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HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX

QUE L'ON RENCONTRE COMMUNÉMENT EN FRANCE:

SUIVI

D'un Traité sur la manière de conserver leurs dépouilles pour en former des collections , et d’un Recueil de quarante-une planches.

Par SEBASTIEN GÉRAR DIN (de Mirecourt de"

Ancien Chanoiïne du noble et insigne chapitre de Poussay ; ex-Professeur d'Histoire naturelle de l'Ecole centrale des Vosges ; attaché au Muséum d'Histoire naturelle de Paris; l'un des coopéraieurs du Dictionnaire des Sciences naturelles ; Membre de FAcadémie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, et Correspondant

de plusieurs Sociélés savan!es. P

A Le naturel et les mœurs-dépendent beaucoup des appétits. BUFFON, Disc. sur la nature des Oiseaux.

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A PARIS,

cuez TOURNEISEN rirs, RUE DE SEINE SAINT-GERMAIN, 12.

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212 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

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HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX

QUE L’ON RENCONTRE COMMUNÉMENT EN FRANCE

Cabinet d'histotre naturelle, et moyens de s'en former un.

U: cabinet d'histoire naturelle est la réunion du plus grand nombre possible des dépouilles conservées, par des procédés certains, des animaux qui vivent sur notre globe, qui s'élèvent dans les airs, ou qui demeurent plongés daus le sein des eaux; des corps qui végètent sur la surface de la terre, ou enfin des substances inerles qui étoient enfouies dans ses entrailles.

Une telle collection , lorsqu'elle est ample, et surtout rangée méthodiquement, est pour œil étonné un spectacle enchanteur. Le philosophe y contemple avec fruit l’ordre des productions de la nature ; le physicien y découvre des phénomènes nouveaux et singuliers ;

; le chimiste, dans l'essai combiné de ces matériaux, surprend quelques secrets qu'il sait * convertir aux usages et surtout au profit de la société ; le cultivateur laborieux tente de multiplier ou d'améliorer les espèces qui, dans ce sanctuaire de la nature, lui ont paru les plus importantes, soit à l'entretien de la vie, soit à l'économie domestique; enfin, le voyageur instruit y conçoit de nouveaux désirs de multiplier ses recherches, afin de recueillir, dans ses courses, de semblables curiosités, Le Muséum de Paris est le point unique du globe la presque universalité des êtres de la nature se réfléchit, Mais le temps, les peines et les trésors immenses qui y ont été consommés , le nombre des savans distingués qui se sont occupés de sa formation, l'im- mensité des correspondances étrangères qu'elle a nécessitées, opposent un obstacle qui paroît msurmontable à tout citoyen isolé ,füt-il même le plus passionné pour l'histoire na- turelle, parce que d’après ces considérations il n'ose plus tenter de se former une collection. 1

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2 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

Nous devons convenir, à la vérité, qu'un simple particulier, quelque fortuné qu'on le suppose, qui auroit la témérité de vouloir rivaliser, sur ce point, avec Paris, après s'être ruiné de fond em comble, succomberoit bientôt sous le poids de‘sa folle entreprise : woublions done pas qu’il n’est qu’un Paris dans le monde; qu'il n'existe qu'un empire français dans l'univers, et que tous ses établissemens doivent être marqués du sceau de sa grandeur, et proportionnés à la majesté du nom de son auguste chef. Bornons donc notre ambition et restreignons nos désirs dans la proportion de notre existence et surtout de nos moyens pécuniaires ; contentons-nous seulement de former de petits cabinets d'histoire naturelle qui soient, en raison de notre département, ou même de la com- mune que nous habitons, ce qu'est le Muséum de Paris par rapport à l'étendue de ce vaste Empire.

Rien n’est plus facile que léxécution d'un tel projet, si nous nous contentons de re- cueillir d’abord les richesses naturelles que nous offre le Re men dans lequel nous vivons : il n'est nullement douteux qu’on ne puisse y rassembler, et à peu de frais, plu- sieurs centaines d'espèces d'oiseaux , et, pour agrandir cette première collection, on peut la former du mäle et de la femelle de chacune , ce qui en doubleroit le nombre. se

Un cabinet disposé de cette manière enfernerei déja , sans doute, une grande quantité d'individus, puisqu'on peut facilement trouver dans l'intérieur de la France trois cents espèces d'oiseaux , au moins: or, cette petite collection, étant composée du mâle et de la femelle de chacune de ces espèces ; fourniroit bientôt un nombre de six cents individus; et si pour rendre plus intéressante cétte première collection on y ajoutoit le ‘nid de chaque couple avec leurs œufs (nous indiquerons ci-après la manière de conserver les uns et les antres): déja ce petit cabinet, s'il étoit surtout rangé d’après une méthode ornithologique (celle que l’on suit'au Muséum de Paris est de MM. Geoffroy et Cuvier), deviendroit intéressant pour l’homme instruit, comme il fixeroit l’attention de la simple curiosité. D'ailleurs, ne pourroït:on pas joindre les r1ammiféres , dont le volume ne seroit pas trop considérable, ainsi que les quadrupèdes ovipares ; les serpens et les poissons que l'on trouve dans le département que l'on ‘habite ? Pourquoi fermeroit-on l'entrée ce petit sanctuaire de plaisirs mnocens aux znsectes ; dont on peut faire partout une ample moisson 1) ? Quel obstacle s'opposeroit aussi à ce qu’on y rassemblât les r1néraux , de même que les végétaux, que nous foulons sous nos pieds à chaque pas?

. On: s'imagine faussement qu'un ‘herbiér joue üuñ mauvais rôle dans un cabinet d'his- toire maturelle, parce qu'il ne représente tout au plus que Pétude d’un procureur, ou bien la boutique d’un marchand papetier. Sans doute} ‘si on se conieñte d'y entasser les cahiers qui renferment les plantes, les uns sur’ Jés autres. Mais ne peut-on pas y intro- duire un certain luxe, qui, sans être fort dispendiéüx, concôure encore à la conservation

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1) Nous donnerons ci-après la mauière de préparer ices divers animaux avant delles! admettre dans üñel

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D'ORNITHOLOGIE. 3

des plantes ? Ce luxe consiste à fabriquer autant de boîtes de carton, qu'il y a de classes ou de familles dans la méthode botanique que l’on a adoptée. Ces boîtes, que chacun peut enjoliver à sa manière, sont susceptibles de ouvrir d’elles-mêmes pardevant lors- qu'on en soulève le couvercle, et chacune d'elles porte sur ce devant un titre, qui est celui de la classe des plantes qu’elle contient. Ces objets, ainsi voilés, ne manquent pas d'ailleurs d'exciter la curiosité et produisent un fort bon effet.

C'est en fixant ainsi des bornes à notre ambition, que nous sommes parvenus, dans l'espace de plus de trente ans, à la vérité, à nous former un cabinet d'histoire naturelle ue qui, étant surtout presque l'unique dans le département que nous habitions alors, faisoit Fadmiration des curieux, des étrangers, et quelquefois même des savans.

Un aussi long espace de temps pour former une collection méthodique n’étonnera sûrement personne, si l'on veut bien réfléchir que n'ayant pas eu, dans notre jeunesse , de ressources telles qu’en offroient les écoles centrales, pour guider les premiers pas des élèves dans les sentiers quelquefois épineux de cette science si utile et en même temps si agréable , nous étions obligés d'étudier seuls les divers auteurs qui s'en sont occupés, de préparer les individus et de les classer. Cette dernière opération n’étoit pas toujours la plus facile, dans l’affluence surtout des objets nombreux qui nous arrivoient de toutes parts.

Qu'il nous soit permis, à cette occasion, d'offrir ici un témoignage public de notre sincère reconnoissance à nos concitoyens de la ville qui nous donna le jour 1), eux qui, pour seconder le goût que, dès notre plus tendre enfance, nous manifestämes pour l’étude de l'histoire naturelle, s'empressoient à l'enyi lun de l’autre de nous procurer, soit des échantillons de minéraux, soit des individus morts ou vivans de tous les ordres de la zoologie. Et ce qui honore davantage la conduite de la plupart de ces estimables com- patriotes, c'est leur intention, que nous avons connue depuis. Convaincus que l'appli- cation à l'étude de l'histoire naturelle étoit une passion aussi vive qu’elle est remplie de charmes et de douceur, ils mettoient le plus grand zèle à enrichir notre cabinet, de manière que Ja vue des objets qu'il renfermoit enflammät les désirs de leurs enfans nos amis, et qu’elle éteignit dans nos jeunes cœurs toute autre espèce de passions, dont quelques-unes deviennent souvent funestes à cet âge.

Mais revenons à notre cabinet, que nous supposons seulement enrichi de la collection complète des oiseaux du département que nous habitons. Désire-t-on de l'amplifier ? rien ne paroît si facile. Une foule d'oiseaux se trouvent exclusivement dans un ou plu- sieurs départemens et ne se renconirent jamais dans d’autres. On peut donc alors s'établir. des correspondances avec les amateurs de ces départemens, et au moyen d'échanges que l’on fait avec eux, on voit bientôt les bornes de son petit domaine se reculer et s'agrandir insensiblement, sans que pour cela ilen coùte beaucoup. On peut d'ailleurs échanger des

1) Mirecourt, dans la ci-devant Lorraine, aujourd'hui département des Vosges.

4 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

oiseaux contre d'autres objets, et se former ainsi en peu d'années un cabinet d'histoire naturelle d'autant plus intéressant, qu'il contiendra d’abord toutes les productions de son propre pays et en renfermera d'autres aussi qui lui seront étrangères.

Waniere de se procurer les nids et les œufs des oiseaux , et de les conserver dans une collection.

Les nids des oiseaux, ainsi que leurs œufs, sont des objets pour ainsi dire inséparables de l’histoire naturelle de ces animaux. Ces nids sont plus ou moins grands; ils sont cons- truits souvent d’une manière fort simple, ‘et d'autrefois ils offrent dans leur arrangement de l'élégance, de l'art et surtout beaucoup de soins; il s'en trouve qui ont une forme singulière et quelquefois bizarre : ils méritent donc par d’être connus.

Si l'on ne peut par soi-même, soit à raison de ses occupations, soit à cause du défaut d'habitude que l’on a, soit par la crainte du danger que l’on court à grimper sur des arbres souvent fort élevés, se procurer une infinité de nids, qui quelquefois sont placés à la cime des plus grands arbres, il est facile alors, moyennant une rétribution modique, de trouver, parmi le peuple surtout, de ces jeunes gens qui remplissent avec fidélité et avec beaucoup d’exactitude la tâche qu'on leur a imposée; ils indiquent même les espèces d'oiseaux auxquelles on a fait le larcin de leurs nids : c’est presque toujours, à la vérité, sous un nom trivial ; aussi c’est ce qui nous a ‘engagés à donner dans ce Tableau d’ornithologie les noms vulgaires de tous les individus qu’il renferme. Il importe seulement de recommander à ces pourvoyeurs. de prendre toujours, autant que cela leur est possible, les nids avant que, par l'incubation, les œufs qu'ils contiennent n'aient éprouvé une trop grande action procréatrice. |

Lorsque l'on veut d'ailleurs s'assurer du degré de fraicheur des œufs que l'on recoit, il suflit de les interposer entre l’œil et la lumière d’une bougie ou d’une chandelle. Ceux qui sont frais offrent une sorte de transparence ; ceux au contraire qui sont opaques indiquent qu'ils ont été couvés; et c’est toujours par ces derniers que l’on doit com- mencer l'opération conservatrice, parce qu'ils sont, plus que les autres, susceptibles de tendance à la putréfaction.

Poûr conserver les œufs, il est nécessaire de les vider, et pour cela on emploie deux moyens. Le premier consiste à les percer adroitement par les deux bouts et à soufller avec la bouche par un des trous pour faire sortir par l'autre la matière liquide qui y est contenue. Le second moyen est d'extraire , avec le secours d'un tube de verre fait exprès pour cette opération ( nous en expliquerons plus bas la forme ), tout ce que l'œuf contient de substance liquide, par un seul trou que l'on a pratiqué dans son milieu.

Mais nous devons dire, au préalable, que nous avous renoncé depuis long-temps à la

D'ORNITHOLOGIE. 5

première manière de vider les œufs, et on en devine, sans doute, facilement le motif; car, de quelque côté qe l'on tourne dans le nid des œufs ainsi perforés , il est impos- sible qu’on n’y aperçoive pas au moins un trou; ce qui est contre nature, tandis qu'en les perçant dans leur milieu (oyez pl XXXV, fig. IV, E), on évite cet inconvénient; et un œuf vidé de cette dernière manière, que l'on pose dans le nid, outre qu'il paroît dans son entier et suivant l'ordre naiurel, présente encore l'avantage de s'y coller d’une manière invariable, au moyen du peu de blanc qui reste toujours dans sa coquille, malgré la lotion intérieure qu'on lui a fait subir, après l'avoir vidé, avec de l'eau saturée d'alun 1). Mais quel est le procédé pour vider les œufs dans leur milieu, avec un tube de verre, et quelle est la forme de ce tube? C’est ce que nous allons expliquer.

Lorsque l’on a reçu un nid qui contient trois ou quatre, huit ou dix, et quelque- fois jusqu'à vingt œufs frais, ou déja en fermentation par suite d'une incubation de quelques jours, on prend chacun d’eux séparément; on fait, dans son milieu, un trou ( Poyez pl. XXXV, fig. VI, E), avec une pointe d'acier triangulaire, fort aiguë, et qui va en augmentant de grosseur vers la base ; on agrandit ce trou de maniere à pouvoir y introduire l’extrémité (N) du tube de verre (fig. V), dont on fait usage; on en place l'autre extrémité (L) dans la bouche, puis, en aspirant, on attire dans la boule (A, B,C, D,F) de ce tube toute la matière liquide qui étoit contenue dans l'œuf.

Mais on pourroit ici faire l’objection qu'en aspirant, au moyen de ce tube , la matière contenue dans l'œuf, cette même matière devroit passer nécessairement dans la bouche, et qu'alors cette opération ne pourroit qu'être fort désagréable, lorsque surtout elle auroit lieu pour des œufs qui auroient déjà été couvés. On seroit fonde, sans doute , à craindre cet inconvénient, si on faisoit usage, pour Fopération, d'un tube droit, tel que celui d’un baromètre ; mais la forme de celui que nous indi- quons icr, obvie à cet inconvénient : c’est pourquoi nous l'avons dessiné et fait graver (voyez pl XXXV, fig. V).

Ce tube doit être composé d’une boule creuse de verre (A, B,C, D,F) qui ait trois pouces de longueur (H, G) et deux de diamètre dans son milieu (D, F}; aux extré- mités (B, C), on a fait ménager par le verrier souffleur deux trous (G, H). Le premier (G) du diamètre de deux lignes, et le second (H) de trois ; au point (4) de ceite boule, ona fait souder par l'ouvrier le premier tube (K), qui doit avoir au moins quatre pouces de longueur sur un diamètre de deux lignes au point (L); ce tube, dont on met l’extré- mité (L) à la bouche, doit être courbé dans sa longueur, de bas en haut, et le trow qui règne dans tout son intérieur doit avoir le même diamètre que celui de la boule au point (G) de son insertion avec elle. A l’autre extrémité de cette même boule, on a fait souder au point (B) un autre tube (M, N), aussi recourbé de bas en haut, ei long de trois pouces au moins + la forme de ce second tube doit être différente de celle du premier; il faut

1) ‘On nomme eau saturée d'alun celle dans laquelle on a mis assez de ce sel neutre pour qu’elle n’en puisse plus dissoudre davantage, si on y en ajoutoit encore.

6 . TABLEAU ÉLÉMENTAIÏRE

que le diamètre extérieur de son extrémité (N) n'ait tout au plus qu'une ligne e& que son trou aille en s'agrandissant, ou, pour mieux dire, en s’élargissant vers le point (M) il doit avoir au moins trois lignes de diamètre.

Lorsque l'on veut faire usage de ce tube ainsi conformé, on insinue d'abord sa pointe (N) dans le trou (E) de l'œuf (fig. VI), et on place dans la bouche l'extrémité (L) du tube (K); on aspire alors fortement toute la matière de l'œuf, qui, en suivant la direc- tion du trou (N, H), vient se déposer gu fond (F) de la boule (A). En vain on chercheroiït à faire remonter dans le tube (K) cette matière liquide extraite de l'œuf; elle demeure

. dans la boule. Lorsqu'on veut l'en faire sortir, on souffle fortement par le bout (L), et cette même matiere sort par l'extrémité (N), sans qu'on ait été exposé au désagrément d'avaler, ou tout au moins de recevoir dans la bouche des particules de cette même matière, qui souvent ne seroient point fort suaves.

On jette successivement chaque œuf vidé dans une jatte remplie jusqu'à moitié de l'eau dont nous avons parlé, ayant soin de les y plonger de manière à ce que cette eau entre dans l'intérieur de la coquille : autrement ils surnageroient tous sans qu'il y fùt entré une seule goutte d'éau. Lorsque ces œufs sont vidés, on les retire de la jatte et on les secoue pour faire sortir l’eau qu'ils contiennent, et on en essuie l'extérieur avec un linge doux, et après les avoir laissé se dessécher un peu en dedans, on les place convenablement dans le nid, sur l'ouverture même qu'on leur a faite, et dans cette position, ils n’ont nullement l'air d’avoir été entamés en aucun point de leur contour.

Il seroit imprudent, sans doute, de placer dans un cabinet d'histoire naturelle tous ces nids, sans qu'au préalable on ne leur eût fait subir plusieurs fumigations de soufre ou de tabac à diverses époques éloignées l’une de l'auire de quelques mois, afin de dé- truire les insectes actuellement existans, ou ceux qui, n'étant encore qu'en œufs ou en nymphes, aient eu, entre l'intervalle de la premiere à la dernière fumigation, le temps d'éclore, pour les faire périr, ainsi que les premiers; car presque tous les insectes dont les nids sont infestés sont des rongeurs, qui causent souvent de grands dommages dans les collections. ,

Plus d'une fois nous avons parfaitement réussi à détruire cette cohorte malfai- sante, en exposant dans un four, deux heures après qu'on en avoit retiré le pain, tous les nids que nous voulions placer dans notre collection. Cette opération nous a paru d'autant plus avantageuse, qu'elle tue non-seulement les insectes vivans, mais qu'elle dessèehe et fait conséquemment périr leurs œufs, ainsi que leurs larves.

M. Dufresne, chef des travaux de zoologie du laboratoire du Muséum d'histoire natu: relle de Paris, a imaginé, cette année, un procédé digne de son génie, pour faire périr

les insectes rongeurs qui détruisent et ancantissent quelquefois la peau des oiseaux

qui ont été long-temps encaissés, pour parvenir, de régions souvent lointaines, dans

cet établissement, le plus beau et le premier de l'univers. s

Comme ce procédé pourroit être aussi fort avantageux pour détruire les insectes dont les nids des oiseaux fourmillent quelquefois, nous l'indiquerons, tel que nous

D'ORNITHOLOGIE. | -

avons cru en avoir saisi le mécanisme, que M. Dufresne donnera, sans doute, d'une manière plus circonstanciée, lorsque ses occupations, infiniment multipliées, lui per- mettront de faire part de ses lumières” On lui saura gré sûrement de la communication qu'il aura faite au public, qui saura apprécier ses talens et ses vastes connoïssances , des procédés certains qu'il emploie pour préparer etconserver les dépouilles des diversanimaux.

‘Il a fait construire une caisse de quatre pieds de longueur, à peu près sur autant de hauteur et sur deux pieds de largeur ( 7oyez-en la forme etles détails, pl XXXV, fig. 1). Le dessus de cette caisse (A, À, À, A) est tout entier de feuilles de fer-blanc soudées ensemble, ainsi. que le devant (H, H, H, H, fig. IV), qui doivent être cloués sur les montans (C, C, fig. 1) aux points (B, B,'B, B). Ces montans sont de bois de chéne: ils sont coupés carrément par la base et inclinés en angle aigu à leur sommet : ces mêmes montans ont à peu près dix-huit pouces de largeur; ce qui fait la profondeur de la caisse, dont le fond seul (D, D), qui est aussi de bois de chêne, est mobile et susceptible de s'ouvrir, au moyen de deux charnières et d’un loquet qui le ferme à volonté (si nous avons séparé le devant (H, H, H, H, fig. IV) qui doit être, comme nous l'avons dit, cloué après les montans, ce n’a été que pour faire voir la disposition intérieure de cette caisse ÿ ?

Dans le bas-fond de cette même caisse on aperçoit deux espèces de coffres carrés (E, E}, dont nous avons tracé séparément la forme (fig. III); ils sont aussi de fer-blanc et en- tourés d’un rebord de trois ou quatre pouces de hauteur, avec une anse au miliex des deux côtés opposés. Au tiers à peu près de la hauteur des montans collatéraux de chéne (C, C), on voit un chässis de bois, d’une forme carrée longue (nous en avons aussi dessiné la fig. II séparément), et qur est maillé de petites ficelles disposées en losanges d'un pouce en carré à peu près (E); ce châssis est soutenu en l'air et dans la disposition qu'on lui voit, par un tasseau cloué dans l'intérieur contre chacun des montans.

Pour faire usage avec succès de ce coffre, après ayoir rempli jusqu'a une certaine bauteur les deux boîtes de fer-blane (E, E), l'une d'huile de pétrole et l’autre d'huile d'aspic, on place sur le treillis (F} du châssis qui est au-dessus de ces boîtes , les nids ou les oiseaux que, dans une collection , on soupçonne d'être attaqués par les insectes destructeurs ; on expose le devant de cette boîte aux rayozs les plus ardens du soleil du midi, qui, en frappant avec énergie sur les feuilles de fer-blanc dont ce derxant est com- posé, et en même temps sur celles qui recouvrent le &essus de la caisse, concentrent dans son intérieur un degré considérable d'une chaleur plus forte, en même temps qu'ils développent l’activité de l'odeur pénétrante des huiles, et font éclore les œufs ainsi que les larves des insectes rongeurs qui, les uns comme les autres, ne manquent jamais de tomber dans cette huile, ils périssent. De tous les moyens inventés jusqu'a présent pour débarrasser une collection d'oiseaux attaqués par les insectes rongeurs, aucun ne nous a paru plus eflicace que celui-ci.

11 nous semble presque inutile de prévenir que les nids, préparés de cette manière doivent être placés dans des armoires vitrées. Tout le monde sent bien que la multiplicité de brins des divers matériaux dont ils sont composés, étant susceptible de ramasser une

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grande quantité de poussière, il seroit impossible de l'en extraire sans s’exposer à dé- grader sensiblement ces nids, que l'on ne pourroit plus réparer.

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RAR

Moyens préférables de se procurer des oiseaux destinés à être montés, et de la saison la plus convenable pour leur faire la chasse.

Il n’est pas toujours en notre pouvoir, sans doute, de nous procurer des oiseaux aussi intacts que nous lés désirerions, afin de leur donner, au moyen de l'embaumement, une vie nouvelle, pour ainsi dire, après leur mort. |

S'il ne dépendoit que de notre volonté de les prendre tous à la main, nos désirs seroient accomplis et nos collections deviendroient par bientôt magnifiques. Mais la nature, qui a inspiré à tous les animaux un sentiment intime de leur propre conservation, a départ, pour cette fin, aux oiseaux une vue très-perçante et deux ailes au moyen des- quelles ils savent discerner , et éviter ou fuir leurs ennemis. Mais cependant l'homme, plus industrieux qu'aucun des animaux, en a étudié les ruses; et plus rusé qu'eux, il a trouvé le moyen de leur tendre des piéges dans lesquels ils donnent sans la moindre méfiance.

On prend les oiseaux de plusieurs manières, les uns à la pipée et les autres à l'abre- voir; ceux-ciavec diverses espèces de lacets, et ceux-là avec des filets; quelques-uns donnefit facilement dans les trébuchets et d'autres accourent en foule au sifflet qui les appelle sur le bâton fendu (nous donnerons ci-après l’idée la plus détaillée de ces différentes chasses qui, sans être cruelles, sinon par l'abus que lon en fait, sont par la même fortamusantes, et nous joindrons à leur explication, des planches qui en faciliteront l'intelligence); la majeure partie des oiseaux enfin ne peut tomber à notre pouvoir sans le secours d’une arme à feu 1).

Les oiseaux que l’on a pris aux sautrelles, aux trébuchets, aux filets, au bâton fendu ou aux lacets, sont toujours préférables, pour être montés, à ceux que l’on s'est procurés

ar le moyen du fusil; ils le sont plus encore que ceux qu’on à pris, soit à la pipée, soit à l'abrevoir. Nous avons constamment rejeté ces derniers, à moins qu'ils n’eussent été d'une espèce rare et qu'il est souvent difficile de se procurer autrement, par la raison qu'il arrive presque toujours que leurs plumes et leurs pennes sont empêtrées de glue qui y imprime une tache qu'on ne parvient jamais à enlever parfaitement, quelque précaution

1) C’est à regret, sans doute, que nous indiquons les divers moyens de détruire d'innocentes créatures qui, outre qu'elles nous récréent par leur chant mélodieux, nous débarrassent encore de ces essaims nombr, ux d'insectes, et surtout de chenilles, qui sans leur secours anéantiroïent en peu de temps nos espérances. C'est cependant le seul moyen de former des collections instructives. Nous nous dispenserons d'émettre notre opinion

sur compte des personnes qui ne tuent ces animaux que pour le plaisir cruel de détruire, ou bien pour assouvir une gourmandise qui tient de la barbarie.

D'ORNITHOLOGIE. 9

que l’on prenne pour cela. Nous avons en vain tenté les divers moyens indiqués par plusieurs auteurs, et jamais nous n'avons eu de succès. Ces moyens consistent, selon eux, à laver les plumes imprégnées de glu avec de la lessive écrue ou bien avec de l’alkali volatil, ou enfin avec de l'alcool, autrement esprit-de-vin. Le résultat de cette lotion fut toujours que le plumage étoit un peu moins taché, mais enfin il l'étoit; et pour peu que l'on soit scrupuleux sur le choix des individus que l'on admet dans sa collection, on en rejette tous ceux qu'on a été dans le cas de laver, à moins que, comme nous l'avons dit plus haut, ils ne soient d’une espèce fort rare.

Dans ce cas, on donne à ces oiseaux dont une partie du plumage est défectueuse, après les avoir embaumés, une attitude telle, que l’on dispose cette partie lavée du côte qu'on ne peut l’apercevoir dans l'armoire vitrée qui les renferme, On emploie souvent cette petite ruse pour les oiseaux qu'on n'a pu se procurer qu’au moyen d'un coup de fusil , qui dégrade souvent l'animal. Si c'est à l'aile gauche, par exemple, qu'il est blessé, alors on en présente le côté droit, en tournant la tête de l'individu du côte des specta- teurs : si la poitrine ou bien le ventre ont été trop maltraités pour être vus, dans ce cas, on tourne le dos de l'oiseau vers la compagnie; mais, comme l'œil est ce qui anime davantage ia physionomie de tout animal, pour qu'on l'aperçoive, on donne à sa tête une attitude qui laisse voir l'organe de la vue dans tout son éclat ; et c’est ainsi que d’une collection souvent médiocre, on peut faire paroître une assemblée d'individus qui plaisent par leur perfection simulée.

Les oiseaux pris aux sautrelles ne sont à rejeter que lorsque, par suite de la fracture de leurs pieds ou de leurs jambes, le sang s’est répandu sur les plumes du ventre ou bien sur les couvertures du dessous de la queue, et les a souillées d’une maniere irréparable (on réussit à eflacer les taches de sang en lavant les plumes qui en sont imprégnées, soit avec de l'eau tiède, soit, mieux encore, avec de l’esprit-de-vin ). Si les oiseaux pris à ces piéges ont seulement les jambes cassées, sans effusion de sang, il ne faut nullement les dédaigner; car, an moyen du petit fil de fer qui traverse chacune de ces parties, le dommage est bien vite réparé.

Tous les oiseaux que l'on a pris aux lacets, aux filets ou aux tréhuchets sont ceux que l'on doit préférer pour être montés, parce qu'ils sont les plus intacts, et que d'ailleurs on les prend vivans pour la plupart. Lorsqu'il s'agit de les faire mourir, il faut bien se garder de leur écraser la tête, parce qu'alors il seroit impossible de les bien empailler, comme nous le démontrerons à l'article du dépouillement; mais 1l faut leur ôter la vie en les étonffant dans la main, et en leur con*primant la poitrine.

Mais les oiseaux que l'on prend à ces sortes de piéges ne sont pour la plupart que des passereaux ; il sen trouve cependant une multitude autres qu'il est impossible de se procurer sans le secours d’une arme à feu : dans ce cas, on ue les obtient, ou qu'en leur cassant une aile, ou bien qu’en leur pénétrant le corps avec le plomb assassin qui leur dépêche la mort. Or, ce plomb, ‘qui a pénétré un oiseau, n'a certainement pu le fairé qu'en souvrant une issue par laquelle le sang se répand aussitôt sur le

T, 3, 2

To TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

plumage, qu'il ne manqueroit pas de gâter, si on ne mettoit en usage sur-le-champ les précautions que nous indiquerons ci-après; et assez fréquemment encore il arrive que, malgré ces précautions, la plupart des plumes se trouvent souillées de sang ; on est donc forcé alors de les laver avec un linge doux, imbibé d'esprit-de:vin , qui, sans les nettoyer parfaitement bien, comme nous l'avons dit, les rend seulement un peu moins malpropres; et il ne reste, pour en cacher la défectuosité, que le seul De d'une attitude convenable, ainsi que nous l'avons indiqué plus haut.

Nous ne pouvons passer ici sous silence notre manière de Lirer les oëseaux ( et certes il en eüt trop coûté à notre cœur d’en tirer d’autres que ceux que nous destinions à notre collection ; nous nous glorifions même de n'avoir jamais pu étouffer une de ces innocentes créatures lorsque nous l’avions prise vivante ; nous avons toujours confié cet acte à des ames moins sensibles que la nôtre). Quoique notre mode de tirer ces animaux que nous voulions embaumer, ait plas d’une fois excité le rire de quelques chasseurs, de ceux surtout qui ne tuent que pour le plaisir de détruire, nous ne craignons cepen- dant pas de le soumettre au jugement des chasseurs ornithologistes, qui ne manqueront sûrement pas de penser, comme nous, que les plumes qui revêtent le corps des oiseaux, étant couchées les'unes sur les autres, il est impossible que le plomb frappe et pénètre ce corps, sans se faire un passage à travers de ces mêmes plumes, qui sont couchées d'avant en arrière et les unes sur les autres.

Or, si on tire un oiseau en avant, toutes celles de ces plumes que le plomb rencon- trera seront nécessairement coupées, les unes à leur origine, et les autres dans la moitié ou dans le tiers de leur longueur; ei pour fournir un passage à un grain de plomb d'une ligne de diamètre, par exemple, nous posons en fait qu’il y aura sept ou huit plumes au moins de coupées : or, sept huit plumes de moins sur la poitrine ou sur le ventre ne laissent pas que d’y faire une brèche considérable.

Quel moyen donc employer pour éviter cet inconvénient qui est grave ? le voici. Si c’est un oiseau perché, on cherche, autant qu'il est possible, à l’ajuster d'arrière en avant, et le plomb ainsi lancé par la force de la poudre, en suivant la direction des plumes, n’en coupe que peu et quelquefois point du tout. Si l'oiseau vient au vol droit au chasseur qui le guette, il attendra, pourle tirer, qu'il lait outrepassé et qu'il lui présente la queue. Cependant on n’est pas toujours le maître de choisir telle ou telle autre posi- #on, et dans ce cas on tire comme l'on peut.

Lorsqu'à la passion de la cliasse on réunit l’art de préparer et de conserver la peau des animaux qu'on s’est procurée par ce moyen, on doit faire usage Œun fusil à deux coups, dont un des deux canons soit chargé de plomb, que l'on nomme cezdrée, pour les petits oiseaux, et l'autre canon, de plomb beaucoup plus gros et toujours proportionné au volume de l’animal que l’on se propose de chasser. Dans tous les cas, d’ailleurs, on peut attaquer un oiseau, quelque gros qu'ilsoit, avec du plomb de lièvre ordinaire.

Il paroît presque superflu d'avertir que le canon chargé de cendrée, doit l'être avec bien moins de poudre et de plomb qu'à l'ordinaire : autrement on eudommageroit les

D'ORNITHOLOGIE 145 individus que l'on tireroit, de- manière à n’en pouvoir faire l'usage auquel on les destine. scie de

Il y a des oiseaux si petits qu'on ne peut trouver de plomb assez fin pour ne pas les couper en morceaux en les tirant : tels sont, par exemple, le petit grimpereau, le pouillor, le roitelet, le troglodyte, etc. Nous nous sommes servis, et avec succès, pour obtenir ces espèces intactes, de sable tel que celui que fournit la Moselle, après l'avoir tamisé, afin d'en extraire les grains qui auroient été trop gros : et toujours ce procédé nous a par- faitement bien réussi, atténdu que le plus souvent il ne faisoit qu'assommer ces petits êtres, sans les endommager, puisqu'il n’entamoit pas leur corps.

Avant de partir pour la chasse, il faut se munir de plusieurs feuilles de papier,

‘d'agaric, de terre franche pulvérisée et bien sèche, ou tout au moins de cendres; il faut aussi avoir, dans son sac du coton, ou de la mousse bien sèche, ou enfin de la filasse ou des étoupes. Voici l'usage que l’on fait de ces divers objets. + Aussitôt que l’on a tué un oiseau, on lui insinue d'abord dans le bec un tampon de coton ou d'étoupe, de crainte que son sang ou quelque autre liqueur sanguimolente, en s’écoulant par cet organe, ne souille son plumage. On cherche ensuite les plaies que le plomb lui a faites, ce que l'on découvre en relevant les plumes du dessus et du dessous du corps, soit avec un cure-dent, soit avec üne épingle; on applique sur chaque bles- sure de l'agaric, de la terre en poudre, ou bien de la cendre: avec ces précautions on est sür de conserver un oëseau aussi propre qu'il ést possible. On place ensuite dans leur position naturelle les ailes et lés plumes qui se trouvent dérangées; puis, après avoir formé un cornet avec une des feuilles du papier que lon porte dans son havrésac, on y introduit l'oiseau , la tête la premiére, en le tenant par les pates et par la queue; on ferme le cornet et on le place dans une boîte que l’on achève de remplir avec de la mousse, afin que l'animal ne soit pas ballotté durant le reste de la chasse. g

La saison les oiseaux sont le plus emplumés, et pendant laquelle on peut les con- server le plus long-temps avant de les travailler, est, sans contredit, l'hiver; mais, outre qu'en cette saison nous n'avons qu'un petit nombre d'oiseaux sédentaïres, c'est qu'alors le plumage des màles, de ceux mêmes qui au printemps brillent des plus vives couleurs, est terne, au point que souvent il ne diffère guère de celui des femelles. La saison la plus favorable pour se procurer des oiseaux destinés à une collection est donc le printemps, époque à laquelle ils sont en amour. Alors la nature semble prendre plaisir à parer surtout les males des couleurs les plus brillantes, afin, sans doute, que cet éciat soit un appât plus séduisant pour les femelles. À ce moment ils sont moins fournis de plumes, et quelquefois la chaleur humide de cette saison hâte bientôt la putridité de leur corps : c'est pourquoi on doit les travailler promptement.

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12 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE.

Manière d'écorcher ou de dépouiller les oiseaux pour en remonter ensuite la peau.

l

Lorsqu'on se dispose à embaumer un oiseau, ou cet animal est vivant, ou bien il est mort : sil vit encore, il faut auparavant l’étouffer ou le faire étouffer par quelqu'un, en - Jui recommandant de lui comprimer la poitrine et rien que la poitrine, jusqu'a ce qu'il ne donne plus aucun signe de vie. Si c’est un oiseau tué d’un coup de fusil, avant de procéder à son dépouillement on doit chercher à découvrir sa blessure, afin de la garnir d’un topique d’agaric. Mais, dans tous les cas, il est indispensable de lui intro- duire dans le bec et jusqu'au commencement de l'intérieur du gosier un tampon de coton ou d'étoupes, afin de prévenir ou d'empêcher, comme nous l'avons déja dit, l'écoulement, soit du sang qui se seroit ramassé dans la poitrine, soit de quelque autre liqueur, toujours sanguinolente, qui ne manque presque jamais de se répandre par le bec de l'animal sur les plumes de sa gorge, de sa poitrine, de son ventre, du dessus de son cou et de sa tête; accident, pour ainsi dire, irréparable et qui arrive presque toujours lorsqu'on retourne la peau de l'oiseau : cet accident est plus fréquent, si, quand On a tué un ofseau, il n’y avoit pas long-temps qu'il venoit de boire.On passe à travers de ses narines un fil retors’ long de cinq ou six pouces, et on en noue ensemble les deux extrémités (on en verra l'usage ci-après).

Quand on a pris ces précautions indispensablement nécessaires, on pose l'oiseau le dos sur une table, en le disposant de manière que la tête se trouve placée du côté

_gauche de celui qui doit opérer, et les pieds de son côté droit. On écarte à droite et a gauche, avec des bruxelles ou avec la pointe d’un instrument quelconque, et toujours en ligne droite, les plumes ainsi que le duvet qui, dans un grand nombre d'espèces, recouvre le ventre depuis le bas de la poitrine jusqu'a l'anus inclusivement, et de suite, en tenant de la main ces plumes ainsi écartées, on ouvre d’un coup de bistouri, de scalpel, ou même de canif, toute cette partie découverte, à laquelle on imprime une imcision longitudinale, ayant l'attention, le plus qu'il est possible, de ne fendre la peau que dans son épaisseur seulement, sans ouvrir les tégumens du ventre : autrement les intestins, ainsi que toutes les matières liquides que ceux-ci renferment, en sortiroient, géneroient l'opération et pourroient même gâter le plumage.

On saisit avec des bruxelles 1) (voyez la figure de cet instrument pl. XXX VIT, fig. V ), que l'on tient de la main gauche, la peau incisée du côté de la personne qui opère et vers le milieu de son incision, tandis que de la main droite on détache avec la pointe de l'instrument tranchant dont on se sert, la peau d'avec les chairs, à la manière d’un boucher qui dépouille un mouton; observant d’aller doucement et à coups mesurés, et on les sépare ainsi l’une des autres jusqu'a la cuisse.

1) Ce que l’on nomme bruxelles est une espèce de petite pince à ressort dont les horlogers font usage pour

ë leurs opératiohs délicates,

D'ORNITHOLOGIE, 18

Quand, avec le secours des bruxelles, on a détaché une suffisante étendue de peau pour qu'on puisse la saisir des doigts de la main gauche, on abandonne alors’ cet instru- ment, pour ne plus faire usage que de ceux-ci, qui donnent une bien plus grande facilité pour le reste de l'opération.

Lorsque l'on est parvenu à la cuisse:x), on la découvre le plus qu'il est possible, en la poussant de la main gauche contre le corps; tandis que de la main droite on refoule la peau du côté opposé, en donnant par-ci; par-là, quelques coups de bistouri entre celle-ci et la chair. | i

La cuisse étant ainsi dépouillée autant qu'elle peut l'être, ‘on coupe de suite, avec une forte paire de ciseaux, non-seulement la-chair de cetié partie, mais encore les ten- dons et les nerfs, à l'endroit de l'insertion du férnir (os la cuisse) avec le tibia (os de la jambe), ayant l'attention surtout de ne pas couper, au moins de: ne pas percer la peau dans cet endroit (on évite cet accident en faisant usage de ciseaux qui n’ont point de pointes) ;:on continue ensuite ‘de détacher la peau qui se trouve au-dessous de la cuisse, jusqu'a l'insertion de cette partie:avec le corps.

La peau du bas de la poitrine, celle qui couvre le ventre jusqu'a l'anus, étant détachées de même , et la cuisse étant séparée de la jambé l'oiseau, du côté gauche ,on répand avec du coton un peu de poudre à poudrer ou de farine sur l'intérieur de la peau et sur la chair, afin que les plumes ne souillent pas en s'y attachant, puis on retourne l'oiseau toujours devant soi, et on récommence la mème opération pour le côté droit.

Voila donc lés cuisses de droïte et de gauche séparées des jambes et dépouillées de leur peau ainsi que le ventre, d’où on conçoit que les chairs de la partie postérieure de l'oiseau ne tiennent plus à s4 peau que par le croupion et par le dos. C'est ici le plus dificile dans lopération du dépouillement, surtout pour un apprenti; mais nous allons essayer de rendre facile cette opération, par les détails même minutieux que nous allons en donner.

On ne laisse plus l'oiseau couché sur son dos, mais on le relève par la queue, dont on fixe les pennes entre lindex et le pouce de la main gauche, et le dos tourné du côté de celui qui opère : on appuie les épaules de l'animal qui, dans cette position, a le derrière élevé; on les appuie, dis-je, contre la table; et tandis qu'on le tient amsi on détache, avec la pointe d'un instrument tranchant, la peau qui adhère au croupion jusqu'aux vertèbres coccygiennes, ou la partie de l'épine du dos, qui se prolonge jusqu'à l'origine et un peu en deçà des pennes de la queue ; puis avec des ciseaux on coupe Ja continuité de cette colonne, ayant toujours l'attention de ne pas percer, comme nous en avons déjà averti, la peau dans céi endroit, et encore moins de la couper de manière à ce que les pennes de la queue se détachent du croupion.

Quand on a séparé la peau d'avec cette dérnière partie, on détache celle qui récouvre

1) Nous ne nous servons ici du mot cuisse que pour nous accommoder à l'usage, et pour nous faire mieux comprendre; car, comme nous l’avons déja dit, la cuisse est en dedaus du corps; et la partie dont il est ici question est la jambe, qui est en dehors,

4 TA BALIEMAOU: D HÉMENTFAIRE toujours le dosau moyen de petits.coups.de bistoui, jusqu'an peu:aw delaldæPinsértiondes cuisses avec le corps, én conünuant de tenimtoujours J'oisear appuyé sunises épaules; et quand une fois on est parvenu à ce point;on:à franchi la plus ax : de l'opération.

L ést nécessaire d'avoir préparé auparavant ‘une:-ficellé d'une grosseuriproporlionnée au volume de Foiseau, à lune des extrénutés de laquelle on a fait un:nœudsolide: en anneau, tandis qu'à l'autre extyémité..on a ménagé un, nœud, coulant : on passe ce nœud coulant par le croupion et on le descend jusqu’au-dessous de l'insertion des euisses avec le corps; ayant, soin, en serrant ce nœud; de ne pas engager entre lur et la chair la peau qui: en. .est détachce ;: ou bien. les plumes. On -suspendensuite, au moyen de l'anneau de l'extrémité de la ficelle, à l’espagnolette d'une croisée ;ou bien: à un clou qu'ox ya fiché, le corps de l'oiseau, qui, dans cette position ,:a le croupion en l'air, et la tête, ainsi que les,ailes, en bas. LAS st | SAT

Le reste de Fopéxration ;qui a été |si longue : pe

15 SFA } AUOY

ire, n’est Li (qu'une Luisatellez puisque, pour dépouiller un oiseau, il.est. rare qué nous outre: passions um quart- dhéuresust £iypes: 3 iüD salles Sal SO oeil: | &

Les détails dans lesquels nous entrons, peutébre trop -scrupuleusement, nepeuvent que paroitre minutieux aux personnes, versées dans la, manipulation du dépouillement des animaux ;, mais elles nous jugeront. favorablement si elles veulent bien se rappeler que notre! iniention a d'écrire pour la jeunesse, seule qui désire.de se livrer à.cetie occupation agréable, et qui n'a pas cité à portée de voir quelqunn opérer dans cetie partie -et certes. nous arouons, de bonne foi que, dans notre .enfance, lorsque nous avons commencé, à dépouiller sans le secours de personne, nous nous serions estimés heureux de rencontrer au moins quelque ouvrage dans lequel Ddeun auroit encore été plus minutieux que nous sur celle matière, Au reste, nous n'avons peut-être à craindre (et nous nous en consolons à raison de notre intention )} que la censure de quelques désœuvrés, souvent incapabies de fabriquer une alumette, el qui pour lordinaire n'ont d'autre mérite que de ;censurer tout ce qu'ils ignorent. Peu nous importe d'ailleurs, pourvu que nous ayons atteint le but que nous nous sommes proposé en commençant cet ouvrage, et que nous ayons été assez heureux pour remplir Ja tiche que nous nous sommes imposée. Mais reprenons nolre oiseau nous l'ayons abandonné pour un moment de digression. 1

Son corps étant suspendu ainsi que nous l'avons indiqué, il sufMt pour achever son dépouillement , de refouler de la main gauche la péeu en bas, ayant la plus grande attention d'empêcher que les plumes ne touchent à la chair; puis, à petits coups de bistouri, on détache la peau dans toute la circonférence, de l'oiseau jusqu'a ses ailes, dont on découvre d’abord une des deux, autant qu'il est possible, du côté qui est le plus éloigné du corps. Alors, avec des pinces, surtout si l'animal est d’une grande taille, on casse los de cette partie, et on en coupe avec le bistouri les chairs et les nerfs; on opère de même pour l'autre aile, et par suite de cette double opération loëseau se dépouille, pour ainsi dire, de lui-même; car il suflit alors de donner par-ci, par-h, quelques coups de bistouri jusqu'a Ja tête, ;

+

® 5 DOR MITIFOLOUCIÉ. 15 - Arrivé à -cette partie, il se présente de nouvelles difficultés; ce m'est’ plus avec le bistouri qu'il faut travailler, mais seulement avec les ongles des deux mains, afin de faire franchir à la peau du cou, ordinairement plus étroite que locciput, le commencement du crâne; mais avec dela patience ( et elle doit être l'apanage d'un naturaliste dans toutes ses opérations) on vient à bout de tout.

Cependant il se trouve quelques oiseaux ; tels que certains canards, des accipitres, soit diurnes, soit nocturnes, ete., qui ont la tête si grosse, qu'il est impossible de la faire passer par la peau du cou, :et cette, difficulté seule seroit capable de rebuter un jeune homme qui feroit ses premiers essais sur un oiseau de celte espèce, parce que l'impatience, jointe à la persuasion qué le dépouillement de cette partie seroit impossible, lempêcheroit d'imaginer quelque autre moyen. Il en est un bien simple cependant: il’ consiste à fendre d'un coup de bistouri et en long la peau à l'endroit qui fait obstacle et dès lors toutes les difhcultés sont levées.

Mais, dira-t-on peut-être, voila une peau gätée! Point du tout, elle l'est bien moins que, lorsqu'en dépouillant un petit oëseau, s'il est surtout fort gras, on coupe sa peau en quatre ou cinq morceaux. Dans ce cas cependant, un routnier nese déconcerte pas plus que si la peau étoit entière, parce qu'il sait en rapprocher les morceaux, qu'il coud propre- ment en dedans avec une aiguille fine et à points serrés, ayant soin surtout de ne pas prendre les plumes dans la suture ; et alors le mal se trouve réparé, comme s'il n’avoit jamais existé : seulement il faut avoir l'attention, en enduisant la peau de préservatif, de n’en pas trop mettre sur cette couture, parce que ce liquide en la pénétrant souilleroit néces- sairement les plumes qu'il en imbiberoit; on doit avoir la même attention de recoudre les trous que ïe plomb qui a tué l'oiseau à fuit à sa peau, afin d'éviter par la transsu- dation du préservatif sur les plumes qui avoisinent ces blessures.

Mais revenons à la peau du cou, que nous supposons avoir franchi le plus grand diamètre de la boîte osseuse de la tête. À ce moment on est tout étonné de voir la peau du corps et du cou s'étendre en une longueur qui paroît démesurée; mais bientôt elle s'arrête aux.oreilles, parce qu'a. cet endroit elle à une tres-grande adhésion avec le méat auditif. On doit donc couper cette adhérence, non pas horizontalement, par rapport à cette partie osseuse, ce qui occasionneroit uue trop grande ouverture des oreilles; mais il faut plonger la pointe du bistouri dans la cavité du conduit auditif, et alors la peau s'en détache et couie jusqu'a l'orbite ou la cavité osseuse des yeux.

Ici il faut encore user de précaution et être surtout attentif à porter toujours les coups de bistouri sur le globe même de l'œil et jamais sur la peau, parce qu'on s’exposeroit à couper les paupières, et conséquemment à agrandir les yeux contre nature:

Quand la peau à outre-nassé les orbites, elle se trouve aussitôt à l'origine de l’angle que forme la commissure des deux mandibules, et le dépouillement est à sa fin; on arrache donc, avec la pointe des Lruxelles ou de ciseaux, les deux globes des yeux de leurs cavités orbiculaires, et on les jette; puis on coupe le cou immédiatement au-dessous de l’occiput, entre celui-ci et la première des vertèbres cervicales qu'on nomme l’at/as , et on emporte avee le cou la langue qui reste attachée au gosier. On jette le corps , etil ne .

16 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

reste que la peau après laquelle adhèrent seulement la charpente osseuse de la tête, les os des jambes et des pieds, ainsi que ceux des'aïles.

. On rapporte cette peau sur la table, ayant toujours l’attention que les plumes qui bordentles levres de l'incision ne touchent pas à la graisse de l'intérieur, puis on s'occupe d'abord de la tête.

Après avoir coupé de cette partie et extrait le plus qu'il a été possible de la chair qui environne les os des deux mâchoires, on agrandit un peu avec des ciseaux:( de la forme de ceux de la pl. XXX VIT, fie. IH), le trou occipital; puis avec une petite cuiller de fer ( J’oyez-en la forme, pl. XXXVI, fig. VII), d'une grosseur proportionnée à la taille de l'oiseau en chantier, laquelle est enchâssée dans un manche de bois garni d'une virolle de cuivre, et mieux encore d'os on d'ivoire, on extrait jusqu'à la plus petite parcelle de la moelle du cerveau et du cervelet. On nettoie bien la cavité orbicu- laire, on enlève toute la chair ou la graisse quelle contient; puis avec un pinceau de soies de cochon, que l'on nomme brosse de peintre , on enduit de préservatif toutes ces parties, ayant soin surtout d'en faire enirer la plus grande quantité possible dans l'intérieur du. crâne, par le trou occipital, que l'en remplit ensuite de coton haché ; on procède de même pour les trous orbitaires que lon remplit également de coton au point qu'il rebombe un peu au-dessus.

De Ja tête on passe’ aux ailes, dont on enlève, au moyen des bruxelles et du bistouri , toutes les chairs restantes et que l’on peut atteindre; on enduit leur cavité de préservatif et on les remplit de coton, de manière cependant qu'il n’y soit pas en trop grande abondance: autrement, il y occasionneroit un gonflement qui seroit contre nature, ce qu'il importe d'éviter pour toutes les parties du corps. |

Des ailes on passe aux cuisses 1), dont lon refoule la ‘peau en dedans, et la chair, ainsi que le fémur 2), en dehors, jusqu’à larticulation de cet os sur’ les apopliyses du tibia 3); on enlève toutes les chairs, de même que les muscles, les tendons èt les nerfs qui revêtent ce férur; on le ratisse même avec le tranchant du scalpel jusque sur le’ tibia, l'on coupe tous les nerfs: On s'occupe ensuite du croupion, dont on enlève jusqu'a la moindre parcelle de chair qui y seroit restée et surtout graisse, et comme on ne peut faire cetle extraction qu'avec des ciseaux, il faut bien prendre garde de couper la racine des pennes de la queue : autrement elles tomberoïent toutes, n'ayant plus suffisamment d’adhérence avec le croupion. On parcourt des yeux toute l'étendue de l'intérieur de la peau, afin d'y découvrir les endroits garnis encore de chair ou de graisse, que lon saisit avec les bruxelles et que l'on extrait avec le bistouri.

Ces diverses opérations étant terminées, on enduit de préservatif ayéc un pinceau la

1) Ce sont les jambes. 2) Ce n’est point le fénur, mais le tibia.

3) C'est le tarse. Sinous nous sommes servi desces dénominations impropres, nous l'avons fait dans l'intention de nous faire comprendre en nous couformant à l'usage,

D'ORNITHOLOGIE. a7

peau dans toute son étendue et dans tous ses moindres replis ; mais les endroits il importe d'en répandre une plus grande quantité sont d'abord le croupion, puis la cavité des cuisses et ensuite celle des aïles; ayant surtout le plus grand soin que jamais les plumes: des bords de l'incision ventrale ne touchent au préservatif, qui, comme nous n'avons cessé de le répéter, les souilleroit d’une maniere irréparable.

On fabrique ensuite, en l'affaissant entre les mains, un petit matelas d’étoupes, propor- tionné à la grosseur de l'oiseau. Ce matelas, qui ne doit avoir de longueur que celle de l'espace compris entre les épaules et le croupion de l'animal, aura l'épaisseur d’un travers de doigt dans son milieu et sera fort aminci dans son contour. On pose ce matelas sur le dedans de la peau du dos de l'oiseau, il se fixe d'autant plus facilement que le préservatif encore frais, dont on a enduit l'intérieur du corps, le saisit en le happant.

= Ce matelas étant ainsi disposé, on tâche de prendre de la main gauche, à travers les plumes du cou, qui sont toutes tournées l’une contre l'autre et en dedans, le fil que l'on a passé dans les narines avant de commencer l'opération du dépouillement ; tandis que de la main droite on pousse le crâne en dedans, en ramenant ei même temps et par un mouvement de saut la peau du corps sur cette main : de cette manière, on la retourne comme un gand. Aussitôt qu’on aperçoit le bec à travers les plumes du cou, on le saisit d’une main, puis en pressant de l’autre main sur le crâne, on fait couler la peau, et on la range dans la position où-elle étoit avant le dépouillement. |

On repose encore une fois cette peau sur la table, qu'on a eu grand soin de bien essuyer, afin qu'il n'y reste pas le moindre vestige d'humidité.et surtout de préservatif, qui, sans cette précaution pourroit souiller les plumes ; on arrange avec une pointe fine d'acier, enchässée dans un manche de bois (pl. XXXVII, fig. IV) sous les paupières, les yeux d'émail (pl. XXXVIT, fig. VI ou VII) qui conviennent, par leur ressemblance,

à ceux que l'oiseau avoit de son vivant 1). Cest pourquoi il importe d'en bien examiner la couleur avant qu’elle soit ternie.

De suite on procède à la monture de la peau de l'animal, ou bien on la renferme dans une boîte qu'on à soin de tenir en un lieu sec pour la travailler dans un autre temps, ou enfin on la destine à être envoyée au loin.

Dans ces deux derniers cas, le petit matelas posé intérieurement sur la peau de Poiseau ne suflit pas : il faut de plus introduire du coton ou la filasse dans son cou et dans la cavité de ses cuisses autour de l'os fémur, afin tenir ces parties tendues, de même que la peau du corps, que l’on remplit d’étoupes. Cette peau se dessèche sans donte, et il seroit impossible de la travailler ensuite sans la ramollir; mais quel est le procédé de cette opération ? C’est ce que nous allons indiquer dans le chapitre suivant.

Avant de terminer celui-ci, nous devons prévenir nos jeunes concitoyens pour

1) On trouve des yeux d’émail assortis pour toutes les espèces d'oiseaux, et parfaitement bien exécutés, à

Paris , chez Azard, émailleur , rue Aumaire; chez Lalande fils, à l'abbaye Saint-Victor; et chez Jahiet, émailleur , rue de Bracq.

3

18 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

lesquels nous nous sommes particulièrement occupés de cet ouvrage, et surtout de la manière de se former un petit cabinet d'histoire naturelle, qu'ils doivent bien se garder de tenter leurs premiers essais sur des oiseaux trop gros ou trop petits, parce qu'à coup sûr ils ne réussiroient pas, ét que par cela même ils se rebuteroïent aussitôt. Ils doivent faire leurs premières tentatives sur ‘un oëseau d'une taille moyenne et qui soit vieux, si toutefois ils peuvent s’en procurer, tels qu'une pie , un geai, un pigeon , une

grive , elc.

RAR ST

Manière de ramollir la peau sèche d'un oiseau, pour la monter ensuite , et la placer dans une collection.

+ Lorsque lon tient en réserve: plusieurs peaux desséchées, et qui au préalable ont été préparées suivant la méthode que nous venons d'indiquer dans le chapitre précédent, ou on a préparé soi-même ces peaux, ou bien elles ont été envoyées de loin par quelqu'un qui a suivi le même procédé, soit en dépouillant les oiseaux , soit en préparant leur peau.

Dans l’un et l’autre cas, il faut poser cette peau sèche sur, une table, le ventre en haut, détourner les plumes de. cette partie à droite et à gauche, pour découvrir la couture qu'on y à faite; on la coupe à chaque point de suture; puis on tire peu à peu avec des bruxelles le coton, la filasse, ou toute autre matière dont on a rempli le eorps.

On conçoit que rien m'est plus facile que d'extraire, même sans autre instrument que les doigts, le coton ou la filasse qui remplissent le ventre ainsi que la poitrine; mais il n’en ést pas de même pour tirer celui du cou et des cuisses (nous ne parlons pas ici du coton que. lon a placé dans cavité du crâne, ni de celui qui remplit les trous orbi- taires : celui-là doit rester où.on la placé).

Ne pouvant donc atteindre le fond de:ces parties, ni avec la main, ni avec les bruxelles, on y parvient en y employant, un fil de fer bien droit et d'une grosseur moyenne, à l’un des bouts duquel on a imprimé avec la lame d’un mauvais couteau quelques aspérités ou quelques dents dirigées d'avant en arrière, ou bien dont on a simplement récourbé la pointe.

On introduit d’abord ce fil de fer à travers le coton du cou; on lui fait faire quelques mouvemens circulatres et toujours du même côté : le coton alors s'engage dans les aspérités ou dans le petit crochet, et ilse roule autour du fil de fer; on le retire doucement et on ramène avec lui une première couche de coton; on recommence, en introduisant de nouveau ce fil de fer dans la même cavité du cou, en lui faisant faire les mêmes mouvemens circulaires, et on le retire autant de fois qu'il est nécessaire jusqu’à ce qu'il n'y reste plus de coton ou de filasse ; on fait ensuite la même opération pour la cavité des

D'ORNITHOLOCGIE 19 cuisses et pour celle des moignons des ailes, puis on procède au ramollissement des ailes. | * Lorsque nous ramollissions une peau desséchée (nous disons une peau, parce que cette opération ne regarde pas seulement celle des oiseaux, mais elle peut et doit encore s'appliquer aux peaux de toutes les espèces d'animaux) ; nous faisions ancienne- ment usage du coton que nous venions de reürer de cette même peau, ou bien nous en prenions d'autre ; nous le cardions grossièrement entre nos doigts, puis nous le placions dans une cuvette de faïence ; nous versions dessus de l'eau aussi chaude qu'il étoit possible d'en supporter le contact, et, en versant celte eau , nous maniions et nous pressions alternativement ce coton dans l'eau, afin qu'il s’en imbibât : on voyoit alors l'air pur s’en dégager sous la forme de bulles. Quand ce coton nous paroissoit suffi- samment imbibé, nous en exprimions une partie de l’eau surabondante, en sorte qu'il restât seulement humide, et que l’eau n'en dégouttät plus : alors, avec un petit bâton, nous insinuions ce coton, d'abord dans le cou, ensuite dans la cavité du moignon des ailes, puis dans celle des cuisses ; et nous en remplissions de même tout lintérienr du corps avec la main seulement. Nous posions cette peau ainsi garnie sur une table, dans un endroit humide, ‘ayant Soin’ de la tenir sur son ventre; nous la couvrions d'un linge à plusieurs doubles, et, au bout’ de quarante-huit heures seulement, la peau la plus épaisse d’un oiseau se trouvoit ramollié.

Mais depuis que nous sommes attachés au Muséum d'histoire naturelle, nous avons changé notre procédé pour suivre celui d'un de nos amis M. Dufrène, chef des travaux du laboratoire de zoologie du jardin des Plantes, à qui cet établissement, le premier de l'univers en ce genre, doit l'arrangement de ses galeries, qui sont dignes de l'admiration générale : c'est que le talent et l'art de cet estimable zoologiste brillent du plus grand éclat. (On nous saura gré, sans doute , de prévenir ici qu'un grand nombre d'oiseaux des galeries du Muséum, de ceux surtout qui sy font parti- culièrement remarquer par leur conformité avec la belle nature, et par leur fraicheur et leur éclat, sont sortis des mains de l'épouse de ce même M. Dufrène, son écolière, qui a atteint un tel degré de perfection en ce genre, qu'il est impossible à la nature elle-même de surpasser ses chef-d’œuvres.)

Lors donc qu’au laboratoire de zoologie du jardin des Plantes l’on veut ramollir une peau de quelques-uns des animaux qui y sont en grande quantité , et qui y arrivent chaque jour de tous les points de l’anivers : après avoir extrait le coton , la filasse ou toute autre matière dont elles sont bourrées, on se contente de placer des boulettes de coton mouillées dans orbite des yeux, et d'envelopper les pieds avec de vieux linges aussi mouillés ; on les laisse dans cet état jusqu'au lendemain matin. Néanmoins comme il pourroit arriver que le coton des orbites, ainsi que les linges des pieds se desséchaisent pendant la nuit, pour parer à cetinconvénient, on couvre tout le corps de l'oiseau avec un linge humide.

Le lendemain matin on remplit de nouveau de linges mouillés le corps, de même que

Je cou, et, trois ou quatre heures après, l'oiseau est en état d'être monté : quelquefois a À e)

20 TABLEAU ÉUGEMENTAIRE

les pieds d'un gros:oéseau ne sont pas ramollis dans ce laps de temps, et alors on imbibe de nouveau les linges qui les entourent et on les laisse ainsi jusqu’au lendemain.

Lorsqu'on est assuré que toutes les parties de la peau sont suffisamment ramollies , on la place sur une table; on en extrait tous les linges qu'elle contient; on dégarnit les pieds et les orbites des yeux ; puis on commence la première opération, par placer des yeux d'émail sous les paupières que l’on arrange convenablement , tandis que celles- ci sont encore fraîches; on interpose entrelles et les émaux une goutte de la colle que nous indiquerons ci-après afin de les assujétir l’un sur l’autre. |

Quand les paupières se refusent à l'attitude qu’on veut leur donner, on les y contraint avec un nombre suflisant de ces petites épingles que l'on emploie pour fixer les papillons , et de suite on imbibe de préservatif, avec un pinceau, toutes les parties internes qui ÿ sont accessibles, quoiqu'auparavant elles aient déjà subi cette lotion ; puis on pro- cède au remplissage de ioutes les autres parties de l'oiseau que l'on remonte ensuite. (Nous allons développer de la manière la plus circonstanciée et même la plus minu- tieuse, dans le chapitre suivant, tous les procédés de cette opération ).

Cette manipulation pour remonter des peaux d'oiseaux fraiches ou ramollies exige autant de dextérité que de patience et d'attention; car, dans un grand nombre de per- sonnes , soit parmi nos amis, soit parmi nos élèves, devant lesquels nous avons souvent opéré, dans l'intention de les instruire, il s'en est trouvé très-peu qui ayent parfaitement réussi; mais n’était-ce pas par suite d’un défaut de patience ou peut-être de goût ? Si nous plaçons ici cette réflexion, c’est bien moins dans l'intention de décourager les personnes qu'un premier essai rebuterait, que pour lesencourager au contraire, en leur recomman- dant beaucoup de patience et sur-tout une constance à toute épreuve. Nous leur garan- tissons, d'après l'expérience, qu'elles ne manqueront peut-être pas deux oiseaux avant de réussir; mais enfin, en manquassent-elles dix , nous leur certifions qu’elles finiront par une parfaite réussite.

net se RD ne Dee Marnière de remonter les peaux d'oiseaux.

Dès notre plus tendre enfance jusqu’en 1777, nous n'avions pas cessé un instant, exceplé durant l'hiver, de travailler à nous former une collection d'insectes qui consistoit, à cette époque, en plus de quatre mille individus tous parfaitement conservés 1) parce que ious avoient été ouverts, remplis de coton et intérieurement enduits du préservatif de M. Bécœur de Metz, dont nous obtenions chaque année par l'entremise de nos amis, quelques petites fioles, et, par un basard heureux, nous sommes devenus possesseurs

>) Il ne nous reste aujourd'hui à Paris que cinq grands tableaux d'insectes, dont le dernier a été formé en 21779 ; les individus qu'ils contiennent sont aussi bien conservés et aussi frais que lorsqu'ils y ont été

/

arrangés,

D'’'ORNITHOLOGIE. 22 de la recette de ce préservatif dont nous faisons usage depuis nombre d'années ct tous jours avec le même succès ( on en trouvera ci-après la composition ).

Notre collection entomologique offrait alors aux amateurs douze cents espèces au moins, toutes recueillies dans le seul département des Vosges : nous suivions pour leur classification la méthode claire et lumineuse de Geoffroy, à laquelle nons avions été assez heureux d'ajouter de nouvelles découvertes, soit en co/éoptères, en émiptères , en diptères, en papillons , Sphinx , phatènes, et surtout en chenilles, dont cet estimable auteur n'a pas parlé, parce que sûrement il n'avait pas eu occasion de les observer.

A cette époque, un de nos amis, qu'une mort prématurée enleva trop tôt aux intérêts de la science, l'abbé Bexon de Remiremont dans les Vosges, venait d'être choisi par lun- mortel Buffon , pour être le coopérateur de ses utiles travaux en histoire naturelle. Profi- tant de l'entremise de ce digne ami pour communiquer quelques unes de nos découvertes entomologiques au Pline français, nous en reçumes des témoignages aussi flatieurs qu'ils étoient encourageans.

Ayant presqu'entièrement épuisé l'histoire des insectes des Vosges, nous désirions agrandir la sphère de nos connoissances en histoire naturelle ; nous tournâmes donc nos regards curieux du côté de l’'Ornithologie. è

Quoique cette partie de la science de la nature nous'parüt moins épineuse que celle à laquelle nous nous étions livrés, cependant nous y apercevions de grandes difficultés, parce que nous nous doutions bien que, pour former une collection d'oiseaux, il falloit dé- pouiller ces animaux et remonter ensuite leur peau, afin de leur donner une attitude naturelle :nous sentions également qu'il falloit une charpente intérieure pour en soutenir tout l'édifice ; mais nous n’en avions pas la première idée. Nous communiquâmes notre ignorance et nos désirs sur ce point à Bexon, qui ravi, d’après son inclination naturelle pour les bons offices, de trouver l’occasion de nous être utile, nous fit parvenir sous peu de temps, du Muséum national de Paris, six oéseaux (ils y figureroient bien mal aujour- d'hui), empaillés par divers manipulateurs.

À peine ce cadeau précieux nous fut-il arrivé, qu’a EME même nous ouvrimes deux individus, afin d'en étudier la charpente, qui nous parut si simple, que nous rougîmes de ne pas l'avoir devinée : elle consistoit dans un seul fil de fer qui s'étendoit depuis le croupion jusqu'au travers du crâne par le trou occipital, un seul anneau ménagé dans ce fil de fer, à peu près à l'endroit des cuisses de l'oiseau, recevoit les deux branches qui traversoient les pieds, les jambes et les cuisses , et elles étoient DES par quelques circonvolutions des unes autour des autres.

Aussitôt en quête pour nous procurer un oiseau : nous rencontrâmes un coucou 1), et

1) Nous avons conservé dans notre collection cet oiseau empaillé et préparé avec le préservatif dont nous donnons ci-après la recette, jusqu’au mois de pluviose de l'an XII, comme ungfémoin muet de l'eflicacité de notre préservatif, autant que comme les prémices de nos tentatives en ce genre. Le savant ornithologiste Viellot

parut le désirer , avec quelques autres oiseaux qui ne se rencontrent que rarement ailleurs que dans les Vosges;

22 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

il devint la premiere victime de nos tentatives. Nous l’'embaumâmes donc à la manière des modèles que nous avions reçus de Paris, mais nous ne tardâmes pas à nous apercevoir que. ces modèles étoient vicieux ,en ce que, lorsque nous pressions même légèrement sur la tête de notre oiseau, ainsi que sur celle des quatre individus qui nous avoient été envoyés, les uns et les autres, s'inclinoient et demeuroient dans cette humble posture, sans pouvoir se relever, ce qui nous déplut fort et nous fit imaginer la charpente dont nous allons donner l'idée, et tracer le modèle ; nous y ajouterons aussi le dessin de celle dont on fait le plus communément usage au laboratoire de zoologie dn Muséum d'Histoire naturelle de Paris.

Après avoir ramolli la peau que l’on doit remonter, ou bien en supposant que c'est celle d'un oiseau fraîchement dépouillé, lorsque l'une ou l’autre est enduite partout de préservatif, et qu'elle est retournée, ainsi que nous l'avons dit plus haut, on la pose sur une table, la tête du côté gauche de celui qui opère; on arrange convenablement les ailes et les pates; on place sur les pennes de la queue un corps pesant au moins une livre, tel qu'un morceau de plomb, pour que cette peau que l’on travaille ne puisse se mouvoir durant l’opération; on soulève avec le pouce et l'index de la main gauche les plumes des bords de l'ouverture longitudinale du ventre; on introduit dans le cou, jusqu'a los occipital, de la filasse hachée; ayant l'attention de ne pas trop bourrer cette partie ( c’est le défaut le plus ordinaire des commençans): puis on prend un fil de fer proportionné à la taille et au volume de l'animal (cette proportion se tire toujours de la facilité que l’on renconire à faire passer ce fil de fer par les pieds de l'oiseau sans en rompre l’épiderme).

