#4 OA N Mr NALE oi 2 4 Il) | TORONTO 01 qu | SR RR ss ES Mt in x bte: ARE [AE Ses Fe yon HA He HN ns SE fev ex UNIVERSITY OF CT ANR RENTE | 1761 Rep Bu 84e Ra L Lu Mt TL # Pas Var Bite ve pe SRE ; AUS A Vu RSor Dors: Lee TN à ce SV Bee ARE RE am À 2 LA CRE TENTE ratios Hi bte ne 4 RAR RARE RER e mR Ve 4: IN Décifidis teste ATEerp à Mais, x C RSS Lu Fes HEuiRe ES it Pt ad te LR * DIET DRE TA ir ac "LS h als RU RTS ds PTE DORE EN Sy h Lave Ba Tee LU ass HAE A RETANS #, jet r TE ‘4 DNA Cart LARUELE TE" Fr À et) AR hi ge Ati F4 48 [Ù + papas DO LA NE ES PAC A 3 gb enr Pre DECprS Sat tn des LAIT dE re :. AT ere Qt HAE ro “4 jen PALAU rh dat HPAUNE Pos ie a YU. #1 PA tels 4 y Fast M PATES DNA “A 27 LAS AO Aer etes 4 TN ph RUN at re es # He Fa % 4". 1e 1: Enr rs fe PAAeepe Pr à g as UE # ; ARRETE Far care ‘2 or PRE LA pire, nu # tu, he Ni enr k na DA RE en me Er s FT RE ART ent Arr ER 4 À \ see RH HUTE Fi < vhs fs ALES à Pr. ts fr HUXA AECE, % \ Fear fig CTP (COUR EME vb 4e par n min Nues ie L no {ul PAUL" PAT Ee PRINCIPAUX TRAVAUX DE M. SCHIMPER. eee Monographie des L fossiles du grès bigarré des Vosges, par W. Pr. Somm- PER et À. MouGEor. Leipzig 1844, grand in-4° avec 40 planches, dont plusieurs in-fol., imprimées en couleur. Le Terrain deé-transition des Vosges, par Jos. KæcHLin-SCHLUMBERGER, en “is boration avec W. Px. Scxmmrer. Strasbourg 1862 (Mémoires de la Société des sciences naturelles de Strasbourg, et tirage à part), 1 vol. in-40. avec un grand nombre de figures imprimées dans le texte et 30 planches lithographiées. Palæontologica alsatica (Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Stras- bourg 1853, et tirage à part), 1 brochure in-49 avec 4 planches, dont 2 in-fol., -_ imprimées en couleur. Mémoire pour servir à l'histoire naturelle des Sphaignes (Mémoires présentés par rs savants à l’Académie des sciences, t. XV, et tirage à part). Paris, 1 vol. k. à avec 24 planches gravées sur cuivre. : Même ouvrage en allemand, augmenté, sous le titre: Versuch einer Entwicke-. lungs-Geschichte der Torfmoose (Sphagnum) und einer Monographie der in Europa vorkommenden Arten dieser Gattung. Stuttgart 1858, grand in-4° de 97 pags, avec 27 planches gravées sur cuivre. - Bryologia europæa seu genera muscorum europæorum monographia illustrata, auctoribus Pu. Rreucx, W. Pu. Somrmrer et Tu. Gümser, editore W. Px. Soxrm- rer. Stuttgart 1836-1855, 6 vol. gr. in-4° avec 641 planches gravées. Musci europæi novi vel Bryologiæ europææ Supplement.,auctore W. Px. Scnimeer, Fasc. 1-4, avec 40 planches (sera continué). Synopsis Muscorum europæorum, præmissa introductione de elementis iétallé tractante. Accedunt tab. VIII, typos genericos exhibentes et mappa bryogeogra- phica in-fol. muscorum distributionem geographicam secundum altitudines monstrante. Stuttgart 1860, 1 vol. in-80, 735 pages. Icones morphologicæ atque organographicæ introductionem Synopsi muscorum europæorum præmissam illustrantes. Ad naturam vivam delin. et explic: Tabulæ lapidi incisæ XI. Stuttgart 1860, in-40, 26 pages. FRAUTR PALÉON TOLOGIE VÉGÉTALE LA FLORE DU MONDE PRIMITIF | DANS $ES RAPPORTS- AVEC LES FORMATIONS GÉOLOGIQUES ET LA FLORE DU MONDE ACTUEL PAR WW. PH. SCHIMPER PROFESSEUR DE GÉOLOGIE A LA FACULTÉ DES SCIENCES ET DIRECTEUR DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE STRASBOURG MEMBRE CORRESPONDANT DE L'INSTITUT DE FRANCE (ACADÉMIE DES SCIENCES) DES ACADÉMIES DE MUNICH, DE LISBONNE , DE PHILADELPHIE ETC, AVEC UN ATLAS DE 100 PLANCHES GRAND IN-QUARTO LITHOGRAPHIÉES. «Le présent de la terre n’est que la conséquence de son passé, et cela aussi bien pour le règne organique que pour le règne inorganique, » À. D'ARCHIAC, Géolog. et nalions ; D. 345, TOME PREMIER. PARIS J. B. BAILLIÈRE er FILS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE rue Hautefeuille, 19, près le boulevard Saint-Germain. Londres Madrid HIPPOLYTE BAILLIÈRE. C. BAILLY-BAILLIÈRE. 1869 DROITS RÉSERVÉS, | STRASBOURG, TYPOGRAPHIE DE AUX GRANDS PROMOTEURS | ÉONTOLOGIE VÉGET ALE . + A MES CHERS AMIS: A ZURICH « COMTE GASTON DE SAPORTA À AIX-EN-PROVENCE * M. LEO LESQUEREUX A COLUMBUS (om10) 3-44 PRÉFACE Réunir dans un ensemble synoptique tout ce que nous savons des flores du monde primitif, montrer leur enchaînement depuis l'époque où les premières ébauches d’une végétation commencent à paraître jusqu'au moment où la végétation actuelle est venue s'établir, tel est le but que j'ai poursuivi dans ce Traité de Paléontologie végétale. Pour faciliter les recherches, j j ai cru Far m'éloigner du plan suivi par M. Pictet dans son Traité de Paléontologie, et accom- pagner chaque espèce admise d’une description diagnostique empruntée à l’auteur qui l’a établie, ou faite sur la figure quand celle-ci donnait des détails plus précis que la description, ou enfin sur des échantillons que j'avais entre les mains. Toutes les fois que ceux-ci m'ont manqué, la responsabilité de la des- cription revient à l’auteur auquel elle est empruntée. Beaucoup d'espèces, fondées sur des échantillons imparfaits, reposent sur des bases peu solides, il fallait les mentionner ce- pendant, pour y attirer l'attention; un certain nombre d’autres, assimilées à des types vivant actuellement, trouveront probable- ment, à la suite de nouvelles investigations, leur place dans d’autres genres, et quelquefois même dans des familles très- différentes de celles auxquelles elles ont été attribuées; d’autres _ enfin, fondées sur de simples variétés de feuilles provenant de la même plante, devront être supprimées comme faisant double emploi. Je me suis abstenu de faire des changements sur de simples suppositions et sans preuves convaincantes, laissant aux auteurs la responsabilité de leurs déterminations. Depuis la publication du Genera et species plantarum fosilium d'Unger, en 1850, la Paléontologie végétale a fait de grands progrès. Le nombre des espèces connues alors, et qui était de. 2421, a été plus que doublé. Les Flores des terrains crétacés et Scniwrer, »— Paléont. végét, I— a nl PRÉFACE. tertiaires, à peine connues, il y a vingt ans, dans leurs traits généraux, ont fourni depuis lors des matériaux étendus et de la plus haute importance scientifique. Ceux-ci ont fait naître des travaux monographiques nombreux, parmi lesquels nous cite- rons seulement ceux d’Unger et d'Ettingshausen, sur les différentes Flores tertiaires des États autrichiens; ceux de Stur et de Kovats, sur celles de la Hongrie; ceux de Heer, sur la Flore tertiaire de la Suisse et des régions arctiques ; ceux de Massalongo, de Gaudin, d’Ed. de Sismonda, entre autres, . sur les Flores tertiaires d'Italie; ceux d'Otto Weber et de Lud- wig, sur les végétaux des lignites du Rhin; de Gœæppert, sur les Flores tertiaires et crétacées de la Silésie et sur les em- preintes végétales de l’époque pliocène de l’île de Java; ceux de Saporta, sur les riches Flores de quelques-uns des principaux bassins tertiaires de la France, le travail monographique de Watelet, sur les plantes fossiles rencontrées dans les dépôts ter- tiaires des environs de Paris, les publications sur les flores tertiai- res et crétacées nordaméricaines par Newberry et Lesquereux. Mais ce ne sont pas seulement les flores crétacées et tertiaires qui ont étendu considérablement le domaine de la Paléontologie végétale; les Flores des époques plus anciennes ont été aussi enrichies par des découvertes et des publications incessantes. Depuis que la remarquable Histoire des végétaux fossiles de Brongniart a cessé de paraître, en 1837, la littérature paléophy- tologique se rapportant aux époques anciennes à pris un grand développement. Bunbury, Binney, Jos. Hooker, Williamson, Bal- four, Carruthers, entre autres, ont continué à faire connaître les découvertes faites en Angleterre depuis le moment où s’est arrêté le Fossil Flora de Lindley et Hutton. En Allemagne, l'œuvre commencée par Sternberg a été dignement poursuivie par Gœp- pert, Germar, Geinitz, Goldenberg, Andræ, Schenk. Ce dernier savant a doté la science d’un ouvrage important sur la flore de la formation rhétique qui constitue le passage du trias au terrain jurassique, et vient d’en publier un autre sur la flore wealdienne d'Allemagne. M. Ch. E. Weiss vient de terminer sa Flore des formations houillères supérieures du bassin de Saarbrück. Eich- wald, en Russie, a publié de grands travaux paléontologiques, qui portent aussi bien sur les flores que sur les faunes fossiles de ce ; PRÉFACE. ; I vaste empire. En Italie, les travaux d'Achille de Zigno ont fait connaître de nombreux types intéressants des terrains triasiques et jurassiques. En Amérique, où Steinhauer a jeté en 1818 les premiers fondements d'une Flore houillère nordaméricaine, Hall, Dawson, Lesquereux, Newberry, entre autres, ont déposé le résultat de leurs infatigables recherches, soit dans des ouvrages | particuliers, soit dans les grandes publications faites par les Com- missions géologiques qui sont une des gloires des États-Unis, soit dans les écrits périodiques. Antonio Gomes a publié dans un premier Mémoire, en 1865, la Flore fossile du terrain houil- ler du Portugal, peu connu jusqu'alors. Pour les Indes orien- tales, Thomas Oldham, chef de la Commission géologique de ces immenses contrées, a fait connaître, de concert avec Morris, dans le Palæontologia Indica, une grande partie des végétaux _ fossiles qui composent les dépôts houillers jurassiques du Ben- gale. Dans un article récent du Quarterly Journal de la Société géologique de Londres, Tate a montré la relation qui existe entre la Flore jurassique de l'extrémité méridionale de l'Afrique avec les Flores dé la même époque de l'Australie et des Indes; enfin, le professeur Heer nous à fait connaître la flore houillère des régions arctiques, M. de Rœhl celle de la Westphalie. Le plan que j'ai adopté pour ce Traité est le suivant : Voz. [. Première partie. Introduction. Deuxième partie: Histoire naturelle spéciale des végétaux fossiles, depuis les cc bre racae jusqu'aux Fougères inclusive- ment. Vor. II. Suite de l’Histoire naturelle spéciale des végétaux fossiles: Lycopodinées, Gymnospermes, Monocotylédonées, Di- cotylédonées, jusqu'aux Gamopétalées inclusivement. Vor. III. Suite de l'Histoire naturelle spéciale des végétaux fossiles ; Dialypétalées (fin de la partie descriptive). Pour la disposition systématique de cette partie, j'ai suivi, sauf quelques exceptions, le Genera Plantarum de Endlicher. Troisième parte: Supplément, p. 431 à 614. Quatrième partie : Tableau général des diverses Flores dispo- sées dans l'ordre de leur succession chronologique indiquant leur mode de distribution dans les formations auxquelles elles appartiennent, p. 615 à 786. IV PRÉFACE, Cinquième partie : Index bibliographique de la Paléontologie % végétale à dater du commencement de ce siècle, p. 787 à 806. L'ouvrage est terminé par une double table alphabétique, dont l’une donne les noms des espèces admises, l’autre ceux des sy nonymes. L’atlas de cent planches lithographiées donne, autant que cela est possible, les principaux types des végétaux fossiles décrits dans l’ouvrage, et les détails nécessaires à l’interprétation de la nervation des organes foliaires, pris sur les plantes de l’époque actuelle. Les figures sont empruntées aux meilleurs ouvrages de phytopaléontologie ou dessinées d’après nature. | On s'accorde généralement pour réunir les formes fossiles aux genres vivants, toutes les fois que leur analogie est assez grande pour le permettre. Mais, comme la plupart des attribu= tions ne reposent que sur les caractères tirés des organes fo-. liaires, on arrive à la probabilité sans atteindre la certitude. J'avais proposé la terminaison ides pour tous les genres dont l’identifica= tion avec les genres vivants correspondants n’était pas évidente, mais cette innovation devant augmenter encore la nomenclature synonymique déjà si surchargée, j'ai abandonné l'idée de ce changement, et j'ai repris la terminaison ites anciennement usi- tée, quoiqu'elle soit moins significative. Depuis la publication du premier volume de ce Traité, des découvertes importantes, concernant quelques-unes des formés végétales de l’éqoque houillère, ont été faites à la suité de nouvelles recherches entreprises par MM. Binney, Williamson, Dawson, Renault, Grand'Eury entre autres. Ces découvertes. rendront nécessaire un changement dans l'appréciation de la structure et de la place systématique de ces formes. Afin de prévenir, autant que possible, tout malentendu, je crois devoir rendre le lecteur attentif aux rectifications qui se trouvent à la fin du troisieme volume. Strasbourg, ce 10 mai 1874. W. PH. SCHIMPER. * " TRAITÉ DE PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE - PREMIÈRE PARTIE " INTRODUCTION tes à ne ni tt Mo pc ml] CHAPITRE I. APERÇU HISTORIQUE. D'une date encore plus récente que la paléontologie du règne ._ animal, la science des végétaux fossiles ne prit une importance | le qu'au commencement de ce siècle. Jusqu’alors elle était _ restée confondue avec la paléontologie générale, dont l'origine _ remonte jusqu'aux temps les plus reculés; déjà les anciens au- _ teurs parlent de pétrifications de coquillages et d’autres corps É _ organiques. Théophraste, dont ces phénomènes mystérieux exci- k _ tèrent la curiosité, sut marquer la différence qu'il y a entre les 4 Audou, ou pierres proprement dites, et les ASrouueror, Ou corps 1 organiques changés en pierre ; il écrivit même sur ce sujet deux ; livres, qui malheureusement n'existent plus. Mais, d'empreintes | Végétales ou de débris végétaux pétrifiés, nulle mention chez les anciens. à 13 n 4 Seurwren, — Paléont, végét. —1 LL À 1 ù 1 k. PRE TE à Va IS F " 2 APERÇU HISTORIQUE. Au treizième siècle, Albertus Magnus parla le premier de bois pétrifiét, et Agricola cherchant à s’en expliquer la cau®, l'at-. : tribua à un suc pétrifiant (succus lapidescens) ?. Pendant le seizième siècle, Conr. Gesner décrivit et figura, bien vaguement il est vrai, quelques fragments de tronc transformés en pierre ®, et dans la dernière année du même siècle, 1599, … Imperati représenta assez distinctement un tronc de Dicotylédo- née et divisa les bois fossiles en trois catégories : la première et la deuxième comprennent ceux qui sont imprégnés par la pyrite et la chaux, et la troisième renferme tous les troncs d’une dureté égale à celle du jaspe avec lequel il les compare #. Un peu plus tard, le savant P. À. Matthiolus, ayant reçu un échantillon de bois fossile, dont une moitié était transformée en charbon et l’autre pétrifiée , attribua le changement de la première au suc de charbon qui avait pénétré le bois, et celui de la se- conde au suc de pierre, deux substances qui, selon lui, étaient “très-répandues dans la nature et y produisaient ce genre de trans- formation 5. Mais aucun des écrivains de cette époque ne paraît avoir re- marqué les empreintes des organes foliaires : ils gardent à leur égard un silence complet, soit qu'ils n’en aient pas compris la va- leur, soit qu'ils les aient simplement attribuées à des formations tout à fait récentes. Ce ne fut qu’un siècle plus tard, en 1699, que Lhwyd s’avisa de comparer à des frondes de Fougère les feuilles ou organes foliacés trouvés dans le schiste houiller d’Anglete et qu'il désigna les bois fossiles sous le nom de Lithoæylon$. Lister traita le même sujet dans un mémoire particuliée, mais il n'y ajouta aucune vue nouvelle. | y 1 Albertus Magnus, lib. I, Mi neral. tract. 2Agricolæ lib. III, De ortu et caus. subterr., et lib. VII, De natura fossilium.(Vide ejus opera 1546.) 8 Conr. Gesneri De rerum fossil. etc. figuris et similitud. Liber. Tiguri 1565: 4 Imperati Histor. natur. Napol. 1599 et Venet. 1672. 5 Matthioli Æpistola, edit. Bauhin. Lugd. 1564. : Ed. Luidii Zithophylacii britannici Iconographia. Lond. 1599, altera edit. Lond. 1760. 7 A Description of stones figured like plants (Philosoph. Transact., vol. 8,n9 100). APERÇU HISTORIQUE. 3 Le célèbre botaniste Gasp. Bauhin! mentionna des fruits pé- _ trifiés, tels que noix, amandes, glands etc. Mais ces corps, re- marqués déjà par C. Gesner et d’autres naturalistes, n'étaient | Je plus souvent en réalité que des pierres ordinaires dont la A forme et la grosseur avaient accidentellement une certaine res- … semblance avec.des fruits. E ë : Au commencement du siècle dernier, Scheuchzer, dont les D... nombreux travaux paléontologiques jetèrent tant de clarté sur 4 l'ancien monde organique, s’occupa aussi des débris du monde D. végétal. Voulant rester fidèle aux traditions historiques de la Ge- nèse, il partagea ces fossiles en trois classes dont le déluge for- mait le centre. La première comprenait la période antédiluvienne 4 (antediluvianæ) , la seconde les débris fossilisés pendant le dé- 3 5 luge lui-même (diluvianæ),et la dernière ceux des époques qui le suivirent (postdiluvianæ) c'est-à-dire les empreintes de tiges et de feuilles trouvées dans les tufs calcaires. | «Le premier, il découvrit que les dendrites, prises jusqu à lui : pour destempreintes de mousses, sont produites par des infiltra- | tions de matières minérales dans les fissures des pierres?. Son _ Ouvrage principal Ÿ contient un bon nombre de figures de plantes fossiles appartenant à différentes classes du règne végétal et à _ diverses époques géologiques. Après les publications de Scheuchzer, les écrits paléontolo- _ giques fort. nombreux de la premiere moitié du dernier siècle * peuvent être, sans inconvénient , passés sous silence , car les des- criptions de fossiles qu’ils renferment sont d'ordinaire si vagues .. et les figures si mal faites qu'il est impossible d'y reconnaitfé/de + à espèces leurs auteurs voulaient parler. Toutefois il est juste … dé citer encore l'ouvrage de Volkmann #, qui fit connaître d’une 1Bauhini Historia novi admirab. fontis balneique Bollensis in ducatu Wirtemberg. … 1598. U 2 Epistola de dendritis aliisque lapidibus e. c. Ephemer. Natur. Curios. Dec. I, 1700. - 8 Herbarium diluvianum col. a Joh. Jac. Scheuchzero, Prof. Tigurensi. Tiguri 1700 et Lugduni Batav. 1723. #Volkmanns Siesia subterranea. Leïpz. 1720. (Avec de bonnes figures.) En 1709 G.F. Mylius avait déjà publié un ouvrage semblable sur la Saxe sous le titre de Memorabilia Saxoniæ subterranece. & l = APERÇU HISTORIQUE. manière assez exacte un certain nombre de fossiles végétaux des terrains houillers de la Silésie, tels que les Calamites, Stigmarta, Sigillaria, Lepidodendron et plusieurs empreintes de Fougères. Les houilles lui ayant mis sous les yeux des débris de plantes sans aucune analogie avec celles qui croissent encore aux mêmes lieux, Volkmann comprit qu'il devait les rattacher’ aux formes exotiques des contrées les plus chaudes de la terre, et pour celles que nul rapport ne liait aux espèces connues du monde actuel, il supposa que de violentes révolutions les avaient fait disparaître de la surface du globe. Avant lui, Scheuchzer et Leibnitz étaient arrivés aux mêmes conjectures, et en même temps, Bernard de Jussieu rapportait, dans un travail mémorable, soit à des types exotiques, soit à des types éteints, un certain nombre de: Fou- gères fossiles dont les caractères qu à sensiblement des Fou- gères européennes. Vers-le milieu du siècle dernier, Lolo publia sa disserta- tion bien connue sur l’Aster montanus «ou pyrénaïque précoce, à fleurs bleues et à feuilles de saule empreintes sur l’ardbise »2. Ce mémoire, rempli de considérations naïves et de comparai- sons qui ne peuvent soutenir l'épreuve de la critique actuelle, et “dont. le titre lui-même serait impossible aujourd’hui, renfe me pourtant des observations utiles et judicieuses sur la disposi des couches houillères d’Zhlfeld dans le Harz. La fleur de l'Astér montanus n'est probablement qu'un verticille d’Annularia, tes nophylloides. A la même époque, Ch. Fr. Schulze publia un mémoire sur matières minéralisantes s’infiltrant dans tout le système nu à et vasculaire du bois. Cette appréciation a pris toute sa valeur depuis qu'on a ÇOns- taté que le tissu organique n’a pas disparu dans les bois pétri- fiés par imprégnation, mais qu'il y occupe toujours sa, place primitive dans un état de conservation plus ou moins parfait. Le 1 Mémoires de l'Académie des sciences. 1718. 2 Histoire de l'Académie royale des sciences et des belles-lettres de Berlin. 1756. ig ne des bois fossiles. Pour lui, la fossilisation provient, de APERÇU HISTORIQUE. » même savant explique aussi avec beaucoup de sagacité l’origine des empreintes végétales sur les schistes houillers !. Tandis que Schulze faisait connaitre les fossiles végéiaux e en- fouis dans les montagnes du Harz et de la Saxe, les terrains houillers d'Angleterre s’ouvraient au monde savant par les tra- vaux de Mendez da Costa, qui publia une série de descriptions et d'assez bonnes figures des débris les plus importants qu’ils con- . Il'en discuta avec beaucoup d'intelligence les analo- gies avec les types vivants. cb + Dans le même volume des Philoso D h al Transactions où ce | 112 & publié ses observations, nous trouvons un travail paléo- phytologique digne de figurer à côté de celui de Mendez da Costa par les éciations exaëtéSiqu'il renferme sur l’origine des fruits eur affinité avec quelques-uns de ceux,de Rép actuelle: C’est James Parsons qui est l’auteur de ce traité. ‘wie tous ces travaux, la paléontologie n’était pas encore enfance ; ellé manquait d’une base solide, sans laquelle Juvait prétendre à s'élever bien haut. J. E. Em. Walch, fesseur à Iéna, Co de produire ce: changement. Son AE en 4 vol. in-fol., un des plus considérables qui aient été publiés sur ces matières, parut @ Nurenberg de 1768 à 1778%. Nous y trouvons le résumé et le tableau de toute la science pa- léontologique de cette époque, et. e’est-sous ce rapport surtout qu'il a de l’importance. Walch partagea à quelques égards les erreurs de ses contemporains : ainsi dans les fossiles qui n'avaient point d’espèces analogues sur les lieux mêmes, il voyait aussi des débris arrachés à des contrées lointaines et entraînés par les tor- _rents du déluge. Sa classification nous paraît maintenant défec- tueuse et même bizarre ; il y avait cependant progrès dans l’ap- préciation du caractère des fossiles et dans la manière de grouper les matériaux en un ensemble systématique. Walch créa pour les 1Schulze, Kurze Beitrüge derer Krüuterabdrücle im Steinreiche etc. Dresden und Leipzig 1755. Les figures sont à peine à déchiffrer. ? Philosophical Transactions of the roy. Soc. of London, vol. 50. 1757. 8 Die Naturgeschichte der Versteinerungen zur Erliutérung der Knorrischen Samm- lung, herausgegeben von J. E. Imman. J. Walch. Nürnberg, 1768-1778, 6 APERÇU HISTORIQUE. différents genres de végétaux fossiles des noms qui ont dû dis- paraître presque tous devant la science nouvelle. Il nomma Li- thodendron ou Dendrolithus les troncs pétrifiés, Lithoxæylon les mor- ceaux de bois isolés, et Rhizolithi les fragments de racines. Selon la ressemblance de ces restes fossiles avec les arbres vivants, il les appela Phegites, Pitytes, Sandalites, Daphnites etc., toutes les plantes herbacées devinrent des Phytohthi et leurs empreintes des Phytotypolith ; celles des feuilles, en particulier. s’appe- lèrent Bibliolithi où Lithophylla; les tiges creuses prirent le nom de Lithocalami ou de Calamitæ. Malheureusement ce dernier nom est resté attaché à un genre de végétaux fossiles qui n’on la moindre ressemblance avec le roseau vivant que Walch be en vue. Quant aux fruits fossiles, il les réunissait us sous le nom collectif de Carpolithi, dont nou$ nous servons encore au- jourd’hui pour les nombreuses espèces dont l’origine est inconnue. Ce grand ouvrage de Walch qui, à son origine, ne devait être qu'un commentaire des 275 planches in-folio gravées par G. Wolfg. Knorr et représentant les Lapides diluvir universalis. tes- tes, restera toujours un beau monume ÿ la vaste FRAME et des vues judicieuses et profondes de son uteur, Dans les nombreux ouvrages lithologiques publiés par J. S. Schrôter de 1774 à 17881, nous retrouvons de même un mélange d'idées fausses répétées d’après les anciens auteurs, et d’observations nouvelles et justes qui préparaient peu à peu à la paléontologie un nouvel avenir. Cette science eut beaucoup plus de peine à se développer que les autres sciences naturelles, telles que la physique et la chimie, car elle rencontra tout d’abord une oppo- sition religieuse qui en entrava longtemps les. progrès. L'ortho- doxie biblique, craignant que la science ne s’écartât trop des tra- ditions de la Genèse, interdisait aux savants l'étude indépendante des fossiles , dans lesquels elle ne voyait que les débris des êtres anciens détruits par le déluge de Noë. 1J. $. Schrôters Volständige Einleitung in die Kennitniss u. G'eschichte der Steine u. Versteinerungen. Altenburg 1774-1784. Ejusd. Zithologisches Real- und Verbal-Lexi- con. 1779. APERÇU HISTORIQUE. 7 “Mais , dès la première année du siècle, en 4800, parut un‘ou- w'age de Blumenbach!, où l’auteur s ‘affranchit entièrement des dogmes prescrits. Il eut le courage, fort grand pour cette époqué , de déclarer que le monde primitif avait passé par plu- sieurs créations successives, pendant lesquelles la terre possédait chaque fois d'autres végétaux, d’autres animaux d’un aspect tout différent, et que les fossiles enfouis dans les couches ter- _réstres remontaient à ces différentes pires bien antérieures à l'apparition de l’homme. | Dès lors la paléontologie devenait une.science du plus haut in- térêt et se rattachait à la philosophie. Blumenbach peut donc ‘être considéré comme le premier fondateur de l’anatomie ‘com- parée et de la paléontologie rationnelle, car avec lui cette science cessa d’être une insignifiante description des corps fossiles, et den principalement à retrouver la place et le rôle que ceux-ci ‘avaient occupés dans le monde primitif. Du même coup l’histoire de la terre sortait de son obscurité : les fossiles mieux compris dévenaient de véritables documents chronologiques, qui racontaient les phases diverses du globe, l'âge relatif des formations géologiques , les physionomies végé- tales et animales changeantes et progressives , et enfin les condi- tions climatériques sous l’influence desquelles le règne organique du monde primitif s'était développé. Le baron de Schlotheim appliqua à la paléontologie du règne végétal les grands principes que Blumenbach avait établis pour le règne animal. Sa Flore du monde primitif ?, dont il ne donna malheureusement que la première partie, parut en 1804 , et fit faire à la science un grand progrès. Considérations générales in- génieuses, comparaison rigoureuse entre les formes éteintes et les formes vivantes, descriptions claires et figures exactes des diffé- rentes espèces mentionnées par l'auteur, telles sont les qualités , | très-rares alors, qui distinguent cet ouvrage et le rendent digne 1Fr. Blumenbach, Specimina archæologiæ telluris etc., in Comment. Soc. reg. scient. : Gütting., vol. XV, ann. 1800-1803. 2 Flora der Vorwelt, oder Beschreibung merkwiürdiger Krüuterabdrücke. Gotha 1804, avec 14 belles planches. S | APERÇU HISTORIQUE. d'ouvrir la grande série de publications paléophytologiques qui de- puis. se sont succédé dans presque toutes les parties de l’Europe: En 1820 James Parkinson termina son classique ouvrage; Organic Remains of a former World, commencé en 1808.: Les vol. 2 et 3 traitent des fossiles du règne animal; le vol. 4, qui a: paru le dernier, est entièrement consacré à des considérations générales sur l’histoire de la paléontologie, sur l’origine et la na- ture des fossiles, en particulier de ceux du règne végétal; etenfin: sur les dépôts de combustible auxquels ces derniers ont: donné! lieu. Les neuf belles planches qui accompagnent ce volume re- présentent des bois pétrifiés, des empreintes ‘de feuilles «et des! fruits de diverses formations géologiques. L'auteur se sert encore pour ces restes des anciennes dénominations de : pen ps tohith, Lithophylla, Carpolithi etc. rozet Ce fut précisément le mérite du comte de Sternberg de: bai 4 avec le passé et de suivre pour la classification des végétaux. fossiles les principes sur lesquels repose l’arrangement: systéma- tique des végétaux vivants. Ainsi, dans son magnifique-ouvrage À qui donne la description de plus de 200 espèces représentées sur 60 planches in-fol., les plantes du monde ancien sont groupées __et dénommées suivant la méthode adoptée par gr ee actuels. H Une année après l’apparition de la première livraison: de cet. important ouvrage, Adolphe Brongniart commença-la publication de ses études sur le même sujet et dans le même sens. Dans ces: études, qui avaient été faites tout à fait indépendamment des tra- _ vaux de Sternberg , l’auteur atteignit exactement les mêmes ré- sultats, et il nous dit dans son Histoire des végétaux fossiles : «Si: les noms que nous adoptâmes diffèrent dans ces ouvrages rédigés simultanément, les coupes génériques sont du moins presque tou jours les mêmes, ce qui semble prouver la bonté de cette classifi- cation. » Entouré de tous les matériaux nécessaires à 1 ‘étude.© com-.… 1Voy. du même Die Petrefactenkunde aufihrem jetrigen Standpuncte ete. Gotha 1820- 1823, et Nachträge zur Petrefactenkunde, t. I, IL. 1822-1823. 2 Verso einer geognost.-botan. Darstellung hé Flora der Vorwelt: 5 à ps Prag 1820-1832. APERÇU HISTORIQUE. 9 | parative # flores fossile et vivante, M. Brongniart sut mettre _ à profit ces circonstances favorables pour porter encore plus de précision dans la détermination comparative et le classement na- 4 turel des restes végétaux des différentes époques géologiques. 1 Avec lui la paléontologie végétale fit. rapidement d'immenses | progrès. Son Mémoire sur la classifieation des végétaux fossiles en général et sur ceux des terrains de sédiment supérieurs en par- ticulier!; son Prodrome d’une histoire des végétaux fossiles ; et _ enfinson /istoire des végétaux fossiles?, qui malheureusement n’a |: pas été achevée, ont posé les fondements solides sur lesquels notre jeune science a pu se développer et atteindre le degré de perfection où nous la voyons aujourd’hui. La bonne voie était tracée ; il n'y avait plus qu'à la suivre. Jusqu'ici, cependant, les caractères extérieurs seuls avaient attiré attention des savants; on s'était borné, pour la classifi- cation;.à l'examen ‘des organes visibles à l'œil nu , le micros- cope-n’avait pas encore trouvé son emploi dans l’étude des végé- taux fossiles ; la connaissance des bois ne s’étendait pas au delà des caractères sur lesquels sont établis les trois grands embran- chements. Cette nouvelle voie d'investigation fut ouverte en 1828 par Ant: Sprengel dans un travail sur les Psarolithes 3. En 1832 Bernh. Cotta publia des recherches plus détaillées con- cernant le même sujet dans son important ouvrage sur les Dendro . lithes‘, etune année après, Henri Witham fit connaître ses inté- « ressantes recherches sur le bois fossile des dépôts houillers de _ l'oolithe en Angleterreÿ. Cet écrivain compare pour la première fois la structure des ‘boïs fossiles avec celle des bois vivants et examine surtout les Conifères, auxquels il attribue en grande partie:la formation des houilles connues sous le nom de Bovey- et de cannel-coal ; il décrit et figure cependant aussi quelques bois 1 Mémoires d'histoire naturelle, t. VIL. Paris 1821. 4 © 2Paris 1828-1844. * 8 Commentatio de Psarolithis ligni fossilis genere. Halæ 1828. x mA cas Dendrolithen in Beziekung nf ihren innern Baw, avec 20 planches. Dresden D The internal structure of Fousil Vegetables found in the carboniferous oolitie De- posüts of Great Britain. Edinb. 1858. 10 | APERÇU HISTORIQUE. de Palmiers et de Dicotylédonées , celui du Stigmaria anabathra et du Lepidodendron Harcourtii. Ce dernier fossile fut repris un peu plus tard par Ad. Brongniart, qui en fit, avec le Sigillaria elegans et le Stigmaria ficoides, l'objet de recherches micros- copiques fort détaillées publiées dans un mémoire qui peut être considéré , encore aujourd'hui, comme un modèle de ce genre de travaux! + LE à À peu près à la même époque, de 1838 à 1842, parurent, pour faire suite au grand ouvrage du comte de Sternberg, les Es- quisses d’une anatomie comparée des troncs végétaux fossiles et vivants d’Aug. Jos. Corda?. Au premier essai du savant et infa- tigable conservateur du Musée de Prague succéda en 1845; sous le titre de Beiträge zur Flora der Vorwelt, un ouvrage magistral _ accompagné de 60 planches analytiques in-fol., sdrisablement dessinées sur pierre par l’auteur lui-même. Ce grand et beau travail, dans lequel Corda expose. la structure _ microscopique d’un grand nombre de bois silicifiés, surtout de Cryptogames vasculaires, est resté unique dans son genre. Si les comparaisons établies par l’auteur entre les Sigillaria et les Eu- phorbiacées, entre certaines tiges radiciformes et les racines ad- ventives des Orchidées, ne sont pas à l'abri de da critique, les analyses microscopiques qu'il a faites sur une série de végétaux appartenant aux époques les plus reculées de l’histoire de notre globe, n’ont pas peu contribué à étendre l’horizon de la paléon- tologie végétale. L'exactitude de ses dessins a quelquefois été mise en doute ; j'ai eu occasion d’en comparer un assez grand nombre avec les préparations originales et j'ai pu me convaincre que ce doute n’est pas fondé. Il serait trop long d’énumérer ici tous les ouvrages etr mémoires plus récents dans lesquels les bois fossiles ont été soumis à l’exa- men microscopique . 1 Observations sur la structure interne du Sigillaria elegans, comparée à celle des Lepidodendron et des Stigmaria, et à celle des végétaux. vivants, avec 10 pianshes magnifiques ; publiées dans les Arch. du muséum d'hist. nat., t. T. 1839. 2 Skizzen zur vergleichenden Phytotomie vor- u. Féenoetliher st 1838. Avec 19 pL. in-fol. APERÇU HISTORIQUE. À A1 _ Parmi les ouvrages généraux je citerai seulement Les genres des plantes fossiles de Gœæppert, qui contiennent une étude détaillée 4 Sur le Stigmaria ficoides, sa monographie des Conifères fossiles, t capital publié en 4850, le Lethœæa rossica et la Paléon- à tologie de la Russie d'Eichwald, qui donnent de nombreuses des- 4 criptions cPfigures de bois de Conifères, et les différents ouvrages du professeur Unger, qui renferment également un cb nombre yses microscopiques de bois fossiles. 