limites de familles voisines et imparfaitement connues. D'après les documents épars dans les ouvrages de Paléontologie, nous rapprochons les faits historiques suivants : 1822. J. J. Bigsby découvre au Canada le premier fossile, qui est devenu le type du genre Agelacrinites, et qui porte aujourd'hui le nom de Agelacrin. Dicksoni, Bill. Il provient du calcaire de Trenton, ec. à d. de la faune seconde silurienne, et il a été recueilli dans la cité de Oftawa. Ce spécimen se trouve aujourd’hui dans le Musée Géologique de Jermyn Street, London. (Billings, Geol. Surv. of Canada, Dec. IIT, p. 84, 1858.) 1842. Une seconde espèce congénère est décrite et figurée par Vanuxem dans Geo. Report on N. York, p. 168, sous le nom de Agelacrin. Hamiltonensis. Son nom indique une origine dévo- nienne. (orbes, Mem. Gcol. Suro. of Great Britain, Vol. II, Part. II, p. 520, 1848.) Ed. Forbes décrit et figure en même temps Agelacrin. Buchianus, provenant du groupe du calcaire de Bala, c. à d. de la faune seconde, dans le North Wales. Un grand nombre de paléontologues ont successivement associé de nouvelles espèces, principale- ment siluriennes, au genre Agelacrinites. Nous avons mentionné tous leurs travaux dans notre Aperçu historique général, qui précède. Nous nous dispensons de réunir ces faits dans une seule série, afin d'éviter les répétitions. En ce qui concerne les représentants du genre Agelacrinites, en Bohême, nous les avons dé- couverts, dès l’époque où nous avons fait des fouilles dans les quarzites de d 2, sur le M‘ Drabow, c. à d. vers l’année 1843. Cette période de temps, qui s'approche d’un demi-siècle, n’a pas été aussi fructueuse pour nos recherches des Agelacrinites, que pour nos Trilobites et Ptéropodes, renfermés dans les mêmes dépôts. Cette différence dérive simplement de la nature fragile des Agelacrinites, qui ne se prétent pas aisément à la fossilisation. TE 84 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES 1867. Dans notre Vol. IIT, Ptéropodes, nous avons figuré quelques spécimens de Conularia, qui portent l'empreinte distincte de l’espèce, que nous avons nommée Agelacrinites Bohemicus, savoir : Sur la PI. 1, fig. 1 et fig. 2, on voit 2 empreintes de cette espèce parasitique. Sur la PI. 6, le spécimen, fig. 4, représentant Conularia munita, présente, sur chacune des faces exposées, l'empreinte de plusieurs spécimens de la même espèce. Beaucoup d’autres fragments de notre collection montrent Agelacrinites, fixé de la même manière sur des fragments de Conularia. Les figures de nos Conulaires suffisent bien pour indiquer l'existence et la position de ces Echinodermes parasitiques. Mais le dessinateur, très occupé des belles figures de Conularia, a négligé les détails relatifs aux Agelacrinites, et nous pourrions dire qu'il les a traités comme des parasites importuns. Définition des caractères du genre Agelacrinites. Parmi les documents à notre disposition, nous regrettons de ne pas pouvoir traduire la note originale de Vanuxem, qui est un peu longue, et que nos lecteurs peuvent consulter sur la p. 520, que nous venons de citer dans la publication de Ed. Forbes. Nous constatons seulement les carac- tères principaux du nouveau type. Ils consistent dans l'existence de 5 bras, semblables à ceux d'un Asterias et d'une ouverture étoilée, placée entre les 2 bras les plus étendus. Elle était proba- blement la bouche de l’animal. Tous les spécimens, qui représentent ce type dans les faunes siluriennes de la Bohême, sont mal conservés et plus ou moins défectueux. Par conséquent, nous ne pouvons pas les prendre comme des types, sur lesquels nous puissions observer exactement les éléments caractéristiques de ce genre. D'après ces circonstances, nous pensons qu'il est utile de présenter ici la définition générale du genre Agelacrinites, d’après les études de M. le Prof. Zittel, Z. c. p. 414. Agelacrinus Vanuxem. Lepidodiscus, Streptaster, Hall. Haplocystites, K. Roemer. »Forme circulaire, hémisphérique ou discoide, sans tige, attachée à un corps étranger par toute sa surface inférieure; surface supérieure bombée. Calice composé de nombreuses petites pla- quettes, qui se recouvrent en forme d’écailles. De la bouche centrale, fermée par 4 plaquettes orales, rayonnent 5 rainures ambulacrales, arquées vers les bords, qui, de chaque côté, offrent une ou deux séries de petites plaquettes différentes. Au milieu du champ interambulacral le plus grand, F il y à une ouverture (anus?), fermée par une pyramide de 5 valves.“ Malgré l'état de conservation peu satisfaisant de nos spécimens, nous: pouvons reconnaitre, dans presque tous, les principaux caractères de la définition qui précède. Dans d’autres, nous nous laissons guider par les apparences prédominantes, qui ne peuvent pas être analysées avec des détails minutieux. Nous devons même avertir nos lecteurs que, dans plusieurs cas, nous avons hésité, avant de décider, si certains individus devaient être maintenus dans le genre Agelacrinites, où bien transférés parmi les Astériadées. Nos décisions, hasardées dans ces circonstances, ne peuvent créer aucun danger pour la science, parce que la plupart de nos espèces sont réunies sur un même horizon. Nous constatons, d’une manière générale, que les Agelacrinites paraissent complètement dé- pourvus des pores et des petits Canaux, qui constituent des caractères prédominants dans la plupart des Cystidées. Cette circonstance nous semble beaucoup contribuer à affaiblir les connexions, d’après lesquelles il a plu à nos devanciers d'associer ces fossiles dans une même famille. DE LA FAUNE SECONDE. ‘ 85 Dimensions. Les plus grands spécimens de notre Agelacrin. Bohemicus ont une longueur d’en- viron 22 mm. Leur largeur ne dépasse pas 15 mm. Dans d’autres espèces, ces dimensions sont réduites au-dessous de la moitié. Rapp. et différ. D’après les observations que nous venons d'exposer, nous ne pouvons pas garantir pour chacune des espèces, que nous nommons, sa nature générique, qui nous paraît flotter entre les types Agelacrinites et Asterias. Distribution horizontale et verticale de nos espèces. Nous distinguons 7 formes dans le genre Agelacrinites. Leur distribution verticale est très simple, en ce que 4 d’entre elles caractérisent notre bande des quarzites d 2, et les 3 autres, notre bande d 4 des schistes très micacés. Aucune de ces espèces ne se propage au-dessus de la bande, où elle se manifeste, durant un temps relativement court. Il y a donc une lacune, qui paraît jusqu'ici absolue dans l'existence du genre Agelacrinites. Cette lacune est mesurée par la hauteur du dépôt de notre bande d 3. Mais, comme cette bande est locale, nous ne pouvons pas lui attribuer la même importance qu'aux autres formations supé- rieures et inférieures qui constituent, au contraire, des bandes puissantes et continues sur tout le contour Correspondant de notre bassin. Les localités, qui nous ont fourni Agelacrinites, sont toutes situées aux environs de Beraun, mais cette circonstance. ne nous parait pas devoir être attribuée à la composition des dépôts des 2 bandes mentionnées d 2—d 4. Description des espèces du genre Agelacrinites, en Bohème. Agelacrin. bellulus. Barr. PISTE Cette espèce n’est représentée, dans notre collection, que par 2 spécimens, que nous figurons. Le plus grand montre très distinctement 5 bras rectilignes, appliqués sur la base. Les bras du spécimen, fig. 3—4, atteignent le bord, différence qui peut dériver de ce que ce dernier est plus petit et moins bien conservé. Dans le grand spécimen typique, dont la forme est elliptique, nous distinguons très bien la structure des bras, représentant une série de petits plis verticaux, en relief. Entre les bras les plus espacés, nous observons d’abord une petite pyramide, à 4 pans, qui paraît être la trace d’une ouverture, et ensuite les lamelles, qui couvrent la surface non occupée par les bras. Ces lamelles se reproduisent sur les autres intervalles entre les bras. Comme ces spécimens ont été conservés dans un schiste argileux, il est clair qu'ils ont été décomposés par les réactions chimiques, et qu'ils ont perdu toute leur substance calcaire. Par consé- quent, l’apparence plissée des bras nous donne à penser que leur surface était recouverte par une enveloppe calcaire. Dimensions. Notre plus grand spécimen a un diamètre principal de 13 mm. Le diamètre transverse est de 9 mm. 86 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Rapp. et différ. La structure et la disposition des bras suffisent pour distinguer cette espèce de toutes celles de notre bassin. Gisement et local. Les 2 spécimens décrits ont été trouvés dans les schistes de ZahorZan, sur l’horizon de notre bande d 4. Agelacrin. PBohemicus. Barr. PIAGTE Nous figurons seulement ceux de nos spécimens, qui montrent des apparences bien distinctes. Mais malheureusement, ce sont tous des empreintes en creux sur des fragments de quarzites, et plusieurs sur les faces de Conulaires. La forme de ce fossile est généralement elliptique, mais avec quelques différences dans les proportions des axes. Le nombre des bras paraît être invariablement de 5. Leur empreinte, plus ou moins profonde, est rectiligne et rayonnante à partir de la bouche centrale. Mais au lieu de s'étendre jusqu’au contour externe, les bras se terminent à une bande concentrique, dont la largeur est moyennement de 2 à 3 mm. La surface de cette bande est couverte de petites empreintes creuses, simulant, le plus souvent, les apparences d’écailles recouvrantes. Maïs cette apparence n’est pas constante, et elle se détériore P P ) par l’état de conservation. Les intervalles, qui séparent les bras, sont couverts de perforations plus ou moins prononcées, suivant l’état de conservation. Nous observons des cavités analogues sur l’empreinte des bras, dans quelques spécimens, mais non dans tous. Dans d’autres, nous distinguons au fond de ces rainures, des séries de stries transverses, qui se répètent de chaque côté. La position de l’orifice principal paraît être centrale, mais elle n’est pas très distincte. Nous ne pouvons pas déterminer la place occupée par le second orifice. Cependant, sur l’exemplaire, fig. 15—16, il semblerait que le second orifice apparaît sous la forme d’un petit tubercule, placé entre les deux bras les plus écartés et dans la partie centrale comprise entre ces bras. Dimensions. Notre spécimen le plus allongé, mesure 25 mm. sur son grand axe, et environ 18 sur le petit axe. Rapp. et différ. Les empreintes de cette espèce ne peuvent être confondues avec celles d’aucune autre forme congénère de notre bassin. Gisement et local. Tous nos spécimens ont été trouvés dans les quarzites de notre bande d 2, c. à. d. dans les bancs du Mt Drabov et de Wesela. Agelacrin. confertus. Barr. PISTE Cette petite espèce se fait principalement remarquer par le nombre de ses spécimens, dans une couche, qui renferme beaucoup de Trilobites, comme Acidaspis Buchi et Dalmanites proaevus. Malheureusement, ces spécimens, conservés dans une couche de quarzites très micacés, sont la plupart défigurés par la compression et les réactions, de sorte qu'il est difficile de décrire leurs caractères propres. DE LA FAUNE SECONDE. 87 Dans le spécimen, que nous avons choisi parmi beaucoup d’autres, qui sont fixés sur l’empreinte d’un individu de Acidaspis Buchi, nous reconnaissons que la forme est à peu près circulaire. Nous constatons l’existence de 5 bras inégaux, faiblement arqués, et représentés par des rainures distinctes, peu profondes. Au fond de ces rainures, nous voyons, de chaque côté, une série de stries, comparables à celles qu’on voit aussi dans des spécimens de Agelacrin. Bohemicus. Le fossile semble entouré par une bande analogue à celle de Agelacrin. Bohemicus; cependant, ce caractère n’est pas assez démontré, pour que nous puissions l’invoquer, comme servant à identifier ces 2 formes. Le centre, d’où partent les bras, est un peu excentrique, de sorte que leur longueur paraît inégale. L'ouverture centrale n’est indiquée que par l’origine des bras. Nous apercevons la trace de lorifice excentrique entre les bras les plus allongés. Il se trouve, sur le spécimen, plus rapproché de l’angle que la figure ne l’indique. Dimensions. Le spécimen, qui sert à notre description, est à peu près circulaire, et son dia- mètre s'élève à environ 10 mm. Rapp. et différ. Nous venons d'indiquer les circonstances, qui sembleraient rapprocher cette espèce de notre Agel. Bohemicus. Cependant, leur association spécifique nous paraïîtrait trop hasardée. Gisement et local. Cette espèce a été trouvée au lieu dit Hajek, dans la bande d 2. Agelacrin. latiusculus. Barr. PIAOTÉ Nous sommes obligé de donner ce nom à 2 empreintes, en creux, que nous ne pouvons associer à aucune autre des formes, qui sont sous nos yeux. Les bras sont au nombre de 5, reconnaissables par des rainures creuses, qu’ils ont occupées, et qui sont relativement larges. Le fond de ces rainures est signalé par une ligne en zig-zag, dont chaque angle fournit une strie oblique remontant sur le petit talus. (Cette disposition ne ressemble en rien à celle des stries latérales, signalées dans les rainures des bras de Agelacrin. Bohemicus. Ces différences se reconnaissent immédiatement sur les figures. | Les intervalles entre les bras, très bien conservés sur le spécimen, fig. 7—8, nous montrent les apparences des écailles. L'ouverture centrale est supposée, d’après l’origine des bras, tandis que l'ouverture excentrique n’a laissé aucune trace. 5 Dimensions. La largeur de nos spécimens est d'environ 15 mm. Par suite d’une brisure sur le contour, nous ne pouvons pas vérifier la dimension transverse, ni dans l’un, ni dans l’autre de nos 2 spécimens. Rapp. et différ. Les apparences des rainures creuses, représentant les bras, distinguent aisé- ment cette forme de toutes les autres formes congénères de notre bassin. Gisement et local. Nos 2 spécimens ont été trouvés dans le même bane des schistes très micacés de notre bande d 4, près Zahorzan. 88 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Agelacrin. simplex. Barr. PIRE Nous désignons par ce nom, un nombre de spécimens subcirculaires, que nous trouvons appli- qués sur la surface de Conulaires, dans les schistes de notre bande d 4. Malgré cette fréquence, il nous est impossible de trouver un individu, qui montre clairement 5 bras. Nous en voyons 4, mais le cinquième est atrophié et indistinct. Ces bras sont à peu près rectilignes, et ils s'étendent à partir de l’ouverture centrale, jusqu’au contour, qui est formé par un petit sillon concentrique, au-delà duquel il ne reste qu’un rebord très étroit. La rainure, qui représente les bras, ne permet de reconnaître que dans un seul spécimen une série de stries transverses, montant sur les talus, mais indistinctes. Les intervalles entre les bras sont presque lisses, mais conservent cependant quelques traces des apparences d’écailles. L'ouverture centrale est bien indiquée par une petite protubérance. L'’orifice excentrique se voit distinctement sous une forme subcirculaire, dans l'intervalle entre 2 bras. Dimensions. Le plus grand diamètre de nos spécimens est d'environ 8 mm. Rapp. et différ. L'espèce la plus rapprochée est Agelacr. confertus, qui se distingue par les apparences des rainures de ses bras, striées en travers. Gisement et local. Tous nos spécimens ont été trouvés près de Zahorzan, dans les schistes de notre bande d 4. Agelacrin. tener. Barr. PIA3TE Le spécimen unique, que nous désignons par ce nom, est appliqué sur la face d’une Conulaire du M* Drabow. Il se distingue par sa petite taille et par sa forme circulaire. Les bras sont au nombre de 5. Ils sont tous notablement arqués, et ils s'étendent à partir de l'ouverture centrale, jusqu'à la bande, qui constitue le contour du fossile. Cette bande se distingue par sa largeur de 3 mm. Au fond de chaque rainure, le bras est représenté par une arête étroite, formée de petits nodules, dont chaque élément se prolonge par une strie latérale, montant sur le talus de la rainure correspondante. L'ouverture centrale paraît bien indiquée par l’origine commune des bras. L’orifice excentrique est très distinct, et représenté par une fossette ronde et relativement large, qui atteint la bande concentrique. L'intervalle entre les bras est couvert de petites impressions en forme d’écailles. La même apparence se trouve sur la bande du contour. Dimensions. Notre spécimen a un diamètre de 13 mm. Rapp. et différ. L'espèce la plus rapprochée est Agelacrin. Bohemicus, qui se distingue par sa forme elliptique et par les apparences de ses bras. Gisement et local. Notre spécimen a été trouvé au M* Drabow, dans les quarzites de notre bande d 2. DE LA FAUNE SECONDE. 89 Agelacrin. velatus. Barr. PI. 37. Pour ne rien négliger, nous désignons, par ce nom, l'empreinte peu distincte d’une espèce, fixée sur une Cunulaire, et dans laquelle nous reconnaissons cependant l'empreinte de 5 bras, partant de l'ouverture centrale. Ces empreintes ne nous montrant aucun caractère distinctif, nous signalons seulement, comme particulière à cette espèce, la série des lamelles, qui l’entoure sur le contour gauche visible. Ces lamelles ne sont pas arrondies, comme dans les autres espèces, mais elles tendent à former des lignes allongées, figurant une imbrication. Dimensions. Le plus grand diamètre est d'environ 15 mm. et dépasse faiblement le diamètre transverse. Rapp. et différ. Nous venons de signaler le seul caractère, par lequel cette espèce se distingue suffisamment de toutes les autres formes de notre bassin. Gisement et local. Notre spécimen a été trouvé dans les quarzites du M‘ Drabow, sur l'horizon de notre bande d 2. Genre Anomalocystiles. J. Hall. (Pal. of N. York, III.) Annoncé par Billings en 1858. 1858. Ateleocystites, Billings. 1869. Placocystites, de Koninck. 1873. Anomalocystites, Meek. 1873. Ateleocystites, Salter. 1879. Enoploura, Wetherby. 1880. Afeleocystites, Henry Woodward. Aperçu historique. 1858. E. Billings décrit et figure, sous le nom de Ateleocystites Huxleyi, une forme nouvelle de Cystidée, trouvée sur l'horizon du calcaire de Trenton, au Canada. (Geol. Survey of Canada, Decad. III, p. 72 à 74.) Le type qu'il figure, est un spécimen très petit, dont le calice n’a que 13 mm. de longueur. M. Billings donne une description détaillée de ce fossile, en exposant ensemble les caractères génériques et spécifiques. Mais nous remarquons qu'il distingue bien les 2 surfaces opposées, dont lune, ou côté ventral, est signalée comme couverte de petites plaquettes, contrastant avec celles du côté opposé ou dorsal, qui sont plus grandes. Observation très importante. | À cette occasion, E. Billings cite les fossiles, nommés Anomalocystites par le Prof. J. Hall, comme offrant une analogie avec le nouveau genre Aéeleocystites, mais sans admettre l'identité de ces 2 types. Il mentionne aussi une espèce découverte dans le Silurien Supérieur d'Angleterre. Sur la p. 73, après avoir cité l’espèce de la Pal. of N. York, communiquée par le Prof. J. Hall, E. Billings ajoute : 12 90 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Les genres des Cystidées n’ont pas habituellement une extension verticale, égale à celle entre la base de Trenton et le sommet du Silurien Supérieur. S'il était reconnu plus tard que les 2 genres sont identiques, l’espéce décrite devra être rapportée à Anomalocystites, qui a la priorité.“ En adoptant le nom générique Anomalocystites, Hall, nous nous conformons à la sentence con- sciencieuse, prononcée par E. Billings contre Afeleocystites. 1869. M. le Prof. de Koninck décrit et figure une nouvelle Cystidée du Silurien Supérieur de Dudley, en lui donnant les noms de Placocystites Forbesi. (Bull. Acad. Royale de Bruxelles, 2 série, XXVIIT, p. 57 à 65, avec 1 planche.) 1870. Cette description est reproduite dans le Geol. Magazine par M. Henry Woodward, qui annonce la réunion probable de ce nouveau genre avec Afeleocystites. 1871. M. Henry Woodward, après communication à M. Billings de ses matériaux de Dudley, plus instructifs et plus complets que ceux de M. de Koninck, publie ses observations et celles de M. Billings, tendant à identifier Placocystites avec Ateleocystites. (Geol. Magaz. VIII, p. 71, 72; avec figures.) Dans sa réponse à M. H. Woodward, E. Billings fait remarquer que la séfriation de tous ces fossiles est la même, et différe, par son aspect, de celle de tout autre genre connu parmi les Cysti- dées. Observation très importante. 1873. F. B. Meek décrit Anomalocystites, (Ateleocystites?) Balanoides. Meek. (Geol. Surv. of Ohio, I, part. II, p. 41, pl. 3 bis, fig. 6, a, b, c.) Voir ci-dessus notre Aperçu historique des' Cystidées, p. 7 et S. En décrivant l’espèce nouvelle, Balanoides, Meek fait remarquer qu’elle diffère évidemment, au moins par ses caractères spécifiques, des formes typiques connues. Cette observation est impor- tante, pour constater les anomalies réelles, qui caractérisent ce genre. 1873. Salter décrit et figure sous le nom de Ateleocystites Fletcheri, la même espèce, qui avait été introduite dans la science, en 1869, par M. de Koninck, sous le nom de Placocystites Forbesi. (Catalogue, University of Cambridge, p. 128.) 1879. M. le Prof. A. G. Wetherby reproduit, sous le nom de ÆEnoploura Balanoides, la de- scription des fragments d’une Cystidée, déjà décrite par Meek, sous le même nom spécifique. Mais, se laissant tromper par les apparences de l’ornementation, il range ce fossile parmi les Crustacés. Cette erreur est rectifiée par M. H. Woodward, dans son travail général sur les Anomalo- cystidae, 1880. 1880. M. Henry Woodward présente tous les documents connus sur les Anomalocystidae, trouvées dans les roches siluriennes du Nord de l'Amérique et de la Grande-Bretagne. (Notes on the Anomalocystidae, etc. (Geol. Magaz. New series, Dec. IT, VIT, p. 193.) Ce mémoire se distingue par un mérite rare, en ce que l’auteur a réuni, sur une planche, toutes les figures déjà publiées au sujet des Anomalocystites et Ateleocystites, en Amérique et en Angleterre. Ces figures sont, suivant nous, des documents de premier ordre, sans lesquels les textes seraient peu intelligibles, et impropres aux comparaisons. En outre, dans ce travail, M. H. Woodward complète nos connaissances sur l’espèce de Dudley, Ateleocystites (Placocystites) Forbesi, De Koninck, qu'il décrit et figure d’une manière très satis- faisante. Cette espèce, étant jusqu'ici la seule à peu près complètement connue dans tous ses éléments, a permis d'établir une diagnose générique, que nous reproduisons avec plaisir, comme il suit: DE LA FAUNE SECONDE. 91 Caractères génériques. Voir notre PI. 5. ,Calice comprimé, côté postérieur convexe, côté antérieur concave, chacun composé d’environ 4 séries de plaquettes, plus nombreuses et plus symétriquement disposées sur le côté convexe, moins nombreuses et un peu moins symétriques sur le côté concave. Toutes les plaquettes du calice, à l'exception de la plaquette ovarienne, sont ornées de stries fines et ondulées, dirigées d’une manière transverse, oblique à travers leur surface.“ ,La plaquette anale est placée sur la ligne centrale du côté convexe du calice, à la jonction de 2 plaquettes juxta-posées et immédiatement au-dessus de la plaquette ovarienne. Les bras, au nombre de 2 ou en plus grand nombre: pinnules exigues ou absentes. La base est échancrée pour l'insertion de la tige, qui, comme dans Glyptocystites, Pleurocystites et plusieurs autres genres, était comparativement large à son insertion dans le calice, et composée d’anneaux étroits, un peu comprimés pour s'adapter à la base aplatie du calice. Ces anneaux semblent avoir diminué rapide- ment en largeur vers le bas, comme dans la plupart des Cystidées.“ Suit la description spécifique de Ateleocystites (Placocystites) Forbesi, avec les figures. Ces figures, p. 197, montrent 2 ouvertures. L'une est placée sur la plaquette anale, et l’autre sur la plaquette ovarienne, dans la partie inférieure de la grande surface. Mais, comme les bras sont adaptés au bord supérieur de cette surface, il y aurait lieu de rechercher, s’il n'existe pas quelque autre ouverture dans leur voisinage. M. H. Woodward ne nous fournit aucun renseignement sur ce sujet. Les spécimens de la Bohême ne nous permettent pas de reconnaître sûrement les orifices. Nous ignorons donc leur nombre et leur position. Les types des Cystidées sont presque tous des types locaux, comme nous le démontrons dans nos observations sur la distribution horizontale des représentants de cette famille. Nous sommes heureux de pouvoir constater que le genre Anomalocystites, dans son extension actuelle, est repré- senté en Bohême. Malheureusement, nos spécimens sont mal conservés; mais, malgré cette infériorité, ils doivent être bienvenus dans la science, parce qu'ils contribuent à établir les connexions entre les faunes siluriennes, contemporaines, sur les grandes zones des deux continents. Après la diagnose générique, que nous venons d'emprunter à M. Henry Woodward, nous n’avons qu’à exposer nos observations sur les caractères spécifiques de nos formes de Bohême. Auparavant, nous appellerons l'attention du lecteur sur la délimitation actuelle, imparfaitement définie, du genre qui nous occupe. Cette circonstance nous permet d'associer, sans scrupule, diver- ses formes de la Bohème à ce groupe générique, en attendant que les matériaux à découvrir per- mettent de le diviser d’une manière plus correcte. En effet, en jetant un coup d'oeil sur la planche de M. Henry Woodward, qui renferme toutes les espèces connues, et en ajoutant surtout les figures de Afeleocyst. Forbesi de Dudley, L: c. p. 197, on se trouve devant une série de formes disparates, entre lesquelles on cherche des connexions apparentes. Ces connexions nous paraissent très limitées. Billings a signalé, comme caractère distinctif, la division du côté dorsal et du côté ventral en séries de plaquettes, qui sont différentes sur ces 2 ‘faces. À l’époque, où cette observation a été faite, elle avait une importance beaucoup plus grande qu'aujourd'hui, d’après les figures exposées par M. Henry Woodward. 12 92 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Mais une autre observation de Billings reste intacte. Elle consiste en ce que les espèces du genre Anomalocystites se distinguent toutes par une ornementation particulière, consistant en des stries transverses, qu’on ne retrouve dans aucun autre genre des Cystidées. Cette ornementation existe sur les formes de Bohême, que nous allons associer au genre Ano- malocystites, et ce sera pour nous une indication de leur nature générique, sinon absolue, du moins vraisemblable et provisoire. Dimensions. Natre plus grande espèce, Anomalocyst. Bohemicus, ne dépasse pas dans son ca- licc la longueur d'environ 30 mm. Nous faisons abstraction de la tige. La largeur maximum du calice est d'environ 25 mm. Mais elle peut être augmentée par la compression. Rapp. et différ. D’après ce que nous venons de dire sur les caractères un peu incertains du genre Anomalocystites, il est difficile d'établir ses relations avec les genres voisins. Nous nous bor- nerons à citer, en Bohême, Mitrocystites, qui se distingue par les 2 caractères fondamentaux : 1. du contraste dans la division des plaquettes sur le test et sur le moule interne. 2. par les apparences de son ouverture au sommet du calice. Gisement et local. Les 4 espèces, qui représentent le genre Anomalocystites dans notre bassin, appartiennent toutes à notre faune seconde, savoir: Anomalocyst. Bohemicus, PI. 5, 4 5. ensifer, P1. 5, d 3. incipiens, PI. 5, d1. pyramidalis, PI. 5, d 1. Anomalocystites Bohemicus. Barr. PI. 5, case IT et case III, fig. 9. Les spécimens qui sont sous nos yeux, étant tous mal conservés, ne nous permettent pas de décrire correctement les apparences spécifiques. Aucun d’eux ne montre la série des plaquettes, qui forment le contour. Les plaquettes, plus petites dans le voisinage du sommet, ont été troublées par la compression. Il en résulte que nous ne pouvons pas bien comparer les 2 faces opposées du calice de manière à établir très clairement le premier caractère du genre. Cependant, nous remarquons sur plusieurs spécimens, fig. 1—9—12, des plaquettes allongées, formant un triangle, qui remonte jusqu’au-dessus du centre, et dont le côté gauche est accompagné par une dislocation ou brisure caractéristique, qui ne se trouve pas sur les autres exemplaires. Quant au second caractère générique, fondé sur les stries transverses, il est très apparent sur la plupart de nos spécimens, qui ont conservé une partie de leur test. Nous ne reconnaissons, sur aucun individu, les séries de pores, qui caractérisent habituellement les Cystidées. Cette apparence peut dériver de l’état de conservation. Nous voyons sur la fig. 14, à gauche de la ligne médiane, une cavité, qui nous semble être une ouverture. Cependant, nous n'avons pas toute certitude à cet égard. Aucun de nos spécimens ne présente la trace des bras. La tige, en décomposition, occupe par sa largeur plus d’un tiers de la base du calice. Dimensions. D'après nos plus grands spécimens, la longueur du calice ne dépasse pas 30 mm. et sa largeur 25 mm. La tige atteint un diamètre de 10 mm. DE LA FAUNE SECONDE. : 93 Rapp. et différ. L'espèce la plus rapprochée est Anomalocyst. incipiens, figuré sur la même planche, case I, fig. 3 à 6 et 13 à 30. On peut la distinguer aisément par la configuration des plaquettes, qui couvrent ses 2 surfaces. Gisement et local. Tous les spécimens, qui représentent cette espèce, ont été trouvés dans les schistes bleuâtres de notre bande d5, près de Chodaur, dans un ravin profond, improprement nommé Leiskow. Anomalocystites ensifer. Barr. PI. 5, case IV. Cette petite espèce très rare n’est représentée que par 2 spécimens, à notre connaissance. Leur surface, mal conservée, ne permet pas de distinguer exactement les plaquettes, ni aucune trace des ouvertures. Les pores sont invisibles. Les ornements caractéristiques, €. à d. les stries transverses, manquent également. Mais chacun de nos spécimens conserve l’un de ses bras. Nous voyons même, sur celui de la fig. 3, la base très distincte du second bras. La tige se montre à l'extrémité inférieure du calice. Dimensions. La longueur semblable de ces 2 calices est de 15 mm. Leur largeur de 10 mm. La longueur des bras est de 6 mm. Rapp. et différ. Malgré le mauvais état de conservation de ces fossiles, nous ne pouvons les associer à aucune autre de nos espèces, parce qu'ils sont caractérisés par l'existence de bras au sommet du calice, comme dans Anomalocyst. Forbesi, de Dudley. Gisement et local. Nos spécimens ont été trouvés dans les schistes noirs de notre bande d 3, près de Trubin. Anomalocyst. incipiens. Barr. PI. 5, case I. Nous pouvons distinguer les faces opposées de cette espèce. L'une est un peu concave en travers, et entourée par un rebord saillant. Au contraire, la face opposée est un peu convexe et sans rebord. Ce contraste est caractéristique dans ce genre. Sur chaque surface, nous connaissons une division un peu différente des plaquettes. Celles du contour sur le côté droit sont au nombre de 6, y compris celle qui est au sommet. Nous en comptons également 6 sur le côté opposé. Les pores ne sont pas prononcés, mais nous en voyons la trace au-dessous de la lamelle interne dans les lacunes, comme sur la fig. 15, case I. La surface externe est ornée de stries transverses, obliques et un peu ondulées, qui caractéri- sent le genre Anomalocystites. (Ces ornements paraissent un peu effacés sur les surfaces externes, mais ils sont très apparents sur les fig. 23—25, case I, dans une lacune de l'enveloppe. Nous n’apercevons, sur nos spécimens, la trace d'aucune ouverture, ni celle d’aucun bras. Leur tige, mal conservée, occupe environ un tiers de la largeur, à la base du calice. Sa lon- gueur paraît s'étendre à plus de 10 mm., dans les adultes. Elle diminue rapidement de largeur. Dimensions. Les plus grands de nos spécimens montrent une longueur de 28 mm., dans leur calice. La largeur correspondante est d'environ 20 mm. 94 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Rapp. et différ. L'espèce la plus rapprochée est notre Anomalocyst. Bohemicus, qui se distingue par la configuration de ses plaquettes et ses ornements plus prononcés. Gisement et local. Nos spécimens ont été trouvés sur l’horizon de la bande d 1, aux environs de S‘* Benigna, dans les schistes noirs. Anomalocyst. pyramidalis. Barr. PI. 5, case III. Cette espèce est fondée sur 2 spécimens de notre collection. Leurs apparences concordantes les caractérisent suffisamment, parce qu’ils figurent une pyramide allongée, comparable à celle d’une Conularia. Nous considérons les faces opposées, comme représentées par nos 2 spécimens placés en regard, et offrant une division différente des plaquettes. Sur la face fig. 4, on distingue vers le bas un grand triangle, qui rappelle la conformation ana- logue sur la face correspondante des espèces Bohemicus et incipiens, figurées sur la même planche. La face opposée, fig. 8, ne montre pas aussi bien cette conformation. Sur l’un et l’autre spécimen, on ne distingue aucune ouverture, et les pores sont aussi invi- sibles. Au contraire, sur le spécimen, fig. 8, nous distinguons la trace des stries transverses, carac- téristiques du genre. Mais, en même temps, sur le grand triangle, à la base du calice, fig. 4, nous voyons des stries longitudinales, faibles, mais distinctes. Cette apparence n’a pas encore été signalée dans ce genre. Nos spécimens ne montrent aucune trace ni d'ouvertures, ni de bras. La tige présente une apparence habituelle, à la base du spécimen, fig. 5 et 8. Au contraire, elle est défigurée, sur l’autre exemplaire, fig. 2—4, et elle s’enfle vers le bout, à l'opposé de la forme ordinaire. Dimensions. Chacun de nos 2 spécimens, un peu tronqué au sommet, conserve une longueur d'environ 20 mm., non compris la tige, qui a 10 mm. dans le spécimen, fig. 1. Rapp. et différ. La forme pyramidale, insolite de cette espèce, la distingue suffisamment de toutes celles qui ont été associées dans le même genre. Gisement et local. Nos 2 spécimens ont été trouvés dans 2 nodules siliceux de la bande d 1, à Wosek, près de Rokitzan. Genre Archaeocystiles. Barrande. PI. 2. Nous sommes obligé d’établir un genre pour un seul spécimen, très incomplet, mais qui pré- sente des caractères très distincts, et indépendants de ceux de nos autres Cystidées. Ce spécimen devant nous fournir tous les caractères génériques et spécifiques, nous ne pouvons pas les distinguer les uns des autres. Ces caractères sont les suivants : 1. Le calice, dont nous ne voyons que la moitié inférieure, ovoide, permet de reconnaître de petites plaquettes sans ordre. DE LA FAUNE SECONDE. 95 2. Bien que la partie supérieure du calice manque, nous voyons qu’elle portait un grand nom- bre de bras, peut-être supérieur à 20, mais plus ou moins incomplets. Leur longueur visible at- teint 15 mm. 3. La tige, conservée sur une longueur de 5 mm., se compose d'éléments horizontaux, dont chacun est orné d’une pointe ténue, à droite et à gauche. La surface de chacun de ces éléments porte 5 à 6 perforations. C’est la seule de nos espèces, qui possède cette structure. 4. Les bras sont composés d'éléments un peu allongés. Malgré leur état défectueux de conser- vation, nous distinguons sur l’un de leurs côtés, une série de petites pointes obliques, qui paraissent être des pinnules. Cependant, nous ne comptons pas cette observation parmi les caractères indubitables de cette espèce. Dimensions. La longueur du spécimen, y compris la tige et les bras, est d'environ 33 mm. Rapp. et différ. Nous résumons les caractères indépendants de ce type, dans la conformation de sa tige, et le très grand nombre de ses bras allongés. Cependant, nous faisons observer que notre Ascocystites Drabowiensis, PI. 32-—33, est orné de bras au moins aussi nombreux et aussi étendus. Gisement et local. Notre spécimen unique à été trouvé dans un nodule siliceux de notre bande d1, près de Wosek, aux environs de Rokitzan. Archaeocyst. Medusa. Barr. PI Nous n’avons rien à ajouter pour définir particulièrement cette espèce. Genre Aristocystiles. Barrande. PI. 6—9—10—11—12—13-—14—17—19— 20—91—36—38. Ce genre est le type unique de notre premier groupe, caractérisé par la présence de 4 orifices. Nous ne pouvons, jusqu'à ce jour, adjoindre à ce groupe aucun autre type, dans lequel l'existence de la quatrième ouverture soit apparente. En présentant les caractères génériques, qui vont suivre, nous devons faire remarquer, qu'ils sont exclusivement fondés sur lobservation de notre espèce typique Aristocystites Bohemicus. Ainsi, notre texte comprendra en même temps la description particulière de cette espèce. Par la découverte de nouvelles formes spécifiques, on pourra obtenir plus tard le moyen d'isoler les caractères géné- riques. Forme générale du calice. Nous admettons une assez grande latitude dans la forme générale des représentants du type Aristocystites. Mais ils offrent habituellement un contour allongé, plus ou moins ovalaire. Le gros bout est à la partie supérieure. Leur section transverse, vraisemblablement arrondie dans l’état naturel, est plus ou moins aplatie ou déformée par la compression dans les schistes, qui renferment ces fossiles. Nous n'avons pas cru nécessaire de figurer la section, plus ou moins irrégulièrement comprimée des spécimens aplatis, comme la plupart de ceux de la PI. 12. 96 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES La compression à un degré moindre nous semble avoir produit les irrégularités, que nous observons dans le contour des meilleurs spécimens. On peut s’en faire une idée, en comparant les figures des exemplaires typiques les mieux conservés, que nous figurons sur la PI. 9. Cependant, les fig. 2—6—10—17, représentant des spécimens vus par le haut, offrent toutes une forme irrégu- lière, un peu oblique, qui a l'air de reproduire une figure originairement semblable, dans tous les individus. Extrémité inférieure du calice. Nous devons faire observer, avant tout, que nos spécimens ne se montrent jamais avec des fragments d'une tige. Cependant, l'existence primitive de cette tige pourrait être soupconnée, dans la plupart de nos exemplaires, d’après l'apparence de leur extrémité inférieure. Nous allons exposer les circonstances, qui donneraient lieu à ce soupçon. En parcourant nos planches 9 à 14, 36 et 38, on voit que cette extrémité présente, le plus souvent, l'apparence d’une troncature. On serait porté à concevoir que, dans le jeune âge, les indi- vidus étaient fixés par une tige, dont ils se sont séparés durant leur croissance, et qui a laissé une trace de son existence. Nous ne pouvons pas supposer, que cette trace indique l’adhérence immédiate du calice sur un corps étranger. Elle consiste habituellement dans une cavité plus ou moins profonde, sans aucune empreinte. Nous distinguons, à cette extrémité, des apparences très variées et quelquefois bizarres. Nous les indiquerons, suivant l’ordre qui nous paraît le plus naturel. a. La forme la plus simple et que nous pourrions concevoir comme normale, est représentée par divers spécimens, dont l'extrémité est très bien conservée, comme: PI. 10, fig. 20—929. PI. 13, fig. 19—15—20—95. PI. 12, fig. 21. PI. 14, fig. 10—14—17. Cette extrémité est complètement fermée, plus ou moins obtuse et arrondie. Dans la plupart des spécimens cités, mais non dans tous, nous voyons distinctement les plaquettes, dont elle est composée. Leur surface commune ne présente ni bourrelet saillant sur l’enveloppe générale, ni cavité quelconque. Leur forme est irrégulière. En présence de ces spécimens, il serait difficile d'imaginer l'existence d’une tige caduque, qui aurait disparu durant la croissance des individus. On serait donc disposé à croire qu'ils étaient libres dès leur origine. Quelques autres spécimens, figurés sur la PI. 11, comme fig. 5—7—13—15, pourraient être assimilés à ceux que nous venons de citer. Mais, comme leur extrémité inférieure est dépouillée de son enveloppe calcaire, nous ne pouvons pas observer la surface externe de cette pointe, que nous supposons fermée, d’après le moule interne, qui est sous nos yeux. b. Dans quelques spécimens rares et la plupart de petite taille, l'extrémité inférieure semble tronquée obliquement. Elle offre une cavité peu profonde, un peu irrégulière et fermée par un dépôt calcaire, sur lequel nous ne distinguons pas constamment les plaquettes, tandis qu’elle est toujours couverte de pores. Ces spécimens sont rassemblés sur la PL. 10, à partir de la fig. 1 jusqu'à la fig. 12. En les comparant, on reconnaîtra aisément entre eux des différences individuelles de structure, que les figures nous dispensent de décrire en détail. Nous appelons seulement l'attention sur la fig. 2, qui semble indiquer une troncature, laissant ouverte la partie inférieure du fossile, qui pré- sente une faible cavité. Au contraire, les fig. 3—4 nous montrent cette ouverture bien fermée, sans cavité et sans bombement. DE LA FAUNE SECONDE. 97 Ces spécimens pourraient être considérés comme indiquant, que la pointe du fossile a été séparée du corps principal et que la troncature a produit une ouverture, successivement et régulièrement bouchée par des cercles de plaquettes, dont nous allons indiquer les apparences très diverses. €. Rarement, nous voyons la cavité terminale, que nous supposons réparée, placée dans le pro- longement de l’axe longitudinal, comme dans les spécimens de petite taille, figurés vers le haut de la PI. 10. Par exception, nous citerons, sur la même planche, le spécimen fig. 28 à 30, qui nous présente cette disposition. Les figures, qui exposent sa structure, sont très claires et n’exigent au- cune explication. L’enveloppe calcaire est conservée. d. Par contraste, dans la plupart de nos spécimens bien conservés, nous voyons une dispo- sition oblique et excentrique de l’extrémité, qui nous occupe. Elle est représentée par un cercle de plaquettes, le plus souvent très régulier. L’extrémité de l’enveloppe calcaire paraît fléchie et rejetée sur la face latérale, verticale. Cette face latérale parait être celle, qui est opposée aux ouvertures, d’après quelques spéci- mens de la fig. 13 à 15 fig. 25 à 27. Cependant, ces spécimens ne sont pas assez nombreux pour mettre hors de doute notre asser- tion, et les effets de la compression pourraient aisément induire en erreur. PI. 10, | Les spécimens, représentant la réparation supposée, rejetée sur la face latérale, offrent des apparences distinctes. e. Parmi eux, quelques-uns nous montrent la troncature fermée par une surface subrégulière. Elle est entourée par un bourrelet d’une très faible saillie au-dessus de l’enveloppe. Cette surface est plane et composée de plaquettes subrégulières, concentriques, comme sur les fig. 23—24 de la PI. 10. Dans le spécimen fig. 17—18, PI. 10, cette disposition diffère en ce que la surface de la tron- cature est moins plane et paraît irrégulière, bien qu’elle soit composée de rangées concentriques de plaquettes, comme dans le cas précédent. f. Dans des spécimens relativement plus nombreux, parmi ceux de notre collection, la surface problématique forme, sur la face latérale, une saillie notable, dans l’intérieur de laquelle nous obser- vons une cavité plus ou moins profonde. Son contour est un peu irrégulier, tantôt circulaire, tantôt elliptique. Ex.: PO EE AE or. PINS SN; PO ol 61e. Dans tous les cas observés, nous distinguons les plaquettes, qui forment le bourrelet du contour, et leur division est aussi le plus souvent indiquée dans l’intérieur de la cavité, à moins que celle-ci ne soit très exigue, comme sur la PI. 12, fig. 17—18. Par une singulière bizarrerie, au lieu de la division des plaquettes, dans l’intérieur de la cavité, le spécimen PI. 10, fig. 14—16, nous montre une spirale, au sommet de laquelle nous voyons comme la trace d’une petite ouverture ronde. Ce cas est unique à notre connaissance, et nous paraît accidentel. g. Une autre apparence, contrastant avec la précédente, se montre sur de rares spécimens, dont quelques-uns sont figurés sur notre PI. 12. Les fig. 19—20 montrent, à l'extrémité inférieure, une perforation oblique et longitudinale, à travers les plaquettes épaisses, dont elle est composée. Cette perforation contraste avec la cavité, 113 98 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES que nous venons de décrire et qui est figurée sur plusieurs spécimens de la même planche. Cepen- dant, malgré ce contraste, nous croyons devoir attribuer à ces apparences une même origine. Sur la même PI. 12, nous voyons, au bas de la fig. 12, une arête saillante, anomale, à droite de laquelle il existe une petite perforation, comparable à celle des fig. 19—20. Elle est beaucoup moins distincte et, malheureusement, la fig. 13, destinée à montrer cette partie du fossile, grossie, est | inintelligible. On voit, sur la fig. 14, au bas du moule interne, une arête saillante, qui semble être de même nature que celle de la fig. 12. Sur la PI. 36, nous figurons divers exemplaires, qui représentent la même conformation, plus ou moins prononcée. | h. Après avoir exposé cette série d’apparences très variées de l’extrémité inférieure des spéci- mens de Aristocystites Bohemicus, nous nous croyons autorisé à leur adjoindre sous le rapport de leur origine une autre forme, qui représenterait la limite extrême, observée, jusqu'à ce jour, parmi ces variations. Nous donnons le nom de Aristocystites ? grandiscutum à cette forme extraordinaire, qui se rap- proche cependant des formes typiques, par la plupart de ses éléments. Nous n’en connaissons que 3 spécimens, figurés : PI. 14, fig. 20. BIRDTAACASeNTITE PI. 38. fig. 30. Malheureusement, ces 3 spécimens sont des fragments très incomplets, mais identiques par leur troncature. Leur forme générale est subcylindrique et se rapproche de celle de notre Aristoc.? subeylindricus, PI. 13, en la supposant plus prolongée. Mais, au lieu d’une extrémité normale, comme dans cette forme, c. à d. sans troncature et sans cavité, ces 3 spécimens présentent une grande surface terminale, constituant une section oblique du cylindre. Cette surface, faiblement concave, est entourée d’un rebord peu saillant, ou bourrelet. Elle permet de reconnaître de petites plaquettes sur la PI. 17. Cette apparence rappelle les cavités variées dans nos exemplaires typiques de Aristocyst. Bohemicus. Mais la forme cylindrique, allongée, de nos 3 spécimens nécessite la reconnaissance de leur indé- pendance spécifique. Ces études s'étendent sur un très grand nombre de spécimens. Les savants, qui les prendront en considération, reconnaîtront, sans doute, comme nous, qu'il n’est pas aisé de décider, si les spéci- mens de Aristocystites Bohemicus étaient fixés durant leur jeune âge. Au contraire, d’après les apparences nombreuses et très variées, que nous figurons pour cette espèce, il paraît certain, que les individus étaient entièrement libres, durant la plus grande partie de leur existence. Nature et structure de l'enveloppe solide des Aréistocystiles. Nous prions le lecteur de remarquer que, dans nos études générales, nous avons déjà exposé la structure de l'enveloppe solide de nos Aristocystites, (p. 30). Nous le prions donc de se reporter à cette page, pour plus de détails Mais nous allons rappeler ici succinctement nos principales observations sur ce sujet. L’enveloppe solide du calice des Aristocystites, est composée de trois parties distinctes. DE LA FAUNE SECONDE. 99 1. Epiderme externe. A l'extérieur, nous reconnaissons l'existence d’une lamelle très mince, ou épiderme externe, qui est rarement conservée dans nos fossiles. Nous attribuons sa disparition habituelle à sa nature calcaire, qui a provoqué une réaction chimique et sa dissolution dans la roche schisteuse ambiante. Nous observons l'existence de cette lamelle externe, lisse, sur diverses parties de nos spéci- mens, qu'il est facile de reconnaître sur nos figures. Mais nous citerons, comme exemples, princi- palement 4 spécimens figurés sur la PI. 12, fig. 5—15—16—17. Sur ce dernier, toutes les plaquettes visibles ont conservé leur lamelle externe, lisse. Nous ajouterons les spécimens suivants : PI. 36, fig. 20—22, DES NE A, 2. Enveloppe interne calcaire. A l'intérieur de cette lamelle externe, ou épiderme, il existe un test calcaire, spathique, con- stituant la partie principale de l’enveloppe solide. Ce test est formé de plaquettes, qui sont plus ou moins irrégulières dans leur contour polygonal, comme dans leurs dimensions et leur disposition sur la surface. Elles ne montrent pas le rayon- nement régulier, qui caractérise un grand nombre de types, parmi les Echinodermes. On sait que ces caractères d'irrégularité sont communs à toutes les Cystidées, et, par conséquent, nous devons trouver tout naturel, qu'ils soient bien évidents dans le type le plus important, qui représente cette famille dans notre bassin. Epaisseur variable de l'enveloppe caleaire. Un autre caractère, distinctif des Aréstocystites et de quelques autres formes voisines, consiste en ce que leur test, qui est relativement mince au sommet du calice, s’épaissit graduellement vers l'extrémité inférieure. Cet épaississement paraît en relation avec l’âge des individus. Nous figurons, sur nos PI. 10—11—12—13, un grand nombre de spécimens, qui nous permettent de reconnaitre ce fait. Dans l’âge moyen, l'épaisseur du test, au sommet du calice, est d'environ 1 mm., tandis que, dans divers fragments, que nous figurons, nous voyons la tranche du test, au droit de l'extrémité inférieure, atteindre l'épaisseur de 9 mm, p. ex. PI. 13, fig. 28: Cette partie principale de l'enveloppe solide des Cystidées est de nature calcaire, comme l’épi- derme, qui la recouvre. Pour ce motif, elle a subi la même réaction chimique, qui, dans la plupart des cas, a provoqué sa disparition. Heureusement, cette disparition n’a atteint que la substance calcaire elle-même, tandis que la forme et les apparences des éléments de l'enveloppe se sont maintenues. Ainsi, les plaquettes sont restées distinctes, avec leur disposition autour du calice, et notam- ment autour des orifices et de l'extrémité inférieure, que nous venons de décrire. Une circonstance heureuse a beaucoup contribué à cette conservation. Elle consiste en ce que l'enveloppe principale est traversée par un système de petits canaux, qui, partant de la surface de l'animal, s'étendent jusqu'à l’épiderme externe du calice. De nombreuses figures sur nos PI. 11—12—13 montrent les apparences de ces petits canaux, sur lesquels nous allons appeler plus particulièrement l'attention. 15 100 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES 3. Epiderme interne, montrant les pores et les troncons des Canaux. Sur la p. 99, qui précède, nous venons d'indiquer les PI. 11 et 12, comme occupées par de nom- breux spécimens, qui montrent l’épiderme interne. Leur surface, reproduisant les contours des pla- quettes calcaires, est couverte de pores sans ordre, sous l’apparence de petits tubercules. Ces tubercules représentent la base des petits canaux, qui, partant du corps de l’animal, tra- versent l'enveloppe calcaire superposée. Les grossissements, que nous donnons sur les PI. 11 et 12, montrent bien l'apparence des petits tubercules, qu’on ne pourrait pas reconnaître sur les figures principales, qui conservent une partie de l'enveloppe calcaire, comme, par ex. dans les spécimens, fig. 9 et 12, PI. 11. ’ L'art de la lithographie n’est pas arrivé au point de figurer distinctement une petite cavité, contrastant avec un petit tubercule de la même dimension, sur les figures, qui représentent nos Cystidées en grandeur naturelle. Ce contraste ne peut devenir visible que par le secours des grossis- sements. D'après cette observation, nous ne croyons pas inutile de répéter, que la plus grande partie du spécimen, fig. 9, PI. 11, représente l’enveloppe calcaire, dont les plaquettes sont couvertes de pores, malheureusement cachés par une couche mince de schiste, de sorte qu’on ne peut les reconnaitre que partiellement. Au contraire, dans la partie supérieure, représentant l’épiderme interne, on peut distinguer plus aisément les petits tubercules. Sur le spécimen, fig. 12, PI. 11, l’épiderme interne est exposé sur la plus grande partie de la surface. Il montre très distinctement les petits tubercules sur les plaquettes. Il reste à gauche, vers le bas, une partie de l’enveloppe calcaire, dont les éléments sont moins bien conservés. Pores et canaux. Le grand nombre des spécimens, que nous possédons, et leur état de conservation varié, nous ont fourni l’occasion d'observer les apparences multipliées des pores de leur surface et des canaux internes, qui traversent l’enveloppe calcaire. Les pores ne sont que les orifices de ces petits canaux, à leurs extrémités. Le nom de pores a été aussi employé pour signifier à la fois les petits canaux et leur ouverture. Nous constatons d’abord que, dans certains spécimens bien conservés avec leur épiderme externe, nous ne reconnaissons aucune trace des pores sur la surface. Plusieurs de ces spécimens sont réunis sur la PI. 12. Ceux des fig. 15 et 17 sont presque complets. Au contraire, ceux des fig. 5 et 16 nous montrent seulement quelques plaquettes, conservées avec l’épiderme externe. Elles ne portent la trace d'aucun pore, tandis que, sur le reste du fossile, les plaquettes plus ou moins dépouillées de l’épiderme externe, montrent les pores sur leur surface. Nous avons déjà cité, sur la p. 99, qui précède, quelques autres spécimens, qui se trouvent sur les PI. 36, fig. 20—22, | PS8 fo 10022207 et qui ne montrent aucune trace des pores, parce qu'ils ont conservé leur épiderme externe. Sur la PI. 13, le spécimen fig. 23—24 présente des plaquettes, sur lesquelles cette différence est très distincte. Nous avons figuré, une plaquette grossie, fig. 24. Sur le milieu de son étendue, elle montre l’épiderme externe, lisse, tandis que, vers les 2 bouts dénudés, on reconnait la présence des pores, figurant de petits tucercules saillants. Les apparences variées des pores, sur les diverses surfaces de nos spécimens, doivent être remarquées. DE LA FAUNE SECONDE. 101 Pores sur la surface externe de l'enveloppe calcaire. Avant tout, nous constatons d’une manière générale que, dans les représentants du genre Arésto- cystites, soit sous sa forme typique, soit sous la forme de variété, les pores sont irrégulierement dispersés sur la surface des plaquettes. Nous ne les voyons jamais régulièrement rangés par rapport au contour de ces éléments de l'enveloppe calcaire. Sur la surface immédiatement recouverte par l’épiderme, et représentée sur la fig. 24, PI. 13, les pores, au lieu de figurer une cavité, sont indiqués par un petit tubercule- arrondi, qui remplit et comble leur orifice. D’après cette apparence, on pourrait croire, que chacun de ces petits tubercules représente la pénétration du petit canal, dans l'épaisseur de l’épiderme. En même temps, il nous montre que cette extrémité du canal était fermée par une paroi hémisphérique. Au contraire, sur les spécimens typiques, figurés sur notre PI. 9, et qui ont seulement perdu leur épiderme, la surface de l’enveloppe calcaire, mise à nu, nous montre seulement des pores sous l'apparence d’une petite cavité, au lieu des tubercules. La substance calcaire de la plaquette, fig. 24, PI. 13, a été détruite partiellement par les agents atmosphériques, tandis que le remplissage des canaux a été conservé, et nous montre ainsi la forme exacte de lextrémité des canaux. Les fig. 4—7—13—921 de la même planche, nous montrent la substance des plaquettes intacte après la disparition de l’épiderme externe, tandis que le remplissage des canaux est détruit. Il y a donc contraste entre ces deux états de conservation, sur la même paroi externe de l'enveloppe calcaire. Ce contraste se reconnait dans plusieurs de nos spécimens, figurés sur d’autres planches. Dans l'explication des figures, nous indiquons ces contrastes entre les apparences. Pores sur la surface de l’épiderme interne. Chacun des petits canaux, traversant l'enveloppe calcaire aboutit au moule interne, sur lequel il doit être représenté. Sur la PI. 11, nous avons figuré, dans ce but, plusieurs spécimens, dans lesquels il est aisé de reconnaître le moule interne, parce que nous voyons distinctement autour de lui la trace de l’en- veloppe calcaire, soit détruite, soit partiellement conservée. Nous citerons les spécimens : De Te nr) Les grossissements fig. 2—6—8 représentent la surface de l’épiderme interne, sur laquelle les 8 8 P 1! ; pores se montrent sous la forme de petits tubercules, comme sur la surface externe de l'enveloppe calcaire sous l’épiderme externe. Cette apparence semble indiquer, que la substance du corps de l'animal, aujourd'hui représentée par le moule interne, pénétrait jusqu'à une petite distance dans chaque tube. Le tubercule représente cette pénétration. D’après ces observations, on serait induit à considérer chacun des petits canaux, traversant l'enveloppe calcaire dans Aristocystites, comme ayant été ouvert dans le corps de l'animal, et au contraire, fermé à son extrémité opposée, au contact de l’épiderme externe. Sans vouloir expliquer les fonctions de ces canaux, nous rappelons, que des canaux semblables, nommés pores respiratoires, existent dans les Asteridae, et ont été depuis longtemps reconnus par Ehrenberg comme des Caeca, qui sont en connexion avec la cavité abdominale, mais complètement 102 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES fermés à leur extrémité extérieure. Nous empruntons cette observation à Johann Müller, qui l’a con- firmée. (Ueber den Bau der Echinodermen. — 1853.) Nous laissons aux zoologues le soin de résoudre définitivement la question des fonctions remplies par ces canaux, qui ne devaient pas être étrangers à l'introduction des particules destinées à l’accrois- sement de l'enveloppe. Isolement ou Connexion entre les pores ou les Canaux internes. Nous constatons maintenant un contraste remarquable entre l'isolement des canaux internes dans les spécimens de notre type Aristoc. Bohemicus et leur connexion dans les formes très rapprochées, que nous figurons l’une sous le nom de Aristoc.? subcylindricus, PI. 13 et l’autre, sous le nom de Aristoc.? grandiscutun, PI. 17, III, 5. Les grossissements fig. 4—13—16—18 sur la PI. 13, montrent clairement, que les pores sont unis 2 à 2 par un petit arc, horizontalement tracé sur la surface externe de l’enveloppe calcaire, de sorte que leur ensemble figure un fer à cheval. La même apparence se retrouve sur Aristoc.? grandiscutum, PI. 17, II, 5. Nous ferons remarquer que ces deux formes ne sont adjointes que provisoirement et avec doute à notre type Aristoc. Bohemicus, parce qu'elles ne sont représentées, jusqu'à ce jour, à notre con- naissance, que par des spécimens incomplets, qui ne permettent pas de constater la présence de 4 ouvertures. Ce caractère serait indispensable à nos yeux pour incorporer définitivement ces formes à notre type Arisfocystites. Maintenant, nous appelons particulièrement l'attention du lecteur sur le spécimen, figuré sur notre PI. 14, fig. 10—11, sous le nom du type Aristoc.? Bohemicus. 11 montre distinctement, sur la fig. 10, les 2 ouvertures rondes, comme les meilleurs spécimens typiques, figurés sur notre PI. 9. Mais malheureusement, la partie supérieure endommagée, dans ce fossile, ne nous permet pas de reconnaitre l'existence des 2 ouvertures allongées, placées sur le sommet du calice. D’apres cette circonstance, nous hésitons à affirmer que ce spécimen appartient réellement à notre type. Ce scrupule n'étant que très légerement fondé, nous sommes porté à croire que le fossile en question devra être associé à notre genre. Cependant, il doit être distingué à cause d’une particularité remarquable. Elle consiste en ce que les pores de la surface externe de l'enveloppe calcaire sont unis 2 à 2 par un petit canal arqué et offrent la même apparence, que nous venons de signaler dans Aristoc. ? subcylindricus, PI. 13, et dans Aristoc.? grandiscutum, PI. 17. Notre fig. 11, PI. 14, représente le grossissement de la grande ouverture subcireulaire, fermée par 7 valves et entourée par un cercle de plaquettes, dont la surface est parsemée de doubles pores, unis en fer à cheval. Ce fait inattendu nous induirait à admettre, dans le genre Aristocystites, une double combinaison des pores tantôt isolés, comme dans nos spécimens typiques PI. 9 à 12, tantôt en conjonction, comme, sur les spécimens de Aristoc.? subeylindricus, PI. 13, et sur le spécimen douteux, qui nous occupe BLASON: Ce spécimen pourrait à lui seul confirmer notre manière de voir, qui malheureusement affaiblit limportance que nous serions disposé à attacher aux apparences des pores, dans la structure de l'enveloppe calcaire des Cystidées. Parmi les spécimens figurés sur la PI. 13 et associés sous le nom de Aristoc.? subeylindricus, celui qui est représenté par les fig. 5—6—7, se distingue par cette particularité que les pores de sa DE LA FAUNE SECONDE. 103 surface sont isolés, tandis que ceux des autres exemplaires sont unis 2 à 2. On reconnait ce contraste, en comparant les grossissements des plaquettes, fig. 7 et 4. On pourrait donc douter de l’identité spécifique de ces 2 spécimens. Ce doute est encore appuyé sur cette circonstance, que la fig. 5 présente, vers son sommet, l'apparence d’une ouverture, dont le contour irrégulier ne concorde pas avec la grande ouverture ronde de Aristocystites, ni avec la grande ouverture allongée de ce type. Nous avons vérifié, sur le spécimen, l’apparence de cette ouverture, qui ne nous paraît pas con- forme au type de notre genre Aristocystites. Il doit donc rester exclus de nos considérations, qui précèdent. Bras ou organes extérieurs. Malgré le très grand nombre de spécimens, qui représentent le genre Aristocystites, dans notre collection, nous n'avons pu reconnaître, sur aucun d’eux, la moindre trace d'organes extérieurs quel- conques, soit sous la forme de bras isolés, soit sous l’apparence de bras en relief, appliqués sur le calice, soit sous l’apparence de rainures ambulacrales. Ce caractère négatif contribue à éloigner nos Aristocystites de la plupart des genres des Cystidées. Ouvertures des Aristocystites. Dans nos Etudes générales sur les Cystidées, ci-dessus p. 45, nous avons exposé les apparences des 4 ouvertures, qui caractérisent Aristocystites. D’assez nombreux spécimens de notre type Aristoc. Bohcmicus, permettent de bien observer ces 4 orifices. Voir PI. 9 et 10. Ils forment 2 groupes contrastants. 1® groupe. Au sommet du calice, nous voyons 2 orifices allongées et étroits, subrectilignes. Le plus grand offre une longueur variable entre 10 et 15 mm. Sa largeur ne dépasse pas 2 à 3 mm. Ses 2 extrémités sont un peu effilées. Parallèlement à ce grand orifice, que nous considérons comme la bouche, se trouve constamment un petit orifice sublinéaire, dont la longueur varie entre 2 et 4 mm., tandis que la largeur ne dépasse guère 1 mm. Il n'est séparé du grand orifice que par la distance d'environ 1 mm. La destination de ce petit orifice est jusqu'ici problématique. Nous n'avons fait aucune observation, qui puisse contribuer à résoudre ce problème. 2° groupe. À la distance moyenne de 15 mm. au-dessous du premier groupe, nous voyons 2 orifices, dont la forme est à peu près ronde. Le plus grand d’entre eux offre un diamètre variable entre 6 et 8 mm. Son contour est polygonal et sa surface est quelquefois, mais rarement fermée par des valves triangulaires, dont le nombre est au moins de 6 à 7. Voir la fig. 8. PL 9, montrant ces valves conservées en place. Nous en distinguons 7 sur la fig. 10, PI. 14. Suivant l’opinion de la majorité des paléontologues, cet orifice serait l’ouverture ovarienne. A la distance variable de 1 à 5 mm. au-dessous de cette ouverture, se trouve un pore rond et isolé, toujours ouvert, constituant le quatrième orifice. Les contours de ces 4 ouvertures sont formés par des plaquettes solides, qui ne sont pas assez distinctes pour que nous puissions les compter et déterminer leur forme. En l'absence de l’épiderme externe, la surface de ces plaquettes est couverte de pores, disséminés sans ordre régulier. 104 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Hydrophores palmés. Dans 3 spécimens, figurés sur notre PI. 14, nous observons l’appareil, que nous avons nommé hydrophores palmés, ci-dessus p. 41. Mais ces spécimens consistent dans des fragments très incomplets, qui ne nous permettent pas de reconnaitre assez de caractères, pour donner un nom à cette espèce. Nous la considérons cependant comme appartenant au genre Aristocystites. Dimensions. La longueur moyenne de nos spécimens adultes, comme ceux qui sont figurés sur notre PI. 11, est d'environ 80 mm. Cette limite est dépassée par quelques spécimens isolés, qui atteignent presque 100 mm. Nous citerons le fragment, fig. 12, PI. 9. Leur largeur maximum, un peu au-dessous du sommet, s'élève à environ 45 mm. Mais on doit remarquer que cette dimension est sensiblement augmentée par la compression subie. Nous figurons quelques spécimens de très petite taille sur la PI. 10. Nous n’en connaissons pas de plus petits. Rapports et différences. Parmi les caractères distinctifs de notre genre Aréstocystites, nous signalons d’abord l'existence de ses 4 orifices, parmi lesquels 2 sont allongés et étroits, tandis que les 2 autres sont arrondis. En seconde ligne, l'apparence de l’extrémité inférieure du calice constitue une marque d’indé- pendance du même type, dont les individus, durant l’âge adulte, semblent avoir été complètement libres, sans aucune adhérence aux corps étrangers. Nous nous abstenons d’invoquer les autres caractères moins importants, qui distinguent les Aristocystites de tous les autres genres de Cystidées, qui nous sont connus dans les faunes siluriennes. Mais nous allons présenter, dans la note qui suit, les connexions, que nous croyons exister entre ce genre et celui qui a été fondé, en France, par Marie Rouault, sous le nom de Calix. À cette occasion, nous appellerons l'attention sur un troisième caractère principal, qui distingue Aristocystites de la plupart des Cystidées. Il consiste dans la structure de son enveloppe solide, calcaire, traversée par une multitude de petits canaux. Distribution géographique et verticale des formes du genres Aréstocystites. La diffusion horizontale du genre Aristocystites paraît, jusqu’à ce jour, très limitée, car ce type n’a été découvert que dans le bassin silurien de la Bohême. Quant à la distribution verticale de nos espèces, elles sont aussi concentrées dans une seule de nos bandes, qui est la bande d 4. C’est surtout le type Arisfocystites Bohemicus, que nous trouvons dans les schistes de ce dépôt, dans lequel il contribue, avec ÆEchinosphaerites infaustus, a remplir certaines couches, aux environs de Zahoïzan. Dans les autres localités, comme Lodenitz, vallon de Chrustenitz, Wraz, Straschnitz, Wrscho- witz et Sterbohol, les spécimens sont relativement rares. Nous rappelons que, à l’exception du type Aristocyst. Bohemicus, dans lequel nous distinguons les 4 orifices caractéristiques du genre, les autres espèces, qui lui sont associées, n'ayant pas permis lobservation de ce caractère indispensable, ne doivent être considérées que comme provisoirement déterminées. Elles sont toutes relativement rares, et représentées par des spécimens plus ou moins incomplets. DE LA FAUNE SECONDE. 105 Nous présumons, que l'horizon stratigraphique de notre bande d 4 doit être compris dans le même espace vertical, qui est occupé, en France, par les schistes ardoisiers, dans lesquels se trouvent les formes du genre Calir, Rouault. Il serait cependant très hasardé d'établir une contemporanéité absolue entre les types comparés de Bohême et de France. Nous nous bornons done à cette indication, tendant à un rapprochement dans la période d’exis- tence de ces 2 types, dont nous allons comparer la structure interne semblable, et la forme exté- rieure contrastante. Nous ajoutons une autre circonstance digne d’attention, et qui tente à confirmer notre indication. Elle consiste en ce que, parmi les fossiles considérés par M. Rouault, comme représentant son genre Calix, nous en avons trouvé 2, qui, transportés en Bohême, seraient rangés sans scrupule parmi les formes de notre genre Craterina, qui se trouve dans la même bande d 4 avec nos Aristo- cystites. Nous rappelons, qu'en Espagne et en Portugal, le type Calix parait occuper à peu près le même horizon qu’en France. Relations entre les Cystidées de Bohême du type Aréstocystites et les fossiles de France, associés par feu Marie Rouault, dans son genre Calix. En étudiant à Paris, durant le mois d'Octobre 1882, une belle série de spécimens du genre Calix, faisant partie de la collection de M. Lebesconte, de Rennes, nous avons reconnu que la struc- ture apparente de l'enveloppe solide de ces fossiles, est comparable, sinon identique, avec celle des formes de Bohême, que nous nommons Aristocystites. Nous exposerons ci-après les rapports, qui existent entre la structure interne des Cadix, et celle des formes de notre genre Craterina. Le caractère fondamental, commun aux enveloppes solides des Aristocystites et des Calix, con- siste en ce qu'elles sont traversées et presque remplies par une multitude de petits canaux, disposés à peu près normalement à leur surface, à partir de l’épiderme externe, jusqu'à l’épiderme interne. Cependant, ces petits canaux ne sont ni parallèles, ni régulièrement distribués. D’après la similitude de cette structure caractéristique, nous aurions été tenté d’associer im- médiatement les Calix avec nos Arestocystites, dans une même famille. Cependant, nous nous sommes abstenu de cette association, à cause de la conception particu- lière de M. Rouault, au sujet des Calix. Cette conception est exposée avec une étendue suffisante, dans la publication intitulée : Notice préliminaire sur les Amorphozoaires du terrain silurien de la Bretagne, par Marie Rouault. — Août 1878. Cette notice a été communiquée à quelques membres du Congrès géologique international, à Paris, en Septembre de la même année. Pendant que notre texte sur les Echinodermes de Bohême passe sous la presse, nous receyons un beau volume, intitulé: Oeuvres posthumes de Marie Rouault, contenant 20 planches, publiées par les soins de M. P. Lebesconte. La principale partie du texte de cette publication consiste dans la reproduction littérale de la Notice préliminaire sur les Amorphozoaires du terrain silurien de la Bretagne, par Marie Rouault. 14 106 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Tous les paléontologues s’associeront à nous pour reconnaitre l’'éminent service rendu à la science par M. Lebesconte, en conservant tous les résultats importants des travaux de Marie Rouault. D'un côté, il a religieusement respecté toutes les idées du savant Breton et les conceptions, un peu insolites, que l’auteur n'avait exposées lui-même qu’en abrégé, dans sa Notice préliminaire. D'un autre côté, Marie Rouault avait consacré de longues années à dessiner les fossiles, repré- sentant ses Calix, et nous avons vu, à Paris, en 187$, au moins une quarantaine de planches, couvertes par ses dessins. Mais, comme il y avait beaucoup de répétitions inutiles, M. Lebesconte a fait le choix des figures les plus instructives, qu’il a exposées dans une série de 16 belles planches. C'est ce travail, qui est la base de nos comparaisons, qui vont suivre. Mais nous ne pouvons pas nous dispenser de mentionner en passant un beau mémoire original, dans lequel M. Lebesconte expose ses observations sur les Cruziana ct Rysophycus — (Bilobites), dont il figure de très beaux exemplaires de la Bretagne, sur 2 planches. Cette publication paraît fort à propos, à la suite de celles de M. Nathorst et de M. le Marquis de Saporta, et elle jettera une nouvelle lumière sur les questions débattues. Pour analyser en quelques mots les conceptions nouvelles de Marie Rouault, nous constatons qu'il considère les fossiles, nommés Calir, comme construits par un animal visqueux, dont toute la substance était comprise dans l’espace entre les 2 pellicules externes ou épidermes de son enveloppe solide, tandis que tout l’espace, entouré par cette enveloppe, restait vide. A cette conception fondamentale, déterminant la nature des fossiles nommés Calix, M. Rouault a joint d’autres vues originales, principalement sur les moyens de propagation et sur les transfor- mations des fragments de leur enveloppe. Il en est résulté un ensemble coordonné d’études littéraires et zoologiques, combinées avec des travaux de dessin, sans maitre, qui ont absorbé tout le temps de M. Rouault, pendant les dernières années de sa vie. Sa Notice prélinrinaire n'exposant pas son systéme et ses conceptions dans tout leur ensemble et dans leurs détails, nous avons pensé qu'il était injuste de contester les conceptions indiquées, avant la publication finale et complète, annoncée par le savant Breton. Mais nous sommes arrivé au jour où nous devons publier nous-même nos observations sur les Cystidées de la Bohême. Cette obligation nous conduit à discuter les conceptions de M. Rouault et à exposer des convictions, bien éloignées de celles sur lesquelles à été fondé le genre Cali. Si l’on admet la conception fondamentale de ce savant, €. à d. la concentration absolue de l'animal entre les parois de son enveloppe, nous ne voyons pas qu'il soit possible d'établir un rap- prochement plausible entre nos Cystidées et les Calix. Nous sommes done condamné à les considérer comme deux familles indépendantes, dans lesquelles l'enveloppe solide offre fortuitement une structure semblable, tandis qu'il existe, entre les animaux comparés, une telle différence, qu'ils doivent être inévitablement rangés sur des degrés différents, dans l'échelle animale, Mais, si on se dégage de cette conception fondamentale de M. Rouault, sur la nature et la position de l'animal dans son enveloppe, il s'ouvre une voie, qui conduit à reconnaitre des analogies et connexions frappantes entre les Calix et les Cystidées du groupe Aristocystites, malgré certains contrastes, qui doivent persister entre eux. Cette voie très simple consiste à prendre les Céphalopodes Nautilides comme termes de com- paraison. Les Calix offrent des formes très variées, parmi lesquelles nous nous bornons à considérer les extrêmes. DE LA FAUNE SECONDE. 107 Les unes, cylindriques ou coniques et allongées, comme Calix Sedgwicki, M. Rou., figurées sur les PI. 10 et 11, rappellent les apparences extérieures du plus grand nombre des Orthocères, parmi lesquels nous citerons seulement Orthoc. annulatum Sow., figuré dans notre Vol. II, PI. 290—291. Cette espèce est connue sur les 2 continents. Nous faisons abstraction des ornements de la surface. A la limite opposée, nous voyons Calix Halli, PI. 13—14, qui simule la forme d’une coupe conique, peu profonde. Elle peut être comparée à celle de notre Ortoc. poculum, — Vol. II, PI. 187, malgré des différences notables. Entre ces 2 limites, les formes intermédiaires . des Orthocères et des Calix sont comparables par leur angle apicial. On sait que, dans les Orthocères, l'animal, qui construit sa coquille externe, remplit par son corps la capacité de la grande chambre terminale, tandis que l'enveloppe calcaire, qui l'entoure, est inerte et dépourvue des éléments indispensables pour la propagation de la vie. Comme aucune observation directe et positive n’a prouvé, jusqu’à ce jour, que l'animal, qui a construit les enveloppes solides du genre Calix, était exclusivement concentré dans l’espace étroit et encombré de petits canaux, entre les 2 épidermes du test, nous prendrons la liberté de concevoir, par analogie, qu'il était logé, au contraire, dans l’espace limité par cette enveloppe, comme les ani- maux de nos Orthocères quelconques, dans leur grande chambre. Si l’on admet cette première similitude entre les Calix et les Orthocères, nous serons autorisé à présenter de nouveaux rapprochements. Nous rappelons que les types génériques des Nautilides se rangent en 2 séries parallèles, dont les principaux termes sont correspondants. Voir notre Classification des Céphalopodes paléozoiques dans notre Vol. IT, texte. 2° partie (Dis- tribution), p. 2, 1870. La première série est composée des genres, dans lesquels toutes les espèces possèdent une large ouverture, sans contraction, comme Orthoceras, Cyrtoceras, etc. . .. La seconde série renferme les genres, dont l’ouverture est contractée à 2 orifices, quelquefois très étroits, comme dans certains Phragmoceras et Gomphoceras. Toutes les formes du genre Culir, que nous connaissons, présentent une ouverture largement ouverte et sans contraction. Elles peuvent donc être comparées aux Nautilides quelconques de notre première série. Au contraire, les Cystidées offrent des formes voûtées dans leur partie supérieure, et l’animal, qui les remplit, ne peut communiquer avec l'extérieur que par un petit nombre d'ouvertures, d’un diamètre très limité. Cette conformation peut être comparée à celle des Nautilides de notre seconde série. En résumé, d’après ces analogies, on peut concevoir que les Calir et les Cystidées pourraient appartenir à une même grande famille, comme les 2 séries de Nautilides contrastant entre elles par la forme de l'ouverture de leur coquille, simple et non contractée dans la première série, tandis qu’elle est composée et contractée dans la seconde série. La ressemblance dans la structure des enveloppes solides des Calir et des Aristocystites, que nous avons constatée, en commençant cette étude, est un fait de même valeur que celui de l'identité de conformation interne des coquilles dans tous les Nautilides de nos 2 séries. 