H- TABLEAU ENCYCLOPÉDIQUE ET MÉTHODIQUE DES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. AVIS JJ Ornithologie., ou Explication de toutes les planches des Oiseaux , étant entièrement terminée, les Souscripteurs peuvent faire relier cette partie de ^Encyclopédie en quatre volumes, en les divisant comme il suit : i°. Premier volume, de la page i à 402. a0. Second volume , de la page /[0?> à 902. 3°. Troisième volume, de la page 903 à 1460. 4°. Quatrième Volume , composé de 247 planches , en y comprenant 7 planches insérées dans le tome VII du Recueil , sous le titre de : Manière de connaître les oiseaux par le bec et par les pattes. Nous fournissons avec la 9$® Livraison le complément de ce Dictionnaire avec les titres, afin de mettre les Souscripteurs à même de le faire relier. TABLEAU ENCYCLOPÉDIQUE ET MÉTHODIQUE DES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. ORNITHOLOGIE. LWVyVS/VVW VW VWVVVVWVWU1/VVWVVV VWVV1/V W»VVVt/%/VV\(VVVV*/VVVt/VVVVV»/VV»/V%/VVVWVVV WV WVWVt/lAWVVVl/t/WVVWV*/* WV wvvwin WWW WVWVV1V www wv * Par labbé BONNATERRE, ET CONTINUÉE Par L. P. VIEILLOT. TROISIÈME PARTIE. O'blL. H73 g 7/6 ■ I$Z3 Pf 5 LXXe. Genre. PHYTOTOME, Phytotoma 3 Lach. Gmel, Corpus oblongum. Caput rotundatum. Rostrum validum 3 rectum 3 conicum 3 margi- nibus denticulatis. N ares minim&3 orbiculares 3 basi rostri sita. Lingua brevis 3 apice obtusa aut acumïnata. Collum médiocre. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli aut tridactyli ; digiti très aut duo anteriores 3posticus unus quemadmodhm reliqui imo tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus arti- culis humi incumbens. Cauda rectricibus n. Phytotoma habitant 3 s cilicet alu in Abyssinu sylvis nucleisque victitant ; alu in regni Chilensis pratis 3 herbas récentes edunt ; alu in Paraguaiâ ; in arboribus nidificant ; ova 4 pariant. Puliis c&ci- genis escam mater in os ingerit ; hi è nido disce- dunt j ad volandum tantum apti sunt. Corps oblong. Tête arrondie. Bec robuste , droit , conique , à bords den- telés. Narines petites , orbiculaires, situées à la base du bec. Langue courte , obtuse ou acuminée à sa pointe. Cou médiocre. Cuisses posées hors de l'abdomen; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ou tridactyies ; deux ou trois doigts devant , un derrière, articulé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 1 1 rectrices. Les Phytotomes habitent , savoir , les uns dans les forêts de l’Abyssinie, où ils virent de noyaux ; les autres dans les prairiès du Chili, où ils se nourrissent d’herbes vertes ; les autres, au Para- guay ; ils nichent sur les arbres ; leur ponte est de quatre œufs. Les petits naissent aveugles , sont appâtés d'ans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. A. Quatre doigts. * *Le Phytotome RARA. 1. P. Para. P. Griseo- obscura ; remigibus rectricibusque albo maculatis. D’un gris sombre ; rémiges et rectrices ta- chetées de blanc». 9°3 Le nom imposé à cet oiseau du Chili, vient d’un cri qu’il jette par intervalles et qui exprime très-distinctement les deux syllabes ra3 ra. Ayant l’habitude de couper les tiges des plantes près de leur racine, il fait beaucoup de dégâts ; aussi lui fait-on une guerre continuelle. Il construit son nid avec des feuilles sur les grands arbres des déserts ; ses œufs sont blancs et tachetés de rouge. Cet oiseau a Ja taille de la Caille ; le bec , long d’un pouce et demi; la langue, courte, obtuse et aiguë à sa pointe ; l’iris, brun ; le dos , d’un gris-sombre; les parties inférieures, d’une teinte plus pâle; les pennes des ailes et de la queue, tachetées de noir ; celle-ci, arrondie à son extré- mité et d’une moyenne longueur ; le doigt pos- térieur, beaucoup plus court que les autres. Mo- lina 3 Hist. natur. Chil.p. z .2.6. Buffon , édit, de Sonnini 3tom. 16. p. 6 3 . V Amérique méridionale . L.. E.. P.. R. 12. * * Le Phytotome du Paraguay. 1. P. Ru- tila. P. Fronte3 gutture 3 collo anteriori abdomine- que rufis ; capite corporeque supra viridi-fuscis 3 remigibus rectricibusque intermediis rùgricantibus . Front, gorge, devant du cou et abdomen, roux ; tête et dessus du corps d’un brun-vert ; rémiges et rectrices noirâtres. Comme M. de Azara, qui appelle cet oiseau Dentato 3 n’a vu qu’un seul individu de cette es- pèce , dont les ailes étoient en mue , et auquel il manquoit toutes les pennes latérales de la queue, sa description est en partie incomplète. Le front, la gorge , le haut du cou en devant et le bas- ventre sont d’un roux vi f ; une longue tache de la même couleur est sur les côtés de la poitrine les plumes du reste de cette partie et du devant du cou ont leurs barbes presque blanches , avec leur tige d’une teinte un peu moins claire ; la tête , le dessus du cou et du corps sont d’un brun lavé de vert ; les scapulaires , noirâtres dans leur milieu; les couvertures et les pennes des ailes , de cette teinte; les premières rachetées’et bordées de blanc ; les pennes , bordées de vert , et les deux intermédiaires delà queue, noirâtres. De Aymara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 1. p. t66. n. c>i. L’ Amérique méridionale . L. 7 E.. P.. R. n. B. Trois doigts.. * Le Phytotome guisso balitq. P. Tri- ORNITHOLOGIE. ORNITHOLOGIE. cLictyla. P. Nigra ’ capite juguloque rubris ; ve- dibus concoloribus. Noir j tête ec gorge rouges ; pieds de cette couleur. Guisso-halito est le nom que cet oiseau porte en Abyssinie. La description qui va suivre est d’après le naturaliste Daudin, qui l’a faite sur un dessin qu’on lui a envoyé comme étant la figure d’un oiseau de Nubie; sa grosseur est celle de la Caille ; la tête , la gorge et le devant du cou sont rouges; le reste du plumage est noir, avec les épaules d’un brunâtre nuancé de vert ; les grandes couvertures ont leurs bords d’un blanc légèrement olivâtre ; la queue est un peu four- chue, et le tarse , brun. Buffon en fait la description d’après un dessin que lui a communiqué ,1e chevalier Bruce; la couleur rouge de sa tête s’étend sur le devant du cou et se prolonge par une bande étroite jusqu’en dessous de la queue ; les couvertures des ailessont brunes et bordées de blanc ; leurs pennes , frangées de vert. Cet oiseau est solitaire et se tient dans les bois. Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 471. L’ Abyssinie. L.. E.. P.. R. 12. LXXIe. Genre. GLAUCOPE, CalUasy Lath. Glaucopisy Gmel. Corpus oblongumy cinereum. Caput rotundatum. Rostrumfornicatum 3 crassum3 integrum 3ver sus apicem incurvatum 3 marginibus superioribus infé- rions tegentibus ; mandibula inferior basi palea - rihus pendulis y carunculatis instructa. Nares depressa 3 membranâfornicali semi-tecta. Lingua serrata 3 apice bifda , cïlïata. Collum médiocre. A la brèves. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anterior&s y pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Hac aves in nova Sselandiâ habitant ; in terra ambulant ; rariàs arborïbus insidunt ; baccis 3 in - sectis 3 aviculis quoque victitant ,■ sibilant et mur- murant. Caro sapidissima. Corps oblong, cendré. Tête arrondie. Bec voûté , épais, entier , courbé vers le bout , à bords supérieurs couvrant les inférieurs; man- dibule inférieure garnie à sa base de fanons caron- culés, pendans. Narines déprimées , à demi couvertes d’une membrane saillante. Langue dentelée , bifide et ciliée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes courtes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , uu derrière ; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur routes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. Les Glàucopes habitent la Nouvelle-Zélande ; se tiennent à terre , se perchent rarement sur les arbres ; se nourrissent d’insectes et de petits oi- seaux; chantent et murmurent. Leur chair est très-savoureuse. * Le GlâUCOPE CENDRÉ, i. C. Cinerea. C. Ci- nerea • facie nigrâ ; ad basim mandibula inférions paleare caruleo-aurantio ; rostro nigro ; pedibus nigric antibus. Cendré; face noire; fanon d’un bleu-orangé à la base de la mandibule inférieure ; bec de cette couleur ; pieds noirâtres. Nous devons à Forster la connoissance de cet oiseau, qu’il a trouvé à la Nouvelle-Zélande, où on le voit presque toujours à terre , cher- chant les insectes et les vers, sa principale nour- riture; il vit encore de baies et même de petits oiseaux. Sa voix est flûtée et son ramage assez agréable. L’iris et la base des caroncules sont d’un bleu éclatant ; celles-ci, dans le reste, d’un jaune- orangé ; tout le plumage est d’un cendré qui prend une teinte sombre sur la tête; la queue est étagée. Index ( Callaas cinerea). Idem 3 ge- neral Synopsis 3 tom. 1. part. 1. pag. 304. n. 1. pl. 1 4. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 3 . p. 22 5. L’ Australasie. L. 1 3 7. E.. P.. R. 12. LXXIP. Genre. PIQUE-BCEUF, Buphaga y Linn. Lath. Corpus oblongum 3 rufum 3 fulvum. Caput rotundatum. Rostrum rectum 3 integrum 3 subquadrangulare 3 compressiusculum y apice gibbosum 3 obtusum. Nares ORNITHOLOGIE. Nares oyats. , membranâ fornicatâ tects , basi rostri sua. Lingua caitilaginea , acuta. Colium médiocre. A la pennâ spuriâ minimâ ; remigibus i a. , 3 â. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia ofnninb plumosa. Pedes tetradactyïi ; digitï très anteriores dïs- juncti j posticus unus ; hallux quemadmodum an- teriores imo tarsi positus_ , sedïlem cingens, omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Buphags habitant ad jluvium Sénégal ; dorso boum incidunt , extrahunt oestrorum larvas. Nidus ovaque ignoti sunt. Corps oblong , roux, fkuve. Tête arrondie. Bec droit, entier, presque quadrangulaire, un peu comprimé, gibbeux et obtus à la pointe. Narines ovales , couvertes d’une membrane voûtée , située à la base du bec. Langue cartilagineuse, pointue. Cou médiocre. Ailes à petite penne bâtarde ; 2e. et 3e. ré- miges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactylesj trois doigts devant , un derrière ; lesfex rérieurs unis à leur base 3 pouce articulé au bas du tarse , sur le même pian que- les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 1 2 rectrices. Les Pique-bœufs habitent sur les bords du fleuve Sénégal 3 se posent sur le dos des bœufs, dont ils retirent les larves des œstres pour s’en nour- rir. Leur nid et leurs œufs sont inconnus. * Le Pique eœuf proprement dit. i .B.Afri- cana. B. Supra griseo-fusca ; subtus uropygioque Jlavicantibus • rostro Jlavicante , apice rubro j pe- dibus fus cis. D un gris rembruni en dessus 3 jaunâtre en dessous et sur le croupion 3 bec jaunâtre et rouge à sa pointe ; pieds bruns. (PI. 164. fig. 3.) On trouve cette espèce non-seulement au Sé- négal, mais encore dans d’autres contrées de l’Afrique. Elle se nourrit d’insectes , et particu- lièrement de ces vers ou larves qui éclosent- et vivent dans la peau des bœufs 3 aussi voit-on sou- vent cet oiseau se poser sur leur dos et sur celui d’autres gros quadrupèdes, et leur entamer le go5. cuir. à coups de bec pour en tirer ces vers 3 d’où lui est venu le nom de Pique bœuf. La tête, le cou en entier , te manteau et les couvertures des ailes sont d’un brun-roussarre 3 les trois premières pennes des ailes , rousses 3 les autres, brunes 3 celles de la queue, de cette couleur en dessus, roussâtres en dessous, étagées et un peu pointues 3 le croupion et les parties in- férieures du corps, d’un fauve clair. La femelle ne diffère du mâle que par une taille plus petite et par les couleurs du bec qui sont plus ternes. Frisson, Ornith. tom. 2. p. 457. n. 1. Buffon , Bist. natur. des Oiseaux , tom. 3. p. 1j5.pl. enl. n. 293. L’Afrique. L. 8 d- E.. P.. R. 12. L XX IIIe. Genre. SAMALIE ou OISEAU DE PARADIS, Pa- radisea ■ Linn. Lath. Corpus oblongum , coloribus nitentibus varium. Caput rotundatum , interdum subcristatum. B.ostrum robustum , supra convexum, plumis vil- losis basi instructum , lateratim compressum ; man- dibula superior versus apicem obsolète emarginata. Nares perforata, plumis capistri semi- tecta, Lingua acuta, apice lacerata. Colium médiocre. Ala pennâ spuriâ modicâ ; remigibus 4â. , omnium longioribus. Femora extra abdomen po si ta ; tibia pars infe- rïor plumosa. P edes tetradactyïi ; digiti très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodhm anteriores imo tarsi positus , sedïlem cingens, omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Paradisea in novâ Guinea habitant. Corps oblong, varié de couleurs brillantes. Tête arrondie , quelqufois un peu huppée. Bec robuste, convexe en dessus , garni à sa base de plumes veloutées , comprimé latéra- lement 3 mandibule supérieure à échancrure usée vers le bour. Narines percées à jour , à demi couvertes par- les plumes du capistrum. Langue lacérée et aiguë. Cou médiocre. Ailes à penné bâtarde moyenne 3 les 4e. et 5 e. rémiges les plus longues de toutes. - Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds cétradactyles 3 trois doigts devant, un Yyyyy oo6 ORNITHOLOGIE. derrière ; îes extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse , Sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à i 2 rectrices. Les Samalies habitent la Nouvelle-Guinée. La SAMALIE ÉMERAUDE, i. P. Apoda. P. Cas- tanea ; collo subtàs viridi-aureo ,• permis hypo- chondriis corpore longioribus ■ rectricïbus duabus interme dûs longissimis } setaceis. De couleur marron; devant du cou d’un vert- doré ; plumes des flancs plus longues que le corps ; les deux rectrices intermédiaires très -longues , sétacées. [PL 142 , fig. 4, sous le nom d’ Oi- seau de Paradis émeraude.) Manuco de wata (oiseau de Dieu) est le nom que les habitans de Ternate ont imposé à cette espèce la plus commune et la première connue; ils l’appellent aussi Hurong Papoua (oiseau des Papous); d’autres le nomment Suffit ou Staffu. Il est connu à Amboine et à Banda, sous le nom de Manu Key Arou (oiseau des îles Key et Arou). Il porté dans ces îles celui de Faunan 3 et les Portugais l’appellent Passaros del sol. Cette espèce reste dans les îles d’ Arou pen- dant la mousson sèche ou de l’ouest, et retourne à la Nouvelle-Guinée au commencement de la mousson pluvieuse ou d’est. Elle voyage, dit- on, en bandes de trente d quarante individus, sous la conduite d’un autre oiseau qui vole tou- jours au-dessus de la troupe. Ce chef est, selon Vaiencyn , noir et tacheté de rouge, et c’est d lui que les habitans ont donné le nom de roi. Ils ne s’en séparent jamais, soit qu’ils volent, soit qu’ils se reposent ; mais cet attachement pour leur guide cause quelquefois leur perte, quand il se pose d terre , ca~r ils éprouvent beaucoup de difficulté à s’élever , d cause de la forme et de la disposition particulière d’une partie de leurs plumes. Ils se perchent sur les grands arbres, par- ticulièremeiTt sur le warmgha à petites feuilles et à fruits rouges , dont ils se nourrissent. Selon les Indiens, ils perdent, pendant la mousson de l’est , leurs longues plumes , leurs faisceaux et leurs filets, qui, dans l’espace de quatre mois , sont remplacés par de nouveaux. L’étendue, la quantité, la longueur, la souplesse de ces plumes leur permettent bien de s’élever fort haut, les aidant d se soutenir dans l’air , d le fendre avec la légèreté et la vitesse de YïHron- delle ; ce . qui a donné lieu de les appeler Hiron- delles de Ternate . Mais si le vent devient con- traire, ces plumes nuisent à la direction du vol ; alors ils n 'évitent lè danger qu’en s’élevant per- pendiculairement dans une région d’air plus fa- vorable, où ils continuent leur route. Les plumes du front sont veloutées et d’un noir changeant en vert foncé; celles de la têre et du cou, d’un jaune pâle ; le haut de la gorge est couvert d’une plaque verte à reflets métal- liques et dorés ; le reste de cette partie et le de- vant du cou sont d’un brun-violet; la poitrine, le ventre, le dos, le croupion, les ailes et la queue, d’un marron foncé; on remarque sur chaque côté du corps, au-dessous de l’aile, deux faisceaux de plumes très nombreuses, très- lon- gues, décomposées , transparentes, les unes d’un blanc sale, d’autres jaunes, quelques-unes , no- tamment les plus courtes, tachées de rouge et plu- sieurs terminées de rouge vineux ; elles s’étendent beaucoup au-delà des pennes de la queue ; les deux longs filets qui naissent du croupion , dé- passent la queue de plus d’un pied, sont bruns , duveteux à leur origine , ensuite à barbes roides, très-courtes, plus longues à l’extrémité, où ils forment une palette étroite et alongée. Latham 3 Index [P aradisea apoda). Brisson3 Ornith. tom. 2. p. 130. n, 1. Bujfon } Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3. pag. 15 1 .-pi. enl. n. 254 ( Oiseau de Pa- radis). Les îles de l’Océan indien. L. 12 j. E.. P.. R. 12. Là PETITE Samalie. 2. P. Papuana. P. Fertice, collo supra. } dorso anteriori pallidéjlavis ; gutture viridi nitente ; dorso inferiorij alis caudâque dilate spadiceis ; tectricibus .alarum minoribus / lavis ; pedibus flavescente- albis . Vertex 3 dessus du cou et haut du dos , d’un jaune pâle; gorge, d’un vert brillant; bas du dos, ailes et queue , d’une couleur marron claire ; pe- tites tectrices des ailes jaunes; plumes subalaires de cette couleur ; pieds d’un blanc-jaunâtre. Clusius est le premier qui ait parlé de cet oiseau comme d’une espèce distincte de la précé- dente; depuis, Valentyn a confirmé cette as- sertion , et cependant des auteurs ont persisté à donner cet oiseau comme variété. Il est plus petit que le précédent et ne se trouve qu’aux îles des Papous , principalement dans celle de Messoval , y reste pendant toute l’année, et y est connu sous des noms particuliers ; les uns lui donnent celui de Shag ou Shague ; les Indiens de l’est de Céram l’appellent Samaleik- caude-terghile ; dans la Nouvelle-Guinée , Ishakké; enfin, à Ternate et à Tidor , on le nomme Tojfu. Cette espèce a O RNIT II aussi son conducteur, et il diffère de celui de l’autre ; il est noir et ses ailes sont pourprées. Elle se perche et niche sur les arbres les plus élevés des montagnes , et c’est là que les Alfhuris la prennent. Sa nourriture favorite est le fruit du tsaupeda , qu’elle perfore avec son bec pour en extraire la pulpe. Les plumes de la base du bec sont d’un noir de velours changeant foiblement en vert; le dessus de la tête , les côtés, le dessus du cou, le haut du dos, d’un jaune pâle ; le haut de la gorge est couvert d’une plaque d’un vert éclatant; le reste du dos, les ailes et la queue sont d’un marron clair , tirant au brun- rouge foncé sur le devant du cou et sur les parties postérieures; les petites couvertures des ailes , d’un jaune brillant ; les deux faisceaux déplumés longues des côtés du corps, jaunes et d’un tissu très-fin ; les deux longs brins , bruns, terminés en pointe et sans barbes apparentes. Vieillot , Oiseaux dorés 3 tom. i. pl. 2. des Oiseaux de Paradis. 2e édit du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 30 . p. 1 1 3. Les Grandes-Indes. L. 10. E.. P.. R. 12. La SamâLIE MAGNIFIQUE. 3. P. Magnifia. P. Castaneo-fusca ; capistro nigro ; cervice cirrhatâ , Jlavà ; collo subtùs pectoreque viridi nigris 3 medio nitentibus ; rostro pedibusque f lavis ; remigibus in- ' termediis longissimis , barba brevissimâ. D’un brun-rougeâtre; capistrum n oir; plumes du dessus du cou crépues, jaunes ; devant du cou et poitrine d’un noir-vert, brillant sur le milieu ; bec et pieds jaunes; rémiges intermédiaires très- longues, à barbes très-courtes. ( Pl . 143. fig, 2.) Deux faisceaux de plumes sont implantés sur le cou et le haut du dos de cet oiseau de la Nou- velle-Guinée ; le premier se compose de plumes étroites , roussâtres et tachetées de noir à leur extrémité ; elles se relèvent sur leur base , mais moins à mesure qu’elles s’éloignent de la tête ; celles du second sont plus longues, d’un jaune- paille plus foncé vers le bas et couchées négli- gemment sur le dos ; l’oiseau peut les relever et en former une espèce de panache , comme celui que l’on voit sur la partie postérieure du cou du Faisan doré. Toutes sont coupées carrément à leur extrémité; deux filets cerclés de couleur verte, finissant en pointe et longs d’un pied en- viron , prennent naissance sur le dessus du crou- pion ; les plumes qui couvrent en partie les na- rines et la base du bec, dessus et dessous, sont courtes, épaisses et dominent un peu les autres ; celles du sommet de la tête et de l’occiput sont O L O G I E. 907 vertes ; cette couleur et le bleu couvrent les plumes du milieu de la gorge et d’une partie de la poitrine ; ces deux teintes sont distribuées de manière que les plumes sont bleues dans le milieu, vertes à la base et à l’extrémité, et pré- sentent, étant couchées les unes sur les autres, des lignes transversales ; les côtés et le reste de la poitrine sont d’un vert-brun; le ventre est d’un bleu-verdâtre ; les grandes couvertures des ailes sont d’une couleur carmélite brillante; leurs pennes, brunes à l’intérieur , jaunes à l’extérieur et s’étendent jusqu’au bout de la queue, qui est brune ; le dos et le croupion sont pareils à la tête. Latham3 Index ( Paradisea magnifica). Sgu- nerat, Voyage, p. lôy.pl.gS {Oiseau de Paradis, surnommé le magnifique). Bujfion, Hist. nat. des Oiseaux , pl. enl. n. 6 5 1. La Nouvelle- Guinée. L.. E.. P.. R. 11. La SAMALIE ROUGE. 4. P. Rubra. P. Cristâ gut- tureque aurato-viridibus ; corpore supra Jiavo , subtùs jusco ; pennis subalaribus rubris. Huppe et gorge d’un vert-doré ; dessus du corps jaune ; dessous brun ; plumes subalaires _ rouges. La base du bec est entourée d’un noir velouté ; les plumes du sinciput sont plus longues que les autres et présentent la forme d’une petite huppe séparée en deux parties sur son milieu; ces plumes , celles du haut de la gorge et du devant du cou sont serrées, fermes, veloutées et d’un vert-doré ; le sinciput , le dessus du cou , le haut du dos, le croupion , les côtés de la gorge et de la poitrine sont jaunes; le bas de celle-ci, le ventre et la queue, bruns ; cette couleur est plus claire sur la gorge et plus foncée sur la poitrine ; les plumes subalaires ont la même conformation que celles de la petite Sam alie , mais elles sont d’un rouge vif; les deux filets , longs de vingt- deux ponces , lisses , duo noir brillant , convexes en dessus, concaves en dessous, un peu aplatis sur les côtés et terminés en pointe; ils prennent naissance au bas du dos, et ont à leur racine des barbes courtes et très-fortes. Le pays de cet oiseau n’est pas connu, mais on soupçonne qu’il se trouve à la Nouvelle-Guinée. Vieillot, Oi- seaux dorés , tom. 2. pl. 3 des Oiseaux de Paradis . 2e édit, du nouv. Diction, dé Hist. natur. tom. 30* p. 1 14. Les Grandes-Indes. L. 9. E.. P.. R. 12. Comme la plupart des espèces que contient ce gente n’ont pas les caractères indiqués pour tous , Y yy y y 2 ORNITHOLOGIE. on a cru devoir les diviser génériquement dans la deuxième édicon du Nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle 3 et c’est d’après ces diverses divisions que nous allons les classer. Plusieurs espèces ont été dispersées dans les genres As- trapie ( Astrapia ), Cassican ( Cracticus ), Prome- rops ( Falcineilus ) ; les autres se trouvent dans les quatre genres dont il va être question. * * * Genre. MANUCODE, Cidnnurus. Paradisea, Linnée, Lat'ham. Corpus oblongum 3 colorïbus nttentibus va- rium. Caput subrotundum. E.ostrum permis minimis recumbendbus basi ïnstructum 3 gracile 3 supra convexum 3 lateratïm compressiusçulum y m&ndibula superior versus apb cem incisa 3 deçlivis • inferior brevior et recta . N ares permis capistri obtecta et nullo modo ap- parentes. Lingua mediocris 3 cartilagineaj apice ciliata. Cdllum médiocre. A la elongata 3 pennâ spuriâ valde brevi y remi- gibus iâ., 3*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli y digiti très anteriores 3 unus posticus y exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus articulis humi ïncumbens. Cauda rectricibus 1 1. Cicinnuri in Oceani indici insulis 3 pracipuè nova Guined habitant ; insectis baccisque victi- tant. Mores ignoti sunt. Corps oblong, varié de couleurs brillantes. Tête arrondie. Bec garni à sa basé de petites plumes dirigées v en avant, grêle, convexe en dessus, un peu comprimé latéralement ; mandibule supérieure entaillée et fléchie vers le bout ; l’inférieure plus . courte et droite. Narines cachées sous les plumes du capistrum e5t nullement apparentes. Langue médiocre , cartilagineuse , ciliée à sa . pointe. Cou médiocre. Ailes alongées,'à penne bâtarde très-courte y les ze. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen y jambes to- talement emplumées. Pieds tétradacryles j trois doigts devant, un derrière,; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les an- térieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à douze rectrices. Les Manucodes habitent dans les îles de la mer des Indes, principalement à la Nouvelle- Guinée ; ils se nourrissent d’insectes et de baies. Leurs mœurs sont inconnues. * Le Manucode dit le roi des oiseadx de Paradis, i. C. Pugius. C. Purpurea ; pectore carulescente ; penr.is sub alis reliquis longioribus 3 q’uamvis caudâ brevioribus et truncatis ; rectricibus duabus intermediis ftliformibus 3 apice lunato-pen- naceis. Pourpré ; poitrine bleuâtre ; plumes subalaires plus longues que les autres, mais plus coûtes que la queue, et tronquées y les deux rectrices inter- médiaires filiformes , et formant une lunule en- plumée à leur pointe. (P/, lyy.jig. 1.) Clusius regarde le Manucode comme le con- ducteur des Oiseaux de Paradis proprement dits 3 d’où lui est venu le nom de Roi de ces oiseaux. On le trouve, à Sop-c'o-o , l’une des îles Arou , et spécialement à Vood-Jir, mais on ne l’y voit que pendant la mousson de l’ouest. Il y vient de la Nouvelle-Guinée, à ce que croient les natifs, qui assurent n’avoir jamais trouvé son nid. Il esc solitaire, il ne' se perche jamais sur les grands arbres, il voltige de buissons en buissons, et se nourrit de baies rouges que produisent certains arbrisseaux. Les insulaires le prennent avec des lacets frics d’une plante qu’ils appellent gurnu- nally y et avec de la glu qu’ils tirent du fruic à pain ( artocappus commuais ). Il a l’iris jaune ; une petite tache noire à l’an- gle interne de l’œil ; le sommet de la tête, d’un bel orangé velouté ; le cou, la gorge, d’un mor- doré brillant satiné , mais plus foncé sur la gorge, au bas de laquelle 'est une raie transversale blan- châtre, suivie d’une bande vert-dorée à reflets métalliques (la raie est jaune chez des indivi- dus); le ventre et les parties postérieures sont d’un gri. -blanc, mélangé de vert chez quelques- uns ; de larges plumes naissenc au-dessous de l’aile sur chaque côté du ventre ; elles sont grises à leur base,, et ensuite traversées dans la plus grande partie de leur longueur par deux lignes , l’une blanche et l’autre d’un beau roux , et tou- tes sont terminées par un vert d’éméraude doré ; le dos , les couvertures et les pennes des ailes , d’un rouge velouté y celles-ci, jaunes en dessous ; ORNITHOLOGIE. 909 la queue est d’un beau rouge ; les deux filets qui tiennent lieu des deux pennes intermédiaires sont rouges, se prolongent très-loin au-delà des ailes, se replient sur eux-mêmes en dehors à leur extrémité, sont garnis dans, cette partie de bar- bes assez longues , et forment un rond dont le centre est vide. Ce cercle est d’un vert d’émé- raude à reflets dorés 3 les ailes , dans leur état de repos, dépassent La queue. Latham, Index (Pa- radisea regia ). Sonntrat 3 Voyage, p. 156. pl. 95 ( Petit roi des Oiseaux de Paradis ). Basson , Or- nithol. tom. z. p. 1 $6. n. z.Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. 3 . p. 1 65. pl. enlum.n. 149. Les Grandes-Indes. L. $ d. E.. P.. R. 12. * * * Genre. SIFILET, Parotia. Paradisea , Linn. Lath, Corpus oblongum , nigro nitente pictum. Caput rotundatum . liostrum permis brevibus ad medium usque ins- tructum , gracile, lateratïm compressurn , porrec- tum ; mandibula superior versus apicem incisa, declivis ; inferior brevior , integra. VI ares pennis obtecta. I.ingua. Collum médiocre. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyli; digiti très anteriores , pos- tions unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens, omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus \ z. Parotia in nova Guineâ habitant. Mores ignoti sunt. Corps obîong , peint de noir brillant. Tête arrondie. Rec garni de plumes courtes jusqu’au-delà du milieu, grêle, comprimé latéralement, très- droit 3 mandibule supérieure échancr'ée et cro- chue vers le bout 3 l’inférieure plus courte et droite. Narines cachées sous les plumes. Langue Cou médiocre. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base 3 pouce posé au bas du tarse, au niveau des anté- rieurs , embrassant le juehoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. / Les Sifilets habitent la Nouvelle-Guinée. Leurs mœurs sont inconnues. * Le SlFILET PROPREMENT DIT. T. P. Sexseta- cea. P. Cristâ nigrâ ‘f vertice, ’genis gulâque nitore - violaceis jugulo , pectore macidâque cervicis vi- ridi-aureis 3 rostro pedibus.que nigricantïbus ; regione aurïum ütrinquè pènriis secaceis , tribus longis - sinùs. Huppe noire 3 vert ex et tache sur le dessus du cou d’un vert-doré 3 bec et pieds noirâtres ; région des oreilles garnie sur chaque côté de trois plu- mes sétacées très- longues. (P/. 144./^. 1.) La tête de cet oiseau de la Nouvelle - Guinée est parée d’une petite huppe qui s’étend sur son sommet, un peu au-delà des yeux 3 cette huppe est composée de plumes qui s’élèvent de la base du bec j elles sont fines,, roides, peu barbues, et tellement mélangées de noir et de blanc, que leur ensemble présente un gris perlé 3 trois filets- noirs, longs de cinq à six pouces, partent de chaque côté de la tête^ se dirigent en arrière et sont terminés par des barbes plus longues les; unes que les autres, et qui, en s’épanouissant,, prennent une forme ovale : des plumes noires, à barbes désunies , naissent sur les côtés du ventre,., recouvrenc les ailes pliées er enveloppent les pen-. nés de la queue presqu’en entier. 3 celles de l,v gorge sonc étroites à leur origine , larges à , leur extrémité, d’un beau noir de velours dans- leur milieu, de couleur d’or changeant en violet sur les côtés, et a reflets de diverses nuances vertes-,. On remarque derrière la tête une sorte de collier pareil à la gorge 3 la queue esc composée de pen- nes étagées, d’un ton de velours noir le plus- riche et le plus moelleux 3 plusieurs de ces pennes; ont des barbes- longues, séparées er. flottantes.. Latham, Index (Paradisea: sexsetacea). Gmelin ,, Syst. nat, édit. 13 (Paradisea aurea). Sonnerai, Voyage, p. 15S. N- 19 7 [Oiseau de Paradis ax gorge dorée). Buy on , Hist. natur. des Oiseaux y, tom. 3 ?.. p. 1 7 1 . pl. enlum. n. 6 33 . La Nouvelles- Guinée. L. 10 à 11 E.. P.. R. 1 2. * * * Genre. LOPHORINE, Lophorina. Paradisea-, Lin née; „ Latham, . gio O R NI TII Corpus oblongum 3 coloribus nitentibus va- rium. Caput rotundatum. Rostrum suprà permis elongatis ad medium us- que instructum y lateratim comvressissimum , rec- tum , dorso angusto ; mandibula superior versus apicem emarginata. Nares ovat&3 plumis obtecu. Lingua Collum médiocre. . AU brèves ; rcmige i\ lata 3 harpiformi ; 3*. , 4a. omnium longissimis. Femara extra abdomen posita • tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi conjuncti ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus i z. Lophorina habitant in novâ Guineâ. Mores ignoti sunt. Corps oblong , varié de couleurs brillantes. Tête arrondie. Bec couvert en dessus , jusqu’au milieu, de plumes alongées, très-comprimé latéralement, à dos étroit \ mandibule supérieure échancrée et inclinée vers le bout ; l’inférieure droite , plus courte. Narines ovales, couvertes par les plumes. Langue Ailes courtes \ la ire. rémige large et en forme de sabre j les 3 e. et 4e. les plus longues de routes. Cou médiocre. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant , un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur tontes les articulations. Queue à 1 z rectrices. Les Lophorines se trouvent à la Nouvelle- Guinée. Leurs mœurs sont inconnues. La LopHORINE SUPERBE, i. L. Superba. L. F ronte cristatà-, capitc 3 cervice abdomineque viridibus ; gulâviolaceâ ; alisnigris; caudâ médiocre 3 c&rules- cente-atrâ ; rostro pedibusque nigricamibus. Front huppé \ tête , dessus du cou et abdomen verts 3 gorge violette 3 ailes noires 3 queue mé- diocre, d’un noir-bleuâtre j bec et pieds noirâ- tres.. (P/. 145./#. 4.) OLOGIE. La partie de la Nouvelle - Guinée appelée Serghile 3 est, selon Forscer, le pays de cet oi- seau. Les habitans de cette contrée le portent à Sulawat, dans un bambou creux, après l’avoir fait sécher à la fumée autour d’un bâton , et lui avoir ôté les ailes et la queue, de sorte qu’on en voit très-rarement sans être mutilé. Les Papous l’appellent Shagawa3 ou autrement Oiseau de Serghile ; mais il porte à Ternare et à Tidor , où il s’en vend beaucoup, le nom de Sujfo 0 kokotoo ( Oiseau de Paradis noir). La gorge du Superbe est noire à reflets vio- lets, et les plumes de sa partie inférieure s’éten- dent sur le devant du cou et sur la poitrine 3 ensuite elles descendent sur les côtés du ventre, où elles s’écartent, en laissant le milieu à décou- vert et finissant exactement comme la queue de notre Hirondelle de cheminée; elles sont d’un vert-bronzé, changeant en violet; le dos, le croupion, les ailes, les couvertures de la queue et ses pennes présentent la même couleur, à re- flets-violets ; les longues plumes qui naissent des épaules, se relèvent plus ou moins sur le dos, en avant et en arrière, et prennent la forme d’une sorte de mantelet qui s’étend presque jus- qu’au bout des ailes ; ces plumes ont à la vue et au toucher l’éclat et le moelleux du velours ; celles qui s’élèvent sur le bec , et qui prennent la forme de deux petites huppes, sont noires; le ventre est de cette couleur. Sonnerat3 Voyage 3p. 1 57. pl. c) 6 ( Oiseau de Paradis à gorge violette 3 dit le Superbe ). Lathatn 3 Index ( Paradisea superba ). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 1 69 ( Manucode noir de la Nouvelle-Guinée 3 dit le Superbe ) . L.. E.. P.. R. 11. LXXIV6. Genre. SITTELLE , Sitta3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum pennis brevibus recumbentibus basi instructum aut glabrum 3 integrum , rectum , late- ratim compressum 3 vel subrotundum , apice cunéi- forme; mandibula aquales ; inferior interdum retra- versa. Nares rotund&y aperta 3 dénudât a aut c apis tri pennis obtecta. Lingua basi lata 3 b revis 3 cartllaginea } plana , apice cornuta et bifida. Collum brève. O R N I T II Ala pennâ spuriâ brevissimâ ; remigibus 2â. , 3», , 4 j omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibU omnïno plumosa. Pedes tetraàadyli ; digiti très anterïores _, pos- ticus unus j interno longior ; exteriores basi eon- nexi ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus y sedilem cingens y omnibus ardculis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Sitta habitant in Europa 3 Africa y Asia 3 Ame- rica borealis arborum truncis ; sohtaria 3 moribus caterum Picis multùm similes ; coleoptera et larvas insectorum sub cortice arborum latentes ejfodientes ; nidum struentes for amine arborisj ova pariant 6- 7. Pullis cacisenis escam mater in os inserit ; hi e jùio discedunt 3 ad volandum tantum apti sunt. Corps oblong , varié de diverses couleurs. Tête arrondie. Bec garni de petites plumes dirigées en avant ou glabre à sa base, entier, droit, comprimé latéralement ou terminé presqu’en forme de coin ; mandibules égales j l’inférieure quelquefois retroussée. Narines rondes , ouvertes , nues ou cachées sous les plumes du capistrum. Langue large à sa base, courte, cartilagineuse, aplatie , cornée et bifide à sa pointe. Cou court. Ailes à penne bâtarde très-courte ; les 2e. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant , un derrière, plus long que l’interne j les extérieurs réunis à leur base j pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 1 2 rectrices. Les Sittelles grimpent contre les troncs des arbres de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique septentrionale ; elles sont soli- taires et ont des mœurs très-semblables à celles des Pics ÿ elles vivent de coléoptères, de larves d’insectes qui sont cachés sous l’écorce des arbres. Elles construisent leur nid dans un trou d’arbre. Leur ponte est de six à sept œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. La Sittelle proprement dite. i. S. Eu- ropaa. S. Cano-carutescens 3 subtils albaj reccri - O L O G I E. 91 1 cibus nigris ; lateralibus quatuor infra apicem albis ; rostro cinereo ,• pedibus griseis. D’un gris-bleuâtre 3 blanche en dessous j rec- trices noires, les quatre latérales blanches sous leur pointe j bec .cendré j pieds gris. [Pl. 163. H' 6:) Divers noms ont été imposés à cette Sic- t elle y comme ceux de Pic cendré , Pic maçon y Picotelky Tape-bois y Casse-noix y Casse-noisette 3 Grimpard y grand Grimpereau y Torche-pot ; toutes dénominations tirées de ses habitudes , de sa nourriture et des rapports qu’on lui a trouvés avec les Pics y les Mésanges et les Grimpereaux* Cette Sittelle y qui est un peu sédentaire dans les pays où elle est née, s’approche pendant l’hiver des habitations rurales, se montre dans les ver- gers et quelquefois dans les jardins ; mais les bois sont son domicile de préférence , et le trou de l’arbre qui lui a servi de berceau est ordinaire- ment celui où elle se retire pendant la nuit ; c’est aussi son petit magasin pour l’hiver , où elle amasse diverses graines , telles que celles du tournesol, du chanvre et même des noisettes. Ce n’est point en les cassant , comme font les petits granivores pour en exrraire la substance , c’est en les perçant à coups de bec, après les avoir fixées solidement dans une fente quelconque. Elle court sur les arbres dans toutes les directions, pour donner lâchasse aux insectes dont elle se nourrit à défaut de graines. Son naturel est très-solitaire. Son vol doux, et sesunouvemens sont fort lestes. Son cri ordi- naire est ti , tiy ti y tiy ti 3 ti 3 qu’elle répète en grimpant le long des arbres et dont elle précipite la mesure de plus en plus ; outre ce cri et le bruit qu’elle fait en frappant sur l’écorce , elle produit un sou très-singulier en mettant son bec dans une fente ou en le frottant contre une branche sèche et creuse 3 ce bruit, grrrrrro 3 éstsi fort qu’il se fait entendre à plus de cent toises. Le mâle a une espèce de chant, au printemps, qui semble exprimer guiric 3 guiric 3 qu’il répète souvent. Cette espèce place son nid dans un trou d’arbre et souvent dans un trou de Pic aban- donné J si l’ouverture extérieure est trop grande^, elle la rétrécit avec de la terre grasse , d’où lui est venu le noiïi de Pic maçon. Sa ponte est de cinq à sept oeufs d’un blanc sale, pointillés de roussâtre. Quoique d’un naturel Solitaire, cet oiseau, qui fuit ses semblables, se plaît cepen- dant avec des oiseaux d’espèces difféten tes, car on le voit souvent en hiver de compagnie avec les Mésanges et les Grimpereaux. O R N I T H O L O G I E. Il à îëïdeésus de' la retë/ Hû cdiî et 'du côrjas , les pentes couvertures des ailes et lès deux pennes intermédiaires delà queue, d’un cendré-bleuâtre ; la gorge et les joues , blanchâtres la poitrine et le ventre , orangés; les couvertures du dessous de la queue, de couleur marron., terminées de blan- châtre et presqu’aussi longues que ses pennes ; une bande noire prend naissance près des na- rines, passe sur les yeux et s’étend en arrière presqu’au- delà des oreilles; les grandes couver- tures et les pennes des ailes1 sont brunes et bor- dées de gris ; les pennes latérales de la queue, * noires vërs leur origine , ensuite en partie blanches et cendrées sur l’un et l’autre côté. / Cette espèce , qu’on- trouve dans toute l’Eu- rope , jse rencontre aussi', selon Latham , en Si- bérie, au KamtscHatki et même dans l’Inde. Brisson v Ornithoî. tôm. y p. 3 88. n. i.Buÿûa "y JTtst. natur. 'ides Oiseaux 3 tom. 5 \ p. 460.pl. enl. ; Ti. 6iy.fig. x. V Europe: L, 5 E.. E. R. 1-2.' * * La grande Sîttelle a bec crochu, 2. S. Major. S.Subtàs albida ; capite dorspque gri- seisj gula albâ ; remigibus reciricibusque nigris 3 margine auraruns rostro apice adunço 3 medïo crasso. Blanchâtre en dessous ; tête et dos gris ; gorge blanche; rémiges et rectrices noires et bordées d’orangé; bec crochu à sa pointe ,, épais dans le milieu. On a elas'é cet oiseau de la Jamaïque dans ce genre, mais la forme de son bec l’en éloigne. Au reste , il a la tête et le dos, gris ; la gorge , , blanche ; le dessous du corps, blanchâtre ; des pennes des ailes et de la queue, brunes et bordées d’orangé. Sl.o an. Jatn. p. 301, n. ï 9. Buffon , Üist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. .47 5 . La Jamaïque. L. 7 R E.. P.. R. n. * La SîTTELLE BRUNE. L S. Fusca. S. Fuse a 3 ■ torque 3 sirïgâ làngitudïnali fôn'coculos guttureque albis • corpore -subtils rûjo • ' rostro ’ basi- glabro pe- âïbusquc -fumets. Brune ; collier , bandelette longitudinale der- rière l’œil ët gorge , bi-ancs ; bec nü à la base , brun ; piedsdê'-cette couleur. Le bec de1 cet biseau éran-c glabre à Au base et plus pointu que celui' des?amês'$iudlesj indique par ses différences qu’il doit faire une séetibif-par- ticulïère dans ce genre , 'ainsi qüe quelques autres indi vidus cjui habitent de niême qtje celai- ci dans le Brésil et qui sont au Muséum d’histoire natu- relle. La tête, le cou , les ailes , la queue et le dessus du corps sont bruns; un collier blanc esr sur le dessus du cou; une bande longitudinale derrière l’œd et la gorge sont de cette couleur, qui sereine de roux par gradation sur les parties postérieures. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 3 1. p. 351. U Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 1 2. * * La Sîttelle cafre. 4. S. Cafra. S. Corpore subtusjlavo ; super ne filavo nigroque vario ; pe- dibus nigris; rostro subdepressoy rectiusculo3 suprà convexiusculo 3 subtriquetro 3 caruleo-nigro. Corps jaune en dessous; varié de jaune et de noir en dessus ; pieds noirs; bec un peu déprimé, presque droit, un peu convexe en dessus, un peu triangulaire et d’un noir-bleuâtre. Cette espèce , dont on doit la çonnoissance à Sparrman et qu’il a trouvée au Cap de Bonne- Espérance , est-elle bien une Sittelle ? Elle a Je front , le haut du cou et le dos mélangés de jaune et de brun ; les côrés de la tête, le cou , la poi- trine ex tout le dessous du corps , d’un jaune sombre '; les pennes des ailes ont leurs bords ec leur extrémité de cetre couleur ; les pennes de la queue sont au nombre de dix , noires en dessus , olives en dessous et jaunes à leur pointe ; les deux intermédiaires ont plus de longueur que les autres. Sparrman , Mus. Caris, pl. 4. Buffon 3 édit, de Sonninij tom. 5 2. p. $61. LJ Afrique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 10. * * La Sîttelle de la Chine. 5. S. Sihensis. S. Capite cùstato , nigro ; dorso obscure ferru- gineo -, pectore adomineque albis ; prope oculos macula coccineâet proximâ huic areu magna niveâ ; palpebrâ inferiore purpureâ ; rostro pedibusque nigris. Tête huppée , noire; dos d’un ferrugineux sombre ; poitrine et abdomen blancs; tache écar- late près des yeux, et proche d’elle un grand arc blanc; paupière inférieure pourprée ; bec et pieds noirs. Le nom de Howkay-koun est celui que cet oiseau porté à la Chine, où il est recherché , non pour son chant, car il esc presque nul ,.mais pour sa beauté. Une huppe noire pare sa tête ; un ferrugineux foncé, glacé de bjeu , colore les parties' supé- rieures du corps, -et un blanc de neige règne sur toutes ORNITHOLOGIE. toutes les inférieures ; un ruban noir, étroit, suspendu aux tempes, sépare presqu’en entier le blanc de la gorge de celui de la poitrine ; deux taches, dont l’une grande et de cette couleur, l’autre oblongue et d’un rouge écarlate , se font remarquer près de l’œil; le croupion est jaune; les ailes sont d’un ferrugineux sombre ; celles de la queue, noirâtres et blanches à leur extrémité. Est-ce bien un z Sittelle? Osb. Voy. tom . z.p. io. L. 5. E.. P.. R. 12. * La SlTTELLE CHLORIS. 6. S. Chions. S. Cor- pore suprà vïridï 1 subtus candido ; caudâ atrâ apïce Jlavicante j rostro cap'ue longiore ; pedibus longiusculis. Corps vert en dessus , blanc en dessous ; queue noire , jaunâtre à la pointe ; bec plus long que la tête ; pieds alongés. Sparrman, qui a fait connoîrre cet oiseau, dit qu’il se trouve au Cap de Bonne-Espérance, dans la contrée nommée Atherbrunkeis. Les parties su- périeures sont d’un joli vert, qui s’éclaircit im- perceptiblement sur le dos; les inférieures, blanches; les pennes des ailes, brunes et bor- dées de verdâtre à l’extérieur, avec une bande transversale jaune sur leur milieu ; la queue est courte et frangée d’un jaune clair. Sparrman 3 fasc. 2. pl. 3 3. Bujfon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 2. p. 36 4. L'Afrique méridionale. L. 7 ~. E.. P.. R. 12. La SlTTELLE FOLLE. 7. S. Stulta. S. Fertice nuchâque nigris 3 albo marginatis ; strigâ oculari nigrâ ; corpore suprà cttrules cente-cinereo ; subtus Tubes cente- rufo ; genis guttureque albis ; rostro nigro ; pedibus saturatè vires cente-Jlavis. Vertex et nuque, noirs et bordés de blanc; bandelette oculaire noire; dessus du corps d’un gris-bleuâtre; dessous d’un roux -rougeâtre; joues et gorge blanches ; bec noir; pieds d’un jaune- verdâtre foncé. Les Anglais ont donné à cet oiseau de l’Amé- rique septentrionale le nom de Logger-heud ( tête folle), ainsi qu’à la Sittelle à tête noire 3 parce que ces oiseaux se laissent approcher de très- près, et on l’a imposé à celle-ci , attendu qu’elle est encore plus insouciante que l’autre. La Sit- telle du Canada des pl. enl, de Buffon 3 n. 6 23 , fig. 1 , n’est point une espèce particulière, mais un jeune de celle-ci. La Sittelle folle 3 sous son plumage parfait , a les plumes du dessus de la tête et celles qui -couvrent les narines, d’un beau noir qui se ter - 9*3 mine en pointe sur la nuque; cette couleur est bordée d’une bande blanche qui d’abord couvre le front, passe ensuite au-dessus de l’œil et des- cend sur les côtés du cou jusqu’aux épaules ; au- dessous de cette bandelette , il y en a une autre noire , laquelle part du bec, traverse l’œil , s’é- largit sur les côtés du cou et suit la même di- rection ; le dessus du cou, le dos, le croupion, les couvertures supérieures des ailes , les pennes secondaires , le bord externe des primaires et les deux rectrices intermédiaires sont d’un gris- ardoisé; les autres rectrices, noires , et les trois plus extérieures de chaque côté ont une tache blanche à leur extrémité; la gorge et les joues sont de cette couleur ; le devant du cou et les parties postérieures , d’un roux-rougeâtre. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que le noir de la tête est moins foncé , et que la poitrine et le ventre sont d’un brun rembruni. Le jeune a toutes les parties inférieures cendrées ; les sour- cils , les côtés de la tête et la gorge blanchâtres ; les parties inférieures d’un gris, nuancé de rous- sâtre sur les côtés; les couvertures et les pennes des ailes, terreuses et bordées de cendré ; les deux pennes du milieu de la queue, de la der- nière teinte ; les autres, noires , blanches et gri- ses ; les pieds bruns et le bec noirâtre. Wilson 3 American Omithology 3 pl. z.fig. 4. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 31. p. 332. L. 4 j. E.. P.. R. 12. * La Sittelle rousse de SuRiNAM.S.S.Ôwn- namensis. S. Castaneo-rufa 3 subtus rufescenti- alba ; alis ni gris ; tectricibus albo maculatis ; caudâ nigrâ 3 apice albâ ; rostro fusco. D’une couleur de marron-roux ; d’un blanc- roussâtre en dessous ; ailes noires ; tectrices ta- chetées de blanc ; queue noire , blanche à la pointe ; bec brun. (Pl. xG^.fig. 1.) Lafigure de cet oiseau,.que.Latham a publiée, le représente avec un bec arqué et pointu ; si elle est exacte, ce sera plutôt un Grimpereaux\uunQ Sittelle. Au reste, il a le dessus de la tête d’un roux - châtain, varié de taches longitudinales noires sur cette partie ; le dos et le croupion du même roux ; les couvertures des ailes, rousses et tachetées de blanc; les scapulaires et les pennes secondaires, largement bordées de cette couleur; les pennes primaires, noires; le dessus du cou, d’un brun teinté de châtain ; la queue, noire et terminée de blanc. Litham 3 general Synopsis 3 tom. 1. part. 1. p. 101. n. 6. pl. 2 S ( Surinam 94 O R NI T H nutatch ). Ie édit, dunouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 3 i. p. 354 .La Guyane. L. 3 f. E.. P.. R. 1 1.' *La petite Sittelle a TÊTE BRUNE. 9. S. Fusilla. S. Cinerca ; subtùs sordide albo ; capite fusco ; macula occipite sordide albà ; rectricibus lateralibus nigris ; rostro pedibusque atris. Cendrée ; d’un blanc sale en dessous 3 tête brune 3 tache d’un blanc sale sur l’occiput 3 tec- trices latérales, bec et pieds noirs. Cette espèce habite les parties sud des Etats- Unis, et ne s’avance guère dans le nord au-delà de la Virginie : on la trouve aussi à la Jamaïque. Elle est vive, alerte et difficile à approcher. Le dessus de la tête et du cou sont bruns ; une tache blanche est sur l'occiput; les joues, la gorge et les parties postérieures sont blanchâtres 3 les ai- les, noirâtres 3 leurs couvertures, les pennes se- condaires et le reste des parties supérieures, d’un gris-ardoisé ; les deux pennes intermédiaires de la queue;, de cette teinte; les autres, noires, blanches et cendrées. Catesby 3 Carol. 1 . pl. zi (less nutatch). Frisson 3 Ornith. tom. 3. p. 598. n. 4 ( Petite Sittelle de la Caroline ). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. j.p. 472. L’Amé- rique septentrionale. L.. E.. P.. R. -12. * La Sittelle a tête noire. 10. S. Melano- cephala. S. Cinerea -, subtîts candicans ; abdomine inferiori rufescente ; capite 3 collo superiore nigris ; rectricibus lateralibus nigricantibus et albis ; rostro supra nigro 3 subtus griseo ; pedibus nigrescen- tibus. Cendrée.; blanchissant en dessous 3 bas de l’abdomen roussâtre ; tête et dessus du cou noirs 3 rectrices latérales variées de blanc et de noir 3 bec noir en dessus , gris en dessous ; pieds noi- râtres. Cette espèce est répandue dans le nord de l’Amérique jusqu’à la baie d’Hudson , mais elle quitte ces parties boréales aux approches de l’hi- ver, et n’y reparoit qu’au printemps : on la trouve aussi à la Jamaïque. Elle niche dans un trou d’ar- bre, dans ceux des clôtures en bois, et sous les corniches boisées des cavernes. Sa ponte est de cinq œufs d’un blanc terne , tacheré de brun vers le gros bout. Elle jette différens cris 3 tantôt elle semble prononcer, surtouc en hiver, ti 3 ti 3 ti 3 ti3 ti3 et en été, quar.k3 quank 3 quelle répète fréquemment. Le dessus de la tête et la nuque sont noirs 5 OLOGIE. les yeux et les sourcils, d’un gris-blanc 3 les parties supérieures du corps, ardoisées 3 les pennes et les couvertures supérieures des ailes, noires et bor- dées de gris-bleuâtre j les deux pennes intermé- diaires de la queue, de cette teinte 3 les deux plus proches de celles-ci , noires et terminées de blanc; celles qui les suivent, d’un gris-bleuâtre à leur extrémité , et les latérales blanches de cha- que côté , et d’une couleur d’ardoise foncée vers leur pointe 3 les parties inférieures, jusqu’au ven- tre, sont d’un gris-blanc 3 les flancs, tachetés de roux. La femelle ne diffère guère du mâle qu’en ce que sa couleur noire est moins foncée sur la tête et sur les ailes. Catesby 3 Carol. tom.i.pl. 11. Brisson , Ornithol. tom. 3. p. 596. n. 4 ( Sittelle de la Caroline ). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 473 ( Sittelle à tête noire). L’ Amérique septentrionale. L. 5 f E.. P.. R. 12. * * * Genre. SITTINE , Neops. Sitta 3 Lath. Corpus oblongum y fusco 3 rufo > cinereo vu- rium. Caput rotundatum . Rostrum gracile 3 lateratim compressissimum 3 integrum y acutum , mandibula superior recta ; in- ferior angustior 3 brevior 3 versus medium recur- vata , deindé ascendens. Nares ovata 3 membranâ tecta 3 basi r os tri siu. Lingua Collum médiocre. A la- remigibus zâ.., 3*. , f . omnium long'ts- simis. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyli; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus y reliquorum longissimus ; intermedius a basi ad medium exteriori 3 basi interiori connexus ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi posi- tus 3 sedilem cingens , omnibus articules humi ïn- cumbens. Cauda rectricibus 12. H&c aves habitant in Australasu , America meridionalis arborum truncis. Mores sitta mul- tîim similis sunt. Corps oblong , varié de brun , de roux et de r 1 ete arrondie. Bec grêle, très-comprimé latéralement, entier, pointu 3 mandibule supérieure droite 3 l’inférieure ORNITHOLOGIE. plus étroite , plus courte , courbée en bas vers le milieu, ensuite retroussée. Narines ovales, couvertes d’une membrane , situées à la base du bec. Langue Cou court. Rémiges 2e. , jc. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière , le plus long de tous ; l’intermédiaire réuni à l’extérieur depuis sa base jusqu’au milieu, et à l’intérieur à sa racine ; pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 12 rectrices. Ces oiseaux habitent sur le tronc des arbres de l’Amérique méridionale et de l'Australasie , et ont des mœurs pareilles à celles des Sittelles . La Sittine aux ailes orangées, i. JSI. Chrysoptera. N. Cinerea 3 subtàs albida ; alis cau- dâque fuscis ; remigibus medio aurantioferrugineis; rostro nïgro ; pedibus rubescentibus. Cendrée i blanchâtre en dessous ; ailes et queue brunes ; rémiges d’un ferrugineux-orangé dans le milieu •, bec noir ; pieds rougeâtres. Cet oiseau, dont Latham a publié la figure , se trouve à la Nouvelle-Hollande. Il a le dessus de la tête et du cou , et le dos , d’un cendré som- bre ; le croupion, les couvertures supérieures de la queue et toutes les parties inférieures , d’un bleu très-clair ; les pennes des ailes, brunes et bordées d’orangé en dehors, depuis leur origine jusqu’aux deux tiers de leur longueur; celles de la queue, des mêmes couleurs, et toutes, à l’exception des intermédiaires, blanches à leur extrémité. Nous rapprochons de cette Sittine 3 comme variété d’âge ou de sexe, un individu du même pays , qui a la tête d’un gris-noirâtre ; le dessus du cou , d’un gris clair et tacheté de noir ; le croupion , blanc ; les ailes et la queue , noires ; celle-ci, terminée de blanc; les pennes alaires, rousses en dessous ; les secondaires , noirâtres et largement bordées de gris à l’extérieur ; les in- termédiaires , en partie , orangées en dessus ; les joues, la gorge et les parties postérieures, blanches, avec quelques taches noirâtres et longitudinales ; les couvertures inférieures de la queue, terminées de blanc , et une tache de cette couleur sur le pli de l’aile. Latham 3 Index 3 Suppl, ( Sitta chrysop- 91 5 teros). General Synopsis 3 2e Suppl . p. 146. n. 3. pl. 127. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 3 i.p. 33 7. L’Australasie. L. 3 E.. P.. R. 12. *La Sittine a queue rousse. 2. N. Rufi- cauda. N. Supra rujo-fusca 3 subtàs saturatè gri- seOj rufo adumbrata ; genis } gutture juguloque albis 3 fus co maculatis ; rectricïbus intermediis extimisque rufls , 2*. intus nigrâ 3 3*. apice ex tus que rufâ 3 4â. , 5 \ nigris ; rostro supra fus co 3 subtus albido ; pedibus fuscis. D’un brun-roux en dessus; d’un gris foncé,' ombré de roux en dessous ; joues , gorge et de- vant du cou blancs et tachetés de brun ; rectrices intermédiaires et les plus extérieures rousses ; la 2e. noire en dedans, la 3e. rousse à la pointe et en dehors, les 4e. et 5e. noires; bec brun en dessus , blanchâtre en dessous ; pieds bruns. Cet oiseau, que l’on trouve à Cayenne, a le dessus du cou , le dos et les couvertures supérieu- res des ailes , d’un brun-roux , qui prend une nuance plus sombre sur le milieu des pennes se- condaires, dont les bords et l’extrémité sont roux ; les couvertures inférieures présentent cette dernière couleur, de même que les pennes pri- maires à leur origine et à leur pointe ; elles sont d’un brun sombre dans le reste ; les couvertures supérieures de la queue, ses deux pennes inter- médiaires, et sa penne la plus extérieure de chaque côté sont rousses ; la deuxième est noire à l’intérieur sur une partie de sa longueur ; la troisième, rousse seulement à son extrémité, et sur son bord interne dans les deux tiers de sa longueur ; les quatrième et cinquième sont tota- lement noires ; les sourcils , blanchâcres ; les joues, la gorge et le devant du cou, blancs et tachetés de brun ; les parties postérieures , d’un gris sombre, ombré de roux. On rapproche de cette Sittine 3 comme femelle ou un jeune, un individu du même pays , lequel est d’un brun plus foncé sur les ailes et la queue ; d’une teinte plus claire sur le ventre ; d’un blanc sale sur la gorge ; moucheté de blanchâtre sur le devant du cou et sur la poitrine , et dont les pen- nes des ailes et de la queue sont pareilles à celles du mâle. 2e édk. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 31. p. 538. pl. P 30. fig. 2. L’ Amérique méridionale. L. 4 a. E.. P.. R. 12. * La. Sittine a queue en spirale. 3. N. Spi *. ruruSiN, Rufo-fusca 3 vertice rufescente-fusco ; su - Zzzzz 2 9i6 ORNITH perciliisjlavescentibus ; corpore subths dilate fusco- olivaceo y lineis longitudinalibus 3 rufis Jlavescen- tibusque vario ; rectricibus in spiram convolutis; rostro pedibusque griseis . Vertex d’un brun-roussâtre ; sourcils jaunâ- tres ; dessous du corps d’un brun-olivâtre clair , varié de lignes longitudinales rousses et jaunâ- tres ; rectrices contournées en spirale ; bec et pieds gris. M. Levaillant a donné la description et la figure de cet oiseau, sous le nom de Grimpart Sittelle. Il est remarquable par la forme de sa queue, dont les pennes sont fortement étagées, terminées par une griffe et contournées en spirale vers leur bout : le sommet de la tête est d’un brun-roussâtre olivacé ; les sourcils sont jaunâ- tres ; les plumes de la gorge , de cette teinte , avec un liséré très-fin , d’une nuance plus foncée et peu apparente ; le devant du cou, la poitrine , les plumes du sternum y le ventre et les couver- tures inférieures de la queue, d’un brun clair, nuancé d’olivâtre et varié de traits roux , jaunâ- tres et longitudinaux sur le milieu de chaque plume ; le manteau , les couvertures supérieures des ailes et l’extérieur de leurs pennes, d’un roux-brun j ces dernières, d’un brun-noirâtre à l’intérieur -, les couvertures du dessous de la queue et ses pennes , d’un roux vif. On trouve cette es- pèce au Brésil. Levaillanty Promeropsy Grim- parts y etc. pi. 3 1 .fig. 1 . 2e édit, du nouv. Dict. d Hist. natur. tom. 3 1. p. 3 3 8 . V Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. *** Genre. MNIOTILLE , Mnioùlla. Sylvia 3 Latham , Gmelin. Corpus oblongum , albo nigroque varium . Caput rotundatum. Rostrum breve3 subulatum 3 gracile 3 rectum 3 integrum3 lateraùm compressum ; mandibuU aqua- les 3 acutissima. Nares subovata 3 membranâ tecta. Lingua cartilaginea 3 acuta. Collum médiocre. AU remigibus 1A , 2a. , 3*. omnium longis- simis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. P edes tetradactyli ; digitï très anteriores 3 pos- ticus unus y tenais y elongatus y exteriores basi con- nexi ; hallux quemadmodùm anteriores imo tarsi OLOG1E. positus y sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Mnioiilla habitant in America septentrionalis truncis arborum ; larvis insectorum sub muscis la- tentibus victitant. Corps oblong , varié de noir et de blanc. Tête arrondie. Bec court , subulé , grêle , droit , entier, com- primé latéralement ; mandibules égales , très- pointues. Narines presqu’ovales, couvertes d’une mem- brane. Langue cartilagineuse , pointue. Cou médiocre. Ptémiges irc. , 2e. et 3e. les plus longues de toutes. Cuisses ^posées hors de l’abdomen; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles trois doigts devant , un derrière , grêle, alongé ; Les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , embrassant le jir- choir et portant à terre sur toutes les articula- tions. Queue à 1 2 rectrices. Les Mniotilles habitent dans l’Amériqne mé- ridionale, grimpent le long des arbres et vivent des larves d'insectes qu’ils cherchent sous la mousse. Le MNIOTILLE VARIÉ. I. M. Varia. M. Albo- nigroque maculata3 fasciis alarum duabus albis y caudâ bifidâ 3 rostro atro ; pedibus vires cente-fuscis. Tacheté de blanc et de noir; deux bandes blanches sur les ailes; queue bifide ; bec noir pieds d’un brun-verdâtre. Cette espèce arrive dans la Pensylvaoie au mois d’avril, se nourrit d’insectes qu’elle cherche dans la mousse et les lichens qui couvrent le tronc et les grosses branches des arbres , et c’est en les arrachant avec son bec qu’elle découvre ceux qu’ils recèlent. Elle quitte le nord de l’A- mérique aux approches des frimats, pour passer l’hiver dans le sud; c’est alors qu’on la rencontre à Saint-Domingue,, à la Jamaïque et dans les îles voisines. Le mâle a le menton et une partie de la gorge noirs; une large tache de cette couleur sur les joues; le reste du plumage , blanc et noir; ceS' couleurs forment des raies longitudinales sur la tête et tout le dessus du corps ; le noir se pré- sente par taches isolées sur les parties inférieures ORNITHOLOGIE. et domine sur les couvertures des ailes, leurs pennes et celles de la queue •, toutes sont bordées de blanc, et les couvertures, terminées de cette couleur. La femelle et les jeunes ne diffèrent du mâle qu’en ce qu’ils ont les joues et la gorge blanches. Edwards 3 Glean. pl. 300 ( Black and white creeper). Brisson 3 Ornith.com. 3 .p. 519. n. 69 (Figuier varié de Saint-Domingue). Buffony Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5 . p. 30 j. Latham 3 Index 3 n. 1 1 8 (Sylvia varia). V Amérique sep- tentrionale. L. 4 E.. P.. R. 12. LXXYe. Genre. EMBERIZE ou BRUANT, Emberi^a 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum integrumy subvalidum 3 conicum y la- cer atim subcompressum , acutum y ricturâ obliqué et deorsàm direct â • mandibula inferior marginibus injlexo coarctata • superior angustior 3 intùs paulo cava et tuberculo osseo aut longitudinali et promi- nulo , aut rotundato et minimo munita. Nares orbiculares y pervia y plumilis recumben- tibusferè tecta. Lingua crassa y apicefîssa. Collum médiocre. AU remigibus 1 \ , 2a. , 3 â. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus; exteriores basi connexi; hallux quem - admodum anteriores imo tarsi positus y sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Emberi\a in sylvis y campis y. pratis y nemoribus Europa 3 Africa 3 America 3 P olynesia habitant -, ïnsectis seminibusqut viedtant ; in dumis nidifi- cant ; ova 4- 5 pariant. Mas feminam incuban- tem alit et ipse incubât. Pullis cacigenis escam mater in os ingerit ; hi é nido discedunt y ad vo- ladum tantum idonei sunt. Corps oblong , peint de diverses couleurs. Tête arrondie. Bec entier , un peu fort , conique , un peu comprimé latéralement , pointu , à ouverture oblique et dirigée en en bas ; mandibule infé- rieure à bords fléchis en dedans et rétrécis 3 la supérieure plus étroite , un peu creusée à l’inté- 9!7 rieur et munie d’un tubercule osseux, ou longi- tudinal et saillant, ou arrondi et très-petit. Narines orbiculaires , ouvertes, à demi cou- vertes des petites plumes dirigées en avant. Langue épaisse, fendue à la pointe. Cou médiocre. Rémiges ire. , 2e., 5 e. les plus longues de tontes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue composée de 1 1 pennes. Les Bruans se trouvent dans les forêts, les campagnes, les prairies, les bosquets de l’Eu- rope, de l’Afrique, de l’Amérique, de la Poly- nésie; vivent d’insectes, de semences et nichent dans les buissons. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Le mâle nourrit la femelle quand elle couve et partage l’incubation. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. Le Bruant proprement dit. i. E. Carinella.- E. Supra nigricantey rufo griseoque varia ; subtùs vertieeque flava; rectricibus nigric antibus , exttmis duabus 3 latere interioriy macula albâ acuta ; rosira atro ; pédibus Jlavicante-fuscis. Varié en dessus de noirâtre, de roux et de gris ; jaune en dessous et sur le sommet de la tête ; rectrices noirâtres, les deux plus extérieures, avec une tache blanche pointue sur leur bord intérieur; bec noir ; pieds d’un brun-jaunâtre. (Pl. i$.i. fig. 3.) Les oiseaux de cette espèce sont répandus dans toute l’Europe , depuis la Suède jusqu’à l’Italie inclusivement. Un grand nombre voyagent vers le midi pendant l’automne; ceux qui restent dans nos provinces septentrionales se réunisssent aux Pinsons jVerdiers et Friquets y s’approchent alors des fermes et même des villes, fréquentent les grands chemins, où ils cherchent leur nourriture jusque dans la fiente des chevaux. Au printemps et pendant l’été , les Bruans se tiennent le long des haies, sur la lisière des bois, dans les bos- quets, les taillis, et rarement dans l’intérieur des forêts ; leur vol est rapide et ils se posent au mo- ment où l’on s’y attend le moins , et presque toujours sous le feuillage le plus épais. On voit très-souvent le mâle, pendant l’été, au sommet $t& ORNITH -d’un arbre , où il chante pendant des heures en- tières sans changer de place. Son ramage est composé de sept notes , dont les six premières sont égales et sur le même ton ; la dernière est plus aiguë et plus traînée; elles expriment tiiti3 ri , ri , ti3 ti , ti. De plus, ils ont deux cris par- ticuliers, dont Tun esr celui de ralliement, qu’ils jettent presque toujours en volant et sur le soir pendant l’hiver, et l’autre exprime leur inquié- tude lorsqu’on leur porte ombrage, et surtout si l’on approche de leur nid ou de leurs petits. Cette espèce fait ordinairement trois pontes par an; elle pose son nid soit à terre , dans une touffe d’herbes, au pied d’un buisson ou d’une haie, soit à une petite élévation de terre sur les bran- ches ; de la mousse et des herbes sèches sont à l’extérieur ; le chevelu des racines , le crin et la laine à l’intérieur. La ponte se compose de quatre œufs blancs, tachetés et avec des lignes irrégu- lières et en zigzags , d’un brun de différentes nuances. Le mâle a la tête et les parties inférieures du corps jaunes; cette couleur est variée de brun sur la tête, passe sur ses côtés, sur la gorge, sur le ventre et les couvertures inférieures de la queue, mêlée de marron clair sur la poitrine et sur les flancs ; le dessus du cou et les petites cou- vertures supérieures des ailes sont olivâtres; le dos est mélangé de gris , de noirâtre et de marron clair; le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont de la dernière teinte ; les pennes des ailes, brunes et bordées à l’extérieur de jau- nâtre et de gris ; la queue est brune ; ses deux pennes les plus^ extérieures sont frangées de blanc et les autres de gris. La femelle a moins de jaune que le mâle, est plus tachetée sur la têce, le cou, la poitrine et le ventre. Lejeune , avant la première mue , n’a point de jaune sur la tête, qui est tachetée de noirâtre , de même que toutes les parties infé- rieures, dont le fond est d’un blanc-jaunâtre. jBrisson 3 Ornithol. tom. 3 .p. z68. n. 1 ,Buffon3 Hist. nat . des Oiseaux , tom. 4. p. 3 40» pl. cal. jo. fis. 1. L’Europe. L. 6 7. E.. P.. R. 1 î. Le BrUANT ZIZI. z. e. Cirlus.E. Fusca3 macula nigrâ à rostro ad aures ; capite olivaceo ; mento gulâque nigris ; superciliis luteis ; corpore subtàs Jlavo ; rectricihus duahus extimis macula albâ eu- neatâ ; rostro cinereo-fusco. Brun; tache noire depuis le bec jusqu’aux oreilles; tête olivâtre; menton et gorge, noirs; OLOGIE. sourcils jaunes ; dessous du corps de cette cou- leur; les deux rectrices les plus extérieures avec une tache blanche en forme de coin ; bec d’un brun-cendré. On appelle aussi cet oiseau Bruant de haie 3 parce qu’il a dans son plumage et ses habitudes des rapports avec le précédent , et qu’il se plaie plus volontiers dans les haies qu’ailleurs. Il se montre ordinairement deux fois dans la mue, au printemps et à l’automne, dans nos contrées septentrionales ; on soupçonne qu’il se porte plus au nord pour nicher , car on le rencontre très- rarement pendant l’été. Il place son nid dans les buissons et les broussailles, et sa ponte est de quatre ou cinq œufs grisâtres, parsemés de poinrs et de taches d’un rouge rembruni. Son cri semble exprimerai, 37, çir, d’où lui est venu le 110m sous lequel nous le décrivons. Le chant du mâle peut se noter par les syllabes -qis , fiis 3 -fiis , , gor i gor , gor. Le mâle a les parties supérieures variées de noirâtre et d’olivâtre; une plaque jaune , coupée en deux parties inégales par un trait noir, sur les côtés de la tête ; ce trait passe sur les yeux et s’étend sur le haut de ia gorge ; le devant du cou et la poitrine sont fauves et bruns 3 les parties postérieures , jaunes avec des taches brunes sur les flancs ; le croupion et les couvertures supé- rieures de la queue, roux; les pennes primaires des ailes, bleues et bordées d’olivâtre en dehors ; les secondaires les plus proches du dos , rousses ; les pennes de la queue, de la couleur des pri- maires, bordées , savoir, les deux plus extérieures de chaque côté avec du blanc , les suivantes avec du gris-olivâtre, et les deux du milieu avec du gris-roussâtre. La femelle diffère du mâle par sa gorge et ses sourcils jaunâtres ; par sa poitrine d’un vert- olive clair tacheté de noirâtre, et par une bande brune à travers l’œil. Les jeunes mâles sont, avant la première mue , tachetés de noirâtre en dessus sur un fond brun-clair ; verdâtres et mar- qués de noirâtre sur la poitrine , ainsi que sur la gorge et le dessous du corps , dont le fond est d’un jaune très-pâle. Brisson3 Ornithol. tom. 3. p. 16 3. n. z ( Bruant de haie). Bujfon3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. . 4. pag. 347. pl. enl. n. 653. fig. 1 et z. L’Europe. L. 6 E.. P.. R. iz. Le Bruant GAVOUÉ. 3 . E. Provincialis. E. Cor- pore supra fusco griseoque vario ; subtàs albo ; fasciâ oculari et al arum mùitoque albis.j macula OENITHOLO GIE. gm suboculari s tr laque utrïnquè gui an nigris ; pectore fuscescente-nigro maculato ; remigibus rectricibus- que atris j margine rufis; rostro atro ,* pedibus fuscescentibus. Dessus du corps varié de brun et de gris ; dessous blanc -, bande oculaire , raie sur les ailes et menton , blancs ; tache sous l’œil et raie sur chaque côté de la gorge , noires ; poitrine ta- chetée d’un noir rembruni ; rémiges et rectrices noires , à bords roux ; bec noir ; pieds bruns. [PI' 1 S 3 ■ fië; 4* ) x Le nom imposé a ce Bruant est tire de chic - gavotte y dénomination sous laquelle il est connu en Provence , où on lui donne aussi celle de chic- moustache 3 à cause des bandes noires qu’il a aux environs du bec. Le chant du mâle est agréable ; le vol, court, peu élevé et assez semblable celui du moineau. Il se plaît dans les lieux cul- tivés, où il se perche sur les arbrisseaux. Le dessus de la tête et du corps sont variés de roux et de noirâtre j les yeux sont entourés de blanchâtre j cette couleur se trouve aussi sur les grandes couvertures des ailes ; une plaque noire couvre les oreilles; une ligne de la même couleur descend des côtés du bec en guise de moustaches ; le dessous du corps est cendré ; tes pennes des ailes et de la queue sont rousses à l’extérieur et noirâtres en dedans. Des auteurs ont présenré le Gavoué pour un individu de l’espèce de YOr- tolan de roseaux y mais c’est une erreur; car, outre qu’il n’a point de blanc dans la queue, il est plus périt er il a un genre de vie dissemblable. Bufforiy Hist. natur. des Oiseaux y tom. . p, 321, pl.enl. n . 6 5 6.fig. 1 . L’Europe méridionale. L. 4 f. Ë.. P.. R. ri. Le Bruant mitilène. 4. E. Lesbia. E. Griseo nig roque varia ; subtus orbheque albaj sub oculls albo nigroque ter striata ; rectricibus lateralibus partim albis. Varié de gris et de noir; dessous du corps et orbites blancs; trois raies blanches et noires sous les yeux ; rectrices latérales èn partie blanches. Cet oiseau a de grands rapports avec le pré- cédent, mais il en diffère en ce que le noir des côtés de la tête se réduit à trois bandes étroites, séparées par des espaces blancs ; en ce que le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont nuancés de roux, et que les pennes de la queue, excepté les intermédiaires, sont bordées de blanc; mais ce qui distingue bien ces deux espèces, outre que le Gavoué n’a point de plumes blanches à la queue,, c’est que le Mitilène ne commence à chanter qu’au mois de juin ÿ qu’il est plus rare, plus farouche, et avertit les autres oiseaux, par ses cris répétés, de l’apparition des oiseaux de proie. Cet instinct a donné lieu- aux Grecs de Mitilène et de l’ancienne Lesbos, de l’établir gardien de leur basse cour, en le tenant renfermé dans une cage assez forte pour qu’il ne puisse être dévoré lui-même par ceur- qu’il trouble dans la recherche de leur nourri- ture. Bujfon y Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. pag. 3 ti.pl. enl. n. 6j 6-fîg> 1 • L’Europe méridio- nale^ L. 4 j E.. P.. R. 12. Le Bruant ortolan. 5. E. Hortulana.E.Ca - pite colloque cinereo-olivaceis ; gulâ flavicante y lineâ cinereâ circurnscripta ; remigibus fuscis ; primis tribus margine albidis ; rectricibus fuscis 3 lateralibus duabus extrorsum nigris ; rostro pe- dibusque Jlavicantibus Tête et cou d’un cendré-olivâtre; gorge jau- nâtre et entourée d’une ligne cendrée; rémiges brunes ; les trois premières bordées de blan- châtre ; rectrices brunes , les deux latérales noires à l’extérieur;, bec et pieds jaunâtres. Cette espèce passe dans nos provinces septen^ trionales au printemps, à peu près dans le même- temps qu’arrivent les Hirondelles , et devance un peu l’arrivée des Cailles ; cependant leur passage n’est pas régulier dans les mêmes cantons , sur- tout aux environs de Paris. Ceux qui viennent , dit-on, de la basse Provence, remontent jus- qu’en Bourgogne , fréquentent les vignes , où ils se nourrissent des insectes qui courent sur les pampres et sur les tiges, et l’on assure qu’ils ne touchent point au raisin. Dès les premiers jours du mois d’août , les- jeunes prennent le chemin des provinces méri- dionales , et les vieux ne se mettent guère en route qu’au mois de septembre et même sur la fin. Ils passent dans le Forez, s’arrêtent aux en- virons de Saint-Chaumont et de Saint-Etienne, dans les champs d’avoine,, et y demeurent jus- qu’aux premiers froids ; ils s’engraissent telle- ment et deviennent si pesans qu’on pourvoit les tuer à coups de bâton ; mais dès que le froid se fait sentir, ils continuent leur route pour les provinces les plus méridionales. On en voit-aussi beaucoup, dans les deux passages, aux environs de Bordeaux, et surtout dans le Béarn. Ils se ré- pandent pendant la belle saison en Ailemagne, où on les prend pêle-mêle avec les Bruans et-U^ 920 ORNITHOLOGIE. Pinsons. Quelques personnes regardent ces oi- seaux comme originaires d’Italie ; mais, dans le Midi , ils ne tiennent pas plus à un pays qu’à l’autre, et se fixent volontiers dans celui qui leur offre une nourriture plus abondante ou plus de tranquillité pour s’y perpétuer; c’est ainsi qu’ils se sont naturalisés dans un petit canton de la Lorraine, entre Dieuse et Mullé. Il paroîr que dans leur émigration au nord, ils s’avancent au- delà de l’Allemagne , puisque Linnée les place parmi les oiseaux de la Suède ; enfin , Pennant dit que les Ortolans fréquentent les parties méri- dionales de la Russie et de la Sibérie , qu’on en voit dans les environs de la rivière Ob, mais qu’ils ne s’avancent pas plus au nord. Le ramage du mâle a de l’analogie avec celui du Bruant commun , et il chante , au printemps , la nuit comme le jour. Un Ortolan gras est un excellent manger ; mais , sans le talent du cuisinier , il perd de son mérite. Il faut savoir conserver à sa graisse sa saveur , son fumet et son goût exquis. Pour cela, on les fait cuire, soit au bain-marie, soit au bain de sable ou de cendre , et même dans une coque d’œuf naturelle ou artificielle , comme les Romains le faisoient pour des Bec-figues dans des œufs de Paon. Le nid de cette espèce est construit assez négligemment , à peu près comme celui des Alouettes; elle le place, en Bourgogne, sur les ceps , mais dans d’autres pays , comme en Lor- raine, elle le fait à terre, et par préférence dans les blés. La ponte est de quatre ou cinq œufs gri- sâtres. Le nid , figuré dans Sepp . , pi. 145 , est composé de deux sortes de joncs, secs et verts, et les œufs sont d’une teinte pourpre très-pâle, parsemée de très -petites taches noirâtres. Le mâle a la tête et le cou d’un joli cendré ; le tour des yeux et la gorge, jaunâtres; la poi- trine , le ventre , les flancs et les couvertures su- périeures de la queue, d’un marron-brun uni- forme ; les pennes des ailes , noirâtres ; les plus grandes, bordées extérieurement de gris; les moyennes, de roux; les inférieures , d’un jaune fauve ; les pennes de la queue, noirâtres et bor- dées de roux. La femelle a un peu moins de cendré sur la tête et sur le cou ; n’a point de rache jaune au dessus de l’œil , et ses autres couleurs sont moins vives. Brïsson , Ornith. tom. 3 ,p. 1 5 9. n. 4. Buffon, Hist. natur, des Oiseaux , tom. 4. p. 3 o ; . pi. enl. n. z^-j.ffg. 1. V Europe, L. 6 f E.. P.. R. \i. Le Bruant de passage. 6. E. lothoringiça. E . Nigro maculata ; supra rufa , subtus cinerascens ; strigâ per oculos maxilUque inférions nigrâ ; rec- tricibus lateralibus albo nigroque variis ; rostro pedibusque fuscis. Tacheté de noir; roux en dessus; cendré en dessous; raie noire partant de la mandibule in- férieure et traversant les yeux; rectrices latérales variées de blanc et de noir ; bec et pieds bruns. ( Pl . 153 ,fig. 3 , sous le nom d’ Ortolan de la Lor- raine. ) Cette espèce n’est que de passage en France; mais elle est commune en Sibérie, où elle se tient dans les brousailles et dans les bois. Les Italiens appellent ce Bruant, fou, parce qu’il donne indifféremment dans tous les pièges ; mais cette espèce de folie est , comme le dit Buffon , une maladie de famille, que le Bruant de cet ar- ticle a seulement dans un plus haut degré. En effet, M. Guys, cité par Buffon, l’appelle l’oi- seaubête par excellence. Il est connu en Provence sous le nom de Chic-farnouse. Le mâle ne portant pas un plumage pareil dans toutes les saisons, et celui de la femelle étant dif- férent, il en est résulté des méprises ; en effet, celle-ci a été donnée pour une espèce distincte, sous le nom de Bruant fou ou des prés , et est re- présentée sur la pl. enl. de Buffon, n . 30 * fig. t. Nous devons encore observer que l’individu de la pl. enl. 5 1 1 ,fig. 1 , n’est point une femelle de cette espèce , mais un Ortolan de neige. Le mâle, sous son habit de noce, ale dessus de la tête et du corps varié de gris -roux et de noirâtre; les sourcils, les joues, la gorge et la poitrine , d’un cendré clair ; les parties posté- rieures, d’un roux foncé; un trait noir à travers l’œil et une bandelette qui descend de la mandi- bule inférieure sur les bords de la gorge ; les petites couvertures des ailes , cendrées ; les pennes primaires , frangées à l’extérieur de gris sur un fond noirâtre; les secondaires, bordées de roux ; les deux pennes intermédiaires de la queue, rousses et bordées de cendré; les suivantes , noires et blanches. Chez des individus, la gorge est mouchetée de noir, avec une ligne transver- sale noirâtre sur le bas de cette partie ; la poitrine et les flancs sont pointillés de noir. Des femelles ont une sorte de collier mélangé de roux et de blanc; d’autres n’en ont pas ; mais, chez toutes, le dessous du corps est d’un roux très-clair; le dessus de la tête d’un gris-roussârre , varié de brunâtre et quelquefois de blanchâtre; les sourcils sont de la dernière couleur; les joues, ORN1TH d’un roux foncé ; la gorge et le devant du cou , d’un gris sombre tacheté de noirâtre. Brisson , Ornithol. tom. 3. p. 166. n. 3 ( Bruant des prés). Bujfon y Hist . nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 3 5 . pl. enl. n. $o.fg.'i ( Bruant des prés). Ibid. tom. 4. pag. 3 i-i.pl. enl. n. 5 1 1 .fig. 1 ( Ortolan de Lor- raine). pl. enl. 5 1 1 .fig. 1 ( Ortolan de passage). L’Europe et la Sibérie. L. 6. E.. P.. R. 11. Le Bruant proyer. 7. E. MUlaria. E.fusca3 subtus nigro maculata ; orbitis rufis ; rostro pe- \ dibusque füscescentibus . Brun y tacheté de noir en dessous ; orbites roux 5 bec et pieds brunâtres. (Pl, 1 5 i.fîg. 4.) Les prairies , les luzernes, les avoines sont les lieux où se plaisent les Proyers et où ils arrivent dans le mois de mars; on en rencontre dans toute l’Europe, et il en reste quelquefois pendant l’hiver dans nos provinces septentrionales; mais presque tous passent cette mauvaise saison dans les con- trées méridionales. Ils placent leur nid à trois ou quatre pieds de terre, ordinairement dans les broussailles ou dans l’herbe la plus épaisse et la plus serrée. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un gris-cendré, tacheté et pointillé de roux, avec des zigzags noirs. Le mâle partage l’incu- bation pendant le milieu du jour, et on le voit dans les autres instans posé à la cime d’un arbre ou d’un buisson , souvent isolé, où il répète sans cesse un cri assez désagréable, qui semble ex- primer tri 3 tri 3 tri3 tirit%3 et cela , pendant des heures entières. Lorsque ces oiseaux s’élèvent de terre pour aller se percher, leurs pieds sont pen- dans et leurs ailes, au lieu de se mouvoir régulière- ment, paroissent agitées d’un mouvement de tré- pidation ; mais ils ne volent ainsi que dans la saison des amours, car à l’automne leur vol est vif, soutenu et élevé. Après les couvées, les Proyers quittent les prairies et se jettent en bandes nombreuses dans les champs d’avoine , de fèves et autres menus grains. Les plumes de la tête , du cou et du corps sont brunes sur leur milieu et roussâtres sur leurs bords; la gorge et le tour des yeux , d’un blanc- jaunâtre; chaque plume de la poitrine, des flancs et des cuisses a, dans son milieu, un trait longi- tudinal brun ; les couvertures supérieures de l’aile , ses pennes et celles de la queue sont brunes et bordées de roux. La femelle, ne diffère du mâle qu’en ce que ses couleurs sont plus claires , que . son croupion et d’un gris -roux. O LO GIE. 921 Cette espèce est composée de deux races, qui ne diffèrent qu’en ce que l’une est un peu plus grosse et plus longue que l’autre. Leur plumage varie pendant l’été comme celui des Alouettes et des Pipis ; la teinte rousse disparoît alors , au point que sur toutes- les parties supérieures, elle devient grise et blanchâtre sur les inférieures. Cette espèce se rapproche des Alouettes et des Pipis3 en ce qu’elle a l’avant-dernière penne des secondaires presqu’aussi longue que les primaires. Brisson } Ornith.tom. 3 . p. 291. n. 10. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 3 5 5 . pl. enl. n. 233. L’Europe, L.. E.. P.. R. 12. Le Bruant de roseaux. 8. E. Sch&niclus, E . Capite nigro ; corpore griseo nigroque ; rectricibus extimis macula albâ cuneiformi ; rostro nigro ; pe- dibus fuscescenlibus. Tête noire; corps gris et noir; rectrices laté- rales avec une tache blanche cunéiforme; bec noir ; pieds brunâtres. Le cri de ce Bruant semble exprimer les syl- labes ifs 3 ifs 3 ifs y reitschals 3 et le chant du mâle, tiy ti y tatiy reitsch. Cet oiseau se plaît dans les lieux humides, particulièrement dans les ro- seaux ; mais il les quitte à l’automne pour fré- quenter les plaines et les hauteurs, où il cherche sa nourriture au pied des haies et dans les champs cultivés. Il s’élève peu de terre et ne se perche que sur les buissons ou sur les arbres de petite taille. Jamais ces oiseaux ne se rassemblent en troupes nombreuses ; on n’en voit guère que trois ou quatre ensemble , qui , dans les grandes neiges, se réunissent aux Bruans et aux Pinsons. Ils sont insectivores et granivores, saisissent adroitement les insectes ailés , après lesquels ils s’élancent avec rapidité et reviennent aussi vîte se placer et se balancer sur les roseaux , où on les voit souvent grimper en s’aidant de leurs ailes pour se soutenir. O11 dit que le mâle fait entendre au printemps un chant qui se rapproche de celui de la Fau- vette ejfarvatte et qui les fait souvent confondre, d’autant plus facilement que l’un et l’autre se cachent pour chanter dans les joncs et les roseaux, et gazouillent, au temps de la ponte, la nuit comme le jour. Cette espèce, moitié voyageuse et moitié sédentaire dans nos provinces septen- trionales , est répandue en Europe et jusqu’en Sibérie, ma;s on la dit rare en Italie. Ce Bruant niche près des rivières , des lacs et des étangs; construit son nid dans les herbes et les joncs , et l’attache à deux ou trois roseaux', Aaaaaa ORNITHOLOGIE. par des espèces d’anneaux faits' avec des herbes , et assez peu serrés pour pouvoir couler aisé-, ment le long des tiges. L’extérieur du nid est composé de joncs secs et de la mousse artiste- ment tissus ensemble ; l’intérieur , d’une quan- tité de poils de vache, sur lesquels la femelle dépose quatre ou cinq œufs d’un blanc terne , avec des veines et des taches d’un pourpre foncé. Le mâle a la tête, la gorge et le devant du cou noirs ; un collier blanc sur la partie supé- rieure du cou ; une ligne au-dessus des yeux et une bandelette au-dessous , delà même couleur; le dessous du corps, d’un blanc teinté de roux; les flancs , un peu tachetés de noirâtre ; les pennes des ailes et de la queue, d’un beau noir et bordées de roux, à l’exception des deux laté- rales de chaque côté de cette dernière , dont l’une n’est que bordée et l’autre entièrement d’un blanc de neige. La femelle est plus petite que le mâle, et en diffère en ce qu’elle n’a point de collier blanc ni la gorge noire, qu’elle a la tête variée de brun et de roux clair, et la couleur blanche moins pure er souvent teintée de roux. Le jeune ressemble assez à la femelle après sa première mue. En hiver, les jeunes et les vieux mâles ont le sommet de la têteTioirâtre et tacheté de gris ; les plumes de la gorge, termi- nées de gris-blanchâtre. Ceux ci prennent au prin- temps leur habit de noces , tel que nous l’avons décrit ci-dessus, et cela sans muer, et c’est sous cet habit que l’on a décrit l’individu nommé Coqueluche 3 comme une espèce particulière. Cet oiseau est encore en triple emploi sous le nom à' Ortolan passerine (Emberi^a passerinaj Lath.); mais alors c’est sous son plumage d’hiver. Bris- son 3 Ornith. tom. 3. p. 273. n. 5. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 31 5 . pl. enl. 247. fig. 2 et 497. fig. 2 [Ortolan de roseaux). L’Europe et la Sibérie. L. 5 E.. P.. R. 12. * * Le Bruant a ailes et queue rayées. 9. E. Fasciata. E. Fusco - nebulosa 3 subtus alba • naribus 3 gulâ genisque fasciculis plumosis ; remi- gibus caudâque fuscis sacùratiore jasciatis ; rostro incarnato ; pedibus roseis. D’un brun nébuleux ; blanc en dessous ; na- rines, gorge et joues, à fascicules plumeuses; rémiges et queue brunes à bandes sombres; bec incarnat; pieds roses. Latham, qui le premier a donné la description de cet oiseau, dit qu’il se trouve à la Chine et qu’il esc de la taille du Bruant proyer 3 et qu’il a près des narines, sur les joues et au-dessous du bec, les plumes réunies en forme de faisceau; la tête et le dos, d’un brun pâle; les ailes et la poitrine, d’un brun foncé; des taches transver- sales sur les ailes ec sur la queue; le ventre, blanc; l’ongle postérieur , long et presque droit. Latham , general Synopsis 3 tom. 2. part. 1. p . 187. n. 24 [Barred tail bunting). Bujfon j édit, de S onnini , tom. 49 . p. 1 3 1. La Chine. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Bruant amazone. 10. E. Ama^ona. E, Fusca ; vertice fulvo ; crisso albido. Brun; vertex fauve; couvertures inférieures de la queue blanchâtres. C’esc à Linnée que l’on doit la connois- sance de cer oiseau de Surinam , dont la gros- seur esr celle de notre Mésange ; le dessus de la tête , fauve ; le reste du plumage , brun , à l’excep- tion des couvertures inférieures des ailes, qui sont blanchâtres. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom.\.p. 3 54. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Bruant aquatique, ii. E. Platensis. E. Corpore suprà viridi-jusco 3 subtùs nigricante- c&ruleo; dorso nigro maculato ; remigibus tectri- cibusque extimïs flavescente marginatis ; rostro cinereo ; pedibus plumbeis. Dessus du corps d’un brun-vert , dessous d’un bleu-noirâtre; dos racheté de noir ; rémiges et dernières rectrices bordées de jaunâtre ; bec cen- dré , pieds plombés. M. de Azara a donné cet oiseau pour YEmbe- ri^e à cinq couleurs de Buffon , quoique la des- cription qu’il en fait présenrè quelques différen- ces. Il est très-commun au Paraguay, jusqu’à la rivière de la Plaça, où il se tienc dans les lieux aquatiques et les champs qui. les avoisinent. Il ne fréquente pas les bois et n’est point farouche. Son vol est court et bas , ec son ramage peu varié. Il a, selon Buffon, tout le dessus du corps d’un vert-brun, cirant au jaune; la tête et le dessus de la queue, d’une nuance plus obscure ; le dessous de la queue , d’une nuance plus jaunâ- tre ; le dos marqué de quelques traits noirs ; le bord antérieur de l’aile , d’un jaune vif; les pen- nes des ailes et les plus extérieures de celles de la queue, bordées de jaunâtre ; le dessous du corps d’un bleu-noirâtre ; le bec, convexe ec pointu ; les bords de la partie inférieure rentrant eu de- ORN ITH dans. L 'Habia de Banado de M. de Azara diffère de YEmberi^e en ce qu’il a la têre d’une couleur plombée, tirant au noirâtre ; la gorge et le de- vant du cou , mélangés de blanc et un peu lavés de rougeâtre sur les côtés 3 la poitrine et le ventre d’un roux clair ; le bec, noir en dessus vers la base, jaune dans le reste, courbé dans toute sa longueur et très-pointu. Nous ne connoissons point ces oiseaux d’après nature 3 mais nous ne croyons pas qu’on doive les réunir, leur bec étant différent, et celui de Y Habia de Banado n’est point celui d’un Bruant , d’après la description qu’on vient d’en faire. De A^ara, Apuntamien- tos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay, etc. tom. i. p. 363. n. 90. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p. 3 69 [Emberi^e à cinq couleurs). V Amérique méridionale. h. 8. E.. P.. R. 12. * *Le Bruant auréole. 12. E. Auréola. E. Citrina; vertice , cervice, torque dorsoque spadiceis; crisso albido ; rectricibus duabus utrinqué extimis fasciâ obliqua atrâ ; pedibus palhdè griseis. Sommet de la tête , nuque , collier et dos châ- tains ; couvertures inférieures de la queue blan- châtres ; les deux rectrices les plus extérieures de chaque côté avec une bande oblique noire } pieds d’un gris pâle. Cette espèce, qui habite le nord de l’Asie jusqu’au Kamtschatka , a été découverte par Pallas. Son cri est pareil â celui du Bruant de roseaux ; sa tête et le dos sont roux 3 les parties inférieures, d’un jaune-citron. Le haut du cou est entouré d’un collier roux 3 le front, les côtés de la tête et la gorge sont noirs 3 les flancs, rayés de brun 3 les ailes , noi- râtres 3 les scapulaires, les couvertures inférieures de la queue, une tache oblique sur le bord inté- rieur de ses deux pennes les plus extérieures , et une bande sur les ailes, blanchâtres. Pallas, Voyage, 3 . p. 7 1 1 . n. 23. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. natur. tom. 4 . p. 389. La Sibérie. L. 5 {. E.. P.. R. 12. * * Le Bruant a calotte noire. 13. J?. Spo- docephala. E. Griseo-ferruginea , subtùs pallidis- simè fïava ; capistro nigro ; capite colloque cano- cinereis. D’un ferrugineux-gris 3 d’un jaune très-pâle en dessous ; capistrum noir 3 cou d’un gris- blanc. Pallas a rencontré ce Bruant dans la Daourie. La tête et le cou sont d’un ferrugineux-cendré 3 le tour du bec et le front, d’un noir de suie 3 les O LO GIE. 9^3 parties inférieures, d’un jaune très-pâle 3 le reste est d’un gris-brun. Pallas, Voyage , tom. 3. p. <398. n. 24. Buffon , édit, de Sonnini , tom. 49, p. 128. La Daourie. L. 5 f, E.. P.. R. 12. * * Le Bruant calfat. 14. E. Calfat. E.Cana, subtùs vinacea ; capite , gulâ caudâque margine ni- gris; orbitis , rostro pedibusque roseis. Grisâtre 3 vineux en dessous ; tête, gorge et bord de la queue, noirs 3 orbites, bec et pieds roses,. Les Calfats ou Galfats sont très-communs à l’île de France , où , dit-on , ils ont été apportés. Ils ont toutes les parties supérieures d’un cendré- bleuâtre, â l’exception de la tête qui est noire, de même que la gorge et une bordure â la queue 3 la poitrine est d’une couleur vineuse 3 le bas-ven- tre , blanc 5 une bande blanche s’étend sur les côtés de la tête 3 les yeux sont placés au milieu d’un espace dénué de plumes et couleur de rose 3 l’iris est de cette teinte. Buffbn, Hist. natur. des Oiseaux, tom. 4. p. 371. L’Afrique méridio- nale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Bruant couleur de rouille. 15. E. Ferruginea. E. Ferruginea ; abdomine remigumque primariarum maculis duabus albis. Ferrugineux 3 abdomen et deux taches sur les rémiges primaires, blancs. C’est d’après Pennant que nous décrivons ce Bruant de l’Amérique septentrionale , dont la tête, le cou et la poitrine sont ferrugineux, de même que la queue et les ailes, avec deux taches blanches sur Jes pennes primaires. Pennant , Arct. Zool. tom. 2 . p. 3(33. n. 228. Bujfon , édit, de Sonnini , tom. 49. p. 140, L’ Amérique septen- trionale. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Bruant en deuil. 16. E. Luctuosa. E. Nigra; fronte , pectore , abdomine , uropygio cris - soque albis ; rostro nigro. Noir 3 front, poitrine, abdomen, croupion et couvertures inférieures de la queue, blancs 3 bec noir. Nous ne connoissons cet oiseau que d’après Scopoli , qui n’indique pas son pays natal. Il a la taille de la Mésange charbonnière. Le front, la poitrine , le ventre , le croupion et une ligne sur les côtés de la tête , d’une couleur blanche 3 îe reste du plumage, noir. Scopoli , Ann. i.p . 146". Aaaaaa 2 9*4 ORNITHOLOGIE. 72. 2 15. 2e édit, du nouy. Dict. d'Hist. nat.tom. 4. p. 390. L. 5. E.. P.. R. 12. * * Le Bruant écarlate. 17. E. Cocdnea. E. Corporc supra argenteo 3 subtus coccineo ; crisso alboÿ rostro 3 capite remi gibus que nigris ; occipite et caudâ atro- c&ruleis. Dessus du corps argenté, dessous rouge ; cou- vertures inférieures de la queue blanches ; bec , tête et rémiges , noirs ; occiput et queue d’un bleu-noir. On dit que ce Bruant a été trouvé dans les forêts du comté de Bade ; mais un seul individu ayant été vu par l’auteur, qui le premier l’a dé- crit, on peut soupçonner que c’est un oiseau étranger à l’Europe, échappé de cage. Au reste, il a la tête , les ailes et la queue , d’un noir lui- sant, nuancé de gros-bleu sur l’occiput et sur quelques pennes des ailes et de la queue ; le des- sus du corps, d’un blanc-argentin; le dessous, d’un rouge-écarlate; deux taches blanches, l’une sur chaque aile et l’autre sur le bas - ventre. Sander, Naturf. 1 $.p. 199. Bujfon 3 édit, de Son- ninij tom. 49. p. 1 14. V Allemagne. L. 6. E.. P.. R. 12. **Le Bruant fardé. 18. E. Fucata. E. Gn- seo-ferruginea ; macula aurium orbiculatâ , rufâ ; superciliis lineâ infra oculos et gutture albis ; guld cïrculo maculoso fusco circurnscripta. D’un ferrugineux gris ; tache des oreilles orbi- culaire, rousse ; sourcils , ligne sous les yeux et gorge, blancs ; celle-ci entourée d’un cercle ta- cheté de brun. Pallas nous apprend qu’on trouve sur les bords de plusieurs fleuves de la Sibérie un Bruant dont le sommet de la tête et le haut du cou sont va- riés de traits roussâtres sur un fond blanc ; dont les oreilles portent une tache ronde et rousse ; les sourcils sont blancs, et un arc roussâtre esc autour de la gorge ; le reste du plumage offre les mêmes teintes que le Moineau franc. Pallas , Voyage _> tom. 3 . p. 698. 72. 22. Bujfon 3 édit, de Sonnini3 tom. 4 ç).p. 116. La Sibérie. L. 6. E.. P.. R. 12. * * Le Bruant flayéole. 19. E. Flaveola. E. Grisea ; fade flavâ. Gris ; face jaune. Linnée , qui a fait connoîcre cet oiseau , ne dit pas dans quel pays il se trouve. Son plumage est gris, à l’exception du front et de la gorge qui sonr jaunes. Sa taille est à peu près celle du Tarin. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p. 363. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Bruant gaur. 20. E. Asiaùca. E. Cine - reaysuhtus pallidior; rostro pallide roseo ; pedibus diluté c&ruleis. Cendré , plus pâle en dessous ; bec d’un rose pâle ; pieds d’un bleu clair. Les Indes orientales sefnt le pays qu’habite cet oiseau , dont Lacham a donné la première des- cription. Il porte un plumage cendré, mais plus pâle sur les parties inférieures et sur le bord extérieur des pennes alaires et caudales. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4 .p. 590. L’Asie orientale. L. 4 è- E.. P.. R. 12. ** Le Bruant gonambouc. 21. E. Grisea. E. Grisea; tectricïbus alarum superioribus et pectore rubore asperso ; remigibus rectricibusque intùs al- bis 3 exths griseo et rubro variis. Gris ; tectrices supérieures des ailes et poitrine marquées de rouge ; rémiges et rectrices blan- ches en dedans , variées de gris et de rouge en dehors. Si l’on en croit Séba , qui a donné une mauvaise figure de cet oiseau , il se trouve à Surinam; il est de la taille de Y Alouette 3 et chante comme le Rossignol. Les habitans disent qu’il aime beaucoup le maïs , et qu’il se perche très-souvent sur cette plante, au haut de la tige. Son plumage est d’un gris clair, avec une teinte rouge sur la poitrine ; les pennes des ailes et de la queue ont leur intérieur blanc , et leur exté- rieur varié de gris et de rouge. Séba , Mus. 1. p. 1 74. pl. 110. Brisson3 Ornith. tom. $.p. 302. 72. 1 5 ( Bruant de Surinam ). Bujfon , Hist. natur . des Oiseaux 3 tom. 4. p. 3 66. L’ Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Bruant des herbes. 22. E. Graminea. E. Supra griseo-fusca 3 nigro lineata , subtîis sordide alba 3 lateribus fusco-maculatis ; tectricïbus alarum minoribus castaneis ; rectricibus extimis albis ; rostro supra fusco 3 subtus Jlav es cente ; pedibus fusco-griseis. D’un gris-brun, rayé de noir en dessus ; d’un blanc sale en dessous, et tacheté de brun sur les côtés ; petites couvertures des ailes couleur mar- ron; les dernières rémiges blanches; le bec. O R N I T H O L O G I E. brun en dessus , jaunâtre en dessous ; les pieds , d’un gris-brun. Grey grass-bid ( Oiseau gris des herbes ) est le nom sous lequel cet oiseau esc connu dans l’Amé- rique septentrionale , aux environs de New- Yortk, parce qu’il se tient plus volontiers dans les herbes qu’ailleurs. Il a les plumes de la tête, du manteau et du croupion, d’un gris-brun et rayées longitudinale- ment de noir 3 le tour de l’œil , d un blanc sale ; la gorge et toutes les parties postérieures , du même blanc et tachetées de brun sur les co- rés ; les petites couvertures des ailes, d’un rouge- bai ; les autres, noires et terminées de blanc terne ; les pennes , bordées en dehors de cette couleur sur un fond noirâtre ; celles de la queue, pareilles en dedans et frangées de roux à 1 exté- rieur, à l’exception de la première de chaque côté qui est totalement d’un beau blanc. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 4. p. 39 1 . L’Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. *Le Bruant des îles Sandwich. 23, E. Arctica. E. Fusca 3 subtùs albida 3 sub oculis fusco-striata ; temporïbus atris ; superciliisjlavis ; rostro nigricante. Brun ; blanchâtre en dessous ; rayé de brun sous les yeux ; tempes noires sourcils jaunes ; bec noirâtre. C’est à Pénnant que l’on doit la connoissance de cet oiseau, que l’on trouve aux îles Sandwich et à Unalascha, une des îles Aléontes. Le dessus du corps est brun 3 un trait jaune se trouve au- dessus de l’œil, et un autre noir est au-dessous/, les parties inférieures sont d’un blanc sale, rayées de brun , à l’exception du milieu du ventre. Pen- nant , Arct. Zool. tom. 2. p. 363. n. 229 ( Una- lascha bunting). Bujfon3 édir.deSonnini3 tom. 49. Le Bruant mordoré. 24. E. Borbonica. E. Rufo-rubra ; aiïs 3 caudâ pedibusque spadiceis ; rostro fus co. D’un rouge- roux ; ailes, queue et pieds d’un brun-rougeâtre ; bec brun. {Pl. 153 ,fig. 1, sous le nom de Bruant de l’île de Bourbon. ) Ce Bruant 3 de l’île de Bourbon, porte une livrée mordorée, avec du brun sur les couver- tures des ailes , leurs pennes et celles de la queue. Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tofn. 4. p, 366. Vüe de Bourbon. L. 5 E.. P.. R .12. **Le Bruant d’Orient. 25. E. Militaris , E. Capite 3 remigibus , caudâ dorsoque fuscis ; dorso inferiore et pectorejlavis ; humeris vires - cendbus ; abdomine albo Tête, rémiges, queue et dcrs bruns 3 bas du dos et poitrine jaunes ; épaules verdâtres ^ab- domen blanc. Dans le Voyage d’Hasselquist, on trouve la description d’un oiseau qu’on a classé parmi les Bruants 3 et dont la tête, le dos, les ailes et la queue sont bruns 3 les bords extérieurs des pen- nes , verdâtres 3 le croupion et la poitrine , jau- nes ; le ventre est blanc. Hasselq. Voyage y p. 28 5. n. 48. Bujfon 3 édit, de Sonnini , tom. 49. p. 1 36. L. 6. E.. P„ R. 12. ** Le petit Bruant. 16. E. Fusilla. E. Copore supra griseo-ferrugineo 3 subtàs albido ; jugulo ma- culato 3 capite fasciis altérais testaceis nigrisque longitudinaliter vario. - Dessus du corps d’un gris ferrugineux , dessous blanchâtre ; devant du cou tacheté ; tête variée de bandes longitudinales alternativement resta- cées et noires. Pallas a rencontré ce petit oiseau dans la Daourie, où il se plaît sur les bords des ruis- seaux qui coulent dans les forêts de mélèzes : il est à peine de la grandeur du Tarin. Neuf bandes longitudinales, dont cinq d’un rouge de brique et quatre noires, placées alternativement, cou- vrent le dessus et les côtés de la tête 3, du reste , son plumage, en dessus, ressemble à celui du Moineau franc 3 et est en dessous blanchâtre, avec quelques taches sur le devant du cou. Pal* las 3 Voyage 3 tom. 3. p. 69 7. n. 20. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom . 49. p. 124, La Daourie. L.. E.. P.. R. 12. *"* Le Bruant des pins. 27. E. Pithyornus. E, Verticïs macula media ovatâ albâ; nuchâ albo varia 3 gulâ testaceo-sanguineâ ; rectricibus utrin- que duabus extimis f as cia obliqua albâ. Tache blanche ovale sur le milieu du vertex ■ nuque variée de blanc; gorge d’un testacé san- guinolent ; les deux tectrices latérales de chaque côté, blanches obliquement. Cette espèce, dit Pallas qui l’a faitconnoître,. 926 O RNÎTH se trouve en Sibérie, où elle fréquente les can- tons marécageux. Le mâle a le dessus de la tête mélangé de brun-noirâtre et de blanc; la gorge , d’un rougeâtre-sanguin ; le dos , le croupion et les flancs, roux : le ventre, blanchâtre; les ailes, mêlées de brun , de roux , de noirâtre et de blanc sale ; une bande blanche et oblique sur les deux pennes extérieures de la queue; le bec et les pieds , blanchâtres. La femelle est variée de gris et de roussâtre sur le dessus du corps ; un peu rou- geâtre sur le croupion et blanchâtre sur toutes les parties inférieures. P allas 3 Voyage 3 tom. 3 . p. 710. n. 22. Bujfon 3 édit, de Sonnini} tom. 49. p. 11 8. La Sibérie. L. 5 E.. P.. R. 11. * * Le Bruant a poitrine et a ailes JAUNES. 28. E. Chrysoptera. E. Corpore suprà rubescen.te-fu.sco -, subtus albo -, pectore alarumque margine Jlavescentibus ; rostro fusco ; pedibus Jidvis. Dessus du corps brun rougeâtre ; dessous blanc ; poitrine et bord des ailes jaunâtres; bec brun ; pieds jaunes. Cet oiseau, qu’on trouve décrit pour la pre- mière fois dans les ouvrages de Latham , habite les îles Malouines, et a le dessus du corps d’un brun-rougeâtre; les côtés de la tête, le tour des yeux, la gorge, le devant du cou et le ventre, blancs; un demi-collier brun-rougeâtre au-dessus de la poitrine, qui est jaunâtre; les deux pennes les plus extérieures de la queue , bordées de jau- nâtre. La femelle n’a pas de jaune dans son plumage et a les petites couvertures des ailes d’un cendré pale. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. A' P- 3 Les îles Malouines. L. G E.. P.. R. 12. * * Le Bruant rustique. 29. E. Rustka. E. Capite nigro , faciis ejus tribus longitudinalibus albis ; gulâ3 corpore subtus et rectricibus duabus Mtrinquè enctimis obliqué albis. Tête noire avec trois bandes longitudinales blanches ; gorge , dessous du corps et les deux rectrices les plus extérieures de chaque côté , de cette couleur , mais oblique sur les dernières. Pallas a rencontré cet oiseau dans les saus- saies de la Daourie. Il a la tête noire avec trois bandes blanches ; le haut du dos , rougeâtre ; quelques points de cette couleur sur le dessous du corps , qui est blanc , de même qu’une bande •oblique sur les deux pennes, les plus extérieures 4e la queue. Pallas 3 Voyage 3 tom. 3.. p. 698. O L O G I E. n. 2. Bujfon 3 édit, de Sonnini 3 tom] 49. p. 120.' La Daourie. L.. E.. P.. R. 12. /* * Le Bruant sanguin. 30. E. Rutila. E. Fer - rugineo-rufa 3 subtus sulphurea ; alis griseo ferru- gineïs. D’un brun-ferrugineux; couleur de soufre en dessous ; ailes d’un gris-ferrugineux. C’est au même savant que nous devons la description de ce Bruant 3 qu’il a rencontré sur les confins de la Mongolie, où il se plaît dans les saussaies ; un rouge de sang nuancé de roux colore le cou et le dos ; un jaune de soufre règne sur le dessus du corps ; les ailes sont d’un gris mélangé de ferrugineux. La femelle ne diffère du mâle que par des couleurs plus ternes. Pallas.3 Voy. tom. 3 . p. 698. /z. 23. Bujfon j édit, de Son- nini 3 tom.AV'P' 1 17. La Sibérie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Bruant shep-shep. 3 1. E. Pratensis. E. Ferruginea ; abdomine remigumque primarum ma - culis duabus albis ; rostro atro ; pedibus fus ces- cente-incarnatis. Ferrugineux ; deux taches sur les rémiges pri- maires et abdomen , blancs ; bec noir ; pieds d’un incarnat- brunâtre. Cet oiseau, que Brisson a décrit sous le nom de Bruant du Canada 3 et Buffon, sous celui de Cul-rousset 3 est très-commun dans les Etats- Unis , où il est connu sous la dénomination qu’on lui â conservée ; elle est tirée de son cri, qui semble exprimer shep 3 shep ; d’autres l’appellent Shepherd3 parce qu’il fréquente les pâturages. Il a toutes les. parties supérieures d’un brun-rougeâtre varié de gris ; le sommet de la tête, coupé dans le milieu par un trait longitu- dinal et grisâtre; les pennes des ailes et de la queue, brunes; la première rémige, bordée de blanc en dehors ; le poignet des ailes et leurs couvertures inférieures , blancs; les sourcils , d’un gris-blanc ; les joues , grises et entourées de deux lignes brunes, dont l’une part du bec et l’autre de l’œil ; une raie d’un blanc sale borde les man- dibules, â laquelle en succède une autre qui est brune, et qui, de la mandibule supérieure, descend sur la gorge, qui est blanche, ainsi que les parties postérieures , à l’exception des flancs et des cou- vertures inférieures de la queue, lesquels sont roussâtres ; les autres parties ont des taches d’un brun-marron. La femelle a des couleurs plus pâles que le mâle, des taches moins grandes et moins ORNITH nombreuses latham. Index (Fringilla ferruginea ). Edwards 3 Glean. pl 354 -fig- 1 {Little sparow). Ie édit. du. nouv. Dict. d’Hist. nat. tom .4. p. 402. V Amérique septentrionale. L. 5 7. E.. P,. R. il. * Le Bruant a sourcils jaunes. 3 i.E. Su - perciliosa. E. Fertice fusco 3 in medio rufo ; super- ci Uis flavis ; corpore supra fusco nigrïcanteque maculato ; subths albo maculis nigricantibus ; rostro supra nigro 3 subtàs Jlavescente ; pedibus luteis. Vertex brun, roux dans le milieu ; sourcils jaunes; dessus du corps brun et tacheté de noi- râtre; dessous tacheté de même sur un fond blanc ; bec noir en dessus , jaunâtre en dessous ; pieds de la dernière couleur. Ce Bruant , que nous avons vu à Halifax dans la Nouvelle-Ecosse , a dans son plumage de grands rapports avec celui des îles Sandwich. Le dessus de la tête est brun et coupé dans le milieu par une raie rousse ; les oreilles , de la dernière couleur; la gorge ec les parties postérieures, blanches et tachetées de noirâtre ; le dessus du corps, brun avec des taches pareilles ; les flancs, roux ; les ailes et la queue, brunes et bordées de roux. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. 403. L’Amérique septentrionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. **Le Bruant a sourcils jaunes de la DaOURIE. 3 3. E. Chrysophris. E. Griseo ferru- ginea ; vertice nigro ; lineâ utrinquè super ciliari citrinâ f as ciâque albâ à medio verticis ad nucham. D’un ferrugineux-gris; vertex noir; sourcils citrins; bande blanche depuis le milieu du vertex jusqu’à la nuque. C’est d’après Pallas que nous décrivons cet oiseau, dont le sommet de la tête est noir; les sourcils sont d’un jaune-citron; une bande blanche est sur la tête; le reste du plumage, d’un gris-ferrugineux. Pallas 3 Voyage 3 tom. 3. p. 698. «.1;. Bujfonj édit, de Sonnini 3 tom. 49. p. 129. L. 6. E.. P.. R. 11. * Le Bruant de Surinam., 3 4. È. Sunnamensis. E. Grisea3 subtàs ochroleuca ; pectore maculis oblongis nigris vario. Gtis; couleur d’ocre en dessous; poitrine variée de taches oblongues et noires. Selon Fermin , qui appelle cet oiseau Proyer 3 on le trouve à Surinam. Il est un peu plus grand que l’ Alouette ^ ec il a le dessous du corps d’un O L O G I E. 927 blanc-jaunâtre, avec des taches oblongues et noires sur la poitrine ; le bec , plus grand et plus élevé que ne l’ont les Bruans. Bujfon3 édit, de Sonnini 3 tom. 49. pag. 1 45. Fermin3 Surin. 2». p. 200 [Proyer). L’ Amérique méridionale. L.. E . P.. R. 12. * * Le Bruant a tête bleue. 3 5. E. Mixta. E. Grisea ; pectore gulâque c&ruleis ; cbdomine albo ; rostro pedibusque albidis. Gris ; poitrine et gorge bleues ; abdomen blanc; bec et pieds blanchâtres. On trouve dans les Aménités académiques la description de cet oiseau de la Chine, qui a la gorge, la poitrine, le devant de la tête jusqu’aux oreilles et le pli de l’aile bleus ; le dessus du cou et le dos , gris et mélangés de brun ; les plumes du ventre, blanches ec brunes à leur origine. Latham , Index 3 n. 61. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. 404. La Chine . L. 3 f. E.. P.. R. n. * Le Bruant a tête verte. 3 6. E. Tanscall- E. Fusca; capite colloque olivaceis ; dorso tectrici- busque alarum fusco et nigro variis ; pedibus jlavi* cantibus. Brun; tête et cou olivâtres; dos et couver- tures des ailes variés de brun et de noir ; pieds jaunâtres. On ne connoît pas le pays qu’habite cet oiseau, dont Brown a publié la figure. Il a la tête et le cou d’un vert terne; le dos et les couvertures : supérieures des ailes, d’un brun clair et noirs; les pennes alaires , la poitrine et le ventre , d’un brun foncé. Brown 3 lllust.p. 74. pl. 30. Bujjvn édit, de Sonnini 3 tom. 49. p. 115. Londres . L., E.. P.. R. 12. * Le Bruant thérèse-jaune. 37. E.Mexi- cana. E. Supra fucescens 3 subtus exalbida } fusco maculât a ; capite et gutture Jlavis ; rostro pedibus-- que pallidis, Brunâtre en dessus; blanchâtre et tacheté de- brun en dessous ; têce et gorge jaunes. Cet oiseau du Mexique est d’un jaune-orangé sur presque toute la tête, sur la gorge et les côtés du cou ; d’un blanc sale moucheté de brun sur la poitrine et le dessous du corps; brun sur l’occiput, le derrière du cou, sur le dessus du corps , les pennes alaires et caudales. Buffon 3 Hist . natur. tom. 4. p. 301, pl. enl. n. x [Bruant du Mexique). L’ Amérique. h. 6 E.. P.. R. 12, OKNITH ** * Le Bruant huppé jaune. 58 . E. Crista- •tella. E. Cristâ nigrâ; corpore subtàs superciliisqut Jlavis ; capite , genis , gulâ , colli pane ante - riore ni gris ; dorso vxridi ; tectricibus alarum remi - gibusque nigricantibus , virescente-Jlavo margi- natis ; rectricibus intermediis nigrescentibus ; re- liquis Jlavis ; rostro supra nigro , subtus cyaneo. Huppe noire; dessous du corps et sourcils jaunes; tête, joues, gorge et partie antérieure du cou , noires ; dos vert ; tectrices des ailes et rémiges noirâtres, bordées de jaune-verdâtre; rectrices intermédiaires noirâtres ; les autres jaunes; bec noir en dessus, bleu en dessous. Dans le Dictionnaire d’histoire naturelle on a rangé cette espèce parmi les Gros-becs ; mais M. Bâillon, qui a vu depuis peu un individu vivant , et qui le possède dans sa collection, nous assure qu’il doit faire partie du genre Bruant , ayant un tubercule osseux en dedans de la man- dibule supérieure. M. de Azara, à qui nous en devons la connoissance , l’a trouvé au 29e degré de latitude australe , et l’a décrit sous le nom de Crestado amarillo. La huppe est noire; un trait jaune s’étend depuis les narines jusqu’au-delà des yeux; la tête, les joues, la gorge et la moitié du devant du cou sont noirs ; le reste des côtés de la tête et du cou, le pli de l’aile, le dessous du corps et des ailes , jaunes; les plumes de la nuque, noires dans leur milieu et d’un jaune-verdâtre dans le reste; le dos est vert; les couvertures supérieures et les pennes des ailes sont noirâtres et bordées d’un jaune-verdâtre ; les quatre rectrices inter- médiaires, noirâtres, et les autres , d’un jaune pur. De A$ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. 1 ,p. 464. 72. 129. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 3 .p. 5 j 1 [sous le nom de Gros- bec à huppe jaune). L. 6 ’. E.. P.. R. 12. * * * Genre.. PASSERINE , P as serina, Embervpiy Fringillay Linn. Lath. Corpus subovatum , nigro y rufo , albo }Jlavo , fusco j interdum c&ruleo rubroque varium. Caput subrotundum. Rostrum integrum , conicum} minus latum qudtn caput , subrotundum y rectum , apïccangustum 3 mur- ginibus inferioribus , interdum superioribus , in- trorsum deflexïs y recturâ oblique et deorsum di- OLOG1E. recta; mandibula superior margines inferiorisbasi tegens , palato piano , crasso Uvigatoque. Nares pervi& , rotundat&3 aliis glabra , aliis plumilis minimis obtectet. Lingua crassa , apice subbifida. Collum médiocre. Remiges 2a. , ;\sœpiùs longissimn. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb ptumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodùm anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 1. Passerina in dumis , arboribus herbisque Eu- rope 3 Asi& y Africa , America habitant et nidi- fie ant ; ova 4-5 pariunt ; granis , insectis victitant. Mas plerisque feminam incubantem alens y -et ipse incubans. Pullis cacigenis mater escam in os in- gerit ; hi è nido discedunt , ad volandum tantum idonei sunt. Corps un peu ovale , varié de noir, de roux,1 de blanc, de jaune, de brun, quelquefois de bleu et de rouge. Tête un peu arrondie. Bec entier , conique , moins large que la tête un peu robuste, droit, rétréci à son extrémité, à bords inférieurs, quelquefois les supérieurs fléchis en dedans , à ouverture dirigée oblique- ment en en bas; mandibule supérieure couvrant à la base les bords de l’inférieure , à palais plat, épais et lisse. Narines ouvertes , arrondies , glabres chez les uns , couvertes de petites plumes chez les autres. Langue épaisse , un peu bifide à sa pointe. Cou médiocre. Deuxième et troisième rémiges souvent les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du rarse , sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. Les Passerines habitent et nichent dans les buissons, sur les arbres ét dans les herbes de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amé- rique; leur ponte est de quatre ou cinq oeufs; ell.es se nourtissent d’insectes et de graines. La plupart ORNITHOLOGIE. plupart des mâles nourrissent la femelle quand elle couve et couvent eux-mêmes. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu'en état de voler. A. Ongle arqué et plus court que le pouce. La Passerine a ventre jaune du Cap de Bonne-Espérance. i.P. Flaviventris. P. Supràvaria 3 subthsjlava ; lateribus capitis stricts duabus nigris, -J fasciâ oculari nigricante ; rostro concolore ; pedibus incarnatis. Variée en dessus ; jaune en dessous ; deux stries noires sur les côtés de la tête ; bande oculaire noirâtre ; bec de cette couleur ; pieds incarnats. Cinq raies blanches , dont celle du milieu descend jusqu’au bas du cou , tranchent d’une manière agréable sur le noir lustré de la tête; le cou est séparé du dos par une bande grise, transversale ; le dessous du corps , jaune ; le dos, roux-brun; le croupion, gris; la queue, brune et bordée de blanc; les petites pennes des ailes sont d’un gris-cendré ; les moyennes, blanches à leur extrémité; les grandes, brunes et bordées de roux; les pennes, noirâtres et frangées de blanc. Latham j Index [Emberi^a capensts , var.). ■Pu ffon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 3 16. pl. enl. 6 64. fig. 2 ( Ortolan à ventre jaune du Cap de Bonne-Espérance). V Afrique méridionale. L. 6 E.. P.. R. ri. La Passerine du Cap de Bonne-Espé- rance. 1. P. Capensis. P. Grisea ; gulâ albidâ; fasciâ oculari nigricante ; rostro pedtbusque nigri- cantibus. Grise ; gorge blanchâtre ; bande oculaire noi- râtre; bec et pieds de cette couleur. La rête et le cou de cet oiseau d’Afrique sont variés de noirâtre et de gris sale; le dessus du corps l’est de noir et de roux- jaunâtre ; la gorge, la poitrine et les parties postérieures sont d’un gris sale; les petites couvertures des ailes, rousses ; les grandes , les pennes et celles de la queue, noirâtres et bordées de roussâtre. La- tham 3 Index [Ember'c^a capensis). Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 280. n. 7. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. pag. 328. pl. enl. n. 158. fig- 1 ( Ortolan du Cap de Bonne- Espérance). L’Afrique méridionale. L. 5 1. E.. P.. R. 12. * La Passerine auréole. 3. P. Auréola. P . Citrina ; vertice 3 cervice 3 torque dorsoque spadi- ceis ; crissp albido ; rectricibus duabus utrinquç extimis fasciâ obliqua rubrâ ; pedibus grlseo- pallidis. Couleur de citron; dessus du cou , collier et dos d’un brun-rougeâtre; couvertures inférieures de la queue blanchâtres; les deux rectrices les plus extérieures de chaque côté de la queue , avec une bandelette oblique transversale et rouge; pieds d’un gris pâle. Le cri de cet oiseau ,queLepechin a découvert en Sibérie, est le même que celui de notre Or- tolan de roseaux. On le trouve aussi au Kamts- chatka, où il vit en troupes dans les cantons plantés de pins , de peupliers et de saules. Son plumage est agréablement varié de roux sur la tête et le dos; de jaune-citron sur le devant du cou et sous le corps ; de noir sur le front et la gorge; de noirâtre sur les ailes et de blan- châtresur les couvertures inférieures delà queue; il y a une espèce de collier roux au haut du cou ; des raies brunes sur les lianes/, une bande blan- châtre sur les plumes scapulaires, et une autre , de la même couleur, qui s’étend obliquement sur le bord intérieur des deux premières pennes de la queue, qui est un peu fourchue. Latham 3 Index [Embernqa auréola). Lepechin 3 nov. Comm. Pet. 1 5 . p. 48 3 . Falck3 Voyage 3 tom. $.p. 398. Nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 25 .p. 6. La Sibérie. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * La Passerine a bec rouge. 4. P. Pusilla. P. Vertice spadiceo ; fronce griseo ; gutture 3 jugulo pectoreque rufis • dorso cinereo nigricanteque varia ; remigibus rectricibusque fuscis ; rostro rubro pe- dibus jlavescente-rubris. Vertex marron ; front gris ; gorge , devant du cou et poitrine, roux; dos varié de cendré et de noirâtre ; rémiges et rectrices brunes ; bec rouge ; pieds d’un rouge-jaunâtre. Le ramage du mâle de .cette espèce, qui se tient dans les taillis des Etats-Unis, est à peu près pareil à celui de la Passerine des vergers ; mais sa phrase est plus longue , sans être plus agréable, et son cri ressemble à celui du Criquet. Elle s’éloigne du nord de l’Amérique à l’au- tomne et y revient au printemps. Elle construit son nid à terre, généralement au pied d’un buisson de ronces, et fait entrer dans sa com- position beaucoup de crin. La ponte est de six œufs blancs, tellement nuancés de ferrugineux , qu’ils paroissent totalement de cette couleur lors- qu’on les voit à une certaine distance. Elle fait deux ou trois pontes par an. Bbbbbb 3 o O R N I T H Cette Passerine a le dessus de la tête d’un marron clair, coupé dans le milieu par une raie grise et longitudinale ; une bandelette de cette teinte sur le ftont , laquelle entoure l’œil et se perd sur les tempes; le cou en dessus, pareil au sinciput et roux en devant, de même que la gorge, la poitrine et les flancs; le menton, gris; le dos, varié de cette couleur et de noi- 1 acre ÿ le croupion, mélangé de brun ; les pennes des ailes, brunes et bordées du même gris- blanc qui termine leurs couvertures supérieures; la queue, d’un-brun clair en dessus, grise en dessous et bordée d’une nuance plus claire; le ventre et les parties postérieures, d’un blanc sale. Wilson , American Ornithology 3 pl. \6.fig. i. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. a 5 ,p. 17. L. 4 f. E.. R. R. 1 2. La Passerine bleue ou le ministre. 5. P. Cyanea. P. Cyanea ; remigibus rectricibusque exte- riore c&rukis interiore fuscis ; rostro supra nïgro 3 subtus jus co ; pedibus fuscis. Bleue de ciel; rémiges et rectrices bleues â l’extérieur, brunes à l’intérieur ; bec noir en dessus, brun en dessous; pieds bruns. On rencontre cette espèce dans l’Amérique septentrionale, depuis le Mexique jusqu’à la Nouvelle Ecosse , mais elle ne passe que l’été dans le nord des Etats-Unis. Elle arrive à New- Yorck vers la fln d’avril, et fréquente alors les vergers en fleurs. Le chant du mâle n’est com- posé que d’une phrase assez courte ; ses accens sont hauts, vifs , et diminuent par gradations presqu’imperceptibles pendant six à huit se- condes, de manière que l’oiseau ne semble plus rien articuler; il se tait alors pendant une mi- nute et recommence sa chansonnette. Quand on approche de son nid , il jette un cri qui semble exprimer sharpehid. On trouve ce nid dans un buisson peu élevé et entouré de grandes herbes; il est suspendu par les côtés à deux rameaux , com- posé de lin à l’extérieur et d’herbes fines en dedans; la ponte est de quatre œufs bleus et pourprés vers le gros bout. Le mâle et la femelle les couvent alternativement. Leur nourriture con- . siste en petites graines et insectes. Le mâle pendant l’hiver , et la femelle pen- dant toute l’année, portent une livrée variée de brun , de noirâtre, de gris et de verdâtre , avec un peu de bleu à l’extérieur des pennes de l’aile et à la poitrine. Lorsque le mâle est sous son habit de noce , qu’il prend ordinairement au mois d’avril ou de OLOG1E. mai, il a une tache noire entre le bec et l’œil; la tête , le cou, la gorge , d’un bleu d’outremer , qui prend une nuance verdâtre sur les parties postérieures du dessus et du dessous du corps ; les couvertures des ailes, leurs pennes et celles de la queue sont noires et bordées de bleu-verdâtre. Les jeunes ressemblent à la femelle. L’ A^uroux , donné comme une espèce dis- tincte , est un mâle en mue. Spartman a fait figurer le mâle et la femelle dans le /use. 2. pl. 42 et 43 , sous le nom d’Emberi^a cyanella. C’est 1 'A\ul lexos des Mexicains. On lui donne à New- Yorck la dénomination d’ Indigo bird; d’autres l’appellent parson ( ministre), et d’autres, bishop (évêque). C’est sous ce dernier nom fran- çais qu’il est connu à la Louisiane et qu’il a été signalé par Lepage-Dupratz ; ainsi donc, on doit appliquer à cet oiseau ce que dit cet his- torien de Y Évêque de la Louisiane 3 et non pas au Tangara organiste , comme l’a fait Bulfon, ni au Tangara bluet , comme le dit Pennant, ces deux oiseaux ne se trouvant point dans cette contrée. Latham 3 Index (Emberi^a cyanea et Emberi^a carulea). Catesby 3 Car. 1 (Bleu linnet). Edwards 3 Oiseaux 3 tom. 4. pl. 273. Basson 3 Ornith. tom . 3. p. 1 3. pl. 6 ( Tangara bleu de la Caroline ) 3 Bujfon , Hist, natur. des Oiseaux tom. 4. p. 8 6 (Ministre). L. 4 f. E.. P.. R. 1 2. -* La Passer rine a collier. 6. P. Collaris. P. Fronte3 genis mentoque nigricantibus ; vertice cor- poreque suprà castaneis ; tectricibus alarum mino - ribus anice flavescente-albis 3 modicis albo termi- natis ; gutture3 pectore abdomineque fiavis ; rostro cinerescente ; pedibus fuscis. Front, joues et menton noirâtres ; vertex et dessus du corps couleur marron ; petites couver- tures des ailes d’un blanc-jaunâtre à leur extré- mité; moyennes, terminées de blanc; gorge, oitrine et abdomen jaunes ; bec grisâtre ; pieds runs. Le Muséum d’histoire naturelle possède le mâle et la femelle de cette espèce , qui se trouve dans l’Amérique méridionale. Le premier a le dessus de la tête et du cou , le dos, le croupion, les moyennes et les grandes couvertures des ailes d’une couleur marron vive ; les petites couvertures d’un blanc mêlé de jau- nâtre ; les moyennes, terminées de blanc ; les pennes des ailes et de la queue , brunes ; la gorge, la poitrine et l’abdomen, d’un beau jaune; le devant du cou, couvert d’un collier large de ORNITH deux lignes à peu près et d’un brun-noir ; les flancs, tachetés longitudinalement de brun ; les couvertures inférieures de la queue, d’un blanc foiblement nuancé de jaune de soufre. La f-emelle, ou peut-être une variété d’âge du mâle, porte des couleurs moins vives et moins pures ; la teinte marron des parties supérieures est mélangée d’un cendré-brun qui se trouve à l’extrémité des pennes ; il en est de même pour le collier. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist^ natur. tom. 25. p. 9. L'Amérique méridionale. L. 5 \. E.. P.. R. 12. *La Passerine a cou noir. 7. P. NigricoÛis. P. Supra cinerea 3 fusco striata 3 subths Jlava ; mento albo ; remigibus rectricibusque atris 3 mar- gine pallidis ; rostro fuscescente. Cendrée en dessus et rayée de brun ; jaune en dessous ; menton blanc ; rémiges et rectriçes noirâtres et bordées d’une teinte pâle ; bec bru- nâtre. [Pi. 155, fig. 2, sous le nom d’Embérvqe à gorge noire. ) On rencontre cette espèce dans la Pensylvanie et l’état de New-Yorck pendant toute la belle saison ; elle se tient de préférence dans les plai- nes couvertes de plantes céréales et dans les trèfles , où elle construit son nid à terre , et le compose d’herbes sèches et fines. Sa ponte est de cinq œufs blancs, parsemés de taches et de lignes noires. Le chant du mâle semble exprimer les syllabes chip 3 ché; il répète la première deux fois de suite et lentement ; la deuxième, trois fois et très-vivement. Il a le dessus de la tête d’un gris nuancé de vert ; les sourcils et la poitrine, jaunes, de même qu’une tache oblongue vers l’angle de la mandi- bule inférieure ; le lorum3 la gorge et ses côtés, blancs ; le bas du cou , couvert d’une grande tache noire et triangulaire; les joues, le ventre et les parties postérieures, gris ; le manteau, de cette teinte , mais rembrunie et tachetée de noir sur le dos et sur les scapulaires ; les petites cou- vertures supérieures des ailes, d’un brun-roussâ- tre ; les autres et les pennes , noirâtres, avec une bordure rousse en dehors ; la queue , pareille. La femelle en diffère en ce qu’elle n’a point, de marque noire sur le devant du cou , ni les sourcils jaunes ; en ce que la poitrine est d’une nuance plus claire, et qu’elle porte au-dessous des yeux une strie brune dans la direction des joues. Le Fringillajlavicollis'est une variété d’âge. Latham 3 Index ( Embenxa americana et Fringilla // avicollis ). Penr.ant 3 Arct. Zool. tom. 1. p. 228. OLOGIE. 93ï pl. 17 ( Black- throated bunting ). Latham 3 ge- neral Synopsis 3 tom. 2. part. 1. p. 197. n. 37. pl. 44. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 15. p. 10. L’ Amérique septentrionale. L. 5 E.. P.. R. i2. * La Passerine couronnée de noir. 8. P. Atricapilla. P. Spadicea 3 pennarum singularum stria media fuscâ ; corpore subths cinereo ; vertice Jlavo ; fronte et f as ciâ oculari nigris ; mento al - bido ; occipite cinereo ; rostro atro ; pedihus fuscis. Raie brune sur le milieu de chaque plume; dessous du corps cendré ; vertex jaune ; front et bande oculaire, noirs; menton blanchâtre ; occi- put cendré ; bec noir ; pieds bruns. ( Pl. 155, fig. ; , sous le nom d’ Embéri^e à calotte jaune. ) On trouve cette espèce dans les îles Sandwich, à la baie de Noo;ka et dans l’intérieur de l’Amé- rique septentrionale. Le dessus de la tête est d’un jaune éclatant et entouré d’une bandelette noue ; le dessous du cou, cendré ; les plumes du man- teau sont d’un brun-rougeâtre sur leurs bords et d’un brun sombre sur leur milieu ; les moyennes et les grandes couvertures supérieures des ailes , terminées de blanc ; les pennes , noirâtres et bordées de brun clair ; le croupion est nuancé d’olivâtre ; la gorge, d’un blanc sale à son ori- gine, et ensuite cendrée , de même que le devant du cou , les côtés de la poitrine et du ventre, qui, dans le reste , sont d’un jaune pâle ; la queue est brune. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a point de jaune sur la tête ni au-des- sous du corps. On voit dans les mêmes contrées des oiseaux que Latham présente comme des variétés de l’espèce précédente. Ils ont le sommet de la tête noir ; le front jaune ; une double bande blanche sur les ailes, et le ventre de cette couleur. La- tham j Index (Embenxa atricapilla). Idem 3 Sy- nopsis 3 pl. 45. Pennant3 Arct. Zool. tom. 2. p. 364. n. 2 30 ( Black-crowned). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 10. L’Amérique septentrionale. L. 6 j. E.. P.. R. 12. * La Passerine cuschisch. 9. P. Leucophrys. P. Verticis macula albâ utrinquè nigro marginatâ ; corpore subths , superciliis 3 alis spuriis 3 alarum- que [as dis duabus albis • collo cinereo ; dorso } re- migibus rectricibusque fuscis ; crisso Jlavo -, rostro pedibusque incarnatis. Une tache blanche sur le vertex 3 bordée de noir sur chaque côté ; dessous du corps , sourcils, Bbbbbb 2 93: ORNITHOLOGIE. ailes bâtardes et deux bandes transversales sur les ailes , blancs 3 cou cendré 3 dos, rémiges et rec- rrices brunes ; couvertures inférieures de la queue jaunes 3 bec et pieds incarnats. Cusabatascheish est le nom que les naturels de la baie d’Hudson ont donné à cet oiseau, dont, par abréviation , on a fait celui sous lequel Il est décrit. Ainsi que ses congénères de l’Amé- rique septentrionale, il quitte le lieu de sa nais- sance à l’automne, et y revient au mois de mai. On le rencontre aussi dans l’état de New-Yorck aux mêmes époques. Le mâle a un chant agréa- ble et se tient seul dans les saussaies, où il se plaît de préférence. Le pied d’un saule ou d’un groseille r sauvage est l’endroit dont la femelle lait choix pour y placer son nid. Sa ponce est de quatre ou cinq œufs d’un rouge-bai. Une calotte blanche, bordée de noir, couvre le dessus de la cête du mâle; deux traits de la première couleur sont sur ses côtés; l’un passe à travers l’œil et l’autre au-dessous ; la gorge, le cou et la poitrine sont cendrés 3 le dos esc d’un brun-ferrugineux, varié de noir ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un cendré-jaunâtre ; les couvertures de l’aile, pa- reilles au dos et terminées de blanc ; l’extrémité des pennes secondaires, le ventre et les parties postérieures, de la dernière couleur; les pennes des ailes et de la queue, d’un brun-noir. L’indi- vidu décrit par Forster dans les Phil. Trans. , diffère du précédent en ce qu’il a plus de lon- gueur, et par la couleur jaune qui est répandue sur les couvertures inférieures de sa queue et sur les plumes de ses jambes. La femelle a le dessus de la tête d’un gris- blanc ; une bande noire qui part des narines, se termine sur l’occiput en passant au-dessus de l’œil, qui se trouve au milieu d’un gris-cendré ; une autre bande de couleur noire lui succède ; elle naîc à l’angle postérieur de l’œil et se perd sur la nuque ; la gorge et le cou sont d’un gris qui prend un ton cendré sur la poitrine , et qui est remplacé par du blanc sale sur le ventre et du blanc-roussâcre sur les couvercures inférieures de la queue ; le dos et le croupion sont bruns ; les pennes des ailes et de la queue, brunes et bordées de fauve en dehors ; les pieds, d’un brun clair. Latham , Index ( Eniberiqa leucophrys ). Forster , Act. Angl. 62.. p. 4 16. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2.5 , p. 11. L'Amérique septentrionale. L. 5 i. F.. P.. R. n. * La Passerine GUIRNEGAT. 10. P. Flava. P. Venue , collo et corpore subtàs Jlavis ; dorso , alis caudâque fiavo , virescente juscoque variis ; rostro supra fusco, subtàs albido J pedibus oliva- ceïs. Vertex , cou et dessous du corps jaunes ; dos, ailes et queue de la même couleur et variés de verdâtre et de brun ; bec brun en dessus , blan- châtre en dessous ; pieds olivâtres. On rencontre cet oiseau , non-seulement au Brésil , mais encore au Paraguay , où il porte le nom de Chucchuy et de Gilguerot. M. de Azara l’a décrit sous celui de Chuy il n’est pas rare dans les terres cultivées et même dans les lieux habités de la dernière contrée. Il se perche , sans se cacher, sur les arbres et les buissons 3 il hausse et baisse vivement sa queue : on le trouve com- munément par paires, et quelquefois par petites troupes. Il niche au pied d’un arbre ou dans un trou, ou dans des halliers 3 de petites pailles des- séchées et quelques plumes sont à l’extérieur du nid, et des crins à l'intérieur : la ponte est de trois œufs blanchâtres, couverts de taches d’un brun foncé, plus nombreuses vers le gros bout. Le mâle a le toupet d’une belle couleur dorée ; les plumes des parties supérieures brunes dans le milieu, et d’un vert mêlé de jaune dans le reste ; les ailes et la queue , pareilles 3 les côtés de la tête ec toutes. les parties inférieures, d’un jaune- doré , un peu ombré à la gorge et aux côtés du corps. La femelle est brune sur les côtés de la tête , avec une petite raie blanchâtre 3 les plumes du dessus du corps, les pennes des ailes et de la queue sont noirâtres , avec une bordure de brun clair aux plumes et verdâtre aux pennes 3 la gorge, le devant du cou et le quart de la poitrine , blan- châtres et tachetés de noirâtre 3 les parties pos- térieures , blanches ; une grande partie des pen- nes alaires et leurs couvertures inférieures, jaunes. Les jeunes lui ressemblent. Cette espèce est le Moineau paille des oiseleurs de Paris. Latham , Index ( Emberi-qa brasiliensis). Basson, Ornith. tom . 3 . p. 199. n. 1 3 ( Bruant du Brésil). Buffon, Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p. 361 ( Guir- negat). pl. tnlum. n. 32.1 . fig. 1 , sous le nom de Bruant du Brésil. V Amérique méridionale. L. 4 j. E.. P.. R. 12. * La Passerine jacobine, i i. P. Hyemalis. P. Cinereo - nigra ; ventre rostroque albis ; pedibus griseis. D’un gris-noir 3 ventre et bec blancs 3 pieds ORNITHOLOGIE. q33 Latham et Gtnelui ont fait un double emploi en décrivant une seconde fois cet oiseau sous le nom de Fringilla hudsonia 3 et Montbelüard s’est mépris en le donnant pour une variété de Y Or- tolan de neige. Il émigre des contrées boréales de l’Amérique septentrionale aux mois de sep- tembre et d’octobre , passe au centre des Etats- Unis au mois de novembre , et étend sa course hivernale jusqu’à la Caroline du Sud , où Catesby l’a rencontré. Il revient dans les premiers jours du printemps, et retourne à la baie d’Hudson et dans les contrées voisines pour y passer l’été. La couleur principale du mâle est beaucoup plus foncée et plus pure dans le temps des amours que dans tout autre temps ; mais elle n’est jamais noire, comme l’ont dit des auteurs, quoiqu’elle le paroisse au premier aperçu et à une certaine distance; c’est une teinte d’ardoise très-foncée sur la tête , le cou , le dessus du corps , la gorge , le devant du cou et sur le haut de la poitrine , à la- quelle succède, sur les parties postérieures, un beau blanc de neige ; les trois pennes les plus extérieures de chaque côté de la queue , dont une est bordée de noir en dehors , sont aussi du même blanc ; les autres rectrices et les pennes des ailes, d’un brun-noir ; les primaires,, fran- gées de gns-blànc à l’intérieur et d’un noir pur à leur pointe. Chez la femelle , qui est un peu plus petite que le mâle, le bec est d’un blanc sale et noir à sa pointe ; la tête . le cou , le mancéiui , la gorge et la poitrine sont d’un gris un peu bleuâtre et mélangé de roux. Les jeunes mâles lui ressem- blent pendant l’hiver ; mais leurs couleurs s’épu- rent au printemps, ainsi que chez la plupart de nos petits oiseaux. Latham , Index [Emberbyi hy emails ; Fùngilla hudsonia). Catesby 3 Car. 1. pl. 56. Basson 3 Ornlih. tom. 3. p. z8 9 ( Ortolan de neige noir). Buffon3 Hlst. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 355 ( Ortolan jacobin). L’Amérique septentrionale.., L. 5 i. E.. P.. R. ta. * La Passerine jacarini. 1 i.P. Jacarina. P. Âtro-violacea ; alis sub tus albic antibus ; rostre pedibusque attis. D’un violet- noir; dessous des ailes blanc ; bec et pieds noirs. Ce 11’est pas seulement au Brésil et à Cayenne que se trouve cette espèce, mais aussi au Para- guay, où l’a rencontrée M. de Azara,qui l’appelle. Volatin (sauteur). Le nom qu’on lui a conservé, est celui que les Brésiliens lui ont imposé. Elle fréquente de préférence les terrains défrichés, les champs entourés de haies, dans lesquels elle se cache , et jamais dans les grands bois ; elle se tient aussi sur les petits arbres, particulièrement sur les caflers. Le mâle a l’habitude très-singu- lière de s’élever verticalement à une petite hau- teur au-dessus de la branche où il est perché, et de se laisser tomber au même endroit , pour sauter de même, toujours verticalement, plu- sieurs fois de suite ; chacun de ces sauts est ac- compagné d’un petit cri de plaisir, et sa queue s’épanouit en même temps ; ce cri est aigu et exprime les syllabes chi-chi; il n’y a que le mâle qui se donne ce mouvement, donc sa compagne est témoin, parce qu’ils sont toujours par paires et qu’elle suit toujours le mâle quand il change de canton ; et si celui-ci en rencontre un autre , ils se poursuivent avec acharnement. Le cri de la femelle est chiu-chiu-cklu. Le nid du Jacarini est composé d’herbes sèches de couleur grise ; il est hémisphérique, sur deux pouces de diamètre.. • Sa ponte est de deux œufs elliptiques, longs de sepe à huit lignes, et d’un blanc-verdâtre semé de petites taches rouges, en plus grand nombre et plus foncées vers le gros bout. L’habic de noce du mâle esc généralement d’un bleu-noir et à reflets violets , si ce n’est sur les pennes des ailes et de la queue ; on remarque vers le bas de l’aile une tache blanche , qui quel- quefois n’est pas apparence chez des individus. Son plumage d’hiver est assez analogue à celui de la femelle ; seulement ses teintes sont plus- nettes et plus prononcées. Celle-ci a le bec brun j, le dessus de la tête , du cou et du corps , d’un ver- dâtre rembruni ; les couvertures supérieures des- ailes, leurs pennes et celles de la queue, noires , et toutes, à l’exception des primaires, bordées- en dehors de brun-verdâtre; les oreilles, d’un brun clair ; la gorge , grise ; le dessous du corps,, de cette ceinte , variée de brun sur le devant du- cou et sur la poitrine, et tirant au blanc sur le ventre ; les couvertures intérieures de la queue sont noirâtres dans le milieu , verdâtre sur les- bords et à leur extrémité ; les flancs, roux et ta- chetés de brun. Latham 3 Index ( J 'anagr a jaca- rina). Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 28. n. 16 ( Tangara noir de Cayenne). Bujfon 3 Hlst. nat .. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 293 ( Jacarini ). pl. enl.. n. 2 24 ( Moineau de Cayenne). L’ Amérique méri^- dionalé. L. 4 f E.. P.. R. 12. * La Passerine des marais. 13. P. Païustris .. 34 ORNITHOLOGIE. P. Fronte, collo dorsoque ni gris ; vercice spadiceoj nier o marginato ; loris Jlavïs ; pectore obscure ci- nereo ; mémo albo ; capitis latcribus nigro striads ; alis caudâque juscis ; rostro supià nigricante , sub- tus albido. Front, cou et dos noirs ; vertex rouge-brun , bordé de noir ; lorums jaunes ; poitrine d’un gris obscur ; menton blanc ; côtés de la tête rayés de noir ; ailes et queue brunes ; bec noirâtre en des- sus , blanchâtre en dessous. Cette espèce, qu’a fait connoître Wilson, ar- rive en Pensylvanie au mois d’avril , et fréquente les marais et les bords des rivières. Elle place son nid à terre, quelquefois dans une grosse touffe d’herbes entourée d’eau. Sa ponte est de quatre œufs d’un blanc sale et tachetés de rouge : son cri exprime shirp. Le dos , le cou et le front du mâle sont noirs ; le sommet de la tête est d’un brun-bai , bordé de noir ; il y a une tache jaune entre l'œil et les narines ; les côtés du cou et toute la poitrine sont d’un cendré obscur ; le menton est blanc ; deux bandelettes noires sont sur les côtés de la tête; l’une part de la mandibule inférieure , et l’autre de l’angle postérieur de i’œil ; cette même cou- leur couvre le dos et est légèrement marquée de bai ; les grandes couvertures sont noires et bor- dées d’un rouge-brun ; les pennes des ailes et de la queue, d’un brun uniforme ; le ventre et les parties postérieures , d’un blanc rembruni ; les ongles, robustes, très-aigus et propres à grimper sur les roseaux. La femelle diffère en ce qu’elle n’a point le dessus de la tête bai, et en ce que ses sourcils sont d’un blanc terne. Wilson 3 Ame- rican Ornithology , pi. a ?.. fig. i. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom . 25 . p. 15. V Amé- rique septentrionale. L. s i. E.. P.. R. 12. La Passerine MARITIME. 14. P. Maritima. P, Mento albo y griseo marginato-, loris Jl-avis , margirie albis ; vertice diluté olivaceo . in rnedio 0 ... . ri çârulescente striato ; pectore cuiereo 3 juivo ra- diato ; ventre albo ; dorso y alis caudâque pallidé olivaceis y c&rulescente rnixtis ; rostro supra nigri- çante , subtàs pallide c&rulto. Menton blanc, bordé de gris ; lorums fauves, bordés de blanc ; vertex d’une couleur d’oliVe claire, rayé de bleuâtre dans le milieu ; poitrine cendrée , rayée de fauve ; ventre blanc j dos , ailes et queue d’un olivâtre pâle mêlé de bleuâ- tre ; bec noirâtre en dessus, d’un bleu pâle en dessous, C’est encore au même et savant naturaliste américain que L’on doit la découverte de cette espèce , qui se trouve dans l’Amérique septen- trionale , sur les îles couvertes de joncs des bords de la mer Atlantique. Le mâle et la femelle se ressemblent, et ils ont le menton d’un blanc pur, bordé sur chaque côté d’un cendré sombre qui part de la base de la mandibule inférieure; deux lignes étroites blanches, l’une au-dessus et l’autre au-dessous ; le lorum , d’un très-beau jaune , bordé de blanc et terminé de jaune-olive ; le dessus de la tête, d’un olive-brunâtre, divisé latéralement par une raie de couleur d’ardoise ; la poitrine , cendrée et rayée de fauve ; le ventre , blanc ; le bas-ven- tre, roussâtre et rayé de noir ; le dos, les ailes et la queue, d’une couleur olive terne, mélangée de bleu pâle ; les grandes et les petites couver- tures des ailes, terminées d’un blanc terne; le bord de l’aile, d’un beau jaune ; les pennes pri- maires, frangées de cette couleur, immédiate- ment au-dessous de leurs couvertures ; la queue, d’un brun-olive et terminée de noir. Wilson American Ornithology , pi. 34. fig. 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 .p. 16. L’Améri- que septentrionale. L. 5 E.. P.. R. 12. * La Passerine musicienne. 15 .P. Musica. P. Vertice obscure castaneo , in medio sordide albo striato ; macula ochroleucâ propé nares ; gutture ventreque albis , pectore rubescente nigro- que vario ; dorso nigro , Jlavescente rubescenteque striato ; rostro corneo ; pedibus carnets . Vertex d’un marron obscur, rayé dans le mi- lieu d’un blanc sale ; tache couleur d’ocre proche des narines; gorge et ventre blancs ; poitrine variée de rougeâtre et de noir; dos noir, rayé de jaunâtre et de rougeâtre ; bec couleur de corne ; pieds couleur de chair. Le ramage de cet oiseau, qu’a encore décou- vert Wdson, a de la ressemblance avec celui du Serin de Canarie. Il est composé d’une seule phrase , répétée fréquemment. Il chante quel- quefois pendant une heure entière, perché sur une branche d’arbrisseau. On rencontre cette espèce au centre des Etats-Unis , et beaucoup d’individus se transportent dans le Sud aux ap- proches du froid. Elle se tient ordinairement dans les buissons qui bordent les rivières et les marais. Elle pose son nid à terre dans une touffe d’herbes, le compose de ctins et d’herbes sèches. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs couverts de ORNITHOLOGIE. taches d’un brun- rougeâtre sur un fond blanc- bleuâtre. Elle a le dessus de la tête d’une couleur de marron sombre, divisée latéralement par un trait d’un blanc sale ; une tache d’un jaune d’ocre près des narines ; les sourcils, cendrés ; la gorge, blanche; une bandelette d’un marron sombre qui part de la mandibule inférieure et s’étend jusqu’à l’angle antérieur du cou ; la poitrine , avec des taches d’un rougeâtre obscur, entouré de noir ; le ventre, blanc ; les couvertures in- férieures de la queue, couleur d’ocre et striées de brun; le dos, rayé de noir, de jaunâtre et de rougeâtre; les couvertures des ailes, noires et largement bordées de vert-bai et terminées de blanc-jaunâtre ; les pennes, d’un brun sombre; la queue, brune , avec des raies noires sur le mi- lieu de ses deux pennes intermédiaires. Wilson 3 American Otnithology 3 pl. 14. fg. 4. 2 e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 2 5. p. 16. L’Amé- rique septentrionale. L. 6 ~. E.. P.. R. n. La Passerine non pareil ou le Pape. 16. P. Ciris. P. Capite violaceo ; abdomine fulvo ; dorso viridi ; rostro griseo jusco ; pedibus fuscis. Tête violette ; abdomen fauve ; dos vert ; bec d’un brun-grisâtre ; pieds bruns. (Pl. 155 .fig. 1.) D’un caractère doux et familier, cette belle Passerine vit en captivité des mêmes graines que les Serins de Canarïe. Elle est beaucoup plus dé- licate ; il est facile de l’acclimater en France, avec des soins et des précautions pendant la première année. Le chant du mâle est très-mé- lodieux et ressemble beaucoup à celui de notre Fauvette à tête noire ; mais il est moins fort et plus agréable dans un appartement. Cette espèce place son nid sur les orangers ; elle est commune dans les Florides et à la Louisiane , plus rare dans la Caroline méridionale, où elle se tient, ditCatesby, à vingt, trente milles et plus des bords de la mer ; mais elle ne pénètre pas plus au nord dans les Etats-Unis. Les Espagnols l’appellent Mariposa 3 et les Anglais Nonpa- reil. Le nom de Pape qu’on lui a donné, vient de l’espèce de camail violet qui couvre la tête du mâle jusqu’au-dessous des yeux, qui descend sur les parties supérieures et les côtés du cou et re- vient sur la gorge ; le devant du corps est d’un beau rouge , de même que le croupion et les couvertures supérieures de la queue ; le dos est varié de vert tendre et d’olivâtre obscur ; les 935 grandes couvertures des ailes sont vertes; les petites, d’un bleu-violet ; les pennes et celles de la queue , d’un brun-rougeâtre. La femelle a la tête et le dessus du corps d’un vert foncé ; le dessous , d’un vert-olive , plus chargé sur la poitrine ; les ailes et la queue, d’un vert rembruni et bordées de vert clair. Les jeu- nes mâles lui ressemblent dans leur premier âge ; ils sont , après leur première mue , bleus sur la tête et sur le cou ; d’un vert foncé sur le corps ; variés de gris et de jaune pur sur le ventre ; verts, sur les flancs ; bruns, sur les couvertures supé- rieures des ailes, sur leurs pennes et celles de la queue , et bordées de vert à l’extérieur. Cette espèce mue deux fois par an , et les mâles prennent chaque fois un habit différent ; cependant cette règle se trouve quelquefois in- terrompue , car nous avons vu , il y a un an , un individu gardé en cage à Paris , dont la mue n’a opéré aucun changement dans son plumage, et qui est resté sous sa belle livrée. Le même effet a eu lieu dans cette même ville chez le Chardon- neret jaune de l’Amérique septentrionale, qui, comme cette Passerine 3 subit deux mues par an et porte deux vêtemens différens. Chez le Pape3 sous son plumage d’hiver, le jaunâtre remplace les teintes rouges, et le violée perd son éclat; sous d’autres, le vert est mêlé de jaune. Généra- lement les couleurs sont, en hiver, plus ternes qu’en été. Latham 3 Index (Emberi-qa ciris). Bris- son, Ornith. tom. 3. p. 200. n. 55. App. p. 74 ( V irdier de la Louisiane). Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. ij6.pl. enl. n. 15 9. fig 1 et 2. L’ Amérique septentrionale. L. 5 -f. E.. P.. R. 12. * La Passerine olive. 17 . P. Olivacea.' P, 0livacea3 subtus albidior ; gulâ aurantiâ ; fasciâ pectorali nigriçante ; rostro nigros; pedibus nigri- cantibus. Olivâtre , d’une nuance plus blanchâtre en dessous ; bande noirâtre sur la poitrine ; bec noir ; pieds noirâtres. Cette espèce , nombreuse dans les grandes îles Antilles, surtout à Sainr-Domingue , où nous avons eu lieu de l’observer, fréquente les cannes à sucre , ce qui lui a fait donner dans cette île le nom A' Ois eau- canne. On le voit souvent, dans les habitations rurales, venir chercher sa nour- riture jusqu’à la porte de la maison , et nicher dans les buissons isolés des savanes. Elle donne à son nid la forme d’un petit melon , le compose de Hlamens d’herbes et en place l’entrée sur le 936 ORNITHOLOGIE. côté. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs blancs et pointillés de ronx. Le mâle a les sourcils et le haut de la gorge jaunes 3 le bas de la gorge er le devanr du cou, noirs ; ses côrés , la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue , d’un gns- verdâtre ; la tête , le dessus du cou , le dos , le croupion, les pennes des ailes et de la queue , d’un vert-olive. La femelle en diffère en ce qu’elle n’a point de noir sur la gorge 3 que le jaune est peu appa- rent j que la teinte verdâtre des parties supé- rieures tire au brun, et que le dessous du corps est d’un blanc sale. Les jeunes lui ressemblent. Latham 3 Index [Emberi^a olivacea). Brisson 3 Ornith. tom. 3. pag. 380. n. 14. pi. 1 3 . fig. 5 ( Bruant de Saint-Domingue ). Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux j tom. 4. p. 363 [l’Olive). L’Amé- rique septentrionale. L. 3 }. E.. P.. R. 12. ** La Passerine OUTATAPASEU. 18. P.Flavi- frons. P. Fr Otite /laves cent e ; loris nigris ; vertice lunulâ nigrâ ; corpore supra fusco ; gutturejlavo 3 in medio nigro ; ventre uropygioque c&rulescente- albis ; rostro pedibusque nigris. Front jaunâtre ; lorurns noirs 3 vertex avec une lunule noire 3 dessus du corps brun 3 gorge jaune, noire sur son milieu; ventre et croupion d’un blanc-bleuâtre 3 bec et pieds noirs. Outatapaseu est le nom que les naturels de la baie d’Hudson et de la terre de Labrador ont imposé à cet oiseau, dont Latham a fait une variété de la Passerine à cou noir ; mais il nous semble , d’après sa description , que c’est plutôt une espèce distincte et particulière, qui en dif- fère non -seulement dans son plumage, mais encore dans son genre de vie. En effet , elle est sédentaire sur la terre de Labrador , vit en petites troupes , se mêle avec les Oies et les Orto- lans de neige pour chercher 'sa nourriture. Elle niche à terre, et sa ponte est de quarre ou cinq œufs tachetés de noir. Le mâle chante dans toutes les saisons. Il a le front jaunâtre 3 une raie de la même couleur à travers l’œil; le lorum3 noir 3 cette couleur s’étend sur le haut des joues et s’élargit sur les oreilles 3 on remarque sur le sinciput un croissant de la même couleur , et dont la con- vexité est tournée vers le bec 3 le reste de la tête , le dessus du cou , le manteau et les pennes inter- médiaires de la queue sont brunes; les crois penrtes latérales les plus proches de celles-ci , noires sur leurs bords, brunes dans leur milieu er à leur extrémité 3 la paire suivante est blanche en dehors, et la plus extérieure , totalement de cette couleur 3 la gorge est jaune et tachetéé de noir dans son milieu ; le ventre et les parties postérieures sont d’un blanc-bleuâtre. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 25 . p. 21. l’ Amé- rique boréale. L. 7. E.. P.. R. 12. La Passerine des pâturages. 19. P. Pecoris. P. Nigra; capite ferrugineo-fusco ; rostro pedibus- que nigris. Noire; tête d’un brun-ferrugineux; bec et pieds noirs. Daudin a imposé â cet oiseau le nom de Troupiale bruantin3 parce qu’il a le bec épais ec fort comme les Troupiales , et à bords rentrans en dedans comme celui des Bruans ; mais n’ayant pas de tubercule osseux au palais de la mandibule supérieure j nous le plaçons parmi les Passerines. Cependant , ce sera un Emberi^a pour le natura- liste qui n’a point égard à cet attribut, ainsi que l’a fait Wilson ; il en sera de même de toutes nos Passerines qui diffèrent principalement des Bruans par la privation de ce caractère. Jusqu’à présent , les auteurs n’ont guère été d’accord sur cette espèce 3 en effet, Montbelliard a donné le mâle pour la femelle de son petit Troupiale noir. Pennant en fait une espèce distincte sous le nom de Brownheaded oriole ; Gmelin, sous celui d ’Oriolus fuscus et de Sturnus obscurus. Mont- belliard l’a décrit une seconde fois sous la déno- mination de Tolcana 3 et le présente comme un Etourneau 3 ainsi que Latham, qui l’appelle Sturnus junceti. La femelle est présentée par ces auteurs comme une espèce particulière ; Mont- belliard la nomme Brunet ; Latham et Gmelin, Fringilla pecoris ; Pennant , Ccw-pen finch , ec Brisson, Pinson de Virginie 3 et tous, d’après Ca- tesby, qui n’a pas connu le mâle. Cette Passerine se plaît avec les Troupiales commandeurs 3 et habite comme eux les maré- cages 3 mais elle fait souvent bande à part, ec se tient, après les couvées , d’abord par petites troupes de huit à dix , et ensuite tous les indi- vidus du même canton se réunissent pour voyager et se transporter dans les contrées méridionales des Etats-Unis ; néanmoins il 11’eSt pas rare de rencontrer des individus isolés des autres , sou- vent sur la lisière des bois. On voit ordinaire- ment ces oiseaux dans les pâturages, au milieu des bestiaux , chercher sur leurs pas les insectes et ORNITHOLOGIE. et les vers dont ils se nourrissent , et se réfugier entre leurs pieds pour échapper aux poursuites du chasseur. Ils reviennent du Sud au centre des Etats-Unis vers le mois d’avril ; mais ce qui est digne de remarque pour cette espèce , c’est, dit Wilson , de disperser ses œufs , comme le Coucou d’Europe 3 dans les nids d’autres oiseaux, et d’a- bandonner à des étrangers les soins de l'incu- bation et de l’éducation de leurs petits. Ce fait est confirmé par d’autres Américains , qui s’en sont assurés dans diverses parties des Etats-Unis. Wilson n’a vu qu’un œuf de cette espèce, lequel est d’une grosseur proportionnée à celle de l’oi- seau, d’un blanc sale et couvert de très-perits points bruns. Nous verrons ci-après le meme lait , cité par M. de Azara , pour le Tangavio qu’il a observé dans l’Amérique méridionale. On appelle vulgairement la Passerine de cet article Cow-pen bird et Cow-black bird 3 d’après l’habitude de se tenir, comme nous l’avons dit ci-dessus , dans les pâturages, au milieu des vaches. Le mâle a la tête et la nuque d’une couleur de bistre; tout le corps, d’un noir changeant en violet, en bleu et en verdâtre ; les pennes des ailes et de la queue, d’un noir mat. La femelle est moins forte dans toutes ses proportions et porte un plumage généralement d’un gris- brun , clair sur les parties inférieures, particuliè- rement sur la gorge , et foncé sur le manteau, les ailes et la queue; les jeunes, avant leur pre- mière mue, lui ressemblent, mais leur couleur est beaucoup plus claire , et ils ont la poitrine variée de brun clair et de raies foncées. La- tham 3 Index (Sturnus junceti 3 Fringilla pecoris). Gmelin , Syst. natur. édit, i 3 ( Sturnus obscurus 3 Oriolus fuscus ). Pennant 3 Arct. Zool. tom. z ( Brown-headed oriole (mâle).) Idem 3 p. 2.60. n. 14 G ( Rusty oriole). Catesby 3 Car. 1. pl. 34 ( Cow-pen bird (femelle).) Brisson3 Ornithol. tom. 3 . p. 1 6 5 . n. 41 ( Pinson de Virginie (fe- melle ).) Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 1 38 (Brunet (femelle).) Idem (femelle du petit Troupiale noir). L. 6 j. E.. P.. R. iz. La Passerine dite le petit Chanteur de Cuba. 10. P. Lepida. P. Fusco-virens ; fasciâ supra oculari et infra oculari gulâquef/avis ; pectore nigro ; rostro atro -, pedibus cinereo-purpurascen- tibus. D’un brun-verdâtre ; bande au-dessus et au- dessous de l’œil , et gorge , jaunes 3 poitrine 937 noire; bec de cette couleur; pieds d’un cendré- pourpré. Ce petit oiseau , que nous avons conservé vivant , plaît autant par son aimable familiarité que par la douceur de sa voix, dont les sons déliés ne s’entendent distinctement que lorsqu’on est près de lui. On le trouve â l’île de Cuba et à Saint-Domingue, où l’on rencontre très-rare- ment des oiseaux dont le chant mérite derre remarqué ; aussi les habitans de la Havane l’é- lèvent en cage. Le mâle a le menton er le haut de la poi- trine, noirs ; la gorge, les côtés du cou et de la tête, jaunes; la couleur noire se dégrade telle- ment sur le bas de la poitrine, que le ventre n’offre plus qu’une couleur grise, ainsi que les parties postérieures; le dessus du corps, les ailes et la queue sont d’un vert-olive , et les pennes, sur leur bord extérieur , d’un vert-jaune. La femelle est l’individu décrit dans les orni- thologistes qui ont fait connoître cette èspèce. Chez elle , le jaune est remplacé par du fauve 3 le vert-olive , par un brun- verdâtre, et le noir, par un brun-noirâtre. Les jeunes n’en diffèrent qu’en ce que leurs couleurs sont plus ternes. Latham 3 Index (Fringilla lepida). Jacq. Beyt. p. 7. n. 5. pl. z. Latham 3 Synopsis 3 2. part. 1. pag. 2 z 9. n. 67 (Lepid finch). V édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. z;. p. z8. U Amérique septentrionale. L. 3 E.. P.. R. iz. *La Passerine des frés. zi. P. Pratensis. P. Vertice nigricanie 3 in medio griseo ,• supercilvs jlavis ; ccrpore suprà griseo 3 nigro maculato ; lectricibus alarum minoribus extus viridibus • alis caudâque nigris 3 extus albo-griseis ; corpore subths rufo; rectricibus acuminatis ,■ rostro suprà fusco 3 subtus corneo ; pedibus fuscis. Vertex noirâtre et gris dans le milieu ; sourcils jaunes ; dessus du corps gris et tacheté de noir j petites couvertures des ailes vertes à l’extérieur; ailes et queue noires , d’un gris-blanc en dehors ; dessous du corps roux; rectrices acuminées; bec brun en dessus, couleur de corne en dessous; pieds bruns. Cette 'Passerine 3 que nous avons observée à New-Yorck, se plaît dans les savanes décou- vertes, surtout dans les prairies artificielles, par- ticulièrement celles qui sont sur les collines. On la trouve presque toujours â terre, où elle court comme les Alouettes et avec la même vitesse; mais lorsqu’elle est inquiétée, elle prend son vol, Cccccc 938 ORNITHOLOGIE. s’élève peu et s’abat très-près du point de son départ. Son cri ressemble à celui du Pipit des arbres ,• elle place son nid à terre , dans une touffe d’herbes , et ses œufs sont grisâtres et marqués de brun. Le mâle a le sommet de la tête noirâtre et gris dans le milieu; ces deux teintes sont distri- buées par raies longitudinales; les sourcils et le pu de l’aile , jaunes; le dessus du cou et du corps, gris et varié de taches noires ; les petites couver- tures des ailes, bordées de vert en dedans; les pennes des ailes et de la queue, d’un gris-blanc à l’extérieur et noirâtres à l’intérieur ; la gorge et routes les parties postérieures , rousses ; les pennes de la queue, un peu terminées en pointe. La. femelle est rousse sur les sourcils, brune sur le manteau , dont les plumes sont bordées de roux ; de plus, elle n’a point de jaune sur les sourcils et le pii de l’aile. 2 e édit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 24. V Amérique septentrionale. L. 4 j. E.. P.. R. 1 2. * La Passerine des broussailles. 22. P. Du- metorum.. P. Superciliis albis • vertice corporeque supra fuscis , nigro maculaûs ; subtàs dilutè griseo; hypochondriïs temporibusque rufis ; rostro pedibus' que fus ci s. Sourcils blancs ; dessus du corps et vertex bruns , tachetés de noir ; dessous d’un gris clair; flancs er tempes, roux; bec et pieds bruns. On n’a rencontré cette espèce au centre des Etats-Unis qu’à l’automne et au printemps; elle fréquente alors les taillis , où elle se tient dans l’épaisseur des halliers et cherche à terre les pe- tites graines et les insectes dont elle se nourrit. Elle se plaît tellement dans les broussailles et les petits buissons les plus fourrés , qu’elle se montre très -rarement sur les arbres et même sur les arbrisseaux. Une petite raie blanche passe au-dessus de l’œil et se perd dans le gris-brun de l’occiput ; cette dernière teinte est tachetée de noir sur le sommet de la tête , sur le dos, le croupion , les couvertures supérieures de l’aile et sur plusieurs de ses pennes secondaires; elle est pure sur les pennes primaires et sur celles de la queue , qui sont noirâtres à l’intérieur; la gorge et le devant du cou sont d’un gris clair , mais plus prononcé sur la poitrine et varié de brun sur ses côtés; le ventre est blanc dans le milieu ; les flancs et les tempes sont roux. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 9. U Amérique septentrionale. L. 4 7» E.. P.. R. 12. *La Passerine quadricolore. 23. P. Qua - dricolor. P. Capite colloque c&ruleis ; dorso 3 alis caudaque apice viridibus ; caudâ et abdominis rne- dio rubris ; pectore, abdomine fuscescentibus • rostro atro • pedibus pallide incarnatis. Tête et cou bleus ; dos , ailes et l’extrémité de la queue , verts ; queue et milieu de l’ab- domen, rouges ; poitrine et abdomen brunâtres; bec noir ; pieds d’un incarnat pâle. Nous soupçonnons que cet oiseau fait plutôt partie de ce genre que de celui du Gros-bec. La têre et le cou sont bleus; le dos, les ailes et le bout de la queue, verts ; une large bande rouge est sur le milieu du ventre ; le reste de la queue est de cette couleur ; le ventre et la poitrine sont d’un brun clair. Latham , Index ( Ember'v^a qua- dricolor). Bujfonj Hist.nat. des Oiseaux 3 tom. p. 467 pl. enl.n. 101. fig. 2 [Gros-bec de Java). L’Asie orientale. L. 5. E.. P.. R. 12. * La Passerine a queue étagée. 24. P . Sphenura. P. Vertice fusco , griseo virescenteque vario ; dorso vires cente , fusco maculato ; alis caudâque fus cis 3 viridi marginatis ; gutture ventre- que cinereis ; rostro pedtbusque fuscis. Vertex brun , varié de gris er de verdâtre; dos verdâtre , tacheté de brun ; ailes et queue brunes, bordées de vert ; gorge et ventre cendrés ; bec et pieds bruns. Nous avons vu au Muséum d’histoire natu- relle un individu de cette espèce, qui se trouve à Cayenne, et dont les plumes du dessus de la tête sont brunes dans le milieu et entourées de gris un peu mélangé de vert ; le dos est ver- dâtre et tacheté longitudinalement de brun; le croupion a des taches plus rares sur un fond varié de roux et d’un peu de vert ; les ailes sont brunes et bordées à l’extérieur de vert, de sorte qu’elles paroisssent totalement de cette couleur quand elles sont fermées; les pennes de la queue étagées, pointues, brunes, bordées de vert et comme moirées par des raies transversales ; la gorge, le ventre et les parties postérieures, cendrées; les flancs, d’un gris rembruni; les couvertures inférieures de la queue, légèrement teintes de roussâtre. 2e édit, du nouv. Diction . d’Hist. natur. tom. 25. p. 25. L Amérique méri- dionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. * La Passerine a queue pointue. 25. P. Caudacuta. P. Auriïs cinereis ; oculis pircum- / ORNITHOLOGIE. scrïptls striis duabus fuscescente-aurantiis ; mento albido ; pectore pallidé fulvo , maculis nigris ; ventre albo ; vertice nigricante-fusco marginato ; dors o Jlavescente- olïvaceo , caudâ cuneiformâ, breve ; rostro nigricant'e ,■ pedibus Jlavis . Oreilles cendrées ; yeux entourés de deux raies d’un brun-orangé ; menton blanchâtre ; poicrine d’un fauve pâle tacheté de noir ; ventre blanc; queue cunéiforme, courte; bec noirâtre; pieds jaunes. Wilson a découvert cette espèce dans l’Amé- rique septentrionale. Elle a les oreilles cendrées ; l’œil entre deux bandes d’un orangé-brunâtre; le menton blanchâtre; la poitrine, d’un fauve ale varié de petites taches noires; le ventre, lanc; le bas-ventre , d’un fauve-rougeâtre ; le sommet de la tète et l’occiput, bordés d’un brun-noirâtre sur chaque côté ; le dos , d’un * olive-jaunâtre , et chaque plume, entourée d’un demi-cercle blanc ; les côtés et le dessous des ailes , fauves et tachetés de noir; les couvertures, de cette couleur et bordées de fauve-roussâtre. Wilson , American Ornith.pl. î^.fig. 3. 2 e é dit. du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 25. p. 25. L’A- mérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. La Passerine discolore ou Tangavio. 16. P. Discolor. P. Atro-violacea ; tinctu in alis et caudâ paulisper virescente , rostro nigro ; pedibus ni gric antibus. D’un noir-violet , changeant un peu en vert sur les ailes et sur la queue ; bec noir ; pieds noirâtres. Peu d’oiseaux ont donné lieu à autant de mé- prises que celui ci; il est décrit deux fois dans Latham , sous les noms d’Oriolus minor et Ta- nagra bonariensis dans Buffon , sous ceux de petit Troupia/e noir et de Tangavio ; dans la deuxième édition du Nouveau Dictionnaire d’ÏIis- toire naturelle, sous ceux de Tachy phone tan- gavio et de petit Troupiale noir ou le Tangavio. Mais l’ayant examiné avec la plus grande at- tention , nous nous sommes assurés que sa vraie place étoit parmi les P asserinés , d’après la forme de son bec à bords rentrant en dedans. On rencontre cette espèce à la Guyane , dans les grandes îles Antilles, de même qu’au Para- guay , dont les naturels l’appellent Guira-hu (oiseau noir). M. de Azara, qui l’appelle Tordo commun , la rapporte avec raison au Bruant noir deCommerson ou le Tangavio de Buffon ; mais Sonnini se méprend en rejetant ce rapproche- 939 ment et en donnant pour la femelle de ce Guira- hu le Brunet de Virginie, car c’est celle de son Troupiale bruantin , décrit dans cet ouvrage sous celui de Passerine des pâturages. Montbelliard a fait une autre méprise, en donnant pour la fe- melle de son petit Troupiale noir l’individu de la pl. enl. n. 606 , fig. 1 , lequel est cette même Passerine ou le Troupiale bruantin. Si l’on consulte le genre de vie de ces deux espèces et la manière dont l’une et l’autre se comportent dans la saison des amours, il faut avouer qu’on ne doit les séparer spécifiquement que parce que le plumage des mâles est diffé- rent ; car, de même que ce dernier , le Tangavio se tient à la lisière des bois et dans les terrains cultivés, se plaît avec les bestiaux, les suit de près , voltige sans cesse autour d’eux et pique la terre, pour y prendre les insectes que les pieds de ces animaux en font sortir. Lorsqu’il est fatigué ou que la fantaisie lui en prend , il saute sur leur dos et se laisse porter où ils veulent, sans s’occuper de manger leur vermine , comme font les Pique-bœufs sur les vaches et nos Étour- neaux sur les moutons. Mais ce qui prouve la plus grande analogie entre ces deux espèces , c’est qu’ainsi que la Passerine des pâturages , le Tan- gavio ne fait point de nid , dépose ses œufs dans des nids étrangers , et laisse à ceux-ci le soin de les couver et d’élever ses petits. En effet, M. de Azara, qui ne l’a jamais vu s’occuper à construire un nid, nous dit que plusieurs témoins dignes de foi lui ont assuré avoir trouvé 1-es petits de son espèce dans les nids des Fourniers , des P a - roures huppés 3 des Cardinaux 3 des Chingolas 3 des Suiriris 3 etc. , mêlés avec les petits de ces espèces hospitalières. Il faut , dit-il , ajouter que cet oiseau sait introduire ses œufs dans de nid des autres oiseaux , auxquels il laisse le soin de les couver, de les faire éclore et de les élever. Le mâle porte un plumage noir, à reflets d’un bleu foncé , violets et verts sur la tête , le cou , le corps et les couvertures supérieures des ailes. La femelle a les côtés de la tête et toutes les parties inférieures d’un brun sans mélange; la même couleur, mais plus foncée, règne. sur les parties supérieures, et presque toutes leurs plumes ont une bordure d’une nuance plus claire et peu appa- rente, mais plus sensible à la queue , aux grandes couvertures supérieures des ailes , à leurs pennes , et surtout les dernières ; le bec et les pieds sont bruns. Longueur totale , sept pouces un quart. Buffon, Hist.natur. des Oiseaux 3 tom. 4 .p. 241. pl. enl.n. 710 ( Tangavio ). Latham, Index [O no- 94° ORNITHOLOGIE. lus minor et Tanagta bonariensis). De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc.tom. 1 . p. Z75 . n. 6 1 ( Tordo commun). V Amérique méridionale. L. 8.' E.. P.. R. 1 z. * La PasSERîNE SAVANNA. 17. P. Savannarum. P. Suprà albido spadiçeo varia 3 subtus albo ru- bescente maculatâ ; ventre albo remigumque apice albis ; alis caudâquè fuscis j rostro fusco ; pedibus jîavescentibus. Blanchâtre er variée de bai en dessus ; blanche et tachetée de rougeâtre en dessous; abdomen et l’extrémité des rémiges , blancs 5 ailes et queue brunes ; bec brun; pieds jaunâtres. Nous devons à Wilson la connoissance de cette espèce , dont le mâle a l’iris d’un jaune rembruni; la poitrine et les parties postérieures', d’un blanc pur, varié de petites taches d’un brun- rougeâtre sut l’estomac; les parties supérieures, d’un blanc pâle tacheté de bai; chaque plume porte une nuance jaunâtre ; les petites et moyen- nes couvertures supérieures des ailes , bordées et terminées de blanc; les grandes, frangées de blanc et de brun- rougeâtre. Chez la femelle , le dos est tacheté de noir , de bai et de blanchâtre; le menton , blanc; la poitrine, couverte de petites taches pointues, noires et bordées de bai ; une longue- raie rou- geâtre à la base et sur les côtés de la mandibule inférieure ; une rache d’un jaune foible sur les tempes ; le ventre, blanc et un peu rayé ; l’in- térieur des scapulaires , d’un jaunâtre pâle ; les petites couvertures des ailes sont terminées de blanchâtre ; les plumes secondaires les plus pro- ches du corps, pointues , très-noires et bordées de bai; la queue est sans aucune plume blanche, et l’ongle postérieur, assez long chez les deux sexes. Wilson , American Ornithol.pl. î^.fîg. 4 (le mâle), pl. ti.jîg. 3 (la femelle). Ie édit, du nouv. Diction. A’ Hist. natur. tom. zj. pag. 16. V Amérique septentrionale. L. 5 ~ E.. ?.. R. iz. * La PASSERINE SOüLCIET. z8. P. Monticola. P. Suprà rufescente-fusca 3 nigro maculata3 subtus grisea ; vertice castaneo ; alarurn fasciis duabus albis ; rostro suprà nigro 3 subtusjlavescente , pe- dibus nigricantibus. Brun- roussâtre , tachetée de noir en dessus; grise en dessous ; vertex marron; deux bandes blanches sur les ailes; bec noir en dessus, jau- nâtre en dessous; pieds noirâtres. On rencontre cette espèce au centre des Etats- Unis, où elle arrive en bandes assez nombreuses au mois de décembre ; elle fréquente alors les terres en jachère et les coteaux, où elle se nourrit des petites graines que le soleil met à découvert en fondant la neige qui les recèle ; elle se retire au mois de mars sur la lisière des taillis entourés de terres incultes , et peu de temps après elle quitte ces contrées pour retourner à la baie d’Hudson, son pays natal ; elle y arrive à la fin d’avril ou au commencement de mai , y niche et s’en éloigne en septembre. On l’y appelle Nepiu apethusich. Elle construit son nid à terre , dans une touffe d’herbes , avec de la paille , du crin et des plumes , le tout lié avec de la terre gâchée. Sa ponte est de cinq œufs d’un brun pâler tacheté d’une nuance plus foncée. Le mâle , sous son plumage d’été-, a le sommet de la tête marron ; le derrière du cou et le dos, d’un brun-roux, tacheté de noir ; le croupion, fauve ; les petites couvertures des ailes , d’un gris foncé, et les autres, de la couleur du dos; toutes, terminées de blanc; ce qui forme deux bandes transversales sur les ailes, dont les pennes sont noirâtres et bordées de gris-blanc; celles delà queue leur ressemblent; le devant du cou et la poitrine sont gris ; les côtés du ventre, roux; les joues, couleur de marron. En hiver, ces cou- leurs sont moins pures , et le dessus de la tête est varié de gris ; le blanc des couvertures alaires , terne ; alors il ressemble assez à la femelle. Le Fringilla hiemalis est un individu de cette espèce, mais sous l’habit d’hiver. Latham 3 Index ( Fringilla canadensis et hiemalis). Gmelin3 Syst. nat. édit. 1 ; (Fringilla montïcolla et hiemalis). Brisson3 Ornitk. tom. 3 .p. ioz. n. 15 (Moineau du Canada). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 500 .pl.enl. n. n^.fig. z. F Amérique septentrionale . L. 5 L E.. P.. R. iz. * La Passerine a tete noire. zc>. P. Mela- nocephala. P. Capite nigro ,• dorso rufo corpore subthsflavo ; rostro suprà nigro , subtus corneo ; pedibus incarnatis. Tête noire ; dos roux; dessous du corps jaune; bec noir en dessus, couleur de corne en dessous ; pieds incarnats. On trouve cette espèce en Dalmatie er dans les contrées voisines. Elle niche dans les vignes et les buissons , à trois ou quatre pieds de terre. Le mâle a la tête noire ; la gorge et toutes les parties inférieures , d’un beau jaune ; un demi- ORNITH collier de cette couleur sur le dessus du cou; le dos, d’une couleur marron cirant un peu au veit- olive sur le croupion ; les pennes des ailes er de Ja queue , brunes ; les premières , bordées de gris-blanc à l’extérieur , ec les dernières , frangées d’une teinte plus claire que le fond. La femeîie esr un peu plus petite que le mâle, et en diffère en ce qu’elle est grise sur toutes les parties supérieures, avec un trait noirâtre sur le milieu de la plume ; blanche sur la gorge ; rous- sâtre sur le devanr du cou er sur la poitrine; cette teinte s’éclaircit sur les parties postérieures , et est remplacée par du jaune sur les couvertures inférieures de la queue ; le bec est en dessus d’un gris rembruni. Latham , Index [Emberi-^a mela- nocephala ). Scopolij Ann. i. pag. 142. n. 208. 2e édit, du nouv. Dict. d’Rïst. natùr. tom. 25. p. 28. V Europe. L. 6. E.. P.. R. 1 2. La Passerine a tête rousse. 30. P. Rufi- capilla. P. Corpore supra, rufo nigroque vario ; capite gulâque rufescentibus ; alis caudâque aigris ; rostro rufescente ; pedibus cinereis. Dessus du corps varié de roux et de noir ; tête et gorge roussâtres ; ailes et queue noires ; bec roussâtre; pieds cendrés. Le sommet de la tête de cet oiseau de la Louisiane présente une sorte de fer à cheval noir , dont la convexité est tournée vers l’oc- ciput, et dont les branches s’étendent vers le bec en passant au-dessus des yeux ;. quelques taches irrégulières sont au-dessous ; le reste de la tête , la gorge et le devant du cou sont rous- sâcres ; cette teinte est plus’ foncée sur la poi- trine et peu apparente sur le fond blanc des autres parties inférieures ; le dessus du cou , le hauc du dos et les scapulaires sont variés de roux et de noir ; le bas du dos , le croupion , les couvertures supérieures de ,1a queue , ses pennes et celles des ailes sont noirs; les petites couvertures alaires sont de cette même teinte, et les autres, bordées de rouge. Latham , Index ( Emberi^a ludovi - ciana). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. pag. 325. pl.enlt n. i^. fig. j ( l’Ortolan delà Louisiane). L3 Amérique septentrionale. L. 5 ~. E.. P.. R. x 2. La Passerine verdinère. 31. P. Bicolor. P. Capite pectoreque aigris ; dorso , alis caudâque obscure virescentibus ; rostro nigro ; pedibus jla- yescentibus. Tête et poitrine noires; dos, ailes et queue, O L O G I E. 94i d’un verdâtre obscur ; bec noir ; pieds jau- nâtres. On n’a, jusqu’à présent, décrit cet oiseau que d’après la figure qu’en a publiée Catesby; mais, . étant défectueuse, il en est résulté qu’on en a fait mal-à-propos une Fringille et un Moineau ; car c’est une véritable Passerine que nous avons observée à Saint-Domingue , où elle est assez commune, de même que dans les autres îles dites grandes Antilles. Elle se tient de préférence dans les buissons isolés des lieux incultes et à la lisière des bois , où l’on voit sosvent le mâle à la cime d’un arbuste : position qu’il prend quand il veuc chanter. Son ramage est monotone, et il répète toujours la même phrase sur le même ton. Son nid est composé d’herbes sèches, de feuilles ec de filamens de racines ; la ponte est de trois ou quatre oeufs blancs , tachetés de roux. Le front, une partie des joues, la gorge, le devant du cou et la poitrine du mâle sont nôirs ÿ le ventre et les parties postérieures, grisâtres j le manteau , les ailes et la queue , d’un vert rem- bruni, plus clair sur le bord externe des pennes alaires et caudales. La femelle a le bec et les pieds bruns; le plu- mage, assez généralement d’un gris-olivâtre, rembruni en dessus ec plus clair en dessous. Le jeune est cendré sur le dos ec sur les parties infé- rieures. Il n’y a aucun vestige de noir dans le plumage de l’un er de l’autre. Latham , Indexa ( Fringilla bicolor'). Catesby , Car. tom. i. pL 37 ( Bahama Sparow ). Brisson , Ornithol. tom. p. 202. /z. 5 9 ( Verdier de Bahama'). Bujfon, Llist„ natur. des Oiseaux , tom. 4 .p. 184. L3 Amérique: septentrionale. L. 3 j. E.. P.. R. 12.. * La Passerine des vergers ou le Titït» 32. P. Socialis. P. Vertice castaneo ; superciliis ■ alb’s ; fronte nigrâ ■ genis , pectore uropygioq,u& cinereis ; dorso scapularïisque fusco > rufo nigri~ gricanteque variis ; tectricibus alarum modicis fus- cis , apicc pallidè albis ; rostro pedibusquz nigris,. Vertex couleur de marron ; sourcils blancs , front noir; joues, poitrine er croupion , cendrés ; dos ec scapulaires variés de brun , de roux et de noirâtre;, couvertures moyennes des ailes , brunes et d’un blanc pâle à leur excrémité ; bec et pieds noirs. On rencontre cette espèce au centre des Etats- Unis, où elle fréquente de préférence les jardins et les vergers, et où elle réside pendant toute las belle saison. Elie construit son nid à l'extrémité des branches d’un arbre fruitier , le compose de tiges d’herbes très-grêles, négligemment arrangées et placées de manière que le petit berceau paroît être à claire-voie de presque tous les côtés. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un vert- bleuâtre, foiblement pointillés de roux sur le gros bout. Le chant du mâle semble exprimer les syllabes ri, ri 3 ri 3 ri3 ri 3ti3 répétées plusieurs fois de suite avec gradation de force ec de viva- cité. Il a le dessus de la tète marron ; les sourcils, blancs; une raie noire à travers l’œil, laquelle couvre aussi le front, où elle est coupée par un trait blanc dans le milieu; les joues et les côtés du cou sont d’un joli gris, qui est tacheté de noir sur la nuque; la poitrine, les flancs et le crou- pion, du même gris, qui s’éclaircic presque jus- qu’au blanc sur la gorge , le devant du cou , le milieu du ventre et les parties postérieures ; le dos et les scapulaires sont variés de brun-roux et de noirâtre; les moyennes couvertures des ailes, brunes et d’un blanc terne à leur extrémité ; les grandes, les pennes ec celles de la queue, du même brun en dedans , d’une nuance plus claire en dehors , et terminées de gris sale. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a point de noir au front; que sa couleur marron est plus terne, et que son bec et ses pieds sont bruns. Wilson 3 American Ornith. pl. 1 6. fig. 5. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur . tom. 1 5. pag. 29. V Amérique septentrionale. L. 4 j. E.. P.. R. 12. B. Ongle postérieur arqué et aussi long que le pouce. * La PASSERINE ROUSSATRE. 33. P. Rujescens. P. Vertice nigro , griseo Ion gituàin aliter s tri ato capistro nigricante ; mento nigro ; auriis genisque griseis ; corpore rufo 3 nigricante maculato ; remi- gibus rectricibusque nigricante-fuscis , rufescente- griseo extîis marginatis ; rostro pedibusque fuscis ; rectricibus acutis. Vertex noir, rayé longitudinalement de gris; capistrum noirâtre ; menton noir ; oreilles et joues grises; corps roux, tacheté de noirâtre; rémiges et rectrices d’un brun -noirâtre , bordées à l’extérieur de gris-roussâcre ; bec ec pieds bruns ; rectrices pointues. Cet oiseau a dans son plumage de grands rap- ports avec celui de la femelle Passerine agri- penne ; mais nous pouvons assurer que c’est une éspèce distincte, que nous avons observée dans les Etats-Unis, Çette espèce habite aussi dans les prairies , mais elle préfère les prés hauts ; porte en tout temps la même livrée, et ie mâle n’a point de ramage remarquable ; tandis que X Agripenne se tient dans les prairies basses et humides, que le mâle a un chant très- fort et se revêt, dans la même année , de deux vêtemens très-dissem- blables. La Passerine roussâtre voyage en fa- mille, se perche volontiers et très-facilement sur les arbres ou sur les buissoris; quand elle est in- quiétée, à terre , où elle se cient ordinairement ; enfin , elle a une taille plus svelte et le bec un peu moins gros que X Agripenne. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a pas les taches noirâtres que celui-ci porte sur le menton, immédiatement au-dessous de la mandibule inférieure. Tous deux ont le bord du front noir , ainsi que deux raies qui s'étendent en long' sur le sommet de la tête , et qui servent de bordure à la bandelette grise qui en parcourt le milieu dans la même direction ; un trait noir est près de l’angle postérieur de l’œil ; les joues et les oreilles sont grises; cette teinte prend un ton roux sur le corps et est tachetée de noirâtre sur quelques parties et sur les couvertures supé- rieures des ailes ; ces taches sont très-étendues sur le dos, rares sur les côtés de la poitrine. et sur les flancs ; les pennes des ailes et de la queue sont d’un brun-noir et bordées en dehors d’un gris- roussâtre ; les rectrices sont terminées en pointe; les ongles, bruns et longs. 2 c édit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. z 5. L’ Amérique septen- trionale. L. 6. E.. P.. R. 1 2. * La Passerine agripenne. 34. P. Oryfiyora. P. Nigra ; cervice rufescente ; abdomine nigro • rectricibus mucronatis ; rostro pedibusque atris. Noire; nuque roussâtre; abdomen noir; rec- trices aiguës; bec et pieds noirs. (Pl. 1 5 3 /fig. 2, sous le nom d’ Ortolan de la Caroline . ) lé Agripenne se tient sans cesse dans les prés humides, chante, couche et niche à terre, se perche rarement sur une branche d’arbre ou sur un buisson. D’un instinct très-social, elle vit en troupes nombreuses, si ce n’est dans le temps des amours. Elle arrive au centre des Etats- Unis à la fin d’avril ou dans les premiers jours de mai , y reste jusqu’à la mi-septembre , époque où elle commence ses courses erratiques. Les troupes sont alors composées de mâles et- de femelles; mais à leur retour dans ces contrées, les sexes s’isolent l’;un de l’autre et forment des bandes particulières, ORNITHOLOGIE. La maturité du riz les guide à la fin de l’été; les jeunes se mettent en route les premiers et ensuite les vieux , auxquels se joignent les couvées tardives et les individus qui nichent dans les parties boréales de l’Amérique. Tous se trans- portent dans les lieux où les attire cette graine céréale, leur nourriture de préférence. Tous voyagent pendant la nuit, et comme leurs cris continuels décèlent leur passage , on peut les apercevoir au clair de la lune, quoiqu’ils se tiennent alors à une, grande élévation. Ils se re- posent le jour dans les champs , où les graines de certaines plantes indigènes au pays qu’ils par- courent leur fournissent dés alimens âbondans. Le mot thuit } prononcé d’un ton bref et aigu, est leur cri de ralliement pour le départ et leur cri d’alarme lorsqu’ils sont inquiétés. ; Les individus qui habitent file de Cuba , la quittent en août , au moment de la récolte du riz; car ils n’en mangent guère lorsqu’il est en pleine maturité; ils se rendent alors dans la Géorgie et aux Carolines , où cette graine est encore tendre, et, en se joignant à ceux qui arrivent du nord, ils s’y trouvent en si grand nombre qu’ils dévastent en peu de temps tous les champs qu’ils attaquent. Monrhelliard leur trace une route plnsdongue, en disant qu’après avoir resté trois semaines à la Caroline, ils continuent leur voyage du côté du Nord, cherchant des graines moins dures, et vont ainsi de station en station jusqu’au Canada et peut-être plus loin mais c’est une méprise , car à leur départ des Carolines, au lieu de pénétrer dans des régions plus septen- trionales, ils se transportent toujours dans le Sud pour y passer l’hiver; les uns séjournent alors au Mexique , les autres , dans les grandes îles Antilles , et aucun ne se montre au Canada avant la belle saison. Ils y arrivent en mai , y nichent et quittent cette contrée en août, pour se porter dans les Carolines et la Géorgie, pays donc tous font leur point de réunion , afin de se gorger de riz , soit qu’ils habitent le Sud ôü le Nord pendant l’été; ils en mangent avec tant de voracité, que de maigres qu’ils éroient à leur arrivée, ils deviennent si gras qu’à peine peuvent- ils voler, et c’est alors un mets délicieux. On a remarqué qu’à l’époque de leurs courses pério- diques, ils ne dorment pas plus en captivité qu’en liberté, et qu’ils jettent souvent leur cri de ralliement pendant la nuit , surtout s’ils la passent hors un appartement. Leur marche , à la fin de l’été et en automne, «st réglée par la maturité du riz , comme nous 943 venons de le dire ; mais, au printemps , la nais- sance de certains insectes détermine celle qu’ils font alors. Ils arrivent dans les Florides en bandes nombreuses au commencement d’a- vril , y séjournent plus ou moins de temps, jusqu’à ce que la grande éphémère jaune, ap- pelée Mouche de maiy et une espèce de sauterelle, dont ils se nourrissent de préférence, soient to- talement épuisées ; ils sont alors aussi gras qu’à l’automne , mais ils perdent cet embonpoint à mesure qu’ils s’avancent dans le Nord. Catesby a , ainsi que nous, remarqué qu’au printemps les mâles et femelles voyagent sépa- rément; mais il se trompe lorsqu’il précend qu’à l’automne, les troupes que forment ces oiseaux ne sont composées que de femelles ; et cette erreur nous paroît provenir de ce qu’alors les mâles , les femelles et les jeunes se ressemblent. Cette espèce se tient de préférence dans les prairies et les marais dont les herbes sont d’une certaine hauteur, au pied desquelles elle cons- truit son nid avec des feuilles et des herbes grossières à l’extérieur, et une abondance d’herbes fines en dedans. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un blanc-bleuâtre , tacheté de brun. Le ramage du mâle est sonore , pénétrant et si varié qu’on ne peut guère en faite la description. Il paroît composé de cris aigus, d’éclats gradués, tantôt lents , tantôt vifs, et de sons exprimés d’un ton si brusque , que l’on croiroit ce petit musicien continuellement en colère; néanmoins son chant ne manque pas d’agrément et plaît par sa sin- gularité. Les Mexicains nomment Elototolt le mâle sous son plumage d’été , et Elotolt , sous celui d’hiver, ainsi que la femelle. Aux Etats-Unis, les uns les appellent Bohlincoln ou Conquelde ■ les autres, White-backed, Maise-thief (dos blanc , voleur de maïs). Cette dernière dénomination indique que ces oiseaux mangent aussi ce blé, sans doute quand il est tendre, parce que leur bec n’est pas assez fort pour le concasser, ni leur gosier assez large pour l’avaler entier; aussi le refusent-ils en captivité, s’il n’est broyé. Les mâles subissent deux mues par an , 1 une au printemps et l’autre aux mois de septembre et d’octobre. Tous les individus ne subissent pas cette maladie à la même époque , les uns plus tôt , les autres plus tard; c’est au point que la première existe encore chez quelques-uns à la fin de juin, tandis que chez d’autres elle est passée au mois de mai. C’est à celle-ci qu’ils se couvrent de leur habit de noce , et après la seconde, ils diffèrent ORNITHOLOGIE. 944 si peu des femelles , qu’on ne peut guère les dis- tinguer. Ou remarque seulement que leurs cou- leurs sont plus prononcées. Us ont, dans le temps des amours , la tête , la gorge , toutes les parties postérieures, le haut du dos, les ailes et laqueue d’un beau noir; les pennes primaires, frangées de blanc- jaunâtre à l’extérieur; les se- condaires , bordées de roussâtre ; quelques plumes du bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue, terminées d’un roux presque blanc; le dessus du cou, d’un jaune pâle ; les scapulaires , le bas du dos, le croupion et les couvertures supé- rieures de la queue , d’un beau blanc. Le même , sous son plumage d’hiver , porte trois raies longitudinales sur le sommet de la tête; celle du milieu est d’un jaune-verdâtre foncé et les deux autres sont noirâtres ; une ban- delette pareille à la première raie s’étend sur chaque côté de la tête et passe au-dessus de l’œil , qui est séparé du bec par une tache blanche; une autre , noire, part de son angle postérieur ; les joues, la gorge, les parties postérieures, le bord externe des moyennes et des grandes cou- vertures des ailes sont d’un jaune- verdâtre; cette teinte est plus obscure sur le dessus du cou et du corps, et est coupée en longueur par des taches noirâtres sur les plumes du manteau , du crou- pion , de la poitrine , des flancs et des couver- tures supérieures de la queue ; le jaune-verdâtre prend une nuance grise sur les pennes de l’aile et les rectrices, qui sont lisérées de blanc en dehors. Le tarse est d’un brun clair , et le bec , d’un brun- roussâtre. Des trois bandes que le jeune porte sur la tête, celle du milieu est d’un jaune rembruni et les deux autres sont brunes; les sourcils, d’un jaune terne; le. dessus du cou est roussâtre; le dos, varié de noirâtre et de brun-jaunâtre; le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un brun-roux; ses pennes et celles des ailes, brunes et bordées de jaunâtre; la gorge et toutes les parties postérieures , de cette der- nière teinte, mais plus claire; les flancs , tachetés de brun. Le plumage du mâle varie tellement après les premières mues , que très-peu se res- semblent parfaitement; d’où il résulte que les auteurs ne paroissent pas d’accord dans la des- cription qu’ils en font; cependant, à l’âge de crois ans , les vieux portent la livrée que nous avons indiquée la première. L’individu décrit par Montbelliard est dans sa deuxième année, et son A gnp aine, de la Louisiane est, ainsi que celui de Mauduyt, moins avancé dans sa mue de prin- temps. Latham , Index (Emberi^a ory^ivora). Catesby , Car . r. pl. 14 (Rice-bird). Brisson , Ornith. tom. 3. p. 28 2. n. 8 ( Ortolan de la Ca- roline). Bujfon3 Hist.nat.des Oiseaux , tom. 4. p- 337 (Agripenne ou Ortolan de ri'^). V Amé- rique septentrionale. L. 6 f E.. P.. R. 12. C. Ongle postérieur presque droit 3 subulé et plus long que le pouce. La Passerine dite l’Ortolan de neige. 35. P. Nivalis. P. Remigibus albis ; primoribus extrorsum nigris ; rectricibus ni gris 3 lateralibus utrinqu'e tribus albis ; rostro pedibusque nigrican- tïbus. Rémiges blanches; primaires noires en de- hors ; rectrices de la même couleur ; les trois latérales de chaque côté , blanches ; bec et pieds noirâtres. ( PL 1 5 i.fig. 1. ) Nous ne voyons en France les oiseaux de cette espèce qu’en hiver, encore faut-il qu’il soit ri- goureux, ou qu’il y ait beaucoup de neige. Us passent la belle saison au Spitzberg, sur les Alpes lapones, dans le Groenland et sur les côtes du détroit d’Hudson. Ces Ortolans de neige se mon- trent aussi dans l’Amérique septentrionale , et arrivent dans les provinces du centre des Etars- Unisaux mêmes époques qu’en France. Les lieux où ils se plaisent pendant la belle saison, sont les endroits les plus reculés du Nord ; ils y nichent dans des crevasses de rocher , et composent l’ex- térieur de leur nid avec des herbes sèches , le milieu avec des plumes et l’intérieur des poils d’isatis. La ponte est de cinq œufs , à peu près ronds, tachetés de brun et de noir sur un fond blanc. Le mâle partage l’incubation avec sa fe- melle, se tient aux environs du nid quand elle couve , voltigeant çâ et là et faisant entendre un ramage foible, mais court et sans nul agrément. Son cri d’appel est doux et agréable ; mais celui de la frayeur ou de l’inquiétude est au contraite aigre et fort. Il chante depuis la fin de mai jus- que v^rs la mi-juillet, et se tait lorsqu’il a des petits. O11 l’entend souvent pendant la nuit, que ces oiseaux passent constamment à terre, et au bas de leur cage, lorsqu’ils sont en captivité. Us courent fort vite, et ne dorment point ou très- peu pendant le mois de juin et une partie du mois de juillet. Ils se nourrissent de diverses graines , d’herbes , d’avoine , de millet , etc. ; ils préfèrent surtout celles du polygonum ( polygonum vivi- parumj Linn. ). Us quittent les régions boréales, lorsque ORNITHOLOGIE. lorsque la gelée et les neiges suppriment leur nourriture, et se répandent alors , les uns en Al- lemagne, en Angleterre et en France ; les autres dans les Etats-Unis, où ils ne dépassent guère la Virginie. Us portent à la baie d’Hudson le nom de W apothacasish. Le mâle a, dans son plumage d’hiver, la tête, le cou, les couvertures des ailes et tout le dessous du corps d’un blanc de neige ; cette couleur n’est qu’à l’extrémité des plumes ; elles sont noirâtres dans le reste, de manière que, lorsqu’elles ne sont pas bien couchées les unes sur les autres, le blanc paraît piqueté de noir ; un roussârre léger est répandu sur le blanc de la tête; le dos est noir; les pennes des ailes et de la queue sont noires et blanches. Le même , en été , a la tête , le cou , le des- sous du corps, le dos, ondés transversalement de jaunâtre plus ou moins foncé; d’autres ont du cen- dré varié de brun sur le dos ; une teinte de pour- pre autour des yeux , du rougeâtre sur la tête, etc. La couleur du bec varie aussi ; tantôt il est jaune, tantôt cendré à sa base, et assez constamment noir à sa pointe. Chez la femelle, du roussâtre plus ou moins Foncé domine sur son plumage ; quelques-unes sont noirâtres où le mâle est noir ; le blanc est sale où celui-ci l’a pur. Les descriptions de ces oi- seaux, quant aux couleurs et à leur distribution, diffèrent nécessairement , puisqu'on hiver, il est rare d’en rencontrer deux pareils ; quant à celles que nous avons données, elles sont faites sur des individus que nous avons conservés vivans pen- dant plusieurs années. Latham _> Index ( Em.be - r'upx nivalis). Brïsson , Ornith. tom. 3. p. 285. n. 9. Buffon y Hist. nacur. des Oiseaux } tom. 4. p. 329. pi. enl. n. 49 7-fig . 1. L’Europe. L. 6 f. E.. P.. R. 1 2. La Pas-serine de montagne. 3 6, P. Montana. P. Remigibus sex prirnis nlgricante-fuscis ; reli- quis albis 3 apice fusco rnaculatïs ; rectricibus fus- cis ; lateralibus utrinquè totis albis ; rostro flavo y 'apice nigro ; pedibus nigris. Les six pennes primaires des ailes d’un brun- noirâtre ; les autres pennes blanches et tachetées de brun à leur pointe ; recrrices. brunes ; les la- térales de chaque côté totalement blanches ; bec jaune et noir à sa pointe ; pieds noirs. Pennant et Latham ont donné cette Passerine. et la suivante comme deux espèces distinctes de celle de 1 Ortolan de neige , ; M. Meyer les réunit à celui-ci, et -M. Tepiminck les présente comme 945 des jeunes de cette espèce , tels qu’ils émigrent à^. l’automne; mais M. Montagù, dans le Supplé- ment au Dictionnaire ornithologie al 3 assure, d’a- près des observations plusieurs fois réitérées, que ces trois oiseaux constituent trois espèces particu- lières. Nous allons donc transcrire ici les des- criptions du Montana et du G/acialis , telles qu’il les a faites. Quoiqu’elles soient très-détail- lées, on n’en peut rien retrancher , afin qu’elles servent de guide à celui qui cherche à distinguer trois espèces que l’on peut confondre aisément, tant il y a de rapports entr’elles. . . La Passerine de montagne a le front et le som- met de la tête d’une couleur de marron qui s’afj foiblit graduellement, au point de n’offrir plus qu’une simple nuance sur l’occiput ; une tache de la même couleur, mais plus pâle, sur les joues; le dessus du cou, des scapulaires, le dos et le croupion , d’un gris-cen dré ec mélangé de noirâtre, particulièrement sur le milieu des plu- mes du dos ; les couvertures supérieures de la queue, blanchâcres, ec les plus longues, c’est- à-dire celles qui recouvrent immédiatement les pennes, noirâtres, avec une large bordure grise ; coures les parties inférieures, blanches, à l’ex- ception d’une bande ferrugineuse sur. le haut de la poitrine et très-sombre dans le milieu ; les six premières pennes de l’aile , noirâtres et finemenc bordées de gris à l’extérieur ec sur la pointe des trois dernières ; la septième, blanche en dedans, depuis la base jusqu’au milieu, avec un liséré de la même couleur en dehors qui 11e dépasse pas sa tige; la huitième, pareille à celle-ci, et de plus, blanche à l'extérieur ec cachetée de noirâtre ; les autres , depuis la neuvième jusqu’à la douzième, totalement blanches à l’extérieur, et bordées de noirâtre à l’intérieur ; les deux suivantes, entiè- rement blanches, et enfin les plus proches du corps, d’un noir sombre, bordé de ferrugineux; les plus petites couvertures des ailes , mélangées de noir et de cendré; cette dernière couleur forme une large bordure sur chaque plume ; Us intermédiaires, terminées de blanc ; ce qui donne lieu à une bande étroite à travers l’aile ; les gran- des, pareilles ec ferrugineuses ; la queue, un peu fourchue; ses six pennes intermédiaires, d’un noir sombre et bordées de ferrugineux pâle ; les quatre suivantes pareilles , avec une bandelette blanche à l’intérieur ec près de la tige ; les deux autres blanches, avec le milieu de leurs baibes extérieures noirâtre près de la tige. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et a le front et le sommet de la tête d’une eou- Dddddd ORNITHOLOGIE. 946 leur de marron rembruni; les joues pareilles , mais plus pâles ; le reste de la rête , le dessus du cou, les scapulaires, le dos , le croupion et les couvertures supérieures de la queue d’un brun- ferrugineux, plus ou moins mêlé de noi- râcre sur le milieu de chaque plume ; mais cetre teinte domine davantage sur le haut du dos, et moins sur les couvertures caudales; le haut de la poitrine esr traversé par une bande d’un rougeâtre terne , au-dessous de laquelle les plumes sont d’une teinte pâle et terminées de noirâtre , ce qui les fait paroître comme tachetées sur cette partie ; le reste des parties inférieures est d’un blanc sale ; les ailes sont presque semblables à celles du mâle , particulièrement les petites cou- vertures ; mais la couleur blanche des pennes prend moins d’érend'ue, et pas une d’elles n’est en dehors noirâtre le long, de la tige, et les parties obscures inclinent au ferrugineux ; la queue est noirâtre et bordée d’un ferrugineux clair ; ses deux pennes extérieures sont pareilles à celles du mâle ; mais la quatrième n’a point de blanc au centre, sur le bord interne près de la tige. Cette espèce a été confondue avec la suivanre, mais elle est plus petite et porte un plumage assez différent ; de plus , la Passerine tannée a du blanc pur dans les premières pennes de l’aile, la queue plus large et les ailes plus longues. La Passeri-ne de montagne diffère essentiellement de \' Ortolan de neige par la couleur du bec , indé- pendamment d’autres différences faciles à saisir, lorsqu’on compare ces oiseaux en' nature. On le trouve en Angleterre. Latham 3 Index ( Erriberi\a montana ). Idem , Montagu 3 Dict. ornithological. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Iiist. nat. torn. i^.p. 20. L’Europe. L.. E.. P.. R. 12. La Passerine tannée ou des glaces. 37. P. Glacialis. P. Remigibus atris 3 basi albis ; ul- timâ totâ albâ ; rectricibus ni gris 3 intermediis- marginc 3 lateralibus tribus utrinquè albis 3 macula extàs atro notaiis ; rostrojlavo 3 apice nigro ; pe- dibus nigris. Rémiges noires et blanches à leur base ; la dernière entièrement blanche ; bords des rec- trices intermédiaires et les trois latérales de cha- que côté, blancs, avec une tache noirâtre à l’ex- térieur ; bec jaune, noir à sa pointe ; pieds de cette couleur. Cet oiseau est figuré dans les Brit. birds de Berwick, tom. i.p. 151. La description que nous allons en donner, est faite par M. Montagu, d’après deux individus , dont l’un étoit vivant et l’autre fraîchement tué. Le mâle a le dessus de la tête couleur de tan , avec quelques taches d’un marron obscur ; le dessus du cou d’un jaune terne et pâle, qui prend une couleur de tan brillante sur sa partie infé- rieure ; le menton , la gorge et le devant du cou, blancs ; le dos et les scapulaires, noirs , avec une large bordure tannée sur chaque plume, ce qui les fait paroître comme tachetées ; le croupion, couleur de tan ; plusieurs plumes des couvertures supérieures de la queue, blanches; la poitrine et les parties postérieures, de cette couleur, qui se retrouve encore à la base des huit premières pennes de l’aile ; les trois premières de ces pen- nes , noires dans le reste , avec un peu plus , un peu moins de blanc sur leurs bords et à leur ex- trémité : la couleur noire traverse les autres obliquement ; -les suivantes, jusqu’à la quator- zième, sont d’un blanc pur, avec une perite tache noirâtre sur le bouc des neuvième et dixième ; les plus proches du corps et leurs couvertures , noires et largement bordées d’une couleur de tan ; les plus grandes et les plus petites couver- tures de l’aile , blanches ; celles qui recouvrent les pennes primaires ont -leur extrémité noire; l’aile bâtarde est de cette couleur ; les première et deuxième rémiges sont les plus longues de routes, et la deuxième dépasse un peu l’autre; les trois pennes les plus extérieures de chaque côté de la queue sont blanches et noires ; la dernière couleur occupe le bord externe des deux plus éloignées du centre et l’extrémité de la troisième ; la quatrième a seulement un peu de blanc à sa base ; toutes les autres sont noires, bordées et terminées d’une couleur de tan pâle ; l’ongle postérieur est très-peu courbé et pas plus long que celui du milieu ; la large tache blanche qui se fait remarquer sur l’aile , est occasionnée par des pennes secondaires et leurs couvertures, qui sont -en grande partie de cette couleur. Un autre mâle , tué en hiver, porte un plumage qui incline davantage à la couleur de tan. La femelle a le dessus de la tête d’une teinte moins chargée ; les grandes couvertures des ailes, noires et terminées de blanc ; les petites, mélan- gées de noir et de gris , et il y a moins de blanc dans les ailes que chez le mâle. Le cri d’alarme de cette espèce est aigre et monotone. Quoique nous n’ayons jamais vu cette Passe- rine et la précédente en nature , nous ne balan- çons pas à croire, d’après cet exposé, qu’elles constituent deux espèces particulières et très- ORNITHOLOGIE. distinctes de V Ortolan de neige ; attendu encore qu’elles en diffèrent essentiellement en ce que leurs couleurs ne changent point en hiver, comme celles de cet Ortolan; car, s^il en eût écé autre- ment , les ornithologistes anglais en auroienc fait mention , surrout dans des oiseaux qui habi- tent leur pays pendant route l’année. Latham , Index [Emberi^a mustelina). Montagu , Diction, ornithol. (Emberi^a glacialis). ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25 . p. 20. U Eut ope. L. -6 i, E.. P.. R. 11. * La Passerine dite le grand montain. '5 S. P. Lapponica. P. Capite nigro ; corpore griseo nigroque ; supercilüs albis ; rectricibus extimis maculâ albâ cuneiformi 3 rosiro albo , apice nigro 3 pedibus fuscis. Tête noire } corps gris et noir ; sourcils blancs ; les rectrices les plus éloignées du centre marquées d’une tache blanche cunéiforme ; bec blanc et noir à sa pointe ; pieds bruns. Le grand Montain se trouve dans la Laponie, en Sibérie, au Groenland et à la baie d’Hudson ; si l’individu que Latham donne comme une variétéappartient à cette espèce. O11 le voit quel- quefois en France , mais très-rarement. Comme les Alouettes et les Ortolans de neige , il a l’ongle postérieur presque deux fois plus long que le doigt ; l’habitude de courir à terre et déchan- ter en se soutenant dans les airs. Sa ponte est , dit-on, de cinq ou six œufs, un peu alongés et d’un gris léger. Le mâle a le sommet de la fête, les joues, la gorge et la poitrine, noirs ; les sourcils, d’un blanc- roussâtre \ les flancs , blancs et marqués de noir ; le dessus du cou, d’un roux vif j les plumes du dos , les couvertures des ailes et les pennes se- condaires, noires dans le milieu et brunes sur leurs bords, à l’exception des petites couvertures qui sont bordées de blanc ; les pennes primaires des ailes et celles de la queue, brunes et lisérées de blanc ; le ventre et les couvertures inférieures de la queue, d’un blanc sale. ( Mâle en été. ) La femelle en diffère en ce qu’elle a le som- met de la tête, le dessus du cou, les scapulaires et le dos , gris , roux et tachetés cle noirâtre ; la raie des côtés de la tête, d’un blanc-roussâtre ; elle se joint à un trait blanc qui part du bec ; la gorge est d’une couleur blanche, bordée sur les côtés par une ligne brune } le haut de la poitrine est varié de gris et de noir \ les flancs, roux et tachetés longitudinalement de brun foncé. L’individu que Latham rapproche de cette espèce, comme variété , est connu des naturels de la baie d’Hudson , sous le nom de Ttcumashisch , y fréquente les environs de la rivière Severn , et se tient dans les genévriers, dont la graine esc alors sa seule nourriture 3 on ne l’y voit que pen- dant l’hiver. Il a un pouce et demi de moins que le précédent ; la tête noire ; une lunule de cette couleur derrière l’aile ; la poitrine, rayée longi- tudinalement de noir sur un fond blanchâtre 3 le reste du plumage ne diffère que de très-peu de celui du grand Montain. Quelques mâles ont le dessus de la tête ferrugineux, Forster a décrit cet oiseau dans les Phil. Trans.vol. 61. p. 404. La- thamj Index ( Fringilla lapponica ). Brisson 3 Or- nith. tom. $.p. 160. n. 38 {Pinson de montagne). Buffon, Hist. nati des Oiseaux , tom. 4. p. 134. P allas , Voyage, 2. p. 7 1 o. n. 20. pl. E. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 25. pag. 8, sous le nom de Passerine boréale , et pag, 1 2 , sous celui de grand Montain. L’Europe. L. 6 -t. E.. P.. R. 12. LXXV Ie. Genre. PINSON ou FRINGILLE, Fringilla 3 Linnée, Latham. Corpus subovatum 3 coloribus variis pictum. Caput subrotundum 3 interdhm cristatum. Rostrum minus crassum quam caput 3 margini- bus rectis 3 integrum 3 brev't - çonicum 3 acutum ; mandibula superior margines inférions tegens 3 recta, rarissime apice declivis, palato cavo 3 lon- gitudinaliter striato. N ares rotunda , pervia 3 plumilis recumbentibus plus aut minus tecta. Lingua crassa 3 rotundata 3 apice compressa et bifida. Collum médiocre. Remiges 1 a. , 2a. , ?a. , 4a. omnibus longis- sima. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus 3 exteriores basi connexi 3 hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sédilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2 , intermediis interdàm lon- gissimis. Fringilla per omnes orbis terras, in dumis , arboribus , nemoribus , sapé pagis habitant et nidi - ficant 3 ova 4-6 pariunt, insectis , granis , baccis victitant. Mas plerisquefeminam incubantem alens, et ipse incubans . Pullis cacigenis mater escam in Dddddd 2 94$ OR NI T B os ingerit ; hi e nldo discedunt 3 ad volandum tantum idonei sunt. Corps un peu ovale, peine de couleurs va- riées. Tête'arrondie , quelquefois huppée. Bec moins épais quq la tête, à bords droits , entier, brévicône, pointu ; mandibule supé- rieure couvrant les bords de l’inférieure, droite, rarement inclinée a sa pointe, à palais creux et rayée longitudinalement. - Narines rondes, ouvertes , couvertes plus ou moins par de petites plumes dirigées en avant. Langue épaisse, arrondie, à pointe compri- mée et bind“. Cou médiocre. Rémiges ire., 2e., 3e. et 4e. les plus longues! de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 1 rectrices ; > ntermédiaires quel- quefois-très- Ion gués. Les Fringilles se prouvent dans tous les pays, où ils fréquentent et nichent dans les buissons , sur les arbres, souvent dans les habitations ru- rales. Leur ponte est de quatre à six œufs 3 ils se nourrissenc d’msectes , de graines et de baies. La -plupart des mâles nourrissent la femelle quand elle couve et partagent l’incubation Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu-’en état de voler. Le Pinson proprement dit. i. F. C&lebs. F. V trace nuckâque canis ; dorso badïo ; remigibus utrinquè albïs ; tribus primis immaculatis ; rectri- cibus. duabus oblique albïs • rostro vere et astate 3 cârulescente 3 apice nigro ; pedibüs fus cls. Vertex et nuque grisâtres; dos bai ; rémiges blanches de. chaque, coté ; les trois premières sans taches j' deux rectrices obliquement blan- ches; bec, au printemps et en été, bleuâtre, noir à la pointe ; pieds bruns. ( Fl. ‘5 9-fig- 1.) On rencontre cette espèce en Europe , depuis la Suède jusqu’au détroit de Gibraltar, et même sur la côte d’Afrique , dans la Barbarie. Une par- tie voyage a i automne ; mais cette partie n’est composée, dtr-on, que de femelles seules, et les mâles restent pendant l’hiver dans leur pays n-a- ■ ;tal ; ne. seroit-ce pas une méprise, en. prenant O L O G I E. des mâles pour des femelles ? Nous croyons être fondé à la relever ; car à certe époque , les deux sexes portent à peu près les mômes ceintes , et nous voyons pendant tout l’hiver des femelles en aussi grand nombre que des mâles. Ils forment, dans cetre saison , des bandes très-nombreuses , qui se joignent avec les Friquets , les Verdiers , les Pinsons d’Ardennes et les Bruants , pour chercher leur nourriture dans les champs .et les vignes , et qui viennent , lorsque la terre est cou- verte de neige , devant les granges pour partager avec les moineaux la nourriture de nos volailles. Dès les premiers jours du printemps, et même avant, chaque couple s’isole, les uns dans nos jardins , dans nos vereers , les autres dans les bois taillis , les bosquets. Le ramage du mâle 11e man- que pas d'agrément ; il est composé de phrases plus ou moins longues. Il jette divers cris bien connus ; celui qu’il fait entendre en automne et pendant toute la belle saison, est simple et aigu; au printemps, il en jette un autre d’un accent plaintif , surtout le soir, et le répète plus souvent dans les temps pluvieux. La femelle seule travaille à la construction du nid , et lui donne cette forme élégante et ce tissu solide qui le fait citer comme un des plus jolis de notre pays. Elle le pose sur les arbres et sur les arbustes les plus touffus, même dans nos jardins et nos vergers, sur les arbres fruitiers. Différentes mousses blanches et vertes, et des petites raci- nes sont â l’extérieur, recouvertes au milieu d’un lichen pareil à celui de la branché sur laquelle il est posé, de manière qu’on passe souvent à côté sans l’apercevoir ; l’intérieur est garni de laine, de crin et de plumes liées ensemble avec des toiles d’araignées. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un gris-rougeâtre , semés de taches, noirâtres , plus fréquentes vers le gros bout. Le mâle, sous son habit de noce, a le dessus de la tête et du cou d’un cendré-bleuâtre ; les côtés de la tête, la gorge et le devant du cou, rougeâtres ;-le dos, couleur de marron ; le crou- pion, olivâtre; Ta poitrine et les autres parties inférieures, d’une reinte vineuse ; cette teinte est plus prononcée sur la poitrine ; une grande marque blanche suivies petites couvertures des ailes, et une bande transversale pareille sur les grandes ; leurs pennes sont noires et bordées de jaunâtre en dehors ; celles de la queue , pareilles, avec Une raie blanche oblique sur le bord exté- rieur de ses premières pennes latérales, et une tache semblable sur le côté interne des plus pro- ches de celles ci ; le bec esc couleur de corne ORNITHOLOGIE. pendant la mauvaise saison. La femelle a des' teintes sombres sur la tête et sur le dessus du corps , dont le dessous est d’un blanc sale. Les jeunes lui ressemblent. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. I48.fi. 36. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 109. pi. enl. n. 54. fig. 1. V Europe. L. 6 E.. ?.. R. 12. Le Pinson d’Ardennes. 1. F '. MonùfringUla. F. Capite 3 cervice 3 dorso gulaque nigris ; alarum basi subtus Jlavissimâ ; rostrojlavicante 3 apice nigro ; pedibus olivaceo-fuscis. Tête, dessus du cou, dos et gorge, noirs; base des ailes très-jaune en dessous ; bec jau- nâtre , noir à sa pointe ;_ pieds brun-olivâtres. (PI. 1 5 9- 3-) . Lottrnger a dit de cet 'oiseau ce que d’autres ont assuré pour le précédent , que les femelles voyagent seules et que les mâles res.tent dans les Vosges lorraines; mais cette assertion 11e peut être généralisée à tous les individus, car nous voyons dans nos provinces au moins autant de mâles que de femelles. Ils y arrivent en automne, y passent l’hiver, étendent leur course jusqu’en Provence, et disparoissent dans les premiers jours du printemps. Ils se tiennent en troupes plus ou moins 'nombreuses , se réunissent aux Pinsons communs et autres petits granivores, pour chercher leur nourriture dans les champs, erse retirent le soir dans les bois. Ils ont un cri qui a du rapport avec celui du chat . et un autre qu’ils font entendre lorsqu’ils sont à terre,.; ce cri approche de celui du Traquet 3 mais il n’est j pas aussi fort ni aussi prononcé. Le ramage du mâle est foible et monotone; c’est- un petit gazouillement qu’on n’entend que de très-près. Cette espèce ne niche pas , dit- on, en France, et il paroit que c’est dans le Luxembourg et dans les forêts de Notthlande qu’il faut chercher son nid , qu’elle pose assez haut sur les sapins lès plus branchus ; elle s’occupe de sa .construction vers la hn d’avril, le recouvre en dehors de la longue mousse de ces arbres , et en rapisse l’in- térieur avec du crm et des plumes. Sa poure est de quatre ou cinq, œufs jaunâtres et tachetés. Le mâle a le front noir ; le dessus de la tête et du cou. et le haut du dos , variés de gris -jau- nâtre et de noir lustré (la première couleur dis- par.oîc totalement dâns les temps des amours , et alors ces parties sont totalement noires ) ; le crou- pion est blanc, ainsi que le bas de la poitrine et les parties postérieures; le devant du cou et le ' haut de la poitrine soni'd’un roux clair ; les pe- 949 tires couvertures supérieures des ailes, d’un jaune- orangé; les moyennes , d’une teinte plus claire; les grandes , noires , terminées de blanc , et les plus proches du corps onc leur extrémité rousse ; les pennes sont noires et bordées de blanc-jau- nâtre, ainsique celles de la queue ; les flancs , mouchetés de noir sur un fond blanc. Chez la femelle , la tache des ailes est d’un orangé pâle, et la couleur jaune plus terne; la gorge, d’un roux clair; le sommer de la tête , le dessus du cou et du dos sont d’un brun-cendré. Brisson 3 OrnithoL tom, 155. «. 37 ( Pinson de montagne). Bujfon 3 Hist, nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 1 2. 3 . pi. enl. n. 5 4. fig. 2. L Europe. L. 6 j. E.. P.. R., ii. Le Pinson de neige. 3. F. Nivalis : F. Nigra 3, subtüs nivea ,• remigibus secundariis rectricibusquc albis j rostra pedibusque nigris. Noir; blanc en dessous; rémiges secondaires et tectrices blanches; bec et pieds noirs. Les pays de hautes montagnes, tels que.les; Alpes, sont les lieux où cecte.espèce se plaît,, et elle n’en descend pour se tenir dans les plaines que lorsqu’ils sont couverts de neige. O11 no connoîc ni ses cris, ni son ramage, ni son nid ,, ni ses œufs. La tête et le dessus du cou sont cendrés ; le dos , les scapulaires , le corps et lu croupion, d’un gris-brun varié d’une nuance plus- claiie; les couvertures des ailes , leurs pennes et: les intermédiaires de la queue, noires ; les rec- ' rnces latérales , blanches et terminées de noir-;, la gorge est de la dernière couleur ; le dessous un corps, une partie des pennes secondaires 'et les couvertures subalaires sont d’un blanc de neige ; les plumes des jambes, cendrées. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point de noir la gorge et en ce que ses couleurs sont ternes. Brisson 3 OrnithoL tom. 3 . p. i6a.fi. 3 y. pi. 15. fig. : . Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux 3, tom. 4,- p. 1 3 6. V Europe. L. 7. E.. P.. R. 12. Le Pinson brun. 4. F. Flavirostris. F. Fusca- pecioàs pennis apice rubrv variis ; rostro fiavi-- cari te ; pedibus atris. Brun ; plumes de la poitrine variées de rouge- à la pointe; bec jaunâtre ; pieds noirs. Pallas a rencontré cette espèce dans le nord- est de la Sibérie, d’où elle émigre aux approches de l’hiver , pour se retirer dans les parties sud de cette contrée, où elle cherche sa nourriture de- vant les granges, étant aussi familière que notre • Pinson, Elle est commune dans cette saison aux- cj5 o O R NI T II environs de Jenesey; mais elle retourne dans le Nord à la même époque que les Ortolans se re- tirent. On ne la voit pas en Russie; mais , selon Latham , on la trouve en Norwège, où elle porte le nom de Graa-irrisch 3 et en Suède celui de Riska. Le bec de ce Pinson est brun à la pointe et de couleur de cire jaune dans le reste ; toutes les parties supérieures sont d’un brun sombre, plus clair en dessous du corps ; les plumes du devant du cou et de la poitrine, d’un rouge rosé à leur extrémité; les pennes des ailes et de la queue, noirâtres et bordées de gris à l’extérieur (les se- condaires, d’un gris-blanc chez l’individu qui est au Muséum d’histoire naturelle); la queue est un peu fourchue. Quoique nous citions Brisson et Buffon dans la synonymie, nous ne sommes pas certains que nous parlons du même oiseau , à moins que leur Pinson brun ne soit la femelle. Brisson , Ornithol. tom . $. p. 154. B. Bufion3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 1 z 1 . Le nord de l’Europe. L.. E.. P.. R. iz. * Le Pinson de la Chine ou l’Olivette. 5. F. Sinica. F. Supra olivacea 3 subtus testacea ; remigibus rectricibusque nigris 3 basi luteis ; rostro pedibusque flavic antibus. Olivâtre en dessus, testacé en dessous ; ré- miges et rectrices noires , jaunes à la base ; bec et pieds jaunâtres. Chez et Pinson de la Chine 3 les joues, la gorge, le devant du cou et les couvertures supérieures de la queue sont d’un vert-olive ; le dessus de la tête et du corps est d’un brun-olivâtre , légère- ment nuancé de roux sur le dos , le croupion et les couvertures supérieures de l’aile les plus proches du corps; la queue, noire, bordée de jaune, terminée de blanchâtre et fourchue ; un roux mêlé de jaune occupe la poitrine et le ventre; cette dernière couleur domine sur les couvertures inférieures de la queue et des ailes. La femelle diffère du mâle par un plumage plus foiblement coloré. Brisson, Ornithol. tom. $. p. 175. n. 47. pl. 7 . fig. z. Buffon, Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4, p. 1 44 [Olivette). La Chine. L. 5. E.. P.. R. iz. * Le Pinson a double collier, g. F. Indica. F. Supra cinereo-fusca , subtils rufo-alba ; capite 3 fasciâ juguli 3 remigibus et tectricibus alarum nigris ; capistro 3 area oculorum gulâque albis ; rostro nigro. D’un brun-cendré en dessus ; d’un blanc-roux OLOGIE. en dessous; tête, bande du devant du cou, ré- miges et tectrices des ailes , noires; capistrum3 arc des yeux et gorge, blancs ; bec noir. Deux colliers se font remarquer sur le plumage de cet oiseau de l’Inde, l’un noir et l’autre blanc; la tête est de la première couleur; le tour du bec, les yeux et la gorge sont d’un blanc pur ; le dessous du corps et les couvertures inférieures de la queue, d’un cendré-brun ; les couvertures et les pennes primaires des ailes, noires , avec un roux brillant sur le bord des couvertures et des pennes secondaires ; tout le dessous du corps est d’un blanc-roussâtre. Edwards , Glean. pl. 1-72. ( Collared finch ). Brisson . Ornith. Append. p. 85. n. 73 ( Pinson cl collier des Indes). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 159. Les Indes. L. 6 ± E.. P.. R. iz. ' * Le Pinson FRISÉ. 7. F. Crispa. F. Suprà oli- vacea 3 subtils lutea ; capite nigro ; pennis plurimis recurvatis ; rostro albo ; pedibus fuscis. Olivâtre en dessus; jaune en dessous; tête noire, la plupart des plumes frisées ; bec blanc ; pieds bruns. On ne connoît pas au juste le pays qu’habite cet oiseau , que l’on a apporté vivant en Europe ; les uns disent qu’il vient d’Angola et d’autres du Brésil. Il a la tête et le cou noirs; le dessus du corps, les pennes des ailes et de la queue, d’un brun-olivâtre ; le dessous du corps , jaune. Le nom qu’on lui a donné vient de ce qu’il a plu- sieurs plumes frisées naturellement , tant sur le ventre que sur le dos. Edwards 3 Glean.pl. Z71. fig. 1 [Black and yellow fri^fied sparrow). Bris- son , Ornith. Append. p. 8 G. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. pag. 148. L’Afrique ou ' l’ Amérique méridionale . L. 6 E.. P.. R. iz. * * Le Pinson jaune et rouge. 8. F. Eus- tachii. F. Supraflava , subtils aarantia ; macula utrinqué suboculari c&ruleâ ; artubus rubris. Jaune en dessus; orangé en dessous; tache bleue au-dessous de l’œil ; membres rouges. C’est d’après Seba qu’on a décrit cet oiseau qui se trouve, dit-il, à Saint-Eustache, île de l’Amérique, quoiqu’il l’appelle Moineau d’A- frique. Il a la tête , les ailes et la queue rouges; une marque bleue immédiatement au-dessous de l’œil ; la tête , la gorge , le cou et le dessus du corps , jaunes ; la poitrine et les parties posté- rieures , orangées. Seba3 Mus. i.p. G~j. pl. G 5. fig. G. Brisson , Ornithol. tom, $. p. 17 -j « n. 48 ORNITHOLOGIE. g5 1 ( Pinson de l’île Saint-Eustache). Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p, 145 . Elle Saint- Eustache. L. 5 T E.. P.. R. 12. * Le Pinson a long bec. 9. F. Longirostris. F. Supra fus co et //avo varia 3 subths aurantia 3 caudâ olivaceâ ; capite gulâque nigris 3 torque badio ; rostro pedibusque griseo -fuscis. Varié de brun et de jaune en dessus ; queue olive; tête et gorge noires; collier bai; bec et pieds d’un gris-brun. Cet oiseau du Sénégal est varié de brun et de jaune sur le dessus du corps ; d’un jaune-orangé sur le dessous, avec un collier marron; olivâtre sur les pennes de la queue. Brisson 3 Ornithol. tom. }.pag. 173. n. 46.pl. 1 5 ,fig. 2 [Pinson du Sénégal). Bufjfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 143. V Afrique occidentale. L. 6 f E.. P.. R. 12. * Le Pinson dit la Cardeline. 10. F. Ery- throcephala. F. Olivacea ; capite colloque cocci- neis 3 caudâ alisque nigris tectricibus alarum fasciis duabus albis 3 rostro nigro ; pedibus rubes- cente-griseis. Olivâtre ; tête et cou rouges ; queue et ailes noires 3 tectrices des ailes avec deux bandelettes transversales blanches 3 bec noir 3 pieds d'un gris -rougeâtre. Le mâle de cette espèce , que l’on trouve â l’île de France , a la rête , la gorge, le devant du cou , le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un rouge vif, coupé par un trait noir sur les côtés de la tête 3 ce trait part du bec, borde les paupières, qui sont blanches, et dé- passe un peu l’œil ; les plumes du dessus du cou et du dos ont leur milieu brun et leurs bords verdâtres ; les couvertures supérieures des ailes sont terminées de blanc; leurs pennes et celles de la queue , brunes et frangées de vert en dehors ; la poitrine et les parties postérieures, olivâtres. La femelle a le bec brun en dessus, d’une nuance plus claire eh dessous ; la tête ,- la gorge , le de- vant du cou et les couvertures de la queue, ver- dâtres; du reste elle ressemble au mâle. Brown , lllust.pl. 28 [Red-hêaded finch) . Nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 1 2. p. 227. V Afrique méridion. L. 4 ■§> E.. P.. R. i2. D’un rouge-brun en dessus; grisâtre en des- sous; gorge blanche; joues grisâtres ; sourcils orangés; bec brun; pieds jaunâtres. On rencontre cette espèce dans les Etats- Unis, au Canada et à Terre-Neuve. Elle se tient, après les couvées , en petites troupes de quinze à vingt jusqu’au printemps. Son cri a une grande analogie avec celui du Bruant ffi ; le ramage du mâle n’est pas connu. Lorsqu’il est âgé de deux ou de trois ans , il a le bec plombé ; le lorurn et le front , d’un beau jaune ; les côtés de la tête , blanchâtres ; les pennes de l’aile , noirâtres , et la poitrine, gris- bleuâtre. Il diffère, lorsqu’il est plus jeune, et surtout en hiver , en ce que le bec est brun et d’une nuance plus claire eh dessous ; la tache jaune qui est sur les côtés de la tête , part de la mandibule supérieure , s’avance un peu sur le front, s’éclaircit en passant au-dessus de l’œil ec devient totalement blanche vers l’occiput ; une raie de la dernière couleur s’étend sur toute la longueur de la tête, et est, de chaque côté, bordée par deux bandelettes noires qui se réu- nissent sur la nuque, où elles prennent un ton rembruni ; le dessus du cou est d’un brun-roux ; le dos, de la même couleur et tacheté de noir ; la gorge, blanche ; les joues, le devant du cou et la poitrine sont d’un gris-cendré, inclinant au blanc sur les parties postérieures et se changeant en roux sur les flancs ; les pennes des ailés et de la queue , brunes; les rectrices ont à l’extérieur une bordure fuligineuse , et les rémiges, une frange d’une nuance sombre ; les couvertures des ailes sont tachetées de blanc à leur extrémité. / La femelle diffère du mâle par des couleurs plus ternes; la couleur jaune est peu apparente, et le blanc de la gorge n’occupe que le menton. Les jeunes, dans leur premier âge, n’ont point de jaune sur la tête, et leur gorge est totalement grise ; du reste , ils ressemblent â la femelle, Latham , Index ( FringÜla pensylvanica , Fr. striata ). Gmelin , Syst. nat. édit. 1 3 ( Fringilla albicollis et Fr. striata). Edwards 3 Glean. pl. 3 04 [White-throated sparrow ). Brisson , Ornithol. Append.p. 77 ( Moineau de P ensylvanie). V Amé- rique septentrionale. L. 6 j. E.. P.. R. 12. * Le Pinson a gorge blanche, ii .F. Albi- collis. F. Supra spadicea3 subths cana; gulâ albâ; genis canis ; super ciliis aurantïis ; rostro jusco y pedibus Jlavescentibus, *Le Pinson grivelé. 12. F. Ilïaca.F. Pennis corporis superiorïbus basi chalybeis 3 medio oliva- ceis'y apice fuscis; corpore subths albo spadiceoque ; tectricibus caudm rectncibusque suprà rufis 3 rostro ÿfa O R N I T H supra fusco 3 subtus fiavescenie ; pedibus Jlavescente- fuscis. Plumes du dessus du corps chalybées à la base, olivâtres dans le milieu et brunes à la pointe; dessous du corps blanc ec d’un rouge-brun ; tec- trices de la queue ec reccrices, rousses en dessus ; bec brun en dessus, jaunâtre en dessous ; pieds d’un brun-jaunâtre. Cette espèce est commune dans les Etats- Unis, surtout au printemps et à l’automne ; on la retrouve pendant l’été à la baie d’Hudson ; partout elle fréquente les raillis, se cache le plus souvent dans les buissons des endroits m cul tes et aquatiques , d’où lui est venu le nom de Great sparrow -swamp. ( grand Moineau des marais). Elle porte à la Géorgie, où elle passe l'hiver, celui de Wddernesse sparrow [Moineau des dé- serts). Lathani et Gmelin se trompent en lui donnant sept pouces anglais de long et la gros- seur de notre Etourneau j car elle n’a que six pouces et n’est pas plus grosse que le Bruant p rayer. La tête, le manteau et toutes les parties supé- rieures sont gris -bruns, variés de taches d’un ton plus foncé sur le dos , et prennent un ron rougeâtre sur les couvertures supérieures des ailes, dont les moyennes et les grandes couvertures ont leur extrémité d’un blanc sale ; la teinte rougeâtre reparoîc encore , niais sous une nuance plus claire , sur le bord extérieur des pennes, et est indiquée par deux bandelettes qui - descendent de la mandibule inférieure sur les côtés de la gorge , qui , en devant , esc blanche, de même que les parties postérieures ; une grande tache brune est sur le milieu de la poi- trine, et d’autres plus petites, sous la forme d’un Y renversé, sont au-dessus et sur les côtés; ces taches sont moins nombreuses sur le ventre et s’étendent en longueur sur les flancs ; une petite marque d’un blanc sale est près de l’origine du bec, et une bande de la même couleur sur les côtés de la tête ; enfin, un blanc pur couvre les paupières. La femelle ne diffère du mâle que par des ceintes un peu plus ternes. Nous croyons que c’est sa figure que l’on voit sur la pl. i o de Mer- rem. Merrem3 Beyt. i.p. 40. pl. 1 o. Buffon s édit, de Sonnini, tom. 48. p. 58 (/’ Iliaque). L’Amé- rique septentrionale. L. 6. E.. P.. R. 12. * Le Pinson leucophore. i $. F. Leucocepnala. F, Fusco-rufa ; capite albo ,• uropygio rubro j O L O G IE. fasciis pectoris lunulaque ante oculos nigris ; rostro rubro ; pedibus pallidis. D’un roux-brun ; tête blanche ; croupion rouge ; bandelettes de la poicrine et lunule devant les yeux, nojres; bec rouge ; pieds pâles. ( Pl. 1,8.8 , fig. 4, sous le nom de Pinson blanc.) L'Australasie esc la patrie de ce-rte espèce, dont le mâle a la tête, le cou, la gorge, le milieu du ventre'et les parties postérieures d’un beau blanc ; cette couleur se retrouve encore sur les côtés du corps , en forme de taches rondes et sur un fond noir ; cette dernière couleur présente un petit croissant entre le bec et l’œil, couvre la poitrine, les pennes des ailes et de la queue, dont le bord extérieur .esc d’un brun-roux; le croupion, les plumes scapulaires, les couver- tures supérieures de la queue et une grande partie du dos sont rouges ; l’iris est jaune. La femelle diffère en ce que les parties blanches du mâle sont chez elle d’un gris-blan- châtre ; que la plaque noire de la poitrine a moins d’étendue; que le dos et l’excérieur des rémiges et des reccrices sont roussâtres , ec qu’enfin la croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un rouge pâle. Latham , Index 3 Suppl. [Fringilla leucocephala). Vieillot , Oiseaux chanteurs de la ■qone torride 3 pl. 48. La Nouvelle- Hollande. L.. E.. P.. R. 11. * Le Pinson paroare. 14. F. Domïnïcana. F. Cinerea ; capite gulâque rubris ; pectore , ab domine remigumque margine albis ; rostro suprà fusco 3 subtàs carneo ; pedibus cinereis. Cendré; tête et gorge rouges; poitrine, ab- domen et bord des rémiges , blancs ; bec brun en dessus, couleur de chair en dessous; pieds cendrés. On voit quelquefois cet oiseau vivant à Paris , où il esc apporté du Brésil. Il est d’un naturel inquiet et farouche , sans cesse en mouvemenr, 11’a point de ramage , et seulement un cri qu’il répète même rarement. Le sommet de la tète, les joues et .la gorge sont d’un beau rouge, qui se termine en pointe sur le devant du cou , dont le dessus est noir ; ses côtés , la poitrine , le ventre et les couvertures inférieures de la queue , d’un blanc de neige; le dos , le croupion , les scapu- laires et les couvertures du dessus de la queue, d’un joli cendré bordé de noir ; les pennes et les couvertures supérieures des ailes, de la dernière j couleur ; les grandes , frangées de blanc , de même que les rémiges et les reccrices, qui, à ORNITH l'exception des plus extérieures, sont Frangées de cendré. Suivant des auteurs , la femelle ne diffère du mâle qu’en ce que la partie antérieure de la tête est d’un fauve-orangé semé de petits points rouges; mais, selon Daudin , cette description neconvient qu’au mâle dans sa première année; tandis que la véritable femelle se distingue par le derrière de sa tête qui est blanc ; par le rouge de la gorge , moins prononcé sur le devant du cou, et par le dessus' du corps, qui est en partie d’ün gris-cendré. Lathain , Index ( Loxia domini- cana ). Brisson , Ornith. tom. 3. p. 1 16. n. 11 ( Cardinal dominicain). Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux j tom. 3. pag. ,500 . pl. enl. n. 55. fîg. 1. V Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 12. Le Pinson paroare huppé, i 5. F. Cucullatœ. F. Cinerea ; capite cristato gulâque coccineis ; pectore abdomineque albis ; rectrifîbus lateralibus nigricantihus ; rostro supra plumbeo , subtus al - b 'ido ; pedibus c&rulescendbus. Tète huppée , rouge , de même que la gorge ; poitrine et abdomen blancs ; rectrices latérales noirâtres ; bec couleur de plomb en dessus , blan- châtre en dessous ; pieds bleuâtres. Cette espèce se trouve au Paraguay , mais non pas à la Louisiane, comme le dit BufFon. On assure même qu’on ne le rencontre pas au Brésil, et que les individus qu’on apporte vivans en France de Rio-Janeario, vont été envoyés de Buenos- Ayres. Elle se tient , dit M. de Azara, dans les halliers et les buissons clairs des enclos ; elle va de l’un à l’autre sans se percher à la cime , mais aussi sans chercher à se cacher. On ne la voit#ni dans les bois ni dans les campagnes dé- couvertes, et elle se tient souvent à terre. Ces Paroares ne sont ni vifs ni farouches , et ont un vol léger et peu prolongé. On les voit par paires dans la saison des amours , et les sexes ne pré- sentent aucune différence extérieure. L’on a as- suré àce savant naturaliste , que pendant le reste de l’année, et surtout en hiver, ils se rassemblent en petites troupes et qu’ils entrent dans les cours et les jardins» Ils se nourrissent d’insectes et de petites graines. La tête de ces oiseaux est parée d’une huppe d’un rouge éclatant et composée de plumes étroites, soyeuses et effilées'; cette belle couleur règne encore sur le'resrede la tète et se prolonge en devant presque sur le milieu de la poitrine; partout elle est bordée d’une bande blanche, coupée sur le milieu de l’occiput par une tache O LO GIE. 953 grise ; les côtés de la poitrine et toutes les parties postérieures sont également blanches; les plumes extérieures des jambes, le dessus du corps et les petites couvertures supérieures des ailes , d’un gris-noir ou bleuâtre; cette teinte se rembrunit sur les grandes couvertures supérieures des ailes , sur leurs pennes et sur celles de la queue, dont le bord extérieur est d’un gris clair. Latham , Index ( Loxia cucullata). Buffon , Ilise. nat. des Oiseaux , tom. 3 . pag. 501. pl. enl. n. 103 [Car- dinal dominicain huppé). L Amérique australe. L. 6 j. E.. P.. R. 12. * LEPlNSON DETenÉRIFFE. i 6. F. Canarien sis. F. Verdce , a lis caudâque ni gris ; corpore suprà nigricante-fusco ,• subths dilutè rufo ; rostro nigro ; pedibus carnets. Vettex , ailes et queue, noirs; dessus du corps d’un brun-noirâtre; dessous d’un roux clair ; bec noir; pieds couleur de chair. Le naturaliste Mangé a rapporté ce Pinson des îles Canaries etd’a déposé au Muséum d’his- toire naturelle. Le dessus de la tête, les ailes et la queue sont noirs ; le dessus du corps est d’un brun-noirâtre; le bord extérieur des couvertures supérieures des ailes, blanc; le devant du cou , d’un roux clair, plus foncé sur la poitrine. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 11. p. 232. L’Afrique occidentale. L. 6 L E.. P.. R. 1 x* *Le Pinson worabée. 17. F. Abyssmica. F. Nigra, subtàsj/ava ; torque nigro ; crissojlavo ; rostro nigro ; pedibus fuscescentibus. Noir ; jaune en dessous ; collier hoir ; couver- tures inférieures dé la queue jaunes ; bec noir; pieds brunâtres. On trouve en Abyssinie et au Sénégal cette espèce qui subie deux mues par an. Le mâle, pendant la saison des amours, est d’un noir ve- louté sur la gorge, les joues , la nuque, le bas de la poitrine et une partie du ventre ; brun sur les ailes et la queue, qui ont leur bordure extérieure d’une teinte plus claire; le reste du plumage esc d’un beau jaune-jonquille. Hors cette saison , tout son plumage est, de même que celui de la femelle, varié de brun et de gris; ces deux teintes forment des taches plus ou moins alon- gées sur la tête , les couvertures, des ailes et sur le corps ; le bec et les pieds sont bruns. Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 54. Fiedlot , Oiseaux chanteurs, pl. 28. 2e édit, du nouveau Eeeeee 9-54 ORNITHOLOGIE. Dict. d’Hist. natur. tom. i 2. p. 2 5 1. V Afrique. L. 4 R E.. P.. R. 12. Le Moineau proprement dit. 18 . F. Domes- tica. F. Gulâ nigrâ ; corpors griseo nigroque ; fasciâ alarum albâ solitariâ ; remïgibus rectri- cib us que fuscis ; rostro nïgro ; pedibus fuscescen- tibus. Gorge noire ; corps gris et noir; une ban- delette blanche sur l’aile; rémiges et rectrices brunes; bec noir; pieds brunâtres. ( PI. 158. fi g. *•) Cette espèce supporte également les chaleurs des climats brivlans et les froids des régions hy- perboréennes. Elle est répandue en France, en Allemagne., dans le nord de l’Europe et même en Sibérie. On la retrouve en Grèce et en Bar- barie , mais on n’en voie pas le long de la côte occidentale de l’Afrique. Le vol de ces moi- neaux est court et difficile; ils ne peuvent pas s’élever à une.grande hauteur, et lorsqu’ils partent en troupes , c’est toujours tous à la fois, brusque- ment et avec beaucoup de bruit. Ce 11e sont point des oiseaux voyageurs; ils ne changent pas même de canton et ils y suivent la maturité de différentes espèces de grains dont ils se nourrissent. Ils dé- daignent de se fixer dans les pays peu fertiles, et ils affluent dans ceux qui produisent de riches moissons. Oh les rencontre même dans les lieux les plus retirés et les plus solitaires, lorsqu’une ferme, entourée de champs cultivés et munie d’une basse-cour et d’un colombier, leur offre une subsistance abondante et facile. Le foin et les plumes sont les matériaux que ces oiseaux emploient à la construction de leur nid , qu'ils placent dans les pots qu’on leur offre, dans des trous de muraille , et même, si ces re- traites- leur manquent, au sommet d$s plus grands arbres , où iis lui donnent une forme arrondie, en couvrant exactement la partie supé- rieure et ne laissant qu’une ouverture au-dessous de la calotte. La ponte est de cinq à six œufs d’un cendré-blêuâtre , couvert de taches brunes. Les petits naissent sans duvet. Le mâle a le dessus de la tête et les joues d’un -bleu -cendré sombre; une bande d’un rouet bai , qui s’étend d’un œil à l’autre en p; ssant par l’occiput ; le tour des yeux et les lorums , noirs ; le dessus du cou et le dos , variés de noirâtre et de roux ; le croupion , d'un gris rembruni ; ne plaque noire sur la gorge et le devant du cou ; la poitrine , les flancs et les jambes, d’un cendré mêlé de brun; le ventre. d’un gris-blanc ; les ailes et la queue, noirâtres en dessus, et cendrées en dessous; sur chaque aile , une bande transversale d’un blanc sale. La frmelle est plus petite que le mâle, a la gorge et le devant du cou d’un gris clair sans aucun vestige de noir ; le dessus de la tête , d’uu brun-roux; les autres . couleurs , généralement plus claires. Les jeunes mâles ressemblent aux femelles, et ce n’est qu 'après leur première mue qu’ils commencent à prendre les couleurs de leur sexe , qu’ils n’ont dans toute leur perfection qu’au printemps. Le bec est brun depuis leur naissance jusqu’à cette époque, et le noir delà gorge est bordé de grisâtre; le bec est noir chez les vieux et brun chez les jeunes. Brisson, Ornith. tom. $.p. 72. n. 1 . Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 474. pl. enlum. n. 6.fig..... n, 5.5 .fig. 1. L’Europe. L. ; j. E.. P.. R. 12. Le Moineau a tête marron ou d’Italie. 19. F. Italie. . F. Capite r.uchâque castaneis ; ca~ pistro nigro ; tectricibus alarum majorïbus apice rufis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Tèce et nuque couleur marron; capistrum noir ; grandes tectrices des ailes rousses à leur extrémité ; bec noir ; pieds bruns. Ce Moineau , que M. Bonelli nous a fait connoître en nature , est très-commun à Turin , où il remplace le nôtre. Le mâle en diffère par un bec un peu plus court et plus bombé ; par la couleur marron qui domine seule sur le dessus de laiête, la nuque et le derrière du cou; parles plumes du capistrum , qui sont noires , et par la teinte rousse qui termine les grandes couvertures des ailes; du reste il lui ressemble. On jte voit aucune différence entre sa femelle et celle de notre Moineau. Nous regardons cet oiseau comme une race constante fixée en Italie,. où l’on voit très-rarement notre Moineau , surtout à Turin , où M. Bonelli n’en a jamais vu qu’un. M.Temminck, qui décrit le Moineau d’ Italie comme«une variété constante du nôtre , dit que le premier se trouve en Sicile et dans tout l’Ar- .chipel. Ornithologie italienne , pl. 504, fig. ? , sous le nom de Capannaia scherqofa ( Passer domes- ticuj vulgaris). 2 e édit, du nouv. Dict . d'Hist. nat . tom. 12. p. 197. L’Italie. L. 5 E.. P.. R. 12. Le Moineau fiuquet. 20. F. Montana. F. Ver- tice spadiceo ; gulâ nigrâ ; corpo’e supra griseo nigroque ; alarum fasciâ albâ geminâ ; remïgibus rectricibusque fuscis ; rostro nigro. j pedibus griseisi ORNITH Vertex d’un rouge-brun ; gorge noire ; dessus du corps gris et noir ; deux bandes blanches ec transversales sur l'aile; rémiges ec recrrices brunes ; bec noir; pieds gris. {Pl. 15 8 .fig. 3. ) Le nom de Friquet3 imposé à cec oiseau, vienc de ce qu’étant posé , il ne cesse de se re- muer, de se retourner, de frétiller, de hausser et de baisser la queue. Il n’approche guère de nos maisons; il se tienc à la campagne , fréquente les bords des chemins , des ruisseaux ombragés de saules , se pose sur les arbres et les plances basses; on le voit aussi dans les bois, mais plus rarement. Il établit son nid dans des creux d’arbre, dans des crevasses de vieux murs , à peu de distance de terre ; le construit d’herbes fines et desséchées, de poils, de bourre et de plumes. La ponte esc au plus de six œufs d’un blanc sale et tachetés de brun. Quoique les Friquets fassent deux ou trois couvées par an, ils sont moins nombreux que les Moineaux francs. On les voit en troupes dès la fin de l’été , et toujours en- semble pendant tout l’hiver ; ils se joignent sou- vent pendant cette saison aux bandes de Pinsons , Bruanset J^erdiers, pour chercher leur nourriture. Moins défians que notre Moineau , ils donnent plus volontiers dans les pièges qu’on leur tend ; ils ont moins de docilité et ne se familiarisent jamais autant que celui-ci. L’espèce est répan- due dans toute l’Europe , et se trouve aussi dans la Sibérie orientale. Le sommet de la tête de cet oiseau est d’un rouge-bai ; le dessus du cou et du dos , varié de noir et de roussâtre ; le croupion ec les couver- tures supérieures de la queue sont gris; la gorge est noire , ainsi que deux taches , dont l’une est entre le bec et l’œil, et l’autre sur les joues, dont le fond est blanc, de même que le haut du cou par-derrière; la poitrine et le ventre sont d’un gris-blanc; les petites couvertures des ailes, d’un rouge -bai; les moyennes, noirâtres et terminées de blanc; les plus grandes , brunes, bordées de roussâtre ec terminées obliquement de blanc; ces trois couleurs forment sur les ailes trois bandes transversales ; leurs pennes sont brunes , bordées de roussâtre , ainsi que celles de la queue. La femelle porte des couleurs moins vives , principa- lement sur la tête ; du reste elle ressemble au mâle, et les jeunes sont pareils à la femelle. Buffon donne comme des oiseaux de cette espèce les Moineaux de montagne à collier et fou ; nous sommes d’accord avec lui pour les deux premières espèces, mais non pour la der- nière, si sa description est exacte. Frisson 3 O L O G ï E. 955 Ornith. tom. 3 . p. 9 . n. z ( Moineau de montagne ). Buffon y Hist. nat. des Oiseaux , tom. j.p. 489. pl. enl. n. 16-j. fig. 1. L'Europe. L. 5 E.. P.. R. n. * Le Moineau comba-sou. zi. F.Nitens.-F. C&ruleo-atra , chalybeo nitens ; rostro pedibusque incarnatis. D’un noir-bleu changeant en vert ; bec et pieds incarnats. D’un caractère vif et pétulant, cet oiseau ne se façonne 'point à la captivité aussiEacilemenc que les Sénéguiis-, il conserve toujours son air farouche ec méchanc, mais il est d’un tempéra- ment plus robuste. La voix du mâle esc forte, ec criarde, et son ramage peu agréable. Sa vivacité et sa péculance sont extrêmes; à peine le voit-011 un instant tranquille, surtout dans la saison des amours; agitarion srérile , puisque la femelle se refuse à ses désirs! Des circonstances fort singu- lières accompagnent ses amours ; il voltige avec beaucoup de vivacité au-dessus de la femelle, se pose ensuite sur elle, toujours en se soucenanc de ses ailes , puis il disparoîc aussitôt et va se cacher dans un boulin, où il crie pendant plu- sieurs secondes , comme s’il se battoir avec d’autres oiseaux. La femelle n’est pas moins pétulante, ec ne cesse de voltiger et de crier penianc la saison des amours; mais l’un et l’autre sonc plus tran- quilles dans d’autres temps. Cette espèce, que l’on trouve au Sénégal , ec qu’on apporte souvent vivante en France , subie deux mues par an. Le mâle esc, après la pre- mière, totalement d’un noir à reflets bleus , avec son bec d’un blanc légèrement teint d’une cou- leur incarnate dans l’oiseau vivant ; les pieds sont colorés de même. Il conser-ve ce plumage pen- dant six mois , après lesquels on le distingue dif- ficilement de sa femelle ; cependant ses teintes sont plus chargées. Celle-ci a les plumes du dessus du corps d’un brun-noirâtre et entourées d’un brun-gris; les pennes de ailes et de la queue, noirâtres et bordées à l’extérieur de gris rem- bruni ; trois bandes bien distinctes se font re- marquer sur la tête ; celle d-u milieu esc d’un brun clair, ec celles des côtés sont noirâtres; celles-ci partent de la base du bec, passent au- dessus des yeux et s’étendent au-delà ; un traie de la même couleur se prolonge en arrière depuis le coin postérieur de l’œil; les joues sont grises ; les parties inférieures, grisâtres ; le bec est d’un brun clair, ec le tarse, jaunâtre. L’oiseau décrie dans Buffon , sous le nom d’ Outremer , est un tn- Eeeeee z q56 ORNITHOLOGIE. dividu de cette espèce , qu’on a mal-à-propos présenté comme étant du Brésil. Basson > Ornith. tom. 3. p. no. n. 24 [Moineau noir a bec rouge). Bujjfon ; Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4 86. pl. enl. n. 291. fig. 1 et 1 ( Moineau du Brésil). L'Afrique occidentale. L. 4 è E.. P.. R. i-2. * Le Moineau a croissant. 22. F. Arcuata.F. Nigra ; stria albâ ab oculis per colli latera pro- ductâ in guiture arcuatâ; cervice fuscescente ; dorso badio ; tearicibus alarum majoàbus remigibusque fuscis j margine griseis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Noir; raie blanche partant des yeux, des- cendant sur les côtés du cou et formant un arc sur la gorge ; dessus du cou brunâtre ; dos bai ; grandes tectrices des ailes et rémiges, brunes et bordées de gris; bec noir; pieds bruns. Cette espèce , que l’on trouve au Cap de Bonne-Espérance, a dans le bec un caractère qui lui est particulier; il est surmonté d’une arête, qui donne lieu à une rainure sur chaque côté. Le mâle a la tête, la gorge et le devant du cou noirs ; un croissant blanc qui s’étend depuis l’oeil jus- qu’au-dessous du cou ; la nuque, le dos , le crou- pion , les couvertures supérieures de la queue et les petites des ailes, d’une couleur marron ; les moyennes, noirâtres et terminées de blanc; les grandes et les pennes , brunes et bordées de gris sale, de même que les pennes de la queue. La femelle esr d’un gris-brun sur la tête, le dessus du cou et le manteau ; cette couleur est plus sombre sur le milieu de chaque plume ; le croupion est nuancé de vert olive ; les pennes alaires et caudales sont noires et bordées de brun ; les sourcils et la gorge , blancs ; la poitrine et le ventre, cendrés; les parties postérieures , blanchâtres. Brisson y Ornithol. tom. 3. p. 104. 72. 1 6 ( Moineau du Cap de Bonne-Espérance). Buffon j Hist. nat. des Oiseaux y tom. 3. p. 501. pl. enl. n. 3 10, fig. 1. V Afrique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 12. * Le Moineau ou Friquet huppé. 23 .F. Cfis- tata. F. Spadiua y sublus rubra ; vertice cristato rubro ; rostro rubro ; pedibus flavescente-griseis. Rouge-brun; rouge en dessous ; vertex huppé et rouge; pieds d’un gns-jaunâcre; bec rouge. Cet oiseau , que l’on trouve à la Guyane, mais rarement , porte une huppe d’un rouge très-vif ; un rouge moins brillant couvre la gorge, le devant du cou et toutes les parties postérieures ; un brun foncé uniforme colore l’occiput, le dessus du cou , le dos , le dessus des ailes et de la queue. L’individu indiqué par Buffon pour la femelle , p/. 1 8 x ,fig. 1 , sous le nom de Moineau de la Caroline y appartient à une autre espèce. La représentation de ce Friquet présente une grande ressemblance avec le Pinson huppé ( Fringilla fiammea)\ mais celui-ci, que nous avons vu en nature , et qui est au Muséum d’histoire naturelle* a le bec conformé comme celui du Pinson y tandis que l’image de l’autre le représente avec un bec de Moineau. Si ces deux oiseaux ap- partiennent à la même espèce, comme le dit M. Temminck dans son Manuel, ce que nous avons peine à croire , les ornithologistes alle- mands auroient donc tort de placer ce Pinson parmi ceux de l’Allemagne ; car il est certain que le Friquet huppé ne se trouve que dans l’A- mérique méridionale. Ce dernier nous paroît se rapprocher beau- coup de X Araguira du Paraguay ; cependant celui-ci est plus grand et ses couleurs présentent des nuances un peu différentes. Le nom de cet oiseau , qu’a décrit M. de Azara, signifie Oi- seau de Dieu } du ciel y de la lumière ou du feu. Il ne jette en tout temps qu’un cri d’appel ; étant d’un naturel un peu sauvage, il ne fréquente ni les villes ni les maisons rurales; il se tient dans les campagnes et sur la lisière des bois, par paires en été, en petites bandes ou en familles en hiver. Le mâle porte une huppe d’un rouge vif, com- posée de plumes longues, soyeuses et -à barbes décomposées; quand elle est couchée, ce qui arrive souvent, elle est peu apparente, étant cachée par les plumes noires qui forment sur les bords un espèce de saillie et qui l’accompagnent lorsqu’elle esc verticale; mais si quelque passion agite l’oiseau, elle est relevée et épanouie, de manière qu’elle paroîc plus large en haut qu’à son origine; les joues, la nuque, le dos et les couvertures des ailes sont d’un brun-rougeâtre; leurs pennes et celles de la queue , noirâtres et bordées d’une nuance plus claire; le croupion , la gorge et toutes les parties postérieures , d’un rouge de feu; le bec et les pieds, bruns. La fe- melle 11’est point huppée , et sa tête est du même brun-rougeâtre qui couvre toutes les parties su- périeures. Buffony Hist. nat. tom. $.p. ^c/G.pl. enl. 72. 18 1 .fig. 1 [Moineau de Cayenne). L’Amé- rique méridionale. L. 6 g. E.. P.. R. 12. ♦Le Moineau gris. 24. F. Grisea. F. Capite cinereo ; corpore supra fusco 3 subtus albicante ; ORNITHOLOGIE. tcctricibus alctrum àpice albis ; rostro nigro ; pedi- bus griseis. Tète cendrée 3 dessus du corps brun , dessous blanchâtre 3 tectrices des ailes terminées de blanc 3 bec noir 3 pieds gris. On trouve cette espèce dans l’Amérique sep- tentrionale, où elle est rare, et nous n’avons vu qu’un seul individu , sans pouvoir déterminer s’il étoit mâle ou femelle. Il a la tête et le des- sous du cou d’un gris-cendré 3 le manteau, brun 3 plusieurs pennes des couvertures supérieures de l’aile , blanches à leur extrémité ; ses pennes et celles de la queue , brunes 3 toutes les parties in- férieures, d’un gris-blanc. 2 e édit, du nouv. Dict. d'LIist.nat. tom. i 2, p . 198. V Amérique septen- trionale. L. 4 E.. P.. R. ii. Le Moineau ignjcolor. 25. F. Ignicolor.F. Ignicoior ; capite 3 pectore ventreque aigris ; tectri- cïbus caud& superioribus longissimis ; rostro nigro ; pedibus griseis. Couleur de feu 3 tête , poitrine et ventre noirs 3 couvertures supérieures de la queue très- longues ; bec noirâtre 3 pieds gris. Cette espèce habite le Sénégal et les contrées voisines. Les ornithologistes en font une variété du Loxia orix -, en effet , le plumage de ces deux oiseaux offre de grands rapports , mais le dernier est un véritable GrosAec 3 et Y Ignicoior en dif- fère par une taille moins longue et moins épaisse, par sa gorge totalement d’un rouge-orangé écla- tant, et par la longueur de toutes les couvertures de la queue, lesquelles sont composées de barbes effilées et pendantes, et s’étendent jusqu’au bout des pennes caudales 3 ces couyertures sont cou- leur de feu , de même que le cou , le dos, le haut de la poitrine et l’extérieur des couvertures supé- rieures des pennes de l’aile et de celles de la queue ; un noir velouté règne sur la tète jus- qu’au-dessous des yeux , sur une grande partie de la poitrine et sur le ventre. Des individus ont des teintes moins foncées, d’autres ont le ventre varié de noir et de blanc 3 ces différences indi- quent des mâles qui prennent leur livrée d’a- mour pour la première fois , ou qui la quittent pour prendre celle de Ja mauvaise saison , pen- dant laquelle les mâles ne diffèrent pas des fe- melles, dont les parties supérieures du corps sont vatiées de taches longitudinales brunes sur un fond gris , et les inférieures , de taches pareilles sur un fond blanc. On voit souvent cette espèce vivante chez les oiseleurs de Paris. Vieillot, Oi- 957 seaux chanteurs de la -qone torride s pl. 59, sous le nom de Loxie ignicolore. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur.tom. 12. p. 198. L’Afrique occi- dentale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Moineau noir et blanc. 16. F . Me- lanoleuca. F. Capite corporeque supra albis , sub- tus nigro -, dorso maculis atris ; rostro albo ; pedibus carneis ; caudâ brevi. Tète et dessus du corps blancs , dessous noir ; dos tacheté de cette couleur 3 bec blanc 3 pieds couleur de chair. Cer oiseau , qui est au Muséum d’histoire na- turelle, a été apporté des Indes orientales. Il a la tète, les joues, le dessus du corps , les ailes ec une partie de la queue, blancs ; des taches noires sur le manteau 3 le reste du plumage, de cette couleur; la queue, courte, et la grosseur de notre Linotte. 2e édit, du nouv. Dict. d’IList. nat.- tom. 1 2. p. 199. L.. E.. P.. R. 12. **Le Moineau de Bologne. 27. F. Bono- niensis. F. Subtùs ochroleuca j capite colloque al-- bis ijlavicanie maculads ; dorso et uropygio, albis y nigro et jlavicante yarïis ; rostro Jlavo ; pedibus Jlavicantibus. Couleur d’ocre en dessous ; tête et cou blancs,, tachetés de jaunâtre 3 dos et croupion blancs ec variés de noir et de jaunâtre ; bec jaune 3 pieds> jaunâcres. Sonnini donne cet oiseau comme une espèce rrès-rapprochée du Friquet ; M. Temminck !e- présente dans la synonymie du Moineau soulcie ; quant à nous , nous jugeons , d’après le dessin en couleur qu’en a fait Àldrovande , que c’est uùe variété accidentelle de- Y Ortolan ou du Bruant proprement dits. Il est presqu’aussi grand que le Moineau franc 3 et il a la têce et le dessus du cou tachetés de jaunâtre sur un fond blanc ; le dos et le croupion variés de blanc, de noir et de jaunâ- tre, de même que les scapulaires , les couvertures supérieures de l’aile et de la queue 3 toutes les parties inférieures d’un blanc-jaunâtre 3 les pen- nes des ailes noires et bordées de blanc en de- hors 3 la queue jaunâtre, et d’un blanc-jaunâtre en dessous. Brisson3 Ornith. tom. $ 1. p. 9 1 . n. 7.. L’Italie. L. d f. E.. P.. R. 12. ** Le Moineau de Bologne a queue BLANCHE. 28, E. Leucora. F. Ochroleuca ; cor- ORNITHOLOGIE. 9^8 pore supra flavicante ; badio maculato 3 alboque striât o ; caudâ cinereo-albâ; rostro albido ; pedi- bus fuscis. Couleur d’ocre ; dessus du corps jaunâtre, ta-' cheré de bal et rayé de blanc ; queue d’un blanc- cendré 5 bec blanchâtre ; pieds bruns. Ce que nous avons die dans l’article précé- dent, s’applique aussi à cet oiseau, dont toutes les parties inférieures sont d’un blanc-jaunâtre , parsemé de très-grandes taches de couleur mar- ron ; les couvertures du dessus des ailes , d’un brun-rougeâtre dans le milieu et jaunes sur les bords ; les pennes des ailes, pareilles ; la queue est d’un cendré-bleuâtre , et l’iris noir. Taille et grosseur pareilles à celles du précédent. Brisson3 Ornith. tom. 3. p. 92. n. 8. V Italie. L.. E.. P.. R. 12. **Le Moineau brun. 29. F. Fusca. F. Fusca3 subtàs juscescente-alba • rostro pedibusque nigri- cantibus. Brun 3 d’un blanc rembruni en dessous 5 bec et pieds noirâtres. Cet oiseau de la Chine n’est pas, dit Latham, plus gros que le Roitelet 3 et est en dessus , brun ; les plumes sont bordées d’une nuance plus fon- cée ; le dessous du corps est d'un blanc-brunâtre. N’ayant pas vu en nature cet oiseau, ni ceux que nous indiquons ci-après par deux étoiles, et sous le nom de Moineau 3 nous ne garantissons nullement que cette dénomination leur con- v ienne. Latham 3 Synopsis 3 tom. 2 . part. 1 . p. 2 7 8 . n. 46 [Brown finch). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 12 . p. 246. La Chine. L. 5 {. E.. P.. R. 12. * Le Moineau de la Caroline. 30. F. Ca- rolinsnsis. F. Rubro fusca ; abdominc albo ; facie fasciâque pectoris nigris ; jugulo uropygioque coc- cïneis ; rostro et pedibus fuscis. D’un brun-rouge 3 abdomen blanc •, face et bande sur la poitrine noires ; devant du cou et croupion rouges 3 bec et pieds bruns. BufFon s’est mépris en indiquant cet oiseau pour la femelle du Friquet huppé ; car on a re- connu depuis que c’étoit une espèce particulière et distincte. Le front est noir 3 les côtés , le de- vant du cou et le croupion sont rouges 3 les cou- vertures supérieures des. ailes et leurs pennes moyennes-, brunes et rayées de noirâtre ; les grandes rémiges , noires 3 les rectrices , brunes et bordées de roussâtre ; une bande noire circu- laire est sur le haut de la poitrine , qui , dans le reste , est d’un fauve-rougeâtre ; le ventre , noir ; les flancs, d’un cendré mêlé de rouge. Buffbn3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 4 36. pl. enl. n. îSi.Jtg. 1. V Amérique septentrionale. L. 5 -f. E.. P.. R. 12. * * Le Moineau de Carthagène. 31. F. Car . lhaginensis. F. Tota cinereo , fusco et Jlavo varia ; rostro pedibusque dilutè fuscis. Entièrement varié de cendré , de brun et de jaune •, bec et pieds d’un brun clair. Le chant de cet oiseau est, dit Jacquin, qui l’a rencontré dans les bois de Carthagène de l’Amérique méridionale, pareil à celui de notre Pinson 3 et sa taille est celle du Serin ; la cou- leur de son plumage, généralement cendrée- et tachetée de brun et de jaune. Jacquin 3 Beyt. p. S. n. 6. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 12 . p. 246. L Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Moineau cendré aux oreilles noi- res. 3 2. F. Nitida. F. Cinerascens 3 subtus albida; remigibus ferrugineo flavescentibus ; superci/iis ni- gris ; rostro rubro ; pedibus J/avis. Cendré 3 blanchâtre en dessous 3 rémiges d’un ferrugineux-jaunâtre 3 sourcils noirs 3 bec rouge ; pieds jaunes. On a rencontré ce Moineau à la Nouvelle- Galles méridionale. Les yeux ont en dessus une bande noire, qui se rétrécit du bas en arrière, et s’élargit ensuite et couvre les oreilles 3 le derrière de la tête, le cou et ses autres parties postérieures, y compris la queue, sont d’un cen- dré clair 3 le dessous du corps est blanc et teinté de jaune sur les côtés 5 les pennes des ailes sont d’un ferrugineux terne. Latham , Index ( Fringilla nitida). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 12, p. 24 6. La Nouvelle-Hollande. L. 6 q. E.. P.. R. 12. ** Le Moineau de Ceylan. 3-3. F.Zeylonica. F. Supràjlava 3 subtàs alba et atra; remigibus rectricibusque atris 3 exteriori margmeflavis ; ca- pite rostroque nigris. Jaune en dessus , blanc et noir en dessous ; rémiges et rectrices noires et bordées de jaune 3 tëce et bec noirs. Cet oiseau , d’une petite taille , a la tête noire ; le dos verdâtre 3 le reste des parties supérieures, jaunes 3 le dessous du corps , blanc et noirâtre 3 les ailes et la queue, noires. Latham 3 geûzral Synopsis ; tom, i.part . i. p. 317. n. 80, 2e édit . ORNITHOLOGIE. 959 du nouv. Diction. d'Hist. natur. tom. 12. p. 247. L’Asie orientale . L.. E.. P.. R. 12. * * Le Moineau couleur de brique. 34. F. Testaiea. F. Testacea; remigibus rectricibusque fuscis ; rostro rubro ; pedibus carnets. Ttstacé ; rémiges et rectrices brunes ; bec rouge \ pieds couleur de chair. Jacquin a vu ce Moineau à Vienne, où il avoit éré apporté du Portugal. L’iris est noir ; la tête, le cou et le dos sont d’un rougeâtre nuancé de noir, plus pâle sur fa poitrine et sur le ventre \ les ailes et la queue, brunes. Jacquin 3 Beyt. p. 27.72. 2 1 . pl. 1 2. 2e ét du. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom . 12. p. 247. L. 5 i. E.. P.. R. 12. ** Le Moineau couleur d’ocre. 35. F. Ochracea. F. Alba; capite3 lateribus colli} pectore tectricibusque alarum ochraceis ; rostro pedibusque fiavis. Blanc j tête, côtés du cou, poitrine et tec- trices des ailes couleur d’ocre j bec et pieds jaunes. Cet oiseau , qu’on a pris en Autriche , et que Jacquin a vu vivant dans une volière , nous pa- roît être une variété accidentelle du Moineau franc. I! porte un vêtement totalement blanc, ' avec une teinte jaune d’ocre , plus ou moins ap- parente sur la tête , le devant du cou , la poitrine et sur les couvertures des ailes. Jacquin 3 Beyt. p. 1 6. n. 1 4. pl. 5 . 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 2. p. 247. L’ Autriche. L. 6 j. E.. P.. R. n. * Le Moineau a croissant noir et jaune. 3 6. F. For quata. F. Supra jerruginea 3 subtiis alba; capïte rubro; uropygio c&rulescente ; gain areu 3 caudâ remigibusque nigris 3 his apice c&ru- leis et ad apicem macula albâ notatis ; pedibus nigris. ' Ferrugineux en dessus ; blanc en dessous ; tête rouge ; croupion bleuâtre ; arc de la eorge, queue et rémiges, noirs, celles-ci bleues à leur pointe et tachetées de blanc vers le bout ; pieds noirs. Miller, qui a fait connoître cette espèce et qui en a publié la figure , dit qu’elle se trouve aux Indes orientales. Elle a sur la gorge un crois- sant noir et bordé de jaune j la tête , le cou et le ‘dos, rougeâtres; le croupion, bleu pâle; les ailes et la queue, noires j une tache blanche vers le bout des primaires, qui est coloré de bleu. Miller 3 ou var. subj. pl. 24 B. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 12 .p. 247. L’ Inde. L. d. E.. P.. R. 12. **Le Moineau a croupion vert. 37. F. Multicolor. F. supra nigra 3 subtiis Jlavescens ; dorso infimo femoribusque viridibus ; tectricibus alarum macula 3 remigumque secundariatum fasciâ albâ ; rostro c&rulescente ; pedibus griseis. Noir en dessus , jaunâtre en dessous ; bas du dos et cuisses , verts ; tache des tectrices des ailes et bande sur les secon iaireq blanches ; bec noi- râtre ; pieds gris. Ceylan est, selon Pennant, le pays que cet oiseau habite. La tète, le dessus du cou, le haut du dos et la queue sont noirs ; les joues , la gorge- et les parties postérieures , d’un jaune clair, plus marqué sur les couvertures inférieures de la queue ; les ailes , noires , avec une tache blanche- sur leurs couvertures ; les pennes secondaires traversées de blanc à leur extrémité ; les parties, inférieures du dos et les jambes, vertes. 2e édit „ du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 12. p. 247.. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Moineau de datte ou le dattier.. 3 8. F. Capsa. F. Rubescente-grisca; f route gulâ - que albis ,• ails caudâque nigris 3 rostro supra rii- gro , sublus ftav esc ente ; pedibus luteis. D’un gris-rougeâtre ; front et gorge, bleus'-,, ailes et queue noires ; bec noir en dessus , jau- nâtre en dessous ; pieds de cette couleur’.. Les oiseaux de cette espèce sont aussi com- muns en Barbarie que les Moineaux en France.. Shaw assure que Se ramage du mâle est préféra- ble à celui du Serin 3 et même du Rossignol ( Travcls 3 p. 253). On les dit si délicats , que les tentatives qu’on a faites pour les apporter vs vans en Europe ont toujours été infructueuses.. Ils se tiennent particulièrement dans les lieux où l’on cultive les palmiers, s’y réunissenr en troupes nombreuses et ravagent les dattiers. (Poirer, Voyage en Barbarie.) Le Dattier a le bec épais â sa base et accom- pagné de quelques moustaches près des angles de son ouverture ; la partie antérieure de la fête ec la gorge, blanches ; le reye de la tête , le cou, le dessus du corps, une partie du dessous , d’un gris plus ou moins rougeâtre, avec quelques re- flets sur la poitrine ; les petices couvertures des ailes, leurs pennes et celles de la queue , noires ; ORNITHOLOGIE. celle-ci est un peu fourchue et dépasse les ailes en repos des deux tiers de sa longueur. Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. 487. La Bar- barie. L.. E.. P.. R. n. ** Le Moineau d’Esclavonie. 39. F. Dal- matica. F. Supra rubescens 3 subtàs albida; caudâ furcatâ; rostro albido ; pedihus incarnatis. Rougeâtre en dessus , blanchâtre en dessous ; queue fourchue ; bec bleuâtre 3 pieds couleur de chair. Cet oiseau, qui est un peu plus grand et plus gros que le Moineau franc 3 a la tête, le dessus du cou et toutes les parties supérieures d’un roux clair et pur ; la gorge et toutes les parties posté- rieures, blanchâtres ; les pennes de l’aile, “d’un roux clair 3 la queue, pareille. Un individu figuré dans l’Ornithologie italienne, sous la même dé- nomination, a un plumage très-analogue â celui de Y Ortolan de neige sous son habit d’été , et to- talement pareil à un individu de cette espèce que nous avons conservé vivant pendant deux ans ; ce qui nous fait soupçonner que le Moineau de Dalmatie n’est autre que celui-ci. Brisson 3 Or- nith. tom. $.p, 94 . n. 10. V Europe méridionale t L. 7. E.. P.. R. Ta. ** Le Moineau fou. 40. F. S mita. F. Suprà rufo-grisea3 fuliginoso maculata 3 subtàs Jlavi- cans ; superciliis alarumque duabus fasciis albis ; guU macula Jlavâ; caudâ nigricante3 margine rufâ; rostro rufo ; pedibus rufescente-Jlavis. D’un gris-roux, tacheté de fuligineux en des- sus , jaunâtre en dessous ; sourcils et deux bandes alaires, blancs ; tache jaune sur la gorge ; queue noirâtre , bordée de roux ; bec roux ; pieds d’un jaune-roussâtre. Si l’on s’en rapporte â Buffon, cet oiseau est le même que le Friquet ; cependant la descrip- tion qu’en fait Brisson ne peut lui convenir. En effet, il est de la grandeur et de la grosseur du Moineau franc ,■ il a la tête , le dessus du cou , le dos et les plumes scapulaires , d’un gris-roussâtre, varié de taches ferrugineuses et oblongues , qui occupe le milieu de la plume ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un gris- roussâtre sans taches 3 la gorge, les parties pos- térieures et les couvertures inférieures des ailes , jaunâtres ; les petites couvertures supérieures , pareilles au dos; les autres, noirâtres; l’iris, jaune. Nous croyons que M. Temminck s’esr mé- pris, en donnant cet oiseau dans la synonymie du Moineau souleic 3 car celui-ci n’a certainement pas la gorge , toutes les parties postérieures et les couvertures du dessous des ailes, d’un teinté jau- nâtre ; il a seulement une tache jaune sur le haut du cou en devant. Brisson3 Ornith. tom. 3 .p. 87. n. 5. L'Italie. L.. E.. P.. R. ti. *Le Moineau de Java. 41. F. Melanoleuca. F. Nigra ; fasciâ pectoris albâ anomalâ ■ rostro pedibusque rubescentibus. Noir; bande blanche sur la poitrine ; bec et pieds rougeâtres. Il ne diffère du Moineau de Macao 3 décrit ci- après, qu’en ce qu’il a sur la poitrine une bande blanche, irrégulière et transversale. Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 486. pl. enl. n. 224. fig. 2. Les Grandes-Indes. L. 5 i, E.. P.. R. 12. * * Le Moineau a joues blanches. 42. F. Navia. F. Cinerea 3 supra striata; temporibus albis ; stria oculari rubescente ; dorso alisque ru- fescentibus ; caudâ atrâ ; pedibus ni gris ; rostro cinereo. Cendré ; rayé en dessus ; tempes blanches ; raie oculaire rougeâtre ; dos et ailes roussâtres ; queue noire; pieds de cette couleur; bec cendré. On a trouvé, dit Latham , cet oiseau au Cap de Bonne-Espérance. Il a les côtés de la tête blancs; le reste de cette partie, le cou et le des- sous du corps, cendrés, avec des stries noirâtres sur le cou; le dos et les ailes, d’un roux pâle , avec les mêmes raies; une ligne rougeâtre, bordée de noir dans sa partie postérieure , â tra- vers l’œil ; une autre, de la dernière couleur, est sur les joues et se réunit à la première; la queue est noirâtre. Latham , Index ( Fringilla n&via). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 12. p. 249. L’ Afrique méridionale. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * Le Moineau de Macao. 43. F. Melanictera. F. Nigra ; alarum caud&que margine ferrugineo ; abdominis maculis paucis albis ; rostro pedibusque xubescente-fuscis. Noir; bord des ailes et de la queue ferrugi- neux; quelques taches blanches sur l’abdomen; bec et pieds d’un brun-rougeâtre. Le plumage de ce Moineau est entièrement noir, avec quelques taches blanches sur le ventre et du gris de fer sur le bord des ailes et de la queue. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom . 3. p. 48d. ORNITHOLOGIE. 961 ,p. 48 6. pi. enl. n. zz\.fig. 1. Les Grandes-Indes. L. 4 7. E.. P.. R. 11. * * Le Moineau de Norton. 44. F. Norto- niensis. F. Supra nigra ; pennis margine badiis ; subtîis alba ; gutturis pennis medio ferrugineis ; remigibus primoribus rectricibusque atris , hïs mar- gine exalbidis ; intermediis apice albis. Noir en dessus; plumes bordées de bai ; blanc en dessous ; plumes de la gorge ferrugineuses dans le milieu; rémiges primaires et reccrices , noirâtres ; celles-ci bordées de blanchâtre ; les intermédiaires blanches à leur pointe. Cette espèce a été trouvée par des navigateurs anglais , sur la côte nord-ouest de l’Amérique septentrionale, dans le golfe de Norton. Les plumes de la tête , du dessus du cou et les pennes secondaires de l’aile sont noires et bordées d’un bai brillant avec une ligne transversale blanche ; îés pennes primaires , noirâtres; le ventre et les flancs , blancs ; les plumes des côtés et du devant du cou , d’une couleur de rouille dans leur milieu ; les pennes caudales , noirâtres et bordées de blanc sale ; mais le bord extérieur des premières, pennes latérales est d’un blanc pur. Fermant y Arct. Zool. 10m, 2. p. 376. n. 2.56 (Norton finch). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. iz.p. 250. L’Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Moineau d’Onalaschka. 45. F. Ci- nerea. F. Cinereo-fasca , pennis margine ferrugi- neis ; genarum fasciâ duplici griseâ et atrâ ; gulâ griseâ ,• jugulo cinereo j albido maculato ; rostro pedibusque atris. D’un brun-cendré, à plumes ferrugineuses sur les bords; double bande grise et noire sur les joues ; gorge grise; devant du cou cendré, ta- cheté de blanchâtre ; bec et pieds noirs. Il a sur les côtés de la tête deux traits, l’un gris et l’autre noir ; la gorge, grise; le devant du cou, cendré et tacheté de blanc; le milieu du ventre, de cette couleur; les plumes des autres parties , brunes et bordées de gris de fer. Pennant , Arct. Zool. tom. 2. p. 378. n. 160 (Cinereous finch ). 2e édit, du nouv. Diction . d’Hist. natur . tom. 1 2. p. 250. L’Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Moineau des pins. 46. F. Pinetorum. F. Supra rufcscente testacea > subtus Jlava ; fasciâ pectorali transversâ , ferrugineâ. D’uu testacé-roussârre en dessus; jaune en dessous; bande transversale ferrugineuse sur la poitrine. Lepechin a découvert cet oiseau dans les fo- rêts de pins de la Sibérie. Il est d’un roussâtre mêlé de rouge de brique en dessus; jaune en dessous , avec une bande transversale et ferru- gineuse sur la poitrine. Nous rapprochons de cet oiseau le second Moineau des pins 3 ainsi nommé par Sonnini (Fringilla sylvatica > Lath.), qui a été trouvé dans les mêmes forêts par le même voyageur : peut-être est-ce la femelle? Il est varié de gris et de noir sur les parties supérieures ; d’un gris- blanc sur la poitrine et le ventre.. Lepechin 3 L oyage 3 z.p. 1 8 8. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 12. p. 250. La Sibérie. * * Le Moineau a queue rayée. 47. F. Fas- çiata. F. Supra ferrugineâ > nigro rnaculata , subtus alba j nigro striata ; alis ferrugineis ; caudâ fuscâ, atro lineatâ. Ferrugineux et tacheté de noir en dessus; blanc et rayé de noir en dessous ; ailes ferrugi- neuses; queue brune , rayée de noir. Pennant a décrit ce Moineau dans une collec- tion d’oiseaux apportés de New- Yorck. Il a le dessus de la tête. et du cou ferrugineux et tacheté de noir; les ailes, de la même teinte que la tête, mais sans taches ; les pennes primaires , noirâtres et bordées de blanc; le dessous du corps , blanc et rayé de noir longitudinalement; la queue , brune, avec de nombreuses lignes transversales et noirâtres. Pennant , Arct. Zool. tom. 2. p. 273. n. 233. 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist. natur. tom. 12 . p. 250. L’ Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Moineau rose. 48. F. Rosea. F. Rosea ; capistro argenteo ; dorso l'uuris griseo-fuscescen- tibus vario j alis caudâque nigricantibus^ rectricum margine exteriori roseo. Capistrum argenté ; dos varié d’un gris- brun effacé ; ailes et queue noirâtres; bord extérieur des rectrices rose. Pallas nous a fait connoître cette belle espèce, qu’il a rencontrée dans les saussaies qui avoi- sinent Uda et Salinga en Sibérie; les plumes qui entourent la base du bec semblent être de l’argent incrusté ; le reste de la têre est d’un rose pur, plus lavé sous le cou et vers le crou- pion, moins pur à la poitrine, et mélangé de brun et de gris sur le dos; les ailes et la queue sont noirâtres et bordées de rose à l’extérieur. Pallas , Ffffff <•> O R NI TH Voy. 3 . p. 6ç)ç\,n. i6. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 2. p. 250. La Sibérie. L. 5 E.. P.. R.. a. * * Le Moineau roux. 49. F ’. Calida. F. Fusco- rufa ; corpore supra striis longitudinalibus nigris ; rostro nigricante ; pedibus pallidèjlavis. D’un roux rembruni ; dessus du corps strié longitudinalement, de noir-} bec noirâtre; pieds d’un jaune pâ!e. Latham , qui le premier a décrit cet oiseau,^ nous dit qu’il se trouve dans le pays des Ma- râtres , et que ses plumes sont d’un beau roux nuancé de brun 3 que le roux est uniforme sur celles des parties inférieures, et que chacune des parties supérieures a dans son milieu un trait noi- rârre; ce trait s’étend davantage sur celles de la -tête et est plus distinct. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Fringilla calida). ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 12 . p. 251. Les Indes. L. 5 f E.. P.. R. 12. Le petit moineau du Sénégal. 50 .F.Me- lanura. F. Fusca 3 nigricante undulata ,• corpore subtùs roseo-albo ; rostro pedibusque coccineis. D’un brun ondé de noirâtre ; dessous du corps d’un blanc-rosé ; bec et pieds rouges.' Un trait rouge surmonte les yeux; la gorge et les.côrés du cou sont d’un blanc-bleuâtre ; le dessus du corps est bleu, de même que Je dessus de la tête, où cette couleur est cependant plus claire; le dessous du corps, d’un blanc mêlé de couleur de rose plus ou moins foncée ; les sca- pulaires et les ailes sont brunes; la queue est noirâtre. Latham 3 Index {Loxia astrild3 var. ). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 .p. 104. pl. enl. n. 230 .fg.i.. L’ Afrique occidentale. L. 3 j. E.. P.. R. 12. * Le Moineau de la Terre-de7Feu. 5 ;• F. Australis. F. Fusca ; collarifetrugineo. ■ Brun ; collier ferrugineux. La taille de cet oiseau n’est pas connue, et son plumage est entièrement brun avec un collier ferrugineux. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Fringilla australis). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 12. p. 25 1. L’ Amérique australe. * Le Moineau a tempes rouges. 52. F. Temporales. F. Supra fusca 3 subtùs alba; vertice c&rulescente ; genis uropygioque coccineis ; rostro pedibusque rujo-fuscis. Brun en dessus; blanc en dessous; vertex OLOGIE. bleuâtre; joues et croupion rouges; bec et pieds d’un brun-roux. Nous devons à Latham la connoissance de cet oiseau de la Nouvelle-Galles du Sud et de plusieurs autres , donnés par cet auteur comme des variétés. Celui-ci a un trait d’un rouge terne qui part du bec, s’agrandit vers les yeux et s’étend sur les oreilles , où il prend une forme ovale ; le dessus de la tête gris -bleu ; le dessus du cou, le dos, les ailes .et la queue, bruns; toutes les parties inférieures , blanches; le crou- pion rouge. Des individus que Latham décrit, les uns ont le bec , la bande des côtés de la tête, le croupion et les couvertures de la queue-rouges ; la tête , plus garnie de plumes que celles du précédent ; le dessus du corps, vert; le dessous, d’un blanc nuancé de vert et légèrement teint de rouge sur la poitrine ; la queue , courte et pareille au dos ; un autre, qui a la queue courte; le plumage en dessus, d’un brun- verdâtre, et en dessous, cendré; un troisième ne diffère du second, qu’en ce que sa queue est beaucoup plus longue. Latham , Index , Suppl. ( Fringilla tem- poralis). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 11 . p. 25 x. L’ Australasie. * * Le Moineau a tête noire. 53 .F.Melano- cephala. F. Ferruginea-fusca ; capite 3 gutture re- migibusque fuscis ; colli lateralibus et hypochon-, driis nigro striatis ; cervice et abdomine albis 3 rostro rubro • pedibus plumbeis. D’un brun-ferrugineux ; tête, gorge et ré- miges, brunes ; côtés du cou et flancs , rayés de noir ; nuque et abdomen blancs ; bec rouge ; pieds plombés. Cet oiseau de la Chine est d’un brun-ferru- gineux sur le dos , les ailes et la queue ; noir sur la tête et le devant du cou ; il a des stries noires sur les côtés du cou et sur la poitrine ; le der- rière du cou et le ventre, blancs; les pennes, _poires. Latham 3 Index ( Fringilla melanocephala). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 12. p. 25 1 . La Chine. L. 4. E.. P.. R. n. * Le Moineau oranoir. 