4 Les intéressantes recherches microscopiques sur le Stigmaria, hé iyillaria et Sagenaria, de E: W. Binney, ont été publiées dans le Quarterly Journal of the Geolog. Society of London. | Rob! BroWwnfet Jos. Dalt. Hookér? ont fait connaître l’ organisa tion du fruit du Lepidodendron, entièrement inconnue jusqu'alors, L € qui est venue fixer définitivement la place qu'Ad. Brongniart | avait assignée à ces curieux végétaux parmi les Lycopodiacées. ES comte de Stérnberg avait vu dans ces fruits des cônes de Co- t} UE Le K ur H. R. Gœppert, de Breslau, est, parmi les sa- vants contemporains un de ceux qui ont le plus contribué à la ; connaissance détaillée de la végétation du monde primitif et sur- tout de celle des formations anciennes; depuis 4836, époque à ‘2 lac a paru $on Systema filicum fossihium, jusqu’à ce moment, nl n'a pas discontinué à enrichir la littérature paléophytologique EE ‘de travaux importants, qui ont exercé l'influence la plus heureuse 4 ‘sur le développement de notre science 3. | ? Admetfant en général la nomenclature et la classification éta- “blies par Brongniart, Gæppert y a cependant apporté quelques __ heureuses qui se sont Res offertes à lui Et rs At LÉ errou À #7 1 Transactions of the Linnæan Society. Lond. 1851. 2 On the vegetation of the carboniferous period, as compared with that of the pre- à gh R (Memoirs of the geolog. Survey, vol. IT, p. 2.1847). 20 Lis plus, considérables de ces publications sont, en outre de celles qui vien- … être. nommées : la partie botaniqué de l'étage sur le sucein, publié par 164 ©, Berend en 1845.— Ueber die fossile Flora des Uebergangsgebirges. 1860. — Die fossile a der permischen Formation. 1864-1866, et de nombreux mémoires et notices qu'il serait trop long d’énumérer ici. sur h 2 12 Le APERÇU HISTORIQUE. Les immenses collections que l’illustre professeur de Breslau à réunies, étant, sans contredit, les plus riches qui existent, leur étude pouvait et peut encore amener de nouvelles découvertes. et éclaircir quelques-uns des nombreux points obscurs qui ‘ic travent la marche régulière de notre science. À côté de ces grands ouvrages de paléontologie Moéblége nérale, notre époque a vu paraître de nombreuses publications monographiques, dont je dois réserver l'énumération. détaillée pour la partie bibliographique de ce traité. Je citerai, seulement ici le Fossil Flora of Great Britain, par: John Lindley tetWil- liam Hutton, publié à Londres de 1831-1834, ouvrage impor- tant, mais resté inachevé; les Versteinerungen des Steinkohlen- gebirges von Wettin und Lôbejün (près de Halle), par E: EF. Ger- mar, 1853, ouvrage in-fol. accompagné de beaucoup.de planches, faites avec un grand soin ; H. B. Geinitz; Flora des Hainichen- ÆEbersdorfer etc. Kohlenbassins. 1854 ;.et le.même: Die Versteri- nerungen der Steinkohlenformation in Sachsen. 1855. Ces deux ouvrages in-fol. sont accompagnés dé nombreuses planches d’une grande perfection. bodies J'ai moi-même publié, en 1844, avec mon ami Ant. Mougeot, une monographie des plantes fossiles du grès bigarré-des: Vosges, accompagnée de 40 planches, et en. 1862 celle des végétaux fossiles du terrain de transition des Vosges, accompagnée.de 30 planches. Plusieurs ouvrages monographiques -sont-en:woie de publication, tels que les Pflansenversteinerungen des: Saar- brücker Kohlengebirges , par F. Goldenberg , dont. il a paru 3 li- vraisons ; Die fossile Flora der Grenzschichien des Keupers und Lias Frankens, par À. Schenk; les Vorweltliche Pflanzen aus dem Steinkohlengebirge der preussischen Rheinlande und: Westpha- lens, par C. J. Andrä; et enfin The Fossil Flora of the Rajma- hal Series, Bengal, par Thomas Oldham et John Morris. Jusqu'en 1840 les plantes fossiles des terrains tertiaires n’a- valent été mentionnées qu'en passant ; à peine en avait-on Con- fronté quelques-unes avec les plantes de l’époque actuelle et: pouvait-on entrevoir vaguement les rapports si directs de la phy E | K- : APERÇU HISTORIQUE. 43 sionomie végétale tertiaire avec la nôtre. Ce nouveau Champ de découvertes est dû en grande partie au professeur Fr. Unger, de Vienne, qui publia, de 1844 à 1847, son Chloris protoyæa, dans lequel sont décrites et figurées, avec une grande exacti- tude, plus de 120 espèces nouvelles de végétaux tertiaires rap- portés tous soit à des familles soit à des genres vivant encore aujourd’hui. En 1850 le même auteur fit suivre ce premier ou- vrägeimportant de sa Flore fossile désSotzka, dans laquelle il décrit de nouveau un grand nombre d'espèces tertiaires figurées avec de nombreux détails sur 47 planches in-fol., et en dernier lieu, de 4860 à 1866, il dota la science d’un nouvel ouvrage sur le même sujét, le Sylloge plantarum fossilium, qui embrasse la description de 327 espèces des mêmes terrains , représentées sur 57/planches!. Les vastes éonnaissances du professeur Unger, com- prenant le règne végétal dans tous ses détails, surent mettre de . l'ordre dans le chaos des innombrables restes fossiles que les di- versés flores tertiaires nous ont légués. Il s'agissait de faire re- vivre ces flores éteintes et de les relier aux flores actuelles, et cela aù moyen d'organes jusqu'alors entièrement négligés dans les méthodes de classification, je veux parler des feuilles, qui, avec quelques bois, plus difficiles encore à déterminer, sont pres- que les seuls représentants de cette grande végétation tertiaire. Avant Unger, Alex. Braun avait déjà fait un essai en ce genre, pour ramener les empreintes végétales d'OEningen aux familles et-aux genres vivantss’le résultat de ses premières recherches a été publié par Buckland danstle Geology and Mineralogy , con- sieredrwith reference to natural Theology. London 1837 2. En 1856, l’auteur du Chloris protogæa fit paraître la seconde édition de Son Species et genera plantarum fossilium, ouvrage fort utile à celui qui cherche à s'orienter dans la phytopaléontologie , parce qu’il réunit dans un système bien ordonné la description 1Je renvoie pour les autres publications du professeur Unger à la partie-biblio- graphique de cet ouvrage. 2Voy. aussi Alex. Braun, Die Tertiürflora von Œningen, dans le Neues Jahrbuch Jür Mineral. und Geologie. 1845. #. 2 Al . APERÇU HISTORIQUE. de touséles végétaux fossiles connus à l’époque de sa paie cation... #4 js Le professeur Oswald Hub, de Zurich, marchant sur ds ire d'Alex. Braun et de Fr. Unger, a enrichi la paléontologie d’un ouvrage qui fait époque dans la science 1, [La fait revivre avec un grand talent, en décrivant et figurant plus de 900 espèces pour la plupart inconnues, toute la physionomie végétale de l’ancienne Helvétie ; après en avoir retrouvé les caractères, il en compare l'aspect dans des rapprochements pleins de finesse avec celui des diverses zones du monde tertiaire et du monde actuel. Pour. que les grands résultats de la science fussent accessibles à tous les es- prits, il composa un second ouvrage, Die Urwelt der Schweiz (le mondesprimitif de la Suisse), où il mêla aux vues profondes sur l’ensemble du monde organique des descriptions animées. et. pit- “toresques de toutes les phases et de toutes les révolutions que cette belle contrée a traversées pour arriver à son état actuel. Le classique ouvrage de Heer sur la flore tertiaire de la Suisse était à peine terminé, quand parut celui de Rudolph Ludwig sur les plantes de la même époque qui ont contribué à la formation des lignites de la Wetteravie?, et il compléta ainsi, du moins en partie, la flore tertiaire du Rhin inférieur, dont Otto Weber avait publié, en 1852, la première sérieÿ. Certaines parties de la flore tertiaire de l'Italie ont été étudiées d’une part dans le Véronais , où se trouve la localité classique du Monte Bolca, par A. Massalongot, et d’autre part dans la Tos- cane, par Ch. Gaudin et le marquis Carlo Strozzi ÿ. Il nous reste encore à parler d’un ouvrage important que vient 1 Flora tertiaria Helvetiæ, 2 vol. gr. in-4° accompagnés de 155 planchès et de 2 cartes géolog. Winterthur 1855-1859. 2 Fossile Pflanzen aus der äültesten Abtheilung der rheinischen Wetterauer Tertiür- formation. 1859-1866. 8 Die Tertiürflora der niederrheinischen Braunkohlenformation , von Otto Weber. 1851-1852. 4 Schizzo geognostico sulla valle del Progno o Torrento Ra conun sun 3 ce la Flora primordiale del M. Bolca. Verona 1850: Id. Sapindacearum fossilium monographia. 1852 ete. \ 5 Mémoire sur quelques gisements de feuilles fossiles de la Toscane. Li 1858, et Contributions à la flore fossile tanerte. Zurich 1859. *# 1 APERÇU HISTORIQUE. 15 _ de publier le comte Gaston de Saporta, déjà antérieurement connu dans la science paléontologique par son Examen analy- tique des flores tertiaires de Provence, publié en 1861. Cet ou- vrage porte le titre d'Études sur la végétation du sud-est de la France à l'époque tertiaire, et comprend en deux volumes, ac- compagnés d’un grand nombre de planches gravées sur cuivre avec une grande perfection, la description successive des flores de l'étage à lignite inférieur du gypse d'Aix, du gypse de Gar- gas, des environs d’Apt, des calcaires marneux de Saint-Za- charie, de Saint-Jean-de-Gargnier, Fénestrelle etc. dans le bassin de Marseille, d'Armissan et de Peyriac près de Narbonne. Un travail du même écrivain sur l’intéressante flore fossile de Sézanne est sous presse. Il faut espérer que le savant auteur de ces belles études ne s'arrêtera pas là, mais qu’il étendra ses ingénieuses recherches à d’autres localités non moins remarquables pour doter la France d’une œuvre analogue à celle que Heer a donnée à la Suisse et Unger : à l’Autriche!, Il faudrait qu’un autre savant, d’un esprit ét d’un savoir également profonds et étendus, se consacrât à la publication de nos fossiles des formations plus anciennes. Nos collections publiques et privées renferment de grandes richesses et des documents de la plus haute importance, au moyen desquels il serait possible de reconstruire, du moins en partie, les flores qui ont précédé celle de l’époque tertiaire et d'ajouter ainsi une page du plus grand intérêt à l’histoire primitive du monde organique. Pour faciliter l'étude des empreintes végétales provenant des _ organes folaires, le professeur Constantin d’'Ettingshausen, de Vienne, connu par ses travaux paléontologiques, à publié depuis 1856, sur la forme et la nervation des feuilles, plusieurs ouvrages d’une incontestable utilité ?. 1M. Ad. Watelet a commencé à publier sous le titre de: Description des plantes fossiles du bassin de Paris un ouvrage qui sera accompagné de 60 planches et qui remplira une grande lacune dans l’histoire de la flore tertiaire de la France. 2 Die wissenschaftliche Anwendung des Naturselbstdruckes (Physiotypie). Wien 1856. Id. Die Blattskelete der Apetalen. Wien 1858; der Dicotyledonen. Wien 1861; der Bromeliaceen. Wien 1861. Id. Ueber die Entdeckuny des neuhollind. Characters der ÆEocenflora gt 8, avec de nombreuses figures physiotypiques. Wien 1862. Id. Die Flüchenskelete der Farnkräuter. Wien 1864. | | À * 16 APERÇU HISTORIQUE. Parmi ces publications la plus importante est celle sur les Fougères vivantes comparées aux Fougères fossilest. Sur 180 planches physiotypiques se trouvent représentés tous les types de cette grande famille avec une perfection à laquelle le dessin le plus exact ne saurait atteindre, de sorte que les matériaux de tout un grand herbier sont réunis dans un seul volume. | | Nous n'avons parlé jusqu’à présent que des travaux qui ont contribué au développement de notre science en Europe ; ; ‘nous ne pouvons pas entièrement passer. sous silence ceux qui nous ont fait connaître le monde végétal primitif des autres parties du _ monde. — Dès A818 la paléontologie végétale s’est établie sur un fonde- ment Solide dans l'Amérique du Nord par les ingénieuses re- - cherches sur les empreintes végétales des terrains houïllers de ce pays, de Henri Steinhauer 2. Ce savant Américain fut même le premier à introduire dans cette branche des sciences des noms systématiques et une terminologie semblable à celle qui est adop- tée pour le reste de l’histoire naturelle. Depuis 4840 de nombreuses publications sur la géologie my États-Unis ont non-seulement contribué à faire connaître la cons- truction géologique de ces vastes contrées, mais aussi les fos- siles des diverses formations, et parmi eux ün grand nombre de végétaux. Je me contenterai de citer seulement ceux de’ces tra- vaux qu traitent avec le si d’étendue de la flore fossile améri- caine. En première ligne vient se mettre le grand ouvrage de James Hall, Palæontology of New-York (1851-1853), qui renferme la description accompagnée de figures des végétaux fossiles des terrains anciens de l’État de New-York. De 1846 à 1852, sir Charles Bunbury a publié dans le Quaterly Journal of the geolo- 1 Die Farnkräuter der Jetstwelt zur Untersuchumg und :Bestimmung, der in den Formationen der Erdrinde eingeschlossenen Ucberreste von vorweltlichen: Arten dieser Ordnung nach dem Flächenskelet bearbeitet. Wien 1865 ; 180 planches physiotypiques et de nombreuses figures intercalées dans le texte, 2 On fossil reliquiæ of onknown Vegetables .of the Coal-strata by the Rev. Henry Steinhauer (Transact. of the american philosoph. Soc. of Philadelphia. N:S. T. 1818). ma APERÇU HISTORIQUE. FER 0 17 gieal Society of London une série de mémoires, dans trot il décrit et représente des espèces nouvelles du terrain houiller de la Nouvelle-Écosse et du Maryland et du jurassique inférieur de la Virginie. J. W. Dayvson a fait connaître dans le même journal (1847-1863) ses nombreuses recherches sur les restes de bois (conifères) dans les dépôts houillers, sur l° organisation des Stig- maria et Sigillaria, sur les plantes fossiles du terrain dévonien etc. : Un savant Suisse, établi à Colombus, dans l'Ohio, M. Léo Les- quereux ; après avoir exploré pendant plus de dix ans la flore vivante des États-Unis, a porté dans ces dernières années toute son attention sur leur flore fossile. Chargé par le gouvernement de l'exploration scientifique de plusieurs districts houillers , 1l a eu l’occasion de réunir de riches matériaux et de faire de nom- | breuses observations dans les lieux mêmes sur la distribution des diverses ( espèces végétales dans les couches houillères. Les résul- ais. de « ces observations ont été publiés en partie déjà, soit dans les rapports officiels, soit dans les journaux scientifiques du pays!. Dans un récent travail, M. L. Lesquereux a fait connaître une fort intéressante collection de plantes tertiaires de la Pennsyl- vanie réunie par le professeur Hilgard. Par cette rapide esquisse de la paléontologie végétale, je n'ai pu donner ‘qu une idée générale de l'origine et de la marche pro- gressive de la science. J'ai dû omettre bien des noms et passer sous silence bien des travaux qui ont eu une grande influence sur son développement. Ne pouvant écrire l’histoire détaillée de la paléontologie végétale, j'ai cru devoir m'en tenir aux faits les plus saillants et aux publications qui ont eu le plus d'influence sur l'étude des végétaux du monde-primitif. J'ajouterai, du rete, à la fin de cet ouvrage une énumération bibliographie" aussi 1 Une des principales publications de M. L. Lesquereux se trouve dans The Geo- logy-of Pennsylvania by H. D. Rogers. Edinburgh and London 1858, vol. II, p. 2, sous le titre : General remarks on the distribution of the Coal plants in Pennsyl- vania etc. by Leo Lesquereux. Voy. du même auteur: Botanical and palæontological Report of the geolog. State Survey of Arkansas, Philadelphia, the Geolog. Survey in Kentuky 1861, et the Geolog- Survey of Illinois 1866. The foss. Plants of the Coal Measures of the D. St. 1858. Sommper, — Paléont. végét, 1—2 5 18 DE L'ÉTAT DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. complète que possibie, afin de faciliter les recherches qui se rap- portent soit à la synonymie ou à la détermination des espèces , soit à l’histoire de la science. CHAPITRE II. DE L'ÉTAT DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. Il en est des végétaux comme des animaux de l’ancien monde. Leur existence pendant les différentes époques géologiques ne nous est connue que par les débris qu’ils ont laissés dans les nombreuses couches terrestres, et ces débris ne sont naturel- Jement qu’une bien faible partie de ceux qu'ont produits les immenses végétations successives qui ont passé sur notre globe. Dans ces restes, pas une seule plante ne nous a été conservée intacte ; les organes en sont en grande partie détruits, effacés ou dispersés; la plupart ne nous en offrent plus qu'un seul, et c'est celui qui en facilite le moins la classification systématique, c'est-à-dire la feuille sous forme d’empreinte, à laquelle se joignent des fragments de tiges ou de bois. Tout botaniste sait, en effet, combien il est difficile de déterminer une plante d’après la forme et même la nervation de ses feuilles, ou d’après la struc- ture de son tissu ligneux. Les milliers de feuilles qui couvrent un arbre diffèrent souvent si fort entre elles , suivant la place qu’elles y occupent, qu'isolées et mélangées avec celles d’autres arbres d'espèces analogues, on a de la peine à les distinguer et à les trier. On peut bien reconnaître dans ces organes, comme dans le bois, les grandes divisions du règne végétal, mais il est impossible d’y distinguer rigoureusement les genres et les espèces. Les restes des organes floraux sont excessivement rares, et on les rencontre toujours isolés, détachés de la plante à laquelle ils ont appartenu ; il en est de même des fruits ; ceux-ci sont cependant plus nombreux et peuvent être quelquefois d’un grand secours pour la détermination des organes appendiculaires auxquels ils se trouvent associés: DE L'ÉTAT DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 19 Dans son Versuch einer Geschichte der Pflanzenwelt, Unger a fait de cette dispersion des débris fossiles un ingénieux tableau. «Qu'on s’imagine, dit-il, les détritus d’une grande forêt riche en arbres et en buissons de toutes espèces, où tout serait entierement mêlé, confondu, entassé : rameaux, branches, feuilles, bour- geons, bractées, écailles, fleurs, fruits, graines des genres les plus variés, ainsi que les écorces et les bois, et cet inextricable Chaos de productions végétales donnera à peine une idée de celui que le savant paléontologue doit déchiffrer pour en retrouver le sens caché, l'aspect naturel, c'est-à-dire pour en ressusciter chaque plante telle qu'elle fut et lui rendre tous les attributs qu’elle pos- sédait de son vivant.» | Souvent encore ces organes dispersés ne sont plus eux-mêmes que des fragments si mal conservés qu'il faut en réunir et en comparer un très-grand nombre pour en tirer quelque. conjec- ture vraisemblable. | * Cet état de chose n’a du reste rien d’étonnant quand on observe avec attention ce qui se passe sous nos yeux , et là surtout où l’industrie humaine n’entrave pas la marche régulière de la na- ture. Dans quels dépôts récents trouve-t-on des restes végétaux assez abondants et assez bien conservés pour «qu'ils puissent nous donner une idée exacte de la végétation d’une époque quel- conque de notre histoire? D’immenses forêts ont disparu dans le cours des temps connus , et si la tradition ne nous avait pas conservé un souvenir incontestable de leur existence, elle serait entièrement ignorée puisque nous en chercherions en vain quelque autre trace. Les influences atmosphériques ont opéré une dé- composition si complète de ces arbres morts sur pied ou déraci- nés par les ouragans, qu’il n’en est resté pour ainsi dire que les cendres. Même dans les lieux où les détritus végétaux s’accu- mulent tranquillement pendant de longs siècles, comme dans les tourbières et les forêts vierges , il est rare de trouver, au-dessous des couches les plus récentes, des débris assez bien conservés pour pouvoir être rapportés avec quelque certitude aux espèces dont ils proviennent. Les troncs d'arbres qui y sont enfouis à quelque 20 DE L’ÉTAT DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. profondeur ne sont plus que des squelettes privés de tous les organes extérieurs , feuilles , fleurs , fruits ; l'écorce elle-même , avec les nombreuses plantes parasites qui s'y étaient établies, telles que champignons, mousses et lichens , tout a été complé- tement dissous par l’action destructrice de l'humidité et de Fair. Toutes les parties tendres facilement désagrégées produisent dans les forêts ce qu’on appelle le terreau, dans les tourbieres la tourbe. Ces détritus, que l’humidité décompose , se condensent souvent en une masse si homogène et si compacte , que le microscope seul peut y reconnaître une origine organique. C'est ainsi que toute structure végétale a disparu dans la houille ou charbon minéraliet dans le lignite terreux, par suite de la décomposition complète des plantes auxquelles ces dépôts combustibles doivent leur ori- gine. Si, par les inondations ou les submersions périodiques, les forêts et les tourbières de l’ancien monde n'avaient pas! été re- couvertes de temps à autre de couches plus ou moins épaisses de sable fin ou de limon, dans lesquelles les plantes vivant au mo- ment de la catastrophe se déposaient et laissaient leurs empreintes, nous ne saurions absolument rien dé la nature des végétaux qui ont produit les dépôts de charbon minéral aujourd’hui siméces- saires à l’industrie humaïne. Re | L'eau a de tout temps joué le plus grand rôle dans la tossilisas tion des débris organiques végétaux et animaux; en les enseve- lissant, elle les à préservés de l’influence dissolvante des: agents atmosphériques, et c’est elle aussi qui a introduit quelquefois dans leurs tissus des éléments minéralisants, d’où sont provenus ces fossiles particuliers que leur aspect tout pierreux fait ranger dans le règne anorganique plutôt que dans le règne organique, et que l’on désigne depuis longtemps sous le nom de pétrifications. Ainsi c’est par une action chimique aussi bien que mécanique que l’eau nous a conservé les corps fossiles de l'ancien monde. Malgré son influence éminemment destructrice, l'air aussr a eu sa part dans la conservation des débris provenant du règne végétal, mais uniquement comme agent moteur. A l'exception des lignites, nous rencontrons presque toutes les empreintes vé- DE L'ÉTAT DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 21. gétales dans les dépôts lacustres, c'est-à-dire dans la vase so- lidifiéé du fond des lacs d’eau douce. La, présence des plantes aquatiques y est toute naturelle, surtout , comme cela arrivait quelquefois , quand il y avait dans ces lacs des sources incrus- lanies; mais pour les plantes terrestres qu’on y rencontre, il faut naturellement admettre qu'un véhicule quelconque les y a trans- portées. Cexéhicule était surtout le vent. Non-seulement il appor- tait de loin les. feuilles , les fleurs, les fruits légers et des frag- ments de branchages , Mais encore, en soulevant et en remuant l'eau des rivages, il causait l'enfouissement immédiat de ces dé- bris, dont un long séjour dans une onde tranquille aurait infail- liblement amené la décomposition. C’est aussi le vent qui a poussé bon nombre d'insectes ailés de l’intérieur des terres vers ces lacs où ils trouvaient la mort; leur présence dans ces dépôts nous révèle l'existence des végétaux qui étaient nécessaires à leur “existence, et: dont il n’est resté aucune trace, soit qu'ils fussent op éloignés de l’eau pour y être enfouis, soit que leur structure | ÿ *OF délicate pour résister à une décomposition rapide. Il est vrai que | les cours d'eau qui alimentaient ces lacs pouvaient y entraîner aussi des débris végétaux ; mais s'ils avaient contribué seuls à la formation des dépôts lacustres, on ne trouverait dans ceux-ci que des plantes riveraines ou du moins peu éloignées de leurs bords, tandis qu'ils recèlent souvent des espèces qui n'ont pu vivre que dans des lieux secs éloignés des lacs et des rivières. | Un fait important à signaler, c'est que les terrains lacustres ne contiennent. d'ordinaire que des restes de plantes ligneuses à feuilles caduques et d’une structure assez solide pour résister à lav décomposition immédiate ; nous ne savons donc presque rien dela végétation herbacée de ces temps, mais à en juger par un certain nombre de graines fossiles, par les animaux herbivores qui vivaient à cette époque et par la physionomie générale de la flore forestière, elle avait sans doute un développement considé- rable-en harmonie avec les autres parties du monde organique. 29 DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LES FORMATIONS. CHAPITRE III. DISTRIBUTION DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LES FORMATIONS. D’après toutes ces circonstances on comprendra facilement que non-seulement chaque flore d’une époque particulière présente de nombreuses lacunes, mais qu’il y en ait bien plus encore dans l’enchaînement général des flores à travers les époques géolo- giques. Dans certains terrains nous ne trouvons que des traces de végétation à peine perceptibles. Ainsi, les puissantes assises -siluriennes, si propres par leur nature à la conservation des em- preintes des corps organiques, ne nous fournissent aucune don- née sur les végétaux marins nécessaires à la nourriture des légions innombrables de mollusques et de crustacés qui peu- plaient les mers de cette ancienne époque. Les restes fossiles de ces animaux s’y trouvent dans un état de conservation souvent si parfaite qu’on revoit les moindres détails de leurs formes, ainsi que les gracieux ornements de leurs coquilles et de leurs carapaces ; on peut même suivre les métamorphoses de quelques-uns d'éntre eux depuis l’œuf jusqu’à l'animal parfait. Cette absence à peu près complète de toute empreinte végétale dans les localités où cette roche se présente doit nous faire supposer qu'à cette époque la végétation ne se composait que de plantes d’une structure très- élémentaire et de l’ordre le plus inférieur des végétaux cellu- laires. Aucune trace de végétation terrestre n’y a été rencontrée jusqu'à présent ; aussi croit-on devoir admettre que celle-ci n’a fait son apparition que plus tard, avec le système dévonien. Le commencement, la première ébauche du règne végétal, nous manque donc, nous reste tout à fait inconnu, et il doit en être de même du règne animal, car il n’est guère possible que celui-ci ait fait sa première entrée dans le monde avec un or- ganisme aussi complexe que celui des mollusques céphalopodes et celui des crustacés. Le métamorphisme d’une grande partie a dar lé bien Lai. Pire ais Ad rte . be ro “ot a DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LES FORMATIONS. 23 des roches sédimentaires les plus anciennes n’a pas peu contribué aussi à faire disparaître jusqu'aux derniers vestiges des débris organiques qui y avaient été déposés. Il faut encore ajouter que la température élevée de la mer primitive jointe à l'influence dissolvante de son eau devaient nécessairement détruire les débris * des organisations élémentaires. L'époque houillère a, par contre, laissé sur toute la surface de la terre et dans de nombreuses localités une telle quantité d’em- preintes de troncs, d'organes foliaires et de fruits carbonisés ou minéralisés, qu’il nous est possible de reconstruire sa végéta- tion jusque dans ses détails. Nous ne trouvons dans aucune autre formation une aussi grande accumulation de débris végé- taux sous forme de charbon minéral. L'époque suivante n’a plus du tout le même caractère. Le grès rouge inférieur renferme bien encore de nombreux restes végétaux, dont la physionomie botanique se rattache directement à celle de la houille ; mais en avançant vers les régions supérieures du sys- tème perméen, on n’en trouve plus que de rares fragments. Quelques bois silicifiés sont les seuls jalons qui nous marquent çà et là le chemin à travers les puissants dépôts arénacés de ce terrain. Ce n’est que dans quelques schistes marneux:ou alumineux qui lui sont subordonnés que se présentent quelques Algues, quel- ques fragments de frondes de Fougères et de branches de Coni- fères. Le grès vosgien, qui forme la suite du grès rouge, ne con- tient aucun fossile quelconque , probablement parce que la gros- sièreté de son grain et sa perméabilité ne le rendaient pas propre à leur conservation. Le grès bigarré , qui ouvre la série des dépôts triasiques, ren- ferme dans quelques localités des restes assez nombreux d’une végétation qui paraît être la continuation directe de celle du grès rouge. Il est évident toutefois que ces débris trouvés dans les Vosges et ailleurs et provenant de deux ou trois types génériques de Coni- fères, de deux espèces de Cycadées, de plusieurs familles de Fou- gères et de quelques plantes problématiques, sont bien loin de nous fournir tous les représentants de la flore de cette période 2 DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LES FORMATIONS, qui, suivant les lois du développement progressif, devait être plus. riche même que celle de l’époque houillère. : Les dépôts du muschelkalk offrent chez nous une into dans l’histoire botanique de la terre; en effet, il existe une grande lacune entre la flore du grès bigarré et celle des marnes irisées , non que la végétation eût réellement cessé, car elle a continué au contraire, touten se modifiant ; mais elle a trouvé dans le muschel- kalk un élément minéralogique peu propice à la conservation des débris qu'elle a laissés après elle. Ainsi, lorsque les marnes irisées nous présentent dans leurs dépôts des formes végétales. spécifi- quement et même souvent génériquement différentes de celles du. grès bigarré, nous ne sommes pas autorisés à supposer que cette transformation s’est opérée. comme par magie, et qu'il n’y aeu aucune liaison directe ou indirecte entre cette nouvelle végétation et celle qui l’a précédée. Cette lacune n’est donc point dans la na- ture elle-même, mais dans les documents géologiques, et! par. conséquent dans nos connaissances. Il est.du reste peu.probable que toute l’histoire du second membre de la série triasique. se rattache uniquement à un terrain aussi peu propre que le calcaire conchylien à la conservation des débris végétaux ; les recherches de l'avenir feront sans doute découvrir d’autres couches contem- poraines, qui révèleront les formes de transition faisant défaut aujourd'hui, et qui ne peuvent manquer de relier les unes aux autres les flores triasiques. Les dépôts argileux, marneux et arénacés, qui (ovine le passage du keuper au lias, premier groupe du grand système jurassique , sont assez riches en empreintes végétales ; on y ren- contre même parfois des couches assez puissantes de charbon mi- néral d’une qualité aussi bonne que la meilleure houille. Quoique cette flore, par sa physionomie générale et par sa position chro- nologique , paraisse très-voisine de celle des marnes irisées, elle ne peut cependant en aucune façon en être la continuation di- recte. Le trait d’union qui nous manque entre ces flores se trouvera sans doute; l’avenir et le’sein de la terre le révèleront un jour: A-t-il été détruit par les dénudations et les remaniements des DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LÉS FORMATIONS. 25 _ terrains où il avait été déposé? A-t-il été précipité avec ceux-ci dans les abîmes insondables de l'Océan, d’où il remontera à la surface du globe quand la terre ferme aura repris la place de la mer et celle-ci la place de la terre ferme? À ces questions la science n’a pas encore de réponse directe; mais l'induction qu'elle tire par analogie de l’histoire des faunes ne lui laisse aucun doute - sur le développement continu de celle des flores terrestres, quoi- . que celui-ci ne se soit pas produit dans les mêmes lieux, et . que les groupes analogues ou formant les passages soient dis- persés dans d'immenses espaces. La marche évolutive de la terre est'aussi nettement marquée par un progrès continuel que celle _ de l'individu, depuis le moment de sa naissance jusqu’à celui - de son développement complet; mais dans celui-ci cette évolution * progressive se fait pour ainsi dire à vu d'œil, tandis que dans lindividu complexe que nous appelons la nature organique, elle est'échelonnée sur des millions d'années, de sorte que les traits saillants de la transformation échappent souvent à nos regards. . L'époque jurassique nous présente une des plus grandes lacunes . delhistoire paléontologique du règne végétal. Nous avons bien Yu qu’il existe entre la partie supérieure du keuper et la partie inférieure des premières assises jurassiques des couches riches en restes végétaux , qui établissent une certaine liaison entre elles. Mais plus haut les documents manquent de plus en plus, ou ne sont que des fragments incomplets. Presque toutes les formations jurassiques sont d'origine marine et ne renferment que quelques traces dispersées et peu distinctes de Thalassophytes ; le petit nombre de fossiles terrestres qui s’y trouvent mêlés ou qui sont réunis dans quelques petits bassins de formation d’eau douce subordonnés au grand oolithe et au portlandien, sont si mal conservés qu'on a beaucoup de peine à en tirer quelque ensei- gnement sur l’ensemble de la végétation de cette époque. Grâce à des découvertes récentes, la flore de l’époque crétacée estmieux connue, quoiqu'il y ait encore de grandes et fréquentes lacunes. Les dépôts à végétaux sont en effet fort circonscrits, peu nombreux; et presque tous relatifs aux deux extrémités de cette 26 DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LES FORMATIONS, longue série de formations ; quelques-uns cependant renferment des accumulations végétales assez considérables pour être exploi- tées comme combustible. Par contre l’époque tertiaire nous a laissé de riches trésors de documents qui, grâce aux beaux travaux d’Unger, de Heer, de Const. d’Ettingshausen, de Gœppert, de Massalongo, d'Otto We- ber, de Ludwig et en dernier lieu du comte de Saporta et de M. A. D. Watelet, nous ont ouvert tout un monde nouveau. Les nombreuses formations d’eau douce et d’estuaires qui ca- ractérisent les séries tertiaires paraissent avoir favorisé tout par- ticulièrement la conservation des débris végétaux de cette époque. C'est, en effet, dans ces terrains répartis sur toute la surface du globe qu'ont été rencontrées les innombrables dépouilles que les — périodes éocène , miocène et pliocène ont léguées à notre investi- gation. Des îles les plus reculées de la mer glaciale jusqu’à celles de la Sonde et sur de nombreux points de l’intérieur des conti- _nents nous rencontrons ces témoins, qui nous révèlent, avec leur propre histoire, le tableau des lieux où ils ont vécu. Quoique la flore éocène soit moins riche que la flore miocène, et que les localités où on la retrouve soient peu nombreuses, nous en connaissons assez pour savoir comment elle se rattache à la période qui la précède et à celle qui la suit. En Europe elle se montre dans les îles de Wight et de Sheppy, sur les côtes d’An- gleterre, dans le bassin de Paris, dans la Provence, le Véronais, au Monte Bolca, à Sagor en Hongrie et dans toute la puissante formation nummulitique des Alpes, dont les couches ont surtout conservé la végétation marine de l’époque. Par l'étendue des terrains qu’elle occupe et par les dépôts de combustible, sous forme de lignite, auxquels elle a donné lieu, la flore de la période miocène peut être comparée à la flore houillère. En effet, aucune autre période ne nous a légué une aussi grande abondance d'empreintes de feuilles, des fruits aussi nombreux et des bois aussi bien conservés que ceux qu’on rencontre dans les lignites ou dans certains calcaires marneux ou grès d'eau douce, Les représentants de cette flore se trouvent en France, DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LES FORMATIONS. 