14* 108 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Sous ce rapport, il y a donc homogénéité entre les 2 branches de la famille des Cystidées, telle que nous la concevons, et cette homogénéité est comparable à celle que l’on sait exister dans l’en- semble des 2 séries parallèles, dans la famille des Nautilides. Les spécimens de formes diverses du genre Calix, que nous avons eus sous les yeux, ne nous ont montré aucune trace de l’adhérence de l'animal à son test. Mais on conçoit cette adhérence par l'effet des petits canaux, dans lesquels pouvaient s'engager les organes filiformes des animaux, comme dans les Oursins. Dans quelques cas particuliers, comme dans Calix Sedgwicki, nous voyons, sur la surface in- terne, les ouvertures de tubercules, disposés en rangées horizontales, et dont la profondeur dépasse l'épaisseur du test. Ces tubercules sont donc saillants sur la surface externe, et ils doivent être remplis par une substance vivante, qui contribue à fixer l'animal dans l’intérieur de son enveloppe. Distribution géographique et verticale des Calix. D’après les documents publiés, les Calix ne sont connus, jusqu'ici, que dans les 3 contrées de France, d'Espagne et de Portugal, qui appartiennent à la grande zone centrale d'Europe, comme la Bohème. Nous n'avons pas la preuve matérielle de la représentation de ce type dans notre bassin silurien. Dans tous les cas, les Calix connus appartiennent tous à la faune seconde, comme nos Cysti- dées du type Aristocystites. Ce fait constitue un rapprochement entre ces 2 branches d’une même famille. Parmi les spécimens, qui nous ont été confiés par M. Lebesconte, nous en avons trouvé 2, qui semblent représenter le type Craterina de Bohême. Ces formes établiraient une connexion entre les Calix et le groupe des Aristocystites, dans lequel nous comptons le genre Craterina, que nous allons décrire. Mais, comme les spécimens, que nous avons eus sous les yeux, ne sont pas parfaitement conservés, leur témoignage aurait besoin d’être confirmé. Description des formes que nous distinguons par des noms spécifiques, dans le genre Aréstocystites. 1. Aristocyst. Bohemicus. Barr. PI. 9—10—11—12—13—14—36—38. Cette espèce est le type du genre. Les spécimens, les mieux conservés, qui la représentent dans notre collection, ont offert à notre observation tous les caractères, que nous venons de décrire dans notre définition générique, qui précède. Aïnsi, la description spécifique de Aréstocyst. Bohemicus, vient d’être exposée dans notre texte, et il serait superflu de la reproduire sous le nom spécifique de notre type. Mais, nous devons avertir encore une fois nos savants lecteurs, que le type Aristocyst. Bohemicus est la seule de nos espèces, qui nous montre le caractère essentiel du genre, consistant dans l’exis- tence évidente de 4 orifices. Parmi les 7 autres formes, que nous associons provisoirement à ce type, et qui sont toutes représentées par des spécimens plus ou moins incomplets, aucune ne montre les 4 ouvertures, dont la coexistence est indispensable pour constituer un véritable Aréstocystites. DE LA FAUNE SECONDE. 109 Nous allons décrire ces 7 formes, en faisant ressortir, pour chacune d'elles, l'apparence parti- culière, qui nous engage à la distinguer par un nom. Pour plusieurs d’entre elles, ce nom doit être considéré comme un véritable nom spécifique, par ex. pour Aristocyst.? grandiscutun, PI. 14, 17—38. Mais, pour plusieurs des autres formes, nous laissons l'indépendance spécifique dans l'incertitude, jusqu’à ce que des spécimens plus complets viennent offrir un contrôle à nos observations. Aristocyst.? desideratus. Barr. PI. 20, fig. 1—2. Nous croyons devoir donner ce nom à un fragment unique, qui se distingue comme il suit: 1. Il représente l'extrémité inférieure du calice, qui semble être cylindroide et terminée par une calotte hémisphérique. Les plaquettes calcaires sont bien conservées et subrégulières. Celles qui forment la calotte sont au nombre de 7 et divergent à partir du point central de la surface. 2. Au-dessus de cette calotte, nous ne voyons qu'une rangée de plaquettes, figurant des hexa- gones allongés. Mais il y a, à gauche, 2 petites plaquettes d’une rangée intercalaire. 3. La surface de toutes ces plaquettes présente des pores beaucoup plus larges que dans toutes les autres espèces. Mais ils sont moins réguliers dans la nature que sur nos figures. Dimensions. La longueur du spécimen est d'environ 12 mm, et son plus grand diamètre à peu près égal. Rapports et différ. Ce fragment peut être comparé, sous le rapport de sa forme, à Aristoc. ? subcylindricus Barr., PI. 6 et 13. Il se distingue par ses larges pores contrastant avec les pores en fer à cheval, qui caractérisent la forme comparée. On voit aussi, sur les fig. 13—14 de la PI. 20, une autre forme comparable, par son aspect cy- lindrique et ses plaquettes. Mais elle se distingue par des pores très petits et d'apparence très différente. Elle est figurée sous le nom de Craterina simulans, qui est provisoire. Gisement et local. Le fragment décrit a été trouvé dans les schistes de ZahorZan, sur l’horizon de notre bande d 4. Aristocyst.? grandiscutum. Barr. PI. 14—17—38. Nous associons provisoirement 3 fragments, isolés sur ces 3 planches, parce qu'ils semblent tous indiquer une forme cylindroide, allongée, dont nous ne voyons que l'extrémité inférieure. Cette extrémité elle-même n’est pas absolument semblable dans les 3 spécimens. Le type, que nous avons principalement en vue, est figuré sur la PI. 17, case ITT, tandis que les deux autres, étant encore plus incomplets que le premier, PI. 14 et 38, sont présentés sous le même nom, pour ne pas surcharger la nomenclature. 1. Dans le type indiqué, le principal caractère consiste dans l'existence d’une troncature tres oblique, elliptique, un peu concave, qui se montre sur l'extrémité inférieure. Le contour de cette surface est parfaitement conservé, à gauche, avec une arête saillante, qui ne permet pas de supposer que cette apparence extraordinaire puisse résulter de l’écrasement qu'a subi ce fossile dans son en- semble. 110 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES 2. La surface de tout le fossile conserve ses plaquettes calcaires, couvertes de pores, et sem- blables à celles de notre type Aristocyst. Bohemicus. Des plaquettes de diverses dimensions, mais de même nature calcaire, couvrent la surface elliptique de la troncature. La brisure, qui existe sur son bord droit, nous permet d'observer les petits Canaux, qui traversent cette enveloppe calcaire. Ils sont représentés sur la surface par des pores isolés, injectés par la substance :schisteuse. 3. Les plaquettes calcaires, qui constituent la partie cylindrique, au-dessus de la troncature, sont caractérisées par des pores très prononcés. Dans les parties les mieux conservées, nous voyons ces pores associés par 2 dans un petit oscule et unis par un arc, de sorte qu'ils figurent un fer à cheval. Nous rappelons que cette disposition des pores caractérise principalement Aristocyst.? subcy- lindricus, PI. 6 et 153. Ces observations nous ont induit à associer provisoirement ce fossile à notre genre Aristocystites. Sa troncature vers le petit bout est évidemment comparable avec les cavités, que nous avons signa- lées sur les spécimens typiques du même genre. Mais l'absence de la partie supérieure du fossile nous impose une grande réserve, parce que nous ne pouvons pas savoir, si elle présente les 4 orifices caractéristiques. Il en est de même des deux autres spécimens, figurés sur nos PI. 14 et 38. Parmi les différences entre les 3 spécimens associés dans cette espèce, la plus remarquable con- siste dans la cavité, placée au centre de la troncature, dans le fragment figuré PI. 14. Mais nous observons des différences semblables entre les spécimens de l'espèce typique, Aristoc. Bohemicus. Nous pouvons donc admettre ce contraste entre les 3 représentants de Aristoc.? grandis- cutum. Dimensions. La longueur du spécimen décrit, PI. 17, est de 70 mm. Sa largeur, vers le milieu de la longueur, est d'environ 35 mm. Le grand axe de la troncature elliptique a 35 mm, tandis que l’axe transverse serait d'environ 25 mm. Rapp. et différ. Aucune des formes, que nous associons au même genre, ne peut être con- fondue avec Aristocyst.? grandiscutum, à cause de la forme cylindroide de ce dernier et de l’étendue extraordinaire de sa troncature. Gisement et local. Le spécimen typique a été trouvé près de Wraz, dans un dépôt de schistes noirs, appartenant à la bande d 4. Le fragment, figuré sur la PI. 14, a été recueilli sur le même horizon de d 4, aux environs de Straschnitz. Le troisième a été trouvé près de Zahorzan. Avant de quitter ce sujet, nous ferons remarquer que l’apparence cylindroide de ces fossiles rappelle celle des Calix de M. Rouault, qui, cependant, n’ont présenté aucune troncature au petit bout. Aristocyst.? idealis. Barr. PI. 19—21—34. Les fragments, que nous associons provisoirement sous ce nom, se distinguent également par une forme générale subcylindrique, dont nous ne voyons que l'extrémité inférieure tronquée. Il est possible que l'extrémité supérieure se dilate davantage. Mais nous ne la connaissons pas, et nous ne pouvons pas constater, si elle présente les 4 ouvertures caractéristiques du genre Aristocystites. Outre ce premier caractère, commun dans la forme générale, nos spécimens se rapprochent par l'étendue de leur troncature au petit bout. Elle est subcirculaire et dirigée presque à angle droit, DE LA FAUNE SECONDE. 111 par rapport à l'axe longitudinal du fossile. Elle s'étend sur toute la largeur. Elle est également couverte de petits canaux, qui convergent vers le centre. Mais dans le spécimen, PI. 19, cette surface terminale est fortement érodée par la décomposition de l'enveloppe calcaire, qui à mis à nu les petits canaux. En outre, elle «présente vers le centre une cavité, tandis que, sur le spécimen, PI. 21, fig. 33, elle est plane et beaucoup plus régulière. L'’enveloppe calcaire étant complètement dissoute, nous ne reconnaissons les plaquettes que par leur empreinte sur l’épiderme interne. Elles ne se voient que sur la paroi verticale, et elles ne sont pas distinctes sur les parois terminales, que nous venons de mentionner. Leur surface est couverte de petits tubercules, représentant l'ouverture des pores. Ils sont très visibles sur le spécimen, PI. 21, fig. 32. Nous les reconnaissons aussi sur l’autre fragment, PI. 19, vers sa partie supérieure. Mais, par l'effet de la décomposition, le bout inférieur est couvert par les tronçons des petits canaux, que nous avons déjà signalés. Dans un troisième spécimen, figuré sur notre PI. 34, nous reconnaissons l'extrémité tronquée du même fossile, offrant le même contour faiblement elliptique. Mais heureusement, il a conservé son enveloppe calcaire, composée de plaquettes très distinctes au nombre d'environ 36. Dans une fracture sur le bord, nous reconnaissons les petits canaux, qui traversent verticalement ces plaquettes et aboutissent à un pore ouvert sur la surface terminale. L’épaisseur de cette enveloppe calcaire est uniforme sur tout le contour et s'élève à 4 ou 5 mm. Dimensions. Le spécimen, PI. 19, a une longueur d'environ 30 mm. Son diamètre moyen à la base est d'environ 24 mm. Dans le spécimen, PI. 21, la longueur verticale est d'environ 24 mm, et le diamètre de la base est de 30 mm. Le grand diamètre du troisième spécimen s'élève à 28 mm, mais sa hauteur est réduite à celle de l'enveloppe calcaire. Rapp. et différ. Le lecteur remarquera que ces spécimens ont été figurés sur 3 planches, princi- palement occupées par les figures de nos Craterina. C’est que, en effet, le meilleur spécimen, PI. 21, offre une très grande analogie avec les Craterina, qui l'entourent sur la même planche. Mais le spécimen figuré PI. 19, nous semble converger davantage vers la forme de notre Aristocyst.? grandi- scutwm, PI. 17, malgré la décomposition de sa troncature. Dans tous les cas, le nom #dealis, par lequel nous désignons ces formes, montre suffisamment que leur véritable nature générique ne saurait être sûrement déterminée qu'avec le secours d’un beau- coup plus grand nombre d'exemplaires plus complets. Gisement et local. Le spécimen, PI. 19, et celui de la PI. 34, ont été trouvés sur l'horizon de la bande d 4, à Zahorzan. L'autre spécimen, PI. 21, a été recueilli sur le même horizon, près de Stérbohol. Aristocyst.? potens. Barr. PI. 6. / Le seul spécimen, que nous désignons par ce nom, est très incomplet, et écrasé. Mais nous pouvons observer les surfaces opposées du calice, qui, malgré l’écrasement, sont séparées par une distance d'environ 5 à 8 mm. occupée par la roche. 112 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Les caractères différentiels sont les suivants: 1. Les plaquettes dissoutes sont cependant très reconnaissables sur les faces opposées du calice, parce qu’elles sont représentées par des compartiments creux et vides, qu’elles ont occupés avant d’être dissoutes. > 2. Au fond de chacun de ces compartiments, nous reconnaissons les tronçons des petits canaux, qui traversaient les plaquettes. La plupart nous permettent d'observer leur petit tube interne. 3. L'apparence de ces plaquettes contraste avec celles de notre Aristoc. Bohemicus, parce qu’elles offrent des formes courtes, au lieu des hexagones allongés, qui prédominent dans la partie inférieure du type. 4. Le spécimen a été disposé de manière à montrer, à la base, l'apparence d’une tige, qui est isolée sur une longueur moyenne d'environ 10 mm. Mais cet isolement doit être attribué, en grande partie, aux brisures éprouvées par le calice de chaque côté. Ainsi, en restaurant le contour, la longueur de la partie, qui simule la tige, se réduirait à celle de la surface striée en longueur, et F qui ne dépasse pas 5 mm. Comme aucun autre spécimen du même genre ne nous présente une tige analogue, nous devons douter de notre interprétation, et recourir à une autre conception. Elle consisterait à retourner le fossile bout pour bout, et à considérer la partie saillante, comme portant une ouverture du calice. L'apparence de cette ouverture est représentée, fig. 28. Elle est ornée de fortes stries trans- verses, entre lesquelles nous distinguons des pores. Cet orifice de forme allongée ressemble bien au grand orifice de notre Aristoc. Bohemicus, PI. 9, mais il est distingué par ses stries. Ce caractère pourrait être simplement spécifique, comme celui de la saillie de l’ouverture, au- dessus de la surface du calice. Remarquons que, parmi tous les spécimens de Aristocyst. Bohemicus, que nous figurons avec l'apparence d’une fausse ouverture au petit bout du calice, aucun n'offre une analogie avec la fig. 23. Nous ne sommes donc pas disposé à regarder la cavité, au bout du fossile, comme représentant celle de l'extrémité inférieure des autres Aristocystites. D'après ces observations, qui offrent des tendances opposées, il nous est impossible de choisir finalement l’une ou l’autre de nos interprétations. Nous devons attendre que la lumière soit faite par la découverte de meilleurs spécimens de cette forme énigmatique. Dimensions. La longueur de notre spécimen est d'environ 75 mm. La largeur du calice peut être évaluée à 55 mm. Elle est due en partie à l’écrasement. Rapp. et différ. Aucune des formes, que nous associons dans notre genre Aristocystites, ne peut être comparée à celle qui nous occupe, à cause de l'apparence de l'ouverture? ou de la tige ? que nous venons de signaler. Gisement et local. Le spécimen décrit a été trouvé dans le vallon de Chrustenitz, sur l'horizon de la bande d 4. Il provient des mêmes schistes noirs, qui sont caractérisés par la présence de Orocystites Helmhackeri, et qui ont été traversés par la galerie d'écoulement Nr. 2, pour l’exploitation des minerais de fer, destinés aux usines de Kladno. Nous devons ce spécimen aux bienveillantes communications de M. l’Ingénieur Helmhacker. DE LA FAUNE SECONDE. DIE Aristocyst.? rudis. Barr. PISTE Le spécimen unique, que nous désignons par ce nom, représente un calice ovoide, auquel l’ex- trémité supérieure manque, ainsi que l’une des faces principales. D'après ces circonstances, nous ne pouvons pas reconnaitre le nombre des ouvertures, caractère indispensable dans les représentants du genre Aristocystites. Cependant, nous devons leur associer provisoirement le spécimen, qui nous occupe, par suite des observations qui suivent. 1. Les plaquettes indiquées sur la surface par leur empreinte sur l’épiderme interne, reproduisent les apparences habituelles de nos Aristocystites. Seulement, elles offrent de plus grandes dimensions et elles sont très irrégulières. Leur surface est couverte, en partie, de petits tubercules arrondis et en partie de pores très ouverts,.que nous avons rencontrés, par ex. sur les fig. 14 et 17 de la PI. 14. 2. Vers le petit bout, la surface conserve les tronçons des petits canaux, qui traversaient les plaquettes dissoutes. 3. Au petit bout, mais sur la face latérale exposée, il existe une cavité dont le contour est ovale, et dont le grand diamètre est d'environ 6 mm. La profondeur de cette cavité ne dépasse pas 1 à 2 mm. Sa surface, comme celle des bords qui l'entourent, est couverte des tronçons de petits canaux, que nous venons de mentionner. Cette apparence est identique avec celle que nous observons sur un spécimen de Aristocyst. Bohemicus, PI. 12, fig. 19—20. Elle est d’ailleurs analogue à celle de divers autres spécimens du même type, figurés sur nos PI. 10, 11, 12. Dimensions. La longueur du spécimen décrit est d'environ 55 mm. Son plus grand diamètre, sur la face principale exposée, est de 38 mm. Rapp. et différ. Nos observations qui précèdent, indiquent les analogies, qui établissent la connexion entre le spécimen décrit et les formes typiques du genre. L'absence de la partie supérieure du calice et des ouvertures, ne nous permet pas une association finale de ce fossile avec ces formes. Gisement et local. Le spécimen figuré a été trouvé à Straschnitz, sur l'horizon de notre bande d 4. Aristocyst.? sculptus. Barr. RIMG® Nous ne possédons que le spécimen figuré, qui est une empreinte enfermée dans un morceau de minerai de fer. Elle représente une partie considérable d’une surface hémisphérique. Cette sur- face pourrait être la région supérieure dun calice de Cystidée, mais malheureusement, elle n'offre la trace d'aucune ouverture. Outre l'apparence insolite de cette forme, nous remarquons un caractère propre, par lequel elle se distingue de tous ceux de nos fossiles, que nous associons au genre Arostocystites. Ce caractère consiste dans la conformation des plaquettes, exposées par leur moule externe. Chacune d'elles est très épaisse, et, au lieu de s’étendre en largeur, elle s'élève presque comme une pyramide. Le dessinateur n’a pas suffisamment exprimé ce caractère sur la fig. 29, représentant quelques plaquettes grossies. Cependant, en comparant cette figure avec la fig. 25, appartenant à Aristoc.? 15) 114 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES potens, sur la même planche, on peut reconnaître entre elles une différence notable, qui est de beau- coup au-dessous de la réalité. La surface de ces plaquettes présente des pores sans ordre. Dimensions. Le diamètre de l'hémisphère mentionnée est d'environ 60 mm, et la profondeur ou rayon, est d'environ 35 mm. Rapp. et différ. Aucune des formes, que nous décrivons, ne peut être comparée à ce fragment, à cause de la conformation de ses plaquettes, montrant un relief insolite. Gisement et local. Notre fragment a été trouvé sur l’horizon de la bande d 4, dans les minerais de fer de la galerie d'écoulement Nr. 2, dans le vallon de Chrustenitz. Aristocyst.? subcylindricus. Barr. Var. de Bohemicus. PI. 6—13. Les spécimens divers, que nous figurons pour cette forme, tendent à prendre une apparence ovalaire, allongée, qui se distingue par 2 caractères particuliers. 1. L'extrémité inférieure, assez bien conservée, est composée de plaquettes généralement dis- tinctes. Cependant elles ne se reproduisent pas avec les mêmes compartiments sur les divers indi- vidus. Mais, dans tous ceux que nous connaissons, elles constituent une sorte de voûte, dont les éléments ou voussoirs sont très épais et solidement ajustés, sans laisser au centre extérieur la trace d'aucun vide ou d’une troncature réparée, comme dans le type Aristoc. Bohemicus. 2. Le caractère le plus remarquable consiste en ce que, dans tous les spécimens, que nous associons dans cette forme, les pores de la surface des plaquettes sont unis deux à deux par un petit arc, et simulent ainsi un fer à cheval sur la surface externe de l'enveloppe calcaire. Maïs cette ap- parence est invisible sur les plaquettes, lorsqu'elles conservent leur épiderme lisse. Les grossissements, que nous donnons, fig. 4—13—16 et 18, PI. 13, montrent très bien cette disposition. Ces grossissements contrastent avec ceux qui, sur la même planche, représentent des pores isolés, dans les spécimens du type Aristoc. Bohemicus, fig. 24—27. Nous ne pouvons ajouter aucune autre observation pour définir la forme Aristoc.? subcylindrieus. Dimensions. Les spécimens, que nous possédons, sont fragmentaires, et aucun d’eux ne présente une grande taille. Cependant, le fragment fig. 14—16, PI. 13, se rapproche de la taille de l’espèce typique. Sur les fig. 26—27 de la PI 6, nous figurons un fragment très incomplet, mais arrondi, qui se distingue parce que, parmi ses pores, la plupart sont isolés, et quelques-uns seulement sont associés par un arc. Gisement et local. Tous nos spécimens appartiennent à notre bande d 4 La localité, dans laquelle chacun d'eux a été trouvé, est indiquée dans l'explication des figures. Nous citons: Strasch- nitz, Lieben, ZahorZzan, et le vallon de Chrustenitz. Dans toutes ces localités, les spécimens sont rares, DE LA FAUNE SECONDE. 115 Genre Ascocystliles. Barr. PI. 32, 33 et 36. Lorsque nous avons découvert, dans les quartzites de notre bande d 2, les premiers restes de ces singuliers Echinodermes, sans bien comprendre leur nature, nous leur avons appliqué provisoire- ment le nom de Ascocrinus. C'était en 1843, c. à d. il y a 40 ans. Depuis lors, nous avons exploité fréquemment les diverses localités, où la bande des quartzites d2 se montre fossilifere, c. à d. sur le Mont Drabow, dans le ravin de Wesela, aux environs de Chru- Stenitz, etc. Mais nos recherches n’ont pas été très fructueuses, puisque nous n'avons découvert que des fragment très incomplets de notre nouveau type, que nous nommons aujourd'hui Ascocystites. Cependant, ces fragments sont si bien caractérisés, qu'ils nous semblent suffire pour que nous puissions introduire dans la science un type, qui se distingue largement de tous ceux qui ont été nommés, jusqu'à ce jour, dans la famille des Cystidées. La forme générale de tous nos spécimens est celle d’un sac pyramidal, allongé, dont la longueur peut atteindre 5 à 6 fois le diamètre des spécimens, qui se présentent à nous plus ou moins écrasés par la compression. Cette circonstance ne nous permet pas d’assigner un nom géométrique à la section transverse polygonale. Cependant, le plus souvent, elle nous paraît être un hexagone aplati, dont les côtés sont un peu inégaux. Par exception, elle se réduit à un pentagone, ou bien, nous rencontrons des apparences, qui pourraient faire supposer l'existence de 7 côtés. Dans tous les cas, la surface du sac est aigue vers la pointe embryonnaire, tandis qu’elle est coupée carrément par un plan horizontal au bout opposé, où se trouve l’ouverture. À la pointe aigue, nous observons les restes d’une tige relativement courte et mince, dont la longueur ne paraît pas dépasser 20 à 25 mm, tandis que le diamètre atteint à peine 1!, mm. Les éléments de cette tige sont mal conservés, et nous ne pourrions pas leur assigner un ca- ractère propre, comme l'alternance observée dans la plupart des autres espèces de la famille des Cystidées. La nature et la structure de l’enveloppe solide de ce calice n’offrent, au premier coup d'œil, aucune ressemblance avec celles. de nos principales Cystidées, que nous décrivons sous les noms de Aristocystites et de Craterina. Ainsi, nous ne pouvons pas distinguer les éléments, que nous avons définis sous les noms de épiderme externe, lisse, enveloppe calcaire solide, épiderme interne. Il n’est pas prouvé pour nous, que ces 3 éléments superposés du test ne sont pas réellement représentés dans nos Ascocysiites. Mais il y a malheureusement une circonstance, qui s'oppose à l’ob- servation de leur existence. (C’est que tous nos spécimens, sans exception, ont été ensevelis dans des bandes de quartzites, qui ont opéré une réaction chimique, complète. Cette réaction a fait dispa- raître toute la substance calcaire, qui composait nos Ascoeystites. Cette observation s'applique non-seulement aux 3 enveloppes distinctes, que nous venons de nommer, mais aussi aux petits canaux internes, qui traversent et remplissent, pour ainsi dire, l’en- veloppe calcaire principale de nos Aristocystites et Craterina. NE 116 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dans un seul cas, figuré sur notre PI. 33, fig. 11, nous pouvons observer, sur l'empreinte ex- Le] 5) D 1 ] terne, les traces de pores ouverts, analogues à ceux que nous figurons pour beaucoup d'espèces de Cystidées. Ils sembleraient représenter l'ouverture des petits canaux. Par une faible compensation, les quartzites ont conservé l'empreinte extérieure des calices et de leurs ornements. En comparant nos spécimens de diverse taille, sur nos -PI. 32 et 33, on voit d’abord, qu'ils sont subdivisés, suivant leur longueur, en un certain nombre de bandes parallèles, qui, partant de l'ouverture, vont aboutir en pointe à l’origine de la tige. Ces bandes sont en même nombre que les côtés du polygone déjà mentionné, comme représentant la section transverse. On doit remarquer que, dans des cas fréquents, ces bandes, au lieu, d’être tracées d’une ma- nière normale géométrique, sur la surface du calice, simulent une hélice très allongée, comparable à celle dont nous avons constaté l'existence dans notre Conularia anomala. (Vol. IIT, Ptéropodes, D 23 PL 5 941667) Une autre circonstance à noter, c'est que ces 2 fossiles, très contrastants dans leur nature, coexistent dans la même bande de quartzites d 2 et dans les mêmes localités. Sur les bandes des Ascocystites, nous distinguons très bien la trace des ornements étoilés, qui se présentent sous des apparences assez différentes dans un même spécimen, par suite de l’état de conservation. Mais malheureusement, nous ne pouvons pas distinguer les contours des plaquettes, qui sont probablement indiqués par les rainures formant des étoiles sur l'empreinte extérieure. D'après ces apparences, les plaquettes doivent avoir été très irrégulières sur le calice des Asco- cystites. Nous pouvons même concevoir que les étoiles n'étaient pas bornées à une seule plaquette, mais pouvaient s'étendre sur plusieurs plaquettes voisines, comme les rhombes caractéristiques sur la sur- face des Æchinosphaerites. Ne pouvant pas présenter, comme pour Aristocystites, les traces suffisantes des éléments de l’enveloppe calcaire, nous avons réuni, dans la moitié supérieure de la PI. 32, une série de spécimens, qui s'accordent à nous indiquer, dans le test de Ascocystites, une structure toute nouvelle, et qui n’a pas été observée ailleurs, à notre connaissance. Il faut d’abord remarquer, sur nos PI. 32 et 33, que les figures, montrant les divisions entre les bandes longitudinales, constatent que ces divisions sont très saillantes, puisque leur empreinte extérieure est représentée par une profonde rainure. Cette rainure nous fait donc concevoir que la surface du calice était divisée par des arêtes saillantes, dont nous ne pouvons bien déterminer ni la hauteur, ni l'épaisseur. (Cependant, le spé- cimen, fig. 14, PI. 32, nous permet d'évaluer à environ 3 mm. la saillie de ces arêtes dans un adulte. Cette apparence se montre clairement par la nuance de la roche, le long du côté gauche du spécimen, fig. 14, sur la PI 32, et nous la retrouvons sur d’autres exemplaires moins développés. Ce spécimen et plusieurs autres qui lentourent, nous montrent que chacune des arêtes était en communication avec le corps de l'animal par une série de doubles tubercules aplatis, comparables à ceux que nous observons dans certains Gastéropodes, Crustacés, etc. Ces tubercules, vraisemblablement charnus à l’origine, ont été dissous et remplacés par la roche siliceuse, qui se maintient très bien dans nos meilleurs exemplaires. Nous pouvons done les observer avec exactitude, et reconnaitre que leur forme, sans être identique, est concordante à tous les âges. DE LA FAUNE SECONDE. IUT Nous serions induit à concevoir que ces tubercules représentent les organes de respiration, qui s'étendent à partir de la surface du calice, à travers le test, jusqu'à la substance elle-même de l'animal. Nous nous arrêtons dans ces considérations pour ne pas dépasser la portée des éléments ex- posés sur nos planches. Les organes externes ont heureusement laissé des traces très reconnaissables dans nos Asco- cystites. Faute de moyens de distinction, nous les désignerons simplement par le nom de bras. Ces bras prennent tous leur origine sur une surface horizontale, placée au bout supérieur du calice, qu'elle coupe à angle droit. Par suite de l’état de conservation, cette surface n’est distincte que d’un côté, tandis que le côté opposé est comme effacé. Sur la face visible, reconnaissable sur plusieurs de nos spécimens, nous distinguons constamment 5 surfaces ou compartiments de forme irrégulière et inégale, offrant des contours ovalaires ou réni- formes. L'un de ces compartiments est toujours plus développé et plus arrondi que les 4 autres. "2 Au premier aspect, on pourrait croire que ces 5 compartiments représentent autant d’orifices. Cependant, nous n’adoptons pas cette opinion. Il nous semble, au contraire, que l’ouverture était rameuse et composée darcs entourant les compartiments réniformes, d’une manière comparable à celle que nous voyons dans divers autres genres de Cystidées, comme Æchino-encrinus Senkenbergi, von Buch. — (Ueber Cystideen, PI. 1, 1845.) et Glyptocystites (Cheirocrinus) penniger Eïichw., très bien figuré par M. le Doct. Schmidt, dans ses FÆragmenta silurica, IT, PI. 1, fig. 7 g, 1874. (Mém. Acad. Imp. des Sciences de St Pétersbourg, VII Série, Tome XXI, N° 11.) Notre opinion s'appuie sur cette circonstance, que la base des bras ne plonge pas dans les surfaces réniformes. Au contraire, nous les voyons s’allonger vers l’intérieur dans l'intervalle étroit, entre ces surfaces. Dans quelques-uns de nos spécimens, nous pouvons reconnaître le groupement des bras par 5, entre 2 compartiments voisins. Cependant, ce nombre n’est pas absolu et pourrait varier. Mais l’exactitude de cette observation offre assez de probabilité pour que nous admettions l'existence d’en- viron 25 bras, qui s'élèvent de la surface horizontale portant l’ouverture. Nous pouvons en compter jusqu'à 13 sur environ la moitié du contour. Ils ne paraissent pas tous de même longueur et quel- ques-uns s'étendent jusqu'au delà de 40 mm., sans paraitre varier dans leur diamètre. Nous remarquons que ces bras sont composés d'éléments alternants, comme ceux des autres Cys- tidées. Au contraire, les tiges, figurées PI. 32, sont composées d'éléments simples, comme celles des Encrines. Nous constatons aussi que ces bras sont très inégalement développés dans leur diamètre. C’est ce que nous indiquons, en représentant des bras voisins, choisis sur un même exemplaire, sur la PI. 33. Dimensions. Le plus petit de nos spécimens PI. 32, offre une longueur d'environ 12 mm. Son diamètre au gros bout ne dépasse pas 3 mm. Nos spécimens adultes, quoique incomplets, indiquent une longueur totale d'environ 80 mm., non compris les bras, dont l'étendue maximum ne peut pas être mesurée. Le plus grand diamètre ne dépasse pas 20 mm. et devrait être réduit d'apres la compression. Rapp. et différ. Nous ne connaissons, dans aucune contrée, des formes de Cystidées, qui puis- sent être comparées avec celles que nous venons de décrire. 118 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Gisement ct localités. Nous venons de constater, que tous nos spécimens de Ascocystites ont été trouvés dans les quartzites de notre bande d 2, dans les localités, que nous avons déjà nommées, savoir: le M‘ Drabow, le ravin de Wesela, et les environs de Chrustenitz. Il est remarquable qu'aucun fragment de cette espèce n'ait été recueilli dans les couches schisteuses, qui alternent avec les quart- zites dans cette bande. Description des espèces. Ascocyst. Drabowiensis. Barr. PIS 2REtRS: Ascocystites Drabowiensis étant l'espèce qui nous a fourni tous les documents pour la descrip- tion des caractères génériques, qui précède, nous n'avons rien à ajouter à cette description. Ascocyst. micraster. Barr. P1 36: Bien que l’état de conservation de nos spécimens de Ascocyst. Drabowiensis imprime une notable diversité aux ornements étoilés de leur surface, nous croyons devoir distinguer, par un nom signi- ficatif, un fragment, que nous avons recueilli dans les bandes de quartzites du ravin de Wesela. Nous ne pensons pas que l'apparence, indiquée par notre nom, soit une preuve infaillible de l'indépendance spécifique de cette forme par rapport à Ascocyst. Drabowiensis. Maïs nous devons les distinguer provisoirement, afin d'appeler l'attention sur leur véritable connexion. Genre Baculocystiles, Barrande. PI. 36. Nous sommes dans la nécessité de donner un nom à un fragment unique, qui se rattache au groupe de nos Aristocystites et Craterina. D’après ses apparences, ce fossile représenterait la pointe d’un calice très allongé, conique, dont l'angle apicial peut être évalué à 45°. Par conséquent, il se distingue, à première vue, de la pointe inférieure de tous les calices de nos Aristocystites. Au contraire, ce fragment se rapproche de tous nos Aristocystites, par les restes de l'enveloppe calcaire, qui l'entourent, et dont l'épaisseur est moyennement de 3 à 4 mm. Ce test a été dissous en grande partie, et sa disparition à laissé un vide correspondant autour du moule interne ou noyau central. Mais, heureusement, les fragments non dissous de cette enveloppe calcaire nous montrent exacte- ment les mêmes canaux internes, qui caractérisent l'enveloppe correspondante de nos Aristocystites. D’après cette circonstance, nous serions autorisé à considérer ce fossile comme la pointe du calice d'un Aristocystites de forme aigue. Mais nous sommes arrêté par cette circonstance, que la surface du moule interne, qui reste, au lieu d’être lisse, comme dans les Aréstocystites, est couverte de tronçons de canaux très irrégu- liérement disséminés et partiellement groupés. Ces tronçons nous montrent, au bout saillant, la petite ouverture, que nous avons signalée dans les formes des Craterina, plutôt que dans celles des Aristo- cystites. DE LA FAUNE SECONDE. 119 Ainsi, le fragment, qui nous occupe, ne peut être associé sûrement ni à l’un, ni à l’autre de ces genres. Nous lui donnons donc provisoirement le nom de Baculocystites. Bien que ce nom soit, en ce moment, presque superflu, il doit cependant rendre service à la science, en rappelant à nos successeurs, qu'il reste encore des formes de Cystidées, inconnues dans notre faune seconde. Nous ajoutons 2 observations accessoires. La première est que la section transverse de notre fossile est circulaire. La seconde consiste en ce que l'empreinte externe, visible sur toute la surface de l'enveloppe solide dissoute, est complétement lisse. Nous sommes done dispensé de représenter ces deux éléments du fossile. Dimensions. Le fragment conique décrit, a une longueur d’environ 20 mm., y compris le vide représentant le test dissous, vers la pointe. Le diamètre au gros bout est de 15 mm. Rapp. et différ. Nous ne connaissons, dans notre bassin, aucune forme comparable. On pour- rait trouver quelque analogie éloignée entre le fossile décrit et certains fragments de Calix, que nous avons vus, mais qui n'ont pas été figurés dans les Oeuvres posthumes de Marie Rouault, récem- ment publiées. Gisement et local. Notre fragment a été trouvé parmi de nombreux exemplaires de nos Craterina et de nos Aristocystites Bohemicus, près de ZahorZan, dans les schistes de la bande d 4, renfermant la phase la plus riche en Cystidées, dans notre faune seconde. Baculocyst. sümplex. Barr. PI36: Le spécimen, que nous venons de décrire, étant unique, nous ne pouvons pas distinguer ses caractères purement spécifiques. Genre Balanocystiles. Barrande. PI. 5. Nous ne connaissons que le spécimen figuré. Mais il offre une forme si bien caractérisée, que nous ne pouvons pas hésiter à l’introduire dans la science, comme représentant un genre jusqu'ici inconnu. La forme de ce fossile est comparable à celle d’un gland. La calice, qui est sous nos yeux, est complet vers le gros bout, où nous voyons l'insertion très distincte de la tige. Mais il est un peu tronqué au bout supérieur, ce que le dessinateur n’a pas indiqué. En continuant la comparaison, la section de ce calice simule la moitié d’un gland, ouvert dans le sens longitudinal, et enfermé dans la roche. Dans le milieu, nous voyons une bande subréoeulière, longitudinale, qui s'étend sur toute la longueur et occupe un peu plus de la moitié de la largeur totale. Elle laisse, de chaque côté, un vide un peu plus large à gauche qu'à droite. 120 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dans chacun des vides, nous distinguons 2 séries longitudinales de petites cavités, qui semblent assez profondes, pour devoir être interprétées comme correspondant à des tubercules externes. Dans la plus longue série, nous en comptons 7 à 8, le long du corps médian. Ce corps, ou bande longitudinale, présente une surface divisée en petites plaquettes sans ordre et irrégulierement groupées. Leur surface est rugueuse et couverte de petits pores. Nous ne pou- vons attribuer ces apparences qu'à une empreinte du corps de l’animal. La tige, dont nous voyons presque tout le contour à la base, est très volumineuse, et occupe la plus grande partie du diametre. Nos observations sur cet étrange fossile ne s'étendent pas plus loin. Mais nous espérons que ses apparences extérieures seront un jour révélées par quelque nouvelle découverte. Dimensions. La longueur du spécimen est de 16 mm. et la plus grande largeur du vide qu'il a occupé, est de 9 mm. Rapp. et différ. Nous confrmons l'indépendance complète de cette forme, par rapport à celle de toutes les Cystidées connues. Gisement et local. Notre spécimen unique a été trouvé dans un nodule siliceux, à Wosek, près Rokitzan, d 1. Balanocystites lagenula. Barr. RIDE Les caractères spécifiques sont compris, parmi ceux que nous venons d'exposer dans la défini- tion générique, mais nous ne pouvons pas les isoler. Genre Cardiocystiles. Barrande. PIS 1EATASe VE Nous établissons ce genre sur 2 spécimens, assez bien conservés, pour nous permettre de re- connaître la même forme typique, que nous indiquons par la dénomination choisie. Ce nom constate une analogie éloignée, mais nous trouvons une identité satisfaisante dans les apparences de la surface du calice, qui est malheureusement réduite à une empreinte. Malgré cet inconvénient, nous reconnaissons dans les 2 spécimens deux séries superposées de plaquettes longitudinales, séparées par une ligne horizontale, qui aurait dû être plus fortement tracée sur les figures. Dans la série supérieure, fig. 10, nous pouvons compter au moins 6 plaquettes dis- tinctes, et, par conséquent, supposer qu'il en existe au moins 12 dans le contour. Les plaquettes elles-mêmes sont brisées dans leur longueur, mais nous nous croyons en droit de ne reconnaître que les 2 séries mentionnées. À l'extrémité inférieure du calice, nous trouvons l'empreinte très bien conservée d’une tige, plus longue que le calice lui-même, et composée d’anneaux, dont chacun porte une fente transversale. Aucun grossissement ne montre cette apparence. Le diamètre de la tige est d'environ 1 mm., à son origine. L’extrémité supérieure, partiellement conservée sur notre spécimen, fig. 10, est remarquable. Nous reconnaissons qu’elle est voûtée et que, à partir de la région centrale, il existe plusieurs bras, qui s'étendent en rayonnant, et qui sont fixés sur sa surface, comme ceux de Callocystites Jewetti, Hall, mais beaucoup moins allongés. DE LA FAUNE SECONDE. 121 Nous pouvons en reconnaitre 3, indiqués sur la fig. 11. Cette figure semblerait montrer une ouverture au milieu de la voûte, mais, en réalité, nous ne sommes pas certain que cet orifice existe. De ce point central, on voit s'échapper une trainée, comme celle d’une fumée. T’examen mi- nutieux du fossile permet de reconnaître que cette traînée est composée de petits corpuscules, ayant la même couleur que le fossile, et qui semblent provenir de quelque partie de sa structure en dé- composition. Ce sont peut-être les débris des bras décomposés. D’après la rainure vide, qui entoure chacun de nos calices, on voit que le test avait une épais- seur d'environ !}} mm. Nous n’observons aucune empreinte des ornements externes sur sa surface. Sur le moule interne, que nous observons, il n’y à aucune trace de pores, ni de canaux. Dimensions. La longueur du calice de notre meiïlleur spécimen, fig. 10—11, est d'environ 14 mm. La largeur vers le gros bout est à peu près égale. Rapp. et différ. Nous ne connaissons, parmi les Cystidées, aucune forme, qui puisse être com- parée à celle que nous décrivons. Gisement et local. Les deux spécimens, qui représentent ce type, ont été trouvés, près de Za- horzan, dans les schistes de notre bande d 4. Cardiocyst. Bohemicus. Barr. Û PI. 31, case V. Nous ne pouvons pas distinguer les caractères purement spécifiques, parmi ceux que nous ve- nons de décrire. Genre Cr'alerina. Barrande. PSE OO DOS Caractères génériques. Le genre Craterina est, parmi nos Cystidées, celui qui nous à fourni le plus grand nombre de formes, que nous sommes obligé de distinguer par des noms. Aujourd’hui, nous en comptons 14, el Le) Le) 9 qui pourraient être réduites dans l’avenir. Forme générale. Tous ces fossiles, réduits au moule interne de la partie inférieure du calice, présentent, dans leur apparence, un caractère reconnaissable au premier coup d'oeil, parce qu’ils simulent tous un cône peu élevé, et dont le sommet est fréquemment tronqué. Une cavité, placée vers ce sommet, contribue à donner au fossile l'aspect d’un petit cratère. La base de ce cône, c. à d. sa section transverse, est le plus souvent circulaire, mais elle offre quelquefois un contour elliptique. 16 122 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Extrémité supérieure, ou voûte du calice. Une circonstance fâcheuse s’oppose à l’observation de la partie la plus importante dans le calice des Craterina. En effet, le sommet de ce calice, c. à d. la voûte, qui porte habituellement les ouver- tures, dans les Cystidées, a presque invariablement été détruite, probablement avant la fossilisation. Il en résulte que, malgré le grand nombre de nos spécimens de diverses espèces, il nous est impos- sible d’observer la voûte et les orifices du calice. Dans la plupart des cas, cette circonstance pourrait être interprétée, comme indiquant que, dans ces formes, le calice n’était point fermé par une voûte, mais simplement ouvert comme la grande chambre des Orthoceres. Heureusement, quelques spécimens ont échappé à la détérioration, que nous venons de signaler, et nous pouvons reconnaitre en place la voûte de leur calice, et au moins un orifice hors de doute. Mais ces spécimens constituent de rares exceptions. Jusqu'à ce jour, ils sont seulement au nombre de 2, savoir: Crater. Bohemica, PI. 17, case IT, Crater. excavata, PI. 34. L'observation de ces spécimens est confirmée par beaucoup d’autres, qui, ayant perdu la partie principale et centrale de la voûte de leur calice, ont cependant conservé les bords reployés vers l’in- térieur, qui constatent son existence. Nous en figurons plusieurs parmi les Crater. Bohemica, PI. 17 et PI. 34. D’autres sont figurés pour Crater. excavata, PI. 19, etc. Ces exemples suffisent pour nous inspirer confiance dans la nature, que nous conceyons, comme très vraisemblable pour diverses autres espèces, que nous associons au genre Craterina, sans qu'un seul de leurs spécimens nous ait montré, ni la voûte avec son ouverture, ni les bords supérieurs du calice, reployés vers l’intérieur, pour former la voûte. à Cette cause de doute, sur la nature générique, existe principalement au sujet de notre Crat. moneta, PI. 20 et 21, parce qu’elle est très réduite dans sa hauteur, figurant un tronc de cône presque cylindrique, et terminé au petit bout par une troncature ou surface plane. Cependant, ces circonstances ne nous empêchent pas de ranger provisoirement ces formes aplaties parmi nos Craterina. Dans le cas où l’absence d’une voûte serait constatée tôt ou tard, cette espèce devrait être transférée dans le genre Calix, M. Rouault, ou être considérée comme le type d’un genre voisin. Extrémité inférieure vers le sommet du cône. En ce moment, nous considérons cette extrémité, telle qu’on la voit dans la plupart des spéci- mens, €. à d. à l’état de moule interne, dépouillé de son enveloppe calcaire. Nous allons revenir sur cette enveloppe et sur les épidermes, qui l’accompagnent. L’apparence d’une troncature au petit bout se reproduit plus ou moins largement dans toutes nos espèces de Craterina. Elle est accompagnée par l'existence, presque constante, d’une cavité placée sur cette troncature, mais très variable dans sa largeur et dans sa profondeur. Ainsi, dans le type Crat. Bohemica, nous figurons, sur la PI. 18, des spécimens, sur lesquels la cavité en question présente un diamètre réduit à 3 ou 4 mm., tandis que, dans d’autres, elle s'élève jusqu'à 12 à 15 mm. Une variation analogue se manifeste dans la profondeur correspondante. Dans certains spéci- mens, comme celui de la fig. 6, PI. 17, nous voyons le fond de la cavité à la profondeur d'environ 2 mm. Dans beaucoup d’autres, la cavité pénètre profondément dans l’intérieur. Sous ce rapport, DE LA FAUNE SECONDE. 123 le maximum, que nous avons mesuré, s'élève jusqu'à environ 15 mm. Elle est la même dans les 2 spécimens, que nous figurons sur la PI. 35, bien que les diamètres relatifs soient de 6 et de 10 mm. L'origine de cette cavité variable dérive de l’enveloppe calcaire, qui est remontée sous la forme d’un cône, plus ou moins développé dans l’intérieur de l'animal. Nature et structure de l'enveloppe solide des Craterina. La structure de l’enveloppe solide des Craterina est conforme à celle, que nous avons décrite ci-dessus p. 98, pour notre genre Aristocystites. Elle à été aussi expliquée auparavant dans nos études générales sur les Cystidées, p. 30. Nous croyons cependant convenable de distinguer, en particulier pour Craterina, les 3 éléments de cette enveloppe. 1. Epiderme externe. À l'extérieur, dans les spécimens parfaitement conservés, nous constatons l’existence d’une la- meile très mince ou épiderme externe. Sa surface est complètement lisse, et ne permet pas de soup- conner l'existence des pores, ni celle des plaquettes, même par transparence. Mais cette parfaite conservation se montre tres rarement. Dès que la lamelle externe a subi la moindre détérioration, nous voyons apparaître les pores très distincts et ouverts. Cette transformation pourrait être aussi attribuée au développement graduel des individus. Dans diverses espèces, mais non dans toutes, nous trouvons, au-dessous de l’épiderme externe, des oscules ronds ou elliptiques, au fond desquels il existe 2 pores ouverts. Nous les avons figurés sur nos PI. 34 et 35. Comme exemples de la conservation de la lamelle externe, nous citerons les spécimens suivants : Crater. tecta, PROMOS Crater. modica, PI 2 a, Crat. applanata, PI. 20, fig. 17. Crat. Bohemica, PI. 34, fig. 1 à 4. Crat. excavata, PI 34, fig: 27 à 30. La substance, probablement calcaire, qui compose cette lamelle externe, devait être très facile- ment dissoute par les réactions chimiques dans les schistes. Nous devons nous étonner de ne trouver aucune trace de son existence sur les spécimens très nombreux de Craterina Bohemica, figurés PI. 17—18—19. Cependant, nous devons admettre qu’elle a recouvert, sans aucun doute, la surface dénudée de tous les représentants de cette espèce. 2. Enveloppe interne, calcaire. À l’intérieur de l’épiderme externe, toutes nos Craterina présentent un test calcaire, constituant la partie principale de leur enveloppe solide. Ce test est formé de plaquettes plus ou moins irrégulières dans leur contour polygonal, comme dans leurs dimensions et leur disposition. Le plus souvent, ces plaquettes ne sont pas distinctes dans leur contour, et l'enveloppe semblerait formée d’une seule pièce, mais, dans les spécimens en décomposition, nous pouvons constater la distinction des plaquettes. Epaisseur variable de l'enveloppe calcaire. Dans les Craterina, nous retrouvons le caractère distinctif, signalé ci-dessus p. 99, dans les Aristocystites. Il consiste en ce que l'enveloppe calcaire, relativement mince au sommet du calice, 16* 124 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES acquiert une épaisseur croissante vers le bout inférieur. Cet accroissement est indépendant de la forme de cette extrémité, soit plus ou moins aigue, soit plus ou moins largement tronquée. Remarquons que la présence de la masse calcaire, sur cette extrémité, cache l'ouverture de la cavité, dont nous venons de signaler l’existence sur la plupart des espèces. Il semble que, dans la composition chimique de cette enveloppe calcaire, il y avait quelques différences, qui la rendaient plus ou moins facile à dissoudre. Aïnsi, dans nos nombreux spécimens de Crat. Bohemica, nous trouvons rarement la trace de son existence. Au contraire, l'enveloppe calcaire est bien conservée, au moins vers le sommet des espèces sui- vantes : Crat. tecta, PI. 20, fig. 3—4. Crat. excavata, PI. 20, fig. 5—6—7, et PI. 34. Crat. modica, PI. 20, fig. 8. Crat. surgens, PI. 20, fig. 11—12. Crat. simulans, PL 20, fig. 13—14. Dans les cas où la disparition de l'enveloppe calcaire a eu lieu complètement, nous trouvons la preuve de son existence dans les apparences du fossile, et surtout dans celles de l’épiderme interne, que nous allons mentionner. Nous avons figuré, sur la rangée inférieure de notre PI. 20, sous le nom de Crat. docens et Crat. moneta, divers spécimens, qui exposent nettement les relations entre l’enveloppe calcaire et l’épiderme interne. En les étudiant, il est aisé de reconnaitre que les apparences de cet épiderme interne supposent nécessairement l'application de l'enveloppe calcaire et de ses petits canaux sur sa surface. 3. Epiderme interne, montrant les pores et les troncons des canaux. Cet épiderme est d’une grande ténuité. Son épaisseur peut être évaluée, tout au plus, à !/ de mm. Dans beaucoup de spécimens, on pourrait douter de son existence indépendante, si, dans d’autres, elle n’était démontrée par sa couleur propre, contrastant avec la nuance blanche de l’enve- loppe calcaire superposée. Cet épiderme, que nous observons dans tous nos spécimens quelconques, se distingue par l’ap- parence des tubercules plus ou moins volumineux, qui couvrent toute la surface conique et celle des troncatures. Ces tubercules apparents représentent les tronçons dés petits canaux, qui, partant du corps de animal, immédiatement recouvert par l’épiderme, qui nous occupe, se prolongent à travers toute l’é- paisseur de l’enveloppe calcaire. Chacun de ces tronçons, lorsqu'il est isolé, offre une forme cylin- drique, ténue, mais montrant un-petit tube central, tantôt vide, tantôt rempli d’une substance blan- châtre. | Sur la plupart des spécimens, ces tronçons se rapprochent de manière à former des séries, qui simulent de petites cloisons saillantes. Quelquefois aussi, ils se groupent de manière à imiter de gros tubercules, principalement au bord des cavités, qui occupent le sommet du cône. Nous figurons de nombreux exemples de ces apparences pour diverses espèces, sur nos PI. 18—19—920—21—34—35. Ces apparences de la surface de l’épiderme interne, dans Craterina, quoique analogues à celles que nous observons sur l’épiderme correspondant de nos Aristocystites, en diffèrent cependant par une circonstance importante. Au sujet des pores, nous. venons de mentionner leur existence, d’abord dans les oscules sous lépiderme externe, et ensuite sur les tronçons des petits canaux saillants sur l’épiderme interne. DE LA FAUNE SECONDE. 125 Mais, à ce sujet, il se présente une difficulté, que nous n’avons pas encore résolue. Les petits tubes, qui partent de l’épiderme interne, ne montrent généralement qu'un seul pore à leur bout saillant. Il faut donc qu'ils se bifurquent quelque part pour aboutir à 2 pores dans l’oscule, sous l’épiderme externe. Nous avons cherché, dans nos spécimens en décomposition, les traces de cette bifurcation, mais nous ne les avons pas découvertes. En effet, les grossissements de la surface en question, exposés pour Aristocystites, sur nos PI. 11 et 12, montrent cette surface, couverte seulement de tubercules arrondis, qui contrastent avec les tronçons des canaux, que nous voyons sur l’épiderme interne des Craterina. On conçoit que cette différence, établissant un moyen de distinction entre ces types rapprochés, ne rompt pas les connexions, qui les rattachent l’un à l’autre. Dans les sections à travers l'enveloppe solide des Calix, les petits canaux sont figurés, comme offrant la direction la plus irrégulière, et se croisant dans tous les sens. On peut conclure de cette apparence que ces canaux sont anastomosés. Cependant, nous ne pouvons pas reconnaître, dans cette seule observation, la combinaison, qui aboutit à placer régulièrement 2 pores dans chaque oscule. Bras ou organes extérieurs. Les Craterina ne nous montrent aucune trace d'organes extérieurs quelconques. Si ces organes avaient existé, même sous l'apparence la plus réduite, c. à d. celle des rainures ambulacrales, comme dans Fungocyst. rarissimus, PI. 17, nous aurions pu reconnaître leurs vestiges, sur l’épiderme externe bien conservé, que nous observons dans Crater. excavata, PI. 34. Mais nos recherches sur les repré- sentants de cette espèce restent sans résultat. Ainsi, nous n'avons aucun espoir de découvrir, dans le genre, que nous décrivons, des organes analogues à ceux qui se montrent dans beaucoup de types des Cystidées, sous des apparences très diverses, et, quelquefois, en nombre considérable. Cette absence invariable de tout organe externe contribue à établir de fortes connexions entre nos Craterina et nos Aristocystites. Hydrospire palmée. En décrivant le genre Aristocystites, nous avons appelé l'attention sur une apparence, qui a été rarement observée dans les formes de ce type. Nous l'avons nommée Lydrospire palmée, et elle a été figurée sur notre PI. 14. Nous avons découvert aussi une apparence semblable, sur un seul fragment, que nous attribuons. à Crat. Bohemica, et qui est figuré sur notre PI. 34, fig. 19. Ouverture du calice dans les Craterina. Nous avons constaté, ci-dessus p. 122, que la voûte, fermant le calice des Craterina, est presque toujours absente, où bien si intimement incorporée avec le schiste ambiant, qu'il est impossible de: dégager sa surface. Par suite de cette fâcheuse circonstance, nous ne pouvons observer la voûte du calice que dans. 2 spécimens déjà cités, et que nous figurons, savoir: Crater. Bohemica, PI. 17, fig. 1. à 3. Crat. excavata, PI. 34. 126 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dans ces 2 spécimens, représentant 2 types spécifiques bien différenciés par divers caractères, la voûte du calice ne nous montre qu’une seule ouverture distincte. Dans les 2 cas, elle est placée à peu près à mi-distance entre le centre de la surface et le contour subcirculaire. Les bords, étant un peu élevés au-dessus de la surface ambiante, ne nous permettent aucun doute au sujet de sa nature. Bien que ces observations rares ne nous offrent pas une garantie suffisante pour constater dé- finitivement le nombre des orifices dans les Craterina, nous les considérerons provisoirement comme réduites à une seule ouverture. On peut même s'étonner, en voyant les faibles dimensions de cet orifice unique, un peu ellip- tique, et dont le plus grand diamètre ne dépasse guère 5 à 6 mm. Ce caractere, s’il se confirme, constituera l’un des plus grands contrastes entre les genres Craterina et Aristocystites. Dimensions. Dans le type du genre Crat. Bohemica, le diamètre, à la base du cône, atteint rarement la limite de 40 mm. La hauteur du calice varie entre 30 et 40 mm., mais nous ne pouvons pas affirmer cette dimension. Rapports et diff. D’après tous les faits, exposés dans la définition des caractères génériques des Aristocystites et des Craterina, ces 2 types sont très rapprochés. Nous croyons done convenable de résumer ici leurs connexions, ainsi que les contrastes acces- soires, qui existent entre eux. Nous examinerons d’abord la structure du test, et ensuite la forme du calice dans ces 2 types. Comparaison du test dans les genres Aristocystites et Craterina. La structure du test dans les Aristocystites et dans les Craterina nous semble presque identique. On peut aisément acquérir cette conviction, en comparant les nombreuses figures, qui exposent les représentants de ces 2 types, sur nos planches. Les spécimens de Craterinu, figurés sur nos PI. 34—35, doivent être étudiés et comparés, comme étant les plus instructifs. La composition semblable du test, dans ces 2 types, repose sur les 3 faits, que nous exprimons dans les termes les plus simples, savoir: 1. Dans les Craterina, comme dans les Aristocystites, l'épiderme externe, lorsqu'il est bien conservé, est complètement lisse. Il ne permet de reconnaître, ni les pores de l’enveloppe calcaire, qui est au-dessous, ni même la division de l'enveloppe calcaire en plaquettes. 2. L'enveloppe calcaire, constituant la partie principale du test, est traversée, dans les 2 genres, par une multitude de petits canaux, dont les directions ne sont, ni régulières, ni parallèles. Ces petits canaux ont été injectés par une matière d'apparence variable. Les vides intermé- diaires ont été remplis par la roche ambiante, généralement argileuse. 3. La surface de l’épiderme interne est couverte de petits tubercules, un peu différents dans les Aristocystites et dans les Craterina. Dans les Aristocystites, ces tubercules sont habituellement très petits, arrondis et fermés au sommet, comme nous les avons figurés sur nos PI. 11— 192. Rarement, ils présentent, au sommet, la trace d’une petite ouverture. DE LA FAUNE SECONDE. 127 Au contraire, dans Craterina, la surface de l’épiderme interne est couverte de tubercules, géné- ralement plus développés. Ce sont simplement les tronçons du remplissage conique des canaux, traversant la masse calcaire. Presque toujours, on distingue, au sommet de ces tronçons, soit une seule, soit deux petites perforations, remplies par une matière étrangère. Ces perforations représentent l’origine des pores ou doubles pores, qui se montrent distinctement sous l’épiderme externe, lorsqu'il est ouvert par des oscules. Il faut encore considérer que, dans les 2 genres comparés, la partie principale du test, c. à d. l'enveloppe calcaire, offre une épaisseur graduellement croissante, à partir de la voute supérieure du calice, jusqu'à son extrémité inférieure, arrondie, ou plus ou moins tronquée, suivant ses apparences. Comparaison de la forme du calice dans les genres Aréstocystites et Craterina. Les analogies, que nous venons d’exposer, entre les genres Aristocystites et Craterina, par la structure de leur test, constituent des connexions profondes entre ces 2 types. Mais la forme de leur calice et le nombre de leurs orifices établissent entre eux un important contraste. En effet, dans un très grand nombre de nos Aristocystites, on peut reconnaitre aisément la voûte, qui ferme leur extrémité supérieure. On peut aussi observer assez souvent les ouvertures, par lesquelles l’animal communiquait avec l’extérieur. Au contraire, dans Craterina, la partie supérieure, formant la voûte du calice, est presque constamment détruite. Il en résulte, que nous ne pouvons reconnaître les ouvertures que dans de rares exemplaires. Heureusement, dans les spécimens nombreux, qui sont sous nos yeux, l'extrémité inférieure, en voie de décomposition, nous montre l'enveloppe calcaire, aussi bien que dans les Aristocystites. Ce fait est clairement établi par les individus multipliés, que nous figurons sur diverses planches, et principalement sur les PI. 34—35. Les explications des figures indiquent, pour chacune d'elles, l’état du spécimen et les détails de structure, qu'il est destiné à exposer. Nous ferons remarquer que, sur nos PI. 34—35, la plupart des spécimens sont représentés avec leur extrémité inférieure, qui a résisté à la compression, malgré la décomposition plus ou moins profonde de la surface. Au contraire, la voûte, fermant la partie supérieure du calice de ces fossiles, est presque toujours brisée et enfoncée dans la cavité intérieure. Nous venons de constater ce fait sur la p. 122, qui précède, et il est superflu de répéter les détails qui s’y rapportent. Les affinités et les contrastes entre les 2 types très apparentés, Aristocystites et Craterina, sont donc bien nettement limités par les observations finales, que nous venons d’exposer. Resterait maintenant à résoudre la question de savoir, si les Craterina, dont nous n'avons jamais observé la voûte dans la plupart des espèces, sont réellement fermées au sommet, ou bien présentent un calice ouvert et comparable à la grande chambre des Orthoceres. Dans le premier cas, que nous admettons, jusqu’à ce jour, par analogie, la position des Crate- rina, à côté des Aristocystites, serait indiquée par leur structure interne. Dans le cas contraire, le plus grand nombre de nos Craterina devrait être rangé dans le type Calix de M. Rouault, ou dans un autre type à nommer. La solution de cette question est réservée aux découvertes futures. 198 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Distribution géographique et verticale des formes du genre Craterina. Hors la Bohême, la France est le seul pays, qui ait présenté, jusqu’à ce jour, une forme, qui nous semble appartenir à notre genre Craterina. Nous en avons observé 2 exemplaires parmi les fossiles, qui nous ont été communiqués par M. Lebesconte, en Octobre 1882, à Paris. Ces spécimens ont été trouvés avec les Calix, qui appartiennent à la faune seconde. Dans notre bassin, les Craterina paraissent concentrées dans la hauteur de notre bande d 4, et principalement, dans la région de Beraun, où cette bande est très développée. Presque tous nos spécimens ont été trouvés dans le voisinage de ZahorZan, avec Aristocyst. Bohemicus, Echinosphaerites infaustus, etc. Quelques-uns ont été recueillis près de Praskoles, dans la même région. Nous en possédons quelques autres, qui proviennent des environs de Vrschovitz, Straschnitz, Sterbohol etc., dans la contrée de Prague. Craterina absens. Barr. Pl: 20; Nous désignons provisoirement par ce nom le moule externe d’une espèce, que nous ne pouvons pas voir en place. La section verticale de ce moule nous montre: 1. Que le calice qu'il a renfermé, n'était pas symétrique autour de son axe vertical. 2. Que le sommet du cône était tronqué par un plan à peu près horizontal, comme dans Crat. moneta, PI. 21. 3. Que la face externe de l’épiderme externe est lisse, et que, au contraire, sa face interne est couverte de pores doubles dans une petite cavité. Ces 3 caractères suffisent, en ce moment, pour distinguer suffisamment la forme, qui, nous occupe, de toutes les autres formes congénères, que nous décrivons. Nous espérons que la forme absente se révèlera prochainement. Dimensions. D’après le moule le plus grand, fig. 28—29, le diamètre à la base ne dépasse pas 30 mm. La hauteur du fossile varie entre 13 et 17 mm. Rapp. et différ. L'espèce la plus rapprochée est Crat. moneta, qui est caractérisée par sa hau- teur verticale très réduite. Crater. applanata, figurée sur la même planche, se rapproche aussi de l'espèce, que nous décri- vons, mais les parois de son calice sont verticales et peu élevées. Gisement et local. Les spécimens décrits ont été trouvés sur l'horizon de notre bande d 4, aux environs de Zahorzan et de Vrschovitz. Craterina applanata. Barr. PI. 20. Ce nom ne s'applique qu’au seul spécimen figuré. Son indépendance spécifique nous semble bien fondée sur les caractères suivants : 1. L’enveloppe calcaire, que nous voyons en nature, offre une paroi verticale, cylindrique, com- posée d’une seule rangée de plaquettes. Mais nous ne pouvons pas affirmer que cette rangée est seule dans la nature, parce que le bord supérieur, fig. 15, est évidemment endommagé. DE LA FAUNE SECONDE. 129 2. Cette enveloppe étant vide, nous voyons la base inférieure du calice, composée de plaquettes, dont le nombre paraît s'élever à 9, mais ne peut pas être exactement compté. Elles convergent irré- gulièrement vers le centre, fig. 16. Leur surface est couverte de petits pores ouverts. 3. La surface externe correspondante a conservé son épiderme, qui est lisse, de couleur rou- geâtre et qui ne montre que des lignes de brisures, fig. 17. Sur les bords, où cet épiderme manque, nous retrouvons les petits pores de l’enveloppe calcaire, comme dans l’intérieur. 4. La tranche horizontale des plaquettes nous montre les canaux, qui traversent cette enve- loppe, et dont nous venons de signaler les pores à leur extrémité. Dimensions. Le diamètre transverse est d’environ 22 mm. Les plaquettes visibles n’ont que 8 mm. de hauteur. L’épaisseur, à la base de l’enveloppe calcaire, est de 4 mm. Rapp. et différ. La forme la plus rapprochée est Crat. moneta, PI. 21, qui présente, au milieu de sa base horizontale, une cavité plus ou moins prononcée. G'isement et local. Le spécimen décrit a été trouvé sur l'horizon de la bande d 4, aux environs de Zahorzan. Craterina Bohemica. Barr. PI. 17—18—19—34—35. En exposant les caractères génériques de Craterina, ci-dessus p. 121, nous avons dû nous attacher principalement aux apparences, que présente le type Craft. Bohemica, parce que c’est la seule espèce, que nous avons pu d’abord observer et définir d’une manière sinon complète, du moins satis- faisante. Mais, à l’époque, où nous avons fait nos premières recherches pour les fossiles de ce genre, nous n'avons pas réussi à découvrir des spécimens, montrant distinctement tous les éléments de la conformation. Cependant, nous avons eu la bonne chance d’en recueillir un, que nous figurons, PI. 17, case IT, et qui nous à permis d'affirmer, que nous avions, sous les yeux, une nouvelle Cystidée, dont le calice est voûté au sommet, et porte au moins une ouverture. Par contraste, les localités, que nous avons exploitées, à cette époque, vers 1844, nous ont fourni de très nombreux spécimens, entièrement dépouiilés de leur enveloppe calcaire. Nous avons donc ignoré, pendant longtemps, en quoi consistait cette enveloppe et quelle confor- mation extérieure résultait de sa présence, dans les fossiles. En d’autres termes, à l'exception du spécimen unique, que nous venons de mentionner, tous les autres se réduisaient au moule interne de la partie inférieure ou conique du calice, dépouillée de cette enveloppe. Ainsi, les PL. 17—18—19, que nous avons consacrées à cette espèce, dès l’origine, n’exposent que le moule interne du calice, privé de sa voûte et réduit à sa partie inférieure, conique. Nous avons beaucoup multiplié les figures, parce qu’elles présentent une très grande variété de formes, que nous considérons comme des variantes du type, qui nous occupe. Par une heureuse circonstance, de nouvelles recherches, récemment entreprises dans le voisinage de nos anciennes carrières, aux environs de Zahorzan, ont amené la découverte d’un assez grand nombre de spécimens, conservaut une partie plus ou moins étendue de leur enveloppe calcaire, fixée sur la partie inférieure, conique, du calice. 17 130 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Mais, malgré cette heureuse découverte, nous n’avons pas eu le plaisir de voir un seul nouveau spécimen, conservant la voûte et les ouvertures. Ces détails historiques expliqueront aux savants, pourquoi nous avons d’abord couvert 3 planches: 17—18—19, de figures montrant uniquement le moule interne de la partie conique de Crat. Bohemica. Aujourd’hui au contraire, nous présentons 2 autres planches: 34 et 35, sur lesquelles on voit la même extrémité du fossile, conservant en place une partie notable de l'enveloppe calcaire, sur d’assez nombreux exemplaires. A ces figures principales, nous avons ajouté celles de diverses formes nouvelles du moule interne du petit bout de Crat. Bohemica. Cette addition est importante, à cause des apparences singulières des nouvelles variantes, que nous avons figurées. Les caractères spécifiques de Crat. Bohemica, ayant été employés pour définir ie genre Craterina, sur les p. 121 à 126, nous ne voulons que les résumer ici, pour la commodité du lecteur. Forme générale. La forme commune, sous laquelle se présente cette espèce, se réduit au tronc de cône, qui constitue la partie inférieure du calice, dépouillée de son enveloppe calcaire et réduite à son moule interne. Les figures, qui couvrent les PI. 17—18—19, montrent les nombreuses variations de ce moule interne et de la cavité plus ou moins profonde, qui existe invariablement sur son sommet, habi- tuellement excentrique. La voüte du calice n’a été observée que sur un seul spécimen, figuré sur la PI. 17, et qui montre l'ouverture. Mais, sur la PI. 34, nous représentons un autre exemplaire, presque complet, à l'exception du sommet de la voûte. Extrémité inférieure vers le sommet du cône. Le sommet du cône, couvert de ses enveloppes, offre un grand contraste avec son moule interne, que nous venons de définir. Ce sommet est toujours tronqué par un plan, faiblement oblique par rapport à l’axe vertical du calice. Les figures de plusieurs spécimens, exposées sur nos PI. 84—35, indiquent les variations de formes, qu'offre cette extrémité, et qui sont reconnaissables, malgré leur état de décomposition. Nature et structure de l'enveloppe solide. L'ensemble de cette enveloppe se compose de 3 éléments superposés. 1. L'’épiderme externe, défini ci-desus p. 123. 2, -L’enveloppe interne, calcaire. 3. L’épiderme interne. L’épiderme externe se montre toujours lisse, lorsque sa surface est intacte. Mais la plus légère altération suffit pour faire paraître les oscules avec leurs doubles pores, et les plaquettes de l’enve- loppe calcaire. Cette enveloppe, constituant la partie principale du calice, présente la même particularité que celle de nos Ayristocystites. Elle consiste dans l’accroissement de son épaisseur, à partir du sommet de la voûte, jusqu'à l’extrémité tronquée. DE LA FAUNE SECONDE. 131 Nos figures, sur les PI. 34 et 35, montrent qu’à cette extrémité, l'épaisseur de cette enveloppe calcaire, variable suivant les individus, peut atteindre 6 à 10 mm. La surface de la troncature, qui termine ce petit bout du calice, est arrondie, plane et lisse, lorsqu'elle est bien conservée. Mais, par l'effet de la décomposition, elle montre ordinairement des pores, c. à d. l'ouverture des petits canaux, qui pénètrent dans la masse du calcaire. Nous reconnaissons dans cette ouverture, tantôt un seul pore, tantôt 2 pores, renfermés dans un oscule. Ces détails sont figurés sur nos PI. 34—35. Dans les grossissements, nous avons exposé la pénétration de la substance schisteuse, injectée dans les canaux ouverts à travers la masse du calcaire. Tous ces canaux, aboutissant à l’épiderme interne, établissent une communication avec le corps de l’animal, renfermé dans le calice. En étudiant les figures de nos PI. 34—35, il est aisé de reconnaître l’origine de la cavité, qui se trouve au sommet du cône, dépouillé de l’enveloppe calcaire. Cette cavité est inhérente au corps de l’animal, et elle a été remplie par un dépôt de calcaire plus ou moins volumineux, suivant les individus. Nous avons figuré, PI. 34, fig. 26, le petit bout calcaire, portant l’excroissance, qui pénètre dans la cavité du cône, fig. 25. Cette excroissance est traversée par de petits canaux, comme le reste de la masse calcaire. Les figures, que nous venons de citer, montrent la plus grande bizarrerie dans la position, la forme, le diamètre et la profondeur de la cavité, qui pénètre par le petit bout dans l’intérieur du calice. Il serait impossible, en ce moment, d'expliquer la fonction qu'a dû remplir cette excroissance de calcaire pénétrant dans le corps de l'animal, à partir de l'extrémité du calice. Mais ce dépôt calcaire nous rappelle le dépôt organique, dont nous avons reconnu l'existence dans l’intérieur du siphon, et dans les loges aériennes des Céphalopodes. Bras ou organes extérieurs. Dans notre définition des caractères génériques, p. 125, nous avons constaté qu'il nous a été impossible d'observer aucune trace d'organes extérieurs sur nos Craterina. Le beau spécimen de Crat. Bohemica, déjà cité sur la PI. 34, conservant la majeure partie de son test, confirme l'opinion, que Craterina Bohemica ne possédait aucun organe de cette nature. Hydrospire palmée. Parmi nos nouveaux spécimens, figurés sur la PI. 34, celui de la fig. 19 montre l’appareil, que nous avons nommé Âydrospire palmée. Il est semblable à ceux que nous avons figurés sur notre PI. 14, pour Aristoc. Bohemicus. Ouverture du ealice. D’après les faits exposés dans notre définition générique, nous ne connaissons, jusqu’à ce jour, qu'un seul orifice authentique, sur la voûte de Crat. Bohemica. Sur la voûte de Crat. excavata, figurée sur la PI. 34, nous montrons aussi une ouverture unique. Ces 2 faits sont en harmonie; mais d’après l’état de nos spécimens, ils ne suffisent pas pour démontrer l’existence d’un orifice unique dans les Craterina. 17 132 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dimensions. D’après nos connaissances actuelles, la hauteur totale de Crat. Bohemica, dépasse- rait rarement 40 mm. Le grand diamètre du fossile s'éloigne peu de la même dimension. Mais, sur la PI. 35, la fig. 10 représente un exemplaire, dans lequel le diamètre horizontal s'élève à 45 mm. Rapp. et différ. Cette espèce est aisément distinguée de toutes les autres, soit dans sa forme complète, PI. 34, soit par les apparences du moule interne de l'extrémité conique du fossile, lorsqu'elle est dépouillée de l’enveloppe calcaire. Mais, lorsque cette enveloppe se trouve isolée, on pourrait aisément la confondre avec notre Crat. moneta. Cependant, nous croyons que ces 2 formes, malgré leur analogie, sont indépendantes. Nous reviendrons sur ce fait, en décrivant ci-après Crat. moneta. Gisement et localités. Le plus grand nombre de nos spécimens de Crat. Bohemica a été trouvé près de Zahorzan, dans les schistes de notre bande d 4. Quelques exemplaires rares ont été recueillis aux environs de Praskoles, Straschnitz et Sterbohol, sur le même horizon. Craterina consobrina. Barr. B120; Nous associons, sous ce nom, 3 spécimens, qui sont également caractérisés par leur forme conique, régulière, dont l’angle apicial varie un peu. Dans tous les 3, le sommet est tronqué par une surface plane, qui offre un diamètre d'environ 14 mm. Au milieu de cette surface, il y a une cavité, qui pénètre dans l’intérieur. Sur le spécimen fig. 18—19, cette troncature est notablement oblique, tandis qu’elle paraît presque horizontale dans les 2 autres exemplaires. Toutes les surfaces exposées à l'observation représentent l’épiderme interne, couvert de tronçons des petits canaux. Quelques-uns d’entre eux sont très prononcés, principalement autour de la cavité, ouverte au petit bout du cône. Nous en voyons même, qui sont isolés dans cette cavité, fig. 19. Les plaquettes sont partiellement distinctes, comme sur la fig. 18, mais elles n’ont pas été indiquées sur les fig. 20 et 24. La surface supérieure du cône est recouverte par la roche ambiante, qui ne permet pas de reconnaître la voûte du fossile. Malgré cette circonstance, nous concevons que cette espèce est fermée au gros bout, comme CYat. Bohemica, PI. 17. Dimensions. Le plus grand spécimen, fig. 24, offre une hauteur de 20 mm. La largeur corres- pondant à la grande base est presque égale. Ces proportions varient un peu dans les 2 autres exemplaires. Rapp. et différ. L'espèce la plus rapprochée est Crat. surgens, figurée sur la même planche. Elle se distingue par son angle apicial plus aigu, et par son sommet très faiblement tronqué. Gisement et local. Tous nos spécimens ont été recueillis dans les schistes de d 4, près de Zahorzan. Craterina docens. Barr. PI. 20. Nous associons provisoirement sous ce nom 3 spécimens en décomposition et dans un état, qui ne permet pas de bien déterminer leur nature spécifique. DE LA FAUNE SECONDE. 