54 .F. Aureal F. Ver - tiçe 3 jugulo pectoreque anieriore igniçoloribus ; corpore supra fulvo 3 maculis nigris ; subtùs sordide albo. Vertex 3 devant du cou et haut de la poitrine, d’une couleur de feu ; dessus du corps, fauve et tacheté de noir; dessous d’un blanc sale. M. Temminck conserve dans sa belle et nom- * ORNITHOLOGIE. breuse collection ce Moineau, qui se trouve dans l’île de Java. Le dessus de la tête, le devant du cou et le haut de la poitrine sont d’une couleur de feu éclatante ; un trait noir lui sert de bordure au-dessus des yeux et sur le front; cetce même teinte couvre les pennes des ailes à leur origine et à leur extrémité, de même que les deux pennes intermédiaires de la queue et le bout des autres ; le milieu des rémiges et le reste des rectrices latérales sont orangés; les côtés de la tête et le manteau, fauves et tachetés de noir ; fe ventre et les parties postérieures, d’un blanc sale, a* édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat.tom. 12. p. 1 5 2. Les Grandes-Indes. L. 4 f. E.. P.. R. 12. * La V&UVE AU COLLIER d’or. 5 F.Paradisea . F. Nigra ; peccore rubro ; rectricibus intermediis quatuor elongatis , acuminatis , duabus longis- simis ; rostro nigro ; pedibus incarnatis. Noire ; poitrine rouge ; les quatre rectrices intermédiaires alongées , acuminées, deux très- longues; bec npir ; pieds couleur de chair. ( PL M4 -fig-i'-) On rencontre cette espèce sur la côte occiden- tale de l’Afrique , à la côte d’Angole et au Séné- gal , où elle est commune ; mais dans cette der- nière contrée , Ies-individus sont un peu plus petits, ce qui indique deux races , qui ne dif- fèrent entr’elles que par un peu moins de lon- gueur et de grosseur. Le mâle a un ramage qui est assez varié, mais dont les sons paroissent un peu aigres. Il le fait entendre avec plus de force lorsqu’il est décoré' de sa belle parure , et même en volant, si, en captivité, on le tient dans une grande volière. La dénomination que l’on a imposée à cette Veuve, vient d’une espèce de demi -collier d’un jaune-doré, que le mile porte sur le derrière du co,u; ce collier n’est pas de cette couleur dans tous les individus ; plusieurs l’ont d’un brun plus ou moins roux ou d’un orangé pâle ; la gorge , le devant du cou , le dos,, les ailes et la queue^ sont d’un beau noir; la poitrine est d’un marron brillant; le ventre, blanc, de même que les parties postérieures ; chez quelques-uns, le bas- ventre et les cuisses sont noirâtres ; chez d’autres, les plumes des jambes ont leur extrémité rous- sâtresurun fond noir; les couvertures inférieures de la queue sont , ou totalement noires , ou noi- râtres et terminées de blanc; les pennes primaires des ailes, frangées de blanc à l’extérieur ; celles de la queue , noires ; des quatre intermédiaires , 963, deux ont une position verticale. et sont exposées l’une à l’autre par leur surface extérieure , et comme cannelées ; elles n’ont guère que quatre pouces de longueur , sont larges et terminées tout d’un coup par un filet délié, long déplus d’un pouce ; les deux autres , qui paroissent comme ondées et moirées , sont relevées à leur origine, ensuite recourbées et inclinées en ar- rière; elles portent onze pouces de long, neuf lignes de largeur , près du croupion , et se réduisent à trois près de leur pointe; quelques barbes de ces plumes ont , à leur extrémité , des filets très-déliés et très-longs. Tel est le mâle dans la saison des amours ; mais lorsqu’il- quitte ces longues plumes caudales , son plumage bril- lant disparoît avec elles ; alors la tête est variée de blanc et de noir; la poitrine, le" dos et les couvertures supérieures des ailes sont d’un orangé terne , moucheté de noirâtre ; les pennes ajaires et caudales , d’un brun très-foncé ; le ventre ec tout le reste du dessous du corps, blancs. La femelle porte des couleurs plus ternes; ce qui est orangé dans le mâle , est remplacé , chez la femelle, par un roux-blanchâtre sale; là cou- leur noire , par du brun ; le blanc est moins pur et sa taille inférieure. Nous avons dit ci-dessus que les quatre longues plumes faisoiént partie de la queue ; c’est un fait que nous avons vérifié sur plus de vingt indi- vidus, tant vivans que morts. Il en est de même pour les longues plumes de toutes les autres Veuves, à l’exception de celle à épaulettes. Nous avons réitéré cette vérification avec la plus grande exactitude , parce que Montbelliard pré- sente ces longues plumes comme u ne fausse queue, et que son sentiment a été adopté depuis peu par M. Cuvier , et très-nouvellement par l’auteur de X Histoire des Oiseaux , dans le Dictionnaire des sciences naturelles ; cependant, if eût été facile à ces auteurs de vérifier si on avoir dit la vérité , dans la deuxième édition d \i Nouveau Diction- naire d’ Histoire naturelle , en assurant le' con- traire; c’est ainsi qu’en copiant sans vérification, on multiplie les erreurs. Le nom de fausse queue peut bien s’appliquer â quelques longues plumes de la Veuve à épaulettes , mais nullement à celles des autres Veuves , puisque ce ne sont point , comme ces auteurs le pensent , quelques plumes des couvertures supérieures de la queue qui se développent sous diverses formes ; au contraire, ces longues plumes sont , chez les Veuves à collier d’or, à quatre brins , dominicaine et en feu , les quatre pennes intermédiaires de la queue, qui , Ffffff 2 « 964 O R N I T H avec les huit autres , forment le nombre de douze, que les mâles, les femelles et les jeunes ont en tout temps ; en effet, si ces quatre plumes fai- soient partie de celles des couvertures , les mâles n’en auroient donc que huit, c’est-à-dire, quatre de moins quand ils sont sous leur beau plumage que sous leur livrée d’hiver; mais c’est ce qui n’est pas, comme le dit fort bien l’exact Brisson , qui, comme nous, a regardé ces longues plumes comme des pennes caudales. Laiham 3 Index [Emberi^a paradisea), Brisson , Ornith. tom. 3. p. 120. n. 25 [la Veuve). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom.^.p. 155. pl. enl. n. 194 [grande Veuve d’ Angola). V Afrique occidentale. . L. 9 d. E.. P.. R. 12. *La Veuve CHRYSOPTÈrE. 5 G.F.Chrysoptera. F. Nigra ; fasciâ dorsi et alarum flavâ ; caudâ cuneiformi -y longissimâ y rostro pedibusque atris. Noire ; bande transversale jaune sur le dos et sut les ailes ; queue étagée, très-longue ; bec et pieds noirs. On trouve cette espèce sur la côte occidentale de l’Afrique, particulièrement dans le royaume de Congo et de Cacongo. Elle a , dans son en- semble et dans ses couleurs , de l’analogie avec le P'ere noir à longue queue de Buffon , qui en diffère par une queue moins longue et par la teinte d’un roux jaunâtre qu’on remarque sur le dos et sur les couvertures supérieures de l’aile; mais on la reconnoît facilement dans YYellow schouldered oriole 3 dont Brown a publié la figure dans ses Illustrations 3 et que Gmelin et Latham ont eu tort de rapporter à leur Emberi-^a longicauda [ la Veuve à épaulettes ). La longueur des quatre pennes intermédiaires de la queue du mâle a donné lieu à ranger cet oiseau parmi les Veuves 3 d’autant plus que , comme les mâles de cette petite famille , il 11e les porte de cette longueur que pendant la sai- son des amours , après laquelle il a, de même que ceux-ci , un plumage à peu près pareil à celui de la femelle. M. Cuvier dit , Règne animal 3 que cet oiseau n’est point une Veuve 3 mais bien un Gros-bec ordinaire ; nous ne pouvons pas adopter son sentiment, i°. parce qu’il n’a pas le bec plus gros que \Emben\a longicauda 3 que ce savant place parmi les Veuves 3 et qu’il est moins gros que ne l’ont les Paroares et le Lox'ta orix3 que cet auteur classe avec les Moineaux. Le bec düFrin- gilla chrysoptera le range dans la catégorie des Veuves 3 qui ont, comme il le dit, le bec.quel- quefois un peu plus renflé à sa base qu’un bec de OLOGIE. Linotte ; i°. nous avouons que cet oiseau ne seroir pas une Veuve 3 si on pouvoir généraliser à toutes les Veuves le caractère distinctif de ces oiseaux qu’a indiqué M. Cuvier , d’avoir quelques-unes des couvertures supérieures de la queue excessive- ment alongées dans les mâles ; mais cet attribut n’est admissible que pour 1’ Emberi\a longicauda 3 il doit être écarté pour les Veuves au collier d’ or 3 à quatre brins 3 dominicaine ex. enfeu 3 comme je l’ai prouvé dans l’article précédent. Il n’en esc pas autrement pour la Veuve chrysoptère mâle que pour celles-ci ; ces quatre longues plumes sont seulement moins longues que chez les autres Veuves , et ne présentent point de forme par- ticulière , si ce n’est plus de largeur que lors- qu’elle est sous son habit d’hiver. Le noir velouté qui règne sur tout le vêtement du mâle, est coupé par le beau jaune qui couvre le dos et la partie antérieure de l’aile; cette der- nière couleur , mais dégradée presque jusqu’au blanc, borde ses couvertures supérieures et ses pennes secondaires ; les quatre pennes intermé- diaires de la queue outrepassent les autres d’en- viron deux pouces et sont à peu près égales enrr'elles; les autres sont étagées. Les plumes de la tête et du cou semblent terminées carré- ment et prennent la forme d’une coquille, lors- que l’oiseau les redresse. Cette Veuve subit, comme les autres , deux mues par an; et , après la saison des amours, le mâle ressemble à sa femelle , qui porte un plumage tacheté longitu- dinalement de gris-brun, de roux et de blanc sale ; alors les quatre pennes intermédiaires de la queue dépassent très-peu les autres. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 4S7 [Père noir à longue queue). Vieillot 3 Hist. des Oiseaux chanteurs de la ffne torride 3 pl. 41. L’Ajrique occidentale. L. 8. E.. P.. R. 12. * La Veuve a deux brins. 5 7. F. Superàliosa. F. Verticis collique lateribus nigris ; super ciliis 3 gulâ j jugulo 3 ventre tectricumque alarum apice albis j remigibus duabus intermediis longissimis 3 angustis ; rostro fusco ; pedibus nigris. Côtés du venex et du cou, noirs; sourcils, gorge , devant du cou , ventre et pointe des cou- vertures des ailes , blancs ; les deux rémiges in- termédiaires très-longues et étroites; bec brun; pieds noirs. Nous devons la connoissance de cet oiseau d’Afrique à M. Teinminck, qui le conserve dans sa collection. Une bandelette blanche passe ORNITHOLOGIE. n65 au-dessus des yeux et se prolonge presque sur les côtés de la nuque; une autre de la même couleur part de la base supérieure du bec et s’étend en longueur sur le milieu du vertex ; le dessus et les côtés de la tête et ceux du cou sont noits ; cette couleur prend la forme d’une ceinture sur le milieu de la poitrine , dont le reste est du même blanc de neige qui règne sur la gorge , le devant du cou, le ventre, les parties postérieures, qui borde les plumes scapulaires et termine les pentes et moyennes couvertures des ailes, ce qui donne . lieu à deux bandes transversales ; cette couleur frange encore les bords des pennes caudales et est répandue sur la moitié des pennes les plus extérieures de la queue et sur ses deux pennes du milieu , qui ont six pouces de longueur et dé- passent les autres de quatre ; elles sont étroites, à barbes décomposées , déliées et légèrement bordées de noir. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hïst. nat. tom. n. p. zi 6. L’ Afrique. L. 9. E.. P.. R. ri. * La Veuve dominicaine. 58. F. Serena. F. Varie a ata ; pectore rufo ; rectricibus medïis qua- tuor longissimis , acuminatis ; rostro rubro ; pe- dibus nigris. Variée; poitrine rousse; les quatre rectrices intermédiaires très- longues , acuminées; bec rouge ; pieds noirs. ( PL . 15 4. fig. 2. ) Cette Veuve se trouve sur la côte occidentale de l’Afrique , depuis le Sénégal jusqu’au Cap de Bonne-Espérance, où , dans une certaine saison, un seul individu sert de conducteur à chaque bande de Senegalis et de Bengalis. Il se tient sur un buisson , à portée de la troupe qui cherche sa nourriture à terre , et dès qu’il s’envole, toute la bande le'suit. Cette observation peut aussi s’ap- pliquer à la Veuve au collier d’or , qui , au Sé- négal , a la même habitude. Un beau noir et un blanc pur dominent seuls sur le plumage du mâle , lorsqu’il est sous sa robe d’été. Le noir occupe le dessus de la tête , le haut du dos, les pennes des ailes et de la queue, tombe^ du dos, en forme de bandelettes, sur chaque côté de la poitrine , vers le haut de., l’aile, est indiqué par un point à la naissance de la gorge ,- par des taches sur le bas du dos , par de plus petites sur le croupion, sur les couver- tures des ailes, et s’étend obliquement sur les petites pennes de la queue, du côté intérieur ; l’autre couleur esr répandue sur le devant du cou, la gorge , le dessous du corps , les côtés de la tête, au-dessous des yeux , forme un demi collier assez large sur le derrière du cou et borde l’œil; les quatre plumes du milieu de la queue sont d’un beau noir, longues de sept à huit pouces et d’une conformation particulière ; elles sont disposées en forme de tuiles creuses, dont l’arête seroic fort relevée et superposée depuis leur naissance jusqu’à leur pointé. Elles s’emboîtent telle, ment l’une dans l’autre qu’elles ne présentent que deux pennes, et qu’il les faut séparer pour connoître qu’il y en a quatre. Les ornithologues n’in- diquent que deux plumes à la queue du mâle; c’est ainsi que Brisson a fait figurer la petite Veuve j et Bufïon sa Veuve dominicaine , sur la pl. enl.n. %.fig. z. Mais cette méprise provient de ce qu’ils ont décrit un individu dont la queue n’avoit point acquis toute sa perfection , tel que nous en avons vu un dans la collection de M. De- lalande fils. La description que nous venons de faire du mâle ne peut convenir en totalité à d’autres dont les couleurs ne sont pas distribuées de même, ou dont le blanc est moins pur ou plutôt terni de roussâcre. Chez d’autres mâles, le bas du dos et le croupion sont variés confusé- ment de gris sale et de noirâcre ; ce qui indique que leur plumage n’est pas encore parvenu à toute sa perfection. Lorsqu’ils sont sous leur habit d’hiver, tout leur vêtement est en dessus moucheté de noi- râtre , sans mouchetures en dessous et sur les petites couvertures des ailes, dont les pennes sont brunes, de même que celles de la queue. La femelle , comme dans les autres Veuves , esr privée des quatre longues plumes de la queue, et a ies plus grands rapports avec le mâle sous son habit d’hiver. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 114. n. 16 ( petite Veuve). Buffon, Hist. natur. des Oiseaux j tom. 4. pag. \Go. pl. enl. n. 8 .fig. 2. incorrecte. Vieillot , Oiseaux chanteurs de la -pone torride j pl. 42 , très - correcte. L’Afrique occi- dentale. L.. E.. P.. R. 12. * La Veuve a épaulettes. 5 9. F. Longicauda . F. Nigra; alarum tectricibus minoribus rubris ,et arcâ aibâ j tectricibus caud& sex mediis longis- simis ; rostro atro ; pedibus fuscis Noire; petites couvertures des ailes rouges, avec un arc blanc ; les six tectrices intermédiaires de la queue très-longues; bec noir; pieds bruns. Le mâle de cette espèce a réellement une fausse queue composée de six plumes, dont les plus alongées ont treize pouces ; la véritable SS O R N I T H queue en a douze, à peu près égales et assez longues ; toutes s’élèvent verticalement , se cour- bent et s’inclinent en arrière. Il ne porte cet or- nement, sa belle couleur noire et ses épaulettes , que dans la saison des amours, qui dure environ six mois; après ce temps , il est difficile de le reconnaître, tant son plumage est différent, comme on le verra ci-après. Ces Veuves sont polygames et vivent, dit Barrow, voyageur anglais , dans une sorte de république, où deux mâles suffîsent-au moins à trente femelles, n’en ayant . pas vu , ajoute-t-il , une plus grande quantité aux environs de trente ou quarante nids rassemblés sur une seule souche de roseaux. Ce fait est confirmé par M. Le- vaillant , qui nous assure que ces Veuves vivent en société et qu’elles construisent leurs nids très- près les uns des autres. « Ordinairement, dit-il , cette société'est composée à peu près de quatre- vingts femelles ; mais soit que , par une loi parti- culière de la nature, il éclose beaucoup plus de femelles que de mâles, soit par quelqu’autre raison qu’on ignore, il n’y a jamais que douze ou quinze mâles qui leur servent en commun. »> Le mâle de cette espèce , qui se trouve au Cap de Bonne-Espérance , porte, pendant la saison des amours , un plumage généralement d’un noir velouté, avec une épaulette, sur chaque aile, d’un beau rouge dans. sa partie supérieure et d’un blanc pur dans le bas. Sa livrée d’hiver est très-différente: il a alors les plumes de la tête d’un brun-noirâtre dans leur milieu et d’un blanc-roussâtre sur les bords; celles du dessus du corps, pareilles-, mais la teinte du milieu est moins sombre; les cou- vertures des ailes, leurs pennes et celles de la queue sont brunes ; cette couleur est entourée', sur les couvertures, du, même blanc sale qui borde les rectrices, entoure l’œil erest variée, sur toutes les parties inférieures, de taches brunes et longitudinales; le bec est en dessus couleur de corne rembrunie'; les pieds sont jau- nâtres; la queue, composée de douze pennes un peu étagées et dont le plan est horizontal. Il doit en être de cette espèce comme des autres Veuves 3 la femelle et les jeunes doivent porter ce sombre plumage. Levaillant nous assure que la femelle jouit d’un privilège que la nature a refusé aux fe- melles des autres espèces, auxquelles elle a bien accordé , à un certain âge , les couleurs du mâle , mais qu’elle a privées d’une longue queue. Dans celle-ci , au contraire, lorsqu’elle a perdu la fa- culté de se reproduire , la queue, suivant ce cé- lèbre voyageur, toujours courte auparavant. OLOGÎE. s alonge , et d’horizontale qu’elle étoit, devient verticale. Elle jouit encore d’un autre attribut; c’est de se revêtir toujours, ajoute-t-il , de l’uni- forme que celui-ci avoir arboré passagèrement dans les jours de ses plaisirs. De -là il résulte nécessairement que pendant les six mois où le male est sous son habit d’hiver, les individus qu on rencontre avec leur grand uniforme, sont certainement de vieilles femelles déguisées sous l’habit des mâles ,. et qu’il faut chercher ceux-ci sous le costume de la femelle. Latham 3 Index ( Emberi%alongicauda).BuJjvn}Hist . natur. des Oiseaux , tom. 4. pag. 164. pl. enlum. n. 635. L’Afrique méridionale. L. 20. E.. P.. R. i-2. * Là VEUVE en feu. 60. F. Panayensis. F. Nigra ; pectoris macula magna coccïneâ ; rectri- cibus quatuor mediis acuminatis , pendulis , lon- gissimis y àtqualibus ; rostro pedibusque nigris.' Grande tache rouge sur la poitrine; les quatre rectrices intermédiares acuminées , pendantes, très-longues , égales; bec et pieds noirs. ( Pl . 1 5 4, fîg. 4, sous le nom de Veuve de l’îie de Panay. ) Sonnerat a rencontré cette Veuve dans l’île de Panay. Tout son plumage est d’un noir velouté , à l’exception d’une large plaque d’un rouge vif sur la poitrine. Les quatre pennes du milieu de la queue dépassent les autres de plus du double de leur longueur, vont toujours en diminuant de largeur et finissent en pointe. Latharn 3 Index (Ember'v^a panayensis ). Sonnerat 3 Voyage 3 pag. i 17. pl. 76 ( Veuve de l’île de Panay). Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom./^.p. 16j.pl. enl. n. 6\j. ( Veuve à poitrine rouge). Les Grandes- Indes. L. 12. E.. P.. R. 12. * La Veuve mouchetée. 61. F. Prinâpaûs. F. Variegata ; pectore rufo ; rectricibus mediis quatuor longissimis ; rostro rubro ; pedibus incar - natis. Variée ; poitrine rousse; les quatre rectrices intermédiaires très-longues; bec rouge; pieds incarnats. Nous croyons que cet oiseau, qu’on a donné pour une espèce particulière , n’est autre que la Veuve dominicaine , dont le plumage n’a point encore atteint toute sa perfection. Il a le sommet de la tête , le derrière du cou , le croupion ec les ailes, d’un brun tirant à l’orangé; chaque plume de ses parties , noire dans leur milieu ; l’estomac, d’un orangé plus pâle et sans taches; O R N I T H les côtés de la tête., les petites couvertures des ailes, le ventre, les plumes des jambes et les couvertures inférieures de la 'queue-* blancs ; les pennes courtes de la queue , d’un brun obscur, bordées d’un brun plus clair à l’extérieur et de blanc en dedans; les quatre grandes, dont les deux du milieu ont environ dix lignes de plus que les deux autres, dépassent de près de six pouces toutes les latérales. Latham 3 Index (Emberbqa principalis). Edwards 3 Glanures ,pl. 270 ( Long - tailled sparrow). Brisson , Ornithol. App. p. 80 ( Veuve d’ Angole). Bujfon , Iîist. natur. des Oi- seaux 3 tom. 4 . p. 165. L’ Afrique occidentale. L.. E.. P.. R. 11. * La Veuve a quatre brins. 61. F. Régla. F. Supra nigra , subtus rufa , rectricibus quatuor in- termediis longissimis , aqualibus 3 apice tantum pennatis ; rostro pedibusque rubris. Noire en dessus; rousse en dessous; les quatre rectrices intermédiaires très-longues, égales, em- plumées seulement, à leur pointe; bec et pieds rouges. (PI. 1 5§ fe-3-) On rencontre cette charmante Veuve sur les côtes occidentales de l’Afrique; mais il paroît qu’elle n’habite pas dans le Sénégal , car on ne la voit pas parmi le grand nombre d’oiseaux vi- vans où morts qu’on apporte de cette contrée. Sa forme est élégante et sa voix agréable. On l’acclimate facilement en France, si on a pour elle tous les soins qu’exigent les oiseaux delà zone torride qu’on y transporte. D’un naturel vif et gai , rien ne la réjouit tant que de pouvoir se baigner à son aise ; ses cris indiquent sa joie quand on lui présente de l’eau fraîche et lim- pide.; ce n’est point dans le silence qu’elle se baigne , mais en chantant. Elle subit deux mues par an. Chez le male sous son habit de noce , les quatre pennes intermédiaires de la queue ont la forme de quatre longs brins dénués de barbes jusqu’à deux pouces de leur extrémité; un beau noir velouté règne sur la tête,, le dos , le crou- pion, les pennes dès ailes et de la queue ; une nuance aurore couvre les joues , la gorge , la poitrine, le ventre, et forme un demi-collier plus ou moins large sur le derrière du cou; un blanc pur domine sur le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue. Le même , après la seconde mue , a le bas- ventre et les couvertures du dessous de la queue d’un blanc sale ; tout son plumage est varié de gris, de brun, par taches plus ou moins grandes. O LO GIE. 967 oblongues et longitudinales, et la couleur aurore est remplacée par un roux terne ; toutes les pennes de la queue sont d’égale longueur, brunes et bordées de blanc-roussâtre ; les pennes des ailes , de là même couleur. La femelle n’a dans aucun temps les quatre brins de la queue, ni les couleurs brillantes du mâle; elle mue aussi deux fois, mais après l’une et l’autre elle porte le plu- mage que nous venons d’indiquer. Latham 3 Index (Emberi^a regia). ^Brisson , Ornith.tom. 3. p. 12.9. n. 28 (Veuve d’ Afrique). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. q.p. i 5 8. pl. enlum. n.8. fig. 1 (Veuve de la cote d’Afrique). L’ Afrique occidentale. L. 12 a 13. E.. P.. R. 12. **.'La Veuve éteinte. 6\. F. Psittacea. F. Cinereo-fusca ; alis fulvis ; rectricibus duabus lon- gissimis. D’un brun-cendré ; ailes ^fauves ; deux rec- v triaes très-longues. Il nous paroît très -douteux que cet oiseau soir réellement de cette famille , quoiqu’on lui en donne le nom. Au reste , Montbelliard le lui donne d’après sa longue queue. Seba, qui le premier l’a décrit, en fait un Pinson 3 Al- bin , un Friquetj Basson, une Linotte 3 Linnée et Latham le placent dans les Ember'vqa. Il ré- sulte de cette différence dans l'opinion des au- teurs, que c’est un oiseau peu connu et qu’on n’a fait connaître que d’après Seba, A l’exception de la base du bec, qui est en- tourée de plumes d’un rouge clair, et des ailes qui sont variées de ce même rouge et de jaune , tour son plumage est d’un brun-cendré; il n’a que les deux pennes intermédiaires de la queue qui soient longues du triple de la longueur du corps ; elfes prennent naissance au croupion et sont terminées de rouge-bai. Seba 3 Mus. tom. 1. p. 103. pl. 66. fig. 5. Frisson. Qrnith, tom. 3. p. 147 . n. 35 (Linotte à longue queue du Brésil). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 .p. 168. L’ Amérique méridionale. L. n A. E.. P.. R. 12. La Linotte prorement dite. 64. F. Linota. 1 F. Supra spadicea ; pectore rubro 3 abdo mine medio albo ; remigibus primoribus rectricibusque nigris 3 utroque margine albis ; rostro nigricante ■ pedibus fuscis. - D’un rouge-brun en dessus; rémiges primaires et rectrices noires, bordées de blanc de chaque côté ; poitrine rouge ; bec noirâtre ; pieds bruns. (P/. \ 6y. fig. 1.) 96'S O R N I T II Les ornithologistes ne sont pas d’accord au sujet de cet oiseau, quoiqu’il soit très-commun en France ; Brisson , Mauduyt , Sonnini et F lise h ont fait deux espèces de la Linotte pro- prement dite j sous la dénomination de grise et de rouge ; Latham etGmelin, sous celles de Frin- gilLa linota et de Fringilla cannabina. D’un autre côté, Belon , Linnée, Olina , Gesner, Mont- belliard , Meyer, Temmincker Latham, dans le deuxième supplément à son Synopsis 3 n’en font qu’une seule espèce. Guidés par de nou- velles observations souvent réitérées, nous nous sommes assurés que réellement la Linotte grise et la Linotte rouge sont le même oiseau sous deux vètemens différens, l’un d’hiver et l’autre d’été. En effet , toutes les deux , vieilles , jeunes , mâles et femelles sont grises à l’arrière-saison , et se ressemblent tellement qu’on ne peut distinguer les sexes, si l’on n’a égard à la bordure blanche des pennes primaires de l’aile, laquelle est plus large et a plus d’éclat chez le mâle que chez la femelle. La couleur rouge qui caractérise pen- dant la saison des amours , commence à percer chez les adultes vers la fin d’automne ; mais , à cette époque , elle est terne et n’occupe que la partie moyenne des plumes, dont l’extrémité est d’un gris-roussâtre, de manière qu’on ne l’aper- çoit qu’en les soulevant. Plus le printemps ap- proche, plus cette couleur s’étend et s’embellit, et vers le mois de mai , elle est d’un bel éclat chez le mâle âgé de deux ans et plus, et moins étendue chez i’oiseau dans sa première année ; enfin, elle prend quelquefois une nuance orangée chez les vieux ; alors , les Linottes qui restent grises sont des femelles. Ce n’est pas seulement sur la tête et la poi- trine du mâle_ que le plumage éprouve des va- riations ; chez lui, l’occiput et la nuque de- viennent d’un cendré clair, de gris et de rous- sâtre qu’ils étoient immédiatement apres leur mue. Le brun- marron des plumes du dos prend un ton plus beau et plus prononcé ; le croupion passe du gris et du bianc-roussâtre aù noirâtre et an blanc pur. Telles sont les Linottes mâles dans l’état de liberté ; mais il en est tout autre- ment si on les tient en captivité ; le rouge dis- paroît , le brun-marron reste terne, le gris de l’occiput et de la nuque garde sa teinte roussâtre; plus on le garde en cage, plus les belles couleurs s’atténuent, et elles finissent par disparoître tora- lement. Cette espèce fait ordinairement son nid dans les buissons épineux , et souvent dans les jones 1 OLOGIE. marins ; elle en compose l’extérieur avec des tiges d’herbes grossières, et l’intérieur de bourre , de laine et de plumes ; la ponte est de quatre à six œufs blancs , tachetés de noirâtre. Elle fait deux et trois couvées par an. Le ramage de cette Linotte est très-agréable, et son gosier se ploie facilement aux différens airs qu’on desire lui enseigner ; on parvient même à lui apprendre à répéter distinctement quelques mots de quelque langue que ce soit. Petite Vie y petit fils , baise^y balse^ petit fils, sont des demi-phrases qu’elle prononce franchement et avec un accent si touchant , qu’elle semble exprimer le sentiment. Le mâle, en hiver, dont Buffon adonné la re- présentation sur hpl. enl. n. 5 S,fig. 1, a les plumes du dessus de la têce d’un gris-brun dans le milieu et bordées de roussâcre ; celles du dessus du cou , bordées de gris ; le dos , le croupion , les scapu- laires, les couvertures supérieures des ades, d’un brun tirant sur le marron et bordé d’une nuance plus claire 5 les couvertures du dessus de la queue , noires dans leur milieu, blanches à l’intérieur et gris-roussâtres en dehors*, le tour du bec et des yeux et la gorge , d’un bianc-roussâtre ; les plumes du devant du cou , d’un gris rembruni ; celles de la poitrine , d’un rouge obscur et ter- minées de bianc-roussâtre, de manière que le rouge est très-peu apparent; les côtés du corps, roussâtres; le ventre et les jambes, d’un blanc sali de roux ; les couvertures du dessous de la queue, blanches , avec une légère teinte rousse; les grandes couvertures les plus extérieures des ailes, noires dans leur milieu, blanches à l’inté- rieur, vers l’origine, et grises à l’extérieur; les rémiges, noires, excepté les trois plus proches du corps qui sont d’un gris-marron ; toutes ont leur bord intérieur blanc, et les primaires, leur côté extérieur , ce qui forme sur l’aile , lorsqu’elle est en repos, une bande longitudinale de cette couleur; les pennes de la queue sont noires, bor- dées de blanc sur les deux côtés. La femelle , dans la même saison , ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a aucun vestige de rouge sur la poitrine, et que le blanc des ailes est plus étroit. Les jeunes lui ressemblent. Le mâle, en habit de noce, a le sommet de la tête et la poitrine rouges; le derrière du cou, cendré; le dos, les scapulaires et les couvertures du dessus des ailes, d’un marron rembruni pur; le croupion , d’un blanc mêlé d’une légère teinte de roussâtre; les couvertures supérieures de la ' queue , noires dans leur milieu et blanches, sur ORNITHOLOGIE. 969 les deux côtés; les trois pennes alaires les plus proches du corps , d’un marron rembruni ; le bec, noirârre, lavé de blanc à sa base en dessous; le reste du plumage est pareil à celui d’hiver. Brisson , Ornith. tom. 3 . p. 135. n. 30 ( grande Linotte de vigne) [mâle en été). Ibid.p. 13 lin. 29 ( Linotte) ( habit d’hiver). Bufifon > Hist. nat. des Oiseaux y tom. 4. p. 58. pl. enl. n. 485 . fig. 1 [grande Linotte de vigne) ( habit d’été). Ibid. p. 5 8. pl. enl. n. 1 5 1 .fig. 1 ( Linotte ). L’Europe. L. 5 -f. E.. P.. R. 11. La Linotte de montagne, g 5. F. Montlum. F. Supra varia , subtùs rufescens ; uropygio rubro ; rostrojlavescente; pedibus nigris. Variée en dessus ; roussâtre en dessous ; crou- pion rouge ; bec jaunâtre ; pieds noirs. Cette espèce , que l’on voit souvent en bandes très-nombreuses sur nos côtes maritimes et sep- tentrionales , s’y trouve seulement pendant l’hi- ver, de même qu’en Angleterre , où elle porte le nom de Linotte française 3 parce qu’on croit qu’elle vient de la France, lorsqu’elle paroît aux envi- rons de Londres. Nous ne la voyons que pendant l’hiver, et elle ne se montre pas régulièrement tous les ans : on est quelquefois cinq à six ans sans en rencontrer. On dit qu’elle niche sur les montagnes de la Suisse, mais nous n’en avons pas des preuves positives. Cet oiseau, que l’on a confondu tantôt avec le le Siçerin cabaret , tantôt avec la Linotte propre- ment dire, et qui se trouve en double emploi dans presque tous les ouvrages d’ornithologie , est une espèce particulière et distincte, non-seu- lement par son plumage, mais encore par son genre de vie, son cri, et par le chant du mâle, qui n’est pas toutefois aussi agréable que celui de la Linotte commune. Le mâle a la tête, le dessus du cou, le dos et les scapulaires, variés de brun foncé et de rous- sâtre ; les couvertures supérieures des ailes, bru- nes et terminées de roux , ce qui donne lieu à deux bandes transversales sur chaque aile ; les rémiges, noirâtres; les primaires, frangées de blanc à l’extérieur; les pennes de la queue , pa- reilles, et toutes, à l’exception des deux inter- médiaires, bordées de blanc en dehors ; le crou- pion , d’un rouge-cramoisi, pur en été, et rayé longitudinalement de brun en hiver et en capti- vité ; les joues, la gorge, le devant du cou, roux ; les côtés, variés de brun ; le ventre et les parties postérieures, d’un blanc lavé de roussâ- îre ; le bec, jaunâtre en hiver, blanc en été. La femelle ne diffère du mâle que par soir crou- pion roux, au lieu d’être rouge, et par une bor- dure blanche plus étroite dans l’aile et dans la queue. La Linotte à pieds noirs est un individu de cette espèce, et non pas une variété de la Li- notte commune y comme le dit Montbelhard. Frisch.pl. 10 ( Steinhaen/ling ). Brisson y Ornith. tom. 3. pag. 1 4 5 . n. 33. Buffony Hist.' natur. des Oiseaux y tom. 4. p. 74. L’Europe. L. 5 |. E.. P.. R. 12. * La Linotte huppée. GG. F. Flammea. F. F use a ; cristâ corporeque subtùs flammeis ; ros- tro pedibusque Jlavescentibus. Brune ; huppe et dessous du corps d’un rouge de feu ; bec et pieds jaunâtres. ( Pl. 1 59, fig, 1 , sous le nom de Pinson huppé. ) Le pays de cet oiseau n’est pas bien connu. Linnée croit qu’il habite dans le nord de l’Eu- rope, et tous les ornithologistes allemands le placent au nombre des oiseaux de l’Allemagne 3 M. Temminck l’a rapproché du Moineau de Cayenne de la pl. enl. de Buffon , n. 181, fig. 2 3 mais , ayant vu ces deux oiseaux en nature , nous croyons qu’il s’est mépris. Une belle huppe rouge domine sur la tête du mâle , dont le dessus du cou et du corps , les ailes et la queue sont bruns 3 cette couleur est plus claire à l’extérieur des pennes âlaires et caudales; toutes les parties inférieures sont d’un rouge clair, à peu près semblable à celui d’une rose fanée. La femelle ou le jeune a , dit- on , les côtés de la tête et le haut de la gorge , d’un blanc sale ; tout le dessous du corps , d’un brun-rougeâtre, et le reste du plumage, pareil à celui du mâle. Brisson , Ornith. tom. r,.p. 15 5 E. ( Pinson huppè).Lathamy general Synopsis y tom. 2. part. i.p. 259. n. n. pl. 47. Vieillot 3 Oiseaux chanteurs y pl. 29 , sous le nom de Fringille huppé. Le nord de l’Europe. L. 4. E.. P.. R. 12. * La Linotte tobaque. g 7. F. Tobaca. F. Ca- pistro nigro -, capite corporeque supra fuscescente- cinereis y nigricante variis ; subtùs pallidé auran- tio ; uropygio flavo ; pedibus carnets. Capistrum noir ; tête et dessous du corps d’un gris-brun, varié de noirâtre ; dessous d’un orangé pâle ; croupion jaune ; pieds couleur de chair. Edwards , qui a fait connoître cet oiseau , le donne pour le mâle de la Linotte vengoline; mais comme tous les deux ont un chant fort agréable, ec que nous avons vu en nature et vivante la Vengoline femelle y qui n’a point de ramage, nous pouvons Gggggg 9-7o QRNÏTH ( assurer que ce sont deux espèces distinctes qui , toutes les deux , se trouvent sur la côte occiden- tale de r Afrique. Le Tobaque , qu’Edwards appelle encore Ne- gral , a la base du bec entourée d’une bordure noire, qui s’avance un peu sur le front', cette couleur occupe aussi le- dessous des yeux et des- cend sur les- côtés de la gorge, vers son origine ; la tête, l,e cou , le dos et les petites couvertures des ailes sont d’un cendré-brunâtre , varié de ta- ches noirâtres ; les autres couvertures et les pen- nes des ailes , de la dernière couleur et bordées de jaune ; le dessous du corps et les couvertures in- férieures 'de la queue, d’un orangé terne uni-' forme, plus clair sur la pëicrine et sombre sur les parties postérieures ; le croupion est d’uii jaune brillant. Edwards-, Oiseaux , pi. 179. U Afrique. L.. E.. P.. R. iz, * La Linotte vengoline. 6 8. F. Angolensis. F. Suprà fusco-cinerea , -fusco maculata , subtùs spadicea ; capistro gulaque nigris ; genis gutture- que albo maculatis ■ uropygio flavo ; 'rosira fusco ; pedibus incarnatis . D’un cendré reinbruni.en dessus et* tachetée de brun \ spadicée en dessous ; capistrum et- menton noirs ; joues et gorge tachetées de blanc ; crou- pion jaune ; bec bun ; pieds incarnats. A O11 a fait un double emploi dans la deuxième édition dù nouveau Dictionnaire d’ Histoire natu- relle 3 en décrivant. la femelle ou le jeune mâle de cette espèce pour une espèce particulière. Ainsi que l’a fort bien dit Daines-Barrington , le mâle . a un claanqsupérieur à celui de tous les oiseaux chanteurs que l’on connoît d.è l’Asie, de l’Afri- que et de l’Amérique, et plus agréable, plus mélodieux que celui du S eriru des Canaries. D’un naturel doux et familier, il réunit tout ce qui peut attacher à ce petit oiseau ; mais, comme le Rossignol, il porte un vêtement très- modeste. Toutes les parties supérieures sont variées de brun foncé ec de gris ; le croupion ec les couver- tures supérieures de la queue, d’un beau jaune ; les couvertures des ailes, leurs pennes et celles de la queue , brunes et bordées de gris clair ; les côtés de la tête, d’un roux clair; un traie brun esc sur les yeux, ec le dessous du corps tacheté de brun sur un fond blanchâtre. Le plumage" de la femelle et du jeune mâle esc d’un gris- blanc, et chaque plume a, dans son milieu , une tacite brune qui s’étend le long de la. tige ; le gris est plus foncé sur la tête, le dos, la poitrine et le haut du ventre ; il est presque pur sur la gojge ; iLOGIE. les' ailes et la queue sont brunes. Ils diffèrent principalement du mâle adulre eu ce qu’ils 'but le croupion et les couvertures supérieures de la queue blanchâtres. On trouve au Sénégal ces oiseaux, qu’on apporte quelquefois vivans en France. Edwards , Oiseaux , pi. 119 ( Linnet from Angola )’. Brisson , App. p. S 1 . n. 7 1 ( Li- notte d’Angola). Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4 .p. 80-. L’Afrique occidentale. L. 4 7. E.. P.. R. n. * * La Linotte a bec et gorge jaunes. 69. F. Surinama. F* Grisea ; remigibus utrinquè , rectricibus lateralïbus intps albis ; rostro flavo. Grise ; rémiges blanches sur les côtés ; tec- trices latérales de cette couleur à l’intérieur 3 bec jaune. Q îoiqu’on ait donné à cet oiseau le nom de Linotte , rien ne prouve qu’il le mérite ; car Firm’in, d’après lequel on le décrit, se borne à dire que c’est un oiseau de savane , plus grand que le Moineau , qui n’a pas de chanr remarqua- ble, mais qu’on le regarde comme une espèce A' Ortolan , parce qu’il esc bou à manger. Au reste, il a la gorge jaune ; le plumage cendré ; le ventre blanc ; les pennes -des ailes noires , avec du blanc sur chaque côté vers leur base ; les pe- ' rites plumes en ont à leur extrémité ; les pennes de la queue sont -noirâtres et égales eu longueur ; la première er la seconde , tachetées de blanc à l’intérieur; les troisième , quatrième er cin- quième , terminées de certe couleur . Firmin , Surin, x. p. 199? [Linotte de Surinam). Latham , Index. L’ Amérique. L.. E.. P.. R. 1 1. * La Linotte brune. 70. F. Obscurci. F. Nigri - cans , pectore et uropygio cinerascentibus ,■ rostro . cinereo ; pedibus fuscescentibus. Noirâtre ; poitrine et croupion cendrés ; bec gris ; pieds brunâtres. Edwards, qui a publié la figure de cet oiseau , dit qu’il a été apporté de Lisbonne en Angle- terre, mais que l’oil ignore s’il vient d’Afrique ou du Brésil. Son plumage est généralement d’iiiî brun-noirâtre , inclinant au cendré sur la poitrine et le croupion ; toutes les plumes s_gnc bordées et terminées d’une nuance plus claire , d’où il rés.uTceun mélange dont la couleur foncée est la dominante ; la queue est courte. Edwards, Glean. pl.'i 70 ( Durky linnet). Bujfon, Mise, ORNITHOLOGIE. ) Cette espèce , très-commune en Europe, se plaît dans les bois , dans les jardins et les vergers , cherche en hiver les arbres toujours verts, les chênes touffus qui conservent dans cette saison leurs feuilles quoique desséchées, pour y passer la nuit. Quoiqu’on voie des Verdiers pendant route l’année , tous ne sont pas sédentaires , une partie voyage à l’automne et passe dans le Sud; c’est alors qu’ils paroissent dans les îles de l’Ar- chipel, où ils portent le nom de Langara. On assure que le Verdier se trouve aussi en Sibérie et au Kamtschatka. Il construit son rjid sur les arbres, le place à une hauteur médiocre, et même dans les grands buissons. Des herbes sèches et de la mousse le garnissent en dehors; du poil , de la laine et des plumes sont en dedans. La ponte et de quatre à six œufs blancs et ta- chetés de rouge -brun. La femelle couve avec un tel attachement, qu’on la prend quelquefois sur le nid. Le mâle ne partage pas l’incubation, quoique Ruffon dise le contraire; mais il a pour sa comp.igne les plus grandes attentions ; il pour- voit à ses besoins en lui apportant la nourriture qui lui convient , et la lui dégorge comme fait le Canari. Outre cela , il veille à sa sûreté , en se tenant toujours aux environs du nid et l’avertis- 977. sant du danger par un cri plaintif; mais-, lorsque rien ne l’inquiète, il la réjouit par un ramage qui est assez agréable. Il chante posé et en vo- lant, surtout de cette dernière manière lorsqu’il, cherche une compagne ou lorsqu’elle couve. On le voit alors se jouer dans i’air, voltiger et dé- crire des cercles autour du nid, s’élever par petits bonds et retomber comme sur lui-même, en battant des ailes. D’un naturel doux et familier , cet oiseau s’apprivoise facilement et s’apparie quelquefois avec les Serins. On le trouve très-souvent à l’au- tomne , mêlé avec les autres petits volatiles gra- nivores; comme eux , il vit de différentes grai- nes , préfère celles de scorsonère et de salsifis 3 et pince , ainsi que les Bouvreuils et les Pinsons d’ Ardennes 3 les boutons des arbres, entr’autres ceux du marsault. Le mâle a la tête , le derrière et les cotés du cou , le dos , les plumes scapulaires d’un vert- olive ombré d’un gris-cendré , qui disparoît pres- qu’en totalité vers le milieu du printemps , par- ticulièrement chez l’oiseau avancé en âge ; les lorums sont d’un cendré foncé ; les yeux, jaunes sur leurs bords ; le croupion , les couvertures du dessus de la queue , la gorge , le devant du cou , la poitrine et le haut du ventre , d’un vert jaune; les parties postérieures, d’un blanc- jaunâtre; les quatre pennes intermédiaires de la queue, noi- râtres, bordées de vert-olive en dehors et cen- drées à leur extrémité ; toutes les latérales , jaunes à leur origine , cendrées sur les bords , noirâtres en dedans et à leur bout ; les pennes primaires de l’aile , jaunes à l’extérieur et noi- râtres à l’intérieur ; le bec est brunâtre en hiver et couleur de chair en été. La femelle a toutes les parties supérieures brunes; les inférieures, olivâtres. Les jeunes, avant leur première mue , n’ont que les pennes des ailes et de la queue pareilles à celles des adultes ; tout leur plumage est en dessus d’un brun ondé de vert sale , excepté sur le croupion , où cette couleur est uniforme ; le dessous est d’un blanc lavé de jaunâtre , tacheté longitudinale- ment de brun. Latham , Index [Loxia chloris). Brisson , Ornith. tom. 3. p. 190. n. 54. Bajfon 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p. 1 7 1 . pl. enl . n. 16 j . fig. i. V Europe. L. 5 fi. E.. P.. R. 12. La SOULCIE, 92. F. Petronia. F. Grisea ; super - ciliis albis ; gulâ luleo maculatâ; rostro albo- griseo i apice nigricante ■ pedibus cinerasccndbus. H h h h h h 978 O U N I T Iî Grise; sourcils blancs; gorge tachetée de jaune; bec gris-blanc, noirâtre à sa pointe; pieds grisâtres. [Pi. 1 58 .fig. 4.) On ne voit pas cette espèce dans nos provinces septentrionales, si ce n’est dans l’hiver, où l’on en prend quelques-uns avec des filets ; comme elle se tient ordinairement dans les bois , on l’a ap- pelée Moineau de bois ; mais elle diffère du véri- table Moineau par son plumage et son genre de vie. Nous en conservons un individu vivant pour çonnoître ses mœurs , et nous pouvons assurer que jusqu’à présent il annonce un naturel triste et mélancolique, et il jette de temps en temps un cri asssez fort , souvent répété lorsqu’on l’in- quiète, et nous n’avons jamais vu en cage d’oi- seau aussi maussade. On trouve son nid dans des trous d’arbres, et la femelle, dit-on , ne fait qu’une couvée par an , composée de quatre ou cinq œufs bruns et piquetés de blanc. Dès que les petits sont assez forts pour suivre le père et la mère , les familles se réunissent en troupes et vivent constamment ensemble jusqu’au prin- temps. La Soulcie a les parties supérieures d’un gris clair tacheté de brun longitudinalement; les in- férieures, d’un blanc sale varié de gris, une marque d’un jaune presque citron sur le devant du cou ; l’extrémité de la plupart des plumes scapulaires et des couvertures du dessus des ailes, blanchâtre ; leurs pennes et celles de la queue , brunes et bordées de gris en dehors ; les deux les plus éloignées du centre de la queue , blan- châtres à l’extérieur , et toutes les latérales ont sur leur côté interne, vers leur bout, une grande tache blanche. On présume que la femelle ne diffère pas du mâle ; cependant , comme on voit des individus chez qui la tache jaune est moins vive et moins étendue, ne seroit-ce pas cette différence qui la caractérise? Au reste, cette tache n’existe pas chez les jeunes. Brisson 3 Ornitkol. tom. $. p. 8 8. n. 6 ( Moineau de bois ). Buffon'j Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. \y%.pl. enl.n. 2.15. V Europe. L. 5 E.. P.. R. 11. * L’AtrocÉPHALE. 93. F. Atrocephala. F. Ca- p'ue j nuchâ 3 gutture medio nigris jugulo pec- torequèjlayis ; corpore subtus albo , supra c&tules- cente - cinereo ; remigibus rectricibusque nigris j pedibus fuscis ; rostro nigro. Tête, nuque et milieu de la gorge, noirs; devant du cou et poitrine jaunes'; dessous du corps blanc; dessus d’un cendré- bleuâtre; ré- OLOG1E. miges et rectrices noires ; pieds bruns ; bec noir. L’Amérique méridionale est, dit-on , la pa- trie de cet oiseau , dont Miller a publié la figure. Il a la tête, la nuque et le milieu de la gorge, noirs; les côtés de la gorge , le devant du cou et la poitrine , jaunes ; le ventre et les parties postérieures, blancs; le dessus du cou, le dos , le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un cendté-bleu; les pennes alaires et caudales, noires. Miller 3 lllust.pl . 41. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. n.p. 241. V Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. * * L’Automnale. 94. F. Autumnalis. F. Virens ; pileo ferrugineo ; crisso testaceo. Verdâtre ; dessus de la tête ferrugineux ; bas- ventre testacé. Cet oiseau, que Latham a fait çonnoître, se trouve à Surinam. Son plumage est vert, avec du rouge de brique sur le bas-ventre et du ferru- gineux. sur le dessus de la tête. Latham , Index ( Fringilla autumnalis ). Buffon , édit, de Sonnini > tom. 47 . p. 329. L’Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le BonanA. 95 .F. Jamaica. F. Grisea ; pectore viridi-c&rulescente ; remigibus 3 rectricibus 3 rostro pedibusque nigris. Poitrine d’un vert-bleuâtre; rémiges, rec- trices, bec et pieds noirs. ( Pl . 161. fig. 1.) Le nom imposé à cet oiseau est celui d’un arbre de la Jamaïque , sur lequel il se perche de préférence. Il a le bec court, épais et arrondi ; les plumes du dessus du corps , soyeuses et d’un bleu-gris; les parties inférieures , d’un bleu-verc, varié de jaune sur le ventre-; les couvertures su- périeures des ailes , leurs pennes et celles de la queue noires. Le mâle et la femelle se ressem- blent. Brisson 3 Ornith. tom. l.pag. 166. n. 42 ( Pinson de la Jamaïque). Buffon 3 Hist, nat. des O. .aux 3 tom. 4 .p. 139. Brown 3 lllust.pl. 2 6 (1 Grey-grosbeak ). L’ Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. * Le Bonjour commandeur. 96. F. Matutina. F. Vertice nigro } cinereo striato ; géras griseis nigrisque ; corpore supra virescente-fusco , nigro vario 3 subtus cinereo ; gutture cano 3 nigro ma - culato ; rostro pedibusque carnets. Vertex noir , rayé de cendré ; joues grises et noires ; dessus du corps d’un brun-verdâtre varié de noir; dessous cendré; gorge blanchâtre et cachetée de noir ; bec ec pieds couleur de corne. Lé nom de Bonjour commandeur , que cet oiseau porte à Cayenne, vient de ce qu’il a cou- tume de chanter au point du jour et que c’est le premier dont le cri frappe l’oreille de celui qui commande les nègres, et qu’on appelle comman- deur. Comme notre Moineau , il vit autour des maisons et il en a le cri aigu. Le male porte sur la tête une calotte noire , traversée par une bande grise; les joues sont de ces deux couleurs ; on remarque une tache oblongue ec blanchâtre vers la base du bec; le derrière du cou est roux; le dessus du corps , d’un brun-verdâtre , varié sur le dos par des taches noires et oblongues ; le bord des couvertures alaires, roussâtre ; l’aile, pointillée de blanc vers son pli; la gorge, d’un blanc-grisâtre et variée de noir ; la poitrine et le ventre sont d’un gris-cendré ; les grandes pennes des ailes , noi- râcres et bordées de brun-jaunâtre; les pennes de la queue , d’un brun lavé en dessus et grisâtre en dessous. Latham , Index [Embervqa capensis , var. ). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux. L’Amé- rique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 11. Le CAPI. 97. F. Erythronotos. F. Genis gutture- que ni gris -, vertice colloque griseis ; corpore supra pallidè rubro , subtàs albo-cinereo j caudâ nigrâ ; pedibus fuscis ; rostro supra nigro , subtàs àlbo. Joues et gorge noires; vertex et cou gris; dessus du corps d’un roux pâle; le dessous d’un gris-blanc ; queue noire ; pieds bruns ; bec noir, en dessus , blanc en dessous. Nous devons la connoissance de cet oiseau à M. Temminck, qui l’a reçu du Cap de Bonne- Espérance, où il habite le pays des Cafres. Les joues et la gorge.sont noires ; ]a tête et le dessus du cou, d’un gris foncé; le manteau, les couvertures supérieures et les pennes des ailes, d’un vert-olive ; le croupion et les couvertures du dessus de la queue, d’un rouge terne ; la pre- mière penne caudale de chaque côté est d’un gris- noirâtre ; toutes les autres sont noires ; la gorge et toutes les parties postérieures , d’un gris-blanc. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 1 i.p. 141. V Afrique méridionale. L. 4. E.. P.. R. 12. Le CâPI A FRAISE. 98. F. Ornata. F. Pennis lo n gis Jl avis que ab auriis ai peccorem ; fade gulâque ni gris ; superciliis / lavis ; cçrpore supra 979 subtàs cinereo ; pedibus albis. Plumes, depuis les oreilles jusqu’à la poitrine, longues et jaunes; face et gorge noires; sourcils jaunes ; dessus du corps d’un vert-olive; dessous gris; pieds blancs. Cette espèce, qui habite dans les îles de la mer du Sud, nous a été communiquée par M. Tem- minck. Elle a une sorte de fraise, composée de plumes longues d’un beau jaune, laquelle part des oreilles, descend sur le haut de la poitrine et en couvre une partie ; l’estomac , la face ec la gorge sont noirs ; les sourcils , jaunes ; le manteau, les ailes et la queue, d’un vert-olive; le dessus de la tête est d’un gris foncé, et le ventre, cendré. ie édit, du nouv. Diction. d’IIist . natur. tom. 1 i.p. t^^.La Polynésie. L. 4. E.. P.. R. 12. * * Le CATOTOL. 99, F. Cacatototl. F. Suprà flavo nigricanteque varia , subtàs alba ; pedibus cinereis. Varié de jaune et de noirâtre en dessus , blanc en dessous ; pieds cendrés. Cacatototl est le nom que cet oiseau porte au Mexique, où il se tient dans les plaines et vit de la graine de l’arbre que les Mexicains appel- lent hoauh'tli. Toutes les parties supérieures de soja corps sont variées de noirâtre et de fauve, ec toutes les inférieures le sont de blanchâtre. Bris- son , Ornithol. tom. 3 . pag. 71 . n. 6 ( Tarin du Mexique ). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux $ tom. 4. p. z 3 4. L’ Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. iz. *Le Chapeau roux. 100. F. Ruûcapilla. F. Corpore suprà fusco , subtàs cinereo ; gulâ ferru- gineâ; capistro albo ; capillitio insuper rufescente ; caudâ nigrâ • pedibus fuscis. Corps brun en dessus, cendré en dessous; gorge ferrugineuse; capistrum blanc; sinciput roussâtre ; queue noire ; pieds bruns. On 11e connoît pas le pays de cet oiseau , dont. Sparrman a publié la figure. Il a sur le sommée et le derrière de la tête, une sorte de coiffure d’un roux brillant, et bordée de noir en devant et sur les côtés, ce qui , sans doute , l’a fait ap- peler chapeau roux ; une bande blanchâtre , poin- tillée de noir, couvre le front et les joues; le dessus du corps est noir; le dessous, cendré; cette couleur est plus foncée sur la poitrine et prend une nuance de gris de fer sur la gorge; la queue est d’un brun-noirâtre. Sparrman , Mus, H h h h h h 2 ORNITHOLOGIE, olivaceo-viridi M 980 O R N I T H ' Car/s. i, pl. 44. Bujyon , édition de Sonnini3 tom. 48. p. 5 6. * * Le Demi - fin noir et bleu, ioi .F. Cya- nomelas. F. C&rulea ; Aineâ inter oculos areâque dorsi superioris nigris ; caudâ remigibusque atro- juscis 3 his margine c&ruleis • rostro pedïbusque fuscis. Bleu ; ligne entre les yeux et arc sur le haut du dos, noirs; queue et rémiges d’un brun- noir; celles-ci bordées de bleu 3 bec et pieds Bruns. On dit que cet oiseau se trouve aux Indes et qu’il est fort rare. Son bec est plus long er plus mince que celui de notre Pinson; son plumage noir sur la gorge , la base de l’aile et la partie antérieure du dos , sur lequel elle présente la forme d’un demi-cercle , dont la convexité est tournée vers la queue et indique un trait qui va de chaque narine à chaque œil ; les pennes des ailes sont noirâtres ; un bleu changeant et à re- flets cuivreux couvre le reste de son vêtement. Koelreuter 3 Nov. Comm. Petrop. ii.pag. 434. pl. i^.Jtg. 6. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 3 z 7. L. 5 ~. E.. P.. R. i2. * * La TouiTE. 102. F. Variegata. F. Rubro , Jlavo 3 c&ruleo albôque varia; capite rubescente pectore flavescente ; caudà apice margine albo ; rostro Jlavic ante ; pedibus rubris. Variée de rouge , de jaune , de bleu et de : blanc ; tête rougeâtre; poitrine jaunâtre ; extré- mité de la queue bordée de blanc 3 bec jaunâtre ; pieds rouges. Le cri de cette espèce de la Nouvelle-Es- pagne a donné lieu de l’appeler Touite. La tête est d’un rouge clair mêlé de pourpre; la poi- trine, de deux couleurs jaunes; tout le reste du plumage , varié de jaune, de rouge, de brun et de bleu ; les ailes et la queue , bordées de blanc. Brisson3 Ornithol. tom. 3. p. 178. n. 49 [Pinson varié de la Nouvelle - Espagne). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 14 6. V Amérique méridionale. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * * Le Tarin de la Chine. ioy. F. Asiauca. F. Olivacea3 subtùs Jlava ,■ capite remigibusque nigris et majoribus dimidiato Jl 'avis ; rostro pe- dibus que atrïs. Olivâtre; jaune en dessous ; tête et rémiges OLOGIE. noires ; les plus grandes et rectrices à moitié jaunes ; bec et pieds noirs. Cet oiseau, qu’a fait connoître Sonnerat, qui l’a vu à la Chine, a la tête noire ; le dessus du cou et du dos, d’un vert-olive; le devant du cou , le dessous du corps , les petites pennes des ailes et les couvertures inférieures de la queue, jaunes ; deux bandes transversales noires sur les ailes, dont les pennes les plus proches du corps sont jaunes; leur extrémité, les pennes pri- maires et celles de la queue, noires. Sonnerat 3 Voy. tom. 2. p. 202. Buffon 3 édit, de Sonnini3 tom. 48 .p. 11 y. L’Asie orientale. L.. E.. P.. R. 12. Le Tarin d’Europe. 104. F. Spinus. F. Fertice nigfo ; corporejlavicante ; remigibus medio luteis ; primis quatuor immaculatis ; rectricibus basijla - vis 3 apice nigris ; rostro albo 3 apice nigricante ; pedibus griscis. Vertex noir; corps jaunâtre; rémiges jaunes dans le milieu ; les quatre premières sans taches ; rectrices jaunes à la base, noires à la pointe^ bec blanc, noirâtre, à sa pointe; pieds gris. {Pl. i6i.fig.j.) Cette espèce, que nous ne voyons que pendant l’hiver, est , dit-on , très-nombreuse en Russie. Elle arrive dans nos contrées septentrionales vers le. temps des vendanges, se porte ordinaire- ment plus au midi et reparoît lorsque les arbres sont en fleurs; mais elle n’y reste pas pendant 1 l’été : il est probable qu’elle se retire vers le nord ou dans les grandes forêts situées sur les monts les plus élevés ; car Sonnini nous assure qu’elle niche en France sur les montagnes les plus élevées des Vosges lorraines, et particulièrement sur celle appelée le Dosson. Elle passe dans la plaine au printemps , pour se rendre à cette chaîne de montagnes, aussi bien qu’enSuisse et en Franche- Comté; elle en descend après les couvées, en septembre et octobre. Les individus de cette es- pèce qui nichent dans le Nord, le font à la cime des pins et des sapins. La ponte est de quatre ou cinq œufs gris-blancs et tachetés de rouge. Quand on voit les Tarins sur les arbres , on trouve dans leur manière de se conduire, des rapports avec ceux des Suzerains; comme eux , ils se suspendent à l’extrémité des branches pour prendre la graine de l’aune , qu’ils préfèrent à toute autre; cependant ils mangent aussi celles de chardon et dei houblon : aussi portent-ils pré- judice aux houblonnières , er, en France, ils font ORNITHOLOGIE. oSi tort aux pommiers-, en pinçant les boutons à fleurs. Le chant du mâle n’est point désagréable ; on lui accorde la faculté de s’approprier assez fa- cilement le ramage du Serin , de la Linotte 3 etc. , s’il est, dans le premier âge, à portée de les entendre. Le Tarin a un cri particulier qu’il jette souvent, er qui est pour lui un cri de rappel. Vifer gai, il est toujours le premier éveillé de la volière, et c’est aussi le premier à gazouiller et à mettre en train ses compagnons d’esclavage; aussi les oiseleurs l’appellent vulgairement boute- en-train. On l’accouple facilement avec les Ca- naris 3 mais les petits qui naissent de cette al- liance ne sont pas fort recherchés. Le mâle a le sommet de la tête noir j l’oc- ciput , le derrière du cou , le dos , les plumes scapulaires ,. d’un olive-jaunâtre ; le croupion , d’yn jaune plus décidé j les petites couvertures du dessus de la queue, jaunes ; les grandes, d’un vert-olive et terminées de cendré j la gorge , brune; les joues , le devant du cou et la poitrine , d’un jaune-citron ; le ventre , d’un blanc un peu jaunâtre ; le plumes des côtés du croupion et les couverrures inférieures de la queue, de cette cou- leur, avec un trait noir sur leur milieu ; les petites couvertures supérieures des ailes, d’un verc-ohve ; les moyennes , terminées de cette teinte et en grande partie noires; les grandes, pareilles; ce qui forme sur chaque aile deux bandes d’un vert -olivâtre; les pennes alaires, noirâtres et bordées à l’extérieur d’olivâtre ; les deux inter- médiaires de la queue, pareilles; les autres, jaunes, bordées de gris et terminées de noirâtre. Chez la femelle , la gorge est blanche , et les plumes noires de la tête sont terminées de gris. Brisson , Ornithol. tom. $.pag. 65. n. 4. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 1 2 1 . pl. en/. «• 3* L’Europe. L. 4 f E.. P.. R. 11. * Le Tarin bleu d’acier. 105. F. Splendens. F. Nigra , cs.ru/eo nitens ; rostro pedibusqite nigris. D’un noir à reflets bleu d’acier; bec et pieds noirs. Le bec de cet oiseau de Cayenne diffère du précédent en ce qu’il est caréné en dessus. Son plumage est totalement noir, à reflets d’un bleu d’acier poli. On a présenté cet oiseau comme une variété du Moineau comhasou3 appelé im- proprement Moineau du Brésil 3 puisqu’il ne se trouve qu’en Afrique ; mais la couleur et la forme de leurs becs suffisent pour ne pas les confondre, quoiqu’ils portent une livrée peu dif- férente ; en effet , ce Tarin a le bec plus haut que large, caréné en dessus, noir, à pointe droite, grêle et comprimée; tandis que chez le Combasou3 le bec est blanc , arrondi en dessus, â pointe inclinée et nullement comprimée; ses pieds sont couleur de chair, et son plumage, jette des reflets plus prononcés et plus éclaràns.' Bujfon 3 pl. enl. n. 2.14. jig. 3. inédit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 11. p. 173. V Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. Le Chardonneret proprement dit. 106. F. Carduelis. F. Capistro coccineo ; genis occipite- que albis ; remi gibus antrorsum luteis 3 extimâ im- maculatâ ; rectricibus duabus extimis medio reli- quisque apice albis ■ rostro albo 3 apice nigro ; pe~ dibus fuscis. Capistrum rouge ; joues et occiput blancs ; rémiges jaunes à l’extérieur; la dernière sans tache ; les deux rectrices les plus éloignées â moitié blanches , et les autres à la pointe ; bec blanc, noir â sa pointe ; pieds bruns. (Pl. 161. fig'F) Parmi les oiseaux d’Europe , celui-ci doir être mis au premier rang, par son plumage paré de velouté et de l’éclat des plus belles teintes , par sa voix agréable et sa docilité. Dès les pre- miers jours du printemps, le mâle fait entendre sa jolie voix; perché alors à la cime d’un arbre de moyenne taille , surtout d’un arbre fruitier , il en fait retentir nos vergers dès la pointe du jour, er son chant ne finit qu’au coucher du soleil. Lorsque sâ femelle couve , il se tient et chante sur un arbre voisin ; iLs’en éloigne rare- ment, A moins qu’il ne soit inquiété; alors il s’écarte , mais pour peu de temps , car s’est de sa part une petite feinte , afin de 11e point décéler. son nid; car, si l’on persiste, l’inquiétude le ramène promptement. Il ne quitte point sa com- pagne , la suit dans toutes ses courses qu’exige le besoin d’alimens ou la construction du nid ; mais il ne partage pas le travail ni l’incubation; il veille seulement à sa sûreté lorsqu’elle descend à terre , soit pour chercher sa nourriture, soit pour choisir les matériaux nécessaires au berceau de ses petits. La femelle donne â son nid plus de solidité , une forme mieux arrondie et même plus élégante que le Pinson ; elle le pose ordi- nairement sur les arbres fruitiers et choisit les branches les plus foibles ; cependant on en trouve dans les taillis, sur les buissons épineux et même 982 O R N I T H sur les tilleuls. Elle emploie pour l’extérieur du nid de petites racines , de la mousse fine et le duvet de certaines plantes qu’elle recouvre de lichens ; l’intérieur est composé d’herbes sèches , de crin, de laine et de plumes les plus duve- teuses. Sa ponte est de cinq ou six œufs blancs et rachetés de brun-rougeâtre vers le gros bout.' Cette espèce ne commence ordinairement à couver que vers le milieu du printemps; cepen- dant elle fait trois couvées , dont la dernière a lieu au mois d’août. Les jeunes ne peuvent se suffire à eux- mêmes que quelque temps après leur sortie du nid. Quand on veut les élever , il faut ne les prendre au nid que lorsque toutes leurs plumes sont poussées, et les nourrir avec la composition suivante : on pile ensemble des échaudés, des amandes mondées et de la graine de melon , ou bien des noix ou du massepain ; on fait de la pâte qui résulte de ce mélange, des boulettes grosses comme des petits grains de vesce ; on les donne une à une â chaque jeune oiseau, avec une brochette, et cela trois ou quatre fois de suite ; on leur présente ensuite l’autre bout de la brochette, garni d’un peu de coton trempé dans l’eau. Lorsqu’ils commencent â manger seuls, on les nourrit de chenevis broyé avec de la graine de melon et du pain. Cette pâte, très-compliquée , peut être remplacée par une autre que tout le monde peut faire aisé- ment ; elle est composée de chenevis et de navette broyés, de mie de pain et de jaune d’oeuf, le tout délayé dans un peu d’eau, et on leur donne la becquée comme Ton fait aux Serins. Lorsqu’ils mangent seuls , on doit supprimer le chenevis et le remplacer par le millet , surtout si on les destine pour les accoupler avec les Canaris. A l’automne , les Chardonnerets se rassem- blent, vivent pendant toute la mauvaise saison en bandes plus ou moins nombreuses, et fré- quentent de préférence les endroits où croissent les chardons et la chicorée sauvage ; pendant les grands froids , il se cachent dans les buissons fourrés et ne s’écartent guère des lieux ou ils | trouvent leur pâture. Quelquefois ils se mêlent avec les autres petits oiseaux granivores. Cette espèce esr répandue dans presque toute l’Europe et dans quelques parties de l’Asie et de l’Afrique. Elle se trouve en Grèce, où elle porte le nom de Karadreno. Quoiqu’elle ne soit ni de passage ni voyageuse, elle 11e reste pas pen- dant toute l’année dans les lies de l’Archipel , et elle préfère les grandes , ainsi que les terres du continent voisin. OLOGIE. Le mâle a le sinciput, les joues et le haut de la gorge d’un rouge éclatant bordé de noir sur la partie antérieure ; le dessus de la tête et l’oc- ciput , noirs; le dessous du cou et le dos, brun- rougeâtres ; cette couleur est plus claire sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue; les côtés de la tête, du cou et le ventre sont blancs ; les petites couvertures des ailes, leurs pennes et la queue, noires ; les grandes cou- vertures, moitié jaunes; les pennes alaires,» l’exception de la première , de cette teinte â l’extérieur; quand l’aile est en repos, elle pré- sente une suite de points blancs , et la queue, des taches de cette couleur; les côtés de la poi- trine sont rougeâtres. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que ses couleurs ont moins de vivacité; que la tête et les petites couvertures alaires sont d’un brun- noirâtre, et que le rouge est un peu orangé. Le jeune n’a des adultes que le jaune des ailes , les taches blanches de leurs pennes et de celles de la queue ; tout le reste du plumage est un mé- lange de blanc sale et de gris ; ce qui lui a valu le nom de Griset. Peu d’espèces présentent autant de variétés que celle-ci , outre celles qui pro- viennent d’alliance forcée. Il en est d’autres qui sont dues â la nourriture, au chenevis surtout qui les rend noirs, â l’âge et à la domesticité. Bris- son 3 Ornithol. tom. 3 . p. 5 3 . n. 1 . Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p. 187. pl. enl. n. 4. fig. 1. L’Europe. L.. E.. P.. R. u. * Le Chardonneret acalanthe ou Per- roquet. 107. F. Psittacea. F. Firidis ; facie 3 gulâ , uropygio caudâque coccineis ; rostro nigro ; caudâ cuneiformi. Vert ; face, gorge, croupion et queue, rouges; bec noir ; queue cunéiforme. Ce Chardonneret delà Nouvelle-Calédonie dispute au nôtre le prix de la beauté; un beau rouge-écarlate domine sur la partie antérieure I de la tête , les joues , la gorge , le croupion et la queue; un vert de perroquet règne sur le reste de la tête , le dessus du corps , le dessous et sur le bord extérieur des pennes de l’aile , qui, dans le reste , sont d’un brun -cendré. Latham , general Synopsis 3 tom . 2. part. 1. p. 287. n. 54. pl. 48 (Parrot finch). F édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat, tom. 1 i.p, 1 66. Les Terres Australes. L. 4 L E.. P.. R. 12. * Le Chardonneret écarlate. 108 .F.Coc- ORNITHOLOGIE. n83 ùneâ. F. Coccineo-aurantia ; alis caudâque atris ; remigum margine exteriori aurantio primarumque apice nigro ; rostro fuscescente ; pedibus nigris ; caudâ a été appliqué à cet oiseau par M. de Azara, parce que le mâle, au temps des amours , a l’habitude de s’élever , soir et matin, à la hauteur d’un jet de pierre, pour exécuter ses balancemens. Il vole sur un certain espace, comme d’environ soixante pieds, en décrivant une courbe et revenant aussitôt en ar- rière pour la décrire encore de la même manière, comme s’il étoit suspendu par un fil à un point fixe. Il répète ce jeu plusieurs fois de suite. Ce petit oiseau fait entendre en même temps son ramage , et est regardé comme le meilleur mu- sicien entre les oiseaux du Paraguay. Du reste , il se pose par instans sur les joncs et les plantes un peu grandes , ou il demeure toujours caché dans les herbes. Le bec est aussi épais que large , presque droit , un peu comprimé latéralement , large et épais de trois hgnes, long de quatre} les couvertures de la queue sont fort longues ; les parties inférieures , d’une couleur sombre de plomb, légèrement saupoudrée de blanchâtre (des individus ont suc la poitrine des taches de la même teinte) ; les couvertures inférieures des ailes sont d’un blanc lavé d’un peu de jaune } les côtés de la tête et le dos , noirâtres } les plumes de la tête, du cou ec du dos, noires dans le milieu et d’un brun clair sur les bords ; les petites couvertures des ailes , presque noires , avec une large bordure d’un jaune vif et verdâtre, qui colore aussi le pli de l’aile et le côté supérieur des pennes extérieures } les grandes couvertures et les dernières pennes, bordées de roux en dehors; cette teinte entoure finement les autres couvertures , dont le fond est noir; les deux pennes intermédiaires de la queue sont rousses sur leur moitié supérieure} l’exté- rieure de chaque côté l’est un peu moins,-et tout le reste est noir. De A-^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y .Rio delaPlata3 tom.\. p. 518. n. 159. 2e édit, du nouv. Dict. d’hist. nat. tom. 1 z.p. 257. V Amé- rique méridionale. L. 4 E. 4. P.. R. 12. * * Le Chipiu manimbé. 143. Tel est le nom sous lequel cet oiseau est généralement connu chez les naturels du Paraguay , où il est répandu jusqu’à la rivière de la Plata. lise perche ordinairement sur les buissons les plus bas et au bord des bois. Il vole peu , n’est point farouche, et son naturel est paisible. Son ramage est doux , clair et assez varié. Les pennes de la queue sont fort étroites, pointues et étagées } le bec est épais de deux lignes et demie et large de t£ois } la gorge , d’un blanc mêlé de gris-noirâtre ; le devant du cou et la poitrine sont blanchâtres} le ventre et les couvertures inférieures des ailes , de là même couleur , mais lavée foiblement de jaune } les Kkkkkk 994 O R N I T H plumes du sommet et des côtés de la tête, du cou et de la moitié du dos sont noirâtres sur leur milieu , et de couleur de plomb sur le reste ; celles du bas du dos et du croupion, d’un brun- noirâtre ; les pennes des ailes et de la queue, brunes; les premières, bordées de roux , et les secondes, de blanchâtre j le pli de l’aile est d’un jaune foncé , ainsi qu’un petit trait qui part des narines et se perd à l’angle antérieur de l’œil ; les paupières. sont blanchâtres; l’iris est brun; le tarse , olivâtre ; le bec , noirâtre en dessus et blanchâtre en dessous. La femelleressemble au mâle. De A^ara3 Apuntamientos para la Iiist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata y tom. i.p. 514. n. 1 ^ z. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 11. p. Z57. V Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. iz. ** Le Chipiu a oreilles noires. 144. On trouve cette espèce dans les plaines du Para- guay , où elle se cache dans les herbes hautes ec épaisses, et où elle. copte avec vitesse. Elle se pose quelquefois, ■ principalement le matin et le soir , sur les plantes élevées , ec elle y fait en- tendre un cri qui semble exprimer slli-sili , d’un ton bas et foible, qui ne paroît pas partir d’un oiseau. Ce Chipiu a le vol très-court , et souvent il a besoin de piétiner avant de prendre son essor. Il ne se tient que par paires. Il vit de graines et de vers. Le bec est large et épais de trois ligues et demie; on remarque sut les oreilles une plaque d’un beau noir, qui entoure l’œil et s’étend jus- qu’au bec ; le dessus de la tête est de la même couleur, mais séparée des oreilles par un trait blanc, qui des narines s’étend jusqu’à l’occiput; les parties inférieures sont blanchâtres ; le pli de l’aile et ses couvertures inférieures , d’un jaune pur; les plumes du derrière de la tête , noirâtres vers le milieu , et de couleur de plomb dans le reste , de même que celles du dessus du cou et de la moitié du dos ; les couvertures de la queue bordées de roussâtre, ainsi que les plumes du dos et du croupion ; les pennes des ailes , brunes et bordées de jaune ; leurs couvertures supé- rieures, de cette teinte, mais les plus grandes ayant du noir dans leur milieu; la queue est blanche à sa pointe et noire dans le reste , à l’ex- ception des deux pennes intermédiaires qui sont brunes; le bec esc noir en dessus et orangé en dessous; l’iris , brun ; le tarse, olivâtre. Lejeune diffère de l’adulte en ce qu’il n’a point de plaque O L O G IE. noire sur les oreilles. De A%ara3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Para- guay j etc. tom, i.p. 5 z z. n. 140. ze édit, du nouv. Dict. d’Hisc. natur. tom. îi.p. zjt!. V Amérique méridionale. L. 6 i. E.. P.. R. iz. * * Le Chipiu a tête rayée. 145. Cette es- pèce se tient dans les halliers , les campagnes et les savanes noyées du Paraguay ; elle est très- farouche et se cache entre les plantes. Son vol esc élevé; son cri® foible er plaintif, semble dire cheveché ou chachuchu. Ce Chipiu a un trait jaune sur le milieu du dessus de la tête , dont le fond est noirâtre ; un/ antre rraic d’un jaune-doré passe au-dessus de l’œi! , derrière lequel est une ligne étroite et noirâtre qui se prolonge jusqu’aux oreilles ; le reste des côtés de la tête , le devant du cou et une partie de la poitrine sont d’un blanc-doré; la gorge est plus blanche, avec des petites taches rares et noirâtres ; le reste de la poitrine et le ventre sont blanchâtres; les couvertures de la queue , rougeâtres dans le milieu et mordorées sur les bords; les pennes caudales, brunes en dessus et argentées en dessous; les plumes des parties supérieures , noirâtres ec bordées -de blanc-doré ; le tarse est noirâtre. La femelle ressemble au mâle. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. iz . pag. jzz. n. 140. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. iz. p. 259. L’ Amérique méridionale. L. 6 L E.. P.. R. iz. * * * Genre. SIZERIN, Linaria. Fringilla 3 Lien. Lath. Corpus suhovatum 3 fusco 3 cinereo 3 albo 3 rufo rubroque pictum. Caput rotundum. Rostrum breve 3 plumilis recumbentibus basi instructum 3 conicum 3 altius quàm latins , supra culmine anguloso et angusto 3 rectum 3 acutissi- mum ; mandibula superior integra 3 inferior utrinquè ad basim bidentata. Nares rotunda 3 capistri plumis tecta. Lingua basi crassa carnosaque 3 dein canilagi- nea et acuta. Collum breve. Remiges très primar'u omnibus longiores. Femora extra abdomen posita 3 pars tibia in- ferior plumis tecta. ORNITHOLOGIE. Pedes tetradactyli ; dig'ui très anteriores , pos- tions unus ; exceriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsï positus , scdilem cïngens j omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 1. Linaria in sylvis Europe borealis habitant , nidifie ant ; ova 4-5 pariant ; granis victitant. Mas feminam incubantem alens. Pullis c&cigenis mater escam in os ingerit; hi e nido discedunt > ad volandurn tantum idonei sunt. Çorps un peu ovale , peint de brun , de cendré, de roux , de blanc et de rouge. Tète arrondie. Bec court, garni à sa base de petites plumes dirigées en avant, conique, plus haut que large , à dos anguleux et étroit , droit, très-aigu; man- dibule supérieure entière ; l’inférieure bidentée à sa base , sur chaque bord. Narines rondes , cachées sous les plumes du capistrum. Langue épaisse et charnue à sa base, ensuite cartilagineuse , aiguë. Cou court. Rémiges ire. , 2e. et 3 e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; bas des jambes emplumé. Pieds tétradactyles. ; trois doigts devant , un derrière ; les' extérieurs unis à leur base 3 pouce articulé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 z rectrices. Les Si^erins habitent et nichent dans les forêts de l’Europe boréale. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs ; ils vivent de graines. Le mâle nourrit sa femelle pendant l’incubation. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler. Le SlZERIN boréal, i .L. Borealis. L. Vertice sanguinolento ; mémo nigro ; pectore purpures- cente-rubro ; fasciâ alarum duplici albidâ ; uro- pygio albo rubroque maculato ; rostro Jlaytscente 3 supra fiusco ; pedibus fuscis. Vertex couleur de sang; menton noir; poi- trine d’un rouge-pourprâtre ; croupion tacheté de blanc et de rouge ; bec jaunâtre , brun en dessus ; pieds bruns. Cette espèce et la suivante ont été confondues par les ornithologistes modernes, quoique Bris- son , Buffon et Mauduylt les -aient très-bien distinguées ; en effet , quand on les compare 995 avec attention , l’on s’aperçoit que le Sir^erin cabaret est moins long et moins gros que l’autre ; qu’il a le croupion roussâtre et brun, avec une légère teinte de brun-rougeâtre vers les couver- tures de la queue ; que la couleur roussâtre qui domine sur une grande partie de son plumage , est presque partout remplacée par du blanchâtre chez le Si^erin boréal3 sur lequel cette teinte est beaucoup plus pute en été qu’à l’automne et que pendant l’hiver; en outre , les plumes du croupion sont constamment blanches et d’un rouge rembruni. Si on consulte le genre de vie de ces deux espèces, l’on s’aperçoit qu’ils ont des habitudes différentes. Le Si^erin boréal ne vient dans nos contrées que tous les trois ou quatre ans, et souvent cinq ou six. Il arrive vers le mois de novembre , quelquefois plus tard , et il se conduit de même dans l’Amérique septentrio- nale, où le Cabaret ne se trouve pas. On le voit alors par troupes souvent très-nombreuses, et il y reste jusqu’au mois d’avril. Le Cabaret , qu’on voit rarement avec le précédent , se montre en France dans les mêmes cantons, presque tons les ans, et y reste depuis la fin d’octobre jusqu’au printemps, y vit quelquefois isolé, mais presque toujours en familles composées de neuf à. douze individus , quelquefois plus , mais rarement au- dessus de vingt. Le Si^erin boréal se plaît dans les lieux plantés d’aunes , dont il mange les graines ; il fréquente les bois et se tient souvent à la cime des chênes, des bouleaux et des peupliers , s’accrochant , comme les Mésanges , à l’extrémité des petites branches, et il parcourt toutes les sommités avec un vivacité étonnante. Cette espèce se retire pendant l’été au Groenland, où elle fait son nid entre les branches des arbrisseaux, et le compose de trois couches ; la première, qui est la plus épaisse, est tissue d’herbes sèches, entre- mêlées de quelques petits rameaux ; la couche du milieu est plus mince et composée d’un mé- lange de plumes et de mousse; enfin , le duvet d’une espèce de fromager ( eriophorum vagi- natum , Linnée) forme la couche sur laquelle la femelle dépose cinq œufs d’un blanc-verdâtre, tachetés de roux , principalement vers le gros bout. Le ramage de cet oiseau est foible et plaintif, et il babille sans cesse en volant et en cherchant sa nourriture. Les oiseleurs de Paris l’appellent grand Cabaret. Le mâle a 1€ sommet de la cête d’un rouge de sang ; une tache entre le bec et l’œil et le haut de la gorge, noirs ; le devant du cou et la poi- Kkkkkk z ) ‘ 996 ORNITHOLOGIE, trine , d’un rouge-pourpré; le ventre et les parties postérieures, blancs; l’occiput, le manteau et ' les flancs, variés de brun sombre et de gris ; le croupion , tacheté de rouge sur un fond blanc ; les couvertures inférieures des ailes , blanches ; les supérieures, d’un brun obscur; les petites et les grandes, terminées de blanc; les pennes, brunes et frangées de blanc- roussâtre en dehors; la queue, pareillq à ces pennes, mais en été elle est bordée de blanchâtre. Les couleurs sont , en hiver, plus ternes, et le blanc est nuancé de roussâtre. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et en diffère encore en ce Lju’elle a le front blanc ; le devant du cou et la poitrine, de cette couleur , avec des taches brunes sur leurs côtés. Le jeune mâle a le front blanc; le sommet de la tête , mélangé de gris-blanc et de rouge: le devant du cou et la poitrine, blancs. Le rouge commence à pàroître sur ces parties quelque temps après la première mue. Frïsch } pl. 10 ( Linaria vertice rubro ). Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom.. 4. p. 21 G ( Si^erin ou petite Linotte de vigne). Brisson 3 Ornithol, tom. 3. pag. 138. h. 3 1. L3 Europe. L. 4 f. E.. P.. R. 11. * LE SlZERIN CABARET, 2. L. Rufescens. L. Vertice sanguinolento ; mento nigro ; pectors pur- purescente rubro ; fasciâ alarum duplici rujâ ; uro- pygio superiore fusco y inferiore rubello ; rostro jla- yescente; pedibus fuscis. Vertex couleur de sang ; menton noir; poi- trine d’unrouge-pourprâtre ; double bande rousse sur les ailes; croupion brun sur le haut, rou- geâtre sur le bas ; bec jaunâtre ; pieds bruns. Les Cabarets paroissent en France au mois d’octobre et y restent jusqu’au mois d’avril, époque où ils partent- pour le Nord. Ils cons- truisent leur nid sur des arbrisseaux , le com- posent de mousse , d’herbes et de petites racines sur les contours et en dessous , et de crins noirs à l’intérieur. La ponte est de cinq ou six œufs d’un blanc-bleuâtre , tachetés de rouge, avec des zigzags bruns et isolés. Le ramage du mâle res- semble assez à celui de la Fauvette d’hiver 3 mais il est beaucoup moins fort. Chez le mâle , le sommet de la tête est d’un rouge-sanguin ; le lorum et le menton sont noirs ; les joues , les sourcils et le? couvertures infé- rieures des ailes , roussâtres ; les supérieures , brunes et terminées de roussâtre; les rémiges et les rectrices, bordées delà même teinte en dehors et brunes dans le reste ; le bas de la gorge, le devant du cou et la poitrine, d’un rouge- pourpré 3 l’occiput , le manteau , les côtés du cou et de la poitrine, variés de roussâtre et de brun ; le croupion , roux et brun sur sa partie supé- rieure, ensuite d’un rougeâtre pâle; les couver- tures inférieures de la queue et le milieu du ventre , d’un blanc sale. Le même , après sa première mue , a l’extrémité des plumes du sommet de la tête d’un gris-blanc , qui disparoît totalement au printemps. Le jeune , dans son* premier âge , n’a nulle apparence de rouge sur la tête ; du reste il res- semble à la femelle , dont la gorge , le devant du cou et la poitrine sont roussâtres ; le croupion est varié de brun et de roux; les couvertures supérieures de la queue sont tachetées de brun sur le milieu de la plume. La livrée du mâle de cette espèce et de la précédente, perd son éclat quand ils sont en captivité. La couleur du sommet de la tête prend un ton orangé sale , et le rouge des parties inférieures disparoîc tota- lement. Brisson j Ornith. tom. 4. pag . 148 ( petite Linotte ou Cabaret). Frisch}pl. 10 ( Linaria pec- tore subluteo) ( jeune mâle et femelle). Bujfon 3 pl. enl. 48 S-fig. z 3 inexacte. L’Europe. L. 4 j. E.. P.. R. 12. LXXVIT. Genre, GROS-BEC, Coccothraustes. Loxia j Linn. Lath. Corpus subovatum 3 coloribus variis pictum. Caput subrotundum 3 rare cristatum. Rostrum yalidum 3 gibbum 3 crassum 3 acutum; mandibula superior aliis tam alta quàm frons 3 aliis fronte altior} inter dum basi calata 3 âut recta 3 aut apice declivis 3 sapius integra 3 palato cavo 3 striis longitudinalibus munito. N ares rotunda } pervia 3 glabra vel plutnilis re- cumbentibus tecta. Lingua crassa 3 compressa 3 apice cartilaginea et subbifida. Collum médiocre. Remiges ra. , 2a, , 3 ®., 4®. omnibus longissima. Femora extra abdomen posita ; tibia pars in- ferior plumosa. Pedes tetradactyli ; dïgiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux querh- admodùm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 11. Loxia per omnes orbis terras habitant j in arbo- ORNITHOLOGIE. ribus j durais nidificant; ova 4-5 parïunt ; granis j baccis y inscctïs victitant. Mai feminam plerisque incubantem aléas et ipse incubans, Pullis cutci geais mater escam in os ingerit ; lit è nido discedunt s ad volandum tantum idonei suât. Corps un peu ovale , peint de diverses cou- leurs. Tête un peu arrondie , rarement huppée. Bec robuste, gibbeux, épais, arqué; mandi- bule supérieure aussi haute que le front chez les uns, plus haute chez les autres , quelquefois ci- selée à la base , ou droite ou inclinée à la pointe, le plus souvent entière , à palais creux et strié longitudinalement. Narines rondes , ouvertes , glabres ou ca- chées sous des petites plumes dirigées en avant. Langue épaisse , comprimée , cartilagineuse et bifide à sa pointe. Cou médiocre. Rémiges ire., ic., 3 e., 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; partie in- férieure des jambes couverte de plumes. Pieds rétradactyles; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base } pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et posant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de 1 z rectrices. On trouve des Gros-becs dans tous les pays} ils nichent sur les arbres et dans les buissons. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs} il se nourrissent d’insectes , de graines et de baies. La plupart des mâles nourrissent la femelle quand elle couve et partagent l’incubation. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. A. Bec à bords lisses. e Gros-bec proprement dit. 1. C. Fulgaris- C. Lineâ alarum albâ ; remigibus mediis apice rhombeis ; rectricibus latere tenuiori basi aigris ; rostro cinerescente ; pedibus pallidè incarnatis. Ligne des ailes blanche } rémiges intermé- diaires rhomboïdes à leur pointe } rectrices noires à la base , sur leur côté grêle } bec gri- sâtre ; pieds d’une couleur de chair pâle. [PL 3-) On rencontre cette espèce en France pen- dant toute l’année, où elle se tient en été dans les bois , et s’approche des habitations pendant l’hiver. Le cri du mâle est vif, mais foible, 997 plus doux et caressant en amour , et qui approche du bruit d’une lime lorsqu’il est blessé ou en colère. On trouve son nid sur les arbres, à l’in- sertion des grosses branches contre le tronc } il est composé de petites racines et d’un peu de lichen. La ponte est de quatre œufs un peu pointus, tachetés de brun-olivâtre, avec des traits irréguliers, noirâtres et peu marqués, sur un fond vert-clair bleuâtre. Les petits naissent couverts de duvet, et sont nourris, dans leur premier âge , d’insectes , de chrysalides, etc. Ou doit agir avec précaution lorsqu’on veut les dénicher, car les vieux se défendent avec cou- rage et mordent bien serré. Après les pontes, toute la famille se réunit et vit ensemble jus- qu’au printemps, où chaque couple s’isole. Ayant , ainsi que les Bouvreuils et les Pinsons d’ Ardennes , l’habitude d’ébourgeonner les arbres, on doit leur faire la chasse comme à des oiseaux destructeurs , mais non pas pour leur chair, car elle est sèche et sans saveur. Ceroiseau, dont la taille est grosse et courte,, a la tête et ses côtés d’une couleur marron, plus foncée sur le dos et sur les scapulaires, et tirant au gris sur le croupion ; le dessus du cou, cendré; la base du bec, entourée d’une ligne noire } le lorum , le tour des yeux et la gorge , de cette couleur } le devant du cou , la poitrine, le haut du ventre et les flancs , d’un rougeâtre mé- langé d’un peu de fauve } le bas-ventre et les couvertures inférieures de la. queue, blancs; les petites du dessus des ailes , noirâtres }. les grandes , cendrées } les plus éloignées du corps, d’un noir changeant en violet, et quelques-unes, blanches du côté extérieur , ce qui forme sur chaque aile une grande tache ; enfin , plusieurs sont pareilles au dos , ainsi que les trois pennes alaires les plus proches du corps ; d’autres pennes sont noires , avec leur extrémité et leur bord extérieur à reflets violets, et une tache blanche en dedans} plusieurs de ces pennes , les cinquième , sixième , septième et huitième , ont à leur bout une échan- crure du côté inférieur , et les barbes de ce côté se recourbent en dehors } toutes celles qui suivent, jusqu’à la onzième, sont comme cou- pées carrément à leur pointe } les pennes inter- médiaires de la queue sont noirâtres à leur ori- gine , d’abord cendrées , ensuite couleur de marron dans leur milieu et blanches à leur bout. On retrouve encore ces couleurs qui se fondent ensemble sur les autres pennes , soit sur leur bord, soit à leur extrémité. Tel est le mâle. . La femelle en diffère par des teintes moins 998 O R N î T H vives. Le jeune est moucheté de jaunâtre, spécia- lement sur les parties supérieures , et son plu- mage est généralement terne. Latham , Index (Loxia coccotkraustes). Brisson , Ornith.tom. 3. pag. 2.1 y.n. i.Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 444. pl. enl. «.99, 100. V Europe. L. tî f. E.. R. R. iz. * * Le Gros-bec a ailes bleues. 1. C. Fasci - nans. C. Fusco - nigra , subtàs alba ; rectricibus extïmis albis ; rostro pedibusque nigric antibus. D’un brun-noir; blanc en dessous; rectrices les plus éloignées du centre, blanches 3 bec et pieds noirâtres. On rencontre cette espèce à la Nouvelle- Galles du Sud et au port Jackson. Son plumage est généralement d’un brun cendré, avec les ailes d’un bleu foncé 3 les pennes primaires, blanches à leur naissance 3 celles de la queue présentent un bleu plus pâle, et ont leur extré- mité blanche. Latham , Index , Suppl. [ Loxia fascinansy. 2 e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat ur. tom. 13. p. 521. V Australasie. . L. 6 %. E.. R. R. 12. * * Le Gros bec a ailes noires et blan- ches. 3. C. Leucoptera. C. Sùprà nigricante- c&rulea , subtàs alba ; caudà alisque nigris , his basi albis ; rostro olivaceo ; pedibus nigric antib us ; caudâ cuneatâ. D un bleu-noirâtre en dessus 3 blanc en des- sous; queue et ailes noires; celles-ci blanches à leur base 3 bec plivâcre; pieds noirâtres ; queue en forme de coin. Cet oiseau se tient presque toujours seul, dans les halliers situés au milieu des terrains cultivés. C’est le Pico-tringueno de M. de Azara , qui l’a trouvé au Paraguay. Toutes ses parties inférieures sont blanches; les parties supérieures, d’un bleu nuancé de noirâtre; les ailes , noires, avec une bande blanche et interrompue â leur base ; la queue est de la première couleur ; les couvertures alaires les plus proches du dos ont quelques taches noirâtres. Chez quelques indi- vidus , les plumes du dos sont terminées de blanc. De A-^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. i.p. 445. n. 127. 2e édit, du nouv. Dieu d’Hist. nat. tom, 1 y p. 521. V Amérique méridionale , L. 5. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec d’Angola. 4. C. Erytkroce- OLOGIE. phala. C. Cinerascens ; capite purpurascente ; pectore albo maculato y rostro pedibusque incar- na tis. Cendré 3 tête d’une nuance pourprée ; poi- trine tachetée de blanc ; bec et pieds incarnats. Le plumage de cet oiseau d’Afrique est assez analogue à celui du Gros-bec grivelin , décrit ci- après. La tête et la gorge sont rouges ; le dessus du corps , les couvertures supérieures des ailes et celles de la queue , d’un cendré-bleu foncé , ainsi que les pennes alaires et caudales; la queue est étagée. Latham, Index [Loxia erythrocephala ). Edwards , Ois. pl. 1S0 [Sparrow of paradise). Brisson , Ornith. Append.p. 78. n. 69 [Cardinal d’Angola). V Afrique. L. 5 f. E.. P.. R. 1 2. * * Le Gros bec asiatique. 5. C. Asiaùca, C. Cinerea, capite , lectricibus alarum remigibusque apice nigris; abdomine rubescente ; rostro Jlavo ; pedibus rubris. Cendré; tectrices des ailes et pointe des ré- miges noires ; abdomen rougeâtre 3 bec jaune ; pieds rouges. Lap-t^oy est le nom que les Chinois ont im- posé à cet oiseau , et sous lequel on auroit dû le décrire, car il y a bien d’autres Gros-becs en Asie. Au reste , il a la tête noire; le dessus du corps, d’un cendré-rougeâtre 3 le dessous , d’un cendré pur ; le ventre , rouge pâle ; les grandes couvertures des ailes , leurs pennes et celles de la queue , noires 3 ces dernières ont leur extré- mité blanche. Latham, Index [Loxia asiaùca). Buffon , édit, de Sonnini, tom. 47. pag. 9 3. La Chine. L.. R.. P.. R. 12. * Le Gros-bec azulam. 6. C. Cyanea. C. C&- rulea; remigibus , rectricibus, rostro plumbeo- nigris ; pedibus violaceis. Bleu 3 rémiges , rectrices , bec , d’un plombé- noir ; pieds violets. Le nom sous lequel on a déctit ce Gros-bec , est celui que les Portugais lui ont imposé. On l’a confondu avec le Gros-bec bleu des Etats-Unis, mais c’est une espèce particulière , qui se trouve à Cayenne, au Brésil et au Paraguay. Il se tient par paires, et jamais en bandes ni en familles , dans les halliers , sans entrer dans les bois ni paroître dans les campagnes. On dit que le mâle a un fort beau ramage. Il a le lorum et le bord du front, noirs , de même que les grandes couvertures des ailes , les ORNITHOLOGIE. pennes et celles de la queue , dont les bords extérieurs sont bleus ; le reste du plumage est de cette couleur, mais plus claire sur la tête, les côtés de la gorge et sur le haut de l’aile. Chez la femelle , le bec est noirâtre 5 les pennes des ailes et de la queue sont brunes et frangées de rougeâtre, qui couvre le reste du plumage ; les jeunes lui ressemblent. On voit quelquefois ces oiseaux vivans en France. La- tham , Index [Loxia cyanea). Brisson , Onüth. tom. 3 . pag. 3 2 1 . n. 6 ( Gros-bec bleu du Brésil ) . Vieillot y Oiseaux chanteurs /pi. 6 4. V Amérique méridionale. L. 5 J. E.. P.. R. n. * Le Gros bec bleu des États-Unis. 7. C. C&rulea. C . Carulea; alis fuscis , fasciâ basi pur- pureâ ; rostro nigricante ; pedibus fuscis. Bleu; ailes brunes ,.avec une bande pourprée à la base ; bec noirâtre ; pieds bruns. On rencontre cette espèce dans les Etats- Unis , mais partout elle est rare. La couleur bleue de la tête et de tout le corps du mâle n’est qu’à l’extrémité des plumes , qui sont noires dans le reste ; mais lorsqu’elles sont lisses et nullement dérangées , la première couleur est la seule qui paroisse, et paroît être à redits vio- lets. La base du bec est entourée de plumes noires; les petites couvertures des ailes ont leur bord bleu sur un fond brun; les moyennes sont totalement de cette couleur; les pennes, noi- râtres en dedans et frangées de bleu chez des individus , de gris ou de vert chez d’autres ; la queue est noire, bordée de bleu et arrondie à son extrémité. La femelle a toutes les parties inférieures rousses; les sourcils , d’un bleu de ciel peu ap- parent ; toutes les parties supérieures , brunes ; le pli de l’aile, d’un noirâtre changeant en vert; les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue , noirâtres, et la plupart des premières, bordées de brun-roussârre ; les der- nières, de blanc. L’individu donné par Catesby pour une femelle, est un jeune mâle qui com- mence à prendre les couleurs de l'adulte. Le jeune , dans son premier âge , est d’un gris rembruni sur les parties supérieures , d’un gris-blanchâtre sur les inférieures ; ensuite il prend, avant que d’être revêtu de tous les at- tributs de son sexe , une livrée variée de bleu et de gris ; la couleur bleue est plus claire et moins éclatante que chez l’adulte , qui lui- même l’a moins belle que le vieux. Cette teinte 999 règne sur le sommet de la tête, le dessus du cou, le croupion et sur le bord extérieur des pennes caudales; le gris occupe la gorge , le de- vant du cou , le dos et le ventre ; la poitrine est jaspée de ces deux couleurs ; un liséré bleu borde les couvertures des ailes, qui , dans le reste, sont brunes, de même que le bec et les pieds. Ca- tesby y Car. 1 . pl. 39 (B lue grosbeak). Latham , Index ( Loxia c&rulea). Brisson , Ornith. tom. 3. pag. 31 3. n. 7 ( Bouvreuil bleu delà Caroline ). Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux y tom.^.p. 391 ( Bec rond ou Bouvreuil bleu d’ Amérique). L’A- mérique septentrionale. L. 5 T E.. P.. R. .11. * Le Gros-bec bouyeret. 8. C. Auranûa.C. Fulva; pileo y alis caudâque -aigris ; rostro fusco ; pedibus rubescentibus. Fauve; dessus de la tête, ailes et queue, noirs ; bec brun ; pieds rougeâtres. La tête , les ailes et la queue de ce Gros-bec d’Afrique sont noires; les pennes, bordées de la couleur orangée qui couvre le reste du corps. La femelle a la tête et la gorge noires ; le dessous du corps, blanc; le dessus, d’un orangé moins vif que chez le mâle; les pennes alaires, bordées de gris-blanc. Latham y Index [Loxia aurantia). Bujjony Hist. nat. des Oiseaux y tom. 4. p. 387. pl. enl. n. to^.fig, 1 et z. L’ Afrique méridionale. L. 4 f. E.. P.. R. iz. * LeGros- BEC BRUNOR. 9. C. Bicolor. C. FusCûy subtiis alba ; rostro albido ; pedibus fuscis. Brun ; blanc en dessous ; bec blanchâtre ; pieds bruns. Cette espèce des Grandes-Indes est d’un brun foncé sur le dessus du corps , et chaque plume est bordée d’une nuance plus claire ; un orangé- rougeâtre domine sur toutes les parties infé- rieures. Il y a une variété d’âge ou de sexe qui a le dessous du corps blanc. Edwards , Ois. pl. 8 3. fig. 1 ( Litte brown bulfinch ). Latham y Index [Loxia bicolor). Brisson 3 Ornith. tom. r.p . 164. n. 40 [petit Pinson rouge). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4 . p. 1 37. Les Grandes-Indes. L. 3 f E.. P.. R. iz. * * Gros-bec CAFRE. 10 .G. Cafra. C. Atra; re- nùgibus fuscis ; humeris sanguineis ; rostro cinereo- fusco ; pedibus griseis. Noir ; rémiges brunes ; épaules couleur de sang ; bec d’un gris-brun ; pieds bruns. Quoique nous décrivions cet oiseau isolé- IOOO O R N I T H ment, nous soupçonnons qu’il fait partie de l’es- pèce de la Veuve à épaulettes 3 mais sous son plumage d’hiver. Il se trouve dans l’intérieur des terres du Cap de Bonne-Espérance. Son na- turel est sauvage et solitaire ; son vol est pesant , et il ne se plaît que dans le voisinage des lacs, où il construit son nid. Ainsi que la Veuve a épaulettes 3 son plumage , hors le temps des amours, est pareil à celui de la femelle , et son habit de noce est d’un beau noir soyeux, excepté sur les couvertures des ailes, qui sont blanches; le pli de l’aile est taché d’un rouge foncé ; les pennes sont brunes er bordées de blanc ; la queue est plus longue que le corps , et quelquefois du double. La femelle est cendrée , et le mâle lui ressemble pendant l’hiver. Latham3 Index ( Loxia cafra). Thunberg3 Act. Stotkh. 1784. p. 288. Bujfon j édit, de Sonnini3 tom. 47. p. 75 . L'A- frique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gros -bec du Cap de Bonne-Espé- rance. 11. C. Sulphurata. C. Fusco-olivacea ; gutture ventreque luteis ; superciliis Jlavis ; rostro corneo ; pedibus fuscescente-griseis. D’un olivâtre-brun ; gorge et ventre jaunes; sourcils jaunes ; bec couleur de corne ; pieds d’un gris-brun. La tête , le dessus du corps, la poitrine et les jambes de cet oiseau sont d’un vert-olive bru- nâtre ; la gorge , le ventre, les couvertures du dessous de la queue et les sourcils , jaunes ; les pennes alaires et caudales , brunes et bordées de vert-olive. Lathani , Index ( Loxia sulphurata). Brisson , Ornithol. tom. 3 . p. 225. n. 2, pl. 1 1. jtg. 1. L'Afrique méridionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec du Caucase. 12. C. Ruhicilla. C. Coccinea 3 maculis acutis 3triquetris albis varia; cervice et dorso canescentibus ; abdomine et crisso dilute roseis ; remigibus primariis fuscis , margine obsolète roseis • caudâ aneo-nigrâ ; • rostro supra fusco 3 subtàs albido ; pedibus nigris. Rouge et varié de taches pointues, triquètres et blanches ; dessus du cou et dos grisâtres; abdomen et parties postérieures roses ; rémiges primaires brunes et bordées de rose foible ; queue d’un noir d’airain ; bec brun en dessus , blan- châtre en dessous; pieds noirs. (Pl. 1 4 5 .fig. 1.) On trouve ce Gros -bec dans les gorges du mont Caucase, où il vit en troupes , et 'préfère les lieux où croît l’argoussier ( hippophae rham- OLOG1E. noïdes), dont il cherche les baies. Son cri res- semble à celui de notre Bouvreuil. Le dessus de la tête et du corps , le devant du cou et la poitrine sont d’un rouge foncé, avec des taches triangulaires blanches; le ventre et les parties postérieures , d’une couleur de rose pâle, ondulée de blanchâtre; les couvertures in- férieures de la queue , d’un rose rembruni ; la base de toutes les plumes est d’un cendré foncé; les couvertures supérieures des ailes et leurs pennes sont brunes et bordées de rose ; la queue a trois pouces et demi de longueur et est d’un noir luisant , à l’exception de sa penne la plus extérieure de chaque coté, qui est blanche. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle porte des couleurs plus sombres. Latham 3 Index ( Loxia ruhicilla). Guldenst. Nov. Act. Petrop. 1 9. p. 464. n. 1. pl. 1 2. Bujfon 3 édit, de Sonnini3 tom. 47. p. 93. j L’Asie septentrionale. L. 7 i E.. P.. R. 12. **Le Gros-bec a collier. 13. C. Collaris. C. Superciliis mentoque nigris ; gutture corporeque subtàs albis 3 supra plumbeis ; alis cauddque nigris ; rostro pallidejlavo ; pedibus albis. Sourcils et menton noirs ; gorge et dessous du corps, blancs; dessus plombé; ailes et queue noires ; bec d’un jaune pâle ; pieds blancs. Cette espèce du Paraguay, que M. de Azara a décrite sous le nom de Picogrueso gargantilla 3 se plaît dans les lieux humides , les terres couvertes de récoltes, les broussailles, et jamais dans les campagnes entièrement découvertes. Son nid est composé de petites racines et de rameaux , et placé sur un arbuste. Sa ponte est de trois œufs pointillés de violet , sur un fond brun. Les petits naissent sans duvet ; les premières plumes qui paroissent sont d’un brun clair. Ils suivent leurs père et mère sans avoir la face emplumée. Les mâles se réunissent en petites bandes , les fe- melles forment des troupes séparées , et ils ne se divisent par paires qu’au temps de la ponte. La femelle est chargée seule du soin de nourrir, de conduire et de protéger les petits. De son côté , le mâle n’a d’autre occupation que de charmer les ennuis de sa compagne par un chant assez agréable, et de la visiter quelquefois. Il a une ligne noire au-dessus de l’œil , la- quelle part de la base du bec; le menton , de cette couleur ; un trait blanc prend naissance à l’angle de la bouche et va se joindre à une grande plaque de la même couleur , dont le corps est couvert , et au-dessous de cette plaque 001 ORNITHOLOGIE. il y en a une aurfe sur le devant du cou ; tout le reste des parties inférieures est blanc ; les supé- rieures sont 'd’une teinte plombée et bleuâtre; les ailes et la queue brunes. La femelle diffère du mâle en ce que son corps est brun , mais cette couleur est plus foncée en dessus qu’en dessous ; Je devant et les côtés du cou sont d’un blanc pâle. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. i. p. 452. n. 25 . 2e édit. dunouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 3 .p. 525. V Amérique australe. L. 4 :. E.. P.. R. 1 2. Le Gros-bec changeant. 14. C. Mutans. C. V ertice nigro 3 gutture albo ; jugulo 3 pectore ventreque sordide albis ; corpore supra dilate fuse 0 ; rostro nigricante • pedibus plumbeis. Vettex noir; gorge blanche ; devant du cou, poitrine et ventre d’un blanc sale ; dessus du corps d’un brun clair 3 bec noirâtre ; pieds plombés. C’est encore à M. de Azara que nous devons la connoissance de cette espèce, qu’il appelle pico variable. On rencontre ce Gros-bec au Pa- raguay, en troupes peu nombreuses, et quelque- fois mêlé avec d’autres espèces. Il fréquente les lieux marécageux et leurs environs, où il cher- che les petites semences des plantes aquatiques , sur lesquelles il se perche, ainsi que sur de petits buissons. On ne le rencontre point dans les bois, on ne le voit jamais perché sur les arbres ni sur les arbrisseaux un peu élevés , et il ne fré- quente point les plaines découvertes. Le mâle et la femelle font entendre le même ramage. Les couleurs des femelles sont constantes et dif- férentes de celles des mâles , qui au contraire sont très-changeantes 3 ce qui peut donner lieu à les présenter comme des espèces distinctes ; mais M. de Azara a acquis des connoissances suffisantes pour assurer qu’ils appartiennent tous à la même espèce. Les attributs communs aux deux sexes sont d’avoir le bec et les tarses pareils , une partie des couvertures supérieures de l’aile, brune, et l’autre partie blanche ; les couvertures supé- rieures de leurs dernières pennes et celles de la queue, noirâtres et bordées de brun-noir 3 les pecites couvertures , d’un noirâtre peu appa- rent 3 les rémiges et les recrrices d’un noirâtre décidé, avec une bande blanche, interrompue et large de deux lignes et demie. Cette distri- bution des couleurs est commune aux deux sexes et à toutes les variétés dans les mâles , dont le plus grand nombre a du noir velouté sur la tête et au-dessus de l’œil; du blanc sur la gorge, lequel remonte en pointe sur chaque côté jusque sur l’occiput; le devant du cou, la poitrine et le ventre sont d’un blanc sale ; les parties postérieures, d’un brun clair. Des individus ont l’occiput et le haut du cou presque blancs , et le croupion blanchâtre ; chez d’autres, le dessus delà tête est seulement noi- râtre 3 le reste de la tête et une partie du cou sont d’un noir profond. M. de Azara a reconnu que plusieurs mâles de la même bande varioient plus ou moins dans les couleurs du corps, ja- mais dans celles des ailes et de la queue. Toutes les femelles ont le dessus de la tête et les parties supérieures d’un brun clair ; les côtés de la tête et toutes les parties inférieures, d’un blanc pâle. De A^ara 3 Apuntamientos para la Iiist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 1 . p. 45 4. n. 12.6. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 13 .p. 525. L’ Amérique australe. L. 4 j. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec de Virginie ou le Cardinal HUPPÉ. 15. C. Cardinalis. C. Cristata 3 rubra ; capistro nigro ; rostro pedibusque sanguineis. Huppé; rouge; capistrum noir; bec et pieds couleur de sang. ( Pl. \\6.fig. 3.) Ce Gros-bec 3 qui joint à un joli plumage une voix mélodieuse et sonore , habite les pays tem- pérés de l’Amérique septentrionale. On nous l’apporte souvent vivant , et on le nourrit, dans nos volières, avec du millet et du chenevis; mais cette dernière graine , quoiqu'il en soit très-friand , abrège ses jours. Le mâle a la tête parée d’une huppe , qu’il peut remuer à volonté-et qu’il remue souvent ; cette aigrette et la plus grande partie de sa li- vrée sont d’un beau rouge; cette couleur devienc plus foncée sur les ailes et sur la queue, dont les parties internes sont brunes 3 une bande , étroite, noire, entoure le bec et s’étend un peu sur le menton. La femelle porte des couleurs moins vives ; un brun-rougeâtre domine sur son plumage ; mais il est plus clair et plus pâle en dessous du corps. Les jeunes portent une huppe très-peu apparente et un plumage plus terne que celui de la femelle. Latham 3 Index [Loxia cardinalis). Bris son , Omit h. tom. 3. p. 25 2. Buffon 3 Hist. lui 11 1002 ORNITHOLOGIE. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 458 . pl. enl. n. 37. V Amérique septentrionale. L. 7 E.. P.. R. ii. * Le Gros-bec cendré. 1 6. C. Cinerea. C. Fusco-nigricans ; capite cristato ; abdomine al- bido ; rostro albo ; pedibus rubris. D’un brun-noirâtre 3 tête huppée 3 abdomen blanchâtre ; bec blanc ; pieds rouges. Sparrman a publié la figure de cet oiseau , qui se trouve dans les îles de Malacca et de Java. Ce Gros-bec a les plumes de la tête longues et formant une huppe qui tombe sur la nuque 3 un brun-cendré, presque blanc sur le ventre , domine sur tout son plumage, à l’exception des pennes de la queue, qui sont noires et bordées de blanc à l’extérieur ; celle-ci est assez longue •et arrondie à son extrémité. Sparrman , Fuse, 4. pl. 8 8. ze édit, du nouv. Diction. d’Uist. natur. tom. 13 .p. 5 z6. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. n. * Le GroS-BEC chanteur. 17. C. Canora.C. Sordide vires cens 3 subtus cinerea; genis fuscis 3 fimbriâ Jlava cinctis ; rostro atro ; pedibus albidis. D’un verdâtre sale 3 cendré en dessous 3 joues brunes et entourées d’un bord jaune; bec noir 3 pieds blanchâtres. ( PL 148 , fig. 4, sous le nom de Gros-bec brun. ) On voit , dans les Illustrations de Brown , la figure de cet oiseau, que l’on dit habiter dans l’Amérique méridionale, et que Latham a décrit ■d’après un individu vivant. Le dessus de la tête, le dos, les ailes et la queue sont d’un vert sale 3 les joues, brunes et bordées de jaune 3 cette bordure commence à la gorge et passe sur les oreilles 3 la poitrine et le. ventre sont cendrés. La taille de cet oiseau est celle de la Mésange. Latham 3 Index [Lo xi a canora). Brown 3 Illust. p. 56. pl. 14. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. ■tom. \$.p. 5 16. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. iz. * Le Gros-bec du Coromandel. 18. C. Ca- pensis. C. Atra ; uropygio tectricibusque alarum luteis; rostro pedibusque nigris. Noir ; croupion et tectrices des ailes jaunes 3 bec et pieds noirs. Cette espèce est répandue sur la côte d’A- frique , depuis le royaume d’Angola jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. Elle se plaît dans les buissons touffus qui sont sur le bord des rivières. Ses œufs sont cendrés et piquetés de noir. Le mâle , sous son plumage de noces , a les plumes de la tête soyeuses et noires; le cou, une partie du dos, les ailes , la queue et tout le dessous du corps, de la même couleur; les plumes scapulaires , le bas du dos et le crou- pion, d’un beau jaune (sur quelques individus ces dernières parties sont noires ) 3 les pennes des ailes ont leur bordure extérieure jaune , et les grandes couvertures , une frange gris-blanche. Le même , pendant la mauvaise saison , res- semble à sa femelle, dont Buffon a publié l’i- mage sur la pl. enl. n. 6 59, fig. 1. Il est alors d’un gris-brun varié de noirâtre sur le dessus du corps 3 d’un blanc obscur varié de noir sur les parties inférieures , les côtés de la tête et les couvertures du dessus de la queue 3 d’un jaune pâle sur celles des ailes et le croupion ; noir sur les pennes alaires et caudales ; brun sur le bec et les pieds. Latham 3 Index ( Loxia capensis). Bris son , Ornith. tom. 3. p. 1 7 1 . n. 45 ( Gros-bec du Cap de Bonne-Esvérance). Buffon j Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 456. pl- enl. n. 101. fig. 1. L’Afrique méridionale. L. 6 ~. E.. R. R. IZ. * Le Gros-bec domino. 19. C. Punctularia. C. Badia ; abdomine nigro 3 albo maculato ; rostro pedibusque fuscis. Couleur de marron; abdomen noir, tacheté de blanc; bec et pieds bruns. La tête , le dessus du cou , du dos et des ailes de ce petit Gros-bec } que Ton- trouve aux Grandes -Indes, sont d'un brun - marron 3 la gorge, les pennes des ailes et de la queue, d’un brun foncé 3 quelques taches blanches ou grises sur le croupion ; le devant du cou, la poitrine et les flancs, variés de taches blanches entourées d’un liséré noirâtre et traversées par un trait de la même teinte; le ventre est blanc dans le milieu; les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc-roussâtre. Latham } Index ( Loxia punctularia ). B ris s on 3 Ornith. tom. 3 . p. 1 3 9. n. 9. Buffon 3 pl. enl. n. 1 ly.fig. 1. Les Grandes- Indes. L. 4 7. E.. P.. R. iz. * Lf. Gros -bec a dos doré. zo. C. Aurea. C Nigra ; dorso aareo ; tectricibus alarum dilutè fuscis j nigro maculatis ; pedibus c&rukscentibus „ Noir 3 dos doré; tectrices des ailes d’un bruit oo 3 ORNITHOLOGIE. clair tacheté de noir ; pieds bleuâtres. {Pl. 145. fig- h) ■ Les rapports qu’on remarque enrre le plu- mage de cec oiseau et celui du Gros-bec du Co- romandel 3 nous font soupçonner que ce n’est pas une espèce distincte et particulière. On le trouve au Bengale. La tête et le cou sont d’un noir foncé ; le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un jaune -doré j les couvertures des ailes, d’un brun clair racheté de noir-, la poitrine et le ventre, de cette dernière couleur. Latham 3 Index ( Loxia aurea ). Brown } Illust. pl. 25 {Golden-backed grosbeak). 2 e édit dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 13. p. 518. Les Grandes-Indes. L. 5 L E.. P.. R. 12. Le Gros BEC ÉRYTHRIN. 21. C. Erythrina. C. rubescente cinerea 3 subtus alba ; capitis 3 uropygït gutturisque pennis apice ruberrimis ; remigibus rectricibusque fuscis 3 margine lûtes centib us; rostro pedibusque jusco-corneis. D’un cendré - rougeâtre ; blanc en dessous; plumes de la rète, du croupion et de la gorge, très-rouges à la pointe ; rémiges et rectrices brunes et bordées de jaunâtre; bec et pieds d’une couleur de corne brune. Pallas a trouvé ce Gros-bec en Sibérie et dans les forêts épaisses et solitaires près des rivages du Volga et de la Samara, où il est connu sous le nom de Moineau rouge. C’est un oiseau peu méfiant et dont le chant est désagréable. Sa gros- seur est celle du Verdier 3 mais -sa tète est plus petite. Il a les lorums gris; la tête, le cou et la gorge, rouges ; le dessus du corps cendré, avec des jets rougeâtres ; les couvertures des aileV bordées de cette couleur et brunes dans le reste; leurs pennes et celles de la queue, brunes et li- sérées de jaune; la queue est fourchue. La femelle est d’un cendré-jaunâtre en dessus du corps ; blanche sur les côtés de la tête et sur le menton; marquée de brun obscur sur. le cou; noirâtre sur la queue et grise sur ses bords. Gmelin 3 Syst. nat. { Loxia erythrina *). Latham 3 Index (Fringilla rosea 3 var. ). Pallas 3 Nov. Comm. Petrop. 14 . p. 587 . pl. 23 .fig. 1. 2e édit, du jiouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 13. pag. 528. La Sibérie. L. 4 T. E.. P.. R. 12. Le Gros-bec fascié. 22. C. Fasdata. C. Fuscescens , lunulis nigris ; remigibus 3 caudâ genis que fuscis ; his fasûa rubrà lineâque nigrâ circumscriptis 3 rostro c&rulescente-griseo ; pedibus incarnatis. Brunâtre, à lunules noires; rémiges , queue et joues brunes ; celles-ci entourées d’une bande rouge et d’une ligne noire ; bec d’un gris- bleuâtre; pieds incarnats. {Pl. 148 3fig. 3, sous le nom de Gros-bec rayé. ) Le ramage du mâle de cette espèce , qu’on trouve communément au Sénégal, et qu’on voit souvent vivant en France, est un gazouille- ment continuel et si foible, qu’on ne l’entend que lorsqu’on est très-près du chanteur ; mais son cri est presqu’aussi fort que celui de notre moineau. Ce Gros-bec 3 qu’on appelle à Paris Coucoupé 3 devient très-familier , est d’une com- plexion amoureuse et ne demande qu’à nicher , mais sans un degré de chaleur plus forte que celle de nos étés ; les femelles périssent à la ponte , surtout si elles pondent pendant notre hiver. Le mâle a la tête , le dessus du cou , le dos et les petites couvertures des ailes d’un brun pâle, marqué de lignes noires demi-circulaires; les joues brunes et bordées d’une bande rouge, au-dessous de laquelle est une bandelette noire ; les plumes de la poitrine et du ventre , d’un brun pâle et foiblement bordées de noir ; les ailes et la queue , brunes. La femelle a des teintes plus claires que celles du mâle, et les lignes sont moins apparentes; les joues sont du même blanc qui couvre le ventre. Latham3 Index ( Loxia fasciata ).Brown3 Illust. p. 66. pl. 27 [Fasciated grosbeak). Vieil- lot 3 Hist. nat. des Oiseaux chanteurs 3 pl. 58. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 $.p. 5 28. L. 4 7. E.. P.. R. 12. **Le Gros-bec ferrugineux. 23. C. Fer- ruginea. C. Capite mentoque fuscis ; corpore supra nigro j subtus ferrugineo :3 rectricibus remigibusque atris 3 margine Jlavis ; rostro corneo3 pedibus pallidis. Tête et menton bruns ; dessus du corps noir ; dessous ferrugineux; rectrices et rémiges noires et bordées de jaune ; bec couleur de corne ; pieds pâles. Le pays de cet oiseau , décrit par Latham , n’est pas connu. La tête et la gorge sont brun- noirâtres ; la poitrine est d’un ferrugineux foncé; le reste du dessous du cotps d’un jaune de rouille, très-pâle sur l’anus ; les pennes des ailes et de la queue sont noirâtres et bordées de jaune. La- Llllil 2 ORNITHOLOGIE. 1004 tham j Index ( Loxia ferruginea ). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. totn. 1 3. p. 529. L. G. E.. P.. R. 12. * * Le Gros-bec a front jaune. 24. C. Bu- tyracea. C. Vires cens 4 capite dorsoque nigro ma- culads ; corpore subtàs flavo ; caudâ 3 remi gibus 3 rostro pedibusque nigris. Verdâtre ; tête et dos tachetés de noir; des- sous du corps jaune; queue, rémiges, bec et pieds noirs. Le chant de cet oiseau du Cap de Bonne- Espérance est, dit-on, fort agréable; le mâle est tacheté de noir en dessus, et de cette couleur sur les ailes et la queue; du reste, il ressemble à la femelle , qui a le front , les sourcils et les tempes jaunes ; le reste du plumage, vert, ta- cheté de brun en dess.us et de jaune en dessous ; la queue un peu fourchue, noirâtre et terminée de blanc. Latham 3 Index ( Loxia butyracea ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 }.p. 529. L’ Afrique méridionale. L. 4 f. E.. P.. R. 12. * * Le Gros-bec de Gambie. 25. C. Melano- cephala. C. Lutea ; capite atro ; rostro cinereo ; pedibus c&rulescente-cinereis . Jaune ; tête noire ; bec cendré ; pieds d’un gris-bleu. C’est d’après Albin que l’on a décrit ce Gros- bec d’Afrique , dont l’iris , la tête , la gorge et le devant du cou sont noirs ; le reste du corps est jaune et mélangé de vert .Albin, Oiseaux , tom. $.pl. Gi. Latham 3 Index ( Loxia melanoce- phala). Bris son, Ornithol. tom. 3. p. 230. n. 5. L’Afrique. L. G E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec gris ou le Fluteur. 2 G. C. Cantans. C. Fusca, lineis obsoletis atris • subtàs alba ; caudâ fus câ , cuneiformi • rostro vio - laceo-plumbeo -, pedibus c&rulescentibus. Brun , avec de foibles lignes noires ; blanc en dessous; queue brune, cunéiforme; bec d’un plombé-violet ; pieds bleuâtres. Ce charmant petit oiseau , qu’on nous ap- porte souvent vivant du Sénégal , multiplie faci- lement dans nos volières et mérite les soins des amateurs. Le chant du mâle est flûté , moelleux, mais d’une foible étendue ; il a une forte ana- logie avec le murmure d’un petit ruisseau, en- tendu à une certaine distance. Un trou d’arbre est ordinairement l’endroit que choisit la fe- melle pour y nicher et y déposer six à huit œufs blancs , produit ordinaire de sa ponte. Les plumes de la tête et de la nuque sont d’un gris-brun , terminées de blanchâtre et ar- rondies en forme d’écailies ; les plumes scapu- laires et le dos , variés de lignes étroites et noi- râtres sur un fond gris-ferrugineux , plus foncé sur le bas du dos; le croupion , les couvertures supérieures et les pennes de la queue , noirs ; le dessus de l’aile et ses pennes primaires, d’un brun sombre; ses pennes secondaires, grises et foiblement rosées ; les côtés du cou et la poi- trine, nuancés de roux; la gorge et tout le des- sous du corps, d’un gris perlé. La femelle et le jeune ne diffèrent du mâle adulte qu’en ce que leurs couleurs sont moins vives. Latham , Index ( Loxia cantans ). Brown, Illust. p. GG. pl. 27 ( Brown grosbeak). Vieillot , Oiseaux chanteurs delà yf>ne torride , pl. 57, ( Loxie grise). L’Afri- que occidentale. L. 4 f. E.. P.. R. 12. * Le Gros bec gris-albin. 27. C. Grisea. C. C ’aruleo -, grisea ; collo etfronte albis , rostro nigro ; pedibus fuscescentibus. D’un gris-bleu ; cou et front blancs ; bec noir ; pieds brunâtres. (Pl. 14 G, fig. 4 , sous le nom de Gros-bec de Virginie.) Ce petit Gros-bec , que l’on dit se trouver dans la Virginie , y est sans doute fort rare ; car Wilson , à qui on est redevable d’une histoire presque complète des oiseaux des Etats, n’en fait pas mention. A l’exception du cou et d’une partie de la tête , qui sont blancs , le reste du plumage esc gris. Latham , Index ( Loxia grisea ). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. ;.p. 4 Gy . pl. enl. n. 393 .fig. 1 (Gros-bec de Virginie). L’ Amé- rique septentrionale. L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec gris-brun. 28. C. Javensis. C. Fusco-cinerea; capillitio 3 remigibus et rectricibus nigris ; temporibus abdomineque cinereo -albic an- tibus ; rostro nigricante ; pedibus Jlavicantibus. D’uir gris-brun ; sinciput , rémiges et rec- trices noirs ; tempes et abdomen d’un gris-blanc; bec noirâtre ; pieds jaunâtres. Sparrman a trouvé cet oiseau dans les îles de Sumatra et de Java. Sa taille esc celle du Bou- vreuil 3 et son plumage d’un brun-grisâtre; le dessus de la tête noir ; tout le dessous du corps , jusqu’au ventre, pareil au dessus, mais plus pâle ; ioo5 ORNITHOLOGIE. les parties postérieures sont blanches ; les pennes primaires de l’aile , noires ; les secondaires , brunes ec bordées de ferrugineux j la queue est noire. Sparrman3 pi. 89. Latham , Index ( Loxia javensis). 2e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat.tom. 15. p. 530. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. *Le Gros-bec grivelin. 29. C. Erythroce- phala. C. Cinerascens ÿ capite purpurascente ,• pec- tore albo maculato ; rostro pedibusque incarnatis. Gris ; tête d’une nuance pourprée ; poitrine tachetée de blanc j bec et pieds incarnats. (Pl. i46.fig. 2.) Des auteurs se sont trompés en indiquant le Brésil pour la patrie de cet oiseau ,. car il ne se trouve qu’en Afrique, particulièrement dans le royaume d’Angola. Ayant eu occasion de le voir vivant , nous avons remarqué que toutes ses habitudes , ses mœurs, son chant, ne différoient en rien de ceux du Gros-bec fascié ; mais le mâle a la tête et la gorge d’un beau rouge ; le dessus du cou , du corps et des ailes d’un brun clair ; les couvertures des ailes terminées par des taches jaunâtres ; ce qui donne lieu à diverses bandes transversales sur l’aile •, le devant du cou et la poitrine sont d’un jaune très- clair, avec des lunules brunes ; les plumes du ventre et des parties postérieures , blanchâtres dans le milieu , traversées par des raies brunes , bordées et terminées de noir ; les pennes alaires et caudales d’un brun sombre en dedans 3 les pennes secondaires, tachetées de jaune à leur extrémité , et celles de la queue terminées de blanc ; les yeux bleuâtres. La femelle a la tête et la gorge d’un gris-brun. En général, ses couleurs sont ternes et moins dé- cidées que celles du mâle. Le jeune diffère de l’adulte en ce qu’il est d’un cendré-brun sur le corps, gris à l’extrémité des couvertures supé- rieures de 1 aile et des pennes de la queue 3 et enfin en ce que les taches des parties inférieures sont moins nombreuses et moins régulières. Edwards 3 Oiseaux , pl. 130 ( Sparrow of para - dise). Brisson , Ornith. Appendice , p. 78. n. 69 ( Cardinal d’Angola). L’Afrique occidentale. L. 5 E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec a croupion jaune, jo. C. Hordeacea. C. Nigra ; capite , collo uropygioque fulvis ; temporibus albis ; abdotnine cinereo. Noir ; tête , cou et croupion fauves ; tempes blanches ; abdomen gris. La taille de cet oiseau des Grandes-Indes est celle de la Lavandière j la tête , le cou et le croupion sont fauves ; les tempes blanches ; les plumes scapulaires, les jambes, le bas-ventre ec le bord des pennes de la queue , gris ; le reste du plumage est noir. Latham Index ( Loxia hor- deacea). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 3. p. 5 27. Les Indes. _ L.. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec de l’île de Bourbon. 3 1. c. Striata. C. Fusca , ferrugineo striata , subtus alba-, jugulo nigro; rostro pedibusque nigricantibus . Brun , rayé de ferrugineux ; blanc en dessous ; devant du cou noir ; pieds et bec noirâtres. Ce petit Gjos-bec , qui ne surpasse guère en grosseur notre Roitelet , a la tête et le dessous du corps bruns ; la gorge et le devant du cou noirâ- tres ; les parties postérieures blanches ; les ailes et la queue pareilles à la gorge. Latham , Index {Loxia striata). Brisson 3 Ornith. tom. $.p. 243. n. 11. Buffon y Hist. nat. des Oiseaux y pl. enl. n. 153. L’ Afrique méridionale. ( Pl. 1 50 .fia, 1.) L. 3 f. E.. P.. R. 12. ** Le Gros-bec des Indes. 32. C. Indien. C. Cristâ rubrâ; capistro rubro ; rostro pedibusque Jlavis. Huppé et rouge 3 bec er pieds jaunes. Séba , d’après lequel ou a décrit cet oiseau , le donne pour un Perroquet , mais qui a trois doigts en avant et en arrière, et Brisson en a fait un Gros-bec y dont tout le plumage esc d’un beau rouge; les couvertures des ailes sont d’une teinte plus obscure que les autres parties ; îes- doigts fort longs ; les ongles aigus et recourbés. C’est un oiseau fort douteux, comme plusieurs figurés dans Séba. Latham , Index ( Loxia indica ). Séba y Mus. 1. pl. 60. fig. 4 ( Psittacus cristatus ruber minor ex insulâ Boetensi ). Brisson , Ornith. tom. 3 . p. 252.fi. 16. Les Grandes-Indes. L. 8. E.. P.. 3t. 12. *Le Gros-bec jacobin. 33. C. Malacca. C Badia ,• capite abiomineque nigris ; rostro caru- lescente 3 pedibus fuscis. Bai 5 tête et abdomen noirs ; pieds bruns. ( Pl- %49-fig» 3 » et F1- 1 4 %‘fig. 1 • Femelle. ) On a tellement confondu dans les Ornitho- logies les petirs Gros-becs des Indes, qu’on ap- pelle en France Jacobins et Dominos , qu’il esc difficile de distinguer les espèces que désignent ces deux dénominations. Des auteurs en font 00 G 0 R N I T H des races distinctes , d’autres des variétés les unes des autres 3 enfin on les donne encore pour mâle et femelle de la même espèce. Au reste, il nous paroît certain que ceux que les curieux appellent Dominos 3 sont plus petits que les Jacobins 3 et que le plumage de tous présente de grands rap- ports. Le Jacobin de cet article a l’iris , la rête , le cou, le milieu du ventre et les couvertures infé- rieures de la queue, d’un beau noir 3 la poitrine et les côtés du ventre, blancs 3 le dos, le crou- pion et les couvertures supérieures des ailes , d’un marron clair 3 leurs pennes et celles de la queue , de la même couleur â l’extérieur et brunes en dedans. Tel est le mâle. La femelle en diffère en ce que ses couleurs sont moins vives et ont moins d’éclat. Latham 3 Index ( Loxia malacca ). Basson , Ornith. tom. 5 . p. 2 3 7 ( Gros-bec de Java). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. z|68. p/. enlum. n. 159. f g. 3. Les Grandes- Indes. L. 4 E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec jaunâtre. 34. C. Flavicans. C. Flava ; dorso vires cente ; capite fulvo 3 rostro nigro i pedibus pallidis. Jaune 3 dos verdâtre 3 tête fauve 3 bec noir 3 pieds pâles. On le trouve en Asie. La tête, le cou, la poitrine, le ventre et les parties postérieures sont jaunes 3 cette teinte est plus pâle sur le des- sus de la tête 3 le dos , les ailes et la queue sont d’un jaune-verdâtre. Latham 3 Index ( Loxia fia- vicans). Amcen. Acad. 4. p. 244. Latham 3 gene- ral Synopsis 3 tom. 2. part. 1 . p. 1 3 9. n. 44. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 13 . p. 532. Les Indes. L. 5 ~. E.. P.. R. 12. Le Gros-bec jaune. 3 5. C. Flava. C. Capite 3 nuchâ 3 corpore subtus flavis 3 genis nigric ante -ru- bris ; gulâ nigrâ ; corpore supra fusco. Tête, nuque et dessous du corps jaunes ; joues noitâtres 3 gorge noire 3 dessus du corps brun. Ce Gros- bec d’Afrique a les joues d’un rouge- noirâtre 3 la gorge noire 3 la tête, la nuque et toutes les parties inférieures, d’un beau jaune 3 le dessus du corps, les ailes et la queue, bruns. 2e édit, du nouv. Diction. d’IIist. nat. tom. 13. p. 532. L’Afrique. L. 5 J. E.. P.. R. 12. Le Gros-bec lunule. 36. C. Nitida. C. Li- neolis transversis 3 interruptis 3 nigris notata ; cor- OLOGIE. pore supra fusco 3 subtùs albido ; uropygio ros- t roque rubris ; pedibus Jlavescentibus. Marqué de lignes transversales, interrompues et noires 3 dessus du corps brun, dessous blan- châtre 3 croupion et bec rouges 3 pieds jau- nâtres. Un brun-olive couvre tout le dessus et un blanc sale le dessous du corps de cet oiseau de la Nouvelle-Hollande, et chaque plume est terminée par un petit croissant noir 3 les pennes des ailes et de la queue sont brunes, avec des raies transversales d’une nuance plus foncée 3 l’iris, le bas du dos et le croupion sont rouges. Latham 3 Index ( Loxia nitida). Vieillot 3 Oiseaux chanteurs 3 pl. 60. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3. p. 533. V Australasie. L. 4 L. E.. P.. R. 12. ** Le Gros-bec de Malabar. 37. C. Mala- barica. C. Cinerea ; remigibus rectricibusque ni- gris ; gulâ crissoque albis ; rostro nigro. Cendré j rémiges et rectrices noires 3 gorge, couvertures inférieures de la queue blanches 5 bec noir. Chez ce Gros bec de l’Inde, la gorge est blanche 3 le corps , cendré ; le bas-ventre , la queue et les ailes sont noirs. Latham 3 Index ( Loxia malabarica). Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 45 ). p. 79. Les Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gros bec MÉLANURE. 38.C. Melanura. C. Capite caudaque nigris ; cervice fuscâ ; gutture et uropygio griseis $ abdomine rufescente; crisso albo ; remigibus nigris 3 primoribus versus apicem3 secundarüs margine interiori albis ; rostro pedi- busque flavis. Tête et queue noires 3 nuque brune ; gorge et croupion gris 3 abdomen roussâtre 3 couver- tures inférieures de la queue blanches 3 rémiges noires 3 les primaires, blanches vers la pointe, et les secondaires sur leur bord interne 3 bec et pieds jaunes. Sonnerat a fait connoître ce Gros-bec de la Chine, dont on conserve la dépouille au Mu- séum d’histoire naturelle. Le mâle a la tête noire 3 le cou d’un brun-terreux 3 la gorge grise j des plumes noires à reflets bleuâtres. sur les ailes, et d’autres ayant une tache blanche à leur extré- mité ; les pennes alaires noires, excepté le tiers des plus grandes 3 la queue entièrement noire 3 le croupion gris , et le ventre d’une jolie couleur ORNITHOLOGIE. cannelle claire. La tête de la femelle est grise , et les pennes de ses ailes sont frangées de blan- châtre. Latham, Index [Loxia melanura ). Son- ner at j Voyagei. p . 199 {Gros -bec de la Chine). Ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 3. Le Gros-bec moucheté. 39. C. . Guttata. C. Dorso 3 alis caudâque obscure fuscis ; genis , gut- ture pectoreque rubris ; ventre fusco 3 albo macu- lato ; rostro cnruleo-violaceo 3 marginibus fulvo ; pedibus fuscis. Dos , ailes et queue d’un brun obscur 3 joues, gorge et poitrine rayées ventre brun , tacheté de blanc 3 bec d’un violet-bleu , et fauve sur les bords 3 pieds bruns. Le naturaliste Perrein a rapporté ce Gros-bec de Malimbe , dans le royaume de Congo et de Cacongo. Son chant est agréable 3 il se plaît près des habitations , se nourrit de diverses grai- nes et donne à son nid une forme ronde , dont l’ouverture est au sommet. La ponte est de cinq ou six oeufs, tachetés de bleu et de rouge. Le mâle est d’un brun foncé sur le dessus de la tête , le dos , les ailes et la queue ; d’un beau rouge autour des yeux et sur les joues, la gorge, la poitrine et les couvertures supérieures de la queue, dont les inférieures sont, de même que le ventre, d’une couleur brune, mouchetée de blanc. La femelle en diffère par moins de viva- cité dans la couleur rouge , et en ce qu’elle n’a point de taches blanches sur le ventre et les cou- vertures inférieures de la queue. Vieillot 3 Oi- seaux chanteurs de la %ône torride 3 pl. 58 ( Loxie mouchetée). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat* tom. 1 3. p. 532. V Afrique occidentale . L.. E.. P.. R. 12. LeGrOS-BEC MUNGULE. 40. C. Atricapilla. C. Capite 3 gulà 3 jugulo pectoreque anteriore nigris ^ pectoris inferiore ventreque spadiceis ; abdornine crissoque nigris; remigibus rectricibusque nigri- ■candbus s rubescente - fusco extàs marginatis ; rostro nigro 3 basi inferiori aibo ; pedibus nigris. Tête , gorge , devant du cou et haut de la po - trine, noirs 3 bas de la poitrine et ventre châ- tains 3 abdomen et parties postérieures, noirs 3 rémiges et rectrices noirâtres, bordées en de- hors de brun-rougeâtre; bec noir, blanc à sa base inférieure 3 pieds noirs. Le nom conservé à cette espèce, est celui qu’elle porte dans les Grandes-Indes. Le mâle a IOO7 la tête enveloppée d’un capuchon noir, qui des- cend sur la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine , dont le bas est de la couleur marron qui couvre le ventre 3 les parties postérieures sont noires ; le croupion et les petites couver- tures supérieures de la queue, d’un marron bril- lant ; les flancs bruns ; les pennes alaires et cau- dales , noirâtres et bordées à l’extérieur d’un brun-rougeâtre. La femelle, dont Edwards a publié la figure, pl. 43 , est d’un cendré nuancé d’un brun terne sur la tête, le dessus du coù et du corps 3 d’un gris- blanc un peu rosé sur la gorge et les parties inférieures 3 blanche sur les couvertures supé- rieures de la queue ; le bec est cendré et les pieds sont couleur de chair. Vieillot 3 Oiseaux chanteurs de la rfne torride } pl. 53. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 13./’. 534. Les Grandes-Indes. L. 3 j. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec noir et rouge. 41. C. H&ma- tina. C. Capite 3 mento 3 corpore supra , ventris medio 3 alis caudâque nigris ; gulâ 3 jugulo pecto- reque rubris ; rostro c&rulescente- nigro ; pedibus; fuscis. Tête, menton, dessus du corps, milieu du ventre, ailes et queue noirs ; gorge, devant du cou et poitrine rouges ; bec d’un noir- bleuâtre ; pieds bruns. Ce Gros-bec d’Afrique a la tête , le menton „ le dessus du cou et du corps , les ailes , la queue et le milieu du ventre noirs ; le reste du plumage rouge. Cet oiseau constitue une espèce très-dis- tincte du Rouge-noir 3 qui est un individu de celle du Gros-bec orix. Vieillot 3 Oiseaux chanteurs de la % ône torride , pl. 67 ( Loxie h&matine ). L’A- frique. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec nonette. 42. C. Collarta. C Flavescens ; pectore collariquejlavis ; temporibus rostroque nigris ; pedibus fuscescentibus. Jaunâtre 3 poitrine et collier jaunes ; tempes et bec noirs 3 pieds brunâtres. Ce Gros-bec 3 qu’on rencontre aux Indes orientales, a le sommet de la tête et le dessus du corps d’un bleu-verdâtre 3 les tempes noires 3 le croupion et le dessous du corps d’un blanc- roux ; un collier de cette même teinte autour du cou 3 une bande transversale noire sur la poi- trine ; les ailes variées de roux-jaune et de noir 3 la queue de la dernière couleur. O11 rapproche ioo8 O R N I T H 4e ce Gros-bec 3 le Grivelin à cravate (pl. enl. de Buffon , n. 6 59 , fig. z ). 'Les différences qu’on remarque entre ces deux oiseaux, sont peut-être celles qui distinguent les sexes. Au reste , le Gn- velin a les parties, supérieures d’un bleu- verdâtre foncé ; un collier blanc autour du cou ; une bande noire sur la poitrine , mais plus large que chez le précédent ; la couleur du dessous du corps in- cline plus au roux. On le trouve en Afrique , dans le royaume d’Angola. Latham3 Index (Loxia collaria). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 4 6 6. pl. enl. n. 393. fig . 3 . Les Indes. L. 4 {. E.. P.. R. xz. * Le Gros bec noir a bec blanc. 43. C. Al- birosttis. C. Niger -, aliquis remigibus primoribus basi albis y rostro concolore3 pedibus incarnatis. Noir ; quelques rémiges primaires blanches à leur base; bec de cette couleur ; pieds incarnats. Il ne faut pas confondre cet oiseau d’Afrique avec le Loxia torrida ( Bouvreuil d bec blanc ) , qu’on dit se trouver à la Guyane , et qu’on donne pour le même que le Gros-bec à ventre roux 3 décrit ci-après, et qui a toujours le bec noir, quoi qu’on en dise. Celui de cet article est totalement d’un beau noir, avec un peu de blanc au pli de l’aile et sur le bord extérieur de quelques-unes de ses pennes. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 13. p. 535. L3 Ajrique. L.. E.. P.. R. xz. * * Le Gros-bec noir-souci. 44. C. Bonarien- sis. C. Capite et cervice c&ruleis y corpore supra nigricante 3 subtîis fiavo y abdomine crissoque sul- phureis y remigibus rectricibusque nigricantibus 3 margine c&ruleis y rostro nigricante y pedibus ru- bescentibus. Tête et nuque bleues ; dessus du corps noirâ- tre ; dessous jaune ; abdomen et couvertures in- férieures de la queue couleur de soufre ; rémiges et rectrices noirâtres et bordées de bleu ; bec noirâtre ; pieds rougeâtres. Commerson a trouvé cette espèce à Buenos- Ayres. Le mâle et la femelle, dit-il, ont l’un pour l’autre un attachement et une fidélité réci- proques, aussi les voit-on toujours ensemble; ils se plaisent dans les jardins et les terres culti- vées, et ils vivent d’herbes et de graines. La tête , le dessus du cou , le bord externe des pennes alaires et caudales sont bleus ; les rémi- ges, les rectrices et le dessous du corps , noirâ- tres ; la queue, le devant du cou et la poitrine, ' O LO GIE. d’une couleur souci ; le ventre et les couvertures supérieures de la queue, d’un jaune-soufre; les ongles aigus, arqués et creusés en gouttière. Latham 3 Index ( Loxia bonariensis ). Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 150. L. 7. E.. P.. R. xz. *Le Gros-bec ORCHEF. 45 . C. Chrysocephala. C. Grisea ; pileo Jlavo ; temporibus albidis • ab- domine albido 3 fusco maculato ; rostro incarnato ; pedibus fiavescentibus. Gris ; dessus de la tête jaune ; tempes blan- châtres ; abdomen de cette couleur et tacheté de brun ; bec incarnat ; pieds jaunâtres. Chez ce Gros-bec du Bengale, le dessus de la tête est d’un beau jaune ; les plumes des par- ties supérieures du corps, brunes et bordées d’une muance plus pâle ; la poitrine porte une bande transversale de cette couleur ; les parties posté- rieures sont d’un blanc-jaunâtre ; les côtés de la tête, au-dessous des yeux, et la gorge, blancs ; les ongles gris. L’individu figuré sur la pl. enl. de Buffon , offre quelques dissemblances , mais on ne doute pas qu’il soit de la înême espèce. La femelle ne diffère du mâle que par des couleurs moins vives. Latham 3 Index ( Loxia bengalensis). Brisson , Ornith. tom. 3. p. 95. n. 11 (Moi- neau du Bengale). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 4 66. pl. enl. n. 393. fig. z (Gros-bec des Indes). Les Indes. L. 5%b E.. P.. R. xz. *Le Gros-bec ORIX. 4 6. C. Orix. C. Grisea ; fronte abdomineque nigris ; collp uropygioque ful- vis y rostro nigro ; pedibus incarnatis. Gris; front et abdomen noirs; cou et crou- pion fauves ; bec noir ; pieds incarnats. Le mâle de cette espèce, que l’on trouve au Cap de Bonne-Espérance, a un ramage com- posé de sons aigres , durs et assez semblables au bruit que fait le rouage d’un pendule qu’on re- monte. Ces Gros-becs se plaisent près des ruis- seaux et dans les marais couverts de joncs et de roseaux ; c’est dans ces lieux qu’ils font leurs nids près les uns des autres ; ils les attachent à la tige des plantes aquatiques , leur donnent une forme demi-sphérique et placent l’entrée au centre. La ponte esc de quatre ou cinq œufs verts. Ces oiseaux subissent deux mues par an, l’une au mois de juillet et l’autre au mois de janvier ; les mâles se revêtent à la première de leur habit de noces. Ils ont alors le front, le sincipuc, les côtés de la tête , le haut de la gorge, la poitrine ORNITHOLOGIE. et le ventre d’un noir velouté ; les ailes et la queue , brunes et bordées de gris-blanc a l’exté- rieur 3 le reste du plumage d’un rouge de feu , foncé sur l’occiput et sur le cou. Après la seconde mue, les mâles ressemblent aux femelles , dont le dessus de la tête et du corps est d’un gris sombre, tacheté de brun 3 les couver- tures supérieures des ailes sont bordées et termi- nées de blanc ; les pennes alaires et caudales, brunes ; les joues d’un roux - jaunâtre ; la gorge, le ventre et les parties postérieures d’un blanc sale qui devient japnâtre sur le devant du cou et de la poitrine 3 le bec est brun et le tarse d’une couleur, de chair pâle. Le mâle , sous sa belle livrée, est remarquable en ce qu’il a les plumes de la nuque du cou et du haut de la poitrine larges et comme coupées carrément à leur pointe. Il les relève quand il est agité de quelque passion, et semble alors avoir la tête entourée d’une sorte de fraise. Nous avons fait la même remarque chez le Moineau ignicolor 3 qui présente dans son plumage une analogie presque parfaite avec celui de cet article. La- tham 3 Index (Loxia orix). Basson , Ornithol. tom. 3 . p. 1 1 4. n. z 1 ( Cardinal du Cap de Bonne- Espérance'). Bujfon j Hist. natur. des Oiseaux, 3 tom. 3. p. 4y6.pl. enl. n. 6. fig. i.et pl. enl.n. 309. fig. 2 (Rouge-noir). L’Afrique méridionale. L. 5 {. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec perlé. 47. C. Perlata. C. Su- pra nigra 3 subths fusca ; versus caudam albo ni- groque varia. Noir en dessus ; brun en dessous, et varié de noir et de blanc vers la queue. On le trouve en Afrique, dans le royaume de Juida. Sa taille est celle du Roitelet ; la tête et le dessus de son corps sont noirs; le dessous est blanc, avec un mélange de blanc et de noir sur les jambes et vers la queue. Latham 3 Index ( Loxia perlata). Salerne3 Ois. p. 178. n. 1 6. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 13.’ p. 737. L’Afrique occidentale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec a poitrine noire. 48. C. P ectoralis. C. Nigra , subtils alba ; fasciâ pectoris nigra 3 duplicique alarum alba ; caudâ rotundatâ ; pedibus fus cis ; rostro nigro. Noir en dessus , blanc en dessous 3 bande noire sur la poitrine 3 deux raies transversales blanches sur les ailes; queue arrondie 3 pieds bruns ; bec noir. T'009 Cet oiseau , que Latham dit venir de l’Amé- rique , a de grands rapports avec le Gros-bec ja- cobin. Tout le dessus du corps est noir, de même qu’une bande transversale sur la poitrine 3 les parties inférieures sont blanches ; la . queue esc arrondie et noire. Latham , Index (Loxia ameri - cana ). ze édit, du nouv. Dict. dé Hist. riat. tom. 1 3 . p. 537. L’ Amérique. L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec prasin. 49. C. Prasina. C. Vi- ridi-olivacea , subths cano-Jlavicans \ uropygio rubro ; rostro nigro ; pedibus flavicantibus. D’un vert-olivâtre 3 dessous d’un grisâtre-jau- nâtre 3 croupion rouge 3 bec noir 3 pieds jau- nâtres. C’est d’après Sparrman que nous décrivons cette espèce , qu’il a vue dans l’île de Java. Le mâle porte un plumage vert-olive, avec le croupion rouge 3 les deux pennes intermédiaires de la queue sont de cecce couleur en dessus 3 les autres , pareilles sur les bords et noires dans le reste. La femelle est en dessus d’un brun-oli- vâtre , et d’un gris-jaune en dessous; d’un rouge terne sur le croupion 3 cendrée sur les pennes des ailes , dont huit secondaires sont blanchâtres sur leur bord antérieur et à leur pointe; la queue esc noire et terminée de blanc. Sparrman , Mus. Caris, fasc. 3. pl. 72,73. Latham , Index (Loxia prasina). ,2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 13. p. 5 37- L.. E.. P.. R. 12. * * Le Gros-bec a queue blanche. 50. C. Leucura. C. Capite et tectricibus alarum cinereis , dorso flavo ; pectore abdomineque jlavescentibus ; caudâ albâ ; rectricibus extimis ni gris ; rostro pe- dibus que rubris. Tête et couvertures des ailes cendrées;dos jaune 3 poitrine et abdomen jaunâtres 3 queue blanche ; dernières rectrices noires 3 bec et pieds rouges. (Pl. 1 5 1 . fig. 4. ) La tête et les couvertures des ailes de cet oi- seau du Brésil sont cendrées ; le dos est d’un beau jaune; cette couleur est pâle sur la poitrine et le ventre ; les pennes de la queue sont blanches, à l’exception des deux extérieures qui sont noires. Latham , Index (Loxia leucura). Brown 3 lllust. p. -jp.pi 19 (ITite-tailed wax-bill finch). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 13 .p. 537. L’ Amérique méridionale. L. 3. E.. P.. R. n. * Le Gros-bec a queue courte. 51. C. M m m m m m 1010 ORNITH Brevicauda. C. Fronte uropygioque dilate csruleis ; collo supra y dorso superiore3 alis caudâque ru- bescentefuscis ,• tectricibus alarum majoribus extus albis; jugulo pectoreque rubro fuscoque Uneatis ; rostro fusco ; pedibus c&rulescente albis. Front et croupion d’un bleu clai-r ; dessus du cou , haut du dos , ailes et queue d’un brun- rou- geâtre ; grandes tectrices des ailes blanches en dehors; devant du cou et poitrine rayés de rouge et de brun ; bec brun ; pieds d’un blanc- bleuâtre. C’e^t d’après Muller que nous décrivons ce Gros-bec y qui habite dans l’île de Ceylan. Il a le front, le bas du dos et le croupion d’un bleu clair ; la tête , le dessus du cou , le haut du dos , les ailes et la queue , d’un brun-rougeâtre ; le bord extérieur des rémiges et des rectrices, d’un brun clair y les grandes couvertures des ailes, blanches en dehors ; mais les deux plumes les plus proches du dos ont leur bord d’un bleu clair; la gorge, le devant du cou, la poitrine et le haut du ventre sont rouges et variés de pe- tites lignes brunes ; la queue est terminée de blanc; le bas-ventre est d’un blanc-bleuâtre. La femelle a la tête, le dessus du corps et les ailes bruns ; le croupion er les couvertures supérieuresde l’aile, comme le mâle ; les parties inférieures, d’un brun-rougeâtre , à l’exception du bas -ventre qui est blanc. Muller y Various subj. of nat. Hist. pl. 42. 2e édit, du nouv. Dut. d’Hist. nat.tom. 1 $. p. 537. L. 3 E.. P.. R. ri. * Le Gros-bec a queue en éventail. 52. C. Flabellifera. C. Spadicea ; subtils dilutior ; re- migibus yjectricibus y rostro pedibusque atris. Dessus châtain 3 d’une nuance plus claire en dessous; rémiges, rectrices, bec et pieds noirs. {Pl- '**rfig- ?•) ... Ge Gros-bec se trouve en Virginie, ou il est connu sous le nomd efan-tail (queue en éventail).; mais il y est très-rare. Il a le dessus du corps brun- rougeâtre ; cette couleur est plus pâle sur le crou- pion et incline plus au rouge sur les parties infé- rieures; les pennes des ailes et de la queue sont noirâtres. La femelle diffère du mâle en ce que le ventre et la poitrine sont gris. Latham 3 Index ( Loxici flabellifera ). Bujfon , Hist. natur. des Oi- seaux y tom.^.p. 46 3 .pl.enl. n. 3 80. U Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12... * LE Gi. OS BEC QUINTICOLOR. 53, C. Qiiinti- O L O GIE. color. C. Genis dorsoque rubesce/îtibus ; vertice colloque supra cinereis ; alis et caudâ fuscis ; uro- pygio aurancio ; tectricibus caudst inferioribus ai- gris ; rostro basi plumbeo 3 dein albo rubroque ; pedibus nigris. Joues et dos rougeâtres; vertex et dessus du cou cendrés ; ailes et queue brunes ; croupion orangé ; couvertures inférieures de la queue noires; bec plombé à sa base , ensuite blanc et rouge; pieds noirs. Le plumage de cet oiseau des îles Moluques est de cinq couleurs ; les ailes ec la queue sont brunes ; cette couleur prend un ton rougeâtre sur les joues et sur le dos, est remplacée par un joli gris sur le dessus de la tête et du cou; par une belle couleur orangée sur le croupion , les cou- vertures supérieures de la queue et le bord exté- rieur de ses pennes ; par du noir mat sur ses cou- vertures inférieures, sur les jambes et le haut de L gorge; enfin , par du blanc pur sur le devant du cou , la poitrine et le ventre. Vieillot 3 Oi- seaux chanteurs de la %one torride 3 pl. 54 ( Loxië quinticolor). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. 10m. 13. p. 538. Les Grandes-Indes. L. 3 {. E.. P.. R. n. ** Le Gros-bec rayé. .54, C. Lineata. C. Ni- gra y hypochondriis y remi gibus sgcundariis et à basi ad medium primoribus nigro alboque striatis; abdo mine y crisso rose roque albis ; pedibus atris. Noir; flancs, rémiges secondaires et primai- res , de la base au milieu , rayées de noir et de blanc; abdomen, couvertures inférieures delà queue et bec blancs ; pieds noirs. Cet oiseau , que Latham a décrit d’après un Individu vivant, a la tête, le cou , la poitrine, les petites couvertures des ailes et la queue noirs ; les flancs , les pennes de l’aile, rayés de noir et de blanc dans une partie de leur longueur; le ventre esc de la dernière couleur. Latham 3 Index ( Loxia lineata). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 3. />. 5 38.. L. 4. E.. P.. R. 1 2. * Le Gros-bec rose. 5 5. C. Rosea. C. Rosea; occipite y collo supra 3 dorso tectricibus que alarum fusco variis ; ventris abdominisque medio albo ; re- mi gibus rectricibusque fuscis , roseo extus margi- natis ; rostro pedibusque dilut'e fuscis. Rose; occiput, dessus du corps,, dos et tec- trices des ailes variés de brun ; milieu du ventre et dé l’abdomen, blanc ; réinig,es et. rectrices IO.I I O R N I TH brunes, bordées de rose à l’extérieur ; bec et pieds d’un brun clair. On apporte quelquefois de l’Inde cette es- pèce vivante en Europe, où elle s’acclimate faci- lement si on la tient à l’abri du froid. Le mâle est d’une belle couleur rose , variée de gris-brun sur l’occiput, le dessus du cou, le dos et les couvertures supérieures des ailes ; pure et vive sur le croupion, les couvertures du dessus de la queue, la tête, la gorge, le devant du cou, la poitrine et les flancs ; elle se fond insen- siblement dans le blanc qui règne sur le ventre et les parties postérieures y elle sert encore de bordure extérieure aux pennes alaires et caudales, qui dans le reste sont d’un gris-brun. Tel est cet oiseau dans la saison des amours, après laquelle il prend la livrée de sa femelle , qui est brune sur la tête , le dessus du cou, le dos, le croupion et les couvertures supérieures des ailes et de la queue ; elle est tachetée de gris-brun sur la gorge , le devant du cou , la poitrine et les flancs. Les jeunes lui ressemblent. Vieillot 3 Oiseaux chan- teurs i pl. 65 ( Loxie rose). 2e édit du nouv. Dict. d’Hist. nai. tom. 13 .p. 559. Les Grandes-Indes. L. 5. E.. P.. R. 12. *Le Gros bec rose-gorge. 5 6. C. Rubricollis. C. Nigra ; pectore purpureo ; ventre 3 alarum fasciâ basique remigum albis ; rostro pedibusque fuscis. Noir y poitrine pourprée 3 ventre, bande et base des ailes, blancs 3 bec et pieds bruns. (Pl. 1 47 3 fig. 1 j sous le nom de Gros-bec de la Louisiane.) Le blanc , le noir et le rouge sont les trois couleurs qui se partagent le plumage du mâle de cette espèce, que l’on trouve dans les Etats- Unis; la première règne sur le croupion , la poi- trine, le ventre, les couvertures inférieures de la queue, les moyennes des ailes , ses quatre premières pennes, depuis leur origine jusqu’à leur milieu , le dessous des trois pennes caudales les plus extérieures de chaque côté, et forme des taches sur les grandes couvertures et les pennes secondaires des ailes; la seconde couvre la tête , le haut de la gorge , le dessus du cou , le dos, les petites couvertures des ailes, leurs pennes et celles de la queue ; la troisième do- . mine sur la gorge , le devant du cou et s’étend en longueur sur le milieu de la poitrine , dont les côtés ont quelques taches de cette couleur, de même que les petites couvertures des ailes ; O LO GIE. des individus en ont aussi sur la gorge et sur les flancs. La femelle , qui a été donnée pour une es^ pèce particulière, sous le nom de LoX/.a obscur a, a les plumes de la tête , de la partie supérieure du cou et du dos noirâtres et bordées de brun ; les couvertures supérieures des ailes, pareilles à la tête et terminées de blanc; la gorge et toutes les parties postérieures , de cette couleur et tache- tées de brun; les pennes des ailes et de lia queue, d’un brun sombre; les latérales de la queue, d’un blanc sale en dedans. Le jeune mâle , dans son premier âge , res- semble à la femelle, et il a , aprèssa première mue, le bec brun en dessus , de couleur de corne en dessous ; la tête, le dessus du cou et du corps , d’un brun sombre tacheté de roussâtre ; les ailes et la queue, noires; les petites couvertures, l’extrémité des pennes secondaires, l’origine des quatre premières pennes de l’aile, l’intérieur des pennes latérales de la queue, le ventre et les parties postérieures, blancs; la gorge , de cette couleur et pointillée de rose foncé; le devant du cou et la poitrine, tachetés de brun et de rouge ; les pieds bruns. Latham , Index (Loxia Ludo- viciana). Brisson , Ornith. tom. 3. p. 247. n. 14 (Gros-bec de la Louisiane). Buffon 3 Hist. nalur . des Oiseaux 3 tom. y. p. 460. pl. enl. n. 153. fis. 2. V Amérique septentrionale. L. 6 j. E.. P.. R. 1 2. * Le Gros bec social. 57. C. Soda. C. Rufo * fusca ; subtus Jlavescens ; capiuro nigro ; caudâ brevi ,• rostro nigro ; pedibus fuscis. D’un brun-roux ; jaunâcre en dessous ; capis - trum noir; queue courte ; bec noir ; pieds bruns. Totti est le nom que cette espèce porte au Cap de Bonne-Espérance et dans l’Inde , et ce» lui de social a été donné à. ces Gros-becs 3 parce qu’ils se réunissent en troupes considérables, •souvent au nombre de huit cents à mille, qui choisissent un grand mimosa ou un aloès pour y établir leur habitation , à laquelle ils travaillent de concert; ils la construisent avec des joncs et autres plantes fibreuses, rissues ensemble. Cette habitation est divisée en compartimens ou cellules et a plusieurs issues irrégulièrement placées, ou plutôt, composée d’autant de nids qu’il y a de couples, à deux pouces à peu près de distance les uns des autres. Chaque année, la masse totale augmente avec le nombre des nouveaux couples , jusqu’à ce que l’arbre ne puisse plus la soutenir. Les herbes qu’ils emploient M m m ni m m 2 1012; ORN ITH se nomment boshmanes grass; comme l’on trouve dans ces nids des ailes et des pieds d’insectes, il paroît que ces oiseaux en nourrissent leurs petits. La société vit dans la concorde et la paix , sans tumulte, sans querelle; mais elle a, dans des petits Perroquets qui vivent aussi réunis, des en- nemis qui les chassent de leur domicile et s’en emparent pour eux. Ces nids sont fort nom- breux , et on les trouve dans les lieux retirés , à l’abri des grands vents et derrière des mon- tagnes. Ce Gros-bec a le lorum noir ; les parties supé- rieures, d’un brun-roux ; les inférieures , jaunes; les côtés de la tête jaunâtres et la queue courte. Sparrman a décrit, ainsi que Latham, un in- dividu, sous le nom de Loxia totta , qu’on re- garde comme faisant partie de cette espèce ; chez lui, les pennes des ailes et de la queue sont noires, avec leur extrémité blanche; le dessus du corps est brun-terreux ; le dessous blanc-bru- nâtre ; le front vert-brun; le bec presque blanc; les pièces sont noirs. On fait mention d’un autre individu, qui semble aussi appartenir à la même espèce; cet oiseau a six pouces de longueur; le bec et les pieds couleur de corne; le plumage d’un gris- terreux, plus foncé en dessus et sur les plumes latérales de la queue, avéc des taches sur les côtés du ventre ; le lorum 3 le tour de la man- dibule inférieure et la gorge sont noirs. Il est probable que ces différences caractérisent l’âge et les sexes. Latham 3 Index ( Loxia soda). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat.tom. i$.p. 540. L’Afrique méridionale. L. 5 i. E.. P.. R. 12. * * Le Gros-bec tacheté. 5 8. C. Macnlata. C. Pennis corporis superioribus atris 3 versus apicem albo maculatïs ; inferioribus exalbidis 3 atro stria- tis ; remigibus rectricibusque exteriori latere exal- bidis ; rostro pallïdo ; pedibus fuscescentibus. Plumes de la partie supérieure du corps noires et tachetées de blanc vers leur extrémité; celles des inférieures y blanchâtres et rayées de noir ; rémiges et rectric.es blanchâtres, à l’extérieur; bec pâle; pieds brunâtres- On dit que cette espèce se trouve dans le nord des Etats-Unis et qu’elle y est rare. Les plumes du dessus du corps sont brunes , et toutes, à l’exception de celles dés couvertures de l’aile et de ses pennes , ont une tache blanche à leur extréfnité ; le dessous du corps est d’un blanc sale, rayé de noirâtre; une strie d’une teinte o LO GIE. pâle se fait remarquer au-dessus de chaque œil ; les pennes latérales de la queue ont leurs barbes extérieures blanches , et une tache de cette cou- leur , à l’intérieur, vers leur pointe ; les autres, ainsi que les pennes alaires , sont bordées de blanc sale ; leurs couvertures inférieures , jaunes. Latham 3 Index ( Loxia maculaid). Pennatit 3 Arct. Zool. p. 3 5 o. n. 2 1 3 . pl. 1 G ( Spotted gros- beak ). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 3 .p. 541. L’ Amérique septentrionale. L. 5 {. E.. P.. R. 12. * * Le Gros-bec a tête blanche. 5 9. C.Fer- ruginosa, C. Ferruginea ; rostri basi3 jugulo 3 ma- cula abdominis , alarum apice nigris ; capillido cerviceque albicantïbus • rostro cinereo ; pedibus nigris. Ferrugineux; base du. bec, devant du cou, tache de l’abdomen et pointes des ailes , noirs ; sinciput et nuque blanchâtres; bec cendré et pieds noirs. On doit à Sparrman la connoissance de ce Gros-bec 3 qu’il a trouvé dans l’Inde. Le mâle a la tête et la nuque blancs; les plumes de la base du bec et la gorge , noirs; une grande tache de cette couleur sur le ventre, près des jambes; les pennes des ailes , noire.s ; celles de la queue et le reste du plumage , ferrugineux. La femelle est généralement brune , et cette couleur prend un ton cendré sur les parcies inférieures du corps. Sparrman j F asc. 4. pl. 90 et 91. Latham 3 Index 3 Suppl, n. 3 {Loxia ferruginosa). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 3 . pag. 5 4 1 . L’Inde orientale. L.. E,. P.. R. 12. * * Le Gros-bec a tête dorée. 60. C. Chry- socephala. C. Capitis medio 3 alis caudâque au- ratis j pennis gutturis jugulique plumbeis 3 apice albidis ; corpore suprà c amies cente 3 subtùs fus- cescente ; rostro supra nigricante 3 subtus Jlaves- cente ; pedibus obscure olivaceis. Milieu de la tête, ailes et queue dorés; plumes de la gorge et du devant du cou de couleur de plomb , blanchâtres à-leur extrémité ; dessus du corps bleuâtre ; dessous brunâtre ; bec noirâtre en dessus , jaunâtre en dessous ; pieds d’un olivâtre obscur. Le seul individu de cette espèce , que M. de Azara a vu au Paraguay , étoit mutilé , et il n’est pas certain qu’il fût adulte. Au reste, la description que ce naturaliste en fait sous le nom de Pico dorado aplomado3 servira de guide ioï3 ORNITH à celui qui le rencontrera. La base entière du bec, la moitié de la tête, les ailes et la queue _ sont dorées; les plumes de la gorge et du devant du cou , de couleur de plomb et terminées de blanchâtre ; le dessus et le dessous du corps, de cette même teinte de plomb , mais rembrunie sur les parties inférieures; les jambes mordorées. De A\aray Apuntamientos para la Hist. natur. delos Paxaros del Paraguay3 etc. tom, i. p. 443. n. 111. ie edit. du nouv. Diction, dl Hist. natur. tom. 1 3. p. 5 41. L. 5 E.. P.. R. n. *-*Le Gros-bec a tête noire. 61. C. Melano- cephala. C. Gutture albo ; semi-torque capiteque nigris ; cdrpore subtus rubescente ; fasciâ alarum alba ; pennis colli süperiore dorsique nigris } apice nigric ante fus cis ; rostro nigroy pedibus mgrescen- tibus. Gorge blanche ; demi-collier et tête noirs ; dessous du corps rougeâtre ; bande blanche à travers les ailes ; plumes du dessus du cou et du dos noires, et d’un brun-noirâtre à leur pointe ; bec noir ; pieds noirâtres. C’est encore au même naturaliste espagnol que l’on doit la description de cette espèce , qu’il a vue au Paraguay, et qu’il appelle Pico capita nigra. On la trouve dans les buissons des terres en culture , et elle se perche jusqu’au bout de leurs petites branches, qu’elle choisit sèches ou peu feuillées. Chez le mâle, la gorge et la moitié du de- vant du cou sont blanches ; cette couleur est suivie d’un collier très-noir et large de deux lignes ; le reste de la partie antérieure du cou, la poitrine , le ventre, le dos , l’espace compris entre les deux oreilles , les petites couvertures des ailes, l’extrémité des grandes et moyennes les plus rapprochées du corps et le bord des dernières pennes sont rougeâtres ; le reste des couvertures est noir, ainsi que celui des ailes,, qui ont une bande transversale blanche ; la queue est noire et terminée de blanchâtre ; les couver- tures supérieures de cette partie sont presque de la première couleur et terminées de roux; le "sommet et les côtés de la tête , d’un noir ve- louté ; on remarque une petite tache blanche entre les narines et l’angle antérieur de l’œil ; une autre pareille entre l’angle de la bouche et la moitié du dessous dé l’œil , et un trait noir au-dessous de celle-ci ; les plumes du dessus du cou et du haut du dos sont noires et terminées de brun-roussâtre; le dessous des pennes alaires OLO GIE. est blanc jusqu’à la moitié de leur longueur et noirâtre sur le reste. La femelle a le ménton blanchâtre; la gorge marbrée de noir et de roux ; les parties posté- rieures et le croupion , rougeâtres ; quelques taches de cette .couleur sur les couvertures supé- rieures de l’aile; une bandelette également rou- geâtre de chaque côté de la mandibule infé- rieure et s’étendant jusqu’à la nuque ; les parties supérieures, jusqu’au croupion, brunes; les pennes des ailes et de la queue, noirâtres. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay } etc. tom. 1. pag. 44S. n, 124. 2e édit, du nouv. Diction, d3 Hist. nat . tom. 1 $. p. 542. L3 Amérique méridionale. L. 4 f. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec a ventre jaune. 61. C. Fia- - viventris. C. Supra, olivacea y fusco maculata ; subtus fiava ; remigibusrectricibusquefuscisj mar- gine olivaceis > fasciâ supra oculari Jlavâ ; pe- dibus griseis. Olivâtre, tacheté de brun en dessus; jaune en dessous ; rémiges et rectrices brunes et bor- dées d’olivâtre ; bande , au-dessUs de l’œil , jaune; pieds gris. ( PL 1 8 6.fig. 4. ) Cet oiseau d’Afrique a les plumes de la tête , • du cou et du dos brunes dans leur milieu, et d’un vert-olive sur les côtés, de même que les couvertures supérieures de l’aile ; le croupion , de la dernière couleur et sans mélange; tout le dessous du corps, d’un jaune vif; un trait de cette teinte sur les yeux ; les pennes des ailes, brunes et bordées de vert-olive; celles de la queue , noirâtres et frangées de même. La fe- melle diffère du mâle en ce que ses couleurs sont moins v'iveséLatham y Index {Loxiaflaviventris). B ris son 3 Ornithol. tom. 3. p. 227. n. $.pL 1 x. fig. 2. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur . tom. i$.p. 543. L3 Afrique méridionale . L. 5. E., P.. R, 12. * Le Guos-bec a ventre NOIR. 6$. C. Mêla » nogastra. C. Subtàs nigra; capite , hypochondriis tectricibusque cauda Jlavis ; alis rectricibusque fuscescentibus ; rostro rtigro. Noir en dessous; tête, flancs et tectrices de: la queue jaunes ; ailes et rectrices brunâtres bec noir. ( Pl. 14.%. fig, 2.) Cé Gros-bec , que l’on rencontre en Afrique, subit deux mues pendant l’année, dont il résulte deux livrées différentes ; après l’une il est d’un beau jaune sur la tête , le manteau et les cou- ornithologie; 1014 vertures supérieures de la queue ; quelquefois rné- . langé d’un brun clair sut diverses parties; la gorge , la poitrine et le ventre sont noirs ; les ailes et la queue, brunâtres. Sous l’autre livrée, son plumage est brun. Latham , Index {I.oxia afra ). Blad-bellicd gros-beak, Brown, lllust. p. 5 X.pl. 24. 2 e édit du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 3. p. 5 43 • V Afrique. L.. E.. P.. R. 12. *Le Gros-bec a ventre roux. 64. C. Rufi- ventris. C . Nigra ; pectore et abdomine badiis ; rostro nig.ro ; pedibus plumbeis. Noir ; poitrine er abdomen d’un rbuge-brun 3 bec noir; pieds couleur de plomb. Cette espèce se trouve dans l’Amérique mé- ridionale , à Cayenne , au Paraguay et au Brésil, où elle se tient près des habitations, dans les jardins. On la rencontre au Paraguay, dans les broussailles situées au milieu des terrains cultivés. Le plumage du mâle est généralement noir, à l’exception du ventre et dès parties posté- rieures, qui sont roux; du pli de l’aile, de ses couvertures inférieures et de la base de ses pre- mières pennes, qui sont blancs. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est brune en dessus et rousse en dessous et sur le croupion ; son bec est d’un brun foncé , avec du jaunâtre à la base de sa partie inférieure. Le- Pi ce nigro y canela de M. de Azara, que nous rapprochons du précédent , en diffère cependant en ce qu’il a neuf lignes de plus et qu’il n’a que quelques plumes rousses sur le ventre. Nous rapprochons de cette espèce, comme femelle ou comme jeune , le Pico pardo y canela de M. de Azara , et nous croyons que ce n’est pas le Bec rond à ventre roux de Cayenne, quoique Sonnini l’y rapporte. Buffon donne au mâle un bec blanc; cepen- dant nous avons vu sept ou huit individus qui venoient de Cayenne et du Brésil , et aucun ne l’avoir de cette couleur. Ne l’auroit-on pas con- fondu avec le Gros-bec noir à bec blanc qui ha- bite l’Afrique ? Latham, Index ( Loxia torrida). Buffon , Hist.nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 3 88 { Bouvreuil à bec blanc). V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Gros-bec verdâtre. 65. C. Virens.C. Virons, humeris c&ruleis. Verdâtre; épaules bleues. -Lînnée dit qu’on trouve cet oiseau à Surinam, et qu’il a les plumes scapulaires et les couver- tures- supérieures des ailes bleues ; leurs pennes et celles de la queue, noires et bordées de ver- dâtre; le reste du plumage, de cette dernière couleur. Latham , Index {Loxia virens). { Blue - shouldered gros-beah.) 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 13.pl 544. L’ Amérique méri- dionale. L. 4 E.. P.. R. 12. * * Le Gros-bec dit Verdier de la Chine. 60. C. Sinensis. C. Capite colloque virescente- griseis ; dorso diluté fusco; remigibus primoribus à basi ad medium fl avis , c&terîim nigris, apice griseis; secundarüs intits nigris, extîis griseis ; crisso flavo ; rostro pedibusque vires cente-f lavis . Tête et cou d’un gris-verdâtre ; dos d’un brun clair; rémiges primaires jaunes, depuis la base jusqu’au milieu ; noires sur le reste, grises à la poinre; secondaires de cette couleur en dehors, noires en dedans ; couvertures inférieures de la queue jaunes; bec et pieds d’un jaune-verdâtre. Sonnerat est le premier qui ait décrit cet oiseau, qu’il a vu à la Chine. La têre et le cou sont d’un gris-verdâtre ; le dos et les petites plumes des ailes, d’un brun clair, excepté celles du bord de l’aile qui sont noires; les moins longues des grandes pennes, de cette couleur du côté in- térieur , et d’un gris-roux du côté extérieur ; les autres pennes , jaunes jusqu’à la moitié, noires dans le reste et terminées par une bande grise demi-circulaire; le ventre est d’un roux-terreux ; les couvertures inférieures de la queue sont jaunes ; ses pennes, noires et terminées par une bande blanche. Latham , Index {Loxia sinensis ). Sonnerat, Voyage, tom. 2. p. 202. 2e édit, du nouv. Dict .' d’Hist. natur. tom. 1 3. p. 544. Les Grandes -Indes. L.. E.. P.. R. 1 2. * * Le Gros-bec dit le Verdier sans-vert. 6 7. C. Africana. C. Virescente , fusco griseoque varia, subtus alb a ; pectore fusco vario ; remigibus primoribus et rectricibus lateralibus margine rufo - a Ibis ; extimis macula albâ notatis. Varié de verdâtre , de brun et de gris; blanc en dessous; poitrine variée de brun ; rémiges primaires et rectrices latérales bordées de blanc- roux; les plus extérieures de celles-ci marquées d’une tache blanche. Sonnerat a rapporté du Cap de Bonne-Espé- rance ce Verdier , dont la gorge et le dessous du corps sont blancs; la poitrine est variée de brun ; le dessus de la tête et du corps , mêlé de ORNITHOLOGIE. gris et de brun-verdâtre; !e bas du dos et toutes les couvertures de la queue sont roussâtres ; celles des ailes , d’un roux décidé ; les grandes couver- tures , les grandes pennes des ailes et les laté- rales de la queue ont une bordure d’un blanc- roussâtre; la plus extérieure de ces dernières est terminée par une rache blanche. Latham , Index ( Loxia africana). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 186. V Afrique méridionale. L. 6 j. E.. P.. R. 12. Le Gros-bec vermiculé. 68. C. Variegata. C. Capite 3 genis guttureque nigris ,■ uropygio cor- poreque subtùs tineis vermiculacis fuscis ; ocçipite, collo supra dorsoque griseo-fuscis ; remigibus ni- gris ; rostro supra fusco 3 subtus albo; pedibus fus- cescente-griseis. Tête, joues et gorge noires; croupion er des- sous du corps avec des lignes vermiculées brunes; occiput, dessus du cou et dos d’un gris rem- bruni; rémiges noires ; bec brun en dessus , blanc en dessous ; pieds d’un gris-brunâtre. Ce Gros-bec des Indes a le dessus de la tète , les joues et la gorge noirs; le croupion et le dessous du corps, blancs , avec des raies vermi- culées ; l’occiput , le dessus du cou, le dos , les couvertures supérieures et les pennes de la queue , d’un gris-brun nuancé de jaunâtre; les pennes des ailes , d’un ton plus foncé ; les couvertures et les pennes de la queue , pareilles à la tête; les deux intermédiaires dépassent les autres de six lignes, et toutes les latérales sont égales entre elles. Le Gros-bec des Moluques ( Loxia molucca ) présente dans son plumage de grands rapports avec le précédent ; mais il n’a point les deux pennes du milieu de la queue plus longues que les autres. Ne seroit-ce point la femelle? Vieillot 3 Oiseaux chanteurs de la \one torride 3 pi. 5 1 ( Loxie vermiculée). 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 1 ]. p. 5 44. Les Grandes-Indes. L. 4. E.. P.. R. 12. Le Guos-bec Wee-bong. 69. C. Bella. C. Grisea 3 nigra transversim line ata ,• loris nigris , rostro uropygioque rubris ,• pedibus pallidè fuscis. Gris et rayé transversalement de noir ; lorums noirs; bec et croupion rouges ; pieds pâles. Le nom qu’on a conservé à cet oiseau est celui qu’on lui a imposé au port Jackson, où il paraît vers 'le mois de mai. Il a l’iris , le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue d’un beau rouge ; le bord du front et le tour de-. ÏOl£ l’œil , noirs ; le reste de la tête, le dessus du cou , le haut du dos, les plumes scapulaires et les cou- vertures supérieures des ailes, leurs pennes, celles de la queue , la gorge et le devant du cou , d’un gris-cendré foncé, qui s’éclaircit sur les parties postérieures; des petites lignes noires coupent cette couleur en dessus et en dessous du corps. La femelle est totalement pareille au mâle. La- tham 3 Index ( loxia bella). Vieillot 3 Oiseaux chanteurs 3 pl. 5; [Loxie vermiculée). 2e édit, du nouv. Dict. d’LIist. nat. tom. ï 3. p. 545. L1 Aus- tralasie. L. 3 i. E.. P.. R. 12. * Le Gros-bec noir. 70. C. Nigra. C. Nigra collo superioré dorsoque albo maculatis ; rostro pedtbusque nigris. Noir; dessus du cou et dos tachetés de blanc ; bec et pieds noirs. Cette espèce se trouve au Sénégal. Elle est totalement d’un noir profond, avec quelques mouchetures blanches sur le dessus du cou et sur le dos. L’ Afrique, occidentale. L. 7 ;. E.. P.. R. 1 r. *Le Gros-bec Sâvigny. 71. C. Savignyi. C. Vertice nuchâque spadiceis ; dorsi pennés ni gris, et Jlavescente-rufo marginatis ; gulâ et pectorali fasciâi nigris ÿ ab domine albo, Vertex et nuque couleur de marron ; plumes du dos noires et bordées de roux - jaunâtre ;, gorge et bandelette sur la poitrine noires ;, ab- domen blanc. Le nom que npus ayons imposé â cet oiseau est celui du savant naturaliste qui le premier l’a fait connoître. M. Temminck l’appelle Gros- bec espagnol [Fringilla hispaniolensis ). On le. trouve en Egypte, en Sicile, dans l’Archipel et dans le midi de l’Espagne. Il a le sommet de la tête et la nuque d’une couleur marron yive et: très- foncée; les plumes du manteau, noires et bordées de roux-jaunârre ; la gorge , le devant du cou ec une bandelette sur la poitrine , noirs; le milieu du ventre et du bas-ventre, les. joues et les sourcils , blancs; les flancs, tachetés lon- gitudinalement de noir. Savigny 3 Système des Oiseaux d’Egypte et de la Syrie 3 pl. 7,. L'Europe et l’Afrique. L. 5 E.. P.. R. 12. B. Bec ciselé près du capistrum et a bords lisses. Le Gros bEC-PADDA BRUN. 72. C. Fuscata. C. Vertice fusco ; fronte3 supercilüs 3 mento pectore- OLOGIE. 1016 ORNITH que nï gris ; corpore supra vinoso-fusco ; jugulo \ fusco ; genis corporeque subtùs albis ; rostro plum- beo ; pedibus çdtrulescente-griseis. Vertex brun ; front, sourcils, menton et poi- trine noirs; dessus du corps d’un brun-vineux; devant du cou brun ; joues et dessous du corps blancs; bec plombé;, pieds d’un gris-bleuâtre. Le mâle de cette espèce , qui habite dans les îles Moluques , a le dessus de la tête brun ; le front, les sourcils, le haut de la gorge et de la poitrine, noirs; toutes les parties supérieures, d’un brun-vineux , plus foncé â l’intérieur des pennes alaires et caudales; le devant du cou, d’un brun sombre; les joues , le bas de la poi- trine, les parties postérieures, d’un blanc pur. La femelle ou le jeune mâle , sous son premier plumage, porte un petit trait noir à la base du bec et à la tête ; le dessus du cou et du corps est d’un gris sombre; les ailes , la queue et le bec sont bruns ; toutes les parties inférieures , d’un gris -blanc, varié de taches effacées sur la poitrine. Vieillot 3 Oiseaux chant, pi. 60. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tcm. 15 . p. 545. Les Grandes-Indes. L. 4 d- E.. P.. R. iz. * Le GroS-BEC-PADDA. 73. C. Oryfivora. C. Cinerea ; temporibus albis ; rostro basi roseo ; pe- dibus incarnatis. Brun ; tempes blanches ; bec rose à la base ; pieds incarnats. ( PL \yjffig, 3, sous le nom de Gros-bec cendré de la Chine. ) Cette espèce, bien connue par le dégât qu’elle fait dans les champs de riz, comme notre Moi- neau dans les champs de blé , est très-commune dans les Indes. Hung t^oy est le nom que les Chi- nois lui donnent, et celui de Padda ou Oiseau de ri % lui a été appliqué par Edwards , parce qu’on appelle padda le riz qui est encore en gousse , et que c’est du riz renfermé dans cette gousse dont il se nourrit. Il n’est pas rare de voir ces Gros-becs vivans en Europe, où on est même parvenu à les faire multiplier; mais pour y réussir, il leur faut une chaleur de zo degrés au moins. Le plumage du Padda est si parfaitement ar- rangé, qu’une plume ne passe pas l’autre, et pa- roît couvert de cette sorte de fleur qu’on voit sur les prunes ; ce qui donne un reflet très-agréable à la couleur cendrée des parties supérieures du corps, des couvertures et des pennes secon- daires des ailes, du cou, de la poitrine et à la reinte rose pâle du ventre ; l’abdomen et les cou- vertures inférieures de la queue sont blancs ; la tête, le haut de la gorge, les pennes primaires des ailes et celles de la queue , d’un beau noir ; les joues et les tempes, d’un blanc de neige, quel- quefois noires ; le bec est rose â la base, d’une nuance plus claire â la pointe et d’un blanc perlé sur les parties saillantes. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le bec d’une teinte moins vive, les joues moins blanches ; le bas-ventre et les couvertures infé- rieures de la queue , de cette couleur. Des jeu- nes ont les joues blanches ; les autres , noirâ- tres , et chez tous , la tête et la gorge sont gri- ses. Latham y Index ( Loxia oryfivora). Buffon y Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3 . p. \6 3 . pl. enl. n. lyi.fîg. 1 ( Gros-bec cendré de la Chine). Les Grandes-Indes . L. 5. E.. P.. R. iz, C. Mandibule supérieure munie d’une fausse dent sur chaque bord et .inclinée vers le bout. * Le Gros-bec bleu a gorge blanche. 74, C. Grossa. C. C ano-c-&r aies cens ; jugulo rectrici- busque atris ; gulâ albâ ; rostro rubro ; pedibus atro-c&rulescendbus. D’un gris-bleuâtre; devant du cou et rec- trices noirs; gorge blanche; bec rouge; pieds d’un noir-bleuâtre. Le cri de cet oiseau de la Guyane exprime la syllabe houï. Un bleu-ardoisé foncé couvre assez généralement tout son plumage ; la gorge est blanche; les plumes de la base du bec, les lorumsy la partie inférieure des joues, les côtés de la gorge et du devant du cou sont noirs , de même que les pennes de la queue; celles des ailes sont noirâcres^ La femelle diffère du mâle en ce que la tache blanche de la gorge est plus petite et n’a point de bordure noire. Le jeune est d’un brun-bleuâtre , avec les ailes et la queue noirâtres. Latham y Index ( Loxiagrossa).Brisson> Ornith. Append. p. 89 (Gros-bec bleu d’Améri- que ). Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3 . p. yy6.pl. enl. n. 1 54. V Amérique méridionale. L. 7 f. E.. P.. R. iz. * Le Gros-bec bleu a gorge noire. 75. C. Cdirulescens. C. Saturaté c&rulescens ; fronte , loris y genis y gutture 3 jugulo pectoreque nigrisj rostro rubro. D’un bleuâtre foncé ; front , lorums , joues, gorge, devant du cou et poitrine , noirs; bec rouge. Ce O L O G I E . ï o 1 7 et de la queue, dont les côtés internes sont bruns. La femelle n’a . point de noie â la gorge ni à la tête , qui sont , ainsi que le devant du cou , la poitrine et le dessus du corps, d’un jaune-olivâ- tre ; les parties supérieures sont d’un verdâtre sombre ; le bec est couleur de corne. On remarque parmi les jeunes, des individus dont le dessus est d’un gris cendré , et chez d’au- tres , ces parties sont gris-brun : tous ont les par- ties inférieures grises. Latham , Index ( Loxia canadensis). Brisson , Ornith. tom. 3 . p. 229. n. 1 5 ( Gros-bec du Canada ). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux y tom. 3 . p . 462. pi, enl. n. 152. fig, 2. V Amérique méridionale. L. 6 i E.. P.. R. 12. ORNITH Ce Gros-bec du Brésil a des rapports avec le "précédent 3 mais il en diffère , en ce qu’il a des dimensions plus fortes , surtout dans le bec et les tarses. Le front , le lorum } les joues,, la gorge, le devant du cou et la poitrine sont noirs, de même que l’intérieur des pennes de la queue et des ailes; le reste du plumage est d’un bleu d’ar- doise foncé. La femelle diffère du mâle en ce que tout son vêtement est de cette couleur. Ces in- dividus sont au Muséum d’histoire naturelle. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. x 3 , p. 546". L3 Amérique méridionale. L. 7 7. E.. P.. R. 12. Le Gros-bec carlsoniën. 7 6. C. CMsoiû. C. Ruhr a ; mento nigro ; uropygio , caudâ , à lis pedibusque fuscis ; rostro 1 subsanguineo. Rouge; menton noir; croupion, queue , ailes et pieds bruns ; bec un peu couleur de sang. Sparrman , d’après qui on a décrit ce Gros- bec y l’a rencontré dans quelques îles de l’Océan austral. Ses couleurs sont pareilles à celles du Cardinal huppé ; les seules différences qu’on re- marque entre ces deux oiseaux, consistent dans la huppe, dont celui de cet article est privé, et dont le bec est muni , sur chaque bord de sa partie supérieure, d’une fausse dent, et incliné à sa pointe. La taille et les proportions du corps sont les mêmes pour tous les deux. Latham y In- dex (Loxia cardipalis y var.). Sparrman y Mus. Caris. 2. n. 41. p/. 41. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 13. Les îles de l’ Océan Indien. L. 7 f. E.. P.. R. 12. Le Gros-bec flavert. 77. C. Vendis. C. Suprà viridi-olivacea y subtàs Jlavo-olivacea; ca- pistro nigro ; rostro pedibusque fuscis. D’un vert-olive en dessus, d’un olive-jaune en dessous ; capistrurn noir ; bec et pieds bruns. Brissbn s’étant trompé en indiquant le Canada pour la patrie de cette espèce , cette erreur a été copiée par les ornithologistes ; il ne se trouve pas même dans aucune contrée de l’Amérique septentrionale ; mais' c’est bien à la Guyane et au Brésil qu’il faut le chercher. Le mâle porte une tache noire au-devant de l’œil, laquelle s’étend jusque sur la gorge; un vert, plus ou moins brillant , couvre le dessus du cou et cîu corps ; cette couleur prend une nuance jaune sur les sourcils, sur les côtés de la gorge et sur toutes les parties postérieures; elle sert en- core de bordure extérieure aux pennes des ailes * Le Gros-bec gris a gorge noire. 78. C. Nigricollis. C. Vertice nigricante ; gutture nigro ; corpore suprà griseo ; margine et tectricibus alarum inferioribus albis ,• jugulo , pectore ventrequejlaves- cente-alhis ; rostro suprà rubescente3 subtàs carneo-, pedibus rubescentibus. Vertex noirâtre ; gorge noire ; dessus du corps gris ; poitrine et ventre d’un blanc-jaunâtre ; bord et tectrices inférieures des ailes, blancs ; bec rougeâtre en dessus , couleur de corne en dessous ; pieds rougeâtres. On conserve an Muséum d’histoire naturelle un individu de cette espèce, que l’on -trouve au Brésil. La gorge est noire ; le dessus de la tête noirâtre ; le dessus du cou , du corps , des ailes et de la queue, d’un gris-cendré foncé ; le bord de l’aile et ses couvertures inférieures sont blancs ; le devant du cou et les parties postérieures , de cette couleur, mais un peu lavée de jaune; les pennes caudales, en dessous , gris-noirâtreS. 2e édit, du nouv. Dict. d’hist. nat. tom. 1 3 . p. 5 47. L’ Amérique méridionale. L. 8 j. E.. P.. R. 12. * Le Gros bec a tête noire. 79. C. Erythro- melas. C. Obscure rubra ; capite guttureque nigris ; alis caudàque nigricantibus ; rostro basi nigro 3 et in medio albo ; pedibus fuscis ; caudâ rotun - data. D’un rouge obscur ; tête et gorge noires ; ai- les et queue noirâtres ; bec noir , blanc à la base et dans le milieu ; pieds Bruns ; queue arrondie. La tête et la gorge du mâle de cette espèce, qu’on rencontre à la Guyane , sont noires ; le corps est d’un rouge sombre ; cette couleur in- cline au noir sur les ailes et la queue ; les pennes N n nnnn 1018 ORNITH caudales ont leur extrémité pointue. La femelle en diffère en ce que son plumage est d’un ver- dâtre-orangé, avec quelques taches répandues çà et là ; les côtés du cou sont d’un rouge-orangé foncé; les parties inférieures, jaunes; les pen- nes, d’un vert-olive et bordées de roux à l’exté- rieur. Latham 3 Index [Loxia erythro mêlas). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 13 . p. 5 47. L’ Amérique méridionale , L. 8 E.. P.. R. iz. D. Mandibule supérieure munie 3 à sa base 3 sur chaque bord3 d’une dent un peu aiguë. Le Gros-bec ponceau. 80. C. Ostrina. C. Ni- gra • capite 3 gutture } collo 3 pectore caudâque ostrinis ; rostro pedibusque nigris. Noir; tête, gorge, cou, poitrine et queue d’un rouge-ponceau ; bec et pieds noirs. Ce Gros-bec 3 que l’on trouve dans l’Inde et en Afrique, se distingue des autres en ce qu’il a le caractère indiqué ci -dessus , mais encore en ce que le bec est plus haut à sa base que le front. Deux couleurs régnent Sur sa livrée ; un rouge- ponceau domine sur la tête , la gorge , le cou , la poitrine, les flancs et la queue; le reste du plumage est noir. Vieillot , Oiseaux chanteurs de la yfîne torride , pl. 48 ( Loxie ponceau). ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom, 1 $.p. 548. L’ Afrique. L.. E.. P.. R. iz. * * * Genre. BEC-CROISÉ ou KRINIS , Loxia 3 Linn. I.ath. Corpus subovatum y rubro y fusco 3 albo varium. Caput subrotundum. Rostrum validum 3 lateratïm compressum , for- ficatum , crassum ; mandibuls situ inverso aduncs. N ares minims. 3 rotundsj plumilis recumbeniibus tects. Lingua b revis 3 integra. Collum médiocre. Remiges ia. , za. reliquis longiores. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumoss. Pedes tetradactyli ; digiti très améliorés , pos- ticus unus ; exceriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Loxia in Europay Asis et America septenirio- nalis sylvis habitant ; non raro gregatim migrant ; pinuum, âlni 3 ipsius mali seminibus victitant, et OLOGIE. è strobilis aut pericarpïis enuckant. In altissimum arborum nidum struunt et ova 4 , 5 pariunt. Pullis cacigenis cibus inculcandus 3 ë nido cedentibus ad volandum tanthm idoneis. Corps un peu ovale , varié de rouge , de brun et de blanc. Tête un peu arrondie. Bec robuste , comprimé latéralement , croisé , épais ; mandibules crochues en sçns inverse. Narines petites , rondes , cachées sous des pe- tites plumes dirigées en avant. Langue courte, entière. Cou médiocre. Rémiges ire. et ze. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de 1 2 rectrices. Les Bec-croisés se tiennent dans les parties septentrionales de l’Asie et de l’Amérique, émi- grent souvent ; ils nichent sur les plus grands ar- bres. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveugles et sont appâtés dans le nid , qu’ils ne quittent qu’en état de voler. * Le BeC-CKOISÉ brun. i. L. Fusca. L. Capite, collo superiore } dorso , alis caudâque fuscis ; uro- pygio J! av es cente-viridi ; pectore vires ccnte ; v en- tris medio albido ; gulâ fusco macuiatâ ; rostro corneo , pedibus fuscis. Tête, dessus du cou, dos, ailes et queue bruns ; croupion d’un vert-jaunâtre ; poitrine verdâtre ; milieu du ventre blanchâtre ; gorge rachetée de brun ; bec couleur de corne ; pieds bruns. Quoique nous isolions cet oiseau de l’Amé- rique septentrionale, nous n’assurons pas qu’il constitue une espèce particulière ; peut-être est- ce le jeune ou la femelle du Bec-croisé leucoptëre , décrit ci après , qui 11e sont pas connus. Il a la tête, le dessus du cou, le dos, les ailes et la queue bruns ; le croupion vert-jaunâtre ; le haut de la poitrine et les côtés verdâtres j les flancs de cette teinte, nuancée de brun ; le milieu du ventre blanchâtre ; la gorge de cette couleur , ra- cherée de brun ; les couvertures inférieures de la queue , bordées de gris. De notre collection. L’Amérique septentrionale. L. 4 E.. P.. R. iz. ORNITHOLOGIE. Le Bec-croisé des pins. 2. L. Curvfrostrd. L. Pro atate sexuque varia ; mari adulti miniata in roseum vergens , magis minus que fuico adum- brata , subcàs pallidior3 versus crissum albescens ; alis caudâque fuscis ; pedibus rostroque nigris. Varié selon l’âge ou le sexe ; rouge-vermillon du mâle adulte inclinant au rose, plus ou moins ombré de brun 3 plus pâle en dessous et blan- chissant vers les couvertures inférieures de la queue ; ailes et queue brunes 3 bec et pieds noirs, ( PL i44.j%. 2.) On rencontre cette espèce dans le nord de l’Europe, jusqu’au Groenland 3 elle se montre quelquefois et se répand en France par troupes très-nombreuses , et c’est alors un vrai fléau dans la Picardie et la Normandie , où ces oiseaux arrivent vers la fin de l’été, ou au commence- ment de l’automne, car ils font beaucoup de tort aux pommes, en les déchirant par morceaux pour en manger les pépins. Us font leur nid dès le mois de janvier, le construisent de mousse et de lichen , l’attachent aux branches avec la ré- sine de pin et l’enduisent de cette matière. La ponte est de quatre ou cinq œufs blanchâtres , piquetés, tachetés et rayés sur le gros bout d’un rouge de sang. La couleur générale du corps est verdâtre', tirant sur le rouge dans les mâles et sur l’olivâtre dans les femelles. Le jeune a le dessous du corps d’un gris-blanchâtre et tacheté de brun ; les ailes et la queue de cette couleur. Brisson , Ornith. tom. 3. p. 329. n. i. Buffon 3 Iiist. nat. des Oi- seaux j tom. 3. p. 449. pi. enlum. n. 218. L’Europe. L. 5. E.. P.. R. 12. Le Bec-croisé des sapins. 3. L, Pytiopsitta- cus. L. Capite cinereo -virescence et fusco varia; genis gulâque cinereis; pectore 3 ventre } uropygio virescente-Jlavis ; alis et caudâ nigricante-fusco ; rostro corneo ; pedibus fuscis. Tête variée d’un cendré- verdâtre et de brun ; joues et gorge grises j poitrine, ventre et crou- pion jaune-verdâtres 3 ailes et queue d’un brun- noirâtre 3 bec couleur de corne 3 pieds bruns. * On doit la connoissance de ce Bec-croisé aux ornithologistes allemands , qui en font une es- pèce distincte de la précédente. Il ne se plaît que dans les contrées glaciales des deux continens , niche sur les branches du sapin , et sa ponte est composée de quatre ou cinq œufs cendrés , avec des grandes taches irrégulières d’un rouge de sang sur le gros bout, et quelques points de la même couleur sur le reste. II diffère particulièrement du Bec-croisé des pins en ce qu’il a le bec plus fort et plus courbé , et en ce que la pointe de la mandibule inférieure n’outre-passe pas le bord de la supérieure, tan- dis que chez l’autre cette pointe la dépasse, et qu’en outre il est plus long de deux pouces et plus gros. Le vieux mâle a les joues, la gorge et les côtés du cou cendrés 3 des taches brunes, bordées de cendré-verdâtre sur la tête ; le croupion, d’un jaune-vert 3 la poitrine et le ventre, de cette couleur, mais nuancée de grisâtre 3 quelques ta- ches longitudinales d’un cendré foncé sur les flancs 3 les pennes des ailes et de la queue d’un brun-noirâcre, bordé à l’extérieur de cendré-oli- vâtre 3 l’iris d’un brun foncé. La femelle est en dessus d’un cendré-verdâtre, racheté de brun 3 d’un gris-brun sur la gorge ec le cou; nuancé de jaune-verdâtre sur les parties postérieures 3 blanchâtre sur le bas-ventre et jau- nâtre sur le croupion. Le mâle, dans sa pre- mière année,, a, suivant M. Temminck, le corps, dessus et dessous, d’un rouge-ponceau 3 les ailes et la queue noirâtres et bordées de roussâ- , tre. Il résulte de cette description, que la belle couleur rouge disparoîc lorsqu’il est plus âgé. Le jeune est d’un cendré-b'run sur ses parties supérieures, avec des taches d’un brun-foncé sur la tête et sur le dos 3 d’un gris-blanchâtre , ta- cheté longitudinalement de brun sur les infé- rieures 3 d’un cendré-jaunâtre sur le croupion ec les couvertures supérieures de la queue. Mayer 3 Taschembuch der deutschen vogelhmd gf'ofss chnab eiser. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat . tom, 3. p. 340. Le nord de l’Europe. L. 7. E.. P.. R. 12. * Le Bec-croîsé leucoptère. 4. L. Leucop- tera.L. Pennis albidis > margine rubris ; uropygio dilutè rubro ; crisso exalbido ; caudâ alisque ni- gris; al arum f as cia dup li ci albâ ; rostro nigricante; pedibus fuscis. Plumes blanchâtres, rouges sur les bords; croupion d’une nuance plus claire 3 Couvertures inférieures de la queue blanchâtres 3 celles-ci ec les ailes noires 3 double bande blanche sur l’aile 3 bec noirâcre 3 pieds bruns. On rencontre cette espèce dans l’Amérique septentrionale, depuis l’état de New-Yorck jus- qu’à la baie d’Hudson. Son plumage est d’un N n n n n n 2 1020 0L0GIE. ORNITH rouge clair, inclinant au rose sur le croupion et mélangé de gris sur le bas-ventre ; deux bandes transversales blanches se font remarquer sur les ailes , dont les pennes sont noires , de même que celles de la queue. Latham 3 general Synopsis 3 tom. z. part. x. p. 108. n. z [W'ite winged gros- beak). Bujfon 3 édit, de Sonnini , tom. 47. p. 6 5. I! Amérique septentriondle. L. 5 {. E.. P.. R. 12. *** Genre. DUR-BEC, Stroboliphaga. Loxia3 Linn. Lath. Corpus ovatum 3 rubro 3 albo virescenteque yarium. Caput subrotundum. Rostrum validum 3 conicum 3 supra convexum , integrum 3 acutum ; mandibula superior apice cur- yata3 margines inférions brevioris obtus & tegens. Nares orbiculares 3 pary&3 plumilis recumben- ùbtis obsits.. Lingua crassa3 apice obtus a. Collum médiocre . Remiges ia. , 3a. reliquis longissimœ. Femora extra abdomen posita ,• tibia, pars infe- rior plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus j exteriores basi connexi ; hallux quem- admodîim anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Stroboliphaga in Europâ3 Polynesiâ habitant ; pinuum seminibus potissimum victitant ; in ar- boribus nidum struunt , ova 4 , 5 pariunt. Pullis c&cigerÿis cibus inculcandus 3 è nido cedentibus ad yolandum tantum idoneis. Corps ovale , varié de rouge , de blanc et de -verdâtre. Tête arrondie. Bec robuste , conique , convexe en dessus , entier, épais 3 mandibule supérieure courbée à sa pointe , couvrant les bords de l’inférieure 3 celle-ci plus courte et obtuse. Narines orbiculaires, ouvertes, cachées sous des petites plumes dirigées en avant. Langue épaisse , obtuse à sa pointe. Cou médiocre. Rémiges zc. et 3e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base 3 pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le jüchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze pennes. Les Dur-becs habitent dans l’Europe et la Polynésie, vivent particulièrement de graines de pin, naissent sur les arbres. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveu- gles, sont appâtés dans le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler. Le Dur- bec rouge, i. S. Enucleator. S. Rubra ; lineâ alarum duplici albâ ; tectricibus totis nigri- cantibus 3 rostro pedibusque fuscis. Rouge 3 double ligne blanche sur les ailes 3 toutes les tectrices noirâtres 3 bec et pieds bruns. Le Canada et les contrées encore plus au nord de l’Amérique, sont la patrie de cette belle espèce 3 cependant elle n’y est pas fixée, puis- qu’on la retrouve dans les contrées septentrio- nales de l’Asie., et qu’elle s’en éloigne quelque- fois pendant l’hiver, pour étendre sj;s courses jusqu’en Angleterre, et qu’on l’a vue aux envi- rons, de Strasbourg. Elle se nourrir de semences corticales 3 aussi est-ce dans les forêts d’arbres conifères qu’elle établit son domicile, sur les- quels elle construit , dans sa partie basse, un nid composé de petites bûchettes et de plumes. La ponte est de quatre ou cinq œufs blancs. Le mâle fait entendre, au printemps, un chant assez agréable, et souvent pendant la nuit. Celui-ci a le dessus de la tête et le dessous du corps d’un rouge-incarnat vif et mêlé de brun 3 les flancs , gris 3 les petites couvertures des ailes, brunes et bordées d’un blanc-rosé 3 les autres, bordées et terminées de blanc 3 les pennes alaires et caudales, brunes et lisérées de gris 3 les na- rines , recouvertes de petites plumes pareilles à des soies. La livrée de la femelle est d’un olivâtre mé- langé de rougeâtre sur la tête et le croupion. Ces oiseaux portent , comme les Bec-croisés 3 un plumage sujet à varier 3 les uns l’ont d’un rouge plus ou moins vif 3 sur d’autres il est plus ou moins mélange de brun , de gris et d’olivâtre. La Loxia Jlamengo 3 donnée par Gmehn pour une espèce particulière , et par- SpÆrrman pour une variété du Bouvreuil 3 n’est ni l’une ni l’au- tre 3 c’est une variété accidentelle du Dur-bec 3 ' laquellç a les plumes de la tête noirâtres à leur extrémité 3 le reste de la tête et le dessous des ailes roses 3 une tache noire sur le croupion et sur quelques pennes de L’aile 3 une ligne trans- versale sur les ailes 3 le dessous de la queue d’un 1 02 1 ORNITHOLOGIE. noir de fumée ; le reste du plumage blanc ; le bec et les pieds rouges. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. z 50. n. 15 ( Gros-bec du Canada ). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 457. pl. enl. n. 135. fig. 1. V Europe et l’Amérique septen- trionale. L. 9. E.. P.. R. ix. *Le Dur-bec verdâtre. 1. S. Psittacea. S. Olivacea ; remïgum rectricumque margine' fiavi- cante ; rostro pedibusque fuscescentibus. Olivâtre ; bord des rémiges et des rectrices jaunâtre; bec et pieds brunâtres. (Pl. 144,^. 3, sous le nom de Bec de perroquet.) Ce Dur-bec , que l’on trouve aux îles Sand- wich, est d’un brun-olive verdâtre sur tout son , plumage, excepté sur la tête et le dessus du cou qui sont jaunes dans le mâle seulement,; le des- sous du corps est d’une nuance plus pâle que le dessus ; les pennes de la queue sont bordées de jaunâtre. La femelle a les côtés de la tête mé- langés de gris-verdâtre. Du reste elle ressemble au mâle. Latham 3 general Synopsis 3 tom. x. part. 1 . p. 108. n. 3 (P ar rot-billet gros-beak). Bujfon3 édit, de Sonnini , tom. 47. p. 8 1 ( Gros- bec perroquet). Les îles Sandwich. L. 6 E.. P.. R. ix. * * * Genre. BOUVREUIL, Pyrrhula. Loxia 3 Linn. Lath. Corpus subovatum y nigro y rufo 3 albo 3 rubro 3 cinereo varium. Caput subovatum .. Rostrum validum 3 crassum 3 supra subtusque convexum3 conicum 3 aut rotundatuhi 3 aut late- r aliter comprsssum ; mandibula superior inferiore3 margines apicemque tegens 3 longior 3 ad apicem declivis 3 palato cavo integroque3 interdhm utrin- què emarginata. Nares rotunda 3 minime 3 pervia3 plumilis re- cumbendbus tecta. Lingua crassa 3 supra, carnosa 3 apice obtus a et integra. Collum brève. Remiges . xa. et ;a. reliquis longiores. Femora extra abdomen posita y tibia pars in- ferior plumosa. Pedes tetradactyli j digiti très anteriores 3 pos- ticus umts ; extettores basi connexi ,• hallux quem- admoditm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingcns. , et omnibus articulis humi incumbens, Cauda remigib us 1 x . N Pyrrhula in Europa 3 Asia 3 Africa 3 America sylvis habitant; baccis 3 seminibus granisque victi- tant. In dumetis nidum struunt ,• ova 4 , 5 pariunt. Mas feminam incubantem alens et ipse incubans. Pullis cacigenis mater escam in os ingerit ,• s nido discedunt ad volandum tantàm idonei sunt. Corps un peu ovale, varié de noir, de roux, de blanc , de rouge , de cendré. Tête un peu ovale. Bec robuste , épais , convexe dessus et dessous, conique, ou arrondi ou comprimé latéralement; mandibule supérieure couvrant les bords et l’ex- trémité de l’inférieure , plus longue , fléchie à son extrémité , à palais creux, entier, quelque- ' fois échancrée sur chaque côté. Narines arrondies , petites, ouvertes, cachées sdüs des petites plumes dirigées en avant. Langue épaisse, charnue en. dessus, â pointe obtuse et entière. Cou court. Rémiges xe. et 3 e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; bas des jambes emplumé. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière, les extérieurs réunis à leur base ; pouce- articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et posant à terre sur toutes ses articulations. Queue composée de 1 x pennes; Les Bouvreuils habitent, dans les forêts et bosquets de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique et de l'Amérique., se nourrissent de baies et de graines , et nichent dans les buissons. Leur ponte est de quatre ou cinq oeufs.. Le mâle nourrît la femelle quand elle couve et partage l’incubation. Les petits naissent aveugles, sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler, A. Bec entier 3 bombé en tous sens. Le Bouvreuil proprement dit. i. P. Eu- ropea. P. V értice 3 alis caudâque ni gris ; pectore ventreque rubris; tectricib us cauda albis ; rostro pedibusque nigris ., Tfertex 3 ailes et queue noi s ; poitrine et ven- tre rouges ; tectrices de la queue blanches ; bec et pieds noirs,. ( Pl: 1 4 9^ fig. 4. ) Ce bel oiseau d’Europe occupe une place dans nos volières , et le mérite par son joli plumage , son gosier flexible, sa familiarité et son attache- ment ; il étonne par les sons harmonieux qy’il doit â l’art , car autrement sa voix n’a rien de remar- quable.Son chant est composé de trois cris dis- 1011 O R N I T H tincrs, qui paroissent exprimer les syllabes rai , tuij tui ; i’un se fait entendre d’abord seul , lors- qu’il débute, ensuite trois ou quatre fois; des coups de sifflet succèdent à ce gazouillement cn- xoué et finissent en fausset. Il a * outre ce chant,' un cri doux et plaintif qu’il répète très-so. vent, qu’il fait entendre sans aucun mouvement du bec et du gosier, mais qu’il accompagne d’un remuement dans les muscles de l’abdomen. La femelle est aussi susceptible d’éducation , en apprenant à siffl.-r et à parler; sa voix, plus douce que celle du mâle, se rapproche davan- tage du flageolet, et- ses caresses expriment plus de sensibilité. Cette espèce possède toutes les qualités qui font desirer sa possession ; mais elle est nuisible dans son état sauvage , car elle fait du dégât dans les vergers, en mangeant et détruisant les bour- geons des arbres fruitiers, surtout des pruniers , poiriers et pommiers. A l’automne, les Bouvreuils se réunissent par petites bandes, et très-souvent chaque bande n’est composée que d’une seule famille. Ils ha- bitent ordinairement les bois situés sur les mon- tagnei , et ne les quittent qu’à la mauvaise saison pour descendre dans les plaines. On en voit à cette époque près des habitations, le long des haies , dans les vergers et les bosquets. Ils vivent de baies, de graines, des bourgeons du bouleau, de l’orme et du tremble. Au printemps , la troupe se disperse et chaque couple s’isole , les uns dans les bois, les autres dans les vergers et les charmilles. Ils placent ordinairement leur nid dans l’épaisseur des buissons isolés , et pré- fèrent ceux d’épine blanche. Le mâle est très- attaché à sa femelle, l’aide dans la construction du nid, et partage avec elle le travail de l’incuba- tion. Lorsqu’il veut s’apparier ou lui faire la cour, il se tient à une petite distance d’elle, re- lève les plumes de sa tête en forme de huppe, épanouit sa queue, lui donne une pente incli- née, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, s’en approche lentement, s’incline et se relève sou- vent dans sa marche , s’approche insensiblement sans cesser de chanter ; et si elle approuve son amour, il s’empresse de lui dégorger les alimens qui sont dans. son jabot, et qu’elle reçoit en battant des ailes. Le nid est composé de petites boisettef à l’extérieur, arrangées négligemment dans la bifurcation d’une branche ; des fibres ou du chevelu des racines et quelques' crins for- ment la couche sur laquelle la femelle dépose cinq ou six œufs d’un blanc-bleuâtre , couverts O L O G I E. de petites taches rouges et d’un pourpre obscur, plus nombreuses vers le gros bout : elle fait le plus souvent deux pontes par an. Un noir lustré, à reflets violets et foibles, est répandu sur la tête , le haut de la gorge, les ailes et la queue ; un beau rouge domine sur la gorge, la poitrine, le .haut du ventre et le bord exté- rieur de la première plume des grandes couver- tures de l’aile ; un cendré -bleuâtre couvre le des- sus du cou, le dos, les petites couvertures des ailes et la moitié des moyennes ; la couleur blanche domine sur le croupion, le bas-ventre er les couvertures inférieures ce la queue ; du cendré- bleuâtre est à l’intérieur des pennes pri- maires et vers leur pointe. Tel est lé plumage du mâle. La femelle en diffère par un noir sans reflets, et en ce que le rouge est remplacé par un gris— roussâtre. Le jeune a la tête et tout le dessus du corps , d’un gris-cendré ; la gorge et la poitrine d’un gris-roussâtre ; le ventre fauve ; la bande transversaledesailes, roussâtre; le bas-ventre et le croupion d’un blanc sale. On ne doit plus avoir de doute sur les deux races que comprend cette espèce, et qui ne dif- fèrent entr’elles qu’en Ce que l’une est plus grande et plus grosse , au moins d’un sixième , et en ce qu’elles ont un ramage différemment exprimé ; du reste, elles se ressemblent parfaitement. La- tham j Index ( Loxia pyrrhula ). Brisson > Ornïth. tom. 3. p. 308. /?. 1. Buffbn 3 Hist. naî. des Oi- seaux > tom.y.p. 371. pi. enlum. n. 145. L’Eu- rope. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Bouvreuil atick. 1. P. Hudsonica. P. Corpore supra fusco rufoque vario ; tectricibus ala- rum modicis majoribusque apice rufis ; pectore hy- pochondnisque albis , fusco maculatis ; ventris tnedio abdomineque albis. Dessus du corps varié de brun er de roux ; moyennes et grandes tectrices des ailes terminées de roux; poitrine et flancs, blancs et tachetés de brun ; milieu du ventre et de l’abdomen blancs. Atickoom-a-shihs est le nom que cet oiseau porte à la baie d’Hudson , et dont, par abrévia-" tion , l’on a fait celui d 'Atick. Les plumes de la tête et de toutes les parties supérieures sont d’un brun foncé sur leur milieu et rousses sur les bords ; les moyennes et les grandes couvertures des ailes ont leur extrémité de la dernière cou- leur , ce qui donne lieu à deux bandes transver- sales ; la poitrine et les flancs sont aussi tache- ORNITHOLOGIE. tés longitudinalement de brun ; le milieu du venrre et les parties postérieures , d’un blanc pur ; la queue est un peu fourchue. Latham 3 Index ( Loxia hudsonica). Bujfon 3 édit, de Sonnini3 tom. 48 . p. 109. V Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. Le Bouvreuil bouveron. 5. P. Lineola. P. Nigra; line â front ali , temponbus , macula al arum corporeque subtus albis ; rostro nigro. Noir ; ligne frontale, tempes, tache des ailes et dessous du corps blancs ; bec noir. Selon Brisson, cer oiseau se trouve en Afri- que, mais nous croyons que c’est une méprise, et qu’il n’habite que l’Amérique méridionale, dans la Guyane et au Brésil -, il ne diffère du suivant qu’en ce que les plumes des parties infé- rieures ne sont point recourbées en sens inverse et comme bouclées , de même que celles du Bouvreuil frisé. Latham 3 Index [Loxia lineola). Brisson , Ornith. tom. 3. p. 3 19. n. 5. pl. 17. fig. 1 [petit Bouvreuil noir d’ Afrique). Bujfon 3 Hist. natur . des Oiseaux 3 tom. 4 . L.. E.. P.. R. i2. Le Bouvreuil frisé. 4. P. Crispa. P. Nigra3 subtus alba ; pennis corporis inférions apice cris- pis ; rostro nigro -, pedibus plumbeis. , Noir ; blanc en dessous ; plumes de la partie inférieure du corps frisées ; bec noir; pieds plombés. [Pl. 159 >fîg. 4 , sous le nom de Pinson frisé.) Ce Bouvreuil ne se trouve point en Amérique, mais en Afrique, d’où nous avons' reçu plusieurs individus vivans. Il pa roîc qu’on l’a confondu avec le précédent, lequel n’en diffère -qu’en ce que les plumes du dessus du corps ont la même forme. que celles de tous les autres oiseaux. Ce- pendant la grande ressemblance que présente le vêtement de ces deux Bouvreuils 3 fait soupçon- ner qu’on aura transporté d’Aftique en Améri- que celui de cet article, et que, comme plu- sieurs bengalis et sénégalis, il se sera multiplié , mais qu’il aura perdu l’attribut qui le distingue. Le mâle et la femelle se ressemblent ; ils ont la tête , la gorge , le dessus du corps , les ailes et la queue d’un noir à foibles reflets ; un trait blanc longitudinal sur le milieu de I4 tète ; une. tache pareille, qui part des angles de la bouche, se prolonge sur les yeux et se perd sur les joues ; le devant du cou et les parties postérieures , d’un blanc pur, ainsi qu’une petite tache sur le milieu des pennes primaires ; les plumes des parties 1023 inférieures sont recourbées en sens inverse et â barbes décomposées. Bujfon , Hist. nat. tom. 4. pl. enl. 31 9. fig. 1 [Bouvreuil à plumes frisées). L’ Afrique. L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Bouvreuil brun. j. P. Fusca. P. Fusca3 subtàs albida ; remigibus à tertiâ ad nonam basi omninb albis ; rostro plumbeo ; pedibus fuscis. Brun; blanchâtre en dessous; rémiges, de- puis la troisième jusqu’à la neuvième, totalement blanches à la base ; bec couleur de plomb ; pieds bruns. La tête et toutes les parties supérieures du corps de cet oiseau d’Afnque sont brunes ; les inférieures d’un cendré pâle ; les pennes des a-iles noires, et depuis la troisième jusqu’à la neuvième, blanches à la base ; le ventre est blanc ; la queue, noire , et d’une teinte plus pâle sur les bords. Latham a donné , dans son General Synopsis 3 le Bouvreuil bouveron pour un individu de cette espèce ; mais dans son Index , il a fait une espèce distincte de celui de cet article. Latham 3 Index [Loxia fusca ). 2e édit, du nouv. Diction, d3 Hist .. natur. tom. 4, p. 295. L3 Afrique. L. 4. E,. P.. R. 12. *Lf. Bouvreuil bleuâtre. 6. P. C&rulescens. P. C&rulescens ; fronte gulâque in medio ni gris p corpore subtus albo ; rostro albido 3 apice nigro. Gris-bleuâtre ; front et milieu de la gorge noirs; dessous du corps blanc bec blanchâtre et noir à sa poinre. M. Delalande a apporté du Brésil ce petit' Bouvreuil 3 qui a le front, le milieu de la gorge,, les ailés, la queue et une bande transversale sur la poitrine de couleur noire ; les côtés de la gorge, le devant du cou, le bas de la poitrine er les parties postérieures, blancs; le reste de la tête , le dessus du cou , le dos , les couvertures supérieures des ailes et- de la queue d’un gris- bleuâtre. L.. E.. P.. R. 11, * *" Le Bouvreuil a gorge rousse. 7. P. Gularis. P. Capite 3 corpore supra 3 ails caudâ- que aigris ; gulâ rubescerite-rufâ ; urepygio abdo- mineque fuscis rectricibus extimis apice albis. Tête, dessus du corps, ailes et queue noirs: gorge d’un roux- rougeâtre ; croupion et ab- domen bruns; les rectrices les plus éloignées du centre, blanches â leur pointe. Daudin, quia fait connoure cet oiseau , dit qu’il se trouve dans ORNITHOLOGIE. ïo$4 les P’iorldes, et le présente comme un Bouvreuil , dont la tête, le dos, les ailes et la queue sont d’un noir à reflets bleuâtres ; les plumes de la gorge, rougeâtres; le croupion et le bas-ventre , bruns ; les deux pennes latérales de chaque côté de la queue, blanches à leur extémité; celle- ci est un peu fourchue. Buffon 3 édit. de Sonnini , tom. 45 ). p. 11 o. L’Amérique septentrionale . L. 6 E.. P.. R. h. **Le Bouvreuil huppé d’Amérique. 8. P. Coronata. P. Coccinea } subths c&rulea ; capitis cristâ gutturisque macula media ni gris j rostro albo. Rouge ; bleu en dessous ; huppe et milieu de la gorge noirs ; bec blanc. Le doute s’élève aussitôt que l’on prend la plume pour décrire un oiseau d’après Séba , qui a publié des figures dont l’exactitude n’est pas trop bien garantie. Ce prétendu Bouvreuil , que cet auteur dit habiter l’Amérique, a la tête et une huppe noires; tout le dessus du corps, d’un rouge brillant; le dessous, d’un beau bleu et une tache noire au devant du cou. Latham , Index {Loxia coronata). Séba , Mus. i. pl. ioi.ftg.$ ( Avis americana rubicilla). Brisson a Ornïth. tom. $. p. yty.n. îo ( Bouvreuil huppé d’ Amé- rique). Buffon j Hist. nat. tom. A.p. 397 ( Huppe noire). V Amérique. L. 6. E.. P.. R. il. * Le Bouvreuil a longue queue. P. Longicauda. P. Capite , collo corporeque cinereo- albis lineisque nigricantibus , angustis variis ; tec- tricïbus alarum albis ; remigibus nigris ; rectri- cibus lateralibus albis nigris que ; rostro albo ; pe- dibus dilutè carneis. Tête, cou et corps d’un gris-blanc varié de lignes noirâtres et étroites; tectrices des ailes blanches ; rémiges noires ; rectrices latérales noires et blanches; bec blanc; pieds couleur de chair. Le Muséum d’histoire naturelle possède un individu de cette espèce , que l’on dit se trouver au Brésil. La tête, le cou et le corps entier sont d’un gris-blanc, varié, sur le milieu de chaque plume, de lignes noirâtres, étroites et longitudi- nales; les couvertures des ailes, d’un beau blanc, et leurs pennes, noires à l’extérieur; les pre- mièi es pennes caudales , blanches et noires ; les intermédiaires, de la dernière couleur; la queue est deux fois plus longue que le corps , et carrée à son extrémité. ze édit, du no uv. Dict. d’Hist. nat. tom. 5 . p. 296. L.. È.. P.. R. 12. * Le Bouvreuil mysie. 10. P. Mysia. P. Ca- pite corporeque supra nigris nitentibus ; genis par- tim albis ; jugulo corporeque subths concoloribus ; uroPygio hypochondrüsque c&rulescente-cinereis ; rostro nigro ÿ pedibus carneis. Tête et dessus du corps d’un noir lustré; joues en partie blanches; devant du cou et dessous du corps de la même couleur ; croupion et flancs d’un gris-bleuâtre; bec noir; pieds couleur de chair. Ce Bouvreuil j que l’on trouve à la Guyane, a la tête , le dessus du cou , le dos , les ailes et la queue , d’un noir lustré , qui descend en forme de bandeletre sur le devant de la gorge ; les joues, en partie blanches; le dessous du corps et le devant du cou, de cette couleur; le crou- pion et les flancs , d’un gris-bleuâtre. Le plu- mage des jeunes est mélangé de noir, de blanc et de gris. Vieillot 3 Oiseaux chanteurs de la \ône torride , pl. 46, ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. xy-j.La Guyane. L.. E.. P., R. 12. ** Le Bouvreuil nain. n. P.Minima. P. Fusca , sublus testacea ; remigibus primoribus hasi3 secundariis posterihs albis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Brun; testacé en dessous; base des rémiges primaires et dernières secondaires, blanches; bec noir; pieds bruns. Latham, qui a fait connoîcre cette espèce , dit qu’elle se trouve communément dans l’Inde et à la Chine. Toutes les parties supérieures sonc brunes; les inférieures, couleur de brique; les pennes des ailes, blanches à leur base, et celles de la queue , d’un brun très-pâle ; le bec, épais et très-court, et la taille du Troglodyte. Latham3 Index ( Loxia minima ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. 297. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Bouvreuil noir d’Afrique. 12. P. Panicivora. P. ISigra ; alulâ albâ ; rostro albo- griseo ; pedibus cinereis. ■ Noir;, aile bâtarde blanche; bec gris-blanc; pieds gris. C’est d’après un oiseau vivant, apporté d’A- frique , que Brisson a décrit cet oiseau. Tout son plumage est noir, à l’exceptian du bout des ORNITHOLOGIE. grandes couvertures de l’aile , qui retombent sur l’origine des quatrième , cinquième et sixième pennes primaires , et qui est blanc. Latham3 Index ( Loxia panicivora). Brisson , Ornïthol. tom. 3. pag. 317. n. 4. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 385. L’Afrique. L. 7 E.. P.. R. 12. * Le Bouvreuil onde. 13. P. Ur.dulata. P. Fusco-rubra ; corpore subtus fusco undulato ,• caudâ pallidè rubro-cinereâ • rostro pedibusque nigrïcantibus. D’un rouge rembruni ; dessous du corps ondé de brun ; queue d’un cendré-rouge pâle ; bec et pieds noirâtres. Le dessin d’après lequel Latham a décrit cet oiseau de l’Inde , le représentant avec un bec bec court et épais, Daudin et Sonnini ont jugé à propos de le présenter pour un Bouvreuil. Son plumage esc en dessus brun-rouge , en dessous, blanc , er , depuis la poitrine , ondé de brun ; les couvertures inférieures de la queue sont jau- nâtres, et ses pennes, d’un cendré-rougeâtre pâle. Latham 3 Index 3 n. 55. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. 297. Le Bouvreuil a poitrine noire. 14. P. Pectoralis. P. Nigra 3 subtus alba ; fasciâ pec- toris nigrâ duplicique alarum albâ y caudâ rotun- datâ; pedibus fuscis ; rostro nigro. Noir; blanc en dessous; bande pectorale noire ; double bande blanche sur l’aile ; queue arrondie ; pieds bruns ; bec noir. Gmelin ne s’est pas trompé, comme l’a pensé Sonnini, en indiquant le Brésil pour la patrie de cet oiseau, qui, sous les rapports du bec, est un vrai Bouvreuil 3 dont le dessus du cou porte un collier blanc, et la poitrine un plastron noir; la tête, les plumes des oreilles, les pennes des ailes et de la queue sont de cette couleur; une petite marque sur chaque côté du front, l’extré- mité des rectrices, la gorge et tout le dessous du corps sont blancs ; les couvertures supérieures des ailes, en partie d’un gris-bleuâtre , avec deux- petites bandes transversales, formées par les taches qui sont à l’extrémité' des petites et des moyennes tectrices. Latham 3 Index ( Loxia pèc- toralis ). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur . tom. 4. p. 298. L’ Amérique méridionale. L. 4. E.. P.. R. 12. Le Bouvreuil roussatre. 15 .P. Rufescens. I02ï5 P0 Corpore suprà fusco-rufo3 subtàs rufescente- rufo ; rostro nigro ; pedibus carneis. Dessus du corps d’un roux-brun ; dessous d’un roux-brunâtre ; bec noir ; pieds couleur de chair. Le pays de cet oiseau , que l’on conserve au Muséum d’histoire naturelle, nous est inconnu. Sa taille est celle du Moineau-Friquet 3 la partie supérieure de son bec s’élève au niveau du front et est carénée à son drigine. Ses couleurs font présumer que c’est un jeune ou une femelle d’une espèce qui ne nous est pas connue. La tête et toutes les parties supérieures du corps sont d’un brun-roux, et toutes les inférieures d’un brun un peu roussâtre. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4 .p. 298. Pays inconnu. L.. E.. P.. R. 12. * Le Bouvreuil de Sibérie. 16. P. Siberica. P. Ruhr a , suprà fusco maculata ; capistro pur- pureo ; alarum fasciâ duplici obliquâ ; rectricibus extimis albis. Tacheté de brun en dessus; capistrum pour- pre ; la double bande oblique des ailes et les rectrices les plus extérieures blanches. Pallas a rencontré cette espèce près du lac Baïkal ; elle passe l’été en Sibérie, près des torrens et dans les vergers les plus touffus ; elle se nourrit principalement de la graine de l’ar- moise bleue ( artemisia c&rulea3 Linnée) et de l’armoise à feuilles entières ( artemisia integri- folia). Son chant est enroué , glapissant, et n’est composé que de sons rauques. Elle émigre de cette contrée à l’automne , et étend ses courses en Europe , jusqu’à la Pologne et même la Hongrie , à ce que nous assure M. Tem- minck. Le bec de ce Bouvreuil est un peu plus long que celui du nôtre, et entouré à sa base de plumes d’un rouge-pourpré; la tête et le dos sont, chez les uns, d’un vermillon foncé, chez les autres, couleur de rose, et chez tous, variés de brun; les parties inférieures sont d’une teinte plus pâle et sans taches ; l’extrémité des plumes les plus proches de la tête , d’un blanc lustré qui reflète à la lumière ; les pennes des ailes blanches à leur base ; leurs couvertures, de la même cou- leur et terminées de noir; ce qui forme une bande oblique sur l’aile ; les pennes de la queue longues et égales ; les latérales , blanches ; les autres, noires et bordées d’une teinte plus claire. La femelle et le jeune ressemblent à la Linotte y et ont le ventre et le croupioa roussâtres; La- tham 3 Index [Loxia siberica). Pallas 3 Voy. 1. ORNITHOLOGIE. 1026 p. 71 1. n.i^.pl. 1%. Buffon j édit, de Sonnini 3 ro/fl. 47.^. 99 [Cardinal de Sibérie). La Sibérie. * * Le Bouvreuil a sourcils noirs. 17. P. Superciliosa. P. Corpore supra fusco 3 subtùs di- lute rufo ; superciliis ni gris ; gutture albo ; remi- gibus 3 rectricibus 3 rostro pedibusque nigris. , Dessus du corps brun ; dessous d’un roux clair ; sourcils noirs; gorge blanche; rémiges, rectrices, bec er pieds noirs. La Floride est, dit-on, le pays qu’habite cet oiseau, que Daudin présente.pour un Bouvreuil. Il a un trait noir au-dessus des yeux; le dessus du corps, d’un brun foncé; le dessous, d’un roux clair; la gorge et le bas-ventre, en partie blancs ; ks pennes des ailes et de la queue, noires. Buffon 3 édit, de Sonnini x tom. 49. p. 109'. Les Florides. L.. E.. P,. R. 1 a. * Le Bouvreuil a ventre roux. 18. P. Minuta. P. Grisea ,• uropygio corporeque subtùs ferrugineis remigibuS quartâ3 quint â 3 sextâ basi utrinqu'e albis ; rostro pedibusque fuscis. Gris; croupion et dessous du corps ferrugi- neux-; les quatrième , cinquième et sixième rémiges, blanches sur chaque côté à leur base; bec et pieds bruns. Cet oiseau de la Guyane, que Buffon a classé parmi les Bec- ronds 3 est gris-brun sur la tête, le dessus du cou et le manteau ; de. la même teinte sur les couvertures des ailes , ainsi que sur leurs pennes et celles de la queue, qui sont noires en dedans; d’un marron foncé sur la gorge , les parties postérieures et le croupion. Latham 3 Index (Lo xi a minuta). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 390 [Bec-rond à ■ ventre-roux), pl. enl.n. 319. fig. i.La Guyane. L.. E.* P.. R 1 a. *Le Bouvreuil violet. 19. P. Purpurea. P. Olivacea ; abdomine albiâo ,■ remigibiis intùs fuscis. Olivâtre; abdomen blanchâtre; rémiges brunes en dedans* Le mâle de cette espèce, que l’on rencontre dans les Etats-Unis , est d’un violet pourpré ,„ avec les pennes des ailes et de la queue -brunes sur leurs bords internes. La femelle , selon Catesby, a un plumage totalement brun , et tacheté de blanc sur. la.poi- irine. La description de cette espèce , que nous donnons ci-dessus, est d’après les auteurs qui en ont parlé avant nous, et a été prise sur la figure du mâle, publiée par Catesby; mais Wilson l’a décrire d’une manière si dissemblable , que l’on auroit peine à croire que c’est du même oiseau dont il parle. Le mâle, en habit d’été, a la tête, le cou, le dos , le croupion , les couvertures supérieures de la queue et la poitrine d’un r.ouge sombre, plus foncé sur la tête er La gorge, et plus clair sur le bas de la poitrine; le dos, strié de noi- râtre; les ailes et la queue , d’un noir obscur et bordées de rougeâtre; celle-ci très-fourchue; le bec, entouré à sa base de plumes d’une couleur d’argile claire ; le ventre et les parties posté- rieures, blancs ; les côtés du corps , sous les ailes, striés de rougeâtre terne ; les pieds , cou- leur de chair tirant sur le pourpre et sale ; le bec, couleur de corne sombre ; l’iris, d’une couleur noisette foncée; les plumes des oreilles, d’une teinte plus obscure que celle des autres parties de la tête. Le même, en habit d’hiver [pi 41, fig. 3 de X American Ornithology), a le bec couleur de corne ; le plumage supérieur , d’un brun-olive fortement teint de jaune, particulièrement sur le croupion, où cette dernière teinte prend un ton brunâtre ; la raie blanche qui passe au-dessus de l’œil s’étend jusqu’au-delà de l’occiput ; une autre raie, plus irrégulière, part de la mandi- bule inférieure et passe au-dessous des joues; les plumes du sommet de la tête sont étroites, un peu alongées et généralement relevées , mais elles ne forment point de huppe; des poils courts * et brunâtres couvrent la base du bec et les na- rines (ces poils ne sont point indiqués dans la figure citée ci-dessus); les ailes et la queue sont d’un brun-noirâtre et bordées d’une couleur d’o- live ; le premier et le second rang des couver- tures supérieures de l’aile ont leur extrémité jaune; le menton est blanc ; la poitrine, d’une couleur de crème, avec des taches pointues d’un brun foncé; les parties postérieures sont blanches, et les pieds , bruns. Nous soupçonnons que c’est alors le Bouvreuil Atick décrit ci-dessus, page iQ2i. Au reste, quand on prend le mâle sous son plumage d’été, et qu’on le tient en cage jusqu’à ce qu’il mue , il change quelquefois de plumes sans changer de couleurs. Nous avons fait à Paris la même remarque sur la Passerine nonpareil ou Pape , et, il y a quelques an- nées , sur le Chardonneret jaune 3 qui, dans l’état de liberté, porte deux plumages différens dans la même année. Si on donne au Bouvreuil violet ORNITHOLOGIE. de îa nourriture trop en abondance, il est, de môme que la Passerine ministre , sujet à mourir de graisse. La femelle n’a aucune trace de rouge , et dif- fère du mâle en habit d’hiver, en ce qu’elle n’a aucun vestige de jaune sur son vêtement ; elle est d’un brun-olive ou d’une teinte blonde striée de noir sombre , et rayée de blanchâtre sur les côtés de la tête , au-dessus et au-dessous des oreilles ; la poitrine est de cette couleur , avec des lignes couleur de lin ; la queue et les ailes sont pareilles â celles du mâle , mais bordées en dehors d’un brun terne inclinant au rougeâtre; le ventre et les parties postérieures sont blancs. Ce plumage est aussi celui du jeune îrïâle pen- dant sa première année, mais ses ailes et sa queue sont, â l’extérieur, frangées de vert-olive. C’est au commencement de sa deuxième mue que sa livrée devient d’un jaunâtre clair, qui graduellement passe au rouge. Cetre dernière couleur se change, au mois d’octobre, en jaune- verdâtre chez le vieux mâle. Cette espèce est de passage dans les Etats- Unis; elle y arrive du Nord aux mois de sep- tembre et d’octobre, reste pendant tout l’hiver dans la Pensylvanie ; mais , quand cette saison est trop rigoureuse, elle se transporte dans le Sud jusqu’à la Géorgie. Les baies séchées aux arbres sont alors sa seule nourriture; elle quitte les Etats - Unis aux mois de mars et d’avril , pour s’en retourner dans des contrées plus bo- réales. Elle vit, à cette époque, des bourgeons de diflférens arbres, et surtout ceux du pom- mier, sur lequel elle fait de grands dégâts; quand elle voyage, elle vole à une hauteur con- sidérable et fait entendre un cri d’une seule syllabe, qui exprime le mot chinck. Catesby 3 Car. î. pl. 41. ( Purple finch ). Latham 3 Index [Fringilla purpurea). Wilson 3 American Orni- thology3 pl. 7 .fig. 4 , et pl. 4 2. fig. 3. Brisson 3 Orrùthol. toni. 3 . p. 314. n. 8 (Bouvreuil violet de la Caroline'). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 3 aplatie en dessous, acuminée à la pointe. Face nue , papilionacée chez les adultes. Cou médiocre. Pli de l’aile muni d’un bourrelet obtus. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi nues ; tarses courts , robustes. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant; les extérieurs réunis à leur base par une membrane ; un derrière , élevé de terre. Queue courte. Le Chionis habite en troupes sur les bords maritimes de la Nouvelle-Zélande et d’autres îles de la mer Australe. * Le Chionis nécrophage. i. C. Necro- phagus. C. Alba } nodo alarum nigricante ; fade nudâ in adultioribus 3 verrucis albis aut pallidè aurantïis obsitâ; rostro basi nïgro 3 deinjlavo; pedibus rubescentibus 3 quibusdam fuscis aut al- bidis. Blanc; pli de l’aile noirâtre; face nue et garnie de verrues blanches ou d’un orangé pâle chez les adultes ; bec noir à la base, ensuite jaune; pieds rougeâtres, et chez quelques-uns , bruns ou blanchâtres. (P/. 63, n. 1, sous h nom de Bec en-fourreau. ) P’orster a découvert, sur les rivages des mers de l’Australasie , cette espèce remarquable par la forme de son bec, dont la mandibule supérieure est couverte d’une gaîne cornée, mobile , échan- crée et lacérée à son extrémité. Sa nourriture se compose de coquillages et des animaux marins que la mer rejette sur ses bords. Tout son plumage est d’un blanc de neige; les joues sont nues et portent des petites verrues blanches ou de couleur orangée pâle ; une autre verrue plus grosse et brune surmonte les yeux , et toutes 11e sont apparentes que chez les adultes ; le bouton osseux du pli de l’aile est noi- râtre, et la gaîne cornée, tantôt jaune, tantôt noire. La couleur des pieds varie selon l’âge; les uns les ont bruns , d’autres rougeâtres. Cette es- pèce vit en troupes. Forster 3 Enchir. Hist. nat. Latham 3 Index [V aginalis chionis). Idem 3 Ge- neral Synopsis 3 tom. 3. part. 1 . p. z68. n. 1 ,pl. 89 {White- Sheatbill). Bujfon , édit, de Sonninij OLOGIE. tom. 64. p. 18 ( Perroquet calao). V Australasie. L. 15 à 18. E.. P.. R. 1 1. LXXXIVe. Genre. OMBRETTE , S copus 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 fuscum. Caput rotundatum 3 cristatum. Rostrum basi crassum 3 lateratim compres- sum 3 supra subtîisque carinatum 3 capite longius ; mandibula superior lateribus sulcata } apice cur- vata inferior brevior , versus apicem angusiior et subtruncata. N ares linearesj longitudinales 3 membranâ tecta3 in sulco basi rostri sita. Lingua Collum elongatum. AU remigibus 3 â. , 4*. , 5 *. omnium longis- simis. Femora extra abdomen posita ; tibia, semi-plu - mosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 basi membranâ connexi ; posticus unus 3 humi in- cumbens. Cauda brevis. Scopi habitant ad ripas fiuviorum Africa 0 ai- dent alis. Corps oblong, brun. Tête arrondie , huppée. Bec épais à la base, très-comprimé latérale- ment , caréné dessus et dessous , plus long que la tête ; mandibule supérieure sillonnée latérale- ment , courbée à la pointe ; l’inférieure plus courte, plus étroite et un peu tronquée à l’ex- trémité. Narines linéaires, longitudinales, couvertes d'une membrane , situées à la base du bec dans un sillon. Langue Cou alongé. Rémiges 3e., 4e. et 5e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, réu- nis â leur base par une membrane ; un derrière, portant à terre sur toute sa longueur. Queue courte. Les Ombrettes habitent dans l’Afrique occi- dentale, sur le bord des fleuves. * L’Ombrette du Sénégal. i.S. Umbretta.S. Fuscus 3 amulus terra umbria ; occipite maris cris- ORNITHOLOGIE. ï03q tato ; caudâ obscurè fasciatâ j rostro pedibusque fuscis. D’un brun de terre d’ombre ; occiput du mâle huppé ; queue à bandes transversales obscures ; bec et pieds bruns. ( Pl. 47. fig. 3 . ) Adanson est le premier qui ait fait connoître cet oiseau, qu’il a vu au Sénégal; mais il ne nous donne aucun détail sur ses habitudes et sur ses mœurs. Il a encore été envoyé plusieurs indi- vidus depuis peu de temps , sur lesquels nous n’avons aucuns renseignemens ; nous sommes donc forcés de nous borner à dire que sur le derrière de la tête du mâle seulement, s’élève, en forme d’aigrette, une touffe épaisse de plumes, longues de quatre pouces, étroites et molles, qui, chez quelques-uns , retombent sur le dos. Son plumage est généralement d’un brun uniforme de terre d’ombre, un peu plus pâle en dessous du corps et sur la tige des plumes du cou ; les ailes et la queue de la même couleur, et cette dernière traversée par quatre ou cinq bandes d’un brun plus foncé et terminée de la même teinte. La femelle , dont Buffon a publié la figure et Brisson la description , ne diffère du mâle qu’en ce que sa huppe est très-courte et peu apparente. Brisson , Ornith. tom. 5. p. 503. n. 1. Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 440. pl. enl. n. 7 cf 6. L’Afrique. L. 8. E.. P.. R.. L X X X Ve. Genre. ROULOUL, Liponix. Columba et Perdix 3 Lath. Corpus oblongum. Caput cristatum 3 frons maris pilis sex longis- simis setaceis erectis munita. Rostrum robustum 3 basi glabrum 3 subcrassum3 supra convexum ; mandibula superior fornicata 3 versus apicem incurva inferiore longior ejusque margines tegens. Nares convex&3 membranà tecu3 versus medium rostri ffssâ. OrbitA loraque nuda. Lingua carnosa 3 integra. Collum médiocre. AU concavA 3 rotundatA y remige 1*. brevis- simâ ; 4*. et 5*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita y tibiA plumosA • tarsi mutici 3 ultra suffraginem plurnis carences 3 digito medio et ungue longiores. Pedes tetradactyli y digiti très anteriores ad itnum fere sejuncti ; posticus unus exunguilatus 3 apice solo insistais. - Cauda hrevis3 declivis. Liponix è granis in integrum glutitis victitat ; terra nidiffcat} in Asiâ orientait habitat. Corps oblong. Tête huppée ; front du mâle garni de six poils sétacés et très-longs. Bec robuste, glabre à la base, un peu épais, et convexe en dessus; mandibule supérieure voû- tée, courbée vers le bout, plus longue que l’in- férieure et couvrant ses bords. Narines convexes , couvertes d’une mem- brane, fendue vers le milieu du bec. Orbites et lorums nus. Langue charnue, entière. Cou médiocre. Ailes concaves, arrondies ; la ire. rémige très- courte ; les 4e. et 5 e. les plus longues de toutes.. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes em- plumées ; tarses lisses, manquant de plumes au- dessus du genou,, plus long que le doigt inter- médiaire et son ongle. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , pres- que totalement séparés ; un derrière, sans ongle,, portant à terre seulement sur le bout. Queue courte, inclinée. Le Rouloul habite dans les Indes orientales ,, vit de graines avalées entières , et niche à terre. ** Le Rouloul de Guzurate. t. L. Cam~ baiensis. L. Flavescente-ruber 3 transverstm stria — tus , dilutius corpore subtus ; pedibusjlavis. D’un rouge-jaunâtre, rayé transversalement, plus clair en dessous ; pieds jaunes. C’est d’après Latham que nous parlons de cet oiseau , qu’il a décrit dans le Muséum britanni- que, et qu’il dit se trouver dans le royaume de Guzurate. Son bec est robuste et court ; son plu- mage, d’un rouge- jaunâtre, et chaque plume rayée transversalement d’une nuance plus fon- cée ; le roux-jaunâtre est plus clair en dessous qu’en dessus du corps. Latham 3 Index ( Perdix - cambaiensis ). édit, du nouv. Diction, d' Hist. natur. tom. 29. p. 501. Les Grandes -Indes. L. 5 -, E.. P.. R. 12. * Le Rouloul de Malaca. 2. L. Cris t ata. L. F us co- ruf es cens ; cristata ; subtils 3 capite colloque nigris ; dorso caudâque viridibus ; fronte setis sex longissimis erectis ; pedibus j lavis y rostro supra nigro 3 subiits J/av 0. D’un roussâtre-brun ; huppé; tête, cou et dessous du cou noirs; dos et queue, verts; six soies, très -longues, dressées sur. le front;, pieds. i oZj.0 ORNITHOLOGIE. jaunes ; bec noir en dessus, jaune en dessous. Le mâle de cette espèce , dont nous devons la connoissance à Sonnerac , porce sur le front des crins noirs , ou poils durs , qui forment une sorte de huppe, et sur l’occiput, une touffe de plumes roides, peu barbues, courtes, désunies, d’un rouge- mordoré et s’inclinant en arrière ; le des- sus de la tête est blanc dans la partie qui sépare les deux huppes ; les joues et le cou sont noirs ; les paupières, bordées de petites plumes dures, roides et blanches ; la poitrine et le ventre d’un violet foncé ; les ailes ont du brun sur leurs pe- tites couvertures, du blanc-roussâtre , coupé en travers par des lignes noires , sur les moyennes , sur ses pennes secondaires et primaires qui sont rousses ; le dos , le croupion et la queue sont d’un vert sombre. La femelle porte un vêtement généralement d’un brun-vert foncé , rembruni sur ia tête ; la queue, les plumes des jambes et le bas-ventre sont d’un brun-noirâtre ; les ailes , d’un brun tanné inclinant au rouge et bigarré de noir ; les pieds et le bec , d’un roux-pâle. Latham 3 Index ( Columba cristata 3 mâle ; Perdix cristata 3 fe- melle). Sonnerai 3 Voyage 2. p. 174. pi. 100. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 29. p. 501. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. LXXX VIe. Genre. K AMICHI ou PALAMÈDE , Palamedea3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 nigro alboque varium. Caput cornutum. Rostrum capite brevius 3 basi plumosum 3 co- nico-convexum ; mandibula superior subfornicata 3 apice adunca ; inferior brevior 3 apice subobtusa. Nares ovatA 3 apertdt 3 versus medium rostri sitA. Lingua Collum elongatum. AU calcaribus duobus3 robustis3 acutis munit a; remige i\ brevissimâ ; 3*., 4a. omnium longis- simis. Femora extra abdomen posita ; tibiarum pars inferior glabra. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; extériores membranâ basi connexi3 hallux apice insistens. Cauda elongata. Palamedea habitat in AmericA meridionalis re- gionibus nonnullis 3 potissimhm uliginosis et ma- ritimis ; herbis 3 seminibus 3 pr&stràm reptilibus victitat ; nidum ad aquas fur ni facie 3 magnum et latum struit et ova 2 parit. Corps oblong , varié de noir et de blanc. Tête cornue. Bec plus court que la tête, emplumé â sa base, conico-convexe ; mandibule supérieure un peu voûtée, crochue à sa pointe1, l’inférieure plus courte, un peu obtuse à son extrémité. Narines ovales, ouvertes , situées vers le mi- lieu du bec. Langue Cou alongé. Ailes armées de deux éperons robustes, poin- tus ; la ire. rémige très-courte ; les 3e. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes nues sur leur partie inférieure. Pieds tétradactyle's ; trois doigts devant; les extérieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce portant à terre sur le bout. Queue alongée. Le Kamichi habite dans quelques contrées de l’Amérique méridionale, se tient principalement dans les lieux marécageux et maritimes , vit d’herbes, de semences, surtout de reptiles , place son nid près des eaux , lui donne la forme d’un four , le fait grand et large. Là ponte esc de deux œufs. * Le Kamichi proprement dit. i. P. Cornuta. P. Fronte cornuta ; capite corporeque supra nigris3 subtùs albo ; rostro pedibusque nigricantibus. Front cornu; tête et dessus du corps noirs, dessous blanc; bec et pieds noirâtres. (P/. 47. n. 1.) Les détails dans lesquels nous allons entrer sont dus à notre estimable et savant ami feu Son- nini, qui a observé les KamichisA Cayenne et dans la Guyane, où se trouve cette espèce, qu’on rencontre aussi au Brésil , et vraisemblablement dans d’autres contrées de l’Amérique méridio- nale ; partout elle paroît rare , soit parce qu’elle est peu féconde, soit, comme Sonnini le pré- sume, qu’elle ne fréquente que les lieux reculés et solitaires. Elle se plaît dans les savanes à demi noyées, où il est bien difficile de l’atteindre. Lorsque, dans la saison des amours, plusieurs mâles se rencontrent , la possession d’une femelle est un sujet de combat ; de vigoureux coups d’ai- les, soit à terre, soit au vol, sont assenés et rendus avec acharnement jusqu’à ce que le plus fort ou le plus adroit ait mis ses rivaux en fuite et ORNITHOLOGIE. 10L1 et soie resté maître du champ de bataille, souvent ensanglanté, et du prix de la victoire. L’amour alors dépose ses fureurs , et il n’existe plus que tendresse et fidélité } et ces sentiments ont tant de vivacité, que les deux époux ne se séparent plus, et que si l’un vient à mourir, l’autre ne cesse d’errer, en poussant, comme la Tourterelle , des sons plaintifs autour des lieux où la mort l’a prive de ce qu’il aime , se consume et finir par périr victime de ses regrets. . Cette espèce place son nid sur des broussailles ou au milieu des joncs , et sa ponte , qui n’a lieu qu’une fois par an dans les mois de janvier ou de février , consiste en deux oeufs de la grosseur de ceux de foie. Les Kamichis se perchent rarement, se tien- nent presque toujours à terre et n’entrent point dans les forêts. Leur, démarche esc grave} ils. portent le cou droit et la cête haute } leur voix esc si forte, que leur cri retentit au loin et a quelque chose d’effrayant. Marcgrave lui donne l’épithète de terrible, et l’exprime par vyhou, vyhou. C’est d’après ce cri, que les Indiens de l’Amazone ont nommé cet oiseau Cahuita.hu; ceux de la Guyane française l’appellent Ka- mouki , dont les créoles ont formé la dénomina- tion de Camoucle. A Surinam, on le nomme Arend, et au Brésil, Anhitna ; enfin, quelques naturalistes l’ont désigné sous le nom à' Aigle d’eau cornu. > » Le Kamichi se rapproche du Dindon par la forme du corps ; son bec a plus de rapports avec celui des Gallinacés , qu’avec celui des oiseaux de proie } il a les narines grandes } les yeux ronds, saillans et noirs} des ailes très-amples et qui atteignent presque le bour de la queue, qui esc longue} les jambes grosses et recouvertes dans leur partie nue , aussi bien que les pieds , d’une peau noire et écailleuse ; les doigts de lon- gueur inégale , celui du milieu long de quatre pouces et demi, et l’interne de deux pouces, tous munis d’ongles longs et peu crochus, entre les- quels celui du doigt le plus long se trouve le plus court. On remarque sur'sa tête une corne poin- tue , longue de trois à quatre pouces , et dont la base a deux ou trois lignes de diamètre 3 elle est droite dans toute sa longueur , excepté à sa pointe, qui se courbe un peu en avant ; sa base est revêtue d’un fourreau semblable au tuyau d’une plume. Cet oiseau a de plus sur chaque aileron deux forts éperons triangulaires qui se dirigent en avant, lorsque l’aile est pliée, et dont le supérieur est plus gros que l’inférieur} ce sont des apophyses de l’os du métacarpe , et leur base est entourée d’un étui semblable à celui de sa corne. Les parties internes diffèrent peu de celles des Gallinacés ; le jabot a une ampleur considérable, aussi bien que l’estomac, qui diffère par sa forme de celui de ces oiseaux. La membrane externe de ce viscère esc très-musculeuse} l’interne esc veloutée , de même que dans la plupart des qua- drupèdes. Les intestins sont longs et leurs tuni- ques sont très-fortes. La couleur générale du plumage est d’un noir d’ardoise } on remarque sur le cou, le dos, le jabot, une partie d.e la poitrine, les ailes er la queue, de petites taches gruâtres } le ventre est blanc , et le dessous des ailes , d’un gris teinté de roux ; la tête est garnie - de petites plumes, douces au toucher, sembla- bles à du duvet , et mêlées de blanc et de noir. La femelle ressemble au mâle et ne porte point de corne sur la cêce. Brisson , Ornith. tom. 5. p. 518. n. 1. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 7 . p. 535. pl. enl. n. 451. L’ Amérique méri- dionale. L. 28. E.. P.. R. 12. * * * Genre. CARÎAMA, Cariama. Palamedea , Linn. Lath. Corpus oblongum , cinereo , fusco rufoque va - rium. Caput rotundatum , cristatum. Rostrum capite longius, basi rotundatum et pen- narum longarum , rigidarum decompositarumque fasciculo obducium ; mandibula çuperior apice adunca , inferiore longior. Nares minim& , versus medium rostri sit&. Lingua integra , carnosa. Collum elongatum. Ala remige iâ. reliquis breviore ; 5*,, 6*., 71. omnium longissimis. Femofa extra abdomen posita ; tibu s a mi- plu- mosA. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , mem- branâ basi connexi ; posticus unus , à terra ele- vatus. Cauda b revis. Cariama habitat in AmericA meridionalis sylvis aridis , prAcipue collibus calculosis ,■ reptilibus terrestribus , potissimé serpentibus lacertisque vie - litat. Corps oblong, varié de cendré, de brun et de roux. Tête arrondie, huppée. Qqqqqq ORNITHOLOGIE. Bec plus long que la tête, arrondi et garni à sa base d’un faisceau de plumes longues , roides et décomposées ; mandibule supérieure crochue à la pointe, plus longue que l’inférieure. Narines petites , situées vers le milieu du bec. Langue entière , charnue. Cou alongé. Rémige irc. la plus courte de toutes ; les 5 *., 6e. et 7e. les plus longues. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , réu- nis à leur base par une membrane ; un derrière, élevé de terre. Queue courte. Le Cariama habite dans les forêts arides , principalement sur les collines pierreuses de l’A- mérique méridionale ; il vit de reptiles terrestres, principalement de serpens e.t de lézards. Lf. Cariama proprement dit. i. C.Sauro- phagus. C. Corpore griseo , rufo et fusco mixto ; rostro supra nïgricante , subtus aurantio; pedibus aurantiis ; fronts cristatâ. Corps mélangé de gris , de roux et de brun ; bec noirâtre en .dessus, orangé en dessous; pieds orangés', front huppé. La partie historique du Cariama étoit si peu connue, qu’on en a fait un oiseau des marais, en disant qu’il les fréquente et qu'il vit de poisson et de reptiles aquatiques; au contraire, il ne se tient point près des eaux , ni même dans les lieux bas il se plaît sur la lisière des forêts claires , sèches et élevées , et de préférence sur les col - Rues pierreuses. Sa nourriture se compose de reptiles et d’insectes terrestres. M. de Azara , à qui nous devons ces détails, est persuadé qu’il ne boit jamais et qu’il ne mange point de grains. On le rencontre réuni par paires ou en petites troupes j il fuit l’homme de très-loin , et l’on assure qu’il ne prend son vol qu’à la dernière extrémité ; cependant on est parvenu à le rendre domestique; alors , on s’est aperçu qu’il porte le cou droit, vertical, et la tête toujours levée. Son regard est fier et dédaigneux, sa démarche grave et mesurée, et quand il soupçonne quelque sujet de crainte , il examine avec attention autour de lui , avant de se décider à demeurer ou à prendre sa course ; c’est sa seule défense , et il n’inquiète jamais aucun autre oiseau. Les naturels du- Paraguay Rappellent Saria3 et les Brasiliens Cariama. L’un et l’autre noms onr rapport à son cri, assez semblable à celui d’un jeûne Dindon , mais si fort, qu’on l’entend à un mille de distance. On assure que sa chair est dé- licate ; aussi , les Espagnols l’appellent Faisan . Il est rare au Paraguay et ne se trouve point vers la rivière de la Plata. Comme sa livrée ne se présence point chez tous les individus avec des couleurs tout-à-fait pareilles , nous en donnerons plusieurs descriptions. i°. L eSaria a, selon M. de Azara, les plumes du corps et du dessus de la tête blanches ; celles du cou , de la gorge et de la poitrine, d’un brun- blanchâtre, longues, à tige très-foibîe et à barbes désunies; une ligne blanche au-dessus de l’ceil ; les pennes des ailes, noires, avec des lignes transversales blan nés et piquetées de noirâtre; les deux pennes du milieu de la queue , brunes ; les autres, avec une large bande noire sur leur milieu et une blanche à leur extrémité ; il règne , depuis les narines jusque près de l’angle anté- rieur de l’œil, une rangée de plumes en éventail, longues de deux pouces au moins, fermes et à barbes désunies. Ces deux rangées de plumes forment, en se joignant l’une à l’autre, une espèce de toupet étalé, qui se courbe sur le bec et le couvre; la partie nue des jambes est orangée; les cils des paupières sont no_irs; le tour de l’œil est blanchâtre : des individus ont le bec totalement d’un rouge de corail. On soupçonne que ce sont des femelles , qui , dans le reste, ne diffèrent pas des mâles. i°. Le Cariama du Brésil n’ayant été déciic que d’après Marcgrave , et peut-être même sur la mauvaise figure que cet auteur a publiée, il en est résulté des erreurs, quand on lui donne un bec court, des doigts longs et des ailes qui ne s’étendent guère, étant pliées au-dessus de l’ori- gine de la queue , tandis qu’elles aboutissent à peu près au milieu. Si son plumage est tel qu’on le dit, il diffère du précédent en ce qu’il a une huppe noire et cendrée; la tête, la gorge, le cou et tout le corps , gris, variés de brun ec d’un peu de roussâtre; les pennes primaires de l’aile ét la queue , brunes, roussâtres et grises, 30. Le Cariama qui est au Muséum d’histoire naturelle , et qui est représenté sur la planche B , fig. 3, de la ie édition du nouveau Dictionnaire d’histoire naturelle , diffère encore des deux précé- dons; les plumes de la huppe et du front sont noirâtres; celles de l’occiput , de la nuque et du dessus du cou, longues de trois- pouces, con- formées comme celles du Saria> mais elles sont roussâtres , et chacune est traversée par douze à quinze ligne-» très-étroites et formées par des ORNITHOLOGIE. taches isolées et d’une nuance sombre; les plumes du dessus des ailés et du corps sont de la même couleur, mais la teinte des lignes est plus pro-' honcée et tire au cendré sur les ailes ; la gorge , le devant du cou et toutes les parties inférieures sont d’un roux très clair , avec une raie longitu- dinale d’un toussât re presque blanc sur le milieu de chaque plume; la teinte rousse se dégrade sur le ventre et sur les parties postérieures, au point qu’tlle est presque blanche ; les grandes pennes des ailes et celles de la queue sont noirâtres et bordées de roux â 1 extérieur , et les pennes cau- dales ont à leur extrémité une large tache blanche. Marcgrave 3 Bras. 203. Latham 3 Index ( Palamedea cristata), Brbson , Omit ho!, tom. 5 . p. $16. n. 1. Buffon , Hiu. natur. des Oiseaux 3 tom. 7 .p. 325. V Amérique méridionale. L. 30. E.. P.. II. 12. * * * Genre. CHAVARIA, Opistholophus. Parra 3 Linn. Lath. Corpus oblongum. Caput cristatum. Rostrum capite brevior 3 pennis brevissimis basi instructum 3 conico-convexum ; mandibula superior subfornicata 3 inferiore longior 3 apice çurvata. N ares glabre, pervU. Lora glabra. Collum elongatum. AU longissimœ 3 ealcaribus duobus , validis3 acutis , recurvis munit a ; remigibus 3*., 4i. , jâ. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita; tibia semi- plumosa ; tarsi vaüdi3 crassi. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores elon- gati ; exteriores basi membranâ connexi ; pos- tïcus unus j apice insistens. Cauda cuneata 3 recincibus 14. Opistholophus habitat in lacubus et inuhdaùs Jluminis viciais 3 herbis victitat • in locis aqua- ticis nidifie at ; ôva 2 parit. Pulli recèns nati e nido discedunt. Corps oblong. Tête huppée. Bec plus court que la tête , garni à sa base de plumes très-courtes, conico-convexe ; man- dibule supérieure un peu voûtée, plus longue que l’inférieure , courbée à la pointe. Narines nues, ouvertes. Lorums glabres. Cou aioiigé. 1 043 Ailes très-longues, aimées de deux éperons robustes , aigus et recourbés; les 3e. , 4e. et 5 e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen. Pieds térradactyles ; trois doigts devant, alongés ; les extérieurs réunis à leur base par une membrane; un derrière, portant à terre sur le bout. Queue étagée , à 1 4 rectrices. Le Chavaria habite près des fleuves, dans les lacs et lieux inondés. Il vit d’herbes ; niche dans les lieux aquatiques. Sa ponte est de deux œufs. Les petits quittent le nid dès leur nais- sance. * * Le Chavaria fidèle, i. O. Fïdelis. O. Cristâ occipitïs dependente corpore supra fusco y collo abdomineque nigris ; temporibus gulâque al- bis ; alulis spinosis ; rostro nigricante ; pedibus roseis. Une huppe pendante sur l’occiput ; dessus du corps brun ; cou et abdomen noirs ; tempes et gorge blanches ; ailes armées d’une épine; bec noirâtre; pieds roses. Ce- n’est pas seulement dans les environs de Carrhagène de l’Amérique, près du fleuve Sinu, que l’on trouve cette espèce , mais encore dans les savanes noyées des contrées chaudes du nou- veau continent, et particulièrement au Para- guay et sur les deux rives de la Plata, où l’a observée M. de Azara. Dans cette partie de l’Amérique, le mâle y porte le nom de Chaja 3 et la femelle celui de Chajali 3 d’après leur cri , qui est très-fort, aigu et clair ; ils le jettent assez souvent, non-seulement pendant le jour , mais encore dans la nuit , pour peu qu’ils entendent Quelque bruit , et ils se répondent alternative- ment. Ces oiseaux se tienneUt tantôt seuls, tan- tôt par paires , tantôt en troupes nombreuses ; ils ne fréquentent que les marécages , et si quel- quefois on les rencontre sur le bord des rivières, c’est . dans les endroics où l’eau est basse et peu courante; ils ne nagent point, mais ils entrent dans l’eau comme les lierons 3 non pas pour manger le poisson, les grenouilles et aunes animaux vcar ils ne se nourrissent que de plantes aquatiques. Le Chaja se perche à la cime des plus grands arbres; à terre, sa démarche est grave; il tient le corps horizontal, les jambes fort ouvertes , la tête et le cou en ligne verticale, le bec un peu baissé. Il s’élève quelquefois dans les airs en faisant de longs circuits, jusqu’à ce ; qu’on le perde de vue. O11 dit que cette espèce Qqqq-qq 2 io44 O R N I T H fair un nid spacieux, avec de petites branches, sur les buissons ou dans les joncs entourés d’eau. La ponte est de deux œufs, et les petits suivent leurs père et mère, quoique revêtus d’un simple duvet. A plusieurs attributs particuliers à cet oi- seau , il faut encore ajouter celui d’avoir la peau du corps séparée de la chair par un intervalle d’une ligne et demie, rempli par une infinité de petites cellules qui contiennent du vent j les tarses et les doigts participent à cette même dis- position de la chair , en sorte qu’il paroît déme- surément gros, et qu’en le pressant du doigt , la peau prête et s’enfonce pour revenir sur elle- même dès que la compression cesse. Nous trouvons dans le Voyage de Jacquin des détails intéressans sur la conduite du Ca- rïama élevé en domesticité. Il se familiarise avec l’homme et devient un domestique fidèle, actif et intelligent, un gardien vigilant et incor- ruptible. Nourri dans les basses-cours, il est l’ami et le protecteur de la volaille ; il demeure cons- tamment au milieu d’elle , la suit dans ses courses journalières , l’empêche de s’égarer et la ramène soigneusement à l’entrée de la nuit. Aucun des oiseaux de proie , si communs dans des pays en- core sauvages, ne peut approcher du petit trou- peau que le Chavaria s’est chargé de défendre. Si un de. ces oiseaux , attiré par l’abondance de Ja proie, paroît à portée de la basse-cour, le vi- gilant gardien s’élance vers lui , déploie ses longues et fortes ailes, porte à son adversaire les coups les plus rudes et le met bientôt en fuite. Nous 'allons faire la description de son plu- mage d’après M. de Azara, comme étant la plus complète. Les longues plumes de l’occiput sont décomposées, étroites et dirigées de manière à passer entre l’œil et les narines , de sorte qu’elles forment une sorte de diadème immobile. Il a les plumes de la tête et du haut du cou courtes et cotonneuses, d’une teinte plombée claire ; deux colliers larges de neuf lignes autour du cou, au- dessous de cette teinte; le supérieur, qui est sans plumes , d’un blanc-roussâtre , et les plumes du second, noires; le reste du cou , toutes les parties supérieures et inférieures , d’un plombé- blanchâtre; les scapulaires, les grandes couver- tures supérieures des ailes , leurs pennes et celles de la queue, noirâtres; les autres couvertures alaires , brunes , noirâtres, blanches ou couleur de plomb ; celles du dessous des ailes , blanches ; le haut des jambes et le tarse, couleur de rose ; les ongles, noirs; le bec, noirâtre; la peau nue o LO GIE. du lorum et du tour de l’œil , d’un rouge sanguin ; 1 iris , d’un brun-noirâtre; la queue , étagée et longue de neuf pouces ; les ongles , aigus et creu- sés en gouttière , à bords tranchans , avec une arêre amincie sur leur milieu ; l’ongle du doigt de derrière, droit; celui du milieu, avec une légère courbure , et les autres, un peu crochus ; le bec est robuste , de la forme de celui des galli- nacés , et garni à sa base de plumes très-courtes; l’os du fouet de l’aile est terminé en alêne, et sur le bord de la partie extérieure de cette aile sont deux éperons pointus, très- forts, osseux, un peu recourbés en haut , et dont la surface a trois plans distincts. Il n’y a pas de différence entre le mâle et la femelle. Latham , Index » n. 9 ( Parra Chavaria ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 6. p. 205. V Amérique méri- dionale. L. 31. E. 73. P. 28. R. 14. * * * Genre. CERÉOPSIS , Cereopsis 3 Lath. Corpus ohlongum 3 cinereum. Caput totum cerâ rugosâ tectum. Rostrum capite brevius , supra convexum , apice dejlexum. N ares prop'e frontem sitœ , cerâ tecu. Lingua Collum elongatum , AU Jlexurâ calcare obtus 0 munite,. Femora extra abdomen posita ; tibia semi- plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores subtus crassi 3 membranâ basi connexï ; posticus unus brevissimus 3 â terra elevatus. Cauda rectricibus 1 6. FL&c avis habitat in ÂustralasU littoribus ma- ritimis. Corps oblong, cendré. Tête entièrement couverte d’une cire. Bec plus court que la tête , convexe en des- sus, fléchie à sa pointe. Narines situées près du front , couvertes par la cire. Langue Cou alongé. Ailes armées à leur pli d’un éperon obtus. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes à demi nues. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , épais en dessous, réunis à leur base par une mem- brane; un derrière , très-court , élevé de terre. ORNITHOLOGIE. Q aeue ai 6 rectrices. Cet oiseau habite dans l’Australasie , sur les bords de la mer. Nota. L’oiseau que nous avons décrit dans l’addition, sous le nom d’Oie grise 3 est un indi- vidu de cette espèce, moins avancé en âge que celui dont il va être question ; cette même erreur existe aussi dans la 2 e édit, du nouveau Diction- naire d’histoire naturelle. * LeCÉRÉOPSIS GRIS. i. C. Cinereus. C.Corpore toto cinereo-griseo ; subtàs dilutius_ ; capite toto ultra aures cerâ seu cute rugosâ tecto J rostro nigro ; pedibus aurantiis. Corps entièrement d’un gris-cendré; toute la tête , jusqu’au-delà des oreilles, couverte d’une cire ou peau ridée; bec noir; pieds orangés. ( PL i$6.fig. i .} On ne connoît qu’une seule espèce de ce genre, laquelle se trouve à la Nouvelle-Hol- lande. La tête, depuis la base du bec jusqu’au- delà des yeux, est couverte d’une peau jaune et ridée ; tout son plumage est d’un gris-cendré sur les parties supérieures , et clair sur le cou et les parties postérieures ; les couvertures et plusieurs pennes secondaires des ailes ont près de leur bout une tache noirâtre; toutes les rémiges et les rec- trices sont noires et d’un brun-obscur vers leur extrémité ; une belle couleur orangée couvre la partie nue des jambes; les doigts sont noirs. Cet oiseau a déjà été décrit dans cet ouvrage , sous le nom d’Oie grise 3 pag. 351; mais comme nous avons reconnu depuis que ce n’étoit point une Oie 3 et qu’il n’appartenoit point à ce genre, nous avons cru devoir répéter sa description ; de plus, l’ayant vu en nature au Muséum d’his- toire naturelle, nous nous sommes assurés qu’il 11e pouvoir faire partie de l’ordre des Echassiers 3 où Latham l’a placé, mais qu’il avoir tous les caractères de celui des nageurs ou palmipèdes. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Cereopsis Nova Rol- landia ). Idem , General Synopsis 3 2e Suppl, p. $i^.pl. 138 [New Holland). 2e édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 5. p. 5 16. L’ Australasie. L. 27. E.. P.. R. 12. LX XXVI Ie. Genre. AGAMI , Psophia3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 coloribus nitentibus va- rium. Caput rotundatum. Rostrum capite brevius3 subconicum 3 lateraùm ïo45 compressius cdlum 3 acutum ; mandibula superior subfornicata 3 convexa3 apice dejlexa3 inferiore longior. Nares concava 3 membranâ suprà obtecta 3 obliqué aperta 3 elliptica 3 ad medium rostri sita.. Lingua cartilaginea 3 plana 3 apice lacera. Collum elongatum. AU concava 3 rotundata ; remigibus 4*., j*. , 6'â. omnibus longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia semi-plu- mosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 sub- tàs scabri 3 basi membranâ connexi ; posticus unus 3 apice solo insistens. Cauda mediocris. Psophia habitat in America meridianalis sylvis montosis ,• granis 3 baccis in integrum glutids victitat , terra arboris radicibus nidificat ; ova numéros a parit. Pulli recens nati e nido ce- dentes. Corps oblong, varié de couleurs brillantes. Tête arrondie. Bec plus court que la tète , un peu conique , comprimé latéralement, pointu ; mandibule su- périeure presque voûtée , convexe , fléchie à sa pointe et plus longue que l’inférieure. Narines concaves , couvertes en dessus par une membrane, ouvertes obliquement, ellipti- ques, situéês vers le milieu du bec. Langue cartilagineuse , plate , lacérée à sa pointe. Cou alongé. Ailes concaves, arrondies ; 4e., ;c. et 6\ ré- miges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes demi-emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, rudes en dessous, réunis à leur base par une membrane ; un derrière, portant à terre sur la pointe. Queue médiocre, L ’ Agami habite dans les forêts montagneuses de l’Amérique méridionale ; vit de graines, de baies avalées entières; niche .à terre, entre les racines des arbres, et fait une ponte nombreuse. Les petits quittent le nid dès leur naissance. * L’Agami d’Amérique, i. P. Crepitans. P. Capite et pectore cœruleis viridi-splendentibus ; dorso grisco ,• orbitis nudis 3 rubris ; rostro .Jlavicame- viridi ; pedibus viridibus. Tête et poitrine bleues à reflets verts; dos gris ; orbites nues et rouges ; bec d’un vert-jau- nâtre ; pieds verts. ro4S CRN ï TH Les Agamis so it répandus dans les parties les plus chaudes de 1 Amérique méridionale ; ils se trouvent comiriunément à la Guyane ; on les rencontre, pour l'ordinaire, en cro.pes assez nombreuses ; ils fuient à peine à l’aspect du chasseur, er toute la bande est souvent victime d’un naturel peu défiant. Aucun oiseau n’a plus de penchant à vivre dans la société de l’homme ; aucun n’y apporte plus de sensibilité ec d intelli- gence ; il est à peu. près, parmi les oiseaux , ce que le chien est parmi les quadrupèdes. A peine sorti de. sa demeuré solitaire , on le voit acquérir bientôt, dans la maison où on le nourrit, les qualités d’un ami fidèle , d’un serviteur intelli- gent. Comme le chien, X Agami est docile à la voix de son maître ; il le suit ou le précède, le quitte avec regret et le retrouve avec les plus vives démonstrations: de la joie. Sensible aux caresses , il les rend avec tous les signes de l’af- fection et de la reconnaissance \ il paroît même jaloux , car il se jette souvent sur les jambes des personnes qui approchent son maître de trop près. Son grand plaisir est de se faire gratter la tête et le cou ; et lorsqu’il est une fois habitué à ces complaisances , il importune pour qu’on les renouvelle ; il connoît., comme le chien, les amis de la maison , et s’empresse de leur faire fête J mais il prend en guignon d’autres person- nes sans motif apparenr ; et toutes les fois qu’elles paroissent , l’oiseau ne manque pas de les chasser à coups de bec dans les jambes, et de les re- conduire fore loin avec les mêmes marques de colère. Son courage égale celui du chien. Nous devons à Sonnini des détails aussi intéressans , dont il a été témoin j mais ce qui va suivre lui a été rapporté. On assure , ajoute-t-il , que dans Flusieurs parties de l’Amérique, on emploie Agami à des fonctions domestiques, et qu’on lui confie la garde et la conduite de plusieurs jeunes oiseaux de basse-cour, et même des trou- peaux de moutons qu’il accompagne dans les pâ- turages et qu’il ramène le soir à l’habitation. U A garni t si intéressant par ses qualités socia- les, ne l’est pas moins par le son profond et sourd qu’il fait souvent entendre, indépendam- ment d’un cri ordinaire semblable au cri aigu du dindon. C’est à ce bruit que sont dues les diver- ses dénominations par lesquelles on a désigné cet oiseau ; telles que celles de Psophïa ( faire du brui:),- d 'Oiseau trompette , de P ouïe péteuse y etc. ; mais cette dernière dénomination est très-faus- sement appliquée, puisque le son sourd que l'Agami fait entendre, n'a pas plus soa issue par OLOGIE, la partie opposée du bec que par le bec lui-même. Quoique produit dans l'intérieur du corps, il ne perce au dehors qu’à travers les membranes et les chairs, comme le grouillement des intestins, la parole profonde des ventriloques et le son grave que rendent le JIoccoj le Coq d’Inde et quelques autres oiseaux. Ce bruir singulier, mais qui n’est pas particulier à l’ Agami , paroît être , dans cetce espèce , un signal de. rappel , un cri de ralliement; car, en l’imitant, les chasseurs de l’Amérique font approcher ces oiseaux , et c’est un moyen sûr d’en tuer plusieurs de suite. Le peu de longueur des ailes et de la queue de X A- gamiy le prive de la légèreté du vol, mais il court tort vite ; et lorsqu’il esc obligé de prendre son essor, il ne s’élève que de quelques pieds, pour se reposer à une petite distance à terre ou sur quelques branches. La femelle fait deux ou trois pontes par an , chacune de dix jusqu’à seize œufs, presque sphériques , un peu plus gros que ceux de la poule commune et d’un vert clair. Elle les place dans un creux qu’elle fait en grattant la terre au pied d’un arbre, et sans employer au- cuns matériaux pour en tapisser l’intérieur. Des plumes, courtes, serrées et semblables au duvet, couvrent la tête et la moitié supérieure du cou ; les ailes aboutissent un peu au-deli du croupion ; la queue est fort courte, cachée et un peu dépassée par ses couvertures supérieures ; le dessous du corps esc révêru de plumes longues , douces au toucher, et dont les barbes ont peu d’adhérence entr’elles. La partie la plus brillante du plumage, est une belle plaque de près de quatre pouces d’étendue sur le bas du cou er la poitrine ; cette plaque porte des couleurs qui varient entre le vert et le doré, le bleu et le violet ; le reste du cou , la tête , le bas de la poitrine , le ventre, les flancs, les jambes, le haut du dos, les ailes et la queue sonr de couleur noire ; le milieu du dos prend une teinte de roux brûlé; les grandes plumes qui s’étendent sur le croupion et sur la queue sont d’un cendré clair ; l’iris est d’un brun- jaunâtre. Les jeunes conservent leur duvet effilé bien plus long-temps que nos Poussins et nos Per- dreaux. On en trouve qui l’ont long de près de deux pouces ; les plumes ne paroissent que quand ils ont pris plus du quart de leur accroissement. Brisson3 Ornith. tom. i. p. z6y. n. z ( Faisan des Antilles ). Bujfon , Ilist. natur. des Oiseaux y tom. 4. p. 487. pl, enl. n. 1 Gy. L’Amérique méri- dionale. L. zz. E.. P. zo. R.. ORNITHOLOGIE. * * L’Agami d’Afrique, i. P. Undulata. P. Cristata , undulata j pectoralibus pennis dependen- tïbus y e/ongatis , ni gris ; rostro pedibusque caru- lescentibus. Huppé, ondulé ; plumes de la poitrine pen- dantes, alongées et noires ; bec et pieds bleuâ- tres. Il paroît très-douteux que cet oiseau, présenté par Jacquin et plusieurs ornithologistes pour un Agami 3 en soit réellement un. Il a la taille d’une oie, et il porte une huppe courre et blanchâtre ; une cravate composée de plumes noires et lon- gues , qui lui pend sur la poitrine ; le dessus du corps est brun et ondé de noir ; le dessous , blan- châtre, nuancé de bleu ; la poitrine et le ventre sont tachetés de noir ; le bord extérieur des pen- nes est bleuâtre. Jacquin , Beyt. p. 24. n. 28. pl. 9. Buffon 3 édit, de Sonniniy tom. 5 o. p. 16. L’Afrique. L.. E.. P.. R.. LXXXVI IIe. Genre. GLARÉOLE ou PERDRIX DE MER, Gla- reola , Linn. Latb. Corpus oblongum , cinereo , fusco nigroque va- ria m. Capuc rotundatum. Rostrum capite brevius , validum 3 supra con- vexum3 versus apicem compressiusculum , rictu fis- sissimo ; mandibula superior , subfornicata , apice adunca ; inferior recta , brevior. Nares elliptica-3 obliqua , basi membranà tecta, Lingua Collum médiocre. Ala elongata ; remige 1 s. reliquis longiore. Femora extra abdomen posica ; tibiurum pars inferior nuda. Pedes tetradactyli ; diglù très anteriores , gra- ciles 3 subtus sc.abri ; exteriores basi membranà connexi ; posùcus unus } apice insistens. Cauda aut fur-cata aut aqualis. Glareola in Europa, Africa 3 Asia Austral a- siaque campestribus et ripis habitant ; vermibus insectisque aquaticis victitani ; 6 aut 7 ova Humi pariant. Corps oblong, varié de gris, de brun et de noir. Tête arrondie. Bee plus court que la tète , robuste, convexe en dessus, un peu comprimé vers le bout, à ou- verture très-fendue ; mandibule sjapéfieurè un peu voûtée, crochue à la pointe ; l’inférieure droite , plus courte. Narines elliptiques , obliques , couvertes d’une membrane à leur base. Langue ..... Cou médiocre. Ailes alongées ; la tre, rémige la plus longue de toutes. - Cuisses posées hors de l’abdomen ; partie inférieure des jambes nue. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, grê- les , rudes en dessous ; les antérieurs réunis à leur base par une membrane ; un derrière , portant à terre sur le bout. Queue fourchue ou égale. Les Glaréoles habitent dans les lieux cham- pêtres et sur les rivages de L’Europe , de l’Afri- que, de l’Asie et de l'Australasie ; elles vivent d’insectes aquatiques ; font à terre une ponte composée de six ou sept œufs. A. Queue fourchue. La Glaréole ou Perdrix de mer. i. G. Austriaca. G. S uprà griseo-fusca j torque nigro ; mento gulâque albis ; pectore et abdomine rufo- griseis ; rostro nigro 3 basi rubro ; pedibus san- guineis. D’un brun-gris en dessus ; collier noir ; men- ton et gorge blancs ; poitrine er abdomen d’un gris - roux ; bec noir, rouge à sa base j pieds couleur de sang. ( P/. <>4, n. 4, sous le nom de Perdrix de mer.) Le nom de G/ardo/e, appliqué à cer oiseau , a rapport à sa manière de vivre" sur lies grèves des rivages de la mer ; oit le trouve aussi sur le bord des rivières et des ruisseaux. II court fort vite , est presque toujours en mouvement, er s’agite dès qu’il entend le moindre b-cuir. Il fait enten- dre pendant les nuits d’été un petit cri qui paroît exprimer les syllabes tul3 tul3 qu’il prononce d’une voix retentissante. On trouve son nid sur les bords sablonneux des rivières , et sa ponts est , dit-on , de sept œufs oblongs. . Cétte espèce se trouve en France, mais très- rarement ; on la dit commune dans les déserts de la Tar-tarie et de la Sibérie; Les' parties supé- rieures son* d’un gris rembruni un peu lustré , plus foncé: sur lés ecHivertures du dessus des ailes; la gorge .est d’un blanc-roussâcre ; cette teinte esc entourée d’une bandelette noire qui , en passant sous l’oeil , remonte jusqu’au bec ; le bas du cou et le haut de la poitrine sont d’un gris-roussâtre ; ri o.48 -OI N l T H les parties postérieures, le croupion, les couver- tures supérieures et la base.des pennes de la queue, d’une couleur blanche, un peu lavée de roux sur la poitrine et sur les deux plus longues pennes de ' la queue, à un pouce de leur, extrémité; les cou- vertures inférieures et le dessous de l’aile, d’un brun-rougeâtre; ses pennes, noires; toutes les ' latérales de la queue , brunes. Le' jeune, dent on a .fait une espèce particu- lière, sous le, noria de Glareola n&via , a la gorge, le cou , la poitrine et le haut du ventre roux et tachetés de brun et de blanc ; le dos, le croupion ec les couvertures supérieures de la queue', bruns , avec quelques taches effacées ; le bas-ventre , le haut des jambes, et les plumes du dessous de la queue, d’un roux- blanchâtre et variés de taches noires; les couvertures supérieures- des ail.es, pa- reilles au dos et marquées de blanc ; leurs pen- nes noires, et les secondaires mélangées de cen- dré et de noir ; les pennes caudales blanchâtres et terminées de brun ; le bec, la partie nue des jambes ec le. tarse , de cette cquleur. La Glaréole ou Perdrix de mer à collier 3 est un individu de cette espèce, à laquelle on rapporte encore les Perdrix de mer du Coromandel , des Maldives et de Madras. Nous soupçonnons que cette dernière esc une espèce particulière d’un tiers plus petite que les autres, et donc le dessus de la.tête est d’un brun foncé ; le cou , le dos et les couvertures des ailes sont d’un gris-roux sale ; leurs pennes et les deux intermédiaires de la ; queue, brunes; les autres pennes caudales, pa- reilles, avec une marque blanche en forme de croissant à leur extrémité ; la poitrine et le ven- tre, d’un brun pâle; le bec ec les pieds, noirs. Frisson , Ornith. tom. 7. p. 141-. n. 1. p. 145. n. z. Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 544. p/. enl. n. 882 [Perdrix de mer). lbidem3 p. 5 46 ( Perdrix de mer à collier ). V Europe 3 l’A- frique et l’Asie. L. 9 j. E.. P.. R. 12. B. Queue carrée. LA GLAREOLE ISABELLE. 2. G. Isabella. G. Su- pra Jlavtscens 3 subiàs alba ; hypochondriis ru- - bescentibus; alis remigibusque cauda intermediis nigrïs ; rectriçe prima longissimâ 3 gracilissimâ 3 subulatâ -, rostro basi aurantio 3 deinde nigro ; pedibus rubris. Jaunâtre en dessus , blanche en dessous ; flancs rougeâtres ; ailes et rémiges intermédiaires de la queue noue:. , première rectrice très-longue , j OLOGIE. très-grêle et subulée ; bec orangé à sa base , en- suite noir ; pieds rouges. Cette espèce , que l’on trouve dans l’Austra- lasie, a tout son plumage supérieur d’une cou- leur Isabelle ; la gorge, le devant du cou, le croupion, le milieu du ventre, toutes les cou- vertures de la queue et plusieurs de ses pennes latérales , blancs , ainsi que le bord de l’aile , qui à l’extérieur est surmonté d’une bandelette lon- gitudinale noire ; les pennes alaires er les inter- médiaires de la queue, de cette couleur; les flancs , d’un roux très-foncé ; quelques taches isolées et d’un gris très-pâle, sur les côtés de la gorge , du devant du cou et du haut de la poi- trine, lesquelles semblent indiquer une sorte de collier. L’aile de cette Glaréole est remarquable par la longueur excessive de sa première penne , qui esc très-grêle er subulée dans la partie qui dépasse les autres. Le jeune diffère de l’adulte en ce que ses cou- leurs sont plus ternes, qu’il est en dessus et en dessous tacheté de gris-brun ; ces taches forment des mouchetures sur le sommet de la tête ; les flancs sont d’un roux clair. Ces deux oiseaux sont au Muséum d’histoire naturelle. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 13. p. 221. L’Aus- tralasie. * L. 9 E.. P.. R. iz. LX XXIXe. Genre. PORPHYRION ou POULE- SULTANE, Porphyrio. Fulica 3 Linn. Gallinula 3 Lath. Corpus oblongum 3 nigro 3 c&ruleo 3 viridi 3 albo pictum. Caput rotundatum 3 s&pè [rente calvo. Rostrum capite brevius } validum 3 conico-con- vexum , lateratlm compressum 3 acutum ,• man- dibula superior fornicata 3 apice declivis ■ inferïor pone apicem gibbosa. Nares oblongte , memhranâ prominulâ obtecta 3 versus medium rostri sit&. Lingua compressa 3 integra. Collum médiocre. AU concave 3 rotundau ; remigibus 3*., 4*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibu semi- plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très amenons 3 elon- gati , Uvigati 3 graciles 3 ad imum sejuncti 3 subtàs scabriuscuii 3 posticus unus 3 pluribus articulis in- sistens. j . Çauda brevis. Porphyriones 0 R N I T H ' Porphyncn.es peromntm arhem in aquaticis *Qch habitant ; plaints- et pissibus minoribus Vie- tnam; in - fruùce .aquis vicino niàum struimt 3 ova 6-§ pariuni. Pnlii recèns nati è nido disce- duric j currurit. Coips oblorig, peine de noir, de bleu, de vert, de blanc. Tète arrondie, souvent à front chauve. Bec plus court que la v .. 'buste, conico- convexe , comprimé !a:e it , pointu; mandibule supérieure voûte-;* inclinée à sa pointe; l’inférieure gibb:.- r > _ I O- RNÏÏ II que iaterlb us c&ruleis ; vertice 3 collo supra scapu- lariisque vires cente-fuscis ; dorso uropy gioquc ai- gris ,■ rostro~frpnteque viridibus ; pedibus aurantïis. Blanc en dessous ; côtés de la tête , du cdii et du corps, bleus ; sommet de la tête, dessus du cou et scapulaires , brun-verdâtres j dos et croupion noirs; bec et front verts; pieds orangés. C’est YTahana blanco y celeste de M. de Azara, qui a trouvé cet oiseau au Paraguay; la gorge, le devant du cou , la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures des ailes sont blancs, avec une légère teinte foible d’indigo^sur la poi- trine et les couvertures ; les côtés, de la tête, du cou et du corps sont de cette dernière teinte ; le dessus de la tête et du cou, les scapulaires , les pennes secondaires des ailes et leurs couver- tures supérieures , d’un brun-verdâtre ; les autres couvertùres et le bord extérieur des pennes pri- maires, d’un bleu de ciel; les rémiges parais- sent en dessous d’une couleur d’argent; le dos et le croupion sont noirs; les pennes caudales, de la même couleur; les quatre plus extérieures _et les couvertures supérieures de la queue portent une tache blanche à leur extrémité , et les autres ont une bordure bleu de ciel. De Atpara3 Apun- tamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 3. p. 148. n, 3 8 1 . 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 28. p. 27. L Amérique méridionale. L. 10 E. 1 6. P. 21. K. 10. * * Le Porphyrion blanc. 8. P. Albus. P. Corpore toto albo; fronte pedibusque rubris. Corps totalement blanc; front et pieds rouges. On rencontre cet oiseau à l’île de Norfolk, dans l’Australasie. Peut-être, dit Latham qui l’a fait connoître , est-ce une variété du Porphy- rion proprement dit 3 qui est très-nombreuse à Tongo:Tabao; mais elle s’en distingué, par un éperon aux ailes, dont celui-ci est privé. Ce Porphyrion blanc est d’un naturel si peu craintif, que dans l’état sauvage on peut aisément le tou- cher avec une baguette. Latham a observé plu- sieurs individus qui lui paraissent de la même race, mais qui diffèrent du précédent par un plumage totalement brun, avec des reflets très- marqués verts et bleus. 11 soupçonne que ce sont des jeunes qui n étoient pas encore parvenus à leur état parfait. Le Porphyrion blanc est totalement d’un blanc pur, et porte sur le bord de l’aile un éperon aigu. Des individus, que l’on soupçonne des mâles, O LO G IE. ont les épaules d’un bleu brillant , et des taches de la même couleur sur le dos. Latham 3 Index ( Gallinula alba ). 2e édit, du nouv « Dict. d’Hist. nat. tqm. 1$. p. 17. La Polynésie. L. 18. E.. P.. R.. * Le Porphyrion bleu et brün. 9. P. Cya- nocephalus. P. C&ruleus ■ cdpite , corpore suprà3 alis 3 caudâ abdomineque nig'ricdnte-fusCÏs 3 rostro fronteque aurantiis • pedibus viridibus. Bleu ; tête, dessus du corps, ailes, quêùe et abdomen , d’un brun-noirâtte ; bec et front orangés:; pieds verts. Cet individu a été décrit dans la collection de M. Dufresne, et qu’il a vendue depuis pour Edimbourg. Il a des rapports avec le Pôrpky - riùn proprement dit. Peut-être n’e'st-cè qu’une variété d’âge. Il est de la même taille et en dif- fère essentiellement en ce qu’il a là tête eh entier, la nuque et le haut du cou, les scapulaires, le dos , le croupion, les ailes et la queue , lés plumes des cuisses et des jambes, le bas- ventre et- les flancs , d’un brun-noirâtre ; le reste du plumage est bleu. -2* édit, du nouv. Dict-. d'Hist. fiatur. tom. 28. p. 28. L.. E.. P.. R.. * * Le Porphyrion chauve. 10. P. Calvus. P. C&ruleus ; vertice nudo rubroque; nuchâ 3 corpore supra 3 alis caudâque nigficante-fuscis j tectrïcibus caud& inferioribus albis ; rostro rubro 3 pedibus aurantiis. Bleu; vertcx nu et rouge; nuque, dessus du corps, ailes et queue , d’un bruli-noifâtfe ; tec- trices inférieures de la queùè, blanches; bec rouge; pieds orangés. Cet oiseau a écé décrit dàns la même collec- tion que le précédent. Il est d’une taille moitié moindre, et sa plaque frontale s’étend sur tout le dessus de la tête , et la couvre en entier. Ses couleurs présentent la plus grande analogie avec celles du précédent. En effet , il a , comme celui- ci , le reste delà tête, la nuque, le manteau, les ailes et là queue, d’un brun-noirâtre ; les couvertures inférieures de celle-ci , blanches , ec le reste- du plumage, d’un bleu-violet ; le front et la partie nue de la tête, rouges. D édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat, tom. 28 .p. 28. L. 14. E.. P.. R. 12. * * LE Porphyrion a cou bleu. 1 1. P. Cya - neicollis. P. Gutture3 colli amenons parte corpore- que subtus albis; collo inferiori cyaneo nitente 3 Rrrrrr 2 io52 ORNITH fusco marmorato ; pectore cyaneo ; vertice occipite- que fus ris ; dorso virescente-fusco ; rostro nigri- cante-viridi ; pedibus saturatè flavis. Gorge , partie antérieure du cou et dessous , blancs ; bas du cou d’un bleu de ciel brillant et marbré de brun; poitrine d’un bleu de ciel; vertex et occiput bruns ; dos d’un brun-verdâ- tre; bec d’un vert-noirâtre; pieds d’un jaune foncé. M. de Azara a pris ce Porphyrion à quarante- cinq milles au midi de l’Ascension , et l’a décrit sous le nom à’Yahana garganta celeste ; la gorge , le bas du cou en devant et le dessous du corps sont blancs; la partie antérieure du cou et un peu de ses cotés, d’un très -beau bleu de ciel, brillant et marqué d’un brun fort clair; la poi- trine est du même bleu, avec quelques plumes brunes qui descendent sur les flancs; les plumes des cuisses sont noirâtres , ainsi que celles des jambes, qui ent quelques marbrures blanchâ- tres , qu’on remarque aussi sur les côtés du croupion ; les couvertures supérieures de l’aile, les plus proches du bord , sont d’une cou- leur d’aigue- marine ; les autres et le dessous des penrtes, d’un noirâtre lustré, avec du blanc à l’extrémité des dernières, qui sont, de même que les couvertures supérieures de la partie in- terne, d’une couleur d’aigue-marine plus vive; les autres couvertures , le dessus du cou et la queue, d’un vert-jaunâtre ; les côtés de la tête, d’un brun clair et roussârre ; le dessus de la tête et l’occiput, d’un brun foncé; le dos est d’un brun- verdâtre. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 totn. p. 153. n. 383. ze édit, du nouv. Diction, dé Hist. natur . totn. 18. p. 28. V Amérique méridionale.. L. n ~. E. 11 P. 20. R. 10. * * Le Porphyrion du Mexique. 12. P. Mexicanus. P. Purpureus ; dorso 3 alis et uropygio virescentibus , fronte rostroque rubris. Pourpré ; dos , ailes et croupion verdâtres ; front et bec rouges. Il a à peu près la grosseur et la grandeur de notre Foulque ; la tête , le cou et les parties infé- rieures du corps , pourprés ; le dos, le croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue, d’un vert pâle, varié de bleu et de fauve; les rémiges et les rectrices, vertes. Brisson , Or- n'uhol. tom. 6. p. 3 1. n. 3 [Foulque du Mexique). O L O G IE. Gmelin 3 Syst. nat. n. 24. Latham 3 Index 3 n. 4. ( Fulica mexicana ). L.. E.. P.. R.. * Le Porphyrion tavoua. 13 .P. Tavoua . P. Fronte , arm illis càtruleis corpore violaceo; rostro pedibus que Jlavis. Front et bracelets bleus; corps violet; bec et pieds jaunes. ( Pl. 6 1 , n. 4 , sous le nom de petite Poule-sultane. ) Tavoua-tavoua est le nom que ce Porphyrion porte à Cayenne; on le trouve aussi à la Mar- tinique et dans l’Amérique septentrionale. Il a le bec rouge à sa base ; la plaque du front et l’iris , de cette couleur ; le plumage , en général , d’un vert brillant , changeant en bleu sur la tête , le cou et le dessous du corps ; les cou- vertures inférieures delà queue, blanches; ses pennes et celles des ailes , noirâtres et bordées de vert. La femelle ou le jeune diffère du mâle, en ce que le plumage est en dessus nuancé de brun; le dessus de la tête, entièrement de la dernière couleur ; le dessous du corps , blanc , un peu mêlé de noir sur le milieu du ventre, et beaucoup plus sur le devant du cou jusqu’à la poitrine; les pieds , bruns. Brisson , Ornith. tom. 6rp. 526. n. i.pl. 4 i-.fig . 2. Bujfon3 Hist. nat. des Oi- seaux , tom. 8. pag. 20 6 ( petite Poule-sultane). Gmelin 3 Syst. nat. n. 7 ( Fulica martinicensis ). Latham 3 Index3n. 9 ( Gallinula martimca ). L’A- mérique. L. 12 L. E.. P.. R.. * * Le Porphyrion a tête noire. 