Il faut auparavant avoir eu l'attention de faire recuire ce fil de fer en le rougissant au feu sans le brüler ; on le dresse à coups de marteau sur une surface unie, telle qu'une table ou bien une planche ; puis, avec des pinces à bec, on en forme un carré long, semblable à celui de la planche XXX VI, fig. IL. Au milieu du sommet de ce carré long (B), on doit avoir ménagé un bout droit (AB), et d’une longueur telle que, lorsqu'il est placé dans l’intérieur du cou tendu, depuis les épaules de l'oiseau, il excède d'un pouce au moins l'occiput qu'il perfore; autour de ce bout de fil de fer (AB), on tourne deux ou trois fois en (B) l'autre bout quiforme le carré; puis on en coupe l’excé- dent avec des pinces tranchantes.

Dans le milieu à peu près de chacun des plus longs côtés qui forment ce carré long, on doit avoir établi deux œillets ou anneaux (CC) dont on connoîtra ci-après l'usage : mais, avant d'aller plus loin, il importe d'observer que jamais ce carré long (non compris le fil de fer AB) ne doit excéder en longueur l’espace qui se trouve intérieurement entre les épaules et les cuisses de l'oiseau. Sa largeur doit être proportionnée dans ce sens qu’elle ne doit avoir que le tiers au plus de la longueur du même carré. A l'extrémité (A) de ce fil de fer (fig. 11), qui excède le carré long, on faitavec une lime une pointe à trois

faces, et la plus aiguë qu'il soit possible.

_

et ce fut une jouissance pour notre cœur de nous priver de cet individu auquel nous tenions par les seuls motifs

que nous yenons d'exposer, pour lui en faire un sacrifice bien volontaire.

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D'ORNITHOLOGIE. 25

Ce premier carré étant achevé, on procède à un second (pl. XXXVI, fig. IT), celui-ci doit avoir absolument la même largeur que le premier ; mais il doit être d’un pouce au moins plus long, et n'être fermé que dans sa partie supérieure en (D). Les deux branches collatérales (EE ) doivent être droites, et n'avoir entr’elles aucune réunion.

On adapte ce second carré sur le premier, en posant sa partie (D) sur la partie (B) du carré ( fig. IT), et on entoure par plusieurs circonvolutions les branches (EE) de ce second carré sur les deux côtés (CC) du premier (voyez la fig. IV de la même planche). Les deux bouts excédens (GH) sont destinés à servir de porte-queue à l'oiseau ; nous en par- lerons ci-après.

Lorsque ces deux carrés longs sont réunis l’un sur l’autre de manière à ne former qu'un seul tout, alors on insinue leur pointe (A) par l'ouverture du corps, à travers et au milieu , autant qu'il est possible, de la filasse hachée dont on a garni intérieurement le cou jusque dans le trou occipital. Quand on est parvenu là, on serre entre les doigts de la main gauche la tête de l'oiseau, tandis que, de la main droite, on tient ce carré long que l’on agite par des mouvemens demi-circulaires, en poussant la pointe contre le crâne de l'animal, afin de le percer, ainsi que la peau qui le recouvre. Il faut, autant que cela est possible, que la pointe aboutisse entre les deux yeux, ou un peu en arrière de ces organes de la vue. :

Nous avons constamment fait usage de cette espèce de charpente pendant plus de vingt- cinq ans, et nous en avons été parfaitement satisfaits, surtout quant à sa solidité: cepen- dant, comme nous ne tenons pas à nos inventions ,et que, quand nous en rencontrons une autre, sinon meilleure, au moins aussi bonne et surtout plus expéditive, nous abandonnons sans regret lune pour saisir l'autre avec empressement. Nous avons monté au laboratoire de zoologie du Muséum national d'Histoire naturelle quelques individus pour lesquels nous avons fait usage indistinctement de notre charpente et de celle qu'on y employe le plus ordinairement, suivant que nous avions plus ou moins de lemps à notre disposition.

La charpente du Muséum consiste, comme la nôtre, dans un seul fil de fer recuit et d'une force toujours proportionnée au volume de oiseau que l'on doit monter; ce fil de fer doit être presque de moitié plus long que le corps de l'animal : mais cette charpente diffère de la nôtre en ce qu'on {orme d’abord un petitanneau avec la pince à bec au tiers au moins de la longueur de ce fer en A, (fig. V, pl. XXXVI); l'on fait en B une pointe à trois côtés avec une lime ; on reprend extrémité opposée de ce fil de fer (G),que lon contourne de manière à former un grand anneau ovale (D, H, E), en ramenant ce même fil de fer jusqu'au dessus du premier anneau (A): la, on le tourne deux ou trois fois autour de la branche (EB), et on le ramène en le ployant en F au point G; on introduit cette seconde charpente dans l'intérieur du corps de l'oiseau , à travers son cou et de la même manière que Ja précédente,

Lorsque l'on a placé cette premiere charpente de la fig. V dansle corps de l'oiseau, on en fabrique une autre (fs. VI) que l’on nomme porte-queue. Pour cet effet, on prend un autre fil de fer de même grosseur que le prenuer, et recuit de même, qui ait quatre ou

s TABLEAU ÉLÉMENTAIRE cinq pouces de longueur; on en forme l'anneau C, D, H de même dimension que celui D,E, H, (fig. V); on tord ensemble ces deux longs bouts de fil de fer (F, G) au point D,E; on les écarte ensuite l’un de Fautre en ligne droite et horizontale par rapport a l'anneau (C, D, H); puis on les reploie carrément aux points AB; et enfin on raniène en ligne droite et parallèlement entrelles les branches AF et BG, à l'extrémité de chacune desquelles on fait avec la lime une pointe (F, G). On introduit ces deux branches (F, G) à travers le croupion et les pennes d#æette partie, en dedans du corps l'on fixe l'anneau de ce porte-queue sux celui de la première charpente, en les assujétissant intimement ensemble au moyen de plusieurs tours de fil retors ou de petite ficelle que l'on noue ensuite aux points HH.

L'une ou l’autre de ces deux charpentes étant ainsi disposées dans le corps de l'oiseau sur le petit matelas de la partie intérieure du dos dont nous avons parlé, on remplit et on bourre d'étoupes hachées 1) toute la capacité de la poitrine, autant néanmoins que cette partie est susceptible d'en contenir, pour n'avoir pas un air de monstruosité ; et on la remplit ainsi jusqu'auprès de l'anneau ou des deux anneaux de la charpente que lon aadoptée. (Ici, il importe d'observer qu'avant de bourrer la poitrine, on doit avoir grande attention d'examiner si le haut du premier carré, dont nous supposons qu'on auroit fait. usage , n’excéderoit pas les épaules ; car on conçoit que s’il s'étendoit jusqu’au-delà de Pori- gine du cou, il y occasionneroit nécessairement une enflure contre nature, en élargissant cette partie, qui d'ailleurs ne seroit plus susceptible des diverses inflexions qu'on voudroit lui donner.)

Ici, abandonnons un instant notre oiseau, pour nous en occuper de nouveau après que nous aurons parlé de la charpente de ses pieds et de celle de ses jambes! Pour cet effet, on prend deux morceaux de fil de fer recuits d'un diamètre ou d'une grosseur proportionnée à la capacité du tarse 2); on coupe ce fil de fer, après l'avoir bien dressé, d'une longueur double au moins du sarse et de la jambe pris ensembie. À l'une des extré- mités de ces fils de fer, on fait avec la lime une pointe à trois côtés, et la plus aiguë qu'il soit possible ; puis, avec une autre pointe d'acier enchassée dans un manche de bois garni d'une virole de cuivre, et affilée à trois côtés (voyez fig. IX, pl. XXXVI), on perce la plante du pied de l'oiseau vis-à-vis et à travers l'os du tarse, autant que cela est possible, ainsi que de la tête supérieure de cet os, et de l’'inférieure du #bia ou los de la jambe ; puis, retirant cette pointe qui a frayé la route 5), on insère par ce trou

nn des fils de fer, que l'on pousse à travers de ces parties jusque dans l'intérieur du

1) 11 faut se servir le moins possible de coton pour bourrer le corps d'un oiseau ; l'expérience a appris que souvent ce coton se gonfloit de manière à faire sauter le point de suture que l’on avoit fait aux deux côtés de V'incision du ventre de l'animal,

2) On doit se rappeler que le farse est cette partie de l'animal que le vulgaire nomme improprement Ja jambe; il règne depuis l’origine des doigts jusqu'au calcanéum, que l'on appelle communément le genouil.

5) On conçoit que l'on doit avoir de ces pointes d'acier de différentes grosseurs , suivant celle des divers oiseaux que l'on travaille.

D'ORNITHOLOGIE. 25 corps (voyez la planche XXX VI, fig. VII) ; on en fait passer la pointe (O) dans l'anneau (C),

du.côté de la jambe que l'on travaille ; puis on pousse cette mêmé pointe à Lravers du second anneau (C), du côté opposé; et on lie par une plicature (@) cette pointe de la jambe avec ce second anneau de la charpente. ( Nous supposons qu'on fait usage de celle dont nous nous sommes servis long-temps. )

Quand le fil de fer qui traverse le talon, le tarse et la jambe est ainsi assujéti par l'an- neau (G) à celui de la charpente au point G; on tiré le pied par les doigts autant qu'il peut s'étendre sur le fil de fer, puis avec un petit baton ou tout autre instrument conve- nable on remplit de filasse hachée toutela peau de la jambe autant ga elle en peut con- tenir, et de la manière la plus uniforme.

Lorsque cette peau est remplie de filasse, on ‘ploie au point H le:fil de fer de la jambe suivant la direction de la charpente , après laquelle on le fixe au point I avec du gros fil retors ou bien de la ficelle, suivant que le volume de oiseau est plus ou moins considérable, et on procède de même pour le côté opposé.

Mais avant d'achever de remplir de filasse le corps de Panimal, il faut avoir soin de rapprocher l'une de l’autre, en les comprimant avéc les doigts, les deux branches excé- dentes (K et L)), afin de les ‘faire entrer toutes deux ensemble dans l'intérieur du crou- pion à travers les pennes de la queue. Si ces deux branches étoient trop longues, il faudroit les couper d’une longueur convenable ; cependant elles doivent excéder au moins d'un travers: de doigt le croupion, qu'on est forcé de tirer à soi pour fournir à ces deux pointes leur entrée libre dans les pennes de la queue.” :

- Quand ion fait usage de la seconde charpente (fig. V et VI),on prépare les fils de fer des jambes, à traverslesquelles on les passe comme ceux de la première manière ; mais lorsque lun et l'autre de ces deux fils de fer ont traversé l'anneau (A, fig. V), on les ramène sur et le long de la branche(F G); puis, avec des pinces plates, on tord ensemble et à plu- sieurs tours ces trois branches; et cette façon d'opérer, plus expéditive que la première, présente presqu'autant de solidité qu’elle. ;

Au reste, de quelque charpente que l'on fasse usage, toujours, lorsque les fils de fer des jambes sont fixés solidement après la pièce principale, on remplit le ventre de filasse ou d’étoupes hachées; et quand l’on juge que l'oiseau est suflisamment rempli, il faut le coudre à grands points, de la manière à peu près:dont les femmes lassent leurs corsets, en commençant par le haut, à l'endroit de la poitrine, et en venant finir au croupion : là, on arrête cette suture par un nœud. Il faut avoir la plusigrande attention de ne pas prendre dans la couture les plumes qui l'avoisinent : si cependant cela arrivoit, on retireroit ces plumes en dehors ayec une! pointe. On lisse ensuite proprement les plumes du venire sur la couture, afin. de la cacher, en: y ramenant celles que l'on a écartées de chaque côté avant de faire l’'incision. 41 fév

Voilà donc l'oiseau, reconstruit, pour ainsi des mais 1l n'a ni forme ni figure: il s'agit maintenant de lui en donner une, et de Ja lni imprimer telle, qielle fasse illusion entre l'animal mort et l'individu lui-même lorsqu'il étoit vivant.

26 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

- C'est ici le grand art, l'art qui, pour être porté à sa perfection, veut que l’on soit dans le cas de dire d’un oiseau, Iorsqu’il est bien embaumé, ou que la nature est morte, ou que l'art est animé.

On peut bien indiquer les moyens d'acquérir ce talent, mais on ne peut pas le commu- niquer; il est le fruit de l'adresse et du goût : la nature seule s’est réservé le droit d'en donner des leçons.

Quoiqu'il en soit, ou on a le dessein de percher l'oiseau que l'on a embaumé, ou bien on veut le tenir sur un plan horizontal : pour faciliter l'intelligence de sa position, sup- posons que nous allons le percher; à cet effet, voyez la planche XXXVT, fig. L.

Dans la traverse (A B), on doit avoir percé deux trous (Cet D) dont le diamètre soit égal aux deux fils de fer (EF) qui dépassent d’un ou de plusieurs pouces la plante du pied : on fait donc entrer ces deux fils de fer (EF) dans les trous (Cet D); et, afin de leur donner plus de solidité, on les ramène en arrière, et on les tord l’un sur l’autre en R; puis, avec des pinces coupantes, on tranche lés deux bouts excédens (ST).

Quand les deux pieds sont ainsi solidement fixés dans la traverse (A B), on en prend un de chaque main au point C et D ; et, en les comprimant tous deux à la fois, on leur fait faire un mouvement en arrière qui renverse tout-à-fait oiseau ; puis, sans quitter prise, on fait couler les doigts de chaque main jusqu'aux calcanéum (UV); et, en les pliant en sens contraire, on ramène en avant le corps jusqu’au point lon juge que Voiseau est en équilibre parfait, et surtout naturel : c’est à la justesse de l'œil à en décider. i: Mais les ailes alors sont pendantes, et tout le plumage est en désordre. Pour relever les premières et les assujétir en place convenable, on coupe deux fils de fer de la lon- gueur de deux ou trois pouces, que lon dresse, et à l'un des bouts de chacun on fait avec la lime une pointe aiguë ; on passe la pointe du premier à travers la peau du dessous du ph de l'aile; puis on la fait entrer, en longeant le plus qu'il est possible: la direction de cette même aile, dans le corps de l'oiseau , à l'endroit des épaules au point G, on l’enfonce autant que l’on peut dans la filasse qui en garnit l'intérieur: il faut néanmoins qu'il en reste au dehors la longueur au plus d’un travers de doigt, que lon coupe ensuitele plus près possible des couvertures des ailes, en même temps que l’on coupe celui qui en M dépasse la tête : on en fait autant pour l’autre aile, ayant soin sur- tout. que l’une et l'autre soient à la même hauteur et dans la même direction.

Après cela, on soulève, avec la pointe indiquée dans la planche XXX VIT, fig. IV; on tourne, on détourne, on arrange à leurs places respectives toutes les plumes de la tête, du cou, du dos, de la poitrine, du ventre, ainsi que les plumes scapulaires, les couver- tures des ailes et celles de la queue, tant en dessus qu'en dessous; et, afin de les lustrer en les plaquant davantage les unes contre les autres, on passe la paume de la main par- dessus du haut en bas en suivant leur direction naturelle.

Les ailes sont bien, à la vérité , assujéties vers les épanles ; mais elles sont pendantes du côté de la queue. Pour les relever et les soutenir en place, on fait usage d’une bandelette de

i

mousseline que l’on passe sous le ventre, et que l’on ramène sur le dos, on fixe ensemble les deux bouts avec une épingle, ou plus simplement on plante une épingle (O0) au milieu du dos de l'oiseau, ayant soin de lincliner de haut en bas, et de faire ensorte que la tête de cette épingle dépasse les plumes de plusieurs lignes : alors on passe un fil retors sous le ventre à l'endroit des jambes (on doit avoir fait au préalable à l’une des extrémités de ce fil retors un nœud en œillet susceptible d’être serré à volonté); on ramène le; deux bouts de ce fil sur le dos (PP) en passant sur les ailes, et on insère/le bout du premier dans l’œillet du second : on le serre plus ou moins, suivant que l’on désire plus ou moins abbaisser les ailes.

Après une huitaine de jours au moins, on enlève ce fil ou la bandelette de mousseline avec l'épingle, et les ailes demeurent dans la position qu'on leur a fait prendre. Lorsque les oiseaux ont, comme les gallinacés, des appendices charnus au-dessus et au-dessous de la tête, après les avoir assujétis par plusieurs bouts de fil de fer, qui passent dans leur intérieur et que l'on implante ou dans l'os du crâne ou dans celui des mächoires, on les peint avec des couleurs broyées à l'huile, lorsqu'ils sont désséchés. ;

Si l’on veut un oiseau au vol, ou du moins dans une disposition qui indique ce ei de sa part, au lieu de lui serrer les ailes contre le corps, on les lui étend; mais on ne peut les soutenir dans cette position qu'au moyen de deux fils de, fer qui passent à travers du haut de l'aile depuis ie pli, et qui entrent dans le corps, , avant de bourrer et de coudre l oiseau, On les assujétit contre la charpente intérieure au moyen d’un auneau que lon fait au bout de ce fil de fer, et que l’on lie contre la charpente intérieure avec du fil retors.

On soutient en position convenable l'extrémité de ces ailes étendues pour le vol, en passant un autre fil de fer de part en part à traversle corps, entre les cuisses et le croupion ; ayant soin que cette traverse excède d’un pouce au moins les ailes dans leur largeur; on peut même fabriquer à chacune de ses extrémités, avec une pince.a bec, un petit anneau dans lequel on passe un fil que lon ramène sur le dos, on le noue après une épingle qu'on y a plantée dans une inclinaison de haut en bas.

On laisse sécher ainsi ces ailes une quinzaine de jours, après lesquels on essaie de reurer du corps le fil de fer qui en soutient les extrémités : si on ne peut en venir à bout sans courir risque de dégrader l'oiseau, alors on le coupe de chaque côté du corps, -et le plus près possible, de même que celui qui excède le pli de laile.

Il ne nous reste plus que la tête à arranger; mais chacun doit le faire suivant son goût, et conformément à la passion dont il désire que son oiseau paroisse animé. Dans tous les cas, soit qu'il cherche sa nourriture à terre, comme les gallinacés, en grattant le sol de ses pieds; soit qu’il dévore sous sa serre cruelle l’infortunée victime de sa voracité, qu'il considère avec des yeux étincelans et féroces, comme les accipitres ; soit qu'il regarde en l'air, de côté ou derrière lui; soit qu'il fixe un objet en avant; soit qu'il alimente sa tendre compagne, occupée du soin pénible de l'incubation , bien les fruits naissans de leurs amours; soit enfin qu’il porte la tête haute ou basse, toujours, après avoir fixé

HE

28 TABLEAU ELÉMENTAIRE

son attitude, on coupe avec des pinces tranchantes , et le plus près du crâne qu'il est possible, le fil de fer (M) qui le dépasse ; et c’est que se termine l'opération qui a été si longue à décrire.

Après sept ou huit jours, lorsque l'oiseau a'été dégagé de ses liens, on doit le placer dans la collection suivant son genré et son espèce , que l’on indique par une étiquette (N) placé en avant du pied de bois qui le supporte, lequel support on peint en blanc ou en noir-1), selon qu'on le trouve convenable ( voyez en la forme , planche XXXWT, figure 1”).

Il arrive quelquefois, et même assez souvent, que l'oiseau que lon a embaumé 2) tient son bec ouvert lorsqu'il devrait être fermé : on remédie à cet inconvénient en lui passant à travers les narines, avec une aiguille, un fil que l'on moue sous la mandibule infé- rieure , et que l’on enlève en même temps que tous les autres liens.

Avant de terminer ce chapitre, nous devons observer que si la taille de l'oiseau que lon embaume excède celle d'un geai , on doit lui garnir la peau des jambes, que l’on nomme vulgairement les cuisses, d'une autre manière que celle que nous avons indiquée plus haut.

Après avoir passé le fil de fer à travers le £alons los du tarse et la jambe, on fait ressortir cette dernière partie de manière que l'os soit à découvert; alors on prend de la filasse non hachée, et on en enveloppe cet os avecle fil de fer, en la tournant autour; et, à mesure que l’on remonte vers le corps, on a l'attention de grossir imsensiblement ces. tours les uns sur les autres, afin qu’ils aient la forme de cette partie, qui dois être très- marquée, surtout dans les oiseaux de proie, auxquels on doit tendre la ee presque perpendiculairement par rapport àu corps.

Il arrive aussi souvent que la partie supérieure de l'aile des gros oiseaux est très- charnue ; et} dans ce cas, on conçoit que le préservatif dont on l’enduit par l'intérieur: du corps ne peut pas la pénétrer jusqu'au pli, et cénséquemment mettre ées parties char- nues à l'abri des atteintes des irsectes rongeurs : pour obvier à cet inconvénient, on fend celte partie en dessous de l’aile avec le bistourt; on en extrait toutes les chairs; et, après les avoir énduites de préservatif, on les garnit convenablement de filasse hachée; puis on les coud proprement.

Quand le tarse ‘est aussi trop épais et trop charnu, on le fend également par der- rière; on fait la même opération que pour les ailes ,'ét on le recoud proprement. On ne doit point oublier non plus d'enduire d’une, et même de plusieurs couches successives de préservatif le dessous des doigts, et sur-tout les membranes des palmipèdes.

1) Tous ceux des galeries du Muséum du jardin des Plantes de Paris sont peints en blanc et en détrempe

à la colle, ainsi que l'intérieur des armoires vitrées dans lesquelles les oiseaux sont renfermés.

2) On disoït anciennement empailler, parce que probäblement on faisoit alors usage ‘de paille; mais cet usage étant réformé, on doit aussi réformer sa dénomination.

D'ORNITHOLOGIE. 29

Recette du préservatif dont on enduit l'intérieur de la peau des oiseaux pour

les conserver dans une collection.

Déjà on sait dépouiller un oiseau, construire sa charpente intérieure et le remonter; mais on ignore, et en 1777 nous ignorions nous-mêmes le moyen de le conserver; à cette époque, nous avions épuisé la dernière fiole que nous tenionus de Bécœur, et il n’étoit pas facile, même à prix d'argent, de s'en procurer d'autres chez ce savant pharmacien. Nous fümes donc réduits alors à puiser dans les foibles ressources de notre imagination quelque moyen qui suppléât au défaut de ce préservatif précieux : nous n’en trouvâmes pas de meilleur, d’après les observations que nous avions faites que les insectes rongeurs ne touchoient jamais au savon, que d'employer cette substance en décoction, amalgamée avec le camphre dissous dans l'esprit-de-vin: nous‘en enduisimes alors intérieurement plu- sieurs centaines d'insectes, de papillons surtout, et ils se conservoiert dans des tableaux vitrés et fermés hermétiquement, au point qu'il nous reste aujourd'hui un assez grand nombre de ces animaux qui sont encore frais, et conservés intacts.-

Il n’en fut pas de même pour les oëseaux dont nous avions enduit Ta peau. avec cette mixtion. Dès la seconde année, ou après la troisième au plus tard, nous eùmes le chagrin bien cuisant pour un amateur zélé, de voir plus de cinquante individus se dépouiiler de leurs plumes, et tomber ensuite presqu'en poussière.

Sensible au désagrément que nous venjons d'éprouver, un médecin, que notre trop bonne foi nous avait fait regarder comme un de nos amis, crut y apporter un remède consolateur, en nous communiquant sous le secret ( c’est bien abuser de la confiance, et nous rougissons de notre crédulité ) une recette qu'il disoit teuir d’un docteur de Mont- pellier, qui passoit pour avoir une collection magnifique d'oiseaux (c'étoit, sans doute, aux yeux de gens qui, comme ce docteur, n’avoient Jamais vu d'oiseaux embau- més); on va en juger par cette recette, qui consistoit à extraire du corps de l'animal, avec un crochet de fer, par l'anus, que lon élargissoit un peu, les intestins, le cœur, etc:; il w'étoit pas même question de vider le cerveau ; puis, après avoir fait fondre de Pas- phalte, on le lui couloit dans le corps par cette ouverture, jusqu'à ce qu'il en füt rempli. Mais mennuyons pas davantage du récit de ce détestable procédé, que le bon sens auroïit-dù répudier à instant même.

Nous revinmes encore à notre premier préservatif, que nous composantes et reconr- posèmes de mille manières différentes, et presque toujours aussi infructueusement.

Nous en étions réduits à ce point désolant, lorsqu’en 1780 une dame de la première qua- lité, sous l’ancien régime 1), pour seconder notre goût dans les occupations agréables qui partageoient tous nos momens de loisir ,nous fit cadeau d'un cahier volumineux qui con- tenoit diverses recettes, soit de vernis, de teintures de bois, d'expériences curieuses de

3) Madame la marquise de Bassompierre,

50 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE physique, etc., qu'elle s'étoit procurées chez les plus grands artistes, les unes gratuitement et les auires à prix d'argent.

Eu compulsant toutes ces diverses recettes, nous en rencontrâmes une qui étoit inti- tulée : Recette du préservatif de Bécœur de Metz, communiquée par lui à madame la mar- quise de B**, sous parole du secret.

Nous essayerions envain ici de peindre notre joie, il nousseroit impossible de l’esquisser; pour en apprécier les effets, il faut être ornithologiste passionné comme nous l'étions, sur- tout dans ces temps heureux.

Nous volämes à l'instant, et surtout pour ne pas trahir le secret (nous croyons que Bé- cœur vivoit encore à cette époque ), chez divers apothicaires, chez l’un nous fimes doser une drogue etune différente chez l'autre, dont nous composämes aussitôt notre préservatif, afin d'en faire usage le plutôt possible.

Deux jours après-sa composition au bain de sable, nous nous mimes en quête d’un oiseau pour le soumettre à l'épreuve de cette précieuse découverte; et un coucou que nous avons donné , ce printemps dernier, à l'estimable ornithologiste 7/ieillot, devint la victime de notre empressement, et depuis nous avons pu offrir à nos élèves plus de six cents individus tous conservés intacts, dans les leçons que nous leur avons faites pendant huitannées.

RECETTE.

Prenez pour une bouteille d’eau de rivière et mieux de pluie. Une demi-once de ......... Chaux vive. Une once et demie de ........ Sel de tartre. Cinq gros de ............. Camphre. Quatre onces d ........... Arsenic. Quatre onces de ........... Savon blanc.

Faites dissoudre les cinq gros de camphre dans deux gros d’esprit-de-vin; faites fondre dans l’eau de la bouteille les quatre onces d'arsenic etl’once et demie de sel de tartre avec la demi-once de chaux vive; agitez la bouteille pour faire dissoudre toutes ces drogues, après néanmoins que vous aurez eu soin de la boucher d'un bon bouchon de liége enve- loppé d’un parchemin mouillé et bien ficelé : puis ajoutez-y les quatre onces de savon blanc que vous aurez coupés auparavant par petits morceaux, pour qu'il puisse se dis- soudre plus facilement. Enfin incorporez avec ces drogues les cinq gros de camphre dis- sous dans l’esprit-de-vin : bouchez de nouveau et toujours hermétiquement votre bouteille, etaprès l'avoir placée aux rayons du soleil le plus ardent ou contre un poële, ayez l’atten- tion de l'agiter deux ou trois fois par jour, durant une semaine , afin que toutes ces drogues s'incorporent et s'amalsament ensemble.

L'usage de ce préservatif et sa composition surtout, exigent les soins et les précautions que la prudence doit suggérer dans le maniement d’un poison quelconque. L'expérience de plus de vingt années nous a donné la certitude que ce préservatif n’étoit nullement dan-

D'ORNITHOLOCGIE. 31

gereux par le sens de l’odorat; cela vient, sans doute, de ce que ses parties volatiles causti- ques sont fixées et atténuées par les onctueux qui entrent dans sa composition, et quien tempèrent le mordant; mais il est hors de doute que son absorption dans l'estomac y cause les ravages les plus funestes; car, en 1788, un chat en fut la victime, pour avoir mangé le corps d’un oiseau que nous venions de dépouiller, et sur lequel, probable. ment , étoit tombé le pinceau encore imprégné de ce liquide dont nous venions de faire usage.

Ce préservatif est le seul que nousemployons depuis long-temps et toujours avec le plus grand succès, pour les grands mammifères , comme pour le plus petit insecte, et nos concitoyens, ainsi qu'une foule d'amateurs d'histoire naturelle, qui ont visité nos collec- tions, attesteront qu'ils ont vu, quoiqu’à l'air libre , des individus parfaitement intacts, malgré que plusieurs y fussent placés depuis vingt ans:on ÿ a même remarqué, dans toute

‘son intégrité, un lièvre préparé au gite ; depuis 1786, qui a passé trois étés dans un bos- quet que nous avions à la campagne, pour faire illusion à nos amis qui nous gratifioient de leurs visites et qui l'ont tiré plusieurs fois à coups de fusil

Le préservatif dont on fait usage au laboratoire du Muséum d'Histoire naturelle du jardin des Plantes 1) ne diffère pas beaucoup du nôtre ; on va en juger par comparaison : et néanmoins l'usage de l’un et de l’autre nous a convaincus que le nôtre étoit préférable sous plus d’un rapport que nous avons fait sentir et apprécier à différentes personnes dans plusieurs occasions.

RECETTE.

2

CORP ATE 0 ET SERRE NET PE onces: Arsenic en poudre ....... . _2livres. Savon blanc . ...... PTE TIVIreS: Selde'tartre,: . : . :.. ...,,.. ‘12 once6s. Chaux en poudre :...,.... 4onces.

* Pour la composition de ce préservatif, on place dans un vase, sur un feu doux et avec une petite quantité d'eau , le savon blanc que l’on a réduit en plus petits morceaux qu'il a été possible et que l’on remue avec une spatule ou une cuiller de bois, jusqu'à ce qu'il soit totalement fondu ; lorsqu'on s'aperçoit qu'il n’en reste plus de parcelles, on méle à cette dissolution le se/ de tartre et la chaux que l’on a réduits en poudre auparavant : on fait faire un bouillon à ces deux drogues, puis on retire la jatte de dessus le feu, afin d'y incorporer l'arsenic; pour cet effet on pétrit le tout ensemble et dans cette espèce de pâte

D << 04 (CRU QU RER PR 5 JO COUR GRR NE DU

1) Neuf ans avant que nous fussions attachés au Muséum d'histoire naturelle de Paris, nous remplissions les fonctions de bibliothécaire temporaire du district de Mirecourt; et à cette époque, le comité d'instruction publique nous adressa un agenda relatif à l'arrangement méthodique des volumes nationaux qui y arrivoient de toutes parts, et dont on a tiré si peu de profit pour le progrès des sciences : cet agenda contenoit cette recette telle que nous la donnons ici.

52 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE.

on incorpore le camphre que l'on a fait fondre en le triturant dans _ mortier avec un peu d'esprit-de-vin : l'on.pétrit de nouveau le tout, qui prend la Se d’une pâte claire, que l'on place dans des pots de faïence avec une étiquette qui en imdique le dan- ger qui esi incontestablement plus à redouter que le nôtre, dont toutes les drogues sont plus intimement amalsgamées et tellement incorporées les unes dans les autres qu'elles ne forment plus qu'un seul tout toujours liquide.

Lorsque l'on veut faire usage de celui qui estle résultat de cette seconde recette,on est obligé d'en prendre une quantité arbitraire, de la mettre dans un autre vase, de la dé- layer avec de l'eau , et il est impossible d'observer toujours, et de garder les mêmes propor- Cons. Il est d’ailleurs d’autres inconvéniens que nous ne jüugeons pas nécessaire de rap- porter ici,

Nousne croyons pas devoir placer ailleurs plus convenablement qu'ici, la recette d’une: colle particulière dont on fait usage, soit pour recoller les plumes d'oiseaux détachées, soit’ pour fixer dans des tableaux les insectes embaumés :elle consiste à faire fondre de'la gomme arabique dans de l’eau, de manière qu’elle soit un peu épaisse ; après avoir passé cette gomme fondue à travers un linge, on'y ajoute de la poudre &'poudrer que l'on remue avec une petite spatule de bois ou avec un morceau de fil-de-fer qui y reste toujours plongé ; lorsque l’on veut en faire usage, soit pour recoller des plumes à leur place, soit pour fixer les paupières des oiseaux sur les yeux d’émail ou bien pour assujétir des ënsectes dans un ta- bleau , il faut y ajouter un peu de préservatif. Cette colle se conserve très-long-temps sans se” corrompre; etlorsqu'on veut s'en servir; si elle est trop désséchée, il suffit d’y ajouter un peu d’eau, et de la poser sur des cendres chaudes.

RS

Manière de remonter Les oiseaux plume à plume.

En supposant qu'on n’aurait d'abord que l'intention de colliger les oiseaux de son propre département et successivement tous les indigènes de la France , il pourroit se faire néanmoins, comme cela arrive assez souvent, qu’on eût occasjon de s’en procurer d'é-: angers dont, presque toujours , on ne fait le cadeau que, parce qu'a raison de leur mauvaise préparaüon, les insectes rongeurs, en les attaquant, les ont défigurés au point que les propriétaires qui, quelquefois les ont achetés fort cher, s'en dégoütent,: et vous en gratifient sans se douter même que vous leur en avez de l'obligation.

De semblables acquisitions ne pourroientsürement manquer d'être des hôtes dangereux et funestes à une collection, si on s'avisoit de les y introduire inconsidérément dans l’état de contagion ils se trouvent. Mais il est un moyen sûr de parer à cet inconvénient, et de faire d’un oiseau rongé par les insectes, dégradé et quelquefois méconnoissable, un in- diyidu propre, frais et digne de figurer avec distinction.et sans danger, au milieu d’une ma- gnifique collection, de celle même qui est la plus intacte, |

D'ORNITHOLOGIE ; 55

Ce moyen consiste à exposer d'abord l'oiseau dans son état de dégradation, à un degré de chaleur capable de faire périr les larves ou les insectes rongeurs actuellement vivans qui le dévorent (on trouvera ce degré, de chaleur dans un four, deux heures au moins après qu'on en aura tiré le pain): oubien on le placera sur un de ces poëles de faïence dont on fait un usage fréquent à Paris, et sur lequel on peut sans crainte le laisser plusieurs jours, après lesquels on le reconstruira plume à plume; et voici la maniere d'opérer, telle que souvent elle se pratique au laboratoire de zoologie du Muséum d'Histoire naturelle du jardin des Plantes de Paris.

On prend un bout de fil de.fer recuit, d'une grosseur et d’une longueur proportionnées

celles de l'oiseau : à l'unedes extrémités de.ce fil de fer on fabrique un gros anneau ovale, et à l'autre extrémité on fait une pointe avec une lime ;on roule, autour dece fer, de la:filasse 4 en commençant vers la pointe, pour former le cou , en tächant d’imiter la grosseur et la longueurde celui de l'animal que l'on se propose de rétablir :on passe ensuite à son corps dont on a sous les yeux le modèle; de temps en temps on prend de la colle de farine dans le creux de la main, et on en enduit la filasse ; on forme ainsi la poitrine et le dos de l'oiseau postiche, que l'on rétrécit insensiblement depuis ‘son milieu ; en le terminant en pointe, yers la queue; en un mot, on imite ce corps autant qu'il est possible.

Cependant, si on jugeoit mauvais le modèle, parce qu'il auroit été mal monté,:on prendroit alors pour type un bel oiseau de même espèce ou d'une espèce approchant et on donneroit à la filasse la forme de celui-ci, ayant soin d'enfermer dans le miliew-de Ja filasse l'ovalé de fil de fer dont nous venons de parler... Quand-on croit avoir atteint les formes qu'on se proposoit de donner à ce petit mannequin ,.on le fait sécher au soleil pendant l'été , et près du feu pendant l'hiver.

Tandis que ce mannequin sèche, on fait ramollir, par les procédés que nous avons'in-

diqués ci-dessus, page 18, la tête, les ailes, la, queue et les patesique l'on a coupées auparavant à l'oiseau .que lon doit remonter, el lorsque touies ces parties sont :suffiz säamment ramollies, on place dans les orbites des yeux d'émail;:sur lesquels on fixe: d’une raanière invariable les paupières avec la colle dont nous avons donné la recette à la page précédente.

On imprime ensuite aux aileset à la queue ramollies une forme convenable, en les as- sujétissant avec plusieurs lames de plomb de cinq ou six lignes de largeur, sur une longueur double de celle de la largeur des ailes ou de la queue; on reploie alors les deux: bouts de ces lames de plomb, et par leur secours.et la souplesse dont lesailes sont susceptibles; on leur donne le degré de convexité que lonjuge convenable, comme omimprime aux pennes de la queue l'étendue en largeur qu'on leur désire:: puis on passe dansiles pates un fil de fer, dont on laisse sortir un bout par le talonet un autre bout bien plus long, du côté du haut des cuisses.

Quand toutes ces parties que, l'on a détachées et ramollies sont sèches ‘et qu'elles con: servent la forme qu'on a eu intention_de leur donner, on les présente surle mannequin ; on examine si elles coïncident parfaitement avec la longueur de larqueue : ‘quand la! trop

5

34 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

grande étendue du corps fait juger que les ailes sont trop courtes, Ou que le corps du mannequin est trop gros, alors on diminue celui-ci avec un instrument tranchant; si au contraire ces mêmes parties semblent trop petites ou trop courtes, on les augmente en y ajoutant une ou plusieurs couches de coton haché et imbibé de la colle ci-dessous.

Tout étant ainsi disposé dans l'ordre que l’on croit convenable, on prend les pates l'une après l'autre, et on fait entrer le fil de fer qui les dépasse du côté des cuisses, en dedans et à travers le mannequin précisément à l'endroit et dans la position naturelle qu'elles avoient dans l'état de vie; il faut que ces deux bouts de fl de fer viennent sortir sur le dos dumannequin, et on fait, avec un instrument tranchant, une entaille transversale dans laquelle on enferme ces deux fers que l'on tord l’un sur autre, et dont on coupe les parties excédantes. :

Pour que ces fers tordus ensemble ne paroissent pas au dehors, on es recouvre en rem- plissant de coton gommé l’entaille que lon a faite sur le dos du mannequin.

On fixe ensuite les pates par les deux bouts de fil de fer qui dépassent le talon, dans les deux trous (F G) de la traversé de bois (D K, fig. 11, planche XXX VIT); puis on in- roduit le bout (D) de cette traverse qui doit aller en grossissant insensiblement de D en K, dans le trou E, fig. I, on le maintient en le serrant avec la vis.

Le montant dontil est ici question et que, pour plus grande facilité, nous avons dessiné et fait graver (planche XXX VII, fig I), se nomme radiotrope ; cependant nous Fap- pellerons plus volontiers, et en français, une espèce de chandelier, ou mieux, sport provisoire mobile.

Gette machine conciste, comme on peut s’en assurer par le dessin que nous en avons tracé de notre mieux, dans un montant de bois, dont la hauteur doit toujours être pro«

ortionnée à la taille de l'oiseau que Yon veut refaire plume à plume ; d'où on peut con- clure qu'il faut en avoir de différentes grandeurs : sa forme importe peu, pourvu que le pied soit assis sur une base carrée ou ronde, mais toujours d’un diamètre tel que la wachine, lorsqu'elle est chargée du poids de l'oiseau que lon travaille, ne soit pas suscep- ble de verser trop facilement.

Le haut de cette machine doit être couronné par une boule percée de part en part au point C pour recevoir dans son intérieur le tenon (B}) de la seconde boule (A), dans le trou du milieu de laquelle on introduit en E la traverse ( DK) de la fig. IT, et dans les deux trous de laquelle (F. G.) on a assujéti, comme nous l'avons déjà dit, les pieds de loiseau au moyen des deux fils de fer qui dépassent ses talons. Chacune des déux boules dont nous venons de parler doit être munie d’une vis (H. et I.) de fer ou de bois, qui venant aboutir aux trous Cet E servent à serrer, et d’une ma- nière stable, les tenons de toutes ces pièces mobiles.

Lors donc que le mannequin est ainsi posé, on fait avec un instrument tranchant à l'extrémité qui remplace le croupion , une entaille horizontale dans laquelle on introduit la queue, qu'on y maintient d'une manière ferme et solide, d’abord par quelques bouts de fil de fer pointus qu'on y implante , etenstüite par du coton haché dont on rem- plit les vides qui se trouvent entre la queue et cette entaille du croupion,

D'ORNITHOLOGIE 35

Quand il s'agit de coller les plumes les unes après les autres sur ce mannequin, on dis- pose dans le trou (E) de la boule (A), fig. I, la traverse (DK.), fig. Il, de telle façon que l'oiseau présente le ventre en l'air.

Dans cette position on enduit de la colle que nous avons indiquée et dans laquelle on verse un peu de préservatif, le dessous du ventre, depuis la queue jusqu'aux cuisses; on place devant soi l'oiseau dégradé que l'on veut reconstruire; on lui arrache avec des bruxelles et toujours une à une, d'abord les dernières plumes, qui recouvrent la quzue en dessous, et on les pose sur le mannequin dans la même place qu'elles occu- poient sur le corps de l'oiseau que l’on déshabille.

Il faut avoir l'attention de couper le tuyau de chaque plume que l’on repose et d'enduire l'endroit de cette coupure d'une goutte de colle; puis on continue ainsi de suite en re- montant vers le ventre, et de celui-ci jusqu’à la poitrine, observant de placer toutes ces. plumes toujours en recouvrement les unes sur les autres, à peu prés comme les écailles qui revêtent le corps de la plupart des poissons, et de ne pas trop les-multiplier dans la crainte de n’en avoir pas suffisamment lorsqu'on approche de la fin de l'opération.

On aura surtout la plus grande attention de remettre ces plumes à la même place et du même côté on les a prises sur le corps de l'oiseau dégradé ( des connoisseurs expérimentés tels que M. et M°. Dufrène, par exemple, ne sy méprendroient jamais en voyant une plume de gauche qui seroit placée à droite, vice versé, parce qu'ils savent, ainsi que tous les ornithologistes manipulateurs, que les barbes droites d'une plume sont différentes de ses barbes gauches).On continue donc à reposer ainsi toutes ces plumes jus- que sous la gorge.

Le dessous de l'oiseau étant entièrement remplumé, on retourne le support de manière que le mannequin présente le dos en haut; on gomme son croupion, et om procède de la même manière que ci-dessus pour replacer les plumes, toujours en remon- tant jusqu'au dos; on s'arrête pour y adapter les ailes, ce qui se fait en mettant un peu de coton gommé entre elles et le corps; et pour plus grande solidité , on les fixe par leur bord supérieur qui aboutit au dos, avec des épingles que l'on enfonce dans le mannequin , et dont on cache la tête avec les couvertures des ailes que l'on colle en masse par dessus.

Quand les ailes et leurs couvertures sont ainsi solidement fixées, on continue à replacer en remontant, les plumes scapulaires et celles du dessus du cou jusqu'a l’'occiput; la on cesse un instant l'opération afin de placer la tête. Pour cet effet on introduit par le trou occipital, et à travers le cräne, entre les deux yeux, le bout du fil de fer pointu du mannequin qui excède la longueur du cou, contre lequel on l'assujétit en les mariant ensemble par de petites couches de coton haché et gommé que l'on insinue dans les pe- tites cavités qui se trouvent entre ces deux parties; puis on recouvre celte réunion de plumes convenables qui viennent insensiblement se perdre et se confondre sous celles de l’occiput,

Il ne faut pas se rebuter, si on ne réussit pas dès son premier essai (le contraire se- roit même surprenant); il faut de la patience, et ce doit être, comme nous l'avons déja

5 *

36 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

dit, la devise d’uñ naturaliste ; il faut même, lorsqu'on n'a pas réussi une première His, recommencer le plus tôt possible.

Si lon veut réussir plus sürement, il est un moyen ftiles c'est de prendre deux alonettes, par exemple, ou deux autres ofseaux de même espèce, dont les plumes ne soient pas irop'soyeuses mi les barbes trop désunies ; il faut'que l'un soit bién monté pour servir de modele, ét que l’autre soit destiné x être dépouilléidéses plumes; après avoir formé son man- nequin sur le premier, on lui donnera la même forme et même tournure. et lorsque ceannequin seraisec, on enleverä les plumes de l'autre oiféai pour les placer aux mêmes endroits que celles du modele ; on fera ## même Ke les ETES pe la ns les ailesret pour la tête’ PA F9 de * r'Ofime peut se former une idéé de la benuté gt estsuséeplible un oiseau que l'on atre- fait-plunieà plume’, qu'en voyant les chefs-d’œuvres en ce genre qui sortent chaque jour dééimains habiles de M:° Dufrène; ils sont tels que leur éclat, lèur beauté et leur frai- cheur surpassent presque toujours celles des individus lorsqu'ils ‘étoient vivans.

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Manière d'embaumer ou de monter les petits mammifères , les lézards , les gre- noutiles, les serpens, les poissons et les insectes , ainsi que le moyen d'élever les chenilles pour avoir de beaux papillons à).

C4

On peut, comme nous l'avons .dit dans le chapitre de la formation d’un cabinet d'histoire naturelle, ne pas borner son ambition aux seuls oiseaux , car il n’est pas un instant, pendant l'été, en se promenant dans les campagnes, on n’y trouve quelques petits quadrupèdes ; ainsi que des lézards, des grenouilles , des serpens; on peut même se pro- eurer facilement plusieurs espèces de chauve-souris, de poissons , etc.; on n'y fait pas un pas sans rencentrer des légions d'insectes de tous les genres et de beaucoup d'espèces 2) Nous allons indiquer les moyens d'embaumer tous ces animaux, et nous terminerons ce chapitre par la manière dont nous avons élevé des chenilles, durant un grand nombre

1) Nous avons pensé que , quoique l'embaumement des petits mammifères, celuides lézards, des grenouilles des, serpens, des, poissons et même des insectes soit étranger à l’ornithologie,-néanmoins on ne nous sauroif pas mauvais gré de l'avoir placé ici aprés la maniere d’empailler les oiseaux, et d'y avoir joint celle d'élever des chenilles dans l'intention d’en obtenir de beaux papillons. Tous ces procédés d’ailleurs tiennent trop intimement à la formation d’un cabinet d’histôire naturelle pour les passer sous silence : ils sont suivis de l'indication des différens piéges que l’on emploie pour prendre les oiseaux.

2) Si cét ouvrage obtient dans le public quelque succès, enhardis au travail nous nous bccupérons avec inclination pour l’amusement et l'instruction de la jeunesse d’un tableau méthodique des mammifères.) et d'untautrét d'entomôlogie ou de l’histoire des insectes seulement indigènes: de la France , ea suivant pourguide méthode

à jamais précieuse de Geoffroy relative à cette dernière classe d'animaux, use nos LEO

D'ORNYDHOLO CIE 3 d'années, pour en obtenir de beaux papillons, qui toujours étoient d’une fraicheur qui les rendoit préférables à ceux que lon attrape.

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1} LES (QUADRUPÈDES.

Avant de commencer à dépouiller un petit mammifere, tel qu'un chien, un chat, un lièvre, un lapin, un rat ‘une souris, etc., il faut lui remplir bouche de filasse, dans la crainte qu'il ne s'échappe par cet organe du sang ou quelques autres liqueurs qui en $ouilleroient la peau : on visite aussi tout le corps, et lorsqu'on y aperçoit des blessures, on les garnit, pour la mêine raison, de filassé et mieux eñcoré d'um: morceau d’agaric.

Ces précautions étant prises, on étend l’animalsur son dos;on écarte à droite et a gauche tous les poils depuis l'anus, jusque vers l'estomac; puis d'un coup de bistouri on ouvre la peau dans l'endroit même on a séparé les poils. IL faut avoir l'attention de ne point ouvrir la peau intérieure du veñtre ; autrement les intéstüns en sortiroient et géneroient beaucoup dans le reste de l'opération: ) LUE 8!

‘On détache ensuite de gauche et de’droite cette peau, au: moyen de petits icoups de bistouri donnés par-ci par-la, à mesure que lon opère; on place, entre la peau et la chaïr qui en ést détachée, quelques brins de filasse de coton; én s'avançant. toujours du côté du dos ; lorsqu'on a outre-passé ce point à partir des flancs ,on passe à l'anus que l'on dégage ; on coupe, à sa racine , la queue que lon laisse adhérente à la peau, pour la déta: cher entièrement, après que l'on aura séparé tout le corps de-son enveloppé-extérieure.

Lorsque l’on est parvenu là, on sépare les deux cuisses à l'endroit de leur: insértion avee l'os du bassin , et de suite on dépouille le‘dos jusqu'au dessus des épaules que l'on‘ détache du tronc comme on a fait pour les cuisses; puis on continue de: dépouiller le cou, en fai- sant passer la tête en dedans du corps pour la dépouiller de même jusqwauprès: du bout du nez. Dans l’opération du ‘dépouillement dela tète on rencontre les oreilles de l'animal qui présenteroient un obstacle ‘presqu'insurmontable:; si on ne VPaplanissoit en coupant ces organes dans leurs racines ‘et le plus’ près duwerâne qu'il'est possible. IL paroît superflu d’avertir qu’on doit bien prendre garde ‘d’endommager la peau des pau- pières ; ainsi que celles des lèvres ; accident qui défigureroit l'animal au point de le rendre méconnoissable.

Quand le dépouillement est terminé jusqu'a l'extrémité dûmuseau, on sépare latête à Pendroit de son'insertion avec la'prémièré des vertèbres du cou, ét on jetté le massif du corps. Il ne reste done de-l'animal que rie garnie ‘encore defses qüatré incbress ‘de sa tête et sa: qüêue] 00 9121) LEUR Suubo MT ob Miog 9! 158 128

On commencé par agrandir le trow occipital à travers lecçuel'on extrait la moelle da

cerveau, au moyen de l'espèce de cuiller de fer que nous avons indiquée pour cet effet, en parlant des! dan) Of'enléve icette tête toutes ‘les chairs’ quePon peut ÿ cou- per; puis après Avoir arche des eux de leurs! orbites ; lestpuels on remplace par des feux'd'émail, ôn passe À des jambes du devant-où du derrière, peu’ importe ; :que Von déprouille en ltirant 4661, lent repôussant la peaule plus près qu'ils est possible des

38 TABLEAU ÉLEMENTAIRE

ongles ou des sabots, si c'est un sohipède. Quand la peau est entièrement détachée des chairs de cette partie, on enlève ces chairs de dessus les os, et on les maintient ensemble sans les séparer; on jette cette chair et on racle bien les os; on procède de même pour les trois autres membres, et de làon passe à la queue, d’où on enlève également toutes les chairs avec les vertèbres caudales, que l'on a détachées de leur enveloppe naturelle.

Quand toutes ces opérations sont terminées, on étend la peau sur une table, le poil en dedans, et les pieds écartés ; on examine s'il ne seroit pas resté en certains en- droits de son intérieur quelques portions de chair ou de: muscles : dans ce cas, on les enlève, et après avoir fait sortir de la peau la charpente osseuse de la tête, on l’enduit amplement de préservatif tant en dedans du crêne qu'en dehors, ainsi qu'en dedans de la bouche dont on coupe la langue que l’on enlève avec le gosier : on place dans les endroits de cette charpente osseuse dont on a extrait une certaine épaisseur de chair ou de muscles, de petits matelas de filasse qui, en les remplaçant, comblent les vides qui se trouvent entr'elle et la peau, laquelle, sans cette précaution, se rideroit d'une manière monstrueusement ridicule: on fait ensuite rentrer la tête dans l’intérieur de son enveloppe.

Pour remonter la peau d'un animal quadrupède quelconque (supposons que ce soit un grand lièvre), il faut prendre quatre bouts de fil de fer, longs de quinze pouces au moins, capables de supporter ce mammiféere , soit qu'on le dispose à la course, soit qu'on veuille le placer assis sur son derrière. (Cette règle est générale pour la proportion de la grosseur du fil de fer réuni, savoir, qu'il doit coïncider avec les quatre membres, eu égard au volume de l'animal.) On prend un autre bout d'un numéro plus foible que celui pour les pieds, dont on forme le porte-queue ;: le porte-queue consiste en un ovale de la largeur de la main à peu près; on en tord, ensemble les deux bouts dont l'un doit être plus grand que l'autre; on présente ce fer tordu près de la queue, afin de lui comparer la grandeur de celle-ci : cette dimension exacte se prend depuis la première circonvolution des deux fils de fer tordus de l'ovale présenté sur l'origine de la queue jusqu'à l'extrémité de cette partie; on en coupe le plus petit, et après avoir fait une pointe à l’autre, on le garnit de filasse qui va en augmentant de grosseur de l'extrémité de la queue jusqu'à l’ovale : en sorte que le volume de la filasse égale le yide de l'intérieur de la peau à l'origine de cet appendice.

Pour rendre cette filasse plus uniforme , on l’enduit de colle de farine dont on a rempli la main, et dans laquelle on la tourne ; on la fait sécher ensuite et lorsque l'on est sur le point de l’introduire dans la peau de la queue, outre qu'on enduit inté, rieurement celle-ci de préservatif on en imprègne encore avec le pinceau, le mannequin du porte-queue.

Pendant le temps que ce petit mannequin du porte-queue sèche, on fait une pointe triangulaire à une des extrémités des fils de fer destinés pour Les pieds de l'animal ; on en prépare un cinquième de même grosseur au moins, à une des extrémités duquel on fait également une pointe que l'on introduit par le trou occipital à travers le crâne , un

D'ORNITHOLOGIE. 39 peu au dessus et entre les deux yeux, cette pointe doit sortir de quelques pouces en dehors.

Vis-à-vis des épaules, on contourne avec des pinces, ce même fil de fer qui remplace la colonne vertébrale, et on forme un premier anneau; on en fait un semblable à l'endroit qui correspond à l'attache des cuisses avec l'os du bassin ; puis on reploie l’ex- mité inférieure de ce fil de fer, pour en former à l'endroit de la croupe un ovale dumême diamètre que celui du porte-queue; on en tord le bout autour de lui-même immé- diatement derrière l'anneau qui doit supporter les fers des cuisses , afin d'imprimer à cet ovele une plus grande solidité.

Après avoir enduit intérieurement de préservatif avec un pinceau la peau du cou, on la bourre légèrement de filasse hachée, pour ne pas grossir cette partie d’une manière dif- forme et contre nature ; il seroit impossible d’ailleurs de donner au cou l'attitude qu’on lui désireroit, sil étoit trop bourré.

Quand le cou est rempli de filasse jusqu’au premier anneau qui doit soutenir les pieds de devant, on prend un des fers, (destiné pour une de ces parties; on le coule le long de chaque os, et on fait sortir sa pointe de trois ou quatre pouces en dehors, à travers le talon du pied; puis on fixe solidement ce premier fil de fer avec de la ficelle contre los du bras et contre celui de l'avant-bras ; on enduit ces os de préservatif dans toute leur longueur ; puis on les entoure, et ensemble le fil de fer qui les soutient, de filasse non hachée, à laquelle on donne la forme et le volume qu’avoit cette pate et l'épaule avant qu’elles ne fussent dépouillées de leur chair : on procède de lamêmemanière pour l’autre jambe; et après avoir enduit intérieurement de préservatif la peau de l’une et de Pautre, on les tire sur leur mannequin respectif que l'on a aussi imbibé de préservatif.

Pous fixer ces deux jambes d’une manière solide, on passe le bout de fil de fer qui excède en dedans de plusieurs pouces le haut de l'épaule, à travers du premier anneau du fer qui remplace la colonne vertébrale ; on yÿ passe également le fer de l’autre jambe; puis on tord ensemble ces deux fers avec des pinces plates, que l'on tortille ensuite autour de celui qui tient lieu de colonne vertébrale, contre laquelle on les assujétit en les liant tous trois ensemble avec de la ficelle ; puis, après avoir courbé les deux jambes confor- mément à l'attitude qu’on veut leur donner, on enduit de préservatif la peau des épaules et celle de la poitrine, que l’on remplit de filasse hachée, ayant soin d'imprimer à ces parties la forme qu’elles avoient avant leur dépouillement.

On passe de aux cuisses, et on opère de même que pour les jambes de devant. Ici, on place le porte-queue, dont on introduit la pointe la première dans la peau de cet appen- dice en la tirant, jusqu'a ce que l’origine de la queue aboutisse au commencement de l'ovale que forme ce support que l’on fixe sur celui que l'on à fabriqué au bout du fil de fer qui remplace la colonne vertébrale , par plusieurs tours de ficelle qui les unit soli- dement ensemble. +

Quand toute cette charpente en fer est terminée, on enduit entiérement de préser- vatif l'intérieur de la peau du dos, des flancs et du ventre; puis on les bourre conve- nablement de filasse hachée.

4o TABLEAU ÉLMÉMENTATRE

Nous disons convenablement, c’est-à-dire, non pas de la quantité dont-la peau fraîche, qui estsusceptible de s'étendre beaucoup, seroit capable d’en recevoir, mais dans la propor- tion, et suivant les dimensions de l'animal lorsqu’il-étoit en vie., 2015 NE

Après le remplissage complet de la peau;on réunit ensemble les deux lèvres de l’inci: sion que l'on a faite au ventre en les cousant proprement; on, ramène.ensuite les poils du ventre sur cette couture, aveckun peigne, | et alors ilest difficile, de l'apercevoir quand elle a été faite avec soin. ! pe L

Ayantdemettreen place cette;peau bourrée,on ploie les quatre jambes dans l'attitude que l'on se propose de donner à l'animal , en leur faisant prendre les'formes .convenables ; puis on présente uue planche à cesquaire membres,.sur laquelle on marque la place chaéun d'eux doit être fixé : on perce. avec «une vrille d'une grosseur correspondante: aux quatre fers qui excèdent lespieds, cette, planche à Hjavers, de. laquelle ,on.insère les-fers que l'on reploie en dessous, quand le talon de chaque pied touche à la planche. +11

C'esta ce moment que l'on:donne l'attitude convenableà l'animal, qu'on en examine toutes les parties, et lorsqu'on s'aperçoit que quelques unes.sont trop bourrées ,on les, comprime avec force:; si quelques autres paroissent irop-peu garnies, on,yiinsinue de la filasse ou du coton, soit par la bouche, soit par l'anus; et.quand on ne peutatteindre celles quisont trop creuses pour les remplir par Jan de.ces offices, alors on ;perce la! peau avec un poinçon ; et de sa pointe, astravers de la peau, .on soulève la.filasse dans cetiendroit.

On profite de Finstant la peau.est encore fraiche, pour placer.les yeux sous les paupières que l’on arrange convénablement, ainsi que les lèvres que l'on assujétit en place au moyen de petites épingles qui, en les-iraversant, s'insérent dans les gencives.

Pour contenir le-nez dans son attitude naturelle on :le remplit de coton ; on en assujétit même l'extrémité avec de-petites épingles ; quant aux oreilles, on les soutient dans une position convenable, si, après avoir taillé deux morceaux de liége de la forme de leur intérieur, on les fixe dessus avec des épingles jusqu'à leur parfaite dessication : désire-t-on que la bouche de l'animal demeure ouverte? onla remplit de coton jusqu'a ce qu’elle soit parfaitement sèche, et alors on retire ce coton: |

Quand on a craint que quelques parties de l'animal, telles que les pieds ou les lèvres, ne soienbpasassez pénétrés de préservatif, dans ce cas on les imbibe à plusieurs reprises età plusieurs. jours de distance, d'essence de térébenthine ou d'huile de pétrole; et lorsque l'on juge que l'animal est suffisamment sec, alors on le place sur une planche plus propre; et travaillée suivant le goùt de celui qui forme sa collection, en y perçant les mêmes trous, à la même distance que ceux de la première,et en reployant en dessous les fils de fer qui traversent les pieds.

Ce que nous venons de dire du lièvre, peut etidoit s'appliquer à toutes les espèces de mammifères; il n'y a aucune différence, si-ce n'est dans la grosseur des fils de fer qui doi- ent toujours être proportionnés à la taille de l'animal.

D'ORNITHOLOGIE. Ft 2.9 LES CHAUVE-SOURIS.

Comme on ne voit guère les chawe-souris que lorsqu'elles voltigent dans les airs, et toujours en dessous, nous pensons qu'on doit les embaumer pour être vues dans cette attitude au plafond d’un cabinet, on les suspend avec un fil, qui les y maintient par le dos, ou bien avec un de ces crins que l'on nomme boyaux de vers à soie,

On doit donc les embaumer, en les dépouillant par le dos, et en les remplissant de filasse par cette partie, après qu'on a enduit intérieurement leur peau de préservatif. Leur charpente ne doit être qu'un seul bout de fil de fer qui traverse leur corps depuis le crâne jusqu'a l'anus.

Pour maintenir leurs ailes étendues, il suffit, après que leur corps est rempli de filasse en dessus et qu’il est recousu, de les placer sur une planche de bois tendre ou de liége, sur leur dos et d'assujétir leurs ailes étendues avec des épingles, jusqu'a ce qu’elles soient sèches : alors elles se maintiennent dans la forme qu’on a eu intention de leur donner.

5°. LES LÉZARDS, LES GRENOUILLES ET LES SERPENS.

Toutes les fois que nous avons monté pour notre cabinet des individus de ces genres d'animaux ( nous n'avons jamais dépouillé que des serpens sans venin), nous leur avons ouvert la bouche, dans laquelle nous avons introduit une paire de ciseaux, sans pointes; nous leur avons d’abord coupé la première des vertèbres cervicales; puis, quelquefois avec des ciseaux, d'autrefois avec la pointe du scalpel ou du bisiouri, nous avons cerné, derrière l'occiput, de chaque côté et en dessous des machoires, en en coupant toutes les chairs jusqu'a leur adhérence avec la peau: lorsque nous faisions usage d’un bistouri pour cetie opération, nous avions l'attention d'en suivre la pointe avec le doigt, en dehors de la peau, afin de nous assurer, par le contact, que l'instrument ne la tran- chaït pas.

Quand nous étions certains que toutes les chairs de cette partie étoient cernées, alors nous renversions les deux mâchoires sur le cou, le dehors en dedans, et, vice vers&, le dedans en dehors; puis, avec des pinces, nous saisissions la colonne vertébrale que nous tirions d’une main, tandis que de l'autre nous refoulions la peau vers le bas du corps, et de cette manière,au moyen de quelques coups de bistouri donnés entre celle-ci et les chairs, nous parvenions à dépouiller tout le corps que nous faisions passer par la bouche.

Lorsque le corps étoit entièrement détaché et sorti de la peau retournée, nous endui- sions celle-ci de préservatif; puis en la retournant, nous lui faisions reprendre son état na- turel ; de suite nous insérions un petit entonnoir de verre dans la bouche de F animal ,etnous faisions couler du sablon fin et bien sec dans toutes les parties de son corps : quand toutes étoient convenablement remplies de cette menue substance minérale, nous placions le repüle sur une planche, nous lui donnions Fattitude qui convenoit à son genre;

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43 TABLÆEAU. ÉLÉMENTAIRE.

sil avoit des pieds comme les lézards, pour les fixer convenablement, nous les assujé- üssions sur cette planche avec des épingles, et nous laissions sa peau ainsi remplie jusqu’à ce que nous la jugeassions convenablement sèche. Alors nous renversions le corps, la bouche en bas, et, en l'agitant en différens sens, nous en faisions couler le sablon intérieur, à l'exception de celui qui s'étant amalgamé, pour ainsi dire, avec le préservaüf, faisoit avec lui une espèce de corps qui donnoit une sorte de solidité à la peau.

Nous avons vu dans des collections d'amateurs plusieurs individus de cette espèce, qui étoient seulement enduits d’un vernis blanc: ce vernis remplaçoit, sans doute, le préservatif dont on n'avoit pas imprégné la peau intérieurement. Nous n'avons jamais fait usage de vernis, et nous avons néanmoins conservé des serpens pendant plus de vingt ans dans notre cabinet, sans qu'aucun d'eux ait souffert la moindre altération , sinon dans leurs cou- leurs, que la dessication leur fait ordinairement perdre.

Nous croyons qu’il est presque inutile d’avertir que, lorsque toute la capacité de la tête est retournée sens dessus dessous, on en extrait le peu de chairs qu’elle contient, ainsi que la moelle du cerveau, et qu'après avoir enduit toutes ces parties de préservatif $ on en remplit les vuides de coton; que c’est dans ce moment, les paupières sont encore flexibles, qu'on place dans les orbites les yeux analogues à ceux de l'animal.

4.9 LES POISSONS.

Le petitnombre d'espèces de poissons que l’on trouve dans l'intérieur de la France, la facilité que l’on a de les voir vivans, jointe à l'impossibilité de leur conserver les couleurs naturelles sont cause que nous n'avons pas été tentés d’en colliger beaucoup; cependantnous avons embaumé queiques anguilles et des lamproies, des saurnons , des brochets, des truites, des renais, et surtout des misgurhs : nous avons procédé avec succès pour les arguilles, les lamproies et les misgurhs, en opérant par la bouche, comme pour les serpens. Toutes les autres espèces se dépouillent facilement par le ventre, de la même maniere que les 1ammmi- feresetles oiseaux ; on les remonte de même, en ÿ employant telle charpente que l'on juge à propos d'y adapter.

LES INSECTES.

Les nombreuses collections que nous avons faites dans ce genre dès notre tendre enfance, nous ont forcés à chercher les moyens de conserver ces charmans bijous de la nature; nous y avons réussi au point qu'en ce moment nous possédons encore quelques tableaux de ‘papillons et d'autres insectes, tous indigènes de la France, qui, depuis trente -huit ans qu'ils ont été encadrés, sont aussi intacts et aussi frais que lorsqu'ils ont été rassemblés en familles. Mille témoins oculures peuvent attesser ce fait.

Plusieurs amateurs de Paris qui ont des collections très-riches d'insectes exotiques les plus magnifiques et les plus brillans, ont le chagrin sensible de les voir détruire par la

voracité des charansons et d'autres insectes rongeurs, ét lorsque nous leur disons que c'est

D'ORNIT H O:1:0 CI E. 43

uniquement de leur faute, quelques-uns prétendent qu’il est impossible de les conserver ; alléguant pour motif que ces animaux, qui viennent de l’autre hémisphère, leur arrivent tout désséchés et quelquefois rongés à moitié, pendant le trajet. |

Cette assertion de leur part nous paroît un peu hasardée, et nous allons leur prouver, par intérêt pour eux-mêmes, qu'ils se trompent : nous avons pour nous l'expérience, et contre l'expérience nul ne peut. Nous convenons qu’il faut dela patience; mais de quoi n'est- On pas capable pour satisfaire une passion si douce et si agréable ?

Un de nos amis nous donna, lors de notre arrivée à Paris, quelques superbes papillons exotiques qu'il avoit doubles, en échange d’autres objets d'histoire naturelle : nous nous aperçcümes pendant l'été que la plupart fourmilloient de rites, que nous découvrimes avec le secours du microscope, et nous résolümes à l'instant d’éteindre l'incendie qui paroissoit s'allumer. ;

Pour y parvenir, nous placâmes, comme on le fait, une feuille de diége de toute son épaisseur dans un plat de terre d’un diamètre capable de contenir une cloche de yerre ( c’étoit un gros entonnoir de cette matière renversé dont nous, bouchèmes l'orifice du tube ); nous coupâmes en rond notre liége qui avoit un pouce de diamètre de moins que la partie la plus large de lentonnoir; nous plaçimes ce liége dans le plat, et dans son milieu nous mimes quatre de nos plus beaux papillons ; nous rem- plimes le plat d’eau fraîche jusqu’à une ligne près du haut du liége , sur lequel nous ren- versämes notre cioche que nous lutämes conire le plat, en lenvironnant tout autour et extérieurement de linge ; nous laissämes ainsi tout cet appareil jusqu’au lendemain, et, en souleyant notre cloche, nous aperçümes avec une grande satisfaction que nos papillons, sans s'être décolorés ni endommagés en aucune manière, étoient aussi mous et aussi flexibles, même dans leurs pieds et dans leurs antennes, qu'ils le sont lorsqu'ils viennent d’éclore. :

Comme ceux-ci étoient les moins endommagés (ils n'avoient que quelques trous peu considérables qui traversoient leurs corps ; mais ces petits accidens se réparent bientôt au moyen d'un peu de coton haché imbibé de la colle dont nous avons parlé) : nous les travaillâmes de la manière que nous allons indiquer en parlant des papillons frais que lon embaume.

Dans le nombre que nous possédions, il s'en trouvoit dont le corps étoit entièrement ou presqu'enüèrement rongé. Dans ce cas, après lès avoir fait ramollir comme les pré- cédens, quand même ce n'eùt été qu'afin que leurs ântennes et leurs pieds qui res- toient redevinssent flexibles, nous leur fabriquèmes un corps avec de la moelle de sureau, que nous taillämes de la même forme que le leur, et après avoir peint ce corps, même avec ses anneaux, nous y adaptämes les ailes, les antennes et les pates: lorsqu'il n’y en avoit que deux, eussent-elles été du derrière, nous les arrangeimes de manière qu’elles parussent être du devant, et par ce moyen nous nous assurdmes la possession et la conservation de ces beaux papillons. Ce que nous venons de dire des papillons s'applique

également aux insectes pour lesquels on opére de la même matière.

G *

44 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

Quant aux papillons et aux autres insectes frais, voici les moyens que nous mettons en usage pour les conserver (ce que nous dirons des papillons doit s'appliquer aux rscctes, ei comme les premiers demandent plus de soins que les seconds; nous en paï!erons plus amplement ).