133 1. fig. 37—38, Praskoles, d 4. 2. fig. 39—40, Sterbohol, d 4. 3. fig. 41—492, Zahorzan, d 4. Le but de nos figures est de montrer clairement les relations, qui existent entre les petits canaux internes de l'enveloppe calcaire et leurs tronçons, qui restent attachés à l’épiderme interne, renfermant le corps de l’animal. Dans l'explication des figures de cette planche, nous faisons remarquer les particularités de chacun de ces 3 spécimens. Il serait superflu de les reproduire ici. Ils offrent, tous les 3, des dimensions assez considérables, pour permettre de saisir, au premier coup d'oeil, les relations, que nous venons de signaler. Gisement et local. Ces 3 spécimens ont été trouvés sur l’horizon de la bande d 4, près de Zahorzan, de Praskoles et de Sterbohol. Craterina ? embryo. Barr. PIS Le spécimen exigu et unique, qui est sous nos yeux, paraît presque complet. Mais sa surface supérieure, formant la voûte, est défigurée par diverses brisures, mal indiquées sur la fig. 1, qui doit représenter la vue latérale. Au contraire, la fig. 2 et son grossissement fig. 3, montrent très bien l'apparence de ce petit calice, vu par sa face inférieure. Il est enflé comme un petit sphéroide, et une partie de sa surface présente une troncature faiblement concave et un peu elliptique. Cette troncature, ainsi que tout le reste du calice, ne montre que de très faibles tubercules, indiquant l’épiderme interne. Cette apparence rappelle l'extrémité inférieure de plusieurs spécimens de notre Aristocyst. Bohe- micus, qui conservent presque tous, autour de leur troncature, la division des plaquettes. Voir les PI. 9 à 14—36 et 38. Ainsi, d’après cette analogie, nous nous croyons autorisé à ranger provisoirement ce petit fossile parmi nos Craterina. Dimensions. Le grand diamètre horizontal du calice est de 15 mm. et celui de la troncature est de 9 mm. La hauteur du fossile est d'environ 10 mm. Rapp. et différ. La seule analogie, que nous venons de mentionner, rattache ce fossile à notre genre Craterina. Gisement et local. Ce spécimen a été trouvé près de Lodenitz, dans les nodules en décom- position, que renferme notre bande d 4, dans une localité restreinte, au Nord de l’auberge nommée St Ivan. Les mêmes sphéroides nous ont fourni quelques beaux spécimens de Aréstocyst. Bohemicus. Craterina excavata. Barr. PI. 19—20—21—31—34. Nous associons sous ce nom une série de spécimens, qui offrent une forme conique, et qui présentent le caractère commun d’avoir le sommet de leur cône très largement échancré par une surface concave, d'apparence irrégulière et très variable. 134 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES La plupart de nos spécimens, ainsi caractérisés, ont été figurés, sur les PI. 19—920—21—31, à une époque, où nous ne possédions aucun exemplaire complet. Mais nous en avons découvert un tardivement, et nous l’avons figuré au bas de notre PI. 34. Ce spécimen se distingue de tous les autres par sa forme beaucoup plus élévée, et qui se rapproche de celle de Crat. Bohemica, représentée par un autre beau spécimen, au sommet de la même PI. 34. Nous pouvons immédiatement faire reconnaître le contraste entre ces 2 espèces apparentées, par 2 observations, savoir : 1. Crat. excavata offre une courbure notablement plus prononcée que celle du type comparé, Crat. Bohemica, qui paraît presque droit. 2. Crat. excavata montre très nettement la troncature caractéristique et concave au sommet du cône, qu’elle échancre obliquement. Il est important de remarquer que notre spécimen entier figure un cône beaucoup plus élevé que les spécimens représentés en grand nombre sur notre PI. 19. Cependant, parmi ces spécimens, relativement courts, de notre PI. 19, les fig. 7—10—13 mon- trent distinctement les bords du gros bout du fossile, reployés vers l’intérieur. Aïnsi, la voüte du calice nous a été connue, depuis longtemps, dans son contour, d’après ces spécimens. Mais la partie centrale de cette voute, recouverte par le schiste, avait échappé à nos observations. Au contraire, dans notre spécimen entier, Pl. 34, la voûte du calice est suffisamment bien conservée pour nous permettre de reconnaître l’ouverture, très distincte par ses bords verticaux. Elle est un peu elliptique. Son grand diamètre s'élève à 5 mm., et le diamètre transverse à 3 mm. L’enveloppe solide de cette espèce est comparable à celle du type Crat. Bohemica, ci-dessus p. 129. En effet, notre spécimen entier, PI. 34, conserve partiellement son test, qui permet de recon- naître une étendue lisse, sans aucun pore, €. à d. représentant l’épiderme externe. Au contraire, dans le voisinage, se trouvent d’autres parties, dont la surface est en décomposition. Nous pouvons distinguer, d’abord les plaquettes, et ensuite les oscules, au fond desquels nous reconnaissons 2 petits pores, apparaissant sous la forme de points noirs. Ces détails sont figurés sur notre PI. 34. Le même spécimen nous montre l'enveloppe calcaire, partiellement conservée, à partir de la voûte supérieure, jusqu'à la pointe du calice. Nous voyons distinctement son épaisseur, croissant à partir du haut, jusqu’au sommet du cône portant l’échancrure. A cette extrémité, nous constatons que son épaisseur est au moins de 3 à 4 mm. Au-dessous de l'enveloppe calcaire, le même spécimen nous montre la surface de l’épiderme interne, sur laquelle nous pouvons distinguer les contours des plaquettes. Leur surface est couverte de petits tubercules, mêlés avec des pores. C'est la même apparence, que nous avons figurée sur les spécimens de notre PI. 19. Nous ferons remarquer que, sur notre PI. 20, les fig. 5—6—7 représentent la partie inférieure de l’enveloppe calcaire de Crat. excavata, et sont très instructifs. D’après la définition générique, ci-dessus, il est établi que, dans le genre Craterina, nous n'avons découvert aucune trace des bras. Pour l'ouverture, nous avons déjà indiqué son existence et ses dimensions. Les figures de la PI. 34 montrent qu'elle est placée d’une manière un peu excentrique sur la voûte du calice. Dimensions. Le spécimen entier de la PI. 34 a une hauteur d'environ 40 mm., suivant l’axe vertical du cône. Son diamètre transverse, à la base du cône, s'élève à environ 38 mm. DE LA FAUNE SECONDE. 159 Rapp. et différ. En commençant cette description, nous venons de faire ressortir, en quelques mots, les différences les plus notables, qui existent entre Crat. excavata et le type Crat. Bohemica. Nous croyons inutile de présenter une comparaison semblable avec nos autres espèces, parce que chacune d’elles porte ses caractères distinctifs, que nous exposons, en les décrivant. Mais nous croyons convenable de présenter ici quelques observations, qui nous paraissent utiles. 1. Si nous comparons notre spécimen entier de la PI. 34 avec les 3 spécimens les plus remar- quables, déjà cités sur la PI. 19, nous constatons que ces 3 spécimens, montrant la hauteur totale du calice entre la voûte supérieure et l’échancrure au sommet du cône, paraissent relativement très courts. Il faut donc concevoir que, dans la croissance de chaque individu, il doit y avoir un phénomène, semblable à celui dont nous avons constaté l’existence dans ceux des Nautilides, dont l’ouverture est contractée à 2 orifices. Ce phénomène consiste dans le rechargement du test, sur la partie extérieure de la voûte, et, au contraire, dans la résorption correspondante sur la paroi interne de la même voûte. Nous prions le lecteur de se reporter à la p. 140 de la quatrième partie du texte de nos Céphalopodes, 1877. Il y trouvera nos observations sur la continuité de la croissance du mollusque et de la coquille, dans les espèces à ouverture composée. Les figures de notre PI. 241, représentant des sections longitudinales de Hercoceras mirum, confirment ces observations. 2. Nous avons eu la bonne chance de découvrir d’abord les spécimens de la PI. 19, qui mon- trent partiellement la voute du calice. Dès lors, nous avons été en droit de conclure que cette voûte avait réellement existé. Notre conclusion a été heureusement confirmée par la découverte de notre grand spécimen, PI. 34, montrant la voûte entière, et une ouverture. Mais, si nous n'avions pas fait successivement ces découvertes, aucun savant ne nous aurait considéré comme autorisé à admettre que tous nos spécimens de Crat. excavata, réduits à une hauteur verticale très exigue, comme sur la PI. 19, représentaient cependant une Cystidée, voûtée au sommet, comme nos Aristocystites. 3. En partant de ce fait, nous reconnaissons qu'il est encore un peu hasardeux de soutenir, que tout spécimen de Craterina, que nous figurons sur nos PI. 19—20 et 21, avec une hauteur très réduite et sous des noms variés, représente cependant des espèces indépendantes, dont nous osons espérer que le calice entier, avec sa voûte ou son ouverture, sera découvert un jour par nos successeurs. Gisement et local. Nous constatons que tous les spécimens connus de Crat. excavata ont été recueillis sur l'horizon de notre bande d4, aux environs de Zahorzan, Lodenitz, Straschnitz et Sterbohol. Craterina infundibulum. Barr. PISTE Le spécimen unique, que nous désignons par ce nom, simule la forme d’un entonnoir. En effet, la partie supérieure du calice, qui reste visible, est dilatée, tandis que la moitié inférieure est resserrée sous la forme d’un cône tronqué. Cette troncature, un peu oblique, présente au milieu une cavité ouverte. Sur la partie dilatée, nous distinguons diverses plaquettes. Mais nous ne pouvons pas recon- naître l’extrémité votée du fossile. 136 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Toute la surface, que nous observons, représente l’épiderme interne, couvert de tronçons des petits canaux de l'enveloppe calcaire, dissoute. L’extrémité de ces tronçons montre un petit tube ou pore vide, très distinct, comme dans les autres espèces congénères. Ils sont représentés sur la fig. 3. On distingue entre eux une granulation fine. Dimensions. La longueur de notre spécimen est d'environ 25 mm. Son plus grand diamètre visible s'élève à 22 mm. La surface de la troncature, qui est faiblement elliptique, présente un diamètre maximum d'environ 10 mm. Rapp. et différ. L’apparence de ce spécimen le distingue de toutes les espèces, que nous réunissons dans le genre Craterina. Nous ferons remarquer qu'une apparence analogue se montre dans quelques spécimens de notre Pyrocystites pirum, PI. 29. Mais cette espèce se distingue par ses ouvertures et par l’ornementation de sa surface. Gisement et local. Notre spécimen a été trouvé près de Zahorzan, dans les schistes de notre bande d 4. Craterina intermedia. Barr. Var. de excavata. DL 19 Nous ne connaissons qu'un seul spécimen présentant les caractères, que nous allons décrire. La forme du calice est un peu écrasée. Cependant, nous reconnaissons qu'il figure un tronc de cône, dont la surface est un peu arrondie. Le sommet du cône, par suite de la compression, s'élève notablement au-dessus de la surface ambiante. Il est tronqué et il montre une cavité profonde dans cette troncature. Ce sommet est placé contre l’un des bords. La surface du cône représente l’épiderme interne. Mais, à gauche, vers le bas de la fig. 26, il reste un fragment de l’enveloppe calcaire, très facile à distinguer par ses apparences. En effet, ce fragment est couvert de pores ouverts, associés par 2 en fer à cheval, comme dans Aréstocyst ? subcylindricus, PI. 13. Au contraire, tout le reste de la surface, qui montre l’épiderme interne, est couvert par les petits tronçons des canaux, au sommet desquels nous distinguons le pore ouvert. Ces tronçons se montrent aussi dans la cavité mentionnée au sommet du cône. Pour constater le contraste entre l’épiderme interne et l'enveloppe calcaire, nous présentons le grossissement fig. 27. La partie supérieure montre les doubles pores associés, tandis que les tronçons des petits Canaux sont figurés sur la partie inférieure à droite. Malheureusement, le dessinateur a oublié d'indiquer le pore ouvert à leur extrémité. Dimensions. Le diamètre de notre spécimen est moyennement de 30 mm. La hauteur est de 15 mm. Rapp. et différ. La réunion des apparences, que nous venons d’exposer, caractérise le fossile décrit, de telle sorte, que nous ne pouvons l’associer à aucune autre des espèces de ce genre. Gisement et local. Ce spécimen a été trouvé sur l'horizon de notre bande d 4, près de Zahorzan. DE LA FAUNE SECONDE. 137 Craterina modica. Barr. PI. 20. La seule figure, qui présente la forme, à laquelle nous donnons ce nom, permet de reconnaître qu’elle simule un tronc de cône, peu élevé, et dont la petite base est creusée par une cavité sub- régulière, en forme de cuvette. La surface de cette cavité est couverte par l’épiderme externe, lisse, qui s'étend partiellement aussi sur les parois coniques. Mais on peut distinguer les plaquettes, qui divisent la surface et qui aboutissent à une plaquette centrale, transverse, un peu irrégulière. Sur les parties, qui ont perdu l’épiderme, nous reconnaissons l'enveloppe calcaire, dont la sur- face montre les pores ouverts, indiquant les petits canaux, qui la traversent. Sur la surface opposée à celle qui est figurée, la présence du schiste s'oppose à toute obser- vation. Dimensions. La hauteur de notre spécimen est de 8 mm., et son plus grand diamètre est de 19 mm. La cavité au petit bout figure une ellipse, dont les diamètres ont 10 mm. et 8 mm. La pro- fondeur de cette cavité dépasse 2 mm. au centre. Il en résulte un caractère propre à cette espèce, et que nous ne retrouvons dans aucune autre des formes congénères. Rapp. et différ. Ce spécimen se rapproche beaucoup de notre Orat. moncta, figurée sur no PI. 20 et 21. Mais il se distingue par la cavité très régulière, qui occupe la majeure partie de la surface vue au petit bout. Nous pourrions aussi comparer Crat. modica avec Crat. applanata, figurée sur la même PI. 20. Mais la comparaison des figures montre le contraste entre la cavité régulière, que nous venons de signaler au petit bout, et la surface plane, qui caractérise l'espèce comparée, fig. 15 à 17. Gisement et local. Notre spécimen de Crat. modica a été trouvé dans les schistes de d 4, près de Zahorzan. Craterina moneta. Barr. PI. 20—21. Cette espèce présente une forme subeylindrique, mais dans laquelle nous reconnaissons, presque toujours, une paroi faiblement conique. La hauteur de cette paroi ne nous montre qu'un seul rang de plaquettes. Cependant, il n’est pas vraisemblable que, dans la nature, le calice n’ait eu une plus grande étendue. Dans aucun cas, nous ne voyous les parois de ce calice, ployées vers l’intérieur, comme nous les observons dans le type Crat. Bohemica, dans Crat. excavata, etc. Ainsi, la forme, que nous observons dans tous nos spécimens de Craft. moneta, échappe, jusqu'à ce jour, à notre définition de ce genre, qui suppose un calice fermé par une voûte, au gros bout. Nous appliquerons donc à Crat. moneta les observations, que nous venons d'exposer, p. 134, pour Crat. excavata, autre espèce représentée presque uniquement par des spécimens très courts, et généralement dépourvus de la voûte du calice. Pendant longues années, nous n'avons pas désespéré de découvrir le calice de Orat. excavata, et, puisque nous en possédons aujourd'hui un exemplaire, nous pouvons espérer qu'une semblable découverte viendra compléter un jour Crat. moneta. (—1 (@] 138 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES D'après cette observation, il ne faut pas se hâter de considérer Crat. moneta, comme figurant un cylindre ouvert au sommet. Par contraste, la base inférieure du cylindre est toujours très apparente dans nos spécimens. Son contour figure un cercle ou une ellipse, au centre desquels nous trouvons constamment la trace d'une dépression plus ou moins marquée, mais sans perforation, comparable à celle de diverses autres espèces. La surface, observée sur toutes nos Craterina, est celle de l’épiderme interne. Elle est plus ou moins couverte par les tronçons des petits canaux de l’enveloppe calcaire, qui a été dissoute. Mais divers spécimens nous montrent, autour du moule interne que nous observons, la lacune qui a été occupée par cette enveloppe. Nous citerons principalement : PI. 20, fig. 33 et 35 Pl 21; fg..24 et 30. La plupart de ces figures nous permettent de reconnaître les relations entre les petits canaux du calcaire et les tronçons, restés sur l’épiderme interne. L’épaisseur du calcaire paraît très variable, suivant les spécimens. Nous attribuons cette dif- férence à leur âge relatif. Le maximum de cette épaisseur ne dépasse pas 3 mm. Dimensions. La hauteur de nos spécimens varie entre 3 et 6 mm. Leur plus grand diamètre ne dépasse pas 24 mm., parmi Ceux qui sont figurés sur notre PI. 21. Rapp. et différ. L'espèce la plus rapprochée est Crat. applanata, PI. 20, fig. 15—16—17. Nous la distinguons par l’épiderme lisse, qui couvre sa surface inférieure et surtout par la dispo- sition des plaquettes, qui composent cette surface, vue par l’intérieur. Crat. surgens, figurée sur notre PI. 21, offre aussi une analogie avec Craterina moneta. Mais elle se distingue par la hauteur du calice, composé de diverses séries de plaquettes. L’analogie la plus remarquable pour Crat. moneta se manifeste entre cette forme et l'extrémité de l’enveloppe calcaire de notre Crut. Bohemica. Cette extrémité est représentée par de nombreux exemplaires sur nos PI. 34 et 35. Cependant, nous remarquons que les apparences de la surface plane, tronquée au sommet du cône, dans nos spécimens de Crat Bohemica, ne sont pas identiques avec celles de nos Crat. moneta. Leur différence se manifeste par la simple comparaison des figures, exposées sur les PI. 20—21 et 34— 35. D’après cette observation, nous devons maintenir provisoirement la distinction de Crat. moneta, comme forme indépendante. Lorsque lespoir de découvrir la voûte de son calice se sera évanoui, nos successeurs pourront aisément associer cette forme à Crat. Bohemica. Gisement et local. Tous les spécimens de Crater. moneta ont été trouvés aux environs de Za- horZan, sur l'horizon de notre bande d 4, comme la plupart de nos Cystidées. Craterina simulans. Barr. 126 210) Le spécimen isolé, PI. 20, a beaucoup attiré notre attention, parce qu’il se compose uniquement de l'enveloppe calcaire. Sa forme est faiblement conique et son extrémité inférieure est presque plane et circulaire. Sur ses parois, nous distinguons aisément les plaquettes subrégulières, au nombre DE LA FAUNE SECONDE. 139 de 10 à 12, sur le contour. On en reconnaît aussi 6 à 7 moins bien déterminées, au milieu de la surface centrale. Toute la masse calcaire est traversée verticalement par de très nombreux petits canaux, abou- tissant à un pore ouvert, sur la paroi terminale. Il n’existe aucune trace d’une cavité médiane, comparable à celle des nombreuses Craterina, figurées sur la même planche. Cette circonstance pourrait faire soupçonner que le fragment qui nous occupe, représente l’ex- trémité isolée d’un Aristocystites. Ces apparences rappellent celles de l'extrémité inférieure du cône, dans notre espèce Aristoc.? subcylindricus, PI. 13. Dimensions. La hauteur du cône est de 7 mm. Son diamètre à la base s'élève à 18 mm. Rapp. et différ. D’après les apparences, que nous venons d'exposer, ce spécimen contraste avec tous ceux qui peuvent lui être comparés, parmi les Craterina, et qui sont figurés sur la même planche. Gisement et local. Notre spécimen a été trouvé sur l’horizon de la bande d 4, aux environs de Lodenitz, dans les nodules, qui nous ont fourni divers spécimens de notre Aristocystites Bohemicus. Craterina surgens. Barr. PIM20; Les spécimens typiques de cette espèce sont ceux qui sont figurés au sommet de notre PI. 20, fig. 9—10—11—12 29—93. A première vue, on reconnaît leur affinité et leur contraste par rapport à Crat. Bohemica, dont les exemplaires très nombreux sont distribués sur les PI. 17—18, etc. L’affinité consiste en ce que Crat. surgens présente une forme conique, bien caractérisée, et une cavité, qui, s’ouvrant à son sommet, pénètre dans l’intérieur du cône. Le contraste se manifeste dans l'angle apicial de Crat. surgens, qui est très inférieur à celui de Crat. Bohemica, et ne dépasse guère 45°, tandis que celui de l'espèce comparée s'élève habituelle- ment au-dessus de 90°. En outre, la surface conique, dans Crat. surgens, paraît très réguliere, tandis qu’elle est très irrégulière dans les spécimens de l'espèce typique. Ces observations nous dispensent d'entrer dans beaucoup de détails, au sujet de l'espèce, qui nous occupe et qui est relativement rare. Jusqu'à ce jour, nous n'avons découvert aucun spécimen, qui montre la surface supérieure vouütée, tandis que nous en figurons un pour Crat. Bohemica, PI. 17, et pour Crat. excavata, PI. 34. Plu- sicurs autres spécimens présentent la paroi du cône, reployée vers l’intérieur, pour former la voûte, aussi bien dans la première que dans la seconde espèce. On peut espérer que, tôt ou tard, cette partie supérieure du calice sera découverte pour Crater. sur gens. Le spécimen, fig. 9—10, présente, sur toute sa surface, l’épiderme interne couvert de petits tron- çons des canaux de l’enveloppe calcaire. La division des plaquettes est très bien indiquée sur cette surface, mais n’a pas été remarquée par le dessinateur. Nous la reconnaissons distinctement sur notre second spécimen, fig, 11—12, qui se trouve dans un état de décomposition, favorable à nos observations. En effet, ce spécimen se compose uniquement de l'enveloppe calcaire, dont nous figurons les faces externe et interne. Sur la fig. 11, on voit la trace des plaquettes et toute la surface couverte 18* 140 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES de pores ouverts. Sur la fig. 12, la tranche de l'enveloppe, exposée sur les bords, nous montre les petits canaux internes, qui la traversent, et qui sont aussi représentés par des pores sur la surface interne. $ Le bord supérieur est formé par une brisure, dans laquelle nous distinguons les petits canaux, traversant l’enveloppe calcaire. Le spécimen, fig. 22—23, présente, au petit bout, quelques tubercules plus prononcés que les autres, et nous en voyons un dans l’intérieur de la cavité. Nous considérons ces tubercules, comme représentant seulement des canaux plus dilatés ou accolés. Dimensions. La longueur de notre plus grand spécimen est d'environ 20 mm. et son plus grand diamètre, vers le sommet, s'élève à 22 mm. sur la fig. 22. Rapp. et différ. La forme la plus rapprochée est Crat. consobrina, figurée par 3 spécimens, sur la même planche. Ils se distinguent tous par une troncature plane et notablement étendue, au sommet du cône. Gisement et local. Tous nos spécimens ont été trouvés près de Zahorzan, sur l'horizon de notre bande d 4. Comparaison entre notre Crat. surgens et les formes du genre Calix, figurées sur les PI. VIII et IX de Marie Rouault. Sur la PI. VIT des Oeuvres posthumes de Marie Rouault, la fig. 1 représente l'empreinte d’un Corythe cupulaire de S' Senoux, sans nom spécifique. La fig. 1a expose la reconstitution du Corythe, et la fig. 1b, la coupe du fossile reconstitué. Sur la même planche, la fig. 2 représente l'empreinte d’un Corythe capsulaire de Guichen. Fig. 2 a, reconstitution du Corythe Fig. 2 b, coupe du fossile reconstitué. Sur la PI-IX, les fig. 2 et 24is, représentent les empreintes supérieure et inférieure d’un Corythe de Guichen en voie de se décomposer, (tessellation). 2 a, reconstitution agrandie du Corythe, qui se fracture. 2 b, coupe agrandie du Corythe reconstitué. 2c, face d’une tesselle à oscules elliptiques, servant d'ouverture aux doubles canaux. 2 d, face opposée, montrant les oscules circulaires à une seule ouverture. 2e, figure théorique, montrant la disposition des canaux doubles. Si l’on compare ces figures, dessinées par M. Rouault, avec celles de notre Crat. surgens, PI. 20, représentant 2 spécimens : fig. 9—10, fig. 11—12, on est frappé de la ressemblance entre ces fossiles, sous le rapport de leur forme générale. Cependant, il existe de notables différences entre eux. 1. Chacun de nos spécimens, y compris celui des fig. 22—923, dont nous faisons abstraction en ce moment, présente, au sommet du cône, une ouverture qui pénètre dans l’intérieur, en traversant l'enveloppe calcaire, que nous observons. Cette ouverture a un diamètre d’environ 2 mm., dans le spécimen, fig. 9—10. Elle est un peu plus large sur la fig. 23. Mais elle est oblitérée par le cal- caire, à l'extrémité inférieure du spécimen, fig. 11—12. DE LA FAUNE SECONDE. 141 2. Le bord supérieur, facile à observer sur notre spécimen, fig. 11—12, est brisé, tandis qu’il est fiauré, dans les exemplaires reconstitués par M. Rouault, comme entier et arrondi au contour. Dans la brisure, qui s'étend du bord supérieur jusqu’à la partie inférieure de notre spécimen, fig. 11—12, nous reconnaissons seulement les canaux, qui traversent normalement l'enveloppe calcaire, Les uns sont injectés par une substance jaune, contrastant avec le calcaire blanchâtre. Les autres ont été vidés par la décomposition atmosphérique. Tous ces petits canaux traversent normalement l’enveloppe calcaire. Les pores, par lesquels ils s'ouvrent sur la surface externe, sont simples, comme ceux qui se montrent sur la surface interne de l’enveloppe. Mais celle-ci est un peu troublée par la décomposition. , , 4 Dans tous les cas, il existe un contraste remarquable entre les Calir de France et les Craterina de Bohême, car nos spécimens ne montrent point, sur la surface externe de l’enveloppe calcaire, les oscules à 2 pores, figurés par Marie Rouault, PI. IX, fig. 2c. Nous répétons, que nous ne distinguons à l’intérieur et à l'extérieur qu’un seul pore à l’extrémité de chaque canal. D’après cette observation, il est bien établi que: 1. Le Corythe de M. Rouault, PI. IX, fig. 2, offre une forme générale, à peu près identique avec celle de notre Crat. surgens. 2. La disposition des canaux, à travers l'enveloppe calcaire des Cadix, simule celle des canaux correspondants de notre Craterina comparée. 3. La terminaison de ces canaux sur la face externe de Calix montre 2 pores associés dans un oscule allongé, tandis que nous n’observons qu'un pore unique aux extrémités des canaux de notre espèce, aussi bien sur la paroi externe que sur la paroi interne. 4. Le Corythe comparé de M. Rouault est figuré sans aucune ouverture au sommet du cône, tandis que nous observons une ouverture sur nos spécimens. Aïnsi, bien que notre Craft. surgens Simule, à première vue, les apparences des Corythes, repré- sentés par Rouault sur sa PI. IX, il ne nous est pas permis d'identifier ces 2 formes. Cette conclusion ne peut pas être immédiatement étendue aux 2 autres Corythes de petite taille, qui sont figurés sur la PI. VIII de M. Rouault: =0 . 1, fossile naturel, . 1a, reconstitution du Corythe, . 1 b, coupe du fossile reconstitué. =0 ge de 5 © oc . 2, fossile naturel, .2a, reconstitution du Corythe, 2 b, coupe du fossile reconstitué. =ù CERERTE =n Les sections des spécimens reconstitués nous montrent les petits canaux disposés comme dans notre Crat. surgens, de Bohême. Les explications de la PI. VIII ne donnent aucun détail sur les pores, qui correspondent à ces canaux, sur les figures citées. Ils sont également figurés par des points simples sur la surface externe, comme sur la surface interne du Corythe. Ils sembleraient donc contraster par cette parti- cularité avec le Corythe de la PI. IX, et se rapprocher ainsi de la structure de notre Crat. surgens. Cependant, il reste encore une différence notable entre ces fossiles. Elle consiste, en ce que toutes les figures des Corythes, données par M. Rouault sur la PI. VIII, sont régulièrement fermées au petit bout, tandis que nous observons une ouverture sur nos spécimens de Crat. surgens. D’après les documents à notre disposition, nous ne pouvons pas pousser plus loin cette comparaison. 142 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Mais, en parcourant les planches de M. Rouault, nous reconnaissons que, parmi les formes de Corythes, qu'il a figurées, en les reconstituant, PI. VII—VIII—IX—X—XI—XII etc., aucune n’est figurée avec une ouverture au petit bout du cône. Ce fait indique bien que l'absence de cette ouverture est générale, et qu’elle a constitué, dans l'esprit de M. Rouault, l’un des caractères de son genre Calix. Il en résulte, que la présence ou l'absence de cette ouverture au sommet du cône, doit être regardée comme établissant, jusqu'à ce jour, une différence entre ces 2 genres. + s Craterima tecta. Barr. PI20; Le seul spécimen, que nous distinguons par ce nom, ne peut être rangé parmi ceux de nos autres espèces. Il représente l’extrémité arrondie d’un cylindre un peu aplati, dont la section trans- verse n’a pas été figurée. Ce fossile est composé de l’enveloppe calcaire, recouverte par l’épiderme lisse, sur l’une des faces verticales, fig. 3. Au contraire, sur la fig. 4, la surface opposée ne montre que les pores ouverts de l'enveloppe calcaire. Ils sont tous étroits et très serrés. Nous distinguons, sur cette surface, la trace de quelques plaquettes irrégulières, non indiquées sur la fig. 4. Une brisure latérale, qu’on peut distinguer à droite de la fig. 3, permet de reconnaître l'épaisseur de l’enveloppe calcaire. Elle s'élève à environ 4 mm. dans la nature; et, sur sa tranche, nous voyons distinctement les petits canaux, qui la traversent. Comme son épaisseur augmente rapidement vers le sommet arrondi, nous pouvons nous figurer que, dans la direction opposée, elle se réduit inver- sement, de sorte que la longueur totale du fossile ne peut pas être plus considérable que celle de nos autres espèces de Craterina. Dimensions. La hauteur de notre spécimen est d'environ 14 mm. sur le côté, fig. 4. Le plus grand diamètre de la section transverse est de 20 mm., tandis que le diamètre transverse est de 15 mm. Rapp. et différ. La forme de ce spécimen suffit pour le distinguer de toutes nos espèces de Craterina. Gisement et local. Ce fossile a été trouvé près de ZahorZan, dans les schistes de notre bande d 4. Genre Dendrocystiles. Barrande. PL 269758. Pendant longues années, nous nous sommes borné à indiquer, dans l’occasion, l'existence d’une nouvelle forme de Cystidée, dans notre faune seconde, en la désignant simplement par la dénomina- tion de Cystidea Sedgwicki. Les apparences insolites de cette espèce nous rendaient timide, au sujet du nom générique, sous lequel elle devait être introduite dans la science. Après longues réflexions, nous avons choisi le nom de Dendrocystites Sedgwicki, qui indique l'indépendance de toute connexion, avec les autres genres de Cystidées, établis jusqu'à ce jour. DE LA FAUNE SECONDE. 143 Forme générale. La forme générale du calice ne peut pas être définie d’une manière exacte, parce que chacun de nos spécimens, a été défiguré par la compression. Mais nous concevons que toutes les formes irrégulières, que nous avons sous les yeux, peuvent dériver d’un calice ovoïde, analogue à celui de diverses Cystidées connues. Nous reconnaissons la forme sphéroidale dans un exemplaire, figuré sur la PI. 26, fig. 20. Tous nos spécimens étant défigurés, dans les couches schisteuses, ou plus ou moins quartzeuses, nous devons attribuer ce fait constant à la constitution du calice, qui est formé d’une multitude de plaquettes, disposées sans ordre, et qui paraissent peu épaisses. On conçoit, que, dans ces circon- stances, la moindre pression ou le moindre choc suffisait pour troubler la disposition des éléments de la surface. Nature et structure de l'enveloppe solide. Dans ce genre, nous reconnaissons l'existence d’une enveloppe solide, comparable à celle de nos Aristocystites et Craterina. Nous distinguons 3 couches superposées, qui constituent le test, savoir: 1. Un épiderme externe, 2. une couche médiane, formée de plaquettes très minces, 0] 3. un épiderme interne. Epiderme externe. L’épiderme externe est rarement conservé. Son épaisseur ne dépasse pas !/, de mm. Il se distingue par une particularité, en ce qu'il forme, sur chacune des plaquettes, un mamelon de la même étendue, et sur lequel on peut distinguer une division étoilée, à partir du point central, cul- minant. Cette conformation est difficile à reconnaître sur nos spécimens écrasés. Cependant, nous avons acquis la certitude qu’elle existe. Dans quelques spécimens, on peut reconnaître une très fine granulation sur la surface de cet épiderme. Couche médiane. La couche médiane se compose de plaquettes très minces, dont l'épaisseur est d'environ !/ de mm. Lorsqu’elles sont dépouillées de l’épiderme, elles paraissent lisses; et nous ne distinguons, à la surface, que les traces douteuses de quelques pores. Ces plaquettes sont tres inégales entre elles, et disposées sans ordre. Leur forme est celle d’un hexagone irrégulier, dont la longueur ne dépasse pas 3 mm. Nous ne pouvons pas affirmer la composition calcaire de ces plaquettes. Cependant, nous sommes disposé à leur attribuer cette nature, parce que nous les voyons presque constamment dissoutes. Dans tous les cas, la ténuité des plaquettes, dans lesquelles nous ne distinguons aucune trace des petits canaux, et l'impossibilité de reconnaître, à leur surface, des séries de pores, constituent un contraste très important entre le genre Dendrocystites et nos types Aristocystites et Craterina. Comme les plaquettes de Dendrocystites présentent la même épaisseur sur toute l’étendue du calice, elles offrent un second contraste, par rapport à celles des genres comparés. 144 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Epiderme interne. Lorsque les plaquettes sont enlevées, il reste, sur la surface, une couche très mince, ordinaire- ment rougeâtre, qui représente l’épiderme interne. Sur cette surface, nous découvrons, çà et là. quelques petits tubercules saillants, qui pourraient 2 1 2 9 être comparés aux tronçons des petits canaux, sur l’épiderme interne des Aristocystites et des Craterina. Cependant, la rareté de ces tubercules et leur exiguité ne nous permettent pas de leur attri- buer cette nature. Les observations, que nous venons d'exposer, suffiraient pour montrer, combien le genre Dendro- cystites s'éloigne de tous les autres types connus dans la famille des Cystidées. Mais il possède encore des caractères propres, qui étendent et confirment cette distinction. Ces caractères résident dans la tige, qui porte le calice, et dans la trompe ou fubus ventralis, qui est placée à son sommet. Tige. La conservation constante de la tige, dans nos spécimens, doit être remarquée. Elle occupe habituellement, au point de son insertion, au moins la moitié du diamètre de cette extrémité du calice. Dans nos études générales, ci-dessus p. 29, nous avons exposé la composition extraordinaire de cette tige, et pour éviter les répétitions, nous prierons le lecteur de vouloir bien se reporter à ce passage. Nous nous bornons seulement à rappeler ici que la longueur de cet appendice est au moins égale à celle du calice. Dans sa structure, il se décompose en 2 parties distinctes: La partie inférieure, très allongée, est composée d'éléments, qui paraissent simples, et divisés comme dans les tiges des Encrines. Son diamètre ne dépasse pas 3 mm. La partie supérieure, en contact avec le calice, est composée, au contraire, d'éléments très compliqués, et qui présentent les variations les plus multipliées, sur une hauteur variable de 10 à 20 mm. Le diamètre horizontal dépasse 10 mm. Ces variations dérivent d’une double origine, savoir, de la structure elle-même, qui n’est pas identique dans tous les spécimens, et ensuite de leur état de conservation ou de décomposition. Cette tige se compose de séries verticales d'éléments, qui alternent entre eux, comme dans les tiges des autres Cystidées. Nous n'avons pas pu déterminer le nombre de ces séries longitudi- nales, à cause du trouble produit par la compression. Trompe ou {ubus ventralis. L'existence de cet organe, dans une Cystidée, est'un fait nouveau, qui contribue à étendre les connexions entre cette famille et celle des Crinoides. Parmi les nombreux exemplaires, figurés sur nos PI. 26—27, presque tous permettent de recon- naître, en tout ou en partie, cet appendice, dont la forme et les dimensions offrent autant de varia- tions que la tige, dont nous venons de parler. Nos figures montrent que, dans l’intérieur, la trompe se compose de séries d'éléments multi- pliés, qui s'étendent à partir du calice, jusqu'à l'extrémité supérieure aigue, tantôt droite, tantôt plus ou moins arquée. Ces séries peuvent être comparées à celles qui constituent la partie supérieure de la tige. Il nous à été impossible de découvrir des ouvertures sur la surface de ce tube. DE LA FAUNE SECONDE. 145 x Nous prions le lecteur de parcourir l’article consacré à cet élément, dans nos études générales, ci-dessus p. 74, et de consulter aussi les descriptions des figures de nos planches. Bras ou organes extérieurs. Nous n'avons découvert, sur nos nombreux spécimens de Dendrocyst. Sedgwicki, aucune trace quelconque de bras ou organes externes. Ouvertures. Il semble que, dans cette espèce, le calice ne présentait aucune ouverture d’un notable diamètre. Mais cette apparence est probablement due à l’état de conservation très incomplet de tous nos spéci- mens, dont aucun ne nous montre sa surface externe, intacte. Dimensions. Par l'effet de la compression subie, le calice défiguré offre des dimensions très variables. Mais sa longueur ne dépasse guère 40 mm., et sa plus grande largeur 30 mm. Rapp. et différ. D'après la définition générique, que nous venons de présenter, nous nous croyons dispensé d’énumérer de nouveau les particularités qui séparent ce type de tous ceux qui ont composé, jusqu'à ce jour, la famille des Cystidées. Distribution horizontale et verticale. Le genre Dendrocystites n’est représenté, jusqu'à ce jour, que dans le bassin silurien de la Bohême. Il caractérise exclusivement les 3 bandes d 2—d 3—d 4, renfermant 3 phases de notre faune seconde. Mais c’est surtout dans la bande d 4, que ce type paraît avoir présenté son plus grand développement, par la fréquence des individus. Ils semblent tous appartenir à une espèce unique, sauf les distinctions, qui nous échappent, à cause de l’état de conservation. Les localités de notre bassin, où nous avons recueilli les spécimens de notre collection, sont les suivantes : dans la bande d 2, les schistes quartzeux de Trubsko et de Hajek, près Beraun — très riches. dans la bande d 3, les schistes noirs de Trubin, au contraire très pauvres. dans la bande d 4, les schistes très micacés des environs de Zahorzan — très riches. Dendrocyst. Sedgwicki. Barr. PI. 26—27—38. Cette espèce unique nous ayant fourni tous les caractères, énumérés dans notre description générique, nous n'avons aucun moyen pour distinguer les particularités, qui peuvent être propres au type spécifique. Genre Deulocysliles. Barrande. PI. 15 et 16. La forme générale du calice, dans les diverses espèces que nous associons dans ce genre, offre un contour ovoïde, varié, et dont le gros bout se trouve à la partie supérieure. L'existence d’une tige est indiquée à la base de plusieurs spécimens. Mais elle paraît exiguë et nous ne la trouvons pas en place. Cependant, au point de son insertion, nous observons quelques plaquettes plus grandes, comme dans d’autres formes de divers genres. 19 146 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES La structure de l'enveloppe solide nous paraît être semblable à celle que nous avons observée dans nos Aristocystites. Nous concevons donc qu'elle a été formée, dans la nature, de 3 couches, savoir : 1. Epiderme externe, 2. Enveloppe principale, calcaire, 3. Epiderme interne. Mais, d’après l’état de conservation de tous nos spécimens, nous ne pouvons observer sur leur surface que l’épiderme interne. Heureusement, cette surface est assez bien conservée, et nous permet de reconnaitre les princi- paux caractères distinctifs de nos espèces. Les plaquettes montrent leur contour polygonal sur tous nos spécimens. Comme elles sont très petites et très nombreuses, sans aucun ordre apparent, nous reconnaissons seulement qu'elles figurent généralement des hexagones inégaux. Nous remarquons une particularité, qui consiste dans l'existence de plaquettes de dimensions très différentes, et qui, au lieu de conserver la forme polygonale, présentent un contour elliptique. Elles se distinguent aussi par un bombement prononcé. Elles sont disséminées sans ordre sur la surface du calice. Cette particularité est très apparente dans nos 3 espèces: érregularis, modestus, modestissimus. Mais elle se fait surtout remarquer dans la première. Il ne reste, sur nos spécimens, aucun fragment, qui nous permette d'apprécier l'épaisseur de l'enveloppe calcaire. Par le même motif, il nous est impossible de reconnaître les petits canaux qui traversent habituellement cette couche. Mais ils sont représentés, par leurs tronçons, comme dans les Craterina, sur la surface de l’épiderme interne de l'espèce: Deutocyst. modestus, PI. 15 et 16, tandis que nous en trouvons à peine la trace dans Deut. irregularis, PI. 15, et modestissimus, PI. 16. Nous attribuons cette diffé- rence à l’état de conservation. Ces tronçons des petits canaux, vulgairement nommés pores, se présentent dans les divers spéci- mens de Deutocyst. modestus, sous des apparences un peu différentes, comme le montrent les figures de notre PI. 15, II. Ces variations, principalement relatives à la distribution des pores sur les plaquettes, nous paraissent purement individuelles, et elles ne sont pas assez tranchées, pour que nous puissions les considérer comme des caractères spécifiques. Dans aucun cas, nous ne voyons les pores présenter des dispositions régulières comparables à celles qui existent dans les Æchinosphaerites du Nord de l'Europe. Mais nous devons constater que, dans les meilleurs spécimens de notre Deutocyst. modestus, nous distinguons très bien, dans les tronçons, la petite ouverture à leur extrémité brisée, supérieure, comme dans Craterina. Nous citerons principalement le grand spécimen, fig. 10—20, PI. 15, et celui des fig. 17—18, qui est beaucoup plus petit. Les organes externes semblent n'avoir pas existé dans les espèces de ce genre. Nous n’en trouvons aucune trace autour des orifices, que nous allons signaler. Cependant, on pourrait concevoir que des bras, sous la forme de rainures ambulacrales, ont pu se trouver sur l’épiderme externe et l’enveloppe calcaire, qui manquent. La trace de ces éléments ne peut pas être attendue sur la surface de l’épiderme interne, la seule que nous observons. DE LA FAUNE SECONDE. 147 Les orifices, dans divers spécimens de nos Deutocystites, sont heureusement assez bien conservés. Is sont reconnaissables sur les figures de notre case IT, PI. 15. Ces orifices sont au nombre de 3. Au sommet du calice, se trouve une ouverture principale, entourée de plaquettes plus grandes et formant un contour elliptique, au milieu duquel est l’orifice que nous considérons comme la bouche. Voir les fig. 17—18—19—20. Un peu au-dessous du sommet, à la distance variable d’environ 10 mm., on voit la seconde ouverture, considérée comme ouverture ovarienne. Son contour figure un pentagone, mais elle est rarement pourvue des valvules, qui la distinguent dans d’autres Cystidées. Les fig. 6 et 19 montrent la position du troisième orifice, situé un peu à droite de la ligne médiane, passant par les 2 orifices principaux. Sa position relative varie un peu entre ces 2 orifices. Mais il est caractérisé, d’abord par son exiguïté, et ensuite par la tripartition de sa surface. Cette tripartition est très évidente sur plusieurs de nos spécimens de Deutocyst. modestus, et même parmi ceux qui sont de petite taille. L’ensemble de cette petite ouverture est presque circu- laire, mais sa cavité interne est divisée en 3 parties presque égales par 3 petites lamelles rayon- nantes à partir du point central. Par sa position et son exiguïté, cet orifice semble bien correspondre à celui qu’on nomme pore génital, dans d’autres Cystidées. Mais nous ne pouvons pas hasarder une conjecture sur le but de la tripartition de ce petit orifice, dont le diamètre ne dépasse pas 2 mm., dans notre plus grand spécimen, fig. 19, PI. 15—IT. Il pourrait représenter 3 pores génitaux. Dimensions. Les dimensions de nos espèces sont variables. Leur maximum est indiqué sur le spécimen que nous venons de citer, fig. 19—20. La longueur du calice est d'environ 55 mm. La section transverse est elliptique, et son grand axe est de 38 mm. La compression a fait varier plus ou moins les proportions, dans les divers spécimens, que nous figurons. Rapp. et différ. Ce genre semble offrir une conformation intermédiaire entre celle des Aristo- cystites et celle des Æchinosphacrites. Mais il est distingué par la tripartition de sa troisième ouverture, et aussi par la conformation de ses plaquettes, dont quelques-unes prennent la forme elliptique, et un bombement insolite. Distribution verticale et horizontale. Les 3 espèces que nous connaissons, se trouvent égale- ment sur l'horizon de notre bande d 4, sur lequel elles sont peu fréquentes. Mais nous réunissons à l'espèce modestus 2 spécimens isolés, dont l’un a été decouvert dans les quartzites du M‘ Drabow sur la bande d 2. et l’autre, dont l’origine est un peu incertaine, semble provenir des schistes noirs de notre bande d 3. La présence du genre Deutocystites n’a été signalée, à notre connaissance, dans aucune autre contrée. Cependant, il nous semble que l’existence d’une petite ouverture tripartite a été observée dans une autre Cystidée, dont nous n’avons pas noté le nom. Deutocyst. #rregularis. Barr. PI. 15 — case I. La forme de nos spécimens est ovoïde. La trace d’une tige se montre à l'extrémité de quelques-uns d’entre eux. os 148 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Ils sont tous dans un état de conservation, qui ne permet pas de reconnaître tous les caractères du type. Mais l'existence des plaquettes elliptiques et très inégales, qui prédominent dans cette forme, à l'exclusion des plaquettes polygonales, lui assigne inévitablement sa place parmi les espèces de ce genre. Ensuite, 2 des ouvertures, que nous pouvons reconnaître, semblent bien confirmer cette asso- ciation et nous dispenser de créer un type nouveau pour l'introduire dans notre nomenclature. Nous remarquons que le grand orifice est relativement bien développé, ainsi que l’orifice ovarien, qui est réduit à la forme d’un rhombe. L'existence du troisième orifice n’est pas parfaitement constatée dans nos spécimens. Nous ne pouvons pas reconnaître la tripartition caractéristique. Il n'existe aucune trace d'organes extérieurs sur la surface de nos spécimens. Nous avons déjà constaté, dans notre définition des caractères génériques, que cette petite espèce n'avait conservé aucune trace des pores, ni des petits canaux. (Cependant, la surface que nous ob- servons, paraît être celle de l’épiderme interne. Dimensions. Nos plus grands spécimens ont une longueur d'environ 20 mm., et un diamètre horizontal d'environ 15 mm. Rapp. et différ. Les caractères prédominants de cette espèce, c. à d. l'inégalité de ses plaquettes et leur forme elliptique ou circulaire, à l'exclusion de la forme habituelle, polygonale, la distinguent de toutes les Cystidées à notre connaissance. Gisement et localité. Tous les spécimens que nous avons pu observer, ont été trouvés sur l'horizon de notre bande d 4, aux environs de Zahorzan, et de Lodenitz. Deutocyst. modestissimus. Barr. PIE: Nous distinguons par ce nom quelques spécimens, qui ont d’ailleurs une grande analogie avec les espèces, que nous nommons ®ularis et modestus. Nous trouvons également, dans ces 3 formes, des plaquettes très nombreuses et irrégulières. Un second caractère principal consiste, en ce que quelques-unes de ces plaquettes prennent une forme arrondie et bombée. Un troisième caractère distinctif est fourni par l'existence de 3 ouvertures, dont la plus petite se fait remarquer par sa tripartition. Pour réduire à quelques mots la distinction entre ces 3 formes, nous dirons: 1. Deutocyst. irregularis est particulièrement distingué par son ouverture ovarienne, réduite à un rhombe, tandis que, dans les 2 autres espèces, l’orifice correspondant figure un pentagone subrégulier, bien conservé sur nos spécimens. 2. Deutocyst. modestus montre sur ses plaquettes un très grand nombre de pores disséminés sur toute leur surface. Ces pores, manquant entièrement dans les 2 autres espèces #regularis et modestissimus, constituent pour Deutocyst. modestus un caractère distinctif et exclusif. 3. L'espèce qui nous occupe, Deutocyst. modestissimus, étant privée de pores, ne peut pas être confondue avec modestus. Mais elle pourrait être associée, sous ce rapport, avec #regularis. Il y à en effet une grande analogie entre ces 2 formes. DE LA FAUNE SECONDE. 149 4. Cependant, elles se distinguent aisément, en ce que leur ouverture ovarienne est contras- tante, ainsi que nous venons de le rappeler. Dimensions. Nous n'avons que 4 petits spécimens pour représenter cette espèce à notre connais- sance. Leur forme est plus ou moins ovoïde. Leur plus grande longueur est d'environ 30 mm. et le diamètre maximum est d'environ 18 mm. Rapp. et différ. Nous venons d'indiquer les caractères qui sont communs à nos 3 espèces, et ceux qui servent à les distinguer. Gisement et localités. Les spécimens ont été trouvés sur l’horizon de la bande d 4, à Strasch- nitz et près de Lahowska. Deutocyst. modestus. Barr. PI. 15 et 16. Les caractères génériques, que nous venons d'exposer p. 145, étant principalement fondés sur l’observation de nos spécimens de Deutocyst. modestus, il serait inutile de les reproduire ici dans toute leur étendue. Nous nous bornerons donc à les exposer en quelques mots. La forme générale, ovoïde du calice est un peu variable ou modifiée par la compression. L'existence d’une tige exiguë est indiquée. D’après les apparences de nos fossiles, nous pensons que l'enveloppe solide, dans ce genre, était 0] composée comme celle des Aristocystites et des Craterina, c. à d. de 3 couches, savoir: 1. Epiderme externe, 2. Enveloppe principale calcaire, 3. Epiderme interne. Nous ne pouvons observer que l’épiderme interne, qui conserve les caractères principaux, comme: la division des plaquettes, et les pores ou tronçons des petits canaux. Les plaquettes se font remarquer par la plus grande extension de quelques-unes d’entre elles, qui prennent une forme elliptique et bombée. Leur distribution est irrégulière. L’enveloppe calcaire a complètement disparu; mais les petits canaux, qui la traversaient, sont représentés par leurs tronçons sur l’épiderme interne, comme sur les Craterina. Ils offrent les mêmes apparences, mais ils sont beaucoup moins développés. Nous ne trouvons sur nos spécimens aucune trace indiquant l'existence d’organes externes. Cependant, cette absence n'exclut pas la possibilité de la présence de rainures ambulacrales sur l’épiderme externe ou sur l’enveloppe calcaire. L'un des caractères prédominants dans ce type, consiste dans les 3 orifices assez fréquemment conservés, et surtout dans un orifice exigu, placé entre les 2 orifices principaux. Cette petite ouver- ture présente une tripartition de sa surface par 3 petites lamelles rayonnantes à partir d’un point central. Les figures, exposées sur notre PI. 15, case IT, et sur notre PI. 16, montrent très clairement cette singulière conformation. Dimensions. La plus grande longueur du calice, dans Deutocyst. modestus, est de 55 mm. Le diamètre transverse maximum, dans sa section elliptique, est de 38 mm. Rapp. et différ. Cette espèce se distingue de ses congénères par la présence constante des pores ou tronçons des petits canaux sur son épiderme interne. Mais nous avons fait remarquer que leur 150 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES distribution a été trop régularisée par le dessinateur. Ils se trouvent aussi sans ordre dans l’intérieur des plaquettes, comme le montre la fig. 22, sur la PI. 15. Gisement et local. Nos spécimens ont été trouvés sur trois horizons superposés: dans la bande d2, au Mt Pleschivetz, dans la bande d 3, à Trubin, près Beraun, et dans la bande d 4, près de Zahorzan et de Chrustenitz. Le spécimen, fig. 1, PI. 16, semblerait appartenir à cet horizon. Genre Echinosphaeriles. Wahlenberg. PL 1621292394 9539. Dans nos Aperçus historiques, relatifs aux contrées du Nord de l'Europe, Scandinavie et Russie, nous avons eu l’occasion de citer les travaux de tous les auteurs, qui ont plus ou moins contribué à la fondation et à la connaissance de ce genre. Il serait superflu de reproduire ici ces documents, qui reparaissent, sous une autre forme, dans nos tableaux sur la présence ou l’absence des bras ou organes extérieurs dans les Cystidées, ci-dessus, p. 60. Caractères génériques. Dans l’Zconographia Crinoideorum, ouvrage posthume de N. P. Angelin, publié en 1878, par M. M. les Prof. Lovén et Lindstrôm, nous trouvons une définition très succincte du genre Æchino- sphaerites et nous la considérons comme classique, parce qu’elle s'applique parfaitement aux espèces du Nord de l'Europe. Mais aujourd’hui, elle n’est pas complète, si l’on considère les formes nouvelles de la Bohême, qui semblent devoir être associées à ce type. Cette observation s'étend à la définition, qui a été publiée, en 1879, par M. le Prof. Zittel, dans son Handbuch der Palaeontologie, p. 417, Vol. I. Nous sommes donc obligé, en suivant la voie qui nous a été ouverte par ces savants, d’intro- duire quelques modifications dans leurs diagnoses, afin qu’elles puissent comprendre les formes nou- velles, que nous mentionnons. Calice sphéroïdal ou ovoïde, portant à la base la trace embryonnaire d’une tige, qui n'apparaît avec son développement que dans quelques espèces, comme dans ÆEchinosphaerites infaustus, sur nos PI. 22—23—24—25. Sa longueur semble atteindre au moins 40 mm., tandis que, dans le type du Nord, elle ne dépasse pas 1 à 2 mm. Les plaquettes qui composent le calice, sont très nombreuses, disposées sans ordre et générale- ment tendent à figurer un hexagone irrégulier ou un pentagone. Il existe 3 ouvertures dans la partie supérieure du calice. L'ouverture principale, considérée comme la bouche, est placée au sommet, dont les plaquettes, un peu plus saillantes et plus régulières que les plaquettes voisines, sont disposées pour servir de base aux bras. Une seconde ouverture, relativement très petite et nommée ypore génital par la plupart des paléontologues, est placée à peu de distance au-dessous de l'ouverture principale. Nous n'avons pu constater avec certitude son existence sur aucune des espèces de la Bohême. La troisième ouverture, considérée comme ouverture ovarienne par L. von Buch, se distingue par son grand diamètre relatif. Elle est située au-dessous du pore génital et elle est caractérisée par sa fermeture en relief, composée de petites valves triangulaires, formant une pyramide. DE LA FAUNE SECONDE. 151 Selon le texte de M. le Prof. Zittel, p. 418, toutes les plaquettes sont pourvues d’hydrospires rhomboidales, dont les pores correspondants sont liés, sur la surface interne, par une ou deux rainures. Nous allons revenir sur ce sujet dans la diagnose de nos Echinosphaerites. Le nombre des rhombes striés, qui appartiennent toujours à 2 plaquettes voisines, dépend du nombre des côtés des plaquettes, parce que les stries sont toujours dirigées à angle droit vers la suture et elles unissent souvent le centre d’une tablette avec celui des tablettes voisines. La striation de ces rhombes contribue à imprimer un caractère particulier à chacune des espèces de ce genre. Dans les espèces du Nord, lorsque les stries ont été effacées par la décomposition, on peut selon M. le Prof. Zittel, les rendre visibles en usant la surface ou simplement en la mouillant. Malgré l’état défavorable de conservation des spécimens, qui représentent les diverses formes spécifiques du genre Æchinosphaerites en Bohême, nous avons réussi à reconnaître les éléments de la structure de l'enveloppe solide de notre Echinosphaer. infaustus. Nous avons consacré notre PI. 39 à figurer les fragments, qui représentent le mieux ces éléments dans notre collection. Il résulte de nos études que le test de notre espèce principale, Echinosphaer. infaustus, se compose de 3 enveloppes superposées, comme celui de nos Aréstocystites et Craterina. Ces 3 enveloppes peuvent être nommées, comme dans les genres cités: Epiderme externe, lisse ; Enveloppe principale, caleaire ? Epiderme interne. 1. L’épiderme externe, lisse, est d’une grande tenuité. Nous évaluons son épaisseur au-dessous de !/, de mm. Il est rarement conservé. Nous avons figuré quelques spécimens qui le montrent intact, PL 24, fig. 1—2, et PI. 39, sur plusieurs figures. Quelquefois, il est légèrement transparent. 2. L’enveloppe principale, placée entre les 2 épidermes, nous parait être calcaire, comme dans de Aristocystites, mais nous n'avons pas la preuve de cette supposition. Cette enveloppe se compose comme dans Aristocystites, d’un système régulier de petits tubes, que nous nommerons cylindrites et qui constituent l'appareil, auquel nous donnons le nom de ydro- phore au lieu de kydrospire. Mais la structure de ces hydrophores est très contrastante. Sur chaque plaquette, la surface est divisée en triangles isocèles par des lignes idéales, qui, partant d’un point central, aboutissent à chacun des angles du polygone. Si l’on considère 2 triangles adossés par leur base et appartenant à 2 plaquettes voisines, ils figurent un rhombe à peu près régulier, pourvu que les plaquettes adjacentes ne soient pas trop inégales. Dans chacun de ces rhombes, si l’épiderme externe est enlevé, la surface parait ornée d’un système de stries, parallèles à la grande diagonale du rhombe, et qui ne dépassent pas les côtés dus triangle sur chaque plaquette. Au contraire, ces stries s'étendent sur le triangle adjacent, en traver- sant la base de jonction des triangles. Ce que nous nommons stries, est une apparence qui résulte de la juxta-position d’une série de petits tubes ou cylindrites, dont les extrémités sont recourbées verticalement pour se raccorder avec les petits canaux de l’épiderme interne, dont nous allons parler. Mais auparavant, nous devons constater que les cylindrites de chaque rhombe communiquent aussi verticalement avec la région interne par deux petits canaux verticaux, placés l’un de chaque côté de la ligne de jonction des 2 triangles du rhombe. 152 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Ainsi, lorsque la structure est normale, chaque cylindrite est uni avec l'intérieur par 4 petits tubes verticaux. Dans divers spécimens, parmi les mieux conservés, nous observons des lignes très ténues, hori- zontales, transverses, qui existent dans les intervalles étroits entre les cylindrites. Ces lignes ont un diamètre si exigu, que nous hésitons à les considérer comme des tubes de communication. Nous sommes plutôt porté à les regarder comme de petits étais, entre les cylindrites. D'après les éléments que nous venons de distinguer dans cette structure de la couche principale du test, on conçoit le système général de circulation et de respiration, qui se répète dans chaque hydrophore. Dans les espèces du Nord de l'Europe, les bras sont relativement très courts et situés au contour de l'ouverture principale. Suivant les observations de Volborth, ils varient entre 2 et 4 dans le type Echinosphaer. aurantium. Par contraste, notre espèce la plus commune, Æchinosph. infaustus, possède 3 bras très allongés, pouvant atteindre 100 mm, d’après un spécimen figuré sur notre PI. 25. Ces bras sont composés de plaquettes disposées en séries longitudinales, qui ne se correspon- dent pas et sont caractérisées, au contraire, par .une alternance constante, comme dans les séries de plaquettes, qui composent les tiges. Les figures de nos PI. 23 et 24 exposent ces détails de structure pour les bras et les tiges. On remarquera que les séries longitudinales de plaquettes sont plus nombreuses dans le contour de la tige que dans celui des bras. Dimensions. Les spécimens, que nous figurons sur notre PI. 22, atteignent un diamètre de plus de 80 mm. Mais ils sont un peu épatés par la compression. Cette limite semble aussi atteinte par quelques spécimens de la Suède comme celui dont un fragment est figuré par Angelin, sur sa PI. 14, fig. 3, dans l’Zconographia Crinoideorum. La plupart des autres spécimens offrent des diamètres moitié moindres. Rapp. et différ. En considérant ce type dans les formes originales de la Scandinavie et de la Russie, qui sont à peu près dépourvues de tige et de bras, on peut concevoir un doute sur l'identité générique de nos formes de Bohême, avec celles sur lesquelles le genre Echinosphaerites a été fondé. Cependant, comme tous les autres caractères de ces Cystidées concordent d’une manière satis- faisante, nous ne croyons pas devoir proposer un nouveau nom générique pour nos formes nouvelles de la Bohême. Nous devons faire remarquer que le privilège de posséder de longs bras et une longue tige, n'a été constaté jusqu'à ce jour que sur notre espèce principale, Echinosph. infaustus. 11 est possible qu'elle présente une exception parmi ses congénères dans notre bassin. Distribution verticale et horizontale. Le genre Echinosphaerites paraît représenté par 6 espèces dans notre faune seconde, savoir: dans AAMDANTE ND EE NRE ES RR D) dans Dane LE RE AE Nr SR RE danstla bande d'EEN ARE AS PNR Pan] dans MbAN TEA ANS EAN EEE ENEE NN ANNEES RETENU) dans MAMDANTE UE EN 2 GE 2ITÉAPPANITONS a TETE EN EE) Nombre des espèces indépendantes. . . . . . . . .6 DE LA FAUNE SECONDE. 155 Remarquons que notre espèce principale, Æchkinosph. infaustus, est celle qui semble avoir joui du privilège de paraître sur 3 de nos horizons, savoir: d 1—d 3—d 4. Cette observation nous oblige à ajouter que l’êtat incomplet de conservation de nos spécimens ne.nous permet pas de les identifier d’une manière absolue et définitive. Nous réservons donc à l'avenir le soin de rectifier notre détermination provisoire, d'apres les apparences de nos spécimens. Dans tous les cas, la distribution verticale de nos Æchinosphaerites s'accorde avec celle de nos principaux genres, en ce que la grande majorité des espèces caractérise notre bande d 4. Description des espèces. Echinosph.? concomitans. Barr. PI. 21, fig. 5 à 8. Forme générale irrégulièrement sphérique, un peu déprimée, avec une troncature à l’extrémité inférieure, où l’on peut supposer l'insertion d’une large tige. L’enveloppe solide est mal conservée. Le contour des plaquettes est très irrégulier. Elles portent, au centre, un petit mamelon entouré de rainures radiaires, représentant probablement les cylindrites. Il nous est impossible d'évaluer l'épaisseur de l'enveloppe solide, le mauvais état de conservation ne permettant pas de distinguer les différents éléments qui la composent. À l'extrémité supérieure du calice, près des ouvertures, on remarque un tubercule, qui, par analogie .avec Æchinosp. infaustus, pourrait indiquer le point d'insertion de quelque bras ou appen- dice; mais ce tubercule n’est pas assez distinct pour affirmer positivement ce fait. Les ouvertures visibles sont au nombre de deux: la grande, ovale, est située à peu près au centre de l’extrémité supérieure; l’autre orifice, très petit, représente ce que l’on nomme généralement pore génital; il se trouve à peu de distance de la grande ouverture. Nous ne connaissons de la tige que son point probable d'insertion, dont nous avons déjà men- tionné la largeur exceptionnelle. Dimensions. Le grand diamètre du spécimen figuré a 18 mm., le petit diamètre, 15 mm. Rapp. et différ. Le mauvais état de conservation du fossile empêche de déterminer avec certi- tude sa nature générique. Il nous semble donc inopportun d'entrer dans des comparaisons détaillées entre cette forme et d’autres qui paraissent plus ou moins rapprochées. Gisement et local. Ce spécimen unique a été recueilli dans les minerais de fer de Holoubka, bande d1. Echinosph. confortatus. Barr. PI. 16, fig. 21-98. La forme générale du calice est presque globuleuse, un peu déformée. L'extrémité inférieure se prolonge en une pointe qui a dû servir de point d'insertion à une tige très ténue. De ce même point, partent 5 (?) rayons en relief, assez distincts, qui s'étendent jusqu'au tiers de la hauteur totale. 20 154 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES L'épiderme externe, lisse, est encore conservé sur quelques parties du spécimen. L’enveloppe calcaire se compose de plaquettes, la plupart hexagonales. (Cependant on en remarque quelques-unes qui ont la forme d’un octogone. Quand les plaquettes sont usées par les agents atmosphériques, on aperçoit des groupes de cylindrites formant des rhombes, analogues à ceux qui caractérisent Echi- nosph. infaustus. L'état de conservation des plaquettes est, en général, trop défectueux, pour qu'il soit possible de constater l'existence d’une sculpture externe quelconque. L'’extrémité supérieure du calice, arrondie, mais très détériorée, ne permet nullement d'observer les caractères, comme l'existence des bras, le nombre et la forme des ouvertures. Les (3?) ouvertures que montre la fig. 22, sont bien loin d’être aussi distinctes sur le spécimen que sur l'illustration. Nous avons déjà mentionné plus haut le point d'insertion de la tige; quant à cet organe même, il nous est inconnu. Dimensions. Le grand diamètre du spécimen à 48 mm., et le petit diamètre 46 mm. Rapp. et différ. Cette espèce à beaucoup d’analogie avec Echinosph. aurantium Gyll., figuré PI. 14, fig. 19 et 20, dans l’Zconographia Crinoideorum. Elle s'en rapproche par sa forme générale globuleuse, ainsi que par la forme, la grandeur et le nombre relatif des plaquettes. Elle en diffère par la pointe basale, entourée de rayons en relief, qui n’existe pas dans l’espèce de la Suede. Echinosphaerites confortatus se distingue facilement de ÆEchinos. infaustus, par sa forme plus arrondie, et par ses plaquettes moins nombreuses et plus régulières. Gisement et local. Le spécimen figuré provient de la bande d 4. — Straschnitz. Echinosph.? ferrigena. Barr. Re rat Forme générale subglobuleuse, un peu aplatie à l'extrémité supérieure. Le contour du calice est légèrement pentagonal. L’extrémité inférieure montre distinctement l'insertion d’une tige assez mince, fig. 3. Il ne reste aucune trace de la tige elle-même. L'enveloppe calcaire est entièrement conservée, mais il est bien difficile d'en distinguer les caractères, par suite de la réaction chimique pendant la fossilisation; la substance calcaire ayant été remplacée par le minerai de fer (kématite). On ne peut donc observer, ni l’existence de l’enveloppe extérieure, ni aucun des autres éléments de la structure généralement connue dans le genre. On remarque seulement des plaquettes hexago- nales, plus ou moins irrégulières, aux angles desquelles se trouvent de petites fossettes, dont nous ne saurions expliquer la fonction. L’extrémité supérieure porte une grande ouverture ovale, d’où rayonnent 5 rainures ambula- crales, qui s'étendent sur la moitié de la hauteur. Elles sont très étroites et profondes, et moins régulières que sur la figure. La fig. 2 montre une seconde ouverture latérale, bien reconnaissable sur le spécimen, mais dont le contour n’est pas tout à fait distinct. DE LA FAUNE SECONDE. l. il£ Qt LL Dimensions. Le spécimen à 15 mm. de hauteur sur 18 mm. de largeur. Rapp. et différ. Parmi toutes les espèces de Cystidées de la Bohême, à notre disposition, aucune ne montre quelque rapport avec l'espèce que nous venons de décrire. Les caractères ne sont pas suffisamment exprimés pour tenter une comparaison avec les espèces des contrées étrangères. Gisement et local. Notre spécimen unique provient des minerais de fer de la localité, nommée Ausken Zeche. — Holoubka — bande d1. Echinosph. infaustus. Barr. PI. 22—23—24—25—39. Le calice n’est jamais entièrement conservé, parce que tous les spécimens ont subi une forte compression. Cependant, on peut déduire que la forme générale était plus ou moins ovalaire. L’extrémité inférieure du calice, un peu allongée, porte une assez longue tige, composée de petites plaquettes en séries alternantes. Cette tige se termine en une pointe bien conservée et obtuse; ce qui indique qu'elle n’était pas fixée à des corps étrangers. A sa naissance, elle est entourée de plaquettes très développées, et arrondies aux angles opposés au point d'insertion, PI. 23, fig. 21—22—23—24. La description de l'enveloppe solide a été suffisamment détaillée dans la diagnose du genre p. 150, sans qu'il soit nécessaire de la reproduire ici. La seule chose digne de remarque, dans l'enveloppe solide. c’est l’existence de plaquettes de plus grande étendue, qui sont distribuées sans ordre, et dont la surface, presque toujours lisse, porte un mamelon elliptique, PI. 29, fig. 3—4—5—6; PI. 23, fig. 1—2. Les bras, au nombre de 3, sont insérés autour de l'ouverture principale. Leur diamètre trans- verse est presque égal dans toute leur étendue, qui peut atteindre une longueur de plus de 100 mm. Leur extrémité est rarement conservée; elle paraît être arrondie comme celle de la tige. Ces organes, généralement tout à fait droits, devaient être d’une grande fragilité et manquer entierement de sou- plesse, à en juger par les tronçons de quelques-uns. L'existence des ouvertures, ainsi que leur position, ont été mentionnées dans la description du genre. Dimensions. Les dimensions sont très variables. Le plus grand spécimen PI. 22, fig. 10, qui est fortement comprimé, a 85 mm. de hauteur, et 72 mm. de Jargeur. On peut évaluer, d’une manière générale, la hauteur de l'espèce à 60 mm. et la largeur à 35 mm. 1 e) 1 Rapp. et différ. Les exemplaires, dépourvus des bras et de la tige, ont une grande analogie avec Æchinosph. aurantium, Hisinger. Mais aussitôt que l’un de ces organes est conservé, le contraste est apparent. Gisement et local. Cette espèce a été recueillie dans trois horizons différents, savoir, dans la bande di — à Vosek, d3 — à Trubin, d4 — à Zahorëan et à Straschnitz. 20* 156 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Echinosph. quaerendus. Barr. PI. 26, fig. 24 à 28. Nous ne possédons de cette espèce que deux fragments incomplets, représentant une partie du calice. La forme du calice paraît avoir été subglobuleuse, et avoir subi une compression verticale. L'extrémité inférieure n’est pas conservée, et par conséquent, il est impossible de constater l’existence ou l'absence d’une tige. De toute l'enveloppe solide, l’épiderme interne seul reste intact sur la plus grande partie du spécimen, fig. 27. Quant à l’autre exemplaire, il ne montre que l'impression de cet épiderme. L'apparence de l’épiderme interne est très caractéristique. Il est divisé en de nombreux poly- gones de grandeur variée, et correspondant aux plaquettes de l'enveloppe solide, dissoute. Chacun de ces polygones ou plaquettes, est orné de stries concentriques, parallèles aux côtés. Le centre porte un petit mamelon peu proéminent. Sur la surface, on observe des perforations ou des tubercules disséminés irrégulièrement, et représentant la pénétration des hydrophores dans le corps de lanimal. Çà et là, se trouvent quelques traces des hydrophores, placés sur l’épiderme interne, fig. 26—28. L'extrémité supérieure du fragment, fig. 24—25, porte l'indication peu distincte de l’une des ouvertures. Dimensions. Le plus grand des deux fragments, fig. 24, a 39 mm. de hauteur, et 45 mm. de largeur. Bapp. et différ. Cette espèce est tres rapprochée de Æchinosph. infaustus par la forme géné- rale du calice et les dimensions. Elle s’en distingue par les ornements de l’épiderme interne. Gisement et local. Les deux exemplaires figurés proviennent de Séraschnitz, de la bande d 4. Echinosph. vexatus. Barr. PI. 16, fig. 19—20. Ce spécimen unique est si mal conservé, que nous sommes obligé de borner la description générale aux quelques lignes suivantes. Aspect général, pyriforme. Extrémité inférieure, allongée et montrant très indistinctement le point d'insertion d’une tige. Enveloppe solide dissoute. l'impression de l’épiderme interne consiste en plaquettes polygonales et irrégulières, dont le contour montre quelques lignes parallèles, à peu près comme dans l'espèce Echinosph. quaerendus. Les perforations et les tubercules de cette dernière espèce manquent presque totalement ici. Bras inconnus. Ouvertures au nombre de 32, mais très indistinctes. Dimensions. Hauteur du spécimen, 41 mm.; diamètre transverse, 37 mm. Rapp. et différ. Le peu de caractères visibles montrent que cette espèce est très rapprochée de l'espèce typique ÆEchinosph. infaustus. Mais elle semble en différer par l'absence des bras. Nous venons d'indiquer ci-dessus le contraste qui existe entre les deux espèces congénères Æ. quaerendus et vexatus. Gisement et local. Ce spécimen a été recueilli dans les schistes de la bande d 4, à Séraschnite. DE LA FAUNE SECONDE. 157 Genre Fungocystlites. Barrande. PI. 17. Caractères génériques. Nous établissons ce genre pour comprendre 2 formes, qui paraissent devoir être associées. Mais nous considérons comme type générique celle qui est la plus complète et qui est représentée par les fig. 1 à 8, sur notre PI. 17, case I. Ce fossile, légèrement comprimé dans le schiste, paraît complet, sauf l’épiderme externe, qui a été dissous, mais dont le moule représente l’empreinte très distincte. La forme générale, cylindroide, est un peu plus dilatée au sommet, qui est arrondi et porte les orifices. A la base, qui est oblique presque à 45°, nous reconnaissons l'épaisseur de l'enveloppe princi- pale, bien conservée sur tout le contour, et qui s'élève à environ 1}, mm. Nous distinguons sur ce contour la division des plaquettes, qui paraissent être au nombre de 8. Tout l’intérieur est rempli par une substance argileuse, que nous avons creusée, sans mettre à découvert une fermeture solide. L'’enveloppe calcaire, qui couvre la surface, est composée de plaquettes polygonales, de forme irrégulière et disposées sans ordre. Ces plaquettes portent la trace de pores de 2 apparences différentes. Les uns sont très petits et très nombreux, mais ils ne paraissent pas sur les figures grossies. Ils sont entremélés avec une granulation également fine. En outre, nous voyons sur chaque plaquette des traces, soit en creux, soit en relief, d’un autre ordre de pores beaucoup plus développés. Ils nous semblent représenter les tronçons des canaux internes de l’enveloppe, comme dans Aristocystites. Leur sommet arrondi montre l'apparence d’un petit canal interne, rempli par une substance blanche. D’autres pores, de même diamètre, mais ouverts et sans saillie, sont épars et sans ordre. Nous les considérons comme dérivant de la même origine, c. à d. des petits canaux de l’enveloppe calcaire. La surface de ce fossile ne nous montre aucune trace de bras libres et saillants. Mais elle présente des rainures ambulacrales, gravées en creux, et qui s'étendent à partir de l’orifice culminant, jusque près de l’extrémité inférieure du calice. Elles sont au nombre de 5, et chacune d’elles est pourvue de petites branches latérales, dont les extrémités paraissent aboutir à l’une des cavités de la surface. | Ces rainures ne sont point indiquées sur le moule interne, représenté fig. 2—3—4-5, Elles sont, au contraire, très bien tracées en relief, sur le moule externe, fig. 7. Ce moule est tres instructif, en ce qu’il nous montre en creux les tronçons des petits canaux, qui sont en relief sur le moule interne, que nous venons de décrire. Réciproquement, sur cette empreinte externe, nous trouvons les petits tronçons saillants, qui ont rempli les vides indiqués sur le même moule interne. Ces observations se confirment les unes les autres. Notre spécimen typique présente, sur la surface arrondie au sommet, 2 ouvertures rapprochées, subelliptiques, de diamètre peu différent. La plus petite est au sommet et les rainures partent de son contour faiblement anguleux. 