14. P. Me- lanocephala. P. C&ruleus ; capite colloque ni gris ; fronte fulvâ. Bleu ; tête et cou noirs ; front fauve. On a décrit cet orseau d’après Feuillée, qui l’a vu en Amérique. Brisson le donne pour une variété de la Poule-sultane. Latham et Gmelin en font une espèce particulière. Le plumage du mâle est tout bleu, excepté sur la tête et le cou, qui sont enveloppés d’un capuchon noir. La femelle a le dessus de la tête et du corps d’une couleur fauve ; les plumes scapulaires , rayées de blanc ; les couvertures des ailes , ver- dâtres et mêlées d’un peu de fauve ; leurs pennes, d’un bleu céleste mêlé d’un peu de verr. Brisson 3 Ornithol. tom. 5. pag. 5 16. A ( Poule- sultane à tête noire). Gmelin 3 Syst. nat. n. 9 ( Fulica melanocephala ). Lathatn 3 Index 3 ( Gallïnula melanocephala ). V Amérique.. L.. E.. P.. R.. * * Le Porphyrion vert. 15 . P. Viridis. P. Supra viridis 3 subtàs albus ; front e 3 rostro pe- dibusque vires cente-Jlavis. Vert en dessus , blanc en dessous ; front , bec et pieds d’un jaune-verdâtre. La plaque frontale est d’un jaune-verdâtre ; le dessus du corps , d’un vert sombre; le dessous, blanc; les ongles sont gris. Brisson 3 Ornichol. tom. 5. pag. 529. n. 3. Bujfon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 8 . p. 204 \ Poule-sultane verte'). Gmelin 3 Syst.nat. n. 8 ( Fulica viridis). Latham3 Index , n. 12 (Gallinula viridis). L’Inde. L. n -i. E.. P.. R.. X Cc. Genre. JACANA, Parra3 Linn. Lath. Corpus oblongum3 variis coloribus pictum. Caput rotundatum 3 sdtpiùs carunculatum. Rostrum bàsi aut carunculatum 3 aut glabrum 3 médiocre 3 rectum 3 lateratbn compressum 3 versus apicem tumidulum. Nares subovats, 3 versus medium rostri sitd 3 membranâ supra tect& 3 subtus pervU. Lingua Collum elongatum. AU calcare acuto munitâ ; remigibus 2â. , 3*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita', tibiarum pars inferior glabra. Pedes tetradactyli ; digiti debiles ad imutn fissi3 très anteriores 3 posticus unus 3 versus imutn tarsi positus 3 plurimis articulis insistons.. Cauda brevissima aut mediocris. Ungues subtus canaliculati 3 elongatiy rectius- culi 3 acuti 3 posticus rectus y. reliquis duplo lon- gior. Parra habitant in Africa, A sia orient alis , America aquosis; herbis 3 vermibus insectisque aquaticis victitant ; in fruticibus aquis viciais nidi- fie ant ; ova 3 -G pariunt. Pulli rec'ens nati é nido discedunt. Corps oblong, peint de diverses couleurs. Tête arrondie, le plus souvent caronculée. Bec caronculé ou glabre à sa base, médiocre , droit, comprimé latéralement, un peu renflé vers le bout. Narines presqu’ovales , situées vers le milieu io53 du bec, couvertes d’une membrane en dessus, ouvertes en dessous. Langue Cou alongé. Ailes armées d’un éperon pointu; 2e. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes nues sur leur partie inférieure. Pieds tétradactyles ; doigts foibles, totalement séparés, trois devant, un derrière articulé sur le bas du tarse et portant à terre sur plusieurs- articulations. Queue courte ou médiocre. Ongles canaliculés en dessous , alongés , pres- que droits , aigus ; le postérieur du double plus long que les autres , droit. Les Jacanas se tiennent dans les lieux inondés de l’Afrique, de l’Asie orientale et de l’Améri- que ; ils se nourrissent d’herbes, de vers et d’in- sectes aquatiques. Ils font leur ponte â terre. Les petits quittent le nid dès leur naissance. A. Bec caronculé à sa base „ Le JACANA PROPREMENT DIT. i. P. Jacana. P. Castaneo-purpurea ; capite , collo subtàsque nigro- violaceis; remigibus oliv aceo-viridibus 3 apice fusco* marginatis ; rectricibus apice nigro-violaceis } ros- tro Jlavo ; pedibus viridis centibus. D’un marron-pourpré ; rête et dessous du cou d’un violet-noir; rémiges d’un vert d’olive , bordées de brun à leur extrémité ; rectrices d’un violet-noir à leur pointe ; bec fauve ; pieds ver- dâtres. ( PL 6o.fig. 1.) Cayenne , le Brésil , Saint-Domingue et di- verses autres parties de l’Amérique méridionale sont les contrées où l’on rencontre cette espèce, qui est très-sauvage, et qu’on ne peut approcher qu’en usant de ruses. Elle fréquente les lagunes, les marais, le bord des champs et les ruisseaux. On trouve ordinairement ce Jacana par couples. Il a divers cris, parmi lesquels on remarque celui de réclame y qu’il fait entendre si quelqu’accidene le sépare de son compagnon , et un autre , qu’il jette lorsqu’on le fait lever ; ce cri est aigu, , glapissant et s’entend de loin. Les habicans de Saint-Domingue l’appellent Chevalier mordoré varié. La membrane, qui se couche sur le front, se divise en trois lambeaux, et deux barbillons tombant sur les côtés ; la tête, la gorge, le cou et les parties postérieures sont d’un noir teint de violet (phez des individus, le ventre est varié ornithologie. n. 7 io5$ ORNITHOLOGIE. de blanc) ; le dos, les couvertures supérieures des ailes et les scapulaires sont d’une belle cou- leur marron ; les grandes pennes alaires , ver- dâtres j chaque aile est armée d’u.i éperon pointu qui sort de l'épaule;* et absolument pareil à ces épines que l’on voit sur la raie bouclée ; la- . queue est courte et arrondie 3 les deux pennes intermédiaires présentent un mélange rougeâtre ; et brun, et leur extrémité est noire. Brissori 3 rOfnith. tom. 5. p. 125./7. 4 [Chirurgien brun), j Buffon * Hist. naï. des Oiseaux 3 tom. 8 .p. 185. fl. enlum. ni .311. V Amérique. L. LO. E./ P.. R.. •*-'* Le JACA-NA NO.IR. z. P. Nigra. P. Nigra 3 subtus jusca 3 remigibus viridibus 3 api:e fuscis; rectricibus nigris ; rostro croced ,• pcdibus cinereis. Noir, brun en dessous 3 rémiges vertes, bru- nes à leur pointe 3 tectrices noires; bec couleur de safran ; pieds cendrés. C’est d’après Marcgrave qu’on a décrie ce Jacana du Brésil, dont la tête, la gorge, le cou, le dos et la qu'eue sont noirs ; le reste du dessous du corps et les couvertures supérieures des ailes, bruns, de même que l’extrémitéde leurs pennes , qui sont vertes dans le reste de leur longueur ; les éperons sont jaunes ; les ongles cendrés , et la membrane de la tête est noire. Brisson , Ornith. tom. 5 . p. 124. n. 3 [Chiruglen noir). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 189. L’Amé- rique méridionale. L. 10. E.. P.. R.. * * Le Jacana péc,a. 3. P. Brasiïiensis. P. Ni- gro -vires cens ; alis ad fuscum vergentibus • rectri- cibus nigro-virescentibus. D’un noir-verdâtre ; ailes inclinant au brun ; tectrices d’un noir-verdâtre. Les naturels du Brésil appellent ce Jacana Agua pecara ; les Français de la Guyane le nomment Poule d’eau 3 et les naturels de cette contrée lui donnent le nom de Kapoua. Il a beaucoup d’analogie avec le Jacana vert dans ses couleurs , qui sont cependant moins foncées. Ses ailes sont brunes, et sa' tête n’a point de coiffe membraneuse ; l’éperon de chaque aile est droit, très-pointu et jaune. Brisson , Ornithol. tom. 9. p. 123 . n. z ( Chirugien ). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 19Q. L’ Amérique méridionale. L. io. E.. P.. R.. ** Le Jacana thegel. 4. P. Chilensis. P. Unguibus modicis ; occipit'e suberîstato 3 pedibus fuscis.. Ongles médiocres 3 occiput un peu huppé ; pieds bruns. Ce Jacana 3 que Molina a fait connoîttë , sô trouve au Chili , où il ne vie que dans les plaines, et ne paroîr jamais dans les endroits élevés. Il se nourrit d’insectes et de vers, et construit son nid au milieu des herbes. Sa ponte est de quatre œufs, et jamais plus, de couleur fauve, picotés de noir et un peu plus gros que ceux de notre Perdrix grise. Cet oiseau, bien armé, se bat avec une vigueur incroyable contre ceux qui l’atta- quent. Le mâle et la femelle sont presque tou- jours ensemble 5 lorsqu’ils aperçoivent quelqu’un qui cherche à découvrir leur nid, ils se cachent d’abord dans l’herbe , sans marquer la moindre inquiétude ; mais aussitôt qu’ils voient appro- cher la personne de l’endroit où est le nid , ils s’élancent dessus avec fureur pour le lui disputer. Ils ne font jamais entendre le moindre bruit durant le jour, et ne crient pendant la nuit que lorsqu’ils entendent passer quelqu’un 3 aussi les Aranques s’en servent en temps de guerre comme sentinelles, pour découvrir pendant la nuit ceux qui voudroienc les surprendre. Sonnini , dans la traduction de X Apuntamien- tos para la Hist. nat. etc . de M. de Azara , rap- proche de ce Jacana 3 l’ Aguapenrpo du Paraguay 3 mais comme il. présente quelques différences dans son plumage et son genre de vie, nous en don- nerons ci-après la description. Le Thegel a la grosseur de la Pie d’Europe , le bec long de deux pouces ; les doigts moins longs que ceux de ses congénères. Une protubé- rance charnue, rouge et divisée en deux lam- beaux, couvre le front ; la tête, la gorge et une partie de la poitrine sont noires ; le dos et la par- tie antérieure des ailes, de couleur violette ; le reste des ailes et la queue , d’un brun foncé ; le ventre est blanc 3 la pupille de l’œil, brune ; l’iris, jaune. L ' Aguapen-qo est un oiseau très-vif et qui ne voyage point. La femelle ne construit point de nid , et elle dépose ses œufs, sans chercher à les cacher, sous les feuilles vertes des plantes aqua- tiques qui végètent dans les lagunes où l’eau est basse. La ponte est de quatre œufs , un peu plus pointus à un bout qu’à l’autre, de couleur de paille, veinés de noir, et dont les diamètres ont de quatorze à dix lignes. Ces Jacanas se tiennent par couples, et quelquefois en petites troupes, jusqu’à dix individus. O R NI TH OL O G I E\ Iis ont neuf pouces trois quarts de longueur totale ; le bec long de quinze lignes et jaune ; la membrane , qui le couvre en grande partie , d’un rouge de sang ; l’intérieur de la bouche , jaune 3 la tête , le cou en entier, la poitrine , le ventre , les grandes couvertures supérieures de la partie extérieur^ de l’aile et le front sont noirs ; le reste des couvertures et le haut du dos, d’un rouge- carmin ; les flancs, le bas du dos et la queue, d’un rouge encore plus vif ; les dix-huit premières pennes de l’aile, d’un beau jaune nuancé de- ncir, avec du noirâtre à leur extrémité; les au- tres pennes et les couvertures inférieures, rous- sâtres, à l’exception des couvèrtures de la partie extérieure des ailes; qui sont noirâtres et termi- nées de blanc ; la partie nue de la jambe est d’une teinte de plomb. Cette espèce a les ongles foibles , flexibles et très-élastiqueL, surtout l’ongle postérieur, qui est courbé dans un sens opposé à celui qu’aftectent les ongles des autres oiseaux ; le bec est recouvert dans presque la moitié de sa lon- gueur, par une membrane qui s’étend près de l’angle antérieur de l’œil, et remonte sur la tête, où elle forme deux déchiquetures arrondies et non adhérentes ; cette même membrane des- cend circulairement sous le bec ; des tubercules charnus garnissent le dedans de la mandibule supérieure; tout le plumage, à l’exception des ailes et de la queue, est à barbes désunies. On ne remarque point de différence entre le mâle et la femelle. Molina , Hist. nat. Ch. p. iiy. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay y etc. tom. 3,. p. 157. n. 384. ie édit, dunouv. Dict. d'îlist. nat. tom. 1 6. p. 448. V Amérique méridionale. L. 11. E.. P.. R. 1 z. Le JACANA VARIÉ. 5. P. Variabilis. P. Cas- taneo-purpurea 3 subtàs} superciliis albis ■ remigibus viridibus fasc>â per oculos nigrâ ; rostro flavo ; pedibus c&rulescentibus. D’un marron- pourpré 3 blanc en dessous et sur les sourcils ; rémiges vertes ; bande oculaire noire ; bec fauve 3 pieds bleuâtres. { PL 6.0. n. 2.) On rencontre cette espèce au Brésil , dans les environs de Carthagène d’Amérique et à la Guyane. On remarque sur chaque côté de la tête une bande blanche, qui passe par-dessus les yeux et s’étend jusqu’à l’occiput ; une autre de couleur noire part de l’origine du bec , enveloppe les . yeux et descend; sur les côtés du cou 3 Les joues ■ et tout le dessoüs du corps sont blancs ; cette I 0!}5 couleur est variée de quelques taches rougeâtres sur les côtés du ventre et le haut des jambes ; Ip dessus de la tête et du cou est brun , mais plus, foncé sur ce dernier; le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un marron-pourpré ; les petites couvertures des ai- les , de la même teinte ; les moyennes , brunes , et les grandes , noires ; les pennes alaire/s , à l’ex- ception des quatre plus proches du corps, qui sont brunes, d’un beau vert et terminées de noir 3 celles de la queue , pareilles au dos ; l’épe- ron est assez gros et jaune. Cet oiseau est , selon M. Cuvier, un individu de l’espèce du Jdcana proprement dit. Brisson} Ornith. tom. 8. p. 1 29. n. 5 ( Chirjigien varie). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux j tom. 8 ,p. iyi. pi. enl. n. 84 6 \Jacancn du Brésil). V Amérique méridionale. L. 9. E.. P.. R.. ** Le JACANA vert. 6. P. Firidis . ’P. Nigro-viri- dicans ; capite > collo pectoreque violaceo varïantï- bus ; rectricibus nigro viridatis ; tectricibus coudé, subtus: albis j rostro pedibusque luieis. D’un verdâtre-noir ; tête, cou, poitrine va- riant au violet ; recrrices d’un verdâtre-noir ; tectrices inférieures de la queue blanches; bec et pieds jaunes. Cette espèce, que l’on trouve au Brésil , porte' sur la tête une membrane ronde et d’un bleu clair; la tête, la gorge, le cou et la poitrine sont d’un noir-vert, changeant en un violet écla- tant, de même que les ailes et la queue ; le reste du plumage est d’un vert-noirâtre, sans aucun reflet 3 les couvertures inférieures sont blanches. Brïsson 3 Ornith. tom. 5. p. 129. n . 5, Buffon Hist. nat. des Oiseaux , tom. 8. p. 19.1. L’Amé- rique s méridionale. L. 10. E.. P„ R... * * Le JacâNÀ VERT A CRÊTE. 7. P. Cristata , P„ Capite 3 collo 3 dorso superiore 3 pectore ventreque viridibus 3 superciliis albis ,• tectricibus aLirum superioribus chalybeis ; uropygio , abdo mine cau- dâque rubescente-rufis ; rostro Jlavo ; cris ta car- ' np sa 3 rubrâ basi mandibules supertoris instructo ; pedibus viridibus.. Tête, cou, haut du dos, poitrine et vepere verts 3 sourcils blancs 3 couvertures supérieures des ailes couleur de vert cuivré ; croupion , abdo- men et queue d’un roux-rougeâtre ; bec jaune , garni à la base de sa partie supérieure dlpne crête charnue et rouge ; pieds verts. Ce Jacana » dont nous devons la connaissance nôG ORNITH àM.Temminck, qui l'a décrit dans le catalogue •des oiseaux de son cabinet , se trouve à l’île de Ceylan. Il a une crête lisse, charnue et d’un rouge-cramoisi vif, qui s’élève perpendiculaire- ment en forme de plastron sur la base de la mandibule supérieure ; la tête, le cou, le haut du dos, le ventre et la queue sont d’un beau vert de bouteille foncé et brillant ; les sourcils blancs 5 le menton et les couvertures des ailes, d’une couleur de cuivre bronzé et à reflets verts ; les grandes couvertures , d’un noir changeant en vert foncé ; le croupion , la queue , les flancs et le bas-ventre d’uii roux-rougeâtre , qui prend une nuancé pourpre sur le croupion. ze édit, du nouv. JDict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 45 o. Les Grandes- Indes. . L. 10. E.. P.. R.. B. Bec sans caroncules. a Le JACANA ŸUPPI-Pî. 8. P. Sinensis. P. Casta - neo vinacea , capite 3 collo anteriore tectrïcibusque alarum albidis ; collo postico lutesceiite 7 remigibus duabus tectricibusque intermediis elongads ■ rostro x&rulescente ; pedibus viridibus. D’un marron-vineux ; tête, devant du cou et tectrices des ailes blanchâtres ; derrière du cou brillant; deux rémiges èt rectrices intermédiaires alongées ; bec bleuâtre ; pieds verts. Le nom conservé à ce Jacana est "celui qu’il porte généralement dans l’Inde ; cependant on le connoîc dans certaines contrées sous celui de Sohna. Il esc surtout remarquable par la longueur des deux pennes intermédiaires de la queue , qui -présentent ia courbure élégante de celle*» de cer- taines Veuves. Il se distingue encore de ses congénères par deux des grandes pennes de l’aile Beaucoup plus longues que les autres ; une coiffe blanche, lisérée de noir, couvre le front, le des- sus, les côtés de la tête et le devant du cou ; -une grande plaque de la même couleur se fait remar- quer sur les ailes , dont les pennes primaires sont brunes et les secondaires bordées de blanc ; l’oc- ciput est noir ; le derrière du cou , d’un jaune- marron ; une bande d’un brun-doré se trouve «entre le cou et le dos . qui est d’un brun-rougeâ- tre , ainsi que les scapulaires ■, roue le dessous du corps est d’un pourpre foncé , et une tache blan- che à l’extrémicé des deux plus longues pennes de la queue , qui sont , de même que les -autres , de la couleur des parties inférieures du corps. Latham, ier Suppl. To the general Synopsis 3 OLO GIE, pl. 117. ze édit, du nouv , Diction* d'îiist . natur, tom.\6. p. 451. Les Grandes-Indes. L. 2.0. E.. P.. R.. * Le Jacana cannelle. 8. P. Africana. P. Cinnamomea; collo subtus albo ; pectore jlaves- cente , nigro vario ; vittâ per oculos collo pos- ticè remigïbusque nigris ; rostro pedibusque nigri- c antibrus. Cou blanc en dessous; poitrine jaunâtre, variée de noir; bandelette oculaire, cou en ar- rière et rémiges , noirs; bec et pieds noirâtres. ( Pl . 00 , n. 4, sous le nom de Jacana d’Afrique .) Ce Jacana 3 dont Larham a publié la figure dans son Synopsis 3 se trouve, en Afrique. La peau nue de son front est rougeâtre , le dessus de la tête et du corps, d’une couleur cannelle claire ; la gorge , blanche ; la poitrine, jaune, ca- chetée et rayée de noir , ainsi que les côtés du cou ; le reste du dessous du corps, pareil au dos, mais d’une nuance plus foncée; les grandes pennes des ailes sont noires; l’éperon de l’aile esc plus court que chez ses congénères; une bande noire parc de l’œil, descend le long du cou ec finit au dos.Aatham , General Synopsis 3 tom. 3. part. I. pag. 2.46. «. 7 .pl. 87. 2e édit, du nouv. Diction. d’Ihst. natur. tom. 16. pqg. 447. L’Afrique. L. 8 E.. P.. R.. * * Le Jacana coudey. 9. P. Indica. P. C&- ruleo-nigricans ; dorso alisque fuscis ; superciliis albis j ad rictum auris macula nigrâ ; rostro jlavo3 basi supra c&rulcscente ; pedibus luteo- fuscis. - D’un bleu-noirâtre; dos et ailes bruns; sour- cils blancs ; tache noire près de l’ouverture de la bouche ; bec jaune, bleuâtre à la base et en dessus ; pieds jaunes. C’est encore à Latham que l’on doit la con- noissance de c g Jacana 3 qui se trouve au Bengale, ou il est connu sous les noms de Peepe3 de Mowa et de Dulpéey trois noms tirés de sa manière de vivre; on l’appelle, dans l’Indostan, Côudey. Il vit solitaire dans la partie des marais de l’Inde où l’on pénètre difficilement. Il place, son nid dans une espèce d’île flottante, et le cache dans les herbes les plus épaisses. La tête, le cou et les parties inférieures du corps sont d’un noir-bleuâtre foncé ; le dos et les ailes , d’un brun-cendré, mais plus foncé et tirant au violet sur les pennes primaires; un trait blanc esc au-dessus des yeux , et une tache rouge près ORNITHOLOGIE. près de l’ouverture du bec. Latharn, Index 3 n. xo. ze édit, du nouv. Diction . d’Hist. nat. tom. x 6. p. 547. Dinde. L. 14. E.. P.. R.. ♦XéJacana de l’ile de Luçon. IO. P.Lu- % oniensis . P. Fusca’ sublus 3 superciliis 3 tectricibus alarum minoribus remigibusque secundariis albis ; lateribus colli jasdâ cbnereâp remigibus tribus pri- moribus elongatis 3 denudatis 3 apice lanceolaùs ; rostre griseo ; pedibus nigris. Brun, blanc en dessous, sur les sourcils, les petites tectrices des ailes et les pennes secon- daires; les trois premières rémiges aiongées, nues -et terminées en lance ; bec gris; pieds noirs. (PI. 6p. n. $.) Sonnerat a publié la description et la figure de cet oiseau dans son Voyage à la Nouvelle- Guinée. Il a, dit ce savane voyageur, moins de grosseur que notre Vanneau huppé ; le dessus de la tête , d’un brun foncé ; une raie longitudinale blanche- au-dessus de l’œil, qui ne le dépasse point, mais qui reparoît un peu plus loin, des- cend le long du cou jusqu’à l’aile, où elle prend la teinte jaune du citron; cette raie est bordée de brun dans toute sa longueur ; la gorge et le ventre sont blancs; le-dos est d’un brun clair; une large tache de cette teinte , ondée de raies transversales noires, se fait remarquer sur le haut de la poitrine ; les plus courtes des pennes alaires sont blanches , et les plus longues, noires; trois filets cartilagineux naissent des trois dernières grandes pennes de chaque aile; ils sont noirs, étroits, et se terminent en forme de fer de lance alongé ; ils ont environ deux pouces de long et naissent au milieu de chaque pennej, où ils sont attachés, n’érant qu’un prolongement ou une branche dépassée du tuyau. Selon M. Cuvier, cet oiseau n’est point une espèce particulière, mais un jeune du Jacana à longue queue ou Yuppi-pi. Sonnerat , Voyage 3 p.üi.pl. 45 ( Chi- rurgien de l’île de Luçon). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 447. Les Grandes- Indes. L. 9. E.. P„. R.. XCIe. Genre. RALE, Rallus3 Linn. Lath. Corpus' oblongum 3 lateraàm compressum 3 va- riis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum capite plus aut minus longius3 basi cras- sum j sitpè rectum 3 lateradm compressum man- dibula superior supra suie ai a 3 subformcata 3 apice declïvis. Nares oblong.t aut longitudinales in sulco sita 3 membranâ basi tect&3versus medium subtus apert&3 pervia. Lingua integra 3 acuta. Frons plumosa. Collum médiocre. H U concav& 3 rotundaU , remigibus z*., , 4a. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibiarum pars inferior glabra. Pedes tetradactyli pdigiti très anteriores , elon- gati 3 ad imam sejuneti; posticus' unus 3 apice insistens. Couda b revis. Ralli habitant per tôt um orhemin agris 3 pratis 3 paludosis ; insectis , vermiculis seminibusque vie - titant -, in herbis humi niduni situant ÿ ova 5-8 pariant .- Pulli recens nati è nido discedunt. Corps oblong, comprimé latéralement, peint de diverses couleurs. Tête arrondie. Bec plus ou moins long que la tête, épais à la base, souvent droit, comprimé' latérale- ment ; mandibule supérieure sillonnée en des- sus, un peu voûtée, inclinée à sa pointe. Narines oblongues ou longitudinales, situées dans un sillon, couvertes d’une membrane à leur base , ouvertes et percées à jour vers le milieu. Langue entière, pointue. Front emplumé. Cou médiocre. Ailes concaves , arrondies; ze., 3e., 4e. rémi- ges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; partie in- férieure des jambes nue. Pieds tétradaccyles ; trois doigts de'vant, alon- gés, totalement séparés; un derrière, portant à terre sur le bour. Queue courte. Les Râles habitent dans les champs , les prai- ries , les lieux marécageux de toutes les parties du globe; se nourrissent d’insectes, de vermis- seaux et de semences. Ils nichent à terre- dans l’herbe; leur ponte esc de cinq à huit œufs. Les petits quittent le nid dès leur naissance. A. Bec plus long que la tete. Le RâLE d’eau, i. R. Aquadcus. R. Alis griseisj, jusco maculads ; hypochondriis albo maculads ; Ssssss ORNITHOLOGIE. io58 rostro nîgro 3 subths fulvo ; pedibus obscure aigris. Ailes grises, tachetées de brun; flancs mar- qués de blanc-, bec noir, fauve en dessous; pieds d’un noir obscur. _ On rencontre ce Râle sur les bords des eaux stagnantes, où il se cache dans les grandes herbes et les joncs, et donc il ne sort guère que pour traverser les eaux à la nage et pour ainsi dire à la course, puisqu’on en voit souvent courir légèrement sur les larges feuilles du nénuphar, qui couvrent les eaux dormantes. Du reste , ses habitudes et son genre de vie présentent de grands rapports avec ceux du Râle de genêt. Il court avec autant de vitesse; il n’est pas moins rusé, et il donne autant de difficulté au chasseur et au chien pour le forcer à prendre son vol. Comme celui-ci il a son temps d’émigration marqué ; mais , pendant l’hiver, il reste dans nos contrées un plus grand nombre de Râles d’eau que -de Râles de genêt. Cette espèce construit son nid dans les grandes herbes aquatiques; ses œufs ont un pouce et demi de long, des taches brunes égales en lon- gueur et d’une forme irrégulière sur un fond jaunâtre. Les plumes de la tète, du dessus du cou et du corps , les scapulaires et les couvertures supé- rieures de la queue, celles des ailes et leurs pennes secondaires sont noirâtres dans leur mi- lieu et d’un roux-olivâtre sur leurs bords; les pennnes primaires et celles de la queue, noires er bordées de brun-roux; les couvertures du dessous de la queue, rayées de noir et de blanc; les joues, la gorge, le devant du cou et les parties postérieures, d’un cendré-bleuâtre; les flancs, noirs et rayés de blanc'; l’iris est rouge; la partie nue de la jambe , d’un brun-verdâtre. Le jeune , dans son premier âge , a le ventre et les plumes des jambes d’un roux-brun, et n’a point de bandes transversales en dessous du corps. Basson , Ornithol. tom. y-pag. 15 . /z. i. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 8 . p. 154. pl. enl. n. 749. L’Europe 3 la Sibérie. L. 9. E,. P.. R. 11. * Le grand Râle de Cayenne. 2. R. Maxi- mus. R. Griseo fuscus ; mémo , temporibus et gut- turis parte griseo- albis ; pectore , abdomine supe- riore et remigibus rubescente rujîs ; rostro flavo ; pedibus rubris. Brun-gris; menton, tempes er partie de la gorge , blancs ; poitrine , haut de l’abdomen et rémiges , d’un roux-rougeâtre ; bec jaune ; pieds rouges. {PL 64, fig. 3 , sous le nom de Poule d’eau de Cayenne, j Les auteurs ont classé cet oiseau parmi les Poules d’eau ou Gallinules ; mais n’ayant point de plaque nue sur le front, ni les doigts bordés d’une petite membrane , nous croyons qu’il est mieux placé dans le genre Râle , dont il présente tous les caractères. Cette grande espèce a le bec long de deux pouces; la tête , lé cou, la queue, le bas-ventre et les cuisses , d’un gris-brun ; les côtés de la tête et la naissance de la gorge, d’un blanc-verdâtre; le manteau, d’un olivâtre sombre; la poitrine et les pennes des ailes , d’un roux ardent et rougeâtre. Le -plumage des jeunes est gris. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8 .p. 182. pl. enl. n. 3.5 1 {grande Poule d’eau de Cayenne']. Gmelin , Syst. nat. n. 1 1 ( Fulica cayanensis ). Latham3 Index , n. 3 ( Gallinula cayanensis). L’ A- mérique méridionale. L. 18. E.. P.. R, 11. * Le Râle a long bec. ;. R. Longirostris. R. Dilutè cinereus , subtus ferrugineo-albus , ad la- tera striatus ; rostro longo 3 ferrugineo ; pedibus pallide stramineis. D’un cendré clair, dessous d’un blanc ferrur- gineux, strié sur les côtés; bec long, ferrugi- neux; pieds d’une couleur de paille pâle. Chez ce Râle de la Guyane , toutes les parties supérieures sont variées de brun et^le noirâtre; la gorge et le devant du cou, d’un gris-blanc; la poitrine et le ventre, d’un gris-cendré; le bas- ventre et les flancs , de la couleur de la gorge ; ces derniers, rayés en travers de noir ; les ailes et la queue, brunâtres. Bujfon 3 Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 8 .p. 16 y pl. enl.n. 8 49. L’ Amérique méridionale. L. 9 E.. P.. R. 12. * Le Râle bruyant. 4. R. Crépitions . R. Cor- pore supra qlivaceo ; gulâ albâ ; collo subths pec- torequefuscofiavescentibus; hypcchondrüs cinereo alboque transversim linéarisa rostro pedibusque fuscis. Dessus du corps olivâtre; gorge blanche; de- vant du cou et poitrine, d’un jaunâtre r'embrunij flancs traversés par des lignes grises et noires ; bec et pieds bruns. {Pl. 6 2 , fig. 1 , sous le nom de Râle clapier. ) La manière dont cette espèce de l’Amérique septentrionale construit son nid est digue de ORNITHOLOGIE. remarque, La femelle dépose son premier œuf dans une perire cavité, sur quelques branches sèches ,-ec à mesure qu’elle pond pelle augmente les matériaux au point, d’en faire une masse haute d’un pied ; lorsque- sa ponte est complète, elle entoure cette couche de longues herbes aquatiques, leur donne la forme d’une voûte et lie les Bouts qui la dépassent , de manière qu’il ne reste au-dessus aucun passage à la vue. La ponte se compose ordinairement de dix 'œufs , parsemés de tâches d’un rouge obscur sur un fond jaunâtre pâle. Cette espèce n’habite, les Etats-Unis que pendant la belle saison. Le dessus de la tête et du cou, le dos et toutes les parties supérieures sont noirs et rayés d’un brun effacé ; les sourcils et la gorge, d’un blanc-brunâtre 5 les oreilles, d’une teinte plus sombre; le devant du cou, la poitrine er le h'aut du ventre , d’un rouge-brun ; les flancs, le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue , noirs ec rayés transversalement de blanc ; les couvertures supérieures des ailes , de couleur marron claire ; les pennes primaires , noirâtres ; tel est le plumage du mâle âgé de deux 7ms; mais , dans sa première année, il est d’un brun- olive, rayé d’une couleur d’ardoise pâle sur toutes lés parties supérieures; de la première teinte sur les ailes ; blanc sur le menton et une partie de la gorge; d’un cendré rembruni sur la poitrine; les pieds sont d’une couleur de corne pâle. Le petic naît couvert d’un duvet noir, avec une tachg blanche sur les oreilles et une raie de la même couleur et longitudinale sur les côcés de la poitrine, du ventre et du devant des cuisses; les pieds sont d’une couleur d’ardoise noirâtre ; le bec est blanc près de sa pointe et autour des narines. Pennant3 Arct. Z00L p. 490. «.407 ( CLapper rail). 2e édit, du no uv. Diction. d’Hist. nat, tom.-z'à. p. 550. L’ Amérique septen- trionale. L. 14-1 6. E.. P.. R. 12. Le Râle mudhen. 5. R. Limicola. R. Fuscus3 striis ni gris ; gutture pectoreque fuscsscents-auran- liis; abdo mine nigro et albo lineato ; rostro fusco 3 subtîis basi tubes cents ■ pedibus rubcscendbus. Brun et rayé de noir; gorge ec poitrine d’un orangé brunâtre ; abdomen rayé de hoir ec de blanc ; bec brun , rougeâtre à sa base inférieure ; pieds rougeâtres. ( P 1.6 2, fîg. 3, sous le nom de Râle de Virginie.) On rencontre cette espèce dans les Etats du nord de l’Amérique septentrionale , quelle lOÜsf) quitte à l’automne. Elle place son nid dans une touffe d’herbes, au milieu d’une fonderie pres- qu’impénétrable, et le compose entièrement d’herbes et de joncs. Sa ponte est de six à dix œufs d’un blanc sale ou d’un jaunâtre très- clair, parsemés de taches rougeâtres , plus nombreuses vers le gros bout. Mudhen est le nom- que ce Râle porte dans le, Nouveau-Jersey; il signifie Poule de limon 3 parce qu’il se plaît dans les marais bourbeux. Le mâle a l’iris jaune-orangé ; le haut de la gorge, teinté de jaunâtre; coures les parties pos- térieures jusqu’au bas-ventre, d’un brun-orangé ; celui-ci ec les flancs, rayés de noir^et de blanc, de même que les couvertures inférieures de la queue; le croupion, d’une tenue sombre; les couvertures supérieures des ailes, d’un brun- rouge; les pieds , rougeâtres. Chez la femelle , le dessus des yeux esc rayé de blanc; la tête, noirâtre; les joues sont cen- drées ; le dessus du cou et du corps esc varié de roussâtre et de noirâtre; le haut de l'a gorge, blanc; les parties postérieures, jusqu’au bas- venrre, sont d’un fauve obscur; cette partie, les flancs, le haut des jambes, d’un brun foncé , rayé transversalement de blanc ; les ailés , de la dernière couleur sur leurs bords; ses pennes pri- maires, noirâtres en dessus ; les secondaires , roussât-res ec toutes cendrées en dessous; les rec- trices, noirâtres ec roussâtres à leur extrémité.' Linn. et Gmelin 3 Sys*t. nat. édit. 1 3 ( Rallus vir- ginianus). Edwards , Gis. Glean. pl. 179 {Ame- rican" water Rail). Brisson3 Ornithol. Suppl, tom. 6. p. 1 38 ( Râle de Pensylvanie). U Amérique septentrionale. L. 7 }. E.. P.. R. 12. * Le Râle . TI KLIN. 6. R.. Philippensis.R. Fuscus3 subtus griseo fasciatus 3 super, ciliis albis / collo subtus rufescente ; rostro pedibusque griseis. Brun, rayé transversalement de gris en des- sous ; sourcils blancs ; dessous du cou roussâtre ; bec er pieds gris. ( Pl. 61. fig. 1 . ) Tiklin est le nom générique des Râles aux îles Philippines; une bande grise couvre le devant du cou; une autre , d’un roux-marron , esc sur le dessus de la tète ; un long sourcil blanc surmonte l’œil; la gorge est d’un blanc sale; tout le dessous du corps , varié de petites ligues transversales, alternativement noires et blan- ches; le menton , d’un brun nué de roussâcre ; les épaules et le bord de l’aile sont parsemés de petites caches blanches; ses pennes, mé- Ssssss 2 io6o ORNITH langées de noir, de blanc et de marron; les rectrices, noirâtres et bordées de gris-roux; les deux intermédiaires , mouchetées de marron sur leurs barbes intérieures. Latham donne à cette espèce plusieurs va- riétés ^ la première se trouve à Otaïti, et a le dessous du corps cendré ; le manteau , brun et rayé de blanc et de noir; les pieds, jaunes j la deuxième est deTongo-Tabao; ses sourcils sont gris et tout le dessous du corps est blanc. Brisson , Ornith. tvm. 5. p. 163. n. 4. Bujfon 3 Hist. nat . des Oiseaux 3 tom. 8 .p. 1 60.pl. enl. n. 774 ( Râle des Philippines). Les Grandes-Indes. L. IO E.. P.. R. U. *Le Râle tiklinbrun. *7 .R. Fus eus. R. Fuscus; crissoalbo undulato ; pedibusjlavis ; rostro fusccK Brun ; plumes de l’anus ondées de blanc; pieds jaunes; bec brun. On le trouve dans la même contrée que le pré- cédent; le plumage de.ee Râle est d’un brun sombre uniforme, et lavé sur la gorge, la poi- trine et le haut du ventre 3 d’un pourpre-vineux rayé de noir et de blanc sur les couvertures infé- rieures de la queue. Brisson 3 Ornithol. tom. 5. p. 175. n. 7. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 8 . p. \6\..pl. enl. /2. 77 3 ( Râle brun des Phi- lippines). Les Grandes-Indes. L. 6. E.. P.. R. 12. ** Le Râle de Barbarie. 8. R. Barbaricus. R. Ferrugineus ; alis albo maculatis ; uropygio supra albo nigroque striato 3 infrà albo ; rostro nigro; pedibus obscure fuscis. Ferrugineux 3 ailes tachetées de blanc; haut du croupion rayé de blanc et de noir ; bas de cette partie blanc; bec noir; pieds d’un brun . obscur. Ce Râle , dont Shaw fait mention dans son Voyage en Barbarie 3 a le bec long d’un pouce et demi; le ventre et la poitrine, d’un brun-jau- nâtre, plus foncé sur le dos; les ailes, tachetées de blanc; le dessous du corps, de cette couleur; le croupion, rayé de noir et de blanc. Shaw 3 Voy. p. 25 5 . ie édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 28. p. 5 49. V Afrique. L. 6. E.. P.. R. 1 2. * Le Râle TACHETÉ. 9. R. Variegatus. R. Albo nigroque striatus et maculatus ; occipite obscuro ; ment o albo ; rostroflavicante ; pedibusjlavis. Rayé et tacheté de blanc et de noir; occiput obscur; menton blanc; beq jaunâtre; pieds - jaunes. OLOGIE. Cette espèce , que l’on rencontre quelquefois â la. Guyane, a la tête, le cou et tout le dessus du corpsN variés de blanc et de noir; la gorge, blanche ; le dessous du corps, pareil au dessus, mais tacheté irrégulièrement ; les couvertures des ailes, variées de brun-roussâtre, de noir et de blanc; leurs pennes , noirâtres; celles de la queue, noires effrangées de blanc; le bec fort long et rouge à la base de sa partie inférieure ; les ongles sont jaunâtres. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. S.p. 165. pl. enl. 77 5. V Amé- rique méridionale. L. n. E.. P.. R. 12. B. Bec ridé et plus long que la tête, **Le Râle a bec ridé. iô. R. Rythirhynckos. R. Vertice nigricante-fusco ; occipite corporeque supra fus ci s ; remigibus rectricibusque nigricanti- bus ; corpore subths c&ruleo-fusco ; rostro basi rugoso ; pedibus postice nigris 3 anticè rubris. Vertex brun-noirâtre; occiput et dessus du corps bruns ; rémiges et rectrices noirâtres ; des- sous du corps brun -bleu ; bec ridé à sa base ; pieds noirs en arrière, rouges en devant. Nous indiquons ce Râle du Paraguay d’après M. de Azara, qui le décrit Sous le nom èéHypa- caha pardo. Le bec est ridé à sa base et long de trente-cinq lignes ec demie ; le dessus et les côtés de la tête sont d’un brun-noirâtre ; l’occiput et le dessus du cou , d'un brun clair ; le dos , le crou- pion et les couvertures supérieures des ailes, d’un brun put ; les pennes des ailes et de la queue noirâtres ; la gorge est mélangée de brun et de blanchâtre; le devant du cou, la poitrine et les . flancs sont d’un brun-bleuâtre. On remarque une bandelette blanchâtre depuis le bas du cou jusqu’au bas du ventre ; lés couvertures infé- rieures de la queue, les plumes des jambes, le bas ec les côtés du croupion sont noirâtres , ter- minés et bordés de brun-roussâtre; l’iris est rouge. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. $.p. 220. n. 372. 2 e édit, dunouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 15. p. 521. L’Amérique méridionale. L. n E. 16 7. P. 22. R. n. * * Le R.ALE CHIRICOTE. 11. R. Chirlcoti. R. Capite colloque plumbeis ; gulâ dilut'e griseâiy pec- tore rubrô ; dorso inferiori3 uropygio caudâque ni- Igris ; dorso superiori 3 tectricibus alarum superio- ribus nigricante-viridibus ; remigibus rubris ; rostro V ORNITHOLOGIE. basi rigoso /Invoque } dein viridi ; pedibus rubris. Tête et cou couleur de plomb ; gorge d’un gris clair ; poitrine rouge ; bas du dos , croupion et queue, noirs 3 haut du dos er couvertures supé- rieures de l’aile d’un vert-noirâtre 3 rémiges rou- ges 3 bec ridé et jaune à sa base, ensuite vert ; pieds rouges-. Le cri de ce Râle exprimant très-distinctement le mot chiricote 3 les Espagnols du Paraguay lui ont donné ce nom. Il pénètre assez avant dans les bois , se perche pendant la nuit et quelque- fois pendant le jour sur les arbres peu élevés et touffus. Il a le bec long dé vingt-quatre lignes 3 la gorge d’un gris de perle clair 3 la tête et le cou en entier d’une couleur plombée *, la poitrine rouge ; le bas du dos, le croupion, la queue, les plumes des cuisses et des jambes, entièrement noirs ; le haut du dos et les couvertures supé- rieures des ailes, d’un vert noirâtre ; leurs pen- nes, rouges, et leurs couvertures inférieures , rayées transversalement de roux et de noirâtre. M. de Azara fait mention d’un autre Râle 3 qu’il décrit sous le nom de Chiricote aplomado 3 lequel est probablement , comme le dit Sonnini, une variété d’âge ou de sexe du précédenr. Il a les mêmes formes et les mêmes dimensions , et n’en diffère que par la teinte plombée claire du dessous du corps, le brun-roussâtre du haut du cou et le vert du bec qui est plus tendre. De A^ara, Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxa- ros del Paraguay 3 etc . tom. 28. p. 5 5 1 . n. 3 G 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 2.8. p. 558. V Amérique méridionale. L. 14 f. E. 23. P. 22. K. 12. C. Bec pas plus long que la tête. Le Râle DE GENET. 11. R.Crex. R. Griseus , pennis medio nigricantibus ; alis rufo-ferrugineis ; , corpore subtiis albo-ruf es cerne ; rostro pedibusque cinerascente-fuscis. Gris,, les plumes noirâtres dans le milieu ; ailes d’un ferrugineux-roux 3 dessous du corps d’un blanc-rpussârre 3 bec et pieds d’un brun- cendré. ( Pli G i.fig. 5. ) Cette espèce arrive au printemps en Europe, ne fait que passer dans les contrées méridionales et se répand dam le Nord jusqu’en Norwège. On la voit ordinairement dans nos contrées sep- tentrionales vers le 10 de mai. Cet oiseau sem- ble accompagner les cailles à leur arrivée et à leur départ 3 cela joint à quelques-unes de ses habitudes, comme celle d’habiter les memes JOÔI lieux , d’y être moins commun et d’y vivre seul, a donné lieu de l’appeler Roi des cailles. Ce n’est guère qu’à son cri qu’on peut juger de l’époque de son retour dans nos contrées, car on le voit rarement, vu qu’il vole peu et se tient constam- ment caché dans les herbes , les grains , surtout les genêts , ce qui lui a valu le nom de Râle de genêts ; id’autres l’ont nommé Crek crek 3 d’après son cri. Il prononce ces syllabes d’un ton sec et rauque, et les répète sans cesse dans la saison des amours. Si l’on s’avance vers l’endroit d’où part cette voix, elle s’éloigne sans discontinuer, parce que l’oiseau fait,, non pas en prenant son vol, mais en courant avec une extrême vitesse à tra- vers les herbes les plus touffues. Sa femelle place son nid dans une petite fosse, au milieu des prai- ries, le construit négligemment avec des herbes sèches. La ponte est de huit à dix œufs d'un jaune-brunâtre, tachetés de brun-roux. Les petits naissent couverts d’un duvet noir et suivetit leur mère dès leur naissance. Dès les premières gelées blanches, ce Râle s’éloigne de nos contrées , prend son essor la nuit et se porte , à l’aide d’un vent favorable , dans nos provinces méridionales, mais il les quitte presqu’aussitôt pour passer en Afrique, où il reste jusqu’au printemps 3 cependant on voit quelquefois, pendant l’hiver, des individus dans nos campagnes, où ils se cachent dans des touffes d’herbes au fond des fossés. Cette espèce suit, dans les parties boréales de l’Asie,, le même ordre dans ses émigrations qu’en Europe 3 le mois de mai est également celui de son arrivée au Kamtschatka, dans la ' Russie, où elle porte le nom de Korastél , et en Sibérie, où elie est très-commune et connue sous celui de Dergoun. Le dessus de la tète, le derrière du cou et toutes les parties supérieures sont variés de noi- râtre et de gris-roussâtre 3 la gorge est d’un blanc-grisâtre 3 la poitrine, d'un cendré clair, de même que les joues et le devant du cou ; le ventre blanc, légèrement nuancé de roussâtre 3 les couvertures inférieures de la queue sont -de plusieurs teintes 3 un blanc lavé de 'roussâtre est sur le bord de l’aile, dont les pennes primaires sont fauves à l’extérieur et d’un gris-brun en de- dans; les pennes de la queue, noires dans leur milieu et d’un gris-roussâtre sur leurs bords. La femelle diffère du mâle par sa taille un peu inférieure, par sa tète un peu plus petite et par des couleurs moins vives, surtout la teinte .rousçe.i Latham 3 Index 3 n. 1 [Gal-linula crex). Bris son , Jo6a OR NI T H Qrnithol. tom. 5 . p. 159. n. 2. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. S. p. 14 6. pl. enl. n. 750. VEutope. L. 9 L E.. P.. R. 12. Le Râle Bâillon, i 3. R. Bailloni. R. Verùcis medio j occipiteque nigris rufisque ; corpore supra fuscescente^Tufo 3 maculis oblongis > nigris , albo circuindatis ; remïgibus rectricibusque nigris rufo ex tus marginalisa corpore s ub tus plumbeo ; abdo- mine hypochondriisque albo transverstm striatis ; rostro viridi; pedibusjlavtscente-viridibus. Milieu dà vertex et occiput noirs et roux j dessus du corps d’un roux-brunâtre, avec des ta- ches oblongues, noires et entourées de blanc ; rémiges et rectrices noires , bordées de roux à T extérieur dessous du corps couleur de plomb 3 abdomen et flancs rayés de blanc en traveis j bec vert j 'pieds d’un vert-jaunâtre. Le nom sous lequel nous décrivons ce Râle 3 est celui d’un naturaliste très- distingué auquel on doit tous les détails qui' concernent cette es- pèce, et qui le premier l’a découverte en Picar- die, où elle arrive au mois d’avril, y niche et en part au mois d’octobre. Elle fait son nid à terre, dans les marais , avec un peu d’herbes sèches q sa ponte est de quatre ou cinq œufs roussâtres , avec des taches irrégulières d’une nuance plus sombre. Les petits naissent couverts d’un duvet noir, avec le bec totalement d’ùn beau vert pur. Le mâle et la femelle se ressemblent pet lors- qu’ils sont recouvertsde leur plumage parfait, ils ont le dessus de la tête et l’occiput noirs et roux j le dessus du cou, le manteau, les cou- vertures supérieures des ailes et le croupion , d’un roux rembruni , marqué de noir sur la dernière partie et varié sur le dos , les scapulaires et les couvertures alaires, de taches oblongues , noires et entourées de blanc ; ces taches sonc plus alongées sur les pennes secondaires , dont plu- sieurs ont quelques marques noires j les pennes des ailes et de la queue sont noirâtres et bordées de roux à l’extérieur ; le bord du front , les sour- cils, les côtés de la tête, la gorge, le devant du cou, la poitrine et le haut du ventre, présentent une 'couleur de plomb bleuâtre et uniforme ; le reste du ventre et les parties postérieures sont noires et rayées transversalement du même blanc qui occupe le bord de l’aile et frange en dehors sa première penne ; la queue est cunéiforme. Le jeune a le front , le dessus de la tête et la nuque roussâtres et cachetés de noirâtre ; le des- OLO G 1 E. sus du cou, le manteau , les couvertures des ailes et leurs pennes secondaires roux et variés d’un grand nombre de taches blanches, à l’ex-- ception du cou j la gorge, d’un blanchâtre uni- forme ; le devant du cou, la poitrine et le mi- lieu du ventre de cette couleur , -avec des taches transversales roussâtres et peu- apparentes; les côtés du cou, en dessous, roux et barrés de blanc j les couvertures inférieures de la queue , rayées transversalement de cette couleur et de noir. 2e édit, du nouv. Dict. d’hist. nat. tom. 28. p. 5 48. L1 Europe. L. 6 L E,. P.. R.. Le Râle marquette. 14. R. Porqana , R. Fusco-olivaceus , nigro albidoque variegatus et maculatus 3 subtus cinereus 3 albido varius; rectri- cibus duabus intermediis albo marginads 3 rostro pedibusque vires cente^flavis. D’une couleur d’olive rembrunie, variée et tachetée de noir et de blanchâtre j dessous cen- dré , varié de blanchâtre ; les deux rectrices in- termédiaires bordées de blanc j bec et pieds d’un jaune-verdâtre. (P/. 6^.fig. 1.) ‘ On a imposé divers noms à ce Râle d’Eu- rope ; dans des contrées il est connu sous celui de Cocouan 3 dans d’autres , sous ceux de Girar- dine et de Grisette , et dans d’autres on l’appelle Marouette. Il se tient dans les marais , où il se cache dans les grandes herbes et dans les roseaux. C’est dà aussi qu’il place son nid , auquel il donne la forme d’une gondole, composée de joncs en- trelacés, et l’amarre, par un des bouts, à' une tige de roseau j de manière que ce petit berceau flottant peut s’élever ou s’abaisser avec plus ou moins d’eau. Sa ponte est de sept ou huit œufs , d’un brun clair, tachetés de brun plus foncé. Les petits naissent couverts d’un duvet noir, courent, nagent et plongent dès qu’ris sont éclos : bientôt ils se séparent et vivent solitaires. Cet instinct est tel dans ces oiseaux , qu’il prévaut même dans le temps des amours j le mâle n’approche de sa femelle que pour satisfaire à la loi de la nature j hors- cet instant, il se tient toujours écarté de sa compagne. Son cri est aigu, perçant, et assez semblable à celui d’un petit oiseau de proie. Si un individu se fait entendre , aussitôt un autre lui répond, seule communication qui existe entre ces animaux. De tous nôs gibiers à plumes, celui-ci est regardé comme le meilleur ; sa graisse , succulente et savoureuse , est au-dessus de celle de l 'Ortolan j sa chair est plus fine que celle de la Guignetce> et surpasse , par sa délica- ORNITHOLOGIE. tesse , celle de la Caille ; mais c’est à l’automne qu’il faut la manger, si l’on veut jouir de tous ses avantages ; elle est si chargée de graisse à cette époque, que l’oiseau peut à peine voler. Hors cette saison, sa chair, privée de graisse, le met au rang du gibier commun. Cette espèce disparoît dans le fort de l’hiver et reparoît de très-bonne heure. On la voit en Italie dès le mois de février, ainsi que dans nos provinces méridionales ; mais ce n’est guère qu’à la lin de mars, ou dans les premiers jours d’avril, qu’elle vient habiter nos contrées septentrionales. Le front , la gorge et les sourcils sont d’un gris un peu plombé ; la tête est d’un brun nué de noir; la poitrine d’un gris foncé, tacheté de blanc sur les côtés, ainsi que le cou ; les flancs sont rayés en travers 'j le ventre est cendré; les parties postérieures sont d’un blanc- jaunâtre ; le dessus du cou est olivâtre et comme émaillé de blanc et de noir; ce qui lui a valu le nom de Râle perlé. Les pennes du milieu de la queue ont leur bord blanc, ainsi que les premières pen- nes des ailes, qui dans le reste sont olivâtres; les couvertures inférieures de la queue , rousses. La femelle diffère de très- peu du mâle. Le jeune , avant sa première mue, est d’un gris très- clair, et marqué de blanc sur la gorge ; les taches blanches sont plus nombreuses sur le reste du plumage que chez les adultes, et la couleur rousse des couvertures inférieures de la queue plus claire. Le même , au sortir de la coque, est entièrement couvert d’un duvet noir, et se dis- tingue des^ jeunes de l’espèce du Râle Bâillon en ce qu’il a le bec rouge à sa base et à sa pointe , et entouré dans le milieu d’une bandelette noire, tandis que chez ce dernier, le bec est totalement d’un très-beau vert. Brisson } Ornithol. tom. 5. p. 155. n. 2. Buffbn , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. S. p. 157. pl, enl. n. 7 t . L’ Europe .- L. 7 i. E,. P.. R. 1 1. Le Râle rallo-marouet. 15 .R. Peyrousei. R. Gutture j genis } pcctore ventreque c&rulescente- cinereis ; corpore supra ft.sco 3 olivaceo mixto ; tectricibus caudœ, inferioribus fusas alboque ma- culatis j rostro virescente-flavo ; pedibus concolo- ribus. Gorge, joues, poitrine et ventre d’un gris- bleuâtre ; dessous du corps brun et mélangé d’o- livâtre ; couvertures inférieures de la queue , brunes et cachetées de blanc ; bec d’un jaune- verdâtre ; pieds de la même couleur. Le nom latinisé qu’on a imposé à ce Râle , IOÔ3 est pour rappeler celui de Picot de la Peyrouse , qui l’a trouvé dans les Pyrénées, l’a fait con- naître le premier et lui a imposé la dénomina- tion de Rallot-marouet , parce que, dit-il, c’esc un composé du Râle d’eau et de la Marouetîe 3 et qu’on peut le regarder comme le chaînon in- termédiaire qui unie ces deux oiseaux. Le bec, les jambes, les tarses sont pour les dimensions, la forme et les couleurs , les mêmes que ceux de la Marouetîe ; la gorge, les joues, la poitrine et le ventre sont d’un gris-blanchâtre, de même que chez le Râle d’eau ; le dessus du corps esc brun et mêlé d’olivâtre; le corps en dessous esc tacheté de blanc , mais npn pas rayé aussi régu- lièrement que dans le Râle d’eau. On rapproche de cette espèce, i°. un petit Râle qui se trouve dans le Piémont, en Suisse, et très-souvent dans les marais de la Picardie,, près d’Abbeville, où M. Bâillon 11e l’a vu qü’une seule fois. Il a le milieu du sommet de la tête éc l’occiput noirâtres; le dessus du cou, roux; le dos et le croupion , noirs, avec quelques taches rousses et blanches sur la première partie ; les couvertures des ailes, fauves; leurs pennes , de cette couleur en dehors et d’un beau noir dans le reste ; les pennes secondaires les plus pro- ches du dos, noires dans le milieu ; le front, les côtés de la tête, les sourcils, la gorge et les au- tres parties postérieures, d’un gris-blanc , avec' des taches blanchâtres à l’extrémité des plumes du bas-ventre et des flancs ; les couvertures infé- rieures de la queue, rayées transversalement de blanc et de noir. z°. Un autre individu, que M. Bonelli, à qui nous devons la connoissance du précédent, et qu’il présente comme sa femelle, dit d’un roux sombre sur le milieu de la tête ; d’un cendré ■ un peu bleuâtre sur les joues, le front et les sourcils ; d’un rouxmlivâtre uniforme sur le des- sus du cou ; de cette même teinte, avec quelques taches noirâtres en dessus du corps, grandes sur le manteau et sur les pennes secondaires de l’aile, , plus petites sut le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Il est blanc sur la partie antérieure du devant du cou ; fauve sur les par- ties postérieures, mouchetéde blanchâtre sur le fond roux rembruni des flancs ; rayé de cette teinte erde noir sur les couvertures inférieures de la queue , dont les pennes sont noirâtres , éta- gées et bordées de roux à l'extérieur ; brun sur les pennes de l’aile , qui ont leur fond extérieur roussâtre sur un fond brun. « 30. L’Olivacéous °allinule3 décrit par M. Mon. ioG4 . OR NI TH cagne, dans le Supplément de X O-rnithological Dictionary 3 que nous regardons comme un mâle. 4°. Le Little gallinule du même ouvrage, lequel nous paroît être une femelle. 5 °. Le Rallus pusillus de Pallas ( Râle de la Daourie). Nous n’avons pas vu en nature ce Râle y que Pallas a fait connoître, et c’est avec le doute que nous le rapprochons du Ralio-ma- rouet. Il a, suivant ce savant, la face, le devant du cou et la poitrine d’un gris-bleu ; le menton blanc ; une raie d’un ferrugineux pâle à travers l’œil } le dessus du corps de cette couleur , mé- langée de noir, avec des lignes longitudinales blanches sur le dos ; le ventre et l’abdomen noirs et rayés transversalement de blanc ; les pieds verts. Longueur totale, 7 pouces à 7 pouces et demi. ‘ La femelle, selon M. Temminck, a seule- ment les sourcils et les côtés de la, tête d’un cen- dré pur 5 la gorge , blanchâtre ; le devant du cou, la poitrine et le ventre, roussâtres; les barbes extérieures des couvertures de la queue nuancées de jaune-roussâtre. Le même auteur décrit le jeune avec des teintes plus claires, presque la to- talité de la gorge blanchâtre y des traits blancs sur le haut du dos , mais en très -petit nombre , et les plumes des flancs , brunes, avec des bandes blanches. M. Meyer décrit le jeune comme ayant une strie blanche au-dessus des yeux 3 l’espace entre le bec et l’œil , la gorge er presque tout le devant du cou, blancs;; la poitrine brune ec ondulée-; le dessus du corps d’un brun clair et très-parsemé de taches blanches ; les plumes des flancs brunes et rayées Transversalement de blanc. Ce Râle y ajoute-t-il , niche dans les roseaux et les herbes marécageuses. Sa ponte est de six à huit œufs jaunâtres et mouchetés de brun. zc édit, du nouv. Diction. dé Hist . natur. tom. 28 . p. 3 61 . L’Eu- rope. L. 7 f E.. P.. R. 11. * * Le Râle BRUNOIR. i g. R. Melanophaius. R. Corpore supra nigricante-fusco ; gutture albido ; strigâ suboculaù y auribus colli pectorisque late- ribus rufis 3 pectoris medio hypochondriisque nigri- c antibus y albo transversim striads ; rostro basi yiridi , dein nigricante ; pedibus pallidé albis. Dessus du corps brun- noirâtre ; gorge blan- châtre ; bande sous l’œil, oreilles, côtés du cou et de la poitrine, roux 3 milieu de la poitrine, ventre et flancs noirâtres ec rayés transversal^- 0 LO GIE. ment de blanc ; bec vert à sa base, ensuite noi- râtre ; pieds d’un blanc pâle. Ce Râle du Paraguay a été décrit par M. de Azara, sous le nom d 'Ypacaha pardo obscuro. Il a une bande rousse qui part de l’angle de la bou- che, passe au-dessous de l’œil, couvre les oreilles et se prolonge sur les côtés du cou et de la poi- trine ; la gorge blanchâtre ; les couvertures in- férieures des ailes , rouges 3 la poitrine , les flancs er les jambes , rayés transversalement de blanc sur un fond noirâtre ; les couvemnes inférieures des ailes, variées de blanc et de brun 3 leurs pennes en dessous, d’une couleur argentine } les paupières et le reste des côtés de la tête , et toutes les parties supérieures d’un brun-noirâtre. De A^ara y Apuntamientos para la Hist . nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Platay tom. 3. p. 130. n. yj6. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 18. p. 549. L’ Amérique méridionale. L. 6 j. E. 9 d- P* 19- P* I2* * Le Râle BIDI-BIDl. 17. R. Jamaicensis. R . Supra rufo-fuscusy striis nigricantïbus ; gulâ ràgrâ; jugulo et pectore c&rulescente-cinereis 3 abdomine albo et fusco lineato ; rostro nigro y basi rubes- cente ; pedibus fuscis. Brun-roux, et rayé de noirâtre en dessous ; gorge noire 3 devant du cou et poitrine d’un gris- bleuâtre ; abdomen rayé de blanc ec de brun 3 bec noir, rougeâtre à sa base ; pieds bruns. Ce petit Râle y dont Edwards a publié la fi- gure, se trouve à la Jamaïque. Le nom qu’on lui a donné est ciré de son cri bidi 3 bidi. Il n’est guère plus gros qu’une Fauvette 3 er il a la tête noire ; les parties supérieures du cou et du corps, brunes et rayées de blanchâtre 3 le devant du cou et la poitrine d’un cendré-bleuâcre. Edwards } Glean. pl. 278 ( Least water-hen). Brissotiy Or- nithol. 5e. Suppl, p. 140 ( Râle de la Jamaïque ). Buffon y Hist. nat. des Oiseaux y tom. 8. p. 106. L’ Amérique septentrionale. L. 6. E.. P.. R. 12. **Le Râle blanc et roux. 18 .R. Leuco- pyrrhus. R. Capite colloque rutilis ; corpore suprà badioy subtus albo ; rernigibus rectricibusque fus- cis ; hypochondriis nigro transversim striatis ,• rostro suprà nigricante y subtîis yiridi / pedibus rubris. Tête et cou d’un roux vif ; dessus du corps châtain , dessous blanc ; rémiges et reccrices brunes ; flancs rayés de noir en travers 3 bec noi- râtre en dessus, vert en dessous ; pieds rouges. C’est ORNITHOLOGIE. C’est YYpecaha pardo qcaneledo y blanco de M. de.Azura, qui l’a trouvé au Paraguay. La tête, le cou et les joues sont d’une couleur de tabac d’Espagne , plus vive sur les dernières par- ties ; le dos , le croupion et les couvertures supé- rieures des ailes, châtains ; les rémiges et les- rectrices, d’un brun un peu roussâtre ; le devant du cou , la poitrine et le ventre, très-blancs ; cette couleur est rayée en travers de noir sur les flancs et sur les jambes ; les couvertures infé- rieures des côtés de la queue sont d’un beau blanc, et celles du milieu. noires ; les pennes de l’aile, brunes en dessous, de même que leurs couvertures inférieures, qui ont leur extrémité blanche ; l’iris esc d’un beau rouge de feu. De Aqara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. ; . p. 218. n. 3-75. 2e édit, du nouv. Dict. dlHist. nat. tom. 2 S. p. 5 50. L’Amérique méridionale. L. 6 -7. E.. P.. R. 12. *Le Râle brun-olivatre. 19. R. Fuscescens. R. Supra olivaceo-fuscus ; gutture albo pectore plumbeo ; ventre hypochondriisque fusco-griseis 3 albo rufoque transverslm striatis 3 rostro pedi- busqué fuscis. D’un brun-olivâtre en dessus ; gorge blanche ; poitrine couleur de plomb ; ventre et flancs d’un g-:is-brun, rayé en travers de blanc et de roux ; bec et pieds bruns. Toutes les parties supérieures de ce Râle d’A- frique sont d’un brun-olivâtre, plus foncé sur Ja tête et la nuque ; la gorge est blanche j les parties postérieures sont couleur de plomb ; les' flancs et le ventre, d’un gris-brun, rayé trans- versalement de blanc et de roux. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 28. p. 550. L’ Afrique. L. 9. E.. P.. R. 12. ** Le Râle brun rayé de noir. 20. R. Obs- curus. R. Fuscus_3 nigro striatus 3 subtùs ferrugi- neô-fuscus; rostro nigro ; pëdibus spadiceis. Brun, rayé de noir*, d’un brun-ferrugineux en dessous ; bec noir ; pieds d’un rouge-brun. Les îles Sandwich sont la patrie de ce Râle 3 dont le plumage est d’un brun- fauve et rayé de noir en dessus ; d’un brun-ferrugineux en dessous. Latham 3 Index y n. 16. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 28. p. 550. Vile Sandwich. L. 5 7. E.. P.. R. ii. * * Le Râle cendré a queue noire. 21. R. ioS5 Taitiensis. R.Cinereus ; corpore suprà rubro fusço; gulâ remigibasque latere exteriore albis ; caudâ rostroque nigris ; pedibusjlavïs. Cendré ; dessus du corps d’un brun-rouge -, gorge blanche ; côté extérieur des rémiges de cette couleurg queue et bec noirs-; -pieds jaunes. Ce Râle j qu’on trouve à l’îl'e d’O-caïu , esc d’un cendré sombre sur la tête, le cou et tout le dessus du corps;, d’une nuance plus pâle sur la gorge ; d’un brun-rouge foncé sur les. parties ~ supérieures et sur les couvertures des ailes , dont- les pennes sont noirâtres et bordées, de blanc; la queue est noire et arrondie à son extrémité. Latham 3 Index 3 n. 15. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur . tom. 18. p. 5 51. La Polynésie. L. 5. E.. P.. R. 12. * *Le Râle A cou BLEU. 22. R. C&rulescens. R. Spadiceus 3 subtàs c&rulescens ; crissa albo ; abdo- minis sthis transversis nigris ; rostro pedibusque rubris. Châtain ; bleuâtre en dessous ; couvertures inférieures de la queue, blanches ; abdomen rayé transversalement de noir ; bec et pieds rpuges. Latham, qui a fait connoître cé Râle 3 dit qu’il se trouve au Cap de Bonne -Espérance , et qu’il a le dessus de la tête , du cou et du ,coi;ps, d’un brun-rougeâtre ; la gorge, je devant du cou et la poitrine , d’un bleu pâle ; les parties posté- rieures , rayées transversalement de blanc et de noir ; les couvertures inférieures de la queue , blanches. Latham 3 Index 3 n. 9. 2e édit, du nouv. Dictions d’ Hist. natur. tom. 28. _p. 551. L’Afrique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. ** Le Râle a face noire. 23. R. Melanops. R. Fronte nigrâ ; capite , gulâ juguloque plumbeis; dorso uropy gïoque fuscis ; pectore ventreque rufcs- cente- albis ;■ rostro dilaté viridi ; pedibus vires- cente-fuscis. - Front noir; tête, gorge et devant du cou couleur de plomb; dos et croupion bruns.; poi- trine et ventre d’un blanc-roussâtre ; bec vert clair ; pieds brun-verdâtres. Ce Râle , qu’a décrit M. de Azara, sous le nom d'Ypecaha cara negra 3 diffère de ses congé- nères en ce que ses trois doigts antérieurs ont une espèce de rebord, comme vestige de nageoire , ce qui le rapproche des Poules d’eau ,• mais il n’a pas, comme celles-ci, le front chauve ; au con- traire, cetre partie est couverte de plumes d’uu noir velouté jusqu'aux yeux ; cette couleur s’é- Tttctt ORNITHOLOGIE. 1066 tend en forme de trait sur la tète, qui dans le reste est d’une teinte plombée , de même que . la gorge et le cou en entier ; le- dos et le crou- pion sonc d’un brun foiblement reinté de rous- sâtre ; un mélange de roux et de brun domine sur les couvertures des ailes, à l’exception des grandes de la partie externe , qui sont d’un brun- noirâtre, aussi bien que les pennes de la queue, dont la première a un peu de blanc sur son bord extérieur ; la poitrine et le ventre sont d’un blanc-roussâtre ; les pennes des ailes , en des- sous , d’une couleur d’acier bruni , ainsi que les grandes couvertures inférieures ; les autres sont blanchâtres et tachetées de blanc ; la queue est brune en dessous , et l’iris d’un rouge très-vif. On trouve ce Râle au Paraguay. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nar. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. 3. p. 223. n. 373. 2e édit. du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 28. p. 553. V Amérique méridionale. L. 9. E. 14 j. P. 20. R.. * *Le Râle a gorge ét a poitrine rou- geâtres. 24. R. Ferrugineus. R. Supra obscur us 3 subtùs cinereus ; collo et pectoreferrugineis ; rostro pallido ; pedibus /lavis. Obscur en dessus , cendré en dessous*; cou et poitrine ferrugineux ; bec pâle 3 pieds jaunes. Le pays de cet oiseau , décrit par Latham , n’est pas connu. Son plumage est , en dessus , noirâtre; un trait d’un blanc sale passe au-dessus de l’œil; la poitrine et le cou sonc rougeâtres; les parties postérieures , cendrées ; les flancs ont dël 'raies transversales, étroites et blanches, la- tham j Index 3 n. 7. 2e édit, du nouv. Diction, dé Hist nat. tom. >28, p. 555. L. 8 7. E.. P.. R. 12. * Le R\LE gris. 25. R. Cinereus. R. Capite 3 collo cinereis ; corpore supra alisque fuscis ; guis, collique medio albo 3 abdomine hypochondriisque nigro et albo striatis ; rostro fusco ; pedibus griseis . Tête et cou gris; dessus du corps et ailes bruns; milieu de la gorge et du cou, blanc; abdomen et flancs rayés de noir et de blanc; bec brun; pieds gris. Ce Râle 3 que nous avons vu au Muséum d’histoire naturelle, se trouve à Cayennè. lia la tête, le cou en entier et les côtés des parties inférieures d’un joli gris; le manteau et les ailes, bruns ; le milieu de la gorge et le haut du devant du cou, blancs ; cette couleur prend une nuance grise sur le milieu de la poitrine et du ventre ; les flancs et le bas -ventre ont des raies noires et blanches. Comme cet oiseau se trouve dans la même contrée que le petit Râle de Cayenne, n’en seroit-ce pas une variété d’âge ou de sexe? 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom, 28, p. 5 5 6 . L’Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. * Le Râle JASPÉ. 2 6. R. Maculosus. R. Capite partim 3 collo anteriori 3 pectore ventreque rutilis 3 collo corporeque suprà fuscis 3 nigricante aiboque variis ; caudâ fuscâ ; rostro suprà nigro 3 subtùs Jlavescente-viridi ; pedibus rubris. Partie de la tête , devant du cou , poitrine et ventre , d’un roux vif; dessus du cou et du corps brun, varié de noirâtre et de blanc; queue brune; bec noir en dessus, vert -jaunâtre en dessous ; pieds rouges. C’est XYpecaha jaspendo encima de M. de Azara, qui l’a vu au Paraguay. La moitié de la tête , le devant du cou , la poitrine et le ventre sont d’un roux vif, qui tire au blanchâtre sur l’estomac; l’autre moitié de la tête, le dessus du cou , du corps et des ailes , variés de noi- râtre et de blanc sur un fond brun mêlé de roux ; les petites couvertures inférieures de l’aile, d’un blanc-roussâtre, et les grandes, noirâtres; la queue est brune. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. del Paraguay y Rio de la P lata, tom. 3. pag . 234 . n. 378. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 28 . p. 55 6, L’ Amérique méri- dionale. L. 6. E.. P.. R.. * Le Râle kiolo. 27. R. Kiolo. R. Verùce rufo ; corpore suprà olivaceo-fusco 3 subtùs rufo ; fasciâ oculari nigricante ; remigibus nigris ; rostro fusco ; pedibus spadiceis. Sommet de la tête roux ; dessus du corps d’un brun -olivâtre, dessous roux ; bande oculaire noi- râtre ; rémiges noires; bec brun; pieds d’un rouge-brun. Les habitans de Cayenne appellent ce Râle3 Kiolo j d’après le cri qu’il fait entendre aux ap- proches de la nuit; il paroît que c’est un cri de ralliement, car il se tient seul pendant le jour. Il place son nid au pied d’un buisson ec ne le compose que d’une sorte d’herbe rougeâtre. Ce nid est relevé en voûte et construit de manière que la pluie ne peut pénétrer' dans l’intérieur. Le devant du cou et le sommet de la tête sont d’un brun-roux ; le manteau est lavé de vert-olivâtre sur un fond brun. ORNITHOLOGIE. <067.1 Buflfon s’est mépris en rapprochant de ce ‘Râle celui de la Fepsylvanie , car ce sont deux espèces très- distinctes. Voye\ R ALE MtDHKN. Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 164. Latham 3 Index 3 n. 11 ( Rallus cayanensis). V A- mérique méridionale. L. 7 i. E.. P.. R. 12. * Le Râle noir. 28. R. Niger. R. Totus niger ; rostro basi flavo., apice fusco ; pedibus rubris. Entièrement noir ; bec jaune à sa base, brun à sa pointe ; pieds rouges. Cet oiseau , que nous avons vu dans la col- lection de M. le corrîte de Riocour, porte un plumage totalement noir et changeant en vert sur les ailes. On le trouve au Sénégal. Laiham3 Index 3 n. 13, 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 18 . p. 559. V Afrique .méridionale. L. 8 E.. P.. R. 12 (72 et 73}. * * Le Râle noir a paupières et iris ROUGES. 29. R. Tabuensis.R. Corpore totonigro, subtus pallidiore ; palpebris iridibusque rubris ; rostro nigricante ; pedibus spadiceis. Tout le corps noir, plus pâle en dessous; paupières et iris rouges ; bec noirâtre ; pieds rouge -bruns. On trouve dans les îles de la mer Pacifique un petit Râle qui porte un vêtement entièrement noir ; mais cette couleur est rembrunie et moins décidée sur le dessous du corps. On rencontre dans l’île de Tanna une variété dont la teinte incline plus au brun, et qui porte, sur les cou- vertures inférieures de la queue , des raies trans- versales noires et blanches. Latham 3 Index s n. n. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 28. p. 559. La Polynésie. L. 6. E.. P.. R. 12. * * Le Râle noir pointillé de blanc. 50. R. Pacificus. R. Niger 3 albo punctatus ; alis albo fasciatis ; corpore subtus albido ; capite fusco; pectore cinereo-c&rulescente ; rostro sanguineo; pe- dibus incarnatis. Noir et pointillé de blanc; ailes rayées trans- versalement de blanc; dessous du corps blan- châtre; tête brune; poitrine d’un gris-bleuâtre; bec couleur de sang ; pieds incarnats. C est particulièrement â Otaïti qu’on ren- contre ce Râle , qui se trouve aussi dans plu- sieurs îles de la mer Pacifique. Il a l’iris rouge; une ligne blanchâtre au-dessus des yeux ; la nuque , ferrugineuse ; la gorge , blanche; la poi- trine, d’un bleu-cendré bleuâtre; le dos, le crou- pion, noirs et parsemés de points blancs; le dessus des ailes , varié de bandes blanches et in- terrompues sur un fond noir; leurs pennes, brunes; la queue, pareille au dessus des ailes et tachetée de blanc ; le ventre, blanchâtre , et les parties postérieures semblables. Latham 3 Index , n. 11. 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist, nat . tom. 2 8. p. 5 59. La Polynésie. L. 12. E.. P.. R. 12. * * Le Râle noirâtre. ; 1. R. Nigricans. R. Supra virescente-fusco ; subtus 3 jronte 3 capitis collique lateribus c&rulescente-nigricantibus ; rostro viridi ; pedibus rubris. Brun-verdâtre en dessus; dessous, front, côtés de la tète et du cou , d’un noitâtre-bleuâtre ; bec vert ; pieds rouges. On rencontre au Paraguay , sur les bords de la rivière de la Plaça , un Râle que M.de Azara appelle Ypecaha obscuro. Il a la gorge blan- châtre; le devant du cou , la poitrine, les flancs , le front, les côtés de la tête et du cou, d’un plombé noirâtre ; le ventre , les jambes , la queue et ses couvertures supérieures, noirs; les ailes, noirâtres ; le dessus de la tête et du cou, le dos et le croupion, d’un brun-verdâtre; la partie nue de la jambe, rouge, et l’iris, d’un rouge vif. De A%ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 p. 230. n. 37 6. 2e édit, du nouv. Dict. d' Hist. nat. tom. iZ.p. 560. L’ Amérique méridionale. L. n E. 9 \. P. 19. R.. * Le Râle de la Nouvelle-Zélande. 32. R. Australis. R. Fusco- ferrugineus; alis caudâque saturate brunneis ; permis nigro fasciatis ; rostro pedibusque rubescente-fuscis. D’un brun-ft-rrugineux ; ailes et queue d’un brun foncé; plumes rayées de noir en travers; bec et pieds brun-rougeâtres. ( Pl. 6',,fîg. 2, sous le nom de Râle austral.) Des trois Râles dont il va être question, et que Latham rapproche les uns des autres, le premier est très- nombreux à la baie d’Usky , où on lui donne le nom d q Poule d’eau , dont il a toute l’apparence à une certaine distance. Il gratte la terre à la manière des Poules , court très- vîce et a un vol pénible. Q joiqu’il se plaise sur les bords de la mer, il ne va point à l’eau ; il craint même la pluie et ne crie que lorsqu’elle tombe. Son naturel est doux et timide; il se tient à la lisière des bois ; cherche un abri sous Tttttc 2 i o68 O R N I T H les. racines des arbres , dans des trous et sous les broussailles. Il se nourrit ordinairement de vers ; sa chair est un très-bon manger surtout quand elle est écorchée, et sa graisse esc d’une couleur orangée. Il a les plumes de la tête, du cou , d’un brun- ferrugineux et bordées de gris-roussâtre ; les joues ■ et la gorge, cendrées; les sourcils , pareils ; les ailes, très-courtes, et leurs couvertures, de la couleur du dos, qui est d’un brun-ferrugineux ; l’aile bâtarde , armée d’une épine- d’un pouce et demi de longueur, droite, pointue et cachée dans les plumes ; les pennes alaires j brunes et rayées sur leurs bords de ferrugineux ; les couver- tures inférieures de la queue, brunes; celle-ci, longue d’environ quatre pouces, brune et bordée de gris-roux. Un autre Râle du même pays diffère du pré- cédent, en ce qu’il a le dessus du corps d’un marron foncé, et chaque plume, noire le long de la tige; les parties inférieures, d’un cendré qui tend à la couleur marron sur la poitrine; les pennes des ailes, leurs dernières couvertures et la queue rayées de rouge-brun et de noir. Le troisième, dont la longueur est de treize pouces, a le bec plus courbé que les précédens ; les narines , cachées dans une rainure profonde ; le plumage, en dessus, pareil d celui du pre- mier; les côtés de la tête et les sourcils, d’un cendré pâle; tout le dessous du corps, d’un cendré plus foncé, et les jambes , couvertes de plumes jusqu’au talon. Il est bien clair que ce • Râle est une espèce distincte des deux autres, et qu’on a tort de les réunir. Cette espèce se trouve aille Howe; la deuxième, à la Nquvelle-Zé- laude ainsi qu’à la Nouvelle-Hollande , mais elle n’y est pas commune. Sparrman 3 Mus. Caris, pl. 14. _ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 18. p. 5 60. V Australasie. L. 13 à 1 6. E.. P.. R. 12. * Le Râle olivâtre. 33. R. Olïvaceus. R. Olhaceo-fuscus ; capite colloque supra nigro striatis ; corpore suprà nigro macitlato 3 subtus fulvo -griseo ,• gutture sordide alho ,• hypochondriis nigro cransversim striatis ; rostro suprà fusco 3 subtus Jlavescente ; pedibus fuscis. Brun-olivâtre; tête et dessus du cou rayés de noir; dessus du corps tacheté de noir; dessous d’un gris-fauve; gorge d’un blanc sale ; flancs rayés de noir en travers ; bec brun en dessus , jaunâtre en dessous ; pieds bruns. On rencontre cq Râle à Saint Domingue , et O L O G 1 E. probablement dans les îles voisines.. Toutes les parties supérieures sont d’un brun-olivâtre, varié de traits noirs sur la-têts et sur (e dessus du cou ; le manreau a de grandes taches de la même couleur sur le milieu des plumes ; les pennes cfes ailes sont bordées d’olivâtre à l’extérieur; la gorge est d’un blanc Un peu sali; le devant du cou et les parties postérieures sont d’un gris— fauve; les flancs, rayés transversalement de noir. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 28. p. <6 1 . Saint -Donringue. L. 6 LE,. P.. R.. * Le petit Râle de Cayenne. 34. R. Minutas. R. Fus eus 3 subtàs obscure flavus ■ superciliis 3 striis dorsi et maculis tectricum dlàrum a Ibis ; caudâ nigro et albo fasciatâ ; rostro fusco ; pe - dibus Jlavescentïbus. Brun , dessous d’un jaune obscur ; sourcils, raies du dos et taches des couvertures alaires , blancs; queue noirè et rayée de blanc en tra- vers ; bec brun ; pieds jaunâtres. V C’est un des plus petits de cette famille , èt sa grosseur est celle de Y Alouette. Il a le dessus de la tête et du cou brunâtre; le dos, le crou- pion, les couvertures supérieures des ailes , va- riés de noir , de roussâtre et de blanc ; la pre- mière couleur occupe le milieu de la plume, et la dernière est indiquée par un trait longitudinal ; la gorge , le devant du coù et la poitrine sont d’un gris-blanc nuancé de roussâtre ; les parties postérieures, rayées transversalement de noir sur le même- fond que celui de la poitrine; les ailes et la queue , d’un brun lavé de roussâtre. Latham donne â -cette espèce , comme variété , un Râle- de la Jamaïque 3 qui ai une plaque rousse sut le milieu du cou ; les couvertures supérieures des ailes et le dos , bruns et rayés de blanc; leurs pennes et celles de la queue, d’un brun-cendré. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8 .p. 167 . pl. enl. n. 847. L’ Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. *Le Râle plombé a gorge blanche. 3 5. R . Albicollis. R. Capïiis lateribus , collo anteriori3 pectore ventreque albido-plumbeis ; gulâ 'albâ ; tectricibus cauda inferiaribus albo tr ans ver sim striatis ; remigibus nigricantibus ; corpore suprà edudâque ferè ni gris 3 rufescente- fusco marginatis ; rostro dilaté viridi ; pedibus rubescen te- fuscis.. Côtés de la tête , devant du cou, poitrine ec ventre d’une couleur de plomb blanchâtre ; gorge blanche; couvertures inférieures de la queue. O R N I T H rayées de blanc en travers; rémiges noirâtres ; plumés du dessus du corps et queue presque noires et bordées d’un btun-roussâtre; bec d’un vert clair ; pieds brun-rougeâtres. Ce Râle du Paraguay } que M. de Azara a . fait connoîcre Sous le nom d’Ypecaha aplomado y par do 3 a fa gorge blanche le devant du cou , les côtés de la tête, la poitrine et le ventre, d’une couleur de plomb blanchâtre; les' couver- tures inférieures de la queue, d’un brun foncé et rayées transversalement de blanc ; celles du dessous de l’aile, d’un noirâcre luisant ët fine- ment bordées de blanc; les' pennes alaires, d’une couleur d’acier bruni en dessous et noi- râtres en dessus; les plumes des parties supé- rieures, des couvertures du dessus de l’aile et la queue, presque noires et largement bordées de roussâtre ; le bord de l’aile , presque tour blanc, et l’iris, d’un rouge de carmin. De A^dra , Apuntamientos para La Hist. nat. de las Paxaros dei Paraguay 3 etc.tom. 3 . pag. 2.1G. n. 574. 2e édit, du nouv. Diction, d’Hïs'ti natur. tom. 2.8, p.yôo. L. 8. E. 12 P. 19. R.. * * Le Ralf. possega. 36. R. Dubius. R. Fusco ferrugineoque lituratus ; abdomine albo ; hypochon- drïis juscis 3 ferrugineo-cinerascente fasciatis ; re- mige prima extus longitudinaüter albâ ; rostro pe- dibusque nigro- vires ccntibus. R yéde brun et de ferrugineux; abdomen blanc; flancs bruns et rayés Transversalement de ferrugineux cendré ; première rémige bordée extérieurement de blanc ; bec et pieds d’un ver- dâtre noir. Selon La'tham , qui le premier a décrit ce Râle 3 on le trouve en' Esclavonie. , < dans le comté de Possega; il est presque de la caille de la Poule d’eau ; la' gorge est d’un blanc sale ; un collier blanc autour du cou ; le plumage, en gé- néral, rayé de brun et de couleur de rouille ; ,1e ventre er le bord des pennes primaires de l’aile, blancs ; les flancs, bruns , rayés de cendré et de - ferrugineux. Lqtham 3 Index ± n. 19. Bujfopjj édit. deSonninij tom. 59. p. 135. L.. E.. P.. R. 12. * Le PxAle rayé a bec noir et pieds ROUGES. 37. R. Çapensis. R. Ferrugineüs ) pec- tore inferiore j abdomine , crisso 3 rèmigibus caudâque nigro alboque undulads ; rostre nïgrb ; pedïbus sangumds. Ferrugineux ; bas de la poitrine , abdomen, O L O G I E. 1069 parties postérieures, rémiges et queue, ondes de noir et de blanc; bec noir; pieds- couleur de sang. [PI. 63, fig . y, sous le- nom de Râle du Cap. ) . Ce Râle 3 que l’on trouve au Cap de Bonne- Espérance , est ferrugineux sur la tète , le cou , le dos et le haut de la poitrine; ondulé de noir ec de blanc sur le bas de la poitrine , de ventre , les cuisses,, les; pennes des ailes et de la queue, à l’exception des deux intermédiaires qui sont pa- reilles au dos. Brown 3 îllust. pagr 94. pl. 38. 2e édiu du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. i3. pp$6i. L’ Afrique méridionale. - L. 9 f. E.. P.. R. 12. *LK Râle ROUGEATRE. 38. R. Zeylonicus. R. ' Capite obscuro ; cor pore supra ferrugineo , subtàs rubescentefiusco nebuloso ; rèmigibus primoribus nigris ; rostro pedibusque rubris. Tête obscure; dessus du corps ferrugineux, dessous rougeâtre ec d’un roux nébuleux ; ré- miges primaires, noires ; bec et pieds rouges. [Pl. G 3 , fig. 4., sous le nom de Râle de Ceylan.) La tête esc noirâtre; le cou, le dos, les couver- tures des ailes et la queue sont ferrugineux ; les pennes primaires, noires; le devant du cou , la poitrine et le ventre, d’un rouge rembruni. Brown 3 Illust. pag. <)6. pl. 37. 2e édit, du nouv. Dict „ d’IIist. nat. tom. 28. p. 5 64. Les Grandes- Indes. L. 12. E.. P.. R. 1 2. * Le Râle rougeâtre abec et pieds cen- drés. 3,9.. R. S andwichensis . R. P allide ferru- gineuse tectricibus cauds. superioribus queun rec - triçibus longioribus ‘ rostro pedibusque cinereiSi, D’un ferrugineux pâle; couvertures supé- rieures de. la queue plus longues que les rectrices; bec et pieds cendrés. Cet oiseau, qui habite les îles Sandwich, porte un plumage généralement d’un ferrugi- neux pâle ; çerte couleur est plus foncée sur le milieu des plumes du dessus du corps ; la queue est courte et cachée sous ses couvertures supé- rieures. Latham lui dorme pour variété un indi- vidu qu’on a trouvé dans File de Tanna, et quien diffère par une nuance plus foncée $;ur ses parties supérieures, et par son bec et ses pieds jaunes, Laplj.am-3-Index.3 n. 14. ie édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 28. p. .5 G 4. Les îles Sandwich . et Tanna. L.. E.. P.. R. i(j?o OR NI TH * Le Râle ROUX. 40. R. Rufus. R. Capïte collo- que rufis; corpore nigricante-fusco , subths longhu- dinalitcr striato3 supra striis longitudinalibus macu- lisque albis ; rostro pedibusque dilate fus cis. Têre et cou roux; corps d’un brun-noir, rayé longitudinalement en dessous, rayé *er ra- cheté de blanc en dessus ; bec et pieds d’un brun clair. On rrôuve en Afrique ce Râle , dont lés ailes sont courtes et 11e dépassent pas l’origine de la queue, elles sont composées de pennes très-grêles , et garnies de barbes un peu décomposées. La tête du male et le cou en entier sont d’un roux foncé j - cette couleur est plus claire sur la.gorge ; des raies longitudinales parcourent le fond brun-noirâtre des parties postérieures. On remarque sur le man- teau, qui est noirâtre, des stries longitudinales- et des taches rondes d’un blanc pur. La femelle a la gorge blanche, de même que la poitrine et le ventre, avec des marques d’une couleur sombre} le reste du plumage, d’un brun-noi- râtre, moucheté de blanc sale} les flancs sont rayés d’une couleur biscre. claire, z* édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z8. p/5 64. L’Afrique. L. 6 E.. ?.. R. u, •*\ÏÆ Râle rufalbin. 41. R. Rufescens. R. Gui- tare 3 collo antaïori , pectore venir eque in medlo albis j lateribus rufis ; abdomine kypochondriisque ; maris , alho transverum striatis ; cotpore supra tufescente-fusco ; rostro supra fusco , subths Jla- vicante ; pedibus virescenùbus. Gorge, devant du cou, poitrine et ventre blancs dans le milieu, roux sur les côtés ; ab- domen et flancs noirs et rayés de blanc en tra- vers } dessus du corps brun-roussâtre.} bec brun en dessus., jaunâtre en dessous.} pieds verdâtres. L’île de Java est la patrie de ce Râle , que l’on conserve au Muséum d’histoire naturelle. Il a la gorge , le devant du cou , la poitrine et le ventre blancs dans leur milieu et roux sur les côtés } les flancs et le bas-ventre , noirs et rayés transversalement de blanc} toutes les parties supérieures , brun -roussâtres. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z8. p. 5 6 5 . Les Grandes- Indes. L. 4 7. E.. P.. R. n. * * Le Râle a sourcils blancs. 41. R. Super- cïliaris. R. C'apite lateribus strigis tribus 3 unâ albâ j duabus aigris ; collo amélioré rufoflaves- sente j corpore subths albo 3 supra nigro 3 alko ma- O LO G IE. culato ; hypochondnis alho rngricante transver- sïm striatis ; rostro nigro ; pedibus Jlavis. Trois bandelettes , l’une blanche et les deux autres noires sur les côtés delà tête} devant du cou roux -jaunâtre; dessous du corps blanc; des- sus du corps tacheté de blanc et de noirâtre; ■flancs rayés transversalement de ces deux cou- leurs; bec noir ; pieds jaunes. M. de Azara, qui a décrit ce Râle du Paraguay , l'appelle Ypecaha ceja blanca. Trois bandelettes, l’une blanche et les deux autres noires, sont sur les côtés de la tête; la première part du bec, s’étend sur l’œil en forme de sourcils ; une des deux autres se trouve au-dessous de celle-ci et se termine à l’angle extérieur de l’œil ; la troi- sième, qui est encore plus bas , entoure la pau- pière inférieure ; les côtés , le devant du cou sont d’un roux-jaunâtre clair ; la gorge , la poi- trine , le ventre et la partie interne des jambes, de couleur blanche ; l’extérieur des jambes , les flancs et les couvertures inférieures de la queue , rayés transversalement de blanc et de noirâtre ; les couvertures du dessous de l’aile, blanche’s , . avec un peu de brun sur les petites ; la tête et la nuque, d’un brun foncé ; le dessus du cou , le dos , le croupion et les scapulaires , noirs , avec de longues taches blanches sur le milieu des plumes et à leur extrémité; une tache d’un roux vif se trouve entre les scapulaires et le dos ; les couvertures les plus extérieures et les pennes de l’aile sont brunes,; les autres , rousses , avec quel- ques petites taches blanches sur le milieu de .chaque plume ; la queue est piquetée de blanc . sur un fond noirâtre. Sonnini rapporte cet oi- seau au petit Râle de Cayenne y mais nous croyons qu’il faut les voir en nature pour juger leur iden- tité. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio delà P lata y tom. 3. p. z j j. n. 577. zc édit, dû nouv. Dieu d’Hist. nat. tom. z8. p. 565. L’Amérique méri- dionale. L. 6. E. 8 P. 19. R. n. *Le Râle varie a gorge rou|se. 4 y R. Ruficollis. R. Venue et cervice olivaceis y albo maculatis gulâ rufâ ; pectore sordide albo ; pe- dibus fus cis. Vertex et nuque olivâtres et rachetés de blanc ; gorge rousse; poitrine d’un blanc sale; pieds bruns. Cette très-petite espèce , que nous avons vue dans les Etats-Unis, habite l’Amérique septen- ORNITHOLOGIE. crionale, depuis la Louisiane jusqu’au Canada ; mais elle y esc plus rare que le Râle widgeon. Chez le mâle , le dessus de la têce est noir et pointillé de blanc ; les plumes du cou , du dos, des scapulaires et du croupion sont variées de roux , de noir , et terminées par un trait blanc transversal j les couvertures supérieures des ailes et leurs grandes pennes secondaires sont pareilles au dos ; les moyennes , blanches sur leur côté interne; les primaires, brunes; les couvertures de la queue , plus longues que ses pennes, noires et rayées de blanc; les plumes de la gorge , du devant du cou et du milieu du ventre, roussâtres et terminées de brun ; celles de la poitrine et des flancs,' tachetées en travers de noir et de blanc sur un fond roux. La femelle a le front et les joues de couleur rousse ; la gorge et le milieu du ventre, d’un blanc- roussâtre; le devant du cou , ses côtés et la poi- trine, roux, avec des taches transversales brunes ; le dessus du corps et les flancs , comme ceux du mâle, mais d’une teinte moins vive. La tête et le dessus du corps du jeune sont d’un brun-olivâtre foncé et tacheté de blanc; les scapulaires, bordées de blanc-jaunâtre pâle ; la poitrine est d’un jaune sale; le dos et les pieds sont bruns. C’ést ce jeune oiseau que les auteurs ont donné pour le type de l’espèce. Fermant > Arct. Zool. tom. i. p. 49 1 . n. 41 o ( Yellow breas- led gallinulè). Latham 3 Index y n. 16 ( Gallinula Noveboràcenci s). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. a 8. pag. 556. V Amérique septen- trionale. L. 4 f. E.. P.. R. ia. * Le Râle widgeon. 44. R. StoüJus. R.Fuscus; capistro nigro ; pectore plumbeo ; rostro fiavo ; pedibus virescentibus. Brun; capistrurn noir; poitrine couleur de plomb; bec jaune ; pieds verdâtres. O11 rencontre cette espèce dans l’Amérique septentrionale , - depuis la Louisiane jusqu’à la baie d’Hudson, dont les naturels lui ont imposé le nom de Panpaka patesseu ; les Américains la nomment Widgeon , d’après son peu de dé- fiance; Catesby , Soree. Êlle passe dans le centre des Etats-Unis au commencementdu printemps ; des individus y restent, tandis que les autres s’acheminent pour le Canada et la baie d’Hud- son , où ils se montrent au mois de mai et se tiennent le long des côtes , où ils nichent dans les herbes. Leur ponte, la seule qu’ils y font. est de dix à douze œufs d’un blanc sale, ta- cheté de brun et de noirâtre. Ils quittent cette contrée à l’automne , reparoissent dans la Pensyl- vanie et les provinces voisines , où ils resrent environsix semaines, et se retirent ensuite dans le sud pour y passer l’hiver. Ce Râle est sus- ceptible de prendre beaucoup de graisse à l’au- tomne; c’est au point qu’il ne peut voler; il suffit alors, pour le prendre , de le fatiguer à la course, et c’est par ce moyen que les naturels en attrapent un grand nombre. On les trouve alors dans les lieux où il y a beaucoup d’avoine sau- vage , qui , à l’arri ère-saison, est leur principale nourriture. Le mâle a le lorum , le front, le sommet de la tête et le menton noirs, ainsi qu’une bande qui descend presque jusqu’au ventre en passant par le milieu du cou , en devant, et de la poitrine, qui est d’un cendré clair , de même que les sourcils et les joues; les côtés du sommet de la tête , le cou et généralement toutes les parties supérieures , sont d’un brun-olivâtre tacheté de noir et de blanc; les deux premières couleurs occupent le centre des plumes, et la dernière leur sert de bordure; les pennes primaires des ailes sont d’un brun-olive uniforme ; les secondaires , rayées de noir et de blanc ; les quatre pennes intermé- diaires de la queue , d’un cendré clair et bordées de blanc dans la moitié de leur longueur; les- autres, d’un brun-olive sombre; les côtés du corps, que cachent les ailes, ont des barres noires, blanches , fauves et d’un olive foncé; le ventre est blanc , et sa partie inférieure , d'un fauve - brunâtre; le bord extérieur de l’aile , blanc , et l’iris , noisette. La femelle et les jeunes ont la gorge blan- che; la poitrine, d’un brun pâle, et n’ont point de noir sur la tête. Catesby 3 Car. 1. pl. jo [Soree). Latham 3 Index [ Gallinula Ca~ rolina ). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 $ [Rallus Ca- rolinus). Edwards 3. pl. 144 ( Little american water-hear). Brisson3 Ornithol. tom. 5. p. 541. n. 9 [Poule-sultane de la baie d’Hudson ). Bufjon 3 Ilist. nat. des Oiseaux , tom. 8. p. 165 [Râle de Virginie). L’ Amérique septentrionale. L. 7 d. E.. P.. R. i a. * * Le Râle ypekaha. 45. R. Ypecaha. R, Capite plumbeo ; corpore supra virescente-fusco 3 subtus obscure cinereo ; gulâ albâ ; jugulo pectore - que superiore plumbeis ; remigibus quindecim pri - mardis rubris , virescente-jusco terminatis ; rostro .1072 , O R NTT H aurantio 3 pone apicem viridi ; pedibus rubris. Tête couleur de plomb; dessus du corps brun- verdâtre ; gorge blanche ; devant du cou et haut de la poitrine couleur de plomb; ies quinze premières rémiges rouges et terminées de bran- verdâtre; bec orangé et vert près de sa pointe ; ' pieds rouges. Les Guaranis, peuplade du Paraguay, ap- pellent cet oiseau Ÿpekaha3 parce qu’il exprime son cri, qui est très-fort et très-clair, "et que l’on entend à un mille de distance; ce cri est quel- quefois interrompu par des siffîemens sonores.. Comme c’est la plus grande espèèe des Râles du Paraguay , et qu’il ressemble, plus à la Poule qu’à tour autre oiseau, les Espagnols le nom- ment Poulette ÿ il est commun , sans néanmoins être nombreux dans cette con trée. -M. de Àz-ara a aussi entendu son cri dans la pente rivière de. Buenos- Ayres. Les plumes du corps sont un peu longues et à barbes désunies; dans l’état de -repos, les pennes des ailes ont leur extrémité plus, basse que la queue, que l’oiseau porte presqa’aussi élevée que les Poules^ la tête et le corn s.om revêtus de plumes courtes et serrées; Je bec est fort et légèrement courbé /vers sa pointe. Ii y a, dans l’intéfieur de la mandibule supérieure, une rangée de petits tubércuîés ; la gorge esc blan- châtre; cette couleur s’obscurcit et prend la teinte du plomb en s’étendant sur le devant du cou et une partie de la poitrine , dont le reste est rouge; le ventre êc les jambes sont d’un cendré obscur; le croupion et une partie du dos, la queue et. ses couvertures , noires; le dessus et les côtés de la tête, de coule'ur de plomb; les deux tiers supérieurs du cou, d’une teinte rousse, qu’accompagne de chaque côté une ligne qui des- cend depuis l’oreille jusqu’à la naissance de l’aile ; le bas de la partie supérieure du cou , le haut du dos et les couvertures supérieures de l’aile, d’un brun-verdâtre ; ; les quinze premières pennes, rouges , terminées de brun -verdâtre et roussâtres en dessous ; ses couvertures inférieures , rayées transversalement de noirâtre et de rouge. Quel- ques individus ont du rouge âu fouet de l’aile et du brun-marron sur les couvertures extérieures ; l’iris et le bord de la paupière sont rouges. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat.de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 3. pag. 110.72. 367. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 28 . p. 568. x’ Amérique méridionale, L. 18. E. 26. P.. K. iz. OLOGIE. X C I Ie. Genre, VANNEAU, Vanellus3 Brisson. Tringa3 Linn. Lac h. Corpus oblongum 3 nigro 3 albo 3fusco 3 cinereo pictum. Caput rotundatum ; sape cristatum, Rostrum rectum , teretiusculuni 3 graciliuscu- lum -3 capite b revins 3 apice tumidum obtusumque, N ares lineares 3 concave, 3 in sulco site 3 mem- branâ tecte, Lingua brevis , tenuis 3 apice subcylïndrice. - Collum médiocre. Ale mutice a ut calcarate ; remige ia. aliorum omnium longissimâ 3 aliorum breviore quant > quartâ3 tertiâ reliquis longiore. Femora extra abdomen posit a ; tibiarum pars inferïor glabra. Pedes tetra’dactyli ; digit'i très anterïores3 brèves ; exteriores basi membranâ connexi; posticus unus „ brevis simus 3 à terra elevatus. Cauda media cris. V anelli habitant in Europâ3 Africa 3 Asiâ3 America vermibus 3 limacibus victitant in gra- mme sicco terre instrato ova pariunt. Pulli recèns nati è'nj.do dis cédant. Corps oblong, peint de noir, de blanc, de brun et de cendré. Tête arrondie, souvent huppée. Bec droit, presque cylindrique, un peu grêle, plus court que la tête, renflé et obtus à sa pointe. Narines linéaires, concaves, situées dans un sillon, couvertes d’une membrane. Langue courte , grêle , un peu cylindrique à sa pointe. Cou médiocre. Ailes simples ou éperonnées ; la ire. rémige , chez les uns, la plus longue de toutes; chez les autres, plus courte que la 4e., et la troisième la plus alongée. Cuisses posées hors de l’abdomen ; bas des jambes dénué de plumes. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, courts; les extérieurs réunis à leur base par une membrane; un derrière, très-court, élevé de terre. Queue médiocre. Les Panneaux habitent en Europe, en Afrique, en Asie, en Amérique; vivent de vers et- de limaces; déposent leurs œufs à terre sur un geamen sec. Les petits quittent le nid dès leur naissance. A. Ailes ORNITHOLOGIE. A. Ailes éperonnées. * Le Vanneau armé a calotte blanche. i . V. Albicapillus. V. Carunculâ Jlavâj vertice in medio alb o ; reliquo capitis} coüi saperions medio} drorso y pectore ventreque cinereis ; guU collique lateribus nigro alboque longitudinaliiet stnatis ; rostro pedibusqueaurantiis. Milieu du yertex blanc; reste de là tête, milieu du dessus du cou, dos, poitrine ec ventre, gris ; joues , côtés de la gorge et du cou , rayés longitudinalement de noir et de blanc; bec et pieds orangés. Le Muséum d’histoire naturelle possède ce V untieau, dont nous ne connoissons pas le pays , natal. Il a une caroncule jaune sur chaque côté du lorum } divisée en deux parties, dont l’une s’élève plus haut que le front , tandis que l’autre est pendante et descend au niveau de l’origine de la mandibule inférieure ; une grande tache blan- che couvre le milieu du sommet de la tête, qui , dans le reste, est grise , de même que le capis- trum j l’occiput, le milieu du dessus du cou, le dos , les couvertures supérieures des ailes , la poi- trine et le ventre ; les joues, les côtés de la gorge et du cou ont des raies longitudinales blanches et noires; les grandes pennes des ailes et celles de la queue sont de la dernière couleur ; les moyennes couvertures des premières sur leur côté extérieur, les plumes qui. recouvrent la queue en dessous et l’extrémité de ses pennes sont blanches. 2 e 'édit. du nouv. Dict. d’Hist. nat . com. 35. p. 205. L. 8 E.. P.. R. 12. * Le Vanneau armé de Cayenne. 2. V. Cayanensis, V. Cristatus ; dorso viridi-purpureo j collo rufescente ; fronce 3 gulâ , fasciâ peetoris caudaque nigris ; margine alarum extus > abdo mine basique cauda albis ; rostro rubro > apice nigro ; pedibus rubescentibus. Huppé; dos d’un pourpre-vert; cou rous- -sâtte ; front , gorge , bandes de la poitrine et de la queue, noirs; bord extérieur de l’aile , ab- domen et base de la queue, blancs; bec rouge, à pointe noire ; pieds rougeâtres. ( Pl . 57 .fig. 2.) Cette espèce se trouve non- seulement à Cayenne, mais encore au Brésil et au Paraguay, ou son plumage présente quelques différences , comme on le verra ci-après. Les individus qu’on rencontre à Cayenne se rapprochent du Vanneau d’ Europe par le ton et la masse de leur couleur , par leur caille et leur ' 107.:» aigrette, composée de cinq ou six brins assez courts; mais ifs sont plus haut montés et armés d’un ergot au pli de l’aile; le front et la gorge sont noirs; le sinciput est cendré; l’occiput, brun; l’aigrette , noirâtre ; la poitrine porte une large bande noire; le ventre et l’abdomen sont blancs; les plumes du dos, d’un pouvpte-ver- dâtre ; le bord de l’aile jusqu’à l’épaule, et la première moitié des pennes de la queue , blancs; l’autre moitié de ces pennes, noire, avec du blanc à leur extrémité. On rapproche de cette espèce , comme va- riétés d’âge ou de sexe, deux Vanneaux armés du Brésil; l’un, 'figuré sur la planche du Voyage autour du Monde , du capitaine Krusenstern , a le fro'nt brun; la tête, d’un gris ardoisé; une ai- grette, composée de six plumes, sur l’occiput; la poitrine et les grandes pennes des ailes, brunes.; leurs couvertures, le dos et le dessiks de la queue , de la même teinte , mais tirant au verdâtre; le ventre, blanc, et l’ergot de l’aile, rougeâtre. L’autre, que M. Delalande fils a rapporté du Brésil , et qui est au Muséum d’histoire na- turelle , ne diffère du Vanneau de Cayenne qu’en ce qu’il est un peu plus gros et que les couver- tures supérieures sont d’un beau blanc le long des bords de l’aile ; une tache de cette couleur prend naissance près du bec , s’étend, d’un côté, depuis le front jusqu’au-dessous du menton , et, de l’autre côté, jusqu’à l’œil. Le Vanneau armé du Paraguay , que M. de Azara a décrit sous le nom d ' Aguapea\o terutero ou teteu y est plus grand de quatre pouces et demi que le Vanneau armé de Cayenne ; il porte un éperon osseux , conique, large à sa base, aigq et long de cinq pouces et demi ; suc le der- rière de la tête naissent six grandes plumes fermes , étroites comme des soies , à peine ap- parentes à quinze pas, et formant une huppe im- mobile; le tour du bec, d’un angle des mandi- bules à l’autre , en passant par le front , est noir, sur une largeur de neuf lignes ; cette cou- leur s’étend aussi , par un filet étroit , sous le bec , où elle s’élargit en descendant sur le tiers inférieur du devant du cou , jusqu’à l’origine des ailes, et elle se termine ensuite, en s’arrondis- sant , sur l’estomac ; le noir du front ec du de- vant du cou est bordé de blanc à l'extérieur ; le reste du dessous du corps, les jambes, les cou- vertures inférieures des ailes et les supérieures de la queue sont de couleur blanche ; le reste du cou , le dos , le croupion et les couvertures supé- 074 O R N I T H rieures de îa partie interne de l’aile sont bruns ; mais les plumes scapulaires ont des reflets dorés ou violets , selon l’incidence de la lumière ; les couvertures supérieures du milieu de l’aile sont brunes, avec des reflets très-vifs de violet, de vert et de bleu; celles qui approchent de la partie externe de l’aile sont très-blanches ; cette partie externe est entièrement noire, comme la dernière moitié de la queue ; l’autre moitié est blanche, de même que l’extrémité des pennes; la huppe , noire ; l’iris , rouge de carmin , de même que le bord de la paupière; le bec, rouge jusqu’à sa moitié et noir sur le reste; le méta- tarse et les doigts sont d’une teinte plombée. Le jeune, dans son premier âge, a six pouces et demi de longueur totale; du blanc à la gorge et jusqu’à la moitié du devant du cou; les côtés et le derrière de la tête , jusqu’à la moitié posté- rieure du cou , d’un brun mêlé de blanchâtre ; un petit cercle noir à l’occiput, rudiment de la huppe ; le dessus de la tête , du bas du cou et du corps, noirâtre et varié confusément de roux, à l’exception des plumes scapulaires et des couver- tures supérieures des ailes , sur lesquelles le roux forme des raies; le reste du plumage comme dans les adultes , excepté que les teintes sont plus foibles. Terutero est le nom qu’on donne à cette es- pèce à Buenos-Ayrès , et Teteu est en usage au Paraguay. Tous deux sont bien appliqués, parce qu’ils expriment les cris que ce Vanneau répète fréquemment d’un son de voix fort , aigu et assez incommode. Il le jette également pendant la nuit s’il entend du bruit. Ces oiseaux sont très- communs ; partout ils sont sédentaires ; ils n’en- trent ni dans les eaux ni dans les bois ; ils se tiennent communémenepar paires , et si quel- quefois ils se réunissent par petites troupes , ce n’est que pour peu de temps. Leur vol n’est ni rapide ni élevé, et se finit par des battemens d’ailes mesurés ; ils font des espèces de courbettes en l’air , jusqu’à s’y tenir de côté ou le ventre en haut , et lorsqu’ils sont ef- frayés, ils lèvent et baissent la tête verticale- ment. Us marchent à pas courts et fréquens, la tête et le cou immobiles. Us ne sont point fa- rouches et ils volent ordinairement autour des hommes, comme s’ils vouloient les assaillir à coups de bec ; ils font îa même chose lorsqu’ils voient un Caracara 3 ou tout autre oiseau ap- procher de leur nid. La femelle dépose ses œufs à terre , sur quel- ques brins d’herbe , et quelquefois sur le sol OLOGIE. même; il sont au nombre de quatre au plus et deux au moins , de couleur d’olive clajre , mar- brés de noir, pointus à un bout , longs de vingt lignes et gros de quatorze et demie. Aussitôt après leur naissance, les petits suivent leurs père et mère, et quand quelqu’un passe près de ceux- ci, ils se blotissent et crient de toute leur force , au point qu’on peut les entendre à la distance d’un mille; ils étendent les ailes, les laissent traîner, se mettent à courir et à voltiger , afin d’éloigner l’objet de leur crainte ; s’ils s’aper- çoivent qu’on cherche à s’emparer de leurs pe- tits, furieux, ils assaillissent le ravisseur, jusqu’à toucher son chapeau. De A^ara, Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. $.p. 16 4. n. 86. Bujf'on 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. S. p. 66.pl. etil. n. 8 } 6. Linn. et Gmelin 3 Syst.nat. n. 7 ( Parra Cayennensis ). Latham } Index 3 n. 5 ( Tringa. cayanensis). V Amérique méridionale. L. 8 f. E.. P.. R. 11. * Le Vanneau armé des Indes. 3 .V.Goensis. V. Carunculâ rubrâ ; capite , collo , remigibus caud&que medio nigris ; corpore subtus albo ; rostro obscuro ; pedibus Jlavis. Caroncule rouge; tête, cou, rémiges et mi- lieu de la queue , noirs ; dessous du corps blanc; bec obscur ; pieds jaunes. Ce V anneau 3 qui est plus haut monté et qui a le corps plus mince que ceux d’Europe, se trouve à Goa. Une portion de cette membrane excroissante, qu’on remarque 'plus ou moins dans la plupart des Vanneaux et Pluviers armés 3 entoure les yeux ; la tête et le cou sont noirs ; une bandelette blanche part de l’œil , descend sur chaque côté du cou jusqu’à la poitrine ; cette partie et le reste du dessous du corps sont de cette couleur; les couvertures supérieures des ailes, d’un brun-roux; leurs pennes, noires; celles de la queue, de cette couleur dans leur milieu , blanches dans leur premier tiers et brunes à leur pointe. On rapproche de cette espèce un individu qui a été vu à l’île de Timor , lequel a sur chaque côté du lorum une caroncule divisée en deux parties , dont l’une descend plus. bas que la man- dibule inférieure, et l’autre remonte en haut ec s’élève au-dessus du front ; le bec et les pieds sont orangés; le dessus de la tête, la nuque ec le dessus du cou sont noirs; cette teinte forme une bande sur les côtés de la partie antérieure du cou, jusque sur ceux de la poitrine, et sert de O U NIT H bordure à la couleur blanche qui domine sur la gorge et le devant du cou ; les parties postérieures sont de cette couleur, qui se retrouve encore à l’extrémité des pennes caudales , sur le bord exté- rieur et intérieur de l’aile, qui sont noirs dans le reste, de même que les grandes pennes alaires ; Je reste de l’aile et le dos sont gris. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 8. p. 6^.pl. enl. n. 807 ( V anneau armé de Go a). Linn. et Gmelin 3 Syst. nat. /z. 8 [Parra goensis). Latham 3 Index 3 n. 7 (T ring a goensis). Les Grandes- Indes, L. 13. E.. P.. R. 1 2. * Le Vanneau armé de la Louisiane. 4. V. Ludovicianus. V. Carunculâ f ronds fulvâ 3 ver- tice nigro ; corpore supra griseo-fusço 3 subtus ochroleuco j rostro aurantio pedibu/s rubrts. Caroncule du front fauve ; vertex noir; dessus du corps brun-gris ; dessous couleur d’ocre; bec orangé ; pieds rouges. (P/. 57 ,fig, 3.) La tête de cet oiseau est coiffée d’une double bandelette jaune, posée latéralement, entourant l’œil, pendante en bas et se terminant en pointe; le pli de l’aile esc armé d’un ergot long de quatre lignes et très-aigu ; le sommet de la tête, noir; le reste de cette partie et le dessus du corps sont d’un gris-brun ; le dessous est d’un blanc-jaunâtre; les pennes des ailes sont noires, plus ou moins mélangées de gris ; celles de là queue, d’un jaune très-pâle et terminées de noir. Buffon et Latham regardent le Vanneau armé de Saint-Domingue comme une variété du pré- cédent. Il a la tête,- le derrière du cou et le dessus du corps d’un fauve pâle; le dessous, d’un blanc-jaunâtre , tendant à la couleur rose ; les barbes intérieures des plumes du dos et de la queue, de cette même couleur; le bec, la mem brane de la tête et les pieds, jaunes. Brisson fait de ce Vanneau une espèce particulière , sous le nom de Vanneau armé de Saint-Domingue 3 et Gmelin , sous celui de Parra dominica. Bris- son , Ornith. tom. 5. p.,\ x 4. n. 7 ( Vanneau armé de la Louisiane). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8 . p. 6 5. pi. enl. 835. L’ Amérique septen- trionale. L. n. E.. P.. R. n. **Le Vanneau armé de la Nouvelle- Hollande. 5. V. Lobatus. V. Carunculatus ; olivacea-ferrugineus 3 subtus albus 3 vertice 3 remi- gibus rectricibusque nigris ; rostro pallido ■ pedibus roseis et nigris. Caronculé; d’un ferrugineux-olivâtre; blanc OLOGIE. io75 en dessous; dessus de la tète, rémiges et rec- trices , noirs ; bec pâle ; pieds roses et noirs. On rencontre à la Nouvelle -Galles du sudxj mais rarement, un Vanneau armé 3 qui est le plus grand de tous ceux que l’on connoîc jusqu’à pré- sent; il a l’iris jaune ; les côtés de la' tête et le tour des yeux, garnis d’une membrane de cette couleur , caronculée et terminée en pointe ; le cou et le dessous du corps , blancs ; les flancs , noirs; Je dos et les ailes, d’un brun-olive teinté de- jaunâtre; les pennes alaires, noires; celles de la queue, de cette couleur et blanches à leur extrémité; la partie nue des jambes et le haut des tarses, roses ; le pli de l’aile, armé d’un fort éperon jaune. Latham 3 Index , Suppl. ( Tringx lobata ). 2e édit, du nouy. Dict. d’Hist. natur. tom. 35 .p. 209. V Australasie. L. 18. E.. ?.. R. 12. *Le Vanneau armé du Sénégal, c. V. Se- negallus. V. Carunculatus 3 fus eus ; gula 3 remigi- bus fasciâque caud& nigris 3 fasciâ alarum longi - tudinali 3 abdomine 3 basi apieeque caud& albis 3 rostro Jlavicante-viridi 3 apice nigro 3 pedibus ru- bris. Caronculé; brun; gorge, rémiges et bande sur la queue, noires ; bande longitudinale des ai- les, abdomen, base et pointe des rectrices, blancs ; bec d’ùn vert-jaunâtre , noir à la pointe ; pieds rouges. Ce Vanneau est le fléau des chasseurs , car dès qu’il aperçoit un homme, il se met à crier de toute sa force et à voltiger autour de lui , comme pour avertir les autres oiseaux , qui, dès qu’ils l’entendent, prennent leur vol pour s’échapper. Les Français du Sénégal l’appellent Criard 3 et les nègres , N et net. Le bec est surmonté, près du front, d’une membrane jaune, mince, retombante et coupée en pointe de chaque côté ; le front est blanc ; la gorge noire ; la tête, le dessus du cou et du corps, les scapulaires et les petites couvertures supérieu- ïes des ailes sont d’un gris-brun ; cette teinte s’éclaircit sur le devant du cou , la poitrine , le haut du ventre et les flancs ; le bas-ventre , les couvertures inférieures de la queue, les grandes des ailes les plus proches du corps et les autres sontnoires; leurs pennes, mélangées de noir, de blanchâtre et de gris-brun ; celles de la queue, blanches dans leur première moitié , ensuite noires et terminées de roussâtre ; le pli de l’aile armé d’un petit éperon long de deux lignes et aigu. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. io76 O R NI T H p. 64. pl. ertlum. n , 362, Gmelin , Syst. nat. n. 1 ( Parra senegala). Latham 3 Index 3 n. 8 ( Tringa senegala ). U Afrique. L. 1 2. E.. P.. R. 1 2. B. Ailes à éperons nullement ostensibles. Le Vanneau huppé. 7. V. Cristatus.-V. Cristâ dependente ; pectore rostroque aigris-, pedibus ru- bris. Huppe pendante ; poitrine et bec noirs ; pieds rouges. [PI. $6.fg. 2.) O11 rencontre cette espèce, non-seulement dans diverses contrées de l’Europe, mais encore au Kamtschatka , où le mois de décembre, s’ap- pelle le mois des Vanneaux 3 et c’est alors le temps de leur départ de cette contrée , comme des nôtres. Pallas l’a rencontrée dans une grande partie de l’Asie ; Sonnini l’a vue dans les maré- cages de l’Egypte ; enfin d’autres voyageurs l’ont trouvée en Chine et dans diverses contrées de la Perse. Le nom de Vanneau 3 imposé à cet oiseau dans les langues française, anglaise et même en latin moderne, est tiré du bruit que font ses ailes en volant. Ce bruit est assez semblable à celui que fait le van qu’on agite pour remuer le blé. D'autres lui donnent le nom de Paon sauvage , à cause de son aigrette et de la variété de ses re- flets brillans ; enfin on l’appelle encore Dix-huit3 d’après le cri qu’il fait entendre deux ou trois fois de suite, en partant, et par reprises, dans son vol, et même pendant la nuit. Quoiqu’on voie des Vanneaux dans toutes les saisons , on doit néanmoins les regarder comme des oiseaux de passage, car ils sont en très-petit nombre pendant la mauvaise saison. Ils arrivent dans nos contrées peu de jours avant le prin- temps, se tiennent en bandes souvent très-nom- breuses , fréquentent les prairies et les lieux frais, et se jettent au dégel dans les blés, où iis cher- chent les vers, dont ils font leur principale nour- riture, et qu’ils font sortir de terre par une sin- gulière adresse. Pour y parvenir, le Vanneau ■ comme dit Buffon , qui rencontre un de ces petits ras de terre , ou boulettes ou chapelets que le ver a rejetés en se vidant, le débarrasse d’abord légè- rement, et ayant mis le trou à découvert , il frappe à côté de la terre de son pied, et reste l’œil attentif et le corps immobile ; cette légère commotion suffit pour faire sortir le ver, qui , dès qu’il se montre , est enlevé d’un coup de bec. Le soir venu, cet oiseau a un autre manège ÿ il O L O G IE. court dans l’herbe , et sent sous ses pieds les vers qui sortent à la~fraîcheur ; il en fait ainsi une ample pâture, et va ensuite se laver le bec et les pieds dans les petites mares ou dans les ruis- seaux. Ces Vanneaux ont le vol très-aisé , s’élèvent fort haut et se jouent dans les airs de diverses manières ; aucun autre ne caracole et ne voltige plus lestement ; d’un naturel gai , ils sont sans cesse en mouvement ; posés à terre, ils s’élan- cent, bondissent et parcourent le terrain par pe- tits vols coupés. Quoiqu’ils se tiennent presque toujours en troupes nombreuses, ils se séparent néanmoins lorsque les premières chaleurs du printemps se font sentir ; alors les mâles se li- yrent entr’eux de vifs combats pour le choix d’une compagne ; l’appariage fait , chaque couple s’isole, et la femelle choisit une petite butte ou motte de terre élevée au-dessus du niveau d’un terrain humide pour y placer son nid ; elle le laisse entièrement à découvert, et pour en for- mer remplacement, elle se contente de faire un petit rond dans l’herbe, qui se flétrit bientôt par l’incubation, Sa ponte est composée de trois ou quatre œufs d’un vert sombre et tachetés.de noir. Les petits courent dans l’herbe et suivent leurs père et hière deux ou trois jours après leur nais- sance : ils sont alors couverts d’un duvet noirâtre caché sous de longs poils blancs. Le dessus de la tête et du' corps , le devant du cou, les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes sont d’un noir à reflets métalliques, changeant en rouge et en vert-doré sur les ailes et sur la têxe, en vert-doré sur le dos , le crou- pion et les grandes couvertures les plus proches du corps , en couleur de cuivre de rosette sur quelques-unes des plumes scapulaires, en violet sombre sur les moyennes couvertures et les plus petites ; les quatre premières pennes de l’aile sont noires et terminées de gris-blanc ; les six plus proches, de la première teinte à l’extérieur; les dix-sept suivantes n’ont du blanc qu’à leur ori- gine ; enfin cette dernière couleur s’étend sur les dix pennes-intermédiaires de la queue jusqu’à la moitié de leur longueur, et sur pres.que la tota- lité des deux plus extérieures ; dans le reste, tou- tes sont noires; l’occiput est paré d’u^e huppe composée de cinq ou six plumes, délicates , effi- lées, d’un beau noir, et dont les deux supérieures couvrent les autres et sont beaucoup plus lon- gues ; les joues sont d’un roussâtre varié au-des- sus des yeux de petites lignes longitudinales noi- râtres ; au-dessous de l’œil passe un trait de la ornîth même couleur et qui se termine à l’occiput ; le derrière du cou est cendré et à reflets verdâtres ; Je reste du plumage est d’un beau blanc. La fe- melle a des couleurs plus foibles, une huppe plus courte, et les parties noires mélangées de gris. Litin. et Gmelin, Syst. nat. n. 2. Latham 3 Index , n. i (Tringa helvetica). Brisson 3Ornith. tom.$. p. 94. n. 1. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux > tom. 8. p. 48. pl. enl. n. 241. L’Europe. L. n E.. P.. R. 12. * * Le grand Va-nnf.au de Bologne. 8. V. Bononiensis. V. Niger 3 subtus albidus ; capite et collo superiore castaneis ; jugulo et pectore macu- lis ferrugineis; rectricibus ni gris ; rostro flavicame , apicehigro ; pedibus luteis. Noir, blanchâtre en dessous ; tête et dessus du cou couleur de marron ; gorge et poitrine tachetées de ferrugineux; tectrices noires j bec jaunâtre, à pointe noire ; pieds jaunes. On ne connoît cet oiseau que d’après la courte notice et la figure qu’en a donnée Aldrovande , qu’il dit être de grandeur naturelle ,. et le repré- sente avec une taille inférieure â celle du précé- dent ; cependant tous les ornithologistes le disent plus grand, à l’exception de Buffon. On doit encore remarquer que, d’après cette figure, il 11’a ni les yeux ni le bec des véritables Vanneaux 3 et qu’enfin l’auteur italien dit que le bec a la pointe aiguë, ce’ qui ne caractérisé point un oiseau de ce genre. Les Italiens l’appellent Ginochiella. Il a Ja tête et le dessus du cou de couleur marron ; le dos , Je croupion , les couvertures des ailes et de la queue, noirs ; la gorge, le devant du cou et la poitrine, blanchâtres et tachetés de ferrugi- neux ; les parties postérieures, d’un blanchâtre uniforme; les pennes des ailes et de .la queue, noires. Linn.et Gmelin , Syst. nat. n. 6. Latham , Index , n. 3 ( Tringa bononiensis). Brisson y Or- rùth. tom. 5 . p. 1 10. n. 5. L’Italie . L.. E.. P.. R.. Le Vanneau Suisse. 9. V. Helvencus. V. Sub- tus niger; abdomine albo ; rectricibus albis y nigro fasciatis ; rostro pedibusque nigris. Noir en dessous ; abdomen blanc ; rectrices de cette couleur et rayées de noir en travers ; bec et pieds noirs. ( PL $6. fig. yet fig. 4.) Quoiqu’on ait donné à cet espèce, le nom de Suisse 3 on en ignore la vraie étymologie ; les uns l’attribuent à la bigarrure de son. plumage, les autres en ce qu’elle se trouve en Suisse ; mais ce n’est .pas. dans ce seul. pays, qu’on la. voit:, car O L O G ï E. î077 elle est répandue en France , en Russie, en Si- bérie et dans l’Amérique septentrionale, depuis la baie d’Hudson jusqu’à la Louisiane , et peut- être au-delà. Ce Vanneau ne se réunit point en troupes nombreuses ; on le voit le plus souvent par couples ou par familles composées de cinq ■ ou six individus. Comme cet oiseau subit deux mues pendant l’année, et que de ces deux mues il en résulte deux plumages très-diflérens , on en a fait deux espèces distinctes , et une variété dont il va être question ci-après.. Le mâle a, sous sa livrée d été, tout le dessus du corps taché de blanc et de noir ; le front blanc; le sommet cfe la tête marqué de noir; les joues , le devant du cou , la poitrine et le ventre de la dernière couleur ; les parties posté- rieures blanches ; les pennes des ailes,, noires celles de la queue , variées de raies transversales noires et blanches , mais moins nombreuses sur les plus extérieures ; le bec et les pieds noirs. Dans tout autre temps il ressemble à la femelle,/ qui est blanche^et tachetée de brun-noirâtre sur- toutes les parties supérieures; blanche et variée de brun sur les côtés de la tète et sur le devant du cou; blanche etrayée longitudinalementde noir en dessous. Du reste , elle est pareille au mâle. Le Vanneau- pluvier 3 pl. enlum. de Buffon , 7 1. 854 (Tringa squatarola) , est un individu jeune, ou un adulte sous son plumage d’hiver. La tête, le dessus do cou et du corps sont d’un- gris-brun, et chaque plume est bordée de blan- châtre ; la gorge , blanche ; le devant du cou, la poitrine , le haut du ventre sont variés de blanc et de brun-noirâtre; les parties postérieures , blanches;, les pennes primaires des ailes d’un brun sombre , avec une tache blanche auprès de leur tige, vers les deux tiers de leur longueur; les secondaires les plus proches du corps, d’un gris-brun ; les pieds noirâtres; Cet oiseau, que l’on a appelé tantôt Vanneau y tantôt Pluvier 3 n’est connu que sous ce dernier nom dans les marchés au gibier ; il est vrai qu’il présente une grande analogie avec les Pluviers dorés à ans leur jeune âge ,.qu’il va de compagnie avec eux ; aussi Belon le prend pour* l'appelant , ou le roi de. leurs bandes , d’après les chasseurs , qui disent que cet appelant est plus grand et a la voix plus forte que les autres. Cependant ces Vanneaux-P luviers forment de petites bandes à part ,., et on les: trouve pendant, l’hiver assez communément. Le Vanneau varié y pl. enl. de Buffon, n. 92 5, io78 O R N ï T H •que Latham donne pour une variété du précé- dent, et dont Gmelin fait une espèce, sous le nom de Tringa varia 3 est encore un individu de r espèce des précédens, Il a la tête et tout le dessus du corps variés de blanchâtre sur un fond brun ; la gorge , blanche ; les plumes du devant du cou , d’un gris-brun dans leur milieu et blan- châtres sur les bords ; le reste du dessous du corps , blanc ; les pennes des ailes noirâtres et tachetées de blanchâtre ; les dix pennes inter- médiaires de la queue , blanches et rayées trans- versalement de brun ; les deux autres de la pre- mière couleur,, et marquées d’une tache longi- tudinale brune sur leur côté extérieur. Linn. et Gmelin , Syst. nat. n. i z. Latham , Index , n. 10 ( Tringa helvetica). Brisson , Ornithol. totrt. 5. p. 106. n. 4. JJuffon 3 Hist.„nat. des Oiseaux , xom, 8. p. 60. pl. enl. n. 86$. V Europe 3 la Si- bérie et l’Amérique septentrionale. L. 11. E.. P.. R. 1 z . * * Le Vanneau boréal. 10. F. Borealis. F. Corpore supra cinereo 3 subtus albo ; caudâ retni- gibusque obscuris ; rostro pedibusque fuscis. Corps cendré en dessus, blanc en dessous; queue et rémiges obscures ; bec et pieds bruns. Des navigateurs anglais ont trouvé cet oiseau à la baie du roi Georges. Il a, dit Latham , le plumage cendré èu dessus, et taché d’une cou- leur plus pâle sur les côtés du cou ; une raie blan- che au-dessus des yeux ; les ailes et la queue noi- râtres ; le bec court, fort et un peu renflé à son extrémité. Linn. et Gmelin , Syst. nat. n. 29. La- tham 3 Index 3 n. 3 z ( Tringa borealis). 2 e édit, du nouv . Dict. d’Hist. natur. tom. 55. p. 210. V Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R.. **Le Vanneau social, ii. F. Gregarius. F. Cinereus 3 vertice fusco , albido variegato ; fronte3 gulâ 3 uropygio 3 crisso , remigibus secundariis rec- tricibusque albis ; loris nigris ; pectoris areu atro3 posdcè ex rufo testaceo. Fertex brun, varié de blanchâtre; front, gorge, croupion, plumes de l’anus, rémiges se- condaires et rectrices, blancs ; lorums noirs ; arc de la poitrine noir ; bas de cette partie d’un tes- tacé-roux. Pallas a découvert cette espèce sur les rivages du Jaik et de la Samara; on la trouve commu- nément près du Volga, où elle porte le nom de Dickaia pikalisa ou Peschik ( Fanneau sauvage). Elle se rapproche du Fanneau Suisse par sa taille, OLO GIE. sa forme, sion bec, et par son doigt postérieur, qui n’est qu’un tronçon. Une bandelette blanche entoure le front , passe sur les yeux et se réunit sur l’occiput à celle du côté opposé ; une raie noire est au-dessous de l’œil, et un large croissant de cette couleur, sur la poitrine ; le sommet de la tête est' mélangé de noir et de blanc ; le dessus du corps est cen- dré ; le haut de la gorge , blanchâtre ; la partie postérieure de la poitrine et le ventre sont d’un roux sale; le bas-ventre et la queue, blancs; cette dernière partie a une bande noire transver- sale, et cette couleur couvre les pennes de l’aile. Pallas 3 Foyage 1 . p. 45 G. n. 9. Gmelin , Syst. nat. n. 8. Latham > Index , n. 3 2 ( Charadrius gregarius f. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 35. p. 219. La Sibérie. L.. E.. P.. R.. ** * Genre. TRINGA, Tringa 3 Linn. Lath. Corpus oblongum , variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum graciliusculum 3 fiexibile 3 teretiuscu- lum 3 rectum aut subarcuatum 3 tam longum_ aut longius quàm caput , apice lavigatum dilatatum- que; mandibula superior lateratim suie ata-, inferiore longior. N ares lincares , in sulco sita. Lingua filiformis 3 mediocris , acuta. Collum médiocre. AU longs. ; remige 1 â. reliquis longiore. Femora extra abdomen posita ; tibia semi- plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , alio- rum exteriores basi membranâ connexi , aliorum ad imum sejuncti ; posticus unus 3 gracilis 3 apice insistons. Çauda brevis. Tringa. habitant in paludibus maritimis Europa} Africt&j Asi&j America 3 Australasia , Polynesia ; vermibus , vermiculis victitant ; nidum in herbis struunt ; ova 5-8 parlant. Pulli recens nati è nido discedunt. Corps oblong, peint de diverses couleurs. Tête arrondie. Bec un peu grêle, flexible, un peu cylindri- que, droit ou un peu arqué, aussi ou plus long que la tête, lisse et dilaté à sa pointe ; mandi- bule supérieure sillonnée sur les côtés, plus lon- gue que l’inférieure. Narines linéaires, situées dans un sillon. Langue filiforme, médiocre, pointue. O R N I T H Cou médiocre. Ailes longues ; la ire. rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradacryles ; trois doigts devant , les extérieurs réunis à la base par une membrane chez les uns, totalement séparés chez les autres; un derrière, grêle et portant à terre sur le bout. Queue courte. Les Tringas habitent dans les marais mari- times de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique , de l’Australasie et de la Polynésie ; ils vivent de vermisseaux; nichent à terre dans les herbes ; leur ponte est de cinq à huit œufs Les petits quittent le nid dès leur naissance. A. Doigt intermédiaire réuni à sa base avec l’externe par une petite membrane , totalement séparé de l’interne. LeTringa COMBATTANT. I. T ; Tringa pugnax. T. Rectricibus tribus lateralibus immaculatis ; fade papillis granulatis , carneis ; rostro pedibus- que griseis. Trois rectrices latérales sans raches; face garnie de papilles grenues et charnues ; bec et pieds gris. {PL ^,fig. t, et pl. 7 \,fig. 3, sous le nom de Chevalier. ) Des oiseaux qui se livrent entr’eux un combat seul à seul, des assauts de corps à corps, qui ' combattent aussi en troupes réglées, ordonnées et marchant l’une contre l’autre, méritent très- bien le nom de Combattans , que les naturalistes leur ont imposé. Ces phalanges 11e sont com- posées que de mâles, ce qui fait présumer que l’amour seul est la cause de leurs combats. Les femelles attendent à ,part la fin de la bataille, enflamment par des petits cris l’ardeur des com- battans, et restent le prix de la victoire. Souvent la lutte est longue et quelquefois sanglante; les vaincus prennent la fuite , mais leur ardeur guer- rière , qui n’est produite que par leur ardeur amoureuse, renaît au cri de la première femelle qu’ils entendent; ils oublient leur défaite et entrent en lice de nouveau, si quelque antago- niste se présente. A cette époque , les mâles ont un plumage de guerre qui leur sert de bouclier; c’est une espèce de crinière composée de plumes, longues, fortes et serrées, qu’ils portent autour du cou, qu’ils hérissent. quand ils s’attaquent , mais qu’ils quittent avec leurs amours. Cet orne- ment , qui tombe par une mue qui, dit-011 , a lieu vers la fin de juin, diffère sur presque tous O LO GIE. 1079 les individus; il est roux dans les uns, gris dans d’autres, blanc dans quelques-uns, d’un beau noir-violet chatoyant, coupé de taches rousses sur des individus, et enfin, sur plusieurs, c’esc un mélange de toutes ces couleurs. Cette livrée de combat ne varie pas moins par la forme que par les teintes , durant tout le temps de son ac- croissement. Outre ce surcroît momentané, ils ont une abondance de molécules organiques, qui se manifestent par l’éruption d’une multi- tude de papilles charnues et sanguinolentes, qui s’élèvent sur le devant de la tête et à i’entour des yeux. L’esclavage n’adoucit point leur humeur guer- rière ; s’ils sont renfermés , soit ensemble, soit avec d’autres oiseaux , ils les défient tous, et pour posséder un coin de gazon vert, ils se battent â qui l’occupera ; ils semblent même se piquer de gloire, car ils ne se montrent jamais plus animés que quand il y a des spectateurs. Tout est pour eux un motif de combat; le boire, la nourriture , le gazon , sont disputés et enlevés plusieurs fois ; . le vaincu revient à Ja charge, et souvent de nouveaux efforts sont couronnés de succès. Les femelles ont l’humeur aussi guerrière que, les mâles; M. le comte de Riocour en possédoit une qui étoit un athelète redoutable et qui ne refusoit jamais le défi : ainsi donc, l’amour n’est pas le seul motif de leurs querelles; l’insociabi- lité semble être le fond de leur caractère , quoi- qu’on les voie presque toujours en troupes. On donne aussi à ces oiseaux le nom de Paons dc- mer, sans doute d’après leurs belles couleurs.. Les Combattans ne nichent pas sur nos cotes ; Ils partent de la Picardie, où ils arrivent au mois d’avril, dans le courant de mai, parles vents du sud et du sud-est, qui les portent en Angle- terre, où ils nichent en très-grand nombre, par- ticulièrement dans le comté de Lincoln. On en trouve aussi , au printemps , sur les côtes de Hol- lande , de Flandre et d’Allemagne. Ils sont en grand nombre dans la Suède , l’Islande , la Russie et la Sibérie. Ges oiseaux font leur nid au mois de mai, sur la terre, dans des petits creux entourés de gazon. La ponte se compose de quatre ou cinq; œufs pointus, cendrés et parsemés, principalement au gros bout, de taches d’un brun-rougeâtre. La description du mâle, que nous allons faire, ne peut s’appliquer à cous les individus, car presque tous varient en couleur, et il est très- rare d’en rencontrer deux pareils. Chez les uns, le blanchâtre et le roux remplacent le violet et O R NI T II O LO G I E. a 080 :1e noirâtre; sur d’autres , c’est un cendré-jau- rntre ou un, brun tirant sur le marron. Lorsqu’il est sous son habit de noces , la partie supérieure de la tête et le dessus du cou sont d’un violet foncé très-brillant ; les plumes du haut |du dos , noirâtres, bordées de gris et variées de grandes taches de la couleur du cou ; le bas du dos, le croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue , d’un gris-brun ; chaque plume est bordée d’une teinte plus claire ; la base du bec est entourée de petites plumes d’un blanc sale et roùssâtre ; la poitrine , variée de blanc , de noir et de violet ; le ventre et les parties pos- térieures sont blancs ; les grandes couvertures et les pennes primaires des ailes , brunes ; les autres, d’un gris-brun plus ou moins clair , et les plus proches du corps , traversées^ à leur bout de noirâtre; celles de la queue , pareilles à celles-ci. Le plumage des femelles varie moins que celui des mâles; ce qui les caractérise particu- lièrement, de même que ceux-ci sous leur habit d’hiver, c’est la privation des mamelons et des longues-plumes du cou, qui sont alors aussi cour- tes que les autres; enfin, le blanc règne sur la tête et sur le dessous du corps, dont le dessus est varié de blanc et de noirâtre , de brun et de , roùssâtre. . La grande variété du plumage des Combat- tans a donné heu à des espèces purement nomi- nales; en effet, le Tringa gronovicensis de La- tharn esc un jeune Combattant 3 dont Lewih a publié la figure pl. 1 8 1 de Y Histoire des Oiseaux de la Grande-Bretagne 3 -et non pas une espèce nouvelle , comme le dit Latham. Gn doit encore aregarder comme des Combattans en divers états du plumage, x°. le Chevalier proprement dit 3 pl. 17, fig. 1, de Brisscn [Tringa equestris)\ cet oiseau est cité dans la synonymie du Scolopax calidris de Gmelin et de Latham ; 20. le Che- valier varié j pl. 17 ,fig. 2, de Basson [Tringa ochropus , littorea, var. B, Gmelin). M. Cuvier ajoute la Maubêche proprement dite , pl. 20, fig. 1 , de Brisso n [Tringa calidris > Lath. Gmel. ) ; mais nous croyons, comme M. Temminck, que c’est plutôt une jeune Maubêche qui prend sa livrée d’été. Brisson} Ornith. tom. 5. p. 240. n. 18. BujJbnj Hist. nat. des Oiseaux , tom 7. pag. 521. pl. enl. n. 305, 306. V Europe 3 la Sibérie. L. 10 f. E.. P.. R. 1 2. * LeTringa MACULÉ. 2. T. Maculata. T. Pennis çapitis dorsique 3 scapulariis teciricibusque alarum in medio obscure fus cis , marginibus dilate gris eis ; uropygio , rectricibus duabus intermediis fuscis ; gulâ j abdomine albis ; jugulo pectoreque sordide albis , fus co longitudinaliter striatis ; rostro nigro ; pedibus rubescentibus. Plumes de la tête et du dos, scapulaires et couvertures des ailes, d’un brun obscur dans le milieu, d’un gris clair sur les bords; le crou- pion et les deux rectrices intermédiaires, bruns ; gorge et abdomen blancs; devant du cou et poi- trine d’un blanc sale , rayé longitudinalement de brun; bec noir; pieds rougeâtres. . Cette espèce , qui habite l’Amérique septen- trionale, a les plumes de la tête, du dessus du cou, du haut du dos, des scapulaires et des cou- vertures supérieures des ailes, d’un brun sombre sur leur milieu et d’un gris clair sur les bords ; le bas du dos , le croupion , les couvertures supé- rieures et les deux pennes intermédiaires de la queue, d’un brun uniforme; ses pennes laté- rales , d’un brun clair ; les pennes primaires des ailes, brunes; la gorge, l’abdomen et les parties postérieures, d’un blanc pur; le devant du cou, la poitrine, le haut du ventre , rayés longitudi- nalement de brun sur un fond blanc sale ; les deux pennes du milieu de la queue , un peu plus longues que les autres et pointues. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 34. p. 465. V Amérique septentrionale. L. 8. E.. P.. R. 1 2. * LeTringa demi-palmé. 3. T. Semi-palmata. T. Superciliis albis ; capite corporeque fuscis ferrugineis et albis; uropygio 3 rostro pedibusque nigris. Sourcils blancs ; tête et corps bruns , ferrugi- neux et blancs; croupion, bec et pieds-noirs. On ne rencontre cette espèce dans les Etats- Unis que pendant l’hiver ; elle y arrive et en part avec les Sauderlings. La taille et la longueur du bec ne sont pas les mêmes pour tous les indi- vidus ; les uns ont six pouces et demi de lon- gueur, et le bec long de douze lignes, tandis que chez d’autres, la taille est de cinq pouces , et le bec de huit lignes; néanmoins, les uns et les autres font partie de la même espèce , que l’on a confondue avec le Tringa pusilla; mais la membrane dont leurs doigts sont garnis à la base , suffit pour ne pas les réunir, puisque celui-ci les a totalement séparés. Il ne faut pas non plus rapprocher ce Tringa du Chevalier demi- palmé 3 qui est une espèce très-différente. Il a les sourcils blancs ; les plumes du dessus de ORNITHOLOGIE. 1081 de la tête, du cou et du corps, d’un brun sombre , bordées de ferrugineux et terminées de blanc ; les côtés du croupion, de la dernière cou- leur ; le dessus et les couvertures supérieures de la queue, Jtoirs ; les pennes des ailes , d‘un noir obscur, avec leur. tige et leurs bords blancs; leurs petites couvertures, de cette couleur à leur extrémité. Il n’y a point de différence entre le mâle et la femelle. Wilson , American Ornith. pl. 6$,fig. 4 y sous le nom de Semi-palmated sand- piper. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 54. p. 462. V Amérique septentrionale. L. 5 à 6 E.. P.. R. 1 2. B. Tous les doigts totalement séparés.. * Le Tringa brun. 4. T. Fusca. T. Pallidè fusca , nigro maculata j subtils alba ; collo anticé nigro striato ; caudâ cinerea tcctricibus alarum albido marginatis ; rostro pedibusque nigris. Brun pâle, tacheté de noir; haut du cou rayé de noir ; queue cendrée ; tectrices des ailes bordées de blanchâtre ; bec et pieds noirs. Latham a fait de ce Tringa , qu’on a tué en Angleterre, une espèce particulière; mais M. Montagu ( Ornith. Dict.) le donne pour un individu de celle du Tringa minule ( Tringa pu - silla ), dont le plumage n’est pas parvenu à sa perfection ; il est noir et tacheté de brun sur la tète, le dessus du cou et le dos; noirâtre sur les couvertures des ailes ; d’un blanc sale sur leurs bords; blanc et strié de noir sur le devant du cou ; d’un blanc pur sur le ventre et cendré sur la queue. Latham , Index , n. 16. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 34. pag. 45 3. V Angleterre. L.. E.. P.. R.. Le Tringa COCORLI. 5. T. Subarquata. T. Ca- pite , collo alisque spuriis fuscis , subferrugineo undulatis ; corpore supra cinereo 3 subtùs rufo- ferrugineo ; gulâ , crisso et uropygio albis ; rostro subarcuato ; pedibus nigris. Tête, cou et ailes bâtardes, bruns et ondés d’un roux-ferrugineux ; gorge , bas du corps et croupion, blancs; bec un peu arqué; pieds noirs. [Pi. jq.fig. 5, sous le nom de Vanneau rouge.) Cette espèce, qu’on rencontre dans diverses contrées de l’Europe , niche quelquefois en Hollande sur le bord des eaux. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs jaunâtres et tachetés de brun. Elle mue deux fois pendant la même an- née , et porte après chaque mue un plumage différent. Elle a , après celle qui a lieu au prin- temps, le front, la gorge, le devant du cou, la poitrine, le ventre et l’abdomen d’un roux- marron , pur sur des individus , avec de petites taches brunes sur d’autres, ec quelquefois un peu varié de blanc ; le menton et les sourcils , de cette couleur , de même que les couvertures du dessous ec du dessus de la queue, qui portent quelques taches noires; le dos, Les scapulaires ec les couvertures supérieures des ailes , noirs et roux; les intermédiaires, d’un cendré un peu sombre et frangées de blanc à l’intérieur; les pennes caudales, du même cendré, avec un petit filet blanc à leur extrémité. Elle est , après la mue d’automne , d’un blanc pur sur la face, les sourcils, la gorge , le ventre et toutes les couvertures de la queue ; brune sur les lorums; d’un brun-cendré , varié de petits traits d’un brun foncé , sur le milieu desplumes du dessus de la tête , du dos, des scapulaires ec du dessus des ailes ; rayée longitudinalement de brun et de blanchâtre sur les bords de celles de la nuque , du devant du cou et de la poitrine; cendrée et bordée de blanc sur la queue, donc les pennes les plus extérieures sont frangées de cette couleur en dedans ; le bec est long d’en- viron vingt lignes. Chez le jeune, sous sa première livrée , les plumes du dos , des scapulaires et des couver- tures supérieures des ailes sont noirâtres, les • unes entourées de blanc, les autres de roussâtre; celles du devant du cou et de la poitrine ont des taches longitudinales peu prononcées et d’un cendré rembruni, sur un fond blanchâtre nuancé de rougeâtre et de blanc; du reste, son plumage ressemble à celui des adultes en habit d’hiver. Tel est le Numenius pygm&us de Bechscein , sui- vant M. Bâillon, qui conserve ce jeune oiseau dans sa collection. M. Temminck rapporte à cette espèce le Numenius africanus de Latham ( Courlis d’Afrique). Si ce rapprochement est fondé, il en résulte que cette espèce esc ré- pandue jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. GUI- denst. nov. Comm. Petrop. 19.^.471. pl. L9. Gtnelin 3 Syst. nat. n. 25 [S colopax subarquata). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 34. p. 454. L’Europe. L. 7 E.. P.. R. 12. * Le Tringa a collier ou l’Alouette de MER. 6. T. Alpina. T. Testacep- fusca ; pectore reo-albidis ; rostro ni- Xxxxxx nigricante ; rectricibus cine gro ; pedibus fuscescentibus 1082 O R N I T H D’un brun tesracé ; poitrine ''noirâtre ; rec- trices d’un blanc-cendré ; bec noir ; pieds bru- nâtres. [PL yyPjtg. 1.) Nous voyons cette espèce communément en France, à l’automne et au printémps, et des indi- vidus y passent fh-iver. Elle construit .son nid à terre avec des roseaux noueux et secs, sur lesquels la femelle dépose quatre oeufs d’un blanc fuligi-.. neux , irrégulièrement tachetés de deux nuances- brunes, l’une claire, l’autre foncée ; les taches sont isolées et plus petites que partout ailleurs sur le petit bout de l’œuf. Ce Tringa, dont le plumage n’est pas le même pendant toute l’année , a , pendant l’été, les plumes du sommet de la tête, noires sur leur milieu et rôtisses sur leurs bords ; celles de ses côtés, du cou et de la poitrine, d’un blanc un’ peu rpussâtre , avec un trait longitudinal noir ’ le ventre, l’abdomen, et de plus la poitrine, selon Montagu et Latham , de la dernière cou- leur; la gorge, les couvertures inférieures de la queue, les plumes latérales de ses supérieures et celiés des jambes,, d’un blanc pur; le dos, le croupion, les plumes intermédiaires des couver- tures du dessus de la queue, les couvertures. su- périeures des ailes et les scapulaires , variés de noir et de roux; les premières pennes alaires , noires ; les intermédiaires , bordées de blanc en dehors; toutes les pennes latérales de la queue, d’un cendré sombre ; les deux du milieu , grises' et d’un !.$^,n foncé, pointues et un peu plus longues que les autres, qui sont à peu près égales èntr’elles. Le même oiseau, sous le plumage qu’il prend à la mue d’automne et qu’il conserve jusqu’au printemps, a-, selon M. Temminck, la gorge 'rousse ; un trait entre le bec et l’œil, toutes les parties inférieures,, et seulement les trois plumes extérieures de chaque côté dés couvertures du dessus delà queue,- d’un blanc pur; le croupion , les plumes du milieu des couvertures et les lec- trices intermédiaires , d’un brun - noirâtre ; les latérales , cendrées et bordées de blanc. Indépendamment de ces deux livrées , on trouve des individus qui présentent des diffé- rences occasionnées par les deux mues plus ou moins avancées. Ce sont ,- surtout, les jeunes à l’automne, qui à cette époque diffèrent des v-ieux ,*' en ce qu’ils ont le bec droit, tandis que chez ceux-ci il est incliné à sa pointe,; les uns et les autres ont alors la gorge , l’abdomen et l.s couvertures inférieures de la queue d’un blanc OLOG1E. pur ; une raie brunârre entre le bec et l’œil ; le cou et la poitrine roussârres, avec des taches lon- gitudinales brunes; des marques isolées, d’un brun-noirâtre , sur le ventre; les plumes du dos et les scapulaires , noires et bordées de roux clair ; les couvertures des ailés , brunes et fran- gées de jaunâtre. On voit, par la synonymie indiquée ci-des- sous, que cette espèce est en double et triple emploi. De plus , les Anglais la divisent sous les noms de Dim-lin et de Pline ; ce dernier esc un jeune sous sa première livrée , et l’autre , un vieux. Gmelin Syst.nat. n. 1 1 ( Tringa alpina). Idem , n. 1 8 ( Tringa cinclus ). Idem n. 1 8 [Sco- lopax pusilla). Latham, Index, n. et n. 35 [Tringa cinclus ). Brisson, Ornith. tom. <(. p. 1 1 6. n. 11. Idem , p. 2 1 1 . n. 1 o. Buffon , Hlss. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 493 [Brunette). Idem , p. 548, pl. enl. /?. 85 2. [Oïncle). L. C E.. P.. R. n. Le Tringa éloriode. 7. T. Eloriodes. T. Ca- pite , nuchâ, fusco , griseo striati's ; superci’iis' al- bis; strigâ suboculari fuscây corpore supra nigro ferrugineoque ; uropygio alko nigroque transversïm stria to ; gulâ albâ , jerrugïneo mixtâ ; jugulo aï- kido , fusco , rubescentc mixto striato ; rostro pe~ dibusque nigrii. Tête et nuque brunes et rayées de gris ; sour- cils blancs ; raie brune sous les yeux ; dessus du corps noir et ferrugineux ; croupion rayé trans- versalement de noir et de blanc ; gorge d’un blanc mélangé de ferrugineux ; devant du cou blanchâtre, rayé de brun mêlé de xougtâtre; bec et pieds noirs. On rencontre rarement cette espèce en France. Nous n’ayons va jusqu’à présent- qu’une seule' femelle , tuée en Picardie à la tin du mois de mai 1818 par M.. Jules de la Motte , qui a eu la complaisance de nous la communiquer ; elle est aussi rare en Angleterre. Comme son plu- mage- 11’esr pas le même pendant toute l’année , nous allons en donner plusieurs descriptions. i°. If individu décrit par Laiham n’est pas sous sa livrée parfaite ; il a la tête , le_dos-et les couvertures supérieures de l’aile '.mélangées de brun , de ferrugineux et de blailc ; les 'pennes primaires, bordées de la dernière coiileur sur un • fond noirâtre ; la poitrine , le ventre et le crou- pion, blancs ; la queue, d’une teinte sombre et frangée de blanc. 2°. Le Numenius pygmtsus , figuré et décrit par Montagu dans le Dictionary ornithologhal , ORNITHOLOGIE. est donné par cet auteur comme un oiseau sous son plumage d’été. Il a neuf pouces de longueur totale; le bec long de dix-huit lignes ( .mesure anglaise) ; d’un noir sombre, foiblement arqué, comprimé latéralement à sa base et vers le bout; la mandibule supérieure est un peu plus longue que l’inférieure ; les plumes du dessus , du der- rière et des côtés de la tête sont rayées de brun et de gris, de même que celles de la nuque ; une ligne blanchâtre part de la mandibule supérieure, passe au-dessus de l’œil , et une brune est au-des- sous ; le dessus du cou, le dos et les scapulaires sont noirs et d’un ferrugineux pâle,, qui forme une large bordure détachés sur ces dernières ; lé croupion et les couvertures supérieures de la queue sont barrés de blanc et de noir sombre ; les couvertures supérieures des ailes,- d’un brun uniforme, plus foncé le long de la tige des plu- mes ; les pennes , noirâtres , et leurs tiges en par- tie blanches; les terciales, pareilles aux couver- tures; le bord de l’aile est finement tacheté de blanc , et de noir sur l’aile bâtarde ; le menton et la gorge sont d’un blanc mêlé de , ferrugineux pâle ; le devant du cou est 'rayé d’un brun mêlé de rougeâtre, sur un fond blanchâtre ; la poitrine et le ventre ont des petites lignes transversales et noirâtres; les plumes des jambes sont blan- ches près de leur extrémité ; les couvertures in- férieures de la queue, d’un blanc pur ; les pennes égaLes, cendrées et blanches sur leur tige; les tarses noirs. 3°. La femelle dont il a été question ci-des- sus, a six pouces de longueur totale; le bec, long de quatorze lignes , haut de trois, large de deux, comprimé latéralement à sa base et'vers le bout ; un peu plus large que haut sur son milieu, et courbé en arc vers son extrémité. La couleur noire dè la tête et de l’occiput est coupée sur cha- que côté par une bandelette longitudinale d’un blanc lavé de fauve ; les sourcils sont de la der- nière teinte, un peu mélangée de brun ; le mi- lieu du lorum est noirâtre, de même que les joues, qui , de plus , sont variées de fauve ; le dessus du cou esr tacheté de bianc-roussâtre et de noir ; les plumes du dos j des scapulaires , des couver- tures supérieures ec les pennes secondaires des ailes sont noires , bordées er terminées d’un blanc ombré de fauve ; le milieu du croupion , les couvertures supérieures de la queue er ses deux pennes intermédiaires , d’un noir pur ; les latérales , d’un cendré très-clair ; les pennes primaires de l’aile , noires , avec leur tige blan- che ; toutes les parties inférieures de cette cou- ro83 leur, mais elle tend au fauve sur le devant du cou et le haut de la poitrine ,~ et elle est tachetée de , noir sur ces mêmes parties , sur la gorge ec sur les fia ncs ; le bec et les pieds sont noirs , les tarses , longs de onze lignes ; la partie uùe des jambes est de cinq lignes environ ; Je doigt du milieu, avec l’ongle , a neuf lignes ; les latéraux en ont huit, et les pennes de la queue sont d’égale lon- gueur ec s.ont dépassées par les ailes en repos d’environ trois lignes. La description que M. Te m mincie fait ^le son Bécasseau platyrhynque , sous' son habit d’été, convient assez à cetce femelle ; mais il lui donne un bec très-déprimé à sa base et les pennes laté- rales de la queue étagées , ce qui ne peut conve- nir aux précédées. Latham 3 Index ( Numenius pygm&us ). Montagu 3 Dict. ornitk. Suppl. ( Nu- rnenius pygm&us). Gmelin3 Syst. nat.èdit. i 3 (Sco- lopax pygm&us). Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat tom. 34. p. 4 63. L’Europe. L. 6. E.. P.. R. 11. Le TriNGA MAUBÊCHE. 8. T. Ferruginea. T. Corpore subtils ferrugineo ; remi gibus secundariis margine albis ; rostro pedibusque nïgris ( asiate ) ; corpore supra cinereo > rubescente nigroque macu- iaco t subtus ex rufescente albo 3 obscuro badioque maculato ( autumno ) ; corpore supra griseo , sub- tus albo ; remigibus primoribus fuscis ; caudâ grl- seâ 3 margine albâ ( hieme ). Corps ferrugineux en dessous ;%émiges secon- daires bordées de blanc ; bec et pieds noirs ( plu- mage d’été) ; dessus du corps cendré, tacheté de rougeâtre ec de noir; dessous d’un blanc-rous- sâtre, tacheté d’obscur ec de rouge-brun (plu- mage d’automne ) ; dessus du corps gris, dessous blanc ; rémiges primaires brunes ; queue grise , bordée de blanc (plumage d’été). ( Pl. 5 8 yfig, z et fig. 4 , sous le nom de Canut, ) Les -Maubêches ne se trouvent guère que sur les rivagesdeia mer, où elles vivent en société et courent sur le sable' avec beaucoup de vitesse. Jusqu’à présent on n’a point d’autres notions sur leur genre de vie, et on ignore où elles se retirent pour nicher. L’espèce esc répandue dans le nord des deux Contineus , se trouve sur les rives du lac Baikal , er n’est que de passage en France. Willughby dit qu’on engraisse ces oiseaux dans le nord de l’Angleterre, en les nourrissant de pain trempé de lait, et que cette nourriture, leur donne un goût exquis ; ce frit esr confirmé par M. Bâil- lon , qui a nourri avec le même aliment des Mau- Xxxxxx z ORNITHOLOGIE. bêches j qui en peu de temps sont devenues si grasses , qu'elles ne pouvoient plus voler. Il est résulté de la variation du plumage des Maubêches > pendant la même année, comme de celui de presque tous les Tringas > des espèces purement nominales; mais aujourd’hui que ces oiseaux ont été mieux observés , on peut assurer qu’il n’existe réellement qu’une seule espèce de Maubêche j qui , sous son plumage d’été , a le front , les cotés de la tête , la gorge, le devant du cou , la poitrine et le ventre d’un ferrugineux vif et foncé; l’abdomen, blanc, de même que les couvertures inférieures de la queue, sur lesquelles on remarque quelques petites taches noires, et du roux vers le bout des plumes les plus longues ; le reste de la tête et la nuque sont tachés longi- tudinalement de noir sur un fond roux ; la partie inférieure du dessus du cou , le dos et les scapu- laires, noirs, avec une frange rousse et blanche sur le bord de chaque plume ; le bord extérieur de l’aile est tacheté de noir et de blanc ; ses cou- vertures supérieures sont variées de noir et de blanchâtre ; cette dernière teinte forme un liséré à l’extrémité des plumes ; une grande tache blan- che termine celles de l’aile bâtarde ; les pennes primaires sont noires et ont leur tige blanche quelques-unes portent cette couleur à l’ intérieur ; les pennes intermédiaires ont leur bord blanc sur un fond cendré ; quelques-unes des secondaires , les plus proches du corps , sont noires et frangées de blanc; les autres., grises; le croupion, les couvertures supérieures de la queue, blancs, roux et noirs ; les pennes d’un cendré foncé et bor- dées de blanchâtre; le bec est noir, et le tarse d’un- vert-noirâre. ■ La Maubêche tachetée de la pl.-eni. de Buflfon , n. 365 > ainsi que celle figurée sur la pi. 2 1 , n: t , du tom. Y de 1 Ornithologie de Brisson , sont des individus qui quittent leur habit d’été pour prendre celui d’hiver. Ils ont alors le dessus de la tête et du cou d’un cendré-brun , varié de petites taches noirâtres ; le dos et les scapulaires également cendrés, avec des taches plus grandes, les unes tousses- et les autres noirâtres ; les plumes du croupion, d’un gris-jarun , bordées de blanc et terminées de noirâtre ; les couvertures supé- rieures de la queue, cendrées depuis leur origine jusqu’à la moitié de leur longueur, et dans l’autre moitié, rayées transversalement de noirâtre et de gris-blanc ; le sinciput, les côtés de la tête, au-dessous des yeux, er la gorge , d’un blanc- roussâtre, varié de quelques petites taches bru- nes ; le devant du cou, du même blanc, tacheté de marron clair; la poitrine et le venrre, de cette couleur, avec quelques marques noirâtres sur les flancs ; les couvertures du dessous de- la queue, blanches; les petites du dessus des ailes, d’un gris-brun ; les autres de certe teinte , bordées- de blanc et tachetées , les unes de noirâtre , les au- tres, de couleur de marron, et les grandes les plus proches du corps, noirâtres ; les pennes pri- maires, d’un brun-noirâtre en dehors et d’un cendré rembruni en dedans ; les intermédiaires de la queue, cendrées et bordées de blanc ; tou- tes les latérales , d’un cendré rembruni , et la plus éloignée des autres porte une ligne blanche sur son côté extérieur. La Maubêche en habit d’hivèr est représentée sur la pl. e/il. de Buffon , n. ; <56 , et sur la pl: 21, fig. 2, du tom. V de l'Ornithologie de Brisson, sous la dénomination de Maubêche grise. C’est encore le Canut / figuré dans les Oiseaux d’Ed- wards, pl. 27 6 , et les Tringa cinerea , griséa et canutus.de Latham. Elle a, pendant cette sai- son , la gorge , le bas de la poitrine , le milieu du ventre et les parties postérieures d’un blanc pur, de même que le front , les sourcils , les côtés et le devant du cou, le haut de la poitrine et les flancs ; mais cette couleur est variée sur ceux-ci et sur le cou de lignes brunes longitudinales, et de lunules de cette couleur sur la poitrine ; la tête, le dessus du cou, le dos et les couvertures supé- rieures des ailes sont d’un gris-cendré , avec un trait d’un brun clair sur la tige des. plumes, et de plus une bordure blanchâtre ; les scapulaires sont grises ; l’aile entière est noire et terminée' de blanchâtre; les pennes de l’aile ont leur tige blanche sur un fond noirâtre, et les plus proches du dos sont cendrées, ainsi que les pennes cau- dales, qui ont de plus un liséré blanchâtre ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue portent des bandes transversales et des lunules noires sur un fond blanc, mais elles sont confuses sur la dernière partie, Lejeune, avant sa première mue, diffère peùde l’adulte en habit d’hiver; la couleur cen- drée est plus foncée, et toutes les plumes sont entourées par du jaunâtre sale; des taches brunes et longitudinales sont sur le haut de la tête et de la nuque ; la poitrine est d’une légère teinte roussâtre, et le lorum 3 brun ; enfin, la Maubêche proprement dite de Brisson , pl. 20 , fig. 1 , et le Tringa calidris de Latham, sont des jeunes à l’époque de leur première mue , au printemps. Gmelin > Syst. nat. n. 1 9. ( Tringa calidris ). ldemi n. 40 ( Tringa tiAvLa). Idem , n. 41 ( Trînga gri- ORNITHOLOGIE. sea). Idem , n. 24 ( Tringa islandica). n. 15 ( Tringa. canutus). Latham3 Index 3 n. 21, 22, 25 et 3 2 ( sous les mêmes noms). Basson 3 Ornïth. rom. 5. p. 22 6. n. 14. Idem3 p. 229. n. 15. Idem , p. 233. n. \6. Idem3 p. 258. n. 21 [Canut). Buffonj Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 5 29. Idem 3 p. 531. pl. enl. n. 365. Idem 3 p. yp. pl. enl. n. 3 -66. ldem3p. 142 [Canut). L’Europe , « l’Amérique septentrionale. L. 9 f E.. P.. R. 1 2. Le Tringa minulle. 9. T. Minuta. T. Venue nigro , rw/o mccculato ; loris ni gris ; superciliis corporeque subtus albis , collo supra dorsoque ni- gro rufoque varii-s; uropygio 3 tectricibus cauda mediis nigris y rectricibus duabus intermediis ni- gric antibus 3 rufo marginatis ; lateralibus dilutê cinereis ; rostro pcdibusque nigris. Vertex noir, tacheté de roux 3 lorums noirs 3 sourcils et dessous du corps blancs 3 dessus du cou et dos variés de noir et de roux ; croupion et milieu des couvertures supérieures de la queue noirs 3 les deux rectrices intermédiaires noirâtres et bordées de roux ; les latérales d’un gris clair 3 bec et pieds noirs. Cette espèce- se trouve en Europe et niche probablement en France, puisque M. Jules de la Motte a tué pendant l’été plusieurs individus sur les côtes de la Picardie. Elle a , sous son habit de noces, le sommet de la tête noir et tacheté de roux 3 le lorum noir 3 les côtés du cou et de la poitrine roussâtres , avec des petites taches bru- nes (des individus ont le devant du cou tacheté de marron , et d’autres n’y portent aucun vestige de cette couleur, ni sur les côtés de la poitrine) 3 les sourcils, la gorge et toutes les parties posté- rieures sont d’un beau blanc 3 le dessus du cou et le dos , variés de noir et de roux vif 3 les plumes de la nuque, grises et marquées de bran sur leur milieu 3 les couvertures des ailes, fauves er ta- chetées de noir 3 l’aile bâtarde est d’abord de cette couleur, ensuite blanche presque jusqu’à son extrémité 3 les pennes primaires sont noires et à tige blanche 3 les intermédiaires, brunes et terminées de blanc 3 les secondaires, noires et entourées de roux 3 le croupion et le milieu des couvertures supérieures de la queue, noirs 3 le reste de celles-ci est blanc 3 les pennes du milieu de la queue sont noirâtres et bordées de roux j toutes les autres, d’un gris clair et plus courtes que les deux intermédiaires. Ce Tringa a, pendant l’hiver, les plumes de . toutes les parties supérieures cendrées et d’un io85 brun-noirâtre dans le milieu 3 les côtés de la poitrine d’un roux-gris 3 le lorum brun 3 la gorge, le devant du cou , le reste de là poitrine et toutes les parties postérieures d’un blanc pur 3 les deux pennes intermédiaires de la queue , brunes , el- le reste du plumage pareil à celui du précédent. Montagu 3 Dict. ornith. ( Tringa pusilla). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 34. p. 4 69. L’Europe. L. 5. E.. P.. R. 12. ** Le Tringa de Lincoln. 10. T. Émcolnien - sis. T. Alba 3 supra maculis griseis fuscisque varia , subtus. maculis oblongis fuscis et nigris ; rectricibus duabus intermediis loto nigris ; rostro nigricante ; pedibus rubescente- fuscis. Tacheté de gris et varié de brun en dessus 3 dessous avec des taches oblongues brunes et noires 3 les deux rectrices intermédiaires tota- lement de la dernière couleur ; bec noirâtre 3 pieds brun-rougeâtres. M. Montagu soupçonne que cet oiseau est le même que le Tringa selninger 3 mais sous un plumage qui n’a pas encore acquis toute sa per- fection , c’est-à-dire,, celui qu’il porte dans la saison des amours. Le nom qu’on lui a imposé vient de ce qu’il a été tué en Angleterre , dans le Lincolnshire. Il a le bec court et émoussé y les narines, noires 5 l’iris, jaune 3 la tête petite ,, aplatie sur le sommet, blanche et agréablement tachetée de gris 3 le cou, les épaules et le dos ( variés de même 3 mais les taches sont brunes , et sous un aspect, ces taches paroissent d’un noir parfait et brillant 3. les pennes des ailes sont noires- et traversées près de la base de .lignes blanches 3 la gorge, la poitrine et le ventre, blancs et va- riés de taches longitudinales , dispersées irrégu- lièrement, d’un brun foible et noires 3 elles sont plus grandes er plus arrondies sur le ventre 3 la queue est courte, entièrement blanche, à l’ex- ception de ses deux pennes intermédiaires qui- sont noires. Latham 3 Index 3 n. 27. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34 , p. 469 , sous U - nom.de Tringa noir. L’ Angleterre. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Tringa ONDE. Il .T. Undata. T. Obs- cur a , luteo alboque undulata 3 tectricibus alarum 3 remigibus secundariis uropygioque albis ; cauda ci- nereâ 3 apice nigro marginatâ. Obscur et ondé de jaune et de blanc ; tectrices des ailes , rémiges.secondaires et croupion blancs 3 queue cendrée, tachetée de noir à la pointe.., io 86 O R NI T H Cec oiseau, que l’on rencontre en Norwège, en Islande et en Dariemarck, porte un plumage généralement sombre et ondé de jaune et de blanc ; cette dernière couleur termine les cou- vertures supérieures des ailes , les pennes secon- daires, et couvre le croupion ; les pennes primai- res ont leur tige blanche-, la queue esc cendrée et bordée de noir à son extrémité. Brisson > Or- nu h. p. 55. n. 183. Pennant y Arct.ppool. n. 2. p. 48 1. E ( W~aved sandpiper). 2 e édit, du notiv. Dict.d’Hist. nue. tom. 34 . p. 470. La Norwège. L.. E.. P.. R. 11. Le Tringa selninger. 12. T. Marïtima. T. Supra griseo et nigro varia , subtus alba; dorsi m'edïo violaceo ÿ gutture caudâque ob souris ÿ pedi- büs fl avis. Varié de gris et de noir en dessus , blanc en dessous ; milieu du dos violet 3 gorge et queue obscures ; pieds jaunes. On a conservé à cet oiseau le nom de Selnin- ger} que lui ont imposé Pennant et Latham. Montagu lui adonné l’épithète latine de nigri- catis. On le trouve sur les côtes maritimes de l’Ecosse, de l’Angleterre, de la Norwège, de l’Islande, et quelquefois sur celles de la Nor- mandie et de la Picardie. Il a le bec long d’un pouce trois lignes ; la tête , le cou , la gorge , le dos, les scapulaires et le haut de la poitrine d’un gris-noirâtre uniforme ; les plumes du reste de la poitrine , grises et terminées de blanc 3 ses parties postérieures d’un blanc pur, avec quelques taches noirâtres sur les flancs 3 le dessus des ailes, noir, et chaque plume entourée de blanc 3 leurs pennes noires ; une grande partie des primaires, blanches sur leur tige et sur leurs bords 3 les in- termédiaires, de cette couleur à leur origine ; elle s’étend d’autant plus , qu’elle se rapproche des secondaires, qui sont noirâtres et bordées de blanc; les couvertures supérieures de la queue et ses quatre pennes du milieu, noires et d’égale longueur 3 les huit autres , d’un gris clair, un peu plus courtes que les précédentes et étagées en- tr’elles 3 les tarses longs de neuf lignes ; les on- gles noirs. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que ses couleurs sont moins vives. Chez cet oiseau, sous sa livrée d’hiver, le bord du front, la gorge, le ventre et les parties postérieures sont d’un blanc pur 3 la tête , les côtés de la gorge, le cou en entier et la poi- trine , roussârres, avec une strie longitudinale surie milieu de chaque plume; celles du dos, des scapulaires et des couvertures supérieures de O L O G I E. l’aile, d’un brun-noirâtre et entourées de roux clair 3 les. pennes primaires des ailes , noires ,• et quelques-unes bprdées de blanc en dehors. Brunn. Om. n. 182. Pennant y Arct. \ool. tom. 1. p. 480. C ( Selninger sandpiper ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 4. p. 47 1 . V Europe boréale. L. 7 l; e.. p.. r. n. Le Tringa temmia. 13. T. Temminkii. T. Supra nigra rufaque ; fronte y jugulo pectoreque rujo-cinereis ; corpore subtus y tectricibus tribus extimis y albis ; rosir o pedibusque nigris. Noir et roux en dessus 3 front , devant du cou et poitrine, d’un gris-roux; dessous du corps et les trois pennes latérales de chaque côté de la queue, blancs 3 bec et pieds noirs. Le pôle arctique est la région que certe es- pèce habite pendant l’été; elle est de passageen Allemagne et en France, sur les côtes mari- times de la Picardie , où M. Bâillon l’a trouvée. Ce Tringa 3 sous son plumage d’été, a routes les plumes des parties supérieures , d’un noir foncé dans leur milieu et entourées légèrement de roux 3 le front , le devant du cou er la poitrine, d’un cendré-roux , avec des petites taches longitu- dinales et noires ; la gorge et le dessous du corps, d’un blanc pur; les quatre pennes intermédiaires de la queue , d’un brun-noirâtre. Le même a, pendant l’hiver, les plumes de toutes les parties supérieures, d’un brun-cendré clair, avec du brun-noirâtre le long de leur tige 3 le devant du cou et la poitrine, d’un cendré- roussâtré 3 la gorge , le dessous du corps , les trois pennes les plus extérieures de. chaque côté de la queue et les plumes latérales de ses couvertures supérieures , d’un blanc pur 3 le reste de ces couvertures , noirâtre; les autres pennes caudales, d’un cendré rembruni; le tarse long de1 huit lignes et la queue étagée.' Chez le jeune, avant sa première mue, les plumes des parties supérieures sont d’un cendré- noirâtre et finement bordées de jaunâtre, à l’ex- ception de celles de la queue, qui sont d’un cendré plus clair er uniforme; les scapulaires ont leur excrémiré noire ; le devant du cou et la poitrine sont d’un cendré légèremer.c reine de roussâtré 3 la gorge , les sourcils et le dessous du corps, d’un blanc pur; les pieds, d’un brun- verdâtre. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 4. p. 473. V Europe. L. 5. E.. P.. R. 12. * * Le Tringa d’Astracan. 14. T. Fasciata. ORNITHOLOGIE. 1087 T. Vertice, ccdplte , tsniâ pon'e oculos et ah do- mine nigris ; jronte caudâque albis ; dorso cinereo; remidbus septem primorïbus atris ; rostro nigro. Verte x 3 occipur, bandelette derrière lesryenx et abdomen, noirs; front et queue, blancs; dos cendré; ks sept premières rémiges noires ; bec de cette couleur. Ce Tringa , qu’a fait connoître Samuel Gaie- lin, qui l’a trouvé aux environs d’Astracan , a le dessus de la tête ; l'occiput-, le ventre et une raie qui passe par-derrière l’œil , noirs; le front et la , queue, d’une teinte blanchâtre; les sept premières pennes alaires , pareilles au ventre , et le dos, cendré. S. G. Gmelin 3 Voy. iom. i. p. i94.pl. 2 6. 1e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 34. p. 45 2. Astracan. L.. E.. P.. R. 12. * Le TriNGA BEcO. 15. T. Pùsilla. T. Corpore subtus rufescente; retrïdbus extirnis scapo albo -, uropygio variegato ; rostro pedibusque nigris. Dessus du corps roussâtre; les rectrices les plus extérieures, blanches' sur leur tige; crou- pion varié ; bec et pieds noirs. Le nom appliqué à cette espèce est celui qu’elle porte à New-Yorck, ou elle se trouve, ainsi que dans tous les Etats-Unis et aux Grandes- Antilles. Elle a le bec épais , plus haut que large à sa base et long de neuf lignes ; une bandelette blanche part de la mandibule supérieure , passe au-dessus des yeux et s’étend presque jusqu’à l’oc- ciput; les joues, la gorge et toutes les parties postérieures sont blanches (tachetées de roux sur des 'individus), avec quelques petites taches sur les côtés du haut de la. poitrine , près du pli de l'aile ; les plumes du dessus de la tête et du - cou, du dos ec des scapulaires sont noirâtres dans le milieu _et fauves sur’leurs bords; le croupion et les deux pennes intermédiaires de la queue , de couleur brune ; les petites couver- tures des ailes ont une bordure fauve sur un fond brun, de même que les grandes les plus proches du corps, et les plus éloignées sont noirâtres, bordées et terminées de blanc-rougeâtre ; les pennes primaires., noirâtres en dehors et grises en dedans; les intermédiaires, blanches à leur origine, brunes vers leur extrémité et bordées de gris à l’intérieur; les quatre secondaires les plus proches du corps, noirâtres et frangées de roussâtre ; des couvertures supérieures, celles du milieu, sont noirâtres et les autres blanches ; toutes les pennes latérales- de la queue , grises, et quelques-unes terminées de blanc -roussâtre. Wilson 3 American Ornlthology } pl. 37.7%. 4. Brisson , Ornith. tom. 5. p. 222, n. 13. pl. 25. fig. 2 {petite Alouette de mer de Saint-Domingue);. L’ Amérique septentrionale. L. 5 E.. ?.. R. 12. * * Le Tringa cendré du Canada. 16. T. Canadensis. T. Cinereo-obscura ; jugulo cineras- cente ; abdo mine albo , latenbus maculato ; pedibus Jlavis 3 rostro basi rubesçente 3 ddn nigro. D’un cendré obscur ; devant du cou grisâtre; abdomen blanc et tacheté sur les côtés ; pieds jaunes ; bec rougeâtre à sa base , ensuite noir. Latham a fait connoître ce Tringa 3 que l’on trouve au Canada. Il a le bec long de près d’un - pouce et demi ; le plumage , assez généralement d’un cendré sombre approchant de la couleur de plomb; les plumes du dos, entourées d’un cendré plus clair ; les couvertures supérieures des ailes et la poitrine, d’un blanc-grisâtre ; les .trois premières pennes de l’aile, noirâtres et blanches sur leur tige; les trois suivantes, terminées de cette même couleur, qui esc tachetée de cendré- à l’extérieur des trois autres et couvre presqu’en entier la plus grande partie de celles qui restent, à l’exception de quelques-unes, dont la teinte est sombre et uniforme; le lorum est blanc, de même que l’origine de la gorge et le ventre ; le devant dif cou est cendré, et quelques taches,- noirâtres sont sur les côtés de la poitrine; les jambes ont des plumes jusqu’au talon et même au-dessous; les pieds sont courts. Latham , Index ( Tringa canadensis ). 2e édit, du nouv.. Dict. d’Hist. natur. tom. 3 4. 'p. 45.-3 . V Amérique- septentrionale. L. 8 f E.. P.. R. 12. * * Le Tringa champêtre. 17. T. Campestris. T. Penni-s verticis 3 colli 3 corporis supra > tec- iricumque alarum nigricante-fuscis , albido margi- naux ; superciliis , gula3 jugulo albis $ corpore spbiùs fusco alhidoque mixto ,• rostro nigro ; pe- dibus péumbds. Plumes du sommet de la tête, du -cou, du dessus du corps et des couvertures des ailes, d’un _brun noirâtre et bordées de blanchâtre; sourcils, gorge , devant du cou, blancs ; dessous du, corps mélangé de brun et de blanchâtre ; bec noir ; pieds couleur de plomb. On ne rencontre cette espèce au Paraguay qu’au mois de septembre , où elle se tient en troupes, composées de dix à vingt, M. de Azara, ioBB ORNITH qui l’appelle Chorlito campesino 3 la vue dans les plaines découvertes , sèches ou humides , et Jamais sur lès bords des rivières et des lagunes. Quand ce Tringa s’envole , il jette un cri qui exprime les syllabes bi bi. Les plumes du dessus de la tête, du cou , du corps et des couvertures supérieures de l’aile ont leurs bords blanchâtres, sur un fond brun-noi- râtre ; la queue est traversée par des bandes de ces deux couleurs; les sourcils, la gorge, les côtés et le devant du cou sont blancs, avec une petite tache noirâtre en forme de flèche, sur le milieu de chaque plume du cou; le reste des arties inférieures est mélangé de brun et de lanchâcre ; les couvertures du dessous des ailes sont d’un roux foible, varié de taches et de traits d’un brun foncé , â l’exception des plus grandes, qui ont des raies transversales un peu noirâtres, sur un fond argentin ; la paupière est blanchâtre. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los P axaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. $.p. 3 10. n. 397. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 34. p. 454. V Amérique méridionale.. L. n j. E. 25 j. P. 28. R. 12. ** Le Tringa a cou brun. 18. T. Fuscicollis. T. Super ciliis albidis ; loris nigric antibus ; vertïce fusco ; mento 3 pectore ventreque albis -, pennis colli subtùs nigric antibus 3 albido marginatis ; pennis dorsi 3 tectricibus alarum superioribus , re- migibus rectricibusque fuscis 3 apice albidis ; rostro nigro ; pedïbus fuscis. Sourcils blancs ; lorums noirâtres ; vertex brun ; menton, poitrine et ventre blancs; plumes du Cou, en dessous , noirâtres et bordées de blan- châtre ; plumes du dos , couvertures supérieures des ailes, rémiges et rectrices brunes et termi- nées de blanchâtre ; bec noir ; pieds bruns. C’est le Chorlito pestoreyo pardo de M. de Azara, qui l’a rencontré au Paraguay , où il est fort commun, point farouche, et vit en troupes de vingt individus environ. Il se plaît sur le bord des eaux, mais encore davantage dans les terres et les prés humides. Il a les sourcils blanchâtres ; une petite tache noirâtre en avant de l’oeil; le dessus et les côtés de la tête, la partie postérieure du cou, bruns; quelques petits points noirâtres et à peine visi- bles sur le dos, le menton, la poitrine, le ventre, les couvertures supérieures de la queue et les petites du dessous de l’aile, de couleur i>la»çhe; des veines brunes sur les petites eou- OLOG I E . vertures supérieures; les plumes du devant du cou, noirâtres dans leur miLieuet bianchâtressur leurs bords; celles du dos, les pennes et les couvertures du dessus de l’aile , de même que les pennes de la queue, brunes et terminées de blanchâtre. De Â^ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 tom. 3.' p. 322. n. 404. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34 .p. 4 61. V Amérique méridionale. L. 6 j. E. 14. P. 25. R. 12. * * Le Tringa a cou roux. 19. T. Ruficollis. T. Capite3 cor pore supra et collo ferrugineo nigro - que striatis j gutture ferrugineo 3 rostro pedibusque nigris. Tête, dessus du corps et cou, rayés de fer- rugineux et de noir; gorge ferrugineuse; bec et pieds noirs. Pallasa décrit cette espèce d’après des indi- vidus qu’il a vus près des lacs salés de la Daourie. Ils ont le bec plus court que la tête ; le sommet de cette partie et le derrière du cou, rayés de roux; le devant du cou et la poitrine, d’un roux foncé uniforme ; le reste du plumage, pa- reil à celui de l 'Alouette de mer. Nous n’avons pas vu en nature ce Tringa 3 mais bien au Mu- séum d’histoire naturelle , un individu dont le pays n’est pas indiqué , et qui nous paroît faire artie de cette espèce , pat ses couleurs et son ec court. Chez lui, le capistrum 3 les joues, la gorge, le devant du cou et le haut de la poi- trine sont d’un roux uniforme ; le bas de l’esto- mac et les parties postérieures, d’un blanc pur; les plumes du reste de la tête et du dessus du cou, tachetées de brun sur un fond roux; celles du dos, noirâtres, avec un liséré roux à l’exté- rieur; les couvertures supérieures des ailes et les scapulaires, d’abord noirâtres, ensuite rousses et * terminées d’un roux plus clair ; le croupion et les couvertures du dessus de la queue , roux et tachetés de brun sombre ; les grandes pennes des ailes, noires; les deux intermédiaires de la queue, noirâtres et finement frangées de rous- sâtre. Pallas3Voy. 3 .p. 700. n. 31. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 34 .p. 461. La Daourie. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Tringa a dos noir. 20. T. Melanotos. T. Super ciliis , cor pore subtùs albis ; juguli pennis nigricantibus 3 albido marginatis ; vertice nigri- cante , rufo maculato ; dorso uropygioque nigris ; rectricibus dilate fuscis 3 albido marginatis ; rostro nigricante ; pedïbus vires cenie-Jlavis. Sourcils ORNITHOLOGIE. Sourcils et dessous du corps blancs ; plumes du devant du cou noirâtres et bordées de blan- châtre ; vertex noirâtre et tacheté de roux ; dos et croupion noirs; rectrices d’un brun clair et bordées de blanchâtre ; bec noirâtre ; pieds jaune-verdâtres. Cet oiseau du Paraguay est décrit par M. de Azara, sous le nom de Chorlito lomo nigro. Il a le bec droit , légèrement courbé vers sa pointe, qui est terminée en forme de cuiller;' les sour- cils blancs ; le dessous du corps et les couver- tures inférieures des ailes , de la même couleur, à l’exception des petites qui sont veinées de brun; les plumes du devant et des côtés du cou, noirâtres dans leur milieu et blanchâtres sur leurs bords; le dessus de la tête, noirâtre, avec quelques taches rondes d’un roux foible; les plumes du derrière de l’occiput et du dessus du cou, bordées de blanchâtre sur un fond sombre; les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes, de cette même teinte, et lisérées de rous- sâtre; le dos et le croupion, noirs, avec un peu de roux clair au bord des plumes; il en est de même pour les couvertures supérieures de la queue, à l’exception des extérieures, qui sont blanchâtres et tachetées de noirâtre; les pennes caudales, d’un brun clair et bordées de blan- châtre ; les pennes alaires et leurs grandes couvertures, brunes, avec du blanc à la pointe de ces dernières. De A-çara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 3. pag. 217. n. 401. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34 . p. 4 61. V Amérique méri- dionale. L. 8 E. 1 6. P. 14. R. ii. * Le Tringa a gorge roussatre. h.T. SubruficoMs. T. Fronte 3 mémo , jugulo , capitis lateribus rufescente-albis ; occipite nuchdque ni- gricante longitudinaliter striatis ; corpore subths albo; pennis corporis superioris nïgric antibus 3 rufescente-albo marginatis ; rostro nigro ; pedibus jlavis. .Front , menton , devant du cou , côtés de la tête, d’un blanc-roussâtre; occiput et nuque rayés de noirâtre longitudinalement; dessous du corps blanc; plumes du dessus, noirâtres et bor- dées de blanc-roussâtre; bec noir; pieds jaunes. M. de Azara appelle ce Tringa 3 Chorlito gar - ganta blanca acanelado 3 et l’a trouvé au Para- guay dans le mois de novembre. Le front, le menton, les côtés de la tête , le devant du cou et les petites couvertures inférieures de l’aile 1089 sont d’un blanc-roussâtre, ainsi que l’occiput et la nuque, sur lesquels on remarque des raies longitudinales noirâtres; la poitrine, le ventre, les flancs , les grandes couvertures inférieures de l’aile et plus de la moitié du dessous de ses pennes sont blancs ; le reste des pennes et les couvertures extérieures , brunes , avec un liséré blanc et pointillé de brun ; les scapulaires, les plumes du dessus de la tête et du cou , le dos , le croupion, les couvertures supérieures des ailes, noirâtres et bordés de blanc-roussâtre; les pennes alaires, d’une teinte sombre, avec une double bordure , une noire et l’autre blanche ; toutes ont un point blanc à leur extrémité. De A^ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxa- ros del Paraguay 3 etc. tom. 3. p. 320. n. 303. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 34. p. 465. L’ Amérique méridionale. L. 7 }. E.. P.. R. 12. ** Le Tring a keptuscha. 22. T. Keptuscha. T. Corpore cinereo ; vertice nigro ; abdomine ni- gricante 3 ad exitum rufescente. Corps cendré ; vertex n oir; abdomen noirâtre et roussâtre sur sa partie inférieure. Cet oiseau , qui habite dans les mirais de la Sibérie, a le corps cendré; le sommet de la tête , noir; le ventre, noirâtre, et les parties posté- rra^fès, roussâtres. Lepechin, Voy. 2. p. 229. 2e édit, dur nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 34. p. 465 . La Sibérie. L., E.. P.. R. 12. *' Le Tringa maringouin. 23. T. Minutilla. T. Supra fusco cinereoque maculata3 subtus alba ; gulâ 3 jugulo pectorisque lateribus fusco maculatis ; remigibus secundarüs nigricantibus rufoque mar- ginatis ; rectricibus lateralibus dilaté cinereis ; rostro pedibusque nigris. Tacheté de brun et de cendré en dessus ; blanc en dessous; gorge, devant du cou et côtés de la poitrine, tachetés de brun; rémiges secondaires noirâtres, bordées de roux; tectrices latérales d’un gris clair; bec et pieds noirs. Les habitans de nos colonies ont donné à ce Tringa le nom de Maringouin 3 d’après sa petite taille , et parce qu’on le voit souvent en bandes très-nombreuses et très-serrées , soit à terre, soit au vol. Il est répandu en Amérique, depuis les Grandes- Antilles jusqu’au-delà du Canada. Il a le bec très-grêle et long de neuf lignes ; les tarses , de la même longueur ; toutes les parties supérieures, tachetées de gris et de brun ; toutes Yyyyyy. O R N I T II O L O G I E. 1090 les inférieures, blanches, avec des taches fines et brunes sut la gorge, le devant du cou et les côtés du haut de la poitrine 3 les couvertures des ailes , entourées de gris-roussâtre et noires 3 les pennes primaires, de cette couleur ; les secon- daires , noirâtres et bordées de roux 3 les pennes latérales de la queue , d’un gris clair. On con- fond, dans l’Etac de New-Yorck, cet oiseau avec le Tringa beco 3 en lui appliquant le même nom. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 4 66. V Amérique septentrionale, L. 4 f E.. P.. R. 12. ** Le Tringa a oreilles brunes. 24. T. Aurita. T. Ferrugineo-cinerea 3 lincis transversis albidis ; subtàs nebuloso pallida ; supercïliis albis ; macula aurium fuscâ ; pedibus fuscis. D’un cendré - ferrugineux , avec des lignes transversales blanches 3 d’un nébuleux pâle en dessous 3 sourcils blancs ; tache brune sur les oreilles ; pieds de cette côuleür. Ce Tringa de la Nouvelle -Galles du Sud a une large tache brune sur les oreilles ; un trait blanc au-dessus de l’oeil ; les parties supérieures du corps, d’un cendré-ferrugineux et varié de nombreuses lignes blanchâtres sur le dos et les couvertures des ailes, dont les bords sont blancsrj tout le dessous du corps, d’une teinte pâle, avec des raies moins apparentes ; les pennes alaires et caudales, noirâtres. Latham s Index 3 Supplem. ( Tringa aurita). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 470. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Tringa roussatre. 25. T. Rufescens. T. Supra, fus cescente-rufes cens 3 nigro maculata ; alis caudâque versus apicem nigris albisque ; tectricibus alarum inferioribus versus apicem albis tûgro variis ; remigihus subtàs albis 3 versus apicem 3 nigro gut- tatis punctatisque ; gulâ juguloque rufescentibus ; abdomine rufescente albo ; rostro nigricante ; pe- dibus rubris. Roussâtre-brun en dessus et tacheté de noir ; ailes et queue variées de noir et de blanc vers le bout 3 rémiges blanches en dessous, mouchetées et pointillées de noir 3 tectrices inférieures des ailes variées de noir et de blanc vers leur pointe 3 gorge et devant du cou roussâtres; abdomen d’un blanc-roussâtre 3 bec noirâtre 3 pieds rouges. La Louisiane est la patrie de cet oiseau , que l’on conserve au Muséum d’histoire naturelle , et dont le bec est grêle et long de neuf lignes 3 le dessus de la tête et du cou , le des , le crou- pion , le dessus des ailes et de la queue sont d’un roussatre rembruni , avec des taches noires sur le milieu de chaque plume 3' ces taches sont petites sur la tête ec sur le cou, et grandes sur les autres parties 3 les couvertures des ailes , leurs pennes , à l’exception des secondaires les plus proches du dos, sont, ainsi que la queue, noires vers le bout et terminées de blanc ; les moyennes couvertures inférieures des ailes , blanches et variées de noir 3 les pennes, de la première couleur en dessous,, mouchetées, pointillées et terminées de noir vers leur pointe , avec une petite frange blanche 3 les côtés de la tête, la gorge, le devant du cou, roussâtres ; toutes les parties postérieures rous- ses, avec quelques taches arrondies et noires suc les côtés du cou et de la poitrine ; les plumes de l’estomac et du ventre , blanches vers leur bout 3 le bas- ventre et les parties postérieures d’un blanc-roussâtre ; les deux pennes du milieu de la queue, brunes 3 les deux suivantes de la même couleur, bordées de blanc, et noires à leur extré- mité 3 les autres, d’une nuance plus claire, ec terminées de même 3 toutes sont en dessous d’un gris-blanc, avec une tache noire vers le bout qui est blanc 3 la queue est étagée. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 34. p. 470. L’ Amérique septentrionale. L. 7 f E.. P.. R. 12. *Le Tringa de Sakhalm. 16. T. Sakhalmî. T. Macula tribus albis subocularibus ; capistro 3 ventre jectricibus que alarum in medio albis ,• rc - migibus nigris ; reçtricibusjlavo fasciatis ; rostro nigro. ' Trois taches blanches au-dessous des yeux 3 caprstrum , ventre et tectrices des ailes , blancs sur le milieu 3 rémiges noires 3 rectrices fasciées de jaune } bec noir. Nous décrivons cet oiseau d’après sa figure , publiée dans le Voyage autour du monde du capitaineReenKrusenstein.il a trois taches blan- ches au-dessous des yeux 3 le capistrum , le ventre et le milieu des plumes des couvertures alaires de la même couleur 3 les pennes des ailes, noires 3 celles de la queue, fasciées de jaune, et le bec plus long que celui du Tringa maubêche. Reçu Krusenstein 3 Voyage autour du monde , pi. 86. 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist. natur. tom. 3-]. p. 471. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Tringa a tête f.t cou noirâtres. 27. T. AtricapUla. T. Capite-3 collo humerisque \ O R N 1 T H . 'Ÿiigric antibus ; scapulariis albo maculatis ; remi- gibus fuscïs j maculis albïs ; dorso uropygioque Lineis rufescente-fuscis ; pectore ventreque a/bis 3 rostro supra viridi 3 subtàs rufescente-fusco 3 pedi- bus viridibus. Tête, cou et épaules noirâtres; scapulaires tachetées de blanc 5 rémiges brunes, avec des marques blanches ; dos et croupion avec des li- gnes d’un brun -roussâtre 3 poitrine et ventre blancs ; bec vert en dessus, d’un brun-rougeâtre en dessous ; pieds verts. Sonnini, dans la traduction française de l’ou- vrage de M. de Azara, rapproche cet oiseau de notre Chevalier bécassedu3 mais nous ne*pouvoias . adopter ce rapprochement , puisque ces deux oiseaux n’ont pas le bec terminé de même ; en effet , il est fortement courbé chez le' Tringa 3 dans le dernier quart de sa longueur, et les deux mandibules forment à leur extrémité une sorte de petite cuiller plus large que la moitié du bec , tandis que le Bécasseau a le bec droit jusqu’à sa pointe, qui est un peu comprimée latéralement et courbée. La tête, dont le sommet est partagé par un trait blanc, le cou en entier, les scapulaires et les épaules sont noirâtres ; quelques taches blanches se font remarquer sur quelques-unes des plumes scapulaires, et une bande de la même couleur s’avance depuis ces mêmes plumes jus- que sur les côtés du bas du cou ; les ailes ont leurs couvertures supérieures noirâtres ; les pe- tites sont bordées de blanc-roussâtre ; les%royen- nes rayées d’une teinte plus obscure ; les grandes traversées par des bandes interrompues du même blanc-roussâtre ; les couverures extérieures et les pennes parsemées de taches rondes et blanches sur un fond brun ; des lignes d’un brun-roussâtre traversent les plumes du dos et du croupion ; la poitrine et le ventre sont blancs. De A-qara 3 Apun- tamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 3 . p. 3 8 5 . n. 40 6. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 34 . p. 474. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Tringa uniforme. 28. T. Uniformis. T. Toto dilutè cinerea ,• rostro brevi 3 nigro. Totalement d’un cendré clair j bec court et noir. Nous n’avons rien à ajouter à cette courte description , si ce n’est que cette espèce habite l’Islande. Muller 3 Zool. dan. Prodr. n. 205.. 2e G LO GIE. 1094 édit, du nouv. Diction. cfHist. natur. tom. 34. p. 474. L’Islande. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Tringa VARIÉ. G* T, Fanegata. T.Suprà fusca3 nigro rufoque varia; fronte gulâque palll- dis ; jugulo et pectore exalbidis 3 longitudinaliter nigro striatis ; abdo mine albo ; rostro pedibusque nigris. Brun et varié de noir et de roux ; front et gorge pâles ; le devant du cou et la poitrine blanchâtres et rayés longitudinalement de noir ; abdomen blanc ; bec: et pieds noirs. Des navigateurs anglais ont trouvé cette es- pèce à la baie du roi Georges. Son plumage est, en dessus , varié de brun , de noir et de roux ; le front et la gorge sont d’une teinte plus pâle ; le devant du cou et la poitrine, d’un blanc sale, rayé longitudinalement de noir 3 les cuisses et le milieu du ventre , blancs 3 la queue courte et brune. Latham 3 Index 3 n. 34. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 474. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. *** Genre. TOURNE-PIERRE, Arenaria3 Briss. Tringa 3 Linn. Latli. Corpus oblongum 3 nigro 3 albo Jerrugineoque varium. Caput rotundatum. Rostrum basi crassiusculum 3 capite brevius3 validais culum 3 lateratim compressum 3 culmine planiusculum 3 apice truncatum ; mandibula supe- rior recta 3 in medio subinjlexa ; inferior subas cen- dens. Nares elongata 3 pervia 3 membranâ semi-tecta 3 in rima sitôt. Lingua brevis 3 canaliculata 3 compressa 3 acuta. Collum médiocre. AU remige prima reliquis longiore. Femora extra abdomen posita ; tibia pars inferior nuda. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , ad imum sejuncti; unus posticus 3 apice insistens. Cauda brevis. Arenaru habitant in Europa 3 Asu3 America littoribus maritimis ; vermibus victitant ; ova 3-4 in arenâ pariunt. Pulli recèns nati e nido dis - cedunt. Yyyyyy z 1092 ORNITH Corps oblong, varié de noir, de blanc et de ferrugineux. Tête arrondie. Bec un peu épais â sa base, plus court que la tête , un peu robuste , comprimé latéralement , à dos presque plat, tronqué à sa pointe; man- dibule supérieure droite , un peu fléchie dans le milieu ; l’inférieure retroussée; Narines alongées , ouvertes , à demi couvertes par une membrane, situées dans une rainure. Langue courte , canaliculée , comprimée , pointue; Cou médiocre. Première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; partie in- férieure de la jambe nue. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, tota- lement séparés; un derrière, portant à terre sur le bout. Queue courte. Les Tour ne-pierres se trouvent sur les rivages maritimes de l’Europe, de l’Asie et de l’Amé- rique ; vivent de vers qu’ils cherchent en ren- versant les pierres; nichent dans le sable ; leur ponte est de trois ou de quatre œufs. Les petits quittent le nid dès leur naissante. Le Tourne-pierre proprement dit. i. A. Interpres. A. Corpore nigro , albo ferrugineoque vario ,• psctore abdomineque albis • rostro nigro , pedibus rubris. Corps hoir , varié de blanc et de ferrugineux ; poitrine et -abdomen blancs ; bec noir ; pieds rouges. [PI. 5 9'fig' 4*) Cette espèce , qu’on rencontre en Europe , habite aussi l’Amérique , où elle est répandue jusqu’à la Guyane , car les Coulon - chauds de Cayenne, figurés sur la pi. enl. n. 340 et 357, sont des individus de cette espèce, mais sous un plumage qui indique des oiseaux qui ne sont pas encore revêtus d’une livrée parfaite. On la ren- contre dans l’Amérique septentrionale, depuis la baie d’Hudson , où elle est connue des natu- rels, sous le nom de Gega-waskue y et- selon Hutchins, sous celui de Mishas quasqua ropas- chish. On l’appelle dans les Etats-Unis , sur la cote du Cap May, Horsefoot, parce qu’aux mois de mai et de juin, elle se nourrit principalement des œufs ou du frai d’une grande espèce de crus- tacé ( monoculus polyphemus) ; enfin elle porte le nom de Bure sur les cotes de. la Picardie'. Les Coulon- chauds variés et gris , dont on, a. fait des variétés-, sont, comme nous veuons de 0L0G1E. le dire, des individus de cette espèce , mais dans un âge moins avancé que le Tourne-pierre pro~ prement dit 3 car je les ai toujours vus ensemble. Le jeune mâle ne prend ses couleurs distinctives qu’au printemps ; aussi voit-on alors de ces oi- seaux avec un plumage plus ou moins mélangé dés couleurs de la jeunesse et de celles de l’adulte. Chez le mâle parfait, les teintes sont distribuées par masses , sans aucun mélange , si ce n’est sur le dos et les ailes. Mais nous soupçonnons que le Tourne pierre subit deux mues par an, et que pendant l’hiver les adultes ressemblent aux jeu- nes. Le nom de Tourne-pierre vient de ce que ces oiseaux ont l’habitude singulière de retourner les pierres au bord de l’eau pour saisir les insectes qu’elles cachent. La forme de leur bec facilite cette recherche, qu’ils font avec beaucoup d’a- dresse et beaucoup de vitesse. Us -nichent dans un trou sur le sable, et leur ponte est de quatre œufs olivâtres , tachés de noirâtre. Le Tourne-pierre , sous son plumage parfait , a la tête, le derrière du cou , le bas du dos, le croupion, le ventre et les parties postérieures, blancs ; une tache de cette couleur entre le bec et l’œil ; l’occiput, les joues, le devant erles côtés du cou, la poitrine, les pennes des ailes ec de la queue , noirs ; celles-çi terminées de blanc ; le haut du dos, varié de noir, de brun sombre et de ferrugineux ; les couvertures àlaires d’un brun-cendré ; les moyennes, bordées de blanc, ainsi que quelques-unes des pennes, dont la troi- sième est variée de ferrugineux. Des individus, mais en hiver ou dans leur jeunesse , ont la tête -et le dessus du cou d’un gris-brun ; le haut du dos et les scapulaires pa- reils, et les plumes bordées de blanchâtre , ainsi que les couvertures supérieures des ailes ; le bas du cou, en devant, et la poitrine sont d’un brun foncé, varié sur les côtés de blanchâtre j quel- ques-unes des grandes pennes alaires , brunes , bordées de blanc en dehors , et de cette couleur à leur base; d’autres sont frangées de gris du _ côté interne, et d’autres ont une tache brune à leur extrémité la queue est variée de blanc ec de brun ; le reste du dessous du corps est blanc , d’autres ont toutes les parties supérieures variées de brun et de blanc ; une bande oblique blanche sur les ailes, et une seconde transversale sur les grandes couvertures ; les ailes et la queue, d’un brun sombre ; le reste du plumage blanc. Gme- iin 3 Syst. nat. n. 4. Latham , Index ( Tringa in- terpres). Brisson , Ornïth. tom. 5.. p. 13.1. n. x [Coulon- chaud). Bujfon3 Eist. nat. des Oiseaux 3 ORNITH tom. 8. p. i 30 . pi. enl. n. S 56. L’Europe 3 l’Asie et l’Amérique. L. 8 f E.. P.. R. iz. *** Ge«re. CHEVALIER, Totanus 3 Brisson. Tanga 3 Scolopax , Linn. Lath. Corpus oblongum 3 cinereo 3 albo , nigro , ra/ô varium. Caput rotundatum. Rostrum tam longum quàm caput 3 aut capite longius j interdum subvalidum _> /èrè rotundum , in pluribus versus apicem paulo hians ; màndibula superior3 lateratim sulcata , tfpicë /<2vi^ , angusta3 incurva ; inferior brevior 3 recta 3 aliquando versus apicem recurvata. N ares lins ares 3 in rima sita. Lingua filiformis 3 mediocris 3 acuta . Collum longiusculum. AU remige prima reliquis longiore. Femora extra abdomen posita ,• tibia semi-plu- mosa. Pedes tetradactyll; digiti très anteriores , unus posticus ; anteriores aut exteriorcs soit membranâ b.asi connexi ; hallux apice insistent. Cauda brevis. Totani habitant in Europa 3 Africa , Asia 3 America paludibus littoribus ,• vertniculis 3 insectis aquaticis yictitant ; in lïttore ova 4-6 pariunt. Pulli recens nati é nido discedunt. Corps oblong, varié de cendré, de blanc, de noir, de roux. Tête arrondie. Bec aussi long ou plus long que la tête, quel- quefois un peu robuste , presque rond , un peu bâillant vers le bout chez plusieurs ; mandibule supérieure sillonnée sur les côtés , à pointe lisse, étroite, courbée ; l’inférieure plus courte, droite, quelquefois retroussée vers le bout. Narines linéaires, situées dans une rainure. Langue filiforme, médiocre, pointue. Cou alongé. Première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les antérieurs ou seulement les exté- rieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce portant à terre sur le bout. Queue courte. Les Chevaliers habitent dans les marais et sur lessivages de. l’Europe, de l’Afrique,. de l’Asie [ OLQGIE. 1098 et de l’Amérique vivent d’insectes aquatiques;, pondent quatre à six œufs sur les rivages. Les petits quittent le nid dès leur naissance. Le Chevalier bécasseau, i. T. Ochropus.T \ Dorso fusco-viridi ; abdomine rectricibusque ex - timis albis ; rostro apice punctato 3 basi vires cente nigro ; pedibus vires centibus. Dos d’un vert rembruni ; abdomen et der- nières rectrices, blancs ; bec pointillé à son ex- trémité , d’un noir-verdâtre à sa base ; pieds- verdâtres. [Pl. 58 3 fig . 1 , sous le nom de Cul- blanc. ) On rencontre cette espèce dans toute l’Europe et en Egypte, où elle fréquente les rivages de la mer et des grandes rivières; elle se plaît sur les bords des ruisseaux d’eau vive, où elle court en secouant sans cesse sa queue; elle rase au vol la surface de l’eau, jette un cri en partant,, et vole en frappant l’air par coups détachés. On voit presque toujours 1 e Bécasseau seul, si ce n’est au temps de la ponte, où le mâle et la fe- melle ne se quittent pas , et en petites troupes lorsqu’il voyage. Son cri est un petit sifflet fort doux , modulé et langoureux. Il se nourrit du menu frai de poisson et de vermisseaux aquati- ques. Sa chair est très-délicate et très-recherchée. Il niche dans le sable, au bord de l’eau; sa ponte est de trois à cinq œufs d’un vert pâle et tachetés de brun. Toutes les parties supérieures de l’oiseau adulte • sont d’un brun-olivâtre à reflets verdâtres ; le dos,' les scapulaires et les couvertures des ailes ont des petits points blanchâtres sur le bord dé leurs plu- mes.; le croupion, la gorge, la poitrine et le ventre sont blancs ; il y a deux traits sur le lorum l’un de cette couleur, l’autre brun ; les flânes sont cendrés; les pennes des ailes noirâtres en. dessus et tachetées de blanc en dessous; celles de la queue, rayées transversalement de noir et de blanc. Le jeune a toutes les parties supérieures d’une couleur plus claire que celle de l’adulte, et cendrée ; les plumes sont bordées de roussâtre, et les points des couvertures alàires , jaunâtres. Latham 3 Index ( Tringa ochropus ). Brisson 3 Ornithol. tom. 5. p. 177. n. 1. Buffon 3 Hist „ ncu. des Oiseaux 3 tom. 7, p. 5 34- pl. enlum,. n. 843 [jeune). L’Europe. L. 8 f E.. P.. R. 12. Le Chevalier des bois. z. T. Glareolàs. TV Corpore fusco 3. albo punctato ; pectore albido ; *094 O R N I T H OLOGÏE. ■rostre nigro 3 hasi virescence; pedibus vires cen- tibus. Corps brun , pointillé de blanc ; poitrine blanchâtre ; bec noir, verdâtre à sa base ; pieds verdâtres. Naumann a publié la figure de ce Chevalier sur la pl. 2 5 de ses Oiseaux. On le trouve pen- dant l’été dans les bois marécageux du nord de l’Europe. Il est de passage sur les côtes de la Picardie, dans les provinces d’Allemagne, et quelquefois en Suisse. Il construit son nid dans les marais, sous le cercle arctique, .et sa ponte est, dit-on , de quatre œufs d’un jaune-verdâtre , tachetés de brun. Il a le lorum brun ; le haut de la tête et la nuque rayés longitudinalement de brun et de blanchâtre; les côtés de la tête, le devant du cou, la poitrine et les flancs, d’un gris-blanc, -rayé de brun en longueur ; les sourcils, la gorge et le milieu du ventre, d’un blanc pur ; les plu- mes du dos et les scapulaires, noirâtres et bor- dées par des taches brunes et blanches f les couvertures des ailes, d’un brun-cendré ; les pennes de la queue, rayées alternativement de brun er de blanc ; l’œil entouré d’une peau nue et blanche. Latham 3 Index ( Tringa glareola ). Pennant3 Arct. %ool. tom. z. p. 482 G ( Food sandpiper). ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 6. p. 398. V Europe et la Sibérie. L. 7 i. E.. P.. R. 1-2. Le Chevalier brun. 3. T. Fuscus. T. Corpore nigro 3 albo nebuloso ; uropygio alisque subtus aîbis ; rostro nigro 3 basi rubro ; pedibus rubes- centibus. Corps noir, ombré de blanc ; croupion et des- sous des ailes de cette couleur ; bec noir et rouge à sa basé ; pieds rougeâtres. On ne connoît ni le nid ni les œufs de cette espèce , qui n’est que de passage en France, et qui se tient sur les bords de la mer, des fleuves et des lacs. Elle a été présentée mal-â-propos comme une Barge 3 et elle est en double et triple emploi dans Latham et Gmelin, ainsi qu’on le verra ci-après. Son plumage d’été est noirâtre sur routes les parties supérieures, avçc des petites taches et dtp lunules blanches sur les plumes du dos , les sca- pulaires et les couvertures supérieures des ailes; d’un cendré-noirâtre sur les inférieures et de même varié de lunules très-étroites sur la poi- trine et sur le ventre ; rayé transversalement des mêmes couleurs sur les parties postérieures et sur les pennes de la queue ; blanc sur le croupion.. C’est alors la Barge brune de Brisson et le Tringa atra de Latham. La femelle ressemble au mâle. Ces oiseaux ont pendant la mauvaise saison , jusqu'au printemps , les plumes de la tête , du dessus du cou, du dos et des couvertures supé- rieures de$ ailes, noirâtres sur la tige et d’un gris- cendré dans le reste ; le croupion , la gorge, la poitrine et toutes les parties postérieures, blan- châtres; le lorum 3 noirâtre; les côtés et le de- vant du cou, ondés de cendré ; les couvertures supérieures et les pennes de la queue, rayées transversalement de noirâtre et de blanc. Tels sont les Scolopax curornica et cantabriensis de Latham et de Gmelin. Le jeune , avant sa première mue , a les parties supérieures d’un brun-olivâtre; les plumes du dos, bordées de blanc; les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes , avec quelques petites taches blanches et triangulaires; les par- ties inférieures, blanchâtres, avec des zigzags et des taches peu distinctes d’un cendré rem- bruni; les pieds, orangés. Tel est le Scolopax totanus de Latham et de Gmelin. Lorsque ces oiseaux muent, ce qui arrive deux fois par an, à l’automne et au printemps , leur plumage pré- sente un mélange d’été et d’hiver. Latham 3 Index [Scolopax fusca). Brisson3 Ornith. tom. 5 . p. 27 6. n. 4. Bujfon3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 7. pag. 508 . pl. enl. n. 875 [Barge brune). L’Europe. L. n 7. E.. P.. R. 12. Le Chevalier des étangs. 4. T. StagnaûlU . T. Loris 3 gulâ3 pectoris medio ventreque albis ; temporibus 3 collo antice 3 hypo.chondriis } pectoris lateribus longitudinaliter nigro maculacis ; vertice nuchâque albo-cinereis 3 nigro longitudinaliter striatis ; corpore supra rubescente-cinereo 3 nigro transverslnz striato ; rostro nigro ; pedibus viri- dibus. Lorums 3 gorge, milieu de la poitrine et ventre , blancs; tempes, devant du cou, côtés de la poitrine et flancs, tachetés de noir longitu- dinalement ; vertex et nuque d’un gris-rougeâtre, rayé en travers de noir; bec de cette couleur; pieds verts. Les ornithologistes allemands, et particu- lièrement Naumann, nous ont fait connoître cette espèce , qui habite le nord -de l’Europe et se tient sur les bords de la mer, des fleuves et des étangs. Elle passe l’hiver dans les contrées orientales, jusqu’à la Méditerranée. On la ren- ORNITHOLOGIE. contre sur les côtes maritimes de l’Océan , puis- que M. Jules de la Motte y a trouvé, l’année dernière, plusieurs individus. Son nid et ses œufs ne sont pas connus. Ce Chevalier a , pendant l’été, le lorum j la gorge, le milieu de la poi- trine et le ventre blancs-, les tempes, je de- vant du cou , les flancs et les côtés de la poitrine, les couvertures inférieures de la queue, de la même couleur, mais avec une tache longitu- dinale noire sur chaque plume; le hauc de la tête et la nuque, rayés en longueur de noir sur un fond gris-blanc-, le haut du dos, les scapulaires et les grandes couvertures des ailes ont leurs bords blanchâtres sur un fond cendré clair; le poignet de l’aile et ses petites couvertures sont d’un gris-noirâtre ; les côtés du cou et de la poitrine , blanchâtres et variés de petites taches brunes; la queue est blanche et rayée de brun; le bec , noirâtre , et le tarse , vert-olive. Le jeune, avant la mue , diffère du précédent en ce que les plumes du sommet de la tète , du haut du dos, des scapulaires et des couvercures supérieures de l’aile sont d’un brun-noirâtre en- touré de jaunâtre ; les plus grandes couvertures des ailes, d’un brun très-foncé; la face et les côtés de la tête ont des petits points bruns; les pennes des ailes sont terminées de blanchâtre , et les pieds, d’un cendré-verdâtre. Meyer, Tas- cheribuch der deutschen vogelkunde ( Teick-wasser laufer). Naumann 3 pi. 18. n. 5. z & edit. du. nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 6. pag, 405. V Europe boréale. L. 9. E.. P.. R.. Le Chevalier gambette. 5. T. 'CMidris. T. Corpore cinereo; remi gibus seçundariis albis ; rostro rubro ; pedibus coccineis, Corps cendré; rémiges secondaires blanches ; bec rouge ; pieds écarlates. ( PL 5 7. fig. 4. ) O11 rencontre cette espèce en Europe et dans l’Amérique septentrionale , où elle se tient sur les rivages de la mer. Elle est peu méfiante et se laisse approcher aisément lorsqu’elle n’ést pas effarouchée par un trop grand nombre de chas- seurs. Elle se retire, pendant l’été, au fond des golfes et des anses des mers du Nord , où elle niche près de la côte. Son nid est composé de racines flexibles et de petites plantes graminées, arrangées sans art. Sa ponte , qui a lieu dans les premiers jours de juin , est de quatre à six œufs, un peu plus gios que Ceux de notre Etourneau , pointus à un bout et d’un blanc sale tacheté de noir. Ce Chevalier, qui rase avec rapidité les IOqS vagues de la mer , a le vol et le cri de \ Hiron- delle de fenêtre ; vit de petits crustacés, de vers marins , et mange quelquefois de l’algue. Son plumage, pendant l’été, est d’un brun- cendré olivâtre , varié de raies noires longitudi- nales sur la tête , le dessus du cou et du dos , les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes ; des raies transversales se .font remarquer sur les deux dernières parties; les premières pennes de l’aile sont noires; les intermédiaires , moitié de cette teinte et moitié blanches; le croupion est de la dernière couleur , de même que les côtés de la tête , la gorge et les parties postérieures, mais avec des taches longitudi- nales d’un brun-noirâtre; les pennes de la queue , rayées en travers , savoir, les quatre du milieu, de cendré et de noir, et les autres , de blanc. Il est, sous son vêtement d’hiver, d’uir cendré; plus ou moins rembruni , avec un petit traie plus foncé sur la tige des plumes de la rête et des- parties postérieures , nul ou très-peu apparence chez des individus; d’un blanc pur sur le crou- pion, sur une partie de la longueur dès pennes du milieu de l'aile et le ventre ; cette couleur esc mélangée de gris sur les autres parties infé- rieures ; les pennes de la queue ont des raies transversales blanches et noirâtres; les pieds sont d’un rouge pâle. Le jeune a le bec et le lorum bruns ; les plumes du sommet delarêce, de la même cou- leur et finement bordées de jaunâtre; la nuque, cendrée ; le dos et les scapulaires, bruns, avec le bord des plumes roussâtre; les couvertures supé- rieures des ailes, d’un brun-noirâtre, bordées et terminées de blanc- jaunâtre ; la gorge ,, blan- châtre , avec des petits points bruns ; les côtés du cou et la poitrine, cendrés et rayés longitudi- nalement de brun; le ventre, blanc; les flancs et les couvertures inférieures de la queue, ta- chetés de brun ; ses pennes, roussâtres â leur extrémité; le bec, d’une teinte livide â sa base et brun vers le bout;, les pieds, d’un jaune- orangé; Le Chevalier rayé de Brisson et de Buffon, pi. enl. n. 817, et le Tringa striata de Gmclin,sont des jeunes en mue. Latham , Index (Scolopax calidris). Brisson , Ornithol. tom. 5. p. 188. n. 3. Buffon, Hist, natur. des Oiseaux , tom. 7. p. 5 1 3 ( Chevalier aux pieds rouges ). pi. enl. n. 8 4 5 ( Gambette). V Europe et l’ Amérique septentrionale. L. 11. E.. P.. R. 11..’ *©9® ORNITHOLOGIE. Le Chevalier grivelé. g. T. Maculaùus. T . Corpore undique maculato ; superciliis fasciâque geminâ alarum albis ; rostro basi pedibusque in- xarnatis. Corps tacheté de toute part ; sourcils et deux bandes transversales sur les ailes , blancs ; bec à sa base et pieds, incarnats. (Pl. 59, fig 1 , sous le nom de Grive d'eau. ) On assure que ce Chevalier 3 dont la véritable patrie est l’Amérique septentrionale, surtout les Etats-Unis , se trouve aussi dans le nord de l’Europe et fait partie de l’ornithologie alle- mande. Il se tient au bord des eaux courantes et vit isolé dans les petits cantons qu’il s’est appro- priés le long d’un ruisseau ou d’une petite rivière. Le mâle est blanc sur les sourcils ; olivâtre et tacheté de noir sur la tête , le dessus du cou et le dos; les taches sont longitudinales et petites sur la tête , un peu moins sur le dos, et transver- sales sur les scapulaires et les couvertures supé- rieures des ailes ; celles de la queue et le crou- pion, d’un olivâtre uniforme ; la gorge et toutes les parties postérieures, blanches er parse- mées de taches noires , ou rondes, ou un peu cordiformes ; les rémiges, de la dernière cou- leur et d’un blanc sale sur les bords ; les pennes intermédiaires de la queue , olivâtres, avec une bande brune transversale à leur extrémité ; les autres , blanches et rayées de , noirâtre. La fe- melle n’en diffère qu’en ce qu’elle a moins de mouchetures', particulièrement sur les parties in férieures. Latham 3 Index (Tringa macularia). Edwards , Glean. pl. 177. fig. a (Spotted tringa). Bris son 3 Ornith. tom. 5 . p. 15 5 . n. 10. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. S. p. 1 40 [Grive d’eau). L’Europe et l’Amérique boréales. L. G j. E.. P.. R. 12. Le Chevalier guignette. 7. T. Hypoleucus. T. Corpore cinereo 3 lituris nigris 3 subtîis albo ; rostro cinereo; pedibus vires cente-fuscis. Corps cendté , rayé de noir; dessous blanc; bec gris; pieds brun-verdâtres. (Pl. î$.fig. 3.) Les grèves et les rivages sablonneux sont les lieux que cette espèce fréquente, et qui, comme le Bécasseau 3. secoue la queue en marchant. Elle part de loin , si quelque objet lui donne de l’in- quiétude , et en donne des marques par un cri qu’elle jette en volant; on l’entend aussi crier pendant la nuit, et on la trouve en Europe, en Sibérie et au Kamtschatka. Elle place son nid dans un trou, sur le rivage, et y dépose ordinai- rement cinq œufs, d’un roux-verdâtre , parse- més de petites taches noirâtres, qui sont réunies au gros bout. Le mâle et la femelle se ressemblent ; ils ont les plumes de la tête et du dessus du cou, brunes sur leur tige et d’un brun plus clair sur le reste ; celles des autres parties supérieures, d’un gris- brun à reflets, avec des lignes transversales et en zigzags ; les plumes de la gorge , du devant du cou et de la poitrine, rayées longitudinale- ment de brun sur le milieu et terminées rie blanc; les quatre pennes intermédiaires de la queue, pareilles au dos, et les autres, bordées et tachetées de blanc. Les jeunes diffèrent particulièrement des vieux en ce qu’ils ont les plumes du dos bordées de roux et de noirâtre ; les couvertures supérieures des ailes , plus foncées et terminées de roux. Brisson 3 Ornith, tom. 5 . pag. 1 8 3. n. 1. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 7, p. 5 40. pl. enl. n. 8 50 ( petite Alouette de mer). L’Europe 3 l’A- mérique 3 la Sibérie. L. 7 E.. P.. R. 12. Le Chevalier aux pieds verts. 8. T. Glottis. T. Gfiseo -fus eus 3 maculis nigricantibus varias; superciliis 3 dorso infimo corporeque subtùs albis ; rectricibus albis 3 jasciis fuscis; rostro jusco-nigro; pedibus viridibus. D’un brun-gris varié détachés noirâtres; sour- cils , bas du dos et dessous du corps , blancs ; rectrices de cette couleur et_rayées transversale- ment de brun ; bec brun-noir ; pieds verts. Cet oiseau , que Brisson et Buffon ont donné pour une Barge 3 fait bien partie du genre Che- valier 3 et il suffit, pour s’en convaincre , de con- sulter les figures publiées par ces auteurs , où l’on voit qu’il en a vraiment le bec. Ces figures le représentent sous son plumage d’hiver; mais nous croyons que ce n’est point la Barge aboyeuse de Buffon, comme le dit M. Temminck , la- quelle est, de même que la grande Barge grise de Brisson, celle à queue rayée , sous son habit de l’arrière-saison. Selon M. Bâillon , qui a ob- servé cet oiseau dans la nature , il se rapproche des Barges et s’éloigne des Chevaliers par ses attitudes, ses mœurs et son cri. Il vit isolément sur les bords de la mer et des fleuves ; n’est que de passage en France. Son nid et ses œufs ne sont pas connus. L’habit d’été de cette espèce est rayé longi- tudinalement de noir sur la tête et sur le dessus du cou ; d’un beau blanc , parsemé de taches ovales, sut la gorge et les parties postérieures, jusqu’aux ORNITHOLOGIE. jusqu’aux couvertures inférieures de là queue, dont la tige est noire ; les plumes du dos et les sca- pulaires sont de cette dernière couleur, bordées de blanc sur la première partie et de taches rouges sur l’autre ; les grandes couvertures et les pennes secondaires des ailes sont d’un gris-rougeâtre, avec des lignes longitudinales noires sur le mi- lieu de chaque plume; les premières ont leurs bords blancs; les autres, des petits traits noi- râtres ; les deux pennes intermédiaires de la queue sont cendrées et traversées par des zig- zags bruns. -Après la mue d’automne , le dessus de la tête et du cou est d’un brun sombre varié de blan- châtre; le haut du dos, gris-brun, avec de grandes taches noirâtres ; les plumes scapulaires sont du même gris et bordées de blanchâtre; la gorge est blanche, ainsi que le devant du cou et la poitrine , avec une ligne noirâtre sur la tige des plumes; les parties postérieures, le bas du dos et le croupion sont d’un blanc uniforme; les couvertures supérieures de la queue, rayées trans- versalement de brun; les petites des ailes, brunes et bordées de blanchâtre ; les moyennes, d’un gris rembruni; les grandes, noirâtres; les pennes primaires , de cette tëinte , et les autres , d’un gris-brun ; les pennes de la queue , blanches et rayées transversalement de brun ; les pieds , d’un gris-verdâtre. Gmelin 3 Syst. natur.n. 19. Latham 3 Index ( Scolopax glottis j . Brisson , Or- nithol.tom. ;.p. 272. n. 3 [grande B xrge grise). Bufforij Ilist. nat. des Oiseaux 3 tom . 7. p. 503 [Barge variée). L’Europe 3 l’Asie et L’ Amérique. L. 12. E.. P.. R. 12. Le Chevalier a ailes blanches. 9. T. Leucopterus. T. Fus eus; corpore subtus 3 super- ciliis uropygioque rufis ; caudâ rufo maculatâ ; humeris albis ; rostro cinereo ; pedibus vires cen- tibus. Brun ; dessous du corps, sourcils et croupion roux ; queue tachetée de roux ; épaules blanches ; bec cendré; pieds verdâtres. ( Pl. ^7 3 fig. ï, sous le nom de Vanneau à ailes blanches. ) Les habitans d’Otaïti commissent cèt oiseau sous lenom.de Torowé 3 et ceux de l’île d’Eimo,' sous celui de Tee-te. Il a la tête, le dos et les pennes des ailes d’un brun foncé ; les sourcils, le croupion et le dessus du corps , roux ; les petites couvertures des ailes blanches ; la queue rayée transversalement de noir et de roux. Latham décrit deux variétés d’âge ou de sexe, ou de saison ; l’une n’a point les petite? couver- i°97 tures des ailes blanches, mais elle les a d’un brun foncé ; les quatre pennes intermédiaires de sa queue sont d’un brun-noir. Chez l’autre , le dessus de la tête est de cette couleur, et une nuance ferrugineuse domine sur tout son plu- mage ; le bec et les pieds sont jaunâtres. Latham3 general Synopsis , pl. 82. Idem 3 Index. Gmelin , Syst. nat. n. 3 5 ( Tringa leucoptera). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 6. p. 396. La Po- lynésie. L. 8. E.. P.. R. il. ** Le Chevalier austral. 10. T. Australis. T. Supra cinereus 3 fusco maculatus , subtus rufes- cens ; abdomineet uropygio exalbidis ; cauda remi- gibusque obscuris ; rostro pedibusque nigris. Cendré et tacheté de brun en dessus ; abdo- men et croupion blanchâtres ; queue et rémiges obscures ; bec et pieds noirs. Cette espèce, que l’on trouve â Cayenne, est d’un cendré varié de brun et de jaune sur le cou , le dos , les scapulaires , les couvertures supérieures des ailes et le croupion , sur lequel 011 remarque des raies noirâtres ; les pennes des ailes et de la queue sont de cette même teinte, et les couver- tures de cette dernière s’étendent jusqu’à son extrémité ; le sommet de la tête est rayé de brun. Latham , Index 3 n. 40. Gmelin 3 Syst. nat. n. 39 ( Tringa australis). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 6. p. 396. L’ Amérique méridionale. L. 1 1 . E.. P.. R. 1 2. * Le Chevalier bariolé, ii. r. Variegatus. T. Supra sordide griseus 3 fusco nïgricanteque va- rias ; uropygio in medio nigricante 3 latcribus albo; loris rufescentibus ; guïâ3 collo anteriore pectore- que pallfdè albis 3 nigro striatis ; corpore subtks albo ; rostro suprà nigro 3 subtus corne 0 ; pedibus flavescentibus. D’un gris sale, varié de brun et de noirâtre en dessus; croupion noirâtre dans le milieu, blanc sur les côtés ; lorums roussâtres ; gorge , devant du cou et poitrine d’un blanc pâle rayé de noir ; corps blanc en dessous; bec noir en des- sus, couleur de corne en dessous; pieds jau- nâtres. On rencontre ce Chevalier 3 que nous avons décrit d’après nature, dans l’Amérique septen- trionale et aux îles Antilles. Il a le dessus de la tête et du cou, le dos, les scapulaires , les cou- vertures supérieures des ailes et leurs pennes se- condaires variées de brun et de noirâtre sur un fond gris sale , plus pur, plus clair et rayé trans- Zzzzzz 1098 ORNITHOLOGIE. versalement de noir sur les deux dernières par- ties ; les pennes primaires d’un brun sombre le croupion , noirâtre dans le milieu et blanc sur les côtés : ; les pennes intermédiaires de la queue , brunes ; cette couleur s’éclaircit par gradation sur les latérales jusqu’à la plus extérieure ; routes ont en dessus des taches et des raies transversales noires, et sont blanches en dessous ; le lorum est roussâtre ; la gorge , le devant du cou et la poitrine sont d’un blanc terne, avec des raies longitudinales sur le devant du cou, transversales sur les côtés de la poitrine et sur les flancs ; le ventre et les parties postérieures sont d’un blanc pur j la queue est arrondie. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 6. p . 397. V Amérique septentrionale. L. 5 f. E.. P.. R. 1 1. * *Le Chevalier blanc, i 2. T. Candidus. T. Corpore albicante ; rectricibus candidis 3 griseo fasciatis ; rostro pedibusque aurantiis. Corps blanchâtre ; tectrices blanches et rayées de gris en travers ; bec et pieds orangés. Le plumage blanc de cet oiseau , qu’on a trouvé à la baie d’Hudson , est rayé tranversa- lement de gris sur les ailes et ondé de brun sur le manteau. Ne seroit-ce pas une variété acci- dentelle ? Latham y Index y ru 1 6. Gmelin 3 Syst. nat. n. 18 {Scolopax cinerea). Edwards 3 Ois. pl.. 1 39. Brisson y O mit h. tom. 5. p. Z07. n. 8. Buffon y Hist. nat. des Oiseaux 3 tom . j.p. 519 ( Chevalier blanc). L. n. E.. P.. R. 12. Le Chevalier blanc et noir. 13. T. Melanoltucus. T. Corpore albo nigroque vario ; rostro nigro; pedibus f avis. Corps varié de blanc et de noir ; bec noir ; pieds jaunes. On rencontre cet oiseau à l'automne sur les côtes basses de Labrador, particulièrement à la baie du Château , ou, les Anglais l’appellent Storn curlew- ( courlis de pierre ). A l’exception de la. queue et du croupion ,, qui sont rayés de noir et de blanc,. tout le plumage est parsemé de taches noires et blanches y les pennes primaires sont noirâtres et» lés pieds longs. Sa grosseur est le double de celle de la Bécassine. Pennant 3 A-rct. \ool. tom. 1. p.468. n. 37 6 [S cône snipe). Gme- lin 3 Syst.. nat. n. 3 2.. Latham 3_ Index 3n. 2 &(Sco- hopax melanol&uca ). !® édit, du nouv. Dict. d’Hisn tiatuom. 6.p.. 398. V Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 1 z,. **Le Chevalier branle-tête. 14. T. Nu- tans. T. Corpore cinereo ; vertice et dorso supe- riore obscure rubro striatis 3 inferiore albo 3 nigro maculato ; rostro nigro ; pedibus viridibus. Corps cendré ; vertex et haut du dos rayés obscurément de rouge ; bas du dos blanc et ta- cheté de noir j bec noir ; pieds verts. L’habitude de remuer sans cesse la tète a valu à cet oiseau de l’Amérique septentrionale la dé- nomination sous laquelle nous le décrivons. Il a la tête, le cou et les scapulaires variés de noir, de cendré et de rouge ; le devant du cou et la poi- trine , ferrugineux , avec quelques taches noires ; les couvertures supérieures des aileset leurs pennes secondaires, d’un cendré foncé; l'extrémité de celle-ci , le dos et le croupion, blancs ; les pennes primaires, noirâtres et bordées de brun ; la queue rayée transversalement de noirâtre et de blanc. Des individus ont les grandes couvertures des ailes noirâtres et bordées de brun ; la queue rou- geâtre vers sa base , et rayée en travers de blanc et de brun. Pennant 3 Arct. \ool. tom. î.p. 46 5. n. y jo ( Nodding snipe). Gmelin3 Syst. nat. n. 30. Latham 3 Index 3 n. 30 ( Scolopax nutans). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 6. p. 399.. V Amérique boréale. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Chevalier cendré, i*. T. lncanus. T. Cinereus ; jugulo 3 ahdomine medio maculâque ante oculos al bis y rostro nigro J pedibus fiavo-vi- rescentibus. Cendré ; devant du cou, milieu de l’abdomen et une tache devant l’œil, blancs y bec noir ; pieds d’un verdâtre-jaune. Les îles d’Eimo et de Pàlnustron sont lès pays qu’indique Latham pour trouver cet oiseau , qui a le lorum blanchâtre ; la-, tête, le dessus du cou et du corps , la poitrine et les flancs cendrés ; la gorge ombrée de brun y le menton , le devant du cou et le milieu de l’abdomen , blancs. Gme- lin j. Syst. nat. n. 1 6. Latham 3 Index , n. 34 ( Scolopax incana ). ze édit, du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 6. p. 400. La Polynésie . L. 10. E.. P.. R. i t **Le Chevalier des champs. 1 6. T. Cam- pes tris. T. Supra nigricans 3 albo rufescens ; subtùs albus -y colli anterioris medio nigricante;, rectricibus extimis rufescentibus 3. albo marginatis ; alieris apice albis nigrisque y rostro supra nigricante 3 subtus paflidè J lavis y pedibus Jlavis., O R N I T II Noirâtre et d’un Blanc- roossâtre en dessus, blanc en dessous ; milieu du devant du cou noi- râtre ; les dernières rectrices roussâtres et bor- dées de blanc, les autres blanches et noires à la pointe j bec noirâtre en dessus, d’un jaune pâle en dessous ; les pieds de cetre couleur. Ce Chevalier y que M. de Azara a décrit sous la dénomination de Chorlito ribetos blancos aca- nelados y n’est que de passage au Paraguay, où il arrive au mois de septembre, en troupes de dix à vingt , et se tient dans les plaines découvertes , sèches ou humides, et jamais sur le bord des ri- vières et des lacs. Les plumes du dessus de la tête et du corps , de même que les petites couvertures inférieures des ailes, sont noirâtres et bordées de blanc-rous- sâtre ; celles des cotés de la tête et du dessous du corps , presque blanches , ainsi que celles du de- vant et des côtés du cou, dont le milieu est presque noir; les parties extérieures de l'aile, noirâtres et rayées transversalement de blanc, ex- cepté sur les deuxième, troisième et quatrième pennes ; et toutes les autres , à compter de la cinquième inclusivement , sont terminées de blanc -, les grandes couvertures supérieures les plus proches du corps ont leur milieu brun , les bords roussâtres et des raies noires transversales j les deux pennes intermédiaires de la queue sont roussâtres , foiblemenr bordées de blanc, et pré- sentent des lignes transversales noires et inter- rompues ; les autres ont leur extrémité noire et blanche ; la queue est étagée. De A^ara t Apun- tamïentos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 tom. 3 . p. 3 i i. n. 598. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 6. p. 400. V Amérique méridionale. L. n j. E.. P.. R. iz. **Le Chevalier a coiffe brune. 17. T. Fuscocapitlus. T. Fuscus ; loris albis nigrisquc ; tectricibus alarum albido punctatis ; pedibus flavis. Brun ; lorums blancs et noirs ; tectrices des ailes pointillées de blanchâtre ; pieds jaunes. C’est l QChorleto pardo major de M. de Azara, qui l’a trouvé au Paraguay. Il a le dessus de la tête et du cou, le dos et les ailes de couleur brune ; les couvertures supérieures des ailes , pointillées de blanchâtre 5 deux traits, dont l’un blanc et l’autre noir, entre le bec et l’œil ; la queue est étagée. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata y tom. 3. p. 3 1 4. n. 3 99. ic édit, du O L O G I E. ÏOQ9 nouv. Dici. d’Hist. nat. tom. 6. p. 400. L' Amé- rique méridionale. L. 10. E.. P.. R. iz. * Le Chevalier a cou ferrugineux. 18. T. Ferrugineicollis. T. Capite y collo humerisque nigroy cineteo et rubro variis ; gutiure et pectore ferrugineis y nigro parumper maculatis ; dorso et uropygio albis; pedibus obscure viridibus. Tête , cou et épaules variés de noir , de cen- dré et de rouge ; gorge et poitrine ferrugineuses, un peu tachetées de noir ; dos et croupion blancs ; pieds d’un vert obscur. Ce Chevalier y qu’on rencontre fréquemment sur les bords maritimes de l’Etat de New-Yorck, est varié de noir, de cendré et de ferrugineux sur la tête , le dessus du cou et les plumes scapu- laires ; de la dernière couleur, foiblement ta- chetée de noir, sur le devant du cou et de la poi- trine ; d’un cendré foncé sur les couvertures et les pennes secondaires des ailes ; blanc à l’extré- mité des dernières, ainsi que sur le croupion et le dos ; rayé transversalement de blanc et de noirâtre sur la queue. Pennanty Arct. 00/ . tom. z. p. 464. n. 368 ( Red-breasted snipe). G/nelin } Syst.nat.n. z8. Latharriy Index } n. 3 z ( Scolo - pax noveboracensis). ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 6, p. 401. L’ Amérique sep- tentrionale. L. n. E.. P.. R. iz. * Le Chevalier a croupion noir. 19. T. Melanopygius. T. Suprà fuscus rufescensque ; uro- pygio nigro -, subtus albus ; collo anteriore pecto- nque superiore fusco maculatis ; rectricibus inter- medïts remigibusque primoribus griseis ; rostro fusco ; pedibus aurantiis. Brun et roussâtre en dessus ; croupion noir , blanc en dessous 3 devant du cou et haut de la poitrine tachetés de brun ; rectrices intermé- diaires et rémiges primaires grises ; bec brun ; pieds orangés. On rencontre cette espèce au centre des Etats- Unis , dans les mois d’octobre et de novembre , et à la Louisiane pendant toute l’année. Elle a les plumes de la tête, du cou, du dos et des ailes brunes sur leur milieu et roussâtres sur leurs bords ; les rectrices intermédiaires et les grandes rémiges , grises ; le bas du dos , le croupion et les couvertures supérieures de la queue, noirs ; le devant du cou et le haut de la poitrine, tache- tés de brun sur un fond blanc ; les parties posté- rieures de cette couleur. ze édit, du nouv. Dieu Zzzzzz z I 100 ORNITHOLOGIE. d’Hist. nat. tom. G. p. 401. V Amérique septen- trionale. h. 8. E.. P.. R. h. * Le. Chevalier a croupion verdâtre. 20. T. Chloropygius. T. Supra fuseo virescens ; gulâ j collo anteriori albis ; pectore griseo 3 albo macu- lato remigïbus prïmoribus nigr'ts ; tectricibus ala- rum inferioribus majoribus albo maculatis ; super- tiliis strigâque suboculari albis ; rostro basifusco3 deinnigro; pedibus rubescente-viridibus. Verdâtre-brun en dessus; gorge , devant du cou blancs ; poitrine grise, rachetéé de blanc ; rémiges primaires noires ; grandes couvertures inférieures des ailes rayées transversalement de blanc et de noir ; petites tachetées de blanc ; sourcils et raie sous l’œil de cette couleur ; bec brun à sa base, ensuite noir; pieds d’un vert- rougeâtre. Cette espèce est répandue dans l’ Amérique septentrionale, depuis la baie d’Hudson jusqu’à Saint - Domingue. Les ornithologistes ayant trouvé des rapports entr’elle et le Chevalier bé- casseau y les ont réunis ; cependant ils diffèrent essentiellement par la couleur du croupion ,. qui est blanche chez ce dernier et verdâtre sur l’au- tre. Leur plumage présente .encore quelques autres dissemblances, qui 11e sont Les effets ni de l’âge ni des sexes. Le mâle a sur les côtés de la tête , deux raies longitudinales blanches , l’une au-dessus et l’autre au-dessous de. l’œil ; le manteau , le croupion , les couvertures supérieures et les pennes secon- daires des ailes., les couvertures de la queue et ses deux pennes intermédiaires,, d’un brun-verdâtre, tirant au gris sur le dessus et les côtés du cou ; très-Lustré sur le dos,, parsemé sur les premières parties de taches blanches, peu apparentes sur la tête ,, alongées sur le cou, plus nombreuses sur les ailes, milles, sur le croupion et les plumes qui recouvrent la queue ; les trois pennes secondaires les plus longues, tachetées et guiilochées de blanc sur leurs bords extérieurs ; le haut dé. l’aile et ses pennes primaires, noires; ses pennes intermé- diaires,. terminées de blanc ses grandes couver- tures inférieures, rayées alternativement de. ces deux, teintes;, ses ailes, marquées de blanc ;. la gorge et le devant, du cou, de cette couleur ;. la poitrine, grise , avec quelques taches blanches ; le reste du dessous du corps et les. pennes laté- rales, de 1a. queue, tachetées de noir. La femelle et le jeune, ont. le dessus: du corps glacé de gris. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. G.'p. 40 1 ; V Amérique septentrionale. L. 8. E.. P.. R. il * Le Chevalier a demi-collier. 21 . T. Semi-collaris. T. Vertice nigro 3 albo in medio longitudinaliter striato ; super ciliis albis ; corpore subtus albo 3 semi-torquis duobus , mgricantibus albisque ; darso caudâque ailute fuscis 3 nigri- cante lineatis ÿ rectricibus angustis'y intermediis acutissimis ; rostro viridiy apicé olivaceo ; pedi- bus viridibus. Vcrtex noir, rayé en longueur de blanc sur le milieu ; sourcils de cette couleur ; deux demi- colliers en dessous du corps, l’un noirâtre, l’autre blanc; dos et queue d’un brun clair, avec des lignes noirâtres; tectrices étroites, les intermé- diaires très-aiguës ; bec verr, olivâtre à la pointe; pieds verts. Sonnini , dans la traduction de l’ouvrage de M. de Azara, qui appelle cet oiseau du Para- guay Chorlito colas obscura y blanca3 le présente pour être le même que la Perdrix de mer à collier; mais nous croyons qu’il s’est mépris , et qu’il suffit de sa description , et surtout de la forme de sa queue , pour s’en convaincre. Le dessus de la tète est noir, avec un traie blanchâtre sur le milieu ; ses côtés et le cou sont bruns; les sourcils, blancs; une ligne trèsrcourte: et- de la même couleur est près des narines ;. un demi-collier noirâtre s’étend de la naissance de l’aile à l’autre ; un autre, d’un blanc de neige, est au-dessous , laisse, un intervalle sur le de- vant du cou et se dirige sur le milieu du dos, où il prend une nuance rousse ; les couvertures in- férieures des ailes , la poitrine et le ventre sont blancs ; quelques-unes des plumes scapulaires , de la, même couleur; les autres, noirâtres; les petites du dessus des ailes , variées de brun et de roux; les grandes , noirâtres , avec des taches blanches et rondes ; les pennes , rachetées de même, mais le blanc est moins pur; le dos et la queue sont d’un brun, clair, avec des raies fines d’un noirâtre foncé ; les pennes caudales,étroires, étagées; la plus extérieure, plus courte de. dix lignes que les intermédiaires, qui ont la tige foible et sont terminées en pointe aiguë. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom . 3.. pag., 232. n. 40-5.. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat . tom. G. p. 402. V Amérique méridionale. L. 8 4.. E.. P.. R. 1.2. 1 1 0 ï O R N ITHOLOGÏE. * Le Chevalier demi-palmé. 22. T. Semi- palmatus. T. Capite colloque nigro et albo striatis ; pectore albo nigroque guttato ; dorso cinereo 3 ma- eulis sagittatïs nigris ; rostro pedibusque obscures . Tête et cou rayés de noir et de blanc; poi- trine mouchetée de blanc et de noir ; dos cendré, avec des taches sagittales noires; bec et pieds obscurs. (Pl. 71, fig. 1, sous le nom de Barge demi-palmée . ) O11 le trouve dans l’Amérique septentrio- nale, principalement aux environs- de New- Yorck. Il a la tête sillonnée de noir et de blanc; le dessus du corps, cendré, avec des taches noires en forme de lance; le dessous , blanc, moucheté de noir sur la poitrine et rayé transver- salement sur les flancs; les ailes, traversées par une bande blanche ; leurs intermédiaires ten- drées et rayées de noir. Permant 3 Arct. %ooL tom. 2. pag. 469. n. 3 80 (Semi-palmated snipe). Gmel. Syst. nat. n. 33. Latham 3 Index 3 n. 17 (Scolopax semi-palmata). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur.tom. 6. p. 405. V Amérique sep- tentrionale. L. 14. E.. P.. R. u. * * Le Chevalier a front roux. *3. T. Ru - fifrons.T. palpebris 3 uropygio corporeque subtàs albis ; capite 3 collo dorsoque fuscis mgricantibus- que capistro rufo 3 caudâ nigricante 3 apice ci- nereo ; remigibus supra fuscis 3 sub tus argent eis ; rostro pedibusque nigricantibus ; rectricibus extimis et intermedïis duabus reliquis brevioribus. Paupières, croupion et dessous du corps, blancs; tête, cou et dos, bruns et noirâtres; capistrum roux ; queue noirâtre, avec sa pointe cendrée ; rémiges brunes en dessus, argentées en dessous ; bec et pieds noirâtres ; les deux pennes extérieures et les deux intermédiaires ,. plus , courtes que les autres. Ce Chevalier 3 qui n’est que de passage, au Paraguay, a été décrit par M. de Azara, sous le nom de Chorlito .f rente acanelado. Il se distingue particulièrement , en ce que les deux pennes la- térales et les deux intermédiaires de la queue sont un peu plus courtes que les autres ; sa tête est aussi plus grande , proportion gardée, et le cou plus gros que ceux de ses. congénères. Le bec est foible et entouré de roux; les paupières, le croupion et le dessous du corps.sont. blancs ; la tête , le cou en entier et le dos , bruns,, avec une bordure noirâtre à chaque plume;. les rec- tricessont presque noires. et entourées de cendré;, les couvertures supérieures. des.ailes sont brunes,. à tige noirâtre, avec du blanc à l’extrémité des grandes les plus extérieures; les pennes ont leur tige blanche, sont. brunes en dessus et argentées en dessous. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 3 .p. 307. n. 395. ae édit, du nouv. Dict . d’Hist. natur . tom. 6. p. 404. L’ Amérique méri- dionale. L. .n'|. E. 13. P. 16. R. 11. * Le Chevalier grisâtre. 24. T. G ris eus. T, Cinereo- fus eus 3 nigro nebulosus ; alis fuscis ;; dorso 3 abdomine caudâque albis y uropygio rectri- cibusque fasciatis ; rostro pedibusque fuscis. Brun-gris ombré de noir; ailes brunes; dos,, abdomen et queue, blancs; croupion et rectrices rayés transversalement ; bec et pieds bruns. Cette espèce, qui fréquente en automne les environs de New-Yorck, a la têre,. le cou et les plumes scapulaires, d’un brun-cendré uniforme;, les sourcils, blancs ;. les couvertures supérieures et les pennes primaires des ailes, d’un brun foncé; les secondaires , plus pâles et bordées de blanc ; cette dernière couleur est pure sur le dos et le ventre, mélangée de brun sur la poitrine, tra- versée dê noir sur le croupion et la queue ;. le bec est long de deux pouces un quart. Pennant 3 Arct.^ool. tom. 1. p. 464. n. 369 (Brown snipe). Latham 3. Index 3 n. 33. Gmelin3 Syst. nat. n. 27 (Scolopax . grisea). 2e édit, du nouv. Diction d’Hist. natur. tom. 6. p. 40 5 , L 'Amérique sep- tentrionale. L. io.'E.. P.. R. 12. *Le Chevalier a gros bec. 25. T. Crassi- rostris. T. Suprà gris eus y subtus albus ; tearichbus- modicis griseis albisque; remigibus primoribus albis nig risque; rectricibus basi albis 3 dein cinereo va- riis ; rostro validissimo 3 crassissimo 3 à basi usque: medio rubescente 3 dein fus co ; pedibus nigrican- tibus. Gris en dessus , blanc en dessous; moyennes; : tectrices des ailes grises et blanches ; premières rémiges blanches et noires;, rectrices blanches â leur base et ensuite variées de cendré; bec très-fort, très-épais, rougeâtre depuis sa base- jusqu’au milieu et ensuite brun ; pieds noirâtres.. L’Amérique septentrionale , et particulière- ment la Louisiane, sont les contrées oùse trouve, cet oiseau , qui a le dessus de la tête,, du cou , du corps ec des ailes dmn. gris uniforme ; les couvertures des ailes, grises et blanches; une moitié des grandes, de la dernière couleur,, et 5 iôà ORNITHOLOGIE. l’autre moitié , d'un gris-brun bordé de blanc ; les pennes primaires blanches et noires; celles de la queue , blanches à leur origine et ensuite variées de gris ; la gorge et toutes les parties pos- térieures, blanches ; lés trois doigts antérieurs à demi palmés.; lé bec, robuste et long de deux pouces et demi. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Bist. nat. Loin. 6. p. 40 6. V Amérique septentrionale. L. 12. à 1 y. E.. P.. R. 12. * Le Chevalier leucophée. 2 g. T. Leuco- pheus. T. Supra gris eo albidoque mixt.us 3 subtils albus ; collo anteriori 3 hypochondriis cïnereo li- neatïs; remigibus secondants albido fus coque va- riis ; primoribus supra nigricantibus , subtils gri- seis j rectricibus intermedïts cinereis 3 fusco albo- que transvershn s triât is ; rostro fusco ; pedibus au - rantio-rubris. Mélangé de gris et de blanchâtre en dessus , blanc en dessous; devant du cou et flancs, avec des lignes cendrées; rémiges secondaires variées de blanchâtre et de brun; primaires noirâtres en dessus , grises en dessous ; rectrices intermé- diaires, cendrées et rayées en travers de brun et de blanc ; bec brun ; pieds d’un rouge-orangé. On rencontre cette espèce dans l’Amérique septentrionale, depuis la baie d’Hudson jusqu’au Mexique. Toutes les parties supérieures pré- sentent un mélange de gris et de blanchâtre ; la première couleur domine sur la tète , le corps et les ailes; la deuxième borde les plumes des -deux côtés , est presque nulle sur le haut du dos, forme des petites mouchetures isolées sur le corps, les couvertures supérieures et les pennes secondaires des ailes , qui ont de plus des points bruns ; les pennes primaires sont noirâtres en dessus et grises en dessous ; leurs couvertures in- férieures ont des taches d’un gris foncé er en forme de lance sur un fond blanc ; celles de la queue sont d’un blanc pur , si ce n’est à l’extré- mité des plus longues, qui est festonnée de gris ; les rectrices intermédiaires sont cendrées et rayées transversalement de blanc sur les bords; toutes les latérales , rayées de même ; le lorum 3 la gorge , la poitrine et les parties postérieures , d’un beau blanc , avec de petites lignes cendrées sur le devant du cou er sur les flancs. 2e édit . du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 6. p. 407. L’Amé- rique septentrionale. L. ii E.. P.. R. 12. * Le Chevalier leucophrys. 27. T. Leuco- phrys. T. Capite griseo 3 fusco maculato ; collo supra lateribusque nigricante alboque longitudïna- liter striato ; dorso griseo 3 fusco alboque vario ; tiropygio fusco alboque ; corpore subtùs albo; collo anteriore 3 pectore hypochondriis que nigro variis ; rostro fusco , apice nigro ; pedibus aurantio- rubris. Tête grise, tachetéede brun ; dessus et côtés du cou rayés longitudinalement de noirâtre et de blanc; dos gris, varié de brun et de blanc; croupion de ces deux couleurs ; dessous du corps blanc; devant du cou , poitrine et flancs , variés de noir ; bec brun , noir à sa pointe ; pieds d’un rouge-orangé. L’Amérique septentrionale est la patrie de cette espèce , qui a la rête grise et tachetée de brun ; le dessus et les côtés du cou , rayés longi- tudinalement de noirâtre et de blanc; le dos, gris et finement marqué de brun sombre et de blanc ; les couvertutes er les pennes secondaires des ailes, pareilles; les primaires , noires; les plumes du croupion, brunes et terminées de blanc ; les couvertures supérieures de la queue, rayées en travers de brun ; les sourcils, la gorge et toutes les parties postérieures, d’un beau blanc, varié sur le devant du cou, l’estomac et les flancs, de mouchetures et de raies noires; une partie des couvertures inférieures des ailes, blanche et tachetée de brun; l’autre partie, brune et terminée de blanc. Le Tringa noveboracensis de Latham a de grands rapports avec le précé- dent; peut-être que les différences qui les ca- ractérisent sont dues à l’âge ou au sexe. 2 c édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur.tom. G. p. 408. L’Amérique septentrionale. L. 11 E.. P.. R. 12. •Le Chevalier marbré. 28. T. Marmoratus. T. Capite colloque supra nigris 3 albo longitudina- liter striato ; gulâ colloque subtils fus cis 3 nigro maculatis; corpore subtus 3 uropygio rectricibus que albis ; hypochondriis caudâque transverslm striatis; dorso 3 scapulariis tectricibusque alarum nigro 3 griseo alboque marmoratis ; rostro nigro ; pedibus rubris. Tête et dessus du cou noirs et rayés de blanc longitudinalement; gorge et devant du cou bruns et tachetés de noir ; dessous du corps , croupion et rectrices, blancs; queue rayée en travers ; dos , scapulaires et couvertures des ailes, marbrés de noir, de gris et de blanc ; bec noir; pieds rouges. On le rencontre dans l’Amérique septentrio- nale et dans les îles Antilles. La tête et le dessus ORNITHOLOGIE. du cou sont noirs et rayés de blanc en longueur ; la gorge et le devant du cou, bruns et tachetés de noir; la poitrine, les parties postérieures, le croupion , les couvertures supérieures et les pennes de la queue, blancs , avec des raies trans- versales sur les côtés du ventre , sur les rectrices et leurs tectrices supérieures ; le dos , les scapu- laires , les couvertures supérieures et les pennes secondaires des ailes , marbrés de noir, de gris et de blanc; les pennes primaires, noires; le bec , long de deux pouces trois lignes. ze édit, du nouv. Dict. d’Hisr. nat. tom. 6. p. 408. L’A- mérique septentrionale. L. 13. E.. P.. R. iz. Le Chevalier moucheté. zy. T. Guttatus. T. Dilate cinereus , albo et albido maculatus ; collo anteriore griseo fuscoque guttato ; uropygio albo fuscoque transversim striato ; caudâ subtus alba; rostro fusco ; pedibus aurantïis. D’un gris clair, tacheté de blanc et de blan- châtre ; devant du cou moucheté de gris et de brun ; croupion rayé en travers de brun et de blanc ; dessous de la queue de la dernière cou- leur ; bec brun ; pieds orangés. On rencontre cet oiseau dans les mêmes con- trées que le précédent. Il est d’un gris clair, ta- cheté de blanc sur la tête et le dessus du cou, d'une nuance plus foncée sur le dos, les cou- vertures supérieures et les pennes secondaires des ailes, avec des mouchetures blanches; gris et moucheté de brun sur le devant du cou; d’un brun uniforme sur le haut de la gorge, la poi- trine et toutes les parties postérieures; bran sur l'es rémiges primaires ; rayé transversalement de blanc et de brun sur le croupion, les couvertures supérieures et les pennes delà queue; celles-ci sont totalement blanches en dessous ;, le bec est long d’un pouce six lignes. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 6. p. 4.08. L’Amérique septen- trionale. L. 5 >. E.. F.. R. 1 1. * Le Chevalier nageur. ;o. T. Natator. T. Supra saturaté fuscus 3 albo nigricanteque picatus ; subtus albus ; loris nigricante-fuscis ; capitis 3 colli anterioris pennis fusco longitudinalitef maculatis ; r emigib us nïgric antibus ,• caudâ albo fuscoque trans- versim striatây rostro nigricante-viridv ; pedibus Jlavis. Brun foncé en dessus et piqueté de blanc et de noirâtre; blanc en dessous; lorums brun- noirâtres ; plumes de la. tête, et du devant du cou, jio3> tachetées de brun- en longueur ; rémiges noi- râtres ; queue rayée en travers de brun et de blanc; bec d’un vert-noirâtre ; pieds jaunes. Le nom imposé à ce Chevalier vieux de ce qu’il nage avec facilité ; car un individu auquel M. de Azaraavoit cassé une aile, s’échappa de cette manière , et il eut beaucoup de peine à le prendre. C’est son Chorlito pardo3 qui se tient à toute heure du jour dans les lagunes du Paraguay,, où il entre dans l’eau jusqu’aux genoux. L’espace entre le bec l’œil est noirâtre; la* paupière inférieure, de cette couleur, de même que le dessous du corps et les couvertures supé- rieures de la queue , dont les plus grandes ont quelques raies brunes ; les plumes des côtés de la tête et du devant du cou sont tachetées en lon- gueur de brun sur un fond blanc;., le dos toutes les couvertures supérieures des ailes et leurs- pennes secondaires , d’un brun foncé et piquetées- sur leurs bords de blanc et d’un peu de noirâtre les grandes pennes , de la dernière ceinte ; les petites couvertures inférieures, blanches et tra- versées de brun dans leur milieu; les grandes y de couleur d’argent, avec des bandes noirâtres peu apparentes; la queue, étagée et barrée de blanc et de brun. Quelques individus ont les flancs rayés de brun. De A^ara , Apüntamiehtos para la Hist. natur. de los Paxaros dd Para- guay y etc. tom. 3. p. 308. n. 3 96. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 6. p. 409. L’ A~ mérique méridionale. L. ü j. E. zi {. P. z6. R. 11. * * Le Chevalier noirâtre. 31. T. Nigellus .. T. Front e albido ; pennis capitis fuscis 3 albido marginatis; corpore albo ; remigibus nigrican - tibus j caudâ basi apiceque albâ 3 in reliquo nigri - cante ; rostro nigro ; pedibus aurantïis. Front blanchâtre; plumes de la tête brunes et bordées de blanchâtre; corps blanc ;. rémiges noirâtres;, queue blanche à la base et à la* pointe, noirâtre dans le reste; bec noir 5 pieds orangés. Le Paraguay est la patrie de ce Chevalier ,, que M. de Azara appelle Chorlito pies roxos. Il a les doigts totalement séparés ; ce qui le rap- proche des Tringas ; mais son bec pointu, com- primé sur les côtés et fort, l’en éloigne. C’est encore un de ces oiseaux qu’il faut voir en nature pour le classer convenablement. La mandibule^ supérieure étant beaucoup plus grosse que l’infé* ornithologie; io4 •rieure, présente un caractère qui lui est par- ticulier. Il a le front blanchâtre; les plumes de la tête, bordées de cette teinte sur un fond brun; celles de la partie antérieure du dessus du' cou, noirâtres et frangées de blanc; le reste du cou, en dessus, les scapulaires, le dos, les couvertures supérieures de la queue , le dessous du corps , une partie du croupion, de couleur blanche; les grandes couvertures de l’aile les plus proches du corps, terminées de blanc; les autres, noirâtres et à tige noire; les pennes, noirâtres et à tige blanche; celles du milieu, de cette couleur à leur extrémité. De A^ara 3 Apuntamïentos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 3. p. 3 i S. n. 401 . 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. G. p. 409. V Amérique méri- dionale, L. 8 ~. E. y P. 25. R. 12, Le Chevalier pygmée. 32. T. Pusillps. T. Capite 3 côrpore supra 3 remigibus secundariis 3 rec~ tricibus octo intermedus sordide fusco-virescentibus; remigibus primariis fuscis ; corpore sublus albo ; rostro fusco , apice nigro ; pedibus aurantiis. Tête , dessus du corps , rémiges secondaires et les huit rectrices intermédiaires, d’un ver- dâtre rembruni sale; rémiges primaires brunes; dessous du corps blanc; bec brun, noir à sa pointe; pieds orangés. Nous croyons qu’on s’est mépris en rap- portant cet oiseau au Tringa pusilla , et que c’est une espèce distincte qui se trouve dans toute l’Amérique septentrionale, et dont la tête, le dessus du corps, les pennes secondaires des ailes, leurs couvertures supérieures et les huit pennes intermédiaires de la queue sont d’un brun-ver- dâtre sale et uniforme ; les petites couvertures des ailes, terminées par une ligne transversale noirâtre; les inférieures, brunes et blanches; les pennes, brunes; les deux latérales de chaque côté de la queue , blanches et tachetées de brun- verdâtre ; toutes les parties inférieures , d’un beau blanc, avec une teinte grise sur les côtés de la poitrine et stir les plumes des jambes. Le doigt intermédiaire est uni an doigt extérieur par une membrane, qui s’étend jusqu’à la deuxième articulation , et au doigt intérieur, seulement, à sa base. Bris son , Ornith.tom . 5. p. 222. n. 13 [petite Alouette de mer de Saint- Domingue). V Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. ?*Le Chevalier pointillé. 33. T. Punc - tatus. T , Superciliis corporeque subtùs albis ; pennis colli amenons fuscis , albo marginatis ; vertice corporeque supra fuscis x albo punctatisj - rectricibus extimis intermediisque fuscis , rèliquis albo nigricanteque striatis ; rostro supra nigri- cante , subtùs pallidè virdij pedibus flavis. Sourcils et dessous du corps blancs ; plumes du devant du cou brunes et bordées de blanc ; dessus de la tête et du corps,; bruns et poin- tillés de blanc ; les dernières et les pennes inter- médiaires de la queue, brunes; le reste rayé de blanc et de noirâtre; bec de cette couleur en dessus, d’un vert pâle en dessous; pieds jaunes. M. de Azara appelle cet oiseau Chorlito pardo minor ; il habite dans le Paraguay , où il se tient sur le bord des eaux , seul ou par couples. Il a le bec étroit; les sourcils, le bord des pau- pières et les parties inférieures, blancs; les plumes des côtés de la tète et du devant du cou, brunes dans leur milieu et blanches sur les bords; les couvertures inférieures des ailes, rayées de blanc et de noirâtre; les plus exté- rieures, entièrement de cette couleur ; le dessus de la tête, le dos, les couvertures supérieures des ailes et les pennes les plus proches du corps sont pointillés de blanc sur un fond brun; les pennes extérieures et intermédiaires de la queue, brunes ; les autres ont des bandes, blanches et noirâtres. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay >■ .etc. tom. 3. p. 3-1.5. t«. 400. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. G. p. 409. L’Amérique méri- dionale. L. 8 T E.. P.. R. 12. ** Le Chevalier sasashew. 34. T.Sasashew. T. Orbitis , gulâ , pectore ventreque albis ; gùnis , jugulo nigricante striatis ; vertice nu chaque fuscis , albo radiatis ; remigibus nigris , maculis albis triangularibus ; rostro fusco ; pedibus rubris. Orbites , gorge, poitrine et ventre, blancs ; joues, devant du cou, rayés de noirâtre; vertex et nuque, bruns et rayés de blanc; rémiges noires , avec des taches blanches et triangulaires ; bec brun ; pieds rouges. Selon Latham , cet oiseau , que Forster a rencontré dans l’Amérique septentrionale, est une variété de son S c olop ax tôt anus , mais nous croyons au contraire que c’est une espèce dis- tincte , qui habite particulièrement la baie d’Hudson, et que les naturels connoissent sous le nom de Sasashew , et les Anglais, souscelui à'Yellow ORNITHOLOGIE. dé'Yellow shanks (pieds jaunes). II y arrive à la fin d’avril ou au commencement de mai , y reste jusqu’au mois de septembre, époque à laquelle il paroîc dans ,1’Ecat de New-Yorck ; mais il s’en éloigne à l’arrière saison , pour la passer dans des contrées plus méridionales. On l’appelle dans cet Etat , Humulieus.3 dénomination géné- ralisée à tous les petits biseaux de rivage. Les orbites , la gorge et une ligne entre le bec et l’œil sont blancs ; les joues , le devant du cou, pareils et rayés de noirâtre ; le dessus de la tête et du cou est brun et strié de blanc; la poitrine et le ventre sont de cette couleur ; le bec est long de deux pouces et demi. Forster 3 Phil. Trans. ( Spotted woodcock). 2 e édit, du nouv. D'ut. d’Hist . nat. tom. G. p. 422. If Amé- rique septentrionale. L. 15. E.. P.. R. 12. * Le Chevalier solitaire. 35. T. Soli- tarius. T. Corpore subtus uropygioque albis ; ca- pite colloque fuscis 3 albido lineatis ; scapularùs3 remigibus rectricibusque fusets 3 nigricante albo- que marginatis ; hypochondrïis nigricante trans - yersim striatis ; pedibus Jlavis. Dessous du corps et croupion blancs ; tête et cou bruns, avec des lignes blanches; scapu- laires, rémiges et reerrices, brunes et bordées de noirâtre et de- blanc; flancs rayés transversa- lement de noirâtre ; pieds jaunes. Chodito rubudilla blanca est le nom sous le- quel M. de Azara a décrit ce Chevalier du Pa- raguay3 qui est sédentaire 'et rare, et qui se tient seul sur les bords unis des lagunes. Il a le tour de l’œil, la gorge, le dessous du corps, une grande partie de ses côtés et le crou- pion , blancs ; le reste de la tête et le cou , bruns et veinés de blanchâtre; les scapulaires, les rémiges et les. reerrices, brunes et bordées de piquetures noirâtres et blanches; le dessous des ailes et de la queue , blanc et varié de brun ; les flancs, rayés en travers de noirâtre sur un fond blanc; les deux pennes intermédiaires et les latérales de la queue, égales et un peu plus longues- que des autres; le doigt du milieu est joint à l’extérieur par une membrane, et un peu avec l’intérieur. De Aryira^ Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Para- guay 3 etc. tom. 5. p. 305. n. 394. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. G. p. 413. V Amé- rique méridionale. L. 13 f. E. 23 |. P. 27. R. 12. 1 io5 * * Le Chevalier a tête rayée. 3 G. T. Vir- gatus. T. Obscurus 3 subtàs albus ; capite colloque longitudinaliter fusco striatis ; rostro obscuro ; pedibus flavicantibus. Obscur en dessus, blanc en dessous; tête et cou rdyés longitudinalement de brun ; bec obscur; pieds jaunâtres. Cet oiseau, que nous décrivons d’après La- tham , a la tête ec le cou , blancs , avec des raies nombreuses , longitudinales et noirâtres ; le dos, de la dernière teinte , et chaque plume bordée de blanc; les Scapulaires , frangées et tachées de ferrugineux ; les bords du croupion et la queue, d’un cendré obscur; des couvertures des ailes,1 d’un cendré plus clair; leurs pennes , d’un brun sombre ; tout le dessous du corps et les couver- tures de la queue, blancs; les flancs, tachetés de noirâtre. Latham 3 Index 3 n. 3 1 ( Tringa vir- gata). Gmelin 3 Syst. nat. n. 2 8 (Scolopax vir- gata ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 6. p. 413. L3 Amérique occidentale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Chevalier titarès. 37. T. Titans. T. Nigricans , maculis albis 3 subtus alba3 maculis alarum albis 3 triquetris 3 distinctis ; rostro basi rubescente3 deïn nigro ; pedibus aupantiis. Noirâtre et tacheté de blanc ; taches des ailes blanches, triangulaires et distinctes ; bec rou- geâtre à sa base, ensuite noir; pieds orangés. . Le nom conservé à cet oiseau est celui qu’il porte dans l’Inde, où il est commun. L’iris est bleu ; la tête, le dessus du cou et le dos sont grisâtres ; le menton , la gorge , la poitrine et le ventre-, blancs ; les côtés des trois dernières parties, tachetés de noirâtre; les ailes , de cette teinte ; leurs couvertures supérieures et les pennes secondaires , traversées par des bandes noires ec blanches sur les bords extérieurs ; la tige des grandes pennes , blanche; le croupion ec la queue , rayés de noir et de blanc.- Gmelin 3 n. 12. Latham-j n. 24 (Scolopax totanus3 var. ). 2e édit, dus nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. G. p. 413. L3 Amérique boréale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Chevalier aux pieds courts. 38. T. Brevipes. T. Suprà cinereus collo anticè pectore- que albidis 3 lunulis griseis ; super dlïis albis ; rostro rubescente j pedibus cinereis. Cendré en dessus; devant du cou et poitrine blanchâtres, avec des lunules- grises ; sourcils blancs; bec rougeâtre; pieds cendrés. Aaaaaka i ioG ORNITH Le Muséum cf histoire naturelle conserve cet oiseau, dont le bec est très-comprimé, robuste, tendu et un peu courbé seulement à la pointe de sa partie supérieure ; le dessus de la tête , du cou et de tout le corps est gris'* les plumes du devant du cou , de la poitrine et des flancs, sont blanchâtres et terminées par des lunules grises; deux traits sont sur les côtés de la tête, l’un est blancet au-dessus de l’œil, l’autre, brun et sur le lorum. ie édit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. torn. G. p. 410. Pays inconnu. L.. E.. P.. R. 12. * Le Chevalier aux pieds jaunes. 39. T. Flavipes. T. Supra albido 3 fusco , griseo nigri- canteque varius ; mémo 3 ventre 3 uropygio albïs ,■ rostro basï virescente fusco ; apice nigricante ; pe- dibus flavis. Varié en dessus de blanchâtre, de brun , de gris et de noirâtre ; menton, ventre et crou- pion , blancs ; bec brun-verdâtre a la base , noi- sâtre à la pointe; pieds jaunes. Cette espèce arrive dans les environs deNev/- Yorck au mois de septembre, où elle fréquente les marais et où elle se tient par bandes peu nombreuses. La tête et le dessus du corps sont variés de blanchâtre, de brun, de gris et de noirâtre; la poitrine est noire et blanche; le menton , le ventre, le croupion et les plumes des jambes sont de la dernière couleur; huit bandes brunes irrégulières se font remarquer sur Jes pennes caudales; les pennes des ailes sont brunes et bordées de blanc; l’iris est cendré. Latham 3 Index ( Scolûpax Jlcivipes). Ie éd'u. du nouv. Dict. d’ Hïst. nat. t-om. G. p. 410. V Amérique septentrionale. L. 8 E.. P.. R. 12. * * * Genre. STEGANOPE , Steganopus. Corpus oblongum 3 cinereo 3 alba fuscoque va- rium. Caput rotundatum. Rostrum debilissimum 3 rectum . Nares lineates 3 in rima sit&. Lingua gracilis 3 recta y acuta. Collum, médiocre. AU remige prima reliquarum longiore. Femora extra abdomen posita j tibia semi- , plumosa. Far A utrinquè compressissim'u )LOGIE. Pedes tetradactyli ; digiti trcs anteriores , intèr- medius exteriori ad primam usque phalangem membranulâ marginati ; interiori basi soiâ rnern- branâ connexus ; unus posticus. Cauda brevis. Steganopus in America meridionali habitat. Corps oblong , varié de cendré, de blanc et de brun. Tèce arrondie. Bec très-foible, droit , effilé. Narines linéaires, situées dans une rainure. Langue grêle , droite, pointue. " Cou médiocre. Première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi nues. Tarses très-comprimés par les côtés. Pieds rétradactyles ; trois doigts devant, garnis d’une petite membrane dans toute leur longueur ; l’intermédiaire réuni à l’extérieur par une palme jusqu’à la première articulation , et à l’interne, seulement à la base; un derrière. Queue courre. Le Stéganope habite dans l’Amérique mé- ridionale. * * Le Stéganope tricolor. i. S. Tricolor . S. Loris nigris ; strigâ fusca pone oculos ; fronte3 super ciliis 3 collo anteriori , corpore subtàs uro- pygioque albis ; vertice 3 collo supra scapulariis- que dilute fuscis ; rectricibus duabus intermedùs acutissimis ; rostro nigro ; pedibus obscure /lavis. Lorums noirs; bandelette brune derrière l’œil ; front , sourcils , devant du cou, parties posté- rieures et croupion , blancs ; dessus de la tête , dessus du cou et scapulaires, d’un brun clair; les deux rectrices intermédiaires très-pointues ; bec noir; pieds d’un brun obscur. Cette singulière espèce du Paraguay , que M. de Azara a décrite sous le nom de Chorlua tarso coniprimido 3 a les yeux un peu petits, une ligne noire verticale devant leur angle anté- rieur, et une autre verticale et brune qui va dé l’angle postérieur à l’occiput; le front, les sourcils , les côtés de la tête, le devant du cou, les parties postérieures et le croupion sont blancs; le dessus de la tète , du cou et les plumes sca- pulaires, d’un brun clair ; les plûmes du dos et les pennes des ailes , noirâtres , avec leur extré- mité blanche; les deux pennes du milieu de la queue , un peu plus courtes que les aucres , très- pointues, d’un brun clairet terminées de blanc; les autres, de cette couleur en dedans et.brunes ORNITHOLOGIE. en dehors; les petites couvertures inférieures de l’aile, de la première couleur, er quelques-unes ont une bande brune ; les grandes couvertures inférieures et le dessous des pennes sont d’une couleur d’argent et terminées de blanc; le bas des jambes est d’un jaune obscur. De A-{ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros dd Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 3 . p. 3 2.7. n. 407. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 32 . p. 15 G. V Amérique méridionale. L.. E.. P. 25. R. 12. X CI IIe. Genre. HERON, Ardeü 3 Linn. Lath. Corpus elongatum 3 variis coloribus pictum. Caput sapé cristatum. Rostrum capite longius 3 robustum 3 aut tam eiltum quàm latum , aut basi crassius quàm altum, ad oculos usque fissum , pluribus denticulatum 3 utrinquè compressum 3 acuminatum 3 rectum 3 aut versus aipcem subeurvatum ; mandibula superior utrinquè sulcata3 plurimis versus apicem emar- ginata. Nares lineares 3 longitudinales 3 membranâ pos- ticè tecta. Lingua mediocris 3 membranacea 3 plana 3 acuta. Orbita loraque glabri. Collum longum. Ala remigibus tribus primants subaqualibus , omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia semi- plumosa (1). Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos - ticus unus; améliorés basi membranâ connexi; hallux interiori basi connexi 3 humi incumbens. Unguis intermedius margine interiori dilatatus punctatusque. Cauda b revis. Ardea habitant per omnem terrarum orbem,in uliginosis et ad aquas ; piscibus 3 ranis et ipsis vegetabilibus victitant. A lia nïdum in arundina- ceis ; pulli recèns nad è nido discedunt ; alia in altïssimis arboribus struunt ; pulli in nido victati sunt 3 ex illo cedentes 3 tantum ad volandum apti sunt. Ova 4 , 5 pariant. Corps alongé, orné de diverses couleurs. Tête souvent huppée. Bec plus long que la tête, robuste, ou aussi haut que large, ou plus large à sa base que haut; fendu jusqu’aux yeux, dentelé chez plusieurs, er comprimé latéralement ; acuminé, droit ou un (0 Exception, le lihngios d'Europe. peu courbé vers le bout ; mandibule supérieure sillonnée sur chaque côté, échancrée chez la plu- part vers la pointe. Narines linéaires, longitudinales, couvertes d’une membraneà l’ arrière, Langue médiocre, membraneuse, plate, pointue. Cou long. l.es trois premières rémiges à peu près égales et les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant , un derrière ; les antérieurs unis à leur base par une membrane ; pouce joint au doigt intérieur à la base et portant à terre sur toute sa longueur. Ongle intermédiaire dilacé et pecciné à l’in- térieur. Queue courte. Les Hérons habitent sur tout le Globe, dans les lieux marécageux et près des eaux ; vivent de poisson , de grenouilles et même de végétaux ; les uns nichent dans les roseaux ; leurs petits quittent leur nid dès leur naissance; les autres, sur les arbres les plus élevés ; leurs petits sont nourris dans le nid et ne le quittent qu’en état de voler. La ponte est de quatre ou cinq œufs. A. Bec droit; cou très-long et grêle. Le Hékon proprement dit. i. A. Major,. A. Oecipite cristâ nigrâ dependente ; corpore cine'reo ; collo subtùs lineâ jasciâque pectorali nigris ,■ rostro obscuro 3 basi subtus Jlavic ante ; pedibus sordide viridibus. Huppe sur l’occiput noire et pendante; corps cendré ; ligne dessous le cou et bande transver- sale sur la poitrine , noires ; bec obscur , jaunâtre en dessous à sa base ; pieds d’un vert sale. (PI. 5 3 . Nous croyons que l’on a confondu plusieurs espèces de Hérons 3 en disant que celui-ci se trouve aux îles Antilles, au Chili , à Otaïti, au Japon, en Egypte, en Sibérie, sur les côtes de 1! Afrique, 'et ‘.enfin , dans le nord de l’Amérique; mais toujours est il certain qu’on le rencontre en Europe, en Afrique et dans l’Asie septentrio- nale. C’est un de ces oiseaux qui s’élèvent le plus haut dans les airs; souvent on le perd de vue dans les nuages , et c’est lorsqu’il doit pleu- voir qu’il prend le plus souvent son vol. Dans cet état, il roidit ses jambes en arrière, renverse le cou sur le dos , le plie en trois parties , y com- pris la tête et le bec, de façon que d’en bas oa ORNITHOLOGIE. 108 ne voir pas sa tête, mais seulement son bec, qui paroîc sortir de sa poitrine. Ses attitudes, ses mouvemens indiquent , selon les Anciens, les changemens de t’air et de la température 3 triste sur le sable des rivières , il annonce l’hiver j s’é- lève-t-il dans les airs et crie-t-il plus souvent qu’à l’ordinaire , il promet de la pluie*, enfin, le côté où son bec est tourné indique le vent. Naturellement triste et solitaire, ce Héron ne cherche point Kabri des feuillages , comme la plu- part des autres oiseaux , ni un couvert dans les herbes, comme les Blcngios3 ni une retraite dans les roseaux, comme les Butors-, toujours exposé aux injures de l’air, il se tient, dans les plus mauvais temps , à découvert , isolé, posé sur une branche sèche, sur une pierre ou sur une butte, au bord d’un ruisseau, au milieu d’un marais ou d’une prairie inondée; enfin, il s’ex- pose tellement à la. rigueur du froid , qu’on en a pris qui étoienr à demi gelés et tout couverts de _ vetglas. Craintif et défiant, il s’inquiète de tout 5 l’aspecc de l’homme , même très-éloigné , est pour lui un grand sujet d’alarme. Son bec est pour lui une arme défensive,- d’autant plus dan- gereuse, qu’il s’en sert dans le moment qu’on s’'y attend le moins ; c’est pourquoi les chasseurs ne doivent l’approcher qu’avec précaution , lorsqu’il 11’est que blessé ; car en étendant le cou de toute sa longueur , il peut atteindre au moins trois pieds à la ronde. Ce cou , effacé , perdu dans les épaules et replié, dans le repos, en forme de charnière, se développe comme un ressort ; lance le bec comme un javelot, lorsque l’oi- seau le redresse brusquement , et l’œil de son en- nemi est le but où il vise. ! Sa voix , qu’on n’entend guère que, la nuit , esc un son unique, sec et aigre , plus bref, et un peu plus plaintif que celui de l’oie. Ce cri , que les Grées du temps d’Homère exprimoient par le mot elciqen ( clangére ) , -se répète et se prolonge sur un ton plus perçant er très-désagréable , lors- que Torseau ressent de la douleur. Ce Héron mange beaucoup de grenouilles, ou plutôt les avale en entier, er rejette avec ses ex- crémens les os non brisés et enveloppés d’une espèce de mucilage visqueux , de couleur verte, que l’on soupçonne être la peau de ces animaux réduite en colle. Il fait du poisson sa nourriture ordinaire, et vie aussi' de lézards et de coquil- lages j , c’est toujours dans l’eau ou au bord de . l’eau qu’il cherche sa proie, soit qu’il la guette an passage et la darde de son bec pointu, où. les dentelures, la retiennent, soit qu’il la force de » sortir de la vase qu’il foule et retourne en tous sens. Quoiqu’il soit forcé, pour vivre, d’habiter les lieux aquatiques , il s’en éloigne quelquefois pour nicher j pour cela il choisit dans les forêts les plus grands arbres, où plusieurs se réunissent et placent souvent leur nid sur le même ; il est vaste, composé de bûchettes, de beaucoup d’her- bes sèches , de joncs et de plumes. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un bleu-verdâtre pâle et uniforme. Les petits naissent couverts d’un duvet épais, principalement sur la tête et le cou ; ils sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. L’adulte a les plumes du sommet de la tête., blanches et noires ; celles de la dernière couleur très-longues, fort étroites et formant une aigrette qui se balance sur le cou, dont le dessus et les côtés sont gris -blancs *} le dos , le croupion , les scapulaires et les couvertures supérieures de la queue présentent un joli cendré; quelques plu- mes scapulaires sont très-longues et très-étroites, et les autres ont une certaine largeur, avec des petites lignes transversales et noirâtres ; la peau nue des côtés de là tête est d’un vert-jaunâtre 5 les joues et la gorge sont blanches, de même que le devant du cou , sur lequel on remarque des taches longitudinales et noires ; les plumes de sa partie inférieure sont d’un gris-blanc % longues , étroites et tombant sur la poitrine, dont le haut est tra- versé par une bande -noire; le reste de cette pâme et toutes les postérieures présentent, un mélange de blanc et de noir 3 quelques plumes des couvertures supérieures de l’aile sont de la dernière couleur, et les autres cendrées ;• lés pennes - primaires, noires; queîqu'es-unes"' des secondaires, d’un cendré- noirâtre ; la queue, est pareille au dos, ec l’iris d’un jaune-roussâtre. Le jeune, pl. enl. de Buffon , n. 755,8 été donné mal-à-propos pour la femelle, qui res- semble au mâle. Il a un peu moins de .grosseur et de longueur que le vieux ses couleurs sont plus ternes, moins foncées et moins lustrées ; il en diffère encore en ce quîil 11’a ni aigrette ni bande transversale noire sur la poitrine. Le corps de ces oiseaux est efflanqué, de même que celui de leurs congénères , aplati , beaucoup plus cou- vert de plumes que de chair, mince et maigre. 1 Basson , Ornicfyol. tom. 5 , p. 3 8 5 . n. 2 ( Héron huppé). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p, $^i.pl. enl. n. 755 et 787. VEurope L. 36. E.. P.. R. 12. O R N I T HOLO G IE. Le Héron garzette ou l’aigrette, i. A. Garqetta. A. Occipite cristato ; corpore albo ; ' rostro nigro ■ loris virescentibus. Occipuc huppe ; corps blanc j bec noir ; lo- rums verdâtres. {PL 5 1 , fig. 2, sous Je nom de Crabier blanc , et pi. 5 4 ,fig. 4 , sous le nom d’Ai- ■ grette. ) Si la couleur des pieds est un caractère spéci- fique, point de doute que la Garzette décrire sous le nom d ' Aigrette de neige ( Ardea /ziveu),qui a les pieds jaunes, celles qui ont les pieds verdâ- tres ou noirs ne soient des espèces particulières ; mais l’observation s’y oppose, puisqu’elle a dé- couvert que dans les pays où ces oiseaux abon- dent:, on en voit à pieds noirs , d’autres à pieds jaunes , d’autres à pieds verdâtres ; ce qui indique que les pieds varient en couleurs suivant l’âge, et vraisemblablement selon les sexes. On rencontre cette espèce en Europe , en Amérique , dans l’Asie mineure, en Chine, à Siam , au Bengale et jusque dans les lies lointaines isolées , en Afrique, et particulièrement en Egypte, où on les voit se poser par bandes, au déclin du jour, sur les arbres pour y passer la nuit. Quoique des ornithologistes soient persuadés ue Y Aigrette d’Amérique est, à quelques modi- cations près, la même que celle d’Europe , elle présente néanmoins des disparités remarquables , comme d’avoir moins de grosseur ; les plumes soyeuses de son dos moins grandes , et celles qui forment sa huppe plus nombreuses, longues de deux ou trois pouces, déliées, à filets fins et doux au toucher ; du reste il y a ressemblance parfaite entre les Aigrettes des deux Continens , et toutes les deux , dans leur premier âge , ont un plumage mélangé de gris ou de brun. La couleur du bec et des pieds varie dans des individus, et nous sommes à peu près assurés que ces parties sont d’un beau noir chez les mâles, et que les fe- melles ont le bec d’un jaune pâle et les pieds verdâtres.. Les mâles et femelles adultes portent seuls la huppe et les longues plumes" soyeuses dn dos ; ces parures ne se„ trouvent point chez le jeune, qu’on isole sous le nom de petit Héron blanc'a. bec. noir ( Ardea &quinoctialis , var.). M. de Azara , qui a décrit Y Aigrette sous le nom de Gar-qa chica blanca con manto ,. fait mention de deux petits Hérons blancs, donnés par Sonnini pour le même oiseau que le précé- dent, mais que le naturaliste espagnol présente comme deux espèces distinctes ; l’uné, son Gar^a blanca médian a 3 a vingt-deux pouces de lon- gueur ; la partie nue de la jambe et. le tarse noirs. I H09 en devant et jaunes sur lé reste \ le bec jaune à la base de sa partie supérieure , noir du reste ; blanc sur l’inférieure et noir sur ses bords ; tout son plumage est très-blanc. L’autre, son Gar-qa. blanca minor 3 diffère du précédent par son bec moins long et légèrement courbé à sa pointe, par une taille plus petite de trois pouces ; sa peau est noire , et du reste il ressemble au pré- cédent. La Ganpette est totalement blanche, porte sur la tête quelques longues plumes étroites , flexibles, douces au toucher, roulées les unes dans les autres, couchées en arrière, et parmi lesquelles deux ou trois ont cinq pouces de lon- gueur ; les plumes scapulaires sont soutenues par- une tige déliée, légère, élastique, d’où partent par paires, à petits intervalles, des filets très-fins, longs de deux ou trois pouces, aussi durs que la soie , et qui se subdivisent vers ies deux tiers do leur longueur en d’autres filets plus déliés encore et plus courts ; une touffe de ces plumes prend naissance à chaque épaule de l’oiseau , .s’étend sur le dos et dépasse la queue. Le jeune porte un plumage mélangé de gris, ou de brun et de blanc. Cette espèce fait son nid dans les lieux marécageux ; sa ponte est de quatre œufs alon- gés et tirant sur le vert. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 3 71. pi. enlum. n „ 90.1.. V Europe 3 l’ Afrique 3 l’Amérique. L. 19. E.. P.. R. n. * Le I-Iéron dit grande aigrette. 3. X Egretta. A. Subcristaia3 alba ; pennis dorsï pecto- risque Iaxis y angusûs , pendulis y longissimis rostro nigro aut flavo ; pedibus nigris. Un peu huppé, blanc ; plumes du dos et de- là poitrine, lâches, étroites, pendantes et très- longues ; bec noir ou jaune ; pieds noirs. {Pl. 54,, fig. 5 , sous le nom de grande Aigrette. ). La Guyane, les pays adjacens et l'Amérique- septentrionale sont les contrées qu’habite cette espèce , qui ne fréquente point les bords de lai mer , ni les eaux salées, mais qui vit habituel- lement près des eaux stagnantes et les riviè- res. Elle esc farouche , se tient rarement ère troupes, recherche les lieux les plus solitaires, pour y nicher, et choisit pour l’ordinaire les pe- tites îles qui sont dans les savanes noyées. Il; paroît que les Aigrettes se réunissent alors ; car Bartram dit que , dans une savane inondée de lar, Floride, tous les arbres d’un petit îlot , conte- nant quelques acres de /terre haute, étoienr chargés de nids dioiseaux d’eau de diverses- es— I I 10 O R N I T H pèces, et en particulier de ceux de la grande Ai- grette. ( Voyage dans la partie sud de l’ Amérique septentrionale 3 tom . i , p. 414 de la traduction française. ) Cette espèce remonte dans le nord de l’A- mérique jusqu’au nouveau Jersey , où elle niche sur les grands cèdres. Sa ponte est de quatre œufs d’un bleu pâle. Les ornithologistes alle- mands la classent parmi les oiseaux de leur pays. Le maie et la femelle se ressemblent. Le^ plumage de cette grande espèce est , de même que celui de la petite Aigrette y d’un beau blanc, sans mélange d’aucune autre couleur, mais sa huppe est plus courte , et son parement de plumes soyeuses , quoique plus volumineux, est moins précieux , les tiges des plumes étant moins déliées , moins flexibles et moins garnies ; aussi ces très longues plumes ont-elles moins dé valeur dans le commerce ; tandis que celles de la Garçette sont d’un grand prix en Orient, et servent à embellir la coiffure des femmes, le casque des guerriers et le turban dès sultanes. Cette grande Aigrette y dans ses deux pre- mières années et sous son plumage d’hiver , est privée de sa .huppe et de ses longues plumes dorsales ; alors elle ressemble totalement au grand Héron blanc , que l’on soupçonne être une espèce particulière. Buffon , Hist, natur. des Oiseaux y tom. 7. p. 477, pl. enl. n. y 25 , V Amé- rique, L. 36. E.. P.. R. u, * * Le grand Héron blanc. 4. A. Alba. A. Capite Uvi; corpore albo ; rostro Jlavo ; pedibus pi gris. Tête lisse ; corps blanc ; bec jaune ; pieds noirs. Selon Selon, le Héron commun et celai ci se hantent , et sont amis jusqu’à partager quelque- fois le même air pour y élever en commun leurs petits. Quoique l’espèce de cet article soit moins nombreuse que celle de l’autre , elle est aussi ré- pandue. On la voit rarement en Angleterre , et très-souvent, dic-on, sur les côtes de la Breta- gne. On la rencontre à la Nouvelle-Zélande et pu Japon , où elle porte le nom de Seiro sagi y et elle s’élève vers le nord jusqu'au 3 3e. degré de latitude. On la trouve encore à Madagascar, où elle s’appelle, en langue madégasse , Walson- walson fouchi; elle porte au Brésil le nom de Guira tinga y et au Mexique, celui d ' A\talt. Ainsi que tous les anciens ornithologistes, Linnée, Brisson, Buffon, Latham et Gmelin OLOGIE. font de ce Héron une espèce distincte et parti- culière, tandis que d’autres prétendent que c’est \z grande Aigrette sous son habit d’hiver ou dans ses premières années. S’il en est ainsi , cette der- nière se trouveroit donc en Europe, où l’on ne' dit pas l’avoir rencontrée sous ses attributs, çlest- à-dire, avec sa huppe et son faisceau de plumes longues. Au reste , tout le vêtement de ce Héron est d’un blanc éclatant ; la peau nue qui entoure les yeux est verte et mêlée de jaune sur les bords ; la partie nue des jambes et les tarses sont, chez les uns verdâtres , chez les autres noirs. Basson, Ornith. tom. 5 .p. 448. n. 15. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux y tom. 7. p. 365 . pl. enl , n. 8 S 6. L’Europe y l’ Amérique. L. 36. E.. P.. R. ii. * * Le Héron montagnard. 5. A. Monticola. A. Cristâ brevi rubescente ; fronte y remigibus rec- tricibusque nigris ; vertice colloque supra rubescen- tibus ; pennis corporis supra fuscis , rubescente marginatis ; gulâ rufescente-albâ y nigro macu- lata ; pectore fuscoy rubescente maculato ; rostro Jlavo-fusco ; loris pedibusque vires çente-fiavis. Huppe courte, rougeâtre; front, rémiges et rectrices, noirs ; dessus de la tête et du cou rou- geâtres ; plumes du dessus du corps brunes et bordées de rougeâtre ; gorge blanc-roussâtre et tachetée de noir ; poitrine brune et marquée “de rougeâtre ; bec brun-jaune ; lorums et pieds d’un jaune-verdâtre. Picot la Peyrouse a rencontré ce Héron dans les Pyrénées, où il se tient dans les prairies ar- rosées par les rivières. M. Temminck le regarde comme un jeune de l’espèce du Héron pourpré huppé, avant l’âge de trois ans (Manuel d’orni- thologie ) ; mais n’ayant pas vu. cet oiseau dans son jeune âge, nous nous bornons à h décrire, comme le fait Picot la Peyrouse, qui le présente comme une espèce distincte. Il a le front noir; le dessus du cou et de la tête rougeâtre ; les plu- mes du dessus du corps , brunes et bordées de rougeâtre ; la gorge , d’un blanc roussâtre et ta- chetée de noir; la poitrine, brune et rayée de rougeâtre ; les flancs, d’un cendré obscur; le ventre, blanc; les pennes des ailes et de la queue, noires. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 4. p. 4 1 6. La France. L. 36. E, 53. P.. R.. * * Le Héron noir. 6. A. Aéra. A. Tota nigra ’ IIII ORNITHOLOGIE. fade nudâ; cap'ue Uvi ; rostro pedtbusque ni- gris. Totalement noir ; face nue ; tête lisse ; bec et pieds noirs. Ce Héron, dit-on , se trouve en Silésie, ainsi qu’à Madagascar, selon Buffon , où il porte, dit Flaccourt, le nom de W~ahon-wahon maintsi. Tour son plumage est noirâtre, avec des reflets bleus sur les ailes. Brisson , Ornith. tom. 5 . p. 43 9. n. 21. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 7. p. 368. La Silésie. L. $6. E.. P.. R. iz. Le Héron pourpré huppé. 7. A. Purpurea. A. Occipite mgro ; cristâ dependente pennis duabus tlongaûs ; corpore olivaceo , subtus purpurascente; rostro suprà fusco , sub tus j laves c ente ; pedibus virescentibus. Occiput noir; huppe pendante , composée de deux plumes alongées ; corps olivâtre en dessus , pourpré en dessous ; bec brun en dessus , jaunâ- tre en dessous ; pieds verdâtres. Cette espèce , qu’on rencontre en Italie, en Suisse, en France et sur les côtes de la mer Noire et de la mer Caspienne , ne s’avance pas vers le nord au-delà du 50e. degré de latitude. Les plumes de la tête sont d’un noir brillant ; celles de la huppe, longues et étroites; deux d ’entr’elles ont jusqu’à près ch cinq pouces ; une' - bande noire part des coins de la bouche et monte . obliquement jusqu’à l’occiput ; trois autres de la même couleur se présentent sur le cou ; celle du milieu prend naissance à l’occiput et s’étend sur le dessus du cou ; les deux autres remontent des côc-és jusqu’à l’angle des mandibules ; la gorge est , blanche ; le cou , roux dans sa moicié supérieure, de cette couleur sur les côtés dans le reste de sa longueur., et d’un blanc- roussatre varié de taches noires en dessus ; les longues plumes de sa partie inférieure sont d’un blanc ombré de roussâcre ; , celles du dos, d’un olivâtre sombre et brillant ; parmi les scapulaires, les unes sont de cette . même teinte et rousses à l’extrémité ; les autres, du même cendré foncé qui règne sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue ; un marron pourpré très-brillanr domine sur la poi- trine et le ventre , et est coupé sur cette dernière partie , par une large bande noire qui s’étend, jusqu’à l’anus ; les couvertures du dessous de la queue ont leur bout noir sur un fond blanc- roux ; les petites couvertures des ailes sont d’un olivâtre sombre , mêlé d’un peu do roux; les grandes^ d’un cendré-noirâtre et bleuâtre ; parmi les pûmes des ailes, les unes sont noirâtres, les autres d’un cendré-olivâtre , ou du cendré foncé qui couvre le dessus de la queue, dont le des- sous est bleuâtre ; la peau nue de la tête est jau- nâtre. Latham a donné le Héron pourpré ( Ardea pur - purata ) pour une espèce distincte du précédent ; mais M. Meyer nous assure que cet oiseau, qu’on a rencontré sur les bords du Danube, est un jeune de l’espèce précédente. Il a le sommet de la tête d’un cendré-noirâtre; le dessus du cou plus clair et varié de petites li- gnes noirâtres ; le devant de cette partie et la poitrine, parsemés de taches d’un jaune obscur; les couvertures des ailes , le dessus du corps et les pennes caudales d’un marron pourpré; le reste du dessous du corps , cendré ; cette couleur devient très-claire sur les couvertures inférieures de la queue ; les pennes des ailes sont noirâtres ; le bec est jaunâtre, et le tarse, d’un gris brun. Le même auteur a encore présenté comme une espèce particulière le Héron de la mer Cas- pienne ( Ardea c as pic a) , quoiqu’il attribue au jeune âge les foibles différences qui existent entre celui-ci et le précédent ; mais on a reconnu de- puis qu’il devoir être rapporté au Héron pourpré huppé. Brisson, Ornith. tom. 5 . p. 4 24. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 365). pl. enl. n. 788. V Europe. L. 34. E.. P.. R. 12. * Le Héron agami. 8. A. Agami. A. Atro- c&rulea , subtus rufa ; occipite late c&ruleo cris- tato ; temporibus et regione suboculari albis ; rostro obscuro ,• pedibus /lavis. D’un bleu-noir , roux en dessous ; occiput huppé, d’un bleu gai; tempes et région sub- oculaire, blanches; bec obscur; pieds jaunes» [Pl. îi.fig. 1.) Parmi hs Hérons , celui-ci. est au premier ranp- pour la beauté de son plumage ; il se trouve à Cayenne , où il n’est pas rare. Le nom à’ Agami qu’on lui a imposé , est tiré de quelques rapports entre les longues plumes du dos et celles du croupion de Y Agami. 11 a la tête et les longues plumes noires; l’oc- ciput, bleuâtre, de même que le bas du cou, dont le dessus est gris bleu et le devant roux; cette dernière teinte domine sur les parties infé- rieures;^ un gris-bleu colore les ailes , la queue et le dos, dont les longues plumes sont d’un bleu de ciel. La femelle porte des couleurs moins vives. 1 1 II ORNITHOLOGIE. quelques taches blanches sur le corps , et n’a point de longues plumes sur le croupion ni de gris-bleu sur le dessus du cou. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux j tom. 7. p. 382. pl. enl. n. 855). JJ Amérique méridionale. L. 29. E.. P.. R. i2. * Le Héron a ailes blanches. A. Leucop- tera. On a décrit cet oiseau pour une espèce par- ticulière, dans la inédit du nouv. Dic(. d’ Hist. nat., tome 14, page 404; mais on a reconnu depuis que c’étoit une variété d’âge du Crabier blanc et brun3 décrit ci-après , et à l’article du- quel il en sera fait mention. * Le Héron demi-aigrette. 9. A. Leuco- gaster. A. C&ruleo-nigra 3 subtus alba ; occipitis cristâ bipenni ; facie nudâ ; rostro pedibusque . Jlavis.' Noir-bleuâtre, blanc en dessous; huppe sur l’occiput et composée de deux plumes ; face nue; bec et pieds jaunes. On rencontre cette espèce à la Louisiane, mais plus communément à Cayenne. Elle a le cou, la tête et le dessus du corps d’un noir-bleuâtre; le dessous du corps, blanc; un faisceau de brins effilés roux, qui partent du dos et dépas- sent-la queue. Chez des individus le cou est vio- let, des taches rousses sont en dessous , et le pa- nache est gris. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7, pag. 378. pl. enl. /z. 3 5 o ( Héron bleuâtre çt ventre blanc de Cayenne'), V Amérique. L, 22. E.. P.. R. 12. * Le Héron aigrette-rousse. 