Lorsque l'on doit embaumer un papillon frais , soit qu'on l'ait attrapé, soit qu’on en ait nourri la chenille, on lui perce à travers le dessous du corseletune a'guille, à laquelle on a fabriqué une tête avec de la cire d'Espagne (voyez la planche XLI, fig. IE, A). On le fixe, au moyen de cette aiguille qui le perce de part en part du dessous en dessus du corps, sur le morceau de liége (A); puis avec deux autres aiguilles qui ont aussi des têtes de cire d'Espagne (CC), et que l'on fiche sur les côtés de ce morceau de liége, on écarte les ailes , afin de ne pas les souiller dans le peu de temps que dure l'opération.

Le corps étant ainsi fixé, on pose avec le pinceau une goutte de préservatif sur la bouche de l'animal, qui ne tarde pas à développer sa trompe quand il en est pourvu, et une semblable goutte sur chacun de ses stigmates : puis on pince avec des bruxelles l'extrémité du ventre (D), et avec des ciseaux dont les pointes sont très-aigués, on lui ouvre le ventre depuis D jusqu'à E : on extrait du corps par cette ouverture, avec une plume taillée en curedent, tout ce qu'il contient, puis on en enduit l'intérieur d’une suflisante quantité de préservatif. :

Sans abandonner les bruxelles qui maintiennent l'extrémité du corps, on roule entre les doigts de l’autre main un peu de coton auquel on_ imprime la forme du ventre de linsecte, et on l'y introduit en l'y arrangeant convenablement avec le secours d'une pointe ou seulement avec le bout des bruxelles ; on enduit encore de préservatif avec le pinceau, ce coton placé dans l'intérieur du corps; puis on rapproche par- dessus ce même coton les lèvres de la plaie, et on arrache les deux aiguilles collatcrales (CG C). Avant d'aller plus loin on examine en dessus si le ventre paroît dans son état naturel : dans le cas contraire, on lui donne avec les doigts la forme qu'il doit avoir, en le pressant, soit sur les cô#s, soit en dessus ou en dessous.

Quand on juge que tout est convenablement arrangé, alors on extrait l'aiguille du cor- selet, et on la remplace par une épingle (E, fig. VHIL) qui enfile le papillon en dessus de cette partie. On le place ensuite sur le support (fig. VIIL) où, après lui avoir étendu convenablement les pieds de devant et ceux de derrière, ainsi que les antennes (on est souvent obligé de maintenir ces dernières en place, avec de petites épingles que l’on en- fonce dans le support, qui doit être pour cela de bois tendre }), on étend les ailes dans une position convenable ; on les y maintient au moyen de deux bandelettes de carte (AB) que l’on fixe dans le bois à leurs extrémités (C), au moyen de quatre épingles (D), une à chaque bout des deux bandelettes.

On laisse le papillon dans cette attitude jusqu’à son entière dessication, qui est parfaite au bout de huit jours. À cette époque on l’enlève au moyen de l’épingle (E) qui lui tra- verse le corselet, après avoir ôté, bien entendu, les tenons de cartes (A et B), eton le place dans une boîte provisoire sur des feuilles de liége, jusqu'au moment on arrange, par tableaux, tous les individus que l’on possède.

D'ORNITHOLOGIE 45

Pour former ces tableaux d’une manière uüle aux progrès de la science, on y place les papillons autres insectes, dans la série de l’ordre de la rmaéthode que l'on a adop- tée , sans avoir égard à leur taille ou à leur grandeur respectives. è

Si au contraire on ne veut former des tableaux que pour la régularité de larrange- ment, et seulement pour le coup d'œil, alors chacun prend son goût pour régle de leur arrangement. On peut encore utiliser au profit de la science cette espèce d'irégularité, si, derrière le papillon ou l’insecte que l'on a placé dans ce tableau sur une quille de su- reautaillée dans la forme de celle que nous avons notée (A, fig. 1), et que l'on colle par sa base contre le fond du tableau, on ajoute une autre quille aussi de sureau (B) qui soit plus haute que la première, et au même niveau que le dessus du corps de, l'insecte ; on utilisera, avons-nous dit, cette collection, si cette seconde quille est cou- ronnée à son sommet d’un petit rond de vélin (C), fabriqué au moyen d'un emporte- pièce, sur lequel on inscrit un n°, depuis (1) jusqu'au nombre donné des individus qui doivent entrer dans chaque tableau, pourvu toutefois que chacun de ces numéros corresponde à de semblables d’un catalogue dans lequel ces animaux sont rangés mé- thodiquement.

Nous avons fait graver (fig. IV ) un co/éoptère (un bupreste) en dessous, afin qu’on vit lincision que lon fait à son ventre , et un autre en dessus ( fig. VI), que nous avons représenté sur sa quille de moelle de sureau, comme il doit être placé dans la col- lection.

Il importe aussi de connoître la construction et la forme du support dont on fait usage pour embaumer les insectes , de même que celui que lon emploie pour dessécher ces animaux dans l'attitude qu'on veut qu'ils conservent tout le temps qu'iis existeront,

Le premier (fig. 11) est composé de trois parties; savoir ,

1°. D'un plateau de bois (A), tourné ou non, peu importe, pourvu qu'il ait au moins quatre pouces de diamètre et qu'il soit appuyé sur une base solide et ferme, qui ait au moins un pouce d'épaisseur. wi,

2°. D'un montant (B) aussi de bois, de trois pouces de hauteur, dont l'extrémité infé- rieure simplante par un tenon dans ce plateau (A), dans lequel on le colle.

3°. D'un morceau de liége(C) dont la base (D) ait deux pouces et demi de longueur sur un pouce de largeur (D Æ ); sa longueur dans le haut (F G) ne doit étre que de deux pouces, el sa largeur, au même endroit (G H}, de quatre lignes. Ce morceau de liége, dont on vient connoître l'usage dans la fig: IT, est soutenu dans son milieu par une prolongation du pivot (B) qui entre dedans à quatre lignes de profondeur, il est collé.

Le second support (fig. VII), dont nous avons expliqué l'usage ( fig. VIIT), con- siste dans un morceau de bois tendre , tel que du #//eul, du tremble, du saule ou du peuplier, de deux pouces de longueur sur trois de large (on en a d’ailleurs de toutes les tailles, et proportionnés aux diverses grandeurs des différens papillons ); mais puisque nous avons pris celui-ci pour exemple, nous allons suivre toutes les proportions qui serviront de type pour la construction des autres.

46 TABLEAU: ÉLÉMENTAIRE :

Sa hauteur, ou, pour mieux dire, son épaisseur à chaque extrémité (d'A en B),est de six lignes: cette épaisseur diminue insensiblement de B en C, et la elle n'a plus que deux lignes. Entre les points CC, ii règne dans toute la largeur une rainure (D E ) qui a deux lignes et demie de large sur une de hauieur (de D en C, et d'E en C).

La fig. V représente une espèce de buffet que nous ayons imaginé pour élever des che nilles qui nous ont donné une multitude infinie de superbes papillons pendant plus de vingt-cinq ans que nous én avons fait usage. à

Ce buffet a cinq pieds de longueur du point À au point B; sa largeur de B en C est de deux pieds et demi; il a de hauteur (A D) (BE) et (CF) trois pieds. Chacun des montans collatéraux (G), qui sont en bois de chène , ainsi que toutela char- penie, a deux pouces et demi sur chaque face : le bas de ce buffet est garni tout autour d'une plinihe aussi en bois de chêne (H), sept pouces de hauteur, et les traverses du dessus (T) qui règnent dans tout le pourtour ont deux pouces de largeur sur six lignes d'épaisseur. En avant seulement et au milieu de ce buffet, il se trouve une porte (K) qui se ferme par nn volet à charnière, dont le milieu s'accroche en L.

Tous les vides que laissent entr'eux les montans en devant, sur les côtéseten arrière, ainsi que le chèssis de la porte,et celui du couvercle (M, N,0,;), qui s'ouvre également au moyen de deux charnières et’se ferme par deux crochets (P Q), sontgarnis de canevas (BR) ou de gaze. :

Ce buffet, qui est soutenu à trois pouces de hauteur du sol par quatre pieds tournés {S), a son fond en bois de chère supperté par des liteaux placés autour et:en dédans du bas de la plinthe (FH), de manière qu'il est susceptible de s’enlever lorsqu'on le juge convenable. Tout ce fond est garni de terre aux trois quarts de sa longueur et de sable dans le reste, sur lesquels on à soin de répandre de la mousse, afin que les cherulles en sy enfonçant, trouvent ce qui leur convient pour se métamorphoser en chrysalides.

On place de plus sur la terre du fond du buffet en question de petites fioles remplies d'eau, contenant la plante dont chaque espèce de chenille se nourrit; lorsque celles-ci les ont iout-àa-fait rougées bien que ces plantes sont fanées, on en substitue d’autres dans de nouvelles fioles, que lon place à côté des anciennes que l’on ne retire du buffet que lorsqu'on s'aperçoit que toutes les chenilles ont quitté les branches sèches pour se porter sur celles qui sont fraiches.

On tient ce buffet exposé à l'air libre, la nuit comme le jour et au soleil levant; on peut, si on le juge à propos, le garantir de la pluié, au moyen d'un petit toit de planches, qui le couvre à deux ou trois pieds au-dessus, afin qu'il n'intercepte pas les rayons du soleil. J

C'est par la petite porte de-devant que l'on donne à manger aux chenilles , celle du dessus ou le couvercle ne sert que pour vider la terre, et y en placer de nouvelle à chaque printemps, ou bien pour prendre le soir des pupillons &e jour , lorsqu'ils sont en reposet qu'on n’a pu les attraper par la porte; comme pour serendre maître des 7a- pillons de nuit ou phalènes , lorsque celles-ci semblent dormir pendant le jour,

ic

P D'ORNITHOLOGCGIE. 47

Des différens pièges dont ont fait usage, surtout dans les Vosges, pour prendre , ; les diverses espèces d'oiseaux qu'on y rencontre,

Il n’est pas toujours en notre pouvoir, sans doute, de nous procurer les oiseaux même indigènes de la France, dont nous désirons former des collections. Pour obtenir ceux qui vivent loin de nous, on est souvent obligé d'avoir recours à des amis ou à des con- noissances dans des départemens éloignés, qui, avec la meilleure volonté de nous être utiles, ne satisfont néanmoins qu'incomplétement nos désirs.

Un ami plein de zèle tue des oiseaux à dix, quinze ou vingt lieues de distance de som ami qui se forme une collection; mais il ne peut se les procurer qu'au moment de leur apparition dans les contrées qu'il habite, et ce moment est pour l'ordinaire la saison la plus chaude de l'année : quoiqu'il sempresse de les envoyer promptement, néanmoins, malgré son zele et ses soins, il arrive qu'avant que ces animaux soient parvenus à leur destination, ils ont atteint un tel degré de putréfaction, qu'il est impossible d’en tirer aucun parti que celui de Îes reconstruire plume à plume lorsqu'ils en méritent la peine.

Il seroit d'ailleurs souvent indiscret d'exiger d’un ami, quelque complaisant qu’on le supposät, qu'il se donnât la peine de dépouiller un oiseau, d'en enduire intérieurement la peau de notre préservatif et de la remplir de filasse ou de coton, afin qu’elle ne se dé- formât pas : d’ailleurs il pourroit arriver qu’avec la meilleure volonté il lui fût IMpPOs- sible de réussir dans cette opération , quelque facile qu'elle nous paroisse.

Le moyen le plus sur donc pour se former une belle collection d'oiseau indigènes, est de se les procurer soi-même, soit à coups de fusil, soit avec le secours des divers Piéges que l'on a imaginés pour faire une guerre cruelle à ces innocentes créatures.

C'est dans les Vosges surtout qu’il faut aller prendre des lecons de cette perfidie; c’est la, plus que partout ailleurs, que l'on rencontre une multitude d'oiseaux de toute espèce, parce que ces contrées sont situées sur la route qui conduit périodiquement chaque année ces animaux du midi au nord, et du nord au midi réciproquement ;” c'est aussi que l’on a imaginé la plus grande variété de piéges pour leur destruction : ce genre de plaisir cruel n’est qu’une sorte de récréation pour les personnes aisces; maïs il devient une vraie spéculation de commerce ,même lucratif pour les gens du peuple : les savans lui ont donné le nom d’aviceptologie 1).

Les piéges les plus en usage pour prendre les oiseaux, sont donc: la pipée , les claies ou portes, les rejets à bécasses , les perchées, Vabrevoir, les lacets et les hamecons pour les canards , le trébuchet à rossignols , le batan, la tendue aux chardonnierets, celleaux bruans et aux tarins, le bâton fendu, le filet aux alouettes, ke traineau de nuit, les sautrelles ou

rejets, le trémailler, les lacets aux grives, ceux pour les nids ; ceux pour les perdriæ,

1) Aviceptologie est un nom composé de deux mots latins et d’un mot grec : le premier, avis, veut dire oiseau; le second, capio, caplus, veut dire prendre; et le troisième, logos, signifie en grec discours, science

ou art : ainsi l'aviceptologie est l’art de prendre les oiseaux,

48 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

et enfin les lacets aux alouettes. Nous allons expliquer chacune de ces chasses, qui toutes sont fort amusantes : et dussions-nous paroître fastidieux, nous entrerons dans les plus petits détails sur chacune d'elles, ne füt-ce que dans l'intention de procurer à la jeunesse un moyen de récréation honnète pendant le temps de ses vacances.

12 LA PIPÉE.,

( Voyez la planche XXXVIII, fig. I.)

La pipée, de même que la plupart des autres chasses dont nous allons parler, ne devroit jamais être permise avant l'époque de l'année il ne se trouve plus de jeunes oiseaux qui ne soient en état de se passer des soins paternels : autrement on finiroit par anéantir en peu d'années des espèces entières; il devroit être défendu, sous des peines graves, de faire usage d'aucune sorte de piéges destinés à les détruire avant la fin du mois d'août; et cette défense devroit porter particulièrement sur ceux de ces piéges qui ten- dent à la destruction des becs-fins, qui nous rendent les services les plus importans en détruisant chaque année une multitude innombrable de chenilles, dont la race, si elle étoit impunie anéantiroit bientôt toutes nos espérances 1).

La pipée consiste dans un arbre de choix, dépouillé de ses rameaux; dans des ployans garnis les uns comme les autres de gluaux, et dans une loge de branchages sous lesquels le p'peur se tient caché en contrefaisaant le cri des orseaux.

Pour faciliter l'intelligence de cette chasse agréable dont nous donnerons les détails les plus minutieux, nous avons dessiné et fait graver, dans la planche ci-dessus énoncée, un arbre de pipée avec toutes ses dépendances.

Lorcqu'on veut disposer une pipée, la première opération à faire consiste à chercher us arbre de médiocre élévation dans un bois de haute-futaie, et à portée d’un taillis de deux ou trois ans de crue, et qui ne soit pas dans le voisinage de ces arbres autiques dont la cime se perd dans les nues.

Quand on rencontre l'arbre qui convient sous tous ces rapports on se fabrique d'abord

1) Pour donner ici une idée des services importans que les becs-fins rendent à l'agriculture, qui est la base fondamentale, comme la source du bonheur des empires , qu'il nous soit permis d'exposer une réflexion qui ne peut manquer de militer en faveur de ces animaux. Une scule fauvette pond deux fois par an, et à chaque ponte, elle donne le jour à cinq petits; ce qui fait dix chaque année, que le père et la mère, abstraction faite de leur propre nourriture, alimentent de chenilles pendant quinze jours au moins. Or, en supposant qu'il n'en faille que quatre à chacun d’eux par jour, cenombre donneroit un total de quarante ; et ce produit, répété quinze fois, feroit disparoitre des environs de cette petite famille six cents chenilles ; mais si dans un finage il se trouve cinquante nichées de becs-fins, elles détruiront entr'elles trente mille six cents de ces insecles par année ; supposant que dix mille seulement de ces chenilles deviendroient des papillons femelles qui, en prenant

un ivrme moyen, ne produiroient chacnne que dix œufs, voila donc cent mille chenilles de moins pour

l'année suiva:te que les becs-fins auront détruites au profit de la société,

D'ORNITHOLOGIE 49 pour plus grande facilité à le grimper, une échelle qui, de la terre, atteigne à ses pre- miéres ramifications. vx

Rien n’est si facile que la construction d’une échelle de pipée : il sufit de choisir dans la forêt un jeune arbre gros comme le bras, lequel soit garni de branches alternes 1) (voyez sa forme a), et qui se termine , dans sa partie supérieure, par une fourche (b):on en coupe toutes les branches (c) de la longueur de huit à dix pouces, et à l'extrémité inférieure on fait avec la serpe une pointe que l’on enfonce en terre; puis avec une bare on assu«< jétit contre le tronc de l'arbre la fourche (b), afin d’en assurer la solidité.

Au moyen de cette échelle, il est inutile de savoir grimper aux arbres pour parvenir à la première bifureation de celui.que l'on a choisi. Lorsqu'on l'a atteinte, on abat avec la serpe toutes les branches les plus près du tronc, qui paroïssent inutiles, ou toutau moins superflues : on n’en conserve qu'une certame quantité (e) que l’on dépouille de tous leurs rameaux jusque vers leur extrémité, ayant cependant l'attention de ne point les dégarnir entièrement de leur feuillage.

Des premières branches on passe aux suivantes que l’on dépouille de nême, et de suite à toutes les autres jusqu'au sommet de l'arbre auquel on a grand soin de laisser une belle tête de verdure et la plus touffue qu'il est possible : il faut aussi que les branches que l’on conserve ne soient point placées dans une situation perpendiculaire lesunes au= dessus des autres; mais, dans leur trajet d’élévation , les supérieures doivent coïncider avec les vides qui se trouvent entre les inférieures; car on conçoit que, sans cette précaution, un oiseau qui s’'englueroitsur les branches les plus élevées pourroit emporter dans sa chute tous les gluaux qui, dans son chemin, se trouveroient sur les branches inférieures sur les- quelles il tomberoit.

Le long de toutes ces branches que l’on a dépouillées de leurs rameaux, et dans la partie qui regarde le ciel, on imprime, d'avant en arrière, avec la serpe, une multitude d'entailles (g) dans lesquelles on insinue, dans un plan incliné, et à la distance d’un pouce de hauteur l'un de l'autre, une quantité suffisante de gluaux (h).

On nomme gluaux des rameaux de saule ou d’osier que l'on a dégarnis de toutes leurs feuilles, et dont on a extrait avec un canifles petiis boutons qui sont placés entre la branche et les feuilles dans les aisselles de ces dernières. On donne ordinairement à ces gluaux huit à dix pouces de longueur; on les taille tous en biseau, de chaque côté, et à leur plus gros bout: on les expose ensuite aux rayons du soleil, afin delessécher un peu; et lorsqu'ils sont presque secs, on en prend vingt ou trente de chaque main, en les tenant par Île gros bout ; on plonge l'extrémité opposée d'ane de ces deux poignées dans le pot à glu ; puis en appliquant cette poisnée engluée sur celle de l'autre main qui ne l'est pas, on les tourne l’une sur l'autre en divers sens, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que Lous ces rameaux sont imprégnés de glu : on conçoit que la partie que lon tent dans la main ne doit pas

= —_—_—…—…——…—…— ——————_—_—_—_———

1) On nomme branches alternes celles qui sont placées autour de la tige, tantôt d'un côté, tantôt de l’autre, et qui s'élèvent l'une aprés l'autre, comme par degrés. De tous Jes arbres, les plus propres pour former

cette espèce d'échelle çe sont les pommicrs, les poiriers , les grosses épines, et à leur défaut, le charme,

7

50 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE. ° être engluée; autrement on ne sauroit par prendre ces gluaux pour en faire l'usage auquel ils sont destinés.

Il faut pour une pipée ordinaire plusieurs centaines de gluaux, et pour une qui est un peu considérable plusieurs milliers, que l’on renferme dans un parchemin ou dans une toile cirée qu'on on à eu soin d’imbiber intérieurement d’eau, et mieux encore d'huile de chenevis, et d’où on ne les sort que pour tendre la pipée. Mais revenons à sa construc- tion.

Au bas et en avant de l'arbre on amoncelle plusieurs branches de verdure (1) que l'on plante en terre par leur gros bout, à chacun desquels, pour cet effet,-:on a fabriqué une pointe d’un coup de serpe; puis on assujétit le haut de toutes ces branches contre l'arbre, au moyen d'une hare qui les maintient dans cette position : on éloigne du tronc toutes ces branches de manière qu'enir'elles-et lui, il se trouve un espace suflisant pour contenir commodément deux ou trois personnes assises par terre. On laisse encore entre ces branches et en avant un espace vide (k) qui sert de porte d'entrée, laquelle on ferme au moyen d’une branche mobïle que l'on repousse lorqu'on veut sorti de la loge , et que l'on remet en place lorsqu'on y est rentré. ,

On conçoit que ces branches de verdure qui forment la loge, étant séparées de leurs racines ne tardent pas à se flétrir et à devenir bientôt un épouvantail pour les oiseaux ; mais on remédie à cet inconvénient en les recouvrant de temps en temps de petits ra= meaux bien feuillés et frais que l’on coupe par-ci par-là dans le bois.

Autour de l'arbre ainsi disposé, on décrit, à vue d'œil, une circonférence de vingt à irente pieds de diamètre à peu près (1), dans laquelle on ménage des issues ou faux- fuyans (m), larges de quatre ou cinq pieds, dans‘lesquels, de distance en distance, om reploie un jeune plançon qui part d’un côté de l'avenue et aboutit, en demi-cerceau, au côté opposé, on l’assujétit avec une hare (n). On dépouille tous ces ployans de leurs rameaux, et après avoir imprimé sur leur partie supérieure, comme aux branches de l'arbre, une multitude d’entailles d'avant en arrière avec la serpe, on y insère de même une quantité suffisante de gluaux.

Li importe que toutes ces issues ou tous ces faux-fuyans soient disposés comme en autant de rayons divergens dont la loge soit le centre, de manière que de ce point le pipeur, puisse découvrir tout ce qui se passe dans ces avenues.

I] faut aussi que le terrain qui circonscrit l'arbre, la loge et les faux-fuyans, soient dégagés de telle sorte que ces espaces ne soient point obstrués par des branches qui s’entreméle- roient entr'elles et en tout sens; cependant ilne faut en couper que le moins possible : au- irement on épouvanteroit l'oiseau, qui, loin d'approcher de la pipée, s'en éloigneroit avec frayeur. +

Pour parer à cet inconvénient qui est grave, on ramasse toutes les jeunes crues qui se : trouvent, soit dans l'enceinte de la pipée soit dans ses avenues, et au lieu de les couper, on en forme des faisceaux que l’on lie ensemble avec une hare (0); puis, tout autour de la loge, ainsi que dans les faux-fuyans, on laboure la terre avec une pioche, et des ordures que l'on en a ramassées, ainsi que des petites brançhes traînantes que l'on a coupées, on

D'ORNITHOLOGIE 51 forme une espèce de haie ou de talus qui empêche les oiseaux pris par les ailes, de s'échapper et de se perdre à la course dans le bois. |

On ne doitcommencer le plaisir de la pipée qu’une heure ou une heure et demie avant le coucher du soleil; on peut le prolonger jusqu'a deux ou trois heures après que cet astre a quitté notre horizon. On fait aussi cette chasse le matin, une heure avant le lever du soleil, etune heure après. Mais la manière d'appeler les oiseaux se fait en sens inverse à ces deux époques de la journée. Quand c’est le soir que l’on chasse, on commence par frouer avant le coucher du soleil, et on pipe lorsque cet astre a disparu ;le matin au contraire on pipe d’abord et on froue ensuite.

Ce que l’on nomme frouer est l’art de contrefaire la voix d’un oiseau qui a découvert la chouette à travers le feuillage, ou bien qui se trouve aux prises avec elle : à ce cri de détresse et d'alarme tous les hôtes emplumés de la forêt ne manquent jamais d’accourir au secours, el ils rencontrent presque toujours la mort pour prix de leur dévonement gé- néreux.

On imite parfaitement bien ce cri au moyen d’une feuille de lierre rampant, 4ædera pensilis, Lin. (fig. 2), au centre de laquelle on a pratiqué un petit trou (a), et que l'on reploie sur elle-même, en forme de cornet (b). On tient cette feuille par sa queue pétiole (c), et on applique contre les lèvres la partie supérieure (d) de cette espèce de cornet dans lequel on souflle, de manière que le son entrecoupé qui se partage à travers le trou et la partie supérieure de la feuille vers laquelle il est renvoyé, semble être celui d’un oiseau agité par le sentiment pénible de la terreur.

On est dispensé d'employer cette feuille toutes les fois qu’il arrive (et cela est très-fré- quent) que le rouge-gorge, ou le troglodyte, qui sont d'une curiosité et d’une familia- rité telles que , lorsqu'ils aperçoivent le tendeur plaçant ses gluaux sur les ployans, l'on accourt pour voir ce qu'il fait, et ils se prenne”t sur un des ployans voisins, souvent même sur l'extrémité opposée de celui que l'on tend.

Dans ce cas, il faut bien se garder de tuer ces oiseaux ; il faut au contraire lesconserver jusqu’à ce que la tendue soit achevée: alors, quand le tendeur s’est retiré dans sa loge, il en prend un d’une main par les ailes, tandis que de l'autre il lui comprime légèrement les pieds afin de le faire crier.

À ce cri d'alarme et de douleur, tous les petits oiseaux des environs accourent en foule, tapagent, crient, voltigent des ployans sur l'arbre et de l'arbre sur les ployans; ils n’évitent alors jamais Scylla que pour se perdre dans Carybde ; ils tombent de toute part comme la grêle, et le pipeur pour ne pas effrayer les autres oiseaux, au lieu de sortir de son embuscade, ramasse ceux qui sont tombés autour de lui avec son rateau (p):

Ce que l'on entend par piper, est contrefaire la voix lugubre et retentissante de la chouette. Quelques tendeurs de profession imitent ce cri si parfaitement, que la chouette elle-même et le scops surtout s'y méprennent.

On emploie pour cela une feuille de gramen qu'on tient des deux mains et que l'on applique horizontalement entre les deux lèvres ; mais il fauten avoir contracté une longue habitude: car, sur cent, il n'y a quelquefois pas quatre personnes qui y réussissent, et

7 *

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ILLINOIS

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52 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

cependant un seul, coup qui porte à faux est suffisant.pour faire fuir tous les oiseaux du vc'sinage , qui ne reviennent plus quand une fois ils ont découvert le stra= tagème.

il est plus sûr en général de faire usage du pipoir que nous avons dessiné et fait graver ( fig. IE). Il consiste dans une branche de coudrier, longue de trois ou quatre pouces, et grosse comme le doigt, aux extrémités de laquelle, à un demi-pouce près de chaque bout, on a fait avec le couteau, et du même côté, une entaille perpendiculaire qui aboutit jusqu'a la moelle qui est au centre de cette, branche. On en enlève la partie contenue entre ces deux entailles; puis, avec un couteau, on unit l'intérieur de ces deux parties que l’on vient de séparer, et on place sur le dedans de la partie enlevée un brin d'herbe (fig. IV), ou mieux un petit ruban nommé faveur ; puis on replace ce morceau

ainsi garni entre les deux entailles d’où on l'avoit enlevé, et on l'y assujétit, aux deux

bouts, avec un fil retors (fig. V).

Lorsque l'on veut faire usage de cepipoir, on le place entre les deux lèvres, et on soufile à travers, ayant soin de contrefaire la chouette, dont il faut au préalable avoir étudié le cri, afin de le bien imiter.

Si on réussit dans l’usage de ce pipoir, on est sûr de faire accourir en foule, et de toutes les parties du bois, les grives, les merles, les pies, les pics, et surtout les geais, qui font tous un tapage épouvantable, $

Quand on a pris un de ces derniers, si lon chasse surtout pour s'amuser plutôt que dans l'intention de détruire, on y réussit d’une manière fort plaisante : on place pour cet eflet ie premier geai que l’on prend, sur son dos, contre terre, et près de la loge de la tendue: là, on l'assujéüit au moyen de deux petits crochets de boïs, à travers lesquels on passe ses ailes, et «ue l'on enfonce solidement en terre : on adapte même, si Fon veut, à un de ses pieds u*t petite ficelle que l’on üre doucement du dedans de la loge, toutes les fois que Pon veui le provoquer à crier. Il crie effectivement à’ tue-tête ; ses camarades accourent en foule de toutes les parties de la forêt, ethientôt il s'en trouve une nuée, qui ious, la huppe relevée par suite de la colère qui les anime, font un fracas risible. Les uns se prennent sur l'arbre, et les autres sur les ployans : mais ceux qui échappent à ces piéges sapprochent en fureur de leur compagnon captif; et celui-ci, plus furieux encore, les saisissant de ses grifles qui sont libres, ne les échappe que lorsqu'on les lui arrache avec force : il en tient quelquefois un de chaque pied.

o

2. LES CLAIES OU PORTES. ( Voyez la planche XXXVUII, fig. VI.) Les claies, ainsi œue les }'ortes, sont des piéges dont on ne fait usage que pour prendre

les passereaux qui hivernent avec nous. On ne peut cependant les employer que quand la terre est couverte d'une certaine quantité de neige, qui force ces nécessiteux à vénir

D'ORNITHOLOGIE. ns

jusque dans nos demeures pour y trouver quelques subsistances ; et c'est à cet instintmême ‘que l’homme , insensible aux besoins-qui les presse, loin de leur porter quelques secours, les trompe par une apparence de générosité qui leur devient funeste : aussi est-ce dans les campagnes plus particulièrement que les paysans mettent en œuvre cette perfidie.

Elle consiste à jeter sur la neige , dans un jardin, une cour ou tout autre endroit à portée d’une maison, un peu de menue paille couverte de quelques graines : là, on place sur cette paille une claie ou le battant d'une porte, que lon dispose dans un plan incliné (a); on soutient en cetie posilion cet instrument de mort, au moyen d'un bâton (b) qui, par Jun de ses bouts, touche à terre, tandis que de l'autre il appuie la claie dans son milieu ; on adapte à ce bâton une ficelle (e), qui s'étend jusque dans l'intérieur de la maison, soit par la porte (d) que lon tient demi-close afin d'observer ce qui se passe en dehors, soit par une croisée égal lement entr'ouverte.

Lorsqu'on saperçoit qu'il se trouve une certaine quantité d'oiseaux sur la paille qui est dessous la claie ou dessous la porte, on tire la ficelle; le bâton échappe son point d'appui, la claie tombe, et ces malheureuses créatures emplumées trouvent la mort elles ont cru ne rencontrer que les moyens de substanier une vie languissante.

Les personnes qui ne veulent que se procurer le plaisir de cette chasse sans cruauté, mais seulement pour garnir des volières, emploient dans le même temps, au lieu de claies ou de portes, un chässis formé par quatre liieaux de sapin ou de chêne, qu'ils garnissent d’un filet maillé, tel que celui que nous avons dessiné et fait graver ; ou bien elles Yont usage d'un filet aux alouettes dont nous parlerons ci-après , et que l'on dispose de la manière que nous indiquerons.

Dans cette même saïson et au même moment la terre est couverte de neige, on se donne une sorte de plaisir fort récréatif, celui de la chasse aux corneilles ; mais il faut pour l’exécuter un temps doux et sans gelée.

On fabrique avec du papier blanc des cornets, dans le fond desquels on place un morceau de viande commune, telle que du foie de bœuf; on enduit le haut de ces cor- nets de glu en dedans, et on'les plante, l'ouverture en haut dans la neige, aux endroits que ces oiseaux fréquentent.

À peine ceux-ci, qui ont la vue très-perçante, découvrent-ils la viande qui git au fond de ces cornets, qu’ils se précipitent dessus; ils y enfoncent leur bec pour la saisir; mais la glu happe les plumes de leur téte"qui s'y attachent, et, en leur bouchant les yeux, leur encapuchonne le bec et la tête, de manière à ne pouvoir plus distinguer les objets : aussi, dans ce moment de surprise et de détresse, guidés par l'instinct qui les porte à éviter les arbres ou tous autres corps solides qui deviendroient autant de meurtriers pour eux, ils s'élèvent perpendiculäirement dans les nues, jusqu'à ce que leurs forces épuisées les obligent de retomber perpendiculairement aussi dans l'endroit d’où ils étoient parus.

Dans certains pays, et dans les Vosges surtout, on prend,en temps de neige, les cor- beaux, les corneilles et les pies avec de la noix vomique que l’on a réduite en poudre, et que l’on a répandue sur des morceaux de viande. Cette chasse est dangereuse, en ce qu’elle empoisonne, et fait périr, chaque année, une multitude de chiens précieux à leurs maitres;

54 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE elle devroit être interdite, à moins qu’on n’y employät la chair de chien ou de chat que l'on auroit dépouillés, et à laquelle les animaux domestiques ne touchent jamais,

3.9 LES REJETS À BÉCASSES. ( Voyez la planche XXXVII, fig. VII.)

Lorsque, dans le sillon humide d’un champ de Hlé nouvellement ensemencé, on s'aper- çoit, en automne, que les bécasses s'abbattent pour y chercher des vers pendant la nuit, (on reconnoît qu'elles fréquentent ces lieux par l'impression de leurs pieds qu’elles laissent sur la glèbe, et par leur fiente blanche et liquide qui s'étend en divergeant en rondeur }, on y place, pour la nuit suivante, un piége que l’on nomme rejet à pied, ou rejet à bécasses.

Cet instrument est assez simple, et on le fabrique de cette maniere :

On coupe dans la forêt une branche de coudrier longue de cinq ou six pieds, et du diamètre d'un pouce au moins à son gros bout, que l’on taille en pointe, afin de pouvoir l'enfoncer plus facilement dans la terre (a), à un pied à peu pres de profondeur, et dans le champ voisin du sillon fréquenté par les bécasses, qu'il traverse. À l'extrémité opposée (b) de cette branche, on attache un lacet à nœud coulant, composé de plusieurs crins tordus ensemble entre les doigts, et les uns sur les autres; on ploie cette branche en demi- cercle, de manière que son extrémité (b) aboutisse au sillon : la, on fiche en terre une crosse de bois (c), que l'on a percée auparavant de part en part (d), pour recevoir par ce trou le lacet. Vis-à-vis de la crosse (cd), on plante en terre, et à un pied ou quinze pouces de distance d'elle, un autre piquet (e), après lequel on attache les ficelles (ff) de la détente (9) : cette détente doit être munie, à l'extrémité opposée à la ficelle, d’un mentonnet (1), dont nous allons expliquer l'usage. L’espace compris entre ce mentonnet et la ficelle doit être garni de plusieurs branches d'osier ou de fil de fer (h), qui le iraversent de part en part, et le dépassent, de chaque côté, de quatre pouces au moins.

Lorsque l’on veut tendre ce rejet, on interpose entre la crosse (c) et le mentonnet (i} du trébuchet, la cheville (1), qui, maintenue par la force de ressort que lui imprime le rejet, autant que par un gros nœud que lon à fait au haut du lacet, soutient ce rejet courbé, On étend en rond le lacet (m) sur les branches transversales (h) de la détenie, et on se retire jusqu'au lendemain matin qu'on vient visiter sa tendue.

Les bécasses, en cherchant, pendant la nuit, dans le sillon humide les vers dontelles se nourrissent, passent sur les branches du trébuchet dont leur poids provoque la détente ; le rejet part, et ces oiseaux se trouvent pris par les pieds dans le nœud coulant du lacet qui, en se serrant, les retient capuüfs.

D'ORNITHOLOGIE b5

LES PERCHÉES. (Voyez la planche XXXVIN, fig. VU. )

. On a donné le nom de perchée à une sorte de piége au moyen duquel on fait une guerre

mortelle aux petits oiseaux qui se plaisent dans les haies, et surtout aux aimables fu- vettes, qui fréquentent les ramées de pois par un goût de prédilection.

Cet instrument mortifère consiste dans une branche de coudrier , de troëne ou de quelqu'autre espèce de mort-bois, longue de deux ou trois pieds, et grosse comme le doigt. À chacune de ses extrémités, et à quaire ou cinq pouces près du bout, on fait en (a), et du même côté, une petite entaille avec le couteau, afin de les ployer plus facilement, en angle droit sans les rompre , sur la branche (b) qui leur sert de base.

À chacune de ces extrémités ployées, on fait un cran (c) qui maintient la ficelle (d), laquelle s'étend de l’une à l'autre. Le long de cette ficelle ainsi tendue, on place une quantité suffisante de lacets à nœuds coulans que l’on a formés avec quatre crins seulement, et que l'on attache après cette même ficelle en (e) : ces lacets étant ouverts ne doivent pas s'étendre au-delà de la baguette (b).

Lorsque l'on veut faire usage de ce piége , on écarte les‘ branches les plus élevées d’une baie, ou bien les ramées d’une planche de pois, sans jamais y rien couper, et en les maintenant dans cet écartement par les moyens que le besoin suggère ; puis On place dans ce vide la perchée qu'on y attache par les deux bouts des ficelles (d) qui excèdent chacun des côtés du piége ; à une des branches collatérales.

Les oëseaux qui se plaisent à jouer dans ces vides, et à les traverser souvent, ne manquent guère de se reposer sur celte branche (b), où, sans s'en douter, il sentourent le cou d’un des lacets qui la garnissent ; et lorsqu'ils veulent prendre leur essor ils sont arrétés par cetie entrave qui, en se serrant, les étrangle, et après laquelle ils restent suspendus.

L'ABREUVOIR. (Foyez la planche XXXVIIT, fig. IX.)

De toutes les espèces de chasses aux oiseaux, Fabreuvoir est une de celles qui sont les moins fatigantes ; elle procure infiniment de plaisir, en ce qu'on y prend le plus grand nombre d'espèces différentes de ces animaux : aussi, pour la faire avec ce discernement qui tient à leur conservation, il importe de ne la commencer jamais avant le mois de septembre, parce qu'alors on est assuré de ne pas prendre des pères et mères qui aient encore des petits qui exigent leurs soins.

L'abreuvoir est une chasse dont le produit est d'autant plus abondant qu'une forêt est moins alimentée d'eau: aussi, lorsque dans üun bois il ne se trouve qu'un seul, ou au moins qu’un très-petit nombre de ruisseaux qui sont surtout éloignés les uns des autres, on a la

56 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

certitude d'y prendre en peu de temps toutes les espèces d'oiseaux qui peuplent cette même forêt, parce que tous sont dans le cas de venir soir et matin s’abreuver à ce ruisseau , et plus particulièrement lorsque les qautomnes ne sont pas pluvieux.

Quand l'on veut disposer un a&breuvoir dans un bois ( celui que l’on pourroit établir sur sa rive seroit infiniment préférable), il faut auparavant s'être muni de plusieurs mil- liers de gluaux absolument semblables à ceux que l’on emploie pour la pipée; on se rend dans la forêt, portant avec soi une pioche et une serpe; on y examine le ruisseau dont on veut faire le choix, et toujours on doit préférer le moins abondant en eau, celui surtout dont les bords sont peu escarpés. j

Après avoir couvert de branches feuillées (a) tous les endroits qui paroissent trop profonds, on agsrandit ceux des bords qui sont peu ou point élevés, en leur donnant avec la pioche une pente plus douce encore, laquelle vient se confondre insensiblement avec le niveau du sol (b); lorsqu'on s'aperçoit que l'eau ne baigne pas suffisamment cette rive nouvelle que l'on vient de construire, en la ürant en largeur, alors on forme un peu plus bas, sous le feuillage qui couvre les endroits trop profonds, une espèce de digue avec de la terre qui, en arrêtant l'eau , la force à se gonfler et à inonder entièrement cette rive nouvelle,

Quand on a ainsi disposé la totalité ou au moins une grande partie du ruisseau que l'on a choisi, on remonte vers les premiers endroits que lon a nivelés; et là, à trois ou quatre pouces de l’eau, on place une suflisante quantité de gluaux (c), afin que les deux côtes en soient entièrement garnis.

Pour que ces gluaux soient convenablement placés, il faut que leur gros bout, qui n'est point englué, soit fiché en terre de manière à n'y tenir que foiblement, en sorte qu'un petit oiseau qui sy empèêtre, puisse entrainer avec lui ce brin de saule englué.

IL importe surtout que les gluaux ne soient distans les uns des autres que de deux. pouces au plus, et qu'ils soient plantés obliquement et en recouvrement les uns sur les autres, sans se toucher cependant; car, à défaut de cette précaution, on conçoit qu'un seul petit oiseau pourroit les emporter tous. On continue de tendre ainsi tous les endroits du ruisseau que l'on n’a pas couverts de feuillages.

Dès que les premiers rayons du soleil commencent à dorer notre horizon, tous les oiseaux de la forêt accourent en fgule pour boire à ce ruisseau; quelques heures avant le coucher de cet astre, ils y reviennent pour se désaltérer après la chaleur qu'ils ont éprouvée pendant le jour : et c'est alors qu'en cherchant des endroits commodes, ils sapprochent de ceux qui sont découverts, et 1ls rencontrent les gluaux dont'ils ne se méfient nullement, et qui néanmoins les retiennent tous captifs.

Le chasseur, retiré à l'écart sous quelque abri à portée de la tendue, découvre tout ce qui sy passe; et lorsqu'il juge qu'il y a suflisamment d'oiseaux pris pour qu'ils méritent la peine d'être ramassés il parcourt promptement sa tendue, dans les vides de laquelle il substitue d'autres gluaux à ceux qui manquent qui sont souillés par des plumes ou par d'autres ordures, et bien vite il se retire dans son embuscade.

Qn prend à cette chasse, qui m'est nullement fatigante, comme nous l'avons déja dit,

D'ORNITHOLOCGIE. 57

toutes sortes d'oiseaux indistinctement, parce que tous sont également pressés par le besoin de boire. Nous l'avons quelquefois faite en plein midi par une chaleur excessive, etnous y avons pris une multitude d'oiseaux de toutes lesespèces, tels que des tourterelles, des zuppes, des geais, des merles, des grives, ete. C'étoit, à la vérité, dans un bois dont le sol formoit une magnifique p-louse de verdure plant#e uniquement de chênes antiques, beaucoup mieux disposés que ceux du bois de Boulogne, et sous l’ombrage frais desquels serpentait un superbe ruisseau peu profond.

G.° LES LACETS ET LES HAMEÇONS POUR PRENDRE LES CANARDS. ( Voyez la planche XXXVIII, fg. X.}

Ce n’est que pendant l'hiver que l’on peut faire usage de cette chasse, encore faut-il

que le froid soit rigoureux au point de congeler les étangs et les rivières : alors elle ne peut s'exécuter qu'aux sources de quelques ruisseaux qui ne gélent jamais, ou du moins, que par un froid des plus excessifs, lesquelles, pour cette raison, les canards fréquentent pendant la nuit, surtout lorsque ces sources sont garnies d’herbages et par- ticulièrement de cresson aquatique. . Cette chasse se fait de deux manières, avec des lacets ou bien avec des hamecçons. Celle que lon fait avec des lacets, s'exécute ainsi. prend une de ces larges tui- les destinées à couvrir le faite des maisons, à travers laquelle on perce quatre trous d'un petit diamètre, et seulement capables de recevoir quatre fils de fer recuits au feu , longs de 18 pouces au moins chacun, et gros comme le tuyau d’une plume de corbeau. Après avoir passé ces quatre fils de fer à travers les trous de la tuile, on les assujétit en dehors, dans sa partie convexe, en les tordant ensemble; puis on les tresse dans la partie concave de cette même tuile, jusqu'a la hauteur de sept à huit pouces. La on les écarte les uns des autres, de maniere qu'ils forment quatre rayons, qui, di- vergeant horizontalement entreux, forment une espèce de croix (a). A l'extrémité de chacune des branches de ces quatre fils de fer, on fabrique un anneau en tordant sur elles-mêmes ces branches , et à chacun de ces anneaux on attache un ou plusieurs lacets à nœuds coulans, composés chacun de sept ou huit crins de queue de cheval.

On fait bouillir des grains d’orge ou de ble, afin que par le poids que la cuisson leur imprime, ils restent au fond de la tuile , quand elle est exposée au courant du ruis- seau. (Nous avions fait fabriquer, pour l'exécution de cette chasse, des tuiles que l’on perçoit à lx manufacture au moment qu'on en pétrissoit l'argile, et à chacune des extré- mités desquelles nous avions fait ménager un rebord saillant pour empêcher les graineg de s'échapper.)

* Quandle tout est ainsi préparé, on descend ces tuiles dans le ruisseau dont l’eau doit

submerger l’attache des lacets, tandis que ceux-ci nagent horizontalement à sa surface.

On prétend que ies canards, avides de ces sortes de grains, en plongeant pour les saisir, 8

s$t

58 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

s'engagent le cou dans les lacets, et qu'ils y demeurent suspendus. Nous croyons que cela est possible; cependant nous avouons de bonne foi qu'après plusieurs tentatives, nous n'avons jamais réussi à prendre un seul canard de cette manière.

Nous avons été plus heureux en leur faisant la guerre avec des hameçons, et nous convenons que le plaisir ne vaut pas la peine qu'il coûte.

Cependant, pour en donner une idée, nous dirons qu’on fiche en terre, au milieu d’un ruisseau , un piquet de bois (b), après lequel on attache deux ou trois ficelles (c) longues de six ou sept pieds : on adapte à leur extrémité un hameçon (d) que l’on insère dans un boyau de poulet, long de cinq ou six pouces, lequel est un appât pour les canards ; puis on jette ces hameçons ainsi amorcés dans le ruisseau. :

Ces oiseaux qui sont d’un naturel très-glouton , et qui ne peuvent triturer les alimens , saisissent le boyau qu'ils avalent tant que dure sa longueur, et avec lui l’hamecçon. Ils veulent fuir ensuite, mais l'hameçon qu'ils ont avalé s'accroche contre leur estomac, etles retient douloureusement capüifs : ils se débattent alors au point que souvent on les trouve moris le lendemain matin.

Nous avons vu des paysans qui mettoient moins d’apprèts que nous-à cette chasse, et qui néanmoins ne laissoient pas que de prendre des canards et même des oies sauvages (nous n’en avons jamais pris ): ils se contentoient d'employer une cheville de bois longue d’un pouce ou d’un pouce et demi, pointue par les bouts, laquelle ils attachoiïent par son milieu, à une longue ficelle ; ils inséroient cette cheville dans un bout de boyau de mouton ou de poulet, et ils jetioient le toût dans un ruisseau fréquenté par ces palrnipèdes.

7°. LE TRÉBUCHET POUR LES ROSSIGNOLS. (Voyez la planche XXXIX, fig. I. }

Le printemps est la seule saison l’on puisse faire usage de ce piége. Avant d'en dé- cire la forme, nous allons indiquer la manière de s’en servir.

Lorsque dans les belles matinées du printemps, la nature renaissante invite au plai- sir de ces promenades champêtres qui sont, pour toute ame sensible, la jouissance la plus pure et la plus délicieuse, on dirige ses pas vers quelque forêt, l'asile du premier de nos musiciens emplumés,; et qu'on y entend les mélodieux accens du rossignol, qui en y arrivant prélude ses amours, on lécoute d’abord avec cette douce émotion qui fait palpiter le cœur ; puis on désire de posséder un tel virtuose dans sa demeure : mais comment y parvenir ? Son caractère timide, craintif et même farouclie; semble être un obstacle invincible à sa possession : on y parvient néanmoins et même assez facilement, au moyen du trébuchet que nous avons figuré.

Il suffit pour cela de gratter la terre, avec un couteau, au pied d'un gros arbre à portée de l'endroit se tient cet oiseau, et de placer sur cétte terre nouvellement labourée, le piége dont nous parlons ; de l'y tenir ouvert, après en avoir garni la détente intérieure

D'ORNITHOLOGIE. 5g d'une larve que l’on trouve dans la farine, et que, pour cette raison, le vulgaire a nommée ver de farine.

Le trébuchet à rossignol consiste en une espèce de cage, composée de lattes de sapin ou de chêne, disposées dans la forme d’un carré long (A), lequel à dix-huit pouces de longueur, sur huit à dix de largeur, et six ou sept pouces de hauteur.

Cette cage ne doit point avoir de fond, et tout son pourtour, ainsi que son cou- vercle (B), qui doit être susceptibl® de s'ouvrir et de se fermer librement, doivent être garnis d’un filet maillé , teint, ainsi que les montans et les traverses, en verd obscur, ou bien en couleur brune de terre d'ombre,

On doit avoir adapté dans le milieu de la latte d'en bas de ce couvercle une autre latte qui, en se prolongeant de (C) en (D), passe à travers le vide (F) large d'un demi-pouce, que laissent entr'eux les deux montans que l'on a établis dans le milieu du derrière de cette espèce de cage.

Lorsque lon veut faire usage de ce trébuchet, on attache avec un fil, à extrémité du prolongement ou couvercle (D), un ou deux vers de farine qu'on a soin de ne pas trop serrer , dans la crainte de les faire mourir; puis on ramène le bout le plus extrême de cette branche (D) en dedans de la cage, et on l'appuie foiblement contre le menton-. net de la détente intérieure (K), que l’on soulève un peu pour cet effet. (Nous avons des- siné et fait graver cette détente séparément (G, fig. IT), afin qu’on en conçoive plus facile- ment la forme.)

À l'extrémité opposée au mentonnet (K) de la détente, il doit y avoir deux bouts de ficelle (H), que l'on attache contre la traverse de la cage au point (1) : cette ficelle forme un appui fixe à la détente qui, par son mentonnet, maintient le prolongement (D) du couvercle, qui, à ce moyen, demeure ouvert.

Quand ce piége est ainsi tendu, on se retire à l'écart, et bientôt le rossignol qui, de même que la plupart des espèces de son genre, est un oiseau très-curieux, ne manque presque jamais de venir visiter aussitôt ce lieu que l’on a labouré ; peut-être même n'y vient-il que dans l'intention d'y trouver des vers de terre: mais dès qw'il aperçoit les vers de farine en dedans de la cage, il se précipite dessus, et le mouvement qu’il imprime, par.son poids, à la dé. tente, fait partir le couvercle qui ferme le trébuchet dans lequel l'oiseau se trouve captif. La dificulté la plus grande est de le saisir dans cette prison, mais alors chacun emploie pour cet effet les ressources de son industrie.

Il s'agitmaintenant de nourrir à la maison ce nouvel hôte et surtout de l'habituer à la domesticité : pour cela on peut consulter ce que nous avons dit à cette occasion dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, à l'article becs-/ins,

8 *

Go TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

LE BATTANT. Ÿ

(Voyez la planche XXXIX, fig. III.)

On nomme Laktant, ou piége à battant, une cage de forme carrée longue, à trois appar- temens, dont celui du milieu est d’une hauteur double de celle des deux collatéraux. C’est dans celui noté (A) que l'on place l'appelant de l'espèce d'oiseau que l'on désire prendre: on l’y pourvoit de deux abreuvoirs, dont l’un est rempli de la graine qui est du goût de cet ozseau, et l'autre contient de l’eau.

Les deux cages collatérales (B) qui tiennent à celle du milieu, et qui n’en sont séparées que par des fils de fer, ou bien par de petites branches d’osier, qui passent par les tra- verses de bois dontle massif de cette cage est composé, sont susceptibles de s'ouvrir et de se fermer en dessus, parce que leur couvercle (C) est mobile, et qu'on peut le maintenir ouvert au moyen de l'espèce de détente dont nous avons fait graver la forme ( fig. IV).

Pour faciliter l'intelligence de ce piége avec lequel il est rare que l’on prenne d’autres espèces d'oiseaux que des rnésanges , des pinsons, et quelquefois, mais rarement, des moineaur , nous en avons fait graver aussi séparément les pièces principales. La fig. V représente isolément le couvercle (C. de la fig. IT).

Ce qu'il importe d'observer par rapport à ce couvercle, c’est que l’on doit avoir adapté dans le milieu de sa traverse du dessous une sorte d’appendice (D) dont on devine, sans doute, l'usage. Cette même traverse (E F) doit être munie d’une ficelle double, à Pex- trémité de laquelle sont attachées deux chevilles de bois (G) dont nous allons indiquer l'usage.

* On passe chacune des extrémités de cette double ficelle, à travers et de chaque côté de la latte du milieu de la cage, au point (H dela fig. HT); et afin d'imprimer au couvercle ‘un mouvement de ressort qui le porte à se fermer, on tourne ces chevilles, lorsqu'elles sont placées au point (H) dans le sens qui les incline à ce mouvement qui doit étre brusque et précipité. x

La détente (LM, fig.IV) étant fixée intérieurement à l’une des bases au point (B) de chacune des cages collatérales, au moyen des bouts de la ficelle (K) qui tient à l'extrémité de cette même détente, il sufit, pour que ce piége demeure ouvert, d'en soulever l'extrémité (M), jusqu’à ce que le mentonnet(N) atteigne l'extrémité (D de la fig. V }. A l'instant un oiseau entre dans cette cage , il imprime par son poids un mouvement brusque à Ja détente qui s'échappe, et le couvercle alors, en se fermant subitement, retient l'oiseau captif.

Lorsque l’on veut attirer un oiseau dans ce piége, indépendamment du cri de l’appe- lant qui l'y invite , il faut encore l'allécher par la vue de la graine dont il se nourrit, laquelle on a placée dans la détente même dont on a creusé le milieu en auget (0).

‘On voit en (P) une multitude de fils de fer ou de petites branches d’osier qui traver- sent de part en part la détente, et qui doivent avoir un pouce en moins de largeur que cha- cune des cages : leur us: age est de présenter une plus grande surface au contact de l'oiseau sur cette détente, lorsqu'il entre dans une des deux cages,

D'ORNITHOLOGIE. 61

TENDUE AUX CHARDONNERETS, AUX BRUANS ET AUXg TARINS.

(Voyez la planche XXXIX, fig. VI, VII, VII, IX, X, ct XI.) É \

Cette espèce de tendue est encore une de celles qui, durant le temps des vacances, fait les délices des écoliers : elle n’est nullement fatigante, comme on va le voir, et elle est presque toujours si abondante, que le plus grand embarras pour les jeunes gens qui se procurent celte récréation innocente (ils peuvent même, en faisant cette cha se, s'oc- cuper utilement de la lecture de quelques bons livres), est de pouvoir loger tous les oiseaux qu'ils prennent, lorsqu'une fois ils en ont rempli leurs voliéres.

Le seul moyen que, dans le temps heureux de notre jeunesse, nous avions trouvé pour obvier à cetinconvénient, étoit qu'aprèsen avoir rémpli nos volières , nous en faisions part à nos amis età toutes les personnes qui en désiroient, et ensuite nous doanions la liberté à toutes les femelles pour ne retenir captifs que les mâles.

Quand on ne veut faire la chasse que séparément, soit aux chardonnerets ,aux bruans , ou aux £arins, on doit au préalable s'être procuré un mäle d'une de ces espèces qui ait surtout un chant fort étendu : on le renferme dans la cage (fig. VE) que lon porte à la campagne, et que lon place sur terre dans un champ de blé ou d'avoine récemment moissonné ou bien dans une chènevière nouvellement récoltée.

Il importe surtout d'éviter le voisinage des arbres, et même celui des haies ou des buissons. On entoure cette cage de petits rameaux feuillés, et on se reüreà l'écart, lais- sant à l'appelant le soin perfide de provoquer ses congénères à la perte de leur liberté.

Si c’est aux chardonnerets que l'on désire de tendre exclusivement, alors on entoure la cage qui renferme Fappelant de cette espèce, de dix ou douze des plus belles tiges du chardon à foulon ou à bonnetier (dipsacus fallonnum Lin.) , qui soient garnies de cinq têtes au moins (voyez les fig. VII). Quand on juge que ces tiges sont trop peu élevées, on les rehausse en insérant dans le creux que laisse leur moelle desséchée, un bâton d'une hauteur convenable; mais il faut, au préalable, avoir coupé toutes les petites têtes, celles surtout que l’on juge inutiles, de même que les prolongalions (a) des divisions du calice ; puis sur chacune de ces têtes ainsi préparées on place deux plumes de poulet, ébarbées et disposées en sautoir (b), dont la partie supérieure est enduite de glu, et dont F'inférieure ne l'est pas.

Comme il importe de éonnoître la manière de fabriquer ces sautoirs, nous en avons fait graver la forme (fig. IX et XI). On prend pour cela les plus grandes pennes des ailes d'un poulet ou d'un piseon. On leur enlève à toutes les barbes des deux côtés, de ma- nière à en faire des espèces de baguettes : on les coupe toutes à la hauteur de trois travers de doigt, au-dessus de leurs tuyaux.

Quand on les a toutes ainsi coupées, on les assortit par couples; puis avec un canif on en perce une de part en part immédiatement au-dessus de son tuyau (fig. IX ); on passe l’autre à travers de celle-ci, et on en forme le sautoir ( fig. X) que l'on enduit de

glu en (c), depuis leur union intime entr'elles jusqu'a leur extrémité (d).

G2 TABLEAU :ÉLÉMENTAIRPE

Pour porter commodément ces gluaux à la campagne, il faut s'être muni d’une branche de coudrier d'un pouce de diamètre {fig. XI) , que l'on a fendue «en quatre depuis sa partie supérieure, jusqu'au dernier tiers de sa longueur totale, qui est d’un pied ou de quinze pouces. C’est dans ces quatre fentes que l'on place horizontalement les gluaux (e), ayant soin que toutes les parties engluées soient tournées du même côté, et que celles qui ne le sont pas soient rangées du côté opposé.

On place ,comme nous l'avons dit, un de ces sautoirs sur chacune des têtes des char- dons; puis on se retire un peu à l'écart: on s'assied, ou bien on se couche par terre, en observant de ce qui se passe dans la tendue.

Toutes les fois que de sa cage l'appelant entend des individus de son espèce qui voyagent dans les airs, il semble faire des efforts nouveaux de poumons pour les appeler, et presque toujours ceux-ci, stimulés, soit par ce cri d'appel, soit plus encore par la vue des chardons dont ils aiment passionément les graines, s'abattenti sur leurs têtes et s'y empêtrent les ailes dans la glu dont les sautoirs sont imprégnés: ils cherchent à prendre la fuite; mais, en entrainant les gluaux, ils tombent avec ceux-ci qui les retien- nent capüfs. î

Quand on les aperçoit, on court aussisôt les ramasser, et, après les avoir débarrassés de leurs entraves, on les place ou dans une cage à part, ou mieux encore, dans une calotte de chapeau que lon a garnie d’un filet maillé, qui se ferme au moyen d'une coulisse de ficelle, de la même manière que les bourses à poissons dont les pêcheurs font usage.

Si on désire de tendre de Po aux bruans aux £arinis, on substitue dans la cage, en place du chardonneret mâle, un £arin ou un bruant qui y fait l'office d’appe- lant ; et alors , au lieu de chardons, on emploie des bâtons de quatre ou cinq pieds de longueur que l'on fiche obliquement en terre par leur gros bout : on imprime avec le couteau dans la partie de tous ces bâtons, qui regarde le ciel, une multitude de crene- lures que lon dirige toutes d’avanten arrière et dans lesquelles on place les mêmes gluaux de saule qui SÉRIE pour la pipée (voyez les fig. VIIT).

Lorsque l'on désire de faire en même temps la chasse aux chardonneréts, aux bruans et aux £arins , il faut s'être pourvu de trois mâles appelans, un de chacune de ces trois espèces, que l’on place séparément dans une cage: on dispose ces trois cages à une cer- taine distance les unes des autres, et on les couvre toutes d’un feuillage plus épais que lors- que l’on n’en emploie qu’une seule, de manière que les appelans ne puissent s’apercevoir; et c'est un motif de plus pour qu'à l'envi l’un de l'autre, ils animent davantage leur cri d'appel qui ‘entend de trés-loin.

Dans le cas de cette triple chasse, on entremèle des chardons avec de ces bâtons inclinés dont nous venons de parler, et il n’est pas fort rare de prendre des chardon zerets sur les bâtons à bruans et à Larins, comme ceux-ci sur les chardons,

D'ORNITHOLOGIE. / 63

102 LE BATON FENDU.

( Voyez la planche XXXIX, fig. XIT, XI, XIV, XV, XVI, XVII et XVIII. )

Les montagnes des Vosges sont à peu près le seul pays, du moins que nous connoissions, où, depuis le mois de septembre jusqu'aux premières neiges, qui dans ces contrées com- mencent quelquefois dès la mi-octobre, on fasse usage du béton fendu pour attraper des mésanges el des roitelets, ‘qui y sont en prodigieuse quantité ; car il n’est pas fort rare de trouver à Remiremont et surtout à Bruyeres des amateurs de cette chasse, qui y pren- nent en un seul jour jusqu'a dix et même douze douzaines de ces oiseaux.

Le bäton fendu consiste en deux lattes ou liteaux de bois de sapin ou de chène, de quatre ou cinq pieds de longueur , que l'on assujétit l'une contre l’autre, au moyen d'un manche que l'on a creusé par le bout, et dans le trou duquel on insinue avec force une des extrémités de chacune de ces lattes (voyez la fig. XHIT).

Comme cette chasse est peu connue, quoiqu’elle soit fort amusante, et qu'on puisse également en faire usagé dans d’autres pays, pour les pénsons , les rouge-gorges , et pour plusieurs autres espèces de passereaux, comme on l’emploie dans nos montagnes pour les seuls mésanges et roitelets, nous avons pensé qu'il seroit agréable à plusieurs per- sonnes d’en connoître les détails, et c’est par ce motif que nous en avons fait graver séparément toutes les pièces dont nous allons donner l'explication de la manière la plus fntelligible qu'il nous sera possible, et en même temps la plus minutieuse, dussions-nous courir les risques de devenir fastidieux, parce que nous croyons qu’on nous fera grâce de notre prolixité en faveur de notre intention. |

Pour construire un béton fendu, il faut, autant que cela est possible, faire choix de htéaux de sapin ou de chène (ce dernier est préférable), qui n’aient pas été refendus à laiscie, mais à la hache, en sorte que leur coupe suive la- direction droite des fibres du bois; on coupe ces deux lattes de la même longueur, c’est-à-dire, de quatre à cinq pieds; comme nous lavonks déja dit: (voyez la fig. XIV ); il faut tailler en biseau l'extré- mité (a) de chacune de ces lattes qui doivent entrer par leurbout d'en bas dans le man- che dont nous allons parler. ( Quelques ‘personnes taillent ces lattes en biseaux du côté de dehors, mais nous préférons le faire intérieurement. ):

On conçoit facilement que l'extrémité de ces deux: lattes, ainsi taillée, doit entrer dans le trou (b)ique lon a fabriqué au centre du manche: (fig. XV), et qu'y éiant in- sérée avec force; élle-doit nécessairement contraindre cés mêmes lattes à demeurer ouvertes, en s’écartant Fune:de Fautre, et Cela:par uneisorte de.mouvement à ressort. ;

Avantide quitter-ce manche; il importe d'en ‘expliquer:la forme, et d'indiquer l’es- pèce de bois que Fon doïtemployer à sa construction :d'abord:ül doit être coùrbé en mañière de béquillé; afin: que! quand le Pésonest tendu , il ne tourne pas dans la main; ce qui pourroit arriver si ce manche était droits de

Le bois dont on le fabrique doit étre dur, et même un peu noueux (la racine

64 TABLE À U ÉLÉMIENTAURE

du charme est excellente pour cela), afin qu’il ne se fende pas, quand, avec force, on insère dans son trou (b), qui doit avoir cinq pouces au moins de profondeur, l'extrémité des lattes (a) dont chacune doit être rabotée en rond du côté extérieur (ce, fig. XVI), et intérieurement l'une des deux doit être creusée dans toute sa longueur d'une rainure triangulaire (d) ; tandis que l’autre, au contraire, doit avoir en at une arête saillante, aussi triangulaire {e), qui.s'adapte dans la première, avec laquelle elle doitse joindre si intimement, que lorsque ces deux pièces sont réunies ; elles pincent longle d'un oiseau, de telle manière qu'il ñe puisse s'échapper.

Pour parvenir à faire joindre ensemble ces deux lattes qui, par leur ressort, ont une propension à se tenir toujours écartées l’une de l'autre, il faut, après les avoir fabri- quées, les assujétir l'une contre l'autre au moyen d’une ficelle dont on les entoure avec force dans toute leur longueur, et les percer toutes deux ensemble, etun peu oblique- ment, avec une mèche de vilebrequin (voyez les fig. XIEL et XVI. f,g,h,i,k,1,m,n); puis passer à travers de ces trous une ficelle qui les lasse ensembie de distance en distance et alternativement.

On maintient cette ficelle au premier trou de l'extrémité supérieure des lattes en at- tachant à son bout une petite cheville de bois (o); à l'extrémité opposée, on lie cette mème ficelle en (P), de manière que, là. elle forme un anneau; on conçoit déjà sans doute l'usage de cet anneau, mais nous le ferons mieux connoître, en parlant plus bas de Ja manière dont on se sert de ce béton, "

On chasse au 4éton fendu le matin au lever du rare et le soir avant son coucher; on se place pour cela dans une toufle de jeunes sapins ou de jeunes hêtres, à travers des- quels on passe cet instrument destructeur.

Mais nous avons préféré une autre manière de faire cette, chasse, le peu de fo que nous nons en sommes procuré le plaisir ; elle consiste à se fabriquer une loge portative que l'on fait voyager d’un endroit dans un autre. (Nous avons plus souvent employécette loge, et toujours avec succès, pour approcher pendant l'été des canards-et autres paris pèdes ‘qui.se tenoient près du bord: des! étangs, et pour les tiver!a portée du coup de fus sil: on sen sert également dans la plaine pour y:surprendre les pluviers,, les vanneaux

et: quelquefois les pérdrir. )+ trio À DETE ul + Pour former cette loge, il faut aw moins trois cerceaux Le b:, &, fig. XIT), lesquels;

autant que cela est possible, augmentent de diamètre mesure: qu'ils: sont plus infe- rieurs, en sorte que le cerceau (b} soit plus large que: le cercean (c),et le cerceau (a) plus que le cerceau (b) ; tous doivent être! unis ensemble et à: une; distance légaleret proportionnée à Ja hauteur d’un homme, moins six ou: sept pouces; depuis ses épaules jusqu'au dessus du coup du pied, par quatre ficelles (d), qui ;en dessus; forment, un cars (e) à travers lequel passe la tête ;:c@ carré en 'arrétantsurlesépaules, donne la facilité de transporter la, loge en question partout on le juge à propos,

On atfâche au pourtour de ces cerceaux des branches de verdure (f), que lon diolis plie le plus qu'il est possible, afin qu'elles dérobent à la vue dés oiseaux le-chassèux

qui les guette. i

D'ORNITHOLOGIE. 65

Quand la loge' dont nous parlons-est circonscrite de branches de sapin, elle peut presque suffire pour tout le temps que dure cette chasse ; mais lorsque ces branches sont de charme ou de hétre ,il faut les renouveler plusieurs fois, parce que leur verdure se flétriten peu de jours.

Pour entrer dans cette loge, on l'incline et on s’y introduit par le cerceau (a), en pas- sant la tête à travers le carré de la ficelle (e).

Pour plus grande commodité, on se fabrique une chaise dont les métayers de nos montagnes font usage pour traire leurs vaches qui paissent tout l'été en pleins champs et dans les forêts. Cette chaise consiste dans un plateau de bois (a, fig. XVIIT), auquel on adapte un pied, aussi de bois ,qui n’est qu’un bâton (b) tourné ou non, peu importe : ce pla- teau que l'on applique contre les fesses, s'y soutient au moyen d'une courroie (c) qui passe en ceinture autour des reins, et que l'on y assujétit par une boucle (d) : lorsque l'on veut s'asseoir, il suflit de s'abaisser et le plateau fait l'oflice de chaise.

Pour appeler les oiseaux, on fait usage du sifilet (fig. XVIL), qui consiste en un tube de fer-blanc (a b) , percé, dans toute sa longueur, d’un trou qui va en diminuant insen- siblement de grosseur (d’a en b) : cette dernière extrémité (b) coïncide avec le trou (c) qui en est distant de deux lignes, et qui est percé dans une espèce de demi calotte (d), aussi de fer-blanc, soudée avec le tube au point (e).

On tient ce sifilet à la bouche; on souffle à travers du tube, et la rencontre ou le passage du souffle qui sort de l'extrémité (b) en traversant le trou (c) de la calotte de- mi-sphérique (d), imite parfaitement le cri d'alarme des rnésanges.

A ce cri, toutes celles des environs accourent en foule autour de la loge, et n’y voyant point de place plus commode pour se percher que le bâton fendu (g, fig. XII, ) que l’on tient ouvert en dehors et à travers des branches de ce logement portatif, elles sy reposent quelquefois une douzaine en même temps.

À ce moment, le tendeur tre la ficelle, et les deux lattes dont ce bâton est composé, en se rapprochant l’une de l'autre, leur serrent à toutes les ongles , et les retiennent ainsi entravées : on retire alors ce piége dans la loge en le tenant'toujours bien fermé, et à mesure que les oiseaux paroissent , on leur écrase la tête.

Lorsque cette cruelle opération est terminée , on relâche la ficelle ; le bâton s'ouvre, et ioutes ces malheureuses victimes de la cruauté humaine tombent étendues mortes aux pieds de leur ennemi : on retend le bâton, et on continue de même cette chasse.