27 aux environs d’Aix en Provence, à Apt, à Montpellier, près de Clermont, à Armissan , Castellane, Brives, près du Puy, à Meu- don, à Spechbach et Rixheim dans le Haut-Rhin, à Lobsann et Bouxwiller dans le Bas-Rhin ; en Angleterre je citerai surtout les lignites de Bovey Tracey dans le Devonshire, dont le pro- fesseur Heer à fait connaître tout récemment la flore dans une étude spéciale, et ceux de l’île de Wight. En Allemagne les car- rières de calcaire fétide d'OEningen, dans le grand-duché de Bade et sur les confins de la Suisse, méritent toute notre atten- tion , à cause de la grande variété d’espèces végétales qu’elles renferment et des nombreux matériaux qu'elles ont fournis à M. Heer pour son classique ouvrage sur la flore tertiaire de la Suisse. Le long du Rhin nous avons sur la rive droite les nom- breux dépôts de lignites du pays de Nassau et de la Hesse ; sur la rive gauche ceux de la Prusse rhénane, aux environs de Bonn et de Cologne. Des restes assez nombreux de végétaux fossiles se trouvent en Thurimge, aux environs d’'Eisleben, de Weissenfels, de Stetten et d’Artern, soit dans les grès et les argiles, soit dans les lignites ; dans le Wurtemberg 1l en existe à Unterkirchberg, à Fronstetten, près d’Ulm. En Bavière cette formation se retrouve avec des empreintes végétales au Peissenberg, dans la mollasse; dans la Rhœn et à Kempten, dans le lignite ; à Arzberg, dans le grès, et à Günzburg, dans le grès coquillier. La Bohème est riche en lignites miocènes ; les environs de Bilin, d’Altsattel, de Perutz, de Walsch, d'Ellbogen sont connus depuis longtemps _par les empreintes de végétaux qui s’y rencontrent. D’autres lo- calités intéressantes se trouvent en Silésie, dans le Tirol, où les _ lignites de Hæring avec les calcaires bitumineux qui les acconr- 9 _pagnent ont de tout temps attiré l'attention des paléontologistes ; _ il en est de même en Carinthie, et surtout en Styrie, où Sotzka, pour la partie inférieure, et Parschlug, pour la partie supérieure des dépôts miocènes, ont fourni les matériaux de plusieurs belles publications monographiques du professeur Unger. Swotzowice et Wielitzka, en Gallicie, Radoboj , en Croatie, sont connus par les travaux du même savant ; les plantes fossiles des marnes cal- 28 DES VÉGÉTAUX FOSSILES SUIVANT LES FORMATIONS. caires de Promina, en Dalmatie, ont été décrites par Const. d'Et- tingshausen et reconnues comme appartenant à cette mêmeépoque. En Italie je"citerai seulement le val Ronca, Muzzolone; Pass- tello, Padoue, dans lé Véronais; Chiavone, Novale, Valle Rovina, près de Bassano, Turin, Superga , Stella, Bagnasco, Tortona, Cosseria, Pereto, Stradella, dans le Piémont ; Bonarvo, en Sar- daigne ; le val d’Arno, Montajone, Siena, Massa Mia en Toscane; Sinigaglia , dans l'Italie inférieure. 19 En Grèce plusieurs localités explorées par le prolesitl Under se sont montrées riches en plantes miocènes. En dehors de l’Eu- rope, c’est surtout en Islande, au Grœnland, dans l'Amérique du Nord, dans le Taurus et les steppes des Kirghises qu'on a ne des restes végétaux appartenant à cette période. ESER La période pliocène nous est moins connue que cellé dont nous venons de parler, quoiqu'elle soit beaucoup moins éloignée de nous, parce que les débris qu’elle a laissés sont en petit nombre. Une disparition aussi remärquable que celle des traces de cette végétation est due peut-être aux fréquents changements de niveau qui se sont opérés pendant cette époque, et qui ont produit des re- maniements et des dénudations de terrain extrêmement considé- rables. FH suffit de dire, pour les faire comprendre, que c'est pen- dant cette époque que les Alpes et le Jura ont pris leur relief actuel. Quelque rares que soient les documents laissés par la flore pliocène, ils suffisent amplement pour constater que cette période ne tranche pas d’une manière brusque sur la précédente. Certaines formes propres à celle-ci existent encore, d’autres disparaissent pour faire place à de nouvelles, dont le mode d'existence était plus en harmonie avec l’état nouveau de l'atmosphère. La diffé- renciation des climats s'était plus prononcée, et la température de l'Europe s'était rapprochée de celle qui est encore pi ere hui propre à ce continent. Les argiles basaltiques de la Hesse, du pays de Nassau; les lignites de Schænstein, en Styrie, les marnes d’Asti et de Castel Nuovo, dans le Piémont , les conglomérats rouges , ferrugineux DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 29 | À et les sables jaunes de Castro et de Sansino, dans le val d’Arno, de Massa Marittima, en Toscane, le crag rouge d'Angleterre sont … les principaux terrains d'Europe qui ont fourni des données pré- » cises sur la flore de cette époque. L'Amérique du Nord, quelques > iles des Antilles, Antigoa connue par ses arbres opalisés,. les … iles de la Sonde, la Haute-Égypte et la Nubie, avec leurs arbres » silicifiés, recèlent également des dépôts qui paraissent appartenir à cette formation. L'époque pléistocène ou diluvienne, qui finit avec l’époque glaciaire, a laissé dans les lignites d'Utznach, en Suisse, dans les calcaires tufeaux de Cannstatt et du midi de la France, dans les tufs basaltiques de l’Eifel et de l'Auvergne, dans les dépôts - lacustres du Piémont. les charbons feuilletés de Biarritz, les _ tufs trachytiques de Madère, assez de restes végétaux pour nous prouver que la végétation de cette époque était à peu près iden- tique à celle que l’on trouve aujourd’hui dans ces contrées. . Quant à la période glaciaire, elle ne nous a laissé, sauf quel- j ques Mousses retrouvées avec des ossements de Renne dans le | Wurtemberg, que des témoins vivants. Ce sont nos plantes alpines immigrées pendant ce temps des contrées arctiques et réfugiées plus tard dans les hautes régions où elles ont trouvé les mêmes conditions d'existence que dans leur station primitive. CHAPITRE IV. DES DIFFÉRENTS MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. HEts 600 rs Les débris des végétaux et. des animaux fossiles nous sont parvenus dans des états de conservation très-divers , dépendant dumilieu dans lequel ils se trouvent, de la date de leur origine et enfin des réactions variées qui ont altéré la roche où ils furent déposés...” . | Hexiste..des. plantes ou des parties de plantes fossiles dont la Structure première n’a subi presque aucun changement; cela "4 nt at PR D de dun. ar diese à Le D va È $ * 30 DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES se voit souvent pour les troncs d’arbres qui se trouvent dans les lignites et les débris végétaux renfermés dans le succin. Les feuilles déposées dans des roches argileuses et imper- méables présentent encore leur élasticité naturelle , leur réseau fibreux , et surtout l’épiderme cellulaire si entier et si nettement conservé qu'on peut en suivre tous les détails avec le microscope, et cela non-seulement dans les plus récentes formations tertiaires, mais jusque dans le lias et le terrain houiller. Les chatons des Amentacées et des Conifères des lignites du pays de Nassau sont encore chargés de leur pollen, dont la forme, la couleur et le contenu n’ont subi presque aucune altération. | Cependant cette parfaite conservation est rare dans le monde des fossiles, et nos investigations doivent surtout s'attacher à de simples empreintes, à des moules ou des contre-empreintes, qui seront d'autant plus parfaits, et par conséquent d'autant plus faciles à déchiffrer, que la roche qui les renferme aura un gran plus fin et plus serré. Dans les empreintes la substance végétale peut s'être transformée, au moyen d’une combustion lente , en houille, anthracite ou graphite; dans ce cas sa structure intime a disparu ; elle peut aussi disparaître entièrement sous l'influence d'agents chimiques, et alors elle sera remplacée par une substance minérale quelconque dont les éléments se trouvent dans la roche encaissante ; nous citerons pour exemples les plantes houillères du mont Blanc, de la Dent de Morcles, d'Angers, remplacées par un silicate de magnésie, celles du lias, du terrain houiller par du fer sulfuré; dans les couches houillères du grès rouge inférieur la substitution a eu souvent lieu par du fer carbonaté, dans le grès bigarré et le grès des marnes irisées par du fer oxydé hydraté, dans les formations perméennes par du cuivre carbonaté, dans les schistes calcaires de Solenhofen par la chaux carbonatée cristallisée ; quelquefois cette substitution se fait tout naturelle- ment par la roche même qui renferme le fossile. Il arrive souvent dans les travertins ou tufs calcaires que la matière végétale a complétement disparu sans être remplacée par une autre substance, et que la place du débris soit restée vide; L" DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 31 si | cela se voit surtout dans les tufs éocènes et miocènes de Sézanne . et d’Armissan , dans les quaternaires de Cannstatt, de la Pro- _ vence ‘et dans tous les travertins d'Italie. Dans les deux cas, “à . celui de substitution par un minéral ou de disparition de la subs- ‘4 tance végétale sans substitution , les surfaces opposées du fossile …— offrent souvent des empreintes d’une netteté admirable. ; _ Mais si le moule s’affaissait sur lui-même, après la destruction ÿ me la matière végétale, les empreintes des deux faces venant alors à . à se toucher et à se confondre, il n’en est plus resté que des traces - confuses, indéchiffrables ou même entièrement effacées. Ce fait a : … dû se reproduire pour l'immense majorité des débris végétaux … enfouis dans des roches d’une nature peu cohérente, et offrant, par conséquent , un accès facile aux agents dissolvants qui atta- quaient et entraînaient après eux tous les restes organiques. … Pour les tiges et les troncs ligneux retrouvés dans le sein de la terre, les modes de conservation sont encore plus variables que pour les organes appendiculaires. Dans la houille, produite sans aucun doute par la décomposition des végétaux houillers carbonisés len- tement par voie humide, toutes les parties de la plante sont con- fondues en une masse homogène , amorphe et qui offre à peine encore çà et là quelques traces d’une organisation antérieure ; on n’y distingue plus ni organes axiles ni organes appendiculaires. Les troncs ligneux, qui forment la plus grande partie de ce com- bustible, y ont été si complétement dissous, que leurs derniers vestiges ont disparu. Ce n’est que dans le charbon sec, qui re- couvre parfois sous forme de poussière les bancs de houille, qu'on _ trouve des faisceaux vasculaires ou des vaisseaux isolés, dont . l'étude microscopique peut faire reconnaître l’origine. _ Mais si en général les troncs et les parties herbacées se sont complétement fondus dans la houille elle-même, ils se trouvent en grand nombre dans les schistes ou les grès qui alternent avec le charbon ou qui en forment le mur et le toit. C’est là, en effet, que sont entassés pêle-mêle, séparés ou confondus, les débris des espèces végétales d’où provient la houille : fragments de troncs, rameaux, frondes , feuilles isolées et fruits. 32 DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. Dans ces couches, les troncs sont ordinairement comprimés, et il n’en reste que l'écorce avec les cicatrices foliaires; elle est changée en une croûte de charbon , dont les deux lames sont sé- parées l’une de l’autre par une couche de matière anorganique de même nature que la roche ambiante. Cette compression provient quelquefois, comme dans les Cala- mites et les Prêles, de la structure creuse des tiges, quelquefois aussi, comme dans les troncs des Fougères, des Lépidodendronss et des Sigillaria, de la destruction du cylindre intérieur avant l’enfouissement définitif. Souvent aussi ces cylindres, creux de nature, ou creusés par la macération , ont conservé leur forme primitive, surtout quand ils sont restés debout après avoir été remplis de limon ou de sable. Alors cette masse intérieure est parfois fort intéressante, parce qu’elle renferme des débris orga- niques provenant ou de l’arbre même auquel appartenait le tronc, ou d’autres végétaux, qui, sans cette enveloppe protectrice, au- _ raient été détruits ou entièrement entrainés au loin. C'est préci- sément dans le creux des troncs de Lépidodendron qu'on a trouvé en Angleterre, dans les Vosges et ailleurs, les cônes de fructifica- tion les mieux conservés de ces arbres, et souvent plusieurs réunis ensemble. C’est aussi dans un tronc de ce genre qu'ont été ren- contrés en Amérique les restes d’un des reptiles les plus anciens que l'on connaisse. Quelquefois ces troncs creux remplis de matériaux détritiques. ont été si fortement comprimés par l'effet de l’enfouissement qu'ils ont éclaté en quelques endroits. Dans ce cas le cylindre cor- ucal, crevé à une ou à plusieurs reprises dans le sens de la lon- gueur, nous offre alternativement des lames inégales couvertes de belles cicatrices foliaires et des reliefs en forme de côtes, ne provenant que de la matière enfermée dans le tronc, et qui s’est confondue avec la roche ambiante. A première vue on croit avoir rencontré un fossile d’un type particulier. Les tiges des Calamites, surtout celles qui sont conservées dans le grès, se présentent parfois à là suite de ce déchirement sous forme de lanières ré= gulières, qui ont été prises pour des feuilles de Monocotylédonées. + DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 39 » Ilarrive aussi que l'intérieur du tronc n’a disparu qu’en partie « par la macération; alors on a sous les yeux du bois fossile à _ moitié transformé,en charbon et à moitié remplacé par une matière 4 inorganique; cela,se voit surtout souvent dans les lignites. + Il n'est pas rare de trouver dans les terrains houillers des troncs encore debout et d’une dimension considérable, qui se À composent entièrement des mêmes matériaux que la roche am r biante ; ils ne sont séparés de celle-ci que par une pellicule char- aneu e correspondant au cylindre cortical et qui tombe en sière au moindre choc. Cette pellicule, toute mince qu’elle était, a sufi pour empêcher ces troncs de se confondre avec la ‘oche encaissante et pour fixer sur cette dernière l’empreinte de 3 la surface extérieure de l'écorce, tandis que la masse remplis- — sante s'est moulée sur la surface intérieure. L. Où comprend aisément que pour déterminer ces troncs ainsi que les fragments de tiges aplatis, disposés parallèlement aux assises il est de toute importance, chaque fois que l'enveloppe iisée ne présenterait plus les cicatrices foliaires extérieures où’ d' autres caractères distinctifs, de s’assurer de la contre-em- | 4 preinte laissée sur la matrice. Sans cette précaution, il est sou- 4 vent impossible de fixer la place systématique de ces fossiles. En _ effet, à moins d’être imprégnés de silice ou de chaux, tous les … troncs fossiles des formations anciennes n’offrent d’autres carac- | tères organiques que la forme des cicatrices foliaires, ou, dans le genre Calamite, la sulcature de l'écorce et les cicatricules des faisceaux vasculaires qui se rendaient dans le verticille placé aux articulations. Les coussinets foliaires sous-corticaux qui ont laissé leurs vestiges sur le moule intérieur du tronc n’offrent ordinairement aucune ressemblance avec les cicatrices exté- rieures. Il n’est donc pas étonnant que ces empreintes intérieures figurent dans les ouvrages scientifiques au nombre de genres _ tout différents de ceux des empreintes extérieures. C’est ainsi que le genre Xnorria n’est pas autre chose que le moule interne du genre Sagenaria, fort voisin des Lepidodendron; les Syringo- dendron sont des Sigillaria décortiqués ; le-Calamites arenaceus Scuimesn. — Paléont. végét. 1—3 3 DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. du keuper est le noyau pierreux de l’£quisetum columnare ; et le Cal. Mougeot celui du €. Schimperi Ettingsh. Les Stigmaria , les Sigillaria et les Lepidodendron avaient, outreiles cylindres cor- tical et ligneux, un cylindre médullaire, dont, la partie la plus résistante s’est conservée souvent sous la forme d’une tige car- . bonisée remplie de la même masse pierreuse que le reste du tronc. Quand ce cylindre se rencontre séparé de ce dernier, ilpeut fa- . cilement être pris pour une tige particulière. Que les feuilles et les fruits du même arbre soient encore dispersés, qu’un morceau” du cylindre ligneux dépourvu de son écorce se présente en outre dans un autre entourage, et l’on pourra facilement ranger tous ces fragments d’une seule plante sous cinq ou six noms divers . dans autant de genres différents. C’est là un des grands _—— de la paléontologie végétale. L A côté de ces troncs qui n'existent plus que par la substitution d’une masse amorphe et sous la forme de moules dépourvus de _ toute trace d'organisation intérieure, il y en a d’autres où celle-ci _ a été conservée jusque dans ses moindres détails. Ce sont les bois imprégnés de silice (silicifiés), plus rarement ceux imprégnés de chaux (calcifiés), qui se rencontrent si souvent dans certaines formations , telles que le terrain houiller inférieur, et surtout le grès rouge et les terrains tertiaires. Il y a des endroïts-où les bois silicifiés sont en telle abondance, où des troncs entiers de dix jusqu'à vingt mètres sont si bien conservés, qu'on dirait des forêts renversées et fossilisées sur place. Telles sont les forêts pétrifiées à l'entrée du désert, près du Caire, celles de la Nubie, de la Silésie, de l’île d’Antigoa, où les troncs d’arbres sont transformés en opale; on peut citer aussi les accumulations de bois silicifiés de l'intérieur du Chili, de la Nouvelle-Zélande, de l’Abyssinie. Dans ce genre de pétrification qui provient. de l'imprégnation du bois par des liquides minéralisants, tels que des solutions dans l'eau de silice, de chaux, de fer etc., nous verrons se produire l'inverse de la pétrification causée par une substitution en/masse des tissus; C’est la partie ligneuse du bois qui a résisté avec tous ses détails microscopiques, tandis que le système cortical'a SP RES RE PRE RENE PES PS RE Eee SO TT SRI ESA DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 35 généralement disparu. Le professeur Gæppert, qui s’est beaucoup occupé de ce sujet, n’a rencontré qu'une seule fois un tronc de ce genre recouvert de son écorce, et c'était dans un dépôt de lignite. p. Les Psaronius ou tiges de Fougères, étant enveloppées d’un feutre _ épaiset résistant composé de racines adventives ligneuses, ont conservé intacte leur partie corticale. Heureusement que celle-ci n’est pas essentielle à la classification des Monocotylédonées et des … Dicotylédonées fossiles, tandis qu’elle offre les caractères distinctifs “era importants des Cryptogames vasculaires, qui, avec les Coni- fères, composaient toute la végétation des époques anciennes. I] n'ya, du reste, rien d'étonnant à cette disparition du cylindre cortical dans les troncs dicotylédonés, puisqu'il ne se rattache au cylindre ligneux que par un tissu cellulaire fort lâche qui, ainsi LE que le tissu Dre, se détruit EE après la mort de l'arbre. - Dans ji troncs silicifiés, la minéralisation paraît s’être faite dudedans en déhors, comme dans les ossements fossiles, où la pétrification procède également de l’intérieur vers l'extérieur. Ce travail commené déjà tandis que l'extérieur du tronc était encore parfaitement sain, s’est avancé lentement vers la péri- phérie, et le liber et l'écorce ont eu le temps de se détacher par la macération avant que l'imprégnation minérale vint les fixer..et les solidifier. Ce curieux phénomène s'explique fort bien par ce qui se passe sous nos yeux dans les troncs qui pour- rissent: dans nos forêts, soit vivants et encore debout, soit morts et-couchés sur le sol. C’est par l'axe médullaire que l'humidité _ Sy introduit, et de là elle étend ses ravages vers la périphérie. Que l'on se représente cette humidité chargée de silice liquide qu'elle dépose chemin faisant dans les tissus du bois dont elle arrête da dissolution, et l’on comprendra fort bien pourquoi les parties intérieures se sont conservées plutôt que les parties extérieures. Sila silicification s'était faite du dehors au dedans, l'écorce et le libery seraient compris et on ne verrait pas si souvent dans ces troncs les couches ligneuses extérieures détruites ou détériorées par Ja putréfaction, tandis que l’intérieur est resté parfaitement 36 DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. sain; On ne trouverait pas non plus, comme cela arrive dans les lignites, des troncs dont l’extérieur est encore en voie de carbo- nisation et dont le cylindre central est pétrifié tout entier. L'in- verse ne s’est pas encore vu. ; … Il est vrai que la plupart des bois fossiles ne se rencontrent qu'en morceaux isolés ayant déjà séjourné dans l’eau avant leur fossilisation, et qu’ainsi leur imprégnation pouvait se faire de tous les côtés en même temps lorsque l'écorce était tombée. Mais il existe aussi des troncs de plus de 20 mètres de longueur, dont la silicification est aussi complète que celle des morceaux détachés. Quand sur les lieux mêmes où ils bnt vécu, ces ‘troncs sont en général brisés et partagés, c’est que leur morcelle- ment ne s’est opéré que bien longtemps après leur minérali- sation; beaucoup des fragments que nous trouvons maintenant isolés et dispersés pourraient même provenir de troncs de ce genre. Voici ce qu’en dit le professeur Unger qui a visité la «forêt pétrifiée » du Wadi Anseri et du Wadi Asserak au sud du Caire! : « Avant de faire l'analyse microscopique du bois et de rechercher sa «classification systématique, il est nécessaire de mentionner ce fait «remarquable que les troncs les plus grands de cette forêt ne:se «présentent jamais en une seule pièce, mais partagés en plusieurs «fragments de longueurs diverses par suite de fractures transver- «sales. Ces morceaux sont généralement si rapprochés lesuns des «autres et les angles des cassures correspondent si parfaitement «entre eux, qu'il estévident qu'ils ne formaient qu’un seul tronc. « Il s'entend de soi-même qu'outre les brisures transversales, il y «en à aussi dans le sens de la longueur et dans toutes les direc- «tions. C'est précisément cette fragmentation multiple et variée «des troncs qui produit l'immense chaos détritique dont la sur- «face du désert est recouverte à plusieurs endroits et surtout au «nord du Wadi-el-Tih, dansles Wadi Anseri, Asserak etc. Suivant «que la surface de ces morceaux était plus ou moins lisse et polie, 1 Der versteinerte Wald bei Cairo und einige andere Arten verkieselten Holzes in Ægypten, von Prof. Fr. Unger (Sitzungsberichte der mathem. Classe der kais. Akad: der Wissensch. zu Wien, vol. XXXIIL. 1858). . ST TT PERRET EDP TES PONT SE ET DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 37 «fai cru pouvoir reconnaître une date plus ou moins ancienne «dans leur fragmentation, et plus une cassure était unie et bril- «Jante, plus son origine m'a paru reculée. » Voici comment le même auteur explique la fracturation de ces forêts, p. 11: « Jai déjà dit plus haut que l’on y rencontre des troncs de plu- «sieurs toises de longueur, mais jamais entiers, comme le veut « Rochet d'Héricourt!. Ilsétaient évidemment sans aucune brisure «au moment de leur enfouissement dans le sol, car sans cela leurs «cassures seraient aussi bien remplies de grès que les enfonce- «ments de leurs surfaces; leur fragmentation n’a eu lieu que «beaucoup plus tard. Ont-ils été partagés par une dislocation vio- «lente de la roche dans laquelle ils gisaient? Cela n’est pas pro- «bable, puisqu’alors on devrait trouver des blocs de grès mélangés «aux morceaux de bois fossiles; au lieu de cela on n’aperçoit «partout en cet endroit que sable et cailloux. Il est donc beau- «Coup plus vraisemblable que le partage de ces troncs silicifiés «n'a-eu lieu que lorsque, dégagés de leurs tombeaux, ils jon- « chaïent librement le sol du désert. La circonstance mentionnée « plus haut de l’ancienneté plus ou moins grande de ces cassures «indique déjà que cette immense fragmentation ne s'est pas faite « d'un seul coup, mais à différentes époques. » Ge sont les rognons de cornéenne et de jaspe, dont le sol est parfois couvert sur une épaisseur de plus d’un pied, qui ont fait trouver la clef de l'énigme à notre savant voyageur. En examinant ces boules de près, il en wit un grand nombre qui n'étaient plus entières, mais dont des morceaux s'étaient détachés, et même quelquefois: très-ré- cemment, à en juger d’après la cassure encore toute fraîche ; il rencontra aussi des fragments de jaspe cassés et rapprochés absolument de la même manière que les fragments des troncs. Il est impossible, dit notre auteur, d'attribuer à un choc vio- lent la brisure de ces cailloux d’une dureté excessive; on ne peut l'expliquer que par les brusques changements de tempéra- ture qui ne sont pas rares dans ces régions brûlantes. I] suflit en 1 Voy. Bulletin de la Soc. géol. de France, liv. TI, t. IL. 1846. 38 DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. effet que quelques gouttes de pluie ou de rosée tombent sur une pierre de la dureté du jaspe, échauffée par les rayons du soleil jusqu’à une température de 60 à 80°, pour y produire des fissures capillaires, qui, se dilatant peu à peu, finissent par la désagré= ger complétement dans toute l'étendue et suivant la direction de ces fissures. La même chose doit être arrivée et arrive encore à ces bois fossiles, qui finiront sans doute par tomber : ‘en petits morceaux, comme cela s’est déjà vu pour un Ge: nombre d’entre eux. Newbold! croit que les arbres de la « forêt pétrifiée » du Wadi el-Tih ont été minéralisés debout, et que c’est en tombant qu'ils se sont cassés en morceaux disposés sur une ligne, comme le se- raient les fragments d’une colonne renversée et brisée. Ce voya- _geur a trouvé en effet des souches d'arbres debout ét fixées par la base dans le grès sous-jacent. Il a également signalé des traces de putréfaction à la surface de tous les troncs qu'il à pu examiner de près; d’autres, creux à l’intérieur avant la! minéra- lisation, ont été remplis par les sables dans lesquels ils s’enfouis- saient. Gœæppert croyait autrefois que la minéralisation à déjà pu commencer du vivant de l'arbre par l'intermédiaire des racines. Dans les Fougères arborescentes et les Palmiers l'imprégna- tion a dû se faire tout naturellement du dedans au dehors, parce que l’intérieur de leur tronc est rempli d’un vaste tissu médul- laire et l'extérieur formé par un tissu ligneux et cortical très- serré et peu perméable. Mais qu’elle se soit faite dans un sens ou dans l’autre, sa marche a dû être assez rapide pour qu'elle gagnât tout le bois avant qu'il eût le temps de se décomposer par la putréfaction. Il faut aussi admettre que la solidification de la substance minérale n’a eu lieu qu'après l’imprégnation complète du tronc. En effet, si le minéral s'était fixé à mesure qu’il avançait dans le tissu, il aurait formé une croûte imper- méable, au-dessous de laquelle les couches inférieures n’auraient pu prendre part à l’imprégnation. Je ne saurais donc me ranger 1Voy. Quarterly Jowrn. of the geol. Soc. of London, t. TIE. 1848, p. 349. été 2 D En Le 0 Éd bibi Au Su sg ui ai Ge LS à RS dd dE y À DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 39 à l'opinion de mon savant ami Gœppert, qui dit! qu’une très- longue durée de temps est une condition nécessaire à la pétrifi- cation. Je ne saurais non plus admettre avec lui que l’eau dans laquelle ces pétrifications se sont opérées n'ait pas été plus riche en silice qu’elle ne l’est aujourd’hui dans son état normal. Cette eau-là doit, au contraire, avoir été d’une température élevée _et saturée de cette substance minérale. En effet, où trouve-t-on de préférence les bois fossiles? A proximité des roches éruptives, dans le grès rouge traversé par les porphyres, près des massifs basaltiques et trachytiques, à proximité de failles dont les parois sont, à une grande épaisseur, ce qu'on appelle fritées ou vitri- fiées, c'est-à-dire imprégnées de silice. À la suite de la décomposition des silicates sous l'influence de ‘vapeurs chaudes chargées de réactifs, des quantités de silice. ont dû devenir libres et se dissoudre dans l’eau, comme cela se voit encore aujourd’hui dans les Geyssir. Cette substance, au moyen _du véhicule dans lequel elle était en dissolution, est venue se fixer dans les bois qui furent renversés et recouverts d’eau par le même phénomène qui a fait surgir ces sources. Il est vrai que des voyageurs très-compétents, tels que Unger et d’autres, ont constaté qu'il n'existe aucune trace directe de volcanisme dans le désert, de Suez, et que les roches noires considérées comme éruptives par Linant, Russegger, Rochet et Newbold, ne sont que du grès noirci par des oxydes de fer (de manganèse?). Toutefois Newbold dit expressément: « The sandstone is vitri- fied, » c'est-à-dire frité. De plus, les agates, les cornalines et les jaspes, si abondants dans ce désert, ne se rencontrent nulle part.qu'à proximité des masses éruptives, à moins que des cou- rants. torrentiels ne les aient entraînés ailleurs. Si ce désert ne porte lui-même aucune trace de volcanisme ni ancien ni récent, la rive opposée de la mer Rouge, la presqu'île Arabique si rapprochée, présente par contre des basaltes, des porphyres et des granits éruptifs, qui au moment de leur épanchement , et 1 Voy. Gœppert, Les genres des plantes fossiles, introduction, chap. ILT, qui traite de la pétrification des végétaux. hO DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. longtemps après encore, ont pu donner lieu à des sources chaudes siliceuses jusque dans le désert de Suez et de la Nubie. Le degré de minéralisation n'est pas le même dans tous les bois pétrifiés ou imprégnés; il est plus ou moins complet, et beau- coup de bois n’ont été pétrifiés qu'après avoir subi une macéra- tion plus ou moins profonde. C'est quelquefois le système cel- lulaire qui a été particulièrement conservé; d’autres fois, le système vasculaire. Dans le premier cas, les cellules.doïvent leur conser- vation à leur plus grande perméabilité; dans le second, celle des vaisseaux provient de la plus grande résistance qu’ils opposent à la décomposition. Je possède un morceau de bois de Palmier dont les faisceaux vasculaires sont représentés par des vides au milieu de la silice qui remplace le tissu cellulaire disparu. Ces faisceaux vasculaires avaient résisté à l’imprégnation et se sont décomposés plus tard, sans avoir été atteints par la minérali- sation. | k On a pris quelquefois pour des bois de Palmiers des bois sili- cifiés du terrain houiller et du grès rouge, dans lesquels les fais- ceaux vasculaires ont été isolés par la macération et dont les ca- vités produites par celle-ci se sont remplies de silice amorphe ou cristallisée. M. Gœppert! parle d'échantillons de ce genre qui ressemblent même à des Psaronius. Chaque fois que l'imprégnation s’est faite d’une façon régu- lière et complète, avant la décomposition partielle du bois, la matière végétale et la forme du tissu élémentaire se retrouvent entièrement. Quand on détruit l'élément anorganique au moyen de réactifs chimiques, il ne reste plus que le squelette orga- nique du bois. Du reste, pour s'assurer de la conservation de la structure primitive du fossile, il n’est pas nécessaire d’en éloi- gner la matière pétrifiante ; il suffit d'en détacher un éclat assez mince, ou d'en préparer une lame assez transparente pour être placée sous le microscope, et là on pourra l’étudier convenable- ment?. 1Gœppert, Genres des plantes fossiles, introduction. 2Le prof. Unger, qui prépare les bois fossiles pour le microscope avec une . DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. AA Il n’est pas rare que les bois et les autres pârties solides des _ plantes aient été,carbonisées avant leur imprégnation. Ces bois | pétrifiés ont une couleur sombre, qui passe du brun au noir foncé. ” Leur tissu celluleux vasculaire est ordinairement bien conservé , .. -eWfle substance minérale une fois éloignée, il donne un squelette É ui i offre tous les détails du bois vivant. Ces bois fossiles se rencon rent tant dans les formations anciennes que dans celles | . de l'époque tertiaire. Il arrive même quelquefois que les lignites 3 __ renferment des couches entières de bois dans cet état, tandis que 4 d’autres n'offrent aucune trace de minéralisation. A Sagor en _ Carinthie..entre autres, ces masses pétrifiées entravent la marche régulière de l'exploitation du combustiblet, . Les bois les plus parfaitement minéralisés subissent souvent à __ la longue de profondes altérations, soit dans les couches mêmes qui les renferment, soit exposés à l'air. Newbold, dans sa des- . cription des troncs de la «forêt pétrifiée » du Wadi-el-Tih?, nous _ dit que leur dureté varie si bien du dedans au dehors que la _ partieextérieure est une croûte blanchâtre qui se réduit en poudre entre les doigts, tandis que le noyau intérieur rouge brun et gris foncé est de la dureté du silex ou du jaspe. Il ne donne aucune explication de ce phénomène. Darwin, dans son voyage (Darwin's Travels, I, p. 99), nous rapporte à propos de la grande quan- _ tité de bois pétrifiés d’'Uspalata dans les Andes du Chili, que tous . ceux qui se rencontrent à une altitude de 7000 pieds sont blancs comme la neige et que quelques souches se tiennent encore de- bout. La blancheur de ces bois provient de l’action des agents atmosphériques, qui ont détruit tous les éléments organiques et n'ont laissé que. la silice de couleur blanche. Je tiens de Ro- bert Brown un morceau de bois fossile de la Tasmanie, qui res- grande perfection, donne sur ce sujet des instructions très-détaillées dans Leonh. u. Bronn, Jahrb. für Mineral. und Geol. 1842, p. 54 et suiv., et dans son Versuch einer Geschichte der Pflanzenwelt. 1 Voy. Unger, Versuch einer G'eschichte der Pflanzenwelt, p. 69. 