10. A. Ru- fescens. A. Nigricante grisea ; loris orbitisque vi- ridibus ; capitis 3 colli et longioribus angustisque ' dorsi pennïs ferrugineo-rujis ] rostro Jlavicante ; pe- dibus nigris. D’un gris-noirâtre ; lorums et orbites verts; plumes de la tête et du cou d’un roux-ferrugi- neux ; celles du dos, longues, étroites, et de la même couleur; bec jaunâtre; pieds noirs. ( Pl . La figure de ce Héron , publiée par Buffon , manque d’exactitude, en ce qu’elle ne donne pas les couleurs exactes de son plumage. On le trouve à la Louisiane , où il est rare. Le panache du dos dépasse la queue de plus de quatre pouces et est d’un roux de couleur de rouille , de même que les plumes effilées du cou; le reste du plu- mage est d’un gris-noirâtre, Buffon 3 Hist , natur. des Oiseaux , tom. 7. p. 378 . pl, enl. n. 902.' L’ Amérique septentrionale. L. 22. E.. P.. R. 12. * Le Héron de la baie d’Hudson. A. Hud - sonius. C’est un jeune de l’espèce du grand Héron d’ Amérique 3 donné mal-à-propos pour une es- pèce distincte, et dont on voit la figure dans les Oiseaux d* Edwards 3 pl. 135. * Le Héron blanc a calotte noire, n. A. Pileata. A. Occipite cristato ; corpore albo vertice nigro ; rostro fus co ; pedibus luteis. Occiput huppé; corps blanc; vertex noir; bec brun ; pieds jaunes. ( Pl. 5 3 . fig. 4. ) Cette espèce n’est pas connue à Cayenne; ce- pendant on la trouve dans la Guyane , 011 elle est rare et où elle se tient loin des côtes mari- times. A l’exception d’une calotte noire sur la tête, son plumage#est blanc et nuancé de jaunâtre; la huppe est composée de cinq à six brins blancs. Buffon regarde comme la femelle le Héron blanc du Brésil 3 décrit dans l’Ornithologie de Brisson. Il diffère du précédent en ce qu’il n’a point de plaque noire ni de huppe sur la tête ; la peau nue des côtés de la tête et le bec sont d’un jaune de safran ; l'iris est couleur d’or, et le tarse, hoir. Il a “deux pieds onze pouces de lon- gueur , et à peu près la grosseur de la grande Ai- grette. Nous croyons que c'est plutôt une Ai- grette elle-même, mais dans sa première année ou pendant l’hiver. Buffon , Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 7. p. 380. pl. enl. rt. 907 ( Héron huppé de Cayenne ). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13 ( Ardea alba3 var. n. 24). V Amérique méri- dionale, L. 24. E.. P.. R. 12. * * Le Héron blanc de lait, i 2. A. Galatea . A. Occipite subcris tato 3 corpore lacteolo ; rostro luteo ; pedibus coccineis. Occiput un peu huppé; corps blanc de lait; bec jaune ; pieds rouges. Molina, qui a- fait connoître ce Héron du Chili 3 dit qu’il a le bec long de quatre pouces ; la tête, huppée ; le cou et les pieds, longs de deux pieds et demi; tout le plumage, d’un blanc de lait.Sonnim , traduction de Y Hist, des Oiseaux du Paraguay 3 rapporte au précédent le grand Héron blanc du Paraguay ; cependant, M. de Azara assure qu’il a la tête couverte de „ plumes très-serrées et courtes ; tandis que l’autre O R N I T II Ta huppée. Molina 3 Hïst. natur. Chil. pag. 2.07. 2 e édu. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 4. p. 409. L’ Amérique méridionale. L. 3 1 . E.. P.. R. i z. * Le Héron blanc a tete rousse. 13 .A. Ruficapilla. A. Nivea ; çapite rufo ; remigibus rec- tricibusque apice concoloribus ; rostro pedibusque Jlavicante-albis. Blanc de neige ; tête et l’extrémité des pennes des ailes et de la queue, rousses 3 bec et pieds d’un blanc-jaunâtre. Tout le plumage de cet oiseau de la Nou- velle-Hollande est d’un blanc de neige, à l’ex- ception de la tête , l’extrémité des pennes alaires et caudales, qui sont d’un joli roux. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 14. p. 409. L’ Australasie. L. 14. E.. P.. R. 11. *Le Héron bleu a gorge blanche. 14. A. Albicollis. A. Cristata3 nigricante-c&rulea ; gulâ albâ ; rostro loris que fuscis ; pedibus nigris. Huppé; d’un bleu-noirâtre; gorge blanche; bec et lorums bruns; pieds noirs. Cette espèce du Sénégal est généralement d’un bleu-nôir, avec la gorge blanche. Elle porte une huppe composée de plumes effilées, et sur le dos un faisceau assez épais, qui s’étend pres- que jusqu’à l’extrémité de la queue. La femelle, ou l’individu soupçonné telle , n’a point les plumes longues et effilées du dos; son plumage est totalement d’une couleur d’ardoise ; ■ le bec, les lorums e t les pieds sont noirs. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 14. pag. 409. L’Afrique occidentale. L.. E.. P.. R. iz. * Le Héron brun. 15 .A. Fusca . A. Cristâca - pitis nigricante ; corpore fusco -nigricante 3 subtus albo -, pectore maculis fuscis elongatis ; rostro fusco ; pedibus Jlavis. Huppe de la tête noirâtre ; corps d’un brun- noirâtre , blanc en dessous; taches brunes et alongées sur la poitrine ; bec brun ; pieds jaunes. Tout , le dessus du corps de ce Héron de la Guyane est d’un brun-noirâtre, plus foncé sur la tête et sur la huppe, et ombré de noirâtre sur les ailes; le dessus du corps, est d’un blanc pur, et le devant du cou , chargé de longues taches brunâtres. Buffon 3 pl. enl. n. 85 8. L’Amé- rique méridionale. L. 30. E.. P.. R. 12. O L O G ï E. ij i3 **Le Héron bulla-ha-gang. i g. A. Pa- cifica. A. Corpore supra obscuro viridi et cupreo splendente ; subtus , capite colloque albidis ; rostro supra nigro 3 subtus. albo ; pedibus nigris. Dessus du corps d’un vert obscur à reflets cuivreux ; dessous , tête et cou blanchâtres ; bec noir en dessus, blanc en dessous; pieds noirs. 7 Le nom sous lequel on décrit cet oiseau est celui qu’il porte à la Nouvelle-Hollande. Il a le bec long de quatre pouces deux lignes; luris, rouge j la tête et le cou, d’un blanc foiblement ondé de pourpre clair ; quelques .grandes taches noires semées irrégulièrement sur le devant du cou ; les plumes des côtés de la poitrine, d’un brun-pourpre; les scapulaires, longues et de la même couleur; le manteau,, les ailes et la queue, d’une couleur d’ardoise foncée et â re- flets verdâtres sur les couvertures alaires ; le bord de l’aile, d’un blanc pur ; les plumes du ventre et des parties postérieures, blanches et frangées d’un gris-pourpre.-. Latham 3 Index 3 Suppl. zc édit, du nouv. Dict, d’Hist. nat. tom. 14. p. 410. L’ Australasie. L. 38. E.. P.. R. 12. * * Le Héron CENDRÉ. 17. A. Cana.A. Cinereo - nebulosa3 subtùs alba; vertice l&vi 3 obscuro ; ge- nis mentoque albidis ; collo cinerco-fuscescente 3 anterius albo striato 3 rostro nigro ; pedibus flavi- cantibus. D’un gris nébuleux, blanc en dessous \vertex lisse, obscur; joues et menton blanchâtres; cou d’un gris-brun , rayé de blanc en devant; bec noir ; pieds jaunâtres. Ce Héron 3 que l’on voir pendant l’été dans' l’Etat de New-Yorck, a les plumes des flancs larges et pendantes ; les parties supérieures du corps , d’un cendré foncé, et les intérieures, blanches , de même que les joues et la gorge. Pennant3 Arct. \ool. tom. 1. pag. ^449. n. 355 (Ashcoloured Héron). ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 14. pag. 4 10. L’ Amérique sep- tentrionale. L. 24.' E.. P.. R. 12. * * Le Héron a cou brun. 18. A. Fuscicollis. A. Supra fusca ; pectore albo 3 nigricante rufoqae maculato ; ventre albo ; remigibus rectricibusque c&ruleïs ; rostro supra nigro 3 subtùs flavo ; pe- dibus viridibus et nigris. Brun en dessus; poitrine tachetée de blanc, de noirâtre ec de roux; ventre blanc; rémiges et B b b b b b b 1 1 1 4 ORNITHOLOGIE. re.ctrices bleues; bec noir en dessus, jaune en dessous; pieds verts et noirs. M. de Azara a décrit sous le nom de Cuello pardo cet oiseau , dont le dessus de la tête est d’un noirâtre lavé de bleu et varié de fauve ; le dessus du cou , le dos et le croupion sont bruns; les parties inférieures , variées de longues taches blanches , noirâtres et rousses , à l’exception du ventre et de la partie externe des jambes , qui sont blancs ; les pennes des ailes er leurs couver- tures extérieures , bleues et à reflets violets ; les pennes inférieures, bordées et terminées de blanc 3 les autres couvertures et les plumes sca- pulaires portent à leur extrémité une tache trian- gulaire blanche, une bordure roussâtre, et sont noirâtres dans le reste ; les rémiges et les rec- trices sont, en dessus, blanches et variées de brun-bleuâtre; les pieds, verts en devant et noirs en arrière; le tour de l’œil et l’iris, jaunes. De A\ara 3 Apuntamienios para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plaça 3 tom. 3. p. 180. n. 359. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. natur. tom. î^.pag. 4 10. L’Amérique méridionale. L. 14. E.. P.. R. 1 2. * * Le Héron a cou jaune. 19. A. FlavicoHis. A.Cristâ occipitis corporeque nigris; collo lateribus fiavescente , anteriùs castaneo 3 pennis albo nïgro- que marginaüs ; rostro nigricante-fusco ; peiibus nigris. Huppe de l’occiput et corps noirs ; côtés du cou jaunâtres ; devant d’une couleur marron, ta- chetée de blanc et de noir; bec brun-noirâtre; pieds noirs. Latham nous dit que ce Héron se trouvé communément dans diverses contrées de l’Inde. Il porte une huppe longue et noire ; les côtés du cou sont d’un jaune pâle ; le devant est d’un bai brillant, et chaque plume est bordée de noir et de blanc; le dos, les ailes, la queue et le ventre sont noirs. Latham 3 Index 3 /z. 88. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 14. p . 41 1 . Les Indes. L 2.2. E.. P.. R. 12. * * Le Héron couleur de rouille. 20. A. Rubïginosa. A. Ferruginea , subius exalbida , ni- gro striata ; capite subcristato ; gulâ alba; dorsi maculis pennis nigris; rostro gracile Jlavoque ; pedibus concoloribus. Blanchâtre en dessous et rayé de noir ; tête un peu huppée ; gorge blanche ; quelques plumes du dos tachetées de noir ; bec grêle et jaune ; pieds de diverses couleurs. Cette espèce, dont Muller a publié la figure, se trouve, dit-il, dans l’Amérique septentrio- nale. Elle a la tête ornée d’une huppe courre ; les plumes de la poitrine, longues et effilées ; le front et les pennes des ailes, noirâtres ; le des- sous du corps, d’un blanc sale, rayé de noir; quatre lignes de cette couleur sur le cou ; la queue , couleur de plomb , et l’iris jaune. Mul- ler 3 Illust. pl. 35 ( Ardea n&via). Pennant 3 Arct. qool. tom. i. p. 452. n. 358 ( Rusty-crowned Héron). 2e édït. du nouv. Diction. d’Hist, natur . tom. 14. p. 41 1.- L’ Amérique septentrionale. L. 24. E.. P.. R. 12. * * Le Héron cracra. 21. A. Cracra. A. _ ' Capite Uvi ; vertice c&rulescente-cinerco ; dorso et uropygio cincreo 3 viridi et rujo variis ; gutture et pectore albis 3 maculis foliorum mortuorum colore ; abdomine cinçreo ; remigibus cauddque nigris; rostro nigro 3 subtus Jlavic ante - fus co ; pedibus Jlavis. Vqrt-ex d’un gris- bleuâtre ; dos et croupion cendrés et variés de vert et de roux ; gorge ec poitrine blanches et 'tachetées d’une couleur de feuille-morte ; abdomen cendré ; rémiges, et queue noires ; bec de cette couleur et brun-jau- nâtre en dessous ; pieds jaunes. Les habitans de la Martinique ont donné le nom de Cracra à cet oiseau, d’après le cri qu’il jette en volant ; les Indiens du Chili l’appellent Gaboutra. Le sommet de la tête est d’uncendré- bieu ; le haut du dos , d’une couleur de tan mê- lée de celle d’upe feuille morte ; le reste du man- teau, mélangé- agréablement de bleu-cendré, de vert-brun ,eç de jaune ; les couvertures supé- rieures des ailes, en partie, d’un vert obscur, en partie noires et bordées ’de jaunâtre ; les pennes, noires et frangées de blanc; la gorge . et la poitrine de cette couleur et variées d’une teinte de feuille-morte. Cette espèce préfère l’eau salée à celle des rivières, et se tient cons- tamment dans les parties les plus chaudes de l’Amérique. Brisson , Ornïih. tom. 5. p. 417. n. 3 9 ( Crabier d’ Amérique ). Bujfon 3 Hist. nat * des Oiseaux 3 tôtn. y.p. 483. L’ Amérique. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Héron curahi-rlminbi. 22. A. Cya- nocephala. A. Occipite cristato ; gulâ 3 corpore subtus , dorso caudâque Jlavescente- albis ; capite saturaté c&ruleo j collo anteriore rujo ; humais ORNITHOLOGIE. ails que dilute plumbeis ; crlstâ plumbeâ > apice albidâ ; rostro basi c&ruleo , ddn rubescente, apice nigro ; pedibus atris. Occiput huppé ; gorge , dessous du corps, dos et queue d’un blanc-jaunâtre ; tète d’un bleu foncé ; haut du cou roux ; épaules et ailes d’une couleur de plomb claire ; huppe de cette teinte et blanchâtre à la pointe ; bec bleu à sa base , ensuite rougeâtre , noir à sa pointe ; pieds noirs. Curahi-reminbi ( flûte du soleil ) est le nom que les Guaranis, peuplade du Paraguay, ont imposé à ce Héron. Cette dénomination a rapport au sifflement doux et mélancolique qu’il répète assez souvent , et que les habitans de la campagne prennent pour l’annonce des changemens de temps. Il ést assez commun au Paraguay ; on le trouve tantôt seul , tantôt par paires ou en fa- mille. Il se. perche et passe la nuit sur les arbres ; lorsqu’il vole, il bat plus souvent des ailes que les autres Hérons } les étend davantage et tient son cou plus courbé en arc; on le rencontre plutôt dans les plaines sèches ou humides que près des lacs et des rivières. Il place son nid sut un arbre, le compose de petites bûchettes et lui donne une forme aplatie. La ponte est de deux oeufs, plus pointus à un bout qu’à l’autre , avec de grandes taches de couleur de paille sèche sur un fond bleu de ciel. M. de Azara l’appelle Curahi-reminbi ( flûte du soleil ). Les plumes du bas du cou sont longues et décomposées ; les moyennes et les petites cou- vertures de l’aile, longues et étroites ; l’occiput est garni de douze plumes d’inégale longueur, larges d’une ligne, à barbes serrées, et dont les plus grandes ont quatre pouces de long ; toutes sont arquées ou concaves en dessous, et forment une espèce de panache flottant et immobile, presque parallèle au cou, sans toucher à la nu- que ; ce que l’on ne distingue que de très-près. Au-dessous de ce panache, il y a sur la nuque un Rouquet de plumes plus étroites et plus cour- tes , mais longues , foibles , très-remarquables et tombantes; la gorge est d’un blanc-jaunâtre qui descend par une bande étroite le long de la partie antérieure du cou ; le dessous du corps, les cou- vertures inférieures des ailes, le dos .et la queue sont de cette même teinte ; une tache de bleu foncé part de l’angle de la bouche, s’étend des- sous et derrière l’œil, et va couvrir le haut et le derrière de la tête, dont les côtés sont roux , de même que le haut du cou ; le reste de cette partie est varié de brun , de blanchâtre et de jaunâtre ; 1 1 r 5 les épaules et les ailes sont d’une couleur de plomb claire , et variée de taches et de lignes blanches sur les couvertures supérieures ; le pa- nache est de couleur de plomb jusqu’à son ex- trémité, qui est blanchâtre; la partie nue des jambes, noire; l’iris, blanc; le tour de l’œil bleu et comme saupoudré de blanc. Sonnini regarde eu Héron et celui à tête bleue du Chili, comme des individus d’une môme es- pèce ; quoique la description que Molina fait du dernier, sous le nom de Crabier du Chili _, soit très-imparfaite; est-il fondé ? De A^ara, Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay s etc. tom. y. pagé iGy. h. 55 6. 7? édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur . tom. 14. p. 41 1. V Amérique méridionale. . L. zi. E.. P.. R. iz. *Le Héron étchlé. 2;. A. Virescens. A. Oc- cipite suberistato ; dorso viridi-nitente ; pec'ore rufe'scente ; loris luteis ; rectricibus viridi aureis ; ' rostro virescente-fusco ; pedibus vïrescentibus. Occiput un peu huppé ; dos d’un vert brillant ; poitrine roussatre ; lorums jaunes ; rectrices d’un vert-doré ; bec d’un brun-verdâtre ; pieds ver- doyans. On rencontre ce Héron dans les marais et sur le bord des rivières de la Jamaïque , de la Caro- line et de New-Yorck ; mais il émigre de cette dernière contrée à l’approche des fri mats. Il se nourrit de grenouilles, de petits poissons et.de crabes. Il choisit dans les bois Its plus épais la cime d’un arbre pour y construire son nid. Le plumage de cette espèce n’étant pas le même dans tous les âges et dans les deux sexes , il en est résulté plusieurs espèces nominales, sous les noms de Crabier vert , de Crabier vert ta- cheté, etc. Le dernier porte des couleurs plus ternes que les autres et a un peu moins de gros- seur; c’est un jeune, et le premier, un mâle, sous son plumage parfait. Celui-ci a sur la tête une belle huppe d’un vërt-dore ; les plumes du dos longues, étroites, flottantes et de la même couleur; cette riche teinte règne encore sur les couvertures supérieures des ailes, dont la plupart sont bordées de fauve ou de marron ; le cou esc d’un bai-ferrugineux ; le menton et la gorge sont blancs ; cette couleur forme des raies sur le reste du cou ; le dos , les pennes des ailes et de la queue sont noirâtres et teintées d’un bleu ar- doisé , ainsi que la poitrine et le ventre. Le Héron étoilé a l’iris couleur d’or ; les lorums vercs ; toutes les parties supérieures , les couver- Bbbbbbb 2 ORNITHOLOGIE. 1 1 16 rures du dessus de la queue et les petites des ai- les , d’un brun foncé ; la gorge ec les parties postérieures, d’un brun plus clair; les grandes couvertures et les pennes des ailes, pareilles au dos et terminées par une petite tache blanche ; - les rectrices, d’un cendré-bleuâtre. Basson , Or- nith.tom. 5. p. 486.72.43 [Crabier vert). Jdemj p. 490. 77. 44 ( Crabier vert tacheté). IcLem3p. 464. 72. 32. [Crabier d’ Amérique tacheté). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux j tom. 7. p . 405 . pl. erd. n. 91 z. Idem } p. 404 ( Crabier vert ). Idem 3_ p. 408 ( Cra- bier gris à tête et queue vertes ). pl. enlum. n. 908 ( Crabier de Cayenne). L. 20. E., P.. R. 1 2. * * Iæ Héron GAAA. 24. A C&tulescens. A. Verdce nigricante cdtruleo ; occipite , gulâ colloque albis ; cotpore supra cdtrulescente-cïnereo ; rostfo , basi violaceo-rubro y dein pallidê Jlavo j pedibus nigricante-vïolaceis . Dessus de la tête bleu-noirâtre ; occiput, gorge et cou blancs ; dessus du corps gris-bleuâtre ; bec rouge-violet à sa base , jaune pâle dans le reste ; pieds d’un violet-noirâtre. Le nom imposé à cet oiseau est tiré de son cri , qu’il exprime d’un son de voix désagréable. M. de Azara l’appelle Gar^a aplomada. Le mâle et la femelle sont semblables, et on les ren- contre ensemble ou séparés. Ces Hérons 3 très- farouches et très-rares , se tiennent sur les bords des rivières et dans les lagunes du Paraguay. Ils ont les plumes de l’occiput étroites, lon- gues de cinq pouces et décomposées ; celles des côtés du cou, très-longues, concaves et à barbes hérissées 3 elles couvrent une longue bande de peau nue, qui s’étend sur le dessous du corps depuis le bas du cou, en devant, jusqu’au ven- tre ; celles du haut du dos sont foibles, soyeuses, décomposées, et descendent presque jusqu’à l'ex- trémité de la queue et la dépassent même dans les mâles; des plumes pareilles naissent du der- nier tiers de la partie antérieure du cou, ec ont neuf pouces de longueur ; le dessus de la tête est' d’un bleu presque noir 3 l’occiput, la gorge et le cou sont blancs ; une tache d’un bleu foncé se fajt remarquer sur le côté interne et vers l’extré- mité des plumes des deux tiers supérieurs du cou 3 le dos, le croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un cendré-bleuâ- tre , presque blanc sur les grandes couvertures alaires ; les pennes primaires sont d’une nuance plombée et noirâtres 3 cette teinte est plus claire sur les autres pennes alaires et sous la queue, dont l’extrémité est noirâtre ; le bord de l’aile J les plumes des jambes et les couvertures infé- rieures de la queue sont blanches; les longues plumes du bas du cou , d’un bleu presque noir ; la partie nue des jambes, d’un violet-noirâtre ; l’iris est d’un jaune pur, et le tour de l’œil , bleuâtre. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los P axaros del Paraguay , etc. tom.. 3. pag. 140. 72. 347. 2e édit, dunouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 14 . p. 41 3. V Amérique méridionale. L. 45. E.. P.. R.. * Le grand Héron d’Amérique. 25. A. He- rodias. A. Occipite cristato ; corpore fusco femo - ribus rufis; pectore maculis oblongis3 ni gris; rostro pedibusque fuscis. Occiput huppé 3 corps brun ; cuisses rousses ; poitrine avec des taches oblongues et noires ; bec et pieds bruns. [Pl. 54 -fig-c) Cette espèce , que l’on rencontre dans l'Amé- rique septentrionale , est une des plus grandes de cette famille 3 car elle a près de quatre pieds et demi de hauteur; le bec long de huit pouces ; la gorge et le haut du cou, d’un roussârre pur ; la partie inférieure du cou et la poitrine ,. de cette même teinte, variée de taches longitudinales brunes; les ailes noires; le reste du plumage brun ; les plumes de la tête et du croupion, très- longues. Le jeune, dont on a fait une espèce particu- lière , sous le nom de Héron de la baie d’Hudson [Ardea hudsonica) , et dont Edwards a publié la figure sur la pl. 125 de ses Oiseaux y a quatre pieds environ ; les plumes de la tête et la huppe noires ; les côtés de cette partie et la gorge , blancs; la partie supérieure du cou, brune ec rayée transversalement d’une teinte plus foncée ; . le dessus du corps, les couvertures supérieures de la queue et des ailes d’un cendré-bleuâtre ; les pennes alaires de cette couleur ; celles de la queue, brunes 3 le bas du cou et la poitrine, blancs, avec de grandes taches longitudinales noires et rougeâtres 3 le ventre et les parties pos- térieures, blancs ; le bec noir en dessus , orangé en dessous, et les pieds jaunâtres. L 'Ardea variegata de Latham est donné par cet auteur comme une variété de cette espèce. Il est d’une couleur ferrugineuse, variée de brun sur les parties supérieures, et d’une teinte plus pâle sur les inférieures ; le front esc noir ; la gorge blanche 3 les cuisses, rousses , et les pieds bruns. Catesby , Carol. Append. pl. 12. fig. 1 [Larged crested Héron)-. Brissoriy Ornith. tom-i 5. ORNITHOLOGIE. in p. 4 r <$■. n. io ( Héron huppé de Virginie). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. -j.p . 385. V Amé- rique septentrionale. L. 58. Ë.. P.. R. 11. *Le Héron hohoü. z s. A. Hokou. A. Cct- pité cristato , purpureo ; corpore cinereo; alarum an gu lis albis ; fronte nigro et albo ; alarum tectri- cibus c&ruleo et cinereo variis ; rostro nigro ; pedi- bus fusco y nigro Jlavcscenteque variis. Tête hr.ppée, pourpre ; corps cendré ; angles des ailes blancs ; front noir et blanc; couvertures des ailes variées de bleu et de cendré ; bec noir ; pieds variés de brun , de noir et de jaunâtre. Le cri de ce Héron, que l’on voit, mais rare- ment, sur le lac du Mexique, exprime le nom qu’on lui a imposé. Fernandez , d’après lequel on le décrit , l’appelle Xoxouaffihoactli. Le front est blanc et noir; le sommet de la tête et l’ai- grette sont pourprés ; les ailes, variées de gris et de bleuâtre ; le dessus et le dessous du corps , le cou et la queue, cendrés. Basson, Ornithol. tom. 5. p. 504. n. 5 ( Héron cendré du Mexique ), Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 384. V Amérique. L. 17. E.. P.. R. ii. * Le Héron de l’île Sainte-Jeanne. 17. si. Johanna. A. Corpore supra cinereo , subtus albo; cristâ dependente remigibusque ni gris ; ju- guli permis longis , Iaxis , nigro maculatis ; rostro Jlavicante ; pedibus fuscescentibus. Dessus du corps cendré, dessous blanc ; huppe pendante et rémiges noires; plumes du devant du cou longues, larges et tachetées de noir ; bec jaunâtre ; pieds brunâtres. Latham, qui a fait connoîfre ce Héron, dit qu’il se trouve à l’île Sainte-Jeanne , l’une des Comores dans la mer de l’Inde. Il a les lorums d’un vert- jaunâtre ; une huppe courte et noire ; le dessus du corps gris; le dessous blanc; les plumes longues et effilées du devant du cou , ta- chetées longitudinalement de noir; les pennes des ailes, de cette même couleur. Latham, Index, n. S 3 . ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. x 4. p. 41 5. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Héron lahaujung. 18. A.lndica. A. Fusca, viridi varia; remigibus secundariis viri- dibus ; caudâ nigrâ ; tectricibus alarum , remigibus primoribus corporeque sublus albis ; rostro nigro; pedibus incarnatis. Brun , varié de vert ; rémiges secondaires vertes ; queue noire ; tectrices des ailes, rémiges primaires et dessous du corps blancs ; bec noir ; pieds incarnats. Lahaujung est le nom sous lequel ce Héron est connu dans l’Inde, où on le dit commun. Le -- bec a sa mandibule supérieure un peu convexe ; le front et la gorge sont d’un beau vert ; le des-' sus de la tête , le cou , le dos et le croupion , d’un brun foncé , avec quelques taches vertes ; les couvertures des ailes, les pennes primaires et le dessous du-corps , blancs ; les pennes secondaires, d’un vert foncé ; la queue est noire. Latham, qui a fait connoître cette espèce, indique comme variétés de sexe ou d’âge, deux individus , dont l’un a le dos mélangé de brun et de blanc; le dessous, d’un blanc moins pur; l’autre est blanc sur le dos et le venu 0. Latham Index , n. 87. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat% tom. 14 . p. 415. Les Indes. L. 29. E.. P.. R. 12. * * Le Héron marbré. 29. A. Marmorata. A. Humeris , tectricibus alarum superioribus rufo , nigricante - fusco marmoratis ; capite colloque suprà rujo nigricanteque striatis ; collo anteriore albo , rufescente nigricanteque vario ; dorso , caudâ corporeque subtàs ni gris , albo striatis ; rostro sa — turate fiavo , suprà nigricante ; pedibus vires cente =- Jlavis. Epaules et couvertures supérieures des ailes marbrées de roux et de brun-noirâtre ; tête et dessus du cou rayés de roux et de noirâtre ; de- vant du cou varié de blanc, de roussâtre et de noirâtre; dos* queue et dessous du corps noirs et rayés de blanc ; bec d’un jaune foncé, noirâ- tre en dessous ; pieds d’un jaune- verdâtre.. M. de Azara a vu au Paraguay ce Héron; qu’il appelle Gar^a jaspeada , seul ou par couple , ou en petite bande de quatre. Il construit son nid sur un arbre , et le compose de petites bûchettes.. La tête et le tiers de la partie . postérieure du cou portent des plumes longues et étroites; les épaules- et les couvertures supérieures des ailes sont agréa- blement marbrées de roux clair et de brun-noi- râtre, mais la couleur rousse est dominante ; les pennes intérieures de l’aile et leurs couvertures supérieures sont noires , piquetées et terminées de blanc-roussâtre ; les autres pennes , également noires , avec des, raies interrompues roussâtres et blanches à leur . extrémité ; la tête et le derrière du cou, rayés de roux et de noirâtre ; le devant du cou est marbré de blanc, de roussâtre et de- ORNITHOLOGIE. i r i S noitârre ; le dos , la queue et le dessous du corps sont noirs, rayés de blanc, avec un peu de roux sur la poitrine; les pennes alaires, noirâtres en dessous, avec des bandelettes blanches; le tour de l’œil est d’une couleur de paille brillante ; l’iris doré, et la partie nue de la jambe, d’un jaune-verdâtre foncé. De A%ara3 Apuntamientos paru la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 3. p. \6o. n . 353. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tcm . 14. p. 415. L’ Amérique méridionale. L. 32. E. 48. P. 27. R. 12. **Le Héron matook. 30. A. Matook. A . Cœruleo viridis ; gulâ albâ ; rostro 3 loris pedibus- J que J/avis. Vert-brun; gorge blanche; bec, lorums et ] pieds jaunes. Ce Héron a été vu sur les rivages du canal de ! la Reine-Charlotte, dans la Nouvelle-Hollande, j où il porte le nom sous lequel nous le décrivons. J Latham le rapporte au Crabier bleu à. cou brun ; i mais nous croyons que c’est une espèce distincte. ! Le plumage est d’un bleu-vert pâle, avec du ; blanc sur la gorge ; lès plumes de la tète ont peu de longueur. 2 6 édi t : du nouv. Diction. d’H'ist. natur. tont. 14. pag. 416. V Austr-alasie. L. 19. E.. P.. R. i2. * Le Héron noir du Bengale. i,\.A. NLgrâ. A. Corpore supra 3 alis caudâque c&rulescente- nigris 3 virescente mutatis ; subtus griseo-nigro ; capite colloque supra nigris ; gulâ albâ 3 ferrugineo maculatâ ; collo anteriotï albo 3 rufo nigroque maculato; pectore nigro 3 albo vario J rostro pe- dibus que fus cis. Dessus du corps, ailes et queue, d’un noir- bleuâtre changeant en verdâtre; dessous gris- noir; tête et dessus du cou, noirs; gorge blanche, tachetée de ferrugineux; devant du cou blanc, marqué de roux et de noir; poi- trine noire, variée de blanc; bec et pieds bruns. Chez ce Héron 3 que l’on voit au Muséum d’histoire naturelle, le manteau , les ailes et la queue sont d’un noir-bleuâtre à reflets verdâtres ; le ventre et les parties postérieures, d’un noir- grisâtre ; Ja tête, jusqu’au-dessous des yeux, et le dessus du cou . d’un noir profond ; la gorge est blanche, avec des taches triangulaires de cou- leur de rouille ; une large bande jaune part du dessus des oreilles et descend jusqu’aux trois quarts de la longueur du cou ; le reste du cou est tacheté longitudinalement de blanc , de roux et de noir; la poitrine, variée de blanc sur an fond noir. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a des couleurs moins prononcées; que le noir est remplacé par . du brun foncé ; que le ventre et le bas-ventre sont gris , et que les ailes et la queue sont d’un gris- noirâtre. 2 e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 14. p. 417. Les Grandes- Indes. L. 21. E.. P.. R. 12. * * Le Héron de la Nouvelle-Hollande. 32 .A. Nova Holland'iA. A. Subcristataj plurnbeo- cinerea 3 subtùs rufo-ferruginea 3 fade ultra oculôs , gulâ juguloque albis ; rostro nigro 3 basi subtus flavescente ; pedibus fusco-flavis. Un peu huppé ; d’un gris de plomb , dessous d’un fêrrugineux-roux ; face, au-delà des yeux, gorge et devant du cou, blancs; bec noir et jaunâtre en dessous à la base; pieds d’un brun- jaune. Le port Jackson est la contrée de la Nou- velle-Hollande dans laquelle on a rencontré ce Héron 3 qui a le front , les joues, la gorge et le devant du cou, blancs; le dessus de la tête et la huppe , noirs ; le dessus du corps , d’un cendré- bleuâtre ; les longues plumes de la poitrine, le ventre et les cuisses, rougeâtres; les pennes des1 ailes et de la queue, d’un bleu-noirâtre; les plumes du dos , étroites , longues et s’étendant presque jusqu’à la moitié des pennes caudales; le bec, long de quatre pouces ; la peau nue des côtés de la rête, jaunâtre. Latham 3 Index 3 n. 89. 2e édit, du nouv. Diction, d’Hist. natur. tom. 14. p. 417. L’ Australasie. L. itS. E.. P.. R. 12. * Le Héron onoré. 33. A. Tigrina. A. Ca- pite l&vi ; vertice caudâque albis 3 nigro fasciatis ; corpore nigro maculato 3 supra rufo 3 subtus ochro - leuco ; mento et crisso albis ; rostro virescente ; pedibus viridibus. Tète lisse ; vertex et queue , blancs et rayés en travers de noir ; corps tacheté de cette cou- leur, roux en dessus, couleur d’ocre en dessous; menton et couvertures inférieures de la queue, blancs; bec verdoyant; pieds verts. (P/. 49. 'fa6*)'. Onoré est un nom appliqué par les peuplades sauvages des G.dibis à des oiseaux qui semblent avoir remplacé les Butors dans l’Amérique méri- dionale ; comme ceux-ci ils se tiennent cachés dans les roseaux pendant le jour, ou perchés snç ORNITHOLOGIE. une branche basse, de palétuvier , jetant au loin des regards mélancoliques et inquiets pour cher- cher, dans les eaux stagnantes qui inondent les vastes savanes de cette partie du Monde , les grenouilles et autres reptiles donr ils se nour- rissent. Ainsi que les Butors 3 ils font entendre de temps en temps leur mugissement, qui, quoique rude et sauvage, n’est pas moins leur accent d’amour ; cpmrne ceux ci, les Otiorés ne volent que le soir , et leurs yeux semblent ne pouvoir supporter le grand jour. Ils nichent à terre, et leur ponte est de sept à huit ceufs ronds, blanchâtres et cachetés de vert. Cette espèce a l’iris rougeâtre; le dessus de la tête , nort ; la gorge et les côtés cju cou, d’un roux pâle , marqué de taches irrégulières et noires ; le reste du plumage, d’un roux foncé en dessus et comme tigré de noir , ce qui lai a fait donner le nom de Héron tigré; le haut de la gorge et le bas-ventre , blancs, ; le dessous du corps, tigré comme le dessus , sur un fond jau- nâtre ; la queue, noire et rayée de blanc en tra- vers. Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux y tom. 7. p. jii.pl. enl, n. 790. L’ simérique; méridionale. L. 28. E.. P.. R. 12. Le Héron onoré des bois, 34. A. Brasi- liensis. 4. Capite hvï ; corpore nigric.ante 3 flavo punctato ; remigibus 3 reçtricihus 3 rostrç pedtbus- que nigricantibus. Tête lisse', corps pointillé de noirâtre et de jaune; rémiges, reccrices, bec et pieds, noi- , râcres. • ( Pl. 5 o. fig, 1 . ) C’est ainsi que les créoles de la Guyane ap- pellent cet oiseau , que l’on trouve aussi au Eté s'il. Le dos , les épaules et le croupion sont noi- râtres et pointillés de jaunâtre; ces couleurs pré- sentent la même distribution sur la poitrine, le ventre et les flancs ; le dessus du cou est blanc et mêlé de taches longitudinales noires et brunes; les grandes couvertures des ailes, leurs pennes et Celles de la queue , d’un noirâtre uni- forme ; la tête et le cou , bruns et marqués de petites taches noires; l'iris est jaune. Sonnini fait mention d’un Onoré que les sau- vages appellent Moucou-moucou 3 parce qu’il se trouve dans les endroits ou abondent les moucou- moucous. Cet oiseau est grand et a la gorge bieue. Latham rapporte à cette espèce, comme mâle et femelle, deux individus qu’on a trouvés sur les bords des lacs et rivières des contrées chaudes eje l’Amérique septemûonale, L’yn a le 1 119 bec d’un -jaane- rougeâtre j la tête et le dessus du corps , d’un rouge-orangé foncé , avec des lignes noires , fines er transversales ; le haut de la gorge , d’un rouge-blanchâtre;, le devant du cou , d’un rouge pâle , avec des taches oblongues et jaunes; les plumes des, jambes, rayées de noi- râtre; celles du ventre , blanches et tachetées de jaune; les pennes des ailes , noires et terminées de blanc ; le croupion et les couvertures supé- rieures de la queue, nuancées de noir, de blanc, avec des petites lignes jaunes; la queue, noire, barrée de quelques traits blancs et terminée de cette couleur; les pieds, d’un jaunâtre sale. Chez l’autre, les longues plumes du cou sont blanches dans leur partie supérieure ; la poitrine et ses côtés ont des rangées de taches noires, larges et régulières; le milieu du ventre est blanc; les pennes des ailes ont des taches de cette couleur sur leurs barbes extérieures ; les pieds sont bruns. Brïsson 3 Ornithol. tom. 5. p. 441. n. 23 (Héron du Brésil). Bujfon 3 Hist. nat. tom. 7. p. 4; 3. Brown 3 Illust, pag.SS. pl. j 4. V Amérique méridionale. L. 32. E.., P.. R. 1 2. * Le Héron onoré rayé. 3 \.A. Uneata. A. Capite Uvi; loris c&ruleis ; remigibus caudaque nigris ; corpore supra lineis rufis 3 Jlavesccntibus et fuscis undulato ; subtus sordide albo ; rostrd c&ruleo ; pedibus Jlavis. Tête tisse; lorums bleus; rémiges er queue noires; dessus du corps ondé de lignes rousses, jaunâtres et brunes, dessous d’un blanc sale; bec bleu ; pieds jaunes. ( Pl. $o,jg. 1, sous le nom de Zigzag. ) Les ravines creusées par les eaux dans les sa- vanes et les bords des rivières sont les lieux où se tient cette espèce, à Cayenne et â la Guyane. Elle reste cachée , pendant les sécheresses , dans les herbes épaisses, et part de très-loin. On 11e trouve jamais ensemble deux de ces Hérons. Ceux que l’on tient captifs dans une maison sont continuellement à l’affût des rats, et les attra- pent avec une adresse supérieure à celle des çhats ; mais , cédant toujours à leur naturel sau- vage, ils ne se plaisent que dans les endroits les plus obscurs et les plus cachés. Cet Onoré a les lorums bleus ; le dessus de la tête et du cou, d’un roux brillant, coupé de petites lignes brunes; le devant du cou et le dessous du corps , blancs et légèrement marqués de quelques traits bruns ; le dessus du corps , varié de petites lignes très-fines , rousses,,, jau- 120 ORNITHOLOGIE. nâtres et brunes , les unes ondulées, les autres transversales, et en forme de demi-festons, ; les ailes et la queue sont noires. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. pag. . 4f1. pl. enl. n. 860. IJ Amérique méridionale. L. 30. E.. P.. R. 11. * Le Héron a queue bleue. 3 6, A. Cya- . nura. A. Guitare juguloque albo , nigricante , rufo variis pectore plumbeoy albo mïxto ; cap'ue ni- grïcante-c&ruleo ; dorso 3 uropygio caudâque c&- ruleis ; rostro supra nigro 3 subtàsjlavo j pedibus viridibus nigrisque. Gorge et devant du cou variés de blanc, de noirâtre et de roux ; poitrine d’une couleur de plomb mêlée de blanc ; tète d’un bleu-noirâtre ; dos , croupion et queue, bleus; bec noir en dessus, jaune en dessous ; pieds verts et noirs. M. de Azara, qui appelle ce Héron 3 Ga^o cuello aplomado , l’a toujours rencontré sur les bords des rivières et des lacs, du Paraguay. Cet oiseau, d’un naturel très-farouche et solitaire , a la tête , l’occiput et le dessus du corps couverts de plumes fort longues, foibles et pointues; la gorge et le devant du cou , variés de blanc , de noirâtre et de roux; la poitrine, la partie pos- térieure du cou, les côtés du corps , les jariibes et le plan inférieur des pennes al'aires , d’une teinte plombée mélangée de blanc; les plumes du ventre, de la même teinte et bordées de blanc-roussâtte ; chacune des couvertures de ta queue, avec une seule tache noire; les longues plumes de la tête, d’un bleu presque noir ; celles du dos et du croupion, bleues et blanches sur leur tige; les pennes de la queue, bleues, de même que les couvertures supérieures des ailes, qui ont une jolie bordure blanche , à l’exception des extérieures , dont le bleu est très-foncé et l’extrémité, blanche; il en est de même des pennes alaires ; le tour de l’œil et l’iris sont jaunes. De Â\ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los P axa: os del Paraguay y Rio de la P lata , tom. 3. pag. 177. n. 3 5 S. 2 e édit, du nouv. Diction. A Hist. natur. tom. 14. p. 411. L3 Amérique méridionale, L. ï6 |. E.. P.. R. n. * Le Héron rayé de la Guyane. 37. A. Striata. A. Occipite subcristato ; dorso cano striato ; collo subtus ferrugineo ; remigibus secun- dariis apice albis. Occiput un peu huppé ; dos rayé de grisâtre ; dessous du cou ferrugineux; rémiges secon- daires blanches à leur pointe. Bancrof a trouvé ce Héron à la Guyane, et on dit qu’on le voit aussi en Russie, avec de lé- gères différences. Le dessus de la tête est noir ; le derrière du cou- et le dos sont gris ; le devant du cou est ferrugineux ; les ailes sont brunes , et les pennes secondaires, noires à leur pointe. Bancrofy Guj.p. 171 (Héron of-Gujana ). La- tham , Index 3 n. 5 2. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 14. p. 421. V Amérique' mé- ridionale. L. 3 6. E.. P.. R. 11. * * Le Héron rayé. 38. A. Virgata. A. Vertice l&vi ; dorso 3 remigibus caudâque obscuris ; cervice et g&nïs ferrugineo et nigro mixtïs mento gulâque albis j jugulo albo et nigro ; tectricibus alarum nigris et ochfoleuco variis ; pedibus vires centib us, V ’.rcex lisse ; dos , rémiges et queue , obscurs ; nuque et joues mélangées de ferrugineux et de noir; menton et gorge blancs ; devant du cou noir et blanc; tectrices des ailes variées de noir et de jaunâtre ; pieds verdâtres. Penna'nt , qui le. premier a décrit cet oiseau , dit qu’il se trouve dans l’Amérique septentrio- nale, et qu’il a le sommet de la tête, le dos, les ailes et la queue, d’un brun-noirâtre ; la peau nue des côtés dè la tête et le haut du cou , d’un noir-roussâtre ; la gorge blanche ; le devant du cou et les couvertures des ailes, variés de lignes blanches et noires; mais le blanc prend une nuance jaunâtre sur ces dernières parties. Pen- nant y Arct. rgool. tom. 1. p. 449. n. 354. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 14. p. 422. L’ Amérique septentrionale. L. 1 6. E.. P.. R. 12. * Le Héron rougeâtre. 39. A. Rubiginosa. A. Ferruginea , subtùs exalbida 3 nigro striata ; capite subcristato; gulâ albâ ; dorsi maculis paucis nigris ; rostro gracile ; pedibus, flavis. Ferrugineux; dessous blanchâtre et strié de noir ; tête un peu huppée ; gorge blanche ; dos un peu tacheté de noir ; bec grêle ; pieds jaunes. Miller indique l’Amérique septentrionale pour la patrie de ce Héron } dont le bec est grêle et long de six pouces; l’iris, jaune; la huppe, courte et de couleur de rouille foncée; la nuque, pareille, avec quatre stries noires; le front, noirâtre; la gorge, blanche; le dos et les cou- vertures des ailes sont tachetés de noir; une raie noirâtre part de la poitrine et remonte presque au -dessus 1 131 O R N I T H au dessus du cou ; les rémiges sont noirâtres ; les rectrices , couleur de plomb •, le dessous du corps est d’un blanc sale, rayé de noir . pliller 3 Illust. pl. 3 S (Ardea n&via). Pennant 3 Arct. \ool. tom. i. pag. 452. n. 3 5 S ( Rusty-crowned Héron). zc édit, du nouv. Diction. d’Hist . natur. tom. 14 . p. 412. L’Amérique septentrionale. L. 28. E.. P.. R. 12. * Le Héron rouge et noir. 40 .A.Ery- thromelas. A. Supra ruja y tectriùbus alarum exte~ rioribus ni gris 3 ap'ne rufis ; remigibus saturatè nigricantibus ; gulâ ventreque albis ; jugulo 3 pec- tore dilute rufis y rostro basi nigricante 3 deinflavo y pedibus luteis. Roux en dessus; couvertures extérieures des ailes noires, et rousses à leur pointe*, rémiges d’un noirâtre foncé ; gorge et ventre blancs 3 devant du cou, poitrine, d’un roux clair; bec noirâtre à sa base et jaune dans le reste; pieds jaunes. Quatre oiseaux vivans de cette espèce ont été apportés à M. de Azara par les naturels du Paraguay, qui les avoient pris à la main, et qu’ils disent privés, quoiqu’adultes, de la fa- culté de voler. Ces oiseaux ont les pennes des ailes foibles *, la queue, composée de huit pennés ; le dessus de la tète, les plumes scapulaires , le dos , le croupion et la queue-, noirs ; les cô;és de la tête, le dessus du cou et les couvertures su- périeures de l’aile, de la couleur de tabac d’ Es- pagne; les couvertures extérieures de l’aile, noires et terminées de roux ; les pennes , d’un noirâtre très -foncé; la gorge et le ventre, blancs; le devant du cou, la poitrine et les côtés du corps, d’un roux clair légèrement nuancé de blanc ; des marbrures noirâtres et de couleur de tabac d’Espagne au bas de la partie anté- rieure du cou; les pennes des ailes, d’une cou- leur de plomb en dessous, et leurs couvertures inférieures, d’un blanc sale; l’iris, jaune. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 3, pag. 182. n. 360. 2e édit, du nouv. Diction, d Hist. nat, tom. 14 . p. 422. L’Amérique méridionale. L. 1 3. E. 1 1. P. 23. R. 8. * L-e Héron roux. 4i. A.Rufa. A. Nigra; capite Uvi ; temporibus ferrugineis pectore rufo y colla inferiori albido 3 maculis longitudinalibus fuscescentibus ; superiore 3 dorso 3 alis cinereo- fuscis ; pebibus fuscis. Noir; tête lisse; tempes ferrugineuses; poi- OLOGIE. trine rousse ; bas du cou blanchâtre ertacheté longitudinalement de brunâtre ; haut du cou , dos, ailes, d’un gris rembruni; pieds bruns, Scopoli a indiqué ce Héron 3 qui fréquente les marais , et que l’on voit rarement en Au- triche, pour une espèce distincte ; mais M. Meyer le donne pour un jeune Héron pourpré huppé. R a sur chaque côté de la tête une ligne noire qui va de l’œil à la nuque ; les tempes et les cuisses, ferrugineuses; la tête, le cou , la huppe, le ventre, les ailes et la queue, noirs; la poitrine, rousse ; le bas du cou, blanchâtre et tacheté de brun ; le dessus de cette partie , le dos, les couvertures supérieures des ailes , d’un cendé-brun. Scopoli 3 Ann. 1. n. 119. Kram. El. p. 347. n, 6. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 412. L’Autriche. L. 34. E.. P.. R. 12. ** Le Héron sacré. 42. A. Sacra. A. Capite Uvi ; ccrpore albo y pennis vertîcis 3 dorsi 3 tec~ tricibus cauds, 3 remigibus nonnullis rectricibusque scapo obscure striatis y rostro fusco y pedibus Jlavis. Tète lisse; corps blanc; plumes du vertex 3 du dos , tectrices de la queue, quelques rémiges et rectrices sur leur tige , rayées obscurément ; bec brun ; pieds jaunes. On trouve à Oraïci et dans les îles voisines , un Héron que les habicans regardent comme un oiseau sacré, qu’il n’est pas permis de tuer. Son plumage est blanc, avec quelques raies obscures sur la tète, le dos, les couvertures supérieures des ades et de la queue; une teinte nniiâtre ter- mine les pennes des ailes et borde la tige de celles dt la queue, à un pouce et demi de leur extrémité , à l’exception des deux intermé- diaires. Un Héron des mêmes îles est indiqué comme une variété du précédent. Le b'anc couvre sa tète et sa queue, à l’exception de deux pennes, qui sont noires; ces deux couleurs forment une bigarrure agréable sur le reste du corps. Latham 3 lndex3 n. 70 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat. tom. 14. p. 423. La Polynésie. L. 27. E.. P.. R. 12. * * Le Héron soco. 45. A.Soco. A. Occipite3 cristâ dependente dorsoque cinereis ; collo subtàs nigro maculato ; capitis lateribus nigris y rostro virescente-Jlavo y pedibus cinereis. Occiput, huppe pendante et dos, cendrés; dessous du cou tacheté de noir; côtés de la tète Ccccccc 1122 G R N I TH noirs; bec d’un jaune-verdâtre; pieds cendrés. - Buffon a appliqué à cette espèce le nom de Soco j qui est générique pour tous les Hérons du Brésil , contrée dans laquelle on le trouve, ainsi qu’à la Guyane et aux îles Antilles. Les plumes de la huppe, dont quelques-unes ont six pouces de long, sont fines , pendantes et d’un joli cendré; celles du haut du cou, blan- ches, également délicates, douces et flexibles; celles des épaules et du manteau, d’un cendré ardoisé; les côtés de la tête, noirs; le dos , le croupion , le dessous du corps er les pennes de la queue, d’un cendré clair; les pennes des ailes , d’une nuance plus foncée ; la tête et la peau nue de ses côtés , cendrées ; la gorge et le cou , d’un beau blanc. Brisson , Ornithol. tom. 5 . p. 400. n. 3 ( Héron huppé de Cayenne']. Buffon j Hisr. nat. des-Oiseaux 3 tom. 7. p. 379. V Amérique méridionale. L. 36. E.. P.. R. 12. f * Le Héron soy-ie. 44. A. Smensis. A. Fusca 3 liturïs pallidis ; capitel&vi ; caudâ remi- gibusque nigris ; rostro Jlavescente ; pedibus viri- dibus. Brun , à raies pâles; tête lisse; queue et ré- miges noires; bec jaunâtre ; pieds verts. Ç’est d’après un dessin que Latham a fait connoître cet oiseau , qui porte à la Chine le nom sous lequel Sonnini l’a décrit , dans son édition de Y Histoire naturelle de Buffon. Il a une taille petite ; tout le dessus du plumage, de deux nuances brunes, l’une plus foncée et l’autre plus pâle; ces nuances paroissent plus claires sur les parties inférieures ; les penues des ailes et de la queue sont noires. Latham 3 Index 3 n. 82. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 14 .p. 423. La Chine. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Héron tobactli. 45. A. Hoactli. A. Capite cristato j corpore supra atro 3 subtàs albo ; façienudà , Jlavicante; fronte inter oculos albâ ,• alis caudâque cinereis ; rostro nigro ; pedibus flavis. Tête huppée; dessus du corps noir, dessous blanc; face nue, jaunâtre; front blanc entre les yeux; ailes- et queue cendrées; bec noir; pieds jaunes. Tobactli ou Hoactli sont les noms que Fer- nandez applique à ce Héron du Mexique 3 qui s’y plaît sur le lac et niche dans les joncs. Sa voix est forte et grave. Les Espagnols l’appellent Martinet a pescador. Les plumes noires de sa tête OLOGIE. s’étendent en panache sur la nuque; une bande blanche , qui s’étend d’un œil à l’autre , entoure le front; les ailes, leurs pennes et celles de la queue sont grises; quelques plumes du dos, d’un noir lustré de vert ; tout le reste du plumage est blanc; les paupières sont rouges; l’iris est jaune. La femelle, que l’on appelle Houcton , porte un vêtement brun mélangé de blanc. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 418. n. 11 ( Héron huppé du Mexique).Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 382. Le Mexique. L. 27. E.. P.. R. 12. *Le Héron VIOLET. 4 6. A. Leucocephala. A. Violacea capitis lateribus 3 collo anteriori , ab- domine albis ; rostro nigricante ; pedibus rubes- cente-fuscis. Violet; côtés de la tête, haut d,u cou, ab- domen , blancs ; bec noirâtre ; pieds d’un brun- rougeâtre. Cette espèce est répandue dans l’Inde jusqu’au Thibet et au Boutan. Elle est connue au Ben- gale sous le nom de Monickjore 3 et dans l’In- dostan, sous celui de Luglug. Elle a le dessus de la tête , le bas du cou , le corps , les ailes et la queue, d’un noir-bleuâtre teint de violet ; le reste de la tête et du cou, le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue, blancs. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7 . p. 370. pl. enl. n. 90 6 ( Héron de la côte de Coromandel ). Les Grandes-Indes . L. 30. E,. P.. R. 12. Le Crabier GUACCO. 47. A. Comata. A. Fer- ruginea 3 subtus alba ; cristâ occipitis longissimâ 3 albâ 3 nigro margin ata , dependente; rostro ru- bescente 3 apice fusco ; pedibus flavo -vires cen- tibus. Ferrugineux; blanc en dessous; huppe sur l’occiput très-longue , pendante, blanche et bor- dée de noir; bec rougeâtre, brun à sa pointe; pieds d’un jaune-verdâtre. (Pl. 51. n: 1.) Ce Crabier est l’un des plus répandus sur le Globe, car on le rencontre en Europe, en Afrique et en Asie. Qn le trouve rare- ment en France, mais il est plus commun en Italie , aux environs de Bologne ; on lé voit aussi sur les rives du Don, où il vient de la Mer-Noire et de l’Arabie. La variété de son plumage, dans différens âges, a donné lieu à plusieurs espèces purement nominales ; telles sont Y Ardea quaiotta { Crabier caiot) ei'YArdea cas- 12.3 ORNITHOLOGIE, ianea de S. G. Gmelin , dont il sera fait mention ci-après. Le Crabief guacco a la tête , la gorge et le cou variés de jaunâtre , de blanc et de noir ; les plumes du sommet de la tête, étroites, longues et formant une huppe qui tombe sur la nuque ; le reste du dessous du corps , d’un jaune-rous- sâtre; la poitrine, le ventre, le dessous de la queue et les petites couvertures des ailes, blan- châtres; les autres couvertures, jaunâcres , de même que les pennes ; la queue , fort courte et blanchâtre; l’iris, couleur d’or. Chez YArdea castanea , le bec est livide à sa base et noir dans le reste ; les lorums sont verts ; la gorge est blanche ; les côtés de la têre et le cou sont jaunâtres, avec une nuance de marron, qui prend une teinte rousse sur le dos ; le des- sous du corps porte u-ne couleur blanche , teinte de jaune sur quelques parties ; les pennes alaires et caudales ont quelques taches noires sur leurs barbes extérieures; les pieds et l’iris sont cou- leur de safran. Longueur totale , douze pouces.' Le Crabier caiota une belle touffe de plumes effilées, blanches au milieu et noires aux deux bords ; les longues plumes du dos , de couleur roiisSe ; les côtés de la tête , la gorge , le cou et le reste du corps , d’un beau marron ; les jambes et les pieds , verts. On rapproche encore de cette espèce le Cra- bier roux-marron que nous décrirons ci-après , de même que le Blongios de la mer Caspienne et le petit Butor [Ardea marsigli), que l’on a vu sur les bords du Danube. Basson , Ornith. tom. 5. p. 47 1. n. J7 [Crabier jaune). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. pag. 493. pl.enl.n. 348 ( Crabier de Mahon). L’Europe , l’Afrique , l’Asie. L. 15. E.. P.. R. n. Le Crabier blanc et brun. 48. A. Malac- censis. A. Supra fuse a subtus , alis caudâque alba j capite l&vi colloque fusco et albo striatis ; facie nudâ , cinereâ ; rostro basi Jlavo 3 dein nigrcr; pedibus flavis. Brun en dessus, blanc en dessous, sur les ailes et sur la queue ; tête lisse et cou , rayés de brun et de blanc ; face nue , cendrée ; bec jaune à la base , ensuire noir ; pieds jaunes. Ce Crabier 3 que l’on trouve à Malaca , est rapporté par M. Meyer au précédent; mais nous ne croyons pas que ce rapprochement soit fondé. Il a les lorums gris ; la tête et le cou , rayés dé brun et de blanc; le dos, couleur de terre d’ombre ; les ailes, la queue et le dessous du corps, blancs. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 7. pag. 394. pi. enl. n. 911 ( Crabier de Malac). L. 19. E.. P.. R. n. * Le Crabier bleu. 49. A. C&rulea. A. Occi- pite cristato ; corpore c&ruleo ; rostro supra con - colore , subtils flavicante ; pedibus viridibus. Occiput huppé; corps bleu; bec de cette cou- leur en dessus, jaunâtre en dessous ; pieds verts* (PI. 5 i./?g. 4.) Catesby , qui le premier a fait connoitre cetre espèce , l’a trouvée dans la Caroline , où elle ne paroîc qu’au prinremps ; mais elle ne s’avance pas au-delà dans le nord de l’Amérique. On la rencontre aussi à Cayenne et , à ce qu’on prétend, à Oeaïti et dans les autres îles de la mer du Sud , où elle est révérée des Indiens. Le mâle a l’iris et les lorums jaunes; les plumes de la tête et de la poitrine, longues ; le plumage , d’un bleu foncé tirant sur la couleur de plomb, et à reflets pourpres sur la tête et le cou ; les plumes du dos, étroites, pendantes , ec dépassant la queue d’environ trois pouces. La femelle en diffère en ce que sa tête est à peine huppée et d’un pourpre terne; son cou esc de cette teinte; sou manteau, blanc, et son dos , couleur de plomb. Le jeune n’a aucune ap- parence de pourpre sur la tête et sur le cou ; son bec est d’un jaune foncé; les lorums sont rou- geâtres, ec les pieds bruns. Catesby , Car. 1. tom. i.pl.jô ( bleu Bittern). Brisson3 Ornith. tom. 5. p. 489. n. 41 ( Crabier bleu). L’Amé- rique. L. 1 6. E.. P.. R. 11. * Le Crabier bleu a cou brun. ;<*. A. C&- rulescens. A. Corpore obscure c&ruleo ; capite colloque fusco-rufs ; occipite pennis duabus elon - gatis ; rostro luteo ; pedibus fuscis. Corps d’un bleu obscur; tête et cou d’un roux- brun; deux plumes de l’occiput, alongées; bec jaune ; pieds bruns. Deux longues plumes s’élèvent du haut de la tête de ce Crabier de Cayenne , et descendent jusqu’aux deux tiers du cou. Tout son plumage est d’un bleu foncé, à l’exception de la tête et du cou qui sont bruns. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 399. pl. enl. 349 ( Héros bleuâtre de Cayenne). V Amérique méridionale . L. 19. E.. P.. R. n. Ccccccc 1 ORNITHOLOGIE. 1124 **Le CrABIERCANNELLE. 5 i.A.Cinnamomea. A. Corpore cinnamomeo ; mento abdomineque ûlbis ; guU lateribus albo maculatis ; rostro pe- dibusque j. lavis . Corps couleur de cannelle; menton et ab- domen blancs; côtés de la gorge tachetés de blanc ; bec et pieds jaunes. Les Grandes-Indes et particulièrement la Chine sont, la patrie de cette espèce queLatham a fait connoître. Une teinte cannelle , tirant sur la couleur marron , couvre la plus grande partie de son plumage; mais elle est plus pâle sur les parties supérieures que sur les inférieures ; le menton et le bas-ventre sont blancs ; un hausse- col brun est sur le devant du cou , et on re- marque sur chaque côté de la gorge une petite tache blanche. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 4. p. 4 16. Les Indes orientales. L. 17. E.. P.. R. 12. * * Le Crabier cendré. 5 2. A. Cyanopus. A. Cinerea -j subths alba; capite l&vi ; facie c&ruleâ ; remigibus partira albis 3 partim nigris ; rostro c<&- ruleo y api ce nigro ; pedibus cdtrulescentibus. Cendré , blanc en dessous ; tête lisse ; face bleue; rémiges en partie blanches, en partie noires ; bec bleu et noirâtre à sa pointe; pieds bleuâtres. Ce Crabier de la Nouvelle-Espagne n’est pas plus gros qu’un Pigeon y et a la tête, la nuque et tout le dessous du corps d’un cendré clair ; les pennes des ailes, mi-partie noires et blanches ; le dessous du corps, blanc ; l’espace nu entre le bec et les yeux, bleu; les ongles, noirâtres. Brissony Ornithol. tom. $.p. 40 6.n. 6. Bujfony Hist. nat. des Oiseaux y tom. 7. p. 40J. L’A- mérique. L.. E.. P.. R. n. **Le Crabier chalybé. 53 . A. Chalybea.A. Fusco y J/avo cinereoque varia; supra nigro-cha- lybeay subtus alba ; remigibus rectricibusque vi- res centibus; rostro c&ruleo y subths Jlavicante; pedibus Jlavis. Varié de brun, de jaune et de cendré; d’un noir d’acier en dessus , blanc en dessous ; ré- miges et rectrices verdâtres ; bec bleu , jaunâtre en dessous; pieds jaunes. On trouve au Brésil un Crabier dont le dos et la tête sont de couleur d’acier poli ; les longues plumes des ailes , verdâtres et marquées d’une tache blanche â leur extrémité ; le dessous du corps et le croupion , variés de cendré et de jaune pâle sur un fond blanc ; les couvertures des ailes , mélangées de brun , de couleur d’a- cier et de jaunâtre; les pennes de la queue, verdâtres; les lorums } jaunes; l’iris est de cou- leur d’or. Brisson , Ornith. tom. 5 . p. 479. n. .40 [Crabier du Brésil). Buffon y Hist. nat. des Oi- seaux y tom. 7. p, 404. L. 16 f. E.. P.. R. 12. *Le Crabier a collier. 54 .A. Torquata.A. Cristâ y fasciapectorali nigris ; dorso fusco ; collo ventreque sordide albis } pectore lundis flavescen - tibus. Huppe et bande pectorale noires; dos brun ; cou et ventre d’un blanc sale, avec des lunules jaunâtres. La figure de cet oiseau, publiée par Miller, le représente avec une huppe noire sur la tête ; un plastron de cette couleur sur la poitrine ; le dos , brun; le cou et le ventre, d’un blanc sale, avec des croissans jaunâtres. Miller y Illust. pl. 3 6. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 4. p. 415. L’Amérique méridionale. L.. E.. P.. R.. * * Le Crabier de Coromandel. 5 5. A. Flavirostris. A. Alba ; loris griseis; capite y dorso y collo subths posteriori rufis ; rostro pedibusque Jlavis. Blanc ; lorums gris ; tête , dos , bas du cou et devant, roux; bec et pieds jaunes. On remarque de grands rapports entre cet oiseau et le Crabier guacco; aussi Latham en fait une variété du dernier ; mais M. Temminck le présente comme une espèce distincte. Il a les lorums gris ; le dos , la têre et le bas du devant du cou , d’une couleur rousse et jaune, mais dorée sur les deux dernières parties ; le reste du plumage est blanc. Nous rapprochons de cette espèce un indi- vidu qui esc au Muséum d’histoire naturelle, dont la tète, la gorge, le cou et les plutnes longues et pendantes qui couvrent la poitrine , sont roux ; le reste du plumage est d’un blanc de neige; le bec est blanc et les pieds sont rou- geâtres chez cet individu. Latham y Index [Ardea comata y var. ). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist, nat. tom. 14. p. 429 ( sous le nom de Héron blanc et roux). Les Grandes-Indes. L. 20. E.. P.. R. 12. * Le Crabier gris-de-fer. 56. A. Fiolacea. A. Occipite nigricante ; cristâ albâ; corpore ORN ITH suprà albo nigroque striato , subtus c&rulescente ) rostro riigro ; pedibus luteis. Occiput noirâtre ; huppe blanche; dessus du corps rayé de blanc et de noir , dessous bleuâtre ; bec noir ; pieds jaunes. ( Pl . 5 t-.fig- 1.) On rencontre cette espèce dans les Etats- Unis pendant l’été, et aux îles Bahama durant toute l’année; elle y niche dans les buissons qui croissent dans les fentes des rochers. Ces Cra- biers sont dans ces îles en si grand nombre , que Catesby nous assure qu’en peu d’heures deux hommes peuvent prendre de leurs petits pour charger un canot. Quoiqu’ils se nourrissent de crabes et de poissons, ce naturaliste dit que leur chair est d’un très-bon goût et ne sent point le marécage. La description que nous allons donner de ce Crabier est d’après des individus que nous avons vus en nature, et différente de celle qu’on en a faite d’après la figure publiée par Catesby, la- quelle n’est pas tout-à-fait exacte. Il a ies fo- rums d’un vert pâle; l’iris, d’un rouge de feu; une partie de la tête et du cou , noire , avec une tache oblongue blanche sur les joues ; le vertex , de cette couleur, de même que ses deux plumes , longues au moins de sept pouces ; l’oc- ciput, noirâtre; le reste du cou, cendré; les plumes du dos, de cette teinte, mais foncée, avec des lignes noires sur le milieu et du blanc sur leurs bords; les pennes des ailes, d’une nuance plus sombre et finement frangée de blanc ; la queue , du même cendré; les couvertures su- périeures des ailes , largement bordées d’une cou- leur de crème. Il part des épaules un faisceau d£ plumes longues, lâches et â barbes décompo- sées, lesquelles excèdent les ailes en repos de plus de quatre pouces ; ces plumes sont cendrées, avec du noir sur leur milieu. Catesby , Carol. tom. 1 .pl. 79 {Crested bittern). Brïsson , Ornith. tom. 5. pag. 481. n. 41 {Crabier de Bahama). Bujf'on , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. $99. V Amérique septentrionale. L. 20. E.. P.. R. 12. * * Le Crabier a huppe bleue. 57. A. Cyano- cephola. A. Verdce cristato 3 dorsoque c/truleis ; alis nigris , margine albis ; rostro nigro ; pedibus /lavis. Vertex huppé et dos bleus ; ailes noires, bor- dées de blanc ; bec noir ; pieds jaunes. C’est d’après Molina qu’on a décrit cet oiseau, qu’il a vu au Chili , et dont le manteau et l’ai- grette sont d’un beau bleu ; le ventre et les pen- OLOGIE. 112S nés de la queue, d’un vert qui incline au jaunâ- tre ; les ailes noires et bordées de blanc. Molina r Hist. nat, Ckil. p. 208. 2e édit, du nouv. Diction, d’Hist. natur. tom. 4. p, 429. V Amérique méri- dionale. L.. E,. P.. R. 12. **L,f. Crabier roux-marron. 58. A, Ey- thropus. A. Capite cristato ; cor pore croceoin badium vergente ; rostro caruléo et viridi , apiçe nigro; pedibus ruberrimis. Tête huppée ; corps d’une couleur de safran , inclinant au rouge brun ; bec bleu et vert, à pointe noire ; pieds très-rouges. Des ornithologistes modernes présentent cet- oiseau, que l’on rencontre aux environs de Bo- logne, comme un individu de l’espèce -du Cra- bier guacco. Sa huppe esc composée de plumes longues, fort étroites, variées de jaunâtre et de noir ; la gorge, le cou , tour le corps, les pennes des ailes et de la queue , d’une couleur de safran, tirant sur le marron. Brisson , Ornithol. tom. 5. p. 489. «.35 { Crabier roux), Bujfony Hist„ nat;. des Oiseaux , tom. 7. p. 590. L. 18. E.. P.. R. ii. *Le Crabier noir. 59. A. Nova Guines,. A.. Nigra; capite Uvi; rostro fusco ; facie nudâ 3 vi- res tente. Noir; tête lisse; bec brun; face nue, ver- dâtre. Sonnerat a rencontré à la Nouvelle Guinée- un Crabier , dont tout le plumage est d’un noir pur, et l'espace entre le bec et l’œil, verdâtre; l’iris , jaune. Buffon , Hist nat. des Oiseaux tom. 7. p. 39 4. pl, enl. n.916 ( Crabier de la Nou * velle- Guinée). Les Grandes-Indes. L. 10. E.. P.. R. 12. * Le petit Crabier. 60. A. Philippensis. A Subtus alba; vertice Uvi et cervice rufo-fuscis dorso lineis transvers'ts rufis et fuscis ; alis caudâ - que nigris; gutture rufescente sordide albo ; rostro * vires tente- flav o ; pedibus /lavis. . Blanc en dessous ; vertex lisse et nuque d’un roux-brun ; dos à lignes transversales rousses et brunes ; ailes et queue noires ; gorge d’un blanc sale roussâcre ; bec d’un jaune- verdâtre ; piedj jaunes. Les îles Philippines sont la patrie de ce petit Crabier 3 dont le dessus de la tête, le cou et le dos sont d’un roux-brun , varié de petites lignes rousses, transversales et onduleuses ; le dessus de-' ORNITHOLOGIE. f ia6 l’aile est noirâtre et frangé de petits festôns d’un blanc-roussâtre 3 les pennes des ailes et de la queue sont-norres ; la gorge, le. devant du eou .et la poitrine, d’un gris-roussâtre , qui prend un ton roussârre sur les parties postérieures. Basson, Ornith. tom. p. 474. 72. 3 8 [Crabier des Phi- lippines). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. P'. 395 .pi. enl. n. 898. Les Grandes-Indes , L. 10. E.. P.. R. n. ** Le Crabier pourpré. 61. A. Spadicea. A. Purpureo-badia y remigibus , caudâ et capite l&vi badiis ; venue nigro. D’un rouge-brun pourpré 3. rémiges , queue et tête rouge-bruns 3 celle-ci lisse ; vertcx noir. On a décrie cet oiseau d’après Séba, qui dit l’avoir reçu du Mexique. La tête est noire sur le sommet et d’un rouge-bai clair dans le reste 3 le dessus du cou , le dos et les épaules sont d’un marron-pourpré , plus clair sur tout le dessous du corps 3 les pennes des ailes , d’un rouge-brun foncé , et celles de la queue, d’un marron-pour- pré. Basson, Ornith. tom. 5. p. 411. n. 13 ( Héron pourpré du Mexique ). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7 . p. 4.0 z. Le Mexique. L , iz, E.. P.. R. 11. * * Le Crabier roux. Ci. A. Badia. A. Baiia, subtiis exctlbida , stria média longitudinali niveâ- capite Uvi ; remigibus nigris ; tectricibus alarum c&rulescentibus ; rostro fusco ; pedibus rubris. Rouge - brun , blanchâtre en dessous , avec Hne raie blanche et longitudinale sur le mi- lieu ; tête lisse ; rémiges noires 3 tectrices des ailes-bleuâtres 5 bec brun 3 pieds rouges. Ce Crabier , que l’on trouve en Silésie , y est connu sous le nom de Roter-reger , et y niche sur les grands arbres. Selon M. Temminck, c’est un jeune , âgé de deux ans , de l’espèce de notre Bihoreau ; cependant on lui donne une tête fort petite et un cou très-alongé, ce qui , à quelqu’âge que ce soit , ne peut convenir à celui-ci. Ces par- ties sont couleur de marron , de même que toutes les autres parties supérieures 3 le dessous du cou est d’un blanc sale , coupé longitudinalement d’un beau blanc depuis le haut du cou jusqu’au yentre 3 les petites couvertures des ailes inclinent au bleuâtre 3 leurs pennes sont noires et l’iris pst jaunâtre. Brisson, Ornithol. tom. 5. p. 468. n. 34 ( Çrabier marron ). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux j tom . 7. p. 399. La Silésie, U E. P.. R. IL * Le Crabier roux a tête et queue ver- tes. 63. A. Ludoviciana. A. Capite. colloque rujîs ; fronte albâ , rufo maculatà ; vertice cristato; tectricibus alarum caudâque viridibus ; dorso cine- reo , purpura tincto ; ventre rufo fusco ; rostro obscuro; pedibus flavis. Tète et cou roux 3 front blanc, tacheté de roux 3 vertex huppé 3 tectrices des ailes et queue vertes 3 dos cendré et teint de .pourpre. ;, ventre brun-roux 3 bec obscur 3 pieds jaunes. La Louisiane n’est pas la seule contrée de l’A- mérique septentrionale où se trouve .ee Crabier , car on le rencontre aussi au centre des Etats-Unis, où il passe l’été. Il se tient pendant le jour dans les forêts , y niche sur les arbres les plus élevés , et en sort le soir et le matin pour chercher sa nourriture sur les bords des rivières: Le dessus de la tête et de la queue sont d’un vert sombre 3 cette même couleur est répandue sur une partie des couvertures des ailes , qui sont frangées de fauve 3 les longues plumes minces du dos sont d’un pourpre foible ; le cou est roux , et cette teinte tire au brun sur le ventre ; les pennes alaires sont noirâtres, et quelques-unes terminées de blanc 3 la queue est d’un vert-noi- râtre. Buffon j Hist. natur. des Oiseaux , tom. 7. p. 40j.pl. enl. n. 909 ( Crabier de la Louisiane). L. 16. E.. P.. R. n. Le BloNGIOS PROPREMENT DIT. C\ .A. Minuta: A. Capite Uvi ; corpore supra nigro , subtus rufes- cente ; rectricibus nigro -v ires cenùb us • loris Jlavi- cantibus ; rostro viridi-flavo ; pedibus virescen - tibus ; tibiis omnino plumosis. Tête lisse 3 corps noir en dessus , rougeâtre en dessous 3 tectrices d’un verdâtre-tioir ; lorums jaunâtres 3 bec d’un jaune-vert ; pieds verdâtres ; jambes totalement emplumées. (PI. 50 . fig. 3.) Cette espèce, qu’on rencontre en France et sur notre Continenr, depuis la Sibérie jusqu’à l’Arabie, se tient dans les prairies marécageuses et les oseraies 3 elle arrive dans nos provinces vers la fin de mai , lorsque les herbes sont assez grandes pour lui offrir un abri qui la mette à couvert 3 aussi n’est- il pas facile de l’apercevoir , car elle se tient toujours très-cachée. Le mâle, à l’époque de l'appariement , jette un cri qui res- semble à l’aboiement d’un gros chien, entendu dans l’éloignemenr. Ce Blongios se perche vo- lontiers sur les arbres, ec il attache son nid aux roseaux élevés , de la môme manière que la Grive-rousserolle. La ponte est de quatre œufs verdâtres ec tachetés de brun. ORNITHOLOGIE. Il a le dessus de la tête et du dos noir, à re- flets verdâtres, de même que les pennes des ailes et de la queue ; les couvertures alaires, d’un roux-marron, mêlé de blanc et de jaunâtre ; le dessus du cou, d’un gris-fauve tirant un peu sur le marron ; les côtés de la tête, la gorge, le de- vant du cou et le haut du ventre , d’un fauve clair ; les plumes du bas du cou , qui s’avancent sur la poitrine, longues, noirâtres et bordées de fauve clair ; le reste des parties inférieures, d’un blanc-roussâtre. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle a moins de noir dans son plumage. Le jeune, décrit et figuré dans Brisson, sous le nom de Blongios tacheté } est d’un noir-verdâcre sur le dessus de la tête et marron sur le bord des plu- mes du front, d’un roux rembruni sur le dessus du cou ; brun sur les plumes du dos et les scapu- laires, dont les plumes sont bordées de roussâ- tre ; d’un gris-brun , frangé de gris fauve sur le bas du dos et sur le croupion ; roussâtre et ta- cheté longitudinalement de brun sur les côtés de la tête , la gorge, le devant du cou et les parties inférieures ; blanc sur le bas-ventre et les cou- vertures inférieures de la queue , qui est bordée de fauve à l’extrémité ; le bec est brun en dessus et d’un vert-jaunâtre en dessous. M. Temminck présente comme un jeune de cette espèce, le Butor roux ( Ardea soloniensis ) , que l’on trouve en Italie, ainsi que dans la So- logne , où il est connu sous le nom de Quoimeau. Il a le bec blanchâtre en dessus et couleur de corne en dessous ; ledessasde la tête hoir ; le reste de cette partie, la gorge et le cou, ferrugineux ; le dos, les scapulaires et le croupion, blanchâ- tres ; le ventre et lès parties postérieures, d’un roux pâle; les couvertures supérieures des ailes et leurs pennes secondaires, d’une couleur de rouille, mélangée de blanc; leurs pennes pri- maires et la queue, noirâtres ; les pieds, bruns. Brisson , Ornith. tom. 5. p. 497. n. 4 6 [Blon- gios). Buffon} Hist._natur. des Oiseaux , tom. p . pag. 395 .pl. enlum.n. 313 ( Blongios de Suisse). L’Europe. L. 14. E.. P.. R. ii. *Le Blongios varié. 6 5. A. Involucris. A. Verdce nigro ; capitis cçrllique laleralibus diluté fusco-rufescentibus ; pennis corporis supenoris et rectricibus in medio nigricantibus , extîis albo , intus rufo marginatis ; pectore hypochondriisqite Jlavis j rostro aurantio 3 b asi ni gâtante pedibus antè virïdibus 3 posticè Jlavis ; tibiis omnino plu- mosis. Vertex noir ; côtés de la tête et du cou d’un brun-roussâtre clair; plumes du dessus du corps et rectrices dans le milieu noirâtres, bordées de blanc à l’extérieur et de roux à l’intérieur; poi- trine et flancs jaunes ; bec orangé, noirâtre â sa base ; pieds verts en devant , jaunes en arrière ; jambes entièrement couvertes de plumés. Cet oiseau, que M. de Azara appelle Gardas varia} n’a pas la faculté de voler., et se trouve au Paraguay. Il a de longues taches blanches et d’un roux-blanchâtre, avec des raies obscures sur le devant du cou ; les plumes de la poitrine , des côtés du corps et de l’extérieur des jambes, d’une couleur jaune, plus foncée sur leur tige ; le ven- tre , blanc ; une bande noire longitudinale sur la tête , dont les côtés sont , de mêmetpue ceux' du cou, d’un brun-roussâtre très-clair; les plumes du dessus du cou, du dos, des scapulaires et les pennes de la queue ,' noires dans lèur milieu v bordées extérieurement de blanc, et sur le reste, d’un roux clair. Il en est de même dés couver- tures supérieures des ailes , à l’exception des ex- térieures qui sont de la couleur de tabac d’Espa- gne, ainsi que l’extrémité des pennes, qui sont noires dans le reste ; les couvertures inférieures, blanches et variées dans leur milieu de brun-rous- sâtre ; les jambes, entièrement garnies de plu- mes; l’iris est jaune-citron; les pennes de k queue sont pointues . ÏLe A~para y Apunlâmientos para la ÎList. nat. de los PaXaros del Paraguay 3 etc. tom. 3 .p. 135. n. ; 61 . ze édit, du nouv. Dict. d’Hïst. nat. tom. 14. p. 414 ( Héron varié du Pa- raguay). L’ Amérique méridionale. L. 13. E. 16 d- P. 23. R. 8. * Le Blongios de la mer Caspienne. 66. A. P umila. A. Capite Uvi colloque J avicante , castaneo et albo variis ; corpore supra castaneo 3 subtus albicante ; rectricibus niveis ; rostro supra nigro , margine Jlavescente , subtus ochroleuco 3 basi nigricante ,• pedibus sordidis. Tête lisse et cou variés de jaunâtre, de bai et de blanc ; dessus du corps couleur marron , des- sous blanchâtre ; rectrices d’un blanc de neige ; bec noir en dessus , jaunâtre sur lès bords, cou- leur d’ocre en dessous, noirâtre â la base; pieds sales. Selon M. Meyer, cet oiseau, que Lepechin a trouvé sur les bords de la mer Caspienne, esc un jeune Crabier guacco. La tète et le dessus du corps sont d’un blanc-toux, mélangé de mar- ORNITHOLOGIE. ,1128 ron ; la gorge, la queue et le croupion , blancs ; une raie longitudinale de la même couleur des- cend sur le devant du cou jusqu’au ventre , qui est d’un jaunâtre clair ; les scapulaires et les pe- tites couvertures des ailes sont mélangées le blanc, de jaune et de marron; les pennes bor- dées de cendré et rousses vers leur pointe. Le- 1 pechirij Nov. Com. Per.rop . 14. 1 . pag. 50 2. pl. 1 4. fig. 1. xe édit, du nouv. Dut , d’Hist. nat. tom. 14. p. 4 3 2. L. 7. E, P.. P. ix. * Le Blongios nain. 67. A. Pusilla. A. Ver- ■ lice j scapulariis y uctrïcibus alarum interioribusy remigibus caudùque nigns ; capïiis colliquè lateri- bus y dorso superiori pectorisque lateribus rufîs ; colio anterïori corporeque subtus rufescente-albis • rostro fusco flavescenuque ,• pedibus flavis. Vertex3 scapulaires, tectrices intérieures des ailes , rémiges et queue, noirs; cotés de la tète et du cou, haut du dos et cotés de la poitrine, roux ; devant du cou et dessous du corps d’un blanc-roussâtre ; bec brun et jaunâtre ; pieds jaunes. Ce Blongios de la Nouvelle-Hollande , que l’on conserve au cabinet d’Hlsroire naturelle , a le dessus de la tête, les sapulaires, le pli de l’aile , ses couvertures supérieures , les plus pro- ches du dos, ses pennes et celles de la queue, noirs; les autres couvertures alaires, les côtés de la tête, le dessus et les côtés du cou, le haut du dos et les côtés de la poitrine, roux ; le reste des parties inférieures et le devant du cou, d’un blanc un peu lavé de roussâtre. La femelle diffère du mâle par des mouche- tures noires sur le milieu de la gorge , et rousses sur les parties postérieures. Xe édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14 .p. 451. V Australasie. L. 10. E.. P.. R. 11. **Lh. Blongios tacheté de la Nouvelle- Galles MÉRIDIONALE. 68. A. Maculata.A. Fuscescens , subtils albida ; dorso maculis a/bis ; remigibus subferrugineis ,• rostro pedibusque obs- cure viridibus. Brunâtre, blanchâtre en dessous; dos tacheté de blanc ; rémiges un peu ferrugineuses ; bec et pied d’un vert obscur. La peau nue qui entoure les yeufc de ce Blon- gios de la Nouvelle-Galles du Sud, est d’un cen- dré- verdâtre ; le plumage généralement d’un brun pâle en dessus, tacheté de noir et de blanc sur le dos et les ailes, dont les pennes sont fer- rugineuses ; le dessous du corps est d’un blanc sale. Lathams Index , Suppl, inédit. du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 14. p. 4$ 1. L’Aus- tralasie. L.. E.. P.. R. ix. * Le Blongios a tête marron. 67. A. Exi- Jis. A. Capite Uvi et corpore supra rufo-badiis • subtùs albo ; colli lateribus rufis ; remigibus cau- dâque nigns ; rostro virescente; pedibus viridibus. Tête lisse et dessus du corps d’un bai-roux ; dessous blanc; côtés du cou roux; rémiges et queue noires; bec verdâtre; pieds verts. On rencontre cette espèce dans les grandes îles Antilles, de même que dans les États-Unis, où elle passe l’été. Elle a l’iris couleur de paille ; le dessus de la tête , d’un roux-marton; les cô- tés du cou, roux; deux rangées de plumes blan* ches et à bords ferrugineux , sur le devant de cette partie, dont les plumes longues, minces et d’un brun-noirâtre retombent sur la poitrine; cette teinte forme des croissans sur les côtés du cou et s’étend jusqu’au dos, qui est pareil au sommet de la tête, et dont les plumes ont leurs bords d’un jaune pâle; les ailes sont noires ; les moyennes couvertures ferrugineuses, avec des lignes noirâtres; quelques pennes primaires et les secondaires ont des taches marron vers leur bout ; le ventre et les parties postérieures sont blancs. Le mâle et la femelle se ressemblent, et les jeunes en diffèrent principalement en ce qu’ils ont la tête brune. Wilson , American Ornith. pl. 65. fig. 4. Latham , Index , n. 19. xc édit du nouv. Dict. d’ Rist. nat. tom. 14./7. 433. L'Amérique. L. 10 L E.. P.. R. 12. B. Mandibule supérieure un peu inclinée en en bas ; cou plus court et plus épais. Le Bihoreau proprement dit. 70. A. Nyc- ticorax. A. Cristâ occipitis tripenni albâ , hori - •{ontali ; dorso nigro ; abdomine Jlavescente ; ros- tro nigro j basi flavicante ; pedibus Jlavicante-vi- ridibus. Huppe de l’occiput composée de trois plumes blanches horizontales ; dos noir; abdomen jau- nâtre ; bec noir , jaunâtre à la base ; pieds d’un jaunâtr c-vert. ( Pl. 49. fig. 3.) On appelle cet oiseau Corbeau de nuit , d’a- près le croassement effrayant qu’il fait entendre pendant la nuit. Ce cri semble exprimer les syl- labes ORNITHOLOGIE, îabes ka3 ka3 ka 3 et ses sons ressemblent au bruit du vomissement des hommes; c’est en. le jetant quelque temps après le coucher du so- leil, qu’il annonce sa sortie du lieu où il se tient caché pendant le jour. Il s’éloigne de la France; à l’automne et y revient au printemps ; on le trouve non-seulement dans le nord et le midi de l’Europe , mais encore dans l’Amérique sep- tentrionale, depuis la baie d’Hudson jusqu’à la Louisiane, dans diverses contrées de l'Asie, en Chinç, sur les bords de la mer Caspienne et en Syrie. Cettë espèce niche dans les rochers ou sur les aunes près des marais, se perche in- différemment sur les roches et les arbres aquati- ques. Son nid, selon Sepp , est fait sans art, de bûchettes sèches , et sa ponte composée de trois ou quatre œufs d’un blanc pâle. Elle se^ nourrit de grillons, de limaces , d’autres insectes , de grenouilles et de petits poissons , cherchant les uns sur . la terre et les autres dans l’eau. A 'l’âge de. trois ans, ce Bihoreau a le tour des yeux vert ; le dessus de la tête d’un noir- verdâtre , qui s’étend un peu sur le haut du cou et s’y termine en pointe ; du bas de l’occiput partent trois plumes d’un beau blanc , très-étroi- tes et longues d’environ six pouces; le dessus et les côtés du cou sont cendrés; le haut du dos est d’un noir- verdâtre ; le bas de cette par- tie, le croupion, les ailes et la queue sont d’un cendré pâle; le front et le reste du corps, blancs; l’iris est rouge. Le mâle et la femelle se res- semblent. Le mâle, pendant ses deux premières années, porte un vêtement tellement différent de celui que nous venons de décrire, que Buffon , La- tham et Gmelm l’ont présenté comme la fe- melle, et que Brisson en a fait une espèce par- ticulière sous le nom A' Héron gris. Ces oiseaux, il est vrai , se propagent avant d’être revêtus de leur plumage parfait, ce qui a pu donner lieu à ces méprises : en effet , nous avons vu au mois de mai des Bihoreaux mâles , sous la livrée de cette prétendue femelle, et des femel- les sous celle, qu’on n’avoit réservée qu’aux mâles seuls. L’un et l’autre sont privés alors des crois longues plumes de l’occiput , et ont le dessus de la tête d’un brun plus ou moins sombre ; le des- sus du corps mélangé de gris ; le cou plus pâle et tacheté de brun ; une raie blanchârre , mé- langée de brun, part des narines et entoure l’œil ; les joues sont blanches et brunes; le reste du corps, d’un gris qui blanchit sur le ventre et sur les parties postérieures ; les couvertures ec les U29 pennes des ailes , brunes et terminées de blanc; le bec est d’un brun-noirâtre. Le jeune , dans son premier âge , a été pré- senté comme une espèce particulière sous les noms de Pouacre et d ’Ardea. maculata. Il a le dessus de la tête et la nuque d’un vert-brun, avec une tache jaunâtre sur le milieu de chaque plume; le-dos, moucheté de jaune sur un fond brun , de même que les grandes couvertures des ailes , dont le bord extérieur esc d’uu vert rerm bruni ; la gorge, d’un blanc pur sur le milieu et rayée en longueur de noirârre et de brun sur les côtés; le dessous du corps, couvert de plumes moitié brunes ec moitié blanches; l’iris brun; le bec de cette couleur et noir seulement à sa pointe. Brisson y Ornith. tom. 5. p. 495. n. 45. Buffon y Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 43 5. pl. enl. «. 75 8 et 7 59. L’Europe y L’Amérique et l’ Asie. L. 20. E.. P.. R. 12. * Le Bihoreau brun tacheté. 71. A. Ma- culata. A. Capite y collo y corpore subtàs 3 dorsoy scapulariis fusco alboque maculatis ; gulâ albidây fusco marginatâ ; ventre albo ; remigibus ext'us rufo violaceis y inths fusco violaceis 3 apice albis ; rostro supra nigro 3 subtàs viridi ; pedibus caru- les cente-viridibus . Nous soupçonnons que cet oiseau du Para- guay , que M. de Azara a décrit sous le nom de Gar^a parda chorreada 3 n’est pas encore par- venu à son plumage parfait. Les plumes du de- vant de la gorge sont blanchâtres et bordées de brun ; la têce , le cou en entier, le dessous du corps, les jambes, les couvertures inférieu- res des ailes , les plumes scapulaires et le dos sont couverts de taches brunes ec blanches ; le ventre esc de la dernière couleur ; les petites couvertures supérieures des ailes ont une lon- gue tache triangulaire et blanchâtre ; une tache de la même forme et blanche, mais plus grande, occupe en partie les grandes couvertures ; les pennes on-r leur côté supérieur d’un roux -violer, l’inférieur d’un violet-brun er leur extrémité blanche ; il en est de même des pennes de la queue, donc les deux extérieures de chaque cô:é ont seules ‘du b'anc à leur bouc; l’iris est d’un orangé vif ; le bec, gros à sa base , plus épais que large, ecfoiblemeut courbé depuis la moicié de sa longueur. Sohnïni rapproche de cè Bihoreau Y Ardea ja- maïcensïs de Lacham , lequel nous paioît avoir de plus grands rapports avec le Bihoreau de Ddddddd ORNITHOLOGIE; i3o Cayenne et de la Louisiane, dans leurs pre- mières années , qu’avec je précédent. Cet oi- seau a un pied neuf pouces de longueur totale ; le bec long de trois pouces neuf lignes, noirâtre, mais blanchâtre sur les bords de sa partie supé- rieure et un peu courbé à sa pointe ; les lorumsj verdâtres ; la tête un peu huppée , d’un brun sombre sur le sommet, et chaque plume rayée de ferrugineux sur leur milieu ; le cou pareil , mais d’une nuance plus pâle ; la gorge, blan- che ; le haut du dos plus foncé que le dessus du cou; le reste de cette parcie et les scapu- laires, d’un brun-jaunâtre, et les dernières, ter- minées de blanc; les couvertures des ailes , sem- blables au dos , avec une tache triangulaire et alongée le long de la tige; leurs pennes ,- d’un brun-noir; les primaires , l’aile bâtarde , termi- nées de blanc; la poitrine et le ventre , de cette couleur et rayée d’un blanc-pâle ; les couvertu- res inférieures de la queue , d’un gris-blanc, et les pieds bruiis. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. natur . de los Paxaros del Para- guay 3 etc. tom. 3. p. 1 68. ». 355. 2e édit, du nouv, Diction. d’Hist. nat. tom. 1 4. />. 434. L’A- mérique méridionale. L. 23. E.. P. 26. R. 12. * Le Bihoreau d’Esclavonie. 72. A. Obs- cura. A. Occipite cristato pennâ solitariâ ; cor- pore castaneo > supra Vires cente-aureo , subtus cas- taneôj albû ferrugineoque longitudinalicer lituratoj remigibus apice macula albâ ; rosiro recurvo } vi- rcscente nigro ; pedibus brevibus } vires centibus. Huppe de l’occiput composée d’une seule plume ; corps d’une couleur marron , changeant en vert-doré en dessus ; d’un rouge-brun en dessous et rayé longitudinalement de blanc et de ferrugineux ; taehe blanche à l’extrémité des rémiges ; bec recourbé, d’un noir- verdâtre ; pieds courts, verdâtres. On a pris la description de cet oiseau dans un voyage fait dans le comté de Poséga en Hongrie. ( Iter P oseganum , p. 24 .fig. 2.) I! a le bec un peu courbé ; une seule plume longue sur la tète, dont le devant et le sommet sont, ainsi que la nuque, d un marron terne; cette couleur jette des reflets d’un vert-doré sur le dos et les couvertures supérieures des ailes; le dessus du cou est d’un marron-ferrugineux ; le devant, la poitrine, le ventre, et la queue sont d’un marron pur, racheté longitudinalement de blanc et de ferrugineux ; les pennes, de couleur marron et terminées de blanc. Latham, Index, n. *6. 2e" édiç. du nouv., Dict. d’Hist. natur. tom. 14; p. 435. V Esclavonie. L. 36. E.. P.. R. 12. * Le Bihoreau de la Nouvelle - Hol- lande. 7$. A. Australadu. A.Superciliis albis ; genis, guU collique lateribus griseis ; vertice nigro ; occipite cristato ; cor p ore subtus albo 3 supra, cï- nereo ; rosiro nigro ; pedibus vires centibus. Sourcils blancs; joues, côtés de la gorge et du cou, gris; vertex n oir; occiput huppé; des- sous du corps blanc , dessus cendré ; bec noir ; pieds verdâtres. On conserve au Muséum d’histoire naturelle plusieurs Bihoreaux de la Nouvelle-Hollande, que nous ne pouvons déterminer comme espèces distinctes ou comme variétés d’âge ou de sexe, puisque nous n’avons devant les yeux que .des oiseaux empaillés. En conséquence, nous allons nous borner à en donner la description, afin de servir de guide au naturaliste qui pourra les ob- server dans leur pays natal. L’un a dans son plumage de grands rapports avec notre Bihoreau ; cependant, ilest.unpeu plus petit ; un trait blanc est au-dessus des yeux ; les joues, les côtés de la gorge et du cou sont d’un gris foncé chez des individus, clair chez d’autres; la tête est noire en dessus; l’occipuc porte trois plumes longues , étroites et blanches j le devant du cou et les parties postérieures spnt de cette couleur, et les supérieures', d’un joli gris. Un autre, que nous prenons pour un jeune de la même espèce , a le bec noir en dessus et jaunâtre en dessous ; les pieds , rougeâtres ; le dessus du cou et du corps, brun, avec des taches blanches isolées; le devant du cou, la poitrine et le dessous du corps , blancs, avec destaches longitudinales noires sur la première partie et brunes sur les autres. Le plumage d’un jeune, moins âgé quelle précédent , est totalement ta- cheté de blanc et de brun. Les autres individus diffèrent des précédens par une taille et une gros- seur moindres ; leur plumage est brun en dessus , avec des taches blanches longitudinales sur la tête , sur le cou , et arrondies sur les couvertures supérieures des ailes ; les parties inférieures sont blanches et parsemées de taches brunes et oblon- gues. 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist ; nat. tom. 14. p. 436. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Bihoreau a six brins. 74. A.Sexsetacea. A. Cinerea ; capite nigro ; vertice albo j cris ta in- ORNITHOLOGIE. Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 430. pl.. enlum, n. 7 65. L’ Amérique méridionale. L. 12. E.. P.. R. 12. ■* * Le- Butor rouillé. Si.. A. Ferrugïnea. A. Capite suberistato ; corpore nigricante , pennarum apice ferrugineo ; subtus ferrugineoj candie ante , fusco et cinsreo vario ; rostro supra fusco 3 subtus incarnato-viridi ; pedibus viridibus. Tête un peu huppée ;. corps noirâtre ; les plu- mes ferrugineuses à leur pointe, dessous d^un blanchâtre-fetrugineux , varié de brun et de cèiï** dré ; bec brun en dessus, d’un vert-incarnat en dessous ; pieds verts. ' S. G. Gmelin|a rencontré ce Butor sur les ri- vages du Don , où il se tient dans les roseaux , pour y faire la chasse aux oiseaux aquatiques ét- aux poissons. Il a les lorums verts ; Tins couleur ORNITHOLOGIE. x i3'4 de safran ; les plumes de la tête , du cou et du dos, longues, noires et terminées de ferrugineux ; le menton , d’un jaune clair -, les couvertures su- périeures des ailes, d’un brun-noirâtre; quel- ques-unes ferrugineuses à leur extrémité 3 les autres , variées de roux et de blanc 3 les pennes , noires; le croupion, la poitrine et le ventre, variés de ferrugineux , de blanchâtre , de cendré et de brun ; les cuisses mélangées de roux , de cendré et de blanc. S. G. Gçmclin , Nov. Comm. Petrop. 1 5 . p. 45 6. pi. 1 6. ze édit, du nouveau Diction. d’Hist. natur. tom. \\.pag. 44 1. Le Tandis. L. 20. E.. P.. R. 12. *** Genre. COURLIRI, Aramus. Ardea, Linn. Lath. Corpus elongatum , fuscum , albo maculatum. Caput lave. Rostrum capite longius y crassum ad oculos us - quefissumy lateratim compressum , versus apicem curvatum ; mandibula superior subsulcata; inferior recta , subtus subangulosa. N ares line ares , in rima sita. Lingua b revis , angusta , acuta. Lorum nudum . Ç ollum longum. AU remige 1*. brevi , 3*. omnibus longior. Femora e?ctra abdomen posita ; tibia semi-plu~ mosa. Pedes tetradactyli ; digid très anteriores , longi , tenues, ad imum sejuncti; postiçus unus , hurni pluribus articulis insistens. Un guis intermedius margine interno dilatOy i/z- fegro , Cauda brevïs. Arami habitant in paludosis , aquaticis locis America meridicnalis ; insectis vermibusque aquaticis viciitant ; in paludibus nidificant. Pulli retèns r\ati e nido dïsçedunt. Corps alongé , brun , tacheté de blanc. Tête lisse. Bec plus long que la tête, épais, fendu jus- qu’aux yeux, comprimé par les cptés, courbé vers Je bout j mandibule supérieure un peu sillonnée 3 l’inférieure droite, un peu anguleuse en dessus. Narines linéaires, situées dans une rainure, Langue courte, étroite, pointue, Lorum nu, Cou long. Première rémige courte ; 3Ç* la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes â demi emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, alon- gés, grêles, totalement séparés ; un derrière, portant à terre sur plusieurs articulations. Ongle intermédiaire entier ec dilaté sur son côté interne. Queue courte. Les Courliris habitent dans les lieux maréca- geux et aquatiques de l’Amérique méridionale ; vivent de vers et d’insectes aquatiques, et ni- chent dans les marais. Les petits quittent le nid dès leur naissance. * *Le COURLTRI CAR AU. i. A. Carau. A. Ver - tice , humeris , tectricibus alarum superioribus cor- poreque subths ni grïc ante- fus dis ; ventre albo ma - culato ; pendis capitis lateribus , gula , coili fuscis , marginïbus albis ; dorso , uropygio , remi- gibus rectricibusque purpureo fuscis ; rostrojlavo , basi apice aigrie ante • pedibus obscure plumbeis. V zrtex 3 épaules, tectrices supérieures des ailes et dessous du corps d’un brun-noirâtre ; ventre tacheté de blanc ; plumes des côtés de la tête, de la gorge et du cou , brunes et bordées de blanc ; dos, croupion^ rémiges et rectrices d’un brun- pourpré ; bec jaune , noirâtre à sa base et à sa pointe 3 pieds d’une couleur de plomb obscure. Le nom qu’on a conservé à cet oiseau du Pa- raguay, est celui sous lequel M. de Azara l’a décrit ; c’est l’expression de sa voix qui est claire, perçante, non-seulement pendant le jour, mais encore pendant la nuit, pour peu que quelque bruit le frappe 3 cette voix est si forte , qu’on l’entend d’une demi-lieue. Il remue vivement la queue , lorsqu’il est effrayé 3 sa démarché esc aisée et légère, son instinct est tranquille et non inquiet. Il vit solitaire , seul ou par couple, se perche au haut des arbres, et fréquente de pré- férence les terrains argileux 3 il n’entre pas dans l’eau, et ne mange ni serpens ni poissons. On assure qu’il cache soigneusement son nid dans les eaux stagnantes, que sa ponte est de deux oeufs, et que les petits suivent leur mère aussitôt après leur naissance. Le dessus de la tête , les épaules , les couver- tures supérieures des ailes , le dessous et les, côtés du corps sont d’un brunmoiiâtre , avec des mou- chetures blanches sur le ventre et à l’intérieur des plumas de la jambe 3 les côtés de la tête , la gorge , le haut et le derrière du cou , portent des plumes brunes dans leur milieu et blanches sur leurs bords 3 Iç dos , le croupion ? les pennes de$ O R N I T H ailes et de la queue sont d’un brun-pourpré, et le bas du cou, en devant, est brun. De A-para 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. $.p. 202. n. 3 66. ie édit, du nouv. Dict. d’FList. nat. tom. 8 . p. 300. L’A- mérique méridionale. L. 16. E.. P.. R, 12, % Le Courliri courlan. 2. A. Scolopaceus. A. F us eus p gutture et pectore albo striatis; mento albo ; caudâ remigibusque &neo-nïtentïbus ; rostro rubescentej apice c&rulescente. Brun 3 gorge et poitrine rayées de blanc 3 menton de cette couleur 3 queue et rémiges d’une couleur d’airain brillante 5 bec rougeâtre, et bleuâtre à sa pointe. ( PL 5 5 .fig. 2.) Le plumage de ce Courliri est généralement d’un brun qui devient rougeâtre et cuivreux sur les grandes pennes des ailes et sur la queue 3 il y a un trait blanc sur chaque plume du cou; le . menton est de cette couleur. On le trouve à Cayenne , où il porte le nom de Courliri. Bujfon, Hist. natur. des Oiseaux y tom. 7 . p. 442. pi. enl. n. 848. V Amérique méridionale. L. 25. E.. P.. R. 12. * * * Genre. CIGOGNE, Ciconia. Ardea , Linn. Lath. Corpus oblongum y cinereo y albo , nigro va- rium. Cap ut Uve. Rostrum longissimum , crassum , rectum , in- tegrum y paulo fissum 3 later aliter compressum 3 acutum; mandibula superior oblitero-sulcata. N ares longitudinales , lineares , basi rostri sits., Lingua membranosa y brevissima , plana y trian- gularis. Collum longum. AU remigibus 3*. , 4a. longissimis. Femora extra abdomen- posita ; tibia, semi-plu- mos&. Pedes tetradactyli; digiti très antenoresy mem- branà basi connexi ; unus posticus , pluribus arti- culis humi insistens. Cauda brevis. Cicon'iA habitant in paludibus EuropAy Afric&y A sia y America ; amphibiis , serpentibus victitant ; ■in altissimis arboribus nidum struunt j ova 2-4 pariant. Pulli in nido victati surit y illo cedentes tantum ad volandum apti . I OLOGIE. 1 1 35 Corps alongé, varié de gris, de brun et de noir. Tête lisse. Bec très-long, épais, droit, entier, un peu fendu, comprimé latéralement, pointu 3 man- dibule supérieure à sillons oblitérés. Narines longitudinales, linéaires , situées à la base du bec. Langue membraneuse , très-courte , plane , triangulaire. Cou long. Troisième et quatrième rémiges les plus lon- gues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, unis à leur base par une membrane 3 un derrière , portant à terre sur plusieurs articulations. Queue courte. Les Cigognes se tiennent dans les marais de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amé- rique ; vivent d’amphibies , de serpens 3 nichent sur les arbres les plus hauts. Leur ponte est de 2 à 4 œufs. Les petits sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. La Cigogne blanche, i. C. Alba. C. Alba; orbitis remigibusque nigris ; rostro pedibusque san - guineis. Blanche 3 orbites et rémiges noires-3 bec et pieds couleur de sang. ( Pl . 49. n. 1.) Le naturel de cette Cigogne n’est ni défiant ni sauvage 3 elle s’apprivoise facilement , vit dans nos jardins et semble avoir l’idée de la propreté, car elle choisit les endroits écartés pour rendre ses excrémens. Quoique sa contenance soit morne, même triste, elle se livre quelquefois à une certaine gaîté. On en a vu se mêler aux jeux des enfans, se prêter à leur badinage, et dans ses amusemens, donner des preuves d’qne espèce d’intelligence. La piété filiale et pater- nelle sont les qualités morales que l’on attribue â cet oiseau ; des faits viennent à l’appui de cette assertion, puisqu’on a vu des individus donner dés' marques d’attachement pour les hôtes qui les avoient reçus, et que l’on assure les avoir entendus claquetér en passant devant la porte , comme pour avertir de leur retour, et faire, en partant, un semblable cri d’adieu. On connoît leur cpnstance à revenir tous les ans aux mêmes lieux , les signes de joie , les caresses que se font le mâle et la femelle, arrivés sur leur nid , après un long voyage. Iis ont une grande affection. i3ô ORNITH pour leurs petits., les nourrissent long-temps, et ne les quittent pas qu’ils né leur voient assez de force pour se défendre et se pourvoir d’eux-mê- mes. Quand ils commencent à voleter hors du nid et à s’essayer dans les airs , ils les portent sur leurs ailes-, les défendent dans le danger, er on en- a vu, ne pouvant les sauver, préférer périr avec eux , plutôt que de les abandonner. Les Cigognes s’élèvent fort haut et font de très-longs voyages, même dans les saisons ora- geuses ; elles portent, en volant-, la tête roide en avant et les pieds étendus eu arrière, comme pour leur servir de gouvernail. Elles paroissenr en Alsace dès la fin de février, et en Suisse au mois de mars. Elles arrivent en Allemagne dans les premiers jours de triai ; chaque couple revienc constamment aux mêmes lieux, se livre aussitôt aux tendres émotions de l’amour, et s’occupe aux travaux qu’exige le berceau de leurs petits. Si le nid est détruit , il le reconstruit de nouveau avec des brins de bois, des joncs et d’autres herbes de marais, qu’il entasse en grande quantité. Il le pose ordinairement sur les combles élevés , sur les créneaux des tours, et quelquefois â la cime des plus grands arbres qui sont au borcides eaux, ou à la pointe d’un rocher escarpé. En France, on plaçoic autrefois des roues au haut des toits, pour les engager à y nicher ; cer usage subsiste encore en quelques lieux ; en Hollande, l’on dispose pour cela des caisses au faîte des édifices. La ponte est de quatre œufs", et souvent pas plus de deux , d’un blanc sale jaunâtre, un peu moins gros , mais plus alongés que ceux de foie. La saison du départ est vers la fin d’août ; mais avant de passer d’un pays dans un autre, toutes les Cigognes qui habireuc un certain-ar- rondissemenr, s’assemblent dans une plaine quel- que temps auparavant , et cela une fois par jour ; lorsque l’assemblée esc compièce, on donne l’avis du départ , dont le signal , dans nos contrées , est le vent du nord. Elles s’élèvent alors toutes en- semble , et en peu de temps se perdent au haut des airs. L’Egypte et la Barbarie paroissenr être les lieuxoù elles se retirent ; car à l’automne et en hiver, les plaines de ces contrées en sont couver- tes. À leur retour, elles s’avancent assez dans les contrées du Nord, puisqu’on les rencontre en Suède, en Russie et en Sibérie. Un blanc éclatant règne sur le corps ; les plu- mes scapulaires et les grandes couvertures des ailes sont d’un brun-noirâtre et d’un noie chan- geant en violet ; les trente pennes des ailes , jioî- ïâires y les plumes du bas du cou longues , pen- ' OLO GIE. danres er pointues ; la peau qui entoure les yeux est d’un noir-rougeâtre. Chez les jeunes, le bec est de certe couleur , et le noir des ailes tire au brun. Basson , Ornithol. tom. 5 . p. 365. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7 . p. 2.5 3. pi. enl. n. 866. L'Europe. L. 40. E.. P. 30. R. iz. La Cigogne noire. 2. C. Nigra. C. Fusca ; pectore abdomineque albis ; rostro pedibusque ru~ bris. Brune ; poitrine et abdomen blancs ; bec et pieds rouges. ( PL 49. n. 1.) Cettê espèce, moins nombreuse et moins ré- pandue que la précédente, semble fuir les lieux où vit celle-ci , et recherche les pays qu’elle né- glige d’habiter, La solitude a des attraits pour la Cigogne noire ; elle fuit les habitations , ne fré- quente que les marais écartés, place son nid dans l’épaisseur des bois, sur de vieux arbres, parti- culièrement sur les plus hauts sapins. Sa ponte est de deux ou trois œufs d’un blanc sale, nuancé de verdâtre , et quelquefois tachetés de brun. Elle esc commune dans les Alpes de la Suisse, d’où elle descend sur les bords des lacs les moins fréquentés , y guette sa proie, vote sur les eaux, et quelquefois s’y plonge avec rapidité pour la saisit. Elle se nourrit aussi des herbages des montagnes, de limaçons, de reptiles, de scara- bés er de sauterelles. Son vol esc très-élevé, et elle s’élève dans les airs à une telle hauteur, qu’elle n’y paroîc pas plus grande qu’un moineau. On la trouve, mais rarement, en Pologne, en Puisse et dans plusieurs autres lieux de l’Alle- magne , même en Suède. Elle quitte-ces contrées lorsque la neigé' et les glaces la privent de sa nourriture ; c’est aux époques de ses émigra- tions , qu’on la voie en Lorraine , où elle ne fait que -passer. L’œil est entouré d’une peau rouge ; le dessus de la tête, le dos, le croupion , les épaules et les couvertures supérieures des ailes sont d’un brun changeant en violet et en vert-doré ; le cou ec la gorge, pareils ; la poitrine , le ventre et les cuis- ses , blancs 3 les pennes des ailes brunes' ; les dix primaires avec des reflets verts et violets; la queue, semblable au dos. L’épithète de noire qu’on a appliquée à cette Cigogne ^ vient proba- blement de ce que sa couleur brune paroît de cette couleur sous certain aspect. _ Le jeune a le bec, la peau nue des yeux et les pieds d’un verc-oli - âcre ; les plumes de la tête ec du cou, d’un roux- brun, bordé de blan- châtre j ORNITHOLOGIE. ir37 châtre ; le corps , les ailes et la queue , d’un brun- noirâtre, à reflets peu sensibles, bleuâtres et ver- dâtres. Bris s on 3 Ornithol. tom. 5. p. 561. n. 1 ( Cigogne brune ). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 271 ( Cigogne noire), pl. enl. n. 399 {Cigogne brune). L’ Europe. L. 23. E.. P. 3,0. R. 12. La Cigogne ahgala. 3. C. Argala. C. Çï- nçrea ; capite 3 collo sacculoque jugulari nudis ; abdo mine humerisque candidis ; rostro multicolore. Cendrée ; tête , cou et sac du cou nus ; ab- domen et épaules blancs ; bec de plusieurs cou- leu rs. ( Pl. 5 4 ,fig. 1 , sous le nom de Héron géant.) On rencontre ce grand oiseau non-seulement dans les Indes, mais aussi en Afrique; étant dispersé dans beaucoup de contrées, il a dû por- ter ditférens noms ; en effet on l’appelle au Sé- négal , Marabout au Bengale , Argulat Arghi- lasj Adjudant ; les Anglais lui donnent encore d’autres noms d’après sa grosseur et sa voracité. Il est connu à Calcutta sous la dénomination d'Hurgill ou Argill 3 à Sumatra sous celle de Boorung cambing ou de Boorung oolar. Il est très-glouton, d’un naturel doux , très-disposé à la familiarité et même à la docilité. Eii capti- vité tous les ali mens lui conviennent , et il se nourrit dans l’état sauvage de reptiles, de pois- sons , d’oiseaux et même de quadrupèdes dont il brise les os qu’il avale , et que son estomac très-robuste digère avec une grande facilité. On voit un grand nombre d'Arga/as à. Cal- cutta et à Chandernagor , où ils sont sous la pro- tection du gouvernement , attendu qu’ils ren- dent de grands Services en dévorant routes les immondices qui se trouvent dans les rues ; aussi une amende de dix a douze guinées est celle que paie celui qui tue un Argala. Ces oiseaux y sont tellement apprivoisés qu’ils ne manquent pas de se rendre tous les jours , à l’heure du dîner , devant les casernes, où ils se tiennent alignés sur le rempart avec autant de régularité qu’une compagnie de grenadiers, en attendant la fin des repas , pour dévorer les restes qu’on leur jette, et surtout les os qu’ils avalent entiers et qu’ils se disputent avec acharnement. Le mâle porte une fraise composée de plu- mes assez longues pour s’étendre au-dessus de la tête en forme de capuchon , lorsqu’il est en repos , le cou reployé sur la poitrine ; les plu- mes des cotés du croupion sont plus ou moins longues , soyeuses , d’un blanc de neige , à bar- bes décomposées et frisées. Ces plumes sont d’un haut prix dans l’Inde, où elles servent d’ornement à la coiffure des femmes ; il en est de même en Europe ; mais le plus souvent on y emploie des plumes factices. Le bec de cet oiseau a seize pouces de tour à sa base ; l’ouverture de sa bouche est très- considérable'; sa tête et son cou sont dégarnis de plumes et parsemés de poils qui laissent pres- qu’à nu une peau rouge et calleuse ; du milieu de son cou pend une longue membrane coni- que , en forme de vessie et à demi couverte d’un duvet fort rare ; les plumes du dos sont dures et de couleur cendrée ; celles du dessous du corps , longues et blanches ; les pennes des ailes et de la queue , brunes. Le jeune est d’un brun sombre où l’adulte est cendré, et porte un duvet gris sur l’occiput et une grande partie du cou. Latham'y Index , n. 8 ( Ardea argala). Gmelin y Syst. nat. édit. 13 ( Ardea dubia). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 439 ( mal-à-propos sous le nom de Jabiru argala ). V Afrique U l'Asie orientale . L. 64. E.. P.. R. 12. * La Cigogne maguari. 4. C. Maguari. C. Albaÿ orbitis rubrijS ; tectricibus cauda superiori- bus et^alarum basi majnribus , remigibus pennis- que scapulariis nigris ; rostro cyaneo 3 apice ni- gricante ; pedibus rubris. B.anche ; orbites rouges ; tectrices supérieu- res de la queue et les grandes des ailes, rémi- ges et plumes scapulaires noires; bec bleu à sa base , noirâtre à sa pointe j pieds rouges. On rencontre cette cigogne dans l’Amérique méridionale; elle porte au Paraguay le nom de Baguariy de Mbaguari et de Tuyayu gçua^u ,• les Brasiliens la commissent sous celui de Maguari. Elle n’est ni défiante ni faroifche; onia rencon- tre ordinairement seule ou par paire ; néan- moins on en voit quelquefois des troupes de cinquante et plus réunies dans une lagune. Son vol est très-élevé et elle se perche sur les arbres, mais elle se tient communément à terre. Elle cherche sa proie non-seulement dans les lieux très-arides , sur les bords des rivières et des lacs , mais encore dans les terrains secs. L’iris est d’un blanc d’ivoire ; la peau nue du tour de l’œil, rouge; le plumage, blanc., à l’exception des grandes couvertures supérieures, des pennes et du fouet de l’aile , qui sont noirs. Les jeunes , dans leur première année , sont d’un brun-noirâtre , avec le ventre blanc ; ils conservent cette livrée jusqu’à leur première Eeeeeee 1 138 ORNITH mue, époque à laquelle ils paroissent comme marbrés de brun et de blanc. On prétend que cette Cigogne se montre quelquefois en Europe et même en France ; mais ne l’auroic-on pas confondue avec notre Cigogne blanche ? Au reste, ce sont bien deux espèces distinctes , puisque les petits de la dernière ressemblent à leurs père et mère, tandis que ceux du Maguari sont tota- lement bruns dans leur premier âge, et ensuite bruns et blancs, comme on l’a dit ci-dessus. Basson » Ornïth. tom. 5. p. 3657. n. 3 ( Cïgo- gne d’Amérique }. Buffon 3 Hist. natur. des Oi- seaux 3 tom. 7. p. 2.75. V Amérique méridionale. L. 43. E.. P.. R. 12. * * * Genre. GRUE j Grus. Ardea 3 Linn. Lath.. Corpus elongatum3 cinereo3albo3 nïgricante va- rium. Caput rotundatum occiput interdum calvum. Rostrum longissimum 3 rectum 3. crassum 3 vali- dum 3 lateratim compressant 3 acutum 3 margini- bus aut integris aut semi-denticulatis ; mandibula superior untrinquè sulcata 3 supra convexa. N ares in rima sitôt 3 convava ; elliptïc& , pos- tic'e membranâ tectdt 3, versus medium aperts,. lingua cavnosa 3 lata 3 acuta.. Orbita aut plumoss, aut glabra. Gollum longissimum. AU remigibus , 4*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibit semi- plumos&. Pedes tetradactyli ; digiti très 3 unus posticus ; exteriores basé membranâ connexe hallux. apice insistens. Cauda brevis. IUc aves habitant in Europâ 3 Africa 3 Asiâ 3 America; reptilibus omnibus generis 3 frumento viridi viedtant ; in uliginosis> nidum struunt; ova 2 pariunt. Pulli recèns nati è nido cedentes. Corps alongé, varié de cendré , de blanc et de noirâtre.. Tête arrondie ; occiput quelquefois chauve. Bec très-long , droit, épais , robuste , com- primé par les cotés, pointu , à bords entiers ou demi-dentelés ; mandibule supérieure sillonnée latéralement , convexe en dessus. Narines situées dans un sillon , concaves , el- liptiques, couvertes d’une membrane en arrière, ouvertes vers le milieu. Langue, charnue , large , pointue. Orbites emplumées ou nues.» OLOGÏE. Cou très-long. 2e., 3e., 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce ne portant à terre que sur le bout. Queue courte. Ces oiseaux se trouvent en Europe , en Afri- que , en Asie et en Amérique ; ils vivent de' reptiles de tout genre , de blé vert ; construi- sent leur nid dans les lieux marécageux. Leur ponte est de deux œufs. Les petits quittent le nid dès leur naissance. La Grue proprement dite, i . G. Cinerea.. G. Occipite nudo papilloso , pileo remigibusque ni gris • corpore cinereo ; tectricibus alarum in- ter nis laceris ; rostro virescente-nigro ; pedibus nigris. Occiput nu , papiüonacé ; dessus de la tête- et rémiges, noirs; corps cendré 3 couvertures des ailes les plus intérieures déchiquetées; bec noir- verdâtre ; pieds noirs. ( Pl. 1 8 x. fig.. 5. ) Cette espèce , qui est répandue dans toute l’Europe, quitte le Nord à l’automne et va hi- verner dans le Sud ; on la dit commune en Suède, et si nombreuse en Pologne, que les paysans sont obligés de se bâtir des huttes au milieu de leurs champs de blé-sarrasin , pour l’en écarter. Elle paroît en France à l’automne, depuis septembre jusqu’en novembre , mais elle n’y fait que passer rapidement et y reparoîr aux mois de mars et d’avril , la traverse prompte- ment pour se rendre dans le Nord , où elle ni- che dans les marais. Sa ponte est de deux œufs bleuâtres. On dit quelle a une vie longue et que sa chair est délicate, du moins les Romains en faisoient grand cas.. La peau du devant du cou, du front et du crâne est rouge, et seulement parsemée de quel- ques poils noirs ; les plumes du derrière de la tête et de la nuque sont d’un cendré très-fon- cé ; l'es tempes , d’un blanc qui s’étend sur le cou jusqu’à trois ou quatre pouces; la gorge, une partie du devant du cou, les lorums et le dessous des yeux, d’un cendré - noirâtre ; les grandes pennes des ailes, noires ; les plus près du corps s’étendent, lorsque les ailes sont pliées, au-delà de la queue ; leurs moyennes et gran- des couvertures supérieures ont leur coté inté- rieur et leur pointe, pareils aux pennes pri- ORN ÏTH maires , et sont à l’extérieur d’un cendré clair , qui est onde sur le fond du plumage-, de larges plumes flexibles, en forme de panache, sortent du dessous des grandes couvertures , se courbent avec grâce et couvrent la queue dans son état de repos. Les jeunes ont, dans leur première an- née, la tête presque totalement emplumée; l’oc- ciput et le devant du cou, tachetés longitudi- nalement de noirâtre. B ris son , Ornithol. tom. 5 . p. .374. n. 6. Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux , tom.y.p. 187. Latham , Index, n. 5 ( Ardea grus). L’Europe et l’ Asie septentrionale. L. 55. E.. P.. R. iz. **La Grue blanche d’Amérique, z. G. Americana. G. V ertice, nuchâ temponbusque nu- dis , pavillosis ; fronte , nuchâ remigibusque pri- mariis ni gris ; corpore albo ; rostro flavicante- fusco ; pedibus nigris [ adultus ) ; sincipite nudo pa- pilloso ; corpore ciriereo ; alis extîis teseaceis- ros- tro obscuro ; pedibus nigris [junior). Vertex , nuque et tempes nus et papillona- cés ; front , nuque et rémiges primaires, noirs; corps blanc; bec brun- jaunâtre; pieds noirs ( adulte ) ; sincipuc nn et papillonacé ; corps cendré ; ailes testacées à l’extérieur ; bec obs- cur ; pieds noirs (jeune). On a jusqu’à présent fait deux espèces de cette Grue et de la Grue brune-, mais on s’est assuré depuis que la dernière est la Grue blanche dans sa première année. On les rencontre dans l’A- mérique septentrionale, depuis les Florides jus- qu’à la baie d’Hudson ; on les voit aussi au Mexi- que , et dans quelques-unes des grandes îles An- tilles. Leur chair fait un excellent potage, et à la Louisiane on les vend au marché comme un gibier dont on fait grand cas. Cette espèce passe toute l’année à la Caroline du Sud et aux Flo- rides, et y niche dans les prairies humides; leur ponte est de deux œufs bleuâtres, plus gros que ceux du Dindon. Elle porte à la baie d’Hudson le nom de Wapaw-uchechauk , paroît au prin- temps dans laPensylvanie , y niche et quitte cet Etat à l’automne pour aller passer l’hiver dans le Sud. On la retrouve encore sur les côtes occiden- tales du nord de l’Amérique septentrionale. Les sauvages tuent ces Grues avec leurs flè- ches , mais ils parviennent , dit Sagar Théodo- rac , difficilement à les prendre , s’ils ne les frappent à mort ou ne leur rompent une aile; car elles emportent facilement la flèche dans leur plaie, qui guérir avec le temps, et le bout de la flèche avec la pierre s’enferme dedans. OLOGIE. 1139 Leur chant n’est pas sans harmonie, et leur ai s’entend de loin. Cette Grue , sous sa livrée parfaite, a la peau nue du sommet de la tête, calleuse, rouge ec couverte de poils noirs, ainsi que celle des joues; le plumage totalement blanc, à l’exception des grandes pennes des ailes qui sont noires , de même qu’une grande tache triangulaire située au-dessous de l’occiput ; la touffe des plumes flottantes sur le croupion étant couchée, cache entièrement la queue ; le bec est long de cinq pouces sept lignes, et dentelé dans l’espace d’en- viron un pouce et demi. L’individu décrit par les auteurs sous le nom de Grue brune , est urt jeune oiseau cbmme nous l’avons dit ci-dessus , qui porte à la baie d’Hud- son le nom d ' Amak-uchechauk. Il a le dessus de la tête d’une couleur de rose-rougeâtre , et légèrement garnie de poils rares, courts, droits et durs ; le plumage généralement d’un gris- cendré, nué de brun clair et de bleu de ciel ; la couleur brune domine sur le dos et les épaules; les côtés de la tête sont blancs ; les pennes des ailes brun-noirâtres , et leurs tuyaux blancs ; une bande d’un cendré-blanchâtre les traverse obli- quement. La raille de cetce Grue varie chez des individus; les uns ont jusqu’à six pieds deux pou- ces du bout du bec à l’extrémité de la queue, tandis que d’autres ont près d’un pied de moins de longueur. Basson, Ornith. tom. 5 . p. 381. n. 10 ( Grue d’ Amérique). Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. y. p. 308 ( Grue blanche), pl. enl. n. 889 ( Grue d' Amérique ). Latham , In- dex, n. 6 [Ardea americana). ADULTE. Bri - son , ibid. pag. 385. n. 11 ( Grue de la baie d’Hudson ). Bujfon, ibid. p. 310 ( Grue brune ). Latham , Index , n. 7 [Ardea canadensis). Jeune. L’ Amérique septentrionale. L. 54. E.. P.. R.. * * La Grue blanche de 3ibérie. 5. G. Gi~ gantea. G. Alba; temporibus et fronte rubris , cal- vis, rugosis ; remigibus decem primoribus splendide nigris; rostro pedibusque rubris. Blanche ; tempes et front rouges , chauves , ridés ; les dix premières rémiges d’un noir bril- lant; bec et pieds rouges. Selon Pallas, qui a rencontré cette espèce dans les plaines marécageuses de la Sibérie, près des grands fleuves de l’Ischim , de l’Irtisch et de l’Oby, où elle trouve en abondance les pois- sons , les lézards et les grenouilles dont elle se nourrit; selon ^ dis-je, ce célèbre voyageur, Eeeeeee z ORNITHOLOGIE. îï4o cette Grue est très-défiante , rusée, erse laisse approcher difficilement ; le moindre bruit qu’elle entend dans les roseaux l’effarouche. Hors le temps des couvées, l’aspect de l’homme l’épou- vante^ mais naturellement courageuse , elle ne craint pas les chiens; lorsqu’elle en aperçoit, elle court à eux et les attaque avec furie. Ce mo- ment est le seul favorable pour le chasseur, car elle s’oublie au point qu’elle s’expose à ses coups. C’est au milieu de roseaux impénétrables que la femelle place- son nid; ses œufs sont de ia gros- seur de ceux de l'Ole 3 d’un jaune-verdâtre et tachetés de brun. A l’exception des dix premières pennes de l’aile et de leurs couvertures, qui sont noires * Je reste du plumage est d’une blancheur écla- tante ; toute la partie nue de la tête est rouge et parsemée de petits poils de la même couleur; l’iris, blanc; le bec, dentelé sur ses bords. La livrée des jeunes est d’un jaune d’ocre un peu blanc par-dessus ; la face , les pieds et le bec sont d’un brun-verdâtre; le dessus du cou est jaunâtre. P allas j Voyage 3 tom. z. p. 714. n. 30. pl. 1 ( Grus leucogeranos ). S. G. Gmelin3 Voyage 3 tom. z. pag. 1S1.pl. 11. Latham3 Index 3 n. 3 ( Ardea gigantea ). ze édit, du nouy. Dict. d’Hist. nat. tom. \ 5. p. 558. LaSibérie. L. 54. E.. P.. R.. * La Grue CARONCülÉE. 4. G. Carunculata. G. Dorso j alis et vertice atro-c&ruleis ; capite ■ colloque albis ; corpore subtus nigro; rostro mento- que carunculatis ; rostro basi ad -j rubro 3 c&tera nigro ; pedibus atro-c&ruleis. Dos, ailes et sommet de la tête, d’un bleu- noir; tête et cou caroncules; bec rouge sur ua tiers depuis sa base, noir dans le reste. ( Pl. 5 3, fig. 3 , sous le nom dé Héron caronculé. ) Cette Grué 3 qui habite le midi de l’Afrique, est très rare et remarquable par deux caroncules pendantes sous le bec et revêtues de petites plumes blanches ; l’espace qui entoure l’œil est rougeâtre; l’iris, d’un rouge pâle; le dessus de la tête, gris-bleu; le reste de la tête et le cou sont blancs ; le dos et les couvertures des ailes, d’un gris-bleu; les pennes alaires, la poitrine et tout le dessous du corps, noirs. Latham3 Sy- nopsis } vol. ,3. part. 1 - p. 8 z. n. 49.pl. 78 [Wat- tled Héron). Idem 3 Index 3 n. 53 ( Ardea caruncu- lata). z* édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom „ 13. p. 559. V Afrique. L. 60, E.. P.. R.. * La Grue a collier. 5. G. Torquata. G. Ca- pite nudo 3 papilloso collarique rubris; corpore cinereo ; caudâ rostroque nigris ; pedibus nigrican- tibus. - Tête nue, papillonacée, et collier , rouges; corps cendré; queue et bec noirs; pieds noi- râtres. ( Pl. 4S. n. 4.) Les Grandes- Indes sont la patrie de cette Grue 3 dont le haut du cou est orné d’un collier rouge, bordé de blanc dans sa partie inférieure ÿ toute la tête, nue et gris- rougeâtre ; les pennes' des ailes et de la queue sont noires , et le reste du plumage est gris-bleuâtre. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 307. pl. enl. n. 8 65. Les Grandes-Indes. L. 51. E.. P.. R.. * La Grue antigone ou des Indes orien- tales. 6. G. Antigone. G. Capite nudo 3 papil- loso collarique rubris ; copore cinereo ; remigibus primoribus nigris ; rostro vires centejlav 0 3 apice obscuro pedibus rubris. Tête nue, papillonacée , et collier , rouges; corps, cendré; rémiges primaires noires ; bec jaune-verdâtre, obscur à sa pointe; pieds rouges. {Pl.^.n. 5.) Cette Grue n’habite pas seulement dans les Grandes-Indes , car on la retrouve dans les dé- serts Mongoliens et près le lac Baïkal , dans les plaines qui sont aux environs des rivières Ossou et Argun ; l’on en voit un très-grand nombre au nord de Calcutta. Le bec est dentelé sur ses bords; l’iris, d’une teinte rougeâtre ; la peau nue du sommet de la tête , blanche ; une tache de cette couleur vers les oreilles ; le reste de la tête et une petite partie du cou sont couverts d’une peau rouge ; des poils noirs bordent cette peau autour de la base du bec, sur la gorge et la partie postérieure de la tête; le reste du cou est garni de plumes blan- ches, et cendrées à leur extrémité; le dos , le croupion, les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont cendrés, mais d’une nuance plus claire sur , les autres parties du corps ; les pennes primaires des ailes , noires ; les secon- daires sont pointues et dépassent la queue. Latham rapproche de cette espèce , comme une variété, une Grue qui se trouve à la Nou- velle-Galles du Sud. Elle a le bec et le devant de la tête jaunes; le reste de la peau, rouge ; l’iris, d’un orangé pâle ; la gorge , couverte de poils noirs le plumage, généralement d’un bleu pâle terne; les ailes, la queue et Les pieds-noirs. ORNITHOLOGIE. Edwards , OiseauX, pi. 45 (Greater indian crâne). Brisson } Ornith. tom. 5. p. 378. n. 7 (Grue des Indes orientales). Latham 3 Index 3 n. 4 (Ardea antigone). Ixs Grandes- Indes. L. j 4. E.. P.. R.. * * La Grue du Japon. 7. G. Viridïrostrïs. G. Alba ; collo inferïori 3 remigibus primants ni gris ; rostro pèdibusque obscure viridibus. Blanche 3 bas du cou et rémiges primaires, noirs; bec et pieds d’un vert obscur. Brisson présente cet oiseau comme une es- pèce distincte de la Grue proprement dite ; mais BufFon, ainsi que Latham et Ginelin , le don- nent pour une variété de cette Grue; elle en diffère par tout son plumage blanc , à l’exception de la partie inférieure du cou et des pennes pri- maires , qui sont noires. Brisson , Ornith. tom. 5 . pag. 381. n. 9. Latham 3 Index , n. 5 ( Ardea grust var. ). Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R.. * * * Genre. ANTHROPOÏDE, Anthropoïdes. Ardea 3 Linn. Lath, Corpus elongatum 3 cinereo 3 albo } nigricante vàrium. Cap ut crisiatum 3 plane pluma tum aut tempora nuda. Rostrum capite vix longius , lateratim compres- sum 3 integrum 3 crassum , convexum 3 suprà sul- catum 3 acutum. Nares in rima sita , concava 3 elliptica , pervia , membranâ posdce clausa. Lingua carnosa 3 lata , acuta. Collum longum. AU remigibus quatuor primants omnium lon- gts s'imjs ; secundariis longioribus quàm primari &. Femora extra abdomen posita ; tibia semi- plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus~;_ exténores basi merrtbranâ connexi j hdllux apice insistens. Cauda brevis. Anthropoïdes habitant in Africa uliginosis ; vermibus et vegetabilibus victitantj Nidus ovaque ignoti sunt. Corps alongé, varié de gris , de blanc et de noirâtre. c Tête huppée, entièrement emplumée, ou tempes nues. Bec à peine plus long que la tête , comprimé 1 i4i parles côtés, entier, épais, convexe, sillonné en dessus, pointu. Narines situées dans une rainure, concaves, elliptiques, ouvertes, closes en arrière par une membrane. Langue charnue, large, pointue. Cou long. Les quatre premières rémiges les plus longues de toutes; les secondaires plus longues que les primaires. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière; les antérieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce portant à terre sur le bout. Queue courte. Ces oiseaux habitent dans les lieux maréca- geux de l’Afrique ; vivent de vers et de végé- taux. Leur nid et leurs œufs ne sont pas connus. * L’Anthropoïde dit la Demoiselle de Numidie. x. A. Virgo. A. Superc'tlüs ’albis 3 postice retrorsitmque longicristatis ,• rostro Jlavi- ante , basi virescente 3 apice rubro ; pedibus nigris. Sourcils blancs, avec de longues plumes en forme de huppe devant et derrière ; bec jaunâ- tre , verdâtre à la base , rouge à la pointe ; pieds noirs. ( Pl . 45 . n. 3.) Cet oiseau doit son nom de Demoiselle â son élégance , à sa parure , â la manière de s’incliner par plusieurs révérences, à sa marche, qu’il semble faire avec attention , à la gaîté qu’il manifeste par des sauts et par des bonds, comme s’il vouloir danser. Les Anciens l’ont appelé le Gomédienj d’après ses jeux et son adresse ; et si l’on en croit Xénophon dans Athénée, il porte cet . instinct scénique jusqu’à l’imitation de ce qui le frappe dans le moment.; et, selon lui, on eii tiroir parti pour lui tendre des pièges. « Les chasseurs, dit-il, se frottent lés yeux en leur . présence avec de l’eau qu’ils ont mise dans des vases , ensuite ils les remplissent de glu ; ils s’é- loignent, l’oiseau vient s’en frotter les yeux et les pattes, à l’exemple des chasseurs. » Aussi Athéué$iJ appelle-t-il 1 Q Copiste de l’homme ; et si, dit BufFon, cet oiseau a pris de ce modèle quelque foible talent, il pàroîc avoir pris aussi ses défauts ; ca^ il a de la vanité , il aime à s’éta- ler, il cherche à se donner en spectacle et se mec en jeu dès qu’on Je regarde ; il semble qu’il pré- fère le plaisir dé se montrer,. à celui même de :4* O R N I T H manger, et suivre quanti on le quitte, comme pour solliciter encore un coup d’œil. Cette espèce, dont on a vu plusieurs indi- vidus vivans en France, dont l’un, qui y étoit né , a vécu vingt-quatre ans , se trouve dans di- verses parties de l’Afrique et de l’Asie 3 elle est .assez commune en Egypte, où elle arrivedansle temps des inondations du Nil 3 elle parole vers Constantinople au mois d’octobre , et on la ren- contre encore dans la partie méridionale des mers Noire et Caspienne , de même qu’aux en- virons du lac Baïkal. Elle se tient ordinairement près des fleuves et dans les lieux marécageux. Elle a le sommet de la tête d’un cendré clair ; le reste de cette partie , la gorge et le devant du cou , en dessous, noirs 3 l’autre partie du cou, le dos , le croupion , la poitrine , le ventre , les flancs, le haut des jambes , les scapulaires, toutes les couvertures des ailes et celles de la queue , d’un cendré-bleu 3 de l’angle extérieur des ailes part un petit faisceau de plumes blanches , lon- gues de trois pouces dix lignes, très-flexibles, pendantes en arrière, et flottantes au moindre mouvement de l’oiseau ; le bas du devant du cou est couvert de plumes longues , noires et se terminant en pointe, très-flexibles, dont quel- ques-unes ont jusqu’à neuf pouces de long et tombent sur la poitrine ; les pennes des ailes sont cendrées , depuis leur origine jusque vers la moitié de leur longueur 3 le reste esc noirâtre 3 les secondaires sont pareilles aux couvertures ; les plus proches du corps forment , par leur lon- gueur et leur épaisseur, des touffes flexibles et pendantes, qui , lorsque l’aile est pliée, s'éten- dent jusqu’à l’extrémité des plus grandes rémi- 'ges j la queue est d’un cendré-bléu et terminée de noirâtre ; l’iris, d’un rouge vif. Basson, Or- nith. tom. 5. p. 388. n. u {Grue de Numidie). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7 . p. 513. pi. enl. n. 141. V Afrique. L. 36. E.. P.. R. 12. L’Anthropoïde dit l’Oiseau royal. 2. A. Pavonina. A. Cristâ setosâ erectâ ; temporibus palearibusque binis nudis ; rostro fuscescente ; pe- dibus obscuris. Huppe composée de soies, droitç^ tempes et deux fanons nus 3 bec roussâtre 3 pieds obscurs. {PI. 48. n. 1.) Cette espèce habite en Afrique , sur la cote occidentale , au Sénégal , en Guinée et au Cap- Vert, où elle est à demi domestique, car elle vient prendre sa nourriture dans les basses-cours ÔLOG1E. avec la volaille. Elle se pc-ruhe en plein air pour dormir ; on prétend même qu’elle imite le cri du Paon, ce qui, joint à l’analogie de leur ai- grette, lui a fait donner le nom de Paon marin ou de Paon à queue courte. Son cri ressemble beaucoup à celui de la Grue; son ton, qu’on exprime par le mot clangor, est assez semblable aux accens rauques d’une trompette ou d’un cor 3 ce cri esc bref et réitéré , lorsqu’elle a besoin de nourriture, et exprime son inquiétude et son ennui; elle le fait entendre le soir, lorsqu’elle cherche à se gîter. Elle a encore une autre sorte de voix , comme un grognement ou gloussement intérieur, cloque, cloque, semblable à celui d’une poule couveuse, mais plus rude. Elle se nourrit d’insectes, de vers de terre er de poissons 3 ces derniers sont pour elle un régal ; elle aime aussi à se baigner. JJ Oiseau royal est en grande vénération parmi les Africains , et personne n’ose tirer dessus; c’est un de leurs fécis ; lorsque les nègres le voient voler , ils crient après lui , et l’appellent le Héraut des fé- tis , parce qu’il fait avec ses ailes un certain bruit désagréable, comme Vil donnoic du cor. Cet oiseau, remarquable par un port noble, par une taille élevée et un bouquet de soies épa- nouies sur le sommet de la tête, doit à cette couronne le nom d 'Oiseau royal; un large oreil- lon , d’une peau membraneuse, large sur la tempe, d’un rouge vif sur la joue, enveloppe la face, descend presque sur le bec, et se termine en un fanon pendant sur la gorge ; le front est rond , avancé et couvert d’un duvet noir, fin, serré comme du velours ; des brins touffus , de couleur isabelle, aplatis et filés en spirale, composent l’aigrette. qui, épanouie, paroîc plus grosse que la tête.; chaque brin est hérissé de très-petics filets, à pointe noire et terminés par un petit pinceau de la même couleur ; l’iris est d’un blanc pur 3 le cou et tout le corps sont d’un cendré clair bru- nâtre ; les plumes du cou , longues et écroites ; celles du dos, larges et pointues 3 les premières pennes des ailes et celles de la queue, noires ; les secondaires , d’un roux-brun et s’étendant au- delà du croupion ; les couvertures , blanches 3 celles qui recouvrent les pennes primaires, d’un jaune pâle. La femelle se distingue du mâle par des oreillons fort petits, et par la couleur noire , qui partout remplace la teinte bleuâtre du mâle. Brisson, Ornith. tom. 5. p. 5 1 5. n. 1. Buffon , pl. enl . n. 16 5. L’ Afrique. L. 48. E.. P.. R.. ORNITHOLOGIE. XCIVC. Genre. IBIS, Ibis. Tantalus y Linn. Lath. / Corpus oblongum 3 variis coloribus pictum, Caput interdlïm cristatum. Rostrum capite longius , basi crassum 3 dein subgracile 3 sulcatum 3 subcylindricunij arcuatum3 apice lave3 rotundatum et obtusum ; mandibula su- perior versus apicem crenata. Nares lineares 3 in sulco sita. Lingua triangularis 3 brevissïma 3 lavis 3 crassa , cartilaginea 3 basi fimbriata. Collum elongatum. AU remige i*. omnium longissimâ. Femora extra abdomen posita ; tibia semi-plu- mosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , basi membranâ connexi ; posticus unus y humiïncum- bens. Cauda brevis. Hac aves habitant in Europat A sia 3 Ame- rica uliginosis 3 maritimis locis ; insectis aqua- tic'ts 3- piscibus victitant ; alla nidum in terra struunt 3 alia in arboribus ; ova 4 pariunt. Pri- marum pulli recens nati e nido discedunt ; secun- darum in nido victati sunt 3 ex illo discedunt tan - tùm ad volandum apt't. Corps alongé , peint de diverses couleurs. Tête quelquefois huppée. Bec plus long que la tête , épais à la base, ensuite un peu grêle , sillonné , presque cylin- drique, arqué, à pointe lisse, arrondie et ob- tuse ; mandibule supérieure munie vers le bout de deux échancrures^ Narines linéaires , situées dans un sillon. Langue triangulaire, très-courte, lisse, épaisse, cartilagineuse-, frangée à son origine. Cou alongé. Première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , réu- nis à leur base par une membrane ; un derrière, portant à terre sur plusieurs articulations. Queue courte. Ces oiseaux habitent dans les lieux maréca- geux de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie, de l’Australasie; vivent d’insectes aquatiques et de poisson. Les uns nichent à terre , les autres sur les arbres ; leur ponte est de quatre œufs. Les petits des premiers quittent le nid après leur nais- sance ; ceux des seconds sont nourris dans leur berceau,, et n’en sortent qu’en état de voler.. Tl P L’iBIS VERT. i. /. Falcinellus. I. Facie nigrâ ; alis caudâque violaceis ; rostro vires cente-nigris ; pedibus virescente-fuscis. Face noire ; ailes et queue violettes ; bec noir-verdâtre ; pieds brun-verdâtres. ( PL 65» J%- 4- ) On rencontre cet Ibis 3 non-seulement en Europe , mais encore en Sibérie , de même qu’en Egypte, où l’a vu M. Savigny, qui l’appelle Ibis noir 3 parce qu’en effet il semble être de cette couleur sous un certain aspect. C’est ainsi que les Arabes le voient , en disant que cet oiseau est tout noir; ils lui donnent le nom d ’Haree^t et les Egyptiens celui de Leheras ou Ieheras. Il se plaît dans cette contrée autant que Y Ibis blanc 3 et s’y trouve en plus grand nombre. Ces deux oiseaux y étoient également honorés , et tous les deux n’y sont que de passage ; Y Ibis vert y ar- rive après l’autre,. et s’en retourne plus tard. On a remarqué que celui-ci fréquente, à une cer- taine époque de l’année , les taillis arrosés ; ce qui, joint aux rapports que présente tout son ensemble avec Y Ibis des bois ■ de Cayenne , peut faire soupçonner qu’ils sont de la même espèce,, ou au moins deux races très-voisines. Le plumage de cet Ibis variant depuis le premier âge jusqu’à l’âge avancé, il est résulté un grand nombre de variétés, qui ont donné lieu à quelques espèces purement nominales. Le Tantalus igneus que S. G. Gmelin a vu sur les bords du Ta nais ; est dans l’âge avancé. Son plumage est alors peint des plus riches cou- leurs, à reflets éclatans , bleus , noirâtres , vert- dorés et rouge-vineux ; la tète et le cou sont noirs ; les pennes des ailes et de la queue, vert- dorées les parties inférieures, d’un marron-noi- râtre. Dans un âge moins avancé , il est d’un beau marron foncé sur la tète, le cou, le devant du corps et les côtés du dos ; le dessus de cette par- tie, des ailes et de la queue , d’un vert-bronzé ou doré, selon les reflets de la lumière. Le Tantalus viridis est un individu dans sa première année ; il a dix-sept pouces et demi de longueur totale; les plumes de la tête, brunes et bordées de blanchâtre; la gorge et le haut du cou, en devant, d’un brun qui tire un peu au marron , et chaque plume est bordée comme celles de la tête; le reste du cou, d’une couleur uniforme; la poitrine, le ventre, le haut des jambes et les couvertures inférieures de la queue ,, d’un cendré-brun , avec quelques reflets d’um vert-doré sur l’estomac ;, le dos , Je croupion,^ 1 1 14 ORNITH les plumes scapulaires et Tes couvertures supé- rieures des ailes er de la queue , d’un vert-doré obscur,, changeant en une couleur de cuivre rosette assez brillante; les pennes, d’un vert foncé, à reflets plus sensibles sur les secondaires; le bec, brun, et les pieds, noirâtres. Brisson 3 Ornithol. tom . 5. pag, $16. n. 4 [Courlis vert). Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux > tom. 8. p.' Kj. pi. enl. n. 8 1 9 ( Courlis d’Italie). Latham 3 Index 3 n. 4 ( Tantalus falcinellus ). L’Europe. L. z j. E.. P.. R. 1 z. * * L’Ibis ACALOT. z. I. Mexicana. I. Facie ru- beseente ; capite colloque ob s euro y albo y viridi paucoqueflavo variis ; dorso uropygioque nigris ; pectore et abdomine fuscis ; caudâ remigibusque viridi-meis ; rostro carulèscente ; pedibus nigris. Face rougeâtre; tête et cou obscurs, variés de blanc , de verc et d’un peu de jaune ; dos et croupion hoirs; poitrine et abdomen bruns; queue et rémiges d’un verc d’airain ; bec bleuâtre; pieds noirs. Acacalotl esc le nom sous lequel Fernandez a décrit cet oiseau du Mexique, qui se tient sur les bords des lacs et des étangs. lia le bec courbé en arc, long de deux palmes et médiocrement grêle; le devant de la face , jusqu’à l’angle exté- rieur des yeux , dénué de plumes et couvert d’une peau rougeâtre ; caractères qui ont paru suflisans pour classer cet oiseau dans le genre Ibis 3 quoi- qu’on ne l’aie pas vu en nature; le reste delà rête et le cou sont revêtus de plumes brunes, blanches et vertes, et de quelques-unes d’une teinte qui tire sur le jaune; un mélange de verc et de noirâtre est sur le dos et le croupion ; les plumes des parties inférieures sont brunes et rouges; les couvertures supérieures des ailes, vertes; les pennes, d’un vert éclatant, à reflets dorés et violets; l’iris est d’un rouge de sang. Le . Curucau afeitado , que M. de Azara soup- çonne être {‘Acacalotl de Fernandez, paroît être un individu plus avancé en âge que le précé- dent. Il a la partie nue de la tête et le tarse rougeâtres; le bec, d’une couleur d’olive claire; l’iris, brun; tout le plumage, noir, avec des reflets violets sur le corps; d’autres , d’un vert foncé sur les aiies et la queue. Brisson } Ornith. tom. 5 . p. 5 3 3 . k. 7 ( Courlis varié du Mexique). Bujfon y Hist, natur. des Oiseaux 3 tom. 8.p. 45. Le Mexique. L. 17 7. E.. P.. R. iz. * L’Ibis a ailes CUIVRÉES. 3. /. Chalcoptera. I. O LO GTE. Capite y collo y pectore ventreque griseis ; dorso ÿ tectriabus plarum majoribus fusco-griseis dneîs ; minoribus viridibus nitencibus 3 violaceo mutanti - bus ; pedibus rubris. Tête, cou, poitrine et ventre , gris; dos, grandes couvertures supérieures des ailes, d’un gris-brun bronzé; petites, d’un vert brillant, changeant en violet; pieds rouges. Cet Ibis y qui se trouve en Afrique, particu- lièrement au Sénégal , a le bec long de quatre " pouces; les pieds, courts; la queue, carrée à sou extrémité; les yeux , entourés d’une peau nue d’un rouge-sanguin, ainsi que l’arête du bec; la tète, d’un gris uniforme; le cou, la poitrine et le ventre , de deux nuances grises ; une raie blanche et étroite partant de l’oreille et descen- dant sur les côtés du cou; le dos, les grandes couvertures supérieures des ailes, d’un gris-bleu bronzé; les petites , d’un vert lustré, changeant en violet clair; l’extérieur des moyennes, d’une couleur bronzée ; le crçupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un grisa reflets ver- dâtres; les grandes pennes des ailes et celles de laquelle, d’un beau bleu changeant en violet foncé; la partie nue des jambes, brune. Cet in- dividu est dans la belle collection de M. le comte de Riocour. z* édit, du nouv. Diction . d' Hist. nat. tom. 16. p. 9. L’Afrique. L. z8. E.. P.. R. 1 z. * L’Ibis blanc ou sacré. 4. I. Religiosa. I. Alba ; capite colloque s uperiore fuscis ; dorso pos- tico remigibusque nigris ; rostro supra viridiy subths nigro ; pedibus atris. Blanc ; tête et haut du coubruns ; bas du dos et rémiges noirs; bec vert en dessus, noir en dessous; pieds de cette couleur. C’est à Bruce , illustre voyageur anglais , que l’on doit la connoissance exacte de cet Ibis 3 au sujet duquel on n’étoit pas d’accord, parce qu’on 11e le voyoit plus dans les mêmes contrées qu’au- trefois , et c’est à M. Savigny , qui l’a observé en Egypte , que nous devons les détails les plus intéressans sur cet oiseau. Il porte, dans la Basse-Ethiopie, le nom arabe Abou- Hannès , c’est-à-dire, Père de Jean3 parce qu’il paroît en plus grand nombre vers la fête de Saint-Jean, époque à laquelle les pluies commencent en Abyssinie , et où des volées innombrables d’oi- seaux aquatiques se réunissent sut les bords du Nil. Çes Ibis sacrés ne sont point relégués eq Ethiopie, comme le pensoic Bruce; ils' se trou- vent O RNI T H O'L O G I E. vent dans îa^Basse-Egypte pendant, une partie i de l’année; mais ils n’y portent pas le nom d’ Abou-Hannès comme en Ethiopie , et on l’y distingue sous une autre dénomination, qui ex- prime la courbure de son bec ; car les Arabes l’appellent Mengel, Abou-Mengel, ce qui signifie la Faucille } ou , à la lettre, le- Père de la Fau- cille. Il ne s’arrête en Egypte que peu de temps, ne s’apptoche pas du Caire, dont les environs sont trop arides et trop fréquentés , et se tient peu le long des fleuves. M. Savigny n’a pu exa- miner ces oiseaux attentivement que dans les en- virons de Damiette et de Menzabé , et ne les a ■retrouvés en certain nombre que près de Kafr- Abou-Saïd, sur la rive gauche du Nil, à trois mille mètres de ce fleuve , dans de grandes inon- dations qui s’étendoient jusqu’au lacBurlos. U Ibis blanc vit quelquefois isolément, quel- quefois par petites troupes de huit à dix ; il a le vol pesant et élevé, et jette de temps en temps des cris très-bas et très -rauques. Ces oi- seaux restent des heures entières sur les terres nouvellement abandonnées par les eaux , au même endroit, occupés sans cesse à fouiller la fange avec leur bec. Il se tiennent assez cons- tamment pressés les uns contre les autres. On ne les voit jamais , comme nos Courlis , s’élancer et courir avec rapidité, mais ils vont toujours pas à pas. Salon le rapport des habitans , cette espèce, arrive lorsque le Nil commence à croître; leur nombre semble augmenter comme les eaux du fleuve, pour diminuer ensuite avec elles , et on n’en voit plus lorsque l’inondation est passée. Quand les inondations font des progrès , que les eaux deviennent plus profondes et s’étendent chaque jour, les Ibis sont,obhgés de refluer vers des terres plus élevées; ils .approchent alors du Nil, viennent autour des' villages, où ils se posent dans les rizières, les luzernes, le long des canaux , et sur les petites digues dont on en- vironne la plupart des terrains cultivés. Lorsque les eaux , parvenues au -terme de leur accroisse- ment, baissent ensuite er se retirent peu à peu, les Ibis les„'suivenc et ne s’en éloignent de même que lenremenr. Les coquillages fluviatiles que les Ibis préfèrent en Egypte , sont les univalves de plusieurs genres, des planorbes, des ampullaires, des cyclostomes , ère. Cet Ibis 3 que l’on rencontre aussi au Sénégal et dans d’aurres contrées de l’Afrique , a été vu • près de Perpignan. Il a , après quelques mues , une . partie de la tête et du cou nus; mais avant , les i Gp joues, le bas du cou etîa gorge entière sont cou- verts dé plumés petites , rares et comme semées sur la peau, qu’elles ne recouvrenr qu rm parfaite- ment ; le dessus de la tête et la nuque sont revêtus de plumes plus grandes, mieux fournies , assez - longues à l’occiput pour y former une sorte de huppe si l’oiseau avoir/ le pouvoir de les re- lever ; ces plumes-, celles du sommer de la tête, des joues et du derrière du cou sont d’un noie à reflets, er quêlques-nnes ont une bordure blanche ; celles de la' gorge sont de cette der- nière couleur; mais dans un âge plus avancé , à lepoque où ces parties n’onc plus de plumes , la peau nye . perd peu à peu1 sa couleur naturelle , pour en prendre une qui tire sur le noir; "l'extré- mité des ailes est de cette teinte ; les grandes pennes sont terminées par. un noir-cendré luisant, dans lequel le blanc forme des échancrures obli- ques; les secondaires ont leur extrémité d’un beau noir à reflets verts et violets; les troisième et quatrième pennes internes sont entièrement de ce noir, et- les barbes en deviennent, aVed l’âge, si excessivement longues et effilées, qu’elles couvrent tout le Croupion et cachent en* core une partie de la queue ; dont les pennes sont blanches , de même que le restant du plu- mage. Nota. Ce n’est point Y Ibis blanc de Brisson ; de Buffon c’est le Tantale s olleikel. Bruce, Noy. aux sources du Nil, torn. 5 .p. 101 ( Abou-Hannès ). Latham , Index, n. 12 ( Tamalus athiopicus). Savigny , Hist. naturelles mythologique de l’Ibis. Ie édït. du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 6, p. ç). L’Afrique. L. 23. E.. P.. R. 12. * L’Ibis blanc d’Amérique. 5. I. Alba, I. Fade rubrâ >• corpore albo alarum apice vi'ri- dibus ; rostro pedibusque rubris. Face rouge ; corps blanc; extrémité des ailes ve.rte; bec et pieds rouges. ( Pl. 6 5 . fi g. 3.) Catesby est le premier qui ait décrit cet Ibis, que l’on rencontre dans les Florides , à la Loui- siane er quelquefois dans la Guyane; il ne fait que paroîcre dans les Garolines; y arrive au com- mencement de l'automne, fréquence les terres basses et marécageuses , y reste environ six se- maines, et disparoîc ensuite jusqu’à l’année sui- vante. Le tour des yeux et le devant de la tête sont d’an rouge pâle ; tout le plumage'est: blanc , à l’exception des-quatrè premières péh'hesfiës ailes, qui sont d’un bleu d’acier poli et foncé à- quatre Ff'fffff ORNITHOLOGIE. 1146 pouces de distance de leur origine. La femelle ne diffère pas du mâle, et ces oiseaux ont la chair et la graisse d’un jaune-safran. Catesby 3 Carol. tom. 1. pl. 81 ( White curlew ). Brisson, Ornith. tom. 5. p. 339. «. 10 ( Courlis blanc du Brésil). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 4 1 . pl. enl. n.yxj ( Ibidem ). V Amérique. L. 22. E.. P.. R. 12. * L’IbIS DES BOIS. 6. I. Sylvatica. I. Fade obscure rubescente ; corpore nigro viridi nitente -, rostro virescence ; pedibus fuscescente flavis. Face d’un rougeâtre obscur ; corps noir à re- flets d’un vert brillant ; bec verdâtre ; pieds d’un jaune rembruni. - Les habitans de Cayenne ont imposé à cet '•seau le nom de Flammant des bois 3 parce qu’il vit dans les forêts, le long des ruisseaux et des rivières, et ne fréquente point les bords delà mer. Sa voix est forte, et c’est principalement lorsqu’il se perche le soir, qu’il fait entendre un cri qui exprime coua 3 coua} coua ; sa voix alors s’affoiblit par degrés ; il prononce d’un ton bas et grave co 3 co3 co> et il continue à jaser ainsi, toujours en baissant de ton, jusqu’à ce qu’il s’endorme; si on le fait lever, il vacher- cher un autre arbre et reprend son premier cri. Cet oiseau, qui dans son plumage présente une grande analogie avec l’ Ibis vert , a la base du bec, la peau nue qui entoure les yeux, d’un rouge-noirâtre ; le plumage , d’un vert très-foncé , qui de loin paroît noir , et qui de près offre des reflets bleuâtres et verdâtres; les ailes et le haut du cou ont la couleur et l’éclat de l’acier poli; des reflets bronzés sont sur le dos, et d’un lustre pourpré sur le bas du cou et sur le ventre; quelques individus ont du noir sur le milieu des plumes de la nuque et du sommet de la tête. Bujfon y Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 42 ( Courlis des bois).pl. enl. n. 820 ( Courlis vert de Cayenne). Latham} Index 3 n. 3 ( Tântalus caya - nensis). V Amérique méridionale. L. 22. E.. P.. R.. * L’IBIS brun. 7. I. Fuscata. I. Orbitis virescen- tibus ; corpore rufo-fusco ; rostro virescente ; pe- dibus miniatis. Orbites verdâtres ; corps brun-roux ; bec ver- dâtre ; pieds d’un rouge- vermillon. (Pl. 66. fig- *•') x Le plumage de cette espece, que Sonnerat a trouvée dans les îles Philippines et de Luçon, est généralement brun-roux ; les yeux sont en- tourés d’une peau nue de couleur verdâtre ; fi- ns est couleur de feu. Sonnerat3 Voyage 3 p. 8 5. pl. 47. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 3 1 ( Courlis brun de Vile de Lucon ). Latham3 Index 3 n. 1 8 ( Tantalus manillensis). Les Gran- des-Indes. L. 22. E.. P.. R. 12. * L’Ibis brun a front rouge. 8. I. Fusca. /. Fade rubrâ ; corpore fusco 3 sublus albo ; rostro pedibusque rubris. Face rouge ; corps brun, blanc en dessous bec et pieds rouges. Selon Catesby, quia fait connoître cet oi- seau , il arrive dans la Caroline avec Y Ibis blanc et en part à la même époque ; mais il n’est pas aussi commun. On l’appelle aux Florides Cour- lis espagnol 3 et à la Guyane Flammant gris ; il se nourrit principalement d’écrevisses , dont il sonde les trous, et qu’il pince et tire dehors avec son fort et long bec. Des naturalistes le regardent comme un jeune Ibis blanc ; cepen- dant, quoiqu’il soit de la même grandeur, quoi- qu ayant le même genre de vie que celui-ci, on peut soupçonner que c’est une espèce particu- lière , puisque Bartram, qui l’a observé aux Flo- rides , confirme ce fait avancé par Catesby. Au reste, il a le devant de la tête et du cou d’un gris-brun ; le croupion et le ventre, blancs; le dos, les ailes et la queue, de couleur brune; la chair et la graisse jaunes. Catesby 3 Carol. tom. 1. pl. 83 ( Brown curlew). Latham 3 In- dex (Tantalus fus eus). Brisson 3 Ornith. tom. 5» p. 341. n. xi ( Courlis brun du Brésil). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom , 8 .p. 42. V Amé- rique. L. 22. E.. P.. R. 12. * L’Ibis a cou blanc. 9. I. Albicollis. I. Ca- pite colloque rufo-albis ; corpore fusco 3 griseo undulato et viridi nitente ; rostro nigro ; pedibus rubris. Tête et cou d’un blanc-roux ; corps brun, ondé de gris et de vert brillant ; bec noir ; pieds rouges. Nous réunissons, comme l’a fait Sonnini, cet Ibis de Cayenne et le Mandurria ou Curucau du Paraguay , décrit par M. de Azara. Le dernier nom est celui que les Guaranis ont im- posé à toutes les espèces de son genre , et s’ap- plique particulièrement à cet Ibis 3 parce que son cri exprime souvent ce mot quand il vole. ORNITHOLOGIE. et qu’il le fait encore entendre quand il est posé à terre. Ce cri est différemment entendu , car les uns entendent comme curucau et les autres totac 3 d’où vient que l’oiseau est également connu sous la demièrer dénomination ; mais les Portugais le nomment Masarico. On le rencon- tre communément au Paraguay jusqu’à la rivière de la Plara , où on le voit par couples, par fa- milles et par bandes de cinquante. Quoiqu’on le trouve quelquefois dans les lieux humides , il n’entre point dans les terrains inondés ni dans les eaux; il préfère les terres sèches où il se nourrit de vers de terre , de sauterelles et d’autres insectes qu’il cherche même sur les cha rognes. Tous les individus de cette espèce qui vivent dans le même canton , à une ou deux lieues de distance, se rassemblent pour passer la nuit sur les mêmes arbres, et choisissent les plus élevés et les plus secs à la lisière des bois; et si les arbres sont rares dans le canton , ils se posent sur le même en aussi grand nombre qu’ils le peu- vent. Le matin , chaque paire ou chaque fa- mille se rend sur le terrain où elle a coutume de chercher sa nourriture. Ils composent leur nid de bûchettes , le font profond et le placent sur le tronc d’un arbre sec et brisé. Comme le plumage de Y Ibis à cou blanc et celui du Curucau présentent quelques différen- ces, nous allons décrire l’un et l’autre. • Le premier a le cou d’un blanc-roussâtre ; cetté teinte est plus foncée sur la tête ; tout le manteau , les grandes pennes des ailes et le de- vant du cou sont d’un brun ondé de gris et lus- tré de vert ; les grandes couvertures alaires sont blanches. Chez le second , la partie de la tête , qui n’est pas nue , et le cou en entier, sont blancs; une tache de couleur de tabac d’Espagne est au bas du cou , dont le dessus est d’une teinte très- foible; les plumes scapulaires, celles du haut du dos et les petites. couvertures supérieures des ai- les sont d’une couleur de plomb et lisérées de blanchâtre ; le reste du dos , la queue , les pen- nes de l’aile , une partie des couvertures supé- rieures, toutes les inférieures et le ventre, sont noirs ; les autres couvertures , blanches ; la poi- trine, couleur de plomb ; l’iris est rouge , et le bec noir jusqu’aux deux tiers, et d’un vert foi- ble dans l’autre. La femelle ressemble au mâle , et tous les deux ont l’espace nu de la tête noir. Buffon , Hïst. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. pag. 47 ( grand 1*4-7 Courlis de, Cayenne), pl.enl.n. 97 6. Latham 3 Index ( Tantalus albicollis). L’Amérique méri- dionale. L. 2 4 à 2 6, E.. P.. R. 12. ** L’Ibis couleur de plomb. 10. I. C&rûles- cens. I. Plumbea ; fronce albâ ; caudâ remigi- busqué nigric antibus ; tectricibus alarum mediis griseis ; rostro nigro 3 versus apicem viridi. Couleur de plomb ; front blanc; queue , ré- miges, noirâtres; couvertures du milieu de l’aile, grises; bec noir, et vert vers la pointe. M. de Azara, qui appelle cet Ibis A plomado3 dit qu’il ne fréquente point les eaux et qu’il se plaît dans les terrains argileux, où il vit des mêmes alimens que le Curucau. Son cri semble exprimer la syllabe ta 3 répétée six à huit fois de suite , et prononcée d’un ton fort et aigu. Il est beaucoup plus rare au Paraguay que celui- ci , dont il a la conformation , le vol et la dé- marche ; on le trouve plus au midi de la rivière de la Plata. Il a l’iris d’un rouge vif; la membrane nue du tour de l’œil, moins grande que celle du précédent; le haut de la gorge entièrement dé- nué de plumes; celles du devant du cou sont renflées et arrondies , celles du derrière de la tête et de la nuque , beaucoup plus courtes ; le tarse , plus court et plus rouge ; le corps plus robuste et le cou plus gros que n’a 1 q Curucau. Le mâle et la femelle sont presque toujours en- semble , et rarement ces oiseaux forment des troupes un peu grandes. Ils ont une bande blan- che, large de quatre ligues sur le front, laquelle s’étend au-dessus de l’œil jusqu’à sa moitié ; la queue, les pennes des ailes et les couvertures su- périeures de sa partie extérieure sont noirâtres; celles du milieu ,. grises ; tour le reste du plu- mage est couleur de plomb ; les plumes de l’oc- ciput et de la nuque ont leur milieu blanchâ- tre ; l’iris est orangé. De A^ara , Apuntamiencos- para la Hist. nat. de las Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata 3 tom. 3 . p. 195 . n. 3 6 y 2e édit, du nouv. Dict. d’Hisc. nat. tom. 1 6. p. 18. L’A- mérique méridionale. L. 2 G E. 45. P. 27. R. iz. ** L’Ibis hagedash. u. I. Ilqgedash. I. Ci- nerea ; dorso viridi flavoque vario ; alis c&ruleo - nigris ; tectricibus minoribus violaceis ; rostro su- pra rubro3 subtlis apieeque nigro ; pedibus nigri - cantibus. Cendrée ; dos varié de vert et de jaune ; ailes Fffffff 2 i48 ORNITHOLOGIE. d’un noir-bleu ; petites tectrices violettes ; bec rouge en dessus , noir en dessous et à sa pointe ; pieds noirâtres. Le nom conservé à cet oiseau est celui qu’il porte au Cap de Bonne- Espérance , où l’a ob- servé Sparrman , qui dit qu’on l’appelle aussi Hadelde 3 d’après son cri. Il se nourrit princi- palement de plantes bulbeuses et de racines qu’il arrache très -facilement et très -vite avec son bec un peu retors ; il est défiant et sans cesse sur ses gardes; aussi l’approche-t-on difficilement. Il passe la nuit sur les arbres. Le bec est long de cinq pouces; le cou et les jambes sont d’un gris-cendré, avec une légère teinte verte ec un peu jaunâtre sur le dessus de la première partie ; les ailes , d’un brun tirant sur le noir en dessus , et noirâtres en dessous ; leurs couvertures , violettes ; la queue est en forme de coin et longue a environ dix pouces. Le bec un peu retors de cet oiseau , semble in-' diquer que ce n’est pas un véritable Ibis ; de plus, Sparrman ne faic nulle mention de la peau nue que tous 1 os Ibis ont autour de l’œil. Sparr- man 3 Voyage, Latham 3 Index 3 n. i $ ( Tança - lus hagedash), 2e édit, du nouv. Diction, d’Hist. nat. tom. 1 6. p . 19. L’Afrique méridionale. L.. JE.. P.. R. 12. L’IBIS HUPPÉ. 12. 1. Cristata. I. Facie pal/idâ ; capite 3 colli parte 3 cauda et crisso nigris ; cris t a occipitis long& penriis partim albis 3 partim nigris ; corpore fcrrugineo ; alis ex albidis 3 rostro pedibus - quéfus ces cente-flavis. Face pâle ; rête, partie du cou, queue et ses' couvertures inférieures noifes ; plumes de la huppe de l’occiput en partie blanches , en par- tie noires; corps ferrugineux ; ailes blanchâtres; bec et pieds jaune -brunâtres. ( PI. 66. Jîg, 3.) On trouve à Madagascar un Ibis qui se dis- tingue de ses congénères par une belle touffe de plumes longues , partie blanches , partie verres, qui orne sa rête et qui se jette en arrière sons' la forme d’un panache; le front et le haut du cou sont verts; le reste de cette partie, le dos et le devant du corps, d’un blanc roux-marron ; les ailes. blanches ; les yeux, entourés d’une large peau nue ; tel est le mâle , dont la femelle dif- féré en ce qu’elle est plus petite, qu’elle porte une huppe plus courte ," que ses couleurs sont moins pures, et en ce qu’une ceinte grise est tépandue sur ses ailes et mêlée avec la couleur brune de son plumage. Bujfôn , - Ilist. nat. des Oiseaux , tom. S.pa'g. yy.pl. cnl.n. 83.1 ( Cour- lis huppé de Madagascar). latham 3 Index 3 n. 20 ( Tantalus cristatus ). U Afrique méridionale. L. 20. E.. ?.. R. i2. * * L’Ibis KOKO. 13./. Coco. I. Facie iflav es cente y corpore albo ; dits ad apieem usque albis ; remi- gibus tribus extimis apice supra rùgro ; rostro fla.- vo ; pedibus carreo-paliennbus. Face jaunâtre ; corps blanc; ailes- blanches jusqu’à leur pointe : les trois rémiges les plus éloignées , noires en dessus à leur extrémité ; bec jaune ; pieds d’une couleur de chair pâle. Cet oiseau tire son nom Koko3 d’un cri rau- que qu’il fait entendre sans cesse., ec qui sem- ble exprimer ces deux syllabes. On le trouve dans les îles Caraïbes , où ou l’appelle Pécheur , parce qu’il se nourrie de poissons. Latham soupçonne que ce n’est qu’une va- riété de l'Ibis blanc d’Amérique, auquel il res- semble par les couleurs, excepté sur les ailes, la tête et le bec. Jacquïn3 Beyt. pag. 1 3. Gme- lin 3 Syst. nat. édit. 1 j. n. 1 5 ( Taptalus coco ). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 6. p. 19. L’ Amérique méridionale. L.; E.. ?.. R.. * L’Ibis a masque noir. 14. Z. Melanopis. L Facie unguibusque nigris ; vertice fulvo ; collo et pectore flavescentibus ; penriis dorsi 3 scapularibus et tectricibus alarum 3 \fasciâque pectàralt cine- reis 3 margine fuscis ; remïgïbus et caudâ vïres- cente -nigris 3 rostro atro 3 pedibus rubris. Face et ongles noirs ; vertex fauve ; cou ec corps jaunâtres; plumés du dos ,, scapulaires , couvertures des ailes et bande pectorale cendrées et bordées de brun ; rémiges et queue d’un noir- verdâtre; bec noir; pieds rouges. ( Pl . 6^,fïg. 2^ sous le nom d’ Ibis à face noire. ) Forster a trouvé cet oiseau à l’île du nouvel An, près la terre des Etats. La peau nue et ridée de la tête , et l’espèce de poche plissée et dénuée de plumes, qui pend sous la base du bec, sont noires; le sommet de la tête èt le cou, fauves ; les plumes du dessus de la dernière partie , plus longues que les ancres; le dos et les couvertures supérieures des ailes , cendrées ; la poitrine porte une zone transversale de la même couleur ; le reste du plumage 'est d’un noir- ver- dâtre. Latham} Synopsis 3 tom. $.part. 1 . p. 108. n. y. pl. 79 ( Black faced Ibis). Idem 3 Index 3 n. 5 ( Tantalus melanops ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom, 1 6. p. 10. L’île de Noël. L. 21. F.. P.. R. i2. ORNITHOLOGIE. ufo ** L’ÎBTS MATüitI. 15. 1. Grisea. I. Fade unguU busqué ni gris ; occipite et cervice griseis ; corpore albido ; dorso inferiore y uropygioy remïgibus cau- daque virescente-nigris ; rostro spadiceo ÿ pedibus rubescentïbus. Face et ongles noirs ; occiput et nuque gris 3 corps blanchâtre 3 bas du dos, croupion, rémiges et queue d’un noir- verdâtre 3 bec rouge-brun 3 pieds rougeâtres. Il n’est pas certain que cet oiseau du Brésil appartienne â ce genre 3 il faut donc le voir en nature pour s’assurer de la place qui lui convient. Marcgrave et Pison le disent semblable , en petit, au Curicaca 3 lequel s’éloigne de Y Ibis par le caractère du bec. Ainsi donc, nous nous bor- nerons à l’indiquer ici , comme le fait Buffon. Il est â peu près de la grosseur d’une poule ; la partie nue de la tête, noire 3 le reste de cette partie et le cou, gris; le dos, la poitrine, le ventre, le haut et les côtés des jambes , les sca- pulaires , les couvertures inférieures des ailes et de la queue , blanchâtres ; le croupion et les tec- trices supérieures de la queue, d’un noir-verdâ- tre 3 les couvertures des pennes des ailes, de cette teinte et blanches 3 les pennes primaires et la queue , d’un noir-verdâtre en dessus et noires en dessous ; les moyennes , blanchâtres. Brisson y Ornith . tom. y. p. 337. n. y ( petit Courlis d’Amé- rique). Buffon y Hist. nat. des Oiseaux- y tom. S. p. 46 ' ( Matuitï des rivages ).- Latham , Index 3 n. 7 ( Tantalus griseus). L' Amérique méridio- nale. L.. E., P.. R. ta. ■ I ' v n ; :,A .. .. • * * I.’lBIS NANDAPOA ou CANGUI. 1 6. I. Nanda- p'oa. I. Alba ,• capite colloque anùeè • midis ; reniigibûs Yectricibusque nigris ; rostro basi nïgrâ 3 apice olivacéo _> relique olivaceo nïgricameque rnar- morato ; pedibus cinerds. Blanc 3 tête et cou nus ; rémiges et tectrices noires 3 bec de cette couleur à sa base , olivâtre à sa pointe, marbré de cette teinté et noirâtre dans le reste 3 pieds cendrés. Le nom brasilien de cet oiseau est Nhandua- poa j et on lui donne dans quelques contrées celui de Jabiru guacu , où le vrai Jabiru n’est- pas connu; comme il lui ressemble, c’est ce qui a donné lieu de confondre ces deux oiseaux ; mais il est beaucoup plus petit, et en diffère par son bec plus court, arqué eu en bas et obtus à sa 'pointe /ce qui en fait un Ibis. Il a la lêce et le haut du cou dénués de plumes e: recouverts seu- lement d’une peau écailleuse 3 sur le sommet de. la première partie, un Bourrelet osseux,, d’un blanc-grisâtre 3 les yeux noirs 3 les oreilles lon- gues et très-ouvertes 3 le cou long de dix pouces ; les jambes, de huit 3 les tarses, de six 3 les plu- mes du bas du cou, un peu longues et pendantes; les pennes des ailes et de la queue, noires,, avec un relier d’un beau rouge dans les rémiges 3 le reste du plumage est blanc. Sonnini rapproche du Nandapoa y le Canguï du Paraguay, décrit par M. de Azara, ce qui ne nous paroît pas sans fondement 3 ce dernier nous- présente les plus grands rapports. Il a le bec long, de sept pouces et demi 3 les ailes et la queue,, noires 3 le reste du plumage , blanc. La mem- brane qui réunit le doigt- intermédiaire aux: laté- raux est de couleur- de paille ; Je bec est fort,, aussi dur qu’un os, droit, sur cinq pouces ec demi de longueur, et le reste légèrement courbé, avec sa pointe obtase.- Quelques naturels du PaTaguay lui appliquent l’épithère dejloxo ( paresseux ). On le trouve or- dinairement seul ou- seulement deux ensemble;; cependant les Canguis se réunissent quelquefois' en troupes de soixante et plus. Ils ne sont ni dé- faits ni farouches, et ils se laissent plus facile- ment approcher que les Jabirus. On les Voir souvent â une très-grande hauteur dans les airs et ils se perchent sur les.arbres ; ils fréquentent plus volontiers les eaux stagnantes que les ri- vières, et surtout les terrains argileux et inon- dés 3 ils y enfoncent leur bec un peu ouvert,, popr saisir, sans les voir, les anguilles qui s’y- rrouvent. Quand ils marchent, leur queuë est cachée par les ailes, de sorte qu’à une certaine' distance, ils paraissent tout blancs. Des cinq individus tués par M. de Azàra, deux avoient la^ l tête ec lin ponce du cou dégarnis de plumes et laids , parce qu’on ne voyoit ppint de peau sur la - tête , dont l’os sembloit à nu , .et que la peau du cou éroit remplie d’exfoliations dégoûtantes. Les trois autres avoient quelques plumes courtes et d’un blanc sali par l’argile sur les côtés de ia rêté et le haut da cou. De Aqara;, Apuntamientos- para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay etc. tom. 3. p. 122. n. 344. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Histi nat. tom. 1 G. p. 20. JJ Amérique méridionale. L. 3 3. E.. P.. R. 1 2, *"* L’Ibi,S NOIR. 17. I. Nigra. ï. Corpore nigro ; fade y ro-stro pedibus que r-ukns.- ' -1 Corps noir 3 bec et pieds- rouges. Suivant Beion , on trouve cet ibis en Egypte ; ï i5o ORNITH mais selon M. Savigny, 11 s’y montre si rare- ment , qu’on n’en a pas seulement la plus légère idée , et que dans le cours de trois années, ni lui ni personne n’y en a vu d’autres que l 'Ibis blanc et son Ibis noir 3 qui est notre Ibis vert. Au con- traire, cette espèce est très-nombreuse dans les marais qui sont aux environs du Volga, et il porte le nom de Karavaikr sur les bords de î’Iack. Brisson 3 Ornhhol. tom. 5. p. 347. n. 1 3 ( Ibis )» Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom, 8. p. 17. Latham y Index y n. 13 ( Tantalus niger ). V Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * L’Ibis ROUGE. 18. I. Rubra. /. Corpore sangui- neo alarum apicibus nigris ; facie y rostro pedi- dusque rubris. Corps couleur de sang 3 ailes noires à leur pointe; face, bec et pieds rouges. ( PL 6 5. 4.) On rencontre cet Ibis dans la plupart des contrées chaudes de l’Amérique ; il porte au Bré- sil le nom de Guara3 et à Cayenne celui de Flammant. Il vit en société de ses semblables , soit qu’il vole, soit qu’il cherche sa nourriture sur les terres basses et les plages de vases qui avoisinent la mer et les fleuves. On ne l’y voit que le matin et le soir, et il se retire pendant la chaleur du jour dans les criques, s’y tient au frais sous les palétuviers, les quitte vers les trois ou quatre heures et y revient pour la nuit. Il commence à couver en janvier et finit en mars ; il dépose ses œufs dans les grandes herbes qui croissent' sous les palétuviers ou dans les brous- sailles, sur quelques bûchettes rassemblées. Les œufs sont verdâtres ; les jeunes ne sont point fa- rouches, aussi les prend-t-on aisément à la main ; ils s’habituent facilement à vivre en domesticité et s’accommodent volontiers de tout ce qu’on leur donne. Ces oiseaux vivent, dans l’état sau- vage, de petits poissons , de coquillages et d’in- sectes qu’ils recueillent sur la vase quand la ma- rée se retire. On dit que leur chair est un assez bon manger. Tout le plumage du mâle est d’un rouge écar- late, à l’exception de l’extrémité des pennes de l’aile, qui est noire. La femelle en diffère en ce qu’elle a le bec d’un gris jaunâtre ; les plumes de la tête et du devant du cou , terminées de gris ; celles da des- sus de la dernière partie et de la moitié du dos , d’un gris- rougeâtre à leur extrémité; la gorge grise, avec une légère teinte de rouge ; les pen- | O LO GIE. nés des ailes, blanches sur leur tige jusque vers leur extrémité , où elles deviennent rouges ; mais la pointe des deux premières , côté et bar- bes, est d’un gros bleu azuré ; enfin la tige des pennes de la queue est blanche. Ce n’est qu’avec l’âge que l’un et l’autre prennent leurs belles couleurs ; ils naissent cou- verts d’un duvet noirâtre, deviennent ensuite cendrés, puis blancs, quand ils commencent à voler, et ce n’est qu’à la seconde ou la troisième année que le rouge commence à paroître, d’a- bord sur le dos, ensuite sur le cou, et après sur les ailes et sur le dessous du corps. Latham 3 In- dex ( Tantalus ruber). Brisson 3 Ornith. tom. 5. p. 344. n. 1 1 ( Courlis rouge du Brésil). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux y tom. 8. p. 35. pl. enl . n. 80 et 81 {Ibidem}. L’Amérique. L. 20 à 24. E.. P.. R. 12. * * L’Ibis a tête noire. 19. 7. Melanocephala. I. Alba ; capite 3 rostro pedibusque nigris. Blanc; tête, bec et pieds noirs. Dans le plumage blanc de cet Ibis de l’Inde , on remarque plusieurs petites taches noires sur le dessus du cou et le derrière de la tête, dont le reste présente cette couleur ; l’iris est d’une teinte brune. Latham 3 Index 3 n. 2 x ( Tantalus melano- cephalus ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 33. Les Indes. L. 19. E.. P.. R. 12. * L’Ibis a tête nue. 20. I. Calva. I. Capite albo y colli parte posteriorc tuberculatâ et sacco jugulari calvis ; corpore pedibusque nigris ; rostro rubro. Tête blanche ; partie postérieure du cou , tu- bercules et sac du cou chauves ; corps et pieds noirs ; bec rouge. Cet Ibis y que l’on trouve en Afrique , et qui s’apprivoise facilement , a la tête et une partie du cou dénués de plumes ; le sommet de la première partie , relevé par une sorte de bour- relet couché et roulé en arrière, de cinq lignes d’épaisseur, et récouvert d’une peau très-rouge et très-mince ; celle de la gorge et du cou , ver- meille ; l’iris , brun; le plumage généralement noir, à reflets verts sur les couvertures des ailes. La femelle ne diffère' du mâle qu’en ce que le bourrelet de sa tête est moins relevé. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8 . p. 32. pl. enlum. n. 867. Latham y Index ( Tantalus calvus). L’A- frique^ L. 26. E.. P.. R. 12. ORNITHOLOGIE. * * L’Ibis de Surinam, ai.'/. Minuta I. Ferru- ginea ; uropygio 3 pectore ventreque albis ; rostro virescente. Ferrugineux ; croupion , poitrine et ventre blancs ; bec verdâtre. A l’exception du croupion , de la poitrine et du ventre qui sont blancs, le reste du plumage est couleur de rouille. Latham , Index ( Tantalus minutus). Ie édit, du nouy. Dict. d’Hist. natur. tom.16. p. 23. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. iz. * * * Genre. TANTALE, Tantalus , Linn. Lath. Corpus elongatum 3 albo 3 nigro varium. Caput lave j partim nudum. Rostrum longissimum 3 basi tam latum quàm caput } lateraliter compressiusculum y l&ve , apice curvatum 3 obtusum ; mandibula superior basi tri- gona 3 dein supra subrotundata s versus apicem emarginata. Nares longitudinales 3 aperta, basi rostri sita. Lingua brevissima. Collum longissimum 3 interdhm glabrum. Ala remigibus iâ. , z*. reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita ,• tibia semi-plu- mosa. Pedcs tetradactyli ; digiti très anteriores 3 mem- branâ basi connexi ,• unus posticus 3 humi incum- bens. Cauda brevis. Tantali habitant in Africa 3 Asia orientalis y America inundatis locis ,■ herbis 3 seminibus 3 pis- cibus y amphibiis , serpentibus victitant j nidum in altissimis arboribus struunt. Pulli in nido vic- tati sunt y ex illo discedunt ad volandum tantum apti sunt. Corps alongé, varié de noir et de blanc. Tête lisse, en partie nue. Bec très-long, aussi large à la base qu’à la tête, un peu comprimé par les côtés, lisse,, courbé et obtus à sa pointe; mandibule supé- rieure trigone à sa base, ensuite un peu arrondie en dessus, échancrée à son extrémité. Narines longitudinales, ouvertes, situées à la base du bec. Langue très-courte. Cou très-long, quelquefois nu. Rémiges ire. et ze. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes à demi emplumées. ï 1 5 1 Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, réunis à leur base par une membrane; un der- rière, portant à terre sur toute sa longueur. Queue courte. Les Tantales habitent dans les lieux inondés de l’Afrique, de l’Asie orientale et de l’Amé- rique; vivent de semences, de poisson et d’am- phibies; placent leur nid sur les arbres les plus élevés; les petits sont nourris dans le nid et ne le quittent qu’en état de voler. Le Tantale courigaca. i. T. Loculator. T. Fade caruiescente ; remigibus rectrïdbusque nigris ; corpore albo ; rostro rubescente; pedibus atris. Face bleuâtre; rémiges et rectrices noires; corps blanc ; bec rougeâtre ; pieds noirs. [Pi. 6 5 . H' *0 Le Couricaca se tient dans l’Amérique méri- dionale et ne s’avance dans le Nord que pendant la belle saison; c’est alors qu’on le voit dans les- Carolines, où il niche et élève ses petits; il re- tourne au Sud dans les premiers mois de l’au- tomne. Il a l’occiput et le haut du cou garnis de pe- tites plumes brunes , rudes et effilées ; les pennes des ailes et de la queue, noires, à reflets bleuâtres et rougeâtres ; tout le reste du plu- mage, blanc. Chez l’oiseau avancé en âge , la tête et le cou sont dénués de plumes et couverts d’une peau ridée , calleuse et d’un noir-bleuâtre;; la peau de la gorge est aussi nue et susceptible de s’enfler et de s’étendre. La femelle n’a que la tête et la gorge nues ; son cou est garni d’une sorte de duvet gris et un peu épais. Le jeune a la tête et le cou blancs et variés de jaune; le corps, noir; le dos et le ventre ,■ cendrés. Ca- tesby 3 Carol. tom. i.pl.Si (Wood pélican). BrissoUi Ornithol. tom. 5 . p. 335. n. 8 ( grand Courlis d’ Amérique). Bujfon , Hist. nat. des- Oi- seaux 3 tom. 7. p i-j6.pl. enl. /t. 868, V Amé- rique. L. 36. E.. P.. R. il * Le Tantale jaunghill. z. T.Leucocephalus ; T. Capite 3 collo et corpore albis ; fade Jlavâ ,* uropygii pennis raseis , longissimis : rostro Jlavo ; pedibus pallidè incarnatis. Tête, cou et corps, blancs; face jaune; plumes du croupion roses et très-longues ; bec jaune ; pieds d’un incarnat pâle. ( Pl. 5 6,fig. 1 5. sous le nom d’ibis leucocéphale.) J J .) A ORNITHOLOGIE. Le nom qu’on a conservé à cec oiseau est celui qu’il porte aux environs du Gange, où il est ; très-commun. Forster a vu le mâle à l' île de Geylan-et le présente comme le même oiseau que Y Ibis blanc de la pi. eni.de Bujfon 3 n. 389, décrit ci-après sous la dénomination de Tantale Solleikel ; mais Latham le donne pour une es- pèce distincte; en effet , il en diffère, par quel- ques parties de son plumage. • La tête, est en partie nue et jaune ; le reste, le cou , le dos , le ventre et les pennes secon- daires des ailes sont blancs; les autres pennes , les 'Couvertures supérieures et la queue, noires ; une large bande de cette couleur occupe la poi- trine; ies couvertures du dessus de la queue sont très-longues et d’une belle couleur rose, qui disparoît dans la sajson des pluies. Des individus, peut-être des jeunes, ont le plumage d’un blanc- grisâtre, et les couvertures des ailes bordées de blanc. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a ces dernières parties et la bande transversale de la poitrine mélangées de brun. înd^Zàol. pi 10 ■ [W'hite headed Ibis). iç édit, du nouv. Diction. dThst. nat. tom. 8, p. 1 98, sous le nçm de Ccuri - paca jaungh.Ul, Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. *"Le Tantale sqlleîkel. 3. T. Ibis. T. Fade rubrâ j remigibus nigris ; corpore rufescente-albido; rostro luteo ; pedibus rubris. Face rougeprémiges noires ; corps bîanc-rous- sâtre ; bec jaune; pieds rouges. (J5/, x 8 1 , fig. 4 , - s.ous h nom de Père-Jean. ) Solleikel est le nom que ce Tantale porte en Egypte; on le trouve aussi et plus communé- ment au Sénégal, il a été long-temps regardé comme l’oiseau auquel les Egyptiens rendaient des honneurs divins sous je nom à' Ibis j mais l’on est certain aujourd’hui que le véritable Ibis çst Y A bou-Hannès de Bruce , #t que nous avons décrit sons le nom à' Ibis sacré. Ce Tantale a la face et le front dénués de plumes er de couleur rouge; les. pennes des ailes et de la queue, noires, avec çle foibles reflets pourprés sur les rémiges ; cour le reste du plu- mage est d’un blanc-rosé. Frisson , Ornithol. iom. 5 .p. 349. n. 1 4 ( Ibis blanc). Bujfon Hist. nat. des Oiseaux, tom. 8. p, 14 épi. cul. n. .389 { Ibidem ). V Afrique. L. 30-40. E.. P.. R... *** Genre. CAURALE , Helias. Ardeaj Linnée. Scolopax , Lath. Corpus elongaium 3 varies coloribus pictum. Capur. lave. Rostrum erassiusculum 3 capite longïus 3 rec- tum, teretius culum. , acuminatum , acutum ; man- dibula superior sulcata versus apicem dejlexa , utrinquè emarginata.; inferior integra. N ares lineares , in sulco sita 3 supernè mem- branâ tecta subtus pervia. Lingua jiliformisj integra3 acuta. Collum elongatum. Ala reniige 3 ri omnium longissimâ. Femora extra abdomen posita ; tibia semi-plu- mosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anceriores , pos - ticus unus ; exteriores basi membranâ> connexi ; posticus apice insistais. Cauda expansa, aqualisé Helias in America méridionales ripis habitat ,■ piscïbus minoribus insectisque victitat. Nidus ova- que ignoti sunt. Corps alongé, varié de diverses couleurs. Tète lisse. Bec un peu épais , plus long que la tête , droit, un peu cylindrique , pointu; mandibule supérieure sillonnée , fléchie et échancrée sur chaque côté vers le bout. Narines linéaires, situées dans un sillon, couvertes d’une membrane en dessus , ouvertes en dessous. Langue 'filiforme , entière, poimue. Cou alongé. Première rémige la plus longue de routes. Cuisses posées hors de l’abdomenq jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce I potant à terre sur le bout. Queue épanouie, égale. Le Caurale se tient sur les rivages de l’A- mérique méridionale; vit de petits poissons ec d’insectes. Son nid et ses œufs sont inconnus. Le Caurale phalénoÏde. H. Phalenoïdes. H. Corpore supra nigro 3 dineis transversis ferruoineis undulato 3 subcàs albido ; remigum rectricumque fasciis ferrugineis • rostro supra nigricante subtus albido. Corps noir en dessus , onde de lignes transver- sales ferrugineuses ; dessous blanchâtre ; bandes transversales ORNITHOLOGIE. transversales ferrugineuses sur les ailes et la queue; bec noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous. ( Pl. 7 1 .fig. 4. ) La partie historique de cet oiseau se borne à très-peu de chose ; l’on sait seulement qu’il se tient dans l’intérieur de la Guyane sur les bo.rds des rivières , où -il vit solitaire, et qu’il fait en- tendre un sifflement lent et plaintif, que les chasseurs imitent pour le faire approcher. Les créoles de Cayenne lui donnent le nom de P aon des palétuviers ou petit Paon des roses , probablement d’après ses teintes moelleuses , douces , riches, quoique sombres ; mais il ne re- lève ni étend sa queue comme fait le Paon. Buffon lui a imposé la dénomination de Cau- rade ( Râle à queue), parce qu’il lui trouve des rapports avec le Râle dans la forme du bec et des pieds. Latham le place dans le genre Sco- lopaxj et Gmelin, dans celui de VArdea; mais nous croyons qu’il ne peut être classé ni dans 1 un ni dans l’autre, et qu’on doit l’isoler géné- riquement, puisqu’il a des caractères qui lui sont particuliers. La tête est couverte d’une coiffe noire , avec des lignes blanches au-dessus et au-dessous de 1 œil ; le reste du plumage présente du brun , du roux, du fauve et du gris-blanc, distribués par taches, par ondes et en zigzrgs; cette distribu- tion est surtout remarquable sur les ailes et la queue. Buffon 3 Hist nat. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 169. pl. enl. n. 701. V Amérique méridionale. L. 15. E.. P.. R. 12. XCVe. Genre. COURLIS j Numenius 3 Briss. Lath. Scolopax , Linn. Corpus oblongum, variis coloribus 3 sape cine- teo 3 fusco 3 rufescente pictum. Caput rotundatum. Rostrum longissimam 3 subgracile 3 subrotun- dum 3 arcuatum 3 apice paulo obtusum -, mandi- bula superior utrinqué striata 3 apice dilatata la- vis que ; inferior brevior. N ares longitudinales 3 oblong&3 in sulco basi rostri sita. Lingua b revis sim a 3 acuta. Faciès gulaque plumosa. Collum elongatum. Ala remige prima omnibus longissimâ. Femora extra abdomen posita ; tibia semi-plu- mosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores brèves , 11 53 membranâ basi cannexi; posticus unus3 apice solo insistens. Cauda brevis. Numenii habitant in Europa 3 Asia 3 Ame- rica P olynesiaque uliginosis et maritimis ; ver- mïbus terrestribus et marinis 3 insectisque victi- tant ; terra nidifie ant ; ova 4-5 pariunt. Pulli recéns nati è nido discedunt. Corps oblong , peint de diverses couleurs , souvent de gris , de brun et de roussâtre. Tête arrondie. Bec très-long , un peu grêle , presque rond, arqué , un peu obtus à sa pointe ; mandibule supérieure striée sur chaque côté , dilatée et lisse à sa pointe; l’inférieure plus courte. Narines longitudinales , oblongues , situées à la base du bec , dans un sillon. Langue très-courte, pointue. Cou alongé. Première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes à demi emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, courts, réunis à leur base par une membrane ; un der- rière , ne portant à terre que sur le bout. Queue courte. Les Courlis se trouvent dans les marais et les lieux maritimes de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique et de la Polynésie; ils vivent de vers et d’msectes terrestres et mari- times ; nichent à terre et pondent quatre ou cinq œufs. Les petits quittent le nid dès leur naissance. Le Courus commun, i. N. Arquatus. N. Ciriereo fuscoque varias ,• alis nïgris , maculis niveis ; rostro fusco } prope apicem nigro ; pedi- bus fusco-carulescentibus. Varié de gris et de brun ; ailes noires, avec des taches blanches ; bec brun , noir près de sa pointe; pieds brun-bleuâtres. (PL 67. fig. 1.) Cette espèce, qu’on rencontre dans toute l’Eu- rope, est encore répandue en Sibérie, au Kanits- chatka et en Egypte;' elle se nourrit de menus coquillages qu’elle cherche sur les sables et dans les vases de la mer , de vers de terre et d’insec- tes qu’elle ramasse dans les marais et les prairies humides: elle court très vite, mais vole moins bien ; et comme elle est long-temps â prendre son essor, on a le temps de la tuer. Elle vit en troupes , s’arrête peu dans l’intérieur des terres, mais elle séjourne dans les contrées maritimes. Ces Courlis sont très- nombreux- dans les pays qu’arrose la Loire , nichent sur ses bords , et G p o cr O UNÎT H Vertex brun , divisé longitudinalement par une raie blanche ; scapulaires ec tectrices des ailes tachetées de noir et de brun-rougeâtre; queue noire, avec des lignés brunâtres; bec obscur; pieds bleus. ( Pl. 68 , fig. i , sous le nom de Courlis du Nord. ) La- nourriture favorite de ce Courlis consiste dans les baies de la C amariné à fruits noirs 3 et son cri est une espèce de sifflement. 11 niche à la baie d’Hudson , et sa ponte est de quatre œufs. Il a le bec très-mince ; la tête blanchâtre avec des lignes brunes; le front d’un bruri foncé avec des taches plus claires ; le cou , la poitrine , le ventre et le bas-ventre , d’un blanc-jaunâtre avec des lignes étroites , et brunes sur les deux premières parties ; la dernière teinte est plus foncée sur le dos et bordée d’un gris-blanc ; les ailes sont brunes ; le croupion est racheté de blanchâtre ; la queue courte et rayée de blanc sale. Pennant3 Arct.-çool. tom. 2. p. 461. n. 364. pl. 15 ( Eskimaux curlew ). Gmelin 3 Syst. nat. n. 17 ( Scolopax borealis ). 2? édit, du no uv. Dict. d’Hist. natur. tom. 8. p. 302. V Amérique boréale. L. 12. E.. P.. R. 12. ** Le Courlis a calotte noire. 6. N. Atri- capillus. N. Corpore fiisco 3 albo maculato ; ab- do mine albo ; vertice castaneo-fusço 3 medio lineâ longitudinali albâ 3 rostro nigro j pedibus c&ru- leis. Corps brun, tacheté de blanc ; abdomen de la dernière couleur ; vertex d’ün brun-rougeâtre avec une ligne blanchë et longitudinale dans le milieu; bec noir; pieds bleus. Chez ce Courlis , que l’on trouve à l’île de Luçon , le sommet de la tête est noir; le reste de cette partie, le cou, la poitrine et le ventre sont blancs et rayés longitudinalement de noir ; lés couvertures supérieures des ailes et les plumes du dos, de couleur d’ambre et mouchetées de blanc sur les bords; les grandes rémiges, noires; les rectrices d’un gris- vineux, avec des lignes noires. Latham3 Index» n. 7 (Numenius lu^onien- sis). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist, nat. tom. 8. p. 303. Les Grandes-Indes. L. 16. E.. P.. Pv. iz. **Le Courlis chihi. 7. N.Chlhi. N. Pennis capitis fus cis 3 albo marginatïs ,• alis , caudâ cor- poreque suprà nigricante » violaceo yiridique mu- 0 LO GIE. tante 3 subtus nigricante-violaceo ; rostro plumbeo p pedibus nigricantibus. Plumes de la tête brunes, bordées de blanc ; ailes, queue et dessus du corps noirâtres, à reflets violets et verts ; dessous d’un violet sombre ; bec couleur de plomb ; pieds noirâtres. 'Le nom qu’on a imposé à cet oiseau exprime le cri qu’il jette d’un ton rauque, surtout lors- qu’il vole en troupes et à une très-grande hau- teur , ce qu’il fait ordinairement après le coucher du soleil ; alors tous se tiennent en ligne de bataille, droite ou courbe. Les naturels du Para- guay l’appellent Camay 3 parce qu’ils lui trouvent quelque ressemblance avec le Courliri carau ; mais M. de Azara trouvant cette dénomination; erronée , l’a rejetée pour l’appeler Curucau cucllo jaspedo. Il a les plumes de la tête cotonneuses , très- serrées, d’un brun foncé et bordées de blanc; le dessus du corps , les ailes ec la queue, noirâtres , avec des reflets violets et verts ; le dessous ec les côtés du corps, d’un violet- noirâtre. De A^ara » Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 3 . p. 197. n. 364. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. S. p. 303, V Amérique méridionale. L. 18 L. E.. P.. R. 12. ** Le Courlis ephouskyka. 8. N. Ho ctferus. N. Plumbeus3 albo maculatus ■ caudâ cuneatâ; rectricibus extimis albis ; rostro nigricante-yiridi ; pedibus nigricante- c&ruleis . Couleur de plomb et tacheté de blanc ; queue étagée ; les dernières rectrices blanches ; bec noi- râtre ; pieds d’un bleu-noirâtre. Bartram fait mention de cet oiseau dans son Voyage des parties sud de i’ Amérique septen- trionale , et l’appelle Tantalus pictus ; mais comme il n’indique pas s’iba quelques parties de la tête ou du cou dénuées de plumes, Latham s’est déterminé à le classer dans le genre Numc- nius ; nous ajouterons que nous soupçonnons que c’est une espèce très-douteuse, car Wilson n’en parle nullement dans son American Orni - thology. Il se tient dans les marais qui avoisinent la rivière des Mousquites et les lacs de la Flo- ride, dont les naturels le nomment Ephouskika3 ce qui signifie oiseau criard , Il a la radie d’une Poule de la grande espèce ; le bec long de cinq à six pouces ; les yeux grands , placés an haut de la rête et rrès-proéminens ; le cou long et mince ; tout le corps , dessus et dessous , d’une couleur de plomb ; chaque plume étant bordée et terminée Ggggggg * ORNITHOLOGIE. 1 156 de blanc*, la queue, rrès-ceurse et d'une teinte plus foncée que le corps , à l’exception des deux pennes les plus extérieures , qui ,sont d’un blanc pur. L’oiseau a la faculté de remuer ces deux pennes isolément et horizontalement avec la vivacité de l’éclair ; la queue est étagée. Latham y Index 3 Suppl. ie édit, du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 8 . p. 305. Le sud des Etats-Unis. L.. E.. P.. R.. * * Le Courlis gouarauna. 9. N. Gouarauna. N. Corpore fusco j albo striato ; rostro fuscoj basi Jlavicante ; pedibus fuscis. Corps brun , rayé de blanc ; bec brun , jau- nâtre à sa base ; pieds bruns. Le nom conservé à cette espece est celui que les Brasilienslui ont imposé : on le trouve aussi à laGuyane. Les plumes de la tête et du cou ont leur milieu brun et leurs bords blanchâtres ; le reste du plumage est d’un brun- marron, à reflets verts sur le croupion, les épaules et le côté ex- térieur des pennes de l’aile. Brisson , Ornithol. tom. 5. p. 3 30. n. 6 ( Courlis brun d' Amérique). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux y tom . 8. p. 44. L’Amérique méridionale. L. u, E.. P.. R. 11. *Le Courlis de Madagascar. 10. K. Ma- dagascariensis. N. Maculis dorsi rhomboidalibus ,• rostro pedibusque rufsscentibus. Taches rhomboïdes sur le dos ; bec et pieds rougeâtres. (PL 67 .jig. 2.) Le bec de ce Courlis d’Afrique est long de six pouces neuf lignes j les plumes de toutes les parties supérieures sont brunes dans leur milieu et grises sur leurs bords ; les scapulaires sont de plus rayées transversalement de brun ; les couvertures du dessous de la queue son d’un gris-roussâtre, avec desbandes transversales et des lunules bru- nes ; la gorge est blanche; le devant du cou, d’un gris-blanc, avec des lignes brunes longitu- dinales ; la poitrine , d’un blanc-roussâtre , ta- cheté de brun en longueur et en travers ; le ven- tre et les cuisses sont d’un blanc pur, qui tire au roussâtre sur les couvertures inférieures de la queue, qui de plus sont variées de brun; les plus petites du dessus de l’aile , d’un brun foncé, bordé de blanchâtre ; les moyennes, grises, avec une frange blanche et des lignes brunes ; les grandes les plus proches du dos, noirâtres ; les pennes, de cette teinte, avec des bandelettes et des taches blanches à l’intérieur; celles de la queue, grises et rayées en travers de brun. Bris- son 3 Ornith. tom. 5 . p. 3 2 1 . n. 3 . Buffon , Hist, nat. des Oiseaux , tom. 8 ,pl. enl. n. 198. L’Afri- que méridionale. L. 21. E.. P.. R.. * * Le Courlis a pieds eleus. n .N. Cyano- pus. N. Sordide ferrugineus , fusco tendéns ; ros- tro nigro ; pedibus c&ruleis. D’un ferrugineux sale , tendant au brun ; bec noir ; pieds bleus. Latham présente cet oiseau pour une variété de notre Courlis ce qui nous paroît douteux, d’après la couleur du plumage et des pieds. H porte généralement un plumage ferrugineux sale et inclinant au brun; l’iris esc jaune ; le bec considérablement plus long que celui du Courlis commun 3 proportionnellement à sa taille. La- tham 3 Index 3 n. 1 ( Numenius arquata 3 var. ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 8.. p. 30 <$„ L’ Australasie. L. 24. E.. P.. R. 1 2. * Le Courlis roussâtre. 12. N. Melanopus. N- Vertice nigro ; corpore supra rufescentej nigror striato ; mémo albo ; pectore palhde fusco-rUjes - cente ; remigibus quatuor primoribus ni gris ; uro- pygio rectricibusque nigris , rufescente maculatis ; rostro pedibusque nigris. Vertex noir ; dessus du corps roussâtre et rayé de noir; les quatre premières rémiges de cette couleur ; menton blanc; poitrine d’un roussâtre rembruni; croupion et rectri.es noirs, rachetés de roussâtre ; bec et pieds noirs. Voilà encore, selon Latham, une variété de notre Courlis p mais ayant examiné et comparé ces deux oiseaux en nature, nous ne pouvons adopter son sentiment,, car il en diffère essen- tiellement par une taille plus petite, par un bec plus long, par la couleur roussâtre répandue sur son plumage , et par la mandibule supérieure sillonnée de chaque côté , presque jusqu’à la pointe ,. comme chez le Corlieuj tandis que chez le Courlis commun , les sillons se prolongent à peine jusqu’au tiers de la longueur du bec. On rencontre le Courlis de cet article dans le nord de l’Amérique et sur les côtes de la mer Pacifique jusqu’à l’île d’Hervey. On le trouve à la baie d’Hudson au mois de mai , où il se tient sur les bords de la mer et dans les marais salés , loisque les rivières sont gelées ; ensuite il va ni- cher dans l’intérieur du pays. Des feuilles et des herbes sèches composent la couche sur laquelle ORNITHOLOGIE. n57 la femelle dépose trois ou quatre œufs d’un bleu clair et tacheté de noir. Il a le sommet de la tête noir ; les plumes du cou , rayées de cette couleur sur un fond rous- sâtre ; ces deux teintes se retrouvent aussi sur le dos, les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes, dont les quatre premières pennes sont noires ; les autres ont de chaque côté de la tige , des taches roussâtres , de même que les plumes du croupion, les couvertures et les pennes de la queue ; le menton est blanc ; la poitrine , d’un brun-roussâtre très-pâle ou couleur de crème. Lorsque ce Courlis est dans sa première an- née, il a deux pouces de moins de longueur, ce qui provient, en partie, de son bec plus court que chez le précédent ; le dessus de la tête, brun et rayé longitudinalement de roussâtre sur le milieu ; les sourcils, blancs; les joues, le cou et la poitrine, d’un brun pâle, avec des lignes noirâtres ; le manteau , tacheté de noir et de roussâtre terne, inclinant au ferrugineux sur le croupion ; le ventre, les jambes et les couver- tures inférieures de la queue , d’un blanc-rous- sâtre, avec des taches brunes sur les dernières parties et sur les flancs ; les premières pennes alaires brunes, â tige blanche et rachetée de roussâtre du côté interne ; les suivantes, mar- quées de même sur les deux côtés ; les pennes de la queue , d’un brun clair et traversées par sept ou huit bandes noirâtres et larges d’environ trois lignes ; les pieds, d’un noir bleuâtre. Latham 3 Index y n. i ( Numenius ar quata , var.'). ic édit, dunouv. Dict. d’Hist.nat.tom. $.p.$o6> V Amé~ rique septentrionale. L. 18. E.. P.. R. iz. * * Le Courlis terek. 13. N-. Cinereus. N. Corpore cinereo , subtàs albo; alarum fasciâ trans- versâ albidâ ; rostronigro ; pedibus fusco-rubeti- tibus. Corps cendré, blanc en dessous ; bande trans- versale blanchâtre sur les ailes 3 bec noir ; pieds d’un rougeâtre-brun. ( Pl.jiyfig, 2 , sous le nom de Barge du Terek. ) Cette espèce habite pendant l’été les bords de la mer. Caspienne , et particulièrement sur ceux de la rivière Terek. Elle se trouve en abondance dans les marais, spécialement sur les bords des. lacs salés, où elle se nourrit d’insectes. Latham la donne pour une Bécassine 3 mais,, dit-il, elle ne peut entrer dans un genre quel- conque, paroissanc tenir le milieu, entre le Bé.- casseau et YAvocette; cependant, selon son opi- nion, le bec ayant sa pointe dirigée en en bas, elle lui semble plutôt se rapprocher de Y Avocate. que de la Bécassine , ayant les pieds palmés comme la première. C’est encore un de ces oi- seaux qu’il faut voir en nature, pour le classer convenablement. Elle a les parties supérieures cendrées \ le mi- lieu de chaque plume brun, avec des raies sur la tête et le cou , oblongues sur le dos et transver- sales sur le croupion ; les inférieures blanches ; mais la gorge et la poitrine , rayées de cendré ; les ailes , de cette couleur , avec une barre blan- che ; les pennes, brunes, et la tige des premiè- res , blanche , et celle de la seconde , cendrée ; les secondaires terminées de blanc ; les deux du milieu de la queue, cendrées ; les autres, de même et variées de blanchâtre; l’iris brun et les ongles noirâtres. Guldenst. A'rct. Nov. Comm Petrop. 19. p. 47$. pl. 19. Gmeliny Syst. natur .. n. 24 [Scolopax cinerea). Latham _, Index , n. 36 [Scôlopax terek), Pennant y Arct. ■çool. tom. 2. pl. 502 A ( Terek avoset ). La mer Caspienne. L. 10. E.. P.. R. 12. ** Le Courlis terrea. 14. N. Tahitiensis. N. Vertice fusco ; superciliis pallidis ; corpore robes- cente-albo y obscure striato ei maculato ,• dorso ni- gro 3 albido undulato ; rostro fusco , bast rubes- cente; pedibus c&ruleo-griseis. Vertex\stwn ; sourcils pâles ; corps d’un blanc- rougeâtre , tacheté et rayé de noirâtre ; dos noir, ondé de blanchâtre ; bec brun , rougeâtre â sa base ; pieds d’un gris-bleu. Les insulaires d’Otaïti ont imposé à ce Courlis le nom sous lequel nous le décrivons. Il a la tête et lë cou d?un blanc teinté de rougeâtre, et variés de petites lignes sombres , très-nombreuses et longitudinales ; le sommet de la tête, brun ; les sourcils-, blanchâtres; les plumes du dos, d’un brun obscur et frangées de brun-roussâtre ; celles du ventre et des parties postérieures, de la dernière couleur,,avec des taches sur les cuisses 3 les couvertures supérieures des ailes, pareilles au dos ; les pennes, noirâtres ; celles de la queue, d’un jaune sale,, marquées irrégulièrement de noirâtre dans leur première moitié et rayées dans l’autre. Latham y Index , n. 4. Gmelin , Syst. nat. n. 22 [Scolopax tahitiensis) 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. Si p. 308. La Po- lynésie. L. 13. E.. P.. R,. 1 2. n 58 O R N I T H *Le Courlis a tête blanche. 15. N. Leu- cocephalus. N. C Apuntamientos para la Hist. nat. delos Paxaros del Paraguay , tom. 3 .p. 274. n. 387. 2e édit, du nouv. Diction d’Hist. nat. tom. 3. p. 3 5 (s. L’Amérique méridionale: L. 10. E.. P.. R. 1 6. * La Bécassine brune. 6. S. Grisea. S. Ca- pite , collo et humeris cinereo-fuscis 3 atro macu- latis ; dorso et abdomine albis ; tectricibus ala- rum 3 remigibus y rostro pedibusque fuscis. Tête , cou et épaules d'un gris-brun et tache- tés de noir 3 dos et abdomen blancs 3 tectrices des ailes , bec et pieds bruns. On rencontre souvent cette Espèce dans les Etats-Unis , où elle se tient sur les bords ma- récageux de la mer, à l’embouchure des. rivières et dans les marais salés. Elle a le dessus de la tête et du cou , les pennes scapulaires , les cou- vertures supérieures des ailes et leurs pennes se- condaires , d’un cendré rembruni uniforme; les pennes primaires , brunes 3 les intermédiaires , bordées et terminées de blanc 3' le dos, le crou- pion , les couvertures supérieures de la queue , blancs et mouchetés de noir 3 les pennes du milieu, grises; les autres, blanches et tache- tées de noir 3 les sourcils , la gorge , le devant dü cou , variés de blanc et de brun effacé ; la poitrine et les parties postérieures , blanches 3 les flancs tachetés de gris 3 les couvertures in- férieures de la queue, rayées transversalement' de brun 3 le bec long de vingt -trois lignes; les ongles noirs 3 le doigt extérieur uni à l’in- termédiaire par une membrane plus prononcée que dans nos Bécassines } chez lesquelles cette membrane est presque nulle , et nullement ap- parente chez elles quelque temps après leur mort, L’individu décrit par Pennant et Latham offre dans son plumage quelques différences qui , probablement, ORNITHOLOGIE. probablement , sont dues à l’âge ou aux sexes. Fermant 3 Arct. %ool. torn. r.pag. 464. n. 365? ( Brown snipe ). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. torn. 3. p. 3 67. V Amérique septentrionale. L. 10. E.. P.. R.. La Bécassine grise. 7. S. Leucoph&a. S. Su- prà albo-cinereo 3 nigricante maculata ; collo an- teriore pectoreqm dilutè rufis3 maculis nigricand- bus ; ventre albo ; rostro nigro ; pedibus fuscis ; digitis anteriorïbus basi membranâ connexis. D’un gris-blanc marqué de noirâtre en des- sus 3 devant du cou et poitrine d’un roux clair et racheté de noirâtre; ventre blanc; bec noir ; pieds bruns ; doigts'ancérieurs réunis à leur base par une membrane. Cette Bécassine , qui est très-commune dans l’Etat de New-Yorck,' a le dessus de la tête et du cou , le haut du dos, les couvertures supé- rieures des ailes et les plumes scapulaires d’un gris-blanc tacheté de noirâtre ; les taches sont f>etites sur la tête , peu prononcées sur le cou , arges sur le dos et sur les grandes couvertu- res des ailes , dont le haut est d’un roux rem- bruni ; leurs pennes- sont noirâtres ; le bas du dos et le croupion, mouchetés de noir sur un fond blanc 3 la queue est de cette couleur et ta- chetée de brun ; la gorge , les sourcils , le de- vant du cou et la poitrine sont d’un roux très- clair , parsemé de petites taches noirâtres sur les deux dernières parties , sur les flancs et sur les couvertures inférieures delà queue; le ventre est blanc. Cette Bécassine diffère de toutes les autres en ce qu’elle a le doigt intermédiaire uni au doigt extérieur , par une membrane qui se prolonge jusqu’au tiers de leur longueur, et uni au doigt interne par une autre, mais seulement à la base. Ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 3. p. 5 58. L’Amérique septentrionale. L. 9 b E.. P.. R. n. r La Bécassine des savanes. 8. S. Palu- dosa. S. Loris et superciuis ni gris ■ corpore ni- gro vario 3 supra rufo 3 subtus exalbido ; rostro basi rubescente 3 api'ce nigrescente ; pedibus fuscis. I^orums et sourcils noirs 3 corps varié de noir, roux en dessus , blanchâtre en dessous 3 bec rous- sâtre à sa base , noirâtre à la pointe 3 pieds bruns. On trouve cette espèce dans les savanes de Cayenne , où elle se tient dans la vase et les 1 16 1 herbes épaisses et hantes 3 mais dans la saison des pluies elle se retire sur les hauteurs et y ni- che sur de petites élévations , clans des trous ta- pissés d’herbes sèches. Sa pente est de deux œufs. Aux approches de la nuit, ces Bécassines se rap- pellent par un cri de ralliement un peu rauque er assez semblable à cette voix basse , ka , h t , ka 3 ka 3 que fait souvent entendre la Poule do- mestique. On assure que ces oiseaux ont la fa- culté de se percher , ce qui nous parole vraisem- blable; car ils ont le doigt postérieur long de près d’un pouce et son ongle arqué, attribut - qui, joint à la grosseur et à la longueur du bec, ne permet pas de réunir, comme individus d’une même espèce, cette Bécassine et la double Bé- cassine d’Europe , ainsi que l a fait M. Tem- minck dans son Manuel d’ Ornithologie. Cette Bécassine a le bec long d’environ qua- tre pouces 3 deux bandes noires sur la tête, sé- parées sur le sommet par une bandelette rousse3 les lorums , noirâtres 3 le dessus du cou , les sca- pulaires et les couvertures supérieures des ailes , variés de roux et de noir 3 les parties inférieu- res d’un blanc-roussârre , rayé de noir; ces raies sont longitudinales sur le devant du cou , trans- versales sur la poitrine , le ventre et les flancs ; les plumes de l’anus et le haut de la gorge sont d’un blanc-roussâtre uniforme 3 le dos et le crou- pion , striés en travers de noirâtre sur un fond roux 3 les pennes primaires des ailes, brun'es et tachetées de roux 3 les secondaires rousses et ‘ rayées de noir , de même que les pennes de la queue, à l’exception des deux intermédiaires dont le bord extérieur est noir. Buffon3 Hisc. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 481 [ Bécasse des savanes ). pl. enl. 895 ( Bécasse de Cayenne). L’Amérique méridionale. L. 13. E.. P.. R.. B. Bas des jambes emplumé. * La Bécasse commune. 9. S. Rusticula. S. Castaneo , nigro griseoque varia ; subtus rufes- cens 3 fasciolis nigris ; fasciâ capitis nigrâ; rostro basi rufes cerne ; pedibus cinerus l Variée de couleur marron , de noir et de gris 3 roussâtre en dessous, avec des petites bandes noires ; bande noire sur la tête 3 bec roussâtre à sa base 3 pieds cendrés. [Pl. 68. fig. 4.) Cette Bécasse z st généralement répandue au nord ec au sud de l’Europe; mais on ne la retrouve point en Amérique; celle du nord de H h h h h h h ii pl. Z90 ( crested black Vulture). Gtnelin 3 Syst. nat. édit. 14, n. 9» Latham y Index y n. 11 (Vultur ni ger). Gmelin t n. 4. Latham y n. 9 ( Vultur monachus). L’Eu- rope et l’ Afrique. L. 4 z. E.. P.. R. iz. * Le Vautour oricou. 10. V. Auricularis. V. Fuscus y corpore subtùs albido ; capite colloque denudatis ; rostro basi flavescente ; apice corneo. Brun ; dessous du corps blanchâtre ; tète et cou nus ; bec jaunâtre à sa base , couleur de corne à sa pointe. ( Pl. z$ 1. n. 5. ) M. Levaillant a découvert ce grand Vautour 3 dont le vol a dix pieds , sur les hautes monta- gnes du midi de l’Afrique , principalement dans le pays des grands Namaquois. Les colons du Cap de Bonne-Espérance lui donnent le nom d 'Oiseau de charogne noir y et les Namaquois celui de Ghaip. Notre célèbre voyageur l’ap- pelle Oricou y pour désigner une membrane qui borde les oreilles et se prolonge sur le cou ; elle est absolument dénuée de plumes , ainsi que la tête le jabot est proéminent et couvert d’un duvet soyeux; un demi-collier large et frisé se fait remarquer sur le cou ; les plumes du des- sous sont hérissées et recourbées comme la lame d’un sabre ; un duvet fin couvre ses jambes et une partie des tarses , dont le reste porte de grandes écailles, ainsi que les doigts; la queue est étagée et comme usée à son extrémité. liiiiii 2. ORNITHOLOGIE. De longs cils noirs entourent les yeux, dont l’iris est d’un brun-marron ; la peau de la tête et du cou, rougeâtre et violette 3 la gorge, noire ; cette couleur est remplacée par du noi- râtre sur le dessus du corps, les ailes et la queue ; les parties inférieures sont d’un brun clair , et le duvet des jambes est blanc. Le jeune est revêtu d’un duvet blanchâtre , et son plumage prend peu à peu la teinte de celui de l’adulte. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’A- frique j pl. ç>. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 35 . p. 255. L’Afrique. L. 3 6. £.. P.. R. 12. Le Vautour percnoptère. ii. V. Percnop- terus. V. Albus {mas)3 fuscus ( femina et ju- nior) ; remigibus nigris margine exteriore , pr&ter duabus primis 3 canis ; rostro atro ; pedibusjla- vescente-nigris -, rectricibus 14. Blanc (,mâle), brun (femelle et jeune); rémiges noires , grisâtres sur leur bord extérieur, excepté les deux premières 3 bec noir 3 pieds d’un noir-jaunâtre; rectrices 14. ( Pl . 201 tfig. 3, sous le nom de Poule de Pharaon. ) Les Européens qui fréquentent l’Egypte, con- noissent ce Vautour sous le nom de Poule de Pharaon ; les Turcs l’appellent Akbodey 3 c’estrà- dire. Père blanc ; les Maures le nomment Ra- chansalh, noms que l’on a appliqués mal-à-pro- pos à des oiseaux d’un autre genre, tels que le Pélican 3 la Cigogne 3 le Cygne. Gn trouve cette espèce, non-seulement en Egypte, mais aussi en Europe, dans l’Afrique méridionale et l’A- sie septentrionale ; elle cherche sans cesse les charognes les plus puantes , et exhale elle-même une odeur infecte, et dès qu’elle est morte, elle se putréfie. C’est un crime de tuer ces V autours auprès du Caire» « Ils ne .sont point farouches, dit Sonnini qui les a observés en Egypte ; on les y voit sur les terrasses des maisons , dans les villes les plus populeuses et les plus bruyan- tes , 11’être point inquiets et vivre en toute sé- curité au milieu des hommes qui les ménagent et les nourrissent avec soin 3 ils fréquentent aussi les déserts et y dévorent les cadavres des hommes et des animaux qui périssent dans ces vastes espaces consacrés à la nudité et à la dé- solation de la plus aride stérilité. » On les trouve encore en Syrie , et dans quelques autres contrées de la Turquie, mais ils y sont moins nombreux qu’en Egypte , parce qu’ils ne jouissent pas des mêmes prérogatives, $r qu’une antique considération n’y accompagne pas leur existence , car ils étoient sacrés chez les anciens Egyptiens. » M. Levaillant^ décrit cet oiseau sous le nom d ' Ourigourap 3 nom qui signifie, dans la langue des grands Namaquois, Corbeau blanc. Les Hot- tentots l’appellent Hoa-goop ; et les Hollandais du Cap, White-kraai y dénominations qui si- gnifient aussi Corbeau blanc. Cette espèce est rare aux environs du Cap de Bonne-Espérance, très-commune chez les petits Namaquois , et en bien plus grand nombre sur les bords de la rivière d’Orange et chez les grands Nama- quois. Les sauvages ne leur font aucun mal , parce qu’ils purgent leurs enceintes des immon- dices qui s’y trouvent toujours en abondance. Ce Vautour est décrit par Levaillant sous le nom d ' Ourigourap , par Brown, sous celui de Rachamah; par Buffon, sous ceux de Vautour de Norwège y de Malte 3 de petit Vautour et de Sacre d'Egypte ; Picot la Peyrouse l’appelle Vi- lain ; le nom que nous lui avons appliqué esc celui que lui ont imposé Linnée, Savigny ec Cuvier: dénomination que Buffon a donnée au Vautour griffon. Enfin, nous croyons encore que le Vautour de Gin gi 3 dont il est question ci- dessus , appartient encore à cette espèce. Ce Percnoptère a, sous son plumage parfait , le front , les joues jusqu’aux oreilles et le tour de l’œil couverts d’une peau nue, de couleur sa- franée , plus vive à la base du bec ; la gorge , garnie d’un duvet rare et fin qui laisse aper- cevoir sa peau jaunâtre , ridée ec d’une grande extension 3 le haut de la tête ec tout le cou, gar- nis de plumes longues et effilées ; le plumage , généralement d’un blanc légèrement teinté de fauve ; les grandes pennes des ailes, noires ; les moyennes , fauves à l’extérieur et noirâtres à l’intérieur; la queue, étagée et d’un blanc plus ou moins roux. Cet oiseau est, dans ses premiè- res années, couvert sur la tête d’un duvet brun 3 son cou est revêtu de plumes étroites d’un brun- noirâtre ; le reste du plumage , d’une nuance de brun plus foncée ec variée de quelques ta- ches blanchâtres sur les couvertures des ailes 3 cette couleur termine trois ou quatre des grandes pennes, et est maculée de brun. La femelle lui ressemble. Brisson 3 Ornith. tom. 1. p. 457» n. 3 ( Vautour d’Egypte ).. Idem 3 p. 134. n. 9 ( Vautour d tète blanche). Idem 3 p. 131. n. 2 ( Vautour brun ). Buffon 3 Hist. natur. des Oi- seaux y tom. 1. pag. 161. pl. enl. n. 427 ( Vau- tour de Malte ) . Idem 3 p. 161 ( Sacre d’Egypte ) . Idem y p. 1 6 4. pl. enl. n. 449 ( V autour de N or- ORNITHOLOGIE. wege ). Gm&lin 3 Syst. nat. édit. i 3. n. 7. Latham 3 Index 3 n. 3 [Valoir percnopterus). Gmelin y n. 10. Latham j n. 4 (Vultur leucocephalus). Id. > n. 17 ( Vultur angolensis). Gmelin 3 n. 8. Latham 3 n. 10 ( Vultur fuscus ). V Europe 3 l’Afrique et l’Asie septentrionale. L. 24. E.. P.. R. 14. *Le Vautour royal de Pondichéry, u. V. Ponticerianus. V. Niger ; capite colloque sub- denudatis 3 incarnatis ; lateribus colli carunculâ carnosâ rubrâ ; rostro nigro ; pedibusjlavis. Noir ; tête et cou un peu nus , couleur de chair 5 caroncule charnue sur les côtés du cou ; bec noir 3 pieds jaunes. (PL lyô.fig.z.) Sonnerat, à qui on doit la première des- cription de ce Vautour 3 l’a trouvé à Pondi- chéry. Il a la taille d’une grosse Oie 3 le bec court et très -crochu, sa base couverte d’une peau nue ; la tête et le cou , nus et en partie couverts d’un petit duvet; la tête, très-grosse et une membrane fort mince sur le cou , qui est dénué de plumes ; cette membrane, qui est d’une couleur rouge , commence au-dessous des oreilles , s’élargit en s’arrondissant dans le mi- lieu , et ne s’étend que jusque sur le devant du cou ; la tête , le cou et la poitrine sont de couleur de chair; le derrière de la tête et l’espace entre les narines et les yeux , garnis d’un petit duvet noir ; le devant du cou et la poitrine, couverts de distance en distance, de petites plumes de la même teinte et placées par petits paquets ; le dos, le ventre, les ailes et la queup, noirs ; l’iris est rouge. Sonnerai 3 Voyage aux Indes et à la Chine3pl. 104. 2 e édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat.tom. 35. p. 160. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 11. *** Genre. ZOPILOTE (t), Gypagus. Vultur 3 Linn. Gmel. Corpus oblongum 3 nigro 3 albo varium. Caput rotundatum 3 glabrum. Rostrum basi rectum cerâque instructum 3 ro- bustum 3 supra convexum -, mandibula superior marginibus dilatatis 3 versus apicem adunca; in - ferior recta y brevior x apice obtusa et rotundata. (1) Le nom de ce genre est tiré de celui de T^opiloil , que les Mexicains ont imposé au roi des Vautours 3 que Ton a aussi nommé Roi des 7\opilotls. 1173 N ares oblonga 3 simplices aut carunculau3 pervis 3 versus cera basim sita. Lingua cardlaginea et membranacea 3 margi- nibus dendculatis. Collum médiocre 3 partim nudum. Al<& longs,; remigibus i*.3 $k.3 4a. omnibus longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa, Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi membranâ connexi ; hallux brevis 3- quemadmodîim anteriores imo tarsï positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Ungues médiocres 3 subobtusi • médius omnium longissimus 3 latérales squales. Cauda rectricibus 11. Gypagi habitant in America meridionali ; ni- dificant sub rupibus prominulis ; serpentibus 3 la- certis y cadaveribus victitant ; ova 2-4 pariunt. P ulli recens nati videntes } cibum ipsi capientes 3 in nido victati y ex illo cedentes tantum ad volan- dum apti sunt. Corps oblong , varié de noir , de blanc. Tête arrondie , glabre. Bec droit et couvert d’une cire à sa base , ro- buste, convexe'en dessus; mandibule supérieure dilatée sur les bords, crochue à son extrémité ; l’Inférieure droite7', plus courte, obtuse et ar- rondie à sa pointe. Narines oblongues, simples ou caronèulées , situées à l’origine de la cire. Langue cartilagineuse et membraneuse , à bords dentelés. Cou médiocre, en partie nu. Ailes longues ; ie., 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis à leur base; pouce court , posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongles médiocres, un peu obtus; l’intermé- diaire le plus long de tous , les latéraux égaux. Queue à 1 2 rectrices. Ces oiseaux habitent dans l’Amérique méri- dionale ; nichent sous les saillies des rochers ; les uns vivent de serpens, de lézards et de ca- davres. Leur ponte est de deux à quatre œufs. Les petits voient dès leur naissance, prennent eux-mêmes leurs alimens, sont nourris dans le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler. T f 74 ORNITH * Le Zopilote de la Californie, t. G. Ca - | lifornianus. G. Niger ; capite colloque denudatis , pallidis y nigro maculaùs ; rostro albido ; pedibus nïgris. Noir; tête et cou nas, pâles et cachetés de noir; bec blanchâtre ; pieds noirs. M. Meazies a rapporté cet oiseau de la Cali- fornie et l’a déposé dans le Muséum britan- nique. Latham trouve qu’il a quelques rapports avec le Condor y qu’il égale presque par sa caille. Son plumage est généralement noir, avec du blanchâtre à l’extrémité des pennes secondaires de l’aile, et du brun-noir sur leurs couvertures. Les ailes en repos s’étendent au-delà de la queue ; la peau de la tête et du cou est entière- ment dénuée de plumes , lisse et d’un rougeâtre sombre ; une bande noire est à travers du front, et deux autres pareilles sont sur l’occiput; une touffe de plumes étroites et noires entoure le bas du cou ; le dessous du corps est couvert de plumes lâches et duveteuses ; la queue esc égale à son extrémité. Shaw 3 Nat. Mise. vol. 9. pl. 3 o 1 . Latham , Index y Suppl. ( Vultur califor- nianus). a® édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. $6,p. 450* L’ Amérique septentrionale . L.. E.. P.. R. 1 2. * Le Zopilote condor. 2. G. Gryphus. G. Maximus ; carunculâ vertïcaliy longuudinali capi- tis ; gulâ nudâ’y rostro nigro , apïce albido ; pedibus ni gris. Très-grand; caroncule verticale et longitudi- nale sur la tête ; gorge nue ; bec noir, blanchâtre à sa pointe; pieds noirs. [Pl. 231 . n. 1.) Nous devons au célèbre voyageur M. deHum- boldt, une description très-exacte tant du phy- sique que des mœurs de cet oiseau, devant la- quelle disparoissent l’exagération et les fables qu’on s’est plu à répandre sur le Condor. Son nom est tiré de la langue qquéohqua y qui étoit la langue générale des Incas. On doit écrire Contur _, car les Européens , par corruption de prononcia- tion, changent les «et les t péruviens en 0 et en dy comme les hua en gua. Ce savant soupçonne que le nom Contur tire son origine de contunty verbe qui, dans la langue qquéohqua y signifie sentir bon y répandre une odeur de fruit y de viande ou d’autres alimens ; or, rien n’étant plus frap- pant dans le Condor que l’inconcevable sagacité avec laquelle il distingue de loin toute odeur de viande, l’étymologiste peut bien se permettre de croire que cuntur et cuntuni dérivent d’une même Racine inconque. O LO GIE. Le Condor est bien plus étonnant par son au- dace , par l’énorme force de son bèc , de ses ailes et de ses serres , que par la grandeur de son envergure. Il en est de cet oiseau comme des Patagons, plus on l’a examiné, plus il s’est rape- tissé ; cependant, il surpasse de beaucoup la gran- deur du Vultur aura , celle du Vultur papa et des autres oiseaux rapaces des Andes. Il niche dans les endroits les plus solitaires, souvent à la crête des rochers unis qui avoisinent la limite infé- rieure de la neige perpétuelle. Cette situation extraordinaire et la grande crête du mâle , font paroître l’oiseau beaucoup plus grand qu’il ne l’est effectivement. Ce Condor , comme le lama, la vigogne , etc. , esc particulier à la grande chaîne des Andes; la région du Globe qu’il pa- roît préférer est celle qui s’étend à 1 600 ou x 700 toises de hauteur; là, ces oiseaux se réunissent trois ou quatre ensemble sur -la pointe des ro- chers , sans se méfier des hommes ; ils les laissent approcher jusqu’à deux toises de distance; ils n’ont pas fait mine dé nous attaquer, dit M. de Humboldt, et il n’a pas entendu citer l’exemple du Condor y qui eût enlevé un enfant ; néan- moins , ce célèbre voyageur ne doute pas que deux de ces oiseaux ne fussent en état d’ocer la vie à des enfaus de dix à douze ans , et même à l’homme adulte ; car il est très-commun de les voir venir à bout d’un jeune taureau, auquel ils arrachent les yeux et la langue. On a assuré à M. de Humboldt que le Condor ne fait pas de nid, qu’il dépose ses œufs sur le rocher nu, sans les entourer de paille ou des velues de l 'aspeletia frailexon y qui est la seule plante qui se rapproche des neiges perpétuelles. Ses œufs sont tout blancs et ont trois à quatre pouces de longueur. On prétend que la femelle reste avec ses petits pendant l’espace d’une année. Lorsque le Condor descend dans la plaine, il préfère se poser à terre et 11e se perche pas sur les branches des arbres; aussi a-c- il les ongles très-droits. Deux Condors se jettent non-seulement sur le cerf des Andes , sur le petit lion [puma ), ou sur la vigogne et le guanaco, mais même sur la genisse , qu’ils poursuivent si long-temps , en la blessant de leurs griffes ou de leur bec , que l’animal étouffé et accablé de fatigue, étend sa langue en gémissant; alors , le Condor saisit cette langue dont il est très-friand; il arrache les yeux à sa proie, qui, étendue par terre, expire lentement; le Condor rassasié reste flegmatique- ment perché sur I4 çime des rochers. M. dç ORNITH Humboldt leur a trouvé dans cetre position un air de gravité sombre et sinistre. Comme le Vautour aura, on le chasse devant soi sans qu’il veuille s’envoler*, au contraire, lorsqu’il esr tour- menté par la faim , il s’élève à une hauteur pro- digieuse, plane dans les airs, pour embrasser d’un coup d’œil le vaste pays qui doit lui fournir sa proie. Il plane à une élévation presque six fois plus grande que celle à laquelle se soutien- nent les nuages au-dessus de nos plaines. La crête charnue ou plutôt cartilagineuse n’oc- cupe que la sommité de la tête du Condor e t un ■quart de la longueur du bec. Cette crête manque entièrement à la femelle ; elle est de figure oblongue, ridée et très- mince ; elle repose sur le front et la partie postérieure du bec; mais à la base de celui-ci elle est libre et presque échancrée ; c’est dans ce vide que sont placées les narines. La peau de la tête du mâle forme, derrière l’œil , des plis ou rugosités et barbil- lons , qui descendent vers le cou et se réunissent dans une membrane lâche , que cet oiseau peut rendre plus ou moins visible en la gonflant à son gré, à peu près comme font les Dindons, mais elle ne ressemble nullement au cou flasque de ce gallinacé ni à celle du Coq ; elle est très- dure , coriace et munie de très-peu de vaisseaux ; elle n’a, sous le rapport anatomique , aucune analogie avec la grosse caroncule du Vautour papa ou roi des Vautours . L’oreille du Condor présente une Ouverture très-considérable, mais elle est cachée sous les plis de la membrane tem porale; l’œil est singulièrement alongé , plus éloigné du bec qu’il ne l’est dans les Aigles , très -vif et de couleur pourprée; tout le cou est garni de rides parallèles, mais la peau y est moins lâche que celle qui recouvre la gorge ; les rides sont placées longitudinalement et naissent de l'habitude' qu’a cet oiseau, de raccourcir son cou et de le cacher dans le collier qui ki sert de capuchon; ce collier, formé d’un duvec soyeux , n’est ni moins large ni moins blanc dans la femelle adulte que dans le mâle;, c’est une bande blanche qui .sépare de la partie nue du cou le corps, garni de véritables plumes (Linnée* assure, mais sans fondement, que ce collier manque à la femelle); le capuchon n’est pas en- tier dans les deux. sexes, il ne se ferme pas exac- tement par-devant, et le cou y est nu jusqu’à l’endroit où commencent les véritables plumes. Molina assure que la femelle du Condor a une petite tonde de plumes blanches à la nuque; mais M. de Humboldt ne l’a point observée OLOGIE. ïi75 dans les nombreux individus qu’il a vus dans les landes du Pérou ; le dos , les ailes et la queue sont d’un noir un peu grisâtre ( il est faux que le dos du mâle soit blanc, comme le prétendent plusieurs naturalistes , et même l’abbé Molina) ; les plumes du Condor sont quelquefois d’un noir brillant; le plus souvent ce noir tire sur le gris; elles ont leur figure triangulaire et se couvrent mutuellement comme des tuiles; les pennes pri- maires des ailes sont noires , et les secondaires ont dans le mâle et la femelle le bord extérieur blanc; les plumes qui recouvrent l’aile en des- sus, chez la femelle, sont d’un noir-grisâtre; leur pointe et même la moitié des plumes sont blanches dans le mâle ( et ce caractère est très- prononcé), de sorte que ses ailes paroissent or- nées d’une grande tache blanche ; la queue esc uniforme, assez courte et noirâtre dans les deux N sexes ; les pieds sont très-robustes , d’un bleu- cendré et ornés de rides blanches; les ongles, noirâtres, peu crochus et extrêmement longs; les quatre doigts sont réunis par une membrane très-lâche, mais très-prononcée; le quatrième doigt est petit, et l’ongle plus recourbé. Le mâle diffère de la femelle, i°. en ce qu’il a une caroncule verticale ; i°. en ce que les rides- et les sillons de la peau de. la tête et de la gorge* sont plus profonds ; ;°. en ce que les plumes qui recouvrent le dessus de l’aile sont blanches dans leur milieu et à leur extrémité, et nulle- ment cendrées. Le bec est long d’un pouce dix lignes ; la queue, de treize lignes ; le tarse, de dix pouces; le doigt intermédiaire, cinq pouces deux lignes avec l’ongle ; les doigts latéraux ont deux pouces six lignes ; les ongles de ces doigts, onze à douze ligues ; le postérieur a un pouce six lignes. Telles sont les mesures indiquées par M. oie Humboldt, ainsi que celle de la longueur de l’oiseau et de l’envergure des ailes réunies. L’envergure est, selon le Père Feuillée , de onze ( pieds quatre pouces; suivant Strong, cité dans le Synopsis de Ray, elle est de douze pieds deux pouces, et dans l’individu que l’on eonservoit au Muséum Leverian , elle éroit de treize pieds un pouce. D’anciens voyageurs donnent des mesures bien plus exagérées ; le Père Abbeville nous as- sure que le Condor est deux fois plus grand que Y Aigle colossal -, Desmarchais lui donne dix-huit pieds d’envergure, et ajoute que l'excessive grandeur de ses ailes- l’empêche d’entrer dans les- forêts , qu’il attaque un homme et enlève un cerf. Le jeune Condor \\ a pas de plumes; son corps-,,. ii76 ORNITHOLOGIE. pendant plusieurs mois , n’est couvert que d’un duvet très-fin et d’un poil blanchâtre, frisé, qui ressemble à celui des jeunes Chouettes. Ce duvet défigure tellement ce jeune oiseau, que dans cet état il parole presque plus grand que dans lage adulte. Le Condor 3 à l’âge de deux ans, n’a pas le plumage noir, mais d’un brun foncé. La femelle, jusqu’à cette époque , n’a pas le collier blanc formé au bas du cou par des plumes plus longues que les autres. C’est pour n’avoir pas fait atten- tion à ce changement, que l’âge amène, que beaucoup de naturalistes , et même des habitans du Pérou, annoncent qu’il y a deux espèces de Condor 3 des noirs et des bruns. Brisson 3 Ornïth. tom.-i. p. '47-3. n. 12. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 184. De Humbolde , Voyag. tom. 1. pl. 8. Gmelin, Syst. nat. n. 1. Latham y Index 3 n. 1 ( Valter gryjfus ). L’Amérique méri- dionale. L. 3 6. E. 8 pieds P.. R. 12. * Le Zopilqte papa ou le roi des Vau- tours. 3. G. Papa. G. Rufescente-albus ; nari- bus carunculatis ; vertice colloque denudatis ; ros- tri apice pedibusque rubris. Blanc-roussâtre 3 narines caronculées 3 vertex et cou nus 3 bec à sa pointe et pieds rouges. {PL 195. j%. 3.) On rencontre cette espèce dans l’Amérique, depuis le 30e. degré de latitude nord jusqu’au 32e. de latitude sud 3 mais elle devient plus nombreuse à mesure qu’elle s’avance vers la zone torride. On la trouve au Pérou, au Brésil, à la Guyane , au Paraguay et au Mexique , où , selon Hernandez et Fernandez, elle porte le norn de Co^laquauhtli [Regina aurarum) ; mais ce n’est point le Co\quauhtli ( sive ut Mexïcani vocant aura) , comme le disent Brisson et Buf fon. Celui-ci, dont Laert a donné la description dans son Historia nova orbis , est le Gallinaye .aura. On appelle cet oiseau à Cayenne, Roi des couroumous 3 et les Guaranis le nomment au Paraguay, Iribu-rubica (chef ou roi des iribus). Toutes ces dénominations viennent de ce qu’on a cru que les Gallinacés urubu et aura le respec- toient au point de s’éloigner des corps morts , aussitôt qu’il s’abattoit dessus. Ce Zopilote 3 que les Espagnols appellent dans leur langue Corbeau blanc 3 d’après la cou- leur qui domine sur son plumage , fuit de loin, lorsqu’il se trouve sur la terre ou sur un arbre isolé 3 mais on l’approche, et on le tue facile- ment dans les bois où l’on a placé quelques cha- rognes pour appât. On assure qu’il fait son nid dans des trous d’arbres et que sa ponte est de deux œufs. Il a le bec droit dans le tiers de sa longueur, ensuite très-recourbé et entouré à sa base d’une .membrane, qui forme de chaque côté, jusqu’aux yeux, un grand renfoncement, dans lequel sont placées les amples ouvertures des narines 3 en- tr’elles s’élève une espèce de crête, qui ne s’alonge ni se retire, et qui tombe indifféremment d’un côté ou de l’autre ; elle est d’une substance molle et son extrémité est formée d’un groupe très- remarquable de verrues ; sur la tête est une cou- ronne de peau nue et d’un rouge de sang ; une bandelette de poils noirs et très-courts va d’un œil à l’autre par l’occiput 3 il y a au-dessous de la partie nue du cou , une espèce de fraise très jolie, dont les plumes sont dirigées, les unes en avant, et les autres en arrière ; elle est assez ample pour que l’oiseau puisse, en se resserrant, y cachet- son cou et partie de sa tête 3 derrière l’œil sont de grosses rides qui vont se joindre sur l’occiput à une bande charnue, saillante et orangée, qui de-là descend jusqu’au collier 3 des rides cachent le canal auditif, qui est fort petit, et auprès du- quel viennent se réunir d’autres rides qui s’éten- dent jusqu’au bec 3 entre ces rides on aperçoit du duvet, aussi bien que sur le reste des côtés de la tête 3 les pennes et les grandes couvertures supé- rieures des ailes , la queue , un trait sur le dos , le bec jusqu’à la membrane, sont noirs 3 cette mem- brane et la crête -charnue du bec sont orangées 3 la peau nue de la base du bec est pourpre 3. les bords des paupières sont d’un rouge vif 3 les tein- tes les plus agréables colorent la partie nue du cou 3 c’est de l’incarnat sur les côtés 3 du poupre au-dessus de la tête ; du jaune en devant et du violet-noirâtre près de la bande et des rides de l’occiput 3 l’itis et tout le reste du plumage sont blancs. Quelques individus, que l’on soupçonne être des mâles, ont une foible teinte de rouge sur le blanc, du côté de la partie supérieure du dos : la crête charnue a dix-huit lignes. Tel esc cet oiseau , à l’âge de quatre ans accomplis. Les différences qu’il présente à l’âge de trois ans, ne consistent que dans quelques couvertures supérieures des ailes qui sont noires, au milieu des blanches. A deux ans , il a la tête entière et la partie nue du cou d’un noir tirant sur le violet, avec un peu de jaune sur le cou 3 toutes les parties supé- rieures, noirâtres 3 les inférieures , pareilles, avec des O R N 1 T H des taches longues er blanches ; la crête, noire, ■ne tombant d’aucun côté, et n’ayant son extré- mité partagée qu’en trois protubérances très- petites. Dans sa première année, ce Zopilote est par- tout d’un bleuâtre foncé , à l’exception du ventre et des côtés du croupion qui sont blancs en sou- levant les plumes sous le corps, on en voit aussi de blanches ; le tarse est verdâtre \ la mandibule supérieure du bec, d’un noi r- rougeâtre ; l’infé- rieure, d’un orangé mêlé de noirâtre , avec des taches longues et noires ; la partie nue de la tête et du cou , noire ; l’iris, noirâtre , de même que la crête, laquelle ne consiste, à cet âge, qu’en une excroissance charnue et solide. Nous ne croyons pas que Latham soit fondé à rapprocher de cette espèce le Vautour dont parle Willam Barrram dans son Voyage dans les par- ties sud de l’Amérique septentrionale ; en effet, il en diffère essentiellement par sa queue qui est blanche, couleur qui n’existe pas sur celle du Roi des Vautours 3 à quelqu’âge que ce soit. Barrram l’appelle Vautour peint , Vultur sacra 3 et white tailledV 'dtur. Il paroît que Wilson ne le connois- soit pas , car il n’en fait nulle mention. Il a le bec long et droit jusqu’à son extrémité, où il se courbe brusquement et devient fort pointu ; la tête et le cou nus, presque jusqu’à l’estomac, où les plumes commencent à couvrir la peau ; elles s’alongenr peu à peu, formant une bouffette dans laquelle l’oiseau, en contractant son cou , le cache jusqu’à la tête ; la peau nue du cou est tachée, ridée et d’un jaune vif, mêlé de rouge de corail \ la partie postérieure est presque cou- verte de poils épais et courts, et la peau de cette partie est d’un pourpre foncé, qui s’éclaircit et devient rouge en approchant du jaune des côtés et du devant ; la couronne de la tête est rouge ; quelques appendices d’un roux-orangé sont sur la base de la mandibule supérieure ;,son plu- mage est ordinairement blanc, à l’exception du fouet de l’aile et de deux ou trois rangées de pe- tites plumes qui le recouvrent, et qui sont d’un beau brun foncé ; la queue est grande, blanche et mouchetée de ce même brun et de noir ; les jambes et les pieds sont d’un blanc clair ; l’iris esc couleur d’or et la prunelle noire. Les Creeks ou Muscogulges font leur éten- dard royal avec les plumes de la queue de cet oiseau, auquel ils donnent le nom de Queue d’ Aigle. Ils portent cet étendard quand ils vont à la guerre ; mais alors ils peignent une bande rouge encre les taches brunes. Dans les négo- O L O G I E. 1 ..177 dations et autres occasions pacifiques , ils le por- r tent neuf, propre et blanc. On 11e voir guère de ces oiseaux dans les Florides, que lorsque les herbes des plaines ont été brûlées, ce qui arrive fort souvent, tantôt en un lieu, tantôt en un autre , soit par le tonnerre , soit par le fait des Indiens, qui y mettent le feu pour faire lever le gibier; on voit alors ces Vautours arriver de fort loin , se rassembler de tous les côtés, s’approcher par degrés des plaines en feu, et descendre sur la terre encore couverte de cendres chaudes ; iis ramassent les serpens grillés, les grenouilles, les lézards, et en remplissent leur jabot. Il esc aisé alors de les tuer ; ils sont si occupés de leur repas, qu’ils bravent tout danger et ne s’épouvantent de rien. B ris son 3 Ornith. *tom. 1. p. 470. n. 1 1 [Roi des Vautours ). Buffon 3 Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 1 . p. 169. pi. enl. n. 418. Gmelin 3 Syst. nat. n. 3 . Latham Index 3 n. 7 ( Vultur papa). L’ Amérique méridionale. L. 19 7. E.. P.. R. 12. * * * Genre. GALLINAZE (1), Catharista. Vultur 3 Linti, Lach. Corpus oblongum 3 nigrum. Caput rotund.atum 3 denudatum 3 rugosum aut papillosum. Rostrum basi rectum et cerâ instrucium , elon- gatum.3 lateratim compressum , supra convexum ; mandibula superior marginibus rectis 3 apice.adun- ca • inferior brevior 3 apice obtus a 3 rotundata. N ares magna 3 transfor ata 3 oblonga 3 in cera antici parte sita. Lingua carnosa 3 canaliculata 3 margine ser- rata. Collum médiocre , partim glabrum aut rugosum , aut papillis spongiosis obductum. Ingluvies plumis carens 3 prpminula. AU longa ; remigibus 3 \ , 4*. omnium lon- gissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti sub. graciles , paulb rétractiles ; très anteriorep , unus posticus ; médius longusj porrectus ; exteriores basi membranâ con - nexi ; hallux internum aquans 3 quemadmodhm (1) On a tiré cette dénomination de Gallinata , Galli- naço , Gallinassa , nom qu’on a appliqué à YUrubu, et que les Portugais appellent G alinocho. V oy. Desmarch’. lonv. 3. pag. 329 j Eus. Nieremberg, pag. 224. Kkkkkkk ORNITHOLOGIE. anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus u. Ungaes brèves , debiles 3 obtusï ; posticus bre- vissimus. Catharisu in America habitant ; é cadaverib us victitant 3àn arboribus aut terra nidificant; ova 4 pariunt. Pulli recens nad vident es 3 cibum ipsi capientes 3 in nido v'tctati 3 ex illo cedentes 3 tan- tum ad volandum apti. Corps oblong , noir. Tête arrondie , nue , ridée ou mame- lonnée. Bec droit et couvert d’une cire à sa base , alongé, comprimé latéralement, convexe en dessus ; mandibule supérieure à bords droits , crochue à sa pointe ; l’inférieure plus courte , obtuse et arrondie à son extrémité. Narines grandes, percées à jour, oblongues, situées dans la partie antérieure de la cire. Langue charnue , canaliculée , à bords den- telés. Cou médiocre , en partie glabre , ridé ou ma- -melonné. Jabot dénué de plumes , saillant. Ailes alongées ; rémiges 3e. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; doigts un peu grêles, peu rétractiles ; trois devant , un. derrière ; les ex- térieurs réunis à leur base par une membrane, • ^intermédiaire long , tendu ; pouce aussi long que l’interne , articulé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le ju- choir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 1 1 rectrices.. Ongles courts , foibles, obtus ; le postérieur le plus court de tous. Les Gallinacés habitent dans l’Amérique , se nourrissent de cadavres et nichent sur les arbres ou à terre. Leur ponre est de quatre œufs. Les petits y voient en naissant, prennent eux- mê- mes leur nourriture, sont alimentés dans le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler. * Le Gallinaze aura. i. C. Aurai C. Niger, purpureo cœmleoque nitens ; capitis collique cute rubrâ ; cauda cuneatâ ; rostro albo ; pedïbus in- carnatis. Noir, à reflets pourpres et bleus j peau de la tête et du cou rouge j bec blanc ; pieds incar- nats 3. queue étagée. ( PL n. 1 La plupart des ornithologistes ont confondu ce Gallina\e avec le suivant , et même on les confond dans les contrées où ils habitent ; car dans la Louisiane on donne à l’un et à l’autre le nom de Carancro , et les Anglais de la Ca- roline et des Florides les appellent indistincte- ment Carrion-Crown ou Turkey Busard. M. de Azara a décrit Y Aura sous le nom d’ Acabiray 3. et les sauvages du Paraguay le nomment Iribu- Acabiray. Il vole, dit ce naturaliste, près de terre et avec beaucoup d’aisance , et paroît néan- moins à chaque instant vouloir se poser. Le vol de Y Urubu 3 selon Catesby , est dif- férent ; il monte et descend sans qu’on aper- çoive le mouvement de ses ailes; Y Aura 3 au contraire , dit Bartram , frappe ses ailes l’une contre l’autre , s’avance un peu , puis frappe en- core ses ailes , et ainsi de suite à chaque temps de vol, comme s’il étoit toujours prêt à tomber, et toujours faisant effort pour serelever. Celui- ci est moins glouton et moins âpre à la charo- gne que Y Urubu ; il joint à cette nourriture, les limaçons et les insectes. Son nid ne consiste qu’en un léger enfoncement en terre , dans les halliers, sans aucune disposition de matériaux. Sa ponte est de deux œufs blancs et marqués de rougeâtre; les petits naissent couverts d’un duvet blanc et les yeux fermés. Lorsque cet oiseau est dans l’âge avancé, tout son plumage est d’un beau noir à reflets bleus et pourprés. Avant cette époque, et tel qu’il est représenté dans Y Histoire des Oiseaux de l’A- mérique septentrionale 3 les plumes du manteau sont noires et à reflets violets sur le milieu avec leurs bords bruns; cette dernière couleur s’étend davantage sur les couvertures supérieures des ai- les , sur les pennes secondaires et sur toutes les ■ latérales de la queue ; la tige des premières ré- miges est d’une nuance terne d’un côté et blan- che de l’autre ; toutes sont en dessous d’un gris- blanc lustré ; la collerette est noire , avec des reflets d’un bleu d’acier bruni , ainsi que toutes les parties inférieures , sur lesquelles les reflets sont peu apparens ; la cire est rouge ; la peau de la tête et du cou, de la même couleur, ri- dée sur le derrière du cou et semée de poils ras et noirs, mais plus nombreux sur la nuque ; les rides et le cour des yeux sont jaunes , ainsi qu’une raie qui s’étend d’un œil à l’autre en passant sur le front ; des individus ont les pieds couleur de paille, et d’autres , couleur de chair; les ongles sont noirâtres.. On rencontre cette espèce dans toute l’Amé- * * * Genre. îï79 ORNITHOLOGIE. rlque , mais elle ne s’avance guère dans le Nord, au-delà de la Pensylvanie, où elle n’est pas commune. Latham 3 Index ( Vultur aura). Gmelin , Syst. hat. édit. 1 3 ( Vultur urubu , var. ). Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3 tom. 1. pi 2. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 12. p. 400. L’A- mérique. L. zj. E.. P.. R. 12. *Le GallinàZE URUBU. i.C. Urubu. C. Nigerj purpureo viridique micans ; cute capitis collique crassâ 3 rugosâ et papillosâ ; caudâ aquali; ros- tro albo ; pedibus nigris. Noir, à reflets pourpres et verts ; peau de la tête et du cou, ridée, mamelonnée 3 queue égale 3 bec blanc ; pieds noirs. ( Pl . 23 i.fig. 3.) On rencontre rarement cette espèce dans les Carolines, mais elle l’est moins dans les Elo- rides , et très-nombreuse sons la zone torride , d’où elle se répand jusque dans l’Amérique aus- trale. Elle est très-commune au Paraguay. L’on sait par tradition , qu’au temps de la conquête , et même long-temps après , elle n’existoit pas à Monte- Video , et qu’elle y passa en suivant les vaisseaux et les barques. Elle niche sur les grands arbres et dans les rochers. Ses œufs sont d’un blanc fuligineux, et les jeunes bruns, dans leur première année. Lorsque Y Urubu est dans son état parfait, il a la cire bleuâtre; l’iris, d’un roux-clair; les pau- pières , d’un jaune de safran; la peau de la tête et du cou , d’un rouge sanguin , couverte de pe- tits mamelons et parsemée de quelques poils,; le plumage , d’un beau noir à reflets bleus et verts ; le dessous des pennes primaires , d’un blanc-jaunâtre ; les pieds sont noirs chez des individus et couleur de chair chez d’autres. L’individu décrit par M. de Azara , sous le nom d 'Iribu 3 diffère du précédent en ce qu’il a la portion crochue du bec, d’un olive clair; le reste noir , ainsi que l’iris ; le plumage , d’uu noir uniforme. Lorsque ces oiseaux sont dans un âge moins avancé, ils ont, comme Y Aura 3 des plumes brunes sur leurs bords , particuliè- rement sur le manteau et les ailes. Brisson, Or- nithol. tom. 1. p. 468. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 17 5. pl. enl. n. 187 ( Vau- tour du Brésil). Gmelin 3 Syst. nat. n. 5. Latham 3 Index , n. 8 {Vultur aura). L’Amérique. L. 22. E.. P.. R.. IRIBIN , Daptrius . Corpus oblongum , nigrum et album. Caput rotundatum. Rostrum basi rectum et cerâ instructum , la- teratlm compressum 3 crassum } robustum , supra convexum ; mandibula sucerior marginibus reç- ût 3 apice adunca ■ inferior brevior , subtùs angu- losa 3 ad apicern emarginata , obtusa. Nares rotunda , intîis tuberculattt. Orbits, 3 gula , ingluvies nuda , UvigatA. Collum médiocre. AU elongatA 3 remige prima brevi ; 5*., 4a. , 5“. omnium longissima. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosA. T ar si graciles 3 médiocres ; pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus exteriores membranâ basi connexi ,■ hallux quemadmodhm anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 hu - mi incumbens . Ungues médiocres 3 acuti ; exteriores omnium validiores , longiores. Cauda rotundata 3 rectricibus 12. Daptrii in America meridionali habitant. Vie - tus 3 habitus moresque ignoti sunt. Corps oblong, noir et blanc. Tète arrondie. Bec droit et garni d’une cire à sa base, com- primé latéralement , épais , robuste , convexe en dessus; mandibule supérieure à bords droits, crochue à sa pointe; ^'inférieure , plus courte , anguleuse en dessous , échancrée vers le bout et obtuse. Narines arrondies, tuberculées en dedans. Langue. .... Cou médiocre. Orbites , gorge et jabot , nus et lisses. Ailes alongées ; première rémige courte; 3e., 4e. et 5 e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses grêles, médiocres; pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base par une membrane, l’inter- médiaire long , les latéraux plus courts , à peu près égaux entr’eux; pouce articulé sur le tarse, au niveau des antérieurs, cerclant le juchoir ec oortant à terre sur toute sa longueur. 1 Kkkkkkk 2 ji8o ORNITH Ongles médiocres , pointus ; les extérieurs les plus longs et les plus forts. Queue arrondie , à 12 rectrices. Les Iribins habitent dans l’Amérique méri- dionale. Leur nourriture , leurs habitudes et leurs mœurs ne sont pas connues. L’ÏRIBIN NOIR. 1. D. Acer. D. Niger; caudâbasi albâ aut albo radiatâ ; rostro pedibusque atrïs. Noir; queue blanche ou rayée de blanc à sa base ; bec et pieds noirs. Le Muséum d’histoire naturelle possède deux individu^ de cette espèce, qu’on trouve dans la Guyane ; tous les deux sont d’un noir à reflets bleuâtres*, mais l’un a la queue d’un blanc pur à sa base, et l'autre , rayée transversalement de cette couleur ; l’iris est d’un cendré-noir. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 6, p. 587. L Amérique méridionale. L. 14 à 15. E.. P.. R. 12. * * * Genre. CARACARA, Polyborus. Falco * Linn. Lath. Corpus obiongum 3 variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum basi rectum y crassum et cerâ lata y villosâ cinctum y elongatum 3. supra angustum 3 lateratim valdè compressum ; mandibula superior adunca ; inferior brevior 3 obtusa. N ares subelliptica y obliqua y ad medium rostri sita. Lingua Faciès nuda ; ingluvies lanata. Collum médiocre. AU longa y remige iâ. brevi 3 3*. , 4$. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti elongatiy subgracilesy très anteriores ; exteriores membranâ basi connexï; Jiallux quemadmodîim anteriores imo tarsi positusy ' sedilem cingens 3 humi incumbens. Ungues modici y subadunci 3 obtusiusculi ; mé- dius rectiusculus ; posticus reliquis validior. Cauda rectricibus 12. Polybori habitant in America meridion ali ; in summis arboribus nidijîcant; ova ipariunt ; cada- vefibus y reptilibus y insectis 3 pu/lis gallinaceis vic- titant. Pulii in nido victati 3 ex illo cedentes 3 tan- tum ad volandum apti . Corps alongé, peint de diverses couleurs. Tete arrondie. OLOGIE. Bec droit, épais, et entouré à sa base d’une cire large et poilue, alongé, étroit en dessus, très-comprimé latéralement £ mandibule supé- rieure crochue, l’inférieure plus courte et obtuse. Narines un peu elliptiques, obliques, situées vers le milieu du bec. Langue Face nue ; jabot laineux. Cou médiocre. Ailes alongées; tre. rémige courte , 3e., 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradadetyles 3 doigts alongés, un peu grêles ; trois devant, un derrière 3 les extérieurs réunisà leur base; pouce articulé sur le tarse, au niveau des antérieurs, cerclant le juchoir et por- tant à terre sur toute sa longueur. Ongles médiocres , peu crochus , presqu’ob- tus; l’intermédiaire presque droit; le postérieur le plus fort de tous. Queue à 1 2 rectrices. Les Caracaras habitent dans l’Amérique mé- ridionale ; nichent à la cime des arbres , pondent deux œufs, se nourrissent de charognes, de rep- tiles, d’insectes et de poussins. Les petits sont nourris dans le nid et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Caracara proprement dit. i. P. Fui- garis. P. Vertice , corpore supra rectricumque apice n'igrip antibus ; capitis lateribus , gulâ caudd- que albidis ; corpore subtils fusco alboque trans- versim striato ; rostro carulcs.ente ; pedibusjlavis. Fertex y dessus du corps et pointe des rec- trices , noirâtres ; côtés de la tête , gorge et queue, blanchâtres; dessous du corps rayé trans- versalement de brun et de blanc; bec bleuâtre; pieds jaunes. Quoiqu’assez courageux pour enlever la proie aux autres oiseaux de rapine, le Caracara prend l’épouvante, et est mis en fuite par les Moqueurs y les Hirondelles 3 les ' Tyrans y qui le suivent dans son vol et le frappent à coups de bec sur le dos; c’est ainsi qu’on voit ; dans l’Amérique septen- trionale, le Tyran titiri "forcer les Corneilles et même Y Aigle à s’éloigner de son nid et de sa jeune famille. Quand un seul ne peut prendre sa proie, quatre ou cinq se rappellent quelque- fois et se réunissent pour se mettre à sa pour- suite; c’est de cette manière que M. de Azara les a vus donner la chasse aux Hérons , aux Buses et à d’autres oiseaux. O11 croit généralement ORNITHOLOGIE. qu’ils parviennent ainsi à tuer les Autruches , les faons et les agneaux. Si les parcs des moutons ne sont point gardés par un chien, un seul Ca- racara peut dévorer le cordon ombilical et ar- racher les intestins aux agneaux nouveau-nés. Il est tellement vorace , qu’il est capable de ravir la. proie à tous les animaux rapaces , les Aigles exceptés. S’il aperçoit un Urubu avaler un mor- ceau de chair , il le poursuit jusqu’à ce que ce Vautour a\: rejeté ce qu’il a pris. Aussi vigilant, aussi adroit que notre Hobereau, \q Caracara fond sur l’oiseau que le chasseur vient de tirer, s’il s’aperçoit qu’il est blessé. Il dédaigne les petits oiseaux et il enlève quelquefois les poulets s’il les trouve seuls ou écartés ; mais il n’attaque point les Poules , selon M. de Azara, et c’est, suivant Marcgrave, leur plus grand ennemi. Il niche à la cime des arbres , et de préférence sur ceux qui sont les plus chargés et embar- rassés de lianes; mais dans les contrées où de pareils arbres ne se trouvent point , comme à Monte-Video, il fait son nid dans quelque hal- lier, le compose toujours de bûchettes et de petites lianes-, avec lesquelles il forme une aire spacieuse, presque plate et tapissée d’une couche épaisse de crin disposé sans art. La ponte est de deux œufs fort pointus par un bout , et dont les diamètres sont de vingt-six et de vingt-une lignes. Le nom conservé à cet oiseau est celui qu’il porte au Paraguay ; il est tiré de son cri, qui semble exprimer ce mot. On l’appelle Carancho à la .rivière de la Plata. Cette espèce est très- nombreuse dans l’Amérique méridionale. On la rencontre isolée de ses semblables ou par paires. Le plumage des Caracaras n’est pas, dans tous les individus, entièrement pareil; celui dont nous allons donner la description , d’après M. de Azara, tient le milieu eptre les uns et les autres. Il a le dessus de la tête et du corps , le bout de , la queue , les couvertures supérieures de la partie extérieure de l’aile , les pennes du milieu et les petites couvertures , noirâtres ; les six premières pennes alaires, blanches, rayées et poincillées de brun, avec leur pointe noirâtre; la gorge, les côtés de la tête et la queue , blanchâtres ; le desr sous' du cou et toutes les parties postérieures, rayés transversalement de brun et de blanc; la poitrine , traversée de lignes noirâtres et blan- ches; les couvertures inférieures de la queue, blanchâtres, avec des lignes brunes peu sensi- bles; la cire , orangée ; l’iris, mélangé de gris et de roux ; la cire couvre une grande partie j 1 181 du bec, le capistrum et les joués en entier. Des individus ont des teintes plus foibles ou d’un brun pâle, et des taches sur la poitrine; chez d’autres , les couleurs sont plus foncées. Le jeune a la tête , le dessus du corps et des ailes, d’une couleur brune ; les pennes de la queue , d’un blanc-roussâtre, pur sur la gorge , et avec des taches brunes et longitudinales sur le reste. Il n’y a point de différence entre le mâle et la femelle, chez qui les plumes de la tête se terminent en pointe; ces oiseaux les relèvent un peu à volonté , et comme celles du cou repous- sent celles de la nuque , leurs pointes se replient et frisent en forme de couronne; ce qui a lieu assez généralement. Brisson , Ornithol. tom. i. p. 406. n. ; 1 ( Busard du ^Brésil). Buffqn , Hist. nat. des Oiseaux , tom. \. p. 111. Grr\elin, Syst » nat.n. 64. Latham , Index , n. 40 ( Falco bràsi- liensis.) ie édit, du nouv. Diction. d'Hist. natur. tom. 5 .p. 2.57. L’ Amérique méridionale L. zi E. 50. P.. K. 12. **Le CARACARA CHERIWAY. 2. C. Cheriway . C. Corpore ferrugineo ; capite allndo ; vertice cris- tato 3 ferrugineo j cerâ roseâ; pedibus /lavis. Corps ferrugineux ; tête blanche; vert ex hup- pé , ferrugineux ; cire rose ; pieds jaunes. Cet oiseau, que Jacquin a observé- à l’îie d’Aruba, près de la côte de Vucatzucla , dans l’Amérique méridionale, nous semble appar- tenir au genre Caracara; peut-être n’est-ce qu’une variété d’âge du précédent. Comme celui- ci , il a les joues nues ; c’est ce qui a donné lieu à Latham d’en faire un Vautour , et les plumes de sa tête conformées de même. Le bec est bleu ; le cou d’un jaune pâle ; la cire, la peau nue du tour de l’œil et des joues, d’une couleur rose ; le plumage généralement ferrugineux en dessus , pâle en dessous; le croupion blanc; les deux pennes intermédiaires de la queue traversées par des bandes d’une teinte sombre ; les pennes des ailes noirâtres. Jacquin, Beytr. p. 1 7. n. 1 2. pl. 4. Gmelin , Syst. natur. édit. 1 n. Go ( Falco che- riway). Latham, Index ( Vultur cheriway),, 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 5. p. 259. L’ Amérique méridionale. L. z G. E.. P.. R. iz. * Le Caracara chimachima. 3. P. Chima- chitna. P. Vertice corporeque supra albo et rufo mixtis ; alis supra nigricantibus , subtùs rufo ni- gricanteque striatis , caudâ albido , fiavescente- ri$i ORNITHI rufo nigroque transversbn striata ,• rostro albo 3 c&ruleo mixto ; pedibus fiavis. Vertex et dessus du corps mélangés de blanc et de roux ; ailes noirâtres en dessus , rayées de roux et de noirâtre en dessous ; queue rayée transversalement de blanchâtre, de noir et de jaune-roux ; bec d’un blanc mélangé de bleu ; pieds jaunes. M. de Azara, qui nous a fait connoîcre cette espèce du Paraguay, sous le nom qu’on lui a conservé, a vu souvent le père et la mère ac- compagner un seul petit, et soupçonne qu’elle n’en produit qu’un par couvée. Elle s’attache aux bêtes de somme que les bâts ont blessés, se pose et se cramponne avec tant de force sur les plaies qu’elle déchire, qu’il ne reste à l’animal, ainsi dévoré en détail et tout vivant , que la res- source de se rouler à terre ou de se jeter dans un bois. Elle n’attaque aucun oiseau ni quadrupède j pour les manger. Son vol est lenc, et elle ai l’habirude de se rouler et de se secouer dans la poussière. Son cri , qu’elle répète très-souvent en volant, exprjme le mot chïii. Le Chimachïma a derrière l’œil un trait noir, qui se termine sur les côtés de l’occiput ; le reste de la tête, le cou, tout le dessus du corps et les couvertures supérieures de la queue sont d’un blanc mêlé de roux ; le dos est noirâtre ; le des- sus des ailes, de cette teinte, à l’exception d’une grande place large de deux pouces , laquelle est marbrée de blanc et de noirâtre; le dessus des ailes, rayé de roux et de noirâtre; la queue, brune sur la largeur d’un pouce et demi , rayée de blanc sale et de noirâtre sur les pennes inter- médiaires , et terminées de blanc sale ; les autres pennes , rayées de roux-jaunâtre et de noir ; l’iris d'un roux-brun; la paupière, jaune. Cet oiseau relève les plumes de l’occiput ; celles des côtés de la tête se redressent et forment des petites cornes. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. i. p. 50. n. G. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 5. p. 259. L’Amérique méri- dionale. L. 14. E. 30. P;. R. 12. * * Le C a RAC ARA CHIMANGO. 4. P. Chimango. P. Suprà fuscus ; verticis pennis in medio nigrican - tibus j apice dilute fuscis ; fronte superciliisque nigricantibus ; gAâ, collo antico fusco , rufo et nïgricante variis ,• ventre rufescente ; rostro vires- çente-albo ; pedibus fiavis. Plumes du sommet de la tète noirâtres dans G L OG ÏE, leur milieu et d’un brun clair â leur pointe ; front et sourcils noirâtres ; gorge, devant du cou variés de brun , de roux et de noirâtre ; ventre roussâtre; bec d’un blanc-verdâtre; pieds jaunes. Cet oiseau est rare au Paraguay , mais il esc si commun à la rivière de la Plaça, que les mai- sons de campagne en sont entourées. Son genre de vie est le même que celui du précédent, ec il jette le même cri chiii, dont on a tiré son nom. On assure qu’il fait sonjiid sur les sables où abon- dent les trous de fourmis, ou sur les élévations de terre formées par ces insectes. Il le compose de rameaux ; les œufs sont piquetés de brun sur un fond blanc. Toutes les parties supérieures sont brunes \ les plumes du sommet de la tête, noirâtres dans leur milieu et d’un brun clair sur les bords ; le front et les sourcils, de la première couleur ; la gorge et le devant du cou, mélangés de brun clair et de roux , mais noirâtres sur la tige des plumes; la poitrine et les jambes, du même brun , avec des raies noirâtres et brunes ; le ven- tre esc roussâtre ; les couvertures inférieures de la queue sont blanches ; les supérieures , rayées de brun ; les six premières pennes des ailes ec leurs couvertures supérieures, mi -partie d’un noirâtre luisant et d’un blanc-roussâtre , avec des raies et des points noirâtres ; les pennes cauda- les, d’un blanc sale à leur extrémité , ensuite noirâtres sur la largeur d’un pouce , avec des points blancs et des traits irréguliers noirâtres sur le fond cendré qui blanchit à leur base ; l’iris esc d’un roux teinté de noir ; la cire , d’un jaune clair. De Aqpara , Apuntamientos para la Hist . nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 1. p. 47. n. 5. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 5. p. 160. L’ Amérique méridionale. L. 1 3 i . E. 30 i. P.. R. 12. *Le CARACARA BUSON. 5. C. Buson. C. Nigri- cans 3 rufo vario; subtàs rufus ; rectricibus aigris, medio fasciâ interruptâ alba ; rostro nigro ; pedibus rubro- fiavis. Noirâtre, varié de roux; dessous de cette couleur ; rectrices noires , avec une bande trans- versale, interrompue et blanche; bec noir; pieds d’un jaune-rouge. Ayant examiné cet oiseau en nature , nous croyons que c’est plutôt un Caracara qu’un Bu- sard. On le trouve dans l’Amérique méridionale, à Cayenne ec au Paraguay. Son plumage est tel- lement variable , que peu d’individus ne se res- semblent parfaitement. Celui que M. Levaillant ORNITHOLOGIE. a décrit, a tout le devant du corps rayé de petites bandes noirâtres sur un fond roux-blanchâtre ; le manteau et les plumes scapulaires, roux et d’un noir-brun; les premières pennes de l’aile, noirâtres ; les autres, d’une couleur de cannelle ; la tête et le cou, noirâtres ; la cire, d'un jaune- rouge ; l’iris d’un roux vif. D’autres ont la tête et la gorge rousses ; une bande blanche trans- versale sur le milieu de la queue, laquelle est noirâtre et terminée de blanc ; chez d’autres, la tête, la gorge et le dessus du corps sont d’un roux rembruni, et la raie transversale de la queue esc très-étroite. L’individu décrit par M. de Azara, sous le nom de Gavilan de Esterô ro\o obscur o , a le menton, le dessus du cou et les côtés de la tête roux et tachetés de brun ; les oreilles , noires ; une partie du dessus du cou, les ailes en dessus et les plumes des jambes, rayées en travers sur un fond roux. Lev aillant > Hist. des Oiseaux d’Afrique 3 pl. 21. Latharriy Index , Suppl. ( Falco buson ). ie édit, du nouv. Dïct. d’ Hist. nat. tom. 4 , p. 45 4, sous le nom de Busard-buson. V Amérique méri- dionale. L. 17 E. 45. P. 18. R. 12. *** Genre. RANCANCA, Ibicter. Falco > Linn. Lath. Corpus oblongum 3 nigrum albumque. Caput rotundatum. Rostrum basi rectum et cerâ nudâ instructum y lateratlm compressum 3 suprà convexum ,• mandi- bula superior marginibus rectis 3 adunca ; inferior pau'o brevior , ad apicem emarginata 3 s ub acuta. Nares ovats 3 subobliqus. Lingua Gênât 3 gula y ingluvies nudi . Collum médiocre. AU longs, y remige iâ. omnibus hreviore ; 4 ., 5*., 6â. reliquorum longissimis. . Femora extra abdomen posita ; tibiât omninb ' plumoss. Tarsi brèves y validi. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus un us ; médius longus ; externus interiore longior ; exteriores membranâ basi connexi ,• hal- lux quemàdmodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens , humi incumbtns. Ungues subadunci y ferè squales 3 acutiÿ médius et posticüs reliquis longiores y validions. Cauda rectricibus 1 2. Ibicteres habitant in America meridîonali ; in 11 83 arboribus nidificant ; ova 5-5 pariunt ,• insectis 3 baccis y fructibuSy seminibus 3 juxta Sonnini , victitant. Pulli in nido victati y ex illo cedentes y. tantum ad volandum apti. Corps oblong , noir et blanc. Tête arrondie. Bec droit et garni d’une cire à sa base, com- primé latéralement, convexe en dessus; man- dibule supérieure à bords droits, crochue; l’in- férieure un peu plus courte , échancrée vers le bout, un peu pointue. Narines ovales , presqu’obliques. Langue Joues , gorge , jabot, dénués de plumes. Cou médiocre. Ailes longues; ire. rémige la plus courte de toutes; 4e. , 5e. et 6e. les plus longues. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses courts, robustes. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière; l’intermédiaire long; l’externe plus long que l’interne; les extérieurs réunis à leur. base par une membrane; pouce articulé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongles peu crochus , presqu’égaux , pointus ; l’intermédiaire et le postérieur, plus fores et plus longs que les autres. Queue à 12 rectrices. Les Rancancàs habitent dans l’Amérique mé- ridionale ; nichent sur les arbres ; pondenrtrois à cinq œufs; se nourrissent d’insectes, de baies , de fruits, de semences, selon Sonnini. Les pe- tits sont, nourris dans le nid, qu’il ne quittent - qu’en état de voler. *Le Rancanca PROPREMENT DIT. I. I Leu- cogaster. I. Niger ; ventre , tectricibuis cauda infe- rioribus albis ; rostro flavo ; cerâ griseâ ; pedibus rubris. Noir ; ventre et couvertures inférieures de la queue, blancs; bec jaune; cire grise ; pieds rouges. Selon Sonnini , qui a observé cette espèce dans la Guyane , elle n’a nulle inclination à la voracité ni à la rapine; elle est douce et paisible, et les fruits composent le fond de sa subsistance. Il en a ouvert un grand nombre, y a trouvé constamment des fruits, des semences et quel- quefois des insectes, comme fourmis , araignées, sauterelles, d’où il résulte que le Rancanca n’est 1 1 84 O R N I T II point oiseau de proie, quoiqu’on le classe dans cette famille, d’après son extérieur. Comme Mauduyt vient à l’appui de ces faits, en disant que quelques personnes , qui prétendent l’avoir observé à Cayenne, lui ont assuré qu’il ne vit point de proie, mais de baies, de fruits et même de graine , nous croyons que cet oiseau est déplacé. Au reste, le Rancanca est aussi peu farouche que les Hoccos 3 et on l’approche aisé- ment. Lorsqu’il aperçoit quelqu’un , il redouble ses cris , qu’il prononce d’une voix forte et rauque. Ces oiseaux font entr’eux un bruit effroyable ; fuient les lieux habités et se tiennent dans les forêts solitaires de la Guyane; ils volent en troupes, ne voyagent pas seuls, accompagnent pour l’ordinaire les Toucans 3 parce qu’appa- remmenr ils se nourrissent des mêmes subs- tances j d’où vient que les créoles et les nègres les ont appelés Capitaines des Gros-becs ; ils don- nent ce dernier nom aux Toucans ; mais celui de Rancanca lui aéré imposé par les naturels, d’après son cri. Il niche sur les arbres, et sa ponte est de trois à cinq oeufs ronds et blancs. Buffon l’a décrit sous le nom de petit Aigle d' Amérique ; mais il n’est pas inutile de remar- quer que, pour rapprocher ce prétendu Aigle des oiseaux de proie , on lui a donné , dans la pl. enlum. de Buffon 3 une attitude forcée, en le représentant comme prêt à s’élancer sur une proie , et avec une trop forte courbure du bec ; de plus, la teinte jaune des pieds doit être rem- placée par une couleur rouge, qui est la natu- relle. Gmelin et Latham ont décrit un oiseau , au- quel ils ont rapporté ce Rancanca , dans la syno- nymie, qui laisse des doutes si ç’est de celui-ci qu’ils ont voulu parler ; carie plumage , le bec et les pieds de leur Falco formosus ou aquilanus , présentent dans les pouleurs des dissemblances très- remarquables j en effet, ce; Falco a le bec bleu ; la cire , la peau du tour de l’œil et les pieds , jaunes ; l’iris , orangé ; la gorge, le cou , nus et d’un beau rouge-pourpré (c’est le seul rapport qu’il ait ayec le Rancanca ou petit Aigle d’ Amérique ); le dessus du corps est bleu, avec des reflets rougeâtres., le ventre et le bas-ventre sont couleur de cfair , et les ongles, noirs. La femelle de ce Falco , indiquée par Latham, dans le premier supplément de son general Sy- nopsis , porte des couleurs plus analogues à Celles du Rancanca j que le mâle dont il vient d’être question; elle a vingt- deux pouces de longueur j le bec et les pieds, jaunes; la cire , noirâtre ; OLOGIE. les paupières , garnies de cils noirs et forts; la peau nue de la gorge et du cou , d’un pourpre sale ; le plumage, généralement bleu, avec des reflets d’un noir verdâtre ; le bas-ventre et les jambes, blancs ; la queue, longue de neuf pouces et carrée à son extrémité. .Suivant Sonnini, la femelle du Rancanca ne diffère du mâle qu’en ce que la teinte noire de son plumage est moins foncée; au lieu que dans le mâle, le cercle qui couronne les yeux est rouge ; tandis que chez la femelle', c’est la peau grise de la base du bec qui vient la former. Le mâle a la peau nue de la gorge et du de- vant du cou, d’un rouge- pourpré et parsemé de quelques poils; le. bec, totalement jaune chez des individus ; noir en dessus chez d’autres ; la cire, grise; les côtés de la tête et le tour des yeux, dénués de plumes et de la couleur du de- vant du cou; l’iris, rouge; les paupières , gar- nies de cils noirs et roides; tout le plumage, noir, à reflets foibles, excepté le ventre et les parties postérieures qui sont blancs. Buffon3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. \.pag. 141. pl. enl. n. 417 (sous le nom de petit Aigle d’ Amérique). Latham 3 Index [Falco formosus ). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 5 [Falco aqu'ilanus). V Amérique mé- ridionale. L. \6 â 18. E.. P.. R. 1 z. * * * Genre. PHENE, Phene , Savigny. Falco 3 Linn. Vultur3 Latham. Corpus oblongum3 variis coloribus pictum. Caput oblongum , dense plumosum. Rostrum basi rectum et cerâ molliculâ , plu- mis setaceis recumbentibus instructum3 validissi- mum , lateratim' compressum , supra rotundatum , convexum ; mandibula supenor marginibus rectis , versus apicem subgibbosa , adunca inferior bre- vior , recta , obtus a , subths basi setis rigidis 3 por~- rectis , longis barbata , F! ares obliqua 3 ovata 3 pennis setaceis obtecta , Lingua crassa , carnosa , emarginata. Rictus v aidé fis s us. Frons plumilis brevibus , lanuginosis et pennis rigidis vestita. Ingluvies paulo prominula , lanata. Collum médiocre. AU longa , remex prima quartâ b revio r ; tertia omnium longissima. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Tarsi ORNITHOLOGIE. Tarsi Brèves j crassi , robustiy ad digitos usque plumosi. Pedes hirsuti , tetradactylï ; digïti très ante- riores y posticus unus ; exteriores basi membranâ cohnexi ; médius longissimus ; hallux fquemad- modum anteriores imo tarsi positus ,* s edilem cïn- gens y humi incumbens,. Ungues validi 3 adunci 3 acutï ; internus et pos- ticus reliquis majores et adunciores. Cauda rectricibus 12. H&c aves habitant in Âlpibus Helveticis 3 Lae- ticis 3 Noricis 3 Persicis Ægyptiâque ; animalibus victitant ; in antris rupium inaccessarum nidi- ficant ; ova 3-4 pariant. Pulli recens nati videntes 3 in nido victaci 3 ex illo cedentes tantum ad vo- landum apti. Corps oblong, peinr de diverses couleurs. Têre oblongue , parfaitement emplumée. Bec droit et couvert à sa base d’une cire molle , cachée sous des plumes sétacées , cou- chées en avant, très-robuste, comprimé latéra- lement , arrondi et convexe en dessus ; mandi- bule supérieure à bords droits , crochue et un peu gonflée vers le bout; l’inférieure plus courte, ■droite, obtuse à la pointe, garnie en dessous d’un pinceau de poils roides, tendus et longs. Narines obliques , ovales , couvertes par les plumes du capistrum. Langue épaisse , charnue , échancrée. Bouche très- fendue. Front garni de plumes courtes , laineuses , et de plumes roides. Jabot peu proéminent , duveteux. Cou médiocre. Ailes longues; première rémige plus courte que la quatrième ; troisième, la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses courts, vêtus jusqu’aux doigts. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière, l’intermédiaire très-long ; les extérieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , embrassant le jüchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongles robustes , pointus ; l’intérieur et le postérieur plus grands et plus crochus que les autres. Queue à 1 1 rectrices. Les Phènes habitent dans les Alpes suisses et persiques et en Egypte , vivent d’animaux , ni- chent dans les trous de rochers inaccessibles; 11 85 leur ponte est de trois ou six œufs. Leurs petits y voient dès leur naissance , sont nourris dans le nid , prennent eux-mêmes la nourriture, et ne le quittent qu’en état de voler. La Phème ou le Gypaete des Alpes, i. P. Ossifraga. P. Albido-rutilo ; dorso fusco ; tanid nigrà supra et infra oculos ; rostro cinereo , rubi- cundo mixto ; pedïbus hirsutis. D’un roux - blanchâtre; dos, brun; bande- lette noire au-dessus et au-dessous des yeux; bec, d’un cendré mélangé de rougeâtre; pieds velus. ( PI. \Ç)6 y fig. 3 y sous le nom de Vautour barbu. ) Les Allemands ont imposé à ce grand oiseau de proie le nom de Laemmer geyer 3 c’est-à-dire. Vautour des Agneaux. Il est en effet un fléau très-redoutable pour les troupeaux qui paissent dans les vallons des Alpes ; il fait une guerre cruelle aux brebis , aux agneaux, aux chèvres et même aux veaux ; les chamois , les lièvres , les marmottes et d’autres quadrupèdes sauvages de- viennent ses victimes j il attaque aussi les en- fans et même les hommes, quand il les rencon- tre dans sa sauvage retraite, où, à coups d’aile redoublés, il cherche à les étourdir, leS pré- cipiter dans les abîmes et les dévorer. En l’an- née 1 8 1 9 , les Phènes étoient en si grande quan- tité dans les environs de Saxe-Gorha, que ne trouvant point de nourritures suffisantes pour leur grand nombre, ils dévorèrent deux enfans ; aussi leur tête fut mise à prix par le Gouverne- ment. Cette espèce se tient ordinairement dans les endroits les plus élevés et les plus isolés des Al- pes , et y niche dans les rochers les plus inac- cessibles, d’où elle descend en hiver et même au commencement du printemps , dans les val- lons. Sa ponte se compose de deux ou trois œufs blancs et cachetés de brun. Ce Gypaete se trouve non-seulement sur les Alpes , les Pyrénées et les grandes montagnes les plus inaccessibles de l’Europe , mais encore sur les montagnes graniteuses d’Odon-Tschelon en Sibérie, où l’a vu le savane voyageur Pallas. On le trouve aussi dans la. Mongolie, où il porte le nom à’Icello ; en Egypte ec en Abyssinie , dont le peuple l’appelle Aboudachn , ç’est-à-dire. Père de, la barbe , à cause de la touffe de plumes soyeuses qui pendent sous son bec ; car il n’y a pas de doute que ce Gypaete d’Abyssinie que Brown a décrir, est de la même espèce que ce- lui d’Europe, dont Sonnini a fait mal-à-propos Llil 111 1 1 86 ORNITH deux espèces distinctes. Les Grecs le connois- soient sous le nom de Phinïs ou Phène 3 et les Latins sous celui d’ Ossifraga ou d ' Aquila bar- bata. BufFon en a parlé très-succinctement sous la dénomination de Laemmer geyer 3 cependant assez pour induire en erreur, puisqu’il le donne pour le même que le Condor 3 avec lequel il n’a rien d’analogue, si ce n’est la force et la ra- pacité. BufFon semble encore avoir confondu le Gypaete avec l’ Orfraie 3 en appelant celle-ci Os- sifraga , et en disant qu’elle a une barbe de plu- mes qui pend sons le menton , ce qui lui a fait donner le nom & Aigle barbu ; comme elle n’en a réellement point, ce ne peut être l’ Ossifraga ni YAquila barbata des Latins. Gesner a beau- coup exagéré les récits qu’il fait du Laemmer geyer. Le dessus de la tête est noir chez les jeunes et blanc dans les adultes ; l’occiput , le cou et le dessus du corps sont d’un blanc lavé de roux ou d’orangé (différence occasionnée par l’âge, dans les mâles) , plus foncé sur la gorge et la poitrine , plus foible sur le ventre , les plum°s- des jambes et des tarses ; les plumes de la queue, des couvertures supérieures des ailes et du crou- pion , sont d’un gris clair , bordé de noir ; le bout des couvertures alaires a des mouchetures orangées ; la tige des plumes est blanche ; tout le reste du plumage est d’un brun très - foncé. On voit quelquefois de ces oiseaux , et particu- lièrement des femelles, qui n’ont presque pas d’orangé sur leur plumage ; il est alors d’un brun-roussâtre ; l’iris , d’un rouge vif ; les pau- pières sont rouges; les doigts, couleur de plomb, et la barbe est- noire. M. Su vigny parle dans son Histoire des Oiseaux d’Egypte et de la Syrie 3 d’un in- dividu beaucoup plus grand que le précédent , et qu’il appelle grand Vautour barbu [Phene gygantea). Cet oiseau de proie est, dit-il, d’une grandeur monstrueuse, et a été tué dans le voyage que le général Bonaparte fit à la Mer- Rouge. Son plumage est d’un brun- noirâtre , parsemé de quelques tachés grises , principale- ment sur le ventre; la barbe est noire ; les ailes tendues, mesurées en présence de MM. Monge et Bertholet , avoient vingt palmes d’envergure que nous évaluâmes à quatorze pieds et quel- ques pouces. Edwards 3 Oiseaux 3 pi. i q£ ( beaded Vultur). B ris son 3 Ornith. tom. i. p. 464 ( Vau- tour des Alpes ). Idem 3 pag. 137. n. 13. Gme- lin j Syst. nat. n. 3 8 ( Falco barbatus ). Idem 3 n. 13 ( Vultur b arbarus ). Latham 3 Index 3 n . 6 OLOGIE. ( Vultur barbatus). Idem 3 n. 5 ( Vultur b arba- rus.) L’Europe. L. 48. E. 8 pieds. P.. R. 21. * * * Genre. SECRETAIRE , Ophiotheres. Falco 3 Linn. Vul- tur 3 Lath. Corpus oblongum. Caput rotundatum 3 cristatum. Rostrum capite brèvior3 basi rectum cerâque ins - tructum 3 crassum 3 fississimum y robustum 3 late- ratim compressum ; mandibula superior versus api - cem adunca ; inferior recta 3 brevior3 obtusiuscula. N ares oblonga 3 obliqua 3 peryia. Lora orbit&que nudi. Rictus amplus. Lingua carnosa 3 acuta. Collum elongatum. Al& calcaribus tribus obtusis munit a ; remi gi- bus ia. , 2a. , V't 4a- j V- omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Tarsi longissimi. Pedes tetradactyli ; digiti brèves 3 subtus ver- rucosi; très anteriores 3 basi membranâ connexi ; posticus unus 3 apice insistens. Ungues incurvi3 ferè aquàles , compressius- culi 3 acuti 3 validi ; médius et posticus reliquis longiores. Cauda rectricibus 12. Ophiotheres habitat in Africa interiore; serpen- tibus et amphibiis victitat ; in arboribus nidifcat 3 ova 3-4 parit. Pulli in nido pasti sunt 3 ex illo cedentes tantum ad volandum apti. Corps oblong. Tête arrondie, huppée. Bec plus court que la tête , droit et couvert d’une cire à sa base, épais , très-fendu , robuste, comprimé latéralement ; mandibule supérieure crochue vers le bout; l’inférieure, droite, plus courte , un peu obtuse. Narines oblongues , obliques , ouvertes. Lorum et orbites nus. Bouche ample. Langue charnue , pointue. Cou alongé. Ailes munies de trois éperons obtus; les cinq premières rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes emplumées. Tarses très-longs. Pieds tétradactyles ; doigts courts, verruqueux O R N I T Îî «én dessous; les trois de devant, réunis à leurbase par une membrane; pouce portant à terre sur le bout. Queue à x i rectrices. Le Secrétaire habite dans l’intérieur de l’A- frique, se nourrit de serpens et d’amphibies; il niche sur les arbres ; sa ponte est de trois ou quatre œufs. Les petits sont nourris dans le nid, qu’ils né quittent qu’en état de voler. * Le Secrétaire proprement dit. i. O. Çris- tatus. O. Ater ; occipîte crïstato ; rectricum apice albo 3 duabus intermedïis longissimis ; rostro ni- gro ; pedibus longissimis. Noir; occiput huppé ; pointe des' rectrices blanche , les deux intermédiaires très prolon- gées ; bec noir; pieds très-longs. [Pi. 197 3 fîg. 4 , sous le nom de Messager du Cap. ) Plusieurs voyageurs naturalistes trous ont donné des détails sur le genre de vie de cet oiseau d’Afrique, particulièrement Guerhoënt , Sonnerat et Levaillant; mais les deux premiers ne l’ont guère observé que dans l’érat de do- mesticité ; tandis que le dernier a fait des ob- servations sur ranimai dans l’état sauvage. L’a- mour, dit-i! , excite entre les mâles des com- bats longs et opiniâtres; ils se frappent mutuel- ment de leurs ailes pour se disputer une femelle, qui est toujours le partage du vainqueur. Les Secrétaires entrent en amour vers le mois de juillet, construisent leur nid en forme d’aire, plat comme celui de Y Aigle 3 de trois pieds de diamètre et garni en dedans de laine et de plu- mes ; ils le placent dansde buisson le plus haut et le plus touffu , et quelquefois sur de grands arbres. Le même nid sert très-long-temps au même couple , qui , comme les Aigles , habite seul un domaine assez étendu. La ponte est de deux ou trois œufs blancs, pointillés de roussâ- tre et de la forme de ceux de l 'Oie 3 mais un peu moins alongés. Les petits sont long-temps avant de prendre leur essor ; ils ne peuvent même bien courir qu’à l’âge de quatre ou cinq mois. En revanche , lorsqu’ils ont pris tout leur accroissement, ils courent d’une vitesse extrême; quand ils se voient poursuivis ils préfèrent la course au vol et ils font des pas d’une grandeur démesurée ; lorsque rien ne les effraie , leur déf marche est lente et grave ; ils sont défians et rusés , et on les approche difficilement. Le mâle et la femelle se séparent rarement ; on trouve ces oiseaux dans toutes les plaines ari- des des environs du Cap, et particulièrement OLOGIE. ii 87 dans le Swartlan ; on les ren contre aussi très' fréquemment sur toute la côte de l’Est , même jusque chez les Cafres et dans l’intérieur des terres ; ils sont plus rares à la côte occiden- tale, ec surtout vers le pays des Namaquois. Lorsque le Secrétaire rencontre ou découvre un serpent, il l’attaque d’abord à coups d’aile pour le fatiguer, et le saisit ensuite par la queue, l’enlève à une grande hauteur en l’air et le Lisse retomber, ce qu’il répète jusqu’à ce que le ser- pent soit mort. Lorsqu’on l’inquiète, il fait en- tendre un croassement sourd ; mais il n’est ni dangereux ni méchant. Son naturel est doux; il s’apprivoise facilement , s’habitue fort bien avec la volaille , et ne lui fait aucun mal , si on a soin de ne pas le Lisser jeûner ; mais s’il souffre de la faim , il fait sa proie de poulets et de jeunes canards. Les habirans du Cap de Bonne- Espérance en érèventdans leurs basses-cours pour y maintenir la paix , car il sépare la volaille dès l’instant qu’il s’aperçoit de quelques combats ; de plus, il détruit les lézards, les serpens et les rats, qui souvent s’introduisent pour dévorer la volaille et leurs œufs. Il mange aussi de petites tortues, qu’il avale tout entières, après leur avoir brisé le crâne , et il détruit un grand nombre de sauterelles et d’autres insectes. On lui a donné le nom de Messager 3 à cause de'sa démarche , et celui de Secrétaire , à cause de la touffe de plumes qu’il porte derrière la tête, attendu qu’en Hollande , les gens de cabinet , quand ils sont interrompus dans leurs écritures , passent leur plume dans leur perruque , derrière l’oreille , ce qui a quelque ressemblance avec la huppe de cet oiseau. Le mâle, dans son état parfait, a la cire d’un jaune plus ou moins orangé ; la tête, le cou, la poitrine et tout le manteau d’un gris-bleuâtre ; les couvertures des ailes , dont les pennes sont -noires, de la même couleur, plus ou moins nuancées de brun -roux ; la gorge ec la poitrine nuancées de blanc , et les couvertures inférieur tes de la queue, de roussâtre très-clair ; le bas- ventre, d’un noir mêlé er comme rayé de roux ou de blanc ; les jambes , d’un beau noir, rayé imperceptiblement de brun ; les pennes de la queue, en partie noires, en partie grises et ter- minées de brun ; les deux du milieu, d’un gris- bleuâtre , nuées de brun vers le bout qui est blanc, avec une tache noire. Ces deux pennes sont du double plus longues que les deux sui- vantes ; la queue est étagée, et une espèce de crinière pendante est dessus le cou. LU 1111 i ORNITHOLOGIE. ii 88 La femelle diffère du mâle par sa couleur grise, moins nuancée de brun ; par sa huppe moins lon- gue et plus nuancée de gris } par un plus grand nombre de rayures brunes ou blanches sur le ventre et les jambes , et enfin par moins de lon- gueur dans les deux pennes du milieu de la <3 u eue. Chez le jeune, la couleur grise est nuancée d’une forte teinte roussâtre ; chaque plume des jambes est terminée par un liséré blanc ; le bas- ventre est entièrement de cette couleur ; la huppe est courte et d’un gris-roussâtre ; les deux pennes du milieu de la queue ne sont pas plus longues que les autres. Latham , Index ( V ultur serpen - tarios ). Gmelin , Syst. nat. édit. 1 3 ( Falco ser- pentarios ). Bujfony pl. enl. n 711 {Messager du Gflp de B orme- Espérance). L’Afrique méridio- nale. L.. E.. P.. R. 12. * * Genre. AIGLE, Aquila. Falco 3 Linn, Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus 3 pracipuè ferrugineo } nigro y fusco 3 albo pictum. Caput oblongum y interdùm enstatum. Rostrum magnum y basi rectiusculum et cerâ villosâ instructum y lateraàm compressum y cul- mine an gulosum ; mandibula superibr margïni- lus dilatatis 3 apice adunca y acuminata ■ injerior brevior y recta 3 obtusa. Nares transversa y elliptica. Lingua carnosa 3 crassa 3 integra 3 obtusa. Rictus valdé fissus. Coflum médiocre. AU long& 3 repiigibus $£. , 4*. , 5*. omnium longissimis. Fernora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Tarsi robusti y brèves 3 ad digitos usque hir- suti. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores y unus posticus ; exteriores basi niembranâ connexi ,• haï lux quemalmodum anteriores imo tarsi positus y sedilem cingens 3 humi incumbens. . Unguis internus et postiçus medio longiores 3 adunciores • extemus omnibus brevior. Cauda rectricibus 1 2. AquïU habitant in Europâ , Africa 3 Asiâ , America septentrionüli y Australasid ; in ru- pibus ahissimis riidjficanty ova 2-4 pariunt ; leporibus 3 antilopïs 3 vulpibus y ipsisque liipïs viciicant. Pulli recèus natij vldentes y cïbum, ipsi capientes 3 in nido victati 3 ex illo cedentes tantum ad volandum apti. Corps oblong , peint de diverses couleurs, principalement de ferrugineux, de noir, de brun et de blanc. Tête oblongue , quelquefois huppée. Bec grand, presque droit et garni à sa base d’une cire poilue,, comprimé latéralement, an- guleux en dessus ; mandibule supérieure à bords dilatés, crochue et acuminée à sa pointe ; l’in- férieure plus courte, droite et obtuse. Narines transverses, elliptiques. Langue charnue , épaisse , entière, émoussée. Bouche très-fendue. Cou médiocre. Ailes longues ; les je. , 4e. et 5e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de f abdomen ; jambes to- talement emplumées. Pieds térradactvles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes ses articula- tions. Ongles interne et extérieur plus longs que l’intermédiaire ; l’interne le plus court de tous. Queue à 1 2 recrices. Les Aigles habitent en Europe, en Afrique , en Asie, dans l’Amérique septentrionale et en Australasie. Ils nichent dans les rochers les plus élevés : leur ponte est de deux œufs. Ils vivent de lièvres, d’antilopes, de renards et même de loups. Les petits y voient dès leur naissance, prennent eux- mêmes leur nourriture, sont nour- ris dans le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler. L’Aigle Commun. 1. A. Fulva. A. Dorso fusco ; cauda albo fasciatâ j rostro nigro j pedibus lana- tis 3 fusco-ferrugineis. Dos brun 5 une bande blanche sur la queue ; bec noir; pieds laineux et d’un brun ferrugi- neux. ( Pl. 1 9y,fîg. 4, sous le nom d’ Aigle noir y et pl. 200, fg. 5 , sous le nom d3 Aigle à dos noir. ) Bjffon nous paroît très-fondé à réunir Y Aigle brun et Y Aigle noir , pour n’en, former qu’une seule espèce. Le premier est sous son plumage de jeune âge ou sous celui de la femelle , et l’autre est le mâle , âgé de deux ou trois ans. Cette espèce se trouve en Europe, sur les cimes des hautes chaînes de montagnes, dans l’Asie, O R N I T H O L O G I E. la Tartarie, en Egypte et sur les crêtes les plus saillantes de l’Atlas. Elle est commune dans la Russie occidentale, en Sibérie, chez les Ostia- ques qui avoisinent le cercle polaire arctique , dans la presqu’île du Kamrscharka et dans l’A- mérique septentrionale. L 'Aigle vit fort long- temps. Klein parle d’un individu qui a vécu à Vienne cent quatre ans, privé de sa liberté. Son nid , qu’il place dans les rochers ou à la cime des plus grands arbres, esc construit à peu près comme un plancher, solide et de plusieurs pieds de largeur, avec de petites perches ou bâtons de cinq ou six pieds de longueur, appuyés par les bouts et traversés par des branches souples , re- couverts de plusieurs lits de joncs et de bruyères. La ponte est de deux œufs, rarement trois, et l’incubation dure trente jours. Les petics nais- sent couverts d’un duvet blanc. Les jeunes bêtes fauves, les lièvres, les veaux, les agneaux, les chevreaux, les oies, les grues, etc., sont les objets , les plus communs de la chasse de cet oiseau. Quand le ciel est pur et serein , Y Aigle s’élève à une très- grande hauteur ; on le voit voler plus bas, lors- qu’il est couvert; il quitte rarement les monta- gnes pour descendre dans la plaine; sa force musculaire le rend capable de vaincre la violence des vents les plus impétueux. On distingue Y Aigle brun à son plumage , presqu’entièrement de cette couleur , sans mé- lange d’autre teinte, excepté une nuance rousse sur la tête, le cou, le côté intérieur des plumes des jambes et de celles des pieds, aussi bien qu’une couche noirâtre sur les cinq premières pennes des ailes, et une autre blanche sur les deux tiers de la queue ; la cire est jaune. h’ Aigle noir diffère principalement du précé- dent en ce qu’il a les plumes de la tête et du cou noirâtres, ainsi que celles du dos, du croupion , de la gorge , du dessous du cou , de la poitrine , du ventre, des couvertures supérieures des ailes et de la queue, et en ce qu’il esc un peu plus petit. Brisson , Ornith. tom. i. p. 419. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 1. p. H6. pl. en/, n. 409. L3 Europe , l’Amérique et l’Asie septen- trionale. L. 3 6. E. 7 pieds 8. P.. R. a. Le grand Aigle. 