On conçoit que si, comme la première fois que nous avons essayé cette tendue, ayant d’avoir tué les oiseaux, on relächoit la ficelle pour prendre le’ premier qui paroîtroit dans la loge, ce bâton, en souvrant, dégageroit leurs ongles, et qu'alors ces captifs échappés s'enfuiroient, avec joie, dans les airs, pour ne revenir jamais, $

66 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE:»

11. LE FILET AUX ALOUETTES. (Voyez la planche XL.)

Dans plusieurs contrées de la France, et surtout dans la ci-devant Lorraine, on prend a l'arrière-saison, et peu de temps après la récolte des avoines, une prodigieuse quantité d'alouettes avec une espèce de filet, qui consiste en deux grandes nappes maillées, * et suscepübles de se‘ ployer l'une sur l’autre à la volonté du chasseur. Dans quelques dépar- iemens, on nomme cette chasse la ridée (voyez la fig. I).

Pour lexécuier, on choïsit un champ d'avoine, noùvellement moissonné, qui pré- sente la surface la plus unie que l’on puisse trouver, et qui soit dans le voisinage des guérets de blé que lon commence à ensemencer.

Cest que, pourvu de cinq piquets de bois de chêne, longs de Lrois pieds au moins et du diamètre de quatre pouces, et de huit autres piquets, aussi de bois de chêne, de dix-huit pouces de longueur sur quinze lignes de diamètre, que l’on a eu soin de tailler en pointe à l’une de leurs extrémités, avant de sortir de la maison, on fiche en terre, et a grands coups de massue, toujours dans une direction inclinée d'avant en arrière, un des cinq premiers piquets (A), jusqu'a ce qu'il n'excède le sol que de six ou huit pouces en hauteur. Si quelque obstacle s’opposoit à ce qu'on ne püt enfoncer ce piquet ou quelques-uns des autres que jusqu'aux trois quarts de leur longueur : alors, si on les trouvoit suflisamment affermis, on les scieroit à la hauteur des six pouces qu’ils doivent avoir hors de terre.

On passe d'abord ce premier piquet dans l'anneau (B) du cordeau (C) qui règne d'un bout à l'autre du filet, et qui l’excède en longueur de huit à douze pieds au moins à chacune de ses extrémités. On tire ensuite ce cordeau en ligne droite vers le piquet (D), que l’on enfonce en terre de la même manière et à la même hauteur que le premier, ayant surtout l'attention que celui-ci soit incliné dans la terre en sens inverse du pre- mier, afin que leurs forces de résistance mutuelle se contrebalancent réciproquement , lorsque l'on aura tendu avec fermeté l'extrémité (E) du cordeau (C), que l’on tourne autour du piquet (D), sans néanmoins lui imprimer trop de roideur : autrement, il seroit impossible de le ramener sur les qguenouilles (K), sans s’exposer à faire rompre celles-ci dans le milieu de leur longueur.

Au moment le cordeau est étendu en ligne droite du piquet (A) au piquet (D), on marque sur la terre la place de ce cordeau commence l'attache du filet (G) et celle il se termine (H). Là, on couche par terre les deux quenouilles (F) , comme on les voit posées dans le dessin que nous en avons tracé, en observant néanmoins de faire rentrer chacune des quenouilles en dedans de ce cordeau jusqu'au niveau du sommet (1) de leur fermant,au moment ce cordeau décrit une ligne droite du piquet (A) au piquet (D).

À travers les deux anneaux (K) du fermant de chacune de ces quenouilles, on insinue

D'ORNITHOLOGIE. 67

un des huit petits piquets (L) dont rious avons parlé, et on les enfonce en terre jusqu'a ce qu'ils ne dépassent que de deux ou trois pouces ces mêmes anneaux : ces piquels doivent être disposés de manière qu'ils puissent entrer et sortir facilement des anneaux des quenouilles qu'ils doivent maintenir en place.

Lorsque ces quatre premiers piquets sont ainsi solidement fixés en terre, et qu’on les croit capables de soutenir la force d’aitraction du cordeau lorsqu'il sera tendu sur les quenouilles, on tire ce cordeau sur la première au point (G), il entre dans une entaille (M), qui, pour plus grande solidité , est garnie d’une plaque de tôle (N), qui entoure le sommet de chacune. (Pour faciliter l'intelligence de la forme de ces que- nouilles , nous en avons fait graver une isolément, fig. 11, dans des dimensions plus grandes). Chacune de ces quenouilles, y. compris son ferrement, doit avoir au moins cinq pieds et demi de hauteur. Si

Le premier pan du filet étant tendu , on passe au second, que l'on tend de même. Les règles à observer pour disposer ce second pan consistent à fermer le premier déja tendu, puis à coucher pardessus les guenouilles du second : il importe que l'extrémité supérieure (M) de ces secondes quenouilles aboutisse au milieu de la largeur du filet que l'on a couché en dedans; on doit aussi faire la plus grande attention à ce que les quenouilles de ce second pan ne se irouvent pas vis-à-vis de celles du premier; il faut que la première quenouille du second pan rentre en dedans de celle du premier qui y correspond, et qu’elles soient placées à deux pouces au moins de distance l’une de l'autre , et que la seconde soit en dehors et à la même distance que la première : autre- ment, il arriveroit que ces quenouilles, poussées avec force, venant à se rencontrer dans leur mouvement brusque de détente, se briseroïent l'une contre l'autre.

Quand les secondes quenouilles sont ainsi placées convenablement , on plante à tra- vers de leurs anneaux les quatre autres petits piquets qui restent, comme on a fait pour les deux premières quenouilles : seulement il faut tendre sur la ligne droite que forment ces quatre piquets le grand cordeau du filet, dont on fixe d'abord l'anneau (B) au piquet (A) que lon a enfoncé en terre de la même manière que le premier : on passe ensuite au second grand piquet (D), et on procède pour tout le reste de la tendue de ce second pan comme on a fait pour le premier.

Maintenant il s'agit de connoître le moyen que le chasseur emploie pour fermer son filet lorsque cela lui plaît!... Ce moyen est simple;il consiste dans un cordeau (OP) qui se bifurque en (P), et dont on attache l'extrémité des divisions à chacune des grenouilles de l'avant du filet, au point (M), tandis que l'extrémité (0) de ce même cordeau qui passe sous les fesses du tendeur (R) vient aboutir au piquet (Q), on l'assujétit par plusieurs tours et par plusieurs nœuds. :

En avant du tendeur, et au niveau du bord antérieur de la fosse qui lui sert de retraite, il doit y avoir un bâton tourné de quinze pouces de longueur, lequel est fixé, en travers, au cordeau de la tirasse : c’est par le moyen de ce bâton que le tendeur peut, quand ille juge à propos, fermer son filet.

Le tendeur se place à une vingtaine de pieds de son filet, dans une espèce de petite

9 L.]

68 F TABLEAU ÉLÉMENTANRE

loge, dont la construction n'est pas fort recherchée :'elle consiste dans un simple fossé (S) , creusé en terre à la profondeur de quinze ou dix-huit pouces, long de deux pieds et demi ou trois pieds, et large de deux seulement. Des décombres de cette petite fasse, on forme de chaque côté (T) un petit talus, dans lequel on plante quelques branches de verdure (U*.

Au premier fiers à peu près de la longueur du filet et entre les deux pans, un peu sur le côté, on place deux gazons de verdure (a) sur lesquels reposent les alouettes (b) que l'on nomme ruttes (ce sont les appelans) : ces deux muttessont attachées par un de leurs pieds à l'extrémité de la ficelle (C), ainsi que par les pennes de leur queue, autour des- quelles on tourne cette même ficelle, en reployant ensuite ces pennes dans leur milieu, lesquelles on assujétit dans cette position par deux ou trois oeillets que l'on fait à cette ficelle qui adhère au point (d) de l'extrémité d’une verge flexible (e) de cornouiller ou de quelqu’autre espèce de bois d’une nature ployante et susceptible de faire ressort.

Cette verge ( fig. IIT ) entre dans l'extrémité (f) de la branche bifurquée (g), dans laquelle on la maintient solidement. L'ensemble de ce petit attirail se nomme rarionnette : chacune de ces marionnettes est fixée contre terre par les deux piquets (h) qui tiennent à l'extrémité (i) de chaque crosse. Un troisième piquet (k), placé dans le milieu du vergeon, y tient aussi par une ficelle (1) qui empêche la mutte, en voltigeant, de se renverser en arrière. (Pour faciliter l'intelligence de la forme de cette marionnette, nous en avons dessiné'et fait graver séparément la figure.)

Quand le chasseur aperçoit des alouettes qui voltigent en l'air aux environs de son filet, pour les inviter à descendre, il les appelle en même temps qu'il tre l’une ou l’autre des deux ficelles (m) qui, du point (1) de la rrarionnette, viennent aboutir dans sa loge, et en les élevant en l'air, il provoque ainsi le vol des rruttes qui sont fixées à son extrémité. |

Pour appeler ces oiseaux, il emploie le sifflet (fig. IV ), qu’il tent suspendu à sa bou- tonnière au moyen de la ficelle (n). Ce sifflet, avec lequel il contrefait le cri d'appel des alouettes, consiste en un tube de cuivre ou d’argent, percé dans toute sa longueur d'un trou qui va en diminuant insensiblement de grosseur du point (0) au point (p).

A l'extrémité (p) de ce tube, et à quelques lignes de distance de là, il doit y avoir une boule creuse (q) de même métal et qui y adhère au moyen du tenon (r) qui les unit ensemble. Le milieu supérieur de cette boule est percé d’un petit trou (s), qui, en coïncidant avec celui du tube (p), imite parfaitement le cri des alouettes lorsque l'on souflle ‘à travers l'orifice supérieur (0) de ce tube. Nous avons observé que les lèvres des tendeurs les plus habiles à appeler ces oiseaux articuloient, pour exprimer leur cri, les mots £oupèt-toupèt, toupèt-toupèt.

Dans quelques contrées du département de la Meurthe, et dans celui de la Seine, par exemple, on fait usage, pour appeler les alouettes, d'un miroir sans muttes, ou bien d’une seule mutte avec le miroir. Dans la partie agricole des Vosges, l’on prend beau- coup de ces oiseaux, on n’emploie que des muttes, et à peine y connoît-on le miroir,

dont on ne se sert Jamais.

D'ORNITHOLOGIE. 6)

Le miroir aux alouettes (fig. V) consiste en quatre pièces principales ; savoir,

1. Un morceau de bois (a), long d’un pied à peu près, et taillé en croissant, qui est parsemé en dessus et sur les côtés d’une multitude de petits morceaux de glaces de miroir que l’on y a incrustés et maintenus en place au moyen du mastic des vitriers.

En une verge de fer grosse comme une plume à écrire, qui s'implante dans le milieu du dessous du croissant, laquelle s'étend jusqu’en (b) de la fig. VE. Au sommet de cette verge, immédiatement au-dessous du croissant, on adapte un pivot (c), dont l'extrémité inférieure (d) est arrondie, afin qu’il présente moins de surface au frottement lorsque ce miroir tourne avec rapidité. (On garnit même cette extrémité en cuivre, ainsi que le haut du montant sur lequel il repose.)

‘8 En une bobine (e), entre laquelle et le pivot (c) la verge de fer reste à nu pour faire connoître l'usage auquel elle est destinée, et que nous allons indiquer après que nous aurons dit que cette bobine est chargée d’une quantité de ficelle suflisante pour qu'en passant par le trou (f, fig. V) du montant, elle vienne aboutir à la loge du tendeur.

4.” Enfin, en un montant (fig. VIT) dans le trou (g) duquel on introduit l'extrémité de la verge (b) de la fig. VI ; et l'espace compris entre le pivot (c) et la bobine (e) de la même figure s'adapte dans la rainure (h) du montant, dont on reploiïe la contre-partie (i) sur sa correspondante, à laquelle on l’accroche au point (K). On fiche en terre ce mon- tant au moyen de la pointe (b) qui le termine, et on fait mouvoir cette mécanique au besoin. (On trouve de ces miroirs à Paris, qui, au moyen d’un ressort, tournent seuls. )

Quand le chasseur veut mettre en jeu ce miroir, il tire de sa loge la ficelle qui se dévide d'un côté par son mouvement de rotation, et se replace de l’autre, et toujours ainsi alternativement, sur la bobine.

Avant d'abandonner ce filet, nous devons observer ( c'est ce que nous aurions faire au commencement de cet article) qu'il doit avoir trente, ou au moins vingt-cinq pieds de longueur dans sa seule partie maillée, abstraction faite de celle des cordeaux, sur cinq pieds de largeur ; que ses mailles doivent avoir au moins un pouce en carré ; que ce filet, ainsi que ses cordeaux, doivent être teints en couleur de terre, et qu’enfin, pour empêcher les a/ouettes de s'enfuir lorsqu'elles sont enfermées sous ce filet, on doit avoir fixé son cordeau intérieur contre terre, au moyen de petits crochets de bois (V) qu'on y enfonce. Il faut aussi arracher tous les chaumes qui se trouvent sous chaque pan du filet, comme dans le vide qu'ils laissent entre eux et sous les cordeaux.

Nous devons observer encore que l’on doit être très-attentif à conserver vivantes les pre- mières alouettes que lon a prises, et qu’on doit les loger provisoirement dans le même chapeau dont nous avons indiqué la forme en parlant de la chasse aux ckardonnerets, parce que ces oiseaux sont destinés à servir de muttes dans la première chasse que l’on fera.

Pour les conserver.jusqu'a ce moment , on les loge, lorsqu'on est arrivé à la maison, dans une cage couverte d'une toile ; et sur le fond de laquelle on a placé en dedans un petit gazon de verdure que l'on a parsemé de grains d'avoine.

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Les

ço TABLEAU ÉLÉMENTAIRE 12. LE TRAÎNEAU DE NUIT.

Le traineau de nuit (nous n'avons pas figuré ici ce filet, dans la crainte de trop mul- tiplier les planches ; il nous a semblé que son explication était suffisante pour en donner l'idée ) est une des chasses les plus fatigantes et en même temps les plus meurtrières, non-seulement pour les alouettes, mais aussi pour les perdrix, les cailles, etc. : elle consiste dans un long filet (le nôtre avait quatre-vingts pieds de longueur, sur trente de largeur), dont les mailles doivent ayoir au moins un pouce en carré.

A chaque côté de la largeur de ce filet on adapte une perche de bois léger, tel que du sapin (lorsque l’on n’a pas de perches assez longues , on en fait joindre solidement deux ensemble bout à bout ), sur lesquelles on coule de grandes mailles de ficelle qui maim- tiennent en place celles du filet, et on les asujétit aux deux extrémités de chaque perche, en les liant solidement avec de la ficelle,

Pour exécuter cette’ chasse, deux hommes forts et robustes portent ces perches inclinées de manière que leur extrémité antérieure soit élevée à trois. ou quatre pieds au dessus du niveau du sol, tandis que la partie postérieure traîne contre terre; on adapte même à cette dernière de pelits paquets de chaume qui, de distance en distance , y sont fixés par des ficelles d’un pied ou de quinze pouces de longueur, afin que ces pa- quets, en frottant contre les chaumes des champs que l’on parcourt, réveillent par le bruit qu'ils font les alouettes, et les forcent à s'envoler.

Ces oiseaux, en partant, frappent contre le filet, et leur choc avertit les porteurs de perches de les poser aussitôt par terre : alors une troisième personne qui marche à l'ar- rière du filet, et qui est munie d’une lanterne sourde, en ouvre le petit volet antérieur ui en déroboit la lumière ; elle parcourt tout le filet en marchant sur ses mailles, et à l’aide de sa lanterne , elle aperçoit les captives, qui, en se débattant, s’efforçent en vain de tenter leur salut dans la fuite; chaque personne emploie les moyens que son adresse lui sug- gère pour prendre de dessous ce filet ces oiseaux, soit morts, soil vivans.

Dans l'exécution de cette chasse ,on ne parcourt pas seulement les chaumes d'un canton, mais encore les champs nouvellement ensemencés de blé, de même que les jachères et les prairies, en un mot un finage en entier, pourvu qu'il ne s’y trouve ni haïes, ni buis- sons : autrement on s'exposeroit à rompre le filet, dont les mailles s'engageroient dans leurs branches, et quelquefois de manière à ne pouvoir les en dégager sans les rompre: on évite ce grand inconvénient, si, de jour, on a eusoïn reconnaître le terrain, avant d'entreprendre de le parcourir pendant la nuit.

Le temps le plus propice, le seul même que l'on doit choisir pour cette chasse, est celui de la nuit la plus profonde et la plus obscure, parce qu'alors les oiseaux ne peu- vent apercevoir ce filet : pour la faire avec plus de succès, il faut aller avant la chute du jour, reconnoître les endroits les alouettes sont rassemblées en plus grande quan- tilé; on peut même, si on le veut,

es réunir en un-même lieu, en faisant battre tout #

D'ORNITHOLOGIE. 71

le finage par plusieurs couples de petits garçons qui tiennent chacun l'extrémité d’une longue corde, qu'ils laissent trainer par terre, en se rapprochant en cercle dans un endroit désigné.

Nous avons été jadis une seule fois témoins d’une chasse aux a/ouettes fort dispendieuse, qu'un grand seigneur de la ci-devant Lorraine, le feu marquis de Bassompière fit exécuter. Elle consistoit en sept ou huit cents piquets que l’on avoit fichés perpendiculairement en terre, à deux pieds l'un de l'autre et qui excèdoient le sol de quatre pieds en hauteur.

Cette tendue étoit placée à cent pas de la rive d'un bois taillis. Fous ces Piquets étoient disposés sur trois rangs, et chacun de ceux du second et du troisième rang étoient plantés vis-à-vis des vides que laissoient entr'eux les piquets du premier, et alternativement du second rang.

On avoit garni de gluaux à pipée les deux parties latérales de ces piquets ; puis, avec un nombre considérable de jeunes garçons qui s'étoient répandus au loin dans la plainé avec leurs grandes cordes trainantes, on avoit ramassé en un tas toutes les alouettes du canton.

À mesure que ces jeunes garçons approchoient de la tendue, leur bruit concentré fai- soit partir ces oiseaux, qui. à raison du déclin du jour, ne s’élevoient pas fort haut, et croyant passer librement entre les piquets de la tendue, y étoient arrêtés par les gluaux, et tomhoïent par térre.

On prit dans cette chasse plus de cinquante douzaines d'alouettes, que, sans doute, plusieurs personnes à préjugés et sans connoissances ornithologiques auroient dédaignées à Paris, si on les eût présentées sous leur véritable nom, sous celui d'alouettes qui, selon elles, sont un mauvais comestible parce qu'il est commun, tandis que le même oësean, s'il leur eût été offert sous le nom controuvé de mauviette eût été un mets digne d'uw palais délicat. Que l'empire des préjugés est a Paris, comme ailleurs, un dominateur

puissant !

13° LES SAUTERELLES OU REJETS:

(Voyez la planche XL, fig. VIII, IX, X, XI, XII.)

C'est ici le grand, le puissant moyen de destruction de presque toutes les espèces d'oiseaux qui aiment à se percher : c’est celui que lon emploie avec tant de succès dans la ci-devant Lorraine, surtout dans le département de la Meurthe, et plus particulière- ment encore dans les environs de Mirecourt, de Neufchâteau et de Bourmont, dépar- tement des Vosges; la, chaque jour on prend une telle quantité de rouge-gorges, que si on n'en étoit pas témoin oculaire, on ne pourroil jamais y croire aussi en fait-on au loin des envois considérables, quoiqu'il soit néanmoins vrai de dire.qu'un rouge-gorge envoyé de Lorraine et mangé à Paris diffère tellement de celui que l’on mange dans les Vosges, qu'il paroît être un oiseau d’une espèce tout-à-fait différente ,et même un mets si détestable , que, dans les Vosges, on ne voudroit pas en régaler un de ces chiens ou de

. TABLEAU ÉLÉMENTAIRE :

ces chats qui sont l'objet chéri de quelques femmes aussi ridicules qu'elles nous paroissent dignes de compassion.

Quoiqu'il en soit, les rejets ou sauterelles consistent dans une branche de coudrier de troëne, ou de quelque autre brin de mort-bois, d’un pouce à peu près de diamètre, sur trois ou quatre pieds de longueur( AAA, fig. VIIT) que l'on ploie en demi-cerceau en en appuyant le milieu sur le genou, tandis que des deux mains on tient les deux extrémites que l'on ramène vers son corps. À deux pouces près du gros bout, on a formé au préalable, avec un couteau, un mentonnet (B) que nous avons rendu plus sensible dans la (fig. X), dont la coupe inférieure est nette, horizontale, et occupe presque le plus grand diamètre de la baguette; sa coupe supérieure (C) est obliquement posée sur ce mentonnet. Là, on perce de part en part, la baguette dans son milieu (D), et préci- sément au dessus du mentonnet en question, avec une gouge ou vrille que l'on fait fabriquer exprès, et qui est de la grosseur d’une petite plume à écrire.

On passe à travers de ce trou une ficelle double (fig. XI) que l’on attache à l'extré- mité opposée de la baguette en(E, fig. VIIT ), tandis qu'à l'extérieur du trou (B) par lequel elle passe, elle est arrêtée au moyen d’une buchette transversale d’un pouce de longueur (F, fig. XT) ; ensorte que cette ficelle qui n’a que dix-huit pouces d’étendue, et au milieu de laquelle on a fait un nœud (G) en unissant ses deux côtés que l'on a croisés l’un sur l'autre, oblige la baguette, en rétrécissant le cerceau, quand ce rejet est tendu, de faire ressort,

Quand l'on veut tendre ce piége, soit dans des chemins préparés du bois, soit le long de sa rive ou de quelque ruisseau, il faut au prealable avoir fiché perpendiculai- ment en terre, et à trois ou quatre pieds de distance l'une de l'autre, des baguettes (R), fig. XIT) dont le haut soit engagé entre les deux ficelles, et en arrière du nœud qu'elles forment: cette baguette est pour chaque sauterelle un tuteur qui la maintient en place.

Pour tendre cette sauterelle on tire à soi la petite buchette de l'avant qui tient à la ficelle. Elle force celui-ci de sortir par le trou du mentonnet, jusqu'au delà de son nœud; et quand celui-ci paroît hors du trou, on interpose entre luietle mentonnet la partie taillée en bec de flûte en dessus et en dessous ( À) d’une autre buchette (fig. IX) de la gros- seur du bout. du petit doigt, et longue de six pouces, laquelle, pour ne pas courir les risques de se perdre dans les branches ou dans la mousse du bois, on maintient par un bout de ficelle (D) apres la sauterelle (voyez la fig. VIN C).

À un pouce prés de l'extrémité opposée (A) de cette seconde buchette, on fait avec le couteau une entaille (B, fig. IX) dont l'ouverture regarde sa plus grande longueur. Cette même buchette au moyen de la force de ressort que fait sur la ficelle tendue le derrière du cerceau, presse contre le mentonnet et y reste assujétie dans une situation horizon- tale (voyez la fig. XIE) : on étend dessus et en rond la partie de la ficelle (G) qui, de- puis son nœud est hors de la sauterelle, et on en introduit l'extrémité (F) dans le cran (B, dont il vient d’être question.

Cet instrument destructeur , cinq ou six mille fois répété dans une forêt souvent peu spacieuse, et, avec lequel les oiseleurs des contrées que nous venons d'indiquer prennent en

-

D'ORNITHOLOGIE. 75

automne üne quantité incalculable de toutes les espèces de passéreaux , et principalement derrouge-gorges , de rouge-queues , de rossignols ; comme aussi de geais, de grives, de merles, etc. demeure tendu, jusqu'a ce qu’un oiseau vienne se poser sur la buchette fatale que son poids force à la détente, et alors 1l se trouve les pieds engagés dans la ficelle qui, subitement tirée par le ressort de la partie postérieure du rejet, les lui fra-

casse presque toujours. 14° LE TRÉMAILLER. ( Voyez la planche XL, fig. XIII.)

On nomme trémailler un filet avec lequel'on prend, surtout à leur arrivée en France, . laquelle a lieu au mois de mai, les seuls mâles des carlles..

Ce filet est fait pour l'ordinaire avec de la soie verte; il est composé d’un triple rang de mailles, ou, pour mieux dire, d'abord de deux filets placés en dehors, d'un troisième situé au milieu des deux premiers, entre des piquets (AB), qui sont distans les uns des autres de cinq pieds à peu près, et dont on multiplie le nombre autant qu’on le juge à propos. Cependant la longueur ordinaire de ce filet est de vingt-cinq à trente pieds sur un et demi de’ hauteur.

Les mailles des deux premiers filets (CD), qui sont, comme nous l'avons dit, de soie verte, de la grosseur d’une petite ficelle, ont au moins trois pouces en carré, et'entre ces deux filets à larges mailles, le troisième qui y est placé, n'a seulement ses mailles que dix lignes en carré. L’ampleur de ce ce dernier filet est infiniment plus considérable que celle des autres : aussi est-elle susceptible de former, à travers les grandes mailles, une espèce de bourse (DDF), qui retient l'oiseau ’captif, lorsqu’en poussant à travers pour se rendre à la voix trompeuse qui l'appelle , il sy engage de manière à n’en pouvoir sortir sans le secours (alors funeste ) du chasseur.

Lorsque l'onse promène: le maün ou bien le soir dans la campagne, et que l'on y entend une caille mâle qui réclame , si on la jugé éloignée, on donne un coup de sifflet qui, en stimulant sa vive ardeur, la fait aussitôt aceourir à ce cri mensonger : bientôt elle s'arrête, et toujours près de l'endroit d'où ‘on la appelée ; elle recommence à manifester ses désirs par un nouveau chant qui désigne le heu elle se trouve.

C'est alors qu’en silence on place entr'elle et soi Le filet que l’on porte, en plantant en terre tous les piquets (B) auxquels ce filet est atiaché dans une position perpendiculaire ; on les enfonce de manière que tout le bas (G) pose tellement par terre, qu'il ne laisse aucun vide à travers lequel l'oiseau; en filant, pourroit s'échapper.

Aussitôt que ce filet est tendu 1), on se retire à cinquante pas de là, et dans une ligne

1) C'est toujours en fravers d’un champ de blé ou de seigle verts qui commencent à monter en épis, qu'on tend ce trémailler : on a lattention sins doute d'y fairé Le moins de tort possible; autrement , ce seraitun acle criminel et impardonuable aux yeux de tout homme d’une conscience un peu délicate.

10

r4 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

directe de la caille au trémailler qui se trouve placé alors entre le tendeur et l'oiseau ÿ on s'assied par terre, ou mieux on se couche sur le ventre; on donne quelques\coups de siïlet; et il est rare qu'au premier son de cet instrument, la caille m’ait filé à l'instant, et ne se soit emboursee dans les mailles du filet : on en est assure, sans même se donner la peine d'y aller voir, lorsqu'après plusieurs coups de sifflet de suite, elle ne répond plus à l'appel.

Le sifflet dont on se sert pour cette chasse, et que l’on nomme appean (voyez sa forme, fig. XIV ), contrefait le cri de la caille femelle : il est formé d'un os de volaille (A), auquel on a fait en dessus un petit trou (B) à un demi-pouce de son insertion avec la bourse (CD). On bouche cet espace avec de la cire, dans laquelle on ménage en dessus une ouverture plate et horizontale qui vient aboutir à ce trou, à peu près comme le tampon d’un flageolet. On assujétit en (E), avec du gros fil retors que l'on a ciré, l’extré- mité de cette bourse (CD) tout autour du bas du siflet.

La bourse dont il est question est faite de deux morceaux de maroquin taillés en poire, que Fon a cousus ensemble tout autour en (D). On remplit légèrement cette bourse de crins bouillis, qui, en contenant les parois de ce maroquin gonflés, y font ressort.

Pour s’en servir, on doit tenir cetinstrument entre le pouce et l'index de lamain gauche aux points (A et B), en sorte que ce sachet se trouve placé dans la paume de cette main ; puis, avec le pouce de la main droite, que l'onltient comme amorti, on frappe à petits coups sur le ventre que fait cette bourse, et dont le vent, en passant à travers le sifllet, rend an petit cri que l’on imite assez bien par les monosyllabes dri-dré, dri-dri.

15.2 LES HACETS POUR PRENDRE LES GRIVES.

(Voyez la planche XL, fig. XV.)

C'est dans les montagnes des Vosges surtout, qu'après les vendanges alors terminées dans la plaine , on prend une prodigieuse quantité de grives lors de leur retour vers les pays méridionaux , avec l'espèce de lacet dont il est ici question : sa construction est simple, et elle s'exécute de la manière suivante.

On fait à hauteur d'homme, dans le tronc d'une multitude d'arbres de la forêt, une première entaille (A) au moyen de la pointe d'un gros et fort couteau. On insinne dans cette entaille le bout, aminci des deux côtés, d'une branche de bois susceptible de: se ployer en demi-cerceau (B); on en ramène l'autre éxtrémité , que lon a egalement amincie, au point (C), et on l'insére dans une semblable entaille.

On attache dans le dessus de cettetbrariche deux lacets crins, à noeud'eoulant qui viennent aboutir sur la branche inférieure ; on place en outre sur la partie supérieure de cette branche ployee, des graines d'arbourier (arbutus unedo , Lin.), dont les grives sont très-friandes : elles se posent donc, pour les attraper, sur Ja branche inférieure du demi-cerceau ; et là, elles s'engagent-le cou dans un des lacets , qui, lorsqu'elles

veulent parür, les retient suspendues en les étranglant,

D'AOTRANUI FO LL Q GEI

| (een

16 LACET POUR PRENDRE LES OISEAUX SUR LEUR NID. ( Voyez la planche XL, fig. XVL.)

Ce n'est guère que dans le seul cas l'on désire de former pour son cabinet une collec- tion de nids d'oiseaux avec leurs œufs, accompagnés du mâle et de la femelle de chaque espèce, que l’on peut être absous du crime de cruauté envers d'innocentes créatures qui, dans ce moment, sont si intéressantes qu'on pourroit les offrir à certains couples humains comme des modèles de tendresse envers leur progéniture.

On nous pardonnera donc l'indication de cet instrument qui nous inspire un senti- ment de douleur qui ne pourroit être supportable qu’en faveur des progrès de la science.

Ce lacet consiste en un long bout de gros fil retors ou de petite ficelle qui se termine par un nœud coulant, que l’on dispose en rond sur les bords du nid, après avoir fixé le centre de ce rond à un petit rameau (A) qui se trouve dans le voisinage du petit réduit, si précieux au malheureux oiseau que l’on voue à la mort.

On se retire à l'écart, et on se tient en embuscade derrière un gros arbre, auquel vient aboutir l'extrémité (B) de la ficelle ou du fil retors que l’on tient à la main ; ei lorsqu'on s'aperçoit que le père ou la mère est posé sur ses œufs dans l'intention de les couver, on a la cruauté, si on lose , de tirer la ficelle qui lui serre le cou et l'étrangle de suite.

17. LACETS POUR PRENDRE LES PERDRIX, (Voyez la planche XL, fig. XVII. )

Quand , durant l'hiver, la terre est couverte d’une épaisseur de neige telle que les perdrix ne trouvent plus à päturer que sur les bords de quelques fontaines qui ne gelent que par un froid excessivement rigoureux, on attire facilement alors ces oiseaux dans le piëge dont nous parlons ici.

Il suflit pour cela d'examiner, pendant le jour, dans la campagne, les endroits qu'ils fréquentent; ce qui se reconnoît facilement par les nombreuses impressions de leurs pieds sur la neige.

On décrit alors dans ces places une circonférence d'un diamétre plus ou moins grand que lon entoure de branches sèches (A), serrées les unes contre les autres en forme d’une haie épaisse : on ménage de distance en distance, et à travers de cette haie, des ouver- tures dans lesquelles on place en sautoir (B) des bâtons que lon enfonce en terre par le bas, et qui se croisent par leurs sommets, lesquels on maintient dans cette position, au moyen d'un bout de ficelle qui les lie ensemble : à l'extrémité de cette même ficelle on adapte un lacet (C) composé de quatre ou six crins de queue de cheval tordus ensemble, et qui se terminent inférieurement par un nœud coulant que l’on tient ouvert.

On répand dans cetie petite enceinte de la menue paille, semée de quelques criblures

10 *

76 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

de blé. Vers la chute du jour et à l'aurore naïssante, les perdrix qui sont affamées, en parcourant le finage pour y trouver quelques alimens, ne manquent pas d’apercevoir celte paille ; elles y accourent en foule dans le dessein d'y pâturer : elles ne trouvent à travers de cette haie postiche que les ouvertures qu'on y a ménagées; elles passent outre et y rencontrent le fatal lacet qui leur fait perdre la vie.

On emploie pendant l'été, et avec succès, cette espèce de piége pour prendre dansles Vosges, les grianos ( c'est ainsi que l’on nomme les jeunes du cog de bruyères), les per- dreaux et les pics, lorsqu'ils viennent chercher dans les fourmilléres que l'on entoure de cette sorte de lacets, les larves de ces insectes dont ils font leur première nourriture.

182 LACETS POUR PRENDRE LES ALOUETTES. (Voyez la planche XL, fig. XVIII.)

Si, dans une terre nouvellement ensemencée, on a découvert une grande abondance d'alouettes ,on parvient à en prendre beaucoup, en tendant le long des sillons de cette'pièce, : età un pied de distance, l’une de l'autre, des ficelles de quinze à vingt pieds de longueur (A et B), que l'on dispose convenablemeut au moyen de piquets (C D) que l'on a fichés en terre de distance en distance, et après lesquels on a attaché ces mêmes ficelles que l’on maintient tendues par un petit piquet à crochets que l’on a enfoncé profondé- ment en terre à chacune des extrémités, et autour desquels on les attache fermement.

On place le long de ces mêmes ficelles, et à trois ou quatre pouces de distance les uns des autres, une multitude de lacets de crins à nœuds coulans (E), dans le milieu desquels les alouettes, en piétonnant à travers les champs pour y trouver de la nourri- ture, rencontrent la mort qui les dispense des soins de gratier la terre pour obtenir des alimens.

FIN DES PIÈGES.

EXPLICATION DES PLANCHES

CONTENUES

DANS CET ATLAS

DU

TABLEAU ÉLÉMENTAIRE D'ORNITHOLOGIE.

PL.I

Grardm del,

Squelette du Merle.

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D'ORNITHOLOGIE. 79

PLANCHE PREMIÈRE (TOME :).

Ox a figuré dans cette première planche le squelette d’un oiseau, afin de faire mieux connoître toutes les parties osseuses qui sont non-seulement le soutien de son corps, mais qui concourent aussi à lui imprimer les formes que nous lui remarquons.

On sait assez généralement que le squelette d’un animal quelconque, est la réunion que l’on a faite après sa mort de tous les o$semens décharnés de son cadavre, que l’on a joints ensemble comme ils l’étoient dans leur situa- tion naturelle, lorsque ce même animal vivoit; mais il est peu de personnes, si ce n’est celles qui ont fait une étude partieulière de Vanatomie des animaux, qui ayent une connoissance parfaite de tous les os qui composent leur squelette.

Pour donc faciliter l'intelligence de cette charpente osseuse , après l'avoir dessinée, on l’a divisée en trois parties principales ; savoir : la tête, le tronc et les ertrémités. Ce que l’on nomme ici la fête ne se borne pas exclusivement à cette seule boîte osseuse , mais on l’a étendue à toutes les vertèbres du cou, jusqu'aux épaules ou l’origine des ailes. Le tronc comprend toute la masse du corps, depuis les épaules jusqu’à l'os caudal inclusivement. On a réservé la dénomination d’ertrémités pour les ailes qui correspondent aux bras de homme, et en même temps pour les jambes.

On remarque dans la tête proprement dite, l’occiput (A), le sommet (B), les fempes (C), le front (D), les orbites (E), les os maxillaires (F), les deux mandibules (G), les trous des narines (H) et par continuité de cette première partie de la division du squelette , les vertèbres cervicales (I).

La deuxième partie de ce même squeletle qu’on a nommée le fronc, est composée des vertèbres dorsales (K), des vertèbres sacrées ou lombaires (L), des vertèbres caudales (M), de l'os caudal (N), de l’omoplate (O), des clavi- cules (P), de la fourchette (Q), des côtes (R), du sternum (S), des os des hanches ou os coxaux (T), et enfin de Vos ischion ou l'os des iles (U).

Les extrémités supérieures ou les ailes des oiseaux sont formées de huit os; et les extrémités inférieures ou les jambes le sont de six. Le premier des os des ailes se nomme humérus (a), le second cubitus (b) ,le troisième radius (c), le quatrième carpe (d), le cinquième méfacarpe (e), le sixième pouce (f), le septième, la première phalange du long doigt(g), le huitième, la seconde phalange ou le petit doigt ‘h).

On appelle femur (i) le premier os de la jambe, le second fibia, le troisième péroné; l'union intime de l’un avec l’autre ne formant, pour ainsi dire, qu'un seul os, on les a désignés tous deux collectivement sous la lettre (k) ; le quatrième , Larse (1), lecmquième comprend les phalanges des doigts (m), et enfin le sixième, l'os qui soutient les ongles (n). À

Le farse (1) s'articule par sa partie supérieure avec le fibia (k), au point (1), et inférieurement avec les phalanges des doigts (m). La partie supérieure du tibia (k) qui ne forme qu’une seule et même tête avec celle du péroné s'articule au point (2) avec la tête inférieure de l'os fémur (i).

La téle, ainsi que tout le tronc sont recouverts par les plumes proprement dites , qui ne revêtent des erfrémités que la jambe seule. Les dix grandes pennes primaires de l'aile sont attachées au méfacarpe (e); les pennes secondaires recouvrent le cubitus (b), et le pouce (f) porte celles de ces pennes qui forment ce que l’on nomme l'aile bâtarde :

c'est à l'os caudal (N) que tiennent les grandes pennes auxquelles on a donné le nom de pennes de la queue.

80 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE ZE PLANCHE II (rome 1).

Nora. Dans la division que l'on a faite des oiseaux que l’on rencontre dans toute l'étendue de l'empire français on a partagé la classe nombreuse de ces animaux en frois ordres. Dans le premier on & placé les oiseaux fissi. pèdes proprement dits; dans le second, les oiseaux fissipèdes de rivage, el dans le troisième Les oiseaux pal- imipèdes nageurs. Tous ceux du premier ordre ont-pour caractères généraux et distinctifs , quatre doigts nus, US cure les uns 25 EDS; la jambe (le vulgaire nomme cette parle la cuisse) garnie de plumes au moins Jusqu'au lalon (on l'appelle improprement le genou). Ce premier ordre se suusdivise en quatre sections. La pre- mière comprend les accipitres ou oiseaux de proie; la seconde renferme les passereaux ; la troisième contient les ciseaux grimpeurs ; la quatrième enfin esl composée des gallinacés.

Tovs les accipitres sont des oiseaux carnassiers qui se nourrissent aux dépens des autres animaux qu’ils saississent en volant, pour les déchirer ensuite avec leur bec et leurs ongles acérés et crochus.

La difliculié que lon éprouve souyeut à distinguer les uns des autres les oiseaux qui composent ce premier ordre, a éngagé à les partager en deux familles : on a placé dans la premiere les accipitres diurnes , et dans la seconde Îles accipitres nocturnes. :

Les accipitres diurnes sont ceux dont la vue vive et perçante leur donne la facilité de pouvoir chasser pendant l'éclat du plus grand jour ; les accipitres nocturnes au contraire ont l’organe de la vue si foible qu'ils sont forcés, pour n'être point incommodés par l'éclat de la lumière, de se tenir, pendant le jour, dans quelque retraite obscure d’où ils ne sortent qu'avant le lever du soleil, ou qu'après que cet astre a quitté notre horizon. Leurs yeux sont conformés de manière que leur pupille est susceptible, comme celle des chats, de se contracter ou de se dilater; ce qui est cause que, comme eux, ils voyent dans les ténèbres. :

La famitle des aceipitres divrnes renferme deux genres: le premier est celui des vautours, dont cette seconde planche représente deux individus; savoir , le percnopière et le vautour dit arrian.

Le premier a de longueur totale, de l'extrémité du bec à celle de la queue, trois pieds deux pouces, et huit pieds d'envergure ou de vol: on ne le trouve, et, encore assez rarement, que sur quelques unes. des plus hautes montagnes de France.

Le second , mesuré de même, a trois pieds et demi de longueur ; et huit pieds et demi d'envergure; celui-ci ne vit habituellement en France que sur les montagnes escarpées des Pyrénées d’où il ne descend que rarement dans la plaine qui les avoisine. |

Toutes les espèces de ce premier genre ont pour caractères distinctifs, des yeux à fleur d’une tête absolu- ment dénuée de plumes, et qui, comme le cou, n’est recouverte que d’une espèce de duvet laineux; cette tête est rétractile dans une sorte de collier de plumes longues et eflilées, qui sont placées au bas du cou; tous ces oiseaux ont les ongles plus courts et moins crochus que ceux des aigles. Tous sont d’un naturel lèche et bas- sement cruel ; leur voracité etleur gourmandise sont si abjectes qu'ils recherchent les charognes, et s'acommodent très-bien des cadavres niême les plus putrides. C'est ordinairement dans les rochers inaccessibles des montagnes les plus éscarpées qu'ils établissent leur demeure, et jamais ils n’en sortent qu'ils ne soient plusieurs ensemble.

Le deuxiéine genre, qui est celui des faucons, a pour caractères distinctifs la tête et le cou garnis de pluines; la base de mandibule supérieure du bec recouverte d’urie peau nue à laquelle les ornithologistes ont donné le nom de cire, et à travers de laquelle sont percées les narines ; leurs yeux qui sont enfoncés dans des orbites faisaut saillie de chaque côté d’une tête aplatie, impriment à leur physionomie un air de férocité,

Tous ces oiseaux ont un vol trés-élevé; leurs jambes sont fortes; leurs doigts nus sont armés d'ongles acérés et crochus; l'extérieur de chaque pied est uni au doigt par une courte membrane, et leur bec qui est tranchant et crochu, a de chaque cô.é de la mandibule supérieure, une forte dent, F

Ce genre des fuucons est divisé en deux tribus. Dans la première, on trouve sous le nom d'oiseaux de proie ignobles ceux de ces animaux qu’on n'a nommés ainsi qu’à cause de leur caractère qui’est tellement indomptable que, quelques efforts que l'on aît faits, il a toujours été impossible de les dresser pour la chasse. Dans la seconde tribu on rencontre ceux de ces oiseaux que l’on a appelés nobles à raison de leurs mœurs plus traitables qui ont permis qu'on les employät pour la fauconnerie.

La plauche deuxième représente deux de ces oiseaux de proie ignobles, dont l’un est l'aigle commun et l’autre l'épervier. (On a omis dans Le texte le renvoi du premier à la planche deuxième , et le second auroit être placé daus ordre des gravures dans la planche III après l’autour ordinaire.) L'un et l’autre se rencontrent dans presque ious Les départeinens de l'Empire français ou les voit eu pleiu jour chasser la proie dont ils se nourrissent,

PL.IL.

*ACCIPITRES OISEAUX DE PROIE DIURNES.

FAMILLE IR GENRE.

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IFGENRE.

1 Tribu

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5 A MOTS ÈRE y V2 ESRI AVES LAS GT 4 ù = SN QE Li = NET \ / DS

à = Et ES #- l'Aigle Commun l'Epervier Lchelle de #.p° Echelle de

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PL. ACCIPITRES OISEAUX DE PROIE DIURNES. | IE FAMILIF..

IFGENRE. I: Tribu.

Echelle den 2 lignes La.

IFGENRE Z Tribu

: ———_ | l'Autour ordmare le Milan Roval.

Gerard del.

D’'ORNITHOLOGIE. ° 64

© UK PLANCHE IIL (row nm). .

Crrre planche représente quatre individus qui tous sont du deuxième genre de la première famille des oiseaux üle proie diurnes. On a désigné ce genre sous la dénomination de celui des faucons.

Ces quatre individus sont de la première tribu de,cette famille laquelle renferme les oiseaux de proie ignobles que l’on n’a nommés ainsi que parce que, comme nous l'avons déjà dit ailleurs , leur caractère indomptable et féroce a toujours été un: obstacle à ce qu'on pût parvenir à les dresser pour la. chasse de la fauconnerie.

Ils ont tous la tête et: le cou garnis de plumes; le bec tranchant, à pointe aiguë, recourbée en en-bas avec une dent ou croc plus ou moins marqué de, chaque côté de la mandibule supérieure qui elle-même est. recou- verte à sa base d'une peau molle que l’on anommée cire, et à travers de laquelle sont percées les narines. Les jambes de ces oiseaux sont fortes et musculeuses ; leurs doigts nerveux sont armés d'ongles tranchans, trés-aigus, et leur doigt extérieur est uni avec celui du mieu par une courte membrane.

Lepremier individu de cette planche, quiestle sAzBuzAR», a, de longueur totale, mesuré de l'extrémité du béc à celle de la queue, un pied dix pouces ,,et cinq pieds et demi, de vol ou d'envergure. Cet.oiseau que l’on ren- eontre le plus fréquemment dans les Vosges, comme dans les départemens de la Côte-d'Or et dela Meurthe , sy tient sur le bord des rivières et des étangs dans lesquels il cause de grands dommages, à raison de la quan- tité de poissons qu'il prend chaque jour pour en faire sa nourriture, Lex

Le second est l'orrrare qui, comme le balbuzard, est aussi un grand destructeur de poissons ;néanmoins il ne se borne pas, comme lui, exclusivement à cette nourriture; il se jette aussi, sur les oies, les, canards, , les foul: ques ; les sarcëlles, et même sur les lièvres qu'il.dévore avee une, gourmandise, mêlée de férocité.

Quelques ornithologistes ont donné à cet oiseau le nom. d’aigle de mer ou celui d’aigle barbu, et ils ne lui onf, sans doute, appliqué cette dernière dénomination que parce qu’effectivement il a sous la base de la mandibule inférieure quelques plumes pendantes qui y forment une espèce de barbe, L'orfraie a de longueur totale près de trois pieds et demi, et sept pieds d'envergure.

Le troisième est lAuroun onpinarre , dont le-caractère également féroce et sanguinaire, le porte à com- mettre de grands ravages parmi les habitans paisibles de nos colombiers et de nos basses-cours. Le mäle de cette espèce n’a qu’un pied sept pouces de longueur, du bout de bec à celui de la queue, tandis que sa femelle mesurée de même a un pied dix pouces. Quôique l'autour :soit répandu dans presque toute la France, cepen-

dant il se trouve plus fréquemment que partout ailleurs sur les montagnes des départemens de l'Ain, de l'Isère, du Doubs et sur celles des Vosges.

Le quatrième est le mrran novar, qui, de tous les oiseaux deproie diurnes , est le plus lâche, Il n'a que dix-sept pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue , et cependant son envergure est au moins de cinq pieds. Il est de tous les oïseaur de proie de la tribu des ignobles le plus facile à reconnoître par sa queue très-fourchue, et par son tarse qui n’a pas plus de deux pouces de longueur. Le milan royal est constamment sédentaire sur Îles montagnes des départemens de la Côte-d'Or et du Doubs : on Le trouve plus rarement sur celles des Vosges, quoique voisines de ces deux départemens.

11

82 TABLEAU'ÉLÉMENTAIRE —E—E—EEEZEZEZEZEZEZEZEZEZEZEZEZEZEZEZEaa—__ EEE PLANCHE IV (row 1).

Les quatre individus de cette planche sont encore de la premiére famille des accipitres diurnes, mais ils sont de la seconde tribu du deuxième genre de cette même famihe, qui renferme les faucons. Cette tribu est composée des oiseaux de proie qu’on a nommés nobles, à cause de leur docilité qui permet qu'on les dresse pour la chasse de la fauconnerie'1). |

Tous les oiseaux de cette tribu sont aussi courageux qu'ils sont rapides dans leur vol: ils ont tous lebec courbé dés sa base, ét la plupart ont une dent de chaque côté de la mandibule supérieure avec une peau molle, nommée cire, qui en reccuvre la base, et à travers laquelle sont percées les narines. Leurs ongles sont aussi crochus et aussi acérés que leur bec, et c'est avec ces deux armes tranchantes qu'ils font de profondes blessures.

Le premier de ces individus est le FATCON ORDINAIRE qui est à peu près de la grosseur d’une poule ;ila dix-huit pouces de longueur, du bout du bec à l'extrémité de la queue, et trois pieds six pouces de vol. Sa demeure ordinaire est le sommet escarpé des plus hautes montagnes dés Alpes, de celles des départements de l'Isère, de lAin, de l'Hérault et quelquefois des Vosges; c’est toujours dans quelques ‘trous des rochers sourcil- leux_ de ces montagnes qu'il établit son nid, auquel on a donné le nom d’uire. Cet oiseau courageux est parti- culiérement destiné dans la fauconnerie à la chasse des faisans , des perdrix, des ramiers et des cailles.

Le second est la cressereLzre que les oiseleurs de Paris nomment vulgairemeut émouchet : c’est le plus com- mun et en même temps un des plus petits oiseaux de proie que l’on trouve en France, car le mâle qui, à la vé- rilé, est d’un tiers plus petit que sa femelle, n’a que quatorze pouces de longueur, du bout du bec à celui dela queue, et deux pieds cinq pouces de vol. Il habite ordinairement les chàâteaux antiques, ainsi que les vieilles tours abandonnées : c’est lui que l’on voit aux environs de plusieurs cathédrales ou églises gothiques dans les or- nemens desquelles il fait sa ponte, quoique plus habituellement néanmoins il niche dans les forêts. On n'emploie guere cet oiseau que pour donner la chasse aux aloueftes.

Le troisième est le aocH1ER qui jadis se trouvoit en France, mais qui y est devenu fort rare aujourd’hui : il est à peu près de la taille de la cresserelle : on ne l’employa jamais anciennement dans la fauconnerie que pour la chasse des oiseaux de bas vol 2). l

Le quatrième est l'ÉmErtzcoN qui, quoique le plus petit de tous les oiseaux de proie diurnes , puisqu'il n’est que de la taille du pigeon biset, n'en est ni moins vif, ni moins hardi. Lorsqu'il attaque une perdrix dont il veut se rendre maître, il lui applique sur la tête un coup de bec qui la tue, et cette expédition est faite en un clin-d'œil.

On croît qu'il est un oiseau voyageur qui, au printemps, va faire sa ponte dans le Nord, d’où il ne revient parmi

nous qu'aux approches de l'hiver.

a ———

1) Le mot fancognerieest susceptible de deux acceptions : 2) La différence entre les oiseaux que l’on nomme de la première a pour objet l'art de dresser et de gouverner les haut vol et de bas vol, consiste en ce que les premiers Jaucons, ainsi que toutes les autres espèces d'oiseaux de prote; la ont les dix premières grandes pennes de l’aile entières, les seconde désigne la chasse que l’on fait avec ces oiseaux, ainsi doigts longs et déliés, le bec très-arqué, sa pointe échan- que l'équipage qui y est destiné. Avant l'invention les armes à crée, et l'œil noir. Ceux de Dus vol, au contraire, ont les feu, la fauconnerie étoit un art important chez les souve- : cinq premières pennes de l'aile échancrées et d’inégale lon- rains qui n’avoient d’autres moyens de se procurer le plaisir gueur , les doigts courts et massifs, le bec arqué, ne com- d> la chasse ; mais aujourd’hui elle n’est plus que l'appareil mençant à se courber qu'à quelque distance de son ojigine ;

de Ja puissance, et qu'un reste du luxe des anciens potentats. sa pointe simple, sans échancrure, et l’iris jaune,

PLV.” : ACCIPITRES ou OISE AUX DE PROIE DIURNES.:. T'FFAMILIE

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ACCIPITRES NOCTURNES

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L°FAMILLE. GENRE UNIQUE. 1 Tribu.

le grand Doc

la Hulotte

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D'ORNITHOLOGIE S3

EE PLANCHE.V (rome 1).

Cerre seconde famille, qui est celle des accipitres nocturnes, ne renferme que le seul genre des chouettes, dont la vue , suséeptible d'être blessée par le trop grand éclat de la lumière, les oblige à se tenir pendant le jour dans quelque retraite obscure d'où elles ne sortent qu'au erépuseule du matin et à celui du soir pour chercher leur nourriture.

* Tous les oiseaux de cette famille, qui n'est point nombreuse en France, ont la tête arrondie; l'ouverture des oreilles grande; les yeux ronds, dirigés en avant, et dont la pupille est susceptible de contraction et de di- latation, comme celle des chats ; leurs orbites sont entourés d’une espèce particulière de plumes, comme dé- composées , et qui ont le moelleux de soie ; elles forment un grand cercle tout autour de leurs yeux dont ceux-ci sont le point central; le bec des chouettes est courbé dès sa base jusqu'à son extrémité ; l'origine de la mandibule supérieure est recouverte d'espèces de crins dirigés d'arrière en avant et qui cachent les narines ; leurs jambes ainsi que leurs doigts qui sont armés d'ongles erochus, sont revètus d'une espèce de plumes si fines, qu'on les pren- droit volontiers pour un duvet de soie; le doigt extérieur de chcun de leurs pieds peut se retourner en ar- rière, et y fire l'oflice d'un second pouce.

La famille des chouettes est partagée en deux tribus ; la première renferme ceux de ces oiseaux qui ont de cha- que côté et en devant de la tête, deux aigrettes de plumes dont la racine sinsère au dessus des yeux,

On a figuré duns cette planche le grand due et le petit due, qui ont l'un et l'autre ce caractère particu- lier d'après lequel on a établi la première tribu de cette famille.

enanb pue à} est un habitant des sombres retraites que forment les rochers ébranlés de la chaîne de nos plus hautes montagnes, comme aussi des vieux châteaux et des antiques tours en ruine, Cet oieeu qui se nourrit de jeunes lièvres, de rats, de mulots el de reptiles ; a un pied dix pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et quatre pieds onze pouces d'envergure.

Le verur pue, que l'on nomme aussi scors, n'est guère plus gros qu'une eaille ; il est un oiseau périodiquement de passage en brance il arrive chaque année au printemps; il niche dans un trou d'arbre , et se nourrit de rats, de mulots, et de taupes.

Les deux autres individus de cette même planche sont la hulotte et la chowette, L'une et l'autre sont de la ses ‘conde tribu de la deuxième famille des accipitres ; elles sont de cette tribu, parce qu’elles n'ont pas, comme Jes espèces qui composent la première , des aigrettes de plumes en forme de eornes sur la tête; leur bee d'ailleurs est plus court et plus erochu.

La mu rorre qui est la plus grande de nos chouettes, après le grand due, a quatorse pouces et demi de longueur, du bout du bee à celui de lu queue, et trois pieds d'envergure; elle vit habituellement dans le trou de quelque arbre creux de la forêt, d'où elle ne sort que pour donner la éhasse, le soin et le matin, aux taupes, aux rats, aux souris, aux mulots et aux sauterelles, comme aux searabées dont elle fait une grande destruction,

Lacnoutire, que l'on appelle encore granprenevèenr, vit le plus habituellement duns les contrées montueuses de lu France, elle établit son nid dans quelque fissures des rochers les moins accessibles aux hommes: c’est à qu'elle se nourrit particulièrement de mulots : elle est un peu plus petite que la hulotte, eur elle n'a que treise pouces de

longueur, prise de l'extrémité du bee à celle de la queue. RE Ra Re ARS MR. à © CR RON

1) 1 s'est glissé dans cette planche V, comme dans lu Vi, de conséquence d'après le nom de chaque espèce qui se

une inversion relative à l'arrangement des individué, dlaquelle trouve placé convenablement,

le graveur n'a pas fait attention ; cependant elle ést de pou

84 TABLEAU ÉLÉMENTAITRE

PLANCHE VI (rome :).

Nora. La deuxième section de l’ordre des oïseaux fissipédes proprement dits est composée de ceux de ces animaux que l'on a nommés passereaux. La différence de mœurs, d’habitudes et même de faille, qui se trouve entre les individus nombreux que cette section renferme, paroït au premier coup d'œil ne devoir offrir qu'une confusion générale dans laquelle il semble sinon impossible, du moins très-difficile de se reconnoitre : en effek lorsque l’on voit le corbeau, la pie, etc, former un groupe commun avec.la linotte, le chardonneret, le serin, et meme avec le roitelet , on croit apercevoir une réunion monstrueusement disparate; néanmoins on en Juge d'une toute autre manière quand on fait attention que cette nombreuse société n’est ainsi réunie que par un caractère général, lequel est commun à tous les individus. Ce caractère consiste en ce que les oiseaux qui composent celte grande section oné tous quatre doigts dont trois sont dirigés en avant, et le quatrième, que l’on nomme le pouce, est placé en arrière (les martinets seuls, qui ont leurs quatre doigts en avant , sont exceplés de cette règle générale) ; ces quatre doigts sont terminés par des ongles non crochus; tous sont séparés les uns des autres, jusqu'à leur base, dans la plupart des espèces ; et s’il s’en trouve quelques unes qui ayent le doigt extérieur uni avec celui du milieu, ce n’est que par une membrane lésère, et qui ne s'étend jamais au delà de la première articulation. D'ail- leurs pour établir entre ce nombreux assemblage d'oiseaux si différens, un ordre méthodiquement régulier, on les a d'abord divisés en six grandes familles, d’après des caractères sensibles et distinctifs ; puis on a sous-divisé ces fumulles en genres, et la plupart des genres en petites tribus, d'après des caractères particuliers qui, en s'aidant mutuellement, concourent ensemble à porter la lumière on avoit d'abord cru n’apercevoir que ténèbres etconfusion,

La première famille des passereaux est donc composée des oiseaux dont le caractère distinctif consiste dans quatre doigts tous séparés les uns des autres jusqu’à leur base; trois de ces doigts sont dirigés en avant et Le quatrième est placé en arritre. Cette famille renferme trois genres.

Le premier genre ect celui des pies-grièches , qui, sans être de véritables oiseaux de proie, ont néanmoins un si grand appétit pour la chair, qu'elles osent attaquer d'autres oiseaux quelquefois beaucoup plus forts qu’elles, pour en faire leur nourriture. Toutes ont pour caractères particuliers un bec droit, convexe en dessus, comprimé par les côtés, dont le bord de la mandibule supérieure est échancré vers le bout qui est courbé en en-bas et crochu à sa pointe, avec une petite dent de chaque côté de cette même mandibule, et quelques poils roiïdes à sa base, lesquels sont dirigés d'arrière en avant. -

On a figuré dans cette planche la r1E-en1ÈCHE grise qui est constamment sédentaire en France on ne la voit presque jawais que perchée au sommet des branches les plus élevées, et remuant sans cesse la queue de haut en bas; elle établit son nid sur un arbrisseau, et sa ponte est ordinairement de cinq œufs blancs; tachetés de brun sale sur toute la coquille, et de noirâtre vers le gros bout. La taille de cet oiseau est à peu prés la même que celle du merle.

Le second genre est celui des gobe-mouches qui ne vivent que d'insectes ; ils ont pour caractères particuliers le bec droit, comprüné horizontalement à sa base , presque triangulaire, un peu crochu à sa pointe, et le bout de la mandibule supérieure légèrement échancrée, avec quelques poils roides , qui de la base du bec se dirigent en ayant. .

Cette planche représente le cose-moucues De Lornarnk, qui n’a que cinq pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et huit pouces de vol. Cet oiseau n'arrive dans ces contrées qu’au commencement de inai ; il y fait son nid dans Le tronc d'un arbre de la forêt, la femelle pond ordinairement six œufs blanes tàchetés de brun.

Le troisième genre est celui des merles avec lesquels on a placé les grives, soit à cause du rapport de leurs habitudes, soit parce que les uns comme les autres ont le bec droit, convexe en dessus, comprimé par les côtés, foiblement arqué dans sa longueur; la mandibule supérieure légèrement échancrée vers sa pointe ; el accompagnée de quelques poils roides qui sont implantés dans la base de cette même mandibule.

On a figuré dans cette planche deux espèces de merles ; la première est le mEn£E ORDINAIRE qui se trouve en fous temps dans nos forêts; il a dix pouces trois lignes de longueur totale, et quatorze pouces de vol. Tout son plumage est noir ; le mäle seul a le bec d'un beau jaune. Cet oiseau qui se nourrit d'insectes et de vers, ainsi que de baies, fait son nid sur des arbres peu élevés ou dans des buissons ; il est intérieurement enduit de terre gà- chée avec de l’eau, ct la femelle y pond de quatre à six œufs d'un vert bleuûtre.

La seconde espèce est le MEnLE DE MONTAGNES qui ne paroîten France qu’à la fin de l'automne; ilest de même longueur, ais un peu plus épais que le merle ordinaire ; il vit, comme lui, de baies et d'insectes ; mais plus par- ticuliérement de limaçons.

PL .VT. É Tome L. Pay 85,95,98.el 108 PASSEREAUX.

LAMPE

I GENRE. PF GENRE.

EE ——— —© = —— ——__———— Æ£chellz de &. Lchele de 5 p?

Se \ le Gobe-mouche de Lorrame Ca Pie-orièche grise IT GENRE

a RE Lchelle de 5 2 Lyne Pa Ethelle de 8 P 27 bqne F2.

le Merle de Montagnes le Merle Ordinare

Cerarden de.

PT OAI:

Tom:1, Pag:104,108 ,r1 et 719.

PASSEREAUX.

I*° FAMILLE. IÉGENRE.

/ ; Cerardn del .

Echelle 27 F9 Ly - Echelle de 4 p°4 kg

le Merle de Roche : la Grive ordmarre

Echelle de 3 12 hr. Echelle de 2 #1.

K

la Rouflerolle le Mauvis

D'ORNITHOLOGIE. 85

"EE

PLANCHE :VIT (rome 1)

Cette planche présente quatre individus qui sont encore du troisième genre de la première famille de la sec- tion des passereaux : ils ont conséquemment trois doigts en avant, séparés les uns des autres jusqu’à leur base et un pouce en arrières ces doigts sont tersinés par des ongles non crochus. Leur bec qui est convexe en dessus, com- primé par Les côtés et légèrement arqué, offre, pour caractère distinctif, une petite échancrure vers l'extrémité de la mandibule supérieure, dont la base est garnie, de chaque côté, de quelques poils roides qui se dirigent d'ar- rière en avant.

Le premier de ces individus est le merce DE ROCHE, qui est fort rare en France ; il paroît qu'il n’y niche pas, quoiqu'on le voie durant la plus grande partie de l'année sur quelques-unes des plus hautes montagnes de l'Empire. 11 est beaucoup moins gros que le merle ordinaire, car il n’a que sept pouces neuf lignes de longueur du bout du bec à celui de la queue, et un pied six lignes de vol.

Le second est la GRIVE ORDINAIRE, qui a, de l'extrémité du bec à celle de la queue, huit pouces huit lignes de longueur , et treize pouces cinq ou six lignes de vol. Cet oiseau que tout le monde connoît, n’est que de passage momentané et périodiquement annuel en France , lequel a lieu aux mois d'avril et de septembre. Néanmoins il 2ous en reste quelques couples qui nichent de trés-bonne heure sur les pommiers et les poiriers qui croissent dans les forêts. Leur nid, dans lequel la Femelle pond ordinairement , deux ou trois fois l'année, six œufs d'un bleu foncé, tachetés de noirtre , est extérieurement construit d'herbes sèches, consolidées et liées ensemble par de la terre gâchée avec de l’eau; intérieurement il est garni d’un peu de laine et de crin.

Le troisième est la rousseROLLE : c'estune espèce de grive. qui,se plait dans les roseaux elle établit son nid, en le fixant à ces plantes aquatiques par plusieurs anneaux assez lâches pour permettre à ce petit édifice de s'élever ou de s’abaisser suivant la crue de l’eau ; la femelle y pond quatre ou cinq œufs d'un blanc jaunûtre, ta- chetés de brun. Cette grive a six pouces, dix ou onze lignes de longueur totale, et dix pouces quelques lignes de vol; elle n’est pas fort commune en France,

Le quatrième individu de cette planche est le mauvis; il nous vient des environs de Dantzick ou de la Hol- lande; il ne fait parmi nous qu’une apparition momentanée, et toujours dans les départemens de ‘vignobles; son séjour n’y dure que le temps de la maturité des raisins : c'est à cette époque surtout que l'on voit des bandes

trés-nombreuses de cet oiseau, qui, à la vérité, repasse aussi en bandes, mais fort rapidement, et sans s'arrêter chez nous, au mois de mars d'avril. Le mawvis est de toutes les grives la plus petite,

19

86 TABLEAUIÉMÉMENTAIRE

PLANCHE :VIIT (rowr. T).

Ox a figuré dans cette planche quatre individus, dont trois sont du premier genre de la deuxième famille des passereaux ; le quatrieme seul est du deuxième genre de cette même famille.

Toutes les especes du premier geire ont pour caractères distinctifs le bec droit, gros, fort, comprimé par les côtés et sans éChaïcrure vers le bout de la mandibule supérieure ; la base de cette mandibule est garnie de petites plumes en forme de crins, qui se dirigent d’arrière en avant , et qui couvrent les narines ; célui du milieu de leurs trois doigts antérieurs est étroitement uni avec l’extérieur, depuis son oHgine JE Re 12 première articulation , par un rudiment de membrane. {

La premiére espèce estla coRNEILLE MANTELÉE, dont l'extrémité de la mandibule supérieure est un peu tournée en en-bas et dont les plumes de la’ queue sont à peu près d’égale longueur. Cet oïseau n'est que ‘de passage dans nos contrées ; il y arrive vers le milieu de l'automie, " passe lhiver} et ‘en répärt au mois d'avril pour re- tourner das les pays septenftrionaux, d’où il noûs étoit venu. La korneille-mantelée ie ‘se nourrit pas seulement de grains ; de baies et d’autres fruits, mais elle mange aussi et avec avidité la charogié® sa longueur totale est de dix-huit pouces et son vol de trente-six. PAU us à

La deuxième espèce est la FIE, qui, outre les caractères communs à tous les individus de ce genre, en a un qui lui est particulier. Ce caractère’ consiste dans la fornre de‘sa queue ; dont les deux/plumes du milieu sont très- longues, tandis que les latérales vont en diminuant de graudeur jusqu’à plus extérieure de chaque côté, qui est la plus courte; ce qui rend} cèt appèndicé cunéiforme. La pie est à peu pres la grosseur du geai; elle a dix-huit pouces “de léngüeur , de l'extrémité du bec à célle la queue, et vingt deux pouces de vol. Elle fait Son nid sur un arbre de la forêt, désila fin T'hiv er; sa ponte est ordinairement de huit œufs d'un vert blew, semé de tächés brunes ; elle ‘est constathmént sédentaire en Frarice: ;

La troisiéme espèce de ce premier genre est le erar , qui a les plumes de la queue d’égale longueur; il fait _ son nid dans les bois sur un chène, et la femelle y pond, dés la fin d'avril, RES os œufs cendrés et tachetés de gris verdätre. Cétoiseau passé l'hiver avec nous.

Enfin quatrième mdividu de cette planche estle roziieR n’EvhorE) lequel forme seuï le second génre dé‘ la deuxième famillé des passereaur. Ses°caractères particuliers consistent en ‘un béc'droit, en cône allongé, moins £ros cependant que celui des Espèces’ du’ genre précédent; le bbut de sa mandibuté supérieure est un peu incliné en en-bas, et les plumes qui'en recouvrent la base, au lieu d'être dirigées d’arrière en avant, le sont auscontraire d'avant en arriére. Cet oiseau a les yeux entourés d'une peau nue, et de couleur jaune, sur laquelle on voit une verrue qui est placée derriere l'œil; ses pieds d’ailleurs sont sensiblement plus courts que ceux des espèces précédentes. Le rollier ne paroît que rarement en France, et son apparition {rès-momentanée n'y a jamais lieu qu’en automne. Il a, du bout du bec à l'extrémité de la queue, près de treize pouces de

longueur et deux pieds de vol.

Ps VAI. Tom ‘2. Lag;180,189,141 et146. PASSEREAUX.

FAMILLE. F*GENRE.

Echelle de 10 Æchelle de op?

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la Corneille mantelée

Echelle de 6 5 Lyn:

I GENRE.

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PE: 1Xe - Tom.L Pag: 160,154, 187 el 160 :

PASSEREAUX.

IT? FAMILLE.

2

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GENRE. IÉGENRE

I GENRE.

74° Traibre Tribu —————— Echelle de 8 Fr°4 Lgn #2 £chelle de 5p° # lon z

LE

le Gros bec d'Exrope*

Cerardm del.

D'ORNITHOLOGIE. 87

PLANCHE IX (rome 1).

La troisième famille des passereaux est composée de cinq genres, dont cette planche représente des individus des trois premiers.

Tous les oiseaux de cette famille ont pour caractère général et distinctif un bec en cône, dont la forme se modifie suivant les genres que cette famille renferme.

Le premier genre, par exemple, est celui du lorict, qui est la seule espèce de ce genre, indigène de la France ‘il a le cne du bec allongé, comprimé à sa base, échancré vers le bout de la mandibule supérieure, et chacune de ces mandibules se termine en une pointe aiguë.

Le renror est à peu près gros comme un merle; il a dix pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et seize pouces de vol; il n'est que de passage annuellement périodique en France, il arrive vers la fin de mai, et en repart au commencement de septembre : dans ce laps de temps, il fait sa ponte, qui consiste en quatre œufs d'un blanc sale, tachetés de points d'un brun noir: la femelle dépose ces œufs dans un nid dont la structure est digne d'admiration. Cet oiseau vit de chenilles, de vermisseaux et d’autres insectes / comme aussi de baies et Surtout de cerises.