158 ETUDES PARTIQULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Entre ces 2 ouvertures, il existe un petit corps en relief, allongé et arqué, dont nous ne sau- rions interpréter la nature. Retournant à la base du calice, nous ne pouvons que constater l'apparence régulière de l’enve- loppe, qui forme son contour. Elle renferme un vide, dont la profondeur dépasse 1 mm., sans que nous puissions nous aussurer de l'existence d’une fermeture, placée plus loin vers l’intérieur. Ainsi, d'après ces apparences, cette espèce aurait dû être libre, à moins qu’elle ne fût fixée obliquement par la surface de son enveloppe, formant le contour inférieur. Cette interprétation nous paraît peu probable, parce que la surface de ce contour porte des tronçons de petits canaux, sem- blables à ceux que nous venons de signaler sur le corps du fossile. Dimensions. La longueur de notre spécimen typique sur le côté le plus long est de 15 mm. Sa plus grande largeur, près du sommet, est de 12 mm. Mais nous concevons, qu'elle a été un peu augmentée par la compression. Le grand diamètre, au petit bout, est de 9 mm. Rapp. et différ. La conformation du calice, que nous venons de décrire, distingue suffisamment ce type de tous les autres types connus parmi les Cystidées. Nous ferons remarquer que, malgré cette distinction, qui suffit pour l'indépendance du genre Fungocystites, l'ouverture, dont nous signalons l'existence, sans fermeture, permet de concevoir une connexion entre ce genre et Aristocystites Bohemicus, dont nous figurons de nombreux spécimens, dans lesquels l'extrémité inférieure simule une ouverture qui aurait été fermée. En outre, la structure du test est semblable dans les 2 types comparés. Ils appartiennent donc à un même groupe. Gisement et local. Notre spécimen typique a été trouvé près de Chrustenitz, dans un dépôt de schistes noirs, enclavé dans notre bande d 4, et traversé par une galerie d'écoulement, pour les mines de fer, appartenant à Kladno. Description des espèces. Fungocyst. rarissimus. Barr. PISTE Le spécimen unique, qui représente cette espèce, nous a servi de type pour l'exposition des caractères génériques qui précèdent, et qu'il serait superflu de répéter. Quant à la seconde espèce, qui va suivre, nous indiquerons les particularités, par lesquelles elle se distingue du type générique. Fungocyst. solitarius. Barr. PLAT Cette espèce n’est représentée jusqu'à ce jour que par le spécimen figuré. D’après les figures 9 et 10, on voit que la forme générale du fossile est un cylindre à base faiblement elliptique, et dont le sommet est fermé par une surface aplatie, portant un orifice. Le bord inférieur est endommagé et ne peut pas être comparé avec celui du type Fungocyst. rarissimus. DE LA FAUNE SECONDE. 159 Le spécimen, qui nous occupe, est un moule interne, dépouillé de son épiderme et de son en- veloppe calcaire. Il ne reste que l’épiderme interne, dont l’épaisseur ne dépasse pas un demi-milli- mètre. La surface exposée se décompose en plaquettes inégales et irrégulières, qui semblent former 2 séries transverses. Leur contour est variable, mais tend vers la forme hexagonale. La série supérieure paraît s'étendre jusqu'à l’orifice. La seconde série est accompagnée par des fragments, qui permettent de supposer l'existence au moins d’une autre série, vers le bord qui manque, vers la base. La surface de ces plaquettes nous présente, comme celle du type décrit, des pores de 2 appa- rences distinctes. Les uns, très petits et très serrés, ne sont pas indiqués sur nos figures, et ils sont mêlés avec une granulation tres fine. Les autres pores, beaucoup plus volumineux, et visibles à l’œil nu, représentent les tronçons saillants des petits canaux internes. Nous distinguons dans leur intérieur un canal exigu, rempli par une substance blanche. La surface de notre spécimen unique ne nous présente aucune trace de bras ou appendices externes. Ne possédant pas l'empreinte externe, comme pour le type générique, nous ne pouvons pas reconnaître s’il existait sur la surface des rainures ambulacrales, dont il ne reste aucune trace sur notre moule interne. Au sommet du fossile, nous voyons une ouverture tres distincte, subcirculaire, un peu excen- trique, sur le grand diametre. Sur la prolongation de ce diamètre, vers la droite, au sommet du talus, nous trouvons l’appa- rence d’un autre orifice, moins bien conservé, et par conséquent un peu douteux. Cette apparence ne peut pas être remarquée sur la figure. Si l'existence de ce second orifice se confirme, sa position nous fournira un caractère diffé- rentiel entre l’espèce que nous décrivons et le type du genre. Nous répétons que la base de ce spécimen est inconnue. Dimensions. La longueur ou hauteur du spécimen décrit est d'environ 17 mm. Son diamètre transverse est à peu près égal à la hauteur. Rapp. et différ. Cette espèce se distingue du type par la plus grande régularité des plaquettes, disposées en séries transverses, et par l'apparence d’une seconde ouverture, relativement plus éloignée de l’orifice central. Le manque du bord inférieur du cylindre ne nous permet pas de compléter, en ce moment, la comparaison entre ces 2 formes. Gisement et local. Le spécimen décrit a été trouvé avec le précédent, aux environs de Chru- stenitz, dans un dépôt de schistes noirs, enclavé dans la bande d 4, et traversé par une galerie d'écoulement, dans les mines de fer appartenant à Kladno. 160 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Genre Homocystliles. Barrande. PI. 28—31. Voir p. 77. Homocystites alter. Barr. PI98;: Nous avons déjà introduit dans la science le type générique Homocystites, à l'occasion d’une espèce de la faune troisième, décrite ci-dessus p. 77, sous le nom de Homocyst. tertius, et figurée sur notre PI. 31. Mais cette espèce étant représentée par un petit nombre de spécimens incomplets, nous n’avons pas eu l’occasion de décrire les apparences, qui distinguent le type dans notre espèce principale, Homocyst. alter, PI. 28. Les spécimens assez nombreux, que nous figurons pour Homocyst. alter, provenant de notre bande d4, composée de schistes grossiers, très micacés, ne permettent pas de reconnaître tous les caractères de leur conformation, et encore moins les détails de leur ornementation. La forme générale du calice est allongée. Elle peut être comparée à un prisme écrasé par la compression. Nous reconnaissons, dans tous nos spécimens, les restes d’une tige, dont la largeur est remar- quable et occupe environ ‘/; de la base inférieure, La longueur s'étend jusqu’au delà de 50 mm. L'épiderme externe de l'enveloppe solide a été détruit par les réactions, et nous ne voyons sur la surface conservée, que des plaquettes dé forme irrégulière et généralement allongée. Dans l’état défectueux de conservation, ces plaquettes paraissent former 3 zones horizontales superposées, sans compter la zone supérieure constituant la voûte du calice, et portant les orifices. Parmi les spécimens figurés, le plus grand nombre représente, dans le calice, l’intérieur des plaquettes. La surface interne de ces plaquettes est sillonnée par des rayons creux, à partir d’un point irrégulierement placé dans le polygone. Chaque plaquette est ainsi subdivisée en figures trian- gulaires, très inégales, et dont le nombre varie de 5 à 7. Parmi ces subdivisions, il y en à une qui représente la moitié d’un rhombe strié, dont l’autre moitié se trouve sur la plaquette voisine. Cette disposition rappelle bien les rhombes striés (hydro- phores) des Æchino-encrinites du Nord. Dans quelques exemplaires, fig. 11—12 -17—18 19—20, PI. 28, nous voyons les pla- quettes par leur surface extérieure mal conservée. Elle sont arrondies, sans trace des subdivisions, que nous venons de mentionner. La disparition de l’épiderme ne nous permet d'observer aucune ornementation sur la surface. Nous ne découvrons, dans les plaquettes, ni pores, ni canaux, circonstance qui s'accorde avec la présence des hydrophores, remplissant les mêmes fonctions. Au sommet du calice, nous reconnaissons l'existence de bras, dont le nombre ne peut pas être compté exactement. Cependant nous estimons qu'il ne peut pas être inférieur à 8. Ces bras sont composés de petits éléments, qui paraissent se détacher aisément par la décom- position. Tous ces organes externes sont libres, et ils offrent une courbure variable par l'effet de la compression. Leur plus grande longueur atteint 10 à 12 mm. DE LA FAUNE SECONDE. 161 Les bras paraissent disposés tout autour de la voûte du calice, portant les orifices, dont le nombre et la forme ne peuvent pas être observés sur nos fossiles. Dimensions. Parmi nos spécimens figurés, la longueur du calice s'élève jusqu'à 34 mm. et sa largeur à 17 mm. Ces chiffres sont variables, suivant l’âge des individus et suivant la compression subie. Le diamètre de la tige à la base du calice s’élève à 7 mm. Rapp. et différ. Nous devons d’abord exposer les analogies et les différences entre notre nou- veau genre Homocystites et l’ancien type du Nord, Echino-encrinites, von Meyer. 1. Parmi les analogies, nous citerons d’abord les rainures rayonnantes sur les plaquettes, à partir d'un point plus ou moins excentrique. C’est la base de l’ornementation connue dans le type russe. 2. Une seconde analogie se manifeste dans l'existence de rhombes striés. Nous ne pouvons pas déterminer leur nombre dans chaque individu de la Bohême, tandis qu'il est indiqué, comme réduit à 2 dans le type comparé. Ces rhombes se composent de 2 parties, placées sur 2 plaquettes voisines. 3. Une troisième analogie existe dans le notable développement de la tige. (Ce caractère a été signalé par L. von Buch, après Volborth (1845). (Ueber Cystid., p. 22) 4. Dans les 2 types comparés, les organes extérieurs sont très distincts. Mais nous devons faire abstraction de leur nombre. Malgré ces analogies, nous ne pouvons pas admettre que notre espèce Homocyst. alter appar- tient au même type générique que les spécimens russes de Echino-encrinites. Les principaux con- trastes que nous observons entre eux, sont les suivants: « 1. Dans nos spécimens de Bohême, nous ne pouvons pas compter quatre zones de plaquettes montrant l’ornementation rayonnante. 2. Mais nous comptons 3 zones, sur chacune desquelles nous reconnaissons l'existence de rhom- bes pectinés. 3. La bouche, évidemment placée au sommet, comme l'indique la position des bras, nous est inconnue, et ne peut pas être comparée à la forme typique. 4. Aucun de nos spécimens ne nous permet de reconnaître la seconde onverture de grande dimension, placée vers le bas du calice, dans le type du genre Æchino-encrinites, et considérée comme ouverture ovarienne par L. v. Buch. Ainsi, notre espèce offre à la fois des analogies et des contrastes, par rapport au type primitif de Æchino-encrinites, auquel nous ne pourrions l’associer que provisoirement et avec doute, comme l'espèce Mimocyst. Bohemicus, que nous décrivons ci-après, et qui est figurée sur la même PI. 28. Nous ferons observer, que le caractère le plus grave, qui semble différencier nos formes de Bohême, consiste dans l'absence semblable de la grande ouverture vers le bas du calice. Cette ab- sence nous semble constituer un caractère négatif, qui exclut ces Cystidées du genre Æchino-encrinites. Il nous reste maintenant à comparer entre elles nos deux formes nouvelles de Bohême, Homo- cystites et Mimocystites. D’après l’ensemble de leurs apparences, la position, la multiplicité de leurs bras et le notable développement de leur tige, on serait disposé à considérer ces deux formes, comme appartenant à un même genre. I’absence semblable d’une seconde ouverture, d’après nos spécimens, PI. 28, contri- buerait à confirmer cette association. 162 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Par contraste, nous allons constater ci-après, que, dans Mimocyst. Bohemicus, il n'existe aucune trace de rhombes striés sur les plaquettes, tandis que, sur Homocyst. alter, ces rhombes sont nom- breux. Ils se voient principalement vers la base et vers le sommet de la plupart des spécimens que nous figurons. Ils existent aussi sur la zone intermédiaire. Resterait à résoudre la question de savoir, si la présence et l’absence des rhombes sont des caractères assez contrastants pour indiquer une nature générique différente. Dans l'état actuel de nos connaissances, cette question ne peut être résolue qu'avec un peu d’arbitraire. Mais, si nous suivons l'exemple de nos devanciers, nous sommes porté à distinguer génériquement les formes, dont nous venons d’exposer la diversité. D'après ces observations, nous avons choisi les noms de Mimocystites et Homocystites, qui, dans tous les cas, devront être appliqués à des groupes différents, qui se rattachent au type primitif Echino-encrinites, v. Meyer = Sycocystites, x. Buch. Gisement et local. Tous les spécimens, que nous associons dans Æomocystites alter, ont été trouvés près de ZahorZan, dans les schistes de notre bande d 4. Genre Mespilocystites. Barr. PI. 38. Forme générale, conique. La base du calice montre l'apparence d’une petite troncature trian- gulaire, au milieu de laquelle on observe une légère impression ronde. Du bord supérieur du calice s'élèvent 5 bras ou prolongements, dont la section transverse est triangulaire. L’arête interne se trouve à une petite distance de la bouche. Leur hauteur égale à peu pres celle du calice. L'enveloppe calcaire n’est jamais conservée; mais l'impression qu’elle a laissée dans la roche, indique qu'elle se composait de grandes plaquettes, disposées comme celles des Crinoïdées. Ainsi, on peut distinguer 3 plaquettes basales, surmontées de plaquettes radiales, dont il est impossible de bien fixer le nombre. Il paraît que chaque bras possède une paire de plaquettes radiales. La surface externe des plaquettes est ornée d’une striation très caractéristique, disposée en rhombes, comme dans beaucoup d’autres Cystidées. (C’est sur la face extérieure des bras que les rhombes atteignent leur plus grand développement. En outre, chacun de ces appendices porte un rhombe, dont la grande diagonale, longitudinale, forme une ligne saillante, semblable à celle que nous avons vue sur quelques rhombes de Rhombifera Bohemica. La striation transverse se compose d'éléments à peu près cylindriques, rappelant les petits tubes décrits dans les genres Æchinosphaerites, Rhombifera, ete. Cependant leur extrême ténuité ne permet pas de leur attribuer avec certitude les mêmes fonctions. La partie supérieure du calice porte, au centre, une ouverture ronde, enfoncée entre les 5 bras, et que nous considérons comme la bouche. De cet orifice partent 5 paires de rainures très courtes, qui s'étendent jusque dans l’espace libre entre les bras. Le moule interne est la partie de nos spécimens la mieux conservée. Nous le voyons sous la forme d’un corps arrondi, un peu conique à la base du calice, et aplati au sommet. Ce dernier porte cinq arêtes pointues à leur extrémité interne, et correspondant aux cinq bras. l’une de ces arêtes est en général plus forte que les autres. L’impression de la bouche est toujours distincte. DE LA FAUNE SECONDE. 163 Dimensions. La hauteur moyenne des spécimens figurés est de 11 mm., y compris celle des bras. La largeur moyenne est de 9 mm. Rapp. et différ. Par sa forme générale, ce genre a beaucoup de ressemblance avec Séephano- crinus Conrad, (voir Roemer Ferd., Ueb. Stephanocrinus. — Troschels Arch. für Naturgesch. 1550, p. 365.) Mais il s’en distingue par l'absence d’une ouverture anale et des plaquettes ovales. Les rhombes striés de la surface de l'enveloppe, forment un des caractères qui maintiendront, avec beaucoup de probabilité, la place de ce genre dans la famille des Cystidées. Gisement et local. Les spécimens figurés ont été trouvés dans deux localités et deux bandes différentes, savoir: le spécimen, fig. 1, à Zahorzan, bande d 4, et les autres, à Trubsko, bande d 2. Mespilocyst. Bohemicus. Barr. PIS: Les caractères génériques étant tous pris sur les spécimens de cette espèce unique, nous n'avons rien à ajouter à la connaissance des caractères spécifiques. Genre Mimocystiles. Barrande. PI. 98. Ce genre est uniquement fondé sur la forme spécifique, que nous allons décrire, sous le nom de Mimocystites Bohemicus. Ainsi, nous ne pouvons pas distinguer les caractères purement spéci- fiques, qui pourront se dévoiler plus tard par la découverte de nouvelles espèces. Mimocyst. Bohemicus. Barr. PIS" La forme générale de nos spécimens est subcylindrique, mais se rapproche d’un prisme hexa- gonal, par la surface verticale de ses plaquettes. Le calice conserve assez souvent une partie de la tige, occupant environ !, de la largeur de la base. Sa longueur totale n’a pas pu être mésurée. L'épiderme externe de l'enveloppe solide a été détruit par les réactions, et la surface exposée nous présente des plaquettes de forme un peu irrégulière. Elles paraissent constituer 3 rangées horizontales superposées, sans compter la zone supérieure, c’est-à-dire la voûte du calice, portant les orifices. Les plaquettes isolées présentent une forme hexagonale, qui se décompose en triangles inécaux. Chacun de ces triangles partiels est orné par des triangles internes semblables. Mais l'état de con- servation s'oppose fréquemment à l'observation de ces apparences, et on voit principalement quelques lignes en relief, rayonnant à partir du sommet central. L'aspect du calice est surtout caractérisé par ses protubérances. Nos spécimens, provenant de roches, dont la nature est un peu différente, offrent aussi quelques contrastes, que nous attribuons à l’état de conservation. Nous rencontrons également des plaquettes isolées, dont il serait difficile d’assigner la position dans nos fossiles. DIE 164 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dans tous les cas, nous n'avons découvert sur les plaquettes de cette espèce, aucune trace de rhombes striés. (Cette circonstance établit un contraste prononcé entre cette espèce et Homocyst. alter, figuré sur la même planche. Nous ne pouvons observer sur les plaquettes, ni pores, ni canaux. L'absence de l’épiderme réduit les ornements au contour triangulaire, que nous venons de signaler. Au sommet du calice, qui est horizontal, nous reconnaissons l'existence de bras, dont le nombre ne peut pas être compté exactement. Nous pensons, d’après les apparences de nos spécimens, que ce nombre ne peut pas être inférieur à S. Ces bras sont libres, mais tantôt verticaux, et tantôt couchés par la compression. Leur lon- gueur ne parait pas dépasser 10 à 12 mm. Leur structure est frêle, comme dans Homocyst. alter. La présence des bras nous montre bien la position des orifices. Cependant, les fig. 4 et 8, sur lesquelles nous indiquons l'orifice principal, ne nous laissent pas sans quelque hésitation. Sur la fig. 8, on remarquera vers le bas, à droite, une protubérance, dont nous ne pouvons pas reconnaître la nature. | Remarquons surtout, sur le calice de Mimocystites, l'absence de toute trace d’un grand orifice, rappelant celui qui caractérise les Æchino-encrinites Au Nord de l'Europe. Dimensions. La longueur de nos plus grands spécimens, qui sont tous incomplets, est d’en- viron 18 mm. pour le calice. Mais, dans la nature, elle devait être supérieure. La largeur correspon- dante est de 12 mm. La tige atteint une longueur d'environ 20 mm. Rapp. et différ. Les seuls genres à comparer sont Echino-encrinites et Homocystites. Nous venons d'établir cette comparaison sur les pages qui précèdent, et nous prions le lecteur de vouloir bien les consulter. Gisement et local. Tous nos spécimens ont été trouvés près de Trubsko, dans une couche arénacée, friable, qui est comprise dans les dépôts de notre bande d 2. Genre Mitrocystliles. Barr. PI. 4—5—31. Caractères génériques. Ce genre présentant de grandes analogies avec le genre Trochocystites, par la forme aplatie du calice et par les grandes plaquettes qui l'entourent, nous croyons convenable d'exposer d'abord les 2 caractères fondamentaux et exclusifs, par lesquels il se distingue non seulement de Trochocystites, mais de tout autre type analogue. 1. Notre espèce typique, Mütrocystites mitra, est principalement représentée par de nombreux spécimens, qui se trouvent dans les nodules siliceux de notre bande d1, renfermant beaucoup d’autres fossiles de notre faune seconde. Ils sont figurés sur notre PI. 4 et ils proviennent de Wosek, près Rokitzan. Quelle que soit l'espèce mise au jour par l'ouverture de ces nodules, nous obtenons 2 empreintes semblables, l’une en relief et l’autre en creux. Ces empreintes étaient en contact dans la roche. Nous ne pouvons pas douter qu’elles représentent un seul et même individu. Par contraste, lorsque nous ouvrons un nodule renfermant Matrocyst. mitra, les 2 empreintes juxta-posées que nous obtenons, sont très dissemblables entre elles. DELA FAUNE SECONDE. 165 L'une, que nous nommerons empreinte extérieure, se distingue par des plaquettes relativement grandes, irrégulières et peu nombreuses, occupant la surface interne principale. L'autre, que nous nommerons, par opposition, empreinte intérieure, est caractérisée par des plaquettes relativement petites, subrégulières et très nombreuses, couvrant la surface en contact avec celle des grandes plaquettes. Ainsi, un paléontologue, à qui on présenterait séparément ces, 2 empreintes, sans lui expliquer leur origine, n'hésiterait pas à les considérer comme appartenant à 2 espèces différentes de Cystidées. Nous avouons, que nous avons nous-même hésité pendant longtemps à admettre, que ces em- preintes contrastantes, malgré leur contact dans la roche, appartiennent à un même individu. Mais, notre conviction s’est fondée peu à peu, en revoyant de temps en temps nos fossiles, et remettant en contact les empreintes dissemblables. C’est un travail analogue à celui que nous avons dû faire, pour reconnaitre la connexion spéci- fique et individuelle entre quelques valves opposées et dissemblables, dans certains genres de nos Acéphalés, et notamment de Dualina. Si l’on nous demande comment nous concevons l’origine de cette dissemblance dans le nombre et la grandeur des plaquettes, sur 2 surfaces en contact, nous répondrons, que lexplication la plus simple consiste à admettre, que l'empreinte extérieure, à grandes plaquettes, représente le test, tandis que la surface intérieure, à petites plaquettes, représente le corps de l’animal. C’est une bizarrerie inexplicable pour nous, mais nous en avons signalé beaucoup d’autres dans le cours de nos études. Dans tous les cas, il est de notre devoir de mettre sous les yeux de nos lecteurs les moyens de conviction, que nous avons employés pour nous-même. Dans ce but, nous figurons sur la case I de notre PI. 4, 6 spécimens, représentés par les 2 apparences contrastantes, superposées et en con- tact dans la roche. Voici les numéros des figures de ces exemplaires. N° Empreinte interne Empreinte externe MIO ES Ne de. Î Fig. 6, partie à gauche et|| …… LULU ORNE SES ln His. 6 et. 8 Ë à droite. ne A NM A UT. jo ig. 6 et 8, partie à droite | Pie 00e AVENIR DE 5 RU Fig. 29, partie à i 4.| Fig. 29, partie à gauche . .. a 30 parties à duoite, et IT, SO A RME EEE : : : Fig. 41— our le 6. | Fig. 41—42, partie médiane . | Le contoue" de le Outre les 6 spécimens indiqués sur ce tableau, nous en figurons 7 autres, qui ne représentent que l’une des 2 empreintes, savoir: N°| Empreinte interne \ Empreinte externe 11 Ne 20e NOTE 2. | Fig. 13—14—15. | Fig. 95. 8. | Fig. 34—35—36. .| Fig. 26—927—98. 4. | Fig. 37—38—39—40. 166 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Nous espérons que l'étude de ces documents suffira pour communiquer aux savants notre con- viction au sujet de la réalité du phénomène, que nous venons d'exposer, et qui constitue l’un des caractères fondamentaux de notre genre Mitrocystites. 2. Le second caractère fondamental de ce type consiste dans l'apparence de l'ouverture du calice. Cette ouverture est exposée pour 4 spécimens, par les figures suivantes, case I, PI. 4: Grandeur naturelle. | Grossissement. Fig. 1 : Fig. 3 Fig. G Fig. 8 Fig. 9 Fig. 11 Fig. 13 Fig. 14 Ces figures suffisent pour montrer que: 1. L'ouverture se réduit à un orifice unique, occupant le sommet du calice. 2, La forme de cet orifice est un peu conique. Sa largeur est de 4 mm., dans le spécimen; fig. 9 de taille moyenne. 3. La base portant l'ouverture montre une série de rainures étroites, longitudinales et rayon- nantes. Leur nombre paraît varier suivant les individus. Nous en comptons de 9 à 14 sur l’une des faces du fossile. Par conséquent, leur nombre oscillerait entre 18 et 28. Remarquons que, dans les 4 spécimens figurés, l'ouverture se trouve au sommet de la surface interne à petites plaquettes. Nous ne voyons jamais sa trace sur la surface opposée à grandes pla- quettes. En d’autres termes, l'ouverture est placée verticalement au-dessus du corps de l'animal. 4. D'après l'état de conservation de nos spécimens, nous ne pouvons pas reconnaître d’une manière indubitable, si la surface supérieure, au milieu de l'ouverture, était ouverte ou fermée. La première interprétation nous semble la plus vraisemblable. 5. Les grandes plaquettes, qui constituent le contour du calice, sont au nombre de 6 de chaque côté de l’ouverture. Quelques figures, comme 16 et 42, nous montrent que ces grandes plaquettes du contour se recourbent pour s'étendre sur la surface du test, caractérisée également par de grandes plaquettes. Les pores sur ces plaquettes, comme sur les plaquettes de la surface interne, sont très visibles sur divers spécimens. Jls sont figurés sur les grossissements, fig. 14—36—38. Mais, dans d’autres spécimens, il n’en reste aucune trace. La tige se compose d'éléments, qui ne sont pas très distincts sur nos spécimens. Sa longueur, d’après le spécimen, fig. 26, s’élèverait environ à 15 mm. Nous retrouvons la même apparence dans la tige de Ateleocystites, figurée par Woodward. Il n'existe sur la surface du calice aucune trace de bras, ni d’appendice externe quelconque. Dimensions. La longueur de nos spécimens de taille moyenne est d'environ 20 mm. Leur largeur maximum, vers la base, s'élève à 18 mm. Ces dimensions sont un peu variables. Rapp. et différ. Nous venons d'exposer les 2 principaux caractères distinctifs du genre Mitro- cystites, comparé avec Trochocystites. Par les mêmes caractères, il se distingue aussi du genre Anomalocystites Hall. = Ateleocystites Billines. DE LA FAUNE SECONDE. 167 Gisement et local. Le plus grand nombre de nos spécimens a été trouvé sur l'horizon de notre bande d1, dans les environs de Wosek, près Rokitzan, et près de S'* Benigna. Ces derniers sont figurés sur la PI. 5. Quelques-uns ont été découverts dans la bande des quartzites d2, au lieu dit Hajek, et près de ZTrubsko, dans les environs de Beraun. Mitrocystites #mitra. Barr. PI. 4—5—31. Cette espèce nous ayant fourni les éléments pour l'établissement du genre Mitrocystites, il ‘serait superflu de les reproduire comme caractères spécifiques. Lorsqu'on aura reconnu diverses espèces, il sera temps d'isoler et de restreindre les caractères génériques. Genre Neocystiles. Barr. PI. 4. Ne connaissant ce type bizarre que d’après le seul spécimen figuré sur notre PI. 4, nous ne pouvons pas séparer les caractères génériques des caractères spécifiques, dans la description qui suit. Le calice peut être comparé à une poire un peu aplatie et portée sur une longue et forte tige. La surface de ce calice est détériorée dans la partie supérieure de notre spécimen. Dans la partie inférieure, elle est complètement lisse et elle est couverte d’un épiderme de couleur rougeàtre, que nous observons dans diverses autres Cystidées de notre bassin, et notamment dans Aristocystites. La présence de cet épiderme nous empêche de reconnaitre sur la surface, la division des pla- quettes. Quelques brisures et fissures augmentent cette difficulté. Nous distinguons 2 ouvertures, qui sont placées d’une manière presque opposée sur les 2 faces principales du calice. L'une et l’autre paraissent élevées sur un tube, qui a été brisé, et dont nous ne voyons que la base. Cette base est peu saillante pour l’orifice exposé sur les fig. 1 et 3. Au contraire, elle est prononcée, conique, sur la face opposée, fig. 2 et 4. Le contraste entre ces 2 ouvertures se montre bien sur la fig. 5, représentant le calice vu de profil. Chacune des ouvertures consiste dans un petit canal rond, entouré par l'épaisseur du tube, qui présente sur sa section transverse quelques pores subrégulièrement espacés. La rainure qu'on voit sur les fig. 2 et 4, descendant du sommet du calice vers l'ouverture, est accidentelle. La tige se fait remarquer par son grand diamètre. Elle a été comprimée et ployée en travers. Dans cet état, sa largeur est d'environ 7 mm. et son épaisseur 2 mm. Sa surface montre une très nombreuse série d’articulations, comme la surface de la tige des Encrines. Ces éléments sont couverts par le test et nous ne pouvons pas constater s'ils alternent, ni reconnaitre leur étendue verticale. Le test est orné de stries transverses très fines, dont nous comptons au moins 3 par milli- mètre de hauteur. 168 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dimensions. Le calice a une longueur de 18 mm. et une largeur d’environ 14 mm. à sa base. Son épaisseur moyenne est de 7 mm. non compris la saillie des ouvertures. La longueur visible de la tige est de 22 mm., mais nous devons supposer qu’elle a été très longue, parce qu’elle ne change pas de diamètre. Rapp. et différ. Les apparences bizarres de cette Cystidée ne se reproduisent dans aucun autre type de cette famille, de manière à établir quelque analogie. Gisement et local. Notre spécimen unique à été trouvé près ZahorZan, dans les schistes très micacés de notre bande d4, avec diverses autres Cystidées. Neocystites Bohemicus. Barr. PI. 4. Cette espèce, représentée par un spécimen unique, a fourni tous les caractères génériques que nous venons d'exposer. Genre Orocystliles. Barrande. Voir PI. 7 et 8. La forme générale du calice est ovoïde, mais un peu tourmentée par la compression. Les 2 ouvertures principales s'élèvent notablement au sommet du calice, qui paraît ainsi bifurqué. Sur l'extrémité opposée aux ouvertures, nous avons constaté l'insertion d’une tige, qui est bien indiquée par une saillie sur plusieurs spécimens, fig. 8 A—9 A—13 À sur la PI.7, et par sa section ouverte sur les fig. 26 et 27, PI. 8. Nous avons recueilli quelques fragments de tige dans la même roche, mais comme ils sont isolés, nous ne pouvons pas affirmer qu'ils appartiennent à Orocystites. D'ailleurs, l’un d’eux repré- sente les apparences de Cornulites, comme l’espèce russe décrite et figurée par Volborth. La structure de l'enveloppe solide dans notre nouveau type nous est imparfaitement connue, parce que tous nos spécimens conservés, soit dans les schistes de ZahorZan, où ils sont rares, soit dans les minerais de fer du vallon de Chrustenitz, ont éprouvé une réaction qui a réduit leur test à l’épiderme interne. Cet épiderme est d’ailleurs bien conservé et il montre très distinctement les petits canaux sor- tant du corps de l'animal et portant un petit pore à leur sommet. Dans plusieurs spécimens, que nous avons extraits du minerai, nous avons pu constater que le vide, qui reste entre l’épiderme interne et le moule externe du calice, est très étroit et ne semble pas dépasser 1 mm. Ce vide nous donne la mesure de l’épaisseur du test, qui a été inva- riablement dissous. Mais heureusement, le moule externe, portant l'empreinte de l’épiderme externe, a conservé la trace des ornements, que nous allons mentionner. Les plaquettes composant cette enveloppe détruite, quoique nombreuses, sont relativement éten- dues par rapport à celles des espèces contemporaines. Leur nombre paraît varier suivant les indi- vidus. Leur forme représente un hexagone subrégulier, au centre duquel s'élève une protubérance. À partir de ce centre, 5 à 6 rayons saillants se dirigent vers les angles de l’hexagone et ils for- ment entre eux une cavité triangulaire très prononcée. Mais il faut remarquer que cet hexagone DE LA FAUNE SECONDE. 169 des plaquettes constitue la partie centrale d’un autre hexagone de plus grande dimension, qui se montre sur la surface externe du calice. Les limites de cet hexagone offrent une bordure en relief, comme les rayons. La surface externe de ces plaquettes nous montre des rangées doubles de pores, comme dans les Echinosphaerites. Cette circonstance nous indique, que les hydrophores dans notre nouveau genre offraient une structure semblable à celle du genre comparé. 2 Nous concevons donc que, dans chacun des triangles, il existait sous l’épiderme externe, des assemblages de cylindrites, analogues à ceux que nous figurons sur notre PI. 39, pour Echinosphaer. infaustus. Malheureusement, ces éléments de la structure interne du test ont complètement disparu, et nous ne voyons la preuve de leur existence que dans les petits canaux qui s'élèvent sur l’épiderme interne, et auxquels les cylindrites devaient aboutir par leurs extrémités recourbées. (Voir notre figure idéale, sur notre PI. 39.) D’après ces observations, nous admettons que la structure du test dans Orocyst. Helmhackeri, était semblable à celle que nous décrivons pour ÆEchinosphacrites, ci-dessus p. 151. Ces 2 types diffèrent cependant par un caractère très notable, savoir que: Dans Echinosphaerites, en Russie et en Bohême, l’épiderme externe paraît complètement lisse, ainsi que toute la surface du calice. Au contraire, dans Orocystites, l’épiderme externe est couvert d’ornements très prononcés, qui consistent, d’abord dans la saillie des rayons et des bordures des hexagones, et ensuite dans les systèmes de stries, qui couvrent les cavités triangulaires entre ces arêtes saillantes. Nous avons consacré les fig. 1 A—9 A3 A—4A-—5A, PI. 8, à exposer les apparences de ces stries, dans les cavités en forme de pyramides creuses, entre les rayons saillants. Sur la même planche, on voit les fig. 1—2-—3—4—5 et plusieurs autres qui indiquent les apparences diverses de ces pyramides creuses. Elles donnent un aspect tout particulier à ces Cystidées. Les ouvertures du calice déjà mentionnées, sont au nombre de 3, placées à une petite distance l’une de l’autre, près du sommet du calice. Les 2 ouvertures principales prédominent par leur saillie en dehors du test. Celle qui est la plus élevée et que nous considérons comme la bouche, a son sommet endommagé et paraît toujours ouverte sur un support cylindrique. Mais le second orifice, qui représente l'ouverture ovarienne, s’élève aussi sur un mamelon com- posé de 2 étages de plaquettes. Au sommet, il y a 5 petites gouttières, qui correspondent aux 5 arêtes entre les plaquettes. Ces détails sont exposés sur nos fig. 8—9—19-—13, PI. S. Nous ne reconnaissons aucune val- vule, pour fermer cet orifice. Malgré le grand nombre de spécimens que nous avons examinés, en étudiant Orocyst. Helm- hackeri, nous n’avons découvert la trace d’aucun organe extérieur sur le calice. Nous ne pouvons pas espérer de la trouver sur l’épiderme interne, qui est sous nos yeux. D'ailleurs leur existence n’est pas vraisemblable, si l’on considère que la grande ouverture est notablement élevée au-dessus de la surface du calice. \ Dimensions. Parmi les spécimens figurés, la hauteur du calice s'élève à 40 mm., et le plus grand diamètre horizontal a 27 mm., dans les cas où la compression n’est pas prononcée. Mais, d’après divers fragments que nous possédons, ces dimensions doivent avoir été dépassées. [®) 1 29 170 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Fapp. et différ. Nous venons de faire allusion aux affinités entre le genre Orocystites et le genre Echinosphaerites, sous le rapport de la structure du test. Mais nous avons en même temps constaté le contraste qui existe entre ces 2 types, sous le rapport de leur surface externe, complètement lisse dans le type du Nord, tandis qu’elle est double- ment ornée dans notre nouveau genre Orocystites. En outre, on connait dans ÆEchinosphaerites des organes externes, soit embryonnaires, comme dans les espèces du Nord, soit très développés, comme dans notre Echinosph. infaustus. Nous ne trouvons dans Orocystites, aucun vestige de semblables organes. Ces différences ne permettent pas de rapprocher intimement les 2 types comparés. Nous ne cherchons pas à faire apprécier en particulier les affinités entre notre genre Oro- cystites et quelques autres types de Cystidées, qui ont été décrits. L'apparence des cavités prononcées, qui couvrent la surface de notre Cystidée, suffit pour la distinguer au premier coup d'oeil de toutes les autres espèces connues, et notamment de celles qui sont aussi ornées de triangles, comme notre Mimocyst. Bohemicus, PI. 27, et de Echino-encrinites Senckenbergii, x. Meyer. Distribution verticale et horizontale. Tous les spécimens connus de notre type ont été trouvés sur l'horizon de notre bande d 4. Quelques-uns proviennent des environs de Zahorzan, mais ils sont fragmentaires et très mal conservés. Tous les autres, et notamment tous ceux qui ont été tigurés, proviennent des mines de fer, exploitées dans le vallon de Chrustenitz, pour la grande usine de Kladno. Ils ont été recueillis par M. Helmhacker, Ingénieur dirigeant ces exploitations de minerai de fer. Nous nous faisons un devoir de répéter, que nous les devons à sa libéralité et à son zèle pour la science. Orocyst. Helmhackeri. Barr. PI rer: Les caractères génériques, que nous venons d'exposer dans la diagnose qui précède, sont tous empruntés à notre type Orocyst. Helmhackeri, seule espèce connue jusqu'à ce jour. Il est très vraisemblable que, lorsque de nouvelles formes seront découvertes, il y aura lieu de modifier certains caractères. En attendant, notre texte représentera la description de notre espèce unique. Genre Pyrocystiles. Barrande. PI. 29. Le nom que nous donnons à ce type, est destiné à indiquer la forme générale du calice, qui est enflé dans la partie supérieure, mais fortement aminci et un peu arqué dans sa partie inférieure. L'existence d’une tige à ce petit bout est encore problématique, et nous allons avoir l’occasion d'exposer quelques observations à ce sujet. Les spécimens, qui représentent ce nouveau type, sont généralement rares et presque toujours mal conservés dans les nodules de quartzites de notre bande d1. Il est très difficile de les dégager de cette enveloppe. Cette circonstance expliquera pourquoi les spécimens assez nombreux, que nous figurons sur notre PI. 29, sont tous incomplets ou fragmentaires. Cependant, en les étudiant, on voit qu'ils se complètent réciproquement. Ils ont été choisis dans ce but, parmi beaucoup d’autres. DE LA FAUNE SECONDE. 171 Nous n'avons pu reconnaître les traces, ni de l’épiderme externe, ni de l'enveloppe calcaire. Ainsi, nos spécimens se réduisent à l’épiderme interne, comparable à celui des Aréstocystites et des Craterina par la présence constante de nombreux tubercules représentant les tronçons des petits canaux, qui devaient traverser l'enveloppe calcaire, comme dans les 2 genres comparés. La trace des plaquettes est rarement distincte. Les petits tubercules sont distribués d’une manière très variable sur la surface de nos spécimens. Nous les voyons tantôt groupés, tantôt dis- séminés sans ordre. Malheureusement, dans les nodules siliceux qui enveloppent nos calices, nous ne trouvons qu’une trace insuffisante de cette enveloppe calcaire, détruite par les réactions. Mais elle ne manque pas absolument. Nous ne découvrons sur la surface du calice aucun vestige quelconque, indiquant l'existence d'organes extérieurs. Cependant comme nous n’observons que l’épiderme interne, il est concevable que ces vestiges aient pu être effacés. Plusieurs de nos spécimens nous montrent 3 ouvertures distinctes. L'une, placée un peu au-des- sous du sommet, est toujours fermée par un mamelon, qui semblerait correspondre à l'ouverture dite ovarienne dans la plupart des Cystidées. Ce mamelon est composé par un groupe de valves, figurant une pyramide plus amincie au sommet. Le second orifice est réduit aux dimensions habituelles de ce qu’on nomme le pore génital. Il est situé entre l’ouverture mentionnée et l’ouverture du sommet, fig. 7. Dans aucun de nos exemplaires, nous ne pouvons voir distinctement ce dernier orifice, bien qu'il ait été figuré par notre dessinateur sur le grossissement fig. 8, d’après un spécimen un peu indistinct. Selon cette figure, cette ouverture culminante est très exiguë et accompagnée de rayons en relief, filiformes, qui ne sont pas aussi régulièrement rayonnants que sur le dessin. Nous nous abstenons d'interpréter finalement ces apparences, parce qu’elles ne sont pas assez distinctes et ne se reproduisent sur aucun autre de nos spécimens. Dans tous les cas, d’après la position et les apparences des 3 orifices, dont nous venons de signaler la présence, il est très vraisemblable que l’orifice principal se trouve au sommet du calice, comme dans la plupart des autres Cystidées. Parmi les formes, que nous associons dans ce genre, il y en a une que nous ne connaissons que par 2 fragments, représentant des hydrophores palmés. Nous l’avons nommée Pyroc. desideratus et nous prions le lecteur de se reporter à la description qui suit, indiquant les apparences de ces hydrophores, PI. 29. On peut les comparer avec les kydrophores semblables, trouvés dans une espèce indéterminable du genre Aristocystites et figurée sur notre PI. 14. Bien que plusieurs des spécimens représentés, fig. 19—16—21—25, soient prolongés au petit bout, de manière à simuler une tige, cette apparence n’est pas fondée. Sur la plupart d’entre eux, nous reconnaissons que le petit bout est couvert de tubercules, comme ceux que nous figurons, a EE, Ainsi, pour ces spécimens, nous admettrions difficilement l'existence d’une tige. Mais il en est tout autrement pour le spécimen arrondi, fig. 27 et 28, qui nous montre, à son extrémité inférieure, une ouverture polygonale très distincte, entourée de six plaquettes contrastant par leur grandeur avec les plaquettes voisines. Ce spécimen n'offre aucun prolongement au petit bout, par conséquent, l’exis- tence d’une tige paraît certaine. DD 172 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Par contraste, le spécimen, fig. 6, qui est globuleux, mais porte un prolongement cylindrique, présente aussi, à son extrémité, une ouverture entourée par une série de plaquettes, comme celle des fig. 27—928. Cette extrémité n’est pas figurée. Ces analogies et contrastes entre des spécimens qu'il serait très difficile d'attribuer à des espèces différentes, nous laissent dans le doute sur la question de l'existence d’une tige. Dimensions. La longueur des plus grands spécimens de notre espèce typique est d'environ 40 mm. Le diamètre maximum du calice s’élève à environ 27 mm. Rapp. et différ. D’après les apparences des éléments, qui nous sont connus, Pyrocystites semble très rapproché de nos genres Aristocystites et Craterina. Il doit donc être compris avec ces 2 types dans un même groupe parmi les Cystidées. Malheureusement, nous ne pouvons comparer ni l'enveloppe calcaire, ni l’épiderme externe, que nous connaissons dans Aristocystites et Craterina, tandis que nous n’en voyons aucun vestige sur Pyrocystites. Distribution verticale et horizontale. Outre le type Pyrocyst. pirum, nous ne connaissons que 3 formes, qui puissent être associées dans notre genre Pyrocystites. Mais c’est avec doute que nous les unissons à notre type. Ce type a fait sa première apparition dans notre bande d1 et il y est représenté par des spécimens rares et incomplets, que nous avons déjà mentionnés ci-dessus. Nous avons constaté que cette forme typique reparait sur l'horizon de notre bande d 4, à Ster- bohol. Cette localité nous a fourni le fragment, fis. 23 et 24, dont le petit bout est couvert de tubercules. Les 3 formes associées au type pirum sont: Pyroc. desideratus, 2 ancertus, patulus, ” ” représentées chacune par des fragments très incomplets. Nous ne connaissons, dans les contrées étrangères, aucune forme de Cystidée qui représente notre genre Pyrocystites. Pyroc. desideratus. Barr. 21229; Nous donnons provisoirement ce nom aux spécimens, qui représentent les Lydrophores palmés, sur notre PI. 29, fig. 29 à 31, 32 à 34. Mais nous devons exposer le scrupule qui nous empêche d’associer ces 2 spécimens à notre espèce typique, Pyroc. pirum. C’est que nous sommes encore dans le doute sur la question de savoir, si ce type possède ou ne possède pas une tige. Il y a quelques probabilités pour chacune des 2 solutions, ainsi que nous venons de l’exposer dans la diagnose du genre. Or, dans les 2 spécimens, que nous unissons sous le nom de desideratus, il y a évidemment une tige, qui ne pourrait pas être attribuée à la plupart de nos spécimens typiques, dont le petit bout est couvert de tubercules. DE LA FAUNE SECONDE. 173 Au contraire, cette tige au petit bout s’accorderait avec les apparences, que nous avons figurées dans le spécimen, fig. 27—28, et qui se reproduisent au petit bout du spécimen, fig. 6 Ce petit bout n’est pas figuré. On pourrait done supposer que les 2 spécimens avec Aydrophores palmés peuvent appartenir à la même espèce que les 2 spécimens, fig. 6 et 27. | Mais cette supposition étant trop hasardée, nous avons dû donner provisoirement le nom spéci- fique desideratus aux spécimens qui nous montrent des kydrophores palmés. Sur la p. 41, qui précède, nous avons défini, comme il suit, les hydrophores palmés: En com- parant les figures citées, on voit que cet organe est placé dans l’intérieur du calice, près d’une ouverture qu'il entoure par 5 compartiments, semblables entre eux, et qui tapissent la paroi interne du test. Chacun des ces compartiments simule une sorte d’éventail, subdivisé par 5 à G branches par- tant d’un tronc principal. La base de ce tronc s'appuie sur le bord de l’ouverture. Chaque branche se termine par un double tubercule. Nous ne pouvons pas distinguer, si cet appareil se trouve au sommet ou au bas du calice. Nous ferons remarquer que ces hydrophores ressemblent beaucoup à ceux que nous figurons sur la PI. 14, et que nous attribuons à Aristocystites Bohemicus, parce qu'ils ont été trouvés dans la même roche et la même localité. Voir ci-dessus p. 104. La même apparence se rencontre dans Craterina Bohemica et a été figurée sur les PI. 17 et 34. Toute notre description de l’espèce desideratus est limitée à celle que nous donnons de ses hydrophores. Dimensions. D'après les 2 fragments figurés, qui nous montrent un diamètre d'environ 20 mm. à la base du calice, cette espèce atteindrait des dimensions un peu plus grandes que celles du type pirum. C’est un des motifs qui nous portent à lui donner un nom indépendant. Rapp. et différ. Les observations qui précèdent suffisent pour justifier cette indépendance. Gisement et localités. Les 2 spécimens ont été trouvés chacun dans un nodule siliceux, près de Wosek, dans notre bande d1. Pyroc.? incertus. Barr. PIM207 Le fragment, que nous désignons par ce nom, ressemble beaucoup à l'extrémité arquée de plu- sieurs spécimens typiques, comme ceux des fig. 12—16—21. Mais il diffère de chacun d’eux, parce que son extrémité inférieure, qui est aussi couverte de tubercules ou tronçons des petits canaux, montre au milieu une cavité fermée, qui, n'étant point entourée par une rangée de plaquettes de grandes dimensions, ne peut pas être considérée comme correspondant à l'insertion d’une tige. Ainsi, aussi longtemps que la question de la tige ne sera pas définitivement résolue parmi nos Pyrocystites, nous aurons un scrupule, qui nous empêchera d’associer le fragment qui nous occupe, aux spécimens typiques. Nous venons de mentionner les tubercules de la surface. Nous ajouterons qu'ils sont très nom- breux et sans ordre. Ce sont des tronçons des petits canaux, implantés sur l’épiderme interne et qui permettent de voir, à leur sommet, la trace d’une petite ouverture, bouchée par une matière blanche. 174 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dimensions. La longueur de notre spécimen est d’environ 20 mm. et son plus grand diamètre de 15 mm. Rapp. et différ. L'apparence du petit bout, portant une cavité fermée, distingue ce fragment parmi tous nos spécimens figurés. Gisement ct local. Ce fragment a été trouvé près de Wosek, dans un nodule siliceux, sur l'horizon de notre bande d1. Pyroc. patulus. Barr. P1%29; Cette espèce est bien caractérisée par le fragment unique, qui est sous nos yeux, parce qu'il représente l'extrémité inférieure du calice, fortement dilatée à partir d’un petit bout court et un peu arqué. D’après ces apparences, le calice, dont la plus grande partie nous est inconnue, devait être relativement très large. La surface de l’épiderme interne, qui couvre ce spécimen, est parsemée de tubercules sans ordre, représentant les tronçons des petits canaux. Ils montrent un point blanc, constatant une ouverture à leur sommet, Les plaquettes sont à peine indiquées sur la surface. Nous voyons, sur le côté convexe de notre spécimen, une substance noire, ornée de stries trans- verses, très irrégulières. Nous ne saurions indiquer son origine, mais nous ne pouvons pas la con- sidérer comme représentant le test. Dimensions. La hauteur de notre fragment est d'environ 15 mm. et son plus grand diamètre s'élève à 35 mm. Rapp. et différ. Il est à peine nécessaire de faire remarquer, combien les apparences de ce fragment diffèrent de celles de toutes les autres formes de ce genre, figurées sur la même planche. Mais il est associé à chacun d’eux par les tubercules irrégulièrement disséminés sur sa surface. Gisement et local. Ce fragment a été trouvé dans un nodule siliceux, près de Wosek, sur l'horizon de notre bande d1. Pyroc. pirum. Barr. P1929; Nous ne présentons pas une description spécifique, détaillée, pour cette forme, parce qu'elle est le type de notre genre, et qu’elle nous a servi à établir les caractères sur lesquels il a été fondé. Parmi ces caractères, exposés dans la diagnose générique qui précède, il s’en trouve proba- blement, qui ne possèdent pas la généralité supposée, mais qui ne peuvent pas être distingués en ce moment, faute de matériaux suffisants. Cette distinction est réservée à l’avenir. Rapp. et différ. Nous rappelons que nous avons laissé une grande latitude dans la solution de la question relative à la tige de Pyrocyst. pirum. Mais les spécimens typiques restent cependant très reconnaissables par l’ensemble- de leurs apparences. DE LA FAUNE SECONDE. 175 Gisement et local. Presque tous nos spécimens ont été trouvés dans les nodules siliceux, près de Wosek, sur l'horizon de la bande d1. Un seul a été recueilli près de Sterbohol, dans les schistes qui représentent notre bande d4. Il est figuré sur notre PI. 29, fig. 23—24, et se rattache par ses apparences aux autres spécimens exposés sur cette planche. Genre Hhombifera. Barrande. PI. 6. 1867. Nous avons associé provisoirement à la classe des Ptéropodes les fossiles auxquels nous conservons le nom de Rhombifera. Cette association était une erreur grave. (Syst. Silur. de Boh. Vol. III. — Ptéropodes, p. 175, PI. 11). Avant la publication de ce volume, nous avons reconnu et signalé notre erreur. Nous avons alors attribué ces fossiles à la famille des Echinodermes, en les comparant aux Blastoides, avec les- quels nous avons indiqué quelques connexions. C'était seulement un premier pas dans la voie de la vérité, que nous croyons reconnaître plus sûrement aujourd’hui. Cette voie ne s’est ouverte à notre esprit que par l'étude minutieuse du genre ÆEchinosphae- rites, étude qui nous à conduit à l'intelligence exacte des Rhombifera. Nous présentons donc aujourd'hui Rhombifera comme un nouveau type parmi les Cystidées. Les connexions entre les 2 genres Echkinosphaerites et Rhombifera résident uniquement dans les éléments de leur structure interne, que nous allons exposer. Il existe, au contraire, un grand contraste dans leurs apparences extérieures. Ainsi: 1. Les Echinosphaerites, suivant leur dénomination, s’éloignent peu de la forme sphérique. 2. Les Rhombifera sont des pyramides triangulaires, faiblement tronquées au sommet. Mais, malgré ces contrastes extérieurs, il existe une grande analogie entre ces deux types, dans la structure de leurs kydrophores, c. à d. dans le système de leur respiration et de leur nutrition. La forme extérieure des Æchinosphaerites a été suffisamment exposée dans divers ouvrages clas- siques, et nous l’avons aussi décrite ci-dessus p. 150. Nous n'avons donc à nous occuper ici que des Rhombifera. Forme extérieure des hombifera. Nous confirmons à ce sujet les faits que nous avons déjà exposés, en 1867, dans nos premieres études. ; La tige des Rhombifera est cylindrique. Elle se lie au calice par quelques plaquettes plus développées. Au-dessus de ces plaquettes, le calice se constitue par une base triangulaire, équilatérale, très rarement conservée. Ce fait, difficile à reconnaitre, est suffisamment constaté sur nos planches, comme il suit: 1°. Sur notre PI. 6, fig. 4—5, nous présentons un spécimen dont la base triangulaire est très reconnaissable, lorsqu'on peut l’étudier en le retournant. Ce spécimen est écrasé par le haut, de sorte que l’un des 3 côtés de sa base est caché et défiguré par cet écrasement. Mais, si l’on sup- prime par la pensée la partie supérieure appliquée sur la base, celle-ci se montre réellement trian- 176 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES gulaire. Elle offre l’origine d’un rhombe, sur chacun de ses 3 côtés. Cette apparence est représentée par la fig. 4 de notre PI. 6. Cette démonstration n’est fondée que sur un seul exemplaire, mais elle est bien confirmée par les apparences des spécimens complètement aplatis par la compression, et qui sont plus nombreux. 20, Nous avons figuré divers spécimens choisis, qui sont réduits à une très faible épaisseur. Nous exposons en regard les faces opposées de chacun d’eux. Chaque figure montre, au milieu, un rhombe complet, et vers le bord la moitié d’un autre rhombe ployé, dont la seconde moitié se voit sur la face opposée, PI. 6, fig. 10—12, 18—19. Cette apparence, qui se répète distinctement sur plusieurs de nos spécimens, suffirait à elle seule pour démontrer que la section transverse du calice est un triangle équilatéral. Les deux preuves réunies mettent hors de doute, dans le calice de Rhombifera, l'existence d’une section triangulaire. C’est le seul cas de cette conformation parmi les Cystidées, à notre connaissance. Enveloppe solide des Bhombifera. L'’enveloppe solide se compose d’une substance calcaire, spathique, dont l'épaisseur peut être évaluée à un peu moins de 1 mm. Elle paraît divisée en plaquettes très grandes et peu nombreuses. Les sutures de ces plaquettes seraient représentées par les lignes que montre la fig. 21, ainsi que par la grande diagonale des rhombes. Cependant, on peut facilement distinguer les rhombes, qui ne sont pas en relief, comme dans les moules internes. Ces rhombes sont divisés dans le sens longitudinal par une rainure, et entourés de petites perforations ovales. placées au fond d’une légère dépression du test. Cette dépression est ovale, transverse et bien visible à l’œil nu; son grand diamètre horizontal atteint 1 mm. Les perforations représentent peut-être les points de communication des hydrophores. Les deux rhombes superposés se distinguent par leur forme. Le rhombe supérieur est très allongé à ses deux extrémités dans le sens de la grande diagonale; au contraire, le rhombe inférieur ou basal, se termine, près de la tige, par un angle obtus. L'épiderme externe est facile à reconnaître. Il est orné de deux sortes de stries: longitudinales sur les rhombes, et réticulées sur les autres parties du fossile. L’enveloppe interne calcaire est entièrement compacte sur toute la surface du corps, excepté sur l’espace occupé par les rhombes, qui est couvert de nombreux cylindrites représentant le rem- plissage des hydrophores. La plupart des spécimens ne possèdent l'enveloppe interne calcaire qu’à l’état d'impression sur le moule interne. Les rhombes sont en relief, mais leurs apparences varient suivant les individus. 1. Nous remarquons assez souvent une ligne saillante, figurant la grande diagonale verticale. Cette ligne manque sur beaucoup d’exemplaires. Lorsqu'elle existe, elle est tantôt faiblement indiquée, comme dans la fig. 11, tantôt elle s’élève comme une paroi verticale de 1 mm. de relief, au-dessus de la surface. 2. Dans d’autres spécimens, il existe plusieurs lignes longitudinales, plus ou moins marquées, parallèles à la grande diagonale, irrégulièrement espacées et d’un faible relief, fig. 21. 3. Les cylindrites sont souvent continus, dans toute leur étendue, et passent par-dessus l’indi- cation de la grande diagonale. 4. Quelquefois, au contraire, ces cylindrites sont interrompus, au droit de la grande diagonale, lorsqu'elle est très saillante, fig. 15. Dans ce cas, on voit, qu’au lieu de se prolonger en ligne droite, DE LA FAUNE SECONDE. 177 sur toute là largeur du losange, elles forment deux séries alternantes, séparées par la diagonale, saillante dans la plupart des figures exposées. 5. Les lignes longitudinales, que nous venons d'indiquer, sur le moule interne des rhombes, se montrent aussi, mais très faibles, sur la surface externe du test, et forment les stries longitudinales, que nous avons signalées comme ornement de l’épiderme externe, et dont nous expliquons la prove- nance ci-après dans notre remarque sur les cylindrites de Rhombifera. Quelquefois, on reconnaît sur la surface externe, la trace obsolète des cylindrites. Malgré les divers aspects que présentent les rhombes du genre que nous décrivons, ils offrent des analogies très rapprochées de ceux qui sont propres aux hydrophores du genre Echinosphaerites. Ainsi, nous considérons comme identique, dans les deux types comparés, le système des hydro- phores, également composé d’un assemblage de cylindrites, c. à d. de petits tubes accolés et coudés à chacune de leurs extrémités. Ces systèmes d’hydrophores constituant la majeure partie de la structure interne des deux genres, établissent done par leur identité une très puissante analogie entre Echinosphaerites et Rhombifera. Mais il existe cependant une série de contrastes entre ces deux types. Nous allons les faire ressortir. A. Dans Echinosphaerites, toute la surface du calice est couverte de petits hydrophores sous la forme de rhombes. Chaque rhombe est formé de 2 triangles isocèles, placés sur 2 plaquettes adjacentes. Le nombre de ces rhombes est très considérable. Au contraire, dans Rhombifera, le calice ne présente aucune plaquette distincte, mais seulement 3 grandes faces triangulaires, formant une pyramide. Chacune de ces faces est ornée de deux grands hydrophores, sous la forme de rhombes superposés, l’un au-dessus de l’autre, dans le sens de la longueur. B. On peut remarquer une différence dans la disposition des cylindrites dans les rhombes. En effet, dans Æchinosphaerites, les cylindrites composant chacun des hydrophores, sont paral- lèles à la grande diagonale du rhombe correspondant. Au contraire, dans Rhombifera, tous les cylindrites sont parallèles à la diagonale transverse. C. Nous observons encore un autre contraste entre Echinosphaerites et Rhombifera. Il consiste en ce que, dans Echinosphaerites, les cylindrites aboutissent par chacune de leurs extrémités à un petit canal qui sort du corps de l'animal et se montre sur l’épiderme interne, sous la forme d’un tubercule ouvert au sommet. Au contraire, dans Rhombifera, les cylindrites nous montrent aussi leurs extrémités coudées et ouvertes, paraissant sans communication avec l’intérieur du corps. En effet, nous n’observons sur l’épiderme interne aucun tubercule ouvert indiquant cette communication. Cette apparence est peut- être un résultat de l’état de conservation. Les cylindrites, qui occupent la surface de chaque rhombe, dans Rhombifera, n’atteignent pas complètement les bords opposés du rhombe. Ils finissent en pointe à une distance variable de 1 à 2 mm. du bord, suivant les spécimens. Entre leurs extrémités, on voit naître d’autres cylindrites intercalaires, atteignant le bord, et formant par leurs bouts saillants en relief, une sorte de ceinture autour de la surface du rhombe. Dans d’autres individus, nous voyons les tubes se rétrécir et s’abaisser alternativement et avec symétrie de distance en distance. L’inégalité qui en résulte sur la surface, produit les stries longi- tudinales dont nous avons mentionné la présence sur les rhombes. 23 178 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES L'extrémité supérieure des Rhombifera n’est jamais bien conservée, de sorte qu'on ne peut observer distinctement la trace des ouvertures. Cependant, la fig. 14 montre l'apparence d’un orifice. La tige, dont il ne reste qu'un très petit fragment, fig. 1—2—3, ne semble pas composée d'éléments analogues à celle de Echinosphaerites; mais elle est remarquable par l'épaisseur de l’enve- loppe calcaire qui la recouvre. La section transverse porte, au centre, un petit canal, visible par la roche noirâtre dont il est rempli, fig. 3. Dimensions. Les plus grands fragments dans notre collection, ont une longueur d'environ 50 mm. Leur largeur à la base est de 15 à 18 mm. Le plus grand losange à une diagonale longitudinale de 45 mm., tandis que la diagonale transverse est de 14 mm. Rapp. et différ. Les caractères, que nous venons d’esquisser, sont les seuls que nous puissions saisir sur nos spécimens, qui, malgré certaines diversités signalées ci-dessus, semblent appartenir à une espèce unique. Nous croyons devoir attribuer leurs apparences diverses, soit à l’âge des indi- vidus, soit à leur état de conservation. Nous ne connaissons, parmi les Echinodermes, aucune forme, qui puisse être comparée à Rhom- bifera Bohemica, sous le rapport de sa conformation, et principalement de sa structure trinôme. En mentionnant les Cystidées qui offrent la structure la plus remarquable, nous devons appe- ler l'attention sur celles qui sont caractérisées par l'existence de rhombes pectinés, plus ou moins nombreux sur leur surface. Ce nombre est réduit à 2 dans le type Echino-encrinites, mais il offre plus de répétitions sur notre type, Homocystites alter, PI. 28. Le genre Echinosphaerites est celui qui possède le nombre le plus considérable de ces rhombes. D'après ces seuls exemples, nous ne devons pas être étonné de rencontrer une Cystidée avec 2 grands rhombes pectinés d’une dimension insolite. Nous répétons que la structure de ces rhombes dans notre Rhombifera, reproduit bien celle des rhombes observés par nos devanciers dans divers types du Nord de l’Europe. D’après cette analogie, nous sommes encouragé à ranger parmi les Cystidées notre type Rhom- bifera, malgré le grand contraste qu'il présente au premier aspect par rapport aux autres types de cette famille. Gisement et local. Tous les spécimens connus ont été trouvés dans une couche de schiste, appartenant à notre bande d4, dans notre étage des quarzites D. Cette localité est assez riche en Trilobites, et surtout en spécimens de Acidaspis Buchi. Mais l'horizon de d4 se fait remarquer par sa richesse en formes diverses de Cystidées. Dans notre tableau de distribution qui suit, nous constatons que nous connaissons environ 45 formes de cette famille, qui ont été trouvées dans les schistes de d4 Ce chiffre réprésente plus de la moitié du nombre total 80, qui comprend toutes les Cystidées de notre bassin. Rhombifera Bohemica. Barr. PIRE Les caractères génériques étant fondés sur les spécimens que nous rapportons à cette espèce, nous n'avons rien à ajouter à la connaissance des caractères purement spécifiques. DE LA FAUNE SECONDE. 179 Cystidea abscondita. Barr. PIARSSS Forme générale, allongée. La base du calice est conique, couverte de nombreuses plaquettes disposées sans ordre apparent. Elle porte une tige très longue et très mince, dont le diamètre ne varie guère sur toute son étendue. Les éléments de cette tige, nombreux et non alternants, rappellent la conformation de celle du genre Dendrocystites. Sur le reste du corps, on remarque la trace de plaquettes longues, analogues à celles de Ano- malocyst. pyramidatis et Bohemicus. Malheureusement, ces plaquettes ont été presque entièrement dissoutes dans les schistes. Dimensions. Le plus grand spécimen, fig. 13, a une longueur de 34 mm, y compris la tige, qui a 16 mm. La largeur du corps est de 10 mm. Gisement et local. Ces fossiles proviennent des schistes de la bande d 4, ZahorZan. Cyst. incepta. Barr. PISE Cette Cystidée n’est représentée que par un fragment de moule interne. La base seule du corps est visible. Elle est arrondie et ornée de stries longitudinales, in- distinctes. La tige, insérée au milieu de la base, est courte, et les éléments qui la composaient proba- blement, ne peuvent être observés. Elle porte plusieurs sillons longitudinaux. Le fragment que nous figurons, ressemble assez à la base du calice de Ascocyst. Drabowiensis, espèce à laquelle il pourrait bien appartenir. D'ailleurs, il a été recueilli dans la même localité et dans les mêmes couches: Mt Drabov, d 2. La longueur du spécimen, y compris la tige, est de 18 mm.; Sa largeur, de 5 mm. Cyst. porosa. Barr. PIS Le fragment, auquel nous donnons ce nom provisoire, représente l'extrémité d’un calice, dont la section transverse, fig. 22, visible sur une brisure, est elliptique. Cette extrémité est remarquable, parce qu’elle se compose d’une masse calcaire, comparable à celle qui se rencontre au bout de plusieurs de nos Aristocystites, figurés notamment sur notre PI. 15. Dans cette masse, on reconnaît, à l'extérieur et à l’intérieur, les plaquettes épaisses, bien dé- finies et les petits canaux très nombreux, par lesquels elles sont traversées. Ces canaux sont indi- qués, vers le haut de la fig. 23, sur une brisure oblique. Mais sur le reste de cette figure, on voit des oscules très rapprochés, dont chacun renferme 2 pores distincts. Entre ces oscules, il y à une faible granulation. Ainsi, le fragment, qui nous occupe, se rattache naturellement à nos Aristocystites, et aussi aux Craterina, sans qu'il soit possible de lui assigner un genre, à cause de l’exiguité de son étendue. De 180 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Dimensions. Ce fragment a une longueur d'environ 20 mm., sur une largeur de 15 mm. au gros bout. Rapp. et différ. Nous venons d'indiquer les rapports dans la structure de ce fragment avec celle de nos genres Aristocystites et Craterina. Gisement et local. Ce fragment a été recueilli près de la brasserie de Bracz, dans le vallon de Nussle, sur l'horizon de la bande d4. Cyst. nugatula. Barr. PISTE Nous donnons le nom de xugatula à un petit corps d’une forme très particulière et qui s’est trouvé en place au sommet de la tige, dans l’intérieur du calice d’une Cystidée indéterminée. Ce petit corps est décrit dans l'explication de notre PI. 31, et il serait superflu de répéter ici cette description. Cyst. seminulum. Barr. PI. 38. Ce spécimen, très petit, représente une partie du moule interne d’une Cystidée. Forme générale, circulaire. 5 tubercules entourent une grande ouverture au centre. D'apres la figure, on pourrait trouver quelque analogie entre ce moule interne et ceux de Mespilocyst. Bohemicus, PI. 38, fig. 1 et 2. Notre exemplaire a été recueilli dans les schistes friables de la bande d5, à Künigshof. €. 3°" subdivision: Cystidées de la faune primordiale, en Bohême. Genre Acanthocystiles. Barrande. PI. 2. Nous distinguons par ce nom générique un spécimen qui nous permet de reconnaître la plus grande partie du contour du calice et les bras. Le calice est en décomposition, mais nous pouvons voir qu'il est un peu allongé, et que la partie supérieure est un peu plus large que la partie inférieure. Comme nous n’avons sous les yeux qu’une empreinte dans le schiste, nous ne pouvons pas ob- server la forme du contour horizontal. Malgré le désordre qui existe sur la surface du calice par l'effet de la décomposition et de la compression, il reste quelques plaquettes étoilées, dont les empreintes sont représentées par notre fig. 14, avec un fort grossissement. La partie centrale de ces plaquettes présente une dépression lisse, à partir de laquelle divergent des rayons en relief. Cet état de conservation est comparable à celui des plaquettes de ZLichenoides priscus, figuré sur les PI. 1—2. Toute la substance calcaire de l'enveloppe a disparu. La partie inférieure du calice manquant au fossile décrit, nous ne pouvons pas reconnaître si le calice était porté par une tige. DE LA FAUNE PRIMORDIALE. 181 La surface supérieure du calice a conservé l’empreinte des bras, qui paraissent être au nombre de 12 à 15. Ce nombre reste un peu incertain, parce que plusieurs des bras sont brisés. L’apparence de ces bras est remarquable, en ce qu’ils simulent les Graptolites, Wonograptus. Leur longueur semble atteindre au moins 30 mm. D’après le spécimen unique à notre connaissance, il est impossible de reconnaitre le nombre et la disposition des orifices dans ce genre. Dimensions. Le calice, incomplet vers le bas, présente une longueur de 22 mm. Sa plus grande largeur vers le haut est de 15 mm. Rapp. et différ. Par le nombre et la disposition de ses bras, comme par leurs apparences, le type du genre que nous décrivons, se distingue de tous les autres types connus dans la famille des Cystidées. Gisement et local. Le spécimen typique du genre Acanthocystites à été trouvé près de Ginetz, dans les schistes de notre étage C. Acanthocyst. Briareus. Barr. PIX La description du type générique qui précède, étant fondée sur les apparences du spécimen unique que nous figurons, nous n'avons pas à exposer les caractères spécifiques. Il est possible que la découverte de nouvelles espèces exige quelques modifications dans les caractères génériques. Acanthocyst. Briareus? Barr. PI. 2, fig. 3—32. Nous figurons sur la fig. 31, un spécimen de Conocephalites Sulzeri, complètement entouré par les débris d’une Cystidée. Elle nous semble être la même espèce que nous représentons comme type de ce genre par les fig. 13—14—15. Sur la fig. 32, nous exposons les apparences de ces débris. Bien que nous ne puissions pas constater l'identité d’une manière absolue, nous croyons devoir rattacher ces débris au type du genre Acanthocystites. Ils ont été trouvés dans la même localité de Ginetz et dans les mêmes couches. Genre Cigara. Barrande. PI. 2. Nous établissons ce genre sur 2 spécimens de forme bizarre, associés sur un même morceau de schiste. Ce sont des empreintes dont une partie principale, qui semble représenter le calice, est fortement décomposée. Sa forme est très allongée et faiblement conique. Nous ne pouvons distinguer sur sa surface que quelques traces de plaquettes polygonales de très petite dimension. Au contraire, la partie inférieure, qui a l'air d’une tige, présente une surface beaucoup mieux conservée, qui se décompose en rhombes aplatis et transverses, séparés par des rainures peu pro- 182 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES fondes. Ces rhombes figurent des séries longitudinales alternantes, comme celles que nous remar- quons dans les éléments de la tige de diverses autres Cystidées. La surface de ces rhombes ne conserve la trace d'aucun ornement. Dimensions. Le plus grand spécimen placé vers le bas, présente une partie du calice dont la longueur est d'environ 33 mm. et la largeur à la base 10 mm. Le fragment de la tige au-desous du calice a une longueur de 20 mm., et un diamètre de 6 mm. au petit bout. Rapp. et différ. La forme bizarre de ce type le distingue à première vue de tous les types connus. Gisement et local. Ce spécimen unique a été trouvé près de Ginetz, dans les schistes de notre faune primordiale. Cigara Dusli. Barr. PI220; Le seul spécimen connu nous a fourni tous les caractères génériques que nous venons d’ex- x poser. Nous ne pouvons pas distinguer les caractères spécifiques, faute d’autres espèces à comparer. Genre Lapillocystiles. Barr. Pl 2. Les apparences que nous présente notre principal spécimen, fig. 27, n’offrent aucun caractère exclusif. Le calice de cette Cystidée est ovoïde et régulier. Son état de décomposition ne nous permet d'observer sur sa surface aucune trace des ouvertures. Nous reconnaissons au contraire très distincte- ment les petites plaquettes polygonales, mais très inégales, qui ont composé l'enveloppe. Elles sont complètement dissoutes et leur empreinte permet de reconnaître quelques pores sur leur contour. L’extrémité, que nous considérons comme le petit bout du calice étant endommagée, nous n’aper- cevons la trace d’aucune tige. Dimensions. La longueur du calice décrit est d'environ 28 mm. et sa plus grande largeur de 22 mm. Rapp. et différ. L'absence de caractères prononcés, nous empêche d'associer cette espèce à l’un des genres de notre faune primordiale. Elle se distingue cependant de chacun d’eux. Gisement et local. Notre spécimen a été trouvé a Ginetz, dans les schistes de notre faune primordiale. On conçoit que l’exiguité des plaquettes composant le calice, que nous venons de décrire, a pu contribuer à leur séparation. Nous avons donc considéré comme pouvant appartenir à la même espèce, les amas de débris, que nous rencontrons dans les schistes de Ginetz. Nous en figurons un exemple, qui montre un spécimen de Conocephalites Sulzeri, entouré par des débris semblables à ceux de Lapillocyst. fragilis. Comparer les fig. grossies 30 et 28. Lapillocyst. fragilis. Barr. PLU Les caractères purement spécifiques ne sauraient être distingués, pour le moment, des carac- tères génériques. DE LA FAUNE PRIMORDIALE. 183 Genre Lichenoides. Barrande. PME: 1846. Lichenoides priscus, Barr. — Notice préliminaire sur le Syst. silur. et les Trilob. de Bo- hême, p. 20. 1852. Lichenoides priscus, Barr. — Syst. sil. du centre de la Bohême I., Esquisse géologique, page 66 a. 1868. ZLichenoides priscus, Barr. — Faune silur. de Hof, Bavière, p. 483. 1979. Lichenoides, Barr. cité parmi les genres primordiaux par M. le Prof. Zittel. — Handb. d. Palacont. I., 3° Lief., p. 425. Ce genre a attiré notre attention depuis l’origine de nos recherches dans les schistes de Ginetz, il y à plus de 40 ans. Mais nous n’avons eu d’abord à notre disposition que des plaquettes isolées, à l’état de moules internes. Elles sont très différentes par leurs apparences des véritables plaquettes peu reconnaissables par leurs empreintes externes très indistinctes. Corda les a décrites comme des pieds de Conocoryphe Sulzeri. — (Prodrom, p. 24, PI. 2, fig. 10a, 1847.) Nous figurons sur notre PI. 1, le seul spécimen à notre connaissance, qui représente une partie de Lichenoides priscus avec ses apparences naturelles, c. à d. avec ses plaquettes en relief et conser- vant leur test. A première vue, on ne se douterait pas que c’est le calice de l'espèce qui n’est représentée aujourd’hui que par les moules internes très différents qui couvrent notre planche. Mais heureuse- ment, sur la face non figurée de ce spécimen, nous trouvons l'empreinte de l’une des plaquettes isolées, telles que nous les figurons, par ex. sur les fig. 29—30, qui sont les plus voisines. Nous regrettons de ne pas avoir fait représenter cette face du fossile typique. Dans tous les cas, cette circonstance suffit pour bien constater à nos yeux l'identité, d’un côté, entre le spécimen unique dont les plaquettes sont conservées avec leur relief et leurs apparences naturelles, fig. 19 à 21, et de l’autre côté, tous les nombreux spécimens qui couvrent notre PI. 1, et qui sont réduits à l’état de moule interne. D’après ces documents, nous présenterons les caractères du genre Zichenoides, comme il suit: La forme générale du calice paraît cylindroïde. La hauteur de ce cylindre est plus que double du diamètre de la base. Cette base, représentée fig. 21, nous montre l'absence d’une tige. Le calice semble composé de 3 rangées horizontales de plaquettes. Les 2 rangées inférieures se partagent la hauteur, tandis que la troisième rangée, au sommet, est aplatie et couvre seulement la surface supérieure, sur laquelle se trouvent les orifices. Chacune des 2 rangées principales se compose de 5 plaquettes de grandeur inégale, dont l’ap- parence enflée se distingue très bien sur les fig. 19 à 21. Ces 5 plaquettes de la base et celles de la zone qui est au-dessus, sont un peu allongées, et leur empreinte se rapproche d’un hexagone, comme le montrent nos fig. 30—31—32. Au contraire, les plaquettes du sommet, environnant les orifices, ont une forme presque arrondie, indiquée par nos fig. 33—34. Toutes les plaquettes sont épaisses et nous semblent composées d’un calcaire spathique, analogue à celui des Encrines. 