2 On the geological position of the Silicified Wood of the Egyptian and Libyan de- Le a description of the Petrified Forest near Cuiro.By Lieut. Newbold (Quart. geol. Soc. of London, vol. IV. 1848). f2 DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. semble presque à de l’asbeste et qui se délite aisément en filaments. blancs et brillants comme de la soie; en les examinant aumi- croscope, on voit que ce sonf des spicules hyalines moulées. sur la face intérieure des cellules prosenchymateuses d’un. GConifèrez on retrouve même sur les deux faces opposées des parties ran- gées en lignes et correspondant aux pores de ces ce es les tière végétale a entièrement disparu dans ces échantillon morceaux de bois silicifié des environs du Caire et d’autres cal- cifiés de l’oolithe de la Haute-Saône que possède le musée.de Strasbourg présentent tout à fait les mêmes caractères quelle bois décrit par Newbold : la croûte extérieure tombe en poussière) fibreuse, tandis que la partie intérieure, où le tissu végétalis'est conservé, est dure comme de la silice ou comme de la chaux. _ On comprend aisément que la disparition de la matière orga- nique qui sert de ciment aux particules minérales, est le résul- _tat de la macération, et qu’à la suite le fossile doit se désagréger et tomber en poussière. Cette poussière se compose de moules microscopiques des cellules et des vaisseaux et peut souvent ser- vir à déterminer les bois dont elle provient. sun Presque tous les bois enfouis dans les roches volcaniques sont opalisés ou à l'état d’opale presque pur, comme on le voit en Hongrie et dans l’île d’Antigoa. Il y en a, surtout dans cette, dernière localité, qui ont conservé leur tissu organique tout en-. tier et leur couleur naturelle. Près de Dreiwasser et Sajba, au sud de Libetty-Banya en Hongrie, on rencontre dans les tufs des bois opalisés dont le tissu ligneux a au contraire. presque totalement disparu et qui sont devenus aussi translucides que le plus pur opale naturel. Les bois opalisés d'Eperies ressem- blent par leur translucidité et leur belle couleur: jaune vif à L’o- pale de feu. Quand la surface extérieure de ces bois se décom- pose, elle produit une poussière blanchâtre, montrant à-peine quelques traces d’une organisation primitive. at 9 bear Les couleurs variées des bois agatisés proviennent or ment d'oxydes métalliques contenus dans la silice et surtout d'oxyde de fer. Les bois silicifiés noirs doivent cette couleur. soit x (DES MODES 2 mn DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 43 ment bitumineux, soit à la carbonisation x. Je possède des fragments de bois de ce s ré it blanchi pt la a macération, es Lite ce Li noir vues au microscope 1 nous é en jaune orange. s terrains tertiaires sant aux Fdépôss les | Pre s s'est e compose de con- s le tissu est parfai- - es interstices de ces de de minéralisation oquilles et coraux, "ation par la chaux ; ar la silice; toute- s terrains calcaires. des troncs d’une Cy- andis que leur large lle compacte (jayet). ss ymaria ont élé faites ions de ce roterhee que. PATATE | ape it M. sise: ébmbdoupéeifraton est fort rare et qu'il n’en ielques exemples. Les bois imprégnés de fer sul- : communs, surtout dans les terrains tertiaires à s'à l'air, ces bois se délitent assez il à la IST FER PETITE ha et simp, Terrain de transition N : Fouges, “Strasb. 186», 3 O0 J \ À 2 DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES, | semble presque à de l’asbeste et qui se délite aisément en fila blancs et brillants comme de la soie; en les a au croscope, on voit que ce sondes spicules hyaliné$ m | la face intérieure des cellules prosenchymateuses d’ur on retrouve même sur les deux faces oppose des gées en lignes et cor® ‘a F tière végétale a enti morceaux de bois sé cifiés de l’oolithe d Strasbourg présente. décrit par Newbold fibreuse, tandis que conservé, est dure On comprend aisén microscopiques des c40: vir à déterminer les : : Presque tous les ps ou à à l'état. due | Jocalité,. ; qu tier et leur couleur sud de Libetty-Ban des bois opalisés do totalement disparu e* le plus pur opale. natur _Opal L blent par leur translucidité et-Jeur belle. couleur ja pale de feu. Quand la surface extérieure de ces hois se , ait elle prie une ER pates, ne p psc UE pre bois. FRS provi ment d'oxydes métalliques contenus, dans la silice et | d oxyde de fer. Les bois silicifiés noirs doivent cette coule ga DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 43 1 à la présence d'un élément bitumineux, soit à la carbonisation _ avancée, du tissu ligneux. Je possède des fragments de bois de ce | genre dontsls $ couches extérieures ont blanchi par la macération, 4 _ de sorte qu’il ressemble à du bois d'ébène avec son aubier blanc. _ Des tranches minces de ce bois noir vues au microscope nous _ montrent le tissu ligneux ordinairement coloré en Jaune orange. Pai vu cela dans des bois de Dicotylédonées des terrains tertiaires _ comme dans des bois de sb à appartenant aux dépôts les É plus anciens de la série houillère!. E - Hi arrive quelquefois, surtout quand la minéralisation s’est im la calcédoine, que le bois pétrifié se compose de con- . crétions sphériques, dans l’intérieur desquelles le tissu est parfai- _ tement conservé, tandis qu’en dehors, dans les interstices de ces | sphères, il a complétement disparu. Ce mode de minéralisation par la calcédoine est plus fréquent dans les coquilles sk COTaUx, Surtout dans ceux de la formation corallienne. une nous l’avons déjà dit, la pétrification par la chaux L. carbonatée est plus rare que celle produite par la silice; toute- fois on la rencontre assez souvent dans les terrains calcaires. Î J'ai trouvé moi-même dans le lias d'Alsace des troncs d’une Cy- cadée dont le cylindre ligneux est calcifié, tandis que leur large cylindre médullaire est transformé en bitume compacte (jayet). entrecoupé de veines de spath calcaire. Les belles analyses mi- éroscopiques données par Gœppert sur le Séigmaria ont été faites sur des échantillons calcifiés. Les pétrifications de ce genre se | distinguent toujours par leur teinte gris opaque. Je n’ai jamais vu de bois imprégnés de terre argileuse. M. Gœæp- … pért dit qué ce. genre de pétrification est fort rare et qu'il n’en connaît que quelques exemples. Les bois imprégnés de fer sul- furé sont’assez communs, surtout dans les terrains tertiaires à lignites. Exposés à l'air, ces bois se délitent assez facilement à la suite de la transformation de la pyrite en sulfate de fer. Leur tissu pot ‘souvent très-bien conservé, est alors mis à découvert. JON he Kæchlin et Mbiauee Terrain de transition des une Strasb. 1862, hl DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. Ceux qui sont minéralisés par l’oxyde de fer sans silice ont toujours subi une assez grande altération. Les nombreux frag- ments de troncs et de branches imprégnés de fer oxydé hydraté qui se rencontrent dans le grès bigarré des Vosges possèdent bien encore l’ensemble de leur organisation intérieure, mais le détail microscopique a presque toujours entièrement disparu. Les bois imprégnés de carbonate de fer offrent souvent, au con- traire, une parfaite conservation de leur tissu le plus délicat. On trouvera des renseignements plus étendus sur les bois fos- siles et sur les expériences qui peuvent faire connaître les diffé- rents modes de leur pétrification dans les travaux importants que le professeur Gœppert a publiés sur ce sujet?. < Je ferai seulement observer encore que les pétrifications natu- relles n’ont pas cessé et qu’elles continuent à se produire, quoi- que sur une moindre échelle. On a des exemples de bois tra- vaillé pétrifié par de la chaux carbonatée ou par du fer hy- draté. Il n’est pas nécessaire d'expliquer qu’il ne s’agit pas ici de ces incrustations calcaires produites par les eaux riches en bicarbonate de chaux, dans lesquelles même des plantes vivantes se recouvrent d’une croûte solide, non plus que des incrustations d’hydroxyde de fer dans les limonites, mais que nous voulons parler de véritables imprégnations semblables à celles des fossiles. On n’a encore rencontré aucune pétrification récente produite par la silice, ce qui vient à l’appui de l'opinion énoncée plus haut qu'à l’époque des anciennes imprégnations siliceuses, les eaux étaient beaucoup plus saturées de cet élément qu’elles ne le sont aujour- d’hui. Les sources bouillantes du Geyssir pourraient probable- ment nous aider à trancher définitivement cette question. Il nous reste encore à parler d’une fossilisation intéressante à plus d’un égard, celle qui a été produite par le succin. Cette substance, déjà connue et recherchée des anciens comme elle l’est encore aujourd’hui , est une résine fossile provenant de plusieurs 1Voy. W. P. Schimper et Ant. Mougeot, Monographie du grès bigarré, pl. XVII. 2Voy. surtout l'introduction de son ouvrage, Les genres des plantes fossiles, cité déjà plusieurs fois, et Jakrb. d. geolog. Reichsanst. Wien 1857, IX, chu bn de Dr 0 | D AR ESS On Ou se a ; : De NE NE Os TES md Dit ee à js né Le TS, 256, DES MODES DE CONSERVATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 49 espèces de Conifères qui, durant la période miocène, croissaient en abondance dans la région de l’Europe recouverte aujourd’hui en grande partie par la mer Baltique; aussi n’a-t-on pas cessé depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours de recueillir sur ses rivages une quantité considérable de cette précieuse subs- tance. On y trouve enfermés, comme dans le copale, non-seule- ment une grande quantité d’insectes de toutes les familles et jusqu’à de petits lézards, mais encore beaucoup de restes de vé- gétaux avec leurs organes les plus délicats, comme les corolles , les pistils, les étamines , le pollen et même des moisissures avec leurs sporules. Ces diverses parties sont souvent si bien conser- vées qu’on y retrouve leur forme primitive et tous les détails mi- croscopiques. La riche flore fossile du succin a été mise au jour par le pro- fesseur Gœæppert, de Breslau. Dans un premier ouvrage publié sur. ce sujet en 18451, ce savant décrit et figure 5/4 espèces vé- gétales renfermées dans cette résine fossile; dans un mémoire présenté à l’Académie de Berlin en 1853, il y ajoute 107 espèces mouvelles, et ce nombre a encore été augmenté dans ces der- niers temps. Le saccin ou ambre jaune, comme on l'appelle aussi, est ré- pandu sur une longue ligne depuis la Hollande jusqu’en Sibérie et au Kamtschatka. On en rencontre des traces en Scandinavie, au Grœnland et dans l'Amérique du Nord. En Allemagne, où la Silésie et le Samland sont les contrées les plus riches en ambre jaune, ce sont surtout les dépôts détritiques venus du Nord qui renferment ce fossile. Les gîtes primitifs n’ont été découverts que dans un petit nombre de localités. On y a trouvé des mor- ceaux qui pesaient jusqu’à 3 kilogrammes. La masse de résine enfouie dans la terre est si considérable que, quoiqu'elle soit exploitée dans quelques localités depuis plus de deux mille ans, on n’observe aucune diminution dans les pro- 1Voy. sur la manière d’être des végétaux fossiles du succin : Die im Bernstein befindlichen organ. Reste der Vorwelt, von D' G. K. Berendt (botanique par H. R Grœppert). Berlin 1845, in-fol., avec 7 pl. h6 | (DES PRINCIPES A SUIVRE DANS LA duits. On peut en.conclure non-seulement que ces forêts.de. Co- nifères résineux. étaient d'une étendue immense, mais encore que leur durée s’est prolongée pendant des siècles. A l’exception des forêts des, Kaouris (Dammara) à la Nouvelle-Zélande, qui en donnent une énorme quantité, il n'existe plus d’arbres qui four- nissent autant de résine concrétionnée que ces Conifèes de l’é- poque tertiaire. CHAPITRE V. DES PRINCIPES A SUIVRE DANS LA DÉTERMINATION DES svésératx FOSSILES. TE AMON _ Æout botaniste qui s’est occupé de la classification des plantes sait. combien il est parfois difficile de déterminer celles d’un her- bier qui n’a pas été recueilli d’après les exigences de la science; il faut tout un travail approfondi pour classer, à propos: leses- pèces et même les genres, s’il arrive que les échantillons. dessé- chés soient privés de quelques-unes des parties. organiques les plus nécessaires. Les innombrables couches terrestres nous ont révélé leurs riches herbiers, mais, comme, nous venons de le voir, ce ne sont plus quelques organes seulement qui, nous font défaut, c’est tout l’ensemble de la collection qui est confondu, mêlé, jeté au hasard; les feuillets du grand livre de la terre, ne nous offrent plus que des organes isolés, des débris. sans liai- son. Encore si ces organes eux-mêmes étaient ‘entiers; mais cela n'arrive que fort rarement; le plus souvent ils, sont: mor- celés et presque toujours dépourvus. de quelques-uns des: ca- ractères essentiels ou accessoires qui en faciliteraient la .com- paraison avec les plantes vivantes. Il n’est donc pas étonnant qu'il se commette beaucoup d'erreurs dans la classification de ces membres épars: et fragmentaires des flores du monde pri- mitif, et que leurs différents interprètes arrivent parfois à des ré- sultats très-contradictoires. RAT un Ces divergences n’ont pas une grande RSR pour. . gé0- DÉTERMANATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. h7 | logue; qui ne considère la paléontologie que comme l’auxiliaire de largéologie stratigraphique. Ne s’occupant que de la croûte ter- restre en elle-même, il lui importe assez peu que diverses parties, appartenant à une seule et même espèce de plante, portent des noms spécifiques ou même génériques différents, pourvu que ces parties soient assez bien caractérisées pour être facilement recon- nues chaque fois qu'il les rencontre. Que le fossile appelé Stig- maria soit la racine du Sigillaria ou une plante sui generis, il n'en est pas moins caractéristique du terrain houiller. Il en est de même des troncs, des branches et des cônes de Lepidodendron et des organes isolés de tant d’autres plantes qui portent des noms particuliers ; il suffit qu'ils aient été bien décrits pour pou- voir servir de guide dans les investigations géologiques. Mais quand on considère la paléontologie comme une science individuelle et qui se relie pour son compté à l’histoiré naturelle des corps organiques en général, elle ne prend une valeur réelle que si elle parvient à reconstruire, au moyen de leurs fragments, les éspèces qui ont disparu. Pour en arriver R, les difficultés sont nombreuses et souvent insurmontables. Plus nous nous éloignons de l’époque actuelle pour remonter en ‘arrière dans le temps, plus aussi la physionomie végétale s'éloigne decelle que nous avons sous les yeux. La végétation houillère , qui est à peu près à la limite extrême des flores an- ciennes que nous connaissons, n’a plus qu’une ressemblance fort lointaine avec celle de quelques îles intertropicales. Si l’on en Supprimé les Fougères, cetté ressemblance s’efface même tout à fait. Quelques formes, telles que les.Stigmaria, les Sigillaria, les Ulodendron , les Megaphyton , les Halonia, les Nœggerathia, les Annuläria ‘et tant d’autres, ont complétement disparu sans iême laisser d’analogues. * Nous retrouvons bien dans ‘nos Lycopodiacées d'aujourd'hui les anciéñs Lepidodendrons, avec cette seule différence que ceux-ci étaient des arbres et que les premières sont des végétaux pres- que herbacés. Les Fougères arborescentes ét herbacées des an- ciéns terips ont continué jusqu'à notre époque, dont les espèces 18 DÉS PRINCIPES A SUIVRE DANS LA et les genres sont peut-être encore plus riches que ceux dela. période houillère ; mais toutes les tentatives que l’on a faites pour subordonner les Fougères des époques anciennes à celles qui vivent aujourd'hui ont entièrement échoué, parce que ; sauf quelques rares exceptions, nous n'avons jamais retrouyé les:or- ganes de fructification nécessaires à leur classement. naturel. Aussi dans le petit nombre de genres admis jusqu’à présent. pour toutes les nombreuses espèces de Fougères fossiles connues trouve-t-on réunies ensemble les formes les plus hétérogènes. Ces genres sont presque tous fondés sur la nervation des expan- sions foliacées, et celle-ci se montre si capricieuse, les types qui servent de base à la classification passent si insensiblement. les uns dans les autres qu'il est à peu près impossible d'en détermi- Ç ner les limites. Aussi la classification de ces plantes, telle qu’elle _a été établie par Sternberg et Brongniart, ne saurait être qu'ar- tüficielle et provisoire, car ces auteurs ne l'ont fondée que. sur. les espèces des époques les plus reculées. DES Pa er De nouvelles découvertes faites depuis dans les terrains secon- daires et tertiaires, ainsi que celle des fructifications d’un certain nombre d’espèces, ont permis d'y apporter quelques modifications. Gœppert a ouvert cette voie!. À force de comparer les formes. anciennes avec celles des époques plus récentes, et celles-ci avec les Fougères qui vivent actuellement, on parviendra sans doute à trouver la classification vraiment naturelle de ces élégants xé- gétaux qui jouent un si grand rôle dans les flores du monde primitif. La nervation des feuilles sera toujours, comme pour nos propres Fougères, d’une grande importance, mais.elle se ratta- ‘chera aux autres caractères de la plante. Corda dans ses Beiträge zur Flora der Vorwelt et Pres! ont indiqué la route à suivre pour cela. Dans les Équisétacées, qui sont privées, comme les Cala- mites, de leurs organes foliaires, la distinction spécifique offre de grandes difficultés. On n’a, du reste, qu’à jeter un coup. d'œil. 1H. B. Gœppert, Systema Pilicum fossilium in Nov. Act. Acad. Ces. rc en À _ Carol. Nat. Curios, vol. XVII, suppl. cum. tab. XLIV. F: : PTT RO TE CN D 52 : D dt cg dns di LA A Et dd ED . . sur les synonymies des ‘différents auteurs pour voir combien , verses. Rien de plus inconstant, en effet, que la longueur relati des entre-nœuds;. le nombre et la largeur des côtes, la présence à où l'absence à leur extrémité supérieure des cicatrices foliaires, enfin l'épaisseur du tronc et de son écorce, sans pärler des plis transversaux, qui, produits par la pression, ñ ont aucune sig gnifi- cation botanique. Je pourrais citer de nombreux exemples pour . montrer combien l'erreur ie facile dans la détermination de ces *: fossiles. Les Astérôphyllées avec “A genres Asterophllum, a ‘ et Sphenophytlum n'ont plus d’analogues dans le monde actuél; * : +, LA ‘ à moins qu ‘on n ‘admette avec quelques auteurs que les Astero- — phylluni sont les rameaux ‘des Calamites. ‘Comme le mode de fructification de ces trois genres rappelle plutôt celui des Lyco< podiacées qué celui des Équisétacées, on pourrait peut-être voir dans cette famille” un type. intérmédiaire entre les deux. : * La détermination des fragments de troncs et de branches offre. _ toujours de grandes difficultés. Chez les uns, les caractères dis-, “tinctifs sont à à Ja surface : cé sont les Cryptogames acrophytés des ” k, époques anciennes ; “chez les autres îls sont à l’intérieur : ce sont . es Gyninospermés les “Monocotylédonées et les Dicotylédonées." Les caractères extérieurs, visibles : à l'œil nu des troncs de Fou- DÉTERMINATION pes’ VÉGÉTAUX FOSSILES. 19° leurs câractères distinctifs se, prêtent à des interprétations di- , gères-ef de Lycopodiacées, se trouvent dans la fofme etl” organi-? ; sation des. cicatrices que les feuilles ont laissées’ après eur chute, & * nn ethnie 1 _# -et quand ces cicatrices sont nettement cohservées, ils n’ont rien d’ équivoque. Mais-nous avons déjà dit combien il est” “difficile de, se reconnaitre quand l’ écorce qui porte ces cicatrices manque, et qu'il faut voir recours aux coussinets foliaires sous-corticaux, . dont les Caractères sont beaucoup moins précis. Pour ne pas,se “tromper, il est indispensable d'examiner les deux espèces de cie, “catrices du même.échantillon. Comme les cicatrices des rameaux : % foliaires du Lépidodendron sont beaucoup plus petites que celles. . du*tronc et que leur forme diffère souvent aussis il est. im-" possible, à moins qu'on ne les trouve réunies, de les rapporter * Scmimpen, — Paléont, végét, 14 ... - .# L , 2” o “4 90 DES PRINCIPES A SUIVRE DANS LA au même.végétal. Mais’ quand on trouve ensemble dans le même a” une seule espèce de branches et une sèule espèce de Ls oncs, il est permis de conclure qu'il y a identité REP entre , : les deux. Malgré leur structure souvent intacte et parfaitement conser- vée, les bois pétrifiés sont en général beaucoup plus difficiles à. . déterminer qu'on ne le croirait au premier.abord; d’un côté.parce que les bois actuels qui doivent servir de point de- comparaison n’ont encore été que très-peu étudiés, qu'il n’en est question. pi dans la. description des espèces , ni dans Jés caractères sur les-. quels les familles sont fondées, et de l’autre parce que, leur res- semblance est souvent très-grande entre les mêmes groupes vé- gétaux. Une troisième difficulté est dé préparer selon les diffé- 6 | rents sens du tronc des lames assez minces pour servir à l'inves- tigation microscopique. Dans les bois minéralisés où le tissu. or- _ ganique est en bon état, on a essayé de l'isoler. par des réactifs chimiques; ce moyen réussit aisément pour les pétrifications, cal- . caires ou ferrugineuses, mais il devient plus difficile pour le bois æsilicifié, parce que l'acide fluorhydrique n’est pas d’une application facile. Les préparations une fois obtenues ne “répondent pas tou- jours au but qu'on se propose; les réactifs attaquent quelquefois le tissu organique, et celui-ci présente alors des lacunes,et des déchirures qui ne permettent plus d'en retrouver l'ensemble ‘Tous ces.inconvénients n ‘existent pas dans les préparatiôns mé- “cäniques, qui laissent les matières minérales à leur. place. Ce sont des éclats minces ‘détachés du morceau à examiner. par. de petits coups de marteau appliqués dans les différents sens du tronc, ou mieux encore des plaques fines obtenues au moyen de la scie et de l’émeri, et qu ‘oh amincit convenablement: par le polissage après les avoir collées sur une lame de verre un peu épaisse et très-unie. Cette opération se fait très-facilément . pour le bois imprégné de carbonate ou de sulfate de chaux, * d'oxyde ou de carbonate de fer, mais elle devient longue et * pénible quand c’est la silice qui a produit la pétrification...Le ‘professeur Unger, dont les nombreuses et belles préparations 5 Lé 4 À k rar ET - F EL LE Le: js Ts dal a OR Pre TE UT ANNE PI. Tr Re = » R. DÉTERMINATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 51 devbois fossiles se trouvent maintenant dans les collections bo- . faniques duJardin-des-Plantes à Paris, à donné une instruction “détaillée pour ce genre de préparation dans le journal de miné- ralogie et de géologie publié par Leonhard et Bronn!, et dans sus histoire du monde végétal, déjà plusieurs fois citée. _… Parmi tous les restes que nous ont transmis les anciennes Le en particulier celle de l’époque tertiaire, les feuilles oc- ‘cupent le premier rang, autant par leur nombre que par leur mode de conservation. Nous avons déjà parlé des organes folia- cés des Fougères ; il nous reste encore à dire quelques mots des RS qu'on Papas po, déterminer ceux autres vé- - gétaux. Une iprémière condition pour réussir est'de posséder une col- dection aussi complète que possible de feuilles de plantes vivantes ‘ bien nommées, où leurs images reproduites par la physiotypie, _et dans lesquelles ôn puisse retrouver non-seulement leurs con- Le me mais HAS ‘aux moindrés détails de leur nerva- 4. LES | ! Sauf quelques rares excéptiôns, les feuilles des Médiboiéais nb 8e] distinguent toujours facilement de celles des Dicotylédo- nées par’ Jeurs nervures simples,’ parallèles entre ellés, et alternant ‘avec des nervilles également simples et parallèles, comme dans les GrarhinéeŸ, la plupart des Cypéracées, les Palmiers; ou bien ces nervilles sont perpendiculaires aux nervures et forment des _ ‘mailles rectangulaires cornme dans les Spargäniu, Eriophorum, Scirpus, Vppsts patte etc. ‘Qüand les nervures sont coùr- . l' . | 2” st 6 4 2" iNoy. Leonhard u. Bronn, Jahrbuch für Mi ieralogie A Geologis Stutigar 1842, 182 et Sivél LA Ame Die vissenschafiiche Anvendung des Ré tans eur graphischen Dar- von Pflanzen, mit besonderer Berücksichtiqung der _Nervationsverhältnisse in den D Rene) von, Dr,Constantin von Ettingshausen und Dr AL Pokorny. qui ie Uebé die Entdeckung des Neuhollündischen Charakters dér Bocenflora: Europa’s und über die Anwendung des Naturselbstüruches zur Fürderung + Botanik wat Palwontologie. Wien 1862,. et les ouvrages sur le même. sujet du mé auteur cités plus haut: * ‘ D°.G, Ch. euss, Pflantenblätter in Naturdruck mit der bôtamischen Kunstsprache far de Blattf orm. Stuttgart, Schweizerbart, 1865, 1867. . 52 DES PRINCIPES À SUIVRE DANS LA bées, elles forment des angles convergents au sortit et à la base; le réseau interposé produit par les nervilles se compose tan- tôt de-mailles rectangulaires, comme dans le Streptopus, le Con- vallaria, tantôt de mailles polygonales, comme dans le Ruscus, l'Orchis militaris, le Lilium Martagon, le Maianthemum bifo- lium, le Potamogeton natans. Ce n’est que dans un petit nombre ‘de Monocotylédonées, et seulement dans les types les plus éle- vés, tels que les Aroïdées, les Paridées, les Asparagées, que la nervation des feuilles ressemble tout à fait à celle des Dicotylé- donées. Sauf dans quelques Aroïdées et Taccacéés, dont les feuilles sont lobées, celles des Monocotylédonées sont toujours unies sur les bords , entières , jamais pinnatifides ; seules dans les Palmiers, elles sont composées ou découpées en lanières disposées en éven- . tail. La nervation des Dicotylédonées est, à quelques exceptions près (le Plantago lanceolata, le’ Scorzonera austriaca etc.), pin- . née, bipinnée, tripinnée avec anastomoses. Le réseau en est tour L jours polygonal et le nombre des nervures principales impair; - 4; 3,155 7. Ces feuilles elles-mêmes sont très-souvent cOMpo- sées, profondément lobées, ‘découpées, pinnatifides. Leurs formes varient à l'infini et cela souvent dans le même,groupe, quelque- fois sur la même plante. Dans, peu’ de familles. naturelles elles sont aussi constanies -que dans les Protéacées, Mélastomacées ‘4 Myrtacées, Légumineuses.. Un caractère qui s se montre pourtant assez constant dans les mêmes groupes, ‘est celui de la symétrie ou del’asymétrie. Les feuilles dés Tiliacées, ‘des Ulmacées, des Sapin- _dacées etc. se distinguent toujours par l'absence de symétrie de celles des autres familles avec ‘lesquelles elles ont ‘une “grande . : ressemblance pour la forme générale de lanervation. Par contre, il y-a des genres, comme le genre Ficus, ‘dont quelques espèces: ont les feuilles symétriques et les autres asymétriques, Donc là encore nous n'avons aucune règle absolue, et si la forme-de ces organes peut souvent nous induire en erreur, il en est de.:même de la nervatiOn, surtout si on en néglige les petits détails, où si.elle n’est qu ‘incomplétement conservée dans le fossile que l'on a sous les yéux. Ainsi l’on a vu autrefois des feuilles d’Érable dans les D DÉTERMINATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 58 empreintes de celles de Liquidambar, parce qu’on n'avait oi compte que de leur forme générale, et les feuilles de Cinnamo- __ mum ont été rapportées au géhre Rhamnus à cause de leurs trois * nervures principales. La découverte des fruits du premier et des : fleurs du dernier a pérrnis de rectifier cette erreur. Ainsi, à me- sure que. l'on a. comparé é'les feuilles fossiles à celles des plantes _ vivantes ét que surtout:on les a étudiées dans leurs rapports avec _les autres organes qui leur étaient associés dans les couches ter- “restres,' on est-parvenu à restituer à leurs familles naturelles et à leurs genres respectifs la plupart de ces empreintes foliaires que lon désignait, il y a peu de temps encore, sous le nom général et vague de Phyllites.… * Suivant un usage consacré par son ancienneté on a cru de- + voir conserver cette terminaison iles empruntée à à la minéralogie et qui doit: siguifier : pierre ou fossile, au nom des genres fos- _siles. C’est ainsi que nous avons eu les Zosterites, Zamites, Al- nites, Carpinites, Juglaïdites etc. Dès l’année 4837, Alex. Braun! -a ouvert. üne : voie plus rationnelle en assimilant aux genres vi- vants toutes les espèces fossiles dont la place n ‘était plus dou- teuse. Unger, Heer ont suivi. cet exemple, ainsi que tous les au- teurs récents, de sorte que les îtes ont considérablement diminué, « et il.faut espérer que cette dénomination peu scientifique dispa- LA : raîtra tout à fait. Én nommant une feuille Betulites (ce qui veut dire Bétila fossile), on aflirme que cette feuille appartient au genre Betula, car la terminäison tes ne saurait s ’appliquer là où il y aurait un doute ou une simple ressemblance : dans ce. dérnier cas (3 est ides qu'il faudrait prendre. Donc; une fois qu'il y a certitude complète ; pourquoi ne pas donner de suite à la plante fossile son véritable nom et l'infercaler dans la famille à à laquelle elle ap- _partient? Par contre, lorsqu'on n’est pôint Sür de l’ identité, pour- quoi s'émparer, en le déformant, d’un nom générique auquel s’at- _ «tache une idée précise? Il vaut mieux créer.alors‘un nom indé- . pendant, comme cela se pratique pour les Piaties vivantes. Les 1 Voy. Buckland, Geology paie Mi neralogy et Leonhhsd et Bronn, N. Jahrb. cités ‘plus haut. 57/1 DES PRINCIPES À SUIVRE DANS LA ; z00logistess n'ont pas fait le même abus de la terminaison ites; les térébratules, les chats, les bœufs , les ours fossiles: nesont point devenus chez eux des Terebratulites, des Felites, des Ur- sites, des Bovites. Les dénominations de ce genre, telles qué Am. monites, Belemnites, Trilobites, Encrinites etc. ne font pas double : . . emploi, parce que ces types n’ont pas d’analogues. vivants. Le | nom Æncrinus donné à l’Encrine vivant a été pris d’Æncrinites!) et. ce-dernier a perdu sa terminaison tes pour prendre celle de us, depuis que le type vivant des Crinoïdes a été découvert Pour être conséquent, il faudrait ajouter la terminaison ttes à tous les uoms génériques de plantes et d'animaux fossiles, et désigner les genres fossiles qui vivent:encore de nos jours par deux noms dif- férents, celui du passé et celui du présent, Ainsi on isolerait'en- tièrement lemonde organique ancien de celui qui nous entoure. Mais ce principe une fois admis, on devrait isoler aüssi-chaque ‘époque antérieure avec sa faune et sa flore,, car celles-êi diffèrent quelquefois davantage d’une période à l'autre que la dernière période tertiaire ne diffère de l’époque actuelle. 1 faudrait alors : admettre des terminaisons de noms appropriées à: chaque flore géologique. Ce procédé, suite vaturelle de celui qu'ont employé les premiers paléophytologistes ,. tombe de lui-même. (DFA A8 Malgré leurs grandes différences, . les végétations primitives”: font tout aussi bien partie de l’ensemble du règne: végétal: que les flores variées et diverses qui existent encore dans les Jongi- tudes et les latitudes terrestres. Les flores anciennes sé suivent et se rattachent les unes. aux autres dans le temps, comme les flores récentes forment dans l’espace un tout continu. Pour mettre ‘un terme aux anciens usages qui doivent passer, je me: servirai du nom générique sans changer de terminaison chaque fois que je serai sûr. de l'identité, et j'ajouterai celle d’ides lorsqu'il y aura une ressemblance qui ne présente pas de certitude complète. Ainsi au lieu de Confervites, j'écrirai Confervides, parce que dans * ce genre aucune des espèces ne saurait être réunie avec ‘une cer titude absolue au genre Conferva.” Dans le genre Caulerpitess äl y à des'espèces qui n’ont plus rien de douteux; elles seront donc: @ ( DÉTERMINATION DES VÉGÉTAUX FOSSILES. 55 réunies directement au genre Caulerpa: les autres, moins sûres, malgré leur ressemblance, formeront un genre à part, avec le nom de Caulerpides ; et qui pourra être démembré à la suite de nouvelles découvertes. Le certain ne doit pas rester confondu avec l'incertain. Ad. Brongniart avait du reste déjà ouvert cette _ voie en appelant Fucoides toutes les Algues fossiles qui offraient quelque ressemblance avec les Fucacées. Ce que je viens de dire des parties foliacées ou des plantes entières doit naturellement s ’étendré aussi aux bois fossiles. Mais comme ces bois ne peuvent’ presque jamais être rapportés avec certitude aux organes foliaires connus : j'ai cru devoir suivre l'exemple de Unger en leur donnant le nom de la famille s ou du! genre avec lesquels ils ont le plus de rapport, pur à «ajouter: la terminaison inium pour ceux dont l'identité n est pas : e Less. A je’ ‘dirai done "Abietinium , Araucariniun', Salici- ! Cnium,: Quercinium, etc. ; car un bois de Conifère, par exemple , ns * peut avoir la plus grande ressemblance avec celui de |’ Araucarid, sans que l ‘arbre dont il provient aiten effet apparténu à ce ‘genre. “ Dans . les cas où il séra certain que le fossile appartient à à tel ou tel genre vivant, il y figurera-en en prenant. le nom, mais dans” . üne sous-division particulière consacrée aux bois; une autre. sous-division sera celle des bois ‘très-analogues , mais en ore ‘douteux, qui porteront le nom générique : avec lasterminais inium, comme nous venons de l'expliquer. CRC OPA, Pour les fleurs et les fruits, on pourra conserver sans 54 vénient les déndminations d'Affholithes et de Carpolithes chaque fois que leur place ne sera -pàs marquée dans une famille ou dans LA : un genre connus par une ressemblance incontestable. Des noms. particuliers pour les ai typiques seraient» cependant peste rables. ; La dénomination des espèces doit Suivre les mênies lois que celle des genres. Il faut avant tout avoir en vue le but principal de la paléontologie, qui est de réunir dans un ‘ensemble harmo- niéux les végétaux, del ancien monde et ceux du nondé récent. : Quelle que.soit l'époque à lquelle ils, ti Tailles, # (+ e Îs - & # Nr LT, “dxPime ŸL. ee Fes 56 pes GHANGEMENTS oPénés DAùS LE RÈGNE VÉGÉTAL. genres; espèces doivent se grouper dans ce grand système selôn leurs affinités naturelles. Ce. n’est que de cette façon qu'il sera - possible d' écrire un jour. l’histoire naturelle du règne végétal et d’émbrasser l'enchaînement des types qui, dans la végétation ‘actuelle, sont séparés paï: des lacunes infranchissables. Quand cette grande intercalation des formes disparues entre les formes existantes s ’accomplira; on sera arrivé à la-réalisationvde ce célèbre et antique dictum : Natura non facit saltum, que: notre ,« monde organique actuel né justifie pas du tout, quoiqu'on s'en -serÿé souvent, püisqu’il signifié que tous les êtres vivants forment une chaîne, non interrompue. Le règne organique de l'époque x A actuelle peut se comparer à la cime d’un arbre richement ra- + #4, mifié, lont la plupart des branches qui relient la coüroñne au + tronc, ainsi que le tronc lui-même; se: sont enfoncés dans les pro- :_‘foñdeurs- du sol et'ont disparu depuis des milliers: d'années. En # étrouver les débris, les-reconnaître, les: classer, les ‘coordon-* e ner, | voilà l'œuvre du paléontologiste : un jour Y'arbré entier, . | sle"vé, étal gigântesque sera complet; alors’ l'harmoñie de Pen- sémb e et des. détails ne laissera-plus aucün' doute. if 06 yen A EE” ." à 17: % d à Ju » à ee 4 on. e + " À LL pi Dirus sA PREMIÈRE APPARITION susQu ’A L "ÉPOQUE ACTUELLE. | ', # Ÿ La loi établie par M: Pictet “que là durée des espèces animales ss ést géologiquement limitée , s ‘applique aussi aux espècés. végé- “ tales. En effet," aucune plante connue nes est conservée depuis "les époqués : anciennes jusqu'à nos jours, et même peu de végé- -- taux ont : survécu à une période ou à une frâction d’ ‘époque. La physionomie du monde végétal s’est donc-incessamment modifiée et renouvelée ‘depuis son origine jusqu'au moment actuel, dont le ” caractère organique, invariablé € en apparence, s ve sun aussi pas-" F Lo 4 sager que celui des temps antérieurs. Nous avons déjà fait remarquer que. les époques géologiqlés. ne sont pas aussi rigoureusement séparées les unes des autres Ps # : es RE | x cute ES tant UE dm LS Re DISPARITION DES ESPÈCES.