Le second genre , celui de L'éTouRN EAU , qui est seul aussi de son espèce en France, a le bec en cône allongé, à pointe très-acérée, a maudibules entiéres , et dont la base de chacune est aplatie horizontalement: ce bec est plus large qu'épais vérs son extrémité : ses narines sont À’deini-recouvertes d’une membrane, et son doigt extérieur est uni avec celui du milieu jusqu'a la premiére articulation. L'élourneau habite pendant l'été les prairies basses et humides, dans lesquelles il se nourrit vers et de semences : én automneil se mêle, en bandes nom- breuses , à travers les troupeaux de vaches; ceux qui passent avec nous l'hiver se tiennent volontiers sur les tours élevées et sur le toit dés maisons. Cet oiseau qui a huit pouces de longueur totale, et quatorze de vol a

pond quatre ou cinq œufs blancs, nuancés de bleu verdatre, dans un arbre creux ou dans un trou de murailles : il s'apprivoise aistment, apprend à siffler des airs et même à parler. : Le troisième genre de cette même famille renferme les gros-becs, dont la forme différente’ de cet orgañie de la mastication, quoique toujours en cône gros, court et comme renflé à sa base, à fait partager genre en quatre petites tribus.

Ta première de ces tribus renferme la seule espèce du rEc-croisé. Les deux Imandibules du bec de cet oiseau, ‘qui n’est guere plus gros qu'un moineau, sont constamment crochués ; et, dans tous les individus de cette espèce, elles se croisent l’une sur l'autre, en s'allongeant comme on le voit ici. C’est le plus habituellement sur les Alpes et sur les Pyrénées que le bec croisé niche; ii n’est que de passage toujours irrégulier et souvent accidentel dans le reste de la France.

La seconde tribu ne contient aussi qu’une seulé espèce indigêne de toutes les régions tempérées de la France, il se trouve en toutes saisons : aussi l’a-t-on figuré sous le nom de cros-Brcs »'Eunrope: cette dénomination convient d'autant mieux à cet oiseau qu’en effet la base de ses deux mardibules qui sont droites, entières, courtes et pointues, est presque aussi grosse que sa tête. Le gros-bec a six pouces neuf lignes de longueur, et dix-huit pouces, huit lignes de vol. Il aime passionément les cerises dont il casse les noyaux , entre son bec énorme, avec une facilité étonnante; il fait un nid hémisphérique qu'il place au sommet d’un arbre toujours le

plus élevé de la forêt; ia femelle y pond quatre ou cinq œufs blanchâtres, tachetés de brun.

88 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

-----------oOoOoOoOoOoOovOvOvOo>OpORZ PLANCHE X (rome 1).

Latroisième tribu du troisième genre de la troisième famille des passereaux est composée des oiseaux qui ont pour caractère particulier un bec qui , quoique conique, est bien moins gros que celui des espèces des genres précédens.

On a figuré ici, de cette troisième tribu, le seul verpren commun qui se trouve dans toute l'étendue de la France ct en toutes saisons : il a cinq pouces et demi de longueur de l'extrémité du bec à celle de la queue et neuf pouces de vol. Il fait son nid de mousse, de crins et de laine, sur un arbre peu élevé, comme aussi dans des haies ou des buissons ; la femelle, qui est seule chargée du soin de l’incubation, y pond cinq ou six œufs d’un blanc verdâtre, tachetés de rouge-brun, surtout vers le gros bout.

La quatrième tribu du même genre ne contientque la seule espèce du BOUVREUIL coMMuN, qui a le bec en cône arrondi, convexe de toute part et le bout de la mandibule supérieure un peu erochu. Cet oiseau, qui plaît autant par la beauté de son plumage, que par la douceur de ses mœurs et la tendre mélodie de son chant, semble préférer les pays des montagnes à ceux de la plaine. C’est qu'il fait son nid dans un buisson des forêts de sapins ; la femelle y pond ordinairement quatre œufs d’un blanc bleuûtre , tachetés de violet et de noir, surtout vers le gros bout. Le bouvreuil est à peu près de la taille du moineau franc ; il est un peu plus épais que lui.

Le quatrième genre de cette famille des passereaur, qui est celui des moineaur, renferme ceux de ces oiseau, qui ont aussi le bec conique , mais que la forme différente du cône a fait partager en trois tribus.

Dans la première on trouve les moineaux proprements dits, dont on a figuré ici une espèce, qui est le mor- NEAU FRIQUET, lequel est constamment sédentaire parmi nous: il a de commun avec ses congénères un bec en cône raccourci, dont la base est infiniment moins grosse que la tête, et dont l'extrémité, quoique grosse, est courte et aiguë ; chacune de ses mandibules est droite, entière ou sans échancrure : toutes les espèces de cette tribu ont les ailes fort courtes. Un peu plus petit que le moineau franc, le friquet n'habite guère que nos campagnes ; il s'approche rarement de nos demeures; il fait son nid dans un trou d'arbre ou dans une fente de muraille ou de rocher.

La deuxième tribu du même genre des moineaux, est composée des pinsons, dont le caractère distinctif con- siste en un bec en cône plus court, et à pointe plus eflilée que celui des moineaur; les deux mandibules de ce bec sont droites, sans échancrure et leur base est bien moins large que la tête. Le pixson D'ARDENNES, que l'on a figuré dans cette planche, a six pouces et demi de longueur totale et dix pouces de vol; il n’est que de passage, et c’est particulièrement dans les pays montueux de la France, il n'arrive qu’à la fin de septembre pour en

partir aprés l'hiver.

PL.X Tom: 1 ag : 263,167 ,176 el 183. PASSEREAUX.

LI FAMILLE. : HIFGENRE.

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le Verdier le} Bouvreuil

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D'OR N IT'H O0 L'O.CI El; 89

PLANCHE XI (rome :).

Nous avons encore fait figurer dans cette planche quatre individus, tant du quatrième que du cinquieme genre de la troisième famille des passereaux. Le premier, qui est une espèce de la deuxième tribu du genre des moi- néaux, est la LINOTTE DE VIGNES, laquelle est un oiseau répandu dans toutes les contrées de la France, et particulie- rement dans celles l’on cultive la vigne, sur les échalas de laquelle elle établit son nid : elle est partout re- ’cherchée non-seulement à cause de la beauté de son chant naturel et de celui qui lui est étranger, et qu’elle s'approprie facilement, mais encore à raison de sa gentillesse et de la grande familiarité qu'elle mêle de tendres et d’innocentes caresses envers les personnes qui prennent soin de son éducation, lorsqu'elle est réduite en servitude , à laquelle elle s’habitue sans beaucoup de peine. La linote de vignes, qui a cinq pouces une ligne de longueur de l'extrémité du bec à celle de la queue, et huit pouces huit lignes de vol, présente pour caractère particulier, ainsi que tous les oiseaux de cette deuxieme tribu, un bec en cône, dont la base est infiniment moins grosse que la tête. Ce bec, plus court que celui du moineau, asa pointe beaucoup moins allongée, plus aiguë, et ses deux mandibules sont droites, égales, entières ou sans échancrure.

Le second individu de cette planche est le cHarponnereT, qui est de la troisieme tribu du quatrième genre de la troisième famille des passereaur. Tous les oiseaux de cette tribu ont pour caractère particulier le bec en cône raccourci, et se terminant en une pointe très eflilée; les deux mandibules sont droites, égales et sans échancrures. On sait que le chardonneret est un hôte à demi-familier, dont le chant, long-temps soutenu est très-agréable. Cet oiseau, qui est répandu dans toute la France, y niche particuliérement sur les arbres de nos vergers; il supporte sans beaucoup de peine la servitude, lors même qu'il est déjà avancé en âge; il a du bout du bec à celui de la queue, cinq pouces trois lignes de longueur et neuf pouces de vol: son plumage est sans contredit le plus beau de ceux des oiseaux qui habitent nos contrées,

Les deux autres individus de cette même planche sont du cinquième genre de la troisième famille des passereaur. Toutes les espèces que ce genre renferme ont pour caractères particuliers Le bec en cône raccourci ; les deux mandibules droites et entières; leurs bords rentrans en dedans , et un tubercule osseux placé dans l'intérieur de la mandibule supérieure, au moÿen duquel elles brisent aisément les graines dont elles se nourrissent,

La premiere espèce est le raoyer qui fréquente périodiquement chaque année, depuis le printemps jusqu'en automne , la plupart des contrées de la France, il est connu sous des noms différens. Cet oiseau, dont le plumage n’est qu'un mélange de brun clair et de roussätre, a sept pouces et demi de longueur de l'extrémité du bec à celle de la queue, et onze pouces quatre lignes de vol.

La seconde espèce est l’orroran De LORRAINE, quine se trouve guère que dans cette ci-devant province, il n’est £onnu que sous le nom vulgaire et impropre de bec-figue. Son plumage n'offre que des teiates sornbres ; maissa chair

sstimée comme un mets délicat ; il a six pouces et den de longueur totale.

99. TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XII (rome 1).

Les quatre individus de cetfë planche sont tous de la quatrième famille des passereaux, à bec grêle, droit et menu , dont la forme approche de celle d’un poinçon ou d'une alêne. Tous les oiseaux qui composent cette famille ont pour caractère général celui du milieu des trois doigts antérieurs étroitement uni avec l'extérieur par une petite membrane qui ne s'étend que depuis leur base jusqu'a la première articulation.

Cette famille renferme trois genres, savoir : celui des mésanges, celui des alouettes, et celui des becs-fins.

Le premier genre est donc celui des mésanges dont on a figuré ici deux espèces. Ces oiseaux ont pour ca- ractères particuliers un bec court, étroit, pointu, dur et recouvert, a sa base, de petites plumes dirigées d’arrière en ayan!; une langue terminée par une sorte de ligne droite et par des filamens,; leur doigt postérieur est grand et fort : tous enfin grimpent le long, et en toussens, du tronc des arbres et de leurs-branches.

La première epèce est la mÉsancE BLEUE ; qui est répandue dans toute la France, elle est constamment sédentaire. Son plumage est agréablement nué ; elle a , de l'extrémité du bec à celle de la queue , quatre pouces six lignes de longueur, et sept pouces de vol.

La seconde espèce est la MÉSANGE À LONGUE QUEUE, qui est surtout remarquable par la longueur de cet appen- dice , lequel est trés-susceptible de se détacher du croupion à la moindre résistance qu'il éprouve. Cet oiseau est fort- commun dans toutes les contrées, et surtout dans les parties montueuses de la France; c’est la moins grosse de toutes les mésanges , lorsqu'elle est dépouillée des plumes longues et soyeuses qui revêtent son corps, lesquelles n’offrent pas des couleurs fort brillantes. Cette mésange a cinq pouces huit lignes de longueur totale; sa queue seule a trois pouces six lignes, et son vol est de six pouces et demi.

Le deuxième genre est celui des alouettes, qui ont pour caractères particuliers un bec grêle, efilé et plus allongé que celui des mésanges; leurs narines ne sont point couvertes par les plumes de la base du bec, et l’ongle de leur doigt postérieur est presque droit et plus long que le doigt lui-même.

La première espèce que cette planche représente est l’aLouerre onpinatrre, dont le plumage, ainsi que celui de tous les individus de ce genre, n’offre que des teintes plus ou moins grises et brunes. Cet oiseau qui est cons- tamment sédentaire en France, y est particulièrement connu par l'allégresse de son chant, qui est pour nous l'annonce des premiers beaux jours du printemps, et qu’il fait surtout entendre ‘en s’élevant en l'air et jusque dans les nues ; sa longueur totale est de six pouces dix lignes, et son vol de près d’un pied.

La seconde espèce estle cocmevis, qui ne se plaît pas également dans toutes les parties de la France; son chant est plus agréable que celui de lalouette ordinaire, non-seulement en ce qu'il est plus doux, mais encore parce que cet oiseau est susceptible d'apprendre en cage et d’y siffler plusieurs airs de serinettes; il a sept pouces de longueur de l’extrémité du bec à celle de la queue, et dix pouces et demi de vol; le sommet de sa tête est surmonté d’une huppe. Toutes les alouettes font leur nid à terre.

PEXTT: Jom.L. Pag 238,248, 248 et 260. PASSEREAUX.

IV FAMILLE. I GENRE.

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Echelle de4p° ë Lgn : Echelle de & 8 dignes:

Ed ne , ; la Mesange bleue la Mesange alongue queue ë le © HE GENRE. elle pre = 1 Echelle de ep 10 Lo Echelle de 7 Pr?

l'Alouette Ordrare ; le Codes

Gerard del .

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IVFFAMILLE. UH° GENRE.

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I GENRE

Echelle de 5p°9. Lg Echelle de Fp° 9 Lg

le Rouge gorge la Gorge bleue

Geraritn dl.

D'ORNITHOLOGIE. EE PLANCHE XIII (roue 1).

Des quatre individus figurés dans cette planche , les deux premiers sont encore des aloueltes qui constituent le deuxième genre de la quatrième famille des passereaux. Ces deux alouettes ont, ainsi que nous l'avons dit précédemment, comme toutes leurs congénères, pour caractères particuliers, le bec grêle, eflilé, et plus long que celui des mésanges ; leurs narines ne sont point recouvertes, comme les leurs, par les plumes de la base du bec, et l’ongle de leur doigt postérieur est presque droit et plus long que le doigt lui-même.

La première de ces deux espèces est cuserrEn, connu sous différens nowæs, dans les différentes contrées de la France qu'il habite, et dans lesquelles il est constamment sédentaire : au printemps il y niche à terre, il cache son nid sous une motte de gazon. Cet oiseau, qui n’a que six pouces de longueur , de l'extrémité du bec à celle de la queue, et neufpouces de vol, a un chant très-agréable, qu'il fait entendre la nuit comme le jour. Il differe de la plupart desautres alouettes par l'habitude qu'il a de se percher sur les arbres.

La seconde espece est l’aLouETTE P1P1, connue plus particulierement sous le nom vulgaire d’alouetline. Elle n’a de longueur totale que cinq pouces et demi, et huit pouces six lignes de vol. Son chant n’est pas très-modulé ; il se borne, à peu de chose prés, aux deux monosyllabes pi pi, d’où probablement elle a tiré son nom. Cette petite alouefte , qui se. trouve en toutes saisons dans les contrées qu’elle fréquente, y établit, dans des endroits solitaires, son nid qu’elle cache dans une touffe de gazon.

Les deux autres individus figurés dans cette planche, sont des becs-fins, dont nous avons composé notre troisieme genre de la quatrieme famille des passereaur. Ce genre, qui est fort nombreux en espèces qui ont pour leur malheur la fatale réputation d'être un mets délicat, offre comme caracteres particuliers un bec en aléne, infiniment plus foïble que celui des alouettes, des narines découvertes, et l'ongle du doigt postérieur courbé en arc, et pas plus long que le doigt.

La premiere espèce de ce genre, figurée ici, est le rRoucE-corRGE, qui est répandu dans toute la France, mais dont le passage d'automne particulièrement est incaleulable dans les Basses-Vosges , les oiseleurs de ces contrées en prennent des milliers à cette époque. Cet oiseau au regard tendre et affectueux, dont les mœurs sont douces et sociables , a cinq pouces neuf lignes de longueur totale, et huit pouces de vol; il fait son nid à terre, au pied d’un arbre; il le compose de mousse, de feuilles sèches, de crins et de plumes. Toute l'espèce ne nous abandonne pas pendant l'hiver ; il nous en reste un grand nombre qui passent avec nous cette saison rigoureuse,

La seconde espèce est la cORGE-BLEUE qui, d’après ses mœurs, ses habitudes et sa taille, ne semble être que la répétition du rouge-gorge, différemment modifié quant à la distribution des couleurs du plumage. II paroïit que l'Allemagne, depuis l’Alsace jusqu’en Prusse, est le pays natal de cet oiseau qui, chaque année, à la fin de l'automne, vient visiter, et toujours par couples , les haies de clôture des jardins et des vergers des dépar-

temens circonvoisins, on les voit toujours ensemble courir à terre comme des souris.

92 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XIV (rome :).

Ox a figuré dans cette planche quatre individus pris parmi les espèces nombreuses que renferme le troisième genre de la quatrième famille des passereaux ; les caractères particuliers à ces quatre espèces sont les mêmes que ceux que l’on a assignés aux becs-fins, dans la planche précédente.

La première de ces quatre espèces est le rossienoz pes Bois, dont les accens mélodieux font palpiter , au printemps, fous les cœurs sensibles, en leur faisant éprouver de tendres émotions toujours mélées de volupté,

Le rossignol des bois est un oiseau périodiquement de passage annuel en France, il arrive des pays méri- dionaux, à la mi-avril ; il y passe l'été et en repart dès les commencemens de septembre. Vers la fin d'avril ou au commencement de mai, cet oiseau timide et sauvage établit son nid dans les forêts ou dans les charmilles de nos bosquets; il le place ordinairement à terre sur une touffe d'herbe, ou très-près de terre sur quelques branches basses ; il le compose de fibres de plantes sèches, de joncs et de petites racines en dehors; il en garnit le dedans de bourre et de poils. Le rossignol des bois a six pouces deux lignes de longueur de l'extrémité du bec à celle de la queue, et neuf pouces quatre lignes de vol.

La seconde espèce est le rossieNoL DE Murarzzes. Celui-ci estun oiseau farouche et solitaire, qui semble ne se complaire que dans les pays de montagnes il arrive tous les ans au printemps, et en repart en automne. Il fait son nid dans des-trous , dans des fissures de quelques vieux bâtimens, ou bien sur le-toit d’une chau- miére rustique. Son chant, quoique un peu mélancolique, est néanmoins doux, filé, et assez agréable. Cet oiseau a de longueur totale cinq pouces trois lignes, et huit pouces de vol.

La troisième espèce est le rrAQuET, qui est fort commun dans toutes les contrées dela France , il est connu sous des noms différens ; il y arrive chaque année, dès les commencemens du printemps, et il les abandonne en automne ; il fait son nid au pied d’un buisson; quelquefois aussi sous la saillie d’une pierre ou d'une racine d'arbre; ila quatre pouces dix lignes de longueur du bout du bec à celui de la queue, et huit pouces de vol.

La quatrième espèce , enfin , est le MOTTEUx ou cuL-BLAN c : cet oiseau porte aussi différens noms dans les diverses contrées qu'il fréquente; il n’est guère plus gros que le moineau franc; il a cinq pouces six lignes de longueur de l'extrémité du bec à celle de la queue, et neuf pouces dix lignes de vol; il nous arrive de trés-bonne heure au printemps, et il ne nous quitte que lorsque les premiers froids font disparoïitre les insectes dont il se nourrit, IL établit son nid sous une pierre ou sous une motte de terre.

Ces quatre oiseaur ont un mouvement de trépidation dans tout le corps, et un autre de vibration de haut

gn bas, dans la queue,

Pz. XF. PASSEREAUX.

W°FAMILLE. HEGENRE

Echelle de ep° 2.lign: £chelle de 5 3 Lgn:

le Rossignol des bois le Rossignol de muraille Echelle de 4 F ? 10 Lg Echelle de 5 A 6 lag. K un Ne A. ©: KE, \T =

le Traquet le Motteux ou j? Cul-blanc

ordinaire

ceraridin del

PL.XV. | PASSEREAUX.

IVFFAMILLE. HE GENRE.

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la Fauvette de roseaux

Echelle de 3p° 9. Lgn Echelle de TP? Ya

la B ergeronette Jaune

Gerard del,

D’ OR NI T H O LOGE. 93

PLANCHE XV (rome 1).

Les quatre espèces figurées dans cette planche sont une continuation de celles que le troisième genre de la quatrième funille des passereaux renferme. Ce sont toujours des becs-fins qui, comme ceux des deux planches précédentes, ont pour caractères particuliers un bec en alêne, infiniment plus foible que celui des alouettes; des narines découyertes ; l’ongle du doigt postérieur courbé en arc, et pas plus long que le doigt. z

La première espèce est la FAUVITE DE ROsEAUX qui est à peu près de la grosseur de la linofte ; elle a cinq pouces six lignes de longueur totale, et neuf pouces de vol. Cette fauvette qui est de passage annuellement périodique en France, y arrive au printemps, et la quitte de bonne heure en automne. Elle se tient habituellement dans les roseaux elle fait son nid avec un art admirable; ce nid est fixé à deux ou trois de ces plantes par autant d’anneaux assez lâches pour laisser à ce petit édifice la facilité de glisser, en s’élevant du nœud inférieur jusqu'au nœud supérieur de ces végétaux , quand une crue d’eau vient atteindre le fond de ce nid qui est d’un tissu serré et assez épais, pour garantir la couvée des influences dangereuses de l'humidité.

La seconde espèce est le no1rezer. Cet oiseau, le plus petit de tous ceux qui habitent la France, puisqu'il n'a, de l'extrémité du bec à celle de la queue, que trois pouces six lignes de longueur , et six pouces de vol, y est constamment sédentaire, du moins dans certaines contrées montueuses de l’Empire. Le roitelet est surtout. remarquable par une espèce de couronne d’un jaune doré , qu'il porte sur la tête, laquelle, sans doute, lui a valu le nom pompeux roilelet ou petit roi des oiseaur. La construction de son nid est digne d’admi- ration ; il a une forme sphérique, ayant seulement une ouverture sur le côté ; ce nid est composé de mousse affermie et consolidée par des toiles d'araignées ; ses œufs qui ne sont gros que comme des pois, sont d'un blanc rose.

La troisième espèce estle rroeLopyTe, que l’on nomme improprement , et dans presque toute la France, il est constamment sédentaire, roitelet. Le troglodytle est ce petit oiseau à plumage de bécasse et à queue retroussée, que nous voyons pendant l'hiver dans nos buchers, y entrer et en sortir incessamment, comme aussi dans des trous de vieilles murailles. Il est, aprés le roitelet, le plus petit des oiseaux qui vivent parmi nous, puisqu'il n’a, du bout du bec à celui de la queue, que trois pouces neuf lignes de longueur, et six pouces de vol. Il est, avec le rouge-gorge, de tous nos hôtes emplumés , le plus curieux, et celui qui semble rechercher davantage compagnie de l'homme. Son nid est conformé comme celui du roitelet.

La quatrième espèce, enfin, est la BERGERONNETTE JAUNE, dont quelques individus passent avec nous la saison rigoureuse, quoique la masse de l’espèce abandonne notre climat aux appreches de lhiver, pour y revenir de bonne heure, au printemps. Cet-oiseau, que l’on voit particulièrement en automne, parmi les troupeaux de vaches et de moutons, au milieu desquels il se proméne avec une sorte de gravité, en hochant continuelle- ment la queue de haut en bas, est trés-susceptible d’être élevé en domest'cité, Sa longueur totale est de sept pouces et demi; sa queue seule a trois pouces neuf ligues : il se plait surtout sur le bord des ruisseaux et

sur les fumicrs des villages, dans lesquels il cherche des vers dont il se nourrit

94 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE.

PLANCHE/X VI (rome x)

Les trois premiers individus de cette planche sont de la cinquième famille des passereaux; le quatrième est seul de la sixième famille de cette même section.

Les caractères distinctifs des premiers , ainsi que de tous leurs congénères, consistent dans un bec très-court » comprimé horizontalement à sa base, et crochu à sa pointe, et dans l'ouverture de ce même bec qui est aussi large que la tête. |

Les caractères distinctifs des espèces de la sixiéme et dernière famille des passereaur , consistent au contraire, dans un bec tres-allongé, droit et fort dans certains genres, grêles et courbés en arc en en-bas dans d’autres, mais allant dans tous en décroisant insensiblement de la base à la pointe.

La cinquième famille est partagée en deux genres; le premier est celui des hirondelles, et le second celui des engoulevents. Les caractères particuliers au genre des hirondelles consistent dans une tête grosse et aplatie en dessus ; dans un cou court; dans des ailes longues ; des pieds peu élevés, dont le doigt extérieur est uni avec celui du milieu jusqu'a la premiere articulation, par une courte membrane (les martinets ont leurs quatre doigts dirigés en avant) et enfin dans une queue qui est fourchue dans presque toutes les espèces.

.Les caractères particuliers au genre des engoulevents consistent dans leur bec qui paroît encore plus court que celui des hirondelles ; il est accompagné, de chaque côté de la base de ses mandibules, de poils en forme de soies, dirigés d’arrièere en avant ; leurs yeux gros et saillans sont susceptibles d’être offusqués par le grand éclat du jour, et leurs pieds trés-courts sont souvent recouverts de plumes; ils ont les trois doigts antérieurs unis ensemble, jusqu'a la premiére articulation, par un rudiment de membrane, et enfin l’ongle qui termine celui du milieu est denté intérieurement comme une scie.

La première espèce du premier genfe de cette famille estl’H1RONDELLE DE CHEMINÉE, qui est chez nous de passage annuel; elle y arrive vers la fin d'avril ; elle fait son nid dans nos cheminées, avec de la terre humectée, qu’elle amalgame avec de la paille. Cet oiseau a six pouces et demi de longueur; du bout du bec à celui de la queue, etun pied de vol.

La seconde espèce de ce même genre est le manriwer Noir, dont les quatre doigts sont, comme nous l'avons dit, dirigés en avant. Celui-ci est la dernière des hirondelles qui arrivent dans nos contrées : sa longueur totale est desept pouces dix lignes, et son vol de quinze pouces, Ce martinet niche dans les vieux bâtimens, dans les clochers et dans les tours antiques: il ne peut se poser à terre.

Le troisieme individu de cette planche est l'ENGOULEVENT qui est du second genre de la cinquième famille des passereaut. Il a dix pouces et demi de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et un pied neuf pouces de vol. Cet oiseau arrive chez nous, tous les ans, vers le mois de mai, et nous quitte au commencement de septembre: il niche à terre, ét ne chasse qu'aux erépuscules du soir et du matin.

Le quatrième individu de cette planche enfin est la sirmrre; laquelle est du premier genre de la sixième et dernière famille dés passereaux : les oiseaux de ce genre ontle bec droit, allongé en forme de coin; un peu renflé en dessus et en dessous vers sa pointe; les deux mandibules sont à peu près d'égale longueur; elles se terminent en une pointe mousse, qui est conune coupée carrément ; leurs picds sont courts et musculeux ; celui du milieu de leurs trois doigts antérieurs est uni avec l'extérieur par une membrane qui ne s'étend que jusqu’à la première articulation. La silelle demeure constamment parmi nous ; elle a prés de six pouces de longueur, et neuf pouces de vol; elle pond dans un trou d'arbre contre le tronc et les branches duquel elle

grimpe à la manière des pics.

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D'ORNITHOLOGIE | d | PLANCHE XVII (rouE 4):

Cerre planche, la dernière de celles qui correspondent au premier volume de cet anse hr ni mie individus de genres différens; ils appartiennent néanmoins tous à la sixième et dermere famille de la section des passereaur. On trouve les caractères généraux de cette famille dans l'explication de Ja planche précédente ils ont été exprimés à l’occasion du quatrième individu qu'elle renferme, et qui est de cette même famille.

Le second genre de cette dernière famille des passereaux qui est celui des grimpereaut , offre pour caractères particuliers aux espèces qui en dépendent , un bec long, grêle, effilé, un peu courbé en arc en en-bas, et allant en diminuant de la base à la pointe laquelle est trés-aiguë ; des pieds courts, terminés par des ongles cro- chus et acérés qui leur donnent la facilité de grimper au tronc des arbres contre les murailles ; et enfin la réunion di doigt du milieu avec l’extérieur jusqu’à la première articulation seulement par un rudiment de mem- brane.

L'espèce de ce genre figurée ici est le GRIMPEREAU DE MurAILLE. Cet oiseau , peu commun en France, si ce n’est dans la ci-devant Lorraine allemande, a, de l'extrémité du bec à celle de la queue, sept pouces de longueur , et onze de vol.

Le troisième genre est celui des huppes dont les caractères particuliers consistent dans un bec menu, filé, un peu courbé en arc en en-bas ; dans l’ornement de leur tête surmontée d’une huppe longitudinale, laquelle est composée d’un double rang de plumes qui s'étendent de la base du bec jusqu'à l'occiput, et que l’uiseau relève à volonté; daus des pieds courts, et enfin dans la réunion du doigt du milieu avec l'extérieur, jusqu’à la première articulation par une courte membrane.

La seule espèce de mure qui se trouve en France, y arrive un peu tard au printemps, et en repart dés la fin de l'été; elle y niche dans.un trou d'arbre sans autre préparation que la vermoülure sur laquelle la femelle pond quelquefois sept œufs, après avoir seulement gratté cette poussière avec ses pieds. La longueur totale de cet oiseau est de onze pouces, et son vol de dix-sept.

Le quatrième genre est celui des guépiers, dont le bec est conformé éomme celui des huppes, avec cette dif- férerce néanmoins qu’il est sensiblement plus large et plus fort à la base; leurs pieds sont également courts, mais le doigt du milieu des trois antérieurs, est uni avec l'extérieur, jusqu’à la premiere articulation, par une foible membrane, et avec l'extérieur par une autre! membrane qui s'étend de la base jusqu'a l’origine des ongles ; d’ailleurs les deux pennes, intermédiaires de la queue, qui términe en pointe, sont bien plus longues que les latérales.

Une seule espèce de cegenre paroît, et encore fort raremént, en France, à l'époque de la fin de n'ai, c’est le cuêrien p’eurOrE; il n'y fait qu'un séjour très-momentané, Cetoïiseau, qui est à peu prés de la taille du mauvis ; quoique, plus svelte que lui, a du bout du bec à celui de la queue, dix à onze pouces de longueur, et dix sept pouces de vol.

Le cinquième et dernier genre enfin de-la sixième famille des grimpereaur, qui est celle qui, comme on Ja dit plus haut, termine le prewier volume de cet ouvrage, conrprend les martins pécheurs, lesquels présentent pour caractères particuliers une tête grosse; un cou court;-un béc long, droit, pointu et comiprimé par les côtés; des pieds fort courts, dont celui du milieu des trois doigts antérieurs est étroitement üni avec l'extérieur jusqu’à la troisième articulation, de manière lque cvs deux doigts ainsi réunis semblent n’en former qu’un trés-large ; le même doigt intermédiaire est de plus uni au doigt intérieur, qui est le plus court de tous, jusqu'à la pre- miére articulation seulement.

On ne trouve également,en France qu'une seule espèce ce genre de ; c'éstilé martin-rfcHeur »'eurorr:il y est constamment sédentaire ; il, niche sur la rive des eaux, dans des trous creusés par lés rats ou par les hirondelles de rivage ; sa ponte est au moins de six œufs. La longueur de cet ofseau, mesuré du bout du bee, qui‘a deux

pouces d’étendue, à celui de la queue, est de six pouces neuf lignes, et son vol de dix pouces deux lignes,

96 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XVAIÉ (rome 11).

Nora. La troisième section de: l’ordre des fissipèdes proprément dits renferme les oiseaux grimpeurs qui excellent dans cet exercice: aussi la nature, en les formant, a donné à ous des pieds courts puissamment mus- culés ; quatre doigts épais , forts ebnerveur, dont deux sont dirigés en avant , et deux en arrière, aw moyen des- quels ils peuvent s accrocher au tronc} comme: aux branches des arbres, soit en montant, soit en descendant. Tous

les grimpeurs ont les deux doigts antérieurs unis ensemble, et à leur base seulement, par une courte membrane.

Cette section ne contient que trois genres:

Le premier est celui des pics qui sont les grimpeurs par excellence. Leurs caractères distinctifs consistent dans une tête fort grosse; dans des muscles du cou, très-épais et très-forts; dans un bec droit, d’une substance com- pacte; dense et trés-solide : cet organe de la maslication est taillé en coin, carré à sa base, cannelé dans toute sa longueur et comme tronqué net à sa pointe ; Ja langue de ces oiseaux est ronde, armée, à son extrémité, de petites pointes courbées en arritre, et susceptible de s'étendre beaucoup ‘au delà du bec; enfin les pénnes de leur queue, qui, non- seulement sont étagées en coin, mais qui sont aussi trés-dures, três-roïdes et fléchies en dessous, leur servent,de point d'appui dans les diverses évolutions qu'ils exécutent en grimpant.

Le premier individu de cette planche , rest le p16) Norr , qui n'est pas également commun dans toutes les parties de la France; il est néanmoins constamment sédentaire dans celles qu’il habite. Cet oiseau a , de l'extrémité du bec à celle de la queue, seize à dix-huit pouces de longueur, et deux pieds quelques pouces de vol. Il pond dans le trou d’un arbre qu’il a pratiqué à coups de bec, deux ou trois œufs parfaitement blancs.

Le second individu du même genre est l'ÉPEICHE le rrc vaniéaCelui-ci qui se trouve danspresque toutes les forêts de l'Empire, on le rencontre en toutes les saisons, est bien plus commun que le pic noir ; il niche, comme lui, dans un trou d’arbre qu'il s’est creusé de même à coups de beci‘La longueur itotale de ce pic est de huit à neuf pouces; ila treize à quatorze pouces de vol.

Le second geure est celui des orcols, qui ont pour caractères distinctifs un bec court, quatre doigts dont deux sont dirigés en avant et deux en arrière ; une langue longue, extensible et vermiforme comme celle des pré cédens; et enfin une queue. dont les pennes; au lieu d’être roides, comme les leurs, sont au contraire flexibles.

La seule espèce de ce genre que l’on,trouve en France, et elle n’est que de passage périodique chaque année , depuis le printemps jusqu'à la fin de l'été, estle ToncoL ORDINAIRE, qui est ici figuré. Cet oiseau, qui n’est guére plus gros qu'une alouette, a six pouces et deini de longueur du bout du bec à celui de la queue, et neuf pouces six lignes de vol. Quoiqu'il ait deux doigts en avant et deux en arrière, comme les pics, néanmoins il ne grimpe pas Comme EUX AUX arbres. La femelle pond dans un trou d'arbre qu’elle rencontre tout fabriqué, huit à dix œufs d’un blanc d'ivoire, sans autre préparation de nid que la vermoulure de ce trou.

Le troisième genre est celuï des coucous, dont on a représenté ici la seule espèce qui, chaque année, arrive

ehez nous au mois de mai , et nous quitte en septembre : cette espèce est le coucou onpiNarre, dont les caractères

consistent dans un bec médiocrement long, très-peu arqué, arrondi à sa base qui est surmontée d’un rebord saillant

lequel entoure les narines, et qui a sa pointe un peu fléchie en en-bas. La langue de cet oiseau est, comme celle des espèces des deux genres précédens, longue; vermiforme et extensible ; ila, comme elles, deux doigts en avant et deux en arrière, avec une queue carrée. *

Le coucou qui a treize à quatorze pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et vingt-deux pouces et demi de vol, ne construit point de nid; sa femelle va pondre dans celui d’un petit oiseau son œuf ou ses œufs qui sont parfaitement ronds, à coque très-fragile et d’un blanc sale marqué de points rougeûtres et

de quelques lignes noires ; le coucou femelle abandonne ainsi à une mère étrangère le soin de sa progéniture

PLAT: OISEAUX GRIMPEURS

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D'ORNITHOLOGIE. 07

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PLANCHE XIX (rome 11).

Nora. Cette quatrième et dernière section de l’ordre des oïseaux fissipèdes proprement dits renferme les gallinacés , parmi lesquels nous avons pris tous nos oiseaux de basse-cour : ce sont presque tous des animaux à vol pesant, mais dont la course es très-rapide. La plupartades espèces ont les pieds courts et armés, dans le môûle, d'un éperon plus ou moins pointu; leurs doigts, dentés sur les bords, sont réunis, à leur base, par une courte membrane; la mandibule supérieure de leur bec est légèrement arquée, et leurs narines sont recouvertes par une pièce charnue. La plupart d’entr'eux ont en outre des caroncules ou des appendices également charnus , soit au- tour de la base du bec, soit autour des yeux. Cette section est partagée en sept genres, dont un individu de chacun

d'eux au moins , est figuré dans ces trois planches XIX, XX et XXI.

Les caractères particuliers au premier genre, qui est celui des pigeons, consistent dans leur bec qui est droit, dont le bout de la mandibule supérieure est un peu renflé et courbé; et dans leurs narines à demi couvertes d’une membrane épaisse et molle.

La premiere espèce dece genre est le B1SET , Ou PIGEON FUYARD OU DOMESTIQUE, qui, Chaque année, nous arrive, en troupes nombreuses, des régions du midi, dés le mois de février, et nous quitte à la fin d'octobre. Durant le temps que cet oiseau passe avec nous, il se tient dans la solitude la plus reculée des forêts, ou parmi les rochers arides, dans les fissures desquels il établit son nid, ou bien dans un creux d'arbre; la femelle y pond deux fois deux œufs parfaitement blancs, et desquels il éclôt deux petits, dont l’un est ordinairement mâle et l'autre femelle. Le biset a quatorze pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et vingt- deux pouces de vol.

La seconde espèce de ce même genre est la TouRTERELLE, qui n’a de longueur totale, du bout du bec à celui de la queue, que onze pouces, et un pied huit pouces de vol : elle est également de passage annuel chez nous, elle arrive à la mi-mai, et en repart dès la fin de l’êté : elle se tient dans les bois comme le précédent; elle y construit son nid au sommet d’un arbre le plus élevé; elle le compose de bûchettes, et y pond deux œufs d’un blanc pur. Le mâle de l’une et l’autre de ces deux espèces partage alternativement avec sa femelle Le soin de FPincubation , comme le font tous ceux de ce genre. À

Le second genre est celui des tétras qui tous sont d’un naturel farouche et sauvage : leur forme est épaisse, et leur chair est recherchée comme un mets trés-délicat : ils ont tous au-dessus de l'œil un espace dégarni de plumes, lequel est revêtu d’une peau nue, ordinairement rouge. On a partagé ce genre en trois tribus dont les æarac- tères se tirent, soit de la nudité ou de la non-nudité du tarse, soit de la forme différente des appendices qui ac- compagnent leurs sourcils, soit enfin de la présence ou de l’absence d’un ergot à ce même tarse.

La premiére tribu de ce genre renferme ceux de ces oiseaux qui ont pour caractères distinctifs, un bec en cône courbé; un tarse garni de plumes ; point d’ergot et la queue pleine ou fourchue.

Deux espèces de cette tribu sont figurées dans cette planche; savoir, le craND coQ DE 8RUYÈRE ef la cé- zinorre. Le premier, qui est gros comme un paon; a, de l'extrémité du bec à celle de la queue, deux pieds neuf pouces de longueur, et trois pieds de vol. On ne trouve guères cet oiseau en France, si ce m'est sur les hautes montagnes des Alpes, et particulièrement sur celles des Vosges. La femelle, qui est seule chargée du soin de sa progéniture, pond de cinq à dix œufs blancs, tachetés de jaune, lesquels elle place sur la mousse dans un lieu sec ; sans aucune autre préparation de nid.

La seconde espèce, qui est un peu plus grosse que la perdrix grise, a quatorze pouces de longueur totale, et vingt-un pouces de vol: elle habite les mêmes contrées que la précédente; elle fait également son nid à terre parmi les touffes de bruyères ou sous des branches basses de coudrier; la femelle pond dans ce réduit, qui est fabriqué sans béaucoup d’apprêts, de quinze à vingt œufs un peu plus gros que ceux de pigeons ; ces deux espèces sout.Çonstamment sédentaires sur les montagnes que nous vénons d'indiquer. È

19

TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XX (rome 11).

Le premier individu de cette planche est de la deuxième tribu du deuxième genre de la section des gallinacés. Cette tribu renferme les oiseaux qui ont pour caractères particuliers un bec en cône courbé, une tête dénuée de membranes charnues, des sourcils rouges, des tarses nus, un ergot aux pieds du mäle et une queue trés-courte.

Ce premier individu, la seule espece de perdrix que l’on a figurée dans cet ouvrage , est la BARTAVELLE, que l'on ne rencontre guëeres que sur les hautes montagnes de nos départemens méridionaux, d’où elle descend dans la plaine à deux époques de l’année: la premiére, au printemps, pour y faire sa ponte, sans autre préparation de nid que quelques feuilles sèches, et quelques herhages sur lesquels elle dépose de huit à quinze œufs blancs, pointillés de rougeàtre , et à peu prés gros comme ceux d'une petite poule. La seconde époque elle quitte encore les montagnes pour descendre dans la plaine, est celle en automne l'intempérie de la saison l’oblige à venir y chercher un abri contre ses rigueurs, dans les bruyères et les broussailies des petits bois de ces terrains moins élevés. Cette perdrix est du double plus grosse que la perdrir rouge.

La deuxième espéce de cette planche est la cA1LLE, qui forme à elle seule la troisième tribu du deuxième genre de la section des gallinacés. Ses caractères particuliers consistent dans un bec en cône courbé ; dans une tête dénuée de membranes charnues; dans une tache nue et sans rouge, laquelle est placée derrière l'œil; dansunm tarse nu, et enfin dans une queue fort courte.

La caille, quin’est que de passage annuellement périodique en France, y fait sa ponte dans un petit enfoncement qu’elle a pratiqué en terre en la grattant avec ses pieds; elle le garnit d'herbes et de feuilles séches , sur lesquelles elle pond de quinze à vingt œufs, fort gros, eu égard à sa taille; is sont grisätres, mouchetés de brun. C’est. à la femelle seule que la nature a dévolu le soin pénible de l'incubation; son mâle qui est d'une inconstance outrée , ne prend aucune part à l'éducation de ses enfans, qui en naissant sont capables de courir et de chercher, en suivant leur mére, la nourriture qui leur convient. La caille a sept pouces six lignes de lorgueur, de l'extrémité

*

du bec à celle de la queue, et quatorze pouces de vol. Le troisième individu de cette planche est le PaoN oRDINAIRE, qui forme aussi à lui seul le troisième genre de

la section des gallinacés. Ce magnifique oiseau, originaire des Indes, est depuis long-temps naturalisé en France il propage son espèce; il a pour caractères particuliers et distinctifs un bec en cône courbé; une tête qui, ‘au lieu d'être garnie de membranes charnues, est ornée d’une superbe aigrette composée vingt-quatre plumes dont les somincts, épanouis en rond, offrent une espèce d'œil dans leur milieu. Ses pieds nus sont armés d’un ergot ou éperon , et les couvertures supérieures de sa queue, qui ont quelqu=fois plus de quatre pieds de longueur, sont terminées par un éparouissement au centre duquel on voit une tache dediverses couleurs , et que l’on a com- parée à un œil; elles sont susceptibles de se relever dans un plan vertical pour former ce que l’on appelle la roue. Le paon mâle est un oiseau polÿgame qui, lorsqu'il a acquis toute sa eroissance , a quelquefois quatre pieds de longueur, de l'extrémité du bec à celle des-couvertures supérieures de la queue ; la femelle; qui est infiniment plus petite, pond comme les potiles, sans préparation de nid, de huit à douze œufs blancs, tachetés de brun

et gros comme ceux du dindon. Le quatrième oiseau de cette planche, enfin, est le raisan' onninatre : il est du quatrième genre de la

section des gallinacés.

Originaire des Lords du Phaseen Asie, le faisan s'est depuis long-temps à demi domesticisé en France on ne l'élève gutres que daus des enceintes murées, au milieu des forêts, et auxquelles on a donné le nom de faisanderié. Cet oiseau, gros comme un coq ordinaire, a deux pieds dix pouces six lignes de longueur, mesuré de l'extrémité du bec a celle de la queue.

[l a pour caractères particuliers le bec en cône courbé; une tête dénuée de membranes; les joues dégarnies de plumes; une huppe soyeuse sur le sommet de la tête; les pieds nus, armés d'un ergot court et pointu dans le mâle seulement, et enfin une queue longue, terminée en pointe et dont les deux pennes du milieu recouvrent les latérales qui vonten diminuant de longueur, à mesure qu'elles sont plus extérieures. La femelle pond ordi nairement de douze à quinze œufs d’un gris verdàtre, maculés de petites taches brunes, et plus petits que ceux

de poule,

GALLINACÉS.

I GENRE. 2 Jhibu Zribu

Echelle LC TE ; Echelle de > pouce. le.

la Bartavelle

IEGENRE. à, IVEGENRE.

(! LA FRS

le Paon Ordmare le Faisan Ordmarre

Echelle de 8 prads 8 pouces d Lchelle de 2 pieds, 10 pr? 72 72

Cerardm del.

-

Pr.AXI GALLINACES.

GENRE NIF GENRE

ÆEchelle deep #

Echelle de 16 p°#

Re ere ME

L

le Dimdon VI. GENRE.

VIF GENRE .

la Grande Outarde Echale de13.p°

ÆEchelle de 18. pt

Cararde del

D'ORNITHOLOGIE. 09

PLANCHE XXI (rome n)

Les quatre individus de cette planche forment entre eux les trois derniers genres de la dernière secti»n des oiseaux fissipèdes proprement dits , qui est celle des gallinacés.

Le premier est la PINTADE, qui, quoiqu'originaire d'Afrique, s’est néanmoins naturalisée en Trance, et même dans les parties les plus septentrionales de ce vaste Empire, au point d'y propager son espèce, comme si elle étoit dans son pays natal. Cet oiseau qui forme à lui seul le cinquième genre des gallinacés indigènes de la France, présente pour caractères distinctifs et particuliers, un bec &n cône courbé ; une membrane charnue de chaque côté de l'ouverture de cet organe; une protubérance osseuse et conique qui s'élève, ense dirigeant en arrière, sur le sommet la tête ; une tête et un cou absolument dégarnis de plumes, ef n'offrant que quelques poils roides et noirs, disséminés en arrière de ces parties; et enfin des pieds nus , sans ergots, avec une queue &surte ct pendante.

La pinlade a, de longueur totale, prise du bout du bec à celui de la queue, vingt-deux pouces. La femelle pond dans nos contrées de quinze à dix-huit œufs, légèrement teintés de couleur de rose. Le peu d’attachement que cet oiseau montre pour sa progéniture, oblige les personnes qui veulent en conserver l'espèce, à en faire couver les œufs par une poule.

Le sixième genre de cette même section est composé du piNron et du coQ que l’on a réunis ensemble, et figurés de même dans cette planche , soit parce qu'ils sont l'un et l’autre les deux oiseaur étrangers les plus an- ciennement domestiques chez nous, soit parce qu'ils ont des caractères et des habitudes à peu près semblabies.

.. Tous deux ont les trois doigts antérieurs unis ensemble, jusqu’à la premiere articulation seulement, par une courte membrane qui les borde dans toute leur étendue, jusqu’à l'origine des orgles; leur bec est en cône courbé, et le mâle de l’une ét de l’autre espèce porte un ergot à chaque pied.

Quoique tous deux ayent le sommet de la tête dégarni de plumes, et surmonté d’une membrane charnué , cette partie néanmoins est recouverte, dans le dindon, de papilles et de inimélons charaus qui se répandent jusque sur le cou; il porte en outre à la base de sa mandibule supérieure une espèce de cône flasque et pendant, susceptible de s'étendre à la volonté de l'animal, jusque sur sa poitrine , au haut de laquelle le mâle seul porte use longue touffe de crins; il a aussi la faculté de relever, quand il lui plaît, et pour en former verticalement la roue , les grandes couvertures supérieures de sa queue, ce que ne peut, ou du moins ne fait jamais Ja femelle.

Les joues du coq sont, à la vérité, rues comme celles du dindon ; mais, au lieu de ce cône flasque que l'on remarque sur la base supérieure du bec de celui-ci, le cog; au contraire, a sur sommet de la tête, à partir de la racine de sa mandibule supérieure, uné crête charnue, droite , roide,;denutée à son bord supérieur, de cou- leur rouge, et qui s'étend jusqu'à l'occiput ; ou bien une huppe composée d'un plus ou moins grand nombre de plumes,: deux barbillons, de même nature que sa crête et de même couleur qu'elle, lui Pendent de chaque côté de la base inférieure du bec, et les pennes de sa queue forment deux plans verticaux adossés l’un contre l'autre, lesquels retombent en demi-cercle.

Ces deux oiseaux sont polygamess, et à leurs femelles seules est départi le soin de leur progéniture; elles poudent un grand nombre d’œufs, sans aucune préparation de nid; leurs petits, en naissant, sont en état de se pourvoir eux-mêmes de nourriture.

Le septième et dernier genre, enfin, des oiseaux fissipèdes proprement dits est celui des outanpes, dont on a figuré ici la grande espéce.

Leurs caractères distinetifs sont d'autant plus faciles à saisir, que non-seulement elles n’ont que trois doicts en avant, sans pouce ni ergot, et que ces mêmes doigts sont dénués de membranes, mais encore en ce que Ja partie ivférieure de leurs jambes , que l’on nomme improprement lesuisses, est dégarnie de plumes : leur bec d’ailleurs est conformé comme celui de tous les gallinacés.

La grande outaride a trois pieds de longuéur, du bout du bec à l'extrémité de la queue, et six pieds huit pouces de vol cu d'envergure. La ponteide cet oiseau, qui ne construit point de nid , consiste dans un nombre plus -ou moins considérable d'œufs qui sont gros comme ceux d’une oie ; leur couleur cst d'un brun olivâtre clair , marqué de taches d'un brun plus foncé.

100 T À BL EAU ÉLÉMENTAIRE

EEE

PLANCHE XXII (rome 11).

: ns : ; ; Nora. C'est à cette planche que commence l’ordre second de la classe des oiseaux : c’est celui des fissipèdes

de rivages. Ce sonf ceux qui, comme l’on sait, ne fréquentent que le bord des eaux, dans la Jfange desquelles ils passené la plus grande partie de leur vie à la recherche de pelits poissons, de reptiles, de vers et d'insectes aquatiques, dont ils font leur principale nourriture.

Lorsoue l'Ordonnateur suprême créa les oiseaux de cet ordre , il les conforma d’une maniere analogue au genre de vie qu'il leur destinoit ; il donna à la plupart, non-seulement des pieds fort élevés et un cou propor- tionné à la longueur de ces parties, mais il munit encore la base de leurs trois doigts antérieurs, de demi- membranes qui, en unissant ces doigts entr'eux , seulement jusqu’à la première articulation, les soutiennent sur la surface des terrains fangeux qu'ils parcourent sans y enfoncer. Il a fait plus en leurfaveur; il leur ta dégarni de plumes une partie plus ou moins considérable du bas de la jambe, que l’on nomme vulsairement et improprement la cuisse, afin qu'ils entrassent plus facilement dans l’eau sans mouiller leur plumage. C’est à ce dénuement de plumes au bas de leurs jambes que l’on reconnoit facilement les individus de cet ordre, que nous avons divisé en familles seulement, d’après la conformation différente du bec des oiseaux qui le composent.

La premitre famille, qui ne renferme que le seul genre des hérons, est composée de ceux de ces oiseaux qui ont le bec long, fort, épais à sa base, se terminant insensiblement en une pointe trés-aiguë ; les narines Tongues et étroites; le cou trés-allongé et peu recouvert de plumes sur le derrière ; le corps efflanqué et aplati sur les côtés; les ailes amples, convexes, et la queue fort courte,

Ce genre est divisé en trois tribus.

Dans la première, on trouve les hérons proprement, difs,,.donton a figuré ici quatre espèces. Leurs caractères particuliers consistent dans l’ongle du doigt dusmilieu!, qui est denté en scie sur son bord intérieur ; dans leurs yeux, entourés d'une peau nue, au centre de laquelle ik paroïssent comme implantés et dans la base même de ce bec; ce qui donne à ces animaux un air singulièrement stupide.

La premiere espèce est le HÉnoN commun, qui a quelquefois trois pieds de longueur, du bout du bec à celui de Ja queue; son vol est de cinq pieds, et la partie nue du bas de ses jambes est au moins de trois pouces.

Cet oiseau farouche, toujours errant et vagabond, vit constamment solitaire , sinon dans le moment de sa pariade, époque à laquelle il s’unit à une compagne pour le temps seul de la reproduction de son espèce : ils travaillent de concert l’un et l’autre à la construction de leur nid, qu'ils établissent à la cime d'un des arbres les plus élevés de la forêt; la femelle y pond quatre ou cinq œufs oblongs, d'un bleu verdâtre, sur lesquels on ne voit aucune tache.

La seconde espèce est l’arersrre. Ce héron, quoiqu’assez rare en France, y paroît néanmoins quelquefois ; il a dix-neuf pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et près de trois pieds de vol. Toute sa robe est d’un blanc de neige le plus éclatant : de chacune de ses épaules, il part des plumes d’une texture particulière , qui s'étendent jusqu'au-delà de la longueur de son corps : on les emploie à former de magnifiques pauaches ou aigretles ; et c'est de là, sans doute, que cet oiseau a pris le nom qu’il porte.

La troisieme espèce est le sLoNcros, qui est le plus petit des hérons : en effet, il n’est gueres plus gros qu'un rûle, n'ayant que treize pouces neuf lignes de longueur totale, et un pied sept pouces de vol: il est fort commun sur les petits étangs de montagnes des Vosges, il arrive des lacs de la Suisse pour y faire sa ponte.

La quatrieme espèce enfin est le crABIER GENTIL, qui se trouve dans toute l'Europe, sur les montagnes comme dans la plaine, le long du bord des eaux douces ou salées, vives ou dormantes , dans les régions chaudes comme dans les climats froids. Il a dix-neuf pouces de longueur, de l'extrémité du'bec à celle de la queue: et

deux pieds quatre pouces d'envergure.

PzXXII. OISEAUX DE RIVAGES-.

JE AMDDIE.. LT

- a Lchelle de 2 piéces 10. pou: Echelle de 19 :p°

le Blongios le Crabier gentil

: ; Echelle de18.p° 9. 4gn Echelle de 19.p°?

Cerar den del

P£.XX/ : = OISEAUX DE RIVAGES.

IFAMILLE. Le Tribu

Echelle de 2 pres ÿ, pou: Echelle de 20 pouces.

le Butor ordinaure

RTE = = = = la Cigogne blanche la Grue ordinaire Echelle de 3 pieds #, Zchelle de 4 pre)

Cerardin del.

D'ORNITHOLOGIE. 101

serrer

PLANCHE XXIII (rome 11).

:

: Les quatre individus de cette planche sont une suite du premier genre de la première famille des oiseaux fissipèdes de rivages.

Les deux premiers qu’elle représente, savoir , le butor et le bihoreau , sont encore de la première tribu , dont ils ont les caractères; et le troisième , la cigogne blanche, est de la seconde tribu de ce même genre.

Tous les oiseaux de cette seconde tribu ont pour caractères distinctifs un bec gros, long, pointu, droit et lisse; l'œil plus éloigné de la base du bec que ceux de la tribu précédente; ce qui leur donne un air beaucoup moins stupide : leur doigt du milieu est uni avec les deux de chaque côté par une courte membrane, et leurs ongles

sont.sans dentelures.

Le quatrième individu , enfin, qui est la grue ordinaire, est de la troisième tribu du genre des hérons : eet oiseau a pour caractéres généraux ,et particuliers un bec moins long que celui des espèces des tribus précé- ;. dentes ; ce bec d’ailléurs est plus droit; il est pointu, denté à son extrémité et lisse dans _ tout le reste de sa longueur ; une partie de sa tête est dénuée de plumes; les pennes de ses aïles, celles qui avoisinent le corps , sont

prolongées et reconrhéee en forme de lame de faulx, lesquelles se relèvent au dessus du croupion: le seul doigt du milieu est uni avec l'extérieur par une courte membrane, et les ongles sont sans dentelures.

Le suror qui habite les marais comme le bord de presque tous les étangs de la France est un oiseau aussi patient à attendre la proie qu’il guette qu'il est prévoyant pour son salut, et courageux dans sa défense, lors. qu'il ne peut plus fuir. Sa longueur, du bout du bec à l’extrémité de la queue, est de deux pieds cinq pouces, et son vol de troispieds dix pouces.

Le butor mâle est surtout remarquable par un son de voix particulier, fort, retentissant, et qui approche beaucoup du mugissement du taureau; on l’entend de très-loin, surtout pendant la nuit. Sa femelle établit son nid dans les roseaux ; -elle le construit de ces plantes sèches qu’elle amoncelle, et elle y pond quatre ou cinq œufs d’un gris verdâtre.

Le srHoneau est une autre espèce, toujours du genre des hérons, de moyenne taille. IL n’a que vingt pouces de longueur totale, et trois pieds deux pouces de vol; il est bien moins haut monté qu'aucun autre individu de ce genre : il se distingue de ses congénères-par les trois plumes longues et étroites qui, partant de som occiput , lui forment une sorte de huppe assez élégante. Cet oiseau n’est pas fort commun en France,

La ,cicoGnE s1ANCHE, quoique plus abondante chez nous, n’y est cependant qu’un oiseau d'un passage rapide pour la plupart des départemens intérieurs ; il semble qu'il ait choisi de préférence ceux du Haut et Bas-Rhin dans lesquels il vit, pour ainsi .dire, à demi domeésticisé. C'est qu'il établit son nid sur le sommet de vieilles tours abandonnées, ou bien à la pointe de quelque clocher, ou sur le faite des cheminées des villes et des vil. lages, au haut desquelles on lui prépare un réduit commode pour sa ponte, qui est de deux et rarement de trois œufs, un peu moins gros que ceux de l’oie; ils sont d’un blanc jaunâtre, La cicogne a trois pieds et demi de lon- gueur du bout du bec à celui de la queue, et six pieds quelques pouces de vol.

Quoique la crue soit originaire des paÿs du Nord, elle visite cependant chaque année, et à des époques pé- riodiquement régulières, les contrées méridionales de l'empire français : c'est à ce moment qu’elle traverse par bandes quelquefois fort nombreuses, plusieurs de nos départemens intérieurs, sans cependant s'arrêter dans aucun, que le temps nécessaire pour y prendre à la hâte un peu de nourriture. Cet oiseau, un des plus

grands qui paroissent chez nous, a au moins quatre pieds de longueur, du bout du bec à celui de la queue, et une envergure proporlionnée à cette dimension,

1 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XXIV (rome un)

Ox a figuré dans cette planche quatre individus dont le premier est de la deuxième famille de l’ordre dés oiseaux fissipèdes de rivages , lequel ne renferme que cette seule espèce indigène de la France : les trois autres ap- partiennent à la troisième famille de ce même ordre.

‘Le premier de ces individus présente pour caractères généraux et particuliers un bec long et foible; äussi large à sa base que la tête : ce bec , qui est droit et aplati horizontalement dans toute sa longueur, se dilate en s’élargisssant à son extrémité, en une espèce de disque qui a la forme d’une sPATULE : ce qui a fait donner à cet oiseau le nom qu'il porte : ses trois doigts antérieurs sont réunis entr’eux par un rudiment de membrane dont ils” sont tous légèrement bordés; cette membrane ne s'étend pas entre les doigts au delà de leur première artieu- lation.

La classification de cet oiseau a été parmi les ornithologistes anciens l’objet d’une discussion que l'immortel Buf- fon a tranchée d’après la seule forme du bec de cet animal.

Quoique la spatule semble ne fréquenter que les bords de la mer, cependant elle s'échappe quelquefois dans l'intérieur de ce vaste Empire, elle ne séjourne, à la vérité, que très-instantanément.

Cet oiseau, qui est à peu prés gros comme le héron commun, a, de longueur totale, du bout du bec à celui de la queue, deux pieds huit pouces ; il niche sur les arbres les plus élevés des forêts qui avoisinent la mer.

Cinq genres partagent la troisième famille de cet ordre : les uns renferment les ni-cuuw+ qui ont le bec grêle, ordinairement rond, foible et plus moins 1+»$, les autres contiennent ceux de ces animaux qui ont ce même organe comprimé horizontalement , tantôt recourbé en en-haut, et d'autrefois en en-bas ; dans ceux-ci le bec est renflé par le bout, qui est uni ou raboteux, et dans ceux-là il est droit et comprimé sur les côtés.

Le premier genre de cette famille est celui de l’Avocrerte, laquelle est seule de ce genre : ses caractères généraux et particuliers consistent dans un bec grêle, rond, foible, long, un peu comprimé horizontalement et recourbé de manière que sa pointe regarde le ciel.

Quoique cet oiseau ait les trois doigts antérieurs unis ensemble par des membranes entières , on ne doit ce- pendant pas le ranger parmi les palmipèdes ; seulement il fait, sous ce rapport, une exception à la règle générale des fiscipèdes de rivages dont il a tous les autres caractères. D'ailleurs il nous suffit que les grands maîtres en or-

nithologie rangent cet oiseau parmi les Jfissipèdes de rivages , pour que nous ne nous permettions pas de le placer

ailleurs. L'avocette, qui paroît un oiseau exclusivemement propre aux rivages de nos côtes maritimes, s'en éloigne ce-

pendant quelquefois pour visiter momentanément l’intérieur de la France.

Elle est grosse à peu près comme le pluvier doré, ayant dix-sept pouces de longueur de l'extrémité du bec à celle de la queue. Salerne prétend qu’elle niche sur les côtes du ci-devant bas-Püitou.

Le deuxième genre de cette troisième famille renferme les PLuvIERS, qui n’ont tous que trois doigts en avant sans pouce en arrière. Ce genre se divise en trois tribus, d’après des caractères particuliers aux espèces que chacune de ces tribus renferme.

La première, par exemple, contient celles qui ont le bec grêle, droit, médiocrement long et u# peu renflé par le bout: leur doist extérieur est uni, à sa base , avec celui du milieu par une petite portion de membrane.

Deux espèces de cette tribu sont ici figurées : la premiere est le PLuvIER Doré, qui n’est que de passage dans l'intérieur de la France, seulement pendant la durée des pluies d'automne, et toujours on l'y voit en bandes nombreuses qui se tiennent dans les prairies basses et humides.

Cet oiseau est à peu près de la grosseur d’une tourterelle; sa longueur, du bout du bec à l'extrémité de la queue, est de dix pouces trois lignes, et son vol de dix-huit pouces huit lignes.

La seconde espèce de cette même tribu est le curenan», quiest plus petit que le pluvier doré; il n’a guère que huit pouces et demi de longueur, de la poirite du bec au bout de la queue; il ne paroît guëres, et c’est tou- jours assez rapidement, dans quelques départemens intérieurs, qu’au mois de mars et au commencement de sep- tembre, et toujours il s’y trouve en bandes assez nombreuses,

Pz-XXIV.

OISEAUX DE RIVAGES.

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le Vanneau ordinaire ne Tourne-pierre

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£ D'ORNITHOLOGIE 27 : 103

PLANCHE XXV (rome z1):

Les deux premiers individus de cette planche sont l’un et l’autre du deuxième genre de Jatroisième famille des oiseaux fissipèdes de rivages. \ dc ,

La première espèce est l’ÉCHASSE, qui forme à elle seule la RARE tribu de ce.genre. La seconde espèce est L'HUITRIER, qui est seul aussi dans la troisième tribu du même genre. |!

L'échâsse offre pour caractères particuliers un bec très-long,. cylindrique, courbé en en-bas et un peu renflé vers le bout; des jambes et des tarses grêles et fort élevés; enfin une courte membrane qui unit le doigt extérieur-avec celui du milieu, par leur base, jusqu’à la première articulation seulement.

Cet oiseau, qui est partout fort rare, se trouve néanmoins également sur toutes nos, côtes maritimes qu'il quitte

momentanément quelquelois pour se porter sur les marais de certains, départemens de l’intérieur. La longueur de l'échâsse, mesurée de l'extrémité .du bec_à celle de la queue, est de plus, d'un pied; elle a, vingt-sept pouces de vol. : Unbeclong, rétréci, terminé en coin et commé comprimé horizontalement entre les narines et son extrémité ; la pointe mousse de ce bec qui se dirige un peu vers le ciel; celui du milieu des trois doigts antérieurs, uni avec l'extérieur depuis sa base jusqu’à la première articulation seulement, et l'absence d’un pouce, sont les caractères particuliers à l'huitrier, qui, sans être plus Commun que le précédent sur nos. côtes maritimes, paroît néan- moins chaque année «ur celles des départemens de la Charente et de la Somme.

Cet oiseau, qui est de Ja:taille à peu pres d’une aorneille, a.seize Pouces-de longueur, du bout du bec à celui de la queue, et trente-un pouces six lignes de vol.

Des deux autres individus, que cette planche renferme; le VANNEAU oRDINAIRE est de la première tribu du troisième genre de la troisième famille , et le Tourne-r1ERRE est de la deuxième tribu du même genre,

-Le vanneau ordinaire apour caractères généraux et particuliers trois, doigts en avant avec un pouce en arrière , mais ce pouce est si court qu’il appuie.à peine contre terre en marchant; un bec droit et un peu renflé par le bout avec des narines fort petites : la base de ses doigts est garuie d'un rudiment de, membrane qui les unit en-

semble jusqu'à la première articulation seulement, Le vanneau est un oiseau de passage qui arrive dus nos contrées en bandes quelquefois fort nombreuses, dés

la fin d'avril.

La femelle pond trois ou quatre œufs d'un vert sombre, tachetés de brun; elle les dépose dans un foible en- foncement qu’elle a fabriqué sur un petit tertre élevé dans quelque prairie humide.

Cet oiseau, qui a dix-huit pouces, de longueur totale, et vingt-huit pouces de vol, nous abandonne lorsqu'à l’arrière-saison les premiers froids font disparaître les vers qui, s’enfonçant alors plus avant dans la terre » l'obligent d'aller ailleurs chercher sa nourriture, qui consiste uniquement dans ces animaux.

Les caractères généraux et particuliers au fourne-pierre, se tirent de la forme de son bec qui est comprimé horizontalement , épais à sa base, et allant en diminuant insensiblement yers sa pointe, qui est un peu courbée en en-haut ; la substance dont cet organe est composé est d’une nature de corne fort dure. Tous les doigts de cet oiseau sont séparés, et ne présentent entr'eux aucun vestige de membrane.

Le tourne-pierre ne fréquente que nos côtes maritimes ; il n’a de longueur, du bout du bec à celui de la queue, que huit pouces trois lignes, et quinze pouces et demi de vol.

On dit que sa femelle ne construit point de nid, qu’elle se contente seulement de gratter le sable des bords de la mer, dans lequel elle arrondit une petite excavation , et que elle pond ordinairement quatre œufs ver dâtres, tachetés de noir : telle est du moins, ajoute-t-on, son habitude en Amérique,

és | TABÉSEAU ÉLÉMEMDATRE

PLANCHE XXVWI(TonE!/rt)

Des quatre” individus figurés dans ‘cette ‘planche , le‘ premierh qui “eitle® comba#tänt paon-de mer, forme à lui seul la troisième tribu du troisième genre de la troisième famile des-‘oisezux de rivages: désio trois autres, savoir ; le cHétlièr ôrdinkirel, ne ordonne M maubèehe grise; sont de la’ quatrième tribu du même genre et de la même famille? JAN D 15 ro}

) IHB + EAXATI t Le coweArrantT PÂON-D*-mErR ärrive Châque année, dans le courant de mars 'ou d'avril, sur nos côtes

maritimes, il ne ‘séjéurne que deux mois'au plus ; il a pour caraclères distinctifs un bec aussi long que la

tête, un peu épais à sa base, légérément courbé en en-bas, et foiblement renflé vers sa pointe des carop- +

cules charñués erbissent ‘au printemps autour de la base du bec du'mäle, ainsi que sur le sommiét _ sa tête;

il lui vient de-plus!, à cette même époque, une espèce de fraise Composée de plumes longues, et d'une texture

particuhière ; autour de la gérge ; mais cet ornement passager ne dure que pendant ses’imours }'après. lesquels ill disparoit entièrement, ainsi que les caroncules, que les jouissances ont oblitérées. : 5

Cét oiseau est à peu prés'gros comme le ehevalier ordinaire ; mais il ést bien moins haut’ monté sur jambes. On dit qu'il niche sur les eôtes d'Angleterre. M ÉE a <

= ER ‘Le chévalier ordinaire! y l’alouette-de-mer * ordinaire ;‘ ainsi ‘que la maübèche grise , onf* pour 'caractérés

particuliers un bec menu, de longuëur inioyenne, droit} un pe iucliné en en-bas }obtus et lisse :'les deux

premiers onf une petite membrane entré chacun des’ doigts antérieurs, laquélle ne étend pas aü2délrtde la premiére articulation; lamaubèche-grisé n’a cêètté membrane qu'entre le doigt’ extérieur ‘et celui du milieu.

Le cHevarrER ORDINAIRE fréquente également les bords de la mer, comme ceux des rivieres, des lacs et des étangs de l'intérieur de la France. sn: He s tels b 5 Cet oiseau wa qu'un pied de”longueur, de l’extrémité du bec'à celle de la queue; son corps paroît beau- coup plus gros qu'il ne l'est en’ effet, parce qu'il est, cutime celui de’ ‘tous ses evngénèresl, _. garni de plumes. On prétend qu'il ne niche pas'en France: ; si 756 431 roû 9

J

L'ALOUETTE DE MER ORDINAIRE n’a rien de commun avec os des ie ds si ce n’est fille et SERRE 8 légers rapports dans les couleurs de son plumage. az G

Cet oiseau fait chaque année, au printemps et en automne, des apparitions de courte durée sur nos côtes : maritimes de la Somme, d’où il s’avance, et toujours en bandes nombreuses, fort avant dans l'intérieur des terres ; mais jamais il n’y fait un séjour de longue durée. . i à

La wiusèce en1se. Celle-ci se distingue des autres oiseaux de cette tribu, en ce que, comme nous venons de le dire, elle n’a pas, de même qu'eux, les trois doigts unis ensemble, ét à leur base seulement, par un rudiment de membrane : son seul doigt extérieur tient à celui du milieu par une petite membrane qui ne s'étend que jusqu’à la première articulation.