184 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Leur surface est couverte de pores isolés, très serrés, très petits, indiqués sur nos fig. 20—921. Dans l'intérieur, nous ne reconnaissons aucune trace de petits Canaux, comparables à ceux de nos Aristocystites. Il est possible qu'ils aient été détruits par la cristallisation. Mais on remarquera sur tous les moules internes que les plaquettes sont reliées entre elles par des dentelures qui sont disposées sur leur contour, et pourraient être comparées aux petits Canaux des rhombes pectinés, qui existent dans divers genres. A la base du calice, notre spécimen typique présente dans les rainures, entre les plaquettes principales, 5 gros tubercules, qui doivent être aussi considérés comme des plaquettes embryonnaires, parce que leur surface est couverte de pores semblables à ceux des plaquettes principales. Ces plaquettes embryonnaires peuvent être reconnues à la base de plusieurs de nos exemplaires, comme sur les fig. 7—9—15—22—93,,, etc. Cette apparence, qui n'a été observée dans aucun autre genre des Cystidées, exclut l’idée de l'existence d’une tige, comme celle de la sessilité de cette espèce. Nous devons done la considérer comme ayant été parfaitement libre, tandis que plusieurs autres Cystidées de la même faune pri- mordiale, qui sont figurées sur notre PI. 2, montrent les traces d’une tige incontestable. A l'extrémité supérieure du calice, nous distinguons les plaquettes aplaties, que nous venons de mentionner, et elles sont indiquées sur plusieurs de nos figures. Cependant, nous n'avons pas réussi à compter leur nombre, ni à reconnaître leurs relations avec les orifices. En disant que ces plaquettes du sommet sont au nombre de 5, comme celles du contour, et que chacune d'elles porte une ouverture, comme sur nos fig. 33—34, nous craignons de dépasser un peu la certitude fondée sur les spécimens qui sont sous nos yeux. Les bras sont très apparents sur une série de spécimens représentés sur notre PI. 1. Leur nombre paraît s'élever à 8, mais ne peut pas être définitivement fixé. Leur longueur atteint au moins 25 mm. Ils sont composés d'éléments dont nous ne pouvons pas bien reconnaître la forme à cause de leur décomposition dans la roche. La plupart de ces bras sont implantés sur la face supérieure du calice, mais, dans plusieurs spécimens, nous voyons une couple de bras qui semblent prendre naissance de chaque côté, un peu au-dessous de cette surface. Cette apparence n'étant visible que sur des spécimens décomposés et plus ou moins écrasés dans les schistes, pourrait provenir du déplacement des plaquettes supérieures et des orifices. Dimensions. L'espèce typique est représentée par beaucoup de spécimens dont la longueur ne dépasse pas 14 mm. Le diamètre horizontal s'élève à environ 10 mm. Rapp. et différ. Nous ne connaissons, dans toute la famille des Cystidées, aucune forme qui puisse être comparée à notre Lichenoides, qui présente un calice bien constitué, des plaquettes très distinctes, avec des pores, et qui est pourvu de bras articulés. Nous rappelons qu'une forme américaine a été nommée Lichenocrinus, par le Prof. J. Hall. (24° Ann. Report, p. 216, 1872.) Ce nom pourrait faire supposer quelque analogie où connexion avec notre espèce de Bohême, mais il n’en existe aucune, parce que l'espèce américaine consiste dans un corps discoïde, aplati et attaché comme un parasite sur un corps étranger. Gisement et local. Notre seule espèce Lichenoides priscus caractérise exclusivement les schistes de notre faune primordiale, c. à d. de notre étage €. Elle est représentée par des spécimens assez nombreux dans quelques couches sghisteuses de la bande de Ginetz, située sur le contour Sud-Est de notre bassin. Elle se trouve aussi dans la bande de Skrey sur le contour opposé ou Nord-Ouest, mais elle y est relativement rare. DE LA FAUNE PRIMORDIALE. 185 Lichenoides priscus. Barr. PI. 1—2. Cette espèce étant la seule à notre connaissance, nous a fourni tous les caractères que nous venons d'exposer dans la définition générique, qui est ainsi la description spécifique. Il est très possible que la découverte d'autres espèces nous oblige à modifier en quelques parties Je texte qui précède. Mais ce travail nous semble réservé à nos successeurs, car il y a bien lon- gues années depuis que notre faune primordiale a cessé de nous présenter de nouvelles espèces. Genre Pilocystiles. Barrande. PI. 2, fig. 26. Nous ne connaissons qu'un calice incomplet, que nous distinguons par ce nom générique. On remarquera que la figure est renversée. Sa forme est conique et relativement très allongée. Mais la partie supérieure, sur laquelle doivent se trouver les ouvertures, manque à notre spécimen. Nous voyons au contraire le bout infé- rieur du calice, qui est arrondi et obtus, sans aucune apparence de tige. Toute la surface est couverte de plaquettes de forme polygonale, irrégulière, disposées sans aucun ordre. Cependant, nous remarquons que les plaquettes vers le gros bout présentent des dimen- sions relativement plus petites. La surface de ces plaquettes ne conserve la trace d’aucun ornement, ni même d'aucun pore distinct. Mais cette apparence pourrait provenir de l’état de conservation. Dimensions. La longueur du fragment décrit est d'environ 57 mm., et sa plus grande largeur visible est de 20 mm. Rapp. et différ. Nous venons de mentionner la forme coniaue, allongée du calice qui nous occupe, comme son caractère distinctif, parmi toutes les Cystidées à notre connaissance. Gisement et local. Le fossile décrit a été trouvé à Ginetz, il y a plus de 40 ans. Il se trouve sur un bloc de schiste avec un grand Paradoxides, qui constate bien l’âge primordial de cette Cystidée. Pilocystites prümitius. Barr. Pl 2; f2.26: Ce spécimen unique nous ayant fourni tous les caractères génériques que nous venons d’exposer, nous n'avons rien à ajouter pour les caractères spécifiques. Genre Trochocystliles. Barr. Aperçu historique. 1859. Ce genre a été introduit dans la science dans notre Notice intitulée : Etat actuel des connaissances acquises sur la faune primordiale. (Bulletin de la Soc. Géol. de France. 2 série, t. XVI, p. 516. 21 mars 1859.) Sur la p.543, nous présentons un tableau de tous les genres connus, à cette époque, dans la faune primordiale, sur les deux continents. Le genre Zrochocystites est énuméré avec le genre Liche- noîdes, comme représentant les Cystidées, dans la faune primordiale de Bohême. 24 186 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES 1860. Dans la Notice intitulée: Sur l'existence de la faune primordiale dans la chaîne Cantabrique. Vern. Barr. (Bull. de la Soc. Géol. de France. 2° Série, t. XVII, p. 516. 7 mai 1860.) nous avons énuméré tous les fossiles, qui se trouvent dans les localités récemment découvertes par M. Casiano de Prado, p. 537. Parmi ces fossiles, se trouve Trochocystites Bohemicus?, que nous définissons, comme il suit: ,Le genre Trochocystites a été fondé par l'un de nous, pour comprendre des formes diverses, qui caractérisent la faune primordiale en Bohème. Il a été énuméré dans la revue des fossiles de la faune primordiale.“ (Bull., t. XVI, p. 543. 1859.) Le caractère le plus apparent de ce type, appartenant aux Cystidées, consiste en ce que le contour est formé d’une série circulaire ou elliptique de plaques de grandes dimensions relatives, si on les compare à celles que l’on voit dans l’intérieur. Ces plaques, formant la circonférence, rap- pellent les jantes d’une roue. Les plaques intérieures sont nombreuses, et de forme hexagone.* .L'état de conservation de ces fossiles ne permet pas une définition complete des caracteres génériques. Comme ils se montrent toujours par l’une des faces aplaties, on peut en conclure que l'animal avait peu d'épaisseur.“ »yN'ayant pas en ce moment sous les yeux les fossiles de Bohême, nous n’associons qu'avec réserve la forme découverte dans la chaine Cantabrique à celle qui a été nommée Troch. Bohe- micus Barr.“ 1a. Suit l’explication des figures de deux spécimens incomplets, PI. 8, fig. 1 1868. Dans notre Notice sur la faune silurienne des environs de Hof, en Bavière, nous avons énuméré, sur les p. 43 et 49, les genres, qui étaient alors connus dans la faune primordiale de la Bohême. Parmi eux se trouve Zrochocystites, comme appartenant à la famille des Cystidées. 1877. M. de Tromelin annonce la présence d’une forme de 7rochocystites dans la faune seconde des environs de Domfront, en Normandie. En labsence de toute figure, nous devons attendre la con- firmation de cette découverte. (Congrès du Hävre, p. 498.) 1879. M. le Prof. Zittel énumère Zrcohocystites avec Lichenoides, parmi les Cystidées de la faune primordiale. (Handb. d. Palaeont. I, 3° Lief., p. 425.) 1879. M. M. D. L. Maillada et D. J. Buitrago, dans leurs recherches relatives à la faune pri- mordiale, dans la Chaine Cantabrique, reconnaissent la présence de Trochocyst. Bohemicus. (La Fauna primord. Cordillera Cantabrica.) 1882. M. Ch. Barrois constate la présence de Zrochocyst. Bohemicus dans la faune primordiale des Asturies. (Recherches sur les Terrains anciens des Asturies et de la Galice, p. 168.) Caractères génériques. Le calice est d’abord caractérisé par la ténuité de sa forme aplatie. On pourrait le comparer à une pièce de monnaie, dont l'épaisseur ne dépasse pas 4 à 5 mm., mais dont les bords sont plus épais que la partie centrale. Le contour de ce calice présente des formes très variables, que nous avons exposées sur nos PI. 3 et 4 pour notre espèce typique, Trochocyst. Bohemicus. Plusieurs de ces formes nous semblent des variations naturelles, tandis que les autres peuvent être attribuées, en partie, à la compression des spécimens dans les schistes. Les uns offrent une forme presque ronde, tandis que d’autres sont DE LA FAUNE PRIMORDIALE. 187 ovoïdes, allongés. Quelques-uns représentent une ellipse transverse, et on voit même parmi eux une forme subtriangulaire. A l'extrémité inférieure du calice, il existe une tige, dont la longueur ne dépasse pas 15 à 20 mm., et qui est composée d'éléments alternants, comme dans la plupart des Cystidées. Sa section trans- verse parait être triangulaire. Mais nous la trouvons habituellement aplatie. L'enveloppe solide du calice se distingue par son contour, formé de plaquettes épaisses, qui sont habituellement au nombre de 12, y compris celles qui portent les orifices, au sommet du fossile. Ces plaquettes principales sont massives et nous paraissent avoir été composées de calcaire. Elles dominent par leur relief, comme nous venons de le dire, au-dessus de la partie centrale du fossile. Dans beaucoup de spécimens, nous ne les reconnaissons que par le vide résultant de leur dissolution et entourant la partie centrale, qui nous semble représenter le corps de l'animal. Dans quelques exemplaires, ces grandes plaquettes ne sont pas dissoutes, mais transformées en une sub- stance jaune, qui paraît être de l’oxyde de fer, substitué à la substance calcaire, comme dans les Trilobites des mêmes localités. Ces grandes plaquettes, disposées comme les jantes d’une roue, entourent l’espace central, qui est un peu déprimé. Sa surface est caractérisée par un très grand nombre de petites plaquettes polygonales, sans ordre et un peu variables dans leurs dimensions, suivant les individus. Avant d'aller plus loin, nous prions le lecteur de remarquer 2 faits importants: 1°. Les 2 faces opposées de tous les spécimens sont semblables. Nous reconnaissons les faces opposées du fossile par la position relative des 2 principales ouver- tures. Aïnsi, nous voyons la seconde ouverture, placée à droite de la grande ouverture médiane sur les fig. 7 et 13, etc. ... Au contraire, nous constatons que la seconde ouverture est placée à gauche de la grande ouver- ture médiane sur les fig. 29 et 33. Ces 2 groupes de figures représentent donc les faces opposées du fossile. En les comparant, nous reconnaissons que leur surface intérieure est semblablement couverte de petites plaquettes. 2°. Les surfaces qui sont en contact dans ces fossiles, présentent la même apparence des pla- quettes. Aïnsi, les fig. 13—14 représentent des surfaces qui ont été en contact dans la roche. Il en est de même des fig. 33 et 37. On voit que les apparences des fig. 13—14, sont semblables entre elles, et il en est de même des fig. 33—37. Nous invoquerons ces faits dans notre comparaison, qui va suivre, entre notre genre Zrocho- cystites et quelques autres types plus ou moins analogues. Dans Trochocystites, les pores se montrent sur les grandes, comme sur les petites plaquettes, mais sans ordre régulier. Ils sont figurés sur les figures grossies de notre PI. 3. Nous ne distinguons autour du calice aucun bras, ni aucun appendice externe, quelconque. Les ouvertures nous paraissent être au nombre de 3, parmi lesquelles nous distinguons 2 ori- fices principaux et un orifice secondaire. Tous les 3 sont placés au sommet du calice, mais non sur une même direction. Le plus grand orifice est au milieu. On le reconnaît par sa plus grande largeur et par le pro- longement vers l'extérieur de la grande plaquette qui le renferme. C’est ce que montrent plusieurs des figures de notre PI. 3. Cette plaquette paraît quelquefois divisée par 2 rainures longitudinales. Mais nous attribuons cette apparence inconstante à la compression. 24* 188 ETUDES PARTICULIÈRES SUR LES CYSTIDÉES Le second orifice, que nous avons placé à gauche sur les figures grossies 30 et 34, est un peu moindre en largeur, et il ne parait pas faire saillie au-delà de la surface. Comme il se montre habituellement à côté de l’orifice médian, nous concevons qu'il était placé sur la même ligne, et qu’ainsi il apparaît sur la même section verticale de la roche schisteuse. Au contraire, le troisième orifice semble avoir été plus petit que les 2 précédents et placé hors de leur alignement, à droite du grand orifice sur nos figures citées. Nous reconnaissons son exis- tence sur plusieurs de nos spécimens comme fig. 4—11—21—23, tandis que, sur beaucoup d’autres sa presence est moins distinctement indiquée. Cependant, sa position est toujours reconnaissable d’après une protubérance sur le contour de la surface interne. Ces fossiles étant très peu épais, et leur enveloppe étant dissoute par les réactions, nous n’avons pas réussi à trouver un spécimen montrant les 3 ouvertures sur la surface externe et supérieure du calice. Dimensions. Les 3 rangées de figures, placées au sommet de notre PI. 3 et au bas de la PI. 4, indiquent les variations que nous observons dans les dimensions, comme dans la forme de nos spécimens. La longueur du calice dans les spécimens allongés, ne dépasse pas 20 mm. Le plus grand diamétre dans les spécimens de forme transverse, s'élève à 25 mm. Rapp. et différ. Le genre Matrocystites, qui a déjà été décrit ci-dessus p. 163, est celui qui se raproche le plus des Trochocystites, parce que son calice est aussi aplati et entouré de plaquettes principales. Mais il se distingue par 2 caracteres fondamentaux, savoir: 1. Le contraste entre la divisiou des plaquettes sur la surface de son test, et sur la surface du corps de l’animal. 2. Par l’appareil qui représente les orifices au sommet du calice. Gisement et local. Le genre Trochocystites est représenté dans notre faune primordiale par Trochoc. Bohemicus. 11 n’a fourni jusqu’à ce jour, que cette seule espèce distincte, dans les localités de Skrey et de Ginetz. Le même type se trouve en Espagne, dans la faune primordiale, et les spécimens qui le repré- sentent, étant mal conservés, ne peuvent. pas être distingués de ceux de notre Zrochoc. Bohemicus. Trochocystites Bohemicus. Barr. PI. 3—4. Cette espèce nous ayant fourni tous les caractères génériques, que nous venons d'exposer, il serait superflu de présenter une description spécifique. Lorsque plusieurs autres espèces seront connues, il y aura lieu de modifier l'étendue des carac- teres géneriques. Cystidea concomitans. Barr. PI:2: Les fragments, fig. 22 et 24, représentent évidemment une partie du calice d’une Cystidée, qui n’est pas comprise parmi celles que nous décrivons. Malheureusement ces fragments sont très incomplets, un peu maltraités par la décomposition, et figurés sans une exactitude suffisante. Nous constatons seulement que leur surface se compose de plaquettes de très petite dimension, et que nous ne pouvons pas même reconnaître dans leur contour. DE LA FAUNE PRIMORDIALE. 189 Des fragments de ces fossiles ont été figurés avec un grossissement sur les fig. 23 et 25. Mais le dessinateur ayant suppléé par son imagination à ce qui ne se voit pas assez nettement dans la nature, nous ne recommandons pas l'étude de ces figures. Il restera seulement ce fait, que, dans les roches de notre faune primordiale, il y a encore une forme à rechercher et à distinguer. Chacun des spécimens offre un diamètre moyen de 12 mm. Ils ont été trouvés dans les schis- tes de notre faune primordiale, aux environs de Skrey. Tige d’une Cystidée indéterminée. B1°02? Parmi les Cystidées de la faune primordiale que nous décrivons, il y en a plusieurs dont la tige nous est inconnue. Mais nous ne pouvons pas distinguer entre elles celle à laquelle appartient une tige bien conservée, que nous figurons sur la PI. 2, fig. 33. Le fossile représente un moule interne, au sommet duquel nous reconnaissons la partie infé- rieure du calice dont les plaquettes hexagonales sont de faible dimension. Au-dessous de ces plaquettes commence brusquement la véritable tige, qui est écrasée dans le schiste. Nous distinguons sur sa surface des stries transverses, creuses et serrées, qui sont groupées par quelques rainures plus profondes. Nous devons supposer que cette apparence est celle du test, qui recouvre la structure interne de la tige, dont les éléments nous sont cachés. Le fragment décrit à une longueur totale d'environ 22 mm. et sa plus grande largeur au som- met ne dépasse pas 4 mm. Gisement et local. Ce fragment a été trouvé près de Ginetz, dans les schistes de notre faune primordiale. 1 Plaquettes isolées, qui paraissent appartenir à une Cystidée. PI? Nous figurons sur notre PI. 2, 3 plaquettes isolées, qui ne peuvent être attribuées à aucune des espèces connues dans notre faune primordiale. Chacune d'elles présente une forme différente, mais on peut concevoir qu’elles appartiennent à une même espèce. Leur surface se décompose en plusieurs parties, les unes saillantes, les autres déprimées. Toutes remontent à un point culminant. Nous ne voyons sur la surface la trace d’aucun ornement. Leur diamètre varie entre 5 et 8 mm. Ces 3 plaquettes ont été trouvées dans les schistes de notre faune primordiale, sur la bande de Skrey. DR e— Chapitre IV. Distribution verticale des genres et espèces de Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême. Le Chap. IV comprendra les études suivantes : EL. Tableau nominatif de la distribution verticale des Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême. II. Tableau numérique, résumant la distribution verticale des Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême. III. Diagramme figurant la distribution verticale des Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême. IV. Distribution verticale des genres. V. Distribution verticale des espèces. VI. Tableau comparatif de la distribution verticale des genres et des espèces de Cystidées, en Bohême. VII. Durée des espèces de Cystidées, en Bohême. VIII. Rénovation graduelle des Cystidées. 191 LE. Tableau N° 1 Tableau nominatif de la distribution verticale des Cystidées, dans Le bassin silurien de la Bohême. Genres et Espèces Faune troisième. 1. Homocystites tertius 2. Proteocystites flavus 4. Staurosoma rarum Cystidea. granulum ?subrecularis Faune seconde. . Agelacrinites confertus latiusculus . Anomalocystites. . (Ateleocystites Bohemicus ensifer incipiens pyramidalis . Archaeocystites . Medusa . Aristocystites . . . . . Bohemicus ?desideratus ?grandiscutum Faunes siluriennes pus G . . Vanuxem. ÉEMOIER 4 9 © 06 616 0 6 Barr. gl le2 | | | 141738 Planches 29—30—31 9—10—11—12—13— 14—25—36—38 20 192 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES | Faunes siluriennes | 2 | nr - Planches cl? | G | H | ITIEAEE re SITE - - | — 10 Genres et Espèces Aristocystites Re ?idealis . WPHDIEUSE RE ?rudis ?sculptus . ?subcylindricus Var. de Bohemicus . ne Ascoeystites Drabowiensis micraster . Baculocystites . . . . simplex Balanocystites . . .. lagenula . . . Cardiocystites Bohemicus ACIE 1 ADN Se ES EN PR NL EE Barr. | - |. JE AIRE MENTIONS AE ILE . | 20 2 ADplanAta CRE 0 Barr. | : |- HI fe DE A A A A PRG 5 Bohemican 1 en Barr. | : HIT. à] | 17—18—19—34—35 £ CONODRINAE ST Barr. | - . [+ |. | 20 5 Hess à 0 à à D Pibanr | tlle AECIR | | 20 6 DENTS T ES CMS PRONONCE Barr. || - |: . +. | . || 31 7 EXCAVAL SE - EN Barr. | : |: . [+1 . . || 19—20—21—31—34 8 IUNTIDLIUMES- NE Barr. | - ||: . [+|. | 1119 9 LteLMEAN D N-CR Parr-)|| | | | (7 de excavata . . . . . Barr.f| |: Epolls | Be 0 ne 10 | MOCHE NN EE RTE Barr. | 2ETIE OA EC | CE DE | En MC ET 11 moneta Le RER THIS etre Barr. | - |: à +] - | |" |. |.| 20—21 12 simulans . . |. PR Barr || CE EN AUAIAIEN 15 SUTBENS I MN ee Barr: || - | AE NE EI | | 20—21 14 | TOC NE RE Barr. | + | . [+]. | | | 20 | | | | | | | 14. Dendrocystites . . . . Barr. | PE DE | | | | | 1 SORCIER TC -Ee Barr. | - |-|+4|+141.1.1.1. 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Bohemicus Mimocystites Bohemicus Neocystites Bohemicus Orocystites Helmhackeri Pyrocystites desideratus ?incertus patulus pirum Rhombifera Bohemica Cystidea. | 1 APSCONIA ER CE Bare, || : 1) al Metal ll es 2 ANG) 0 6 0 cou où 0 Baies || _ al las lee ele le éternels 3 HÉBE + & d 60 000 Barr. sal se le l'olls Pelé tel alerte Le et 4 DOr0S ARE CC TC Bier, || à Je 2) Sole slelslolelelelel T4 5 SUN pee, || - No lslo) slt) Mes MS) ele lentes ls Faune primordiale. 24. Acanthocystites . . . Barr. | 1 PHARES & 0 à 00 6 0 0 0 Barr. |+|.|.|.}.)- Re). 2 2 MCISATA EE Barr 1 RSS Ver cs PQ À role G | | 2 | Dusli Barr. | + 26. Lapillocystites . . . . Barr. 1 DEBUS o à 0 9 0 + oo » Barr. | + . |: 2 | | | l 25 194 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES Faunes siluriennes Genres et Espèces I 5 Planches f11f2 23. Lichenoïdes priscus Pilocystites primitius . Trochocystites . . .. Bohemicus Cystidea. concomitans tige isolée DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈÊME. 195 EL. Tableau N° 2. Tableau numérique, résumant la distribution verticale des Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême. Faune troisième. Homocystites Proteocystites . . Rhombifera Staurosoma Cystidea Faune seconde. gelacrinites Anomalocystites . (Ateleocystites . - . | Archaeocystites . | Aristocystites | Ascocystites . . . Baculocystites . . Balanocystites . . | Cardiocystites . . | Craterina Dendrocystites. . | Deutocystites Fungocystites .. Homocystites . . . . | Mespilocystites | Mimocystites. . . | Mitroeystites. . . | Neocystites | Orocystites | Pyrocystites . | Rhombifera | Cystidea Faunes siluriennes IT o 6 odofa | - DAnr. . Vanuxem | . . Hall. | . . Bill.) | . Barr. . Barr. . Barr. || ke || cle . Barr. | : . Barr. | Barr. . Barr. Barr. | Echinosphaerites Wal. bacre)|Ree) IR . Barr. | Barr. | . Barr. . Barr. || - | G g1|52| 23 (43)|(44) |(45) Totaux des apparitions Réapparitions = o à déduire 12 SE Espèces distinctes = tk NU BB MM MR M OH D] Qt * Planches 2 (_6= 9-10-11-12- 13-14_17-19-20- \o1-25-56-38 39-33-36 36 5 | 31 US a dass 1131-34-35 26-27-38 15-16 6 | [lp 2e2 24-95 | 17 1.28 38 14-31-38 196 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES Faunes siluriennes Planches Totaux des apparitions à déduire G d4 | a5| f1|f2| gi | 92 | g3 h2 |h5 | (7) | (8)! (40)|(41) (13)| (14)1(15) (17) (18) Espèces distinctes Réapparitions 12 Le Faune primordiale. | Acanthocystites . . Barr. | Cigara. . . . . . . . Barr. | | Lapillocystites . . . Barr. | | Lichenoides . . . . Barr. | | Pilocystites . . . . Barr. | Trochocystites . . . Barr. | | Cystidea . . . | Totaux des appa- | Par bande | ritions d’espèces } par étage Réapparitions dans chaque | étage à déduire . Espèces distinctes par étage Totaux par faunes . Total des espèces distinctes en Bohême. . DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 197 EXT. Tableau N° 3. Diagramme figurant la distribution verticale des Cystidées, dans le bassin silurien de la Bohême. Fes Faunes siluriennes Genres el IT F G H ur e2| f1 | 1182 g8lh1|n2|h3 @) BHIE ol © l'ofuolalulalaslalanlan|aslas 1 | Acanthocystites. . . ... Barr. | 1 ‘ ; 2 | Agelacrinites . . ... Vanuxem | 7 AE PE TU 3 | Anomalocystites . Hall. | 4 4 à = (Ateleocystites . . . . . . . Bill.) 4 | Archaeocystites . . . . .. Barr. | 1 “ : | Aristocystites . . . . . .. Barr. | 8 Re 6 | Ascocystites . . . . . ... Barr. | 2 2 7 | Baculocystites. . . . ... Barr. | 1 £ 8 | Balanocystites. . .. . .. Barr. | 1 É 9 | Cardiccystites. . . .. .. Bar. | 1 |. É 10 M CISAL AE MS ET Barr. | 1 | À 11 | Craterina . ........ Barr. | 14 |. me CUS PRES RE CR RS EL EE IE EM EC LE LEA NUE 12 | Dendrocystites . . . ... Barr. | 1 sn Le ES 13 | Deutocystites . . .. _.. Barr. | 3 A ae ln M 5 nee el 1e 14 | Echinosphaerites . . . . Wan 6 es ne D EE RSR EP 15 | Fungocystites . . . . . .. Barr. | 2 ea SA ARE © 16 | Homocystites . ...... Barr. | 2 |. . BE) Le 17 | Lapillocystites ...... ème | ot NE ee LAINE 18 | Lichenoïdes . ....... Barr. | 1 | À : 19 | Mespilocystites . . . . .. Barr. | 1 2 À 20 | Mimocystites . ...... Barr. | 1 ARTE 21 | Mitroeystites . ...... Barr. | 1 Es 22 | Neocystites . ....... Barr. | 1 E 23 | Orocystites . ....... Barr. Hp 14 Ë 24 | Pilocystites . . .. . . .. Barr. | 1 | © : 25 | Proteocystites. . . . . .. Barr. 1 ; : É 26 | Pyrocystites. . .. .... Barr. | 4 Es Fa 27 | Rhombifera . . . . . . .. Barr. | 2 L 2 28 | Staurosoma . ....... Bari le : : | 29 | Trochocystites . ..... ee | Le EE 0 PRE PE LEO HER EE EEE Le Eat C0 4 EEE NO AE AE EURE men | — F5 et ES = | 198 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES Dans le tableau numérique qui précède p. 195, nous présentons la série des genres des Cysti- dées en Bohême, en indiquant pour chacun d’eux le nombre des espèces, par lequel ils sont repré- sentés dans chacune de nos bandes. Nous groupons séparément les genres, qui appartiennent à nos 3 grandes faunes générales. Les noms des espèces peuvent être immédiatement retrouvés sur notre tableau nominatif, qui précède p. 191 et qui est ordonné par ordre alphabétique pour les genres, comme pour les espèces. Nous appellerons d’abord l'attention sur la distribution verticale des genres, et ensuite sur celle des espèces. EV. Distribution verticale des genres. Les documents les plus importants, au sujet de la distribution verticale des genres des Cysti- dées dans notre bassin, sont exposés dans les tableaux qui précèdent, et particulièrement dans le résumé numérique, p. 195, et dans le diagramme, p. 197. Les Cystidées ont eu le privilège d’étre appelées à l’existence dans notre bassin, sous des formes variées, durant notre faune primordiale. Mais leur développement maximum n’a eu lieu qu'après le milieu de la durée de notre faune seconde. La décadence de cette famille dans notre faune troisième est très prononcée. Ces faits généraux sont mis en lumière par le petit tableau, qui suit. Tableau N° 4. Répartition verticale des genres des Cystidées, entre les trois grandes faunes du bassin silurien de la Bohême. Faunes siluriennes Nombre absolu des genres Faune troisième . . . . . 4\Il y à 2 genres com-\Homocystites [muns entre la faune {troisième et la faune ; Faune seconde . . . . . . 19; seconde. yRhombifera. Faune primordiale . . . .| : 6 1. D’après ce tableau, on voit que les connexions entre nos grandes faunes par les genres des Cystidées sont très limitées. 2. Ce tableau nous montre également que, dans la faune primordiale, nous ne distinguons point les horizons divers, sur lesquels les genres de cette famille ont apparu. Cette distinction est rendue impossible par l'indépendance des 2 dépôts contemporains de Ginetz et de Skrey. Il nous reste dans cette faune des fragments incomplets, qui ne nous permettent pas une dé- termination générique bien fondée. Nous les comprenons sous le nom provisoire de Cystidea. 3. Dans la faune seconde, nous constatons que les formes de Cystidées ont successivement apparu sur cinq horizons, et pourraient être considérées comme cinq groupes successifs, savoir : DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 199 Dans la bande d1, 6 genres représentés par 12 espèces. 5 REC (PA TC 5 a * Cl? à ” » n d3, 4 » ” »” 4 ” 5 #9 » d4, 15 à ÿ » 46 5 PRIE UC EN 2 Les groupes ainsi déterminés sont numériquement très inésgaux. group q 8 Le nombre des genres de la bande d4 s’élevant à 15, montre un développement maximum et relativement soudain des types de cette famille de notre faune seconde. Ce phénomène du maximum est immédiatement suivi par le phénomène opposé ou du minimum, c’est-à-dire par une extinction soudaine et totale des Cystidées, qui se réduisent à 1 seul genre et à 2 espèces dans notre bande d5. Ces phénomènes, contrastants et immédiatement successifs, sont précisément ceux que nous avons déjà fait remarquer en décrivant la distribution verticale de nos Céphalopodes, Brachiopodes et Acéphalés. 4. Dans la faune troisième, les Cystidées appartiennent à 4 genres, dont 2 avaient déjà fait leur apparition dans la faune seconde. Dans leur réapparition, chacun de ces genres n’est représenté que par 1 espèce. Les 2 dernières espèces apparaissent et s’éteignent dans notre bande f2. Ainsi, nous ne connaissons aucune trace des Cystidées dans nos étages G& et H, c. à d. dans. les bandes g1—g2—23—h1—h2—h3. . Genres cosmopolites — genres locaux. En comparant les tableaux des genres des Cystidées, qui sont représentés dans les diverses contrées siluriennes explorées sur le globe, nous avons fait remarquer que les genres, communs à plusieurs de ces contrées ou cosmopolites, sont relativement peu nombreux. Ce fait contraste avec l’extension horizontale ou géographique de la plupart des types géné- riques les plus importants parmi les Mollusques, c. à d. parmi les Céphalopodes, Brachiopodes et Acéphalés. Notre observation s'applique à la Bohème plus qu’à toute autre contrée et nous constatons que nos genres cosmopolites sont en nombre très réduit, en comparaison des genres que nous nommons- locaux, c. à d. presque exclusivement propres à la Bohême. Nous présentons la répartition de ces 2 catégories dans le tableau suivant. Faune troisième. Genres cosmopolites. Genres locaux. 1. Homocystites . . . . Barr. 2 MPIOTEOCYSUITES M MBArT. 3. Rhombifera . . . . . Barr. 4. Staurosoma . . . . . Barr. Faune seconde. Genres cosmopolites. Genres locaux. 1. Agelacrinites . . . Vanuxem. 1. Archaeocystites . . . Barr. Anomalocystites . . . Hall. 2. Aristocystites . . . . Barr. ‘[Ateleocystites . . . . Bill. 3 PASCOCYSLUES Barr. 200 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES 3. Echinosphaerites . . Wahl. 4. Baculocystites . . . . Barr. 5. Balanocystites . . . . Barr. 6. Cardiocystites . . . . Barr. TACrAtEciNA REP ATT. 8. Dendrocystites . . . . Barr. 9. Deutocystites . . . . Barr. 10. Fungocystites . . . . Barr. 11. HomOCystites _"""""Parr. 12. Mespilocystites . . . . Barr. 13#Mimocystites "Barr. 14. Mitrocystites . . . . Barr. 15 ANeocystites FRS IDE. lGAOrOGySUtES EEE BETT IT APYrOCyS ttes Barr. | 18. Rhombifera . . . . . Barr. Le genre Craterina paraît représenté en France. Faune primordiale. Genres cosmopolites. Genres locaux. 1. Acanthocystites . . . . Barr. DACISATAE NE SEE IRC UDATT. 3. Lapillocystites . . . . Barr. 4: Lichenoides . . . . . Barr. D'MPIOCyS TES NC OPBATT. 6. Trochocystites . . . . Barr. Le genre Trochocystites est aussi représenté dans la faune primordiale, en Espagne. En somme, nous considérons nos 29 genres indépendants, comme représentant 3 genres cosmo- polites et 26 genres locaux. Le tableau N°5, qui suit, p. 201, donne lieu aux observations suivantes, en commençant par le bas, c. à d. par la faune primordiale. 1. Dans cette faune, occupant notre étage €, sans subdivisions, nous avons constaté la pre- mière apparition de 6 genres de Cystidées, contemporains des Paradozxides. Ils sont très distincts les uns des autres. Ce chiffre 6 est le plus élevé parmi ceux des groupes d’apparitions dans notre bassin, à l’exception du chiffre 9, indiquant les nouvelles apparitions de genres sur l'horizon de la bande d 4. En présence de ce premier groupe, composé de 6 types contrastants, on peut se demander d’où ils ont pu tirer leur origine, selon les lois de l’évolution. x Comme le contraste de ces types est très prononcé, pour les faire remonter à une souche commune, il faudrait supposer beaucoup de transformations intermédiaires. Or, nous ne voyons nulle part les traces de ces types intermédiaires et plus anciens que nos 6 types primordiaux. Deux seules contrées, l'une en Europe, l'Angleterre, et l’autre en Amérique, l’Acadie, ont fourni sur l'horizon des Paradoxides, chacune une seule forme. Mais, il serait impossible d'établir entre elles et celles de la Bohême aucune connexion par filiation ou par migration. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. 201 Tableau N° 5. Nombre total des genres représentés dans chacune de nos bandes. Nombre des genres = — | Nombre Faunes | Etages | Bandes ps PRE total par| Observations eur es première | bandes bande appari- | inférieu- tion res (1) (2) (3) (4) (5) (6) | (7) = = = es, mm, & à Q ÿ & où © ; © ü o = œ 5 [1 Ce] mi RE OO M ni Om 2. En remontant dans la bande d 1, c. à d. à l’origine de notre faune seconde, apparaissent 6 nouveaux genres, qui ne montrent aucune apparence de descendance des types primordiaux. 3. Dans la bande d 2, les nouvelles apparitions de genres sont aussi au nombre de 6, et nous pouvons leur appliquer l'observation qui précède. 4. Dans la bande d 3, aucun type nouveau ne fait son apparition. Mais le genre Anomalocystites (Ateleocystites) doit être remarqué, parce qu'il est un de ceux qui ont apparu dans diverses contrées de l’Europe et de l'Amérique, durant la faune seconde. On pourrait donc invoquer l'immigration pour expliquer son introduction en Bohême. Cette explication serait purement hypothétique. 5. Dans la bande d4, nous voyons surgir 9 types nouveaux, constituant le maximum parmi nos bandes. Nous ferons remarquer parmi eux les 2 genres suivants, les mieux caractérisés et les plus riches en espèces: Aristocystites et Craterina. Ces genres, possédant des espèces très prolifiques, ont rempli certaines couches schisteuses de leurs représentants accumulés. Ce fait rappelle le fait analogue, souvent cité, pour certains dépôts, en Suède et en Russie. Mais, il faut remarquer que les espèces, éminemment prolifiques dans ces diverses contrées, ne présentent aucune connexion zoologique avec celles de Bohême, qui se montrent complètement indépendantes. Il serait difficile d'imaginer, qu’elles dérivent d’une source commune, dont la trace n’a été découverte nulle part. 26 2092 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES 6. Dans la bande d 5, aucun type nouveau de Cystidées ne se manifeste. Dans nos Colonies, enclavées dans cette bande, nous n'avons découvert aucune trace quelconque de la famille des Cystidées. Après avoir constaté que chacune de nos bandes de la faune seconde, à l'exception des bandes d3 et d5, a participé à l’apparition des nouveaux types, on doit remarquer, que cette apparition a complètement cessé durant les 3 premières phases de notre faune troisième e1—e2—f1. On aurait done pu croire que l'impulsion créatrice des genres était épuisée. 7. Mais, par un retour inattendu de vitalité, 2 genres nouveaux se manifestent sur l'horizon de notre bande f2. Ils disparaissent après une courte existence, sans laisser aucune descendance dans les dernières phases de notre faune troisième g 1—g 2—g 3—h 1. 8. La colonne (5) de notre tableau montre le nombre des genres anciens qui, par leur réappa- rition, s'ajoutent aux genres nouveaux dans chacune des bandes. Leur nombre varie entre 1 et 6. Ce maximum correspond à la bande d 4, comme le maximum 9 du chiffre des nouvelles apparitions. 9. La colonne (6) de notre tableau expose le nombre total des genres de Cystidées représentés dans chacune de nos bandes. On voit que le maximum est de 15 dans la bande d 4, vers le milieu de la durée de cette famille. Après la grande défaillance à la base de notre faune troisième, nous avons vu que les Cystidées se sont de nouveau manifestées, mais faiblement, par 2 genres nouveaux dans notre bande f2. Nous rappelons à cette occasion que, dans nos études sur les Trilobites, les Céphalopodes, les Brachiopodes et les Acéphalés, nous avons constaté de même que les phases supérieures de notre faune troisième ne présentaient qu'un nombre relativement très réduit de nouvelles apparitions de genres. VW. Distribution verticale des espèces de Cystidées. D'après la répartition très inégale des genres de Cystidées, entre nos 3 grandes faunes, pri- mordiale, seconde et troisième, on doit s'attendre à une répartition des espèces non moins inégale entre les mêmes faunes. C’est ce que nous constatons dans le petit tableau qui suit, en rappelant, pour chaque faune, le nombre des genres, à côté du nombre des espèces. Tableau N° 6. Nombre des espèces distinctes de Cystidées, par grande faune, en Bohême. Faunes siluriennes | | Nombre absolu Moyenne des | espèces par genre des genres | des espèces Faune troisième . . Faune seconde. . . Faune primordiale . . . Réapparitions entre les grandes faunes à déduire Nombre des genres et des especes . . . . || DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 203 Nous ferons d’abord remarquer que, dans chacune des faunes primordiale et seconde, il reste un petit nombre de formes trop incomplètes, pour mériter la fondation de genres indépendants. Mais, plus tard, quelques genres nouveaux deviendront indispensables. Dans la faune primordiale, nous connaissons le nombre relativement élevé de 6 genres, entre lesquels se répartissent les 7 espèces de cette faune. Aïnsi chacun d’eux n’est représenté jusqu'ici que par un nombre exigu d'espèces. Ce nombre est moyennement de 1.16 par genre. D’après les lois de l’évolution, on s’attendrait au contraire à rencontrer, dans les âges primor- diaux, pour chaque genre, un nombre d’espèces plus considérable, car, suivant les théories, les espèces exigent moins de temps que les genres pour se différencier. Dans la faune seconde, les 21 genres de Cystidées ont fourni ensemble 67 formes distinctes, y compris les 5 que nous nommons provisoirement Cystideu. Ainsi, chaque genre est représenté par un nombre d'espèces de $5 = 3.14. On voit que le nombre d'espèces par genre, comparé à celui de la faune primordiale, est devenu presque triple. Nous devons constater que, entre la faune primordiale et seconde, il n’y a aucune espèce commune. Dans la faune troisième, les 4 genres sont représentés par 6 espèces. Cette proportion est beaucoup moindre que celle que nous venons de reconnaître dans la faune seconde. Il n’y à aucune espèce qui se propage de la faune seconde dans la faune troisième. Le tableau N°7 donne lieu aux observations suivantes: Le nombre des espèces de la faune primordiale étant de 7, y compris 1 forme indéterminée, mérite l'attention, ainsi que nous l’avons déjà fait remarquer ci-dessus. Il représente 0.078 du nombre total des apparitions, qui est de 90. À partir de la bande d 1, renfermant la première phase de notre faune seconde, nous voyons une oscillation dans le nombre des espèces contemporaines, qui représentent les proportions 0.133— 0.133—0.044 du nombre total dans d 1—d 2—d 3. Mais, dans la bande d 4, un développement inattendu se manifeste, dans le nombre des formes spécifiques. Celles qui coexistent dans cette bande, constituent plus de la moitié des apparitions dans notre bassin, c’est-à-dire 0.511. Leur concentration sur cet horizon est d'autant plus remarquable, que toutes ces formes lui sont exclusivement propres, excepté les 3 suivantes, qui proviennent des bandes inférieures, savoir: Pyrocystites pirum, provenant de la bande d 1. Deutocystites modestus | Dendrocystites Sedgwicki J pores (ES Mrnties QUEUE Les 46 espèces qui ont coexisté dans la bande d 4, se sont éteintes, sans qu'aucune se soit pro- agée verticalement au-dessus de cet horizon. pag Dans la bande d 5, il n'existe que 2 seules espèces. Il y a une absence complète des Cystidées dans nos Colonies. Dans la faune troisième, nous ne trouvons que des nombres minimes d'espèces représentant cette famille. 2 ont été trouvées dans la bande e 1, et 3 dans la bande e 2. 204 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES Tableau N° 7. Distribution des espèces de Cystidées, dans les bandes superposées. Proportion | Especes par rapport] communes Espèces communes à des bandes non contiguês Nomhre Faunes | Etages | Bandes des A au nombre | à 2 bandes apparitions 90 contiguës 112 Séilue 2 0.022 F : (ES ATTEE 0.000 LS dal fus 0.033 |) sen CA | 0.022 || | { Colonies . 0 0.000 ds eve Ne 0.022 d4...| 46 D'HULAITE entre d 4 et d2—1 TAC DRE ; | | à dec 4 0.044 | : » d4et di—1 la2...) 12 | 0153 : » 43 et d1—1 (ane elMer 0.133 Lt | Pre 7 0.078 Total des apparitions . . . . 90 0.998 7 3 Réapparitions à déduire. . . 10 10 espèces communes Nombre des espèces distinctes 80 Nous devons appeler l'attention sur l’exiguité de ce chiffre, dans notre bande e2. En effet, nous rappelons que, dans nos études précédentes, et notamment dans nos recherches sur nos Acé- phalés, (p. 331, 8°), nous avons constaté, que toutes les classes des Mollusques présentent leur ma- ximum simultané sur l’horizon de cette bande. Les Echinodermes contrastent avec ce phénomène. Il serait impossible d'expliquer cette bizarrerie, dans la distribution verticale des fossiles siluriens, en Bohême. Au-dessus de e 2, la bande f 1 présente une absence totale des Cystidées, mais elles reparaissent sous 2 formes spécifiques dans notre bande f2. Au-dessus de cet horizon, nous n’en retrouvons plus aucune trace. Nous devons encore signaler un contraste au sujet de notre bande g 5. Dans nos travaux précédents, nous avons constaté un remarquable retour de vitalité sur cet horizon, pour l’ordre des Céphalopodes et pour celui des Acéphalés. Comme ces 2 ordres avaient antérieurement prédominé par le nombre de leurs espèces, dans la bande e 2, il en résulte que la bande g3 semble reproduire les effets de la même cause, qui avait enrichi la bande e 2 d’une si grande multitude de formes contemporaines des Acéphalés et des Céphalopodes. C’est une sorte de connexion historique entre les bandes e 2 et g 3. Mais, pour les Cystidées, toute trace d’une semblable connexion a disparu, puisque cette famille n’est représentée en rien dans nos bandes superposées g 1—g 2- g 3—h 1. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 205 Connexions spécifiques par les Cystidées entre les diverses bandes superposées de notre bassin et entre les grandes faunes successives. Le nombre relativement réduit des apparitions de nos Cystidées s’élevant à 90 et celui des espèces distinctes étant de 80, il s'ensuit que nous n’avons observé en tout que 10 réapparitions. Elles sont exposées sur le tableau qui suit, avec l'indication des noms spécifiques. Nous avons déjà présenté le nombre de ces réapparitions, dans la dernière colonne du tableau N° 7 qui précède, en distinguant celles qui ont lieu dans des bandes contiguës, de celles qui caractérisent des bandes non contiguës. Nous nous dispensons de reproduire cette observation. Mais on remarquera, que presque toutes les connexions par la propagation verticale des espèces, entre nos bandes, ont lieu dans notre faune seconde; cependant nous en reconnaissons une dans la faune troisième. Le même tableau sert à démontrer, qu’il n’y a eu dans notre bassin aucune connexion quel- conque, établie par les espèces de Cystidées entre nos grandes faunes, ainsi que nous l’avons déjà constaté ci-dessus. En d’autres termes, aucune des 7 espèces de notre faune primordiale ne se propage dans notre faune seconde, ni dans notre faune troisième. Aucune des 67 espèces de la faune seconde ne se propage dans notre faune troisième. Tableau N° 8. Espèces de Cystidées, qui reparaissent sur divers horizons. Faunes siluriennes Genres et Espèces |) 11 ET c D E|F| G H di|d2|d3/[d4|d5} el|e2)}f1 82 ||s1 | g2| #3) ht] h2]h3 | Dendrocystites . .... Barr. Send 9 5053600 Barr. |. LR. ; | Deutocystites . . . . .. Barr. MOETS © o 0 à © 6 0 06 0 Barre) °# PS A ÉECEUE Echinosphaerites . . . Wahl. IEEE © © © 0 0 0 à 6 à Barr. |. |. +). Homocystites ...... Barr. (ETS © © 06 4 0 0 6 50 Bee || , No llo) 91 ol AE Mespiloeystites . . . .. Barr. | BOReMICUS ER Barr) PA CCS CUS Mitrocystites. . . . . .. Barr ES à ao oo CM 0 0 0 Barr. ||. ||). Pyrocystites . . . . . .. Barr DM, 6.0 0 6 6 o © 6 0 0 Barres | CA REC IE 3 Totaux des | par bande . . . .| . |31413/5|1./11|1 c apparitions } par étage . . . . | © 15 2 Total des apparitions . . . . . ER 7 Nombre des espèces indépen- dantes a déduire"... MP Sur Reste pour les réapparitions . . | . | . . . 10 | 206 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES VI. Tableau N° 9. Tableau comparatif de la distribution verticale des genres et des espèces, parmi les Cystidées siluriennes, en Bohême. Genres ME Nombre moyen Bandes f mn VFreu | des apparitions des Rod par genre | Nouvelles | apparitions | Ne Nombre tutal || apparitions (3) | (4) (5) | e 2120) No 2 3 1.50 édite | Me | 2 2.00 Colonies de 4 5 . . (ù 01e 0 | - d5 0 1 2 | 2.00 d4 9 15 46 3.06 d 3 0 4 4 1.00 d2 | ® 26 7 12 1.71 d1 PAILIG 6 12 2.00 Ce 6 6 7 1.11 29 | 90 Nous reproduisons dans le tableau qui précède sur les colonnes (2)—(3)—(4), les nombres qui ont été déjà établis sur divers tableaux précédents, et sur lesquels nous avons déjà présenté nos observations. Nous les rapprochons en ce moment pour les mettre en présence des proportions, qui sont calculées sur la colonne (5), et sur lesquelles nous appelons maintenant l'attention. En ce qui touche les nouvelles apparitions des genres, nous rappelons seulement le fait remar- quable déjà signalé savoir, que la faune primordiale présente 6 genres, qui surgissent à la fois, sans aucun antécédent. Ce nombre égale celui des nouvelles apparitions de genres dans les groupes suivants, d2—d3, jusqu’à la bande d4, qui présente 9 genres nouveaux, apparaissant à la fois. Dans la faune primordiale, chaque genre fournit moyennement 1.11 espèce. Cette proportion subit quelques fluctuations dans les bandes suivantes: d1—d2—d38. Dans la bande d4, qui possède le plus grand nombre des genres et des espèces, nous devrions nous attendre à trouver une diminution dans le nombre moyen des espèces par genre. Mais c’est précisément le contraire qui a lieu, car notre tableau montre que chacun des genres de la bande d 4 est représenté par 3.06 espèces. Aïnsi, le nombre des espèces s'accroît, d’une manière remarquable, avec l’augmentation du nombre des genres. Nous rappelons que nous avons fait remarquer les mêmes phénomènes dans la distribution verticale de nos Acéphalés, p. 354, 8°, 1881. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 207 Auparavant, en 1879, nous avons particulierement appelé l’attention sur un fait semblable, observé parmi les Brachiopodes de nos bandes e2—f2, également remarquables par leur richesse. A cette occasion, nous avons exposé les réflexions qui suivent: »Cette coincidence des maxima, parmi les genres et les espèces, coexistant dans une même bande et dans notre bassin exigu, mérite d’être remarquée, parce qu’elle est en contradiction évidente avec les enseignements des théories, au sujet des effets de la concurrence vitale. (C’est un fait ana- logue à celui que nous avons constaté dans l’ensemble de la faune de notre bande e2, qui a eu le privilège de concentrer les #axima simultanés du développement en espèces et en individus de toutes les classes animales de cette époque. Voir nos observations à ce sujet. (Céphalopodes, p. 166, 8° et Syst. Si. de Bohême, Texte V, p. 1452, 4°.)* Dans ces divers cas, il est bien difficile de découvrir les effets de la lutte pour l'existence. A partir de la bande d4, qui vient de donner lieu à ces observations importantes, le nombre des genres de Cystidées, est réduit dans chaque bande à 1 ou 2. Bien que les Cystidées ne jouent qu’un rôle secondaire dans nos faunes siluriennes, nous venons de voir que la distribution verticale de leurs genres et espèces nous conduit à des observations et à des conclusions semblables à celles qui ont été d’abord fondées sur l'étude de nos classes les plus riches, Acéphalés, Brachiopodes, . . . etc. Ainsi, l’augmentation inattendue du nombre moyen d’espèces par genre, correspondant à l’aug- mentation du nombre des genres, nous semble être un fait bien fondé dans la nature, et qui doit être pris en considération. VHI. Durée des espèces de Cystidées en Bohême. Le nombre très réduit de 80 espèces de Cystidées, dans l’ensemble de nos 3 faunes siluriennes, montre suffisamment, que les conditions d'existence n'étaient pas aussi favorables pour cette famille des Echinodermes que pour les ordres des Mollusques: Céphalopodes, Brachiopodes et Acéphalés, auxquels nous pouvons ajouter les Crustacés, Trilobites. Nous devons donc nous attendre à une longévité peu étendue, parmi nos Cystidées. Nous présentons, dans le tableau suivant, la durée de l’existence de nos espèces, en rappelant, que cette durée n’est pas mesurée d’une manière absolue, mais qu’elle est seulement indiquée par le nombre relatif des bandes traversées. En exposant les observations correspondantes pour nos Brachiopodes, (p. 197—8°), nous avons fait connaître les motifs qui nous ont forcé à employer ces unités pour notre comparaison. Nous rappelons que, dans les cas où il y a une lacune apparente dans une bande, nous con- sidérons l'espèce intermittente en Bohême, comme ayant continué à exister, durant la lacune, dans quelque autre contrée. Le tableau N° 10 donne lieu aux observations suivantes : 1. La colonne des genres expose la série alphabétique des 29 genres admis dans notre tableau nominatif de la distribution verticale, ci-dessus p. 191. Le numéro d'ordre des genres qui reparais- sent dans plus d’une faune est placé entre parenthèses. 2. Les 6 colonnes suivantes présentent pour chaque genre, le nombre de ses espèces ou varié- tés nommées, qui ont traversé verticalement 1—2—3, etc., bandes superposées. 208 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES Tableau N° 10. Tableau montrant la durée des espèces de Cystidées, en Bohême. Nombre des espèces ou variétés qui ont | Nombre total traversé : des espèces ou | men 1 2 3 4 5 6 variétés par bande | bandes | bandes | bandes | bandes | bandes genre Faune troisième. Homocystites Proteocystites Rhombifera Staurosoma Cystidea Faune seconde. Agelacrinites Anomalocystites (Ateleocystites Archaeocystites Aristocystites Ascocystites Baculocystites Balanocystites Cardiocystites Craterina | Dendrocystites | Deutocystites | Echinosphaerites Fungocystites | Homocystites Mespilocystites | Mimocystites Mitrocystites Neocystites Orocystites . | Pyrocystites Rhombifera. . . Cystidea + re CS ES CC Faune primordiale. Acanthocystites . . . | Lapillocystites Lichenoiïides Pilocystites Trochocystites Cystidea Totaux par colonne Proportions par rapport au nombre | 80 des espèces ou variétés. . . || 0.9125 | 0.0250 | 0.0375 We) DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÉME. 20 3. La dernière colonne, à droite, rappelle la somme totale des espèces ou variétés nommées pour chaque genre, c. à d. ensemble 80. Les sommes d'espèces, inscrites au bas des colonnes, contrastent par leur extrême inégalité. Aïnsi, la très grande majorité des espèces, c. à d. 73 sur 80, ne paraît avoir existé que durant ) ê 1] ) l le dépôt d’une seule bande. 2 espèces ont existé durant 2 bandes. 3 espèces ont vécu dans la hauteur de 3 bandes. Enfin, 2 espèces, se sont propagées dans la hauteur de 4 bandes, mais avec une double lacune intermittente. Ces faits sont constatés dans le tableau qui précède, indiquant les espèces des Cystidées qui reparaissent sur divers horizons, p. 205. Sur la dernière ligne, au-dessous de notre tableau, nous avons calculé la proportion des espèces de chacune de ces catégories, dans le nombre total 80. F On voit que les 73 espèces, qui ne sont connues que dans une seule bande, représentent la proportion 0.9125, c. à d. environ -*; du nombre total 80 des espèces. Les 3 espèces, qui ont existé dans 3 bandes, ne représentent que la proportion de 0.0375. Les unités correspondantes à 2 bandes et à 4 bandes ne constituent que la proportion minime de 0.0250. D’après ces calculs, nous pourrions dire d'une manière générale, peu éloignée de la vérité, qu'en Bohême, la grande majorité des espèces des Cystidées n’a existé que durant le dépôt d’une seule bande. Mais, en réalité, l'existence de ces espèces a été encore beaucoup plus courte, car le plus souvent, les restes des espèces sont accumulés dans quelques couches schisteuses ou calcaires, mais non régulièrement distribuées dans toute la hauteur d'une même bande. Ce fait est analogue à celui que nous avons signalé dans nos études précédentes, au sujet des ordres divers des Mollusques. VHHT. Rénovation graduelle des Cystidées dans la série des faunes successives du bassin silurien de la Bohême. Dans nos études sur les Céphalopodes, Brachiopodes et Acéphalés de notre bassin, nous avons employé une semblable méthode pour déterminer la rénovation graduelle des espèces. Nous nous dispensons d'exposer ici cette méthode, que le lecteur retrouvera aisément dans nos Brachiopodes, 8°, p. 202, 1879. La détermination de la rénovation exige la connaissance : 1. Des especes identiques, dérivant par propagation verticale, de celles qui ont préexisté dans les formations sous-jacentes. 2. Des formes nouvelles, qui peuvent être attribuées à la filiation des espèces antérieures. 3. Des espèces migrantes, provenant des contrées étrangères. En déduisant du nombre total des espèces de l’horizon considéré, les sommes qui représentent o chacune de ces 3 catégories, le reste constitue ce que nous nommons la rénovation. 27 210 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES Nous devons donc rechercher successivement en quoi consistent la propagation verticale, la filiation et l'immigration, en ce qui concerne nos Cystidées. Pour appliquer ce calcul de la manière la plus générale à nos Céphalopodes, Brachiopodes et Acéphalés, nous avons déterminé d’abord la moyenne pour la propagation, la filiation et l’immi- gration dans nos bandes fossilifères. La considération de ces moyennes est nécessaire dans la famille qui nous occupe, parce que nos Cystidées sont représentées par un nombre relativement assez grand d'espèces, distribuées d’une maniere plus ou moins irréguliere, entre les bandes fossiliferes, superposées, dans notre bassin. Propagation verticale des espèces identiques parmi les Cystidées de la Bohème. Nous rappelons que, dans nos études précédentes, nous n'avons compris dans la propagation verticale des espèces, que la forme typique, spécifique et celles de ses variétés qui sont bien distinctes, et qui sont déterminées par un nom. Nous avons fait abstraction des variations éventuelles de la nature de celles que nous nommons variantes, et qui ne sont pas d'une fixité absolue. Eu appliquant cette méthode aux Cystidées, nous constatons d’abord, que le nombre des formes spécifiques ou variétés, étant seulement de S0, la propagation verticale ne se manifeste que par 10 réapparitions, qui sont indiquées sur le tableau N°8, p. 205. D'après notre tableau numérique, résumant la distribution verticale de la famille qui nous occupe p. 195, les Cystidées ne sont représentées que dans la hauteur de 10 des subdivisions de notre série verticale, savoir: dans les étages et bandes qui suivent. Etages | C | D Lee M &u ERA PR PRE EE PS © Er | Bandes | e | di—d2 43-44 à5 | e1—e2 | f1-f2 |. | | | | Les 10 bandes, indiquées sur la seconde ligne, sont les seules qui possèdent quelques représen- tants des Cystidées, à partir de la bande € jusqu'à la bande f2. Cependant, la bande f1, qui se trouve comprise dans cette série, n’a fourni, jusqu'à ce jour, aucune espèce. Aïpsi, dans notre calcul, nous ne comptons aucune des bandes g1—g2—g3 —h1, constituant les étages & et H. Ces données étant établies, nous dirons: Une faune quelconque, moyenne, de Cystidées dans notre bassin, possède un nombre de formes spécifiques, représenté par le nombre total des espèces, divisé par le nombre des bandes qui les ren- ferment. c’est à dire: Nombre des espèces distinctes -: . . _ . . . 50 > ; k - = 8 Nombre des bandes renfermant ces espèces . . 10 Les réapparitions observées pour ces S0 espèces, sont au nombre de 10, indiquées sur notre tableau N°8, qui précède, p. 205. Ainsi, chacune des 10 faunes moyennes a reçu, par propagation verticale, un nombre d'espèces exprimé par +0 — Pour avoir la proportion représentée par la propagation verticale, parmi les espèces de chaque bande, ou de la bande moyenne, nous n’avons donc qu'à calculer le rapport entre les nombres qui suivent : Nombre moyen des réapparitions par bande . 1 Nombre moyen des espèces distinctes par bande 8 —10N95 DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÉME. 211 Nous rappelons que la proportion correspondante, déterminée dans nos travaux antérieurs, pour les ordres des Mollusques, est notablement différente pour chacun d'eux, savoir : poux les Céphalopodes . . : - . . . . - -+ - . 0.100 pour les Brachiopodes . . . . . . . .. . . . 0.280 Dour les PACEPhAIE NEC CP RE 10087 Ces différences sont très concevables, et elles doivent être attribuées à la nature des animaux, qui résistent plus ou moins à l'influence des éléments ambiants, et sont soumis à diverses conditions d'existence. qui échappent à nos appréciations. Filiation des espèces des Cystidées. En parcourant les planches, sur lesquelles nous avons exposé les formes de nos Cystidées, on reconnaîtra, qu'elles contrastent généralement entre elles d’une manière plus complète que les formes successives des Mollusques: Céphalopodes, Brachiopodes, Acéphalés. Par conséquent, il serait difficile de concevoir des connexions par filiation entre les espèces, qui apparaissent dans nos bandes successives. Pour nous, après avoir soigneusement étudié toutes ces formes. et reconnu la plénitude de leur indépendance réciproque, nous ne pouvons pas introduire la filiation, comme fournissant un élément quelconque à une faune moyenne de Cystidées dans notre bassin. Nous n’indiquerons donc la filiation que pour mémoire. Immigrations d'espèces étrangères parmi nos Cystidées. En exposant l'extension géographique des genres, à la suite de la description de leurs caracteres, nous avons fait observer que presque tous sont exclusivement propres à la Bohême. Ce fait ressort clairement des chiffres suivants, que nous avons établis ci-dessus, p. 199. Nombre total de nos genres locaux . . . . . . . . 26 Nombre total de nos genres cosmopolites - . . . - 5 Nombre total de nos genres . . . . . - . . - . . 29 L’exiguité du nombre des genres cosmopolites en Bohême indique à elle seule que notre bassin ne doit pas présenter une notable proportion d'espèces migrantes, provenant des contrées étrangeres. En effet, nous n’en connaissons absolument aucune. Mais, par occasion, nous ferons remarquer, que les 3 genres cosmopolites de Cystidées, représentés dans notre bassin, sont: Agelacrinites, Vanuxem, Anomalocyst.. Hall. = Ateleocystites, Billings, Echinosphaerites, Wahl. Agelacrinites est un type composé de formes d’une conformation très simple, et qui pourraient être très aisément confondues entre elles, surtout à cause de leur état de conservation. Cependant les formes de ce type, que nous nommons en Bohême, comparées à celles des régions étrangeres, ne nous semblent pouvoir être assimilées à aucune d'elles. | Cette observation s'applique aussi aux formes, que nous nommons Anomalocyst. = Ateleocystites, et qui, comme les premières, laissent beaucoup à désirer par leur état de conservation. Nos Echinosphaerites rappellent bien ceux du Nord de l'Europe. Ils sont malheureusement représentés par des spécimens trop incomplets pour permettre une comparaison détaillée avec les espèces congénères étrangères. Mais notre principale espèce, Echinosphaerites infaustus, qui se rap- procherait plus du type Echinosphaerites awrantium, se distingue par 5 longs bras qui contrastent DU 212 DISTRIBUTION VERTICALE DES CYSTIDÉES avec les bras embryonnaires, observés sur l'espèce de Russie. Voir nos PI. 23 et 25. Cette circon- stance doit nous rendre circonspect dans l'assimilation de nos autres formes du même type, avec les formes analogues du Nord de l’Europe. En somme, nous sommes forcé d'admettre que, parmi nos Cystidées, aucune espèce ne s’est introduite par immigration dans notre bassin. Après avoir ainsi déterminé la proportion des espèces fournies à une faune moyenne des Cystidées, par la propagation verticale, par la filiation et par- l'immigration, il nous reste à évaluer la rénovation d’après ces éléments. Evaluation de la rénovation. D'après les faits et considérations qui précèdent, la faune moyenne de nos Cystidées, dans les 10 bandes successives, où elles sont représentées, est composée, comme il suit: Eléments | Propagation verticale, calculée ci-dessus p. 210 . . 0.125 fournis + Filiation — pour mémoire, p. 211 . . . . . . . 0.000 par Immigration vraisemblable, ci-dessus, p. 211 . . . 0.000 CesRÉlÉMENTS ONAAONCA OUI ENSEMPIES CR NON dans une faune moyenne de nos Cystidées. Nous devons donc conclure cette recherche en disant: Puisque, dans une faune moyenne de nos Cystidées, les 3 sources réunies de la propagation verticale, de la filiation et de l'immigration, n’ont fourni ensemble que la proportion de 0.125 des espèces constituant cette forme moyenne, la proportion qui reste pour la rénovation est représentée par l’unité, moins cette fraction 1.000 — 0.125 0.875 — Rénovation moyenne par bande. Ce résultat, qui nous semble très correct, d’après les calculs qui précèdent, donne à la réno- vation une très haute importance. Nous pourrions admettre par concession que nos évaluations de la filiation et de l'immigration dans notre bassin sont au-dessous de la vérité, et attribuer hypothétiquement à chacune de ces sources un chifire arbitraire de 0.170 supérieur à celui de 0.125, calculé pour la propagation verticale. Dans cette hypothèse, nous trouverions pour la composition de la faune moyenne de nos Cysti- dées, les éléments suivants : Propagation verticale, calculée ci-dessus p. 210 . . 0.125 Filation — chiffre arbitraire "0170 Immigration — chiffre arbitraire . . . . . . . . 0.170 0.465 La rénovation serait donc réduite comme il suit: 1.000 représentant la faune moyenne 0.465 à déduire. 0.535 = Rénovation moyenne par bande. Dans ce cas, on voit que, malgré les concessions, que nous venons d'accorder, contre toute vraisemblance, à la filiation et à l'immigration, la rénovation représenterait encore plus de la moitié de chaque faune moyenne. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. 213 Ce résultat concorde parfaitement avec ceux que nous avons antérieurement obtenus par des ao calculs semblables pour les 3 ordres des Mollusques: Céphalopodes, Brachiopodes, Acéphalés. Outre ces calculs, fondés sur la considération d’une faune moyenne dans la série verticale de nos bandes, nous pouvons mettre sous les yeux des savants un exemple de la rénovation absolue, dans celle de nos bandes qui est la plus remarquable par sa richesse en Cystidées. Rénovation des Cystidées dans la bande d 4. La faune de la bande d4 renferme 46 espèces. Il faut déduire de ce nombre les espèces reparaissant dans la bande d4, par la propagation verticale. Elles sont indiquées nominativement sur notre tableau des réapparitions, p. 205, savoir: Dendrocyst. Sedgwicki, provenant de d2, d 5, Deutocyst. modestus, = de d2, d 3, Echinosph. infaustus, : de d1, d 3, Pyrocyst. pirum, a de d1, de d 2. En déduisant ces 5 espèces antérieures à la faune d 4, nous constatons que la rénovation des Cystidées est représentée dans cette bande par le nombre de 41 espèces. Mespilocyst. Bohemicus, 1 La proportion de la rénovation dans la bande d 4, sera donc exprimée par la fraction +4 = 0.891. On voit que cette proportion, fondée sur la réalité, est notablement supérieure à celle que nous avons précédement calculée, en considérant une faune moyenne, et elle confirme Pexactitude de nos calculs. Conclusions relatives à la rénovation des Cystidées, en Bohême. Ces conclusions, étant fondées sur des faits semblables à ceux que nous avons antérieurement exposés pour la rénovation de nos Céphalopodes, Brachiopodes et Acéphalés, nous semblent pouvoir être formulées dans les mêmes termes, que nous avons déjà employés. Ces termes étant exacts, et n’occupant pas un grand espace sur nos pages, nous croyons convenable de les reproduire littérale- ment, au lieu de leur substituer d’autres expressions, dans lesquelles la critique pourrait s'exercer à découvrir des modifications quelconques, qui n’ont point eu lieu dans nos convictions. Voici la reproduction de nos conclusions, récemment exposées dans nos études sur les Acé- phalés, p. 373, 8°, 1881. Ainsi, dans tous les cas, la rénovation, ou l'apparition graduelle et successive d'espèces nou- velles semble avoir contribué à elle seule au moins autant et vraisemblablement beaucoup plus que toutes les autres sources apparentes, à fournir les éléments des faunes successives des Cystidées siluriennes de la Bohême.“ ,Par quel mode d'action cette rénovation s’est-elle manifestée ?* C’est un mystère, auquel aboutissent constamment toutes nos recherches. Nous n’en attendons la révélation, ni par les efforts rationnels de la science, ni, encore moins, par les élans poétiques de l'imagination.“ ,Bien que les calculs, sur lesquels sont fondées les conclusions qui précèdent, soient unique- ment relatifs aux Cystidées siluriennes de la Bohême, nous sommes convaincu, qu’en les appliquant à chacune des contrées paléozoiques, riches en Cystidées, ils conduiront à des résultats, sinon nu- mériquement identiques, du moins très rapprochés de ceux que nous avons exposés.“ ,D’après cette considération, nous ne pouvons attribuer la rénovation qu'à une cause créatrice, qui comble successivement les lacunes, résultant de l'extinction graduelle des espèces, sur le globe.“ 214 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET VERTICALE DES CYSTIDÉES »Cette manière de voir est confirmée par l’exposition d’un fait, jusqu'ici très négligé et cepen- dant très important.“ ,Ce fait consiste en ce que les types spécifiques des Cystidées, dans notre bassin, comme ailleurs sans doute, sont fréquemment accompagnés par un groupe plus où moins nombreux de formes appa- rentées, qui sont considérées comme des variantes ou des variétés.“ . »0r, dans le très grand nombre des cas, ces variantes et variétés contemporaines du type s’éteignent, soit avant lui, soit en même temps que lui. Rarement, quelques-unes d’entre elles sur- vivent, de manière à pouvoir étre considérées comme représentant de nouvelles espèces, dans les faunes subséquentes, et comme remplaçant les formes éteintes.“ EE e—— Chapitre V. Distribution géographique et verticale des Cystidées, dans l'ensemble des contrées siluriennes. Voici l’ordre des études exposées dans le chapitre suivant: A. Tableau résumant la distribution géographique et verticale des espèces de Cystidées, dans len- semble des contrées siluriennes. B. Distribution géographique: LE dans la grande zone septentrionale d'Amérique. IT. dans la grande zone septentrionale d'Europe. HT. dans la grande zone centrale d'Europe. C. Distribution verticale dans les 3 grandes faunes siluriennes. Cystidées de la faune primordiale. Cystidées de la faune seconde. Distribution des Cystidées dans la série verticale silurienne de Suède. Cystidées de la faune troisième. DANS L'ENSEMBLE DES CONTRÉES SILURIENNES. 215 M. Tableau résumant la distribution géographique et verticale des espèces de Cystidées, dans l’ensemble des contrées siluriennes. Contrées Canada . Terre-Neuve . Acadie Anticosti Etats-Unis . New-York Wisconsin . . Ohio Indiana . . Illinois Michigan Local. inconnue . . Angleterre . Ecosse Irlande Suède Norwége Russie Oural . Podolie Saxe Franconie Thuringe. . Hof, en Bavière..." Belgique : Prusse occidentale Schleswig-Holstein. . (Silésie-Sadewitz et (Environs de Lerchenborn Bohême France . Espagne Portugal . . Sardaisne Totaux par faune Total des apparitions dans les 3 grandes zones . . Réapparitions à déduire . . . . Total des espèces distinctes Grande zone TN 95 Grande zone septentrionale Il 16 Grande 7 67 | Sen | Total des espèces| dr — | | par par grande contrée zone irennle silurienne III septentrionale d'Amérique. | | | | | | | | | Il | | | | | Cette espèce douteuse n’est pas comprise IV dans le nombre total 86. | Il le h d'Europe. © | | ; [l 26 le If Cette espèce d'Irlande est déjà comprise £ 3 Il dans les 26 de l'Angleterre. RARE ces 7 espèces, aucune ne semble in- dépendante des formes nommées ailleurs. | Les 12 répétitions déduites du nombre total 90 proviennent des contrées suivantes: Norwége 7 Belgique Diluvium . IOESE espèce à été associée à Sphaeron. stelluliferus, Salt, d'Angleterre. centrale d'Europe. | Éxesone toutes les espèces indiquées pour f ces 3 contrées, appartiennent au genre Calix, M. Rouault. 216 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET VERTICALE DES CYSTIDÉES Le tableau qui précède, présente, sous un seul coup d'oeil tous les documents numériques à notre connaissance, au sujet de la distribution géographique, et de la distribution verticale des Cystidées, dans les contrées siluriennes des deux Continents. BB. Distribution géographique. EL Dans la grande zone septentrionale d'Amérique, nous associons les contrées siluriennes en 2 eroupes. dont l’un est principalement représenté par le Canada, et l’autre par plusieurs Etats de l'Union américaine, en tête desquels se trouve l'Etat de New-York. Ces 2 surfaces géographiques nous présentent un nombre notablement différent d'espèces de Cystidées. Dans le groupe du Canada, nous n’en comptons que 28. Dans le groupe des Etats-Unis, nous en connaissons 36, abstraction faite de quelques formes douteuses. Nous ne saurions affirmer si cette différence doit être attribuée à l'intensité des recherches, ou simplement à l'étendue relative et à la richesse particulière des contrées siluriennes explorées. Au sujet de la distribution géographique des Cystidées dans les Etats-Unis, nous présenterons quelques observations. Plusieurs contrées siluriennes des Etats-Unis semblent ne posséder aucun représentant de la famille des Cystidées. C’est ce qui semble résulter des documents suivants. 1866—1875. Le grand ouvrage, publié par À. H. Worthen, Director, et F. B. Meek, paltonto- logue, assistés par quelques autres géologues, sous le titre de Geological Survey of Illinois, ne pré- sente aucune indication de la découverte de Cystidées dans cette contrée. Il est vrai que la surface, occupée par les dépôts siluriens, est relativement peu étendue, en comparaison du terrain carbonifere. Cependant, sur nos tableaux et dans notre aperçu historique, nous citons Holocystites Sphacricus, découvert par M. M. Winchell et Marcy dans les environs de Chicago — Illinois. 1879. Dans le 25° Report of the Regents, p. 99 à 199, PI. 3 à 34, M. le Prof. J. Hall repro- duit la description de la faune du groupe de Niagara, dans la partie centrale de l'Etat d’'Indiana. Cette description avait déjà paru dans le Vol. IV des Transactions de l’Institut d’Albany. Dans ce travail très étendu, nous remarquons l'absence totale de la famille des Cystidées dans cette contrée, tandis qu'elle est richement représentée sur le même horizon de Niagara, dans l'Etat de Wisconsin. Cependant, F. B. Meek a décrit et figuré Lepocrinites Moorei, petite espèce de la faune seconde, trouvée pres Richmond, (Indiana), sur l'horizon du groupe de Cincinnati. (Geol. Survey of Ohio, I, “part. IT, p.39, PI 3, 1873) ; ; - : ; # 4: de Dans le vaste continent de l'Amérique septentrionale, les géologues des Etats-Unis ont déjà fait de grandes explorations, qui semblent constater l'absence des Cystidées dans les dépôts siluriens de ces régions. Nous citerons les ouvrages suivants, dans lesquels nous avons remarqué qu'il nest fait aucune mention de cette famille. 1875. Engineer Departement, United States Army. Geographical and Geological Explorations and Surveys west of the one hundredth Meridian. — Report upon the invertebrate Fossils, ete. by Charles A. White, M. D. DANS L'ENSEMBLE DES CONTRÉES SILURIENNES. 217 1873. United States Geological Exploration of the fortieth Parallel. — Clarence King, Geo- logist-in-charge. Vol. II. Descriptive Geology, by Arnold Hague and S. F. Emimons. Palaeontoloey, part. I, by EF. B. Meek. [James Hall | |R. P. Whitfeld | Il est bien entendu, que nous ne considérons pas ces premières explorations comme comparables à celles qui ont été faites dans les principales contrées paléozoiques d'Europe ou des Etats-Unis. HAN | part. 1 by Sur l’île de Terre-Neuve, dont la faune silurienne a été décrite par M. Billings, il semble qu’au- cune forme de Cystidée n’a été découverte, jusqu'à l’époque où le travail de ce savant a été publié dans l'ouvrage intitulé : Palaeoz. Foss., part. I, 1865. (Geol. Surv. of Canada.) IT. Dans la grande zone septentrionale d'Europe, nous groupons certaines contrées, d’après leurs relations géographiques. Ainsi, l'Angleterre, l’Ecosse et l'Irlande ont fourni jusqu'à ce jour, ensemble, 26 especes de Cystidées. La Suède, à elle seule, en possède 24, y compris une nouvelle forme récemment découverte dans l’ile d'Oeland, par M. le Doct. G. Holm. La Norwége, incomplètement décrite, en à présenté 7, qui se trouvent presque toutes en Suède ou en Russie. La Russie offre 26 espèces distinctes, tandis que, dans l’Oural, on n’en connaît qu'une seule, douteuse. La contrée de Podolie n’a fourni, jusqu'à ce jour, aucune forme de Cystidée. Dans les contrées siluriennes de la Saxe, de la Franconie et de la Thuringe, aucune espece de cette famille n’a été annoncée. La contrée de Hof, en Bavière, a offert quelques fragments d’une espèce non nommée. En Belgique, une seule forme de Cystidées a été découverte et identifiée avec Sphaeronites stellu- liferus Salt., d'Angleterre. Nous citons pour mémoire les formes de Cystidées trouvées dans le Diluvium du Nord de l'Allemagne, et provenant des provinces russes de la Baltique. On peut remarquer, que les dépôts du Diluvium, dans la Silésie, n’ont fourni, jusqu’à ce jour, aucune forme de Cystidées. Dans cette grande zone septentrionale qui renferme les principales contrées siluriennes de l’an- cien continent, sous le rapport de leur étendue, nous trouvons aussi le plus grand nombre de formes spécifiques, c. à d. 90, parmi lesquelles nous en comptons environ 12, qui se répètent nominalement dans la Norwége, dans le Déluvium et en Belgique. Le nombre de 90 se réduirait done à 78. Mais nous ferons observer que ce chiffre est évi- demment trop élevé, puisqu'il existe en Suède, en Russie et en Angleterre, quelques formes qui sem- blent identiques. Cette identité n’est pas à l’abri de tous les doutes. C’est une question que nous ne pouvons discuter, faute des matériaux nécessaires. Dans tous les cas, nous ferons abstraction, en ce moment, de ces formes, qui sont nominative- ment indiquées dans notre travail intitulé: Connexions, ci-après. 28 218 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET VERTICALE DES CYSTIDÉES 5 Un fait plus remarquable consiste en ce que les 5 contrées du Nord, prédominantes par leur richesse, ont présenté. jusqu'à ce jour, des nombres presque identiques, de formes spécifiques, savoir : Angleterre :0, 770, 0e NES2 6 Suède . . . . . . . . . . . 24 — y compris une nouvelle espèce d'Oeland. RUSSIE CR EN 2 6 EATIODNCOMPES ESPÈCE NTANS l'Oural. Cette concordance est temporaire et sera nécessairement troublée par les nouvelles découvertes que la science est en droit d'attendre. Cependant. elle est remarquable aujourd'hui et nous présente un grand contraste avec le nombre des formes de Cystidées. que nous allons indiquer pour le bassm exigu de la Bohême. III. Dans la grande zone centrale d'Europe, suivant le privilège habituel de la Bohême, cette contrée a fourni à elle seule, SO formes nouvelles de Cystidées, tandis que les autres contrées, situées sur la même zone, n'en ont présenté que 8. Mais nous devons faire remarquer que, parmi ces $ espèces, presque toutes appartiennent au genre Calix Rouault, que nous associons dans la famille des Cystidées, comprise dans sa plus grande extension. Nous ajoutons, qu'après la publication posthume des travaux de M. Rouault sur le genre Calix, le nombre que nous indiquons, sera peut-être notablement augmenté. Voir notre notice, à la suite de la définition du genre Aristocystites. Le nombre total des formes de cette troisième grande zone, s'élève à S0. Il est done supérieur au nombre 64 des espèces trouvées dans la grande zone septentrionale d'Amérique. €. Distribution verticale dans les 3 grandes faunes siluriennes. Notre tableau nous permet de reconnaître aisément la distribution verticale des Cystidées, dans les contrées siluriennes explorées. Avant tout, nous devons rappeler, que les subdivisions locales de la grande série silurienne ne se correspondent pas exactement dans les diverses contrées. D’après ce fait, nous ne pouvons pas songer à comparer la richesse en espèces de Cystidées, en prenant pour unité de comparaison les subdivisions stratigraphiques secondaires, dans chaque pays. Pour nous rapprocher autant que possible de la vérité, nous ne pouvons mettre en parallèle que les grandes faunes, ou faunes générales, qui sont reconnaissables et comparables dans toutes les contrées. A ce point de vue, qui suffit pour notre but, nous exposerons les observations qui suivent, en considérant les 3 grandes faunes siluriennes. Cystidées de la faune primordiale. LL Dans la grande zone septentrionale d'Amérique, 1 seule espèce de Cystidée a été découverte parmi les fossiles de la faune primordiale. Elle appartient à l’Acadie, et elle doit être remarquée, parce qu’elle se trouve sur l’horizon des Paradoxides. C’est une très petite espèce, qui se rapproche des formes parasitiques. Voir ci-dessus p. 55. Æocystites primaevus, Bill. DANS L'ENSEMBLE DES CONTRÉES SILURIENNES. 