> - 57 ‘qu'on ‘le supposait autrefois, el que, la vie du monde organique ne cessant jamais son travail, il n'y a pas eu d'interruption dans ‘les phénomènes qui en sont la conséquence. Si l’on considère notre planète avec tout ce qu’elle contient comme un individu dont le. développement se fait par différentes phases, dont cha- ‘-cune correspond : à une époque déterminée de son existence, on comprend que ce mot de période ou d'époque signifie un des cha- “pitres de $on histoire ét embrasse éaturellement aussi celle du règne organique qui en faisait partie. Chacune de ces phases pro- _gressivés de la terre devant avoir sa physionomie végétale parti- sal chaque époque a eu sa flore à elle originale et distincte. Maintenant on se demandera comment ces changements se sont opérés, comment ces flores successives se sont substituées lesunes.aux autres. Malheureusement nous ne pouvons répondre -que par des probabilités, des conjectures plus ou moins fondées. Du reste, le comment des phénomènes qui se passent journelle- -. ment sous nos yeux est tout aussi obscur, aussi indéchiffrable : * . . * que celui des grandes créations passées. L’invariabilité des lois, voilà tout ce que d'innombrables observations ont pu constater. Le développément des végétaux se faisait alors exactement comme |’aujourd’hui. Des influences extérieures se combinant avec les causes internes et agissant sur elles ont produit, d’après les ‘mêmes lois qui régissent encore le monde végétal, ces dévelop- : pements qui nous paraissent extraordinaires. : Toutefois les causes qui ont amené les changements des pé- fee: primitivés sont en tout cas multiples et complexes, sou- vent fort dissemblables dans leurs effets; les unes ne se faisaient . sentir qu’ à la longue par un travail excessivement lent, c'étaient + les-plus ordinaires; les autres, par contre, brusques et violentes, . ne'produisaient le changement que par la destruction. e ‘ S 1”. Disparition des espèces. 5 ti Nous avons, comme dans la paléontologie animale, deux phé- -nômènes différents à examiner : celui dé la disparition des es- es et celui de l'apparition d° espèces nouvelles. 98 DES CHANGEMENTS es DANS LE RÈGNE résérié: A propos de la disparition des espèces , M. Pictet envisage qu’elle ne saurait être uniquement attribuée aux divers boule- versements qui se sont succédé à la surface de la terre, parce qu'ils n'étaient ni assez profonds ni assez étendus pour cela. Tout le monde aujourd’hui est d’accord là-dessus. Mais comment ex- pliquer la disparition des espèces échappées à une destruction vio= lente ? à M. Pictet! pose cette gode: «Faut-il joindre aux causes | «physiques une cause organique, et croire que l’espèce, comme «l'individu, porte en elle-même un germe de mort qui limite sa «durée? Rien jusqu’à présent ne nous autorise à admettre (ou à «nier) l'existence d’une pareille loi, et il faudrait alors usé le’ «terrain desfaits pour celui des hypothèses. » Quand on observe la marche que les types ont suivie dans leur développement, on ne peut s’empêcher de reconnaître, d’abord, ‘une progression ascensionnelle, qui monte jusqu’à un point donné, le point culminant de l’évolution, et ensuite une rétrogradation, une décadence, absolument comme cela se voit dans l'individu. Par fois, après quelques pas en arrière, le type disparaît entière- ment; d’autres fois, il persiste, mais sa déchéance est sensible, il ne joue plus qu'un rôle subordonné. Je citerai seulement les Stigmaria, les Sigillaria, les Sphenophyllum , les Lépidodendrées et les Calamariées : les trois premiers types ont complétement dis- paru avec l'époque qui les avait vus naître et arriver à un dé- veloppement prodigieux ; les deux derniers se sont conservés jus- qu'à présent, mais dans un état d’infériorité évident, si on les compare avec ce qu'ils étaient pendant l’époque houillère. Les Lé- pidodendrons et les Calamites formaient alors d’immenses forêts ; leurs représentants d'aujourd'hui, les Lycopodes et les Prêles, sont de simples herbes d’une importance numérique peu consi- dérable. Les Fougères arborescentes ont disparu de l'Europé à une époque où les conditions climatériques ne s’opposaient nul- lement à leur existence; il y a même encore aujourd’hui dans le 1 Traité de Paléontologie, 2e édition. Paris 1853, t. I, p. 80, considérations générales, él ++ L - DISPARITION DES ESPÈCES. : 59 sud de l’Europe et dans les îles de la Méditerranée des localités qui leur offriraient un sol et un ciel tout aussi favorables que ceux de la Nouvelle-Zélande. Ce beau type est peu développé sur le continent africain ; il n'en a probablement pas été ainsi dans les . temps primitifs; par contre, il se retrouve en Amérique et dans un grand nombre d'îles des régions tropicales. Mais on peut aflir- mer que'son aire de dispersion est beaucoup plus restreinte que pendant les époques houillère et permienne, lors même que l’on supprime toutes les zones où le climat ne lui permettrait plus de s'établir. Done, si l’on juge ces végétaux d’après les traces qu'ils ont laissées dans les dépôts anciens, ils auraient atteint leur point culminant à une époque très-reculée de la nôtre, et. ils seraient maintenant en voie de décadence. ILen est de même € des Coni- fères, qui étaient autrefois beaucoup plus riches en genres et même. en espèces qu'ils ne le sont aujourd’hui. Pendant la-pé- riode miocène, certains genres d'arbres, tels que les Pins, les Aulnes, les Ormes, les Platanes , les Érables, les Chênes, les Noyers etc. étaient richement représentés en Europe; mainte- nant le nombre de leurs espèces s’y trouve singulièrement réduit, et cen’est qu'en Amérique qu'ils ont conservé en partie la di- versité primitive de: leurs. formes. Il est impossible d'expliquer ce phénomène par des causes purement extérieures ou acciden- telles, parce que plusieurs de ces arbres ont continué à vivre en Europe, et que ceux que l’on y transplante de l'Amérique pros- pèrent en général aussi bien que dans leur pays natal. Nous assistons de nos jours à des disparitions semblables, dont il nous est impossible de comprendre la cause. Ainsi le Cembrot (Pinus Cembra) des Alpes de l’Europe centrale diminue presque à vue, d'œil dans ces montagnes, où il couvrait autrefois des es- paces très-étendus; comme cet arbre n'existe pas ailleurs en Eu- rope , l'espèce y sera tout à fait éteinte du moment que le der- nier, pied en aura péri en Suisse. Nous savons que le Dragonier (Dracæna) n'est plus représenté aux Canaries que par un petit nombre d'individus ; il en est de même des Cèdres au Liban. Les Sequoia (Wellingtonia) sempervirens et gigantea de la Californie 1—4# 60 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. reculent de plus en plus vers l’intérieur, sans qu’on puisse en attribuer la cause à l'influence pernicieuse de l'homme. Les dis- paritions locales d'espèces sont encore plus nombreuses. On a constaté, d’après les dépôts quaternaires de la Belgique, dela Hollande, du Danemark, que le Pin, après avoir régné sans ri- . vaux sur d’immenses étendues de terrains, a fait place au Hêtre et au Chêne. Si. cette extinction est due à l’envahissement d’une essence étrangère, c’est qu'il y avait un affaiblissement réel dans celle qui a été chassée. On voit assez souvent, du reste, de ces invasions de plantes étrangères devant lesquelles reculent les plantes indigènes. Les Pampas du Brésil nous fournissent un exemple fa gpant de cette importation : les graines de plusieurs grandes espèces de Chardons d’Espagne y ont été ‘apportées dans là laine des moutons amenés dans ce pays, et ces végétaux se sont mültipliés à tel point qu’ils ont étouffé les familles indi- gènes des plaines du Brésil méridional, dont ils déterminent _ maintenant à eux seuls la physionomie végétale. De mémoire d'homme, la flore de l’île de Sainte-Hélène a été presque entiè- rement remplacée par des plantes venues du déhors. Comme exemples de la disparition locale et sans cause appa- rente de telle ou telle espèce, je puis citer encore le Geranium bohemicum , qui n'existe plus en Bohème, mais bien encore en Scandinavie, le Stipa pennata disparu d'Angleterre, les genres Trapa, Xanthium, Ilex, si communs autrefois en Suède, où on ne les retrouve plus, et le Velumbium d'Égypte, qui s'y est'entiè- rement éteint. Dans le règne animal, les exemples de l’épuisement destypes sont beaucoup plus fréquents que dans le règne végétal, peut-être parce que nous en connaissons mieux l’histoire, car 1l a laissé dans les couches terrestres des documents beaucoup plus nombreux. L'épuisement d’un type est en général d'autant plus complet que son développement a été plus parfait, soit individuellement, soit numériquement. Nous pouvons citer les Trilobites parmi les Crus- tacés; dans les Mollusques, les Brachiopodes, les Céphalopodes tentaculifères avec les Bélemnites, et parmi les poissons les Ga- me dt EL ci ñ os oh M run Du ee DISPARITION DES ESPÈCES. 61 ET et les Sauroïdes, et enfin les Crinoïdes dans les Rayonnés . échinodermes. Le type reptile avait atteint son apogée pendant l'époque jurassique et le commencement de la crétacée; dès lors il est en décadence. Parmi les mammifères, il est évident que les Pachydermes et certains types de Ruminants, tels .que celui dës Cervidés, ont perdu beaucoup de l'importance qu'ils avaient vers D. la fin de l'époque tertiaire ; on peut en dire autant des Carnas- Siers. Les Marsupiaux de l'Australie et les Édentés du Brésil, de gigantesques qu'ils étaient à une époque peu éloignée de la 1 nôtre, ne sont plus aujourd’hui que des animaux de moyenne ï. et de petite taille; déchéance évidente de la force physique. Il résulte de ce que nous venons d'établir que rien n’est sta- tionnaire dans le monde organique, mais que tout y est soumis à un mouvement obligatoire. Ce mouvement est progressif ou ré- trograde, c’est-à-dire que s’il est parfois rétrograde pour les es- | -pèces et les types, il est toujours progressif pour l’ensemble. Toute marche ascendante du type doit arriver à un point culminant, _ où sa vitalité est la plus intense; ce point sera toujours d'autant plus long à atteindre que les facteurs qui y concourent sont plus nombreux et plus variés. La même loi préside au développement de l'individu : plus son organisation est riche et complexe, plus il lui faudra de temps pour s'épanouir. Le mouvement rétrograde commence là où cesse le mouvement ascensionnel, et la mort en est la dernière et fatale limite. La mort de l'individu n’est pas une nécessité absolue : elle est le résultat d’une loi innée, à laquelle viennent se joindre des causes extérieures. Il doit en être de même de l'espèce, qui est l'expression de l’ensemble des individus, du genre, qui est formé des espèces, et ainsi de suite. . Les exemples que nous avons cités suffisent pour prouver que les renouvellements des flores anciennes produits par la dis- -parition des types établis n'ont pas été amenés uniquement par des causes extérieures, telles qu'immersions, bouleversements ou modifications climatériques, mais aussi par des causes inhérentes à la nature des êtres organiques. Ces dernières ne se manifestent pas toujours avec la même intensité. Dans toutes les classes il y a è 62 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. des familles qui succombent beaucoup plus vite à leurs influences. Tels: genres. n’ont fait qu'une apparition éphémère, commet le Schizoneura, V'Albertia, Y Æthophyllum; V Anomopteris du grès bigarré; tels autres se sont continués à travers une longue série de formations, comme les, genres Hymenophyllum , Selaginella , Equisetum, qui sont encore représentés dans l'époque actuelle. Les exemples de cette persistance sont très-nombreux ‘dans le règne animal. S. bn 4484 £:HD8H S 2: Renouvellement des flores par l nn de nouveau types. À Lu34L3 772 En parlant des causes qui ont amené le renouvellement: des faunes, M. Pictet. fait observer, avec raison que l'apparitionsde formes nouvelles se. montrant d’abord à côté des:anciennes ; puis les remplaçant tout à fait, ainsi, que la multiplicité derces formes à mesure que l’on descend des époques les plustreculées jusqu'aux plus récentes, font naître. des. questions: beaucoup plus difficiles à résoudre que celles que nous avons:traitéesjus- qu'à présent. En effet, nous nous trouvons-mainfenant-en-face de trois théories, dont l’une ne voit dans ces changerentsiquiune série non interrompue de métamorphoses, dont l’autre, auscons traire, signale au commencement de chaque! époque des créa= tions indépendantes, et dont la troisième, se plaçant! en intermé- diaire entre les deux, n’admet de créations nouvelles: que lorsque les métamorphoses lui paraissent. impossibles d’aprèsiles lois: re la physiologie. | ab. 0 Si dans les sciences naturelles on. ne veut pt aucun droit au raisonnement philosophique et, si l’on exige que chaque . induction se fonde sur un fait spécial, nous devons renoncer à toute tentative d'explication, parce que la paléontologiemerpeut offrir que des matériaux si épars, des fragments si décousus;, qu'ils ne sauraient à eux seuls servir de base à. un système complet. Mais jamais la science n’a vécu et.ne vivra de faits seulement: elle a besoin des inductions du raisonnement. de la généralisa- tion, et c’est par celles-ci que les ;plus. grandes découvertes)sel Ce rt Ne : RENOUVELLEMENT DES FLORES. 635 sont. SE faites. Sans elles la science s’arrêterait à chaque “pass d'ailleurs. .toutes les lois de la nature s’enchainant entre * elles, on.est nécessairement conduit de l’une à l’autre. Ainsi lés “lois de l'évolution du monde organique sont tout aussi rigoureu- sement. établies. que : celles de la mécanique céleste. Un 4 j ï tronome qui aperçoit tout à coup une étoile nouvelle dans le 1 ; foyer de son télescope, ne supposera jamais que cet astre vienne _ d'être créé à l'instant; il pensera, au contraire, ou qu'il avait ” jusqu'alors échappé aux instruments d'optique, ou qu'il a passé _ d'un ‘état nébuleux invisible à une condensation suffisante pour être remarqué au moyen du télescope et cela suivant les lois inhérentes aux vapeurs cosmiques. Les phénomènes du monde CR”. . . £ . 7 Organique, sont tout aussi nécessairement enchaïnés et dépen- dants les uns des autres, et une intervention extérieure et étran- * gère: yest tout aussi peu admissible. La perturbation d'une loi détruit d'elle-même tous ses effets, sans que la main du Créa- teur;comme le prétend encore Newton, soit obligée d'intervenir miraeuleusement. [1 faut avoir une pauvre idée d’un législateur - (personne menie:les lois dans le gouvernement du monde) pour admettre qu'il soit obligé d'intervenir directement entre les causes etules-effets et: de suppléer à ce que les premières ont d'insufti- sant., ILvaudrait beaucoup mieux nier franchement l'existence | des-lois ‘et. les remplacer par l’action continue de l'Étre tout- puissant, yCe qui reviendrait au même, car celui-ci ne peut jamais être «en contradiction avec lui-même, ni sa prévoyance en défaut. Depuis Laplace, l'astronomie s’est placée à un point desue beaucoup plus élevé que l’histoire naturelle, insatiable de faits;vet «qui, dans l'encombrement de matériaux dont elle s’est entourée: n'a plus éu de plan général. Les astronomes et les physiciens-prennent la terre telle qu’elle est pour point de départ de leurs-généralisations. Pourquoi l’histoire naturelle en général etlaypaléontologie en particulier, ne’se serviraient-elles pas aussi, pour: mettre de l'harmonie dans la science, des phénomènes qui se-passent sous nos yeux ét qui ne sont que la continuation des phénomènes anciens ‘et primitifs? Pourquoi, lorsque la science, 64 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. : A: les documents ou tout simplement notre sagacité nous “fait dé faut, devrions-nous tourner la difiiculté en prétendant quenous nous {rouvons en présence d’insondables mystères ? Nous voyons qu aujourd’ hui tous les corps organiques d’une structure com. plexe tirent leur origine d’autres corps de la même nature et qui leur sont semblables, que tous suivent une même marche évolu- tive depuis la cellule germinative, point de départ de tout corps | organique, jusqu’à leur parfait développement. Donc, en voyant une plante ou un animal inconnus jusqu'ici, personne ne Sup- posera que cette plante ou cet animal soient sortis de terre tout | à faits. C’est cependant ce que beaucoup de paléontologistes ad- mettent pour les espèces qui ont apparu dans le cours des époques . géologiques, même de celles qui comparativement me sont pas fort éloignées de nous. Bon nombre de savants éminents réu- nissent tous les arguments possibles pour démontrer l'inadmissie bilité de la génération spontanée, ce qui ne les ‘empêche: pas de . l adopter sans difficulté pour chaque époque géologique et même si cela est nécessaire à chaque instant, lorsque apparaissent de nouvelles espèces; pour se tranquilliser l'esprit, ilsdui donnent alors le nom de créations successives. Suivant ces vues illogiques, la nature aurait, de temps en temps, besoin d'un secours’extraor- dinaire pour se renouveler, après quoi elle serait encore aban- donnée à elle-même et aux lois qui la régissent d'ordinaire, Jusqu'à ce qu'elle subisse un nouvel épuisement. HI faut avouer que ce n’est pas là une manière sérieuse de résoudre la-question, : ni même de la poser. Dès que l’on procède ainsi, il est‘inutile de rechercher les causes de la disparition des famillés, des genres et des espèces pendant les époques géologiques. L' A es di- recte du Créateur l’expliquerait suffisamment. | On objecte à la théorie des transformations lentes-que si per sonne n'a vu naître d’un seul coup une plante ou un animal, on n’a pas davantage assisté à la métamorphose des espèceset encore moins a-t-on vu une famille ou un genre passer dans un autre genre ou dans une autre famille. 5 À à à Pour résoudre cette objection, il faut avant tout savoir ce’que M Pons eu Ne EE RENOUVELLEMENT DES FLORES. 65 ctést que l'espèce, ce qui n’est pas une chose facile, puisque l’idée de l'espèce peut varier suivant le nombre des individus que l’on en a examinés. Dans les classifications on considère surtout les caractères qui établissent les différences et on néglige tous ceux . des ressemblances; encore l'appréciation de leur valeur réelle est- elle souvent fort arbitraire. Ce qui pour un botaniste est une bonne 3 espèce, enest une mauvaise pour un autre. Les plus conscien- _ cieux; ceux qui poussent la recherche des différences jusqu’à _ là dernière limite, voient par exemple dans le genre Aubus, seulement en France, jusqu'à 200 espèces différentes, tan- dis” que les autres n’y en découvrent que quatre ou cinq. Les genres Viola; Rosa, Hieracium etc. sont de vrais champs de bataille pour les faiseurs d'espèces. Il en est de même des genres; dont l'idée est encore plus vague chez les auteurs sys- tématiciens. Il est arrivé à des botanistes de premier ordre de voir plusieurs espèces et même plusieurs genres dans des fleurs oudes feuilles du même arbre. Avant qu’on connût l'alternance de génération d’un grand nombre d’animaux inférieurs, on ran- geait dansplusieurs genres le même animal, suivant l’état plus où moins avancé de son développement. Ainsi les jeunes individus | . de quelques Crustacés étaient réunis à certaines familles, et les DR entièrement différentes; l'enfance et l’âge mür u même individu appartenaient donc à deux genres étrangers + à l'autre. Des Échinodermes étaient confondus avec des Mollusques, des Acalephes avec des Zoanthaires etc. Quoique ces alternances de génération soient limitées et tournent dans le même cercle, elles n’en sont pas moins de véritables métamor- phoses, comparables à celles que les paléontologistes, qui n’ad- mettent pas les créations successives, voient dans la transforma- tion des types. Nous-venons de voir que les naturalistes classificateurs sont 4 peu d'accord relativement aux espèces des êtres vivants, surtout : dans/la botanique, et cependant les matériaux ne leur manquent pas. Il n'est donc pas étonnant qu’en paléontologie, où les dis= tinctions spécifiques sont souvent fondées sur des bases incer- Scuimesr. — Paléont. végét. I—5 66 DES CHANGEMENTS (OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. taines, de nouvelles découvertes viennnent à chaque instantiles ébranler. Nous avons déjà dit plus haut quelle est l’insuflisance des matériaux dont dispose la paléontologie végétale. Avécrdes documents si incomplets, les erreurs de’classification sont inévi- tables : des formes de transition peuvent être prises pour: des espèces, et des différences génériques établies sur d’autres formes qui n'offrent pas même de différences spécifiques. Heer, dans sa Flore fossile de la Suisse, nous dit en parlant des plantes mid- cènes : « Beaucoup de ces plantes ont une ressemblance si grande «avec des espèces vivant actuellement qu’on peut se demandersi «elles n’en sont pas les aïeules. Dans ce cas il nous serait per «mis d'admettre que ces différences ont été amenées dans’ le «cours des temps par des influences de longue durée oupar - «une transformation des types, dont la cause nous RE 66 (Heer, p. 2521). ho 50 Pour prouver que les transitions des espèces ne sont: érdés phénomènes accidentels, M: Heer insiste beaucoup sur:la-per sistance de certaines d’entre elles pendant de longues époques. El cite l'opinion d’Agassiz (Contribut., 1, p. 51), qui s'appuieaussi sur ce fait en prenant pour ‘exemple les Zoanthaires, dont les constructions forment aujourd’hui une grande partie du sol de la Floride et qui, tout en ayant vécu il y a plus de trente mille an- nées, ne diffèrent en rien des espèces que l’on trouveencore aujour- d’hui dans la mer voisine. Il me semble que ceci ne prouve rien contre la possibilité des transformations. D'abord on-peutsup- poser que pendant ces trente mille ans les conditions d'existence de ces animaux n’ont pas changé; de plus il est impossible de savoir si une partie des germes détachés de la masse primitive pendant le cours des siècles, et entraînés peut-être dans un autre milieu, n’y ont pas pris d’autres formes et n’y sont pas devenus différents. De plus, si l’on ne peut pas. prouvér. qu'il y a eu transformation d'espèces pendant ce laps de: temps} € dns ne . 1Je dois faire remarquer que mon illustre ami de Zurich n’admet cette trans formation que dans une limite très-restreinte, et qu’il distingue entre espèces ho- mologues et analogues. Les premières seraient le résultat de modifications , less se: condes de créations. 317 RENOUVELLEMENT DES FLORES: 67 peut pas prouver davantage qu'il ÿ a eu création d'espèces in- dépendantes 1. On à l'habitude dé signaler en faveur des créations périodiques lardifférence souvent profonde qui existe entre deux 1 formations immédiatement superposées, mais on ne tient pas - compte du-temps:.considérable qui s’est écoulé entre le dépôt 1 desdernières couches de la formation inférieure et les premières de la-formiation supérieure. Si quelques espèces se sont conservées à travers plusieurs époques ; l'immense majorité par contre a dis- paru-dans le, cours d’une seule époque ou avec elle; les espèces disparues:-étaient. probablement celles qui par une cause inhé- . rente à leur nature avaient épuisé le cercle de leur évolution et * devaient en sortir pour passer dans un ordre plus élevé ou pour | disparaître. Dès que la possibilité du changement est constatée, . ils’agitsimplement du plus ou du moins. La somme d’une série . de petits changements équivaut à un grand changement; c'est celque l'on perd de vue lorsque, voyant une, grande . trans- formation:-sansen. connaître les degrés intermédiaires, on est téntérdecrier au miracle,' c’est-à-dire d'y voir un dati qui sort-de,la marche régulière des choses. . Ilest/vrai que dans la marche suivie ordinairement par la na- | tureh une:éspèce produit toujours invariablement des individus | toutpareils entre eux, mais il arrive aussi quelquefois et tout . àvfaibspontanément, du moins en apparence, qu'une espèce pro- . duit deswwariétés qui s’éloignent d’une façon ou de l’autre de la plante-mère, et.que ces variétés donnent naissance à d’autres, - quissécartant-ioujours plus de la forme primitive, finissent par - formerqune plante si évidemment différente que d’après les lois . devlarclassification elle constitue nécessairement une espèce à _ part:Par contre ; certaines der comme certains animaux , CB dO. y À: LP. ja frere pts serrée a et de vues philosophiques, le en conclut que les plañtes et les animaux vivants né sont pas | séparés des espèces teintes par de nouvelles créations, mais doivent être regardés Len descendants réguliers ( Verhandl. des Naturh. Ver. der preuss. Rheinlande. rév. Baden-Powel dit dans son Æssai sur l'unité des mondes « que l’intro- le nouvelles espèces ést un phénomène régulier et non accidentel,» et Ron de sir J olin Herschel, «un procédé naturel au lieu d’un évé- sant dsl eux, » 68 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. résistent à toute tentative de ce genre, et périssent plutôt que de céder un seul des traits de leur physionomie spécifique. Tout le monde connaît les merveilles que la culture opère tous les jours dans le sens de la transformation des espèces, en em- ployant tantôt un changement de régime, tantôt l’hybridation, même entre plantes assez éloignées. On objecte que ces produits sont artificiels, mais nous pourrions tout aussi bien y voir le résul- tat naturel des conditions différentes combinées par l’homme: Un peu plus ou un peu moins de chaleur, de lumière où d'humidité, une terre plus ou moins riche, mêlée à telle ou telle autre subs- tance, des individus plus ou moins propres à se prêter aux chan- gements, voilà les seuls moyens par lesquels homme puisse opérer, et ce sont ceux que la nature à employés dans tous les temps. Les conditions climatériques de la terre, d’abord uni- formes, ont passé durant les millions d'années que compte son histoire par une série de transformations insensibles maïs dé- _ finitives; ainsi s’est produite la différenciation actuelle des climats, poussée si loin qu'il n’y a pas deux contrées un peu étendues toutes semblables par la température, le degré d'humidité ou de sécheresse , le sol etc. ao Les terres, enveloppées pendant les époques primitives de va- peurs permanentes que ne perçait jamais un rayon de’soleil et où par conséquent la végétation ne jouissait de l'influence d’au- cune lumière directe, la reçoivent aujourd’hui abondamment et sans intermédiaire. Combien de fois le sol lui-même n’a-t-il pas changé, soit dans son niveau, soit dans sa composition! Le terrain qui sortait humide du fond de la mer était tout dif- férent de ce qu'il avait été au moment où les flots l'ont en- glouti. Les espèces des contrées avoisinantes, qui venaient s’y implanter, y trouvaient une alimentation nouvelle et différente, dont elles devaient bientôt se ressentir. Un sol vierge, plus de place pour s ‘étendre, plus d’air, plus de lumière, toutes ces con- ditions favorables provoquaient dans les nouvelles venues des modifications, qui s’établissaient définitivement. Nous pouvons nous faire une idée des nombreuses péripéties par. lesquelles a RENOUVELLEMENT DES FLORES. 69 4 passé le règne végétal quand nous comptons toutes les couches . qui composent un terrain et qui marquent autant d'interrup- tions à sa marche régulière. Dans le seul terrain houiller, il peut . yemavoir plusieurs centaines, Chacune de ces couches renferme - une flore un peu différente de celle qui la suit. On sait com- bien de sous-divisions fondées sur l'aspect des fossiles ont été . établies parles paléontologues zoologistes, par exemple dans les formations jurassiques et crétacées et déjà dans le. terrain . Pour prouver que les modifications de forme produites par la . culture dans les plantes comme dans les animaux sont artificielles . et non réelles, on allègue que, dès que les individus ainsi trans- formés.sont rendus à leur liberté, leur progéniture retourne peu À à peu au type primitif. Quoique cette objection ne soit pas consta- _ tée par-tous: les faits connus!, on peut dire qu’elle est générale- 4 mentivraie, mais que cela ne prouve rien d'absolu. En effet, lors- que des végétaux et.les animaux retrouvent leur liberté et se soustraient aux influences qui les avaient changés, il est naturel . qu'après plusieurs générations ils reviennent à leurs anciennes 1 formes, à condition toutefois qu'ils retrouvent le régime, les _ habitudes de leur passé. Et voilà ce qui ne pouvait jamais arri- _ ver pour les êtres organiques modifiés par les phénomènes géolo- À giques de l’ancien monde. Les changements se perpétuaient avec . lascause qui-les avait produits, et, la différenciation des climats . Sétablissant, peu à: peu mais d’une façon permanente; il en était . desmême dela transformation des flores et des faunes 2. . Jlm'y! a pas eu dans les climats de changements ‘assez brus- | ques pour causer, à de certaines époques, l’anéantissement de ee. OaBiD do lleviion aotetros | - M. Hsidore-Geofiroy' Saint-Hilaire dit que les caractères spécifiques sont fixes dans paerpènes tant qu'elle se perpétue au milieu des mêmes circonstances, se modifient si lé monde ambiant vient à changer; il croit même que les différences peuvênt facilement passer dela valeur spécifique à la valeur géné- s PÜVE son Cours de 1850 et son Hist. natur. gén., t. IL, p. 240. Fe : Vextrait dé la remarquable préface de la Flore de Tasmanie par J. Dalton Hooker, Annales d. sciences natur., IVe sér., t. XVI (botanique). 70 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. tous les êtres organiques qui existaient et pour nécessiter lappa- rition soudaine de nouveaux êtres différemment conformés: Ces changements ont été la suite naturelle d’une loi physique , leré- sultat du refroidissement lent et progressif de l’écorce terrestre ou du milieu dans lequel se trouvait la terre; ils se sont formés, mais n’ont pas été créés dans le sens propre de ce mot: Personne n’admettrait aujourd'hui que les montagnes, lés roches métaz morphiques, les minéraux en général, lés grands glaciers de l'époque glaciaire, ni même notre système solaire tout entiersique toutes ces grandes choses sont sorties toutes faites et comine par enchantement de la main du Créateur. Les créations des êtres organiques de l’ancien monde seraient aussi bien de véritables _ miracles; or la science n’admet pas de ces coups de théâtre, parce qu’elle n’en a pas besoin. Quand l’enchaînement des lois'sur les- quelles elle s'appuie et qui certes ne supprime pas l'Être suprême, _ lui fait défaut, elle attend, convaincue que les anneaux qui lui manquent aujourd'hui se trouveront demain. Sans céttè confiance en son principe, elle s’arrêterait découragée devant chaque diffi- culté; du moment qu’elle aurait recours au miracle pour expli- quer tout ce que laissent encore inexplicable les moyens dontelle dispose, elle renoncerait à sa mission; ce manque dé foi se wistl même causerait Sa mort. 540! Jusqu'à présent nous n'avons aride que de la pote ’de la transformation des types dérivés, c’est-à-dire des espèces, aussi admise par ceux qui croient aux créations directes. Nous n'avons rien dit encore des embranchements non plus que des familles et des genres. On ne saurait le nier, ici les difficultés sont plus graves! Car comment expliquer en effet que, dès le commencement de l’époque silurienne, il y eût déjà des.types. aussi élevés. que les Mollusques céphalopodes, les Crustacés, et dans (l'époque dé- a vonienne des végétaux aussi parfaits que les Fougères, les Équi- sétacées, les Lycopodiacées? Dans son célèbré livre De: l'origine des espèces!, Darwin dit. à ce sujet: 1« La plupart des: raisons.qui Ce MATIN vTir £ 1 Voy. Darwin, trad. de la 38 édit:, par M6 Clém. Aug: Révars p.481 et 432 1 ï ÿ x É à » # + RENOUVELLEMENT DES FLORES. 71 «m'ont convaincu que toutes les espèces d’un même groupe des- «cendent d’un progéniteur commun, s'appliquent avec une égale «force aux espèces les plus anciennes. Je ne puis douter, ‘par pets que tous les Trilobites siluriens ne soient descendus de: quelque .Crustacé! qui doit avoir vécu avant cette époque ren, et qui différait probablement beaucoup de toutes les «espèces connues. Conséquemment, si ma théorie est vraie, il «est de toute certitude qu'avant la formation des couches silu- «xiennes inférieures , de longues périodes se sont écoulées, pé- «riodes aussi longues et peut-être plus longues que la durée en- «tière des périodes écoulées depuis l’âge silurien jusqu’à aujour- «d'hui; et pendant cette longue succession d’âges, le monde doit « avoir fourmillé d'êtres vivants. » Ce pressentiment de Darwin vient de se réaliser par la dé- couverte récente du système Laurentien, et quoiqu'il ne soit pas encore incontestablement prouvé que l’Æozoon canadense? soit d’origine organique, il est difficile d'admettre que la mer au fond de. laquelle se formaient des dépôts en partie calcaires et d’une puissance de près de 10,000 mètres, n'ait pas nourri des êtres..organiques. Ces immenses dépôts disent à eux seuls que cette époque Laurentienne à eu une durée d’une incalculable longueur. s Ilest généralement admis que le calcaire déposé dans les ter- rains sédimentaires a été fixé en grande partie par des corps or- ganiques. D'où viendrait l'énorme quantité de carbonate de chaux dont se composent certaines couches Laurentiennes, si le raie, ‘4 Hal elles se. sont déposées n’avait pas été peuplé maire ‘1 Poux ne. pas : rompre entièrement avec la tradition scientifique, Darwin admet la création de certains types pOnTES qu’il appelle types générateurs. C'est là une inconséquence. : Du.moment qu’on recherche l'origine, on ne peut s'arrêter qu'à la cellule primordiale ou même à l'élément protoplastique primitif, 2Voy. sûr la découverte de l'Eozoon: W. Logan, Canadian Naturalist and G'eo- ont 1859.