Cette maubèche, qui n’a que huit pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, ne se rencontre guéres que sur nos Côtes maritimes, elle n’est, comme toutes ses congénères ; que de passage qui dure peu. A

Quoique des ornithologistes recommandables assurent que cét oiseau interrompt son séjour sur les bords sablonneux de nos mers, pour aller visiter ceux de éertainés rivières ou de quelques étangs Tinitérieur de la! France , il est certain cependant qu'il ne paroit jamais sur ccux des hautes ef basses Vosges, quoique celles-ci

semblent être un séjour de délices pour la plupart des oiseaux des trois ordres de notre méthode ornithologique.

PL.XXFV1. OISEAUX DE RIVAGES.

[T° FAMILLE. IE GENRE.

0 * Tribu | 2 Tribu

Echulle de 10 ph Échelle den pouce

Re SE = E le Combatant ou Paon de Mer 16 Chevalier Ordmaire Tribu ; = Echelle de 7 p°3 Lg: Echelle de # VICTE

2— 0)

1 Alouette de Mer Ordinare La Maubeche grise

Cerardm del.

Pz.XXVII.

Gerardm del .

OISEAUX DE RIVAGES..

HIFFAMILLE. INV* GENRE. :

1 Tribu Tribu

il Echelle de 7p' ay:

Echelle de 7 Ya /

la Barge Commune Tribu

la Perdrix de Mer Ordinaire

————— Evhelle de7-p F

Echelle de 12.p°

GX

D'ORNITHOLOGIE. 10

op

PLANCHE XXVIT (rome 11).

Lx quatrième genre de la troisième famille des oiseaux fissipèdes de rivages qui esttoujours celui des VE ; se partage en quatre tribus, soit d’après la forme du bec des CASE espèces que ce genre renferme 2 sous î DE la séparation ou l'union de leurs doigts entr’eux, par un rudiment de membrane. Nous avons figuré ici un individu de chacune de ces quätre tribus. À

Le caractère général des oiseaux qui composent le genre dont il est ici question consiste en ce que tous ont trois doigts en avant, de médiocre grandeur, avec un pouce en arrière : ce pouce, qui est composé de plusieurs articulations, est suflisamment long pour appuyer à terre dans la marche, et alors il se trouve de niveau avec les trois doigts antérieurs. sie

La premiére tribu de ce genre est celle des bécasses proprement dites, qui offrent pour caracteres particuliers un bec droit, menu, fort long, et dont le bout est obius et raboteux; des yeux gros, placés très à l'arrière de la tête et près de son sommet : aucune d'elles n’a de vestige de membrane entre les doigts.

La seule espéce de cette tribu, figurée dans cette planche, est la Bécasse onpinaire que fout le monde connoît comme un oiseau périodiquement de passage,au printemps et en automne dans la plupart des dépar- temens de la France. C’est ordinairement sur la cime, ou sur le penchant des montagnes que, de bonne hèure, au printemps , il propage son espèce. Les montagnes des Vosges paroissent être du nombre de celles que les bécasses choisissent de préférence pour faire leur ponte, qui consiste en trois ou quatre œufs, à peu près gros comme ceux d'un pigeon de grosse race : ces œufs sont d’un fond gris roussâtre , ondés ct marbrés de noirâtre.

Quand au moment de l’arrivée de ces oiseaur, au mois de mars, dans les Vosges, les montagnes de ces contrées sont encore couvertes de neige, la femelle , qui est alors pressée par le besoin de pondre, fait son nid; sans beaucoup d'art ni de préparation, dans les bois de la plaine de ce département.

Les oiseaux de la deuxième tribu de ce genre sont les barges, dont les caracteres particuliers consistent en un bec grêle, cylindrique, deux fois plus long que la tête, et plutôt recourbé en en-haut que droit ; le bout de sa mandibule supérieure est obtus et lisse, et le doigt extérieur est uni, à sa base seulement, avec celui du milieu, par une petite portion de membrane.

La BaRGE COMMUNE a quinze pouces et demi de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue; elle est, comme toutes celles de sa tribu, un oiseau de passage , en automne seulement. Quoique les barges paroissent préférer la grève limoneuse de nos côtes maritimes, cependant il s’en échappe quelquefois , à cette époque, qui se répandent assez avant dans l’intérieur de la France.

La troisième tribu du genre des bécasses ne renferme que le courris onDINAIRE qui est gros comme un chapon de moyenne taille; il habite de préférence la grève de nos.côtes maritimes.

Il a pour caractères particuliers un bec long de cinq ou six pouces. Ce bec est d’une substance si foible qu'il p’a presque point de consistance ; il est longitudinalement silloné de rainures, arqué en en-bas, et terminé par une pointe mousse ; le doigt extérieur seulement est uni avec celui du milieu par une petite membrane qui ne s’étend que de la base jusqu’à la première articulation.

Les oiseaux de rivages, enfin, qui composent la quatrième tribu du genre des bécasses, présentent pour caractères particuliers un bec court, convexe dans toute sa longueur, comprimé sur les côtés, et terminé par une pointe aiguë qui est dirigée en en-bas; leur doigt extérieur est uni par une courte membrane, avec celui du milieu, dont l’ongle qui le termine est marqué d’une arête dentée en forme de scie.

Des trois espèces de perdrix de mer que cette tribu renferme, et qui sont indigènes de la France, nous avons

cru qu'il étoit suffisant pour donner une idée de leur port, ainsi que de leurs caractères distinctifs, de figurer

dans cette planche la seule PEerDRIX DE MER oRpiNaAire. Cet oiseau, qui n’a rien de commun avec ce gallinacé

terrestre que le nom, n’est guère plus gros que le pinson d’Ardennes ; il fréquente les bords sablonneux de plu- sieurs de nos côtes maritimes; et c'est de que quelques individus s’échappent instantanément sur ceux du Rhin, et quelquefois aussi, mais plus rarement, sur ceux de la Moselle , vers sa source,

à

106 TABLEAU) ÉLÉMENTAIRE

PL A N'OHBRSSNITL (eaux 5)

Ex partageant ce cinquième et dernier genre de la dernière famille des oiseau fissipèdes de rivages en troistribus, nous n'avons pas prétendu établir entre les animaux qu'elles renferment un ordre strictement régulier ; car la troisième de ces tribus, dans laquelle nous avons placé le merle d’eau, ne doit être considérée ici que comme provisoire, en attendant que des ornithologistes recommandables aient assigné à l'oiseau qu’elle contient son véritable rang dans l’ordre méthodique de la série de ces animaux.

Il n'est aucun des oiseaux de ce genre, qui est celui des râles, qui ail des habitudes semblables à celles. de ses congénères : les uns, comme le râle d’eau, se tiennent dans les joncs et les glaieuls des marécages ou des eaux Slagnantes : les autres, tels que la marouette, habitent les prairies basses et humides; d’autres, enfin , Comme le râle de terre, ne fréquentent que les prés élevés, ou bien les champs ensemencés de gros grains.

Ce n’est pas d’aprés les habitudes différentes de ces animaux que nous avons formé les diverses tribus qui les renferment, mais seulement d’après la grandeur respective de leur bec et de leurs doigts ; qui sont tous séparés les uns des autres, n'ayant entr’euX aucune apparence de membrane sensible.

La première tribu de ce genre contient ceux de ces oiseaux qui ont le bec pointu, médiocrement long, et dont le bout se dirige un peu en en-bas ; les doigts de grandeur médiocre; le .corps comprimé par les côtés, et la tête petite. Tels sont le RALE DE TERRE OU DE GENËÊT et la MAROUEITE, figurés l’un et l’autre dans cette planche. Ils sont tous deux de passage annuellement périodique en France, ils arrivent au printemps, et en partent en automne.

Le premier est un peu plus gres qu’une caille; son corps est beaucoup plus allongé que le sien; il est comme aplati par les côtés : cet oiseau a neuf pouces et demi de longueur, du bout du bec à l’extrémité de la queuë.

Sa femelle fait sa ponte dans un petit enfoncement qu'elle a pratiqué dans une prairie, en grattant la terre avee ses | pieds; elle y dépose sept ou huit œufs blancs , tachetés de rougeûtre : aussitôt que les petits sont éclos., ils courent dans l'herbe, comme les caiïlleteaux. =

La marouetie, qui est, à peu de chose près, de la même taille que le râle de genêt , fait dans les herbages aquatiques un nid qu'elle fabrique de roseaux entrelacés les uns dans les autres : ce nid, en forme de petite racelle, estamarré par plusieurs liens aux plantes qui l’avoisinent, de maniere a pouvoir s'élever ou s’abaisser suivant la crue des eaux. La femelle pond daïs cet édifice flottaut sept ou huit œufs d'un brun clair, mouchetés de la même couleur, mais beaucoup plus foncé.

La deuxième tribu de ce gerre ne renferme que la seule espèce du rRALE D’Eau , indigène de la France, dans les marais de laquelle elle àrrive au printemps; elle y fait sa ponte, composée de sept ou huit œufs jaunâtres tachetés de bru , et nous quitte en automne:

Les caractères particuliers à cet oiseau consistent dans un bec plus allongé que celui des précédens, lequel est oblus et comme reuflé vers sa pointe ; dans des doigis sensibleinent plus longs que les leurs, et tous séparés entr'eux ; ct enfin daus la forme de son corps, comprüuné par les côtés, et äans celle de sa tête qui est petite. La longueur totale du râle d'eau, mesuré du bout du bec à l'extrémité de la queue, est de neuf pouces trois lignes.

La troisième tribu de ce dernier genre des fissipèdes de rivages n’est ici placée que provisoirement, comme

- nous vereus: de le dire : elle ne rerferme que le seul mence D'EAU, qui a pour caractères particuliers un bec grêle, eflilé, de médiocre grandeur; le corps pleir et arroûdi ; les jambes garnies de plumes jusqu'au calcaneum , et tous.les doigts séparés tes uns des autres, sans la moindre apparence de membrane qui les unisse entr'eux, à

leur base.

Le merle d'eau est un oiseau qui n’est pas fort commun en France : on ne le trouve guëres que dans les montagnes-des Vosges il est constamment sédentaire. IL paroit que la préférence qu'il donne a ces char- mantes contrées ne vient que du silence et de la tranquillité qui y règnent, et surtout de la limpidité des eaux de sources vives, dont la transparence lui perniet d’apercevoir sur le sable graniteux de leur fond, les petites fruiles et les insectes aquatiques dont il fait sa nourriture principale.

Une particularité digne de fixer l'attention des ornithologistes, et que nous croyons exclusivement propre au merle d’eau , est celle, non-senlement de plonger au fond de ce fluide pour y saisir sa proie, mais de marcher sur les cailloux argentés de son lit, comme il le feroit sur la grève de sa rive, et de s'y tenir ainsi pendant plus d'une minute. ! . - ds

Cet oiseau, qui a sept pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, vit toujours solitaire ; il ne forme de société avec la Compagne qu'il s'est choisie, que durant le temps qui est strictement nécessaire à la propagation de son espèce. A cette époque , ils chercheut ensemble un trou creusé sur le bord de quelque ruisseau ; et lersqu'ils n’en rencontrent point qui leur convienne, ils s'emparent d'une fissure de rocher ou de rouraille qu'ils garnissent, sans art et sans apprêt, de quelques plantes graminées sèches et de quelques autres matiéres moilettes sur lesquelles la feielle pond quatre ou einq œufs d'un blauc de neige le plus pur. Le nombre

de ces ciseaux est très-cousidérable dans les moutagnes des Vosges.

P£.XX MN. OISEAUX DE RIVAGES.

UIFAMILLE. VÉGENRE. 2* Tribu

Echele de op? #1. , Echelle de 9

HN | NN Se

NE Rale de genet la Marouette Tribu. Tribu.

le Merle d'eau

Echelle de 9: 8. Lg: Echelle de TP

Cerardin del

NAT HR + (UE Tr

PL.AXIX.,

OISEAUX PALMIPEDES NAGEURS. :

TFAMILLE. IGENRE. IFGENRE. E chelle d7 Fr* 3 L7 7777750

la Foulque ou Morelle ordinaire

IH°GENRE.

rer 4 le Grebe Commun le Caflagneux de rinieres —————— Echelle de 21 p*! 3. Lgn: £rchkelle de o.p°

Cerardn del.

EAN

PAR | Ju + CAN CR = 20

D’'ORNITHIOL O GIE. 107

PLANCHE XXTX"*(TomME 11).

Nora. Dans toutes les planches précédentes , nous n'avons vu que des oiseaux qui fréquentent la ferre ou l'air pour y chercher leur nourrilure. Nous y en avons remarqué d'autres qui ne peuvent la rencontrer que sur les bords fangeux des rivières ou des étangs. Ceux, au contraire, dont cette planche et les suivantes représentent quelques espèces, ont reçu en partage, des mains de l'Artiste éternel, loute la surface de l'onde, sur ct au fond de laquelle ils trouvent sans beaucoup de peine des alimens en abondance : il leur à donné pour cette fin, en les créant, des pieds palmés ou garnis de membranes qui faciutassent leurs exercices ; et c’est d'après lu conformation de ces espèces de rames , qu'on a nommé ces oiseaux palmipédes ou nageurs. Ils forment le troisième

et dernier ordre de notre méthode.

Les oiseaux que renferme la première famille des palmipèdes , et qui tiennent presqu'autant à ceux de rivages qu'aux nageurs, puisqu'ils ont, comme les premiers, une partie de la jambe, au-dessus du genou, dégarnie de plumes , et que, comme eux, ils sont montés sur des tarses fort élevés, ont tous les doigts entièrement garnis , soit de membranes simples, soit de membranes festonnées, au moyen desquelles ils peuvent nager et plonger parfaitement bien ; avantage que n'ont pas les oiseaux de rivages, qui ne peuvent tout au plus qu'’entrer dans l'eau jusqu’à un peu au-dessus du genou. +

Cette première famille des palmipèdes est composée de trois genres. urs

Le premier est celui des poules d'eau, qui présentent pour caractères distinctifs trois doigts en avant et un en arrrière , tous séparés les uns des autres dés leur origine, mais garuis dans toute leur longueur et de chaque côté, d'une membrané étroite, laquelle cepeidant est suflisante pour faire de ces oiseaux de bons nageurs , et surtout d’excellens plongeurs. Ils ont le bec droit et pointu, comprimé par les côtés, et surmonté à sa base d'une plaque nue, cartilagineuse et.ordinairement blanche, qui, de ce poiut, se dirige eu asrière-et leur couvre le front.

L'espèce dece genre que nous avons fait figurer ici, est la PouLE D'EAU PROPREMENT DITE, qui est à peu prés de la grosseur, d'un pigeon ordinaire , ayant quatorze pouces six lignes de longueur totale, et un pied sept pouces de vol. Les membranes qui entourent ses äGoigts sont peu larges, séparées l’une de l'autre ; et sans la moindre apparence de festons. Son bec est conformé comme nous venons de Le dire plus haut.

Ce petit! palmipède,: qui ne se rencontre que durant l'été, sur quelques étangs et sur certaines rivitres de la plupart des départemens de la France, est constamment sédentaire sur ceux des moutagnes des Vosges ; il y construit son nid avec des jones et des roseaux, qui paroissent être amoncelés sans ordre, et qui flottent sure la surface de l’eau. La femelle y pond, trois fois par an, sept à huit œufs blancs, irrégulierement tachés de brun rougeàtre. s

Le deuxième genre est celui des foulques ou morelles. Celle qui est ici figurée est la FOULQUE ou MORELLE ORDINAIRE, qui est à peu prés de la taille d’une petite poule. Les membranes qui enveloppent tout le tour deses doigts, sont larges, séparées lune de l’autre, et découpées en festons très-apparens ; son bec est conformé comme celui de la poule-d'eau : elle en diffère cependant en ce que-sa plaque frontale s'avance davan- tage vers l’occiput. Elle est presque constamment sédentaire aussi sur les lacs et sur les étangs des montagnes des Voszes. C'est que, dés le mois de mars, elle s’apparie, et qu’elle construit un nid surune grosse touffe de roseaux flottans : la femelle y poud de quinze à dix-huit œufs aussi gros que ceux’ de poules, et dont la robe est d’üu blanc sale.

Le troisième genre est celui des grébes, dont nous avons fait représenter dans cette planche deux espèces; savoir, le crÊBE commun et le GRÊPE cASTacnN Eux De RIVIÈRE. L'un et l’autre ont le corps allongé. renflé en devant et déprimé en arrière ; leur cou est fort long, eu égard à leur taille ; leur bec est droit et pointu ; sa base est dénuée de cette plaque cartilagineuse qui se voit chez les précédens , et leur froat est recouvert entiérement de plumes courtes et d’une texture fine : ils ont les pieds courts et placés fort à l'arrière du corps; chacun de leurs doigts est garni de larges membranes fendues, mais qui ne sont nullement festonnées.

Le grebe commun est un peu plus gros que la foulque ; :1 a près de vingt pouces de longueur, de l'extrémité du bec à celle de son apparence de queue. Quoique cet oiseau visite, chaque année, plusieurs contrées de la France, il est néanmoins presque certain qu'il ne niche dans aucune.

Le castagneux de rwière sg trouve en toutes saisons sur la plupart des eaux tranquilles de la France AC : constamment sur celies des Vosges : il est bien moins gros que le grebe commun, puisqu'il n’a que neuf pouces de longueur, du bout du bec au croupion. Sa femelle construit son nid de roseaux et dans les roseaux; il flotte sur l'eau, et elle y pond de huit à dix œufs qui ressemblent assez à ceux de Ja perdrix grise. |

108 . TABBEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XXX (roue 11)

De tous les oiseaux nageurs, aucun n’est aussi complétement palmé que les espèces du genre dort cette planche offre quatre individus de la deuxième famille des palmipèdes.

Les caractères généraux qui constituent ce genre unique consistent en ce que les quatre doigts de tous les oiseaux qu'il renferme, sont unis et liés ensemble par une seule et même membrane. z

Les caractères particuliers aux espèces se tirent de la forme de leur bec qui , dans les unes , telles que le pélican ordinaire et le pélican brun, est allongé ; aplati en dessus, dénué de plumes à sa base, et revêtu d’une peau nue ; de la présence d’une sorte de sac membraneux et extensible dont ces oiseaux sont pourvus, et qui règne le long de leur mandibule inférieure, à deux pouces près de son extrémité jusque sous la gorge ; et enfin du croc très-fort, qui termine leur mandibule supérieure.

Les aütres espèces du même genre, telles que le cormoran et le fou de Bassan, outre qu’elles ont le bec sen- siblement plus court, l'ont encore crochu par le bout : leur queue d'ailleurs est beaucoup plus longue que dans les espèces précédentes, et elle est roïde et inégale.

Le PÉLICAN ORDINAIRE, quoique plus grand que le cygne, a cependant les jambes beaucoup plus courtes que ui; sa longueur la plus commune est de cinq pieds quelques pouces, et son envergure de onze pieds au moins.

Le climat habituel de ce palmipède est celui des régions les plus chaudes; néanmoins il semble ne pas se déplaire sur les bords méridionaux du Danube , d’où il se répand quelquefois jusque dans l’intérieur de la France.

Au rapport de Sonnerat et du père Labat, le péliean ordinaire, qui niche dans les îles d'Amérique, n’y cons- iruit point de nid; sa femelle se contente de gratter un peu:la terre sur le bord des eaux; et elle pond dans l'enfoncement qu’elle y à pratiqué avec ses pieds quatre ou cinq œufs, dont ces voyageurs n’indiquent pas la couleur.

Le réLican eruN habite les mêmes contrées que le précédent , etil est très-probable que, comme le prétend M. de Buffon, ce n’est que la même espéce plus jeune qui n’a point encore atteint le terme la couleur de son plumage sera parfaitement semblable à celle de ses ancêtres.

Le cormonan est à peu prés de la taille de l’oie domestique, ayant, du bout du bec à l'extrémité de la queue, deux pieds sept pouces et demi de longueur, et quatre pieds de vol.

Ce palmipède ne paroît pas régulièrement et à des époques périodiques sur nos côtes maritimes, et ce n’est jamais que par suite de quelque accident, qu’on le rencontre dans l'intérieur de la France. Il passe pour étre un des destructeurs les plus redoutables des habitans paisibles de l'onde.

Le roùu DE BAssan, qui, comme le précédent, ne paroît qu’à des époques toujours incertaines de l’année, sur nos plages maritimes, se tient habituellement sur les rochers qui bordent l'ile de Bassan dans le petit golfe d'Edimbourg : sa longueur totale est de soixante pouces, et il a cinq pieds trois pouces d'envergure. Tout son corps exhale une odeur fétide et pénétrante.

PL .XXX. OISEAUX PALMIPEDES NAGEURS.

IL FAMILLE. GENRE UNIQUE.

RE —————_— a Echelle de 2 piéds # Echelle de 2 ptéds zp° Eky

D

1e Pélican ordmarre 1e Pehcan brun

ee Echelle de 2: pieds 7pouc: Echelle de 2 pds 7: pouces.

le Cormoran le Fou de Bassan

j Cérardem del.

PLLIXXXT;: OISEAUX PALMIPEDES NACGEURS.

IT FAMILLE. IFGENRE.

Echelle de 7 F'2-kg # Echelle de 10

da grande Hirondelle de Mer Fab NC éenoreon l'Epouvantaïl

IEGENRE.

le Goeland à manteau gris la Mouette rieuse

ou le Grisard

Echelle de 2 #2 Echelle de15.

Cerardm del.

‘variés de taches noirâtres.

D'ORNITHOLOGIE. 109

PLANCHE XXXI (rome 11).

La troisième famille des palmipèdes renferme deux genres d'oiseaux nageurs qui, quoique de haute-mer, font néanmoins’ chaque année, des apparitions passagères sur nos côtes maritimes , et même jusque fort avant dans l'in- térieur des terres.

Ils ont tous pour caractères distinctifs, un bec sans dentelures ; le bas de la jambe dégarni de plumes; des pieds courts et trois doigts en avant, lesquels sont unis ensemble par une membrane entière, avec un pouce en arrière qui en est absolument séparé.

Le premier de ces genres, celui des hirondelles de mer, dont nous avons fait figurer ici deux espéces , offre pour caractères particuliers un beclong, droit, pointu , aplati par les côtés, et dont les deux mandibules sont d'égale longueur; des ailes fort longues , échancrées, et enfin une queue très-fourchue.

La première espèce est la GRANDE HIRONDELLE DF MER, le PIERRE GARRIN, qui est à peu prés de la grosseur du pigeon bisef, ayant quinze pouces, neuf lignes de longueur, de l'extrémité du bec à celle de la queue, et vingt-trois pouces de vol.

Cet oiseau arrive sur nos côtes maritimes dés le premier printemps, et à cette époque il fait des apparitions très-momentanées dans l’intérieur de certains départemens. C’est toujours sur le bord de la mer qu'il fait, à nud, sa ponte, laquelle consiste en deux ou trois œufs assez gros, de couleur grisâtre et teintés de vert.

La deuxième espèce est la GUIFETTE NOIRE L’ÉPOUVANTaIL que l’on rencontre fréquemment sur les côtes maritimes de la ci-devant province de Picardie ; c’est de la ‘qu’elle se répand dans plusieurs départemens de l'intérieur. Sa longueur totale prise du bout du bec à celui de la queue, est de dix pouces seulement. On pré- tend que, chaque année, on en rencontre quelques couples qui ont niché dans les roseaux de certains étangs des hautes et basses Vosges. Les œufs de ce petit palmipède sont au nombre de quatre ou cinq; ils sont d’un vert sale,

Le deuxième genre est celui des mauves dont les caractères particuliers consistent dans un bec comprimé par les côtés et tranchant sur ses bords; dans la mandibule supérieure qui est arquée, tandis que l'inférieure pré- sente en dessous et vers sa pointe un angle saïllant en dehors; dans une queue pleine ; dans des jambes élevées ef enfin dans les trois doigts antérieurs de leurs pieds qui sont réunis en une seule et même membrane avec un pouce en arriére, lequel est proportionnellement aussi court que les ailes de ces oiseaux sont longues.

Comme il pourroït régner de la confusion parmi les espèces que ce genre renferme, nous avons imaginé de nommer goëlands toutes les mauves dont la taille excede celle du canard ordinaire, et de réserver le nom de mouettes pour toutes celles qui sont au dessous de cette taille.

La première espèce figurée ici est donc le GoELAND A MANTEAU Genis ou le eRISARD qui, ordinairement à l’ar-

rière saison, est fort commun sur nos côtes maritimes. Tous les individus de cette famille sont des oiseaux

voraces et gloutons que la nature semble avoir projetés sur les rivages des mers afin de les purger de toute espèce d'immondices, dont la réunion ne manqueroïît pas de vicier l'atmosphère. Leur longueur, du bout du bec à l'extrémité de la queue, est de prés de deux pieds : ils ne nichent pas dans nos climats,

La seconde espèce est la mouerre n1Euse. Ce petit palmipède qui paroît en bien moindre nombre sur nos côtes maritimes que ses Congénères, est néanmoins un de ceux de cette famille qui abondent le plus dans l’in- térieur des terres au printemps et en automne, Sa longueur totale est de quinze pouces, et son vol de treize : il ne niche pas non plus chez nous.

18

110 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

| PLANCHE" XX FT CroME ‘11 ).

Tous les ciseaux compris dans la plus nombreuse famille des pa/mipèdes, qui est la quatrième de cet ordre, ont pour caractères généraux et distinctifs, un bec plus ou moins large, mais toujours denté comme une lime ; une langue épaisse et charnuc; quatre doigts dont les trois antérieurs sont joints ensemble par une membrane entière avec un pouce séparé : leurs ailes sont courtes, eu égard au volume de leur corps; tous enfin se tiennent habituel- Iement sur les eaux.

Cette immense famille n’est composée que de deux genres : le premier est celui des canards, et le deuxième, celui des harles. Nous avons consacré cette planche et la suivante au genre des canards : chacune d'elles re- présente quatre individus, ayant tous pour caractères particuliers, un bec plus ou moins large, plus ou moins épais, mais toujours convexe en dessus, aplati en dessous, obtus et terminé par un onglet ou croc : tous ont les jambes avancées vers le milieu du corps et plus courtes que lui, tous enfin ont une partie plus ou moins considérable de la jambe, au dessus du calcaneum , dégarnie de plumes.

Le premier individu de cette planche est le cyeNE nomestrQuE qui a, du bout du bec à l’extrémité de la queue, guatre pieds trois pouces et demi de longueur, et sept pieds trois pouces de vol : il niche en domesticité et sa ponte n’est composée que de six à sept œufs fort gros et parfaitement blancs.

Le second est l’o1E SAUVAGE qui ne paroît dans nos contrées qu’au commencement de l'hiver, et en repart au premier printemps pour aller faire sa ponte dans des régions plus septentrionales ; sa longueur, de l’extrémité du bec à celle de la queue, est de deux pieds huit pouces et demi, et son vol de cing pieds sept pouces.

Le troisième est le cANARD sAUVAGE, qui est originaire des contrées du Nord, vers lesquelles , après avoir passé avec nous l'hiver, il retourne au premier printemps pour y propager son espèce : néanmoins il nous en reste quel- ques couples qui nichent sur nos étangs ou dans nos forêts. Leur ponte est ordinairement de dix à dix-huit œufs un peu plus gros que ceux de poule; ils sont blancs, lavés d’une teinte verdâtre. Le canard sauvage a onz: pouces de longueur totale.

Enfin le quatrième individu de cette planche est le canarn soucuer, dont la longueur totale, du bout du bec à l'extrémité de la queue , est d’un pied sept pouces ; il est de même que le précédent, un oiseau de passagé qui ne nous visite qu’en hiver; il nous abandonne aussi au printemps pour aller nicher sur nos côtes mari- times dans des touffes de jones. Sa ponte consiste ordinairement en dix ou douze œufs d'un roux pâle et uniforme.

PL. XXXIT. OISEAUX PALMIPÈDES NAGEURS.

IVRATMIIBEE; IGENRE.

£Lchelle de 2 prés 2 pouc: V4, Echelle de 16° 347

le Cvrone domeflique

US,

le Canard fauvage É le Cardio ele

Echelle de 2 pou ÆEchelle de 2pP°1A:

Cerardm del

PL.XNXXIIL. OISEAUX PALMIPÉDES NAGEURS.

IV= FAMILLE. I: GENRE.

ÆEchelle de 15. Echelle de 12

L =

SES

le Morillon la petite Sarcelle

Echelle de 7 Echelle deg

Gerard del

D'ORNITHOLOGIE, 112 EE

PLANCHE XXXIII (rome 11).

Les quatre individus figurés dans cette planche, sont de la même famille et du même genre que ceux de la planche précédente : les caracteres généraux et particuliers des uns sont communs aux autres,

Le premier estla BERNACHE, à l’occasion de la naissance de laquelle , ainsi que de celle de la suivante, Les orni- thologistes anciens ont débité les fables les plus absurdes, dont nous avons rapporté (pag. 374 du second volume de cet ouvrage) quelques-unes de celles qui nous ont paru les plus diamétralement opposées au bon sens.

La bernache qui a près de deux pieds et demi de longueur, du bout du bec à l'extrémité de la queue, est ori- ginaire des contrées du Nord, elle propage son espéce : elle ne paroît guères sur nos côtes maritimes, d’où elle se répand quelquefois fort avant dans l’intérieur des terres, que lorsque les hivers sont d’une rigueur excessive.

La macreuse un peu plus grosse que le canard domestique, a prés de deux pieds de longueur, du bout. du bec à celui de la queue; son vol est de trois pieds moins quelque chose.

Ce palmipède , qui ne niche pas non plus en France, n’y paroïît , soit sur nos côtes maritimes , soit dans les dé-=

; partemens de l’intérieur, que dans les mêmes circonstances qui nous amènent la bernache. Son pays originaire est la Suède, la Norwège, la Russie, etc.

Le monizron, Ce joli petit canard de quatorze pouces de longueur sur vingt-cinq de vol, est un oiseau palmi- pêde ordinairement maritime que l'on rencontre néanmoins et même assez fréquemment sur plusieurs des rivières, des lacs ou des étangs de l’intérieur de l’empire francais.

La PeriTe sarCELLE, enfin , mesurée de l'extrémité du bec à celle de la queue, est de même longueur que le morillon; son vol est de vingt-deux pouces.

Cet oiseau demeure constamment parmi nous, du moins dans certains départemens, tels que celui des Vosges ; il niche sur nos étangs, il construit son nid de manière à ce que, posé sur leau, il soit susceptible de s'élever ou de s’abaisser selon sa crue : la femelle pond dans cet édifice: flottant de dix à douze œufs d’un blanc sale, légè- rement liserés et ponctués de brunâtre.

112 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE.

PLANCHE XXXI V (ToME ir).

Le deuxième genre de la quatrième famille des palmipèdes ou oiseaux nageurs, est celui des Harzes, dont cette planche offre trois espèces, qui toutes ont pour caractères particuliers le bec droit, presque cylindrique, étroit, onguiculé , et crochu à son extrémité; chacune des deux mandibules est garnie sur ses bords de dents incli- nées d'avant en arrière ; le bas de la jambe dégarni de plumes au-dessus du calcanéum ; elles ont enfin trois doigts en avant , liés ensemble par une seule et même membrane, avec un pouce libre et séparé.

La première espèce est le HARLE PROPREMENT Dir, qui est sensiblement plus gros que le canard sauvage , ayant vingt-six pouces de longueur, du bout du bec à l'extrémité de la queue, et cinquante neuf pouces de vol.

Cet oiseau, originaire des contrées les plus froides du Nord, ne paroît sur nos rivières , sur nos lacs ou nos étangs , que lorsque les hivers sont excessivement rigoureux : on les prend alors pour de très-petits oiseaur

_palrkipèdes ; parce qu'ils ont l'habitude de nager ayant le corps entièrement submergé, et qu'on n’aperçoit que leur tête hors de l’eau. -

La seconde éspèce est le HARLE HUPPÉ qui, quoiqu’originaire des régions glacées du Groënland , paroît néan- moins sur Certaines rivières et sur quelques lacs ou étangs de l’intérieur de la France, aux mêmes époques, et à raison des mêmes circonstances que nous venons d'indiquer pour le harle proprement dit. x

La troisième espèce de’ceigenre est HARLE pierre. Il est peu d'années la piette ne visite, au plus fort de l'hiver, la plupart des rivières, des lacs’et des étangs de l'empire français. Ce palmipède n’est pas plus gros que la sarcelle commune; il a seize pouces de longueur. de l'extrémité du bec à celle de la queue, et vingt-quatre de vol. Il est connu dans plusieurs départemens sous le nom vulgaire de religieuse.

La cinquième et dernière famille enfin des palmipèdes ou oiseaux nageurs, renferme ceux de ces animaux qui ont pour caractères généraux et distinctifs les jambes placées tout à rait à l'arrière du corps, presque entiè= rement cachées dans l'abdomen, et des ailes très-courtes.

Cette famille ne renferme: que le seul genre des plongeons, dont les caractères particuliers consistent dans la forme de leur bec, lequel est droit, pointu, comprimé par les côtés, et sans dentelures ; dans celle de leurs pieds qui sont déprimés et aplatis sur les faces latérales , et enfin dans leur queue peu apparente et presque nulle.

L'espèce figurée dans cette planche est le enaxn rLoneron qui est presque aussi gros qu'une oie; il a de l'extrémité du bec à celle des ongles, deux pieds sept pouces et demi de longueur, et trois pieds dix pouces

huit lignes de vol.

. . . # 2 = 2 T Cet oiseau, originaire des contrées helvétiques, s'échappe quelquefois sur les lacs et sur les étangs des Vosges; ses voisins, auxquels il fait des visites très-instantanées,

Pz.XXXIV.

OISEAUX PALMIPÈDES

:NAGEURS.

I. FAMILLE.

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Fig VI.

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D'ORNITHOLOCIE. TES

PLANCHE XXXV (arzas).

On a figuré dans celte planche deux objets qui concourent à faire admettre, sans danger, dans une collection saine, les peaux d'oiseaux et les nids de ces animaux avec leurs œufs vidés, quoique les uns ou les autres aient été auparavant infestés d'insectes destructeurs. «

Le premier de ces objets est une boîte ou coffre (fig. I) nouvellement inventé pour atteindre ce but; on en a représenté ici l’ensemble, sans en fixer les dimensions, parce qu’elles dépendent absolument de la volonté de celui qui le fait exécuter.

La base de ce coffre ou le parquet sur lequel sont placés les deux plateaux carrés, construits en fer blanc (EE), doit être formé de planches de chêne intimement et solidement unies ensemble au moyen de la colle forte, et par des bandes de boïs, clouées transversalement en dehors, afin que la chaleur excessive que l'exposition de cette boîte aux rayons ardens du soleil lui communique dans l'intérieur, n’y occasionne pas des fissures , ainsi qu'aux côtés (CC), lesquels doivent être également formés de planches de chêne, traitées de la même manière que celles qui établissent le plancher de ce coffre.

Ces mêmes côtés doivent avoir leur sommet incliné d’arrière en avant, et cette inclinaison doit être au moins de la moitié de la largeur du côté ou montant, c'est-à-dire que le derrière de ce montant doit être de la moitié de sa largeur, plus haut que le devant.

Le dessus de ce coffre doit être entiérement de feuilles de fer-blanc, soudées ensemble (A A A A), et solide- ment elouées sur la tranche extérieure des deux montans (CC); le devant de ce même coffre (BB BB) doit être également garni de feuilles de fer-blanc , aussi soudées ensemble comme dans la fig. IV (HHHH), que l'on cloue, de la même manière que-le dessus, sur la tranche antérieure du plancher et sur celle des deux montans, en sorte que les points (H HHH) de la fig. IV coïncident avec les points (BBBB) de la fig. I; ayant soin! de faire souder ensemble la partie inférieure ( AA}, fig. I, avec la partie supérieure (H H}) de la fig. IV.

Pour faciliter l'intelligence de cette nouvelle machine, on a gravé isolément (fig. IIT) un des deux plateaux carrés, de fer-blanc (E), muni de son rebord et de ses deux enceaux, lequel on place dans l'intérieur du coffre sur son plancher, et que l’on remplit, jusqu’à une certaine hauteur, l'un d'huile de pétrole, et l'autre d'huile daspic.

La fig. II est un chässis de bois formé de quatre liteaux (GG GG), unis par des mortaises, à chacun de leurs angles, pour former un carré égal à l'intérieur du coffre, contre les montans duquel on le soutient, sur deux tasseaux qui y sont cloués. Ce châssis doiît être percé d’une multitude de trous distans d’un pouce et demi l'un

de l’autre, à travers lesquels on lace une ficelle, dont on forme une espèce de rets (F) sur lequel on place un oiseau ou un nid que l’on a reconnu être infesté d'insectes destructeurs

On conçoit que ce coffre doit être clos, en arrière, par une porte (DD), laquelle doit être intimement adaptée aux deux montans, et le fermer aussi hermétiquement qu’il est possible.

La fig. V représente un tube de verre au moyen duquel on parvient à vider proprement les œufs que l'on veut conserver dans les nids ils ont été pondus. Ce tube est composé de trois parties: 1.° d'un corps sphé- rique, allongé en ovale vers les deux extrémités de son axe ( ABCDF), lequel est percé en (H et en O ) d'un trou dont le diamètre égale celui de la base des tubes (LO) et(NH); 2." d’un premier tube (LKO) dont l'extré- mité (L), que l’on met à la bouche , est du diamètre d’une plume à écrire : ce tube est percé d'un trou dans toute sa longueur, lequel va en s'élargissant insensiblement du point (L)au point (0), il est soudé contre une des extrémités de l’ovale au point (1); 3.° d’un autre tube (NH) perforé de la même manitre que le : premier , et également soudé à l'extrémité opposée de l’ovale, au point (M). Il importe que le bout (N) de ce dernier tube ne soit guéres plus gros qu'une plume de corbeau, afin de l'insinuer dans l'œuf dont on désire extraire le fluide qu'il renferme , sans étre dans le cas d'en trop grossir le trou (E), fig. VI.

On extrait toute la matière liquide que cet œuf contient, en aspirant avec force par l'extrémité (L) que l’on tient à la bouche, tandis que le bout (N) du tube opposé est introduit dans ce même œuf : alors tout le fluide de l'intérieur , obéissant à l'attraction de la personne qui aspire, vient se déposer dans la boule, et quelques efforts de poumons que l’on fasse, il est impossible de faire remonter dans le tube (OL) cette matière que l'on fait sortir de là, par l'extrémité du tube (N ), en l'inclinant vers la terre ; et en soufllant fortement à travers le tube (L).

A

»

TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE X XVI (atras)

Nora : L'ordre des figures de cette planche y a été observé plutôt pour la symétrie que pour l'usage successif que l'on fait de chacun des objets qui y sont représentés. Néanmoins l'explication séparée des uns et des autres ve rétablir entr'eux l'ordre qu’on n’a pu observer dans leur gravure.

Cette planche est entièrement consacrée aux moyens de remonter la peau d’un oiseau , après qu'on en a fait le dépouillement; il n’y est donc principalement question que de la charpente de fil de fer, qui doit remplacer en quelque sorte la charpente osseuse qui soutenoit le corps de cet animal lorsqu'il vivoit, et les fig. II, III, IV, V'et VI, composent l’ensemble de deux espèces différentes de cette même charpente.

La premiere est formée des trois figures II, IL et IV : pour construire celle de la fig. III, on prend un fil de fer ce la longueur et surtout d'une grosseur proportionnées au corps de l'oiseau que l’on doit tra- vailler : pour un aïgle, par exemple, il faut choisir du fil de fer de la grosseur au moins d’une plume à écrire, tandis que, pour un roitelet, le fil de fer que l’on emploie à sa charpente ne doit ètre que du diamètre d’un fil retors.

Avant d'employer l’un ou l’autre de ces deux fils de fer, on le fait rougir au feu, et, après qu'il est refroidi, on fait une pointe (A), avec une lime, à l’une de ses deux extrémités. On en forme ensuite lepremier carré long, (fig. Il), au milieu des branches collatérales , duquel on ménage, en le formant, les deux anneaux (CC ). On ramène l'extrémité opposée à la pointe, au point (B}), on l’assujétit en la tordant avec la branche (BA), au niveau de laquelle on coupe l’excèdant de l'extrémité que l'on vient de tordre.

Avec le même fil de fer on fabrique, au moyen d’une pince plate, un second carré long (fig. IIIEDF), qui doit être ouvert à sa base, et avoir un quart de plus en longueur que le carré de la fig. II.

On applique ce second carré sur le premier, de manière que son sommet ( D ) repose sur le sommet ( B )ile celui- ci; puis on tourne ses branches ( EF) autour de celles (CC) du premier carré, comme on le voit dans la fig. IV.

La seconde espèce de charpente se compose des fig. V et VI que l’on forme de la même maniere qu’on les voit ici: il suffit seulement de dire que quand la pointe (B) de la fig. V a traversé le cou de l'oiseau, et qu’elle en a perforé le crâne qu’elle dépasse, alors on applique l’ovale ( DHCH) de la fig. VI , sur l'ovale (DHEH) de la fig. V, qui se trouve alors placé dans le corps de l'oiseau; et on lie ensemble ces deux ovales aux points (HHHH) avec du fl retors, de manière que les deux pointes( FG)delafig. VI entrent, parle croupion de l'oiseau, à travers les pennes de la queue dont elles s’établissent le support ; et c'est par cette raison qu'on nomme la fig. VI Le porte-queue. Le fil de fer (FC) de la fig. V sert à fixer solidement contre la charpente les deux fils d’archal qui, du talon de l’animal, passent par son tarse, puis sa jambe, et viennent s’introduire dans l'intérieur du corps, on les tord tous deux ensemble avec celui qui est noté (FC).

La fig. VII est une petite cuiller de fer insérée dans un manche de bois : on en fait usage pour extraire, par le trou occipital, toute la moelle du cerveau et du cervelet de l'oiseau que l’on travaille.

La fig. IX est un carrelet également fixé dans un manche de bois, dont la pointe aiguisée à trois faces sert à racer la route que doit suivre le fil de fer que l’on insinuera par le talon de l'oiseau, lequel passera par son tarse, traversera sa jambe, et viendra sortir dans l'intérieur de son corps.

La fig. VIII représente, sur une table, la peau d’un oiseau dont le dedans du corps, du côté du dos, est garni d’un peu de filasse, sur laquelle est placée la charpente intérieure de fil de fer qui doit soutenir la masse de ce corps. La pointe (A) de cette charpente de la fig. IV et V a traversé, comme on le voit, toute la filasse hachée dont on a remplit le cou, et paroît en dehors du crâne de l'oiseau äu point (M), tandis que les extrémités (GH) de la fig. IV, ou ceux (FG) de la fig. VI, qui sont, les unes comme les autres, les porte- queues de ces mêmes charpentes , s'insérent à travers le croupion de cet animal aux points (KL). Dans cette même fig. VII, on voit les deux fils de fer (EF) qui traversent le talon de l'animal, passant par son tarse et’ par sa jambe pour venir s’insérer à travers des deux anneaux (CC) de la charpente intérieure , contre laquelle on les fixe solidement ou par un anneau, ou par flusieurs circonvolutions que l'on à faites des uns autour des autres.

La fig. I offre la peau d'un oiseau remonté. Cet animal est posé sur un pied de bois tel qu’on doit les construire tous, pour former une collection; il y est perché, entouré de toutes ses ligatures et de tous les supports que l’on emploie jusqu’à sa parfaite dessication , époque à laquelle on enlève la ligature (PP), et l’épingle (O): on coupe au niveau de l'aile et à celui du sommet du crâne les fils de fer excédant ces parties (G et M).

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D'ORNITHOLOGIE. 1

PLANCHE XXX VII (arras)

Ox a rassemblé dans cette planche plusieurs instrumens dont on fait usage, soit pour embaumer des oiséaux frais, soit pour remonter des peaux sèches que l’on a ramollies, soit enfin pour refaire un de ces animaux plume à plume.

La figure I est un instrument que l’on a appelé (on ne sait trop pourquoi) radiotrope : au reste, peu importe son nom ; il n’en est pas moins fort utile lorsqu'il s’agit de réparer la dépouille d’un oiseau, et plus encore lors- qu’on est obligé de le refaire plume à plume.

Dans l’un et l’autre cas on insinue les deux fils de fer qui dépassent le talon de l’oiseau, ou ceux de son man- nequin, à travers les deux trous (FG) de la fig. IT ; on les tord solidement ensemble et en dessous, afin d’assujétir d'une manière ferme et stable l'oiseau que l’on veut fixer sur ce support : on introduit ensuite l'extrémité (D) de ce support dans le trou (E) de la boule (A) de la fig. I; on en serre la vis (H) ainsi que la/vis (1) de l’autre boule, et, par ce moyen, l'oiseau est fixé, d'une manière invariable, devant la personne qui/le travaille. Si l’on désire de le parer en dessous ou sur les côtés, alors on fait faire, soit à la boule (A) fig. I, soit au support (DK) fig. II, un mouvement tel qu’on le désire, lequel place l’animal dans une position convenable, dans laquelle on le fixe au moyen de vis.

Tous les autres objets figurés dans cette même planche y ont été placés plutôt pour en remplir les vides, que pour en fournir l'intelligence ; car tout le monde sait ce que c’est qu’une paire de ciseaux (fig. III) ; cependant il importe beaucoup que ceux dont on fait usage pour les embaumemens ayent, comme ceux-ci, une pointe fort aiguë et l'autre mousse.

La fig. IV n’est autre chose qu'une pointe d'acier, ronde, fixée à un manche de bois garni d’une virole de cuivre, de fer ou d'ivoire; elle sert à soulever les plumes d’un oïseau que l’on a réparé et à les ranger

chacune 4 leur place. La fig. V est cette espéce de pinces dont les horlogers font usage pour leurs ouvrages délicats, et à laquelle

ils ont donné le nom de brurelles. Les fig. VI et VII sont deux paires d’yeux d’émail, que l’on substitue aux yeux naturels de l'oiseau, et qui

doivent être de même couleur que ceux de l'animal lorsqu'il étoit vivant; les premiers ont leur globe d'une

eouleur et leur pupille de l’autre; les seconds sont en totalité d’une seule et même couleur.

116 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XXXVIII (arzas ).

Fire: I. Arbre élagué.et disposé comme il doit l'être pour former une pipée (voyez-en l'explication délaillée dans ce volume, pag, 48).

(a). Echelle fabriquée avec un petit plançon choisi dans la forêt, ayant des branches alternes (Ke c\crce); que l'on coupe à huit ou dix pouces de longueur, à partir de leur insertion avec le tronc commun. Cette échelle qui sert à monter jusqu'aux premières grosses branches de l'arbre, doit être taillée en pointe en (d), afin de pouvoir la ficher en terre à la profondeur de six pouces au moins; son sommet (b) doit être bifurqué pour embrasser le tronc de l’arbre, contre lequei cette échelle doit être solidement fixée par une harre qui l'entoure.

(e}- Branches dépouillées de tous leurs petits rameaux et de leur feuillage, à l'exception de celui de leurs ex- trémités, (F).

(8). Entailles imprimées.en grand nombre avec une serpe dans la partie de chaque branche dépouillée, et qui

regarde le:ciel: on place dans ces entailles et dans un plan incliné une multitude de gluaux (h, h), qui sont disposés en recouvrement lesuns sur les autres.

(i,i,i,i) Loge de verdure formée par des branchages dont le gros bout est fiché en terre, en avant etau pied de l'arbre, dans une circonférence dont le diamétre doit avoir au moins quatre pieds; le sommet de ces branches doit être assujéti contre le tronc del’arbre au moyen d’une harre qui les enveloppe ; un espace vide (k) sert de porte au tendeur, qui, avec un rateau de bois (P), ramasse les oiseaux qui tombent autour de lui.

{1,1,1,1). Circonférence de vingt à trente pieds de diamètre, décrite à vue d’œil autour de l'arbre, et dans laquelle on ménage des sentiers(m, m,m), dont les uns sont paralleles à cette circonférence, et les autres trans- versaux. ;

(n,n,n,n,n) Ployans qui, d'un côté des sentiers à leur côté opposé, sont disposés en cerceaux, et as- sujétis dans cette position par une harre : tous ces ployans doivent être garnis de gluaux, comme les branches de l'arbre. ;

(o). Réunion tous les brins de bois qui excédent le sol de quatre à cinq pieds de hauteur, et qu'il faut bien se garder de couper, soit dans l'enceinte de la pipée, soit dans les sentiers de sa circonférence , mais qu'il faut réunir en plusieurs faisceaux avee une harre.

Fic. Il. Feuilles du lierre rampant (hedera pensilis, Lin.) , âvec lesquelles on imite le cri d’un oiseau qui est aux prises avec la chouette. Cette feuille doit être percée d'un petit trou en a; on la reploie ensuite en cornet (b); on applique sa partie { d) contre les lèvres, en la tenant Par son pétiole ou queue (c).

Fic. III. Branche de coudrier, longue de trois ou quatre pouces, dont on a extrait une portion (fig. IV), et entre l’entaille de laquelle et la partie enlevée, on interpose une feuille de gramen ou un petit ruban : on as- sujétit le tout, à chaque extrémité, par plusieurs tours de fil retors (fig. V); on place ce pipoir entre les lèvres, et en soufflant à propos par la fente qui contient le ruban on contrefait tres-bien le cri de la chouette.

Fic. VI. Fspèce de piége nommé claie ou porle avec lequel on prend sur la neige les passereaux qui passent avec nous l’hivér.

(a,a,a,a). Châssis carré de bois, dont le dedans est garni d’un filet à mailles d’un demi-pouce carré, ave@ lequel on prend les oiseaux vivans : pour cet effet on répand sur la neige un peu de menue paille dans l'espace de la longueur et de la largeur de ce chassis, que l’on maintient élevé en avant, au moyen du bâton (bb), lequel est foiblement appuyé contre le milieu de la traverse supérieure par un deses bouts, tandis que l’autre pose sur terre : à l'extrémité inférieure de ce bâton on a adapté en (c) une ficelle qui, de ce point, vient aboutir, soit à une porte (d), ou à une croisée de la maison, entr'ouverte, (Voyez l'explication plus délaillée de ce piége ,pag. 52 de ce volume.)

Fic. VII. Rejets à bécasses.

Pr: XXX VII.

AVICEPTOLOGIE.

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LAN) à 7" Lenputs

Cerardn del. :

D'ORNITHOLOGIE. 117

(a, a.) Branches de coudrier de six pieds de longueur, lesquelles sont fichées solidement en terre par leur gros bout, que l'on a épointé pour cet effet, et dont les extrémités opposées (b ) sont garnies d’un lacet composé de plusieurs crins de queue de cheval, cordelés ensemble et à nœud coulant.

(ce, c.) Deux crosses de bois fichées solidement en terre etpercées d’un trou en (d),àtravers lequel on passe le lacet.

çe,f) Piquet de hois long de sept à huit pouces, aussi fiché en terre, aprés lequel on attache la ficelle (f) de la détente (g), dont la partie opposée à la ficelle (f) est garnie d'un mentonnet (ï), et les côtés (h ) sont munis de petites branches d'osier qui traversent cette détente, de part en part, dans un plan horizontal.

(1) Cheville de bois de trois ou quatre pouces de longueur que l’on interpose entre le mentonnet (i) de la détente et le sommet (k) dela crosse (ce, d, k).

(m, m.) Lacet de crins étendu en rond sur les petites branches transversales d'osier (h) de la détente (voyez l'explication de ce piége, pag. 54 de ce volume).

Fic. VIII. Perchée dont on fait usage pour prendre les passereaur, et surtout les fauvettes, à travers les haies ou les ramées de pois.

(a, a, b.) Branche de coudrier ou de troëne de la grosseur du doigt et longue de plusieurs pieds, que l’on reploie aux deux extrémités, et en angle droit, au point (a), pour les relever à la hauteur de quatre ou cinq pouces (en c, c); on les maintient dans cette position au moyen d’une ficelle (d, d), qui traverse de l’une 3 l'autre; et qui est arrêtée aux points (c, c); par une petite entaille qu’on a imprimée à chacun de ces petits montans , autour desquels on tourne la ficelle (d, d), que l'on fixe par plusieurs nœuds, réservant à chacune de ces extrémités un bout de la même ficelle (d, d), assez long pour pouvoir attacher ce piége aux branches d’une haie ou aux ramées d’une planche de pois.

(e, e; e.) Lacets de crins à nœuds coulans, qui, lorsqu'ils sont ouverts en anneaux, doivent poser, par le bas de la circonférence qu'ils forment, sur la branche de coudrier (a,a,b). (Voyez l'explication de ce piége, pag. 55 de cevolume.)

Fic. IX. Abreuvoir ou ruisseau couvert de distance en distance par des branches de verdure, et dont quelques parties restées découvertes, ont leurs bords garnis de gluaux.

(a,a,a,a,) Branchages garnis de leurs feuilles, servant à cacher et à déroher à la vue des oiseaux a partie de l’eau du ruisseau qui est couverte de ces ramées.

(b,b,b,b.) Bords du ruisseau restés à découvert, ou que l'on a garnis d’une grande quantité de gluaux (ec, e,c,c), lesquels l'on fiche foiblsment en terre par leur gros bout dans une direction oblique, et en recou- vrement les uns sur les autres, sans cependant qu’ils se touchent. ( Voyez à la pag. 55 de ce volume. )

Fic. X. Lacets et hameçons avec lesquels on prend en hiver, dans les fontaines, les canards ou les oies sauvages qui s’ÿ rabattent pour y chercher quelques subsistances et y passer la nuit.

(4,a, a, a.) Fils de fers tordus cnsemble et disposés en eroix que l'on a passés à travers des trous d’une tuile (voyez l'erplication de ce piége, pag. 57 de ce volume), et à l’extrémité desquels on voit un anneau auquel on attache un lacet de crins à nœuds coulans , lequel,doït surnager à la surface de la fontaine dans laquelle on tend ce piége.

(b.) Piquet de bois ayant un crochet à sa partie supérieure, que Pon fiche solidement en terre dans un ruis- seau, un étang, ou uue fontaine que les canards ou les oïes sauvages fréquentent, et après lequel on attache, par un bout, plusieurs ficelles (c,c), longues de plusieurs brasses, et à l'extrémité desquelles on a adapté un ha- meçon de fer (d), ou une cheville de bois garnie de tripailles de poulets ou de moutons. (Woÿez, pour plus grande explication, la page de ce volume que nous venans de citer.)

20

4

118 .TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

PLANCHE XXXIX (arras) 0"

L'avrezrrorocte est un plaisir innocent, une récréation qu'aucun remord n’accompagna jamais , lorsque l’on n'en fit usage que dans la seule intention de retenir captifs dans des volières quelques hôtes aimables de nos bois, qui, pour dédommagement de la nourriture abondante et des abris commodes qu’on leur fournit, pro- curent beaucoup d'agrément, par la mélodie de leurs. délicieux concerts. Maïs quand la gloutonnerie prend part aux moyens que l'on emploie pour posséder ces douces créatures, alors on regrette de les avoir indiqués.

On pourroit sans doute, d'après cela, adresser quelques reproches de cruauté aux ornithologistes ; mais leur justification sort du petit nombre d'espèces qu'ils sacrifient à leurs collections, dont le but principal ést de hâter les progrès de la science. pie

La fig. I est donc le trébuchet à réseaux de soie et sans fond, dont on fait usage au prRIeRRE pour prendre les rossignols. ;

La fig. II représente la. détente séparée de ce même trébuchet. (Voyez l'explication détaillée de ce piégé . pag. 58 de ce volume.)

La fig. III offre une sorte de piége que l’on nomme baftant, parce qu’en effet deux battans en manière de portes supérieures, dont on a gravé séparément la forme (fig. V) tombent et retiennent captif l'oiseau qui, alléché par la vue de quelques graines qu'il aime, et qu’on lui offre comme appt dans le petit auget ( O) de la fig. IV, se précipite dans cette cage pour les saisir; mais son propre poids excite la détente du piège, qui est ce même petit auget; elle s'échappe; le couvercle se rabat avec promptitude , et l'oiseau se trouve pris. (Voyez la page Go de ce volume.) 3 |

On a représenté sous la fig. VI une cage couverte de rameaux de verdure , dans laquelle on place, au milieu des champs, un chardonneret ou un farin , qui servent l’un ou l’autre à appeler leurs semblables, quand ils les entendent passer dans le voisinage, et a les faire tomber dans les piéges qu’on leur a tendus.

Lorsque la cage renferme un chardonneret pour appelant, les piéges que l’on tend à ses congénéres consistent dans plusieurs tiges de chardons à foulon (fig. VII) dont on a garni le sommet de chaque tête, de deux plumes ébarbées de poulets ou de pigeons. On dispose ces plumes en sautoir ( voyez-en la forme fig. IX et X); ayant soin de n’engluer que les seules parties ébarbées (CC) fig. X. Avant et après la tendue, on place ces sautoirs dans le bâton (fig. XI), lequel est fendu en quatre parties, jusqu’à moitié de sa longueur.

Si l'oiseau que l'on a choisi pour appelant est un farin ou un bruant, alors, au lieu de chardous, on entoure la cage qui le contient, de bâtons de la longueur de trois ou quatre pieds (fig. VIII), dont on fiche en terre le gros bout ; on les dispose dans un plan incliné, et on les garnit, dans toute leur longueur, de gluaux de saule, longs de sept à huit pouces, que l’on maintient aussi dans un plan incliné, au moÿen d'un nombre suffisant de petites entailies que l’on a imprimées à ces bâtons, avec un couteau, sur leur face qui regarde le ciel (Voyez l'explication détaillée de ce piége, pag 61 de ce volume.) |

La fig. XII est une espèce de loge portative , composée de trois cerceaux, soutenus, à une certaine distance les uns. des autres, par quatre ficelles, dont la réunion aux points (eeee) forme un carré à travers lequel le chasseur passe sa tête, et alors ce carré, reposant sur ses épaules, soutient la loge qui est entièrement garnie de branches feuillées (f), et que l'on peut porter partout on le désire.

Cette même loge, dont on se sert avantageusement pour aborder et surprendre les canards sur le bord de quelque étang , est représentée ici comme l'abri du tendeur au bäton fendu , dont on voit les difié- rentes pièces qui composent cet instrument, aux figures XIIT, XIV, XV et XVI. Ce tendeur, muni d'un siflet conformé comme celui de la figure XVII, avec lequel il appelle les mésanges, leur présente pour lieu de repos le bâton ouvert(g) fig. XII, qu'il passe à travers de sa loge; et lorsqu'il s'aperçoit que ce bâton est sufli- samrént chargé de ces oiseaur, il tire la‘ficelle (P) fig. XIII, et tous ces animaux sont pris par les ongles.

La fig. XVII est une sorte de sellette, laquelle est fixée par la courroie (cd) au derrière du tendeur, et sur

laquelle il s'assied dans sa loge, (Woyez tous les détails de ce piége, page 63 de ce volume.)

Pre EXEXEXIPXe

AVICEPTOLOGIE.

Fig XVIL

Cerarden del,

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D'ORNITHOLOGIE. 119

PLANCHE XL (arzas).

Nora. Nous avons réuni dans cette planche le plus grand nombre des diverses espèces de piéges ornithologiques

qu'il nous a été possible, afin de ne pas trop multiplier celui des planches.

Fic. I. Filet propre à prendre les alouettes, que l’on nomme, dans quelques départemens, volets ou bien chasse au miroir. k

(A; À, D, Ds): Quatre piquets de bois de chêne, longs de trois pieds au moins, et du diamètre de quatre pouces, fichés en terre à coups de massue, jusqu’à ce que leur sommet n'excède le sol que de six ou huit pouces.

(B, B.) OEillet ferme et solidement fabriqué à l’une des extrémités du cordeau(c, ce, c), qui traverse le filet dans toute sa partie supérieure , et dont-on tourne et on assujétit solidement, par plusieurs nœuds, l'extrémité opposée (E, E) aux deux piquets D, D.

(F, F,F,F.) Quatreliteaux de bois de sapin, refendus et non sciés, que l’on nomme Quenouilles, et sur le sommet desquels (G, G, H, H) on tend le cordeau (c). À leurs extrémités, ces quenouilles sont garnies d'une douille de fer (1), à travers laquelle il passe, par un trou, une traverse aussi de fer, qui y joue facilement. Chacune de ces traverses est munie, à chaque extrémité, d’un anneau (K,K), par lequel il passe un piquet de quinze lignes de diamètre (L, L, L), L, sur dix-huit pouces de longueur , qui, étant fiché en terre jus- qu’à la hauteur de deux ou trois pouces seulement au dessus du sol, est assez solide pour maintenir en place les quenouilles, lors même que le cordeau du filet est tendu avec la plus grande force.

(M,M,M,M.) Ce sont autant d'ertailles creusées en rond dans leur fond, et garnies de tôle qui occupent le sommet de chaque quenouille, et dans lesquelles on fait entrer le cordeau du filet. ( La fig. II, repré- sentant une quenouiile dessinée sous un plus grand module, en donnera une idée plus exacte). :

Des points (M, H,M,H) du sommet des deux quenouilles antérieures , il part un cordeau nommé la tirasse, dont la bifurcation en (P) s'attache solidement, par chacune de ses extrémités, au somimet de chacune des quenouilles ; du point (P), cette même tirasse, qui se continue en un cordeau simple, est garnie en avant du ten- deur ( R), d’un bâton tourné qui y est transversalement et solidement attaché, et dont le même tendeur fait commodément usage lorsqu'il s'agit de fermer son filet. Ce même cordeau simple de la tirasse se continue de (P en O),en passant sous les fesses du tendeur, et vient s'attacher, par plusieurs tours etplusieurs nœuds, à un semblable piquet (Q) que ceux du cordeau (A, À, D, D), et fiché de même qu'eux solidement en terre.

(S,S.) Petite fosse creusée en terre à la profondeur de quiuze ou dix-huit pouces, lonyue de deux ou trois pieds et large de deux, dans laquelle le tendeur (R), après avoir ramassé autour de lui la terre sortie de cette fosse, laquelle il dispose en taius de chaque côté (T, T), et après avoir planté dans ce même talus quelques branches de verdure (U, U), se place pour appeler les alouettes.

(V, V, V,etc.) Sort autant de petits crochets. de bois qui, fixés en terre, empêchent la partie intérieure du filet de se soulever et de laisser échapper les alouettes qu’on y a rénfermées.

(a, a.) Sont deux petits gazons de verdure sur lesquels reposent les alouettes (b), qui sont les appelans, que lon nomme mutles. Ces alouettes sont attachées par les pieds et par la queue à une ficelle (ce), qui tient au point (d), à l'extrémité d’une verge flexible (e, e), qui s'insère au bout d'une branche bifurquée ( g, g), au point (F, f), et que l’on nomme les marionnettes ; ces marionnettes sont assujéties contre terre aux points (k, k, k) par autant de petits piquets'(h,h,h), après lesquels chacune de leurs branches tient par les ficelles Gr; Let li; D). \

20 TABLEAU ÉLÉMENTAIRE

(m,m.) Deux ficelles qui, partant du point(b et o) , des marionnettes pour se rendre dans la loge du tendeur, ser- vent à faire mouvoir et voler en l'air les muttes quand il plaît celui-ci. (Voyez l'explication de cette chasse, pag. 66 de ce volume. )

Fire. II. Quenouille dessinée sur un plus grand module,

(I) Douille de fer dans laquelle le bois de la quenouille entre et y est clouée. (K , K), traverse de fer mobile dans la tête de l’extrémité de la douille, et dont chaque bout est garni d’un anneau de deux pouces de dia- mètre,

(M.) Entaille d'un pouce de profondeur, arrondie dans le fond , est reçu le cordeau du filet, et qui, pour plus grande solidité, est encore garnie d'une plaque de tôle (N) qui l’embrasse.

Fre. III, Une marionnette isolée et vue dans tous les détails rapportés ci-dessus.

Fre. IV. Le sifflet d'argent ou de cuivre au moyen duquel on appelle les alouettes. (Woyez ce que nous avons dit de cet instrument , pag. 68 de ce volume.)

Fic. V, Viet VII. Miroir aux alouettes, vu tout monté dans lafig. V, et les détails de sa construction dans les fig. VI et VII. ( Voyez-en l'explication détaillée , pag. 69 de ce volume.

Fre. VIII. Forme d’une sauferelle distendue, parce qu’elle tient un oiseau qui y est pris par les pieds.

Fic. IX. Bûchette’de six pouces de longueur qui s’interpose en (B), entre le mentonnet et la ficelle (E), de la fig. VIII, et qui, lorsque l'oiseau la fait sauter, est suspendue par la ficelle (D) de cette même figure.

(A.) Entailles faites aux deux côtés du bout de cette bûchette.

(B.) Cran destiné à recevoir l'extrémité de la ficelle de la sauterelle, laquelle passe par son trou, et que l'on dispose en rond sur cette bûchette. |

Fic. X. Branche de coudrier ou de troëne dont on fabrique les sauterelles,

(A.) Sa coupe oblique ou en biseau au sommet.

(B.) Entaille horizontale ou mentonnet, fabriqué avec un couteau.

(C:) Coupe supérieure obliquement posée par sa base sur ce mentonnet.

(D.) Trou fait avec une perce, et qui traverse de part en part la baguctte immédiatement sur le mentonnet,

Fic.XI. Ficelle quitraverse la sauterelle par les ‘deux bouts; (E ), son nœud du derrière ; (F), petite cheville grosse comme une forte plume de corbeau et longue d’un pouce, qui sert d'arrêt à la ficelle sur le devant du trou; (G), nœud de la ficelle qui maintient la sauterelle tendue, lorsque ce nœud se trouve entre le bout de labûchette de la fig. IX, et la partie supérieure du trou de la sauterelle.

Fic. XII. Sauterelle tendue et soutenue par son tuteur (B).

Fic. XIII. Trémailler pour prendre les cailles, lequel est muni de ses piquets (A, A, A, B, B, B), et qui n’est point développé dans toute son étendue. (Voyez pag. 73 de ce volume).

Fic. XIV. Appeau de cailles, formé de l'os de la cuisse d’une yolaille ( A), lequel on a bouché par le haut avec de Ja cire jusqu’à ce point(A), et qui est percé d’un petit trou en (B), et muni de son sachet de maroquin (C,D,D,D), garni intérieurement de crins bouillis, et fixé en (E), au sifflet par du fil retors, ( Voyez pag. 74 de ce volume. )

Fic. XV. Lacet propre à prendre les grives, ( Voyez cette chasse, pag. 74 de ce volume.)

Fic. XVI. Autre lacet pour prendre sur les nids les femelles qui couvent leurs œufs, pour en faire, ainsi que

de ces derniers, une collection. ( Voyez pag. 75 de ce volume. )

Fic. XVII. Petite enceinte formée de branchages (A, A, A), pendant l'hiver, à travers lesquels on laisse des ouvertures garnies de deux bâtons en sautoir, lesquels sont fichés en terre par un de leurs bouts, et à la réuniom desquels (A }, à leur sommet (B), on a adapte un lacet de crins à nœud coulant, (ç, c, c, c); dans lesquels leg

LC]

D'ORNITHOLOGIE.. 121

drix s’étranglent en venant chercher la nourriture qu’on leur a mise pour appat dans cette enceinte. (Voyez cetle chasse, pag. 75 de ce volume.) ù

La ric. VIII enfin donne une idée d'une chasse que l'on faitaux alouettes. (Voyez pag. 75 de ce volume.) Elle consiste à planter en terre , de distance en distance dans les champs, plusieurs rangées de piquets (D et G), placés les uns derrière les autres, à trois ou quatre pieds de distance . chacun de ces rangs de piquets est garni d'une ficelle (A et B) qui règne d’un bout à l’autre, et à la hauteur de six poucés au moins ; on garnit ces ficelles de lacets de crins à nœud coulant, lesquels restent ouverts(E, AE), et touchent presque terre : alors les alouettes, en

piétonnant dans les champs , s’étranglent dans ces lacets,

123 TABLEAUIÉLÉMENTAIRE PLANCHE XLI (amras ).

Cerre planche n’a absolument rien de commun avec l'ornithologie ; elle est destinée toute entiére à indiquer la manière d’élever les chenilles pour en obtenir de beaux papillons, ainsi que les procédés que l’on met en usage pour embaumer ces bijoux de la nature, ou toutes autres espèces d'insectes.

En fournissant ces renseignemens que l'on a placés à la suite de l'Histoire des oiseaut, on a cru servir utilement les personnes qui désirent se former à elles-mêmes un petit cabinet de zoulogie; et, ne füt-elle composée que des seuls animaux qu’on peut rencontrer dans le département que l’on habite, une telle col- lection ne laisseroit pas de présenter beaucoup d'intérêt, «Or rien n'étant plus commun partout que les diverses espèces de chenilles , qui toutes, fournissent des papillons différens , et une multitude d’autres. insectes que l'on rencontre à chaque pas, on a donc cru qu'il n’étoit pas hors de propos d'indiquer dans cette planche le moyen de les préparer pour en former collectivement des tableaux.

La fig. 1 (A) est une quille de moelle de sureau que l’on a taillée en cône tronqué, laquelle on colle, par sa base, dans un tableau d'insectes, et sur le sommet de laquelle on fixe ces animaux, après leur desséchement, au moyen d'une épingle qui leur traverse le corselet de part en part. (B) de la même figure est un autre morcceu de sureau, également taillé en cône tronqué, que l’on colle aussi, par sa base, derrière chaque insecte, ct qui doit être à la même hauteur que’la partie la plus élevée de son corps. Sur la coupe supérieure de ce second cône, on place un petit rond de papier ou de vélin, que l’on coupe avec un emporte-piéce, et sur lequel on inscrit un numéro qui correspond à celui d’un catalogue qu’on s’est formé, et qui contient les noms méthodiquement disposés detous les individus que chaque tableau renferme.