1. A. Chrysaetos. A. Corpore fusco-fèrrugineo vario ; caudâ nigrâ , basi cinereo undulatâ ; rostro nigro; pedibus lanatisj luteo-fer- rugineis. Corps varié de brun-ferrugineux ; queue noire, ondée de cendré à sa base 3 bec noir ; pieds lai- 1189 neux , d’un ferrugirieux-jaiine. ( Pl. 199. fig. ;.) On n’est pas d’accord sur cét Aigle. Des orni- thologistes allemands prétendent que c’est une femelle deY Aigle commun ; d’autres, mais en très- petit nombre, le regardent comme une espèce distincte, qui ne diffère de celui-ci que par sa queue noirâtre et marquée de bandes irrégulières et cendrées. C’est le sentiment de M. Cuvier ( Règne animal) y qui s’appuie sur ce que cet Aigle j élevé à la ménagerie du Muséum d’his- toire naturelle, depuis plusieurs années, con- serve toujours sa queue barrée de noir et de gris. Au reste, tous les individus qu’on nous a pré- sentés comme des grands Aigles , nous ont paru ne pas différer de la femelle de Y Aigle commun 3 et même du mâle dans ses premières années, si ce n’est par un peu plus de grosseur. Sa partie historique n’indique pas de différence avec celles du précédent. Presque tout son plumage est d’un brun-ferrugineux, moins foncé sur la tête êt le cou ; les ailes sont noirâtres ; la queue est noire et ondée de gris ; les plumes des jambes et des tarses sont d’un roux mêlé de brun ; la cire , jaune; l’iris, d’un beau jaune clair; les ongles- sont noirs. La femelle a trois pieds et demi de longueur, et le mâle seulement trois pieds. Brisson , Ornith. tom. i.p. 431 ( l’Aigle doré). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 1. p. 7 6. pl. enl . n. 410. L’Europe , l’Amérique et L’Asi# septentrionale. L. 3 G. E. 7 P.. R. a. * * L’Aigle blanc. 3. A. Cygneus . A. Totus albus. Totalement blanc. Cèt Aigle n’est point, selon Sonnini, une simple variété dans l’espèce des grands Aio/esy ainsi que plusieurs naturalistes l’ont pensé; c’est une espèce réellement distincte', qui se ren- contre dans les lieux où vir aussi le grand Aio/e, c’est-à-dire, dans les pays froids , et il s appuie sur ce que l’on n’a pas remarqué que dans ces con- trées boréales le grand Aigle se revête , pendant l’hiver, de plumes blanches ; d’un autre côté à mesure que cet oiseau vieillir , la couleur fon- cée de son plumage se change en une teinte blanchâtre, et même blanche sur quelques par- ties ; mais le plus vieux des grands Aigles n’ac- quierc jamais la blancheur éblouissante que l’on a comparée à celle du Cygne ou de la neige , et donc brille le plumage entier de Y Aigle blanc 3 la pointe seule des ailes étant noire; dé plus, on assure que Y Aigle blanc est moins fier ,,1110;, : ■, J T 90 ORNITH courageux et moins rapide dans son vol que l’ Aigle commun ; qu’il n’attaque que de petits animaux , et que quelquefois même il se jette sur les poissons. Buffon, dont on a adopté le sentiment, ne pense pas que ce soir, une espèce particulière ni même une race constante, et qui appartient à une espèce déterminée , mais bien une variété accidentelle, produite par le froid du climat , et plus souvent encore par la vieil- lesse de l’animai. Il est certain que X Aigle blanc est fort rare, car on ne voit sa dépouille dans aucune collection ; mais au temps d’Albert-Ie- Grand, on en voyoit souvent dans les Alpes et sur les rochers du Rhin; on en trouvoit aussi en Pologne; les Grecs le connoissent, car Pausa- «ias dit qu’on le rencontroit principalement sur le mont Sipvle, près des marais du Tantale, dans l’Ionie (liv. 8 , Voy âge de V Arcadie). Enfin, un voyageur nous a assuré avoir vu sur les Alpes, il y a quatre ou cinq ans, deux Aigles blancs accouplés , qui , après avoir défendu pendant quelque temps la fente d’un rocher, où ilssem- bloient vouloir établir leur aire, furent forcés de la céder à deux Aigles communs. Brisson , Ornith. tom. i ,p. 414. n. 3. L’Europe. L. 36. E. 7 ’. P.. R. 12. L’Aigle PLAINTIF, 4. A. Planga. A. Corpore ferrugineo , subtus fusco; pennïs axillaribus tec- tricibusque al arum , macula ovatâ 3 albâ; rostro nigro ; pedibus lanatis , luteis. Dessus du corps ferrugineux, dessous brun ; plumes des aisselles et couvertures des ailes, avec des taches ovales blanches; bec noir; pieds laineux. [PI. 199, fig. 1, sous le nom d’ Aigle tacheté. ) C’est de tous les Aigles le moins féroce et le moins hardi ; c’est aussi celui que l’on peut es- pérer d’apprivoiser avec plus de facilité ; cepen- dant, les fauconniers le dédaignent , parce qu’ils ont reconnu qu’il n’avoit pas assez de courage. Les Pigeons ., les rats et les Canards sont sa proie ordinaire, et on l’a surnommé Anatariay parce qu’il attaque ces derniers de préférence à tous les autres oiseaux. Quoique peu nombreuse en chaque lieu, cette espèce est répandue dans presque toute l’Europe, excepté, suivant Pen- nanr, en Suède, en Danemarck et en Nor- vège. On le voit néanmoins assez fréquemment en Russie, aussi bien qu’en Sibérie et même jusqu’au Kamtschatka; elle se trouve également dans l’Asiemineure, en Perse, en Arabie et en Afrique. Elle niche sur les arbres et sa ponte est O L O G T E. composée de deux œufs blancs, rayés de rouge, La tête, le dessus du cou, le haut du dos et les ailes sont d’un brun glacé de noir sur celles- ci et de ferrugineux sur les autres parties; les scapulaires , les couvertures supérieures des ailes et le bout de leurs pennes secondaires, portent des taches ovales et blanches ; la gorge et les parties postérieures ont des taches longitudinales rousses, -très-sombres sur le devant du cou et sur la poitrine , plus claires sur le ventre, et presque blanches sur les plumes des jambes; la queue est noirâtre , mais blanchâtre à sa base et à sa pointe; ses couvertures supérieures sont d’un blanc-roussâtre vers le bout ; le bas du dos et le croupion , variés de blanc , de roux et de brun ; les ongles sont noirs ; les paupières , d’un bleu pâle ; les serres, jaunâtres, et les doigts, jaunes. Gomme chez tous les autres oiseaux de proie, la livrée de celui-ci est sujette à varier : les uns ont plus ou moins de taches blanches; d’autres, comme celui-ci, dont Frisch a publié la figure, sont d’un ferrugineux obscur et ont la gorge d’un blanc sale; il est résulté de cette variation, qu’on a fait avec le même Aigle deux espèces •particulières, sous les noms de Nœvius et de Ma- culants. La femelle est un peu plus forte que le mâle ; les jeunes ont les parties supérieures un peu roussâires , avec des taches d’un blanc-roux, et le dessous du corps plus foncé que le dessus. Gmelin } Syst. nat. édit. 1 3. n. 49 ( Falco n&vius). n. 50 ( Falco maculants). Brisson , Orhithol. tom. t.pag. 425. n. 4 ( Aigle tacheté). Buffon j Hist. natur. des Oiseaux y tom. J. p. 9 1 [petit Aigle). Frisch y Ois. pl. 71 [Steinadler). L’Eu-, rope. L. 28. E.. P.. R. 12. L’Aigle DE ThÈBES. 5. A. Heliaca. A. Capite rufo ; corpore supra aurato-fusco ; subtàs saturatè fusco ; abdo mine Jlavescente-rufo ■ caudâ cinereâ y versus ap'tcem nigro transverslm striato ; dorso albo maculato; cerà digitisquejlavis ; pedibus hirsutis. Tête rousse ; dessus du corps brun-doré , dessous brun foncé; abdomen roux-jaunâtre; queue cendrée, rayée transversalement de noir vers le bout ; dos marqué de blanc ; cire et doigts fauves ; pieds vêtus. Leisler a décrit un individu de cette espèce , quia été tué en Allemagne; on le rencontre encore dans les montagnes du Tyrol , de la Silé- sie et de la Sibérie , de même qu’en Egypte , où l’a trouvée M. Savigny. Elle a la tête et l’occi- ORNITHOLOGIE. pur d’un roux ardent ; le corps, d’un brun-doré en dessus , d’un brun foncé en dessous ; l’abdo- men , d’un roux-jaunâtre ; une partie des cou- vertures supérieures de l’aile, blanche; la queue, d’un gris-cendré , avec une large bande noire vers son extrémtié, qui est d’un gris-jaunâcre ; la cire et les doigts , jaunes ; l’iris , d’un jaune- blanchâtre; les narines, linéaires, à bord supé- rieur échancré. Johann-Andreas Naumann a publié la figure et donné la description du jeune de cette espèce, qui, dit-il, diffère tellement du vieux, qu’on le prendroit facilement pour une espèce particu- lière, si l’on n’en avoit plusieurs en captivité, qui, après trois ou quatre ans, ont pris le plu- mage de l’oiseau avancé en âge. Sa longueur est à peu près de deux pieds.et demi , dont la queue en tient plus de douze pouces; le bec est plus petit que celui du vieux et d’un jaune-blan- châtre ; la cire et les doigts sont jaunes; les ongles, noirs ; l’iris est d’un vert-grisâtre; la tête et le cou sont couleur de paille et blanchâtres ; le dessus du cou ec le dos, bruns; cette couleur est plus claire le long de la tige et sur les cou- vertures supérieures des ailes, et plus foncée sur les grandes; leur extrémité est d’un jaune tirant sur le brun ; les pennes sont d’un brun-noirâtre ; les parties inférieures , d’un jaune de paille rayé de brun-roussâtre ; les culottes, les plumes des jambes et des tarses , couleur de paille claire , de même que les couvertures inférieures de la queue; celle-ci est brune et d’une nuance plus claire à sa pointe, avec du jaune-brun sur le côté extérieur. Johann -Andréas Naumann 3 Na~ turgeschichte dervoegel deutschlanâs 3 pl. 6 (vieux). pL. 7 (jeune) (Falco ïmperialis). Latham 3 Index} n. 28 (Falco Mogilnik). Savigny 3 Hist. natur. des Oiseaux de l'Egypte et de la Syrie. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 .p. 2.36. L’Europe et_ l’Afrique, L. 30 à 36. E.. P.. R. 12. L’Aigle a bec blanc. 6. A. Albirostris. A. Rufo et nigricante fusco varia ; capite colloque rufis ; remigibus primoribus nigris ; pennis tibia- libus fuscis et albis ; caudâ cuneatà ; rostro albo 3 apice fuscescente. Varié de roux et de brun-noirâtre ; la tête et le cou roux; les premières rémiges noires ; les plumes des jambes brunes et blanches ; la queue étagée; le bec blanc , avec du brun à sa pointe* Le plumage de cet Aigle 3 qui a été apporté de la Nouvelle-Hollande et déposé au Muséum d’histoire naturelle , est généralement varié de roux et de brnn-noir, avec des taches d’un blanc - un peu roussâtre à l’extrémité de quelques plumes; la couleur rousse esc plus ardente et domine sur la tête et sur le cou; les grandes rémiges sont noires; le bord de l’aile, surtout en dessous, est d’un blanc- roussâtre ; les pluraes des jambes et des tarses sont brunes, et blanches à leur base; les doigts et la cire, jaunes ; la queue est étagée ; ses deux pennes intermédiaires ont au moins un pouce de plus que les deux sui- vantes. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur . tom. 1 . p. 229. L’Australasie. L. 27. E.. P.. R. 12. * L’Aigle griffard. 7. A. Bellicosa. A. Fusca ;; cervice varia ; corpore subtàs albo ; rostro basi c&rulescente , apice nigro. Brun ; nuque variée ; dessous du corps blanc; bec bleuâtre à sa base , noir à sa pointe. Cette espèce, qu’a fait connoîcre M. Levait- lant , habite la partie méridionale de l’Afrique et se trouve dans le pays des grands Namaquais,. où elle fait la chasse aux petites gazelles et aux lièvres. Cet Aigle , d’un caractère sombre et méfiant , et doué d’une grande force , combat tous les oiseaux de proie qui approchent du canton qu’il s’est approprié, les poursuit et ne les quitte que lorsqu’il les a forcés à s’éloigner de son domaine. Il place son nid à la cime des plus grands arbres, et sur la pointe des rochers inaccessibles. La ponte est de deux œufs pres- que ronds et entièrement blancs. Cet Aigle p'orte sur l’occiput une petite huppe pendante , et a la tête, le derrière ec les côtés, blancs et d’un gris-brun ; le dos et les couver- tures supérieures de la queue , d’un brun clair ; le dessous du corps, d’un beau blanc; les gran- des pennes des ailes , noires ; les moyennes et les pennes de la queue, rayées transversalement de blanc sale et de noirâtre ; les doigts , jau- nâtres ; les ongles , noirâcres ; l’iris , d’une couleur de noisette très-vive. La femelle ne dif- fère du mâle que par des couleurs moins fon- cées. Lev aillant 3 Oiseaux d'Afrique 3 pl. r. La- tham} Index 3 Suppl. (Falco bellicosus). ie édit, du nouv . Dut. d’ Hist, natur. tom. 1. p. 85 2. L’A- frique. L.. E.. P.. R. 12. * * L’Aigle aux joues noires. 8. A. Ameri- cana. A. Capite 3 collo et pectore obscure cine- reis ; genarum fasciâ transversâ3 dorso 3_ ventre 3 ng* ORNÏTH a lis caudâque nigris ; rostro caruleo ; pedibus la- natis , luteis. Tête, cou et poitrine, d’un cendré obscur ; bande transversale des joues, dcrs, ventre, ailes et queue , noirs ; bec bleu 3 pieds laineux et jaunes. Il est très-incertain que cet oiseau soit une espèce particulière et ne fasse pas partie de celle de Y Aigle commun , car Wilson ne fait, pas men- tion de cet Aigle dans son American Ornitho- logy 3 et aucun naturaliste voyageur ne l’a ren- contré dans l’Amérique septentrionale , où l’on dit qu’il se trouve. Il a une bande noire sur les joues 3 le dos, le ventre et les ailes de cette couleur ; le reste du plumage d’un cendré obs- cur 3 la cire et les doigts jaunes. Gmelin 3 Syst. natur. éd'u, i 3 . Latham , Index 3 n. 1 2 ( Falco americanus ). 'L’ Amérique septentrionale. L, 36. E.. P.. R. iz, L’Aigle a queue barrée. 9. A. Fasdata. A. corpore supra fusco et rujo , subtus rufo fus coque longitudinaliter maculato ; remigibus secundariis extàs et intùs albo marginatis 3 caudâ griseâ 3 fusco transversim striata ; rostro carulescente- nigro ; digitis /lavis ; unguibus nigris. Corps brun et roux en dessus , roux et rayé longitudinalement de brun en dessous 3 rémiges secondaires bordées de blanc en dehors et en de- dans ; queue grise et rayée en travers de brun ; doigts jaunes 3 ongles noirs. Cet Aigle a été tué dans la forêt de Fontai- nebleau , et un individu qu’on a trouvé dans i’îie de Sardaigne , nous a été communiqué de- puis par M. Bonelli , professeur d’histoire na- turelle à Turin. Il a les plumes de la tête, du dessus du .cou , du corps et des ailes , brunes' et bordées de roussâcre; les pennes secondaires, terminées, frangées à l’intérieur et en dessous de blanc, et marquées légèrement de brun ; les pennes primaires, d’un brun-noir , blanches en dessous , avec des raies brunes , transversales du milieu à la pointe ; les deux premières brunes et marquées de blanc 3 la gorge et les parties postérieures rousses et tachetées longitudinale- ment de brun sur le milieu de la plume 3 la queue - grise 3 les deux pennes intermédiaires d’une nuance plus,cla:re, et toutes tachetées en travers de brun 3 totalement de cette couleur vers leur extrémité qui est blanchâtre , d’un gris-blanc en dessous et tachetées de même que le dessus ; les plumes de la tête , du cou et du dos n’ont que leur pointe brune et rousse. O LO GIE. et sont d’un beau blanc dans le reste ; le pli de l’aile est de cette couleur sur le bord et en dessous 3 le bec , d’un noir-bleuâtre; la cire et les doigts, jaunes 3 les ongles brun-noirâtres, forts, très- crochus et aigus. L. 24. E.. P.. R. 12. *** Genre. PYGARGUE , Haliaétus. Falco 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 rufo 3 albo 3 fusco , nigro varium, Caput rotundatum. Rostrum magnum , basi rectiusculum et cerâ villosâ obductum 3 culmine convexum , lateraùm compressum ; mandibula superior marginib'us di- latatis 3 apice adunca 3 acuminata ; inferior bre- vior } recta } obtusa. Nares magna , lunata , transversa. Lingua carnosa , crassa3 integra. Rictus ad oculos usque fissus. Collum médiocre. AU long a ; remigibus 3*. , 4*. , 5*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Tarsi crass'13 brèves , partïm aut omnino dé- nudait. Pedes tetradacty/i ; digiti très anteriores , ad imum sejuncti; externus versatilis , posticus unus3 quemadmodhm anteriores positus , sedilem cin- gens 3 humi incumbens. Ungues internus et posticus reliquis longiores y adunciores ; externus omnium brevior. * Cauda rectricibus 1 1. Haliaeti habitant in sylvis , maritimis , Euro- p&3 Asia3 Africa 3 America septentrionalis ; in atboribus rupibusque . nidificant ; ova 2 pariant. ' Pulli recens nad videntes , cibum ipsi capientes , in nido victati , ex illo cedentes tantum ad volan- dum apti. Corps oblong , varié de roux , de blanc , de brun et de noir. Tête arrondie. Bec grand , presque droit et garni â sa base d’une cire poilue , convexe en dessus , com- primé latéralement ; mandibule supérieure à bords dilatés , crochue et acuminée à sa pointe j l’inférieure plus courte, droite er obtuse. Narines grandes , lunulées , transverses. Langue charnue , épaisse, entière. Bouche fendue jusqu’aux yeux. Cou médiocre. Ailes O R N I T H Ailes longues ; les 3 e., 4e. et 5 e. rémiges les pius longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes totalement emplumées. Tarses à demi ou totalement nus , courts. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant tota- lement séparés ; l'externe versatile ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les an- térieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongles interne et postérieur les plus longs et les plus crochus de tous ; l’externe le plus court. Queue à 1 2 rectrices. Les Pygargues habitent dans les forêts mari- times de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique septentrionale ; ils nichent au sommet des grands arbres ou dans les rochers; leur ponte est de deux œufs. Les petits y voient dès leur naissance , prennent eux-mêmes la nour- riture, sont alimentés dans le nid, qu’ils ne quit- tent qu’en état de voler. Le Pygargue proprement dit. i. H. Nisus. H. Corpore fusco ; capite caudâque albis ( senior ) ; capite et collo ex cinereo in castaneum vergente ; corpore supra obscure ferrugineo , subtùs ferrugineo et nigricante ; caudâ albâ ( adultus ) ,■ capite et collo pallide cinereis ; rectricibus albis ,* interme- diis apice nigris ( ibidem ) ; rostro Jlavescente ; pe- dibus jlavis ,• corpore ferrugineo ; rectricibus latere interiori albis ( junior ). Corps brun ; tête et queue blanches (vieux ); tête et cou cendrés , et tirant à la couleur mar- ron ; dessous ferrugineux et noirâtre ; queue blanche ( adulte ) ; tête et cou d’un cendré pâle; rectrices blanches , les intermédiaires noires à leur pointe ( ibidem ); bec jaunâtre; pieds jau- nes ; corps ferrugineux ; rectrices blanches sur leur côté intérieur ( jeune ). ( PL 202 , fig. 1 , sous le nom d’ Aigle de mer. ) Indépendamment des espèces purement no- minales que nous indiquons dans lâ synonymie, il en est encore plusieurs que signalent des au- teurs : tels sont le Falco glaucopis , qui est un jeune, selon Meyer, et le Falco melanaëtos , que Latharn et Gmelin ont mal-à propos rap- porte a 1 Aigle commun de Buffon , méprise qu’ils auroient évitée facilement, puisqu’il suffi- soit de voir que des pieds à demi vêtus ( pedibus semi - lanatis ) ne pouvoient être ceux de cet Aigle , qui les a couverts de plumes jusqu’aux doigts. Il n’y a plus de doute sur l’identité de ces prétendues espèces ; cependant il en reste O LO GIE. 1193 suri’ Orfraie 3 que des ornithologistes persistent à regarder comme une espèce distincte , ainsi que l’ont pensé Brisson , Buffon , Latharn et Gmelin , et ils se fondent sur ce qu’on rencon- tre beaucoup plus d 'Orfraies que de Pygargues. Mais ce plus grand nombre à’ Orfraies est dans l’ordre naturel , puisque ces oiseaux n’étant âgés que d’un ou deux ans, et que les Pygargues en ayant trois ou quatre et même plus, les jeunes sont toujours en plus grande quantité que les adultes et les vieux chez tous les oiseaux. Les Pygargues qui ont été , ou qui sont encore dans la ménagerie du Muséum d’histoire naturelle , en fournissent une preuve sans réplique ; car tous y ont été apportés sous la livrée de YOr- fraie , et tous , après un certain laps de temps , sont devenus Pygargues à tête d’un cendré plus ou moins clair. La couleur blanche qui couvre la tête du Pygargue américain est un attribut de la vieillesse, et cette couleur s’étend d’autant plus que l’oiseau vieillit , ainsi que l’a observé Othon Fabricius, au Groenland, où cette race, donc les jeunes ressemblent parfaitement à l 'Or- fraie pendant les premières années , est très- commune. En effet , le Pygargue , dit Wilson ( Américain Ornithology) , habite les mêmes lieux que l’ Orfraie [fbalde Agle) , vit des mê- mes alimens et l’accompagne très - souvent. Il ressemble à celui-ci par la figure , la taille , la forme du bec, les pieds et les ongles ; c’est pour- quoi, ajoute-t-il, j’ai un très-grand soupçon, nonobstant les autorités anciennes, que l’un ec l’autre sont des individus d’une même espèce , différant seulement dans les couleurs. Je m’ap- puie sur ce que le Pygargue , avant qu’il ait la tête , le cou et la queue blancs , ressemble to- talement au balde Agle, ou Aigle de mer, et ce n’est qu’à l’âge de quatre ans que cette cou- leur couvre graduellement ces diverses parties. Parmi les oiseaux rapaces, le Pygargue tient l’un des premiers rangs par sa raille, sa vigueur et sa férocité ; il est assez fort pour faire sa proie de jeunes cerfs , de daims et de chevreuils ; aussi les Anciens lui avoient-ils donné le nom d 'Ainnularia y du mot hinnulus , qui veut dire Faon. Il ne chasse que pendant quelques heures, dans le milieu du jour, et il reste tranquille le matin , le soir et la nuit. Perché sur le sommet des arbres ou à la cime des rochers, on le voit guetter, pendant des heures entières, les ani- maux qu’il cherche à surprendre ; s'il est dans le voisinage de la mer, il épie les oiseaux plongeurs et les saisit au moment même où ils se montrent Mmmmmmm 1194 O R NI T H sur la surface des eaux ; il se jette aussi sur les phoques, et se cramponne tellement sur leur dos , en y enfonçant ses griffes acérées , que sou- vent il ne peut plus les dégager, et que le phoque l’entraîne au fond de la mer. Dès que les jeunes Pygargues sont un peu grands, ils quittent le nid, quoiqu’ils peuvent à peiire voler. L’aire n’est qu’une espèce de plan- cher tout plat , sans abri , et qui est composé de petites branches, sur lesquelles posent plusieurs lits alternatifs d’herbes, de mousse et de plumes. Ce nid, grossièrement façonné, est placé tantôt sur de grands arbres, tantôt dans les fentes de rochers escarpés. La ponte est de deux œufs blanchâtres , tachetés de jaunâtre et de la gros- seur de ceux de l’oie. Les petits naissent couverts d’un duvet cendré. Cette espèce se plaît dans les pays septentrio- naux des deux Continens. On la trouve dans l’Amérique jusqu’aux Carolines, au Groenland, en Russie, aux environs de Siubirsk , où elle porte le nom de Loun3 et en Norwège , dans les îles qui forment le golfec ou plutôt la mer intérieure, connue sous la dénomination de Lof- foden. On la rencontre aussi en Egypte. Jusqu’à ce qu’on soit certain que le Pygargue d’Europe ait , d.ahs l’âge avancé , la tête blanche, comme celui du Groenland et de l’Amérique septentrionale , on n,e peut se dispenser de divi- ser cette espèce en deux races ; mais les Pygar- gues qu’on conserve depuis très- long-temps v.i- vans à la ménagerie du Muséum d’bisoire na> turelle, n’ont pas encore cette partie blanche, elle esc toujours restée d’un cendré clair ; tandis que ceux qu’on y a reçus de l’Amérique ont eu cet attribut après quelques années. L e Pygargue 3 dans sa première année, a la tête et ie cou de deux teintes brunes ; tout le corps varié de blanchâtre , de brun et de ferru- gineux ; les grandes pennes des ailes, noires ; les pennes de la queue, variées de gris, de brun et de blanchâtre ; le bec , noirâtre , et la cire jaune. Dans la deuxième année , la couleur de la tête et du cou commence à s’éclaircir ; le reste du plumage est brun ; la queue, moitié blanche et moitié noirâtre ; le bec, jaunâtre, et la cire jaune. A l’âge de trois ans, tout le corps est d’un brun uniforme ; la tête et le cou sont d’un gris plus ou moins clair ; la queue est totalement blanche ; le bec d’un jaune- sale , et l’iris d’un jaune très-clan-. Quand il est vieux , le. gris de la tête blanchir ; QLOGIE. mais chez les individus du Groenland et de l’A- méiique, cette partie et le cou sont d’un beau blanc, avec un trait très-étroit et noir sur la tige des plumes. Latham indique comme une va- riécé de cette espèce, un oiseau de proie de la. Nouvelle-Hollande , qui a une grande taille ; le bec et les pieds noirs ; le plumage en général,, brun, mais plus pâle en dessous qu’en dessus, et plus sombre sur les ailes ; le croupion et la queue sont d’une couleur cendrée presque blanche. Bris- son , Ornith . tom. i . p. 413. n. 1 [Aigle à tête blanche ). Bujfon 3 Hist. nat: des Oiseaux 3 tom. i„ p. 99.pl. enl. n. 411 ( Pygargue et grand Pygar- gue). Linn . et Gmelin 3 Syst. nat. n. 3 ( Falco leu- cocephalus) vieux. Brisson, ibid. p. 42.9. n. G [petit Aigle à queue blanche). Bujfon 3 ibid. p. 99' ( petit Pygarguè). Linn. et Gmelin 3 édit. 1 3 ( Falco > albicaudus). Basson 3 ibid. p. 427. n. 5 [l’Aigle: à queue blanche ).. L innée , Syst. natur. édit. 12.. p. 123. n. 8' ( Vultur albicilla). G me h édit. 14.. 5.39. Latham , Index 3 n. 2 •,( Falco albicilla ) adkl- tus. Brisson , ibid. n. y [le grand Aigle de mer).. Bujfon, ibid. p. 1 1 2. pl. enl. n. 112, 415 [Or- fraie Ou grand Aigle de mer). Linn. et Gmelin y, n.. 4. Latham , Index , n. 7 [Falco ossifragus ). L.. E.. P.. R. 12. * Le PïGARGUE VOGIFER. 2. H. Focifer. H. Ferrugineo-fuscus • capite, colip, pectare caudâque albis ; rostro c&rulescente 3 pedibus flavescendbus. Brun - ferrugineux 3 tête , cou , poitrine ec queue, blancs ;. bec bleuâtre ; pieds jaunâtres.. La voix de cet oiseau de-proie est forte et so-. note ; il pousse de grands cris, en agitant forte- ment sa tête et son cou , et il donne à sa voix diverses indexions. Selon 'M. Levaiîknt, son cri d’amour semble exprimer les syllabes ca-hou- cqu hou , prononcées lentement ; la seconde diro quatre tons .plus haut que la première, et les deux autres successivement d’un ton plus bas ; mais il fait entendre en tout temps des clameurs continuelles, dont il 'remplit les déserts de l’A- frique. Les Hollandais de la coionie du Cap de Bonne-Esperance l’appellent grand Pêcheur de poisson et Pêcheur de poissons blancs. Ces déno- minations ont rapport à sa manière de. vivre. C’est en 'effet un patient et habile preneur de poisson , sur lequel il fond avec une rapidité inexprimable ; il se nourrit aussi de gros lézards et de gazelles; mais, selon M. Levaillant, ii ne mange jamais d’oiseaux. Cette espèce place son aire, à la cime des rochers et des plus grands arbres. Ses œufs sent blancs et peu gros , mais -de ORNITHOLOGIE. la même forme que ceux de la poule d’Inde. La tête, le cou , la poitrine er la queue sont d’un beau blanc.; le reste du corps, est d’un brun- rougeâtre ; l’on aperçoit quelques taches d’un brun foncé sur la poitrine, et les plumes de la tête et du cou out leur tige brune ; lés pennes de l’aile sont noires , marbrées de blanc et de roux sur leurs barbes extérieures ; une peau jaunâtre , nue et semée de quelques poils noirs, couvre l’es- pace entre le bec et l’œil ; la cire est de la pre- mière couleur, et l’iris d’un rouge foncé. La fe- melle a moins de noir, et sa couleur blanche est moins pure. Le jeune porte du gris-cendré au lieu de blanc , et ce n’est qu’à la troisième année qu’il prend entièrement la livrée des vieux. Le- vaillant rapproche de cette espèce Y Aigle noneite de la Nigritie, que Buffon croit devoir se rap- pojter au Balbuzard. On a décrit, dans la deuxième édition du nouveau Dictionnaire d‘ Histoire naturelle 3 deux oiseaux de proie du Sénégal, qui présentent de très-grands rapports avec le précédenr. L’trn a la tête, le cou, la gorge et la poitrine, blancs , avec des taches noires et longitudinales sur la tête ; une bande de cette couleur, sur ses côtés, partant de l’angle postérieur de l’œil et ne dépas- sant pas le haut de la nuque ; des taches longi- tudinales, étroites et noirâtres sur le milieu de quelques plumes du devant du cou et de la poi- trine ; les plumes du ventre et des parties posté- rieures, blanches et noirâtres; les six pennes intermédiaires de la queue , blanches et brunes ; les ancres, totalement -blanches ; les pennes des ailes, noirâtres; les six premières, totalement de cette couleur, les autres blanches et jaspées de brun en dedans ; quelques-unes des couver- tures supérieures des ailes , mélangées de blanc ; le dos ec le, croupion , bruns ; le bec bleuâtre ; ,1a cire et les tarses jaunes ; les ongles bruns. Chez l’autre, la tête, le cou en entier, le haut du dos, la gorge et la poitrine sont d’un blanc de neige, avec une ligne noire, très-fine ex. très-étroite sur la tige des plumes ; la queue jest totalement blanche ; le bas du dos, le crou- pion, les scapulaires, les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un noir un peu mé- langé de toussâtre ; leurs pennes primaires tota- lement d’un noir pur ; le dessous de l’aile , le ventre , les parties postérieures et les plumes des jambes, d’un brun-roux; le bec est brun; la cire et les tarses sont jaunes. Ces deux oiseaux de proie se rapprochent du Balbuzard en ce qu’ils ont toutes les plumes des jambes courtes, et les tarses. en très-grande partie nus. Ils tiennent au Py.gargue par les formes de l’ongle intermédiaire , qui a une rainure assez profonde sur le côté intérieur, le rebord supé- rieur saillant et. finement dentelé; le dessous aplati et creusé en gouttière dans le milieu , tandis que chez les véritables Balbuzards , l’on- gle intermédiaire est sans 'rebord, sans dente- lures, plein et arrondi en dessous. De même que ceux-ci, ils-' n’ont point ces longues plumes qui descendent des cuisses sur les côtés des tarses , et qu’on appelle culottes. Ces deux oiseaux sont dans la collection de M. le comte de Riocour. Levaillantj Oiseaux d’ Afrique , pi. 4. Lacham , Index y Suppl. ( Falco vocifer). 2e édit, du nouv. Diction. d’Rist. natttr. tom. 28. p. 277. V A^ [tique. L. 30. E.. P.. R. 12. * Le Pygargue a ventre fauve. 3. H. Fui- viventer. H. Capite colloque supra rufescente albisy fusco maculatis ; corpore supra fusco et albo vario ; pectore ventreque fuscis et fulvis ; abdomine tectri- cibusque cauda inferioribus albis ; caudâ albâ 3 apice fuscâ 3 tostro rubescente j pedibus flavescen - tibus.. Tête et dessus du cou d’un blanc- roussâcre, tacheté de brun; dessus du corps varié de brun et de blanc ; poitrine et ventre bruns et fauves ; abdomen , couvertures inférieures de la queue et ses pennes blanches, celles-ci terminées de brun ; bec rougeâtre ; pieds jaunâtres. M. de Labillardière a trouvé cet oiseau dans Son voyage autour du Monde, et l’a dé- posé au Muséum d’histoire naturelle. Son plu- mage terne semble indiquer que c’est un jeune dont l’espèce n’est pas connue. Il a la tête et le dessus du cou marqués de brun sur un fond blânc- roussâtre ; le front ec la gorge de cette dernière teinte, mais uniforme ; le reste des parties infé- rieures, brun et fauve, à l’exception du bas-venrre et des couvertures inférieures de la queue, qui sont d’un blanc pur ; la queue est de cette cou- leur er terminée de brun ; les grandes pennes des ailes sont noires ; les parties supérieures, brunes et mouchetées de blanc. 2e édit, du nouv. Dut. d’Hist.nat. tom. 28. p. 28 5. L. 24. E.. P.. R. 12. Nous plaçons à la suite des Pygargues les oi- seaux dont il va être question , parce qu’ils onc plus de rapports avec eux qu’avec les Aigles , surtout n’ayant pas les pieds couverts de plumes Mm mm m mm 2. ORNITHOLOGIE. IIQÔ jusqu’aux doigts, mais en grande partie nus, comme les Pygargues. ** L’Aigle de la Chine. 4. Falco sinensis. F. Cor pore, supra fusco 3 subtus jlavicante ; rostro ri'igro j pedibus luteis. Dessus du corps brun, jaunâtre en dessous; bec noir ; pieds jaunes. {PL 198 ,fig. 3 , sous le nom de Faucon de la Chine. ) Cet oiseau , dont Latbam a publié la figure dans son Synopsis 3 se trouve à la Chine et dans les Grandes-Indes. Il a une taille un peu infé- rieure à celle de X Aigle ; la cire jaune ; le bec, très-crochu ; l’iris, brun ; les parties supérieures d’un brun- rougeâtre ; le sommet de la tête, d’un beau noir, plus foncé sur le bord des plumes ; une bande assez large, d’un brun obscur sur le milieu de l’aile, et la plupart de ses pennes de la même couleur à leur extrémité ; la queue pareille au dessus du corps, à la base, sur le milieu ec à la pointe; toutes les parties inférieures, d’un fauve-jaunâtre; les pieds, très-robustes; les on- gles , grands, très-crochus et noirs. Latham3 general Synopsis 3 tom. i . p. 35. n. 11. pl. 3 ( Chinese eàgle ). Gmelin , Syst. nat. n. GG ( Falco sinensis ). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. z 8, p. 2.79. La Chine. L.. E.. P.. R. 12. * * L’Aigle féroce d’Astracan. 5. F. Ferox. F. Fuscus ; dorso 3 abdomine et uropygio niveis 3 maculis castaneis variis ; rectricibus tzqualibus 3 fuscis 3 fasciis quatuor obsoletis ; rostro plumbeo- nigro. Brun; dos, abdomen et croupion, d’un blanc de neige, tacheté de couleur marron; rectrices égales , brunes , avec quatre bandes transversales peu apparentes ; bec d’une couleur de plomb noirâtre. {Pl. 106. fig. 4.) S. G. Gmelin, qui dans ses voyages a dé- couvert cet oiseau, nous assure qu’il est d’une gloutonnerie difficile à appaiser, et qu’il se jette aussi avidement sur les cadavres les plus infects. La cire est verte ; le plumage, assez générale- ment brun ; cette couleur tire au gris et est mélangée de blanchâtre sur la tête et sur le cou ; le dos , le ventre et le croupion sont blancs et variés de taches rougeâtres; les pennes des ailes, noires en dessus , blanches en dessous et grises vers le bout; celles de la queue, blanches en dessous et brunes en dessus, avec quatre bandes d’un brun plus clair ; les paupières , bleues ; l’iris est jaune et les ongles sont aigus. *5’. G. Gmelin 3 Nov. Comm. Petrop. 1 5. pag. 441. pl. 10. Linné Gmel. Syst. nat. n. 5 9. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 18. p. 2,7 y. La Sibérie. L. 25. E.. P.. R. 12. * L’Aigle des Grandes-Indes. G. F. Ponti- cerianus, F. Corpore castaneo ; capite collo et pec- tore albis 3 lineâ longitudinali pennarum media fuscâ ; rostro cinereo 3 apiceflavo, pedibus luteis. Corps couleur de châtaigne ; tête , cou et poi- trine , blancs , avec une ligne longitudinale brune sur le milieu de chaque plume ; bec cendré, jaune à sa pointe; pieds de cette der- nière couleur. La vénération des Gentils, qui ont fait de cet oiseau une idole et qui lui rendent un culte, surtout au Malabar, tient, dit Fouché d’Ob- sonville , à des motifs purement mythologiques. On les voit souvent en un stupide ébahisse- ment à son aspect, et si , en sortant le matin de leur maison, ils l’aperçoivent se dirigeant vers le lieu où iis vont traiter quelque affaire, c’est un heureux augure , qui ne permet pas de douter du succès le plus complet. ( Essais philo- sophiques sur les mœurs des divers animaux é Iran- gers 3 p. 5 5.) La tête , le cou et la poitrine de cet oiseau sont couverts de plumes larges et très- blanches, dont la tige a ie noir brillant du jais; le reste du plumage est de couleur marron lustré, à l’excep- tion du bout des six premières pennes des ailes , qui est noir. Cet Aigle porte, sur la côte du Ma- labar et au Coromandel, les noms de Tchil et de Kueroaden3 parce qu’il n’est pas assez courageux pour être rangé parmi les oiseaux de la fau- connerie. On trouve, dit Latham , un oiseau de proie semblable à la Nouvelle-Hollande, où il porte le nom de Girrenera. Il a la tête , le cou et le ventre, d’un blanc pur sans aucune raie ; le resre du corps, daine couleur de rouille sale. Une partie de sa nourriture consiste en œufs. Brisson 3 Ornith. tom. 1 . p. 450. n. 15. Buffon3 Hist. pat* des Oiseaux 3 tom. 1. p. 13 6. pl. enl. n. 41 ( Aigle de Pondichéry). Linn. et Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. n. 71 ( Falco pondicerianus ). Les Grandes-Indes. L. 17. E.. P.. R. 12. ** L’Aigle maritime de Java. 7. F. Mari - timus. F. Corpore caud&que apice albis ; crurïbus colore ex rubïcundo et aldido mixto ; rostro pe- dibusque flavis. Corps et pointe- de la queue blancs; cuisses ORNITH mélangées de rougeâtre et de blanchâtre; bec et pieds jaunes. Cet oiseau, dont Lichtenberg a donné la pre- mière description , a un pied sept pouces de haut; le corps et l’extrémité de la queue , blancs ; les plumes des jambes, d’un rougeâtre mélangé de blanchâtre. On le trouve sur les côtes maritimes de 111e de Java , où il se nourrit de poissons et d’animaux morts. Wurmb apud Lichtenber ma- gasin fur das neueste aus der Phys, tom.^.p. i. n. 6. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 28. p. 2 8 o. Les Grandes-Indes. L. 50. E.. P.. R. n. * L’Aigle a ventre blanc. 8. F. Leuco- gaster. F.Albus ; dorso , ails caudâque obscure fuscis ; caud<& apice albo ; rostro fuscescente-luteo; pedibus /lavis. Blanc; dos, ailes et queue, d’un brun obs- cur; queue blanche à sa pointe; bec d’un jaune- brunâtre ; pieds jaunes. Le pays de cet oiseau est inconnu , et c’est une méprise deSonnini, d’avoir indiqué l’Amérique septentrionale pour sa patrie. Non-seulement le yentre est blanc , mais encore le dessus du corps, la tête, le cou et l’extrémité de la queue; le reste du plumage est d’un brun obscur. Latham , Index. 2e édit, du nouv. Dict. d'Hist. natur. 10m. 28. p. 280. L. 33. E.. P.. R. 12. Le Bateleur. 9. F. Ecaudatus. F. Niger; ails pallidis ; dorso caudâque breviore rufis ; rostro Jlavo ; pedibus albo-griseis ; squamis nigris. Noir; ailes pâles ; dos et queue roux ; celle- ci courte ; bec jaune ; pieds gris-blancs ; écailles noires. Après avoir examiné cet oiseau en nature , nous avons cru remarquer qu’il avoit des carac- tères particuliers et assez distincts , pour être classé dans - une autre division. Il a le bec très- robuste, droit presque jusqu’au crochet; les na- rines elliptiques et oblongues ; la mandibule su- périeure , un peu dilatée sur le milieu de ses bords ; la bouche , fendue jusqu’aux yeux ; les lorums et le tour de l’œil, dénués de plumes; la deuxième penne de l’aile, la plus longue de toutes; les ailes, très-longues ; la queue , courte ; Les pieds et les doigts, couverts d’écailîes bom- bées, rudes et un peu arrondies; les ongles laté- raux, égaux; le postérieur et l’extérieur , les plus forts de tous; l'intérieur le plus petit. , Selon M. Levaiilant, les colons du pays d’An- OLOGIÉ. 1197 reniquoi, dans l’intérieur des terres du Cap de Bonne-Espérance , ont donné à cet oiseau le nom de Bateleur y à cause des mouvemens très- extraordinaires, espèces détours de force qu’il exécute en volant, et que le mâle et la fe- melle se plaisent à répéter alternativement en présence l’un de l’autre. Après avoir plané en tourniquet , ils rabattent tout d’un coup leur vol et descendent à une certaine distance de terre, en battant l’air de leurs ailes, de manière à faire . croire qu’il y en a une de cassée et que l’oiseau est prêt à tomber; on peut entendre ces coups d’aile â une grande distance. Le naturel de cette espèce tient de pelui du Pygargue et de celui du Vautour , mais plus du premier que du second ; les Bateleurs déchirent les cadavres d’animaux morts , pour se gorger de leurs lambeaux à demi putréfiés; cependant r ils attaquent souvent, les jeunes gazelles et les- jeunes autruches, et ils cherchent â surprendre les agneaux et les mourons malades près des ha- bitations. Le mâle et la femelle ne se quittent point ; ils placent leur aire sur les arbres ; la? ponte est de trois ou quatre œufs tout blancs- On les trouve communément dans le paysd’An- teniquoi et le long de la côte de Natal ,, jusque- dans la Cafrerie. Ils sont connus par les colons du Cap de Bonne-Espérance, sous le nom de- Coqs de montagne. Ce n’est pas seulement dans; cette partie de l’Afrique que le Bateleur a fixé sa? demeure, car on le trouve aussi au Sénégal.. La taille de cet oiseau est moyenne entre? celle de l Orfraie et du Balbuzard ; les pennes de- là queue dépassent à peine les plumes du crou- pion, qui en recouvrent la moitié; ces pennes si courtes et le /dos sont d’un roux foncé;. les- petites couvertures des ailes, d’un fauve-isabelle,, et les plumes des autres parties, d’un beau noir mat ; il y a un peu de gris-bleuâtre sur les sca- pulaires , et un libéré argenté sur le bord exté- rieur des pennes, alaires; l’iris est d’un brun foncé; la cire, jaunâtre; les ongles sont noirs.- La femelle et le jeune sont bruns , et leurs ailes, noirâtres. Il paruît que c’est seulement â sa troi- sième mue que le Bateleur se revêt entièrement de son plumage parfait. Lev aillant , Oiseaux d’ Afrique 3pl. 7 et 8. 2e édit, du nouv. Dict.. d’Hist. nat. tom. 28. p. 281 .L’Afrique. ' L.. E.. P.. R. 12. * Le Caere. 10. F. Vulturinus. F. Niger ; rosi'» Jlavescente. - _ Noir ; bec jaunâtre. ORNITHOLOGIE. iigS Le nom de Cafre , que M. Le vaillant a im- posé à cet oiseau , indique qu’on le trouve dans la Cafre rie , où il est néanmoins assez taré ; on ne l’y voit que. par paires. Avant de pouvoir s’enlever de terre pour prendre son vol , il marche et saute quelque temps à la manière des Vautours. Son aire est p'acée sur les rochers, et il se nourrit de charognes ; cependant, il at- taque quelquefois les agneaux pour les dévorer sur place ; car jamais il n’emporte de proie dans ses serres , même quand il a des petits ; ce qui le rapproche des Vautours. Sa taille égale celle du ortzrcd Aigle; son bec est même plus fore , mais ses serres sont plus foibles; tout son plumage est d’un noit mat, avec quelques reflets bleuâtres suc les ailes; la membrane du bec est bleuâtre ; l’iris, d’un brun- marron; les pieds sont d’un jaune terne et les ongles, noirs. Lev aillant , Oiseaux d’Afrique 3 pl. 6. ie édit du nouv. Dut. d’Hist. r\at, tom. 28. p. 282, L’Afrique. L E.. P.. R. 12. * * Le Ch FELA, t-i. F. Cheela. F. Subcristatus ; fus eus ; capistro albo ; tectricibus alarum albo ma- culatis ; cauddt, fasciâ lati 3 albâ ; rostro c&ruleo J pedibus /lavis, Un peu huppé; brun; capistrum blanc ; tec- trices des ailes tachetées de cette couleur ; queue à bandelettes larges et blanches ; bec bleu ; pieds jaunes. Le nom conservé à cet ojseau est celui qu’il porte aux Indes, Le sommet de sa tête est orné d’une petite huppe; son plumage, généralement brun , avec un peu de blanc sur chaque côté de la tête; des taches de la même couleur sur les couvertures supérieures des ailes, et une large bande également blanche en travers de la queue; l’iris est jaune. Latham3 Index 3 n. 14. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist, nat, tom. 18. p, 282, Les Grandes- Indes. L. 2 6, E„ P,. R. 12, *** Genre. RALBUZARD, Pandion3 Savign y. Falco 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 fqsco , rufo3 nigro 3 albo varium. Caput rotundatum. Rostrum magnum 3 hast rectiusculum et cerâ villosâ instructum , supra rotundatum 3 lateraùm compressurn • mandibula. sitptnar mwginïbus di- latatis 3 a dune a 3 acuminata; inferior brevior3 recta3 obtusa. ' N ares lunats , obliqua. Lingua carnosa 3 crassa 3 integra. Rictus subfissus. Collum médiocre. Ala longs, - remigibus 2â., 3 A omnium longis - sim'ts. Fetnora extra abdomen posita , tibia omnink plumosa. Tarsi nudi 3 brèves 3 crassissimi 3 squamis nu- méro sis , scabris tecti. Pedes tetradactyli; digiti crassi , très ante - riores ad imum sejuncti; externus versatilis ; hallux quemadmodum anterïores imo tarsi post- tus 3 sedilem cingens , humi ïncumbens. Ungties squales 3 longi , validi 3 adunci 3 subtus rotundati 3 médius sine denticulis. Cauda rectricibus 12, Pandiones habitant in Europâ3 Africa 3 Ame- ricâ et Sibiriâ ; viedtant anatibus et piscibus 3 po~ tissïmhm tnajoribus quos capiendp submergunt ; inter arundines degunt ; alii in rupibus et arbo- ribus altissimis; alii in arundinibus ; ova 4 pa- riant. Pulli recèns nati videntes 3 cibitm ipsi ca- pientesj in nido victati 3 ex illo cedentes tantum ad volandum apti. Corps oblong , varié de brun , de roux , de noir et de blanc. . Tête arrondie. Bec grand , presque droit er couvert d’une cire poilue à sa base , arrondi en dessus, com- primé latéralement; mandibule supérieure X bords dilatés, crochue , acuminée; l'inférieure plus courte , droite , obtuse. Narines lunulées , obliques. Langue charnue, épaisse, entière, obtuse. Bouche peu fendue, Cou médiocre. Ailes longues ; les 2e. et 3Ç. rémiges les plus prolongées de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses nus , courts , très-épais, couverts d’é- cailles très-nombreuses et raboteuses. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, en- tièrement séparés; l’externe versatile; pouce articulé au bas du tarse, sut le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongles égaux, longs, très-crochus, arrondis en dessous; l'intermédiaire sans dentelures. Queue à 1 2 rec.rices. ORNI THOLO GIE. Les Balbuzards habitent en Europe, en Afrique, en Amérique et en Sibérie; ils se nourrissent de canards et de poisson, surtout des plus , grands qu’ils prennent en plongeant ; fis se tiennent entre les roseaux ; les uns nichent dans les rochers et à la cime des grands arbres; les autres, dans les roseaux; leur ponte est de quatre œufs. Les petits y voient dès leur nais- sance, prennent enx-naêmes la nourriture, sont nourris dans le nid’, qu’ils ne quittent qu’en état de voler. Le Balbuzard proprement dit. i. P. Flu- vialis. P. Corpore supra fusco _> subtus albo ; ca- pue alhido ; rostro pedibusque c&ruleis. •Corps 'brun en dessus , blanc en dessous ; tête blanchâtre \ bec et pieds bleus. ( PL zoz.fig. 3 . ) Cette espèce est généralement répandue en Europe, mais elle n’est pas commune en France; on la rencontre aussi dans plusieurs contrées de l’Afrique et de l’Asie, et elle ne seroit pas même étrangère à l’Amérique septentrionale , si réel- lement le Balbuzard qu’on voit dans cette par- tie du nouveau continent, appartient à la même, espèce , ce dont nous doutons fortement. Ces oiseaux sont de puissans destructeurs des habi- tans des eaux j' ils ne vivent guère que de pois- sons qu’ils prennent dans l’eau , même à quel- ques pieds de profondeur ; leur vue est très-per- çante. Ayant beaucoup de patience , ils passent des heures entières, immobiles sur un arbre à portée d’un étang ou d’une rivière , cà épier leur proie. On les rencontre toujours dans le voisi- nage des eaux ; ils fréquentent les côtes de la mer, et le plus souvent les bords des lacs, des étangs et des rivières. Ils se retirent de préfé- rence dans les bois marécageux ; mais lorsqu’ils veulent nicher , ils gagnent ordinairement les plus hautes montagnes et établissent leur aire dans les crevasses des rochers escarpés , ou sur de très- hauts arbres dans les forêts les plos épais- *- ses. L ponte est de trois ou quatre œufs blancs et tachetés de roussâtr-e. La tête de cerce espèce est plus ou 'moins variée de blanc cerre couleur occupe le- bord des plumes qui sont brunes dans, le reste , de même que le manteau, et une bande , qui des- ' cend de l’angle du bec sur les côtés du cou 3 tou- tes les parties inférieures sont blanches avec des taches brunes ou d’un fauve clair sur la poi- trine 3 les premières pennes des ailes, d’un brun- noirâtre; les moyennes brunes , et toutes rayées de blanc en dedans; la cire esc bleue, et l’iris, 1 m jaune. La femelle est un peu plus grande que le mâle, qui a un pied neuf à dix pouces de lon- gueur rotale. On donne pour variétés de cette espèce : 30. le Balbuzard DES ROSEAUX (Falco arundina- ceus)y que S. G. Gmélin a observé dans son voyage en Sibérie. Il se tient habituellement dans les roseaux 3 le dessus de son corps est gris; le dessous, blanchâtre y la membrane du bec, cendrée ; les pieds d’une teinte pâle, et ies pen- nes de la queue sans nuance de blanc. Si réel- lement cet oiseau est tel qu’on le décrit, c’ést certainement une espèce distincte de la précé- dente , et peut-être nèst-ce pas un Balbuzard. a°. Le Balbuzard de Cayenne ( Falco Cayanensis) , dont le plumage est brun-rcugêâ- tre avec un trait blanc qui part de la mandibule supérieure , passe par les yeux et s’étend jusqu’à d’occiput ; le dessus de la tête est mélangé de brun et de blanc ; toutes les parties inférieures,, depuis le bec jusqu’à la queue , sont blanches^ une bandelette brune est sous, les yeux et des- cend sur les côtés du cou , comme chez notre Balbuzard ; les deux pennes du milieu de la. queue sont d’un brun uniforme ; les autres,, barrées de brun et de blanc ; la plus extérieure de chaque côté est marquée sur chaque bo’rA de là tige ; l’extrémité de toutes est blanche; le bec , noir ; la cire, obscure. 3°. Le Balbuzard de la Caroline , fi- guré dans Y Histoire naturelle des Oiseaux de lJA~ mérique septentrionale , pi. 4, sous le nom & Ai- gle pêcheur. Il a réellement des rapports avec ce- lui d’Europe y mais il en diffère pàr la longueur de ses ailes qui , dans l’état de repos , dépassent la queue de près de deux pouces; par une taille un peu plus svelte , par ses tarses constamment jaunes et par une partie de son plumage au- trement nuancé*, lorsqu’il est dans son état par- fait. On trouve ce Balbuzard dans toute l’Améri- que septentrionale , mais il ne reste dans la Nord que pendant l’été ; c*e$t alors qu’on lé voit dans l’Etat de New-Yorck , où il se rient ordinairement sur les monragnes appeîées Nig~ lang y et sur les côtes de Tappan, qui bordent la rivière d Hudson , ou du Nord. Il fait son nid à la cime des plus grands arbres ou dans les rochers les plus élevés ; sa ponte est de trois ou quatre œufs blancs et tachetés de brun ; ce Balbuzard a la cire bleue; l’iris et les pieds, jau- nes ; les plumes du sommet de la tête, du des- sus du cou du- manteau," les pennes et les céu<- 1200 ORNITHOLOGIE. verrures supérieures des ailes et de la queue, d’un brun très-sombre dans le milieu et d’un brun plus clair sur les bords ; les pennes caudales tra- versées par cinq bandes d’un brun clair; une ban- delette part des coins de l’œil, s’étend vers l’oc- ciput , descend sur les côtés du cou et se perd sur les épaules; le front, les côtés de la tête, la gorge et toutes les parties postérieures sont d’un beau blanc avec quelques taches d’un brun sombre sur la poitrine. Cet oiseau, à 1 âge d’un an, est brun en des- sus et sur la bandelette. Il porte, dans sa pre- mière année , un vêtement assez analogue à ce- lui de notre Balbuzard. -, car il est alors d’un brun clair sur les parties supérieures, dont les plumes sont bordées de blanc sale , ainsi que celles de la bande du cou ; le blanc domine plus sur la tête que le brun ; les taches de la poitrine sont plus nombreuses et se trouvent aussi sur le de- vant du cou : tel est le Falco leverianus , dont on a fait une espèce distincte sous ce nom et sous celui de Faucon levcrian. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a deux pouces de plus de lon- gueur ; le dessus de la têce d’un blanc presque pur ; la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine avec de larges taches d’un brun pâle, et la bande des yeux d’un noirâtre moins foncé. Nous rapprochons de ce Balbuzard, X Aigle, pêcheur, du Père Dutertre , dont Buffon fait mention à l’article du Balbuzard de la Caroline, lequel fait plus la chasse aux poissons qu’aux animaux terrestres , et le Balbuzard de la Loui- siane dont Mauduyt parle dans cette Encyclopé- die , mais seulement comme un jeune oiseau. Brisson, Ornith. tom. x, p. 44.1. n. 10 [l’Aigle de mer). Buffon, Hist . nat. des Oiseaux, tom. 1. p. 1 03 . pl. enl, n. 4x4. L’Europe et l’Asie septem trionale, L. t). E.. P.. R. iz. *Le Balbuzard blagre. %. P. Blagrus. P. Fuscus ÿ capite, collo , caudà corporeque subtàs tçto albis ; pedibus Jlavis ; rostro fuscescente. Brun ; tête, cou , queue et dessous du corps totalement blancs; pieds, jaunes; bec, brunâtre. Cet oiseau de proie, d’Afrique, qu’a fait con- noitre M, Levaillant , a le port , la taille et les habitudes de potre Balbuzard , mais il porte un vêtement différent ; il a la tête , le cou , toutes les parties supérieures et inférieures du corps d’un $rès-beau blanc; des lignes brunâtres, sur la tige des plumes de la tête et du dessus du cou ; les petites couvertures supérieures des ailes , les plu- mes scapulaires , les pennes de la queue , dont l’extrémité est blanche, sont d’un gris-brun; les pennes des ailes , noirâtres, avec du gris-brun à l’extérieur des moyennes ; l’iris est d’un brun foncé, et les ongles sont noirs. Levaillant , Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique , pl. 5 . Latham , In- dex ( Falco blagrus ). Suppl. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 3 . p. 163. L'Afrique. L. Z4. E.. P.. R. iz. **Le Balbuzard de Monte-Video. 3, P. Fulvus. P. Fulvus 3 capitis laterihus griseis ; pectore maculato ; caudà suhtîis albâ , striis transversis. Fauve; côtés de la tête gris; poitrine tache- tée ; queue blanche en dessous, et rayée trans- versalement. Commerson, quia vu cet oiseau à Monte- Video , l’appelle Aigle pêcheur ou Crabier 3 il se rapproche beaucoup de notre Balbuzard par ses formes , et particulièrement par ses tarses nus , motifs qui nous ont décidé à le classer dans ce genre , sans cependant assurer qu’il occupe une place convenable , puisque nous ne le con- noissons que d’après la figure qu’en a publiée Sonnini. Son plumage, en général, est d’une couleur fauve ; les côtés de la tête sont gris ; la poitrine parsemée de taches en forme de lar-r mes ; la queue blanche en dessous , avec des bandes étroites et transversales; les ongles , fort longs et crochus. Sonnini , édit, de Buffon , tom. 38. p. 81 . pl. 8 [Aigle de Monte-Video ). L. \6 à 17. E.. P.. R. 1 z. * * * Genre. CIRCAÈTE, Circaétus. Falco, Linn. Lath. Corpus oblongum, fusco ? albo , cinereo pic- tum, Caput rotundatum. .Rostrum validum , hasi rectum et cerâ villosâ instructum , convexurn , lateratim compressum 3 mandibula superior marginibus rectiusculis , adun- ca ;> inferior recta , brevior , obtus a. Nares villoss. , ovats, , transversales. Lingua carnosa, crassa. Collutn médiocre. AU longs. , remige tertiâ omnibus longiore. Femora extra abdomen posita 3 tibu omninb plumoss. Tarsi elongiti , validi , midi. Pedes tetrodactyli ; digiti brèves , très anterio- res , unus posticus 3 exteriores basi membranà conjuncli ; 1101 ORN ITJiG'LOG ÏE. conjuncti ; externes, internus 3 posticus sub&quar | les ; hallux quemadmcdàm anteMres ïmo tant positus, sedilem cingens , humi incumbens. Ungues brèves 3 sub&quales , subadund 3 exter- nus et posticus reliquis validiores , longiores. Cauda rectricibus 1 1 . Circaëti habitant in Europa et Africa ; mu- ribus 3 gallinis 3 rants victitant; in terra y rarius in arboribus nidificant ; 3 ut plurimum ova pariant. Pulli recens nati videntes 3 ci'oum ipsi capientes 3 in nido yictati3 ex illo cedentes tantum ad yolan- dum apti. Corps oblong, peint de brun, de blanc et de cendré. , Tête arrondie. Bec robuste , droit et garni à sa base d’une cire poilue , convexe , comprimé latéralement ; mandibule supérieure à bords presque droits , crochue 3 l’inférieure plus courte , droite , ob- tuse. Narines poilues , ovales et transversales. Langue charnue , épaisse. Cou médiocre. Ailes longues; 3e. rémige la plus prolongée de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses a longés , nus , forts. Pieds tétradactyles; doigts courts; trois de- vant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base par une-membrane ; latéraux et postérieur à peu près égaux ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur, toute sa longueur. Ongles courts, presqu’égaux , peu crochus, l’interne et le postérieur les plus forts et les plus longs. Queue à 1 z rectrices. Les Circaètes habitent en Europe et en Afrique; ils se nourrissent de souris , de poules, de grenouilles ; ils nichent à terre , rarement sur les arbres ; leur ponte est de trois oeufs au plus. Les petits y voient dès leur naissance , prennent eux-mêmes la nourriture , sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. Le Circaète, Jean-le-Blanc. i. C. Gallicus. C. Corpore subtus gris eo -fus co (ntari) , albido 3 maculis rufescente-fuscis {f&mina) ; rostro cinereo, pedibus elongatis 3 Jlavic antibus. Corps d’un brun-gris en dessous chez le mâle, blanchâtre et tacheté de brun-roussâtre (chez la femelle) ; bec cendré 3 pieds alongés, jaunâtres. ( PL zoz.fig. 1.) _ Du temps de Belon,cet oiseau étoit commun en France, mais il y est rare aujourd’hui. « Les habitans des. villages le commissent, dit-il, à leur grand dommage et le nomment Jean-le- Blanc ; car il mange les volailles plus hardiment que le Milan-, il assaut les poules des villages et prend les oiseaux et connins ; car aussi est-il hardi ; il fait grande destruction des Perdrix et mange les petits oiseaux, car il vole à la dé- robée le. long, des haies et de l’orée des forêts, somme qu’il n’y a paisan qui ne le commisse. Quiconque le regarde voler advise en lui la sem- blance d’un Héron en l’air ; car il bat des ailes et ne s’élève pas eh amont, comme plusieurs autres oiseaux de proie, mais vole le plus sou- vent bas contre terre, et principalement soir et matin. » A ce tableau fidèle et presque com- plet des habitudes du Jean le-Blanc 3 on peut ajouter qu’il ne chasse guère que le matin et le soir, quoiqu’il voie très-bien pendant le jour ; qu’outre les volailles qu’il peut attraper et le menu gibier, auquel il fait une guerre très-ac- tive, il mange encore les mulots, les souris, les lézards, les grenouilles ; qu’il saisit d abord ces dernières avec ses ongles et les dépèce avant de les manger, au lieu qu’il avale les souris entières et en rend la peau en petites pelotes; qu’il fait entendre une espèce de sifflement aigu 3 que son nid se trouve tantôt sur des arbres élevés, tantôt près de terre, dans les terrains couverts de bruyères, de fougères , de genêts et de joncs ; enfin , que sa ponte est ordinairement de trois œufs d’un gris d’ardoise ; mais , selon M. Meyer, ils sont blancs, avec quelques tach-es d’un. brunâtre clair. Il a le manteau et les couvertures supérieures des ailes d’un cendré rembruni; le dtssus.de la tête et toutes les parties inférieures,, blancs et variés de taches rares , alongées et d’un brun clair ; ia queue , carrée et traversée par des bandes brunes en dessus et blanches en dessous 3 la cire et l’iris, jaunes; la tête, très-grosse; les ailes en repos s’étendent un peu au-delà de la queue. La femelle paroîc moins blanche, parce qu’elle est couverte 'en dessous et sur la tête d’un plus grand nombre de taches brunes que le mâle. Le jeune porte un plumage plus . foncé en dessus, et a la gorge, la poitrine et le ventre d’un brun-roux, avec un peu de blanc; les bandes de la queue, comme effacées; les pieds, d’une couleur livide, et le bêc, bleuâtre. Nnnnnnn 1202 ORNITHOLOGIE. Bris son 3 Ornith. tom . \.p. 443. n. xi ( le Jean- le- Blanc). Bujffvn, tiist. natur. des Oiseaux 3 tom. 1. pag. 114. pl. enl. n. 41 3. Gmelin , Syst. nat. n. 52 [Falco gallicus). L’Europe. L. 24. E.. P.. R. 12. * Le CIRCAETE GRIS. 2. C. Cinereus. C. Obscure cinereus ; remigibus primarïis nigrïs ; caudâ supra fuscâ j albido transversim striatâ , subtus cinereâ 3 f as dis albis ; rostro nigricante ; pedib us j/avis. D’un gris-obscur-, les rémiges primaires noires; le dessus de la queue brun et rayé trans- versalement de blanchâtre ; le dessous gris , avec des raies blanches ; le bec noirâtre ; les pieds jaunes. Cet oiseau de proie a été apporté du Sénégal et fait partie de la collection du Muséum d’his- toire naturelle. Sa taille est inférieure à celle du Pygargue ; ses ailes en repos n’atteignent pas le bout de la queue; son plumage est généralement d’un gris un peu sombre, et tirant au roussâtre sur quelques plumes , qui annoncent qu’il n’est pas encore sous son plumage parfait ; les pre- mières pennes des ailes sont noires ; la queue est brune en dessus et traversée par cinq bandes blan- châtres; grise en dessous , avec le même nombre de bandes, mais d’un blanc pur; les tarses sont longs , assez forrs ; les doigts, couverts d’écailles fortes et raboteuses; les ongles, noirs; la cire est jaune. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 13. p. 445. Galerie des Ois. tom. 1. p. 35. pl. 12. L’Afrique occidentale. L. 21. E.. P.. R. 12. * * * Genre. MILAN, Milvus. Falco j Linn. Lath. Corpus oblongum, variis colonbus pictum. Caput rotundatum. Rostrum basi déclive et cerâ instructum , cul- mine angustum3 lateratim compressum , supra sub- angulosum ; mandibula superior marginïbus dila- tatis , adunca 3 acuminata ; inferior brevior 3 recta , obtusa. JAares eljiptica , obliqua. Lingua crassa3 carnosa3 integra. Collum médiocre. AU long&i remigibus 3*. , 4*. omnium longis- simis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Tarsi brèves , graciles. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi membranâ connexi ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus > sedilem cingens 3 humi incurnbens. Ungues modici 3 acutiusculi. Cauda rectricibus n , furcata aut cuneata. Milvi habitant in Europâ , Africa 3 Asiâ , Aut- tralasiâ ; aves et pullos gallinaceos vorant ; in arboribus nidifie ant ; ova 3-4 pariunt. Pulli recens nati videntes } cibum ipsi capientes 3 in nido victati 3 ex illo cedentes tantum ad y olandum apti. Corps oblong , peint dè diverses (couleurs. Tête arrondie. Bec incliné à la base et couvert d’une cire, anguleux en dessus, comprimé latéralement; mandibule supérieure à bords dilatés, crochue; l’inférieure plus courte, droite et obtuse. Narines elliptiques , obliques. Langue charnue, épaisse, entière. Cou médiocre. Ailes longues; les 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes totalement emplumées. Tarses courts, grêles. Pieds rétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé sur le tarse, au niveau des antérieurs, embrassant le juchoir et portant â terre sur toute sa longueur. Ongles médiocres, peu pointus. Queue à 1 2 rectrices , fourchue ou étagée. Les Milans habitent en Europe, en Afrique, en Asie et en Australasie; ils vivent d’oiseaux, de petits gallinacés, et nichent sur les arbres; leur ponte est de quatre œufs. Les petits y voient dès leur naissance , prennent eux-mêmes leurs • alimens , sont nourris dans le nid, et ne le quit- tent qu’en état de voler. A. Queue fourchue. Le Milan royal, i. M.Regalis. M. Corpore ferrugineo , capite albidiore 3 lateribus dilutèfusco ; rostro plumbeo-nigro ; pedibus flavis. Corps ferrugineux , plus blanchâtre sur la tête; côtés d’un brun clair; bec d’un noir-plombé; pieds jaunes. Cette espèce n’est pas rare en France, prin- cipalement dans les cantons voisins des mon- tagnes ; on la trouve aussi dans presque toutes les parties de l’Europe, dans diverses concréesde la Sibérie et en Afrique. Elle établit son nid dans le creux des rochers ou sur les plus grands ORNITHOLOGIE. arbres des forêts; ce nid est grand, construit artisrément avec des petites branches entrela- cées d’herbes sèches, et garni à l'intérieur d’une couche de gramen. La ponte est presque tou- jours de trois œufs blancs , tachetés de roux. On voit ces oiseaux en très-grand nombre sur les terrasses du Caire et des autres villes de la Haute-Egypte, où ils ne sont nullement in- quiétés par les habitams, qui prennent soin de leur fournir de la nourriture. Le Milan est de tous les oiseaux de ra- pine le plus agile ; mais aucune qualité géné- reuse n’accompagne ce brillant avantage , qu’il doit à sa conformation extérieure ; il n’a ni courage ni fierté; il choisit sa proie parmi les animaux les plus petits, les plus abjects; il fuit lâchement devant des assaillans moins grands et plus foibles que lui ; se perd dans les nues pour échapper à leur poursuite , et s’il est atteint, il se laisse vaincre et ramener honteusement à terre sans chercher à se défendre; sa lâcheté est portée à un tel point, qu’il se laisse insulter et chasser par les corbeaux, et tout avide qu’il est des poussins, la colère de la mère Poule suffit pour le repousser et l’éloigner. Les oiseaux les plus foibles, les plus petits quadrupèdes, les rep- tiles deviennent sa pâture ordinaire ; il les épie du haut des airs, d’où sa vue perçante les lui fait découvrir, et il fond sur eux avec la rapidité du trait. Les plumes du dessus de la tête sont alongées, pointues, blanchâtres et rayées longitudinale- ment de brun; celles du cou, des mêmes cou- leurs; les plumes du dessus et du dessous du corps, roussâtres, avec des taches d’un brun sombre le long de leur tige, sur celles des parties supérieures ; les pennes de la queue, rous- sâtres et terminées par du blanc sale ; les cinq premières des ailes sont noires , et les autres , brunes ; la cire et l’iris, jaunes. La femelle a les parties supérieures du corps d’.un brun foncé ; la tête et le cou , plus blancs que le mâle ; les couvertures supérieures des ailes, ferrugineuses sur leurs bords ; leurs six ou sept premières pennes, d’un brun plus foncé près de la tige ; cette couleur prend un ton blan- châtre sur les bords. Le jeune a toutes les plumes de la tête arrondies et bordées de blanc, sans aucune raie; le dos , d’une teinte^plus foncée que dans l’adulte, et chaque plume bordée de jaune- roussâtre ; celles de la poitrine et des parties pos- térieures, totalement couleur de rouille, mais d’une nuance plus claire sur les bords, avec des I2o3 lignes à peine remarquables; les pennes de la queue , d’un roux foncé, avec des taches trans- versales et confuses. Nous avons vu un jeune, au mois de septembre , qui avoir la tête grise ; l’iris, noisette ; le dessus du corps , brun , avec quelques taches blanches; le dessous , blanc , varié de. taches brunes, plus étendues et plus nombreuses sur les longues plumes des jambes; la cire, jaune, et les narines, ruberculées inté- rieurement sur le bord supérieur. M. Meyer donne , comme un jeûne oiseau, le Falco austriacus deKramer ( Eleuchus animal austr.), décrit comme un oiseau des forêts d’Au- triche. II a la taille, les formes et les. habitudes du Milan royal ; mais le dessus de la tête et du corps est de couleur châtaigne ; le dessous , rous- sâtre et racheté de brun ; la tige des pennes , noire; la queue, brune, traversée par des bandes noires et terminée de blanc. Brisson, Ornithol . tom. i.p. 414. n. 35. Bujfon, Hist. nat. des Oi- seaux, tom. 1 . p. 1 9 ~j.pl. enl. n. 42a. Gmelin t Syst. nat.n. 11 ( Falco milvus). L. 24. E. 60. P.. R. 12. Le Milan étolien. 2. M. Ætolius. M. Supra fusco-niger capite et corpore subtus albidis ; ros - tro flavo j pimcto nigro ÿ pedibus aurantiis. Brun-noir en dessus ; tête et dessous du corps blanchâtres ; bec.jaune, ponctué de noir ; pieds orangés. Belon , et les auteurs à son exemple , appellent cet oiseau Milan noir y quoique cette couleur soit bien loin de dominer sur sou plumage ; et c’est d’après Aristote, qu’on lui a appliqué le nom à! Étolien. Il se nourrit principalement de pois- son, qu’il prend en plongeant, comme fait le Balbuzard. On le rencontre en Suisse, en Alle- magne, mais très-rarement en France; il paroît qu’il est assez commun en Afrique, principale- ment en Egypte. Il fait son nid sur une branche latérale des arbres de moyenne hauteur ; sa ponte est de trois ou quatre œufs d’un blanc-jaunâcre sombre, entièrement couverts de grandes taches brunes , tellement confondues ensemble , que la couleur du fond ne paroît que comme des taches ou des raies très-petites. Le dessus de la tête et le menton sont blan- châtres et rayés de brun ; les parties supérieures du corps , d’un gris-brun très-foncé ; les infé- rieures, d’un gris-ferrugineux, avec des taches étroites d’un brun-noir; la queue est peu four- chue, d’un gris-brun, et traversée par neuf ou dix bandes d’un gtis-blanc. Le Milan parasite , Nnnnnnn 2 ORNITHOLOGIE décrit par M. Levaillant, dans l’ Histoire des Oi- seaux d’ Afrique 3 et figuré sur la pl. u de cet ouvrage , est regardé par M. Savigny et M. Cu- vier, comme un individu de l’espèce précédente. Brisson y Ornith. tom. i. p. 41 3. 72. 34. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. i.p. 2 o 3 . pl. enl. n. 472. Gmeliriy Syst. nat. n. 61 ( Falco ater). L’Europe et l’Afrique. L. 22, E.. P.. R. 12. B. Queue étagée. *Le Milan a queue étagée. 3. M. Sphenu- rus. M. Permis capitis collique elongatis 3 angus- tis , acutis 3 dilute fulvis et in medio longitudina- liter albo striatis ; corpore supra 3 tectricibusque alarum superioribus albo 3 rufo fuscoque yards ; rostro rubescente ; pedibus Jlavis ; caudâ cuneatâ. Plumes de la tête et du cou alangées, -étroites, pointues , d’un fauve clair , brunes et rayées lon- gitudinalement de blanc dans le milieu; bec rougeâtre ; pieds jaunes ; queue étagée. Ce Milan 3 qui a été apporté de la Nouvelle- Hollande et qui fait partie de la collection du Mus’éum d’histoire naturelle , diffère des précé- dens en ce que sa queue est étagée ; du reste, son plumage présente de l’analogie avec celui du Milan royal. Les plumes deda tête et de la nuque sont alongées, étroites, pointues et d’un fauve très-clair ; la plupart ont du brun sur les bords, et des raies longitudinales et blanches sur leur milieu 3 celles des parties inférieures sont larges, arrondies et des mêmes couleurs 3 le dessus du corps, les scapulaires , les couvertures supérieures des ailes, variés de blanc, de roux et de brun ; les pennes alaires , noires ; celles de la queue , d’un gris-roussâtre , plus clair à leur extrémité et marbrées en dessus d’une nuance plus foncée sur leur côté intérieur. 2e édit, dunouv. Dict, d’Hist. nat. tom. 20. p. 564. Galerie des Ois. tom. 1. p. 41.pl. 15. L’Australasie. L. 19. E.. P.. R. 12. * * * Genre. ÉLANOÏDE, Elanotdes. Falco 3 Lînn. Lath. Corpus oblongum 3 albo 3 nigro 3 cinereo va- num. Caput rotundatum. Rostrum brève 3 basi déclive et cerâ tnstructum 3 '• culmine rotundato 3 lateratïm compressum • rrian- dibula superior marginibus rectiusculis } adunca 3 açuminata3 inferior breyior A recta 3 obtusa . Nares oyau 3 vibrissis partlm obtecu . Linguâ carnosa3 emarginata. Collum médiocre. Al& longs. ; rectricibus iâ. , iâ. sub&qualibus 3 reliquarum longissimis. Femora extra abdomen posita; tibu omninb plumosa. Tarsi brevissimi 3 crassi. Pedes tetradactyli ; digiti crassi 3 très anteriores imo sejuncti ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda1 plus aut minus fur c ata 3 rectricibus 12. Elanoldes habitant in Africa et America ; in- sectis 3 lacertis 3 serpentibus victitant 3 qu&volan- dum potissimum capiunt ; nidus ovaque ignoti sunt. Corps obîong, varié de blanc,, de noir, de cendré. Tête arrondie. Bec court, incliné dès sa base et garni d’une cire, arrondi en dessus , comprimé latéralement 3 mandibule supérieure à bords presque droits, crochue, acummée 3 l’inférieure plus courte, droite , obtuse. Narines ovales, en partie couvertes de poils. Langue charnue, échancrée. Cou médiocre. Ailes longues; les ire. et 2e. rémiges à peu près égales et les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Tarses très-courts, épais. Pieds tétradacryles; doigts gros, trois devant, totalement séparés, un derrière 3 pouce articulé au bas du rarse , sur le même plan que les anté- rieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue plus ou moins fourchue , à douze rec- trices. Les Élano'iies habitent en Afrique et en Amé- rique ; vivent d’oiseaux, de lézards, de serpêns et d’insectes, qu’ils prennent principalement en volant 3 leur nid et leurs œufs ne sont pas connus. *L’Élanoïde de la Caroline, i. E. Furca - tus. E. Corpore supra nigro nitente 3 subtàs albo 3 caudâ longissimâ ; rostro nigro , pedibus Jlavis. Dessus du corps d’un noir brillant , dessous blanc 3 queue très - longue ; bec noir 3 pieds jaunes. - Cet oiseau, que Catesby a fait connoître sous la dénomination d’Épervier à queue d’ Hirondelle 3 parce que la première penne de chaque côté de O R N ï T H Ja queue est plus longue de huit pouces que les deux du milieu, et que les autres sont étagées, ce qui rend la queue très-fourchue ; cet oiseau se trouve à la Caroline, seulement pendant l’été ; vole comme les Hirondelles 3 et saisit en l’air plusieurs espèces d’insectes dont il se nourrie ; il dévore aussi les lézards et les serpens, d’où est venu le nom d ’Épervier à serpens 3 que quelques- uns lui ont imposé. On le trouve aussi à la Loui- siane, aux Florides, à la Géorgie et à Cayenne, mais on ne le voit pas dans le nord des Etats- Unis. La tête, le cou, la poitrine et le ventre sont d’un beau blanc de neige ; le manteau , les ailes et la queue, d’un noir à reflets bleus et verts 5 la cire est bleue et l’iris rouge. On ne connoît pas la femelle ; peut-être ressemble- 1- elle au mâle. Bris s on, Ornith. tom. 1. p. 418. n. 36. Bujfon 3 HHf. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 221 ( Milan de la Caroline'). Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de L' Amérique septentrionale 3 tom. 1, pl. 10, sous le nom de Milan blanc et noir. L. 24. E.. P., R. 12. * * L’Élanoïde a queue BLANCHE. 2. E. Leucurus. E. Macula nigrâ circum oculos ; cor- pore supra c&rulescente ,• subtàs 3 capitis lateribus3 rectricibus lateralibus albis ; intermedùs duabus c&rulescentibus ; rostro nigro ; pedibus pallidé Jlavis. Tache noire autour de l’œil ; dessus du corps bleuâtre ; dessous , côtés de la tête , rectrices latérales, blancs; les deux intermédiaires bleuâ- tres; le bec noir; les pieds d’un jaune pâle. Il 11e nous paroît pas certain que cet oiseau appartienne à ce genre ; cependant Sonnini le regarde comme un Milan 3 d’après sa queue fourchue , mais qui ne l’est pas de la même manière que celle du précédent et du suivant, la première rectrice de chaque côté étant plus courre que celle qui la suit; les autres sont éta- gées; on ajoute que les tarses sont à moitié emplumés par-devant, les doigts totalement sé- parés, et que la seconde penne de l’aile est la plus longue de toutes. M. de Azara en fait un Faucon j et l’appelle Alcoa blanco 3 et l’a trouvé au Paraguay. Il a les yeux placés au milieu d’une tache noire; le reste des côtés de la tête, le dessus * jusqu’à la moitié, et toutes les parties inférieures, de couleur blanche ; lès quatre premières pen- nes de l’aile d’üii brun cendré; les autres pen- nes , celles du milieu de la queue et toutes les O L O G I E. i2o5 parties supérieures , bleuâtres ; les couvertures du dessus des parties internes de l’aile , à l’ex- ception des grandes , sont noires; toutes les rectrices latérales , blanches , avec un cendré plus foncé que celui du manteau sur leur tige et à leur extrémité ; l’iris est orangé. Le jeune , ou un individu soupçonné tel , diffère du précédent en ce qu’il a au bas de la gorge quelques taches roussâtres et brunes ; des plumes blanches poin cillées de brun mêlé de bleuâtre , et légèrement bordées ,fde gris sur le derrière de la tête et le dessus du cou, de sorte que cette variété de teintes forme une marbrure de blanc, de brun et de bleuâtre. De A-^ara y Apuntamientos para la Hist. nat. tom. i.p. 165. n. \G. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 20. p. 5 63 , sous le nom de Milan à queue blanche. L’ Amérique méridionale. L. 13. E.. P.. R, 11. ** L’Élanoïde yetapa. 3. E. Yetapa. E. Ca- pite 3 collo 3 dorso inferiore corporeque sublus al- bis ; alis nigris et albis ; tectricibus alarum mi- noribus 3 dorso s uperiore uropygioque nigris ; cerd pedibusque c&rulescentibus. Tête, cou, bas du dos et dessous du corps, blancs ; ailés noires et blanches ; petites cou- vertures des ailes , haut du dos et croupion, noirs ; cire et pieds bleuâtres. Yetapa3 est le nom que les naturels du Pa- raguay ont imposé à cet oiseau j que JVT. de Azara a décrit sous celui à' Alton cola tixera ( Faucon à queue en ciseau) 3 parce que quand il plane dans les airs, il ouvre et referme sa queue comme des ciseaux, l’élargissant tellement qu’elle forme- quelquefois un demi-cercle. Il arrive au Para- guay_au printemps, en troupe de dix à vingt in- dividus. Son vol est circulaire et trace des spi- rales, et il s’élève assez pour être hors la por- tée du fusil y quoiqu’il s’abaisse, fréquemment vers la terre; s’il voit approcher quelqu’un^ son naturel farouche le fait remonter à une. grande élévation. Il se nourrit de sauterelles; qu’il force , sans cesser de voler, à quitter les terres et les chaumes , et qu’il dévore en l’a'ir sans en laisser d’autres pièces que la partie dure et dentelée des jambes-. Ces oiseaux , tout-à-fait bruns , ne se perchent point pendant toute la journée et ne s’arrêtent que pour manger. Si cet Elanalde n’est pas le même que celui de la. Caroline, auquel Sonnini le rapporte, il faut avouer que c’est au plus une race très-voisine» Il a la tête , le cou en entier „ et les • parties; 120 6 ORNITH inférieures, blancs; la tige des plumes de la tête et du cou , d’un brun peu remarquable ; les ai- les , en partie noires ; le blanc qui commence à l’origine de la première penne , s’élargir par degrés jusqu’à la dernière, donc l’extrémité seule est noire ; le haut du dos et les petites couver- tures alaires sont de cette couleur avec des reflets verts et dorés ; les grandes couvertures , celles du dessus de la queue et le croupion, noirs à reflets cendrés; l’iris est brun. De A-^ara 3 Apun- tamientos para la Hïst. nat . de los Paxaros del Paraguay 3 tom. i. p. \ 69. n. 38. 2e édit, du tiouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 20. pag. ^64. L’ Amérique méridionale. L. 21 j. E. 42 j. P. 24. R. 12. * L’ÉlANOÏDE BLAC OU COUHYER. 4. E. C& - sius. E. Corpore supra, c&rulescente 3 subtus albo ; tectricibus alarum rostroque nigris ;~pedibus J/avis. Corps bleuâcre en dessus , blanc en dessous ; tectrices des ailes et bec noirs ; pieds jaunes. Blac est le nom que M. Levaillant a im- posé à cet oiseau, qu’iLa vu au Cap de Bonne- Espérance , et Couhyer 3 celui soirs lequel il esc connu des Arabes , selon M. Savigny qui l’a trouvé en Egypte ; il paroîc que cette espèce est répandue dans une grande partie de l’A- frique, car M. Desfontaines l’a trouvé en Bar- barie. Quoique de petite corpulence, c’est, dit M. Levaillant, un oiseau courageux , qui ne craint pas de déclarer la guerre aux Milans et à d’autres oiseaux de proie qui, bien que su- périeurs en force, lui cèdent en intrépidité. Sa nourriture se compose presqu’en entier d’insec- tes. Il pose son nid encre les branches des grands arbres , et sa ponte est de quatre ou cinq œufs entièrement blancs. Il a du gris-roussâtre sur les parties supérieures du corps ; du noir sur les couvertures supérieures des ailes; du cendré sur les pennes ; du blanc à la poitrine et devant le cou ; du gris tirant sur le roux au plan supé- rieur de la queue , et du blanc à l’inférieur. Des nuances plus bleuâtres et plus tendres ca- ractérisent le plumage de la femelle. Les jeunes sont couverts d’un duvet roux qui devient plus foncé à mesure qu’ils avancent en âge. Nous soupçonnons que cette même espèce se trouve aussi au Sénégal, car nous avons sous les yeux un individu apporté de celte contrée, qui présente avec le précédent de très- grands rapports ; il a le lorum3 le tour de l’œil et une grande tache en dessous d’un beau noir ; le front , les joues , la gorgé , les côtés et le de- OLOGIE. vaut du cou , les parties postérieures , l’extré- mité des^grandes couvertures et des pennes des ailes , le dessous de la queue d’un beau brun ; le reste de la tête , le dessus du cou et du corps , les tectrices supérieures de l’aile , les rémiges et le dessus des tectrices d’un gris-bleu ; les on- gles bruns et très-courts ; les pieds jaunes et le bec noir. Levaillant 3 Oiseaux d3 Afrique 3 pl. 36 ■.et 37. Latham , Index , 'Suppl. ( Falco sonninen- sis ). ( Falco melanopterus ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. 240 3 sous le nom de Couhyeh. L'Afrique. L. 13. E.. P.. R. 1 2. * L’Élanoïde Riocour. 5. E. Riocourii. E. Corpore supra 3 cinereo-subc&rulescente 3 subtus niveo ; rectricibus duabus extimis longissimis 3 apice nigris ; pedibus aurantiis ; rostro brevis- simo 3 nigro ; caudâ longissimâ. D’un gris presque bleuâtre en dessus , d’un blanc de neige en dessous ; les deux rectrices les plus éloignées du centre , très-longues et noires à leur pointe ; pieds orangés ; bec très-court et noir ; queue très-longue. Le nom que nous avons imposé à cet oiseau, est celui de l’estimable et judicieux observateur à qui nous devons beaucoup de renseigne mens sur les oiseaux d’Europe , et la connoissance de plusieurs espèces étrangères nouvellement dé- couvertes^ qu’il conserve dans sa belle collec- tion , et dont celle-ci fait partie. Cet Eiandide du Sénégal a le dessus de la tête et du cou , le dos, le croupion , les plumes scapulaires , les pennes des ailes et de la queue, en dessus , d’un jôli cendré un peu bleuâtre , mais sombre sur le dos et le croupion, plus clair sur les pennes alaires, et passant au noir sur quelques plumes scapulaires ; l’extrémité de la plupart des pennes secondaires et des grandes couvertures alaires , le bord interne des pennes . caudales, à l’exception des deux intermédiaires , le bord et les côtés du front , le dessous des ailes et toutes les parties inférieures d’un très- beau blanc de neige ; le tour de l’œil d’un cen- dré-noirâtre ; une grande tache noire sur le pli de l’aile ; la queue longue de huit pouces ; les deux plumes les plus éloignées du centre dépas- sent les plus proches d’elles , de trois pouces et demi ; elles sont alors étroites et terminées par une petite tache noire^ cette tache existe aussi au bout des trois premières rémiges ; toutes ont leur tige noire ; les pennes caudales vont en di- minuant de longueur jusqu’au* deux du milieu. 0RN1TH0L0G I E. qui n’ont plus que trois pouces et demi de long; les pieds sont courts ec grêles ; les ongles jau- nes. Galerie des Ois. tom. i . p. 6q.pl. 17. L’A- frique occidentale. L. 17. E.. P.. R. 12. *** Genre. ICTINIE , Ictinia. Falco 3 Linn. Lath. Corpus ohlongum 3 cinereo , plumbco pictum. Caput rotundatum. Roscrum breve , basi rectum et cerâ instructum , supra angustum , lateratun compressum ; mandi- bula superior marginibus demi forma dilatatis 3 adunca 3 acuminata; inferior brevior , versus api- cem emarginata 3 obtusa. N ares lunata 3 obliqua. Lïngua Collum médiocre. A la longa -, remige 3 à. omnibus longiore. Femota extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Tarsi brèves 3 tenues. Pedes tetradactyli ; digiti brèves , subaquales 3 très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi membranâ connexi ; hallux qucmadmodum ante- riores imo tarsi positus _, sedilem cingens 3 humi incumbens. V ngues brèves 3 subacuti. Cauda rectricibus 1 2 aqualihus. Ictinia habitant in America ; insectis 3 serpen- tibus lacertisque victitant. Nidus et ova ignoti surit. Corps oblong, peint de cendré et de couleur de plomb. Tète arrondie. Bec court, droit er garni d’une cire â sa base, étroit en dessus, comprimé latéralement; man- dibule- supérieure à bords dilatés en forme de dent, crochue; l’inférieure plus courte, droite, obtuse et échancrée vers le bour. Narines lunulées , obliques. Langue charnue. Cou médiocre. Ailes longues; la troisième rémige la plus prolongée de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses courts, grêles. Pieds tétradaccylès ; doigts courts, à peu près égaux , trois devant, un derrière, les extérieurs réunis à leur base par une membrane; pouce ar- ticulé au bas du tarse sur le même plan que les 1207 antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongles courts , un peu aigus. Queue à 1 z rectrices égales. Les Ictinies habitent en Amérique, vivent d’insectes, de serpens et de lézards. Leur nid et leurs œufs ne sont pas connus. *L’Ictinie OPHIOPHAGE. i. 7. Ophiophaga. I. Capite3 collo corporeque supra albo-cinereis ; ante oculos areu nigrâ ; scapulariis , dorso , tectricibus alarum minoribus saturatè griseis ,• remigibus 3 uropygio 3 rostro caudâque ni gris ; pedibus au- rantio-rubris. Tête, cou et dessus du corps d’un gris-blanc; arc noirâtre en avant de l’œil ; scapulaires , dos et petites couvertures des ailes d’un gris foncé ; rémiges, croupion, bec et queue, noirs; pieds d’un rouge-orangé. Ayant réitéré l’examen de cette espèce, me suis assuré qu’elle seroit mieux placée dans ce genre que dans celui du Faucon s attendu qu’elle en possède tous les caractères; en outre, elle se rapproche de YJ'ctinie bleuâtre 3 qui esc le type de ce genre , par une grande partie de ses habitudes , dont' nous devons la connois- sance au savant ornithologiste américain Wilson. Elle se tient fréquemment au plus haut des airs, où elle décrit des cercles, souvent avec le Galli - na\e urubu , dont elle a la manière de voler, au point qu’on prendroit alors cer oiseau pour un individu de cette même espèce, mais en minia- ture; dans tout autre temps, ces deux Accipitres ont un genre de vie très-différenr. Le mâle a la tête, le cou et les barbes exté- rieures des pennes secondaires d’un gris-blanc; toutes les parcies inférieures , d’un cendré-Llan- châtre; la cire, le lorum et un petit cercle en avant de l’œil, noirs; le dos, le croupion, les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes, d’un cendré sombre; leurs pennes pri- maires, d’une couleur basanée, rougeâtres sur chaque côté de leur tige; leurs couvertures, lé- gèrement nuancées de cette teinte; tour le plu- mage supérieur , blanc à son origine ; les sca- pulaires, tachetées de cetre couleur, mais les taches ne sont visibles qu’en soulevant les plu- mes ; la queue, d’un noir de jais. La femelle, que nous avons vue en nature, a la tête, le cou et toutes les parties inférieures, d’un gris-blanc, qui présente un ton roussâtre sur la tête , la gorge, les paupières et le lorum; cette dernière couleur prend eu avant de i’œil une £ 20 'c B ORNI T H forme de croissant, qui l’enveloppe à moitié ; les plumes scapulaires , le dos et les petites cou- vertures supérieures de l’aile sont d’un gris foncé ; les grandes couvertures, terminées de blanc; ce qui forme une bande oblique sur l’aile, dont les pennes sont noires, ainsi que celles de la queue, le croupion et les ongles. Wilson , Ame- rican Ornithology 3 pl. i y n. i (sous le nom de Mississipi kite). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. il. p. 108 (sous le nom de Faucon ophiophage). V Amérique septentrionale , L. 13. E.. P.. R. 12. * L’ICTINIE BLEUATRE. 2. 7. Pluiiibea. I. Capite , dorso infimo abdomïneque cinereis ; remigïbus intàs macula lis ; rostro nigro ,■ pedibus auraneiis. Tête, bas du dos et abdomen, cendrés; ré- miges ferrugineuses^ . l'intérieur 3 rectrices laté- rales^ tachetées de blanc en dedans; bec noir ; pieds orangés. On rencontre cette espèce à la Guyane, dans l’Amérique méridionale, et quelquefois dans la partie du sud des Ecats-Unis. Elle vole i une très- grande hauteur, y reste long-temps station- naire, d’où elle s’élance avec rapidité pour saisir les insectes et les oiseaux dont elle se nour- rit. Nous ne savons pas pourquoi M. Cuvier présente, dans son Règne animal 3 cet oiseau pour une Buse3 car aucune Buse n’a la partie inférieure du bec échancrée, ni les tarses grêles,, ni la queue carrée à son extrémité. Au reste, cette Ictinie a la tête, le dessus du cou et du corps d’un gris-bleuârre, qui prend un ton sombre et très-foncé sur le dos et sur le crou- pion, et qui se change en noir sur les couver- tures supérieures et sur les pennes de la queue, dont toutes les latérales ont chacune trois mar- ques blanches sur leur côté interne , et s’étendent en dessous jusque sur le bord opposé; les ailes sont presque noires ; leur première penne est en- tièrement de cette couleur; les cinq suivantes ont leur tige blanchâtre en dessous , et leurs barbes intérieures , d’un brun-ferrugineux dans une grande partie de leur longueur; toutes les autres et les couvertures inférieures sont d’un gris-bleuâtre plus foncé que sur la têre ; cette même teinte , mais plus claire, règne sur toutes les parties inférieures ; les ailes en repos s’éten- dent jusqu’à l’extrémité de la queue. Des indi- vidus de la même espèce diffèrent du précédent par moins de longueur; d’autres, par un plu- mage ou plus foncé ou plus clair ; chez d’autres , enfin, les couvertures inférieures des ailes sont O L O G I E. d’un blanc-bleuâtre et rayées en travers d’une nuance plus foncée; les pennes primaires n’ont aucune apparence de ferrugineux; les secondaires ont des bandes obscures et blanches sur leur côté intérieur, et l’on voit sur les pennes de la queue 1 trois taches d’un blanc sal t. Latham 3 Index 3 n. 1 1 8 (Falco plumbeus ). Vieillot , Hist. nat. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3 tom. 1. pl. 10 bis (sous le nom de Milan cresserelle). Ie ■édit, du nouv. Dict, d’Hist. nati tom. 16. p. 7 6. L’ Amérique. ' L. 16. E.. P.. R. iz. * * * Genre. BUSARD , Circus. Falco J Linn. Lath. Corpus oblongum , variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum médiocre 3 hasi declive et cerâ villosâ instructum , lateraàm compressum , supra subangu- losum ; mandibula superior marginibus dilatatis ; injerior brevior , recta, obtusa. N ares oblong&3 vibrissis rigidis partïm obtects. Lingua crassa , carnosa 3 èmarginata. ■ Collum médiocre. AU longs, ,• remigïbus 3 â., 4a. omnium Ion - gissimis. Femora extra abdomen posita ; tibis omnino plumoss. Tarsi èlongati , graciles , digito medio et ungue longiores. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores ; pos- tictis unus j exteriores basi membranâ connexi ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus3 sedïlem cingens , humi incumbens. U ngues tenues 3 acutissimi. Cauda rectricibus 12. Circi habitant per totum orbem ; insectis , avibus 3 piscibus victitant ; in arboribus nidifie ant ; ova 4 pariunt. Pulli recèns nati videntes , cibum ipsi capientes 3 in tûdo victati , ex illo cedentes tantum ad volandùm apci sunt. Corps oblong, peint de diverses couleurs. Tête arrondie. Bec médiocre, droir et garni à sa base d’une cire poilue , comprimé latéralement , un peu an- guleux en dessus; mandibule supérieure à bords dilatés, crochue, acuminée; l’inférieure plus courre, droite , obtuse. Narines oblongües, en partie couvertes par des soies roides. f Langue épaisse , charnue , échancrée. Cou médiocre. Ailes ORNITHOLOGIE. Ailes longues; les 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes totalement emplumées. Tarses alongés , grêles , plus longs que le doigt du milieu et son ongle. Pieds tétradacryles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base par une membrane; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongles grêles , très-pointus, l’externe le plus petit. Queue à 1 2. rectrices. Les Busards se trouvent sur tout le Globe; vivent d’insectes, d’oiseaux et de poissons; ils nichent sur les arbres , et leur ponte est de quatre oeufs. Les petits y voient en naissant , prennent eux-mêmes la nourriture, sont ali- mentés dans le nid, qu’ils 11e quittent qu’en état de voler. Le Busard des marais, i. C. Æruginosus. C. Cerâ virescente ; corpore fusco; venue j gulâ3 axillis pedibusque luteis ; ' rostro nigro. Cire verte ; corps brun ; vertex , gorge , ais- selles et pieds , jaunes. (PL 203. fig. 2.) Au temps de Belon , nos aïeux connoissoient cet oiseau sous le nom de faux Perdrieux 3 et quelques fauconniers l’appellent Harpaye à tête blanche ; enfin, on l’a décritsous la dénomination de Busard des marais s parce qu’il se tient de préférence à portée des marais, des lacs, des étangs et des rivières; ôn ne le voit pas perché sur les grands arbres, mais à terre, sur une pierre ou sur les buissons. Son vol est pesant , hori- zontal et peu élevé. Il se nourrit ordinairement d’oiseaux d’eau, de poissons, de grenouilles et de^ vers aquatiques. Ses longues jambes lui sont utiles pour avancer sur le bord fangeux des ma- rais. Etant extrêmement vorace, le lieu qu’il habite est un repaire de carnage. Il se fait re- douter de plusieurs espèces d’oiseaux de proie ; aussi , les Hobereaux, les Cresserelles j \es Eper- viers évitent sa rencontre et fuient à son ap- proche. Son aire est toujours placée à peu de hauteur de terre , tantôt sur des buissons , tantôt sur des mottes , entre les joncs et les herbes élevées qui croissent sur les bords inhabités des rivières ou des marais. La ponte esc de trois ou quatre œufs blanchâtres. Cette espèce , qu’on rencontre en Europe, n’est commune nulle part , si ce n’est en Sardaigne , où elle porte le nom de Topaju^ auquel on ajoute le mot Falçu. On la trouve aussi en Egypte. La couleur dominante du plumage est un gris- brun mêlé d’une teinte ferrugineuse; une marque jaunâtre ou blanchâtre est sur la nuque et sur l’occiput; des taches roussâtres peu apparentes et diversement distribuées chez des individus, sont répandues sur les parties supérieures , à l’extré- mité des couvertures des ailes, de leurs pennes et de celles de la queue; l’iris est couleur de safran , et la cire, d’un verdâtre mêlé de jaune. Le plumage est sujet à quelques variations , comme chez tous les oiseaux de proie; caron voit des individus dont le corps est d’une cou- leur de chocolat ; d’autres, qui ont du jaune à la gorge, aux épaules, au sommet de la tête, et quelques-uns dont le plumage est sans taches. La femelle ne diffère pas du mâle, si ce n’est par une taille un peu plus forte. Latham , Index 3 n. 53. Gmelin 3 édit. 1 3.72. 29 (Falco æruginosus). Btisson} Ornith.tom. \.p. 40c. n. 29. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. i.p. 2x8 . pl. enl. n. 424. L’Europe. L. 2i. E.. P.. R. 1 2. Le Busard harpaye. 2. C. Rufus. C . Rufus ma- culis longitudinalibus varias ; dorso fusco ; caudâ cinereâ ; rostro nigricante; pedibus flavis. Roux, varié longitudinalement de roux; dos brun ; queue cendrée ; bec noirâtre ; pieds jaunes. Ce Busard est présenté par MM. Cuvier et Temminck , comme un individu vieux de l’es- pèce précédente ; mais nous croyons nous être assurés que c’est une espèce distincte, d’après des observations confirmées par deux naturalistes très-judicieux , MM. Bâillon et de Riocour , qui est beaucoup plus rare que la précédente en France et en Allemagne, et commune en Egypte , où l’a observée M. Savigny. Ses œufs sont d’un blanc un peu bleuâtre, plus petits que ceux du Busard des marais et plus gros que ceux du Busard soubuse , dont elle se rapproche par une sorte de fraise blanchâtre, qu’on ne re- marque jamais chez 1 q Busard des marais 3 à quelque âge que ce soit. Le dessus de la tète et du cou, le poignet de l’aile sont blancs , avec une tache longitudi- nale brune sur le milieu de chaque plume; le dessus du corps , des ailes , des petites et moyennes couvertures, et une partie des pennes secondaires, d’un brun lavé de roux ; les grandes couvertures des ailes , leurs pennes intermé- Ooooooo i2io ORNITH diaires, les deux ou trois secondaires les plus proches de celles-ci, et la queue en entier , sont d’un gris-bleuâtre et d’une nuance plus sombre sur leur tige-, les grandes rémiges, d’un brun noir à l’extérieur et blanches en dedans, vers leur base et en dessous; les plumes des parties inférieures, d’un roux clair, avec des taches longitudinales, étroites et brunes sur leur milieu ; les caches sont presque nulles sur le bas- ventre et les parties postérieures. M. Bâillon conserve dans sa nombreuse col- lection un individu qui présente , dans son plu- mage , de grands rapports vecle Busard des ma- rais , par sa couleur brune. Il est varié de taches longitudinales d’un blanc-roussâtre sur la nuque et sur l’occiput , et quelques autres, comme ef- facées, sur la poitrine; le ventre et l’abdomen sont blancs; les pennes intermédiaires des ailes et de la queue, pareilles à celles. du précédent , c’est-à-dire , d’un gris-bleuâtre; le -bec est d’un noir profond. Frisch } Ois.pl. 78 ( Fischgeyer ). Frisson 3 Ornith. tom. 1. p. 404. n. 30 ( Busard roux). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux y tom. ï . p. 117. pl. enl. n. 460. Latkam 3 Index y n. 51. Gmelin y Syst. nat. édit. 13, /z. 77 ( Falco rufus). V Europe et l’Afrique. L* 18. E.. P.. R. 12. Le BUSARD SOUBUSE. 3. C. Gallinarius. C. Cor- pore supra c&ruleo-canescente , subtus arcuque su- per ciliari gulam cingente albis ■ rostro nigro ; pe- dibus fulvis ( mas ) ; corpore, cinereo fusco -, abdo- mine pallido maculis oblongis rufis ; uropygio albo ; pedibus Jl avis ; rostro nigrïcante ( femi 'na ). Dessus du corps d’un cendré-bleuâtre , dessous et arc entourant la gorge, blancs ; bec noir ; pieds fauves (mâle) ; corps d'un" brun-cendré ; abdo- men pâle , avec des taches oblongues rousses ; croupion blanc ; pieds jaunes ; bec noirâtre ( fe- melle ), ( Pl. 205 . fig. 1 . ) Le mâle de cette espèce , qui porte en France le nom d 'Oiseau Saint-Martin , a, lorsqu’il est revêtu de son plumage parfait , la tête , le cou , k gorge, le haut de la poitrine , les couvertures supérieures des ailes , à l’exception des primai- res, les scapulaires, le dos, le croupion et le dessus dès pennes caudales, d’un gris bleuâtre , un peu sombre sur le dos et les plumes scapulai- res ; les couvertures supérieures et inférieures de la queue, le dessous de ses pennes, le reste de la poitrine, le ventre et l’abdomen, d’un blanc de neige pur; les trois premières rectrices de chaque côté, de cette couleur en dedans, avec quelques O LO GIE. petites taches d’un gris-bleuâtre clair près de leur tige ; les suivantes du même gris à l’intérieur, et rayées en travers de taches d’une nuance plus foncée ; les deux intermédiaires, totalement d’un gris-bleuâtre uniforme ; les pennes primai- res des ailes , noires et terminées de gris en dessus , noires en dessous depuis leur milieu jus- qu’à leur pointe, et blanches dans le reste ; les rémiges intermédiaires ec secondaires , de la dernière couleur en dessous, dans presque toute leur étendue ; la cire est jaune ; les ailes, dans leur étar de repos, n’atteignent pas l’extrémité de la queue, qui est un peu cunéiforme ; la pre- mière rémige est plus courte que la sixième ; les deuxième et cinquième sont à peu près de la même longueur ; les troisième et quatrième presqu’égales entt’elles et les plus longues de toutes. Chez la femelle, qui est le Soubuse des Fran- çais et le Ringtail des Anglais, la tête, le cou et le dessus du corps sont bruns, avec quelques ta- ches roussâtres et longitudinales sur la tête , mais d’une teinte presque blanche sur le dessus du cou , plus petites , un peu arrondies et de cette dernière nuance sur les couvertures des ailes; toutes les parties inférieures sont d’un roux clair, avec des taches longitudinales et brunes.; les pennes des ailes ont des bandes transversales alternativement d’un gris' sombre et brunes ; les intermédiaires et les secondaires sont terminées de blanc ; le pli de l’aile et ses couvertures infé- rieures, blancs et marqués de brun ; les couver- tures supérieures de la queue , blanches ; les in- férieures et les plumes des jambes, d’un blanc lavé de roux et parsemées de taches rousses en forme de fer de lance ; les six pennes du milieu de la queue , traversées par de larges bandes brunes et grises ; ces bandes sont Sur les six au- tres d’un blanc un peu roussâtre et d’un roux rembruni ; toutes ont leur extrémité blanchâtre en dessus, et le gris des huit intermédiaires est plus clair ; le blanc des autres est terne et le brun presqu’effacé. M. Bâillon croit que cette espèce ne passe point l’été en Picardie, ne l’ayant jamais ren- contrée pendant cette saison. Elle arrive dans cette province au mois d’octobre et disparoîc au mois d’avril. Cet excellent observateur a trouvé dans le jabot de plusieurs individus des débris de campagnols et d’oiseaux ; une femelle, qu’il conserve dans sa collection, a été tuée en poursuivant une Perdrix. Brisson , Ornithol. tom. 1 p. 148. n. 37 ( Faucon à collier). Bujfon , 12 11 ORNITHOLOGIE. Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. i . p. m.pl. enlum. n. 459 ( Oiseau Saint- Martin). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 15. n. 10. Latham 3 Index , . n. 94 ( Falco cyaneus) mâle. Basson 3 idem, p -345. Buffûn3 idem, p.i 15. pl. enl. n. 445, 480 ( Sou- buse). Gmelin 3 idem. n. ri ( Falco pygargus) femelle et jeune. L’Europe 3 l’Afrique. L. 1 6. E. 18. P.. R. iz. Le Busard Montagu. 4. C. Montagui C. Supra cinereo-c&rulescens ; Ventre abdomineque albis 3 cinereo-c&rulescente longitudinaliter striatis ; re- migibus inter mediis nigro transversïm striatis ; pri- moribus supra subtàsque 3 rostro nigris ; pedïbus aurantiis ; cerâ virescente (mas) , supra obscure rufâ; nuchây maculis du abus pone oculos ; tectri- cibus cauda^superioribus albis ; corpore subtus rufo3 fusco longitudinaliter striato ; rectricibus latera- libus fusco rufoque transversïm maculatis ( fe - mina ). D’un gris-bleuâtre en dessus ; ventre et abdo- men blancs et rayés longitudinalement de gris- bleuâtre; rémiges intermédiaires rayées de noir transversalement ; les primaires noires en dessus et en dessous ; pieds orangés ( mâle ) ; d’un roux obscur en dessus; nuque, deux taches près des yeux et tectrice's supérieures de la queue blan- ches ; dessous du. corps roux , marqué longitudi- nalement de brun ; rectrices latérales tachetées transversalement de brun et de roux ( femelle ). Nous devons la distinction spécifique de çe Busard et du précédent à M. Montagu , savant ornithologiste anglais ; jusqu’alors on les avoir confondus, ce qui a déterminé à le lui consacrer, en lui appliquant son nom dans la deuxième édi- tion du nouveau Dictionnaire d’Histoire natu- relle. Cette distinction ne peut être contredite , puisqu’elle a été vérifiée par plusieurs ornitho- logistes, et notamment par M. Bâillon, qui a observé l’une et l’autre espèce aux environs d’Ab- beville, et à qui nous sommes redevables de toute leur partie historique. Le Busard Montagu niche dans les marais de la Picardie ; sa ponte est de deux à six œufs d’un blanc-bleuâtre. Il y arrive au mois d’avril , et en parc probablement en octobre , car M. Bâil- lon ne l’a pas vu pendant l’hiver. Tous les indi- vidus que ce naturaliste a eus en sa possession , avoient le jabot rempli de poissons et surtout d’anguilles coupées par tronçons de deux pouces de long ; il a aussi trouvé dans leur estomac des débris de grenouilles. La nourriture de ce Busard et du précédent étant différente , ne pourroit-on pas en tirer l’induction que celui de cet article ne fréquente que les marais , tandis què l’autre ne se plaît que dans les campagnes et les terrains secs ? Chez le mâle, la tête, le cou , la gorge , la poitrine, les scapulaires, les ptnnes intermé- diaires et secondàires des ailes , leurs couvertures supérieures, une grande partie de celles du des- sus de la queue et le dessus' de ses pennes sont d’un gris-blanchâtre ; cette couleur est plus som- bre sur le manteau , plus claire sur les pennes du milieu de l’aile, la gorge, le devant du cou, la poitrine et les deux rectrices intermédiaires ; les quatre rectrices ont à l’intérieur quatre ou cinq grandes taches noirâtres sur un fond gris ; ce gris est remplacé sur les autres par du blanc ; enfin, ces taches noirâtres deviennent rousses sur les deux plus extérieures de chaque côté ; le ventre et le bas-ventre ont des marques d’un gris-bleuâtre sur un fond blanc; les jambes et les couvertures inférieures de la queue sont ta- chetées de roux sur un même fond. On remar- que sur les ailes une bande transversale compo- sée de plusieurs taches noirâtres , situées sur le milieu de leurs pennes intermédiaires ; toutes les pennes primaires sont noires dessus et dessous ; leurs couvertures inférieures, blanches et mar- quées de brun; la cire est verdâtre , l’iris d’un jaune brillant, et la queue parfaitement cunéi- forme. La première penne de l’aile est plus longue que la sixième; la deuxième un peu plus courte que la quatrième et beaucoup plus alon- gée que la cinquième ; la troisième est la plus longue de toutes. La femelle, qui a été tuée par M. Bâillon , en même temps que le mâle , lorsqu’ils don- noient à leurs petits des tronçons d’anguilles , a toutes les parties supérieures et les ailes d’un roux un peu sombre , avec du blanc sur la nuque ; deux taches de cette même couleur près des yeux , l’une au-dessus de l’angle extérieur, l’autre au-dessous et séparé par un trait brun qui s’avance sur le lorum; les couvertures supérieures de la queue sont blanches ; les plumes de la gorge , du devant du cou et de toutes les parties posté- rieures, rousses et tachetées longitudinalement de brun sur leur milieu, mais ces taches sont plus étroites que chez la femelle du précédent, particulièrement sur le devant du cou et sur la poitrine ; les grandes pennes des ailes sont d’un cendré sombre , avec des bandes transversales et noirâtres à leur extrémité ; toutes les rémiges sont blanches en dessous , barrées et terminées Ooooooo z 1212 ORNITHOLOGIE. comme en dessus ; les plumes du pli de l’aile et de ses couvertures inférieures , rousses , avec un peu de brun vers leur bout ; toutes les pennes latérales de la queue ont des taches transversales brunes et roussâtres, et qui , sur les deux inter- médiaires , sont cendrées et d’un brun pâle. Le jeune, avant sa première mue, a les yeux entourés d’une grande tache d’un blanc-roussâtre, laquelle remonte sur le front et couvre le haut des joues, qui, dans le reste., sont d’un brun- rouge foncé ; la nuque , blanche et variée de pe- tites taches brunes ; nulle apparence de colle- rette le dessus de la tête , du cou et du corps , le milieu des plumes scapulaires, des petites et des moyennes couvertures de l’aile , de ses pen- nes secondaires , bruns ; ces dernières , entou- rées de roux ; les grandes couvertures et les pen- nes primaires, noirâtres et terminées de blanc, avec une tache brune transversale vers leur base ; les plumes des couvertures supérieures de la queue, de cette même couleur, à l’exception des plus grandes qui sont blanches, et qui ont leur tige d’une teinte obscure •, la gorge, le devant du cou et les parties postérieures sont roux, avec un trait longitudinal, très-étroit et d’une couleur sombre sur le milieu de chaque plume ; la queue est brune en dessus, avec dix bandes transver- sales alternativement de cette teinte , et d’un blanc-roussâtre sur toutes les latérales ; la cou- leur brune de la plus extérieure de chaque côté tire sur le roux, si ce n’est vers le bout; le blanc, qui est pur à sa base, prend ensuite une nuance rousse, s’obscurcit après à mesure que. les pennes s’approchent des deux intermédiaires , sur lesquelles elle se fond tellement dans le brun, qu’elle est presqu’imperceptible ; toutes sont terminées de blanc-roussâtre, et ont en dessous de larges bandes transversales brunes, et d’un blanc sale et roussâtre. Le jeune mâle ne diffère de la jeune femelle, dans son premier âge, qu’en ce que lés deux pennes intermédiaires de la queue sont plus cendrées. Montagu 3 Ornithologie al Dictionnary 3 Suppl. ( Falco cinerascens). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 3 1 . pag. 41 1. Galerie des Oiseaux 3 tom. 1. p. 37. pl. 13. V Europe. L. 16. E.. P.. R. 12. * Le Busard acoli. 5. C. Acoli. C. Corpore c<&- rulescerne 3 subtus lineato ; caudâ albâ ; pedibus aurantiis. Corps bleuâtre, avec des lignes en dessous; queue blanche ; pieds orangés. M. Levaillant a rencontré ce Busard dans les parties australes de l’Afrique. Il a les mêmes ha- bitudes et les mêmes formes que notre Busard soubuse y mais ses couleurs présentent quelques différences. Le dessus du corps est d’un gris- bleuâtre ; le dessous , blanchâtre et rayé finement de gris ; la membrane du bec d’un rouge vif ; l’iris orangé. Son cri est aigu, et ses œufs, or- dinairement au nombre de quatre à chaque ponte, sont blanchâtres. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Falco acoli). Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique , pl. 31. L’Afrique méridionale. L. 16. E.. P.. R. 12. ** Le Busard a aisselles noires. 6. C.Axit- laris. C. Corpore supra c&rulescente 3 subtus albo ; supercilüs 3 axillaribus rostroque nigris ; pedibus Jlavis. Corps bleuâtre en dessus, blanc en dessous; sourcils, aisselles et bec noirs ; pieds jaunes. La Nouvelle- Hollande est la patrie de cette espèce, remarquable par un faisceau de plumes noires, longues et très-saillantes, qui recouvre les parties inférieures de l’aile, dont les pennes sont de cette couleur, de même que les sourcils ; le reste du plumage est d’un cendré bleu qui de- vient presque blanc sur les parties inférieures. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Falco axillaris). 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 4. p. 45 3. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Busard buserai. 7. C. Busarellus. C. Fas - ciatus 3 supra rufo-fuscus 3 subtus flavescens ; re- migibus rostroque nigris ; pedibus Jlayis. Fascié , brun-roux en dessus, jaunâtre en des- sous ; rémiges et bec noirs ; pieds jaunes. Ce Busard diffère de tous les autres en ce que les plumes des jambes sont courtes et serrées, ce qu’il a de commun avec les Balbuzards ; peut- être plonge-t-il comme ceux-ci . pour saisir le poisson. On le trouve à la Guyane. Il paroîr que c’est le même qu’a décrit Mauduyt, sous le nom de Busard roux de Cayenne 3 puisque M. Levail- lant rapproche ces deux oiseaux. La tête, le haut du cou et la poitrine sont d’un blanc sale, mêlé de roussâtre et tacheté de brun ; le dos et les couvertures supérieures des ailes, d’un brun-roussâtre ; les flancs, le ventre et les plumes des jambes, roux ; les pennes des ailes brun-noirâtres; celles de la queue, rousses et traversées par des zigzags noirs. Levaillant3 Hist. nat. des Oiseaux d’ A frique 3 pl. 20. Latham , In~ ORNITHOLOGIE. iai3 dex ( Falco bu^arellus). L'Amérique méridio- nale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Busard soubuse de Cayenne. 8. C. C&- rulescens. C. Saturate cinereo-c&rulescens ; remi- gibus rectricibusque nigris ; caudâ fasciis tribus _, prima basi sita apice > Jlavescente-alba ; secunda in medio , supra c&rulescente - alba , subtùs al- ba ; ténia c&ruleo - cianea [ mas ) ; supra nigri- cante fulvus 3 subtus rufus ; areu super ciliari Jla- ves cerne ; remigibus rectricibusque obscure fusco fasciatis [ femina ) ; cerâ enraies cente ; rostro ni- gro ; pedibus fiavis. D’un cendré-bleuâtre foncé ; rémiges et rec- trices noires ; queue traversée par trois bandes ; la première située à la base, et d’un blanc- jau- nâtre •, la seconde dans le milieu, d’un blanc- bleuâtre en dessus et blanche en dessous ; la troisième, à la pointe et d’un gris-bleu [male) ; d’un fauve-noirâtre en dessus , ropsse en des- sous ; arc sourcillier jaunâtre ; rémiges et rec- trices rayées transversalement de brun obscur [femelle), cire bleuâtre; bec noir; pieds jaunes. Latham ne connoissoir que la femelle de cette espèce , qu’on trouve à Cayenne , et l’a donnée pour une variété de notre Busard sou- buse ; mais, comme le dit fort bien Sonnini , on donne en général une trop grande extension au mot variété j en effet , il ne s’est pas trompé en disant, que tout le portoit à penser que le Soubuse de Cayenne est une espèce distincte de la nôtre. Le mâle, qui n’étoit pas connu de Latham, et .que nous ne connoissons que depuis peu de- - temps , porte un plumage qui a des rapports avec cel ;i de l’oiseau Saint-Martin ; il est gé- néralement d’un gris-bleu assez foncé, à l’excep- tion des pennes des ailes et de la queue qui sont noires ; les dernières ont trois bandes transver- sales ; la première est à leur base, et d’un blanc un peu lavé de jaune ; la seconde occupe leur milieu , est en dessus d’un blanc- bleuâtre et en dessous d’un blanc pur; la troisième est à leur extrémité , et d’un gris-bleuâtre. La femelle ou le jeune mâle est d’un fauve- noirâtre, qui prend une teinte de roux sur les parties inférieures ; un arc jaunâtre surmonte les yeux ; il y a des bandes d’un brun obscur sur les ailes et la queue; une raie blanche ter- mine les rémiges, dont les premières sont d’un cendré-bleuâtre, et les suivantes brunes; la cire est bleuâtre. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Rtst. nat. tom. 3 1. p. 414 ( le mâle). Idem y tom. 4. p. 464 ( la femelle ). L' Amérique. L. 20 à 24. E.. P.. R. 1 2. * * Le Busard CENDRÉ. 9. C. Cinereus. C. Su- pra cinereus 3 fusco mixtus ; nuchâ torque albis ; corpore subtùs albo rufoque transversim striato ; remigibus quatuor primoribus nigris , reliquis cine- reiSi albo marginatis , versus apicem nigro stria- tis ; rectricibus lateralibus basi albis , in reliquo cinereis ; uropygio albo ; rostro cœruleoj apice al- bo ; pedibus aurantiis. Cendré en dessus et mélangé de brun ; nuque â collier blanc; dessous du corps rayé en travers de blanc et de roux : les quatre premières rémi- ges noires; les autres cendrées , bordées de blanc et rayées de noir vers leur bout; croupion blanc ; rectrices latérales de cette couleur à leur base, cendrées dans le reste ; bec bleu , blanc à sa pointe ; pieds orangés. M. de Azara, qui a rencontré cette espèce au Paraguay, où elle n’est pas rare, la nomme Gavilan del campo ciniciento. On la trouve aussi près de la rivière de la Plata. Elle a la tête et le menton d’un cendré mélangé d’un peu de brun sur la première partie, le haut du dos et les plumes scapulaires ; un collier de plu- mes blanches , étroites et terminées de noirâ- tre sur la nuque ; tout le dessus du corps, rayé transversalement de blanc et de roux vif; les couvertures supérieures des ailes , avec des raies blanches sur un fond cendré ; leurs quatre premières pennes, noires ; les autres cendrées, bordées de blanc et rayées de noir vers leur ex- trémité ; toutes sont en dessous blanches , poin- tillées et rachetées de brun - roussâtre , ainsi que les couvertures inférieures; les deux pen- nes intermédiaires de la queue , cendrées et légèrement rayées de noirâtre; les autres, blan- ches à leur origine , cendrées dans le reste , avec une bordure blanche et une bande noire ; le croupion est d’un blanc pur ; l’iris, jaune. La femelle ressemble au mâle. De A^ara , Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. i. p. 145. n. 32. i' édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. 45 4. L3 A-, mérique méridionale. L. 1 5. E. 3 6. P. 1 3. R. 1 2. **Le Busard des champs. 10. C. Campes- tris. C. Torque nigricante , dilate rufo margi- nal ; vertice t. bscurè fusco ; pennis guU collique antici fuscis , rufo marginatis ; uropygio albo ; ârrÿ ORNÏTH rostro c&rulescente 3 apice nigro ; pedibus auran- tïis. Collier noirâtre, bordé .de brun clair; ver - tex d’un brun sombre ; plumes de la gorge et du cou , brunes et bordées de roux ; croupion blanc ; bec bleuâtre , noir à sa pointe ; pieds orangés. Ce Busard s décrit par M. de Azara sous le nom de Gavilan de campo bardo> se trouve au Paraguay et à la rivière de la Plata. Une col- lerette de petites plumes noirâtres et bordées d’un roux clair, prend au-dessus des oreilles et vient s’attacher sous le mepton ; une ligne blan- châtre passe sur les côtés de la rêre , dont le dessus esc brun - noirâtre , ainsi que l’extré- mité des plumes de l’occiput, qui dans le reste sont blanches ; celles du cou et du menton , bruhes et bordées de roux ; les pennes des ai- les ont des bandes transversales , peu apparen- tes, plus ou moins brunes, et leur extrémité d’un blanc-roussâtre ; les pennes de la queue , à peu près comme celles des ailes ; le croupion esc blanc •, la cire , d’un jaune mêlé de vert , et l’iris, d’un jaune vif. De A-qara3 Apunta- mientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom.i.p. 152. n. 33. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. totn. 4. p. 455. L’A- mérique méridionale. L. 15 à 17. E. 59. P. 23. R. 12. f* Le Busard a gorge blanche, ii. C.Al- bicollis. C, Pennis capitis et corporis supra in me- dïo nigricantibus 3 sordide albo marginatis ; su- perciliis albidis ; gulâ albâ ; jugulo nigricante 3 albo longitudinaliter striato ; ventre albo juscoque vario ; rostro saturatè c&ruleo ; pedibus jlavis. Plumes de la tête et du dessus du corps, noirâtres dans le milieu et bordées de blanc ; sourcils blanchâtres ; ' gorge blanche ; devant du cou, rayé longitudinalement de cette couleur sur un fond obscur 3 ventre varié de bUnc et de brun; bec d’un bleu foncé; pieds jaunes. Gavilan deestero chorreado3 est la dénomina- tion sous laquelle M. de Azara a décrit cet oi- seau de proie du Paraguay. Il a une tache blan- châtre en dessus de l’œil , laquelle part du bec et aboutit à l’occiput; mais les plumes dont elle est formée , sont noirâtres au milieu , ainsi que celles du dessus de la tête ec de tout le corps, M. Meyer est celui qui l’ait fait de la manière la plus correcte. Elle n’a ni énergie, ni courage, ni activité, ne chasse point sa proie en la pour- suivant au vol ; trop lourde , trop paresseuse pour attaquer de vive force ,, elle demeure immobile 12,1-9 ORNITHOLOGIE, plusieurs heures de suite sur uu arbre, un buis- son , une pierre , une morte de terre , et attend parietnment que quelque gibier passe à sa portée pour se jeter sur lui et le dévorer. Elle assou- vit sa faim en mangeant des taupes , des mu- lots, des lézards, des grenouilles, des crapauds, des sauterelles et d’auttes insectes. La stupide pe- santeur de cette Buse, semble tenir à la mauvaise disposition de ses organes , et surtout à la foi • blesse de sa vue ; les rayons du grand jour pa- roissent l’offusquer. C’est principalement dans les soirées d’été qu’elle fait entendre ses cris ; quand elle est en colère , elle ouvre un large btc et tient sa langue avancée. Sa ponte est dé trois ou quatre œufs verdâtres , arrondis et ta- chetés irrégulièrement de brun. Cette espèce se trouve en Europe et est stationnaire en France. Elle a le dessus de la tête et du cou, les sca- pulaires , le manteau et le croupi On ~d’un brun foncé., bordé d’un brun plus clair sur les plu- mes scapulaires, les couvertures supérieures des ailes et sur leurs pennes secondaires ; les plumes de la nuque son-t d’un beau blanc depuis leur milieu jusqu’à leur origine ; les quatre premiè- res pennes primaires de l’aile, noires à l’exté- rieur, et depuis l'échancrure jusqu’à la pointe en dedans, à l’exception de la première qui est totalement de cette couleur ; les trois suivantes sont blanches en dedans et plus ou moins mar- bréesde brun ; lesautres, grises du côté interne et traversées par des bandes brunes et étroites ; tou- tessont blanchâtres en dessous dans la plus grande partie de leur longueur, et les primaires, à l’ex- ception de la plus extérieure, jaspées , pointil- lées et rayées en travers de gris obscur ; les couvertures inférieures des ailes ont douze raies transversales alternativement blanches , d’un brun foncé sur les moyennes, et sont de la der- nière couleur avec des petites taches blanches sur les autres,; la queue est traversée en dessus par neuf bandes grises ec neuf bandes brunes ; celle de cette, teinte qui est vers le bout est au moins du double plus large que les autres; toutes les pennes ont leur extrémité d’un blanc-ro.ussâtre et sont d’un gris-blanc en dessous avec des ban- des transversales d’un brun effacé, si ce n’est vers leur pointe ; la gorge est brune et blan- che ; le devant du cou , dont le milieu est sou- vent marqué de blanc en travers , les côtés et le haut de la poitrine sont d’un brun foncé uniforme ; le bas de la poitrine , le ventre et les plumes de l’anusont des raies transversales blan- ches et brunes; chaque plume ports cinq bandes blanches et cinq brunes, un peu contournées; les couvertures inférieures de la queue sont d’un brun-roussâtre , avec quelques lignes transver- sales d’un brun plus prononcé ; les plumes des jambes sont très-longues , très - nombreuses et d’un brun sombre uniforme. Le plumage de cette Buse ne varie point, ou très-peu. Brisson , Ornith.tom. î.p. 406./Z. 3 1. BuJfjn} Hist.nat. des Ois.tôtn . 1. p. 2 o 5. pi. enl. n. 41 9. L’Europe . L. 20 à 22. E.. P.. R. 12. * La Buse BACHA. 3. B . Bacha. B. Fuscus , sublus albo maculatus ; occipite cristato ; fasciâ rectricum albâ ; rostro pedibusque pallide f lavis. Brune, tachetée de blanc; occiput huppé; bande transversale des tectrices, blanche; bec et pieds d’un jaune pâle. Le vol de cette Buse est rapide , et sa pa- tience à épier sa proie est remarquable , car 011 la voit pendant des heures entières , la tête retirée dans les épaules , et d’une immobilité si .complète qu’on la confond avec une pointe de rocher. C’est principalement de lézacds et de da- mans qu’elle fait sa parure. Solitaire et farou- che , elle se retire dans les montagnes arides de l’Afrique méridionale, qu’elle fait retentir de son cri aigu et lamentable. Le mile et la fe- melle ne se recherchent que dans la saison mar- quée pour leur reproduction , et ils placent leur aire dans des trous de rocher, La ponte est de deux ou trois œufs. La huppe que cet oiseau porte sur le derrière de la tête est composée d’une touffe de plumes blanches dont la pointe est noire ; le corps est brun , et cette couleur est plus foncée en dessus qu’en dessous ; des taches blanches sont sur le ventre ; une large bande de cette couleur tra- verse la queue , dont le fond, est noirâtre. Le plumage de la femelle est varié de jaune-blan- chârre. Levaillant , His.t. nat. des Oiseaux d’A » frique pl. 15. Lalham , Index , Suppl, n. 133 ( Falco Bacha ). ze édit, du nouv. Dict. d’FList. natur. tom. 4. p. 4 68. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * * La Buse de la baie d’Hud-on. 4. B. Ob- soletus. B. Corpore obscure fusco , subtiis leviter albo maculato ; rectricibus mediis obsolète fuscis ; rostro nigro ; pedibus luteis. Corps d’un brun obscur , légèrement tacheté de blanc en dessous ; rectrices- intermédraires brunes ; bec noir ; pieds jaunes. Sonnini s’est trompé en rapprochant cet ôi- Ppppppp 2 1220 ORNITHOLOGIE. seau de la Buse de l’ île Saint- Jean 3 puisque I celle-ci a les pieds vêtus jusqu’aux doigts, tan- dis que l’autre les a totalement nus. La tête est [ d’une teinte sombre ; la nuque , tachetée de blanc 3 le dos, les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un brun foncé uni- forme ; toutes les parties inférieures, du même brun et légèrement rachetées de blanc ; les ré- miges primaires , noirâtres , avec des taches ova- les et blanches à l’intérieur; les rectrices inter- médiaires , d’un brun uniforme ; les autres mé- langées de blanc en dedans , et la plus extérieure de chaque côté esc de cette couleur en dehors et à sa pointe. Pennant 3 Arct. \ool. tom. i. p. 108. n. 104 [plain Falcon). Gmelin 3 Syst. nac. édit. 1 3 . n. 8 3 . Latham3 Index 3 n. 6 1 ( Falco obsoletus ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 4. p. 468. L’ Amérique septentrionale. L. 24. E.. P.. R. 12. * La Buse BRUNE. 5. B. Fuscus. B. Capitefusco - fulvoque ; collo supra fusco et nigricante ; dorso uropygioque nigricantibus ; corpore subths sordide > griseo 3 fusco maculato ; caudâ pallide ferrugineâ, fusco transversim striata ; rostro nigro 3 pedibus jlavis. Têre brune et fauve; dessus du cou brun et noirâtre ; dos et croupion noirâtres ; dessous du corps d’un gris sale tacheté de brun ; queue d’un ferrugineux pâle, rayé transversalement de brun ; bec noir ; pieds jaunes. Cette Buse, que l’on trouve dans les Etats- Unis , a la tête brune et fauve ; le dessus du cou brun et noirâtre ; le dos et le croupion de la dernière couleur , qui forme des bandes trans- versales sur le fond roussâtre des couvertures su- périeures des ailes et des pennes secondaires ; routes les parties inférieures du corps , d’un gris »ale tacheté de brun ; les pennes de la queue , d’une couleur de rouille pâle et rayées de brun en travers ; les couvertures supérieures et les plumes des jambes , d’un blanc terne racheté de noir ; l’iris est bleuâtre. Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3pl. 41. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 4. p. 468. V A mérique septentrionale. L. 17. E.. P.. R. 12. *La Buse CENDRÉE. 6. B. Cinereus. B. Lineâ suprà oculari albâ 3 fusco maculatâ / corpore su- pra cinereo-fusco 3 albido admisto 3 cerâ pedibus- que c&rulescentibus. Ligue blanche, tachetée de brun au-dessus de l’œil ; dessus du corps d’un brun-cendré mêlé de blanchâtre; cire et pieds bleuâtres. [PL 203. H' *•) Edwards , qui a publié la figure de cet oi- seau , dit qu’il se trouve à la baie d’Hudson , où il fait la guerre aux Gélinotes. Il a le des- sus de la tête et du cou blanc et tacheté de brun ; une raie d’une teinte sombre au-dessus des yeux , qui , en passant sur les joues , des- cend sur les côtés du cou ; le milieu des plu- mes du manteau est d’un brun-cendré , et leurs bords sont d’unp nuance plus claire ; les petites couvertures des ailes ont leurs bords blancs ; les premières pennes sont tachetées de la même couleur , et les autres cendrées en dessus ; les parties inférieures , blanches et variées de ta- ches brunes obîongues sur la poitrine , rondes et irrégulières sur les flancs , longitudinales sur les plumes des jambes ; les couvertures infé- rieures de la queue , rayées transversalement de blanc et de noir; le dessus de se.s pennes pa- reil au dos, avec des raies transversales étroi- tes et de couleur d’argile; ces raies sont blan- ches en dessous. Edwards 3 Ois.pl. 5 3 ( Aschco - loured Busard). Brisson3 Ornith. tom. i.p-, 103. n. 10. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. p. 356 [Faucon de la baie d’ Hudson). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. n. 81 [Falco cinereus). La- tham y Index 3 n. 47 [Falco buteo 3 var. ). L’A- mérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * * La Buse criarde. 7. B. Vociféras. B. Su- prà cinereus 3 subths albus ; tectricibus alarum minoribus nigris 3 pedibus / avis. Cendrée en dessus , blanche en dessous ; pe- tites couvertures des ailes noires; pieds jaunes. Sonnerat a observé cette Buse sur la côte de Coromandel , où elle se tient près des riviè- res et se nourrit de petites grenouilles. Son na- turel est farouche ; aussi ne l’approche - t - on pas facilement. L’épithète de criarde lui con- vient fort bien , car dès qu’elle aperçoit quel- qu’un , elle se met à crier à plusieurs reprises avant que de s’envoler. Une peau nue et rouge entoure ses yeux ; ses paupières sont garnies de poils ou cils durs et roides ; les jambes courtes, et les pieds ro- bustes 3 l’iris est rouge ; tout son plumage est cendré en dessus, à l’exception des petites cou- vertures des ailes qui sont noires ; il est blanc en dessous. Sonnerat 3 Voyage aux Indes et à la Chine 3 tom. 1. p. 184. 2e édit, du nouv. Dict. 122 £ ORNITH d’Hist. nat. tom. 4. p. 472. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 11. * La Buse huppée des Indes. 8. B. Cris- tatus. B. Cristâ occipitali , pennis octo compo- sitâ ; corpore supra , gu la, pectore , rem'r gibus rec- tricibusque nigris ; collo anticé albo ; abdomïne nigro striato ; rostro c&rulescente-nïgra ; pedibus Jlavis. Huppe occipitale composée de huit plumes; dessus du corps , gorge , poitrine , rémiges et rectrices, noirs ; devant du cou blanc; abdomen rayé de noir; bec d’un noir-bleuâtre; pieds jaunes. Cet oiseau est étiqueté, au Muséum d’his- toire naturelle , sous le nom de Hobereau hup- part ( Falco laphotis , Cuvier); cependant , . il nous semble que pour mériter le nom de notre Hobereau , il faudroit qu’il en eût les caractères génériques; savoir, la mandibule supérieure dentée près de son extrémité sur chaque bord , et l’inférieure , échancrée vers sa pointe ; de plus, que la deuxième penne de l’aile fût la plus longue de toutes ; au contraire , le bec de ce prétendu Hobereau n’est ni denté ni échancré, et sa rémige la plus longue est la troisième, comme chez toutes les Buses , dont il a le bec seulement anguleux vers le milieu de sa partie supérieure , attribut qu’on prend pour une dent , ainsi qu’on nous en a fait la remarque. Cet ç>iseau, qu’on a envoyé de Pondichéry , porte une huppe composée de huit plumes , qui prennent naissance au bas de l’occiput et sem- blent se diviser en deux parties sur chaque côté; ce qui ne provient, peut-être, que de la ma- nière dont il a été empaillé; ces plumes sont assez longues et noires; cette couleur domine sur toutes les parties supérieures, sur la gorge , la poitrine, les plumes de l’anus, celles des jambes, les couvertures de fa queue, ses pennes et celles des ailes; le devant du cou est d’un beau blanc, qui se ternir sur le ventre et sur l’abdomen,' où il est coupé par quatre bandes transversales noires ; dont la première est très-prononcée et les trois autres à peine marquées; quelques ré- miges ont du blanc vers leur extrémiré, et les rectrices sont de cette couleur en dessous.. Les Grandes-Indes. L. 11. E.. P.. R. 1 z. * * La Buse fauve. 9. B. Fulvus. B. Corpore supra luteo-fuscescente > fusco vario ; rectricibus OLOGIE. fasciis fuscis obsoletïs ; loris pedibusque iuteis ; rostro nigro. Dessus du corps d’un brun-jaune, varié de brun; bandes brunes , peu apparentes, sur les rectrices ; cire et pieds jaunes; bec noir. Cette Buse , que Latham a fait connoître, se tient sur les montagnes des grandes îles Antilles. Elle porte un plumage généralement d’un fauve- brunâtre, plus pâle sur les parties inférieures; cette teinte est uniforme sur la têtè et variée de brun sur le dos; ce Jbrun forme des raies sur les grandes couvertures des ailes , dont les pennes primaires sont d’un fauve très-foncé; le ventre et ses côtés ont des taches brunes irrégu- lières ; les plumes des jambes sont d’un fauve très-clair , avec quelques raies longitudinales d’un brun pâle ; la queue est pareille au dos et traversée par des bandes très-peu apparentes; les pieds sont courts et robustes. Gmelin , Syst . nat. n. 74. Latham, Index , n. 49 ( Falco jamaï- censis ). 2e édit, du nouv. Dict. d’IIist. natur „ tom. 4 ,p. 472. L’ Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. il, * La Buse a dos noir. 10. B. Melanotus. A, Capite , collo suprà, corpore subtîis , albis ; dorso alisque nigris, albo maculatis ; caudâ nigrà y apice albâ ; rostro nigro ; pedibus Jlavis » Tête, dessus du cou et du corps, blancs; dos et ailes , noirs et tachetés de blanc ; queue de cette couleur à sa pointe et noire dans le reste bec de cette teinte ; pieds jaunes. On voit cette Buse de Cayenne dans la col- lection du Muséum d’histoire naturelle. Elle a la tête, le dessus du cou , la gorge et toutes les- parties postérieures, d’un beau blanc; le dos et les ailes, noirs, avec des taches blanches ; la* queue, de la première couleur et terminée de blanc. 2e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom, 4» p. 472. V Amérique méridionale. L. 17 à 18. E.. P.. R. 1 z. * La Buse a gorge noire, h. B. Nigricollis „ B. Capite mentoque fuscis ; gulânigrâ; corpore: rufo , fusco longitudinaliter striato ; caudâ suprà. nigrâ , subtus albâ, fasciis quatuordecim fuscis / cerâ c&rulèâ ; rostro nigro ; pedibus Jlavis. Tête et menton bruns ; gorge noire ; corps roux, rayé longitudinalement de brun; queue noire en dessus , blanche en dessous, avec qua- torze bandes transversales et brunes ; cire bleue ; bec noir ; pieds jaunes. Nous ne. connoissons point le pays où. se O K N 1 T H trouve cette Buse 3 que l'on voit au Muséum d'histoire naturelle , et dont les plumes de la tête sont brunes , avec un trait roussâtre le long de leur tige; le menton est brun; la gorge, noire; les parties postérieures et le dessus du corps sont roux et tachetés en longueur sur le milieu de chaque plume; des taches de la même couleur traversent les cuisses, les moyennes et les grarîdes couvertures des ailes, dont les pennes sont noires ; la queue est pareille à ces pennes en dessus, blanche en dessous., avec quatorze raies transversales brunes , et terminée par une large bande de cette teinte ; la cire esc bleue. 2e édit, .du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom . 4. p. 473. Pays inconnu. L. ai. E.. P.. R. 12. * La Buse jakal ou le Rou-noir. 12. JB. Jakal. B. Nigricans ■; subtus albo varius 3 pectore caudâque breviyrufis ; pedibusjlavescentibus. Ncirâtte, variée de blanc en dessous; queue courte, rousse; poirr. ne de cette couleur ; pieds jaunâtres. Le nom imposé à cette espèce vient de ce que son cri ressemble au glapissement du jakal ou chacal. M. Levaillant, qui l’a rencontrée au Cap de Bonne-Espérance , l’appelle encore Rou- noir3 à cause de la couleur rousse qui domine sur son plumage. Elle a les habitudes de notre Buse commune et sa grandeur, mais elle est plus massive et plus arrondie. On la voit toujours dans les terrains cultivés, où elle fait la chasse aux petits mammifères rongeurs. Le mâle et la femelle ne se séparent point ; ils tracent des cercles dans les airs, en poussant leurs cris per- sans et rauques ; ils s’approchent des habitations à la chute du jour, où ils trouvent sûreté et pro- tection ; car les Hollandais du Cap épargnent ces oiseaux , en les laissant multiplier sans trouble, d’après les services qu’ils rendent à l’agriculture. Ils placent leur nid au milieu des broussailles les plus épaisses, et le composent à l’extérieur de mousse et de paille, et à l’inté- rieur , de laine et de plumes. La ponte est de deux, de trois ou de quatre œufs. Le plumage est roux , mais cette couleur est mêlée de beaucoup de brun sur le corps, sur presque toutes les parties inférieures, sur les- quelles on remarque des taches noires; le ventre est varié de cette couleur et de blanchâtre; les grandes pennes des ailes sont d’un noir terreux, et les autres, marbrées de noir et de blanc; la queue est d’un roux foncé et noire à son extré- O LO G IE. mité. Levaillant 3 lîist. nat. des Oiseaux d’A- frique 3 pl, 1 6. Latham 3 Index 3 Suppl. [Falco jakal). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. âf.p. 473. L’Afrique méridionale. L. 21. E.. P.. R. xz. * La Buse a queue rousse. 13. B. Boreatis. B. Corpore supra fusco 3 subtus albo ; caudâ ob- solète ferrugineâ 3 versus apicem stria transversâ nigrâ ; rostro nigro ; pedibus pallidé Jlavis. Dessus du corps brun, dessous blanc; queue un peu ferrugineuse, avec une raie transver- sale noire vers le bout; bec noir ; pieds d’un jaune pâle. Cet oiseau ayant les ailes plus courtes que l’ont ordinairement les Buses , a été donné pour un Au- tour dans VHist. nat. des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale ; mais nous le croyons mieux classé dans le genre Buteo. Il a la cire jaune; l’if is , d’un jaune rembruni; toutes les parties supé- rieures , brunes , et les inférieures , blanches ; une bande, d’un brun sombre , sur chaque côté de la tête, laquelle part des coins du bec et se perd sur le bas des joues ; les côtés du cou, de la poitrine et du venrre, tachetés de brun; les couvertures supérieures des ailes, rayées en tra- vers de brun obscur et de gris; leurs pennes, noirâtres; celles de la queue, rousses en dessus et traversées vers le bout par une bande noire très-étroite. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. n. 75. Latham 3 Index 3 n. 50 ( Falco borealis). Vieillot , Hist. nat des Oiseaux de l’Amérique septentrio- nale 3 tom. 1. pl. 14 bis ( sous le nom d’ Autour à queue rousse ). L’ Amérique septentrionale. L. 22. E.. P.. R. 12. * La Buse rayée. 14. B. Lineatus. B. Corpore supra obscure fusco 3 subtus rufo , lineis albis et pallidé ferrugineis ; rectricibus obscure fuscis 3 apice striisque duabus transvers is sordide albis ; rostro c&ruleo. Dessus du corps d’un brun obscur, dessous roux , avec des lignes blanches et d’un ferrugi- neux pâle; rectrices d’un brun sombre, avec deux raies transversales, d’un blanc sale, à leur pointe; bec bleu. Suivant Pennant , on rencontre cette Buse â Long-Island, près de New- Yorck. Tout son plu- mage est varié d’une grande quantité de raies ; il y en a d’un brun obscur, sur lë fond blanc- roussâtre de la tête et du cou ; de blanches er de roussâtres , sur le fond roux des parties infé- rieures du corps ; enfin , de blanches , sur le noi- 122 5 O R N I T H râtre des pennes de la queue. La femelle diffère du mâle en ce que sa queue n’est pas aussi foncée ; que ses barres blanches ne sont pas de la même pureté et quelles sont tant soit peu plus grandes. Wilson j American Ornithol. pi. 5 3. n. Pen- nant3 Arct. ’qool. tom. 2. p. 106-.M. 102 ( Red- schouldered Falcon). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 3. n. 82. Latham 3 Index 3 n. 59 ( Falco lineatus), 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur, tom . 4. p. 478 . V Amérique septentrionale. L. 20 à 22. E.. P.. R. 12. *La Buse R OU-GRE 1 5. B. Desertorum. B. Rufus 3 subtàs pallidus 3 striis obsoletis ; caudâ fasciis obscuris ; remigibus nigris ; rostro pedibusque Jlavis. Rousse; pâle en dessous, avec des raies peu apparentes; queue â bandes transversales obs- cures ; rémiges noires ; bec et pieds jaunes. M. Levaillant a rencontré cette espèce dans la partie méridionale de l’Afrique , où elle n’ha- hite que dans les déserts. Elle présente de grands rapports avec là Buse jakal; mais elle est moins grosse, plus timide et plus sauvage ; sa forme est plus ramassée , sa queue plus longue et son bec moins fort. L’iris est rougeâtre; le plumage , générale- ment ferrugineux ou roux, plus pâle en dessous et se changeant en gris presque blanc sur le menton , la poitrine et l’anus'; les pennes des ailes sont noires ; celles de la queue , de cette couleur en dessus et grisâtres en dessous , avec quelques bandes transversales effacées. La fe- melle ne diffère du mâle que par une taille un peu plus forte. Levaillant 3 Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 17. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Fa'lco deser- torum). Ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 4. p. 478. D Afrique méridionale.- L.. E.. P.. R. 12. * La Buse a bfx en croc, i 6. B. Hamatus: B. Saturate ardosiaceus ; remigibus rectricibusque intus nigris ; mandabulâ superiore arcuatissimâ x longissimâ ; rostro pedibusque nigris. D’un ardoisé foncé ; rémiges et tectrices- noires en dedans; mandibule supérieure très- arquée et très-longue; bec et pieds noirs. .Le plumage de cette espèce , que l’on trouve au Brésil, est totalement d’une couleur d’ar- doise fondée, avec du noir sur le coté intérieur des pennes de l’aile et de la queue; le bec est grêle , très-comprimé latéralement sa partie su- périeure très- arquée , et dépassant l’inférieur®. O LO GIE. d’environ un pouce. Cet individu est. dans' la nombreuse et riche collection de M. de Mey- frein baron Laugier. Le nom latin est d’après liliger. V Amérique méridionale. L. 17. E.. P.. R. 12. * La Buse a poitrine rousse. \y. B. Puto- ralis. B. Capite3 nuchâ 3 gulâ colloque anterion rufo j nigro 3 albo variis ; pectore rufo ; ventre ni - gro et albo; rostro nigro ; pedibus Jlavis. Tête, nuque, gorge et devant du cou variés- de roux, de noir et de blanc; bec noir; pieds jaunes. Cette Buse des Indes orientales, que l’on con- serve au Muséum d’histoire naturelle, a la tête, la nuque, la gorge et le devant du cou variés de roux, de noir et d’un peu de blanc ; la poitrine d’un roux foncé ; les plumes du ventre noires et terminées de blanc ; les couvertures inférieures de la queue et les jambes, rayées en travers de- noir et de blanc ; les pennes caudales traversées par des bandes noires et blanchâtres. 2e édit, dit nouv. Dict d’Hist. natur. tom. 4. p. 477. Les Grandes- Indes. L. 17. E.. P.. R. 1 1. *La BüSE A QUEUE COURTE. 18, B. Brachyu- rus. B. Supra nigricans > subtàs albus ; rostro ni- gro ; pedibus flavis.. Noirâtre en dessus , blanche en dessous ; bec noir ; pieds jaunes.. Nous ne connoissons pas le pays qu’habite' cet t&Buse3 que l’on conserve au Muséum d’his- toire naturelle. Toutes les parties supérieures, les ailes et la queue sont noirâtres ; toutes les inférieures , blan- ches ; le dessous des pennes caudales porte des- bandes transversales grises et blanches. 2e édit., du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. ^. p, 477. L.. E.. P.. R. 1 2. * La Buse a queue blanche, i y.B.,Alb&- caudatus. B. Capite colloque supra nigricante etr fus co variis; corpore supra fusco 3 subtus albo? rostro c&rulescente 3 apice nigro ; pedibus Jlavis. Tête et dessus du cou variés de noirâtre et de- brun ; dessus du corps brun, dessous blanc ; bec bleuâtre , noir à sa pointe ; pieds jaunes.. Cette Buse 3, qui se trouve dans l’Amérique méridionale , a le front d’un blanc sale ; la têt®- et le dessus du cou variés de noirâtre et de brun ; le dessus du corps, brun, avec des lignes fes- tonnées et transversales ; le menton noirâtre toutes les parties postérieures r,d’un beau blanc ^ ORNITHOLOGIE. avec quelques festons étroits et noirâtres sur les flancs et sur les couvertures' inférieures des ailes, à l’exception des petites , dont les festons sont roux ; la queue est blanche, à peine rayée de noirâtre en dessus , et barrée en dessous , vers le bour, par une bande noire assez large , que suit, une autre bande cendrée de la même largeur ; les grandes couvertures et les pennes des ailes , sont noirâtres y la cire est jaune et l’iris brun ; les ailes en repos dépassent la queue d’un pouce environ. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. 477. V Amérique méridionale. L. 18 à 20. E,. P.. R. u. * La. Ruse a queue ferrugineuse. 20. B. Americanus. B. Çapïte nuckâque fuscïs ; corpore supra nigricante } subtus albo 3 fusco maculato -, caudâ ferrugineâ , apice albâ ; rostro nigro ; pedi- bus sulphureis. ' Tète et nuque brunes ; dessous du cotps noi- râtre, dessous blanc, tacheté de brun ; queue ferrugineuse, blanche à la pointe; bec noir; pieds couleur de soufre. On renconrre cette espèce dans les Etats- Unis , particulièrement dans la Caroline du Sud. Elle a l’iris d’un brun-jaunâtre ; les plumes de h tête et de la nuque brunes à la superficie et blan- ches dans le reste ; celles du cou, du dos et des couvertures supérieures des ailes , d’un brun-noi- râtre dans le milieu, et d’un brun clair sur les bords; les rémiges, d’un cendré foncé, traversé par des bandes noires : le dessous du corps, blanc et tacheté de brun ; les-côtés brunâtres ; la queue d’un gris-ferrugineux pâle, marquée de sept raies transversales noirâtres et terminée de blanc; les plumes des jambes variées de brun. Vieillot , Hist. nat . des Oiseaux de l'Amérique septentrio- nale y tom. 1. pl. 6. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 4. p. 477. L’ Amérique septen- trionale. L. 19. E.. P.. R. 12. *La Buse tacharde. 21. B. Tachardus. B. Bus eus j subtàs /laves cens 3 fusco varius ; caudâ f as data; tibiis maculatis ; rostro nigricante ; pe- dibus rubris. Brune, jaunâtre en dessous et variée de brun ; queue fasciée ; jambes tachetées ; bec noirâtre; pieds rouges. Nous devons encore à M. Levaillant la con- noissance de cette Buse , qu’il a vue près des bords des rivières de l’Afrique australe, où elle se tient ordinairement. Sa taille est svelte et mince ; sa queue longue ; ses tarses sont couverts de plumes jusqu’à moitié ; -elle a la tête d’un gris-blanchâtre, de même que la poitrine, qui est tachetée de brun ; les parties inférieures de la même teinte, nuée de roussâtre ; les plumes scapulajres d’un brun foncé ; les pennes de la queue, traversées par dès bandes larges et noi- râtres ; l’iris, d’un brun foncé rougeâtre. Levail- lant j Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique , pl. 19. Latham , Index , Suppl. ,( Falco tachardus ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 4. p. 47 9. L’Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. B. Lorums couverts de petites plumes très-serrées , et en forme d' écailles. Tarses à demi vêtus. La Buse eondrée. 22. B. Apivorus. B. Capite cinereo ; cauda fasciâ cinereâ ^ apice albâ; cerâ tûgrâ • pedibus semi-nudis flavis ; loris plumosis ; rostro nigricante ; pedibus flavis. Tête cendrée ; bande de cette couleur sur la queue, qui est blanche à la pointe ; cire noire ; lorums emplumés.; bec noirâtre ; pieds jaunes. Cette espèce ne vole guère que d’arbre en ar- bre , de buisson en buisson , et toujours bas ; elle piette et court, sans s’aider de ses ailes, aussi vite que nos oiseaux de basse-cour; vit de mulots, de grenouilles, de lézards, de chenilles, et nourrit ses petits de chrysalides , particulière- ment de celles des guêpes , ce qui lui a valu l’épi- thète latine d 'Apivorus ou Mangeur d’ abeilles > que le vulgaire confond avec les guêpes. Elle compose son aire de bûchettes à l’extérieur et de laine à l’intérieur ; quelquefois elle s’empare d’un nid étranger. Sa ponte est de deux-ou trois œufs d’une couleur cendrée , et marquetés de petites taches brunes et roussâtres. Elle étoit autrefois commune en France , et y est assez rare présen- tement. Au contraire, elle se trouve en abon- dance dans les contrées que baigne le lac Kras- noïarska, où elle fait sa pâturé de petits lézards et de crapauds , ce qui fait dire à Pallas qu’elle devroit plutôt s’appeler Lacertarius. Le mâle , sous son plumage parfait , a la tête d’un gris-bleu , qui sur l’occiput est mélangé de brun; le dessus du corps, d’un brun-noirâtre; les couvertures supérieures des ailes , rayées de deux nuances grises , et les pennes secondaires de brun-noirâtre et de gris-bleu ; la gorge d’un blanc- jaunâtre , ou d’un blanc pur, avec des li- gnes brunes sur le milieu ; les plumes de la partie antérieure du cou , brunes et à bords blancs ; celles ORNITHOLOGIE. celles de la poitrine et du ventre , blanches , avec des taches en forme de cœur, et des traits d’un brun foncé ; la queue traversée pair deux bandes amples, éloignées, inégales et d’un brun-noir, en- tre lesquelles se trouve à la base une petite raie d un gris pâle; la cire d’un brun-noir, large, très-courte et à demi emplumée ; l’iris jaune. Des individus moins avancés en âge ont le dessus du cou ferrugineux et moucheté 3 le dos brun ; les grandes pennes des ailes et leurs cou- vertures intermédiaires blanches à leur pointer la gorge d’un blanc-roussâtre ; le devant du cou et les parties, postérieures-, de la même couleur y avec des taches brunes èt ferrugineuses sur la poitrine ; le ventre d’une couleur uniforme. Chez d’aurres , la cire est verte ; L’iris d’un brun clair 3 la tête, d’un blanc jaunâtre , avec des raies isolées et brunâtres sur la nuque et sur les oreilles ; le devant du cou jusqu’à la poitrine, d’un blanc-brunâtre, avec des taches le long de la tige d un brun foncé 3 les plumes des parties pos- térieures d’un blanc-roussâtre , tacheté de brun clair le long de la tige et blanchâtres sur leur bord. La femelle est, dans l’âge, avancé, mouchetée de gris-noir sur le devant de la tête, rayée d’un brun-jaunâtre clair sur la gorge et le devant du Cou, dont chaque côté présente une ligne lon- gue de trois à quatre pouces et d’un brun-noir 3 le dessus du corps est d’une couleur de rouille , Variée de taches foncées. D’autres ont les plumes de la tête et du dessus du cou blanches et d’un brun- ferrugineux foncé le long de leur tige ; celles de la face d’un blanc- brunâtre et tachetées de ferrugineux dans le mi- lieu , le dos d’un rougeâtre rembruni ; le devant du cou d’un blanc- brunâtre ; les parties posté- rieures, blanchâtres, avec des taches transver- sales d un brun- ferrugineux. Outre ces variétés d âge ou de sexe , il en est d’autres purement ac- cidentelles, comme celles qui ont, i°. la tête et le cou d’un blanc-jaunâtre moucheté de gris ; le dos et le dessus des ailes, pointillés de blanc ; le dessous du corps semblable à la tête et tacheté longitudinalement de brun ; z°. la gorge et la tête blanches, avec quelques petites taches brunes sur l’occiput 3 la cire verte et l’iris d’un gris-brun clair ; une seule bande tranversale brune sur la queue , et une blanche à sa pointe. Brisson j Ornith. tom. 1. p. 410. n. 33. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. x. p. zo8. pl. enl. n. 410. Gmelini Syst. natur. édit. 13. n. z8. Luth.) Index _, n. 5 z ( Falco apivorus ). L’Europe . 1225 * La Buse-bondrée huppée de Java. i^.B. Cristatus. B. Cristatus ; capite cincreo ; corpore fusco ; caudâ nigrâ 3 albo transversïm striata; rostro nigro ; pedibus Jlavis Huppée 3 tête cendrée 3 corps brun*, queue noire et traversée par une bande blanche 3 bec îxoir; pieds jaunes. Cette espèce, que M. Cuvier a décrite et fait figurer dans son Règne animal , a été rapportée de Java par M. Leschenault et fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle. Elle a la tête cendrée 3 la huppe et le reste de son plumage, bruns, avec des raies transversales de cette couleur sur le bord de l’aile , les plumes des jambes et les couvertures inférieures de la queue ; une large bande de la même teinte traverse le noir des pennes caudales, depuis leur milieu, jusqu’à un pouce environ de leur extrémité , qui. est blanche chez des individus 5 cette bande esc coupée, vers son milieu, par une bandelette brune 3 alors , le blanc s’étend jusqu’au bout de la queue. Cuvier 3 Règne animal , tom. 1 .p. 315. pl. 3 .fi g. 4 {Ferais cristatus). Les Grandes- Indes. L. z 3. E.. P.. R. iz. C. Tarses emplumés jusqu’aux doigts. La Buse LAGOPÈDE. Z4. B.Lagopus.B. Corpore fusco et albo vario ; rectricibus fuscis^basi dimidio apiceque albis ; rostro nigro 3 cerâ digitisquc luteis. Corps varié de brun et de blanchâtre 3 rec- trices brunes , blanches à la base et à la pointe ; bec noir 3 cire et doigts jaunes. Le plumage de cette Buse étant sujet à va- rier, depuis le premier âge jusqu’à l’âge le plus avancé, il a dû en résulter des espèces purement nominales 3 aussi en a-t il résulté qu’elle a écé décrite plusieurs fois. On la rencontre en Eu- rope et en Afrique 3 elle fréquente les plaines, les forêts, les marais et les lieux inondés. Son naturel est tellement féroce ec sauvage , que la domesticité ne peut même l’adoucir. Les individus que nous allons décrire sont dans la collection de M. le comte de Riocour. Chez le vieux mâle, la tête, le dessus du cou et du corps sont d’un bleuâtre rembruni; d’un brun tirant au noir chez l’adulte et bruns [chez le jeune; tous sont variés de blanchâtre ou de gris fauve, avec une ligne noirâtre sur chaque plume des parties supérieures ; les inférieures Qqqqqqq 1226 ORNITHOLOGIE. sont d’un fauve rembruni”, avec des lignes larges sur la gorge et étroites sur le ventre; les sour- cils, noirs; les plumes scapulaires , variées de gris sale et de brun-noirâtre , avec une nuance violette; les petites couvertures des ailes pa- reilles; les grandes, d’un gris sale; les infé- rieures, d’un fauve clair et terminées de blan- châtre; les grandes tectrices alaires les plus pro- ches du dos, noirâtres, et les rémiges pareilles; les pennes intermédiaires de l’aile ont à l’inté- rieur quelques bandes transversales blanchâtres ; la queue est brune, avec du noirâtre vers le bout, et est d’un gris sale à sa pointe ; les pennes laté- rales ont leur intérieur tacheté de blanchâtre; routes sont en dessous d’un cendré clair ; les plu- mes des jambes et des tarses sont fauves. Chez la femelle, qui est plus grande que le mâle, la tête, le cou et la poitrine sont blancs, avec des raies d’un brun clair sur la première partie , et des taches sur la deuxième; les plumes du dos ont leurs bords blanchâtres; le ventre est d’un gris-brun; les plumes des jambes sont d’un ferrugineux rembruni et brunes sur leur tige ; la queue est blanche à son origine , brune vers le bout et d’un blanc sale à sa pointe. Chez des individus, la couleur blanche rire au jau- nâtre; le ventre est d’un brun foncé; les plumes des tarses sont d’un jaune pâle; la cire et les doigts sont jaunes chez tous , et l’iris est noi- sette., n Variétés .dé âge et accidentelles ou de localité. i°. dessus du corps mélangé de brun-rougeâtre et de ferrugineux ; côtés des parties inférieures blancs; rectrices intermédiaires noires et ; cen- drées; les autres, d’une couleur sombre à l’in- térieur et variées de blanc et de noir à l’extérieur. i°. Manteau d’un brun foncé ; dessous -du corps d’un blanc-roussâtre , varié d’une couleur de tan; poitrine plus claire et tachetée de brun sur les côtés; plumes des jambes lunulées. 3°. Bande transversale d’un blanc-jaunâtre sur la poitrine. 4°. Dessus du corps tacheté de grisâtre et de blanc ; taches arrondies en dessous ; poitrine blanche; une marque d’un brun foncé sur le cou. 5°. Blanche, avec des taches brunes isolées; queue de la première couleur en dessous, avec deux bandes transversales brunes vers le bout, Tune érroite et l’autre large. 6°. Queue pareille, mais avec une seule bande. 7°. Le Falco leucocephalus est une variété accidentelle du mâle , laquelle a la tête blanche. 8°. Le Falco sclavonicus 3 que Latham a d’a-- bord rapproché du Busard des marais 3 et qu’il a donné ensuite pour la Buse gantée 3 décrite par Le- vaillant, porte un plumage testacé er tacheté de noir; la tête et le cou inclinent au blanc; les plu- mes des rarses sont d’un jaune sale , avec des ta- ches noirâtres 3 le croupion est blanchâtre , brun et jaunâtre ; la queue , blanche à sa base et brune à son extrémité , avec quelques bandes noi- râtres. Cec oiseau a été vu dans les montagnes et les forêts de la Dalmatie et de l’Esclavonie.. Gmelin , Syst. nat. édit, i 3. «.58. latham 3 Index - ( Falco lagopus). F ris ch 3 pl. 75. V Europe. L. 1-0. E.. P.. R. 11. LaBüSEPATUE. 2.5. B. Pennatus. B. Supra ni- gricante-fuscus et sordide griseo variegatus ; subtus /lavo-fuscus linéis longitudinalibus nigricantibus rostro nigricante ; di guis Jl avis, . Dessus du corps d’un brun-noirâtre , varié de gris sale ; dessous d’un brun-fauve , avec des lignes longitudinales noirâtres; bec de cette teinte. Cette espèce, que l’on trouve en Autriche et en Moravie, a été confondue, dans la 2 e édit . du. nouveau Dictionnaire d’Hist. nat. 3 avec la Buse lagopède 3 sous le nom de Buse patue. Elle a le front blanchâtre; les joues ec le sincipur, d’un brun très-foncé; l’occiput et la nuque, d’un jaune-roussâtre tacheté de brun ; le dos, les cou- vertures supérieures des ailes et les scapulaires , d’un brun sombre bordé de brun clair; huit ou dix plumes,, d’un blanc pur, à l'insertion des ailes; leurs -pennes ec -celles de la queue, d’un brun- noir , ay.ee quelques bandes 'transversales, .. très-étroites et à peine visibles sur les rectrices;. les parties inférieures, blanches , avec une ligne d’un brun foncé sur la tige des plumes, et des petites bandes transversales roussâtres sur celles des cuisses; la cire et l’iris, jaunes. La femelle ne diffère du mâle que par une taille plus longue d’un demi-pouce. Brisson 3 Ornith. Suppl, p. 12. pl. 1 ( Faucon patu). Gmelin 3 Syst. nat. n. 90. Temminck 3 V édit, du Manuel d’ornithologie 3 p. 44 [Aigle botté). L’Europe* L. 17 f à 18. E.. P.. R. 12. * * La Buse GORAGANG. 16. B. Connivens. B . Badius 3 subtus flavesccns 3.matulis fuscis , cèrvicc et axillaribus albo maculatis. D’un rouge-brun, jaunâtre et rachetée de brun eu dessous; nuque et épaules marquées de blanc. ORNITHOLOGIE. Selon Latham , qui le premier a décrit cet oiseau», les naturels de h Nouvelle-Hollande le connoissent sous la dénomination de Goora-a- gang 3 dont on a fait Goragang. Il est de la grosseur de Y Oiseau Saint-Martin 3 et porte un plumage d’une ceinte brunâtre sombre, tirant à la couleur de chocolat ; elle est variée de taches ferrugineuses sur le dessus du cou et sur les scapulaires ; de raies obliques sur les pennes des ailes et de bandes transversales sur celles de la queue; la poitrine et tout le dessous du corps sont d’un b'anc -jaunâtre , avec des petites raies noirâtres; les plumes des tarses, d’un cendré pâle. Latham 3 Index 3 Suppl. [ Falco connivens ). 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 4. p. 481. V Australasie* L. 17 E.. P.. R. 12. La Buse noire. 27. B. Ater. B. Ater; fronte3 remigïbus primoribus intîis 3 fasciis quinque cauda albis ; rostro nigro. Noire; front, intérieur des rémiges pri- maires et cinq bandes transversales^ur la queue , blancs; bec noir. Wilson , qui a fait connoître cet oiseau, soup- çonne que c’est une variété des Falco spadiceus et S, Johannis 3 dont il est question ci-après. Son plumage seroit totalement noir , si le front, l'in- térieur des premières pennes alaires et les cinq bandes qui traversent la queue , et dont une à sôn extrémité., n’étoient d’un beau blanc; le tarse .est couvert de plumes jusqu’aux doigts , qui sont , de même que la cire, d’un jaune-orangé ; l’iris est d’une couleur noisette. Wilson 3 Ameri can Ornithology 3 pl. 5 3. fig . 1. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat, tom. 4. p. 48 2. L3 Amérique septentrionale. L. 15 f. E.. P.. R. 12. La Buse noire et blanche. 28. B. Mê- la no leucus. B. Albus ; corpore supra alisque ni gris ; caudâ fasciis sex aigris et albis ; rostro nigro. Blanche; dessus du corps et ailes noirs ; queue avec six bandes transversales noires et blanches ; bep noir. Le manteau et les ailes de cette Buse , qui se trouve à la Guyane, sont noirs; le reste du plumage est d’un blanc de neige ; six bandes alternatives de ces deux couleurs traversent la queue; la cire, les paupières, les coins delà bouche et les doigts sont jaunes, 2e édit, du nouv. Diction. d’FIist. natur. tom. 4. pag. 482, V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. i2. * * La Buse de Saint-Jean. 29. B. S. Johannis. B. Corpore jusco ; capite colloque ferrugineis ; caudâ jiavescente 3 fasciis nigris cerâ di gais que brevibus 3 flavis -, rostro corneo 3 apice nigro. Corps brun; tête et cou ferrugineux; queue jaunâtre, avec des bandes transversales noires; cire jaune; doigts courts et de cette teinte; bec couleur de corne et noir à sa pointe. Cette Buse 3 que Latham a décrire d’après un dessin, se trouve à Terre-Neuve. Elle a la cire jaune; le front, près du bec, blanc; la tête et le cou., ferrugineux; la nuque, pareille , mais un peu tachetée; les plumes des parties supé- rieures du corps , d’un brun foncé ; les unes bordées d’une teinte plus claire; les autres,, d’une nuance presque blanche; le haut des ailes blanc; les plumes des tarses, rayées; la queue, couleur d’argile à sa base et ensuite barrée de noir. Latham décrit, comme espèce distincte, un individu qui se trouve aussi à Terre-Neuve. Il a le bec noir ; le plumage , d’un brun de cho- colat sombre et inclinant au ferrugineux ; les plumes de la tête, un peu plus claires sur leur tige; les pennes des ailes , noires ; les côtés des ailes et la queue , d’un cendré-blanc ; la dernière, rayée en travers; la poitrine, noire, avec quel- ques taches blanches, quelques-unes cendrées sur le ventre; les parties postérieures, de cette cou- leur; les plumes des pieds, marquées de brun. Latham 3 Index , n. 74 [Falco S. Johannis). Idem , n. 76 [Falco Nova Terra). V Amérique septen- trionale. L. 19. E.. P.. R. 12. XC VIIIe. Genre. FAUCON, Falco 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 variis colo.ribus pictunt. Caput rotundatum 3 interdum cristatum. Rostrum basi déclive et cerâ obductum s cras- sum3 lateratim compressum 3 culmine rotundato ; mandibula superior marginibus dilatads , pone apicem dentata 3 adunca , acuminata ■ inferior brevior 3 subtàs convexa3 recta 3 versus apicem emarginata 3 obtusa. N ares orbiculares 3 in medio tuberculata. Lingua carnosa 3 canaliculata 3 apice emetr - ginata. Qqqqqqq 2 1228 ORNITHOLOGIE. Collunr médiocre. AU longA ; reniige iâ. omnibus longiore, Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Tarsi brèves , aut crassi aut graciles. Pedes tetradactyli; digitï très anteriores 3 pos- ticus unus exteriores basi membranâ connexi ; hallux quemadmodhm anteriores imo tarsi posi- tus j sedilem cingens , humi incumbens. Ungues sub&quales. Cauda rectricibus i z. Falcones habitant in Europà , Asià 3 Africa , America ; quadrupedibus 3 serpentibus 3 inter dhm piscibus victitant ; in arboribus rupisque nidifi- cant j- ova 3-5 pariant. Pulli recèns nati videntes3 cibum ipsi capientes y in nido victati 3 ex illo ce- dentes tantum ad yolandum apti. Corps oblong , varié de diverses couleurs. Têce arrondie, quelquefois huppée. Bec incliné dès sa base et garni d’une cire, épais , un peu comprimé latéralement , arrondi en dessus ; mandibule supérieure à bords dila- tés, dentée vers le bout, crochue, acuminée; l’inférieurè plus courte , convexe en dessous , étroite , obtuse et échancrée vers son extré- mité. Narines orbiculaires , tubercuîées dans le mi lieu. Langue charnue, canaliculée, échancrée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes longues; la deuxième rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses courts, épais ou grêles. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière , les extérieurs réunis à leur base par une membrane; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa lon- gueur. Ongles presqu’égaux. Queue à 1 1 rectrices. Les Faucons habitent l’Europe, l’Asie, l’A- frique et l’Amérique ; vivent de quadrupèdes, de sc-rpens , quelquefois de poissons ; nichent sur les arbres ou dans les rochers; leur ponte est de trois ou cinq œufs. Les petits voient dès leur naissance , prennent eux-mêmes leurs ali- mens , sont nourris dans le nid, qu’ils ne quit- tent qu’en état de voler. Le Faucon proprement dit. i. F. P'eregn- nus. F. Corpore nigricante 3 transversim striato 3 supra c&rulescente 3 subtàs albido ; rectricibus fas- ciatis , apice albidis ; pedibus luteis aut virescen - tibus ; rostro c&ruleo. , Corps noirâtre , rayé transversalement de bleuâtre en dessus, de noirâtre en dessous ; rec- trices rayées en travers et blanchâtres â leur pointe ; pieds jaunes ou verdâtres ; bec bleu. (PI. 1 97, fig. 4, et ip8 j fig- 5 y sous le nom de Faucon sors. ) Parmi les oiseaux de proie , ce Faucon est l’un des plus vigoureux ; c’est aussi l’un de ceux dont le courage est le plus franc et le plus grand, relativement à ses forces , et pour ainsi dire le plus noble; il fond perpendiculairement sur sa proie et l’enlève si elle n’est pas trop lourde , en se relevant de même à plomb. Si c’est ainsi que se comporte le Faucon dressé x il n’agit pas de même dans son état sauvage ; du moins il attaque sa proie d’une manière tout opposée dans les plaines de la Cham- pagne , où l’a observé M. le comte de Riocour, à qui nous devons l’exposition que nous allons en faire. Les Faucons arrivent dans cette con- trée vers la fin d’août , et quoiqu’ils n’y soient pas en grand nombre , ils occupent un terrain considérable. Ils chassent seuls ou quelquefois deux ensemble ; ils se tiennent alors sur une motte de terre , ou sur une branche basse d’où ils partent avec la rapidité de l’éclair, dès qu’ils aperçoivent une compagnie de Perdrix à quel- que distance que ce soit ; ils la suivent ou la croisent, l’atteignent, et en la traversant, tâchent d’en saisir une avec leurs serres ; s’ils ne réussis- sent pas de cette manière, ils lui donnent , en passant , un coup si violent avec la poitrine, qu’ils l’étourdissent, s’ils ne la ruent. Ils revien- nent alors sur elle , et son agilité est telle qu’ils l’enlèvent souvent avant qu’elle soit à terre ; alors ils la dévorent sur la place même, ou ils < la portent derrière un buisson. Ce Faucon ne suit pas à pied les Perdrix 3 comme font le Soubuse et X Autour 3 et ne se jette pas non plus à plomb sur elles; c’est en passant et repassant au-dessus qu’il cherche à les faire lever. Il vole bas , lorsqu’il chasse , et ra- sant la terre un peu au-dessus de sa proie, il fait alors un bruit semblable au sifflement d’une balle. Son cri , qu’il ne fait guère entendre qu’en janvier ou février , ressemble à celui du Hobereau; mais sa voix est plus forte et plus écla- tante. Il fait sa pâture de tous les oiseaux , ORNITHOLOGIE. Alouettes 3 Grives 3 Pigeons et Canards ; ceux-ci plongent aussitôt qu’ils l’aperçoivent , et les Perdrix se jettent à terre et se cachent dans les buissons, d’où il est difficile de les faire sortir. Il quitte les plaines de la Champagne vers la fin de février, et n’y revient qu’après la récolte des graines céréales. On rencontre cette espèce, non - seulement en France, mais encore en Allemagne, en Suède, en Islande, dans les îles de la Médi- terranée, etc., et presque toujours sur les ro- chers les plus hauts et les montagnes les plus escarpées. Elle choisit les parties qui sont ex- posées au soleil pour y placer son aire , dans laquelle elle dépose ordinairement quatre œufs d’un jaune-rougeâtre et tachetés de brun. L’in- cubation ne dure pas long-temps, et dès que les petits sont en état de suffire à eux- mêmes , les père et mère les chassent et les forcent à s’é- loigner du canton qu’ils habitent. De même que les grands oiseaux de proie , ceux-ci pas- sent pour vivre très-long-temps. L’on a parlé d’un Faucon privé qui, à l’âge de cent quatre- vingt-deux ans, avoir conservé beaucoup de vi- vacité et de vigueur. Il est peu d’oiseaux dont les couleurs chan- gent aussi fréquemment ; on lui voit prendre de nouvelles teintes et même distribuées autre- ment à chaque mue qu’il éprouve, et ce n’est guère qu’au bout de trois ou quatre années que ce Faucon prend une livrée moins variable , mais qui n’est pas encore constante , car elle change dans sa vieillesse. Il a, à l’âge de rrois ou quatre ans , le dessus de la tête et du cou d’un bleu- noirâtre ; le manteau d’un cendré- bleuâtre , avec des bandes d’une nuance plus claire; une espèce de moustache noirâtre, qui part de la base de la mandibule inférieure , et descend sur les côtés de la gorge ; une bande blanche au bas des joues ; toutes les parties in- férieures , de cette couleur , marquées en long de quelques traits d’un brun foncé sur le devant du cou et la poitrine , et en travers sur les par- ties postérieures ; les pennes des ailes et de la queue d’un brun-noirâtre, avec des raies d’une teinte plus sombre sur la queue ; les paupières et l’iris sont jaunes. La pl. enl. de Buffon repré- sente un vieux mâle, sous le nom de Lanier. Dans un âge moins avancé , tel qu’il est re- présenté sur la pl. enl. de Buffon , n. 411 , il a toutes les parties supérieures d’un gris-brun, avec des bandelettes transversales d’une nuance plus claire ; blanchâtre et rayé en travers de brun clair, sur les inférieures ; â mesure qu’il avance en âge , la couleur blanche s’épure et les taies deviennent beaucoup moins nombreuses. Le jeune, représenté sur la pl. enl. n. 470 , est d’un blanc-roussâtre et tacheté de brun foncé sur le front , les joues et la nuque ; d’un gris- noirâtre , bordé de brun clair, sur les parties supérieures ; les pennes caudales sont rayées ir- régulièrement de roussâtre et terminées de blan- châtre ; la gorge et toutes les parties inférieures ont des taches longitudinales brunes sur un fond blanc sale ; l’iris est brun ; la cire jaunâtre , et les pieds sont jaunes. Le Faucon passager de Buffon ( Falco commuais ater) 3 est une femelle à l’âge de deux ans ; elle est d’un tiers plus forte que le mâle. Frisson 3 Ornithol. tom. 1. p. jzr. n. 4 [Faucon). Idem 3 n. 6. p. 341 ( Faucon pè- lerin). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 249. pl. enl. n. 470 ( Faucon sors ). pl. n. 471 ( Faucon hagard ou bossu), pl. enl. n. 4 69 ( Fau- con passager ). Idem , p. 249 ( Faucon pèlerin ). Gmelin 3 Syst. natur. édit. 13. ri. 3 6 [Falco com~- munis , gibbosus 3 var. y , hornotinus 3 ■ var. (i , Falco ater 3 var. Ç). n. 88 [Falco peregrinus )„- L’Europe 3 l’ Afrique 3 l’Asie septentrionale. L. 18. E.. P.. R. 12, Le Faucon cresserelle. 2. F. Tmnuncu lus. F. Dorso rufo 3 punctis nigris ; pectore striis fuscis ; caudâ rotundatâ ; pedibus Jlavis ; rostre c&rulescente. Dos roux, à points noirs; poitrine rayée de brun ; queue arrondie; pieds jaunes ; bec bleuâ- tre. ( Pl. 205 . fig. 3. ) Cette espèce est t rès- répandue , car on la ren- contre dans toute l’Europe , en Afrique et dans l’Asie septentrionale. C’est des oiseaux de proie, celui qui s’approche le plus de nos habitations ; il s’y lait entendre par un cri précipité pri3pri3 prï3 qu’il ne' cesse de répéter en volant. Le bruit ne paroît pas l’effrayer, car il vient s’établir sur les anciens édifices, dans les clochers au mi- lieu desgrandes villes, et y, fait la chasse aux petits oiseaux dans les jardins. Aux champs , il choisit les anciens châteaux , les 401ns abandon- nées, et plus rarement l’épaisseur des bois; ce- pendant il y fait assez souvent son nid, qu’il cons- truit avec des bûchettes et des racines sur les ar- bres les plus élevés ; quelquefois il s’empare d’un nid de Corneille. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs rougeâtres et tachetés de brun-olive , quelquefois blancs et tachetés de rouge. Le mâle, sous son plumage parfait , est d’un O R N I T H gris-bleuâcre sur la tête et la nuque, avec un pe- tit traie noir sur ie milieu de la plume ; d’un brun-rougeâtre sur le manteau , avec quelques xachesnoires triangulaires; roussârve surla gorge, ainsi que sur les parties postérieures, qui ont des taches noires ; les pennes des ailes sont noirâ- tres et tachetées de blanc à l’intérieur ; le bas du dos , le croupion , les couvertures supérieu- res et les pennes de la queue, d’un gris-bleuâ- tre j celles-ci, à l’exception de ses deux intermé- diaires , ont quelques bandelettes transversales en dedans , et toutes ont vers le bout , qui est blanc, une grande tache noire. La femelle est un peu plus grande que le mâle, £t a le dessus de la tête et du corps, les plumes scapulaires et les couvertures supérieures de l’aile d’un roussârre sale parsemé de taches brunes , en forme de lignes sur la tête , transversales sur les couvertures et les pennes secondaires des ailes; les rémiges., d’un brun foncé, avec des taches blanches sur les unes et roussâtres sur les autres ; toutes sont blanchâtres en dessous, avec des taches brunes effacées ; le croupion est d’un gris-bleuâcre ; la queue , d’un roux-clair , avec huit taches noires sur chaque côté des pennes lacé raies ; ces taches sont rondes et en forme de cœur à l’extérieur, transversales en dedans; tou- tes les pennes ont une large bande noire vers le bouc, qui est blanc; le menton est de cette cou- leur; la gorge, roussâcre; le devant du cou et la poitrine sont d’une nuance pâle et -parsemée de taches brunes et longitudinales ; le reste des parties inférieures est d’un roux clair. Brisson , Ornithol. tom. i. p. 193. n. i-j. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 1 . p. 180. pi. enl. n, 401, 471. Gmeli’,1 , Syst. nat. édit . 13. n. 16. La- fham , Index ( Falco tinnuncuius ). V Europe, f Afrique l’Asie septentrionale , L. 14. E.. P.. R. n. Le Faucon CgESSEKINE, 3. F. Tinnuncularius, F. Capitùy colla supra et later aliter 3 dorso infe- riore , uropygio , remigibus secundariis rectricibus- que suprà c&ralescente cinereis ; dorso superiore 3 scapularüs 3 tisctricibus alarum sup&rionbus casta-r mis ; gulâ albâ ; corpore subtus rufo ; pectore ventreque fusco maculatis ; rostrojlavescentey flpice nigro ; pedibus Jlavis. Têce, dessus et côtés du cou, bas du dos , croupion, rémiges secondaires et dessus des rec- tfices d’un gris-bleuâtre; gorge blanche; des- sous du corps roux; poitrine er ventre tachetés j de bfun ; haut du dos, scapulaires et couver- I o l o g 1 E. .tares supérieures des ailes couleur marron ; bec jaunâtre , noir à sa pointe ; pieds jaunes. Cet individu , dont nous devons la connois- noissance â M. Jules de la Motte , qui l’a trouvé en Suisse , présente de grands rapports avec le mâle de l’espèce précédente; cependant il nous a paru en différer assez pour l’isoler; en effer, il esc d’une raille plus petite et porte des cou- leurs plus vives. Il a le bec bleuâtre, bi denté sur chaque côté de sa partie supérieure ; une des dents esc vers le bouc , er l’autre , formée par une échancrure profonde qui est vers le milieu. La cire et les paupières sont jaunes; la tête, le dessus et les côtés du cou , le bas du dos , le croupion , les pennes secondaires et le des- sus des pennes caudales d’un gris-bleuâtre ; le haut du dos , les scapulaires et les couvertures supérieures de l’aile d’une belle couleur marron ; une grande tache est veps le bout des rectrices, qui sont terminées de blanc , et de cette cou- leur en dessous; le dessous des ailes est pareil ; les grandes pennes sonc noires en dessus , de même que les intermédiaires , qui ont un liséré blanc â leur extrémité ; la gorge est blanche ; routes les parties postérieures sont rousses , avec quelques taches rondes , petites et brunes , par- semées sur la poitrine et le ventre; la queue çst étagée ; les pieds jaunes et les ongles blancs. édit, du nouv . Diction, dé Hist. nat. tom. 1 1. p, 93, article du Faucon cresserelle, La Suisse L. 11. E., P,. R. 12, Le Faucon émérillon. 4. F. Lithofalco. F. Corpore suprà cinereo 3 subths rufo 3 maculis Ion - gitudinalibus fus cis ; caudâ cinereâ , versus api - cem nigricantey apice albâ ; rpstro c&rulescente-ci- nereo ; pedibus jlavis . Dessus du corps cendré , dessous roux et ra- cheté de brun en longueur ; queuef cendrée , noi- râtre vers le bout et blanche à sa pointe ; bec gris-bleuâtre ; pieds jaunes. ( PL 10 6. fig. 2.) Les É méritions sont des oiseaux voyageurs qui se transportent au printemps vers le Nord , et reviennent au Midi lorsque l’hiver approche. Ils nichent sur les arbres dans les bois , les monta- gnes et les rochers ; leur ponte se compose de cinq ou six œufs nuancés d’un brun roux. Le plumage du vieux , de l’adulte et du jeune présentant des différences , il en est résulté deux espèces et une variété dans la' plupart des ouvra- ges d’ornithologie , où le mâle, dans 1 âge avancé, a été présenté comme une espèce particulière, sous le nom de Faucon de roefor ou Bochier, ORNITHOLOGI E. Il’ a, sous sa livrée parfaite, le dessus de la fête, le dhs, le croupion,- les scapulaires et les couvertures supérieures de la queue d’une couleur de plomb, avec des lignes isolées noires et lon- gitudinales ; le dessus du cou, varié de roux , de blanc et de bleuâtre ;. les couvertures supérieures et les pennes des ailes, brunes ; les premières, terminées de bleuâtre clair 5 les dernières , ta- chetées de blanc en dedans et en dessous ; les pennes les plus extérieures , bordées de cette cou- leur en dehors ; la queue , bleuâtre en dessus , avec une large bande noirâtre vers le bouc et terminée de blanc.; elle est d’un gris bleuâtre en dessous , avec des taches noirâtres ; les joues sont blanches et tachetées de brun ; la gorge est de la première couleur; les parties postérieures sont d’un blanc-roussâtre , avec des taches étroites , longitudinales et noires ; la cire et les paupières jaunes , et les yeux bruns. La femelle et le mâle , dans leur première année, ont la tête et le dessus du cou bruns- et rayés de noirâtre en longueur ; le dos et les cou- vertures supérieures des ailes d’un brun foncé , avec une bordure roussâtre à chaque plume ; les joues blanches et variées de petites lignes bru- nes ; la gorge blanche ; le devant du cou et la poitrine de cette couleur et tachetés longitudi- nalement de brun ; le dessous du corps roussâtre ; la queue brunâtre et traversée par des bandes d’un blanc-roux ; les pennes des ailes, tachetées de roux en dessous; le bec d’un bleuâtre clair et noirâtre à sa. pointe ; la cire verdâtre et l’iris brun.. G’est alors Y Emérillon commun [ Falco asalon ) ,. figuré dans les Oiseaux de Frisch , pf. 89 , et YÊmérillon dès fauconniers ( Falco asalon 3 vàr.) , pl. enl. de Buffon , n. 46S. Enfin,’ l’individu appelé Faucon de roche ou Rochieèj parce qu’il se retire et niche dans les ro- chers, est un'biseau avancé en âge, dont les plumes des parties supérieures sont noires sur leur tige et cendrées sur leurs bords ; l’espace entre l’œil et les narines est roussâtre ; les plumes du cou et de tout le dessus du corps sont blanches, avec leur tige noire ; les grandes pennes des ailes sont brunes ; les moyennes, cendrées, et toutes rayées de blanc sur leur côté intérieur , â l’excep- tion de la première qui l’est sur les deux côtés; la queue est cendrée, avec son bout blanc et ta- cheté de noirâtre. Brisson 3 Ornithol. tom. 1. p. 349. n. 4 ( Faucon de roche ou Rochier). Idem 3 p. 312. n. 23 ( l’ Emérillon ). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 186. pl. enl. n. 447 ( Ro- chier ) , et pi. enl. n. 468. Gmelin , Syst. nacur. I23l édit. 13./2. 105 [Falco lithôfalco). Idem3n. 118 [Falco asalon). V Europe et l’Afrique. L. 10 E.. P.. R. 12. Le Faucon hobereau. 5. F. Subbuteo.F.SuprS carulescente-nigerj nuchâ albâ ; pectore albo macu- lis oblongis fuscis ; rostro c&ruleo ; pedibus fiavis. Noir - bleuâtre en dèssus ; nuque blanche; poitrine avec des taches obtongues et brunes bec bleu ; pieds j urnes. ( Pl.. xoG. fig. 1. ) C’est dans les plaines voisines des bois que le- Hobereau exerce son industrieetqu’ilfaic lâchasse aux petits oiseaux , particulièrement aux Alouet- tes 3 qu’il poursuit devant le fusil du chasseur, et qu’il saisit avec adresse ; il prend aussi les Cailles y mais ce n’est que lorsqu’il est dressé qu’il atta- que. lès Perdrix. Son vol est facile, et quoique Y Alouette s’élève beaucoup dans les airs, il peuc voler encore plus haut qu’elle. Dès qu’il s’est: emparé d’une proie ,. il se retire dans les forêts,, où il se perche sur les plus grands arbres ; c’est aussi là qu’il nichje. Ses œufs sont blanchâtres,, piquetés de brun , avec quelques taches noires plus grandes. Cette espèce est assez commune- en France, en Allemagne, en Suède , dans- lés* déserts de la Tartarie et de la Sibérie.. Le Hobereau a une moustache noire qui des— cend sur les côtés de la gorge; les plumés des* parties supérieures , d’un noir-bléuâtre et bordées- d’une teinte plus claire ; la gorge et le devant du cou, blancs; la poitrine et le ventre, de cette-* couleur et tachetés longitudinalement de brun- noir ; le bas-ventre et les culottes, rousses ; les; pennes des ailes noirâtres pt rayées de roux ü l’intérieur ; les pennes latérales de la queue ,, rayées de noirâtre en dessus , blanchâtres Pn des- sous,, avec des bandes transversales brunes ; la» cire, jaune., et l’iris de couleur; de noisette- foncée,. La femelle diffère du mâle par dès couleurs; moins pures et un peu plus de longueur. Elle est d’un brun-hoir sur le corps ; le blanc de ses par- ties inférieures est pâle, avec des tachés qui se rapprochent plus du brun que du noir. La livrée du jeune est plus sombre sur les' parties supé- rieures, dont les plumes ont leurs bords d’un roussâtre rembruni ; le haut de la tête est de cette teinte ; deux grandes taches jaunâtres se font remarquer sur la nuque ; la gorge est d’un- blanc-jaunâtre ; les parties postérieures ont des taches longitudinales d’un brun clair sur un fond d’un roux-jaunâtre ; la queue a son extrémité roussâtre ; la cire est d’un veicc jaunâtre,. et l’iris ORNITHOLOGIE. I23â esc d’un gris rembruni. L’individu figuré sur ia pl. enl. 43 1 de BufFon , n’appartient point à cette espèce 3 c’est Je vieux mâle de celle du Faucon kobe^3 décrit ci-après. Brisson 3 Ornïth. tom. 1. p. 375 . n, 2.0. Bujfon 3 Hist. nacur. des Oiseaux 3 tom. î.p, zyy.pl, enlum. n. 43 a. L’Europe et la Sibérie. L. 11. E.. P,. R. 12. Le Faucon kobez. g. F. Vesperûnus. F. Càsso femoribusque ferrugineis ; palpebris pedibusque jla- yïs; rostro rubescente3 apice nigro. Plumes de l’anus et cuisses ferrugineuses ; paupières et pieds jaunes; bec rougeâtre, noir à sa pointe. Le nom qu’on a conservé à cette espèce , -est celui sous lequel elle est connue en Russie 3 les Baskirs l’appellent Kuigunak et quelquefois Jagal- bai. On la trouve en Sibérie, en Russie, et elle est de passage en Allemagne, en Italie, et très- rarement en France. On dit qu’elle a l’habitude de ne voler et de ne chasser que le soir et pen- dant la nuit, d’où lui est venue sa dénomination latine ; des auteurs allemands lui ont appliqué celle de Rufipes , d’après la couleur rousse des plumes des jambes. Elle niche dans des creux d’arbres , ou elle s’empare du nid que des Pies ont construit. Comme chez presque tous les oiseaux de proie, le plumage du mâle varie depuis son premier âge jusqu’à 1 âge avancé. Il est, dans son état parfait , d’un bleu ardoisé ou gorge de pigeon , avec les ailes ec la queue noires , et les plumes des jambes rousses; chez des individus, le bas-vëncre est $uissi de cette couleur, de même que les couver- tures inférieures de la queue 3 la cire et l’iris sont de la dernière teinte. D’autres, mâles sont d’un brun nuancé de bru- nâtre sur tout le corps , à l’exception du ventre qui est blanchâtre ; les pennes des ailes sont d’un brun tirant sur le bleu 3 les primaires, noirâtres à leur extrémité 3 les pennes caudales brunes. Le même oiseau , dans un âge moins avancé , a le dessus du corps et des ailes rayé en travers de brun et de bleuâtre ; la queue traversée par quatorze bandes alrernativement bleuâtres et noirâtres; les plumes du tour de l’œil, noires 3 la tête et la nuque , rousses 3 la gorge , le devant du cou, blancs 3 cette couleur prend un ton roux sur les parties postérieures, mais plus prononcé sur les culottes. La femelle est un peu plus forte que le mâle , et a les paupières, la cire et les pieds d’un orangé sale 3 la tête, rayée longitudinalement ; les plu- mes de la nuque, d’un roux-jaunâtre sur le milieu et noirâtres sur leurs bords ; le dessus du corps , de la dernière teinte, bordée de gris-bleu 3 les pennes des ailes, d’un brun-noir et bordées de roussâtre ; les parties inférieures de la même couleur , avec des taches longitudinales d’un brun-noir 3 les culottes, rousses ; la queue d’un gris-bleu , rayée en travers de noirâtre, et blan- che à son extrémité. Le mâle lui ressemble dans sa première année. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 3. n. 23. Latham 3 Index 3 n. 109. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist, nat. tom. ir. p. 197. L’Eu- rope. L. 10 '. E.. P.. R. 12. * * Le Faucon lanier. 7. F. Lanaùus. F. Corpore subtus maculis nigris longitudinalibus ; rostro pedibusque caruleis. Dessous du corps tacheté longitudinalement de noir 3 bec et pieds bleus. On dit que ce Faucon étoit autrefois assez commun en France; les fauconniers en faisoient grand cas, à cause de sa douceur et de sa do- cilité; ils l’employoient , tant pour le vol du gibier de plaine que pour celui des oiseaux aqua- tiques. De nos jours, le Lanier a disparu de nos pays et des pays voisins, et l’on ne connoîc pas la cause de cette disparition totale 3 il s’est retiré dans des contrées plus septentrionales. Les auteurs de la Zoologie britannique disent qu’il se montre encore en Angleterre, mais très-rarement , et il ne fréquente plus guère que les déserts de la Tarrarie. Il se rapproche davan- tage du Gerfaut que de tout autre. Ce n’est point cet oiseau qui est figuré sur la pl. enlum. 3 n. 40 , de BufFon , quoiqu’on lui en donne le nom , mais bien le Faucon commun avancé en âge. Le Lanier 3 qui est un peu plus petit que la 'Buse j a le front blanchâtre 3 le dessus de la tête , d’un gris brun; une ligne blanche au-dessus des yeux, qui ceint la tête 3 les plumes du dos et les couvertures des ailes , d’un brun-noirâtre et bordées d’un brun lavé ; une tache noire près des oreilles 3 tout le dessous du corps, blanc et teinté de cendré 3 les pennes des ailes , noirâtres et tachetées de gris foncé en dedans; la queue, longue , rayée de brun en dessous ec tachetée de blanc 3 la cire , jaune , et les pieds , courts. Brisson 3 Ornith. tom. 1. p. ^G^.n. 1 G. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. i.p. 243. L’Eu- rope. ** Le. ORNITHOLOGIE. ** Le Faucon SACRE. 8. F. Sacer.F. Dorso , pectore et tectricibus alarum primoribus fusco ma - culatis ; caudâ maculis lunatis ÿ pedibus rostroque c&ruleis. Dos, poitrine et tectrices primaires des ailes, tachetés de brun ; taches de la queue en forme de croissant; pieds et bec bleus. ( PL io^.fîg. 3 .) Cet oiseau n’est pas parfaitement connu; selon des ornithologistes , ce n’est qu’une variété d’âge du Faucon commun. M. Cuvier le cite dans la ■synonymie du Gerfaut ( Règne animal). Mais Belon, qüi le premier l’a décrit, le donne pour une espèce particulière et distincte , que de son temps on emplyoitdans les fauconneries comme un oiseau de haut vol , et dont on se servoit pour chasser le Milan et toute espèce de gibier. C e- toit la femelle qui portoit le nom de Sacre ; le mâle s’appeloit Sacret. Au reste, c’est un oiseau- fort rare dans nos pays; il ne fait que passer, pour se rendre du Nord dans des contrées méri- dionales. On assure qu’on le voit dans l’île de Chypre, en Sardaigne, à Rhodes et dans plu- sieurs autres îles de l’archipel de la Grèce. Il est encore, dans l’Inde , au nombre des oiseaux de vol les plus estimés pour la force et le courage. Ses jambes sont plus courtes que celles du Faucon commun; son plumage est tacheté de brun sur le dos, les couvertures des ailes et la poitrine; les pennes de la queue ont des taches en forme de lunules ; le dos est noirâtre chez des individus, et roussâtre chez d’autres; l’iris est noir, et sa taille tient le milieu entre celle du Faucon et celle du Gerfaut. Brisson 3 Ornith. tom. 1. pag. 4. Bujfon , Hist. nat. des Oi- seaux , tom. i.p. 246. pi. 14. V Europe et l’A- mérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Faucon chicquera. 9. F. Chicquera. F. C &rules cens ; subtus ' albidus ; vertice nuchâque ferrugineo-rufis ; caudâ fasciâ nigrâ ; pedibus Jlavis. Bleuâtre; blanchâtre en dessous; vertex et nuque d’un roux-ferrugineux; bande noire et transversale sur la queue ; pieds jaunes. Le nom de Chicquera que M. Levaillant a conservé à ce Faucon3 est celui sous lequel il est connu à Chandernagor. Il n’est pas plus gros qu’une Tourterelle , et ses ailes pliées ne s’éten- dent pas au-delà des deux tiers de la longueur de la queue, donc les pennes sont légèrement étagées; le dessus de la tête et le derrière du cou sont d’un roux mêlé de rougeâtre; une foible teinte de la même couleur se trouve au- 1233 tour du bec, devant le cou , sur le haut de l’aile, et se mêle au blanc de la gorge; toutes les parties supérieures sont d’un joli grisédeu, et les inférieures, blanches, avec une légère rayure de gris-blanc; il y a également des raies transver- sales sur les pennes des ailes ec de la queue, et celle-ci porce une large bande noire vers son extrémité, qui est d’un blanc-roussâtrt ; le reste est jaune pâle , et l’iris , d’un beau jaune. Le- vaillant j Hist. natur. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 30. 2e édit, du nouv. Di et. d’Hist. natur. tom. n.p. 90. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Faucon bidenté. 10. F. Bidentatus. F. Corpore plumbeo ; pectore abdomineque rufisjerisso albo ; remigibus fasciis plurimis ; rectricibus tribus albis ; rostro bidentato , fusco. Corps couleur de plomb; poitrine et ab- domen roux; couvertures inférieures de fa queue, blanches; rémiges avec plusieurs bandes trans- versales; trois rectrices blanches; bec bidenté, brun. Cette espèce , remarquable par la double échancrure qui est s,#les bords de la mandibule supérieure , se trouve à la Guyane. Elle est en dessus de couleur de plomb, à f exception du croupion , o^i est du même roux qui couvre la poitrine et le ventre; les ailes sont rayées-; les pennes de la queue ont des bandes blanchâtres. On voit au Muséum d’histoire naturelle trois variétés d’âge ou de sexe. La première, qui esc de la taille de la Cresserelle 3 a les parties supé- rieures d’une couleur de plomb rembrunie; la gorge, blanche; le devant du cou et la poi- trine, d’un gris-bleu; le ventre et les parties postérieures, pareils à la gorge; la queue, avec des bandes transversales blanches , brunes ec irrégulières. La deuxième, qui a une caille plus force que la précédente, est brune en dessus ; d’un bianc de neige en dessous , avec une tâche longitudinale et d’un brun-noirâtre sur le milieu du menton, et une ligne de cette couleur sur le milieu de quelques plumes du devant du cou ; les bandes transversales brunes et blanches de la queue sont très- régulières. La troisième, qui est plus grosse que les précédentes , a le menton ec la gorge blancs , avec une raie longitudinale et brune sur le milieu ; le devant du cou et la poi- trine , roux; le ventre et le b.is-venrre, rachetés de roux sur un fond blanc ; les parties posté- rieures, de cette couleur, mais pure ; les bandes Rrrrrr r ORNITHOLOGIE. transversales de la queue, grises , blanches et ir- régulières en dessous. Cés trois individus ont été apportés du Brésil. Latham 3 Index 3 n. 90. Xe édit. du nouv. Diction. d’Hist. nat . tom. 1 1. p. 89. V Amérique méridionale. L. 13. E.. P.. R. IV * * Le Faucon brun et bleuâtre, ii. F, C'y unes cens. F. Vertice , corpore suprà , tectricihus alariHm superioribus fuscis } csrules cente mïxtis ; remigibus exterioribus rectricibusque fuscis ; jugulo pcctoreque alBo transversïm striatis ; ventre ruf es - cente ; rostro suprà apiceque saturatè c&ruleo , subtus viriji ; cerâ fiav es cente -viridi. Verte x j dessus du corps et tectrices supé- rieures des ailes , d’un brun mélangé de bleuâtre; rémiges extérieures et rectrices brunes ; devant du cou et poitrine rayés transversalement de blanc; ventre toussa tre ; bec d’un bleu foncé en dessus et à sa pointe, vert en dessous; cire d’un vert-jaunâtre. Ce Faucon du Paraguay est V Alconcillo obs- cur 0 a^u/ejo de M. de Azara. Il y est fort rare et a le bec très-fort et gros ; une tache blanche est près de la base de la mandibule supérieure ; cette tache se termine e!* dessous. et à la moitié de l’œil ; une moustache noire -se trouve sur les côtés de la tête, descend d’un côté vers la gorge et s’étend de l’autre derrière l’oreille ,, jusque près de l’occiput ; 'les plumes du dessus de la tête , du cou et du corps sont , de même que les couvertures supérieures des ailes, d’un brun mêlé de bleu terreux, avec lèur tige d’un noir peu apparent ; les couvertures supérieures de la queue présentent la couleur du dos et ont des bandelettes transversales et blanchâtres ; les pen- nes caudales ,* les pennes extérieures de l’aile et ses couvertures supérieures sont d’un brun foncé, sans mélange de bleuâtre; les autres pennes alaires ont des taches en forme de larmes sur le milieu des barbes inférieures; les plus proches du corps sont terminées de blanchâtre; le bas de la gorge. Le devant du cou et la poitrine, bruns et rayés transversalement de blanc ; le ventre et les parties postérieures sont rayés trans- versalement de blanc ; la queue est tachetée de blanc. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. liât. de los Paxaros ciel Paraguay 3 etc. tom. 1. p. 179. n. 40. ie édit, du nouv. Dut. d’ Hist. nat. tom. ii.p.90. L’Amérique méridionale. L. 1 o j. E.. P.. R. 1 2. * Le Faucon a culotte noire. 12. F. Ti- hialis. F. Griseo-fuscus ; gulâ alhâ ; corpore subths- rufescente3 striis fuscis ■ femoribus mgris ; rostro corneo -, pedibus Jlavis. Brun-gris; gorgé blanche; dessous du corps roussâtre et rayé de brun; cuisses noires; bec couleur de corne; pieds jaunes. Ce Faucon 3 que M. Le-vaillant a rencontré dans le pays des grands Namaquois, paroît fore rare en Afrique. Les habitans du Cap de Bonne- Espérance l’appellent Kiineberg-haan } c’est-à- dire, petit Coq de montagne ; mais au Cap, ce nom est appliqué à tous les oiseaux de proie un peu grands. Non-seulement les plumes des jambes sont d’un noir mêlé de bleu , mais encore celles de la tête , des ailes et de la queue; les pennes de cette dernière partie sont, bordées de blanc; ses couvertures supérieures , de même que les sca- pulaires, sont d’un gris-brun , avec une nuance plus foncée sur le milieu des plumes; la gorge est blanche; le devant du corps, le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue sont d’un roussâtre clair tacheté de brun ; le bec est moin& courbé et plus gros que celui du Faucon commun ; la queue n’outrepasse les ailes pliées que dans un tiers de sa longueur; les doigts sont gros, de même que Ls tarses, qui ont des plumes un peu au-dessous de leur jointure avec la jambe ; l’iris est d’un brun-noisette. Lev aillant 3 Oiseaux d’ A- frique 3 pl. 29. 2e édit, du nouv. Dict, d’Hcst. nat. tom. n.p. 93. L’ Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Faucon malfini. 13. F. Sparverius. F. Capite fusco ; Verticé akdomineque rubris ; alis csrulescentibus / rostro nigro-c saules cente ; pedi- bus luteis. Tête brune ; vert ex et abdomen rouges ; ailes bleuâtres ; bec bleu-noir; pieds jaunes. Malfini n’est pas le seul nom que ce Faucon porte aux îles Antilles ; on l’y appelle aussi Pri- pri et Gry- gry 3 d’après son cri , différemment entendu. Le premier de ces noms lui est appliqué par les créoles , ainsi qu’à d’autres petits oiseaux de proie, parce qu’ils marquent peu de pré- voyance, ce qui les expose à mal finir. Bufrom pensoit que ce mot éroit le même que Mansfini mal prononcé; mais l’oiseau des Antilles, que le Père Dutertre a désigné par ce dernier nom , est une espèce très-distincte de celle-ci , et qui n’a avec elle de rapports qu’en ce que c’est aussi un oiseau de rapine. Les Malfinisse trouvent, non-seulement dans ces îles , mais aussi dans ORNITHOLOGIE. d’autres contrées de l’Amérique ; on Jes rencon- tre dans les Etats -Unis , mais plus rarement dans le Nord que dans le Sud , où ils portent le nom. de Sparrow little hawk ( petit Êpervier des moi- neaux) ; On trouve aussi cetce espèce dans l’A- mérique australe , car M. de Azara en fait men- tion, sous la dénomination de Cernicalo. Là, il niche dans des trous d’arbres ou dans les galeries •des églises, et sa ponte n’est, que de deux œufs, tandis qu’elle est de quatre dans l’Amérique sep- tentrionale, où il construit son nid dans les fo- rêts , à la cime des plus grands arbres : ses œufs sont blancs et rachetés de roux. Il seroit intéres- sant de savoir pourquoi la ponte de tous les oi- seaux de l’Amérique australe est chez tous, au rapport de M. de Azara , d’un moindre nombre d’œufs que dans les parties du Nord et qu’en Europe. Ce Faucon présentant une grande variété dans son plumage, depuis la naissance jusqu’à l’âge avancé, il en résulce que les auteurs qui n’ont vu que ses diverses dépouilles, en ont fait plu- sieurs espèces ou variétés purement nominales ; en effet, on doit lui rapporter comme telles, le Falco & salon 3 Novehoracensis 3 Carib&rum et Sparverius de Gmelin , de même que les É mé- ritions de S aint-D cminoue et de la Caroline de Brisson, et Y Emérillon de Cayenne de la pl. enl. de Buffon, n. 444. Ces' oiseaux se rapprochent plus de la Cresserelle que de l’ Émérillon 3 .par leurs cris, leurs habitudes et leur naturel. Buffon étoit donc bien fondé à dire : « Ces Emérillons de l’Amérique paroîtrônt à tous ceux qui les examineront attentivement , plus près de la Cresserelle que de Y Emérillon des Fauconniers. » Le mâle, sous son plumage parfait, a le tour des yeux, le front et les joues, blancs ; la cire, jaune ; le sommet de la tête d’un gris-ardoisé J sept taches noires situées à une distance pres- qu égalé sur -la nuque et les côtés de la tête ; le dessus du corps, d’un brun-roux ; le dos, rayé transversalement de noir ; les petites et les moyennes couvertures supérieures des ailes d’un gris-bleuâtre sombre, moucheté de noir; les grandes, de cette dernière couleur et grises à leur extrémité; les pennes, noires, bordées de gris en dehors et terminées de blanc; la queue, d’un brun-roux dans une partie de sa longueur, ensuite noire et blanche à sa pointe; la gorge et le ventre d’un blanc sale; le reste des parties inférieures , fauve et tacheté de noir ; l’iris , noi- sette. La femelle en diffère par une taille un peu 1235 plus grande , par des couleurs un peu moins belles ; elle a en outre le derrière de la rête varié de brun; les- couvertures des ailes de la der- nière teinte ; un plus grand nombre de bandes transversales1 sur le dos , et plus de taches et de raies en dessous du corps. Chez le jeune, le dessus de la tête est de deux nuances grises ; l’occiput porte une tache, rousse ; sept marques roussâtres sont sur la nuque et les côtés de la tête, distribuées comme chez l’adulte; le manteau est rayé de roux et de noirâtre ; les pennes des ailes sont de la dernière couleur ; les deux premières bordées de blanc sale en de- hors et tachetées de roussâtre en dedans ; la queue est d’un brun-roux en dessus et traversée par des bandes noires, avec son extrémité blan- che ; ces bandes se trouvent aussi en dessous sur un fond gris, mais elles sont plus étroites et d’une nuance plus claire ; la gorge est blanche ; le devant du cou et la poitrine sont gris et tache- tés, de brun ; les parties postérieures, pareilles à la gorge. Tel est cet ôiseau avant sa première mue. Celui que Latham donne pour une variété de notre Emérillon 3 sous le nom de Newtork- m&rlin 3 est plus avancé en âge. Les individus décrits par M. de Azara, présentent aussi quel- ques différences , mais il est aisé de les recon- noître pour des oiseaux de la même espèce. Peu d’piseaux présentent, autant de varia- tion dans leur plumage, comme nous fa vous déjà dit ; on en voit qui n’ont point de taches sur la nuque et le cou, ou elles sont peu appa- rentes ; d’autres ont les parties inférieures d’un blanc uniforme, ou rousses ou d’umroux-vineux ; chez d’autres, ces mêmes parties sont tachetées ou rayées ; la tête de quelques-uns est totalement brune ; plusieurs n’ont que l’occiput de cette cou- leur, et le reste est d’un cendré-bleuâtre. Il en est encore qui diffèrent des précédens par des nuances plus ou moins foncées, par la distribu- tion et le nombre des taches et des raies. On ne peut néanmoins les isoler spécifiquement, puis- qu’il y a entr’eux conformité de formes, d’ins- tinct , de mœurs et d’organes. Brisson , Orn'uh. tom.i.p. $'S6.n. zj.pl. j 2. . fig. 1 {Émérillon de la Caroline). p. 369. n. z6.pl. 31 { Émérillon de Saint-Domingue). Idem3p. 1 1 1 . n. z\ {Émérillon des Antilles). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom 1 . p. 2.9 1 . pl. enl. n. 165 {Émérillon de la Ca- roline). Gmel. Syst.nat. n. 10. Latham 3 Index 3 n. 99 {Falco sparverius). Gmel. n. 119 {Falco do - minicensis). ldantn. nS , var. g {Falco nove- Rrrrrrr 1 ORNITHOLOGIE. 1206 boracensis). Idcm3 var. y ( Falco Carib&rum ). V A- mérique. L. 9 7. E.. P.. R. 12. *Le Faucon montagnard. 14. F. Rupicola. F. Dorso rufo , maculis aigris ,■ ventre griseo, striis aigris 3 caudâ f as dis fuscis ; pedibus /.avis. Dos roux et tacheté de noir 3 ventre gris et rayé de noir 3 queue à bandes brunes ; pieds jaunes. Cet oiseau, que les colons du Cap de Bonne- Espérance appellent dans leur langue Faucoa rouge ou Faucoa de pierre y et que M. Levailfant a décrit sous le nom de Faucoa montagnard , pré- sente de très-grands rapports avec notre Cresse- relle y qui se trouve aussi en Afrique. Les diffé- rences qu’on remarque entr’eux ne doivent être attribuées qu’à l’influence du climat. C’est sur les montagnes et les rochers qu’elle fixe sa demeure 3 elle pose à plat, sur la roche même, un nid formé négligemment d’herbes et de brins de; bois, sur lesquels la femelle dépose six à huit œufs roux. Le cri de cet oiseau est très-aigu , et sa nourriture consiste en reptiles, petits quadru- pèdes et insectes. Il est presque sur tout le corps d’un roux terne, tacheté de noir 3 la tête est d’un brun-roussâtre ; ^ la gorge blanche 3 le ventre gris et rayé de noir ; les ailes sont de la dernière couleur, et les pen- nes de la queue rousses. La femelle , qui est un peu plus grosse que le mâle , porte une teinte rousse moins foncée et des taches moins nom- breuses. Levaillaat , Hist. aat. des Oiseaux d’A- frique y pl. 35. 2e édit, duaouv. Diction. a’ Elise, aat. tom. xi. p. 102. L’Afrique. L. 14. E.. P.. R. 12. * Le Faucon pygmée. 15 .F. C&rulescens. F. Dorso nigro-c&rulescente'i temporïbus lineâ albâ inclusis ) rostro nigricante • palpebris pedibusque subiàs luteis. Dos d’un bleuâtre-noir 3 ligne blanche entou- rant les tempes 3 bec noirâtre , paupières et des- sous des pieds jaunes. [Pl. 199. fig- 2..) Selon Edwards, qui le premier a fait connoî tre cet oiseau du Bengale, il a, quoique très- petit , le courage et la force de Y Aigle. L’iris et la peau nue qui entoure les yeux sont jaunes 3 on remarque autour de cette peau , une tache noire bordée de blanc , qui de-là descend sur les côtés du cou ; les parties supérieures sont d’un noir- bleuâtre, et les inférieures d'une teinte orangée , mais plus pâle qu’ailleurs sur la poitrine 3 les deux pennes intermédiaires de la queue, tota- lement noires ; les autres ont, sur un fond de la même couleur, des raies transversales blanches sur les côtés ; les ongles sont noirâtres. Edwards y Oiseaux y pl. 1 o 8 ( Little blak and orange indian hawk). Basson, Ornithol. tom. 6. Suppl, p. 20. a. 38 ( Faucon du Bengale). Les Grandes- Indes, L. 6 7. E.. P.. R. 12. Le Faucon ou la Cresselle des pigeons. 1 6. F. Columbarius. F. Corpore supra fus'co y. subtus albido , fusco maculato ,• caudâ fuscâ , fas- ciis quatuor lineis albis; pedibus luteis ; rostre su- pra c&ruleo-nigro 3 subtîis corneo. Corps brun en dessus, blanchâtre et tacheté de brun en dessous 3 queue de cette couleur avec quatre lignes blanches 3 pieds jaunes ; bec d’un bleu-noir en dessus , couleur de corne en dessous. La figure peu exacte que Catesby a publiée de cet oiseau, a sans doute donné lieu à la mé- prise dans laquelle sont tombés tous les au- teurs , et qu’on voit encore répétée dans le Règne animal, en le présentant comme un Eper- vier ; si, comme nous , ils l’eussent vu en na- ture , ils se seroient assurés que c’est un vé- ritable Faucon 3 puisqu’il en a tous les carac- tères , savoir : le bec denté vers le bout de sa partie supérieure , et échancré à l’extrémité de l’inférieure ; les narines orbiculaires et tubercu- lées dans le milieu , et enfin la deuxième penne de l’aile la plus longue de toutes ; tous carac- tères qu’on ne trouve ni isolés ni réunis chez les Éperviers y ni chez, aucun autre Accipitre , qui tous cependant ne cesseront pas d’être des Falco pour beaucoup d’ornithologistes qui ne veulent pas avoir égard aux attributs particuliers et tranchans qui distinguent les vrais Faucons. Cette espèce se trouve dans l’Amérique sep- tentrionale, depuis la Louisiane jusqu’à la baie d’Hudson , dont les naturels lui ont imposé le nom de Pecusish. Elle construit son nid sur les arbres , à la bifurcation de deux grosses bran- ches, avec des herbes grossières et des rameaux à l’extérieur, de la mousse et des plumes à l’in- térieur. Sa ponte est de quatre œufs blancs , ta- chetés de roussâtrej elle fait la chasse aux Tour- terelles y aux Pigeons et aux Troupiales comman- deurs. Ce Faucon , sous son plumage parfait, a la cire bleuâtre 3 une ligne d’un blanc-roussâtre au- dessus de l’œil , laquelle part de la mandibule supérieure et s’étend jusqu’à l’occiput 3 le des-. QRNITH sus de la tête , du cou et du corps , d’un brun un peu ardoisé et tacheté de noir longitudinale- ment sur les deux premières parties , dont les côtés sont blancs et marqués de brun foncé ; la gorgl, blanche ; la poitrine et les parties pos- térieures , d’un blanc terne , avec des taches brunes sur le milieu des plumes ; les couver- tures supérieures et les pennes des ailes , d’un brun foncé ; les primaires, grises en dessous et rayées transversalement de noirâtre ; les secon- daires et les couvertures inférieures , avec des taches presque rondes, ferrugineuses chez quel- ques-uns et d’un gris- blanc chez les autres ; ces taches se retrouvent encore -au nombre de quatre sur chaque plume des flancs ; la queue est pareille aux pennes alaires, et porte quatre ou cinq raies blanches et transversales, plus larges en dessous qu’en dessus. Le jeune est un peu plus petit ; sa couleur dominante est le brun ; mais ses joues sont cou- vertes de plumes blanches, à tige brune ; une ligne blanche passe au-dessus des yeux ; les plu- mes du croupion sont terminées de gris clair, et si on les soulève, on découvre des taches blan- ches en forme d’œil; toutes les parties infé- rieures sont blanches , et , à l’exception de la gorge, semées de taches brunes; celles des cou- vertures inférieures , de. la queue et des flancs , sont rondes et blanches ; des bandes de la même couleur traversent les pennes des ailes et de la queue ; les plumes des jambes ont leur tige noire et leurs barbes jaunes. Catesby , Carol. tom. i. p. 3. fig. 3 ( Pigeon hawk ). Brisson , Ornïth. tom. 1. p. 378. n. 11 ( Épervier de la Caroline). Bujfon _, Hist. natur. des Oiseaux , tom. i.p. 138 ( Épervier des Pigeons). Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de V Amérique septentrio- nale y tom. 1 . pl. 11, sous le nom de Cresserelle des Pigeons. V Amérique septentrionale. L. 10 E.. P.. R. iz. * Le Faucon a poitrine orangée. 17. F. Aurantius. F. Corpore supra obscure fusco y lineis angustis y albidis ; guis, pennis albidis y an- gustis y longissimis ; jugulo et pectore aurantiis ; abdo mine caudâque fuscis inter rup ter striatis ; ros- tro pedibusque plumbeis. Dessus du corps d'un brun obscur , avec des lignes étroites, blanchâtres; plumes de la gorge de cette teinte , étroites et très-longues ; de- vant du cou et poitrine, orangés ; abdomen et queue avec des raies interrompues ec brunes; bec ec pieds couleur de plomb. O LO GIE. 1237 Cétte espèceise trouve à la Guyane de même qu’au Paraguay , car nous croyons que VAlcon- cillo plomado de M. de Azara en fait partie , quoiqu’il y ait quelques différences dans les nuances des couleurs. Elle suit, dit ce savane .naturaliste, les voyageurs et les chasseurs qui traversent les campagnes , et voltige autour d’eux pour se jeter sur les petits oiseaux et les perdrix que les hommes font lever; genre de vie qui la rapproche de notre Hobereau ; aussi Sonnini lui en donna-t-il le nom avec l’épi- thète déorangé. Le plumage est d’un brun-noir en dessus , et uniforme sur le cou ; le sommet de la tête et les couvertures supérieures des ailes ont des bandes transversales, blanchâtres, interrompues et peu nombreuses sur le reste des parties su- périeures ; les plumes du menton sont crèsdon-- gues , étroites , sétacées ec d’une couleur blan- châtre ; la gorge et la poitrine , orangées ; cette teinte incline au brun sur la première partie et est variée de taches blanches et arrondies; le ventre porte des bandes interrompues d’une couleur de buffle sale sur un fond brun-noir ; les plumes des jambes sont ferrugineuses ec ta- chetées de brun sur leur tige ; les couverrures inférieures de la queue , pareilles , avec quel- ques bandes transversales noirâtres; la queue est de la couleur du dos, traversée dans sa moi- tié inférieure par des raies blanches , et d’uns teinte brune, foncée et uniforme sur l’autre moitié; quelques individus ont une taille moins forte que le précédent, et les raies dii dessus du corps, d’une nuance moins foncée. D’au- tres sont rayées de bleuâtre sur le dos , dont le fond esc lui-même d’un noir-bleuâtre ; ils ont en outre du roux au lieu d’orangé au-de-- vant du cou et de la poitrine ; le bas-ventre de la même couleur ; une tache blanche au mi- lieu du cou, et les pieds fauves. Il paroît que ce sont des variétés produites par la différence du sexe ou de lage , et qui ne constituent point des races constantes. Latham 3 Index > n. 117.2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 1 1 . p. 105. V Amérique méridionale. L. 15. E.. P.. R. iz. * * Le Faucon roitelet. 18. F. Regulus. F. Torque ferrugineo ; corpore supra plumbeo 9 subths albido , maculis ferrugineo-fuscis ; pedibus obscuréjlavis. Collier ferrugineux ; dessus du corps plombé. f a3S ORNITH dessous blanchâtre et cacheté de blanc ferrugi- neux ; pieds d’un jaune obscur. Palias , qiu a trouvé cet oiseau dans la Sibé- rie , n’indique pas sa longueur, mais il le dit le lus petit des oiseaux de proie qui soit connu, i a le bec et l’air de la Cresserelle ; la cire , ver- dâtre ; L’iris , brun ; le dessus de la tête d’un brun-grisou , varié de lignes noirâtres; le tour du cou, ferrugineux ; les plumes du dos, d’une couleur de plomb grisâtre et brunes sur leur tige; la gorge et les' parties postérieures, blanchâtres, avec un grand nombre de taches d’un brun fer- rugineux ; le bord de l’aile , blanc ; les pennes de la queue presqu’égales , de la couleur du dos , noires sur leurs bords, blanches à leur extrémité et rayées transversalement en dessous. Cette pe- tite espèce fait la chasse aux petits oiseaux, et principalement aux Alouettes. Palias , Voyage 3 ,/om. z. p. 707. 2 e édit, du nouv. Dict . d’Jîist. nat.tom. 1 i.p. 106. La Sibérie. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Faucon tanas. 19. F. Piscator. F. Ca- pits ferrugineo ; permis elongatis ,• corpore supra- cinereo subtàs Jlavicante-albido ; caudâ suprà dilaté fuscâ 3 subtàs carulescente-cinereâ ; pedibus fuscis ; rostro flavo. Plumes de la tête ferrugineuses et alongées;. dessus du corps cendré, dessous d’un blanchâ- tre-jaunâtre ; dessus de la queue brun clair , des- sous cendré-bleuâtre ; pieds bruns ; bec jaune. Tanas 3 est le nom sous lequel ce Faucon est connu des nègres du Sénégal ; on le trouve aussi dans toute la partie méridionale de l’Afrique, surtout au Cap de Bonne - Espérance ; partout il se tient sur le bord des eaux , perché sur les branches sèches ou sur les troncs des arbres , d’où il guette les poissons qu’il saisit avec beau- coup de presresse , sans toucher la surface de l’eau, et les enlève avec ses serres; ensuite il les déchire avec son bec et les mange par mor- ceaux. Le mâle partage l’incubation avec sa fe- melle , dont la ponte est de quatre œufs d’un bianc-roussâtre. On remarque à l’arrière de sa tête de lon- gues plumes, formant une espèce de huppe, qui ne commence à paroître que quelques mois après que l’oiseau a pris son essor; le re'ste de la tête est couleur de rouille; le corps, cendré en dessus, avec une bordure brune à chaque plu- me ; le dtssous est jaunâtre et tacheté de brun. L’âge jet le sexe apportent des différences non- seulement dans la grandeur des individus, mais O LO GIE. encore dans les couleurs du plumage. Le jeunff a le cou , la gorge et la poitrine variés de roux et de gris-bleu , et tout le corps fauve. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 1. pag. 275. pl. enl. n. 478 ( figure inexacte). Lev aillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’ Afrique3pl. 28 (figure exacte) , sous le nom de Faucon huppé. L’ Afrique. L.. E.. P.. R. 12. Le Hobereau bleuâtre. 20. F. Ardosïaceus. F. C&rulescens ; rostro nigro ; pedibus /lavis. Bleuâtre ; bec noir ; pieds jaunes. Cette espèce, que l’on a dernièrement rap- portée du Séwégal , est totalement d’un bleu- ardoisé. V Afrique occidentale. L. 11. E.. P.. R. 12. B. Bec édenté. Le Gerfaut. 21. F. Tslandicus. F. Albus 3 f as dis fuscis varius ; rectricibus albis 3 lateribus extàs fusco maculatis ; rostro pedibusque cinereo-c&rules- • centïbus (senior) -, corpore fusco 3 subtàs f as dis cinereis ; rectricibus lateribus albis ( adultus). Blanc et varié de bandes transversales brunes; rectices blanches ; latérales tachetées de brun à l’extérieur ; bec et pieds d’un bleu-cendré (vieux) ; corps brun, rayé en travers et cendré en des- sous ; rectrices latérales blanches (adulte). (Pl. 204./^. 4.) De tous les oiseaux de proie, le Gerfaut est, après f Aigle 3 le plus fort, le plus vigoureux et le plus hardi; il ne craint pas même'de se me- surer avec ce tyran des airs, et dans un engage- ment, en apparence inégal , prouve par ses vic- toires ce que peut la valeur contre les avantages de la taille et des armes; à ces qualités il joint la promptitude dans les mouvemens , la célérité dans l’exécution et l’activité qui enchaîne les succès; aussi , l’art de la fauconnerie s’est-il em- paré de cette espèce puissante , qu’on ne voit point en France et qu’il faut aller chercher dans les climats froids de l’Islande et de la Norwège , car on ne le rencontre point dans les régions tempérées. Les auteurs ne sont pas d’accord sur cet oi- seau dé proie ; les uns n’en indiquent qu’une seule espèce , tandis que d’autres le présentent sous quatre noms spécifiques, ceux de Falco candicans 3 Islandicus 3 Gy r -Falco et Sacer d’autres en font trois races distinctes , sous les dénominations de Gerfaut blanc j d'Islande et de Norwège. M, Meyer les réunit dans une ORNITHOLOGIE. îr.ème espèce, dont le type est 1 e Falco islan- dicus , et présente les deux autres comme des variétés d’âge , ainsi que les Falco candican$3 var. B -, Maculatus , var. C ; du Falco islan- dicus 3 Gyr-Falco , n. 27 ; Sacer3 n. 9 3 de Y édit. 1 y de Unnée 3 et de plus , le Falco fuscus de la Faune gro'ènl. 3 -n. 34 B. Selon M. Cuvier, les Falco candicans } Cinereus et Sacer de Gmelin sont des individus d’une même espèce, et il donne le Gyr-Falco pour un Autour. Il résulte de cette diversité dans les opinions, qu’on est encore privé de renseignemens suffisans pour déter- miner le Gerfaut spécifiquement, et que, si on admet les réunions indiquées ci-dessus, cet oi- seau, se présente sous un plumage très-variable, et de plus , avec une cire et des pieds tantôt jaunes , tantôt bleus. Mais , ce qui tend encore à augmenter l’embarras où l’on se trouve, quand on cherche la vérité, c’est qu’on prétend qui dans la. même nichée il y a des petits blancs, demi-blancs, gris, demi-gris et blancs. Des ornithologistes font dériver le mot Ger- faut de l’allemand gyr ou gyer3 qui signifie V au- toùr3 en sorte que Gyrfalco 3 et, par corruption , Gerfaut 3 veut dire Faucon-Vautour. M. Cuvier {Règne animal) fait du Gerfaut le type d’une nouvelle division , sous le nom latin Iliero- Falco ( Faucon sacré) \ ce nom vient de ce que le Sacre 3 que ce savant donne pour un Gerfaut 3 tient à l’ancienne vénération des^Egyptiens pour certains oiseaux de proie , et le mot Gerfaut est corrompu d ’Hiero-Falco ; mais il ne nous prouve pas que le Sacre des Egyptiens soit réel- lement le Gerfaut 3 et M. Savigny n’en fait men- tion, dans son ouvrage sur les Oiseaux d’Egypte3 que pour le rapportera son Vautour percnoptère. On doit encore ajouter que le Gerfaut est un oiseau du Nord, qu’on ne voit que dans les fauconneries d^s pays tempérés , et qui , à plus forte raison, ne doit pas se trouver en Egypte. Au reste , la livrée la plus générale du Gerfaut d’Islande est plus ou moins blanche et parsemée de taches cordiformes d’un brun foncé ou noi- râtres. Il est , dans l’âge avancé , d’un blanc pur , avec quelques taches isolées, plus ou moins ap- parentes , brunes ou noirâtres et en forme de cœur sur le dessus du corps, et encore plus rares en dessous; les pennes de la queue sont blanches, avec quelques raies sur les intermédiaires-; les pieds sont jaunes; la cire et ledaec, bleuâtres; celui-ci est assez court et sans dent ou échan- crure à son extrémité ; la queue est longue , et les ailes en repos n’atteignent pas son extrémité; 1 2 3g la première penne de l’aile est presqu’aussi longue que la suivante et se termine en forme de lame de couteau ; enfin , les tarses sont courts, et les doigts , alongés. Les variétés sont , 1 °. le Falco candicans 3 var. B du Falco islandicus 3 qui a le bec d’un brun foncé ; la cire , d’un jaune clair ; la tête , d’un blanc-roussâtre varié de taches longitudi- nales d’un brun sombre ; le dos et les couver- tures supérieures des ailes, avec des taches blanches oblongues ; le dessous du corps (blanc et marqué de noir; les culottes, blanches, rayées transversalement, plus ou moins, de brun; les. pennes des ailes, d’un brun foncé, blanches et rayées en travers â l’intérieur ; celles de la queue, du même brun, varié de. raies transversales blanches et interrompues par leur tige. 2°. Le Falco maculatus est' blanc en dessus et en dessous, avec de grandes taches noires cor- diformes. 30. Le Gerfaut de Norwège , figuré sur la pl, enl. n. 462 de Bujfon 3 les Falco candicans et Gyr-Falco de Gmelin sont regardés comme des jeunes , dont le brun est la couleur dominante- de leur plumage. 4°. Le Falco fuscus B de la Faune groënlan- daïse a la cire bleuâtre ; les pieds , de cette teinte ou jaunâtres; le dessus du corps d’un brun foncé ÿ le dessous, d’un jaune ferrugineux et tacheté; longitudinalement d’uh gris foncé sur la gorge ; ces taches sont transversales sur les autres parties- inférieures. Nous avons peine à croire que cec oiseau soit réellement un Gerfaut 3 comme le dit M. Meyer, qui décrit encore comme des variétés, deux autres individus, dont l’un a le bec d’un brun foncé; la cire, d’un jaune clair; la tête, blanche, rayée de roussâcre et tachetée- longitudinalement d’unie couleur foncée; les plurhes du dos , brunes et bordées de blanc; les pennes des ailes., du même brun , d’un blanc - roussâtre sur leur bord extérieur, et rayées de blanc en dedans; la queue, traversée par des bandés blanches et d’un brun foncé; le dessous du corps , blanc et tacheté de brun en longueur; les plumes des jambes, pareilles, et les pieds, d’un jaune clair. L’autre a l’iris d’un jaune foncé le haut du dos et les ailes , bruns et tachetés de blanc; le bas du dos et le croupion , avec des bandes d’un gris-blanc; la gorge et le devant du cou, d’un blanc-roussâtre tacheté de noir; les pieds,’ d’un jaune clair. Brisson3 Ornithol. totn. i.p. 373. pl. 31 (. Gerfaut d'Islande).- lde/n3 iHo ORNITH Pag‘ 3 70. n. 19.pl. 30 .ftg. z (Gerfaut). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 3 39. pi. enl. n. zi 5, 44 6 , 4 6 z (Gerfaut). Latham , Index 3 n. 6 8 ( Falco gyr-falco). Gmelin 3 Syst. natur. édit. 1 3. n. 10 1 ( Falco candicans et Falco islan- dicus). L’Europe et l’Amérique boréales. L.. E.. P.. R. iz. N’ayant vu ni en nature ni dessinés correcte- ment les oiseaux de proie diurnes dont il va être question, nous les mettons à la suite des Fau- cons j pour les signaler à ceux qui auront occa- sion de les observer, et qui alors pourront in- diquer les divisions où ils pourront être classés. * * Le Tigré. 11. F. Tigrinus. F. F us eus 3 subtus albus,; femoribus fusco maculatis ; tectricibus ala- rum injerioribus nigro jasciatis ; pedibusjlayis. Brun, blanc en dessous; cuisses tachetées de brun ; couvertures inférieures des ailes rayées transversalement de noir ; pieds jaunes. C’est d’après Beschtein que Latham a décrit cet Aigle, qu’011 dit se trouver en Courlande. Aussi fort que Y Aigle doré ou le grand Aigle 3 il en a la fierté et l’humeur sanguinaire; aussi- hardi et aussi féroce, il ne craint pas de s’ap- procher des habitations rustiques, où il fait une guerre cruelle à la volaille; il n’est pas moins dangereux pour le gibier; car les Perdrix 3 les Gelinottes et les lièvres sont sa proie habituelle. Quelques raies brunes, disposées comme celles qu’on remarque sur le pelage du tigre , tranchent sur le fond blanc des parties du corps posté- rieures à la poitrine, mais en plus grand nombre sur les plumes des jambes et les couvertures in- férieures des ailes, dont les supérieures sont noi- râtres et les pennes noires; la tête, la gorge et la poitrine sont d’un brun pâle ; le sommet de la tête est noir et varié de petites lignes; le dessus du cou porte cette même couleur; les parties supérieures sont d’un brun pâle; cette teinte se salit sur les pennes de la queue, qui de plus ont trois bandés transversales, très-étroites et distinctes; la cire est bleue; l’iris, jaune. Besch. Voy. Kurl. to, 1 t. taf z Latham 3 Index 3 Suppl, z. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 2-}.p. 441. Éu Courlande. L. 5C E.. P.. R. 1 1. * * L.E BehrÉE. z $ - F. Çalidus. F. Corporefusco- nigro 3 subtus albo 3 lundis nigris; rectricibus fascüs obsoie-tis; rostro c&rtileo ; pedibus flavis. Corps d’un brun-hoir , blanc en dessous, avec des lunuies noires ; tectrices à bandes transver- OLOG1E. sales peu apparentes ; bec bleu ; pieds jaunes; Le nom conservé à cet oiseau est celui sous lequel on le connoît dans l’Inde. Il est brun- noirâtre en dessus et blanc en dessous , avec des taches noires; des bandes d’un brun plus clair que le fond traversent les pennes de la queue du jeune , qui a le devant du cou varié de cette couleur et de brun. Latham , Index 3 n. 96. zc édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z$.p. 44a. Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. 1 1, / * * La Buse mixte BRUNE. Z4, Les cinq oi- seaux de proie donc nous allons faire mention , sont décrits par M. de Azara sous la dénomina- tion de Gavilan mixto 3 et présentés parce natu- raliste comme une petite famille particulière, parce que, dit-il, leur envergure est en raison de leur longueur totale, comméziy à 100; de sorte que , pourvus d’ailes beaucoup moins grandes que les autres , ils ont un genre de vie différent; en effet, ajoute-t-il, ces espèces ne peuvent avoir autant de facilité de se soutenir dans les airs que celles qu’il appelle Gavilan de estero > donc la plupart sont des Busards 3 ni s’abattre d’aussi haut sur leur proie. M. de Azara soupçonne, que pouvant battre des ailes avec plus de viressse que les autres , elles chassent tantôt à la manière des Aigles et des Buses des savanes noyées 3 et tantôt à celle des Eperviers ; c’est pourquoi il les appelle Mistos. A la portée du fusil, cette Buse mixte paroîc entièrement brune ; mais lorsqu’on l’examine de près , on voir que ces teintes sont d’un gris-brun plus ou moins foncé , plus ou moins pur , qu’elles sont mêlées de blanc sur les ailes et que le ventre esc d’un blanc sale, avec quelques mouchetures brunes ; la cire est jaune ; l’iris , de couleur noi- sette foncée , ec le tarse, d’un jaune pâle. Cet oiseau, que M. de Azara appelle Gavilan pardo obscuro 3 a dix-huit pouces un quart de longueur totale; les ailes, composées de vingt-quatre pennes, dont la troisième est la plus longue; la queue, carrée à son extrémité et longue de sept pouces; le tarse a trente-deux lignes ec est couvert d’écaillea hexagones ; le doigt du milieu est long de dix-huit lignes ; son ongle, de sept; le bec, de onze. De A^ara 3 Apuntamiewos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 1. pag.- 97. n. z 1. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. zyp. 44Z. * * La Buse mixte couleur de plomb, z*. M. de ORNITH M. de Azara appelle Gavilan aplomado cet oi- seau, qu’on trouve rarement au Paraguay. Il a de grands rapports avec les Eperviers par ses tarses très-longs et par ses ailes courtes; mais il en diffère et de toutes les Buses , par les plumes des jambes, qui sont également courtes en dedans comme en dehors; par ses pieds cou- verts de deux seules écailles, l’une devant, l’autre derrière, quoiqu’il y ait sur l’écaille an- térieure quelques indices de séparation. La tête est petite et couverte de plumes étroites, lâches , à barbes molles et douces ; 'le tarse , d’un rouge le plus vif et le plus luisant; les ongles, très-courts; l’iris est d’un blanc d’ivoire ; le bec , noir; la troisième des vingt-quatre pennes de l’aile , la plus longue; la queue, étagée ; il a dix- huit pouces trois quarts de longueur totale ; toutes les parties supérieures , d’une teinte vive de plomb, avec quelques traits blancs peu vi- sibles ; les couvertures inférieures des ailes,- rayées en travers de blanc et de couleur de piomb ; les grandes pennes , noirâtres ; les autres , de la couleur du corps , avec des taches et des points d’une nuance plus ou moins foncée, et leur extrémité blanche ; les couvertures du des- sous de la queue , jaunes ; les pennes du milieu , traversées par trois larges bandes noires sur un fond blanc; les autres, d’un jaune- roussâtre , avec deux bandes noires et la pointe blanche. De A^ara Apuntamïentos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. i.p. ii. ie édit . du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 23.^. 445. * * La Buse mixte a longues taches. 16. Les Guaranis , peuplade du Paraguay , appellent ordinairement cet oiseau Taguatapara ( Buse peinte) ; quelques Espagnols le nomment Ga- vilan atigrado ( Buse tigrée) , et M. de Azara le décrit sous la dénomination de Gavilan mixto chorreado. Il se tient ordinairement perché sur les arbres au bord des eaux. Il a vingt-six pennes, aux ailes , dont la cinquième est la plus grande ; la queue étagée; le tarse, de forme prismatique et revêtu d’écailles aplaties ; les ouvertures des narines , arrendies et situées dans la cire ; vingt- quatre pouces de longueur totale ; le tarse long de soixante-trois lignes ; le doigt du milieu de vingt-quatre et son ongle de treize ; le bec, de vingt-un ; le sommet de la tête, d’un brun foncé ; un trait de la même couleur, qui part de l’angle postérieur du bec et se termine à l’occi- put ; les plumes de cette dernière partie, foibles, 0 LO GIE. Î2.\i blanches et à tige noirâtre ; le reste de la tête , d’un blanc sale ; le dessus du cou et du corps , les grandes couvertures des ailes, gris; des traits blanchâtres et roux sur les plumes scapulaires ; le devant du cou couvert de taches brunes et d’un blanc teinté de roux, semblable à des coups de pinceau ; d’autres, brunes, en forme de flèche, sont semées sur le fond blanc de la poitrine, des pennes et des couvertures inférieures de. l’aile ; le ventre est blanc ; les jambes ont des raies blanches et brunes ; les pennes des ailes sont d’un brun foncé, avec une bandelette d’une nuance plus noirâtre ; on remarque sur le bord de l’aile une tache blanche, variée de lignes et de points bruns ; les pennes de-la queue portent des . ban- des transversales noirâtres sur un fond blanc et brun foncé ; leurs couvertures sont blanches, et variées de quelques points et de taches presque noires, figurées en fer de lance; l’iris est d’une couleur de noisette foncé^.; le bec, d’un bleu obscur ; la cire , d’un bleu plus clair, et le tarse d’un jaune très-pâle. Des individus ont sur la poitrine et sur les flancs des taches moins nom- breuses et plus ou moins blanchâtres â la tête. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay etc. tom. 1. p. 87. n. 1 7. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 23. p. 444. L’ Amérique méridionale. L. 14. E. 51. P. 16. Px. n. **La Buse mixte peinte. Cette Buse 3 qui est un peu plus rare et moins active que la pré- cédente, est appelée par M. de Azara, Gavilan pentado 3 et regardée parSonnini comme le mâle de l’espèce , parce qu’elle est moins grande , porte des couleurs à peu près semblables, distribuées â peu près de même, et a des habitudes pareilles. De A\ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 1. p. 91. n. 18. ie edit. du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 13. p. 444. *** La Buse mixte noirâtre et rousse. 17. C’est le Gavilan obscuro y canello de M. de Azara , lequel se trouve au Paraguay , et a les ailes composées de vingt-quatre pennes, dont la quatrième est la plus grande ; la queue , pres- qu’égale ; le tarse robuste, revécu de grandes écailles formant un angle ou arête aiguë par-der- rière , le long de son côté extérieur, et couvert?® de plumes en devant sur dix-huit lignes de sa 1 longueur, qui est de trois pouces six lignes; le I doigt du milieu en a vingt-un , et son ongle , I2/p ORNITHOLOGIE. dix ; les plumes de la partie inférieure de la tête, i du dessus de l’oeil et du menton sont noirâtres et bordées de blanc 3 le dessus du cou et du corps, les grandes couvertures et les pennes des ailes , noirâtres ; tout le dessous du corps est de cette couleur, avec des taches blanches et rous- ses 3 la queue, noire et terminée de blanc sale ; toutes ses couvertures sont blanches ; la moitié des couvertures alaires, depuis le pli de l’aile, ont des petites raies noirâtres sur un fond rous- sâtre 3 le reste est noirâtre et bordé de roux ; les plumes des jambes portent en travers de petites lignes ^blanchâtres 3 les couvertures inférieures des ailes ont des lignes brunes , transversales et entremêlées de taches rousses et blanches sur un fond roux ; le tarse et la cire sont jaunes 3 le bec est bleu de ciel , avec du noir à sa partie crochue. Longueur totale, vingt pouces. De A%ara3 Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 1. p. 94. n. 19. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 444. **Le F A LC K. 28. F. Falco vespertenoïdes F. Collo3 pectore et ventre fuscescentibus 3 albo maculatis ; femoribus nigris ; palpebris pedibusque luteis. Cou, poitrine et ventre brunâtres et tachecés de blanc ; cuisses noires j paupières et pieds jaunes. Le nom de cec oiseau est celui du savant voya- geur qui l’a trouvé en Sibérie. C’est, dit-il, un Faucon de nuir, qui chasse le soir et dans l’om- bre. Il est moitié plus petit que le Faucon kobe%3 et a les jambes noires ; le cou , la poitrine et le ventre bruns et tachetés de blanc. Falk 3 Voyag. tom. 3. p. 329. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 2 3 . p. 445 . La Sibérie. L.. E.. P.. R. 12. * * LE FAUCON BLEUATRE A QUEUE NOIRE. 29. F. Nitidus. F. Plumbeus 3 subtàs albus 3 fas- ciis cinereis ; rectricibus lineis duabus transver sis albis; pedibus Jlavis. Couleur de plomb , blanc et rayé de gris trans- versalement en dessous ; rectrices avec deux lignes transversales blanches 3 pieds jaunes. La dénomination de cet oiseau de la Guyane est à peu près sa description. Un blanc-bleuâcre, ou de couleur plombée, domine sur les parties supérieures 3 les inférieures ont des raies cendrées sur un fond blanc 3 deux bandes de la dernière couleur s’étendent sur le côté extérieur des deux pennes latérales de la queue 3 toutes sont noirâ- tres. Latham 3 Index 3 n, 97. 2e édit, du nouv. Diction, dé Hist. nat. tom. 25. p. 443. V Améri- que méridionale. L. 13. E.. P.. R. 12. ** Le Faucon de Ce vlan. 30. F. Ceylanensis. F. Corpore luteo ; occipitis pennis duabus depen- dentibus ; rostro obscuro. Corps jaune 3 deux plumes de l’occiput pen- dantes ; bec obscur. Deux plumes pendantes forment une espèce de huppe sur le derrière de la tête de cet oiseau ; tout son plumage est d’un blanc de lait , et la membrane du bec est jaune. Latham , Index 3 n. 84. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 23 . p. 446. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Faucon a cou blanc. 31. F. Albicollis. F. Capite 3 collo , dorso anticé corporeque subtus albis ; pennis interscapularibus maculis quadratis 3 nigris; alis nigris 3 albo maculatis ; pedibus flavis. Tête, cou, haut du dos et dessous du corps blancs 3 plumes interscapulaires avec des taches carrées noires 3 ailes de cette couleur et tachetées de blanc 3 pieds jaunes. Cet oiseau de la Guyane a la tête, le cou, le dos , le dessus et le dessous du corps blancs s avec des taches noires et carrées sur les plumes du haut du dos, qui -.enfuie de blanches sur la moitié de la longueur de leurs barbes intérieures. Latham 3 Index 3 n. 81. 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 23. p. 446. L’ Amérique méri- dionale. L. 22. E.. P.. R. 12. * * Le Faucon a cou noir. 32. F. Nigrïcollis. F. Corpore rufo3 nigro fasciato; vertice colloque ni- gro striatis ; jugulo nigro ; rectricibus ad apicem ni gric antibus 3 rostro nigro; pedibus Jlavis. Corps roux et rayé en travers de noir 3 vertex et cou rayés de cette couleur ; devant du cou noir 3 rectrices noirâtres vers le bout 3 bec noir 3 pieds jaunes. La Guyane est le pays qu’habite cet oiseau, dont le plumage est noir sur la tête et le cou 3 cette couleur forme une bande près des yeux et borde l’extrémité de la queue ; le corps est rayé de roux et de noir. Latham 3 Index 3 n. 80. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 23. p. *44 6. L’ Amérique méridionale . L. 19. E.. P.. R. 12. ** Le Faucon couronné de bleu. 33. F. ORNÏTH Clarus . F. Fuscus; capite corporeque subtus albis; vertice et abdomïnis medio c&rulescentibus ; ros- tro fusco ; pedibus /lavis. Brun ; tête et dessous du corps blancs ; ver- tex et milieu de l’abdomen bleuâtres ; bec brun; pieds jaunes. (Pl.iyü.fig. x.) On doit à Latham la description de cet oi- seau de la Nouvelle - Hollande , lequel a une partie de la tête , le devant du cou et tout le dessous du corps, d’un beau blanc ; le sommet de la tête et le milieu du ventre , d’un bleu pâle ; les ailes et la queue brunes , ainsi que le dos; cette couleur prend un ton bleuâtre vers le pli de l’aile, et couvre obliquement la moitié de ses couvertures. Un autre individu du même pays , qui paroît appartenir à la même espèce , diffère du précédent en ce que la nuque est tachetée de noir ; le dos , d’une nuance plus pâle ; le croupion , d’un bleu sombre ; la queue terminée d’une teinte plus foible , et tout le dessous du corps blanc, sans aucune apparence de bleu. Latham , Index , Suppl. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. ^ 3. p. 44 6. V Australasie. L. iz. E.. P.. R. ii. * Le Faucon huppé des Indes. 34. F. Cir- rhatus. F. Capite , cristâ retrorsum pendulâ , cor- pore supra nigris , subtus albo et nigro striato ; rostro obscure c&ruleo ; pedibus pennatis , luteis. Tête, huppe pendante en arrière , et dessus du corps noirs; dessous blanc et rayé de noir ; bec d’un bleu obscur; pieds emplumés, jaunes. C’est d’après Willughby qu’on a décrit cet oiseau , qui a une grosseur presqu’égale à celle de l’ Autour ; une belle huppe sur la tête , di- visée à son extrémité en deux parties qui pen- denc sur le cou ; toutes les parties supérieures de la tête et du corps , noires ; le cou fauve ; des lignes transversales noires et blanches sur la poitrine et le ventre; les pennes de la queue, rayées de noir et de cendré ; les tarses couverts de plumes jusqu’à l’origine des doigts. On fait mention d’une variété qui diffère du précédent par une bande noire sur la poitrine et sur les couvertures des ailes. Bris s on , Ornith.tom. 1. p. 3 60. n. 11. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 1. p. 171. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. ii. * Le Faucon de l’ile de Java. 35 .F. Tes - taceus. F. Testaceus 3 subtus albus ; abdomine rufescente ; remigibus albo maculatis ; caudâ al - bâ y fasciis nigricantibus. J GLOGIE. 1243 Couleur de terre cuite ; blanc en dessous ; abdomen roussâtre; rémiges tachetées de blanc; queue de cette couleur, avec des bandes trans- versales noirâtres. Le naturaliste Van Ernest n’a vu qu’une seule fois cet oiseau dans l’île de Java ; il a le bec fort crochu ; les tarses , courts ; les plumes de la tête, du cou et du dos, rougeâtres, avec leur tige noirâtre ; les plumes scapulaires et du croupion, d’un roussâtre clair; celles de la poi- trine , d’un blanc-rougeâtre et à tige brune ; le ventre et les jambes d’un brun-rougeâtre uni- forme ; les couvertures inférieures de la queue, blanches ; les pennes des ailes , noirâtres , avec des taches blanchâtres sur leurs barbes inté- rieures. La femelle, selon le même naturaliste, diffère du mâle par une couleur plus pâle et lés couvertures inférieures de la queue qui sont rou- geâtres. Latham 3 Index , Suppl. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 23. p. 447. Les Grandes- Indes. L. 21. E.. P.. R. 12. * * Le Faucon de l’ile de Sainte-Jeanne. 3 6. F. Johannensis. F. Corpore ferrugineo , punc- tis linearibus nigris ; gulâ lutescente ; remigibus fusco-nigricantibus ; caudâ cuneiformi ; te et rie i^ bus albis ; rostro nigro ; pedibus Jlavis. Corps ferrugineux, avec des pointes et des lignes noires ; gorge jaunâtre ; rémiges d’un brun - noirâtre ; queue cunéiforme ; tectrices blanches ; bec noir ; pieds jaunes. Cet oiseau, qui a été trouvé à l’île Sainte- Jeanne , l’une des quatre îles Comores , dans la mer des Indes , porte un plumage cendré et tacheté de noir ; la gorge est jaune ; les ailes sont d’un brun-noirâtre ; les couvertures de la queue , blanches , et celle-ci est terminée en forme de coin. Latham, Index, n. 113. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2 3 . p. 447. L’île Sainte -Jeanne. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Faucon d’Italie. 37. F. Italicus. F. Pectore luteo , maculïs ferrugineis ; alis versus apicem albo maculatis ; rostro c&ruleo ; pedibus Jlavis. Poitrine jaune avec des taches ferrugineuses ; ailes tachetées de blanc vers le bout ; bec bleu ; pieds jaunes. Le bec de cet oiseau est plus petit que celui du Faucon commun ; la tête et le cou sont d’un jaune-rougeâtre , rayé de cendré foncé ; des ta- Sssssss 2 1244 O R N I T H ches de la même couleur, mais obscure sur le fond jaune de la poitrine , et d’autres , blanches aux ailes. Jonston 3 Aves 3 p. 19. Basson 3 Or - nith. tom. 1. p. 97. n. 4 K. V Italie. L.. E.. P.. R. n. * * Le Faucon de montagne ou Monta- gnard. 38. F. Montanus. F. Corpore supra fusco-cinereo ; gulâ juguloque albidis -, caudâ basi cinereâ 3 medio nigricante 3 apice albo ; pedibus luteis ; rostrù nigro. Dessus du corps gris-brun ; gorge et devant du cou blanchâtres; queue cendrée à sa base, noi- râtre dans le milieu et blanche à sa pointe ; pieds jaunes ; bec noir. Nous n’avons vu ce Faucon àms aucune col- lection , quoiqu’il se trouve en Europe ; c’est peut-être , dit Brisson , une variété du Faucon de roche ou Ro chier 3 qui n’est lui-même que le vieux mâle de l’espèce du Faucon émérillon. Au reste , il a Le sommet de la tête , noir, et entou- rée d’une espèce de couronne cendrée ; les par- ties supérieures , brunes , avec quelques lignes blanchâtres ou raugeâcres sur le bas dû dos et sur je croupion de quelques individus la gorge et le devant du cou , d’un brun qui tire un peu sur le blanc, et semé de grandes et de petites taches rougeâtres ou ferrugineuses, et quelque- fois noirâtres ; la poitrine de la même couleur et variée vers le bas de quelques taches pareilles aux précédentes. Quelques individus ont la gorge, le devant du cou et la poitrine tout-à-fait noirs. Les plumes de la queue sont cendrées ,. noires vers le bout et terminées de blanc ;, le bec est court et épais , et les ongles sont noirs.. Cet oiseau , après la première mue, est noir sur la tête ; noirâtre sur le dessus du cou et les petites couvertures des ailes*, d’un cendré bleuâ- tre sur le bas du dos et le croupion ; blanc sur le devant du cou , La gorge et la poitrine ; d’au- tres ont ces parties d’un rougeâtre obscur ,:i et chez tous elles portent des taches rousses ; les plumes des jambes sont brunes ; la queue est assez courte et noire. On a remarqué-que plus le Faucon subie de mues, plus la partie inférieure du cou blanchit , et que le dos et les côtés de- viennent d’un cendré-bleuâtre foncé. Brisson 3 Ornith. tom. 1. p. 352.. n. 9. L3 Europe. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Faucon noir rayé. 39. F. Menalops. F. Suprà nigricans ; subtàs ferrugineus 3 lineis ci- nereis tmnsyersis ; orbitïs nigris ; pedibus J/ayis. OLOGIE. Noirâtre en dessus, ferrugineux en dessous avec des lignes transversales cendrées ; orbites noires ; pieds jaunes. Cet oiseau que l’on dit se trouver à la Guyane,, est de la grosseur de la Corneille freux 3 et porte une bande ovale et noire au-dessous des yeux',, laquelle se termine en pointe; la tête et le cou sont blancs et rayés de noir; le dessous du corps est de la dernière teinte et varié de taches blan- ches ; la queue est traversée par une bande de cette couleur qui esr aussi celle du ventre. La- tham3 Index 3 Suppl. 2e édit, du no uv. Diction. d’Hist. natur. tom. 23. p. 448. L3 Amérique: L. 14. E.. P.. R. 12. * Le Faucon de la Nouvelle-Zélande. 40. F. Nov& Zeland'u. F. Corpore ferrugineo- fusco , subtus rufo striato ; caudâ lûtes cente-fas- ciatâ ; femoribus ferrugineis -, pedïbus Jlavis ; ros- tro c&ruleo. Corps d’un brun- ferrugineux , rayé de roux en dessous ; queue à bandes transversales jau- nâtres; cuisses ferrugineuses-; pieds jaunes ; bec bleu.. ( Pl. 198. fig. 4. ) Le mâle de cette espèce , que l’on trouve â la baie de la reine Charlotte, dans la Nouvelle- Zélande , a le bec à peu près droit et crochu à sa pointe; le tour des yeux nu et bleu, ainsi que l'iris; tout son plumage généralement brun- cendré , avec des raies rousses en dessous ; les plumes des jambes, d’un cendré foncé; les pen- nes de la queue , d’un gris-jaunâtre, avec des-ta- ches d’une nuance plus claire.. La femelles environ trois pouces de plus de longueur que le mâle , et en diffère par le tour de ses yeux qui est jaune ; le cou et le ventre qui sont rayés de blanchâtre, et par sa queue qui porte des bandes de cette teinte. Le jeune a une livrée plus ou moins variée de blanc ; quelques-uns n’ont point de bandes à la queue. Latham 3 Index 3 n. 61. 2e édit, du nouv. JDïct. d’Hist. natur. tom. 23 .p. 448. L3 Austra- lasie. L. 18. E.. P., R. 12.. ** Le Faucon blanc-rougeatre. 41. F. Germanicus. F. Rufo-albus ; dorso 3 alis caudâque fuscis ; rectricibus fasciis quatuor pallentibus ; pe- dibus flavis. Blanc-roux; dos, ailes et queue, bruns; rec- trices avec quatre bandes transversales pâles; pieds jaunes. La femelle de cet-te espèce , que l’on dit se ORNITHOLOGIE. trouver en Courlande , porte un plumage d’un blanc-rougeâtre sale, qui se rembrunie sur le dos , les ailes et la queue; pâlit à l’extrémité des pennes; est varié de raies longitudinales d’un brun sombre r sur la tête, le cou et la poi- trine; prend une couleur de rouille sur les longues plumes des jambes , qui ont chacune , vers leur extrémité , une tache ovale de la même teinte, mais très-peu apparente ; quatre bandes d’une nuance pâle traversent les pennes de la queue. Beschs. Voy. Kurl. §. io, i z A et 1 3 B. Latham, Index, Suppl . z c édit. du nouv. Dict. d’Hist. nat, tom. zj.p. 449. La Courlande. L.. E.. P.. R. iz. ** Le Faucon rouge des Indes orien- tales. 41.E. Ruber indicus. F. Corpore suprà cinereo-fusco , subtus fulvo-rubescente ; rectricibus curvatim nigro ,. cinereo fasciatisÿ rostro basi Jlavo , dein cinereo ; pedibus Jlavis. Brun-gris en dessus du corps ; fauve-rougeâtre en dessous ; rectrices rayées transversalement de noir en forme de lunule et de cegdré ; bec jaune à sa base , cendré dans le reste ; pieds jaunes. Aldrovande a décrit le mâle et la femelle de cette espèce, d’après deux individus qui avoient été envoyés des Indes au grand-duc de Florence, qui les fit dessiner vivans. Le mâle a le dessus de la tête , le cou , le menton et le dessus des ailes, bruns; le bec, très-gros, avec son crochet assez petit ; la tête, large et presque plate ; la pupille des yeux, très- noire ; l’iris, brun; la poitrine , le ventre, les cuisses, le dessous des ailes et le croupion, rouges; une tache longue sur le menton, et quelques petites de couleur brune sur la poi- trine; la queue est rayée de bandes en demi- cercle, alternativement brunes et cendrées. La femelle est d’un tiers plus grosse que le mâle, et en diffère, en ce que le rouge de son plumage est orangé et que les parties brunes sont cen- drées. Brisson Ornithol. tom. 1. p. 9 6. n. 41. Les Indes. L.. E.. P.. R. iz. * * Le Faucon souffleur. 43. F. Sufflator.F. Corpore fusco-albido; oculorum operculis osseis ; pedibus luteis ; rostro nigricante. Corps d’un brun-blanchâtre ; opercules des yeux osseux;, pieds jaunes;. bec noirâtre. En dépouillant cec oiseau du merveilleux et de l’exagération que. l’on, trouve dans ia des- 1245 cription qu’en donne Linnée, d’après Rolan- der, il en résulte qu’il a. un lobe charnu qui s’élève entre les narines; que les plumes du des- sus du corps sont brunes , mais blanches à leur origine; que les parties inférieures , les pennes des ailes et de la queue ont des taches jaunes, brunes et blanches. Le capitaine Stedman décrit un individu qui paroît être de la même espèce, lequel commet beaucoup de dégâts dans les plantations de la Guyane , surtout parmi la volaille ; il est d’un brun clair; la poitrine porte des taches; la queue est variée de mouches jaunes, noires et rouges , et la grosseur de l’oiseau égale celle du Faucon commun. Latham , Index , n. 87. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z 3 . pag. 45 o. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. P. 11. ** Le Faucon a sourcils nus. 44. F. Super- ciliosus. F. Corpore fusco , albido undulato ; remi- gibus ferrugineis , nigro fasciatis; palpebris pe- dibus que luteis ; rostro nigro. Corps brun , ondé de blanchâtre ; rémiges ferrugineuses, rayées en travers de noir; pau- pières et pieds jaunes ; bec noir. On rencontre cet oiseau .à la Guyane fran- çaise et hollandaise. Il a les sourcils saillans et nus; les joues dénuées de plumes et seulement parsemées de quelques poils noirs; le dessus du corps, brun ; le croupion-, marqué de noir et de blanc; le dessus du corps et les jambes, variés de lignes noires en ondes rapprochées ; les ailes,, d’un cendré-noirâtre et rayées de noir ; leurs pennes moyennes, blanchâtres en dessous; des petits traits fins et noirs sur leurs couvertures su- périeures y deux larges bandes cendrées à l’extré- mité des pennes de la queue ; ses couvertures inférieures, blanches, avec quelques raies noires,, et la taille de la Pie. Latham , Index , n. io8„ ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. z j., p. 45 o. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. x z. * * Le Faucon a taches rhomboïdales. 45. F. Rhombeus. F. Suprà gris eus } subtùs fuscusj maculis rhombeis ; rectricibus fasciis undecim oblique nigris ; rostro plumbeo ; pedibus /lavi- cantibus. Gris en dessus, brun en dessous, avec des taches rhomboïdales ; rectrices avec onze raies transversales noires et obliques^ bec plombé * pieds jaunâtres.. ORNITHOLOGIE. 1240 Selon Latham , on rencontre cet oiseau de proie sur les bords du Gange. Il est gris en dessus , avec des bandes noires sur le dos , les ailes et la queue , qui en porte onze transver- sales ; la tête est noire. Latham 3 Index 3 n. 97. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur . tom. 25. p. 45 o. Les Grandes-Indes. L. 17. E.. P.. R.. * * Le Faucon a tête et cou blancs. 46. F. Pacificus. F. F us eus 3 nigro maculatus } subtùs fiavescens 3 lineis nigris ; capite colloque albis ; rostro et pedibus Jlavis. Brun et tacheté de noir ; jaunâtre en des- sous , avec des lignes noires ; tête et cou blancs ; bec et pieds jaunes. La Nouvelle-Galles du Sud est la patrie de cet oiseau, dont la tête et la plus grande patrie du cou sont blancs; le reste du plumage, géné- ralement brun , moucheté sur le dos de taches noires , et marqué , sur le fond brun-jaunârre du ventre , de raies noires ; les pennes de la queue sont longues, égales entr’elles et traversées par sept ou huit bandes noires; les pennes des ailes en ont de pareilles, et leur pointe est de couleur noire. Latham 3 Index , Suppl. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat.xom. 15. p. 450. V Australasie. L. 16-17. E.. P.. R. 12. ** Le Faucon a tête rousse. 47. F. Meri- dionalis. F. Gulâ luteâ ; capite colloque rufis 3 nigro fus co que striatis ; abdomine albido 3 f as ciolis cinereis ; rectricibus quatuor intermediis fasciâ unâ 3 lateribus sex pallidis 3 pedibus Jlavis. Gorge jaune; têre et cou roux, rayés de noir et de brun ; abdomen blanchâtre , avec des ban- delettes transversales et grises ; les quatre tec- trices intermédiaires , avec une seule bande transversale; les Iarérales, avec six, d’une cou- leur pâle; pieds jaunes. Cet oiseau de la Guyane a la tête d’un roux rayé de brun et de noir; des bandes cendrées sur le fond blanchâtre du ventre ; des bandelettes blanchâtres en travers des pennes de la queue ; six , sur les huit plus exérieures, et une seule sur les quatre autres. Latham 3 Index 3 n. 82. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 22. p. 45 1. V A- mérique méridionale. L. 19. E.. P.. R. 12. * * L’Aigle du Japon. 48. F. Japonicus. F. Cerâ obscurâ ; corpore ferrugineo vario ; remigibus caudâque obscuris 3 ferrugineo maculatis ; rostro angusto 3 basi c&mho 3 apke nlgricante 3 subtùs Jlavescente et in reliquo nigro ; pedibus Jlavis. Cire obscure; corps varié de ferrugineux; rémiges et queue obscures et tachetées de fer- rugineux ; bec étroit , bleu à la base , jaunâtre en dessous et noir dans le reste; pieds jaunes. Cet oiseau, que Sonnini a rangé parmi les' Aigles 3 ne peut appartenir à ce genre , puisqu’il a les pieds nus; mais il faut le voir en nature , pour déterminer celui où il doit être classé. 'So(i plumage est brun en dessus ; la gorge est blanche, rayée de noir et entourée d’un demi-cercle de la dernière couleur ; les plumes de la poitrine et du ventre sont bordées de blanc-jaunâtre ; les ailes et la queue sont d’un brun obscur et tachetées de ferrugineux ; les ongles sont noirs. Latham , Index. Sonnini 3 édit, de Buffon 3 tom. 38 .p. 15. Les Grandes-Indes. L. 19. E.. P.. R. 12. * * I.’IndayÉ. 49. Tel est le nom que quelques- uns donnent à cet oiseau du Paraguay , qui a la taille et la physionomie d’un Epervier; d’autres l’appellent Gavilancito bobo [Busard fou) ; et d’autres , Gavilancito de cabe^avùgra ( Busard à tête noire) ; mais aucun de ces noms n’est point connu. L’Indayé n’attaque point les oiseaux ni les quadrupèdes; il se nourrit uniquement de vers de terre, de limaçons, de grillons et autres insectes ; on ne le voit jamais non plus s’abattre sur la chair morte. Le mâle et la femelle se montrent toujours ensemble, et n’ont ni viva- cité ni défiance; ils semblent être , au contraire, les plus stupides des oiseaux de proie. La première penne de l’aile est assez courte, et la quatrième , la plus longue de toutes ; la queue est égale ; le tarse , -couvert de plumes en devant sur la longueur d’un pouce; le trait blanc qui couvre le front s’élargit sur chaque côté , jus- qu’à la peau nue des joues; le reste de la tête est noirâtre; le dessus du cou, le dos et les cou- vertures supérieures des ailes sont bruns; mais une teinte roussâtre entoure celles-ci et les plumes du dos ; les plus grandes couvertures ont en outre leur pointe noirâtre, ainsi que les pennes . primaires, qui dans le reste sont roussâtres, rayées de noirâtre et de brun ; les autres pennes ont des bandes peu apparentes d’une nuance plus foncée , sur un fond brun; la queue a ses pennes noirâtres, à l’exception des deux du milieu, dont la teinte est rougeâtre; ses couvertures supérieures ont quelques bandes brunes et in- terrompues sur un fond roussâtre ; toutes les ORNITHOLOGIE. 1247 parties inférieures sont blanches et rayées trans- versalement de lignes dorées ; le tarse , la cire et l’iris sont jaunes; le bord de la paupière est noir } de même que la pointe du bec, qui dans le reste est d’un bleu de ciel. Longueur totale , treize pouces un quart. De A^ara y Apunta- mientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y etc. tom. i . p. x 5 x . n. 30. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 23. p. 452. L’Amé- rique méridionale. **Le MlSSILANCE. 50. F. Bohémiens. F. Cor- pore supra cinereo y subtus candido ; remigibus quinque exterioribus extus nigris ; orbitis albis ; rostro Jlavescente ; pedibus crassiusculis. Dessus du corps cendré, dessous blanc 3 les cinq rémiges extérieures noires en dehors 3 or- bites blanches ; bec jaunâtre ; pieds un peu épais. M. Mayer, qui a fait connoîrre cet oiseau, est le seul qui l’ait vu. On le trouve en Bohême , où il porte le nom qu’on lui a conservé, et où il vit de souris et de mulots , et ne se montre guère que vers la fin du jour. Il a la queue longue et pointue ; les pieds gros et garnis de plumes à leur partie supérieure , et les ongles arrondis. Son plumage est cendré sur le corps, blanc en des- sous , ainsi que sur les yeux 3 les cinq pennes extérieures des ailes sent noires en dehors ; les coins de la bouche, jaunes, de même que l’iris, et les ongles noirs. Ne seroit-ce pas Y Oiseau Saint-Martin ? Jof. Mayer} Bochm. abb. 6,p. 313. Latham 3 Index y n. 100. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 23. p. 452. La Bohême. L. 12. E.. P.. R. 12. ** Le PlRAVERA. 5 x. Sonnini a décrit cet oiseau dans ses Additions à Y Histoire naturelle de Buffon} volume 38 de son édition, page 82 , d’après un manuscrit portugais. Le nom que porte cette es - pèce d 'Aigle parmi les naturels du Para , est Ouira ouasson piravera y ce qui signifie grand Mangeur de poissons. C’est en effet un Aigle pê- cheur 3 qui passe sa vie sur les bords de la mer ou des lacs, occupé sans cesse à guetter les poissons, qu’il découvre d’une très-grande hauteur, et qu’il saisit en fondant sur eux avec une rapidité éron- v nante. La couleur générale de son plumage est le noir, plus ou moins mêlé de fauve. L’on regarde au Para les humeurs de ces yeux crevés, comme un excellent tonique pour fortifier la vue des hommes» * * Le Tin y. 5 i. F. Tinus. F. Corpore cinereo - fusco 3 subtus albido y f as dis nigric antibus ; ver- tice albido ; rostro' c&rulescente ; pedibus flavïs. Corps brun-cendré , blanchâtre en dessous , avec des bandes transversales noirâtres 3 vertex : - blanchâtre 3 bec bleuâtre ; pieds jaunes. Latham, qui le premier a fait connoîrre cet oiseau , dit qu’il se trouve à la Guyane , qu’il a. cinq pouces et demi de longueur totale depuis l’extrémité du cou jusqu’à la racine de la queue, dont cet individu étoit privé ; le dessus de la tête est blanchâtre, ainsi que le dessous du corps, qui est de plus rayé transversalement de noirâ- tre ; les parties supérieures sont d’un cendré mêlé de bleu j la cire est jaune. Latham 3 Index y n. 123. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur ,, tom. 23.^.453. L’Amérique méridionale, L.. E.. P.. R. 12. * * * Genre. MACAGUA, Herpethotheres . Falco y Linn. Lath. Corpus oblongum}nigro3albo fuscoque varium „ Caput rotundatum y suberistatum. Rostrum validissimum3 breveybasi declive et cerâ vïllosà obductum 3 crassum 3 Uteratim compressa simum ,■ mandibula superior marginibus dilatatis y adunca y acuminata ; inferior brevior y subtus ro ~ tundata y apice obtuso y cordiformâ faso pro reci- piendâ acie superioris. Nares orbiculares , in media tubercidata. Lingua. .. . . . Collum médiocre. AU modicœ, ; remigibus 3*. , 4*. omnium loti- gissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Tarsi brèves 3 squamis numéro sis y scabris tecti.. Pedes tetradactyli ■ digiti brèves ; très ante — riores y unus posticus ; latérales aquales exte- riores basi membranâ connexi ; hallux quemad - modum anteriores imo tarsi positus y sedilem cin- gens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Herpethotheres habitant in America meridio- nalij reptilibus 3 piscibus victitant. Corps oblong , varié de noir, de brun et de blanc. Tête arrondie, un peu huppée. Bec très- fort, court, incliné dès sa base er couvert d’une cire, épais, très-comprimé laté- ralement; mandibule supérieure à bords dilatés r crochue,, âcuminée ^ l’inférieure plus courte. 1248 O R N I T H I arrondie en dessous, émoussée, échancrée vers sa pointe en forme de cœur, pour recevoir la pointe de l'inférieure. Narines orbiculaires , tuberculées dans le mi- lieu. Langue Cou médiocre. Ailes moyennes; les 3 e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses courts, robustes, à écailles nombreuses et raboteuses. Pieds tétradactyles ; doigts courts , robustes , trois devant, un derrière; les latéraux égaux; les extérieurs réunis à leur base par une mem- brane ; pouce arciculé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le ju- choir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue an rectrices. Les Macaguas se trouvent dans l’Amérique méridionale , et. se nourrissent de reptiles et de poissons. Le MACAGUA RICANEUR, i. h. Cachinnans. H. Corpore fusco albidoque varia 3 annulo nigro verticem album cingente ; capite crïstato ; palpebris albis ; pedibus luteis. Corps varié de brun et de blanchâtre ; vertex blanc et entouré d’un anneau noir ; tête huppée ; paupières blanches ; pieds jaunes. Cet oiseau, d’un naturel doux et même stu- pide , prononce son nom distinctement , soit dans l’état de liberté , soit en cage. Lorsqu’il est fort repu, on aperçoit un jabot saillant et nu comme celui du Caracara. Linnée, qui a décrit cet oiseau d’après Rolander , lui donne l’épithète de cachinnans ( ricaneur ) , parce que , dit ce der- nier, il jette des éclats de rire dès qu’il aperçoit un homme ; mais son imagination exagérée a pris pour des éclats de rire les cris aigus , succes- sifs et précipités que jette ce Macagua à la vue d’un objet qui l’offusque. Il est connu dans l’in- térieur de Cayenne sons le nom de Pagani 3 comme la plupart des oiseaux de proie. On le trouve aussi au Paraguay , où l’a observé M. de# Azara, qui l’a décrit sous le nom qu’on lui a con- servé. Une tache noire part de l’angle des mandi- bules, et occupe les côtés et le derrière de la tête, qui est dans le reste couverte de plumes blan- ches, longues de dix-huit- lignes et susceptibles de se relever en forme de happe , à la volonté de OL O GIE. l’oiseau ; cette couleur forme un collier sut le dessus du cou et règne sur toutes les parties in- férieures ; le reste du plumage est brun , avec quelques taches blanches, en forme de croissant, sur une partie des ailes èt à l’extremité de quel- ques pennes ; des bandes brunes et blanches, ir- régulièrement placées et transversales, sont sur la queue ; la cire est jaune ; l’iris roux et le bec garni de soies à sa base. Tel est l’individu qu’a décrit M. de Azara ; mais un autre , qui a été apporté de Cayenne , en diffère en ce que les plumes du dessus de la tête, du collier, de la gorge et de toutes les parties postérieures sont d’un blanc-jaunâtre ; le dos^ le croupion et le dessus des ailes d’un brun uniforme ; les pennes des ailes noires à l’extérieur, avec des bandes transversales brunes et d’un blanc sale ; les primaires tache- tées de brun en dessous ; la queue entière tra- versée par dès bandes brunes et jaunâtres. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 1. p. 8 1. n. 8 5. Latham 3 Index , n. 8 8. z® édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 18 . p. 377. pl. E 14 . fig. 1. Galerie des Oiseaux 3 p. 47. pl. 19. L’Amérique méridionale. L. 18. E.. P.. R. 12. * * Le Macagua sociable. % .H. Saciabilis. H. Capite fusco et albido vario ; corpore supra, fusco ; subtàs sordide albo ; rostro nigro ; pedibus aurantiis. Tête variée de brun et de blanchâtre ; dessus du corps brun ; dessous d’un blanc sale ; bec noir ; pieds orangés. Quoiqu’on ait classé cet oiseau dansée genre, il n’est pas certain qu’il soit à sa place , puisqu’on n’en parleque d’après la description qu’en a don- née M. de Azara, sous le nom de Gavilan so- ciable. Il diffère, dit-il , de toutes les autres Bu- ses par le volume de son bec, dont la mandi- bule supérieure est forte et crochue dans la moitié de sa longueur, et l’inférieure plus courte de qua- tre lignes ; par ses tarses courts et revêtus de plu- mes blanches sur une longueur de six lignes à sa partie supérieure ; la membrane du bec enve- loppe les narines , qui sont rondes , avec un petit bouton au milieu. Cette espèce se trouve dans l’Amérique mé- ridionale, entre les parallèles de vingt-sept â trente degrés de latitude, dans le district de Co- rientes et auprès de la rivière de la Plata. On l’approche difficilement et on ne la voit qu’au- tour des eaux stagnantes, où elle se perche au haut haut des arbres aquatiques, et d’où elle s’abat sur les crapauds, les grenouilles, etc. Elle va pour l’ordinaire en troupes , qui , pour passer d’un canton à un autre, s’élèvent et planent fort haut. Elle a le bec long de dix-sept lignes, large et épais de six ; la cire jaune ; la tête variée de blanc sale et de brun 3 les parties supérieures de la dernière couleur 3 les grandes couvertures des ailes, bo.rées de roux clair 3 les pennes, barrées de noirâtre 3 plusieurs pennes secondaires, mor- dorées et d’autres blanches à leur extrémité ; le dessous du corps, d’un blanc sale; les couver- tures supérieures de la queue , blanches , ainsi que ses pennes à leur origine , sur lesquelles cette teinte s’obscurcit sensiblement jusqu’à devenir brune à leur extrémité, qui est d’une nuance plus claire ; les plumes des jambes sont traver- sées par une ligne blanchâtre sur un fond brun ; l’iris^est de couleur de grenat; le tarse robuste, et la queue égale à son extrémité. De A^ara 3 Apuntamien-tos para la Hist. natur. de los Paxa- ros del Paraguay 3 etc. tom. i. pag. 84. n. 16. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 18. p. 3x8. V Amérique méridionale. L. 16 '. E.. P.. R. il. * * * Genre. HARPIE , Harpyïa. Falco 3 Linn. Lath. Corpus oblongum , variis coloribus pictum. Caput rotundatum , cristatum. Rostrum magnum , basi rectiusculum et cerâ instructum 3 validissimum 3 lateratim compres~ sum j supra convexum ; mandibula superior mar- gïnibus dilatatisj adunca3 acuminata ; inferior bre- vior j obtus a. Nares ovata 3 transversales. Lingua Collum mediocrec AU modic& j remige iâ. breve , 4*. omnium longissimâ. Fémora extra abdomen posita 3 tibia omnino plumosa. Tarsi subelongati 3 crassissimi 3 robusti 3 parte superiore anticâ plumosi. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi membranâ connexi ; hal- lux'quemadmodù'm anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 humi intumbens. Ungues longi 3 validissimi 3 acutissimi 3 inter- nus et posticus intermedio longiores. Cauda rectricibus 12. Harpyia habitant in sylyis America mendia na * * lAig lis ; mammiferibus victitant ; ferturunico ictu cra- nium ho minis fendere. In altissimis arboribus nidifi- cant ; ova 1 pariant. Pulli recené nad videntes 3 cibum ipsi capientes 3 in nido victati 3 ex illo ce- dentes tantum ad volandum apti. Corps oblong, peint de diverses couleurs. Tête arrondie , huppée. Bec grand, presque droit et garni d’une cire à sa base , très-fort , comprimé latéralement , convexe en dessus; mandibule supérieure à bords dilatés , crochue , acuminée 3 l’inférieure plus courte, droite, obtuse. Narines ovales, transversales. Langue. .... Cou médiocre. Ailes moyennes ; la première rémige courte, la quatrième la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Tarses gros , un peu alongés , robustes , gar- nis de plumes en devant , au-dessous du genou. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base par une membrane 3 pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embras- sant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Ongles longs, très-forts, très-aigus 3 l’interne et le postérieur plus longs que celui du milieu. Queue à 1 2 recrrices. Les Harpies habitent dans les forêts de l’A- mérique méridionale, se nourrissent de mammi- fères , et ouvrent la tête d’un homme d’un seul coup 3 ils nichent sur les arbres les plus élevés; leur ponte est de deux œufs. Les petits voient dès leur naissance, prennent eux-mêmes la nour- riture, sont alimentés dans le nid, qu'ils ne quit- tent qu’en état de voler. . * La Harpie proprement dite. i. H. Maxi- ma. H. Capite pennis elongads cristato ; corpore supranigro 3 candido etfulvo mixto ; subtus albo ; pedibus /lavis. Tête huppée ; dessus du corps mélangé de noir , de blanc et de fauve 3 dessous blanc ; pieds jaunes. Les grands oiseaux de proie de l’Amérique méridionale ont , comme les nôtres , un plumage sujet à varier , suivant l’âge , le sexe et suivant les localités 3 il n’est pas étonnant d’y trouver une confusion encore plus grande que celle qui règne dans cette classe d’oiseaux d’Europe , où ils sont mieux et plus anciennement connus , ORNITHOLOGIE. 1230 O R NI T H puisque dans le nouveau Continent , les obser- vations y sont moins nombreuses et y ont com- mencé plus tard. En effet , dans le nombre de ceux dont il va être question , il en est qui ont été décrits plusieurs fois et sous diverses déno- minations , parce qu’ils auront été vus dans une situation différente de sexe ou d’âge, et dans des contrées très-éloignées les unes des autres. Tel est l’oiseau de proie connu pour le plus ro- buste et le plus puissant de tous , et dont la fe- melle surpasse nos Aigles et nos Pygargu.es par sa taille , la grosseur de ses tarses , la force de son bec et de ses ongles. C’est à cette espèce que les ornithologistes ont imposé le nom d'Har- pyia. Linnée l’a rangée, parmi les V autours , Brisson avec les Aigles j Latliam au nombre des Falco ; mais nous la croyons déplacée avec les uns et les autres- j car elle n’a aucun attri- but des Vautours , ni les longues ailes des Ai- glçs, 3 ni leurs tarses courts et totalement vécus jusqu’aux doigts ; ce n’est pas non plus un Py- gargue ; car ses ailes sont moins longues et ses doigts ne sont pas totalement séparés. On a en- core essayé d’en faire un Gypaëte 3 mais elle n’en a ni le bec, ni les ailes , ni les pieds , ni cette longue barbe qui distingue particulièrement ce- lui-ci ; enfin , ce n’est pas non plus un Faucon , car son bec est différent , ses ailes sont propor- tionnellement beaucoup plus courtes , et les pre- mières pennes autrement disposées relativement les unes aux autres. D’après cet exposé , peut-on ne pas convenir qu’il falloir l’isoler ? Ce n’est pas seulement dans Latharn que cet oiseau de proie est décrit sous diverses déno- minations, comme celles de Falco destructor} crïstatusj Harpyia3 et dans Gmelin sous les deux dernières-er celle de Jacquini ; mais encore dans nos omithoîogies françaises, sous les noms d’^i- gle. destructeur 3 de grand Aigle de la Guyane , de Caraccaj et peut-être à' Aigle couronné et de Cal- quin ; les deux premiers nous paroissènc être le mâle et la femelle, et le Caracca , une variété d’âge. Quant à l’ Aigle couronné de Buffon , nous avouons qu’il n’est pas aisé, d’y reconnoîcre la grande Harpie 3 d’après ce qu’on en dit. C’est, suivant ce naturaliste, X Urutaurana dê Marc- grav-e , XY^quauthili de Fernandez , X Aigle huppé d’Afrique 3 décrit et figuré dans les Oi- seaux d’Edwards, X Aigle d’Orénoque et X Aigle du Pérou j nommé ainsi par Garcilloso , dans X Histoire des Inccts. Sonnini a, comme Buffon, réuni X Urutaurana et XYqquauthili s et les rap- porte à XÉpervicr patu de. M. de Azara; ce rap- OLOGIE. port est jus,te , quant au premier , mais on ne peut l’admettre pour le second , qui a une taille supérieure à celle de nos plus grands Aigles , et qui a les pieds nus , tandis que les deux autres ont les tarses emplumés jusqu’aux doigts , et sont plus petits que celui-ci. M. Cuvier présente X Urutaurana pour le même oiseau que X Autour huppé j X Aigle moyen de la Guyane et 1 ’Épervier patuytyai tous ont une taille inférieure â celle de notre Aigle commun 3 quoique Marcgrave donne â XUrutaurana la grandeur de cet Aigle ; mais c’est , dit M. Cuvier, un tiers au moins de trop j ce qui est vrai , dira- 1- on, si c’est réellement le même que ces oiseaux; ce donc nous ne doutons pas. L ’Y^quauthili est , selon ce savant , la grande Harpie d’ Amérique ou X Aigle destructeur. Comme la taille d’un mou- ton, que Fernandez donne au premier, patoît exagérée, nous croyons, avec M. Cuvier, pue c’est l’individu qu’il indique; en tous cas, la taille de cette Harpie ne peut convenir à X Aigle couronné de Buffon, puisqu’il le dit plus petit que X Aigle commun. U Aigle d’Orénoque a la grosseur erda figure d’un Aigle ; X Aigle du Pérou pourroit être X Aigle couronné 3 car il est plus petit que les Aigles d’Europe. Enfin, X Aigle couronné , pl. 6, de l’édition de Buffon, pu- bliée par Sonnini , étant figuré avec les pieds totalement vêtus , ne peut représenter XY-qquau- thili cité dans la synonymie, lequel a une grande partie des tarses dénuée de plumes, mais c’est bien l’image d’un des oiseaux décrits sous les noms d' Aigle moyen de la Guyane 3 d’ Autour huppé. 3 d 'Epervier patu. Il résulte de ce que nous venons d’exposer, que la grande Harpie a été confondue avec les Spi-qaëtes et X Aigle huppé d’Afrique d’Edwards, que nous regardons aussi comme un Spi-qaéte a pieds -vêtus. La. grande Harpie est, assure-t-on, si forte, que d’un coup d&bec elle fend la tête à un homme, et qu’elle peut enlever des faons. C’est , sui- vant les observations que Sonnini a faites dans la Guyane , un oiseau solitaire qui vit dans renfoncement et l’obscurité- des plus épaisses forêts ,„ et qui , lorsqu’il est affecté, relève les longues plumes de sa tête en forme de huppe ou de couronne. Ce fait esc confirmé par Jacquin, qui ajoute qu’pn peut, malgré sa fé- roei té naturelle, l’apprivoiser quand il est jeune". C’est â quoi se borne la partie historique de cet oiseau , dont l’espèce esc rare, quoique ré- pandue dans une grande partie de l’Amérique méridionale;, mais il n!esc pas aisé de l’obser- ORNITHOLOGIE. ver , parce qu’il se tient fort avant dans les terres inhabitées et au milieu des forêts. Sonnini l’a trouvé sur un arbre fort élevé dans le haut de rOrapa , grande rivière de la Guyane fran- çaise , où il étoit immobile et ne poussoit aucun cri. Jacquin l’a rencontré dans la Nouvelle- Grenade ; mais c’est mal-à-propos qu’il en fait un Vautour ; enfin on l’a trouvé au Mexique, car il nous semble que c’est Y Y^quauthili de Fernandez. Comme cet oiseau ne se présente pas tou- jours sous la même livrée , il nous paroîc né- cessaire d’en donner plusieurs descriptions , afin qu’en les comparant les unes aux autres on puisse saisir les différences qui caractérisent les sexes et les âges. i°. Le grand Aigle de la Guyane ( Falco destructor Lath.) a une taille qui sur- passe celle du grand Aigle de notre conti- nent , plus de trois pieds et demi de longueur, mesuré en ligne droite, du bout du bec à celui de la queue ; le bec long de trois pouces, large de quinze lignes et épais de vingt- un à sa base ; la queue longue de seize pouces et demi; elle dépasse les ailes pliées de quatre pouces six lignes. Il n’a- point de plumes, mais seulement quelques poils noirs entre le bec et l’œil ; les plumes des pieds descendent sur deux pouces de longueur au-devant des tarses, dont le côté postérieur est entièrement nu; du sommet de la tête , qui est fort aplati , partent de longues plu- mes couchées en arrière, dont les deux du mi- lieu, qui sont les plus longues, ont plus de cinq pouces; elles sont d’un gris-rougeâtre, sur pres- que près de la moitié de leur longueur; le reste est noir et terminé de gris-roussâtre ; les.autres plumes de la tête sont teintes de gris cendré et terminées de blanc; le dessus du cou et du corps présente un mélange confus de gris- roussâtre et do noir; le dessous est d’un gris sale , à l’exception d’un demi-collier noir , mar- bré de gris-roussâtre, et des plumes du ventre qui sont blanches , en outre presque décom- posées et douces au toucher comme du duvet; les ailes sont variées de noir ,ez de plusieurs nuances grises ; la queue est grise avec d'e larges ^ bandes et des taches noires ; les plumes des jambes sont blanches et rayées de noir ; le bec , sa membrane, la peau nue des lorums sont de couleur noire ; les pieds et les doigts couverts d’écailles jaunes. Nous présumons que c’est de cette espèce qu’entend parler le capitaine Stedman ( Voyage de Surinam , tom. 3, p. s 10 de la traduction d’Henry ) , sous la dénomma-r tioti à’ Aigle huppé j, animal, dit ce voyageur, très-féroce et très-fort des forêts de Surinam. z°. L’Aigle destructeur a trois pieds deux pouces de longueur totale ; sa tête porte une huppe couchée en arrière , grise , noire et terminée de gris; le cou est de cette couleur, qui prend une teinte noirâtre sur la tête ; les joues sont grisâtres ; le dos et les pennes des ailes, noirs; celles de la queue, d’une nuance grise-; les parties inférieures, d’un blanc sale ; le bec et les ongles , de couleur de corne; les tarses, d’un jaune pâle. 30. Le GARACCA ( Falco cristatus 3 Lath.), Dellon a vu et dessiné un oiseau vivant de cette espèce , dans la Ménagerie du roi d’Espagne, à Buco-Rete-ro ( Voyage en Espagne 3 pag. 80 et pl. 3 1 ). Son bec est forcement courbé en dessus et presque droit en dessous; ij porte une huppe courte sur le derrière de la têce ; son ventre esc blanc et sa queue traversée par quatre bandes cendrées; le reste de son plumage est noir; cet oiseau a la grandeur d’un Coq- d’ Inde. 4°. Trois Harpies 3 dont deux sont au Mu- séum d’histoire naturelle et une dans la collec- tion de M. Dufresne , nous ont fourni les des- criptions suivantes; des deux premières, l’une esc sous son plumage parfait, et l’autre, sous une livrée qui indique une femelle, étant au moins un quart plus grosse et ayant les tarses, les doigts et les ongles beaucoup plus forts à pro- portion; elle est, en dessus, variée de brun , de gris et de blanchâtre; d’un gris clair sur. les joues , l’occiput , la gorge et sur toutes les parties inférieures, avec quelques plumas noires sur le devant du cou, qui indiquent que cet oiseau commence à prendre les couleurs de l’adulte; quelques taches noires transversales et étroites sont parsemées sur le fond gris-blanc des plumes des jambes ; les pennes de la queue ont en des- sous, sur un fond gris clair, plusieurs taches noires , irrégulières et situées sur chaque côté de la tige. Le mâle a le dessus du corps et des ailes , d’un noir à reflets gris; les joues, l’occiput et la gorge, de cette dernière couleur ; le devant du cou, les côtés deda poitrine au-dessous des ailes, noirs; le reste de la poitrine et toutes les parties postérieures, d’un beau blanc; Les jambes, rayées de noir transversalement ; quatre larges bandes noires traversent la queue sur un fond blanc, Ttt tttt z 1252 OR NI TH dont l’extrémité est de cette couleur. La troi- sième a trois pieds de longueur ; le dessus de la tête , gris et noir ; les joues, grises ; la gorge, la poitrine et les parties postérieures, d’un blanc un peu roussâtre; le devant du cou, noir, avec une bandelette étroite , longitudinale et blanche sur le milieu;- les plumes des jambes, rayées transversalement d’un brun foncé , sur un fond blanc-jaunâtre; le dessous de la queue, avec huit bandes transversales, dont quatre noires et quatre blanches ; les bandes noires du dessus de la queue sont au nombre de cinq , et plus larges que celles du dessous ; les bandes blanches , au nombre de quatre, sont finement pointillées de noir, et toutes les pennes ont leur extrémité d’un blanc-roussâtre. Basson , Ornithol. tom. i. p. 446. n. 1 3 [lé Aigle huppé du Brésil ). Latham 3 Index , n. 1 ( Falco harpyia). Idem s n. 24 (Falco tharus). Idem 3 Suppl, n. 130 ( Falco des- tructor ). ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. t.4 . p. 233. V Amérique méridionale . L. 42. E.. P.. R. 1 2. * * La Harpie couronnée du Paraguay. 2. H. Coronata. H. Corpore fusco , c&ruleo misto , dilutiore subtus ; occipite pennïs quatuor elongatis cristato ; tectricibus cauda apice albis ; remigibus primants 3 rectricibus nigricantibus ; caudâ albo transver sim striata ; cerâ pedibusque 'f lavis. Corps d’un brun mélangé de bleu,' plus clair en dessous; huppe occipitale composée.de quatre longues plumes ; couvertures de la queue ter- minées de blanc; rémiges primaires et rectrices noirâtres; queue traversée de blanc ; cire et pieds jaunes. Les Guaranis , peuplade du Paraguay , ap- pellent cet oiseau Taquato hobi ( Buse bleue ), et M. de Azara l’a décrit sous celui d ’Aguila coro- nada. Il pousse un sifflement aigu et lamentable, qui.se fait entendre de loin. Le mâle et la fe- melle ne s’éloignent guère l’un de l’autre, et ne viennent à terre que pour saisir leur proie. Ils se perchent à la cime des plus grands arbres, dans les campagnes, vers la lisière des bois, pour y attendre au passage les gros rats; ils dé- daignent les petits oiseaux , quoique souvent ils en soient assaillis et qu’ils soient étourdis de leurs cris. Leur vol est étendu, mais lenr. Pour- chasser , ils se laissent tomber du haut des arbres , ou, plus ordinairement, ils s’élèvent en battant mollement les ailes, jusqu’à ce qu’ils soient par- venus à une grande hauteur, et ils y volent en O LO GIE. tournoyant, jusqu’à ce qu’ils aient découvert une proie ; alors , ils s’abattent presque perpen- diculairement, les ailes pliées et sans bruit. Il est rare que l’animal sur lequel ils fondent fasse aucun mouvement , la frayeur le retient ; mais s’il s’enfuit, soit au vol, soit à la course, les Aigles le suivent et s’en emparent bientôt avec la vitesse qu’ils ont acquise, en s’élançant du haut des airs. Les Inambus des champs, les Poules et d’autres oiseaux de grande et de moyenne taille, les spercos , les apéreas et les faons sont leurs victimes ordinaires. Si leur proie n’est pas trop grosse , ils l’emportent sur les arbres, la déchirent en grands morceaux et la dévorent avec leurs ôs et leurs plumes; ils s’a- battent sur les cadavres récens, de même que les Iribus 3 qui leur cèdent la place erse tiennent à quelque distance, jusqu’à ce que ces Harpies soient repues. Cet oiseau a , presqu’au-dessus de l’occiput, quatre grandes plumes, longues de quarante-cinq lignes, larges de six et terminées en pointe; l’oiseau les redresse à volonté et elles sont tou- jours un peu soulevées. Tout le plumage est d’un brun mêlé de bleu, plus clair sur les parties in- férieures; les couvertures de la queue sont ter- minées de blanc; les premières pennes des ailes et celles de la queue, noirâtres; celle-ci a une bande blanche, large de dix-huit lignes, qui commence à deux pouces de son extrémité , avec un trait de la même couleur, qui tient le milieu entre la bande et la naissance des pennes ; la membrane du bec est d’un jaune vif, et l’iris, noisette. La femelle a la même grandeur et la même couronne que le mâle; elle n’en diffère que par les teintes du plumage; les plumes de la tête sont d’un roux clair , avec du brun dans leur milieu ; celles de la nuque, jusqu’au milieu du cou, sont blanches à leur naissance er brunes dans le reste , avec une bordure rousse ; de là, jusqu’aux cou- vertures de la queue , elles sont brunes, ainsi que les couvertures supérieures des ailes; le de- vant du cou est comme marbré de brun, de blanc et de roux clair; lès côtés de la tête, la gorge et tout le dessous jdu corps sont blancs, de même que les couvertures supérieures de la queue, qui ont en outre une tache brune vers leur extrémité; la queue est bleuâtre et terminéé par une bande brune et large de deux pouces; o.i y remarque quelques petites taches et des points rares d’une nuance plus foncée ; les ailes sont variées de brun et de blanchâcre; leurs O R N I T H couvertures inférieures, blanches, avec quelques taches noirâtres vers leur pointe. Les trois espèces dont il va être question ci- après paroissent plutôt se rapprocher des Harpies ou des Sphpxèiés 3 que de tout autre oiseau de proie. Nous les plaçons à leur suite en attendant quelles soient mieux connues. De A^ara, Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. i. p. 5 6. n. 7. 2 e edic. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 4. p. 1 3 7. L’A- mérique méridionale. L. 28. E.. P.. R. xi. Le Calquin est un grand oiseau du Chili, dont l’abbé Molina donne une très-courte des- cription. Il lui paroît très-peu différer de lT^- quauthili de Fernandez et de YUrutaurana du Bré- sil} dont il a été question ci-dessus , page 1250. Cet oiseau a environ dix pieds d’envergure; un panache bleu sur la tête; les plumes du cou , du dos et les ailes, d’un noir-bleuâtre ; la poitrine, blanche et picotée de brun ; les pennes de la queue, traversées alternativement de brun et de noir. Sonnini rapproche le Calquin du précédent. L’Aigle des États [Falco australis, Lath.) a vingt- cinq pouces de longueur totale, et la grosseur de Y Aigle plaintifs décrit ci-après; la cire, jaune ; le corps, brun; la queue, noire et bordée de blanc-jaunâtre à son extrémité. Son cri ressemble tellement à celui de la Poule 3 qu’on y est aisément trompé. L’Aigle plaintif de l’Amérique ( Vul- -tur plancus , Lath. Falco plancus 3 Gmelin). Il a vingt-quatre pouces de longueur ; le bec, long de deux pouces, très-c_rpchu et noir; la cires’é-- . rend presque jusqu’à sa pointe , et les narines sont situées obliquement vers le haut; la peau nue qui entoure l’œil et le dépasse , s’étend presque jusqu’au-dessus de la tête et est de couleur jaune ; le devant du cou manque presque de plumes; le dessus de la tête, la partie supérieure du cou et les ailes sont bruns ; le dessus du corps est barré de brun et de blanc; la queue est blanche, tra- versée par des bandes , dont une d'un pouce le termine; les premières pennes des ailes sont marquées à leur base comme la queue ;~les’pieds , jaunes; les ongles, noirs , faiblement crochus et émoussés à leur pointe. Cette description est d’après un individu que l’on conserve dans l’es- prit-de-vm , au Muséum britannique. Quoique je sois certain , dit Latham , que cet oiseau est un Vautour 3 je ne le regarde pas O LO GIE. 12*53 moins comme un individu de l’espèce de mon plaintive Eagle 3 qui est figuré dans le Voyage de Cook 3 pi. 32 du tom. 2, p. 184, et dans les lllust. de Muller 3 pl. 17. Celui-ci a vingt- cinq pouces de longueur totale ; la cire et le tour de l’œil, orangés; le sommet de la tête, noir et couvert de plumes alongées et formant une huppe; le cou , le dessus du corps , la poitrine et le haut du ventre , gris , avec un grand nombre de raies ondulées, transversales et noires ; le bas- ventre de cette couleur; les couvertures infé- rieures de la queue , d’un gris rembruni ; les ailes, brunes, et quelques-unes de leurs cou- vertures , blanches et barrées de brun; les quatre premières pennes, noires, traversées d’une teinte foncée et blanches à l’intérieur; les pennes de la queue, de cette couleur, avec un grand nombre de raies transversales et leur extré- mité noire ; les ongles, de cette teinte, et les pieds , jaunes. Le Th ARU [Falco tharus 3 Lath. ) a été décrit d’après Molina, qui l’a vu au Chili. La femelle, dit-il, est plus petite que le mâle, et elle porte une crête sur la tête, tandis que celle du mâle est ornée d’une huppe. Lorsque celui-ci pousse ses cris, d’une voix forte et rauque, il tient sa tête recourbée sur le croupion, le bec en haut,. Le Tharu n’est pas plus gros qu’un chapon. Le mâle a la huppe , les ailes et la queue, noires; le corps, blanchâtre et taché de noir; le bec , grisâtre ; les pieds , jaunes et écailleux. Le plumage de la femelle est gris , et sa crête , noire. Ces oiseaux établissent leur aire sur de grands arbres; ils la construisent avec des rameaux secs, disposés en forme de grille carrée, revêtus d’une couche épaisse de laine , de chanvre et de plumes. La ponte esc de cinq œufs blancs, pi- cotés de brun. Cette espèce vit au^Chili et dans la province de Para , où elle est connue sous le nom de Fa- vato 3 qui signifie habitant , parce qu’elle se plaît autour des lieux habités. Quoique robuste et armée de serres puissantes , elle n’a point de courage ; elle n’attaque, point à force ouverte et ne sait que surprendre de foibles animaux ; c’est le renard des oiseaux de rapine ; lorsque sa chasse rr’a pas été heureuse , il se jette sur les cadavres, . *** Genre. SPIZAËTE, Sp'nyiétus. Falco 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus pictum. Caput rotundaturn 3 s&pe cristatum » 1254 O R N I T H Rostrum magnum 3 rectiusculum 3 hasi ceràins- tructum 3 lateratïm compressum 3 supra convexum ; mandibula superior marginibus dilatatis 3 versus apicem adunca 3 acuminata ; inferior recta , bre- yior3 obtusa. Nares elliptica. Lingua carnosa 3 crassa 3 emarginata. Collum médiocre. AU mcdicœ; remigibus 4*. 3 omnium lon- gissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. i Far si nudi aut ad digitos usque hirsuti 3 s ub gra- ciles 3 elongati. Pedes tctradactyli • digiti très anteriores ; pos- tïcus unus ; exteriores basi menibranâ connexi ; hallux imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Unguis posterior omnibus longior 3 validior. Cauda rectricibus i z . Spi^aëti habitant in Africâ et America meri- dionali ; avibus mammiferibusque yicdtant ■; in arboribus nidificant. Pulli recens nati videntts cibum ipsi capientes 3 in nido victati 3 ex illo dis- cedunt tantum ad volandum apti sunt. Corps oblong, varié de diverses couleurs. Tête arrondie , souvent huppée. Bec grand, presque droit et garni d’une cire à sa base, comprimé latéralement, convexe en dessus ; mandibule supérieure à bords dilatés, crochue vers le bout et acu minée ; l’inférieure droite , plus courte , obtuse. Narines elliptiques. Langue charnue, épaisse, échancrée. Cou médiocre. Ailes moyennes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses nus ou vêtus jusqu’aux doigts , un peu grêles, alongés. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base par une membrane; pouce articulé sur le tarse, au ni- veau des antérieurs, cerclant le juchoir et por- tant à terre sur toute sa longueur. Ongle postérieur le plus long et le plus fort de tous. Queue à i z rectrices. Les Spi^aëtes habitent en Afrique et dans l’Amérique méridionale^ ils vivent d’oiseaux et de mammifères ; nichent sut les arbres. Les petits y voient dès leur naissance, prennent eux- 0 L O GIE. mêmes la 'nourriture , sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en «cat de voler. A. Tarses nus. **LeSpizAETE BASANÉ, i. S. Ambustus. S. Pallidë fulvus ; tectricibus alarum palJj.de fulvo et fusco mistis ; caudâ sordide albâ , fusco fasciatâ ; rostro obscuro 3 pedibus carulescentibus. D’un fauve pâle; tectrices des ailes mélan- gées de cette teinte et de brun; queue d’un blanc sale et rayée en travers de brun; bec obscur; pieds bleuâtres. (P/, i > fig. 4, sous le nom de V autour basané. ) Cet oiseau , qu’on a trouvé aux îles Falkland , a été présenté par Latham comme un Vautour , et par Gmelin , Daudin et Sonnini, pour un Gypaëte ; mais n’ayant aucunes parties nues du premier, ni les narines et la cire totalement cachées sous des plumes dirigées en avant, ni les tarses emplumés, ni la barbe du dernier, il ne peut appartenir ni à l’un ni à l’autre de ces deux genres ; celui dont il nous paroît se rapprocher le plus est le genre Spi\aëte 3 si l’on s’en rap- porte à son image, puisqu’il a les pieds grêles et alongés. Il a la tête , le cou , le dos , la poitrine et les cuisses, d’une couleur basanée et pâle ; les cou- vertures supérieures des ailes , mélangées de brun ; la queue, longue, arrondie , d’un blanc obscur ec traversée par des bandes étroites , obliques ec brunes; les ongles,1 longs et peu courbés. La- tham , Index 3 tu 18 [V ’iltur ambustus). Gmelin 3 Syst. natur. édit. 1 3 ( Falco ambustus ). Brown , Illust. p. n.pl. 1. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 32 ..p. 5 4. V Amérique australe. L. 33. E.. P.. R. xi. * Le SpiZAETE BLANCHARD, z. S. Albescens. S. Subcristatus , albus3 fusco varias ; remigibus rectri- cibusque albo nigroque fasciatis ; rostro carules- cente ; pedibus flavic antibus. Un peu huppé ; blanc et varié de brun ; ré- miges et rectrices rayées en travers de blanc ec de noir ; bec bleu ; pieds jaunâtres. Bruce a vu cet oiseau sur les hautes monta- gnes de l’Abyssinie, ec Levaillanc l’a observé dans le pays d’Anteniquoi , vers la pointe aus- trale de l’Afrique , où il habite les forées et niche à la cime des arbres ; la ponte est de deux œufs blancs, que le mâle et la femelle couvent tour à tour. Le Blanchard ne souffre point d’autre oi- ORNITHOLOGIE. seau de rapine dans le canton qu’il s’est choisi,; il se nourrit de Ramiers 3 de Perdrix de bois et d’une petite espèce de Ga\elle. Il se précipite sur sa proie du haut des grands arbres, sur lesquels il se cache derrière upe grosse branche ; et lors- qu’il la saisir, il l’emporte toujours' à son gîte pour la déchirer. Des son aigus , répétés avec précipitation et d’une voix assez foible, qu’on peut rendre par les syllabes cri-qui-qüi-qui-qui 3 forment son cri. Une huppe de plumes courtes paroît à peine sur le derrière de la tête ; la queue est for: lon- gue , et les ailes pliées n’aboutissent qu’à environ moitié de sa longueur ; le plumage est blanchâ- tre et lavé de brun fauve ; les ailes et la queue ont des bandes brunes et noires. Il n’y a nulle apparence de huppe sur la tête de la femelle, qui est un tiers plus grosse que le mâle et porte une livrée plus nuancée de brun. Chez le jeune, la teinte fauve est plus lavée, et les couvertures supérieures des ailes ont un bordure roussâtre. Lev aillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique 3 pl, 13. Latham 3 Index , Suppl. ( Falco albescens). ie édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 3 2. p. 5 4. L’Afrique. L.. E.. P.. R. n. **Le Spizaete brun du Paraguay. 3. S. Fuscescens. S. Capite fusco , albo vario 3 corpore supra fusco ; gulâ colloque anteriore albis 3 ni- gricante maculatis ; tectricibus àlarum caud&que apice albo punctatis ; rostro basi c&ruleo 3 apice nigro ; pedibas flavis. , Tête brune et variée de blanc ; dessous dû corps brun ; gorge et devant du cou blancs et ta- chetés de noirâtre ; couvertures des ailes et de la queue pointillées de blanc à leur extrémité ; bec bleu à sa base, noir à sa pointe ; pieds jaunes. C’est YAguila parda de M. de Azara, lequel a le tarse long de quatre pouces et demi et cou- vert en devant décailles aplaties ; la tête brune et variée de blanc ; les sourcils , de cette dernière couleur ; l’œil , entouré d’un trait noirâtre , qui, en passant au-dessus des oreilles , se perd à l’oc- ciput ; le dessus du cou et du corps , brun ;, les couvertures supérieures des ailes et de la queue , pointillées de blanc à leur extrémité ; la gorge, les côtés et le dessous du cou, blancs et rachetés de noirâtre; le dessous du corps, noirâtre, avec des petites taches blanches , plus multipliées sur le ventre , et des traits ondulés et blancs sur les couvertures inférieures de la queue les ailes. noirâtres, avec du blanc sale à l’extrémité de leurs pennes et de leurs couvertures supérieures , du blanc pur sur les tiges des pennes moyennes , et du cendré, mêlé en ondes au noirâtre des grandes pennes et au gris de leurs couvertures ; les inférieures, savoir, les grandes, sont comme marbrées de gris, de blanc et d’un brun clair les autres, noirâtres et variées de brun ; celles de la queue ont leur extrémité pointillée de blan- châtre et des ondes étroites et cendrées ; les plu- mes des jambes sont en dehors, noirâtres et terminées de blanc , et en arrière , marbrées de noirâtre, de blanc et de brun clair ; l’iris est d’un roux clair. De A\ara 3 Apuntamientos para la- Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 été. tom. 1. p. 65. n. 57. ae édit, du nouv . Diction.. d’Hist. nat. tom. 32. p. 55. L’Amérique méri- dionale.. L. 25. E.. P.. R. 11. *Le Spizaete moucheté. 4. S. Maculams.S .. Capite corporeque supra nigris ; superciliis albis ; gulâ 3, collo anticè pectoreque'nigris 3 albo longitu- dinaliter maculatis ; ventre albo 3 nigro maculato ; cerâ c&ruleâ ; rostro nigro ; pedibus aurantiis. Tête et dessus du corps noirs ; sourcils blancs ; gorge , devant du cou et poitrine, noirs et mar- qués de blanc longitudinalement ; ventre blanc ,. racheté de noir; cire bleue; bec noir; pieds- e*angés. Un individu de cette espèce a été trouvé dans l’Amérique septentrionale par le naturaliste Per- rein. Il a la tête, la nuque, le dessus du cou et le manteau noirs ; un large sourcil blanc , bordé d’une raie noire , qui part de l’œil et se perd sur les côtés de la gorge ; le lorum j.bleu et parsemé de poils; l’iris, jaune; la gorge et les parties postérieures, jusqu’au ventre, tachetées longi- tudinalement de blanc sur un fond noir ; celui-ci ,, moucheté de noir sur un fond blanc ; les taches ;de la gorge et du devant du cou, très- étroites ; celles de la poitrine, làrges, et de plus les plu- mes de cette partie ont une bordure noire : celles de l’anus et des jambes sont d’un ferrugineux foncé dans leur milieu et d’une nuance plus claire sur leurs contours ; toutes les couvertures de la queue et le croupion sont blancs et rayés de noir en travers ; les pennes alaires et caudales ont des bandes pareilles sur un gris de plomb en dessus et un gris-bleuâtre clair en dessous ; les ongles sont noirâtres. Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux: de l’Amérique septentrionale 3 tom. 1 . pl. 3 bis ( Aigle moucheté). 2e édit, du nouy. Diction.. ORNITHOLOGIE. 2 5 6 cl’Hist. nat. tom. p. 5 6. V Amérique septen- trionale. L. 24. E.. P.. R. 12. Le SpizAETE noir. 5. .S. Niger. S. Niger; rec- tricibus albis 3 apice nigris 3 alboque Jlavescente transver sim siriads ; cerâ c&rulescente; rostro ni- gro , pedibus Jlavis. Noir ; reccrices blanches, noires et rayées transversalement de blanc-jaunâtre à leur extré- mité ; cire bleuâtre •, bec noir ; pieds jaunes. Le plumage de ce Spizaete avancé en âge, qu’on trouve à Cayenne, esc noirâtre, à l’excep- tion de la queue , qui est blanche dans les deux tiers de sa longueur, ensuite noire et traversée de . blanc-jaunâtre. On rapproche de cetce espèce , comme des oiseaux plus jeunes, les deux indivi- dus dont il va être question. L’un a vinge-deux pouces de longueur ; le des- sus de la tête et du cou brun et mélangé de roux ; une tache derrière l’œil, brune; toutes les parties supérieures, de cette couleur, rousses et tache- tées ; les plumes des jambes , avec des raies inter- rompues} le dessous du corps , blanc, varié de raies et de zigzags bruns ; la queue , d’abord blanche , et tachetée en longueur de brun , en- suite noire et terminée de blanc. L’autre porte une livrée plus variée de roux sur les parties supérieures que celle du précé- dent ; sa queue a en dessus des bandes transver- sales irrégulières sur un fond tacheté de noir et de brun 5 les taches sont moins nombreuses en dessous, et l’on n’en voit aucune sur le ventre et les jambes ; les pennes des ailes sont noirâtres en dessus. 2e édit, du nouv. Dict d’Hist. natur. tom. 32. p. 57. V Amérique méridionale. L. 24. E.. P.. R. 12. * Le Spizaete noirâtre et blanc. 6. S. Melanoleucus. S. Pennis capids 3 colli superioris corporisque supra 3 mgricandbus 3 c&ru'leo mixtis 3 apice sordide albis; caudâ nigricante 3 albo punc- tatà ; tectricïbus alarum cinereo lineatis ; corpore subtîis albo ; rostro c&ruleo 3 apice nigro ; pedibus Jlavis. Plumes de la tête , du cou en dessus et du des- sus du corps d’un brun -noirâtre, mélangé de bleu et terminées par du blanc sale ; queue noi- râtre , pointillée de blanc ; tectrices des ailes rayées de cendré ; dessous du corps blanc ; bec bleu , noir à sa pointe ; pieds jaunes. Cet oiseau du Paraguay est décrit par M. de Azara, sous le nom d 'Aguila obscura 3 y blanca. Les plumes de la tête, du cou, du dessus du corps jusqu’à la queue sont d’un noirâtre mêlé de bleu et terminées de blanc sale, à l’exception de celles du dos ; la queue est parsemée de petits points d’un blanc sale sur un fond noirâtre ; les couvertures supérieures des ailes sont cendrées , et leurs tiges noirâtres , ainsi que les lignes qui les traversent} les plus grandes et les pennes, d’un cendré foncé et variées de zones étroites et noires ; toutes les parties inférieures, d’un beau blanc 3 avec des lignes transversales noirâtres sur les couvertures inférieures de la queue et sur les grandes du dessous de l’aile, dont les petites ont seulement leur tige d’une teinte sombre ; la cire est d’un jaune pâle , et l’iris de couleur noisette très-foible. De A^ara.3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 1. p. 6 1. n. 8. zs édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 32. p. 57. L’Amérique méri- dionale. L. 25. E. 65. P. 25. R. 12. * Le Spizaete noir huppé. 7. S. Ater. S. Ni- ger; occipite cristato ; rectricibus basi et apice al- bis; rostro corneo ; pedibus Jlavis. Noir; occiput huppé; rectrices blanches à leur base et à leur pointe ; bec couleur de corne ; pieds jaunes. On voit au Muséum d’histoire naturelle un individu de cette espèce qui se trouve dans l’A- mérique méridionale. Sonnini , qui le premier l’a décrit , l’appelle Aigle noir huppé 3 et assure que c’est une espèce distincte de VUrubitenga3 avec lequel on l’a confondu. En effet , ces deux oiseaux portent un plumage assez analogue pour que l’on se soit décidé à les réunir. Mais si, comme le dit ce savant, l’un a une huppe et l’autre n’en a pas, on ne peut guère se dispenser d’adopter son sentiment, attendu que tout oiseau qui a une huppe , porte cet attribut à quelqu’âge que ce soit; seulement elle est ordinairement moins fournie et moins longue dans sa première année. Le Spizaete de cet article a le lorum nu , seu- lement parsemé de quelques poils courts et roi- des ; une huppe courte derrière la tête ; le plu- mage noir, avec une tache blanche au milieu de la huppe ; des raies transversales de la même couleur sur les plumes des jambes , et deux ban- des, également blanches, sur la queue, l’une à son origine et l’autre à son extrémité. L’Urubitenga3 nom que cet oiseau porte au Brésil , selon Marcgrave , est de la grandeur d’une ORNITHOLOGIE. d’une Oie de six mois , porte un bec épais et des yeux grands ; il n’a point de huppe sur la tête. Son plumage est d’un brun-noirâtre , mêlé de cendré sur les ailes 5 les pennes de la queue sont blanches et terminées par du noirâtre bordé de blanc; la cire et les pieds sont jaunes. Buffon3 édit, de Sonnini 3 tafm: 38. p. zy.pl. 6 ( Aigle noir huppé d’ Amérique). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 31 . p. 58. L’ Amérique méri- dionale. L. 24. E.. P.. R. 12. ** Spizaete a queue blanche. 8. S. Leu- curus. S. Albus et supra fasciatus ; gulâ nigrâ ; caudâ albâ , subtus nigricante cinereo 3 versus apicem striata ; rostro dilate c&ruleo 3 apice ni- gricante ; pedibus Jlavis. Blanc et rayé transversalement en dessus ; queue blanche, rayée en dessous de noirâtre et de cendré vers son extérieur ; bec d’un bleu clair, noirâtre à sa pointe; pieds jaunes. M. de Azara a vu cet oiseau au Paraguay, et l’appelle Aquila cola blanca. Il a l’iris brun ; le front d’un blanc sale ; la tête et le dessus du corps blancs et traversés par des traits en festons ; la gorge presque noire ; toutes les parties posté- rieures , d’un beau blanc , avec quelques festons étroits et noirâtres sur les flancs , sur les cou- vertures inférieures des ailes , et d’une nuance rousse sur les petites; la queue, blanche, à peine rayée de noirâtre en dessus et terminée en dessous par une zone noire, large d’un pouce, que suit une autre zone cendrée et de la même largeur; les pennes et les grandes couvertures supérieures des ailes, noirâtres , terminées et rayées d’une teinte plus foncée; les moyennes couvertures du milieu de l’aile , roussâtres ; les autres, d’un noirâtre foncé. De A-^ara3 Apun- tamientos para la Hist. natur. de los Paraxaros del P araguay 3 etc. tom. 1. p . 6y. n. 10. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 32.^7. 58. L’Amé- rique méridionale. L. 20. E. 5 3. P. 23. R. 1 2. * Le Spizaete varié huppé. 9. S. Fariegatus. S. Cristatus 3 albus ; remigibus rectricibusque ni- gro fasciatis ; rostro nigro ; pedibus Jlavis. Huppé; blanc; rémiges et rectrices , rayées de noir en travers ; bec de cette couleur; pieds jaunes. Ce Spizaete de Cayenne a la tête et toutes les parties inférieures d’un beau bhnc ; les su- périeures , la huppe et les sourcils , noirs ; cette couleur est mélangée de gris-bleuâtre sur les ailes, dont les couvertures inférieures sont blan- ches , et le dessous des pennes est varié de blanc et de noir; la queue, traversée par huit ban- des alternativement noires et blanches , et parsemée de très- petites taches d’un brun effacé et peu apparentes. Le jeune, dans sa première année, est brun en dessus et varié de blanc sur les cotés et sur le devant du cou, ainsi que sur la gorge ; brun sur le bas du cou et le haut de la poitrine; blanc et racheté de. brun sur les parties pos- térieures. La femelle a des couleurs plus ternes que celles du mâle. Nous rapprochons de cette espèce, comme variétés d’âge , i°. le petit Aigle de la Guyane 3 décrit par Mauduyt. Il a la tête, le cou , le dos, la poitrine et le ventre blancs ; une huppe placée au bas de l’occiput, dont la plume la plus longue porte une tache noire vers son ex- trémité; cette plume excède les autres d’environ deux pouces; les- ailes et la queue sont entre- mêlées de noir et de gris disposés par bandes ; ces bandes forment sur les pennes de la queue une sorte d’échiquier séparé par le tuyau; une bande noire externe correspond à une bande grise interne, et une bande grise externe à une bande noire interne : longueur, vingt-deux pouces. 1°. Le grand Autour de Cayenne mâle , du même auteur, dont le sommet de la tête est d’un gris-cendré clair, rayé de blanc sur le bord des plumes , et de noir ''dans leur milieu; la gorge et les joues sont blanches ; une raie noire part de l’angle postérieur de l’aile et s’étend jusqu’à l’occiput; le haut du cou, en arrière , est rayé transversalement de gris et de noir ; les plumes de l’occiput sont fort longues, et une d’entr’elles dépasse les autres; elles forment une espèce de huppe placée au bas de cette partie ; le dos, les plumes scapulaires, les pe- tites et les grandes couvertures supérieures des ailes sont d’un brun-noir ; l’aile , depuis son pli jusqu’aux deux tiers de sa longueur, est rayée transversalement de brun-noir et de gris- cendré ; le reste est d’un noir lavé; le ventre et les jambes sont blancs , avec des raies trans- versales d’un brun-roussâtre ; les couvertures inférieures de la queue blanches, et ses pennes traversées par quatre bandes grises ondées de noir et par quatre autres de la dernière couleur : longueur, vingt-trois pouces. L’individu donné par Mauduyt pour la femelle du précédent. 1258 ORNITH n’ayant pas de huppe , elle appartient à une autre espèce décrite ci-après sous le nom & Au- tour noirâtre. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Falco guianensis). 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 53. p. 59. V Amérique méridionale. L. 23. E.. P.. R. 12. B. Tarses vêtus. Le Spizaete BRUN ET ROUSSATRE. 10.5. Fus- eus. S. Corpore 3 alis caudâque suprà fuscis ; ver- tice fuscescente-rufo ; corpore subtus albo rufes- cente 3 jusco lineato ; caudâ subtus albo-rufescente 3 fuscescente transver sim striata; rostro c&rules- cente ; digitis Jlavis. Dessus du corps , des ailes et de la queue , brun ; vertex 3 d’un roux-brunâtre ; dessous du corps, d’un blanc rembruni , avec des lignes brunes; dessous de la queue, d’un blanc-rous- sâtre , rayé en travers de brun ; bec bleuâtre ; doigts jaunes. Cet oiseau , qu’on voit au Muséum d’his- toire naturelle, se trouve, suivant son éti- quette, dans le nord de l’Europe, et porte dans cette collection le nom de Morphus jus- cus. Il a le manteau , le dessus des ailes et de la queue, bruns; le dessus de la tête, d’un roussâtre rembruni ; les côtés de cette partie et le dessus du cou, d’un roussâtre clair, avec un trait longitudinal brun sur le milieu de chaque plume ; ce même trait se fait remarquer sur le fond blanc teinté de roux des parties infé- rieures jusqu’au bas-ventre, qui est blanc, de même que les cuisses, les jambes et les plumes des tarses ; les grandes pennes alairessont noires; la queue est brune en dessus , d’un blanc-rous- sâtre en dessous , avec huit à dix lignes trans- versales d’une nuance brune effacée. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 3 2. pag. 60. Le nord de l’Europe. L. 24. E.. P.. R. 11. * Le SpizAETE HUPPÉ, i i. S. Ornatus.S. Gis- tatus x fus eus 3 subtus rufo-albus ; gulâ albâ ; femoribus albo nigroque fasciatis. Huppé; brun; d’un l?lanc-roux en dessous; gorge blanche; cuisses rayées en travers de cette couleur et de noir. Comme cette espèce de Cayenne présente dans son plumage des changemens assez no- tablesdepuis sa naissance jusqu’à son état par- fait (ce dont il esc aisé de ke convaincre, puis- qu’il y, a au Muséum d'histoire naturelle trois 0 LO GIE. 1 ou quatre individus de plusieurs âges), il a du ! en résulter des doubles emplois ; en effet , on 1 a présentée sous plusieurs dénominations diffé- rentes. i°. C’est Y Aigle moyen de Cayenne décrit par Mauduyt, lequel a le dessus de la tête brun, ainsi que la huppe , qui est composée de cinq ou six plumes ; le dessus et les côtés du cou fauves ; le devant de cette partie, la gorge et la poitrine, blancs; des taches noires sur le ven- tre , les unes rondes, les autres oblongues , et disposées de ftçon qu’elles forment des raies transversales , mais interrompues par la couleur blanche du fond; les plumes des jambes et des tarses, blanches et rayées de noir; les ailes et le dos bruns , avec quelques raies transver- sales , fauves : le dessous de la queue traversé par des bandes noires et d’un brun lavé. Sonnini , qui a vu cet oiseau vivant dans les forêts de la Guyane , dit qu’il porte sous le cou une espèce de jabot pendant et nu, de même que le V autour 3 ce dont ne font pas mention Mau- duyt et les ornithologistes qui l’ont décrit d’a- près sa dépouille empaillée , parce qu’alors le jabot n’est nullement apparent. 2°. L’individu décrit par M. Levaillant sous le nom d’ Autour huppé 3 porte Une huppe noire et blanche; les plumes de sa tête sont de la première couleur; le derrière du cou est d’un roux foncé, et le devant d’un blanc-roussâtre; une ligne noire, qui descend des côtés de la bouche sur les côtés du cou, sépare le roux de la nuque du blanc de la gorge ; toute la partie antérieure du corps est d’un blanc plus ou moins roussâtre et tacheté de noir ; les ailes et le dos sont d’un brun sombre , nuancé de noirâtre ; la queue est brune et porte de larges bandes noires; le bec, bleuâtre et roussâtre à sa base; les doigts sont jaunâtres et les ongles d’un noir de corne, 30. L’ Esparvero. cal\ado (Êpervkr patu) , que M. de Azara a observé au Paraguay , a vingt- trois pouces de longueur ; le dessus de la tête et la huppe de couleur noire; la gorge et le cou d’un beau blanc, enfermé entre deux traits noirs et légèrement variés de blanc, qui naissent aux coins des mandibules et descendent jusqu’aux épaules;, une tache blanchâtre est à l’angle pos- térieur du bec; le reste de la tête et du cou d’un gris-rougeâtre ; les épaules sont noires ; le reste du dessus du corps est brun et varié de bandes- étroites et de festons d’une nuance plus foncée ;g la poitrine,, les plumes des jambes et- ORNITHOLOGIE. des tarses sont traversées par des bandes noires et blanches ; le ventre esc blanc, avec quel- ques traits noirs; les pennes des ailes sont brunes en dessus , avec des bandelettes noirâtres et transversales ; la queue en porte , qui sont noi- res et cendrées. 4°. L ’Urutaurana 3 qui est le Falco harpya de Latham, Y Aigle couronné de BufFon, Y Aigle huppé du Brésil et Y Aigle d’ Orénoque des voya- geurs , porte , selon Marcgrave, cette dénomi- nation au Brésil; il est un peu plus petit que Y Aigle commun 3 et a sur la tête quatre plu- mes noires et longues de deux pouces , qu’il peut relever en forme de huppe ou de cou- ronne ; ses pieds sont couverts, jusqu’à l’ori- gine des doigts, de plumes blanches et noires, posées comme des écailles ; son corps est varié de brun et de noir en dessus et blanc en dessous, avec des taches noires ; le dessus du cou est fauve; les pennes des ailes et de la queue sont brunes et bordées d’un jaune-blanchâtre ; les doigts et la cire, jaunes; les ongles noirâtres; le bec est noir. Ne pourroit-on pas encore rapprocher de cette espèce le petit Aigle de la Guyane 3 dé- crit par Sonnini dans son édition de BufFon , mais comme un jeune mâle? Il n’a que vingt- deux pouces de longueur; il est huppé ; son plumage est presqu’entièrement brun; la gorge et la poitrine sont blanches, et des taches de la même couleur sont semées sur le ventre; les doigts jaunes. Lev aillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique 3pl. 16. Latham 3 Index 3 Suppl. [ Falco ornatus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 31. p. 6 o. L’Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. Le SpizAETE COURONNÉ. 12. S. Coronatus. S. Pectore rufo 3 lateribus nigro fasciatis • rostro ferrugineo ; pedibus lanatis albis 3 nigro punctatis. Poitrine rousse, rayée en travers de noir sur les côtés; bec ferrugineux; pieds laineux. Quoique nous isolions cet oiseau , que l’on dit se trouver en Afrique, nous ne sommes pas convaincus que ce soit une espèce distincte de YUrutaurana 3 qui n’habite que l’Amérique méridionale. BufFon est d’opinion que ces deux oiseaux sont de la même espèce, et il s’appuie sur ce que tous deux ont des plumes d’aigrettes, qu’ils redressent à volonté ; que tous deux sont à peu prés de la même grandeur ; que leur plu- mage est varié et marqueté dans les mêmes endroits , et les pieds couverts de plumes jus- 12% qu’aux doigts et marquées de noir et de blanc, et qu’il n’y a de différence que dans la distri- bution et dans la teinte du plumage. En effet , le Sp'vqaéte couronné est , dit Edwards , d’un tiers plus petit que les plus grands Aigles d’Eu- rope ; il a le bec brun ; l’iris , d’une couleur d’orange- rougeâtre ; le. devant de la tête , le tour des yeux et la gorge, blancs et parsemés de petites taches noires ; le derrière du cou ec de la tête, le dos et les ailes, d’un brun foncé, tirant sur le noir , avec un brun clair sur le bord extérieur des plumes; les pennes des ailes, d’une teinte plus foncée; leurs côtés, vers le haut et l’extrémité de quelques-unes de leurs couvertures, blancs; le dessus delà queue, d’un gris foncé, croisé de bandes noires ; le dessous , d’un gris-cendré, marqueté de taches noires; la poitrine, d’un brun rougeâtre , avec de grandes taches noires et transversales sur les côtés; le vèntre, blanc et tacheté de noir; les cuisses et les jambes , jusqu’aux doigts , couvertes de plumes blanches , joliment marquées de taches rondes et noires; les doigts, 'd’un jaune vif, et les ongles, noirs et très-forts. Edwards 3 Ois.pl. 224 [Crowned eagle.). B ris son , Ornith. tom. 1. p. 448. L’Afrique. L.. E.. P.. R. n. * Le SpizAETE HUPPART. 15. S. Occipitalis. S. Cristatus ; fuscus ; macula alarum basique cauds, albo variegatis ; rostro corneo. Huppé ; brun ; taches des ailes et base de la queue, variées de blanc; bec, couleur de corne. M. Levaillant n’a rencontré cette espèce que dans le pays des Anteniquois et dans la Cafrerie ; elle vole très-rapidement et s’élance comme un trait sur les perdrix , les canards ec les lièvres. Elle ne surpasse pas en grandeur une forte Buse j et ellê esc remarquable par la longueur et la beauté d’une huppe longue de cinq à six pouces et située sur le derrière de la tête ; les plumes dont elle se compose sont flexibles , lé- gères , et se prolongent avec grâce en se courbant sur le dessus du cou. Le mâle est généralement d’un brun sombre plus foncé sur le ventre- ec sur le dessus du corps ; plus clair sur le cou ec sur la poitrine ; les plumes des jambes et le duvec des tarses présentent un mélange de blanc; les pennes des ailes et de la queue sont légèrement ondées de gris et de blanc, et ter- minées de noir; les doigts jaunâtres; les on- gles noirs ; l’iris est jaune et la queue arrondie. 12^0 O R N I T H La femelle , qui est un peu plus grande que le mâle, porte une huppe moins longue et en diffère encore par quelques taches blanches sur la têre et près des yeux , et en ce que cette couleur domine davantage sur les plumes ti- biales. Le jeune naît couvert d’un duvet gris- blanc, auquel succèdent des plumes d’un brun léger et bordées de roux. On rapproche de cette espèce Y Aigle ,<\x\s Bruce a observé dans son voyage en Abyssinie, où il porte le nom de Tokoor 3 et que Daudin a décrit comme une espèce distincte , sous le nom de Falco senega:ensis 3 pirce qu’il a été trouvé au Sénégal. Il diffère du Huppart par son plumage d’un brun foncé , presque noir; par les couvertures inférieures de la queue, qui sont bleuâtres et tachetées de blanc, et en ce que les supérieures sont noires et blanches. Lev aillant 3 Ois. d'Afrique , pl. l. Latham 3 Index , Suppl. ' Falco occipitalis ). 2 e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 1 . p. 13 2 , sous le nom d' Aigle huppart. L'Afrique •. L. 20. E.. P.. R. 12. *** Genre. ASTURINE , Asturina. Falco 3 Linn. Lath. Corpus oblongum. Caput rotundatum. Rosfum validissimum 3 basi rectiusculum et cerâ instructum , lateraùm compressum 3 subelon- gatum 3 supra convexum; mandibula superior mar- ginibus dilatatis 3 apice aduncissima 3 acutissima ; iriferior brevior 3 recta 3 obtusa. ' lé ares Lunata. Lingua ' Co llum médiocre. A la modica j remïge ia. brevi 3 4^. 3 5 a. reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Tarsi brèves 3 tenais culi. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; extenores basi membranâ connexi ) hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Ungues elongati , valdé adunci 3 acuminati. Cauda rectricibus u. Asturiihx, habitant in America meridionali ; avibus victitant ,• in arboribus nidificant. Pulli re- cèns nati videntes 3 cibum ipsi capientes 3 in nido victati 3 ex illo cedentes tantum ad volandum apti sunt. OLOG1E. Corps oblong. Tète arrondie. Bec très-robuste, presque droit et couvert d’une cire à sa base , comprimé latéralement, un peu alongé , convexe en dessus ; mandibule supérieure à bords dilatés, très-crochue, très- aiguë ; l’inférieure plus courte , droite , émoussée. Narines hmulées. Langue charnue. Cou médiocre. Ailes moyennes; ire. rémige courte; 4e. et 5 e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses courts, un peu grêles. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière , les extérieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa lon- gueur. Ongles alongés, très-crochus, acuminés. Queue à 12 tectrices. Les Asturines habitent dans l’Amérique méri- dionale, et vivent d’oiseaux ; elles nichent sur les arbres. Les petits y voient dès leur naissance , prennent eux-mêmes la nourriture , sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * L’Asturine CENDRÉE. î. A. Cinerea. A. Cine- rea3 subtus albo transyersïm lineata; remigibus pri- mants fasciis saturaté cinereis et nigricantibus ; rectricibus inths albis 3 exths cinereis 3 fasciis duabus ni gris 3 rostro supra c&rulescente 3 subtils flavescente ; Citrâ c&ruleâ -} pedibus fiavis. Cendrée et traversée de blanc en dessous; rémiges primaires rayées en travers de cendré foncé et de noirâtre ; rectrîces blanches en de- dans, cendrées en dehors, avec deux bandes transversales noires ; bec bleuâtre en dessus, jau- nâtre en dessous ; cire bleue ; pieds jaunes. Le mâle de cette espèce, que l’on trouve à Cayenne, porte un plumage gris-cendré en des- sous, avec de fines raies blanches et transver- sales sur les parties inférieures ; des bandes d’un cendré foncé et noirâtres sont sut les ailes; les couvertures inférieures de la queue sont blanches en dedans et à leur extrémité; les supérieures , terminées de blanc; ses pennes, cendrées à l’ex- térieur, blanches à l’intérieur et à la pointe , et traversées par deux bandes noires. La femelle a cinq pouces de plus de longueur ORNITHOLOGIE. que le mâle ; le dessus des pennes de l’aile , avec de grandes taches en forme de raies, d’un gris- foncé et noires; ces mêmes taches sont d’un gris-blanc, en dessous , et étroites sur les pennes secondaires , dont le dessous est gris et rayé transversalement de noirâtre ; la queue est tra- versée par six larges bandes , dont trois noires et trois grises. ie édit, du nouv. Dïct. d'Rist. nat. tom. 3 . p. 41. V Amérique méridionale. L. 1 5 à 20. E.. P.. R. 12. * L’Asturine A PIEDS BLEUS. r.A. Cyanopus. A. Capite colloque c&rulescente-cinereis ; dorso , tectricibus alarum superioribus obscure griseis ; remigibus primants nigris ; corpore subtus albo ; caudâ nigro alboque transversïm striata ; rostro pe- dibusque c&ruleis. Tête et cou d’un gris-bleuâtre; dos et cou- vertures supérieures des ailes d’un gris obscur; premières rémiges noires; dessous du corps blanc ; queue rayée transversalement de noir et de blanc; bec et pieds bleus. BufFon a décrit cet oiseau sous le nom de petit Autour de Cayenne. Il a des rapports avec le précédent; cependant, nous croyons qu’il est d’une autre espèce. Il a la tête et le cou d’un gris- bleuâtre; le dos et les couvertures des ailes, d’un cendré obscur; les grandes pennes, noires ; les moyennes', rayées de cette même teinte; la gorge et toutes les parties postérieures , blanches ; la queue , traversée par plusieurs bandes, alter- nativement noires et blanches. On rapproche de cette Asturine trois indivi- dus qui sont au Muséum d’histoire naturelle et du même pays , comme des variétés d’âge ou de sexe. Le premier esc gris sur la tête et sur la nuque; brun sur les parties supérieures; blanc sur toutes les inférieures, et rayé transversale- ment de brun et de blanc sur la queue. Le second n’en diffère qu’en ce- que la teinte brune est presque noire ; le troisième semble être un jeune ; il a la tête grise; le corps blanc, varié en dessus de grandes taches brunes , et rayé transversalement en dessous de la même couleur, Gmtlin , Syst. natur. Latham , Index ( Falco cayanensis). Buffon 3 Hist. nat. des Oi- seaux , tom. 1. pag. 2 3 7. pl. enl. n. 47; ( petit Autour de Cayenne ). V Amérique méridionale. L. id. E.. P.. R. 12. *** Genre. EPERVIER , Sparvius. Falco 3 Linn, Lath. 1561 Corpus oblongum3 variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum breve aut médiocre 3 basi decliveet cerâ. instructum 3 supra convexum 3 lateraum compres- sum ; mandibula superior marginibus di'atatis 3 adunca 3 acuminata ; inferior recta 3 brevior 3 ob- tusa. N ares subovatA. Lingua^carnosa 3 crassa3 emarginata. Rictus fississimus. Collum médiocre. AU modica ; remige iâ. brevissimâ 4*. om- - nïum longissimâ. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Tarsi plus minusve elongati 3 graciles aut cras- siusculi. Pedes tetradactyli , digtti elongati ; très ante- riores 3 posticus unus exteriores basi membranâ connexi ; hailux quemadmodum ameriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens . Ungues longi 3 arcuatissimi 3 acudssimi ■ in- ternus et posticus reliquis majores. Cauda rectricibus 1 1 . Sparvii per omnem orbem habitant ; in arbo- ribus nidifie ant ; ova 4-5 pariant ; avibus et rni- nimîs quadrupedibus viedtant. Pulli recèns nati videntes 3 cibum ipsi capientes } in nido via ad 3 ex illo cedentes tantum ad volandum apti sunt. Corps oblong, peint de diverses couleurs. Tete arrondie. Bec incliné dès sa base et garni d’une cire, convexe en dessus, comprimé latéralement; mandibule supérieure à bords dilatés , crochue, acuminée; l’inférieure, droite, plus courte , ob- tuse. Narines un peu ovales. Langue charnue, épaisse, échancrée à sa pointe. Bouche très-fendue. Cou médiocre. Ailes moyennes ; la première rémige courte ; 4e. la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Tarses plus ou moins aîongés, grêles ou un peu épais. Pieds tétradactyles ; doigts longs; crois de- vant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base par une membrane ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cer- clant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. 1262 ORNITH Ongles longs, très-arqués, très-aigus; Tin- terne et le postérieur les plus longs de tous. Queue à r i rectrices. v Les Eperviers habitent sur tout le Globe , et nichent sur les arbres. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs ; ils se nourrissent de petits qua- drupèdes et d’oiseaux. Les petits voient des leur naissance, prennent eux-mêmes la nourriture , sont alimentés dans le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler. A. Eperviers. L’ÉpERVIER COMMUN, i. S. Nisus. S.'Corpore supra 3 in senioribus , obscuro c&rulescenre-cincreo ; in adulcis 3 obscure fusco , pennis margine ferru- gineis ,• abdomine albo griseoque undulato ; caudâ fasciis nigricantibus ; rostro c&rulescente -, cerâ vi- ridi ; pedibus /lavis. Dessus du corps d’un gris-bleu obscur chez les vieux ; d’un brun obscur chez les adulres ; abdomen ondé de blanc et de gris; bandes trans- versales de la queue noirâtres; bec bleuâtre; cire verte; pieds jaunes. (P/. io$.fig. 4.) On rencontre assez communément cet Eper- vier dans nos contrées, où les uns restent route Tannée , tandis que d’autres voyagent à l’ap- proche de l’hiver. Belon avoir anciennement ob- servé leur passage dans la Propontide, et Son - nini en a rencontré en pleine mer des troupes nombreuses , qui se dirigeoient vers la Barbarie. Tous les voyageurs reviennent en Europe au printemps avec les' autres oiseaux de passage, pour faire la guerre aux petites espèces, dont ils font une prodigieuse destruction. Ils attaquent et saisissent aussi les Pigeons isolés , et on les voit souvent chercher à les surprendre , envo- lant autour des colombiers. Cette espèce construit son nid sur les arbres, dans les forêts, et sa ponte esc ordinairement de quatre ou cinq œufs blancs et semés de mou- chetures brunes , plus épaisses vers le gros bout, où elles forment une sorte de couronne. Eile est répandue dans une grande partie de l’ancien continent; on la rencontre depuis la Suède jus- qu’en Afrique ; on la dit aussi commune dans las Grandes-Indes, et elle se trouve aussi en Amérique. Le mâle, que Ton appelle Tiercelet d3 Eper- vier 3 porte un plumage varié d’une manière très-marquée dans les ditférens âges. Il est , dans sa première année , d’un brun-roussâtre sur les parties supérieures ; d’un blanc-jaunâtre, avec des O L O G ï E. taches longitudinales, irrégulières et rousses, sur les parties inférieures; les pieds sont d’un jaune sale. Le même , après sa deuxième mue , a la nuque en partie blanche; le dessus du cou, roussâtre et racheté de brun ; les plumes du dos et les cou- vertures supérieures des ailes , brunes et bordées de roussâtre; des taches blanches, sur les plu- mes scapulaires; les parties inférieures, d’un blanc-jaunâtre , avec des raies transversales , roussârres et brunes; la queue, d’un gris rem- bruni et traversée par six bandes brunes; enfin , lorsqu’il est revêtu de sa livrée parfaite , il esc d’un cendré-bleuâtre en dessus , blanc en des- sous, avec des lignes brunes et longitudinales sur la gorge, transversales sur toutes les parties postérieures ; la queue est d’un gris-cendré , et traversée par des bandes d’une nuance sombre. La femelle est plus grande que le mâle, porce un vêtement pareil au sien dans le premier âge, et lui ressemble encore quand il est dans sa deuxième année; mais elle n’a jamais , à- quel— qu’âgé que ce soit, son plumage d’un gris- bleuâcre sur les parties supérieures. Brisson, Ornith. tom. 1. p. 310. «.1. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. pag. 125 . pi. enl. n. 422 , 4 66 , 467. L3 Europe.. L. 10 à 14. E.. P.. R. 1 2. * L’EPERVIER BRUN. 2. S. Badius. S. Supra fus- cus 3 subtus albus , flavescente striatus ; tectricibus alarum albo circurndatïs ; caudâ fasciis quatuor, saturatè fuscis ; rostro c&ruleo , apice nigro -, pe- dibus /lavis. Brun en dessus , blanc en dessous et rayé de jaunâtre; tectrices des ailes entourées de blanc, avec quatre bandes transversales brunes; bec bleu, noir à sa pointe ; pieds jaunes. Brown a fait connoîcre cet Epervier de l’île de Ceylan 3 donc ie plumage est terne sur les parties supérieures, et d’un blanc rayé de jaunâtre sur les inférieures; les couvertures du dessus des ailes ont une bordure blanche , et leurs pennes en portent une brune sur leur bord extérieur ; quatre bandes, d’un brun foncé, traversent la queue. Brown, Illustrât, %00l.pt. 3. 2e édit, du nouv. Diction, d3 Hist. natur. tom. 10. pag. 318. Ceylan. L. 13. E.. P.. R. 12. * L’ÉPERVIER ARDOISÉ. 3. S. C&rutescens. S. Capite corporeque c&rulescentibus ; remigibus rec- tricibusque ni gris ; alis subtàs albo maculatis ; ORNITH caudâ fascïis duahus luteis et albo striatis ; rostro nigro ; pedibus longissimis 3 f lavis . Têce ec corps bleuâtres ; rémiges et rectrices noires; dessous des ailes tacheté de blanc; queue traversée par deux larges bandes de cette cou- leur; bec noir; pieds très-longs , jaunes. Cette espèce5 dont on voit un individu au Muséum d’histoire naturelle, a la tête et le corps de couleur d’ardoise; les ailes et la queue, noires ; de grandes taches blanches sous les pennes alaires, et deux larges bandes de la même couleur, sur les pennes caudales. On la trouve dans l’Amérique méridionale. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. îo.p. 318. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. iz. * L’ÉpERVIF.R BRU NOIR. 4. S. Subniger. S. Suprà nigricante-fuscus ; subtus albo cinereus 3 fusco radiatus ; caudâ subtùs albidâ; rectricibus rnediis fasciis duabus ni gris ; rostro alkescente 3 apice nigro ; pedibus flavis. Erun-noirâtre en dessus , gris-blanc en des- sous et rayé de brun ; queue blanchâtre en des- sous ; les deux rectrices intermédiaires , avec deux bandés transversales noires ; bec blan- châtre, noir à sa pointe; pieds jaunes. Nous avons vu cet Epervier au Muséum d’his- toire naturelle; on dit qu’il se trouve à la Guyane et qu’il est fort rare. Il est en dessus d’un brun-noirâtre, et en dessous, d’un gris- blanc rayé de brun; les joues et les côtés du haut du cou sont grisâtres; le dessous de la queue est blanchâtre, avec deux bandes noires sur ses deux pennes intermédiaires. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 519. V Amérique mé- ridionale. L. 10 A. E.. P.. R. IZ. * L’ÉPERVIER A COLLIER. 5. S. Melanoleucus. S. Capite 3 collo y dorso 3 humeris et remigibus riigris ; reliquo cor pore 3 tectricibus alarum et caudâ albis , rostro nigricante ; pedibus luteis. Tête, cou, dos, épaules et rémiges , noirs; reste du corps , tectrices des ailes et queue , blancs ; bec noirâtre; pieds jaunes. Karakurulgoya est le nom que les Singalais ont imposé à cet Epervier des Indes orientales. Il a le dessus de la tête et du corps noir, de même que la gorge ;' le croupion et le dessous du corps , blancs , ainsi que les plumes des jambes et les petites couvertures des ailes, dont Les O L O Gi E, 1263 pennes et celles de la queue sont d’un gris ar- genté clair. _ La femelle est généralement d’un gris-ar- genté clair, avec quelques taches noires sur les ailes et un trait longitudinal, d’un roux-mor- doré, sur chaque plume du dessous du corps. Pennant 3 lnd. Zool.pl. 3. Gmelin , Syst. natur . édit. 13./2. 98. Latham 3 Index 3 n. 85. ze édit . du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. j 1 9. Les Grandes-Indes. L. 16. E.. P.. R. iz. * L’Epervier a demi-collier ROUX. 6. A. Semi-torquatus. S. Venice albo 3 nigricante traris- versim striato ; semi-torque rufescente 3 fusco ter- min ato ; corpore suprà nigricante 3 rufescente. striato ; ventre albo ; rostro fusco ; pedibus Jla- vescentibus. Hertex blanc, rayé transversalement de noi- râtre; demi-collier roussâtre et terminé de brun ; dessus du corps noirâtre et rayé de roussâtre; ventre blanc; bec brun; pieds jaunâtres. M. de Azara , qui, le premier, a décrie cet Epervier du Paraguay 3 l’appelle Esparvero faxado. Sa queue est longue de neuf pouces et demi ; les plumes du dessus de la tête ont un trait transversal noirâtre sur un fond blanc; celles du demi-collier, qui, passant par la nuque, va d’une oreille à l’autre, sont roussâtres et ter- minées de brun ; le reste de la tête est noirâtre; cette teinte , rayée de roussâtre , s’étend sur toutes les parties supérieures; des bandelettes on plutôt des ondes noirâmes sont répandues sur le fond blanc du devant du cou, de la poitrine et des jambes; le ventre est de la dernière cou- leur, avec des taches noirâtres sur sa partie in- férieure ; les plumes du dessous des ailes sont va- riées de noirâ:re et de blanc; les pennes de la queue portent des bandes blanches, interrom- pues et transversales, sur un fond presque noir ;. l’iris est gris, et la cire, d’un vert-noirâtre. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 1, pag. 11 6. n. z 9. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist . natur * tom. 10. p. 312. L’Amérique méridionale. L. zo E. 31 f. P. 24. R. 12. * L’Épervier a cou roux. 7. S. Ruficollis. S. Gùlâ 3 jugulo pectoreque superiori rutilis ; ventre albo nigroque transversim striato ; capite 3 corpore suprà obscure rufis ; pedibus aurantïis 3 rostro su- prà nigro 3 subtiis flavo. Gorge , devant du cou et haut de la poitrine 1264 ORNITH d’un roux ardent ; ventre rayé en travers de blanc et de noir ; tête, dessus du corps d’un roux obs- cur ; pieds orangés; bec noir en dessus, jaune en dessous. Cet Epervier de l’Amérique méridionale est d’un roux ardent sur la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine ; rayé en travers de blanc et de noir sur les parties postérieures ; d’un roux obscur sur la tête , sur le dessus du cou et du corps; la queue est grise en dessous, avec quel- ques taches isolées , étroites et blanches. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. io. p. 322. L’ Amérique méridionale. L. 12. E„ P.. R. 12. *L’ÉPERYIER GABAR. 8. S. Gabar. S. F 'us eus , subtàs griseo c&rulescens ; abdomine albo , fasciis fitscis; rostro nigro ; pedibus rubris. Brun ; gris-bleuâtre en dessous ; abdomen blanc , avec des bandes transversales brunes ; bec noir ; pieds rouges. M. Levaiilant s’est assuré que notre Épervier ne se trouvoit point au Cap de Bonne-Espé- rance, comme nous l’avoit dit Kolbe , dans sa Description de cette partie de l’Afrique [tom. 3, p. 167). C’est d’après le témoignage de ce voya- geur, que tous les ornithologistes ont écrit que cette espèce se répandoit jusqu’à l’extrémité de l’Afrique ; mais elle y est remplacée par l’oiseau de proie que M. Levaiilant appelle Gabar, le- quel ne se trouve pas aux environs du Cap, et qu’il faut aller chercher dans l’intérieur du pays , vers les montagnes de neige. Il place son nid sur les grands arbres, le compose de racines et de rameaux, garni en dedans de plumes. Sa ponte est de quatre œafs blancs. La queue de cet oiseau est plus courte que celle de Y Epervier commun, et sa grosseur est celle du Milan. Une couleur brune domine sur les parties supérieures, et un gris-bleuâtre sur les inférieures, à l’exception du ventre et des jam- bes , qui sont rayées de bleu sur un fond blanc ; les couverrures supérieures de la queue sont de la dernière couleur; ses pennes, brunes et traver- sées par des bandes d’une nuance plus foncée ; _ l’iris esc d’un jaune vif, et la cire rouge. La femelle , qui est d’un tiers plus grande que le mâle, n’en diffère qu’en ce que la couleur rouge des pieds et de la membrane du bec a moins d’éclat. Chez; le jeune, le dos et la poi- trine sont parsemés de plumes brunes, et d’autres blanches ; le dessous du corps est varié de raies fauves sur un fond blanc. Levaiilant, Hist « nat. OLOGIE. des Oiseaux d'Afrique, pl. 13. Latham, Index , Suppl. ( Falco gabar). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 323. L’Amérique méri- dionale. L. ii. E.. P.. R. 12. *L’Épervier a gorge CENDRÉE. 9. S. Gilvi- collis. S. Supra c&rulescente-griseus ; gulâ cinereâ ; corpore subtàs fusco alboque transversim striato ; rostro fusco ; pedibus Jlavis. D’un gris-bleuâtre en dessus; gorge cendrée ; dessous du corps rayé en travers de brun et de blanc; bec brun; pieds jaunes. Cet oiseau, que nous avons vu au Muséum d’histoire naturelle, et dont nous ne connoissons pas le pays natal, est d’un gris-bleuâtre sur toutes les parties supérieures ; cendré sur la gorge ; rayé en travers de brun et de blanc sur le de- vatic du cou et sur les parties postérieures ; on remarque sur le dessous des pennes caudales quatre lignes blanches , étroites et transversales ; la queue est d’une longueur moyenne. 2e édit. du. nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 323. L. 12. E.. P.. R. 12. ** L’Épervier goo-roo-wang. 10. S. Lu- nulatus. S. F us eus ; pectore maculoso ; fronte lu- nulatâ julvâ ; collo corporeque subtus Jlavescen - tibus ; rostro c&ruleo ; pedibus Jlavis. Brun ; poitrine tachetée ; un^ lunule fauve sur le front ; cou et dessous du corps jaunâtres ; bec bleu ; pieds jaunes. Le nom sous lequel nous décrivons cet oiseau de proie , est celui que lui donnent les naturels de la Nouvelle-Hollande. Il a le front fauve ; toutes les parties supérieures , les ailes et la queue brunes ; la gorge et tout le dessous du corps jaunâtres ; cette teinte remonte vers l’œil , prend la forme d’un croissant, qui s’étend de chaque côté et en dessous de cette partie ; la poitrine porte de nombreuses taches brunes ; les jambes ont des raies fines de la même couleur ; la queue est longue, et les ailes en, repos ne dé- passent pas sa moitié. Latkarn , Index , Suppl. ( Falco lunulatus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Iîist. nat. tom. 10 . p. 324. L’ Australasie. L. 11. E.. P.. R. 1 2. * Le gr and Épervier df, Cayenne, h, S. Major. S. Saturate fus eus , subtus albus ; mento fusco striato ; caudâ fusca, transversim striata. D’un brun foncé , blanc en dessous ; menton rayé’ O R N I T H rayé de brun ; queue de cette couleur, avec des raies transversales. Cet oiseau, que Daudin a décrit sous la dé- nomination d ’ Accipiter cayennensïs major , se trouve dans la Guyane , et porte , dans l’âge adulte, un plumage d’un brun très-foncé en des- sus, avec fort peu de roussâtre sur le bord des plumes ; blanc en dessous , avec quelques traits bruns au haut de la gorge et sur les côtés du cou 3 quelques taches brunes, oblongues sur la face, et des raies brunes et transversales sur les plumes des jambes 3 cette couleur est très-foncée sur la queue, avec des raies transversales d’une nuance encore plus chargée. Le jeune a toutes les plu- mes du dessus du corps d’un brun clair et bordées de roussâtre 3 le dessous du corps , blanc et mar- qué de lignes oblongues d’un brun-roussâtre 3 la queue , rayée en travers de brun foncé sur un fond plus clair. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. io. p. 3 24. V Amérique méridionale. L. 18. E.. P.. R. 12. * L’Epervier A gros bec. 12. S. Magnirostris. S. Corpore supra fusco3 subtus albo 3 ferrugineo siriato ; caudâ fasciis nigris et albis 3 pedibus flavis ; rostro cr assis sïmo 3 nigro. Dessus du corps brun , dessous blanc et rayé de ferrugineux 3 queue avec des bandes trans- versales noires et blanches 3 pieds jaunes 3 bec très-épais , noir. On ne rencontre cette espèce que dans les grands bois de la Guyane, où elle se nourrit principalement de souris et de scorpions. Elle a la cire d’un jaune-orangé ; la peau des joues dé- nuée de plumes, jaune et parsemée de longs poils noirs ; la pupille , de cette couleur 3 l’iris , d’un jaune-citron 3 le dessus de la tête et du cou cèn- drédaleuâtre ; cette teinte esc moins foncée sur le dessus du corps 3 les plumes du dos et les cou- vertures supérieures ont leur extrémité rougeâ- tre 3 le dernier rang des grandes couvertures esc noirâtre, avec des ondes rougeâtres 3 les grandes pennes sont d’un cendré-brunâtre , très-foncé à leur extérieur, sur une partie de leur longueur, rougeâtres et rayées transversalemçntde noir sur le reste , et noirâtres à leur extrémité 3 les pen- nes secondaires, d’un cendré obscur, rayées de noirâtre , avec une large bordure blanche à l’ex- térieur 3 les couvertures supérieures de la queue, rayées de blanc et de noirâtre 3 ses pennes ont de larges bandes transversales noires et d’un gris- rougeâtre ; les plumes de la gorge sont cendrées et bordées^de blanc jusqu’à leur moitié 3 on re- OLOGÏE. 1265 marque au bas de la gorge un demi-collier d’un, cendré-bleuâcre 3 le dessous du cou est gris ec ondé de fauve terne 3 la poitrine, rayée de cette couleur et de blanc 3 le ventre porte des ban- des transversales, d’un gris-cendré sur un fond blanc. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 1. p. % ij.pl. ehlum. n. 464. Gmelin 3 Syst. natur. édit. 13 [Falco magnirostris). L.. E.. P.. R. 12. * L’Epervier bicolor. 13.5. Bicolor. S. Suprà fuscus , subtus albus ; alis caudâque transverslm Striatis ; rostro nigrd ; pedibus flavis. Brun en dessus , blanc en dessous 3 ailes ec queue rayées transversalement 3 bec noir 3 pieds jaunes. Toutes les parties supérieures de cet Épervier 3 que nous avons vu au Muséum d’histoire natu- relle , et dont nous ne connoissons pas la patrie , sont brunes, et les inférieures blanches 3 des ta- ches de cette dernière couleur se font remarquer sur le dessus et les côtés du cou 3 les pennes des ailes ont en dessous une multitude de bandes transversales , alternativement de ces deux cou- leurs 3 la queue en porte sept , dont trois blan- ches et quatre brunes. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat . tom. 10 . p. 325. L. 13. E.. P.. R. 11. * L’Épervier a longue queue. 14. S. Ma - crourus. S. Corpore suprà cinereo 3 subtàs albo ; remigibus interioribus cinefeis 3 apice albis 3 rostro mgricante ; pedibus luteis. Dessus du corps cendré , dessous blanc 3 ré- miges intérieures grises, et blanches à leur pointe j bec noirâtre 3 pieds jaunes. [PI. 204 , fig. 1, sous le nom d’ Autour à longue queue.) S. G. Gmelin et Lepechin ont observé cette espèce dans la Russie et la Sibérie. Elle est cen- drée en dessus, blanche en dessous 3 la mem- brane du bec esc jaune, et une poriion de sa base , verte. L’attribut distinct de cet Épervier 3 est l’étendue de sa queue, que l’on dit longue de neuf pouces. S. G. Gmelin 3 Voyag. tom. 1. p. 48. Nov. Comm. Petrop. 1 5 . p. 430. pl. 8 , 9. Gme- - lin , Syst. nat. édit. 13. n. 8 5 [Falco macrourus ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 10. p. 315. La Russie. L. 14. E.. P.. R. 11. * L’Epervier malfini. i 5. S. Striatus. S. Su- prà fuscus j alis caudâque transver sim striatis ; gulâ ventreque sordide albis ; jugulo pectoreque Xxxxxxx 1266 ORNITHOLOGIE. dilaté rufis 3 fasciatis ; rsstro nigro ; pedihus Jlavis. Brun en dessus; ailes et queue, rayées trans- versalement; gorge et ventre, blancs; devant du cou et poitrine, d’un roux clair, avec des raies transversales; bec noir; pieds jaunes. Les-colons de Saint-Domingue appellent cet Epervier Màljfitji avec l’épithète de petit , poul- ie distinguer d’un Emérillon 3 qu’ils nomment simplement Malfini. Il n’est pas plus gros que la Grive commune 3 et il porte un plumage brun sur toutes les parties supérieures, de même que sur les ailes et la queue, qui ont plusieurs ban- delëtces transversales d’une nuance plus claire ; un blanc sale est sur la gorge et le ventre ; un roux clair le remplace sur le devant du cou et sur la poitrine ; quelques traits bruns se font remarquer sur les plumes des Joues et de la gorge, et des lignes transversales sur les parties postérieures; un blanc légèrement nuancé de roux domine sur les couvertures inférieures de la queue ; l’iris est jaune. Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de VA mérique septentrionale 3 tom. i . pl. 14, sous le nom d‘ Epervier rayé. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 10. p. 3 2. 5 . Saint-Domingue. L. 9. E.. P.. R. 12. * L’ÉpERVIER MîLLF.RAIES. 1 6. S. Uneatus. S. Corpore supra obscure fusco3 suhtàs rufis lineis , al- bis et pallidè ferrugineis; rectricibus obscure fuscis 3 apice striisque duabus transverùm sordide albis; rostro c&ruleo ,• pedibus Jlavis. Dessus du corps d’un brun obscur , dessous avec des lignes rousses, blanches , et d’un ferrugineux pâle ; rect ri ces d’un brun sombre et d’un blanc sale à leur pointe , avec deux raies transversales de la même couleur ; bec bleu ; pieds jaunes. Miller, qui a publié la figure de cet Eper- r vier 3 dit qu’on le rencontre dans l’Amérique septentrionale. La multitude des raies qu’on remarque sur son1 plumage est le motif qui lui a fait donner le nom sous lequel nous le dé- crivons. En effet , tout est raies sur son plu- mage; celles de la tète sont blanches; celles du corps, noires , sur un fond cendré , qui in- fime au brun sur les parties supérieures, et tire au blanchâtre sur les inférieures ; la cou- leur brune de la queue devient plus foncée sur les quatre bandes- qui la traversent. Miller , Itiust. pl. _ 48. Pennant 3 Arct. Zool. tom. 1. p.iod.n. 105 [ Red shouldered falcon J. Gmelin> Syst. nat. édit. 13. n. 8,2. ïatham 3 Index 3 n. 59 f Falco fuscus ). V A mérique septentrionale. L. 10. E.. P.. R. 12. * L’ÉpERVIER MINULLF. 17. S. Minullus. S. Fus- cus } subtus albus ; pectore striis 3. abdomine fas- ciis fuscis pedibus jlavis ; rostro nigro. Brun , blanc en dessous ; poitrine à raies brunes; abdomen à bandes transversales de la même couleur; pieds jaunes; bec noir. Quoique cet Epervier soit d’une petite taille s: et ne surpasse pas le Merle efi grosseur, son courage , son intrépidité et son audace sont beaucoup au-dessus de ses dimensions et même de ses, forces. Il ne souffre dans son voisinage aucune Pie-grièche ; il les contraint à fuir, et il ne redoute pas même d’attaquer les Milans et les Buses. Les Corbeaux sont principalement les objets de sa colère ; il les chasse avec achar- nement, en jetant un cri approchant de celui de la Cresserelle. Son nid est assez mal tra- vaillé avec des rameaux flexibles, sur lesquels sont posées des feuilles et de la mousse. La ponte se compose de cinq œufs. M. Levaillant a observé cet Epervier vers le point austral de l’Afrique , depuis le Gantoos , en remontant sur le pays des Caftes. Les parties supérieures sont brunes; les inférieures, blanches; la poitrine est traversée par des raies brunes, et le ventre par des bandes de la même couleur, qui s’é- tendentésous les ailes; l’iris est orangé, et la cire , jaune. La femelle est près du double plus grosse que le mâle, et eu diffère en ce que ses couleurs sont moins foncées. Levail- Idvf , Ois. d’Afrique, pl. 34. Latkam 3 Index 3 Suppl": [Falco minullus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur, tom. 10. p. 326. L’Afrique et l Europe méridionale. L. 10. E.. P.. R. 12. * * L Epervier moucheté. 18. S. Guttams. S. Capite albo et nigricante- f us co marmorato ; corpore supra fusco 3 radiato ; pennis colli sca- pulariisque albo maculatis ; caudâ nigricante 3 dilutè fusco transversïm striata ; corpore subtùs albo 3 nigricante macülato ; rostro saturatè c£- ruleo ; pedibus jlavis. Tête marbrée de blanc et de brun-noirâtre; dessus du corps brun et rayé; plumes du cou et scapulaires tachetées de blanc; queue noi- râtre , rayée transversalement de brun clair; dessous du corps blanc, tacheté de noirâtre; bec bleu foncé ; pieds jaunes- ORNITH M. de Azafa , qui a trouvé cet oiseau au Paraguay , l’a appelé Esparvero pardo y go - teado. Il fait son nid^sur les arbres et le com- pose de petites bûchettes. Sa ponte esc de deux œufs blancs. La tête est marbrée de blanc et de brun- noirâtre ; le dessus du cou et du corps, jusqu’à la queue, est brun et rayé d’une nuance plus claire , mais roussâtre sur les plumes qui re- couvrent en dessus les ades et la queue ; on remarque une teinte blanche triangulaire à quel- que distance de l’extrémité de toutes les plu- mes du cou et des scapulaires ; la queue est cou- verte de bandes noirâtres et d’un brun clair; toutes les parties inferieures sont blanches et mouchetées de noir , _si ce n’est sur le ventre; des mouchetures pareilles se trouvent aussi sur les plumes des jambes et des couvertures in- férieures des ailes, mais sur un fond roussâtre ; les rémiges portent en dessous des bandes blan- châtres et brunes ; l’iris , le bord des paupières et la cire sont jaunes. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Para- guayy etc. tom. i. p. ii 3. «.24. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 327. L’A- merique méridionale. L. 16. E. 18. P. 23. R. 11. ** L’Épervier noir et BLANC. 19. S. Me- lanoleucus. S. Supra niger 3 subtus, albus ; rec- tricibus fasciis quinque , angustis 3 ni, gris 3 rostro nigro ; cerâ c&rulescente-viridi ; pedibus fl avis. Noir en dessus , blanc en dessous ; recrrices traversées par cinq bandes étroites et noires ; bec de la dernière couleur ; cire vert-bleuâtre ; pieds jaunes. Nous devons encore au même naturaliste la connoissance de cet Éperviér 3 qu’il a vu au Paraguay. Il a la gorge d’un très-beau blanc, de même que le devant du cou, le dessous du corps et les couvertures inférieures des ailes, sur lesquelles on remarque quelques taches ar- rondies; cette même couleur blanche, mêlée d’un peu de brun, forme un demi-collier sur la nuque, en passant sous l’œil; les plumes de toutes les parties supérieures sont noires, avec du blanc à leur racine; cette couleur indique cinq bandelettes étroites et transversales sur les pennes caudales , dont' une est à leur extré- mité ; les pennes dus ailes sont aussi variées de blanc à jeur extérieur; l’iris est de couleur de cannelle. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat, de los Paxaros del Paraguay 3 etc. O LO GIE. , 1267 tom. 1. pag. 124. n, 18. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 10. p. 327. L’ Amérique' mé- ridionale, L. 20 f. E.. P. 22. R. 12. * L’Épervier parakoureke. 20 : S. Grlseus. S. Griseus ; ventre albo tnïxto ; caudâ nïgrâ 3 fasciis duabus lads 3 albis ; rostro nigro ; -pe- dibus Kubris. Gris-cendré ; ventre mélangé de blanc ; queue noire , avec deux larges bandes trans- versales , blanches ; . bec noir ; pieds rouges. Les créoles de Gayenne appellent cet Éper- vier3Pagani gris 3 et les naturels le connois- sent sous, le nom qu’on lui a conservé. Il est entièrement d’un gris-cendré, auquel se mêlent sous le ventre des traits qui font paroître certe partie d’un cendré clair ; deux larges bandes blanches font ressortir le noir de la queue , donc chaque penne esc terminée en dessous par une ceinte cendrée. 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist : nat. tom, 10. pag. $ij..La Guyane. L. 14. E.. P.. R. 12. * L’Épervier pygmée. 2 1. S. Minutas S. Suprà fus eus j gulâ juguloque albis ; corpore subtîis3 fusco transversim striato ; caudâ subtus fusco macu- lât â j rostro nigro ; pedibus 1 flapis. Brun en dessus ; gorge et devant du cou blancs; dessous du corps rayé transversalement de brun ; queue tachetée de cette coüleur en dessous; bec noir; pieds jaunes. Cette très-petite espèce, de Cayenne, dont on voit un individu au Muséum d’histoire na- turelle , a toutes les parties supérieures , . les ailes et la queue , brunes ; la gorge et le devanc du cou , blanchâtres ; cette couleur est rayée de brun , en travers , sur des parties posté- rieures , tachetées de la même teinte au dessous des pennes caudales, où les taches forment des bandes transversales et interrompues. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 10. p. 328. La Guyane. L. 7. E.. P.. R. 12. * L’Épervier tricolor. 22. S. Tricolor. S. Su- prà fuscus, subtus albus 3 rufo transverùm striatus ; caudâ subtàs fasciis 1 4 fuscis albisque 3 rostro nigricante 3 pedibus Jlavis. Brun en dessus , blanc en dessous , et rayé transversalement de roux ; queue avec quatorze bandes transversales brunes et blanches ; bec nohâcre ; pieds jaunes. Xxxxxxx 2. ORNITHOLOGIE. 1268 Le Muséum d’histoire naturelle possède un individu de cette espèce, qui se trouve dans l’Amérique méridionale. Il est brun en dessus, sur les ailes et la queue1, blanc sur routes les parties inférieures , qui , de plus, sont rayées en travers de roux -, les pennes de la queue portent en dessous quatorze raies transversales , alternativement brunes et blanches. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 10. p. 318. V Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R. 12. * * L’Épeuvier a sourcils blancs; 23 . $• Superciliaris. S. Vertice nigricante ; fronte su- perciliisque -albis ; corpore supra fus co alboque 3 uropygio alb 0 maculato 3 pectore albido } ma- culis cordiformibus j in medio rufescentibus , mar- gine nigricantibus 3 ventre albo 3 rostro cyaneo , apice nigro 3 pedibus Jlavis. Dessus de la tête noirâtre; front et sourcils blancs 3 dessus du corps brun et blanc; croupion tacheté de la dernière couleur 3 poitrine blan- châtre , avec des taches cordiformes , roussâcres dans le milieu, noirâtres sur les bords 3 ventre blanc 3 bec bleu de ciel , noir à sa pointe ; pieds jaunes. ~ Il n’est pas certain que cet oiseau soit un véritable Epervier ; c’est aux naturalistes qui le verront en nature à décider la question. M. de Azara, qui l’appelle Esparvero pardo ceja blanca3 l’a trouvé au Paraguay. Les plumes de l’occiput sont terminées en pointe 3 celles du dessus de la tête , presque blanches et noirâtres à leur ex- trémité ; les côtés die la tête , noirs ; le front blanc , ainsi qu’une bandelette qui passe au- dessus des yeux et s’étend jusqu’à l’occiput 3 le dessus du cou , le dos et les couvertures su- périeures des ailes sont bruns 3' ces dernières ont une bordure étroite, roussâtre, et les plumes des autres parties en- portent une blanche; le croupion est de cette couleur , varié de quelques mouchetures ; la gorge et le devant du cou sont blancs ; un rang de plumes noires occupe le haut de la dernière partie 3 quelques mouche- tures cordiformes se font remarquer sur le fond blanchâtre de la poitrine; ces mouchetures sont roussâtres au milieu et noirâtres sur les bords ; le ventre est blanc; les jambes ont des rayures transversales rousses ; les premières pennes des ailés sont d’un blanc reinté de roux sur plus de la moitié de leur longueur , ensuite noiârrres , avec un peu de blanc à leur pointe ; les autres pennes bleues ; la queue esc mélangée de blanc et de roux , avec du brun vers les deux tiers de sa longueur , et quatre ou cinq bandes transversales et noirâtres; quelques taches en forme de flèche , et des traits' d’un roussâtre obscur sont sur la couleur blanchâtre du dessous de l’aile 3 la cire est jaune, et la queue étagée. Un individu de la même espèce, dont parle M. de Azara , diffère du précédent en ce qu’il a les sourcils à peine apparens et variés de brun-noirâtre et de roux ; le croupion d’un blanc-roussâtre , avec des taches cordiformes; les grandes pennes des ailes d’un brun clair à leur pointe , avec des bandes transversales noi- râtres ; le devant du cou, jusqu’à la poitrine, tacheté de cette couleur sur un fond blanc sale; - De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat, de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 1 . p. 116. n. 25. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 328. V Amérique méridionale* L. 15. E. 31. P. 24. R. 12. * L’Epervier A TÊTE grise. 24. S. Cirroce- phalus.S. Vertice cineteo; dorso alisque saturate griseis ; gulà colloque rufis 3 pectore ventreque pallidé albis 3 rufo transversim striatis 3 caudâ subtus fasciis tribus albis; pedibus Jlavis ; rostro pallidé c&ruleo. Vertex cendré ; dos et ailes d’un gris foncé ; gorge et. cou roux ; poitrine et ventre d’un blanc pâle, rayé transversalement de roux , dessous de la queue, avec trois bandes blanches ; bec d’un bleu pâle; pieds jaunes. Lathatn , qui le premier a décrit cet oiseau de proie de la Nouvelle-Hollande, en fait une variété de notre Epervier ; mais l’ayant examiné en nature , nous pensons que c’est une espèce distincte, dont le dessus de la tête est d’un gris- cendré 3 le dessus du cou , roux ; le dos et les ailes sont d’un gris foncé presque noir; la gorge et le devant du cou, roux 3 la poitrine et le ventre, d’un blanc terne, avec de nombreuses raies transversales et rousses ; la queue est longue, blanche en dessous , avec trois bandes blanches assez éloignées l’une de l’autre. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 3 2 9. L’ Australasie. L. 17. E.. P.. R. x 2-, * L’ÉperVIER TACHIRO. 25 .S. Tachiro. S. Fus- cus , subtus alb us 3 maculis lunatis ; rectricibus fasciatis. Brun, blanc en dessous, avec des lunules; rectrices à bandes transversales. O R N I T H Le cri de cette espèce, que M. Levaillant a observée dans les grandes: et épaisses forêts qui bordent Queur-Boom et celles d’Anteniquoy , dans l’intérieur des terres du Cap de Bonne- Espérance , semble exprimer les. syllabes cri3 cri j cri 3 cri 3 cri 3 prononcées d’un ton aigu et discordanr. Cet Epervier 3 d’un naturel sauvage et cruel , ne quitte jamais sa retraite obscure et silencieuse ; jamais il ne se montre dans les plaines ni dans les lieux découverts. Son aire, placée sur les arbres les plus élevés, est formée de rameaux souples â l’extérieur , et tapissée de plumes à l’intérieur. La ponte se compose de trois œufs blancs et variés de quelques taches roussâtres. Les petits naissent couverts d’un du- vet roussâtre. Son plumage présente en dessus un mélange de brun-noirâtre, avec un peu de roux , et en dessous, du blanc fortement chargé de roussâtre et parsemé de taches brunes, plus ou moins fon- cées , rondes ou en demi-cercle, et prenant la forme d’un cœur sur les plumes des jambes ; chaque plume des couvertures supérieures de l’aile porte une bordure d’une teinte plus claire que celle du fond ; l’iris est de couleur topaze. La femelle est plus grosse que le mâle, a plus de roux et moins de taches que celui-ci. Levail- lant , Hist. nat. des Oiseaux d3 Afrique 3 pl. 14. Latham 3 Index 3 Sjippl. ( Falco tachiro ). 2 e édit, du nouv. Dict. d3Hist. natur. tom. 1 o. pag, 329. lé Afrique. L. 17. E.. P.. R. 12. * *L’Épervier a ventre roux, 16, S. Rufi- ventris. S. Fusçus 3 subtus rufus ; c-apite fus co-ci- nereo ; gulâ albâ 3 lateribus rufis ; rostro nigri- cante ; pedibus /lavis. Brun, roux en dessous; tête d’un gris-brun; gorge blanche, rousse sur les côtés ; bec 'noi- râtre ; pieds jaunes. Vuëvuë est le nom sous lequel les naturels dé la Guyane connoissent cette espèce ; mais les j créoles l’appellent Pagani roux. Elle est aussi grande, mais plus grosse quel’ Epervier commun 3 et son bec approche beaucoup de celui de VE- pervier à gros bec. Sonnini a remarqué qu’elle se tenoit de préférence dans les savanes, où elle trouve une pâture plus abondante e.n reptiles , dont se compose le fond de sa nourriture. Elle porte un plumage brun foncé en dessus, et il est mêlé de cendré sur la tête et lé cou ; les parties inférieures sont rousses ? à l’exception du OLOGIE. ,269 milieu de la gorge et du dessous de la queue , qui sont d’un blanc sale. Sonnini rapproche de cet oiseau de proie YEsparvero a-^ule-qo de M. de Azara, lequel est d’un bleu terreux foncé sur la tête; du même bleu, mais plus clair, en dessus du corps et en dessous jusqu’au ventre, qui est d’un roux-blan- châtre ; les plumes des jambes et les couvertures inférieures des ailes sont d’un roux plus foncé; leurs petites couvertures supérieures et les barbes extérieures de leurs pennes ont des bandes noi- râtres-; le dessous de la queue et ses couver- tures inférieures sont d’un bleu sale , avec des bandelettes d’une nuance plus foncée. Latham 3- Index j Suppl. ( Falco rufus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 10, p. 3 30. L’ Amérique: méridionale. L. 14. E.. P.. R. 12. * L’ÉPERVIER noir. 27. S. Niger. S. Niger;' pennis colli superioris basi albis ,• caudâ supra albo maculatâ ; remigibus primants albo-cinereis , - nigro maculatis ; rostro nigro ; pedibus aurantüs. Noir ; plumes du cou en dessus blanches^ à leur base ; queue tachetée de cette couleur ; ré- miges primaires d’un gris-blanc tacheté de noir ;; bec de cette teinte ; pieds orangés. Le plumage de cette jolie espèce, qui se trouve au Sénégal, et donc un individu est pré- sentement au Muséum d’hhtoite naturelle, est généralement d’un beau noir ; la base des plu- mes de la nuque et du dessus du cou est blanche;; chaque penne de la queue porte en dessus trois taches de cette couleur, un peu glacée de gris;, et quatre en dessous d’un blanc pur; ces taches , isolées sur ces pennes, forment trois bandes transversales lorsqu’elles sont étalées; la pre- mière de ces bandes se trouve vers leur origine, sur le premier tiers de la queue ; la seconde, sur le deuxième , et la troisième , à quelque dis- tance de son extrémité; les grandes pennes des ailes sont d’un gris-blanc , avec quelques petites taches noires variées de cendré; les intermé- diaires, pareilles à l’extérieur , et les secon- daires, noires; la cire est orangée. Vieillot 3 Gale — rie des Ois. part. 1 . p. 5 1. pl. 22. L’Afrique occF dentale. L. 9. E.. P.. R. i2. , * L’Epervier a croupion blanc. 28. S. Leu - corhous. S. Suprà fusco-cinereus ; collo supe - riore rufescente-albo mixto ; corpore subtus sor- dide albo ; gulâ3 collo antice longitudinaliter 3 pec- tore venireque fusco transvers Ira stnatis ; caudâ I^O ORNITHOLOGIE. , fasciis ; aut 4 nigns ; tectricibus caud& suptiio- nbus alMs ; rostro nigricante ; pedibusjlavis. Gris-brun en dessus; dessus du cou mélangé, de blanc roussârre ; dessous du corps d’un blanc sale; gorge ec devant du cou rayés longitudina- lement , ventre et poitrine , transversalement de brun ; queue avec trois ou quatre bandes transversales noires ; ses couvertures supérieures , blanches; bec d’un bleu-noirâtre ; pieds jaunes. Ce n’est pas, à proprement parler, les plumes du croupion , mais bien les couvertures supé- rieures de la queue qui sont blanches ; les. parties supérieures sont d’un gris-brun , mélangé de blanc-roussâtre sur le dessus du cou; routes les parties inférieures, d’un blanc sale, rayé en lon- gueur de brun sur la gorge et le devant du cou , rayé en travers sur toutes les parties postérieures ; les pennes des ailes sont d’un gris-brun , avec des bandes étroites, transversa.les.et noirâtres; toutes les pennes .intermédiaires et secondaires ont leur extrémité blanche; la queue est longue de six pouces et demi , d’m) gris-brun en dessus , avec trois ou quane larges, bandes, transversales et noires; la penné la plus extérieure de chaque côté , porte des bandes pareilles sur un fond blanc, qui est la. couleur du dessous de toutes les rectrices. M. de Rioc.oqr a reçu cet Epervier du Sénégal et le conserve dans sa collection, L. 15. E.. P.. R. ia. B. Autours. JL’AUTOUR PROPREMENT DIT. 29. S. Palum- barius. S. Cor pore fusco 3 subtus fasciato ; rec- tricibus fasciis pallidis ; super ciliis albis ; àerâ nigrâ y margine Jlavo ; rostro c&ruleo ; pedibus J lavis. Corps brun , rayé en travérs en dessous ; rec- trices avec des bandes transversales pâles ; sour- cils blancs ; cite noire , bordée de jaune; pieds de cette couleur; bec bleu. [PL royfig. 3.) Gn rencontre cet Autour dans toute l’Europe, en Afrique, et en Sibérie; partout il préfère, pour sa demeure , les montagnes ec les forêts, et construit sou nid sur les plus grands arbres. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs tâchés de fauve, sur un fond d’un blanc-bleuâtre. Son cri esc fort rauque, et finie toujours par des. sons aigus et très-désagréables. Il esc , dans son'premier âge , d’un gris-blanc, er il prend ensuite une teinte de brun sur le dos , le cou et les ailes ; le ventre et la gorge sont or- dinairement blancs ou blanc-rjaunâcres et tachetés longitudinalement de brun. Ces taches devien- nent transversales à mesure qu’il avance en âge; les pennes de la queue ont. plusieurs raies trans- versales , fort larges et d’un gris sale. Lorsqu’il a subi plusieurs mues, Y Autour mâle est d’un brun profond et tirant au bleuâtre sur la tête , le haut du cou , le dos , le croupion, les ailes et le dessus de la queue ; il y a un peu de blanc derrière la tête et des taches clair-semées sur le côté, intérieur des pennes des ailes; il y a aussi des raies blanchâtres sur le. fond brun des joues; toutes les parties inférieures sont blanches, avec des bandes transversales d'un brun foncé et accompagnées d’une pointe brune, qui, s’éten- dant le long de la plume de chaque tige , présence à peu près la forme d’un fer de lance , et , en quelque sorte , des étoiles ; les yeux sont noirs dans le premier âge, .prennent du rouge après la première mue , ec deviennent d’autant plus rouges que l’oiseau est plus âgé. La femelle adulte est brune, sans aucune nuance bleuâtre, ec variée de taches longitudi- nales crès-fiues sur les parties supérieures , avec des ondes d’un brun-noir sur la gorge. Elle est au moins d’un tiers plus grosse que le mâle. La variété du plumage del 'Autour } pendant ses premières années , ec la disproportion de la taille du mâle et de la femelle , ont donné lieu à des espèces parement nominales. Tels sont le gros Busard de Brisson ( Falco gallinarius y pl. 72 , de Frisch ), la Buse variée de ce dernier , y/. 73 ; on rapproche encore de cette espèce le F aucon gentil et le Busard de la pl. enl.de Bujfon3 n. 423 ; enfin , M. Cuvier lui rapporte aussi le Falco gyr-falco. Brisson y Ornith. tom. i.p. 317. n. 3. Bujfony Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. x. p. 230 . pl. enl. 418, 461. Gmelin , Syst. natur. édit. 13. n. 30. Latham 3 Index 3 n. 65 ( Falco palumbarius). V Europe, L. 22. E.. P.. R. 12. * L’Autour blanc. 30. S. Niveus, S. Albus ; cerâ pedibusque luteis ; ungue postenore anterio- ribus duplo Icngiore ; rostro nigro. Blanc; cire et pieds jaunes; ongle postérieur du déuble plus long que les antérieurs ; bec noir, La Nouvelle- Hollande esc la patrie de cet oi- seau, que Sonnini a donné mal-à-propos pour un Aigle ; car, l’ayant vu en nature au Muséum d’histoire naturelle, nous nous sommes assurés qu’il a tous les caractères d’un Autour. Tout son plumage est d’un blanc de neige. Nous rappro- chons de cette espèce l’individu d.écvit, dans le ORNITHOLOGIE. nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle 3 sous le nom d 'Autour cendré ( S parvins cinereus), comme un mâle dans son jeune âge. Il a coures les parties supérieures d’un gris-cendré ; les infé- rieures, blanches, avec des lignes grises éc trans- versales sur le devant du cou, sur la poitrine, sur les flancs et en dessous des pennes latérales de la queue. Gmelin 3 Syst. nat. édit, i 3. n, 69. Latham 3 Index 3 n. u ( Falco Nova Hollandia). ze édit, du nouv. Diction. d’Ihst. nat . tom. 10. p. 338, V Australasie. L. la. E.. P.. R. 12. L’Autour chanteur. 31 .S.Muùcus. S. Cor- pore cinereo-c&rulescente ; abdomint albido 3 fas- çïis numerosïs ; cerâ pedibusque rubris. Corps d’un gris-bleuâtre; abdomen blanc, avec de nombreuses bandes transversalés; cire et pieds rouges. M. Levaillant a rencontré cette espèce dans 1 la Cafrerie, ainsi que dans le Karrow et le Cam- de-Bon, et lui a donné le nom de Chanteur 3 parce qu’elle fait entendre sa voix ou ses cris 1 pendant des heures entières, le matin, le soir,, j ec quelquefois pendant .la nuit. Elle place son ; nid dans i’enfourchure des arbres ou dans de i gros buissons tQuffus. La ponte est de -quatre œufs biancs. Un joli gris perlé est sa couleur dominante ; elle est d’une nuance plus foncée sur le haut et les j côtés de la tête et sur une partie des plumes sca- pulaires ; lès couvertures supérieures de la queue sont blanches , piquetées et rayées de gris-brun sur les côtés ; le ventre et les jambes ont des lignes transversales sur un fond gris -bleu; les ailes 'sont noires ; les pennes de la queue, à l’ex- ception des intermédiaires, noirâtres et termi- nées de blanc, avec de larges bandes transver- sales sur toute ItAjr longueur ; l’iris et d’un rouge- brun foncé; la couleur jaune des pieds prend, dans le temps des amours, une nuance orangée; la queue esc étagée,. et la grosseur de L’oiseau, pareille, à celle du Faucon commun. Levaillant 3 Hist. natur. des .Oiseaux d’ Afrique pl. 27. La- tham, Index j Suppl. [Falco musicuf ). ze édit, du nouv. Diction. d’Llist. nat. tom. 10. p. 339.- V Afrique. L.. E.. P.. R. ta. L’Autour a dos noir. 32. S. Melanop-s. S.; Supra nigricans ; subtîis ferrugineus 3 lineïs cine- jj rets transversis 3 orbitis nigns. ’ 127I Noirâtre en dessus, ferrugineux, en dessous, avec des lignes transversales cendrées ; orbites noires. Cet Autour se trouve à la Nouvelle-Hollande et fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle. Il est blanc sur la tête et sur le cou, avec un trait noir sur le milieu de chaque plume; routés les parties inférieures sont d’un blanc pur ; l’oeil est entouré de noir; le manteau présence cette même couleur, avec des mouchetures blanches} la queue est noire , et porce une large bande blanche et transversale sur les deux tiers de sa longueur. On voie , dans la même collection , un individu que nous prenons pour une variété 1 d’âge. Il est tacheté de roux et de blanc, et sa queue a , sur un fond blanc, trois ou quatre bandes noires transversales. Latham , Index 3 Suppl. [ Falco melanops ). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 1 o. pag. 3 3 9. La Nouvelle- Hollande. L. 14. E.. P.. R. 12. * L’Autour gris a ventre rayé de Ma- dagascar. 3 3. A. Madagascariensis. S. Suprà déduit cinereus ; uropygio 3 pectore , ventre caudâ- que albis et nigro transvcrdïm striaùs ; rostro n igro j pedibus Jlavis. D’un cendré clair en desstîs ; croupion, poi- trine , ventre et queue , blancs et rayés en travers de noir ; bec noir, pieds jaunes. Les Français de Madagascar ont donné le nom d' Aigle rayé à cet oiseau, que Sonnerar a décrit le premier. Il a de très-grands rapports, d^ns sa livrée.., avec Y Autour chanteur • peut-être l’un est-il le mâle et l’autre la femelle. Âu reste, il a la taille d’un Faisan commun -, le dessus, de la tête , 'le cou et le dos , d’un gris-cendré 'calait ; les petites couvertures des ailes , pareilles , ainsi que les moyennes ; mais il y a sur chaque plume décès dernières une tache presque ronde et de couleur noire ; les pennes, secondaires sont de cette teinte en dehors et blanches en dedans jusqu’à leur moitié, et entrecoupées de bandes obliques; le reste de ces pennes esc noir, et leur extrémité, blanéhe ; les pennes primaires sont de la dernière couleur jusqu’au tiers, avec des bandes noires transversales ; le croupion , la poitrine , le venrre sont blancs et rayés transversalement de noir ; la queue porte, sur un fond noir , un$ bande trans- versale et blanche dans le.miheu, avec des pe- tires lignes noires. Sonnerai 3 Voyage 3 pl. 103. Latham 3 Index [Falco madagascariensis). V 12" 2 O R N ï T H édit, du nouv. Dict. d*Hist. nat . tom. \o.p. 339. L’Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. ** L’Autour du Japon. 34. A. Orientalis. S. Stria super ciliari ferrugineâ ; capite et corpore supra obscure fuscis 3 subtus ferrugineo-fusco ; çaudâ albo maculatâ ; pedibus plumbeis ; rçstro nigro. Sourcils ferrugineux 3 tête et dessus du corps d’un brun obscur, dessous d’un brun-ferrugi- neux 3 queue tachetée de blanc 3 pieds plombés 3 bec noir. Latham a décrit cet oiseau d’après un indi- vidu qui esc dans le cabinet de M. Banks. Il a la queue longue de huit pouces 3 le bec , gros 3 les sourcils, indiqués par un trait cuivré 3 tout le plumage, brun , mais plus foncé sur les parties supérieures que sur les inférieures. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 3. n. 67. Latham 3 Index 3n. 44 ( Falco orientalis). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 340. Les Indes. L. 17. E.. P.. R. 12. -** L’Autour de Java. 35. S. Indicus.S'. Fronte et uropygio albis 3 corpore supra ex rufescente ; ventre ex ferrugineo fusco } albido striato • caudâ fuscâ3 fasciis quinque ni gris ; pedibus luteis ; rostro basï flavo , apice nigro. Front et croupion blancs 3 dessus du corps d’un brun-roussâtre , et dessous d’un brun-ferrugi- neux, ra.yés de blanchâtre 3 queue brune , avec cinq bandes transversales noires 3 pieds jaunes 3 bec de cette couleur à sa base , noir à sa pointe. L’île de Java possède cette espèce , dont le mâle et la femelle sont presque toujours réunis, pour faire la chasse aux Ramiers et aux Tourte- relles j qu’ils saisissent avec beaucoup d’adresse. Le plumage du mâle est d’un brun-rougeâtre, avec des bandes transversales et blanches sur le ventre , et delà dernière couleur sur le front, le croupion et le bas-ventre 3 le dessus des ailes et de la queue a des raies noires, et le dessous des ailes, des ondes roussâcres sur un fond blanc sale. Chez la femelle, lefs plumes du ventre sont fauves et bordées de blanchâtre 3 les scapulaires , d’un brun mêlé de -roussâtre ; Tes pennes de la queue, d’un brun clair , avec deux larges bandes d’un cendré pâle en dessous. Latham 3 Index 3 n. 45 . Gmelin 3 Syst. natur. édit. 1 3. n. 68 { Falco indicus) 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 10. p. 540. Les Indes. OLOGÎE. * L’Autour jaunâtre. 36. S. Radiatus. S. Nigro-radiato maculatus ; corpore ferrugineo ; alis caudâque elongatâ fuscis ; rostro nigro ; pedibus cœruleis. Tacheté de raies noires 3 corps ferrugineux 3 ailes et queue brunes 3 celle-ci alongée 3 pieds bleus. On ne connoît qu’un seul individu de cette espèce j qui se trouve à la Nouvelle-Hollande , et dont Latham a publié la figure , qui,, si on s’en rapporte à la description, manque d’exactitude dans la forme et la distribution des taches. Ses ailes, déployées, ont quatre pieds d’étendue d’une extrémité â l’autre 3 ce- pendant elles ne dépassenc pas , dans leur état de repos, le milieu de la queue, qui elle-même est très-longue 5 la cire et le tour des yeux, qui est dénué de plumes , sont d’un bleu pâle 3 l’iris est brun 3 le plumage généralement d’une belle couleur de rouille tachetée et rayée de noir longitudinalement 3 les lignes qu’on remarque sur la tête et le cou sont fines et transversales 3 les ailes et la -queue brunes et variées de raies blanchâtres et noirâtres 3 huit ou neuf de ces bandes sont sur la queue 3 les ongles noirs et pointus. Latham 3 Synopsis. 2e Suppl, pl. 121. Index 3 Suppl. ( Falco radiatus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 10. p, 340. L’Aus- tralasie. L. 20. E.. P.. R. 12. ** L’Autour moine. 37. S. Monachus. S. Fer* tice 3 collo3 corpore subtus albis ) occipite3 corpore supra alisque nigric ante fuscis ; tectricibus ala- rum remigibusque apice albis ; caxidâ rotundatâ , ferrugineo- fuscâ3 fasciis duabus ni gris ; rostro nigro ; pedibus semi-plumatis , fiavis. Fertex 3 cou et dessous du corps blancs 3 oc- ciput, dessus du corps et ailes d’un brun-noi- râtre 3 tectrices des ailes et rémiges blanches à leur pointe 3 queue arrondie , d’un brun- ferrugineux , avec deux bandes transversales noires 3 bec noir 3 pieds à demi emplumés , jaunes. Cet Autour du Brésil a été indiqué par M. Temminck et fait partie de sa nombreuse et riche collection. La cire du bec est jaune et s’étend sur les côtés de la tête jusqu’aux yeux ; le devant de cette partie, le cou et des parties postérieures sont d’un blanc pur 3 l’oc- ciput , le manteau et les ailes d’un brun- noirâtre 3 les couverrures supérieures de celle-ci " et leurs pennes terminées de roussâtre 3 la queue est ORNITHOLOGIE. ia73 est arrondie, d’un brun-ferrugineux, traversée par deux bandes noires ec terminée de rous- satre. ie edic. dunouv. Dict. d’Rist. nat. tom. 10. p. 341. V 'Amérique méridionale . L. 18. E.. P.. R. ii. * L’Autour noirâtre. 38 . S . Nigricans.S . Fas- ciatus ; supra fusconigricans 3 subtils albus ; medio alû cinereo- griseo ; rostro nigro ; pedibus f Jlavis. Rayé en travers ; brun-noirâtre en dessus , blanc en dessous 3 milieu de l'aile d’un gns- cendré; bec noir; pieds jaunes. ' Mauduyc et les auteurs qui ont décrit cet oiseau , d’après lui , le donnent pour la femelle du grand Autour de Cayenne 3 qui est un Spi- %aëte ; mais elle en diffère par des tarses plus courts d’un, pouce et plus grêles que ceux de celui-ci, quoiqu’elle ait plus de grosseur et de longueur 3 elle n’a point de huppe , et son sexe 11’esc indiqué que d’après sa dépouille. Cet oiseau a le sommet de la tête et le cou d’un brun-noirâtre ; la poitrine et le ventre blancs, avec des raies noires, transversales ec larges 3 le dessus du corps, les scapulaires, les couvertures supérieures des ailes d’un brun- noir 3 les pennes alaires rayées transversalement de noirâtre et de gris jusqu’aux deux tiers de leur longueur , ensuite d’un noir lavé 3 la queue traversée par huit bandes alternativement grises et noires. Latham , Index 3 Suppl. ( Falco Mau- duytis femina). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 341. L’Amérique méridionale. L. 16. E.. P.. R. 12. * L’Autour hivernal. 39. S. Ilyemalis. S. Capiu y gulâ y colli later'tbus saturatè fuscis y albo striaùs ; pennis pectoris ventrisque fuscis 3 nïgricante longitudinaliter striatis ; tectricihus alarum minoribus ferrugineis ; remigibus prima- nts fuscescente aurantiis 3 nigro maculatis ; ros - tro c&rulescente-nigro ; pedibus flavis. Tête , gorge et côtés du cou d’un brun som- bre , rayé de blanc 3 plumes de la poitrine et du ventre brunes et marquées de noirâcre lon- gitudinalement 3 petites tectrices des ailes fer- rugineuses 3 rémiges primaires d’un orangé- brunâtre, tacheté de noir j bec d’un noir- bleuâtre ; pieds jaunes. On rencontre cet oiseau de proie dans le nord des Etats-Unis, où il arrive au mois de novembre , et d’où il part en mars. C’est un chasseur de grenouilles fort adroit à découvrir leur retraite d’hiver dans les prairies et les marais 3 il mange de ces animaux avec une si grande avidité , que la proéminence de son jabot paroît comme une large bosse, et qu’il semble alors voler avec difficulté. C’est un oi- seau actif, intrépide, silencieux et réfléchi; Wilson en a gardé un pendant quelque temps quf étoit légèrement blessé 3 il refusoic tout ce qui pouvoit adoucir sa captivité , et ne pou- voir souffrir qu’on l’approchât sans se mettre en colère, en cherchant à se jeter sur la per- sonne, ët frappant avec fureur, les serres éten- dues , les barreaux de sa prison. Le mâle a la cire jaune 3 les pieds longs et emplumés jusqu’à un pouce au-dessous du talon ; le bec garni d’une espèce de dent sur le bord de sa mandibule supérieure 3 l’iris d’une couleur d’ambre brillante 3 le cartilage du dessus de l’oeil très-proéminent et d’un vert terne 3 la tête, les côtés du cou ec la gorge d’un brun foncé , rayé de blanc ; les petites couvertures des ailes d’un ferrugineux ardent; les pennes secondaires d’un brun pâle , indis- tinctement barré d’une nuance plus foncée ; les pennes primaires d’un orangé-bleuâtre , ta- cheté de noir ec totalement de cette couleur à leur extrémité 3 la queue longue , foiblemenc arrondie, blanche à l’intérieur, couverte de bandes transversales ec alternatives de deux teintes brunes, dont l’une est seulement plus foncée que l’antre ; ses pennes extérieures sont d’un orangé-brunâtre; ses couvertures tachetées de brun sur un fond bleuâtre 3 ies plumes de la poitrine et du ventre de cette couleur, et variées de longues taches brunes et noirâtres, sur leur milieu 3 les jambes longues et d’un jaune d’ocre pâle , avec des petites raies d’un brun pâle 3 les ongles noirs ;ffes ailes assez courtes et ne dépassant pas , dans leur état de repos , le milieu de la queue. La femelle porte un plu- mage plus foncé, et a près de deux pieds de longueur. Wilson , American Ornithology 3 pl. 3 5 . jig. 1. ( Winter falcon ). V Amérique septen- trionale. L. 20 à 24. E.. P.. R. 12. * L’EPERVIER PLATYPTÈRF. 40. S. Platypterus. S. Capistro lorïsque albis ; corpore supra saturatè fusco ; gulâ albâ 3 nigro striata ; pectore maculis lads 3 acuds 3 fuscis ; ventre albo 3 fusco striato ; teccricibus caudal injerioribus albis ; rostro basi Cttruleo 3 in reliquo nigro; pedibus aurantiis. Capistrum ec lorum blancs 3 dessus du corps Y y y y y y y ORNITHOLOGIE. 1274 d’un brun foncé; gorge blanche , rayée de noir; poitrine avec des taches largês , pointues et brunes; ventre blanc, rayé de brun; tectrices inférieures de la queue blanches ; bec bleu à sa base, noir dans le reste; pieds orangés. Cec oiseau , que Wilson a trouvé dans la Pensylvanie , est remarquable par la grande largeur de ses ailes, surtout de leurs pennes .secondaires; par la grosseur de sa tête et de son corps , proportionnellement à sa taille. 11 a la cire et les coins de la bouche jaunes ; l’iris d’une couleur d’ambre brillante ; le ca- pistrum et le lorum blancs; une tache d’un -bleu- noirâtre près de la bouche ; toutes lés parties supérieures d’un brun foncé ; les plumes_de la tête rayées de blanchâtre vers leur extrémité; mais les raies 11e sont visibles que lorsque les plu- mes sont séparées ; la tête longue , large et aplatie en dessus; la cire et les narines larges; la queue courte ; ses pennes du milieu un peu plus lon- gues que les autres; toutes d’un noir plein, tra- versées par deux bandes blanches et terminées de bleuâtre; leurs couvertures supérieures ra- chetées de blanc ; les ailes d’un brun sombre , barrées indistinctement de noir, avec la plus grande partie de leurs barbes intérieures, d’un blanc de neige; les petices couvertures et les plumes du haut du dos terminées et rayées d’un ferrugineux clair; le revers de l’aile d’un blanc brunâtre, avec des petites taches pointues et brunes ; la gorge blanche et entourée de stries noires; la poitrine et ses côtés couverts de taches larges , pointues , bordées d’un brun clair; le ventre blanc et tacheté de brun, mais moins que la poitrine ; les cuisses d’un blanc- brunâtre , parsemé de petites taches brunes et blanches ; les couvertures inférieures de la queue de la dernière couleur ; les pieds robustes ; les ongles noirs, forts et très-aigus ; le postérieur beaucoup plus court que les autres. Wilson 3 American Orniihology', pl. 54. fig. 1 ( Broud winged hawk). V Amérique septentrionale. L. 1 5. E.. P.. R. 12, * L’Autour a têtf. noire. -41. S. Atri- capillus. S. Vtrtice nigro 3 a/bo margmato ; co'pore supra cinereo-c&rulescente ; subtus albo 3 lineisque nigricamibus vario ; rosiro ccrdque c<&- ruleis ; pedibus flavis. V ’.rtex noir, bordé de blanc ; dessus du corps d’un cendré-bleuâtre ; dessous blanc et varié de lignes nokâtres ; bec et cire, bleus; pieds jaunes. Le plumage de cet Autour , qu’on rencontre dans l’Amérique septentrionale , et que nous avons vu dans l’Ecac de Nev/-Yorck, présente des rapports avec celui d’Europe; mais sou plumage n’est pas tour-à-faic le même, ce qui nous a déterminé, à l’exemple de Wilson, à en faire une espèce distincte , quoique La- tham ne le donne que comme une variété. Il a l’iris d’un jaune d’ambre ; le sommet de la tête noir et bordé sur chaque côté par une ligne blanche, finement poi titillée de noir, et pro- longée jusqu’à l’occiput ; toutes les parties su- périeures d’une couleur d’ardoise, ombrée de brun clair sur les pennes des ailes et de la queue ; toutes les inférieures blanches , variées de zig- zags fins et noirâtres, avec un trait longitudinal sur la tige des plumes, si ce n’est sur les cou- vertures inférieures de la queue. Wilson 3 Ame- rican Ornitholooy 3 pl. 52. fig. sous le nom d’ Ash coioured or black-cap hawk. V Amérique septentrionale. L. 21. E.. P.. R. 1 2. * L’ÉfERVIER ARDOISÉ. 42. S. Ardosiaceus. S. corpore suprà cdtrulescente 3 subcùs ferrugineo 3 maculis transvtrsis albis ; mémo albo; rostro nigro-c&rulescente ; pedibus auràntïis. Dessus du corps bleuâtre , dessous ferrugi- neux et traversé par des bandes blanches; men- ton bleuâtre ;' bec d’un noir- bleuâtre ; pieds orangés. On trouve cette espèce dans les Erats-Uuis , surtout en. hiver ; elle y fait la chasse aux pe- tits oiseaux et aux lézards. Son Vol est très-, étendu, vif et irrégulier. Elle a la cire et les côtés de la bouche d’un vert terne; l’iris jaune ; le dessus du corps d’une belle, couleur d’ardoise; les premières pennes de l’aile d’un brun-noir ; les secondaires pareilles et barrées de noirâtre; les plumes scapulaires tachetées de blanc et de brun , ce qu’on n’aperçoit que lorsqu’elles sont dérangées ; la queue très-peu fourchue , d’un cendré finement nuancé de brun , avec quatre bandes transversales noires et terminées de blanc; les sourcils d’un blauc sale; la poi- trine et le ventre agréablement variés de fer- rugineux et de blanc; la cire et les côtés de la bouche sont ternes. ORNITHOLOGIE. I2"5 ONZIÈME CLASSE. OlsEJUX qui ont trois doigts libres p ar-devant et un par-derrière : X extérieur peut se tourner en arrière et faire la fonction de second doigt postérieur . XCIXe. Genre. Chouette gu DUC , ou HIBOU, Stùx y Linn. Lath. Corpus variis coloribus , pr&cipuè 3 gnseo } albo , rufo picium. Caput grande 3 aliis lave, aliis pennis auricula- rum instar extantium instructum. Rostrum rectum , s fusco maculata ■ dorso aiisque vermiculatis -, ventre tran^verùm lineato ; caudâ subtus albidà > striis tribus aut quatuor transversis juscisque ; rostro fuscc j crista brevi -, unguibus nigris. Fauve et tacheté de brun ; dos et ailes Yerrni- O L O G I E. culés ; ventre rayé transversalement ; dessous de la queue blanc , avec trois ou quatre bandes bru- nes et transversales ; bec brun ; huppe courte ; ongles Aloirs. On rencontre quelquefois en Europe cette espèce, car Pennant dit l’avoir reçue d’Ecosse. On la trouve ordinairement en Egypte , où M. Savigny l’a observée. Une couleur fauve, tachetée de brun, couvre son plumage ; elle esc vermiculée sur les ailes et sur le dos , et rayée en travers de lignes étroites sur le ventre ; la queue est blanchâtre en dessous , avec trois ou quatre raies transversales étroites et brunes., Savigny , Hist. des Oiseaux d’Egypte. Pennant , Brit. %ool. B III. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom '. 7. p. 3 7. L’Egypte. Très-rare en Europe. L. 17. E.. P.. R. 1 z. Le Hibou commun. 3. S. Otus. S. Auncularum pennis senis , fulvis et nigris ; dorso tectricihusque alarum obscure fuscis > griseis et flavicante-ferru - gineis ; pectore ahdomineque paiüdèjlavo striatis. Aigrettes composées de six plumes fauves et noires ; dos et couvertures des ailes d’un brun sombre, gris et d’un ferrugineux-jaunâtre ; poi- trine et abdomen rayés d’un jaune pâle. ( Pl. 106, fig. 4 , sous le nom de moyen Duc. ) De tous les Hiboux de la France, celui ci est le plus commun et le plus nombreux ; il y reste toute l’année. On le rencontre plus souvent en hiver, parce qu’alors il quicte les cavernes des rochers et les forêts des montagnes pour descen- dre dans la plaine et s’approcher des habitations ; mais on l’y trouve rarement. On assure qu’il ne se donne pas la peine de faire un nid, que -sa femelle s’empare d’un vieux nid de Pie } ou de celui d’une Buse ou de quelqu’autre gros oi- seau, et qu’elle y dépose ordinairement quatre ou cinq œufs blancs et ronds. Les petits sont couvers d’un duvet blanc en naissant , et pren- nent leurs couleurs au bout de quinze jours K époque cù les plumes commencent à se déve- lopper. Son cri esc fort et s’entend de très- loin ; lorsqu’il s’envole, il en pousse un autre aigre et soupirant, qu’on attribue à l’efforc des muscles pectoraux, qui, dans ce moment, entrent en contraction. L’aigrette est composée de six plumes d’un fauve-noirâtre; celles de la face sont blanchâ- tres et terminées de noir ; la tête et le manteau , variés de brun , de roux et de blanc ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue j d’un ORNITHOLOGIE, 1277 roussâtre mêlé d’un peu de brun ; le devant du cou et la poitrine , de ces deux teintes ; le ventre porte des raches et des zigzags bruns ; les ailes et la queue sont brunes et roussâtres, et les plu- mes des tarses de la dernière couleur. Brïssony Ornithol. tom. i. p. 48 6. n. 4 ( moyen Duc ou Hibou). Bujfon > Hist. nac. des Oiseaux , tom. 1. p. 342. pl. enl.n. 29. VEurope. L. 13 7. E.. P.. R. 1 z. Le grand Hibou ou grand Duc. 4. S. Bubo. S. Rufa ; capite corporeque lineis et maculis nigiis3 cinereis 3 ferrugineis varïis ; rostro nigro. Roux ; tête et corps variés de lignes et de taches noires , cendrées et ferrugineuses ; bec noir. ( Pl. 106. fig. 4.) Quoique les grands Ducs supportent plutôt la lumière que la plupart des oiseaux nocturnes , les momens où ils chassent avec le plus d’avan- tage sont le soir et le matin , et iis le font avec plus de légèreté que leur grosse corpulence 11e paroît le permettre 3 ils disputent leur proie à divers oiseaux rapaces, se battent avec eux , et l’enlèvent souvent aux Buses e t aux Milans. Ils détruisent d’autant plus de gibier, que c’est dans le silence de la nuit qu’ils lui font la chasse ; les jeunes lièvres, les lapreaux sont ordinairement leur pâture. Ils se nourrissent aussi de taupes, de mulots, de souris qu’ils avalent tout entiers, après leur avoir brisé, avec leur bec, la tête et les os , et au bout de quelques heures , ils vo- missent les poils, les os et la peau, peloton- nés dans leur estomac par petites masses ; ils mangent encore les chauve-souris, les serpens, les lézards, les grenouilles er les crapauds. Ges oiseaux n’habitent que les rochers ou les vieilles tours abandonnées et situées au-dessus des montagnes ; rarement ils descendent dans la plaine, rarement on les voit perchés sur les ar- bres. Leur vol est assez élevé à l’heure du cré- puscule, mais ordinairement: ils ne volent que bas , position qu’exige leur manière de chasser; et dans les autres heures du jour, ils ne parcou- rent que de très-petites distances. Ils jettent dans le silence de la nuit des cris effrayans , qui sem- blent exprimer hûhiou , houhou 3 houkou 3 pou- hou ; lorsqu’ils ont faim , ils font entendre leur cri pouhouj et dans d’autres circonstances, ils commencent d’un ton très-haut et très-fort , et font durer le cri autant qu’ils peuvent être de temps à reprendre haleine ; mais lorsqu’ils sont agités par la crainte, il est très-désagréable et assez semblable à celui de certains oiseaux de proie diurnes. Cette espèce niche dans les cavernes des ro- chers ou dans des trous de hautes et vieilles mu- railles, et quelquefois dans des arbres creux. Elle donne à son nid près de trois pieds de diamètre, le compose de petites branches de bois sec , quelle entrelace de racines souples, et garnit l’intérieur de feuilles. La ponte est de deux 00 trois œufs d’un blanc-grisâtre et de la grosseur d’un œuf de Poule. Le grand Duc est rare en France, et plus commun dans les Alpes. Il se trouve aussi en Afrique , au Kamrschatka et en Sibérie. Les aigrettes, la tête , le dessus des ailes et du corps sont variés de fauve, de roussâtre et de noirâtre ; les plumes des narines , blanchâtres et terminées de noir; celles de la face, mélan- gées de roux , de noir et de gris ; la gorge esc blanchâtre ; du noirâtre et du roux occupent le devant du cou et la poitrine ; des raies transver- sales et longitudinales sont sur le ventre; des lignes et des zigzags verts er bruns se font re- marquer sur les couvertures inféiieures de la queue et les plumes des tarses ; les pennes des ailes ont leur extérieur brun, et leur intérieur, fauve , avec des raies noirâtres sur les côtés; les deux pennes intermédiaires de la queue sont rayées de noirâtre et de roussâtre ; les latérales ont leur côté intérieur , vers leur origine , fauve, et cette couleur s’étend d’autant plus loin que la penne esc la plus éloignée du centre ; l’iris esc couleur de safran. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que ses couleurs sont un peu plus sombres. Bris s on 3 Ornïth. tom. 1. p . 477. n. 1. Bujfon y Hist.nat. des Oiseaux :3 tom. 1 . p. 32 1. pl. enl. n. 435. VEurope. L. 22. E.. P.. R. 12. Le Hibou scops ou petit Duc. 5 .S.Scops. S, GriseOj rufo3fusco et nigneante varia. Varié de gris, de roux, de brun et de noi- râtre. [PL io-/3fig. 4, sous le nom de Duc rouge.) Cette espèce diffère des précédentes par quel- ques habitudes ; elle est voyageuse , et forme à l’automne des troupes pour se transporter dans le Sud ; elle part , dit-011 , après les Hirondelles 3 et revient à peu prè* à la même époque. Quoi- qu’elle préfère habiter dans les montagnes , elle se trouve souvent dans les endroits où abondent les mulots , et rend, par la destruction qu’elle ert fait, de grands services à l’agriculture. Elle fais son nid dans un arbre creux, et la femelle y dé1- 1278 ORNITHOLOGIE. pose deux â quatre œufs blancs. On la rencontre dans la plus grande partie de l’ancien Continent ; mais on assure qu’on ne la voit point en Angle- terre , ou très-rarement. Elle a des aigrettes courtes et cependant assez bien fournies', le dessus du corps, d’un brun mêlé de nuances grisâtres, de fauve terne , de noirâtre et de brun; il y a plus de gsis sur les parties inférieures; des bandes transversales d’un blanc-roussârre sont sur les côtés extérieurs; les plumesdes pieds sont d’un gris-roussâtre mêlé de taches brunes ; la queue est pareille au dos. Les petits naissent couverts d’un duvet gris. Chez les jeunes, l’iris est gris, et chez les adultes, il est jaune. Basson 3 Ornithol. tom. \. p. 495. n . 5 [petit Duc). Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. i.p. 35 3 .pi enl. n. 436. L’Europe. L. 7 -f. E.. R. R. 1 1. * Le Hibou a aigrettes couchées, d. S. Griseata. S. Varia3 corpore supra jusco rufoque 3 subtàs rufo-albo; lectricibus alarum caudâque albo maculatis ; supercUiis albis ; rostro flavo ; digitis fuscesçentibus. Varié en dessus du corps de brun et de roux ; en dessous, de blanc-roussârre; sourcils blancs; bec jaune ; doigts brunâtres. Les faisceaux de plumes de ce Hibou 3 qu’011 rencontre à la Guyane , sont composés de plumes longues , flexibles, qui ne se redressent que difficilement au-dessus de la ligne horizon- tale et qui retombent sur les côtés de la tête. Ces faisceaux prennent naissance à la racine du bec, et, passant au-dessus des yeux, descendent vers le bas du cou ; une ceinte d’un brun-roux , , finement rayée de lignes brunes, foncées et en- tremêlées de taches blanches sur les ailes et la queue, domine sur les parties supérieures du corps , dont le dessous est blanchâtre et d’un roux léger, avec des raies fines et brunes sur la poitrine, Lev aillant 3 Oiseaux d' Afrique 3 pl. 43 [Chouette à aigrette blanche). te édit, du nouv. Dict: d’Hist. natur. tom. 7. p. 3 6. La Guyane. L. 14. E.. R. R. 11. * Le HiBOU ASIO. 7. S. Asio. S. Corpore supia ferrugineo , subtàs cinereo 3 a lis punctis quinque albis ; rosira corneo. Dessus du corps ferrugineux , dessous cendré; cinq taches blanches sur les ailes ; bec couleur de corne. Ca-tesby est le premier qui ait décrit ce Hibou de l’Amérique septentrionale. Il a l’iris d un beau jaune ; le milieu de la face , roussâtre , avec trois cercles, dont le second est large et blanc; les autres sont noirs et étroits ; le dessus de la tète et du corps, les ailes et la queue sont d’un beau roux varié de lignes noires sur la tête, le cou et les couvertures des ailes; mélangé de raies trans- versales brunes et peu apparentes sur la queue ; racheté alternativement de roux et de blanc sur les pennes primaires , avec une large bande blanche sur le bord extérieur des plumes scapu- laires ; le haut de la gorge est de cette couleur ; sa partie inférieure, rousse et rayée longitudina- lement de brun ; la poitrine, variée de blanc, de noir et de roux; le blanc occupe longitudi- nalement le milieu de chaque plume , et les autres couleurs le coupent en travers; le ventre est blanc; les flancs sont pareils à la poitrine; les couveitures inférieures de la queue , blanches , avec des taches terminées en forme de fer de lance; les tarses et les doigts, couverts de plumes d’un blanc-rouSsâtre. La femelle ne diffère du mâle que par des couleurs moins vives , avec du blanc sur la face , et peu de taches brunes , moins nombreuses sur le devant du cou. Catesby , Carol. 1. p. 7. pl. 7. Brisson , Ornithol. tom. 1. pag. 497 n. 5 [Hibou de la Caroline). Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de l’Amérique septentrio- nale 3 tom. 1 . pl. ii. L’ Amérique septentrionale. L. 9. E.. P.. R. u. * * Le Hibou BACKAMUNÀ. 8. S. Backamuna. S. Dorso obscuro ; tectricibus alarum griseis 3 nioro lineatis pectore maculis exiguis sagittatis ni gris ; rostro obscuro ; pedibus semi-nudis 3 subtus rufescente-fiavis . Dos obscur ; couvertures des ailes grises , avec des lignes noires ; poitrine avec des taches sagit- tales noires; bec obscur ; pieds demi-nus, d'un jaune-roussâtre en dessous. Le nom conservé à cette espèce est celui sous lequel elle est connue dans l’île de Ceylan. Elle porce deux aigrettes très- fournies et d’un roux rembruni. La tête et le manteau sont d’un brun- noirâtre , parsemé de points d’un roux clair; ia face, la gorge et le dessous du corps, roux; cette couleur cire au cendré près des yeux, et esc rayée de brun en travers sur les parties infé- rieures, avec des taches rares et tigrées sur les autres; la collerette est bordée de noir; les cou- vertures supérieures des ailes onc des lignes étroites et noires sur un fond gris; leurs pennes sonr régulièrement barrées de cette couleur ec de blancv, les tarses sont en partie couverts de O R N 1 T H plumes, et les doigts, velus. Fermant 3 Ind. Zool.pl. 3 {Little hawk ovjI ojCeylan). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 3. n. io (Strix indit a). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur.tom. 17. p. 38. Les Jndes. L. E.. P.. R. 11. * I.E Hibou CABURE. 9. S. Brasilïana. S. Cor- pore supra pallidé •ferrugineo-jusco , albo macu- lâtes sublus albido y maculis ferrugineo-fuscis ; rostro pedibusque fiavic antibus. Dessus du corps d’un brun-ferrugineux pâle , tacheté de blanc; blanchâtre en dessous' , avec' des taches d’un brun-ferrugineux 3 bec et pieds - jaunâtres. Ce Hibou j que l’on trouve au Brésil, où il est connu sous le nom de Cabure 3 esc en dessus d’un brun-ferrugineux clair et varié de taches blanches , fort pecites sur la tête et le cou , et assez grandes sur les couvertures supérieures des ailes; blanchâtre en dessous et tacheté de brun- ferrugineux; les rémiges sont pareilles au dos, et les rectrices ont de plus des zigzags blancs ; l’iris est jaune. Brisson3 Ornith. tom. i.p. 145. n. S ( Hibou du Brésil). Buffon, Hist. natur. des Oiseaux , tom. 1. pag. 383. H Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le PIlBOU CHOL1BA. 10. S. Cholïba.S. Pennis corporis nigricantibus 3 diluté. jusco 3 nigricante punctato marginatis ; remigibus primoribus. nigri- c antibus 3 maculis magnis rufescentibus ; rectri- cibus fuscis 3 punctatis ; scapulariis albis nigris- que; rostro diluté c&ruleo 3 apice flavescente. Plumes du corps noirâtres, bordées d’un brun clair pointillé de noiiâtre; rémiges primaires noirâtres, avec demandes taches ro issâtres ; rectrices brunes et pointillées; scapulaires blan- ches et noires; bec d’un bleu clair et jaunâtre à sa pointe. M. de Azara, qui a décrit cet oiseau sous le ' nom de Choliba } pense que c’est le-même que le Duc de la Nouvelle- Espagne , indiqué par Nieremberg sous la dénomination de Talchi- quat/i; mais nous ne partagerais pas l’opinion de Sonnini , qui le donne pour un Hibou scops. Cette espèce se tient, pendant le jour, dans les bois très- tournas1, où elle se cache entre les branches d’arbre; elle les quitte pendant la nuit ec vient alors dans les habitations cham- pêtres, où elle se pose sur les toits ec les mu- railles, et se laisse approcher, au point qu’on O L O G I E. 1 279 peut la tuer à coups de pierre ou de bâton. Son cri, qu’elle répète fréquemment, exprime les syllabes tururaru-tutu. Elle ne fait point de nid, -et pond , dans un trou de vieil arbre , trois œufs blancs , parfaitement sphéroïdaux. Ce Hibou j que l’on trouve au Paraguay, a les plumes des parties supérieures et inferieures noirâtres dans le milieu, et d’un brun clair pointillé de noirâtre sur leurs bords; les plumes des jambes, du tarse et des couvertures infé- rieures des ailes, d’un roux-clair; leurs premières pennes , noirâtres , avec des grandes taches rous- sâcres; les autres pennes et celles de la queue, brunes et pointillées; une grande tache noire, en forme de croissant, s’étend depuis la base des aigrettes jusqu’au bas de l’ouverture du bec, et couvre les oreilles; une rangée de plumes blanches et terminées de noir, se fait remarquer sur les scapulaires; l’iris esc jaune, avec un peu de bleuâtre sur son bord intérieur. Ily a une variété dans cetfe espèce, qui ne parole pas dépendre de l’âge ni du sexe ; elle a du brun où le précé- dent a du noir, et du blond où il y a du brun. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. “ de los P axaros del Paraguay 3 etc. tom. 7. p. 218. n. 48. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p. 3 9. V Amérique méridionale. L. 8 N E. 11 b P. 14. R. 11. * Le Hibou criard. w.S. Clamata. S. Corpore fusco j rufo nigroque vano ; rostro luceo. Corps varié de brun, de roux et de noir; bec jaune. Cecte espèce, qu’on rencontre dans 1 Amé- rique septentrionale ec au Mexique, présente dans son plumage de grands rapports avec le Hibou commun 3. mais ses couleurs sont plus nettes ec plus tranchées et ses aigrettes plus longues ; de plus , elle est plus haut montée. Bris- son a décru le mâle sous le nom de Hibou du Mexique 3 et la femelle sous celui de Hibou d’Amérique. La face est blanche; la collerette, bordée de roussâtre, et chaque plume est noire dans son milieu; les parties supérieures du corps sont ta- -chetées longitudinalement et pointillées de noir sur un fond roux clair ; les plumes de la gorge , rousses, blanches ec noues sur leur tige; les ailes, rayées transversalement de noirârre ec de cen- dré; la queue porte des raies irrégulières d’un brun-noir; le dessous du corps est ferrugineux; la poitrine, tachetée de jaunâtre; le croupion , de même que l’anus, d’un blanc entremêlé de ORNITHOLOGIE. 1280 taches noires; le bord des premières pennes de l’aile, crénelé; les plumes des jambes et des pieds sont d’un roux-cendré, et l’iris esc couleur de safran. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que les taches sont d’un brun foncé, et en ce qu’elle a du gris et du blanc sur sa livrée. Brissoh 3 Ornith. pag. 146. n. 9 ( Hibou du Mexique). Vieillot y Hist. nat. des Oiseaux de ly Amérique septentrionale 3 tom. i.pl. 20. Gmelin3 édit. 13. Latham 3 Index 3 n. 9 (Strix Mexicana ). V Amé- rique septentrionale. L. 14. E.. P.. R. 12. * * Le Hibou a front blanc, i i.S. Albifrons. S. Cor pore fusco 3 subtus Jlavescente ; fasciâ albâ ; rostro nigro. Corps brun, jaunâtre en dessous ; face blan- che; bec noir. C’est d’après Latham que nous décrivons ce Hibou 3 qui se trouve au Canada. Il est brun sur le dessus de la tête et du corps; les plumes de la face font frangées de blanc ; le dessous du corps esc d’un jaune fauve, avec des bandes transver- sales brunes sur la poitrine et des taches blanches sur les ailes. Un individu pris avec celui-ci , mais plus petit, en diffère en ce que son plu- mage est noirâtre, et que sa face n’est poinc frangée de blanc. Ces oiseaux, quand ils sont vivans, relèvent souvent deux plumes qui sont au-dessus des yeux; mais d’après l’examen qu’en a fait Latham, sur les oiseaux morts, elles ne sont pas plus longues que les autres ; ce qui rap- procha cette espèce du Hibou à aigrettes courtes 3 mais il est beaucoup plus petit. Latham 3 Index , Suppl. 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist. natur. tom. 7. p. 40. L’ Amérique septentrionale. L. 7 f. E.. P.. R. 12. *■* Le Hibou gentil. 13. S. Pulchella. S. Mi- nima ; corpore toto griseo fusco 3 ferrugineo albo- que vario ; rostro pedibusque sordidis. Tout le corps varié de brun, de ferrugineux et de blanc; bec et pieds sales. C’est à Paîlas qu’on doit la connoissance de çe Hibou 3 qu’il a vu en Sibérie. Le dessus du corps est d’une jolie teinte grise, tachetée de brun ferrugineux et pointiilée de blanc ; des taches blanches, oblongues , sont sur les ailes; des bandes ec des points bruns sur la queue, qui est fauve ; le dessous du corps esc blanchâtre et ondé de quelques caches noirâtres; les ailes, dans leurs repos, dépassent le bout de la queue qui est arrondie; les pieds sont revêtus d’un duvet à taches ondulées, et les ongles sont bruns, P allas , Voyag. tom. 1. pag. 466. Nov. Comm. Petrop. ij.pag. 490. pl. 2 6. fig, 1. 2e édit, du nouv. Diction, dé Hist. natur. tom. 7. p. 41 . La Sibérie. - L.. E.. P.. R. 1 2. * Le grand Hibou de Ceylan. 14.5. Cey- lanensis. S. Corpore supra Qifescente-fusco3 subtus flavicante-albo ; circuits faciei rufescente-juscis , nigro striatis ; rostro corneo ; pedibus semi-nudis. Dessus du corps brun-roussâtre , dessous blanc-jaunâtre; tour de la fraise d’un brun-rous- sâtre , rayé de noir; bec couleur de corne ; pieds demi-nus. ( Pl. 207 3fig. 2 , sous le nom de Duc de Cpylan.) Brown a publié la figure de ce Hibou 3 qui habite les rochers et les bois de l’île de Ceylan. Il a les plumes des aigrettes courtes et pointues; l’iris couleur de safran; le dessus du corps d’un brun noir, plus clair et inclinant au jaune sur les parties inférieures ; le tour des piumes de la face d’un roux rembruni et rayé de noir ; cette der- nière couleur forme des lignes transversales sur les premières pennes des ailes et sur celles de la queue, qui, de plus, en ont de blanches et de fauves. Brown , Illust. Zool.pag. 8 . pl. 4. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 7. pag. 45. Les Grandes- Indes. L. 23. E.. P.. R. 12. * Le Hibou a gros bec. 15.5. Crassirostris. S. Crista nigrâ ; corpore albido 3 striis numerosis , _ transversis } fuscis vario ; caudâ subtus strigis quin- que aut sex transversïm striata ; rostro crassis - sim 0 3 nigricante fusco; digitis hirsutis. H uppe noire; corps blanchâtre et varié de nom- breuses raies transversales brunes; dessous de la queue avec cinq ou six bandes transversales; bec très-épais, d’un brun-noirâtre; doigts velus. Ce Hibou s qui fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle, et dont nous ne connoissons pas la patrie, a la taille un peu plus alongée que celle du Hibou des pins; des aigrettes noires ; la collerette, grisâtre et bordée de noir ; le plumage varié de raies très-nombreuses, trans- versales et brunes , sur un fond blanchâtre; le dessous des ailes et de la queue de cette teinte , avec cinq ou six bandelettes transversales brunes; le bec crès-fort et très-gros; les ongles noirâtres. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. t. 7. pag. 44. Pays inconnu. L. 20. E,. P,. R. 12, * Le ORNITHOLOGIE. Le Hibou moucheté, ï.G, S. Maculosa. S. Mento, abdomine tarsi pennis albis; corpore supra jusco maculctto ; capite fusco trànsversim macu- lato ; facie , gulâ , peciore , v entre superiori , ros- tro pedibusque ri1 gris. Menton, abdomen et plumes du tarse, blancs; dessus du corps racheté de brun; tête tachetée, transversalement de brun; face, gorge, poi- trine, haut du ventre, bec et pieds noirs. Nous avons vu vivant ce Hibou à la Ménage- rie du Muséum d’histoire naturelle, où il a été déposé par M. Pérou, un des savans naturalistes qui ont fait le. tour du monde avec le, capitaine Bodin. On le trouve au Cap de Bonne-Espé- rance. Il a le menton, le bas-ventre, les cou-" vertures inférieures de la,queue et les plumes du tarse, d’un beau blanc; cette couleur domine aussi sur le reste du plumage, mais elle est alors couverte de mouchetures brunes sur les parties supérieures du corps ; rayée en travers de la même teinte sur la tête, la face, la gorge, la poitrine, le haut du ventre; l’extrémité de la collerette et le tour des yeux sont noirs; sept bandes alternativement brunes et blanches traversent la queue ; les aigrettes sont d’une moyenne longueur. C’est une femelle ; le mâle a des couleurs plus foncées. 2 c édit. du nouv. Dict. d’ Hist. nat.tom.-j . p. 44. Vieillot, Gai. des Ois., part. 1 .p. 5 5 .pl. 23 bis. V Afrique méridionale. L. E.. P.. R. 12. Le Hibou nacurutu. 17. S.Nacurutu. S. Su- prd nigricante fuse a , diluté fusco rufoque ma.u- lataet punctata ; subtus fusco albidoque transver- Stm striata y tarsi pennis fuscis et nigricante variis; facie nigro circumdatâ ; rostro nigricante. Brun-noirâtre et tacheté de brun clair et de roux en dessus; rayé en travers de brun et de blanchâtre en dessous; plumes du tarse brunes et variées de noirâtre ; face entourée de noir ; bec noirâtre. La dénomination sous laquelle nous décri- vons cet oiseau , esc celle qu’il porte au Paraguay, et qui paroîc être générique pour plusieurs Chouettes et Hiboux. Bufton l’appelle Hibou des Terres magellaniques , et les Brésiliens Jacu- rutu. Cette espèce a trois cris différens : le pre- mier est une sorte de sifflement; le second, un ton cadencé, aigre , aigu, accent de' la douleur ou de la colère; par le troisième, l’oiseau semble prononcer son nom d’une voix forte et nasarde. C’est par ce cri qu’il jette la frayeur parmi les voyageurs qui passent la nuit dans les grands ia8l bois, som unique demeure. Il construit son nid avec des bûchettes, à la cime des arbres très- élevés; ce nid, que M. de Azara a vu dans les environs de la rivière de la Piata, est plat et spacieux. Ce Duc présente, dans son plumage, son genre de vie, la position de ses aigrettes , la situation de son nid, de si grands rapports avec le Hibou des pins ou le grand Duc de Virginie , qu’on ne peut se refuser â les regarder, comme deux, races très1 voisines, dont l’une habite le nord de l’Amérique et l’autre le sud ; mais ce ne sont point des variétés de notre grand Hibou, comme la dit BufFon. Le Nacurutu a les parties supérieures d’uu brun-noirâtre rayé en zigzags , pointillé de brun clair et d’un peu de roux ; les inférieures, mé- langées de lignes transversales blanchâtres et brunes ; les plumes des tarses , variées de noi- râtre sur un fond brun; lès pennés des ailes et de la queue, avec des bandelettes d’un brun- noirâtre, interrompues pir des taches rousses et pointillées de noirâtre; la plume antérieure de l’aigrette, noire et bordée de roux; un crois- sant noir part du derrière de l’œil et entoure la face; une bande noire et étroite est sur les sourcils ; la collerette , d’un brun clair mêlé de roux; l’iris, jaune; la prunelle de l’œil, d’un bleu de ciel et entourée d’un cercle noir; la cire, brune; les aigrettes sont longues de trente lignes. Le mâle et la femelle sont pareils, et les jeunes leur ressemblent dès qu’ils ont quitté le duvet qui les couvre à leur naissance. Bujfoa , pl enl. n. 383 [Hibou des Terres magellaniques). De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de ios Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata, tom. 1. p. 191. n. 41. V Amérique australe. L. 17. E. 44. P. 27. R. 1 2. * * Le Hibou-nacurutu tacheté. 18. S. Maculata. S. Cristâ nigrâ albâque ; capitis pennis in medio nmris , margine Jlàvis ; corporis pennis supra nigricantibus , lineis punctisque albo margi- natïs ; facie nigrâ ; ménto albo ; pectore , corporis lateribus albis , nigro longitudinaliter maculatis ; rostro nigro ; caudâ cuneatâ. Huppe noire et blanche; plumes de la tête noires dans le milieu et bordées de blond ; plumes du dessus du corps noirâtres , avec des lignes et des points , et bordées de blanc; face noire; menton blanc; poitrine et côtés du corps blancs et tachetés longitudinalement de noir; bec de cette couleur ; queue étagée. Ce Hibou du Paraguay , qui a été décrit pat Zzzzzzz 1282 G R N I T 1 1 M. de Azara sous le nom âeNacurutu ckorreàdo3 porte des aigrettes composées chacune de six plumes noires, blanches et terminées en pointe ; les plumes du sommet de la tête sont noires au milieu et blondes sur les bords ; celles de l’oe- eiput, du dessus du corps et des couvertures su- périeures des ailes, noirâtres et frangées de blanc- jaunâtre , avec des lignes et des points bruns ; les pennes des ailes et de la queue , rayées en tra- vers de noirâtre et d’un gris-blanchâcre pointillé de brun ; la collerette est noire et rousse ; la face , blanche , avec un peu de noir à la pau- pière supérieure et à l’angle antérieur de l’œil , et un peu de roux sur les joues ; le menton , blanc ; la gorge, la poitrine et les côtés du corps sont tachetés en longueur de noir sur un fond blanc; le ventre est de cette couleur; les jambes et le duvet des tarses sont d’un blanc lavé de roux ; les yeux , couleur d’or. De Arpara , Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Para- guay j etc. tom. 1. pag. loi. n. 44. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 7 . p. 45, U Amé- rique méridionale. 1 L. 14. E. 37 7. P. 15. R. 12. ** Le Hibou nain. 19. S. De/ninuta. S. Cor- pore rufo et variegato. Corps roux et varié. Paîlas a vu ce très-petit Hibou sur les mon- tagnes de l’Oural et dans les contrées, du Jaïk. Il est absolument semblable au grand Hibou d’Europe par ses couleurs et la disposition de ses taches; mais celles-ci tranchent moins sur le fond. P allas } Voyage 3 tom. '-.pag. 7oJ. n. 14. 2e édit, du no uv. Diction. d’IIist. nue. ton:. 7. p. 46. Les monts Urals. L.. E.. P.. R. 12. * Le Hibou nudipède. 20. S. Psilopoda. S. Vertice corporeque supra fuscis 3 albo maculatis 3 nigricante striatis ; jugulo pectoreque saturatè fus- cis 3 rufo punctatis ; ventre abdomineque nigricante striatis ; rostro corneo ; pedibus jlavescentibus. Vertex et dessus du corps tachetés de blanc et rayés de noirâtre; devant du cou et poitrine, d’un brun foncé pointillé de roux ; ventre et abdomen rayés de noirâtre; bec couleur de corne ; pieds jaunâtres*. Cette espèce , que l’on trouve à Porto-Rico et à Saint-Domingue , a le dessus du corps brun et varié de taches blanchâtres et de raies noi- râtres; les pennes des ailes, tachetées d’un blanc- -rotix; le devant du cou ,et la poitrine, d’un brun O L O G ï E. foncé mêlé de points roux; les parties infé- rieures rayées de noirâtre-; la queue, pareille aux ailes. Vieillot 3 Hist. natur. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3 tom. 1 .pi. 22. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 7. p. 4 6. L Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le petit Hibou de la côte de Coro- mandel. 21. «S. Coromanda. S .' Corpore rufo- griseo 3 rufescente-albo maculato ,■ subtus pallido rubro3 lunulis nigris3 remigibus rectricibusque fas - dis rufo-albis 3 rostro nigro -, pedibus rufescentibus. Dessus du corps d’un gris-roux tacheté d’un blanc-roussâtre ; dessous pâle et rouge , avec des lunules noires ; réipiges et rectrices avec des bandes transversales d’un blanc-roux ; bec noir ; pieds roussâcres. Cec oiseau est moins gros d’un tiers que le Hibou commun ,■ ses parties supérieures sont d’un gris-roussâtre tacheté de blanc et de roux; les petites pennes des ailes -ont des bandes transver- sales de la même couleur , et leurs bords , rou- geâtres; les grandes pennes sont tachetées de roussâtre ; le dessous du corps est de cette teinte , traversée par des bandes noires lunulées ; l'iris est jaune. Latham 3 Index 3 n. 5. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 7. p. 46. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. *Le Hibou DES PINS. 22. S. Virginiana. S. Cor- pore supra jusco 3 lin à. s rufs cinereisque vario ; subtus pallide cinereo 3 stnis transversis fuscis ; jugulo et lateribus pectoris aurantiis 3fusco striatis : rostro nigro ; pedibus cinereis. Dessus du corps brun, varié de lignes rousses et cendrées ; dessous d’un gris pâle, rayé en tra- vers de brun ; devant du cou et côtés de la poi- ' trine couleur d’orange et striés de brun; bec noir ; pieds cendrés. ( Pl. 207 , fig. r , sous le nom de Duc de Virginie. ) NaiowokeU-omisscw est le nom que les na- turels de la baie d’Hudson ont imposé à ce Hibou 3 où il fréquente ordinairement les fo- rêts de pins. Il place son nid sur un vieil arbre, et compose l’extérieur de rameaux secs, et l’in- térieur de mousse et d’herbes. Sa ponte est de deux œufs d’un blanc terne. O11 assure que cette même espèce se trouve aussi dans la Sibérie, depuis Ascracan jusqu’au Kamtschatka, et que les habitans de ces contrées regardent son cri cojaifte un présage funeste ; cette opinion est ORNITHOLOGIE. aussi celle des naturels de l’Amérique septen- trionale, où il pénètre, surtout pendant l’hiver, jusqu’à la Virginie. Buffon en fait une variété de notre grand Hibou j dont il ne diffère, dit-il , qu’en ce que ses aigrettes partent du bec au lieu de partir des oreilles ; mais comme il existe d’autres dis- semblances assez marquantes dans les couleurs et leur distribution , dans les formes des taches, ainsi que dans sa longueur et sa grosseur , nous croyons qu’on a eu raison d’en faire une espèce particulière. Les plumes de la collerette sont noires, avec leur extrémité rousse; celles de la face , variées de blanchâtre et de roussâtre et à tige noire; la cravate est blanche; le dessus du corps , avec des taches et des points noirâtres; le cou , tacheté de royx et de blanc , de même que le croupion et les couvertures supérieures de la queue , dont les pennes latérales ont des barres noires; les deux premières sont crénelées sur leur bord exté- rieur ; le dessus du corps est marqué de blanc , de roussâtre, avec des raies étroites, transversales et noirâtres; les plumes de la poitrine sont poin- tillées et terminées de la dernière couleur; le dessous des pennes alaires et caudales est blan- châtre , avec des bandes transversales noirâtres ; les plumes des tarses ec des doigts sont d’un blanc-roussâtre,et les ongles, noirs. La femelle a vingt-deux pouces de longueur ; la poitrine , d’un blanc moins pur que celle du mâle. Vieillot, 3 Hist. nat. des Oiseaux de /’ Amérique septentrio- nale,tom. i.pl. 19. ae édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat tom. 7. p. 4 6. V Amérique septentrionale. L. 18 à 22. E.. P.. R. 12. * Le HlBOTJ RAYÉ. 2;. S. Lineata. S. Pacte rufa , nigro punctatâ ; cris ta 3 capite corporeque suprà flavescente , nigro 3 albo transversïm lineatis ; cor- pore subtus ferrugineo-albo striato ; rostro al- bido ; tarsi pennis rufo-albis. Face rousse, pointiilée de noir; huppe, tête et dessus du corps , rayés en travers de noir , de jaunâtre et de blanchâtre ; dessous rayé de blan- châtre ferrugineux; bec blanchâtre; plumes du tarse d’un blanc-roux. Cette espèce, dont nous avons vu un indi- vidu à New-Yorck , a les aigrettes , la tête et le dessus du corps rayés de lignés étroites, trans- versales, jaunâtres , noires et d’un blanc terne; les pennes des ades , brunes ; le dessous du corps , rayé comme le dessus, sur un fond blanc-ferru- gineux ; le ventre, tacheté; la face, rousse et 1283 variée de points noirs. Vieillot , Hist. nat. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3 rom. ï. p. 47. ze édit, du nouv. Diction; d’Fhst. nat. tom. 7 . p. 47. L’ Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. iz. * * Le Hibou de la Chine. 24. S. Sinensis. S. Fronte albâ ; cor pore fusço-rufo , lineis aigris un- dulatis ; subtiis rufo 3 ni, gric ante striato 3 fasciis albis ; renûgibus secundariis fasciis quatuor nigri- cantibus ,• rostro pedibusque aigris. Front blanc; corps d’uu roux-brun, onde de lignes 'noires ; dessous d’un roux;- noirâtre , tra- versé par des bandes blanches ; rémiges secon- daires, par quatre bandes noirâtres ; bec et pied-s noirs. Ce Hibou a le dessus du corps varié de noir et de brun-roussâtre , sur un fond cannelle , et ondulé de lignes noires sur le dos et sur les cou- vertures supérieures des ailes; quatre bandes transversales noirâtres, avec des taches rousses- et blanchâtres sur les pennes ; le devant du cou , roux clair, avec des marques noires triangu- laires; le dessous du corps, d’un fauve foncé, entrecoupé d’une bande noire longitudinale , et divisé transversalement par des raies blanches,, Latham , Index. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p. 38. La Chine. L. 15. E.. P.. R. iz. B. Tète sans aigrettes. Ciîouettes-Éperviers. La Chouette des monts Urals. 25. S. Ura- lensis. S. Corpore albido , maculis in singularu/n -pennarum medio longitudinaliter fuscis ; rostro cereo j caudâ longd. Corps blanchâcre , avec des taches longitu- dinales brunes sur le milieu de chaque plume; bec couleur de cire; queue longue. [Pi. zo8, fig. 1 , sous le nom de Chouette à longue queue.) Cette Chouette 3 qui n’est pas rare dans di- verses contrées delà Sibérie, porte une livrée blanchâtre , avec une marque brune et longitu- dinale à chaque plume ; l’iris et les paupières sont noirs; , la face est cendrée; le croupion, blanc ; les ailes ont des marques brunes ; la queue est rayée de brunâtre, longue et terminée en forme de coin; le duvet des pieds, d’un blanc sale. Latham 3 Index , Strix funerea 3 var. B. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1 . pl. enl. ,284 O R N I T H n. 463 {Chouette à longue queue de Sibérie). La Sibérie. L. 13. £. P.. R. 11., * La Chouette choucouhou. 16. S. Nisuella. S. Corpore fusco } rufo alboque vario 3 caudâ elon- gatâ 3 pennis periophthalmicis apice aigris 3 rostro carulec-nigrescente. Corps varié de brun , de roux et de blanc ; queue alongée ; plumes de. la collerette noires à leur pointe ; bec d’un bleu-noirâtre. M. Levaillant a trouvé cette espèce à l’extré mité orientale de l’Afrique. Le bec est presque caché dans les plumes qui l’entourent 3 Puis , d’un jaune de topaze 3 la gorge , couverte d’une plaque de plumes blanches ; tout le plumage est brun, mais foncé en dessous et varié de blanc; la queue a des raies brunes en dessus et d’un blanc roussi en dessous; elle est longue et éta- gée. La femelle est un peu plus grosse que le mâle et a moins de blanc dans son plumage. Le - vaillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’ Afrique 3 pi. 39. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. j.p. 2.0. L'Afrique méridionale. L. 1 3 E.. P.. R. 12. * La Chouette funèbre. 27. S. Funerea. S. Corpore fusco 3 albo maculato 3 subtus' albo fus co- que fascïolato 3 remigibus maculis albis varie- gatis ; rectricibus albo fasciatis 3 caudâ elongatâ; ' rostro albido. Corps brun , tacheté de blanc , avec des bandelettes brunes et blanches, en dessous ; rémiges variées de taches blanches ; rectrices à bandes transversales de cette couleur ; bec blanchâtre ; queue alongée. On trouve cette espèce dans le nord des États-Unis. Elle a le dessus de la tête et du cou, et les pennes de l’aile noirâtres et tachetées de blanc; le dessus du corps et les couvertures supérieures des ailes, bruns et variés de blanc ;( le dessous du corps, jusqu’au ventre, les cou- vertures inférieures et les pennes de la queue, blancs et rayés de brun ;. les plumes des pieds d’un brun sale, tacheté de brun, et les ongles gris. Brisson , Ornith. tom. i.p. % \ 8. m G.pl. .3 j. Jig. 2. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 395. L3 Amérique septentrionale. L. 13. E.. P.. R. 12. * La Chouette hlhul. 28. S. Huhula. S. Albo fasciata; corpore cinereo 3 alis fuscis; caudâ elongatâ } f as dis tribus albis ; rostro Jlavo. OLOG1E. Rayé en travers de blanc; corps cendré; ailes brunes ; queue alongée, avec trois ban- des transversales blanches ; bec jaune. Ou rencontre cette Chouette à Cayenne , où elle vole et chasse pendant le jour. Tout son plumage est varié de taches blanches sur un fond noirâtre. Ces taches sont larges sur les parties inférieures du corps, très-petites sur la tête, et arrondies en demi-cercle à l’extré- mité des plumes. Cetce couleur blanche ter- mine les petites couvertures supérieures des ailes et des pennes secondaires ; de plus, elle serc de bordure aux primaires, qui sont d’un brun- noirâtre ; les pennes de la queue sont étagées et de cette même teinte, mais plus foncée, avec trois bandes blanches et irrégulières; les plumes des tarses sont noirâtres et tachetées de blanc; les doigts et les ongles jaunes. Levaillant , Hist. des Oiseaux d’Afrique , pl. 41. 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 7. p. 10. L’Amérique méridionale. L. 1 5 -f. E.. P.. R. 1 2. * La Chouette caparacoch. 29. S. Eudsonia. S. Corporis pennis supra fuscis 3 margïne albis 3 subtus albis 3 lineis transversis nigris ; rostro di - gitisque aurantiis ; caudâ elongatâ. Piumes du corps brunes en dessus et bordées de blanc ;, blanches en dessous, avec des lignes transversales noires; bec et doigts orangés ; queue alongée. {Pl. 209, fig. 2, sous le nom de Chat-huant de la baie d’Hudson. ) Le nom conservé à cette espèce est celui sous lequel elle est connue à la baie d’Hudson. Elle a l’iris orangé ; le sommet de la tête blanc ; le cou et la moitié du dos d’un brun obscur , varié de blanc ; tes ailes tachetées ec les scapulaires rayées .transversalement de brun et de blanc.; le bas du dos et les parties posté- rieures d’un brun foncé , avec des raies trans- versales d’une nuance plus claire ; le dessous du corps blanc et traversé de lignes brunes; le dessus de la queue d’une teinte obscure , avec des raies étroites , transversales et blanches ; le dessous cendré ; les plumes des pieds tra- versées de petites lignes brunes sur un fond blanc. La femelle est un peu plus grosse et a des couleurs plus sombres que le mâle. Les pennes sont plus noires et le haut de la poitrine est tacheté de brun-noirâtre et foncé. Latharn , Index 3 S trix funerea 3 var. A. Edwards y Ois. ' pl. 6 2. Brisson , Ornith. tom. 1. p. 151. n. 7 ( Chouette de la baie d’Hudson). Bujffcn 3 Hist. ORNITHOLOGIE. nat. des Oiseaux , tom. x. p. 385. L’Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. Chouettes proprement dites. La Chouette chat-huant. 30. S. Stridula. S. Corpore ferrugineo ; remigibus quartâ et quintâ longioribus ; rostro vires centi-Jlavo. Corps ferrugineux ; les quatrième et cin- quième rémiges les plus longues de toutes ; bec d’un jaune-verdâtre. (PL 10 y. fig. 2.) On rrouve cette Chouette dans toute l’Eu- rope , jusqu’aux terres les plus au nord. Son cri esc effrayant dans le silence de la nuit, sur- tout quand il gèle; il ressemble au hurlement d’un loup, et semble exprimer les syllabes hohô , ho ko y hohô y hohô , hohô ou houhou} houhouhou. Elle niche dans des trous de muraille , dans les églises et sur les arbres élevés. Sa ponte esc de trois à cinq œufs blancs et arrondis. Des auteurs prétendenc que ce n’est point une es- pèce distincte de la Hulotte 3 mais le jeune ou la femelle, et que celle-ci est le mâle. Quant à nous , après avoir consulté plusieurs ornitho- logistes observateurs , nous croyons avec eux que ces deux oiseaux constituent deux espèces distinctes. Cependant, avant de rien statuer, il est nécessaire de s’assurer s’il y a des femelles sous le plumage de la Hulotte , et , s’il s’en trouve, il n’y a pas de doute que ces deux oi- seaux n’appartiennent point à la même espèce , puisqu’on voit des Chats-huans mâle et femelle sous le même plumage. Ceux-ci ont les yeux d’un brun-marron , et non pas bieus, comme le dit Buffon;les plumes de la collerette rousses; le dessus de la tête et du corps, les couvertures des ailes et de la queue d’un roux-ferrugineux varié de noirâtre , de lignes effacées brunes, transversales ec en zig- zags , mélangé de quelques taches blanches sur la tête', les scapulaires ec vers 'extrémité des grandes couve retirés de î’aile ; le dessous du corps varié de blanc , de noirâtre ec de roux-ferrugineux . avec des ligues et des zigzags pareils à ceux du dessus ; les pennés des ailes et de la queue couvertes de bande s transver- sales , alternativement brunes et rousses ;' les pieds garnis jusqu’aux ongles de plumes d’un blanc sale, avec des petits points bruns et roüs- sâtres ; les ongles sonc couleur de corner La femelle ne diffère guère du mâle qu’en ce que la teinte rousse esc moins vive, et elle porte quel- le 85 ques caches brunes entre les yeux et la colle- rette , tandis, que chez le mâle il n’en existe aucune trace. Basson, Ornithol. tom. 1 . p. 5 00. n. 1. Le Chat-huant. Bujjon , Hist. nat. des Ois. tom. n p. $6 z. pL enl. n. 457. L’Europe. L. 13 à 14. E.. P.. P. ii. La Chouette chevêche. 31 .S. Passeàna.. S, Remigibus maculis quïnque albis , rostro al- bicante-Jusco ; digitis hirsutis. Cinq taches blanches sur les rémiges ; bec d.’un brun- blanchâtre ; doigts poilus. (PL z^o.fig. 4. ) Le peuple superstitieux appelle cette Chouette t Oiseau de mon ou de cadavre , parce qu’il s’ima- gine qu’elle présage la mort d’un malade, lorsqu’elle se perche par hasard sur la maison qu’il habite. Ce même préjugé existe aussi pour V Effraie ec d’autres oiseaux de ce genre,, le peuple ne' faisant encr’eux aucune distinc- tion , et ce sont dans tous pays des oiseaux de mauvais augure. Son cri ordinaire semble ex- primer poupou , poupou , et elle le pousse: et répète en volant. Un autre cri , qu’elle ne fait entendre que quand elle est posée , ressemble beaucoup à la voix d’un jeune homme qui s’écrieroic aime , hême , ême , plusieurs fois de suite. Elle se tient rarement dans les bois; son domicile ordinaire est dans les maisons écartées des lieux peuplés ec les ruines d’anciens édifices abandonnés , les cimetières et les églises. Elle s’approche quelquefois d.s maisons habitées , surtout à l’automne , volcige autour et se re- pose sur les toits , où elle fait entendre ses cris lugubres. Cette espèce voit pendant le jour beaucoup mieux que les autres Chouettes. Elle s’exerce à la chasse des petits oiseaux, mais si infructueusement, que ceux-ci ne craignent pas de la harceler, de l’insulter et de l’assaillir. Elle place son nid presqu’à nu dans des trous de rocher ou de vieilles murailles, et y dépose quatre ou cinq œufs arrondis et blancs. On la trouve dans la plus grande, parue de l’Europé, Elle a l’iris d’un jaune'-verdâtre'; le dessus de la tête brun , avec une bande longitudinale blanche sur chaque plume; la face variée de ces deux couleurs ;' la gorge blanche ; le cou, la poitrine, le dessus du corps et des ailes, bruns, avec des taches blanches plus nombreuses sur le cou; le ventre brun et blanc; la queue rayée transversalement de bandes roussâtres et interrompues sur un fond brun ; les pieds cou- verts d’un duvet blanchâtre lavé de fauve, ec les doigts un peu velus. Brisson, Ornith. tom . 1. ORNITHOLOGIE. 1286 p. 514. n. 5, ( Petite Chouette'). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux y tom. 1 . p. 3 77.pl. enl.n. 439. L’Europe. L. 7 à 8. E.. P.. R. ii. La Chouette chevechette. 32. S. Pyamtza. S. Saturaté rubescentt - grisea 3 albo ma- culata et punctata ; subtiis alba , jusco longitudi- naliter maculato ; hypochondrïis fus co transv&rslm striatis j caudâ stries quatuor albis ; digitis hir- sutes. D’un gris-roussâtre foncé , tacheté et poin- tillé de blanc; de cette couleur en dessous et tacheté longitudinalement de brun 3 flancs rayés en travers de brun; quatre stries blanches sur la queue; doigts velus. ( Pl . 240 . fig. 3.) Cette espèce habite dans le nord des deux Continens 5 d’où elle s’écarte quelquefois, puis- que l’individu décrit par M. Levaillant a été trouvé à Gibraltar. Latham la donne pour une variété de la Chouette teugmalm j mais c’est une méprise , et la décrit une seconde fois sous le nom de Strix acadensis. Les parties supérieures sont d’un gris-roussâtre foncé , varié de taches et de points blancs; les inférieures blanches, avec des taches longitudinales brunes et des raies - transversales sur les flancs ; la queue tra- versée par quatre bandes étroites et blanches ; les pieds emplumés jusqu’aux ongles. Latham } Index Strix acadensis. Levaillant y Hist. des Ois. d’ Afrique 3 pl. 234. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom . 7. p. 2 6. L’Europe et l’A- mérique. L.. E.. P.. R. jz. La Chouette effraie. 33. S. Flammea. S. Corpore luteo y punctis albis 3 s ub tris albido punctis nigneantibus • rostro albo. Corps jaune, avec des points blancs, blan- çhâtre en dessous et pointillé de noirâtre ; bec blanc. ( Pl. loy. fig. 4.) Le nom d’ Effraie > imposé à cette Chouette , vient des souftlemtns chè cher , cheû } chioû , et de ses cris lugubres grei y gre , grei ; ce souffle- tnent ressemble à celui d’un homme qui dort la bouche ouverte. Elle pousse aussi, en volant et en se reposant, différé ns sons aigres , tous si ef- frayans, quelle inspire de l’horreur et de la crainte aux gens qui la regardent comme un oi- seau funèbre , parce qu’on la voit dans les cime- tières et les églises. Elle reste pendant le jour dans les tours, les clochers et les greniers des fermes ; elle en sotc après le coucher du soleil , et y rentre à son lever. Les ras , les souris sont sa nourriture , et elle en détruit plus que les chats; aussi des agriculteurs , ne souffrent pas qu’on l’inquiète , lorsqu’ils ont l’avantage d’en avoir dans leurs greniers. C’est dans les mêmes endroits , soit dans un trou de muraille, soit sous les toirs, que l 'Effraie pond cinq ou six œufs blanchâtres et d’une forme alongée. Cette espèce est très-commune en Europe ; on la trouve aussi dans toute l’Amérique , dans les déserts de la Tarcarie, dans la Perse, l’In- dostan, et même à la Nouvelle-Hollande ; mais elle ne porte pas partout une livrée pareille. Son plumage est à Cayenne plus doré qu’en Europe ; la face et lé dessous du corps présentent un plus grand nombre de mouchetures; et les individus qu’on voit à la Nouvelle-Hollande , ont sur le dos des grandes taches d’un brun foncé. Le dessus du corps est ondé de gris , de brun et marqué de points blancs sur un fond jaune ; le dessous est blanc et pointillé de noir ; les yeux sont environnés très-régulièrement d’un cercle de plumes blanches , et si fines , qu’on les pren- droit pour des poils ; les pennes des ailes et de la queue sont pareilles au dessus du corps ; les plu- mes des tarses, blanches ; l’iris est brun. Des in- dividus ont la poitrine et le ventre d’un beau jaune, pointillé de noir ; chez d’autres, ces par- ties ne sont point pointillée?; chez d’autres en- core , elles sont totalement blanches sans aucune tache, et on en voit dont le dessous du corps est roussârre, avec des points bruns. La femelle esc un peu plus grosse que le mâle , et porte des cou- leurs plus claires et plus distinctes. Bris son 3 Or - tiithol. tom. 1 . p. 147. n. 2 [petit Chat-huant). Buffony Hist. nat. des Oiseaux y tom. 1. p. ; 66 . pl. enl. n. 460, 474. V Europe 3 l’Asie y l’Afrit que 3 l’ Amérique. L. 14. E.. P.. R. 12. La Chouette grise. 34. S. Utturata. S. Grisea-, supra fusco longitudinaliter transversbn- . que striata ; subtus alba 3 fus co longitudinaliter m a culat a \ rostro flavicante . Grise ; rayée de brun longitudinalement et transversalement en dessus , blanche en dessous et tachetée de brun en longueur ; bec jaunâtre. Cerce espèce , qu’on rencontre dans les mon- tagnes de la Suède, et que Retzius a décrite dans une édition de la Fauna suecica 3 est d’une taille un peu inférieure à celle du grand Hibou ; les plumes des parties supérieures sont rayées en ORNITHOLOGIE. travers et en longueur de brun sur un fond gris; ces raies sont déliées sur la tête, interrompues et plus larges sur le manteau ; la collerette est pareille , mais blanchâtre au-dessous de l’œil ; les plumes des parties inférieures sont blanches, avec une large tache brune sur le milieu de cha- cune, et des petites ondes presqu’itr, percepti- bles ; les ongles sont bruns. Retfius 3 Fauna sue- cicà'. ze édit, du nouv. Dut. d’Hisunàt. tom. 7. p. z 9. La Suède. L.. E.. P.. R. IZ. La Chouette harfang. $5. S. Nyctea. S. Corpore albo 3 maculis lunatis distanùbus fus cis ; rostro n'.gro. Corps blanc, avec des taches lunulées brunes et éparses ; bec noir. Le nord des deux Concinens est la patrie de cette belle espèce, qui dans l’Amérique s’avance, en hiver, jusqu’à la Louisiane, ec en Europe, quelquefois jusqu’en France, puisqu’un indi- vidu de cette espèce a été tué aux environs d’Ab- beville, par M. Bâillon père. O11 la dit com- mune en Russie, aux environs de l’Iaik, ainsi qu’en Sibérie. Les Tartares le nomment Tou - maria et les Kalmoucks J akham-schoubloo. Tuer un Harfang 3 seroit un crime chez ces peuples , pour qui cet oiseau est un présage de bonheur ou de malheur; s’il' prend son vol à droite ou à gauche, ce dernier côté est le fâcheux. Harfaong est le nom que cette Chouette porte en Suède , dont on a fait, par abréviation, celui sous lequel elle est décrite. Elle chasse les lapins, les géii- notres et les perdrix , non-seulement pendant le crépuscule, mais encore pendant le jour, car ses yeux ne sont point offusqués par la lumière ni par la neige. Elle niche dans les rochers escarpés ou sur de vieux pins , et sa ponte est composée de deux œufs blancs , tachetés de noir. Tout le plumage est d’un blanc de neige sur le front, la gorge, les plumes des pieds et des doigts, plus ou moins moucheté de toux ou de brun-noir sur le reste du. corps ; l’iris, est d’un jaune très-éclatant ; les ongles sont noirs. A me- sure que cet oiseau avance en âge , les taches dis- paroissent et il devient totalement blanc. Les petits sont, dans leur premier âge, d’un brun obscur. La femelle est plus longue de deux pou- ces que le mâle, plus tachetée et moins blanche. Basson 3 Ornühol. tom. T. p. 5 zz. n. 8 [ Chat- huant blanc de la baie d’Hudson). Buffon 3 Hïst. nat. des Oiseaux 3 tom. i. p. 387.^?/. enl. «.458. 1287 L’Europe 3 V Asie et l’Amérique septentrionale. L. zo à z z. E.. P.. R. 1 z. La Chouette hulotte. 36. S. Aluco. S. Cor- pore ferrugineo ; iribus atris ; rostro flavicante- aibo ;pedibus albis 3 maculis exi guis ni gris. Corps ferrugineux ; iris noirs ; bec d’un blanc- jaunâtre ; pieds blancs, avec des taches noires. (PI xoy.fi g. 3.) Ainsi que nous l’avons dit à l’article de la 'Chouette Chat-huant 3 l’on n’est pas d’accord s la Hulotte. Des naturalistes les présentent comme des individus d’une même espèce ; savoir, celle-ci pour le mâle, et l’autre pour la femelle ou un jeune ; en effet , nous avons vu- plusieurs Hulottes vivantes, qui toutes éroient des mâles, et nous n’avons pas encore rencontré de femelle sous son plumage ; cependant nous avons possédé quatre individus jeunes d’une même couvée, qui tous quatre portoient la livrée de la Hulotte 3 à quelques différences près qui caractérisent le premier âge; mais l’on sait qu’à cette époque, il n’est pas possiblp de découvrir à l’intérieur les caractères sexuels. Dans le doute où nous som- mes, nous nous bornerons à suivre le sentiment de Brisson, de Buffon, de Linnée, de La- tham , etc. Il n’est pas inutile néanmoins de re- marquer que le cri de la Hulotte est très-diffé- rent de celui du Chat-huant 3 et qu’il paroît ex- primer les syllabes giwit%3 giwit £. Cette espèce se tient dans les bois pendant l’été , se cache dans les arbres creux ou dans 1,’é- paisseur d’un taillis, et y reste tout le jour sans changer de place. Elle’ chasse les petits oiseaux et les mulots , et lorsque le froid la'prive de sa nourriture , où la rend plus rare , elle s’approche dés habitations , entre dans les greniers;, et y fait la guette aux rats et aux souris. A i’époque de la ponte , elle s’empare ordinairement d’un nid étranger, surtout de celui de la Cresserelle 3 de la Corneille et de la Pie 3 et y dépose quatre œufs arrondis et blanchâtres. La Hulotte z l’iris d’un noir-bleuâtre ; la face, grise ; le sommer de la tête-, le manteau et les couvertures supérieures des ailes d’un gris foncé , tacheté et rayé de blanchâtre ; le dessous du corps d’un blanc un peu roussâtre , avec des taches et des lignes noires, longitudinales et transversa- les; des bandes rousses, noirâtres et blanches sur les pennes des ailes et de la queue ; les plu- mes du tarse et des^doigts pointillées de noir; les couleurs des jeunes sont moins foncées, et blanchâtres vers l’abdomen. Brisson 3 Orriuh t is§8 O H N I T H f tom. t. p, .507, «. 3 (7a Hulotte), IJuffon3 Hist. 1 nat. des Oiseaux 3 tom. 1, p. 3 5 b’. pl. erilum . «. 441. L’Europe. L. 1 2 à 14. E.. P.. R. 1 2. .La- -Chouette tengmalm. 3 7. S. Tengmalmi. S. Corpore rufo-fusco 3 •albo varia ; vertice et genis albo punctatis ; digitis penriatis ; rostrojlavo. Corps brun, varié de blanc 3 vertex et joues pointillés de blanc ; doigts emplumés 3 bec jaune. Ori rencontre cette espèce dans le nord de l’Europe, en Suède, en Norwège, en Russie et dans les sapinières de plusieurs parties de l’Alle- magne, et rarement dans les bois de la Lor- raine et des Vosges. Elle niche dans des trous de ' lapin ou d’arbre. Sa ponte est de deux œufs d’un blanc pur. Le mâle a le dessus du corps d’un brun-mar- ron , un peu tacheté de blanc ; la tête , d’une couleur uniforme ; l’iris , d’un jaune brillant ; les parties inférieures sont blanches, avec des taches d’un brun-marron. La femelle est un peu plus grande que le mâle, et porte, ainsi que le jeune, des couleurs plus claires, avec beaucoup de taches blanches et rondes sur la tête et le dessus du cou. Beckstein et Meyer ont décrit cette Chouette sous le nom de Strix dasypes. Latham 3 Index , Suppl. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p. 34. Gai. des Ois. pl. 23. L’Europe boréale. L. 8 L E.. P.. R. 1 2. * La Chouette a ailes et queue fasciées. 38. S. Fasciata. 6'. Corpore suprà3 gulâ pecto- reque fuscis 3 vermiculis flavescente-rubris ; ventre rufescer.te 3 badio longitudinaliter striato ; alis fuscis ; remigibus fusco alboque striatis ; caudâ sublus striis albis fuscis que ; digitis fl avis. Dessus du corps, gorge et poitrine, bruns et vermiculés de rouge-jaunâtre 3 ventre rougeâtre, rayé longitudinalement de rouge-marron; ailes brunes ; rémiges rayées de brun et de blanc; des- sus de la queue rayé de blanc et de brun; doigts jaunes. Nous avons vu cette Chouette dans une collec- tion venant de la Martinique; elle a les parties supérieures, la gorge et la poitrine, brunes, avec des zigzags d’un rouge-jaunâtre; les plumes du ventre roussâtres et tachetées longitudinalement de brun-rougeâtre sur leurs tiges; le duvet des tarses, d’un roux pur ; quelques plumes scapu- laires d’un blanc-roussâtre ; les ailes , 'brunes ; la queue couverte au-dessus de bandes effacées, et j 0 L O G I E. | en dessous de bandelettes blanches et brunes, et terminée de gris cendré. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 7 . p. 21 .La Martinique. L. 13314. E.. P.. R. 1 2. ** Là Chouette boobook. 39. S. Boobook. S. Corpore supra fusco 3 subtus ferrugineo 3 longi- tudinaliter maculato ; rostro fusco. Corps brun en dessus, ferrugineux en dessous et tacheté longitudinalement ; bec brun. On trouve cette espèce à la Nouvelle-Hol- lande, où elle porte le nom de Boobook. La tête est rayée; le dos, tacheté de jaune; la gorge de cette couleur, rayée et rachetée de brun ; le ven- tre ferrugineux, avec des taches plus pâles et irré- gulières; les plumes du tarse sont jaunes et mar- quées de noir; le bec est petit. Latham , Index 3 Suppl. 2e édit: du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p. il. L’Australasie. L. 15. E.. P.. R. .2. * La Chouette brune. 40. S.Fusca.S. Suprà jusca; subtus alba 3 fusco maculata ,• alis albo gut- tata ; rectiicibus lateralibus' exterioribus albo ex- tùs maculatis ; rostro corneo ; digitis hirsutis. Brune en dessus, blanche et tachetée de brun en dessous; ailes mouchetées de blanc; rectri- ces latérales extérieures blanches et tachetées en dehors; bec couleur de corne; doigts velus. Cette Chouette , qui a été apportée de Porto- Ricopar le naturaliste Maugé, habite aussi l’îie de Saint-Domingue. Elle a toutes les parties supé- rieures brunes, avec quelques taches b)anches en forme de larmes sur les ailes; les inférieures blan- ches, avec des marques brunes plus ou moins grandes; des individus ont la collerette totale- ment grise, et chez d’autres, elle est blanchâtre près du bec; les pennes de la queue sont brunes, et les ongles couleur de corne. 2e édit, du nouv. Diction . d’Hist. natur. tom. 7. p. 22. Saint- Domingue. L.. E.. P.. R, 12. * La Chouette de Cayenne. 41 .S. Caya- nensis. S. Corpore rufo striato 3 transver sim fusco undulato ; rostro rufescente. Corps rayé de roux et oncfé transversalement de brun ; becroussâtre. (Pl. 208 , fig. 4, sous le nom de Chat-huant de Cayenne. ) Des naturalistes regardent cette Chouette comme une variété de Y Effraie; mais nous croyons que c’est une méprise; cependant celle- ci se trouve aussi à Cayenne, et ne diffère des 1 individus que l’on voit en Europe, qu’en ce qu’elle ORNITH quelle porte des couleurs plus chargées et plus vives. Le plumage, de la Chouette, de cet article est roux, avec des lignes transversales fort étroi- tes ec brunes sur les parties supérieures, sur la poitrine et sur le ventre ; les plumes de la colle- rette sont d’un blanc sale, avec leur tige noire ; les ongles sont de cette couleur. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. i .p. ^ qi.pl. enl.n. 441 ( Chat-huant de Cayenne ). I L. 13. E.. P.. R. 12. ** La Chouette caburé. 42. S. Ferox. S. Capïte nigricante fusco -, albido maculato ; super- ciliis albis ; corpore supra obscure fusco ; rectrici- bus albo maculatis; gulâ,jugulo pectoreque fuscis •ventre albo ,• rostro virescente. Tête noirâtre , tachetée de brun et de blan- châtre 3 rectrices marquées de blanc 3 gorge , devant du cou et poitrine , bruns 3 ventre blanc 3 bec verdâtre. Il n’est point, die M. de Azara, à quion doit la description de cette Chouette , d’oiseau plus vigoureux, à proportion du volume du corps, ni plus féroce, ni plus indomptable que celui-ci. Il a le courage et l’adresse de se fourrer sous les ailes de tous les oiseaux , sans en excepter les < Dindons et les Caracaras , de s’y attacher, de leur dévorer le côté et de les mettre à mort. Les Caburés ne sont pas rares; ils se tiennent dans les grandes forêts, se perchent vers le bas des arbres, et de préférence sur les branches mortes ou peu feuillées. La ponte est de deux œufs dans un trou d’arbre, sans aucune apparence de nid. On trouve cette espèce au Paraguay. Le dessus et les côtés de la tête sont d’un brun-noirâtre, tacheté de blanchâtre 3 les sour- cils blancs; une tache noirâtre, dont la circonfé- rence est indiquée par des petites plumes blan- ches, se fait remarquer sur chaque côté de l’oc- ciput; cette partie, le dessus du cou et du corps * la queue et les couvertures supérieures des ailes sont d’un brun-noirâtre 3 de petites bandelettes trans- versales, interrompues et composées de taches rondes et blanches, sont sur les pennes caudales : celles des ailes sont rayées de roussâtre clair 3 les scapulaires et le dernier rang des moyennes cou verrures ont des petites taches rondes et blan- ches , rangées en file ; la gorge , le devant du cou et la poitrine sont bruns , avec du blanc sur la première partie 3 le ventre est totalement de cette couleur; le dessous des ailes et de la queue, rayé de brun et de jaune paille 3 la langue est noire et l’iris d’un jaune foncé. O LO GIE. 1289 Les jeunes n’ont point de taches blanches à la tête. On remarque quelques variétés acciden- ' telles; chez les unes, un teinte noirâtre remplace le brun; chez d’autres, c’est une nuance d’un rouge vif; celles-ci sont les plus rares. La fe- melle'ressemble au mâle. De A^ara , Apunta- mientos para la Hist . natur. de los Paxaros dcL Paraguay , etc. tom . \ .-psg. 225. n. 49. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 7. p. 22. V Amérique méridionale. L. 6 ;. E.. P.. R. 12. * * La Chouette cendrée. 43. S. Cinerea. S. Capite, cervice et tectricibus alarum fuhginosis, lineis sordide albis ; pectore et abdomine albidis y maculis magnis oblongis obscure fuscis ; rostro albido. Tête, nuque et tectrices des ailes fuligineuses, avec des lignes d’un blanc sale 3 poitrine et ab- domen 'blanchâtres , avec des grandes taches d’un brun obscur; bec blanchâtre. Le noir, le cendré et le brun sont tellement fondus ensemble, que tout le plumage de cette Chouette , que l’on trouve à la baie d’Hudson, paroît au premier coup d’œil couvert d’une seule teinte fuligineuse. Une couleur cendrée , mélangée de noir, domine sur le plumage , mats elle incline au brun sur les ailes et les parties su- périeures du corps 3 elle est plus pâle sur les cuisses, qui ont en outre six lignes transversales brunes; le cercle de plumes qui entoure les yeux est noir , plus pâle en dessus ec blanchâtre près du bec; le fond de chaque plume est cendré, avec quelques lignes noires, ec celles qui terminent la fraise, de plus, d’une couleur de baffle; la disposi- - tion de ces teintes est telle, que les yeux parois- sent placés dans le milieu de diverses cercles noirs, cendrés et roussâcres. Pennant, Arct.Zool. tom. 2. p. 2 3 2.72. 1 20 {Sooty Owl). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7 . p, 23. L’Amé- rique boréale. L. 1 8 à 1 9. E.. P.. R. 1 2. * La Chouette chevêche de Perse. 44. S. Persica. S. Albida , griseo maculata ; rostro jlavicante ; digitis hirsutis. Blanchâtre et tachetée de gris 3 bec jaunâtre 3 doigts velus. L’individu qui a servi à cette description, est au Muséum d’histoire naturelle..Son plumage est blanchâtre, tacheté de gris un peu blond. Peut-être n’est-ce qu’une variété accidentelle de Aaaaaaaa I2ÇK> ORNITH notre Chevêche 3 dont elle a la taille. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. t. 7. p. z6, La Perse. L. 8. JE;. P.. R. n. * La' Chouette chevêchette perlée. 45. S. Perlata. S. Supra, rufescensj albo macu- ■ lat.i; geais , gulâ juguloque albis , nigro adum- krdtis ; pectore rufo , nigricdnte vario ; rostro Jla - V es cente fusco-, digitis hirsuiis. Roussâtre et tachetée de blanc; joues, gorge et devant du cou d’un blanc ombré de noir ; poitrine variée de roux et de noirâtre ; bec d’un brun-rougeâtre ; doigts velus. M. Levaülant est le premier qui ait fait con-. noicre cette Chevêchette jqui se-trouve en Afrique, et particulièrement au Sénégal. Son plumage, est roussâtre et parsemé de taches blanches qui sont rondes sur la tête et le derrière du cou , lon- gitudinales sur le bord des couvertures supérieu- res de l’aile et sur les pennes de la queue; les. joues et la gorge sont d’un blanc ombré de noir; la poitrine est variée de brun-noir sur un fond roux; les parties postérieures ont des nuances rousses sur un fond blanc; le duvet des .rarses et des doigts est de la dernière couleur; les pennes des ailes sont terminées par un. liséré blanc, noi- râtres à l’intérieur, àvec des bandes rousses. Le- v aillant 3 Hist. des Ois. d’Afriq. pl. z 8 6. ae édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 7.. p. 16. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * *' La Chouette chichictli. 4^ S. Chichic- tli, S. Fulvo j albo j, fusco nigroque varia ;. palpe ribus caruleis. Variée de fauve, de blanc, de brun et de noir; paupières bleues. Cette Chouette , qui se tient, dit-on, sur les bords du lac du Mexique, a la taille d’une poule; tout le plumage, varié de -fauve,, de blanc, de brun et de noir; les yeux sont de’ la dernière couleur, et les paupières bleues. Bris- son y Ornithol. tom. 1. pag. 52.3. n. 9 ( Chat- huant du Mexique). L.. E.. P.. R. 12. * La Chouette choucou. 47. S. Choucou. S. Pallidè fusca, subtàs alba-, caudâ cuneatâylinâs transver sis albis ; rostro nigro. D’un brun pâle; blanche en dessous; queue étagée, avec des lignes transversales blanches; bec noir. Le Choucou qu’a fait connoître M. Levaillanr, OLOGIE. se trouve au Cap de Bonne-Espérance; son corps est alongé; sa tête arrondie, son bec rrès^court et ses jambes sont petites; l’iris esc d’une teinte orangée brillante; la queue, étagée. Un gris-brun-n-oirâtre recouvre les parties supé- rieures du corps, avec des taches blanches sur les ailes ; le dessous du corps est d’un blanc pur; cette même couleur forme des bandes transver- sales sur les pennes de la queue, â l’exception des intermédiaires , qui sonc pareilles au dos. Levaillant , Ois. d’ Afrique , pl. 38. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. L’Afrique. L.. 17. E.. P.. R. 12. * La Chouette a collier. 48. S. Torquata .. S. Vertice facieque ni gris ; super ciiiis gulâque al- bis j corpore supra aigrie ante fusco ; corpore subtàs rufescente albo ; collo inferiori torquato ; rostro c&rulescente ,3 apice flavo ; pedibus rufescente-albis. Vertex et face noirs ; sourcils et gorge blancs ; dessous du corps d’un blanc-roussâtre; collier sur le bas du cou; bec bleuâtre et jaune à sa pointe; pieds d’un blanc-roussâtre. (Pl. 208, fig. 2, sous le nom de Duc superbe.) Cette Chouette j qu’on rencontre dans l’A- mérique méridionale , est décrire' par M. de Azara sous le nom de Nacurutwmocho ( Nacurutu sans aigrettes ), pour la distinguer du Hbou-nacu- rutu. Le dessus de la tête et la face sont noirs; les sourcils, blancs; les parties supérieures du cou et du corps , d’un brun noirâtre ; un collier presque hoir’, qui prend naissance à la nuque, entoure le bas du cou sur la largeur de deux pouces; une rache de la même couleur cse sur le memon ;,de là jusqu’au collier, la gorge est blanche; le reste, des parties inférieures est d’un blanc-roussâtre. Des individus ont les plumes du manteau bordées de blanc , avec d;S raies trans- versales de la même couleur ; les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes, rayées de gris. ' > \ ' Chez les jeunes âgés de quatre mois, le dessous du corps est d’un blanc-roussâtre ; la gorge , 'noirâtre ; le front, noir ; les parties su- périeures sont d’un brun mêlé de noirâtre. Dans un âge plus avancé , mais toujours dans la même année , leur plumage ressemble à celui de l’oi- seau adulre, si ce n’est qu’ils ont une large bande blanche composée de plumés droites , qui dé- passent celles de la tête ; cette bande , qui com- mence au bec, se parcage, au-delà de l’œil, en deux portions.; dont, l’une tourne derrière l’o- reille et par le bas du bec, vient se joindre de 0 R N I ni nouveau à la bande devant l’œil , et renferme une grande tache noire et presque ronde , dont celui ci occupé le milieu; l’autre portion, qui consiste en plumes aiguës etdécomposées-à leur pointe, se dirige vers le haut de l’ocipur, où eile s’élargit et forme une petite circonférence. Leur première robe , à l’exception des ailes et de la queue , est composée de plumes à barbes frisées et plissées, si fines ët si déliées, qu’à la vue et au toucher elles pa missent -comme du coton blanc; les plumes de la tête, implanquées perpendiculairement, sont plus, serrées et frisées, et ont l’apparence d’une houppe à poudrer, faite du duvet de Cygne; les aiks et la queue sont brunes et rayées transversalement d’une teinte plus claire; les grandes couvertures-ne diffèrent qu’en ce qu’elles ont le fond d’un brun plus léger, et leur extrémité, blanche-; les plumes des autres couvertures sont décomposées et de cette couleur; là partie supérieure de Fà-i le est brune; tout le reste du plumage est blanc, a l’exception de la face y qui est Couverte d’une tache noire , figurée en forme de cœur". Latham , Index ( Strix perspicillata 3 var. ). Lev aillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’Afrique 3 pi. 42. De Aqara 3 Apuntamientos para la Hist. nat^de-los Paxaros de! Paraguay 3 etc.' tom. 1. pag. 100. n. 4 j. 2e édit, du nouv. Dict. d’Htst. mil. tom. 7. p. 27. L’Amérique méridionale. L. 17. E.. P.. R. 12. * La Chouette fauve. 49. S. Fulva. S. Corpore fusco 3 marginibus pennarum fulvis ; ré- gion e periophthalmicâ fulvâ ; rectricibus fasciis pallidis ; rostro corneo 3 apice nigro. - Plumes du corps brunes et bordées de fauve ; tour des yeux de cette couleur ; rectrices à ban- des pâles; bec couleur de corne et noir à sa pointe. Cette espèce, que l’on trouve a'îa Nouvelle- Zélande, porte un plumage généralement fauve, tirant fortement au brun sur le dessus du corps , et avec des taches blanches- très-pales sur la face'. Latham 3 Index 3 n. 46. 2e édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. 7. p. 29’. V Australasie. L. 10. E.. P.. R. 12. * La Chouette de Géorgie, 5 o. S. Géor- gien. S. Fasciata; corpore fusco , subtus albo ; regione periophthalmicâ albo annulât â ; rostro Jlavo ; pedibus hirsutis. Fasciée ; corps brun , blanc en dessous-; tour O LO GIE. 1291 des yeux à anneaux blancs; bec jaune; pieds velus. . On a trouvé cette espèce en Amérique, dans l’intérieur de la Géorgie -méridionale. La cou- leur brune de son plumage est- coupée de bandes jaunâtres sur les parties supérieures , et blan- châtres sur la poitrine j les ailes et la queue; elle prend un ton rouge et forme des raies lon- gitudinales sur le ventre et les parties posté* rieurès, qui sont d’un blanc-jaunâtre; quelques points noirâtres sont sur le. duvet des pieds. La- ïhn'm , Index 3 Suppl. Ie édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 7. pag. 29. V Amérique, septen- trionale. L. 15. E.. P.. R. 12. * La Chouette de l’île de la Trinité. 51. S. Phal&noides. S. Corpore fulva 3 tectricibus ala- rma inferioribus albo maculatis ; corpore subtàs albo rufoque vario. Corps fauve; tectrices inférieures des ailes tachetées de blanc; dessous du corps varié de blanc et de roux. On rencontre cette petite Chouette dans les Grandes-AnriLles. Elle a le dessus du. corps d’une teinte fauve , avec plusieurs taches blanches sur les couvertures des ailes ; la face œc toutes les parties inférieures, variées de roux et de blanc; le duvet des tarses et des doigts , rousgâtre. Vieil- lot , Hist. nat ^ des Oiseaux de l’Amérique septen- trionale 3 tom. 1 . fl. 15. 2e- édit. • du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p*g..} t. L’ Amérique septen- trionale. L.. E., P.. R; 1:2. * La Chouette jougou. 5 2. S. Sinensis. S. Cotpore supra, castaneo ferrugineoque vario; gulâ albâ ; abdo mine lineis transvers is obscuris ; rostro nigro. Dessus du 'corps varié de rouge-brun et de ferrugineux; gorgç blanche; abdomen traversé par des lignes obscures:; bec noir. La Chine, Java, et probablement d’autres contrées des Grandes-Indes , sont les pays où l’on rencontre cette Chouette 3 dont les taèses et les doigts sont couverts d’un duvet roux ; les parties supérieures , d’un roux rembruni très- foncé, avec des taches blanches très-nombreuses et de diverses formes sur la tête er le derrière du cou; transversales sur le dos et les ailes, dont les pennes sont , ainsi que celles de la queue s d’uné couleur uniforme; la face est rousse; la gorge , d’un blanc pur, ainsi que lea parties pos- A a a a a a a a 2 ORNITHOLOGIE. 1292 térieures, qui ont sur chaque plume quatre raies transversales très-étroites et noires ; la partie nue des doigts esc jaune. Laiham 3 Index 3 Suppl. xt édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 7 . p 51. La Chine. L. 16. E.. P.. R. 11. * L \ Chouette a lunettes. 5 5- S. Perspi- cillata. S. Capke albo ; regione periophthalmicâ 3 gu la 3 copore suprâ fasciâque pectoris rubro-fuscis ; abdomine rufo-albo ; rostro flavo ; digitis pennatis. Tête blanche ; tour des yeux , gorge , dessus du corps et bande pectorale d’un brun-rou'ge; abdomen d’un blanc-roux j bec jaune ; doigts velus. Cette Chouette 3 qui porte à Cayenne le nom de Plongeur 3 a les soies du bec noires; les plu- mes du sommet de la tète et du cou, coton- neuses et blanches ; la face , d’un brun-noir; le dessus du corps et une bande sur la poitrine , de couleur marron ; le reste du dessous du corps, d’un roux-blanchâtre; les ailes et la queue , brunes , rayées en travers d’une nuance plus pâle et terminées de blanc; les plumes du tarse, d’un blanc- jaunâtre ,' et les ongles, de couleur de corne. Latham indique , comme une variété d’âge, la Chouette à masque noir 3 que M. Levaillanc a décrite ; elle diffère de la précédente en ce que les plumes qui entourent l’oeil sont noires; les ailes et la queue, brunâtres; les scapulaires , tachetées de noir; le reste du plumage est blanc; le bec et les plumes des tarses sont noirâtres. Latham 3 general Synopsis 3 pl. 57. Lev aillant 3 Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 44. ae édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 7. p. V Amérique méridionale. L. 15. E.. P.. R. iz._ * * La Chouette montagnarde. 54. S. Bar- bata. S. Corpore cinjsreo ; gula regioneque pe- riophthalmicâ atris ; rostro Jlava. Corps cendré; gorge et tour des yeux noirs ; bec jaune. On la trouve dans les montagnes de la Si- bérie orientale ; l’iris et jaune ; le menton et le lourdes yeux sont noirs; le reste du plumage est cendré. Latham 3 Index 3 n. 5 6 . ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 7. pag. 31. La Sibérie. L.. E.. P.. R. ia. * J, a Chouette nébuleuse. 55. L Nebulosa. S. Capite 3 collo 3 pcctore 3 dorso et tcctricibus alarum fus cis 3 albo maculatis ; abdomine et crisso sordide albis 3 fus co striatis ; caudâ fusco et albido fasciatâ3 apice albidâ ; rostro cinereo. Tête, cou, poitrine, dos et tectrices ^es ailes, bruns, tachetés de blanc; abdomen et couvertures inférieures de la queue , d’un blanc sale, rayé de brun ; queue rayée en travers de brun et de blanchâtre , de cette couleur à la pointe ; bec cendré. Cette espèce habite la partie boréale de l’A- mérique septentrionale , et se montre pendant l’hiver dans les Etats-Unis. Elle chasse le jour, place son nid sur leS arbres, le compose de branches mélangées de feuilles et d’herbes sèches. Ses œufs sont presqu’aussi gros que ceux d’une Poule 3 ronds et d’un blanc pur. L’iris est jaune ; la fraise , d’un cendré clair, avec quelques petites taches brunes sur sa partie inférieure ; les parties supérieures et la poitrine sont brunes et tachetées de blanc ; les taches sont plus nombreuses sur la tête, le cou et la poi- trine; les pennes des ailes ont des raies trans- versales, alternativement d’un brun plus ou moins clair, et des taches d’un blanc sale sur leurs bords extérieurs, et d’un brun foncé sur les secondaires ; la queue est rayée transversale- ment de brun et de blanc ; le ventre et le bas- ventre sont blanchâtres, avec des raies d’un brun-ferrugineux , longitudinales sur la première partie et transversales sur la seconde ; le duvet des pieds et des, doigts est d’une teinte pâle. La femelle a vingt-deux pouces de longueur, et diffère encore du mâle en ce que les taches blanches des ailes sont plus grandes ; les épaules, d’un brun-chocolat uniforme et pur; la queue est plus étagée et dépasse considérablement les ailes en repos; le bec est plus long et d’un jaune- doré. Vieillot 3 Hist. natur. des Oiseaux de l’ A- mérique septentnorpcée , tom. 1. pl. 17. ze édit, du nouv. Diction. d’Ihst. natur. tom. 7. pag. 3 a. L’ Amérique méridionale. L. 1(3 à u ~. E.. P.. R. 12. * La Chouette nudjpède. y6. S. Nudipes. S. Dorso fuscescente fulvo ; tcctricibus alarum albo maculatis ; corpore sublus sordide albo , fuscescente maculato ; rostro nigricante > pedibus midis , fus cis. Dos d’un fauve rembruni ; tectrices des ailes tachetées de blanc ; dessous du corps d’un blanc sale , racheté de brunâtre; bec noirâtre; pieds nus , bruns. On rencontre cette Chouette à Portc-Rieo et ORNITHOLOGIE. à Saint-Domingue. Elle a le dos d’un fauve rembruni -, les petites couvertures des ailes ta- cherées-de blanc; le dessous du corps d’un blanc sale, avec des taches brunâtres et lyrées. Vieillot , Hist. nat. des Ois. de l’Amérique septentrionale j totn. i.pl. i 6. Saint-Domingue. Ie édit, du nouv. Diction , d’Hist. natur. tom. -j.p. 33. L’Amérique septentrionale, L. 7 7. E.. P.. R. 12. **La Chouette ondulée 57. S. Undulata>. S. corpore rufo-fitsco ; ab domine albo undulato ; tectricibus alarum remigibusque albo marginatis ; rostro plumbeo ; digitis nudis. Corps d’un brun roux ; abdomen onde de blanc; tectrices des ailes et rémiges' tachetées de blanc ; bec plombé ; doigts nus. L’île de Norfolk est la patrie de cette es- pèce , dont le dessus du corps est roussâtre et mélangé de brun ; les couvertures des ailes et ses petites pennes sont marquées de blanc à leur extrémité ; la tête , la gorge et tout le dessous du corps ondulés de blanc ; le duvet des tarses est jaune. Latham 3 Index 3 Suppl. ic édit, du nouv. Dict , d’IIist. nat. tom. 7. p. 33. La Po- lynésie. L. 11. E.. P.. R. 11. * La Chouette a sourcils blancs. 58. S. Superciliaris. S. Facie rufescente-albâ ; su- perdlïCs lads 3 albis ; corpore supra spadiceo > subiùs albo , badio trar.sversïm striato ; vertice alis que supra albo punctatis ; rostro flavescente ; digitis hirsutis. Face d’un blanc-roussâtre ; sourcils larges et blancs; dessus du corps couleur de marron; dessous blanc et rayé transversalement de brun- marron; dessus des ailes pointillé de blanc; bec jaunâtre; doigts velus. Nous avons décrit cett e Chouette au Muséum d’histoire naturelle, mais nous, ne conn’oissons pas son pays. Elle a de larges sourcils blancs; la face roussâtre ; les parties supérieures d’un brun-marron, parsemé de petits points blancs sur la tète, et de quelques mouchetures ar- rondies sur les ailes ; les parties, inférieures blan- ches, avec des bandes transversales d’un brun- marron , très rares sur le ventre et nulles surles parties postérieures ; le bec alongé. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. -j.pag. 33. L.. E.. P.. R. 12. * La Chouette suinda. 59. S. Suinda. S. iag3 Pennis capitis , guU jugulique in medio obscuris , rufescente-jusco marginatis ; pectore longitudina- liter striato ; ventre abdomineque rufescente gri- seis ; corpore supra nigric ante- jus co et rufescente- griseo maculato ; rostro obscuro. Plumes de la tête, de la gorge et du devant du cou, obscures dans le milieu, bordées de brun-roussâtre ; poitrine rayée en longueur; ventre et abdomen d’un gris-roussâtre ; dessus du corps tacheté de brun-noirâtre et de gris- roussâtre; bec obscur. Cette Chouette 3 que M. de Azara a décrire sous le nom qu’on lui a conservé, esc, selon Sonnini , de l’espèce de la grande Chevêche de Saint-Domingue. Elle n’entre point dans les bois et ne se perche pas sur les arbres. Elle fréquente les campagnes découvertes et abon- dances en gibier, se cache dans les trous ou terriers des Tatous , mais elle n’en creuse pas elle-même. Elle est fort rare, et ne se voit au Paraguay qu’au vingt-septième degré ; ce- pendant on dit qu’011 la trouve plus commu- nément au sud de la rivière de la Plaça. Elle porte une collerette noirâtre, tachée de gris-roussâtre sur les bords ; brune , avec des lignes noirâtres au centre, avec un peu de blanc à l’angle antérieur de l’œil ; les plumes de la tête , de la gorge et du cou sont d’une teinte sombre dans le milieu, et d’un brun-roussâtre sur les bords ; la couleur de la poitrine est plus claire et variée de raies déliées et longitudi- nales ; le ventre et les parties postérieures sont d’un gris-roussâtre. O11 remarque sous l’aile quelques taches noires, oblongues et pointues; le dessus du corps , les ailes et la queue sont noirâtres , variés de brun et mouchetés de gris-roussâtre. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paraxaros del Para- guay 3 etc. tom. 1 . p. 205. n. 45. 2e édit, dm nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 . p. 3 5 . V Amérique méridionale. L. 14 7. E. 39. P. 25. R. 12. * La Chouette a terrier. 60. S. Cunicu - laria. S. Corpore supra fusco 3 subtus albo ; pedibus tuberculads 3 pïlosis ; rostro virescence albo. Brune en dessus, blanche en dessous; pieds tubercules, velus; bec blanc-verdâtre. Nous avons observé certe Chouette à Saint- Domingue, et nous nous sommes' assuré qu’elle creuse elle-même le terrier qui lui sert d’asile., ainsi qu’à sa progéniture. Ce terrier est rond , 0 R N I T H O L O G I £, ouvert à son entrée, comme celui d’un lapin, et profond de deux pieds environ. Nous y avons trouvé deux œufs blancs, presque sphé- roïdes. Elle ne fréquente point les forêts , se plaît dans les savanes, et n’est nullement sau- vage : si on l’inquiète trop , elle se retire dans son terrier', dont il est rrès-difficile de la faire sortir. La seule différence qu’on. remarque entre le mâle et la femelle, consiste dans la couleur des yeux : la dernière les a d’un jaune pâle et le pre- mier d’un jaune vif. Ils ont , l’un et l’autre, une bande blanche et large au-dessus des yeux •, deux cercles sur la face, l’un blanchâtre , l’autre gris*, la tête , le dos et le croupion de cette teinte, mais variés de points blancs sur la, pre- mière partie, Net nuancés d’un roussâtre ; coupé par de grandes taches blanches et brunes sur les ailes , et traversé sur la queue par des bandes de ces deux couleurs ; la gorge et toutes, les parties postérieures portent des taches brunes sur un fond blanc , tirant au roussâtre sur les côtés. La Chouette de Saint-Domingue a des, rap- ports avec celle de cet article \ elle se trouve aussi au Paraguay, car c’est le même oiseau que YUrucuru de de Azara; c’est aussi la Chouette de Coquimbo* Briss. Ornith. tom p. 515. n. 11. ic édit, du nôuv. Dict. d’Hist. natur. tom. p, 35. L’ Amérique. L. 9 d. E. P.. R. 11. * La Chouette tolchiquatli. 61. S. Tol- chiquatli. S. Corpore supra nigro Jlavescente 3 albo fulvoque vario ; subtàs albo. Dessus du corps varié de noir, de jaunâtre, de blanc et de fauve ; dessous blanc. Cette espèce , que l’on dit se trouver dans la Nouvelle-Espagne, est tellement emplumée, que bien que petite de corps , elle paroîc aussi grosse qu’une poule. Son plumage est varié de noir, de jaunâtre , de blanc et de fauve en dessus j blanc en dessous , et noir sur les cou- vertures des ailes ; l’iris est jaunâtre. Brisson , Ornithol. tom. 1 , p. 5 14. n. 10 ( Chouette du Mexique). Le Mexique. L.. E.. P.. R. ii. * * La Chouette Wapacuthü. 61. S. Wa- pacuthu. S. Dorso et tectricibus cauda albis , obscure maculatis ; pectore et abdomine sordide albis j lineis rufescentibus decuss antibus ; rostro nigro ; pedibus digitisque villosis. Dos, et tectrices de la queue, blancs, tachetés d’une teinte obscure; poitrine et abdomen d’un blanc sale , avec des lignes roussâtres et en sautoir ; bec noir ; pieds et doigts velus. Le nom sous lequel on décrit cet oiseau est celui sous lequel il est connu des naturels-de la baie d’Hudson , où il habite les bois, y niche dans des . tas de mousse sèche. Sa ponte est- de cinq œufs blancs. Les jeunes portent, dans leur premier âge , un plumage blanchâtre ; ce qui suffit pour les distinguer des petits du Harfang 3 qui , à cette même époque , sont d’un brun obscur. Les plumes de la tête sont noires à leur extré- mité.; la face, les joues, la gorgé, les scapulaires et les couverture-; des ailes, blanches ; mais celles-ci sont agréablement variées de lignes transversales et de taches longitudinales d’un rougeâtre som- bre; les rémiges et les tectrices tachetées irrégu- lièrement et rayées de noir et de rouge pâle; le dos et les couvertures de la queue , traversés d’un grand nombre de lignes roussâtres; le bas- ventre est blanc. Pennant3 Arct. Zôol.tom. 1. p. z 31. n. 1 1 9. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p^ 35. L'Amérique boréale. L. 18. E.. P.. R. 1 1. Ce. Genre. MUSOPHAGE , Musophaga , Lath. Caput oblongurn 3 aliis violaceo 3 caruleo 3 plbo 3 aliis griseo varium. Caput subrotundatum 3 interdum cristaium. Rostrum basi subtriangulare 3 glabrum 3 vali - dum3versus apicem utrinque compressitm3 suorà ca~ j rinatum , marginibus denticulatum 3 apice declive ; mandibula superior interdum fronts prolongata. N ares ovata 3 aperta 3 basi aut -versus medium rostri sita. Lingua carnosa 3 suberassa 3 brevis 3 integra. Collum médiocre. Al& remigibus 5*. et 6*. omnium longissimis ; ,ia. , za. brevissimis. Femora extra abdomen posita ,• tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores basi membranâ connexi; unus posticus 3 externusver- satilis; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda elongata 3 rectricibus 10. Musophaga habitant in Africa ; fructibus vie- titant ; ova nidusque ignoti sunt. , Corps oblong , varié de violet, de bleu., de blanc chez les uns;, de gris, chez les autres. I O R N I T H Tête un peu arrondie , quelquefois huppée. Bec un peu triangulaire et glabre à sa base, robuste , comprimé latéralement vers le bout, caréné en dessus, dentelé sur les bords , incliné à sa pointe ; mandibule supérieure quelquefois prolongée sur le front. Narines ovales, ouvertes, situées à la base ou vers le milieu du bec. Langue charnue, un peu épaisse , courte, entière. ■ Cou médiocre. Première et ze rémiges les plus courtes de toutes; 5e. et 6e. les plus, longues. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant , réunis à leur base par une membrane,; un derrière, l’extérieur versatile ; pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le jlichoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue alongée , à i o rectrices. Les Musophages habitent en Afrique ; vivent de fruits; leurs œufs et leur nid ne sont pas connus. A. Base de la mandibule supérieure prolongée sur le front ; narines situées vers le milieu du bec. * Le Musophage violet. \. M. Violacea. M. Violacea ; strigâ aurium albâ y remigibus ferru- gineis ; rostrojlavo ; pedibus nigricantibus. Violet ; strie blanche sur les oreilles ; rémiges ferrugineuses; bec jaune; pieds noirâtres. On rencontre cette -belle espèce eu Afrique,, sur la côte de Guinée et quelquefois au Sénégal; elle fréquente les plaines et les bords- des ri- vières de la province d’Acra, où elle se nourrit principalement des fruits du plantain [Musa pa- radisiaca et sapientum). La base de la mandibule supérieure s’avance au-dessus du front et s’élève sur le sommet de la tête, de manière qu’elle cache, sa liaison avec le crâne. Cette forme n’est point apparente sur les individus que nous voyons dans les collections; il semble qu’alors la mandibule supérieure adhère tellement au sommet, de la tête , qu’on ne peut s’empêcher de croire qu’elle en fait partie ; sans doute qlue Latham a vu cette partie du bec caractérisée , comme nous l’avons dit d’abord , car il l’a fait figurer sous cette forme. Cette mandibule est terminée par un petit crochet et une. dente- lure plus grande et plus profonde , dans laquelle. O L O GIE. 1295 s’emboîte l’extrémité de l’inférieure ; une peau nue et rouge , qui s’avance sur le côté de la mandibule inférieure, de quatre lignes environ , couvre les lo/ums 3 entoure les yeux et s’étend un peu au-delà; l’iris est brun; les paupières sont pourpres ; des plumes courtes et déliées couvrent la tête et la nuque ; elles sont , ainsi que tout le plumage, d’un beau violet à reflets pourpres, mais verts sur les ailes et moins appareils en dessous du corps ; un bande blanche part des yeux et passe au-dessus des oreilles; la queue est cunéiforme et assez longue ; les pieds sont très-robustes. Latham } ie Suppl, du general Sy- nopsis , pl. 115. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. zz.p. 9 o. V Afrique. L. rB. E.. P.. R. 10. B. Base de la mandibule supérieure ne dépassant' pas X origine du front ; narines situées près du capistrum. * Le Musophage géant, z. M. Gigantea. M.. Cristâ nigrâ ; gulâ juguloque dilutè c&ruleis ; rec- tficibus intermediis saturatè c&ruleis ; pectore ventre - que viridizflavis ; rostro aurantio ; pedibus nïgris. Huppe noire ; gorge et devant du cou d’un bleu clair; rectrices intermédiaires d’un bleu foncé , noires à leur pointe; latérales , noires à- la base et vers le bout, jaunes dans le milieu , bleues -à la pointe; poitrine et ntentredùn jaune- vert ; bec orangé ; pieds noirs. Ce bel et rare oiseau d’Afrique,, que nous ' avons vu en nature , porte sur la tête une huppe assez longue , qui prend naissance sur le front et qui est d’un noir lustré; les plumes.de la base du bec, celles des paupières et des jambes près du genou, sont bleues; cette couleur prend un ton clair sur la gorge, le cou et les ailes;, elle devient très-foncée sur les pennes inter~. médiairesde la queue, dont la pointe est noire r les latérales sont de cette. couleur à leur origine et vers lë bout, d’un jaune-citron dans le milieu,, et d’un bleu foncé à leur extrémité; toutes sont en dessus noirâtres et d’un jaune très-pâle ; la reinte d’un vert-jaune, qui couvre la poitrine et h.- ventre ,‘ se change en roux sur les parties, pos- térieures; les ailes en repos ne dépassent pas l’origine de la queue , qui est très-longue et très-large. . Lev aillant y,Lîist. nat ur. des Guêpiers > Promerops 3 etc. pl. 16. ze édit, du nouveau Dict . d’Hist. nat. tom. zz.p. 9.1. L’Afrique. L, zy, E.. P.. R. t e. * * * G E N R E. iao6 ORNITHOLOGIE. * Le MusOPHAGE VARIÉ, j. M. Fariegata. M. Supra fusca ; dorso cinereo mixto ; tectricibùs alarum superioribus ardosiaceis ; corporè subtàs albo,fusco longitudinaliter striato ; pedibus fuscis. Brun en dessus; dos mélangé de cendré; tectrices supérieures des ailes ardoisées ; dessous du corps rayé en longueur de blanc et de brun; pieds bruns. On trouve cette espèce au Sénégal , où elle n’est pas rare. Les plumes de l’occiput et de la partie supérieure du cou sont longues et étroites, et présentent la forme d’une huppe tombante sur la nuque; le dessus de la tête, le cou , le dos et le croupion sont bruns ; les plumes du bas du cou ont leurs bords d’un gris-blanc, et celles du dos, d’un gris-cendré; les pennes des ailes présentent le même fond de couleur, et leur bor- dure extérieure est ardoisée , de même que leurs couvertures supérieures ; la gorge, la poitrine, le ventre , les jambes et les couvertures infé- rieures de la queue sont blancs, avec un trait longitudinal brun sur le milieu de chaque plume, dont les bords sont d’un gris-cendré; la queue est pareille aux ailes. Il nous semble que Latham a décrit un indi- vidu de cette espèce sous le nom de Phasianus africanuSj ainsi que Sonnini, dans son édition de Bufton, sous celui de Faisan d’ Afrique 3 ce dont on peut $e convaincre , en rapprochant de la description précédente celle que nous allons eionner de ce prétendu Faisan. Il a le bec jaune; les plumes de la huppe, brunes dans leur milieu et blanches sur les côtés; le dessus de la tète, noirâtre; les plumes du dos, d’un cendré- bleuârre, avec un trait noirâtre près de leur tige ; le menton et le devant du cou, d’une couleur de rouille rembrunie ; les côtés du cou, blanchâtres et un peu bigarrés de brun; les plumes de la poitrine et du ventre, blanches, avec des traits noirs le long de leur tige ; les ailes, d’un cendré- bleuâtre et noirâtres à leur extrémité; l’aile bâtarde, noire; les huit pennes latérales de la queue, d’une couleur de plomb rembrunie ; blanches sur leur côté interne , de- puis le milieu jusqu’à la pointe, et noires à l’ex- térieur ; les deux intermédiaires , de cette cou- leur à leur extrémité, et brunes dans le reste ; la queue est longue de neuf pouces un quart, et la longueur totale de l’oiseau est de dix-huit pouces ; les pieds sont noirs. Ie édit, du nouv. JPia. d’Hist. nat. tom. 2.1. p. V Afrique. L. 18. E.. P.. R. 10. TOUR A CO , Opaethus. Cuculus 3 Limi. Lath. Corpus oblongum 3 caruleo 3 vir'tdi 3 rubro va- rïum. Caput rotundatum 3 cristatum. Rostrum capite brévius 3 basi pennis recum - bentibus instructum 3 supra convexum 3 subarcua- tum3 iitrinque compressum 3 è medio ad apïcent d&nticulatum 3 fississimum. Nares orbiculares 3 paràm pennis tecta. Lingua cartilaginea 3 plana 3 acuta. Palpebra carunculata. Collum médiocre. AU brèves 3 pennâ spuriâ hreve ; remigibus et 4â. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores basi membranâ connexi -, unus posticus ; externus ver- satilis ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens } humi incumbens. Cauda elongata 3 rectticibus 10. Opaethi habitant in sylvis Africa ; fructihus victitant ; in arbore cavo nidificant ; ova 4 pariunt. Pulli c&cigeni in nido victati sunt 3 ex illo disce- dunt tantum ad vclandum apti. Corps oblong , varié de bleu , de vert , de rouge. Tête arrondie, huppée. Bec plus court que la tête, garni à sa base de plumes dirigées en avant, convexe en dessus, un peu arqué, comprimé latéralement, dentelé du milieu à la pointe, très-fendu. Narines orbiculaires, en partie cachées par les plumes. Langue cartilagineuse, plate, pointue. Paupières caronculées. Cou médiocre. Ailes courtes, à penne bâtarde courte ; les 3®. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, unis à leur base par une membrane; un derrière; l’externe versatile ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cer- clant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue alongée , à dix rectrices. Les Touracos habitent dans les forêts de l’A- frique; vivent de fruits, nichent dans un arbre creux et pondent quatre oeufs Les petits naissent aveugles , O K N I T II aveugles j sont nourris dans le nid, et ne le quit- tent qulen écat de voler. *Le TouRACO BüFFON. l. O. Bujfoni. O. Cristâ , collo j corpore subtàs dorsoque superiori viridibus ; iLfopygio c&rulescente-violaceo ; alis caudâque cœ- ruleis ; remigibus prïmoribus rubris ; rostro xubro ; pedibus nigris. Huppe, cou, dessous du corps et haut du dos verts ; croupion d’un violet-bleuâtre ; ailes et queue bleues ; rémiges primaires rouges ; bec de cette couleur 3 pieds noirs. Selon Buffon, ce Touraco se trouve au Cap de Bonne- Espérance, mais M, Levaillant nous assure qu’on ne l’y rencontre pas 3 cependant il habite l’Afrique. Sa huppe forme une touffe re- levée en houppe , et s’incline sur le derrière ; les plumes très-effilées, dont elle se compose, n’ont point de frange blanche comme celles du panache du Touraco louri ,• les ailes et la queue sont d’un beau bleu-violacé ; les premières pennes de l’aile , d’un rouge franc 3 la huppe, le cou, tout le dessous du corps , le haut du dos et les plumes des jam- bes , d’un vert gai 3 les plumes du poignet de l’aile du même vert 3 les plus proches prennent toujours un peu de bleu à mesure qu’elles s’ap- prochent des suivantes, qui sont du même bleu que le reste des pennes ; le croupion et toutes les couvertures de la queue sont d’un violet-brunâ- tre ; une tache noire est au-dessous de l’œil , et une blanche se trouve par-devant. Levaillant , Hist. des Guêpiers , Promgrops , etc. pl. 1 7. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. hat-, tom. 34. p. 304. V Afrique. L.. E.. P.. R. 10. *Le Touraco louri. 2. O.Persa. O. Cristata ; corpore viridi-c&rulescente ; remigibus sanguineis j rostro albido ; pedibus nigris. Huppé ; corps d’un bleuâtre-vert ; rémiges couleur de sang j bec blanchâtre ; pieds noirs. M. Levaillant a rencontré ce Touraco au Cap de Bonne-Espérance , dans les grandes forêts de la côte de l’Est , à l’entrée du pays d’Auteniquois. Il est, dit-il, d’un naturel peu farouche, et si curieux, qu’il vient de lui-même près de l’homme ou d’un animal qu’il aperçoit, et qu’il suit même d’arbre en arbre, en faisant entendre son cri de plaisir, qu’on imite facilement par la syllabe cor, prononcée longuement du gosier, en la trem- blotant par le moyen de la langue qu’on fait vi- brer, et en traînant beaucoup sur l’r. Son cri d’appel se rend très-bien par le mot Corouw, prononcé huit à dix fois de suite du fond du go- sier et en grasseyant. Enfin son cri d’alarme esc formé de plusieurs tons bruyans , qui ressem- blent à des sons précipités de trompette guer- rière. Cette espèce niche dans de grands trous d’arbre 3 sa ponte est de quatre œufs d’un blanc- bleuâtre. Ce Touraco a la tête , le cou, le haut du dos, la poitrine, le haut du ventre , d’un vert-pré; deux traits blancs, composés de petites plumes ou poils ras et soyeux, l’un assez court ec à l’an- gle intérieur de l’œil ; l’autre est devant et pro- longé en arrière â l’angle extérieur 3 entre ces deux traits , il y en a un autre d’un violet foncé 3 les yeux sont entourés d’une membrane rouge ec couverte de papilles 3 les paupières ont une bor- dure de la même teinte, qui est celle des yeux 3 la huppe est composée de plumes très-longues, un peu effilées, fort douces au coucher, terminées de blanc et se prolongeant de devant en arrière 3 ces plumes remontant en l’air de chaque côté, s’appliquent â plat les unes contre les autres, et se réunissent ensuite à leur sommet pour former une huppe tranchante ou en crête, seulement épanouie sur le derrière, et imitant une sorte de casque antique orné de son panache. Les plu- mes scapulaires, les grandes couvertures des ailes et le bas du dos sont d’un vert foncé brillant , à reflets d’un violet très-profond et légèrement do- rés 3 le croupion est d’un vert-noirâtre 3 les cou- vertures du dessus de la queue sont d’un vert sombre foncé ; les plumes du bas-ventre, et des jambes, noirâtres, effilées et semblables à du duvet 3 les grandes pennes des ailes , d’un ronge foncé et chatoyant en dessous, d’un rouge écla- tant du côté interne et d’un brun-noirâtre en dehors 3 les moyennes, rouges dessus et dessous, et bordées de brun à l’extérieur 3 le reste des pennes est rouge et terminé de brun 3 les rec- trices sont larges, un peu étagées, d’un vert- noirâtre en dessous, d’un vert foncé en dessus, qui s’obscurcit graduellement vers le bout. La femelle 11e diffère du mâle que par une taille un peu, inférieure et par des couleurs un peu moins vives. Le jeune porte un plumage plus terne que celui de la femelle 3 il a le bec brun et la huppe frangée de roux au heu de blanc ; le rouge des grandes pennes alaires n’est pas aussi vif, ni aussi étendu que chez les vieux. Edwards , Oiseaux , pl. 7. Latham , Index culus persa). Brisson , Ornithol. tom. 4 . p. 1^2. n. 24 ( Coucou huppé vert de Guinée ). Buffon, Bbbbbbbb 1298 ornith Jüst. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 300. pl. enl. n. 6 01. V Afrique. L.. E.. P.. R. xo. * Le Touraco Pauline oa a huppe rouge. 3. O. Erythrolophus. O. Viridi-rûtens ; cristâ ré- mi gibusque primants rubris ; oculis albo circum- scriptis ; rostro aurantio ; pedibus nigricante- griseis. D’un vert brillant \ huppe et rémiges pri- maires rouges; yeux entourés de blanc; bec orangé pieds d’uh gris-noirâtre. Ce Touraco 3 que nous avons vu vivant à Paris , chez Me. Pauline de Ranchoup, nous a paru une espèce distincte des précédens ; c’est aussi l’opinion de M. Levailjanr. Sa huppe , dont quelques plumes sont terminées de blanc , est rouge, et présente la même forme que celle du Touraco louri 3 c’est-à-dire, qu’elle est composée d’un grand nombre de plumes, effilées et très-dé- liées qui s’élèvent dé chaque côté, s’appliquent les unes contre les autres, et se réunissent à leur sommet pour former une sorte de crête qui imite un casque ancien ; ce casque s’étend jus- que sur le haut du cou, donc les plumes présen- OLOGIE. rent les mêmes formes , et prennent la même direction que celles de la tête et de la nuque. Les plumes qui recouvrent les narines , le cou en entier, le dos, les couvertures supérieures et les pennes secondaires des ailes , les plumes du dessus de la queue, ses pennes, la gorge et la poitrine, sont d’une couleur de cuivre très-lisse et lustrée ; le ventre et l’abdomen, d’un vert de cuivre, un peu terne et à reflets d’un vert-bleuâtre ; les pen- nes primaires et les intermédiaires des ailes , d’un beau rouge en dehors et d’un rouge très-clair en dedans ; une grande plaque bianche entoure l’œil, s’étend d’un côté jusqu’au bec , et de l’autre jus- qu’aux sourcils, et remonte sur le front, où elle prend une légère teinte rouge ; l’œil est grand , rougeâtre et très-brillant ; on remarque des pe- tits points pourprés sur les paupières ; la queue est arrondie à son extrémité. Cette description a été faite sur ce Touraco vivant ; mais il n’est pas empaillé avec la huppe dirigée telle qu’elle est dans la nature. II fait présentement parcie de la collection de M. le baron Laugier. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 34. pag. $c6. L'Afrique. L. 7. E.. P.. R. 12. DOUZIÈME ET DERNIÈRE CLASSE. OISEAUX qui ont deux doigts libres par-devant et deux par-derrière. CT. Genre. TORCOL, YunXj Linn. Lath. Corpus oblongum 3 cinereo 3 albo3 nigro vartum. Caput rotundatum. Rostrum capite brevius 3elongato-conicum 3 basi minimis setis recumbenùbus instructum 3 culmine subrotundato 3 acuminatum. N ares depressa 3 lat& 3 concavA . Linguateresj jaculatoria 3 longissima 3 lumbri- cif o/mis 3 apice cornea 3 mucronata. Collum mediôcre. AU pennâ spuriâ brevissimâ 3 remigibus iâ., 2». reliquarum longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosA. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici duo 3 basi conncxi ; postici duo 3 ad imum stjuncd ; hallux quemadmodum anteriores basi tarsi situs 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2 , Iaxis 3 apice rotundatis ; exteriore utrinquè brevissimâ. Yunxes habitant in Europa, Siberia 3 America meridionalis truncis arborum putrescentibus 3 ex quibus larvis extrahunt3 hisformicisque potissïmum victitant ; in arbore cavo nidificant ; ova 5-8 pariant. Pullis cacigenis in nido victati sunt 3 ex illo disce- dunt tantum ad volandum apti. Corps oblong, varié de gris, de roux et de blanc. Tête arrondie. Bec plus court que la têre, longicône , acu- miné, garni à sa base de petites soies tournées en devant , à dos un peu arrondi. Narines déprimées, larges, concaves. ORNITHOLOGIE. 1299 Langue cylindrique^ extensible, très-longue, cornée et aiguë à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde très-courte ; ire. et 2e. rémiges les plus longues. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds técradaccyles ; quatre doigts; deux de- vant, réunis à leur base; deux derrière, totale- ment séparés; le pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embrassant le j «choir et portant à terre sur toute Sa longueur. Queue à 12 rectrices, flexibles, arrondies à leur pointe; la plus extérieure de chaque côté très- courte. Ces oiseaux habitent en Europe, en Sibérie, dans l’Amérique méridionale; se tiennent sur le tronc des arbres gâtés , et en retirent les larves d’insectes dont ils se nourrissent; ils mangent surtout les fourmis, et nichent dans un arbre creux ; leur ponte est de 5 à 8 œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés par la mère dans le nid, qu’ils 11e quittent qu’en état de voler. Le Torcol d’Europe, i. Y. Torquilla. Y. A'ibo , grïseo 3 nigro et ferrugineo varia ; rostro plumbeo ; pedibus griseis. Varié de blanc , de gris, de noir et de ferrugi- neux ; bec couleur de plomb; pieds gris. [PL 2 1 4. fié*'} •) . Le nom imposé à cet oiseau vient de l’habi- tude qu’il a de tourner le cou d'un mouvement lent, onduleux, semblable à celui du serpent, en renversant la tête vers le dos et en fermant les yeux. Ce mouvement paroît être le résultat de la surprise, de l’effroi ou de l’étonnement, à l’aspect d’un objet nouveau; c’est aussi un effort que î’oi- seau semble faire pout se dégager lorsqu’il est re- tenu; maisl’exécutant aussi en liberté, et les petits ayant déjà la même habitude dans le nid, c’est une preuve qu’il dépend d’une conformation par- ticulière. Ce Torcol est un oiseau s_olitaire qui voyage et vit seul, si ce n’est dans le temps des amours, où on le voit en société avec sa femelle. Il paroît dans nos contrées au mois de mai, et les quitte au mois de septembre : on le voit souvent accroché au tronc d’un arbre ; mais il ne grimpe point ; il se perche rarement, et ne le fait guère que pour dormir; il a une manière à lui lorsqu’il est perché, il se tient droit sur la branche, et ren- verse son corps en arrière. On le trouve le plus souvent à terre, où il prend sa nourriture; pour cela, il darde sa langue dans une fourmilière , et la retire chargée de fourmis retenues par ia liqueur visqueuse dont sa langue esc enduite. Son cri, qu’il fait entendre à peu près à la même époque que celui du Coucou 3 est un sifflement aigu et prolongé. Il ne fait point de nid ; la fe-> melle pond dans un trou d’arbre, sur de la pous- sière de -bois pourri : sa ponte est de cinq à huit œufs d’un blanc d’ivoire. On rencontre cette espèce dans toute l’Europe,, en Sibérie et au Kamtscharka. Elle a le dessus de la tête et du cou , le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, variés de gris, de brun et de noirâtre; ces couleurs sont disposées en zigzags ; les cou- vertures des ailes sont de plus mêlées de roussâtre et tachetées d’un blanc tirant sur le roux ; les joues, le devant du cou er du corps, présentent des raies transversales noirâtres sur un fond rous- sâtre; le ventre et les jambes sont d’un blanc sale avec quelques taches noirâtres ; les pennes des ailes, brunes, marquées â l’extérieur de taches carrées d’un roux clair; les pennes de la queue, d’un gris clair varié de bandes transver- sales noirâtres, de petites lignes en zigzags et _ de taches de la même couleur. La femelle ne diffère du mâle que par des teintes moins vives. Lejeune lui ressemble. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 3 4. n. 1 . Bujffon , Hist. nat.des Oiseaux , tom, 7. p. 84.^7/. enlum. n. 69 8. L’Europe. L. 6\. E.. P.. R. 12. * Le Torcol de Cayenne. 2. Y. Minutissima. Y. Supra atro-cïnerea ; subtus sordide alba ; ros- tro nigricante , basi flavo ; pedibus nigris. Cendré-noir en dessus, d’un blanc sale en dessous; bec noirâtre, jaune à sa base; pieds noirs. [PL 213 , fig. 5 , sous le nom de petit Pic de Cayenne.) Cetre petite espèce , que l’on trouve à Cayenne, a été donnée par Buffon pour un Pic ; mais les méthodistes le classent parmi les Torcols , donc en effet il a le bec et la queue. Le sommet de la tête est rouge; l’occiput noir et tacheté de blanc; des marques de cette couleur se font re- marquer sur le fond brun des côtés de la tête; le dessus du cou et du corps est d’un roux-gri- sâtre; les parties inférieures, d’un gris-blanc, et chaque plume porte une bordure brune; les pennes des ailes et de la queue sont de cette teinte. La femelle diffère du mâle en ce que le sommet de la tête est noir. Brissony Ornith. tom. 4. p. 8 3 . n. 3 2. Buffon , Hist. nat, pi. enl. Bbbbbbbb 2 ORNITHOLOGIE. i3oo n. 785. fig. 1 (petit Pic de Cayenne'). L’Amé- rique méridionale. L. 3 {-. E., P.. R. 12. * * Le Torcol du Paraguay. 3. Y. Minuta. Y. Supra fuse a ; subtus nigro alboque transversim striata ; occipite albo nigroque punctato ; gulâ et rostro nigris ; pedibus plumbeis. Brun en dessus , rayé transversalement de noir et de blanc en dessous ; occiput pointillé de ces deux couleurs ; gorge et bec noirs ; pieds plombés. Cet oiseau, que M. de Azara appelle Carpeu- tero enano 3 présente des rapports avec le précé- dent •, cependant nous croyons qu’il constitue une race particulière. Il n’est pas rare au Para- guay , où il fréquente les halliers fourrés, erse trouve communément dans les grands bois. On assure qu’il fait sa ponte dans des trous d’arbre , et qu’elle n’est composée que de deux œufs. On le trouve seul ou par paires, grimpant contre le tronc des petits arbres et quelquefois sautant d’une branche à l’autre , en les saisissant forte- ment avec ses doigts et tenant son corps en travers. Des raies transversales noires et blanches, larges d’une demi-ligne , sont sur tout le des- sous du corps, à' l’exception des couvertures in- férieures des ailes , qui sont blanchâtres; deux petites taches blanches se font remarquer entre les narines et l’angle de la bouche ; la gorge est presque noire dans quelques individus, pointillée de noir et de roux chez d’autres 3 les côtés et le derrière de la tête sont piquetés de noir et de blanc ; toutes les parties supérieures , brunes ; les deux pennes les plus extérieures de la queue ont une bande blanche oblique , qui laisse du noir sur lés bords et a l’extrémité ; une sem- blable bande, mais plus droite, est sur les deux suivantes ; celles qui les suivent sont noires , de même que la moitié inférieure des intermé- diaires , dont l’autre moitié est blanche 3 le bec a du jaune à la base de sa partie inférieure. De A\ara _> Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y etc. tom. z. p. 327. n. zGo. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 3 4. p. z 3 0. V Amérique méridionale. L. 3 j. E. G. P. 18. R. LOi CIIe. Genre, PIC, Picusy Linn. Lath. Corpus subelongatum 3, variis coloribus pictum , Caput subrotundum , s&pé cristatum. Rostrum robastum 3 basi pennis setaceis re- cumbentibus obductum 3 rectum vel subarcuatum 3 polyedrum 3 apice cuneato 3 aut cempresso autsub- rotundato ; mandibula superior supra sulcata 3 vel lavigata. JS ares ovata , patuU 3 pennis setaceis obsiu. Lingua lumbriciformis 3 apice retrorshm acu- leata 3 mucronata3 cornea. ' Collum breve. AU pennâ spuriâ breve ; remige tertia omnibus longiore. Femora extra abdomen posita ; tibia, omninb plumosa. Pedes tetra aut tridactyli ; digiti très aut qua- tuor j antici duo basi connexi , postici duo ad imum sejuncti , aut unus ; hallux quemadmodùm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cir.gens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 10 vel 12. P ici habitant per omnem orbem in truncis ar- borum 3 ex quibus larvis , insectis victitant 3 in foraminibus rotundis arborum nidifie ant; ova 4-5 pariunt. Pulli cacigeni in nido victati 3 ex illo dis- cedunt tantum ad volandum apti. Corps un peu alongé, varié de diverses cou- leurs. Tête un peu arrondie, souvent .huppée. Bec robuste, couvert à sa base de plumes sétacées dirigées en avant , droit ou un peu fléchi en arc, polyèdre, à pointe en forme de coin, ou comprimée ou un peu arrondie 3 man- dibule, supérieure sillonnée ou lisse en dessus. Narines ovales , ouvertes , couvertes par des plumes séracées. Langue lombticiforme , garnie vers le bout de petits crochets recourbés en arrière , à pointe aiguë et cornée. Cou court. Ailes à penne bâtarde courte; 3e rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétra ou tridactyles; trois ou quatre doigts; deux devant, deux ou un seul der- rière 3 les antérieurs réunis à la base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les an- térieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 10 ou 12 rectrices. Les Pics se trouvent sur tout le Globe; s’y tiennent sur le tronc des arbres , où ils se nour- rissent des larves et insectes qui s’y cachent; ils ORNITHOLOGIE. nichent dans les trous ronds des arbres; leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les pecits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. A. Quatre doigts. * Bec terminé en forme de coin. Le PiC vert. i. P. Firidis. P. Firidis ; vertice coccineo ,• rostro obscuro -, pedibus virescente-ci- nereïs. Vert ; dessus de la tête rouge ; bec obscur; pieds d’un cendré-verdâtre. (PI. zta. fig. 3.) Ce Pic 3 très-commun en. Europe, ne se tient guère que dans les forêts, qu’il fait retentir de ses cris aigus et durs., tiacacan , tiacacan , qu’on entend de loin et qu’il jette surtout en volant. Il a de plus que ce cri ordinaire , une sorte d’appel d’amour , qui ressemble en quel- que manière à un éclat de rire bruyant et con- tinu, tiô 3 tiô 3 tiô 3 tiô ~3 tiô 3 répété jusqu’à rrente et quarante fois de suite ; enfin , on lui en connoît encore un autre très-different de sa voix ordinaire , plieu , plieu , plieu , d’où lui est venu le nom rie Pleu-pleu. plipli. Ce cri plaintif et traîné annonce , dit-on , la pluie; ce qui lui a valu la dénomination d 'Oiseau pluvial , Oiseau de pluie ( Pluv'u avis ), et en Bourgogne , celle de Procureur de meunier . Son vol est par élans et par bonds ; il plonge, se relève et trace en l’air des arcs ondulés, ce qui ne l’empêche pas de s’y soutenir assez long- temps; car il franchit d’assez grands intervalles de terres découvertes, pour passer d’une forêt à l’autre, et il ne manque guère d’annoncer son arrivée par son cri habituel. Au printemps et en été , et ce n’est guère que dans ces deux saisons , il se tient souvent à terre; ce qui provient de son goût pour les fourmis, dont il se nourrrit alors; il les attend au passage, couchant sa longue langue dans le petit sentier le plus proche de la fourmilière , qu’elles ont coutume de suivre à la file, et lorsqu’il sent sa langue cou- verte de ces insectes, il la retire pour les avaler. Dans les autres saisons, il grimpe continuelle- ment contre les arbres, les frappe à coups de bec redoublés , coups qu’on entend de très-loin et qu’on peut aisément compter. Bien des gens croient qu’après quelques coups de bec -il va de l’autre côté de l’arbre pour voir s’il l’a percé, mais c’est une erreur; car, s’il fait un détour, c’est plutôt pour saisir les insectes l3oï qu’il a réveillés- et mis en mouvement. C’est toujours au cœur s d’un arbre vicié et vermoulu qu’il place son nid; plus souvent il choisit les arbres de bois tendre , mais rarement les chênes et autres arbres durs. Le mâle et la femelle tra- vaillent alternativement à percer la partie vive, jusqu’à ce qu’ils rencontrent le centre carié , re- jetant en dehors les copeaux ; ils font quelque- fois un trou si oblique et si profond , que la lu- mière du jour 11’y peut pénétrer; ils y entrent et en sortent en grimpant. Le nid est composé de mousse et de laine; la ponte est de quatre à six œufs verdâtres, avec des petites taches noires. Lorsque ces oiseaux sont à terre, ils ne mar- chent point, ils ne font que sauter; c’est aussi leur manière de grimper et celle de tous les oi- seaux vrais grimpeurs. Les plumes du dessus et du derrière de la tête sont longues , étroites , cendrées à leur •origine et d’un beau rouge sur le reste de leur longueur ; les côtés de la tête sont noi- râtres; les moustaches du mâle, rouges; le des- sus du cou , le dos et les couvertures supé- rieures de la queue, d’un vert -olive, qui prend une teinte jaune sur le croupion ; la gorge est. d’un blanc teint de jaune ; le devant du cou et la poitrine sont d’une couleur olive pâle , nuancée d’un peu de jaune sur le ventre , qui blanchi t , et est variée de jaunâtre sur les jambes et rayée de brun sur les couvertures inférieures de la queue; les pennes des ailes sont d’un brun peu décidé, avec des caches olivâcres ; la queue est brune et variée de vert-olive ; les huit pennes intermédiaires ont leur extrémité noire; le bec est noirâtre , avec la base de sa partie inférieure d’une couleur olivâtre; l’iris est rougeâtre à l’in- térieur et blanc à l’extérieur. Les moustaches de la femelle sont noires, et ses couleurs ont moins de vivacité. Le jeune porte un plumage agréablement va- rié; le dessus du corps esc moucheté de jaune; la tête, tachetée de noir et de gris sur un fond rouge ; toutes les parties inférieures sont d’un blanc sale rayé longitudinalement de brun. Une belle variété accidentelle est celle dont parle Latham, et que nous avons vue, maïs une seule fois, aux environs de Rouen. Son plumage présente une couleur- de paille vive, et le dessus de sa tête est seulement tacheté de rouge. Brisson 3 OrnithoL tom. 4. pag. 9. n. 1. Buffon y Bist. natur. tom. 7. pag. y.-pl. enl. n. 371, 879. L’Europe. L . 11. E,. P.. R, 1 1. 1 003 OLOGIE. OR NI T H Le Pic vert de Norwège. 2. P. Canus. P. Cinereus ; jronte obsolète rubro macula ta; dorso 3 humer is et tectricibus alaruni et cauddt viridibus ; uropygio flavo ; remigïbus rectricibusque fuscis ; gula albidâ ; rostro basijîavicante ; pedibus aigris. Cendré ; front tacheté de rouge presqu’im- perceptible ; dos , épaules , tectrices des ailes et de la queue , verts; croupion jaune; rec- r ri ces et rémiges brunes; gorge blanchâtre ; bec jaune à sa base ; pieds noirs. Cette espèce se trouve rarement en France , mais elle est plus commune dans le nord de l’Eu- rope et de l’Asie ; on la rencontre aussi dans l’ouest de la Russie et en Laponie, où elle porte le nom de Zhiane. Elle a le sommet de la tête rouge ; le reste de cette partie , le dessus du cou et le dessous du corps, cendrés; des moustaches noires et étroites 0e dos, les couvertures des ailes et de la queue, d’un vert-bleuâtre ; le croupion , jaune ; la gorge, blanchâtre; les ailes et la queue, brunes; des raches jaunâtres iur les premières et des traits d’un brun foncé sur la dernière ; le bec, d’un cendré obscur dans la partie qui n’est pas jaune. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a pas de rouge sur la tête. Bufïori s’est mépris en présentant ce Pic pour une va- rié^ dif précédent. Basson 3 Ornithol. tom. 4. pag. 18. fi. 4 ( Pic vert de Norwège). Edwards 3 Ois. pi. 6 5 ( Grey-headed green voodpeker). Le nord de t Europe. L. 11. E.. P.. R. 12. LePiCNOIR. 3. P . Martius.P. Niger; pileococcineo; rostro saturatè cinereo 3 lateribus albidis ; pedi- bus plumbeis. Noir ; dessus de la tête rouge; bec d’un cen- dré foncé, blanchâtre sur les côtés ; pieds plom- bés. (PI. 21 1 .fîg. 1. ) Outre le tort que cette espèce fait aux arbres , dont elle creuse l’intérieur, au point qu’ils sont bientôt rompus par les vents , elle perce aussi les ruches des abeilles; aussi ^ pour l’éloigner , les Russes lès encourent d’épines et de petits bran- chages. Elle paroît confinée dans quelques can- tons particuliers, car elle n’est pas connue dans la plupart de nos provinces, et elle est extrêmement rare en Angleterre. On la trouve dans les hautes futaies situées sur les montagnes , en Alle- magne, en Russie, dans les Vosges, et elle ne se montre guère dans les pays de plaine. On la voit aussi dans des climats plus septen- trionaux , en Suède, en Russie, où elle est commune, et dans la Sibérie occidentale. Elle niche dans un trou d’arbre, et sa ponte se com- pose de trois ■œufs blancs. A l'exception du dessus delà tête, qui esc rouge, le reste du plumage esc noir, et l’iris d’un jaune pâle. La femelle diffère du mâle en ce que son plumage est d’un noir moins profond , et qu’elle ne porte de rouge que sur l’occiput. Le jeune mâle , avant sa première mue , a le dessus de la tête tacheté de rouge et dé noi- râtre, et l’ris d’un gris-blanchâtre. Brisson , Ornith. tom. 4. p. 2x.fi. 6. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. j.p. 41. pl. enl. n. 59 6. V Eu- rope 3 la Sibérie. L. 17-18. E.. P.. R. 12. Le Pic a dos blanc. 4. P. Leuconothus. P. Vertice 3 abdomine rubris ÿ fronte rufescente- albâ ; dorso pectoreque albts ; rostro pedibusque ni gris. Vertex et abdomen rouges ; front blanc- roussâtre ; dos et poitrine, blancs; bec et pieds noirs. On rencontre cetre espèce dans le nord de l’Europe , quelquefois dans les forêts de l’Alle- magne, et on ne dit pas l’avoir vue en France. Le mâle a le front d’un blanc-roussâtre ; le dessus de la tête et l’occiput rouges ; les joues , le- dos , le croupion , la gorge , le devant du cou , la poitrine et le haut du ventre , blancs , avec des taches longitudinales noires sur les flancs ; le. reste du ventre d’un rouge-cramoisi ; des mous- taches noires, qui partent de la mandibule in- férieure, passent au-dessous des yeux, couvrent les oreilles en s’élargissant , se rétrécissent en- suite et descendent sur les côtés de la gorge, du cou et de la poitrine ; les couvertures des ailes sont noires ; les premières terminées par une large marque blanche ; les autres par une tache plus petite et de la même couleur , ce qui donne lieu à quatre bandes transversales. Les pennes alaires sont tachetées de blanc sur un fond noir; les pennes intermédiaires de la queue, de la dernière couleur; les autres mouchetées de noir sur un fond blan.c, La femelle diffère en ce que sa tête esr noire en dessus et en arrière ; que le ventre et les parties postérieures sont blancs et tachetés de noir sur les côtés ; que les lorums et la nuque présentent la première couleur ; du reste elle ressemble au mâle, tt^olf et Meyer , Natur~ gesch. pl. ij, mâle et femelle, 2e édit, du nouv. ORNITHOLOGIE. Vict. d’Hist. nat. tom. 16. pag. 7 3 . L'Europe. L. 10 i. E.. P.. R.. Le Pic Épeiche. 5. P. Major. P. Albo nigro- que varius ; crisso occipiieque rubris ; rosiro nigricante ; pedibus plumbeis. Varié de blanc et de noir; plumes de l’anus et occiput rouges ; bec noirâtre ; pieds plombés. Cet Épeiche a les mêmes habitudes que le Pic vert : comme lui, il grimpe sans cesse contre les arbres. Sa nourriture principale est la même , mais son cri est très-différent. Il semble pro- noncer tre3 re y re 3 re , re 3 d’un ton enroué. Il frappe contre les troncs des coups plus vifs et plus secs; il montre plus de défiance, et si quelque chose lui porte ombrage, il ne s’en- fuit pas, mais se tient immobile derrière une grosse branche , toujours l’œil sur l’objet qui l’inquiète ; et si l’on tourne autour de l’arbre, il tourne de même autour de la branche, et toujours de manière qu’elle le cache aux yeux du chasseur. Pour attirer ce Pic sur un arbre quelconque, il suffit de frapper sur la crosse de son fusil avec un œuf de bois creux. Il fait son nid dans des trous d’arbre, et y dépose quatre à six œufs d’un blanc-grisâtre, mélangé de petites taches noirâtres. Le dessus de la tête et du cou , le dos, le croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un noir lustré; une large bande rouge et transversale est sur l’occiput ; le front roussâtre; les plumes du capistrum sont dirigées en avant et noires ; les' côtés de la tête d’un blanc légèrement teint de roussâtre. On remarque sur les côtés du cou une grande tache de la même couleur; une bande noire part. des coins de la bouche, passe au-dessous des joues, s’étend sur les côtés du cou, et se divise' en deux autres, dont l’une borde la tache blan- che et va se perdre sur le cou; le dessous du corps est d’un blanc-roussâtre jusqu’au bas-ventre, qui est rouge , de même que les couvettures in- férieures de la queue; celles du dessous de l’aile sont blanches et tachetées de noirâcre ; les pen- nes des ailes noires , av«c des taches blanches ; les quatre pennes intermédiaires de la queue, et la plus extérieure de chaque côté, qui est très-courte, sont noires * et les latérales tache- tées de cette couleur sur un fond blanc-roussâ- tre; l’iris est rougeâtre. La femelie n’a point de rouge à l’occiput , et a le dessous du corps d’un blanc pur. Les jeunes, i3o3 dans leur premier âge, ont le haut de la tête d’un rouge terne, qui disparoît à leur première mue , et qui est remplacé par du noir ; l’occiput, d’abord de cette dernière couleur, devient rouge chez les mâles seuls. Ce fait, qui peut paroître extraordinaire, n’eu est pas moins vrai ; il a été vérifié par plusieurs savans ornithologistes. Bris- son , Ornith. tom. 4. p. $4. /z. 15 [grand Pic varié). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 57. pi. enl. n. 196 et 595. L'Europe. L. 9. E.. P.. R. n. Le Pic varié a tête rouge. 6. P. Médius. P. Albo nigroque varius ; crisso pileoque ru- bris ; rostro pedïbusque nigricantibus. Varié de blanc et de noir ; plumes de l’anus et dessus de la tête rouges ; bec et pieds noi- râtres. [PI. ni. fig. 5 . ) Ce Pic , chez qui on remarque le même genre de vie que chez le précédent, est rare en France. Buffon le donne pour une variété du précédent , mais Brisson et d’autres ornitho-r logistes le présentent avec raison pour une espèce distincte ec particulière. Le front est gris sale; le dessus de la tête et l’occiput sont d’une teinte rouge , mais plus foible que chez -le Pic épeiche ; les parties supérieures noires ; le plumes scapulaires blan- ches; les côtés de la tête gris-blancs , avec une bandé longitudinale d’un gris-brun ; le dessous du corps est d’un blanc-jaunâtre, bordé sur les côtés de la poitrine par une bande noire ; les plumes des flancs sont du même blanc , avec une légère teinte rose , et marquées, dans leur milieu, d’une ligne noire; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue d’un rouge pâle; les couvertures supérieures des ailes noires, aveè quelques taches blanches sur leurs côtés et à leur extrémité ; 'les pennes secondaires les plus proches du corps, blanches ec variées de noir sur leur côté intérieur; les autres rémiges noires, avec des taches blanches; les quatre reçtrices intermédiaires totalement de la pre- mière couleur ; les autres plus ou moins bordées ec tachetées de blanc sale. La couleur rouge ne s’étend pas autant sur la tête de la femelle que sur celle du mâle. Les jeunes leur ressemblent dans leur premier âge , en ce que tous ont le dessus de la tête rouge , mais d’une nuance plus foible. Brisson y Ornith. tom. 4. p. 38. n. 14. Buffon 3 Hist. nat . tom. 7. pl. enl. n. 611. L’Europe. i3<4 Q II NI TH Le Pic dit petit Épeiche. 7. P. Minor. P. Albo nigroque varius ; vertice rubro ; crisso testaceo ; rostro nigricante ; pedibus plumbeis. Varié de blanc et de noir ; sommet de la tête rouge ; plumes de l’anus testacées ; bec noirâtre ; pieds couleur de plomb. On rencontre cetre espèce dans le nord de l’Europe et rarement en France. On la trouve aussi dans les parties orientales de la Sibérie , mais poinr dans l’Amérique sep- tentrionale, comme l’a dit BufFon.On la verroit aussi dans les Grandes-Indes , si 1 e petit Pic que Sonnerat a vu à Antigues et celui de l’île de Cey- lan sont, comme on le dit, des variétés ; mais ce s rapprochemens nous semblent-peu vrai- semblables. Le petit Pic place son nid dans des trous d’arbres et y dépose quatre ou cinq œufs, si semblables à ceux du Torcoly qu’on ne peut les distinguer que par le poids. Le mâle a le" front roussârre; le sommet de la tête rouge; l’occiput et le dessus-du cou noirs; les joues d’un gris-roussâtre ; une tache blanchâtre derrière l’œil ; une bande noire qui part des coins de la bouche, passe au-dessous des yeux et s’é- tend sur le fond blanc des côtés du cou ; le dos^ les plumes scapulaires et le croupion ont de larges bandes transversales blanches; les couver- tures supérieures de la queue sont totalement noires, de même que ses quatre pennes inter- médiaires ; les autres , rayées et rachetées de blanc ; le devant du cou , la gorge et tout le dessous du corps roussâtres , avec quelques taches noirâtres sur la poitrine; les plumes des flancs portent une ligne noire dans leur milieu ; les couvertures supérieures des ailes sont noires; les grandes terminées de blanc ; leurs pennes variées de taches blanches. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a pas de rouge sur la tête, et qu’elle porte un plus grand nombre de taches et de raies. Basson s Ornith. tom. 4. p. 41. n. 15 ( petit Pic varié). Buffony Hist. nat. des Ois. tom. 7 .p. $i.pl. enl. n. 598 ( petit Épeiche). L3 Europe. L. 5 E.. P.. R. 1 z. * Le Pic a bec et a dos blancs. 8. P. Aibi- rostris. P. Cristatus ; gulânigrâ; auribus patùm albis y paràm ni gris ; dorso albo -, rostro corneo. Huppé ; gorge noire; oreilles en partie blan- ches, en partie noires ; dos blanc; bec couleur de corne. M. de Azara, qui a rencontré ce Pic du Pa- raguay y l’appelle Carpentero lomo blanco 3 et le OLOGIE. présente comme une espèce distincte de celle du Pic ouatouy avec lequel il a de grands rapports; mais il en diffère par sa gorge noire , ses oreilles moitié blanches et moitié noires ; par la couleur rouge qu’on remarque à sa mandibule inférieure ; par son dos blanc , son bec d’un blanc de corne , et par une huppe moins fournie et moins longue ; en effet , ayant eu occasion de compa- rer ces deux oiseaux en nature, cette distinction nous paroît très-fondée. De A^ara y Apunta- mientos para la Hist. nat. de les Paxaros del Paraguay y etc. tom. 2. p. ry-j.n. 249. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 16. p. 69. L’Amérique méridionale. L. 13. E. 22 j. P. 21. R. 12. * Le Pic BORÉAL. 9. P. Borealis. P. Niger ; occipite rubro ; dorso uropygioque albo trans- ver sim striatis ; corpore subtùs albo y nigro ma- culato ÿ rostro pedibusque nigris. Noir; occiput rouge; dos et croupion rayés transversalement de blanc; dessous du corps de cette couleur , tachetée de noir ; bec et pieds noirs. Ce Pic y qu’on rencontre dans l’Amérique - septentrionale, particulièrement dans la Géor- gie, la Caroline et le Kentucky , jette un cri qui ressemble beaucoup à celui d’un jeune oiseau en- core dans le nid. Il est d’un naturel très-turbu- lent et très-actif. Il a l’iris rouge ; un trait transversal de cette couleur sur l’occiput; le dessus de la tête et du corps, les couvertures supérieures delà queue, celles des ailes et leurs pennes, d’un beau noir; des bandes transversales blanches sur le crou- pion et Sur le dos; des taches de cette couleur sur les couvertures et les pennes alaires ; les quatre recrrices latérales, blanches et variées de noir en dedans ; une large marque de cette cou- leur sur les côtés de la tête; au-dessous de cette tache , une bandelette noire , qui part de la man- dibule inférieure , borde les joues et se perd à l’occiput; les plumes qui recouvrent les narines , la gorge et tout le dessous du corps, blancs, avec des petites taches noires et longitudinales sur les côtés du cou,® la poitrine, le ventre et. les couvertures inférieures de la queue ; ces taches se présentent transversalement sur le fond gris des flancs. Vieillot , Hist. nat. des Oiseaux de l'Amérique septentrionale y tom. 2. pl. 122. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 6 y. L’ Amérique septentrionale. L. 7. E.. P.. R . * Le ORNITHOLOGIE. Le PlC BRUN-DORÉ. 10. P. Auratus. P. Ca -> puis launbus fldvo striads ; occipite rubro ; vertïce, collô superion tectricibasque alarum aurato- fuscis ; mento auranüo ; rostro fusco. Côtés de la tête rayés de jaune ; occiput rouge ; vertex , dessus du cou et couvertures des ailes d’un brun-doré ; menton orangé ; bec brun. Nous trouvons des rapports entre ce Pic du Brésil et celui cj,ue M. de Azara a vu au Para- guay, et qu’il décrit sous le nom de Carpentero dorado pardo. Deux bandelettes d’un jaune vif sont surles- côtés de la têté l’une passe au-dessus de l’œil, et l’autre en dessous ; elles se réunissent s 1 1 r les côtés de l’occiput, et sont séparées der- rière l’œil par une tache d’un brun sombre ; les paupières sont noires; les plumes de l’occiput, un peu lavées de cramoisi ; le reste de la tête , le dessus du cou, les couvertures supérieures des ailes, et le bord extérieur de leurs pennes, d’un brun-doré, les rémiges.,, d’une couleur de cannelle en dedans; les plumes du dos, d’un brun- verdàtre et légèrement bordées de blanchâtre; celles du menton, orangées; celles de toutes les parties postérieures portent des zones d’un blanc sombre, et ont leur extrémité verte; les couvertures inférieures de la queue sont nuan- cées de jaune-blanchâtre et de vert obscur. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay > etc. tom. i. pag. 5 10. n. 25 7- 2e édit, du nôuv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 6. p. 70. Le Brésil. L. 8 i E.. P.. R.. Le Pic du Cap de Bonne-Espérance, h. P. Aurantius. P. Supra aurantius ; nuchâ _, uro- pygio rectricibusque nigris ; rostro pedibusque plumbeis. Orangé en dessus; nuque, croupion et rec- trices, noirs; bec et pieds couleur de plomb. Buffon présente cet oiseau pour une variété du Pic vert du Bengale; mais Brisson et Latham en font une espèce distincte. 11 ale dessus de la tête rouge; deux raies blanches sur les côtés, l’une derrière l’œil et l’autre au-dessus, laquelle part des narines et descend sur le cou , dont les côtés sont noirâtres, de même que l’occiput ; les joues, la gorge et le devant du cou, d’un gris sale, avec une frange noirâtre sur chaque plume ; la partie antérieure du dos et les scapulaires, d’une belle couleur d’orange dorée ; les, plumes du bas du dos, du croupion et- des, couvertures supérieures de la qpeue» noirâtres et frangées de brûn; celles :i3o5' du dessous bordées de noirâtre. et rayées trans- versalement de noir; les couvertures des ailes, d’un brun-noir, et terminées par une tache d’un gris sale;, les grandes les plus proches du corps, d’un olive-doré; quelques-unes tachetées de la- môme couleur , et les autres, d’un brun-noir; les pennes, de cette dernière teinte; plusieurs de celles-ci ont des taches d’un blanc sale ; la queue est noire. Brisson, Ornith. t. 4 .p. 78. n. 10.pl. 6. fig. 1 . L’Afrique méridionale. L. 10 L E.. P.. R. 12. * Le Pic chevelu. 12. P. Pillosus. P. Do'sa longitudinaliter subvilïoso; rectricibus extimis totis albis ; rostro pedibusque nigris. Plumes du dos alongées en forme de cheve- lure ; rectrices les plus extérieures totalement blanches; bec et pieds noirs. Le nom de Chevelu 3 qu’oti a imposé â cet oi- seau, vient de ce qu’il porte sur le dos une bande blanche et longitudinale j composée de plumes effilées et plus longues que les autres. On le trouve dans le nord dé l’Amérique, jusqu’à la baie d’Hudson, où on l’appelle Paupastaow. Il fait beaucoup de tort aux arbres fruitiers, surtouc aux pommiers. Il a le front roux; le dessus de la tête, noir ; l’occiput, rouge; une bande blanche au-dessus des yeux, une autre noire qui part de l’œil et se termine à l’occiput; une troisième pareille à la première , qui naît aux coins de la bouche , et finit en s’élargissant sur les cô:és du cou; elle est bordée d’une ligne noire qui parc de la base de la mandibule inférieure ; la gorge et toutes les parties supérieures sont blanches ; le dessus du cou , les côtés du dos et le croupion, noirs ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes , de la même couleur et variées de blanc , de même que les rectrices. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce quelle n’a point de rouge â la tête, et que la couleur blanche de ses parties in- férieures esc comme rembrunie. Brisson , Ornith. t 4. p. 48. n. 17 (Pic varié de Virginie ). Buffon , Hist. nat. des Ois. t. y. p. 75 .pi. enl. n. 754. L’ Amérique septentrionale. L. S E.. P.. R. 12. * Le Pic a COU JAUNE, i ;.P.JÏavicollis . P. Cris - tatus ; capitis lateribus colLoqueflavis ; gidâ nigrâ ; corpore subtus fusco , sordide albo longitudinalitet striato ; rostro fusco ; pedibus incarnads. Huppé; côtés de la tête et cou jaunes; gorge noire; dessous du corps, brun et rayé longitudi- Cccccccc i3o6 nalement de blanc sale; bec brun; pieds incar- nats. Ce Pic du Brésil porte une huppe d’une cou- leur marron rembruni, et aies côtés de la tête et du cou jaunes ; la gorge noire ; la poitrine et les parties postérieutes , d’un blanc sale, rayé de brun; le dessus du corps, rayé longitudinale- ment de blanc terreux sur un fond brun ; les pen- nes des ailes et de la queue, de la dernière cou- leur, avec des mouchetures blanches sur les pre- mières, et des taches de la même couleur sur les pennes extérieures de la queue. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z6. p. 71. Le Brésil. L. 8 f. E.. P.. R., * Le Pic A cou rouge. 14. P. Rubricollis. P. F us eus 3 subtus fulvus ; capite cristato colloque sanguineis ; rostro albido ; pedibus plumbeis. Brun, fauve en dessous; tête huppée et couleur de sang; cou pareil; bec blanc; pieds plombés. O11 le trouve à la Guyane. La tête et le cou jusqu’à la poitrine, sont rouges; celle-ci est mé- langée de rouge sur un fond fauve, qui teint aussi le ventre et les flancs; tout le reste du plu- mage est d’un brun presque noir, avec. du fauve sur le côté intérieur des pennes de l’aile. Buf- fon , Hist. nat. des Ois. tom. 7 . p. 53. pl. enl. n°. 6 1 1 (grand Pic huppé à tête rouge de Cayenne'). L’ Amérique méridionale. L. 15. E.. P.. R. 11. * Le Pic a cravate noire. 15 . P. Multholor. P. Cristatus 3 rufus ; subtàs pallidê ferrugineus • capite 3 gulâ et cervice aurantiis ; nuchâ3 jugulo , pectore alarumque maculis nigris -, rostro pallido ■ pedibus plumbeis. Huppé, roux; d’un ferrugineux pâle en des- sous; nuque, devant du cou, poitrine et taches sur les ailes, noirs; bec pâle; pieds plombés. Toucou mari est le nom que les naturels de la Guyane ont donné à ce Pic , nom qu’ils ont gé- néralisé aux Pics jaune et mordoré. La tête, la huppe, la gorge et le derrière du cou, sont d’un jaune orangé ; le devant du cou et la poitrine , noirs; le dos et les ailes, d’un roux brillant, avec quelques tâches noires sur ces dernières, ainsi que sur les pennes de la queue, dont l’ex- trémité est de cette couleur; les parties infé- rieures sont d’un fàuve-roussâtre. Bujfon 3 Hist. nat. des Ois. t. 7 . p. 3 5 . pl. enl. n. 863. V Amé- 1 rique méridionale. L. I3. E.. P.. R. 12. ; Le Pic a demi-bec. \G. P. Semirostris l P. Fusco-cinereus subtus albus ; capite fusco Jlavescente maculato ; maxillâ superiore breviore ; rostro pallido. Cendré-brun, blanc en dessous; tête brune, rachetée de jaunâtre; mandibule supérieure plus courte; bec pâle. Plus de longueur dans la mandibule inférieure que dans la supérieure, indique plutôt un acci- dent ou une monstruosité, qu’un attribut qui puisse caractériser toute une espèce; en effet, nous avons vu de jeunes serins et d’autres oi- seaux , qui avoient le bec conformé de même que ce Pic 3 qui pour cela ne constituoient pas une espèce différente de leurs père et mère. Au reste, Linnée et des auteurs modernes le décri- vent spécifiquement. Il a les plumes de la tête brunes, avec du jaunâtre à leur extrémité; le dessus du corps, d’un brun-cendré; le dessous, blanc; les ailes et la queue, brunes; les pennes de celle-ci tachetées de blanc à leur extrémité. Cet oiseau a été trouvé dans les Grandes-Indes. Mus. Ad. f. 1 . p. 16. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. Us.p.ji. Les Grandes-Indes. L. 17. E.. P.. R. 12. * Le Pic DOMINICAIN. 17. P. Dominicanus. P. Albus ; collo superiorij dorso alisque nigris ; ventre Jlavo ; rostro fusco ; pedibus viridibus. Blanc; dessus du cou et ailes, noirs; ventre jaune; bec brun ; pieds verts. Nous devons à M. de Azara la connoissance de ce Pic 3 qu’il a décrit sous la dénomination de Carpentero blanco et nigro. Il se trouve au Paraguay, où il vit en famille. Sa voix est rauque, désagréable, et s’entend de fort loin. Il 11’entre jamais dans les bois, ne tire point les vers du tronc des arbres , se tient dans les endroits plantés de plusieurs palmiers et dans les lieux boisés. Il se pose horizontalement sur les toits et sur les arbres; cependant il s’accroche aussi à leur tronc et aux murailles, mais il grimpe très-rare- ment, et se nourrit ordinairement de guêpes, de larves, d’oranges douces, de raisins et d’autres fruits. Le dessus du cou, la moitié du dos et les ailes sont noirs ; un trait de cetre couleur va de l’angle postériéur de l’œil à la nuque ; le derrière de la tète, le tour des yeux et le ventre sont jaunes ; les pennes de la queue, noires, avec des bandes brunes ; le reste du plumage est d’un beau blanc. La. femelle ressemble au mâle. Un individu venant du Brésil , que nous avons ORNITHOLOGIE. * * O R N I T H vu en nature, nous paroît faire partie de cette espèce ; peut-être est-ce un jeune. Il a neuf pou- ces de longueur totale ; un trait noir sur les côtés de la tête et qui se prolonge jusqu’à la nuque 3 le reste de la tête , le dessus du cou , la gorge , toutes les parties postérieures , le croupion et toutes les couvertures de la queue sont blancs 3 on remarque des caches de la même couleur sur le bord intérieur des pennes caudales ; le blanc prend un ton jaune sur le milieu du ventre 3 le reste du plumage est d’un brun-noirâtre •, le bec et les pieds sont noirs. De A^ara3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Para- guay j etc. tom. i. pag. 315. n. 2 54. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 72. V Amé- rique méridionale. L. xo E. 16. P. 20. R. 10. Le Pic A DOS ROUGE, i 8. P. Erythronothos. P. Cristatus ; vertice gulâque nigris et albo puncta- tis ; pectore ventreque nigris 3 albo maculatis ; dorso. superiori rubro ; uropygio rubro 3 viridi ni- groque vario ; rostro pedibusque nigris. Huppé vertex et gorge noirs et pointillés de blanc 3 poitrine et ventre noirs et tachetés de blanc j haut du dos rouge 3 croupion varié de rouge, de vert et de noir 3 bec et pieds de la dernière couleur. Ce Pic 3 que l’on trouve à l’île de Java, a le dessus de la tête et la gorge noirs et pointillés de blanc 3 les plumes de l’occiput, longues, rousses et formant une huppe qui pend sur la nuque 3 une ligne blanche sur les côtés du cou ; les plu- mes de la poitrine et du ventre , noires et tache- tées longitudinalement de blanc 3 le haut du dos, d’un rouge-incarnat 3 les grandes couver- tures des ailes , d’un rouge rembruni à l’extérieur, noires en dedans et marquées de blanc 3 le crou- pion, varié de rouge, de vert et de noir 3 la queue de la dernière couleur et très-étagée. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2.6. p. 73. Les Grandes-Indes. L. 9. E.. P.. R.. Le Pic a double moustache. 19. P. Mys- taceus. P. Mystacïbus 3 fronte sincipiteque nigris; genis et gulâ albis ; occipite rubro ; corpore supra olivaceo -viridi 3 vermiculis Jlavescentibus ; subtus olivaceo-fusco 3 sordide albo striato ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Moustaches, front et sinciput noirs 5 joues et gorge blanches ; occiput rouge 3 dessus du corps d’un vert-olive et vermiculé de jaunâtre 3 dessous OLOGIE. i3o7 d’un brun-olivâtre, rayé de-blanc sale 3 bec noir ; pieds bruns. La ponte de cette espèce, que M. Levai.llanc a rencontrée en Afrique , est de quatre œufs d’un blanc mat. Le mâle a les joues et la gorge d’un blanc pur 3 des moustaches noires 3 le front et le sinciput de cette couleur, piquetée de roussâcre 3 l’occiput, rouge 3 le dessus du cou et du corps, les couvertures supérieures des ailes et les pennes secondaires, d’un vert- olive terne et vermiculé de jaunâtre ; les pennes primaires, d’un brun- olivacé, tachetées de jaune-doré sur leur tige ; la queue, pareille aux ailes ; les parties inférieu- res, d’un brun-olivâtre rayé de blanc sale 3 l’iris, d’un brun foncé. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle a l’occiput noir. Lev aillant , Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique , pi. 25 1 et 251. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p.y$. L’Afrique méridionale. L. 8. E.. P.. R.. * Le Pic ÉCAILLÉ. 20. P. Squamosus. P. Vertice obscure griseo ; genis fusco-griseis ; corpore supra viridi 3 subtus obscure griseo 3 albo nigroque.ma- culato ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Vertex d’un gris sombre 3 joues d’un gris- brun 3 dessus du corps vert , dessous d’un gris obscur, tacheté de noir et de blanc 3 bec noir 3 pieds bruns. On conserve au Muséum d’histoire naturelle ce Pic de la Guyane , dont la tête est d’un gris sombre en dessus ; un trait noir part des narines, passe en dessous de l’œil et s’étend jusqu’à l’occi- put 3 le lorumi3 les tempes , les paupières et les joues som: d’un gris-brun 3 une large moustache noire part des coins de la bouche et descend sur les côtés de la gorge 3 toutes les parties supérieu- res sont vertes 3 les inférieures , d’un gris sombre, tacheté de blanc et de noir sur chaque plume, de manière qu’elles semblent couvertes d’écailles de ces deux couleurs. Les moustaches du jeune ne ne sont pas prononcées 3 les plumes dont elles se composent ont des piquetures blanches sur un fond noirâtre 3 toutes les parties supérieures sont variées de roux , de verdâtre et d’un peu de blanc. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 16. p. 74. L’ Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R.. *Le grand Pic noir a bec blanc. 21. P. Principales. P. Niger; cristâ coccineâ ; lineâ utrinquè collari remigibusque secundariis albis; rostro eburneo. Cccccccc 2 ORNITHOLOGIE. i3o8 . Noir ; huppe rouge ; ligne de chaque côté du cou et rémiges secondaires blanches ; bec couleur d’ivoire. Ce Pic y le plus grand de tous, habite le Mexique, la Louisiane, les Carolines, et s’a- vance quelquefois pendant l’été jusqu’à la Pen- sylvanie. Il est aussi gros que la Corhine 3 et a sur le dessus de la tête une huppe écarlate, et composée en devant de longues plumes effilées , noires , qui partent du sommet de la tête ; une raie blanche descend sur les côtés du cou, fait un angle sur les épaules et va rejoindre le blanc qui couvre le bas du dos et les pennes moyennes de balle ; tout le reste du plumage est d’un noir pur et profond. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que _sa huppe est totalement noire. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 16. n. 9 ( Pic noir de la Caroline). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom . 7. p. 46. pl. enl. n. 6 90 , sous le nom de Pic noir huppé delà Caroline. U Amérique septentrionale. L. 18. E.. P.. R. 12. ♦Le grand Pic rayé de Cayenne, 22. P. Melanochloros. P. Nigro etflavo varias ; cristâ aureâ ; caudâ nigrâ ; .rostro pedibusque nigris. Varié de noir ec de jaune ; huppe dorée ; queue noire ; bec et pieds noirs. Une huppe d’un rouge-aurore couvre la tête de ce Pic 3 dont les joues sont rougeâtres j avec une tacite pourpre à l’angle du bec ; le jaune ec le noir qui dominent sur son plumage sont dis- posés en ondes , en festons et en taches ; les pen- nes extérieures de la queue sont rayées de ces deux couleurs j l’œil se trouve .dans un espace blanc ; le front est noir. Basson 3 Ornith. tom. 47. p. 3.4. n. 11 (Pic varié , huppé d’ Amérique). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7 . p. 30. pl. enl. n. 719. L’ Amérique méridionale. L. 11. E.. P.. R. iz. ♦ * Le grand Pic varié du Mexique. 13. P. Tricolor. P. Niger 3 striis transversis albis ; pec- tore et abdomine rubris ; rostro albo. Noir, avec des raies transversales blanches ; poitrine et abdomen rouges ; bec blanc. Est-on fondé à réunir, ainsi que l’ont fait des ornithologistes, cet oiseau et le petit Pic varié du Mexique 3 dont Brisson fait deux espèces dis- tinctes ? Pour l’assurer, il faudroit les avoir vus en nature, et nous n’avons pas cet avantage. Tous les deux se trouvent au Mexique .et en ha- bitent la partie la moins chaude. Le grand a la rêce, le dessus du cou , le dos , le croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue d'un très-beau noir ; sur chaque côté de la tête , en arrière de l’œil , se trouve une large bande blanche ; le dessous du cou, la gorge et les parties postérieures sont d’un blanc légère- ment teinté de roux ; les plumes scapulaires , blanches; les pennes alaires et caudales, noires et variées de taches blanches. Le petit a tout son corps couvert de plumes noires et rayées transversalement de blanc , à l’exception de celles de la poitrine et du ventre , qui sont rouges. Fernande \y Hist. nat. Hisp. c. 94 ( Quauhchochopitli ). Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 57 et 59. n. il et u ( grand Pic varié du Mexique et petit Pic varié du Mexique ). Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 70 ( Epeiche du Mexique). La Nouvelle-Espagne. L. 12. E.. P.. R.. ♦Le grand Pic varié de l’île de Luçon. 24. P. Cardinalis, P. Niger 3 subtàs albus 3 nigro maculatus ; vertice. et occipite rubris ; rostro pedi- busque nigricantibus. Noir, blanc en dessous et tacheté de noir; dessus de la tête et occiput rouges ; bec et pieds noirâtres. [Pl. 212, fig. 1 , sous le nom de Pic cardinal. ) Ce Pic 3 qu’a fait connoître Sonnerat, qui l’a trouvé dans l’îlé de Luçon, a le sommer et le derrière de la tête d’un rouge vif; une bande blanche qui s’étend depuis l’œil jusque sur ies côtés du cou ; le dos noir , de même que les plu- mes qui recouvrent les ailes en dessus , er dont la tige est jaune; les petites couvertures portent des raies transversales blanches ; la poitrine et le ventre ont des taches ^longitudinales^ et noires sur un fond blanc. Dans la deuxième édition du nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle 3 on rapproche de ce Pic un individu qui est au Mu- séum , et qui se trouve dans rin.de. Cet oiseau a l’occiput rouge ; le reste de la tête et toutes les parties supérieures noires ; trois bandes sur le# côtés de la cète, deux blanches , et une noire qui sépare les deux autres ; la gorge et le cou, rayés transversalement de ces deux couleurs; toutes les parties postérieures noires , avec des taches blanches longitudinales sur la poitrine ec le veütr 0. Sonnerat 3 Foyag.p. 72. pl. '-35 [Pic car- dinal -de Pîle de Luçon). Bujfon 3 Hist. nat. , des Oiseaux 3 tom. 7 . p. 67. Les Grandes- Indes. L. 13. E.. P.. R. 12. * Le Pic GRIS RAYÉ. 25. P. Griseus. P. Fronts O R N I T H genisque pallide fuscescenùbus ; ventre pallido , Jlavicante fusco ; maculis guU et subocularibus rubris ; rostro pedibusque nigris. Front et jones d’un brunâtre pâle; ventre d’un brun-jaunârre terne ; taches de la gorge et dû dessous des yeux rouges; bec eE pieds noirs. Cette espèce est sédentaire dans les Etats- Unis. Sa voix est rauque , et son cri ordinaire semble exprimer la syllabe chow 3 et est à peu près semblable à l’aboiement d’un petit chien. Elle frappe avec une telle violence contre les arbres, qu’on l’entend à un demi-quart de lieue, dans un temps calme. Le mâle et la femelle travaillent de concert à creuser le trou d’arbre où ils veulent nicher; ce trou est ordinairement placé sur le côté le plus bas d’une grande branche, qui fait un angle considérable avec l’horizon ; il est circulaire , quelquefois percé dans un arbre sain, mais plus généralement dans une partie vermoulue. La ponte esc de cinq œufs blancs et presqu’â demi transparens. Un noir rubané de gris couvre le dessus du corps, donc le dessous esc d’un gris uniforme lavé d’un peu de rouge sur le ventre; du reste, il ressemble au Pic varié de la Jamaïque 3 décrit ci-après. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le sommet de la tète d’un cendré-bnin. Le jeune, au sortir du nid , a le hauc du cou et la tête d'un cendre-brunâtre terne. Le plumage du mâle ne parvient à sa perfection que dans sa troisième année. Il a de grands rapports avec le Pic vatie de la Jamaïque , et n’en diffère guère qu’en ce qu’il est plus petit et que ses teintes sont moins vives. Latkam 3 Index ( Picus caroiinus 3 var. ). Buffbn y Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 7;. pl. en/, n. 692 ( Ep'eiche ou Pic rayé de la Loui- siane). V Amérique septentrionale. L. 10 ~. E.. P.. P\. 12. * * Le Pic hausse-col noir. 16. P. Pectoralis. P. Rufus nigro undulatus ; abdomine rufescente , nigro maculato ; fascia pectorali nïgrâ ; rostro comeo. Roux , ondé de noir ; abdomen roussâtre et ta- cheté de noir; bande transversale sur .la poitrine de la dernière teinte ; bec couleur de corne. Selon Larham , ce Pic se trouve à la Nou- velle-Zélande. Il a la tète , le cou .et le dessus du corps d’une couleur marron; le dos et les ailes, variés d’un grand nombre -de lignes trans- versales et Emulées ; un large croissant noir sur la poitrine; le dessous du corps et la queue, O L O G I E. j 3oq roux et tachetés de noir. Latham 3 Index 3 Suppl. ie édit . du nouv. Dut. d’JIist. natur. tom. 26. p. 78. V Australasie. L. 8 E.. P.. R. 12. * Le Pic a huppe verte. 27. P. Chlorolophus. P. Cristatus; corpore supra 3 alis caudâque viri- dibus ; gulâ colloque anteriori vires cenûbus ; pec- tore ventreque viridi et albo transversim striatis ; rostro pedibusque fuscis. Huppé; dessus du corps, ailes et queue, verts ; gorge, devant du cou verdâtres; poitrine et ventre rayés transversalement de vert et de blanc ; bec et pieds bruns. Cet oiseau, que l’on voit au Muséum d’his- toire naturelle , se trouve au Bengale. Il porte une huppe verte et jaunâtre; le dessus du cou et du corps , les ailes et la queue sont verts ; on remarque au-dessous de l’œil et sur les sour- cils des points de cette couleur; la gorge et le devant du cou sont verdâtres; la poitrine ec les parties postérieures ont des raies transver- sales en forme de zigzags, vertes et blanches; les pennes primaires sont tachetées â l’extérieur de blanc-jaunâtre. 2e édit, du noùv. Dut. d’ Hist. nat. tom. 16. p. 78. L. 8 -u E.. P.. R.. * Le Pic jaune de Cayenne. 28. P. Flavi- cans. P. Cristatus; t&niâ mandihuU inférions longitudinali rubrâ ; alis fuscis rujis que ; caudâ nigrâ ; rostro ochroleuco ; pedibus griseis. Huppé ; bandelette rouge et longitudinale près la mandibule inférieure ; ailes brunes et rousses; queue noire; bec couleur d’ocre; pieds gris. (P /. 2 1 y fg. 4. ) On trouve cette espèce à Cayenne , où la fe- melle est connue sous le nom de Charpentier jaune. Sa ponte est de trois œufs blancs, et la principale nourriture de ce Pic consiste en termes et poux de bois. Le mâle porte une huppe d’.un j’aime pâle , et est de cette couleur sur le reste de là tête, le couet le corps ; .deux moustaches rouges sont sur les joues ; les co ivertures .supérieures des ailes, d'un gris-brua fr.mgé ,de jaunâtre ; quel- ques-unes de leurs grandes pennes ont leur bord intérieur roux; la queue esc noire, .et l’iris, brun. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est privée de moustaches rouges. Gmelin , Syst. •nat. édit. 1 5 (Picus exalbidus)..Brisson3 Oinith. tom. 4. pag. 81. n. 31 [Pic jaune de Cayenne). O R N I T -H 0 L O G 1 E. î3îo Buffbn 3 Hist. natur. des Oiseaux f tom, j.p, 32, pl.enl. n. 509. V Amérique méridionale . L. 9. E.. P.. R.. ** Le Pic jaune de Perse. 29. P. Persicus.- P. Luteus ; supra 3 remigum apicibus et oculorum arcis ferrugineis • pedibus c&rulescentibus. Jaune ; dessus , extrémité des rémiges et arc oculaire, ferrugineux; pieds bleuâtres. Buffon regarde cet oiseau comme une variété du Pic vert. Il a la tête et le cou plus gros, et le bec plus long que celui-ci ; les parties supé- rieures, les ailes et la queue-sont d’un jaune mêlé d’une légère teinte ferrugineuse; le sincipur, la gorge et le dessous du corps, jaunes. Brisson 3 Ornithol. tom. 4. p. 10. n. 5 .La Perse. L. 13. E.. P.. R.. * Le Pic jaune rayé de noir. 50. P.Fla- vescens. P. Niger ; cris ta 3 genis 3 cervice 3 gulâ 3 tectricibus caudst superioribus et alarum interïo- ribus strigisque alarum et dorsi transversis Jlavis ; pedibus s aturaté viridibus 3 rostro fusco. Noir ; huppe , joues , nuque , gorge , tectrices supérieures de la queue et raies transversales jau- nes sur les ailes et le dos; pieds d’un vert foncé ; bec brun. Cette espèce se trouve au Brésil. Sa tête est couverte d’une huppe pendante et formée de très-longues plumes , qui se terminent en filets d’une couleur jaune pâle; la gorge, les joues , le cou , les jambes et le dessous des ailes sont de cette même teinte ; les ailes et le dos , noirs et rayés transversalement d’un jaune clair ; les cou- vertures de la quetie , de cette couleur ; ses pennes et le ventre , noirs. Nous rapprochons de cette espèce des indi- vidus du même pays et que nous décrivons d’après nature. Ils ont les pieds noirs; une huppe d’un jaune pâle , longue et pendante en ar- rière; la tête, de cette couleur, ainsi que la gorge, le cou, le croupion et les plumes des jambes; des moustaches rouges , qui prennent naissance à la base de la mandibule inférieure et descendent sur les côtés du menton ; le man- teau , les ailes, tout le dessous du corps et la queue, d’un beau noir; cette couleur est tache- tée de jaune sur les ailes et rayée en travers de la même teinte sur le dos ; la penne la plus exté- rieure de la queue a des taches noires sur un fond jaune. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que ses moustaches sont noires. Brown 3 dllust.pl. îz (Yellow-crested woodpecker). ze edlt, du nouv. Dict , d'Hist, nat. tom. %6 , p, 79. V Amérique méridionale : L. 10. E.. P.. R. iz. * Le Pic Lewis. 31. P. Torquatus. P. Niger; fronte 3 mento 3 ventre genisque rubris ; collare albo ; rostro corneo ; pedibus nigris. Noir; front, menton, ventre et joues, rouges; collier blanc; bec couleur de corne; pieds noirs. Le nom que Wilson a imposé à cet oiseau est celui de l’amateur qui le premier l’a décou- vert. C’est une espèce que l’on trouve très-rare- ment dans les Etats-Unis. Elle a le dessus de la tête , le dos , les ailes et la queue d’un noir changeant en verdâtre , selon l’incidence de la lumière ; le front, le menton , les joues jusqu’au- delà des yeux, d’un brun- rouge foncé; un large collier blancautour du cou, qui s^étend sur la poi- trine et se présente comme si les fibres des plu- mes étoient argentées; ces plumes , d’une struc- * ture particulière , ont leurs barbes séparées et en forme de crins ; le ventre est d’un rouge-ver- - millon foncé, et ses plumes sont pareilles à celles de la poitrine; on en remarque parmi elles qui paroissent argentées; les parties postérieures sont noires ; les pieds , de la même couleur , mais moins chargée et inclinant au bleu-ver- dâtrj. Wilson 3 American Ornithology 3 pl. zo. fig, 3. ze édit, du nouv. Diction, d’ Hist, natur. tom. 16. p. 80. V Amérique septentrionale. L. n. E.. P.. R.. *JLe Pic MacÉ. 32. P. Macei. P. Fertice rubro ; ' capitis lateribus 3 gulâ corporeque subtus c&ruleis 3 nigro transverslm striatis ; corpore supra nigro 3 albo maculato ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Fertex rouge; côtés de la tête, gorge et des- sous du corps , bleus et rayés transversalement de noir ; dessus du corps de cette couleur ta- chetée de blanc; bec noir; pieds bruns. Ce Pic 3 que le naturaliste Macé a trouvé au Bengale , et qui fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle, a le dessus de la tête rouge; des moustaches noires; le capis- trurn 3 d’un blanc-roussâtre ; les côtés de la tête, la gorge et routes les parties postérieures, bleus, avec des raies noires, longitudinales, très- es- pacées et étroites ; le dessus du cou et du corps, les ailes et la queue , tachetés de blanc sur un fond noir. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 16. p. 80. Les Grandes-Indes. ORNITHOLOGIE. *Le Pic MACULÉ. 33. P. Varius. P. Albonigro- que varius; vertice rubro ; crisso albo fuscoque fasciato ; rostro fusco ; pedibus nigris. Varié de blanc et de noir 3 dessus de la tête rouge ; couvertures inférieures de la queue rayées en travers de blanc et de brun ; bec brun ; pieds noirs. On rencontre cette espèce dans le nord de l’Amérique jusqu’à la baie d’Hudson , d’où elle émigre à l’automne. Elle niche dans un trou d’ar- bre , à ouverture circulaire, mais petite, pro- portionnellement à la grosseur de l’oiseau ; aussi semble-t-il s’y glisser avec difficulté ; mais au- delà de l’ouverture , le trou s’élargit subitement , présente d’abord de petits angles, et est arrondi de quinze pouces environ à son entrée. La fe- melle dépose quatre œufs blancs sur de la pous- sière vermiculée. Le mâle a le sommet de la tête rouge et bordé de noir sur les deux côtés ; l’occiput, d’un jaune pâle ; cette teinte occupe les côtés de la tête sous la forme d’une bandelette qui passe au dessus de l’œil ; une raie noire est au-dessous de cette par- tie, et s’étend depuis l’origine du bec jusqu’à l’occiput ; cette raie est bordée d’une ligne jau- nâtre qui part des narines et descend sur les côtés de la gorge, où elle s’élargit ; le dessus du cou , le dos , le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont variés de noir et de blanc ; la gorge est rouge ; la poitrine , noire et bordée sur chaque côté par une couleur de soufre qui s’étend jusque sous le ventre ; les couver- tures inférieures de la queue sont blanches et rayées transversalement de brun ; les petites cou- vertures supérieures des ailes , noires ; les grandes ont de plus des taches blanches ; les pennes sont noirâtres et rayées transversalement de blanc ; celles de la queue , variées de ces deux cou- leurs. La femelle a très-peu de rouge sur la tête, dont le derrière est blanc, de même que la gorge ; elle est privée de bande jaune sur les côtés de la tête. Chez le jeune , dont on a publié la figure dans Y Histoire naturelle des Oiseaux de l3 Amérique sep- tentrionale , pl. 19, le bec est d’un brun-noir; les plumes de la tête sont d’un gris-jaune et bor- dées de gris foncé ; celles du dessus du cou et du dos, d’un gris-verdâtre, tacheté de noir ; le croupion est varié de noir et de blanc ; les ailes sont noires, avec une bande longitudinale et blanche qui part du haut et -s’étend jusqu’aux pennes primaires, lesquelles ont en dehors des i3i t taches de cette couleur ; les secondaires sont blanches et noires sur leur bord externe; la queue porte la dernière couleur, et ses deux pennes extérieures de chaque côté sont frangées de blanc- jaunâtre ; la gorge est grise ; la poitrine, pareille à la tête ; le ventre , d’un jaune sale ; les flancs ont des taches longitudinales et noirâtres ; les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc- jaunâtre. Bris son 3 Ornith. tom. 4. p . 6i. n. 24. Bujfon , Hist.natut. des Oiseaux , tom. 7 . p. j p. pl. enl. n. 785 ( Pic varié de la Caroline )„ L3 Amérique septentrionale. L. 7 f. E.. P.. R. xz. * Le Pic DE MâLACCA. 34. P. Malaccensis. P. Cristatus ; pileo humeri$que coccineis ; gulâ jugu- loque rufojlavis ; corpore subtàs albo nigroque fasciato ; rostro pedibusque nigris. Dessus de la tête et épaules rouges ; gorge et devant du cou d’un jaune-roux ; dessous du corps rayé en travers de blanc et de noir ; queue, bec et pieds noirs. Cet oiseau , qu’a fait connoît're Sonnerat , présente des rapports avec le Pic teint de vermil- lon. La tête est d’un rouge-carmin terne ; la gorge et le devant du cou sont d’un jaune-rous- sâtre ; les petites plumes des ailes , d’un rouge- carmin ; les grandes, d’un rouge lavé de noir du côté extérieur, brunes et marquées de taches blapches presque rondes du côté intérieur ; la poitrine, le ventre er les couvertures inférieures de la queue, d’un blanc-roussâtre coupé par des bandes transversales noires ; les dos est d’un gris terreux rougeâtre ; le croupion , d’un vert-jau- nâtre clair, rayé transversalement de noir ; la queue est de cette couleur, et l’iris, rouge. Son- nerat , Voyage aux Indes et a la Chine , tom. 2. p. 2 1 1 . 2e édit, du nouv. Diction. d’IIist. natur r tom. 2 6. p. 81. Les Grandes-Indes. L. 11. E.. P.. R. 12. *Le Pic MINULE. 35. P. Pubescens. P. Dorso longitudinaUter villosp ; rectrice extimâ albâ, ma- culis quatuor nigris ; rostro pedibusque concolo- ribus. Plumes du dos longues , en forme de cheve- lure ; la dernière, rectrice blanche, avec quatre taches noires ; le bec et les pieds de cette cou- leur. L’Amérique du nord est la patrie de cette petite espèce , qui fait autant de tort aux arbres fruitiers que le Pic chevelu. Elle niche dans 11a trou d’arbre que le mâle et la femelle ont creusé j3 1 2 ORNITH alternativement. Quand l’un travaille, l’autre se rient à une distance, pour écarter tout soupçon. Sa ponte est de six œufs d’un blanc pur. Les plumes du capistrum sont d’un gris-rous- sâtre ta tête est noire; une bande rouge tra^ verse l’occiput ; une tache blanche entoure l’œil ; les oreilles sont noires ; les couvertures des ailes blanches et bordées de noir ; les moyennes,' ter- minées de blanc ; les pennes des ailes et de la queue, variées de noir et de blanc; le dessous du corps, jusqu'au ventre, est roux ; celui-ci et les parties postérieures sont blancs. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a poinc de bande rouge sur l’occipur, et en ce que toutes les parties inférieures sont d’un blanc pur. Ca- tesby , Car. i. p. il. pi. 1 1 . fig. i [S mallest woadpecker). Brisson, Ornïthol. tom. 4. p. 50. 1 2 . 1 8 ( petit Pic varié de Virginie). Bujjbn, Hist . nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 7 6 ( Épeiché ou Pic varié de Virginie ). V Amérique septentrionale. L. 5 f E.. P.. R. 11. * Le PlC MORDORÉ. 36. P. Cinnamomeus. P. Cinnamomeus , maculis rarioribus ochroleucis ; cristâ et dorsi parte inferiore obscure flavicante; gulâ utrinquè macula lata, sanguineâ ■ caudâ , rostro pedibusque nigris. Couleur de cannelle , avec quelques taches couleur d’ocre ; huppe , bas du dos d’un jaunâtre obscur ; rache large , couleur de sang , sur les côrés de la gorge ; queue , bec et pieds noirs. On rencontre ce Pic à Cayenne, et quelque- fois dans la partie sud de l’Amérique septen- trionale. 11 a sur la tête une longue huppe jaune qui se jette en arrière ; deux moustaches d’un beau rouge clair entre l’œil et la gorge ; quel- ques gouttes blanches et citrines sur Le man- teau ; presque tout le corps , d’une couleur de cannelle ; la partie inférieure du dos , le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue , jaunes; les premières pennes des ailes, noirâ- tres. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a pas de moustaches rouges, et que ses couleurs sont ternes. Buffvn , Hist. nat. des Oi- seaux, tom. 7. p. 3 4. pi enl. n. 5 14 ( sous le nom de Pic jaune tacheté de Cayenne ). V Amérique. L. 9 E.. P.. R. 1 z. * LEPiC NOIR A DOMINO ROUGE. 37 .P. Erythro- cephalus.P. Capite tQto rubro; alis caudâque nigris ; abdomine atbo ; rostro plumbeo ; pedibus nigris. Tête entièrement rouge ; ailes et queue noi- res ; abdomen blanc ; bec couleur de plomb ; OLOGIE. pieds noi rs, ( Pl. z 1 1 ,fîg. 3 , sous te nom de Pic de Virginie. ) On rencontre fréquemment cette espèce dans les Etats-Unis. Elle niche dans un trou d’arbre , sans aucuns matériaux. Sa ponte est de six œufs blancs. Trois couleurs dominent sur le plumage du mâle et de la femelle ; un rouge lustré occupe L tête et le cou ; un blanc pur règne sur la poitrine , le ventre, le croupion et sur une partie de quel- ques pennes des ailes ; un beau noir domine sur le resre. Le jeune , avant sa première mue , figuré sur la pl. 1 1 3 de l’ Histoire des Oiseaux de P Amérique septentrionale , et dont Latham a fait une espèce particulière et distincte, sous le .nom de Picus obscurus , a le dessus de la tête et du cou , de même que le haut du dos , varié de noirâtre et de gris-blanc sur un fond gris rembruni ; le bas du dos et le croupion, blancs ; la gorge, le de- vant du cou, la poitrine et le ventre, blanchâ- tres ; les flancs , foiblement rachetés de noir ; les pennes secondaires des ailes, blanches, avec quelques ruches noires et transversales sur leur milieu et à leur extrémité ; les primaires , de la dernière couleur et bordées de blanc en dehors ; les pennes latérales de la queue, pareilles, les autres noires; le bec, d’un bleu clair, et les pieds, d’un verc-bleuâtre. Brisson, Ornith. tom. 4. p. 53, n . 19 ( Pic a tête rouge de Virginie). Bujfon, Hist, nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 55. pl. enl. n. 117, sous le nom de Pic de Virginie. L’ Amérique septentrionale. L. 8 j. E.. P.. R. 11. * Le Pic noir a huppe jaune. 38. p. Melano - leucus. P. Niger ; subtùs , lineâ coïlarï utrinquè, nuckâ et uropygio albis ; cristâ posterius luteo- juscescente ; rostro fuscescente ; pedibus nigris. Noir ; dessous du corps, ligne sur les côtés du cou, nuque et croupion blancs ; huppe d’un jaune rembruni en arrière ; bec brunâtre; pieds noirs. Ce Pic de l’Amérique méridionale est d’un jaune-rougeâtre sur la huppe ; noir sur le front, la nuque , les sourcils , les ailes et la queue ; blanc sur le croupion; noirâtre sur la gorge; d’un blanc sale, rayé transversalement de noir sur la. poi- trine et les paît res postérieures; il porte: une bande blanche , qui part du bec et s’étend jus» qu'au dos, dont la partie inférieure est d’un brun- noir. Latham- , General Synopsis , tom. 1. part. z. p. 5 ; 8 , n. 6. pL 15, ie édit, du nouv. Diction. d’Bist. ORNITH d’ïïist. nat . tom. 16. p. 34. L1 Amérique méri- dionale, .. / L. 12 f. E.. P.. R. 12. * Le Pic tntoir a huppe rouge. 39. P. Pi/e4- L. 7 E.. P.. R.. * * Le Pic a ventre jaune. 67. P. Flavi- veniris. P. Supra niger 3 alis albo maculatis ; ca- pite 3 collo anteriori pectoreque rubris ; ventre oli- yaceo-flavo. Noir en dessus ; ailes tachetées de blanc ; tète, devant du cou et poitrine rouges 3 ventre d’un jaune-olivâtre. Le célèbre capitaine Cook fait mention de ce Pic , qu’il a trouvé dans l’Amérique septentrio- nale, vers la baie de Neotka. Latham le rap- poire à celui à poitrine rouge de Cayenne y dont il diffère principalement par son ventre d’un jaune- olivâtre 3 il est noir en dessus du corps , avec des taches blanches sur les ailes 3 la tête , le cou et la poitrine sont rouges. 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist. nat . tom. z6. p. 95. V Amérique septen- trionale. L. 7 E.. P.. R.. * Le Pic vert du Bengale. 68. P. Benga- lensis. P. Piridis ; cristâ rubrà; nuchâ nigrâ ; subtùs albus , nigro maculatus ; rostro pedibusque nigric antibus. Vert 3 huppe rouge ; nuque noire ; blanc en dessous et tacheté de noir 3 bec et pieds noi- râtres. Le dessus de la tête est noir et tacheté de blanc 3 la huppe assez longue et rouge 3 le dessus du cou, noir 3 cette couleur est mélangée de blanc sur le devant du cou et sur la gorge 3 la poitrine et le haut du ventre sont blancs , et chaque plume est bordée de brun 5 les parties postérieures et les jambes, blanches, de même que les côtés de la tête, derrière l’œil, et une bande qui descend sur les côtés du cou 3 le haut du dos est jaune, et, sa partie postérieure d’un vert terne 3 les petites couvertures du dessus et du dessous des ailes 'sont d’un brun foncé, ta- cheté de blanc 3 les moyennes et les grandes , vertes , avec des taches. d’un vert clair ; les mêmes pennes, noires et rayées de blanc 3 celles de la queue, d’un noir- verdâtre. Latham rapproche de cette espèce, comme variété de sexe , le Plc kerella3 qui est figuré sur la pl. 1 du totn. 14 du Nat urforscher3 sous le nom de O L O G I E. Zeylo-nischer specht. Cet oiseau de Ceylan a un pouce de plus que le précédent 3 le bec plus petit et de couleur de plomb 3 la tête variée d’un plus grand nombre de taches blanches 3 le haut du dos, noir où celui de l’autre est jaunâtre 3 le mi- lieu du dos et une partie des ailes, rouges 3 la gorge et la poitrine , brunes , avec des taches blanches et irrégulières 3 les pennes de la queue, obscures 3 les primaires des ailes, de la même couleur et marquées de blanc. Brïsson, Ornith. tom. 4. p. 14. n. 1. Buffon 3 Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 7 . p. z'j.pl. enl. a. 69 5. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. *Le Pic vert-doré. 69. P. Chrysochlorus. P. Capite rubro ; corpore supra, aurato-viridi ; subtùs aurato nigroque striato ,• rostro nigricante 3 pedibus yiridibus. Tête rouge ; dessus du corps vert-doré ; des- sous avec des raies vert-dorées et noires ; bec noirâtre ; pieds verts. C’est le Carpentero verde dorado de M. de Azara , qui l’a trouvé au Paraguay 3 on le ren- contre aussi au Brésil. Il a la tête d’un rouge vif ; une ligne dorée partant des narines , passant sous l’œil et l’oreille, et descendant, en s’élar- gissant, jusqu’à la moitié du corps 3 l’espace com- pris entre cette ligne et le rouge de la tête , du même vert-doré qui couvre toutes les parties supérieures 3 on remarque sur les inférieures des barres inégales, dorées et noirâtres 3 la gorge est dorée. La femelle diffère du mâle en ce que sa gorge est rayée transversalement de noir et de blanc. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 1 . p. 318. n. 356. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 6. p. 98. L’ Amérique méridionale. L. 8 j. E. 14 L P- I9- R* IO* * Le Pic vert a face rouge. 70. P. Ery- thropis. P. Pertice 3 gulâ3 collo anteriori rubris ; corpore supra viridiÿ subtùs albo fiavescentequé viridi striato. Pertex 3 gorge et devant du cou rouges ; des- sus du corps vert 3 dessous rayé de blanc ét de vert-brunâtre. Ce Pic du Brésil est rouge sur le dessus de la tête , la nuque , la gorge et le devant du cou , avec des piquetures jaunes sur les deux dernières parties 3 jaune sur les côtés de la tête et du cou j vert sur toutes les parties supérieures , sur les ailes et sur la queue 3 cette teinte prend un ton noirâtre O iv N I T H noirâtre vers l’extrémité des tectrices ; le dessous du corps est rayé de blanc et de vert. 2 e édit, du nouv. Dut. d’Hist. natur. tom. 2 6. p. 98» Le Brésil. L. 9 f, E.. P., R.. Le Pic GOERTAN. il. P. Goertan. P. Vertice rubro ,* corpore supra fuscescente-griseo ; subtàs Jlavescente-griseo ; uropygio rubro-, rostro pedi- busque plumbeïs, Vertex rouge*, dessus du corps gris rembruni; dessous gris-jaunâtre ; croupion rouge; bec ec pieds plombés. Ce Pic de la Guyane a le sommet de la tête rouge; les parties supérieures d’un gris-brun, teint de verdâtre sombre; le dessus des ailes ta- cheté de blanc obscur; toutes les parties infé- rieures gris-jaunâtres; le croupion rouge. Bujfon, tom. 7 . p. 25. pi. enl. n. 310. L’Amérique méri- dionale. L. ir. E.. P.. R.. Le Pic a gorge rougeâtre. 72. P. Rubi- dicoüis. P. Capite , collo dorsoque nigris ; fronte , uropygio, tectricibus cauda superioribus albis ; gulâ, pectore ventreque rubescentibus ; remigibus , rectri- cibus , rostro pedibusque nigris. Tête, cou et dos noirs; front, croupion et couvertures supérieures de la queue , blancs ; gorge, poitrine et ventre rougeâtres; rémiges, rectrices, bec et pieds noirs. On rencontre cette espèce à Porto-Rico et â Saint-Domingue. Le mâle est d’un noir â reflets bleus et verts sur la tête , le cou et le dos ; d’un blanc pur sur le front, le tour de l’œil, le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue; rougeâtre sur la gorge , la poitrine et le ventre ; gris-brun sur les flancs; d’un gris uniforme sur les couvertures inférieures de la queue ; d’un noir mat sur ses pennes et sur celles des ailes. La femelle a le dessous du corps gris; un plastron brun sur le haut de la poitrine; une bande longitudinale de la même couleur, qui s’étend depuis le plastron jusqu’à l’anus, où elle s’élargit et teint le milieu du dessous du corps. Le jeune mâle est mélangé de rouge et de brun sur le devant du corps, d’un jaunâtre sale sur les flancs, et d’un noir terne sur les parties supé- rieures. Vieillot , Hist. nat. des Ois. de l’Amé- rique septentrionale , tom. 1. pl. 1-1.7. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. x6. p. 75. L’Amé- rique septentrionale. L. 8 j. E.. P..' R.." O LO GIE. i3ai * LePic vert de Goa. 73. P. Goensis . P. Vi- ridis ; subtus albidus ; vertice et occipite cristato rubris ; cauda taniâque ab oculis ad alas ductâ nigris ; alis aureis ,* rostro nigro ; pedibus plum- beis.' Vert; blanc en dessous; vertex et huppe de l’occiput, rouges ; queue et bandelette, depuis les yeux jusqu’aux ailes, noires; ailes dorées; bec noir; pieds couleur de plomb. La tête de ce Pic est rouge et huppée ; une raie brune est sur les tempès, et s’élargie en des-- Cendant sur le haut du cou; une bande noire part de l’œil en zigzags et s’étend jusque suc l’aile; ses petites couvertures sont dé cette cou- leur; une belle tache d’un jaune-doré couvre le reste des ailes et prend un ton verdâtre vers les petites pennes ; les grandes sont comme dènte- lées d’un brun-verdâtre sur un fond noir; la queue est de cette couleur; la gorge, le devant du cou et la poitrine sont légèrement maillés de brun et de noir. Bujfon , Hist. nat. des Ois. tom. 7. p. a 2. pl. enïum. n. G 9 6. Les Grandes- Indes. L. 9. E.. P.. R. 1 2. * * Le Pic vert huppé. 74. P. Cristatus. P. Ca- pite nigro et rubro ; corpore supra nigro ,Jlaves - cente viridi striato ; subtàs fiavescente viridi nigri- cante maculato ; rostro nigro j pedibus albis , nigro ceruleoque mixtis. Tête noire et rouge; dessus du corps, noir et rayé de vert-jaunâtre ; dessous , d’un vert-jau- nâtre et tacheté de noirâtre; bec noir; pieds d’un blanc mélangé de noir et de bleu. M. de Azara a trouvé ce Pic au Paraguay , ec l’a décrit sous le nom de Carpentero verde nigro. Il porte une huppe haute de sept à huit lignes; une tache couleur de paille couvre l’œil et s’étend jusqu’à l’occiput; il y en 1 une autre au-dessous , près r de la mandibule supérieure, mais celle-ci est, dans quelques individus:, marbrée de noir ec de brun ; la moitié du dessus de la tête est noire , et le reste^rouge; toutes les parties supérieures ont des raies transversales noires et d’un vert-jau- nâtre; les inférieures sont de ce même vert, avec des taches longitudinales et noirâtres; les pennes intermédiaires de la queue, noires. M. de Azara et Sonnini rapportent cet oiseau au petit Pic rayé de Cayenne ; mais une différence de quatre pouces dans leur longueur , ne permet pas, ce nous semble, un pareil rapprochement. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. i.p. 30 6. E eeeeeee OLOGIE. j322 ORNITH n. 251. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2 6. p. 98. V Amérique australe. / ' L. xx. E. 17 P. 21. R. 12. * Le Pic vert de Luçon. 75. P. Manïllensis. P. Sordide viridis ; vertice griseo maculato ; remi- gibus caudâque ni gric antibus ; tectricibus cauda su - periodbus rubris ; rostro pedibusque nigric antibus. D’un vert sale ; vertex tacheté de gris; rémi- ges et queue noirâtres; tectrices supérieures de la queue, rouges; bec et pieds noirâtres. ( Pl. 212. fis- 4.) Tout le corps de ce Pic 3 dont Sonnerat a publié la figure, est d’un vert un peu pâle; quel- ques taches grises sont sur le sommet de latêce; une plaque d’un rouge-catmin fort vif est sur les couvertures supérieures de la queue, donc les pennes sont noires, de même que celles des ailes. Sonnerat , Voyage ypag. 73. pl. 35. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 99. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R.. * * Bec arrondi , plus ou moins arqué , pointu. Le Pic. aux ailes dorées. 7 6. P. Auratus. P. Griseo nigro que transverslm striatus ; gula pec- toreque ni gris -, occipite rubro ; uropygio albo ; rostro nigro ÿ pedibus obscur is. Rayé en travers de gris et de noir; gorge et poitrine de certe couleur; occiput rouge; crou- pion blanc; bec noir ; pieds obscurs. Les natifs de la baie d’Hudson appellent ce Pic} Ou-thee-quan-nor-ow 3 et il porte, dans les Etats-Unis, le nom de High hole ynoer 3 prut Jlicker.il ne grimpe point, mais il s’arrache contre le tronc des arbres, et se tient dans cette position, sans changer de place; on le voit le plus souvent perché ou à rerre. Il niche dans un trou d’arbre, quelquefois aune hauteur considé- rable , et souvent à cinq ou six pieds de terre. On admire la sagacité de ce Pic pour découvrir, à travers l’écorce , la partie de l’arbre à laquelle il doit accorder la préférence pour le percer, et de plus , sa persévérance à creuser le trou où il veut nicher.. Le mâle et la femelle s’occupent de ce travail , se relèvent alternativement et s’encoura- gent par des caresses mutuelles , jusqu’à ce qu’ils aient atteint le but qu’ils, se proposent, et que la place du nid soit d’une capacité suffisante. Ils ne font entrer dans sa construction aucune matière étrangère ; des copeaux et la .poussière du hois sont celles sur lesquelles la femelle dépose des œufs blancs et presque transparens. Le dessus de la tête et du cou est d’un gris plombé ; l’occiput , écarlate ; deux grandes moustaches noires partent des angles du bec, descendent sur les côtés ducou,dont le devant esc d’un cendré vineux; un large croissant noir oc- cupe le milieu de la poitrine; des taches noires et lunulées sont répandues sur le fond blanc, om- bré de roussâtre, des parties postérieures ; le dos et les couvertures supérieures des ailes sont bruns et rayés de noirâtre; le croupion est blanc; les couvertures de la queue sont noires et blanches ; ses pennes noirâtres et doublées de jaune-doré; la plus extérieure d chaque côté bordée de blanc et de noir; les pennes des ailes, portent la même doublure et sont brunes en dessus. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point de moustaches. Le jeune, avenu sa première mue, n’a ni rouge à ,1a tête, ni mous- taches, ni croissant noir sûr la poitrine, son plumage est d’un gris sale assez uniforme > mais plus clair sur les parties inférieures. Brisson3 Ornithol. tom. 4. pag. 70. n. 28. Buffon , Hist. nat. des Ois. tom. 7 . p. $9 ( Pic rayé du Canada ). pl. enl.n.Gyi. L'Amérique septentrionale. L. x'x. E.. P.. R.. '** Iæ Pic DES champs. 77. P. Campestris. P. Superciliis albis ; auribus Jlavis ; gulâ albo mar - moratâ • dorso utopygioque albis ; corpore subtus albido et nigro transverslm striato ; cauda nigri- cante ; qlis subtùs jlavis ; pedibus virescente - c&ruleis. Sourcils blancs ; oreilles jaunes ; gorge mar- brée de blanc; dos er croupion de cette cou- leur ; dessous du corps blanchâtre et rayé en travers de noir; queue noirâtre ; dessous des ailes jaune; pieds d’un bleu-verdâtre. M. de Azara , qui appelle ce Pic, Carpentero campestro , a remarqué qu’il ne pénètre jamais dans les bois ni 11e grimpe contre les arbres, ni ne recherche les vers qui sont sous leur écorce. Il saisit les petites proies dont il se nourrit , dans les campagnes découvertes qu’il parcourt â pas précipités ; aussi a-t-il les jambes plus longues que les autres Pics. Il frappe avec force de son bec sur le gazon où se réfugient les ve rs de terre er des insectes ; un seul coup ou deux suf- fisent. Quand les fourmilières sont humides, il y enfonce aussi son bec, pour prendre les four- mis ou leurs larves. Il ne laisse pas pour cela de se poser sur les arbres> leur tronc fleurs branches ORNITHOLOGIE. et sur les pierres, s’y tenant tantôt horizontale- ment , tantôt verticalement , tantôt accroché pour grimper, tantôt à la manière des autres ciseaux. Soir qu’il vole, soit qu’il courre à terre, il jette fréquemment un cri fort. Les Pics de cette espèce se tiennent par paires ou en familles , nichent au tond des trous qu’ils creusent dans les murs abandonnés , ou faits en terre ou en briques crues , ou sur les bords es- carpés des ruisseaux. Ces trous ont plus de deux palmes de profondeur , et la femelle y dépose deux à quatre œufs d’un blanc très-luisant. Une tache blanche s’étend depuis les narines jusqu’au-delà des yeux : une autre, d’un jaune pur, couvre les oreilles ec descend jusque de- vant le cou ; la gorge esc noire dans la femelle et marbrée de blanc dans le mâle ; toutes les parties postérieures sont blanchâtres et rayées en travers de noirâtre; les plumes de la tête, noires, longues et étroites ; des raies d’un blanc sale parcourent le dessous du cou , les couvertures supérieures des ailes et de la queue , sur un fond noirâtre ; les pennes des ailes diffèrent peu de leurs couvertures, mais leur tige est d’un jaune brillant; le dos ec le croupion , blancs; les ailes', jaunes en dessous; les pennés de la queue, noi- râtres ; mais le côté extérieur de la première, dans la femelle , et des trois extérieures , dans le mâle, est rayé de blanchâtre en dessus et jaune en dessous ; il en est de même pour les deux rectrices intermédiaires ; l’iris est d’un noir- rougeâtre. Sonnini rapproche ce Pic du précédent ; il est vrai qu’il y a des rapports entre ces deux^ oi- seaux dans quelques habitudes et dans quelques couleurs; aussi , nous les regardons comme des races très-voisines l’une de l’autre. De A%ara, Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 2. pag. 511. n. 2. 5 3 . ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z G. p. 1 o 1 . V Amérique australe. L. n. E. j 9. P. zi. R. 10. * Le Pic laboureur. 78. P. Olivaceus. P. Oli- vaceo-fuscus ; uropygio saturatè ; pectore pallide coccineo ; corpore toto maculis pallidis; crissa fasciâ fuscâ rostro pedibusque nigris. Brun-olivâtre, plus foncé sur le croupion; poitrine d’un rouge pâle; tout le corps couvert de taches pâles ; bande transversale brune sur les plumes de l’anus ; bec et pieds noirs. M. Levaillant a rencontré ce Pic sur les hautes montagnes du promontoire austral de l’Afrique, i3^3 où il paroîc se plaire de préférence sur les ro- chers escarpés. Il ne grimpe jamais le long des arbres, se perche sur les branches latérales, cherche sa nourriture dans la terre, où il en- fonce son bec et sa longue langue, pour en retirer sa proie. La tête , le dessus du cou , le manteau, les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un brun-olivâtre, tacheté et vermicide de fauve ; les pennes alaires et caudales, de la même teinte ; la gorge et le devant du cou , d’un brun sombre tacheté; la poitrine , le milieu du venrre et le croupion, rouges; les flancs, d’un brun foncé tirant au rougeâtre. Le jeune est d’un gris-cendré , qui se rembrunit sur les parties supérieures. Buffon , Hist. natur. des Oi- seaux ( sous le nom de Pic olive du Cap de Bonne-* Espérance). Latham , Index 3 n. 54. Sonnini > édit, de Buffon, tom . 5 5 . p. 27; ( sous la dénomi- nation de Pic marcheur). L’Afrique méridionale. L. 10. E.. P.. R. iz. * Le Pic promÈpic. 79. P. Cafer. P. Supra fus- cus ; subtus vinaceus , nigro guttatus ,■ alis subtùs scapisque remigum et rectricum piiniatis ; rostro fusco. Brun en dessus ; vineux en dessous, avec des taches noires ; dessous des ailes et tiges des ré- miges et rectrices , d’un rouge-vermillon ; bec brun. On doit encore à M. Levaillant la décou- verte de ce Pic , qu’il a trouvé dans le pays des Namaquois , près du tropique. Sa langue dif- fère de celle des autres Pics en ce quelle est cartilagineuse, plate, triangulaire, et en ce qu’elle ne s’avance quiaux deux tiers de la lon- gueur du bec; il fréquente les forêts , se nourrit d’insectes , qu’il cherche dans la mousse ou sous l'écorce des arbres, en s’accrochant contre le tronc , sans grimper ni se poser sur les branches. Son cri est composé de plusieurs craquemens précipités, qui semblent exprimer les syllabes cral, cral 3 cral , cral. Il jette ces cris quand on l’approche et qu’il est prêt de s’envoler. Les plumes du dessus de la tête, des- joues et de la gorge sont d’un jaune-jonquille et termi- nées de rouge et de noir; une petite huppe, composée de plumes longues et étroites, occupe le derrière de la tête; l’occiput, le dessus du cou , le dos et les scapulaires ont des festons blancs sur un fond noir ; le large collier noir qui couvre le devant du cou est séparé d; la gorge par une ligne blanche, ec de la poitrine, par Eeeeeeee z i3s4 ORNITH un trait pareil et quelques lignes noires ; cette dernière partie et le ventre sont d’un beau jaune- jonquille, avec un trait longitudinal rouge sur le milieu de chaque plume; le bas-ventre, les cuissses et le croupion sont de ce même rouge , ainsi que les couvertures inférieures de la queue , dont les barbes sont effilées et désunies; ses pennes sont un peu étagées et portent des festons blancs sur un fond noir ; les couvertures supé- rieures et les pennes des ailes ont leur bord exté- rieur de couleur de châtaigne; l’iris est rou- geâtre. Lev aillant a pl. $z des Promerops. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z6. p. ioz. L’Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. n. ** Le Pic a ventre rouge. 8o. P. Ruhri- ventris. P. Fronte y mémo Jlavis ; mystacibus _, alis caudâque nigris ; capite > pectore ventrequé rubris ; dorso tectricïbusque superioribus caudst. Jlavo-albis ,• pedibus viridibus. Front ec menton jaunes; moustaches, ailes et queue noires; tête, poitrine et ventre rouges ; dos et tectrices supérieures des ailes d’un blanc- jaune. C’est dans les grands bois du Paraguay qu’on rencontre ce Pic j que M. de Azara appelle Car- pentero vientre roxo. Il ne grimpe point et il se perche quelquefois comme les autres oiseaux. Il diffère des autres Pics en ce qu’il a le bec moins épais et très- légèrement courbé. Il n’y a point de différence entre le mâle et la femelle. Une moustache noire va de la narine â la nuque et entoure l’œil, dont les paupières sont nues et jaunes; le front et le haut de la gorge sont de cette couleur, mais tirant à l’orangé ; les plumes de la tête, soyeuses , longuettes, un peu hérissées et d’un rouge très-vif; une bande blanche s’étend de la nuque au dos; elle est bordée sur chaque côté d’un bleu-turquin, qui règne sur les scapulaires et les petites couver- tures supérieures de l’aile ; le dos et les couver- tures du dessus de la queue sont d’un blanc lavé de jaune; on remarque derrière l’oreille une petite tache blanchâtre , qui se prolonge sur les côtés du cou , dont la partie antérieure est d’un brun-jaunâtre ; la poitrine ec le ventre sont d’un rouge de carmin, avec des petits festons noirs et blancs sur le bas ventre; les grandes couvertures et les pennes des ailes, noires, de même que les rectrices. De A%ara3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tam.,z. pag. 3 \G.n. zyy. ze édit, dunouy. Dict, O LO GIE. d’Hist. natur. tom. z 6.p. 103. L’ Amérique aus- trale. L. 7 -j. E. 13 |. P. zo. R. 10. * Le Pic A queue courte. Si. P. Brachyurus. P. Cristatus ; chocolati-fuscus ; dorso _, alis 3 caudâ vemreque nigro striatis ; rostro acuto ; halluçe brevissimo. Huppé; d’un brun de chocolat ; dos, ailes, queue et ventre, rayés de noir; bec pointu; pouce très-court. Ce Pic , qu’on rencontre dans l’île de Java, diffère de ses congénères par son bec aigu, son pouce si court, qu’il paroît presque nul, et les grandes couvertures du dessus des ailes , qui sont aussi longues que les pennes, j Tout son plumage est couleur de chocolat , avec des raies longitudinales sur le dos, les ailes, la queue et le dessous du corps. Il porce une hupe sur l’occiput, laquelle est pendante sur la nuque. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur,. tom. 16. p. 103. Les Grandes-Indes. B. Trois doigts. Le Pic a pieds vêtus. 8z. P. Hirsutus. P.Alho nigro que varius vertice aureo ; rostro nigro ; pe- dibus semi-hirsutis. Varié de blanc et de noir ; vertex doré ; bec noir ; pieds à demi vêtus1. Ce Pic diffère des précédens , non-seulemenc en ce qu’il n’a que trois doigts, dont deux devant et un derrière, mais encore par son bec, plus large à sa, base, et par ses tarses emplumés jus- qu’à leur moitié. On le rencontre dans le nord de l’Europe et à la baie d’Hudson , ainsi qu’au Kamtschatka, en Sibérie, en Autriche et quel- quefois en Suède. On l’a confondu avec le Pic varié ondéy qui se trouve à Cayenne ; mais celui- ci a quatre doigts, l’occiput rouge et les tarses totalement nus. Il a l’iris bleu ; les plumes qui recouvrent les narines, d’un brun-roussâcre ; le dessus de la tête , d’un beau jaune-doré , bordé de noir ; quatre bandes sur chaque côté de cette partie , une noire au-dessous de l’œil , laquelle s’a- vance sur les joues^; une blanche dans la direc- tion des yeux , qui se perd sur l’occipur ; la troi- sième est de la même couleur ec borde la qua- trième qui esc noire , et qui se prolonge sur les côtés de la gorge et du cou ; la nuque , le dessus du corps , les couvertures supérieures des ailes , dans la moitié de leur largeur, leurs pennés et ORNITHOLOGIE. les six intermédiaires de la queue sont noires ; cette teinte forme des taches sur les rectrices la- térales , sur les côtés de la poitrine , et des raies transversales sur le bas-ventre ; la gorge, le de- vant du cou et toutes les parties postérieures sont blancs ; cette couleur traverse plusieurs fois les pennes alaires et couvre les six plus extérieures de la queue. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce quelle a la tête noire et rayée de blanc. Edwards , Oiseaux , tom. 3 . pl. x 14 ( Tkreetoed voodpecker). Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3 tom. 1. pl. 114. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom 16. p. 103. V Amérique septentrionale. L. 7 -f. E.. P.. R. 12. CIIIe. Genre. JACAMAR, Galbulay Lath. Alcedo 3 Linn. Corpus oblongum 3 coloribus splendentibus 3 pra- cipue yiridi-aureis pictum. Caput subovatum. _ Rostrum longum _, graciliusculum , integrum 3 tetragonum 3 acutum 3 rectum vel declive. JA ares ovata , posticè clause 3 anticè aperu. Lingua b revis 3 cartilaginea 3 acuta. Rictus ciliatus. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ brevi 3 remige ÿ. omnibus longiore. Femora extra abdomen posita ; tibia, omninb plumosa. Tarsi antici plumati. Pedes tri-tetradactyli ; digiti très aut quatuor ; antici 2, postici 1 aut unus; antici basi connexi; hallux quemadmodum antici imo tarsi positus sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2 , exteriore utrinque mi- nimâ. GalbuU habitant in America et Asiâ meridio- nalibus ; insectïs victitant. Nidum et ova ignoti sunt. Corps oblong, peint de couleurs brillantes, surtout de’ vert-doré. Tête un peu ovale. Bec long, un peu grêle, entier, tétragone, pointu , droit ou incliné. Narines ovales, closes par-derrière, ouvertes par-devant. Langue courte, cartilagineuse, pointue. Bouche ciliée. Cou médiocre,. Ailes à penne bâtarde courte ; 3e rémige la plus longue. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Taiies vêtus par-devant. . Pieds tri-tétradactyles y trois ou quatre doigts;, deux devant , deux ou un seul derrière ; les anté- térieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs „ cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue â 1 2 rectrices ; la plus extérieure de chaque côté très-petite. Les Jacamars habitent dans l’Amérique ec l’Asie méridionales , et vivent d’insectes. Leur nid et leurs œufs ne sont pas connus. A. Quatre doigts . *Le JACAMAR JACAMMACIRI. i. G. Grandis. G, Cupreo-aurea ; subtus ferruginea ; capite artubus - que viridi-aureis ; rostro pedibusque nigris. D’une couleur de cuivre doré ; ferrugineux dessous; tête et membres d’un vert-doré; bec et pieds noirs. On trouve , dit-on , cette espèce aux Grandes- Indes. Un rouge-cuivreux à reflets dorés couvre la tête , le dessus du cou et du corps , les couver- tures supérieures de la queue, celles des ailes ec leurs pennes secondaires ; les primaires sont bru- nes ; le dessus des rectrices est vert , le dessous d’un gris changeant en violet ; les plumes de la base de la mandibule inférieure sont pareilles au dos ; une bande blanche est au-dessous de ces plumes ; la gorge et toutes les postérieures sont ferrugineuses; le bec est un peu incliné et long de vingt-deux lignes. Gmelin.3 Syst. natur.édit. 13,. n. 39 ( Alcedo grandis). Vieillot 3 Oiseaux dorés et à reflets métalliques 3 tom. i.pl. 6. de l’Histoire des Jacamars. L. 10. E.. P.. R. 12. * Le Jacamar a LONGUE QUEUE. 2. G. Para - disea. G. Capite violaceo-fusco ; gulâ } jugulo- tectrïcibusque alarum inferioribus albïs ; rectricibus intermediis duabus longissïmis y rostro pedibusque nigris.. Tête d’un brun-violet ; gorge , devant du cou et tectrices inférieures des ailés, blancs ; les deux rectrices intermédiaires très- longues 3 bec ec pieds noirs. ( PL 1 14. fig. 4.) Ce Jacamar vit d’insectes , comme ses congé- nères, fréquence les lieux découverts, se perche *326 O R NI TH à la cime des avbres et se plaît dans la société de ses pareils. On le trouve au Brésil et à Cayenne. La tête , le dessus du cou et du corps , les plu- mes qui occupent la base de la mandibule infé- rieure, les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue sont d’un brun- vio- let, changeant en vert sur la tête et le croupion , à reflets dorés sur les petites couvertures et les pennes secondaires des ailes, et à reflets d’un bleu-violet sur le bord extérieur des autres pen- nes et de celles de la queue ; deux taches blan- ches sont sur les côtés du ventre ; les deux pen- nes du milieu de la queue , très-longues. Les couleurs de la femelle sont moins vives que celles du mâle , et les deux rectrices intermédiaires sont plus courtes. Gmelin , Syst. nat. n. 14 ( Al - cedo paradisea). Brisson , Ornith. tom. 4. p. 89. n. 2. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux _, tom. 7. p. 11. pl. enl. n. 271. V Amérique méridionale. L. 11. E.. P.. R. 12. wLe JACAMAR VENETOU. 3. G. Flavirostris. G. Corpore viridi-aureo , subtus ferrugineo ; gulâ ma- cula trigonâ albâ aut rufâ ; rosiro Jlavo nigri- canteque. Corps vert -doré, ferrugineux en dessous 3 tache trigone blanche ou rousse sur la gorge ; bec jaune et noirâtre. (P/. 214 .fig. 2.) On rencontre cette espèce à Cayenne et au Brésil. Le dessus du corps et du cou est d’un verc-doré ; la tête d’un vert-rougeâtre ; le devant du cou , blanc ; les couvertures supérieures et les pennes secondaires des ailes , de même que les deux intermédiaires de la queue , présentent la même couleur que le dos ; les pennes primaires sont brunes *, le dessous du corps , depuis le cou , et toutes les rectrices latérales , roux. La fe- melle ne diffère du mâle qu’en ce que sa gorge et le devant du cou sont d’un roux sombre, et que le verr de ses parties supérieures esc peu doré. Comme le bec de ce Jacamar perd sa teinte jaune et devient blanc dans les collec- tions, il en est résulté l’erreur dans laquelle sont tombés Latham et d’autres auteurs. Latham3 In- dex 3 n. 4 ( Galbula albirostris ). Vieillot , Oi- seaux dorés 3 tom. I pl. 4 et 5 , mal-à-propos sous le nom de Jacamar à bec blanc. V Amérique méri- dionale. L. 6 E.. P.. R. 1 2. * Le JACAMAR vert. 4. G. Viridis. G. Corpore viridi-aureo 3 subtus rufo ; rostro nigro ; pedibus vires cente-Jl avis. O L O G I E. Corps vert-doré , roux en dessous; bec noir; pieds jaune-verdâtres {pl, 2x4. fig. 3.) On ne trouve ce Jacamar que dans les lieux les plus fourrés, où il vit solitairement ; son ca- ractère est si indolent, qu’il reste perché s,ur la même branche pendant la plus grande partie du jour; c’est de-là qu’il s’élance pour saisir au pas- sage les insectes dont il se nourrit. Les créoles de Cayenne l’appellent grand Colibri des bois y parce qu’il est orné des couleurs brillantes des Colibris 3 et qu’il ne se trouve qu’au centre des forêts. On le rencontre aussi au Brésil. La tête , le dos , le croupion , la poitrine, les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un) beau vert-doré à reflets cuivrés; la gorge est blanche chez les uns, rousse chez les autres; le ventre et les parties postérieures sont de la dernière teinte, de même que les pennes latérales de la queue, dont les deux du milieu ressemblent au dos; les pennes des ailes sont d’un brun-violet. Gmelin , Syst. natur. n. 15 (Alcedo galbula). Brisson 3 Ornithol. tom. 4. pag. 86. n. 1 {Jacamar). Bujfon , Hist. nat. des Ois. tom.j.p. 110.pl. enl. n. 238. L’ Amérique méridionale. L. 7 {. E.. P.. R. 12. * Le Jacamar a ventre blanc. 5. G. Leuco- gastra. G. Viridi-aurata ; gulâ ventreque albis ; rostro pedibusque nigris. Vert-doré; ventre blanc; bec et pieds noirs. Ce Jacamar 3 qu’on trouve dans l’Amérique méridionale, a les côtés delà tête, au-dessous des yeux, d’un vert sombre bleuâtre; la gorge jaunâtre; le ventre blanc; le bord extérieur des pennes de la queue, d’un vert changeant en bleu. Le reste du plumage, d’un beau vert-doré. ae édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 16. p. 444. L’ Amérique méridionale. L. 7 d. E.. P.. R. 12. * Le Jacamar vert a longue queue. 6. G. Macroura. G. Corpore supra viridi-aureo ; gulâ rufescente-albâ; corpore subtus rectricibusque totis lateralibus rufis ; rostro nigro ; pedibus Jlavescen- tibus. Dessus du corps verc-doré ; gorge d’un blanc- roussâtre; dessous du corps et toutes les rectrices latérales , roux; bec noir ; pieds jaunâtres. Latham a fait mention de cet oiseau, et l’a donné comme une variété du Jacamar vert ; c^endant il en diffère essentiellement par la Ion- ORNITHOLOGIE. gueur de sa queue, parfaitement étagée. M. Bâil- lon, qui le conserve dans sa collection , l’a reçu de l’île de la Trinité, et a eu la complaisance de nous le communiquer en nature. Un beau vert- doré à reflets rougeâtres brille sur larête, le des- sus du cou, le dos, les couvertures supérieures de (aqutue, celles des ailes et sur leurs pennes secondaires ; les reflets sont plus prononcés sur le croupion et sur les tectrices de la queue 5 la poi- trine présente le mêmes couleurs ; la gorge et le devant du cou sont d’un blanc-roussâtre ; le ventre et les parties postérieures, roux, de même que routes les rectrices latérales; mais les deux intermédiaires sont pareilles au dos; les grandes pennes alaires , brunes. La première penne de chaque côté de la queue a 1 pouce de long, la seconde 19 lignes, la troisième 39, la quatrième 41 , la cinquième 46, et les deux du milieu 4 pouces 2 lignes. V Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R. iz. B. Trois doigts. Le JACAMAR TRIDACTYLE. 7. G. Tridactyla. G. Ver lice rufo nigroque; gulâ3 collo, ails caudâque nïgrïs; corpore supra viridi, subtus rufescente-albo. Vertex rouge et noir; gorge, cou, ailes et queue, noirs; dessus du corps vert, dessous d’un blanc-roussâtre. M. Delalande fils a rapporté ce Jacamar du Brésil , et l’a déposé au Muséum d’histoire natu- relle. Les plumes du sommet de la tête sont assez longues pour que l’oiseau puisse les relever en fotme de huppe lorsqu’il est agité de quelque passion; ces plumes sont rousses dans le milieu et noires sur les bords; le reste de la tête, la gorge , les ailes et la queue, sont de la dernière couleur,; le dessus du corps est d’un vert-bou- teille brillant ; le bas du cou en devant , la poitrine et les parties postérieures, d’un blanc- roussâtre. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 6. p. 444. pi. E 32. n. 2. Le Brésil. L. 6.. E.. P.. R.. CI Ve. Genre. COUCOU, Cuculus , Linn. Lath. Corpus oblongum,3 variis coloribus pictum. Caput subrotundatum 3 interdum cristatum. Rostrum teretiusculum 3 integrum 3 lateratim nonnihil compressum 3 arcuatum. Nares ovato-aperta, 3 marginibus membranâ cincu . 1827 Lingua plana 3 integra 3 brevis 3 sagittata. Rictus amplus. Colium médiocre. AU longs , acuta -, remige 1 A omnibus longiore. Femora extra abdomen posita ,• tibia pennis longis , pendulis tecta. Tarsi' digito longisshno breviores 3 sub sujf ’ra- ginem pluma ti. Pedes tetradactyli ; digiti antici duo 3 basi con - nexij postici duo, ad imum sejuncti • hallux quem- admodïim antici imo tarsi positus3 sedilem cingens, humi incumbens. Cauda rectricibus 10 aut 12. Cuculi habitant in Europâ 3 Africa 3 Asiâ 3 Australasiâ ; insectis eorumque larvis victitant; in- cubare impotentes 3 ova in alienis tûdis pariunt. Corps oblong , peint de diverses couleurs. Tête arrondie, quelquefois huppée. Bec arrondi, entier, un peu comprimé, arqué. Narines à ouvertures ovales, entourées d’une membrane saillante sur les bords. Langue place, entière, courte, terminée en flèche. Bouche ample. Cou médiocre. Ailes longues, pointues; la troisième rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes to- talement couvertes de plumes longues, pendantes. Tarses plus courts que le doigt le plus long, em- plumés au-dessous du talon; les antérieurs réu- nies à leur base. Pieds tétradactyles ; quatre doigts , deüx devant , deux derrière. Queue à 1 o ou 12 rectrices. Les Coucous habitent en Europe, en Afrique,, en Asie et en Australasie se nourrissent d’in- sectes et de leurs larves , sont incapables de cou- ver, et déposent leurs œufs dans les nids d’autres oiseaux. * \ Le Coucou proprement dit. i. C. Canorjus . C. Cinereus ; subtus albidus 3 jusco transversim striatus ; cauda rotundata3 nigricante3 albo punc- tatâ ; rostro nigro ; pedibus, /lavis. Cendré; blanc en dessous, rayé transversale- ment de brun; queue arrondie, pointillée de noi- râtre et de blanc; bec noir; pieds jaunes. (P/. 217. fié’ 4-) Etant forcés de nous restreindre dans cet ou- vrage, nous nous bornerons à ne donner que la description et le genre de vie de cette espèce, qu’on rencontre en Europe et en Afrique. Elle ORNITHOLOGIE, 13^8 arrive en France dans le mois d’avril, et le mâle commence à chanter quelques jours après ; elle se tient dans les bois; se plaît dans ceux qui sont sur les coteaux et les montagnes, en fréquente les environs et revient constamment dans l’ar- rondissement qu’elle s’est choisi pour passer l’été. Le Coucou se tient ordinairement seul , et paroît inquiet, parce qu'il change de place à tous momens, et parcourt chaque jour un terrain considérable , sans cependant faire de longs vols; mais il y est forcé par la recherche de la nourri- ture qui lui convient. Il rôde partout ; tantôt on le voit à la cime des arbres, tantôt il s’enfonce dans les buissons les plus épais; partout il fait la chasse aux insecres', aux chenilles et aux pha- lènes, qui sont le fond de sa pâture; il mange aussi les œufs des petits oiseaux, et découvre avec une {facilité étonnante les nids les mieux cachés. On l’approche difficilement, surtout lorsqu’il se trouve dans les bois, et il exerce long-temps la patience du chasseur, en volant d’arbre en arbre, sans néanmoins s’éloigner beaucoup. Le mâle cesse de chanter dans les premiers jours de juillet; ce silence n’annonce pas un départ prochain, mais le commencement de sa mue. Le plus grand nombre quitte nos contrées vers la mi-septembre ; ceux qu’on rencontre plus tard sont sans doute des jeunes, qui, à l’époque du départ des autres , n’étoient pas assez forts pour les suivre; mais les premiers froids , la disette des insectes et des fruits mous (car cet oiseau est aussi fructivore , à défaut de ses ali- mens favoris , ainsi que la plupart des insecti- vores ) le déterminent à passer dans des climats plus chauds ; aussi se retire-t-il en Afrique. On voie passer ces Coucous deux fois à Malte et dans les îles grecques de l’Archipel , où ils arrivent, dit Sonnini , en même temps que les Tourterelles ; mais l’on ne découvre ordinairement qu’un seul Coucou au milieu d’un vol de ces oiseaux , dont il semble être le chef; ce qui a donné occasion aux Grecs modernes de l’appeler Trigono kracti 3 c’est-à-dire , Conducteur de Tourterelles. Dans cet exil , prescrit par l’impérieux besoin de se nour- rir, il ne sent pas le désir de se reproduire; aussi n’y fait-il point entendre le chant d’a- mour que son nom exprime. Lorsque ces Coucous sont à terre, ils ne marchent qu’en sautillant , mais ils s’y posent rarement ; ce qu’on doit attribuer à leurs pieds très-courts et à leurs cuisses encore plus courtes. Quand ils sont jeunes , ils ne font guère usage de leurs pieds pour marcher; ils se servent de leur bec pour se traîner sur le ventre, comme les Perroquets s’en servent pour grimper, et lorsqu’ils grimpent , on a remarqué que leur doigt externe postérieur se dirigeoit en avant , mais qu’il servoit moins que les deux antérieurs ; dans leurs mouvemens progressifs, ils agitent les ailes comme pour s’en aider. Le chant ordinaire du Coucou est connu de tout le monde; il articule très-bien et répète souvent coucou 3 coucou 3 coucoucou 3 toucoucou. Ce chant appartient exclusivement au mâle, et il ne le fait entendre qu’au printemps, tantôt perché sur une branche sèche , tantôt en volant. Il l’interrompt quelquefois par un râlement sourd comme s’il prononçoit crou , crou , d’une voix enrouée et en grasseyant. Lorsque les mâles se recherchent et se poursuivent, outre ces cris on en entend quelquefois un autre assez sonore , quoiqu’un peu tremblé, composé de plusieurs notes , semblable à celui du Pigeon3 et qui a paru exprimer go 3 go 3 guit 3 guit. On soupçonne que c’est celui de la femelle, et qui , lorsqu’elle est bien animée, a encore un gloussement, glou3 glou 3 qu’elle répète cinq ou six fois d’une voix forte et assez claire , en volant d’un arbre à un autre. Ce cri ne seroir-il pas celui d’appel ou plutôt d’agacerie vis-à-vis son mâle ? car dès que celui-ci l’entend , il s’approche d’elle avec ar- deur, en répétant son tou-cou-cou. Il n’est pas certain que les Coucous s’appa- rient, du moins l’on n’a pas là-dessus des don- nées sûres. L’on sait que lorsque la femelle vole, elle est ordinairement suivie de deux ou trois mâles, qui semblent très-empressés d’obtenir ses faveurs ; que ceux-ci sont beaucoup plus nombreux et qu’ils se battent pour elle assez souvent. Montbelliard dit que c’est pour une fe- melle en général , sans aucun choix , sans nulle prédilection, et que lorsqu’ils sont satisfaits, ils s’éloignent et cherchent de nouveaux objets pour se satisfaire encore. Il est vrai que les Cou- cous n’ont pas besoin d’une tendresse mutuelle , d’une affection commune pour leur géniture , comme les autres oiseaux , puisqu’ils n’ont poinc de nid à construire, d’œufs à conserver et de petits à élever. La femelle forcée, par une cause sur laquelle les naturalistes ne sont pas d’accord , de confier ses œufs à des nourrices étrangères ; en met or- dinairement un et rarement deux dans un même nid. Son choix ne tombe pas sur ceux de tous les oiseaux ; elle préfère les nids des Fauvettes 3 des Pipis 3 des Alouettes 3 des Hochequeues , des Rouges-gorges 3 ORNITHOLOGIE. Rouges-gorges , des Fouillais , du Troglodyte , du Rossignol , du Rouge-queue , de la Grive } du Merle. Quoiqu’elle dépose ses œufs dans le nid de ces oiseaux, ce n’est pas sans avoir quelque- fois éprouvé de leur parc une résistance opi- niâtre, et même il en est. qui la forcent de re- noncer à leur nid; telle esc une femelle Rouge- gorge , qui se réunit avec son mâle pour en dé- fendre l’entrée à u n Coucou qui s’en étoit ap- proché de fort près, et qui fut obligé de s’en éloigner. Les mâles, dans cette espèce, sont plus nom- breux que les femelles; car, sur douze indi- vidus , on en compte au plus deux. I! en est ré- sulté de cette grande disproportion , qui ne se . rencontre point chez les autres oiseaux , que la vraie femelle a été méconnue. En .effet , des auteurs l’ont indiquée pour une variété ; d’autres, pour un jeune, et quelques-uns pour une espèce particulière. L e Cuculus hep aticus de Latham , figuré sur la pl. 5 5 des Fascicules de Sparrman , est dans ce dernier cas, ainsi que le mâle Roih- braune de Behcsrein , dont la femelle est un jeune avant sa première mue ; Latham l’a de plus donnée sous le nom de "Cuculus rufus , pour une variété , ainsi que Gmelin et Brisson ; mais M. Meyer présente ce Cuculus rufus pour la vraie femelle du Cuculus canorus ; d’autres auteurs en font un jeune plus ou moins avancé en âge. - Ce Cuculus rufus présente dans son plumage des rapports avec la livrée des jeunes, mais aucun avec celle du mâle adulte. Il a la tête , la gorge , le cou ex le dessus des ailes ondés de noirâtre et de roussâtre; les pennes alai- res , tachetées de toux sur leur bord externe, terminées de blanc et rayées transversalement de ces deux couleurs du côté intérieur et en dessous ; la poitrine et les parties postérieures, d’un blanc- - roux , avec des bandes transversales noirâtres , rares sur le ventre et sur les couvertures infé- rieures de la queue. La vraie femelle ressemble au mâle , qui a le dessus de la tête , du cou et du corps , les pe- tites couvertures des ailes , les grandes les plus proches du dos et les trois dernières pen- nes, d’un joli cendré; les grandes couvertu- res du milieu de l’aile , brunes , tachetées de roux et terminées de blanc; les plus éloignées du dos et les dix premières rémiges, d’un cendré foncé; le côté intérieur de ces rémiges, ta- cheté de blanc- roussâtre ; les dix suivantes, brunes , marquées des deux côtés de taches rousses et terminées de blanc ; la gorge et le I 1329 devant du cou , d’un cendré clair; le dessous du corps , rayé transversalement de brun sur un fond blanc sale; les plumes des cuisses, pareilles éc tombantes de chaque côté sur le tarse; celui-ci, garni extérieurement de plumes cendrées sur la moitié de sa longueur; les pennes de la queue, noirâtres et blanches à leur extrémité; les huic intermédiaires , tachetées de blanc près de la tige, en dedans; les deux du milieu, tachetées de même sur leur bord extérieur, et la der- nière des latérales , rayée transversalement de la même couleur; l’iris, noisette. Chez le jeune, avant sa première mue , la tête et le dessus du cou sont variés de brun , ou de noir et de blanc; une tache saillante, de la dernière couleur, est sur l’occiput; le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue ont des marques brunes, rousses et blan- ches ; la seconde teinte occupe le milieu de la plume, et la dernière la termine; les rémiges sont brunes, blanches â leur extrémité, et rayées transversalement de blanc en dessous et sur leur bord interne; la gorge et toutes les parties pos- térieures sont traversées par des bandes blan- ches et noirâtres ; les plumes du croupion et des couvertures supérieures de la queue, plutôt grises que brunes, et terminées de blanc; les pennes caudales brunes et mouchetées de blanc proche leur tige, et de roussâtre vers leur bord. On dis- tingue la jeune femelle , en ce que les raies de la tête , du cou et de la gorge sont plus pronon- cées et julus distinctes, et que le roux domine plus que le blanc sur le dos. Brisson , Ornithol. tom. r[.pag. 10 5 . n. 1. Bujfon , Hist.nat. des Oi- seaux , tom. 6. p . 305 . pl. enl. n. 8 1 1 . V Europe et L'Afrique. L. 14. E.. P.. R. 10. * * Le Coucou arawareroa. z. C. Taücnsis. C. Fus eus ; subtus albus , fusco striatus ; super - ciliis albis remi gibus fer rugineo maculatis ; rostro suprà nigricante3 sublus pallido; pedibus vires- centïbus. Brun ; blanc en dessous et rayé de brun ; sourcils blancs ; rémiges tachetées de ferrugi- neux; dessus du bec noirâtre, dessous pâle; pieds verdâtres. (P/. 188, fig, 7 , sous le nom de Coucou de Taiti. ) Cet oiseau se trouve à Otaïti , où il porte le nom sous lequel il est décrit; on le rencontre aussi dans les lies voisines , où on lui donne le nom de Tayarabbo. L’iris est d’un jaune foible ; la I tête et le dessus du corps sont bruns , avec des Ffffffff ORNITHOLOGIE. i33o taches longitudinales et ferrugineuses sur la pre- mière partie; des raies transversales et des marques de la même couleur sur l’autre ; un trait blanc passe au-dessus de l’oeil, et un autre s’élève de la mandibule inférieure aux narines ; les pennes des ailes ont des taches couleur de rouille; le menton, le milieu de la gorge et le bas-ventre sont d’un blanc pur ; cette couleur est rayée longitudinalement de brun sur les côtés du cou, de la poitrine et du ventre; une couleur de buffle pâle domine sur les couvertures inférieures de la queue , dont les supérieures sont pareilles au dos et s’étendent jusqu’au tiers de la longueur des pennes caudales ; celles-ci ont neuf pouces de long et portent de nombreu- ses raies transversales d’un brun - ferrugineux , sont étagées et terminées de blanc. Buffon 3 Hist. nat . des Oiseaux 3 tom. 6. p. 376 ( Coucou brun varie' de noir). La Polynésie. L. 18. E.. P.. R. 10. * Le Coucou bariolé. 3. C. Fariegatus. C. Supra fusco alboque variegatus ; subtùs c&rules- cens ; remigibus fuscis 3 albo extus marginatis. Varié de brun et de blanc en dessus; bleuâtre en dessous; rémiges brunes, bordées de blanc en dehors. Cet individu , qu’on voit au Muséum d’his- toire naturelle , a été rapporté de la Nouvelle- Hollande. Il est bariolé de brun et de blanc sur les parties supérieures; bleuâtre sur les infé- rieures jusqu’au bas-ventre, qui est blanc; brun sur les pennes des ailes, dont le bord extérieur porte des festons blancs ; varié de blanc et de brun sur la queue , qui est arrondie. Chez le jeune , les parties inférieures, jusqu’à l’abdomen, sont tachetées de brun sur un fond blanc sale. 2e édit, du nouv. Diction . d’Hist. natur. tom. 8. p. 224. V Australasie. L.. E.. P..' R. 10. * Le Coucou bleuâtre. 4. C. C&rulescens. C. Corpore supra fuscescente-cinereo ; capite 3 gulâ 3 pectore ventreque superiori c&rulescentibus ; caudâ nigro alboque transversim radiatâ ; rosrro fusco ; pedibus ïhcarnaùs. Dessus du corps d’un gris-brun; tête, gorge, poitrine et haut du ventre, bleuâtres; queue rayée en travers de noir et de blanc ; bec brun ; pieds couleur de chair. On voit ce Coucou dans la même collec- tion que le précédent, où il a été apporté de la Nouvelle-Hollande. Il est de la taille du Coucou vert-doré , mais sa queue est plus longue. La tête, la gorge , le devant du cou , la poitrine et le ventre sont d’un cendré-bleuâtre; le bas-ventre est blanc; le manteau et les couvertures supé- rieures des ailes sont d’un cendré rembruni; les pennes caudales, traversées par des bandes noires et blanches. La femelle ou le jeune est d’un gris - blanc sale où le mâle esc d’un cendré- bleuâtre, et brune où celui-ci porre un cendré rembruni ; la queue a des raies transversales brunes et d’un blanc sale. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 8. pas. 224. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. 10. * Le Coucou boutsallick. i.&ïScolopaceus. C. Corpore undiquè griseo fuscoque nebuloso ; caudâ cuneiformi ; rostro pedibusquejlavescentibus. Corps ondé de toute part de gris et de brun; queue cunéiforme ; bec et pieds jaunâtres. Edwards, qui a publié la description et la figure de ce Coucou 3 dit qu’il se trouve au Ben- gale; que son plumage est brun, mais d’une nuance plus foncée sur les parties supérieures que sur les inférieures, qui sont tachetées de blanc, de noir et d’orangé ; les pennes ont vers leur pointe une rayure transversale composée de taches noirâtres; la queue est étagée. Edwards , Ois. pl. 55? [Brown and spotted indian cuellow). Brisson 3 Ornithôl. tom. 4 .p. 1 3 2. n. 13 ( Coucou tacheté du Bengale). Les Grandes-Indes. L. 14. E.. P.. R. 10. * Le Coucou brun et jaune a ventre RAYE. 6. C. Radiatus. C. Fusco- ater , subtus Jlavus , nigro lineatus ; gulâ genisque vinaceis ; vertice nigricante- griseo ; rostro nigro ; pedibus rubicantibus. Noir-brun ; jaune en dessous , avec des lignes noires ; gorge et joues vineuses; vertex gris- noi- râtre ; bec noir; pieds rubiconds. (Pl. 218. h- 4-) Sonnerai , à qui l’on doit la connoissance de cet oiseau, ,1’a rencontré dans l’îîe de Panay.il a le dessus de la tête, d’un gris-noirâtre; les côtés de la gorge , d’une couleur de lie de vin ; le dos et les ailes, d’un brun-noir terne; le dessous des pennes aiaires, marqué de taches blanches; la queue , noire, rayée- et terminée de blanc; le ventre et la poitrine, d’un jaune clair rayé de noir; l’iris, d’un orangé pâl e. Sonnerai 3 Foy. p. 120 . pl\ 75? ( Coucou à ventre rayé de l’ île de ORNITHOLOGIE. Panay). Buffon , Hisc. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 379. Les Grandes-Indes. L. 14. E.. P.. R. 10. * Le Coucou brun piqueté de roux. 7 . C. Punctatus. C. Corpore nigricante, rufo punctato, subths rufo , strigis nïgrïs ; rectricïbus rufo- fasciatis ; rostro corneo ; pedikus griseo-fuscis ; caudâ cuneatâ. Corps noirâtre et ponctué de roux ; dessous roux , avec des raies noires ; rectrices à bandes transversales rousses 3 bec couleur de corne ; pieds gris-bruns ; queue _étagée. On rencontre cette espèce dans l’Inde jus- qu’aux Philippirres. Sa grosseur est celle d’un Pigeon romain. La tête, le dessus du corps, les plumes scapulaires et les couvertures su- périeures des ailes sont d’un brun-noirâtre, avec des taches et des raies rousses1; les pennes alatres , celles de la queue et leurs couvertures supérieures, rayées transversalement . de roux ; la gorge ec toutes les parties postérieures ont des petites raies transversales et noirâtres sur un fond roux ; une bande de cette couleur part de l’origine de la mandibule inférieure, passe au-dessous des yeux et s’étend jusqu’aux oredles. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le dessus de la tête et du cou moins tacheté, et en ce que le dessous du corps est d’un roux clair. Brisson , Ornitholi tom. 4 . p. 134. n. 14 ( Coucou tacheté des Indes ). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6. pag. 377. pl. enl. n. 771. Les Grandes-Indes. L. 17. E.. P.. R. 10. *Le Coucou CENDRÉ, 8. C. Cinereus. C. Gri- seus ; remigibus rectricibusque albo marginatis ; rostro fusco 3 pedibus griseis ■ caudâ cuneatâ. Gris ; remiges et rectrices bordées de blanc ; bec brun ; pieds gris ; queue étagée. Ce Coucou , que M. Bâillon possède dans sa collection , se trouve à la Nouvelle Hollande. Tout son plumage est d’un gris-cendré , plus foncé en dessus et se dégradant en dessous, au point que les plumes de l’anus sont pres- que blanches; les pennes des ailes ont une den- telure de cette couleur à leur extérieur , et celles de la queue sur les deux côtés. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8 .p. 116. V Australasie. L. n. E.. P.. R. 10. Le Coucou coukeel. 9. C. Orienta!». C. 1 33 1 Corpore nigro-c&rulescente ; rostro nigro ; pedi- bus griseis. , Corps d’un noir-bleuâtre ; bec noir ; pieds grlS' Montbelliard a réuni sous cette dénomina- tion trois Coucous des Indes, dont le plus grand a seize pouces de longueur et sa grosseur celle d’un Pigeon. Tout son plumage est d’un noir brillant à reflets verts , violets et bleus. C’est le Coucou noir des Indes de Brisson. Le second n’est pas plus gros que n.otrë' Coucou et a quatorze pouces de longueur; le bec noir à sa base et jaune à sa pointe ; tout son plumage est d’un noirâtre tirant au bleu. Le troisième, qui est le Coucou noir du Bengale de Brisson , et que nous regardons comme une espèce distincte des deux précédens , d’a- près sa petite taille , qui n’est que de neuf pouces , a tout son plumage d’un noir brillant , changeant en, vert, violet, pourpré et bleu, à l’exception du côté intérieur et du dessous des pennes alaires ; le bec est d’un orangé vif; les pieds sont d’un brun-rougeâtre ; les ongles noirâtres. C’est à cet oiseau qu’appartient pro- prement le nom de Coukeel 3 que Montbelliard a généralisé aux deux précédens. Brisson, Omit, tom. 4. pag. 54X. n. 1 8 ( Coucou noir des In- des ). Buffon , Hist. nat. des Ois. tom. 6. p. 483. pl. enl . n. 174. fig. 1. Les Grandes-Indes. L. 14 a 16. E.. P.. R. 10. * Le Coucou criard. 10. C. Clamosus. C. Nigro-c&rulescens ; rectricïbus apice albis ; rostro nigro ; pedibus Jlavescentïbus. D’un noir-bleuâtre; rectrices terminées de blanc; bec noir; pieds jaunâtres. M. Levaillant a rencontré en Afrique ce Coucou, dont le plumage est d’un noir glacé de bleuâtre ; les pennes de la queue ont leur extrémité blanche ; les pennes primaires de l’aile sont d’un noir rembruni vers le bout. La femelle diffère du mâle en ce que les plumes des parties inférieures sont d’un noir lavé et bordées de roux. Le jeune mâle est barré de roux sur le dessous du corps et d’un brun noir où l’adulte est noir ; sa queue est bordée de brun- roussâtre ; le bec brun, et les pieds sont jau- nâtres. On rapproche de cette espèce le Coucou que les Européens, qui habitent l’Afrique, appellent Criard , parce qu’il ne cesse de répécer, pendant des heures entières, des cris diversement accen- tués que l’on entend à une très-grande distance. F fffffff z j332 O R N I T H Il est entièrement d’un brun-noirâtre. Leva-il- lam , Hist. nat. des Oiseaux d3 Afrique 3 pl. 204 et 205. 2e édit, du nouv. Dict. d3 Hist. natur. 10m. 8 . p. 116. If Afrique. L.. E.. P.. R. 10. *Le Coucou CüIL. ii. C. Honoratus. C. Cor- pore nigricante 3 albo maculato 3 subtàs albo ci- ntreoque fasciato ; caudâ cunciformi ; pedibus cinereis. Corps noirâtre , tacheté de blanc en dessous , avec des bandes transversales de cette couleur et cendrées; queue cunéiforme; pieds cendrés. Les habitans du Malabar ont donné à cet oiseau le nom de Cuil 3 d’après la mélodie et - l’étendue de sa voix. Il est en vénération dans la presqu’île de l’Inde. Sa chair est noirâtre 3 délicate' , agréable au goût et recherchée des Indiens, peu scrupuleux , mais assez riches pour pouvoir payer un Cuil 3 qui toujours se vend fort cher : de-îà le proverbe indien, c est un grand bien de manger le Cuil 3 mais un grand péché de le faire tuer. L’on distingue dans les Indes deux ou trois espèces de Cuils 3 les uns presqu’aussi gros que des Geais 3 les autres plus petits. Tous habitent, de préférence, les lieux peu fréquentés et couverts de bois , rare- ment seuls , presque toujours en très-petites troupes. Ils volent par bonds et en planant, mais à de courtes distances. Les insectes sont leur nourriture ordinaire. Le Cuil a la tête et le dessus du corps, les plumes scapulaires et les couvertures supérieures des ailes, d’un cendre-noirâtre ; chaque plume est régulièrement terminée de deux taches blan- ches ; celles du croupion et des couvertures supérieures de la queue n’en ont qu’une ; le dessous du corps est blanc et rayé transversa- lement dé cendré ; les pennes alaires sont de cette teinte, et celles de la queue noirâtres; toutes ont des bandes transversales blanches. Brisson 3 Ornith. tom. 4, p. 1 3 6. n. 1 5 . Bujfon 3 Hist. nat. des Ois. tom. 6. p. 37 G.pl . enl, n. 294. Les Grandes- Indes. L. xx 7. E.. P.. R. 10. * Le Coucou cuivré, h. C. Cupreus. C. Aureo-cupreus ; abdomine femoribusque fiavis ; rostro pedibusque nigris. ï)’une couleur de cuivre doré ; abdomen et cuisses jaunes ; bec et pieds nons. Latham suppose que cet oiseau habite l’Afri- que. Il présente , dans son plumage , de grands OLOG1E. rapports avec le Coucou vert-doré de cette partie du Monde ; mais il en diffère par la couleur jaune du ventre, et de plus par une queue plus longue à proportion. Il est à peu près de la grosseur de î’ Alouette 3 mais sa taille est plus alongée et plus svelte. Un vert brillant, à re- flets d’or et d’un rouge-cuivré , tègne sur la tête et le dessus du corps. Toutes les plumes ont leur extrémité arrondie et sont rangées les unes sur les autres comme des écailles; un beau jaune-jonquille domine sur le ventre et les cuis- ses; la queue est étagée, et les deux pennes ex- térieures de chaque côté onc une tache trian- gulaire blanche. Chez la femelle, un vert-doré, tacheté de blanc, est sur la tête et le dessus du cou ; quelques lignes jaunâtres sur les plumes du dos et des couvertures alaires ; le dessoi s du corps , depuis le bec jusqu’à la queue , est blanc, .avec des lunules noires sur chaque plume ; les deux premières tectrices de chaque côté sont blanches, avec des taches noires; les autres vert- dorées et terminées de blanc. Latham 3 Index, Suppl. Vieillot 3 Galerie des Ois. 2e part. p. 33. pl. 42. 2e édit, du nouv. Diction, d’Hist. nat. tom. 8 . p. 227. L3 Afrique. L.. E.. P.. R. 1-2. * Le Coucou éclatant. 13. C. Plagosus. C. Rujo-purpureus ; subtàs albidus 3 t&niis trans- versis fusco-auratis ; rostro nigricante ; pedibus fuscis. Roux-pourpré ; blanchâtre en dessous , avec des bandelettes transversales d’un brun-doré ; bec noirâtre ; pieds bruns. Selon Latham , ce Coucou se trouve à la Nouvelle-Hollande. Il a le dessus du corps d’un rouge-pourpré ; le dessous d’un blanc sale , avec des lignes étroites, brunes et à reflets dorés ; la queue porte des raies transversales pa- reilles; la langue est aiguë et aussi longue que le bec ; l’iris est bleu. Latham3 General Synopsis 3 tom. 1. part. 2. pag. 528. pl. 23. 2e édit, du nouv. Dict. dfHist. nat. tom. 8 . p. 228. L3 Aus~ tralasie. L.. E.. P.. R. 10. * Le Coucou édolio. 14. C. Serratus. C. Niger nitens ; speculo alarum albo; capite cris- tato ; rostro pedibusque nigris. Noir brillant ; miroir des ailes , blanc; tête huppée; bec et pieds noirs. (Pl. iSB,Jtg. 7, sous le nom de Coucou à bec dentelé 3 et pl. 218, ORN ITHOLOGIE. fig. x , sous le nom de Coucou huppé de Coro- mandel. ) Cette espèce se trouve au Cap de Bonne- Espérance er aux Grandes-Indes-. Le mâle , que Sonnini a décrir dans son édition de Buffon , sous le nom de Coucou a plaques dentelées , aux ailes j est totalement d’un noir brillant, à l’ex- ception de$vquatre ou cinq premières pennes des ailes, qui sont blanches à leur base. La femelle en diffère en ce qu’elle est blanche en dessous et à l’extrémité de la queue. Le jeune a la gorge et le devant du cou d’un blanc sale ; le reste des parties inférieures , grisâtre ; la queue, terminée par du blanc-roussâtre; le reste du plumage, d’un brun-noir où le mâle est d’un noir pur. Buffon , pl. enl. 172, femelle { Jacobin huppé de Coromandel). Lev aillant , Ois. dé Afri- que j pl. 207 et 208, le mâle et la femelle. Sparr- man , Mus. Caris, pl. 3, le mâle. 2e édit, dunouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 8 . p. 228. L’Afrique méridionale. L. 1 1 E.. P.. R. 10. Le COUCOU GRIS-BRONZÉ. 15. C. Æreus. C. Supra dre us • subtàs griseus rostro flavo ; pe- dibus nigris. Couleur d’airain en dessus, gris en dessous; bec jaune 3 pieds noirs. M. Levaillant, qui a décrit cet oiseau, dit qu’il se trouve à Malimbe , sur la cote d’Afrique ; les parties supérieures sont d’un vert- bronzé brillant, avec des reflets bleus, vert et gris sur les ailes et la queue ; le dessous du corps est de la dernière couleur, à reflets verts, mais plus fon- cés sur les parties les plus inférieures. Levail- lant j Ois. d’ Afrique , pl. 215. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 8. p. 229. L’Afrique. L. 14. E.. P.. R. 10. Le Coucou a gros bec. 16. C. Crassïrostris. C. Nigro-c&ruleus j rostro viridi-flavo ; pedibus Jlavescente-fuscis. D’un noir-bleu ; bec d’un jaune-vert; pieds d’un brun-jaunâtre. Nous devons au même naturaliste la connois- salrce de ce Coucou , qu’il a trouvé en Afrique, et dont tout le plumage est d’un noir-bleu, à reflets sur le dos , les ailes et la queue. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a du noir-brun sur le devanc du cou et sur les parties postérieures. Levaillant , Ois. d’ Afrique , pl, 214. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. 1 29. L’Afrique. 1 333 * Le Coucou huppé a collier. 17. C. Co!r laris, C. Cristatusj corpore supra nigricante , subtàs albo ; ranigibus primariis rufis; caudâ nigrescenuf longissimâ , gradatâ • rostro saturate griseo ; pedi- bus dilate cinereis. Huppé; dessus du corps noirâtre; dessous blanc ; premières rémiges rousses; queue noi- râtre , très -longue et étagée ; bec d’un gris foncé ; pieds d’un cendré clair. La huppe de ce Coucou, qui habite dans le Co- ' romandel , est composée de plumes longues , lar- ges et à barbes roides et serrées : toutes les par- ties supérieures sont noires; on remarque un collier blanc sur le dessus du cou, et une petite tache noire et ronde derrière l’œil ; la gorge est noirâtre, dans des individus, d’un roux ardent, ainsi que le devant du cou, chez d’autres; le reste des parties inférieures, blanc; les plumes des jambes sont noirâtres; les scapulaires et les cou- vertures moyennes des ailes, de cette couleur dans leur milieu , et bordées de roux ; les grandes cou- vertures et les pennes primaires, rousses; les secondaires , seulement bordées de cette couleur ; la queue est très-longue, noirâtre et étagée; l’iris, jaunâtre; la femelle a la gorge blanche et les ailes d’un roux foible. Bujfon, pl. enl. 274. fig. 2 {jeune). Latham , Index , Cuculus Coro- mandus. Levaillant , Ois. d’Afrique , pl. 213 {mâle). 2e édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. 229. Les Grandes-Indes. L. 13^. E.. P.. R. 10. * Le Coucou KLA AS. 18. C. Klaasii. C. Cupreo- viridis ; superciliis corporeque subtàs albis ; rostro pedibusque nigris. D’un vert-cuivreux ; sourcils et dessous du corps blancs; bec et pieds noirs. Cet oiseau d’Afrique présente dans son plu- mage des rapports avec le Coucou didric , mais M. Levaillant nous assure que c’est une espèce distincte. Il est d’un vert-cuivreux brillant , sans aucun mélange sur la tête et sur toutes les ' parties supérieures ; les sourcils sont blancs ; les penn.es des ailes, d’un vert-bronzé en dessus , noirâtres et tachetées de blanc en dessous; les parties inférieures, de la dernière couleur; les pennes du milieu de la queue, d’un vert sablé d’un rougeâtre de cuivre de rosette, et terminées par une tache oblongue cuivreuse ; les trois latérales de chaque côté ont une bordure de la dernière teinte et sont blanches en dedans , avec d£s lignes noirâtres et transversales. Levail- lant, Ois. d’ Afrique , pi. 212. 2e édit, du nouv . ORNITHOLOGIE. i334 Dict. d’Hist. natur. tom. S . pag. 230. L’Afrique. L. 7. E.. P.. R. 10. * Le Coucou moroc. 19. C. Melissophanus. C. Fuscus ; subtus albidus ; remigibus rectricibus- que apice albis prostro supra fusco , subtus flaves- cente. Brun; blanchâtre en dessous; rémiges et rec- trices blanches à leur pointe; bec brun en des- sus, jaunâtre en dessous. [Pi. 188, fig. 9 3 sous le nom de Coucou mangeur de miel.) Nous avons vu cet oiseau en nature dans la collection de M. de Savigny, qui en a publié la figure dans les Oiseaux de l'Egypte et de la Syrie ; il ressemble tellement au Bee cuckow ou Moroc , décrit et figuré dans l’appendice du Voyage de Bruce, que nous ne doutons nullement que l’un et l’autre soient de la même espèce. Cependant il en seroit autrement si , comme le dit ce voya- geur, son Bee cuckow n’avoit que trois doigts-, mais c’est de sa part une méprise, et Latham en fait une autre en ne lui donnant que sept pouces de longueur , mesure qu’il paroît avoir prise sur- la figure publiée par Bruce, mais qui le réduit de moitié. Ce Coucou poursuit les abeilles autant par vengeance ou par plaisir, que pour sa pâture, car il en couvre souvent la terre, et les tue sans les manger; ce passe-temps dure toute la journée; il fait beaucoup de bruit avec son bec en les écrasant. On l’appelle Moroc ou Maroc , nom que l’on croit venir de mur (miel ). On remarque dans le plumage quelques diffé- rences entre l’individu de Bruce et celui de M. de Savigny , ce qui nous paroît provenir d’un âge plus ou moins avancé chez l’un que chez l’autre. Le Moroc de Bruce aies formes et la grosseur de notre Coucou ; la langue très-flexible, très- pointue, et susceptible de sortir du bec jusqu’à la moitié; les sourcils et la prunelle, noirs; l’itis d’un rouge-brun ; le devant du cou, jaune; cette couleur paroît plus foncée sur les côtés que dans le miliëu, dont le fond est blanc, et s’étend jus- que sur le bord de l’aite; la gorge et le ventre, et les parties postérieures, sont d’un blanc sale ; la queue et les couvertures des ailes ont leur extrémité blanche; mais cette couleur est plus claire sur les ailes, et prend plus d’étendue à mesure que les plumes ont plus de longueur; la queue est composée de douze plumes, dont les plus longues sont dans le mdieu, toutes placées très-près les unes des autres, de manière que la queue paroît avoir partout la même longueur; les cuisses sont couvertes de plumes blanches ; les jambes et les pieds sont noirs ; les ongles, durs et crochus. Le Moroc de M. Savigny a quatorze pouces six lignes de longueur, dont la queue en tient sept et demie; la tête et la nuque sont noirâtres; le dessus du corps et des ailes est brun , avec des mouchetures blanches à l’extrémité de quelques plumes; cette couleur termine aussi l’aile bâtarde et toutes les pennes alaires, dont les primaires sont rousses à l’extérieur, et les secondaires , pareilles au dos; les pennes de la queue, d’une nuance plus sombre et terminées de même; tes latérales, un peu plus courtes que les intermé- diaires ; la gorge et toutes les parties posté- rieures sont d’un blanc foiblement lavé de jaune. Bruce, Voyag. Appendix , pl. Latham, Index , Suppl. ( Cuculus Abyssiniens ). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 8. p. 230. L’ Abyssinie. L. 14 L E.. P.. R.. * Le Coucou PERLÉ. 20. C. Perlatus. C. Suprà fuscus et maculatùs ; subtils rufus ; rostro corneo. Brun et tacheté en dessus; bec couleur de corne. Le plumage de cet oiseau présente des rap- ports avec celui du Coucou brun piqueté de roux , mais toutes ses proportions et dimensions sont plus petites. Il est roux en dessous, avec quel- ques taches brunes longitudinales; brun en des- sus , avec des mouchetures , lesquelles sont oblongues sur le sommet de la tête, rondes sur la nuque et le manteau ; la queue est tacheté? de brun et de gris-blanchâtre. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 8. p. 232. L. 12. E.. P.. R. 10. * Le petit Coucou des Indes. 2 1. C. Sonne- ratii. C. Nigro fasciatus , suprà rufo-fuscus sub- tùs albus ; rectricibus nigro maculatis ; rostro pedi- busque /lavis. Fascié de noir; dessus, brun-roux; dessous blanc; rectrices tachetées de noir ; bec et pieds jaunes. La tête et le dessus du corps de ce Coucou , que Sonnerat a observé dans l’Inde, sont d’un roilge-brun, rayé transversalement de noir; la queue est pareille, avec quelques taches noires et irrégulières le long de la tige des plumes; le dessous du cou et du corps , blanc et rayé trans- versalement de noir; l’iris est jaune, et la taille ORNITH de l’oiseau, moins épaisse et plus alongée que celle de notre Merle noir. Sonnerai , Voyage. ic édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 8. pag. 231 .Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 10. * Le petit Coucou a tête grise et VENTRE JAUNE. 22. C. FJavus. C. Testaceus ; subtus Jlavescens ; venue gulâque diluté griseis ; caudâ cuneiformi 3 nigrâ3 albo lineatâ ; rostro pedibusque /laves centibus. Testacé; jaunâtre en dessous; vertex et gorge d’un gris clair; queue cunéiforme, noire, avec des lignes blanches ; bec et pieds jaunâtres. C’est au même naturaliste voyageur que l’on doit laconnoissance de ce Coucou 3 qu’il a trouvé à l'île de Panay , et dont le dessus de la tête et de la gorge sont d’un gris clair ; le dessus du cou, le dos et les ailes, de couleur de terre d’ombre ; le ventre, les jambes et les couvertures infé- rieures de la queue, d’un jaune pâle teinté de roux ; la queue noire, rayée de blanc et étagée. Buffon 3 Hist. natur. des Ois. tom. 6. p. 382 . pl. enl. n. 8 1 4 ( petit Coucou de V île de Panay ). L.. E.. P.. R. 10. * Le Coucou poopo arowro. 13. C. Lucidus. C. Supra viridis • subtils albus 3 utrinquè viridi- aureo lunulatus ; remigibus caudâque fus cis ; ros- tro pedibusque c&rulescentibus. Vert en dessus, blanc en dessous, avec des lunules d’un vert-doré sur les côtés; rémiges, et queue brunes ; bec et pieds bleuâtres. ( Pl. 2 1 9 , jig. 1 3 sous le nom de Coucou brillant.'] Le nom conservé à ce Coucou est celui que lui ont imposé les naturels de la Nouvelle-Zé- lande. L’iris est couleur de noisette; le dessus de la têce et du corps est à reflets dorés très-bril- lans; le dessous, blanc et moucheté transversa- lement de brun et d’or; les couvertures infé- rieures de la queue sont blanches ; ses pennes et celles des ailes, d’un brun obscur ; la queue est courte, et excède de très-peu les ailes pliées. Latham 3 General Synopsis 3 tom. 1. part. 2. pag. 5 28. n. 24. pl. 2 3 . 2e édit, du nouv . Diction. dHisl. nat. .tom. 8 .p. 233. La Nouvelle-Zélande- L. 6.\, E.. P.. R. 12. * Le Coucou a queue en éventail. 24. C. Flabelliformis. C. Corpore supra nigro 3 subtus flavo ; rectricibus lateralibus intàs nigro alboque OLOGIE. i335 fasciatis ; caudâ cuneiformi ; rostro nigro ; pedibus j lavis . Dessus du corps noir; dessous jaune; rec- rices latérales rayées transversalement de noir et de blanc en dedans; queue cunéiforme;, bec noir; pieds jaunes. Ce Coucou de la Nouvelle-Hollande porte une queue remarquable par sa largeur, sa longueur et sa beauté. La tête , le cou , les parties supé- rieures du corps et les ailes sont d’un noir foncé; cette couleur forme un croissant sur la poitrine, dont les côtés, ainsi que la gorge et les joues, sont ferrugineux ; le milieu de la poitrine et le ventre sont d’un jaune d’ocre pâle ; la queue est très-étagée; ses pennes sont noires, à l’ex- ception des deux intermédiaires , qui ont sur leur côté intérieur des raies transversales noires et blanches. Latham , 2e Suppl, au general Sy- nopsis 3 pl. 12 6. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8.^3. 233. L’Australasie. L. 9. E.. P.. R. 1 2. * Le Coucou roussatre. 25. C. Rufulks. C. Supra fus co rufoque varias gulâ pectoreque rufis 3 albido punctatis ; rostro nigro , pedibus griseis. Varié de brun et de roux en dessus ; gorge et poitrine rousses et piquetées de blanchâtre; bec noir ; pieds gris. Nous devons à M. Bâillon la connoissance de ce Coucou de la Nouvelle-Hollande , qu’il con- serve dans sa collection. Toutes les parties supé- rieures sont variées de brun et de roussâtre ; la gorge et la poitrine , de la dernière teinte et pi- quetées de blanchâtre ; le ventre est de deux gris* l’un foncé et l’autre presque blanc; les rémiges sont cendrées, ainsi que les rectrices ; mais cette couleur tire au noirâtre sur les dernières, et leur bord incline au roussâtre ; la queue est arron- die. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hisi. nat. tom. 8. p. 234. L’ Australasie. L. 8. E.. P.. R. 10. * Le Coucou roux et brun. 16. C. Pyrrho- phanus. C. Capite carulescente-cinereo ; corpore supra, fus co 3 subcàs rufo ; rostro nigricante ,■ pe- dibus incarnaùs. Tête d’un cendré bleuâtre; dessus du corps brun'; dessous roux; bec noirâtre;, pieds couleur de chair. On voit au Muséum d’histoire naturelle ce Coucou de la Nouvelle-Hollande 3 dont trtptes les parties inférieures sont rousses; la têce est d’un cendré-bleuâtre; le manteau, les ailes et la queue i336 ORNITH sont bruns, et celle-ci est terminée de blanc. La femelle ou le jeune a la tête et le haut de la gorge d’un cendre-bleuâtre , plus pâle et plus clair que chez le mâle ; les pennes de la queue , tachetées de blanc sur les bords. ie édit. -du nouv. Diction. d’IIist. natur. tom. 8. pag. 2.34. L’ Australasie. L. 8. E.. P.. R. 10. * Le Coucou solitaire. 27. C. Solitarius. C. Supra nigro-fuscus ; gulâ rufâ; collo anteriori ru- fescente , fusco undato ; peccore ventreque fusces- centerufis , nigrescente transversim striatis ; ré- mi gibus jus ci s • caudâfuscâ albâque j rostro fusco > basi flavescente. D’un brun-noir en dessus; gorge rousse; de- vant du cou roussâtre et ondé de brun; poitrine et ventre d’un brun-roussâtre , rayés transversale- ment de noirâtre; rémiges brunes ; queue brune et blanche ; bec. brun , jaunâtre à sa base. L’individu que Buffon a décrit et fait figurer sur la pi. enl. n. 390, sous la dénomination de Coucou du Cap de Bonne-Espérance 3 et qu’il rapporte à l’espèce européenne comme variété de climat , est un jeune oiseau de cette espèce , comme le prouve M. Levaillant, à qui on doic la connoissance des adultes*. La tête, le dessus du cou et toutes les par- ties supérieures sont d’un noir-brun glacé de gris; les pennes de la queue, terminées de blanc ; lesjatérales ont de plus des taches de la même couleur le long de la tige ; les grandes pennes des ailes sont d’un brun plus foncé que le dos ; la gorge est d’un roux foible ; le devant du cou, roussâtre et ondé de brun; la poitrine et le ventre portent des bandes transversales d’un brun noir sur un fond roux rembruni ; les parties postérieures sont d’un roussâtre uni- forme; les paupières, jaunes. La femelle diffère du mâle en ce que le dessous de son corps est roux , avec des bandes brunes. Le jeune est en dessus d’un brun très-roux; en dessous, d’un roux clair, et rayé transversalement d’un roux plus foncé. Montbelliard fait mention d’une variété qui se trouve dans le royaume de Loango en Afrique, Elle est un peu plus grosse que notre Coucoui mais peinte des mêmes couleurs. Elle en diffère principalement par son chant , qu’elle fait entendre sur un autre ton, en prononçant cependant coucou , comme le notre; le mâle commence par entonner la gamme et chante seul les crois premières noces; ensuite, la femelle OLOG IE. l’accompague à l’unisson pour le reste de l’oc- tave. Levaillant , Oiseaux d’Afrique , pl. 20 G. Buffon 3 pl. enl. n. 3 90 [le jeune). Latham , Index [Cucùlus capensis). L’Afrique méridionale. L. 13. E.. P.. R. 10. *Le Coucou tacheté de l’île de Panay. 28. C. Panay anus. C. Atro-fuscus , maculis rufo- fiavis ; subtîts rufus , striis transversis nigris ; gulâ nigrâ ; caudâ &quali ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. Brun-noirâtre et tacheté de roux; roux en dessous, avec des raies transversales noires j gorge de cette couleur; queue égale; bec noir; pieds couleur de plomb. Montbelliard présenre cet oiseau pour une variété du Coucou brun piqueté de roux ; mais Latham en fait une espèce distincte, qui dif- fère de celui-ci en ce que les pennes de sa queue sont d’égale longueur; tandis qu’elles sont éta- gées chez l’autre. Il a l’iris jaune ; la tête et le dessus du corps, d’un brun foncé, tacheté d’un roux-jaune; les taches sont oblongues sur la tête, rondes sur le cou , le dos , les couvertures supérieures des ailes , et forment des lignes mélangées de points "blancs sur les pennes; la gorge, noire et tache- tée de roux-jaune ; la poitrine et le ventre, d’un roux pâle traversé par des lignes noirâtres ; la queue, d’un jaune-roux rayé de noir. Sonnerat 3 Voyage , p. 1 20. pl. 78. 2e édit, du nouv. Dict, d’Htst. natur. tom. 8 . p. 235. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 10. * * Le Coucou a tête bleue. 29. C. Cyano- cephalus. G. Maculatus ; supra fus eus , subtus al- bus ; capite colloque suprà nigro- cyaneis ; gulâ rufâ ; rostro pedibusque c&rulescentibus. Tacheté ; brun en dessus, blanc en dessous ; tête et dessus du cou d’un bleu-noir ; gorge rousse ; bec et pieds bleuâtres. Cette espèce, que l’on trouve dans la Nou- velle-Hollande , a le dessus de la tête , jusqu’aux yeux, les côtés et le bas du cou d’un bleu foncé , tirant au noir ; les parties supérieures d’un brun pâle, parsemé de points blancs surle dos; les ailes et la queue , avec des raies étroices , transversales et brunes ; le dessous du corps, rayé transversale- ment de noirâtre sur un fond blanc ; la gorge et le devant du cou, d’un blanc-orangé ; la queue , longue et très-peu étagée; les pieds, très-écail- leux. Latham , Index , Suppl. 2e édit, du nouv. Diction. ORNITHOLOGIE. Diction, d'Hist. nat. tom. 8, pag . Z35 . V Aus- tralasie, L.. E.. P.. R. ia. * Le Coucou a tête grise. 30. C. Polio - cephalus. C. Corpore supra fusco - cinereo 3 subtàs albo j griseo fasçiato ; capite colloque pallide griseis ; rectricibus albis 3 fasciis obscuris ; caudâ subcuneiformi ; pedïbus pallide. fuscis. Dessus du corps d’un cendré rembruni, des- sous blane-et rayé transversalement de gris ; tête et cou d’un gris pâle ; rectrices blanches , avec- des bandes transversales obscures ; queue un peu cunéiforme j pieds d’un brun pâle. Les Grandes-Indes sont la patrie de cet oi- seau, qui est gris sur la tête et sur le cou ; blanc et rayé transversalement de gris pâle sur la poi- trine et le ventre ; d’un cendré foncé sur les ailes ; blanc sur la queue, qui est traversée par des bandes noirâtres. Latham 3 Index . ze édit, du nouv. Dict d’Hist. nat. tom. 8 . p. i$6. Les Indes. L.. E.. P.. R. 10. Le Coucou varié de Mindanao. 31.C. Mindanensis. C. Corpore supra viridi-aureo fusco, albo maculato3 subtus albo nigricanteque undulato ; pedibus griseis ; rostro supra nigricante 3 subtus rufescente. Dessus du corps d’un brun vert-doré tacheté de blanc, dessous ondé de blanc et de noirâtre ; pieds gris ; bec noirâtre en dessus, roussâtre en dessous. { PI. z 1 J.fig. 5 . ) On le trouve aux Philippines. Le dessus de la tête et du cou, le dos, le croupion, les Couver- tùres supérieures de la queue et des ailes sont d’un brun tirant sur le vert-doré , et parsemé de taches blanches et roussâtres ; la gorge et le devant du cou sont bruns et tachetés de blanc ; la poitrine, lç ventre, les jambes, les couver- tures inférieures des ailes et de la queue , de cette derniète couleur, et rayées transversalement de rroirâtre ; les pennes des ailes , de la même cou- leur que le dos , avec des bandes transversales d’un blanc-roussâtre à l’extérieur ; les pennes de la queue, d’un brun tirant sur le vert-doré bril- lant et rayées transversalement de roussâtre ; quelques-unes terminées de blanc. Le jeune est, selon M. Levaillant, d’un roux clair où le vieil est blanc, et d’un vert rembruni où celui-ci est vert. Brisson3 Ornith. tom. 4 . p. 1 30. n. iz. Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 373. pi. enlum. n. Z77. Les Grandes-Indes. l337 *Le Coucou a ventre noir. 31 ,C. Meiano- gaster. C. Vertice plumbeo ; corpore suprà ferru- gineo gulâ pectoreque dilutè rufis ; ventre nigro ; rostro rubro. Vertex couleur de plomb ; dessus du corps ferrugineux ; gorge et poitrine d’un roux clair; ventre noir ; bec rouge. Ce Coucou de l’îlede Java, fait partie dé la col- lection du Muséum d’histoire naturelle. Il porte une queue longuôet très étagée ; ledessus de la tête est d’une couleur plombée; ledessus du cou et du corps, les ailes et la queue sont ferrugineux ; les pennes caudales, noires vers le. bout et terminées de blanc ; la gorge, le devant du cou et la poi- trine, d’un roux clair; le ventre et les parties postérieures , noirs. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 8. pag. 2.56. Les Grandes- Indes. L. 15. E.. P.. R. 10. * * Le Coucou vert et blanc. 3 3. C. Pal- liolatus. C. Corpore suprà virescente 3 subtàs albi- dus 3 t&niis transversis fusco-auratis j rostro fusco; pedibus c&rules cente- albis . Dessus du corps verdâtre , dessous blanchâtre, avec des bandelettes transversales d’un brun-r doré; bec brun; pieds d’un blanc bleuâtre. Selon Latham , cette espèce est très-rare à la Nouvelle-Hollande. Elle a l’iris orangé ; le des- sus du corps- d’un vert-brun ; le dessous blanc; la tête, jusqu’aux yeux, noire; cette couleur s’avance sur les cotés du cou jusqu’au milieu , et se termine en forme de palatine ; le dessous des ailes est jaunâtre ; les jambes' ont des taches fer- rugineuses ; les ailes -sont noires en dessus ; les pennes caudales, courtes , et les latérales mar- quées de taches blanches sur leur bord extérieur; les pieds , d’un blanc-bleuâtre , ondé de noir. Latham 3 Index , Suppl. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. Z37. L’Australasie. m L. r 1. E.. P.. R. 10. *Le Coucou DIDRIC. 34. C. Auratus. C. Cor- pore suprà viridi-aureo , subtàs albo ; capitis stn - gis quinque albis ; tectricum alarum 3 remigum se- cundarium rectricumque apicibus alb'is ; rostro virescente- fusco /- pedibus griseis. Dessus du corps vert- doré, dessous blanc; cinq, raies blanches sur la tête ; pointe des tec- trices aiaires , des rémiges secondaires et des rectrices, blanche ;' bée brun -verdâtre ; pieds gris. On rencontre cette belle espèce dans diffé- Gëggggg§ 1 338 ORNITH rentes contrées de l’Afrique ; Levaillant l’a trou- vée dans l’intérieur des terres du Cap de Bonne- Espérance, et Perrein l’a vue à Malimbe, dans le royaume de Congo et de Cacongo, où elle se tient aux environs de la mer ; on la trouve aussi au Sénégal. Elle se plaît à la cime des grands arbres, et fréquente de préférence ceux qui sont en fleurs, où l’attirent un grand nombre d’insectes, dont elle fait sa principale nour- riture. Un riche vert-doré brille sur le plumage du mâle, depuis la base du bec jusqu’au bout de la queue ; cinq bandes blanches se font remarquer sur la tête; l’une au milieu du sinciput, deux autres au-dessus de l’œil , qui se prolongent en arrière, et les deux dernières, plus courtes et plus étroites, sont au-dessous des yeux ; les cou- vertures supérieures des ailes , leurs pennes et celles de la queue sont terminées de blanc ; cette couleur forme des mouchetures sur la penne la plus extérieure de la queue ; tout le dessous du corps est blanc, à l’exception de quelques raies vertes sur les flancs et sur les plumes du bas des jambes, qui retombent sur le tarse. La femelle , dont on voit la figure sur la pl. 2 1 1 des Oiseaux d'Afrique de Levaillant , est d’un blanc- roussâtre sur la gorge et la poitrine ; d’un doré-rougeâtre sur les ailes et la queue. Cette dernière couleur prend une nuance rqu- geâtre chez le jeune, qui a le dessus du corps d’un gris-blanc roussâtre, et les pennes des ailes et de la queue d’un roux-marron. On rencontre dans l’île de Java un Coucou qui a dans son plumage des rapports avec le précédent; mais il n’a que six pouces de lon- gueur totale ; la queue est étagée ; les parties supérieures d’un vert-doré à reflets métalliques ; les inférieures , blanches , et chaque plume porte trois bandes transversales d’un beau vert-doré ; les pennes extérieures de la queue ont des raies transversales de cette couleur et blanches. Buf- forij Hist. natur. des Oiseaux , tom. 6. p. 385 ( Coucou vert-doré et blanc), pl. enlum. n. 657 ( Coucou vert du Cap de Bonne-Espérance ). Le- vaillant j Iiist, natur. des Oiseaux d' Afrique 3 pl. 2. 1 1 ( Didric ). L'Afrique. L. 7. E.. P.. R. 10. * * * Genre. MONASE ou BARBACOU, Monasa., Cuculus3 Linn. Bucco 3 Lath. Corpus oblongunij nigrum . O L O GIE. Caput subrotundatum. Rostrum elongatum 3 basi vibrissis recumben- tïbus instructum 3 latèraàm compressum 3 inté- grant ; mandibula deorsàm arcuata. Nares orbiculares 3 aperta3 setis paràm tecta. Lingua Rictus ad oculos usque fissus. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ brevi 3 rectricibus iK , 3 a. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita 3 tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyli ; dighi quatuor ; andci duo basi connexi ; postici duo ad imum sejuncti; hallux quemadmodum andci 3 ïmo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 10, Monasa habitant in America meridionali ; in - sectis victicantj arborum ramis3 solitana} immota sunt 3 in cavis arborum aut terra nidificant 3 ova 4 pariant. Pulli cacigeni in nido victati 3 ex illo discedunt tantum ad volandum apti. Corps oblong, noir. Tête un peu arrondie. Bec alongé , garni à sa base de vibrisses di- rigées en avant , comprimé latéralement, entier ; mandibules arquées en en bas. Narines orbiculaires, ouvertes , en partie ca- chées sous les soies. Langue Bouche fendue jusqu’aux yeux. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte; les ie. e> 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; quatre doigts; deux de- vant , réunis à leur base ; deux derrière, totale- ment séparés; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir ec portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 1 o recrrices. Les Monases habitent dans l’Amérique mé- ridionale ; vivent d’insectes; sont solitaires et immobilessur les branches; nichent dans un atbre creux ou en terre ; leur ponce est de quatre œufs. Les petits naissent aveugles , sont ap- pâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. Le Mo NAS e A BEC ROUGE, r. M. Tranqiàlla. AI. Nigra3 subtus in cinereum ver gens ; tectricutn ORNITHOLOGIE. alarum superiorum margine albo ; rostro pedibus- que rubescentibus. D’un noir qui , en dessous, incline au cendré ; bord des tectrices supérieures des ailes blanc ; bec et pieds rougeâtres. Cet oiseau , qu’on rencontre ordinairement sur les arbres qui sont au bord des rivières de la Guya-ne , se donne peu de mouvement , se plaît dans la solitude et dans le repos. Tout son plu- mage , à l’exception de la bordure blanche des couvertures supérieures de l’aile, est noir, mais cette teinte est moins foncée en dessous du corps qu’en dessus ; l’iris est rouge et l’aile porte un tubercule à sa partie supérieure. Bujfon, Hist. natur. des Oiseaux, tom. 6. pag. 41 6. pl. enl. «.512 [Coucou noir de Cayenne). Gmelin , Syst. natur. édit. 1 3. n. 38 -[Cuculus tranquillus). La- tham , Index, n. 18 [Èucco calcar atus). L’ Amé- rique méridionale. L. 11. E.. P.. R. 10. * Le Monase a pieds JAUNES, 2. M. Tene - Irosa. M. Nigra ; abdomine et femori’ous ferrugi- neis ; urcpygio cris su que albis ; Tostroobscu.ro pedibus J lavis . Noir; abdomea et cuisses ferrugineux; crou- pion et plumes de l’anus blancs; bec obscur; pieds jaunes. Aussi tranquille que le précédent , ce Monase ne fréquente pas les bois, se tient toute la jour- née sur une branche sèche, et ne se donne que le mouvement nécessaire pour saisir les insectes dont il se nourrit. Il niche dans un arbre creux , quelquefois dans un trou en terre , mais lors- qu’il en trouve de tout faits. On- le rencontre à Cayenne. Le noir domine aussi sur son plumage, ex- cepté sur la partie postérieure du corps, qui est blanche ; cette couleur est séparée du noir de la partie antérieure par une espèce de ceinture orangée ; la queue est un peu étagée et ne dé- passe pas les ailes en repos. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 6. pag. 417. pl. enl. n. 505 [petit Coucou noir de Cayenne). Gmelin , Syst. natur. édit. 13. n. 39. Latham, Index, n. 4 6 ( Cuculus tenebrosus). V Amérique méridionale. L. 8 f. E.. P.. R. 12. Le Monase a face blanche. 3. M. Persan nata. M. Nigricans ; facie albâ ; rostro rubro ; pedibus fus cis. Noirâtre; face blanche; bec rou; ieds bruns. i33>9 Cet oiseau, que l’on trouve au Brésil et à l’île de la Trinité , est dans la collection de M. Bâillon. Il porte un plumage analogue à celui du Monase à bec rouge ; mais il en dif- fère , en ce qu’il a un masque blanc qui en- toure le bec; le noir ardoisé qui règne partout ailleurs est plus foncé sur les parties supérieures que sur les inférieures ; le front , les lorums et le menton sont blancs ; les plumes de la der- nière partie sont susceptibles de se relever et de former une espèce de barbe hérissée ; la queue est un pèu étagée. La femelle ressemble au mâle. Galerie des Oiseaux, ie part. p. 2 3 . pl. 3 6. V Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R. 10. * * * Gen r e. MALKOHAj Ph&nicophaùs. Cuculus, Linn. Latham. Corpus oblongum , rufo , viridi, nigro alhoque varium. Capul rotundatum. Rostrum elongatum , basi crassum et setis di - yergentibus instructum , subrotundum , lave , ar- cuatum , versus apicem subito attenuatum. N ares orbiculares , aperta , latérales , basi rostri sita. Lingua Orbita papillosa. Collum médiocre. Al& pennâ spurià brevi ; remigibus 3*., 4*. omnium tongissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici duo basi connexi ; postici duo ad imum sejuncti ; haliux quemadmodàrn antici imo tarsi positus , sediiem cingens , humi incumbens. Cauda rectricibus 10. Pk&nicophdï in Indià orientait habitant ; fruc- tibus vktitant; nidus ovaque ignoti sunt. Corps oblong , varié de roux , de vert , de noir et de blanc. Tète arrondie. Bec alor.gé, épais et garni de soies diver- gentes à sa base, presque rond, lisse, arqué, aminci brusquement vers le bout. Narines orbiculaires , ouvertes, latérales et situées à la base du bec. Langue Orbites mamelonnées. Cou médiocre. Gg.gggggg 1 i34o ORNITH Ailes â penne bâtarde courte; 3 e. et 4e. ré- miges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; quatre doigts ; deux de- vant , réunis à leur base ; deux derrière, totale- ment séparés; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 10 rectriees. Les Malkohas habitent dans l’Inde orien- tale et vivent de fruits. Leur nid et leurs œufs ne sont pas connus. Le Malkoha proprement dit. i. P. Pyrrho- cephalus. P. Niger , subtus albus ; vertice genar uni- que parte coccineis , circulo albo cihctis ; caudâ pralongâ , apice albâ ; rostro virescente fiavo ; pe- dïbus car aies centïbus. Noir", blanc en dessous; vertex et partie des joues rouges et entourés d’un cercle blanc; queue alongée, blanche à la pointe; bec jaune- verdâtre; pieds bleuâtres. Le nom conservé à cet oiseau des Grandes- Indes est celui qu’il porte dans l’île de Ceylan. Il a le sommet de la tête et une partie des joues d’un rouge éclatant, entouré d’une bande blanche; le derrière de la tête et le dessus du cou, d’un vert -noirâtre , tacheté de blanc; le devant du cou, le dos, les ailes et la queue, d’un noir nuancé d’un peu de vert ; les rec- rrices, terminées de blanc ; la poitrine et le . ventre , de cette couleur. Latham , Index ( Cu- culus pyrrho cephalus). Ind. Zoology , pl. G ( Red - • headed cuckow ). Lev aillant , Oiseaux d’ Afrique, pl, 124. 2e édit, du rtouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 18. p. 461, Les Grandes -Indes. L. i4. E.. P.. R.. * Le Malkoha roüverdin. 2. P. Virïdis. P. Capite genisque carulescente- griseis ; corpore supra viridi , subtus castaneo ; rostro supra vi- ridi ,. subtus nigr-o. Tête et joues gris-bleuâtres ; dessus du corps vert, dessous couleur marron; bec vert en des- sus, noir en dessous. Ce Malkoha 3 qu’a fait connoîcre M. Le- vaillant, est un peu plus grand que le précédent; , le dessus de la tête et les plumes des joues sont d’un gris-bleuâtre; le dessus du cou et du corps est d’un vert sombre glacé ; les pennes des ailes , portent la même couleur eh dehors; un beau marron couvre les parties inférieures mais il OLOGIE. est plus foncé sur le ventre et sur l’abdomen^ Des individus ont les joues d’un rouge-incarnat; la tête, d’un gris foncé ; le devant du cou et la poitrine, couleur de rouille; la nuque, le dos, les ailes et la queue , d’un vert sombre à reflets métalliques ; les pennes caudales , terminées de roux foncé. Lev aillant. Ois. d'Afrique, pl. 115. 2® édit, du no uv. Diction. d’Hist. nat, tom. 18. pag. 462. L. 17. E.. P.. R. 10. * * * Genre. TACCO , Saurothera. Cuculus , Linn. Lath. Corpus subelongatum , gnseo , rufescente va - rium. Caput rotundatum. Rostrum longum , graciliusculum , lavigatUm , lateratim compressum , subtilissimé deiiticulatum , porrectum , supra eonvexum ; mandibula superior versus apicern curvata. N ares oblonga , membranâ tecta. Dngua plana , acuta. Orbita nuda. Collum médiocre. AU brèves , pennâ spuriâ brevi ; remigibus xK , 3*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita; tibia omninb plumosa. » Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici duo basi connexij postici duo ad imum sejuncti ; hallux quemadmodum antici imo tarsi positus , sedilem cingéns , humi incumbens . Cauda rectricibus 10. Saurothera in ins ulis America septentrionales habitant ; vermibus, scarabais , serpentibus mino- ribus , ranis , lacertis , aviculis victitant • in ar- boribus nidifie ant ; ova 3-4 pariunt. Pulli c&ci- geni in nido victati , ex illo discedunt tantum ai volandum aptï. Corps un peu oblong , varié de gris et de roussâtre. Tète arrondie. Bec long, un peu grêle , lisse , comprimé la- téralement, finement dentelé, tendu , convexe en dessus; mandibule supérieure courbée vers le bout. Narines oblongues, couvertes d’une mem- brane.. Langue’ aplatie , pointue. Orbites nues; Cou médiocre. O R N I T H 01 O G ï E. i34i Ailes courtes, à penne bâtarde courte ; les 2 et je. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de 1 abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; quatre doigts ; deux de- vant, réunis à leur base; deux derrière , totale- ment séparés; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclanc le ju- choir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à n rectrices. Les Taccos habitent dans les îles de l’Amé- rique septentrionale ; se nourrissent de vers, de scarabées, de petits serpens , de grenouilles, de lézards , d’oisillons ; ils nichent sur les arbres; leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les pe- tits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent quen état de voler. Le Tacco proprement dit. i. S.Vetula. S. Corpore supra griseo et viridi-olivaceo ; subtus rufo ÿ rectriçibus lateralibus apice nigris et albis ; palpebris rubris ; rostfo supra, nigro , subtîis albi- came; pedibus carulescente-griseis. Dessus du corps gris et vert-olive, dessous roux; paupières rouges; rectrices latérales ter- minées de noir et de blanc ; bec noir en dessus, blanchâtre en dessous ; pieds d’un gris-bleuâtre. ( PL 220 .fig. i.) Cette espèce , qu’on rencontre dans les grandes îles Antilles, fait son nid sur les arbres, le place dans la fourche des grandes branches ec le compose tde petites racines sèches , de mou’sse et de feuilles. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs, d’un blanc sale tacheté de noir. Parmi les différons noms qu’on a appliqués à cet oiseau, Tacco est tiré d’un de ses cris ; on l’appelle aussi Oiseau de pluie , attendu qu’il les redouble lorsqu’il doit pleuvoir; l’épithète dé Vieillard, que lui a donnée Buffon, vient de ce qu’il a les plumes du menton blanches ; mais ce ne sont pas encore les seules dénominations qu’on lui a imposées. On l’appelle Rieur, parce qu’il semble faire des éclats de rire, lorsqu’il prononce les syllabes qua , qua , qua ou cra , cra , cra , cra , qu’il jette en volant, ou quand il voit un animal qui lui porte ombrage. Les nègres de Saint- Domingue le nomment Tacco-baya ; enfin , il est connu des créoles sous le nom de Pie , parce qu’il a , comme notre Pie , les pennes de la queue très-longues ; le vol lent , et qu’ils trouvent dans le cri signalé ci-dessus des rapports avec celui de cet oiseau d’Europe. Lorsqu’il pro- nonce tacco , il articule durement la première syllabe et descend d’une octave pleine sur la se- conde ; il ne fait jamais entendre ce mot qu’après avoir remué la queue de bas en haut, et il ré- pète ce mouvement chaque fois qu’il se déplace. Il fréquente indifféremment les terrains cul- tivés , les sa van nés , les grands bois , les arbres et les buissons. Il se nourrit principalement d’insectes, de chenilles et de petits lézards, qu’on appelle anolis. Ce Tacco parcourt les arbres dans toute leur étendue avec une légèreté étonnante pour sa taille ; toujours l’œil aux aguets, pour épier les anolis qui se jouent sur les branches et les che- nilles qui se cachent sous les feuilles; il pénètre avec une adresse et une activité vraiment ad- mirables dans l’intérieur des buissons les pins épais et les plus feuillés. Sa chasse l’occupe telle- ment , ou son naturel est si peu sauvage ou si peu* méfiant , qu’il se laisse approcher à portée de la main ; c’est au point qu’on peut le frapper aisément avec un bâton, surtout au moment où, immobile sur une branche, il est prêt à fondre sur sa proie, et particulièrement sut les auolis r qu’il ne pourroit attraper sans cette immobilité,, puisqu’au moindre bruit, au moindre mouve- ment, ces petits animaux disparoissent avec la rapidité de l’éclair. Le mâle a les yeux entourés d’une peau nue et rouge; l’iris, d’un jaune rembruni ; le dessus de la tète , du cou et du corps, ies ailes et la queue, d’un gris nuancé de vert olive; la gorge,, le devant du coa et la poitrine, cendrés; les- parties postérieures, rousses; les pennes de la queue , étagées , et toutes les latérales , terminées- par deux grandes caches, l’une noire et l’autre blanche; celle-ci est à leur extrémité. La femelle est un peu plus petite que le mâle ; toutes ses parties supérieures sont d’uiv gris-olivâtre; la gorge et le devant du- cou sosie blanchâtres. Les jeunes lui ressemblent. Brisson , Ornith. tom. 4. p. 1 1 6. n. 5 (Coucou à long bec de la Jamaïque). Idem , p. 1 1 4. n. 4 ( Coucou de la Jamaïque). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux tom. 6. pag. doz (Tacco). pl. enl. 72.-772 „ Idem,- pag. 3 98 ( Coucou dit le Vieillard ou l’ Oiseau de pluie). Gmelin , Syst. nat. édit. 1 3. n. 4 (Cuculus vetula). Idem ; 72. 24 (Cuculus pluvialis). L'A- mérique septentrionale. L. 1.6-17. E.. P.. R. lo*.. O II N I T H O L O G I E. * * * Genre. VOUROUDRIOU , Leptosomus. Cuculus3 Linn. Lath. Corpus subelongatum 3 viridi-ttneo 3 cinereo ni- grcque varium. Caput rotundatum. Rostrum capite longius 3 validum 3 latcraùm compressum3 s.ubtrigonum ; culmine angusto-, man- dibula superior versus apicem utrinquè emarginata3 adunca. Narcs oblongs. 3 obliqua 3 marglnibus proml- nulis 3 versus medium rostri sit&. Lingua Collum médiocre . Al& long& ; remigihus i*. 3 iâ. omnium longis- , sinus. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici duo basi connexi ; postïci duo ad irrium sejuncti ; hallux quemadmodîim antici imo tarsi positus 3 se- dilem cingens 3 humï incumbens. Cauda reuricibus 12. Leptosomi habitant in Madagascariâ. Mores 3 nidus ovaque ignoti sunt. Corps un peu alongé , varié de vert-cuivré, de cendré ec de noir. Tête arrondie. Bec plus long que la tête, robuste, com- primé latéralement, un peu trigone, à dos étroit ; mandibule supérieure échancrée et cro- chue vers le bout. Narines oblongues, obliques, à bords sail- laus , situées vers le milieu du bec. Langue Cou médiocre. Ailes longues; les rre. et 2e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; quatre doigts; deux de- vant, réunis à leur base; deux derrière , totale- ment séparés ; pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoiret posant à terre sur toute sa longueur. Queue à 1 1 rectrices. Les Vouroudrious habitent à Madagascar. Leurs mœurs, leurs œufs et leurs nids ne sont pas connus. Le VOUROUDRIOU PROPREMENT DIT. i. L. Viridis. L.Virïdi-aneus 3 subtils splendide gris eu s ; capite colloque cinereis ; vertlce nignc.ante-.tneQ ; cauda viridi-aureâ 3 subtùs nigrâ ; rostro fusco ; pedibus rubesccnlibus. Vert cuivré; gt is brillant en dessous; tête et cou cendrés; vertex d’un noirâtre-cuivré ; queue vert-dorée et noire en dessous; bec brun; pieds rougeâtres. Selon Montbeîliard, la femelle de fcette espèce porte à Madagascar le nom de Cromb 3 et le mâle, celui sous lequel nous le décrivons. Celui- ci a le sommet de la tête noirâtre, avec des re- flets verdâtres et couleur de cuivre; un trait noir et oblique, entre le bec et l’œil; le reste de la tête, la gorge et le cou, cendrés ; la poitrine et toutes les parties postérieures, d’un gris-blanc; le dessus du corps, jusqu’au bout de la queue, d’un vert changeant en cuivre de rosette; les pennes moyennes des ailes, colorées de même; les grandes, d’un noir-verdâtre. Le Cromb donné pour la femelle, comme nous venons de le dire, est plus grand que lé mâle ; rayé transversalement de brun et de roux sur la tète, la gorge et le dessus du cou ; d’un brun uniforme sur le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue; brun sur les petites couvertures supérieures des ailes , qui sont terminées de roux; d’un vert obscur sur les grandes, dont le bord et l’extrémité sont d’une couleur rousse; les pennes, pareilles à celles du Vouroudriou 3 mais les secondaires ont leurs bords roux ; le devant du cou et toutes les parties postérieures d’un roux clair, varié de noirâtre; les pennes de la queue , d’un brun lustré , et ter- minées de roux; longueur totale, dix-sept pou- ces. Brisson , Orn'uh. 3 tom. 4. p. 160. n. 2.8 ( le grand Coucou de Madagascar ). Bujfon3 Hist. nat.des Ois. tom. 6. p. 41 {Vouroudriou). pl. enl. n. 587 {grand Coucou de Madagascar ). Gmelin , Syst. nat. édit. 13. n. 41. Latham 3 Index 3 n. 34 {Cuculus afer). L’Afrique australe. L. 15. E.. P.. R. 12. * * * Genre. COULICOU, Coccypus. Cuculus 3 Linn. Lath. Corpus subelongatum 3 cinereo 3 rufo 3 albo nigroque varium. Caput rotundatum 3 interdhm cristatum. Rostrum basi crassum 3 lavigatum 3 elongatum , integr uni 3 supra convexum 3 arcuatum 3 laterathn comptes sum 3 acutum; mandibule squales. Nares ovat& 3 membrand prominulâ semi- clause. ORNITHOLOGIE, i5A3- Lingua b revis , tenuis , acuta. Cotlum médiocre. AU brev.es 3 rotundau 3 pennâ spuriâ brevi ', remigibus ;â. , 4 5*. omnium longissinùs. Femora extra* abdomen posita ; tib'u omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici duo basi connexi ; postici duo ad imum sejuncti ; hallux quemadmodîim antici imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 10. Coccyfi habitant in America 3 Africa , Asïâ orientait, Australasiâ ; insecùs baccisque victitant; in arboribus nidificant ,• ova 4-5 pariunt. Pulli c&cigeni in nido victati 3 ex illo discedunt tantum ad volandum apti. Corps un peu alongé, varié de cendré, de roux, de blanc et de noir. Tête arrondie, quelquefois. huppée. Bec épais à sa base, lisse , alongé, entier, convexe en dessus, arqué, comprimé latérale- ment, pointu; mandibules égales. Narine's ovales, à demi closes par une mem- brane saillante. Langue courte, grêle, pointue. Cou médiocre. Ailes courtes, arrondies , à penne bâtarde courte; les 3e., 4e. et 5 e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; quatre doigts ; deux devant, réunis à leur base; deux derrière, tota- lement séparés; pouce placé au bord du rarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir er portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 10 lectrices. Les Coulicous habitent dans l’Amérique , b Afrique, l’Asie orientale et l’Australasie ; vi- vent d’insectes , de baies , et nichent sur les arbres ; leur ponte est de quatre à huit œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Coulicou aux ailes rousses. 1. C. Pyhropterus. C.Corporé supra cinereo, subtus alboÿ rostro subtus luteo 3 sUprà fusco ; pedibus obscuris. Corps cendré en dessus, blanc en dessous; bec jaune en dessous, brun en dessus; pieds obscurs. (PL zz8 , jîg. 1, sous le nom de Coucou de la Caroline. ) On rencontre cette espèce dans l’Amérique septentrionale, depuis la Louisiane jusqu’au Ca- nada, Elle ne reste que l’été dans les contrées- boiéales, où elle arrive ail mois de mai , et d’où elle part au mois d’octobre, pour passer l’hiver dans les grandes îles Antilles. Elle se plaît dans les bois les plus fourrés ; cependant elle s’en écarte et s’approche des habitations à l’époque de la maturité des fruits ; elle fréquente alors les vergers et les bosquets , où l’attirent diverses baies dont elle se nourrit, surtout à l'automne. Ce Coulicou vit solitaire , et rarement l'on voit ' le mâle et la femelle ensemble, même à l’épo- que des amours. Il est d’un naturel défiant, et se cache presque toujours au centre des arbres les plus feuillés; lé chant du mâle a qtielqu’ana- logie avec celui du Coucou d’Europe ; mais il esc si foible, qu’il faut être très-proche pour l’en- tendre. Il paroît prononcer le mot coulicou 3 cou- licou 3 répété plusieurs fois de suite. Cet oiseau place son nid sur les arbres, et le compose de petices branches sèches et de racines à l’exté- rieur, d’hetbes fines et de poils en dedans. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un brun- bleuâtre. C’est une espèce très-distincte du Vieil- lard proprement dit , et c’est â tort que Buffon le donne pour une variété de ce dernier, en l’appe- lant Vieillard à ailes rousses. Toutes les parties supérieures, les ailes et les pennes intermédiaires de la queue sont d’un gris changeant en verdâtre, en roux et en bleuâtre selon l’incidence de la lumière ; les premières pennes de l’aile ont une bordure rousse à l’exté- rieur; les latérales de la queue sont noires et terminées de blanc; cette dernière couleur prend une nuance grise sur la gorge et sur toutes les parties postérieures. La femelle, qu’on a décrire sous les noms^de Cendrillard et de Coucou de Saint-Domingue 3 diffère du mâle en ce qu’elle a la tête , le dessus du cou et du corps, d’un gris un peu rembruni et sans reflets; le bec et les pieds, bruns. Frisson r Ornith. tom. 4. p, 1 1 1. n. 5 ( Coucou de la Caro- line). Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6,. p. 408 ( Vieillard aux ailes rousses ), pl. enl. n. 816. Gmelin , Syst. nat. édit. 1 3. n. 10. Lath. Index, n. 39 ( Cuculus americanus). L'Amérique: septentrionale. L. 1 6 j. E.. P.. R. 10. *Le Coulicou des barrières. i. C. Septo- rum. C. Griseus ; corpore subtus albo ; rostro supra > nigrescente , subtàs rufescente , lateribus rufis ■ pe- dibus cinereis. , Gris ;. dessous du corps blanc ; bec noirâtre ORNITHOLOGIE. *344 en dessus, roux sur les cotés, roussâtre en des- sous ; pieds cendrés. Le nom d 'Oiseau des barrières que les hîbi- tans de Cayenne donnent à cet oiseau , Vient de ce qu’on le voit souvent perché sur les palissades des plantations ; lorsqu’il est ainsi perché , il xemue continuellement sa queue. Montbelliard en fait une variété de son Coucou, brun varié de roux ; mais Sonnini, qui l’a observé dans son pays natal , et qui le premier l’a fait connoître, pense que c’est une espèce distincte, puisqu’il a des habitudes différentes ; de plus-, ; son plumage pré- sente quelques différences, car il est gris où l’au- tre est roux ; la gorge est d’un gris clair ; le dessous du corps, blanc, ainsi que l’extrémité des pennes latérales de la queue. Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux ( variété du Coucou brun varié de roux). La Guyane. L. 10 y. E.. P.. R. 10. *Le Coulicou b'run varié DE ROUX. 3. C. H&vius. C. Vertice corporeque supra fuscis et ru- fescentibus ; corpore subtus rujescente-albo ; rostro supra. nigricantCj lateribus rufescente 3 subtus rufo; pedibus cinereis. Vertex et dessus du corps bruns et roussâtres ; dessous du corps d’un blânc-roussâtre ; bec noi- râtre en dessus , roussâtre sur les côtés , roux en dessous ; pieds cendrés. Les plumes qui couvrent la tête de ce Couli- cou , qu’on trouve à Cayenne, sont d’un brun foncé et terminées par une tache roussâtre ; il y a un peu de gris sur le dessus du cou , et les plu- mes du dessus du corps sont pareilles à celles de la tête ; le roux est plus clair sur les couvertures inférieures de la queue, et borde celles du dessus et les scapulaires 3 la gorge et le devant du cou sont roussâtres, et chaque plume a vers le bout une pe- tite ligne transversale, tirant sur le brun ; le reste du dessous du corps est d’un blanc-roussâtre ; les pennes des ailes et de la queue sont brunes , bor- dées et terminées de roussâtre 3 sous certain as- pect, une légère teinte verte règne sur le dos, les ailes et la queue ; les couvertures supérieures, de celles-ci sont très-longues et s’étendent pres- que jusqu’aux deux tiers de la longueur des rec- trices. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 pl. enl. n. 8 1 1 ( Coucou brun varié de roux). La Guyane. L. 1,0 -f. E.. P.. R. 10. **Le Coulicou a calotte noirâtre. 4. C. Meclacoryphus. C. Vertice nigricante ; corpore supra fus co 3 sublus rufesceme-albo ; rectricibus inter mediis fus.cis 3 lateralihus rostroquc aigris p pi- dibus plumbeis. Vertex noirâtre; dessus du corps brun, des- sousd’un blanc-roussâtre; rectrices intermédiai- res brunes , latérales et bec noirs ; pieds couleur de plomb. On doit la connoissance de cet oiseau à M. de Azara, qui l’a observé au Paraguay, et qu’il appelle Cucliko. Son chanf est à peu près le même que celui du Coulicou à ailes rousses 3 car il répète coucou d’un ton bas quatre à six fois de suite. Son nid ressemble à celui du Pigeon 3 et sa ponte, se- compose de trois œufs d’un blanc- verdâtre. Le mâle et la femelle se tiennent en- semblesur les orangers, les arbres et les arbustes des plantations, sans pénétrer-dans les bois, ni descendre à terre. Us sont peu farouches, se nourrissent des vers et des insectes qu’ils trou- vent sur les feuilles, et ont des mouvemens et un vol pareils à ceux du Coulicou piaye. On ne les voit au Paraguay que pendant l’été. Le dessus de Sa tête est noirâtre, et le reste des parties supérieures brun ; les inférieures sont d’un blanc-roussâtre ; un trait d’une teinte un peu plus foncée que celle de la tête, part des narines, passe au-dessus de l’œil et couvre les oreilles; les pennes intermédiaires de la queue sont brunes ; les autres, noires, et toutes ont du blanc à leur, extrémité ; l’iris est brun , et la paupière nue. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. z. pag. 365. n. z6 7. zc édit, du nouv. Diction, dé Hist. nat. tom,%.p. 271. V Améri- que méridionale. L. 10 E.. P.. R. ïo. * * Le Coulicou cendré. 5. C. Cinereus. C. Fusco-cinereus ; gulâ colloque anteriori plumbeo- albis ; caudâ apice nigrâ et albâ • rostro nigro ; pedibus vir es cente- fuscis. D’un gris-brun ; ..gorge et devant du cou d’un blanc-plombé ; queue terminée de noir et de blanc; bec noir; pieds d’un brun-verdâtre. Ce Coulicou , que M. de Azara appelle Cu- cliko ceniciento 3 a , il est vrai , des rapports dans son plumage avec le Cendrillard 3 mais nous ne croyons pas que ce soit le même, comme le pense Sonnini : on le trouve au Paraguay. Il a les côtés de la tête et toutes les parties supé- rieures d’un cendré-brun ; la gorge et de devant du cou, d’un blanc-plombé, qui, en se dégra- dant , devient pur sur le ventre ; l’abdomen , les côtés du corps et les couvertures inférieures des ORNITHOLOGIE. i'345 n. 16 [Cucu- lus cristatus). L’Afrique méridionale. L. 14. E.. R. R. 10. * Le Coulicoü des palétuviers. 10. C. Seniculus. C. Cinereus } subtus flavus ; pedibus ni - grescentibus. Cendré; dessous jaune; pieds noirâtres. Le nom donné à cet oiseau vient de ce qu’il se tient de préférence dans les palétuviers, où il trouve à se nourrir de chenilles qui ont jusqu’à quatre pouces et demi de longueur, et sept à huit lignesde largeur. On le trouve à Cayenne 5/dans les grandes îles Antilles, et au sud des Etats- Unis, où il ne reste que pendant l’été. Ce n’est point, comme l’a pensé Buflon, une variété de son Vieillard proprement dir , décrit dans cette Ornithologie 3 sous le nom de Tacco } mais bien une espèce très-distincte. Tout le dessus- du corps et des ailes est d’un gris-cendré léger; une bande longitudinale, d’un gris plus foncé , part du coin de l’œil et marque les tempes ; le dessous du corps et des ailes est jaune ; les pennes intermédiaires de la queue sont grises; les autres , bleuâtres et terminées de blanc. Les couleurs de la femelle sont plus claires que celles du mâle, et elle a la gorge et le haut de la poitrine , blancs. Buffon , Hist. nat. des Ois. tom. 6. p. 401 ( petit Vieillard), pl. enl. n. 813 [Coucou des palétuviers de Cayenne). Gmelin , Syst. nat. édit. 15. 72. z$ ( Cuculus minor ). Latham 3 Index 3 n. 30 ( Cuculus seniculus ). V Amérique. L. iz. E.. R. R. 10. * Le PETIT COULICOU. n. C. Minutas. C Cas- taneo-purpurascens ; ventre cinereo-fusco ; rectri- cibus apice albis ; rostro pedibusque gris eo-j us cis. D’un marron-pourpré ; venrre d’un gris-brun; rectrices terminées de blanc; bec et pieds d’un gris-brun. Montbelliard présente cet oiseau comme une variété de son Coucou piaye ; mais Brisson en fait une espèce distincte : en effet, quoique l’un et l’autre portent à peu près les mêmes cou- leurs, le dernier diffère trop du premier par toutes les proportions et dimensions, près de moitié plus grandes, et en ce qu’il est beaucoup plus commun. On le trouve à Cayenne. Toutes les parties supérieures sont d’un mar- ron-pourpré; cette couleur est plus claire sur la gorge, le devant du cou et la poitrine ; le ventre est d’un cendré-blanc ; les couvertures infé- rieures de la queue sont d’un marron foncé et rembruni; les pennes terminées de blanc; celles des ailes le sont de brun ; la femelle porte une livrée plus pâle que celle du mâle. Brisson 3 ORNITHOLOGIE. i34i Omi t h. tom. 4. p. 1 2 4. n. 9 ( petit Coucou de Cayenne). Buffoji 3 Hisunat. des Ois. ( variété du Coucou piaye). La Guyane. L. io -j. E.. P.. R. 10. * Le COULICOU PIAYE. 11.C. Macrocercus. C. Corpore'suprà castaneo-purpurascente ; subtus ci- nereo ; rectricibus omnibus apice albis ; rostro pedibusque griseo-fuscis. Dessus du corps d’une couleur marron pour- prée; dessous, cendré ; routes les reccrices blan- ches à leur pointe j bec et pieds d’un gris- brun. On a conservé à ce Coulicou le nom qu’il porte à Cayenne, et que la superstition lui a donné, puisqu’il signifie diable dans la langue du pays, ce qui paroît indiquer un oiseau de mauvais augure, et c’est par cette raison, dit- on, que les naturels et même les nègres répu- gnent à manger sa chair. Chez un autre peuple de la Guyane , les Galibis, il s’appelle Taparara. Cet oiseau est si peu farouche , qu’il ne part que lorsqu’on est très-près de le toucher. Il y a dans son vol du rapport avec celui du Martin-pêcheur , et il se tient ordinairement, comme celui-ci, sur les branches basses qui ombragent les rivières. Lorsqu’il est perché, il hoche la queue et change très-souvent de place. Ou ne connoîr pas son cri. Il a la tête, le dessus du corps, les couver- tures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue, d’un marron-pourpré; cette teinte est plus claire sur la gorge et sur le devant du cou; le dessous du corps, cendré; les pennes des ailes ont. leur extrémité brune, et celles de la queue, noire et blanche. On remarque plusieurs variétés dans cette espèce ; l’une, dont la taille esc la même que chez le précédent, ale bec rouge, la tête cendrée; la gorge et la poitrine , rousses, et les parties pos- térieures, d’un cendré noirâtre. On la dit fort rare à la Guyane. Une autre ne diffère de celle- ci qu’en ce que la têce est d'un cendré-bleuârre ; la gorge et le devant du cou d’un roux ardent. Une troisième a la tête rousse; la gorge grise; le ventre et les jambes d’un gris-bleuâtre. Une qua- trième a le lorum , le capistrum , la gorge et le milieu du cou, d’un roux ardent; le reste de la tète, le dessus, les côtés du cou et la poitrine, d’un d’un joli gris bleu ; le ventre d’un marron très-foncé; les jambes rousses; le dessus du corps et des ailes, d'un cendré-bleuâtre un peu sombre; le bec rougeâtre. Cet individu a été rapporté du Brésil. Enfin, le Coucou tinga^u du Paraguay , qu’a décrit M. de Azara, est encore rapporté par ce naturaliste au Coucou piaye ; outre qu’il est plus grand , il offre encore d’autres dissemblances dans ses couleurs. Il a routes les parties supé- rieures et le cou d’une couleur de tabac d’Es- pagne, plus vive sur les ailes, plus sombre sur la queue et foible sur le devant du cou; la poi- trine, les côrés du corps et les couvertures infé- rieures de la queue, d’une couleur de plomb claire, mais plus foncée sur les plumes des jambes; celles du ventre, rousses; les- pennes alaires et caudales, de cette ceinte, et terminées de brun; les tarses noirâtres; le bec, d’un vert- bleuâtre; l’iris et les paupières, d’un rouge de corail ; dix-neuf pouces et demi de longueur totale. On l’appelle au Paraguay , Guira payé (oiseau sorcier ). Il se montre, dit M. de Azara, à la lisière des bois; mais jamais on ne le ren- contre dans les lieux découverts, ni sur la terre, ni sur la moitié inférieure des- arbres. Il vole de la même manière que les Anis , se tient seul ou par paires. Sa ponte est, dit-on, de deux œufs. Bris s on , Ornithol. tom. 4. va g. 12.2. n. 8 ( Coucou de Cayenne). Bujfon 3 H-ist. nat. des Ois. tom. 6, p. 414 ( Coucou piaye ). pl. eal, n. 211. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. Latham3 Index y 45 ( Çuculus cayanus). L'Amérique méridionale. L. 16. E.. P.. R. 10. Le Coulicou a paupières rouges, i f. C. Erythropthalmus. C. Supra cinereus ; subths rectri - cïbusque apice albis; palpebris rugosis et rubris ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Cendré en dessus, blanc en dessous et à l’ex- trémité des rectrices; paupières ridées et rouges; bec noir; pieds bruns. Cet oiseau habite les Etats-Unis , dans les mêmes cantons que le Coulicou à ailes rousses j avec lequel il a été confondu; mais c’est une espèce distincte qui en diffère par ses paupières nues,. rouges et ridées; par ses ailes, sur lesquelles il n’y a aucune trace de roux ; par sa taille un peu plus petite, et enfin par ses habitudes. On ne le voit dans l’Amérique septentrionale que pendant l’été ; il fait son nid sur les cèdres , et il emploie les mêmes matériaux que l’autre Coulicou. Sa ponte se compose de quatre ou cinq œufs d’un bleu-verdâtre , et plus petits que ceux du Couli- cou à ailes rousses. Toutes les parties supérieures sont d’un cendré à reflets lustrés , et d’une nuance plus pâle sur le Hhhhhhhh 2 i348 O R N I T H front et sur les Joues; les pennes des ailes et de la queue , d’une couleur grise foncée et uni- forme; les tectrices ont à leur extrémité une rache blanche , bordée en dessus d’un filer noir ; routes les parties inférieures sont blanches, avec un peu de noirâtre sur le bas de la gorge et sur les côtés de la poitrine ( des individus n’en ont pas), La femelle diffère très-peu du mâle. Wil- son , American Ornithology } pi. 28. fîg. 1. V Amérique septentrionale. L. 10. E,. P.. R. 10. * * Le Coulicou qüapactol. 14. C. Ridi- bundus. C. Fulvus gulâ , jugulo et pectore cinereis ; abdo mine , femoribus et tectricibus caud& inferio - ribus nigris ; rostro c&rulescente-atro. Fauve; gorge, devant du cou et poitrine., cendrés; abdomen, cuisses et couvertures in- férieures de la queue, noirs ; bec noir-bleuâtre. Quoiqu’on décrive cet oiseau parmi les Cou- licous j il n’est pas certain qu’il fasse partie de ce genre; peut-être seroit-il mieux placé, avec le Tacco} ayant avec lui une grande affinité par son cri , qui ressemble à un éclat de rire ; par sa taille, une partie de son plumage, par la longueur de son bec et de sa queue. Les Mexicains l’appel- lent Quapachtotoll. Il a l’iris blanc; la gorge, le devant du cou et' la poitrine, cendrés; le ventre et les couvrer- tutes inférieures de la queue, noirs; la tête er toutes les parties supérieures, fauves ; les ailes et la queue de cette même couleur, mais rem- brunie sur la. dernière partie. Brisson, Ornithol. tom. 4. p. xi 9. n. 6 ( Goucou du Mexique). Bujfon 3 Hist. nat. des Ois. tom. 6.p. 108. n. 4. ( Qüapactol ou Rieur) . Gmelin xSyst. nat. édit. 1 3. n. 31. Latham 3 Index 3 n. 41 ( Cuculus ridi- bundus). Le Mexique. L. 1 6. E.. P.. R. 10. * Le Coulicou roux. 15. C. Rutilas. C. Ru- tilas ; ventre tectricibus que caud& inferioribus gri- se'fs 3 rostro jîavescente ; pedibus c&rulescente- nigris. D’un roux ardent; ventre et couvertures in- férieures de la queue, gris; bec jaunâtre; pieds d’un noir-bleuâtre. Le Brésil est la patrie de cet oiseau, dont toutes les parties supérieures sont d’un roux «v ardent ; les inférieures, d’une nuance plus claire, qui prend un ton gris sur le Centre et sur les couvertures inférieures de la queue ; les plumes du sommet de la tête, longues et susceptibles de ’ O L O GIE. se relever en forme de huppe, quand l’oiseau' est agité de quelque passion ; la queue trèsvétagée et longue de six pouces et demi. 2e édit, du nauv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8 . p. 277. L’Amé- rique méridionale. L. 10 -i. E.. P.. R. 10. *Le Coulicou tacheté de la Chine, i Asia 3 Australasia ; insecûs vic- titant. Puliis c&cigéhis mater éscatn in os ingerit 3 et càm è rndo discedunt 3 tantum ad volandum idonei sunt. Corps un peu alongé. Plumes de la tête ec du cou roides ec acu- minées. Tête arrondie. Bec médiocre , caréné en dessus , entier , très- comprimé par les côtés, arqué du milieu à sa pointe. Narines étroites, à demi closes par une membrane située près du front. Langue large , un peu frangée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes courtes, arrondies, à penne bâtarde courte; les 5 e., 4e., 5e., 6e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds térradactyles; quatre doigts; deux de- vant, réunis à leur base; deux derrière, totale- ment séparés; pouce posé ,a.u bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le ! juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Ongle du pouce plus long que les autres , presque droit , subulé. Queue à 10 reccrices. Les Toulous habitent dans les forêts, les buissons, les plaines de l’Afrique, de l’Asie, 1 de l’Australasie, et vivent d’insectes. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, er ne le quittent qu’en état de voler. * Le Toulou proprement dit. i. C. Tolu. C. Nigricans-; uropygio et abdomine virescente- nigris; humeris remigibusque castaneis ; cauda cuneiformi , atro-viridi 3 subtus nigrâ ; rostro fusco ; pe'dibus aigris. Noirâtre; croupion et abdomen d’un noir- verdâtre; épaules et rémiges couleur de mar- ron ; queue cunéiforme , d’un noir-vert , et noire en dessous ; bec brun ; pieds noirs. [PL 2.18, fig. 3 , sous le nom de Coucou à éperon d’ Alouette.) Cette espèce, que l’on trouve à Madagascar, porte un vêtement totalement d un^noir Lustré, à l’exception des ailes, qui sont d un marron - pourpré; les plumes sont roides et dures comme chez tous les Toulous. Tel esc le plumage de l’oiseau parfait; lorsqu’il est moins avancé en âge, l’olivâtre remplace le noir, et est semé de rrairs blanchâtres qui s’étendent le long des plumes; chez d’autres, plusieurs parties du corps ont des taches d’un roux clair. B’isson3 Ornith. tom. 4. p. 138. n. 16. Buffon3 Hist. nat. des Ois. tom. 6,p. 36 c,. plient, n. 295 .fig. 1 ( Coucou ■ de Madagascar). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. n. 48. Latham , Index 3 «.18 {Cuculus tolus). L’Afrique. L. 14 L E„ P.. R. 10. * Le Toulou FAISAN. 2. C. Phasianus. C. Niger; corpôre supra caudâque rufo y Jlavo nigroque va- riis ; rectricïbus elongatis ; rostro pedibusque ni- gris. Dessus du corps et queue d’un brun varié de noir et de jaune ; rémiges alongées ; bec ec pieds noirs. Les Anglais qui habitent la Nouvelle-Galles du Sud , ont appliqué à cet oiseau le nom de Faisan y d’après ses couleurs et leur distribution sur le dos, les ailes ec la queue; toutes les par- ties supérieures sont d’un beau noir, varié sur le dos, les ailes ec la queue, de roux , de jaune et de brun ; ces mêmes couleurs forment des ban- des transversales sur les longues pennes de la queue. Latham 3 Synopsis 3 Suppl.pl. 30. Index ( Cuculus phasianus). 2 e édit.dunouv. Dict.d’ Hist. nat. tom. 34. p. 2.9.5. L’ Australasie. L. 15-17. E.. P.. R. 10. *Le Toulou géant. 3. C. Glganteus. C. Supra rufus y albo-rufescente lineatus et ni gro -fusco fas - datas ; gu la 3 fugulo pectoreque fusco dilutèque fulvo variis ; rostro fusco ; peiibus nigricantibus. Roux , avec des lignes, roussâtres ec des bandes transversales de brun ec de noir en dessus ; go|ge, devant du cou et poitrine variés de brun et de fauve clair ; bec brun ; pieds noirâtres. M. Levaiilant est le premier qui ait décrie cet oiseau de l’Australasie, sous le nom de Coucal géant. Les plumes des parties supérieures sont d’un brun-roux légèrement olivacé,avec un trait d’un blanc-roussâtre sur le milieu des plumes, et des bandes transversales d’un brun-noir ; l’ex- térieur des pennes alaires porte des raies trans- versales er alternatives de roux-brun et de roux- jaunâtre ; la queue a des bandelettes roussâtres sur un fond brun-noir, et son extrémité est d’un blanc sale ; la gorge-, le devant du cou et la poi- trine sont variés de fauve clair et de brun ; les parties postérieures, d’un fauve clair, traversé par ORNITHOLOGIE. i353 par des bandes noirâtres. Levaillant , Ois. d'A- frique , pl, 223 [Coucal géant). ie édit.- du nouv. Diction. d’Hist. nat. Zom. 34. p. 295. L’Aus- tralasie. L. 25. E.. P.. R. 10. * Le Tou loü ho u iîou. 4. C. Ægyptius. C.Fus- cus j subtus rujo-àlbus ; cavité et cervice obscuris ; caudâ cuneiformi , splendide viridi ; remigibus ru- fis ; rostrQ nigro ; pcdibus nigricantibus. Brun 3 dessous blanc-roux 3 tére et nuque obs- cures y queue cunéiforme , d’un vert brillant 3 rémiges rousses 3 bec noir 3 pieds noirâtres. On rencontre cetre espèce en Egypte et au Sénégal. Sonnini, qui l’a observée dans la pre- mière contrée, a rerparqué qu’elle n’est point farouche et se laisse approcher de très-près 3 qu’elle ne craint pas le voisinage de l’homme; que sa voix est grave, et que ces Toulous une fois ap- pariés, le mâle et L femelle se quittent rare- ment. Ils se nourrissent principalement de sau- terelles, et mangent encore les grillons et les criquets. Ils volent mal, ne peuvent s’élever, ni même traverser un' espace de quelqu’écendue, si dans l’intervalle ils ne rencontrent un arbrisseau pour se 'poser ; ils sont bientôt obligés de se laisser, pour ainsiMire , tomber à terre. Les plumes de la tête et du cou sont épaisses , dures ; mais celles du ventre et du croupion sont douces et effilées. Un vert obscur à reflets d’acier poli règne sur la tête et sur le dessus du cou 3 un roux-verdâtre le remplace sur les couvertures des ailes, dont les pennes sont rpusses et terminées de vert luisant 3 celte dernière couleur couvre entièrement les trois dernières pennes, èt est mêlée avec le roux sur quelques-unes des précé- dentes 3 le dos est brun , avec des reflets verdâ- tres ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont de la première couleur, et les pennes caudales d’un vert luisant, à reflets d’a- cier poli ; tout le dessus du corps est d’un blanc- roussâcre, plus clair sur le ventre que sur. les flancs 3 l’iris est d’un roux vif 3 la queue étagée, longue , large, légèrement découpée à sa pointe. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6. p. 367. pl. enh n. 332 ( Coucou ruf albin). Gmelin , Syst. nat. édit. 1 3 . n. 4 5 . Latham , Index , n. 1 7 ( Cu- culus Ægyptius .et senegalensis). L’Afrique. L. 14-15. E.. P.. R. 10. * Le Toulou Latham. 5. C. Lathami. C. Niger; dorso alisque rufescentibus ■ remigibus nigro ma- culatis ; eaudâ albescente fus data. Noir; dos et ailes roussâtres 3 rémiges tache- tées de noir 3 queue rayée en travers de blan- châtre. M. Leach, qui le premier a fait connoître cçt oiseau, n’indique pas le pays qu’il habite. La tête, le devant du Cou, la gorge, la poitrine, l’abdomen et les plumes des jambes sont noirs, avec du blanchâtre répandu çà et là ; le dos et les ailes, roussâtres; les rectrices, avec des bande- lettes d’une couleur sombre 3 les rémiges, tache- tées distinctement de noir 3 les rectrices , de cette dernière couleur et traversées par des lignes blanchâtres et un peu interrompues. Leach, Mise. Zool. tom. x. p. 227. pl. 5 6 ( Polophylus La- thami). 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 34. p. 297. L.. E.. P,. R. 10. * Le Toi; lou des Philippines. 6. C. Pyrrkop- terus. C. Niger riitens & aiis rufis ; roscro nigro ; pedïbus nigricantibus. D’un noir.’ brillant ; ailes rousses 3 bec noir 3 pieds noirâtres. Ce Toulou ressemble beaucoup au Houhou. Montbeliiard a cru recohnoître dans cet oi- seau le mâle de l’espèce, ou du moins une va- riété 3 mais Sonnini, qui a vu en Egypte le Houhou , nous assure que ce n’est ni l’un ni l’autre. Au reste, il porte la même taille, les mêmes dimensions relatives , et sa queue est aussi écagée 3 mais ses couleurs sont plus som- bres ; car, à l’exception de ses ailes qui sont rous- ses, comme dans le Houhou /tout le reste du plumage est d’un noir lustré. Latham, Index jCuculus, âgyptius , var. ). Bujfon ,pl. enl. n. 224, sous le nom de Coucou des Philippines. Les Gran- des-Indes. L. 14-15. E.. P.. R. 10. *Le Toulou rougeâtre et tacheté. 7. C. Maculatus. C. Ferrugineus , albo lineatus; sub- tus Jlavicante-fuscus ; caudâ cuneiformi ; rostro obscuro ; pedibus nigris. Ferrugineux, avec des lignes blanches 3 brun- jaunâtre en dessous 3 queue cunéiforme ; bec obscur ; pieds noirs. Brown a publié la figure de ce Toulou du Ben- gale, dont la taille est un peu au-dessus de celle de Y Alouette. La tête , le cou , le dos et les cou- vertures des ailes sont ferrugineux, et marqués de courtes ligues blanches ér bordées de noir 3 le ventre est brun-jaunâcre 3 les deux premières pennes de l’aile sont d’un brun-rougeâtre ; les Iiiiiiii ï354 ORNITHOLOGIE. autres , bordées de noir 3 la queue est très-lon- gue et cunéiforme 3 les pennes latérales sont noirâtres et terminées' de brun ; les autres ont ries raies transversales- noires,, et quelques-unes brunes. Brown 3 Illust. p. zôyjrff x 3 ( Lark heeled enckow). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 3. n. a 8. La- tham j Index 3 n. 20 ( Cucutus bengalensis). Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 10. # Le Toulou RUFIN. 8. C. Rufinus. C. Supra fuscescence-rufus 3 dilutè rufo lin eu t iis ; subtils sor- dide albidc-rufus y abdornine crissoque sordide al- bis3 obscure fasciads y rostro pedibusque flavescen- tibus. Pvoux-brunâtre , rayé de- roux sale en .dessus 3 roux- blanchâtre sale en dessous ; abdomen et couvertures inférieures de la queue d’un blanc sale et rayés en travers d'une teinte obscure 3 bec et pieds jaunâtres. Selon M. Levaillant, qui a décrit ce Toulou dans ses Oiseaux d3 Afrique 3 il a les plumes des parties supérieures d’un roux-brunâtre et rayées longitudinalement d’un roux clair sur leur mi- lieu 3 les ailes d’un roux vif 3 les pennes secon- daires, traversées par des bandelettes d’un roux- brunâtre 3 les parties inférieures d’un roux lavé, avec du blanc sale sur le milieu de chaque plume; le bas-ventre et les couvertures du dessous de la queue d’un blanc sale, avec des lignes transver- sales d’une teinte sombre 3 la queue d’un roux clair, et traversé par des lignes brunes sur ses deux plumes intermédiaires et sur le bord ex- térieur des latérales. Levaillant 3 Oiseaux dt Afri- que 3 pi. 2ii ( Coucal rufin). 2e édit, du nouv. Dict. d’hist. nat. tcm. 34. p. 298. L.. E.. P.. R. 10. * Le Toulou VARIÉ. 9. Ç.'Varixgatus. C. Capite3 collo 3 gulâ corporeque subius 3 fuscescente-rufis , tectricibus alarum superioribus rufescentibus 3 nigro fasciads 3 maculisque ruf.s nigro citcumdads ; dorso ur 0 pygio que ni gris ; rostro pedibusque rubes- cendbus. Tête, cou, gorge et dessous du corps d’un roux - brunâtre 3 tectrices supérieures des ailes roussâtres, rayées en travers de noir, avec des taches rousses entourées de noir ; dos et crou- pi on noirs ; bec et pieds rougeâtres. Sur vingt-un pouces que cet oiseau de la Nou- velle-Hollande porte en longueur, la queue en tient douze ; les plumes de la tête, du cou, du menton, de la gorge et ses parties postérieures ont leur tige blanche , très-roide , comme usée T sa pointe et dépassant un peu les barbes, qui sont roussâtres et un peu rembrunies 3 les cou- vertures supérieures des ailes ont d’abord des raies transversales noires sur un fond roussâtre, et ensuite des taches assez .larges, d’un brun-roux entouré de noir 3 les pennes secondaires portent en travers des raies noirâtres , d’un roux très-clair et d’un roux-orangé 3 des taches des mêmes couleurs et bordées de noir, sur un fond noirâtre ; toures les jambes sont rousses en dessous et rayées transversalement de roussâtre 3 la queue, qui esc très-étagée, ec ses couvertures supérieures ont des raies transversales et rousses 3 les plumes du croupion et du dos sont noires et semblables à du duvet 3 lé ventre est roussâtre et rayé en tra- vers de noirâtre. Leach, Mise, Zool.tom. 1. p. 1 16.pl. 4 ( Polophilus variegatus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. ton}/. 34 . p. 298. L3 Aus- tralasie. L. 21. E.. P.’. R. 10. * Le Toulou nègre. 10. C. Nigcrrimus. C. Totus niger. Totalement noir. On rencontre cette, espèce dans le pays des Cabres. Le mâle, dit 1\J. Levaillant , qui l’a fait connoîrre, jette un cri qui exprime les syllabes cooro-ro 3 et qu’il répète jusqu’à dix fois de suite sans changer de ton. Le cri de la femelle res- semble à celui de notre Ciesserelle : cri 3 cri ^ cri , cri. Le mâle est de la grosseur de la Grive draine 3 et totalement noir. La femelle en diffère en ce qu’elle est plus petite , et que la couleur noire du ventre est rembrunie. Levaillant , His’t. des Oi- seaux d3 Afrique , pi. 22 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 297.' « L.. E.. P.. R. 10. * Le Toulou a ventre blanc., \\. C. Leuco- gaster. C. Niger 3 . albido maculatus ; remigihus albo nigro que fasciads y ventre albo y caudâ nigrâ3 albo transversim striata. Noir et tacheté de blanchâtre ; rémiges rayées en travers de blanc et de noir 3 ventre blanc 3 queue noire et traversée de blanc. La Nouvelle-Hollande esc la patrie de ce Totflou3 qu’a fait connoitre M. Leach. Il a les plumes de la tête, du cou, de la gorge , du devant du cou et de la poitrine, noires et mar- quées de blanchâtre sur leur rige 3 les pennes des ailes, traversées alternativement de blanc et de i355 ORNITHOLOGIE. les plumes des jambes , jaunes; la queue, noire et rayée en travers de blanchâtre. Leach , Mise. Zool. tom. i. p. ny.pl. 51 ( Polophilus leu.coga.sur ). 2 e édit, du nouv. Dict. d'Uist. nat . tom. 34. p. 299. V Australasie. L.. E., P.. R. 10. ^Le Toulou vert d’Antigue. 12. C. Vi- ridis. C. Capité , collo 3 peetore ventreque obscure viridibus ; alis saturate fusco-rubescentibus. Têc-e, cou, poitrine et ventre, d’un vert obs- cur; ailes d’un rouge- brun foncé. Moutbelliard et Latham présentent ce Toulou pour une variété du Ilouhou.; mais, à l’exemple deSonnini, nous le regardons comme une es- pèce distincte et particulière. Sonnerat l’a trouvé à Antigue. Il a la tête , le cou, la poitrine et le ventre, d’un vert-obscur tirant sur le noir; les ailes , d’un rouge-brun foncé ; l’ongle du doigt postérieur interne , plus délié que celui du Houhou.Si l’on examine la figure de cet oiseau, publiée par Sonnerat, 011 s’aperçoit qu’il n’a pas, comme les autres, la queue étagée. Sonnerat , Voyage à la Nouvelle-Guinée 3 pl. 90 ( Coucou vert d’ Antigue). Latham , Index ( Cuculus &gyp- tius y var. B.). 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 34. p. 299. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 10. ^Le Toulou noirou. i 3. C. Bkolor. C. Niger-, tectricibus alarum superioribus parihn remigibus- que primants rufis ; rostro pedibusque ni gris. Noir ; partie des couvertures supérieures et grandes pennes des ailes, rousses ; bec et pieds noirs. Ce Toulou , décrit dans les Oiseaux d’ Afrique de M. Levaiilanr , esc totalement noir , à l’ex- ception des couvertures supérieures des ailes, qui sont en partie rousses, et des grandes pennes , qui portent entièrement cette couleur. La. femelle diffère du mâle en ce qu’elle est d’un noir rembruni sur tout le devant du corps ; l’éperon de ces. deux oiseaux a plus de deux pouces de longueur. Levai! lant , Oiseaux d’A- frique, pl, 220 ( Coucal noirou). 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 34. p. 297. L.. E.. P.. R. 10. CVC. Genre. ANI , Crotophaga y Linn. Lath. Corpus cbiànupi nigro aut favesccnie-fusco pictum. Capui suhrotundatum. Rostrum aut lave aut rugosum y arcuatum , in- tegrum y lateratim compressum , culmine carinato 3 marginibus angulatis, Nares aperta 3 ovata 3 latérales , basi rostri sita. Lingua angusta , planiuscula 3 acuminata. Lora denudata. Collum médiocre. Ala brèves ; remige i\ brevi; 4â., 5*. om- nium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyli digiti quatuor ; antici duo basi connexi ,• postici duo ad imum sejuncti ; hallux quemadmodàm antici imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 8. Crotophaga habitant in gratis 3 dumis 3 ar - horibus America y insectis , vertnibus , baccis 3 granis in intégrum glutitis victitant ; in magnis dumis nidifie ant ; nidus sapissimè feminis multis commuais . Pullis cacigenis escam in os mater ingerit ; hi e nido discedunt , tantum ad volandum apti sunt. Corps oblong, peint de noir ou de brun- jaune. Tête un peu arrondie. Bec ou lisse ou ridé, arqué, entier, com- primé latéralement, à dos caréné et à bords anguleux. Narines ouvertes , ovales, latérales, situées à la base du bec. Langue étroite, un peu aplatie, acuminée. Cou médiocre. Ailes courtes, à ire. rémige courte; 4e. et 5 e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; quatre doigts ; deux de- vant, réunis à leur base; deux derrière, tota- lement séparés ; pouce posé au bas du tarse , sur. le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 8 rectrices. Les Anis habitent dans les prairies , les buis- sons et sur les arbres de l’Amérique ; ils vivent d’insecces, de vers, de baies , de graines avalées entières ; ils nichent dans les grands buissons ; le nid est très-souvent commun à plusieurs fe- melles. Les petits naissent aveugles , sont ap- pâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en -état de voler. lixiiîii 1 i3 56 OKNITH A. Z?ec ridé. L’ANI DES PALÉTUVIERS, i. C. Major. C. Tota nigra 3 nitens. Toralement noir à reflets brillans. ( Pl . 220. fif 5-) On a quelquefois confondu cet Ani avec celui des savannes , parce qu’ils portent l’un et l’au- tre un plumage pareil ; mais Y Ani de cet ar- ticle est une espèce distincte, qui diffère de l’autre par une taille plus grande et des mœurs dissemblables. Il est très-farouche , et il se cache avec tant de précaution qu’il n’est pas aisé de le voir, même quand on l’entend crier à quinze ou vingt pas. Ces Anis vivent aussi en fa- milles, mais elles ne sont composées que de huit à dix individus. Ils se tiennent toujours dans les cantons couverts de grands buissons fourrés et bien feuillés; ils ne recherchent point le voisi- nage des eaux ; au contraire , ils vivent dans les cantons les plus secs , pourvu qu’ils soient à couvert. Leur cri est une espèce de murmure, qui ne paroît pas être produit par un oiseau , ni par un seul; mais c’est comme si plusieurs s’ap- peloient et se répondoienr. Leur nid est cons- truit comme celui de Y Ani des savannes 3 et toutes les fçmelles de la même bande pondent et couvent ensemble. Les œufs sont couverts d’un tartre blanc, qui s’enlève aisément avec un cputeau et laisse à découvert la couleur verte de la coquille. Leur forme est un sphéroïde par- fait, et leurs diamètres.sont dix et quinze lignes. Cette espèce porte à Cayenne le nom de Diable des palétuviers 3 parce qu’elle se rient, dans cette contrée , au milieu des palétuviers. Son plumage est noir, à reflets violets , un peu varié par un liséré de vert brillant, qui ter- mine les plumes du dos et les couvertures supé- rieures des ailes, dont leS pennes, ainsi que celles de la queue, sont d’un vert foncé et noi- râtre; le tour des yeux est d’un brun-noirâtre, et l’iris , noir. Basson t Ornith. tom. 4. p. 180. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 42?, pl. enl. n. 102. fig. 1 ( grand Bout de petun). V Amérique. L. iS. E.. P.. R. 8. *L’Ani DES SAVANNES. 2. C. Ani. C. minora tota nigra 3 nitens. Plus petit ; totalement noir â reflets brillans. {Pl. 12.0. fig. 4.) | Ani est le nom que cette espèce porte au I Brésil ; les Mexicains l’appellent Cacacto- I OLOG1E. totl ; ce mot signifie oiseau ayant rapport au Corbeau. Dans nos colonies de l’Amérique , 011 le nomme Bout de petun ou Bout de tabac 3 Oiseau diable 3 Amangoua , Perroquet noir 3 etc. Les créoles de Cayenne le. connoissenr sous la dénomination de Bouilleur des Canaries 3 ce qui veut dire qu’il imite le bruit que fait l’eau bouillante dans leur marmite de terre , en jar- gon créole, canari. C’est en effet le ramage ou le gazouillement habituel que les Anis font en- tendre d:un ton aigu et désagréable , qui change suivant leurs diverses affections. Ces oiseaux ont un instinct social vraiment admirable. On les trouve toujours en troupes , dont les moindres sont de huit ou dix et quelquefois de vingt-cinq ou trente ; ils ne se séparent guère , se tiennent sans cesse ensemble, soit en volant, soit en se reposant, et lorsqu’ils se perchent sur quelque branche, c’est le plus près qu’il leur est possible les uns des autres. Les mâles et les femelles travaillent ensemble à la construction du nid, qui sert à plusieurs fe- melles à la fois.; la plus pressée de pondre n’at- tend pas lés autres , qui agrandissent le nid pen- dant qu’elle couve ses œufs. Cette incubation commune se fait dans le plus parfait accord ; les femelles s’arrangent les unes auprès des autres, et s’il arrive que les œufs se trouvent mêlés ou réunis, une seule femelle fait éclore les œufs étrangers avec les siens. Les Anis construisent leur nid très-solidement , quoique grossièrement , avec des petites branches d’arbrisseaux , que lient des filamens de plantes; un lie de feuilles com- pose toute la garniture. Elles font plusieurs pontes dans l’année , et leurs œufs, sont pareils à ceux de Y Ani des palétuviers. Les petits sétpens , les lézards , les chenilles, les vers, les grosses fourmis et d’autres insectes composent leur nourriture., Ils se posent sur les bœufs pour manger les tiques , les vers et les insectes nichés dans le poil de ces animaux : de là vient la dénomination de Crotophaga ( Man- geur de vermine ). Leur plumage est pareil â celui de l’espèce précédente , et on remarque que les femelles ont des couleurs plus sombtes que celles des mâles. Bris s on 3 Ornithol. tom. 4. pag. 177. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 420. pl. enl. n. 1 02. fig. 2 ( petit Bout de petun ). L. 15 f. E.. P.. R. 8. B. Bec lisse. * L’ANI GUIRA-CANTARA. 3. C. Piririgua. C. ORNITHOLOGIE. 1357 Flavicante - alba y caudâ alisque fuscis ; capite in mzdio fusco , ad latcra jlavicante • collo in medio flavicante , ad Laura fusco y rostro obscure Jlavo ; pedibus thaiassïnis. Blanc- jaunâtre; queue' et ailes brunes ; milieu de la têre brun ; côtés jaunâtres ; cou de cette couleur dans le milieu , brun sur les1 côtés ; bec d’un jaune obscur, pieds couleur de ven- de-mer. M. de Azara a décrie cette espèce sous le nom de Piririgua , et elle porre au Paraguay celui de P incita y ces deux noms expriment son . cri le plus ordinaire, qu’elle répète soit en vo- lant, soit en repos. Elle prononce aussi quelque- fois piriririri j comme si elle rioit, et d’autres* fois guoagua 3 du ton de quelqu’un qui pleure. Elle se nourrit de grillons , de sauterelles et de petits lézards. Cette espèce et la précédente sont tellement amies , que leurs troupes se mêlent fréquemment , et qu’elles travaillent souvent ensemble à la construction d’un grand nid, où toutes les femelles déposent leurs œufs, les couvent , élèvent les petits comme s’ils étoient de la même espèce. Les œufs sont exac- tement en ellipse alongé , d’un vert-bleuâtre , avec des veines blanches, qui s’effacent par un léger frottement. Brisson3 Ornith. tom. 4 .p. 144. n. 1 9 ( Coucou huppé du Brésil). BuJJon , Hist. nat. tom. 6. p. 407 ( Guira-cantara ). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 3. n. 3 1. Latham , Index , n. 40 ( Cuculus guira). V Amérique méridionale . L. 1 5. E.. P.. R.. CVIe. Genre. COUROUCOU , Trogon j Linn. Lath. Corpus oblongum y coloribus nitentibus varium. Caput rotundatum 3 latum. B.ostrum capite brevius 3 basi vibrissis recum- bemibus insiructum 3 latius quàm altum , mar- gir.ibus s&pissime serratum , apice aduncum. Nares orbiculares 3 vibrissis obtectœ, 3 basi rostri sits. j.ingua brevis 3 triangularis 3 acuta. Rictus amplus. Collum brève . AU pennà spuriâ brevi ; remigibus 5*. ,4^. re- llquis longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Tarsi semi-plumati 3 brèves. Pedes tetradactyji ; digiti quatuor y antici z basi connexi y postici 1 ad imum sejuncti y hallux quemadmodum antici imo tarsi positus , sedilem cingens 3 humi incumbens. Couda rectricibus 11. Tvogones habitant in sylvis Afric& , Asi& et A mérita, meridionalis ; insectis baccisque victitant y in arbore excavo nidifie ant ; ova 3-4 pariant. Pullis cétcigenis escam in os mater ingerit ; hi è nido discedunt 3 tantum ad volandum aptï. Corps oblong , varié de couleurs brillantes. Têre arrondie , épaisse. Bec plus court que la tète , garni à sa base de soies dirigées en avant, plus largeque haut, le plus souvent à bords dentelés, crochu à sa pointe. Narines orbiculaires , couvertes par les soies. Langue courte , triangulaire , pointue. Bouche ample. Cou court. Ailes à penne bâtarde courte ; 3e- et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen y jambes totalement couvertes de plumés. Tarses courts , à demi emplumés. Pieds térradactyles; quatre doigts; deux de- vant, réunis à leur base ; deux derrière, totale- ment séparés; pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 1 2 rectrices. Ces oiseaux se tiennent dans les forêts de l’Afrique , de l’Asie et de l’Amérique méri- dionale; vivent d’insectes et de baies, nichent dans un trou d’arbre. Leur ponte est de trois ou quatre œufs. Les petits, sont appâiés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Couroucou aurora. i. T. Rufus. T. Fade 3 collo corporeque supra rufis y subdis Jla- vo ; rectricibus séx inicrmediis rubris y rostro pedibusque fuscis. Face, cou et dessous du corps, roux; des- sous jaune ; les six rectrices intermédiaires rou- ges ; bec et pieds bruns. L’île de Ceylan et les Moluques sont la patrie de ce Couroucou , qu’a fait connoîrre M. Le- vaillant. -Il a la face, le cou, le haut de la poitrine et toutes les parties supérieures d’un roux de rouille; le reste de la poitrine, le ven- tre et les couvertures inférieures de la queue d’un jaune-jonquille;' ses six pennes inter- médiaires d’un rouge vif, ec terminées par une bande noire transversale ; les trois sui- vantes, de chaque côté, -rayées en travers de noir ec de blanc ; les couvertures supérieures i353; O R N I T H des ailes pareilles, avec des raies plus déliées. I-ev aillant 3 Hi st. des Cou.rou.cous , pl. 9. 2e édit, du nouv. Diction. d’Uist. natùf. tom. 8. p. 2.13. Les Grandes- Indes. L.. E,. P.. R. iz. * * Le Couroucou bungummi. 2. T. In- diens. T. Nie rie ans 3 supra ferrugineo-macula- tus 3 suhus J/àvescens 3 nigricante J as datas ; ca- fte mgro a.boque s triât 0 ; caudâ longissimâ f as cia ta ; rostro c&ruleo ; pedihus cinereis. Noirâtre ; tacheté de .ferrugineux en dessus, jaunâtre et rayé transversalement de noirâtre en dessous; tête rayée de noir et de blanc 3 queue très-longue et rayée transversalement 3 bsc bleu 3 pieds cendrés. Latjjam a rangé çec oiseau de l’Inde parmi les Couroucousj niais nous ne pouvons assurer qu’il soir placé convenablement. Il a le bec t.rès-cràchu 3 les plumes de la tête et du cou noires, et rayées de blanc 3. une ligne blanchâtre, qui part des coins di bec, et s’étend sur les joues 3 le dos et les ailes, noirs, avec des taches rondes et couleur de rouille j la poitrine .ee le ventre d’un, blanc jaunâtre , traversé, par des_ bandes noirâtres: 3 la queue très-longue, cunéi- forme et rayée transversalement de ligues étroi- tes et noirâtres, -Lâchant > Index 3 n. 9. ie édit, du nouv. Diction. d! Hist. natur. tom. '6. p. 313. Les Indes. , L.. E.. P.. R. 12. * Le Couroucou cannelle. 3. T. Rutilus, T, Capite colloque obscure viridibus ; corpore supra rut do; subtàs saturatè rosèo; rectricibus sex intermediis ru fa 3 rostro pedibusque fus co-nigns. Tète et cou d’un vert obscur 3 dessus' du corps d’un rouge vif, dessous d’un rose foncé 3 les six rectrices intermédiaires rousses 3 bec ec pieds d’un noir rembruni. C’est à Md Le vaillant que l’on doit la con- noissance de ce Couroucou 3 qui se trouve â I'île dé Ceylan. La tête, et le cou sont d’un vert sombre 3 le dos , !es< scapulaires’, le crou- pion et les couvertures supérieures de la quelle , d’un rouge vif 3 les six pennes du milieu de la queue de cette couleur , avec une bande noire transversale vers leur extrémité 3 les six autres, en grande partie blanches à l’extérieur , et noires dans le reste 3 les grandes pennés des ailes de la dernière couleur et à raies blanches; les secondaires et les couvertures supérieures finement rayées de aoir-verc et de blanc 3 la OLOGIE. poitrine et les parties postérieures d’un rose foncé. Le jeune a la tête , le cou, tout le dessus du corps ec les pennes intermédiaires de la queue, d’un roux pâle 3 les latérales blanches à l’extérieur ec mélangées de roux et de noir en dedans 3 le ventre ec les couvertures infé- rieures de la queue , blancs. Lcv aillant , Hist. des Couroucous 3 pl. 1 4. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 8 .p. 313. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Couroucou a chaperon violet. 4. T. Violaceus. T. Violaceus ; superciliis Jla- vis ; dorso uropygioque viridi-aureis ; 'alis fus- cis ; rectricibus intermediis c&rulescente-viridibus 3 apïce ni gris ; rostro plumbeo 3 apice albido , versus frontem nigricante. Violer 3 sourcils jaunes ; dos et croupion vert-dorés 3 ailes brunes 3 rectrices intermé- diaires d’un ven-bleuâcre, noires à leur pointe 3 bec couleur de plomb, noirâtre vers le front, blanchâtre â sa pointe. Le pavs de cec oiseau, que BufFon a décrit d’après Koelreuster , n’est pas bien connu 3 cependant si, comme le die M. Levaillant , c’est un individu, de l’espèce de son Courou- cou ourroucouai ou le Couroucou vert à ventre jaune 3 on le trouveroit à Cayenne 3 mais comme il n’est nullement question de la cou- leur jaune qui tranché grandement, sur le plu- mage de celui-ci, nous croyons qu’on ne doit pas se presser d’adopter cetce opinion. Cet oiseau a le Iront, le tour des yeux et les oreilles , noiiâtres ; le reste de la tête, la gorge, le cou et la poitrine, d’un violer très- rembruni 3 les paupières jaunes 3 le dos et le croupion d un vert foncé, à reflets dorés ; les couvertures su- périeures de la queue d’un vert- bleuâtre , avec les mêmes reflets; les ailes brunes 3 leurs cou- vertures , ainsi que les pennes secondaires , poinriüées de blanc ; les deux pennes inter- médiaires de la queue d’un verc tirant au bleuâtre, et terminées de noir 3 les deux paires suivantes de l’a même couleur à l’extérieur et noirâtres dans le reste 3 les autres pennes noires,, rayées ec terminées de blanc. Koelreuster , Nov. Com. Petropol. vol. ï 1. p. 436'. fl. \ d.fig.'è, Buffon j Hist. natur. des Oiseaux } tom. 6.p. -294, L. 9 -:, E.. P.. R. n. * Le Couroucou damoiseau. 5. T. Rosei- gasier. T. Supra, viridi- aureus ; guia 3 jugulo ORNITHOLOGIE. pectoreque griseo-viridibus ; cofpore subtus rosa- ceoy rectricibus intermediis c&rulds y lateribüs exius et apice albjs ; rostro pedibusque jîavis. Vert-doré en deSsüsj, gorge , devant cm cou et poitrine, d’an gris- vert ; dessous du corps, rosacé ; recrrices intermédiaires bleHes ; laté- rales blanches en dehors et à la- pointe ; bec et pieds jaunes. Tej est le nom que M. Levaillant a im- posé au Couroucou qui se trouve à Saint- Domingue. On l’a confondu avec celui à ventre rouge de Cayenne ; mais il en diffère particulièrement, en ce qu’il n’a , dans aucun temps, le collier blanc que porte celui-ci. On le trouve non-seulement dans les grandes An- tilles, .mais encore au Mexique, où ses plu- mes rouges servoient autrefois à faire des por- traits , des tableaux, et d’autres ornemens , que les Mexicains portoient dans leurs fêtes. On lui donne à Saint-Domingue dilférens noms : dans des cantons on l’appelle Caleçon rouge y dans d’autres . Dame ou Demoiselle an~ glaise , et ailleurs. Pie de montagnes , d’après sa résidence continuelle dans les mornes. Ce Couroucou entre en amour au mois, d’avril ; alors il cherche l’épaisseur des forêts les plus solitaires, et fait son nid dans -un trou d’arbre, qu’il garnit de poussière de bois vermoulu. La ponte est de quatre œufs blancs , un peu moins gros que ceux du Pigeon. Le chaut du mâle, qu’il ne fait entendre que dans /la saison des amours , est des plus tristes et des plus, plaintifs. Le dessus de la tête et du cou, les joues, le manteau et les couvertures supérieures de la queue sont d’un vert d’aigue-marine brillant, qui , sous un certain jour, serhble pGudré de gris de perle: -la gorge, le devant du cou et la poitrine sont d'un gris de perlé lustré, chan- geant en vert d’aigue-marine j le ventre et les parties postérieures d’un rouge rosacé; les pennes intermédiaires de la queuertfim bleu qui se change en vert sur leurs bords; les la- térales blanches .à l’intérieur et à la pointe ; les couvertures des ailes finement- rayées en travers de noir-vert et de blanc ; les pennes avec des taches carrées, blanches et noires. La femelle a le bec brun en dessus, jaunâtre en dessous; toutes les parties supérieures, la gorge , le devant du cou et la poitrine", d’un gris-ardoisé, plus clair en dessous qu’en des- sus ; le ventre et les couvertures inférieures de la queue d’nn rpuge pâle; les pennes- secon- daùes des ailes d’une nuance plus forcée que i359 le dos ; les premières , d’un gris-noirâtre , et bordées de blanc à l’extérieur ; la queue pa- reille â l’aile, mais sans bordure. Biffoa , Hist. nat. des Ois. ( Couroucou à ventre rouge de Saint Domingue). Levaillant , Hist. nat. des Courou- cous j pi. 13. V Amérique septentrionale. L. 11. E.. P.. R. 11, * Le Couroucou géant, g. T. Gigas. T. Supra Jlavescente-viridis nitens ; pectore , corporp subtus albis y rostro jlavo y pedibus fus cis. ' D’un vert-jaunâtre brillant en dessus: poi- trine et dessous du corps, blancs; bec jaune; pieds bfuns. M. Levaillant est le premier qui ait décrit ce Couroucou , que l’on trouve dans Lite de Java. Sa grosseur est plus du double plus fores que celle- des grands. Coufoucous de l'Amérique.. La tête, le dessus du cou et du corps , les" plumes- scapulaires, le croupion et les couver- tures supérieures de la queue.-,, sont d’un vevt- jaunâtre très-lustré et doré plus "6 11 moins, sui- vant les incidences de la lumière;, la gorge et le devant du cou, de la même couleur; la poitrine er les parties, postérieures, d’un blanc pur ; la queue est en dessus pareille au croupion, et en dessous d’un gris glacé de blanc ; les grandes couvertures supérieures des ailes et leurs der- nières pennes secondaires sont finement rayées en travers d’un noir-vert et de blanc; les autres- pennes ont leur dessus d’un noir-brun , et leur dessous grisâtre. Levaillant , Hist. des Cou- roucous , pl. 12. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat. tern. 8 . p. 315. Les Grandes- Indes.- L. x 7 à 1 8 . E.. P.. R, 1 2. **Le Couroucou a gorge bleue. 7. T. Asiaùçus. T. Viridïs ;• fronts nuchaque r'ubris y gulâ c&ruleâj rubro maculatâ y rernigibus rectii- cibusque ni gris ; pedibus viridibus. Vert; front et nuque rouges; gorge bleue à tache rouge;. rémiges et tectrices noires ; pieds verts. On le trouve dans l’Inde. Le front est rouge et bordé d’une ligne blanche ; ia nuque de la première couleur, frangée de blanc et de noir ; 011 remarque au-dessus de l’œil une raie courre et rouge; la gorge est bleue, avec une tache rouge; le reste du corps, les ailes et 1a queue sont d’un très-beau vert, et les pennes noires. Lath. Index 3 n. 8. 2 z édit. du nouv. Dut. d’Hist. nat. tomJé>.p. 316. Les Grandes- Indes. L. 8 L E- R. R. 36o ORNÎTH Le Couroucou kondea. 8. T. Fasàatus. T. Dorso ferrugineo ; corpore subtus fulvo-rubro ; capite colloque, nigrïcantïbus ; fasciâ pectorale albâ; alïs albo r.igroque fasciatis ,• caudâ apice nïgrâ; rostre nigro ; pedibus mgrescentibus. Dos ferrugineux ; dessous du corps rouge- fauve’, rêce er cou noirâtres ; bande transversale blanche sur la poitrine; ailes rayées en travers de blanc et de noir; queue noire à son extré- mité; bec de cette couleur. (PI. 115 , fig. 4, sous le nom de Couroucou rayé. ) Rant-van-kondea est le nom que ce Couroucou porte dans l’île de Ceylan. Il a les orbites nues et d’un bleu fonc^; l’iris, jaune; la tête et le cou, noirs; la poitrine, de cette couleur, mais plus pâle, et coupée en travers par une bande blanche,, à laquelle succède une teinte orangé-rougeâtre qui s’étend sur le ventre er sur les parties postérieures ; le dos est couleur de tan ; les couvertures de la queue sont grises; celles des ailes er les plumes scapulaires, agréa- blement variées de lignes ondulées, blanches et noires; les pennes noirâtres et bordées de blanc « l’extérieur; la queue est très longue et ter- minée de noir. Ind. Zool. pl. 5 ( Fascïated curu- cui). ze édit, du nouv. Dïct. d’Hïst. nat. tom . 8. pag. 31 6. Les Grandes-Indes. L. 10. E.. P.. R. 10. Le Couroucou levérian. 9. T. Levenanus. T. Violaccus3 virïdi- aureo nitens ; alïs nigrïs ; ab- domine albo ; remïglhus tribus exterioribus ni gris 3 apice albis ; rostro plumbeo ,• pedibus nigrïs. Violet, à reflets d’un vert-doré; ailes noires; abdomen blanc ; les trois rémiges extérieures noires , blanches à leur pointe; bec couleur de plomb; pieds noirs. Ce Couroucou y que l’on trouve dans l’Amé- rique méridionale , a la tête , le cou et la poitrine d’un beau violet foncé, à reflets bleus; les ailes noires; les grandes pennes, bordéesde blanc; le dos, d’un vert-bleuâtre, à reflets dorés; les plumes qui recouvrent la queue, soyeuses et d’un vert-bleu foncé très-brillant; les pennes caudales, noires, avec une nuance verdâtre ; les intermédiaires, lisérécs de blanc , avec une légère teinte fauve. Le jeune diffère de l’adulte en ce que la tête , le cou, la poitrine, les flancs et toutes les parties supérieures sont d’un gris-brun roussâtre ; le venue et les couvertures inférieures de la queue , d’un blanc-roussâtre ; les penues des' ailes et de la queue, noirâtres; avec des marques d’un blanc-roussâtre à la pointe des six pennes daté-" O L O G I E. raies de celle-ci ; le bec, sans dentelures , bru- nâtre, avec une nuance jaunâtre sur les bords; les doigts et les ongles, de cette teinte. La fe- melle n’est ptis connue. L’oiseau adulte est décrit dans Brisson, sous le nom de Couroucou vert à ventre blanc 3 et Buffon en fait une variété de son Couroucou à ventre jaune ; mais nous ne le croyons pas fondé dans ce rapprochement, que Latha-m a adopté. Le Couroucou albane de Levaillant est décrit avec des couleurs plus brillantes ; cependant nous pensons que c’est un individu de la même es- pèce. Leverian. Muséum 3 pl. p. 175 . Lev aillant 3 Hist.des Couroucous , pl. 5 ( Couroucou albano ). ' Latham , Index 3 n. 10. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hïst. nat. tom. 8 . p. 31 6. L’ Amérique australe. L. 9 f. E.. P.. R. 12. * Le Couroucou narina. 10. T. Narina. T. Corpore suprà 3 gula 3 jugulo rectricïbusque inter- mediis vïfidi-aureïs 3 tectricibds alarum majoribus grisêis 3. nigricante lineatïs , pectore corporeque subtùs satutatè roseïs ■ rostro Jlavo 3 apice nigro ; pedibus aths. Dessus _du corps, gorge, devant du cou et rectrices intermédiaires , d’un vert-doré ; grandes tectrices des ailes, grises, avec des lignes noirâ- tres; poitrine et dessous du corps, d’un rose foncé; bec jaune-noir à sa pointe; pieds de cette couleur. M. Levaillant a trouvé ce Couroucou en Afrique, cil il niche dans un rrou d'arbre; sa ponte est de-quatre œufs presque ronds et d’un blanc- rosé. Le mâle a les parties supérieures, la gorge, le devant du cou et les pennes intermé- diaires de la queue, d’un vert-doré; les grandes couvertures des ailes, grises, avec des lignes en zigzags noirâtres; la poitrine et les parties posté- rieures, d’un roux foncé; les trois premières pennes de chaque côté de la queue, blanches en dehors'et noirâtres tn dedans. La femelle esc d’un vert rembruni en dessus; d’un rose pâle, sur le bas-ventre et sur les couver- tures inférieures de la queue; d’un brun-roux sur le front, la gorge, le devanc du cou et la poi- trine ; d’un brun-noirâtre sur les pennes des ailes, donr les tiges sont blanches. Chez le jeune, le front, la gorge, le devanc du cou, sont d’un gris-roussâtre; les parties pos- térieures, d’un gris-rosé, ensuite d’un roux pâle, mélangé de gris; les pennes des ailes, brimes, et les trois dernières, tachetées de blanc- à leur pointe; le dessus du corps est d’un vert-bru- nâtre. 0 R N I T H narre. Lev aillant , ’Hht. nat. des Ois. d’ Afrique , pl. 228 et 229. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8 . p. 318. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * Le Couroucou oranga. ii. T. Aïricollis. T. Supra, viridis ; f tonte , genis gulâque ni gris ; jugulo pectoreque superiore viridi-aureis ; coipore subtàs J'avo-fusco ; rectricibus inter mediis flaves- cente-viridi-aureis ; rostro flavo ; pedibus nigris. Vert en dessus; front, joues et gorge, noirs; devant du cou et haut de ia poitrine ,• vert-dorés; dessous du corps, d’un brun-jaune; rectrices intermédiaires d’un vert-jaune doré ; bec jaune ; pieds noirs. Le mâle de cette espèce n’est connu que de- puis peu d’années ; on le trouve dans l’intérieur de la Guyane, à Surinam" et à l’île de la Trinité. Il a , dans son état parfait , le front, les joues et la gorge, noirs ; le devant du cou et le haut de la poitrine , d’un vert-doré, nuancé de blanc ; le reste de la tête, le dessus du cou, le haut du dos, les plumes scapulaires, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un vert d’éméraude à reflets dorés ; les couvertures du dessus des ailes et les dernières pennes secon daires, finement rayées et pointiliées de noir- vert sur un fond gris ; le bas de la poitrine et les parties postérieures, d’un brun-jaune plus ou moins foncé, qui est plus foible sur le bas- ventre et les couvertures inférieures de la queue, dont les pennes intermédiaires sont d’un vert- doré jaunâtre, et terminées par une bande d’un noir foncé; les autres ont dès raies transversales noires et blanches ; les pennes des ailes sont d’un brun -noirâtre ; le duvet des tarses est noir. Des individus sont blancs, où celui-ci est jaune : l’on soupçonne que ce sont des femelles ou des mâles moins avancés en âge que le précédent. Le jeune, avant sa première mue, est d’un brun-roussâtre sur toutes les parties supérieures, sur la queue, le devant du cou, la poitrine, les flancs et les ailes; d’un blanc-fauve sur le dessous du corps ; bran sur le bec; jaunâtre sur les ongles; rayé de blanc et de noir sur les pennes latérales de la queue. Lev aillant , Hist. des Couroucous , pl. 8. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. 318. L’ Amérique méridionale. L. 8 à 9. E.. P.. R. 1 2. * Le Couroucou ourkoucoüai. 12. T. Vi- ridis. T. Hindi- aur eus ; subtàs luteus ; gulâ nigrà; fasciâ pectorali vlridi- aureâ. Vert-doré; jaune en dessous; gorge noire; OLOGIE. tZCn bande pectorale vert-dorée. (.PL us, fig. 1 , sous le nom de Couroucou a ventre jaune. ) Le nom d ' Ourroucouai , que M. Levaillant a imposé à cet oiseau , est tiré du sifflement grave que le mâle fait entendre dans les forêts, où d vit solitaire, et se tient ordinairement sur les branches à une moyenne hauteur. Il a le front , les joues et la gorge., noirs ; les parties supérieures jusqu’au dos , et le devant du cou , d’un beau bleu à reflets verts et violets ;> le dos et les parties postérieures, d’un veft- doré à reflets bleus; la poitrinè, le ventre et les couvertures inférieures de la queue, d’un jaune- aurore ; les plumes des jambes et des tarses, noi- râtres ; les six pennes intermédiaires de la queue, d’un vert-doré et terminées par une bande noire; les cinq suivantes, blanches à l’extérieur et noires en dedans; la première de chaque côté , de la dernière couleur , avec un petit liséré blanc. La femelle, pl. 4 de Y Histoire des Couroucous de M. Levaillant, est d’un noir lavé, prenant une nuance grise sous certains aspects, sur la tête , le cou , la poitrine , le manteau , le crou- pion , les ailes, et sur les six pennes du milieu de la queue ; finement rayée de blanc sur les couvertures supérieures des ailes , dont les pennes ont une ligne blanche; jaune sur le bas-ventre; les trois rectrices les plus extérieures de chaque côté sont barrées de noir et de jaune; le bec est noir, jaune à sa base et en dessous ; les cuisses, les pieds et les ongles sont noirâtres. Le jeune diffère de la femelle en ce que le jaune est plus foible; que le bec est sans den- telures et totalement d’un brun-noir, et que son plumage paroît comme nuancé de fauve. B/ts- son , Ornithol. tom. 4. p. 168. n. 2 ( Couroucou vert de Cayenne ). Buffon>, Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6. pag. 291 (Couroucou à ventre jaune), pl. enl. /2. 195 ( Couroucou de Cayenne). L’ Amérique méridionale. L. 1 1 L E.. P.. R. 12. * Le Couroucou a queue rousse de Cayenne, i 3. T. Rufus. T. Rufus ; abdomine, crissa fempribusque Jlavis ; tectricibus alarum nigro et griseo striatïs ; remigibus rectricumque me - diarum^apice nigris. Roux; abdomen, couvertures inférieures de la queue et cuisses, jaunes; tectrices des ailes , rayées de noir et de gris ; rémiges et pointes des rectrices intermédiaires, noires. (Pl. 215, H' Kkkkkkkk i36a ORNITH Buffon donne cet oiseau pour une variété de son Couroucou à ventre jaune de Cayenne. La- thàm ec Mauduir le présentent comme une es- pèce : distincte ; M. Levaillant assure que c’est son Couroucou aurora, qui se trouve aux Mo- luques. Cette espèce ne peut cependant pas se trouver en Amérique et dans les Grandes-Indes; car , comme l’observe M. Levaillant , il n’est pas possible de supposer que ce Couroucou , qui qui a le vol court et qui est naturellement sé- dentaire , ait pu passer du nouveau continent dans l’ancien. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6.p. zyppl.enl. n. 736. V Amérique mé- ridionale. L. 9. E.. P., R. 10. * Le Couroucou rocou. 14. T. Curucui. T. Viridi-aureus 3 subtàsjfulvus , gulâ nigrâ ; rostro ■auranuo ; pedibus fuscis. Vert-doré; fauve en dessous; gorge noire; bec orangé; pieds-bruns. Ce Couroucou, que l’on trouve dans l’Amé- rique méridionale , et communément à la Guyane , présente de grands rapports avec le Couroucou damoiseau ex. celui du Paraguay , mais il en diffère en ce qu’il a un collier blanc, situé -entre la couleur verte du devant du cou et la teinte rouge des parties postérieures. Le mâle a la tête , le cou et le dessus du cotps d’un vert brillant à reflets d’un bleu pou- dré et dorés ; le lorum , le tour de l’œil et le menton, noirs; les couvertures supérieures dé l’aile et ses pennes secondaires , d’un gris de perle, varié de lignes transversales et de zigzags, d’un vert-noirâtre ; les grandes pennes , noires; leurs tiges , en grande partie , blanches ; les quatre intermédiaires de la queue, pareilles au dos ; les autres , noires , à l’exception de la plus extérieure de chaque côté , qui porte en dehors les mêmes lignes que les couvertures supérieures des ailes. Le collier dont il a été question ci- dessus est , chez des individus, d’un blanc sale et pointillé de brun ; ce qui semble indiquer qu’ils sont moins avancés en âge que le précé- dent. La femelle n’est pas connue. Lejeune, figuré sur la pl. enl.3 72.737, de Buffon , est d’un gris-noirâtre sur les parties où l’adulte est d’un beau vert brillant ; il en diffère encore en ce que les petites lignes ou zigzags sont beaucoup moins apparentes, parce que je brun noirâtre y domine; en ce que dés trois • pennes les plus extérieures de chaque côté de la queue ont des bandes alternativement ^blanches OLOGIE. et noirâtres ^ et que la couleur, rouge des parties inférieures est terne et n’occupe que le bas- ventre et les couvertures inférieures de la queue.. Brisson 3 Ornithl. tom. 4. p. 173.72. 4 ( Courou- cou vert du Brésil). Buffon , Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 6. p . 107. pl. enl. n. 45 2 ( Couroucou à ventre rouge de Cayenne). V Amérique méri- dionale. L. 10 L E.. P.. R. 11. * Le Couroucou rosalba. i 5. T. Callaris. T. Supra viridis ,• torque albo ; rectricibus tribus late- ralibus nigro alboque lineaiis. Vert en dessus ; collier blanc ; les trois rec- trices latérales de chaque côté , avec des ligpes noires et blanches. O11 trouve cet oiseau à Cayenne , où il est rare, et au. Brésil. Quoiqu’il ait dans son plu- mage une grande analogie avec le Couroucou rocou, il en diffère néanmoins par la couleur verte des parties supérieures , qui n’est pas si foncée , et son collier blanc est plus marqué; de plus, étant près de moitié moins gros que celui- ci, il n’y a pas de doute que c’est üne espèce particulière , qui en diffère encore en ce que les trois pennes latérales de chaque cô é de la queue ont des lignes transversales noires et blanches. Le jeune a ces mêmes pennes pareilles à celles des vieux 7 et tout ce qui est, dans ceux-ci, d’un beau vert d’éméraude, est chez lui d’un roux pâle, ainsi que le dessus des quatre pennes in- termédiaires de la queue; la couleur rouge des parties inférieures est pâle et surmontée cfun gris -roussâtre. Buffon a présenté cet oiseau comme un jeune de son Couroucou à ventre rouge. Brisson, Ornith. tom. 4 . p. 17;. n ( Couroucou du Brésil). Levaillant , Hist. nat. des Couroucous 3 pl. 6. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 8 . p. 320. V Amérique méri- dionale. ' L.. E.. P.. R. 12. ** Le Couroucou surucura. 16. T. Suru- cura. T. Capite colloque ni gris , c&ruleo violaceo- que mutantibus ; pectore ver.treque: coccineis ; dorso tectncïbusque alarum superioribus Hindi - aureis ; majoribus nigro alboque punctatis ; rec- tricibus duabus intermediis caruleis_, apïce nigtis ; rostro albido ; pedibus -nigric antibps. Tête et cou noirs, à reflets bleus et violets; poitrine et ventre d’un rouge-écarlate; dos et couvertures suoéneures des ailes d’un vert-doré ; les grandes, piquetées de noir et de blanc; les ORNITHOLOGIE. deux rectnces intermédiaires bleues et terminées de noir; bec blanchâtre; pieds noirâtres. Les naturels du Paraguay connoissent cet oi- seau sous le nom de Surucura. Il ne quitte point les grands bois ;-il se tient à la hauteur moyenne des arbres, sans descendre ni à terre ni sur les branches basses; il reste assez long-temps tran- quille à guetter les insectes qui passent à sa portée et qu’il saisit avec adresse. Son vol esc rapide, par ondulations verticales , et ne se pro- longe pas. Le Surucura est si peu farouche qu’on peut l’approcher tant que l’on veùt et le tuer avec un bâcon. Il fait entendre, mais seulement dans la saison des amours, un cri qui ne consiste que dans la répétition fréquente des syllabes pio y d’un son de voix fort , sonore et mélan- colique. Le mâle et la femelle se répondent. Il niche sur les arbres, en creusant par le bas des nids de fourmis, que l’on appelle dans le pays cupiy y jusqu’à ce qu’il ait fait une cavité assez grande , dans laquelle la femelle dépose , au mois de septembre, deux à quatre œufs. M. de Azara a vu le mâle s’accrocher à un arbre , comme les Pics , occupé à creuser le nid avec son bec, tandis que la femelle restoit tran- quille sur un arbre voisin, les yeux tournés vers le mâle et paroissanc l’encourager. Cet oiseau a dans son plumage de grands rapports avec le Couroucou rouge de Saint-Domingue ( le Damoi- seau) ; aussi Sonnini n’a pas balancé à les réunir; cependant son plumage est sur quelques parties autrement nuancé. Le mâle a la tête et le cou d’un noir chan- geant en violet; la poitrine et le ventre, de couleur d’écarlate; les cotés du corps et les cou- vertures inférieures des ailes , d’une teinte plom- bée; leurs couvertures supérieures et le dos, d’un très-beau vert, à reflets couleur d’or, quand on les voit opposés à la lumière; le croupion est d’un bleu éclatant et doré, vu dans la même position; les grandes couvertures des ailes pré- sentent un assemblage de jolies piquerures blan- ches et noires ; leurs pennes sont noirâtres , avec une bordure blanche sur les plus extérieures ; les deux pennes du milieu de la queue sont bleues et terminées de noir; les deux suivantes ne sont de cette couleur qu’en dehors; les qua- trième et cinquième ont une tache blanche à leur bout; la première est à moitié blanche du coté extérieur; tout le resté de la queue est noir; l’iris, d’un roux foncé; le bord de la paupière, du plus bel orangé. J La femelle a la tête, le cou, le dos, le crou- ’ i363 pion et les petites couvertures des ailes, d’un noirâtre-plombé ; les grandes couvercures supé- rieures de l’aile , agréablement rayées en travers de blanc sur un fond noir ; la poitrine , cendrée ; le ventre, écarlate; les six pennes intermé- diaires de la queue, noirâtres et terminées de noir ; les six autres , blanches à leur pointe et sur une grande partie du côté intérieur ; la paupière, blanche. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata y tom. z. pag. 273 . n. 270. 2e édit, du nouv . Diction. d’Bist. natur. tom. 8. p. 322. V Amérique méridionale. L. 10 E.. P.. R. 12. * Le Couroucou tacheté. 17. T. Maculatus. T. Fusco et nigricante fasciatus ; vertice viridi ; tectricibus alarum remigibusque secundariis viridi- bus y apice albis ; caudâ nigricante , fasciis albis ; rostro nigro 3 pauüsper arcuato. Brun, avec des bandes transversales noirâtres; sommet de la tête vert; tectrices des ailes et rémiges secondaires vertes, blanches '-à leur pointe ; queue noirâtre , traversée de blanc ; bec noir , un peu arqué. Cet oiseau, que l’on trouve à l’île de Ceylan, a la taille de la Sittelle ; le dessus de la tête, d’un vert foncé ; le cou", la poitrine et le ventre , d’un brun pâle, rayé transversalement de noirâ- tre; le bord des ailes, blanc; les couvertures supérieures de l’aile et ses pennes secondaires , vertes et terminées de blanc ; la queue, noirâcre, avec des lignes transversales blanches. Est-ce bien un Couroucou f Brown y îllust, pl. 13. Ind. Zoology y pl. 5 ( Fasciated curucui). 2e édit, du nouv . Diction. d’Hist. natur. tom. 8. p. 322. Les Grandes-Indes. U. E.. P.. R. 12. C VI Ie. Genre. PERROQUET, Psittacus , Linn. Lath. Corpus oblongum y diversis coloribus sttpè ni - tentibus varium. Caput rotundatum y interdum -cristatum . Rostrum basi membranâ instructum 3 crassum y lateratim compressum , supra subthsque convexum3 a basi ad apicem declive ; mandibula superior marginibus plus minusve angulosis , versus api- cem aduncaÿ inferior brevior y apice ascendens 3 obtusa. Palatum margine transversâ munitum pro reci - piendo apice mandibule inférions. Nares orbiculares , apert&y membranâ siu. Kkkkkkkk 2 ORNITHOLOGIE. i36| Lingua carno$a3 c ras s a 3 Integra 3 oh tus a aut apice ciliata. Collum médiocre. AU remigihus iâ. , 2*., ferè aqualibus 3 reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita -, tibia omninb pluma s Tarsi brèves , carnosi 3 reticulati. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ad ifnum se- juncti j antici i -, postici 2 ; hallux quemadmodîim 'aiuici imo tarsi positus 3 sedilem cïngens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2 , aqualibus aut gràdariis. Psitiaci habitant in sylvis Africa, 3 AsU meri- dionalis3 Americ&3 Australasi&3 Folynesiœ ; fruc- tibus 3 baccïs granisque victitànt, in arbore exca- vato aut in ramïs crassis prope truncum nidifie ant ; ova 2-4 pariant. Puliis cacigenis escam in os mater ingerit ; hi in nido victati 3 ex illo cedentes dïsee- dunt , tantum ab volandum idonei sunt. Corps oblong, varié de diverses couleurs, souvent brillantes. Tête arrondie , quelquefois huppée. Bec garni d’une membrane à sa base, épais , comprimé sur les côtés, convexe dessus et des- sous, incliné depuis sa base jusqu’à sa pointe^ mandibule supérieure à bords plus on moins an- guleux , crochue vers le bouc j l'inférieure plus courre, à pointe relevée en en haut et obtuse. • Palais muni d’un rebord transversal pour re- cevoir la' mandibule inférieure. Narines orbiculaires , ouvertes et situées dans la membrane. Langue charnue, épaisse, entière, obtuse ou ciliée à sa pointe. Cou médiocre. Première, deuxième et troisième rémiges à peu près égales entr’elles et les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambas totalement emplumées. Tarses courts, charnus, réticulés. Piedrtétradactyles j quatre doigts , séparés dès leur base, deux devant, deux derrière : pouce; posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embrassant le jtrehoir et portant à terre sur route sa longueur. Queue à 12 reccrices égales ou disposées par degrés. Les Perroquets habitent dans les forêts de l'Afrique, de l’Asie méridionale, de l’Améri- que, de l’Australasie et de la Polynésie ; ils vi- vent de fruits, de baies et de graines, nichent dans un arbre creux ou sur les grosses branches proche du tronc. Leur ponte est de deux à quatre œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. Perroquets proprement dits. * Le Perroquet a bec couleur de sang; 1 . P. Macrorhyncos . P. Vindis3 subtùs injtavum vergens 3 alis cyaneo et vïridi mistis 3 tectricibus nigris ; rostro sanguineo. Dessus vert, tuant au jaune en dessous 3 ailes mélangées de bleu et de vert 5 leurs tectrices noires ; bec couleur de sang. Cette espèce , qui a été rapportée de la Nou- velle-Guinée, a le bec plus large et plus épais à proportion que celui de tous ses congénères ; la tête et le cou sont d’un verc brillant à reflets dorés j le devant du cou est d’un jauné ombré de vert j la queue, de la dernière couleur en dessus et jaune en dessous -, le dos , bleu d’aigué-marin.e ; l’aile, mélangée de bieu-d’azur et de vert, sui- vant divers aspects ; ses couvertures sont noires, bordées et chamarrées de traits d’un jaune-doré. Buffon3 Hist. natur. des Oisgaux 3 torn. 6. y. 1x2. pi. enl. n. 71 3 3 sous le nom de Perroquet de la Nouvelle-Guinée. Les Grandes-Indes. L. 14. E.. P.. R. 12. *Le Perroquet cendré. 2. P. Erithacus. P . Canus ; temporibus nudis 3 albis 3 cauda coccineâ; rostro ràgro ; pedibus cinereis. Gris-blanc j tempes nues et blanches ; queue rouge \ bec noir j pieds cendrés. Parmi les Perroquets que l’on élève en domes- ticité, celui-ci est un des plus recherchés , et il le mérite, tant par la douceur de ses mœurs et sa docilité, que parce qu’il a la facilité d’imiter les sons, même les mouvemens, les gestes, et d’articuler des mots. Jacob est celui qu’il pa- roîc prononcer plus naturellement, et le nom qu’on lui donne ordinairement. Non-seulement il imite facilement la voix de l’homme, il sem- ble encore en avoir le désir j il le manifeste par son attention à écouter, par l’effort qu’il fait pour répéter, et cet effort se réitère à chaque instant , car il gazouille sans cesse quelques-unes des syllabes qu’il vient d’entendre. Ce n’est que dans les trois premières années qu’il montre le plus d’intelligence et de docilité j mais plus âgé, il n’apprend que difficilement à parler. O11 trouve ce Perroquet en Guinée, où il vit ORNlTIi de presque routes les sortes de fruits et de grai- nes; en domesticité, il mange de presque tous nos alimens. Si l’on croit Grandpré ( Voyage sur la côte occidentale de l’Afrique 3 tom. i. p. 84.) , il attaque les autres oiseaux , les combat ec les déchire ; il niche en terre, et préfère les lieux où croissent les pistaches terrestres , dont il esc très-friand. Les nègres prennent les petits avec un long bâton garni de bourre par le bout ; l’oi- seau, pour se défendre , présente la serre et s’empêtre dans cette filasse , au moyen de quoi on le retire de son trou. Le plumage de ce Perroquet est d’un gris de perle, plus foncé sur le manteau, plus clair en dessous du corps ec blanchissant au ventre; il paroît comme couvert d’une poudre blanche qui le conserve frais; la queue est d’un rouge- ver- millon ; l’iris , couleur d’or ; le cour de l’œil et les joues sont couverts d’une peau nue, blanche et ferrugineuse. La femelle se distingue diffici- lement du mâle, mais on a cru remarquer qu’elle étoit d’un cendré plus clair. La livrée de cec oiseau varie beaucoup en do- mesticité dans les nuances du gris-cendré ; on en voit chez qui cette couleur est presque noire. On regarde encore comme variétés accidentelles, le Perroquet de Guinée à ailes rouges et le Perro- quet varié de rouge 3 qu’a décrits Basson. Les dif- férences qu’on remarque sur le premier, sont des marques rouges sur les ailes; le second porte un plumage tapissé de cette couleur. Marcgrave fait mention d’un Perroquet cendré du Brésil , sous le nom de Maracana brasi/iensibus prima 3 qui diffère des précédens par plus de grandeur, ec en ce que le cendré est bleuâtre ; mais on soupçonne qu’il n’est pas originaire de cette partie de l’Amérique, et qu’il y a été apporté d’Afrique. Brisson 3 Ornithol. tom. 4. p. 310. n. 69. Bufrfon 3 Hist. nat. des -Oiseaux 3 tom. 6. p . 100. pl. en/. n. 311. L'Afrique. L. n. E.. P.. R. 12. * * Le Perroquet de la Cochinchine. 3. P. Cochinchinensis. P. C&rul'eus ; fronte3 nuchâ 3 collo inferiore 3 pectore abdominisque medio cocci- nêis 3 tectricibus alarum frasciâ , remigibus caudâ- que nigris ; rostro flavo ; pedibus nigris. Bleu ; front , nuque, dessus du cou , poitrine et milieu de l’abdomen rouges ; bande sur les tectrices de l’aile, rémiges ec queue noires; bec jaune ; pieds noirs. Le dessus de la rête, une partie du cou, la pôitnne, le dos , les cuisses et le bas-ventre sont O LO G LE. 1365 d’un beau bleu'; la nuque est ronge et bordée de bleu en dessous; le front, la gorge, le milieu du ventre et les couvertures supérieures des ailes sont rouges ; une bande noire traverse ce'S der- nières , dont le reste est de cette teinte , de même que les pennes de la queue. Latham 3 Index 3 n. ij 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 25 . p. 316. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Perroquet Geoffroy. 4. P. Geof- froy anus. P. Viridis ; vertice vio/aceo c&ruleo ; frronte 3 genis , gulâ aurantio-rubris ,• rostro rubescenre ; pedibus frusco-gnseis. Vert ; vertex bleu violet ; front , joues et gorge d’un rouge-orangé; bec rougeâtre; pieds gris-bruns. Tel esc le nom que M. I.evailîant a appli- qué à cet oiseau , nom très-connu dans les sciences, puisque c’est celui d’un savant pro- fesseur au Muséum d’hisroire naturelle. La taille de ce Perroquet est eau - dessous de la moyenne ; la queue fort courre ; le plumage d’un vert-pré .; le dessus de la tête d’iyi bleu- violâtre; le front, les joues et la gorge sont d’un rouge-orangé. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est un peu plus petite", qu’un foible rougeâtre est sur ses . , joues , et qu’un vert moins foncé domine sur son plumage, Levailîant 3 Hist. nat. des Perrotypets 3 pl, 112 et 1 1 3. 2e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. P- â 1 1 • L.. E.. P.. R. 12. * * Le Perroquet gerini. 5. P. Gerlni. P, V ’.ridis ; capite albo ; hütneris 3 remigibus inter - mediïs rectricibusque basi intus rubris ; rostro pedibusque pallidis. Tète blanche ; épaules , rémiges intermé- diaires et rectnces à la base et à l’intérieur , rouges. Latham présente cet oiseau pour une espèce particulière ; cependant il a de grands rapports avec X Amazone à tête blanche ; il en a la taille et à peu près le plumage. La tête est entière- ment ' blanche ; le corps vert ; les petites cou- vertures des ailes, quelques-unes du milieu de l’aile et la queue sont rouges. Latham 3 Index 3 n. 1 2 1 . 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur . tom. 2 5 . p. 311. V Amérique méridionale. * Le grand Perroquet vert de la Nou- O R N I T H O L O G I E, i360 VELLE- Guinée. 6. P. Magnus. P. Viridis ; remigibus- majoribus caruleis , minoribus sublus rubris ; rcstro supra auri pigmenta 3 subtus mgro. Vert ; grandes pennes des ailes bleues; pe- tites, rouges en dessous; bec couleur d’orpi- ment en dessus , noir en dessous. Sonnerar, à qui l’on doit la connoissance de ce Perroquet , le dépeint avec l’iris couleur de feu; le plumage vert-pré ; les grandes pennes des ailes d’un bleu d’indigo ; les secondaires d’un rouge de carmin. Sonnerai y Voyage 3 p. 74. pl. 108. 2 ^ édit, du nouv . Diction. d’Hist. natur. tom. 2 5 . p. 3 1 1 . Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. xz. * Le grand Perroquet vert a tête BLEUE. 7. P. Gramineus. P. Viridis ; subtàs o/i- vaceus ; fronte et vertice caruleis ; caudâ subtus fjflavâ, pedibus plumbeis. Vert; couleur d’olive en dessous; front et sommet de la tête, bleus ; queue jaune en dessous ; pieds plombés. Ce Perroquet } que l’on rencontre à Am- boine , est un des plus grands dé cette famille. Il a le front et le sommet de la tête, bleus; les autres parties supérieures d’un vert-pré, mé- langé de bleu sur les grandes pennes ; tant le dessous du corps d’un vert-olivâtre ; la queue verte en dessus et d’un jaune terne en dessous. Bujfon 3 Hist. nat. des Ois.t. 6. p. 122. pl. enl. n. 862 , sous le nom de Perroquet d'Ambaine. Les Grandes-Indes. L. it>. E.. P.. R. 12. * Le Perroquet jaune et rouge. 8. P. Guianensis. P. Capite colloque coccineis ; super- ciliis et pectore fiavescentibus ; alis luteo-viren- tibus 3 apice caruleis ; abdomine 3 uropygio cau- dâque subtàs canis 3 apice coccineis-, rostro nigro ; pedibus nigricantibus. Tête et cou rouges; sourcils et poitrine jau- nâtres; ailes d’un vert-jaune, bleues à leur pointe ; abdomen , croupion et dessous de la queue, d’un gris -blanc; celle-ci rouge à la pointe ; bec noir; pieds noirâtres. La gorge et le tour de l’œil de cette espèce, que l’on trouve à la côte de Guinée, sont blancs; une marque jaune est au-dessous de celui-ci ; la poitrine est de cette couleur ; le reste de la tète et le cou sont jaunes; les couvertures des ailes vertes ; les pennes bleues et bordées de jaune; le dessous des ailes, le ventre et les parties postérieures, gris-blancs ; les pennes de la queue rouges à leur extrémité. Æller 3 lllust. pl. 29. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 312. L’ Afrique. L. 10. E.. P.. R. 12. * Le. Perroquet Langlois. 9. P. Langloisi. P. Viridis ; fronte pectore nüchâque rubris ; rostro rosaceo ; pedibus griseïs. Vert; front, nuque et poitrine rouges; bec rosé ; pieds gris. On trouve dans YHistoire des Perroquets de M. Levaillant, cet individu décrit sous le nom qu’on lui a conservé. Il a le front , la poi- trine et un collier sur la nuque d’une couleur rouge; le reste des plumes d’un vert^éelatant , plus vif et plus foncé en dessus qu’en dessous ; la queue arrondie et la taille moins, que mé- diocre. Levaillant 3 Hist. nat. des Perroquets y pl. 1 36. 2e édit, du nouv.. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 312. L.. E.. P.. R. 12. * Le Perroquet Levaiêlant. 10. P. Le- vaillantü. P. Capite } collo pectoreque gfiseo- fuscis , olivaceis ; ventre uropygioque c&ruleo- viridibus ; corpore supra fuscescente-viridi ; ros- tro albo ; pedibus cinerascentibus. Tête , cou et poitrine d’un gris-brun olivâtre; ventre et croupion d’un vert- bleu; dessus du corps vert rembruni ; bec blanc; pieds grisâtres.' M. Levaillant a observé ce Perroquet dans les bois qui bordent la rivière Kokskraal , dans les contrées intérieures du Cap de Bonne- Espérance, sous le 32e. degré de latitude sud. Sa taille est moyenne ; sa queue est courte et un peu étagée ; la tête , le cou et la poitrine sont d’un gris-brun olivâtre; les parties pos- térieures et le croupion d’un vert de mer bril- lant et lustré ; le manteau et les couvertures supérieures des ailes d’un vert rembruni ; leurs grandes pennes et celles de la queue brunes et bordées de vert ; le bord de l’aile frangé d’une couleur de souci ; des jarretières de la même teinte au bas des jambes. Levaillant y Hist. nat. des Perroquets , pl. 1 3 o ( Perroquet à franges souci). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 31 2. * * Le Perroquet paragua. it. P. Para - guanus. P. Coccineus ; capite y cervice 3 crisso y caudâ j humeris alisque nigris ; rostro pedibus - que cinereis. Rouge; tête , nuque, couvertures du dessous O R N I T II de la queue, ses pennes , épaules ec ailes, noires £ bec et pieds cendrés. Il n’est pas certain que cet oiseau habite le Brésil , quoiqu’on le lui ait donné pour pa- trie , et son plumage indique qu’il appartient à la famille des Loris 3 qui ne se trouyent dans aucune partie de l’Amérique, mais bien dans l’ancien Continent. Il a l’iris rouge; la tête, le derrière du “cou, le bas-ventre, les couver- tures inférieures et les pennes de la queue , celles des ailes et .leurs couvertures, d’une cou- leur noire ; le dos , le croupion , les plumes qui recouvrent le dessus de la queue, toutes les parties inférieures , jusqu’au bas-ventre , d’une teinte rouge ; les jambes cendrées. Brisson3 Ornïth tcm.^.p. 229. n. 17 ( Lori du Brésil). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 240. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 11. * Le petit Perroquet vert. 12. P. M'mor. P. Supra Jlavescente-viridis ; subtàs c&ruleo- virïdïs ; remiglbus primarïis exrus c&ruleis 3 inius subtusque nigricantibus ,■ rostro pedibusque griseis. Vert-jaunâtre en dessus , vert-bleu en des- sous ; rémiges primaires bleues en dehors, noi- râtres en dedans et en dessous; bec et pieds gris- M. Levaillant m’a assuré que cet oiseau constitue une espèce distincte de celle du petit Perroquet vert d’Edwards, et qu’il se trouve dans l’Amérique méridionale. Sa taille est moyenne; le dessous du corps, d’un vert-gris, nuancé de bleu ; le dessus d’un vert-jaunâtre; les grandes pennes des ailes sont bleues à l’extérieur , noi- râtres â l’intérieur et en dessous; les grandes couvertures des pennes primaires rouges à leur base, ainsi que le haut du revers de la queue ; les yeux d’un brun-rouge. Levaillant 3 Hist. nat. des Perroquets , pl. 105.- 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 314. L.. E.. P.. R. 12. * Le Perroquet mascarin. 13. P. Masca- rinus. P. Fuscus ; fronte guldqMe nigris ■ occi- pite griseo ; rostro rub:o. Brun ; front et gorge, noirs; occiput gris; bec rouge. - On a imposé ce nom au Perroquet de F lle- Bourfron 3 parce qu’il a autour du bec une es- pèce de marque noire;. le bec est petit; tout le corus brun , de même que les- deux tiers , des pennes caudales , qui sont blanches à leur OLOGIE. i3 67 origine ; le derrière de la tête et du cou gris ; le front et la gorge, noirs. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 120. pl. enl. n. 35. Les Indes. L. 13. E.. P.. R. 12. * LE PER-ROQUET A RAQUETTES. 14 .P.Platu- rus, P. Flavescente-viridis 3 occipite cœruleo- griseo; dorso cinereo-viridi 3 macula aurato-flavâ ; remigi- bus saturate viridibus ; rectricibus biais elonoatis 3 apice disci-formïs ; rostro pedibusque griseis. Vert-jaunâtre; occiput gris-bleu; dos vert- gris , avec une tache d’un jaune-orangé ; ré- miges d’un vert foncé ; deux rectrices alongées et terminées en forme dioïque; bec et pieds gris. Cétte espèce , de la Nouvelle-Calédonie, a l’occiput ec les couvertures desjiiles d’un gris- bleu ; le dos d’un vert-grisâtre , sur lequel' se trouve un large collier jaune-doré; les pennes des ailes d’un verc foncé ; la queue de cette couleur à sa base , et d’un bleu foncé à son ex- trémité ; le reste du plumage vert-jaunâtre ; deux pennes de la queue dépassent les autres, qui sont d’égale longueur , d’environ deux pouces , et sont dans cette partie piivées de barbes jusque vers leur extrémité , qui se pré-. ' sente sous la forme d’une raquette. 2e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 25 dp. 314. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Perroquet robuste. 15. P. Robuste. P. Viridis ■ capite cineras cente ; alarum teciri- cibus sordide nigris 3 margine viridibus ; remi- gibus rectricibusque fus cis • alarum macula ru- brâ ; rostro albo ; pedibus sordidis. Tête bleuâtre; tectrices des ailes d’un noir sale, vertes sur le bord; rémiges ec rectrices brunes; tache rouge sur l’aile ; bec blanc; pieds sales. Latham , qui le premier a décrit ce Perro- quet 3 se taie sur le pays qu’il habite. Il esc de la grosseur d’un gros Pigeon 3 et porté un bec iorc et grand ; *les plumes qui bordent la mandibule supérieure sont noirâtres; la tète est gns-verdâtre, avec une raie sur le milieu de chaque plume; le cou vert, ainsi que le corps, mais d’une nuance plus pâle en dessous , sur le croupion et sur les couvertures de la queue; celles des ailes sont noirâtres et' bordées de vert; les pennes sont brunes ; le bord de l’ade esc tacheté de rouge, et la queue brune. La - ORNITHOLOGIE. i3S8 tham, Index, n. 105. 2 e édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. 15. p. 3 14. Pays inconnu. L. îz. E.. P.. R. 12. F * Le Perroquet a tête brune. \G. P. Fuscicapillus. P. Viridis ; capite fusco ; remigi- bus primants extus dilate c&ruleis ; caudâ subtus Jlavà rostro rubescente ; pedibus grisées. Ve'rç;. tê're brune ; pennes primaires d’un bleu clair à l’extérieur ; dessous de la queue bleu ; bec rougeâtre ; pieds gris. On trouve ce Perroquet à Pile de Java, et il fait partie de la collection du Muséum d’his- toire naturelle. Il a la tête brune ; le dessous du pli de l’aile et le bord extérieur de ses pre- mières pennes d’un bleu clair; la queue jaune en dessous; le reste du plumage vert, mais tirant au jaune sur les parties inférieures. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25 . p. 31C L. 8 j. E.. P.. R. 12. r* Le Perroquet a tête grise. 17. P.Sene- galus. P. Viridis', subtus luteus ; capite cinereo ; crbltis nigris , nudis ; rostro cinereo ; pedibus rubicundo- cineréis. Vert, jaune en dessous; tête grise; orbites noirs et nus; bec cendré; pieds gris-rougeâtres. On rencontre communément ces Perroquets au Sénégal , où ils se tiennent par petites bandes de cinq ou six , souvent perchés à la cime des arbres épars dans les plaines sablonneuses; ils se tiennent tellement serrés Pun contre l’autre , qu’on tue quelquefois la petite bande entière d’un coup de fusil. Leur cri est aigu etffiésa- gréable, et l’on assure qu’ds apprennent difficile- ment à parler. La tète et la face sont d’un gris lustré bleuâtre ; la cire et les, orbites, blanchârres ; le dessus du corps et la poitrine, verts*, les pennes des ailes , bordées de cette couleur sur un fond gfis-brun ; le dessous du corps est d’un gros jaune-souci , mêlé de rouge -aurore sur des individus; la queue , d’un cendré foncé ; l’iris, jaune. Brisson , Ornith. tom. 4. p. 400. <«. 92 ( Perruche du Sé- négal). Bujfon , Hist.nat. des Oiseaux , tom. 6. p. \ 11.pl. enl. n. 28 S. V Afrique occidentale. L. 8 E.. P.. R. 12. Gris-verdâtre en dessus; châtain en dessous; orbites, dessus de la tête, occiput et nuque, gris , avec du brun à l’extrémité de leurs plumes ; bec noir-bieuârre ; pieds noirs. C’est à Latham que l’on doit la première description de ce Perroquet de la Nouvelle Zé- lande, qui a le tour des yeux couvert d’une peau nue et cendrée; tout le dessus de la tête, d’un cendré pâle ; les plumes de la base de la man- dibule supérieure, la gorge, le devant et les côtés du cou , d’un . rouge rembruni , ainsi que les parties inférieures au-dessous de la poitrine; un trait couleur de rouille , au-dessus de l’œil ; l’occiput et le dessus du cou , d’une teinte cen- drée pâle; le dos, les ailes et la queue , d’un cendré verdâtre , avec quelques reflets cuivreux ; les pennes caudales, d’égale longueur, terminées en pointe et brunes dans cette partie. Latham , Index , n. 94. Gmelin , Syst. nat. édit. 13. n. 98 ( sous le nom de Psittacus meridionalis). Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 317 [sous le nom de Perroquet à tête grise de la Nouvelle- Zélande). V Australasie. L. ré. E.. P.. R. 12. *Le Perroquet varié. 19. P. Accipitrinus. P. F iridis ; capite griseo ; collo pectoreque subvio- laceo variis ,* remigibus rectricibusque apice c&- ruleis ; rostro nigricante ; pedibus plumbeis. Vert; tête grise; cou et poitrine variés d’un peu de violet; rémiges et rectrices bleues à leur pointe ; bec noirâtre; pieds plombés. ( PL . 229. fië- 1‘) Chez cette espèce, qui habite les Indes orien- tales, et dont Edwards a publié la figure, la cire est noirâtre; le tour des yeux, de la même couleur et dénué déplumés; l’iris, noisette ; la tête, les joues et la gorge sont brunes , avec un trait plus pâle sur le milieu de chaque plume ; celles de la poitrine et du ventre, pourprées et bordées de bleu; le dos, le croupion, les sca- pulaires et les couvertures de la queue, d’un beau vert; les inférieures des ailes , d’un vert- jaune; lès pins grandes, d’un noir-bleu;, les grandes pennés , noires, frangées à l’extérieur et terminées de bleu ; les secondaires , vertes , ainsi que la queue , qui est un peu ^rrondie , et dont toutes les pennes latérales ont leur extré- mité bleue. Edwards, Ois. pl , 165 ( Hauwk - headed parrot). Brisson, Ornith. tom. 4. p. 300, n. 4 3 * Bujfon , Hist. nat. de* Oiseaux , tom. G, p. 1x7. Les Grandes- Indes. L. 1 3 L R- R* R 1 1- * Le * Le Perroquet nestor. 18. P. Nestor. P. Supra vires cente-ciner eus , subtus spadteeus; or- biùs , vertice , occipite et cervice cinereis , penna- rum apice jus co j rostro c&ruleo-nigro ; pedibus nigris. ORNITHOLOGIE, i3Cq * Le Perroquet vasa. 20. P, Niger. P.Cor- pore c&rulescente-nigro ; orbitis albidis ; rostro rubicundo; pedibus carneis; caudâ elongatâ 3 aquali. Corps noir-bleuâtre; orbites blanches; bec rougeâtre ; pieds couleur de chair ; queue alongée et égale. (P/, nj.fig . 2.) C’est ainsi que l’on appelle ce Perroquet à l’île de Madagascar. Buffon dit que c’est le même oiseau que François Cauca appelle W ourestmcinte 3 -ce qui veut dire Oiseau noir : le nom de Wourou signifiant , en langue mada- gasse, oiseau en général. Il imite facilement la voix de l’homme , et est, en domesticité, très- familier et très-aimable. La tête , le cou et tout le corps sont d’un noir lavé d’une légère teinte de bleuâtre; les couvertures supérieures des ailes, d’un cendré rembruni tirant au vert ; leurs pennes , des mêmes teintes à l’extérieur , d’un gris-brun à l’intérieur et en dessous; celles de la queue d’un noir-bleuâtre en dessus et d’un noir pur en dessous; une peau blanchâtre entoure l’œil; les ongles sont noirs. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. $ 17. n. 53 ( Perroquet noir de Madagascar ). Buffon Hist. nat. des Oiseaux 3 p. 1 1 9. pl. enl. n. 500. V Afrique méridionale. L. 13 j. E.. P.. R. 12. * Le Perroquet vert de la Chine. 21. P. Sinensis. P. Viridis ; alaxum tectricibus inferio- ribus rubris ; majoribus nonnullis concoloribus et margine c&ruleis ; caudâ subtus fuscâ ; rostro su- pra rubro 3 subtus nigro ; pedibus atris. Vert; couvertures inférieures des ailes, rouges; quelques-unes des plus grandes, de cette couleur et bordées de bleu ; queue brune en dessous;, bec rouge en dessus, noir en dessous; pieds noirs. ( PL 218. fig. 2. ) On ne voit cette espèce que dans les pro- vinces méridionales de la Chine-; on la ren- contre aussi aux Moluques. Latharn et Gmelin lui rapportent le grand Perroquet vert de la Nou- velle-Guinée ; en effet, l’un et l’autre présentent une si grande analogie, qu’on doute si ce sont deux espèces distinctes. Au reste , celui de cet article est de la grosseur d’une Poule moyenne , et a l’iris orangé ; tout le corps , d’un vert vif ; les couvertures inférieures des ailes , rouges ; quel- ques-unes des grandes et les épaulés, bleues; leurs pennes et celles de la queue , doublées de brun. Brisson } Ornith. tom. 4. p. 291. n. 39. Buffon 3 Hist.natur. des 0iseaux3 tom. G. p. 1 16. pl. enl. n. 514 ( Perroquet de la Chine). Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. Le Perroquet a palette. 22. P. Discurus. P. V ’.rtice nuchâque diluté c&ruleis ; dorso viridi ; collo corporeque subths Jlavo-viridibus ; rectri- cibus intermediis disciforme terminatis. Vertex et nuque d’un bleu clair; dos vert; cou et dessous du corps d’un jaune-vert ; tectrices intermédiaires terminées en forme de disque. Le dessus de la tête et la nuque de ce Per- roquet 3 qu’on trouve à Mindanao , sont d’un bleu clair ; les joues , la gorge , le cou en entier et toutes les parties inférieures , d’un vert-jaune ; le dos, le croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue , d’un beau vert; les ré- miges, de cette couleur en dehors, noirâtres. en dedans, noires et d’un bleu clair en dessous; les tectrices intermédiaires, verres; les latérales, bleues à l’extérieur, noirâtres à l’intérieur , et toutes, d’un bleu clair en dessous ; les deux du milieu, terminées par un filet long de deux pouces , et dont le- bout présente une palette composée de barbes bleues ; le bec est blanc ; les pieds sont bruns. Vieillot 3 ; Galerie des OU seaux 3 tom. 1 , p. 7, de l’ordre des Sylvains 3 pl. 24. Les Grandes-Indes. L. 9. E.. P.. R. 12. PE RR O QU ETS- A MA ZO NES. * L’Amazone aourou-couraou. 23. P. Æs- tivus. P. Viridis 3 luteo submaculatus ,• fronte c&ruleâ; humeris sanguineis ; orbitis incarnatis ; rostro nigricante ; pedibus cinereis^- Vert; un peu tacheté de jaune ; front bleu ; épaules couleur de sang; orbites' incarnates ; bec noirâtre ; pieds cendrés. Le nom sous lequel on a décrit ce Perroquet est celui qu’il porte dans l’ouvrage de Marc- grave. Il habite le Brésil et la Guyane. Le front et les sourcils sont bleuâtres ; le reste de la tête est jaune, ainsi que la gorge, dont les plumes portent une bordure vert-bleuâtre ; le reste du corps est d’un vert clair, qui prend une nuance jaunâtre sur le dos et le ventre ; le fouec de l’aile est rouge ; ses couvertures supérieures sont vertes ; ses pennes , variées de noir , de jaune, de bleu-violet et de rouge; celles de la queue, vertes et frangées d,e noir, de rouge et de bleu ; l’on n’aperçoit ces trois couleurs que u’elle est déployée. Llllllll ORNITHOLOGIE. i3jo On donne à cette espèce un grand nombre de variétés; mais sont-elles toutes fondées? Au reste , la première est le Psittacus viridis melano- rhyncos d’Aldrovande. La seconde , un autre Perroquet , décrit par Je même auteur , et qui a le front d’un bleu d’aigue-marine, avec une bande de cette cou- leur au-dessus des yeux; le sommet de la tête, d’un jaune pâle ; la mandibule supérieure , rouge à sa base, bleuâtre dans son milieu et noire à son extrémité; l’inférieure, blanchâtre; au reste , il ressemble à 1 ' Aourou-couraou. Les Espagnolsdu Mexique l’appellent Catherina. On le trouve aussi à la Jamaïque. La troisième est 1 ' Aiuru curica de Marcgrave. Sa tête est couverte d’une espèce de bonnet bleu mêlé d’un peu de noir, au milieu duquel il y a une tache jaune ; le bec est cendré à sa base et noir à son extrémité. La quatrième , encore d’après le même au- teur, ne diffère du précédent qu’en ce que le jaune s’étend un peu plus sur le cou. La cinquième est le Perroquet à front jaune de Brisson , donné par cet auteur et Linnée pour une espèce particulière, et par Buffon et La- tham , pour une variété de 1 ' Aourou- couraou 3 dont elle ne diffère qu’en ce qu’elle a le front blanchâtre ou d’un, jaune pâle, tandis qu’il est bleuâtre chez ce. dernier. La sixième est décrite par M. de Azara, sous la dénomination de Loro cabe-qa amarilla. Chez ce Perroquet j la couleur jaune s’étend, suivant l’âge ou le sexe; les femelles en ayant moins que les mâles>, et les jeunes moins que les adultes. Le nom de ce Perroquet est , dans la langue des Guaranis , Paracauquereu. Paracau est le nom générique de la famille, et quereu ou creu exprime le cri de l’oiseau, que les Espa- gnols entendent bien différemment; car ils pro- noncent loro j mot qu’ils joignent à celui de Lo- rito j pour signaler cet oiseau. Ces Perroquets sont très-communs au Para- v guay , où ils vivent en sociétés nombreuses , qui ne se séparent -jamais entièrement. Ils crient sans cesse; néanmoins, lorsqu’ils s’abattent dans les plantations pour manger les oranges , ils se taisent, afin que personne ne vienne les inquié- ter. Leur ponte est de trois œufs blancs. On les trouve dans' tous les bois jusqu’à la rivière de la Plaça. Brisson 3. Ornith. tom. 4. p. 2 5. &. ’n. 3 1 {Perroquet - Amazone). Buffon x Rist.. rut. des Oiseaux x tom. 6. p. 215. pl.enl.n. 547. L’A- mérique méridionale. L. ï 2. E.. P.. R. 12. * * L’amazone a calotte rouge. 24. P. Pileatus. P. Viridis 3 vertice et fronte coccineis ; uropygio luteo-virescente ; remigibus et tectricibus latere exteriore cyaneis ; rostro corneo 3 genis nudis. Vert; vertex et fronc rouges; croupion jaune- verdâtre; rémiges et rectrices, bleues à l’exté- rieur; bec couleur de corne; joues nues. C’est d’après Scopoli qu’on a décrie cet oi- seau, et d’après M. Virey, qu’on l’a placé parmi les Amazones , quoique sa description n’indique pas qu’il ait du rouge dans l’aile. Scopoli soup- çonne que c’est une variété de la Perruche cou- ronnée d’ or ; pour lors il seroit mal placé; mais cet auteur ne fait pas mention de la forme de la queue; le front et le sommet de la tête sont rouges; les joues, nues; le plumage est généra- ralement vert; les pennes des ailes sont bleues à l’extérieur; celles de la cpieue, pareilles, et de plus , jaunes à leur extrémité ; le croupion est d’un vert-jaune. Latham , Index , n. t 3 2 ( Psit- tacus pileatus). 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist. nat. tom. 2 5 . pag. 321. L. n. E.. P.. R. 12. * * L’Amazone a capuchon jaunâtre. 2 5. P. Luteus. P. Viridis 3 vertice çyaneo 3 kumeris /lavis rectricibus alarum majoribus macula au- rantiâ; rostro pedibusque nigrescentibus. Vert; sommet de la tête bleu; épaules jaunes; tache orangée sur les grandes tectrices des ailes 5 bec et pieds noirâtres. On indique l’Amérique méridionale pour la patrie de ce Perroquet x dont le dessus de la tête est d’un brun-clair qui descend jusqu’aux yeux; le lorum } le menton et les ailes sont verts; les épaules, jaunes; les pennes primaires des ailes noirâtres; leurs plus grandes couvertures, mar- quées d’orangé ; le reste du plumage est vert, et d’une nuance très-pâle sur le ventre; quelques pennes de la queue sont rouges à leur base, du côté interne. Latham , Index , n. 127. Grnelin _, Syst. nat. édit. 13 ( Psïttacus luteus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur , tom. i$.pag. 322. L’ Amérique méridionale.. L. 10. E.. P.. R. ri. * L’Amazone jaune. 2 G.P. Aurora.P. Flavus ; axillis j alarum marginibus remioibusque extrôr- surn rubris ■ rostro pedibusque albis „ O R N I T H Jaune; aisselles, bords des ailes et rémiges, roüges en dehors; bec et pieds blancs. [PI. 2.2.8. fig- 4-) ' La tête et tout le corps de cet oiseau sont d’un beau jaune, avec du rouge sur le fouet de l’aile, sur les grandes pennes et sur les latérales de la queue; l’iris est rouge. Brisson , Ornitho'l. tom. 4. pag. 30 6. n. 7. Buffon 3 Hist. natur. des Ois. tom, 6. pag. 214. pl. enl. n. x 3 [Perroquet jaune). V Amérique méridionale. L. 12. E.. P.. R. 12. L’Amazone tarabé ou a tête rouge. 27. P. Tarabe. P. Viridis ; capite } gulâ3 jugulo 3 pectore et tectricibus alarum minoribus rubris ; rostro p'edibusque cinereis. Vert ; tête, gorge, devant du cou, poitrine et petites tectrices des ailes , rouges ; bec et pieds cendrés. Quoique cet oiseau ait le même cri et les mêmes habitudes que V Amazone aourou, on ne les voit jamais ensemble. M. de Azara a ren- contré le Tarabé au Paraguay, et pas au-delà du 26e. degré de latitude australe. Il n’habite que les déserts, et est d’un naturel triste et silen- cieux lorsqu’on l’élève en domesticiré. La tête, la poitrine, le fouet et le haut de l’aile sont rouges; le reste du plumage, vert. On le trouve aussi au Brésil; c’est le Maracana gar - ganta roxa de M. de Azara. Brisson , Omit h. tom. 4. p. 240. n. 24 [Perroquet à tête rouge du Brésil). Bujfonj Hist. nat. desOis. tom. 6. p. 2x1. V Amérique méridionale. L. 13 R E.. P.. R. 12. L’Amazone a tête blanche. 28. P. Leu- cocephalus. P. Viridis ; remigibus c&ruleis ; fronte albâ ; orbitis niveis ; rostro Uviter incarnato ; pe- dibus Jlavescente-griseis. Vert; rémiges bleues; front blanc; orbites d’un blanc de neige; bec d’un incarnat léger; pieds d’un gris-jaunâtre. Les cantons incultes de I’île de Saint-Domin- gue sont les lieux que cette espèce fréquente de préférence; elle se retire dans l’intérieur des forêts pour nicher; place son nid dans un arbre creux, ou près du tronc, sur la fourche des plus grosses branches : sa ponte est de deux à quatre œufs blancs. Ces Perroquets 3 très-criards, ne font jamais plus de bruit que lorsqu’ils sont réunis en bande, surtout à la chute dtj jour. Aussi défians que méchans, on les approche O LO GIE. i3j ï difficilement; pris adultes, ils 11e peuvent s’ac- coutumer à l’esclavage; mais pris dans le nid, ils s’apprivoisent très-facilement et deviennent très-familiers. Ils ont une grande aptitude à rendre d’un ton doux et agréable les accens de la voix articulée. Les petits ont un cri semblable à celui des jeunes Corneilles 3 et leur chair est un très-bon manger. L’iris est brun; le front et la peau nue qui en- toure les yeux sont blancs; les joues, la gorge ec le devant du cou, d’un rouge vif; cette couleur se montre encore sur le milieu du ventre et sous l’aile vers le pli; les plumes des oreilles sont d’un gris-noir; le dessus de la tête et du cou, le dos et les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes secondaires, et tout le dessous du corps , d’un vert brillant, entouré sur chaque plume du corps , d’un demi-cercle noir ; les pennes pri- maires des ailes, d’un blanc changeant en violer sur leur côté extérieur; le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue , d’un vert- jaune; ses pennes intermédiaires, vertes; toutes les autres de la même couleur en dehors, rouges à l’intérieur, depuis leur origine jusqu’à leur moitié, et ensuite jaunes, à l’exception de la plus extérieure de chaque côté, qui est d’un bleu-violet. La femelle ne diffère du mâle adulte qu’en ce qu’elle n’a pas de rouge aux ailes ; cette cou- leur est, chez celui-ci, tantôt sur leur bord externe, tantôt en dessous, tantôt sur l’aile bâ- tarde et une partie de la deuxième penne pri- maire, comme dans le White crowned parrot de Latham, ou seulement sur le bord de l’ailé, vers le pli , comme chez le Perroquet de la Mar- tinique; les jeunes mâles, avant leur première mue, n’ont point de rouge aux ailes, ni sur la gorge, ni sur le ventre; leur front est blanc comme chez les adultes; le sinciput d’un gris- cendré, et les plumes du corps ont un bord brun. Le plumage des Perroquets à tête blanche n’est pas tout-à-fait le même chez tous les indi- vidus; le Perroquet à front blanc de Sparrman , a le sinciput d’un blanc-violet , et la gorge verte; celui de la Martinique a le bord de l’œil blanc, et le sommet de ia tête d’un beau bleu qui descend jusqu’aux yeux; la couleur blanche ne s’étend chez les uns que sur le front; chez d’autres, elle couvre encore le sinciput et le tour des yeux; chez d’autres, la couleur rouge du ventre se prolonge jusqu’à l’anus. Brisson 3 Ornith. tom. 4 . p. 242. n. 26 [Perroquet de la Martinique). Bujfon 3 Hist. nat. des Ois. tom. 6. Lllîllll -v j37 2 ORNITH pag. ni. var. pi. enl. n. 335 ( Perroquet à front blanc du Sénégal). Ibidem 3 pag. m. pl. enl. n. 549 ( Perroquet de la Martinique). L’Amé- rique. L. 11. E.. P.. R. 1 1. * L’Amazone a tête jaune. 29. P. Ocro- cephalus. P. Viridis ; vertice flavo ; tectrïcibus alatum \rubris ; remigibus viridi 3 nigro 3 violaceo et rubro variis ; rectricibus duabus extimis basi intus rubris ; rostro cinereo 3 basi rubro ; pedibus plumbeis. Vert 3. sommet de la tête jaune ; tectrices des ailes rouges; rémiges variées de vert, de noir, de violet et de rouge; les deux rectrices les plus extérieures, rouges à leur base intérieure; bec cendré, rouge à son origine; pieds plombés. Cette espèce, que l’on trouve dans 1’Âmé- rique méridionale, a le sommet de la tête d’un jaune vif; la gorge, le cou, le dos et les couver- tures supérieures des ailes, d’un vert brillant; la poitrine et le ventre, d’un vert-jaunâtre; le fouet de l’aile, d’un roux vif; ses pennes, va- riées de vert, de noir , de bleu-violet et de rouge; les deux rectrices les plus extérieures de la queue, rouges à leur origine en dehors, et ensuite d’un vert foncé qui se change en vert- jaunâcre à leur extrémité; l’iris jaune , et les ongles noirs. On indique deux variétés de cette espèce ; l’une est, selon Buffon , le Perroquet vert et rouge 3 figuré sur la planche enluminée 3 n. 312. Il est connu à Cayenne sous le nom de Bâtard Amàqone ou de Demi- Amazone. Il a un peu de jaunâtre sur le front , près la racine du bec ; le plumage , d’un vert-jaunâtre ; une nuance de cette teinte sous la queue; le bec rougeâtre et les pieds gris. L’autre variété est le Perroquet- Amazone à bec bariolé ; il ne diffère de l'Amazone à tête jaune3 qu’en ce qu’il a le bec d’un jaune-doré sur les côtés de sa partie supérieure, dont le sommet est bleuâtre sur sa longueur, avec une petite bande blanche vers son extrémité ; la partie inférieure est jau- nâtre dans son milieu , et d’une couleur plombée dans, le reste. Latham 3 Index [Psittacus ama^o- ninus). Basson , Ornithol. tom.. 4. pag. 272. n. 35 [Perroquet- A madone du Brésil). Buffon 3 Bisti nat. des Ois. tom. y.p. 2o3. I! Amérique. L. i8i E.. P.. R. 1 2. P £ R R O QUE TS-Cr IC K S. * Le. Cjricil proprement dit. $p. P. Agjdis. OLOGIE. P. Viridis ; tectricibus remigum primarium fulvis ; remigibus apice c&rulescentibus; caudâsubtus rubrâ ; orbitis 3 rostro pedibusque cinereis. Vert; couvertures des pennes primaires, fau- ves ; celles-ci bleuâtres à leur pointe; queue rouge en dessous; orbites, bec et pieds gris. Crick est le nom sous lequel ce Perroquet est connu à Cayenne, où il est si commun qu’on a appelé de même tous les individus de cette divi- sion. Marcgrave l’appelle Aura catinga3 et donne la dénomination d’Aiuru apara3 à une variété qui n’en diffère que par un peu moins de gran- deur. Un vert assez clair domine sur son plumage, tant en dessus qu’en dessous , et est très-beau , surtout sur le ventre , le cou , le front et le som- met de la tête; les joues sont d’un jaune- verdâ- tre; une tache rouge se fait remarquer sur les ailes, dont les pennes sont noires et terminées de bleu; les deux pennes du milieu de la queue présentent le même vert que le dos, et toutes ses pennes latérales ont une grande tache oblon- gue et rouge sur leur barbes intérieures; cette tache s’élargit de plus en plus sur les latérales. Brisson 3 Ornithol. tom. 4 ,p. 237. n. 24 [Perro- quet de Cayenne). Buffon 3 Hist. nat. des Ois. tom. 6. p. 228. pl. enl. 839. L’Amérique méri- dionale. L. n L E.. P.. R. 12. * Le Crick a face bleue. 31. P. Cyanopis. P. Viridis • fronte 3 gulâ et jugulo cinereo -c&ruleis pectoris macula magna rubrâ ; orbitis cinereis;, pedibus griseis. Vert; front, gorge et devant du cou d’un bleu-cendré ; grande tache rouge sur la poitrine ; orbites cendrés ; pieds gris. Cette espèce , commune au Mexique , se trouve aussi à la Havane. Elle a la face bleue ; la poitrine et le ventre, d’un petit rouge tendre ou lilas ^et ondé de vert ; le reste du corps, vert, avec une tache jaune au bas du ventre ; des pen- nes de l’aile , d’un bleu d’indigo, et d’autres, rouges les quatre intermédiaires de la queue , à moitié rouges; les orbites cendrés. Brisson y Ornithol. tom. 4 . p. 1 66. «.3? [Perroquet Ama- zone ou à gorge bleue). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 21 7. pl. enl. n. 360, sous le nom de Perroquet de la Havane. Latham , Index [Psittacus havanensis), L’Amérique septentrio- nale. L. i2„. E.. P.. R. i-2. ORNITHOLOGIE. r373 * Le Crick a face rouge ou a joues bleues. 3 z. P. Erythropis. P. Viridis ; faciâ rubrâ ; ge- nis , reccrice exteriori remigiburque primants cs.ru- leis ; caudâ apice flavâ ; rostro rosaceo-albo ; pe- dibus griseis. Vert ; face rouge ; joues , rectrices extérieures et premières rémiges bleues ; queue jaune a sa pointe ; bec d’un blanc-rosé ; pieds gris. M. Levaillant a publié la figure de cet oiseau , que Buffon présente comme une variété du Crick à tête bleue. On le trouve au Brésil et au Pérou. Les côtés de la tête et toute la face sont encadrés dans un bandeau d’un rouge-vermillon; les joues, bleues ; les parties supérieures, d’un vert bril- lant ; les inférieures, d’un vert lustré de jaune ; les grandes pennes des ailes, bleues; la plus extérieure de chaque côté de la queue est de cette couleur ; la suivante , rouge ; les autres sont vertes, et toutes terminées de jaune-jonquille. Levaillant j Hist. naù des Perroquets 3 pi. \o6. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 25. p. 315. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. u. *Le Crick a joues orangées. 33. P. Au- tumnalis. P. Viridis ,• fronte remigumque macula coccineis j vertice remigibusque primoribus csru- leis ; rostro Jlavescente-albo ; pedibus griseis. Vert ; front et tache sur les pennes rouges ; dessus de la tète er rémiges primaires, bleus; bec blanc-jaunâtre ; pieds gris. Buffon présente ce Perroquet pour une variété du Crick a tête bleue; mais M. Levaillant le re- garde comme une espèce distincte, qui se rrouve dans l’Amérique méridionale. Elle porte un plu- mage d’un vert gai , tirant au jaune en dessous du corps ; le front est rouge ; la queue , de cette couleur dans le milieu , verte à sa naissance et à sa pointe , et bordée de jaune sur ses deux pen- nes les plus extérieures. Edwards , Ois.pl. 164 [Lesser green parrot). Brisson , Ornith. tom. 4. p. 293. n. 40 ( Perroquet d3 Amérique). Buffon 3 Hist. nat.des Oiseaux , tom. 6. p. 231. var. 2. V Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Crick poudré ou meunier. 34. P. Pul- verulentus. P. Viridis et supra quasi farinâ-formâ conspersus ; capitis macula flavâ 3 alarum rubrâ; rostro albido-corneo ; pedibus griseis. Vert et comme couvert de farine en dessus ; tache jaune sut la tête ;. marque rouge sur les. ailes ; bec d’une couleur de corne blanchâtre ; pieds gris. La livrée de cet oiseau paroissant comme saupoudrée de farine , les habitans de Cayenne lui ont imposé le nom de Meunier. A l’exception des Aras 3 ce Crick est un des plus grands Perro- quets de l’Amérique, et un des plus estimés, tant par la singularité de son plumage et la faci- lité qu’il a d’apprendre à parler, que par la dou- ceur de son naturel. Son plumage est vert, avec une tache jaune sur la tête ; les plumes de la face supérieure du cou ,, sont légèrement bordées de brun ; le dessous du corps est d’un vert moins foncé que le dessus ; les rémiges extérieures sont noires et en partie bor- dées de blanc en dehors , avec une grande tache rouge sur les ailes ; les pennes de la queue, ver- tes depuis leur origine jusqu’aux trois quarts de leur longueur , et d’un verr-jaunâtre sur le reste.. Buffon, Hist. nat. des Ois. tom. 6.p. 22 y pl. enl . n. 8 6 1 . L3 Amérique méridionale, L.. E.. P.. R. 12. * * Le Crick rouge et bleu. 35. P. Caruleo- cephalus. P. C&ruleus ; ventre , uropygio caudâque viridibus ; vertice Jlavo ; remigibus rectricibusque' rubris ,\ rostro nigricante ,• pedibus rubro-griseis. Bleu ; ventre, croupion et queue, verts ; vertex jaune ; rémiges et rectrices rouges ; bec noirâ- tre ; pieds gris-rouges. ( Pl. 2 2 6 , fig. 1 , sous- le nom de Perroquet bleu. ) On ne connoît ce Perroquet que d’après Al- drovande, qui dit que le nom de Poikilou ( va- rié) lui conviendroit fort , eu égard à la diversité' et à la richesse de ses couleurs. On remarque une tache jaune sur le sommet de la tête, donc le reste , le cou et la poitrine sont bleus ; le croupion est jaune ; le ventre , vert ; le haut du dos, blanchâtre; les pennes des ailes et de la queue sont couleur de rose; les couvertures alaires , mélangées de vert, de jaune et de rose celles de la queue, vertes. Brisson , Ornithologie y tom. 4. pag. 2 04. n. 4 6 ( Perroquet bleu de la' Guyane ). Buffon , Hist. nat. des Ois. tom. 6.. p. 2.2.6. L’ Amérique méridionale. L. 9. E.. P.. R. 12. *Le Crick A TÊTE BLEUE. 3 6. P. Cyaneoca- pillus. P. Viridis ; fronte gulâque c&ruleis ; jugulo' pectoreque rubris ; remigibus c&ruleisj iniermediis basi rubris ; rostro nigricante-cinereo ; pedibus incarnatis. Vert ;; front et gorge bleus ; devant du cou. es* ï 3 7 4 O R N I T H poitrine rouges; rémiges bleues ;les intermé- diaires rouges à leur base ; bec cendré-noirâ'tre ; pieds incarnats. ( Pl. 22 9 , fîg. 1, sous le nom de Papegai à tête bleue. ) Ce Crick de la Guyane a tout le devant de la tête, la gorge et le devant du cou d’une couleur bleue, qui est terminée sur la poitrine par une tache rouge; le resce du corps, d’un vert plus foncé sur le dos qu’en dessous ; les couvertures supérieures des ailes , de cette teinte ; leurs pen- nes primaires, bleues; les suivantes, rouges, avec du bleu à leur extrémité, et lès plus proches du corps , vertes ; les pennes de la queue , de cette couleur en dessus jusqu’à la moitié de leur longueur, et d’un vert-jaunâtre en dessous; les latérales, 'rouges à l’extérieur; l’iris, orangé; les ongles noirâtres. , On présente comme des variétés, i°. la Ca- therina des Espagnols du Mexique, que Fernan- dez a indiquée, et qui a la tête variée de rouge et de bleuâtre ; i°. le Psittacus brasiliensis de Gmelin , figuré dans les Oiseaux d’ Edwards 3 pi. 1 6 1 . Ils ne diffèrent du Crick à tête bleue qu’en ce que le front et la gorge sont d’un assez beau rouge. Latham , Index ( Psittacus autum- rtalis 3 var. ) Edwards, Glean. pl. 230 ( Elue facet green parrct). Bujjon, Hist. natur. des Oi- seaux, tom. 6. pag. 230. V Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. Le Crick a tête et gorge jaunes. 37. P. Ocropterus. P. Capite , gulâ colloque anteriori fiavis ; curpore supra Jlavescente-viridi ; subtàs splendide viridi ; rectricibus viridi , nigro , c&ru- leo , flavescente rubroque variis ; rostro et pedibus albidis. Tête, gorge et devant du cou jaunes ; dessus du corps vert-jaunâtre, dessous vert brillant; rectrices variées de vert, de noir, de bleu, de violet , de jaunâtre et de rouge ; bec et pieds blanchâtres. Cet oiseau est très-capable d’attachement pour son maître, mais il veut être souvent ca- ressé et semble être fâché si on le néglige , et vindicatif, si on le chagrine ; il est capricieux , mord alors, et rit ensuite avec éclat, comme pour s’applaudir de sa méchanceté. Les châti- mens ou les rigueurs des traitemens ne font que le révolter, l’endurcir et le rendre plus opiniâ- tre : on ne le ramène que par la douceur. Il rachète ces mauvaises qualités par des agrémens; il retient aisément tout ce qu’on veut lui faire O LO GIE, dire , et dans sex jours de gaîté , il est affectueux , il reçoit et rend les caresses. La cage l’attriste et le rend muet , et il ne paroît content qu’en li- berté. Du reste, il cause moins en hiver que dans la belle saison , où, du matin au soir, il ne cesse de jaser, tellement qu’il oublie de prendre sa nourriture. Il semble être affecté du change- ment de temps ; il devient alors silencieux ; le moyen de ie ranimer , est de chanter près de lui ; il s’éveille alors, et s’efforce de surpasser, par ses éclats et ses cris, la voix qui l’excite. Il aime les enfans, et en cela il diffère du naturel des autres Perroquets ; il en affectionne quelques-uns de préférence ; ceux-la ont droit de le prendre et de le transporter impunément , il les caresse ; et si quelque grande personne le touche dans ce moment, il la mord très-fort. Lorsque ses amis enfans le quittent, il s’afflige, les suit et les rappelle à haute voix. (Bujfon.) Frisch a publié la figure de ce Perroquet , qui se trouve, dit-il, dans l’Amérique australe. Il a la tête, la gorge et le devant du cou d’un très- beau jaune; le dessus du corps, d’un vert-jau- nâtre, le dessous, d’un vert brillant ; le fouet de l’aile, jaune; le premier rang des couvertures supérieures de l’aile, rouge et jaune ; les autres rangs , d’un beau vert ; les pennes alaires ec cau- dales , variées de vert , de noir , de bleu , de violer, de jaunâtre et de rouge; l’iris, jaune. Brisson, Ornith. tom. 4 . p. 287. n. 38. Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. nz. Frisch , Oiseaux , pl. 48. L’ Amérique australe. L. 13. E.. P.. R. 12. * Le Crick a tête violette. 38. P. Viola- ceus. P. Violaceus , viridi et nigro admisto varius ; dorso fusco-viridi ; remigibus majoribus nigris ,• reliquis luteo , viridi et rubro varïis ; tectricum macula roseâ ; rostro pedibusque pallidè luteis. 0 Violet et varié d’un mélange de vert et de noir ; dos vert-brun ; grandes rémiges noires ; les autres , variées de jaune, de vert et de rouge ; marque rose sur les tectrices ; bec et pieds d’un jaune pâle. Parmi les Perroquets , celui-ci est un des plus beaux. On le trouvoit autrefois assez communé- ment à la Martinique ec à la Guadeloupe ; mais il y est rare aujourd’hui. Quand il hérisse les plumes de son cou , il s’en fait une belle fraise autour de la tête, dans laquelle il semble se mirer , comme le Paon le faic dans sa queue ; il a la voix force, parle très- ORNITHOLOGIE. j375 distinctement et apprend promptement, pourvu qu’on le prenne jeune. Il est de la grosseur d’une petite Poule-, les yeux sont bordés d’incafnat toutes les plumes de la tête, du cou et du ventre, d’une couleur violette un peu mêlée de vert et de noir, et changeante comme la gorge d’un Pigeon; les parties supérieures , d’un vert fort rembruni ; les grandes pennes des ailes, noires; toutes les autres, jaunes, vertes et rouges; deux taches en forme de rose, des mêmes couleurs , sur les couvertures supérieures de l’aile. Dutertre 3 Hist. des Antilles 3 tom. i. p. i^o.fig, p. 24 6. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 302. n. 44 {Perroquet de la. Guadeloupe ). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 233. V Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Crick A VENTRE BLEU. 39. P. Cyano- gaster.P. Viridis ; ventre c&ruleo ; rostro carneo ; pedibus griseis. Vert; ventre bleu; bec couleur de chair; pieds gris. Le Muséum possède un individu de cette espèce , que l’on trouve dans l’Amérique méri- dionale; il est totalement veir , avec une grande tache bleue sur le ventre. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 328. V Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. Perroquets-Papegais. *Le Papegai a bandeau rouge. 4 o.P. Domi- nicensis. P. Viridis; frontis fasciâ rubrâ ; cervicis dorsique lunulis nigris ; remigibus c&ruleis 3 rostro pallidè incarnato ; pedibus cinereis. Vert; bande frontale rouge; lunules noires sur la nuque et le dos ; rémiges bleues ; bec d’une couleur de chair ; pieds cendrés. On trouve ce Perroquet 3 mais rarement, à Saint -Uommgue. M. Levai llartt s’est mépris en le donnant pour la femelle du Perroquet- Ama- zone à front blanc 3 qui; au contraire , y est très- commun, surtout dans la partie espagnole de cette île. Un petit bandeau rouge passe sur le front, d’un œii a l’antre; le plumage est géné- ralement d’un vert- sombre, comme éraillé de ‘ noirâtre sur le cou e: .le dos , et de rougeâtre sur la poitrine les grandes oenu.es des ailes, sont bleues. Bujfon , Aise. nat. d/s Oiseaux 3 tom. 6. - p. 1 41, pi. cm. n „ 792 { .sous le nom de Perroquet de Saint-Domingue ). L’Amérique septentrionale. L. 9 U E.. P.. R. 12. * Le PapEGAI BRUlL 41. P. Sordidus. P. Sub- fuscus -3 gulâ c&ruleâ ; alis caudâque virïdibus ; crisso rubro ; rostro supra nigro 3 subtus flavo y marginibus rubris • pedibus plumbeis. Presque brun; gorge bleue; ailes et queue vertes; couvertures inférieures de la queue rouges; bec noir en dessus, jaune en dessous et rouge sur ses bords ; pieds plombés. Cette espèce très-rare se trouve, selon Ed- wards , qui le premier l’a fait connoître , dans la Nouvelle-Espagne. Elle a l’iris couleur de noi- sette rembrunie; le dessus de la tête, noirâtre; les jaifees , le dessus du cou et le croupion , ver- dâtres; le dos, d’un brun obscur; la queue, verte en dessus, bleue en dessous; la gorge, de la dernière couleur, sur environ un pouce de large ; la poitrine , le ventre et les jambes, d’un brun-cendré; les ailes, vertes; leurs pennes les plus proches du corps, bordées de jaune; les couvertures du dessous de la queue, rouges; les latérales, bordées de bleu; les ongles, noirâtres. Brisson 3 Ornith. tom. 4. pag. 304. n. 45 ( Per - ' roquet de la Nouvelle-Espagne). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. G. p. 246. Edwards , Ois. pi 1 6 j ( Dusky parrot). L’ Amérique. L.. E.. P.. R. n. * * Le Papegai du Chili. 42. P, Chor&us. P . Supra viridis ; subtus cinereus. Vert en dessus; cendré en dessous. La teinte générale du plumage est un beau vert sur les parties supérieures ; le dessous du corps est d’un gris-cendré ; l’orbite , couleur de chair; la queue, assez longue et carrée à son extrémité. Brisson 3 Ornithol . tom. 4. p. 313. n. 5 o [Perroquet gris du Brésil). L.. E.. P.. R. 12. * * Le Papegai a collier bleu. 43. P. Cya- noliseos. P. Luteo-virens ; collari c&ruleo ; uro- ■ pygio rubro. Jaune-verdâtre ; collier bleu ; croupion rouge.: Selon Molina , Thecau est le nom que ce Pa- pegai porte au Brésil. Il est plus grand qu’un Pigeon 3 et a la tète , les ailes et la queue, vertes et tachetées de jaune; le dos, le ventre et la gorge de la dernière couleur; le croupion, r^uge ; un collier bieu; les pennes de la queue, d’égale longueur. Molina 3 Hist. natur. Chil. i3-6 ORNITHOLOGIE. p. i l y. ic édit, du nouv. Diction. d’Hist, natur. tom. i$. p. 329. V Amérique méridionale, L.. E.. P.. R. 12. * Le Papegai maillé. 44. P. Accipitrinus. P. Viridis ; fronte albidâ ; colli antici penrùs c&ru- leis j Ion gis 3 angustis 3 nigro striatis ; rostro nigri- cante ; pedibus plumbeis. Vert; front blanchâtre ; plumes du haut du cou, bleues, longues, étroites, rayées de noir; bec noirâtre ; pieds plombés. {PI. ny.ffg. 5.) Les naturalistes regardent cet oiseau comme une variété du Perroquet varié 3 quoique celui-ci se trouve dans l’Asie orientale , et l’autre en Amérique, surtout à Cayenne, où il est assez commun ; mais Buffon présume que le Perroquet varié avoit été transporté dans le nouveau conti- nent, et que, si on en trouve dans l’intérieur des terres de la Guyane , c’est qu’ils s’y sont na- turalisés, comme d’autres animaux que les na- vigateurs ont transportés de l’ancien continent dans le nouveau; d’ailleurs, il a la voix diffé- rente de tous les autres Perroquets de l’Amé- rique , car elle est aiguë et perçante. Les plumes du haut de la tête et qui en- tourent la face, sont longues, étroites , blanches et rayées de noirâtre; l’oiseau les relève quand il est agité de quelque passion ; ce qui lui forme une espèce de crinière ; celles de la nuque et des cotés du cou sont d’un beau rouge-brun et bor- dées de bleu vif; celles de la poitrine, nuées foiblement des mêmes couleurs, avec un mé- lange de vert ; le dessus du corps est d’un vert soyeux et luisant, ainsi que les pennes de la queue; cependant, quelques-unes des latérales ont leur bord extérieur d’un bleu-violet et sont brunes en dessous; les rémiges sont de la der- nière teinte. Buffon 3 Bist.nat. tom. 6. p. 239. pl. enl. n. 526 {Perroquet maillé). L’Amérique méridionale. L. n 7. E.. P.. R. 12. * Le Papegai de paradis. 45. P. Paradisi. P. Luteus ; gulâ 3 ventre rectricumque basi rubris ; rostro pedibusque albis. Jaune; gorge, ventre et base des rect ri ces , rouges; bec et pieds blancs. ( Pl. 118 , ffg. 3, sous le nom de Perroquet de Cuba. ) Quoique ce Perroquet soit isolé spécifique- ment dans tous les ouvrages d’ornithologie , il n’est pas certain que ce soit une espèce particu- lière ; quant à nous , nous le regardons comme une variété accidentelle ou individu dégénéré de l’espèce du Perroquet à front blanc ; M. Levail- lant en fait aussi une variété , mais du Perro- quel- Amazone ou Aourou-couraou ; nous "nous croyons plus fondés que ce savant ornitholo- giste, parce que le premier habite 1 île de Cuba, et présente avec le Papegai de Paradis des rap- ports dans la couleur rouge de la gorge et du ventre ; tandis que Y Amazone ne porte , sur ces parties, aucun indice de cette couleur et ne se trouve â la Havane qu’en captivité. Les auteurs 11’ont pas décrit cet oiseau d’une manière uniforme ; l’individu dont parle BufFon a toutes les plumes de la tête et du corps jaunes et bordées de rouge-mordoré ; les pennes pri- maires des ailes , blanches. Celui dont Levail- lant a publié la figbre , ressemble beaucoup au précédent; mais il en diffère en ce que le front et toutes les grandes pennés des ailes sont d’un gris-bleuâtre , et les intermédiaires , rouges dans le milieu. Le Parrot of paradis e oj Cuba de Ca- tesby , qui est peut-être l’unique figuré d’après nature, a, comme l’individu de Buffon, la gorge, le devant du cou et le ventre, d’un beau rouge ; les grandes pennes des ailes , blanches ; toutes les pênnes latérales de la queue, rouges à leur origine et jaunes dans le reste ; les plumes de la tête, du dessus du cou et du corps , bor- dées de rouge ; mais cette bordure n’existe point sur celles de la poitrine, des flancs et du bas-ventre; l’iris est de cette couleur; l’orbite et les ongles sont blancs. Catesby , Carol. tom. 1 . pl. 10 ( Parrot of paradise of Cuba). Brhson 3 Ornith. tom. 4. p. 305. n. 48 {Perroquet jaune de l' île de Cuba). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 237. pl. enl. n, 3 3 6 { sous le nom de Perroquet de Cuba). V Amérique septentrionale. L. 12 f. E.. P.. R. 10. * Le Papegai tavoua ou tahu. 46. P. Festivus. P. Viridis ; fronte purpurascente ; su- perciliis gulâque c&ruleis ; dorso sanguineo ; rostro plumbeo ; pedibus cinereis. Vert ; front pourpré; sourcils et gorge bleus; dos couleur de sang ; bec plombé ; pieds gris. Tavoua est le nom que cette espèce porte à la Guyane; elle est très -recherchée , parce qu’elle parle mieux que toutes les autres; elle a aussi plus de vivacité et d’agilité, mais elle a un dé- faut bien, essentiel , car elle est d’un naturel traître et méchant, et mord cruellement lors- qu’elle fait semblant de caresser. Le front, le dos et le croupion sont d’un très- beau rouge; le dessus de la tête fest d’un bleu clair ; O UNÎT K clair; le corps vert; cette couleur est foncée en dessus et claire en dessous ; les grandes pennes des ailes sont d’un noir changeant et à reflets d’un bleu profond ; celles de la queue, vertes; les sourcils et la gorge, bleus. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. z6o. pi. enl. n. 840 j sous le nom de Perroquet tahué de Cayenne. L. 11. E.. P.. R. iz. * Le Papegai a tête aurore. 47. P. Tha- lassinus ; capite fulvo 3 versus rostrum in ru - borern vergente. D’un vert de mer ; tête fauve , tirant au rouge vers le bec. Duprat ayant décrit cet oiseau de la Loui- siane très- succinctement, en ne faisant aucune mention de la forme de la queue , on ne doit pas s’étonner que les auteurs n’aient pas re- connu qu’il n’étoit, point une espèce différente de la Perriche à tête jaune. Voyez ci-après sa description , à l’article des Perriches. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. Z47. L. 12. E.. P.. R. iz. * Le Papegai a ventre pourpre. 48. P. Leucocephalus j var. P. Viridis ; verdce cinereo- ç&ruleo ; fronte albâ; abdomine rubro maculato ; rostro albo ; pedibus griseis. Vert ; vertex gris-bleu; front blanc; abdomen tacheté de rouge ; bec blanc ; pieds gris. Latham et Gmelin sont-ils fondés à pré- senter cet oiseau comme une variété de Y Ama- zone à tête blanche? Le sommer et les cotés de la tête sont d’un cendré-blanc ; le ventre est varié de pourpre, et de vert; les pennes des ailes sont variées de bleu ec de noir; celles de la queue, de vert, de rouge et de jaune. On trouve ce Perroquet à la Martinique. Bris- son 3 Ornith. tom. 4. p. 251. n, 29 .( Perroquet à tête bleue de la Martinique ). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 242 . pi. enl. n. 548. Latham y Index ( Psittacus leucocephalus 3 var.). V Amérique. L. 11 A. E.. P.. R. 12. * Le Papegai violet, 49. P. Purpureus. P.Suprà atro-fuscus 3 subtus purpureus ; vertice genisque ni gris ; orbitis c&ruleis ; torque sordide punc- tato ; remigibus, rectricibusque c&ruleis ; rostro pe~ dibusque nigricantibus. Pourpré ; brun-noir en dessus ; couleur de pourpre en dessous; sommet de la tête et joues 0 L 0 G I E.. r3'77 noirs ; orbites bleues; collier sale et pointillé ; rémiges et rectrices bleues ; bec et pieds noi- râtres. Quoique cet oiseau de la Guyane soit d’un beau plumage, on le recherche peu, parce qu’il n’apprend point à parler. On remarque une tache orangée sur chaque côté du bec, et un petit trait rouge qui le borde à sa base ; le des- sus de la tête et le tour de la face sont noirs et à reflets bleus ; les ailes et la queue d’un beau bleu-violet; cettecouleur est ondéesur la gorge , et comme fondue par nuances dans du blanc ec du lilas ; le dessous du corps est nué de violet- bleu et de violet-pourpre ; le dessus, d’un brun obscurément teint de violet; les couvertures inférieures de la queue, sont couleur de ro.se; les pennes extérieures ont leur bord interne de cette teinte dans leur première moitié , et leur extrémité bleue ; toutes sont au-dessus d’un bleu foncé, et les pennes des ailes d’un beau bleu. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 244. pl. enl. n. 408 , sous le nom de Perro- quet varié de Cayenne. L.. E.. P.. R. 12. Perroqu ets-Loris. * Le Lori de CerAM. 50. P. Garrulus. P. Ru- ber, orbitis cinereis ; genis alisque viridibus ; rectricibus medietate posticâ c&ruleis ; rostro au- rantio ; pedibus fuscis. Rouge; orbites cendrées; joues et ailes vertes ; rectrices bleues en arrière ; bec orangé ; pieds bruns. Selon Buffon , ce Lori est une variété du Lori noira; suivant Latham ec Gmelin, c’esc celui-ci qui est la variété , et l’autre l’espèce. Ces deux oiseaux se ressemblent au point que le Lori de Ceram ne diffère du Noira qu’en ce qu’il esc un peu plus grand; que ses jambes sont vertes, et qu’il n’a point de taches jaunes sur le dos. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 2 1 5 . n. 13. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 129. var. 2. Frisch Av. pl. 45 ( G an % rother Papagay). Les Grandes-Indes. L. 10 j. E.. P.. R. iz. * Le Lori A collier. 51. P. Domicella.P .Ruber ; pileo vïolaceo ; alis viridibus ■ humeris genibus- que cârüleis ; orbitis fuscis ; rostro rubro ; pe- dibus subatris. Rouge; dessus de la tête vio’et; épaules et genoux bleus; orbites blarichcs; bec rouge; pieds M m m m m m m m V 1.3*70 ORNITHOLOGIE. noirâtres- ( Pl. zz t. 3 fig. i, sous le nom de Le ri des Indes. ) Il paroît que ce Lori esc fort estimé; car du temps d’ Albin il se vendoit vingt guinées , et il le mérite , car il apprend si facilement à parler , qu’un individu apporté en France par le comte d’Estaing, répétoit tout ce qu’il entendoit dire la première fois , dit Aubier qui l’a vu. Les Hollandais parlent d’un autre qui contrefaisoit sur-le-champ tous les cris des autres animaux; enfin, tous les voyageurs parlent avec admiration de la facilité que les Perroquets des Moluques ont à répéter ce qu’ils entendent. Voyage des Hollandais > Histoire générale des Voyages 3 tom. 8. p. 377. Tout le corps et la queue de ce Lori sont d’un rouge foncé de sang; les ailes vertes; le "haut de la tête est noir ; la nuque violette; le pli de l’aile, d’un beau bleu ; un demi-collier jaune se fait remarquer au bas du cou ; les couvertures des ailes sont d’un vert mêlé de jaune ; le tour de l’œil esc noir. Buffon donne pour la femelle de cette espèce son Lori des Indes orientales 3 figuré sur la pl. enl. n. 84. Il n’a point de collier jaune; la tache bleue du sommet de l’aile n’est pas si grande que chez le mâle , et sa taille est plus petite. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. zz. n. 15 ( Lori des Indes orientales ). Buffon , Hist. nat. des Ois. tom. G.pag. 130 .pl. enl. n. 84. Les Indes orientales. L. n. E.. P.. R. 1 ■&. * Le Lori cramoisi. 52 ..P. Punkeus. P. Satu- rate coccineusj subtils violaceus ; tectricibus alarum minoribus et inferionbus 3 remigibusque intiis et subtàs nigricante-fuscis ; rostro rubro 3 aliquando nigro ; pedibus fuscis. D’un rouge foncé, violer en dessous ; petites tectrices inférieures des ailes, dessous et inté- rieur des rémiges , brun-noirâtres; bec rouge, quelquefois noir; pieds bruns. Cette espèce , que l’on trouve à Amboine, a- le tour des yeux noirâtre ; l’iris orangé ; la poitrine, le ventre , les jambes, les couvertures inférieures des ailes et de la queue, d’un bleu qui tire au viokf’sur l’estomac, qui est vif et azuré au pli de l’aile et au bord extérieur des grandes pennes , dont l’intérieur est noirâtre; le reste du plumage est d’un rouge terne , bruni sur les ailes , teinté sur le dos et en dessus de la queue. Brown a , dans ses Illustrations 3 publié sur la pl. G la figure d’un individu du même pays, qui diffère du précédent en ce qu’il a le bec noir; les plus grandes pennes des ailes et une des secondaires, bleues, et l’extrémité de la queue , d’un jaune- orangé. Brisson 3 Ornith. tom , 4. pag. z 3 1 . n. \ 9. Buffon 3 pl. enl. n. 5 1 8 ( Lori d’ Amboine). Idem 3 Hist. nat. tom. G. p. 133. Les Indes orientales. L. 11. E.. P.. R. 12. * Le Lori a franges bleues. 53. P. Cyano - nothus. P. Ruber ; scapularïis et dorsi parte supe- riore c&rulcis-; rostro Jlavo ; pedibus fusco-nigri- cantibus. Rouge ; scapulaires et haut du dos, bleus ; bec jaune ; pieds d’un noir rembruni. Ce Lori des Moluques 3 dont M. Levaillant a publié là figure, porte un large feston bleu sut les scapulaires et sur le haut du dos ; les pre- mières pennes des ailes et l’extrémité de l’aile bâtarde sont d’un noir-violâtre. Le teste du plu- mage esc rouge. Levaillant 3 Hist. nat. des Per- roquets 3 pl. 93. ae édit, du nouv Diction. d’Hist . nat. tom. 2.5 . p. 334. Les Grandes* Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le GRAND Lori. 54 .P. Grandis. P. Ruber , siibtàs rubro 3 c&ruleo 3 violaceo et viridi mistus ; nuchâ vtolaceâ ; ails cyaneis ; caud& ap'tce Jlavo 3 rostro nigro , pedibus cinereis. Rouge; dessous mélangé de rouge, de bleu, de violet et de vert; nuque violette; ailes bleues de ciel ; queue jaune à sa pointe ; bec noir ; pieds cendrés. (Pl. zzî.fig. 1.) La tête et le cou de cet oiseau des Grandes- Indes sont d’un beau rouge ; le bas du dessus du cou est d’un bleu-violet; la poitrine, nuée de rouge , de bleu , de violet et de vert ; le ventre , mélangé de vert et de rouge ; les grandes pennes et le bord de l’aile , depuis l’épaule , sont d’un bleu d’azur; le reste du manteau est d’un rouge sombre; la moitié de la queue, rouge, et son extrémité , jaune. Buffon 3 Hist. natur, des Ois. tom. 6. p. 1 3 5 . pl. enl. n. 6 8 3 ( Lori de la Nou- velle-Guinée). Les Grandes- Indes. L. 13. E.. P.. R. 12. * Le Lori NOIRA. 5 5. P. Noira. P. Coccineusj macula inter scapulari tectricibus que alarum mi- noribus luteis ; tectricibus later aliter basi c&ruleis; rostro aurantio -, pedibus fuscis. Rouge ; tache entre les scapulaires et petites tectrices des ailes jaunes ; base des reccrices laté- rales bleue ; bec orangé; pieds bruns. Les Hollandais qui habitent Ternate, Ceram O E N I T II O L 0 G I E. ï379 et Java, appellent cèt oiseau No ira , et les Por- tugais Noyras. A la richesse de ses couleurs, il joint une humeur et une familiariré étonnantes , ce qui le fait rechercher dans l’Inde. Son plu- mage est d’un rouge brillant, tirant au cramoisi , avec une large tache jaune sut le dos ; les jambes sont du même rouge ; l’aile paroît verte lors- qu’elle est pliée, mais développée, elle est variée de jaune, de rouge, de noir-velouté et de vert ; la queue présente un mélange de vert foncé , de rouge et de violet } le tour de l’oeil est cendré •, les ongles sont noirâtres. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 1 17. pi. enl. n. 116 , sous le nom de Lori des Moluques. Les Indes orientales. L. 19. E.. P.. R. 11. Le Lori noir de la Nouvelle-Guinee. 5 6. P. Nova Guinett. P. Niger cu/h splendore c&ruleo ÿ caudâ subtils rubrâ ; orbitis nudisy fuscis; rostro pedibusque nigricantibus. Noir à reflets biens éclatans ; queue rouge en dessous^ orbites nues et brunes} bec et pieds noirâtres. (P/. 111. fig. 3.) Sonnerat a rapporté ce Lori de la Nouvelle- Guinée. Sa livrée est d’un noir teint de bleu, avec des reflets métalliques, soyeux et veloutés } la queue , d’un rouge sale en dessous } le tour des yeux nu et brun. Sonnerai y Voyag. p. 175. pi. iii ( Lori noir de la Nouvelle-Guinée ). ie édit, du nouv. Dict. dé Hist. natur. tom. 1 5. p. 336. Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. 12. Le Lori des Moluques. 57. P. Moluccensis. P. Corpore rubro ; scapulariis abdomineque c&ru- Uis ; caudâ sordide rubrâ ; rostro rubro. Rouge } scapulaires et abdomen bleus } queue d’un rouge sale } bec rouge. Il n’est pas certain que ce Lori constitue une espèce distincte et particulière. Gmelin le pré- sente comme une variété du Lori rouge y décrit ci-après } Latham a partagé son opinion dans son General Synopsis , mais dans son Index 3 il le place isolément. L’orbite des yeux est bleuâ- tre ; le corps d’un rouge foncé } les plumes sca- pulaires sont d’un bleu éclatant, de même que le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue} quelques plumes des jambes, d’un bleu pâle} les grandes couvertures des ailes, termi- nées de bleu; leurs pennes, rouges, mais les, primaires ont leur extrémité d’un noir-verdâtre, et les secondaires, d’un bleu foncé ; la queue est rouge et bordée de noirâtre. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6, pl. enl, n< 1 1 6. Les Grandes- Indes. L. 8 i. E.. P.. R. 12. * Le petit Lort des Papous. <8. P. Papuensis. P. Capite y co'llo et pectore rubris ; occipitis ma- cula c&ruleâ lunulisque duabus nigris ; ali s dor si- que parte viridibus ; c&terâ dorsi pane y abdomine et cauddt apice rubris j rostro pedibusque concolo- ribus. Tête, cou et poitrine rouges; tache de l’oc- ciput bleue, avec deux lunules noires; ailes et partie du dos vertes; reste du dos, abdomen et pointe de la queue rouges} bec et pieds de cetce couleur. (P/, m.fîg. x.) Ce joli Lori, moitié moins gros qu’une Per- ruche ordinaire, a la têre , le cou et la poitrine d’un rouge-carmin très-vif, coupé vers l’occiput par une tache d’un bleu éclatant, et deux crois- sans d’un noir-violet; les ailes, et une légère tache sur le milieu du dos, de couleur verte ; le reste du dessus du corps, d’un rouge brillant, avec une raie bleue sur le croupion ; les ailes portent des taches jaunes} l’une est à leur base, et une autre sur chaque penne ; le ventre est bleu dans son milieu et rouge sur les côtés} les couvertures inférieures de la queue sont de cette couleur} ses pennes, vertes dans la moitié de leur longueur, et jaunes dans le reste. Latham signale trois variétés } la première porte une bande transversale noire sur le ventre, laquelle est bordée de vert dans sa partie supé- rieure. La seconde a le dessus du corps d’un bleu- noir ; une petite tache jaune sür le milieu du dos ; le croupion , mélangé de bleu et de vert ; les côtés du corps et les jambes, jaunes; les ai- les, vettes, et la queue noirâtre ; la troisième porte un croissant jaune sur la poitrine, et une tache verte sur le ventre. Sonnerai , Voyage , p. 175. pl. 1 x 1. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 33 6. Les Grandes-Indes. L,. E.. P.. R. 12. * Le Lori a queue bleue. 5 9. P. Cyanurus. P. Saturatè ruber ; scapulariis , abdomine caudâ - que CJtruleis ; rostro ochroleuco ; pedibus nigris. Rouge foncé ; scapulaires, abdomen et queue, bleus ; bec couleur d’ocre } pieds noirs. M. Levaillant , qui le premier a décrit cet oiseau , indique l’île de Romeo pour son pays natal. Il a la queue , les scapulaires et le bas- ventre bleus ; les dernières plumes de l’aile , quelques-unes de ses grandes ^ouvertures supé1- M m m m m m m m 2 ORNITHOLOGIE. i38o rieures et ses pennes , d’un noir-brun ; le reste du plumage , d’un rouge foncé. Levaillanty Hist. des Perroquets y pl. 97. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 2 5 . pag. 3 3 G. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 11. * Le Lori RHADEA. 60. P. Rhadea. P. Cocci- neus ; occipite alisque citrinis ; torque violaceo ; rostro Jlavo ÿ pedibus nigricantibus. Rouge; occiput et ailes d’un jaune-citron; collier violet ; bec jaune; pieds noirâtres. C’est encore au même naturaliste que nous devons la connoissance de ce Lori des Moluquesy où il porte le nom qu’on lui a conservé , et qui signifie, à ce que l’on dit. Roi des Loris. Un jaune-citron couvre le derrière de la tête et les ailes en entier; les plumes du bas des jambes présentent la même teinte, avec une jarretière violette; cette dernière couletir forme une sorte de collier sur le bas du devant du cou ; le reste du plumage est rouge, et la queue, arrondie. Levaillanty Hist. natur. des Perroquets 3 pl. 94. ze édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 25. p. 337. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Lori rouge. 61. P. Ruber.P. Ruber; arcâ oculorum remigibusque nigris ; alarum macula et tectricibus caude inferioribus cyaneis ; caudâ apice badio. Rouge; tour de l’œil et rémiges, noirs; rache sur les ailes et couvertures inférieures de la queue , bleues ; celle-ci rouge- brune à sa pointe. ( Pl. 227 , fig. 4 , sous le nom de Lori de la Chine. ) On trouve ce Lori non-seulement à la Chine, mais aussi à Gilolo , où l’a rencontré Sonnerat. Tout son plumage est presqu’entièrement rouge; le bec et l’iris sont couleur d’o'rpiment ; le tour de l’ceil est noir; la pointe des ailes, noirâtre; deux taches bleues se font remarquer sur le dos, et une autre, de la même teinte, sur les couvertures du dessous de la queue ; les pennes des ailes sont noires à l’extérieur , et les pennes caudales , terminées de marron. Sonnerat } Voy. p. \~j-j.pl. 112 (Lori de Gilolo). Bujfon } Hist. nat. des Oiseaux y tom. G.p. 1 34. pl. enl. n. 519 (Lori de la Chine). L. 9-10. E.. P.. R. 12. * Le Lori rouge et violet. Gz. P. Guebuen- r sis. P. Splendide ruber ÿ remigibus nigris trans- verstm fasciatis ; caudd rubro-fusca ; rostro ïgneo . D’un rouge brillant; rémiges noires, à bandes transversales ; queue rouge-brune ; bèc couleur de feu. La petire île de Gueby , située entre Gilolo et la Nouvelle-Guinée , est la patrie de ce Lori y qui est , sur tout le corps, d’un rouge éclatant ; régulièrement écaillé de brun-violet sur les cotés du cou et sur les parties inférieures du corps, jusqu’au ventre; l’aile est noire, avec une bande transversale rouge; la queue, d’un rouge de cuivre , et l’iris, couleur de feu. L’individu que Latham rapporte à cette espèce est un peu plus grand; la bande transversale est de la même couleur que le corps; une large ceinture com- mence sur la partie inférieure du dessus du cou et descend sur la poitrine ; le ventre porte dans son milieu une tache d’un pourpre-noirâtre ; li queue est cunéiforme. Sonnerat 3 Voy. p. 174. pl. 109 (petit Lori de Guleby). Buffony Hist. nat„ des Oiseaux y tom. G. pag. 135. pl. enl. n. 684 (Lori de Guieby). Les Indes orientales. L. 9 ~. E.. P.. R. 12. * Le Lori tricolor. G}. P. Lory.P. Purpu - reus ; pileo violaceo 3 alis viridibus ; pectore y. genibus caudâque c&ruleis orbitis subincarnatis ; rostro aurantio ÿ pedibus nigricantibus. Pourpré ; dessus de la tête violée ; ailes vertes ; poitrine, genoux et queue, bl^us'; orbites un peu couleur de chair; bec orangé; pieds noi- râtres. Ce Lori y que Sonnerat a trouvé, dans l’île d’Yolo, l’une des Moluques, est un des plus beaux de -cette famille. Un beau rouge domine sur le devant et les côtés du cou , sur les flancs , la partie inférieure du dos , le croupion et la moitié de la queue; un bleu d’azur colore le dessous du corps , les jambes et le haut du dos; l’aile esc verte, ainsi que le milieu de la queue, dont les bords et l’extrémité sont violets; le sommet de la tête est couvert d’une calotte noire, à reflets bleus; les yeux sont d’un bel orangé. La gentillesse de ce Lori égale sa beauté ; l’individu qu’a vu Edwards siffloit joliment, prononçoit distinctement différens mots, jouoic avec la main qu’on lui présentoir, cotiroir après . les personnes et sautilloic comme un moineau. Cette faculté de sauter en marchant , de sauter sur un juchoir ou sur le doigt, est une faculté par- ticulière , qui distingué très-bien les Loris des autres Perroquets. Brissony Ornithol. tom. 4. ORNITHOLOGIE. 1 38 1 pag. 225. n. 1 6 ( Lori des Philippines). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 132 . pi. enl. a. 168. Les Indes orientales. L. 10. E.. P.. R. 12. *Le Lori UNICOLOR. 64 .P. Unicolor. P. Ru ber • remigibus primoribus fusco-nigris ; rostro rubro ; pedibus fuscescentibus. Rouge 3 rémiges primaires d’un noir-brun ; bec rouge 3 pieds brunâtres. Cet oiseau , dont M. Levaillant a publié la figure , a une taille moyenne 3 la queue , courte 3 le plumage, rouge, d’une nuance inclinant da- vantage au cramoisi sur le dos, le croupion et la queue 3 les grandes pennes des ailes sont d’un noir-brun. Levaillant 3 Hist. nat. des Perroquets 3 pl. 1 25. 2e édit, du nouv. Diction, d’Hist. natur . tom. 25 . p. 338. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Lori VARIÉ. 6 5. P. Fariegatus. P. Cocci- neus ,• dorso dnteriore corporeque subtàs purpureo- x&ruleis ; remigibus intîis Jlavis ; caudâ viriclt ; rostro fusco . Ecarlate 3 devant du dos et dessous du corps , d’un bleu-pourpré 3 rémiges jaunes à l’intérieur 3 queue verte 3 bec brun. Il a le dessus du cou , le haut du dos , la poi- trine et le ventre d’un bleu-pourpré, inclinant au noir-verdâtre sur la dernière partie ; les pennes des ailes, jaunes à l’intérieur et noirâtres, à leur extrémité 3 le reste du corps, rouge 3 les pennes de la queue , rougeâtres à leur origine , vertes dans leur milieu et bleues vers leur pointe. Latham 3 Index 3 n. 25. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 25. pag. 338. Les Grandes- Indes. L. 9-1 a JE.. - P.. R. x 2. L or is - Per ruches. * * Le Lori-Perruche élégant.. <56. P.Ele- gans. P. Capite , collo et corpore subtàs rubris ■ supr.à fusco ; interscapuiiis pallide c&ruleis , rubro mistis ; caudâ viridante-fuscâ 3 apice albicante ; rostro Jlavicante-fusco ; pedibus nigrescentibus. Tête , cou et dessous du corps , rouges 3 des- sus brun et d’un bleu pâle mêlé de rouge entre les scapulaires 3 queue brun-verdâtre, blanchâtre à sa pointe 3 bec brun-jaunâtre 3 pieds noi- râtres. Le bec de cet oiseau, qu’on trouve à la Nou- velle-Hollande,. est entouré de plumes bleues 3 la tête , le cou , le croupion et les parties infé- rieures du corps sont rouges ; les plumes du dos, brunes et bordées de vert et de rouge 3, les épaulettes , d’un bleu pâle mélangé d’un peu de rouge; les couvertures supérieures des ailes, brunes 3 leurs pennes , variées de rouge, de bleu et de vert ; celles de la queue, d’un brun- verdâtre 3 toutes les latérales , bordées de bleu et terminées de blanchâtre. Latham présente comme une variété un in- dividu qui n’a que onze pouces de longueur totale 3 le bec est couleur de plomb 3 la tête , le cou et la poitrine sont d’un rouge terne; le dessus du corps , les ailes et la queue , verts ; les pennes, bordées de bleu , et les pieds, noirs; Latham 3 Synopsis 3 tom. 1. part. t. pag. 2.173 n. 20 [beautiful Lory). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 338. : L’Australasie . L. 14. E.. P.. R. 11. * Le grand Lori-Perruche a collier et croupion, bleus. 6j. P. Cyanopygius. P. Capite 3 collo corporeque subtàs rubris p inter collum et dorsum torque ç&ruleo ; alis corporeque suprà saturaté viridibusj rostro supra rubro subtàs pedibusque nigris. Tète , cou et dessous du corps rouges; collier bleu entre le cou et le dos; ailes et dessus du corps verts ; bec rouge en dessus , noir en des- sous , de même que les pieds. On doit à M, Levaillant la connoissance de- cet oiseau , qui se trouve dans une île de la mer du Sud. Il a la tête , le cou et le dessous du corps d’un beau rouge 3 un collier bleu sur le dessus dû: cou , près du dos 3 le croupion , de cette couleur ; le manteau et les ailes, d’un vert foncé. La fe- melle ne porte du bleu que sur le croupion. Le- vaillant 3 Hist. nat. des Perroquets , pl. 55, 56,,. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25,. p. 3 39. La Polynésie. L.. E.. P.. R, 12. * Le Lori-Perruche Pennant. 68. P.Pen- nantii. P. Coccineus ; dorso rubro et nigro , coc- cineo undulato ; lateribus corporis gulâque c&ruleisp remigibus intàs macula albâ. Ecarlate; dos rouge et ondé de noir et d’écar- late 3 côtés du corps et gorge , bleus; rémiges tachetées de blanc intérieurement. Le mâle de cette espèce, que l’on trouve à la Nouvelle-Galles du Sud , a la tête , le haut du dos et tout le dessous du corps, d’un rouge-écar- late; le haut de la gorge, bleu; les plumes du 3 38a O R N 1 T II bas du dos et les scapulaires, noires, bordées de rouge j les petites couvertures des ailes, d’un vert- bleuâtre ; l’extrémité et le bord des rémiges, noi- râtres, avec quelques taches ; leur bord extérieur, d’un bleu foncé -,1a queue, très-longue, variée de. noir, de vert, de bleu, et terminée de blanc. La femelle diffère du mâle en ce que le dessus du cou et du corps est verdâtre j le som- met de la tête, le dessous des yeux, le devant du cou , la poitrine , le bas du ventre et le crou- pion' sont rouges-, la gorge, les épaules, une partie des ailes et de la queue, bleues; les pen- nes alaires et caudales, de cette teinte, mais plus foncée , et bordée d’une couleur marron sur les recirices. Une variété de cette espèce, indi- quée par Latham, a le bec couleur de corne; la tête, le cou , le dessus du corps et le croupion , rouges; les couvertures supérieures des ailes et les plumes du dos , noires et bordées de rouge; les couvertures inférieures frangées d’un bleu pâle; les pennes, noirâtres; celles de la queue, bordées de bleu; le bec et les pieds gris. Shaw 3 Nat. Mise. pi. 53. Latham 3 Index 3n. 1 6. 2 e édit, du nouveau Dict. d’ Hist. nat. tom. 15 . p. 339 3 sous le nom de Lori-Perruche noir et rouge. L Aus- tralasie. L. 1 4. E.. P.. R. 1 2. * Le LORI-PERRUCHE ROUGE. 69. P.Borneus. P. Ruber ; remigibus rectricibusque apice yiridibus;' alis macula c&ruleâ ; orbitis juscis; rostro au- rantio ; pedibus nigrescentibus. Rouge; rémiges et rectrices verres à leur ex- trémité ; tache bleue sur les ailes ; orbites bru- nes; bec orangé ; pieds noirâtres. Cette Perruche j que l’on croit se trouver à l’île de Bornéo, a la tête , le dessus du cou et du corps, toutes les parties inférieures et les scapu- laires, d’un rouge vif, plus clair et bordé de jaune sur les plumes de la gorge, du devant du cou et de la poitrine; d’une nuance sale et fran- gée de bleu sur les couvertures inférieures de la queue; les petites couvertures des ailes, vertes; les moyennes et les grandes, d’un rouge vif et bordées de vert ; les pennes des ailes des mêmes teintes, à l’exception de trois les plus proches du corps , qui sont d’un beau bleu ; celles de la queue, d’un rouge sale, avec une teinte ver- dâtre à leur extrémité; mais la plus extérieure de chaque côté est verdâtre en dessus et d’un rouge sale en dessous ; ces pennes ont leur extré- mité pointue ; le tour des yeux est brunâtre. O L G G! E, Edwards 3 Qis.p, 1 yj.p/. 173 [longtailled sçatkt Lory), Brissot! 3 Ornith. tom, 4 , p. 373. n. 77. Buÿon y Hist. nat. des Ois. tom. 6.p. 139. les Indes. L. 8 L E.. P.. R. 12. * Le Lori-Perruche de Tonga-Taboo 70. P. Tabuensis. P. Capite3 collo 3 pectore et ab domine purpureis ; dorso et rectricibus alarum vi ridibus 3 lunulâ cerviçem terminante ; remigibm primants caud&que maximâ parte c&ruleis ; rostro nigro ; pedibus obscuris. Tête, cou, poitrine et abdomen pourprés; dos et rectrices des ailes, verts; cervex terminé par une lunule; rémiges primaires et* la plus grande partie de la queue, bleues; bec noir; pieds obscurs. ( PL ai , 'fîg. 4, sous le nom de. Tabuane. ) Les îles de la mer du Sud, et principalement Tonga-Taboo, sont les contrées qu’habite cette espèce , dont le front est d’un noir-pourpré très- foncé; la gorge, d’un pourpre-noirâtre; les plumes de la base de la mandibule inférieure sont vertes, ainsi que le dos, le croupion et les couvertures supérieures des ailes; on remarque entre le cou et la tête un croissant bleu; les pennes primaires des ailes, le bord des secon- daires et les pennes de la queue sont de la der- nière couleur, avec une teinte verre sur leur côté extérieur ; le reste du plumage est d’un rouge foncé. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a la tête, le cou et le dessus du corps, d’un brun- olive; le croupion bleu; le dessous du corps, vert, à l’exception du ventre; la queue, verte en dessus et noirâtre en dessous. Selon Latham , on rencontre à la Nouvelle- Hollande deux variétés de cette espèce. La pre- mière a toute la tête rouge; une bande étroite et verte sur les ailes , et le croupion bleu. L’autre diffère de celle-ci en ce qu’elle est privée du col- lier bleu, et que la bande des ailes est noire et vive. Latham 3 General Synopsis 3 tom. 1. part, i.pag. 214. pl. 7. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 2j.p. 340. L* Australasie. L. 17. E.. P.. R. 12. * Le Lori-Perruche tricolor. 71. P. Am- boinensis. P. Coccineus ; dorso c&ruleo ; alis ma- cula viridi ; rostro pedibusque rubris. Ecarlate; dos bleu; tache verte sur l’aile; bec et pieds rouges. Les trois principales couleurs de cette Perru - ORNITHOLOGIE. che d’ Amboine sont un rouge vif éclatant sur la tête et le dessous du corps ; un bleu-violet sur les parties supérieures, les petites couvertures et le pli de l’aile, de même que sur les supérieures de la queue ; un vert foncé sur les scapulaires , les autres tectrices de l’aile et le dessus de ses pen- nes, qui sont noirâtres en dessous; et enfin du violet foncé sur les rectrices. Basson , Ornith. tom. 4. pag. 578.pl. enl. de Bujfon , n. 24 [Per- ruche rouge d’ A mboine). Bujfon , Hist. nat. des Ois. tom. 6.p. 138. Les Indes orientales. L. 15 E.. P.. R. iz. * Le Lori-Perruche violet et rouge. 71. P. lndicus. P. Coccineus , fusco et violaceo varie- gatus ,• capite et collo superiorihus , pectore et tttnià pane oculos violaceis ; tectricum majorum apice dilutè jusco , minorum , rectricibusque jusco- violaceis ; rostro rubicundo ; pedibus fuscis. Ecarlate et varié de brun et de violet; dessus de la tête et du cou , poitrine et bandelette der- rière l’œil, violets; pointe des grandes tec- trices, d’un brun clair; extrémité des petites et rectrices, d’un violet rembruni ; bec rougeâtre; pieds bruns. La queue, les flancs, l’estomac et le haut du dos sont d’un gros bleu ; le reste du plumage est d’un beau rouge, bordéde noir sur les ailes , varié de brun et de violet sur la partie inférieure du cou, sur le ventre et sur les couvertures infé- rieures de la queue. Brisson , Ornith. tom. 4. pag. 376 ( Perruche rouge des Indes). Bujfon , Hist. nat. des Ois. tom. 6. p. 138. pl. enl. n. 1 4 3 , sous le nom de Perruche des Indes orientales. L. 10. E.. P.. R. n. o- Perruches a queue longué de l’ancien Continent et des Terres australes. * La Perruche aux ailes chamarrées. 73. P. Oîivaceus. P. Olivaceus ; occipitis macula es,- rulescènte ; alis c&ruleo viridi et aurantio variis ; rostro rubro ; pedibus obscuris. Couleur d’olive; tache bleuâtre sur l’occiput; ailes bleues et variées de vert et d’orangé ; bec rouge; pieds obscurs. L’île de Luçon est la contrée où se trouve ce Perroquet 3 dont le derrière de la tête porte une tache bleuâtre; le plumage est généralement brun-olivâtre; les ailes sont chamarrées- de bleu, de vert et d’orangé; la première couleur occupe le milieu des pennes, et les autres les côtés. Bujfon, Hist. natur , tom . 6. pag. 1 51. pl. enl. n. 187 , 1 383 sous le nom de Perroquet de l’île de lucon. Les Grandes-Indes. L. 1 1 E.. P.. R. 1 z. * La Perruche arimanon. 74. P. Taitianus. P. C&ruleus ; capite pennis elongatis ; gulâ jugu lo- que albis j rostro pedibusque rubris. Bleue; plumes de la tête alongées ; gorge et devant du cou , blancs ; bec ec pieds rouges. [Pl. zz^.fig. 1.) Arimanon, dans la langue des Otaïtiens, veut dire cocotier , et ils l’ont appliqué à cette Perruche , parce qu’elle se perche le plus souvent sur cet arbre, voltigeant sans cesse de fruits èrtt fruits, dont elle ne suce que le suc; elle ne prend jamais de nourriture solide, même dans l’état de domesticité. D’ailleurs elle meurt d’en- nui , surtout si elle est seule. Sa langue est pointue et terminée par un pin- ceau de poils courts et blancs ; son plumage esc d’un bleu vif, à l’exception de la gorge et du dessous du cou qui sont blancs. Sparrman a dé- crit une variété entièrement d’un bleu très-bril- lant; ne seroit-ce pas plutôt le mâle de cetre espèce ? Bujfon , Hist. nat. des Ois. tom. 6. p. 175 . pl. enl. n. 445 . fig. z , sous le nom de pe- tite Perruche de l’île de Ta'iti. La Polynésie. L. 6. E.. P.. R. iz, * La Perruche Banks. 75. P. Bankianus. Viridis ; vertice cyaneo ; fronte guldque rubris ; remigibus fuscescentibus , extàs flav es cente- viridi marginatis ; rectricibus duabus intermediis rubris , apice c&ruleis , relïquis violaceo- c&ruleis , apice jlavescentibus ; rostro pedibusque griseo-fuscis. Vert; vertex bleu de ciel; front et gorge- rouges ; rémiges brunâtres et bordées de vert- jaunâtre en dehors; les deux rectrices intermé- diaires rouges , bleues à la pointe , les autres d’un bleu-violet et jaunâtres à leur extrémité ; bec et pieds brun-gris. Cette Perruche des Terres australes a le front d’un rouge-carmin; le sommet de la tête d’uir bleu d’azur; les joues et les flancs tachetés de rouge ; la gorge et le poignet des ailes de cette couleur ; l’occiput, le dessus du cou, les joues ec les parties supérieures du corps, d’un beau vert- pré ; toutes les inférieures d’un vert-jaunâtre, qui prend un ton jaune décidé sur lés flancs; les pennes des ailes brunâtres et bordées à l’ex- térieur d’un vert - jaunâtre; leurs couvertures d’un bleu foncé ; les pennes intermédiaires de la queue d’un rouge-cramoisi et terminées de bleu ; m% ORNITH les latérales lisérées de rouge en dehors, d’un bleu-violet sur le milieu, terminées de jaunâtre et en dessous d’un pourpre-violâtre, ; les- grandes couvertures subalaires vertes; les moyennes d’un vert-jaune, et les autres rouges. Lev "liant 3 Hist. natur. des Perroquets 3 pl. 5 o. 2e édit du nouv. Diction. d’Htst. nat. tom. 25. p. 342. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * * La Perruche brune. 7 a. P. Obscurus. P. Fuscus ; genis nudis y ruhris ; vertice cinereo- nigrescente vario ycaudâ cinereâ ; rostro pedibus- que nigris. Brune; joues nues et rouges; vertex varié de gris-noirâtre ; queue cendrée ; bec et pieds noirs. Hasselquis , qui a fait connoître cette Per- ruche 3 dit qu’elle se trouve en Afrique, et quelle est noire sur les plumes de la base du bec, le dessus du cou et les ailes; variée de cendré et de noir sur le sommet de la tête; noire sur le ventre et les cuisses, avec des lignes trans- versales d’un gris- blanc. Hasselquis j Voyage 3 p. 23 6. 2e édit, du nouv. Diction. d’ Hist. natur. tom. 25. p. 342. V Afrique. L.. E.. P.. R. 1 2. * * La Perruche a front rouge. 77. P. Australis. P. Viridis ; vertice c&ruleo ; nuchâ 3 maculis axillisque totis , /lavis ,• rostro fusco 3 apice rubro ; , pedibus nigricantibus. Verte ; vertex bleu ; nuque et taches jaunes sur toutes les aisselles ; bec brun , rouge à la pointe ; pieds noirâtres. Cette Perruche y que l’on trouve à la Nouvelle- Galles du Sud , porte un plumage d’un brun foncé , avec du rouge sur le front , les plumes qui entourent le. bec et sur les côtés de la tête , qui dans le reste sont d’un bleu varié de raies jau- nes , de même que la moitié du cou en dessus ; les épaules et les ailes sont de la dernière cou- leur. On remarque dans cette espèce , qui a de l’analogie avec la Perruche à tête rouge 3 plusieurs variétés ; l’une, entr’autres, a le dessus du cou d’un rouge-jaune; les épaules et les côtés de la poitrine, teints de rouge; la nuque d’un brun- olive , et les pennes de la cjueue rouges à leur base. Latham 3 Index. 2e édit, du nouv. Diction, à* Eist. natur. tom. 25. p. 342. V Australasie. L. 8. E.. P.. R., iz. O LO GIE. * La Perruche a collier blanc. 78. P, Semi cellaris. P. Viridis ; capite 3 gulâ et abdo- mine c&ruleis ; pectore anteriore rubro 3 posteriore et caudâ subtils luteis ; torque albo ; rostro rubro. Verte; tête, gorge et abdomen bleus; haut de la poitrine rouge; bas et dessous de la queue jaunes ; collier blanc; bec rouge. On la trouve dans les Indes orientales. Elle porte un demi-collier blanc entre le cou et la gorge ; la tête , les joues et la gorge sont bleus ; le cou , le dos et les ailes , verts ; la poitrine est d’un brun-rouge sur la partie supérieure et jaune sur l’inférieure ; le ventre bleu ; les cuisses pré- sentent ces deux couleurs , et les pennes de la queue sont jaunes en dessous. Gmelin 3 Syst. natur. édit. 13. n. 86 ( Psittacus multicolor ). Gen. of Birds 3 p. 59. pl. 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Eist. nat. tom. 25. p. 3 47. La Polynésie. L.. E.. P.. R. 12. * La Perruche a collier couleur de ROSE. 79. P. Docilis. P. Viridis ; torque roseo ; gulâ nigrâ ; rostro rubro ; pedibus cinereis. Verte ; collier rose ; gorge noire ; bec rouge; pieds cendrés. ( Pl. 223. fig. 3.) De toutes les Perruches 3 celle-ci est la plus intelligente et la plus docile ; elle s’apprivoise facilement, et apprend bientôt à parler, si on l’élève jeune; le mâle et la femelle ont beaucoup d'affection l’un pour l’autre , 11e cessent de se caresser, de se prodiguer des baisers, et s’accou- plent souvent ; du moins c’est ainsi que se sont comportés les individus que nous avons possédés vivans pendant plusieurs années ; et nous avons remarqué que la femelle paroissoit plus ardente que le mâle , et poussoir la jalousie au point qu’elle cherchoit à mordre cruellement, lors- qu’on vouloir le toucher. Cet oiseau , qui parle fort bien , a la voix douce et agréable ; il est très-commun et très nombreux dans l’intérieur du Sénégal. Ne seroit-ce pas cette Perruche que les émissaires de Néron trouvèrent dans une île du Nil , entre Syèue et Meroë ? Toutes les parties supérieures sont d’un vert de pré , mélangé de violet au-dessus du collier rose , plus foncé sur le dos , le croupion , les couvertures du dessus de la queue, les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes ; cette couleur tire air jaune sur le dessous du corps ; un petit collier rose ceint le derrière du cou et se joint au noir qui couvre la gorge; toutes les pennes de la queue, à l’exception de deux longs brins , ORNITHOLOGIE. i3 'brins , qui sont d’an bleu d'aigue-marine en dessus- et d’un vert Foncé en dessous , présentent une couleur d’un vert-jaune ; les pennes primaires des ailes sont d’un gris-bleuâtre ; l’iris est d’un jaune-rougeâtre. Dans le jeune âge, le mâle ressemble à la femelle, qui est privée du collier et n’a point de marque noire sur la gorge. Ce n’est qu’après sa deuxième ou troisième mue qu’il prend ce caractère distinctif. Cependant , après la pre- mière , on aperçoit , en posant l’oiseau entre la lumière et l’observateur, une sorte de reflet violet sur la partie du cou où doit être le collier; mais il est si peu apparent , qu’il faut un œil exercé pour l’apercevoir. Dans la première an- née , ces oiseaux ont tout le plumage d’un vert- jaune peu brillant , excepté les pennes primaires des ailes et les deux pennes intermédiaires de la queue, qui sont d’un bleuâtre sale. Brisson s’esc trompé en indiquant l’Amérique pour la patrie de cet oiseau, car on ne l’y voit qu’en captivité. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 152 . p l. 551. L'Afrique. L. 14. E.. P.. R. 12. * La PeRRUCHE A COLLIER JAUNE. 80. P. Flavicollis. P . Viridis ; capite dilutè c&ruleo, ; torque Jlavo ; rectricibus intermediis longissimis , tœruleis , apice Jlavescente albis. Verte; tête d’un bleu clair; collier jaune ; rectrices intermédiaires très-longues, bleues; d’un blanc-jaunâtre à leur pointé. Chandernagor est le pays où l’on rencontre cette Perruche , dont M. Levaillant a publié la figure. Elle a la cête d’un bleu tendre ( grise dans la femelle); un collier jaune; le dessus du corps d’un vert ' brillant ; le dessous, d’un vert très-jaune ; les pennes inrermédiaires de la queue, bleues, terminées de blanc-jaunâtre, et à peu près du double plus longues que les deux latérales les plus proches, et la queue plus longue que le corps. Levaillant 3 Hist. nat. des Perroquets , pl. 75 et 76. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur, tom. 25. p. 345. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * La Perruche a collier lilas. 8i. P. Sonnerati. P. Viridis ,• torque c&ruleo ; maculâ ad alarurn exottum rubrâ ; rostro rubro ; pedibus nîgricante-griseis. O b Verte; collier bleu; tache rouge à la naissance * des ailes ; bec de cette cou'eur ; pieds gris- noirâtres. Sonnerar a trouvé cette Perruche à l’île de Lucon. Elle est d’un verr-grisâtre sur la tête, le cou et le ventre , avec un collier lilas; d’un vert de pré sur le dos er les deux pennes inter- mé.haires de la queue ; une tache assez large, _ d’un rouge foncé , se Pair remarquer sur le commencement de l’aile; l’iris est de cette cou- leur, et les rectrices latérales sont pareilles au ventre. Sonnerat , Voyage 3 p. 80. pl. 43 ( Per- ruche à collier de l’île de Lucon ). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25. p. 345. Les Grandes Indes. L.. E.. P.. R. 12. * La Perruche a double collier. 82. P. Bicollaris. P. Viridis collari roseo 3 anticé di- latato ; gulâ strigâ flavâ ; lateribus coin 3 sub mandibulâ inferiore altéra nigrâ ; rostro suprà rubro 3 subtùs fusco. Verte; collier rose, dilaté en devant; raie jaune sur la gorge; côtés du cou et menton noirs; bec rouge en dessus, brun en dessous. On rencontre cette espèce à l’Ile-Bourhon. Son plumage est d’un vert jaunissant sous le corps, plus foncé sur le dos, et rembruni d'un trait sombre sur le milieu de chaque plume ; les pennes de la queue sont en dessous d’un gris-brun , frangé de jaunâtre deux petits ru- bans , l’un rose et l’autre bleu L entourent le cou en entier; une raie noire, étroire, est sur les côtés, au-dessus du collier, et s’avance vers la mandibule inférieure. Brisson 3 Ornithol. tom. 4 . p. 328. n. 57 ( Perruche à collier de l’ Ile-Bourbon). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 148 pl. enl. n. 215. L’Afrique méri- dionale. L. 1 3 L E.. P.. R. 1 2. *La Perruche a double tache noire.- S 3. P, Bimaculatus. P. Viridis ; maculis colli duabus oblongis 3 ni gris; utriusque aU maculâ magna et sulphureâ ; rostro subsanguineo. Verre; double tache noire et oblongueusur le cou ; grande tache couleur de soufre sur chaque côté de l’aile ; bec un peu couleur de sang. ( PL iz6.fg. 4. ) • Sparrman, qui a fait figurer cet oiseau, n’indi- que pas le pays qu’il habite. Il ale front, la gorge, les joues et le cou d’une couleur orangée pâie, avec une bande noire qui parc du bec et descend jusqu’à la poitrine, en passant sur les côtés du N n n n n n 11 n 1.386 ORNITH cou'; une marque d’un jaune pâle est sur chaque aile ; le reste du corps est vert. Sparrman , Mus J Caris, fasc. i. pl. 30. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur . tom. 25 . p. 345. L. i 1. E.. P.. R. 1 2. * La Perruche a épaulettes jaunes. 84. P. Ternatensis. P. Piridis ; tectricibus alarum mediis cïtrinis ; capite 3 remigibus primoribus et caudâ c&rul&is ; rostro rubro ; pedibus nigro- juscis. Verre ; tectrices du milieu des ailes d’un jaune-çitron ; tête, rémiges primaires et queüe bleues ; bec rouge; pieds d’un brun-noir. Cecte espèce, qui a été apportée de Ternate, a les couvertures du milieu des ailes d’un jaune- citron ; la tête, les premières pennes des ailes et celles de la queue d’un bleu de turquoise ; tout le reste du plumage d’un beau vert. Levaillant } IJist. nat. des Perroquets s pl. 61. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 25. p. 34 6. Les Gran- des-Indes. L.. E.. P.. R. 12. ♦La Perruche a épaulettes rouges. 85. P. Discolor. P. Viridis ; rectricibus basi ferru- gïneis • humeris subths sanguineis ; rostro pedi- busque fuscis. Verte ; basé des recrrices ferrugineuse ; épau- les couleur de sang en dessous ; bec et pieds bruns. La Nouvelle-Galles du Sud est la contrée qu’habite cette Perruche 3 dont White a publié la figure. La couleur verte est celle qui domine sur son plumage ; la face et la gorge sont rouges ; cette teinte est mélangée de jaune autour des yeux ; le sommet de la tête , le bord et le milieu des ailes sont noirâtres et frangés de jaune ; la queue est très-étagée, d’un rouge-marron à sa base, et d’un brun terne à son extrémité. White _, Journ. pl. p. 16$. Latham 3 Index 3 Suppl. ic édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 346. L’ Australasie. L. 10. E.. P.. R. 12. * La Perruche a face bleue. 8 g. P. H&ma- todus. P. Corpore supra viridi ; jugulo et pectore aurantïis ; pennarum margine c&ru.eo ; abdomine caudâque viridibus ; rostro flavicante ; pedibus pnigrescentibus. Dessus du corps vert ; devant du cou et poi- trine orangés ; bords des plumes bleus ; abdomen OLOGIE; et queue verts ; bec jaunâtre ; pieds noirâtres.' ( Pl. 12.1. fig. 3.) Parmi les Perruches celle-ci est une de celles dont le plumage présente le plus de variétés, depuis son premier âge jusqu’à l’âge avancé. Le mâle parfait a la tête, la face, la gorge d’un beau bleu-d’azur violacé, qui se termine sur le devant du cou par un rouge vif; ce rouge se dégrade sur les côtés de la poitrine, en prenant une nuance jaunâtre ; il se change en jaune-jon- quille sur les flancs ; le bleu de la tête se ter- mine sur le derrière par un collier jaune pâte ; une belle tache de bleu - violet est entre les cuisses et descend jusqu’au bas-ventre ; les jam- bes portent une jarretière- rouge par-devant ec verte par-derrière, avec quelques traits jaunes; les côtés et le bas-ventre offrent un mélange de vert, de bleu et de jaune; tout le dessus du corps, des ailes et les couvertures supérieures de la queue sont d’un vert lustré, relevé de bleu ; les grandes couvertures du dessus de l’aile-, mé- langées de vert , de ronge et de jaune. . Le même, dans un âge moins avancé, a le devant de la tête et le haut de la gorge d’un bleu foncé; l’occiput vert , brun et jaune-; le dessus du cou et du corps , vert ; le devant du cou et la poitrine, d’un bel orangé-rouge, bordé de bleu foncé; le ventre et la queue, verts ;, le bas-ventre, mêlé de jaune et de vert ; le bord de l’aile , jaune ; ses couvertures inférieures , rouges; la queue, verte en dessus, d’un vert- jaunâtre en dessous; le bec, d’un blanc-jau- nâtre.- La 'femelle diffère du mâle en ce que le bleu de la face est moins lustré de violet ; le jaune du collier, plus verdâtre ; les plumes de la poitrine sont d’un rouge-cramoisi et bordées de vert ; les parties postérieures ,__d’un vert-jaunâtre, et le bec , d’un brun-rougeâtre. Le jeune, dans son premier âge, a la tête et la face d’un bleu-d’azur foncé ; le vert des par- ties supérieures, moins gai; le dessous du corps d’un vert-jaunâtre ; le bec, d’un gris-brun clair. Bnffon présente sa Perruche des Moluques pour une variété, qui a la tête bleue ; une tache de cette couleur sur le ventre ; la poitrine, rouge, et mélangée de jaune et de bleu. Latham décrit encore deux variétés, donc l’une se trouve à la Nouvelle-Hollande. Celle-ci est d’une taille plus grande que les précédentes , ayant quinze pouces de long. Le bec est rougeâ- tre ; les orbites sont noires; la tête et la gorge, d'un bleu mélangé d’une ceinte plus claire ; l’oc- O R N I T II ciput est vert •, les pennes des ailes ont des raies transversales jaunes sur un fond noirâtre ; un mélange de rouge et de jaune occupe la poitrine ; le venue est d’un beau bleu ■ les deux pennes intermédiaires de la queue sont entièrement vertes , et les autres , bordées d’un jaune brillant. Basson 3 Omit h. tom. 4. pag. 36 4. n. 72 ( Per- ruche variée d’ Amboine). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6, p. 150. pl. enl. n. 61 , sous le nom de Perruche d’ Amboine). Idem 3 pl. enl. ”•743 ( Perruche des Moluques ). Les Indes orien- tales. L. 10-11. E.. P.. R. 12. **La Perruche a front rouge. 87. P. Pacificus. P. Viridis ; fronte maculâ pone oculos uropygïique lateribus rubris ,• alarum margine ex- teriore cnruleâ ; caudâ subtus cinereâ, rostro argen- teo c&ruleo ; pedibus fuscis. Verte; front, tache, derrière les yeux et côtés du croupion rouges ; bord extérieur des ailes bleu ; queue cendrée en dessous ; bec d’un bleu- argenté ; pieds bruns. Le front et la moitié du sommet de la tête, dans les uns, et seulement le front dans d’autres, sont d’un rduge foncé ; deux taches de cette cou- leur sont, l’une derrière l'œil, et l’autre sur les côtés du bas-ventre; le plumage est générale- ment d’un vert sombre, plus pâle sur les parties inférieures ; les pennes de la queue sont cendrées en dessous ; le bord des ailes et le milieu des pennes , d’un bleu foncé. Cette Perruche se trouve à Otaïti. On ren- contre à la Nouvelle-Zélande une variété, que l’on y appelle Kugha arachu 3 qui n’a pas de rouge sur chaque côté du bas -ventre, ni la queue aussi longue que la précédente. Celle qu’on trouve à la Nouvelle-Calédonie a seulement le front rouge et le dessus de la tête jaune ; enfin on en indique une troisième , qui a les côtés et le croupion rouges. Latham 3 Index 3 n.6$. ie édit, du nouv. Dict, d’Hist. natur. tom . 25. p. 347. La Polynésie et P Australasie. L. 12. E.. P.. R. i2. * La Perruche a gorge rouge. 88. P. In- carnatus. P. Viridis ; cerâ orbitisque albidis ; gulâ et rectricibus alarum rubris ; rostro pedibusque incarnatis. Verte; cire et orbites blanchâtres; gorge et recrrices des ailes rouges ; bec et pieds in- carnats. On rencontre cette Perruche dans les Grandes- OLOGIE. 1 387 Indes. Elle a la cire et la peau nue du tour des yeux blanchâtres ; l’iris , couleur de noisette fon- cée ; le plumage j généralement vert, mais plus pâle en dessous du corps ; le menton , d’un beau rouge ; les couvertures des ailes, rougeâtres ; la queue, longue de quatre pouces et demi et très— étagée. Brisson , Ornithol. tom. <\.p. 341. n. 6 5 ( Perruche de l’Inde). Bujfon 3 Hist. nat. des Oi- seaux j tom. 6. p. 157. Edwards , Ois. Glean. pl. 239 (Little redwinged Parrakeet). Les Indes orientales. L. 8 f. E.. P.. R. 12. *I,A GRANDE PERRUCHE A AILES ROUGEA- TRES. 89. P. Eupatria. P. Viridis ; genis nudis ; humeris coccineis ; rostro purpurascente ; pedibus rubentibus. Verre ; joues nues ; épaules rousses ; bec pour- pré ; pieds rougeâtres. La peau nue qui entoure les yeux de cette Perruche de Gingi , est rougeâtre ; tout son corps , d’un vert-olive foncé en dessus , et d’un verc pâle , mêlé de jaunâtre en dessous ; la gorge et le devant du cou inclinent au cendré ; les cou- vertures supérieures des ailes, près du corps, sont d’un rouge foncé ; les autres, vertes ; leurs pennes, bordées de noir; les deux intermé- diaires de la queue, bleues dans leur milieu ; les ongles , noirs. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 343. n. 6 4. Bujfon 3 pl. enlum. «.239 ( Perruche de Gingi). Idem 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom . 6. p. 15 6. Les Indes orientales. L. 21. E.. P.. R. 12. * * La grande Perruche a bandeau noir. 90. P. Atricapiïlus. P. Supra c&ruleus ; gulâ 3 jugulo pectoreque rubris ; abdomme crissoque viri - dibus ; vertice nigro ; torque viridi et rubro. Bleue en dessus ; gorge , devant du cou et poitrine rouges; abdomen et couvertures in- férieures de la queue, verts ; sommet de la tête noir ; collier vert et rouge. Cette Perruche 3 que Séba dit venir des îles Papoë, a été décrite d’après cet auteur. La tête porte un bandeau noir, et le cou un collier rouge et vert; la poitrine est d’un beau rouge clair ; les ailes et le dos sont d’un riche bleu-turquin ; le ventre est d’un vert foncé et parsemé de plu- mes rouges ; la queue est colorée de vert et de rouge, et a ses bords noirs. Séba3 Thés. 1. p. 6 3 . fig. 4. Brisson } Ornith. tom. 4. p. 137. n. 5 [Ara des Moluques). Bujfon 3 Hist. nat. Nnnnnnnn 2 O R N I T H O L O G IE. i383 des Oiseaux y tom. 6. p. 158. Les Indes orien- tales. L. 14. E.. P.. R. 12. * La grande Perruche a collier d’un ROUGE VIF. 91. P. Alexandri. P. Firidis ; collari pectoreque rubris ; gulâ nigrâ; rostro rubro 3 pedibus nigneantibus. Verte; collier et poitrine rouges ; gorge noire ; bec rouge; pieds noiiârres. Les Anciens ne connoissoient guère que certe. Perruche 3 nommée par les Arabes Dourra > e t que l’on trouve dans les contrées qui sont entre la Nubie et le Caire. On la rencontre.aussi à Ceylan et dans les terres du continent de l’Asie méridionale. Elle est souvent confondue avec la Perruche à collier couleur de rose; mais on ne doute pas -présentement que ce sont deux es- pèces très-distinctes. La Perruche de cet article porte un plumage généralement vert gai , clair sur la têre ; plus foncé su-r les ailes et le dos; tendre et nué de jaune sur le dessous du corps; un demi-collier d’un rose très- vif entoure le derrière’ du cou , et se rejoint sur les côtés à la bande noire qui en- veloppe la gorge ; on remarque une tache pourpre au hauc de l’aile ; la queue , qui est plus longue que le corps, présente en dessus un mélange xte vert et de bleu d'aigue-marine ,• et en dessous, un jaune tendre. La femelle ne dif- fère du mâle que par une queue moins longue et une taille inférieure; du reste, ede est abso- lument semblable au mâle. Brisson Ornithol. tom. 4. p. 413 . n. y 5 ( Perruche à collier ). Bujfon Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6. p. 14t. pi. enl . 11. 6 42 [Perruche à collier des îles Maldives). Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. 12. *La grande Perriche A LONGS BRINS. 92. P. Malaccensis. P. Arcâ oculorum et occipile ro- seis ; rectrlcibus duabus intermedïis supra Lotis 3 rellquis margine c&ruleis. Tour de l’œil et occiput roses; les deux rec- trices intermédiaires totalement bleues en des- sus ; les autres , de cette couleur sur le bord. Lès- couleurs de cet ce Perruche présentent de grands rapports avec celles de la petite P et ruche couleur de rose et à longs brins 3 mais ayant quatre pouces de plus , nous croyons que c’est une es- pèce distincte et non une variété , comme le dit Latham. Elle en diffère encore , en ce que la nuance des pennes latérales de la queue, est plus foncée; il y a un peu de bleu dans le mil- lieu de l’aile ; le vert du corps est plus- jaunâtre; le rose n’occupe à la rête que la région des yeux et l’occiput ; le reste est vert ; enfin, elle est privée du noir qui dans l’autre borde la coiffe rose. Les Chinois l’appellent Singsie. Bu.ffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 15 y. pl . $nl.l n. 887 Isous le nom de Perruche de Malacca).. Gmelin 3 Syst. nat., édit. 1 y.[Psittacus erythro- cephalus y var, D.). Latham y.Index'y n. 50 [Psit-- tacus genginianus y var. C. ). ' L. 1 6. E.. P . R. 12. * * La Peruche HUPPÉE. 93. P. Bondi. P\. Coccineus j orbitis nudis 3 argenteis ; capïte çrïs- tato 3 gulâ griseâ 3 jugula et pectore roseis 3 hu- huris et alis rubro et vïridi rnixtis 3 rectricibus duabus intermedïis coccineis y reliquis roseis 3 vï rïdi rnixtis y aplce ■ caruleis 3 rostro pedibusque nigùs „ Orbites nues, couleur d’argent ; têre huppée ; gorge grise; les deux rectrices intermédiaires rouges; les autres, roses, mélangées de v-err et bleues à la pointe ; bec et pieds noirs. On rencontre cette jolte Perruche dansTilé de Java, où elle se tient dans l’imérieur des terres, sur les arbres les plus élevés, y niche et vole en troupes, en frisant un grand bruit. Elle est jaseuse. et apprend à parler en très-peu de temps. L’iris est-blanchâtre ; l’œil, entouré d’une peau nue d’un blanc-argenté ; la tète , huppée; le plumage, généralement rouge; la gorge, grise; le devanc du c.ou et la^poitrine sont roses ; les scapulaires et les couvertures des ailes, rouges et mélangées de vert; leurs pennes, pareilles; les deux du milieu dé la queue, rouges; les aurres , roses , terminées de bleu et mélangées de vert. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. n. 6 4 [Psittacus javanicus). Brisson s Ornithol. tom. 4 . p. 3 8 1 . n. 80 ( Perruche huppée rouge de Java). Bujjvn , Hist. nat. des Oiseaux y tom. o^p. ï6ô. • L.. E.. P.. R. 12. **_L\ Perruche a huppe jaune. 94. P. Nûva LIoliandu.P. Onvaceus 3 capïte enstato et gulâ /lavis 3 rnaculâ porte oculos. rubrâ 3 fasciâ alarum obliqua albà 3 rostro pallido 3 pedibus ni- grescentibus. .. . Couleur d’olive; tète huppée et jaune; gorge de cette couleur; tache rouge' derrière l’œil; bande oblique et blanche sur les ailes; bec pâle y pieds noirâtres. ORNITHOLOGIE. Le cou de cette Perruche , que l’on trouve à la Nouvelie-Holjande, esc d'une tenue pâle ; la têre et la gorge sont jaunes; une tache ronge est au-dessus de- l’œil , et une autre plus pâle au-dessous ; les six plumes donc la huppe se compose son-t déliées et jaunes ; deux ont près de trois pouces de. longueur; les autres sont plus comtes; y la- couleur du corps est d’un brun- olive, plus pâte en dessous qu’en dessus ; les pennes secondaires sont blanches à leur extré- mité;; les pennes caudales, de la couleur du corps , assez longues et étagées. La femelle diffère du mâle en ce .que sa tête est de la couleur du corps, un peu plus pâle sur les côtés et inclinant à la ceinte marron ; le croupion porte des lignes étroites et grises; la queue a des raies transversales, très-nombreuses ; ses pennes extérieures sont blanches en dehors sur route leur longueur; du reste, elle ressemble au mâle. Latham , General Synopsis 3 tom. i. part, i.pag. 250. n. 51 ( Crested Parrafcecc).. ie édit, du nouv.i Dict. d’Hist. nàt. tom. 8 . d. 278. V Australasie. L. ir. E.. P.. R. 12. LaPeR HUCHE DE L’ÎLE DE Ll’ÇON. 95. P. Margïnalus. P. Viridis ; tectriçibus alarutn ai- gris j minorum margine fiavicante-fuscâ 3 majo rum c&rulea ; rostro incarnato ; pcdibus nigrican- tikus. -Verre; tectrices des ailes noires; bord des petites brun-jaunâtre; des grandes, bleu; bec incarnat ; pieds noirâtres. ( Pl. 223. fig, 2. ) Les plumes qui enrou'rënt le bec de cerre Perruche sont d’un vert brillant ; l’iris, est blan- châtre ; b dessus de la tête , bleu ; le dessus du corps, verc-pré; le dessous, vert-jaunâtre ; la queue , doublée de vert-gris; les couvertures des ailes sont noires ; les petites , bordées de brun jaunâtre Cette teinte forme une grande tache sur lesailes ; les pennes de la queue sont très-longues et étagées. Sonner at 3 . Voy. p. 8?ôj pl. 44. 2e édit: du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25. p. 3 5-0. Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. 12.' La Perruche ingambe.. 96. P. Formosus. P. Viridis ; rectricihus quatuor intermedùs nigro vi- ' ridique 3 reliquis nigro /lavoque fasciatis ; remi-, gibus medio fascia mterruptâ /lava ; rostro pedi- b Us que ni gris. Verte; les quatre rectnces intermédiaires rayées en travers de noir et de vert; les autres, i3% de noir et de jaune ; bande transversale , in- terrompue ec jaune , sur le milieu des rémiges ; bec et pieds noirs. Goohngllang est le . nom que cetre Perruche ' porte à la Nouvelle -Hollande , où elle est assez commune. Elle se tient, rarement ailleurs qu’à terre, ec particulièrement dans les lieux hu- mides; ses pieds et ses doigts 11e paroissenc point destinés au même usage que ceux îles autres Perroquets ; aussi 11e l’a-r-on jamais vue perchée, elle reste constamment à terre. Si on la fai.c lever, ce n’est1 point sur les “arbres qu’elle se réfugie , mais Toujours dans les herbes.. Le plumage est généralement vert en des- sus, et chaque plume, rayée de noir et de jaune; de nombreuses lignes longitudinales , de la première teinte,. sont sur la tête ec la nuque une belle couleur orangée er presqu-’érarlate- orne le fronc ; le dessous du corps est jaune et qndé transvecsalement de noirâtre; le dessous des ailes , d’un gris-cendré , avec de larges raies jaunes;, les deux pennes intermédiaires de la queue sont vertes et marquées de quelques- barres obliques et noires ; l.s autres, jaunes,, av.-c des raies paredles aux barres.; la rem.fe jaune se dégrade insensiblement jusqu’à leur extrémité. Le caractère qui distingue cette Perruche des; autres er des Perroquets 3 consiste dans la Ion-'’ gueur du tarse , qui est aussi long que le doigt antérieur externe , taudis que chez ces^derniers le tarse égale à peine la moitié de ce doigt :: attribue qui a donné lieu à Illiger d’en Lire un genre particulier., sous le nom , tiré du grec,. Pegjporus ( Pc des ter). Latham , Index 3 n. 60 .. Levaillant , Hist. des Perroquets 3pl. 3 2. Ie ’ édit., du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 25 . p, 3 .50^ V Australasie. L. 1 4. E.. P.. R. 1 2. * La Perruche jaune. 97. P. Sohtitidis. P.. Luteus ; alarum ttciricibas viridibus ; orbitis r-u- bris 3 iectricibus laterahbus extàs ccruleis ; rostro^ \ir es tente- cinereo ; pedibus rubicipidis. . Jaune; tectrices des ailes vertes; orbites rouges; rectrices latérales bleues en dehors; bec. d’un cendré-verdârre ; pieds rubiconds. Quoiqu’on ait donné cette Perruche pour un oiseau d’Afrique-, il paroît certain qu’elle- appar- tient à l’Amérique méridionale, ec que ce n’est' point .une espèce discincre de la .Pèrriche gua - fouba , ainsi que l’a fort bien observé M,- Le- vaillant.. ORNITHOLOGIE. j3qo Les yeux et la base du bec sont entourés d’une peau nue de couleur cendrée ; l’iris est d’un jaune sombre ; le plumage , généralement d’un jaune-orangé , avec des taches vertes sur le dos et les couvertures supérieures des ailes ; le croupion et les couvertures de la queue, d’un vert-jaune; les flancs et les jambes, rouges; les couvertures des ailes, près du corps, pareilles au croupion et frangées de jaune-orangé ; les plus éloignées, bleues; les pennes, de cette couleur à l’extérieur et d’un jaune-verdâtre en dedans ; les pennes de la queue, d’un vert- jaunâtre ; les trois plus extérieures , bleues en dehors. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 371. n.-j6 [Perruche jaune d’Angola). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. G. pag. 147. L. F. Miller 3 Jllust. tab. V. A ( Psittacus aur antius). L’Afrique. L. n E.. P.. R. 1 z. La Perruche jaune aux ailes vertes. 98. P. Cloropterus. P. Joaquillaceo-Jlavus ; a lis caudâque viridibus ; rostro jayescente ; pedïbus fus us. D’un jaune-jonquille ; ailes et queue vertes; bec jaunâtre ; pieds bruns. Plumage totalement d’un jaune-jonquille , à l’exception des pennes alaires et caudales, qui sont d’un vert-dragon. Taille de la Perriche gouaroba3 onze pouces de long. Se trouve dans l’Inde. L.. E.. P.. R. 12. * La Perruche jonquille. 99. P. Jon- qüillaçeus, P. Çapite , collo 3 gulâ corporeque subtùs jonquillaceis dorso anteriori } scapu/ariis 3 tectricibus alarum sup erioribus saturatè viridibus $ caudâ apice Jlava ; uropygio cyaneoj rostro, rubroj pedïbus griseis. Tête, cou , gorge et dessous du corps d’un jaune-jonquille ; haut du dos, scapulaires et cou- vertures supérieures des ailes, d’un vert foncé; queue jaune à sa pointe; croupion bleu; bec rouge ; pieds gris. On rencontré cette belle Perruche à la Nou- velle-Hollande, et on la voit dans la collection du Muséum d’histoire naturelle. La tête , le cou en entier, la gorge, la poitrine et toutes les parties postérieures sont d’un très-beau jaune- jonquille ; le haut du dos, les scapulaires, les couvertures supérieures des ailes , d’un vert foncé ; les pennes alaires et caudales , d’un vert plus clair, et les dernières , terminées par une grande tache jaune; on remarque quelques plumes rouges sur le bord extérieur de l’aile ; le bas du dos et le croupion sont d’un bleu de ciel* zc édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom . 25. p. 352. L’ Australasie. L. 14. E.. P.. R. 12. *■* La Perruche léveriane. 100.P. Erythro- pygius. P. Pallide viridis ,• capite colloquejlavis ; uropygio' puniceo ; remigibus rectricumque apice caru/eis ; rostro nigricante. D’un vert pâle; tête et cou jaunes; croupion rouge éclatant; rémiges et pointe des rectrices bleues; bec noirâtre. Latham, qui a décrit cet oiseau dans l’an- cienne collection de Lever, soupçonne qu’il ha- bite les Indes orientales, et peut-être la Chine. Il a la tête et le cou jaunes; le reste du corps, d’un vert pâle; le bas-ventre rouge; les pennes des ailes et de la queue, bleues; celle-ci, éta- gée. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 3. n. 67 ( Psittacus teverianus). 2e édit, du nouv. Dict. d’Rist. nat. tom. 25. p. 352. L. 12. E.. P.. R. 12. * La Perruche-Lort. ioi.P. Ornatus.P.Lu- teo-viridis ; occipite 3 gulâ pectoreque rubris ; ver- tice àuribusque c&ruleis ; orbitis cinereis 3 rostro pallide aurantio ; pedibus cinereis. Vert-jaune; occiput, gorge et poitrine rouges; sommet de la tête et oreilles, bleus; orbites cendrées; bec d’un orangé pâle; pieds cendrés. Cette Perruche des Indes orientales est une des plus jolies de cette famille, d’après l’éclat et l’assortiment de ses couleurs. Le haut de la tête est pourpré (bleu dans les -Oiseaux d’ Ed- wards ); les côtés de la face, le tour de l’occi- put, la gorge et le devant du cou, sont d’un rouge traversé de petites ondes brunes; le dessus du cou, le dos, le croupion, les couvertures des ailes, l’estomac et le ventre, d’un vert d’émé- raude; les côtés du cou et les flancs, avec des taches irrégulières d’un jaune-orangé; les pennes des ailes, vertes, bordées de jaune en dehors ec noirâtres en dedans ; celles de la queue, vertes en dessus , rougeâtres en dessous et terminées de jaunâtre. Brisson Ornith. tom. 4. p. 3 66. n. 37. Bujfon 3 pl. enl. n. 5 5 2 ( Perruche variée des Indes). Idem 3 Hist. nat. des Ois. tom. G. p. 145. Les Indes orientales. L. 7 7. E.. P.. R. 12. * La Perruche a moustaches. xot.P.Fon- dicerianus. P. Viridis ; fronte striâque à mandi- bulâ utrinquè adgulatn nigris ; fasciâ albâ et caru~ ORNITHOLOGIE. les cerne. ; pectore purpurascente- c&ruko 3 caudâ subtus stramineâ ; rostro rubro 3 pedibus griseis. Verte; front et raie partant delà mandibule inférieure , et s’étendant sur chaque côté de la gorge, noirs j face bleue et blanche j poitrine d’un bleu-pourpré j dessous de la queue couleur de paille j bec rouge; pieds gris. (Pi. 22 3. fig- 4). Cette Perruche de Pondichéry est remar- quable par deux moustaches noires qui partent de la mandibule inférieure, et s’élargissent sur les côtés de la gorge; le front est de la même couleur; le reste de la face, blanc et bleuâtre; la tête, d’un gris de perle qui prend un ton bleuâtre ou lilas tendre ; le dessus du cou , le dos et les plumes scapulaires sont d’un vert foncé ; les pennes des ailes , d’un vert d’eau; leurs couver- tures , marquées de jaune ; la queue est verte en dessus et jaune-paille en dessous ; la première cou- leur prend un ton bleu sur les pennes intermé- diaires ; la poitrine est d’une teinte lilas rosée. Buffon 3 Hist. nat. des Ois. tom. 6. pag. 149. pi. enl. n . 5 17, sous le nom de Perruche de Pondi- chéry. Les Indes orientales . L. 11. E.. P.. R. 1 2. La Perruche narcisse. 103. P.Narcissus. P.Luteus; collari albido ; capite maculâque axil- lari coccineis 3 rostro pedibusque incarnates, Jaune ; collier blanc 3 tête et tache sur les ais- selles, rouges ; bec et pieds incarnats. Le plumage de cette jolie Perruche du Ben- gale est d’un beau jaune , mais pâle en dessous du corps; rouge sur la tête, avec un collier blanc sur le dessus du cou; le collier se change en vert près de l’occiput ; une grande tache de cette couleur est sur le- bord de l’aile, près les épaules; la queue, moitié plus longue- que le corps et très-étagée; ses deux pennes inter médiaires sont d’une couleur de buffle ; les autres, jaunes. Latharn , Index. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 25. p. $^$.pl. M. 16. n. 2. Les Grandes- Indes. L. 10. E.. P.. R. 12. * La Perruche de la Nouvelle-Calé- donie. 104. P. Calédoniens. P. Olivaceus ; ver- tice virescente-flavo 3 rectricibus apice albic-an- tibus ; quatuor extimis margine exteriori pallidè c&ruleïs ; rostro cdtfulescente } apïce albidc ; pedi- bus atw-c&ruleis. Couleur d’olive ; vertex jaune-verdâtre; tec- trices blanchâtres à leur pointe; les quatre plus >391 extérieures de chaque côté, d'un bleu pâle en dehors; bec bleuâtre, blanchâtre à sa pointe; pieds d’un bleu-noir. Il ne paroît pas certain que cette Perruche soit une espèce particulière, puisque Latharn, qui , le premier, l’a fait conncître , soupçonne que c’est la femelle de celle à tête rouge, décrite ci- après; mais comme ce n’est de sa part qu’un soupçon , il a préféré l’isoler spécifiquement. Elle a deux pouces de plus de longueur que celle-ci; les plumes qui bordent la mandîbuie supérieure sont rouges ;celles du menton bleues; le sommet de la tête est d’un jaune-verdâtre ; le dessus du corps, d’un vert-olive; le dessous, d’un jaune-olivâtre; le bord extérieur des pennes de la queue, bleu; les deux intermédiaires sont Ion-- gués de six pouces, et les deux plus extérieures longues seulement de trois; toutes ont leur ex- trémité blanche; du reste, cette Perruche res- semble à celle à tête rouge, si ce n’est qu’elle n’a point d’aigrettes sur la tète. Latharn 3 Index s n. 57. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 25. pag. 3,5 3. V Australasie. L. 13. Et. P.. R. 1 2. * La Perruche omnicolore., 105,. P. Exi-- mius. P. Viridis 3 capite , collo crissoque coc- cineis ; tectricibus alarum csruleis 3 gulâ alba ; ■ rostro c&rulescente-griseo ; pedibus cinereis. Verte ; tête, cou et plumes du dessous de la queue, rouges; tectrices des ailes bleues ; -gorge blanche ; bec gris-bleuâtre ; pieds cendrés. . On rencontre cette jolie Perruche à Botany- Bay , dans la Nouvelle-Hollande, où elle est connue des Anglais sous le nom de Nonparèil. Elle a la tête et le cou d’un beau rouge-écar- lare; le menton d’un jaune clair; le dos oli- vâtre ; les plumes scapulaires et les couvertures supérieures des ailes , bleues et bordées d’un vert-cendré ; leurs pennes, d’un bleu vif et éclatant ; les pennes latérales de la queue , de la même couleur ; ses intermédiaires , la poitrine et le ventre, d’un vert -jaune;, les parties pos- térieures , rouges; l’iris , couleur de noisette. Le j e ■ ; n e diffère particulièrement de l’adulte, en ce qu’il a toutes les parties inférieures grises. Le- v aillant 3 Hist. nat. des Perroquets , pl. 28 et 2 9,. - 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom . 25. p. 354. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. i2. * La Perruche phigy. io£. P. Cocdneus.P. Verûce } uropygïo c&ruleis 3 alis caudâque vire- OLOGIE. 392 ORNITf dibus ; corpore subtus ruhro ; rostro flavescente- jusco. Vertex ec croupion bleus ; ailes et queue vertes; dessous du corps rouge; bec d’un brun- jaunarre. On rencontre cette Perruche dans les îles de la mer du Sud. Sa taille est petite ; son corps , épais ; sa queue , étagée ; le dessus de la tête, le bas-ventre ec les plumes des jambes sonc d’un bleu de roi ; le dessus des ailes et la queue , verts ; le dessous du corps est rouge. Lé-vaillant , Hist. natur, des Perroquets 3 pL 64. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 1$. pag. 355. La Polynésie. L.. E.. P.. R. 12. * La Perruche a pieds rouges. 107. P. Peregrinus. P. V i ri dis ; macula alarum longitudi- nali fusca ; rostro pedibusque rubris. Verte ; tache longitudinale et brune sur les ailes; bec et pieds rouges. Cette espèce , qui habite les mêmes con- trées que la précédente, porte une livrée géné- ralement verte , qui .incline au jaune sur les parties inférieures ; les couvertures des ailes ont une large tache longitudinale er brune. Latham , Index y n. 6-j. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 355. La Polynésie. L. 8. E.. P.. R. 12. La Perruche a tête bleue. 108. P. Cya - nocephalus. P. Viridis ; capitc gulâque cœruleis ; rostro supra flavo y apice subcusque cinerasceme pedihus c&rulescéntib'us. Verte ; tète et gorge bleues; bec jaune en dessus, bleuâtre à la pointe et en dessous; pieds ble'uâties. Selon M. Levr.i-ll.int , cette Perruche est un jeune de l’espèce à face bleue. La peau nue du tour de l’œil est jaunâtre; le corps, vert en des- sas, vert-jaune en dessous; le front incline au rouge; la tête, bleue;, la gorgé, d’un violet- cendré; le devant du coi? , jaune ; les pennes des ailes sonc verres en dehors et cendrées du côté interne ; les pennes intermédiaires de la queue , d’un verdâtre nuancé de bleu vers le bouc, qui est jaune; les autres, vertes à .. l'extérieur et jaunes à l’intérieur. Basson 3 Ornithol. tom. 4. p ; 359. Bujfion y Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6. p. 1 4; . pl. enl. n. 192. L. 11 7. E.. P.. R. 12. La fetit e Perruche a tête couleur de ROSE ET A LONGS BRINS. 109. P. Benga- lensis. P. Vertice genis que roseis ; occïpite rectri- cibusque duabus intermediis supra tous 3 réliquis margine c&ruleis ; rostro supra Jlavo y subtus ni- grieante ; pedibus cinereis. Vertex ec joues roses; occiput bleu, ainsi que les deux rectrices intermédiaires en totalité , et les autres , sur le bord; bec jaune en dessus, noirâtre en dessous; pieds cendrés. (Pl. 224, fig. 1 , sous le nom de Perruche de Mahé.) Cette jolie Perruche y que l’on trouve au Ben- gale et dans d’autres contrées de l'Inde, esc donnée par Latham comme une variété de la Perruche à tête rouge -de Gingi } décrite ci-après. La queue de cet oiseau, prise jusqu’à 1 ex- trémité de ses deux longs brins, faic près des deux tiers de sa longueur , qui n’est que de dix pouces , selon Lacham qui l’a décrit , d’après la Perruche figurée sur la pl. 2 3 5 des Oiseaux d’ Edwards. M. Levait lant regarde celle-ci comme une espèce différente, et il se fonde sur ce que les deux pennes intermédiaires de sa queue sont moins longues et que les laté- rales sont bleues , tandis que chez l’autre elles sont d’un vert-olive. Les deux brins de la queue sont bleus ; le corps est vert-olive; la tête, d’un rose mêlé de lilas et bordée d’un cordon noir, qui descend sur la gorge et faic le tour du cou; quelques plumes rouges sonc sur le haut de l’aile; l’iris est jaune. Latham , Index (Psittacus ginginba- nus , \ ar. ) Brisson , Ornithol. tom. 4. pag. 348. n. 66 (Perruche du Bengale). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6. p. 1 34 .pl. enl. 88 8 (sous le nom de Perruche de Mahé). L. ro. E.. P.. R. 12. * La Perruche a tête pourpre et noire. 1 10. P. Zeelandicus. P. Fitsco-viridis ; capistro purpurec-nigro ; vertice viàdi castaneo ; strigâ per ocu'os uropygioque coccineis; rostro c&ruleo ; pe~ d:bus nigris. D’un vert-brun; capistrum d’un noir-pourpré; vertex d’une couleur de marron verre; raie à travers l’œil et croupion , rouges; bec bleu ; pieds noirs. (Pl. 12.6, fig. 2 , sous h nom de Perroquet de la Nouvelle-Zélandç.) Les navigateurs anglais ont découvert cette espèce à la Nouvelle-Zélande. Elle a le bec forr, modérément courbé er nullement anguleux ; le front, d’un pourpre-noit ; le sommet de la tête, d’une couleur marron -verdâtre ; les côrés, d’un Vert pâle; une raie rouge ^partant de la base ORNITHOLOGIE. base du bec, passant à travers l’œil , et s’é- tendant .un peu au-delà de l’occiput ; la nuque, le dessus du corps et les couvertures supérieures des ailes , d’un vert sombre , mélangé de brun- ferrugirçeux sur le milieu du dos, et de jaune sur le dessus du cou , vers sa partie inférieure; le croupion , d’un rouge nuancé d’une teinte marron ; Je dessous du corps, vert-cendré; les grandes pennes des ailes , brunes et bordées de bleuâtre; les secondaires et l’aile bâtarde , noi- râtres et frangées de vert, avec leur extrémité d’un brun rouillé; les deux pennes intermé- diaires, longues de sept pouces et marginées de vert; les autres, entièrement bleuâtres , et toutes portent une tige d’un marron foncé. Latham 3 Index 3 n. 58. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 1 j./z. 83 ( Psittacus Nova Zeelandïa). V édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 15. p. 357 . V Aus- tralasie. L. 14. E.. P.. R. îz. * La Pekruche a tête rouge ou cornue. 111. P. Cornutus. P. Viridis ; capite coccineo 3 pennis duabus elongatis exstantibus ; torque et uropygio stramineis ; remigum rectrïcumque mar- gine exteriore caruleâ ; rostro pedibusque atro- caruleis. Tête rouge , avec deux plumes alongées et élevées; collier et croupion couleur de paille; bord extérieur des rémiges et des rectrices , bleu; bec et pieds, d’un bleu-noir. ( PI. 2x4, fig. 3 , sous le nom de Perruche cornue .) Cette Perruche de la Nouvelle-Calédonie se distingue de toutes les autres par les deux plumes , en forme d’aigrette , quelle porte sur la tête; ces plumes sont longues d’environ un pouce et demi, imberbes, noirâtres dans une partie de leur longueur et terminées par une paletre rouge ; elles partent du sommet de la tête , qui est, de même que le -front et la nuque, d’un rouge foncé mêlé de noir ; ses côtés sont d’un orangé-jaunâtre ; la mandibule inférieure est bordée , à sa base, de plumes d’un noir bril- lant et qui s’étendent en avant; la partie su- périeure du cou ets le croupion sont jaunâtres ; le reste du corps est vert; cette couleur borde les couvertures supérieures de l’aile, qui sont noires du côté interne, ainsi que les grandes pennes, dont l’extérieur est frangé de bleu; la queue est longue de six pouces, noire en des- sous , bleue en dessus, verte en dehors vers son origine , et d’un vert-blanchâtre à son extré- mité; l’iris est d’un jaune-doré. Latham 3 Ge- i3g3 neral Synopsis 3 terri. 1. part. 1. p. 248. n. 48. pl. 8. Ibid. Index ( Psïttacus bisatis). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13 [Psittacus cornutus). 2e edit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 357. L’Australasie. L. 10 L. E.. P.. R. 12. * La Perruche a tête houge de Gingi. 111. P. Ginginianus. P. Viridis ,• capite rubro 3 cœruleo admisto ; gulâ nigrâ ; torque nigro et pal- lidè viridi ; macula alarum obscure rubrâ ,• rostro rubicundo ; pedibus griseis. Verte; tête rouge et mélangée de bleu ; gorge et collier noirs et d’un vert pâle ; tache d’un rouge obscur sur les ailes ; bec rubicond ; pieds g™- Le rouge qui colore la tête de cette Per- ruche se fond dans du bleu sur son sommet , et est coupé sur la nuque par un trait prolongé du noir qui couvre la gorge ; au-dessous de ce trait , on en voit un autre , d’un vert très-pâle et formant une sorte de collier; le reste du plumage est d’un vert sombre en dessus , et prend une teinte de jaune terne en dessous ; une tache d’un rouge sombre est sur les couver- tures supérieures des ailes; la queue, longue de six pouces , verte en dessus et frangée de jaune à l’intérieur de ses pennes latérales . Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13 ( Psittacus erythrocephalus). Brisson3 Ornith. tom. 4 . p. 346. n. 65 ( Perruche à tête rouge de Gingi). Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 144. pl. enl: n. 164. Les Indes orientales. L. 11. E.. P.. R. 12. * * La Perruche turcosine. 113. P. Pul- chellus. P. Viridis ; subtus luteus j capistro alis - que caruleis ; rostro nigro ; pedibus fus cis. Verte; jaune en dessous; capistrum et ailes bleus ; bec noir ; pieds bruns. Cette espèce , qui est assez rare à la Nou- velle-Galles du Sud, a le vol court; vit par paire ec sé tient plus souvent à terre que sur les arbres. La tête est d’un bleu pâle, brunissant sur le sommet et inclinant au marron sur l’occiput ; les ailes sont d’une couleur bleue, plus brillante et plus claire sur leurs couvertures supérieures ; le bord interne de l’aile est rouge ; le dessus du corps et les deux pennes intermédiaires de la queue sont verts ; les autres et le dessous du corps, jau- nes. Latham , Index 3 Suppl. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 358. L’ Australasie. 1 L. 10. E.. P.. R. 12. Oooooooo i3g'\. ORNITH ** La PeRBUCHE d’UliETA. 114. P. Ulietanus. P. Capite fusco; uropygio obscure coccinec ; cor- pore viridi olivaceo ; pennarum marginibus re- migtbus rectricibusque nigricantibus ; rostro atro- c&ruleo 3 apice pedibusque nigris. Tête brune; croupion rouge obscur ; corps vert-olive; bords des plumes, rémiges et rec- rrices noirâtres ; bec d’un bleu obscur , noir à sa pointe , de même que les pieds. Ulieta.3 une des îles des Amis, dans la mer du Sud, est la contrée où l’on rencontre cette Perruche 3 dont la tête est d’un brun-noir; le dessus du corps, d’un vert-olive foncé; le crou- pion , d’un rouge terne ; comme chaque plume est bordée de noirâtre, le plumage paroît ondé de cette couleur ; le haut de la gorge , les pennes des ailes et de la queue sont d’un brun sombre ; les plumes du dessous du corps , d’un jaune-olivâtre et bordées de noirâtre. Latham 3 Index ,n.G\. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2 5 . p. 358 .La Polynésie. L. 10. E.. P.. R. 12. ** La Perruche a ventre orangé, i i 5. P. Chrysogaster. P. Viridis ; tectricibus alarum ma- joribus extàs c&ruleis 3 intus macula albâ • abdo- mine postico aurantio -, rectricibus quatuor exti- mis apice luteis ; rostro pedibusque vires centibus. Verte ; premières tectrices des ailes bleues en dehors, avec une t3che blanche en dedans ; bas de l’abdomen orangé ; les quatre rectrices les plus extérieures jaunes à leur pointe 3 bec et pieds verdâtres. Latham , qui a fait connoître cette Perruche 3 ne fait aucune mention du pays qu’elle habite. Elle a la tête, la poitrine, le dessus du corps et les petites couvertures supérieures des ailes d’un vert foncé ; les grandes couvertures d’un riche bleu à l’extérieur, et noirâtres en dedans, avec une tache blanche ; le bas-ventre, d’une couleur orangée ; la queue, verte, avec ses quatre pen- nes les plus extérieures d’un brun-jaune. Latham , Index 3 n. 45. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 15. p. 359. L. 7. E.. P.. R. u. * * La Perruche verte a bec bleu, i 16. P. Verticalis. P. Viridis ; vertïce medio rubro ; re- migibus rostroque c&ruleis ; pedibus fuscis. Verte ; sommet de la tète rouge dans le mi- lieu ; rémiges et bec bleus ; pieds bruns. Le bec de cette Perruche 3 que l’on trouve au porr Jackson, est très-grand; le plumage d’un OLO GIE. vert sombre, mais plus pâle sur les parties infé- rieures ; le front et le milieu du sommet de la tête sont rouges; les pennes des ailes d’un bleu foncé; celles de la queue, d’un brun-verdâtre en dessus et brunes en-dessous. Latham , Index 3 Suppl. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25 . p. 359. V Australasie. L. 16. E.. P.. R. 12. ** La Perruche verte et rouge. w-j.P. Japonicus. P. Viridis ; subtus rectricibusque late- ralibus ruber ; remigibus c&ruleis ,• rostro rubente ; pedibus nigris . Verte; rouge en dessous et sur les rectrices latérales ; rémiges bleues ; bec rouge ; pieds noirs. Aldrovan le a publié la description de cet oi- seau , qu’il a laite sur une figure qui a paru très- suspecte à Willughby , ainsi que son pays , que l’on dit être le Japon. Son plumage présente un mélange de vert , de rouge et d’un peu de bleu ; la première couleur domine sur le dessus du corps ; la seconde, sur le dessous de la queue, à l’exception de ses deux longs brins qui sont verts ; la troisième sur les épaules et les pennes des ailes, et forme deux taches de chaque côté de l’œil. Brisson, Ornith. tom. 4 . p. 362. «.71 ( Perruche du Japon). Buffon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. G. p. 159. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. Perruches ou Perriches du nou- veau .Continent. **La Perriche aux ailes jaunes. 118. P. Chiriri. P. Viridis } subtus Jlavo mixtus ; tectri- cibus alarum majoribus csrulescentibus J lavis que. Verte et mélangée de jaune en dessous ; grandes tectrices des ailes bleuâtres et jaunes. Maracana ala amarilla est la dénomination sous laquelle M. de Azara a décrit cette Perriche du Paraguay, où quelques personnes l’appellent tui Chiriri. Etant d’un naturel très-sauvage, elle ne peut s’accoutumer à la domesticité , où elle reste toujours hardie , violente et farouche ; dès qu’on l’approche , elle menace de son bec , et mord cruellement , non-seulement la main , mais tout ce qu’on lui présente ; et si elle ne trouve pas à satisfaire sa colère , elle mord de rage son bâton et sa cage. On trouve son nid dans un trou d’arbre. Sa ponte est de trois œufs. Tout le plumage est d’un vert , plus mélangé de jaune sur les parties inférieures, à l’exception 0 R N I T H des grandes couvertures de la pmie extérieure er du fouet de l’aile qui sont bleuâtres, et des , mêmes couvertures du milieu de L’aile, dont la teinte est d’un jaune pâle ; lesjaennes de la queue sont aiguës et également étagées. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros deL Paraguay 3 etc. tom. 2. pag. 434. n. 2.83. ze édit, du nouv. Dict. d’Hisi. nat. tom. 25. p. 360. L’Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. **La Perriche a ailes ORANGÉES. 119. P. Pyrrhopterus. P. Vtridis ; vertice carulescente; humeris tectricibusque alarum inferioribus auran- tiis ; rostro pallido ; pedibus rubris. Verte; vertex bleuâtre; épaules. et tectrices inférieures des ailes orangées ; bec pâle ; pieds rouges. Cette espèce, que Latham dit se trouver au Brésil , a les parties supérieures d’un vert très^ foncé, inclinant au bleu sur le sommet de la tête ; les joues et le dessous des yeux , cendrés ; les pen- nes des ailes, pareilles au dos ; les épaules et le dessous du corps , orangés. Latham 3 Index 3 Suppl. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25. p. 360. L’ Amérique méridionale. L. 7 y. E.. P.. R 12. * La Perriche a ailes variées. 120 .P. Vi- rescens. P. Virescens ; tectricibus alarum minori- bus basi intusque albis 3 extus et apice flavis ; re- migibus quinque primis inihs nigris 3 margine albo; septem proximis albis 3 margine et apice flavis ; rostro albido ; pedibus griseis. Verdâtre ; base et intérieur des petites cou- vertures alaires, blancs er jaunes à l’extérieur et à la pointe; les cinq premières rémiges noires en dedans et à bord blanc ; les sept les plus proches blanches, et jaunes sur le bord et à sa pointe ; bec blanchâtre ; pieds gris. On là trouve communément à Cayenne , où elle fréquente les lieux habités, et vole en gran- des troupes. Elle' est douce en captivité et ap- prend à parler. Larêce, le corps entier, les couvertures su- périeures des ailes et la queue sont d’un beau vert, mais pâle sur les parties inférieures du corps ; les pennes des ailes., variées de jaune , de verr-b!euâtre , de blanc et de vert ; celles de \ la queue, bordées de jaunâtre à l’intérieur. Bris- son 3 Ornith. tom. 4. p. 334. n. 60 ( Perruche de Cayenne). Buffon 3 Hist. nat. des Ols. tom. 6. O LO GIE. a395 p. 9. pl. enl. n. 359, sous le nom de petite Per- ruche verte de Cayenne. V Amérique méridionale. L. 8 E.. P.. R. 12. **La Perriche anaca. 121. P. Anaca. P. Viridis ; subtàs rufo-fuscus ; pileo castaneo ; gulâ cinereâ; macula dors ali caudâque pallidè fuscis ; margine alarum rubrâ ; rostro fusco ; pedibus ci- nereis. Verte; d’un brun-roux en dessous; tache dorsale et queue d’un brun pâle; bord de l’aile rouge; bec brun ; pieds cendrés. Cette Perriche du Brésil, qui n’est pas plus grosse que notre Alouette commune 3 est d’une couleur marron sur le dessus de la tête , brune sur les côtés; cendrée sur la gorge; tachetée d’un brun pâle sur le dos ; de la même couleur sur les pennes de la queue ; marquée de rouge sur le haut des ailes et de bleu à leur extrémité ; d’un brun-roussâtre sur le ventre et verte sur tout le reste du plumage. Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 403. «.93 ( Perruche brune du Brésil). Buffon3 Hist. natur. des Ois. tom. 6. p. t6o. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * La Perriche aputè-juba. 122. P. Per - tinax.P. Viridis ; genis Julvis ; remigibus rectri- cibusque canescentibus 3 rostro pedibusque Jlaves- centibus. Verte ; joues fauves ; rémiges et rectrices blanchissantes ; bec et pieds jaunâtres. On rencontre cette Perriche dans la Guyane , mais non pas dans le pays des Illinois, comme l’indique sa dénomination sur les planches enlu- minées de Buffon. On lui donne, à Cayenne le nom de Pou-de-bois 3 parce qu’elle choisit ordi- nairement les ruches de ces insectes pour y faire son nid. Le front , les côtés de la tête et de la gorge sont d’un bel orangé ; l’occiput, le dessous du cou et du corps , les ailés et la queue, d’un beau vert, inclinant au bleuâtre sur le sommet de la tête ; les grandes couvertures supérieures de l’aile et ses pennes , bordées de bleu à l’extérieur et noirâtres à l’intérieur ; le devant du cou est d’un vert-cendré ; on remarque une tache orangée sur le ventre ; la queue a ses deux pennes inter- médiaires verres ; et parmi les latérales , les unes ont leur bord cendré , et les autres, jaunâtre; l’iris est d’un orangé foncé. Brisson 3 Ornith . tom. 4. p. 3 5 }.. n. 6 8 . pl. enl. de Buffon 3 n. 528 ( P erra- Oooooooo 2 i3q6 ORNITHOLOGIE. che illinoise). Idem, tom. 6,p. 269 ( Aputé juba). L Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. ii. *La PERRICHE ARA. 11 y P. Makavouanna. P. Supra obscure viridis ; capite viridij c&ruleo ad- misto ; gulâ, jugulo et pectoris parte superiore rufescentibus ; pectoris parte inferiore et abdomine viridibus ; uropygto rubro - fusco ; genis midis. D’un vert obscur en dessus ; tète mélangée de vert et de bleu 3 gorge , devant du cou et haut de la poitrine roussâtres; bas de la poitrine et abdomen verts ; croupion d’un brun-rouge 3 joues nues. Makavouanna est le nom que les naturels de la Guyane ont imposé à cette Perriche , dont le dessus et les côtés de la tête sont d’un vert mêlé de bleu foncé ; le dessus du corps , des ailes et de la queue, est d’un vert rembruni ; les grandes pennes alaires sonr bleues, bordées.de vert et termi- nées de brun 3 la gorge * le devant du cou et le haut de la poitrine, roussâtres 3 le ventre est d’un vert plus pâle que celui du dos ; le bas-ventre et quelques-unes des couvertures inférieures de la queue sont d’un brun-rouge ; le dessous des ailes e.t des pennes caudales est d’un vert-jau- nâtre. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6. p. 177.pl. enl. n. 864. L’ Amérique méridionale. L. 18. E.. P.. R. 12. * La Perriche ara a bandeau rouge. 124. P. Frontalis. P. Fronte rubro macûlato ; capite colloque viridi Jlavoque mixtis ; gulâ , pectore olivaceo-viridibus ; remigibus rectricibusque viri- dibus. Front tacheté de rouge ; tête et cou mélan- gés de vert et de jaune 3 gorge et poitrine d’un vert-olive 3 rémiges et rectrices vertes. Cet oiseau , dont M. Levaillant a publié la description et la figure, a des rapports avec la Perriche à gorge variée de Cayenne ; mais elle en diffère par une taille plus svelte et un bec plus fort, et. surtout plus long. Le bandeau qu’elle porte sur le front , est d’un brun-pourpré , tacheté de rouge 3 la tête et le cou offrent un mélange de vert et de jaune terne ; un vert-olivâtre couvre la gorge et la poitrine, et chaque plume de ces parties a une bordure d’un jaune sale j les jambes sont nuancées de jaune ec de vert ; les pennes de la queue, de la dernière couleur en dehors, et d’un brun - rougeâtre à l’intérieur. On trouve cette Perriche à Cayenne. Levaillant , Hist. nat. des Perroquets , pl. 17 ( Perruche ara à bandeau rouge). zc édit, du nouv. Diction, dé Hist. natur. tom. 25. p. 361. V Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R. 12. *La Perriche chiripepé. 125. P. Chiripepe. P. S aturate viridis; jugulo , auribus abdomineque fuliginosis ; pectore ventreque rubro maculatis ; caudâ ferè rubrà ; alis supra fuscis ; rostro pedi- busque nigricantibus. D’un vert foncé 3 devant du cou, oreilles et abdomen fuligineux 3 poitrine et ventre tachetés de rouge 3 queue presque de cette couleur ; dessus des ailes, brun ; bec et pieds noirâtres. Le cri de cette Perriche paroissant exprimer chiripepé , on lui donne ce nom assez générale- ment au Paraguay ; d’autres l’appellent Aribaya. Ces oiseaux ont le vol d’une rapidité extraor- dinaire, vivent en troupes et en familles. La ponte est de trois oeufs , que la femelle dépose dans un trou d’arbre. Le devant du cou, l’oreille et le bas-ventre sont d’une couleur carmélite 3 deux taches rouges se font remarquer sur le bas de la poitrine et sur le ventre ; la queue est presque rouge en des- sous , et d’un rouge mêlé de jaune en dessus ; le front porte un bandeau étroit et de couleur de chocolat ; le reste du plumage est d’un vert foncé, à l’exception de la partie extérieure de l’aile qui est bleue de ciel, et du dessous des pen- nes qui est brun 3 l’iris est roux 3 le tour de l’œil , blanchâtre, et le bord de la paupière, brun. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata, tom. 2. p. 429. n. 281. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 .p. 361. V Amérique méridionale. L. 9 1. E.. P.. R. 12. * La Perriche cotorra ou la jeune veuve. 126. P. Cotorra. P. Hertice, collo supra viri- dibus ; fronte griseâ ; rectricïbus quatuor interme- diis supra c&rulescente-viridibus ; remigibus viola- ceo-c&ruleis ; ventre, dorso inferiore uropygioque Jlavescente-viridibus ; rostro nigricante. Vertex et dessus du cou verts 3 front gris 3 les quatré rectrices intermédiaires d’un vert-bleuâtre en dessus 3 rémiges d’un bleu-violet; ventre, bas du dos et croupion d’un vert-jaunâtre ; bec noirâtre. On connoît cette Perriche à Buenos -Ay res sous le nom de Cotorra ; mais quelques-uns l’ap- pellent au Paraguay Viudita \ jeune veuve), à cause de l’espèce de coiffe dont son front et son cou sont enveloppés. C’est, dit M. de Azara, ORNITH la seule Perriche qui fasse sa ponte en domesti- cité 5 elle n’est point délicate, apprend facile- ment à parler et prononce les mots très-disrinc- temenr. Je n’ai point vu, dit-il , d’oiseau aussi coquet que la Viudita ; dès qu’elle arrive dans une maison, si elle n’y rencontre pas un oiseau de son espèce, elle en cherche un autre, et elle s’efforce de le rendre amoureux. Pour y parvenir, elle met en œuvre toutes sortes de caresses et d’agaceries ; elle le baise, le gratte, le provoque sans cesse par ses cris , ses soupirs et ses mouve- mèns , jusqu’à ce qu’au bout de quinze jours l’oiseau prenne le flux de sang et périr. La jeune V ’.uve ne paroît point attristée d’une mort dont elle est la cause, car elle ne condescend jamais aux désirs violens de celui qu’elle a enflammé d’a- mour. Il en est autrement , si le mâle et la fe- melle de cette espèce sont nourris ensemble ; ils se cochent, et quelquefois la femelle y dépose des œufs qu’elle ne couve point. Ces Perriches construisent leur nid sur Les arbres et le compo- sent d’une grande quantité de rameaux épineux; c’est un globe hérissé de piquans, de trois pieds et demi de diamètre. Son entrée est sur le côté, et l’intérieur est garni d’herbes vertes. Souvent elles nichent en grand nombre sur le même ar- bre, et placent leurs nids de manière à ce qu’ils se touchent : on assure même qu’un seul sert à la ponte de plusieurs femelles. Cette ponte est de trois ou quatre œufs. Cette espèce a les plumes du front d’un gris de perle, et bordées d’une teinte plus claire; celles de la poitrine, pareilles, mais mêlées de vert ; les jambes, le bas du dos, le croupion et le ventre, d’un verr-jaunârre ; le dessus de la tête, du cou et les couvertures supérieures des ailes, d’un vert qui prend un ton brun sur le haut du dos; les quatre pennes latérales de la queue, jaunes à leur extrémité et à l’extérieur ; les quatre du milieu, d’un vert-bleuâtre eiv dessus ; les pen- nes des ailes, d’un bleu tirant sur le violet ; leurs couvertures inférieures, d’un vert- jaunâtre , à l’exception des grandes , qui sont d’un violet luisant, ainsi que les pennes en dessus. DeA\aras Apuntamiemos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y etc. tom. i.p. 450. n. 281. 2 e édit, du nouv. Diction. d’ Hist. natur. tom. 25 , p. 372. Z’ Amérique méridionale. L. io. E.. P.. R. 1 2. * * La Perriche a cou noir. 127. P. Nigri- colhs. P. P iridis ; collo subtus nigro ; loris litieâ- que Lateribus colli albis. 3L0GIE. i397 Verre; cou noir en dessous ; lorums et ligne sur les côtés du cou blancs. Cette Perriche du Brésil a le front et les or- bites d’un jaune-citron ; la gorge et la poitrine, noires ; un trait blanc sur les côtés du cou, avec une bordure noire d’un côté et verre de l’autre ; le ventre , d’un vert sombre ; les ailes et la queue, noires ; toutes ses petites pennes et le bord des autres, bleus; le reste du plumage, vert. La- tham j Index 3 Suppl. 2e édit, du nouv. Diction. . d’ Hist. nat. tom. 25. p. 363. L’Amérique méri- dionale. L. 14. E.. P.. R. 12. * La Perriche couronnée d’or. 128. P. Au- reus. P. Viridis ; cerâ orbitisque c&rulescente-incar- natis; vertice aureo 3 tectricibus alarum fasciâ obli- qua c&ruleâ ; rostro nigro ; pedibus rubicundis. Verte ; cire et orbites d’un incarnat-bleuâtre ; vertex couleur d’or ; tectrices des ailes avec une bande oblique et bleue ; bec noir ; pieds rou- geâtres. ( PI. it^.fig. 4.) On rencontre cette espèce, non -seulement à Cayenne, où elle porte le nom de Perruche des savannes 3 mais encore au Paraguay, où elle esc connue sous celui de Cotorreta ; les Guaranis la nomment Puis. Cette espèce s’étend jusqu’au 28e. degré de latitude, vit en troupes, quelque- fois nombreuses, dans les plantations, nic-he dans des trous d’arbres , et cause d’assez grands ravages dans les champs de grains et de maïs. Une grande tache orangée se fait remarquer sur le devant de la tête, dont le reste est d’un vert foncé , de même que le dessus du corps , les ailes et la queue ; la gorge et la parcie inférieure du cou sont d’un vert-jaunâtre, avec une légère teinte de rouge terne ; le reste du dessous du corps est d’un vert pâle; quelques-unes des pen- nes des ailes sont d’un beau bleu ; les grandes couvertures ont leur côté extérieur de la même couleur; l’iris est d’un noir-bleuâtre. Edwards 3 Glean. pl. 235 ( Golden crowned Parrakeet). Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 5 3 7. n. 6 1 ( Perruche du Brésil). Bujfon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 271. L’ Amérique méridionale . L.. E.. P.. R. 12. *La Perriche écaillée. 129. P. Squammosus. P. Viridis ; capite , collo pectoreque marginïbus pennarum aurantiis ; humeris coccineis ; uropygio abdomineque medio sanguineis 3 rostro pedibusque nigrescentibus ; orbitis nudis. Verce; plumes de la tête, du cou et de la ORNITHOLOGIE. î393 poitrine, orangées sur les bord$; épaules rouges ; croupion et milieu de l’abdomen, couleur de sang; bec et pieds noirâtres; orbites nues. Cette espèce, que l’on rencontre à Cayenne, a le tour des yeux nu et d’un blanc pâle ; le plumage , vert ; les plumes de la tète , du cou et de la poitrine, bordées d’orangé, ce qui la fait paroître couverte d’écailles ; le fouet de l’aile , le croupion et le milieu du ventre sont d’un rouge de sang. Latham 3 Index 3 n. 53. ie édit, du nouv. Diction . d’Hist. natur. tom. 25 . p. 563. V Amérique méridionale. L. S. E.. P.. R. u. * La PeRRICHE ÉMERAUDE. 130. P. Smarag- dinus. P .Splendide viridis ahdomine posteriore , uropygio et caudâ ferrugineo- castaneis ; rostro pe- dibusque obscuris. D’un vert brillant ; bas de l’abdomen , crou- pion et queue, d’un rougeâcre-ferrugineux ; bec et pieds obscurs. Buffon étant persuadé qu’il ne pouvoir se trouver de Perroquets à une latitude de 43 de- grés , a rejeté la dénomination que cette Per- riche porte dans ses planches enluminées ; mais il est prouvé aujourd’hui qu’on trouve des Per- roquets à la baie d’Usky dans la Nouvelle-Zé- lande , qui est à 4 6 degrés de latitude sud ( voye^ le Voyage de Forster ), et il est avéré , die Latham , que des. troupes nombreuses de petits Perroquets ont été vues au port de Fa- mine, par la latitude de 5 3 degrés 44 minutes; enfin , M. de Azara a fait connoître une Per- rièhe qui se trouve dans l’Amérique australe , depuis le 23e, degré de latitude, jusqu’à la côte des Patagons. Le plumage de cette Perriche des Terres ma- gellaniques est d’un vert plein , excepté sur le ventre et les parties inférieures , qui sont d’un marron-ferrugineux ; cette couleur prend un ton brun sur la queue, qui est verte à son extré- mité. Buffon j Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 262. pl. enl . n. 8 5 ( Perruche des Terres ma- sellaniques). V Amérique australe. L. 13. E.. P.. R. i2. * La Perriche a front rouge. x^x.P.Ca- nicularis. P. Viridis ; fronte rubrâ ; occipite re- migibusque extimis c&ruleis ; orbitis fulvis ; rostro cinereo ; pedibus rubescentibus. Verte; front rouge; occiput et dernières ré- miges, bleus; orbites fauves ; bec cendré; pieds rougeâtres. On trouve dans les climats chauds de l’A- mérique cette Perriche 3 dont le front est d’un rouge vif; le sommet de la tête, d’un beau bleu ; l’occiput, le dessus du cou , les couvertures supé- rieures des ailes et de la queue sont d’un vert foncé ; la gorge et tout le dessous du corps , d’un vert un peu jaunâtre; quelques-unes des grandes couvertures des ailes, bleues; les grandes pennes, d’un cendré obscur à l’intérieur, bleues à l’extérieur et à leur extrémité ; l’iris est orangé. Bris s on 3 Ornithol. tom. 4. p. 3 39. n. 61 ( Per- ruche du Brésil). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 16S.pl. enl. n. 767. L’ Amérique méri- dionale. L. 10. E.. P.. R. 12. * La Perruche a gorge brune. 132. P. Æruginosus.P . Viridis j vertice remigibusque pri- moribus c&rulei.s. ; orbitis 3 rostro pedibusquecinereis. Verte; sommet de la tête et rémiges pri- maires, bleus; orbites, bec et pieds cendrés. On la trouve à la Martinique. L’iris est cou- leur de noisette ; le front , les côtés de la tète, la gorge et le devant du cou sont d’un gris- brun ; le sommet de la tête est d’un vert- bleuâtre ; le dessus du corps , d’un vert-jaunâtre ; les grandes couvertures supérieures des ailes sont bleues; leurs pennes, de cette couleur en des- sus, doublées et bordées de noirâtre sur leur côté interne; celles de la queue, vertes en dessus et jaunâtres en dessous. Edwards 3 Ois. pl. 177 ( Brown throated Parrakeet). Brisson , Ornith. tom. 4. pag. 356. n. 6 y ( Perruche de la Marti- nique). Buffon j Hist. natur. des Oiseaux $ tom. 6. p. 257. L" Amérique. L. 10. E.. P.. R. 12. * La Perriche a gorge variée. 133. P. Versicclor. P. Viridis ; capite gulâque juscis 3 hac fulvo. undulato ; alis c&ruleis plicâ Jlammeâ abdomine purpurascente dilaté c&ruleo ; rostro pe- dibusque nigris. Verte; tête et gorge brunes; celle-ci ondée de fauve; ailes bleues , couleur de flamme sur leur pli; abdomen, d’un pourpre légèrement bleu ; bec et pieds noirs..( Pl. 224 ffg. 2 , sous ' le nom de Perruche a gorge tachetée. ) Cette Perriche 3 qui n’est pas si grosse qu’un Merle 3 se trouve à Cayenne. Une belie couleur verte couvre la plus grande partie de son plu- mage; l’iris est d’un jaune-aurore; les plumes qui bordent le dessus du bec sont d’un vert d’eau ; une petite zone de cette couleur se voit ORNITHOLOGIE. derrière le cou; les plumes de la tête, de la gorge ec du devant du cou sonr bordées ec ter- minées de jaune-aurore , ce qui fait paroître ces parties comme écaillées; une couleur de feu couvre le pli de l’aile , et une teinte bleue do- mine sur les grandes pennes ; le milieu du ventre est d’un lilas veiné de brun; la pre- mière teinte forme une bande longitudinale sur la queue, qui est verte et d’un rouge-brun en dessus , et de cette couleur en dessous. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. pag. 1 5 9. pl. enl. n. 144. [sous le nom de Perruche à gorge tachetée de Cayenne). V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. u. * * La PERRICHE JAGüILMA. 134 .P.Jaguilma. P. Viridis ; remigibus apice fusas ; orbitis fulvis. Verte'; rémiges brunes à leur pointe; or- bites fauves. L’espèce de cette Perriche 3 qu’a fait con- nonre Moiina , est très-nombreuse sous le 3 3e. et le 34e. degré de latitude australe , et porte au Chili le nom sous lequel nous la décrivons. Elle a la taille de notre Tourterelle; tout le plu- mage , vert; l’extrémité des pennes, brune; l’orbite des yeux , fauve; la queue, très-longue , et étagée. Moiina , Hist. nat. Chil. p. 1-2.8. ie édit, du r.ouv. Diction, dé Hist. natur. tom. 25. p. 365. V Amérique australe. L.. E.. P.. R. 12. * La Perriche jaune ou gouarouba. 135. P. Luteus. P. Flavus ; remigibus majoribus viri- aibus ; rostrtT rubro. Jaune; grandes rémiges vertes; bec rouge. Gouarouba est le nom sous lequel cetre Pér- riche est connue au Brésil. On la voit quelque- fois dans le pays des Amazones; mais jamais, dit Buffon, aux environs de Cayenne. Elle a l’œil noir ; tout le plumage, d’un jaune vif de safran et orangé , avec quelques taches vertes sur les ailes, dont les petites pennes sont de cette couleur , et les grandes, violettes et frangées de bleu; la queue offre le même mélange ; sa pointe est d’un violèt-bleu , son milieu, d’un vert bordé de jaune, ainsi que le croupion. Brisson3 Or- nithol. tom. 4 . p. 3 69. n. 74 ( Perruche jaune du Brésil). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 272 . pl. enl. n. 525. L’Amérique méridionale. L. 11. E.. P.. R. 12. * La Perriche a joles et gorge grises 136. P. Cinereicollis. P. Viridis ; fronce 3 gulâj 1399 pectore gris eis ; tectricibus alarum majoribus c<&- ruleis ; rostro pedibusque albo-cinereis. Verte ; front, gorge et poitrine, gris ; grandes couvertures supérieures des ailes, bleues; bec et pieds gris- blancs. M. Levaillanc , qui a publié la figure de cet oiseau, nous die qu’il se trouve à Cayenne. Il a les petites plumes du front , celles de la gorge et des joues , grises ; les grandes couverrures du haut des pennes alaires , bleues ; tout le dessus du corps , d’un vert-pré ; le dessous , d’un vert- jaunâtre, glacé de gris sur la poitrine. Levait- lant 3 Hist. nat. des Perroquets 3 pl. 67. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 25. p. 365. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. il. * * La Perriche jendaya. 137. P.Jendaya. P. Supra viridis ; subtîis 3 capite colloque Jlavis ; rostro pedibusque aigris. Verte en dessus, jaune en dessous, sur la tête et le cou; bec et pieds noirs. C’est d’après Marcgrave que l’on a décrit cette Perriche du Brésil 3 qui est de la grosseur de notre Merle , et dont tout le dessus du corps est d’un vert d'aigue-marine ; la tête, le cou et la poitrine sont d’un jaune-orangé; les ailes, noirâtres à leur extrémité; l’iris est -d’une belle couleur d’or. Brisson 3 Ornithol. tom. 4. p. 399. n. 91 [Perruche jaune du Brésil). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 2 61. L’Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * La Perriche maïpoüri. 138 .P. Melanoce- phalus. P. Viridis; subtîis luteus ; pileo nigro ; pectore albo ; orbitis rostroque incarnatis ; pe- dibus cinereo-fuscis. Verte; jaune en dessous; dessus de la tête noir; poitrine blanche ; orbites et bec incarnats; pieds brun-cendrés. (Pl. iiy.Jïg. 3.) Le nom imposé à cet oiseau est d’après son sifflet pareil au cri du Tapir , qu’on nomme à Cayenne Maïpoüri. Quoiqu’on voie ces Per- riches en petites rroüipes , elles n’en sont pas plus sociables, car elles se battent cruellement. Na- turellement fières et presque toujours de mau- vaise humeur, on ne peut les apprivoiser , lors- qu’on les prend adultes ; elles préfèrent la mort à l’esclavage, en refusant toute nourriture. "Les camouflets de fumée de tabac , dont on se sert pour apprivoiser les Perroquets les plus revêches, ne peuvent les adoucir. Il fauc les prendre dans OLOGÏE. 4oo O R N I T H leur premier âge , si on veut en élever ; ce qu’on ne fait guère que pour jouir de leur beauté. On trouve cette espèce à la Guyane et au Mexique ; elle n’approche point des habitations, et ne se plaît que dans les bois entourés d’eau ou sur les arbres des savannes- noyées. Elle a le dessus de la tête noir; une tache verte au-dessous des yeux; les côtés de la tête , la gorge et le devant du cou, d’un beau jaune; le dessus du cou , le bas-ventre ec les jambes-, orangés ; le dos , le croupion , les couvertures supérieures des ailes et les pennes de la queue , d’un beau vert ; la poitrine et le ventre , jau- nâtres ( blanchâtres chez les jeunes ) ; les grandes pennes des ailes, bleues en dessus et à l’extérieur, noires en dessous ec à l’intérieur; les secon- daires, vertes et bordées de jaunâtre en dehors; l’iris, couleur de noisette foncée. Basson , Or- nithol. tom. 4. pag. 297. n. 42 ( Perruche du Mexique à poitrine blanche). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 250. pl. enl. n. 527. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * La PERRICHE NENDAY. 1 39. P. Nenday. P. Corpore Jlavescente-viridi ; capilc nigro ; caudâ subtiis nigricante 3 supra partim Jlavescente-viridi 3 partim caruleâ; jugulo dilut'e c&ruleo ; tibia pennis coccineis ; rostro nigro ; pedibus ni gric antibus. Corps vert-jaunâtre ; tête noire ; queue noi- râtre en dessous , en partie verc-jaunâçre , en partie bleue en dessus; devant du cou, d’un bleu clair ; plumes des jambes écarlates ; bec noir ; pieds noirâtres. Nenday est le nom sous lequel cette Perriche esc connue au Paraguay , où elle est très-com- mune ; elle niche dans des trous d’arbre et cause d’assez grands ravages dans les champs de grains et de maïs. Ces oiseaux s’y rassemblent en troupes très-nombreuses, ec tandis qu’ils sont à terre occupés à manger et à boire, l’un d’eux reste en sentinelle pour veiller à leur sûreté et les avertir du danger ; on les rencontre ordi- nairement dans les plantations et â la lisière des bois. Leurs cris aigus , perçans et continuels , les rendent fort incommodes. Il n’y a point de différence entre le mâle , la femelle et le jeune. Ils ont la tète d’un noir qui se change en rouge -noirâtre sur la suture coronale; tout le corps , les moyennes et petites couvertures des ailes, d’un vert-jaunâtre; le devant du cou, d’un bleu foible; les plumes du bas de la jambe, écarlates ; les pennes des ailes , noirâtres à leur extrémité, et d’un vert changeant en bleu vers le bout et sur une partie de leurs couvertures supérieures; la queue, noirâtre en dessous, et mi-partie de verr-jaunâtre et de bleu en dessus. M. de Azara fait mention de deux Perriches , qui étoient dans une bande de Nandeys et qui s’en rapprochent, en ce qu’elles ont les jambes écarlates, les mêmes formes, les mêmes di- mensions et le même cri; mais elles en dif- fèrent, en ce que leur tête est rouge; le reste du plumage, jaune; le bec, les orbites, les tarses et les doigts, d’un olivâtre clair; enfin, les yeux rouges comme ceux des albinos. Ce savant ne doute pas que ces individus ne cons.- tituent une espèce distincte de la précédente ; Sonnini , au contraire , pense que ce sont des variétés acccidentelles. De A^ara} Apuntamientos para la Hist. nat, de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. 2. pag. 422. n. 270. 2e é dit. du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 25. p. 3 66. V Amérique méridionale. L. 1 3 f. E.. P.. R. 1 2. * * La Perriche patagone. 140. P. Patd- gonus. P. Dorso , uropygio , pectore ventreque J lavis 3 paulo vires centibus ; macula rubrâ in medio veniris ; remigibus saturatè caruieis ; caudâ sa- turatè viridij apice cœruleâ ; capite fusco-viridi ; jugulo pectoreque anteriore fuscis j rostro nigri- cante ; pedibus olivaceis. Dos, croupion, poutine et ventre, d’un jaune un peu verdâtre; tache rouge sur le milieu du ventre; rémiges d’un bleu foncé; queue d’un vert sombre, bleue à sa pointe; tète d’un vert- brun; devant du cou et haut de la poitrine, bruns; bec noirâtre; pieds olivâtres. Selon M. de Azara, on rencontre cette es- pèce depuis les trente-deux degrés de latitude aus- trale , jusqu’à la côte des Patagons. Elle vit eu familles, se nourrit de graines de chardon , de maïs , etc. , niche et passe la nuit dans des trous qu’elle pratique à la partie antérieure des fours à brique abandonnés. Le dos, le croupion, l’estomac, le ventre ec les jambes sont d’un jaune un peu verdâtre; une grande tache rouge esc au milieu du ventre; les pennes des ailes et les couvertures supérieures de la partie externe sont d’un bleu foncé ; les autres et les petites couvertures inférieures , d’un jaune-verdâtre ; les grandes , d’un noirâtre bril- lant , de même que le dessous des rémiges ec des rectrices; ces dernières sont en dessus d’un vert foncé et bleues vers la pointe ; la tète est d’un vert- brun , ORNITHOLOGIE. vert-brun; le dessus du cou et les scapulaires sont d’un brun-verdâtre ; le devant du cou et le haut de la poitrine, bruns; le front est d’un violet obscur; le tour de l’œil, nu et blan- châtre; la qi;eue, étagée comme celle des Aras. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. i. p. 4x0. n. 277. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25. p. $6j. V Amérique méridionale. L. 17 7. E.. P.. R. 12. * La Perriche pavouane. 141. P. Guia- nensis. P. Viridis , genis rubro maculatis ; tec- tricibus alarum minoribus coccineis ; majoribus Ji 'avis ; remigibus infra luteis 3 margine versus apicem nigricante 3 rostro albicante ; pedibus gri- seis. Verre; joues tachetées de rouge ; petites tec- trices des ailes, rouges; grandes, jaunes; ré- miges jaunes en dessous, bordées de noirâtre vers leur pointe ; bec blanchâtre ; pieds gris. On rencontre cette espèce dans l’Amérique, depuis le 20e. degré de latitude nord jusqu’au 2 5 e. degré sud. Pavouane est le nom qu’elle porte à Cayenne, où ces Perruches sont très-nom- breuses, ainsi qu’à Saint-Domingue. Elles se tiennent en grandes bandes et font sans cesse retentir les airs de leurs cris aigus et perçans. Leur naturel est si farouche, qu’elles supportent difficilement la captivité et deviennent rare- ment familières. On prétend néanmoins qu’elles apprennent facilement à parler ; mais toutes n’ont pas cette faculté au même degré. M. Le- vaillant fait mention d’un individu qui récitoit entièrement le Pater noster en hollandais; de plus, il étoit d’une docilité bien extraordi- naire dans cette espèce, car il se couchoit sur le dos çt joignoit les pacces , pendant qu’il récitoit l’oraison dominicale. Cette Perriche a un appétit de préférence pour le fruit de l’arbre immortel ( erithrina coraltodendon ) ; elle fait encore de grands dé- gâts dans les plantations de café, en mangeant la pulpe de ce fruit; mais, ainsi que tous ses congénères, elle ne touche jamais aux fèves du café, qu’elle laisse tomber à terre. Un vert-pré foncé , plus clair sur les parties inférieures qjae sur les supérieures, colore géné- ralement tout son plumage ; il est varié de rouge sur les côtés de la têre des vieux ; des individus portent une espèce de bracelet de cette couleur sur le bas des jambes; d’autres ont des plumes rouges sur les épaules , sur le ventre et sur les i4ç>ï côtés du croupion; chez d’autres, enfin , cette couleur n’est apparente que sur . une partie des couvertures subalaires, dont l’autre est verte; les plumes du capistrum sont brunes ; les pennes des ailes, d’un jaune obscur en dessous; celles de la queue, pareilles du côté intérieur ; bleues en dessus vers le bout et terminées en pointe arrondie ; la peau nue du tour de l’œil est cou- leur de chair ou d’un rose pâle; l’iris , d’un gris rembruni. C’est le Maracana verde de M. de Azara , qui a vu cette Perriche au Paraguay , où elle habite indifféremment les bois et les plantations. Brisson 3 Ornithol. tom. 4. p. 5 3 1 n. 5 9 ( Perruche de la Guyane). Buffon 3 Hist. nat. des Ois. tom. 6. p. 25 5 .pl. enl. n. \ 6j et 407. V Amérique. L. 12. E.. P.. R. 12. *La Perriche sincialo. 142. P. Rufirostris. P. Viridis ,• rectricibus apice crirulescentibus ; or- bitis 3 rostro pedibusque incarnatis. Verte; rectrices bleuâtres à leur pointe; or- bites , bec et pieds , incarnats. (Pl. 223 .fig. 1 . ) Le nom conservé à cette Perriche est celui qu’elle porte à Saint-Domingue , où elle n’est pas commune; mais elle paroît assez nombreuse au Brésil. On dit qu’elle est fort causeuse; qu’elle apprend facilement à parler , à siffler et à contrefaire la voix et le cri de tous les ani- maux qu’elle entend ; cependant, il ne faut pas se presser de généraliser à tous les individus ces qualités, car nous en avqns vu plusieurs qui n’ont rien appris , mais qui sont devenus fort doux et très-attachés à la personne qui les soigne. . Tout le plumage est d’un vert jaunâtre; les couvertures inférieures des ailes et de la queue sont presque jaunes; les yeux sont entourés d’une peau couleur de chair; l’iris est d’un bel orangé. Edwards 3 Ois. tom. 4. pl." 1 7 5 ( Long- tailled green Parrakeet). Brisson 3 Ornith. tom. 4. p. 3x9. n. 54. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 165. L’ Amérique. L. 12. E.. P.. R. 12. * La Perriche souris. 143. P. Murinus. P. Olivaceus ; jade 3 gulâ et pectore murinis ; remi- gibus viridibus ; rostro incarnato ; pedibus griseis. Couleur d’olive ; face, gorge et poitrine, d’un gris de souris ; rémiges vertes; bec couleur de chair ; pieds gris. Cet oiseau présente de si grands rapports dans ses couleurs et dans leur distribution , avec PPPPPPPP ;4g2 ORNITH la Perrïche à joues et gorge grises , que nous soupçonnons qu’elles sont de ia même espèce. Elle a le bec fort, très-crochu ; le plu- mage, entièrement vert, à l’exception du cou, de la poitrine et d’une partie du ventre , qui sont d’un gris-argenté ; c’est d’après cette cou- leur que Buffon lui a appliqué le nom de Souris. On n’est pas certain du pays qu’elle habite. Selon Pernetry ( Voyage aux îles Malouines ), elfe se trouve à Monte-Video. BujfonJ Hist. fiatur. des Oiseaux , tom. 6. pag. 148. pl. enl. n.j-6% .( sous le nom de Perruche à poitrine grise). L’Amérique australe. L. xo. E.. P.. R. 11. * La Perrïche a tache souci. 144. P. Calthopticuf; P. Vifidis ; remigibus flavescen- tibus c&ruleisque ; rectricibus acutis • rostro Jla- vescente-fusco ; pedibus griseis. Verte; rémiges jaunâtres et bleues; rectrices pointues; bec brun-jaunâtre; pieds gris. M. Levaillant , qui le premier a fait con- noître icétte Perriche3 dit qu’elle se trouve à Cayenne. Elle est remarquable par une tache couleur de souci sur le bord du milieu des grandes plumes alaires ; son plumage est d’un gros vert ; les pennes des ailes sont d’un jau- nâtre mêlé de bleu dans leur partie inférieure ; les pennes de la queue , pointues. Levaillant 3 Hist. nat. des Perroquets , pl. 58, 5 9. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. i$.p.$6<). L’A- mérique méridionale. L.. E.. P.. R. i2. ** La Perrïche a tête bleue du Para- guay. 145. P . Acuticaudatus. P. Virulis ; ver- tice dilutê c&ruleo; rectricibus lateralibus intus apiceque incarnatis ; caudà acutâÿ rostro nigri- cante; pedibus olivacets. Verte ; vertex d’un bleu foible ; rectrices la- térales incarnates à l’intérieur et à la pointe; queue pointue ; bec noirâtre ; pieds olivâtres. M. de Azara n’a vu qu’un seul individu de cette espèce , qu’il appelle Maracana çabe^a arptlada. Il avoir été pris sous le 24e. degré de latitude australe. Tour son plumage est vert, mais plus clair en dessous qu’en dessus, à l’ex- ception du haut "de la tête, qui est d’un bleu foible , et les pennes latérales de la queue, dont le côté intérieur et l'extrémité sont incarnats; la langue est noire; l’iris, rouge; le tour de l’œil, nu et presque blanc; les plumes de la queue sont pointues et également étagées. De OLOG1E. A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de lp s Paxaros del Paraguay y etc. tom. 2. pag. 421. n. 278. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 25. p. 3 6ç). L’ Amérique méridionale. L. X2 -i. E.. P.. R. 12. * La Perrïche a tête jaune. 14 6. P. Lut&i- capillus. P. Viridis ; fronte rubrâ ; capite 3 collo , genibus , rostro pedibusque aurantiis. Verte; front rouge; tête, cou, genoux, bec et pieds, orangés. ( Pl. 222 yjîg, 4, sous le nom de Perruche de la Caroline.) Cette espèce habite les parties sud des Etats- Unis , et ne remonte pas du côté du nord au- delà des Carolines , où elle paroît en bandes nombreuses à l’époque de la maturité des fruits, qui tous lui conviennent, à l’exception des fraises. Sa nourriture ordinaire se compose de graines du cyprès, des bourgeons du bouleau ec même des noix à coque tendre d’une sorte de noyer, quoique ces noix soient d’une grande amertume. Elle mange aussi les pacaras , les pignons du laurier-tulipier et les amandes de la graine d’appeman. On prétend que, quand elle se nourrit de ces amandes, ses entrailles em- poisonnent les chats. Les graines du grand cy- près {cupressus distica) , dont elle ouvre les balles avec adresse, sont son aliment favori ; enfin , elle fiait du dégât dans les vergers en coupant et en hachant les pommes pour avoir les pépins , qu’elle préfère ordinairement à la pulpe. En hiver, on ne voit point de ces Per- ruches dans la Caroline; très-peu même s’y trouvent pendant l’été ; celles qu’on y voit' alors choisissent , pour nicher , les arbres creux qui sont dans les marais, ou des trous de Pic qu’elles agrandissent avec leur bec; mais elles se con- duisent différemment dans les Fiorides ; la cime des grands cyprès est l’endroir qu’elles préfèrent pour y construire leur nid; leur ponre.est de deux œufs blancs, presque ronds. Il est étonnant que ces oiseaux , qui , dans l’intérieur de l’Amérique septentrionale, pé- nètrent à deux ou trois degrés plus au nord que la Pensylvanie , ne se trouvent jamais dans cette province du côté de la mer ; cependant , leur vol est si rapide qu’ils pourroient y venir de la Caroline en douze heures, et ifs y rencontre- roiènt les fruits dont ils sont très-friands. Certe Perriche , très-babillarde dans l’état de nature , apprend difficilement à parler, et lorsqu’elle le sait , elle se fait rarement entendre. Le Papegai à tête aurore n’étant autre que ORNITHOLOGIE. i'4ô3 cette Perriche , doit être retiré de la nomen- clature. Cette méprise de Buffon , copiée par d’autres, mais reconnue par Mauduyt, provient de la description trop succincte que le Page Du- pratz en faic , sous le nom de Perroquet de la Louisiane. Le mâle, sous son. plumage parfait, a le front d’un rouge de cerise et le reste de la tête orangé ; cette dernière couleur brille aussi sur le cou, la gorge , le pli et le bord de l’aile j le dessus du corps est d’un vert qui prend un ton olivâtre sur les petites couvertures des ailes et est plus foncé sur les autres, qui ont en de- hors du jaune ; les pennes alaires sont vertes , avec leur bord extérieur jaune , l’interne et l’ex- trémité, d’un noir changeant en bleu; celles de la queue, dont le fond est vert , portent une tige brune et une bordure jaune ; le dessous du corps est d’un vert -jaune; les jambes sont orangées près du genou ; les paupières, blanches, et l’iris , couleur de noisette foncée. La femelle diffère du mâle en ce que le jaune de la tête ne descend pas si bas ; que les barbes intérieures des pennes primaires sont d’un bru- nâtre tendant au noir, et que la couleur orangée des bords ne s’étend pas autant; sa queue esc aussi longue que celle du mâle et non pas plus courte , comme le dit M. Levaillant. Le jeune mâle , dans. son premier âge, n’a point de jaune à la tête ni au cou, jusqu’au mois de mars; toutes ces parties sont verres, avec du rouge-orangé sur le front et les joues. Ce n’est que vers le milieu de ce mois que le jaune commence à paroîcre sur chaque plume et est mélangé de vert; le jaune domine sur les uns et le vert chez les autres, et cette couleur change sans que l’oiseau change de plumes, Gmelin 3 Syst. natur. édit, t 13. Latham 3 Index , fl. 3 3 ( Psittacus carolinensis). Bris son 3 Ornith tom. ^.pag. 350. n. 57 [Perruche de la Caroline). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 2.74 ( Perriche à tête jaune ). pl. enl. n. 4P 9 ( Perruche de la Caroline). L’Amérique septentrionale. L. 11 h E.. P.. R. 1 a. ** La Perriche a tête rouge du Para- guay. 14-'. P. Eryihrocephalus. P. Supra fus- cus ; vertice rubro ; capite lateratim fusco ; cor- pore subtus viridi 3 flavescente misto ; rostro nigri- cante 3 apice albo ; pedibus nigricante-viridibus. Brune en dessus; vertex rouge; côtés delà tête bruns ; dessous du corps d’un vert mêlé de jaunâtre; bec noirâtre, blanc à sa pointe ; pieds vert-noirâtres. On trouve cette espèce au Brésil et au Pa- raguay, où l’a vue M. de Azara, qui l’a décrite sous le nom de Maracana cabe^aroxa. Elle est, dit-il, en domesticité, extrêmement stupide et apathique; à peine change-t-elle de place, et c’est toujours avec beaucoup de lenteur. Elle ne parle point , crie rarement et ne montre de gaîté envers personne. Elle a les plumes des oreilles rudes ; l’œil , entouré d’une bandelette rouge, qui remonte, en s’élargissant , pour couvrir le dessus de la tête, dont les côtés sont -d’un brun foncé, de même que le dessus du cou et du corps, les couvertures supérieures des parties internes de l’aile et la queue , jusqu’aux trois quarts de sa longueur; le dernier quart esc violet, aussi bien que le bord de l’aile, ses couvertures du milieu et le cô é supérieur des pennes , entre la cinquième et la douzième inclusivement; les autres pennes sont vertes, et toutes, de couleur d’aigue-marine en dessous; toutes les parties inférieures , d’un vert mêlé de jaune. La femelle diffère du mâle en ce que les plumes de la base du bec sont d’un vert-rou- geâtre; le côré supérieur des septième, hui- tième, neuvième et dixième pennes de l’aile, d’un beau bleu jusqu’auprès du bout, qui est vert; le bord de l’aile et les couvertures supé- rieures de sa partie interne sont bleus; la tête est verte; la queue, mi -partie verte et bleue, avec une tache noirâtre vers sa pointe. De A\ara , Apuntamientos para la Ilist. natur. de los Paxaros del P araguay , etc. tom. 2. p. 418. n.i 74. ie édit, du no'uv. Diction. d’Hïst. natur. tom. ji 5. p. 37 1. L’Amérique méridionale. . L. 8 j. E.. P.. R. 12. * La Perriche caïca. 148. P. Caka. P. Fi - ridis ; capite nigro ; orbitis albis ; collo flavo , humerorum macula et rectricum apicibus c&rul.eis 3, rostro pedibusque rubris. Verte; tête noire; orbites blanches; cou jaune; tache sur les épaules et l’extrémité des..rec- tricesbleues ; bec et pieds rouges. [Pl. 1 ly.fig. 4. ) On ne rencontre cette espèce à la Guyane que d?ns les mois de septembre et d’octobre , où elle arrive par petites troupes et n’y reste que peu de temps. Son nom , dans la langue ga- libi, est celui sous lequel nous la décrivons. Elle a la tète enveloppée d’une coiffe noire et comine percée d’une ouverture dans laquelle Pppppppp 2 1404 ORNITHOLOGIE. l’œil est placé ; cette coiffe s’étend fort bas et s’élargit en deux mentonnières de la même cou- leur ; le tour du cou est fauve et jaunâtre ; le reste du corps, d’un beau vert; le bord de l’aile, presque depuis l’épaule, celui des grandes pennes et l’extrémiré de toutes les latérales de la queue sont d’un bleu d’azur ; les deux inter- médiaires , vertes. Gmelin 3 Syst. nat. édit 1$ ( Psittacus pileatus). Buffon 3 Hist.natur. des Ois. tom. 6. p. 253. pl. enl. n. 744 (Perruche à tète noire de Cayenne). U Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. iz. Perruches a queue courte de l'ancien continent. * La Perruche aux ailes bleues. 149. P. Capensis. P. Viridis ; remigibus nonnullis e&ru- leis ; rostro pedibusque rubentibus. Verte; quelques rémiges bleues ; bec et pieds rougeâtres. Cet oiseau , qu’on a apporté du Cap de Eonne-Espéiance, est totalement vert , avec quelques pennes des ailes bleues. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 17 y pl. enl. n. 455. fig. 1 (sous le nom de petite Perruche du Cap de Bonne- Espérance). V Afrique méridionale. L. 4 f. E.. P.. R. 1 2. f La Perruche aux ailes d’or. 150. P. Chrysopterus. P. Viridis; aiis macula caruleâfulvâ- que ; orbitis nudis 3 albis ; rostro concolore ; pe- dibus incarnatis. Verte ; tache bleue et fauve sur les ailes ; orbites nues , blanches ; bec de cette couleur ; pieds couleur de chair. Edwards esc le premier qui ait fait con- noîcre cette Perruche des Indes orientales 3 la- quelle a la tête, le corps en entier et les petites couvertures des aiLs , verts ; leurs grandes cou- vertures, orangées; les quatre premières pennes, d’un bleu foncé à l’extérieur; les quatre suh vantes , orangées; les plus proches du corps et la queue, entièrement vertes. Edwards 3 Ois. Glean.pl. 293 .fig. 2 ( Golden-winged P arrakeet). Brisson 3 Ornith. Append.p. 130. n. 97. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 170. Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. 11. * * La Perruche aux ailes écarlates. 151. P .Ei y thr opter us. P. Viridis ; orbuis nigri- cantibus ; dorsi medio nigro 3 injeriore parte c&- ruleâ; tectrïcibus alarum ros troque rubris ; pedibus sordidis. Verte; orbites noirâtres; dos noir sur le milieu, bleu dans sa partie inférieure; tectrices des ailes et bec , rouges ; pieds sales. On rencontre cette Perruche dans la Nou- * velle-Galles méridionale. Elle a le tour des yeux noirâtre; la tête, le cou, le dessous du corps et le croupion, verts; le milieu du dos , noir; le bas de cette partie, bleu ; les couvertures des ailes, d’un rouge plein; l’aile bâtarde et les pennes secondaires", d’un vert foncé; la queue, égale à son extrémité et verte. La femelle dif- fère du mâle, en ce que la teinte verte est plus foncée et couvre les couvertures des ailes , à l’exception de quelquesTunes des grandes. La- tham , Index 3 n. 139. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2;. p. 373. L'Australasie. L. 10. E.. P.. R. 12. * La Perruche aux ailes noires. 132. P. Mmor. P. Viridis ; vernee coccineo ; pectore c&- ruleo ; remigibus majonbus nigris ; rostro pedibus- que Jlavis. Verte; sommet de la tête rouge; poitrine bleue; grandes rémiges noires; bec et pieds jaunes. ( Pl. 2 3 o. fig. 5 .) Sonnerat , qui a fait connor re cette petite Perruche 3 l a trouvée à l’île de Luçon. Le sommet de la tête est d’un rouge très vif; la gorge, bleue; le dessus du cou, le dos , les couvertures supérieures des ailes et fa queue sont d’un vert foncé ; le ventre est d’un vert- jaune; la poitrine, bleue; les grandes pennes des ailes sont noires ; les couvertures supérieures de la queue, rouges; l’iris est jaune. La femelle n’a que les plumes du tour du bec de couleur rouge; une tache jaune est sur le dessus du cou; la poitrine, de la première teinte;- du reste elle ressemble au mâle. Son- nerat 3 Voy.p. 77. pl. 4 ( petite Perruche de l’île de Luçon), Pujfon } Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 174. Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. 12. * La Perruche aux ailes variées. 15 3. P. Melanopterus. P. P allidé ■ viridis ; dorso } tectrici- bus alarum 3 cauda fasciâ remigibusque primants nigris; secuhdariis Jiavescentibus c&ruleo puncta - tis ■ rostro rubescente-fiavo ; pedibus so didis. D’un vert pâle ; dos , tectrices des ailes , bande sur la queue et rémiges primaires noires ; secon- daires jaunâtres et pointillées de bleu ; bec d’un ORNITHOLOGIE. 4o5 jaune-roussâtre ; pieds sales. (Pl. 230. n. 5.) On rencontre cetce Perruche dans la même contrée que la précédente. Elle a l’iris d’un jaune- rougeâtre 3 la tête, le cou et le ventre d’un vert clair et jaunâtre ; une bande jaune sur les ailes,; chaque plume bordée de blanc à l’extérieur ; les pennes primaires de l’aile, d’un noir velouté ; les secondaires , verdâtres ; la queue, couleur de lilas clair, avec une bande noire très-étroite vers son extrémité. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 17 2. pl. enl. n. 791 . fîg. 1 , sous le nom de petite Perruche de Batavia . Les Indes orientales. L. 6. E.. ?.. R. 12. * La Perruche a bandeau rouge. 154. P. Velatus.' P. Viridis ; venice_c&ruleo ; fronte auri- husque cpccineis ; tectricihus alarum inferioribus Jlavis ; rectricibus viridibus 3 basi nigrojuscis 3 apice Jlavis ; pedibus cinerascentibus. Verre 3 vertex bleu 3 front et oreilles rouges ; couvertures inferieures- des ailes jaunes 3 rectrices vertes ^ d’un brun-noir à leur base, jaunes à leur pointe ; pieds grisâtres. Un bandeau rouge s’étend sur le front jus- qu’aux yeux , et couvre les oreilles de cette Per- ruche de la Nouvelle-Hollande 3 le sommet de la tète est bleu ; les^ parties inférieures sont d’un vert rendre ; le haut des flancs et les couvertures du dessous de l’aile, d’un jaune-jonquille; le bas du dessous du cou est d’un jaune rembruni ; le dos, les scapulaires ,. les couvertures supérieures et les pennes des ailes sont d’un vert-pré ; les deux dernières parties ont une frange jaune à -leur extrémité; les pennes de la queue sont du même vert en dessus, d’un brun-noir à leur base, et jaunes ou rouges à leur pointe. Levaillant 3 Hist. nat. des Perroquets 3 pl. 48. 2e édit, du tiouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25 . p. 373. L’Aus- tralasie. L.. E.. P.. R. 12. * La Perruche a collier, i 5 5 . P. Torquatus. P. Viridis ; occipitïs jasciâ flavà transverslm ni- gro striata ; rostro pedibusque nigricante- griseis , Verte ; bande jaune, rayée transversalement de noir 'sur l’occiput; bec et pieds gris-noi- râtres. On la rencontre aux Philippines, et parti- culièrement à l’île de Luçon, où l’a trouvée Sonnerat. Son corps est d’un vert gai , plus foncé sur le dos , clair et nuancé de jaune sur le ventre ; undarge collier d’un bleu de ciel , varié transversalement de noir, se fait remarquer sur la nuque ; la queue est terminée en pointe ; l’iris, d’un gris-noirâtfe. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que son collier n’a pas de bleu. Sonnerat , Voyag.p. -/-j. pl. 39 (petite Perruche à collier de fîle de Luçon). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 173. Les Indes orien- tales. L. 5 L. E.. P.. R. 12. * La Perruche coulacissi. 156. P. Coula - cissi. P. Viridis j capite f/avo-viridi ; occipitis fasciâ transversâ aurantiâ ; rostro pedibusque ru- bris. Verte; tête vert-jaune; bande transversale orangée sur l’occiput 3 bec et pieds rouges. (Pl. 130 .fig. 1.) On trouve cette Perruche dans les mêmes contrées que la précédente. Latham la donne pour une variété de celle à tête bleue 3 décrite ci- après. Elle porte un plumage vert, dont l’éclat est relevé par le rouge du front , de la gorge, du croupion , et par le demi-collier orangé du dessus du cou. Ce_demi-collier manque à la femelle , ainsi que le rouge de la gorge ; nuis elle a une tache bleuâtre de chaque côté de la tête, entre le bec et l’œil. Latham 3 Index ( Psittacus gai - gulus j var. ). Brisson 3 Ornithol. tom. 4. p. 392. n. 87 ( Perruche des Philippines). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 1 69. pl. enl. n. 520. fis. l'-et 2. Les Grandes- Indes. L. 5. E.. P.. R. 12. **La Perruche a cou roux, i 57. P. Dubius. P. Viridis ; collo rufescente ; remigibus toto rec - iricibusque quatuor întermediis apice c&ruleis ; orbitis nudis flavescentibus 3 rostro pedibusque corneis. Verte; cou roussâtre ; rémiges en entier ec pointe des quatre pennes intermédiaires de la queue bleues; orbites nues, jaunâtres ; bec ec pieds couleur de corne. Latham , qui le premier a décrit cette es- pèce, n’indique pas son pays natal. Une peau nue part de la base du bec et entoure les yeux ; la tête et le haut de la gorge sont verts ; le cou est d’un roux pâle ; le corps en entier et les ailes sont pareils à la tête ; l’aile bâtarde et les rémi- ges, bleues; la queue est en forme de coin, courte et d’un vert- jaunâtre ; les quatre pennes intermédiaires ont leur extrémité bleue, et qua- tre des latérales, une tache brune sur chaque côté : toutes sont pointues. Latham } Index 3 n. 44. ï\o6 O R NI T H ie édit, du nouv. Diction. d’IIist, natur. tom. 25. ?• 374* L. 9. E.. P.. R. 12. * * La Perruche couleur de soufre, i 5 8. P. Pallidus. P. Flavusj alis albidis3 rosaceo levi- ter tinctis j virescenteque pro luce variatis ; rostro pedibusque fiavescentibus. Jaune 3 ailes d’un blanchâtre légèrement teint de rose à reflets verdâtres , selon l’incidence de la lumière ; bec et pieds jaunâtres. La Nouvelle-Hollande est la patrie de cette Perruche 3 qui porte un plumage généralement d’un jaune de soufre, plus pâle en dessous, avec les pennes des ailes plus ou moins colorées d’un rose blanchâtre et d’un vert clair. Latham3 Index} Suppl. 2e édit, du nouv., Dict. d’Hist. natur. tom. 25 . p. 374. L1 Australasie. L. 7 7. E.. P.. R. 12. ** La Perruche a cuisses rouges. 159. P. Batavensis. P. Viridis , striis Jlavis ,• occipite nuchâque nigricantïbus ; facie femoribusque coc- cineis ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. Verte, avec des raies jaunes j occiput et nuque noirâtres 3 face et cuisses rouges 3 bec noir 3 pieds couleur de plomb. Batavia est la contrée où se trouve cette Per- ruche 3 dont le haut du cou et les cuisses sont rouges ; le reste du cou est d’un brun noir et vert, avec des stries jaunes 3 le ventre, d’un vert plus pâle 3 les ailes et la queue sont de cette couleur. Latharn 3 Index 3 n. 137. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 25. p. 375. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * * La Perruche a gros bec de la Chine. 160. P. Nasutus. P. Viridis ; capite pectoreque vires centi-griseis ; tectricibus alarum, Jlavis ; rostro rubro ; pedibus griseis. Verte 3 tête et poitrine gris -verdâtres 3 tec- trices des ailes jaunes 5 bec rouge 3 pieds gris. Cette Perruche a le bec presqu’aussi gros que la tète; l’iris, bleuâtre 3 la tête et la poitrine, d’un gris-verdâtre 3 le dessus du cou , le dos , les ailes et la queue, d’un vert de pré 3 les petites couvertures alaires-, jaunes. Sonnerat} Voyage aux Indes et, à la Chine ( grande Perruche de ta Chine). 2e édit, du nouv . Dict. d’ Hist. nat. tom. 25 p. 375. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. OLOGIE. **La Perruche huppée a voix grêle. iGi. P. Pipilans. P. Viridis } subcristatus ; vertice pal- lidè c&ruleo ; collo subtus 3 abdominis medio fe- moribusque extus sapphirinis ; rostro aureo ; pedi- bus obscuris. Verte, un peu huppée; sommet de la tête d’un bleu pâle 3 dessous du cour, milieu de l’ab- domen et l’extérieur des cuisses couleur de sa- phir 3 bec couleur d'or ; pieds obscurs. Les navigateurs anglais ont trouvé cette pe- tite Perruche dans les îles Sandwich. Sa tête porte une huppe d’un bleu clair et brillant ; ses côtés et le front sont verts 3 le dessous de l’œil , la gorge et le milieu du ventre, rouges 3 le des- sus du corps, les couvertures supérieures des ailes et celles de la queue, d’un vert-cendré 3 les flancs et les cuisses, d’un pourpre foncé 3 les ré- migès, brunes et bordées de vert 3 les pennes intermédiaires de la queue, de la dernière cou- leur ; les autres , jaunâtres , bordées et terminées de vert : cette Perruche a un petit cri aigu. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. n. 90 ( Psittacus australis). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur, tom. 2-pp. 375. La Polynésie. L. G. E.. P.. R. 12. ** La Perruche a joues bleues. 161. P. Adscitus. P . Viridis ; genis alisque c&ruleis dorso antic'e nigro 3 luteo striato 3 posticè lûtes cente ; crisso rubro ; rostro rnelino ’3 pedibus nigrescen- < dbus. Verte; joues et ailes bleues 3 haut du dos noir, rayé de jaune; bas de certe partie jaunâtre 3 couvertures inférieures de la queue rouges 3 bec couleur d’octe 3 pieds noirâtres. On 11e connoît pas le pays de cette Perruche , dont le dessus de la tête est couleur de paille 3 les joues, les couvertures supérieures et les pen- nes des ailes sont bleues ; le haut du dos est noir et rayé de jaune 3 le bas de cette partie , d’un jaune pâle 3 les scapulaires sont noires; la poi- trine et le ventre, verts 3 le bas-ventre est rouge ; le bord extérieur des pennes de la queue , bleu , avec des rangs de petites taches obscures près leur tige, qui est d’un vert sombre. Latharn 3 Index 3 n. 136. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25. p. 375. Puys inconnu, L. 1.0 a. E.. P.. R. 12. ** La Perruche orientale. 163. P. Orien- talis. P. Viridis j margine alarum exteriore remi - gibusque primoribus csirulescentibus ; caudâ apice V O R N I T H Jlavâ ,• rostro rubro.y apïce Jlavo ; pedibus fiavis. Verte; bord extérieur des ailes et rémiges primaires bleuâtres; queue jaune à sa pointe; bec rouge , jaune à son extrémité ; pieds de cette couleur. Chez cette espèce, que l’on trouve dans l’Inde, le plumage est vert, avec du jaune à l’extrémité de la queue ; du bleu pâle sur le bord des ailes et leurs pennes primaires ; du bleu et du noir sur la queue. Latham, Index, n. 135. xe édit du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25. p. 375. Les Grandes^ Indes. L.. E.. P.. R. ix. *La petite Perruche aux ailes émerau- des. 1 64. P. Vernalis. P. Viridis 3 alis prasanis- uropygio caudsque pagina superiore sanguineis; rostro rubescente ; pedibus pallidis. Verte ; ailes d’un vert de poireau ; croupion et parties supérieures de la queue couleur de sang ; bec rougeâtre ; pieds pâles. On ne connoît pas le pays de cet oiseau , dont Sparrman a publié la figure, et dont la couleur générale est verte, mais plus foncée sur les cou- verures des ailes , et tirant au vert-pré sur leurs pennes; le croupion est couleur de sang, de même que le dessus de la queue qui est bleue en dessous. Sparrman 3 Mus. Caris, jase. i.pl. 29. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 25. p. 375* Pays inconnu. L. 5 :f. E.. P.. R. II. * La petite Perruche des Indes. 165. P. Asiaticus. P. Viridis; pileo dorsoque postico jul- vls ; remigibus rectricibusque subtus c&ruleo-viri- dibus ; rostro aurantio ; orbitis pedibusque incar- natis. Verte ; dessus de la tête et bas du dos fauves ; rémiges et recirices d’un vert-bleu en dessous ; bec orangé'; orbites et pieds incarnats. Buffon présente cette Perruche des Indes comme une variété de celle à tête rouge /décrite ci-après ; mais Latham et Gnielin la donnent pour une espèce distincte. Elle a le sommet de la tête, le bas du croupion et les couvertures su- périeures de la queue rouges ; le bord et le des- sous des pennes caudales, d’un vert-bleuâtre ; le reste du plumage- vert. Edwards , Oiseaux , tom. 1 . pi. 6 ( S mallest red and green Indian Parrot ). Gmelin 3 Syst. natur. édit. 13. n. 128 ( Psittacus OLOGIE. 407 indicus). Bisson y Ornith. tom. 4. p. 390. n. 8/ , ( petite Perruche des Indes ). Les Indes orientales. L. 5 B E.. P.. R. 12. **La petite Perruche de Malacca. 166, P. Malaccensis. P. Viridis ; fronte uropy gioque c&ruleis ; tectricibus alarum inferioribus rubris ; rostro violaceo-grisea ; pedibus fuscis. Verte; front et croupion bleus; tectrices in- férieures des ailes rouges ; bec gris-violet ; pieds bruns. L’iris est rouge; le front, bleu ; la tête, le cou et le haut de la poitrine sont d’un vert-pré ; le bas de la poitrine et le ventre, d’un vert-jau- nâtre ; le croupion est bleu ; les couvertures su- périeures des ailes sont vertes ; les pennes secon- daires, d’une teinte plus foncée ; lp primaires , mi-partie bleues, mi-partie d’un vert foncé sur leur bord extérieur; les couvertures inférieures de la queue , rouges ; ses pennes , pareilles à celles des ailes en dessus et jaunâtres. Sonnerat , V oyag. ( petite Perruche de Malacca). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25. pag. 376. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. ** La petite Perruche de la Nouvelle- Galles du Sud. 167. P. Pusillus. P. Fusco- olivaceus ; capistro basique rectricum intàs cocci- neis ; rostro nïgricante ; pedibus caruleis. D’un brun-olive ; capistrum et base des rec- trices rouges à l’intérieur ; bec noirâtre ; pieds bleus. Cette espèce est très-nombreuse à Sydney- Cowe, dans la Noirvelle-Galles du Sud, où elle se nourrit de miel. La langue est ciliée à son extrémité; le bec, entouré de plumes rouges; le corps, d’un vert-olive, plus pâle en dessous; les pennes de la queue sont de la même couleur, avec leurs barbes intérieures rouges. Latham , Index y n. 71. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 25. p. 376. L’Australasie. L. 6. E.. P.. R. 12. *La petite Perruche a tête bleue, i 68. P. Galgulus. P. Viridis ; uropygio pectoreque. coccineis ; vertice (maris) caruleo ; rostro pedi- busque griseis. Verte ; croupion et poitrine rouges ; vertex (du mâle) bleu; bec et pieds gris. ( Pl . 130, n. G , sous le nom de Perruche du Pérou.) On trouve cette espèce à Sumatra et à l’île de Luçon. Elle a le sommet de la tête d’un beau 1A08 ORNITHOLOGIE. bleu ; un «demi' collier orangé sur le cou; la poi- trine et le croupion , rouges } le reste du plu- mage, vert, mais pâle en dessous du corps, plus _ foncé sur le dos , les ailes et la queue. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 163. pl. enl. n. 1 90. fig. 2 , sous le nom de petite Perruche du Pérou. L’ Amérique. L. 5. E.. P.. R. 12. **La Perruche des palmiers. 169. P. Pal- marum.P. Viridis ; rostro pedibusque rubris ; re- migum apice et margine atris. Verte ; bec et pieds rouges ; rémiges noires à la pointe et sur le bord. Cette Perruche a été trouvée dans Tîle de Tanna , où elle se tient souvent sur les palmiers. Son plumage est généralement vert, mais plus pâle et inclinant au jaune sur le ventre et la queue ; les pennes des ailes ont leur bord et leur extrémité d’un noir sombre. Latham 3 Index ~3 n. 68. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natun tom. 25. p. 377. La Polynésie. L. 7. E.. P.. R. 12. * * La Perruche pygmée. 170 .P.Pygm&us. P. Viridis ; pennarum apice vires cente-Jlavo ; re- mïgtbus intîis obscuris ; rostro albicante ; pedibiis plumbeis. Verte ; extrémité des plumes d’un jaune- verdâtre ; rémiges obscures à l’intérieur ; bec blanchâtre ; pieds plombés. Pi n’est pas certain que cette Perruche cons- titue une espèce particulière 5 car Latham , quoi- qu’il l’isole spécifiquement , la regarde comme une jeune Perruche arimanou. Au reste, elle ha bite aussi l’île d’Otaïti. Toute sa livrée est d’un vert brillant; le bord des pennes alaires, noirâtre; la queue, terminée en forme de coin et de jaune-verdâtre. Latham 3 Index. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 377. La Polynésie. L. 6. E.. P.. R.. 11. *La Perruche rose-gorge. 171. P. Rosei- collis. P. Fronte superciliisque rubris ; gulâ jugulo- que dilutè roseis ; dorso , alis 3 pectore .ventreque - Jlavescente-viridibus ; caudâ basi rubrâ 3 adapicem nigro fasciatâ; rostro pedibusque carneis. Front et sourcils rouges; gorge et devant du cou d’un rose clair; dos, ailes, poitrine et ventre, d’un vert-jaunâtre; queue rouge à sa base, barrée de noir vers le bout; bec et pieds couleur de chair. Les parties intérieures du Cap de Bonne-Es- pérance sont les contrées qu’habite cette espèce , dont un individu est au Muséum d’histoire na- turelle. Elle vit en société , et chasse souvent de leurs nids les Gros-becs sociaux ou républicains x pour y déposer ses œufs. La partie aatérieure du sommet de la tête et les sourcils sont rouget; les joues, la gorge et le devant du cou, d’un rose clair; le reste de la tête, le dessus du cou, le dos , les ailes, la poitrine et les parties postérieures, d’un vert- jaunâtre, plus foncé en dessus du corps qu’en dessous ; le croupion est d’un bleu éclatant chez le mâle ; la queue , rouge à la base et traversée par une bande noire vers son extrémité, qui esc d’un bleu-verdâtre; ses deux pennes intermé- diaires sont vertes , de même que les- bords extérieurs des latérales. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. pag. 377. L’Afrique méri- dionale. L. 6. E.. P.. R. 12. La Perruche rouge a queue verte. 172. P. Cervicalis. P. Viridis ; fronte 3 lunulâ cer - vicis 3 collo subtus pectoreque coccineis. Verte; front, lunule de la nuque, dessous du corps et poitrine , rouges. Cette Perruche 3 dont le pays n’est pas connu, a le front , un croissant sur l’occiput, la gorge, le devant du cou et la poitrine, rouges; le reste du plumage et toute la queue, verts. La- tham , Index 3 n. 15 4. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 377. L.. E.. P.. R. i2. * * La Perruche solitaire. 17-3. P. Soli- taftus. P. Viridis-, abdomine purpureo-c&ruleo ; capite 3 collo corporeque subtus coccineis; rostro pedibusque flavescentibus . Verte; abdomen d’un bleu-pourpré; tête, cou et dessous du corps , rouges ; bec et pieds jaunâtres. L’iris est fauve ; le dessus du cou , le dos , les ailes et la queue sont- d’un vert très-brillant; le dessus de la tête, le bas-ventre, les flancs et les cuisses , d’un bleü-pourpré ; le reste de la tête et> le devant du cou , rouges ; la poitrine et le haut du ventre , . mélangés de rouge et de fauve; la queue est arrondie â son extré- mité. Latham 3 Index 3 Suppl. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom.. z$. p. 377. La Po- lynésie. L.. E.. P.. R. 12. * Là O R N I T II * La Perruche a tête rouge. 174. P. Pul- larius . P. Viridis ; fronte gulâque rubris ,• uropygio c&ruleo; caudâfulvâ, fasciâ nigrâj orbitis cinereis ■ ' rostro rubro ,* pedibus griseis. „ Verte ; front et gorge rouges ; croupion bleu ; queue fauve, avec une bande noire ; orbites cendrées ; bec rouge •, pieds gris. On connoît assez généralement cette petite Perruche soirs le nom de Moineau de Guinée ou Moineau du Brésil ,• mais cette dernière dénomi- nation porte à faux, car elle ne se trouve point au Brésil, mais bien en Afrique et dans les Grandes-Indes. On voit souvent de ces Per- ruches en Europe, où elles sont recherchées à cause de leur beau plumage et de leur douceur, mais elles n’apprennent pas à parler. Elle a l’iris bleuâtre; une tache d’un beau bleu sur le croupion et au bord de l’aile ; le front et la gorge , rouges ; la queue , variée de trois bandes, l’une rouge, l’autre noire et la troi- sième verte ; le reste du plumage , de cette cou- leur. La femelle diffère du mâle en ce que le rouge est moins vif et qu’elle n’a point de bleu sur le fouet de l’aile. B ri f son , Ornith. tom. 4. pog. 387. «,85 [Perruche de Guinée). Bujfon, Hist. nac. des Oiseaux , corn. 6. p. 195. pl.enl. n. 6 o ( sous le nom de petite Perruche mâle de Guinée). L’ Afrique. L.-5 f. E.. P.. R. n. * La Perruche a tête grise. 173. P. Canus. P. Viridis ; capite , gulâ juguloque viridi -griseis ; caud& rotundaeœ fasciâ lata nigrâ ; rostro griseo ; pedibus canis. Verte 3 tête, gorge et devant du cou, d’un gris-vert; queue arrondie, traversée par une large bande noire 3 bec gris; pieds grisâtres. [PL 230. fig. i.) L’île de Madagascar est la contrée où l’on rencontre cette petite Perruche , dont la tête, la gorge et le devant du cou sont d’un gris tirant un peu sur le vert; cette dernière teinte couvre le corps et est plus foncée en dessus qu’en dessous ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes sont vertes à l’extérieur et brunes à l’intérieur ; cette couleur couvre aussi les pennes de la queue , qui ont une bande noire vers leur extrémité. Brisson, Ornith. tom.^.p. 394. n. 8 8 . Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , pl. enl. n. 79 1 .fig. z ( sous le nom de petite Perruche de Madagascar). L. 5 A. E.. P., R. n. OLOGIE. 1409 Touis ou Perriches a queue courte DU NOUVEAU CONTINENT. *Le Toui-ÉtÉ. 17 G. P. Passerinus. P. Luteo- virens ; macula alarum alisque subtus Ci&ru/eis ; rostro pedibusque aurantiis. Vert- jaune; tache sur l’aile, bleue; celle- ci de cette couleur en dessous ; bec et pieds orangés. Le plumage de ce Toui est en général d’un vert clair, avec le croupion et le haut des ailes d’un beau bleu ; les pennes , bordées de cette couleur sur leur côté extérieur, ce qui forme une longue bande bleue lorsque les ailes sonc pliées. . On remarque plusieurs variétés : i°. l’indi- vidu décrit par Linnée, lequel a les ailes bleues; i°. celui figuré dans Edwards, dont les grandes couvertures des' ailes sont de cette couleur; les grandes pennes , vertes, avec le dessous des ailes d’un -cendré verdâtre. On ne peut s’empêcher de rapprocher encore de cette espèce , comme une race très-voisine, le Macarana erjano de M. de Azira, lequel se trouve au Paraguay. Le mâle a les premières pennes des ailes vertes , et les autres , avec leurs couvertures supérieures, d’un bleu de ciel brillant, de même que le dos; le reste du plumage est du même^verc-jaunâtre-, qui domine seul sur la livrée de la femelle ; le tarse est verdâtre , et le bec, d’un blanc- bleuâtre; les pennes de la queue sont égales et terminées en pointe. On appelle ces Perruches , au Paraguay, Mbeimbi y Vindita et Tui-chiriri. Elles n’y sonc pas rares et y forment des troupes de huit à vingt individus, qui se nourrissent de graines qu’ils ramassent à terre. Leur cri esc vif, aigu et petçanc ; ils le répètent souvent , mais ils ne parlent point. Leur vol est rapide , et pendant l’hiver elles pénètrent dans les places et les cours. La ponte est composée de quatre œufs, qu’elles déposent dans un nid de fourmis aban- donné. Edwards, Glean.pl. 1 3 5 (Least green and blue Parrakeet). Brisson, Ornith. tom. a^.p, 384. n. 81 [petite Perruche du Brésil). Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 283. V Amérique méridionale. L. 4, E.. P.. R. 12. * Le Toui fringillaire. 177. P. Fàngdla - iceus. P. V iridis ; capite cyaneo ; genis , gulâ , ju- gu/o maculaque abdominis lacteo-sanguineis ; ab- dornine violaceo j rostro pedibusque pallide fiavis. Qqqqqqqq 4 ro ORNTTH Vert y tète bleue , joues , gorge , devant du cou et tache sur l’abdomen, d’un blanc ensan- glanté ; abdomen violet ; bec et pieds d’un jaune pâle. Ce Toui de ï Amérique méridionale a la têre bleue; les joues, la gorge et une tache sur le fond violet du ventre , d’un rouge de sang pâle; les pennes de la queue , bordées et terminées de jaune. Lev aillant , Hist. des Perroquets , pl. 71. Maerter 3 Phys. arb. der eint. fr. ypu wien 1 , 2, p. 47. 2e é dit. du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 25.^2. 379. L’ Amérique australe. L. 5 L E.. P.l R. 12. Le Toui a gohge jaune. 178. P. Toui. P. Viridis ; juguli macula pallide aurantiâ ; alarum fasciâ lata castaneâ cum splendore aureo-viridi ; rostro pedibüsque griseis. Vert ; tache d’un orangé pâle sur le devant du cou; bande large, transversale, couleur marron, à reflets d’un vert-doré brillant, sur les ailes ; bec et pieds gris. Le dessus du corps de ce Toui de l'Amérique méridionale est d’un beau vert ; la gorge , d’une couleur orangée; tout le dessous du corps, d’un vert-jaunârre; les couvertures supérieures des ailes sont variées de brun, de vert et de jau- nâtre; les inférieures, d’un beau jaune; les pennes , marquées de vert , de cendré foncé et de jaunâtre; celles de la queue , de cette dernière couleur sur un fond vert. Brisson , Ornithol. tom. 4. pag. 39 G. n. 89 [petite Perruche à gorge jaune). Bujjon , Ornithol. tom. 6. p. 280. pl. enl. n. 100. fis. 1. V Amérique méridionale. L. 6 f. E.. P.. R. iz. *Le Toui a queue pourprée. 179. P.Pur- pufatus. P. Virïdis ; vertice et cervice cinereis ; uropygio , alarum margine spuriarumque apice ca- ruleis ; caudâ purpureâ 3 nigro margmatây rostro Jlavescente ; pedibus cinereis. Verte; dessus de la tête et du cou cendrés; croupion , bord des ailes et pointe des bâtardes , bleus; queue pouprée et bordée de noir; bec jaunâtre ; pieds cendrés. •. Cette petite Perruche 3 que l’on Trouve à Cayenne , a le dessus de la tête cendré ; la nuque, pareille, mars d’une nuance très-claire; le milieu du dos et les couvertures des ailes, verts; le dessous du corps , plus pâle ; le bas du dos et le croupion , bleus , ainsi que le bord des ailes et P'extremité de l’aile bâtarde; les scapulaires , brunes; les cuisses, jaunâtres; les deux pennes I OLOGIE. intermédiaires de la queue , vertes et terminées de noir; les autres, d’un rouge-pourpré et fran- gées de noir. latham3 Index. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 25. p. 379. L’ Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. * Le Toui SOSOVÉ. 180. P. Sosove. P. Viridis ; alarum et tcctricum caudâ macula dilutè Jlavâ ; rostro albo ; pedibus griseis. Verre; tache d’un jaune clair sur les ailes ec les tectrices de la queue ; bec blanc ; pieds gris. (Pl. 1 30. fig. 7.) Selon Montbelliard , on rencontre commu- nément cette espèce à la Guyane , surtout vers l’Oyapoc et vers l’Amazone. On l’élève facile- ment et elle apprend très bien à parler, et lors- qu’elle est instruite , elle ne cesse de jaser. A l’exception d’une tache jaune sur les pennes des ailes et sur les couvertures supérieures de la queue , tout son plumage est d’un vert brillant. Biiffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 280. pl. enl. n. 456. fig. 2 ( sous le nom de petite Per- ruche de Cayenne ). V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Toui a tète d’or. 181. P. Tui. P. Vi- ridis ; front e aurantio -, orbitis flavts 3 rostro nigro. Vert; front orangé; orbites jaunes; bec noir. Le plumage de cette petite Perruche , que l’on trouve au Brésil, est d’un vert qui incline au jaune sur les .parties inférieures ; la tête est couleur d’or ;. l’orbite, jaune; l’œil, grand et noirâtre. Des individus , que l’on trouve â la Guyane , nom que le front- d’un jaune-doré. La taille de ce Joui n’est guère plus grosse que celle d i Muïneau franc. Buffon } Hist. nat. des Ois. tom. G. p. 284. pl. enl. n. 456. fig. 1 (sous le nom de petite Perruche de ï il e Saint-Thomas). L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Toui PARA.. 182. P. Turpara. P. Pallide viridis p fr omis lunulâ rubrâ; alarum macula média fiavâ ; rostro incarnato ; pedibus griseis. D’un vert pâle ; lunule rouge sur le front ; tache jaune au milieu des ailes; bec incarnat; pieds gr's. Ce Toui du Brésil porte sur le front une tache rouge en forme de croissant, et une autre, jaune , près de l’œil ; le reste de sa livrée esc vert. Brisson 3 Ornïth. tom. 4 .p. 383 . n. 82 (pc- ORNITHOLOGIE. tite Perruche à tête rouce du Brésil). U Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. i , \ Ci t » I * • i •* Le Tout TIRICA. 183. P. Tirica. P.Piridis; rostro incarnato ; pedibus carulescemibus. Vert 3 bec incarnat 3 pieds bleuâtres. BufFon rapproche de ce Toui la Perriche petite jaseuse j qui en effet mérite bien cette déno- mination, puisqu’elle parle bien 3 de plus, elle se prive aisément et plaît par ses caresses et sa vi- vacité. Elle a les yeux noirs 5 le plumage, en en- tier, d’un vert foncé en dessus et pâle en des- sous. Brisson 3 Ornithol. tom. 4. pag. 382. n. 81 (petite Perruche du Brésil). Bujfon s Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 28 i.pl. enl. «.83-7 (petite Jaseuse). V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Toui VARIE. 184. P. Varias . P. Genis 3 mento gulâque albidis ; remigtbus et rectricibus fuscis 3 ex tus c&ruleo marginatis ; cor pore fusco ca- Tuleoque vario ; rostro pedibusque flavesccntibus. Joues, menton et gorge, blanchâtres 3 ré- miges et rectriees brunes et bordées de bleu en dehors 5 corps varié de bleu ; bec et pieds jau- nâtres. La livrée de ce Toui 3 que l’on trouve dans l’Amérique méridionale , est blanchâtre sur les joues, le menton et la gorge 3 d’un brun terne, bordé de bleu en dehors, sur les pennes des ailes et de la queue ; variée sur le reste de brun et de bleu. Maerter 3 Phys. arb. der eint fr. -rpu wien 1, 2, pag. 48. 2e édit, dunouv. Diction. d’JIist. natur. tom. 2 y p. 381. L'Amérique méri- dionale. L. 5. E.. P.. R. 12. **.* Genre. KAKATOES, Cacatua. Psittacus 3 Lion. Lath, Corpus oblongum 3 diversis coloribus variurn 3 sape album. Caput rotundatum 3 sapissirriè cristatum. Rostrum basi membranâ ohductum 3 validis- simum 3 supra subtusque convexum 3 lateraàm compressuiVj à basi ad apicem declive ,• mandibula superior marginibus valdè angulosis } adunca } in- terdum versus medium dent ata ; inferior brevior 3 apice ascendens 3 vbtusa , s&piîis apice transver- s}m crenata pro .recipiéndo acte superioris. Nares orbiculares 3 apcrta 3 in membranâ sita. Lingua crassa.3 carnoia 3 integra 3 obtus a. Gêna nuda aut plumosa. Collum médiocre. Ala remigibus i\ , a3., y. omnium longis- simis. femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Tarsi carnosi 3 digito àntico externo breviores. Pedes tetradactyli ; digici quatuor ad imum sejuncti; antici 2 3 postici 2 • hallux quemad- modurn antici imo tarsi positus 3 sedilem cin- gens 3 humi incumbens. Cauda rçmigibus 1 2 aqualibus. Cacatua habitant in Asia méridionales , Austra- lasia sylvis ; èfructibus 3 baccis 3 granis victitant ; in arbore excavato aut r amis cras sis propè truncum nidificant'3 ova 2 pariunt. Pullis cacigenis escam in os mater ingcrit ; hi in nido victaci sunt 3 ex illo discedunt tantum ad volandum apti. Corps oblong, varié de diverses couleurs, souvent blanc. Tète arrondie, très-souvent huppée. Bec garni d’une membrane à sa base, très- robuste, c nvexe dessus et dessous , comprimé latéralement, incliné depuis son origine jusqu’à sa pointe-, mandibule supérieure à bords très- anguleux, crochue, dentée quelquefois vers le milieu ; l’inférieure plus courre, à pointe re- troussée , obtuse , souvent crénelée rrausversale- 'ttient pour recevoir la pointe de ,1a supérieure. Narines orbtculaires , ouvertes, situées dans la membrane. Langue épaisse , charnue, entière , obtuse. Joues nues ou emplumees. Cou médiocre. Première, 2e. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Tarses courts, charnus, plus courts que le doigt externe antérieur. Pieds tétradactyles ; quatre doigts séparés dès leur base 3 deux devant , deux derrière 3 pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Les Kakatoès habitent dans les forêts de l’Asie méridionale et de l’Australasie 3 ils vivent de fruits, de baies et de graines, et nichent dans un arbre creux ou sur les grosses branches près du tronc 3 leur ponte est de deux œufs. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le md,et ne le quittent qu’en état de voler. Qqqqqqqq 2 ORNITHOLOGIE. A. Joues emplumées . * Le Kakatoès banksien. i. C. Banksii. C. Atro - miens -, subcristata ; capite tectricibusque alarum Jlavescentepunctatis; reciricibus lateralibus medïo coccineis 3 nigro / as ciàtis ,■ rostro corneoj apice nigro ; pedibus atris. Un peu huppé; têce et tectrices des ailes poin- tillées de jaunâtre; rectrices latérales rouges dans le milieu, et rayées transversalement de noir; bec couleur de corne , noir à la pointe ; pieds noirs. Cette espèce et toutes ses variétés se trouvent à la Nouvelle- Hollande et y sont connues sous le nom de Karrat. Le plumage est généralement noir ; les plumes du soiti mer de la tête, qui sont assez longues pour prendre la forme d’une huppe lorsque l’oi- seau les redresse, ont chacune à leur extrémité une tache jaune ; des marques pareilles sô trou- vent vers le bout des couvertures supérieures de 1 aile , sur les plumes du haut de la poitrine et sur les couvertures inférieures de la queue; elles se changent en forme de lunules sur le bas de la poitrine et sur le ventre ; là , les unes sont plus foncées , les autres plus claires ; la queue est assez longue et un peu arrondie à son extré- mité ; ses deux pennes intermédiaires sont noires ; les autres, -de la même couleur à leur base et à leur extrémité ; d’un jaune-rougeâtre , qui incline à la couleur d’orange sur le reste, et traversées par cinq ou six bandes noires , en quelque sorte irrégulières, particulièrement sur leur bord extérieur. On donne à cette espèce un grand nombre de variétés, que l’on soupçonne provenir de la différence des âges. Nous avons peine à croire que toutes ces variétés appartiennent à une même espèce, et nous soupçonnons qu’il y en a parmi elles qui constituent des races distinctes. Au reste, comme nous n’avons vu tous ces oiseaux que figurés ou empaillés , nous nous bornerons à les décrire. i°. L’individu décrit et figuré dans 1 q Journal de Whit 3 pag, 1 59 , a dix- hait pouces et demi de longueur totale; le bec, couleur de plomb; les plumes de la tête, peu longues, noires et variées de jaune ; la gorge , de cette couleur , ainsi que le cou, dont les ccrés présentent un mélange de blanc et de noir; la dernière teinte couvre entièrement le corps , les ailes, les deux rectrices intermédiaires, de même que toutes les latérales, mais seulement sur les bords, â la base et à leur extrémité ; elles sont rouges dans leur milieu. 20. Celui donc Phillip a publié la figure , pag. 1 C6 de son Voyage , porte vingt-un pouces de longueur; le bec est pareil â celui du pré- cédent ; la têce , le cou et le dessus du corps sont couverts de plumes d’un brun terne , et bordées d’une couleur olive sur la tête et sur la nuque ; le dessus du corps , les pennes al a ires et caudales, d’un noir brillant, à l’exception des deux rectrices intermédiaires , qui sont rouges sur leur milieu, sans bandés transversales noires. 30. Le Funeral Cackatoo , dont Shaw adonné la figure sur la planche. 18 6 , du volume 6 des Nai. Mise. 3 diffère des précéderas , en ce que les quatre pennes du milieu de la queue sont d’une couleur de buffle jaune, et couvertes d’un grand nombre de taches en forme de bandes. Nous allons en indiquer cinq autres , d’après Lat-ham , dont plusieurs sont au Mu eum d’his^ toire naturelle ou dans la collection de M. De- lalande fils. La première est noire, avec une large tache jaune sur les joues et proche de l’œil; la base de toutes les pennes latérales de la queue, mar- quée de noir ; le bec et les pieds sont d’une couleur pâle. La deuxième n’a point de tache jaune sur les joues; son plumage est totalement noir; les pennes de la queue sont d’un roux pur jus- qu’à leur extrémité ; le bec et les pieds sont bruns. Cetce variété est très-commune. Nous avons vu un individu totalement pareil chez M. Delalande fils ; mais il a le bec et ies pieds noirs. Sa grosseur est celle d’une Poule , et sa longueur , d’un pied onze pouces ; les plumes du sommet de la tête sont longues , assez larges, et forment une huppe ample quand l’oiseau les redresse. La troisième variété n’a pas non plus de marque jaune près de l’œil, mais son plumage noir est parsemé çà et là de jaune ; la queue est rouge et rayée transversalement de noir. Chez la quatrième , la tache jaune des côtés de la tête est composée de plumes rayées d’une teinte pâle; les pennes latérales de la queue sont d’un jaune foncé mélangé de brun; le de- vant du cou et la poitrine, couverts de lunules d’un jaune pâle. La cinquième semble participer des deux dçr<- nières , étant tachetée sur les ailes, ondulée sous le corps et barrée de rouge sur le dessus de la •queue, dont le dessous est de couleur jaunâtre.- ORNITHOLOGIE. Latham , Index ( Psitlacus Banksïi ): Idem , Sy- nopsis , ier Suppl, pl. 109. 2e édit, du nouv.Dict. d’Hist. natur. tom. 17. p. 8. V Australasie. L. 20. E.. P.. R. 12. * Le Kakatoès a bec couleur de chair. 2. C. Philippinarum. C. Alba -, cristâ sulphureâ , plicatili , apice albâj orbitis fl avicante-r abris ■ tectricibus caudâ inferioribus rubris , albo punc- tatis rostro carneo ; pedibus plumbeis. Blanc ; huppe couleur de soufre, pliante, blanche à sa pointe ; orbites d’un rouge-jau- nâtre ; tectrices inférieures de la queue , rouges et pointillées de blanc ; bec couleur de chair ; pieds plombés. ( Pl. 217 , fig. 1 , sous le nom de Kakatoès des Philippines.) On rencontre cette espèce dans les îles Phi- lippines et dans presque toutes, celles de l’Ar- chipel indien. Elle est blanche , avec du rou- geâtre vers les oreilles ec sur les couvertures in- férieures de la queue ; la huppe est d’un beau jaune-clair, ec blanche à son extrémité; les plu- mes scapulaires et les couvertures du dessus de la queue sont à leur base d’une couleur de soufre, ainsi que le côté interne des pennes de l’aile et des latérales de la queue. Latham, Index ( Psit - tacus Philip pin arum). Brisson , Ornith. tom. 4. pag. 211. n. 11 ( petit Kakatoès)'. Bufipn , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6.p. 96.pl. enl. n. 19 1. Les Grandes-Indes. L. 1 3 7. E.. P.. R. 12. * Le Kakatoès a huppe blanche. 3. C. Cris- tata.C. Alba; cristâ plicatili jlavâ ■ rostro pe- dibusque nigris. Blanc; huppe jaune, pliante; bec et pieds . noirs. [Pl. 225. fig 2.) Les îles Moluques sont les contrées où se. trouve ce Kakatoès , dont le plumage'est blanc, avec une couleur de soufre à l’intérieur de plu- sieurs pennes des ailes et de la queue; les douze plumes qui composent la huppe sont fermes très-larges-, épanouies , arrondies à leur extré - mité et placées sur le front , où elies forment une espece de couronne , què l’oiseau redresse et baisse, à volonté., ainsi que toutes les autres plumes de la tête. Latham, Index ( Psittacus sulphureus). Brisson, Ornithol. tom. 4. p. 204. n. 8 {Kakatoès). Buffon, Hist. natur. des Oi seaux , tom. 6. p. 92. pl. enl. n. 2 6} ( sous le nom de Kakatoès des Moluques). L. 18. E.. P.. R. 12. 1 4 1 3 * Le Kakatoès a huppe jaune. 4. C. Sulphureâ. C.Alba; cristâ plicatili àcuminatâ et maculâ infra oculos sulphureis ■ rostro nigricante; pedibus nigris. Blanc; huppe pliante, pointue, couleur de soufre ; tache de la même teinte sous les yeux ; bec noirâtre; pieds noirs. (P/. n^.fig. 2 bis.) Ce Kakatoès montre beaucoup d’intelligence , d’amour et d’amitié; il aime les caresses et les rend avec complaisance; la cage lui déplaît extrêmement ; mais il est si familier, qu’il ne cherche jamais à s’échapper. On en voit qui obéissent lorsqu’on leur commande de s’éloi- gner, tt témoignent leurs regrets en tournant souvent la tête, pour voir si leur maître les rappelle ; en général , cet oiseau esc fort propre.,, a des mouvemens gracieux ec mange coût ce qu’011 lui présente. Il ressemble au précédent par son plumage d’un beau blanc; mais sa huppe , si ce n’est, sur le devant, est colorée- en jaune de soufre, de même que plusieurs pennes des ailes et de la queue sur leur côté intérieur; les plumes de la huppe sont effilées, longues, inclinées à leur extrémité et à barbes recourbées en devant de manière quelles prennent la forme d’un cy-- lindre creux et se recourbent vers le haut. Cette espèce se compose de deux races, qui ne dif- fèrent que par la taille. Latham, Index { Psit- tacus sulphureus). Brisson, Ornithol. tom. 4, p. 206. n. 9. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 93. pl. enl. n. 1 4. Les Indes orientales. L. 14 7. E.. ?.. R. 12. * Le Kakatoès a huppe rouge. 5. c. R0 - sacea. C. Alba in colorum dilutè roseum ïncli-- n ans y cristâ subtils rubrâ ; Tectricibus latëralibus intus à basi ad medium usque sulphureis ■ rostro c&ruleo-nigro ; pedibus plumbeis. D’un blanc inclinant un peu à la couleur rose ; huppe rouge en dessous ; recrrices laté- rales couleur de soufre en dessous, depuis 'leur base jusqu’au milieu ; bec d’un noir-bleu : pieds plombés. {Pl. 125 .fig. y.) Le plumage de cette espèce, qu’on trouve aux Moluques , est d’un blanc tirant sur le rose- les plumes;. du milieu de la huppe sont d’un beau rouge; les autres , blanches, et toutes larges, épanouies et arrondies à leur extrémité • les couvertures inférieures des ailes et de la queue sont couleur de soufre. Latham , Index {Psittacus rosaceus). Gmelin , Syst. nat. édit. \ 5 {Psittacus , molucccnsis). Brisson, Ornithol. tom. 4. p. 209. n. 10. Buffon, Hist. nat. des Oi - 4 1-4 G R N I f H seaux y tom . 6, p. 95. p/. c/2/, «.498. ici Indes orientales. L. 17. E.. P.. R. xi. * Le Kakatoès a huppe rouge et bleue. 6. C. Coronacus. C. Viridis ; cristâ plicatili 3 rubrâ 3 apice c&ruleâ. Vert y huppe pliante,' rouge et bleue à sa pointe. On dit que cet oiseau se trouve à Surinam ; mais est -ce bien un Kakatoès ? ce qui paroît très-douteux, vu qu’on n’en connoîtpas en Amé- rique, à moins qu’ils n’y soient en domesticité ; au reste, on le décrit d’après Linnée , qui l’in- dique dans la première édition de soiî Systema natura3%p. 145. n. 21. Sa huppe est de la forme de celle des Kakatoès à plumage blanc, écar- late et terminée de bleu clair; le front est jaune j le corps et la queue sont verts;, les tec- trices extérieures, bleues en dehors; les cou- vertures inférieures, de cette couleur à leur ex- trémité et rouges dans le reste. Latham présente comme un individu de la même espèce le Cockatoo 0} Guiana de Ban - croft. Il est plus petit qu'u n Perroquet commun ; son bec est court et couleur marron ; la tête , les joues et le cou sont couverts de plumes longues, déliées et d’un rouge terne, avec des lignes noirâtres; les plumes du sommet delà tête ont un pouce et demi de longueur, et l’oi- seau peut les rélever à volonté, ainsi que celles des joues et du cou; le corps et les ailes sont verts ; les pennes de la queue , courtes , vertes et d’un rouge terne. Latham , Index ( Psittacus coronatus). Bancr. Guy.p. 160. La Guyane. L. 18 E.. P.. R. 12. * Le Kakatoès jing wos. 7. C. Galerita . C. Alba-y Cristâ plicatili 3 acuminatâ , elongatâ ba- sique cauda suiphureïs ; rostro pedibusque ni- gricântibus. Blanc; huppe pliante, pointue, alongée, de couleur de soufre; base de la queue de cette teinte; bec et pieds noirâtres. On trouve cette espèce, non-seulement à la Nouvelle-Hollande, mais encore à la Chine , où elle porte le nom de Jing wos ( oiseau qui parle). Sa. taille est celle d’un Coq ordinaire; le plumage, généralement blanc; dix ou douze plumes, de couleur de soufre, sont sur le front; elles ont sept pouces de longueur , sont ter- minées en pointe et présentent la forme d’une huppe; le sommet de la tête est nu: la queue, OLQGIE. - égale à son extrémité, longue de huit pouces, et, à sa base, de la couleur de la huppe. Ce Kakatoès ne diffère de celui à huppe jaune, qu’en ce qu’il est d’une taille plus forte et plus longue. I.atham y Index ( Psittacus galeritus). 2e édit, du nouv. Diction. d’Llist. natur. torn. 17. p. 11. V Australasie. L. 25. E.. P.. R. 12. * * Le Kakatoès a queue et ailes rouges. 8. C. Erythroleuca. C. Cinerea ; uropygio 3 rectri- cibus remigibusque coccineis ; rostro nigro ’3 pedibus nigncantibus. Cendré; croupion, rectrices et rémiges -rou- ges ; bec noir ; pieds noirâcres. C’est d’après Aldrovande qu’on a décrit cet oiseau, donc le pays est inconnu. Il est de la taille d’un Chapon ; son plumage est d’un blanc- cendré ; le bec très-crochu; le bas du dos, le croupion , la queue et les ailes sont d’un rouge vif, et les pieds, noirs. Est-ce bien un Kakatoès ? Latham 3 Index ( Psittacus erythroleucus). Bris- ^ son , Ornith. tom. 4. pu g.- 214. n. 12. Bujfon 3 Ihst. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 90. L. 17. E.. P„ R. 12. * Le Kakatoès rose. 9. C. Rosea. C. Ca- pite y co'lo corporeque subths roseis ÿ supra gri- seo rostro albo ; pedibus fuscis. Rose sur ia tête , le cou et le dessous du corps ; gris en dessus ; bec blanc ; pieds bruns. On soupçonne que cette espèce, dont un in- dividu est au Muséum d’histoire naturelle , se trouve dans l’Inde. Il a la tête, le cou et tour le dessous du corps roses; les parties supérieures, d’un joli gris , plus foncé sur les ailes et la queue. 2e édit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 17 .p. 1 2. Vieillot y Galerie des Ois. 2e part. p. ;.p/. 25. L. 1 1 . E.. P.. R. 10. * Le Kakatoès a tête rouge. 10. C. Galeata. C. Cristata y f us co- viridis ÿ vertice rubro; abdo- mine rubro viridique undulato ; rostro Jîavescente; pedibus obscuris. Huppé ; d’un vert-brun ; sommet de la rête rouge ; abdomen on dé. de rouge et de vert ; bec jaunâtre ; pieds obscurs. Cette espèce , que l’on trouve à la Nouvelle- Galles du Sud, et dont un individu est au Mu- séum d’histoire naturelle, a les plumes des par- ties supérieures d’un noirâtre à reflets verts peu sensibles, et d’une nuance pâle sur leurs bords ; celles de la tête , rouges, longues, très-fournies. 0 R N I T II effilées et susceptibles de former une huppe , lorsque l’oiseau les redresse ; le dessous du corps est d’une couleur plus foible que celle du dessus , et mélangée de rougeâtre et de vert sur le bord des plumes; mais ce mélange est peu apparent, si ce n’est sur le ventre, où le rouge domine sur le vert; les pennes de la queue et des ailes sont d’un noirâtre pur ; cependant elles semblent, en quelque sorte, porter des ondes plus claires ; la queue est courte. Un individu du même pays, que Latham soupçonne être la femelle , diffère du précédent en ce qu’il a trois pouces de plus de longueur ; les parties supérieures rayées , en travers, d’une teinte pâle , principalement sur les ailes et la queue, qui portent cinq ou six bandes transver- sales ; les plumes de la tête sont conformées de. même que celles du mâle , mais elles ont la même couleur que le dos ; le menton est d un vert sombre ; la poitrine et le ventre sont rayés transversalement de rouge, de jaune et de brun ; les raies pa rois s'eut plus nombreuses à mesure quelles s’approchent des couvertures inférieures de la queue. Le même auteur fait encore men- tion d’un autre individu qu’il soupçonne être un jeune, et qui semble tenir le milieu entre les deux précédens; une seule partie des plumes de la tète est rouge. Latham , Synopsis y 2 e Suppl, pl. 145. 2. c édit, du nouv. Dict. d'Hist. natur. 10m. 17 . p. 11. L’ Australasie. L. ii. E.. P.. R. u. * Le K akatoès vert, 11. C. fondis. C. Viridis; capite j supra mentoque Jlavis ; collo j ’avescente- fusco; caudâ parùm rubrâ ; rostro corneo ; pcdi- , bus griser s. Vert ; tête en dessus et menton jaunes ; cou brun-jaunâtre ; queue en partie rouge ; bec cou- leur de corne ; pieds gris. Le Muséum d’histoire naturelle possède un oi-eau, que nous soupçonnons être d’une espèce distincte du Kakatoès banksien 3 avec lequel il présente des rapports. Son plumage est vert et à reflets, avec du brun-jaunâtre sur le cou; du jaune sur la tête , au bas'dès joues et au menton ; la queue est étagée et en partie r.ouge : on le trouve à la Nouvelle-Hollande. ,2e édit, du nouv.. Dation. d’Hist. nat. lom. 17. p. 11. L’Aus- tralasie. L.. E.. R. R. u. B. Joues nues. * Le Kakatoès noir a trompe, 12. C. Ater- OLOGIE. i4i5 rima. G. Nigra ; crista mag'iâ dilutiore ; genis rubris et nudis ; rostro obscure fusco ; jpedibus fùsco - nigris. Noir ; grande huppe d’une nuance plus claire ; joues rouges et nues ; bec d’un brun obscur ; pieds d’un noir rembruni. La langue de ce Kakatoès de Ceylan étant dure, roide et creuse sut sa pointe, M. Levai!-r lanr l’a décrit et fait figurer sous la dénomination sous laquelle nous en faisons mention. Cet oi- seau s’en sert, dit-il, pour amener ses alimens vers sa gorge , en l’enfonçant dans la substance des fruits qu’il mange. Son bec porte deux dents, l’une au milieu , l’autre vers le bour er sur chaque bord de la mandibule supérieure, qui esc longue de près de cinq pouces, très-recourbée ec crès- alguë à sa.pointe ; la dent du milieu correspond à une échancrure - grande et profonde qui se trouve sur chaque côté de la mandibule infé- rieure, de manière qu’elle remplit à peu près certe cavité quand le bec esc fermé, qui cepen- dant semble rester alors un peu entr’ouvert vers le bout. Selon M. Levaillant, cec oiseau recou- vre , lorsqu’il a froid , ses joues nues , en âbaijssanc sur elles les plumesde sa huppe ; ces plumes sont nombreuses, longues, étroites, effilées, poin- tues et d’uii cendre-noirâtre; le reste du plumage est d’un noir lusrré t-t ardoisé, avec des reflets bleuâtres ; la peau nue des joues_est couleur de chair. L'individu, que ce savant appelle Ara gris à trompe y ne diffère du précédent qu’en ce que son plumage est d’un gns-ardoisé ; mais M. T*ein- mmck, qui possède ces deux oiseaux dans sa col- lection , nous assure qu’ils sont de la même es- pèce, et que le noir esc privé de la poudre grise qui couvre son plumage dans l’état de nature. 1 atham y Index ( Psittacus aterrimus). Levaillant y Hist. natur. des Perroquets , pl. 12 et 1 ; , sous le nom d’ Ara noir à trompe. Edwards 3 Glean. pl. 3 1 6 ( Great black cockatao). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6. p. 97. Les Grandes- Indes. L.. E . R. R. 12. ’ * * * G E N R E. ARA, Macrocercus. Psittacus , Linn. Lath.. Corpus elongatum 3 vartis coloribus nitentibus pictum. Caput subrotundatum. Rostrum basi membranâ instructum 3 valïdissi- mum y lateraàm compressissïmum 3 suprà subtùs- que convexum,y à basi ad apicem dedive ; rnandi- ORNITHOLOGIE. i ji6 bula superior marginihus valdé angulosis 3 adunca; inferior brevior3 apice ascendante obtus o3 transver- sim crenato pro recipiendo acie superioris, N ares orbiculares 3 apertrt 3 in membranâ sit&. Lingua carnosa , crassa 3 obtusa3 integra. Gen& aut tempora3 aut lori nudi. Ccllutn médiocre. AU retnigibus z-Y, 5“. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita -, tibia omnino ■ plumosa. Tarsï digito'externo antico breviores. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici z, postici z ; hallux quemadtnodàm antici imo tarsi positus , sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda reuricibus i z gradatis, Macrocerci in sylvis America meridionalis ha- bitant ; fructibus 3 baccis 3 granis victitant ; in ar- bore excavato aut tamis crassis propè truncum nidifie a nt ; ova z pariant. Puliis cacigenis escam in os mater ingerit ; hi in nido victati sunt3 ex illo dis cedunt tantum ad volandum idonei. Corps alongé, peine de couleurs variées et brillances. Tèce un peu arrondie. Bec garni à sa base d’une membrane , très- robuste, très-comprimé latéralement, convexe dessus et dessous , incliné dès son origine ; man- dibule supérieure à bords très-anguleux, crochue; l'inferieure plus courte, à pointe obtuse , dirigée en en haut , crénelée transversalement pour re- cevoir le bout de l’inférieure. Narines orbiculaires , ouvertes, situées dans la membrane. Langue charnue , épaisse, entière, obtuse. Joues on tempes, ou lorums nus. Cou médiocre. Deuxième et troisième rémiges les plus lon- gues de. toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradacry les ; quatre doigts séparés dès leur base ; deux devant , deux derrière ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les - antérieurs, embrassant le juchoir et porcant à teire sur toute sa longueur. Tarses plus courts que le doigt externe de devanr. Queue à 1 z rectrices étagées. Les Aras habitent dans les forêts de l’Amé- rique méridionale-, vivent de fruits, de baies et de graines ; nichent dans un arbre creux ou sur les grosses branches près du tronc. Leur ponte est de deux çeufs; Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. * L’Ara ARACANGA. i . M. Aracanga. M. Dilute coccineus ; pennis scapularibus luteis 3 viridi ter- min ati s ; remigibus supra c&ruleïs 3 subtùs fufs; genis nudis et rugosis ; rostro supra albo 3 apice nigro ; pedibus fuscis. D’un rouge clair ; plumes scapulaires jaunes et terminées de vert; rémiges bleues en dessus, rousses en dessous ; joues nues, ridées; bec blanc en dessus, noir à la pointe ; pieds bruns. Buffon présente cet oiseau pour une variété ou une race distincte de Y Ara rouge ; d’autres le re- gardent comme une espèce particulière. Il a la tête, le cou, le haut du dos , la poitrine, le ven- tre et les jambes d’un beau rouge ; le bas du dos et le croupion , d’un bleu clair ; les couver- tures supérieures de la queue, de cette teinte; les inférieures, couleur de rose'pâle et terminées de bleu clair; les joues et la gorge, couvertes d’une peau blanche ; les petites couvertures des ailes, d’un rouge vif; les moyennes, de cette couleur , orangées et terminées de vert ; les grandes, les plus extérieures, d’un bleu mêlé d’une légère teinte de violet le long des tiges ; les petites et les plumés scapulaires, jaunes ec terminées de vert ; les dix-huit premières pennes de l’aile, bleues en dehors et noirâtres en de- dans ; les autres, variées de vert, de bleu ec de marron-pourpré ;- toutes les rectrices, d’un rouge obscur en dessous ; les latérales , d’un bleu clair en dessous ; des intermédiaires rouges et bleues, et d’autres d’un bleu mêlé d’une légère teinte de violet; la membrane du bec, blanche. Latham3 Index ( Psittacus Ara). Brisson3 Ornith. tom. 4. p. z8 8. n. z ( Ara de la Jamaïque). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux } tom. 6. p. 180. pl. enlum. n. 641 [petit Ara rouge). V Amérique méridio- nale. L.. E.. P.. R. iz. * L’Ara HYACINTHE, z. M. Hyacinthinus. M. Cyaneus ; capite colloque dilutioribus ; orbïtis gulâque nudis 3 Jlavis ; rostro pedibusque aigris. Bleu; tête et cou plus clairs; orbites et gorge nues et jaunes ; bec et pieds noirs. On a décrit deux fois cet oiseau , que JYLde Azara appelle Guacamayo a\ul3 dans la ze édition du nouv. Dictionnaire d’histoire naturelle ; l’ une , sous le nom d ’ Ara ayuvert 3 et l’autre, sous celui d’ Hyacinthe 3 en prévenant cependant que leur plumage présentoir une grande analogie. M, de O II N I T H M. de Azara l’a rencontré dans l’Amérique aus- trale , entre le vingt-septième et le trente-troi- sième degré de latitude. Il niche dans les trous d’arbre, mais plus souvent dans ceux qu’il creuse lui-même sur les bords perpendiculaires des ri- vières de Parana et d’Uruguay. Cet Ara 3 que nous avons vu depuis peu vivant à Paris, est d’un narurel fort doux, très-gai et bouffon. Il apprend aisément à parler et articule parfaite- ment ce qu’il entend. Il diffère de ses congé- nères, en ce que la membrane du bec, qui est jaune et large de deux lignes à la base de la mandibule supérieure, diminue de largeur jus- qu’à l’angle de la bouche, d’où s’étend une autre membrane étroite , de l‘a même couleur, qui embrasse la mandibule inférieure et s’élargit suc le lorum ; les paupières sont nues et jaunes ; la tête est d’un bleu foibb ; toutes les autres parties supérieures sont d’un bleu de ciel un peu foncé ec changeant en vert de mer ; les infé- rieures, d’une couleur d’acier bruni , de même que les ailes ec la queue ; la langue est noire et bordée de jaune; la queue, longue de treize pouces et demi ; le bec, de trente lignes. La femelle ressemble au mâle , mais elle est plus petite. M. de Azara appelle cet Ara 3 Guacamayo a^ul. Lalham 3 Index ( Psitt acus hya- cinthinus ). De A^ar a 3 Apuntamiemos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata} tom. 2. p. 401. n. ij 3', ze édit, du nouv. Di et. d’Hist. natur. tom. 2. p. 160. Ibid 3 f. 259 ( sous le nom d’ Ara a^uvert). Vieillot 3 Galerie des Oiseaux 3 part. 2. pag. 3. pl. 24. V Amérique méridionale. L. 26. E.. P.. R. 1 2. L’Ara bleu. 3. M. Ararauna. M. Supra c&ru- lea ; subtus îutea ; genis nudis 3 lineis plumosis. Bleu en dessus, jaune en dessous; joues nues, avec des lignes emplumées. Cette espèce, que l’on trouve au Brésil, est connue au Paraguay sous le nom de Canindé. Elle ne prononce pas si distinctement ara que X Ara rouge. Elle a le dessus du corps , les ailes et la queue d’un beau bleu d’azur, à reflets violets d’un éclat éblouissant; le dessous , d’un jaune d’or pur; la peau nue des joues, d’une cou- leur de rose mêlée de blanc, avec trois raies horizontales de plumes noires et d’autres raies verticales sur tout l’espace dénué de plumes ; l’iris est d’un vert - céladon. Latham , Index { Psittacus ararauna), Brisson3 Ornith. tom. 4. OLOGIE. 417 p. 1 9 3 . Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. G. pag. 191. pl. enl. n. 3 6. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * * L’A H A MAR AC AN A. 4. M. Maracana. M. Viridis ; capi-.e nigneante- caruleo ; teetricibus alarum remigibusque c&ruleis ; caudâ partïm c&- ruleâ 3 partim rubescente-viridi ; pedibus Jlaves- centïbus. Vert; tête d’un bleu-noirâtre ; rectrices des ailes et rémiges bleues ; queue en partie de cette couleur, en partie d’un vert-rougeâtre; pieds jaunâtres. M. de Azara, qui appelle cet Ara 3 Mara- cana afeytado , l’a vu au Paraguay et à la ri- vière de la Plata , où il vit en petites troupes ; il se perche sur les grands arbres et sur les petits buissons. Son cri est plus fort que celui des autres Aras 3 et a quelque rapport avec, son nom. La membrane du bec est d’un jaune-paille ; la peau nue du tour de l’œil et des joues, d’un beau jaune; 011 remarque quelques poils noirs entre les narines et les angles de la bouche; il porte trois taches riuges, l’une sur le fronr, entre les deux narines, et qiii s’étend de six lignes- sur la tête; la deuxième', sur le dos, dont les plumes sont vertes et bordées de rouge ; la troisième , qui n’est pas aussi vive , se trouve entre les jambes ; le reste de la tê:e est d’un bleu-noirâtre ; les couvertures supérieures et les pennes des parties extérieures de l’aile sont bleues, de même que la dernière moitié de la queue, dont le reste est d’un Vert - rougeâtre ; ses pennes et celles des ailes ont leur extré- mité brune ; le corps est d’un vert foncé , mais plus clair en dessous qu’en dessus ; l’iris, orangé. La femelle est un peu plus petite que le mâle. Sonnini rapproche cet oiseau de I ' Ara militaire. De A\ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata 3 tom. 1. p. <305. n. 174. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 2. p. 1G0. L’ Amérique méri- dionale. L. 17. E.. P.. R. 12. * L’Ara MAKAVOUANNA. 5. M. Makavouanna. M. Supra obscure viridis; capite viridi 3 caruleo admisto ; gulâ 3 jugulo et pectoris parte superiore rufescentibus ; pectoris parte inferiore et abdomïnç viri-dibus ; uropygio rubro-fusco ; genis midis. D’un vert obscur en- dessus; tête verre, mé- langée de bleu; gorge, devant du cou et haut de la poitrine , roussâtres ; bas de la poitrine Rrrrrrr r ORNITHOLOGIE. 1 4> S et abdomen, verts; croupion brun-rouge; joues nues. Cette espèce, que l’on trouve à Cayenne, est d’un vert foncé un peu rembruni sur le dessus du corps et des ailes ; bleue sur les grandes rémiges, qui sont bordées de vert et terminées de brun du côté extérieur ; d’un vert mêlé de bleu foncé sur le dessus et sur les côtés de la tête; sous certains aspects, ces parties paroissent entièrement bleues ; la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine sont roussâtres ; le reste de la dernière partie , le ventre et les flancs , d’un vert pâle ; le bas-ventre et plusieurs plumes des couvertures inférieures de la queue, d’un rouge-brun ; celle-ci est en dessus d’un vert-jaunâtre. Latham , Index [Psittacus maka- vouanna). Bujfon , Hist. nat. des Ois. tom. 6. pag. 177. pl. enl. n. 864 [Perruche- Ara de Cayenne). V Amérique méridionale. L. 18. E.. P.. R. u. * L’Ara MILITAIRE. 6. M. Militans. M. Viridis ; alis c&ruleis ; fronce caudâque ruhris y genis nudis lineis plumosis ; rostro nigro ; pedibus incarnatis. Vert; ailes bleues; front et queue rouges; joues nues, avec des lignes emplumées; bec noir; pieds incarnats. La Guyane esc la contrée qu’habite cet Ara 3 dont le front est rouge ; le corps , vert ; les ailes et le croupion sont bleus; la queue est rouge en dessous, blanche à son extrémité et d’un orangé sale en dessous; ses couvertures inférieures sont mélangées de rouge; les supé- rieures, bleues, ainsi que le milieu du dos; l’iris est jaune; la peau nue des joues a des lignes composées de plumes noires. M. Levaillam a publié la figure d’un Ara _, sous le nom de grand Ara militaire 3 sur la pl. 6 de Y Histoire des Perroquets 3 qui diffère du pré- cédent , en ce qu’d a six pouces de plus de longueur; le bec, plus robuste ; les mandibules arrondies, au lieu d’être aplaties; les plumes de la gorge et des oreilles, d’un brun-violet; le devant du cou et la poitrine, d’un gris-brun, à reflets d’un vert nuancé ; le ventre et les jambes, verts; la queue, d’un bleu d’azur à sa pointe , d’un roux-pourpré dans le reste ; les pieds , d’un brun terreux. Latham , Index ( Psic- tacus militarisé). Edwards 3 Ois.pl. 315 {Grcat green maccaw). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1. p. 161. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * L’Ara ROUGE. 7. M. Macao. M. Ruber; re - migibus supra c&ruleis 3 subtùs rufis ; pennis sca- pularibus c&ruleo et viridi variis j genis nudis 3 rugosis ; rostro supra albo , subtùs nigro. Rouge; rémiges bleues en dessus, rousses en dessous; plumes scapulaires variées de bleu et de vert; joues nues, ridées; bec blanc en • dessus , noir en dessous. [Pl. 22 1 . n. 1.) On rencontroit autrefois cette espèce à Saint- Domingue , mais la culture l’en a chassée. On la trouve présentement dans l’Amérique méri- dionale. La mandibule supérieure est garnie en dedans d’une proéminence , contre laquelle l’oi- seau appuie les noyaux durs pour les briser , en les prenant avec le bout de la mandibule infé- rieure. Elle a la partie nue de la tête blanchâtre et sillonnée par quelques rides, avec des lignes de petites plumes rouges ; ' l’iris, couleur de paille; le Corps et les quatre plus longues plumes de la queue, d’un beau rouge foncé ; le dessus des pennes primaires des ailes, d’un bleu- turquin ; le dessous , d’un rouge de cuivre sur un fond noir; les secondaires, bleues et vertes; leurs couvertures supérieures, d’un jaune doré et terminées de vert ; celles de la queue , bleues ; ses quatre pennes latérales de chaque côté, de cette couleur en dessus et d’un rouge de cuivre en dessous ; le front , bordé d’un rouge- mordoré; la gorge, d’un rouge-brun. Latham 3 Index [Psittacus macao). Brisson 3 Ornithol. tom. 4. pag. 184 [Ara du Brésil). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. i-jy.pl. enl. n. 1 2. V Amérique méridionale. L. 30. E.. P.. R. 12. * L’Ara TRICOLOR. 8. M. Tricolor.M. Capite 3 jugulo 3 pectore ventreque rubris j collo superiore flavo\ scapulariis 3 tectricibus alarum minonbus fusco-rubris 3 viridi margtnatis ; majoribus et ré- mi gibus virescence - cyaneis ; uropygio violaceo- c&ruleo 3 rostro nigro. Tête, devant du cou, poitrine et ventre, rouges ; dessus du cou jaune ; scapulaires et pe- tites couvertures supérieures des ailes, d’un rouge-brun et bordées de vert ; les grandes et les rémiges, d’un bleu d’azur verdâtre; croupion bleu-violet; bec noir. Selon Buffon , cet oiseau n’est qu’une va- riété de Y Ara rouge ; mais M. Levaillant le pré- sente comme une espèce distincte; en effet, son plumage offre des différences assez remar- quâmes, surtout sur la nuque , qui est jaune 3 déplus, il a dix pouces de moins de longueur ; la 4'9 ORNITHOLOGIE. mandibule supérieure est moins arquée et l’in- férieure plus renflée; la tête , le devanc et les côtés du cou, la poitrine, le ventre et les jambes sont rouges 3 le derrière du cou esc d’un jaune très-pur ; le menton , d’un rouge-brun frangé de jaune 3 les scapulaires et les petites couvertures des ailes, d’un rouge-brun bordé de vert et de jaunâtre 3 les grandes couvertures et les pennes, d’un bleu d’azur , verdâtre en dessus , d’un rouge de cuivre en dessous 3 le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue, d’un bleu- violet; les inférieures , d’un bieu pâle bordé de vert 3 les pennes latérales, d’un bleu d’outre- mer à l’exrérieur et à la pointe ; d’un rouge-cra- moisi à l’intérieur; les deux intermédiaires, de cette couleur et bleues vers le bout; les cou- vertures inférieures des ailes, rouges et d’un brun-verdâtre. Lev aillant , Hist. nat. des Per- roquets y pl. 5. Buffon y variété de l’Ara rouge . ze édit, du nouv. Diction. d’Hist.'natur. tom. z. p. 2.61. L’ Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R., xz. * I/Ara VERT. 9. M. Severus. M. Viridis ; genis nudis ; remigibus rectricibusque c&ruleis > subtus purpurascentibus ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Vert; joues nues; rémiges et tectrices bleues, et en dessous, couleur de pourpre 3 bec noir; pieds bruns. {PL 12 1. n. z.) Cet Ara de la Guyane porte un plumage, d’un vert foncé , avec un lustre doré et éclatant ; d’un rouge de cuivre sur le dessous des ailes et de la queue; d’un vert mêlé d’un bleu vif et clair d’aigue-marine sur le dessus ; d’une cou- leur marron ou rouge sur le front. Latham , Index (Psittacus severus ). Brisson 3 Ornithol. tom. 4. p, 198. n. 6. Bujfon , Hist. nat. des Ois. tom p. 194. pl. enl. n. 383. V Amérique mé- ridionale. L. 1 6. E.. P.. R. iz. CVIII6. Genre. B ARBU , Bucco , Linh. Lath. Corpus oblongum3 diversis coloribus varium. Caput crassum , rotundatum. Rostrum basi setis recumbentibus obductum 3 lateratïm compressum , médiocre 3 crassum 3 supra convexum ; mandibula superior adunca , in medio dentata aut apice bifurcata 3 inferior apice recur- vata 3 acuminata, Nares orbiculares 3 setis tecta. Lingua Collum brève. Al'a pennâ spuriâ brevissimâ ; remigibus 3*. 3 4a. omnibus longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omnitib plumosa. Pedes tetradactyli ; digïti quatuor ; antici 2 , basi connexi ; postici z , ad imum sejuncti; hallux quemadmodiim antici imo tarsi positus 3 sedilem cia gens 3 humi incumbens. Cauda rectridbus 10. Buccones habitant in sylvis A sia meridionalis 3 Africa 3 America ; insectis victitant ; in arbore excavato nidifie ant; ova z- 4 pariant. Pullis caci- genis escam in os mater ingerit ; hi in nido vic- tati sunt 3 ex illo dis cedunt tantum ad volandum apti. Corps oblong , varié de diverses couleurs. Tête grosse, arrondie. Bec garni à sa base de soies dirigées en avant, comprimé latéralement, médiocre, épais , convexe en dessus; mandibule supérieure crochue , dentée vers le milieu ou crénelée sur sa pointe; l’inférieure retroussée et acuminée à son extrémité. Narines orbiculaires, couvertes par les soies. Langue Cou court. Ailes à penne bâtarde très-courte; 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; quatre doigts ; deux de- vant, réunis à leur base ; deux derrière, totale- ment séparés 3 pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa lon- gueur. Queue à 1 o rectrices. Ces oiseaux habitent dans les forêts de l’Asie méridionale ,' de l’Afrique et de l’Amérique; vivent d’insectes et nichent dans un trou d’ar- bre ; leur ponte est de deux à quatre œufs. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. A. Mandibule supérieure fendue sur sa pointe. * * Le Barbu brun. i. B. Fuscus. B. F us eus ; macula pectoris magna triangulari albâ ; rostro fusco-atro ; pedibus fuscis. Brun ; grands tache triangulaire et blanche sur la poitrine ; bec d’un brun-noir; pieds bruns. Rrrrrrrr z ORNITHOLOGIE. Latham , qui a fait connoître cet oiseau , soupçonne qu’il habite la Guyane, et M. Le- vaiLlànc le rapporte au Barbu à collier , décrit ci-après. Il porte un plumage totalement brun , et chaque plume a sa tige jaunâtre; on re- marque sur la poitrine une grande tache trian- gulaire et blanchâtre. Latham 3 Index 3 n . 17. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 3. p. 1 3 9. V Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 10. * * Le Barbu chacuru. 1. B. Chacuru. B. Vertice corporeque supra, rufis , nia rie ante striatis; genis nigris ; gulâ 3 jugulo corporeque subtus al- bidis ; corporis lannbus nigricante, fasciatis 3 caudâ nigricante 3 rufo striata ; rosti'o carneo 3 apice nigro 3 pedibus vires centibus. Vertex et dessus du corps roux et rayés de noirâtre; joues noires; gorge devine du cou et dessous du corps., blanchâtres ; côtés du corps rayés transversalement de noirâtre; queue de cette couleur et rayée de roux; bec cou- leur de chair, noir à la pointe; pieds ver- dâtres. M. de Azara appelle cèt oiseau Chacuru 3 et Y à trouvé, au Paraguay. Sonuini , dans la tra- duction de la partie ornithologique de cet ou- vrage, le rapporte au Tamatia proprement dit de Buffon; mais nous croyons que celui-ci est une espèce particulière et distincte du Chacuru 3 donc la gorge, le devant du cou, le dessous du corps et les couvertures inférieures des ailes sont blanchâtres, avec dès lignes noirâtres et trans- versales sur les côtés du corps ; une sorte de cravate blanche est sur la nuque, et une ban- delette de la même couleur part des narines , entoure l’œil et presque 'toute f oreille; les côtés de la tête sont d’un noir profond ; le sommet est roux et traversé par des raies noirâtres, ainsi que le dessus du cou , du corps et des couvertures supérieures de l’ade ; ses pennes les plus extérieures et celles de la queue sont noi- râtres , et celles-ci, rayées en travers de roux. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. z.p. 330. n. 16 1. ze édit, du nouv Diction. d’Hist. natur. tom. 3 . p. z 3 9. V Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 10. * Le Barbu a collier. 3. B. Cotlaris. B. Rufus 3 jasciâ humerait ful\ â 3 pectorali nigra ; roscro cor- neo ; pedibus cinereis. Roux; bande fauve sur le manteau.; bande pectorale noire ; bec couleur de corne ; pieds cendrés. (PI. 2.1 5 , n. 5, sous le nom de Tamatia à collier. ) Cette espèce, qu’on rencontre à la Guyane, est rare. Elle a le dessus de la tête et du corps rayé transversalement de noir sur un fond roux ; les couvertures supérieures des ailes et de la queue, des mêmes couleurs; une bande trans- versale fauve sur le haut du dos, laquelle des- cend sur les côtés de la poitrine ; une autre bande noire, mais beaucoup plus étroite, sur le dessus du cou ; les joues , rousses ; la gorge et le devant du cou , d’un blanc sale ; les parties postérieures, roussâtres ; un collier noir, assez large sur la poitrine ; les pennes primaires des ailes , brunes ; les secondaires, bordées de roux à l’exrérieur, et les plus proches du corps , variées comme le dos ; la queue, rousse et rayée transversalement de noir. Bris son 3 Ornithol. tom. 4. p. 91. n. 1. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7 . p. 95 ( Tamatia à collier), pl. enl. n. 395. L’ Amérique méridionale. L. 7 j. E.. P.. R. 10. * Le Barbu A GROS BEC. 4. B. Macrorhynchos. B. Niger; fronce 3 rectricibus apice subtus que al- . bis 3 fascia pectorali nigra ; roscro crasso ÿ pedi- bus obscuris. Noir ; front , pointe et dessous des rectrices * blancs ; bande noire transversale sur la poitrine ; bec gros ; pieds obscurs. Ce Barbu , qu’on trouve à la Guyane, est remarquable par la grosseur de son bec. Le som- met de la rête est couvetr d’une calotte noire ; ses côtés, le front, l’occiput , la gorge et le de- vant du cou sont blancs ; cette couleur remonte derrière le cou et y forme un demi-collier ; la poitrine porte une bande noire"' et transversale ; les parties postérieures sont pareilles, à la gorge, avec du.noir à l’extrémité des plumes des. flancs ; cette couleur domine sur tout le dessous du corps, les couvertures supérieures, les pennes des aihs ec de laqueue; les secondaires les plus proclles du dos et le*' r ctrices ont un filée blanc à leur extrémité. Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 99 ( Tamatia noir et blanc), pl. enlum. n. 689 (le plus grand Barbu a gros bec de Cayenne). H Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 10. * Le Petit Barbu noir et blanc. 5. B. Mc- lanoleucus. B.- Niger 3 humerorum macula 3 striâ pone oculos caud& apice et subtus ait isp fascia ORNITHOLOGIE. iA*t pectorali nïgrâ ; rostro pedibusque obscuris. Noir -, radie sur les épaules , raie derrière les yeux, poiiue de la queue er dessous du corps blancs-, bande transversale et noire sur la poi- trine ; bec er pieds obscurs. Le front de ce Barbu de la Guyane est noir et piqueté de blanc ; le teste des parties supérieu- res, de la première couleur \ les pennes de la queue ont une tache blanche à leur extrémité ; une ligne de la même couleur va de l’œil à l’oc- ciput une tache noire plus large est au-dessus de cette ligne et s’étend aussi loin ; elle part du bec et passe sous l’œil 3 la gorge, le haut du de- vant du cou , le ventre et le bas-ventre sont blancs 3 le bas du cou , la poitrine et les flancs , noirs, avec des lignes blanches et transversales sur les dernières parties. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux tom. 7. p. 99 ( Tamatia noir et blanc), pl. enl. n. 688 [le plus petit Barbu à poitrine noire de Cayenne). L’ Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 10. * I,E BarbU TAMATIA. 6. B. Tamatia. B. Rufo- f us eus j subtàs rujo-albus , nigro maculatus 3 gulâ aurantiâ; collo lunulâ rujo nigroque varia ; rostro pedibusque nigris. Brun-roux 3 blanc-roux en dessous et tacheté de noir ; gorge orangée 3 lunule variée de noir et de roux sur le cou 3 bec et pieds noirs. (Pl. ai 6, n. 3 , sous le nom de Barbu tacheté.) On le trouve à la Guyane. Il a: le dessus de la tête et le front roussâtres 3 un demi-collier, varié de noir et de roux , sur le bas du cou le reste du plumage supérieur, d’un brun nuancé de roux 3 unè assez grande tache noire derrière l’œil ; la gorge , orangée 3 le dessous du corps tacheté de noir sur un fond blanc et roussâtre. Buffon , Hist. natur. des Qj.s. tom, 7. p. 94 (Tamatia). pl. enl. n. -j^G.fig. 1 ( Barbu à ventre tacheté de Cayenne). V Amérique méridionale. L. 6 f. E.. P.. R. 10. B. Mandibule supérieure avec une ou deux dents sur chaque bord. * Le Barbu brunâtre. 7. B. Fuscescens. B. Corpore supra fuscescente , subtus albido 3 gulâ et ~ macuiis pectoris aurantio- rubris ; mandibulâ su- periore bidentatâ. Corps brunâtre en dessus , blanchâtre en des- sous 3 gorge et taches sur la poitrine d’un rouge- orangé j mandibule supérieure bidentéè. La partie supéiieure du bec de cet oiseau d’A- frique est bidemée sur chaque bord 3 le coros , brunâtre en dessus, blanchâtre en dessous , avec la gorge d’un rouge-orangé, et des taches de la même couleur sur la poitrine ; les plumes de la tête, du cou , et les pennes intermédiaires de la queue sont, à l’exrérieur, bordées d’une teinte pâle. Leach} Miscell.tom. 2. pl. 97 (Pogania Hieillotù). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist, natur. tom. y p. 241. V Afrique. L.. E.. P.. R. 10. * Le Barbu a dos blanc. 8. B. Leuconotus. B. C&ruleo-nigricans 3 dorso macula albâ 3 corpore subtàs 3 lunulâ pone oculos fascïâque alarum ru- bris 3 rostro J avescente. D’un noirâtre- bleu-, tache blanche sur le dos ; dessous du corps, lunule derrière les yeux et bande transversale sur l’aile , rouges 3 ~ bec jau- nâtre. Ce Barbu d’Afrique a toutes les parties supé- rieures d’un noir-bleuârre , mélangé de rouge sur le sommet de la tête, avec une tache blanche sur le milieu du dos, au-dessous de laquelle on voit une petite touffe de plumes soyeuses, ar- gentées, et dont le bout est coupé carrément. Le menton est noir on remarque derrière l’œil une espèce de croissant rouge 3 rout le dessous du corps est de cette couleur , ainsi que l’extré- mité des grandes couvertures des ailes, dont les pennes sont brunes 3 la partie supérieure du bec est munie de deux dents sur chaque bord. Leach 3 nat. Misceb. tom. 1. p. 47. pl. 77. Latham, Index , n. 1 6 { Bucco dubius , var. A. ). ie édit, du nouv. Dictiortr. d’ Hist. natur, tom. 3. pag. 242. V A- f ri que. > L. 8 ^ E.. P.. R. 10. *Le Barbu a gorge noire. 9. B. NDer, B. - Niger ; subtàs albus 3 stria superoculari /lava utrin- què ad collum productâ ; torque albo 3 pedibüs ros- troque nigris. Noir 3 blanc en dessous 3 raie superoculaire jaune, s’étendant sur l'es côtés du cou ; collier blanc 3 pieds er bec noirs. (Pl. 216. n. 4. ) Cec oiseau des Grandes-Indes est un peu plus gros que le Gros- bec d’Europe^, et d’une taille plus alongée. Il a le front rouge ; le dessus de la tête , l’occiput, la gorge , le cou et le milieu du dos, noirs 3 une raie jaune au-dessus de l’œil, d’abord demi-circulaire, ensuite droite et blan- che, laquelle descend sur les côtés du cou 5 une seconde, verticale et noire, entre celle-ci et la gorge 3 une troisième, longitudinale et blanche. ORNITHOLOGIE. 1422 lui succède et se termine sur la poitrine, qui est aussi de cette couleur , ainsi que les parties postérieures ; une tache jaune esc sur les côtés , entre le cou et le dos ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes sont noires, de même que les pennes de la queue ; quelques-unes des plu- mes des petites couvertures alaires sont frangées de blanc, les autres de jaune ; ce qui forme une bande transversale sur le haut de l’aile ; la même couleur borde à l’intérieur les rémiges et les rectrices ; le bec n’est muni que d’une seule dent sur chaque côté de sa partie supérieure. Larham fait mention d’une variété qui se trouve au Cap de Bonne-Espérance, et qui ne diffère du précédent qu’en ce qu’elle a le crou- pion jaune. Levaillant rapproche de cette espèce, et Latham regarde comme un jeune ou une fe- melle le Barbu a plastron noir de Buffon , figuré sur la pl. cnl. n. 688. Ses couleurs sont plus va- riées sur le corps, et les taches ne sont pas aussi distinctes. M. Leach en fait une espèce distincte, et le place dans son genre Pogonia, tom. 2./7.145. pl. 1 16. Sonnerai 3 Voyag. p. 68. pl. 34 ( Barbu de l’île de Luçon). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. -j.p. 103. Levaillant 3 pl. 29 de l’Histoire des Barbus. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Barbu Levaillant. i o. B. LevaillantU. B. Fronte rubra ; capite 3 collis parte superiore et la- teribus rubescente-fuscis ; dorso inferiore alisque fuscis ; uropygio caudâque ni gris ; corpore subtus sordide albo j abdomiae rosaceo-rubro ; pedibus rubescentibus ■ rostro aibido ; mandibulâ superiore bidentatâ. Front rouge-, tête, dessus et côtés du cou d’un brun-rougeâtre ; bas du dos et ailes, bruns ; croupion et queue, noirs ; dessous du corps d’un blanc sale 3 abdomen rouge-rosacé 3 pieds rou- geâtres*, bec blanchâtre 3 mandibule supérieure bidentée. , La partie supérieure du bec de ce Barbu d’A- frique porte deux dents sur chaque bord, et il a le front , depuis les narines jusqu’aux yeux , d’un rouge v if j le reste de la tête, le dessus et les côtés du cou, d’un brun-roussâtre , plus foncé sur le manteau et sur les plumes scapulaires 3 le bas du dos , les couvertures supérieures et les pennes des ailes, bruns ; le croupion , les couvertures in- férieures et les pennes de la queue, noirs; le dessous du corps , d’un blanc sale ; le milieu du sternum et le bas-ventre, d’un rouge-rosacé terne ; les jambes , noires. Levaillant 3 Iiist. nat. des Barbus 3 pl. A [petit Barbie an). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur.tom. 3. pag. 2.43. L’ Afrique. L.. E.. P.. R. 10. * * * Genre. BARBICAN, Pogonia. Bucco3 Linri. Larh. Corpus oblongum3 diversis coloribus pictum. Caput rotundatum 3 crassum. Rostrum basi vïbrissis longis recumbentibus obductum 3validum 3 médiocre 3 crassum ; mandi- bula superior utrinquè bidentata 3 longitudinaliter canaliculata 3 apice inflexa ; inferior recta 3 trans- versïm sulcata. N ares parva 3 orbiculares 3 basi rostri sita3 vi- brissis paràm tecta. Lingua crassa3 integra . Collum breve. AU remigibus 2a. , 3*. omnium longissimis . ' Femora extra abdomen posita ,• tibia omninb plumostL Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici 2, basi connexi ,• postici 2 , ad imum sejuncti ; hallux quemadmodum antici imo tarsi positus} sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 10. Pogonia habitant in sylvis Africa. Corps oblong, peint de diverses couleurs. Tête arrondie, grosse. Bec garni à sa base de longues soies dirigées en avant, robuste, médiocre , épais ; mandibule supérieure bidentée sur chaque bord , canaliculée longitudinalement, fléchie à sa pointe; l’infé- rieure droite , sillonnés transversalement. Narines petites , orbiculaires , situées à la base du bec, en partie couvertes par les soies. Langue épaisse , entière. Cou court. Deuxième et troisième rémiges les plus lon- gues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradictyles; quatre doigts, deux de- vant, réunis à leur base ; deux derrière,- totale- ment séparés ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa lon- gueur. Queue à 10 rectrices. Les Barbicans habitent dans les forêts de l’Afrique. ORNITHOLOGIE. i/p3 *LeBarbican de Barbarie, i. P.Erythro- melas. P. Nigra 3 subtus rubra ; fasciâ peciorali crissoque nïgris ; rostro rubcscentc ; pedibus ru- bescentefuscis. Noir; rouge en dessous; bande pectorale et couvertures inférieures de la queue, noires; bec rougeâtre ; pieds d’un brun-rouge. On ne connoîc que le plumage de cet oi- seau , qui se trouve en Afrique. Il est noir sur tout le dessus du corps, le haut de la poi- trine et le ventre; le reste du plumage est rouge. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. pag. 13 1. pl. enl. n. 601. Gmelin 3 Syst.natur. édit. 13. n. 1 6. Latham 3 Index 3 n. 1 6 ( Bucco dubius). V Afrique. L. 9. E.. P.. R. to. * * * Genre. CABEZON , Capito. Bucco 3 Lion. Lath. Corpus oblongum 3 diversis coloribus pictum. Caput rotundatum 3 crassum. Rostrum basi vibrissis nonnullis divergentïbus instructum 3 lateratim compressum , integrurn 3 cpnico-convexum 3 crassum 3 médiocre : mandi- bula superior apice declivis. N ares rotunda 3 pervia 3 glabra. Lingua Rictus ciliatus , infra oculos protensis. Collum brève. AU pennâ spuriâ brevissimâ ; remigibus $*.3 4a. reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici 1 3 basi connexi ; postici 1 3 ad imum sejuncti ; hallux quemadmodùm antici imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens, Cauda rectricibus 10. x Hac aves habitant in sylvis Africa, Asia me- ridionalis et America ; insectis victitant ; in ar bore excavato nidifie a ni ; ov a 3-4 pariunt. Pullis cacigenis escam mater in os ingerit ; hi in nido yictati surit 3 ex illo discedunt tantum ad volandum apti. Corps oblong, peint de diverses couleurs. Tcte arrondie , grosse. Bec entier, garni à sa base de quelques soies divergentes, conico-convexe , comprimé laté- ralement, épais, médiocre; mandibule supé- rieure inclinée à sa pointe. Narines rondes , ouvertes , glabres. Bouche ciliée, fendue jusque sous les yeux Cou court. Ailes à penne bâtarde très-courte ; 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; quatre doigts; deux de- vant , réunis à leur base ; deux derrière , totale- ment séparés; pouce posé au bas du tase, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant â terre sur toute sa lon- gueur. Queue â 1 o rectrices. Ces oiseaux habitent dans les forêts de l’A- frique, de l’Asie méridionale et de l’Amérique; vivent d’insectes et nichent dans un arbre creux. Leurs petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Cabézon barbion. i. C. Rubrifrons. C. Fronte rufâ ; lateribus colli strigis tribus albis nigrisque ; corpore supra Jlavo et nigro ; subtus Jlavo ; rostro nigro; pedibus fus cis. Front roux; trois raies blanches et noires sur les côtés du cou; dessus du corps jaune et noir, dessous jaune; bec noir ; pieds bruns. Ce Cabézon d’Afrique a une plaque rousse sur le front ; une raie blanche à la base de la mandibule supérieure, qui se prolonge sur les yeux et descend sur les côtés du cou , où elle se trouve entre deux bandes noires; une ligne de cette couleur sépare le rouge et le blanc des narines ; les parties supérieures sont noires et blanches; les couvertures étalés pennes des ailes, bordées du même jaune de soufre qui couvre le dessous du corps; la gorge est d’un beau jaune. Lev aillant, Hist. nat. des Barbus 3 pl. 3 1. ie édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 4. p. 497. L’Afrique. L. 5 E.. P.. R. 10. * Le Cabézon bussen-buddoo. 2. C. Indicus . C. Vindis ; subtus albus , striis viridibus 3 ca- pite nigro ; fronte juguloque rubris ; genis 3 guià maculàque pectoris /lavis ; rostro obscuro ; pedi- bus rubicundis. Vert ; blanc en dessous , avec des raies ver- tes ; tête noire; front et devant du cou rouges; joues, gorge et tache sur la poitrine, jaunes; bec obscur; pieds rubiconds. Bussen-biiddoo est le nom que les Indiens ont imposé à cec oiseau, dont i’iris est blanc; le front et le devant du cou sont rouges ; le menton ORNITHOLOGIE. >424 et le tour des yeux , jaunes ; le reste de la tête est noir ; le cou porte sur chaque côté un crois- sant noir; une tache jaune est sur la poitrine; le dessous du corps , blanc et rayé de vert ; le dessus, de la dernière couleur ; les pennes des ailes et de la queue sont de la dernière cou- leur. Latham , Index, n. i 4 [Bucco indicus ). ie édit, du nnuv. Diction. d’Hist, natur. tom. 4. p. 477. Les Indes orientales. L. 5 {. E.. P.. R. xo. * Le Cabézon a couronne rouge. 3. C. Rubricapillus. C. Viridis ; vertice gulâque cocci- neis ; humeris macula albidâ ; pectore Jlavo , fasciâ rubrâ , nigro marginatâ ; abdomine albo ; rostro obscuro ; pedibus rubicundis. Vert; vertex er gorge rouges; tache bleuâtre sur les épaules; poitrine jaune , avec une bande rouge bordée de noir; abdomen blanc; bec obscur; pieds rubiconds. "(i?/. 117, fig. 3 , sous le nom de Barbu à couronne rouge . ) M. Levaillant regarde cet oiseau comme un individu de l’espèce précédente, de même que le Cabézon à cellier rouge. On le trouve dans l île de Ceylan. Un rouge-écarlate couvre le dessus de la tête et la gorge ; un petit trait noir passe au-dessus des yeux ; une grande tache blanchâtre occupe les joues et se trouve aussi sur les petites couvertures des ailes ; les grandes et le dos sont d’un beau vert ; les pennes pri- maires, d’un brun -obscur ; la poitrine est jaune, avec un demi-collier rouge bordé de noir sur sem milieu; le ventre, blanc; la queue, verre, à l’exception de ses pennes latérales , qui sont noirâtres. Brown , Illust.pl . 14. Latham , Index , n. 13 ( Bucco rubricapillus). 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 4. pag. 297. Les Grandes-Indes. L. 5. E.. P.. R. 12. * Iæ Cabf.zon élégant. 4. C. Elegans. C. Viridis ; capite gulâque rubris , c&ruleo marginatis ; * remigibus fuscis ; jugulo et pectore Jlavis , hoc rubro maculato ; abdomine ochroleuco , viridi ma- culato f rostro pedibusque cinereis. Vert; tête et gorge rouges, tachetées de bleu; rémiges brunes; devant du cou et poi- trine jaunes; celle-ci tachetée de rouge; ab- domen couleur d’ocre et tacheté de vert ; bec et pieds gris. (P/. 2 1 6 , fig. 2 , sous le nom de Barbu de May nas.) On rencontre cette jolie espèce sur les bords de l’Amazone , dans la contrée de Maynas. Le sommet de la tête est d’un beau rouge, ter- miné par une bande transversale d’un bleu clair; cette couleur descend de chaque côté sur le bas des joues; l’occiput, le dessus du corps, les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un vert brillant ; le devant du cou et la poitrine , jaunes ; une large tache rouge sépare cecte dernière partie du ventre , qui est , ainsi que les parties postérieures, d’un blanc-jaunâtre varié de raies vertes et brunes; la queue est de la dernière couleur. Latham } Index [ Bucco mayananensis). Gmelin , Syst. nat. édit. 13. n. 4 ( Bucco elegans). Brisson , Ornith. tom. 4 . p. x 9 1 ( Barbu de Maynas). Bujfion , Hist. nat. des Oi- seaux , tom. 7. pag. 98 ( beau Tamatia). pL.enl. n. 330. L’ Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 10. * Le Cabézon a gorge bleue. 5. Cyano- collis. C. Capite rubro nïgroque striata ; gulâ juguloque cyaneis ; occipite corporeque supra vi- ridibus y subtàs dilute viridi; rostro supra fusco , subtus albido ; pedibus plumbeis. Tête rayée de noir et de rouge ; gorge et devant du cou d’un bleu de ciel ; occiput et dessus du corps verts ;/ dessous d’un vert clair; bec brun en dessus, blanchâtre en dessous; pieds plombés. Le Sénégal et le Bengale sont les contrées où l’on trouve ce Cabe\on , dont la tête porte deux bandes rouges et une noire ; la gorge et . le devant du cou sont d’un bleu de ciel ;- deux taches rouges se font remarquer sur la poitrine ; l’occiput, le dessus du cou et du corps , de même qu’une partie des ailes , sont d’un vert brillant; les pennes primaires des ailes, brunes; les par- ties inférieures du corps, d’un vert clair. La femelle est un peu plus petite que le-' mâle, n’a point de taches rouges sur les côtés de la poitrine , er la couleur brune ne s’étend pas autant sur le cou que chez le mâle. Le- vaillant , Hist. des Barbus , pl. 21 et 22. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist, nat. tom. 4. p. 498» L’ Afrique et les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 10. * Le Cabézon a gorge jaune. 6. C.Flavi - collis. C. Viridis ; vertice [maris) fasciâque pec- toral! rubris ; area oculorum y gulâ , jugulo cor- poreque subtus Jlavis ; rostro fusco ; pedibus Jlavi- cantibus. Vert; sommet de la tête (du mâle) et bande transversale sur la poitrine , rouges ; tour des yeux , ORNITHOLOGIE. yeux , gorge , devant du cou et dessous du corps , jaunes; bec brun ; pieds jaunâtres. On rencontre ce Cabézon dans les îles Philip- pines. Il a la tête et la poitrine rouges; les yeux, entourés d’une grande tache jaune; la gorge, de cette couleur; le reste du corps, d’une teinte jaunâtre , variée de taches longitu- dinales d’un vert obscurcie dessus, les ailes et la queue, de cette même couleur. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est un peu moins grosse ; qu’elle n’a point de rouge sur la rête et à la poitrine, et qu’elle ale tour des yeux et la gorge, d’un blanc-jaunâtre. La- tham 3 Index j n. 7. Gmelin 3 Syst. natur. n.-j [ Bucco philippensis). Brissùn 3 Ornith. tom. 4. pag. 99. n. 4 ( Barbu cïes Philippines). Buffon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 7 . p. ioi.pl. enl. n. 331 ( Barbu à gorge jaune). Les Grandes- Indes. L. 5 ff. E.. P.. R. 10. Le grand CabÉZON. 7. C. Grandis. C. Fi- ridis ; tectricihus caud& inferioribus rubris ; rostro albicante ; pedibus obscure /lavis. Vert; tectrices inférieures de la queue rouges ; bec blanchâtre ; pieds d’un jaune obscur. [PI. ai 6 , n. 1 , sous le nom de grand Barbu de la Chine. ) Ce Cabézon des Indes et que l’on trouve à la Chine , a le bec long d’un pouce dix lignes , sur un demi-pouce de largeur à sa base , qui est entourée de poils noirs et durs comme des crins. Son plumage est d’un beau vert sur diverses parties du corps , à reflets sur la tête et le haut du cou; un brun-marron couvre le dos, et un vert sans reflets occupe le croupion ; les premières pennes des ailes sont en partie de cette couleur et en partie noires ; tout le dessous du corps est d’un vert beaucoup plus clair, avec quelques plumes des couvertures inférieures de la queue , qui sont rouges, Sonnini , dans son édition de l’ Histoire na- turelle deBuffon3 présente comme une variété un individu qui, d’après sa taille moins grande et ses couleurs plus sombres, pourroit bien être la femelle ; sa longueur est de neuf pouces et demi; son bec, d’un brun-rougeâtre; la peau qui entoure les yeux , d’une couleur rouge; le dessus du corps , d’un vert terne ; le dessous , d’un vert-blanchâtre; les pennes des ailes sont noires; la queue est verte et courte; le tarse, d’un jaune pâle. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom 7-pag. 106. pl. enl. «.871 [grand Barbu). Latham „ Index 3 n. 10. Gmelin3 Syst. nat. édit. 1 h n. 10 [Bucco grandis). Les Indes orientales. L. 11. E.. P.. R. 10. * Le Cabézon kottorea. 8. C. Zeilanicus. C. Viridis ; genis nudis 3 /lavis ; capite colloque pallide fus cis • rostro rubro ; pedibus pallidè Jlavis. Vert; joues nues, jaunes; tête et cou d’un brun pâle; bec rouge; pieds d’un jaune pâfe. Ceÿlan est la patrie de cet oiseau , qui a l’œil entouré d’une peau nue et jaune; la tête et le cou, nuancés de brun pâle; le dessus du corps et la queue, d’un vert tendre; les cou- vertures supérieures..des ailes, de la même cou- leur, avec des petites taches blanches sur leur milieu ; leurs pennes , vertes et bordées de brun obscur en dedans; les parties inférieures , d’un vert pâle. Brown 3 Illustr.p. 3 4. pl. 1 5 ( Yellow checked barbet).. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. n. 15. Latham 3 Index 3 n. 15 [Bucco \eila- nicus). 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 4 .p. 499. Les Grandes-Indes. L. 5 7. E.. P.. R. 10. * Le Cabézon a masque roux. 9. C. La - thami. C. Olivaceus ; remigibus caudâque obs- curis ; facie mentoque subfusco-rufescente J rostro pallido ; pedibus Jlavis. Olivâtre; rémiges et queue obscures; face et menton d’un roussâtre un peu rembruni ; bec pâle ; pieds jaunes. M. Levaillant regarde cet oiseau comme une variété du précédent. Les barbes qui entourent le bec sont plus longues que le bec lui-même ; le front offre un mélange de brun et de roux, de même que le menton et le tour de l’œil; les parties supérieures sont d’un vert-olivâtre; les inférieures, d’une nuance plus claire, ainsi que le reste de la tête ; les pennes alaires et cau- dales, noirâtres et bordées de verdâtre à l’exté- rieur. Latham 3 General Synopsis ofbirds3 pl. 12. Idem 3 Index. Gmelin , Syst. nat. édit. 13 . n. 12. 2e édit, du nouv. Diction. d’IIist. natur. tom. 4. p. 449. Les Grandes- Indes. L. 5 7. E.. P.. R. 10. * Le petit Cabézon. 10. C. Parvus. C.Nigri- cante fuscus ,• subths albus 3 fusco maculatus ; gulâflavâ; rostro fusco ; pedibus incarnatis. Brun-noirâtrè ; blanc en dessous et tacheté de brun; gorge jaune; bec brun; pieds in- carnats. Ssssssss j/rk3 O R N I T H Selon M. Le vaillant , cet oiseau d’Afrique est un jeune de l’espèce du Cabézon barbion. Tout le dessus du corps est d’un brun-noirâtre, ombré de fauve et teinc de vert sur les pennes des ailes et de la queue; quelques petites ondes blan- châtres bordent les rémiges; le dessous du corps est blanc et varié de quelques taches brunes. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 totn . 7. pag. 105/p/. enl. n. 74 ^.fig. 2 [sous le nom de Barbu du Sénégal). Latham , Index , n. 9. Gmel. Syst. natur. édit. 13» n. 9 ( Bucco parvus). L’A- frique. L. 4. E.. P.. R. 10. * Le CabÉZQN RAYÉ. 11. C. Lineatus. C. Sor- dide albus 3 jusco striatus ; alis caudâque viri- dibus ; rostro badio ; pedibus carnets. D’un blanc rayé de brun ; ailes, et queue vertes ; bec blond ; pieds couleur de chair. Ce Cabé-qon que l’on trouve dans l’Austra- lasie , a la tête et tout le corps rayés de brun clair sur un fond blanc sale ; les ailes et la queue vertes. 2e édit, du nouv. Diction . d’Hist. nat. totn. 4. p. 400. L’Australasie. L. 5 R E.. P.. R. 10. * Le CabÉZON ROSE-GOHGE. 12. C. Rosacei- collis. C. Fronte 3 gula juguloque rosaceo-ruhris ; *pectore corporeque suprà flavescente- viridibus ; genis nigricantibus 3 caudâ viridi j apice nigro- fusca. Front , gorge et devant du cou d’un rouge - rosacé ; poitrine et dessus du corps vert-jau- nâtres ; joues noirâtres ; queue verte et ter- minée de brun-noir. On le trouve dans l’Inde. La gorge , le de- vant du cou, le front et une sorte de croissant au-dessous de l’œil sont d’un rouge-rosàcé ; la poitrine est d’un vert-jaunâtre , qui dégénère en gris -blanc, nuancé de vert - jaunâtre sur les parties postérieures, avec des traits noirâtres; les joues sont de cette couleur ; toutes les par- ties supérieures et le dessus de la queue, d’un vert nuancé de jaune et inclinant au brun sût les côrés du cou; les pennes des ailes , d’un vert changeant en bleu ; celles de la queue, en partie j vertes et terminées de noir-brun. Levail/ant 3 i Hist. des Barbus. 2e édit, du nouv. Dïct. d’Hist. nat. totn. 4 .p. 500. Les Grandes-Indes. L. 6. E.. P.. R. 10. * Le Cabézon a tête et gorge rouges. 13.6’. Rubricollrs. C. Niger 3 subtils ochroleucus ; OLOG1E. fronte gulaque rubris ; rostro nigricante ; pedibus cinereis. Noir; couleur d’ocre en dessous; front et gorge rouges ; bec noirâtre ; pieds cendrés. Le mâle de cette espèce , qu’on rencontre à Cayenne et quelquefois dans les grandes îles- Antilles, particulièrement à Saint-Domingue, a le front et la gorge rouges; les plumes de la base du bec , jaunâtres ; le dessus de la tête, jaune; l’occiput, mélangé de gris et denoir;. un petit trait d’un jaune pâle , au-dessus de l’œil ; une bande noire au-dessous , laquelle s’étend sur les joues et est séparée du noir du cou par- une bande étroite et jaune ; le croupion , varié de ces deux couleurs ; les petites couvertures et les pennes des ailes, noires ; quelques-unes des- premières et des pennes secondaires, tachetées de jaune , les unes à leur extrémité-, les autres sur leur bord extérieur, et les primaires, bor- dées de vert-olive foncé; la queue, noire, variée de vert et étagée ; la poitrine et le reste du dessous du corps , jaunes. La femelle diffère du mâle, en ce que le dessous du corps est d’un jaune fondant en gris- verdâtre sur les côtés, sur le bas-ventre , et par- semé de taches longues et oblongues , parti- culièrement sur la poitrine et les flancs ; le jaune des couvertures est sale;, les pennes des ailes et de la queue sont brunes et bordées de ver- dâtre ; cette couleur termine aussi les plumes du dos. En général , les couleurs de ces oiseaux varient suivant 1 âge, dans les nuances et dans le plus ou moins de taches. Brisson , Ornïthol. tom. 4. p. 95 • n. 2 ( Barbu de Cayenne ). Buffori , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 9 6 [Tamatia à tê>e et gorge rouges), pi. enl. n. io~6. j ho. 1 [Barbu de Cayenne) et pi. enl. n. 7 46-. fïg. 2 [Barbu de Saint-Domingue). Latham 3 Index x n. 2. Gmelïn3 Syst. nat. édit. 13. ri. 3 [Bucco cayennensis ) . L. 6. E.. P.. R. 10. * Le Cabézon vert. 14. C. Findis ; capite et ccllo griseo-fuscis ; area oculorum aibâ ; rostro albicante ; pedibus obscuris. Vert; tète et cou d’un gris-brun; tour de l’œil blanc; bec blanchâtre; pieds obscurs. Sonnerat a rapporté cet oiseau de Mahé durs les Indes. On le regarde comme une va- riété d’âge ou de sexe de l’éspèce du Cabézon kottoreti. I! a la tète d’un gris-brun ; les plumes du cou , de la même couleur et bordées de blanchâtre; l’œil, placé entre deux caches blan- O F. X I i II clve-s-, l’une en dessus ,. l’autre en dessous ; le reste du corps, d’un beau vert, mais pâle sur le ventre; les grandes pennes des ailes , brunes. Buffon y Iiist. nat. des Oiseaux } rom. 7. p. 1 07 {Barbu ven). pl. enl. n. 870 ( Barbu de Mahé). Latham 3 Index y n. 1 1, Gmelin } Syst. natur. édit. 13. n. 11 ( Bucco viridis). L. 6 ~. E.. P.. R. ia. CI Xe. Genre. SCYTHROPS, Scythrops y Latham. Corpus elongarum y cinereo Varïum. Caput ôblongum. Rostrum longum y magnum , supra convexum y laterathn compressum 3 integrum y apice aduncum ■ mandibula supenor supra obsolète striata. N ares rotundata 3 rnembrana fimbriatâ , basi et margine rostri sita , Lingua cartilaginea y basi crassa 3 plana 3 apice bifida. Orbita denudata. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ breve ; remige 2*. reliquis longiore. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes ■ tetradactyli ; digiti 2 antici ÿ postici 2 ; anteriores basi comiexi ; hallux qucrnad- modum antici imo tarsi positus 3 sedi/em cin- , gens y humi incumbens. Cauda rectricibus 10. Scythropses habitant in Australasiâ ; insectis , bacas victitant. Pullis cacigenis mater escam in os ingerit p ht e nido discedunt tantum ad volan- dum apti surit. Corps alongé , varié de cendré. Tète oblongue. Bec long, grand, convexe en dessus , com- primé latéralement, .entier, crochu à sa pointe; mandibule supérieure avec des stries peu ap- parentes. Narines arrondies , bordées d’une mem- brane, situées à la base et sur les- côtés du bec. Langue cartilagineuse , épaisse à son origine , plate et bifide à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne- bâtarde très-courte; 2e. ré- mige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l'abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds térradactyles ; deux doigts devant ; deux derrière; les antérieurs réunis à leur base; O L G GIE. - 427 pouce posé au bas du tarse, sur le même plan ! que. les- antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 10 rectrices. Ces oiseaux habitent dans l’Australasie et vivent de baies et d’insectes. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quicrent qu’en ét..t de voler. * Le Scythrops go e rang. i. S. Nova Hol- landia. S. Capite 3 collo et corpore subtus cinereis seu pallid'è griseis ; dorso , alis caudâque plumbeo- cinereis ; pennis apice nigris ; pedibus caruleo- nigricantïbus . Têre , cou et dessous du corps , d’un cendré testacé ou d’un gris pâle ; dos , ailes et queue, d’un gris de plomb; extrémité des plumes noire; pieds d’un bleu noirâtre. Le nom qu’on a imposé à cet oiseau est tin abrégé de celui de Goe-re-e-gang , qu’il porte à la Nouvelle-Hollande. Il paroi: auportJakson vers le mois d’octobre et disparoît en janvier. On croît qu’il se retire et niche dans la Nou- velle-GalLs du Sud. Sa nourriture favorite est la graine de certains arbres que les Anglais ap- pellent redgan et pepermint. Il mange aussi des insectes er principalement les gros scarabées. Soir qu’il vole, soir qu’il soit en repos, il étend souvent sa queue en éventail ec fait entendre un cri fort aigu et vraiment effroyable, tel que celui du Coq lorsqu’il aperçoit un oiseau de proie. On ne voir les Scythrops que le ma- tin er le soir , quelquefois au nombre de sept ou huit, mais plus souvent parpaires. Leur apparition er leurs cris sont, disent les natifs, un indice certain de vent ou d’orage. D’un naturel sau- vage et méchant , on 11e peur les adoucir ; ils refusent toute nourriture et pincent rudemènt ceux qui les approchent. Cet oiseau est décrit dans l’édition de Buffon par Sonmni , sous la dénomination de Perroquet-Calao. Il a la têre, le cou et le dessous du corps, d’un gris pâle; le dos, le dessus des ailes, bleuâtres , et chaque plume , terminée de noir; cetre teinte est plus foncée sur les pennes ^ qui ont leur extrémité noire ; la queue est en forme de coin et d’un cendré foncé, avec une baude noire et du blanc à sou extrémité ; toutes ses pennes, à l’exception des deux intermédiaires, portent des raies transversales, blanches, de même que les plumesties jambes, du bas-ventre et'des couvertures inférieures de la queue ; les , tarses n’ont que sept pouces de long et les doigts Ssssssss 2 1428 ORNITHOLOGIE. sont de la même longueur. Latham 3 Index 3 n. i. Idem , General Synopsis 3 pl. 124. 2e édit, du nouv. Dict. P Hist. natur. tom. 30. p. 45 6. U Australasie. L.. E.. P.. R. 10. CXe. Genre. TOUCAN, Ramphastos j Linn, Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus pictum. Caput rotundatum , magnum. Rostrum basi plus aut minus latum quam caput j longum 3 crassum 3 supra convexum 3 ex- trorsàm serradm dentatum ; mandibuU versus apicem deorsîim incurva. Nares orbiculares 3 propè frontem sita. Lingua mediocris 3 angusta 3 cartilaginea 3 pen- jiacea. Collum médiocre. ALst brèves 3 subconcavœ 3 pennâ spuriâ brevi ; temigibus 3*. et 4*. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; aritici 2 , ad apicem usque coalids -, postici 2 , ad imum sejuncd; hallux quemadmodhm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Cauda rectricibus 10. H&c aves habitant in America meridionali ; inseeds , vermibus 3 fruedbus , baccis victitant ; in arborum cavo nidifie ant ; ova 2 pariant. Pullis c&cigenis escam in os mater ingerit ; hi in nido victati j ex illo discedunt tantum ad volandum apti. Corps oblong , peint de divers couleurs. Tète arrondie , grande. Bec plus ou moins épais que la tête à sa base, long, gros, convexe en dessus, crénelé sur les bords 3 mandibules courbées en en bas vers le bout. Narines orbiculaires , situées près du front. Langue médiocre, étroite , cartilagineuse et en forme de plume. Cou médiocre. Ailes courtes, un peu concaves; penne bâ- tarde courte ; 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles 3 quatre doigts 3 deux de- vant , réunis presque jusqu’au bout ; deux der- rière , totalement séparés ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan tpue les antérieurs. cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à 10 rectrices. Ces oiseaux habitent dans l’Amérique mé- ridionale ; vivent d’insectes , de vers , de fruits , de baies et nichent dans un arbre creux ; leur ponte est de deux œufs. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler.., Toucans proprement dits. ** Le Toucan cochicat. 1. R. Torquatus. R .. Supra niger 3 subtus albicans ; abdomine viridi 3 posticé rubro ; torque rubro ; rostro supra albicante3 subtus nigro ; pedibus vires cente-cinereis. Noir en dessus, blanchâtre en dessous ; abdo- men vert, et ensuite rouge; collier de cette couleur ; dessus du bec blanchâtre , dessous noir ; pieds d’un cendré-verdâtre. Ce Toucan 3 qu’on rencontre au Mexique, a l’iris jaune- rougeâtre ; la tête, noire, de même que le dessus du cou , où il y a un collier rouge ; le devant de cette partie est blanchâtre et par- semé de quelques taches rouges et de petites li- gnes noires; les ailes et la queue sont de la der- nière' couleur ; le ventre est vert ; les jambes sont rousses, et les ongles noirâtres. Fernande^ 3 Hist. nov. Hisp. p. 4 6. c. 160 ( Cochitenacalt ). Brisson3 Ornith. tom. 4. p. 42 1 . n. G ( Toucan à collier du Mexique). Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 7. p. 124. Le Mexique . L. 18. E.. P.. R. 10. * Le Toucan a gorge blanche du Brésil. 2. R. Piscivorus. R. Nigricans ; fasciâ abdomi- nale crissoque rubris ; uropygio albo 3 rostro basi nigro 3 in medio Jlavescente 3 dein rubro ; pedibus c&ruleis. Noirâtre; bande abdominale et parties pos- térieures rouges ; croupion blanc ; bec noir à sa base, jaunâtre dans le milieu, ensuite rouge; pieds bleus. {Pl. 207, fig. 4, sous le nom de . Toucan piscivore. ) M. Levaillant donne ce Toucan pour une es- pèce particulière, etBuffon le présente comme la femelle de son Toucan à gorge jaune du Brésil. La gorge, le devant du cou et les couvertures supérieures de la queue sont blancs ; une bande rouge sépare cette couleur du noir de la poitrine ; l’œil est entouré d’une peau nue et bleuâtre ; le reste du plumage est noirâtre. Edwards 3 pl. 64 ( Toucan or brasilian pyc). Frisson 3 Ornithol. ORNITHOLOGIE. tom. 4. pag. 41 3. n. 3 ( Toucan à gorge blanche du Brésil ). V Amérique méridionale. L. zi. E.. P.. R. 10. ^LeToucan a gorge blanche de Cayenne. 3. R. Erythrorhyncos. R. Nigricans ; genis 3 gulâ et jugulo albis ; tectrïcibus caudâ inferioribus sul- phureis ; pectoris lunulâ rubrâ ; rostro basi dorso- queflavo3 apice subtusque rubro >• pedibus plum- beis. Noirâtre; joues, gorge et devant du cou blancs; tectrices inférieures de la queue couleur de soufre; lunule rousse sut la poitrine; bec jaune à sa base et en dessus , rouge à sa pointe et en dessous ; pieds couleur de plomb. Les couleurs du bec indiquées ci-dessus, sont celles qu’on remarque sur l’individu figuré dans les Oiseaux d’ Edwards ; mais d’autres ont la base des deux mandibules entourée d’une large bande grise', qui se rétrécit sur le dessus du bec , dont le reste est noir ; les couvertures supé- rieures de la queue sont couleur de soufre. Cette espèce est répandue dans les forêts hu- mides et dans les palétuviers de la Guyane ; elle jette un cri articulé, qui semble prononcer pi- nien-coin ou peïgnen-coin d’une manière si dis- tincte, que les créoles lui ont donné ce nom. Edwards 3 Glean.pl. 238 ( Red- beaked Toucan). Brisson 3 Ornith. tom. 4 . p. 41 6. n. 4. V Amérique méridionale. L. zi. E.. P.. R. 10. * Le Toucan a gorge jaune de Cayenne. 4. R. Dicolorus. R. Nigricans ; pectore 3 abdo- mine y crisso uropygioque rubris ; gulâ luteâ ,• ros- tro olivaceOi basi nigro 3 marginibus rubris 3 dein olivaceo-viridi • pedibus nigris. Noirâtre ; poitrine, abdomen, parties posté- rieures et croupion rouges ; gorge jaune ; bec olivâtre, noir à sa base, rouge sur les bords, et ensuite vert-olive ; pieds noirs. [PI. 107 .fig. 3.) Le bec de cet oiseau est long de trois pouces deux lignes ; les joues et la gorge sont d’un jaune de soufre 3 la poitrine , l’abdomen , les couver- tures du dessus et du dessous de la queue, d’un rouge vif ; le reste du plumage est noir ; cette couleur est plus foncée sur les parties supérieures et jette des reflets verdâtres. Sonnini rapproche de ce Toucan l’individu décrit par M. de Azara, sous le nom de Tucai; mais est-il fondé ? Au reste, il a dix-neuf pouces et demi de longueur totale ; le bec long de trois pouces neuf lignes;. une petite tache couleur de 4% paille derrière les narines ; la peau nue qui en- toure les yeux, d’un rouge sanguin ; une ligne, qui. part de l’angle postérieur de l’œil, s’étend jusqu’à la naissance de l’aile , descend de chaque côté en demi-cercle sur la poitrine , et renferme une plaque d’un blanc mêlé de jaune dans son contour, et d’une couleur orangée fort vive dans son milieu ; au-dessous de cette plaque, jusqu’au ventre, est une bande cramoisie, comme les couvertures de la queue ; le reste du plumage esc noir; l’iris, d’un jaune-verdâtre; le bec, d’un vert teinc de jaune, avec une bande noire qui entoure sa base. Brisson , Ornith. tom. 4. p. 41 i„. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 1 18. pl. enl. n. Z69. V Amérique méridionale. L. 17. E.. P.. R. 10. *Le Toucan a gorge jaune du Brésil. 5.. R. Tucanus. R. Nigricans ,• fasciâ abdominali 3 crisso uropygioque Jlayis ; rostro nigro 3 basi gri - seo -, pedibus plumbeis. Noirâtre; bande abdominale, parties posté- rieures et croupion jaunes ; bec noir et gris à sa base ; pieds plombés. Selon Buffon , ce Toucan et le précédent ap- partiennent à la même espèce; au contraire, Brisson et Latham les divisent. Il a deux pou- ces de plus en longueur totale, et son bec porte un pouce et demi de plus que celui de Cayenne.-, Il en diffère encore en ce qu’il a les joues , la gorge et le devant du cou d’une teinte orangée ; une bande rouge est sur la poitrine ; les couver- tures supérieures de la queue sonc d’une couleur de soufre. L’individu qu’a décrit Edwards étoit vivant, et différoit du précédent par les couleurs' du bec; la mandibule supérieure étoit verte, avec trois grandes taches triangulaires et oran- gées sur chaque côté ; une raie jaune étoit sur le dessus; la mandibule inférieure, bleue et om- brée de vert dans le milieu ; toutes les deux avoient la pointe bleue ; les couvertures supé- rieures de la queue sont blanches ; les pieds et les ongles , couleur de plomb. Les différences dans les couleurs du bec et de la gorge peuvent, dit Buffon , provenir de l’âge de l’oiseau. Brisson x Ornithol. tom. 4. p. 429. Buffon 3 pl. enl. n. 3,074- V Amérique méridionale. L. 19. E.. P.. R. 10. **Le Toucan hochicat. 6. R. Pavonicus. R. Viridis ; pennis rubris et pavoninis3 hinc indè interspersis ; rostro nigro etjlavo vario ; pedibus nigris. ï/, 3'0 O R N I T H O L O G I E, Vert ; mélangé cb; plumes rouges er couleur de paon ; bec noir , varié de jaune ; pieds noirs. Le nom mexicain de cer oiseau est Xpchlteno- cah j dont, par abréviation, l’on a fait celui d’Hochicat. 11 est, dit Fernandez, de la gran- deur et de la forme d’un Perroquet ; son plumage est entièrement vert et semé de quelques taches rouges; les pieds sont courts, et le bec est long de quatre pouces. On rencontre cet oiseau dans les contrées les plus chaudes du Mexique , où il se tient sur les bords de la mer. Fernande \, Hist. nat. Ilisp.p. 5 1. c. 1 87 ( Xochitenocalt ). Basson, Orriuh. tom. 4 . p. 423. n. 7. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 7. p. 11-j. Le Mexique. L. 17. E.. P.. R. 10. *Le Toucan toco. 7 .R. Toco. R.Nigricans ; gulâ, jugulo et uropygio albis ; orbitis , pectoris circulo crissoque rubris ; rostro rubi:undo-flavo , basi apieeque nigro.; pedibus ni gris. Noirâtre; gorge, devant du cou et croupion blancs; orbites, tout de la poitrine çt plumes de l’anus rouges ; bec d’un jaune rubicond, noir à sa base et à sa pointe ; pieds noirs. [PL 107. n. z.) Ce Toucan est le plus grand de tous ceux qu’on rencontre à la Guyane française, et son bec a sept pouces et demi de longueur; la tête , le dessus du cou et du corps, les ailes, la qüeue, la poitrine et le ventre sont d’un noir foncé ; les couvertures inférieures de la queue, blan- ches ; le devant du cou et la gorge , d’un blanc mélé d’un peu de jaune; un petit cercle rouge est entre le cou et le noir de la poitrine. La race qu’on trouve au Paraguay , et que M. de Az.ira a décrite sous le nom de Tucano ; nous disons race , parce que les différences qu’on remarque entre, cet oiseau et le précédent ne paroissentpas suffisantes pour l’indiquer comme espèce distincte ; aussi Sonnini les réunit-il. Elie se tient au Paraguay autour des habitations ec dans les bois, mais jamais dans les campagnes. Son cri semble exprimer la syllabe rac. Elle niche dans un trou d’arbre ; sa ponte est de deux oeufs. Les petits ressemblent anpère et à la mère, qui. les nourrissent jusqu’à ce qu’ils volent la queue renversée sur le dos. Ce Toucan a vingt-trois pouces de longueur totale ; le bec. long de six pouces et demi ; tout le plumage, noir, à l’exception des couvertures supérieures de la queue qui sont rouges, et une grande rache blanche qui commence à l’angle de l’ouverture du bec, passe au-dessus de l’oeil et sur les côtés du cou, et se termine par un contour, à peu près aux trois quarts de la partie antérieure du cou. ^Quelques individus ont un peu- de jaune pâle au milieu de cette tache , et tous ont un peu de blanc, sur les ouvertures des narines-; le tarsè est. vert en devant et. blanc en arrière ;. le bec a son sommer rouge, et. sur sa base une bandelette ou une zone large de quatre lignes et d’un noir foncé; la mandibule intérieure est orangée, de même que les bords de la partie supérieure ; mais cette teinte y dégénère bientôt en jaune ; une pareille tache est à la pointe de cette man- dibule ; la peau nue du tour de l’œil est d’un orangé vif, et la paupière d’un beau bleu. Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 117. pi. enl. n. 82. V Amérique méridionale. L. 19-20. E.. P.. R. 10. * Le Toucan TOCARD. 8. R. Tocard. R. Niger ; jugulo albo ; torque, tectricibus caud& rubris; rostro supra Jlavo et vires cente- f us co ; subtus vi- rescente fusco ; pedibus plumbeis. Noir; devant du cou blanc; collier et tec- trices de la queue rouges ; bec jaune, et d’un brun-verdâtre en dessus., de cette couleur en .dessous; pieds plombés. Nous devons à M. Levaillant la description de ce Toucan , qui diffère de tous les autres par les formes et la couleur de son bec , long de cinq pouces et demi , arrondi sur ses côtés, ainsi que sur son arête , arquée en faux , et dont les man- dibules sont dentelées sur une tranche er à pointe mousse, tandis que les autres Toucans ont le bec plat à ses-côtés, et une bande plus ou moins large à la base des deux mandibules ; l’inférieure . de son bec est entièrement d’un brun verdâtre uniforme; la supérieure, partagée sur chaque côté diagonalement en deux parties presqu’éga- lcs , dont l’une est jaune ec l’autre d’un brun-ver- dâtre, par: une ligne, noire qui descend de la hauteur des Matines jusqu’à la tranche de cette mandibule ; l’intérieur du bec et la langue sont orangés; tout le devant du cou, jusqu’à la poi- trine, esc d’un blanc pur; on remarque sur celle-ci un large collier rouge' transversal; les couvertures de la. queue sont de cette couleur ; le reste du plumage est d’un noir mac sur* le corps , luisant et changeant sur les ailes et la queue. On trouve cette espèce dans l’Amérique mérL dionale. Levaillant , Hist. natur. des Toucans , pl. 9. 2e édit, du nouv. Diction . d’Hist. natur. tom, 34. p. 280. L’ Amérique méridionale. L. 1.9- 20. E.. P.. R. 10. ORNITHOLOGIE. * Le Toucan a ventre rouge. 9. R. Pi- catus. R. Nigricans ; pectore luteo ; crisso rectri- cumque caud.z apicibus riibns ; uropygio nigro ; rostro flavicance-viridi , apice rubicundo j pedibus ni gris. Noirâtre; poitrine jaune; couvertures infé- rieures et pointe des pennes de la queue rouges; croupion noir; bec vert-jaunâtre, rougeâtre à son extrémité ; pieds' noirs. On rencontre cette espèce au Brésil et dans d’autres parties de l’Amérique méridionale. Don Ulloa en fait mention , et dit qu’elle se trouve dans les environs de Carthagène , au Pérou , où elle porte le nom de Tulcan ou Pêcheur. Son cri semble exprimer Touraca. Le dessus de la tête et du corps est noir ; le croupion et les cou vercures supérieures de la queue sont d’un tendre-noirâtre ; la gorge et le devant du cou noirs ( Btiffon lui donne la gorge jaune) ; la poitrine est d’un bel orangé; le. ventre, les côtés, les jambes et les couvertures inférieures de la queue sont d’un rouge très-vif; ses pennes, d’un noir changeant en vert en dessus , noires en dessous et d’un rouge vif à leur extrémité ; l’iris est noir et entouré d’un cercle blanc qui l’est lui même d’un autre cercle jaune ; la mandibule inférieure est une fois moins large près de l’ex- trémité du bec que ne l’est la mandibule supé- rieure. Dans quelques individus, l’iris est bleu ; le bec y vert , avec un cercle noir et deux taches blanches à sa base ; d’autres l’ont vert sans au- cune apparence de rouge, avec un cercle d’un vert- jaunâtre près de la tête. Frisson, Ornithol. tom. 4.' p. 408. n. 1 (_ Toucan ). Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux, tom. 7 . p. 1 u. V Amérique méridionale. L. 18 T E.. P.. R. 10. T O U G A N S - A R A G A R I s .. L’AraCARI Azara. 10. R. A\ara. R. Fertice nigro ; gulà , collo purpureo-fubescenribus ; pectore rnbro ; corpore medio nigro fasciato , subtus flavo; supra saturatê olivaceo-viridi ; tectricïbus caud& supericribus pub ri s ; rostro Jlavescente- alko , mar- ginibus nigric antibus ; pedibus plumbeis. Vertex noir ; gorge et cou d’un rougeâtre pour- pré ; poitrine rouge ; bande transversale noire sur le milieu du corps ; dessous jaune , dessus d’un verr-olivârre sombre; couvertures supérieures de la queue rouges ; bec blanc-jaunâtre , à bords noirâtres ; pieds plombés. M. Le vaillant a imposé ù cet Aracari du Bré- sil, le nom du savant naturaliste a qui nous de- vons les excellentes descriptions des oiseaux du Paraguay. La gorge, le devant et le dessus dit cou sont d’un marron-pourpré ; le dessus de la tête est d’un noir verdissant ; un large plastron rouge se fait remarquer sur la poitrine ; ce plas- tron est séparé du marron-pourpré par une raie noire rtès-étroite ; le milieu du corps est, en dessous, traversé par une bande de cette cou- - leur; le reste des parties inférieures, d’un jaune fouetté de rouge vers la bande noire ; les jambes sont de cette couleur ; le manteau, le dos et la partie visible des ailes sont d’un vert sombre oli- vacé ; leurs pennes, brunes à l’extérieur, noires en dedans ; les couvertures supérieures de \x queue, rouges; ses pennes, vertes en dessus et jaunâtres en dessous. Levaillant, Oiseaux de Pa- radis, Promerops , etc.pl. A. ze édit, du nouv. Dict. d! Hist. nat. tom. 34. p. 183. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. io. * I/Aracari Bâillon, m. R. Bailloni. R. Fronte , genis , gulâ corporeque subtùs aurato-fla- vis , vertice , corporeque supra olivaceo-viridibus ; uropygio saturatê rubro -, rostro nigro , fusco et Jlavo viridi ; pedibus fuscis. Front , joues, gorge et dessous du corps jaune- dorés ; vertex et dessus du corps vert-olives ;, croupion rouge foncé; bec noir, brun et d’un vert-jaune , pieds bruns; M. Levaillant a imposé à ce Toucan le nom d’un estimable et judicieux ornithologiste, à qui nous sommes redevables d une foule d’ob- servations les plus intéressantes sur la plupart des- oiseaux d’Europe, surtout des espèces qui fré- quentent les rivages et les eaux. Il a sur le front' un bandeau d’un jaune-doré ; les joues la gorge- et le dessous du corps de cette même' couleur ; les jambes , d’un vert-olive cerne ; le dessus de la- tète et du corps , d’un vert-olive qui tire ait» jaune sur la première partie,. sur le haut- du cou et les plumes scapulaires ; le croupion , d’un rouee foncé ; les ailes, brunâtres à leur pointe, et leurs couvertures inférieures , jaunes.. Levaillant , Hist. des Toucans , pl. i8. ze édit, du nouv. Diction.- d’ Hist.. nat. tom. *4. pag. 183. V Amérique. L.. E.. P.. R. * * L’Aracari a bec noir. îz. R. .Luttas-. Ri. Flavicante- albus ; striïs collï lateralibus duabus> ni gris , caudâ et alis albo et nigro variés p tectrl - v/,32 ORNITHOLOGIE. clbus âlarutn minoribus . /lavis ; rostro nigro ; pe- dibus fuscis. Blanc-jaunâtre ; deux raies noires sur les côtés du cou ; queue et ailes variées de blanc er de noir 3 petites tectrices des ailes jaunes ; bec noir 3 pieds bruns. Nieremberg , à qui l’on doit la description de cet oiseau d’Amérique, sous la dénomination de Alla xochitenacalt 3 dit qu’il se tient sur les bords de la mer, qu’il niche dans le pays des ■ Totopaciens , chez lesquels il est très-esfimé, et, ce qui n’est pas croyable, qu’il se nourrit de la substance mielleuse des fleurs des arbres. Il lui donne la grosseur d’un Pigeon; un bec épais, noir et pointu 3 les yeux noirs et leur iris jaune ; les ailes et la queue , variées de noir et de blanc ; une bande noire sur chaque côté, depuis le bec jusque sous la poitrine 3 le haut des ailes, jaune 3 le reste du corps, d’un blanc-jaunâtre ; les jam- bes, brunes, et les ongles, blanchâtres. Est-ce bien un Toucan ? c’est ce que nous ne pouvons croire. Brisson , Ornithol. tom. 4. p. 431. n. 1 1 ( Toucan jaune). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. x 30. Le Mexique. L.. E.. P.. R. 10. f * L’ArAcari a BEC UNI. 13. R. Glaber. R. Corpore viridi ; subtàs vires cente flavo ; capite colloque castaneis ; uropygw rubro ; rostro lateri- hus glabro , fusco 3 subtus nigro. Corps vert 3 jaune- verdâtre en dessous ; tête et cou couleur marron ; croupion rouge 3 bec glabre sur les côtés , brun en dessus , noir en dessous. Latham a décrit cet oiseau à Londres, dans un cabinet d’histoire naturelle, où il a été ap- porté de Cayenne. Comme il a beaucoup de rapports avec Y Aracari grigri 3 nous soupçonnons que celui-ci n’est qu’une variété accidentelle. Au reste, il a la tête et le cou de couleur marron 3 le dos, les ailes et la queue, d’un vert obscur 3 le croupion , rouge ; le dessus du corps , d’un jaune- verdâtre, et les jambes, d’un vert clair. Latham , Index 3 n. 10. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 34 . p. 283. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 10. ** L’Aracari bleu. 14. R. C&ruleus. R. C&ru- leus 3 cinereo admisto. Bleu, mélangé de gris. C’est d’après Fernandez qu’on décrit cet oi- seau du Mexique, où il se tient sur les bords de la mer, et où il pêche les poissons, dont il com- pose sa nourriture ordinaire. Mais U y\n en ceci une erreur dans le récit de Fernandez ( Hist. Nov. Hisp. tract. 2. cap. 166 ) , où son autre 'Xochite- nacalt est un oiseau pêcheur, différent des Ara - caris er des Toucans 3 qui ne mangent point de poissons , et ne vivent que de fruits sauvages. Au reste, cet Aracari est de la grandeur d’un Pigeon; son bec est très grand en comparaison du corps, dentelé, jaune en dessus et d’un noi- râtre tirant sur le rouge en dessous 3 les yeux sont noirs, et l’iris est' d’un jaune-verdâtre 3 le plumage est varié de bleu et de cendré. Fernan- de-^ , Hist. Nov. Hisp. 47. c. 1 46 ( Xochitenacalt ). Brisson 3 Ornith. tom.' 4. p. 433. h. x 2 ( Toucan bleu). V Amérique. L.. E.. P.. R. 12. * L’Aracari a gorge BLEUE. 15. R. Dubius. R. Gulâ c&ruleâ. Gorge bleue. Tout ce que l’on sait de cet oiseau est ren- fermé dans sa dénomination, et l’on ne connoît son existence que par son indication dans le catalogue des oiseaux , d’un cabinet appartenant à un particulier de Montpellier. Il est désigné ainsi : Toucan à gorge bleue3 qu aucun auteur n a décrit. Latham 3 Index 3 n. 15. L.. E.. P.. R.. * L’ARACARI GRIGRI. \G.R. Aracari. R. Viridis; fasciâ abdominali 3 crisso uropygioque cabris ; ab- domine flavo ; rostro albo et nigricante ; pedibus nigrescente-viridibus. Vert ; bande abdominale , parties postérieures et croupion, rouges 3 abdomen jaune ; bec blanc et noirâtre 3 pieds d’un vert-noirâtre. Le nom de cet oiseau de la Guyane et du Brésil est tiré d’un cri aigu et bref, qui semble exprimer les syllabes gri 3 gri. Il a la tête , la gorge et le cou noirs 3 une petite tache mar- ron sur les oreilles 3 le haut du dos, les sca- pulaires et les couvertures supérieures des ailes , d’un vert obscur ; le croupion et les plumes du dessus de la queue, d’un rouge vif 3 le dessous du corps, d’un jaune couleur de soufre, mêlé d’un peu de rouge sur le haut de la poitrine, avec une bande transversale de cette même teinte 3 entre cette bande et le ventre on re- marque encore un foible mélange de rouge et de fauve, ainsi que sur les plumes des jambes et sur les couvertures inférieures de la queue, dont le fond est un jaune-olivâtre j les pennes des ailes et de la queue sont d’un vert obscur dans O R K I T H O L G G ï E. i £33 dans leurs parties extérieures; l’iris est jaune; le tour des yeux , nu et jaunâtre; la prunelle , noire j et une ligne blanche entoure la base du bec , dont la partie supérieure est de cette cou- leur , avec une large bande rioifâtrfe et longi- tudinale sur chaque côté. Les couleurs du bec, dit Buffon, varient suivant l’âge~et sansaaetm ordre constant dans chaque individu ; en sorte que Linnée a eu tort d’établir, sur les couleurs du bec , les caractères essentiels de ces oiseaux. Brisson , Ornïth, tom. 4 .p. 416. Buffon 3 pl. enl. n. 1 66 ( Toucan vert, du Brésil ). Ibid. 3 tom. 7. p. 116. L’ Amérique méridionale. L. 16 ;. E.. P.. R. 10. * L’ArAÇARI KOULIK. 17. R. Piperivorus. R. Vïridis j anticèniger ; crisso femonbusque rubris ; rostro nïgro 3 basi rubro ; pedibus plumbeis. Vert, noir eh devant; plumes de l’anus et cuisses, rouges; bëc noir, rougè à sa base; pieds couleur de plomb. ( Pi . 108 ,fîg. 2. , sous le nom de Toâcan à collier,) Le mot koulik 3 prononcé vite, représente exactement le cri de cef oiseau; ce qui a donné lieu aux créoles de Cayenne de lui en appliquer le nom. On l’appelle aussi Mangeur de poivre 3 quoiqu’il né' sé trouvé pas de poivre dans cèfte contrée. Il a moins dé grosséur que le précédent et son bec esc plus court ; la tête , la gorge , le cou et la poitrine sonr noirs ; un demi-collier jaune et étroit se fait remarquer sur le dessous du cou, et une tache de la mênle couleur , der- rièrel’oeil ; un beau vert domine sur le dos, le croupion .et les ailes ; le ventre a de plus des taches: noirâtres ; les couvertures inférieures de la queue sonr rougeâtres ; sespéniies, verres et terminées de rouge; les yeux, entourés d’une membrane nue et bleuâtre. L’individu que l’on présente' pour la femelle a le haut du cou brun; le dessous du corps, depuis-la gorge jusqu’au ventre, gris ; le demi- collier, d’un jaune très-pâle, ét lés parties in- férieures , variées de différentes couleurs. Buffon , îïist. nat. des Oiseaux , tom. 7. pag. 1 L§.pl. enl. n . 577 et 7 z 9 [Toucan à collier de Cayenne et Toucan à ventre gris de Cayenne ), V Amérique méridionale. L. 13. E.. P.. R. 10. * L’ArâCARI VERT. 18. R. Vïridis. R. Viridis; abdomins Jlavo ; uropygio rubro ; rostro supra Jlavo 3 ad louera rubro 3 dentïbus albis } subtus nïgro ; pedibus plumbeis. Vert ; abdomen jaune ; croupion rouge ; bec jaune en dessus, rouge sur les côtés, à dents blanches , noir en dessous ; pieds plombés. ( PI. 1 08 , fig. 1 , sous le nom de Toucan vert.) Selon Buffon, cet Aracarï n’est point une es- pece particulièrè , mais uitè* variété d’âge du précédent; mais d’autres naturalistes ont pensé différemment. Au reste , on trouve l’un et l’autre dans les mêmes contrées, à Guyenne et au Brésil. Chez le mâle, la rête , la gorge et le de- vant du cou sont d’un beau n'oit; la nuque , le dos, les plurhes scapulaires, les couvercures su- périeures des ailés , les inférieures de la queue et lés plumes des jambes, d’un verr obscur; le croupion est d’un rouge vif; le bas du cou en devant et toutes les parties postérieures sont d’une couleur de soufre; les pennes des ailes, noirâtres , bordées en dehors de verr obscur, et en dedans de blanc-jaunâtre; celles de la queue , du même vert en dessus , d’un vert-cendré en dessous; la peau nue du cour des yeux est jau- nâtre. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le bec plus cbiirt; la tête,, la gorge et le haut du cou , d’un beau marron ; cette couleur est sépàrée du jaune, qui couvre la dernière partie en dessus", par une petite bande transversale noire. Brisson , Ornith. tom. 5 ..p, 413 . n. 8 [Tou- can vsri de Cayenne). Buffon 3 pi. eni. n. 727 et 728. L'Amérique méridionale. L. 14. E.. P.. R. 10. FIN. TABLE DES CLASSES, DES GENRES ET DES ESPÈCES. Nota. Les Classes sont composées en grandes capitales , les noms des Genres en petites capitales , et ceux des Espèces en caractères courans. Première classe. Page 1 Autruche. id. — proprement dite. id. Casoar. 3 ■ — proprement dit. 4 Turnix. 5 « 330 — d’Afrique. 6 — proprement dit. id. — de Gibraltar. 7 • — d’Andalousie. id. — de Trie de Luçon. id — hottentot. 330 — jaspé. id. — moucheté. id. — de la Nouvelle-Galles. 331 — roux. id. — des Philippines. id. — à front noir. id. — Meiffrin. 33* Outarde. 8 et 332 — proprement dite. 8 — canne-petière. 9 — houbara. id. — lohong. 10 — churge. 1 1 — des Indes» id. — d’Afrique. id. — rhaad. 12 — de l’île de Luçon. 33* — passarage. 333 — du Sénégal. id. — bleuâtre. 334 PlUVlER. 12 et 334 ■ — grand. *ï — pluvian. id. — à collier. id. Pluvier à collier de la Jamaïque. 14 — d’Alexandrie. id. — grand à collier de l’île de Luçon. 1 y — d’Égypte. id. — à collier de Saint-Domingue, id. — kitdir. id. — doré. 1 G — doré de Saint-Domingue, id. — petit. id. — - doré à gorge noire. id. — guignard. 17 ■ — guignard d’Angleterre. id. — guignard de Tartarie. 18 — Sanderling. 18 et 338 — à cou châtain. 18 — fauve. id. — obscur. 19 — t coiffé. id. — couronné. id. — à tête noire.. 20 — rouge. id. — asiatique. id. — petit des Indes. id. — de la Nouvelle-Zélande. 21 — huppé. id. — épineux. 22 — armé de Cayenne. id. — de Sibérie. id. — du Mogol. id. — à sourcils blancs. 23 — à croissant. id. — tacheté. id. — coure-vîte. id. — de Coromandel. 24 — bridé. 334 — à camail. id. — à collier noir. id. — échassier. 33; Pluvier à face encadrée. 33 F — à face noire. id. — gris tacheté. id. — des îles Falkland. id. • — à large bec. 3 3 6 — pâtre. id. — à poitrine blanche. id. — à poitrine rayée. id» — à poitrine marbrée. 337 — à ventre blanc. id. — tricolor. id. — Wilson. id. — à triple collier. 338 (Edicnème. id. — à gros bec. 349 — à longs pieds. id. Échasse. 24 et 340 — proprement dite. *4 — à queue noire. 340 — à cou blanc et noir. id. — à queue blanche. id. Huitrier. 2; et 341. — proprement dit. 2 6 Érolie. 34i * — variée. id. IIe. CLASSE. 16 Albatros. id. — proprement dit. *7 — - à bec taché de jaune. id. — châtain. 28 — enfumé. id. Pingouin. id. — grand. *9 — proprement dit. id. — petit.. 30 — du Chili. id. . Macareux. 31 Macareux proprement dit. — du Kamtschatka. 3* — du Labrador. 33 — ancien. id. — Stariki. id. — pygmée. id. — à grande crête. 34 — à petite crête. id. Guillemot. 31 — proprement dit. id — petit. 33 — bievre. id. — piette. 104 — noir. ■id. — — étoilé. — à queue fourchue. id. — impérial. 106 Oie. 106 e.t 361 Cygne sauvage. 107 — du Chili. ^ ro8 — à cou noir. id — noir. id. Oie de Guinée. 109 — grande. 110 — sauvage. id. — de neige. 112 -7- coscoroba. id. — cage. id. — cendrée. id — variée. u. 3 - — antarctique. - id. — rieuse. 114 r~ festonnée. id. — à cravate. id. — des Esquimaux. 115 r* bronzée. id — de Coromandel. 1 1 6 — à collier roux. id. — des blés. id. — peinte. 117 — armée. 1 18. — d’Égypte. id. — eider. 119 pp bernache. 120 — cravant. 121 — de l'île Bering. id. — à collier blanc. id- — des montagnes. . 122 — gulaund. id. rp blanche du Paraguay. 361 — g'ise. id. — r-ewaigang. iSJ- - pie. id. Canard. 123 et 3 y. 2 — aux ailes blanches. >54 — à bec jaune et noir. 3 î 5 — à bec rouge et plombé. ; à bec tricolor. id. -p ipecutiri. 3 54 — à tête noire. id. Canard à sourcils blancs. 3 57 — à collier noir. id. — roux et noir. id. — caronculé. U6 — à queue pointue duParaguay. 3 . — spatule. id. — à bec membraneux. 3 58 — chevelu. id. ■ — fuligineux. id. " — rougeâtre. 359 — ■ canvas-back. id. — tadorne. I23 — musqué. 124 — à tête grise. IZÎ — royal. id. — à bec mou. id. — à bec cramoisi. 116' — rouge. id. — ferrugineux. id. — de la Jamaïque. 127 — ural. id. • — petit, à grosse tête. id. îV- siffleur huppé. 128 — gjousseur. id. — jensën. 129 — de IVîiclon. ni. ~r de Steller. UP — beau , huppé. id. — à tête noire. -Ul — à face blanche. y. 2 — à cou roux. id.. — pie. id. rr dominicain. L13 — de la Nouvelle-Zélande. id, . — d’Islande. id. — du Nil. id. — gatt2Îr. U4 rr skoora. id. — succé. id. — angletaske. Id. — nyroc. us — milouin. Ué , — milouin du Mexique. U.7 rr pilet. id. — marchand. 138 — chipeau. id. — garrot. id. — macreuse. U 9 — double-macreuse. 140 — macreuse de Russie. ij- — siffleur à bec et nqrines jaunes. id. — siffleur à bec noir. 14.1 Canard siffieur. 141 — sau.yage. 142 — à crête. 143 — à tête rouge. id. — à bec cerclé. 144 -T- à bec recourbé. id. — à bec taché. ' id. — sourcilleux. Hf — à gorge rougeâtre. id. — disparate. id- — obscur. 146 — moine. id. — histrion. id. — cerclé. 147 — de la Géorgie. HrS — de Terre-Neuve. id. — sircæir. 149 rr~ balbul. id. - — schar-chir. id. — 5 souchet. IfO — r souchet du Mexique. lS 1 : — ' marée. id. — r mareca. iji — milouinan. id. — keruschka. M3 — sau-sarai. id. — à queue noire. id. — à front blanc. id- — brûlé.' id- Sarcelle. id. — petite. i)4 — d’été. nS- — d’Amérique. ià. — soucrourou. H6 — noire. id. r» rousse à longue queue. M7 -r à queue épineuse. id. -r- religieuse. id — ? baikal. iy8 hina. id. de l’île de Luçor). 159 — de Coromandel. id. -* de Madagascar.; id. -r- d’Égypte. id. — du iViexique. 160 — de Java. id. — r de la/.Chine. 161 Flammant. 161 et 360 — proprement dit. 162 — du Chili. — petit. 360 Çoureur. 163 TABLE. Coureur proprement dit. 163 Avocette. 164 et 360 — proprement dite. 164 — d’Amérique. 165 — de la Nouvelle-Hollande. 3 60 — à tête blanche. id. ■ — grise et blanche. VIe. CLASSE. 16 y Dronte . id. — proprement dit. 1 66 — solitaire. id. Dindon. 167 et 361 — de la baie d’Honduras. 361 Pénélope. 169 et 3 61 — napaul. 170 — dindon du Brésil. id. — yacou. 171 — ma rail. id. — chacamel. 172 — pipile. id. — yacou peoa. 361 — yacahu. id. Hocco. 173 et 362 — de la Guyane. 173 — = de Cunama. *'74, -r- de Curas sow'. r7J -r*- à tête calleuse. id. — du Mexique. id. — 1 à barbillons. 362 -h- coxoütli. id. -4- mitu. 363 Paon. 176 — proprement dit. id. 't- éperonnier. 178 — - cliinquis. i-79 -r- spicifère. id. Faisan. 180 et 363 Coq sauvage, des. Indes. 180 Coq. domestique, et, variétés. 18 r et 182 Faisan et variétés. 183 , i8+, 183 — doré de la Chine. 186 -rf d’impey. id. '•=» blanc. 1.8.7 — r superbe. id. -r- argus. 18S — huppé. id. — à tête noire. 1.89 1 Faisan katraka. l437 189 — parraka. 190 — courrier. id. Coq ignicolor. 303 — * alas. . 3^4 — bankiva. id. Monaul, . ih — mélanion. 3 66 Peintade. ' ■ 190 Peintade et variétés. 191, 192, 1-93 Gelinotte. T 9-3 - — tétras. id. — petit tétras. 194 — dqbouleau. 19À — à longue queue. id. Géiinotte. 197 — du Canada, id. — à fraise. 19S — à doubles ailes. 1 99 — rayée; 200 — grise. id. — des rivages. id. — : des Indes. 201 — lagopède. id. — ganga. 2°3 — namaqua. 204 — remusak. id. — hétéroclite. 20 S Perdrix. 205 et 3 66 — a gorge rouge. 366 *t- brune. id. — oculée. 3^7 — - bartavelle. 20 A — - rouge. id. — rouge de Barbarie. • 208 — rouge de Madagascar. id. — grise. 209 — petite grise. 210 , — de montagne. id. — à double éperon. id. — de Java. 2(1 — de Pondichéry. id. — de Gingi. 212 tt du-, Sénégal. id. — * du Cap. id. — — - perlée de, la Chine. ü-3 — de roche. id. — persane. 214 kakelik. id. — francolin. id. 1 438 Perdrix de l’île de France. 214 — criarde. 368 - — à long bec. id. — grand colin. 215 — colin Sonnini. 369 — ococolin. *15 — gorge nue. id — coyolcos. id. — tocro. 21 6 Caille. 2.1 d et 367 — proprement dite. 2i7- — à gorge blanche. 2l8 — grande de la Chine. 219 — verte. id. — d'Amérique. id. — du Maryland. 220 — des îles Malouines. id. — grise. id. — de Madagascar. 221 — de Gingi. id. ■ — de Manille. id. — de la Nouvelle-Guinée. 222 — réveil-matin. id. — zonecolin. id. — fraise. **3 — colenicui. id. — de la Californie. — de la Nouvelle-Hollande. id. Tinamou. 2^3 et-369 — guazu. 370 — ynambul. id. — carafe. 371 — tataupa. id. — bleuâtre. 372 — rayé. id. — mocoicogoé. 373 — macao. 374 - — ouriana. id. — mangoua. .224 — cendré. ni — ■ varié. id. — soui. id. Pigeon. 116 et 375 — sauvage. 226 Biset et variétés. 227 à 23 1 — couronné. — ramier. 131 ■ — hollandais. 2-33 — ramier de Cayenne. 234 — bleu du Mexique. id. — à tête bleue. 13; T A B L E. ’igeon fouiningo. *35 — de la Jamaïque. 236 — à queue annelée. id. — de Surate. id. — turveit. *37 — turvert à calotte noire. id. — turvert de Java. id. — à calotte bleue. . 238 — perroquet. 23 9 — vert de l'île Saint-Thomas. id. — vert tacheté. id. — pompadour. 240 — pourpré. 241 ■ — asiatique. id. — à ventre roux. id. — à bec crochu. id. > — aromatique. 242 — sauvage du Mexique. id. * — rayé. *4 5 — à ailes rouges. id- — à ailes bronzées. *44 — à épaules pourprées. id. — brun. id. - — d'Eimeo. id. — de. Guinée. *45 — ramiret. id. — bartavelle. id. — blancj mangeur demuscade. 246 — des Indes. id. — de la Nouvelle-Zélande. id. — - de Nicobar. id. — aux ailes variées. 37J — picazuro. id. — sauvage du Paraguay. id. ■ — brun tacheté. 376 — blanc-verdâtre. — brun de la Nouvelle-Hol- id. lande. id. — noir et -blanc. 377 — - pie. — à tête et cou blancs de id. Norfolk. id. — à épaulettes marron. id. — à tête et cou gris. 378 — brun-rougeâtre. id. — plombé. id. — à front nu. id. — waalia. id. — rameron. 379 — jounud. id. — Labrador. id. — à ceinturon noir. 380 — à nuque violette. id. Pigeon vlouvlou, 580 — à moustaches blanches. 381 — poukioboie. id. — azuré. 382 — Geofroy. id. — souris. id. — à double collier. id. — peint. 383 — à face blanche. id. • — colombi-galline. id. — unicolor. 384 — oricou. id. Tourterelle écaillée. 3®y — picui. id. — rougeâtre. id. — tambourette. 386 — - hottentote. id. — à ailes rousses. 387 — à masque blanc. id. — commune. *47 — à collier. 248 — du Sénégal. *49 — à gorge tachetée. id. — à collier du Sénégal. 2JO — ensanglantée. , *yr — rayée de la Chine. id. — à ailes dorées. id. — de Cayenne. *5* — • de Sumatra. id. — de Surinam. id. — cocotzin. id. — de Queda. *53 — naine. id. Pigeon de passage. *J4 — de la Caroline. id. Tourtelette. *55 — - tourocco. id. — d'Amboine. id. — d'Amérique. 236 — de Saint-Domingue. id. — de Banta. id. — d'Égypte. *57 — du Canada. id. — à queue noire. id. VIIe. CLASSE. 258 Manakin. 258 et 387 — ■ grand. *58 — petit. *59 — à gorge noire. id. — à tête rayée. id. — à ventre rouge. id. — cendré. 260 Manakin varié. 160 — à cou blanc. id. — à huppe et gorge blanches. id. — à tête d’or. 261 — à tête rouge. id. — à tête, blanche. id. — à capuchon blanc. id. — rouge. 262 — orangé. id. — du Cap. id. — gris huppé. id. — roux huppé. 263 — à collier. id. — picicitli. id. — organiste, 264 — casse-noisette. id. Fourmillier à oreilles blanches. id. — tacheté. 26j Manakin manikor. id. — Desmarest. 587 — goitreux. id. — à front rouge. 388 — plombé. id. — bleu. id. — à queue en pelle. id. — à poitrine dorée. 389 — à tête bleue. id. — à gorge rouge. id. — à longue queue de File de la Trinité. id. — à huppe rouge. 390 Coq de roche. 16s — proprement dit. 2 66 — du Pérou. id. Todier. 267 — à crête. 268 — • à tête blanche. id. — à queue courte. id. — vert. 269 — tic-tic. id. • — bleu. id. — varié. 270 — à ventre ferrugineux. id. — nouveau. id. • — obscur. id. — plombé. *7* — sourcilleux. id. — à gros bec. id. — de la Nouvelle -Hollande. 272 -- Sylvain. 390 Guêpier.. 272 et 390 TABLE. Guêpier bicoîor. 390 , — varié. id. — Leschenault. 39_i — rousse-tête. id. — bulock. id. — minele. 392 — rousse-gorge. id. — à queue d’hirondelle. id. — citrinelle. id. — quinticolor. 393 — hausse-col noir. id. — à gorge blanche. id. — à collier et à très-longue queue. id. — à gorge rouge. 394 — des marattes. id. — superbe. id. — commun. 272 — vert à gorge bleue. *73 — vertà ailes et queue rousses. 274 — petit vert et bleu à queue étagée.- id. — vert et bleu à gorge jaune . id. — vert à queue d'azur. *7i — rouge et vert du Sénégal. id. — rouge à tête bleue. id. — à tête rouge. id. — rouge et bleu. 276 — d’Égypte. id. — jaune de Coromandel. id. — marron et bleu. *77 —, à tête jaune. id. — à tête jaune et blanche. id. — à tête grise. 278 7 — noir. id. — de Madagascar. id. — de Surinam. *79 — à caroncules. id. — cornu. id. - — poe. 280 • — polochion. id. — fournier- 281 Martin-pêcheur. id. — le plus grand. 282 — grand d’Afrique. id. — à tête grise. *83 — à ceinture rousse. id. — pie. 284 — à gros bec. *Sf de Ternate. id. - — de Smyrne. 286 — alatli. id. Martin-pêcheur honoré. 439 287 — respecté. id. — sourcilleux. id. — à tête verte. 288 — à tête et cou couleur de paille. id. — à coiffe noire. 289 — vert et blanc. îd. — vert et roux. 290 — à bec blanc. id. — à tête bleue. - id. — de Bengale. 291 — des Indes. id. • — de la Nouvelle-G uinée. 292 — d’Égypte. id. — des Amazones. id. — matuiti. *95 — taparara. id. — gip-gip. id. — sacré et variétés. id. et 294 ■ — vintsi. 29 f — proprement dit. id. — demi-bleu. *97 — tacheté. id. — à front jaune. id. — de Madagascar. 298 — de Surinam. id. — a trois doigts. id. — bleuâtre. 394 — bleu et blancl id. — bleu de ciel. 39/ — à front gris. id. — mordoré. ' id. — tounzi. 396 — à ventre bleu. id. — vert. 597 — vert de l’Australasie- id. — aux ailes variées. id. — tricolor. 398 — azuré. id. — à dos bleu. id« Momot. 299 et 398 — dombey. 398 — tutu. id. — du Brésil. *99 Cacao. 300 et 399 — rhinocéros. 300 — à casque rond. 301 — des Philippines. id. — d’Abyssinie. 302 — d’Afrique. 3°3 — de Malabar. id. 44° Calao des M claques. J 04 — de Tîle de Panay. id. — de Manille. ^oy — tock. id. — blanc. 306 — obscur. id. — de Gingi. id. — de la Nouvelle-Hollande, id. — gris. 307 — à ailes vertes. id. — rouge. 399 — à casque concave. id. — à casque en croissant. 400 — à casque festonné, id. — a casque plissé, id. — couronné. -401 . — longibande. id. — violet. id. — 'de Waygiou. id. — gingala.. 402 VIIIe. CLASSE. 30b Alouette. id. — proprement dite. id. — noire à dos fauve. 309 — cujelier. 3 10 — girole. ~ id. — dès prés. 3 1 1 — farlousane. id. — pipi. 311 — obscure. id. — petite farlouse. 3 1 3 * — des marais. id. — de Gingi. id. — noire. 3 14 — du lac Yelton. id. — calandre. id. — du Mogol. 3 1 y — de la Nouvelle-Zélande. id. — de Sibérie. id. * — à cravate jaune. 316 — de Virginie. . id. — petite de Buenos-Ayres. 317 — cendrille. id. — Sirîi . 318 — champêtre. id. — de Pensylvanie. 319 — couleur de. brique, id. — portugaise. id. — de Corée. k id. — grisette. 320 — huppée de Malabar. id. TABLE. Alouette coquillarde* 3 20 — bateleuse. .321 — calandrelle. id. — à calotte rousse. 322 — à do$ roux. id. — roussette. id. — • • jaune. 323 — à gros bec. id. — mineuse. id. — peinte. 324 PlPI- -3M — brun. , id. — correndera. id. — Richard. 326 — chii. id. — rousset. id. — austral. 327 — Jeucophrys. id. — fist de Provence. id. — pivote- ortolane. .328 — à dos rouge. id. Lavandière ou Hochequeue. 403 Hochequeue lavandière. id. — lugubre. 4°4 — bergeronnette jaune. 405 — de printemps'. id. — vert. _ 406 — du Cap de Bonne-Espé- rance. id. — ■ bleu. id. — à gorge noire. 407 — de Pile de Timor. id. — de Madras. id. — à tête noire. id. — sheltobriuschka. 408 — petite du Cap de Bonne- Espérance. id. — des Tschutschis. ~ id. — varié. id. — verdâtre. 409 — de la baie d’Hudson. id. — gris des Indes. id. Sylvie ou Fauvette. id. , — rossignol commun. 410 — grand rossignol. 41 1 Fauvette grise. id. — à tête noire. 412 — roussette des bois. id. — d’hiver. 4 { 3 — lusciniole. id. — babillarde. 414 Fauvette pégot. 41 y — brunâtre. id. — cendrée. 416 — effarvatte. id. — épervière. 417 — flavéofe. • 418 — fluviatile. id. — des fragons. 419 — des joncs. id. — loçustelle. 420 — dés marais. id. — pipi- 4*1 — icrérine. id. — pitchou. id. — tachetée. 422 — rousseline. „ 423 — édonie. 424 — brune. id. — aquatique. 42 y — à tête noire de Sardaigne* id. — moschite: id. — rousse. 426 — couronnée d’or. id. — à cou jaune. 427 — verte de Céylan. id. — bleue de Madagascar., id. — à tête cendrée. id. — tigrée. 428 — gris de fer. id. — acutipenne. 429 — habit-unL id. — tachetée de rougeâtre. id. — altiloque. 430 ardoisée. id. — aurore. Jd. — awatcha. id. — barbue. (i.l. — à bec noir. 43 r — bicolore. id. — bimbelé. id. — blackburniane. 432 — bleuâtre. id. — blonde du Sénégal. id. — boréale. 433 — des broussailles. id. — brune de Virginie. id. — brune du Sénégal, id. — brune-verdâtre. i .1. — cafre. 434 — aux yeux noirs. id. — aux yeux rouges. id. — - voilée. id. — - versicolore. 435 Fauvette TABLE. i 44 s Fauvette verdâtrô. 455 Fauvette des montagnes bleus :s. Fauvette roussîne. 4 6 y — du Sénégal. id. 45' — rousse-tête. id. — à ventre jaune-doré. 456 — nashville. - id. - — des sapins. 4^4 — à ventre et queue jaunes id. — des pins marécageux. id. — à long bec de Sibérie. id. — à ventre rouge. id. — à poitrine rougeâtre. 452. — à sourcils jaunes. id. -s- à ventre roux. • id. — du Tenenssée. id. — à sourcils roux. id. — caqueteuse. id. — grise et blanche. id. — /.striée. id. — capocier. 437 — grise des États-Unis. 453 — sunamisique. 46; — chinoise. id. — gris de souris. id. — sarde. id. — chivi. ’id. — gtise à gorge jaune. id. — passerinette. id. — ■ chrysoptère. 438 — grivetine. 454 — bouscarle. 466 • — à collier. id. — des herbes. id. Pouillot collybite. id. — coldor. id. — à hupe noire. id. — d’Espagne. 467 — citrine. id. ■ — de l’ile de Noël. id. — nain. id. — citrinelle. 439 — isabelle. id. — fitis. id. — à cou bleuâtre. id. — grande de la Jamaïque. 455 — sylvicole. 468 — à cordon noir. id. — jaune. id. — -à ventre jaune. id. L- à cravate noire. 440 — jaunâtre à front jaune. id. — bonelli. 469 — couturière. id. — aux joues noires. id. Troglodyte d’Europe. id. — couronnée de roux. id. — lancifere. id. — arada. 470 — tachetée du Sénégal. id. — à longs pieds. 4 56 — d’hiver. id. — tailor. 44' — à longue queue de la Chine . id. — de Surinam. 47* — tcheric. id. — à longue queue du Gusarat. . id. — basacaraguay. id. ■ — de la terre de Diémen. id. — de Magellan. id. Roitelet huppé. 473 — à tête jaune. id. — mitrée. 457 — rubis. 474 — à tête grise. 441 — mordorée. id. Rouge-queue de la Guyane. id. — à tête rousse. id. — nébuleuse. id. — de Ceylan. id. — à tête rouge. 443 — grande noirâtre. id. — tithys. id. — à toupet. id. — petite noirâtre. 458 — de muraille. 475 — trichas. id. — noire de Cayenne. id. . — des États-Unis. 476 — tschecantschiki. 444 ■ — noire de Cambaye. id. — à gorge blanche. id. — à croupion jaune. id. — olivâtre des Indes. id. — à gorge rousse. id. — à croupion noir. id. — olive. id. — des Indes. id. — de la Daourie. 445 — olivert. 459 Rouge-gorge. 477 — à demi-collier. id. — orangée. id. Gorge-bleue. id. — discolore. id. — patagone. id. Pipit bleu. 478 — à double sourcil. 446 — aux paupières blanches. id. — brun et roux. id. — ferrugineuse. id. — pavaneur. 460 — à coiffe bleue. 479 — à gorge brune de.Cayenne. id. — petit-simon. id. — à front blanc. id. — à gorge dorée. id. — petite verre et brune. id. — demi-fin noir et roux. id. — à gorge grise. 447 — phryganophile. ’id. — pitiayami. id. — à gorge jaune. id. — aux pieds dorés. 461 — roux et blanc. 480 — à gorge orangée. id. — aux pieds jaunes. id. — à ventre rouge. id. — grignette. id. ■ — pinc-pinc. id. ■ — vermivore. id. — agile. 448 — pivote de la Chine. id. — cap-nègre. 481 — d’automne. id. — * à poitrine jaune du Paraguay. — quadricolor. id. • — bérille. id. 462. Motteux cendré. id. — des peupliers. 449 — à poitrine rouge. id. — à gorge blanche de la Nou- — petit-deuil. id. — protonotaire. id. velle-Hollande. 48 2 — hemlock. id. — à queue blanche. id. — fourmillier. 483 — jaune aux ailes bleues. 450 — à queue jaune. id. — à chaperon noir. id. — du Kentucky. id. — de rivage. 463 — grand du Cap de Bonne- — du cap May. id. — rayée. id. Espérance. id. Y vvvvvvv ]/,42 Motteux imitateur. 483 — noir. 484 — bleu et roux. id. — Reynauby. 48y — Stapazino. id. — Pleschanka. 486 — du Sénégal. id - — verdâtre. id. — terat-boulan. 487 Tar er d’Europe. id. — à croupion roux. 488 — noir. id. Traquet proprement dit. id. — commandeur. 4^ OO — à cul roux. id. — familier. id. — grand. id. — grand des Philippines. 490 — de l’île de Luçon. id — à lunettes. id, — montagnard. 491 — de montagne. id. — noir et blanc. id. — pâtre. id. — petit des Indes. 492 — des Philippines. id. «— à plastron noir. id- — à queue bleue. id. — à queue striée. id. — du Sénégal. 49$ — trac trac. id. — coureur. id. — de Madagascar. id. Merion. 494 — superbe. id. — binnion. 495 — noir et rouge. id. — tacheté. id. Tachuris à tête couleur de plomb. 496 — à tête brune. id. — à ventre jaune. id. — brun à ventre gris de perle, id. • — collier noir. 497 — chicli. id. — cogogo. 498 — chorreadito. id. Mésange. id. — huppée. 499 — à longue queue. id. — grosse charbonnière. yco — bleue. yoi — grosse bleue. id. — nonette. 502 TABLE. Mésange petite charbonnière. yo2 — moustache. 505 — remiz. id. — de Norwège. 504 — des Alpes sunamisices. id. — amoureuse. id. — brune à poitrine noire. yoj — à ceinture blanche. id. — chinoise. id. — de la côte du Malabar. id. — grise à joues blanches. 506 — knjaescik. id. — à ventre roux brun. id. — noirâtre. 507 — noire. id. — grisette. id. — à grosse tête. id. — à huppe grise. id. — kiskis. yc8 — noire d’Afrique. id. — petit deuil. 509 — peche-ke-shisch. id. — toé-toé. id. Tyranneau. yio — huppé. id. Pardalote. id. — huppé. yji — pointillé. id. — rougeâtre. 511 — à tête rayée. id. Fournier. id. — proprement dit. y 1 3 — annumbi. id. — rouge. 514 Hirondelle. yi5 — grise des rochers. yi 6 — de rivage. id. — de cheminée. y 17 — à croupion blanc. id. — salangane. y 18 — de Sibérie. y 19 — tapére. id. — tachetée de Cayenne. id. — ambrée. yzo — d’Antigue, à gorge cou- leur de rouille. id. — bicolore. id. — petite brune à ventre ta- cheté. id. — petite noire. y 21 Hirondelle petite noire àxcrou- pion gris. 521 — petite noire à ventre cendré, id. — bleue et blanche. id- — bleue de la Louisiane. î21 — brune* et blanche à cein- ture brune. id. — brunette ou des marais. 525 — de Cayenne, id. — à ceinture blanche. id. — à croupion blanc du Pa- raguay. id. . — noire et blanche à ceinture grise. 52^ — d’Ounalaska . id. — à plastron blanc. id. — à croupion roux et queue carrée. id. — fauve. 5 27 — rousseline. 52^ — à collier blanc. id. — bleue et rousse id. — brune du Paraguay. y-29 — brune de la Nouvelle- Hollande. id- — rousse. id. — rousse et noirâtre. y 30 - — à tête rouge. id. — à tête rousse. id. — vélocifère. id. — à ventre blanc. id. — à ventre blanc de Cayenne. 531 — à ventre jaunâtre. id. — acutipenne de Cayenne. id. — acutipenne de la Nouvelle- Galles. id. — bibouipi. id. — brune acutipenne de la Louisiane. y 3 2 — noire acutipenne de la Martinique. id. Martinet. id. — noir. y H — à ventre blanc. y 34 — à gorge blanche. id. — grand de la Chine. id. Engoulevent. y 3 y — d’Europe. id. — acutipenne de la Guyane, y 36 — à ailes jaunes. id. — à cou blanc. id. — à crête. y 37 — criard. id. Engoulevent nacunda. V* — petit tacheté de Cayenne. id. — urutau. id. — mégacéphale. J 39 0 — jaspé. id. — à queue étagée. £40 — à lunettes. id. — manure. id. — à queue fourchue. id. — poo-book. 541 — mont-voyau de la Guyane. id. — roux de Cayenne. id. • — ibijau. 54i — popetué. id. — à queue en ciseaux. il. — énicure. y 43 — de Sierra-Léona. id. — varié à queue blanche. 544 — gris. id. — guira-querea. id. — de la Jamaïque. id. — à bandes noires. 545 — bir-réagel. — cendré et rayé de noir. id. — à collier. id. — grand ibijau. 546 — à collier roux. id. Podarge. 547 — gris. id. Colibri ou Oiseau-mouche. 548 Colibri tacheté. id. — acutipenrie. 549 — ; arlequin. id. ■ — brin blanc. id. — brin-bleu. 55° — petit varié. id. • — à ventre noir. id. — à ventre piqueté. id. — "vert. 551 - — à ventre roussâtre. id. — vert et noir. id. — hausse-col vert. id. — violet. 5-51 — zit-zil. id. — brun. id. — à casque pourpré. id. — à ventre cendré. id. — à collier rouge. 553 — à cravate noire. id. — à cravate verte. id. — à tête , demi collier et queue pourprée. id,. TABLE. Colibri à tête noirâtre. 553 — à tète orangée. 554 — topaze. id. — à face orangée. id. — à front jaune. 555 — quadricolor. id. — grenat. id. — hausse-col doré. id. — hausse-col à queue pour- prée. fs£ — à huppe dorée. id. — huppé. . id. — à pieds vêtus. id. — petit. 557 — à plastron noir. id. — lazulite. id. Oiseau-mouche à queuefourchue du Brésil. id. — à queue blanche et verte. id. — azuré. 558 — à gorge blanche. id.. — Delalande. id. — magnifique. 559 — à oreilles blanches. id. — à longue queue or, vert et bleu. id. — à queue singulière. 560- — à tête grise. id. — versicolor. id. — vert et gris. id. — superbe. 561 — améthyste. id. — à bec blanc. id. — à bec en scie. id. — à gorge cèndrée. 562 — à collier, dit jacobin. id. — à croupion, aileset queue pourprés. 56 3 — éclatant. id. — éméraude-améthyste. id. — à gorge et poitrine vertes, id. • — à gorge rousse. 564 — à gorge et ventre blancs. id._ — à gorge verte. id. — le plus grand. 5Û5 — huppe-col. id. — huppé. id. — à huppe bleue. 566 — à larges tuyaux. id. — à long bec. id. — à longue queue couleur d’acier bruni. id. — marbré. 567 ■ 443 Colibri Maugé. 567 — à oreilles. id. — le plus petit. £<>8 — pourpré. id. — à queue azurée. ■ id. — rubis-éméraude. id. — à raquettes. 5<>9 — rubis. id. — rubis topaze. 570 — saphir. id. — saphir-éméraude. 571 — sasin. id. — aux tempes blanches. id. — à tête bleue. £71 — tout-vert. id. — vert et cramoisi. id. — violet à queue fourchue. id. — duc. 57J — à queue rousse- id. - — quidricolor. id. — chalibée. 574 — langsdolff. id. — miaule. id. — à huppe noire. id. Huppe. id. — PuPut* 575 — noire et blanche. 57 6 Promerops. j77 — azuré. id. — à bec rouge. id. — bleu. 578 ■ — à paremens frisés. id. — proméfil. £79 — promerar. id. — gris à ventre tacheté. £80 — sénégalais. id. — sifHeur. id. — à douze filets. £8t — namaquois. id. Grimpereau. £82 — - proprement dit. id. — cinnamon. £85 — couleur de tabac, id. — de la terre de Feu. id. — vert. id, Soui-manga. £84 — carmélite. id. — à ceinture bleue. id. — à ceinture orangée, £8£ — cendré. id. — à collier bleu, id. Vvvvvvvv 2. «444 Soui-manga cossu. 586 — à cravate bleue. id. — à cravate violette- id. — - cuivré. id. — éblouissant. — éelatant- id. — sucrion. îd. — à tête bleue. id. — tricolor. CO OO — vert et brun. id. — vert à gorge rouge. id. — vert et pourpre. id. — vert à ventre blanc. y89 ■ — violet à poitrine rouge. id. •— figuier. id. à front bleu. id. — ■ à front doré- 190 — gamtochin. id. angala-dian- îd. — proprement dit- 191 — - à gorge grise. id. -r de 111e de Luçon- id. - à long bec- id. — de Macassar- m — de Malaca. id. — malachite- id. — marron-pourpré à. poitrine rouge- 193 — mignon- id. — mordoré. id. — namaquois. Î94 — noir à poitrine rouge..- id. ■ — olive à gorge pourprée. -id.. — olive de Madagascar- id. — omnicolor. 59 S ■ — orangé. id. — du pays des Marattes- id. — Per rein - idt — petit à longue queue- idi — à plastron rouge. id. — à plumes soyeuses- 496 — pourpré- id. — à queue noire- id. — quinticolor. id. — rouge-doré- 597 — sola. id. ■ — sougnimbidou. id. — aux ailes dorées. id. — d’Amboine. 598 — • à capuchon viole t- id. — » aurore. id. — azuré. id. ibec en faucille- id- TABLE. Soui-Manga à bec rouge- ^99 — bleu des Indes. id. — à bouquets. id. — bronzé. id. — cardînalin. id. — à gorge rousse. 600 — à front violet. id. — noirâtre. id. — à ventre noir. id. HéoroTaire. id. — proprement dit- 60 1 — akaiaroa'. id. — hoho. 601 — à ailes jaunes. id. — ardoisé. id. — à bec très-grêle. id. — bleu. id. — brun: 603 — à coiffe noire- id. — à collier blanc. id. — à croupion rouge. id. — ’à gorge blanche. id. — à gorge jaune. 604 — jaunâtre. id. — kuyameta. id. — melanops. id. — moucheté. 60y — neghobarra- id. — noir- ^ id. — cap-noir. id. — noir et blanc. id. — de la Nouvelle-Hollande. 606 — tacheté. id. — sanguin. id.. — à tête blanche- id. — à tête grise- id. — véloce. 6oy — verdâtre. id. — vert-brun. id. — vert-olive- id.. Dicée. id. — scarlatre- 608 — siffle u r- id. — rou8e- y id. — gris de la Chine- id. — à dos vert- 609 — à. dos rouge- id. — crombec- id. Guit-güit. y. — proprement dit- 610 — noir, et bien. id. Guit-guit noir et violet. 6it — ■ sucrier. id. — à tête grise. id. — varié. 611 — bleu de Surinam. id. — vert-bleu de Cayenne. id. — vert à tête noire. id. — à gorge bleue. 614 Polochion. id. — proprement dit. id. — kogo. id. — moho. id- — aux ailes orangées. id. — a capuchon. 614 — darwang. id. — dee-wed-gang. id. — à face jaune. 61 y — ■ à front blanc. id. — go-ruck. id. — graculé. 6 16 — gris. ' id. — jaseur. id. — aux joues bleues. 617 — marbré. id.. — moucheté. id. — noir et jaune- id. *— olivâtre. id. — aux oreilles jaunes. 618 — aux oreilles noires. id. — pie. id. — rayé. id. — à tête noires 619 ■ — verdin. id. — vert. id. — wergan. id. PlCCHlQN. èlO — de muraille.. id. — Bâillon. 621 — brun. id. • — cramoisi: id. Synallaxe. 611 — à tête tousse. id. PlCUCULE. jd. — proprement dit. 623 — à ailes et queue rouges. id. — à bec étroit 624 — brun. id. • — enfumé. id. — flambé. id. — à gorge blanche. ézy — macule. id. Picucule nasican. 623 — grand du Paraguay. id. — à bec en faucille. 626 — rouge et brun. id. — - à tête grise. id. — - talapiot. id. — talapiot roux. id. Thryothore. 627 — coraya. id. — à gorge rayée. id. — à oreilles noires. 62.8 — des rivages. id. — des roseaux. 629 — toute-voix. id. — à long bec. 650 Etourneau. id. — proprement dît. 651 — de la Daourie. id. — olivâtre. 6 32 — pie. id. — à plumes soyeuses. id. — vert. id. — unicolon id. Stournelle. 633 — à collier. id. — Loyca. 634 — des terres magelîamques. 6 35 — rouge. id.. Grive. id. — proprement dite. 63 6 — draine. 637 — litorne. id. mauvis. 638 — rousserolle. id. — bassette. 639 ■— brune. id. — brune et rousse. id. — chochi. id. — à collier blanc. 640 — dauma. id. — erratique. id. — fuligineuse. 641 — grivelette. id. — griveron. 642 — grivettë. id. — à gros bec. id. _ — de la Guyane.. 643 ■ — hoamy. id. — hochequeue. id. — de la Jamaïque. id. — litorne de Cayenne. 644 — à lunules. id. TABLE. Grive noirâtre et blanche. <344 — petite des Philippines. id. — du port Jackson. 645 — à queue courte. id. — rousse. id. — tannée. id. — à tête bleue. 646 — - à tête tachetée. id. — tilly. id. — tsutju-crawan. 647 — à ventre jaune. id. — silencieuse. id. — à tête noire. id. Merle proprement dit. 648 — bleu. id. — à plastron blanc. 649 — ; de roche. id. — rose. 630 — d’Amérique. 65 1 — à aigrettes. id. — aux ailes courtes. id. — banawill-will. 65 2 — baniahbou. id. — à bec jaune d’Afrique. id. — à bec bleu. id. — bleu de la Chine. id. — brillant de Congo. 6} 3 — brunet. id. — brunoir. id. — brun d’Abyssinie. 63 4 — brun de la Jamaïque. id. — brun à poitrine noire. id. — brun du Sénégal. id. — à calotte blanche. — choucador. id. — à courte queue. id. — cureu. id. — à calotte noire. 636 ■ — de la Chine. id. — des colombiers. id. — à cou noir. id. — cul-d’or. 637 — de la Daourie. id. — dilbourg. id. — dominicain de la Chine. id. — dominicain des Philippines, id. — douteux. 638 — écaillé. id. — éclatant: id. — espion- id. — Auteur. 639 — frivole. id. — chartoitoii. id». i345 Merle goio-beou. 660 — Janfrédéric. id. — gris-bleu. id. — gris de Gingi. id. — gris de la Martinique. 661 — gris à tête noire. id. — huppé du Cap de Bonne- Espérance. id. — huppé de Surate. id. — de l’île de Bourbon. 662 — des îles Sandwich. id. — importun. id. — jaune de la Chine. id. — jaune huppé. id. — jaunoir. 66} — à joues bleues. id. — aux joues noires. id. — du Kamtschatka. id. — Leschenault. 664 — à long bec. id. — à longue queue. id. — le Sueur. id. — Leucophys. 663 — Macé. id. — mélanops. id. — de Mindanao. id,. — moloxita. id. — noir à ailes blanches. 666 — noir et blanc. id. — noir et jaune. id. — noir et pourpré. id, — noir-pourpré. id. — noir à sourcils blancs. 667 — de la Nouvelle-Zélande. id, — olivâtre de Barbarie. id, — olive des Indes. id». — olive de Saint-Domingue, id. — d'Onalaschka. id, — oranbleu. 668’ — à oreilles blanches, id.. — ourovang. jd„. — pâle. id,. — calandria à trois queues, id, — Péron. 669? — persique. jd„ — petit à gorge blanche; • id, — de l'îlë Panay. id, — à pieds jaunes, 670 — padobé. id, — du port Jackson. id, — à queue rousse- id, — réclameur. id, — no car, 6~i TABLE *446 Merle roux à collier noir. 671 — des savanes. id. — saui-jdla. 672 — schan-hu. id. — solitaire de Manille. id. — solitaire des Philippines. -id. — spreo. 67S — tacheté. id. — tacheté defermin. id. — tanaombé. 674 • — tricolor à longue queue. id. — turbulent. id. — d’Uliétéa. id. — de Van-Diémen. id. — verdâtre de la Chine. 673 — vert d’Angola. id. — vert-doré. id. ■ — vert de l’ile de France. 67 6 — vert et jaune. id. — violet du royaume de Juida. id. — violet à ventre blanc. id. — prasin. id. — Naumann. 677 — à gorge noire. id. — moqueur proprement dit. id. — cendré. 678 - theuca. id. Fqormillier. 679 — ardoisé. 680 - — bambla. id. — grand- befroi. id. — petit-befroi. 681 — à calotte brune. id. — carillonneur. id. — colma. id. — à fiancs blancs. 682 — longipède. id. — - noir et blanc. id. — palikour. id. — rayé- 683 tt— roux. id. t- à sourcils blancs. id. — à tête noire. id. t- tetema. id. t— marqueté- id. — roi des fourmilliers. 684 Brève.. id. — azurine. 683 — d’Angola. id. — du Bengale. id. — de Ceylan. 686 Brève de h côte du Malabar. 686 — de Madagascar. id. — de Malacca. id. Aguassiè&e. id. — à gorge blanche. 687 Martin. 688 — proprement dit. id. — à ailes noires. 689 — brame. id. — de Gingi. 690 — goulin. id. — gris de fer. id. — vieillard. 691 — porte-lambeaux. id. — noir. 691 Manorine. id. — verte. id. Graleine. id. — noire et blanche. 695 Loriot. id. — proprement dit. 694 — çoulavan. 693 — grivelé. id. — loriodor. id. — orangé. id. — à tête rayée. 696 — à tête noire de la Chine. id. — varié. id. — vert. 697 Tisserin. id. — baglafecht. 698 — bicolor. id. — cap-jaunë. id. — cap-more. - 99 — nelicourvi. id. — à col ier. id. — à gorge noire. id.. — huppé. 700 — noir. id. — jonquille. id. — orangé. id. — à tête noire. 701 — toucnam-courvi. id. — voilé. id. Ictérie. 702 — dumicole. 703 Carouge. 704 — bonana. id. Carouge chrysocéphale. 703 — à coiffe jaune. id. — esclave. id. — solitaire. id. — jamac. 706 — à long bec. id. — à nid pendant. 707 — noir. id. — vert. _ 708 Baetimqre. id. — proprement dit. id. Troupiale. 710 — acutipenne. id. — bicolor. 71 1 — des bois. id. — à calotte noire. id. — à calotte rousse. 712 — de Carthagène. id. — châtain. id. — chopi. id. — chrysoptère. 713 — commandeur. 714 — doré. 713 — dragon. 716 — à épaulettes rousses. id. — à front châtain. 7.7 — guirahuro. id. — japacani. id. — jaune. id. — noir de Saint-Domingue. 718 — à long bec. _ id. — olive de Cayenne. id. — ory/dvore. 719 — d’Ounalaschka. id. — aux pieds bleus. id. — à queue fourchue. 720 — rouge et noir. id. — tacheté de Cayenne. id. — tocolu. 721 — vert et jaune. id. Cassique. id. — huppé. id. — jupuba. 722 — noir à bec blanc. id. — à mantelet. 723 — pupui. id. — vert. id. — yapou. 724 Pie-grièche. 723 — écorcheur. id. TABLE. Pie-grièche grise. 7* — grise à front noir. 7*7 — rousse. id. — boréale. 718 — acutipenne... 729 — d’Anrigue.- id — ardoisée. id. — blanche de l’île Panay. 73° — blanchot. id. — bleue d’Afrique. id. — brubru. 73i — brun-marron. id. — brune. id. — brune de l’Amérique. 73* — cadran. id. ■ — couronnée. id. — à courte queue. 733 — à croupion rouge. id. — cubla. id. — fiscal. id. — grande. 734 — huppée de la Chine. id. — huppée de la Nouvelle Hollande. id. — de l’île de Luçon. 73 5 — naine. id. — noirâtre et blanche. id. — noire. id. — de Nootka. id. — pendeur. 736 — à queue rouge. id. — quadricolore. id. — - robuste. id. — rouge à plastron blanc. 737 -- rousse du Bengale. id. — rousse de l’île Panay. id. — schach. id. — silencieuse. id. — sourcil brun. id. — taboane. 738 — à tête noire. id. — tcha-chert-bé. id. — variée. id. — à ventre ferrugineux. id. Wilbong. 739 Falconelle. id. — à front blanc. id. Sparacte. 740 — huppé. id. Lanion. id. — huppé. 74i — mordoré. id. 5 AT ARA. 74i — agvipenne. 74* — à ailes vertes. id. — alapi. id. — bleuâtre. 743 — à calotte noire. id. — à cravate noire. id, — doré. id. — à front roux. 744 — ferrugineux. id. — à gorge blanche. id. — grand. id. — grisin. 745 — huppé. il. — à longue queue. 746 — moucheté. id. — rayé de Cayenne. id — rayé du Paraguay. . id. — rayé à tête rousse. 747 — rougeâtre. id. — roux. id. — tacheté. id. — schet-bé. id. — tchagra. id. — à tête bleue. 748 — à tête rousse. id. — vert. 749 — varié. id. — verdâtre. id. — rufin. id. — vanga. id. — roux et rayé. id. — gris. 75°! — vert du Brésil. id. PlLLURlON. id. — bicolor. id. Drongo. 75 1 — bronzé. id. — drongear. 75* — drongup. id. — finghah. - jd. — gris. id. — gris à ventre blanc. id. — huppé. 753 — à longue queue. id. — à moustaches. id. — à raquettes. id. Bagadais. 754 — Geoffroy. id. Gonolek. id. — proprement dit. 755 >447 Gonolek bncbakiri. 7 55 — à cravate blanche. 756 — oliva. id. — à ventre. rouge. ; 757 — vert à collier. id. Langraien. id. — proprement dit. 7^8 — brun. id. — giis. id. — à lignes blanches. id. — tcha-chert. 7J9 Coîinga. id. — averano. 7 60 — bleu. id. — cendré. 761 — cordon bleu. id. — cuivré. id. — doré. id. — à gorge nue. 761 — à flancs roux. id. — gris. id. — guira-panga. id. — huppé. 7 63 — ouette. id. ■ — pacapac. 764 — à plumes soyeuses. id. — quereiva. id. Jaseur. 76J — d’Europe. 766 — du cèdre. id. Tersine. 767 — bleue. id. Piauhau. 768 — rouge. id. — à gorge rouge. id. Coracine. 769 — à cqu nu. id. — choucari. 770 — chauve. id. — verte. id. — kailora. 771 — à front blanc. id. — à gorge rouge. id. — à ventre rayé. 771 — céphaloptère. id. Tangara. id. — aux ailes vertes. 775 — à bandeau et dos noirs. id. — bepu lindo. id. TABLE. 418 Tangara bleu .de la Nouvelle- Espagne. • 773 — bleu à tête blanche. -774 - — à capuchon noir. id. . — Desmarest. id. — diable-enrhumé. id. — ,évêque. 775 — à front jaune. id. — à gorge rousse. id. — multicolor. id. — noir et jaune. 776 — olivet. id. — onglet. id. passe-vert. 777 — péruvien. 778 — rouverdin. id. rustique. id. — septicolor. id. — • syacou. 779 — à tête violette. id. — tricolor. id. — turquin. 780 — varié. • id. — varié à tête bleue. id. — à tête cendrée. 781 ■— à ventre bleu. id. — à ventre roux. id. — vert du Brésil. id. — vert et bleu. id. — chlorotique. 781 — olive. id. — à front et cou noirs. id. — doré. id. — nègre. 78 3 • — organiste. id. — teité. id. ■ — variable. 784 * — vert. id. Phibalure. ' id. — à bec.jaune. id. Viréon, 7SJ — à front jaune. id. — musicien. 786 — solitaire. id. — verdâtre. id- Némosie, 7 87 — à coiffe noire. id- — à gorge jaune. 788 .. — à gorge noire. id. — rouge-cap. id- — à tête et gorge rousses. Habia. 789 — à bec orangé. id. — à cravate noire. 790 — grivert. id. — à épaulettes bleues. id. — à gorge noire. id. — jaune. 79i — noir et blanc. id. — plombé. id. — rougeâtre. "79* — ponceau. id. — robuste. id. — tacheté. id. — tacheté à gorge blanche. 795 — à tête rousse. id. — vert. id. — vert-olive des grands bois • 794 — noir. id. Arremon. id. — à collier. id. Touit. 79i — noir. id. Jacapa. 796 — bec-d’argent. id. *— scarlatte. 797 — pyranga. 798 — bleu et jaune. id. — cendré. id. — à face rouge. 799 — noir et jaune. id. — aux pieds jaunes. id. — rouge. id. — rouge et noir. 800 — à tête verte. 8c 1 Tachyphone. id. — archevêque. id. — houppette. 80 z — noir et fauve. id. — leucoptère. 803 — palmiste. id. — quadricolor. id. — rouge. 804 — vert et jaune. id. Gobe-mouche. id. — proprement dit. 80 y — noir. id. — à collier. 8c6 — petit d’Allemagne. id. — à ailes et queue roses. 807 — petit- azur. id. Gobe-mouche azurou. 807 — booddang. 808 — des bords du Jenisei. id. — brillant de la Chine. id. — brun de Cayenne. id. — brun-cendré. 809 *— des îles Sandwich. id. — burril. id. — de Cambaye. id. — à capuchon noir. id. — cendré de Cayenne. 810 — de la Cochinchine. id. — à collier du Cap de Bonne Espérance. id. — couronné de noir. id. — à crête de Ceylan. id. — à croupion orangé. 8:r — étoilé. id. — ferrugineux de la Caroline, id. — à front blanc. 812. — à front jaune. id. — à front noir. id. — gobe-moucheron. id. — à gorge jaune de l’île de Luçon. id. — gris de la Chine. 8.3 — huppé à ventre gris. id. — de l’île de France. id. — des îles Sandwich. 814 - — de Java. id. — jaunâtre de New-Yorck. id. — aux joues noires. id. — du Kamtschatka. id. — à longue queue. 81 y — maculé. id. — mantelé. id. — mignard. id. — molinar. 8 1 6 — moineau de Tanna. id. — musicien. id. — olivâtre deNew-Yorck. id. - — olive de la Caroline. 817 — olive de Cayenne. id. — oranor. id. — petit tacheté de Cayenne. id. — petit-noir aurore. 818 — petit goyavier. id. — à poitrine noire. id. — à poitrine et ventre rouges. id. — de Pondichéry. 819 — pririt. id. — à queue blanche. id. — rosé. 820 Gobe-mouche G.obe-mouche de Surinam; &10 — suiriri. id. — tacheté de Cayenne. id. — tectec. 811 ■ — à tête bleuâtre.. id. — à tête bleue". id. ■ — à tête grise. id.' — à tête noire. ii. — à tête noire de la Chine. 821 — - tricolor. id. — ■ varié des Indes. id. — verdâtre de la Chine. id. — ■ vert-luisant. id. • — des marais. 823 — mélodieux. id. — malkala-kourla. id. Moucherolle à bec bleu. id. — bleu. 824 à bracelets. -id. — brun et blanc. id. — brun de la Martinique. id. — colon. id. — à cou jaune. 825 — à croupion jaune. id. ■ — des déserts. id. — "djou. id. . — à dos blanc. 826 — fauve de Cayenne. id. • — gris-brun. id. — à face noire. >■ id. — huppé à croupion orangé, id. — à huppe blanche. 8 27 — jaune. . id. — jaune tacheté. id. — *• melanops. id. — noir du Brésil. 828 — à moustaches. id. — noir de l'île de Luçon. id. — -noirâtre du Paraguay. id. ■ — pewit. 829 — de la Nouvelle-Calédonie, id. — de la Nouvelle-Hollande, id. — des Philippines. id — pointillé. id. — à poitrine noire. 850 — à queue en aiguille. id. — à queue en éventail. id. . — à queue fourchue du Mexique. 851 rouge; id. — «Â'fiBeur. id. — à sourcils blancs. id. — à sourcils jaunes. 831 T A B LE. Môucherolle à sourcils noirs. 83Z — tacheté de la Nouvelle- Calédonie. id. — tacheté du Paraguay. id. — à tête jaune-doré. 833 — à tête rousse. id. — tic-tic. id. — à ventre jaune. id. — yieperu. 834 — jaune d’Otahiti. id- Platyrhynque. id» — à ailes variées. 835 — à bandeau blanc. - id. — noir et blanc. id. ■ — bleu et blanc. 836 — brun et blanc. id. à collier. id. — gillit. 837 — à gorge blanche. id. ■ — huppé de l'île de Bourbon, id. — à joues noires. id. — à lunettes. '838 — à oreilles blanches. id. — tacheté de Cayenne. - id. — à oreilles noires.- id. — à poitrine rouge. 839 — à poitrine orangée. id. <— à queue rousse. id. — à raquettes. id. — roux de Cayenne. 840 . — rubin. id. — schet. id. — tacheté. 841 — tchettreché. id. — tchitrec. 842 — à tête blanche. id. — à ventre jaune. id. — ■ à ventre roux. 843 — Dupont. id. — à gorge rousse. * id. — brun et jaune. id. — couronné- id — à moustaches. 844 — noir et roux. id — verdoyant. id. — musicien. 843 Tyran. id. — audacieux. 846 — belliqueux. id — bellot- id. — .brun-roux. 847 : . -r- carnivore. id. Fyran colérique. 449 847" — féroce. 848 — intrépide. 849 — magnanime. 830 — matinal. id. — mélancolique. t — querelleur. 851 — roux. id. — des savanes. 833 — solitaire. id. — suiriri. 834 — violent. id. — vorace. 833 Papoaza couronné. id. — dominicain. 836 — irupero. id. — à tête noire. id. Échenilleur. 837 — ferrugineux. id. — gris. id. — jaune. 838 • — noir. id. — ochvacé. id. , Bécarde. id. — grise. 839 — cannelle. i d . — rousse à tête noire. id» — verte. 860 Gallite. id. — tricolore. id. PlTHIS. 8 61 ■ — à plumet blanc. id. Ramphocène. 863 — à queue noire. id. Coliou. 8(34 — du Cap de Bonne-Espé- rance. id. *- à croupion rouge. id. — à gorge noire. 863 — huppé du Sénégal. id! — - des Indes. id. ■ — à joues rouges. id. — rayé. id. — vert. $66 Roelier. id. — proprement dit. id. — blanc. 867 — bleu. id. — chevelu. 867 — de couleur d’outre- -mer. 868 — . cuit. id. | — gentil. id; Xxxxxxxx i45o Rollier à longs brins. 86S — à masque noir. 869 — noir. id. , — de la Nouvelle-Calédonie, id. — à poitrine rouge. id. — Temminck. id. ■ — à tête marron. 870 — à ventre bleu. id. — vert. id. Rolle. id. — de la Chine. 871 * — à gorge bleue. id. — rouge. id. — gorgeret. 872 — à tête brune. id. — violet. id. — petit violet. id. Mainate. id. — ptoprement dit, 873 Créadion. id. — pharoïde. 874 — cornu. id. — à pendeloques. id. — foulehaio. 87J Corbeau. id. — proprement dit. 876 — • corbivau. 877 — noir et blanc de l'îleFéroe. id. — ossifrague. 878 — des terres australes. id. Corneilles. id. — corbine. id. — freux. 879 — mantelée. id. — à duvet blanc. 880 — à gorge brune. id. — hocizana. id. — de la Jamaïque. id. — de la Nouvelle-Calédonie, id. — à scapulaire blanc. id. — à rabat. 881 . — versicolore. id. Choucas. id. . — chouc. id. — proprement dit. 882 . — columbia. id- — gris du Bengale. id. — moustache. 883 Pie. id- — proprement dite. id. — acahé. 884 — des Antilles. 88y TABLE. Pie blanche-coiffe. 88y — à bec rouge ou san-hia. id. — ■ bleue de ciel. 886 — bleue et noire. id. — à tête noire. id. — à cou blanc. 887 — à culotte de peau. id. — houpette. id. — aux oreilles blanches. id. — piapac. id. — pourprée. 888 — rousse de la Chine. id. — vagabonde. id. — zanoé. 889 Geai. id. — proprement dit. id. — azurin. 890 — bleu huppé. id. — bleu-verdin. 891 — boréal. id. — brun du Canada. 892 — gris -bleu. id. — longup. id. — petit de la Chine. 893 — à tête pourprée. id. — vert. id. Coracias. 894 — à bec rouge. id. — à bec noir. 895 Choquard. id. — des Alpes. id. — sicrin. 896 — violet. id. Cassenoix. id. — moucheté. V 897 Temia. id. — proprement dit. 898 Astrapie. id. — à gorge d’or. id. CUISCALE, 899 — versicolor. id. — grand. 900 — barite. id. Cassican. id. — chalibé. 901 — Auteur. id. — karrock. id. — noir. 902 — - noir et blanc. id. — ■ réveilleur. id. — versicolor. id. Phytotome. 903 — rara. id. — du Paraguay. id. — guisso-balito. id. Glaucope. 904 — cendré. id. Pique-bœuf. id. — proprement dit. 90 s Samalie. id. — éméraude. 906 — petite. id. — magnifique. 907 — rouge. id. Manucode. 908 — roi des oiseaux de paradis, id. SlFILET. 909 — proprement dit. id. Lophorine. id. — superbe. 910 Sitelle. id. — proprement dite. 9 il — grande. 912 — brune. id. — cafre. id. — de la Chine. id. — chloris. 915 — folle. id. — rousse de Surinam. id. — petite à tête brune. 914 — à tête noire. id. SlTTlNE. id. — aux ailes orangées. 9i 5 — à queue rousse. id. — à queue en spirale. id. Mniotille. 916 — varié. id. Emberize ou Bruant. 917 — proprement dit. id. — zizi. 918 — gavoué. id. — mitilène. 919 — ortolan. id. — de passage. 920 — proyer. 92! — de roseaux. id. — à ailes et queue rayées. 922 — amazone. id. — aquatique. ♦ id. — auréole. 92? — à calotte noire. id. Bruant calfat. 9*3 — couleur de rouille. id. — en deuil. id. — écarlate. 924 — fardé. id. — flavéole. id. — gaur. id. — gonambouc. id. — des herbes. id. — des îles Sandwich. 92 y — mordoré. id. — d’Orient. id. ■ — petit. id. — des pins. id. — à poitrine et ailes jaunes. 9 z6 — rustique. id. — shep-shep. id. — à sourcils jaunes. 927 — à sourcils jaunes de la Daourie. id. — de Surinam. id. — à tête bleue. id. — à tête verte. id. — thérè se- jaune. id. — huppé jaune. 928 Passerine. id. — à ventre jaune du Cap de Bonne-Espérance. 929 — du Cap de Bonne-Espé- rance. id. — auréole. id. — ~ à bec rouge. id. — bleue ou le ministre. 930 — - à collier. id. — à cou noir. 93 r — couronnée de noir. id. — cuschisch. id. — guirnegat. 932 > — jacobine. id. — jacarini. 933 — - des marais. id. — maritime. 934 — musicienne. id. — nonpareil ou pape. 93 3 — olive. id. — outatapaseu. 936 — des pâturages. id. — petit-chanteur. 937 — des prés. id.’ • — des broussailles. 938 — quadricolore. id. — à queue étagée,. . id. TABLE. Passerine à queue p°intue. 938 — discolore ou Tangavio. 939 — savanna. 940 — soulciet. id. — à tête noire. id- — à tête rousse. 941 — verdinère. id. — des vergers. id. — roussâtre. 942 — agiipenne. id. — dite ortolan de neige. 944 — de montagne. 943 — tannée. 946 — grand-montain. 947 Pinson ou Fringille. id. Pinson proprement dit. 948 — d’Ardennes. 949 — brun. id. — de la Chine. 930 — à double collier. id. — frisé. id. — jaune et rouge. id. — à long bec. 931 — cardeline. id. — à gorge blanche. id. — grivelé. id. — leucophore. 932 — paroare. id. — paroare huppé. 933 — de Ténérifïe. id. — worabée. id. Moineau proprement dit. 934 — à tête marron. id. — friquet. id. — comba-sou. 933 — à croissant. 936 — friquet huppé. id. — gris- 937 — noir et blanc. id. — de Bologne. id. — de Bologne, à queue blan- che. 937 — brun. 938 — de la Caroline. id. — de Carthagëhe. id. — cendré aux oreilles noires, id. — de Ceylan. id. — couleur de brique. 939 • — couleur d’ocre. id. — à croissant noir et jaune, id. — à croupion vert. id. — de datte. id. 451 Moineau d’EscIavonie. 960 — fou. id. — de Java. id. — à joues blanches. id. — de Macao. id. — de Norton. 961 — d’Onalaschka. id. — des pins. id. — à queue rayée. id. — rose. id. 1 — roux. 961 — petit du Sénégal. id. — de la Terre de Feu. id. — à tête noire. id. — oranoir. id. — veuve au collier doré. 9(3,5 — chrysoptère. 964 ■ — à deux brins. id. — dominicaine. 963 — à épaulettes. id. — en feu. 966 — mouchetée. id. — à quatre brins. 967 — éteinte. id. Linotte proprement dite. id. — de montagne. 969 — huppée. id. — tobaque. id. — vengoline. 970 — à bec et gorge jaunes. id. — brune. id. — gyntel. 971 — à longue queue de Cayenne, id. — à tête jaune. id. — venturon. id. — serin mozambique. 972 — habesch de Syrie. id. — serin des Canaries. id. — de la Jamaïque. 973 — jaune à front couleur de safran. id. Siu. ' id. Astrild. 974 Azuvert. id. Azurouge. id. Dioch. id. Foudi. 973 Majan. id. Maïa. 97 G Weebong. id. Vert-brunet. id. Verderîn. id. Verdier. 977 Xxxxxxxx 2 TABLE 1452 Soulcie. 977 Atrocéphale. 978 Automnale. id. Bonjour commandeur, id. Capi. 979 — à fraise. id. Catotol. id. Chapeau roux. id. Demi-fin noir et blanc. 980 Touite. id. Tarin de la Chine. id.; — d’Europe. id. — bleu d’acier. 981 Chardonneret proprement dit. id. — acalanthe. 982 — écarlate. id. — jaune. \o 00 — olivâtre. id. — vert. 984 — beau-marquet. id. — à face rouge. id. Cini. id. Bengali amandava. 98; — cendré. 986 — à cou brun. id. — gris- bleu. id. — impérial. id. — à joues orangées. 987 — mariposa. id. — Perrein. 988 — moucheté. id. — à tête d’azur. id. — vert. id. — à oreilles blanches. 989 Grenadin. id. Sénégali à couronne bleue. id. — Dufresne. id. — à front pointillé. 990 — à gorge noire. id. — à moustaches noires. id. — à moustaches rouges. id. — quinticolor. 991 — rouge. id. — petit rouge. id. — versicolor. 992 — petit à ventre rouge. id. — aurore. id. Chipîu proprement dit. id. — balanceur. 993 - — manimbé. id. — à oreilles noires. 994 — à tête rayée. id. SlZERlN. 994 — boréal. 995 — cabaret. 99 6 Gros-bec. id. — proprement diti -.997 — à ailes bleues. .998 — à ailes noires et blanche s, id. — d’Angola. id. — asiatique. id. — azulam. id. — bleu des États-Unis. 999 — bouveret. id. — brunoir. id. — cafre. id. — du Cap de Bonne-Espé- rance. 1000 — du Caucase. id. — à collier. id. — changeant. loci — de Virginie. id. — cendré. 1001 — chanteur. id. — de Coromandel. id. — domino. id. — à dos doré. id. — érythrin. icoj — fascié. . ... id. — ferrugineux. . id. — à front jaune. 1004 ■ — de Gambie. id. — gris ou le Auteur. id. — gris-albin. ' id. — gris-brun. id. — grivelin. icoy — à croupion jaune. id. — de l’ Île de Bourbon. id. — des Indes. id. — jacobin. id. — jaunâtre. ioc6 — jaune. id. — du Malabar. id. — melanure. id. — moucheté. 1007 — mungule. id. — noir et rouge. id. — nonette. id. — noir et blanc. 1008 — noir-souci. id. — orchef. id. — orix. id. — perlé. 1009 — à poitrine noire. id. Gros-bec prasin. ioeçr — à queue blanche. ■ id.,. — à queue courte. - id. — à queue en éventail. roio — quinticolor. ■ id. — rayé. id. — rose. id. — rose-gorge. IOII — social. id. •— tacheté. 1012 — à tête blanche. id. — à tête dorée. id. — à tête noire. roi } — à ventre jaune. id. — à ventre noir. id. — à ventre roux. 1014 — verdâtre. id. — verdier de la Chine. id. — verdier sanvert. - id. — vermiculé. 1015 — vp'eebong. id. — noir. id. — Savigny. id. — padda brun. id. — padda. lOlo — bleu à gorge blanche. id. -7 bleu à gorge noire. id. — carlsonien. 1017 •— fiavert. id. — gyis à gorge noire. id. — à tête noire. id. — ponceau. 1018 Bec-croisé. id. — brun. id. — des pins. 1019 — des sapins. id. — leucoptère. id. Dur-bec. 10:0 — rouge. id. — verdâtre. 1021 Bouvreuil. id. — proprement dit. id. — atick. 1022 — bouveron. 1023 — frisé. id. — brun. id. — bleuâtre. id. à gorge rousse. id. — huppé d’Amérique. 1024 — à longue queue. id. — mysie. id. Bouvreuil nain. 1024 — noir d’Afrique. id. — ondé. 10 23 — à poitrine noire. id. — roüssâtre. id. — de Sibérie. id. — à sourcils noits. 1026 — à ventre roux. id. — violet. id. — à front et gorge noirs. 1027 — à bec rouge. id. : — noiroux. id. — olivert. id. — à gorge orangée. 1028 — à sourcils roux. id. — norr. 1029 IXe. CLASSE. id. Nandu. id. — de Magellan. icjo Spatule. 1031 — proprement dite. 1032 — couleur de rose. 1033 — petite. id. Jabiru. id. — proprement dit. 1034 — des Indes. id. — de laNouvelle-Hollande. 103; — du Sénégal. id. Savacou. id. — proprement dit. id. Anastonie. 1.036 — blanc. r 037 — cendré. id. Chionis. id. — nécrophage. 1038 Ombrette. id. — du Sénégal. id. Rouloul. 1039 — de Guzurate. id. — de Malaca. id. Kamichi. 1040 — proprement dit. id. Cariama. 1041 — proprement dit. 1042 Chavaria. 1043 — fidèle. id. Céréopsis-. 1044 — gris.- X043 Asame. id. TABLE. Agami d’Amérique. 104; f Glaréole. 1047 — dite perdrix de mer. id. — Isabelle. 1048 Porphyrion. id. ~ gris. 1049 — à tête grise. id. — favorite. id. — kala-kerenaka. id. — proprement dit. IOJO — acintli. id. — blanc et bleu. id. — blanc. ic;i — bleu et brun. id. — chauve. id. — à cou bleu. id. — du Mexique. TOJ2 — • tavoija. id. — à tête noire. id. — vert.- to;j j Jacana. id. — proprement dit. id. — noir. 10 54 — péca. id. — thegel. id. — varié. 1054 — vert. id. — vert à crête. id. . — yuppi-pi. io;6 — cannelle. id. — coudey. id. — de l’île de Luçon. ic^7 Râle. id. — d’eau. id. — grand de Cayenne, 1058 — à long bec. id. — bruyant. id. — mudhen. IC59 ' — ticklin. id. ’ — ticklin brun. 1060 — de Barbarie. id. ) — tacheté. id. . — à bec ridé. id. [ — chiricote. id. 1 — de genêt. ic6i — Bâillon. 1062 * — marouette. id. — rallo-marouet» 1063 4 — brunoir. 1064 5 — bidi-bidi. id. L. — blanc et roux. id. Râle brun-olivâtre:. IC#) — brun rayé de noir. id. — cendré à queue noire. id, ' — à cou bleu. - id. — à face noire. id. — à gorge et à poitrine rou- geâtres. ro66 — gris. id. — jaspé. -id. — kiolo. ■ id. — noir. 1067 — noir à paupières et iris rouges. id. — noir pointillé de blanc. id. — ' noirâtre. id. — de la Nouvelle-Zélande. id. — olivâtre. 1068 — petit de Cayenne. id. — plombé à gorge- blanche, id. — possega. 1069 — rayé à bec noir et pieds rouges. id. — rougeâtre. id. — rougeâtre à pieds et bec cendrés. id. — • rufalbin. 1070 — à sourcils blancs. id. — varié à gorge rousse. id. — widjeon. 107 1 — yperkaha. id. Vanneau.- 1072 — • armé de Cayenne. 1073 . — armé des Indes. 1074. — armé de la Louisiane. IG7)' — armé de la Nouvelle Hollande. id. — armé du Sénégal. id. — huppé. 1076 — grand de Bologne. 1077 — suisse. id. — boréal. 1G78 — social. id. Tringa. id. — combattant. 1079 — maculé. 1080 — demi palmé. id. . — brun. ic8t ; — cocorli. id. \ — à collier. id. . — éro'iode. IG82 , — maubêché. 1083 44 TABLE, Tringa mînulle. io8y Chevalier nageur. 1103 Héron rouge et noir. nu — de Lincoln. id. ■ — noirâtre. id. — roux. id. — ondé. id. — pygmée. 1104 — sacré. id. — selminger. io86 — sasashew. id. — soco. id. - — temmia. id. — solitaire. noy — soy-ie. 1122 — béco. 1087 — . à tête rayée. id. — tobactli. id. — cendré du Canada. id. — titarès. id. — violet. ~ id. — champêtre. id. — aux pieds courts. id. ■ — guacco. id. — à cou brun. 1088 — aux pieds jaunes. 1 106 — blanc et brun. 1123 — à cou roux. id. — bleu. id. ■ — à dos noir. id. Stéganope. id. — bleu à cou brun. id. — à gorge roussâtre. 1089 — tricolor. id. — cendré. 1124 — keptuscha. id. — chalybé. id. — maringouin. id. Héron. 1107 — à collier. id. — à oreilles brunes. 1090 — proprement dit. id. — de Coromandel. id. — rougeâtre. id. ' — garzette. 11C9 — gris- de-fer. id. — de Sakhalm. id. — grande aigrette. id. — à huppe bleue. nzy — à tête et cou noirâtres. id. — grand blanc. IIIO — roux-marron. id. — uniforme. 1091 — montagnard. id. — noir. id. — varié. id. — noir. id. — petit crabies. id. — pourpré huppé. 11 1 1 — - pourpré. 1 12 6 TOURNE-riERRE. id. - — agami. id. — roux. id. — proprement dit. 109a — à ailes blanches. 11 12 — roux à tête et queue vertes. — à aigrette rousse. id. id. Chevalier. 1093 — de la baie d'Hudson. id. — blongios. id. — bécasseau. id. — à calotte noire. id. — blongios varié. 1127 — des bois. id. — blanc de lait. id. — de la mer Caspienne. id. • — brun. 1094 — blanc à tête rousse. 1113 — nain. 1128 — des étangs. id. — bleu à gorge blanche. id. — tacheté de la Nouvelle — gambette. 109 y — brun. id. Galles du Sud. id. — grivelé. 1096 — cendré. id. — à tête marron. id- — guignette. id. — à cou brun. id. — bihoreau. id. — aux pieds verts. id. — à cou jaune. 1 1 14 — brun tacheté. 1129 — à ailes blanches. 1097 — couleur de rouille. id. — d’Esclavonie. 1130 — austral. id. — cracra. id. — de la Nouvelle-Hollande. id. — bariolé. id. — curahi-reminbi. id. — à six brins. id. — blanc. 1098 — étoilé. 1 1 1 f — tayaza-guira. 1131 blanc et noir. . id. — gaaa. 1 1 16 — butor. id. > — cendré. id. — grand d’Amérique. id. — brun rayé, 1132 — des champs. id. — hohou. 11 17 — grand. id. — à coiffe brune. 1099 — de l’île Sainte-Jeanne. id. — jaune. II35 — à cou ferrugineux. id. ■— lahaujung. id. — inokoho. id. — à croupion noir. id. — marbré. id. — petit de Cayenne. id. — à croupion verdâtre. I IOQ — matook. il 18 — rouillé. id. — à demi-collier. id. — noir du Bengale. id. — demi-palmé. I IOI — de la Nouvelle-Hollande. . id. Courliri. 1134 — à front roux. id. — onôré. id. — carau. id. — grisâtre. id. — onoré des bois. fii9 — courlan. id. — à gros bec. id. — onoré rayé. id. Cicogne. — leucophée. 1 102 — à queue bleue. 1120 — blanche. id. — leucoptère. id. — rayé de la Guyane. id. — noire. 1136 ■ — marbré. id. — rayé. id. — argala. H37 — moucheté. 1103 — rougeâtre. id. — maguari. id. Grue. 1138 — proprement dite. id. — blanche d’Amérique. 1139 — blanche de Sibérie, id. — caronculée. 1140 — antigone. id. — du Japon. 1141 Anthropoïde. id. — demoiselle de Numidie. id. — oiseau royal. 1142 Ibis. 1143 — acalot. U44 — blanc ou sacré. id. ■ — blanc d’Amérique. H4J — des bois. 1146 — brun. id. — brun à front rouge. id. — à cou blanc. id. — couleur de plomb. 1147 — hagedash. id. — huppé. 114S — koko. id. — à masque noir.- id. — matuiti. 1149 — ■ noir. id. — nandapoa. id. — rouge. 1150 — à tête noire. id. — à tête nue. id. — de Surinam. un Tantale. id. — couricaca. id. — jaunghill. id. — solleikel. uyz Caurale. id. — phalénoide. id. Courlis. nj3 — commun. id. — corlieu. 1 1 54 — addarana. id. — à bec grêle. id. • — boréal. id. — à calotte noire. 1155 — chihi. id. — éphouskyka. id. — ' gouarauna. iij6 — de Madagascar. id. — à pieds bleus. id. — roussâtre. id, TABLE. Courlis terek. nj7 — terrea. id. — à tête blanche. 1138 Bécassine. id. — proprement dite. id. — double. ^ 1159 — petite. id. — sakhalin. ï 160 — aguatère. id. — brune. id. — grise. 1 161 — des savanes. id. Bécasse commune. id. — des États-Unis. 1163 Rhyncée. id. — du Cap de Bonne-Espé- rance. id. — de la Chine. 1164 — blanc. id. Barge. id. — rousse à queue noire. né; — rousse à queue rayée. id. — fe'doa. 1 1 66 Xe. CLASSE. 1167 Vautour. id. — armé. 1168 — bora-morang. id. — changoun. 1169 — chincou. id. — de Gingi. id. — grand des Indes, id. — griffon. U70 — noir. id. — oricou. 1171 — percnoptère. 1172 ■ — royal. s 173 ZOPILOTE. id. — de la Californie. 11 74 — condor. id. — papa. 1176 Gallinaze. n?7 — aura. 1x78 — urubu. U79 Caracara. 1 180 — proprement dit. id. — cheriway. 1181 — chimachima. id. — chimango. 1182 — buson. id. Rancanca. î 45S 1183 — proprement dit. id. Fhêne. 1 184 — gypaète des .Alpes. 1 i8y Secrétaire, 1186 ■ — proprement dit. xi87 Aigle. «88 — commun. id. — grand. ï $89 — blanc. id.. — plaintif. ï 390 — de Thèbes. id. — à bec blanc. 1 191 — griflard. id. — à joues noires. id. — à queue barrée. 1x92 Pygargue. id. — proprement dit. 1193 — vocifère. 1194 — à ventre fauve. 1195 Aigle de la Chine. 1196 — féroce. id. — des grandes Indes. id. ■ — maritime de Java. id. — à ventre blanc 1197 — bateleur. id. — cafre. id. — cheele. 1198 Balbuzard. id. — proprement die. 1199 — ■ de la Caroline. id. — blagre. -ï 200 — de Monte-Video. id. ClRCAè'TE. id. — Jean-le-blane. I20£ — gris* î 202 Milan. id. — royal. id. — étolien. 1203, — à queue étagée. 1204 Elanoïde. id. — à queue blanche. 1203 — yetapa. id. — blac. I20<> — Riocour. id. Icrma» 1207 1 456 Ictinie ophiophage. £2.07 — bleuâtre. id. Busard. id. — des marais-. 1 209 • — harpaye. id. . — soubuse. 1210 — montagu. 1 21 1 acoli. 1212 — à aisselles noires. • id. — • buserai. id. — soubuse de Cayenne. I.ii? — cendré. id. — des champs. id. ■ — à gorge blanche. J 214 — grenouillard. id. longipenne. 1215 — de Java. id. — noir. id. — à sourcils blancs. id. — tchoug. id. — à tête blanche. I 2 16 — topita. id. — varié. id. Buse. 1217 — changeante. id. — commune. ï 2 1 8 ? — hacha. 1219 — de la baie d’Hudson. id. — brune. 1220 — - cendrée. id. — criarde. id. — huppée des Indes. 1221 *— fauve. id. — à dos noir. id. — à gorge noire. id. — jakal. 1222 — à queue rousse. id. — rayée. id. — rougri. U2 3 — à bec en croc. id. • — à poitrine rousse. id. à queue courte. id. — à queue blanche. id. — à queue ferrugineuse. 1224 ■ — tacharde. id. — bondrée. id. — huppée de Java. i22y — lagopède. id. — patue. 1226 — goragang. id. noire. 1227 -b- noire et blanche. id. TABLE, Buse de Saint- Jean, 1227 Faucon. id. — proprement dit. 1228 — cresserelle. 1229 — cresserine. 1230 ■ — émérillon. id. — hobereau. 1231 — kobez. — ' 1232 — lanier. id. — chicquera. 1233 — bi denté. id. — brun et bleuâtre. 1234 — à culotte noire. id. — malfini. id. — montagnard. 1236 — pygmée. id. — des pigeons. id. — - à poitrine orangée. — roitelet. id. — tanas. 1238 — bleuâtre. id. — gerfaut. 1239 — tigré. 1240 — béhrée. id. Buse mixte brune. id. — mixte couleur de plomb. id. — à longues taches. 1 241 — peinte. id. — noirâtre et rousse. id. Falk. 1242 Faucon bleuâtre à queue noire. id. — de Ceylan- id. — à cou blanc. id. — à cou noir. id. — couronné de bleu. id. — huppé des Indes. 1243 de l’île de Java. id. — de l’île de Sainte-Jeanne. id. — d’Italie. id. — de montagne. t244 — noir rayé. id. — de la Nouvelle-Zélande. id. ■b- blanc-rougeâtre. id. — rouge des Indes. 1243 — souffleur. id. — à sourcils nus. id. — à taches rhomboïdales. id. — à tête et cou blancs. 1246 — à tête rousse. id. — du Japon. id. Indayé. id. Missilance. 1247 Pi rayera. 1247 Macagua. id. — ricaneur. 1248 — sociable. id. HARriE. 1249 — proprement dite. id. — grand aigle de la Guyane. . 1251 — aigle destructeur. id. — couronné. 1252 — calquin. 1253 — aigle des États. id. S PIZAETE. id. — basané. 1234 — blanchard. id." — brun du Paraguay. nss — moucheté. id. — noir. 1256 - — noirâtre et blanc- id. — noir huppé. id. • — à queue blanche. «J7 — * varié huppé. id. - — brun et roussâtre. 1258 — huppé. id. — couronné. 1259 — huppart. ■id. Asturine. 1260 — cendrée. id. — à pieds bleus. 1261 Epervier. id. — commun. 1262 — brun. id. • — ardoisé. id. — brunoir. 1263 — à collier. id. — à demi-collier roux. id. — à cou roux. id. — gabar. 1264 — à gorge cendrée. id. — goo-roo wang. id. — grand de Cayenne. id. — à gros bec. 1263 — bicolor. id. — à longue queue. id. — malfini. id. — milieraies. 1266 — minulle. id. — moucheté. id. — noir et blanc. 1 267 — paracoureké. id. ervier Épervier plombé. 1267 — tricolor. id.' - — à sourcils blancs. 1268 — à tête grise. id. — tachiro. id. — à ventre roux. 1269 — noir. id. — à croupion blanc. id. Autour proprement dit. 1 270 — blanc. id. — chanteur. 127t — à dos noir. id. — gris à ventre rayé. id. — du Japon: 1272 — de Java. id. ■ — moine. id. • — noirâtre. I273. — - hivernal. id. — platyptère. id. — à tête noire. I274 Epervier ardoisé. id. XIe. CLASSE. *27i Chouette. id. Hibou à aigrettes courtes. id. — ascalaphe. ii76 — commun. id. — grand. 1277 — scops. id. — à aigrettes couchées. 1278 — asio. id. — backamuna. id. — cabure. 1 279 — choliba. id. — criard. id. - — à front blanc. 1280 — gentil. id. — grand de Ceylan. id. • — à gros bec. id. — nacurutu. 1281 — nacurutu tacheté. id. — nain. 1282 — nudipède. — petit de la côte de Coro- id. mandel. id. — des pins. id. — rayé. > 1285 — de la Chine. id. Chouette des monts Urals. id. — choucouhou. 1284 — funèbre. id. — huhul. id. — caparacoch. id. T AB LE. Chouette chat-huant. 1285 — chevêche. id. — chevechette. 1286 — effraie. id. -- - grise. id. — harfang. 1287 -f- hulotte. id. — tengmalm. 1288 — à ailes et queue fasciées. id. — boobook. id. — brune. id. — de Cayenne. id. — caburé. 1289 — cendrée. id. — chevêche de Perse. id. — chevechette perlée. 1290 — chichictli. id. — choucou. id. — à collier. id. — fauve. 1291 — de Géorgie. id. — de llle de la Trinité. id. • — jougou. id. — à lunettes. 1292 — montagnarde. id. — nébuleuse. id. — nudipède. id. — ondulée. 1 293 ■ — â sourcils blancs. id. — r suinda. id. • — à terrier. id. ■ — tolchiquatli. 1294 — wapacuthu. id. Musophage. id. — violet. I29J — géant. id. — varié. 1296 Touraco. id. — Buffon. 1297 — -- louri. id. — Pauline. 1298 XIIe. ET DERNIÈRE CLASSE, id. Torcol. id. — d'Europe. I299 — de Cayenne. id. — du Paraguay. 1300 Pic. id. — vert. 1301 — vert de Norwège. 1 502 — noir. id. 1 4^7 Pic à dos -blanc. I3C2 — épeiche. MOI — - varié à tête rouge. id. —j petit épeiche. .1304 — à bec et dos blancs. id. — boréal. id. • — brun- doré. 1305 ■ — du Cap de Bonne-Espé- . rance. id. — chevelu. id. — à cou jaune. id. — à cou rouge. 1306 — à cravate noire. id. — dominicain. jd. — à demi-bec. id. — à dos rouge. 1307 — à double moustache. id. — écaillé. id. — grand noir à bec blanc. id. — grand rayé de Cayenne. 1508 — grand varié du Mexique. id. — grand rayé de Pile de Luçon. id. — gris rayé. id. — hausse-col noir. 1.309 — à huppe verte. id. — jaune de Cayenne. • id. — jaune de Perse. 13 10 — jaune rayé de noir. id. — Lewis. id. — Macé. id. — maculé. 1311 — de Malacca. id. — minule. id. — mordoré. 1312 — à domino rouge. id. — : noir à huppe jaune. id. — noir à huppe rouge. 1313 — noir et jaune. id. — onde tacheté de Nubie. id. — ouantou. id. s — gravelé. 1314 — petit à baguettes dorées. id. — petit à gorge jaune.. id. — petit des Moluques.. id. — petit noir. *3i S r— petit olive de Saint-Do- mingue. id. — petit rayé de Cayenne. ' id. — petit rayé du Sénégal. id. — pitico. 13:6 — pointillé. id. — à poitrine ronge. id. Yyyyyyyy 45& Pic rougeâtre. »3»7 — roux. id. — rubané. id. — tacheté. id. ■ — teint de vermillon. 1318 — à tête grise du Cap de Bonne-Espérance. id. — varié du Canada. id. — varié de la Encenada. id. — varié de la Jamaïque. *5'9 — varié onde. id. — varié des Marattes. id. — à ventre rayé. id. — à ventre jaune. 1310 — vert du Bengale. id. — vert-doré. id. — vert à face rouge. id'. — goertan. ïjii — à gorge rougeâtre. id. — vert de Goa. id. — vert huppé. id. — vert de Luçon. — aux ailes dorées. id. — des champs. id. — laboureur. 1323 — promépic. id. — à ventre rouge. 1324 — à queue courte. id. — à pieds vêtus. id. Jacamar. — jacammaciri. id. — à longue queue. id. — venetou. 1326 — vert. id. — à ventre blanc. id. — vert à longue queue. id. — tridactyle. iy-7 Coucou. id. — proprement dit. id. — arav/areroa. 1329 — bariolé. 1330 ~ bleuâtre. id. — boutsallick. id. — brun et jaune à ventre rayé. id. — brun piqueté de roux. — cendré. id. ■ — criard. id. — cuil. 1332 — cuivré. id. — éclatant. id. ■ — édonie. id. — gris-bron»é. 1333 TABLE. Coucou à gros bec. 1333 — klaas. id. — moroc. 1334 — perlé. id. — petit des Indes. id. — petit à tête grise et ventre jaune. 1331 — poopo-arowro. id. — à queue en éventail. id. — roussâtre. id. — roux et brun. id. — solitaire. 1336 — tacheté de l’île de Panay. id. — à tête brune. id. — à tête grise. 1337 — varié de Mindanao. id. — à ventre noir. id. — vert et blanc. id. — didric. id. Monase. 1338 — à bec rouge. id. — à pieds jaunes. 1339 — à face blanche. id. Malkoha. id. — proprement dit. 1340 — rouverdrin. id. Tacco. id. — proprement dit. 1341 Vouroudriou. 1341 — proprement dit. id. Couucou. id. — à ailes rousses. 1343 — des barrières. id. — brun varié de roux. 1344 — à calotte noirâtre. id. — cendré. id. — chochi. 1 34 J — chiriri. id. — cornu. id. — coua. 1346 — des palétuviers. id. — petit. id. — piaye. 1347 — à paupières rouges. id. — quapactol. 1348 — roux. id. — tacheté de la Chine. id. — tait-sou. id. — à tête rousse. 1349 — verdâtre. id. — noir et blanc. id. Indicateur. 13ÇQ — grand. id. — petit. 13 îl Toulou. id. — proprement dit. !352 — faisan. id. — géant. id. — houhou. 1333 — Latham. id. — des Philippines. id. — rougeâtre et tacheté. id. — rufin. 1334 ■ — varié. id. — nègre. id. — à ventre blanc. id. — vert d’Antigue. 1333 — noirou. id. Ani. id. — des palétuviers. 1356 — des savannes. id. — guira-cantara. id. Couroucou. 1337 — aurora. id. — bungummi. 1358 — cannelle. id. — à chaperon violet. id. — damoiseau. id. — géant. 1359 — à gorge bleue. id. — kondea. 1 360 — levérian. id. — narina. id. — oranga. 1361 — ourroucouai. id. — à queue rousse. id. — rocou. 1362 — rosalba. id. — surucura. id. — tacheté. 1363 Perroquet. id. — à bec couleur de sang. 1364 — cendré. id. — de la Cochinchine. 136* — Geoffroy. id. — gerini. id. — grand vert de la Nouvelle- Guinée. id. — grand vert à tête bleue. 1366 — jaune et rouge. id. — Langlois. id. — Levaillant. id. TABLE Perroquet paragua. 1366 — petit vert. 1367 — mascarin. id. — à raquettes. id. — robuste. id. — à tête brune. 1368 — à tête grise. id. — nestor. id. — varié. id. — vasa. 1369 — vert de la Chine. id. — à palette. id. Perroquets amazones. id. — aourou-couraou. id. — à calotte rouge. 1370 — à capuchon jaunâtre. id. — jaune. id. — tarabé. 1371 — à tête blanche. id. — à tête jaune. 1372 Perroquets-cricks. id. Crick proprement dit. id. — à face bleue. id. — à face rouge. 1373 — à joues orangées. id. — poudré ou meunier. id. — rouge et bleu. id. — à tête bleue. id. — à tête et gorge jaunes. M74 — à tête violette. id. — à ventre bleu. 137 ; Perroquets-papegais. id. Papegai à bandeau rouge. id. — brun. id. — du Chili. id. — à collier bleu. id. — maillé. 1376 — de paradis. id. — tavoua. id. — à tète aurore. 1 377 — à ventre pourpre. id. — violet. id. Perroquets-loris. id. Lori de Ceram. id. — à collier. id. — cramoisi. 1378 — à franges bleues. id. — grand. id. — noira. id. — noir de la Nouvelle-Gu i- née. 1379 — des Moluques. id. — petit des Papous. id. Lori à queue bleue. 1 379 — rhadea. 1380 — rouge. id. — rouge et violet. id. — tricolor. id. — ur.icolor. 1381 ■ — varié. id. Loris-perruches. id. Lori perruche élégant. id. — grand à collier et croupion bleus. id. — Pennant. id. — rouge. 1381 — tonga-taboo. id. — tricolor. id. — violet et rouge. id. Perruches à longue queue de l’ancien Continent et des Terres australes. 1383 — aux ailes chamarées. id. — arimanon. id. — Banks. id. — brune. 1384 — à front rouge. id. — à collier couleur de rose. id. — à col'ier jaune. 1383 ■ — à collier lilas. id. — à double collier. id. — à double tache noire. id. — à épaulettes jaunes. 1386 — a épaulettes rouges. id. — à face bleue. id. ■ — à front rouge. 1387 — à gorge rouge. id. — grande à ailes rougeâtres, id. — grande à bandeau noir. id. — grande à collier d’un rouge vif. 1388 — grande à longs brins. id. — huppée. id. — à huppe jaune. id. — de l’île de Luçon. 1389 — ingambe. id. — jaune. id. — jaune aux ailes vertes. 1390 — jonquille. id. — . levévian. id. — lori. id. — à moustaches. id. ■ — narcisse. 1391 ■ — de la Nouvelle-Calédonie, id. — omnicolore. id. — phigy. id. Perruche à pieds rouges. >459 139* — à tête bleue. id. — petite à tête couleur de rose. id. — à tête pourpre et noire. id. — à tête rouge ou cornue. 1393 — à tête rouge de Gingi. id. — turcosine. id. — d’Ulieta. 1394 — à ventre orangé. id. — verte à bec bleu. id. — verre et rouge. id. Perriches du nouveau Continent, id. — aux ailes jaunes. id. — à ailes orangées. 139)* — à ailes variées. id. — anaca. id. — aputé juba. id. — ara. 1396 — ara à bandeau rouge. id. — chiripepé. id. — cotorra. id. — à cou noir. 1397 — couronnée d’or. id. — écaillée. id. — éméraude. 1398 — à front rouge. id. à gorge brune. id. — à gorge variée. id. — jaguilma. 1399 — jaune ou gouarouba. id. — à joues et gorge grises. id. ■ — jendaya. id. — maipouri. id. — nenday. 14CO — patagone. id. — pavouane. 1401 — sincialo. id. — souris. id. — à tache souci. 1402 — à tête bleue du Paraguay, id. — à tête jaune. id. — à tête rouge du Paraguay. 1403 — caïca. id. Perruche aux ailes bleues. 1404 — aux ailes d’or. id. — aux ailes écarlates. id. — aux ailes noires. id. — aux ailes variées. id. — à bandeau rouge. . 34GJ — à collier. id. — coulacissi. id. — à cou roux. id. ï-'lGo Perruche couleur de soufre. 1406 — à cuisses rouges. id. — à gros bec de la Chine. id. — huppée à voix grêle. id. — à joues bleues. id. — orientale. id. — aux ailes émeraudes. 1407 — petite des Indes. id. — petite de Malacca. id- — petite de la Nouvelle- Galles du Sud. id. — petite à tête bleue. id. — des palmiers. i4c8 — pygmée. id. — rose-gorge. id. — rouge à queue verte. id. — solitaire. id. — à tête rouge. 1409 — à tête grise. id. Touis. id. — été. id. — fringillaire. id. — à gorge jaune. I4iO — à queue pourprée. id. — sosové. id. — à tête d’or. id. — para. id. — tirica. i4ii — varié. id. Kakatoès. id. — bancksien. 1412 — à bec couleur de chair. *41 3 — à huppe blanche. id. — à huppe jaune. id. — à huppe rouge. id. TABLE. Kakatoès à huppe rouge et bleue. — jing-tvos. 1414 id. — à queue et ailes rouges. id. — rose. id. — à tête rouge. id. — vert. 141 5 — noir à trompe. id. Ara. id. — aracanga. 1416 — hyacinthe. id. — bleu. 1417 — maracana. id- — - maravouanna. id. — militaire. 1418 — rouge. id. — tricolor. id. — vert. 1419 Barbu. id. — brun. id. — chacuru. 1410 - — à collier. id. — à gros bec. id. — petit noir et blanc. id. — tamatia. l4u — brunâtre. id. — à dos blanc. id. — à gorge noire. id. — Levaillant. 1422 Barbican. id. — de Barbarie. 1423 Cabézon. id. — barbion. id. — bussen-buddoo. id. Cabézon à couronne rouge. 14 H 1 — élégant. id. — à gorge bleue. id. — à gorge jaune. id. — grand. id. — kottorea. id. — à masque roux. id. — petit. id. — rayé. 1-426 — rose-gorge. id. — à tête et gorge rouges. Id. — vert. id. SCYTHROPS. 1427 — goerang. id. Toucan. 1428 — cochicat. id. — à gorge blanche du Brésil, id. — à gorge blanche de Cayenne. 1429 — à gorge jaune de Cayenne, id. — à gorge jaune du Brésil. id. — hochicat. id. — toco. 1430 — tocard. id. — à ventre rouge. .1431 — aracari. id. — Azara. id. — Bâillon. id. - — à bec noir. id. — à bec uni. 1432 — bleu. id. — à gorge bleue. id. — grigri. id. — koulik. 1433 — vert. id. FIN DE LA TABLE, iSMITHSON'AN institution libraries 3 9088 00698 9438 WmÊm