219 Apres cette première apparition, nous devons signaler l'absence, qui semble jusqu'ici générale, des Cystidées, dans les dépôts du grès de Potsdam qui renferment les phases supérieures de la faune primordiale. Ce fait parait constituer une grande lacune dans l'existence des Cystidées, parce que ces grès occupent une immense surface dans l'Amérique septentrionale. IT. Dans la grande zone septentrionale d'Europe, on n’a signalé jusqu'à ce jour que l'existence d’une seule forme de Cystidée, dans la faune primordiale. Elle a été trouvée dans le pays de Galles, sur l’horizon des Paradoxides. Cette forme n’est représentée que par des fragments très incomplets, dont l’un a été dessiné par Salter, dans le Catalogue du Musée Woodwardien, à Cambridge, Proto- cystites Mencviensis Hicks. Il semble, d'apres les documents existants, qu'on n’a découvert aucune forme de Cystidées dans les phases supérieures de la faune primordiale, en Europe, c. à d. dans les phases à Olenus. Cette lacune est en harmonie avec celle, que nous venons de signaler dans le grès de Potsdam sur le continent américain. Il sera donc intéressant de rechercher, si cette double lacune dans l’existence des Cystidées est réelle ou seulement apparente, d'apres l’état de nos connaissances actuelles. IIX. Par contraste, dans la grande zone centrale d'Europe, la Bohême a présenté dans sa faune primordiale, sur l'horizon des Paradoxides, T formes de Cystidées. Quoique leur état de conservation ne soit pas parfait, chacune d'elles présente des caractères distincts. Aïnsi, des l’origine du type des Cystidées, le petit bassin de la Bohême a joui du privilège d’une supériorité numérique des formes de cette famille. Remarquons que ce privilège diffère de celui de l’antériorité, que nous reconnaissons habituelle- ment en faveur des zones septentrionales d'Europe et d'Amérique. Dans ce cas, cette antériorité n'est pas manifeste. Une autre contrée de la zone centrale d'Europe, l'Espagne a aussi présenté, dans sa faune primordiale à Paradoxides, 1 forme de Cystidées, qui a été provisoirement assimilée à Trochocystites Bohemicus de notre bassin. Ainsi, le privilège de la Bohème, en cette circonstance, se trouve étendu au loin sur la même zone. Cystidées de la faune seconde. IL Dans la grande zone septentrionale d'Amérique, le nombre des espèces de Cystidées, signalées jusqu’à ce jour dans la hauteur occupée par la faune seconde, s'élève à environ 40, parmi lesquelles 25, c. à d. plus de la moitié appartiennent au Canada. On doit remarquer, que plus de la moitié de ces espèces, €. à d. 14 ont été trouvées sur l'horizon de Trenton, vers le milieu de la hauteur occupée par la faune seconde. Mais elles avaient été précédées par 6 formes, sur l'horizon de Chazy. Au contraire, dans les Etats-Unis, le plus grand nombre des espèces se trouve dans l'Ohio, sur l'horizon de Cincinnati ou Hudson river, ec. à d. vers le sommet de la faune seconde. En faisant abstraction de quelques unités isolées, ces chiffres suffisent pour nous montrer, que la distribution des Cystidées dans les régions de l'Amérique septentrionale, durant l’existence de la faune seconde, n’a point été uniforme. Elle a subi des oscillations, dans le sens vertical, et les chiffres, que nous venons d'exposer, montrent un contraste entre la région du Canada et les contrées des Etats-Unis. DS* DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET VERTICALE DES CYSTIDÉES [Re] 2 © IL. Dans la grande zone septentrionale d'Europe, la faune seconde présente le maximum de sa richesse, consistant dans environ 65 espèces, non compris les 12 qui se répètent dans la Norwége, le Diluvium, ete. Nous faisons abstraction de quelques répétitions, qui demandent vérification, en Suède, Russie, Angleterre. En Angleterre, nous observons une grande irrégularité dans la répartition verticale des 16 espè- ces, savoir : ManToveÉSUPDÉTEUTREE RC El CATAU OC LR PS IG IanetloeMdianEnes à 00 MONT 2 65 à ve Î Ces chiffres montrent que, dans cette contrée, l’existence des Cystidées semble concentrée presque entièrement sur un seul horizon de la faune seconde. Elle présente de grandes lacunes au-dessus de cet horizon. En Suède, 22 espèces caractérisent la faune seconde. D’après une communication bienveillante de M. le Prof. Lindstrôm, en date du 5 Janvier 1883, nous pouvons constater que ces 22 espèces sont réparties verticalement, comme il suit: dans la série silurienne des subdivisions stratigraphiques, classifiées par M. Linnarsson. Ces subdivisions sont beau- coup plus nombreuses que les ÆRegiones, indiquées primitivement par Angelin, et elles sont plus rigoureusement déterminées. Distribution des Cystidées dans la série verticale silurienne de Suède. Faune III. — Silurien supérieur — Gothland . . 2 espèces fiGalcaire AMDEDIAENT COR IS NESRÈCES Schistes supérieurs à Graptolites . Schistes à Brachiopodes . SONISTES UE INUCIEUS CEE Calcaire à Chasmops . . . . . . . 11 espèces | Schistes moyens à Graptolites ee Calcaire à Orthocères — d . . . . 1 espèce Faune IL. À Jalcaire a OrtNoceres CC NUS. Calcaire à Orthocères — b . . . . 1 espèce Calcaire à Orthocères — a NS Schistes inférieurs à intes a Le oies ENS Me 1 espece étre à Ceratopyge Ensemble . . 24 espèces { Schistes à Dictyonema . . . . . . | Schistes à Olenus . . . . . . . Faune I. Schistes à Paradoxides . . . . | GreS EI LONdES LR NE RER MEME TION EME EME Aïnsi, dans cette contrée, comme en Angleterre, la répartition verticale des Cystidées est très irrégulière. Le maximum de 11 espèces se trouve dans le calcaire à Chasmops. Mais il n’est nullement certain, que cet horizon représente celui de Caradoc, en Angleterre, renfermant aussi le maximum des Cystidées. DANS L'ENSEMBLE DES CONTRÉES SILURIENNES. 291 Dans le calcaire à Leplaena, se trouvent 8 espèces de Cystidées, pour lesquelles nous ne sau- rions découvrir aucune représentation en Angleterre. Cet horizon, placé au sommet de la faune seconde, devrait correspondre, à l’une des subdivisions du Llandovery, qui ne renferme qu’une seule espèce. Ces faits sont loin de confirmer les prétendues assimilations des horizons, par la chronologie craptolitique. En Russie, la faune seconde se distingue par les 26 espèces de Cystidées qu’elle renferme. Dans la Lethaea Rossica, KEichwald donne lindication de la localité, où chacune des formes a été recueillie. Presque toutes ces localités nous semblent se trouver dans les dépôts anciennement compris dans le calcaire à Orthocératites. Mais ces dépôts ont été récemment classifiés par M. le Doct. Frédéric Schmidt, qui a introduit dans cette série des subdivisions, portant de nouveaux noms. (Ost-balt. Silurisch. Trilob. Mémoires de l'Acad. Imp. des Sciences de St. Pétersbourg, VI Série, Tome XXX, N° 1, 1882.) Dans son texte explicatif de ces subdivisions stratigraphiques, ce savant cite, il est vrai, une partie des fossiles les plus caractéristiques pour chacune d'elles. Mais malheureusement, les Cysti- dées ont très peu attiré son attention, et il n’en à nommé qu'un très petit nombre. Ils ne suffisent pas pour nos recherches comparatives. D’après cette circonstance, nous nous trouvons dans l’impossibilité de reconnaitre exactement la distribution verticale des formes de cette famille, en Russie. Nous regrettons particulièrement de ne pas pouvoir constater, si les horizons remarquables en Suède, par le grand nombre de leurs espèces, sont aussi représentés en Russie, par exemple, les 11 espèces du calcaire à Chasmops et les S espèces du calcaire à Leptaena. Nous devons en douter, d'apres les documents sous nos yeux. D'ailleurs, ces documents, tendant à établir une grande harmonie entre les séries siluriennes de Russie et de Scandinavie, nous semblent loin d’avoir atteint leur but. Nous continuons à voir, dans ces 2 séries, de très graves contrastes, dont plusieurs sont passés sous silence. Ce n’est pas ici le lieu, où cette question doit être discutée; mais nous sommes dans la conviction, que les Cystidées qui nous occupent, ne présentent pas dans les contrées comparées une semblable distribution verticale. III. Dans la grande zone centrale d'Europe, la faune seconde de Bohême prédomine par sa richesse en Cystidées, dont nous distinguons environ 67 formes. Nous en admettons 5 en France, sauf les distinctions à établir pour celles qui appartiennent au genre Calix Rouault. L'Espagne et le Portugal ont fourni chacun 1 seule forme du même genre, sans aucune Cystidée proprement dite. D'après ces chiffres, on voit que la richesse en Cystidées de la faune seconde de Bohême est très supérieure à celle de chacune des grandes contrées de la zone septentrionale d'Amérique et d'Europe, que nous venons de passer en revue. Cystidées de la faune troisième. I. Dans la grande zone septentrionale d'Amérique, les contrées groupées avec le Canada n’ont fourni que 2 espèces de Cystidées, appartenant à cette faune. Elles se trouvent dans l’île d’Anticosti. Par contraste, dans le groupe des Etats-Unis, nous voyons la faune troisième silurienne, relative- ment riche en espèces de cette famille. Elle est représentée: Dans l'Etat de New-York par . . . . . . 9 espèces Dans l'Etat de Wisconsin, par 12 espèces Dhs Fiat ins per à © 0 6 © © © L'ETÈE EnSeMDIe RE 22 RES NÈCES. 222 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET VERTICALE DES CYSTIDÉES. Ce nombre contraste avec le chiffre 2 du groupe du Canada. C’est aussi le nombre le plus élevé dans toutes les régions siluriennes des deux continents. II. Dans la grande zone septentrionale d'Europe, l'Angleterre est la seule contrée, dans laquelle la faune troisième silurienne ait présenté jusqu'à ce jour un nombre notable de Cystidées. Ce nombre est de 9. On doit remarquer que toutes ces formes ont été trouvées aux environs de Dudley, sur l'horizon de Wenlock. C'est une concentration locale, dont nous ne connaissons d'autre exemple que celui des nombreuses espèces trouvées aux environs de Racine, dans le Wis- consin, sur l'horizon de Niagara, comparable à celui de Wenlock-Dudley. Cette concordance dans le développement presque contemporain des Cystidées, sur 2 points isolés, l’un en Angleterre, l’autre en Amérique, est accompagnée d’un contraste notable. Il consiste en ce que les formes, tres caractérisées, qui se trouvent aux environs de Dudley, ne ressemblent en rien, par leur conformation, à celles qui proviennent de Racine, en Amérique. C’est encore un fait qui ne semble guère concorder avec la chronologie graptolitique. te =) [= En Suède, les espèces de Cystidées connues jusqu'à ce jour dans la faune troisième. représentée dans les dépôts de Gothland, se réduisent à 2. Ce nombre n'est pas en harmonie avec celui que nous venons de mentionner dans la faune correspondante, en Angleterre. Dans la Russie proprement dite, dans laquelle la faune seconde est relativement riche en Cys- tidées, nous ne connaissons aucune espèce représentant cette famille dans la faune troisieme. Un fragment très incomplet, trouvé dans l'Oural, ne peut pas être sûrement rapporté à cette faune. Aucune autre contrée de la grande zone septentrionale d'Europe n’a présenté la trace de l’exis- tence des Cystidées, dans la faune troisième silurienne. III. Dans la grande zone centrale d'Europe, en Bohème, nous avons recueilli 6 formes de Cys- tidées dans notre faune troisieme. Ce nombre est exigu par rapport à celui de 67 espèces, que nous avons reconnues dans notre faune seconde. Parmi ces 6 espèces, il y en à 4 qui appartiennent aux premières phases de notre faune troi- sième, Les 2 autres n’ont apparu que dans notre bande f2. Aucune autre des contrées de cette grande zone n'a présenté, jusqu'à ce jour, la trace des Cystidées, dans cette faune. VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES CYSTIDÉES DE LA BOHÈME. 9 Lie] O2 Chapitre VI. Variations observées parmi les Cystidées de la Bohême. Nous avons consacré un travail, relativement très étendu, à l’exposition des variations observées dans les coquilles des divers ordres des Mollusques. Cette étendue nous était commandée par le grand nombre des formes, représentant chacun de ces ordres, dans notre bassin. Après avoir décrit les variations des éléments de la coquille, nous avons établi des parallèles, pour faire ressortir de remarquables constrastes. Ainsi, nous avons montré, par exemple, que les Brachiopodes, beaucoup moins riches en espèces, fournissent cependant à nos observations plus de combinaisons que les Acéphalés contemporains, pour modifier les apparences extérieures de leur co- quille. (Acéphalés, 89, p. 405, 1880.) Ayant maintenant à remplir la tâche d'exposer les variations analogues que présentent les Cysti- dées de nos faunes siluriennes, nous nous trouvons en présence d'éléments tres réduits en nombre, en comparaison de ceux qui représentent nos Mollusques. Ainsi, le présent chapitre, restreint par la proportion du sujet qui nous occupe, quoique digne de l'attention de nos savants lecteurs, ne leur présentera qu'une confirmation des résultats, auxquels nous sommes parvenus dans les recherches précédentes, que nous venons de rappeler. Considérant que les genres de nos Cystidées sont généralement très indépendants les uns des autres, nous ne nous astreindrons pas à les étudier, suivant un ordre quelconque de classification. Nous croyons plus convenable de présenter nos observations au lecteur, en suivant simplement l’ordre adopté pour la série de nos planches. Nous ferons cependant remarquer, que cet ordre est à peu pres celui de l'apparition de nos genres, dans nos 3 grandes faunes, primordiale, seconde et troisième. Tableau nominatif des principales espèces variables, parmi les Cystidées siluriennes de la Bohême. Genres et Espèces Planches Bandes | Observations | | | Lichenoides . . . . . . . Barr. ee de conservation ne permet pas de compa- | rer exactement le nombre des plaquettes, dis- || posées sur 2 ou 3 zones, dans les divers indi- vidus. Cependant, il semble que ce nombre à | est variable. DHEGS) à oo 0 © ae 0/0 12 DRE 1=? € | k ; |Les plaquettes elles-mêmes se montrent, tantôt arrondies, tantôt allongées. Mais la compres- sion subie par les spécimens, ne permet pas | | de juger, si cette différence de forme est na- turelle. 994 VARIATIONS OBSERVÉES Genres et Espèces Planches | Bandes Observations | | Trochoecystites ne a6 | (Les nombreux spécimens, figurés sur notre PI. 8, | suffisent pour montrer la diversité de leur forme, tantôt large, tantôt allongée. Cependant, ces fossiles se trouvant tous dans la masse schisteuse de notre étage C, ont été exposés à des compressions, qui ont certainement con- tribué à donner à leur contour, les apparences BOREMICUS ES ; exposées sur nos figures. Malcré cette influence, l’état de conservation des grandes plaquettes du contour, et des petites plaquettes de Pin- térieur, indique les limites de la déformation. que nous pouvons supposer. En somme, nous devons admettre de nombreuses variations dans le contour des spécimens de cette espèce. Mitrocystites AT DA RS à |(Le contour des spécimens, tantôt allongé, tantôt plus ou moins élargi, peut être attribué en partie à la compression, mais beaucoup plus aux variations naturelles des individus. nn a ee PAR ARR j 4—5—31 d 1-d 2-d 3 L’apparence des petites plaquettes est très va- | riable. Ces fossiles, étant conservés dans une masse schisteuse, ont subi des compressions qui ne permetrent pas de comparer rigoureusement leur forme. Au contraire, l’état de conser- vation de la surface permet de comparer les ornements, qui offrent de nombreuses varia- tions. Helmhackeri . . PAL I d 4 | | Orocystites . . . AT ! [ | | } | | Nous en avons figuré quelques-unes sur notre 5 1 Il PI. 8. Aristocystites s TT ; lune l'influence de la compression sur les spéci- mens que nous avons figurés, nous pouvons | reconnaître aisément parmi eux des formes | relativement courtes et enflées, contrastant | avec d’autres, beaucoup plus allongées. [L'indépendance habituelle de chaque individu dans la détermination du nombre et du contour de ses plaquettes, ne permet d'établir entre | eux aucune comparaison. Mais, si l’on compare en particulier les orifices, figurés principalement sur les PI. 9 et 10, on | voit que le pore génital oscille dans sa posi- = J 9—10—11 tion entre le grand orifice allongé du sommet Bohemicus . . . ce A12—13—14; et le grand orifice arrondi, placé au-dessous | 36—38 J Dans ces oscillations. le pore génital se montre sur le bord de cet orifice arrondi, PI. 9, fig. 17 et, au contraire, à mi-distance vers le crand orifice du sommet, sur la fig. 4. Des variations beaucoup plus nombreuses et beau- coup plus contrastantes s’observent à la base des spécimens figurés sur nos PI. 9 à 14. Elles sont décrites dans notre texte, p. 96, et distin- guées en diverses catégories, suivant leurs ap- parences. Ces variations de lextrémité in- férieure dérivent d’une cause, que nous ne | savons pas apprécier. Nous constatons seule- ment, qu'elles sont très prononcées. PARMI LES CYSTIDÉES DE L A BOHÉÈME. 9: Deutocystites modestus . . Craterina . . Bohemica excavata moneta . Echinosphaerites . infaustus . . . Dendrocystites Sedgwicki . Mimocystites Bohemicus . Planches Bandes f | . Barr. | | (| | 15—16 d2-d 3-d 4 | | | | | Il | | | | Wah. | | d1-4 3-4 | a2-d3-d4 | Observations Les spécimens de divers âges, que nous figu- rons, présentent une forme générale, tantôt globuleuse, tantôt allongée, tantôt oblique. La part qu'on peut attribuer à la compression ne pourrait qu'atténuer ce contraste, qui nous paraît naturel ‘et indique des variations de forme. Ce genre, en connexion avec Arestocystite:, nous présente une longue série de formes très diverses, principalement par leur angle apicial et par leur hauteur verticale. Nous avons donné des noms spécifiques aux formes les plus caractérisées, en les groupant | d'après leurs apparences externes. Mais, dans les principaux groupes, nous présentons des | spécimens, qui diffèrent beaucoup entre eux, | par leur forme générale et surtout par l’aspect | de leur extrémité inférieure, plus ou moins proéminente et plus ou moins ouverte. Craterina Bohemica présente, sous ce rapport, | de nombreuses variations. Craterina excavata est dans le même cas. Craterina moneta n’est pas moins riche en varia- tions, sous le rapport de son extrémité in- férieure. Le nom que nous avons donné à notre prinéi- pale espèce de ce genre, est destiné à indi- quer les circonstances malheureuses, qui, dans la fossilisation des individus, ont altéré leur | forme. Cette altération ne nous permet pas de reconnaître les apparences naturelles de la surface, si ce n’est dans des fragments, qui conservent l’enveloppe extérieure du calice. Suivant l'exemple donné par Angelin, dans sa | Monographie des Cystidées de Suède au sujet | du type Æchinosphaerites aurantium, nous n’hésitons pas à présenter, sous le même nom spécifique, des individus, qui offrent des for- mes notablement contrastantes, comme celles | que nous figurons sur les planches citées. Nous admettons donc que, dans cette espèce, le calice pouvait offrir des formes variables. Nous avons figuré sur les 2 planches citées de | nombreux spécimens de cette espèce, qui sont tous dissemblables, dans l'apparence de leur | PI calice, par leffet de la compression subie. Mais, malgré cette cause générale de leur | diversité, nous pouvons reconnaitre de remar- | 2 11: = - | quables contrastes dans 2 éléments principaux de leur conformation. L'un est la tige très développée, qui porte le calice et qui se pré- sente sous des aspects très divers. L'autre, placé an sommet du calice et supposé repré- senter le éubus ventralis des Crinoides, offre | aussi de nombreuses variations de forme. Les spécimens assez nombreux, que nous figu- | rons, étant plus ou moins mal conservés, nous n’avons pas la sécurité nécessaire pour attri- buer la diversité de leurs apparences à des variations naturelles, plutôt qu'à des causes | extérieures. 12 [æe) 296 VARIATIONS OBSERVÉES Genres et Espèces Planches Bandes Observations l[Les observations qui précèdent s'appliquent à l'espèce Homocyst. alter, représentée par ; | IJ de nombreux spécimens sur la même PI. 28. EE ET € à |Ayant été conservés dans des couches schisteuses, leur forme a été défigurée et ne peut être soumise à aucune comparaison rigoureuse. Homocystites. Pyrocystites PU 27: rar | | L'espèce typique, perum, est réprésentée sur | If notre PI. 29 par de nombreux spécimens. Bien | | que plusieurs d’entre eux soient incomplets, RU io MES 0 SOL e : ils suffisent pour nous montrer, que le calice varie notablement dans sa forme, surtout dans sa partie inférieure, simulant une tige plus ou moins épaisse et variant dans sa courbure. Proteocystites . . . . .. h Joss avons choisi une série très nombreuse de | spécimens, figurés sur notre PI. 30, et qui | contrastent par leur forme générale, consta- tant ainsi la faculté de variation, inhérente I| à ce type spécifique. IJUne série de figures, qui correspondent aux | principales formes, expose les apparences des ornements de leur surface. Elles signalent HEURE ainsi un second ordre de variations indépen- | dantes des premières. | La comparaison des tiges et des plaquettes con- duirait à reconnaitre d’autres contrastes. Cette Cystidée est donc éminemment variable. C’est ce que nous avons voulu rappeler par le nom donné au type générique représenté { par cette seule espèce. | Staurosoma ...... LE formes que nous avons figurées pour ce genre, sont rangées en 2 séries, qui contrastent Il par leurs apparences. L'une ottre des formes presque sphériques, et l’autre des formes nota- | blement allongées. HS 5 M5 où 0 dr ok ce lobe | | En les réunissant sous le même nom spécifique, nous les considérons comme des variantes | d’un même type. Les exemples de variations, que nous venons d'exposer parmi nos Cystidées, quoique relative- ment restreints, sous le rapport de leur nombre, suffisent pour démontrer que cette famille était sou- mise, dans notre bassin, aux mêmes lois de développement, dont nous avons reconnu l’application aux divers ordres des Mollusques. Nous avons formulé, en termes concis, notamment pour nos Brachiopodes, nos observations les plus générales et les conclusions qui en dérivent nécessairement. (LL. c., 8°, p. 93 et 94, 1879.) Dans le volume cité, p. 96, 1879, nous avons annoncé, que ces observations générales et les con- clusions qui en dérivent, seraient confirmées par nos recherches sur les Gastéropodes et les Acéphalés de notre bassin. Nous avons déjà accompli notre promesse pour nos Acéphales, qui rivalisent avec les Brachio- podes, sous le rapport de la multitude de leurs variations, exposées dans notre Vol. VI, 1881. Les Gastéropodes, dont nous préparons la publication, nous offriront une nouvelle occasion de constater l’application des mêmes observations et conclusions à l’un des ordres des Mollusques, les plus riches en formes spécifiques dans notre bassin. PARMI LES CYSTIDÉES DE LA BOHÊME. 227 En attendant cet exemple, pour compléter l'harmonie générale, qui règne dans nos faunes silu- riennes, indépendamment de la diversité des familles et des types qui les composent, nous reproduisons ici les passages de notre texte, que nous venons de mentionner dans notre publication sur les Bra- chiopodes. Ces passages s'appliquent parfaitement à nos Cystidées, malgré l’infériorité déjà signalée de cette famille, sous le rapport du nombre des types génériques et spécifiques, qui la représentent dans notre bassin. Observations générales. 1. Toutes les espèces, variétés et variantes de nos Cystidées apparaissent, en Bohëme, avec la plénitude de leurs caractères distinctifs. 2. Sans aucune exception à notre connaissance, toutes les variantes et variétés des types spéci- fiques, parmi nos Cystidées, ont été contemporaines des espèces, auxquelles nous les associons. 3. Les différences, qui se manifestent entre les types spécifiques et leurs variétés contemporaines. ne sont pas moins intenses que celies qu'on indique entre les types et leurs variétés successives et postérieures. De ces observations, abstraction faite de rares exceptions pour nos Brachiopodes, et encore bien plus rares pour nos Cystidées, dérivent les conclusions, que nous allons formuler, d’après les faits généraux, qui viennent d’être énoncés. 1. Puisque toutes ou presque toutes les variantes ou variétés de nos espèces de Cystidées, ont été contemporaines de leur type respectif, il serait irrationel d'attribuer leur apparition à l'influence des âges géologiques. 2. Puisque toutes nos variantes et variétés, dès leur première apparition, possèdent la plénitude de leurs caractères distinctifs, et ont coexisté avec leur type spécifique, dans notre bassin exigu, où leurs dépouilles sont mélées souvent dans un même fragment de roches, il serait irrationel de supposer, que ces formes doivent leur origine à l'influence des circonstances locales. 3. D’après ces considérations, si l’on veut expliquer l'apparition des variantes et variétés, il est indispensable de recourir à une cause indépendante de l'influence des circonstances locales et de celle des âges géologiques. 4. Quelle que soit la nature de cette cause, il est aisé de concevoir, qu’elle a pu produire des variétés successives et postérieures au type, aussi bien que des variétés contemporaines de celui-ci. DORE LR) © + 998 CONNEXIONS SPÉCIFIQUES ÉTABLIES PAR LES CYSTIDÉES Chapitre VIL Connexions spécifiques établies par les Cystidées, entre la Bohême et les contrées étrangères. Etudes exposées dans ce Chapitre: 1. Connexions par les genres de Cystidées entre les principales contrées siluriennes des 2 con- tinents. 2. Connexions par les espèces identiques des Cystidées entre les principales contrées de la grande zone septentrionale. 3. Connexions par les Cystidées entre la Bohême et les contrées de la grande zone septentrionale. 4. Connexions par les Cystidées entre la Bohême et les autres contrées de la zone centrale en Europe. 1. Connexions par les genres de Cystidées entre les principales contrées siluriennes des deux Continents. Les Cystidées, étant des fossiles d'une nature bien déterminée et très distincte, pourraient nous servir de guides pour établir des connexions importantes entre les principaux bassins siluriens ex- plorés sur le globe. Pour apprécier ces connexions à leur véritable valeur, nous avons établi les comparaisons qui suivent, entre les genres connus dans chacun de ces bassins. Grande zone septentrionale d'Amérique et d'Europe. I. Genres communs entre le Canada et les Etats-Unis. Suivant nos tableaux, relatifs aux bras des Cystidées, leACanadaspossele ER M R liFcenres les Etats-Unis possédent "M". 1lSI0eNTeS Ensemble ..291venres Parmi ces genres, ceux qui sont communs à ces contrées, sont: 1. Comarocystites . . . . Bill.) 2. AgelaCrinites Vanuxem | ae. S Le Ë à Il n'existe aucune espèce com- 3. Apiocystites . . . . Forbes CL PRE EE ESA Mare ; TeNCe contrées. 4. Ateleocystites . . . . - Bill: 5 . Cyclocystoides . . Bill. Salt. Les 5 genres communs représentent , = 0.17 du nombre total. Cette fraction est peu con- sidérable. ENTRE LA BOHÈME ET.LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 299 II. Genres communs entre le Canada et l'Angleterre. LeNCANATIMNOS EEE RS enTeS EAN IBLOTLE RS EN NER R e en ela Or Ensemble + . : …: : . 24 genres Parmi ces genres, ceux qui sont communs à ces 2 contrées, sont: 1. Apiocystites . . . . Forbes 2. Agelacrinites . . . Vanuxem us à - (Il n'existe aucune espèce com- D HPIEUTOCYSTITE EC Bill. | A oies 4. Cyclocystoides. . . Bill. Salt. FEU HE 5. Ateleocystites "Bill: Les 5 genres communs représentent ; = 0.20 du nombre total. III. Genres communs entre les Etats-Unis et l'Angleterre. Les Etats-Unis possèdent . . . . . . . . . 18 genres IA CIE LE CEE PR PR ER ARR CAES CT OR ENnSeMDIe ES . 31 genres Parmi ces genres, ceux qui sont communs à ces contrées, sont: IPANDIDCYSUTES Forbes | 2. Agelacrinites . . . Vanuxem 3. Echinoencrinus . . v. Meyer (Il n'existe aucune espèce com- 4. Hemicosmites . . . .v. Buch{ mune entre ces contrées. 5. Oyclocystoides . . Bill. Salt. | GPATElEOCYSTILES ONE Bill. | Les 6 genres communs représentent 5 — 0.19 du nombre total. j_ 51 IV. Genres communs entre le Canada et la Suëde. MeRCANnalASDOSS TE RE IR CEnTeS TRS UE GE MU PRE PS ER ER RAS AA TN SONO) JE Ensemble … . : : : : 20\genres Parmi ces genres, 1 seul est commun aux 2 contrées, savoir: ; ; Il n'existe aucune espèce com- Glyptocystites . . . . . . Bill | I se [ mune entre ces 2 contrées. Cette unité représente -!, = 0.05 du nombre total. 20 V. Genres communs entre les Etats-Unis et la Suède. Les Etats-Unis possèdent . . . . . . . . . 18 genres By SRE RS MOMENT EEE EE TERRE Ensemble . : : : : : 27 genres Parmi ces genres, ceux qui sont communs à ces contrées, sont: | Il n'existe aucune espèce commune entre ces contrées. D’après les figures de Megacyst. alternata, 1. Lepadocrinus . . . . Conrad. données par Angelin, PI. 19, 2. Gomphocystites . . . . PE cette forme suédoise ne nous fMegacystis eur ail semble pas identique avec la * \Holocystites . . . . Hall.f| forme américaine, | Holocystites | | Megacystis J | (20° Ann. Report. 1870.) Les 3 genres communs représentent #- = 0.11 du nombre total. alternata Hall. 230 CONNEXIONS SPÉCIFIQUES ÉTABLIES PAR LES CYSTIDÉES VI. Genres communs entre l'Angleterre et la Suède. L’Angleterre possède . : : : . : : : : 13 genres lasSuètes: 5. eue ot AC de RU IE Ensemble "12 }renres Parmi ces genres, 2 sont communs à ces 2 contrées, savoir: Entre ces 2 contrées, il existe 1 espèce commune = Caryoc. granatum, Wahl. sp. Caro ystis Re ET Buch Echinosphaerites . . . . Wal. Les 2 genres communs représentent # — 0.09 du nombre total. L’espèce supposée commune aux deux contrées, nous semblerait exiger un nouvel examen. VII. Genres communs entre le Canada et la Russie. ENCANATAMPOSSC Te RE IE TEnTES DAS RUSSIE PAS OUEN OR EE TE EE Le 0 0e Ensemble . : . . : . 20 genres Parmi ces genres, 1 seul est commum à ces 2 contrées, savoir: : PT INIINTIexIS une espèce com- Glyptocystites . . Bill. (Scimidt | Fa M Cette unité représente ;/. = 0.05 du nombre total. VIII. Genres communs entre les Etats-Unis et la Russie. Les Etats-Unis possèdent «+ … … »: . : …. . 18 genres JARUSSIe RES RAR et CN LE AO RE Ensemble . . . . . . 27 genres Parmi ces genres, ceux qui sont communs à ces contrées, sont: 1. Echino-encrinus . . v. Meyer | Il n'existe aucune espèce com- 2. Hemicosmites. . . v. Buch.f mune entre ces contrées. Ces 2 genres communs représentent 2 — 0.07 du nombre total. Il convient de remarquer un contraste entre ces 2 contrées. Il consiste en ce que presque toutes les Cystidées de la Russie appartiennent à la faune seconde, tandis que, dans les Etats-Unis, le plus grand nombre appartient à la faune troisième. Voir notre tableau comparatif de la distribution des espèces, (ci-dessus, p. 191.) IX. Genres communs entre l'Angleterre et la Russie. IPAnSlelerTe POSTE R E EE ISIPENTES TAARUSSIE" SR EE PILE RES EL A RSEE 0 4 Ensemble . . . . : . 22 genres Parmi ces genres, ceux qui sont communs à ces 2 contrées, sont: | Il existe 3 espèces communes entre 1. Echinosphaerites . . Wahl. | d ; ces 2 contrées: 2. Echino-encrinus . . v. Meyer. N : ; E 5 Echinosph. balticus . . . Eichw. 3. Hemicosmites . . . v. Buch. Teese Le RS EUR 4. Caryocystites - . : y. Buch. | PS | Caryoc. granatum . . Wabl. sp. Ces 4 genres communs représentent les 4 = 0.18 du nombre total. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 231 Dans ce parallèle, comme dans le précédent entre les Etats-Unis et la Russie, nous devons rappeler que, presque toutes les espèces de la Russie appartiennent à la faune seconde, tandis que, en Angleterre, plus d’un tiers des espèces caractérisent la faune troisième. X. Genres communs entre la Suède et la Russie. TARSUETERDOSSC TOR EC enTeS JA RU SSI RP EMEA LE LT On» PnSEMIe RSS ISETENrES Parmi ces genres, ceux qui sont communs à ces 2 contrées, sont: Les espèces communes entre ces D SNRBONES à 2.0 à © HS RC UREe 2. Glyptocystites Bill. (Schmidt.) Mr ue ; à ; Sphaeron. pomum? . . Gyll. sp. 3. Echinosphaerites . . Wahl. 3 ; < APCE A as | Echinosp. aurantium . Gyll. sp. ne No‘ ©] Caryoc. granatum . . Wahl. sp. Ces 4 genres communs représentent les 4 = 0.22 du nombre total. Cette proportion est la plus forte parmi celles que nous venons d'exposer. Mais elle n'est peut-être pas définitive, si l'espèce Sphacron. pomum n’est pas identique dans les 2 contrées. En résumant ces documents, nous voyons que les genres cosmopolites, dans les 2 grandes zones septentrionales, ne représentent généralement qu’une proportion assez faible du nombre total des types dans 2 contrées comparées. Le maximum de cette proportion est de 0.22 entre la Suède et la Russie. Le minimum est de 0.05 entre le Canada et la Suède. Les autres proportions sont étagées entre ces 2 limites extrêmes. Ce résultat confirme l’observation générale, que nous avons faite en commençant, savoir, que les types génériques des Cystidées sont beaucoup moins répandus sur la surface du globe, que ceux des Céphalopodes, Brachiopodes, . . . . etc. æ. Connexions par les espèces identiques des Cystidées entre les principales contrées de la grande zone septentrionale. Dans les pages qui précèdent, nous venons de constater que les genres des Cystidées présentent une faible diffusion horizontale ou géographique. Ce fait doit donc nous préparer à concevoir, que la diffusion des espèces identiques entre les contrées comparées, doit être encore plus réduite. Dans les 10 paralleles établis, entre les contrées de la grande zone septentrionale, considérées 2 à 2, nous avons déjà - préparé les documents pour la démonstration de ce fait. Il ne nous reste donc qu’à les rapprocher comme il suit: Dans les 5 grandes contrées de la zone septentrionale, ie nombre total des espèces de Cystidées connues s'élève à 140, abstraction faite des apparitions et réapparitions dans les contrées secondaires. Le nombre des espèces communes ou migrantes dans l’ensemble de la grande zone septentrionale, étant seulement de 8, représente la proportion de +5; — 0.057. 239 CONNEXIONS SPÉCIFIQUES ÉTABLIES PAR LES CYSTIDÉES Tableau résumant l'apparition des espèces de Cystidées identiques, dans les contrées de la grande zone septentrionale. Espèces Contrées par contrée | Espèces | communes | | ] Canada | Etats-Unis . | Canada | Angleterre . f Etats-Unis | Angleterre . Canada | Suède . ; | Etats-Unis . | Suède . | Angleterre . | Suède . | Canada | Russie { Etats-Unis . | Russie | Angleterre . | Russie | Suède . | Russie Aucune espèce commune. Aucune espèce commune. Aucune espèce commune. D € D N | Aucune espèce commune. Lepadocrinus Gebhardi, Conrad. Caryocystites granatum, Wabl. sp. Aucune espèce commune. Aucune espèce commune. fEchinosphaerites balticus Eichw. Hemicosmites pyriformis v. Buch. \Caryocystites granatum Wal. sp. fSphaeronites pomum? Gyll. sp. Echinosphaerites aurantium Gyll. sp. Caryocystites granatum Wahl. sp. —— ee ee, me en me = 3. Connexions par les Cystidées entre la Bohême et les contrées de la grande zone septentrionale. Sur la p. 199 qui précède, nous avons constaté que, parmi les 29 genres qui représentent les Cystidées en Bohême, nous distinguons 26 genres locaux, et seulement 3 genres cosmopolites, savoir : Agelacrinites Vanuxem. — Ateleocystites Bill. — ÆEchinosphacrites Wahl. Mais aucune des formes spécifiques, attribuées à ces 3 genres dans les contrées de la grande zone septentrionale, ne se retrouve dans notre bassin. Ainsi, les connexions par les Cystidées entre nos faunes siluriennes et celles des contrées ex- plorées se réduisent à la présence commune des 3 genres cités. Chacun de ces 3 genres est repré- senté au moins dans 3 des contrées principales de la grande zone septentrionale. Cette circonstance témoigne de leur faculté de migration. Comme chacun d'eux est très bien caractérisé, ils tendent à signaler des époques, sinon iden- tiques, du moins rapprochées. ENTRE LA BOHÈÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 233 Les contrées de la grande zone centrale, énumérées sur notre tableau comparatif, ci-dessus p. 215, ne présentent aucune connexion générique, ni spécifique, par les Cystidées avec les régions, qui appartiennent à la grande zone septentrionale d'Europe et d'Amérique. Æ. Connexions par les Cystidées entre la Bohême et les autres contrées de la grande zone centrale, en Europe. Nous rappelons que, dans la grande zone centrale, les Cystidées peuvent à peine fournir une faible connexion entre notre bassin de la Bohême, et les divers bassins de la France. Elle consiste dans la présence d’une espèce du genre Craterina, qui est très rapprochée, sinon identique dans les 2 pays comparés. Voir notre description du genre Craterina. Enfin, nous prions les savants de prendre en considération les observations, que nous avons exposées ci-dessus p. 105, dans le but de rattacher le genre Calix Rou., de France, à la famille des Cystidées, et, en particulier, au groupe dont notre genre Aréstocystites est le type. Si, d’après nos vues, le genre Calix est définitivement adopté dans la famille des Cystidées, convenablement étendue, la faune seconde silurienne de la Bohème aura fourni le lien, par lequel le type insolité, défini par M. Rouault, sera rationellement rattaché à cette importante famille, parmi les Echinodermes. Ce lien s’étendra à l'Espagne et au Portugal, qui possèdent aussi quelques représentants du genre Calix. @ GS s NS) | : ' æ PE: CU 5 ' | : 7 . “par TL 1 à 5 "OCR . re o Cu “ L # { D 4 t 4 (] ri ? MIO + RACE È pi a ré | £ ep | À l È t £ : ’ ; - =” « : CUS « = } i A s | su ï : | 24 É cl x _ « | » * . ’ 5 12 hi l | ‘ + ’ _ \ PI. 6. EXPLICATION Fig, Etage Rhombifera Bohemica. Bar. . . D Tous les spécimens de cette espèce ne sont re- présentés que par leur moule interne, à l'exception du spécimen, fig. 1, qui à conservé une partie du test spathique. 1. Spécimen conservant une partie du test et de la tige. Grandeur nat. — Wrai — d4. 2. ad. grossi deux fois. 3. td. section transverse de la tige, grossie deux fois. 4. Autre spécimen vu par la base et déformé par la | compression. — Même local. — 44. 5. id. grossi deux fois. 6. Autre spécimen incomplet, montrant un rhombe basal, dont la grande diagonale est fortement saillante, — Chrustenitz — A4. Autre spécimen incomplet; partie inférieure montrant deux rhombes. —Wraë. — d4. 8. Autre spécimen incomplet, montrant un rhombe basal. — Même local. — 44. 9. 24. vu par la base. Grossi deux fois. 1 10. Autre spécimen incomplet, montrant un rhombe basal, au côté gauche les traces des cylindrites du second rhombe basal. — Même local. — 44. 11. id. grossi 2 fois. 12. id. vu par la base; grossi 2 fois. 13. Autre spécimen vu de côté et plus développé que les précédents. Partie inférieure montrant 2 rhom- bes. — Méme local. — A4. 14. Autre spécimen. Moitié supérieure montrant un | rhombe complet, dont la grande diagonale est saillante. A droite et à gauche, on remarque les traces des deux autres rhombes. —- Môme local. — A4. 15. id. grossi 2 fois. 16. Moitié supérieure d’un autre spécimen, montrant 2 rhom- bes. — Méme local. — à 4. 17. Autre spécimen, déformé par la compression. Partie supérieure montrant 2 rhombes. — Môme local. — d 4. 18.—19. Autre spécimen incomplet, mais dégagé de la roche. Partie supérieure. — Méme local. — 44. La fig. 1S montre un rhombe entier et, à gauche, la moitié du second. La fig. 19 représente le spécimen retourné, et nous permet d'observer le troisième rhombe. A droite, on aperçoit l’autre moitié du second rhombe. — Ces figures expliquent clairement la structure trinôme de cette espèce, ainsi que l'existence d’un rhombe sur chaque face. 20. Autre spécimen montrant l'impression extérieure du test, et le contour de 2 rhombes. — éme local. — 44, Le sommet triangulaire que montre la figure, n'existe pas sur l'original. 21. Spécimen entier un peu deformé par la compression, montrant les 2 rangées de rhombes superposés. — La base et le sommet du fossile sont distincts et bien conservés. — Môme local. — 44. DES FIGURES. Etage Aristocystites? potens. Barr. . . . D Spécimen aplati, montrant l'impression des plaquettes des deux faces. La trace d’une tige? est visible à la base. — Chrustenitz. — 4. id. base de la tige, grossie 2 fois. id. petites plaquettes entourant la base de la tige, grossies 2 fois. id. plaquettes grossies. Aristocyst.? subcylindricus. Barr. D Var. de Bohemicus. Voir PI. 13. Impression d’un spécimen incomplet, arrondi, montrant une des ouvertures. — Chrustenitz. — 44. id. quelques plaquettes grossies, montrant les pores en fer à cheval. Aristocyst.? sculplus. Bar... . . . D Impression externe d’un spécimen incomplet. — Môme local. — 44. id. quelques plaquettes grossies pour montrer le ren- flement des plaquettes. PIC; me.Vol VA. A A Silur.de Boh st al N\ V ande.S pl: C J.Bant œ ES À °] mp.Lemer I *: - 4h Fi PI. 7. Fig. Etage Orocystites Helmhackeri. Barr. . D Voir PI. 8. Spécimen de taille moyenne, faiblement déformé par la compression. Moule recouvert par l’épiderme in- terne. Il est vu par l’une des faces latérales, mon- trant les 3 ouvertures. La surface conserve la trace des ornements, triangulaires, très saillants, sur lesquels on voit des séries de tubercules ou tronçons des pe- tits canaux, montrant une ouverture à leur sommet. Ils sont régulièrement disposés dans les compartiments de chacune des plaquettes. — Mines de fer appar- tenant aux usines de Kladno, dans les environs de Chrustenitz. — d 4. id. vu par le haut, montrant la disposition des 3 ouvertures. id. plaquette isolée, grossie et montrant 5 rayons, qui divergent à partir d’un des sommets et les tuber- cules régulièrement disposés dans les intervalles. Cette figure est inexacte, d’abord parce qu’elle montre seulement 5 rayons au lieu de 6, et ensuite parce que ces rayons, au lieu d'aboutir au sommet des angles comme dans les autres spécimens, sont indiqués comme dirigés vers le milieu des côtés du pentagone. Nous prions le lecteur de cette figure. Autre spécimen à peu près de même {aille et dans le même état de conservation. La position de cet exemplaire peu comprimé permet de reconnaître les 3 ouvertures, vers l’extrémité supérieure. — même localité. id. plaquette isolée, grossie. Elle offre 6 rayons, au lieu de 5, qui existent sur la plaquette, fig. 3. La distribution des tubercules sur le moule interne est aussi différente, en conservant une analogie recon- naissable avec celle de la figure comparée. On voit un point blanc à leur sommet, comme dans les autres spécimens. faire abstraction de Autre spécimen, dont la partie inférieure, écrasée, est invisible sur cette vue montrant une face laté- rale. On reconnaît vers le sommet les 3 ouvertures du fossile. — même localité. id. plaque isolée, grossie pour montrer les ornements. Elle est prise vers le bord droit de la figure. Sa surface permet de compter 7 rayons inégaux par leur relief. Ce nombre diffère des chiffres 5 et 6 des rayons observés sur les figures précédentes, fig. 3 et 5. La disposition des tubercules est semblable à celle de la fig. 5. Fig. EXPLICATION DES FIGURES. $. Autre spécimen plus petit, mais relativement bien conservé, presque sans compression. Vers le haut de cette figure, montrant une face latérale, on reconnait les 3 ouvertures. — même localité. SA. Grossissement de la fig. 8, montrant les mêmes dispo- sitions de la surface sur une échelle double. 9. id. autre vue latérale, placée à angle droit par rap- port à la précédente. Elle montre également les 3 ouvertures. JA. Grossissement de la fig. 9, montrant les mêmes dispo- sitions de la surface, sur une échelle double. On re- marquera à l'extrémité inférieure une saillie qui semble indiquer l'insertion d’une tige, dont le diamètre est d'environ 2!/, mm. 10. id. vue d'en haut, montrant les 3 ouvertures. Le contour horizontal de ce fossile n’est pas parfaitement symétrique. Le bord situé à droite est notablement plus aplati que le bord situé à gauche. 11. ÿd. plaquette grossie pour montrer les ornements. Elle permet de reconnaître 6 rayons, entre lesquels les rangées de tubercules sont disposées comme sur les figures précédentes, fig. 5 et 7. 12. Autre spécimen de taille moyenne et sans notable compression. Sur cette vue latérale, on ne reconnait que celle des ouvertures, qui est au point culmi- nant. — 7nêéme localité. 13. id. vu par la face latérale, à angle droit par rap- port à la précédente et relativement plus étroite. Elle montre les 8 ouvertures. 13 A. Grossissement de la fig. 13, montrant les: mêmes dispositions de la surface, sur une échelle double. 14. id. vu par le haut, montrant le contour horizontal du fossile et les 3 ouvertures placées au sommet. Cette figure est orientée comme la fig. 13. 15. id. vu par la face inférieure. Cette figure est orientée comme la fig. 12. La trace de l'insertion de la tige n’est pas indiquée, mais nous croyons reconnaitre sa place. 16. id. plaquette isolée et grossie. Elle présente 7 rayons. Les tubercules sont disposés comme sur les figures précédentes, fig, 5—7—11. hème Vol.VIE. Humbert lin. Imp.Lemercier &C/Paris. TO ï on l L (] 1 : 1 è 14 1 1 \ ! nr L hr M [l ï v 1 à (l à L n 1 . { i ï À. : Û " ï ï \ Lu 1 k L-. î n ï ï l “ Î : s! ” ñ 1 fË ï LAS UN 3 | =. M NT AE VPN PATENTS ( . nl MO _ L 11 £ a : PL, Rate | T il | à PE u TARN Sr BU EEN PTT ne f ALU 1: 1er TER SEAL PI. Fig. 1. 1A. 2. EXPLICATION 8. Etage Orocystites Helmhackeri. Bar. . D Voir PI. 7. Tous les spécimens figurés pour cette espèce sur les PI. 7 et 8, proviennent des minerais de fer, ex- ploités pour l'usine de X/adno, dans les environs de Chrustenitz — d 4. Nous les devons à la bienveillance de M. l’Ingé- nieur Helmhacker, qui les a recueillis sur les lieux. Les 2 rangées de figures, qui occupent la partie supérieure de cette planche, sont destinées à montrer la diversité des ornements sur les spécimens de notre espèce typique, Orocyst. Helmhackerti. Cette diversité se manifeste, d’abord dans le nombre des rayons, qui divergent à partir du sommet central sur chaque plaquette; ensuite dans la disposition de ces rayons et aussi dans les stries qui ornent la surface. Les 5 fragments, représentés par les fig. 1—2— 3—4—5, ont été choisis parmi un grand nombre de spécimens, dans notre collection. Ils représentent tous les apparences du moule externe, qui est très bien conservé dans le minerai de fer. Ces spécimens sont entièrement indépendants les uns des autres. Malgré le contraste, qu'ils offrent dans leurs apparences, nous les considérons comme représentant simplement des variantes du type, Oroc. Helmhackeri. Plaquette montrant 8 rayons en relief, inégalement espacés. id. grossissement du compartiment supérieur pour montrer les stries de la surface, qui sont continues. Autre plaquette montrant aussi 8 rayons en relief et ivrégulièrement espacés. 2A. id. grossissement du compartiment supérieur, montrant 3. les stries intermittentes. Autre plaquette, montrant 6 rayons saillants, régu- lièrement espacés. 3A. id. grossissement du compartiment supérieur, montrant 4. l’apparence des stries, qui offrent des renforcements partiels. Autre plaquette, montrant 6 rayons saillants et régu- liérement espacés. AA. id. grossissement du compartiment supérieur, montrant 5. les stries avec des renforcements bien indiqués sur 2 parties, sur chacune des faces de la cavité. Autre plaquette, montrant D rayons saillants et ré- gulièrement disposés. BA. id. grossissement du compartiment supérieur, montrant les stries relativement beaucoup plus fortes que dans les spécimens précédents. Le dessinateur a bien indiqué cette circonstance sur la fig. 5, mais trop faiblement sur la fig. 5A. Autre spécimen. Fragment incomplet du fossile, à l’état de moule interne, conservant l’ouverture prin- cipale en bon état et avec son relief, sans compres- sion. (Cette ouverture est représentée par l’une des faces, qui sont au nombre de 5, un peu irrégulières et inégales. ad. vu par le haut. DES Fig. 11. 12. 15. 16. UT FIGURES. id. la méme ouverture turriculée, grossie et vue comme sur la fig. 6. id. vue d'en haut et orientée comme la fig. 7. Autre spécimen, représentant la même ouverture, un peu moins bien conservée, parce qu’elle paraît légère- ment comprimée. Cependant sa forme elliptique, in- diquée sur les fig. 11 et 13, pourrait étre une simple variation naturelle, relativement à la forme précédente. id. vu d'en haut. id. vue grossie, reproduisant la fig. 10. id. vue d’en haut grossie, reproduisant la partie prin- cipale de la fig. 11. Moule interne bien conservé, mon- Il est vu par la face relative- Jeune spécimen. trant les ouvertures. ment large. id. vu par la face relativement étroite, placée à angle droit par rapport à la précédente. On voit les 3 ouver- tures au sommet. Le contour subelliptique paraît On recon- id. vu par le haut. indiquer la forme naturelle du spécimen. nait en place les 3 ouvertures. id. plaquette grossie, montrant 6 rayons à partir du point culminant. Les ornements, ou rangées de tuber- cules, sont disposés comme sur les figures corres- pondantes de la planche précédente. Autre spécimen un peu plus développé. terne vu par la face étroite. relativement large et orienté Moule in- id. vu par la face comme la fig. 20. id. vu d’en haut, montrant le contour subelliptique du fossile et les 5 ouvertures dans leur position naturelle. Autre spécimen de plus grande taille, mais un peu endommagé. Moule interne, vu par la face latérale. On reconnait au sommet la position des 3 ouver- tures, dont la principale est à gauche. id. vu d’en haut et orienté comme la fig. 21. id. plaquette isolée et grossie pour montrer les orne- ments. On reconnaît 6 rayons régulièrement espacés à partir du point central. Les tubercules sont dis- posés comme sur la fig. 17. Fragment du moule conservant l’épiderme interne et montrant très nettement la disposition des lignes de division des compartiments et les rangées de tuber- cules. id. grossissement représentant le triangle principal. Fragment isolé, montrant la disposition très nette des compartiments et leur relief. On voit, vers la gauche, l'insertion de la tige hexagonale. id. grossissement du même fragment pour montrer les ornements. Par une erreur du dessinateur, ces 2 figures sont inexactes, en ce que les à rayons figurés en noir, qui divergent à partir de la tige, paraissent être en creux, tandis que, dans la nature, ils sont réellement en relief. 21] Hu em mi 1b ertl Lib h Imp p.I P I 1e poier & L, (Ge , Par PIS 0 = Û L ' 12 ph a" d vi a L . 4 (18 ie WE L os on CN] 1. PL-9: Fig. EXPLICATION Etage Aristocystites Bohemicus. Bar... D Voir PL 10—11—12—13—14—36—38. Les 5 spécimens figurés sur cette planche, con- servent leur enveloppe calcaire, sauf quelques lacunes. Mais leur surface est dépouillée de son épiderme lisse. Il en résulte que les plaquettes montrent les pores, qui sont vides et logés au fond de petites rainures irrégulières, dont l'apparence varie sur les différentes parties de chaque spécimen. Spécimen un peu endommagé vers le bas. Dans la partie supérieure, on reconnaît les 4 ouvertures, les plaquettes et les pores sans ordre, plus ou moins serrés sur leur surface. — Lodenitz — À 4. id. vu par le haut, montrant le contour du fossile, orienté comme la fig. 1. On distingue très bien les 4 ouvertures. Le petit orifice linéaire, qui accompagne l’ouver- ture principale au sommet, est un peu trop faible- ment marqué. Dans la lacune de l'enveloppe, on voit la surface du moule interne mal conservée. id. partie eulminante du fossile, grossie pour montrer les 2 ouvertures allongées. Les 2 autres ouvertures rondes sont suffisamment indiquées sur les fig. 1—2. On remarquera que les plaques qui entourent l’ori- fice supérieur, ne sont pas nettement distinctes. Cette observation s'applique à presque toutes les figures, qui représentent cet orifice. Les pores sont dissé- minés sans ordre. Autre spécimen un peu incomplet vers le bas, tandis que la partie supérieure conserve tous les éléments principaux et notamment les 4 ouvertures. La sur- face des plaquettes est couverte de pores serrés, dans des rainures étroites, et ils sont placés sans ordre. Dans la lacune de l'enveloppe calcaire, on voit la surface du moule interne, qui est très détériorée. — Lodenitz: — A 4. id. vu par la face latérale opposée, un peu compri- mée. On reconnaît les plaquettes et les pores cou- vrant la surface. id. vu par le haut. On voit le contour un peu irré- gulier, vraisemblablement par l'effet de la compression. Les 4 ouvertures sont très distinctes et contrastantes par leur forme et leurs dimensions. On remarquera que les 2 orifices allongés sont dans la même position relative que dans le spécimen pré- cédent. Au contraire, le petit orifice rond est beaucoup plus éloigné du grand orifice de même forme, qu'il accompagne. id. grossissement d’une partie de la surface pour montrer les relations entre les 2 orifices ronds et la distribution irrégulière des pores, qui pénètrent les plaques. Autre spécimen presque complet dans son ensemble, excepté à l'extrémité inférieure. Il montre la division irrégulière des plaquettes et les pores. La grande ouverture ronde est fermée par un groupe de val- vules triangulaires, dont le nombre ne peut pas être bien déterminé à cause de l’état de conservation. — Lodenitz — 44 — (Coll. Schary.) DES FIGURES. Fig. 9. 10. 11. 12. 15. 14. 15. 16. 17. 15. 19. id. vu par la face opposée, un peu écrasée par la compression. id. vu par le haut. On reconnaît l'effet de la com- pression, par la forme irrégulière de cette figure. Les 4 ouvertures sont distinctes et le petit orifice rond est notablement éloigné du grand orifice con- comitant. id. grossissement représentant le grand et le petit orifices allongés. Les plaques, qui composent le con- tour de ces orifices, sont plus distinctes que sur la plupart des autres spécimens et on reconnaît leur irrégularité. Autre spécimen de plus grande taille, mais dont la partie inférieure manque. On reconnaît les 4 ouver- tures dans la partie supérieure. — Séraschnitz — À 4. id. vu par le haut. La partie qui reste du fossile, montre très bien les 4 orifices et leur disposition relative. Autre spécimen presque complet, vu par la face laté- rale, montrant les 4 orifices, vers le sommet. La surface est entièrement couverte par les pores irré- gulièrement disséminés. On ne peut pas aisément distinguer les contours des plaquettes, comme sur les autres spécimens figurés sur la même planche. C’est un effet de l’état de conservation. — Villa Bala- benka. près Lieben. — 44. (Coll. du Musée Bo- hême.) id. vu par la face opposée, moins bien conservée. On reconnaît, vers le bas, la trace circulaire d’une cavité peu profonde, dont la surface est détériorée. Elle est formée par un dépôt, faisant corps avec l'enveloppe calcaire. id. vu par l’une des faces latérales. id. vu par le haut. L’irrégularité du contour semble indiquer l'effet d’une compression. Les 4 ouvertures sont très distinctement visibles. id. grossissement destiné à montrer les apparences des 2 orifices allongés, sans trace des plaquettes en- vironnantes. La surface est couverte de vermiculures, c. à d. de petites rainures, sans ordre, comme dans les autres spécimens. Mais, par exception, il ny a aucun pore visible au fond de ces petites cavités. Grossissement de la surface, plus fort que les autres et s'appliquant à tous les spécimens de cette planche, excepté le dernier. Il montre les vermiculures ou petites rainures irrégulières, au fond desquelles sont placés les pores ouverts. Maïs ces apparences sont très variables, suivant les spécimens, et même sur la surface de chacun d'eux. Les rainures disparaissent souvent, et il ne reste que les pores isolés, comme on les voit à droite de la fig. 19. ) | | ‘ * t : : : pl \ un | fre | | A! 1 UL) { U] P? ! , L ( os Fig. 11. 12. 15. 14. 15. 16. 17. 10. EXPLICATION Etage Aristocystites Bohemicus. Bar... D Voir PI. 9—11—12—13—14—36—38. Jeune spécimen; moule interne de l'enveloppe cal- caire, vu par la face latérale, montrant les orifices ronds. — Lodenitz — d 4. id. vu par la face opposée. La base de ce fragment est un peu oblique et pré- sente une cavité, analogue à celles des fig. 25—27. Autre spécimen plus développé, vu par la face laté- rale, montrant les 2 orifices ronds, comme la fig. 1. — C'est l’épiderme interne. Il montre la trace des pores en relief. — ZLodenitz — À 4. id. base inférieure, un peu oblique, comme sur la plupart des autres spécimens, mais presque plane et couverte de pores en relief. NB. Tous les spécimens qui suivent, montrent, comme ceux de la PI. 9, l'enveloppe calcaire avec ses pores ouverts, sauf quelques plaquettes conservant l’épiderme externe, lisse. Spécimen de taille moyenne, vu par la face latérale montrant les 2 ouvertures rondes. On peut aussi dis- tinguer, sur cette figure, les 2 orifices longs, placés au sommet. — Lodenitz — d 4. id. vu par la face latérale opposée. On reconnait, à gauche, quelques plaquettes, qui conservent leur épi- derme lisse, et ne montrent pas les pores. L’enve- loppe calcaire présente, à gauche, une lacune. id. vu par le haut et montrant distinctement les 4 ouvertures. Le contour est un peu aplati sur la face opposée aux orifices, fig. 6. id. extrémité inférieure, montrant une rainure, qui sépare la surface extrême tout autour, sans la dé- tacher du fossile. Cette extrémité est composée de 4 fortes plaquettes, couvertes de pores creux et pro- fonds, correspondant aux canaux internes. Autre spécimen un peu moins allongé que le précé- dent, mais de forme analogue. Il est vu par la face un peu aplatie. — Lodenitz — d 4. id. extrémité inférieure, un peu grossie pour montrer la surface irrégulière des plaquettes couverte de pores, entre lesquels on peut distinguer quelques divisions. Autre spécimen à peu près de même taille que le précédent, vu par la face latérale opposée aux ouver- tures. — Lodenitz — à 4. id. extrémité inférieure, un peu oblique à la direc- tion de l’axe longitudinal. On reconnaît, sur la tranche du fossile, la trace des petits canaux, qui traversent son épaisseur. L'intérieur est rempli par la roche am- biante. Autre spécimen, vu par la face latérale, qui porte les 2 orifices ronds. — ZLodenitz — A4. id. vu par la face opposée, moins bien conservée, mais permettant d'observer la cavité située oblique- ment vers l'extrémité inférieure. On distingue aussi les plaquettes sur la surface du fossile. Quelques- unes paraissent lisses, parce qu’elles ont conservé leur épiderme externe. id. vu par le haut, montrant à la fois le groupe des orifices allongés ct celui des orifices ronds. id. extrémité inférieure grossie, montrant la cavité, qui l’occupe et qui est ornée d’une apparence de spirale. Les plaquettes, entourant cette cavité, ont conservé leur épiderme lisse. Autre spécimen un peu plus développé, vu par la face latérale aplatie, opposée à celle des ouvertures. Elle montre, à l'extrémité inférieure, les plaquettes calcaires, qui ferment la cavité, placée obliquement, — Lodenitz — 44. 21. 24. 26. 30. FIGURES. id. grossissement de cette extrémité, montrant les pla- quettes couvertes de pores, qui ferment cette cavité. Autre spécimen, dont la partie supérieure manque. On reconnait les plaques couvertes de pores, que la décomposition rend encore plus visibles sur la masse qui ferme l'extrémité inférieure. — Lodenitz — A4. id. grossissement de cette extrémité pour montrer la disposition des plaquettes et les pores. Sur cette figure, comme sur les fig. 18—292, la distinction des plaques, autour de la petite surface centrale, ne peut pas être bien garantie, au milieu des pores. Autre spécimen dépourvu de la partie supérieure. Il est vu par l’une des faces latérales et montre la partie terminale en décomposition et couverte de pores. Quelques plaquettes vers le haut, à droite, conservent l’épiderme lisse. — ZLodenitz — 4 4. id. extrémité inférieure, grossie pour montrer la dis- position des plaques et des pores. Autre spécimen de grande taille, réduit à sa moitié inférieure. Vers le bas de la face exposée, on recon- nait la trace de la fermeture régulière d’une grande cavité, par des rangées concentriques de plaques, un peu irrégulières. — Lodenitz — à 4. id. vue représentant la même ouverture, placée hori- zontalement et, par conséquent, la région du fossile formant le côté convexe de cette extrémité. Les pla- quettes sont distinctes et couvertes de pores. Autre spécimen de taille moyenne. La partie supé- rieure, un peu endommagée, ne permet pas d'observer les ouvertures allongées. La surface exposée montre la disposition des plaquettes. L’extrémité inférieure est coudée presque à angle droit par rapport à la surface générale. Elle semble représenter une ouver- ture subcirculaire, formée par des plaques couvertes de pores. Vers le sommet, il existe une lacune dans l'enveloppe calcaire. On voit le moule interne de cette enveloppe sans trace des pores. — Lodenitz — d 4. id. vu par la face latérale, étroite, placée à droite sur la fig. 25. Elle permet de bien reconnaitre les dispositions, que nous venons de signaler. id. extrémité saillante du fossile, grossie, montrant, en partie, les plaques qui l'entourent, et la cavité fermée, qui occupe la région médiane. Autre spécimen, mal conservé dans la partie supé- rieure et dépouillé de ses plaquettes. On aperçoit cependant la trace de plusieurs ouvertures. Au con- traire, la partie inférieure conserve les plaquettes et montre les pores. — Lodenitz: — d 4. id. vu par la face opposée, conservant un plus grand nombre de plaquettes. On distingue, à l'extrémité in- férieure, l'apparence d’une ouverture entourée de pla- quettes, et dont la partie médiane est creuse. Cette disposition est analogue à celle que montrent les fig. 25—926—27. Elle contraste seulement en ce qu’elle semble ajustée moins obliquement sur la face latérale. Les plaquettes, vers le bas, sont en partie lisses, parce qu’elles ont conservé leur épiderme. id. extrémité inférieure, vue de face et grossie pour montrer les plaquettes, lisses sur l’une des parois, et couvertes de pores sur le côté opposé. T | CU: [ L arrande. Oyst.oiur de Bohême Vol VIL. Imp Lemercier &CParis. PI. Fig. EXPLICATION Etage Aristocystites Bohemicus. Bar... D Voir PI. 9—10—12—13—14—36—38. Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- viennent d’une couche schisteuse de la bande d 4, dans les environs de Zahoräan. Ils présentent tous une forme allongée, mais variée dans ses proportions et modifiée par la compression. Leur section trans- verse est aplatie. Toutes les figures sont destinées à montrer les appa- rences de l’épiderme interne, appliqué sur le corps de l'animal, et couvert de petits tubercules représentant les pores. Cet épiderme est recouvert par l'enveloppe calcaire, dont on voit la section sur le contour, et dont les plaquettes sont reproduites par leur em- preinte. L’épaisseur croissante du test, c. à d. des plaquettes, à partir du sommet jusqu'à la base du fossile, peut ètre reconnue sur la plupart des spécimens figurés, qui ont été choisis et rapprochés dans ce but. Spécimen de taille moyenne. Epiderme interne, mon- trant l'empreinte des plaquettes et de leurs pores. Mais, sur les contours latéraux, on reconnaît la tranche des plaquettes, sillonnée perpendiculairement par les petits canaux tortueux, qui correspondent aux pores des 2 surfaces opposées. id. plaquettes de forme et de dimensions très in- égales, prises sur l’épiderme interne et grossies pour montrer les petits tubercules, qui correspondent aux ouvertures des pores sur la face interne des plaquettes. Autre spécimen de forme plus svelte et un peu ar- quée, probablement par l'effet de la compression. Vers le sommet, à gauche, on reconnait les 2 ouvertures rondes. Le calice écrasé est réduit à une épaisseur d'environ 5 mm. Les plaquettes sont distinctes, mais leurs pores sont moins marqués dans la nature que sur la fig. 3. Le spécimen, vu par le côté opposé à celui qui est figuré, montre l'extrémité, qui simule une ouver- ture semblable à celle des fig. 25—26—27, PI. 10. Elle est entourée de plaquettes saillantes sur la sur- face du calice. Autre spécimen, incomplet dans sa partie supérieure. Au contraire, la partie inférieure est très bien con- servée, et offre une forme conique, émoussée. Le vide figuré entre ce fossile et la roche ambiante, dans laquelle ce fragment est conservé, doit son origine à l’épaississement de l’enveloppe calcaire vers ce bout. On voit, à droite et à gauche, la tranche de quelques plaquettes latérales, traversée par les petits tubes in- ternes. Sur les plaquettes de l’épiderme interne, les pores sont en relief, comme sur les fig. 2 et 6. Autre spécimen de forme svelte et allongée. Epiderme interne, vers le bas duquel on distingue, à gauche et à droite, un vide, qui représente l’épaisseur des pla- quettes dissoutes, dans l’enveloppe calcaire. Sur ce spécimen, plus que sur la plupart des autres, on reconnait le contraste entre les formes des pla- quettes. Celles qui sont sur la moitié inférieure du fossile, sont subrégulières et figurent des hexagones étroits et allongés. Au contraire, vers le haut, les plaquettes sont très irrégulières dans leur contour et dans l'étendue de leur surface. Les pores sont repré- sentés par de petits tubercules. id. 2 plaquettes grossies. Elles sont prises dans la troisième rangée, à partir du bas, et montrent leur contour subrégulier. Les tubercules, qui correspon- dent aux pores, sont clairsemés. | DES FIGURES. Fig. 7. 10. 13. 14. 15. 16. Autre spécimen de forme un peu arquée. La surface expose l’épiderme interne, tandis que le contour montre la tranche des plaquettes. Cet exemplaire, qui n’a pas atteint l’âge adulte, ne montre qu’une faible augmen- tation dans l'épaisseur des plaquettes, vers l'extrémité inférieure, comparée à l'extrémité supérieure. Sous ce rapport, il contraste avec les exemplaires qui pré- cedent, et surtout, avec celui de la fig. 10. id. > plaquettes grossies, pour montrer leur contour et les tubercules de leur surface, sur l’épiderme in- terne. Elles sont prises vers le milieu de la longueur. Sur ce spécimen, comme sur les fig. 3 et 5, on recon- nait que les rangées de plaquettes, vers l’origine du fossile, sont composées d'éléments plus allongés et plus réguliers que dans la partie supérieure. Autre spécimen de plus grande taille, conservant la plupart de ses plaquettes, tandisque la partie supé- rieure représente l’épiderme interne. On reconnaît, vers le haut, la petite ouverture ronde. L'’extrémité inférieure simule une ouverture fermée et entourée de plaquettes. L’ensemble de ces pla- quettes, figurant une série subcirculaire, forme une saillie au-dessus de la surface moyenne du fossile, qui a subi une compression et montre faiblement les pores. Autre spécimen de taille moyenne, vu par une face latérale présentant principalement l’épiderme interne. Mais, cette surface est entourée par la tranche des plaquettes très distinctes. Elles permettent d'observer, d’abord leur épaisseur croissante, à partir du sommet jusqu'à l'extrémité inférieure, et ensuite les appa- rences des petits canaux, qui correspondent aux pores. Les plaquettes figurées sur l’épiderme interne sont de forme très irréguliere. id. fragment grossi pour montrer les apparences des petits canaux internes, sur la tranche des plaquettes. Autre spécimen de grande taille, vu par la face laté- rale. Une partie de la surface, vers le bas, à gauche, montre quelques plaquettes, tandis que tout le reste représente l’épiderme interne. L'irrégularité et l’in- égalité des plaquettes sont très apparentes. Autre spécimen de grande taille, conservant une partie des plaquettes, vers le haut, et montrant l’épiderme interne sur le reste de la surface. On voit, sur le contour, la trace de l’enveloppe calcaire. id. 2 plaquettes grossies, prises sur l’épiderme interne et montrant les petits tubercules très serrés, qui re- présentent l’ouverture des pores. En comparant cette figure aux précédentes, fig. 2—6—S, on reconnaît combien est variable la fréquence des pores, sur les divers individus de la même espèce. Mais nous ajou- tons que, sur la fig. 13, il y a d’autres plaquettes, qui offrent des pores beaucoup moins serrés. Autre spécimen très allongé, montrant l’épiderme in- terne des plaquettes, excepté dans une lacune mé- diane. Vers l'extrémité inférieure, on voit la tranche des plaquettes augmentant rapidement d'épaisseur, jus- qu'au maximum placé au bout terminal. id. fragment pris sur cette tranche et grossi pour montrer l'apparence des petits tubes internes, abou- tissant aux pores des surfaces opposées des plaquettes. PAU me Vol VI. ] A ê J.Barrande. 5yst.Silur. de Bohé C18 Imp:Lemerc k PAU Fr - 1! l ur | La L ee Le LUE DT Le se À per ? NO (ME ER ; | da PTE | “4 te fa fs! Me | | | # £ . À ral jh L M : 14 r LA ” | | | je } | PI. Fig. 10. 11. 12. P. EXPLICATION Etage Aristocystites Bohemicus. Bar.. D Voir PL 9—10—11—13—14—36—38. Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- viennent des schistes de d 4, près de Zahoräan. Le seul fragment fig. 16 a été trouvé sur le même ho- rizon, près de Séraschnite. La plupart des figures sont destinées à montrer les apparences de l’épiderme interne, appliqué sur le corps de l’animal, et couvert de petits tubercules ré- présentant les pores. Sur quelques spécimens, l'enveloppe calcaire est conservée. Elle recouvre l’épiderme interne. L’épaisseur croissante du test, à partir du sommet jusqu'à la base du fossile, peut être reconnue sur plusieurs figures. Fragment incomplet, montrant la partie supérieure d’un spécimen. On reconnait, vers le sommet, les 2 ori- fices arrondis Le reste de la surface montre l’épi- derme interne. Même spécimen vu par la face opposée, montrant les vides laissés sur la roche par les plaquettes dissoutes. Autre fragment incomplet. Il contraste avec le pré- cédent, parce qu'il montre la partie inférieure d’un individu d'âge adulte. Cette circonstance se manifeste par la grande épaisseur des plaquettes, qui avoisinent l’extrémité inférieure et qui exposent, dans leur tranche très distincte, les petits canaux internes. id. 2 plaquettes grossies pour montrer leur apparence et leurs tubercules sur l’épiderme interne. Autre fragment, montrant la partie moyenne du calice et son extrémité inférieure. On remarquera que les plaquettes d’une notable épaisseur sont couvertes de pores sur les 2 parties latérales. Au contraire, dans la partie médiane, la plupart des plaquettes ont conservé leur épiderme externe lisse, ou bien faiblement décomposé. Ce com- mencement de décomposition permet d’apercevoir la place des pores. La partie inférieure du fossile présente l’épiderme interne, sur lequel on voit les plaquettes et les pores représentés par de petits tubercules. id. plaquette latérale, isolée et grossie pour montrer les pores ouverts, qui sont le commencement de la décomposition de l’épiderme externe. La tranche in- férieure présente les petits tubes internes. Autre spécimen, sur lequel on voit les vides laissés par les plaquettes calcaires dissoutes. La surface de ces vides est couverte par les tronçons des petits canaux. id. 2 plaquettes grossies, montrant leur forme et les tronçons des petits canaux, qui ne paraissent pas assez saillants, sur l’épiderme interne. Autre spécimen montrant principalement l’épiderme interne. On voit, sur la droite, vers le bas, un frag- ment de l’enveloppe calcaire en décomposition. Vers le milieu de cette extrémité, il existe une dépression couverte par la roche ambiante. Autre spécimen en décomposition. La surface permet de reconnaitre, pour chacune des plaquettes, la cavité qu’elle occupait entre les plaquettes voisines, comme si leurs joints étaient représentés par une cloison. id. 2 plaquettes grossies. Autre spécimen de taille moyenne. Epiderme interne montrant l’irrégularité des plaquettes. Vers la partie inférieure, il existe une arête sail- lante, à droite de laquelle il y a une petite cavité, analogue à celle de la fig. 19, mais peu distincte sur la fig. 12. DES FIGURES. Fig. 15. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. id. grossissement mal réussi de cette arête. gliger. Autre spécimen, représentant seulement la moitié in- férieure, couverte par l’épiderme interne. L’intervalle qui sépare ce moule interne de la roche ambiante, permet de reconnaitre les plaquettes avec l'épaisseur croissante de leur tranche et les petits canaux de leur intérieur. Sur la ligne médiane, vers le bas, on voit une arête saillante, analogue à celle de la fig. 12, mais sans cavité latérale. Spécimen de petite taille, conservant les plaquettes avec leur apparence lisse, €. à d. sans décomposition. L’extrémité, obliquement recourbée, montre une fausse ouverture, entourée par un cercle de plaquettes. Elle fait saillie sur la face latérale du fossile. Autre fragment, représentant la partie inférieure d’un grand individu. Parmi les plaquettes de sa surface, les unes ont conservé leur paroi externe intacte et lisse, tandis que les autres, vers le haut, montrent un commencement de décomposition, qui fait paraître les pores. Ce spécimen est très remarquable par la fausse ouverture, elliptique et oblique, placée vers son ex- trémité inférieure. Les plaquettes qui l'entourent for- ment une saillie sur la surface latérale du fossile. Leur épiderme est en partie décomposé. Dans l’intérieur, le dessinateur à indiqué, d’après d’autres spécimens, la division des plaquettes, qui est indistincte. — Séraschnitz — à 4. Autre spécimen presque complet, vu par la face sans ouvertures. Toutes les plaquettes paraissent lisses et montrent une grande irrégularité dans leur forme et l'étendue de leur surface. Elles conservent leur épi- derme externe, reconnaissable à travers une couche très mince de schiste. Le corps étranger, placé à gauche, vers le haut, est l'extrémité de la tige d’un spécimen de Dendro- cyst. Sedgwicki, qui se trouve sur le même frag- ment de roche. Vers le petit bout, la fausse ouverture, oblique et saillante, ne présente qu’une très petite cavité, com- parée à celle du spécimen précédent. id. grossissement montrant le cercle des plaquettes, qui entourent la fausse ouverture. Autre spécimen de grande taille. ÆEpiderme interne, offrant diverses lacunes. Ce sont des cavités, qui ont été occupées par des plaquettes dissoutes, apparte- nant à la face opposée du calice aplati. L’extrémité inférieure présente l'empreinte de plaquettes, dans l’une desquelles on voit pénétrer une cavité allongée, qui contraste avec les fausses ouvertures des spécimens précédents. id. grossissement montrant cette cavité, qui pénètre dans le fossile. Autre spécimen, analogue par son ensemble à celui de la fig. 17. Il est couvert de ses plaquettes, dont la surface entamée, dépouillée de son épiderme ex- terne, montre les pores. Mais il contraste complète- ment par son extrémité inférieure, qui est fermée par quelques plaquettes, sans aucune apparence ana- logue à la fausse ouverture des autres spécimens, figurés sur la même planche. id. plaque isolée, grossie pour montrer l'apparence des pores ouverts. A né- a cier & C'*Pari mer e mp I Fig. 9. EXPLICATION Etage Aristocyst.? subcylindricus. Barr.| Var. de Aristoc. Bohemicus. Bar.| Voir PI. 6. Les divers spécimens, que nous avons figurés sous ce nom, semblent se distinguer, d’abord par leur forme allongée, arrondie au bout, et ensuite par la disposition des plaquettes, qui constituent leur extré- mité inférieure. Celle-ci ne présente point la cavité simulant une ouverture, que nous avons figurée en divers spécimens sur la PI. 12, et qui appartiennent au type: Aristoc. Bohemicus. Cependant, cette seconde apparence ne nous paraît pas bien tranchée et offre diverses variations, sur les spécimens de la PI. 13. Mais, au contraire, ces formes sont distinguées par l'apparence des pores, unis 2 à 2, en fer à cheval. Nous considérons donc ces spécimens comme re- présentant une variété et des variantes de l’espèce typique Aristoc. Bohemicus. Fragment représentant l’extrémité inférieure d’un spé- cimen cylindroide, terminé par une surface arron- die. — Straschnitz — d 4. id. vu par la face opposée, montrant, comme la pré- cédente, des plaquettes irrégulières et inégales dans leur contour et l’étendue de leur surface. id. extrémité inférieure, montrant les plaquettes dis- tinctes, qui la composent. id. plaquette isolée, grossie, pour montrer l'apparence des pores, en fer à cheval. D’après l’état de conser- vation, cette apparence ne se montre pas sur toutes les plaquettes. Autre fragment montrant la moitié supérieure d’un spécimen cylindroide. — Lodenitz — d 4. Les plaquettes sont très irrégulières. L’apparence d’une ouverture arrondie est incertaine vers le som- met supposé, qui pourrait être le bout inférieur très arrondi. id. section naturelle à la base du fragment, mon- trant l'épaisseur des plaquettes et les petits canaux, par lesquels elles sont traversées. id. plaquette grossie pour montrer l'apparence des pores de sa surface. On remarquera, que cette apparence diffêre de celle des divers'grossissements, fig. 4—13—16—18. Mais cette différence doit être attribuée à l’état de con- servation de la surface. Autre fragment représentant la partie inférieure d’un spécimen, qui nous semble allongé, comme celui de la fig. 1. Mais il existe une différence notable dans la disposition des plaquettes, qui constituent l'extrémité inférieure. Elles se distinguent par une grande irré- gularité et inégalité, indiquées sur les fig. 8—9. — Straschnitz — 44. id. vu par le bout inférieur. DES FIGURES. Fig. 10. 