La fig. II est un morceau de liége (CD DEFGH), taillé en forme de pupitre, et monté sur un pied de bois (AB) : ce liége sert à fixer un papillon ou teut autre insecte. sur son dos, au moyen d’une épingle qui lui traverse le corselet, tandis que deux autres épingles (CE), fig. Il1, écartent de son corps ses ailes, afin qu'après l'avoir fendu de (D) en (FE) dans toute sa longueur, on ne coure pas les risques de les souiller, soit en vidant le corps, soit en l’enduisant intérieurement de préservatif.

La fig. V présente le dessin de la boîte ou buffet, qui est environné de toutes parts d'un canevas , et dans lequel on élève des chenilles, afin d’en obtenir de beaux papillons.

On a cru qu'il étoit nécessaire de tracer dans la fig. VII le modèle des formes dont on fait usage pour imprimer aux papillons l'attitude qu’on désire qu'ils conservent après leur parfaite dessiccation. Ces formes, qui doivent être toutes du bois le plus tendre, tel que du saule , du tremble ou duttilleul, susceptibles, par cette raison , d’être facilement pénétrés par la pointe d'une épingle, doivent être de beaucoup plus épaisses sur leurs bords extérieurs (d'A en (B), que dans leur milieu (C) : , on deit avoir ménagé une entaille longitudinale (EE) d’un tiers plus large que le corps du papillon qu'on doit y fixer , et qui ait une profondeur égale à l’espace qui se trouve entre l'insertion de leurs ailes avec le corps et le bas de cette partie. On fixe donc le papillon dans cette entaille au moyen d’une épingle (E), fig. VIII, laquelle lui traverse le corselet; on étend ses ailes sur les deux côtés de cette forme, et on les fixe par deux bandes de carton mince ou de papier fort (AB) ; que l’on assujétit en place, en fichant à travers leurs extrémités des épingles (D D D D) qui s’'implantent dans cette

même forme, que nous avons dit être de bois fort tendre.

FIN DE L'EXPLICATION DES PLANCHES.

Pr EXDIT

ENTOMOLOGIE.

DT (S'A 4 0lo!

Cerarden du.

. TABLE ALPHABÉTIQUE

DES NOMS FRANCAIS

DE TOUTES LES ESPÈCES D'OISEAUX

CONTENUES

DANS LES DEUX PREMIERS VOLUMES DE CET OUVRAGE.

RS RS PS

Nora. Tous les individus du premier volume sont notés d’ur À , avant le chiffre qui indique la page, et ceux du

second volume le sont d’un B.

Basile lane,(l)... . 25 MTS De IE Aigle.commun (l)...... ne UT ORNE S PAL ON Miele rrand)21"24ee. 44. 207 Alter HT “ue CE DTRE SCI) OR SR En NEC UE RC EL TE Alouette-de-mer à collier (l). ... . ......... Alouette-de-mer ordinaire (1). . . .. ........ Alouette (la grosse) huppée, ou le cochevis. . . .. Alouette (la grosse), la calandre. . . . . . . .. Alouette (1°) des prés, ou la farlouse. . . . . . . . Alouette ordinaire (1°). . ... . . . Dove

Alouette ( la petite ) huppée, ou le lulu. ....... Alouette-pipi (l) . . . .. Te etant Rol. 223 28e LT ET (CLP) RSR EEE A CREER LFB ES (OR ER OR Re CR ER oc oninaine (1). "FAN. MORE ESA UNE. PMR HE (DS 2e es 2 OU NT Ts

anse ele) SRE A RO Che ee Ladbetle ve Mnacraboyeuse (a) TE MP ee ro ce BéreeYanx, pieds rouses(ilat)s0e).,.. 2 CR. Baärge commune (la)... .,...... see ho Pa Barse trousse (la grande) 1. CREME RIEN. Echayelle (ia) OR Ca ren rs EUR Batteur (le), ox pigeon tournant. . +... .. . ... ÉRéassenn (ie). pe PE RE ONE

Bécasse ordinaire (la). . . .. ue AT 2e Us Mets

A

Falco albus. Lin. Falco fulvus. Lin. Falco chrysætos. Lin.

Ardea nivea. Lin.

Tringa cinchis, pedibus fuscis. Lin.

Tringa cinclus. Lin. Alauda cristata. Lin. Alauda calandra. Lin. Alauda pratensis. Lin. Alauda arvensis. Lir. Alauda nemorosa. Lin. Alauda frivialis.

Vultur ignobilis. Gérardin. Tetrao lagopus. Lin.

Falco palumbarius. Lin.

Recurvi rostra avocetfa. Lin.

B

Falco haliætus. Lin. Scolopax tofanus. Lin. Scolopax obscura. l'in. Scolopax limosa. Lin. Scolopax ægocephala: Ein. Tétrao rufus. Lin. Colümba percussor. Lin. Tringa ochropus. Lin.

Scolopaz rusticola: Lin,

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EEE E ES EE >

D + 1

[0] 12 CN O1 OO GO bb a

Gr

124 TABLE ALPHABÉTIQUE

Bécassine (la). . -. . . . .. +... +... . . . .. Bécassine de la Chine (la)... . . - . . . . .. MANOE Bécassine ( la petite). -. . +. . : . . .. . . . . . . | Béc-croise (le) ER ET EI RE Bec-figue (le)... . .............. EEE: Bergeronnette grise (ÉLE RE RE EA E CE R eE Bergeronnette jaune @la) NS PRET AE Bergeronnette printanière (la). . . .......... Bernache (la) NE. M BTS Bihoreau (le). .. . . . . .. ARE SENTE DE à AE Biset (le), ou pigeon FLYARd EN EC ETUN Blongios (le). . . - + - - DCS SV RSS VO be (D Bondrée (la) . . . . . . .. RARE ETES STORE Bouvreuil commun (le),............... Bruant fou (le), ou de pré... . . .......... Bruant proprement dit (le). ............. Bruant de haie (le), ou le zii. . . ......... Bruant de pré (le), ou bruant fou . . ........ Brunette (Ha) 0. 0-0 co er ATEN rent Busarda(le)...10 - NS NS NN ne

Buse ordinaire (la). . . + . . . . . .. Arenremeats Butor ordinaire (le). . : ...!:.........,..

Butor roux (le). te ns se +

Cabaret (le)... ..... Re PUR EU ei Lee Dale a D AN ce 2 CUS NE ME NU Calandre (la), ou grosse alouette. , . . . . . . .. : Canard (le) à longue queue, ou le pilet. . . . . .. : Canard domestique (le) . ..,........... s Canard musqué (le). , - . . . . .. TM PT SP Canard sauvage (le)... ...:.,........,. Canard siffleur (le). . . . +... ... SR ten EU Canard siffleur huppé (le). . ............. Cannepetière (la), ou petite outarde. , . . . . . TE Gasse-noix (le)................. At

Castagneux de riviere (le toto arorn no es il amor o

Chantre (le),ou petit pouillot. . , . . . . . . .. De Charbonnière (la grosse). . . . . . . . . . . . + . . . Charbonnière (la petite). . . . ..,..,.. RATES Chardonneret (le). . . .. CR ENONOIe CPS Rte Chat-huant proprement dit (le) Re Cle Chevalier aux pieds rouges (le), . . , ........ Chevalier ordinaire (le), . . .. AO 7 GRO le Chevalier varié (le). . ,....,:. PE EN

Scolopax gallinago. Lin. Scolopax capensis. Lin. Scolopaz gallinula. Lin. Loria curvirostra. Lin. Motacilla ficedula. Lin. Motaeilla cinerea. Lin. Motacilla boarula. Lin. Motacilla flava. Lin. Anas erythropus. Lin. Ardea nycticorazx. Lin. Columba domestiea. Lin.

Ardea minuta. Lin.

Falco apivorus. Lin.

Loxia pyrrhula. Lin. Emberiza cia. Lin. Emberiza citrinella. Lin. Emberiza cirlus. Lin. Emberiza cia. Lin. Scolopax pusilla. Lin. Falco eruginosus. Lin. Falco buteo. Lin.

Ardea stellaris. Lin.

Ardea soloniensis. Lin,

C

Linaria minima. Lin. Tetrao coturnix. Lin. Alauda calandra. Lin, Anas acuta. Lin.

Anas domestica. Lin. Anas moschata. Lin, Anas boschas. Lin.

Anas penelope. Lin, Anas rufina, Lin.

Otis tetrax. Lin.

Corvus caryocatactes. Lin, Colymbus minor. Lin. Motacilla trochilus. Lin, Parus major. Lin.

Parus ater. Lin. Fringilla carduelis. Lin. Strix stridula. Lin. Tringa gambetta. Lin. Tringa equestris. Latham.

Tringa littorea. Lin,

Le © E

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Pag.

DES NOMS FRANÇAIS.

Chevéche (la), ou petite chouette. . .:. .......

Chipeau (le). ............44.. OA A ea 2 Choquard (le), ou choucas des Alpes. . . . . . ..... GChousagiéle) 1.1. ... 4 ete ete flocons He Chouette (la) de Sologne. . *... +... +... Chouette (la), ow grande chevêche. . . . . . .. ANSE Cigogne blanche (la). ......:.........., Cigogne noire {la}... ...... 4.4... TER Cochevis (le), ou grosse alouette huppée. . . . . . He Cocotli (la tourterelle). . . . . . . . ie lens Cocotzin (la tourterelle). . . .:.......... he Combattant (le), ou paon-de-mer. . . . . . : . . .. : OS: Le, | CSA US PT Cogq (le grand) de bruyère. . . ........4....

Coq (le petit) de bruyère à queue fourchue . . . ..

RTL Rd Et Me Fe Ode ele coueletehe à She

Coracias huppé (le). . . . . .. CEE RON aie Coracias (le), ou le crave............... Corbeau (le). . ... 3 TR ee ere lite css Corbine (la), corneille noire. . , . . « . . . e «

Coeoran (le) #0 Pr in 20 2 aie Rd ele ae Corneille mantelée (la)... ....... GES as AO

Corneiïlle noire ( la), ou la corbine. . . . . . . . . .. Coucou ordinaire (le). . . . . .. Courlis ordinaire (le). ..... OMR Re Crabier gentil (le). * . . .. Cravant (le) Crave (le), ou coracias . . . . .. DANS SNTAUE Wnsmerelle (Jar). rer Pret Ua

Cujelier (le)

Cul-blanc (le) ordinaire, ou motteux . . . . . « . ..

Cul-blanc (le) roussàtre, motteux. . . .. . .. Cygne domestique (le) ....,....... DEP Le Cygne sauvage (le). . . . . . .. RP ere nl Ve

Dindon (le). ,

piranei(la)- RNA ER CU Se, = LE dns Due (le srand- ).{/2-45225807 NS 0) MN RANERENE Duc (le moyen-), ou le hibou proprement dit. . . . Duc (le petit), OU TE SEDDSIS Er Épe elele teisis eee 7elassen l'): 122088. 00.4. ME DEAN IUT Éeorcleur (1) FAN RE T nr NE ARE HMS

/ Strix passerina. Lin.

Anas strepera. Lin.

Corvus pirrhocorax. Lin. Corvus fuscus. Lin.

Strix Soloniensis. Lin. x Striz ulula. Lin.

Ardea ciconia. Lin.

Ardea ciconia nigra. Lin. Alauda cristata. Lin. Columba minuta. Lin. Columba passerina. Lin.

Tringa pugnar. Lin.

Phasianus gallus domesticus. Lin.

Tetrao urogallus. Lin. Tetrao tetrir. Lin. Alauda nudata. Lin.

Corvus eremita. Lin.

Corvus graculus. Lin.

Corvus corax. Lin.

Corvus corone. Lin. Pelecanus carbo. Lin. Corvus cornir. Lin. Corvus corone. Lin. Cuculus caudà rotundatà. Lin. Scolopax arquata. Lin. Ardea erytropus: Lin. Anas bernicla. Lin. Corvus graculus. Lin. Falco tinnunculus. Lin. Alauda arborea. Lin. Motacilla ænanthe. Lin. Mofacilla rufescens. Lin, Anas olor. Lin,

“Anas cygnus. Lin.

D

Meleagris gallo pavo. Lin, Turdus viscivorus. Lin, Strix bubo. Lin.

Strix otus. Lin.

Strix scops. Lin,

Charadrius himantopus. Lin.

Lanius collurio.- Lin.

"4 e $ "M s ax

. = Le] ©

ShERH--- EEE 1 Fe]

76

149

. 153 256

+ 486 B. 487 B. 195 B. 105 BB. 52 B. 57 A. 260 A. 137 A. 156 AS CIRE A. 126 B. 315 À. 130 À. 126 B. 17 B. 238 B. 137 B. 376 A. 136 A. 56 A. 251 A. 289 A. 291 B.353 bis. (1 B. 557 B. 103 A. 113 A. 64 A. 66 A. 68 B- 178 A.

1) Nous avons donné , dans une note , à la page 515 du 2.° volume, la raison poux laquelle ou trouvoit bis après un petit nombre de numéros de la pagination. ( Voyeë cette note à endroit cité.) ‘© ra LR EN dat

22

126 TABLE ALPHABÉTIQUE

Effraie(L'). . . . . + + Emérillon (l). . . Engoulevent (l’) d'Europe .

Epeiche (le petit). «+ : . «

Epeiche ( l’), ou le pic varié .

Epervier (P). . + . . . . Epouvantail (P). . . . . . Etourneau (1°) d'Europe . .

Faisan doré (le), ou le tricolor huppé de la Chine .

Faisan (le) ordinaire. . .

Farlouse { la), ou l'alouette des prés .

Faucon ( le ) ordinaire. . « « » + « : Fauvette { la petite) à poitrine jaune .

Fauvette { la ) à tête noire. Fauvette (la) babillarde. . . Fauvette (la) de roseaux . .

Fauvette (la) des Alpes. . «

Fauvette (la) des bois, ou la roussette .

Tauvette (la) d'hiver, ou le traine-buisson .

Fauvette (la) grise, ou la grisette .

Fauvette (la ) ordinaire. . .

Fauvette (la petite), ou passerinette

Fauvette (la petite) rousse. .

Fauvette ( la) tachetée .

Fauvette (variété de la) ordinaire .

Fou (le) de Bassan . .

Foulque (la), ou morelle ordinaire « .

Founinugo ( le) bleu. . . Freux (le), ou la frayonne . Friquet (le). . . . . . Fuyard (le pigeon) .

Ganga (le). « + + « + « » Garrot (le). « « + « . Garzette (la) blanche . . . Gavoué (le) de Provence. . Get (le)... 101, Gélinotte (la DL Fe

Giroler-Glar)ssies sr 75

Gobe mouche (le ) de Lorraine , .

Strixr flammea. Lin.

Falco æsalon. Lin. :

Caprimulgus Europæus. Lin.

Picus minor. Lin.

Picus medius: Lin. °° : Falco nisus. Lin. Sterna fissipes. Lin.

Sturnus vulgaris: Lin.

F

Phasianus pictus. Lin. Phasianus colchicus. Lin. Alauda pratensis. Lin. Falco communis. Lin. &

Motacilla hippolais. Lin.

Motacilla atricapilla. Lin. W

Motacilla curruca. Lin. Motacilla salicaria. Lin. Motacilla Alpina. Lin. Motacilla schænobænus. Lin. Motacilla modularis. Lin. Motacilla cineraria. Lin.

Motacilla hortensis. Lin.

Motacilla passerina. Line Lo Moéacilla rufa. Lin.

t Motacilla nævia. Lin.

Sylria viridi fusca , sublùs superciliisque albida,

remigibus rectricibusque fusco-obseuris. La-

tham. Pelecanus bassanus. Lin.

Füulica atra. Lin.

Columba madagascariensis. Lin.

Corvus frugilegus. Lin. Fringilla montana. Lin.

Columba domestica. Lin.

G

Tetrao alchata. Lin.

Anas clangula. Lin.

Ardea candida minor Brissoni. Lin,

Emberiza provincialis. Lin. Corvus glandarius. Lin. Tetrao bonasia. Lin, Alauda italica. Lin.

Muscicapa alricapilla. Lin,

Tom.

>hH>HmRE>r

Fr HE

prrppphpprrbe

>rEPrEEE

BRrPrEREE

DES NOMS' FRANÇAIS.

Gobe-mouche (le) proprement dit . . . Goëlaud (le) à manteau gris. + + . « Goëlañd (le) varié, ou le grisard. . . .

Gorge-bleue (le). . + + + «+ + . + . .

Goura (le), ou le pigeon couronné des Indes .

Grébe (le) commun. « + + + + + + . . Grèbe (le) corn. - . . : + ., . sl, Grébe (le petit) cornu. . « + . . . . Grébe (le) huppé. . « . . . . . + e + Grébe (le petit). . « @& + + + + + + + . CE MAS NN SMEIRCEMRREETS | | LICUEPRS Grimpereau (le) de muraille . . Grimpereau (le) ordinaire. . + . . . . . Gnaetie (li) enle Pod.) ee Grisard (le), ou goëland varié. . . . . . Grisette ( la petite }. . . . « . . . . . Grive (la) proprement dite. . . . . . Gros-bec (le) d'Europe .. . « . . . . . Groe (a) ordinaire 4. ste Mate Guëpier (le) d'Europe + « + + « + .-. tete) MORE Pa. LIL ETS

Guifette:(la) noire, ou l’épouvantail. .

Guignard (le). + . + . + . . .. « 1e).

Guigrette (la). et le et le ler EE OR Gyatel Cle) de Strasbourg. . . . . ….. Gypaëte (le) des Alpes .

Harle (le) huppé . + . . + : 5 he Harle (le) piette.. + . . . . . . .n,1, Harle (le) proprement dit. . . . . .1.,. Hansen (la de delete : st CM RES Héron: (le) blanc. . . . . . .

Héron (le) commun . . « . . . + . .". Héron (le) montagnard... : . . . . ,1. Héron (le) pourpré. . . . . . . Hibou (le) proprement dit, ou moyen duc .

Hirondelle (|) de cheminée , domestique .

Hirondelle (l) de fenêtre, ou à croupion blanc .

Hirondelle (la grande) de mer, ou le pierre-garin .

Hirondelle (la petite) demer. . , . . . Hirondelle (l’) de rivage . . . . . .

Hirondelle (l) grise de rochers. . .., . . Hpbréan (DM... «2488. line Huhodei(l). CAGE. LOT NE

Muscieapa grisola. Lin. Larus glaucus. Lin. Larus nævius. Lin. Motacilla succica. Lin. Columba coronata. Lin. Colÿmbus urinator. Lin. Colymbus cornutus. Lin. Colymbus auritus. Lin. Colymbus cristatus. Lin. Colymbus obscurus. Lin. Vultur fulvus. Lin. Certhia muraria. Lin. Certiha minor. Lin. Fulica FUN Lin.

Larus nævius. Lin. Sylvia sylvielle. Latham. Turdus musicus. Lin. Loxia coccothraustes. Lin. Ardea grus. Lin. Merops apiasier. Lin. Sterna nævia. Lin. Sterna fissipes. Lin. Charadrinus morinellus. Lin.

Tringa hypoleuces. Lim.

Fringilla Argentoratensis." Lin.

V'ultur barbatus. Lin: H

Mergus serrator. Lin. Mergus albellus. Lin. : Mergus merganser: Lin. Falco rufus: Lin:

Ardea. alba. Ein.

Ardea cinerea. Lin:

Ardea monticola. La Peyrouse.

Ardea purpurea. Lin. Strix otus. Lin. Hirundo ruslica. Lin; Hirundo-urbica. Lin. Sternæ hirundo. Lin. Sterna minüta. Lin: Hirundo cinerea: Lin, Hirundo ‘rupestris. Lin, Falce subbuteo. Tin.

Hæmatopus ostralegus: Lin,

RrPrEBrPr> EEE EEE EE

.

PRE ELE LP EEE >

> bebe > me > 7

Q QG O1 O0. 7 Qt Ta

Le] = CES

128 À TABLE ALPHABÉTIQUE

Tom. Pag

LD NO ENST" e + + + Strir aluco. Lin. à A. 70

Huppe (la) ordinaire. . . . . . . . , . . . . . Upupa vàriegata. Lin. A. 375 J

Mmaboo: (le) PE CES RUN Columba jambu. Lin. B. 463

Jéan:le-hlanci(le) 10 Us 0 LUN VAR CP UAUTEC gallicus. Lin, A.2c,27 L

Labbe (le), ou stercoraire . . + , . . : . . . . . Larus crepidatus. Lin. B.327 his.

Lagopède (le) des Alpes . . . . . + + « + Tetrao lagopus. Lin.

. + Falco lanarius. Lin.

B

Mende) RENE MNT NES #4 Lavandiére (la)... . . . . . . . . . . . . . Motacilla alba. Lin. À, 328

A

A

Linotte (la) de vignes . . . . . . . . + Fringilla cannabina. Lin. Linotte (la) ordinaire. . . . . # . . . . . . . , Fringilla linota. Lin.

Fitorne (la). = . 1. . OMS ENS NS, MTurdusipilariss Tin,

A. 117 Loriot (le) d'Europe. , . es ss + + « + + Oriolus galbula. Lin. A. 150 Lulu (le), ou petite alouette huppée . . , . . . . Alaüda nemorosa. Lin. 101 À. :258

M

Maereuse (la). + + + + + + + + + + + + + , + + Anas nigra. Lin Macreuse (la double) . . , + . . . . + . + Anas fusca. Lin.

Macroule (la) « , +. + - + « . + + + . + + < + Fulica aterrima. Lin.

+ © ©

b «© ©

Maguari (le). « + + + ere es es se ee Ardea maguari. Lin. Marouette (La) + + + + + + + + + es + + Rallus porzana. Lin..

Martinet (le grand ) à ventre blanc, . . . . . « . Hirundo riparia maxima. Lin,

D &

or LE

Martinet (le) noir. « + + + . . + + « + « + + + Hirundo apus. Lin. Martin pêcheur (le) d'Europe. . . . . . + . . . Alcedo hispida. Lin. Maubêche (la) commune . . + + , , + . . + . + Tringa calidris. Lin. Maubêche (la) grise. + + + + + + + + + + + + . Tringa grisea. Lin. Maubêche (la) tachetée. . + « .: , « . + . . . Tringa nœvia. Lin.

> Hbw >>> EEE EE [#5] on Q

Mauvis (le)... + + + + + + + + + + +. es ++ Turdus iliaçus. Lin. Merle (le) à plastron blanc + . . « . . . « « Turdus torquatus. Lin.

A mn em

©

4 © w

Merle (le) d’eau. NAME EN RE EE CE NS UTILISE CIE Tan: Merle {le grand) de montagnes, . . + « , « « Turdus major montanus. Gérardin,

ferle (le) deroche. . + «+ + + + + + + + e + + Turdus merula saxatihis. Lin.

>>> 5 1

Merle (le) ordinaire. . + + + + + + + + + + « . Turdus merula. Lin,

Le] œ

Merle (Je) solitaire. « ; + + + + + + + +. + + + Turdus solitarius. Lin. Mésange (la) à longue queue. . + +, + + + + + + Parus caudalus. Lin. Mésange (la) à tête noire. . + + « + + + : + + » Parus atricapillus. Lin. Mésange (la) blèue. 0. Rte CUP aTUs pEruleus MAD: Mésange (la) cendrée, . + «+ + + #9 « + + + + + Parus motacilla sylvia. Lin. Mésange (la) des marais. . + + + + + ? + «+ + + Parus palustris. Lin.

Mésange (la) huppée. . + . + + + + «+ + + + Parus cristatus. Lin.

CHAR A2: 2e

Mésange (la grosse) ou charbonnière . + + + + + » Parus major. Lin..

DES NOMS FRANÇAIS,

Mésange (la) moustache, ou barbue. . .

Milan (le) noir. « « . «. Milan (le) royal. . . . . Millouinan (le). « . . .

Müillouin (le). . . « « . .

Mitilène (le) de Province. . « ...

Moineau {le) franc . + . « .

Morelle (la), ou la foulque ordinaire.

Morillon(le). . . . . Morillon (le petit).. . .

Motteux (le), ou cul-blanc ordinaire .

Motteux (le), ou cul-blane roussätre. .

Mouette (la grande) grise . .

Mouette (la petite) cendrée . Mouette (la) rieuse. . . .

ANivérotte (la) ou le pinson de neige .

Oie(l')bronzée « « « + + » Oie (l) de Guinée. . . . Oie (P) d'Égypte. . . . . Oie (1°) domestique. «+ + . Oie(l'}scuvage. . . . . . Oisean ([°) Saint-Martin. . . Erae (PP)... : Ortolan (l') de Lorraine . .

Ortolan (l’) de roseaux . . . . .

Ortolan (l’) proprement dit . Outarde (la grande) . . .

Outarde (la petite) ou cannepétière. .

Paon de mer (le), ow le combattant. . ..

Paon (le) ordinaire. . . .

.

.

Pässerinette (Ja), ou petite fauvette. .

Pélican (le) brun . . . . , Pélican (le) proprement dit. Penduline la). . . . . . Percnoptère (le). .

ss.

Perdrix-de-mer (la) à collier ..

Perdrix-dc-mer (la) grise. .

Perdrix-de-mer (la) ordinaire .

Perdrix (la) de montagnes. . .

Parus biarmicus. Lin. Falco ater. Lin.

Falco milvus. Lin.:

Anas marila. Lin.

Anas ferina. Lin. Emberiza lesbia. Lin. Fringilla domestica. Lin. Fulica atra. Lin.

Anas fuligula. Lin.

Anas fuligula (minor >. Lin. Motacilla ænanthe. Lin. Motacilla rufescens. Lin. Larus argentatus. Lin. Larus cinerarius. Lin.

Larus atriailla. Lin.

N

Fringilla australis. Liu.

O

Anas melanotos. Lin. Anas cygnoides. Lin.

Anas ægyptiaca. Lin. Anas anser domesticus. Lin, Anas anser. Lin.

Falco cyaneus. Lin.

Falco ossifragus. Lin. Emberiza lotharingica, Lin. Emberiza schæniclus. Lin. Emberiza horlulanus. Lin. Otis tarda. Lin.

Otis tétrax. Lin.

P

Tringa pugnax. Lin.

Pavo cristatus. Lin. Motacilla passerina. Lin. Pelecanus fuscus. Lin. Pelecanus onocrotalus. Lin. Parus narbonensis. Lin. Vultur pernopterus. Lin, Glareola torquata. Lin. Glareolæ grisea. Gérardin, Glareola austriaca. Lin.

Tetrao montanus. Lin.

bb

A

re A. 243 A. 48 A. 45 B. 380 B. 378 A. 224 A 7 B. 286 B. 393 B. 3596 À. 269 A. 294 B. 321 bis. [B.322 bis. B.325 bis. À. 187 B. 553 B. 350 B. 353 B. 340 B. 343 A. 43 À. 25 A. 219 A. 221 A. 217 B. 109 PB. 115 B. 195 B. 867 A. 304 B. 3ii B. 306 A. 246 A. 7 B.' 245 B. 243 B. 2,2 B. 76

139 TABLE ALPHABÉTIQUE

Ton, Pag Perdrix (la) grise . : « + « . . + « « « * + + : Tetrao perdrix. Lin. B 69 Perdrix (la petite) grise. . . . ... . . . . . . Tetrao perdrix damascena. Lin, B. 74 Perdrix (la) rouge d'Europe... . . .,. 4 . . , . Tetrao rufus. Lin. B. 77 Pic (Lé)noir. . . « . + + . . et. 2, ex tPicus martius, Lin, B. 4 Pic (le) varié ou l’épeiche . . . . . .:. . . , . Picus medius. Lin, B. 10

Pic (le)ivert M NE RP eo nRPicus aride

. =

Le]

Pie: (ad}ae UEN RRQEME da O Corvus pica. Lin.

Pie-grièche (la) grise. . . . . . . . . . . . . . Lanius excubitor. Lin.

. œ nl

Pie-grièche (la) rousse. . . . , . . 4 . . . . . Lanius rufus, Lin. Piette.(la), owharle , . . + . + . . . « . . . .:) Mergus albellus.

Pigeon (le) à ailes blanches des Indes. 5 . « . + « | Columba leucoptera. Lin. Pigeon (le) à ailes noires du Chili. . . . « . + + Columba melanoptera. Lin.

Pigeon (le) à bec courbé. , + 4 4 . . , « + | Columba curvüostra. Lin.

+ m LL

Pigeon (le) à cravatte. « . . . . . . . . . . . Columba turbita. Lin. Pigeon (le) à crinière ... . . + + « + + + « + : Columbajubata, Lin. Pigcon (le) à poitrine pourpre d'Eimeo . + + . . . Columba Eimensis. Lin. Pigeon (le) à queue annelée des Antilles . . . . . Columba caribæa. Lin. Pigeon (le) à tête blanche de la Jamaïque . . . . « Columba leucocephala. Lin. Pigeon (le) à tête grise d'Antigue. ... . . . . . Columba albicapilla. Lin. Pigeon (le) à Lète pourprée etpoitrineorangée, de Java. Columba purpurea. Lin. Pigeon (le) aux ailes rouges . + . . . + . . . . . Columèa erythroptera. Lin. Pigeon (le) à ventre blanc de la Jamaïque . . . . . Columba Jamaïcensis. Lin.

Pigeon (le) bartavelle . . , . . . . . . . . « . | Columba tetraoides. Lin.

an PE EEE & & EE EE EE > > D S 6)

[so]

1etid,

Pigeon (le) biset, fuyard, ou domestique. . . . . Columba domestica. Lin.

Pigeon (le) blanc, mangeur de muscades de la Nou-

vellé-Guinée . + . . . . « . . . + se + Columba alba. Lin. B. idem, Pigeon ( le) bleu du Mexique. . . « + « + . . . Columba cærulea. Lin. B. 446 Pigeon (le) brun de Carthagène . . . . . . . Columba fusca. Lin. B. 447 Pigeon (le) brun de la Nouvelle-Espagne . + . + . Columba nœvia. Lin. B. idem, Pigeon (le) cavalier . . . . . . . . . . . . . Columba eques. Lin. B. 448 Pigeon (le) couronné de pourpre, delæmer duSud. Columba purpurata. Lin. B. idem. Pigeon (le) couronné des Indes, ou legoura . « . Columba coronata. Lin. B. 450 Pigeon (le) cuirassé, ou coquille hollandaise . . . . Columba galeata. Lin. B. 452 Pigeon (le) culbutant . . . ... . . . . ... . . Columba gyralrir. Lin. B. idem. Pigeon (le) de Barbarie . . ... . ... . . . . Columba barbarica. Lin. B. 453 Pigeon (le) de Coro . + . . . « ... + . . . . . Columba corensis. Lin. B. idem. Pigeon (le) de Guinée . . . . . ... . . . . . . Columba Guinea. Lin. B. 454 Pigeon (le) de la Martinique . . . . ... . . + + Columba Martinica. Lin. j B. 455 Pigeon (le) de léaner diBid 4e + à Me 2 Coins pacifica. Lin. B. idem. Pigeon (le) de la Nouvelle-Zélande. . . . . ... . Columba novæ Seelandiæ. Lin. B. 456 Pigeon (le) de l'ile de France. « + + « + + + + + Columba Francia. Lin. B. 457 Pigeon (le) de montagne, de Cayenne . + ... . . Columba montana. Lin. B. idem Pigeon (le) de montagne, du Mexique . « . . + . Columba hoilotl. Lin. B. 458 Pigeon (le) de Nicobar ... . .., , . . . + + « Columba Nicobarica. Lin. B. idenr. B. 46o

Pigeon de Norivège . . . . . .. . . + + « . Columba Norwegica. Lin.

Pigeon. (le) de passage, d'Amérique . . ,, à » + + Columba migratoria, Lin, B. 47

DES NOMS FRANCAIS.

Pigeon (le) de roche « » » « +. « + . « . Pigeon (le) domestique « + + . . + + . . . Pigeon (le) du Mexique + » + ..e + +. . P#eon (le) founingo bleu, . . ... ... . . Pigeon (le) frisé. . . . Pigeon (le) fuyard «+ «+ + + es + + Pigeon (le) grosse-gorge. . . , , . . . . Pigeon (le) huppé. . . . Pigeon (leliambon-.,... :/. 1.1. Pigeon (le) messager . . . . . « . . . . Pigeon (le) nonnain . . . . « «+ . Preongilelipaon::.: - Le ce Pigeon (le) pattu. . . + . + . «+ . . . Pigeon (le)pompadour . . + + . + « . . . . Pigeon (le)ramier . . . . . . SE Pigeon (le) ramier cuivré, mangeur de muscades

Nouvelle-Zélande... 77. Mo ntelerte

Pigeon (le) ramier d'AMbOMEC NE SCENE eee

Pigeon (le) ramier des Moluques + + . . . . «

Pigeon (le) romain. . . . + . + . . . + . .

Pigeon {le) sauvage . . + . + . . . . + . . Higesille tache. -.- .). - .. 2 00.1 Pigeon (le) tournant, ou batteur . . .. + . . Pigeon (le) tourocco . + + ... + + .. Bigeon{le) ture -.- . +... "41. 1... Pigeon (le) vert d'Amboine . « . . . + . . . Pigeon (le) vert de l'ile Saint-Thomas. « + . . Pigeon (le) vert des Philippines . . . . . . . Pigeon (le) vert taché. . . . . . Pigeon (le) violet à tête rouge d'Antigues. . . Pilet (le), ou canard a longue queue. . . . . Pinson (le) brun . Pinson (le) d’Ardennes® . ,.. . . ... . Pinson (le) demontagnes . ,

Pinson (le) de neige, ou lanivérolle- . . . +

Pinson (le) ordinaire . . « . + . +. + . . .

Pintade (la) commüne. -+ . + . . . : :

Etenon(le) PMR nus LE En

Plongeon (le grand). . . , . « « . . .

Plongeon (ie petit). . . . . . . . . . . . + Pluvier (le) acollier +: .+ , Pluvientle) doré Me NE D mer. Pluvier (le grand) , ou courlis de terre ... . . Pouillot (le grand + ss ss... Pouillot (le petit), ou le ÉHnfres AU lun = à Poule-d’eau (la petite). . , . .

COR CAE à 0

BEC o es «ee

Columba saxatilis. Lin, Columba domestica. Lin, Columba Mexicana. Lin. Columba Madagascariensis. Lin. Columba hispida. Lin. Columba domestica. Lin. Columba gutturosa. Lin. Columba cristata. Lin. Columba jambu. Lin. Columba tabellaria. Lin. Columba cucullata. Lin. Columba laticauda. Lin. Columba dasypus. Lin. Columba pompadora. Lin.

Columba palumbus. Lin.

Columba ænea. Lin., var. b. Columba indica. Lin. Columba ænea. Lin., var. a. Columba hispanica. Lin. Columba ænas. Lin. Colurrba:maculata. Lin. Columba percussor. Lin. Columba macroura. Lin. Columba turcica. Lin, Columba aromatica. Lin. Columba Sancti-Thomæ. Lin, Columba vernans. Lin. Columba viridis maculata. Lin. Columba rubricapilla. Lin. Anas acuta. Lin.

Fringilla flavirostris. Lin. Fringilla montifringilla. Lin. Fringilla laponi-a. Lin. Fringilla australis. Lin. Fringilla cælebs.

Numida meleagris. Lin. Motacilla provincialis. Lin. Colymbus immer. Lin. Colymbus slellatus. Lin. Charadrius hiaticula. Lin. Charadrius pluvialis. Lin. Charadrius ædicnemus. Lin. Motacilla trochylus lotharingicus. Lin, Molacilla trochylus. Lin. Fulica fusca. Lin,

131

Tom. Pag. B. 460 B.51et,62 B. idem, B. idem. B. 462 B. 31etA61 B. 462 B. 463 B. idem. B. 46% B. 465 B. 466 B. idem, B. 467 B. 468 B. idem. B. 469 B. 470 B. 471 B. 472 B. idem. B. 473 B. 479 B. 475 B. 474 B. 475 B. idem. B. 476 B. 477 B. 382 A 182 A. 183 A. 186

Fe ne RE D oO = D ©

m> > LES Le a

à ra

132

Poule-d’eau {la) proprement dite. .

Proyer (le). « - . .

Räle (le) d'eau. . . + . .

Râle {te} de terre, ou degenêt .

Ramier GR) ete Ramiret (le). . . . . . Rochier (le). . . . . . Roitelet (le). . . . . . . Rollier (le) d'Europe . + Rossignol (le ) de murailles .

Rossignol ( le )des bois . . .

Rouge-gorge (le). : . .. Rouge-queue (le). .

Rousserolle (la). . + «+ . Roussette (la), ou fauvette des

Sarcelle (la) commune « . , Sarcelle (la) d'été. . . Sarcelle (la petite) . . + .. Scops (le), ou petit duc . Serin (le ) des Canaries . Sitelle (la) petite . Sitelle (la ) ordinaire . . , Sous-buse (la). + . + . Souchet (le). « , - Soulcie (la). . : LEE Spatule (la) blanche, . . .

QE)

bois .

Spipolette (la). . . . . .

Stercoraire (le) . . + + .

Tadorne (le). »* -.» Tarier (le). + : + « »

Tarin (Je).

.

L

Tétras (le), ou grand coq de bruyère. « , .

Tétras (le), ou petit coq de bruyère à queue fourchue.

Torcol (le) ordinaire . . Tourne-pierre (le). + . Tourocco (le pigeon). , . Tourte (la)., + , » +

Tourtelette, (la). . ...

Tourterelle (la) à collier , . .

..

CE

TABLE ALPHABÉTIQUE.

Fulica chloropus. Lin.

Emberiza miliaria. Lin,

R

Rallus aquaticus. Lin. Rallus crex. Lin. Columba palumbus. Lin, Columba speciosa. Lin. Falco litho-falco. Lin. Motacilla regulus. Lin. Coracias garrula. Lin. Motfacilla phenicurus, Lins Motacilla luscinia. Lin. Motacilla rubecula. Lin. Motacilla erythacus. Lin. Turdus arundinaceus. Lin.

Motacilla sehænobænus, Lin.

Anas querquedula. Lin, Anas circia. Lin. Anas cerecca. Lin, Strir scops. Lin. Fingilla Canaria. Lin. Sitta minor. Lin. Sitta europea. Lin. Falco pygargus. Lin. Anas clypeata. Lin. Fringilla petronia. Lin. Platalea leucorodios. Lin. Alauda campestris. Lin. Larus crepidatus. Lin. TT F Anas tadorna. Lin. Motacilla rubeta. Lin. Fringilla spürus. Lin. Tetra urogallus. Lin. Tetrao tetrix. Lin. Yunxz lorquilla. Lin. Tringa interpres. Lin. Columba macroura. Lin. Columba Caroliniensis. Lin. Columba capensis. Lin.

Columba risoria, Lin, var. &

Ton. Pag B. 278 A. 215 B. 256 B. 250 B. 34 B. 480 A. 58 A. 318 A. 146 A. 283 A. 277 A0 271 A. 285 A. 111 A. 5303 B. 4ot B. 406 B. 404 A. . 68 A. 198 A. 363 A. 360 A 137 B. 36g B. 177 A. 161 B...26x B.327 bis. B. 364 A. 268 A. 207 B. 52 Bu 57 B. 14 B. 193 B: 479 B. bo B. 5o3 B. 431

DES NOMS FRANCAIS.

Tourterelle (la) à collier du Sénégal, . . , Tourterelle (la) à gorge tachetée du Sénégal . Tourterelle (la) à tête bleue, de la Jamaïque Tourterelle (la) blanche ensanglantée . . . . Tourterelle (la) brune de la Chine, . + Tourterelle (la) cocotli, :. . . . . . . .. Tourterelle (la) cocotzin . + . . « « «0 Tourterelle (la) commune... . . . . . . . Tourterelle (la) d'Amboine . « . . «+ . . . Tourterelle (la } d'Amérique. : . .7, . . .. Tourterelle (la) de Cambaye. . . . . . . . Tourterelle (la) de la côte de Malabar « . Tourterelle ( la petite) de Queda. : . . , Tourterelle (la) de Surate . Tourterelle (la) de Surinam . . .., . ... Tourterelle.(la) du Canada. . . . . , . , Tourterelle (la) du Portugal « . . . . . . . Tourterelle (la) du Sénégal . . . . . . .

Tourterelle (la) grise de la Chine. . ... ...

Tourterelle (le) grise de l'ile de Luçon. . . .

Tourterelle (la) grise ensanglantée . . . + . Tourterelle (la) hybride. . . . . . .,, . Tourterelle ( la) rayée.. + + . . . . . . . Tourterelle (la) rayée de la Chine. : , . . Traîne-buisson (le), ou la fauvette d'hiver . . Traquet (le) . . . . .

Tricolor (le), ou le faisan huppé de la Chine .

Haéladyte (le) 2.712 2 2000 Turvert (le) à calotte noire. . ... .. Turvert (le) couronné de bleu +: . . . ,.. Turvert (le) d'Amboine . . . + , « . . . Œurvert{le) de Java . . . +. . : , , À.

Vanneau (le) ordinaire . + + ,.. + . + ….

Vanneau (le) pluvier. . + . . + +: . : NAnnesa.(le)smssel. 0.05". 1.72] A Vautour (le) à aigrettes. . + , ..,

détour (lepeHt)e ET Ce ee Verdier (le) commun . Verdier (le) dehaie. ,

Zizi (le), ou bruyant de haie, . . . . . ,

.

Columba vinacea. Lin. Columba Senegalensis, Lin. Columba eyanocephala. Lin. Columba sanguinea. Lin. Columba turtur. Lin. var. d. Columba minuta. Lin. . Columba passerina. Lin. Columba turtur. Lin., var. a. Columba Amboniensis. Lin. Columba marginata. Lin, Columba Cambayensis. Lin, Columba Malabarica. Lin. Columba Malaccensis. Lin. Columba Suratensis. Lin. Columba Surinamensis. Lin. Columba Canadensis. Lin. Columba turtur. Lin., var, b, Columba afra. Lin.

Columba risoria. Lin., var. b, Columba turtur. Lin, , var. c.

Columba cruenta. Lin.

Columba risoria, Lin., var. c.

Columba striata. Lin. Columba sinica. Lin. ; Motacilla modularis. Lin. Motacilla rubicola. Lin. Phasianus pictus. Lin. Motacilla troglodytes. Lin. Columba melanocephala. Lin. Columba cyanocephalg. Lin, Columba viridis. Lin.

Columba Javanica. Lin.

V Tringa vanellus. Lin, Tringa variata. Lin. Tringa helvetica. Lin. Vultür cristatus. Lin. Vultur leucocephalos. Lin,

Lozia chloris. Lin.

Loxia textris. Lin,

mi

Emberiza cirlus, Lin.

FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES OMS FRANÇAIS,

24

œ

Qi > |

F

D >> EU

SEE» & >> EE EE EE EE EE EE EEE

TABLE ALPHABÉTIQUE

DES NOMS LATINS

DE TOUTES LES ESPÈCES D'OISEAUX

CONTENUES

DANS LES DEUX PREMIERS VOLUMES DE CET OUVRAGE.

Nora. Tous les individus du premier volume sont, comme dans la Table précédente, notés d’un À, avant le chiffre qui indique lu page, et ceux du second volume le sont d’un B.

À

Tors. Pag, Alauda arborea. Lin. . ............... Le cujelier. A. 251 Alandafarvensis. —1121in. 0 USE MMM . L'alouette ordinaire. | A. 248. Alauda calandra. Lin....... TO Di ol. Qi oUoue La calandre, ou grosse alouette. A. 253 Alauda campestris. Lin. . ..«:.....,.... La spipolette. A. 261 Alauda cristat, Lin... ....:..... +. « «+ Le cochevis, ou grosse alouette huppée. À. 256 Alauda italica. Lin. ................. La girole. A. 265 Alauda nemorosa. Lir. . . . .... . ... .... La lulu, ou la petite alouette huppée. A. 258 Alaudaipratensis. MIN... NE ne La farlouse, ou l’alouette des prés. A. 262 Alauda’trivialis. Lin. . . «M. UN aa oo L’alouette pipi. A. 264 Alaudalundata, "Lin. ONE .. La coquillade. A. 260 Alcedo hispida. Lin. . . . ..... H'oidte Gr ave Le martin-pécheur d'Europe. A. 380 Anastacuta "Lin. MU NUE Sidi ohoi Get ea Le pilet, ou canard à longue queue. ÿ B. 382 Anas /Ægyptiaca. Lin... . ..,.. ...... +... L'oie d'Egypte. B. 353. Anas anser. Lin... .. ...,. > eee ete ++ L'oie sauvage. B. 3543 Anas anser domesticus. Lin. . . ....... s + + L'oie domestique. B. 340 Anas bernicla. Lin. . . .. AO Et à v + + Le cravant. B. 376 Anas boschas. Lin. . . .. ... LONS Lo El aE ta » + + Le canard sauvage. B. 558 ATASRCiECIA PT ee ee CE ++. + La sarcelle d'été. B. 406 Anas clangula. Lin. . . .. .. Se o te A MR Le + Le garrot. B. 387 TASICLTpER RE TAN CT EN CEE ....... Le souchet. B. 369 Anas crecca. Lin. . . .: .,.. DAC ++... La petite sarcelle. B. 404 Anas cygnoïdes. Lin. . .. .... OCT EVET e + + L'oie de Guinée. B. 550 An&é cygnus. Lin. . . . . . .. OA do E ++... Le cygne sauvage, B. 537 ATÉSMAOMEStICA I Tin CL 0 PAR NU TNRENR Le canard domestique. B. 355 Anas erytropus. Lin. . ..,.. DOURLE Dlo tuner La bernache. B. 3574 AFas ÉTINA Lin. 4%. 1, AR *....... Le millouin, B. 378 Auas fuligula, Lin,, , es see use, Le morillon B. 393

TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS

Auas fuligula (minor). Lin. ...,......... Anas fusca. Lin. . . . .. ARS marie + Lin a ele eines la. tools à

Anas melanotos. Lin. . . . . Anas moschata. Lin. . . . .. us nigra. ms de el haie he sn de LU TND PRE, Lo HORS CE ER 7 Anas penelope. Lin. . ..... han het he Anas querquedula. Lin. . . .. LE hd lutenelie Anas rufina. Lin. . .. Anas strepera. Lin. . . ..... DCE ER SRE Re Auas tadorna. Lin. . ....... Ardea alba. Lin. . . . .. 5e

Ardea candida minor Brissoni. Lin. . . .

Ardea ciconia. Lin. .. . . . .... Ardea ciconia nigra. Lin. . Ardea cinerea. Lin. . .. . . . .. FES

MIEa EC YIrOpUS. Lin, JEU ef site

…....

Ales prus., "Min. : +0: 20 ledetine avorle Ardea maguari. Lin... ........ ..,: .,. Ardea minuta. La Peyrouse. . . .... ......

LATINS.

Le petit morillon.

La double macreuse. Îte millouinan.

L'oie bronzée.

Le canard musqué. La macreuse.

Le cygne domestique. Le canard siffleur. La sarcelle commune. Le canard siffleur huppé. Le chipeau.

Le tadorne.

Le héron blanc.

Le héron garzette blanehe. La cicogne blanche. La cigogne noire.

Le héron commun.

Le erabier gentil.

“La grue ordinaire.

Le maguari.

Le blongios.

Le héron montagnard. Le bihoreau. L’'aigrette.

Le héron pourpré.

Le butor roux,

Le butor ordinaire.

.

Ardea monticola. Lin. ....,......... : Ardea nicticorax. Lin. .......,. certes Ardea nivea. Lin... .........., hs SAGE Ardea purpurea. Lin. . ....... 4... hs Ardea soloniensis. Lin. . . . . . .. déehiags thonelte Ardea stellaris. Lin. . . .. s'est lehenato te he Caprimulgus Europæus. Lin. ............ CM minor Un. NN VER aus lee A oil. MN Gétéimuraria, —"[Lin.. 100 LOT PER EURE à Charadrius ædicnemus. Lin. . . .. . . . . . . .. Céemiemehraticula. -— Lin." ON RU Charadrius himantopus. Lin. . . .. ... 5 £ Charadrius morinellus. Lin... ....... Charadrius pluvialis. Lin. . ......:....... Cana enas. VER AN SET. EU etre à . N'a Columba ænea. Lin., var. a. . . . . - .. EME Columba ænea. Lin., war. b. . :.......... Cobimba afra. —"!{Lin. 11. 202859 Nu RARES rl À CORBPBA alba: —/Lin. . . .. NN OU dd tp Columba albi capilla. Lin. . . 3.14, : ir.

Columba Amboniensis. Lin. . .......

L'’engoulevent d'Europe.

Le grimpereau ordinaire.

Le grimpereau de muraille.

Le grand pluvier , ou courlis de terre,

Le pluvier à collier.

L'échasse.

Le guignard.

Le pluvier doré.

L: pigeon sauvage.

Le pigeon ramier des Moluques.

Le pigeon râmier, cuivré, mangeur de muscades , de la Nouvelle-Zélande.

La tourterelle du Sénégal.

Le pigeon blanc, mangeur de muscades, de la Nouvelle-Guinée.

Le pigeon à tête grise, d’Antigue,

La tourterelle d’ Amboine,

Tom. Paz. B. 396 B. 400 B 360 B. 352 B. 366 B. 398

B.535 bis. B. 389 B. 401 B. 392 B. 571 B. 3584 B. 125 B. 131 B. 149 B. 153 B. 121 B. 157 B. :58 B. 255 B. 156 B. 127 B. 1:45 B. 153 B. 128 B. 145 B. 140 À. 556 A. 365 A. 367 B. 173 B. 172 B. 178 B. 176 B. 169 B. 472 B. 470 B. 468 B. 493 B. 445 B. 44i B. 504

136 TABLE ALPHABÉTIQUE

Columba aromatica Ein, ......,....... Columba Barbarica Lin. . .. . .. RUES MR Columba Cambayensis. Lire ..,....,..... Columba Canadensis Lin. . ............ Columba capensiss Lin. . . . ... DÉTA LS EPA AP ES Columba caribæa. Lin. ............... Columba caroliniensi, Lin.......4+.....: Columba cerul®æa. Lin. .......... ROC O Columba corensis. LE Tin, à 4e ct les ny Columba coronata. Lin. . . . :.. ANR SENTE. Columba Onista tes IN eee CSN até Columba cruenta. Lin, .......... SANREVEEERE Columba cucullata. Lin, . . . . .... RER Columba curvirostra. IE 50 0 on SENS Çolumba cyanocephala. Lin. 25 ne crane Columba dasypus. Lin... ........... Fax Columba domestica, Lin... .....+: SON MONDE Columba Éimensis. Lin, . . ,. RE Dolumba eques. Lin, - ...:...... DCR OUT 7 Columba erythroptera. LAN NUS MIS RNENRE Columba Franciæ. Lin. ,....,.....,.,..,

Columba fusca. Lin. . ... .. .. see MENT, Columba galeata Lin, .,......... No Columba Guinea. Lin. . . .. ÉD tee rite EURE

Columba gutturosa. Lin. ...........,..

Columba gyratrix. Tina ste) Le le ter RPC Me Golumba hispanica Lin. . ... +...

Culumba hispida Ie NT ON 0141) Ainsi Den otre Columba hoilotl. Lin, ................ Columba indica, Lin. . . .. TS Heat 5 à Columba Jamaïcensis Tin CRE RAM O TE Columba jambu. Lir. .....+..,:: p.80: pra Columbz Javanica. Lin. . «+ . .. CR RON Columba jubata. Lin. . . + «. Sara ne ANNEE Columba laticoda, Lin... .........:,.: Columba leucocephala. Lin. +, ...,:...9: Columba leucoptera. Lin. . . . . ... TO A 0e Columba maculata. Lin. , . . . , ., .+.: 36.0 Columba macroura. Lin. +. :.++...: 7 6 50 Columba Madagascariensis. Lin. . . . , .. +... Columba Malabarica. Lin. . . . . SR OPRTEEN TS

Columba malaccensis. Lin «+, +++...

Columba marginata, Lin. , . ...........%: Columba Martinica. Lin. . . . .. On ONU Fe

Columba Melanocephala, Lin. .........:.:

Le pigeon ver d'Amboine. *

Le pigeon de Barbarie.

La: tourterelle de Cambaye.

La fourterelle du Canada.

La tourtelette.

Le pigeon à queue annelée, des Antilles. La tourte.

Le pigeon bleu du Mexique.

Le pigeon de Coro.

Le pigeon couronné des Indes, ou le goura. Le pigeon huppé.

La tourterelle grise ensanglantée.

Le pigeon nonain.

Le pigeon à bec'courbé.

La tourterelle à tête bleue de la Jamaïque. Le pigeon pattu.

Le pigeon biset, fuyard, ou domestique. Le pigeon à poitrine pourprée, deimeo, Le pigeon cavalier.

Le pigeon aux aïles rouges.

Le pigeon de l'Ile-de-France.

Le pigeon brun de Carthagène. |

Le pigeon cuirassé, ou coquille hollandaise. Le pigeon de Guinée. .

Le pigeon grosse-gorge.

Le pigeon culbutant,

Le pigeon romain.

Le pigeon frisé.

Le pigeon de montagne du Mexique,

Le pigeon ramier d’Amboine.

Le pigeon à ventre blanc de la Jamaïque, Le pigeon jamboo.

Le turvert de Java,

Le pigeon à crinière,

Le pigeon paon.

Le pigeon à tête blanche, de la Jamaïque. Le pigeon à ailes blanches, des Indes.

Le pigeon taché.

Le pigeon tourocco.

Le pigeon founingo bleu,

La tourterelle de la côte de Malabar,

La petite tourterelle de Queda.

La tourterelle d'Amérique.

Le pigeon de la Martinique,

Le turyert à calotte noire,

Le | #5

HEURE UBU EME EEE

S gLE

=

Columba Columba Columba Columba Columba Columba Celumba Columba Columba Columba Columba Columba . Columba Columba Columba Columba Columba :Columba .Columba Columba -Columba Columba Columba Columba Columba Columba Columba Columba Columba Columba Coluinba ‘Columba Coluiba Columba Columba Columba Columba Columba

melanoptera. =— Lin.. Mexicana. Lin... . migratoria. Lin. . . minuti.. lan... 1. montana. Lin., .

nævia. Lin... +. . « Nicobarica. Jin... .

Norwegica. Lin. .

novæ Seelandiæ. Lin.

pacifica Lin. . «. palumbus. Lin. . . « passerina. Lir.. . . percussor. Lin. . pompadora. Lin. .

purpurea. Lin.. .

risoria. Lin., var. à. .

risoria. Lin., var. b.

risoria. Line, var. c.

rubricapilla. Lin. . .

sanguinea. Lim. .:

saxatilis. Lin... . Senegalensis. Lin. .

sinica. Lir.. . «

Sancti -Thomæ. Lin. .

speciosa. Lin. . » «

striata. Lin.. +. .

Suratensis. Lin. . » .

Surinamensis. Lin. . tabellaria. Lin. . . « tetraoïides. Lin... . turbita. Lin. , +. . » turcica. Lin. . + .

turtur. Lin., var. a.

turtur, Lin., var. b..

turitur, = Lie., var. €.

turtur. Lin., var. d. vernans. —[Lin. . . +

vinacea. Lin. « . «

Columba viridis. Lin. . . .

Columba

viridis maculata. Lin.

Colymbus auritus. Lin.. « . .

_ Colymbus cornutus. Lin.. . .

‘Colymbus cristatus. Lin. . + .

L Coymbus

*Colymbus minor, Lin,» » »« » -

immer. Lin... . .

D'ES NOMS LATINS

Le pigeon à ailes noires , du Chili.

Le pigeon du Mexique. | a - Le pigeon de passage d'Amérique, La tourterelle cocotti.

Le pigeon de montagne , de Cayenne.

Le pigeon brun, de la Nouvelle-Espagne,

«Le pigeon de Nicobar.

Le pigeon de Norwèége.

Le pigeon de la Nouvelle-Zélande. Le pigeon de la mer du Sud.

Le pigeon ranuier.

La tourterelle cocotzin.

Le pigeon tournant, ou batteur.

Le pigeon pompadour.

Java. NT Lise À $ La tourterelle à collier.

La tourterelle grise de la Chine.

. La tourterelle hybride.

A . SUR os 3 < —_ Le pigeon violet à têèle rouge, d’Anfigue. La tourterelle blanche ensanglantée.

Le pigeon de roche.

. La tourterelle à gorge achetée, du Sénégal.

I a tourterelle rayée’ Chine.

Le pigeon vert de l'ile Saint-Thomas.

* Le râmiret.

La tourterelle rayée: La tourterelle de Surafe." *

La tourterelle de Surinam. *

Le pigeon messager.

Le pigeon bartavelle.

Le pigeon à cravatte.

Le pigeon, turc. |

La tourterelle commune:

La tourterelle du Portugal.

La tourterelle grise de l'ile de Luçon.

La tourterelle brune de la Chine.

. Le pigeon-vert des Philippines.

La tourterelle à collier du Sénégal.

. Le turvert d’ Amboine,

Le pigeon vert*taché. Le pelit grébe cornu. Le grébe cornu.

Le grébe huppé.

Le grand, plongeon. | Le castagneux de rivière;

- Le pigeon à têle pourprée et poitrine orangée , de

137 Tom. | Pag. B:, 478 B. 46x B. 478 B. 486 B. 457 B. -447 B. 458 B.. 460 B.. 456: B.,, 455 3461468 D: 487 B,,,,478 B. 467 B., 442 B. 481 B. 49% B. 496 B. 477 B. 48% B. 460 B. 483 PB: 493 B. 475 B. 480 B. 497 B. %90 B. 491 B. 46% B, 45 B. 458 B.. 473 37 e£488 B. 492 B. 495 B.. 485 B...475 B., 482 B...499 B. 476 B::1301 B._ 299 B:.,1297 B. 419) B. 402

158 7

Colymbüs obscurus. Lin. Colymbus stellatus. Lin. . Colymbus urinator. Lin. . Coracias garrula. Lin. . . Gorvus caryocactes. Lin. « Corvus corax. Lin. . .

Corvus cornix. Lin. . . .

Corvus corone. Lin. . , .

Corvus eremita. Lim . . Corvus frugilegus. Lin. . Corvüs glandarius. Lin. . Corvus graculus. Lin. . Corvus monedula. Lin.-

Corvus pica. Lin. . . Corvus pyrrocorax. Lin. . Cuculus caudà rotundatà.

/

Emberiza cia. Lin. « « « Emberiza cirlus. Lin. . .

Emberiza citrinella. Lin. .

Emberiza hortulanus. Lin...

Embheriza lesbia. Lin. . . .

Eumberiza lotharingica. Lin.

Emberiza miliaria. Lin. .

Emberiza provincialis, Lin. .

Emberiza schæniclus. Lin.

Emberiza textrix. Lin. , .

Falco albus. Lin. + «+ , + Falco apivorus. Lin.. + . Falco ater. Lin. + nu = Falco buteo. Lin. . « « . Falco chrysætos. Lin. . Falco communis. Lin. . + Falco cyaneus. ne. Falco fulvus. Lin. . + + Falco gallicus. Lin. . . . Falco haliætos. Lin. . . Falco lanarius. Lin. , . , Falco litho-falco. Lin, . . Falco milvus, Lin. .

Falco nisus. Lin, . . . .

Falco œruginosus, —[Lin, . , + «

TABLE ALPHABÉTIQUE

Le petit grébe.

Le petit plongeon. Le grêbe commun. Le rollier d'Europe. Le casse-noiz.

Le corbeau ordinaire.

La -corneille mantelée.

La corbine, ou corneille noire.

Ze coracias huppé.

Le freur, ou la frayonne. Le geai.

Le crave, ou coracias. Le choucas.

La pie.

Le choquard, ou choucas des Alpes.

Le coucou ordinaire.

Le bruant fou, ou de pré.

Le bruant de haie, ou le zizi.

Le bruant proprement dit. L’ortolan proprement dit. Le mitilène de Provence. L’ortolan de Lorraine. Le proyer.

Le gavoué de Provence. L’ortolan de roseau.

Le verdier de haie,

F

L’aigle blane.

La bondrée.

Le milan noir.

Za buse ordinaire. Le grand aigle.

Le faucon ordinaire. L'oiseau Saint-Martin.

L'aigle commun.

. Le Jean-le-blanc.

Le busard.

Le lanier.

Le rochier.

Le milan royal, L'épervier.

Le busard.

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17

21% 212 210 217 224 219 219 223 221

65

Falco œsalon. Lin. , . . . Falco ossifragus. Lin. . . . Falco palumbarius. Lin. .

Falco pygargus. Lin. . . . .

Falco rufus. Lin. . . . Falco subbuteo. Lin., +. .

Falco tinnunculus. Lin. . .

Fringilla argentoratensis. Lin. :

Fringilla australis. Lin. . . Fringilla Cannaria. Lin... . ‘Fringilla cannabina. Lin. . . Fringilla carduelis. Lin. .

Fringilla cœlebs. Lin. . . .

Fringilla domestica. Lin. . . . Fringilla flavirostris. Lin. . .

Fringilla lapponica. Lin... .

Fringilla linaria minima. Lin. . Fringilla linota. Lin. . . . . Fringilla montana. Lin. . . .

Fringilla montifringilla. Lin. .

Fringilla petronia. Lin. . . Fringilla spinus. Lin. . . . Fulica aterrima. Lin... . . Fulica atra. Lin. . . . . . Fulica chloropus. Lin. . . . Euficafu:ca. Lin... ... . .

Fulica nævia. Lin. . . . .

Glareola austriaca. Lin. . . Glareola grisæa. Gérardin. . €Glareola torquata. Lin. . .

Hirundo apus. Lin. . . . . Hirundo dominicensis. Lin. Hirundo riparia. Lin.. . . Hirundo rupestris. Lin.. . Hirundo rustica. Lin... . , Hirundo urbica. Lin.. . . Hæœmatopus ostralegus. Lin.

Lanius collurio. Lin. . , . Lanius excubitor. Lin. , , .

DES NOMS LATINS.

.... . . . . . . , . voter s . . . 0 ._. . +. . 0 . + | is Th . + . (ER 1 ._. . ._.

. - . . . » . CR . .

. 0 plie en er ..e

L'émérillon. L'orfraie. + L'aufour ordinaire, La sous-buse.

La harpaye.

Le hobréau.

La cresserelle.

Le gyntel de Strasbourg.

Le pinson de neige, ou La niverolle.

Le serin des Canaries.

La linotte de vignes.

Le chardonneret.

Le pinson ordinaire,

Le moineau frane.

Le pinson brun.

Le pinson de montagne.

Le cabaret.

La linotte ordinaire.

Le friquet.

Le pinson d’ Ardennes.

La soulcie.

Le tarin.

La macroule.

La foulque, ou morelle ordinaire. La poule-d’eau proprement dite, La petite poule-d’eau.

La grinette.

G

La perdrir-de-mer ordinaire.

La perdrix-de-mer grise. La perdrir-de-mer à collier.

H

Le martinet noir.

Le grand martinet noir à ventre blanc.

L’hironde de rivage.

L'hirondelle grise de rochers.

L'hirondelle de cheminée, ou domestique. L’hirondelle de fenêtre, ou à éroupion blan-,

L'huitrier.

L

L’écorcheur.

La pie-grièche grise

phhrEE

pr>>>D>>

> D >

B.

>>>

353 347

330 344

9 85

140 T ABLE

Lanius rufus. Lin, . . . .

Lin. CC

Larus argentatus. * Larus'atricilla. Lin... + . . Larushcinerarius. Lin. . . . Laruscrepidatus. Lin... . . Larus'glaucus. Lin, . . . Larusinævius. Lin. , « . . Tioxialichloris. Lin. . . . + Loxia. coccothraustes. == Lin. . t Loxiahcurvirostra. Lin. . .

- Loxiapyrrhula. Lin. . . .

Meleagris gallo pavo. Lin. . Mergus albellus.. Lin. . . . Mergus merganser. Lin. . 4 Mergus serrator. Lin. . . . Merops apiaster. Lin... . . Motacilla alba. Lin. . + « . Motacilla alpina. Lin. .

Motacilla atricapilla. Lin... Motacilla boarula. Lin. . .

Motacilla cineraria. Lin... .

Motacilla cinerca. Lin. . . Motacilla curruca. TRACE Motacilla erythacus. Lin. - Motacilla ficedula. Lin. . , Motacilla flava. Lin. . . . Motacilla hyppolais. Lin. .

Motacïlla hortensis. Lin. . Motacilla luscinia. Lin. . .

Motacïlla modularis. Lit. . Motacilla nævia. Lin. . . . Motacilla œnanthe. Jin.

Motacilla passerina —Lin. . .

Motacilla phœnicurcus. Lin. :

Motacilla providcialiss Lin. .

Motacilla regulus. Lin... Motacilla rubeculas.— Lin. . Motacilla rubetra. Lin. . + Motacilla rubicola. Lin. . Motacilla rufa. Lin. . . . . Motacilla rufescens. Lin. . Motacilla salicaria. Lin: . Motacilla schœnobænus. Lin.

Motacilla suecica, Lin. . ,

ALPHABÉTIQUE.

La pie-grièche rousse.

La grande mouette grise.

- La mouetle rieuse.

La petite mouetle cendrée.

Le labbe, ou le stercoraire.

* Le goëland & manteau gris.

Le goëland varié, ou .le grisard, Le Verdier commun.

Le gros-bec. d'Europe,

Le bec-croise..

Le bouvreuil, commun. “a

.

M

#1]

Le herle proprement dit‘: _ Le hürle huppé. dx

Le dindon. Le harle-piette.

Le guépier d'Europe. La lavandière."

La fauvette des Alpes: : La fauvette à tète rioire.'

La bergeronnetle jaune. ?

La fauveite grise, ôu la’ grisettes "7

La bergeronnefte grise. *

La fauvette babillarde.

Le rouge-queue.

Le bec-figue.

La bergeronnette printanière.

La petite fauvette à poitrine jaune. Lo fauvette ordinaire.

Le rossignol des bois.

La fauvette d'hiver, ou le fraïne-buisson.

La fauvetle tachetée.

Le moftteux, ou cul-blance ordinaire,

La passerinette, ou petite fauvette.

Le rossignol. de muraille. Le pichou.

Le roitelet.

Le rouge-gorge,

Le tarier.

Le traquet.

La petite fauvelle rousse:

Le motteux, ou cul-blane roussûtre,

La fauvette de roseaux, La fauvette des bois, La gorge-bleue

brbpE [le] Le]

Tom. Pag. A. 87 B. 321 bis. B, 325 bis. B. 322 bis. B. 527 bis. B. 333 B. 334 A. 163 A. 160 LA. 167 A. 167 B. ‘103 B+ 415 B. ‘#10 MT T A: 57 A." 338 At 31% A. 296 A. 335

a @ 5 8

285

269, A. 353% A. 305 À. 293 À. 277, A. 310 A. 313 A: ° 289 A. 304 A, 282 A. 316 A. 318 A." 271 À. 288 À. 2686 A. 309 À. : 291 A. 307 À. : 503 A. 276

=

DES NOMS LATINS.

Motacilla sylvia. Lin. . . . . . . .

Motacilla trochylus. Lin. . . + . . «

Motacilla trochylus lotharingicus. Lin. .

Motacilla troglodytes. Tin. . Mussicapa atricapilla. Lin. . «+ . «

Mussicapa grisola. Lin. « « « « + «

Numida meleagris. Lin. . . . . . .

Oriolus galbula. Lin. . . + . . . OS fADda Jin Ni , Ne

MMS LECETAX. Lin. ele «Mo ea ete

ABUS Aaler. Lin. ./e : ler en. ape Parus atricapillus. Lin. . . . . . . . Pârus biarmicus. Lin. . « . « + . Parus caudatus. —Lin. . . + . . .*. Parus cœruleus. Lin. . . + . . Micus chstatus. Lin. NE Ne te Parus major. Lin. . . . « . « . Parus narbonensis. Lin. . . . . . + Parus palustris. Lin. . . 41... . . PBavo cristatus. Jan, . 4... Pelecanus Bassanus. Lin. . . . . +. . Pelecanus carbo. Lin. . . « . .(... Pelecanus fuscus. Lin. . . + « . + + Pelecanus onocrotalus. Lin. . . . . . PhäSianus colchieus. Lin... , . . , , Phasianus gallus domesticus. Lin. . . Phasianus pictus. Lin. « . . . . . . Picheemaus bin. et. NEC, Picus medius. Lin . + , . . . Picus minor. —JIin.,. . .". .':, PRSEULIOS. Pine nd ie,

Platalca leucorodios. Lin. . . . . .

Ballus aquaticus. Lin. . . + + + . . Rallusicrex, Lin. : 1. LU

Rallus porzana. Lin. . . . . . . .

La mésange cendrée. Le petit pouillot, ou le chantre. Le grand pouillot.

Le troglodyte.

Le gobe-mouche à collier, ou de Lorraine.

Le gobe-mouche proprement dit.

N ;

La pintade commune,

O

Le loriot d'Europe. La grande outarde.

La petite outarde, ou cannepetière.

P

La petite charbonnière.

La mésange à léle noire.

La mésange barbue, ou la moustache. La mésange à longue queue.

La mésange bleue.

La mésange huppée.

La grosse mésange, ou charbonnière. La penduline.

La mésange des marais.

Le paon ordinaire.

Le fou de Bassan.

Le cormoran.