—1J,W, Dawson, Geology of Canada. — Caxpenter, Quart. Journ. Greol. Soc.of London, vol. XXI, p. 51, pl. 6 et 7. 1865. (Cort lanimalité de YBozoon : prof. Harkness, Æeport of the 35th Meeting of the British Assoc. at Birmingham, Sept. 1865, Transact. of the Section, et W. H. Baïly, Geol Mag., vol. II, p. 388. Réponse de Carpenter, Quart. Journ. Geol. Soc. 1866. 72 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. d'êtres organiques capables d'en fixer la chaux? Nous connais- sons le rôle actif qu'ont pris et prennent encore les Rhizopodes:et les Spongiaires à la formation des dépôts calcaires, et celui des Polycystinés et des Diatomées à la fixation de certains dépôts si- liceux. vel Lors même que la température des eaux de la:mer, Lauren- tienne aurait été trop élevée pour y permettre l'existence. de plantes et d'animaux même fort inférieurs, il n’est-pas probable qu’elle le fût de façon à exclure toute vie organique, car on-sait que certains végétaux unicellulaires prospèrent parfaitement dans une eau de 93° C., et que des Conferves et des Infusoires, même des larves d’Insectes, supportent, sans inconvénient, une tempé- rature de 60 à 65° C. Ces êtres infimes résistent non-seulement à une chaleur qui ferait mourir tous les êtres organiques. d’un ordre plus élevé, mais aussi à des réactifs chimiques assez énerz . giques, de sorte que si cette mer primitive, outre sa tempéra- ture ‘élevée, tenait encore en dissolution des substances-délétères, elle n’en était pas pour cela inaccessible à tout ant de la vie organique. d'ébA La présence du charbon et de matières hitumineisel est consta- tée depuis longtemps dans des roches considérées autrefois comme azoiques et antérieures aux dépôts fossilifères les plus anciens; tels que les schistes cristallins et le gneiss. On peut en conclure que les végétaux des terrains siluriens ne sont pas les premiers nés du règne végétal. Il doit en être ainsi des animaux fossilestde cette même formation. S'ils nous manquent, il faut chercher la cause de leur absence tout autant dans la nature même des corps de ces êtres inférieurs, qui ne se prêtait pas à la fossilification, que dans les remaniements, dénudations et métamof paies des roches. | L'époque silurienne et le commencement de l’époque dise nienne ne nous ont laissé aucune trace de végétaux terrestres. En résulte-t-il qu'elles ne présentaient aucune terre émergée où la végétation püt s'établir? Certes non. C'est un fait géné- ralement connu en paléontologie que la terre a conservé infini- E ‘RENOUVELLEMENT DES FLORES. | 73 | ment moins que la mer les traces de ses anciens habitants. J'ai | déjà parlé plus haut de la pauvreté en plantes fossiles des for- mations jurassique et crétacée, de leur absence totale dans le 4 grès vosgien. -Je ferai encore observer qu'une immense quantité . de types végétaux ont dû apparaître et disparaitre pendant les _ longues périodes de repos qui correspondent aux évolutions pai- . sibles du règne organique. Si l'Europe était submergée aujour- . d'hui et reparaissait à sec dans quelques milliers de siècles, les 4 paléontologistes qui étudieraient les couches déposées pendant - cette immersion, parviendraient tout au plus à retrouver une N partie de la physionomie organique de notre continent, en réu- _ nissant les matériaux épargnés par les dénudations; en donner . histoire générale d’une façon un peu certaine, serait une en- | treprise impossible. Sans la tradition et quelques documents ._ écrits nous ne saurions pas ce qu'était la France il y a deux millérans , et encore ne le savons-nous que très-vaguement et 4 sans aucun détail précis. A la place où s'élèvent maintenant É des willes florissantes et dans des localités occupées aujourd’hui . par de belles cultures, s’étendaient alors d’immenses forêts, des …. märais profonds et inaccessibles, mais nous ignorons quelles - étaient les essences végétales qui les composaient ou les animaux terrestres et: aquatiques qui les peuplaient. Plus haut, l’his- | toire de l’Europe se perd dans le vide, dans la nuit des temps; nous n’en découvrirons jamais que quelques fragments épars, quisne jetteront pas plus de lumière sur la vie du monde or- ganique européen , pendant l'époque qui nous a précédés immé- diatemient , que les quelques débris végétaux des terrains juras- siques’ ne peuvent nous éclairer sur la longue période de leur existence. Devant des considérations aussi irrécusables, les ob- | jections fondées sur l’absence des documents perdent leur valeur. | Cependant les formes intermédiaires ou de transition d’une famille dune autre famille et même d’une elasse à une autre classe ne manquent pas entièrement à la paléontologie. né/saurais mieux faire que de citer ici quelques passages de téressante exposition que M. Gaudry a faite à la Sorbonne en 7 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. décembre 1865 sur ses découvertes à Pikermi en Grèce: Nous . «avons considéré en eux-mêmes les animaux de Pikérmiz ilnôus «reste à étudier leurs rapports avec les autres animaux. Les es- «pèces fossiles doivent-elles être regardées comme des. groupes «jetés isolément sur la terre, ou bien s’enchainent-elles avec celles «qui les ont précédées et celles qui les ont suivies? Cette question «est une de celles qui SAR davantage les naturalistes et les « philosophes. SON ONS ME « Pour fonder la mé asée c'est-à-dire pour prouver.qu'il «y à eu des êtres primitifs distincts des êtres actuels il a fallu «faire ressortir leurs différences : ceci a été la principale gloire de «Cuvier. Ensuite, pour montrer que les êtres fossiles ont appar- «tenu à plusieurs époques géologiques, dans chacune desquelles - «ils ont présenté une physionomie particulière, il a fallu encore «insister sur les différences. Ainsi, à l’origine, les meilleurs. natu- ._ «ralistes furent entraînés à considérer les: lacunes pale vprrant «plutôt que les traits qui unissent. | HE ÉTSLON « Cependant, grâce aux matériaux qu'ils ont accumulés ;etoà à «ceux qu'apportent chaque jour les paléontologistes,; on commence «à entrevoir qu'un plan a dominé l’histoire de la vie. Il y as:dans «la nature, quelque chose peut-être de plus magnifique que la di- «versité apparente des formes, c’est l’unité qui les relie. La dé- «couverte de chaque gisement nouveau révèle des intermédiaires «qui établissent des liens entre des animaux jugés autrefois très «distincts. Pikermi notamment a fourni un grand nombre d’exem--. «ples de formes intermédiaires; je vais en citer quelques-uns: du «temps de Cuvier on ne connaissait pas de singes fossiles; par «conséquent on n'avait pas lieu de supposer que les singes actuels «eussent des liens avec le monde primitif. Mais depuis onena «découvert quatorze espèces. Elles sont représentées par despièces «incomplètes. Le singe de Grèce, au contraire; est très-bien «Connu aujourd’hui. J’en ai trouvé vingt-deux crânes, et j'aiaussi «des os de toutes les parties du corps, de sorte qu'onen a pure- «construire le squelette. Or cette reconstruction est très-intéres- «sante parce qu’elle nous montre une forme intermédiaire entre À ! RENOUVELLEMENT DES FLORES:. : 75 es “animaux vivants appelés : sh et ceux te on nomme où HUGUES 4 «fossile de Rohotes a une queue de tontile:! Quel- 4 |ques-types de poissons duvieux grès rouge ressemblent telle- . mént aux crustacés paléozoïques qu’à leur première découverte 4 on les y aréunis. Les reptiles paléozoïques et triasiques tiennent à la fois- des poissons, -des:batraciens.et des reptiles pulmonés. h Le Ceratodus du trias était évidemment un Lépidosirène, dont . lés'derniers rejetons se sont, conservés jusqu'à aujourd'hui. Ri- _ char Owen; donton n’accusera pas la philosophie naturelle - de trop:dehardiesse, dit au sujet de ces reptiles : « Les reptiles F . «fossilesimontrent combien est artificielle la distinction établie 2 «entre les reptiles et les poissons. » Nos Protées, Axolotl, Meno- 4 branches, Têtards ; peuvent nous faire réfléchir sur la valeur de ._ quelques/caractères de famille fort importants en apparence, À _ pärcerquece sont les-caractères dits vijaux. Agassiz et Hekel . voient dans l’innombrable série des poissons fossiles un enchat- _ nement#de/métamorphoses analogue à la marche suivie par _ Pévolution : Dr anae de pee poisson ‘osseux de notre 1 ir kserz sl sb _ Carpenter dit à Loveaion! des Pormsinitaié dont il a fait une étüde Ki approfondie : «Quand même vous reculeriez la limite «desrespèces jusqu’à y comprendre ce qu'ailleurs on nomme «ÿenres; ces “espèces seraient liées par des passages tellement | «gradués: sé vous ne:sauriez trouver les Rose de démarca- D. ation. » Ê à RE défectuosité des documents ni dodionts. . nousne-pouvons méconnaître la marche générale qu'a suivie la _ nature travers les époques géologiques depuis la première ap- parition.des-êtres organiques jusqu’à l’état actuel de leur déve- loppement.-Cette: marche peut s'appeler évolutive, parce qu'elle marque un mouvement progressif de l’inférieur au supérieur, du simple au Penn pret semblable à celui de tout indi- “AMÈdEnE-2601 J2a or | any ei or 76 DES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL. vidu d’une organisation compliquée. Tout le monde arintae | celui-ci est le résultat. d’une série continue de métamor Chaque être organique commence par une vésicule simple 1 l'em- bryon est déjà un être complexe dérivé de la vésicule germina- tive. Aussi y a-{-il des naturalistes qui ramènent l'individu jus- qu’à la cellule. Nous savons en effet que chaque cellule vivante de végétal peut donner lieu à un nouvel individu,:dont.elle esten quelque sorte le premier représentant. De nombreuses espèces de végétaux et d'animaux ne s'élèvent pas au-dessus de. cette cellule simple; dès que celle-ci a donné naissance à une seconde cellule, cette dernière devient de son côté un nouvel, individu. Chaque fois que les cellules dérivées restent réunies et qu'ils'éta- blit entre elles une solidarité, l’être qui naît de cette. aggloméra- -tion est un être complexe. Il sera d'autant plus parfait, il occu- pera un rang d'autant plus élevé sur l'échelle des organismes, que la différenciation des fonctions produite par Ja. _métamor- phose des cellules sera plus complète et que les organes appli- qués à ces fonctions seront plus indépendants les. uns des autres. La nature a-t-elle suivi cette marche dans son grand ensemble organique? D’après tout ce que nous savons, je crois que nous avons le droit de l’admettre. Nous ne connaissons en végétaux unicellulaires fossiles que les Diatomées qui ont laissé leurs carapaces siliceuses dans les: couches fossilifères les plus an- ciennes. Les plantes cellulaires composées de la famille des Algues sont rares sans doute dans les terrains paléozoïques ; à l’excep- tion de quelques petits Champignons épiphytes on n’a décou- vert de plantes cellulaires terrestres ni dans. les. dépôts paléo- zoïques, n1 dans les couches mésozoïques ;-cette.classe est même fort chétivement représentée dans les flores tertiaires,-qui-ont pourtant beaucoup de rapports avec les flores actuelles.:Cepen- dant ces quelques vestiges suffisent pour nous-convainere-que:si les plantes cellulaires qui devaient préparer l'arrivée; des: plantes vasculaires n'ont pas laissé des traces nombreuses et. frappantes, elles n’en ont pas moins existé et sans doute depuis les périodes les plus anciennes. La première végétation des terres qui venaient de « LES FLORES DES DIVERSES ÉPOQUES GÉOLOGIQUES. 77 . sortir des eaux des anciennes mers devait être composée de Jantes cellulaires, de Confervidées, de proembryons ou prothal- liums de Cryptogames d’un ordre plus ou moins élevé, comme | cela se voit encore aujourd’hui dans les lieux récemment mis # hatégtion terrestre de l’époque silurienne et du commen- » cement de la dévonienne n'ayant laissé aucune trace, il nous est 4 impossible de juger quelles étaient les formes des plantes qui 4 recouvraient alors les terres émergées. Tout ce que nous savons, | c'est que les mers primitives étaient peuplées d’une faune nom- DZ breuse pendant des milliers de siècles avant l'apparition des Cryp- l | togames vasculaires acrogènes; de même si les Thalassophytes _ de ces époques reculées n'avaient déposé aucun vestige dans les couches terrestres, leur existence n’en serait pas moins infailli- Hiemiènt démontrée par celle des animaux qui devaient en faire — L'exposition rapide que nous allons donner du caractère gé- sur dés flores qui se sont succédé sur la surface de la terre de- puis l'époque dévonienne jusqu’à l’époque actuelle, démontrera mieux que tout autre raisonnement la marche progressive qu’elles ont suivie et l’enchaînement intime qui les relie entre elles. CHAPITRE VII. COUP D'OBIL GÉNÉRAL SUR LES FLORES! DES DIVERSES ÉPOQUES NES | GÉOLOGIQUES. On peut comparer les différences qui distinguent les flores anciennes des époques géologiques à celles qui existent main- tenant entre les physionomies végétales des zones diverses. de notre globe; ni les unes ni les autres ne sont séparées par des lacunes infranchissables ; il existe toujours entre elles des points de communication et des passages évidents. Les dislocations et les cataclysmes qui ont bouleversé à plu- To D EE og UT è : | LE ne QC M A ee PS he 0 bte à “bar des ui ES 1 On entend par flore l’ensemble de la végétation d’une contrée ou d’une époque. 78 (000 COUP D'OBIL GÉNÉRAL SUR sieurs reprises la surface dé notre planète n’ont produit dansrsa végétation qué des intérruptions locales et jamais d’anéantisse- & ment complet; cès grands phénomènes n’ont détruit les êtresior- ganiques que là où ils se sont manifestés. Les changementsame= nés par le cours des temps dans le règne végétal sont: même jusqu'à un certain point pentes sv ceux de se sont 7 dans le règne animal. | | role En prenant pour point de départ la flore dévoniennes-la pre- | mière dont nous puissions nous former une idée générale; etren nous avänçant à travers les périodes géologiques’ jusqu’à celle qui nous précède immédiatement, nous passons àä-travers des flores dont la physionomie change peu à peu, sans que l’ontpuisse déterminer exactement le moment où l’une finit etroù” l'autre commence. Quoique la durée de’ces périodes soit indéterminée) “il existe cependant un criterium au moyen duquel on péutljus- qu’à un certain point la fixer, la circonscrire : c'est latresseme blance ou la dissemblance qui se manifeste dans l’ensemblet de la végétation pendant un temps donné, ét c'est surtout lamarche ascendante et descendante de certains grands types, qui surgissent à certaines époques, s'élèvent et s'étendent au point de détermi- ner la physionomie organique de cette période, dont ils forment le trait principal, puis descendent du premier rang au second, ensuite au troisième, et finissent quelquefois par disparaître en- tièrement. Ce mouvement est régulier et fatal comme celui de la vague qui monte du niveau de la mer, grossit., s'élève, at rive à son point culminant, d’où:elle tombe et s’efface, devant celle qui la suit. Au milieu de ce changement perpétuel. les phy- sionomies végétales ont cependant quelque chose! de fixe, de personnel, qui les distingue les unes des autres ;. ‘elles: diffèrent aussi d'autant plus de celles qui les précèdent ou les suivent;que la distance chronologique qu’elles ont parcourueest plus considérable. Dans la préface de la seconde partie de son bel ouvrage. sur la flore tertiaire du midi de la Francet, M. le comte de, Saporta 1 Études sur la végétation du sud-est de la France à l’époque tertiaire, Ie paie, p. 2 et 3. AAC VE, ais de Cd LES FLORES DES DIVERSES ÉPOQUES GÉOLOGIQUES. 79 développe sur ce même sujet des idées toutes semblables à celles f que nous venons. d'exprimer. M. Adolphe Brongniart, dans un mémoire sur les périodes de végétation et les Flores diverses qui se sont succédé à la surface de la terret, était du reste déjà arrivé au même résultat. Ceci n’empêche pas que chaque terrain n'ait sa Dbsnontie _ végétale particulière, correspondant à la période géologique pen- . dant laquelle ses couches se sont déposées. Les dépôts subor- À donnés aux. grandes formations ont même souvent aussi leurs i plantes à eux, comme ils ont leurs animaux caractéristiques , - par le moyen desquelles ils peuvent être déterminés. . Daws la seconde partie de cet ouvrage nous reviendrons sur les flores spéciales des différents terrains. Ici nous nous borne- rons à esquisser les grands traits généraux des physionomies vé- gétales, sans trop nous, préoccuper des formations géologiques dans lesquelles elles ont été conservées. - Nous divisons les époques de végétation suivant la prédomi- nance des types principaux qui en ont marqué le caractère de- ré ar les plus reculés jusqu’à nos jours. PIOPON AN INC 00 PREMIÈRE ÉPOQUE. + pt | Règne des Thalassophytes. “Cette ‘époque comprend toutes les périodes qui se sont écoulées pendant le premier développement du règne végétal dans la mer primitive et les dépôts inférieurs de la série dévonienne. Toutes les plantes rencontrées jusqu’à présent dans les formations cam- briennés, ‘siluriennes et dévoniennes inférieures appartiennent aux Thalassophytes ou Algues marines. Forchhammer pense à ce Süjetique le charbon, la potasse et le soufre contenus dans les schistes siluriens älunifères de la Scandinavie proviennent d’é- _ normes dépôts de végétaux marins qui se sont entassés dans la mit Siluriènne. On peut attribuer la même origine au graphite, : 671 FUN des sciences naturelles, 17e série, t. XV, p. 225 et suiv. 1828. j F 4 | ls | 4 80 = COUP D'OEIL GÉNÉRAL SUR qui se rencontre dans le gneiss, d’une formation plus ancienne encore. La couleur noire que des substances charbonneuses ont fait prendre à quelques schistes cambriens:et siluriens peut être attribuée aussi à une cause semblable,s 20612 60 60080 08nonr Toutes les Algues de cette époque paraissent avoir pars à des familles éteintes aujourd’hui, Leurs formes-étaient peu va- riées; quelques espèces avaient des dimensions considérables! et une structure assez solide, presque ligneuse. :2! 04 ieis! Bb -æ ! tal ».J set sestionelso DEUXIÈME ÉPOQUE. * 1) De ieaus | 3928100145 Règne des Ca rdn vastutuires. ea té: 180iQ nr ah:956p Les types dominants de cette jobs sub qui: comprend les formations dévoniennes moyenne et supérieure, tout le système “houiller et. la, partie inférieure de :la série perméenne:; zappar2! tiennent pour l'immense majorité aux Cryptogamésiwasculairess et pour une petite fraction aux Phanérogames-symnôspermes2::- . Les premiers, comme les Fougères; les -Lycopodiacéessëtales Équisétacées, ont encore des. représentantsLdans lépoquérac- tuelle, mais, ils ont subi de, profondes modificationss-d'arbres qu'ils étaient dans l’époque houillère, les Prêles et les Lycopodes se sont réduits à de simples végétaux herbacés; si les Fougères ont moins déchu dans leurs dimensions, elles offrent des diffé- rences si prononcées qu'on n’a pas encore réussi à à réunir dans les mêmes groupes les éspèces fossiles et les espèces vivantes. Les autres classes.ou familles-de ces embranchements : > telles-que les Stigmariées, Sigillariées, Annulariées ét. Sphénophyliées; dis: parues brusquement. dès la fin de cette période, :montilaissé de: rejetons d’aucun genre que l’on puisse envisager commetume transition du passé au présent. Ces plantes étaient Sans }doute des Cryptogames vasculaires, dont les uns paraissent s'être rat= tachés aux Lycopodiacées et les autres aux Équisétacées. Vadik 25! Les Phanérogames gymnospermes de cette. époque étaïentlés Cycadées et les Conifères. Les types des premières n'avaient qu'une ressemblance lointaine avec ceux qui vivent aujourd'huf, ‘ etes" LES FLORES DES DIVERSES ÉPOQUES GÉOLOGIQUES. 81 : Lonifères étaient représentés par quelques genres dans lesquels à Apraern reconnaître le caractère de nos Araucariées. . Jusqu'à présent on n’a rencontré dans les terrains paléozoïques ét trace de Phanérogames angiospermes : il est donc permis d’admeitre que cet embranchement n'avait eg Sheore pay lors- _ que ces terrains se sont formés. ; 1 Quoique, les Fougères offrent un grand nombre d'espèces va- . riées, ainsi que les autres familles de cette époque, telles que les 4 . Calamites, les Lépidodendrons et les Sigillaires, et qu’il se mêle ê aussi quelques Conifères à ces Cryptogames en grande partie : | arborescents, la flore de cette époque ancienne ne laisse pas us que de frapper par l'extrême monotonie de son aspect, non- - seulément dans les mêmes localités, mais sur toute la surface 4 dela terre. Depuis les latitudes polaires jusqu’à celles de l'Équa- teur; les empreintes des végétaux appartenant à cette époque ont - : toujours les mêmes formes et appartiennent aux mêmes genres, 4 _ Sinon aux | mêmes espèces. Ainsi tous les continents alors émergés _ du pôle Nord au ‘pôle Sud étaient couverts par des Acrophytes - vasculaires et par des Gymnospermes, dont les uns, les Coni- LE: fères, ressemblent par leur port aux Lycopodiacées arborescentes, _ etlesautres, les Cycadées, aux coparoes “OA GR JUS 7 TROISIÈME ÉPOQUE. “EuRD Règne des Cymngspernes. Apparition des Monocotylédonées. MDENIV Se _Ge-règne commence là où la physionomie végétale de l’époque _ à travers Jesus. rouge peus le trias et toute la série ju- | rassique. «Les Gonifères sont ab agir dans le système permien par les Walchia et les Ulimannia, et dans le trias par les Voltzia et - les Abertia, tous-les quatre de la famille des Abiétinées. Les Cy- 4 cadées; destinées à jouer un si grand rôle pendant cette époque, N. ouvrent leur nombreuse série avec les Pterophyllum, genre qui » apparaît au moment où la flore houillère perd ses types caracté- Senrwpzr, — Paléont, végét. 1 — 6 4 houillère passe dans celle du grès rouge inférieur, et il continue + 2. 82 COUP D'OBIL GÉNÉRAL SUR ristiques. Dans le grès bigarré deux formes, dont l’une rappelle le genre Zamia, et dont l’autre pourrait bien appartenir aux Ptero- phyllum , continuent cette grande famille des Cycadées, quivprit surtout une extension extraordinaire pendant les périodes:cor- respondant aux dépôts des marnes irisées et du lias inférieur. Dans le grès rouge et le grès bigarré, ce sont encore les Coni- fères et les Fougères arborescentes qui dominent. Dans le keuper et le lias, au contraire, les Cycadées leur disputent le premier rang et donnent à la flore de ces deux périodes un aspect tout particulier, rehaussé encore par un ensemble de Cryptogames vasculaires entièrement différents de ceux de la première par- tie du trias, qui, à mon avis, se rattache plus étroitement à la végétation du dernier groupe paléozoïque qu’à la série triasique, . dont la physionomie végétale, à partir des marnes irisées, passe insensiblement dans celle de l'époque jurassique. Avec le keuper les Équisétacées et les Fougères changent considérablement : Îles premières prennent avec la forme gigantesque:des Calamites les caractères de nos Prêles actuelles, et les Fougères arborescentes du grès bigarré descendent, pour la grande majorité, aw rang de plantes herbacées. Dans le lias, ces plantes adoptent des formes inconnues jusqu'alors ; les espèces à fronde palmée ou re et à nervation réticulée deviennent nombreuses. sida Pendant la période oolithique, les Conifères et les € yéaiéei de. minent seuls la physionomie de la grande végétation: Les Prêles se sont rapetissées ; elles n’ont plus que les dimensions des formes tropicales d'aujourd'hui, et les dernières Fougères arborescentes ”s'éteignent en Europe. Les Monocotylédonées témoignent ici de leur présence par les Podocarya et autres plantes pandaniformes. . Pendant toute la période wealdienne, la prédominance ‘des Gymnospermes continue avec certaines modifications de types, de sorte que cette époque devrait être considérée plutôt ‘comme la suite directe de l’époque jurassique, que conime le commen- cement de l'époque crétacée, ou plutôt comme une période de transition de l’une à l’autre, ) 2EVISAN Les matériaux nous manquent encoré pour fixer avec qd “= 4 LES FLORES DES DIVERSES ÉPOQUES GÉOLOGIQUES. 83 certitude le moment de la première apparition des Monocotylé- | donéés; maisil paraît hors de doute que cette classe était déjà _ réprésentée par des formes très-élevées au commencement de . l'époque triasique. Le Palæoæyris ; V Æthophyllum, le Yuccites + etplusieurs Phyllites portent trop hr mnt les por de cette classe pour ne a lui être “unis 4 rap HAE dns ucpeil QUATRIÈME ÉPOQUE. 4 loôr: +088 ‘OF 2900 Règne des Angiospermes. | Unepartie des végétaux qui représentent cette époque sont - enfouis:dans les dépôts crétacés et tertiaires; l’autre partie com- | posé la-végétation actuelle; aussi cette période ; qui n’est pas | encore-terminée, n’a probablement pas atteint aujourd’hui une . durée comparable à celle de l’époque jurassique et beaucoup | moinsencore à celle de l'époque houillère. Les Angiospermes, qui composent principalement cette FR L. avecoles inhombrables espèces de Cryptogames cellulaires, se » partagenten-deux grands embranchements : les Monocotylédo- 4 nées’ etes Dicotylédonées. Ces dernières forment trois groupes _ principaux : les) Apétaléés, les Dialypétalées et les Gamopétalées. . les Monocotylédonées, qui, occupant dans l’ordre hiérarchique . végétal le rang immédiatement supérieur aux Gymnospermes , 4 Hp rer atteindre, avant les Dicotylédonées, le maximum de 4 éveloppement, ne sont représentées dans aucune des grandes 1 Stissans géologiques d’une manière assez complète pour qu’il 4 noussoit possible de:juger de leur influence sur la physionomie : des'anciennes périodes végétales. Il ne nous, en est parvenu que >, quelques : Palmiers;: quelques Graminées et de rares échantillons 7 d'un arès-petit nombre d’autres familles. La nature aurait-elle 2. dérogé sur ee point de sa marche régulière de l’inférieur au su- 4 | périeur? ‘ouéette lacune ne proviendrait-elle pas plutôt du mode L de végétation etide la structure de ces plantes? Cette dernière rai- 4 son ‘esbitrès-probable: Présque tous les débris de Dicotylédonées, 4 conservés dans les dépôts formés pendant le règne des Angio- À | sperines, appartiennent à des espèces arborescentes; il en est 8h COUP D'OEIL GÉNÉRAL SUR ainsi des Monocotylédonées qui nous sont parvenues, et qui sont presque toutes des Pandanées et des Palmiers , représentant à peu près à eux seuls les arbres dé cet émbranchement; lerreste n’est composé que de familles herbacées, qui auront eu leisort-de toutes les autres plantes herbacées, soit dans l'ordre desDico- tylédonées , soit dans celui des Cryptogames vasculairesteticel- lulaires, c’est-à-dire que les unes comme les autres ont disparu sans laisser de traces suffisantes pour que nous puissions en dé- terminer le caractère.et l'extension. Il se pourrait aussi que les Phanérogames herbacées eussent été très-inférieures en nombre aux arborescentes. au 0 Jes-0 bee) D’après ce que nous savons de la végétation de cétté époque, nous pouvons la diviser en trois périodes, dont là/prentièreise- _ rait représentée par les Dicotylédonées apétales, ‘la -sécondéipar les Dialypétalées et la troisième par les Gamopétalées! Cettéider- nière, qui comprend la période pliocène et là périodé actuelle, étant encore en voie de progression, reste indéterminée dans/ses lies 914 2boNnbqredie, PREMIÈRE PÉRIODE J© 290plisies-0be Sous -règne des Apbtaléesi. : °01SIOQA ZX dne: Ce sous-règne comprend l’époque crétacée et la premiére partie de l’époque tertiaire, la période éocèné. L'ensemble de Tà ‘phy- sionomie crétacée-éocène rappelle la flore actuelle dé la Nouvélle- Hollande. Ce sont les Protéacées associées à dés! Cupressinées du type australien qui y dominent et y acquièrent. peut-être le maximum de leur évolution. Vers les régions Supérieures ‘des dépôts éocènes d’autres Apétalées viennent $e joindre aux ‘pre- LU | -20908bæiq6e 1Je ne sais pas si, du moment où l’on admet les divisions des Monopétalées + des Polypétalées, on fait bien de supprimer celle des Apétalées. Il est vrai qu'on ren- contre assez souvent des végétaux sans trace de corollé} quitse rattachent-d'une manière si intime aux polypétalés qu'il. est impossible de les en séparer. mu on pourrait demander si les limites entre ces derniers et les monopétalés sont assez rigoureusement tracées pour isoler complétement ces deux divisions) Là corolle gamopétalée ne se change-t-elle. pas quelquefois en corolle dialypétalée, en fai- sant en quelque sorte une rechute vers le typé inférieur, de- même que Célle-ci s'élève d'un pas pour se confondre avec-le type -supérieux?] L'histoire, du. déve- loppement du règne végétal semble sanctionner Les trois divisions établies par A L. de Jussieu. a J9D61G901J88108RE L. ; : ? 1 LES FLORES DES DIVERSES ÉPOQUES GÉOLOGIQUES. 85 iniers-nés des, Angiospermes:ou en prendre en partie la place, tels L que les Juliflores, les Laurinées , les. Célastrinées , les Rhamnées, F4 les Morées: Les Légumineuses font leur apparition, probablement aveclles formes apétalées de la famille des Cæsalpiniées. Toutes les familles-à physionomie essentiellement européenne sont absentes ; | de cette flore. Ds Pois 4188 rm Sara! PÈTÉ JET sen rt FE 19 29 _ Cette flore est d un n'aéioot très-varié, très-compliqué. Les Pro- Mess sont sur leur déclin et de nombreuses formes de la sec- * tion des. Amentacées y continuent leur développement, les végé- | taux pétalés ou corolliflores y apparaissent, mais surtout dans la grande division des Dialypétalées ou à pétales libres ; les Ga- môpétalées ou: à Ps soudés Ÿ sont encore dans une infério- ARE RENÉ Cette période ne un HE de formes australiennes, indo-asiatiques et américaines. Près de 200 espèces appartien- nent aux Apétalées, et parmi elles 90 environ font partie des Amentacées ef 6 60 des Protéacées. Les Pétalées figurent pour plus espèces dont 100 comptent parmi les Dialypétalées et 00 seulement parmi Jes Gamopétalées. Les principaux. représentants des familles apétalées sont les Salicinées,. les Cupulifères, les Protéacées et les Myricacées; ceux des Co: s à pétales libres sont les Laurinées, les Myrta- ge Jes. Tiliacées et surtout les Acérinées, les Rhamnées, les k pi indacées , les Térébinthacées les Anacardiacées etc. Les Lé- Loge "séules comptent au delà de 150 espèces, desquelles près de 40. appartiennent aux Cæsalpiniéés, dont les corolles tôt ‘complètes ; ‘tantôt incomplètes, tantôt nulles. Les APCE {Coroliflores à àp | étales soudés.ou Gamopétalées sont représentées k. 99 dans cette flo flore, "mais dans des proportions très-minimes, par les Éricacées ; les Diospyrées ; plus de 20 ‘espèces de.Synanthérées , LEG 29H ET) les Asclépiadées , les Oléacées, les Convolvulacées et les Rubia- cées. Je dois encore faire remarquer que la plupart de ces Gamo- gétal européen par un assez grand nombre de formes t commune 86 COUP D'OEIL GÉNÉRAL ETC. pétalées appartiennent à des genres dont la corolle montre encore une disposition prononcée à la division. Ce sont des formes de transition, qui établissent le passage de l’une de ces deux grandes divisions à l’autre. “ke 5 TROISIÈME PÉRIODE. : , basis Eos Sous-règne des Glamopétalées: ‘Hop El + Ce sous-règne commence par un pêtit nombre de types conser- | vés dans les couches miocènés, à travers lesquelles il se multiplie de plus en plus, de sorte que son développement est déjà -consi- dérable vers la fin de cette époque. Le caractère indo-australien A disparaît de plus en plus et fait place aux types de l'Amérique Al du Nord, qui se rattachent eux-mêmes intimement au monde LA aux deux continents. Les couches supérieures des rrinsihe tiaires, appelées pliocènes , n’ont fourni jusqu'ici que des ma- tériaux trop insuffisants pour qu'il nous soit possible d'émettre dès à présent une idée bien assise sur la marche suivie pendant ce temps par les Gamopétalées; mais si nous en jugéons par on | état actuel, qui en est sans doute là continuation directe , il nous est permis d'admettre que cet embranchement alla toujours erois- sant. Nous comptons dans l’époque actuelle environ 30,000 es- pèces de Gamopétalées, 40,000 de Dialypétalées et:5000 espèces de Monochlamydées ou Apétalées. On voit par ces chiffres que ces dernières , qui formaient la grande majorité de larvégétation au commencement du règne des Angiospermes, composent au- jourd’hui la petite minorité, et que les Gamopétalées, qui, à l'en trée et au milieu de l’époque tertiaire, n'étaient, comparées aux Dialypétalées , que dans la proportion de 4 sur 4, se sont'élèvées peu à peu à celle de 4 sur 3, et qu'enfin dans notre’ époque ce rapport est comme 30 : 40 (1 : 1,5). SFR | Le règne des végétaux à corolle non divisée est on DE : de progrès, car ce sont encore les formes! typiques! qui y do- minent, et les espèces y Sont comparativement peu nombréusés ; quand ces dernières augmentent dans un genre , c’est qu'elles se Ne ES, NÉE Ré ne ns VS ue ns de GT dé ne bg dt ds APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE ETC. 87 1 multiplient par une hybridation spontanée ou par la transfor- mation des variétés en espèces, Comme l’individualisation est plus cée dans cet ordre que dans ceux des Apétalées et: des à Dialypétalées, les individus composés y sont plus rares ; il com- porte donc moins d'espèces arborescentes. On peut conclure de . Jà qu'il viendra un temps où la végétation herbacée l'emportera . sur la végétation forestière dans une proportion beaucoup plus fortequ'aujourd'hui. Les grandes formes arborescentes réunissant, 4 peter. Anthozoaires, d'innombrables individus sur un même tronc, disparaîtront peu à. peu,. pour faire place à des. formes ‘4 ee mais dans lesquelles l'individu sera plus prononcé. Si la marche évolutive du règne végétal tend effectivement vers une individualisation de plus en plus parfaite, nous aurions là À l'explication de la prédominance des Angiospermes arborescentes dans. les temps anciens et de celle des herbacées dans l’époque 1 actuelle. HPP F y DES EL: _… Cetteesquisse ba de différentes phases à travers lesquelles F les:flores primitives. ont passé peut suffire pour prouver ce qui a été dit plus haut sur la réalité de la hiérarchie progressive des types, du développement continu de la forme et de l’enchaînement rigoureux qui dominent dans.le règne végétal. N ANOUOË nOtEv cr: F . 