17. 18. 19. 20. 21. PL 15. Autre fragment représentant l'extrémité inférieure d’une forme allongée, analogue aux précédentes. Sa surface présente des plaquettes très irrégulières. — Straschnitz — à 4. id. vu par le bout inférieur, montrant la disposition des plaquettes, autour d’une plaquette centrale, peu distincte. id. grossissement de l’extrémité du fossile, pour mon- trer la disposition des plaquettes. id. plaquette grossie pour montrer l'apparence des pores, en fer à cheval. Elle disparaît par la décom- position de la surface. Autre fragment représentant la partie inférieure d’un spécimen, qui nous semble allongé et ovale. Il montre les plaquettes distinctes. — ZLieben — d 4. id. bout inférieur montrant la disposition des pla- quettes. Leur nombre, dans le cercle interne, paraît être de 7, et la séparation de la plaquette centrale est distincte. id. plaque isolée et grossie pour montrer les pores, en fer à cheval, qui disparaissent par la décompo- sition. Fragment montrant un assemblage de plaques irré- gulières. Nous ne le figurons qu'à cause de l’appa- rence des pores, en fer à cheval, semblable à celle des fig. 4—13—16, provenant des localités de Sfrasch- nitz et, de Lieben, éloignées de Zahorëan, où le spécimen qui nous occupe, a été trouvé. id. plaquette grossie pour montrer les pores, en fer à cheval. Fragment extrême d’un spécimen, montrant les pla- quettes d’une grande épaisseur, qui se maintiennent dans leur assemblage naturel. — ZLieben — d 4. id. vu par la face inférieure. Il n’est pas possible de compter exactement les plaquettes, qui forment la partie centrale. id. plaquette grossie pour montrer l'apparence des pores. Ils sont représentés par des perforations irré- gulières, qui diffèrent notablement des apparences in- diquées par les fig. 4—13—16. C’est l'effet de l’al- tération de la surface. PI. Fig. 23. 24. 25. EXPLICATION Le (suite) Etage Aristocystites Bohemicus. Bar... D Voir PI 9—10—11—12—14—36—38. Spécimen de forme arrondie et courte, écrasée dans le schiste. La surface sans ouvertures montre des plaquettes, très irrégulières. Elles ont conservé leur épiderme externe, rougeâtre, qui montre à peine la présence des pores, très exagérés par le dessinateur. Le bout inférieur porte une rainure horizontale, qui provient peut-être de la compression. — Zahor- £an — Autre spécimen mal conservé, mais remarquable, parce que quelques plaquettes isolées présentent leur épi- derme lisse, tandis que la surface des autres a été dénudée et montre les tronçons des petits canaux in- ternes, dans lesquels nous distinguons leur petit tube central, non observé par le dessinateur. — Zahor- an — d 4. Plaquette isolée, grossie, montrant une partie de l’épi- derme lisse et une partie couverte de tronçons des petits canaux. Autre spécimen de forme allongée, montrant l’extré- mité inférieure fermée par des plaquettes irrégulières. Cependant, il conserve la trace d’une petite cavité ter- minale, qui n’a pas été remarquée par le dessinateur. Ce spécimen est recouvert, comme celui de la fig. 22, par des plaquettes, dont l’épiderme, de cou- leur rougeûtre, n’offre que des traces très légères des pores, qui ont été très exagérés par le dessinateur. — Zahorëan — d 4. DES FIGURES. Fig. 26. Autre spécimen, qui montre, vers le haut et vers le bas, l'empreinte des plaques avec la trace des pores et petits canaux, tandis que la partie médiane repré- sente la roche denudée. Sur le bord, vers la gauche, on reconnait les fragments de l’enveloppe solide, aug- mentant graduellement d’épaisseur vers le bas et mon- trant la trace des petits canaux internes. — Zahor- an — d 4. 27. id. plaque isolée, grossie et prise vers le bas, pour montrer les tronçons des petits canaux internes. 28. Autre spécimen. Partie inférieure en décomposition. Abstraction faite de la roche adhérente, le contour montre l'épaisseur de l'enveloppe solide, augmentant rapidement vers l'extrémité inférieure. On reconnaît les petits canaux, qui traversent cette enveloppe. La surface interne reproduit les contours des plaquettes et montre les tronçons des petits canaux, dans les- quels nous reconnaissons un petit tube central. — Zahorëan — À 4. 29. id. fragment de l'enveloppe externe, montrant les ap- parences irrégulières de ces canaux internes grossis. — D | ue T B) SUCRE \. DIE A Barrande.oyst.Silur.de Bohême \ PI. 13. Imp. Lemercier & CParis. Fig. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Hydrophores palmés, appartenant à une espèce indéterminée du genre Arésto- CYSULES BALE PU NS Eee D Les 3 fragments, représentés par les fig. 1 à 6, sur la partie supérieure de cette planche, ne sont pas assez étendus pour nous permettre de constater, sans aucun doute, leur nature spécifique. Ces 3 fragments s'accordent dans leurs détails, en montrant les mêmes apparences dans les 5 hydro- phores ou canaux internes, qui sont considérés comme ayant servi à la respiration de l’animal. Voir ci-des- sus p. 41 nos observations sur les Æydrophores palmes. En comparant les figures deux à deux, on peut constater leur identité dans presque tous les détails. Nous nous bornons à faire remarquer, que l’ouver- ture indiquée au milieu de chacune des figures, sert de base à tous les groupes des hydrophores. Ceux-ci sont composés de 6 branches subrégulière- ment divergentes à partir de leur base commune. Ces branches se terminent à des distances à peu près égales sur la paroi interne de l’enveloppe solide. Parmi toutes nos Cystidées, nous ne connaissons ces hydrophores palmés que sur l'espèce indéter- minée qui nous occupe, sur Craterina. PI. 17 et 34, et sur Pyrocyslites pirum de d 1, figuré sur notre PI. 29. Ces espèces ne peuvent pas être confondues, parce qu’elles contrastent notablement par leurs ap- parences. Dans ces 3 cas, l’existence semblable de 5 hydro- phores sert à constater que, malgré l’irrégularité exté- rieure qui caractérise les Cystidées, leur structure interne, soumise à la division par le nombre 5, est en harmonie avec celle de la plupart des Echino- dermes. Il est important de remarquer que, parmi les 3 frag- ments que nous figurons et qui sont les seuls à notre connaissance, il n’y en à aucun qui provienne de Za- horzan, c. à d. du gisement principal de notre Aréstoc. Boñemicus. Is ont été trouvés isolément à Czernin, près Beraun, à Sterbohol et à Praskoles. Cette circonstance contribue à nous faire concevoir, que ces fragments n’appartiennent pas à notre espèce typique, Aristoc. Bohemicus. Fig. PI. 14. Fragment montrant les 5 hydrophores, conservés avec une série de plaquettes, caractérisées par leurs pores, et vues par leur paroi interne. — Czernin, près Be- raun — à 4. id. partie interne, grossie pour montrer la structure. Les tubercules, qui couvrent la surface interne des plaquettes, montrent chacun 2 pores, c. à d. l’ouver- ture de 2 petits canaux. Autre fragment très semblable au précédent et en- touré de quelques plaquettes et de l’enveloppe externe du fossile. — Séerbohol — d 4. id. grossi avec tous les détails. On voit tout autour les gros tubercules de la paroi interne du calice, por- tant chacun 2 pores. Autre fragment, montrant 6 branches d’un hydro- phore, dans l’intérieur d’un jeune spécimen, figuré dans une position renversée. — Praskoles — d 4. id. grossissement de l’hydrophore, autour duquel on reconnaît les gros tubercules ayec 2 pores. PL. Fig. 10. 11. 12. 15. 14. 15. 16. EXPLICATION 14. (suite) Etage Aristocystites Bohemicus. Bar... D Voir PI 9—10—11-—12—13—36—38. Jeune spécimen inégalement comprimé. Dans la partie supérieure, on voit seulement l’épiderme interne avec la trace des pores. Vers le petit bout, on reconnait les vides qui ont été occupés par des plaquettes, et dans lesquels se trouvent les tronçons des petits ca- naux. L’extrémité est brisée, mais on peut reconnaitre tout autour l'épaisseur de l'enveloppe calcaire. — Za- horëan — 44. id. plaquette grossie pour montrer les tronçons des petits canaux. Les ouvertures de ce spécimen n'étant pas visibles, nous ne l’associons à Aristoc. Bohemicus que d’après les vraisemblances. Spécimen de grande taille. Empreinte montrant des rangées subrégulières de plaquettes dans la partie moyenne, tandis que leur subdivision dans la partie supérieure est très irrégulière. Le bout inférieur pa- raît arrondi, comme sur les spécimens voisins, figurés sur la même planche. Les plaquettes portent aussi la trace très faible des pores. Malgré ces apparences, comme la face exposée ne présente aucune trace des orifices, nous ne pouvons pas affirmer d’une manière absolue l'identité de ce fossile. — Nussle — À 4. Autre spécimen mal conservé. L’extrémité inférieure, arrondie, est retournée vers la face postérieure, sur laquelle elle montre une ouverture semblable à celle des fig. 25—26—27, PI. 10. Dans la partie supérieure, on voit 2 ouvertures rondes. La trace des leurs pores se reconnaît sur la plus la surface, — Zahorëan — d 4. id. grossissement montrant la grande ouverture ronde, fermée par 7 valves triangulaires. On voit, sur le con- tour, les traces de rainures arquées, dans lesquelles se trouvent 2 pores. Mais le dessinateur a régularisé cette apparence, comme si elle était identique avec celle des doubles pores, en fer à cheval; ce qui n’est pas exact. distinctement les plaquettes et de grande partie de Autre spécimen mal conservé, montrant une partie de l’épiderme interne avec de petits tubercules. Nous voyons aussi, dans sa partie supérieure, la grande ouver- ture ronde, avec la trace de 6 plaquettes pour sa ferme- ture. L’épaisseur de l’enveloppe calcaire est indiquée par le vide entre le moule interne et la roche, vers l'extrémité inférieure, à droite. — Zahorëan — d 4. id. grossissement de cette ouverture, autour de la- quelle on voit, dans le vide laissé par des plaquettes dissoutes, les tronçons des petits canaux, montrant leur petit tube interne, qui n’a pas été observé par le dessinateur. Autre spécimen. Fragment montrant l'extrémité infé- rieure d’un individu. Elle est arrondie, sans aucune trace de cavité et sans indication des plaquettes, qui paraissent fondues ensemble. — Zahorëan — d 4. id. fragment de cette extrémité, grossi pour montrer l'apparence des pores vers le petit bout. Sur cette figure, il manque l'indication des pores ouverts, qui sont bien marqués sur la fig. 14. id. grossissement pris dans la partie à droite, pour montrer la coexistence de pores vides avec celle d’au- tres pores remplis par l'injection de la roche. DES FIGURES. Fig. 17. 18. 19. Etage Autre spécimen analogue au précédent par la plupart de ses apparences. Seulement, la partie massive, vers le bout, est plus volumineuse. — Zahoräan — d 4. id. fragment de la surface pris vers le bout et mon- trant les tubercules, qui représentent les pores. id. autre fragment pris dans la partie moyenne, et montrant à la fois les tubercules analogues et des ca- vités ouvertes, qui correspondent aux canaux, comme sur la fig. 16. Aristoc.? grandiscutumm. Barr. D Voir PI 17, case III, et PI 38. Spécimen très incomplet, dont l'apparence est cylin- droide, et principalement caractérisé par une tronca- ture profonde, transverse, occupant toute la largeur et entourée par une bordure un peu enflée. La sur- face de cette troncature est occupée par une cavité un peu irrégulière dans sa profondeur. — Strasch- nitz — À 4. Malgré l’état très incomplet de ce fragment, l’ap- parence des plaquettes qui le composent et de la troncature terminale, nous semble le rattacher aux diverses formes de Aristocystites, figurées sur nos planches qui précèdent. Nous citons un second fragment analogue, figuré sur notre PI. 17. D Fragment représentant la partie initiale d’un spécimen, composé de plaquettes calcaires, distinctes jusqu’au petit bout, sans troncature et sans cavité. — Bracz — d 4. id. vu par le petit bout, d’après une brisure indi- quée; figure trop peu distincte, mais montrant la forme elliptique de la section du calice et les traces des petits canaux, à travers la masse calcaire. Cystidea porosa. Bar. . . .. id. plaquette grossie pour montrer les petits tuber- cules, qui couvrent les espaces entre les pores princi- paux, qui sont creux. Ces pores principaux sont des oscules, dans chacun desquels nous reconnaissons l'existence de 2 pores indiqués sur la figure. Sur la tranche de cette plaquette, à droite vers le haut, on reconnaît les vides des petits canaux dans l’intérieur. La nature générique de ce fragment est très in- certaine. Plaquettes d’origine douteuse . . D Grandeur naturelle. Grossissement. Fig. 24, en relief. Fig. 25, en relief. 26] : ; Impressions Impressions 28 | 29 ee 20] creuses, 21 | en relief, 39 externes. 29 externes. Ces plaquettes se trouvant dans les couches riches en Cystidées, nous’ sommes disposé à les attribuer à quelque espèce de cette famille. Mais, dans notre incertitude sur leur véritable origine, nous nous ab- stenons de leur donner un nom spécifique. Toutes proviennent de Zahorëäan — d 4. Fig. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Deutocystites irregularis. Bar.. D Spécimen de petite taille, conservant la presque to- talité de sa surface, occupée par des plaquettes sub- circulaires ou elliptiques. On reconnaît la place de 2 ouvertures; l’une au sommet, qui paraît l’ouverture principale, de forme un peu allongée, et l’autre placée un peu au-dessous, offrant la forme d’un rhombe. La troisième ouverture, quoique peu distincte, peut être reconnue. — Lodenitz — d4. L’inégalité des plaquettes et leur position sont en- tièrement irrégulières. On n’aperçoit, sur la surface, la trace d’aucun pore. Cette observation est confirmée par les apparences des spécimens figurés sur la PI. 16, qui suit. id. grossi et vu par la même face. id. vu par le haut et orienté comme la fig. 2, pour montrer la position relative des ouvertures. Autre spécimen très exigu, de forme ovalaire et mon- trant le caractère distinctif de cette espèce dans les formes circulaire ou elliptique de ses plaquettes. — Zahorëan — 4 4. id. même vue grossie. Fig. 10. 11. PL 15. Autre spécimen pyriforme, reproduisant le caractère distinctif des plaquettes. Les ouvertures ne sont pas reconnaissables sur la face exposée. — Zahorëan — d 4. id. même vue grossie. La pointe, placée au bas de la figure, semble indi- quer l'insertion d’une tige, accompagnée de quelques plaquettes de plus grandes dimensions. Autre spécimen à peu près de même taille que le précédent. Vers le haut, il montre quelque trace de l'ouverture principale. Vers le bas, la surface n’est pas bien conservée et ne permet pas de reconnaître l'insertion de la tige. — Zahorëäan — d 4. id. même vue grossie. On voit que la disposition des plus grandes pla- quettes elliptiques est irrégulière, et ne se reproduit pas dans les divers exemplaires figurés sur cette planche. Autre spécimen incomplet, mais conservant le caractère distinctif des plaquettes. — Zahorëan — d4. id. même vue grossie. PI. Fig. 15. (uite) EXPLICATION Etage Deutocystites modestus. Bar. . . D Voir PI. 16. Spécimen de taille moyenne, montrant la forme com- plète, ovoide et les 3 ouvertures placées dans la partie supérieure. L'ouverture la plus développée offre un contour pentagonal; mais elle est placée un peu au- dessous du sommet. La seconde ouverture, d’après ses dimensions, placée au point culminant, offre un contour subelliptique, sans régularité. La troisième ouverture, très petite, se compose de 3 pores distincts, séparés par de petites cloisons. Elle est située hors de l'axe, qui unit les 2 ouvertures principales et un peu plus près de l’orifice elliptique que de l’orifice pentagonal. — Chrustenitz — 44. id. vu par le haut, montrant le contour du fossile et la disposition relative des 5 ouvertures. id. vue grossie, reproduisant celle de la fig. 1. Sur ce grossissement, on reconnait les séries de pores, ou tronçons des petits canaux, qui entourent chacune des plaquettes, inégales et sans ordre déterminé. Il en existe aussi dans l’intérieur de ces éléments. Quel- ques plaquettes se distinguent par leur plus grande dimension, comme dans l’espèce Deut. irregularis, figurée sur la même planche. Autre spécimen, de forme rapprochée de la précédente, mais non identique. Les ouvertures sont placées d’une manière analogue. — Chrustenit: — à 4. id. vu par le haut, montrant la disposition des 3 ouvertures, semblable à celle de la fig. 2. id. grossissement reproduisant la fig. 4. Ce spécimen montre, comme le précédent, l'inégalité des plaquettes et les séries de pores qui les entourent, bien que d’autres pores se trouvent sur la surface de ces élé- ments. Autre spécimen de petite taille et aplati par la com- pression. L'ouverture pentagonale est placée, par rapport au sommet, plus bas que dans les 2 exem- plaires précédents. — Chrustenit: — 4 4. id. vu par le haut, montrant l’effet de la compression. On reconnait la rangée de plaquettes, qui entourent l'orifice culminant. Autre spécimen de forme courte et globuleuse, montrant distinctement les 3 ouvertures. — Tyrubin — d 3. id. vu par le haut, montrant la disposition des 3 orifices. id. grossissement de l'orifice pentagonal. Autre spécimen aplati par la compression. — Chru- stenitz — À 4. id. vu par le haut, montrant la disposition des orifices. En comparant cette figure avec la fig. 8 du pré- cédent exemplaire comprimé, on reconnaît que leur compression a été dirigée dans un sens différent. Mais chacun d'eux présente les mêmes éléments. DES FIGURES. Fig. 14. 15. 16. 17. 18. 22. 23. 24. Autre spécimen de petite taille, conservant la trace des plaquettes et des 2 ouvertures les plus élevées, — Zahorëäan — 4 4. id. vue grossie de la partie supérieure, montrant la tripartition du petit orifice. Autre spécimen de plus grande taille, mais défiguré par la compression. Il montre les séries de pores ou tronçons des petits canaux, sur le contour et la surface des plaquettes. Il se distingue des spécimens précédents par la disposition des plaquettes en fais- ceaux autour de l'extrémité inférieure. Zahor- ëan — A4. Autre spécimen de forme oblique, enflée, montrant d’ail- leurs les caractères de cette espèce, dans le nombre et la disposition de ses ouvertures, comme dans l’ap- parence des pores sur toute la surface. Il est vu par la face latérale. — Chrustenitz — d 4. id. vu d'en haut. Autre spécimen de forme ovalaire, allongée, vu par la face latérale, qui permet de reconnaitre les 3 ouver- tures caractéristiques. La partie inférieure est endom- magée. — Chrustenitz — 4 4. id. vu par le haut, montrant la disposition des 3 orifices. o id. petit orifice, grossi pour montrer ses 3 comparti- ments, qui se reproduisent dans tous les spécimens figurés. id. fragment de la surface, grossi pour montrer que les pores, ou tronçons des canaux, dans ce spécimen plus développé, existent non seulement autour des plaquettes, mais se reproduisent aussi partiellement sur l'intérieur de leur surface. Spécimen de forme arrondie, qui semble se rattacher aux précédents. Cependant, nous n’avons pas une con- viction complète de son identité générique, parce que nous ne voyons la trace que de la seule ouverture culminante. — Chrustenitz — 44. id. plaquette isolée, grossie, pour montrer l’existence des pores, les uns sous la forme habituelle de tuber- cules et les autres sous la forme de petites perfo- rations. Fragment isolé, montrant l’orifice culminant. — Za- horëan — 44. id. grossi. Ces figures montrent les 5 plaquettes, qui entourent cette ouverture et la fermeture, par laquelle elle est close. Cette fermeture reproduit l’apparence des pla- quettes et de leurs tubercules. Cette circonstance pourrait faire supposer, que ce fragment représente l'extrémité inférieure d’un spéci- men et la trace de l'insertion d’une tige caduque. J Barrande. Syst.oilur.de Bohème Vol VIT. Il L | Humbert lith Imp.Lemercier &CParis Fig. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Deutocystites modestus. Bar. . . D Voir PI. 15. Spécimen de taille moyenne, conservant la trace des ouvertures et montrant les plaquettes très distinctes avec les traces des pores, sur toute leur surface. — entre Nuëitz ct Lodenitz — A4. (Coll. Ferst- mantel.) id. vu par le haut, montrant la disposition des ouver- tures principales. id. vue de la fig. 1 grossie. L’extrémité inférieure semble indiquer l'insertion d’une tige, qui nous est inconnue. La disposition des tubercules, représentant les pores, diffère de celle de la plupart des spécimens figurés sur la PI. 15, case IT, sur lesquels ces pores sont principalement indiqués sur le contour des plaques. Nous avons déjà constaté, que cette apparence inexacte doit être attribuée au dessinateur. Au contraire, sur le spécimen qui nous occupe, les tubercules se trouvent uniquement sur l’intérieur des plaquettes. Cependant cette différence n’est pas absolue, car elle se repro- duit sur divers exemplaires de la PL 15, comme fig. 12—19—23. Fig. PL 16. Autre spécimen de même taille, mais endommagé vers le bas. Il montre la même disposition des orifices que les autres spécimens. On voit aussi la trace des plaquettes et celle d’une partie des pores vides. L'état de conservation de ce spécimen contraste avec celui du précédent, parce qu'il a été trouvé dans les quar- tzites de la bande d 2, sur le mont Pleschivetz, près Beraun, tandis que le premier provient des schistes de d 4. ad. vu par le haut. On reconnaît bien la position des 2 orifices principaux. Mais celle du petit orifice n’est pas certaine. PL. Fig. 11. 12. 15. 14. 158 16. 17. 18. EXPLICATION 16. (suite) Etage Deutocyst. modestissimus. Barr... D Spécimen globuleux, de petite taille. Il montre les orifices et la disposition des plaquettes, notamment à la partie inférieure, qui indique l'insertion de la tige. — Lahowska — d 4. (Coll. du Musée Bohème.) id. même vue grossie. id. vu par le haut, grossi et montrant la disposition des 3 ouvertures. id. petite ouverture, plus fortement grossie, pour mon- trer sa tripartition. Autre spécimen de taille un peu plus allongée, qui paraît un peu comprimé. On distingue, vers le bas, un reste de la tige. — Séraschnitz: — A 4. (Coll. Schary.) id. même vue grossie. Elle ne montre Nous id. vue den haut, également grossie. distinctement que les 2 ouvertures principales. ne distinguons pas sûrement le petit orifice. On remarquera, sur ce spécimen, plusieurs grandes plaques caractéristiques de l'espèce. D’après les appa- rences de ce fossile, on pourrait croire qu’il a conservé une partie de l’enveloppe calcaire, bien figurée sur les fig. 10 et 11, mais cette couche paraît transformée et cristalline. Elle ne permet de distinguer aucune trace des pores sur la tranche. Autre spécimen de forme plus allongée. Il ne conserve que la face figurée. Sa surface, montrant plusieurs brisures, est couverte de plaquettes inégales et arrondies, comme les autres individus congénères. Les ouver- tures ne sont pas très distinctes. — Sfraschnitz — d4. (Coll. Schary.) id. même vue grossie, montrant la forme irrégulière et l'inégalité des plaquettes. On remarquera, sur ce spécimen, que chaque pla- quette est entourée d’un petit rebord, qui existe aussi sur les 2 spécimens précédents, mais beaucoup moins prononcé. Il a été négligé par le dessinateur sur les fig. grossies 7 et 11. id. Grossissement du spécimen vu par le haut. Il montre bien le rebord autour des plaquettes. Autre spécimen de petite taille et globuleux. Il montre distinctement les 2 orifices principaux, tandis que le petit orifice n’est pas bien marqué. L'insertion de la tige est visible au petit bout. — Straschnitz — 44. (Coll. Schary.) id. même vue grossie. Elle montre l'inégalité des plaquettes et leur rebord. id. vue d’en haut avec le même grossissement, et mon- trant la disposition des 3 orifices. On remarquera, que les divers spécimens de Deuto- cyst. modestissimus figurés sur cette planche, ne présentent absolument aucune trace de pores sur la surface de leurs plaquettes. DES Fig. 19. 21. 22. 23. FIGURES. Etage Echinosphærites vexatus. Barr... D Spécimen déformé par la compression. Il est vu par la face latérale et permet de reconnaître les grandes ouvertures. Les plaquettes et leurs ornements sont difficiles à distinguer. — Straschnitz — d 4, id. vu d’en haut, montrant la disposition des 3 orifices, qui ne sont pas très clairs. Echinosph. confortatus. Bar. . . D Spécimen de plus grande taille et dont la forme globu- leuse est bien conservée. Il est vu par la face latérale, montrant les ornements de la surface faiblement dis- tincts. — Séraschnitz — A4. (Coll. Schary.) id. vu d'en haut montrant les mêmes apparences et la position vraisemblable de 2 orifices. id. fragment de la surface, grossi pour montrer les ornements extérieurs sur la surface des plaquettes. Cette figure est un peu complétée par le dessinateur. D Fragment de forme arrondie, caractérisé par des pla- quettes très inégales et en grand nombre. Leur sur- face montre partiellement des tubercules, épars et sans ordre. Mais leur contour est remarquable par un bord montrant plusieurs lignes parallèles. — Straschnitz — 4 4. id. vu par le haut, On voit, que le fossile est réduit à la moitié de son contour. On aperçoit la trace de l'une des ouvertures. Echinosph. quaerendus. Bar. . id. fragment grossi pour montrer les apparences va- riées de la surface. Autre fragment très incomplet de la même espèce, montrant les plaquettes avec leurs divers ornements et leur contour formé par plusieurs lignes parallè- les. — Straschnitz à 4. id. fragment grossi pour montrer ses ornements. J Barrande. Syst.Silur de Bohème Vol VIE. Humbert lith CL EXPLICATION DES FIGURES. Etage Fungocystites rarèssimus. Barr... D Spécimen de petite taille, montrant l’ensemble du fossile, qui semble ouvert par le bas. — (Grandeur naturelle. — Chrustenitz — A 4. id. même vue grossie, montrant distinetement les pla- quettes et l'extrémité inférieure, oblique à laxe et ouverte. id. vue grossie par la face latérale opposée, montrant les 2 -ouvertures. id. vue d'en haut grossie. Le contour irrégulier de ce fossile pourrait être attribué à la compression. On reconnait les ouvertures, dont 2 sont très distinctes, tandis que la nature de la troisième, en forme d’are, n’est pas certaine. id. vue de profil grossie et montrant vers le haut les orifices, et vers le bas l’obliquité du pan coupé, dont la surface reste ouverte. id. vue par le bas, montrant le contour de cette ouverture, formé par des plaquettes, sur lesquelles la trace des pores est visible. L'intérieur paraît rempli par la roche. id. empreinte externe, vue en creux dans la roche. Elle est grossie comme les figures précédentes 2—3—4—6. Elle montre la face latérale avec les ouvertures, comme la fig. 3. On reconnaît les rainures ambulacrales, qui partent de l’orifice culminant et s'étendent sur presque toute la longueur du fossile, en se ramifiant nombre de fois. On distingue aussi les plaquettes. id. autre empreinte externe, vue en creux, grossie et montrant seulement la partie supérieure du fossile avec les ouvertures et les rainures ambulacrales. On reconnaît qu'elles sont au nombre de 5. On remarquera que la fig. 7 est plus allongée que les 3 fig. 2—3—5, représentant les faces longitudi- nales du fossile. Ce désaccord nous semble explicable parce que la fig. 7 présente une surface plus étendue vers le sommet que la fig. 8. Fig. 10. PI. 17. Etage . D Spécimen vu par la face latérale, verticale, montrant des plaques hexagonales, subrégulières, conservant les Fungocystites solitarius. Barr. tubercules, qui correspondent aux canaux internes. Le bord inférieur paraît tronqué. — Chrustenitz — d 4. id. vu par le haut, montrant une ouverture centrale au sommet. La seconde ouverture est placée à droite sur la même ligne horizontale, mais elle n’a pas été indiquée par le dessinateur. Elle est plus petite que l’ouverture centrale et placée au sommet du talus, dans l’ombre. l’état de conservation de ce spécimen ne nous permet pas d'affirmer sa nature générique. Mais elle semble bien rapprochée de celle de Fungocyst. raris- sunus, figuré sur la même case. On voit, sur la fig. 9, que la partie inférieure du fossile manque. Nous ne pouvons pas reconnaître, si cette extrémité était ouverte, comme dans le type Fungocyst. raris- Simus. PL. Fig. IL. 17. (suite) EXPLICATION Etage Craterina Bohemica. Par. . Voir PI. 18—19—34—35. D. DES FIGURES. Fig. 11. Nous avons réuni sur la case II les spécimens les | plus importants, qui représentent Crat. Bohemica | dans notre collection. Nous en possédons des cen- taines, dans un état de conservation très incomplet. L'importance des spécimens, que nous présentons sur cette case, consiste en ce qu'ils nous permettent de reconnaitre : 12. 15. 14. 1. la partie supérieure du fossile, presque toujours | absente. Nous l'avons figurée, en tout ou en partie, sur les fig. 1—2 4—5 10—11 15. 2, la division de l’enveloppe solide du fossile en plaquettes, comme dans les autres Cystidées que nous figurons. (Cette division est principalement marquée 15. 16. sur les fig. 10—12. Au contraire, on n’en voit que | des traces affaiblies sur les autres spécimens. 3. la position, qui parait certaine, de l’une des ouvertures, fig. 2. Toutes les figures montrent la présence des petits tubercules indiquant les canaux internes, qui traversent | l'enveloppe solide, comme dans divers autres genres | des Cystidées, et particulièrement dans Aristocystites. Moule interne vu de profil. Il montre, sur la surface inférieure conique, l'ouverture du canal interne. — Zahoran — A 4. id. vu par le haut, montrant la surface supérieure brisée par la compression. Elle permet cependant de reconnaître distinctement l’une des ouvertures et la division en plaquettes. id. vu par la surface inférieure, montrant la cavité centrale, vers le sommet du cône. Autre spécimen plus épais, mais de forme analogue. — Zahorëan — d 4. = id. vu d'en haut, montrant une partie de la surface supérieure du fossile, conservée près du contour, et reployée vers l’intérieur. Dans la lacune la plus profonde, placée vers le haut de la figure, on reconnaît au fond un hydrophore isolé, semblable à ceux que nous figurons PI. 14 pour Aristocyst. Bohemicus et PI. 29 pour Pyrocyst. desideratus. id. vu par la face inférieure, montrant au sommet du cône l’entrée fermée du canal interne. id. grossissement pour montrer l’hydrophore de la fig. 5. Autre spécimen de forme conique, plus allongée. Sur les bords, vers le haut, on reconnaît la trace de la surface supérieure. — Zahorëan — d 4. id. vu par le bas et montrant le canal ouvert. Autre spécimen vu de profil et montrant distinctement les plaquettes irrégulières, qui composent l'enveloppe et l'ouverture du canal interne, dont les bords sont brisés. — Zahorzan — A 4. R 1 Etage id. vu par le haut, montrant une grande partie de la surface supérieure, reployée sur la surface interne, et sur laquelle on distingue partiellement les pla- quettes. Les orifices sont cachés par la roche. Autre spécimen de forme conique plus étroite, mon- trant distinctement les plaquettes sur la face laté- rale. — Zahorëan — 44. ad. vu par la face inférieure, montrant le canal médian ouvert. Autre spécimen vu par la face latérale et montrant une partie de la surface supérieure. — Sterbohol — d 4. id. vu par le haut, montrant les bords de la surface supérieure reployés vers l’intérieur. La partie cen- trale est couverte par la roche. id. vu par la surface inférieure, montrant le canal médian ouvert, renfermant un petit corps arrondi. Aristoc.? grandiscutum. Barr. . Voir PI. 14—38. D Fragment dont la partie inférieure est noyée dans le schiste. Il montre la forme cylindroïde du fossile, les plaquettes qui composent sa surface et la troncature oblique qui la termine. La surface de cette tronca- ture offre une cavité régulicre et elle est divisée en plaquettes. — Wrai — à 4. id. section transverse pour montrer la cavité de la troncature et le relief du fossile sur le schiste. id. vue latérale, prise vers le bas à droite, pour montrer les plaquettes qui composent l’enveloppe et qui conservent la trace des pores. id. partie de la surface de la troncature, grossie pour montrer ses apparences. id. partie de la surface du fossile, montrant les pla- quettes et les pores en fer à cheval, qui les couvrent. D Fragment incomplet, rappelant par sa forme la partie inférieure de certains spécimens de notre Aréstocyst. Bohemicus. On reconnaît sur sa surface des pla- quettes irrégulières de grande dimension, montrant de petits tubercules et des pores vides plus dilatés, comme dans l'espèce comparée. : PI. 14, fig. 14—17. On aperçoit, vers l’extrémité, l'ouverture d’un canal interne, simulant l'insertion d’une tige. — Sérasch- nilz — À 4. id. vu par la face latérale. id. vu par le bout inférieur. id. plaquette grossie, montrant les petits tubercules saillants et les pores ouverts de plus grand diamètre. Aristocystites? rudis. Bar. Bohème Vol VIT. Imp Lemercier &C*Paris " | us je LA si à fn: eee k ste PI. 18. Fig. Etage Craterina Bohemica. Bar... . . D Voir PI 17—19—534-—35. Tous les spécimens figurés sur cette planche ont été choisis pour représenter la forme conique de cette espèce. Elle offre des variations et des variantes très nombreuses, principalement sous le rapport de l’angle au sommet du cône, de l’obliquité plus ou moins marquée de la surface et l'apparence du canal placé au sommet de ce cône, variant dans sa position et surtout dans son diamètre. Chacun des spécimens est exposé sur 2 figures, dont l'une montre le profil longitudinal, et l’autre, la face inférieure. Sur tous les spécimens, on reconnait les tubercules, représentant les petits canaux internes, qui traversent l'enveloppe. La plupart d’entre eux montrent, à la base du cône, une surface à peu près plane, sous laquelle doit se trouver l'enveloppe supérieure du fossile. Mais il nous est impossible de détacher la couche schisteuse, qui constitue ce recouvrement et qui nous cache la surface horizontale du sommet. A l'exception d’un seul, fig. 7, tous ces spécimens ont été trouvés dans les mêmes couches de d 4, à Zahoréan. 1—2. Spécimen de petite taille, faiblement conique, offrant au sommet du cône une large ouverture, dont le fond est visible. 3—4. Autre spécimen à peu près de même taille, mais montrant un angle plus aigu au sommet du cône. L'ouverture réduite contraste avec celle de la fig. 2, et on en voit aussi le fond. 5—6. Autre spécimen plus petit, faiblement conique, mon- trant les plaquettes sur sa surface et une ouverture étroite au sommet. 7—$8. Autre spécimen un peu oblique, sur lequel la cavité occupant le sommet est très peu profonde et fermée. — Sterbohol — 4 4. 9—10. Autre spécimen de forme irrégulière, mais figurant une surface conique, dont un des côtés est prolongé. 11—12. Autre spécimen plus irrégulier dans sa surface. Il montre la trace très marquée des plaquettes et une cavité prononcée au sommet du cône. 13—14. Autre spécimen, dont la surface conique est très irrégulière et comme déchirée par la décomposition. Elle montre la trace prononcée des petits canaux in- ternes de l'enveloppe solide. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 15—16. Autre spécimen irrégulier. Il se distingue par la profondeur de la cavité placée au sommet du cône et entourée de quelques tubercules, dont le principal est perforé. Les tubercules analogues se montrent sur la fig. 34. 17—18. Autre spécimen irrégulier, reproduisant presque la forme des fig. 9 et 10. Mais la cavité au sommet est plus régulière. 19—20. Autre spécimen un peu aplati, mais montrant une cavité au sommet de la surface inférieure. 21—22. Autre spécimen, dans lequel le sommet du cône est aplati; mais on voit à sa place une cavité subré- gulière et subcentrale, au fond de laquelle il existe une protubérance. Une valve de Strophomena aquila est visible sur la surface conique. 23—24. Autre spécimen un peu oblique, montrant une cavité étroite, mais assez profonde, sur le sommet du cône. 25—26. Autre spécimen, dont le sommet est coupé obli- quement et montre une cavité très prononcée. 27—28. Autre spécimen, dont la surface est irrégulière, mais montre la division des plaquettes. 29— 30. Spécimen irrégulier, dont le sommet est rejeté vers la droite et se distingue par une ouverture large et profonde. 31—32. Autre spécimen de forme conique, subrégulière, montrant une cavité médiane très prononcée, mais d’un diamètre moitié moindre que dans le spécimen pré- cédent. 33—534. Autre spécimen subrégulier, dont la cavité est entourée de 4 tubercules placés d’une manière insy- métrique. Voir les tubercules analogues sur la fig. 16. 35—36. Autre spécimen figurant un cône un peu oblique, au sommet duquel on voit une profonde cavité. Si le lecteur veut bien parcourir attentivement les figures de cette planche, il reconnaïtra aisément les contrastes qui existent entre les divers spécimens, que nous figurons au nombre de 18. Chacun d’eux pourrait étre considéré comme une variante du type, si ce type idéal pouvait être reconnu. Fig. © 1 10. EXPLICATION Etage Craterina énfundibuluan. Bar. . D Fragment montrant la région inférieure d’un spécimen prolongé par une partie conique, dont l'extrémité tron- quée présente une cavité. — Zahorëan — A 4. id. vu par l'extrémité conique tronquée. èd. fragment de la surface grossi montrant les petits canaux internes traversant l'enveloppe calcaire. Le petit vide intérieur dans ces tronçons est indiqué sur cette figure. Elle montre aussi la granulation fine couvrant la surface de l'épiderme interne. . D s? idealis. Bur.. . MonPIeAir Aristocystite Fragment d'apparence cylindrique, dont la surface verticale montre les plaquettes couvertes de petits tronçons des canaux internes — Zahoräan — d 4. id. extrémité inférieure, montrant une cavité centrale. La décomposition a mis à nu les petits canaux in- ternes, sur toute cette surface. Craterina excavata. Bar. . . . . D Noir Pl 20213134: Les spécimens réunis sous ce nom spécifique offrent diverses variations dans leur forme extérieure. Mais ils présentent tous un caractère commun, remarquable et distinctif, dans l’excavation plus ou moins étendue et de forme variable, qui constitue une troncature au sommet du cône. Spécimen de petite taille, vu de profil et offrant une forme faiblement conique, dont le sommet est vers le bas. — Zahorëan — d 4. id. vu par le haut. La surface supérieure plane est en partie recouverte par la roche et ne permet pas de reconnaître les ouvertures. On voit les plaquettes et leurs petits tubercules sur les parties exposées, formant le contour du ealice. id. vu par la surface inférieure. Malgré l'apparence faiblement conique de cette surface, on reconnait, qu’elle est échancrée par une troncature de courbure subcylindrique moins régulière que sur la figure. Cette surface est bordée par une rangée de petits tubercules ou tronçons des canaux internes. On voit dans leur intérieur un petit tube ouvert, comme sur la fig. 8. Les 3 figures suivantes représentent un autre spéci- men analogue au précédent par sa conformation bi- zarre, mais différent par quelques détails. Spécimen vu de profil et montrant la forme générale sensiblement conique, dont le sommet serait placé vers le bas, s’il existait. Sur cette surface, on recon- naît les plaquettes qui composent l'enveloppe. Le bord de la troncature est arqué, comme sur les fig. 21— 25. — Zahorïan — À 4. id. vu par le haut, montrant le contour de la surface supérieure, analogue à celle de la fig. 7, mais encore plus largement recouverte par la roche schisteuse in- séparable. DES FIGURES. Fig. 11. 12. 15. 14. 15. 16. 17. 18. 20. 21. PL 19. id. vu par la face inférieure, dont la forme conique est très apparente. A la place du sommet de ce cône, on voit une cavité peu profonde, bien déterminée comme sur la fig. 8 par une rangée de tubercules dis- tincts. Il reste un petit vide transverse au fond de cette cavité, qui est relativement moins étendue que dans la plupart des autres formes associées comme variantes. Les 3 figures 12—13—14 représentent un autre spécimen de cette singulière espèce, mais avec quel- ques modifications dans les apparences. Spécimen vu par la face latérale, très peu élevée et qui se rapproche plus d’un cylindre que d’un cône. — Zahorëan — d 4. id. vu par la face supérieure, dont les contours sont très distincts, comme sur les figures analogues 7 et 10. La partie interne est semblablement recouverte par la roche schisteuse. ad. vu par la face inférieure. Cette face est presque entièrement occupée par une cavité bien déterminée, dont le bord est net et tranchant. On voit sur la surface de cette cavité les divisions des plaquettes et les traces des petits canaux internes. Spécimen vu par la face latérale, représentant un tronc de cône, dont la hauteur équivaut à peine au tiers du grand diamètre. — Zahorëan — d 4. id. vu par la face inférieure, montrant le contour transverse de l’excavation, dont le bord tranchant est! marqué par des tubercules, c. à d. des tronçons de petits canaux. On reconnaît dans l’intérieur les traces de quelques plaquettes. Autre spécimen figurant un tronc de cône analogue au précédent, mais dont le contour est plus elliptique. — Zahorëan — à 4. id. vu par la face inférieure, montrant l’excavation, qui occupe plus de la moitié de la surface et dont le bord tranchant est marqué par des tubercules. Dans l’intérieur de la cavité, on reconnaît des tubercules de même origine, c. à d. des tronçons de petits canaux. Autre spécimen, figurant un tronc de cône, plus aplati que les précédents et de forme irrégulière. — Za- horëan — d 4. id. vu par la surface inférieure, montrant une cavité profonde dans toute la largeur du fossile. Les parois de cette cavité permettent de reconnaître l'épaisseur considérable de l’enveloppe solide et la présence des petits canaux intérieurs. Cette figure et la fig. 19 ne suffisent pas pour bien représenter cette forme irrégulière. Nous regrettons qu'une troisième figure n'ait pas été ajoutée pour montrer la section transverse. Autre spécimen figurant un tronc de cône plus élevé que les précédents. On reconnaît sur la surface ex- posée les plaquettes de l’enveloppe et la forme arquée de l’excavation au sommet comme sur les fig. 9 et 95. — Zahorëéan — À 4. id. vu par la face inférieure, montrant la cavité au sommet et les traces de quelques plaquettes. Le bord de la cavité est un peu endommagé. Autre spécimen de plus grande taille, figurant aussi un tronc de cône un peu irrégulier. — Zahorëan — d 4. id. vu par la face inférieure, montrant la troncature très étendue, et de forme concave. Son contour est en partie bien marqué par une rangée de tubercules, tandis que quelques autres se montrent sur le fond de la cavité. PL. 19. (suite) Fig. 26. Etage Craterina intermedia. Barr. . D Var. de exrcavata. Spécimen de forme conique, dont les bords latéraux sont un peu arrondis, et montrant l’épiderme interne. La cavité qui occupe le sommet du cône, est entourée par des bords saillants, offrant une forme arquée, comme sur les fig. 9 et 21. — Zahorëäan — d 4. id. vu par la face inférieure, couverte de petits tuber- cules, et montrant la position excentrique de la cavité mentionnée. Le diamètre de cette cavité est aussi relativement inférieur à celui de la troncature observée sur presque tous les spécimens, associés sous le nom spécifique excavata, et figurés sur la même planche. Les parois externes de ce fossile montrent distincte- ment les plaquettes de l’enveloppe. Ces dernières apparences sembleraient rapprocher cette forme de quelques-unes de celles que nous avons figurées sous le nom de Craterina Bohemica. Sur la fig. 26, on voit, à gauche, vers le bas, un fragment de l'enveloppe calcaire qui s’est conservé. Il montre, sur sa surface, les doubles pores unis, que nous ayons fait remarquer dans Aristocyst ? subcylindricus, PI. 13. id. fragment de la surface conique, grossi pour mon- trer les plaquettes et les apparences contrastantes des tubercules sur leur surface. Les uns sont arqués et paraissent correspondre à 2 petits canaux. Les autres plus volumineux représentent le remplissage de petits canaux internes plus larges. Fig. 32. 33. 34. 39. 36. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Craterina Bohemica. Barr. . D Voir PI. 17—18—34—35. Spécimen de forme subrégulière, figurant un cône un peu oblique, tronqué au sommet. — Sferbohol — d 4. id. vu par la surface inférieure, montrant la cavité au sommet du cône. id. grossissement de cette cavité, montrant les tuber- cules de la surface, représentant les tronçons des petits canaux. Leur apparence est semblable à celle que D] montre la fig. 5. Autre spécimen de forme conique, un peu arrondi, aplati vers le sommet, — Zahorïan — d 4. id. vu par le côté inférieur, montrant la cavité au sommet du cône. id. grossissement d’un fragment de la surface pour montrer les tubercules allongés, qui représentent le remplissage des canaux internes. Chacun d’eux porte au sommet l'ouverture d’un petit tube, comme sur la fig. 3. Autre spécimen de grande taille, mais offrant, comme le précédent, une forme conique tronquée et aplatie, dont la surface est tourmentée par diverses dépres- sions, qui semblent rayonner à partir de la cavité centrale. — Zahorëan — d 4. id. vu par la face inférieure, montrant les apparences que nous venons de mentionner. id. fragment de la surface grossi pour montrer le remplissage des petits canaux internes. di ur de Bohème. \ol.VIL. ne Fig. EXPLICATION DES FIGURES. Etage . D Spécimen unique représentant l'extrémité initiale. Les contours des plaquettes, composant 2 rangées, sont très apparents. Leur surface est couverte de pores ouverts, larges et serrés. — Zahorïan — d 4. id. même vue grossie. NB. Nous appelons l'attention des savants sur les spécimens qui suivent. Bien qu'ils ne présentent pas, au premier coup d'oeil, des apparences très remarquables, ils offrent des documents très importants. pour nous aider à comprendre la structure du calice dans le genre Craterina, qui semble reproduire celle que nous avons décrite pour les représentants du genre Aristocystites. Aristocystites desiratus. Bar.. Craterina fecla. Bar... .....0D Vue latérale, figurant un cône ârrondi au sommet. La trace des plaquettes est peu distincte. — Za- horéan — d 4. Cette face est couverte par l'épiderme externe, lisse, sur lequel on aperçoit à peine quelques traces isolées des pores. id. vu par la face opposée, dépouillée de l’épiderme et montrant des pores très petits, ouverts et serrés. Ces pores sont à la surface de l'enveloppe calcaire mise à nu. Ils représentent les ouvertures des petits canaux internes de cette enveloppe calcaire, très visi- bles dans la lacune, à droite de la fig. 3. Son épaisseur xa en croissant vers le bout inférieur du fossile, où elle atteint au moins 4 #»m. Craterina excavata. Bar. . . . . D Voir PI 19—21—31—54. Ce spécimen est très instructif, en ce qu'il représente l'enveloppe calcaire isolée, figurant un tronc de cône, dont la hauteur n'atteint pas un tiers du diamètre. Le contour inférieur est un peu arqué. — Zahor- ëan — d 4. id. vu par le côté supérieur, montrant l'épaisseur de la paroi verticale et le fond de l’enveloppe, qui re- couvre l'extrémité tronquée. Les surfaces exposées montrent la trace des petits canaux internes et les pores correspondants. id. vu par la face inférieure, montrant la large tronca- ture du sommet, simulant une surface cylindrique. Elle est orientée comme la fig. 6, et elle conserve un fragment de l’épiderme externe, lisse. . D Fragment montrant l'extrémité inférieure du calice, figurant un cône tronqué. La surface est occupée par une cavité, sur laquelle on reconnaît une série Craterina modica. Bar. . . . . de plaquettes, entourant une plaquette centrale irré- | gulière. Ce fragment représente l'extrémité de l’en- veloppe calcaire, que nous reconnaissons sur les bords, et qui est recouverte dans sa partie centrale par l’épiderme externe, lisse. Craterina surgens. Bar. . . . . . D VO PI Spécimen figurant un cône plus allongé que la plupart des formes représentées sur les PI. 17—18—34- 35, sous le nom de Crater. Bohemica. — Zahorëan — d 4. 10. 11. 12: 15. 14. 15. 16. 17e 18. 19. Etage id. vu par la face inférieure. Le sommet du cône est occupé par une cavité qui paraît profonde. Ce spécimen représente l'épiderme interne, dont la surface est couverte de tronçons des petits canaux internes de l’enveloppe calcaire dissoute. Autre spécimen de forme analogue, montrant.la trace de quelques plaquettes sur sa surface externe. — Zahorëan — 4 4. Ce spécimen contraste avec le précédent, en ce qu'il représente l'enveloppe calcaire dépouillée de son épiderme interne. id. vu par la face opposée, montrant l’intérieur de l'enveloppe calcaire conique. à Les surfaces exposées sont couvertes de pores, re- présentant l’ouverture des petits canaux internes. Autre spécimen de forme semblable. Zahor- an — d 4. id. vu par la face inférieure, montrant au sommet une cavité profonde, entourée par des tubercules plus développés sur les deux tiers de son contour. Un tubercule isolé se montre dans la cavité. Craterina simulans. Bar. . . . . D Spécimen faiblement conique et de peu de hauteur. Ses parois verticales dénudées montrent les canaux internes. — Zahorëan — d 4. id. surface inférieure presque plane et montrant les plaquettes, qui forment une enceinte subeireulaire, dont la partie centrale offre des subdivisions moins distinctes. Ce fragment représente l'enveloppe calcaire dépouillée de son épiderme externe. Il contraste par sa forme avec les 3 spécimens fig. 3—6—<$. . D Autre spécimen semblable au précédent, en ce qu’il représente l'extrémité de l'enveloppe calcaire, dont les parois supérieures manquent. (Cette vue montre les plaquettes verticales dépouillées de l’épiderme ex- terne et couvertes de pores. — Zahoran — d 4. Craterina applanata. Bar. . . id. vu par le haut, montrant le vide interne entre les parois verticales et les plaquettes qui ferment le fond de l'enveloppe calcaire. Elles sont couvertes de pores ouverts. id. vu par la face inférieure, qui paraît presque entière- ment lisse, et représente l’épiderme externe. . D Spécimen figurant un cône prononcée, mais dont le sommet est tronqué obliquement par une surface éten- due. La trace des plaquettes est distincte sur la paroi conique. — Zahorëan — d 4. id. vu par la face inférieure, tronquée et oblique, montrant à la place du sommet une cavité étroite et profonde, portant un tubercule isolé, beaucoup plus dilaté que les autres. Autre spécimen de forme plus allongée, et tronqué au sommet du cône par un plan presque horizontal. — Zahorïan — 4 4. id. vu par la face inférieure, montrant au centre une cavité notablement élargie par la décomposition, qui a mis à nu des faisceaux de canaux internes. Craterina consobrina. Bar. . . PL 3. (suite) 32. 36. Etage Craterina consobrina. Bar. (suite) Autre spécimen notablement allongé. Le sommet du cône est tronqué par un plan horizontal. — Zahor- an — d 4. id. vu par la face inférieure, montrant une cavité profonde et centrale, autour de laquelle on voit les tronçons des petits canaux internes de l'enveloppe calcaire dissoute. Les 3 spécimens qui suivent, représentent le moule externe des fossiles, que nous ne considérons pas comme complets. Nous les associons provisoirement sous le nom de Pan (ide 4 SD Moule externe de la plus grande dimension et de forme conique, un peu plus oblique et prononcée. Il reste sur sa surface une partie de l’épiderme externe, qui montre la trace des pores. — Wrschowitz — À 4. id. section transverse, montrant la paroi verticale dans l’intérieur du moule. On reconnaît la trace des petits tubercules sur l’épiderme partiellement conservé. Craterina absens. Autre spécimen, représenté par sa section transverse, offrant les mêmes apparences que la fig. 29. — Zu- horëan — À 4. Autre moule externe, ébréché sur le contour. — Wrschowitz — 4 4. id. section transverse, montrant une partie de la paroi verticale avec l'empreinte des doubles pores réunis en fer à cheval, comme sur Artstocyst.? subcylindricus, Pl 13: Il manque un grossissement pour montrer cette apparence. Craterina monela. Bar. . . . .. D Voir PI. 21. Moule externe conservant la trace des petits tubercules et des canaux correspondants. — Zahorëan — d 4. id. section transverse montrant la moitié de la surface verticale, faiblement conique. Autre spécimen, montrant le moule interne, €. à d. l’épiderme intérieur, entouré par la section horizontale de l'enveloppe calcaire verticale, conservant la trace de ses petits canaux internes. On reconnaît un petit tube dans leur intérieur. — Zahorëan — d 4. On voit au centre la surface interne de la base du fossile, sans aucune trace d'ouverture. id. fragment de la tranche de l’enveloppe calcaire, grossi pour montrer l'apparence de ses petits canaux internes. Leurs bifurcations nous semblent seulement apparentes et résultant de superpositions. Autre spécimen très analogue au précédent. Il montre sur le contour l'épaisseur inégale de l’enveloppe cal- care, représentée »n grande partie par un vide. Sur la surface médiane, plane, on reconnaît les divisions des plaquettes. Elle est couverte de tronçons des petits canaux. — Zahorëun — ‘À 4. id. fragment de la tranche de l'enveloppe calcaire, pour montrer l'apparence de ses petits canaux in- ternes. EXPLICATION DES Fig. 40. FIGURES. RAR ee ete re ID Les 3 spécimens qui suivent sont dans un état de conservation qui ne permet pas de déterminer exacte- ment leur nature spécifique. Nous leur donnons provi- soirement un nom signifiant qu'ils sont très instructifs. En effet, chacun d’eux représente sous des appa- rences un peu différentes : 1. Dans la partie centrale, la surface de l’épiderme interne, couverte de tronçons des petits canaux plus ou moins serrés et partiellement effacés. Craterina docens. 2. Sur cette surface, s'applique la tranche concen- trique de l'enveloppe calcaire, montrant distinctement dans son intérieur les petits canaux, dont la base se trouve sur l’épiderme. 3. La plupart de ces petits canaux montrent un petit tube central, vide. Spécimen montrant les 3 apparences signalées et la trace de quelques plaquettes. — Praskoles — 4. id. fragment de la section de l'enveloppe calcaire, montrant les petits canaux internes. Autre spécimen, sur lequel on reconnaît les mêmes éléments. — Séerbohol — d 4. On remarquera sur les fig. 37—39, que la surface externe de ces 2 spécimens conserve les fragments de l’épiderme, sur lequel les traces des petits canaux internes sont à peine indiquées. id. fragment de la section de l’enveloppe conique, grossi pour montrer l'apparence des petits canaux in- ternes. Le spécimen représenté par les fig. 41—42, semble s'éloigner des Craterina par les séries de plaquettes, qui indiquent une assez grande hauteur du fossile, Il se rapproche, par conséquent, des Aristocystites. Nous ne pouvons done pas résoudre définitivement la question de la nature générique de ce fossile, d’ailleurs très instructif. Il provient des environs de Zahorëan — 44. On voit à la base l'épiderme interne, conique, con- servant les tronçons des petits canaux de l’enveloppe calcaire, dont une partie reste en nature autour de la surface centrale conique. La tranche de cette en- veloppe montre bien les petits canaux internes. La partie supérieure de ce fossile à été dérangée de sa position naturelle autour du calice. Sa surface, représentant l’épiderme interne, montre des plaquettes grandes et distinctes. Elles sont re- couvertes en partie par des tronçons des petits canaux, parmi lesquels se trouvent des pores plus ou moins larges. Autour du fragment subtriangulaire, occupé par les plaquettes, nous retrouvons la tranche de l'enveloppe calcaire, caractérisée par ses petits canaux et aug- mentant d'épaisseur à partir du sommet vers la base. . . . ? 42. id. grossissement montrant les petits canaux de l’en- veloppe du fossile. Leur bifurcation vers le sommet nous semble purement apparente, et elle a été régu- larisée par le dessinateur. J.Barrande Systoilur.de Bohème Vol VII. PIE 20) C— 9 S. EXPLICATION Etage . D Spécimen de la plus grande taille connue, montrant la division des plaquettes. Sur la face latérale ex- posée, on voit une petite ouverture qui est très réduite dans son diamètre. — Holoubka — d1, dans les minerais de fer de la localité nommée Ausken Zeche. Echinosph.°? ferrigena. Bar... id. vu par la face supérieure, montrant l'ouverture au point culminant et l’ouverture latérale mieux re- présentée. À partir de l'ouverture au sommet, on voit 5 rai- nures ambulacrales, rayonnant sur la surface et qui s'étendent sur la moitié de la hauteur. id. vu par la face inférieure montrant l'insertion de la tige. id. fragment de la surface, grossi pour montrer les diverses apparences des plaquettes. Les unes parais- sent lisses, et les autres sont couvertes de petits tu- bercules. Echinosph.? concomitlans. Bar. . D Spécimen unique, ressemblant par sa taille au pré- cédent, mais montrant sur sa surface des caractères divergents. — ÆAoloubka — d1. vu de profil, montrant la surface mamelonnée et l’ou- verture principale, placée un peu au-dessous du point culminant. id. vu par le haut, montrant la disposition des mêmes éléments. A côté du grand orifice, à droite, on voit un second orifice très petit, représentant ce qu’on nomme le pore génital. id. vu par la face inférieure, montrant une lacune de l'enveloppe. Le contour de cette lacune étant re- ployé vers l’intérieur, ne représente pas une brisure, comme la figure semble l'indiquer, mais plutôt une large insertion de la tige. id. fragment de la surface grossi, pour montrer l’appa- rence des plaquettes hexagonales, dont chacune porte au centre un mamelon saillant, d'où rayonnent les petits canaux. Fragments isolés. Nous figurons avec leurs grossissements 3 petits fragments, trouvés dans les mêmes minerais de fer. Ils présentent une ornementation très distincte. Les fig. 9—10 reproduisent à peu près les appa- rences de la fig. 4, appartenant à Æchinosph.? ferri- gena. On pourrait done assimiler le fragment fig. 9 à cette espece. Le fragment fig. 11—12, montrant des plaquettes ornées chacune d’un mamelon central et de petits canaux rayonnants, se rapproche des apparences de la fig. 8. Cependant, en comparant les ornements des plaquettes, on reconnait qu'ils ne sont pas iden- tiques. Ce fragment pourrait donc appartenir à une autre espèce. Les fig. 13—14 offrent de nouvelles apparences sur la surface des plaquettes, parce que les petits canaux rayonnent à partir du centre et non à partir des con- tours du mamelon. (Cette apparence pourrait done caractériser une autre forme spécifique. Mais il est probable que les ornements étaient un peu variables sur les individus. DES FIGURES. Fig. Etage II. Craterina swrgens. Bar. . . . . . D Voir PI. 20. 1. Spécimen subeylindrique, tronqué par une section hori- zontale. La surface, représentant l’épiderme interne est couverte de traces des petits canaux. — Zahor- Zan — à 4. 2. 2d. vu par la face inférieure tronquée. Sur la tron- cature, on voit la trace de canaux beaucoup plus épais que ceux qui se montrent sur la paroi verti- cale, fig. 1. Au centre, il existe une cavité trop peu marquée. La hauteur de ce spécimen nous oblige à le sépa- rer de la série qui va suivre et dont tous les spé- cimens sont caractérisés par leur forme aplatie. Craterina moneta. Bar. . . . . . D Noir Pl. 20: Tous les spécimens, associés sous ce nom, se dis- tinguent par leur hauteur très réduite. Tous repré- sentent l’épiderme interne. Nous figurons pour chacun d’eux leur profil verti- cal et leur surface inférieure. 3—4. Ce spécimen de petite taille est celui qui offre la plus grande hauteur relative dans la série de Crater. moncta. La surface inférieure, fig. 4, montre une petite ca- vité centrale et les tronçons serrés des petits ca- naux. — Zahorëan — À 4. 5—6. Autre spécimen de très faible hauteur, montrant la division des plaquettes sur la paroi verticale. La surface de la paroi inférieure présente une très faible dépression centrale et de forts tubercules ou tron- cons des petits canaux, placés principalement contre les bords, sans trace de mamelon. — Zahor£an — d 4. 9—10. Autre spécimen de faible hauteur. La surface inférieure montre les tronçons irrégulièrement dispo- sés des petits canaux internes et une faible dépres- sion centrale. — Zahorian — d 4. 11—12. Autre spécimen aplati. Sa surface inférieure montre une faible dépression centrale et les tronçons habituels des petits canaux. Mais elle conserve un fragment de l'enveloppe calcaire en décomposition. Nous reconnaissons, dans son intérieur, le prolonge- ment des petits canaux, dont la base reste sur l’épi- derme interne. — Zahoräan — d 4. 13—14. Spécimen de petite taille et de peu d'épaisseur. La surface tronquée est entourée d’une série de tron- cons plus forts, et on voit au milieu une faible dé- pression. — Zahorëan — d 4. 15—16. Autre spécimen analogue au précédent, mais non identique. La dépression centrale est plus grande et les tronçons des canaux sont plus petits que sur la fig. 14. — Zahorëan — A 4. 17—1$. Autre spécimen offrant les mêmes analogies, mais montrant au centre de la surface tronquée la trace de quelques petits canaux plus développés. — Zahor- San —d' 4. POI Guto EXPLICATION Fig. Etage Craterina 2noneïa«. Barr. (suite) 19-20. Autre spécimen aplati. La surface de l’épiderme interne présente, près du contour, l'apparence de ma- melons d’un très faible relief et dont l'isolement n’est pas bien marqué. Les tronçons des petits canaux sont un peu saillants. — Zahorëan — d 4. 21—22. Autre spécimen montrant des apparences analo- gues avec des mamelons de faible relief, au nombre de 5 à 6, près du contour. Les tronçons des petits canaux couvrent ivrégulierement la surface. — Za- horëan — d 4. 23-24. Autre spécimen de faible hauteur, représenté, comme les précédents, par son épiderme interne. La surface inférieure se fait remarquer par la bordure de petits tronçons, placés sur l’arête du contour. Des groupes d’autres tronçons sont distribués sur la sur- face, portant une faible dépression irrégulière. On voit tout autour le vide représentant l’enve- loppe calcaire dissoute. — Zahorëan — A 4. 25—26. Autre spécimen de faible hauteur. La surface inférieure, légèrement concave, ne présente que des sroupes irréguliers de tronçons. — Zahorëan — À 4. Craterina excavala. Bar. . D Voir PI. 19—20—31—34. 27. Spécimen vu par la face latérale. Il conserve l’en- veloppe calcaire, sur laquelle il montre la division des plaquettes et l'apparence des canaux internes très développés, qui restent vides. — Lodenitz — 4 4. 28. id. vu par la face inférieure. La surface de la tron- rature est un peu arquée en travers et elle offre des sillons insolites. La trace des petits canaux est visi- ble, mais réduite à des points exigus. 29. :d. fragment de la surface latérale grossi, montrant l'apparence des eanaux internes vides et les lignes qui séparent les plaquettes. _Craterina monela. Bar. D Voir PI. 20. 30 31. Spécimen en décomposition. Ja partie centrale représente l’épiderme interne, comme dans tous les autres spécimens précédents. Mais tout autour, on voit la tranche de l’enveloppe calcaire, caractérisée par les petits canaux qui la traversent. Il est aisé de reconnaître leur liaison avec les petits tronçons de l’épiderme. Ces apparences, qui devraient étre reproduites sur la fig. 31, sont malheureusement peu distinctes sur cette figure. — Zahorëan — d 4. DES FIGURES. Fig. Etage Aristocystites? idealis. Bar... . . D Voir PI. 19. 32. Spécimen faiblement conique, vu par la face latérale, montrant les divisions des plaquettes sur l'épiderme interne, parsemé de petits tronçons des canaux. — Sterbohol — d 4. id. vu par la base tronquée, montrant le même épi- derme, couvert par les tronçons des petits canaux internes, beaucoup plus développés que sur la face verticale. 34. ?d. vu par le haut, présentant dans sa cavité les débris de la paroi verticale. Craterina surgens. Bar. . . . . . D Voir PI. 20, fig. 1S. 35—36. représentent un spécimen, qui est presque iden- tique avec celui que nous figurons PI. 20, fig. 1S—19. Cependant, on remarquera une petite différence dans la cavité, qui occupe le milieu de la troncature sur la surface inférieure. Le dessinateur à oublié de faire ressortir dans l’intérieur 2 gros tubercules. Les contours des pla- quettes ont été aussi oubliés sur la fig. 35. — Za- horëan — 44. D 7—S. Par sa forme et le peu de hauteur visible, ce fos- sile se rapproche beaucoup de Crat. moneta, comme le montre la fig. 7. Il contraste au contraire avec cette espèce et avec toutes les autres espèces du même genre, par l'ouverture des canaux qui traver- sent l'enveloppe calcaire. Ces canaux sont tous obli- ques. Leur ouverture comprimée rappelle cette appa- rence fréquente parmi les A/veolites. Mais ce spé- cimen unique ayant été trouvé parmi nos Cystidées de la bande d 4, nous ne pouvons pas le déterminer en toute sécurité. — Zahoran — À 4. Alveolites? advena. Bar... . . .. _ ==] Humbert lith Imp Lemercier &KC° Paris + re © E-0 " 4 d nl] ci S 144 L'ILE LED ", LUN à DUREE tre aout er ar VO Cal APT LA AUTEUR x L PE) N'VOUELE CEE IV/ERRL d He ai à Fig Echinosph. énfaustus. Bar. . . . D Voir PI. 23—24—9295— 29. Tous les spécimens, figurés sur cette planche, offrent de grandes dimensions, mais malheureusement ils sont mal conservés et ils ont été plus où moins comprimés dans les schistes. Il résulte de cet état que, dans la plupart des individus nous ne pouvons observer ni la forme, ni la position des ouvertures. Cependant nous reconnaissons une des ouvertures principales, pentagonale, sur la surface de 4 spécimens, parmi ceux qui sont figurés sur cette planche. L'’enveloppe solide est réduite à l’épiderme interne. Les plaquettes sont extrémement nombreuses, mais inégales et de forme irréguliere, tantôt pentagonale, tantôt hexagonale. Quelques-unes de ces plaquettes se distinguent par leur étendue plus grande et le mamelon elliptique, développé sur leur surface. Des séries de pores, représentés par des tubercules ou petits canaux, se montrent sur la surface de toutes les plaquettes et souvent sur leur contour, mais quel- quefois aussi dans l’intérieur. La tige, ou la base de son insertion, est visible sur la plupart des spécimens exposés. Tous les spécimens, figurés sur cette planche, pro- viennent des schistes de d 4, près de Zahoran, Spécimen de forme un peu allongée, mais défiguré par la compression. Il montre l'insertion de la tige. id. fragment de la surface grossi, montrant au centre une grande plaquette allongée et saillante, entourée de beaucoup d’autres de forme polygonale. Sur chacune de ces subdivisions de la surface, on voit des rangées irrégulières de petits tubercules, représentant l’ouver- ture des canaux internes. Ils sont moins régulièrement disposés dans la nature. Fig. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Autre spécimen de forme arrondie, dont les bords sont endommagés à droite. Il montre vers le bas l'insertion de la tige. id. grossissement d’une plaquette principale, placée vers le milieu de la surface. Son contour polygone rapproché du cercle. est un Autre spécimen de forme ovalaire, dont le bord est endommagé à droite. L'insertion de la tige se voit vers la base. id. plaquette elliptique, portant un mamelon allongé et entouré de petits tubercules, comme celui de la fig. 4. Autre spécimen, moins développé et vu par la face latérale, montrant une grande ouverture pentagonale. La trace de l'insertion de la tige est visible au point le plus bas du contour. Autre spécimen plus développé et ovalaire, montrant l’insertion de la tige et la grande ouverture penta- gonale, qui est placée très bas, comme dans les 3 autres spécimens, qui suivent. Autre spécimen fortement aplati par la compression ‘et conservant une partie de la tige à sa base. Autre spécimen de la plus grande dimension et de forme arrondie. Il montre la grande ouverture pen- tagonale et l'insertion de la tige vers le bas. Autre spécimen de même taille et également maltraité par la compression. Il montre la grande ouverture pentagonale et l'insertion de la tige au bas du contour. id. fragment de la surface grossi, montrant une pla- quette plus développée que les autres et portant un mamelon central. , À à LIRE ! ‘ UD À EN AOL \ PI. Fig. » EXPLICATION Etage Echinosple. énfaustus. Barr. . . Voir PI. 292—24— 2539, Tous les fragments, figurés sur cette planche, comme sur la planche précédente 22 et sur la planche sui- vante 24, ayant été recueillis dans les mêmes couches schisteuses, près de Zahoran, nous sommes disposé à les considérer comme appartenant à une seule et méme espèce. Malheureusement elle n’est représentée par aucun individu assez complet pour nous servir de type et assurer ainsi les identités, que nous ad- mettons. Les nombreux spécimens, que nous associons ainsi, nous montrent bien quelques diversités dans leurs ap- parences; mais elles ne sont pas assez prononcées pour nous indiquer leur indépendance spécifique, surtout dans des genres, qui semblent présenter une grande latitude aux variations. Nous prions donc le lecteur de ne pas improuver d'une manière absolue les associations, que nous pré- sentons sous le nom de Æchinosphaerites infaustus, jusqu'à plus amples documents. Spécimen de forme arrondie, conservant ses 3 bras autour de l'ouverture placée au sommet. La partie inférieure de ce spécimen est endommagée. Le petit corps saillant, qu'on voit à gauche sur la surface, nous semble étranger. il. grossissement d'une plaquette prédominante, placée un peu à gauche du centre sur la fig. 1. Les pla- quettes ambiantes semblent liées à la grande plaquette par des couples de petits tubercules. Mais cette appa- rence n’est pas régulière dans la nature. Fragment isolé, conservant 2 des bras fixés au sommet, qui porte l'ouverture principale. L'un de ces bras est décomposé. id. grossissement montrant la disposition des plaquettes alternantes sur le bras placé à gauche. Autre spécimen, de forme ovalaire, conservant la partie inférieure des 3 bras autour du principal orifice, La région inférieure de ce fossile est endommagée. Sa surface offre quelques plaquettes elliptiques d’un dé- veloppement plus prononcé. Autre spécimen de forme ovalaire, conservant la base de 2 bras près de l'ouverture au sommet. On recon- nait un peu au-dessous, à gauche, la grande ouverture pentagonale avec 5 rayons tracés sur sa surface. Vers le bas, on voit aussi 2 plaquettes plus développées. id. grossissement représentant la surface pentagonale et les 5 rayons de la grande ouverture. Fragment isolé, montrant une partie notable de chacun des 3 bras. Autre fragment montrant seulement 2 bras sur une grande longueur, qui dépasse 50 mm. Autre spécimen, dont la surface est détériorée, mais qui conserve à sa base une partie de la tige. Autre spécimen encore plus détérioré, mais qui con- serve aussi un fragment de sa tige. DES Fig. 9 C0 26. FIGURES. Etage Fragment isolé, représentant une partie notable de la tige avec quelques-unes des plaquettes. td. grossissement d'une partie de la tige pour montrer ses éléments alternants dans 3 séries parallèles et leur disposition. Ils sont conservés en relief. Autre spécimen, dont le calice est très incomplet, mais dont la tige est conservée sur une notable lon- gueur. id. grossissement d'une partie de la tige, sur laquelle les éléments sont représentés par leur empreinte en creux et contrastent avec ceux de la fig. 13. Ils présentent aussi 3 séries parallèles. Autre spécimen défiguré par la compression, mais conservant la plus grande partie de sa tige. La surface du calice montre plusieurs plaquettes prédominantes. Fragment isolé, représentant l'ouverture principale et les plaquettes plus développées, qui l'entourent. la centrale du id. grossissement de fragment. partie même Fragment isolé, montrant l'ouverture principale et les plaquettes qui l'entourent. id. srossissement du meme fragment. Autre fragment d'apparence douteuse, qui nous paraît représenter l'insertion de la tige, entourée de plus grandes plaquettes. On voit 2 petits plis ou rainures, montrant la méme ouverture peu développée dans un jeune spécimen. dl. grossissement de la partie centrale. Autre. fragment représentant des apparences semblables, un peu plus développées, savoir: l'insertion de la tige, entourée de plaquettes plus étendues et donnant naissance à 2 lignes creuses. id. grossissement représentant les mêmes apparences. Rectification au sujet du fragment suivant. Fragment montrant, comme les 2 précédents, l’ouver- ture avec les grandes plaques ambiantes, mais sans rainure. Vers le bord gauche de ce fragment, nous voyons l'empreinte de l'ouverture pentagonale, avec 5 rayons, comme sur la fig. 7. En repassant ces explications, nous constatons l’exis- tence d’une petite ouverture tripartite, immédiatement à gauche et au pied du mamelon, qui porte l’ouver- ture principale. Malheureusement, elle n'a pas été observée par le dessinateur. La présence de cette ouverture tripartite nous fait penser que le fragment, qui nous occupe, fig. 25, n'appartient pas à Æchinosphacriles infuustus, mais à l’espèce, que nous avons décrite sous le nom de Deutocystites modestus, PI. 15. id. grossissement de l'ouverture pentagonale et des plaques ambiantes sur la fig. 25. 4 + REREREREL LEE ÉCÉLE TEE PELT LCR PE th il Humbert TC1er Leme imp Fig. 10. 11. 12. EXPLICATION Etage Echinosphær. infaustus. Bar... . D Voir PI 22—25—25— 39. Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- viennent des schistes de Zahorëan — d 4. Fragment de grandeur naturelle, montrant la dispo- sition irréguliere des plaquettes inégales de l'enveloppe solide du fossile. Grossissement représentant une autre partie de la sur- face, sur laquelle se trouve une plaquette prédomi- nante. On aperçoit une trace très faible des petits canaux superficiels. Autre fragment montrant les plaquettes de l'enveloppe, dans leur grandeur naturelle et avec les canaux, qui ornent la surface. La partie inférieure de cette figure montre l'empreinte de l'ouverture des petits canaux internes, qui traversent l'enveloppe. id. grossissement de quelques plaquettes pour montrer la disposition ornementale des petits canaux de la surface. Autre fragment montrant les plaquettes avec leurs ornements externes. id. grossissement montrant une plaquette principale entourée de diverses autres de petite taille, Autre fragment de l'enveloppe conservant les plaquettes aves leurs ornements superficiels. Grossissement d’une plaquette principale et des pla- quettes ambiantes, conservant la trace des canaux superficiels. On peut remarquer sur les fig. 4—6—8 que les canaux superficiels s'étendent de chaque plaquette sur les plaquettes adjacentes. Spécimen de petite taille, montrant l'empreinte interne des plaquettes, entourée de petits tubercules. Ce spéei- men pourrait bien appartenir à notre genre Deuto- eystites, PI. 15 et 16. Mais il ne montre aucune ouverture. id. grossissement de l’une des plaquettes principales et des petites plaquettes environnantes. Les petits tubercules correspondent aux ouvertures des petits canaux, qui traversent l'enveloppe solide. Autre spécimen, un peu déformé par la compression, mais conservant l'enveloppe externe avec sa surface. id. plaquette principale grossie avec les plaquettes acces- soires, montrant les ornements de la surface. . DES FIGURES. 15. 14. 15. 16. 15. 19. 12 19 12 Se Etage Autre spécimen de grande taille, mais endommagé par la compression. Sa surface, dépouillée de l’en- veloppe externe, montre l’empreinte de la paroi in- terne des plaquettes. id. grossissement montrant l’une des plaquettes princi- pales, entourée de plaquettes ordinaires. On reconnaît la disposition des petits tubercules, qui représentent ouverture des petits canaux internes. On voit quel- ques canaux vides sur la grande plaquette. Autre spécimen de grand diamètre, écrasé par la compression. La surface est dépouillée de la lamelle ornementale externe. id. grossissement d'une plaquette principale, placée vers le centre de la surface et entourée d’une zone de plaquettes subrégulières. On voit la distribution des tubercules, représentant les petits canaux internes. Cette plaquette est un peu plus régulière que dans la nature. Autre spécimen écrasé par la compression. Il montre les plaquettes avec les petits tubercules mentionnés. On reconnait vers le milieu la grande ouverture pen- tagonale un peu défigurée. Fragment du calice montrant une grande partie de la tige. id. grossissement exposant les apparences des éléments de la surface de la tige, représentés par leur em- preinte creuse. Fragment du calice, montrant une partie des plaquettes de son enveloppe et une portion de la tige bien con- servée. id. fragment de cette tige, grossi pour montrer ses éléments en relief. Sur les 2 rangées médianes, chacun de ces éléments est orné d’un faible tubercule. Cet état de conservation contraste avec celui des tiges fig. 1S—19—29— 93, Les 2 séries latérales sont peu visibles dans la nature. Fragment isolé, montrant la tige presque complète. Les éléments de son enveloppe sont dissous. id. grossissement d’une partie de la tige montrant le vide correspondant aux éléments dissous. On remarquera les petites ouvertures, qui sont ré- gulièrement disposées contre les 2 bords latéraux dans la partie inférieure. 