Le pélican brun.

Le pélican proprement dik,

Le faisan ordinaire.

Le coq.

Le faisan doré, ou le tricolor huppé de la Chine.

Le pic noir.

L'Epeiche, ou le pic varié. Le pelit épeiche.

Le pic vert.

La spatule blanche, PR: Le râle d’eau.

Le rûle de terre, on de genêt.

La marouette,

26

Tom.

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B.

FAN ET ALT

99

150

109 113

161

TABLE ALPHABÉTIQUE

Scolopax ægocephala. Lin. .

Sclopax arquata. Lin. . £clopax capensis. Lin. Scolopax gallinago. Lin. Scolopax gallinula. Lin. Scolopax limosa. Lin. .

Scolopax obscura. Lin. .

Scolopax pusilla. Lin. . . . . Scolopax rusticola. Lin. . . - Scolopax totanus. Lin. . De = . Sitta europæa. Lin. . « . . . Sitta minor. Lin... + : . . . ae Sterna fissipes. Lin. . . . . . . Sterna hiruudo. Lin. . . . « . . Sterna minuta. Lin. . ee Le . On Sterna nævia. Lin.. . . . . Strix aluco. Lin. . . «hi.12e ste Strix bubo. Lin. . . + -+ . . . e . Strix flammea. Lin. . . . - : Strix otus. Lin... . . ete ... . Strix passerina. Lin. . . . . - ce Strix scops. Lin. + HS Je Strix Soloniensis. Lin. ,. so e LRU Strix stridula. Lin. . . « SU) = Strix ulula. Lin. . . . . Sturnus cynclus. Lin. . . SCC Sturnus vulgaris. Lin. . . . . Sylvia sylviella. Latham. . . se aêe Sylvia viridi fusca, subtüs, superciliisque albida, re- migibus rectricibusque fusco-obscuris. L:tham. Tetrao alchata. Lin. . . .

Tetrao bonasia. Lin. . Tetrao coturnix, Lin. .

Fetrao lagopus. Lin.,

vAT & .

Tetrao lagopus. Lin., var. b..

Tetrao montanus. Lin. .

Tetrao perdrix. Lin. .

Fetrao perdrix damasceira. Lin. . Tetrao rufus. Liu., var. a. , Fetrao rufus. Lain., var. b..

Tetrao tetrix, Liu... .

. CC] ._. . .. . . .

S à £

La grande barge rousse. Le courlis ordinaire. La bécassine de la Chine. La bécassine. La petite bécassine. La barge commune. La barge aux pieds rouges. La brunette. La bécasse ordinaire. La barge aboyeuse. La sittelle ordinaire. ° La petite sitlelle.

La guifette noire, ou l’épouvantail.

La grande hirondelle de mer, ou le pierre-garin.

La petite hirondelle de mer.

La guifette.

La hulotte.

Le grand-duc.

L'effraie.

Le hibou proprement dit, ou le moyen-duc. La chevèche, ou petite chouette. Le scops, ou petit-duc.

La chouette de Sologne.

Le chat-huant proprement dit. La chouette, ou grande chevèche. Le merle d’eau.

L'étourneau d'Europe.

La petite grisette.

V’ariété de la fauvette ordinaire. gi

Le ganga. La gélinotte.

La caille.

Le lagopède des Alpes.

L'attagas.

La perdrix de montagnes.

La perdrix grise.

La pelite perdrix grise.

La bartavelle.

La perdrix rouge d'Europe.

Le pelit coq de bruyères à queue fourchue.

LL

ERP >pDE > DE EE WE > D LE WE WE EE EE

BESEEEEEE EE

Pag

Tetrao urogallus. Lin. . Trirga ca'ydris. Lin. . Triuga cinclus. Lin.. . . . Tringa cinclus pedibus fuscis. Tringa equestriss Latham. . Tringa gambetta. Lin. . . Tringa grisea. Lin... . . Tringa helvetica. Lin. . . Tringa hypoleucos. Lin. . Tringa interpres. Lin. . Tringa littorea. Lin. . + . . Tringa nævia. Lin. . . . Tringa ochropus. Lin. . « . Tringa pugnax. Lin. . . . . Tringa vanellus. Lin. . . . Triuga variata. Lin... . . Turdus arundinaceus. Lin. . Turdus iliacus. Lin.. . . .

Turdus merula. Lin. . . .

Turdus merula saxatilis. Lin.

Turdus musicus. Lin. . . Turdus piluris. Lin. . + Turdus solitarius. Lin. . Turdus torquatus. Lin. . .

Turdus viscivorus. Lin. .

Upupa variegata. Lin... . .

Vultur barbatus. Lin. . . , Vultur cinereus. Lin. . .… . Vultur cristatus. Lin. . . Vultur fulvus, Lin. . Vultur ignobilis. Gérardin. .

Vultur percuoplerus. Lin. .

Yunx torquilla. Lin. . . .

FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS LATINS,

DES NOMSL ATINS.

Lin.

y Le grand coq de bruyères. La maubeche commune.

L'alouette-de-mer ordinaire.

L'alouette-de-mer à collier, ou le cincle,

Le chevalier ordinaire.

Le chevalier aux pieds rouges,

La maubêche grise. Le vanneau suisse, La guignette.

Le tourne-pierre.

Le chevalier varié.

La maubêche tachetée.

Le bécasseau.

Le-combattant, ou paon-de-mer,

Le vanneau ordinaire.

Le vanneau pluvier.

La rousserolle.

Le mauvis.

Le merle ordinaire.

Le merle de roche.

La grive proprement dite. La litorne.

Le merle solitaire.

Le merle à plastron blanc.

La draine. U La huppe ordinaire.

y

Le gypaëte des Alpes. Le petit vautour.

Le vautour à aigrettes. Le griffon.

L’arrian.

Le percnopiere.

Y

Le torcol ordinaire.

Tom.

>

Poe PH

PrrrRES ER ES & EE 0 & EE EEE 5

14

ERR AT A. :

Page 6, ligne 16, lorsque ces œufs sont vides, lisez:....... lavés.

14

17

1, toujours le dos, effacez:.................

15, effacez: ................%esssssessiese

22, fil de fer réuni, lisez:................... fil de fer récuit.

5, l'exmité, lisez:...............e........s

25, l’on accourt, lisez:...........:..........

toujours.

en dedans.

l'extrémité. comme cela se pratique au laboratoire du

ils accourent.

19, afir qu’on en conçoive, lisez:..... ........ afin qu’on en concüt. 52, (fig. IX e! XI), lisez:.................. (fig. IX ei 'X). 17, (FE fig. XI), lisez:.................. (F, figs IX). :

ET. Es 22 _——— 13, comme on Le fuit, lisez:....,............. ———

27, celui-ci, sezi.....sssseisss.sssssss elle la force de. sortir.

Planche 11, ligne

41, est uni au doïgt, lisez:............ est uni au doigt du. mil'eu.

dernière, sa chair estimée , lisez:.......

17, porpeux roitelet, lisez :............

sa clair est estimée.

pompeux de roulelet.

16, deux fois deux œufs, lisez:........ deux fois par an deux œufs.

52, de leurs ailes, lisez:..........1...

de ses ailes.

Muséurn.

TABLEAUX SYNOPTIQUES

DE

L'ORNITHOLOGIE DE LA FRANCE.

D 1

Hs ECM : Ban, FO ds LAN

pbs d RPERRAEE

Ft; Fès bar er FE ER M 345 ne

,1— . , 0 r” ] L L à

| WE

LOUETTES.

me, grêle, allongé | ongle du doigt de | presque droit, et ng que le.doigt langue fourchue.

d’un gris brun. . - + . . + . + . . + . . . . + + » .

Iris cendré ; mandibule supérieure brune, l'inférièure blanchätre ; pieds et ongles gris blanc. . . . . . . . . + . + + - -

Iris et bec bruns; pieds rougeätres , et ongles gris blanc . » -

Iris couleur de noisette; mandibule supérieure du bec brune, l'inférieure blanchâtre; pieds jaunâtres; ongles noirâtres :

Iris noisette; mandibule supérieure du bec noirâtre, l'inférieure couleur de chair; pieds et ongles bruns . .

Iris noisette ; mandibule supérieure noirâtre, l'inférieure couleur de chair; pieds jaunâtres ; ongles bruns. . : . + + + + + + -

Iris couleur de noisette; bec brun jaunâtre; pieds jaune obscur, et ongles noirâtres + + «+ «+ + - + + + + + + + + + - :

Iris brun vif; bec marron brun à angles jaunâtres; pieds couleur de chair, et ongles blanchätres.

La CaLanDre.

Le Cocnevis. Lr Luru.

La Coquirrans.

La SriPOLETTE,

La Fanrouse.

L'ALOUFTTE PP.

La Crropr,

Les Oiseaux L'issipédes proprement dits ont, pour caractères généraux et distinctils, quatre doigts nus, tous séparés les uns des autres, et la jambe oar

LES OISEAUX FISSIPÉDES PROPREMENT DITS. Her

ORDRE PREMIER.

nie de plumes au moins jusqu'au talon

SECTIONS.

1: ACCIPITRES

ou

LE

OISFAUX DE PROIE. Ailes

fortes et musculeuses;

grandes ;

bec et ongles trés-ai- gus; tête grosse; lan- gue épaisse et char- nue.

(II.° Les Passcreaux.)

jambes

FAMILLES.

1" ACCIPITRE DIURNES

LT: ACCIPITRES NOCTURNES.

1:

PassenEaux à mandibule su- périeure du bec faiblement échancrée près de sa pointe.

11°

Passenraux à bec droit, gros, fort, comprimé par les côtés, et sans échancrures.

Becdroit,convexeen dessus; comprimé par les côtés; bords de la mandibule su- périeure échanerés vers le bout; pointe courbée en

GENRES ET LEURS GARACTÈRES

| LES VAUTOURS. Tête dénuée de plumes et re- couverte, ainsi que le cou, d'un simple duvet; yeux à ) fleur de tête ; ongles plus

courts ct moins crochus

que ceux des aigles ; ailes tapissées, en dessous, d'un

duvet fin

11° LES FAUCONS de plumes

/ Tête couverte de base du bec enduite d'une peau molle nommée cire ; doigts nus ou emplumés ; les uns et les autres armés d'ongles ucérés et crochus ;

bec droit ou courbé duns toute sa longueur, et cro- chu à son extrémité.

GENRE UNIQUE. LES CHOUETTES.

+, ronde et sem- led'un chat; ou- verture des oreilles gran- de et entourée de plumes décomposées ; bec courbé dans toute sa longueur ; doigt externe de chaque pied se tournant en tous sens, et pieds couverts de

duvet

1 LES PIFS-GRIÈCHES.

bus. 11°

LES GOBE- MOUCHES.

Bccdroit, compriméhorizon- talement à sa base, presque triangulaire, échancrévers sa pointe; poil bec dirigés en a

III. LES MERLES LES GRIV

Bec droit, convexeen d comprimé par les cb

ET

bule sup ment échancrée vers sa pointe.

TS LES CORBEAUX.

Bee un peu tourné en bas: mandibules égales, ou bien la supérieure plus longue etobtuse; narines couver- tes par Les plumes désunies

de la base du hec; doigtdu uilieu étroitement uni à l'extérieur jusqu'à la pre- mière articulation.

1m 6

LES ROLLIERS.

Bout de la mandibule supé- rieure recourbé sur l’infé- rieure; narincs découver-

nc

TT me ee mue

TRIBUS. MR CARACTÈRES PARTICULIERS aux ESPÈCES. SECTIONS. FAMILLES. —————— —_—_—_—_—_—_— Iris jaune rougeätre; cire | ongles noirs; bec de même couleur, son extrémité blanche; pikds nus et plomhés. + + + + + + « Le Pracxomrène Iris orangé: bec Lleuâtre ; ss deux extrémités, et ses doigts, qui sont nuÿ, sont noirâtres. + + + +" + + « Lx Guirtox re Iris, cire du Lec et pieds, jafnes; bee noir ee Le Vavroun à AtGnrITEs ris jaune; cire couleur de ieds cendrés + » - _.. Le rex Vauroun Iris surore ; bec et ongles noffâtres cire et pieds bleuâtres . : - + L'Asatax. Jris d'un rouge vif; bec et Angles bruns; cire et pieds blanc jau- nôtre; doigts gris. + «Dale mieiale ne es ee moe La Gvraëe prs Auris. Iris jaune coir; cire et de ge jaunâtres; bec couleur de corne; ongles noirs. 215. . NPA VE EN En Le craxp Acier. Iris couleur de noisette ; Bec bleustre,; cire et doigts jaunes ongles noirs mate « «MBA NI L'Aicee comxux. Iris aurore; bec, cire, pidds et doigt, d'un blanc bleuâtre ; angles nofrétreste. «Mo e ee le A eve L'Aicee praxe lis jaune; ci et écailles tarse et des ongles noirs + «+: « « l RS es CS Le Batsuzsnp. Iris, cire et pieds, d'un jound if; bec et ongles noirs. + + « + + + L'Onrnur 1 Iris, cire du bec et pieds, jauuls; bec couleur de corne, RTE Le Jrax-Le-Puune nan Iris et torse jaunes; bec bleu fale: cire bleu livide; 0 L'Auruun onpinaine OISEAUX DE PROIE) ji, j jaune ATRA et cire bled noirâtre ; pieds et de IGNOBLES , ongles noirs + - « L'Érenvire. qu'en ne peut dresser à | iris, cire, pieds et dogs d'un jaune pâle; bee bruu ou blanc la chasse. jaunâtre; ongles bruns + } + «+. 4... . . Et La Buse onpinater Iris et picds ñ bee et fngles noirs. + + +: . os Ja Soususe Iris couleur de ER cite d'un jaune verdûtre; Dial jau- 5 bec et ongles rois. + - . . . . .. LED D Le Busino 2 r de safran; cire elipieds jaunes; bec et ongles noirs . + La Hanrave. Iris, cire et pieds, jaunes; Née et ongles noirâtres . « - + + + - La Boxonie Iris jaune vif; pieds et 1s jaune pâle ;-on \ é. neo lue a AE L'Oieau Gamr Bin Ill. Lis, cire et pieds, jaunes; Ltc couleur de corne; on MENT ES Iris jaune brunätre; cire eLpheds jaunes; bec et ongl e Mitax nous. PASSERE aux A bee conique, modi- Avis jaune vif; cire eu doigte jaunätres; bec couleur de corne; RTE pieds verdâtres, et ongles noirs + + + + + + 4 + ee + + Le Favcox OnDIAURE È es DE PROIE | lris et cire jaunes; bee el pieds bleus; Le Laxirn. ture,suivantles NOBLES , lis couleur de noisette; behleu; pieds jaunes; ongles bruns. - Le Hosnc. différens genres Iris, cire et pieds, d'an jauhe vif; bec cendré; ougles noirs La Cresenrire See à qu'on peut dresser pour | jéis , cire et pieds, jaun ec cendré bleu; ongles noirs. «+ + Le Rocnier. d'oiseaux qui le la chasse. Iris, cire, pieds et doigts, jaunes; bec bleudtre,noirâtre h sa pointe; portent. ongles noïrse + + + nee eee L'Énranros Iris jaune safrané; pieds et doigts roussâtres; Lec et ongles noirs. + Le emaxo Due uiB0 US. Iris jaune vif; bec et ongles noirâtres; pieds et doigts roussätres + - Le mov Duc. Aigrettes de plumes sur ) Iris jsuné ; Lec noir; doigts et ongles bruus ; jambes d'un gris litière: roussâtre re NA Me renir Due, Iris Mleuâtre; bee verdâtre ; pieds blanes ; tachetés de points noirs; ongles bruns: 21222888... . +. La Houorre Iris bleuâtre; bec jaune verditre ; pieds blancs jauuètres ; ongles . couleur de/corne AM. -+ + «4 = eee see fee Le Cnar-neasr Iris jaune safrané; bee blanc dans toute sa longueur, noir àsa CHOUETTES. pointe; pieds et doigts blèncs; 0 eee, L'Erhte Potut/d'aigréttes, ris jaune; bec et ongles nojtätres ; pieds el doigts blane roussâtre. La caanor Curvècae. Iris jaune pâle; bec jaune}à pointe noire; pieds et doigts blanc roussätre ; ongles brune =. + » «4. . : see La rente Cnoure, Pré jauncs Lect et ont irdires ; nicds el VdUigie DlareVicint de faute. » + ee #6 de + + + + + + + + ee « + « «+ La Cnourrrx pe Soroexr

La Pir-omicnr cnise. La Pir-cnièeux nousse L'Econcueus

Iris brun; pieds, doigts et @ngles, noire « + + + + + + + + ee

ris gris blanchôtre; bee noiritre; pieds et ongles brune + « » + ris brun cloir; Lee noir; pieds bruns; ongles noirtres + + +. «

Iris, pieds, doigts et ongles, bron foncé; bec noîr dans toute sa

longueur , hlanchätre à son Le Corr-woteur ornirater.

LeGour-noueurpeLornase

Iris, bee, pieds, doigts et ongles, noirs. + + + : + « +

eee ee Le Meur ontuise

jaunes ongles noirs; bec jaune. ec noirâtre; base de la mandibule io-

Iris, pleds et doigts, Iris couleur noisett férieure blanchâtre; pieds ct ongles bruns + + » - + + + +

Le Mente à PLASTEON RLANE Iris, bec, picds et ongles # d'un noir brillant » Le Mence pe monracxE.

ée et ongles d'un brôn no;

tre;

Iris couleur de noisette Le Meur pr noce

Le Mence soturaine.

rougeâtres bec et ongles noirs;

pieds brun rouge- + + » + + a longueur, Blanchétre etoagles d'un gris brun. ee

Iris orangé Iris couleur de noisette; bec brun d

À la base de lo mandibule inférieure l'un ceréle aurore; bec et ongles noirs;

La Grive rRornemexT ira.

Lx LES PASSEREAUX.

Iris brun, entouré plombés. + » Iris couleur de n.

JUNE

PAssEnEAux à

La Roussrnoete.

MD que Penn Dites De entres

angles, bout noirâtre ; pitds jaunes; ongles noirs - + + - - + La Diuse ; B E Iris couleur de noisette; bec jaunâtre , noirdtre à son extrémité ; Trois doigts en avant, | becdroit et me-

pieds et ongles bruns: BARRE A dem odie séparés les uns des au- | nu ,enformede Iris brun noirâtre; bec de même couleur, base de la mandibule 3 o

inférieure blanchätre ;! pieds gris clair; ongles bruns + 1. + + Le Mavvis. tres dans quelques fa- | poinçon ou d'a-

lêne ; narines couvertes

milles, et dans d'au-{ tres les deux extérieurs

Iris noir, entouré d'un double cercle, l'intérieur d'un cendré

brun, l'extérieur gris blanc ; bee, pieds et ongles, noirs. - + Le Conrrav. par

Iris couleur de noïsette;ébec, picds, ongles et intérieur de la ; Ares bouches noirs level. « + + +. eee ele : . +. Ii Consr. unis ensemble par une ee Iris, pieds et ongles, noirs} Lee de même couleur, couvert À sa cnrtémembrane: (Otis ds base d'une peau grise etarineuse . + + » + + + © + + 2 Le Ferux ou Li Fuxoxxe id'onal Gro | Meseuns, et dé- Iris cendré brun; bec, pieds et ongles, noirs. » + ++ + + - « ke Gus, sastrsée. ne onglesnoncr EP AUES Iris Blauchâtres bec, piedslet ongles, noirs < + + + + = = + + Le Cnovess. An pe Iris et ongles noirs; bec jaune, et pieds rouges. + + + + + » + Lr Ouoqrarr. Jesautres; doigt ris noisette; ongles noirs; Bec et pieds rouges. » + + = + + - + Le Cuve antérieurdumi- Iris brun obscur; ongles noïrs; bec et pieds ronges + - + - - + e mie ncrré. iront ss bec (pieds letongles»@oirse: les e =U=ue se uele ee LIPIE ! GE Iris bleu; bec et ongles noirs; pieds et doïgts bran roux ; - + Le Car. uni ayée l'exté Iris couleur de moisette; ec, pieds et ongles, noirs. + » - : - Le Cise-sorr. rieur , dés son

origine, jusqu'à Ja première ar- ticulation.

tés d'un jaupe-aurore; bec noïrâtre, jaune à a base; pieds

jaunñtres. et onglessbrua obscur » + + + - - Le Roue »'Evzorr

1 en

GENRES

ET LEURS CARACTÈRES. EE ———"—— "

Bec conique, allongé, com- primé horirontalement à sa bäfe, et échancré vers sa poïñte , qui est aiguë.

LL LES LORIOTS. _

BecienMone allongé, com- priiéhorirontalementhsa base}let à pointe acéréc.

II° LES ÉTOURNEAUX. ne

1 l |

IT. LES GROS-BECS.

Bec en ne, gros, court, et come renilé a sa base.

Bec en cô) raccourci, À base bien mins) large que Ja tête ; ailEs très- courtes,

grain oteux placé endes limandibule mr

ière grand ÈS

én ; gréle, allongé et cililé {ongle du doigtde esque droit, et “que lesdoigt

tique fourchue:

Decen He Re

CARACTÈRES PARTICULIERS aux RSPÉCES. —————

TRIBUS.

So <' LE Tdi rouge j bee couleur de marron rougeltre; pi eLongles noirs « 4 44 4. ë BR LEE Le Lontor »'Fünors. 7}

Ait noir dans le mâle, Manchlfre dans la femelle y bec rune ! dans Le mâle, brun dant la femelle{ pledi couleur de ehaït Ar | et onglés nolrhtires à» à À LA RUE à Me Tee L'Étovarte Eu ES \, LULLES & : 2 Les se maudibules (4 $ d ke: erochues, 6€ so gro 1 Semdré noïnelieà plede brunÿ)hee et anglés melti, + ++ à LeDisetont, sant l'une sur l'autre, È E-

droites eu ontidres 3°} Iris cendné} bec, pieds et ongles Colleur de chair een F7. leur base aussi grosse (D AU

que la tête

lRonorr.

Les deux =

dessous, celui de Ia femelle grisbrant plate oise tot RUE EP SN ANT INI Te ASTE TRE

Ait marron ÿ bee heun noir À a polie) jannltre À aa be} Le couleur de ehairy Glen ii var

Dec conique, moins gros que dans les précédent.

Lite

|. Lun marron; Lee du mâle brun en deuux @UhlanthAtre 66e

APE

ds

Triknolsettaÿ bee du mile noirhtre mandibule Intütleute Jaunbire H Bec “a grosse otf- Aus ie pieds ot ougles couleur de ch mbrei bec, pleds RER eolietb} déntJes late) etlonptértuel le analtes gril nées DeMommv me à |

mandibules soutdroi- tes, entières et sans échancrures,

Aibruny bèe noir} pieds et ongle

fr Trié nolrette ÿ bec gris blanc, noir À

ponte} pieds ge elatre ongles mobs «Ds + 4h 0 0 nn

Lu Pauuer:) 00h EN Ia Soutuis, ris brun notez bee rougeltre, brun à sa Aix brunnoir; ln

pieds eUongtes bruns, DONNE TNT ErarEreren

LONNSNENENT Te Le Dixon

Anis nolsette j bec Jouuitrez note dan polhtey pre (DR

lié noisette; bec couleur ue cornes notr A pole p prede eu

a" Iris brun noir; bec, pied eu üngles; notre nn, 0, |, ©

Dec allongé en pointe | tes noisoltey ec gelr Hate à mor WA tes Dee Déunaprot aiguë; à maodibules/ ongles noire #0 VOANOMEDNE droites et ontiéres, etÀ Ir méllettetihee ofrdtre} mandibute futétleure Danchdtre ha

Le L'on

PO DE MONTACNI DUT TENTTS

HA LINGE BINAINE

ongles noirs 4 0 “ut Nbasemoinsargeque | hate leds bruns et dogler not Ja tdte, Arisamarron clair jhbee jaune orangé pe pieds roger, et oupler run noir » Xtis molette rougeltre; Lee Jau: ouglet bruns: Zris brunÿ bec blancs pieds et ongles nes, nds auteur deichalrs 0400 à RUE le à

4 LA A Lino tin VENU

a Ghtre SrE

ot La Cine

Lu Srnin ve Lx Cine

ris noisette; bee blancs noir bruns 0 Xris noirj bec Nr noir À

a polutey pieds ongles

Lx CuanvonnEnrre » ailes gs 00 à Line

put) pieds

enune longue point 7, 0 1e d'UDRaT on Le Hhoanr ait Le Dre 00, Le Paoven

Xris molette y plédé jaunbirés) Leo et onglet brain His noltette y Dee contre epleut et ongle funds Ain hirun y bec et phodé ges) ongles notrat Jris nolseite; bec brun faunâtres

orangé à sa baie, nolr à sa polaté} pret du Ale brain n re, ceux la femelle notre, ina que los ongle : Trls brun rouge ÿ lieé et. sata iris} qu wouleue darchair rambranie 5% Lris Lean rougébtregliee at angle Lrunsys lu fo da che a livide. Le delta ee MALE SNL Oav oi DE TD) Ÿ Teiiet pieds Druusy beë et ongles nôlrhtren or Deliniuine Due"

Aria ro noir bee noir pieds et ongles d'un grin Heu. “70 T Ape (a Xris heun noir Leenolr; cpl Fr pu 0 PAP LA PANNE CHAR Lis note) lire noïrätee à bords plus la ë leur de plomb, : - . ; eitourde) rot) ANT CT nee “inter nleure Llanchâtres pledi jaundtres, éLongler dirünas y 01 Xi brun s bee noir fleds et ongles eoulanp ut ploniio Yris noisette elafry ee noïeyplaé atomes dl Fonte nole; bec nofthtre; pledé gris bleubtref angles Write © à 1 ongles brunsÿ bee Jauoltrey kopoinurmo) LMI ENT CADET (PE a aglserNeeyndins,cedemiteralapalnteguelfieds moiratrens Li MÉMNOER un brun rougebtre; bec noir} Horir DITMINENNLE eure jaune brun piedr plorhér et ouplen noirs

Aria noi mandibute supérieure ee Müleorne ; N'inféi eure blanchhtre; predi gris Druny ongles noirhtre #

Yripnoheute, mandibulesupénenre brune] iférieucs oùf

ainsi que les piedéÿ ongles noire 22 5e © ©? A marron , entouré d'un cerela faunitres bec, pieds ot one)

d'onpris brin Ter COTTON CRT b Te LEE

feds et ongles gris blanc: EE 1e tbe cr piedi rougehtfes, ét ongles gris blanc + ris couleur d, Dar:

Vinférieure hanehAt JHsnnïsete; mandibute tree bi

euéleur de ehatry pieds etiongles bruns TH voltette, mandibule supérieure, Hoi tr

elchaït; pleds Juindirest

LCTOTTNNTACLUNNEL

L'on

Ta Mince site

Lt

couleur de noisettes Cr)

È

CARACTÈRES PARTICULIERS aux ESPÈCES.

m" loc rte

SuiTE DE L'ORDRE PREMIER, /es Oseaux fissipédes proprement dits. ‘se

SECTIONS.

(IL Passereaux.)

FAMILLES.

(IV: Passereaux à bee etc.)

ve Bec très-court , comprimé ho- rizontalement à sa base, ct erochu à pointe: ouver- ture de ce bec

plus large que lattes

sa

VA

Bec très-allon- | géjfortetaroit dans certains genres ; grêle ct courbé en are dans d'au- tres; allant en décroissant de la base à la pointe dans tous.

GENRES FT LEURS CARACTÈRES.

111: LES BECS-FINS.

Bec en alône, plus faible que celui des Alouettes ines découvertes ;on- gle postérieur courbé en are, et pas plus long que le doigt

Le LES HIRONDELLES.

e grosse ct aplatie, ouverture du gosier tr ge; cou ct pieds courts;

iles longues; doigt du milieu étroi- à l'extérieur, depuis son

ti tementun origine jusqu'à sa premiére articula-

tion; dans quelques espèces les q tre doigts dirigés en avant ; pieds couverts d'un duvet fin.

IL LES ENGOULEVENS. - Base de la mandibule supérieure du becgarnic de poilsroïdes, avant ; yeux gros ct saillans ; ongle dudoige di a intérieurement denté comme une scie; pieds trés- doigts antérieurs par une courte e, depuis leur base jusqu'à ticulation.

courts ; les tro réunis ensembl membre lu premièr

Le LES SITTELLES.

Beé en forme de coin, un peu renflé en dessus et en dessous

presque égales ; pu

dieu uni à l'extérieur jusqu'à la pre- mière articulation.

150 LES GRIMPEREAUX.

settrès-aigus;doigtantérieur

térieur jusqu'à la premi lation, ct pennes de la queue roïdes et fléchies en dedans. IIIe LES HUPPES.

Bec menu, effilé, un peu courbé en arc en en-bas; tête ornée d'une double huppe composée de plumes longitudinales ; picds courts; doigt antérieur du milieu étroitementuni avec l'extérieur jusqu'à la première articulation, par une courte mem- brane.

no LES GUËPIERS.

courts; doigt du milieu des trois an- téricurs uni par unemembrancayec externe, jusqu'à l'origine des an- gles, etavec l'interne jusqu'à la pre- mnière articulation seulement; les deux pennes du milieu de la queue | sensiblement plus longues que le! latérales.

LES MARTINS-PÈCHEURS.

trés-courts; celui du milieu des 1 doigts antérieurs étroitement uni au doigtextérieur jusqu'à la troisième articulation, et au doigt intérieur jusqu'à la premiére seulement.

Bec courbé en arc en en-bas, décrois- santde la base à la pointe, quiesttrès- aiguë; picdscourtset armés d'ongles \, . . . : . . .

Bec allongé, courbé en are en en-lis, ussez fort et large à sa base; pieds z

TRIBUS.

; mandibules Ÿ+ + + + + + « | te_ mousse ; pieds courts et forts; doigt du mi-

Bec trés-long, droit, pointu et com- primé par escbtés: tètegrosse:pieds

CARACTÈRES PARTICULIERS au

+ entouré d'un cercle plus elair; bec, pieds et ongles Iris noir brillant; bec nojrâtre ; pieds et ongles Lrüns te foncé ; ue base de l'inférieure, Les p

Lee noïtäire; pieds et ongles bruns

; mandibule supérieure du bec d'un brun foucé ; la

ds et les ongles, couleur de chair;

le reste de cette msndibule gris ran.

Iris brun; bee, pieds et ongles, noirs

Iris brun; bee noirâtre; pieds et ongles Lrunètres -

Iris brun; bee, pieds ct ongles, noirs

ris brun j hee, pieds et ongles, noirs

Arie noïsette cloir; bee, pieds et dngles,

ris noisette clair; bee, pieds ot ongles, n Se

ris noisette ; base de la mandibule inférieure brun clair, le reste noirôtre; pieds et ougles brüns

Aris, bec et pieds, bruns; ongles brun iarron Iris et bec bruns; pieds plombés, et ongles

Icis et ongles brun fou

Iris mordor Iris noir; bas

brune ; ongles noîrs. : + + Hris brun; bec, pieda et ongles,

Iris brun marron; mandibdle supérieure du bee rune; l'iafée

pieds et angles plombs d'un ceréle jaunâtre pieds Lr

rieure jounâtre ; £ é e du

entou

Iris brun , bec noire, l'inférieure blanehätre ; Iris brun; bec brun rougeñtre; pieds jaune orangs bec, pied et ongles, uoirs jaunätres, à

ngles n et ongles gris

ris brun clair;

ci bee Iris noisette ; bec et pieds brun rougeôtre; ongles noirs. » - : le la maudibule infé

ngles bruns

lis et ongles bruns; bee nuirire; base rieure jaune , et preds jouniures

Iris n ÿ bee blanchâtre à 42 base, noïrâtre à ça pointe; pieds jounâtres, et onglés hr

lee; pieds et 0

Iris bruo foncé ; Iris noir; mondihi

pieds et ongles gris brun : re bec brun à bords jaunes; ongles bruns ; on

Iris noisette Iris noisette bruns Iris noisette; bec, FTAS « ongles, n Iris brun foncé ; bee, piedé et ongles, brun clair :

pieds et At noir È : ette; bee brun; pieds noirâtres, et 0 les, no

Iris couleur de noisette; bec noir; palois jaune; He et Be

lis,

noirâtres, : van notette lancé; béigeitäure à pointe rougelire; pie dut hlsue, et'ongles grisâlres » - + + - + + + +

re; pieds brun que Les ongles

Iris noisette; bec même couleur, oi

Jris aurore pâle; bee et ongles noirs; grisätre moucheté de brun.

ris et bec noirs; pieds, Jont Les Maven avant, noirâtres , ainsi que les ongles

Jris bruns bec et ongles noir; piede, dont les quatre doigts soot dirigés en avant, couverts d'un duvet gris brun + -

eds É abs duré

He sont Qirpési en

1

Ms et ongles gris

noisette; bec cendré; pi noisette; bec cendré; pi

(ds et ongles gris. +. - «+

V'inférieure

blanchätre; pieds dt ongle Iris, bec, pieds et ongles , d

Iris bran ; bee couleur de chäir à son origine, noïrâtre daus le

reste; pieds et ongles brudfs

Iris d'un rouge vif; bec et 0!

Iris noir, aiosi que les oogfes; bec d'an brun rougelir

RTC TOC CRT ES

ix ESPÈCES.

Le Dre rive Le Rour-conce. La Gonce-nueve.

Le Rosicxoz pes rot Le RossieaoL ve MURALE Le Rovce-queue

Le Traquer.

Le Tanter.

Le Morreux onviaAtrE.

Le Morreux noussarne

La Pauvre onniaatne J'ariétéde la Fauvette ord" La Fauverre a rêre jeune

La Fauverte mautranve La Fauvrrre cnise.

La retire Gniserre. La Fauverre pes vois,

La Passentxerre,

La Pau vite à roiTRINe JAUNE

La Fauverre pe roseaux

La rerire FavvErre rousse. La Fauverre p'ivrne La Fauverre racuetée,

La Fauverre pes Ares

Lx Pireuoe. Le Roireur

Le Thocrouvre. Le craxu Pouiruor.

Le rerir Povrzror.

La Lavannière.

La DencenoxxETTE EnIsr. La Dencenonte PANTANÈNE. La BenGERONNETTE JAUNE. L'inoxvecte DE CuEmINÉE. L'HinonoeLve ve resbrae L'IinoNDELLE DE MVACE. L'Hinosoetur 2e nociEns. *

Le Manriner soin

Le Manriser À VENTRE BLANC,

: 322: VEscouuvexr. 22)

La Sirrecte onDixaInE. La revivre Siret

Le Cuinrentau onpixatne. Le Cain PentAU DE MURAILLE

La Hors onbiauine

Le Mienix-Phenron

SECTIONS.

ST LES GRIMPEURS.

Hieds courts : quatre | doigts épais et ner- veux, dont deux sont dirigés en avant et deux en arriére ; les deux antérieurs unis ensemble, et à leur base, par une courte membrane: ongles so- lides, arqués et aigus.

IV: LES GALLINACÉS.

Pieds courts , armés pour la plupart d'un éperon dans les mä- les; doigts réunis à leur base par une courte membrane ;

- mandibule supérieu- re du bec légérement| arquée ; narines re- couvertes d'une pièce charnue; yeux entou- rés d'une caroncule dans la plupart.

FAMILLES.

Snèt.raà

me

GENRES CARACTÈRES PARTICULIERS aux, rs

EURS CARACTÈRES

TRIBUS.

ET L

LES PICS.

Anis noir; bee cendrt FO ro Bec en forme de coin Jehtré à sa base, | + « se ++

sugles cendrés Iris lirun- aurvre El

blanchätre ur it et pleurs er

e-. LPexom axe de la [mandibule inférieure du bee jaune à

lo reste noir; A et ongles 2

canneJé dans sa lolgueur et trun- qué à sa pointe; lanfue Vermiforme,

à bee, pieds et onglés moïritrens + = asible ; pu ris noisette; bee} pied ét ÿles} noirdiret

der queue roides et fléch

n dedans. 1 1°} LES TOR|(COLS.

; qualre doigts, dont icés en afänt ct deux en langue tréslongue, exten- sible, ronde et vemniforme ; pennes de la queue | xibIÉS au lieu d'être roides comme dar8 celle des lies.

Bec trê Hs AGISAIRE “a 1

LOS Do) LU) Jmbttel Lee FOBES} PH et onglet grirâiress 0.

TES LES couGous.

édiocrement 1b Eng, très-peu tre qué, arrondi à sf base, à rehord\ suillant qui entoufe les narines, et pointe un peu cdurbée en)en-bas laugue Lo vErmiforme et exe) “4? tensible ; deux dhigts en avant et |:

deux en arrière ; Queue carrée,

1. LES PI bout de IA

reuié ni rec

< j | e Arié noisette et sobveut jaune} bee mor} 6oine orangé} prédit ongles jabAttes Le 00

4 4

26) dis brun rouge; bec rouge pal Me As jaune pâte; bee jaune; membrane qui recouvre andibule supé- Fouge, Sani que Les pledéy Ongles Niort: à Do +

teourhé; na-| à Cris hrundtres Dee brunbleuhtrer Ds CUTENT AE: a“ se par une DA: f A

t molle. ; Ê

BON SE. À niedhiruuge VIE: et ongles Bec droi ricuré 1 rines à d.

dus ect DRE. pari LOUNUES déni

Danses garnie déplu anes, ctpioint d'or- ne ete plolue ais

Lu tra) efMéerel eds £e

x Dec encôno;courhé; tteénuéedémeme branes charnues ;

urcil rouges ÿ Lar=

nus ÿ un 6rgot ‘obitus aux pieditdu mâle ,etune queue courte.

His rouge brun} Det} a Etris drurt rouge; bi

Ain, hoc et pledi} A üu, cn dune inbrron dei, ee et pieds, rouges] ORNE dei, ec eu leds, rouges} rte

Pieds garnis de pluifésdans les uns, çt

sans plumes ss E autres; appon

un ergot

pointu aux Pdes uns, etobtus ounanquant dus es autres.

Adrien one eouteur,

Die LES PAONS.

dûfhé ; tête dénuéc de ha ues,ctornée d' ru (té de plume

Becen cône, menbrine superbe nus et

rieures lu queue trè: ae

DFA nan , LePainsor ut fvues dégurnies de MANN DE LA

imembranesh;, oyeuse sur ll

un ES ÿ Piedst nus, terminée EN

Becencbne, | point d'ergotaux “RC M Lan aN RDA ; pieds, une mhbrane charnue de LUARUEE

chaque ebté di bec; une protubés 4 Qi be LE dl sn rance osseuse aür lu tête, qu C d £?,

quel ï

il

ngles, Jrünes du noir

fs mou à pie et qu cer) enr Pa : air bruns gieds et ongles, gris:

Jaures » pivuo ve vapeur JE ————

primé, et tête petite.

2.

Doigts très-longs ; bec fort allongé, obtus,\ Iris brun; bec rougeâtre à sa base, brun rougeâtre dans Fe

| et comme grossi à son extrémité; Corps reste; partie nue des jambes, pieds et ongles, rougeobscur. Lx Rare D’EAS.

aplati par les côtés; tête petite.

| | t SR | BBec grêle, eflilé, et de médiocre grandeur;

corps plein et arrondi; jambes garnies de plumes jusqu’au calcaneun ; doigts ? Iris gris de perle; bec, pieds et ongles, couleur de corne. + Le MerLE D’EAt. de devant tousséparés les uns des autres, sans apparence de membrane, avec un

| pouce.

D

Les caractèr er ‘raux is il 1 S iSeaux is. ip ide: iv fu il si ent t il O S 2 de à oénéral { di tinct es 1SCEGL LSSIDCAC e 71 ages consistent en ce que; outre qu s ont, com iSeaux £ { d ( ) V4 s'a , me les O 4T I SSE, é eS PrOPr\ ctères ne Dy P P. Op. ererit dits,

séparés les uns des autres, ils :ons ë s que i i un oiots en ux P , ils ont constamment, de plus que ceux-ci, une petite membrane qui it les doi Ë qui it les doigts entre eux et à leur base seulement 5 ; une p

ORDRE SECOND.

LES OISEAUX FISSIPÈDES DE RIVAGES

que l'on nomme improprement la cuisse, est dégarnie de plumes.

les doigts nus, tous

artie du bas de la jambe,

FAMILLES. SENRE | ET LEURS CARACTÈREFS | EE ER

| 1”

Bec longet fort; partie inférieure de la jambe dégarnie de plumes; des demi-membranes entre les doigts de de- vant; un doigt de der-

LES HÉRONS.

Corps grêle, eManqué, aplati sur les côtés ; ailes amples, concaves et musculeuses ; queue courte; cou très-long, peu couvert de plumes

- en dessus; narines longues et étroi- tes; jambes fort hautes.

rière nommé pouce.

11° Doigts réunis , à leur base seulement, par une courte membra- ne , dont ils sont lé-

LES SPATULES.

à sa base que Ja tête, droit, aplati au bout, en disque ou en forme de

tule. | gérement frangés. se | 1. L'AVOCETTE. Bec grêle,

primé horizontalement à sa base; et recourbé en haut à sa pointe.

11" LS;

= LES PLUVIERS:

À Troisdoigtsenavant, point de pouce: S À vec droit, de grandeur médiocres etunpeu renfé per le bout dans Les

uns: trés-Jong, cylindrique, courbé én en-bas dans les autres ; long; ré- tréci et comprimé dans certaine

espèce.

CT

{

Bec épais à sa base, long, fort, et allant en diminuant de la base à la pointe, qui est très-aigue ; doigt du milieu denté en scie à son bord intérieur; yeux en-

—iourés d'une peau nue, et comme im- plantés dans la base du bee.

TRIBUS.

de la base du bec; des trois doigts

a Bec gros, long, pointu et lisse; œil moins

du milieu uni, jusqu'à

articulation, avec les deux

la premièr roux par une courte membrane;

point de dentelure aux doigu.

Héron, poiotu, lisse et denté à son ex- trémité ; partie de la tte dénuée de plumes; point de membranes entre Les doigts ; ongle sans dentelure.

Bec long, sans consistance, aussi | re

ae DORA TEE

igus antérieurs, eclui du mi-

Des trois d sa base, avec l'extérieur

dieu uni, à par une courte membrane:

F0

arses longs, gréles ; doige du milieu uni, au doigt extérieur par Une es horde; bee courbé en en-

à sa base, courte membrane qui

urés-long, cylindrique ; bas et renlé vers le bout.

3"

Bec long, rétréci, Lerminé en coin, come primé entre les narines et le bont;

D trois doigts antérieurs, celui du 4 D pcvécour por une

3* Dee moins long et plus droit que celui À

Iris d'un rouge obreurj doigts et ongles, noir Ars brun rougeâtre ; Bate

CARACTÈRES PARTICULIERS aux ESPÈCES.

Iris joune; mondibule Hñférieure jaunêtre , la supérieure jaune verdâtre, et noife à sa pointe; l'une et l'autre sont dentées; partie nue desljamhes et les pieds, rerdätres;ongles noirdtres, celui du mllieu eat denté intérieurement

Iris jaune de ci

; hec/jaune de safran ; la pesu nue qui en

toûre le bec, verte, bofdée de jaune; la partie nue des jom-

bes, Les pieds et les doigts, verts; ongles noirs Iris jaune; bee brun mêlé de jaune; la peau nue du tour

des yeux joune verdifre ; partie nue des jombes jaune

citron; pieds noirätreh en dessus, et ongles brun noir Iris jaune-aurore ; moddibule supérieure du bee jaunâtre dans sa première moñié, rerdètre daes le reste, l'infé

rieure entièrement jabne; la partie nue des jambes , pieds et les ongles, grit brun ; bée,

ongles, noirs

Iris partie nue Mu bec et des jambes, pieds et

Iris d'un jaune päle; 5 et celle des jambes, sdnt d'un beau vert; les pieds et les

doigts d'un noir verdägre, et les ongles noirs

Jris de couleur citriné bre non dégarni de plumes à :a

Base verdâtre ainsi qué les picds et les doigts; ongle

His jaundire; bec d'un Heu d'aur depuis la base jusqu'à la moitié, noir dandfle reste; jambes

t piede couleur

, et ongles bruns

âtre ou/ rougeltre ; mandibule supérieure du bec

l'inférieureld'un brun verdètre; partie nue des

brune,

jambes et pieds, véttjaundtre ; ongles bruns ris jaune ; mandibulé supérieure du Lee d'un brun noir, l'inférieure couleur de corne ; partie nue de la jouibe, pieds et ongles , bruns. Iris d'u

noïrâtre dans Le reste; partie nue den jambes , ail

jaune orangé; bee d'un vert jountre à sa bare,

que

utre; ongles d'un brun foncé

les pieds, d'un vert.

ris rougeätre; partienue des jambes; pieds, bec et ongles,

d'un rouge vif : = ++ ME c'e Hris rougestre j bec verdâtre à sa hose, Llanchâtre dans le reste; partie nue des jambes, pieds et ongles, rougeâtres

Us, et verdätres dans d'autres. :

dans quelques ini Iris blane argenté le resto; partie nue des jambes , pieds et doigts, d'un beau

Lee verdätre à sa base et bleuâtré dans

rouge; et ongles d'un rouge brun-

ris rougebure; bee d'an noir verdâtre ; partie nue des jam

bes , pieds et onglesy noirs

ris rougeñtre; partie nué des jomhes, pieds et doigus, d'an

gris brun ; ongles moi; bec jaunâtre dans le hout, et

quelquefois nué de rouge

ris dun Jaunc-aurorefibre, partie nue des jambes, pieds

et ongles; noire + =

Bec, partie nue des jambes, pieds

mbesét pieds, jaune orangé; ongles noirs.

partie nue dés j que la partie nue des jambes et les pieds

Jris jaune,

ongles noirs ue la parie nue des

Iris brun, bec et ougles moin

que la partie nue des

Aris rouge, sin j ongles noïrdtres: = * ! . LTÉE

ri jonne-aorornÿ partiejune des jainben pieds, doigts et de eérail; ongles noirdtres = ©

wbes et les pieds;

bec, d'un rouge

Lx Héron comxux.

Le Héros suis

Le Mérox uoxracrann.

Le Héron rocnrni

La Ganartre »uneur.

L'Atanrrre.

Le Broncios.

Le Cranter cenTit

Le Buron onvinatne.

Lx Buron roux.

Lx Binonriv.

La Cicoëns pumene

La Civocxr xoint

Le Macuan.

La Cnve onsitunE

La SraruLe vaene

L'Avocrre

Le Pauvirn poné- Le Pivyien A COELTER Le draw PLevirn

Lr Gurexal

L'Écasre

L'Uerrur.

FAMILLES.

111 Bec grêle , ordinaire- ment rond, et plus ou (1 moins long et faible : comprimé horizonta- lement dans les uns, tantôtrecourbé en en- haut, et tantôt en en- bas; dans les autres il est renflé ou dilaté par 1e bout, uni ou rabo- teux ; dans ceux-ci il est obtus et lisse, et, enfin, dans ceux-là il est droit et comprimé

par les côtés.

Es

GENRES ET LEURS CARACTÈRES.

—__—_————_—

TRIBUS.

———

Bee droit , renflé par le bout; marines petites ; rudiment de membrane entre es doigts des uns, et manquant abco- lument dans les autres.

a

Dec comprimé horirontalement ; plutôt courbé en ea-haut que droit ; épais à

t diminuant insensiblement

vers sa pointe, qui est très-aigué,

III: LES VANNEAUX. Trois doigts en avant, et un pouce si |

court qu'ilne peutappuyersur terre dans la marche

3e Dee aussi long que la tête, un peu épais à sa base, légèrement courbé en en-bas, et faiblement renilé vers son extrémité.

4"

un peu incliué on en-bas, obtu et lisse.

Dee ments tré long, druit, et dont le bout est obtas et raboteux

IV“ LES BÉCASSES.

Trois doigts en avant, de médinerd grandeur, avecun pouce en arrièr assez long pour appuyer à terre ci} marchant, et qui est de niveau aveé les doigts antérieurs. |

Bec trés-long, plutôt recourbé en enchaut que droit; bout de la mandibule su= périeuro obus et lisse.

st Bee arqué en en-bas, long, faible; ED consistance, et commie émoussé)à)#0n extrémité; doigt du milieu ni avec 1e deux collatéraux par une éourte mem brave.

4 Nec eourt, corese danska Jonguet; 02m primé parles eûtéss ecterminé en pointe aigue dirigée en en-basÿ doigt an

Doïgts très-longts bec fort allongé, bles:

Trois doigls antérieurs très-1ongs da FE comme gromi à son extrémité; corP*

quelques-uns, et de médiocre gran: ë deur dans d'autres; tous lisses 2! plat parles cu te petite. sans apparence de membrane si e

us; un pouce grand eteapable d'a L ; Sera lerre en marchin suncor/ ee grêle eité, et demédiocre prsdets aplati sur les côtés dans les uns, E{R} corps plain et arrondi

di dans lesautres- de plomes jesgu'ss

Es de devant tous Séparés

pouce

LL Bec menu, de moyenne longueur, |

rie noisette foncé ; parüe nue dés jambes, pledt tomtom htentrens Li ' Ars noisette; base du bee Drune, oldire dinéleresteipanile

3 3 ë EM

CARACTÈRES PARTICULIERS aux ESPÈCES.

——————

Iris Lran; bee et ongles noir partie nue des jambes et

pieds, d'un brun rougedtre run rougel Le Vaxaue osiattee

Aris brun; bec, partie nue des jambes, pieds et ongles, noir Le Vi

s couleur de noi ë ris couleur de noisette; bre, parlie nue dés jambes, pleds à"

et ongles, noïrâtres - + sl LOACEUTETTTTTS

Ads et bec noir; partie nue dés jambes, pieds et doigt,

qui tont sans membrane, jaune orangé, et ongles brun wait, Le Tovaxe

ris couleur de noisette; bee, partie nue des Jainbes, pied

et doigts, rit; ongles Brant, LD

La Cowbivrire

Iris couleur de noïsette; bee d'un vert ébieur} ps

des jambes et pieds, ferditres ; ongles nor» = Lx But Jris couleur de nébiette; béo brunf partie nue des jambon, Hu, doigu et ongles; brun verdhtre » : : = - > La Cvienrrre x eue, entouré d'un cercle jaune Word; beës parle num “à

des jambes, pieds et dolgusceudre noirètre;ongleanoirhtren Le ec rouge à sa baie, noïrhtre dans le 4

e mue des jambes, pieds , ongles et

ne verdhtre;

Le 0

resté; partie nue des jambes et piedi, rouges; ongleë noirs.

verdiire; pa bec, noir - . « Le Curraur vai

Iris brun bee noir; partie nue dei jambes, pledsetongless

L'Avourm

noirâtres Æ se F

ris brun noir ; bee noir; partie nue des jambes et pied}

LALGUerrE pare = Li Mavaionr comme

cirtren AT TER CTOTTS foncé à sa bi

ongles brun

bruns; ongles Ii d'un

tie nue des jambes et pieds, bran

a clair ; bee noirhtre ni

Iris couleur noisette; bee noir

nexrrie La Magiient cat

verdhtres; augle ur 0 de des jembes, pleds at ongletrnolrns = »

et pieds

tin, bee, parlie

du bec Inearmat, bout nelrâtre

LIPOTPTMENCE

La Wei (etrestef selritres La rerrte Bcasune a pieds, bleuk

Iris, base du bec, Ares ; resta du bec et og La Divnrrre Jris brun clair, enténré

des jambes, pieds et di

jee: pari Gi bram ÿ ovgles mettre» La Déuinr 94 14 Caine angles, noirs bec rougeltre À

aa base, noîrktre à son bout » sh » La Diner cmMENR ris marron foncé; bee hrani partie que des June et

pieds pris; angles nalrdtress + 2: © 2 © ©: *

148 nosettez Mec blane roundtre À son origine malt das le eupieduiverdhires ongle noire La Dandr noëNr.

hutelnférieure du bee Les noirs +

Iris, partie née des jambe

La Dance AH07H0NE

res partie mue des jambes Iris brun rougeltre; base de La 1 rouge, noir dans le reste pieds rvug

La Danëe AUE it RO GER

odibute taféeure blanchtre, 1 sup

de voirdtre; jambes, piedi et . La Courts ouinaiar.

Iris bron ronge ricare brune, terminées ongles, bras + 2:

bec noiriire; parie sut de j et dolgu, jauodtres j ongles meirlires Be pis reugdltre fee ronge À es bone ? male fan partie nue des jembers piede, deigte «1 ongles rongebran. Le

sartie mue des jambes, pied #t dés moi bee ele; PIE DU Lu 4 La Praguix #6 men à GoLU

La Pannaie 84 MES GRAURAIEE

rate

LITCUILELE LEE LS

rieur du milieu denté en sie ee ele brsaures TE fe ris rougeâtre; bee ropérieur gris bras Doigts médiocrement longs; bee ns] Sn fentes nd Ame grandeur ans médiocre, et dent | y, jte bec «1 on a | ve de boutse dirige en en-bas; corpseom- | joues, pieds me vus da fasse: 2 PATTES, à primé, et léte petite.

LES RALES- 57 |

, ii 5 vs re dans Le jrs bruns bte resgebtré à sa base rongtli DR

resue; parie she der jambes pes et ongles, reg ben +

gro da pere ae pied es ge, see de PS . La Moss vue,

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Les caractères généraux ct distinctifs des Oiseaux Nageurs ou Palmipédes » qui composent le dernier Ordre, consistent FA He evene : pour ainsi dire dans leurs plumes, et dont la position est très à l'arrière du corps; dans la compression du tarse sur les côtés : : e serré ; 1d G doigts ; dans l'épaisseur de leur plumage serré et garni d'un duvet en-dessous; enfin dans une glande située sur leur cr huileux dont ils vernissent leurs plumes, qu'ils rendent par ce moyen impénétrables à l'eau.

ORDRE TROISIÈME. : LES OISEAUX NAGEURS ou PALMIPÈDES,

particulièrement dans la briéveté de leurs jambes, caché S ; dans les membranes plus ou moins larges de leurs oupion, et de laquelle ils extraient une espèce

FAMILLES. GENRES ET LEURS CARACTÈRES. de la base du bec, en remontant, jusque vers

{ Le LES POULES D'EAU. Bec droit, pointu, comprimé par les côtés; le milieu du sommet de la téte; doigls garnis

une plaque nue et cartilugineuse, qui s'étend d'une membrane unic.

11°

LES FOULQUES ou MORELLES. 1" Partie inférieure de la jambe dégarnie de plumes; peu ou point de queue; pieds comprimés par les côtés; doigts

Bec droit, pointu, comprimé par les ch plaque membraneuse s'étendant de la b: bec jusqu'au milieu du sommet de la tête; et les doigts entourés d'une membrane festonuée.

une

festonnée, à demi fendue, arrondie à son ex- trémité, et qui les entoure ; des ongles aplatis, et un pouce.

LES PÉLICANS. Bec long, aplati en dessus, à base recouverte d'une 11° peau nue, à mandibule supérieure terminée par à un croc, et à sac longitudinal, extensible, situé

Les quatre doigts unis et liés ensemble par une seule membrane,

au-dessous de la mandibule inférieure, dans les Pélicans proprement dits : dans le Cormoran et le Fou de Bassan , au contraire, le bec est sensi- blement plus court , comprimé à sa buse, et crochu à sa pointe.

À 1 LES HIRONDELLES DE MER.

Bec long, droit, pointu, aplati par les côtés, et dont les mandibules sont d'égale longueur ; 111° pieds et jambes fort courts ; ailes très-longues ;

Bec sans dénfelures ; bas de la jambe dé] dueuefourehue.

garni de plumes; pieds courts dans les uns, et élevés dans les autres; trois IL.° doigts en avant, réunis par une mem- LES MAUVES. brane, et un pouce séparé ; ailes três- ; : - e Tongues; queue foureliue dans lesuns, [ee comprimé pur les côtés; manäibule supie © rieure orquée; l'inférieure anguleuse vers sa CPR CLS Que pointe, dans les Mouettes : bec presque cylin- L] ? drique, sans dentelures, dans le Labbe; l'ex- réinité de la mandibule supérieure crochue, et l'inférieure arrondie. Dans l'un et l'autre les jambes élevées, etla queue pleine, muis un peu taillée en cvin dans le Labbe.

| al

trémité du corps ; trois doigts antérieuÿs liés, à leur base seulement, par une membréne non

garnis de membranes partagées , unies ; festonnées; unc plaque osseuse sur le front chez quelques espèces, TI LES GRÈBES. Bec droit et pointu ; ailes courtes, restreintes en tous sens; touffe de plumes efilées au lieu de Ë queue; pieds courts, aplatis sur les côtés, à | demi rentrés dans le ventre, et placés à l’ex-

CARACTÈRES PARTICULIERS aux ESPÈCES.

Iris brun rouge ; bec rougelfoncé à sa base, vert jaunâtre dans le

reste; plaque frontale rouge, oinni que le cercle qui entoure

partie nue des jambes; piéde verdâtres, de même que la membrane des doigu et les ongles - -

Iris rouge; bee, partie nueldles jambes, pieds;

La Pouce D'EAU onvimaine

qui leshordent, plaque du front, jaune verdâtre ,etongles brunätres. La retire PouLe pra.

Iris d'un brun rougedtre ; bec vert jaunâtre; plaque frontale d'un jaune-aurore ;. partie nueldes jambes rounätre; pieds, doigts et

mewbrane, vert jaunâtre ;jongles d'un brun marron - +; - . - La Cnisrrre.

Iris rougeâtre; bec blane jaunâtre , à pointe d'un blanc pur, ainsi

que la plique froutale; partie nue des jambes , picds, doigt et

ongles, noirs. + + 0. 2 4 Her eo D 0:74 D IA Fourque Mosttte

Iris rougeätr.

hee lane jauoâtre , à pointe d'un Llane pur; plaque

frontale de même couleur; partie nue des jambes, pieds, duigts

et ongles, mors - : 4 SN RAS SR LEE Li Macnouue.

Iris cendré, rougeâtre ; mandibule supérieure du bec brune, l'infé- ricure rougeâtre ; partie nue des jambes, pieds, doigts et leurs

membranes, d'un brun rougeitre; ongles bruns, terminés de

blanchâtre. + - : - De RO SET QE Q Le Cnive couutx

Iris brun, 4 reflets d'un raûge doré; bec nvir; partie nue des jam- Les , pieds, doigts et leurs membranes, de couleur de chair, tcinte de rouge de cerise; ongles de mème couleur. - + : - - : Le rent Crise

1

jaunc; mandibule supérieure du Lee d'un brun noïrâtre , rouge

aur les côtés; l'inférieure rouge; partie nue des jambes , pieds,

doigts ct membranes ; d'unlbrun r de blanc - Iris rouge ; mandibule supérieure du bec brune en dessus, rougeâtre

re; ongles noirs, terminés

LITERIE 62e Le Cnèse ourré

aur les côtés; l'inférieure réugeatre à la pointe; partie nue des jam-

bes, pieds, doigts et leurs membranes ; rougestres

et bleuâtres extéricuremenf; unçles bruns, blancs à la pointe. - Le Cniar connu. ris brun rougedtre; bee Hôiitre à sa base, d'un Lane sale à son

éricurement

. “extrémité; parie nue dés jambes, pieds, doigts et membranes, d'un brun verdätre ; ongles) Iris couleur de noisette ; Def brun fauve, blanchâtre à sa pointe; partie nue des jambes, pifs, doigts et membranes, d'uu brun

vérdttre ongles Dr Pbotée de biome +

u foncé

Iris gris jaunâtre ; bec gris du rougeätre, avec des traits rouges

pieds , doigts , ongles et meifiranes qui les unisent, jauuâtres; un

he.

Iris gris jauoâtre ; bec’ gris oulrougeâtre , moucheté de rouge ; piede, doigts ; ongles et les memlfaués qui les unissent, jaunâtres; un PC

en en ete Le Pétican Pau.

sae membraneux sous la gl

sac membraneux sous la go)

Iris verdâtre ; bec brun cendr A'un noir ipraloudie =... MP Ee ee Le Constonam.

Iris jaunâtre ; bec Lleuâtre ; pieds, doigu, membranes et ongles,

ris jaunelsurore ; bee; partie flue des

Je reste rouge, ainsi que les

icds, les doigts et leurs mémbranes; ongles nvirâtres . , : + + La rerre Hieoxeete ve men

Pi Iris noisette; bec brun uoirätfé; piéds, doigts et membranes, d'un

gris verdètre; ongles noïrsféss : LA Guirerse.

Iris brun noir L'Érouyisrate.

nférieur rouge; pieds,

; ec jaune orangé |}

a et leurs membrane, Fouleur de chair livide ; ongles bruns. Le Coëuxn à maxrrau cuis.

bee noirätre; partie ue des jauibes, pieds , doïgts et leurs

pointe, bleuâtre daus tout le reste, les doigts et leurs

Iris brunâtre; bee noirätre à ainsi que la partie nue desfjambes, les | j

membranes; ongles d'un Lis no É couleur de noisette ; bec Mun rouge foucé; partie nue des jam

Les, pieils, doigts et membfäues! d'un rouge souci; ongles noirs La/rrmire Mocerre crsorér.

Aris noisette; Lee, partie nfé des jambes; pied; doigts et meme : branes, rouges de sang dal Les uns, nuirâtres dans les autres;

ongles d'un brun ronge - Iris bruntrouge; bee, pieds,

Aris voir; bec jaune, noir à sBn bout; partie nue des jambes, pieds

SEE Career

D en ra Le Fou px Dans.

PEN + - » Le Goéuxp vaué.

= 2 La Mocrrse mutir.

doigt et membranes, d'uo ris brun ; ongles brüns: - - » > - : Le Crojemerice

des jambes, pieds, doigt et meme

Ari rougebtre; bee, partie branes, rouges; ongles no

Iris rougeâtre; bec noi reste de sa longueur; maëdibule supérieure terminée par un eroc noir; partie nue des |jambes, pieds, doigts et membran! d'uu jaune orangé; angles Boträtres. - - © -

Iris aurore; bec noir, surmoblé d'an tuberçule ro6g/ des jambes, pieds, düïgus Fleur membranes, noirs dans

1

ques individus , rouges dan Iris surore ; bee , partie ufldes

branes, d'ua jaune orangé; ensle

2 - © L'On »ovnniue,

Mers ele LOIS

Le revir Caire cons.

Le Piuiax rnoresuesx Dir.

2 + 2 2 La cmavr Iliroïortie pe ur,

sr. La cmsxoe Movrrre cexpaie

Lx Crene pouerrique

1 = Sn

FAMILLES. GBNRES|ET LEURS CARACTÈRES.

CARACTÈRES PARTICULIERS aux ESPÈCES. l

| Anis Manchâtre ; paupières rougeltres} bee rouges Ml hs peltrte fi partie nuo des jaiuhes, piela; di ongles! noirdtres ln. © 00)

1 eLleuts ieihrates, Fauger) ME < ; : +42 L'Oir v'Éèree. in de diternes couleurs bee outYerdätre ou rougehtret pie ne %

de janibes, pieds, dogte et leurs membranes, d'un FOUR FRERE) ongles noirhtren à

Aria rougoltre dantle ni

L et LR femelleÿ bee dunsvertjaus ire} terminé par Un) eroé hole dans lo/milet maniibutetnts Pétieure du bee de la femelle, rougedtes entarmquée dénaire Lite férieure d'un rouge uniforme; dans L'anfet dans Lantres parile FL ; nue des jatibes, pielt duigté éUleut memltane dunes Ar orangé; ongles du devant nufrétres, éelui durer muatrôn. Le CAN AUVtee Iris rougeltre ; bec rouge, barré de bandes noïthtren} parle nue tre des jaubes ; pledé; doigu ét leurs niembranes raies t Oh Llanéhätres à 00

4 she N'a ar

ue f SATA MOT RUE (1 D MU IQU ÿ lis jaune foncé; bee noirs parité nué de Jambes) pieds) AOGU EC ON | L leur membranes oraugétp ongles frire 0e 00 La Soveurr. Ÿ

Iris d'un brunclair4 bec nor) partie nue defanhes, pet ini que les membrane qui Les uotent, duitifiine ongles nolrétres Je 00: de Ce ét à HN RITES

Irln/aurore p bee noir avee he tele robgerde claques catétéqar nue des jantes, pied, doigu, menbrauer et OnpIe, MOT

Jris jaune brinâtrei bec} partie ne des janlbeé flelte d0pt, ON Menilranes et OUBLEE s MOTTE sp, MN 0 MENU

Irikcüuleur Je noïvétte; mandibulesupérienre du ee duneendré à

on bout, dans fous, convexe en{ Hileuâire ; noir à a pointe, ainsi questa mandibute Hitétieurés la

dessus, et dpluti en dessous ; jambes plus cour-|| partie nie des jauiberÿ les pleur, les Uoig, Len menbrates, tes que le dorps, et ayancées vers son milieu; | plombés; les onblennoïrhtres

Téiseouleurae noisette} Lee rom foncé} pur

plumes. pieds, doigu, EE ongles, de coul.

1. ES CANARDS,

l'épais dans les Canards: onguiculé

LOL UTTTE

Aris Goïsette; beo supérieur bleuhtre, à eroe noir, linfétieur bleue ire à sa base, et noir dans le reste; parile nuo des jambes, piedse doïgu 60 leurs membranes plomiiéy ohles totrhtres

D Iris, Loc, pa: à doigts et laurs rem d'un rouge de vermillôn} ongles nolis

Le jaune brillant y bee d'un Lieu clair} partie nue dersjamtie

; IV:

Bec plus ou moins large, denté comme une lime ; langue épaisse et harnue; quatre doigts ; trois devant ; réunis daus une seule membrane; un pouce séparé, et des ailes de médiocre gran- deur.

fn dedans $ ongles noirs à DE 00 À 1uis un jaune éclat} beedun

FL PH QUES Aria run foneë} paupières | \ jet Dee Aurdler étés noie prit ti

du ml r Hi

frries = HARLES. TE re DR Beedroit, Pétque cylindrique étroits énguiculé}) Est crochu alléxtrémité, etdenté en forme desciel

aur/cba6U des bordstdés deux mad bi ONCE AT ; nor

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Jambes placées tout-à-fait à l'arrière DES PLONGEON

du corps, presque enliérement cachées F ro MA PLORGEON dans l'abdomen, et disposées en de} jentelurets pied déprime ps Hors; Iroïs doigtsenavant, réunis dans [Ge fitérales, et queué presque uneseulemembrane;ile pouce sépari E PS is ct la queue très-courie. - A y

Arâtres: membrines TU

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES

DANS CET ATLAS.

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ner d'histoire naturelle, et moyens de s'en former un. EGE Manière de se procurer les nids et les œufs des oiseaux, et de les conserver dans

une collection. Forme d'un tube particulier de verre que l’on emploie pour vider les œufs.

O7

Procédé propre à faire périr Les insectes qui rongent Les oiseaux. 6 Moyens préférables de se procurer des oiseaux destinés à étre montés , et de La saison la plus convenable pour leur faire la chasse. 8

Précautions à prendre aussitôt que l’on a tué un oiseau que l’on veut embaumer. xx Manière d'écorcher ou de dépouiller les oiseaux pour en remonter ensuite la peau. 12

Manière de rarnollir la peau sèche d ‘un oiseau, pour la monter ensuite , et la placer

dan: une collection. 18 Manière de remonter les peaux d'oiseaux. 20 Construction de la charpente intérieure qui doit soutenir leur corps. 22 Support sur lequel on place un oiseau lorsqu'il est embaumé. 26 Recette du préservatif dont on enduit l'intérieur de la peau des oiseaux pour Les

conserver dans une collection. 29 Recctte d'une colle particulière employée pour les oiseaux et les insectes. 32 Manière de remonter Les oiseaux plume à plume. Idem. Description du radiotrope , ou support provisoire mobile. 34 Manière d'embaumer ou de monter les petits mammifères , les lézards, les grenouilles,

les serpens, les poissons es Les insectes, 36

1. Les quadrupèdes, 187 Les chauve-souris. 41 Les lézards, Les grenouilles et les serpens. Idem.

42

Les poissons. Les insectes. Idem. Buffet propre à élever des chenilles pour en obtenir de beaux papillons. 46

148

TABLE DES MATIÈRES

t

Des différens pièges dont on fait usage, surtout dans les Vosges\ pour prendre les diverses espèces d'oiseaux qu'on ÿ rencontre.

° La pipée. n Les claies ou portes. 3.” Les rejets à bécasses. p Les perchées. à 5.° L'abreuvoir, 6” Les lacets et les hamecons pour prendre les canards. 7. Le trébuchet pour les rossignols. Le battant.

9. Tendue aux chardonnerets, aux bruans ef aux tarains.

10. Le bâton fendu. 11.0 Le filet aux alouettes. 12.0 Le traineau de nuit.

Z e

17° Les sauterelles ou rejets. 14° Le trémailler.

15° Les lacets pour prendre les grives.

16° Lacet pour prendre les oiseaux sur leur nid. 17. Lacets pour prendre les perdrix. 18. Lacets pour prendre les alouettes.

Explication des planches contenues dans cet Atlas du Tableau élémentaire d'Orni- thologie. :

Tables alphabétiques , française et latine , de toutes les espèces contenues dans les

deux premiers volumes.

Tableaux synoptiques de l’Ornithologie de la France.

114 ! A

FIN DE‘LA TABLE DES MATIÈRES.

145

ns on tn dde. 20.

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