2x qua MATRrs EPA | ” $ D LL. | CHAPITRE VIII. énpaenrtido 204 ” APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE A LA CLIMATOLOGIE AE JAN TT 1] DU MONDE ANCIEN. tel É JET 12 Loùie s _La-huitième loi Li M de M. Pictet est celle-ci : la comparaison. .des faunes des diverses époques montre que la tem- pératuresa varié à la surface. de la terre. Cette loi s'applique aussi au monde végétal. Les flores primitives nous offrent d’une époque à l'autre des changements pareils à ceux que nous voyons dans les flores, actuelles quand nous passons d’un climat dans un autre, des zones. tropicales .aux zones tempérées et. de celles-ci aux zones-arctiques. C'est, à travers les périodes du temps, une 88 APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE différence seal: à-celle. 7” din maintenantles intér- valles. de;Fespageo: 5h vo .? r118" 261401 dtoi -La flore houillère, qui ps bites soélidinés comme l'expres- sion la plus. parfaite de la végétation térrestre primitives nous frappe;au premier coup d'œil, par son dspect tropical. Quelles en. sont, en.effet,- les formes prédominantes ? Ce sont1és Atro- phytes vasculaires, surtout les grandés: Fougères, ‘lés: Lycopo- diacées , les Calamariées gigantesques et quelques grandsstypés éteints qui font partie du même sous-embranchément.°Les Fou gères à-elles seules offrent presque autant-d’espècesiet peutsêtre plus d'individus que toutes les autres! classes enserble/tetonous savons que dans les flores actuelles leur nombre ugmente &me= 1 sure: que l’on s'approche des: latitudes ‘équatoriales. En Europe elles forment, à peine la soixantièmepartié des pläntes vasculaires, tandis que dans l'Asie méridionale:.elles'en'constituent da tren- _ tième, -et-dans- l'Amérique; tropicale; (Jar vingt-cinquième parties Dans quelques îles basses des régions chaudes ; comme faux An tilles, cette proportion s'élève même jusqu'àun'dixième; 2ettdans les îles isolées. de Sainte-Hélène; de l'Ascensionco derfristan d’Acunha, jusqu'au tiers: Les mêmes proportions secretrouvent chez les Lycopodiacées ; famille à laquelle-appartiennent és" Lépi= dodendrons, les Ulodendrons;: les Knorria et peut-êtrel aussi: les Sigillaires. Les tropiques en nourrissent 240 espèces: la lzone- subtropicale environ 90 et:les autres:zones °ensemble:53.:De la zone, tempérée au climat du nord:ce-chiffre: descend de 1/#rà5,ret enfin à 2 autour du cercle arctique: Les Équisétacéess quissont: aujourd’hui les seuls représentants de: la famille des Calamariéés;! n’ont de grandes dimensions: que dans‘la zone-torrides Eatige de l’Equisetum æylochæton: du Pérou-ai, sur üne hauteuride3à | l mètres, plus: de 2-centimètres de diamètre; cellerde l'£Zquisetim scirpoides.de la Laponié} espèce rampante; a à peine 2 millimètres: d'épaisseur et environ 5 centimètres de longueurs 255 91p 1107 Tout ce que nous savons des Phanérogames gymnospermeside cette époque nous conduit aux mêmes! conclusions. Hs-ÿ1Sont représentés en partie par des Araucariées ou des espèces aria= CI Tr cat TS SE + parent PS SERRES | A°LA CLIMATOLOGIE DU MONDE ANCIEN: 89 logues ,-étien ‘partie par des-Cycadées, deux familles exclusive ; _ ment propres aux régions chaudes, ou du moins d’une tempé- rature moyenne beaucoup plus élèvée que celle dé nos climats. . … Commelarflore houillère,; partout où elle a été retrouvée, de la Nouvelle-Zembleet du Spitzberg jusqu'à l'Équateur eten Aus- tralies offre toujours le même caractère, nous devons adiettre que pendant cette époque Ja même température régnait sur toute notre planète;let.que-cette température s'élevait en moyenne au moins jusqu'à-22° ou 25°, comme maintenant celle des tropiques. Les géologues attribuent ce fait à la chaleur propre-de la terre, aussi . l'atmosphèreldoitavoirété chargée d’une telle quantité de vapeurs _queules rayons duséleil me pouvaient: les pénétrer directement. Gette:circonstanée explique Fabsence complète des plantes pharié- rogames; qui ont besoin de rayons solaires et d’une quantité déter-. minée dé Jlumière:pour-épanouir leurs fleurs et mürir leurs fruits , ._ etlerègneséxelusif des Cryptogames, qui peuvent se passer d’une | lumière vive, mais qui exigent de la chaleur et de l'humidité. Les Phanérogames gymnospermes dé cette époque ont dû demander . … les:miêtnes! conditions à! peu près; et c’est probablement pour cela-queinous les itrouvons mélangés aux ‘grands Cryptogames . vasculaires dans les:flores terrestres primordiales de notre globe. -La-température:élevée de l’époque houillère ne paraît pas avoir - sensiblement baissé pendant les époques permienne et triasique , car leur fégétätion devait exiger des conditions climatériques si » non pareilles du moins très-semblables: Ainsi nous rencontrons * encore dans-lx première, surtout à son début, les mêmes formes de Fougères que dans le terrain houiller, ensuite les espèces ar- borescentesiparaissent même: y avoir-attemtle point culminant de leur évolution: Les Calamites sont remplacés dans le trias par des Préles gigäñtesqués, comme: ôn-n’en voit dans aucune autre for- mation; étrauprès-desquelles nos:grandes Prêles des tropiques ne sont que des naines.-Les -Conifères perméens et triasiques ont également plus de ressemblance avec ceux des pays chauds qu'avec lesmôtreside la zone tempérée. Cependant ces époques diffèrent évidemmeñt de la précédente par un mélange de végétaux de- 90 APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE. VÉGETALE mandant des températures moins semblables: ainsi les Fougères arborescentes, les Cycadéesetles Conifères devaient fuir. les bas- fonds-trop humides, où vivaient les Prêles, les Sigillaires et les Stigmaria , pour s'établir sur des collines plus ou moins élevées, entourées d’une atmosphère moins chaude et moins humide, Des dislocations successives avaient transformé les îles basses souvent submergées de l’époque. houillère en. îles montueuses, PE su- jettes aux envahissements de la mer. ; wine Pendant l’époque jurassique, l’ensemble et ds cr des flores paraissent indiquer un abaissement progressif de la tempé- rature, du moins.en Europe. Comme nous. ne. CORDAÏSSONS, pas encore. de végétaux fossiles des terrains jurassiques, intertropi- caux , il nous est impossible de savoir jusqu’à quel point le règne végétal s’est modifié dans ces régions pendant les temps, zoïques. Les Conifères et les Cycadées y.arrivent. à um dévelop- pement relatif, qui-ne s'est pas renouvelé depuis, et, que, ces, végétaux n'avaient pas atteint auparavant. L'aspect, insulaire si fortement marqué de la végétation houillère.s'était déjà mo difié dans les flores permienne-et triasique ; : pendant l'époque ju- rassique il devient de plus. en plus continental. Les: plantes qui ne vivent que dans une atmosphère humide et chaude, dansydes marais peu élevés au-dessus du niveau de, la ‘mer, n’occupent plus que quelques bas-fonds dispersés sur les côtes ou-dans l’in- térieur des terres, et l’on voit prédominer celles qui,aiment, un, sol et un air secs, le climat-des hauteurs. Ainsi les, Fougères. de- viennent plus rares, et les espèces arborescentes d'un caractère tropical s’éteignent même tout à fait ou se retirent, dans des PQ, droits écartés loin des cours d’eau ou des: lacs qui auraient pu. ensevelir leurs dépouilles ; les Prêles, plantes essentiellement.ma- récageuses, diminuent et n’ont us rien de leur RGP deur. Re Les forêts de hépidedondeons qui couvraient Je plaines, fier cageuses des îles houillères baignées de.vapeurs. chaudes, sont, remplacées par celles de Conifères appartenant aux types que l'on rencontre aujourd’hui sur les montagnes de moyenne hau- dns in REA: ŒUVRE rer TA Ge nur htm le) OMR da be ARR à DEEE — énauette che iee 5 LEE Tip Te DS VOL) A LA CLIMATOLOGIE DU MONDE ANCIEN, 9» 2 tour aude des tropiques. “Les Cycadées d'alors; dont quel- les ‘ressemblent à nos Cycas, Dioon et Encephalartos, de- 4 va it avoir un habitat analogue! c'est-à-dire qu'ils croissaient à | sans” doute ‘sur les flancs des montagnes ou sur les collines, É | comme > on lés voit encore maintenant en dehors des tropiques, dans h je australé, l'Asie orientale, le Mexique, l'Australie; dans des lieux'où ils se contentent d’une température de 49° à 20°. _ Seule, au milieu de cette végétation des zones plus tempérées , me Pandanée , le Podocarÿja; rappelle es climats torrides. Ainsi bi e prédominant du monde végétal pendant époque L faite nous pérmet d'admettre que la température moyenne L. de l'Europe était alors à peu près celle des contrées que: nous É. venons dé nommer, que les terres émergées formaient des ne. S'd’une certaine élévation, et que l'atmosphère vapo- F. reuse des temps houillers , ‘s'étant peu à peu dissipée ; elle avait 4 pris Id pureté et la! transparence de celle des pays subtropicaux. : Ce fait ous ést prouvé nonsseulement par la présence des Coni- _ fères et'des Cyca } qui redoutent une chaleur trop humide , | mais éncôre par célle + nombreux insectes ailés; amis, comme on le Sdit! dusoleil ét d'un air sec et pur. NOUS avons déjà fait remarquer plus haut que la dd ne | végétale, ldu ‘résté peu connue, des formations crétacées infé- 3 rieures diffère à peine de celle du Jura supérieur, et qu’elle ne | changé; pour prendre peu à peu son nouveau caractère, que dans ls couches ioyennes et supérieures. Les Angiospermes dico- 3 tylédonées ‘ont 1 définitivement; les Conifères se rapprochent 4 de plus en à plus de ceux des zones tempérées , les Cycadées di- L "sensiblement, et si d'un côté les Fougères, les Pal- n miers, les Pandanées rappellent encore les tropiques ou du moins . les 'climats chauds, « fait considérable et qu’il ne faut pas perdre 4 «de vue,» comme le dit fort bien le comte de Saporta!, de l’autre 1 ‘arrivér les notnbreuses formes australiennes, ,telles que” les” Mens" le 1 PRAOALERES , certaines Abiétinées et 9VP 290 IV YIIS IGN 1 Sur la température des temps géologiques, p. 22. 92 APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VNÉGÉTALE ME Cupressinées, qui dénotent un climat seulement un. peu. plus chaud: que lenôtre. Ne pourrait-on pas admettre querces: Kou- | gères et ces Pandanéés étaient les derniers rejetons d’une-végé- tation ‘antérieure; ‘qui se seront conservés dans des, bas-fonds abrités ; sur les bords de-la mer-et sous l’influence-des courants chauds venant du Sud? L'Irlande:nous présente aujourd'huiquel+ que ‘chose d’analogue: au milieu delà végétation du Nordiion:y rencontre des espèces subtropicales; comme le: Frichomaneswa- dicans;° dès Hyñiénophylles;‘puis des Mousses, des: Hépatiques et des Lichens analogues ou identiques à des espèces vivant dans les Antilles ou au: Mexique. Quelques-unes :de:ees-espèces)Sont même dispersées à travers toutes:les.îles Britanniques. Detplus; la différence: des saisons ainsi que celle des'climats, d'aprèseles datitudes; devait déjà:$e faire: sentir pendant d'époque erétacée;, et nous pouvons supposer Sans trop-dehardiessé, que:la témpé- | _rature-de l'été y était assez: élevée pour: favoriser. le-développez ment des plantés tropicales, sans: que celle de d'hiver: fût.assez basse pour: l'arrêter définitivement. D'un,autre-côté;; la; saison hivernale pouvait: provoquer -et développer anevégétation-dont Pété était l’époque du repos: comme: cela.se-voit-encore-dans les tropiques pour certaines espèces, dont-lhiver.est-le moment du grand: mouvement de: laiséve.:et -derla: -croissance. El n'est pas nécessaire de quitter l’Europe pour trouver réunies,des plantes des zones. les plus variées sur un: eRpa:) cpmparnéVemaRÉpeu considérable. En partant de Malaga.dès le-matin-pour sagneriles cimes neigeuses dela Sierra-Névada ;, on trouvé en: un, même jour une série de zones végétales :.au pied. de. Ja montagne on voit grandir spontanément oupar la culture des!plantes-presque tropicales ; tandis qué sur le sommet on: est.entouré,\d'espèces boréales qui ne se rencontrent d'ordinaire: que,sur les-cimes.les plus élevés dés Alpes owen Laponie, et; au Grœnland:vpiqon 26h Je-ne puis m'empêcher de:citersiei léstintéressantes observa- tions de Darwin # sur l’ile-de Chiloé et M RELIES Lo bd 1: If 291 emsb Jioe 1Darwin’s Journal, 2e éd., p. 242. OS : 2 RE ES EE ne RSS LR ES nee En dr te nt ce dé RESTES PA PE EENREET T dE ne GE Re ae à SC * A LA CLIMATOLOGIE DU MONDE. ANCIEN. 93 zone tempérée de l'hémisphère sud, et qui prouvent qu’une très- grande chaleur n’ést point nécessaire au développement d’une vé- gétation aussi luxuriante que celle:des tropiques. Le célèbre voya- geur rapporte que Chiloë; située au 42° degré de latitude Sud, ne jouissant pendant l'été-que de peu de chaleur, exposée à des pluies et à des brouillards/continuels; est couverte néanmoins de forêts: d’une épaisseur extraordinaire ét d'une végétation si riche qu'elle rappelle’ celle du’ Brésil :-ce sont de grandes et-élégantes | Fougères, °des plantes monocotylédonées arborescentes de l’ordre des)Graminées s’élevant àlune hauteur de: 30: à 40 pieds. Il _ “stivrai que; malgré des conditions climatériques moins favo- rables’enlapparence, les formes tropicales s’avancent beaucoup L plus!loin dans l'hémisphère du Sud que dans le nôtre, grâce, _ sans doute, .à l'égalité du climat qu'y produit la prépondérance desmiers. Ælpest probable que: pendant l’épôque crétacée et une grande partie del'époque tertiaire l'Europe; encore entrecoupée | endivers'séhs “par la mer, jouissait d’un climat insulaire sem- … blable’ à célui/de Childé: Nous venonside voir du reste que l’Ir- landë et! en général les:fles Britanniques offrent des phénomènes dé végétätion tout à fait! analogues ; ‘dont ‘la: ressemblance avec ceux! mentionnés par Darwin serait encore beaucoup plus grande si Yhorimé et ss auxiliaires, les moutons et les chèvres, n’avaient fait disparaître la-plus grande partie de: la Re luxuriante _ quilés couvrait autrefois. Quant à leur caractère: Ai RU les shall tertiaires _ inférieures désignées généralement sous le nom d’éocènes, ne … Kontque la'Suite directe du crétacé supérieur. La modification ne sé marque d'une manière sensible que dans les dépôts oligocènes etiplusiencore dans lai série miocène. Ce qui frappe au premier abord dans éés formations; c'est que les formes tropicales exis- tent-dans là même proportion que celles des régions en dehors des tropiquest1l‘y'a développement presque parallèle des deux végétalionsi Mais je dois faire remarquer de suite que les pre- 1hières appartiennent surtout aux espèces qui de nos jours vivent soit dans les îles basses, soit dans les dépressions humides des 9h APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE | continents et à l’embouchure des fleuves; telles sont les Pan- danées, et surtout le genre Vipa représenté dans l’éocènespar les Nipadites, puis les Palmiers du genre Sabal, les Musaydes Sterculia, les Aralia, et parmi les Fougères les Cyathea-etiles Lindsæa! Cependant nous sommes ‘obligés d'admettre ‘encore pour la première moitié de l'époque tertiaire une température s’approchant de la moyenne subtropicale, et pour l'été-uneeha= leur presque tropicale. Tel était alors le climat de nos’ latitudes tempérées. M. Heer estime qu’à la fin ‘de la périodermiocène la température it oi du sud et du centre rs mes de 48°. | nereragvisn Dès lors l’abaissement augmente ions dot ét | ane ‘manière assez rapide. Si, comme: nous venons ‘de: le ‘voir; la®période miocène offre un mélange de formes tropicales et subtropicales ; au milieu desquelles les plantes des zones tempérées ne jouent qu’un rôle secondaire, au moins dans les parties méridionales de l'Europe; il n’en est plus ainsi dans la période pliocène, où celles-ci finissent par dominer exclusivement jusqu'au com- mencement de l’époque: glaciaire. Alors la température, des- cendue bien au-dessous'de la nôtre produit ces immenses ac- cumulations de glace, qui; péndant de longs siècles, recouvrirent. toute la Scandinavie, remplirent les vallées de toutes les chaînes de montagnes et tuèrent naturellement la riche végétation qui embellissait l’Europe durant la période tprécédente. C’est à cette époque de frimas arctiques que nos ‘hautes Alpes doivent leur végétation boréale toute semblable à celle des régions voisines .. des pôles; tandis que ces restes des flores/glaciaires se conser- vaient sur les sommets des montagnes'et au-bord des glaciérs, où elles retrouvaient la température ét le sol de leur patrie, nos plaines et nos altitudes moyennes se sont couvertes d’une végéta- tion nouvelle et postérieure à ces changements de climats !a-flore nord-américaine, qui régnait presque sans partage en Europe à la fin de la période miocène et pendant la suivante, à été rem- placée par une végétation venant de l'Asie, dont notre conti- nent, lorsqu'eut disparu la mer qui séparait les deux terres, re- ost enbat ne M AT ve le " | ; ee TE TL PP PQ EE NN ON CR VU SEEN Ur BE A LA CLIMATOLOGIE DU MONDE ANCIEN. 95 cevait sans ser émigrants du règne végétal et du règne animal. | + Tout ce que nous venons de -dire des climats de l’époque tertiaire ne se rapporte qu'à l’Europe. Jetons encore un coup d'œil sur des: régions arctiques aujourd’hui couvertes de neiges et de glaces et voyons quelles en étaient alors les conditions cli- matériques. Pour dépeindre la physionomie végétale du Grœn- land} du Spitzherg et de l'Islande pendant l’époque tertiaire, jerne puis! mieux faire que de transcrire la description qu'en a donnée M. Heer, auquel ont été remis tous les documents parvenus en Europe de ces côtes inhospitalières, et qui a su en tirer. toutes-les conclusions nécessaires à nous éclairer sur ce pont.-En parlant de la différenciation des zones végétales qui, pendant l’époque tertiaire, se produisit en Europe et de là vers le Nord, M. Heer nous dit : «Ce ne sont pas seulement quelques « plantes isolées, c’est tout l'ensemble du caractère organique de «l’Europe qui nous révèle une diminution successive de la tem- « pérature à mesure que l’on monte du sud vers le nord. L'abon- «dance des Palmiers dans la Haute-ltalie forme un contraste «frappant avec ces vastes et sombres forêts de Conifères à suc- «cin qui couvraient le nord de l'Allemagne, la Scandinavie et «l'Islande; la même différence existe entre les forêts toujours «vertes de l’Europe moyenne et celles de l'Islande, composées « d'arbres à feuilles caduques et par conséquent appropriées aux «hivers neigeux. de cette île. La flore du. miocène inférieur de la «Wetterawie a déjà un caractère un peu plus septentrional que «la-flore contemporaine de la Suisse et en général du sud de «FEurope, êt ressemble plutôt à celle du miocène supérieur de «ces contrées. L'est de l’Europe. paraît avoir été un peu plus «chaudr que l’ouest, à en juger d’après les végétaux fossiles de eRakschiug et de Radoboj!. » 5 Un: pi plus-loin le même auteur s'exprime de lä manière sui- hou ue Die tertiüre Flora der PP p. 337. Voy. aussi le remarquable mémoire publié sur ce sujet par le comte Gaston de Saporta dans la Bibliothèque univ. de Genève; archives des sciences, février 1867. 96 APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE vante sur le climat tertiaire de l'Islande : « «Quoique la flore mio- «cène de l'Islande soit fort différente de celle d'aujourd'hui, elle «ne renferme cependant ni espèces wropicales ni plantes voisines « de la région des tropiques. » Les Conifères prédominent dans les Phanéroganidé d'Islande ; des 8 espèces qu’on en connaît, 7 appartiennent au genre Pinus, À au genre Sequoia. Les Dicotylédonées se partagent entre 13 fa- milles. Les Bouleaux sont représentés par trois espèces ; l’ Érable aux fruits gigantesques (Acer otopteryx Gœpp.) était un des principaux ornements des forêts de l’île; une Vigne semblable au Vitis vulpina, un Tulipier (Liriodendron) et un Noyer pa- reil à une espèce que l’on trouve à Bilin en Bohème, un Chêne et un Platane représentent les types les plus méridionaux et rap- prochent cette végétation de celle que l’on voit actuellement dans “les États-Unis sous la latitude de 38° à 45°. Comme ces genres ne se rencontrent plus aujourd’hui sous des latitudes dont la . température moyenne descend au-dessous de 9° C., nous pou- vons supposer que dans la partie de l'Islande placée actuelle- ment sur l’isotherme — 0,38 et où on a rencontré le Tulipier fossile, il y avait à l’époque miocène une différence en plus de 9 C:; si à la température moyenne actuelle de la Suisse, qui est de 9° C., nous ajoutons cette même différence en plus de 9° Es, nous arrivons aux 48° C. que M. Heer a jugés nécessaires à la végétation subtropicale qui couvrait à cette époque l’Archipel suissel, Voici ce que M. Heer vient de püblicr encore au sujet de la flore fossile du Grœnland septentrional ? : « Des 70 espèces du «Grænland, 47 appartiennent aux végétaux ligneux et 28 doi- «vent avoir été des arbres. Parmi ces derniers, 8 appartiennent «aux Conifères. Le Pin, l'If, le Salisburia (Gingko) et le Se- «quoia y-sont représentés. L'arbre qu’on rencontre le plus fré- «quemment dans ce pays, c’est le Sequoia Langsdorffii, qui res- 1Voy. Heer, /. c:, p. 319. 2 Les régions polaires du. Nord, par Oswald Heer, extrait de la Bibliothèque uni verselle, et Revue suisse. Lausanne, janvier 1867. “u Lu PDT ENT ENTRER “NP { te ln nt À Ed dé et : A LA GRIMÂTOLOGIE DU MONDE ANCIEN. 97 «semble à s’y méprendre à une espèce de la Californie, le S. «sempervirens. Ce dernier réussit dans notre climat : sur les «bords du lac de Côme et autour de Lausanne on en trouve des «individus portant des fruits. Dans les contrées d'ou ils sont ori- «ginaires, ils atteignent, dit-on, une hauteur de 200 pieds. De «l'arbre dû Grœnland nous possédons non-seulement de nom- «breux rameaux pourvus de feuilles , mais aussi des fruits et des «semences prouvant l'étroite parenté de cette espèce avec celle « qui existe actuellement. «A ces Conifères s'associent 20 espèces d'arbres feuillus. Au «nombre de ces derniers on remarque 4 espèces de Peupliers ré- Le pandus alors dans toute la zone maintenant glaciale, car j'en ai - «vu qui provenaient du Mackenzie et du Spitzberg: Ensuite «viennent des Hêtres, des Noisetiers, des Chênes, des Platanes, «des Ormes, des Noyers et des Magnolias. On distingue même «7 espèces de Hêtres et de Chênes. Une space de Hêtre ressemble «beaucoup à à celle de nos forêts, tandis qu'une autre rappelle le «Châtaignier. Des quatres espèces de Chêne l’une avait des «feuilles d’un demi-pied de long, et celles d’une autre restaient «{oujours vertes, comme au Chêne-liége. On trouve en outre «un Cerisier à feuilles coriaces, ainsi qu’un Laurier-cerise ; un «arbre analogue au Laurier portait de magnifiques feuilles de «8 pouces de long. La forêt exhumée d’un rocher de ces régions « «glacées diffère donc totalement de leur végétation actuelle. Il «faut se transporter à 20° plus au sud pour trouver des formes «végétales analogues. » Nous avons vu plus haut que tous ces marié demandent une ». (empérature moyenne d'au moins 9,2° C. A l'heure qu'il est le Grœnland par 70° de latitude boréale a une température an- nuelle moyenne de — 6,3° C. Il y a donc 15° à 46° C. de différence 4 entre la température actuelle et celle des temps anciens, où cette forêt couvrait le pays. Mac Clure et ses compagnons ont trouvé des plantes fossiles dans la terre de Banks, par une latitude de 74°. Les plantes déterrées au Spitsherg par les naturalistes sué- Scuimrer. — Paléont, végét, 1 7 98 APPLICATON DB LA PALÉONTOLOGIE- VÉGÉTALE dois prouvent également que cette île était autrefois couverte de forêts; on y a trouvé des troncs jusqu’à 79°, dans la baie du Roi. À en juger par l'identité de la végétation, le Spitzhberg et le Grænland auraient fait partie d’un seul et même continent, et si ce continent s’étendait au delà du pôle, toute la région polaire, aujourd” hui ensevelie sous d'immenses couches de glace, avait l'aspect riant des contrées méridionales de là Suède et dei la Norvége. M. Heer conclut, p. 314, de la manière suivante : « Mais si «l'extrême Nord a joui d’un pareil climat, les conditions detem- «pérature de nos contrées doivent avoir été à la même époque «entièrement différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui: On à ceffectivement des preuves qu'il en a bien été ainsi, et les dé- «couvertes faites dans la zone glaciale confirment, de la manière «la plus éclatante, les conclusions que nous avons tirées de la «flore primitive de notre pays. La Suisse était couverte de vertes «forêts de Figuiers et de Lauriers; de magnifiques bosquets de « Palmiers bordaient les fleuves; des Éléphants, des Rhinocéros, «des Tapirs et des Singes s’y jouaient. Tout cela ne nous sur- «prend plus quand nous savons qu’à la même époque le Spitz- «berg avait des forêts de Platanes, de Tilleuls et de Cyprès. En «rapprochant les faits connus jusqu’à présent, on arrive à la con- «viction qu'autrefois l’Europe centrale avait un climat chaud, «très-semblable à celui de l'Égypte septentrionale ou du Sud des «États-Unis. » Il est probable que tous les pays placés sous les mêmes hé tudes boréäles que ceux dont nous venons de parler, ont passé par les mêmes phases climatériques. Les observations faites à ce sujet dans l'Amérique du Nord par Lesquereux ét d’autres voya- geurs sont d’accord avec celles qui concernent l’Europe. Quant à la température de la zone tropicale, il paraît qu'elle n’a pas sensiblement changé après la différenciation des climats; c'est du moins ce que prouvent les végétaux fossiles trouvés à Java et'qui offrentitout à fait les caractères de la flore actuelle de cette.ile. Les fossiles des animaux tertiaires du Brésil, de la Nouvelle- RL us ARE Sn ET QU. root sb: LORS RUE NRC rh es > PA À LA GÉOLOGIE. 199 Zélande, de l'Australie et des Indes indiquent également que, depuis l'époque tertiaire, les conditions climatériques de ces ré- gions sont à peu près restées les mêmes. _ Aquoi faut-il attribuer ces changements étonnants de tempé- » rature que la surface de la terre a subis depuis l’époque houil- lère jusqu'à celle d'aujourd'hui? Est-ce au simple refroidissement graduel de la croûte terrestre? Cela n'est pas admissible, car si au commencement de l’époque tertiaire la température générale était celle de la zone torride, quelle n’aurait pas dû être l’incal- culable chaleur de l’époque houillère qui en est éloignée de plu- sieurs millions d'années ! Elle eût été en tout cas si élevée qu’au- : eune vie organique n’aurait pu y naître et s’y développer. De 4 plus, si ce refroidissement a été si graduel et si lent, comment - expliquer la chute rapide de la température pendant la période pliocène et à l’avénement de la période glaciaire , dont les ef- fets destructeurs se sont étendus non-seulement dans l’hémis- phère boréal, mais aussi dans celui du sud? La science n’a pas encore trouvé de réponse satisfaisante à toutes ces questions. «Les faits sont là; ils sont évidents, irréfutables, mais nous ne LE «pouvons encore les mettre au nombre des phénomènes dont les «causes sont connues!. » CHAPITRE IX. DE L'APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE À LA GÉOLOGIE. . M. Pictet? a démontré dans son ouvrage que les fossiles ani- maux sont d’une grande importance pour aider le géologue à Re _ déterminer l’âge relatif des terrains : on peut en dire autant des fossiles végétaux. Il suffit de jeter un coup d’œil sur ce que «4 nous venons d'apprendre de la distribution de ces fossiles dans —…. les couches terrestres et sur Ja distribution des flores pour se - convaincre qu'elles ont toutes deux une coïncidence exacte avec 1Voy. Heer, Les régions polaires, p. 304. ?Pictet; Traité de paléontologie, considérations générales, p. 100. a 100 \PPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE _les formations qui nous les ont révélées. Il en résulte naturelle ment les trois lois suivantes : OS ges 1° Les flores se sont succédé dans le même ordre sur toute la surface de la terre. TASER 2° Les terrains contemporains ou formés à la même époque renferment des flores, sinon complétement identiques, du moins homologues, et par conséquent: He 3° Les terrains qui renferment des flores identiques où homo- logues sont contemporains. Je dois faire observer cependant que la seconde loi ne peut s’appliquèr d’une manière absolue aux flores de l'époque ter- taire, pendant laquelle la différenciation des climats et par consé- quent celle des flores devient plus sensible. En Europe seulement on remarque déjà une différence marquée entre la flore miocène du Sud et celle du Nord, la flore de l'Est et celle de l'Ouest: dans le Midi les dernières végétations tertiaires diffèrent autant de celles du Nord que de nos jours. La parallélisation des terrains tertiaires au moyen des végétaux fossiles est donc beaucoup plus difficile que celle des dépôts plus anciens, et, pour arriver à un résultat satisfaisant, il faudrait d’abord déterminer exactement la succession des flores tertiaires Dés ge 215: dans les différentes latitudes et longitudes en les rapprochant | des flores actuelles des mêmes contrées. Nous avons déjà vu que l’ensemble des végétaux d'une pé- riode géologique diffère d'autant plus de celui d'une autre pé- riode, prise pour point de départ, que ces deux périodes élles- mêmes sont éloignées l’une de l’autre par un espace de temps plus long. Avec cette donnée, qui constitue en quelque sorte une loi, la classification chronologique des flores tertiaires ap- partenant à un même horizon climatologique pourra être fixée sans difficulté. Une fois ce travail fait, il suflira de paralléliser les flores correspondantes pour déterminer l’âge relatif des ter- rains dans lesquels elles ont laissé leurs dépouilles. Cependant 1l faut se garder d’attacher un sens trop restreint ou trop absolu à la contemporanéité des terrains en la renfermant dans des limites NE PS SR TRE 5 % do A LA GÉOLOGIE. 401 ‘trop Miotes: ou en l’ appliquant d’une façon trop spéciale. Comme Jes changements opérés dans le cours des temps à la surface de Ja terre n'ont pas eu lieu simultanément et partout à Chaque # à époque, on comprend que les flores et les faunes enfouies 4 : dans les. formations d'une époque ne représentent pas dans les ‘4 différentes parties du globe des valeurs chronologiques égales. } Aus si: dans tel endroit voyons-nous d’une formation à l’autre > une transition insensible, tandis qu'ailleurs le changement est brusque et sans intermédiaire. E : Nous avons déjà fait remarquer plus haut que les flores dont ; Jles éléments forment un ensemble homogène ne sont pas rigou- 4 ment limitées par ce qu'on appelle terrains ou époques géo- + “logiques. Cela ne veut pas dire cependant que ces dernières ne présentent aussi une physionomie végétale au moyen de laquelle on les reconnaisse au premier abord. Il y a même plus : non- . seulement chaque formation a ses plantes caractéristiques, mais - presque chacune des couches subordonnées peut être reconnue “tantôt par l'absence d’une espèce et la présence d’une autre, tantôt par la prédominance d’un type, qui, dans les autres terrains, ne _ joue qu'un rôle secondaire. On comprend de quelle importance | -cefait peut devenir dans les exploitations houillères , où chaque assise représente un horizon, dont il faut pouvoir reconnaître la _ continuation lorsqu'elle vient à être interrompue par uné faille 4 où toute autre dislocation du sol. 2 On a observé depuis longtemps que chaque étage d'un seul L € même district houiller a sa flore particulière, présentant un À _ cachet spécial, lors même qu’elle ne diffère pas des autres dans ÿ tous ses détails, Ainsi telle espèce, commune dans une couche, FA peut être fort rare ou manquer tout à fait dans la couche voi- ‘sine, qui, sauf ce détail, lui est en tout semblable. On sait aussi que quand une espèce s'éteint, c'est pour toujours; les genres suivent la même loi, aucune erreur n'est donc possible sous. ce rapport!. Le Calamites radiatus Brôngt. (C. transi- -1Quand-on parle d'espèces et de genresrevenus après une disparition plus ou moins longne, c’est évidemment par suite d’une erreur provenant d'une observation im- parfaite. 102 APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE lionis Gœpp. e. a.) caractérise les étages inférieurs du terrain houiller qui forment le passage du terrain dévonien aux for- mations houillères productives : comme ce fossile n’à jamais été rencontré dans les couches moyennes et supérieures, nous sommes autorisés à. admettre qu’il indique toujours le com- mencement de l'époque houillère et une formation dans laquelle le charbon minéral n’est ni abondant ni de bonne qualité. Par contre, le Calamites gigas indique la fin de cette époque où plu- {ôt le commencement de l’époque perméenne. On le rencontre en effet dans les assises inférieures du grès rouge qui reposent sur les couches houillères supérieures, dont elles paraissent être la suite directe, d'autant plus qu’elles renferment encore une assez grande quantité de houille exploitable de très-bonne qua- lité. Plus haut ce Calamite, dernier représentant du genre, dis- paraît et la houille avec lui. D’autres espèces, telles que lés €. Suckowit, le C. Cisti, bien loin de clore le terrain houiller pro- ductif, en indiquent la source [a plus riche, parce qu ‘elles carac- térisént les régions où ce combustible forme les assises les plus puissantes et fournit à l’industrie la qualité la plus recherchée. = En prenant encore quelques exemples dans la même famille , je citerai l’Equisetum Mougeotü et le Schizoneura paradoxa, types caractéristiques du grès bigarré, l’£quisetum columnare et le Schi- soneura (Equisetum) Meriani, exclusivement propres aux marnes irisées, et l’£quisetum Münsteri, qui n’est connu que des couches rhétiques du lias inférieur. : Jamais traces de Stigmaria, de Sigillaria, de Lepidodendron n’ont été rencontrées dans des formations plus récentes que les perméennes inférieures. Ainsi la paléontogie, malgré l'opposition de quelques géologues célèbres qui ne tiennent compte que de la succession locale des couches, a donc le droit de ranger les dé- pôts anthraxifères de la Savoie remplis d'empreintes de ces plantes et d’autres encore propres au terrain houiller, dans la série des formations paléozoïques et plus particulièrement dans le système 1 Les Equisétacées fossiles du trias appartiennent ou aux Equisetum proprement dits ou aux Schizoneura; les vrais Calamites ne se montrent plus dans ce terrain, » 1 A LA GÉOLOGIE. 