4 NN s He on das EEE ESA DIE, er Imp.Lemercier 7. Humbert lith. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Echinosphaer. éafaustus. Bar. . D Voir PI. 22—23—24—39. Spécimen de petite taille, un peu endommagé, mais montrant l’ensemble du contour et l'insertion de la tige à l'extrémité inférieure. On voit sur la surface quelques plaquettes principales, caractéristiques de cette espèce. — Zahorian — A4. id. grossissement représentant l’une des plaquettes prin- cipales, entourée de plaquettes ordinaires. On recon- naît, contre les joints, les séries habituelles des petits tubercules. Spécimen dont le calice est en partie détruit, mais dont le contour ovalaire est conservé. Par exception, parmi tous les spécimens à notre connaissance, il montre à la fois la tige presque entière et, à l’ex- trémité opposée, 2 des bras, dont l'un dépasse la longueur de 85 millimètres. D’après le diamètre très peu affaibli au petit bout, on pourrait concevoir que l'étendue totale de ce bras dépassait 160 mm. — Zahorëan — A4 —- (Coll. Schary.) Les 2 petits fragments isolés, qui accompagnent cette figure, semblent appartenir à l’un des bras. Il y en a plusieurs autres sur la roche, dans le voisi- nage. A côté et en dehors du bras, à gauche, nous reconnaissons l'empreinte du troisième bras, qui est très faible et qui n’a pas été observée par le dessi- nateur. Elle suit ce bras dans toute sa longueur. Autre spécimen de forme allongée, comme le précé- dent, mais fracturé par la compression. A son ex- trémité inférieure, on reconnaît l'insertion de la tige, dont il reste un fragment. Au sommet du calice, on voit les 3 bras représentés par des fragments, les uns en place, les autres détachés. La surface du calice montre les nombreuses plaquettes irrégulières, parmi lesquelles on distingue plusieurs plaquettes prin- cipales. La surface de toutes les plaquettes est éga- lement lisse, mais mal conservée. — Zahorian — d4. — (Coll. Schary.) Fig. 10. DE Je PL. Autre spécimen de grande taille, contrastant avec les précédents par sa forme subsphérique, endommagé dans la partie supérieure. Sa surface conserve une grande partie de la lamelle externe, portant les canaux de la superficie et constituant les ornements. Au point le plus bas, on voit la trace de l'insertion de la tige. Aucune ouverture mest visible sur ce spécimen. — Straschnitz — d 4. id. fragment de la surface grossi pour montrer ses dis- positions ornementales et les petits canaux superficiels, qui s'étendent d’une plaquette sur les plaquettes voi- sines. Les canaux des rhombes communiquent entre eux par de petits tubes très fins. Autre spécimen de forme ovalaire, moins allongée que celle des fig. 3 et 4. A l'extrémité inférieure, il con- serve sa tige presque complète sur une longueur d’en- viron 30 »77. Au sommet du calice, on voit seule- ment quelques plaquettes saillantes, qui représentent la base des bras. — Zahorèan — d 4. La surface du calice ne permet de reconnaître au- cune autre ouverture que celle du sommet, en connexion avec les bras. Toutes les plaquettes restant sur le moule interne sont lisses, mais mal conservées. id. fragment de la tige grossi pour montrer ses élé- ments conservés en relief et alternants. Autre spécimen de taille moyenne, déformé par la compression. Sa surface conserve les plaquettes. Elle permet de reconnaître la grande ouverture pentagonale vers le milieu de la hauteur. On remarquera que les plaquettes de l'enveloppe externe sont conservées sur les contours de ce spécimen, vers la droite, tandis que sur la surface centrale, on voit seulement leur em- preinte avec les petits tubercules habituels. — Za- horëan — d4. — (Coll. Schary.) id. grossissement de l'ouverture pentagonale, offrant 5 rayons. 11—12. Voir ci-après. PI. Fig. 15. 14. 15. 16. 17. 5. “ (suite) EXPLICATION Etage Echinosphaer. éafaustus. Bar. . D Voir PI. 22—23—24—539. Fragment isolé montrant la grande ouverture du som- met, entourée par les grandes plaquettes habituelles et une partie des petites plaquettes du calice. Ces plaquettes principales sont seulement au nombre de 5. L'absence de toute trace de rhombes sur ce spécimen, rend sa nature douteuse et nous impose une grande réserve. Mais il montre les petits tubercules sans ordre, — Zahorëäan — d 4. ad. grossissement de l'ouverture et des grandes pla- quettes qui l'entourent. Spécimen de grande taille et de forme sphéroïdale. Sa surface détériorée montre seulement l'empreinte des plaquettes lisses, très inégales, sans aucun caractère particulier. Des fragments, qui paraissent étrangers, sont appliqués vers le bas de la surface — Wo- sek — d1. Nous ne figurons ce spécimen mal caractérisé qu'à cause de la rareté de formes semblables dans Ja bande d 1. C’est le seul spécimen à notre connaissance. La surface de toutes les plaquettes est sans trace des rhombes et sans tubercules. Aïnsi, la nature générique de ce spécimen reste douteuse. Fragment isolé, composé de quelques plaquettes iné- gales, parmi lesquelles plusieurs montrent une perfo- ration. Leurs contours sont accompagnés de séries de petits tubercules habituels. — Trubin — d 3. id. grossissement montrant les apparences de ces pla- quettes. 1$—19. Autre spécimen représentant la plus grande partie du calice de forme ovalaire. La surface conserve quel- ques plaquettes de l’enveloppe externe vers le haut, à droite. Elles sont noires et complètement lisses. Au-dessous de cette lamelle, tout le reste du calice est transformé en pyrite jaune, et nous ne pouvons dis- tinguer, sur la surface des plaquettes, que des traces de tubereules, qui sont loin de présenter les appa- rences régulières que le dessinateur leur a prétées sur les fig. 18 et 19. — Trubin — d 3. — (Coll. de M. Dusl.) Les 2 spécimens fig. 16—17—18—19, qui préce- dent, sont figurés principalement à cause de la rareté des formes de cette famille, parmi les fossiles de la bande d 3. Par occasion, nous figurons aussi un autre fragment d'origine douteuse, que nous avons recueilli dans cette bande. Il est comparable dans son ensemble aux bras et aux tiges de Ærhinosphaer. infaustus, que nous avons figurés sur la même planche et sur celles qui précèdent. Mais on remarquera qu'il contraste par les rangées des éléments dont il est composé, et qui sont disposés par assises régulières, sans que les uns alternent avec les autres comme dans les tiges et les bras que nous venons de comparer. Ce contraste peut être aisément constaté sur la même PI. 25, comme sur les Pl. .23"et 24; DES FIGURES. 11. Fragment de grandeur naturelle, sur la surface schis- teuse. On voit que la partie inférieure est en relief, tandis que la partie supérieure n’est représentée que par son empreinte externe. — Trubin — 4 3. id. grossissement montrant la disposition des éléments, que nous venons de faire remarquer. Aristocystites Bohemicus? Barr.. Voir PI. 9—10—11—12—13—14—36—38. D Spécimen mal conservé, qui nous paraît représenter la partie inférieure d’un grand calice, dont les pla- quettes sont en désordre. Leur surface est couverte de petits tubercules, représentant les tronçons des canaux. La disposition de la figure ne permet pas de recon- naître l'épaisseur de l'enveloppe calcaire, à travers laquelle nous observons ces canaux internes. Vers le sommet du fragment, on voit l’empreinte de l'ouverture ovarienne, qui conserve 6 rayons di- vergents à partir du centre. — Zahorëan — d 4. id. grossissement représentant l'ouverture mentionnée. êmme. Vol .VIL. ilur deBoh Q D) SL. V J.Barrande.5 a À 1mb fu ith rt li DUT L Là ns L NA Fe 3. EXPLICATION 26. Etage Dendrocystites Sedgwicki. Bar.. D Voir PI 27—88. Tous les spécimens figurés sur cette planche ont été trouvés dans les schistes de la bande d 4, près de Zahor£an. Ils sont tous plus ou moins défigurés par la compression, et la surface des éléments est plus ou moins altérée par la réaction chimique, qui dissout la substance calcaire dans la roche argileuse. Spécimen vu par la face latérale, aplatie par la com- pression. On voit à la base une grande partie de la tige, et au Sommet une partie de la trompe, ou tube ventral. La surface du calice montre un très orand nombre de plaquettes irrégulières, représentées par leur impression sur le moule interne. Mais il est resté, vers le milieu de la base du calice, un sroupe de plaquettes conservées avec leur relief, dû à leur épiderme externe. Nous ne présentons pas le grossissement de ces éléments pour le spécimen fig. 1, mais il est semblable à celui de la fig. 9, re- présentant les éléments -correspondants de la fig. S. Autre spécimen, montrant les memes éléments princi- paux, savoir, la tige, le calice et la trompe. Sur les plaquettes du calice, on voit quelques pores exigus, sans ordre apparent. id. grossissement de la trompe, vue par la face laté- rale. On reconnaît l'alternance des éléments sur les 2 moitiés concentriques, séparées par une rainure étroite. La partie inférieure de la trompe n'est pas figurée. La plaquette, portant 5 rayons, sur le bord gauche, au bas du calice, n'appartient pas à ce fossile. Autre spécimen fortement défiguré par la compression, mais montrant les 5 parties principales: tige, calice et trompe. Vers la base du calice à droite, le dessi- nateur à cru voir une ouverture entourée d’un cercle régulier de plaquettes. C’est une erreur, que nous rectifions. id. grossissement de la trompe, montrant une rainure ouverte. Autre spécimen, dont la compression n’a pas complète- ment détruit la régularité. Il montre les 3 parties principales: tige, calice et trompe. Vers la base du calice, nous trouvons un groupe de petites cavités, représentant la surface de plaquettes en creux. Il faut concevoir que nous voyons l’em- preinte externe, produite par le fossile, complètement enlevée. id. grossissement représentant quelques-unes de ces empreintes externes des plaquettes, qui se montrent en creux, Elles reproduisent les apparences renversées des plaquettes en relief, que nous représentons fig. 9 et 19, et on distingue très bien les lignes rayonnantes, à partir du sommet sur chaque plaquette. Autre spécimen, conservant un fragment de la tige et le calice un peu défiguré. Il montre la base de la trompe. A la partie inférieure du calice, nous voyons un groupe de plaquettes bien conservées, avec leur relief et leur épiderme externe. DES FIGURES. Fig. 10. 11. id. grossissement montrant l'apparence de ces pla- quettes, couvertes d’une ponctuation très fine. Nous venons d'indiquer l’analogie entre ces plaquettes en relief et les plaquettes en creux de la fig. 7. Mais la ponctuation ne nous paraît pas bien certaine, et nous l’attribuons à des molécules de schiste répandus sur la surface. Autre spécimen, dont le calice est un peu défiguré. On voit une grande partie de la tige et un fragment de la trompe. : id. grossissement montrant quelques plaquettes, dont la surface, finement ponctuée comme sur la fig. 9, conserve aussi la trace de quelques pores épars. Autre spécimen très mal conservé, mais montrant la trompe dans un état de décomposition, qui permet de reconnaître les éléments qui la composent. id. grossissement représentant en détail ces éléments. Autre spécimen défiguré par la compression et offrant une forme très allongée. La tige et la trompe sont représentées chacune en grande partie. id. grossissement montrant la partie inférieure de la trompe. Autre spécimen défiguré, mais montrant chacune des 3 parties principales. La trompe est droite, mince et allongée. id. fragment de la tige grossi pour montrer les élé- ments qui la composent. Autre spécimen comprimé, montrant le calice et la tige. Vers la base du calice, on voit un groupe de plaquettes conservées avec leur relief, comme sur les fig. 1 et S. id. grossissement de quelques-unes de ces plaquettes, très inégales dans leur étendue. Autre spécimen figuré dans un fragment de schiste, qui le renferme. Il montre les 3 parties principales, relativement bien conservées. La tige offre une grande longueur. Le calice est arrondi, et sa surface est en décomposition. La trompe, bien conservée, se dis- tingue entre toutes par sa forme arquée en demi- cercle. Vers le bas à gauche, on voit sur le même morceau de schiste, un fragment, qui représente l’ex- trémité supérieure d’un spécimen de Echinosphærites infaustus, montrant les 3 bras près de l’orifice, et confirmant les apparences que nous avons exposées sur les fig. 1—5 et 8 de la PI. 23. id. grossissement destiné à montrer les apparences de la surface décomposée du calice. Cette figure doit être supprimée, parce qu’elle est peu intelligible. La surface en question se compose de plaquettes irré- gulières, disposées sans ordre, mais polygonales. id. grossissement représentant la forme et les éléments de la trompe, d'après son empreinte extérieure. J Barrande Svst.Silur de Bohème. Vol.VIL. PI. PAG): C ga ist Humbert hth Imp. Lemercier & C'Paris ANRT ul j LA à LR Rue (ML DRE: TVA iGE Etage Dendrocystites Sedgwicki. Bar. D Voir PI. 26—38. Parmi les spécimens figurés sur cette planche, le plus grand nombre provient des schistes de la bande d 4, près de Zahorëäan, comme tous ceux qui sont exposés sur la planche précédente. Seulement 3 spé- cimens, fig. 1—17 et 18, ont été trouvés dans les schistes de d3, près de Zrubin. Quatre autres exemplaires, fig. 5—19—20— 22, ont été extraits des banes de quartzites de la bande d 2, près de Zrubsko. Ainsi cette espèce singulière caractérise 3 horizons superposés et composés de roches de nature différente. Nous constatons ces circonstances pour faire remar- quer que, malgré la composition variée des roches ambiantes, les fossiles se présentent dans le même état de conservation, très peu favorable à nos obser- vations paléontologiques. Spécimen comprimé dans le schiste et montrant la tige surmontée par le calice partiellement conservé, mais détérioré à sa base. — Trubin — d3. Autre spécimen, dont le calice est aplati et incom- plet, comme le précédent. La partie supérieure de la tige est très développée. — Zahorëan — 4 4. Méme spécimen montrant l'empreinte extérieure de la tige dans un état de conservation très différent de celui de la fig. 2. Fragment du calice, conservant la trompe presque entière. — Zahorian — d 4. Autre spécimen, dont le calice offre un contour de forme très irrégulière, que nous ne pouvons attribuer qu'aux effets de la compression. La tige est con- servée en grande partie, et on voit, vers le haut, la base de la trompe. — Trubsko — d 2. Spécimen dont le calice très développé présente une forme un peu allongée et subrégulière, bien que fai- blement déformée par la compression. Vers la base, on voit un groupe de plaquettes conservées avec leur relief. Au- dessous du calice, il reste une partie de la tige, et au sommet la base de la trompe. Les apparences figurées aux 2 angles inférieurs du calice, et qui simulent des rangées régulières de plaquettes, ont été exagérées par le dessinateur. — Zahorzan — à 4. Autre spécimen montrant le calice, dont la surface, faiblement déformée par la compression, est dans un état de complète décomposition. Cette apparence s’étend également à la tige placée au-dessous et à la base de la trompe placée au-dessus. — Zahorëan — d 4. id. grossissement montrant l’état de décomposition de la surface du calice, Autre spécimen moins développé, et qui présente à peu près les mêmes apparences que le précédent. — Za- horian — 44. Autre spécimen, qui ne conserve que la base du calice et la plus grande partie de la tige. Les élé- ments de ces 2 parties ne sont pas décomposés, comme sur les 2 spécimens précédents. — Zahorëan — d 4. id. grossissement montrant quelques éléments de la tige, conservant leur forme naturelle. Ce fragment est pris au point où la tige change d'apparence. Fig. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 23. EXPLICATION DES FIGURES. Autre spécimen montrant le calice avec une forme subeylindrique. A la base, on voit la tige très pro- longée, et au sommet, la base de la trompe. — Zahorëan — 4 4. id. grossissement d’une partie de la tige prise vers le haut, et montrant ses éléments dans un état de décomposition, qui contraste avec celui du spécimen fig. 10—11, provenant des mêmes schistes. Vers la base du calice, on voit un groupe de pla- quettes remarquables, parce que leur surface, au lieu d’éètre en relief, est en creux. Nous avons déjà signalé une apparence semblable sur l’un des spéei- mens de la PI. 26, fig. 6—7. Nous ne pouvons indiquer que la même explication. id. grossissement montrant les plaquettes renversées et creuses, que nous venons de mentionner. Elles représentent l'empreinte externe. Autre spécimen défiguré par la compression. On voit à la base la plus grande partie de la tige, dont les éléments sont altérés par la décomposition. La trompe n’a laissé aucune trace au sommet du calice. — Za- horëan — d 4. Autre spécimen de forme allongée. Le calice sub- conique est un peu défiguré par la compression. La tige se montre dans presque toute sa longueur, et on voit au sommet, une partie de la trompe. — Zahorëan — A 4. Fragment montrant le calice dans une position hori- zontale pour présenter les apparences de l'insertion de la tige à sa base. L’angle, placé à gauche de la figure, montre la disposition concentrique de 2 ran- gées de plaquettes autour d’un petit cercle. Cette partie de la figure est due à l'imagination du dessi- nateur. — Trubin — d3. Fragment mal conservé et montrant la base du calice et une partie de la tige. Comme ïl est peu in- structif, il n’a été figuré qu'à cause de la localité de Trubin — 43, où il a été recueilli. Autre spécimen de petite taille, montrant les 3 parties principales. Le calice, dont le contour est un peu défiguré par la compression, la tige en décomposition et la trompe assez bien conservée. — Quartzites de Trubsko — A2. Autre spécimen un peu plus développé, mais portant les traces de la compression. A la base, la tige est représentée par un fragment. Au sommet, On voit la trompe presque entière, — Quartzites de Zrubsko — d2. id. partie de la trompe grossie pour montrer ses éléments, représentés par leur empreinte extérieure, en Creux. Autre spécimen de petite taille. Le calice est un peu défiguré par la compression. A sa base, il con- serve une partie de la tige, tandis qu'au sommet, il ne reste aucune trace de la trompe. — Quartzites de Trubsko — A 2. id. grossissement de la tige, montrant la disposition de ses éléments, représentés par leur empreinte en creux, provenant de la décomposition. rC1er 60 | Leme Imp mbért lith Hu Fig. ax Se EU ED 10. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Mimocystites Bohemicus. Bar. . D Tous les spécimens figurés proviennent des quart- zites de la bande d 2, près de Trubsko. Spécimen montrant l’une des faces, sur laquelle on reconnait 3 centres de rayonnement des ornements en relief. Un fragment de la tige est resté à la base. id. même vue grossie. id. vu par Ja base, montrant la tige — grandeur naturelle. id. vu par le sommet et grossi comme la fig. 2. Vers la gauche, on voit un petit ovale, qui pourrait re- présenter un orifice. Autre spécimen montrant, comme le précédent, 3 zones de sommets, d’où rayonnent les ornements. id. vu par la face à angle droit. id. vue grossie d’après la fig. 5. id. vu par le haut et grossi, montrant l'ouverture, d'apparence analogue à celle de la fig. 4. Autre spécimen, montrant les mêmes centres de rayon- nement sur sa surface latérale et un fragment de la tige à sa base. id. grossi et montrant au sommet l’empreinte de plu- sieurs bras, indiqués sur la roche fig. 9, mais moins distinctement que sur la fig. 10. 13. 14. 15. 16. 17. 15. id. vu par la base avec le même grossissement, mon- trant la tige. Autre spécimen vu dans la roche. Il montre les mêmes éléments que le spécimen précédent; notam- ment au sommet, ses bras ou tentacules, qui sont plus. distincts et plus nombreux. id. grossi pour montrer les mêmes apparences. Plaquettes isolées dans la roche. id. vue grossie pour montrer la triangulation pronon- cée et distincte, que présente la plaquette principale. Spécimen de petite taille, dont le calice ne possède que 2 rangées de sommet. Mais la tige est relati- vement longue et bien conservée. Autre spécimen fragmentaire, offrant les mêmes élé- ments, mais seulement une partie de la tige. id. plaquette grossie et prise au bas du spécimen 1 (Ille 19—20. plaquette isolée, dont nous représentons le moule interne par la fig. 19 et le moule externe par la fig. 20. Ce fragment a été trouvé avec les spécimens figurés sur la même case. Cependant nous ne sommes pas autorisé à l’assimiler à la même espèce. PL. Fig. LE 10. Q$. (suite) EXPLICATION Etage Homocystites alter. Bar... . . . D Tous les spécimens figurés ont été trouvés dans les schistes de la bande d 4, à Zahorëan. Is re- présentent tous des empreintes internes ou externes, qui laissent beaucoup à désirer pour l'intelligence des apparences de cette espèce. Spécimen représentant un moule externe. Les pla- quettes ont été dissoutes. A la base, on reconnaît la tige disloquée. Le calice semble présenter 3 zones superposées de plaquettes. Au sommet, on reconnait la trace de 7 bras ou tentacules articulés, sans bi- furcation réelle. On voit, sur chacune des 3 zones, un rhombe pectiné. id. empreinte opposée du même spécimen, avec les traces dés 3 rhombes pectinés sur 3 horizons. Autre spécimen présentant aussi 3 zones de plaquettes. Sa tige est droite et allongée. On voit au sommet 2 triangles striés, représentant 2 rhombes pectinés sur le même niveau. (Ce sont les seuls qui appa- raissent sur cette surface. Plaquette isolée, montrant sur l’une des faces la pectination. id. grossie pour montrer ces apparences. Autre plaquette semblable, isolée, avec un triangle pectiné, à gauche. id. grossissement de cette plaquette. Autre spécimen de forme allongée. On voit vers la partie supérieure, sur 2 horizons, les facettes pecti- nées des plaquettes isolées que nous figurons. Le sommet paraît conserver la base des bras. La tige décomposée montre 2 apparences très différentes dans sa longueur. Autre spécimen défiguré par la compression. Il montre, vers le haut sur une même zone, les rhombes pecti- nés, composés chacun de 2 triangles accolés par leur base, et les tentacules. id. grossi, montrant tous ces éléments. DES FIGURES. Fig. 11. 12. 13. 14. 15. 19. 20. 21. Autre spécimen montrant quelques plaquettes en relief sur le calice, mais elles paraissent lisses. Bien que la surface soit très mal conservée, elle nous permet de voir 3 rangées de rhombes pectinés. L'un se trouve au bas du calice, à gauche, im- médiatement au contact de la tige. Les 2 autres se voient superposés, vers le sommet du calice. Nous distinguons aussi, à droite, quelques fragments des bras. id. grossi. id. partie supérieure grossie, mais trop peu distincte. Autre spécimen mal conservé, montrant le moule interne du calice, une partie de la tige et quelques bras incomplets au sommet. On distingue la trace d’un rhombe pectiné, mais mal conservé, sur chacune des zones. id. id. grossissement d'une plaquette à 5 compartiments, dont l’un est pectiné. Elle est restaurée. Autre spécimen, dont les plaquettes sont partiellement conservées, avec quelques traces de petits canaux internes, trop multipliés par le dessinateur. On voit à la base une partie de la tige et, au sommet, quel- ques bras sans bifurcation. Nous distinguons vers cette extrémité un rhombe pectiné. La trace d’un autre rhombe se voit un peu plus bas et a été élargie par le dessinateur. grossi pour montrer les mêmes éléments. id. grossi. Autre spécimen montrant les éléments principaux. Nous voyons un rhombe pectiné à la base, à gauche, un second. sur le même côté vers le haut. La partie supérieure est détériorée. id. grossi, montrant les mêmes éléments. id. plaquette grossie, montrant un des rhombes pecti- nés, pris vers le haut, à gauche. Fig. L. 4. EXPLICATION DES FIGURES. Proteocystites flavus. Bar. :- Voir PL 30. Spécimen vu par la face latérale, montrant les pla- quettes inégales, dont la surface présente quelques pores sans ordre. — Konieprus — T2. id. vu par le côté faiblement convexe. id. section transverse pour montrer la forme du fossile. . D Fragment vu par la face latérale. Moule interne, montrant 2 petits tubercules isolés, qui représentent l'ouverture des petits canaux des plaquettes. Le sommet de ces petits canaux montre une ouverture remplie par une substance blanche. comme dans les Crate- rina. — Wosek — d1. id. vu par le côté concave. id. vu par la surface inférieure, montrant l'insertion de la tige. Les fig. 1 et 3 montrent, dans le voisinage de l'extrémité saillante, un dépôt strié iréguhièrement. et qui nous semble étranger au fossile. Pyrocystites patulus. Barr. Pyrocystites? incertus. Barr. Fragment montrant la partie inférieure d'un calice peu dilaté. Moule interne couvert de petits tuber- cules, correspondant aux canaux internes de l'enve- loppe. La plupart ofrent une ouverture à leur sommet. — Wosek — d1. id. extrémité inférieure fortement grossie, montrant la dépression très marquée au centre, comme dans beaucoup de spécimens de Ariséocystites — PI. 10, ou de Craferina — PI 1$. Ce spécimen est le seul à notre connaissance, qui montre cette apparence, peu concordante avec celle des véritables spécimens de Pyrocystites. D Fix 11. 12: 13. 14. 15. PL 29. LS . D Spécimen de forme typique. montrant le corps du ité inféri t le sommet d’une tige. — Wosek — di. id. vu par le haut, montrant 2 ouvertures, dont l’une figure un mamelon, et l'autre est réduite à une per- foration exiguë. (Cette dernière est moins distincte que la première. id. grossissement représentant les apparences du bout inférieur, qui contrastent avec celles de l'extrémité analogue du spécimen précédent. Fragment isolé, montrant les 2 orifices d'un spécimen de grande taille. — Wosek — d1. id. grossissement du mamelon, qui représente l’ou- verture principale. On reconnaît la division des pla- quettes régulières qui couvrent sa surface, et la petite ouverture au sommet. Pyrocystites pirum. Barr. :- . id. vue grossie du mème mamelon, prise d'en haut et montrant la subdivision de ses plaquettes, la ace des petits pores de l'enveloppe et la petite ouverture embryonnaire. Ces détaïls pour les äg 10 et 11 sont un peu moins distincts dans la nature que sur les figures. Autre spécimen incomplet, vu par la face verticale un peu concave et bien conservée. Il montre le contour régulier du fossile, dont l'extrémité inférieure est brisée. La partie supérieure porte la trace des 2 orifices déjà signalés. — ose — d1. +d. vu de profil, montrant les mèmes éléments. id. vu d'en haut. id. grossissement montrant l'ouverture mamelonnée avec les plaquettes, dont elle est composée. On voit, tout autour de la base, les tubercules, qui couvrent la surface du fossile. Cette figure s'accorde dans son ensemble avec la fig. 10 représentant une ouverture semblable, sans une parfaite identité dans la division des plaquettes. PI. Fig. 17. 22. 24. 99. (suite) EXPLICATION Etage Pyrocystites pirum. Bar. . . . . D Autre spécimen, vu par la face un peu convexe, qui ne montre aucune ouverture et qui est opposée à celle de la fig. 12, montrant les ouvertures. La partie inférieure est prolongée en forme de tige. Mais nous voyons que son extrémité est couverte de tubercules ou tronçons des petits canaux, comme ceux des fig. 4 et 5. — WWosek — d1. äd. vu de profil. La partie à gauche du fossile manque, et on voit dans l’intérieur un corps étranger, dont la structure montre des rangées de plaquettes très régulières. Nous considérons ce fragment comme représentant le mamelon de la grande ouverture, enfoncé par acci- dent dans l'intérieur. A son sommet, nous voyons distinctement le petit orifice rond, comme dans les autres spécimens, fig. 9 et 14. id. vu d’en haut. Dans la lacune du test, on voit le mamelon dont nous venons de signaler la présence. id. vue grossie de ce mamelon, par la face latérale, montrent les rangées de plaquettes très régulières, qui composent sa surface. id. extrémité inféricure du fossile, fig. 16—17 grossie. Elle présente un mamelon au milieu de la surface couverte par les tronçons des petits canaux. Cette apparence se présente dans les Craterina. Autre spécimen un peu plus enflé que les précédents et vu par la face latérale, notablement arquée vers le bas. La partie droite de l'enveloppe mangue. — Wosek — d1. id. fragment de la surface grossi pour montrer la division des plaquettes peu marquée, et les groupes de tubercules distincts ou tronçons des petits canaux, comme sur la surface des Craterina. Fragment représentant la partie inférieure d'un spé- cimen isolé. Il n’est figuré qu'à cause de la localité où il à été trouvé. Il est couvert de petits tuber- cules sans ordre. — Sferbohol — 4 4. id. extrémité inférieure grossie et orientée comme la fig. 23. Cette extrémité, émoussée, est aussi cou- verte de tubercules caractéristiques de l'espèce, et ne présente aucune dépression sur sa surface, €. à d. aucune trace de la tige. Autre spécimen de taille ordinaire, vu par la face convexe, €. à d. sans ouverture, — Wosek — d1. Il n'offre sur sa surface que les petits tubercules caractéristiques et, au sommet vers la gauche, là base de l’ouverture principale. id. vu d'en haut, montrant que le fossile est réduit à la moitié de son contour. DES FIGURES. Fig. 27. 28. 31. 32. 34. Pyrocystites pirum,. Bar. . . .. Autre spécimen, contrastant avec tous les précédents par sa forme plus enflée en travers, et terminée par un sommet obtus. La surface montre des plaquettes irrégulières, couvertes de petits tubercules, comme les autres représentants de la même espèce. — Wosek — 41. L’extrémité inférieure, dépourvue de tige, offre une ouverture entourée de plaquettes distinctes et qui pourraient indiquer son insertion. id vu par l'extrémité inférieure, montrant l'ouverture mentionnée. Fyrocystites desideratus. Bar. . D N'ayant sous les yeux que les 2 fragments, que nous allons mentionner, nous ne pouvons les considérer que comme appartenant à une même espèce bien caractérisée et vraisemblablement indépendante de Pyrocyst. pirum, qui se trouve dans les mêmes no- dules siliceux. Ces 2 spécimens, sans offrir des apparences abso- lument identiques, concordent cependant dans tous les caracteres principaux de leur structure. Fragment représentant le moule interne d’une ex- trémité du calice, et un petit appareil indistinct. — Wosek — 41. (Coll. du Musée Bohême.) id. empreinte vue dans l’intérieur du calice, lorsque le fragment fig. 29 est enlevé. On voit l’hydrophore palmé composé de 5 groupes symétriquement disposés sur le contour. Chacun de ces groupes se compose de à rameaux, excepté celui qui est en bas à droite, et qui en montre 6. Chaque rameau se termine par un double tubercule. id. même vue grossie. Autre spécimen analogue au précédent et montrant les mêmes éléments plus distincts, savoir: les pla- quettes irrégulières, l’ouverture et le petit appareil offrant 3 tubercules différents par leur volume de ceux de la surface. — Wosek — d1. id. empreinte vue dans l’intérieur du calice, lorsque le fragment fig. 32 est enlevé. On reconnaît l’hydro- phore palmé avec ses 5 groupes. Chaque groupe porte 6 branches terminées par un double tubercule. Cet hydrophore doit se trouver dans l’épaisseur de l’enveloppe ou dans la cavité elle-même du fossile. id. même vue grossie. Tumbert lith. IE i CP Humbert li Imp.Lemercier& C;Pa AS rt Woe po” L SR ME Fe sie dE AE } pe “re ee LAS ti ee | * PT a} faire ci J si ni AA \ tie Aa tre pi H ke nl Cat Le RL A . 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Tous les spécimens figurés sur la PI. 30, provien- nent de Mnienian — f2. La première rangée au sommet de notre planche est destinée à montrer les contrastes principaux, qui existent dans la forme générale des individus, plus ou moins globuleux ou allongés, droits ou arqués. De semblables contrastes s’observent aussi dans les autres spécimens qui suivent. Nous croyons pouvoir nous abstenir de donner une description particulière des fig. 1—3—5—7—9— 11, qui composent cette pre- mière rangée. Les savants lecteurs remarqueront aisément que les spécimens sont tous dans une po- sition comparable. De même, la seconde rangée expose le grossisse- ment de la surface, dans les 6 spécimens comparés, fig. 2—4—6—$—10—12. Les contrastes entre ces figures ne sont pas moins frappants que ceux qui caractérisent la forme générale des spécimens. Ces apparences, dues à l’état de conservation et vraisem- blablement aussi en partie à l’âge des individus, sont d'autant plus remarquables que tous ces fossiles pro- viennent d'une même localité et d’un méme banc calcaire. Tous ces grossissements montrent la surface du test avec la granulation, les pores et les oscules, offrant des combinaisons différentes sous le rapport de leur fréquence. Chacun des oscules elliptiques renferme 2 pores. La fig. 6 présente des protubé- rances, qui accompagnent ces oscules. Spécimen globuleux, vu par la face latérale, conser- vant une partie de l'enveloppe et montrant les 3 ou- vertures. On voit aussi sur le moule interne la sub- division des plaquettes. id. vu par le haut, montrant les mêmes éléments. Autre spécimen globuleux, portant un fragment de sa tige verticale. id. vu par le haut, montrant 2 dont l'une est endommagée. ouvertures, Autre spécimen, pyriforme, contrastant avec le précé- dent par l'extrémité inférieure. La surface montre très distinctement sur le moule interne la division des plaquettes irrégulières. id. vu par le haut, montrant l'ouverture principale au sommet et quelques rainures ambulacrales, repré- sentant les bras, rayonnant à partir de cet orifice. Spécimen de petite taille, de forme peu enflée, et contrastant avec chacun des 2 autres figurés sur la même rangée. Autre spécimen offrant une forme amygdaloïde allongée. Les 3 spécimens de cette rangée ont un contour circulaire, que nous n'avons pas cru nécessaire de figurer. Autre spécimen de forme très allongée. Il est vu par la face latérale, conservant une partie de l’en- veloppe, et montrant 2 des ouvertures. id. vu par le haut et montrant les ouvertures. Fig. 26. 27. 29. 30. 39. 36. 37. EXPLICATION DES FIGURES. Autre spécimen de forme ovalaire allongée, montrant distinctement les subdivisions des plaquettes sur le moule interne et une partie du test. id. vu par le haut et montrant les 3 ouvertures. Autre spécimen de la plus grande taille à notre connaissance. Il est pyriforme et enflé. Sa surface conserve une partie de l'enveloppe, tandis que l’autre partie montre les contours des plaquettes sur le moule interne. id. vu par le haut, montrant les 3 ouvertures et quelques rainures brachiales, qui rayonnent à partir de l'ouverture centrale. Autre spécimen de petite taille, comparable au précé- dent par son contour pyriforme. Il conserve la plus grande partie de l’enveloppe. id. vu par le haut et grossi, montrant les 3 ouver- tures et l’ensemble des rainures brachiales, au nombre de 5 groupes, qui rayonnent à partir des angles de l’ouverture centrale. (Ces groupes inégaux varient entre 5 et 5 ramifications. id. fragment de la surface grossi pour montrer ces apparences. Autre spécimen un peu plus développé et plus enflé, montrant la plupart des éléments caractéristiques. id. vu par le haut et grossi. (On distingue sur sa surface les 3 orifices et une partie des rainures brachiales. Figure idéale, dont la moitié à gauche représente le test avec la surface externe ornée par la granulation et par les oscules, renfermant 2 pores. Au contraire, la partie à droite représente le moule interne avec les pores et les petits tubercules, qui semblent cor- respondre aux oscules extérieurs. La même figure montre l'épaisseur du test, d’en- viron l mm. Autre spécimen globuleux, un peu oblique, remar- quable par son état de conservation. id. vu par le haut et grossi. On reconnait sur cette surface les 3 ouvertures et les 5 groupes de raïnures brachiales, qui rayonnent à partir de l'ouverture centrale. Les ramifications composant ces groupes varient de 2 à 4. id. fragment de la surface grossi. On reconnaît vers le haut les oscules, montrant 2 petits pores internes. Le reste de la surface est couvert de petits tuber- cules. Autre spécimen de petite taille, svelte et pyriforme, contrastant avec le précédent. Il est vu par la face opposée aux ouvertures, montrant les plaquettes. id. vu par le haut et grossi. La surface de l’enve- loppe, qui est conservée, montre les 3 ouvertures et 5 groupes de rainures brachiales. Mais on doit remarquer que leur développement est très réduit en comparaison des rainures analogues, qu’on observe sur les figures voisines. Les fig. 28—31—37 grossies, placées sur la rangée inférieure, montrent également une ligne droite, creuse, transverse, située entre l'ouverture centrale et la petite - ouverture ronde. La même apparence, moins distincte, se voit aussi sur la fig. 34. Nous rappelons que notre espèce Aristocyst. Bo- hemicus présente, près de sa grande ouverture allongée, un petit orifice linéaire, auquel on pourrait comparer la ligne creuse, dont nous signalons l’existence moins apparente sur les 4 spécimens, au bas de la planche que nous décrivons. Cependant, nous ne pensons pas que cette ligne représente une ouverture. PI.30 Se SR ES 3 HR 1": (9 De DD 7,529, 25 Lemerc Fig. EXPLICATION DES FIGURES. Rhombifera? mira. Barr. . . . . Spécimen de petite taille, vu par la face latérale. — Collines entre Lodenitz et Bubowitz — e 2. id. même vue grossie, montrant distinctement les rhombes, qui composent la surface. id. vue grossie de la face opposée. id. section transverse circulaire, grossie. prise vers le sommet. id. extrémité inférieure grossie et subtriangulaire. Le contour est équilatéral, avec des angles fortement arrondis. Elle est Proteocystites flavus. Barr. . . _ F Voir PI. 29—30. Spécimen de forme allongée, qui se prolonge en s’amin- cissant, mais sans indication d'une tige proprement dite. Il est vu par la face latérale, montrant une courbure très distincte dans le prolongement men- tionné. — Mnienian — 2. id. vu par le côté concave, montrant l’une des princi- pales ouvertures. id. section naturelle au petit bout, montrant l'épaisseur de l’enveloppe. id. fragment de la surface, grossi pour montrer l’ap- parence des ornements et la subdivision des plaquettes. id. autre fragment du test plus fortement grossi. Dans les pores principaux, cette figure montre distinctement le pore secondaire placé à chacune des deux extré- mités. Les intervalles entre les pores principaux sont couverts de petits tubercules. ‘ Fig. III. PL 51. Staurosoma raram. Bar. . . . . Les spécimens, que nous figurons sous ce nom, représentent presque uniquement des moules internes. Cependant le test est conservé avec ses ornements, sur des fragments restant sur la surface des 2 exem- plaires, fig. 5—9—13. Spécimen de forme un peu allongée, vu par la face verticale. Il montre au milieu de cette face une rainure prononcée. — Komeprus -— f 2. id. même vue grossie. id. vu d'en haut et orienté comme la fig. 1. Il montre les 2 rainures à angle droit, qui divisent la surface du fossile. id. même vue grossie. On reconnaît, sur ces 2 figures, 2 lignes blanches, saillantes, à angle droit, qui partagent également les angles droits formés par les rainures. Autre spécimen plus allongé que le précédent, mais offrant les mêmes formes et apparences ornementales. — Konieprus — 12. id. même vue grossie. ad. vu par la face supérieure, montrant les rainures à angle droit, ainsi que les lignes saillantes, qui subdivisent les angles. id. même vue grossie. On remarquera sur les figures semblables 4 et 8 la petite perforation, qui est placée au fond du croise- ment des 2 rainures. Les 2 spécimens qui précèdent, appartiennent à la collection de M. Dusl, de Beraun. Ceux qui suivent, font partie de notre collection personnelle. Spécimen de forme allongée, conservant une partie de l'enveloppe externe, recouvrant le moule interne semblable à celui des spécimens précédents. — Æonie- prus — 2. id. même vue grossie. ad. vu par le haut, montrant le croisement rectan- gulaire des rainures, et les lignes qui subdivisent leurs angles. id. même vue grossie. Autre spécimen de forme plus allongée et conservant une partie du test. — Xonieprus — 2. id. même vue grossie. id. vu d’en haut, montrant les rainures à angle droit. id. même vue grossie. On voit au croisement des 2 rainures, sur les fig. 12 et 16, une petite cavité ou perforation, comme sur les fig. 4 et 8. PL Y. EXPLICATION 24 à (suite) Etage Craterina embryo. Bar. . . .. Spécimen vu par la face latérale, avec 2 brisures, grandeur naturelle. — Lodenitz — 4 4. id. vu par la face inférieure, montrant une large troncature, qui simule un orifice fermé. id. mème vue grossie. On voit sur la surface quel- ques indications des plaquettes. Craterina excavala. Bar. . . D Voir PI. 19—20—21—34. Spécimen très incomplet, vu par la face latérale, montrant distinctement les plaquettes, couvertes d’os- cules contenant un double pore. — Straschnitz — d 4. id. vu par la face inférieure, montrant l’excavation caractéristique, dont les contours sont incomplets. Sur la fig. 1, dans cette case, nous représentons une série de plaquettes appartenant à une espèce in- déterminée. Ces plaquettes sont vues par leur face interne, ce que nous reconnaissons par les cylindrites qui sont restées attachées sur leur surface, et qui nous montrent leurs extrémités coudées et ouvertes. D'après cette circonstance, la figure rhombe à 5 compartiments, que nous voyons au bas de ce frag- ment, nous semble représenter la face interne d’une ouverture ovarienne, montrant 9 petites valves in- échles. — Zahorëan — d 4. id. Grossissement représentant les apparences de cette ouverture ovarienne. Le dessinateur à oublié quel- ques détails, et notamment plusieurs petites cavités, qui se trouvent sur chacun des 5 compartiments. D Nous représentons, sur la fig. 3, l'extrémité supé- rieure de la tige d’une Cystidée indéterminée. Cette extrémité nous montre 2 cavités un peu inégales, dans chacune desquelles il y a un petit corps ré- gulièrement sculpté, que nous nommons Nugatula. Le plus distinct d’entre eux, placé au bout, est re- présenté par les 2 grossissements fig. 4 et 5. — La fig. 4 offre une section, dans laquelle on voit la po- sition et la forme de cette Nugatula, et on recon- nait tout autour les petites plaquettes, qui ornent la surface interne de la cavité ambiante, La face supérieure de la Nugatulu est représentée par le grossissement, fig. 5, Elle est en forme de dôme, et présente 14 rayons en relief, à partir du centre jusqu'au bord. Il est impossible de reconnaître l'espèce de Cysti- dée à laquelle appartient ce petit corps, que nous nommons Nugatula. — Zahorëan — à 4. Cystideu nugatula. Bar. . . .. DES FIGURES. Fig. 11. 12. 13. Etage Homocystites fertèius. Bar. . . . E Spécimen incomplet, montrant la partie inférieure du calice, et au-dessous la tige très prolongée. On voit sur les plaquettes les facettes pectinées. — Lodenit: — e 2. Autre spécimen, présentant les mêmes éléments. La partie supérieure du calice, incomplète, ne nous permet pas de reconnaître si les apparences des bras qu’elle présente, sont bien fondées. — ZLodenitz: — e 2, Plaquette isolée, que nous attribuons à la méme espèce, sans une complète certitude. — Borck — e 1. Fragment représentant une partie de la tige. — Sed- letz — e 2. Cardiocystites Bohemicus. Bar. D Nous ne connaissons ce type que par les 2 spéci- mens, que nous figurons, et qui sont dans un état de conservation très incomplet. Celui de la fig. 10, qui est le moins défiguré, nous présente un calice relativement volumineux, cordiforme, supporté par une tige longue et déliée. Sa surface conserve la trace de plaquettes très irrégulières, mais dont les dimensions sont relativement grandes. J’orifice horizontal, placé au sommet et au centre du calice, offre une apparence singulière, qui est comparable à des bras, mais dont la nature est très incertaine. Le bord du calice à droite montre une saillie verticale en connexion avec l'enveloppe externe, dont nous voyons la tranche sur le contour du calice. — Zahoran — À 4. id. grossi pour montrer les apparences insolites, que nous venons de mentionner. Autre spécimen, montrant des apparences analogues à celles du précédent, mais encore moins complètes. La tige également étendue supporte un calice de forme .plus allongée. La surface du moule interne montre aussi des plaquettes irrégulières de grandes dimensions. La trace de l'ouverture s'aperçoit au sommet de ce calice, mais les autres apparences man- quent — Zahorëan — d 4 — (Coll. du Musée Bo- hême.) Mitrocystites anidra. Barr. . . . . D Voir PI 4—5. Jeune spécimen, que nous figurons uniquement à cause de sa petite taille et de la localité où il a été trouvé. Il montre distinctement la tige et le contour du calice, dont la surface est mal conservée. — 7rubsko — d 2. GR r& C;Paris (9 ercI p.Lem Im bertlitn um FH PL XN :JARURS M . 0 7 { 1 4 din M OS lOMr L "10. ANT EN DOUL 4. A LE +11 d ME fu ea ET ie È QUE N gli 1 rt: IDF élire ni ere w" 4}, FD _ Re LUS LeAT NT 5 “ul ñ Le h.: fl L 5 ù ti ve PEUR Fi ab 10 : ps DER un bA ne , Ne ‘ . Pr Jar (LIRE LARO R rte nl TL? u £ TUPT ES "( Ta i cie nt nl SU # RAS : k (TE D \ TS ACRRE CT LA oil sa ad, " hr à Qu ET PEN J Wu T'ONPTEUL 1” % * Es Re TAQUE Wie +ÿ RUE PA Fa nn Tr mr 1" CFA LA Lo bre PI. Fig 9 32. Etage Ascocystites Drabowiensis. Barr. D Voir PI. 33. Tous les spécimens figurés sur cette planche appar- tiennent à la même espèce et proviennent des quart- zites de la bande 24, dans les localités du Mt. Drabov et de Chrustenitz. — . Spécimen de la plus petite taille à notre connaissance. Extrémité inférieure du moule interne. id. section transverse. 3.—4. Autre spécimen, un peu plus grand que le pré- cédent, vu de faces différentes. 5.—6. Autre spécimen, un peu plus épais que le pré- . Autre spécimen plus cédent, vu de deux côtés différents. Autre spécime de petite taille, montrant les bandes en hélice. id. section transverse. . Autre spécimen, extrémité inférieure, montrant les bandes droites. id. partie inférieure grossie. Autre spécimen de taille moyenne. La partie supé- rieure, enlevée, laisse voir l'impression en creux. développé. Partie inférieure, montrant la sculpture très forte. id. grossi 2 fois. Autre spécimen conservant l'impression de la tige. Fig. 16. Le 1 CSS © © EL ED 1 D RD 1 1 ND 5 EXPLICATION DES FIGURES. ad. grossi 2 fois. Spécimen adulte, moule interne. Grand. nat. Autre spécimen de petite taille, montrant l'impression de la tige. . Autre spécimen, montrant l'impression de la tige. id. partie de l'impression de la tige grossie pour montrer les éléments simples. Autre spécimen, conservant l'impression de la tige. Impression d’un autre spécimen. On remarque une tige longue et mince. id. grossissement de l'impression de la tige, montrant les éléments simples qui la composent. Autre spécimen adulte. Impression de la surface. id. id. id. id. id. moule interne, détaché de la roche. section transverse. partie de la surface grossie. moule interne vu par la face opposée à la fig. 24. grossissement de la surface. . Spécimen adulte, moule interne. id. surface grossie. Autre spécimen adulte. Impression de la surface externe. id. Fragment de cette surface, grossie pour montrer la sculpture. A L 0 ARE" VS Û n EU ANT \ k ES ti AR PT UT APCE APE "et RUPR D PI. Fig. MC æ a 10. 11: Etage Ascocystites Drahowiensis. Barr. D Voir Pl?! Tous les spécimens représentés sur cette planche appartiennent à la méme espèce et proviennent des quartzites de la bande d2, — Mé. Drabov et Chrustenitz. — Spécimen adulte, très défectueux ; extrémité supérieure détachée. id, montrant les 5 compartiments réniformes, dont l’un est plus développé et plus arrondi que les autres. ad. grossissement de la fig. 2 pour montrer les détails. ad. section transverse, prise vers le milieu de la hauteur. Autre spécimen adulte, détérioré. La moitié supé- rieure n’est représentée que par l'impression dans la roche; la moitié inférieure, par le moule interne. 7 bras visibles, dont l’un est conservé sur une lon- gueur tres considérable. On observe très distincte- ment l'impression de la tige. id. vu du côté opposé et montrant 8 bras. id. extrémité supérieure détachée et montrant les 5 compartiments réniformes. id. grossissement d’une partie des bras. id. fragment de deux bras grossis pour montrer les éléments alternants dont ils sont composés. id. section transverse du moule interne. prise vers la base. id. fragment de la surface, grossi pour montrer les ornements. Elle est Fig. 12. 15. 14. 15. 16. 17— EXPLICATION DES FIGURES. Extrémité supérieure d’un spécimen adulte, montrant les 5 compartiments et les bras nombreux. id. surface supérieure grossie. id. grossissement des bras? figure inexacte. Autre extrémité supérieure avec une partie des bras. id. surface supérieure grossie. 18. ?d. bras grossis. 17 a—18 à. 24. moitié de la section transverse de ces bras. 19. Spécimen de taille moyenne, conservant l'extrémité supérieure et l’origine des bras. 20. id. bras grossis. 21—22. id. fragments de bras grossis pour montrer 23. 24. 25. 26. 21. 28. 29. 30. l’alternance des éléments. id. grossissement de la surface. id. sommet du moule interne dégagé de l'extrémité supérieure. Figure indistincte. Autre spécimen. Impression dans la roche. id. section transverse en creux. id. moule en gutta-percha, pris sur le spécimen fig. 25. id. section transverse du moule, complétée. id. 3 bras grossis pour montrer leur surface extérieure et les éléments alternants. Ils sont surmontés de leur section transverse, id. ornements de la surface grossis. 3 e L 3 PI. J. Barrande Syst. Silur.de Bohême. Vol VIE. LEFFSEFELILE À RALENT ES AIME set AHaase Prague lith. S Langhans 1 u \ ue ] ( 4: “ = = 5 ï CRE ti i eV DATI \ ie * “ | ; " A * ‘ d e. ER LS L | PA. 7 : : L rene LATEST" NS ( FHVENE È A 5 % : a | « v Uni ù ae DE: » 4) 1 gæ& D EST Ai | ’ : e : 1% - cf] F ï A : . : En nan a “ro à "E e PNR rot ee, “Os A É MES AU OR er Lopeft Chi n BR: ne ul £ L De: L ù . ny, MS PTE Ge hrs L '. ii À : CTI MS a es | r 1 Apt EUNEE AT LUUAYENR RUE t HAT M Etrie GE ANNTTES AY TR AL | k PTT d Luce PL 34. Tous les spécimens figurés sur cette planche pro- viennent de Zahorëan, bande d 4. Fig. Etage Craterina Bohemica. Barr... . . . D Voir PI. 17—18—19—35. 1—2—3. Spécimen adulte, vu de 3 faces différentes et montrant la majeure partie de l'enveloppe calcaire, Vers la base, on remarque l’épiderme externe lisse, bien conservé. 4. id. vu d'en haut. 5. 2d. sommet du cône (base). 6—%. id. plaquettes dépouillées de l’épiderme externe, et grossies pour montrer les pores deux par deux qui se trouvent dans les oscules. $. Autre spécimen dépourvu de l’enveloppe calcaire, qui n’est visible qu'à la base, où son épaisseur remar- quable atteint 12 mm. 9. id. vu d'en haut. 10. 2d. section longitudinale de l'enveloppe calcaire, grossie pour montrer les tronçons du remplissage des canaux. 11. Autre spécimen conservant également son enveloppe calcaire à la base. 12. id. vu d’en bas. 13. id. section longitudinale de l’enveloppe calcaire, grossie 2 fois. 14. Autre spécimen, conservé avec une partie de l’enve- loppe à la base. 15. id. vu d’en haut. 16. Autre spécimen pourvu d’une partie de l'enveloppe calcaire. id. vu d’en bas. id. section longitudinale prise dans l’enveloppe cal- caire, grossie. . 19. Autre spécimen, écrasé par la compression et dé- pourvu de l'enveloppe calcaire. Il montre, vers le haut, la cavité basale qu'a dû remplir l’excroissance calcaire, conique, qui pénétrait dans l’intérieur du calice. Voir p. 131. — En outre, cet individu permet de reconnaître une branche des kydrophores palmss, dont il ne reste que l'impression. 20. id. grossissement de la branche des AÆydrophores. 21. Extrémité basale, isolée, et conservant son enveloppe calcaire; vue de côté. 22. id. vue d'en bas, pour montrer l’excavation en forme de cuvette de la face basale. 23. Base isolée, d'une étendue exceptionnelle, et com- posée de nombreuses plaquettes. 24. id. épaisseur de l'enveloppe, grossie. Base isolée d’un moule interne, montrant la cavité au centre. 17. 18. 26. Autre spécimen, moule interne, vu d'en bas et mon- trant la cavité centrale. 27. id. extrémité basale de l’enveloppe calcaire, détachée du spécimen fig. 26 et montrant l’excroissance co- nique. èd. grossissement de la surface du moule interne. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. Etage Craterina exrcavata. Bar. . .. . D Voir PI. 19—20—21—31. 29—30—31. Spécimen entier, déformé par la compres- sion, conservant une partie de son enveloppe calcaire. Au sommet, on distingue une ouverture, 3 vues différentes. 32. 2d. vu d'en haut pour montrer la voûte représentée par le moule interne et l'ouverture bien conservée. 33. ?d. fragment de l’enveloppe calcaire, grossie. 34. id. oscules fortement grossis. J Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol VIL AHaase Prague h MINES, NT Lp. ” £ y TAN » . F. ai, % . 1 ul . : n A 1 re 1 - j : Nic L Vue n 12 { : IN LA 1} 14 ‘ VAE TR UE Le Tone He MAN 14 NH (NAN le Lu FRET Les A HE PRET Dr : LR lince NN Une à J < . te Dr. or firouas RSS : » MAUR LEA er 0 . , \ WJ' Fr JCA Cr 4) a / j5h 0 EME N ASIE é A AT d'in AS 100 NW CUT 1e L'LETAN N! FO AR L'UIRUA LE | PL. 0 }<4 32. Etage Craterina Bohemica. Bar... . .- .- D Voir PI 17—18—19—34. Partie basale d’un moule interne, en forme de mamelon. id. vue d'en bas, montrant une cavité au milieu du mamelon. Autre spécimen, moule interne, représentent la moitié inférieure; vue latérale. id. vu d'en bas pour montrer la cavité centrale. id. section longitudinale montrant la profondeur de la cavité centrale. Autre spécimen, moule interne, déformé et conservé avec sa partie basale portant un mamelon. id. vu d'en bas, montrant des cavités dans l’intérieur du mamelon. Autre spécimen, partie basale, moule interne montrant l'impression régulière des plaquettes. id. vu d’en bas, pour montrer la cavité. Autre spécimen de grande taille; partie basale du moule interne — vue latérale. id. vu d’en bas et montrant une double cavité basale. Autre spécimen, moule interne de la partie basale — vue latérale. id. vu d’en bas, montrant une cavité extremement large. id. section longitudinale de la cavité pour en indi- quer la profondeur. EXPLICATION DES FIGURES. Autre spécimen semblable au précédent. — Vue latérale. id. vu d’en bas. La cavité est moins profonde. Autre spécimen, partie basale du moule interne, montrant les impressions des plaquettes. — Vue latérale. id. vu d’en bas. Cavité centrale extrêmement petite. Autre spécimen incomplet, conservant l'enveloppe cal- caire à la base. Vue latérale, id. vu d'en bas. Autre spécimen, conservant l’enveloppe calcaire à la base du calice. — Vue latérale. id. vu d’en bas. 23—24. Autre spécimen, déformé, conservant une partie 25. 26. 27— 29. de l’enveloppe calcaire. — 2 vues latérales. Autre spécimen, recouvert de la plus grande partie de l’enveloppe calcaire. Vue latérale. id. vu d'en bas. 28. Sections longitudinales de l'enveloppe calcaire grossie pour montrer la disposition des tubes. Surface externe de l’enveloppe calcaire d’une con- servation exceptionnelle. 30—31—32—33. D vers grossissements de la surface des moules internes. Tous les spécimens que nous venons de mentionner proviennent de Zahorëan. — A4. J.Barrande Syst Silur de Bohême Vol VIE PI. 35 nn £ RE PANNES HÉvrae HSE Langhans lith A Haase Praque P Xe " Ne dr Q re ei È A Lo ; À ‘ ; . , » ne £ nl (} x AVIWE HAS L Au _ L' «4 £} - © « é 1} … ï ; : » . \W ; À LE j + 8) PA UE, LL CL UT £ L £ : } ! Û 4 | * b CA Lu 20 : { 4 LE , (1 "1 à ; 2 à L ù : LS Giu à f l | vi “ L ñ l | } À y ‘a = L] (LA 1 MT [LH l H y j Î l ï . Le fab: ! p: ‘ : ; 1 n Le : 13 . L Vr | Î on Î - L 1ü Ir Le n LT . : | } HR t 4” L | s | | RP CENC 34 N ‘ : Y rs , : ; LR L fs dE É nt LE à … Vu TA ET RE | LITE d | | | LEA # " . tou r.JOEn, 7AQ \ a . Ce ne 1e : + AA Û L 4 à 4 ( £ | : | } RAS LOS RENE ES CITE LT TA TER \ ’ | à 17 172 PAC ARS : PDA nl Poe { 0 vx 0 : C É nr Le # à ) A mn) ( F FAUX (f SELEIO 1 \ Me | : | MC MAr TR rt 44 L à \ » re , CUP: { ct ñ ï _ eh = }. " . , i : | L ATLAS) : NL } | Lie 1 x ° fn | SU ae | | SE 1 (EE r” ES | | an Lori pr Tab" À Fu . à | > POSE LAC PURE : } , : ON =: a ù Pot CHER PRE Se AC Le” c V Nr] qi M AL | : Vos 2 re AU ) Loir L J : : à 0 D ; LE Eye _ "2 D 1 y : # x x “ “ C2 L IL © HR LUUTS ce rl Th VAT à A 4 L 0 : 5 , : à m4 TRE + À * | Were À 1 . : ' L DRE) EE CTI 1 Ni 1 LE Le - F à MR Pre \ ps : ral A rs : EE "y tue a Pt Veste rT à MN es : ñ ï 4 DR mh RE fun 2 4 tr ls 5 Me RENTE HN PI. Fig. 2. 30. Etage Baculocystites sèmplex. Bar. . . D Fragment représentant la pointe du calice. L’enve- loppe calcaire est presque entièrement dissoute, et le moule interne montre les rugosités caractéristiques pour ce genre. — Zahorëan — À 4. id. fragment de la section longitudinale de l’enve- loppe calcaire, grossie pour montrer les canaux. 2 a. id. grossisement de la surface du moule interne. 3. 4. Ascocystites micraster. Barr. . . D Fragment représentant l'impression de la surface ex- terne d’un individu adulte. — Wesela — d 2. id. grossi pour montrer les ornements étoilés. Fig. 2. 6. 8. 9. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Aristocystites Bohemicus. Barr.. D Voir POI 55! Extrémité inférieure d’un spécimen incomplet. Moule interne montrant une arète bifurquée — Zahorëan d 4. Autre spécimen incomplet, conservant une partie de l'enveloppe calcaire. La troncature, visible, est placée latéralement. — Méme local. Autre spécimen incomplet, conservant l'enveloppe cal- caire. La troncature est placée près de l’extrémité inférieure. — Méme local. Autre spécimen incomplet. Moule interne portant une arête longitudinale. — Même local. Spécimen de petite taille, incomplet, conservant l’en- veloppe calcaire à l'extrémité inférieure. La tron- cature est très développée. — Même local. 10—11—12. Spécimen adulte, incomplet, conservant une 15. 14. 15. 19: 20. 23. 24. partie de l’enveloppe calcaire, sur laquelle se trouve une troncature latérale, tres large. 3 vues différen- tes. — Même local. id. fragment de la surface du moule interne, grossi pour montrer l'impression des plaquettes et les tron- cons des petits canaux. id. fragment de la surface externe de l’enveloppe calcaire, grossi pour montrer les oscules et les pores deux à deux. Extrémité inférieure d’un spécimen de petite taille. Moule interne portant une arête longitudinale. — Môme local. Spécimen incomplet, conservant son enveloppe calcaire. Troncature latérale, ovalaire. — Même local. id. vue latérale. id. plaquette grossie, montrant les oscules. id. autre plaquette, plus fortement grossie, montrant les oscules ronds. Autre spécimen incomplet, aplati, conservant l’épi- derme externe, lisse. Troncature latérale, peu déve- loppée. — Même local. id. section transverse. Autre spécimen incomplet, conservant une grande partie de son épiderme lisse. Vu du côté de la troncature, qui est plus grande dans la nature que sur la figure. — Môme local. id. vüe latérale. id. grossissement de la surface de l'enveloppe calcaire, dépouillée de l’épiderme externe. id. fragment de la surface grossie plus fortement. Autre spécimen incomplet, moule interne, montrant une troncature et une rainure longitudinale. — Môme local. Autre spécimen, fragment de moule interne, portant une arête longitudinale. — Même local. PI. 36 J. Barrande Syst Silur.de Bohême. Vol VII L'un DIR 4 D de Le $ ="; Li n k _ ' T . | r r o Le . | . + D: nl . E + * ” L3 : à LA k A r ‘ de N } . À : À % AE A d' fr Ë \ PONTS TARIT -s | x ] ” ; \ : : FÉEE AU L LCR : es EE”, » FA 00 44e . ak | ml # ï dl PL. Fig. 10. 31. Etage - D Spécimen de grande taille, montrant distinctement 5 bras rectilignes, dont 2 ne sont marqués que par l'impression. La position de l'ouverture excentrique est inexacte dans la figure. — Zahorëan. — 44. Agelacrinites Dellulus. Barr.. id. même vue grossie. Autre spécimen fragmentaire et déformé par la com- pression. — Méme local. id. grossi. Figure inexacte. Agelacrin. latiusculus. Bar... . . D Spécimen incomplet, représenté par une impression en creux. La forme quadrangulaire n’est qu'acciden- telle. — Méme local. id. grossi. Autre spécimen incomplet, impression en creux, mon- trant les bras bien conservés. — Méme local. id. grossi. Agelacrin. fener. Bar. . . . . . . D Spécimen bien conservé, montrant les 5 bras arqués, l'ouverture excentrique et la bande très large qui forme le contour. — ft. Drabov. — d2. id. grossi. Fig 11. 12: 15. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Agelacrin. Bohemicus. Bar... . . D Tous les spécimens attribués à cette espèce ne sont représentés que par des empreintes en creux. Spécimen de grande taille, subelliptique, montrant des stries transverses au fond des bras. — V’esela. — d 2. id. grossi. Autre spécimen presque complet, elliptique, montrant les 5 bras avec des stries transverses au fond de chacun d'eux. — Môme local. id. grossi. Spécimen de grande taille, elliptique, montrant l’ouver- ture excentrique. — Méme local. id. grossi. id. fragment de la surface, pris entre les bras et grossi pour montrer les écailles et les stries transverses des bras. Autre spécimen presque complet, montrant très dis- tinctement la surface couverte d'écailles. Ouverture excentrique, indiquée. — Mt. Drabov. — 42. id. grossi. id. grossissement de écailles. la surface pour montrer les Fragment d’une Conulaire portant 3 spécimens de Agelacrin. Bohcmicus. — Môme local. 22-23-24, id. les mêmes spécimens grossis et orientés 25. 26. 2e 34. 39. comme sur la fig. 21. id. grossissement de la surface entre les bras, pour montrer les écailles. Agelacrin. velatus. Bar. . . . . . D Spécimen fragmentaire, montrant 5 bras et les lamelles imbriquées du contour. — Méme local. id. même vue, grossie. Agelacrin. sémplex. Bar . . . . . D Deux spécimens fixés sur une Conulaire. 4 bras visi- bles ; le cinquième est indistinct. Contour très étroit. — Zahorëan. d 4. id. spécimen supérieur grossi 3 fois. id. grossissement de l'ouverture excentrique. Figure inexacte. Deux autres spécimens fixés sur une Conulaire — Même local. id. spécimen supérieur grossi. il. figure inexacte. Agelacrin. confertus. Barr. . . . . D Spécimen de grandeur naturelle. — Hajek. — 42. id. grossi pour montrer l’absence de contour. 37 Ü Le PA, J. Barrande Syst Silur.de Bohème. Vol VII À Haase Prague nghans lith. d L A TE NT Ye . Es FOR ‘4 f A Le J 7 L : ' Fe 0 h | : à Q L D l } : 1 ‘ ! 1 Î fx " { À " 1 : \ ‘ , 1 . , TU L Leu PL 38. EXPLICATION Fig. Etage Mespilocystites Bohemicus. Barr. D 1. Spécimen dépouillé de son enveloppe calcaire et mon- trant l'ouverture centrale, ainsi que les > tubercules indiquant la position des bras. Vu d'en haut. — Zahorëan. — A4. 1A. 2. Autre spécimen, moule interne, montrant les mêmes caractères que le précédent. L'un des bras se détache du tronc. Trubsko. — 42. 2A. id. grossi. 3. Autre spécimen, vu de côté, conservant 3 bras et quelques traces de plaquettes sur la surface du corps. — Méme local. 3 A. 4, Autre spécimen, moule interne, montrant l'impression de 2 bras, et le tubercule d’un troisième. Vue laté- id. grossi. id. grossi. vale. — Méme local. 4 A. id. grossi. 5. Autre spécimen, moule interne, montrant l'impression en creux de l'intérieur d’un bras, ainsi que deux autres bras en relief. Vue latérale. — Méme local. 5A. id. grossi. 6. Impression en creux de Ja surface du corps et de 3 bras. On remarque la sculpture externe de l’en- veloppe calcaire. — Méme local. 6 A. id. grossi. 7. Autre spécimen, impression en creux, montrant la surface latérale de deux bras, et au milieu, l’espace séparant deux autres bras. Vue latérale. — Môme local. 7 A. dd. grossi. S et SA. Figures indistinctes et inexactes. 9. Impression en creux, montrant la disposition des rhom- bes sur la surface du corps — Môme local. 9 A. id. grossi. 10. Autre impression en creux, figurée pour montrer la disposition des rhombes. — Méme local. 10 À. ?d. grossi. Cysiiden seménutann. Bar. . . . . D 11. Spécimen vu d'en haut et montrant une ouverture cen- trale, entourée de à tubercules. — Künigshof. — 45. 11 A. ?d. grossi. Cyst. granulaum. Bar. . . E 12. Spécimen embryonnaire, vu obliquement. — Bo- rek — el. 12 A. ÿd. grossi. DES FIGURES. Fig Etage Cyst. absconditla. Bar. . . . . . . D 13—14—15. 3 spécimens défectueux. On remarque une tige assez longue et des débris de plaquettes. — Z«- horëan. — d4. Dendrocystites Sedgwicki. Bar. D Voir PI. 26—27. 16. Spécimen mal conservé, montrant la tige et des dé- bris de plaquettes. — Hajek. — A2. Cystiden éncepla. Barr. . . . . D 17. Fragment d'un spécimen montrant la base du calice et une petite tige. — Mt. Drabov. — d2. 17 À. id. grossi. Arisidocyst. Bohemicus. Bar... . D Voir PI 9—10—11—12—13—14—536. 18. Extrémité basale du calice. Moule interne, montrant une crête longitudinale. — Zahorëan. —- A4. 19. ÿd. grossissement de la tranche de l'enveloppe cal- caire, pour montrer les petits canaux. 20. Base d'un calice conservant l'enveloppe calcaire, et montrant la troncature. — Séraschnitz. — A4. 21. 7d. surface de l'enveloppe calcaire grossie. 22. Autre partie basale, conservant l'enveloppe calcaire et la troncature en mamelon. — Sterbohol. — d4. 23. id. enveloppe calcaire grossie. 24. Fragment de moule interne, montrant les tronçons des canaux et le remplissage de ces derniers. — Zahorëan. — A4. 25. id. canaux grossis. 26. Spécimen possédant l'enveloppe calcaire, et montrant la troncature à la base. — Lodenitz: — d4. 27. Spécimen fragmentaire conservant l'enveloppe calcaire à Ja base, et montrant la troncature. — Zahor- an. — A4. 28. id. canaux grossis. 29. Spécimen entier, conservant la plus grande partie de son envoloppe calcaire. Troncature à la base. — Sterbohol. — 44. Aristoc.? grandiscutum. Par... D Voir PI. 14—17. 30. Spécimen fragmentaire, possédant l'enveloppe calcaire, et montrant la grande troncature caractéristique dans cette espèce. Wraë. — d4. = AL K À faase Prague ns Langhans lith. J. Barrande Syst Silur de Bohème. Vol VII Erg. SU EXPLICATION Etage Echinosphaerites 2afaustus. Bar. D Voir PI. 29—923—24— 925. A peu près tous les spécimens relatifs à la struc- ture du test proviennent des schistes de la bande d 4 et des environs de Zahorëan. Fragment de la surface du calice, conservant les pla- quettes avec leur épiderme externe, lisse. La struc- ture interne se voit seulement en un point, près du bord, vers le haut, à droite. Les plaquettes étant enlevées, on reconnaît les hydrophores et les petits canaux de l’épiderme interne. id. grossissement montrant les «éléments que nous ve- nons d'indiquer. Fragment de la surface du calice, sur lequel nous distinguons des parties conscrvant leur épiderme ex- terne, lisse, tandis que, cet épiderme étant enlevé par la décomposition dans d’autres parties, on peut reconnaître le système des hydrophores placés au- dessous. L'ouverture des cylindrites vides se voit d’une ma- nière très évidente, en plusieurs points, sur le bord des plaquettes décomposées. id. ce grossissement est destiné à montrer ces détails. Fragment du calice montrant, comme le précédent, une partie des plaquettes conservées avec leur test lisse, tandis que d’autres, plus ou moins décomposées, nous permettent de voir les cylindrites des hydro- phores. Sur divers points, nous observons, comme sur le spécimen précédent, les ouvertures des cylindrites vides au droit des lignes de jonction des plaquettes. id. grossissement représentant ces détails. Sur une ligne de jonction des plaquettes, les bords de chacune des plaquettes adjacentes étant dépouillés de leur épiderme externe, on voit distinctement les cylin- dites, qui se correspondent sur ces 2 plaquettes. Chacun d'eux est ouvert et on peut voir dans son intérieur. ° Sur un autre côté de la méme plaquette, les cy- lindrites se montrent intacts avec leur bout ouvert. On voit done des cylindrites sous la forme de tubes ronds et non sous la forme de rainures ou de gout- tières, sous l’épiderme. Fragment montrant l’épiderme externe intact. On ne distingue aucune trace des cylindrites sous les plaquettes, parce qu'il n’y à eu aucune décomposition sur cette surface. L'une des plaquettes, vers le bord inférieur à gauche, se distingue par sa forme ellip- tique et son bombement, qui est très sensible. Au sommet, elle porte une double protubérance. Toutes les plaquettes de ce fragment’ paraissent un peu bom- bées, ce qui peut être l'effet de la compression. DES FIGURES. Fig. 10. 11. 0] “ie 15. 14. PL 59. id. grossissement montrant les détails mentionnés. On voit que la grande plaquette elliptique est entourée d'une zone, dans laquelle la division des plaquettes est confuse. Autre fragment conservant son épiderme lisse sur toute sa surface. On n’aperçoit les traces des hydrophores que sur le bord, vers le haut. Elles sont très exi- guës. Sur ce fragment, comme sur le précédent, fig. 7 et S, on voit, près du bord à gauche, une pla- quette elliptique, qui prédomine par sa grandeur. Elle est bombée ct montre, au sommet, une petite ouverture accidentelle. id. grossissement montrant les détails mentionnés et une seconde plaquette prédominante, mais moins pro- noncée que celle qui vient d’étre indiquée. Fragment montrant l'intérieur du test, sous les pla- quettes. Les divisions des plaquettes sont très dis- tinctes. ainsi que les cylindrites groupés pour former les hydrophores. Ces cylindrites conservent leur forme de tubes ronds, courbés à chacune de leurs extrémités. Sur cette extrémité courbée, on reconnait une ouverture bien marquée par une substance blanche, qui remplit l’in- térieur de chaque cylindrite. Les cylindrites ne s'étendent pas jusqu’au centre de chaque plaquette, mais ils laissent un petit vide circulaire. id. grossissement montrant les détails que nous ve- nons d'indiquer. Autre spécimen montrant les mêmes apparences que le précédent, c. à d. l’intérieur des plaquettes con- servant les hydrophores attachés à leur surface. Ces hydrophores sont composés de cylindrites ou tubes ronds, dont les 2 extrémités se relévent et font saillie. Dans celles de ces extrémités, qui sont intactes, on reconnaît l'ouverture des cylindrites, indiquée par une substance blanche dans leur intérieur. il. grossissement montrant les détails que nous ve- nons d'indiquer. Au centre de chaque plaquette, il y a un espace vide. Sur quelques parties vers les bords, les cylindrites ayant été enlevés, on voit l’in- térieur lisse de l’épiderme externe. PI. 16. ile 18. 19. 39. (suite) EXPLICATION Etage Echinospin. érefastaus. Barr. (suite) Fragment de la surface du calice dépouillé de son épiderme et conservant en place les cylindrites for- mant les hydrophores. Au centre de chaque pla- quette, on voit un espace vide, arrondi, sur lequel ne s'étendent pas les cylindrites. Autour de cet es- pace, on reconnaît tres aisément l'extrémité des cy- lindrites, recourbée vers l'intérieur du calice. La hauteur de cette partie recourbée est d'environ !/, de mm. Les petites surfaces vides, au centre des plaquettes, sont tantôt planes, tantôt un peu bombées. id. grossissement montrant la disposition des cylin- drites sur chacune des plaquettes, l’épiderme externe étant enlevé. Fragment d'une rare apparence, en ce que, dans l’étendue d'un même hydrophore, les cylindrites ne s’étendent pas dans toute la longueur de chaque rhombe, mais s'amincissent et se recourbent vers l’intérieur, tandis que d’autres cylindrites intercalaires apparais- sent dans ces espaces. Cette apparence nous explique pourquoi nous trouvons sur les plaquettes de l’épi- derme interne des pores qui semblent disposés sans ordre. Ils correspondent aux extrémités des cylindrites intercalaires, dont la longueur est variable. id. grossissement représentant les détails, que nous venons de mentionner. Fragment montrant l'intérieur des plaquettes cou- vertes par l’épiderme interne. Cet épiderme empêche de voir les cylindrites des hydrophores, mais sa surface est couverte de pores, qui donnent naissance aux petits canaux transmettant l’eau dans les hydrophores par les extrémités recour- bées des cylindrites. L’épaisseur de ces plaquettes est au moins d'un demi-millimètre, y compris l’épi- derme interne, qui est d’une grande ténuité. Nous l’évaluons à !/,, de mm. Cette lamelle suffit cepen- dant pour cacher la structure interne des plaquettes. Sur le bord à gauche, quelques plaquettes étant enlevées, nous voyons l'empreinte des cylindrites qu’elles renferment. id. grossissement montrant les apparences mention- nées au sujet du spécimen qui précède. Spécimen aplati par la compression, mais conservant l’épiderme interne, sur lequel les petits canaux, sor- tant de l’intérieur du corps sont très bien conservés. Ils sont disposés d’une manière presque régulière au- tour des plaquettes, deux par deux. Au lieu d’être isolée en lignes parallèles, chaque paire est réunie par une ligne saillante de jonction, traversant la limite entre les plaquettes. Chacun de ces petits canaux montre à son sommet une petite ouverture, destinée à sa communication avec les cylindrites correspon- dants. id. grossissement représentant cette disposition des tronçons des petits canaux sur l’épiderme interne. Les 2 figures suivantes sont idéales et sont desti- nées à montrer la structure des hydrophores et des cylindrites qui les composent, d’après les documents que nous venons d'exposer. DES Fig. 23. LS Or 30. FIGURES. Etage Cette figure représente la ligne de jonction de elle est visible sur la fig. une section verticale, suivant 2 plaquettes contigues, comme 6, suivant les lignes On et on. Dans la fig. 25, la bande supérieure à représente la section verticale de l’épiderme externe. La bande D, placée au dessous de l’épiderme, re- présente la série des cylindrites, coupée par cette section. Chacun d'eux est vide dans son intérieur. Sous chaque cylindrite, nous figurons son extrémité coudée verticalement, et qui se raccorde avec l’extré- mité correspondante d’un petit canal, venant du corps de l'animal à travers l’épiderme interne, indiqué par la letre €. La lettre d indique le corps de l'animal. La grande diagonale du rhombe est perpendiculaire à notre section. Cette figure représente la section longitudinale suivant la grande diagonale d’un rhombe. La lettre à représente l’épiderme externe. Dans la bande D, nous figurons le cylindrite le plus long du rhombe, unissant les centres de 2 pla- quettes contiguës. Nous indiquons, à chaque bout de ce cylindrite, sa partie coudée verticalement pour s’ajuster sur l’extré- mité ouverte du petit canal, qui s'élève du corps de Panimal, à travers l’épiderme intérieur €. La ligne X—Y indique la direction de la grande diagonale du rhombe. Le corps de l'animal est représenté par la bande d. Spécimen représentant le moule interne sur lequel les plaquettes sont très distinctes, parce que leur ligne de jonction porte une petite rainure. Dans l'intérieur des plaquettes, on distingue les tubercules ou tronçons des petits canaux, venant de intérieur et traversant la lamelle interne. Mais ces tronçons ne sont pas aussi régulierement disposés que sur les plaquettes du spécimen fig. 21. — id. plaquettes grossies pour montrer leur apparence mentionnée. À Fragment d'un calice, sur lequel l’épiderme externe étant enlevé, on reconnait très aisément les cylindrites et les petits cercles vides, qui se trouvent au centre de chaque plaquette. Autour de ces cercles, nous reconnaissons l'extrémité des plaquettes coudées vers l’intérieur, pour s’ajuster sur le petit canal, venant du corps et traversant l’épiderme interne. id. fragment grossi pour montrer ces détails. Fragment de la surface du calice, trouvé dans un nodule siliceux, sur l'horizon de la bande di, près de Wosck. Ce fragment se distingue par l’exiguité des plaquettes, qui ne présentent aucune trace des hydrophores, ni des pores sur leur surface. Autre fragment de la surface du calice, renfermé dans un semblable nodule siliceux de Wosek. Mais il existe un grand contraste entre ces 2 spécimens, en ce que les plaquettes de la fig. 30, qui sont dans un état de décomposition, montrent distinctement les tubercules ou petits canaux qui traversent l'épiderme interne. On distingue même le point blanc dans leur intérieur. (æp) 3 (5e) = « == = 2 El 3 = e == F-. = == a = EH NE DEPAER di à iN