103 houiller.. De nouvelles observations faites sur ces terrains dans les’ Alpes et surtout dans celles de la Styrie, où les couches n’ont _ pasété affectées, comme près du Mont-Blanc, par les plissements -et les bouleversements, justifient toutes les déductions fondées sur les lois paléontologiques. L'idée singulière que l’on s'était faite de r existence d’ une oasis houillère persistant jusqu'au milieu de — l'époque j jurassique , avait déjà été profondément ébranlée par _ les nouveaux faits remarqués en Savoie, sur les lieux mêmes, par ct observateurs compétents, et qui ont prouvé une fois de plus _que si les couches terrestres peuvent être renversées, les lois de lanature ne sauraient jamais l'être. . Les marnes irisées, certaines formations des terrains juras- ue et.crétacé renferment une houille souvent toute semblable à celle de l’é époque houillère proprement dite, mais elle ne forme d'ordinaire qu’un très-petit nombre de couches peu. puissantes el “peu étendues. La qualité de ce charbon peut tromper le mineur le plus expérimenté et lui faire xéroire qu’il a rencontré une véri- _ table formation houillère. Mais si toutes les données géologiques précises lui font défaut, il suflira d’un seul fragment d° Equi- _sebum. columnare ou d’ Equisetum Meriani pour qu'il reconnaisse - immédiatement les marnes irisées. De même, une tige d’ Equise- tum Münsteri où d'Equisetum hœrense indique le lias inférieur, _ et l’Equisetum Burchardti le wealdien ou crétacé inférieur. Ainsi un seul type de végétaux, celui des Equisétacées , suffit à nous _ guider à travers le labyrinthe des terrains anciens, et à nous _ faire reconnaître avec certitude chacune des formations dont ils | cp composent. _ … Dans les dépôts antérieurs à l’époque crétacée il ne s’est ja- … mais montré aucun débris de plante dicotylédonée; aussi une seule empreinte de feuille de cette classe assigne à la couche où - elle se trouve une date postérieure à l’époque jurassique. De . plus, si cette. feuille est assez bien conservée pour qu'on y re- connaisse une espèce Caractéristique, elle pourra nous dire si cette couche est une des premières, des dernières ou des moyénnes des formations crétacées ou tertiaires. +04 APPLICATION DE LA PALÉONTOLOGIE VÉGÉTALE On comprend par ces quelques exemples de quelle utilité peut être la paléontologie végétale pour la géologie et. même, pour: l’industrie. Mais cette application conduirait aussi à de graves erreurs, si elle n'était faite avec la plus grande prudence,et d’après des données qui ne laissent aucune équivoque. La généra= liser outre mesure serait aussi nuisible que de lui ôter sa valeur en la restreignant dans des limites trop étroites. Les documents que nous possédons jusqu'ici présentent encore trop de lacunes pour que nous puissions apprécier quelle sera à l'avenir, l'impor- tance de la paléontologie végétale pour l'appréciation de l'âge re= latif des formations. Nous avons certainement dans les. fossiles végétaux des types qui sont des guides aussi sûrs que ceux du règne animal appelés tests, mais il y en. a aussi.un grand nombre qui ne présentent point la même certitude, parce que leurs formes sont moins tranchées, moins exactement connues, ou parce que les limites de leur distribution géologique ne hanf pas encore déter- minées. Aussi jusqu’à présent les géologues AE n'ont an général classé les terrains que d’après les fossiles du règne ani- mal ; ils ont négligé presque entièrement ceux du règne végétal, qui n'ont pourtant pas moins d'importance, mais qui sont beau- coup plus difficiles à déterminer que les coquilles, auxquelles on accorde encore le premier rang dans la géologie stratigraphique. Toutefois cette science ne sera complète et véritablement solide que lorsqu'elle se fondera sur la paléontologie de tout le règne organique. araotr"ats Le nombre des plantes fossiles connues augmente tous. les jours, et dans certains terrains, où les restes d'animaux manquent tout à fait et qui sont ainsi restées obscures, les végétaux fossiles sont venus offrir un secours indispensable: c’est ee qui est arrivé pour les dépôts terrestres et lacustres de diverses époques géolo- giques. À l'exception du calcaire carbonifère, qui ne contient que des animaux marins, et qui dans quelques localités est rem- placé par des schistes et des grès ne renfermant que des végétaux terrestres, toute la grande série houillère ne nous offre presque À LA GÉOLOGIE. | 105 À généralement que des fossiles de cette dernière catégorie; il en est'ainsi de plusieurs dépôts subordonnés au trias, aux systèmes jurassique’et crétacé. Dans les formations tertiaires les fossiles végétaux sont si riches, si caractéristiques, tantôt sous la forme de‘lignites, tantôt sous celle de simples empreintes, qu'on a pu établir par leur moyen l'homologation d’un grand nombre de dépôts” dispersés sur d'immenses horizons géologiques. Si ces documents précieux n’ont pas servi plus tôt à mettre de l’ordre dans les nombreuses et si diverses formations de cette époque, : 1 ctést qu'on ne connaissait encore, il y a quarante ans, qu'une . vingtaine d'espèces de ces plantes; mainténant nous en possé- - dons quinze cents et ce nombre ne tardera pas à être doublé. Car . que sont en effet les quelques gîtes de dépouilles végétales explo- rés d'ordinaire en passant et sans régularité, si on les compare aux immenses étendués qui doivent avoir été couvertes de végé- tation pendant les divers âges de la terre? Nous pouvons affirmer sans présomption qu'il n’y a pas un pouce de terrain, soit au fond de la mer, soit sur la terre ferme. qui, dans le cours des temps, n’ait eu sa plante à lui. Combien notre science serait plus facile et plus avancée si l'on pouvait déployer les feuillets de l'écorce terrestre, comme on ouvre et tourne ceux d’un livre, ou si l’on pouvait seulement embrasser d'un coup d'œil tous les documents épars d’un seul des horizons géologiques! Jusqu'à présent presque toutes les découvertes paléophytolo- giques ne sont dues qu'au hasard. Il est rare qu'on ait fait dans les terrains fossilifères des fouilles suivies et persévérantes comme celles qu'on entreprend pour dégager des ruines ou dé- couvrir des inscriptions. Ce sont des explorations purement in- dustrielles qui ont fait découvrir les matériaux dont les hommes de la science se sont emparés; presque toujours ceux qui les re- + cueillaient n’y voyaient que de simples curiosités et les dépo- - saient à ce titre dans des collections d'amateurs, où souvent ils - sont perdus pour l'étude scientifique. De plus, ceux qui les ont ramaässés sur place n'étant ordinairement que de simples ou- …._ vriers, ne prenaient intérêt qu'aux pièces saillantes et laissaient 106 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS, se perdre toutes les autres, où le complément le: plus important du fossile pouvait précisément se trouver. On ne peut penser sans regret à {out ce qui s'est perdu, à fout ce qui se perd en- core de précieux appartenant à l'époque houillère. Si nous avions seulement la centième partie des débris intéressants détruits par la pique du mineur, enfouis au fond des mines ou enfin rejetés sur les haldes, où les agents atmosphériques les réduisent,en poussière, la flore houillère serait presque aussi bien connue.que celle de nos jours. Les lignites, exploités dans dés localités, très- nombreuses, subissent le même sort. Ils pourraient. nous fournir les renseignements les plus précieux sur l'état de la terre ayant la venue de l’homme, etils sont livrés à la destruction sans avoir été étudiés. bb As Ainsi les fragments, les débris de l’ancien Hp végétal. va mutilés encore et rendus plus incomplets par des circonstances extérieures, qui pourraient changer et qui changeront sans doute quand l'importance et l'intérêt des sciences naturelles seraamieux et plus généralement compris. L'histoire de notre globe et des œuvres du Créateur est une préface, un. accompagnement indis- pensables à celle des races humaines, et les lois qu’elle révèle sont une des études les plus intéressantes, les plus grandes vers les- quelles notre esprit puisse se sentir attiré, } œi CHAPITRE X. PU À La CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. $ 1°. Terrain primaire TERRAIN DIT ANORGANIQUE OU AZOÏQUE , TERRAIN CRISTALLOPHYLLIEN OÙ MÉTA- MORPHIQUE PRIMORDIAL; URGNEISS-FORMATION OÙ GRUNDGEBIRGE DES ALLE- MANDS , BOTTOM-ROCKS DES ANGLAIS , LAURENTIAN-ROCKS DES AMÉRICAINS, Il est tout aussi dificile d'établir la démarcation qui sépare la croûte terrestre primitive et les premières couches sédimen- aires formées en grande partie à ses dépens, que, de trouver la limite qui existe entre celles-ci et les dépôts contemporains où apparaissent les premiers corps organiques. en CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. 107 Cette difficulté provient beaucoup moins des nombreuses dis- locations qui ont altéré la disposition primitive de ces terrains, que de leur nature lithologique. En effet, les roches sédimen- {aires primaires offrent non-seulement une grande homogénéité de composition chimique, mais encore des passages si insen- bles d'une texture à une autre qu'il est impossible d’en cir- ‘conscrire rigoureusement l’espèce. Le gneiss passe d’un côté au È granite, | de l’autre au micaschiste : celui-ci au schiste micacé qui, 4 à son tour, se. perd dans le schiste argileux satiné; par des in- _‘térmédiaires très-graduels ce dernier se transforme én schiste “cristallin, lequel finit souvent par prendre les caractères des &chistes euritique, amphibolique, dioritique ete. Les dépôts cal- caires sont rares , et quand ils paraissent, c'est sous la forme de marbres ou de schistes cristallins considérés longtemps comme primitifs, mais ne différant en rien de ceux d’époques beaucoup plus récentes; la dolomie est plus rare encore et le gypse manque “tout à fait. L'immense Jnajorité des roches primitives est donc , composée de silicates, contrairement à ce qui se voit dans les ‘formations de transition, secondaires et tertiaires, où le carbo- mate dé Chaux et la silice, sous forme de quarzite ou de grès, Jouent le rôle principal. | Il est évident que les roches primaires n’ont plus aujourd’hui les caractères lithologiques qu’elles offraient à leur première for- mation , mais qu’elles ont passé par une série de modifications qui y ont produit des métamorphoses plus ou moins profondes, et qui varient souvent dans un seul et même horizon géologique. Ces variations complexes, les mêmes phénomènes métamor- _phi ues se rencontrant aussi dans des terrains d’âges très-diffé- °er ns , el les : restes organiques ayant de plus disparu à la suite du D obiene, toutes ces causes réunies concourent à rendre “extrémement difficile la limitation du terrain primaire. sis A} propos des traces or ganiques qu’on croit avoir trouvées dans Je système laurentien, il est nécessaire d’ajouter à ce qui a été dit plus haut sur l’£ozoon canadense que le même calcaire serpenti- neux à structure spongieuse a été rencontré en Bavière (Bühmer- 108 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. wald) par le professeur Gümbel; en Finlande, près de Hopün- wara , par le professeur Pusyrewski, et en dernier lieu dans les Alpes bernoiïses par le professeur Alph. Favre, de Genève. :Le professeur Pusyrewski admet avec Carpenter l’origine organique de ce calcaire, et dit qu’il y a parfaitement reconnu un réseau de tubes anastomosés qui montrent encore très-distinctement leurs parois!. Si la supposition de Logan, Carpenter, Pusyrewski et autres est fondée et que l’Eozoon soit réellement une construction d’origine organique, il serait peut-être permis de. l'envisager comme le premier commencement de la vie organique, le proto- plasma primordial, le sarcode élémentaire, une première ébauche des Rhizopodaires, avant que ces êtres fussent arrivés à une _individualisation suffisante pour produire des constructions régu- lières comme celles des Polythalamiens, des Polycystinées, des Diatomées etc. L'Oldhamia, qui recouvre de grandes surfaces dans les couches cambriennes et longtemps considérées comme azoïques, pourrait bien être un des. premiers descendants de l’Eozoon ! $ 2. Terrain de transition. : SYSTÈME CAMBRO-SILURIEN , DÉVONIEN, HOUILLER ET PERMIEN. ve dénomination de terrain de transition ( ad ns SL formations qui constituent en quelque sorte le passage des ter- rains cristallins aux terrains franchement sédimentaires. * ° Cette vague définition de ce complexe immense de formations nr que en une série de systèmes bien déterminés , à des recherches sur is anciennes roches stratifiées du pays de Galles, qui lui firent reconnaître que le Vebergangsgebirg de Wer- ner se compose de plusieurs formations différant les unes des autres non-seulement par leurs caractères strati graphiques, mais aussi sous le rapport de la paléontologie. Les couches intérieures 1Voy. Bulletin de l'Académie imp. des sciences de Saint-Pétersbourg, t. X, 1866, ° | | À E: 1 ? CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS 109 au vieux grès rouge étant surtout développées dans le pays des _ anciens Silures, ‘reçurent le nom de système silurien. _ Dans lé même pays et dans le nord de l'Angleterre, Sedgwick 4 - crut reconnaître d’autres dépôts indépendants et qui formaient la _ base de ce système ; il les réunit sous le nom de système cambrien ou Souvenir des anciens Cambres; voisins des Silures. Comme on découvrit dans la partie supérieure de ce système des fossiles : és ou fort analogues à ceux des couches siluriennes pla- sus, il en résulta un premier démembrement du sys- | té cambrien, qui ne conserva plus en propre que les étages …_ correspondant aux schistes ardoisiers de Llanberis, au grès de ; Harlech, ‘ainsi qu'aux roches quarzeuses et schisteuses de Long- 1 : mynd. Jusqu'à présent aucune trace de vie organique n’a été dé- Fe couverte dans les deux premiers étages, et celles que l’on a ren- _ Contrées dans le troisième se réduisent à des empreintes fort peu distinctes de Thalassophytes , de plusieurs espèces d’Oldhamia dont là place dans le règne organique n’est pas encore détermi- ñée, et à des traces douteuses d’Annélides (Arénicoles?). Mais comme ces roches contiennent du bitume et des lames d’anthra- . cite, ces produits végétaux indiquent clairement, en l'absence de traces plus directes, que la vie organique de l’époque per- » méenne n'était pas aussi pauvre qu'on le croit d'ordinaire. Les mêmes géologues anglais, poursuivant leurs recherches sur Les, terrains de transition dans les différentes parties des îles britanniques ainsi qu'en. France et en Allemagne, reconnurent que la formation connue en Angleterre sous le nom de vieux grès rouge (old red sandstone) constitue des dépôts qui offrent une grande diversité lithologique, puisqu’en outre de ce grès, dont la puissance arrive à 3000 mètres dans le sud du pays de Galles, elle M compose | de conglomérats (Grauwacke), de schistes, de calcaire, dont les fossiles offrent une physionomie déterminée et . formant un intermédiaire entre celle du système silurien et de … l'époque | houillère. Le comté de Devonshire ayant fourni le point de d épart de ces considérations nouvelles, ce système reçut le nom de dévonien. 110 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. Dans un voyage d'exploration entrepris en 4840 et 1844 par. MM. R. Murchison, Ed. de Verneuil et Al. de Keyserling dans la Russie orientale et au delà des monts Oural, ces savants re- connurent que les terrains sédimentaires appuyés contre le pied occidental de cette chaîne, et déposés entre les roches secondaires proprement dites et la série carbonifère à laquelle ils se rattachent par certaines formes du règne organique, offrent un dévelop- pement beaucoup plus complet et plus étendu que les dépôts correspondants de l’Allemagne, où ils sont connus sous les noms de Roth- où Todtliegendes (grès rouge), Kupferschiefer (schiste cuivreux) et de Zechstein (grès rouge supérieur et dolomie), ainsi que ceux de l'Angleterre, qui y sont appelés Magnesian Limestone (calcaire magnésien ou dolomie). Le gouvernement de Perm repose tout entier sur cette formation, fort répandue du reste dans toute la Russie d'Europe, et les trois voyageurs désignèrent sous le nom de Permien ce système qui termine la série des terrains paléozoïques ou de transition. Comme il sè com pose de deux formations étroitement liées entre elles, le grès rouge et le Zechsiein, MM. Marcou et Geinitz ont substitué à au nom de Permien celui de Dyas. ableau du terrain de transition. SYSTÈMES. GROUPES. ÉTAGES ET SOUS-ÉTAGES. / Russie. Marnes rouges, vertes et bleues, 8ypse; bte, conglomérats et dolomie. Allemagne. Zechstein: Dolomie avec Ulmannia; calcaire fé- tide; cendres; Rauhkalk; Rauchwacke; gypse; argiles sali- fères ; grès rouge supérieur avec bois de Conifères. Angleterre. Magnesian limestone en grande partie, Russie. Grès cuivreux avec Ulmannia. : CS Allemagne. Schiste cuivreux et Weissliegendes avec Ulman- HE 0 PEN nia et Fougères. : Permien (Dyas) . : { | Angleterre. Schiste marneux ét sables. ! Russie, Grès et marnes avec végétaux fossiles , entre autres { Calamites gigas. Allemagne. Unteres Rothliegendes (grès rouge inférieur), grès : à Walchia, grès de Lebach (Saarbrück), avec Calamites gi- ges, Waléhia piniformis, Callipteris conferta, Pterophyllum cotiæanum, Nœggerathia palmæformis, de nombreux Psa- ronius. Angleterre, Lower red and yellow sandstone, avec Walchia piniformis et Nœggerathia palmæformis ete. France. Grès rouge des Vosges avee conglomérats porphy- riques, rognons de Dolomie, bois de Conifères et tiges de Fougères (Psaronites silicifiés), grès vosgien (?) sans fossiles ; séhistes d'Autun et de Lodève, avec Walchia piniformie, Callipteris conferta; poissons, | supérieur . . 4, (l inférieur . +4 LE‘ DES TERRAINS STRATIFIÉS. TA | ÉTAGES ET SOUS-TAGES. ‘rance rat idbines supérieur, composé de grès, conglo- im schistes argileux et houille en couches congé moins nombreuses. Dépôts de la riche végétation houillère et de ma fes bivalves d’eau douce. { Al ve Steinkohle ; même composition, * | An AN lie An Vans Coal measures (lower coa! ! za ME Le an Mpper: coal and freshwater lime- | { France et Calcaké arbéaifères À Rene Mans dur) rt Mrareers Calamites transitionis, Cyclopteris Kæch- CE en représentant le Cum des Alle- Mountain limestone résente presque à lui le ui terrain houle en mu " _ MCE Berg a ep argileux), avec Calam. re Pa la mer mg at and Moscou et Stauropol NE AIO eût aide le seul représentant du système France. Rae "OU à (Bostonsis Br e) nonibreux Mollusques cg mais pas de ux. _ Angleterr, ps red pe nombreux poissons ganoïdes nense). tites et. p'arris Plantes : Sphe mA a; | (Grimes) Mternies hibernica; Oyclostigma; Knérria. ire Cypridinen-Schiefer« et Clymenien-Kalk. Plantes: ; lopteris elegans; ris £a, Eu SM Ne és À mal conservés. vie cp 2 Fo Normandie, eu Cornsiones. te trust D COM EE Tatbpe lis oueg 0 de ss TT MN ape Elise Kalk avec ÿ France ? inféri Angleterre. Lower Flags ja Cornstones. Traces de Fucoïdes. " **"") Allemagne. Spiriferen-Kalk, ültere Grauwacke von Coblenz, PV AUREX À ter Gomes ver ommohtnns schistes avec Fucoïdes, nt D Staurocephalus, es. Cheirurus ete. : are € , au grès de Medina, au conglomérat œ EVi re partie inférieure au calcaire à coraux de Gran gay ; Eh nr # passage du silurien supérieur au dé- schistes de Ludiow supérieurs; calcaire D y mrirmg cl gi can de Ludiow inférieurs ; calcaire de Wentock et groupe de Zlandovery. | France, Schistes .ou ampelite, ardoises d'Angers, grès, avec Dre Trilobites (Cheirurus Tournemini E Calymene ristani, Ilwnus giganteus). xx Per - Gonglom rats, quarzites Soie et schistes micacés, 4. avec. Amplion, Asaphus, Dalmania, Trinucleus et autres genres de Trilobites, Graptolites et Cystidées. sa Suèe ce groupe est représenté par les schistes de transi- . tion du W4 ; de la Scanie et de Bornholm. : En A RTQUR .se compose du groupe du Æudson, des schistes di d'Utica, du calcaire de T'renton et du Black-river, du Calci- ff jerous à Fucoïdes (Butholepis antiquata ete.). - Angleterre. C or Bala formation, schistes, grès et cal- … -eaires.. Zlandeilo rocks, ardoises et grès, Stiper-stones où [2 nJ ? punir de r 112 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. SYSTÈMES. i ÉTAGES ET SOUS-ÉTAGES. ’ gris ou rouges, en partie maclés, et cristallins du Frpupe on Champ-du-F'eu: dans les Vosges. | France, Schistes satinés de la Bretagne, schistes :argileux Bohème. Schistes de Ginetz avec Trilobites, quarzeux ‘ds Camion : PAR TE à SRE 2 UN Przibram. Correspond au schiste alunifère avec Trilobites de la Norvége et de la Suède. Angleterre. Longmynd-rocks, schistes à Oldhamia ÿ grès d e \ Harlech et ardoises de Slanberis (pays de Gale” REMARQUE. Voy. pour le terrain de transition la classique monographie SiZwria. The Bones À of the oldest fossiliferous Rocks and their fundations, by Sir Roderick Impey Murchison, 8e édit. London 1859, Pour l’ensemble succinet des formations géologiques en général l'excellent ouvrage de M. A. d’Archiac: Géologie et Paléontologie, À vol. Paris 1866. Cet ouvrage est divisé en deux parties, dont la pre traite de l’histoire comparée de la géologie et la seconde de la science moderne, S 3. Terrain secondaire. FORMATIONS MÉSOZOÏQUES OU MÉSOLITHIQUES. Ce terrain se compose de trois systèmes, dont les caractères lthologiques, aussi bien que ceux paléontologiques, sont évi- dents et ne laissent en général aucun doute sur l’ensemble de la composition de chacun de ces trois grands systèmes, bien que leurs limites soient quelquefois confondues de manière à en rendre difficile l’exacte détermination. Ces trois systèmes sont : | 1° Le système triasique ; 2° Le système jurassique ; 9° Le système crétacé. I. SYSTÈME TRIASIQUE OÙ TRIAS. Établi par M. Fr. d’Alberti en 1834. Le Trias se décompose en trois groupes, dont l’inférieur, es- sentiellement arénacé, est connu sous le nom de grès bigarré, le moyen, calcaire, sous celui de calcaire conchylien où Muschel- kalk, le supérieur enfin, arénacé et APReUX-HATIERES est appelé Keuper ou marnes vrisées. Pour donner une idée générale de ce système, je joins ici, d’après l'excellente monographie du Trias de M. d'Albertit, le tableau synoptique des principales couches dont il se compose et des fossiles, surtout végétaux, qui le caractérisent. 1 Ueberblick: über die Trias, mit Perüclsichtigung ihres Vorlkommens in den Alpen, von Dr Friedrich von Alberti. Stuttgart 1864. La première monographie à paru en 1834. L£ 1 À: CLASSIFICATION cééraus pes funnanns srnauriés. 418 | 7° | #4 » F1 'E @ | + 15e PAT _—— de : k : j lag est à FRE TER 4 . À Es SUN ie ÉTAGES ET SOUS-ÉTAGES. FUax VOYR - SE a k in crue Poe Allemagne. Oberer Dachsteifhalli (calcaire de Ddthstein, 1 j ou0e® 01 920 [°° Salzbourg supérieur), avec Lithodendron c avatum (zo- | hrs min esbirlor Q A0 3 phyte) ét Wegalodon triqueter. 314 » lei LT SD: bear Î “rhétique." .. Küssener-Schichten , couches à Avicula | +: Ger- : « . villia inflata etc. Contemporains du . ed d'Ess- ; a ; de Gotha, de Hanovre ,favec poissons et sau- LE Se croi: A \s, se re 24 dk (sehistes à ÆRissoa airites) ; Schifsandstein bus $ marnes _irisées amites du Wurtemberg), PBausandstein a à propt dites. « _ y construction), avec Æquisetum columnare, Tœ- K ou à Fe marantacea, Pterophyllum Jægeri. 24e à ASPRREMEE 1 croire, couches à Cardita crenata et Myopho- L 2 de Rail . ds ere marnes dolomitiques et calcaire magné- * Fm de Saint-Cassian (Carinthie), de Halistadt et ” _Aussee (Salzhourg), calcaires et marnes dolomitiques ‘dans le nord et le sud de l'Allemagne, avec Lingula Lettenkohle . . tenuissima et Estheria minuta. re Fa Ne ot Lettenkohle, marnes irisées inférieures PORN CE" : & (est dé la France), avec dépôts de houille, caractéri- AE ù sées par l'abondance deW’Equisetum coumnâre. ouf fn à fi + et p” H x : * Calcaire con- { Calcaire conchylien proprement dit , Muschelkall des AI- RC SE à ‘ . Chylien ou lemands, nr Tes liiformis, à Nautilus PE, à À 14 TN elkalk. bidorsatus et Ce nodosusN" en Y À" Bec pre à ; Et | anbydriqué. . . Dolende, argile, marnes, gypse, sel gemme. La EAN. :, calcaire ondulé, dalles dolomitiques caver- gypse, argile salifère. 4 . gile schisteuse bigarrée, Edbélgebirg (Salzbourg), avec supérieure . . Ds . gypse, anbydrite et sel gemme, Aô des Allemands, avec Chirotherium. ” Grès bigart pr pores dit , Buntanditéte, avec “inférieure. 4 pores ‘alamites Mougeotii, Schisoneura, Vollaia, Albertia. #& xx. ns A Dans OU COLITHIQUE. ; Aura a (France Allemagne), Oolitic series (Angleterre). | LS hs couches, souvent très-puissantes , de ce sys- de. F | » tèine, sont généralement de Renatie marine , et ce n’est que dans des localités très-restreintes qu'on y rencontre des dépôts - _ d’eau douce renfermant un plus ou Moins gipnd nombre de vé- + _ gétaux terrestres, comme le Lias inférieur, qui offre quelquefois —. des dépôtsde combustible exploitables: Là où les restes de la vé- | 1 gétation terrestre ont été enfouis dans, des couches d'origine _ marine, ils sont ordinairement peu nombreux "et souvent mal conservés. Malgré l'état d’imperfection dans lequel. Se trouve ND la. flore jurassique fossile, elles pourrait cependant êtresd” un 4 . Scmwrgr, — Paléont, végét. S Fe x, . - Liliiformis, Pecten discites, Lima striata. * LÀ RSR is PP: ail CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS strate: , grand secours pour la classification des nombreuses formations: dont se compose ce terrain, si les documents dispersés, dans les collections particulières et publiques, et que possède ‘surtout la France, avaient été publiés et utilisés dans ce sens. Cette clas- sification®n’est établie en attendant que sur les fossiles du règne animal ou sur des considérations purement géognostiques. & Tableau du système jurassique. é EROUPES. FORMATIONS. "7 fraces Br sOUS-ÉTAGES. ; à Angleterre. 10 Weaid-clay, argile du comté des Weald LS . formation d’eau douce avec Unio, bn” à gg de nombreux insectes, p LS (Fougères, Cycadées). 20 Hastings - “sand, Tiülgate - forest. Formation d’eau douce: reptiles terrestres gigantesques (Zguanodon, Megalosaurus , : Hylæosa aurus etc.), coquilles d’eau douce. Nombreux Di- $ , delphes. à 30 Purbeck-beds, Formation d’eau douce, d’eau saumâtre, ma- . si rine à la base, Mantellia megalophylla, ‘coquilles d’eau douce, È "1 marines à la Le sauriens terrestres. à nd à » | llemagne. 10 Wäderthon. Formation d’eau douce, qui s’ 4 Waidiént 1%, CON avec les deux étages inférieures depuis a Westphalie et ï Harz vers le nord. Nombreuses coquilles d’eau douce. é ”. à 20 Deistersandstein, avec de nombreuses ! , ! se quelques-unes sont exploitées et fo entunehouille | €: emière qualité. Le règne végétal est Q Lan plu s espèces de Prêles, de nombreuses Foug | ‘et Cycadées, entre autres Sphenopteris Mantelli, Güpperti, æ: Ræœmeri, plusieurs espèces de nn un boxer ë © (Temskya Schimperi). k 30 Wüderkalk. Serpulit (à cause de la g 5 * pules), Ashburnham-Schicht avec Sphenopter: #8 e France. Terrain Dubisien (du Doubs), "marnes de Villars; Le dans le Jura Suisse avec Ühara ed ” Haute laône (2). / Angleterre. Portland-stone; FR. 107 à Ostrea det- - toidea. > d Pabtiandi France. Calcaire à Nérinées, virgulien; Kimeridgien av É: PR : : charbons; argile de Honfleur; Astartien; pps pars en caire à Diphye. Zamites Feneonis Bret. A Allemagne. Oberster weisser Jura. Angleterre. Coral-rag; Calcareous gi” Coralli France. Corallien, calcaire à Diceras; ts à Nérinées. ta PPT De Allemagne. Oberer weisser Jura; Korallenkaïk; lithographi- " En scher Schiefer. D ire . (@ De 2 S Angleterre. Oxford-clay ; Kelloway-rocks. Oxfordi France. Marnes oxfordiennes ; couches Fismssne a à et ROUE Le armés; argiles de Dives; Callovien. ‘Allemagne. Unterer weisser Jura. + “à | Angleterre. Cornbrash; Forest-marble; Stonesfeld slate, avec beaucoup de végétaux ; Bradford-clay ; Great-oolite ; Fut- lers-earth; coat of Scarborough (Yorkshire); inferior-oolite j Marly-sanästone, France. Oolithe de Caen; marnes Vésouliennes; oolithe Ba- thonien. Allemagne : Brauner Ford: Doggerÿ oberer Qpiiths saree Hauptroggenstein; Thone des Amm. Parkinsont; \ Ziüth; Opalinus- et di «57 Navis-Thon. du M Oolithe et Oolithe infré par EE Fe De . æ. % 1 BEM MSGUE 1. En mettant le groupe Wealdien à la tête du terrain jurassique, je n’entends pas afür- mer que EE Sa véritable place. C’est un groupe de transition ou intermédiaire entre le térrain jurassique et le terrain crétacé, principalement composé de dépôts d'eau douce; et offrant une flore et une faune qui tiennent autant du premier que du dernier de ces deux terrains. groupe pourrait bien formerun système à part comme le Trias. REMRQUE 2. Le mot.grec 801104 étant du geñre masculin, le mot ffançais ooithe doit l'être aussi. EE ans D RS 102 9 NE: Re . . CLASHICATION. GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. 115" | FORMATIONS. ÉTAGES ET SOUS-ÉTAGES. “, Angleterre. Upper Lias-shale. France. Marnes liasiques à Amm. jurensis. Allemagne. Mergelthon avec Amm. jurensis, hircinus, radians; bituminôse Mergelschiefer à Posidonia Bronnii. Angleterre. Zron and Marlstone avec Grypræa CyMibium, Te- E rebratula nummismalis. ge France. Marnes et calcaires à bélemnites, à 4m. fimbria. POYER « ee « tus et margaritaceus, à Pentacrinus basaltiformis. ‘Allemagne. Mittlere Liasschiefer, Amatheenthone et Nummis- malis-Mergel. Angleterre. Blue and white Lias; Lower Lias-shale; dépôts végétaux de Whitby (?). France. Lias blanc, lumachelles; calcaire à Gryphées (Gry- phœa arcuata) ; grès infra-liasique à Cardinia concinna et . avec débris végétaux, tels que Mantelliu, Zamites, Brachy- phyllum etc. pa: Lass inférieur. . . À Pepe da à Arietenkalk avec Amm. Bucklandi, Lima gigan- ’ tea et Hermanni, Spirifer Walcotii; Insektenmergel der Schambelen (plantes, insectes, poissons). C’est à la base de ces couches que se rencontrent en Angle- terre, en Allemagne conie), en Suède (Scanie) les couches à végétaux et à charbon quelquefois exploitables. # , HR ‘4 III. SYSTÈME CRÉTACÉ. RE R.. des Allemands; Cretaceous group des Anitéié. + : On entend par terrain crétacé l’ensemble des formations qui trouvent entre les dépôts supérieurs du Jurassique et les infé- eurs du Tertiaire, quoiqu'il n’y en ait qu’une très-petite partie soit composée de craie, et que tout le reste appartienne à . d'autres roches; telles que les calcaires, les grès et les arg iles. :# - No “avons déjà vu plus haut, en parlant du Wealdien, que _ les li tes inférieures de ce terrain ne sont pas rigoureusement rI ; il en est.de même des limites supérieures ,- où les +4 | schistes à Fucoïdes et le calcaire nummulitique inférieur, généra- _ lement réunis au terrain tertiaire, offrent cependant encore cer- tains caractères stratigraphiques et paléontologiques qui peuvent faire met re en doute l'exactitude de cette classification. Du reste, 4 sion K t trop insister sur ces passages d’une formation à ‘% l'autre, d'un terrain à l’autre, il deviendrait impossible de clas- Æ ser les phénomènes géologiques. Là s mêmes difficultés se représentent quand il s’agit de recon- F _ nailre les divers étages d’un terrain, d’en fixer l'étendue hori- 4 _ zontale, et surtout le synchronisme des âges correspondants. — Nous savons que les caractères lithologiques sont des guides … incertains, qu'un étagé, représenté dans tel lieu par du calcaire, é peutl'être dans un autre par des marnes ou de l’argile et dans 116 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIÉS, un troisième par du grès. Les fossiles, de leur côté, n 'offrenf pas toujours un Critérium infaillible, surtout quand il s’agit de forma k tions dispersées sur un immense horizon, telles que le Sont le or- mations crétacées, qu’on rencontre depuis la Suède jusqu'au Liban, depuis le Wolga jusqu’en Irlande, en Amérique depuis New=Y or et les Montagnes-Rocheuses jusqu’au détroit de Magellan ; en Afrique, des portions détachées deCe terrain se trouvent-Sür les côtes de la Méditerranée et d’autres au cap de Bonne-Espérancé: 1 Si, pendant les époques de transition, ily à encore üne grande conformité dans la physionomie organique de toute la surface de. la terre, il n’en est plus de même pour les époques secondaires , et dans la crétacéé, qui en est la dernière, la différenciation des faunes et des flores suivant les latitudes et les longitüdes' se prononce de plus en plus : au lieu de l'identité des genres’ et même des espèces, nous n’avons plus pour nous guider que le _ faciès général, qui peut bien servir à l'établissement des grands groupes, mais qui ne saurait suflire à la parallélisation de divi- sions. aussi délicates que celles des étages. Si.à ces difficultés nous ajoutons, d’une part, les interruptions verticales produites dans ces dépôts par des dislocations partielles, d'autre part, la . gradation insensible des passages lorsque ces étages se $ vent régulièrement, nous compreñtrons, le peux d'harmonie qui existe chez les différents auteurs sur les Sous-divisions du terrain cré- tacé et la valeur chronologique de ces différents dépôts, Quoi qu'il en soit de ces difficultés et de ces, incertitudes, 1l nous reste toujours pour cette époque plusieurs crandé” traits in- contestables, tels que la grande différenciation es Flores et des Faunes, suivant les différentes régions du globe, l'apparition des végétaux dicotylédonés, ayant déjà des formes variées, mais appartenant encore aux types inférieurs de cette classe, et la Per- sistance dans nos contrées de nombreuses Cycadées et Conifères, dont les représentants habitent aujourd'hui les pays tropicaux et subtropicaux. Après avoir épuisé toutes les modifications possibles de leur type, les Bélemnitides et les Ammonitides disparurent du règne animal à la fin de cette époque, où les Rudistes s’établirent | ë ï GtasstreaTI HÉNÉRALE DES TERRAINS rRprs. 117 | disparaitre avec | elle ; et où à apparurent de w | es animales £ ‘végétales qui rapprochent COnSi- à faune et Ja re crétacées de os ee : Le re LR } 4 sl ___ wableau du système © PET TES: RE lt, Blue marl, Folkstone marl; ? Speeton clay PA er Greensand (Néocomien) (île de Wight). tb dé 9 FRANCE. | Couches pisolitaiques (Dinion; craie de Mæstricht). { 1° Craie blanche et craie tufeau. 20 Sénonien (de Sens). 3° Glsuconie crayeuse (Turonien d'Orb.), calcaire à Fhbyèritée. onie sableuse en pre , grès vert pren + rh (Cénomanien, du Dh, marne bidigde‘la Perte du Rhône ; d'Albi), équivalent du +: Plicatules (Prica pldéunea, Asia d'Orb. (Apt. ÿ 60 Nésoomien supérieur& Urgonieï (d’Orgon), première zone des Rudistes (Radio- névconien inférieur avec le Valanginien qui, | le Jura suisse et les pipe \ puce Li rer sur le Portlandien , av ter Campichei. * ; ALLEMAGNE. © ss eide von ns (Danemark), Danien. # k fs æ s. Los Weisse Kreide 4 Feuerstein (nord de l'Allemagne, Danemark , Suède), oberer : 30 Oberer Kreide - Mergel (marnes crayeusés), Tuffkreide von Mæstricht, Môen. FT de où sans = (cc de Fe d'Al. de l’île de as Grünsand re Kreidemergel 3 Cire } PRE. -Grünsand en partie. Kreidemergel, Grünsand , Unterer Piæner, Plæner-Mergel. :3) ani Le gaué e les D PE propremént di paraissent manquer en Alle- F æ ne de qu’on Fanporie les, sables et argiles d’Aix-la-Chapelle ; Si riches LS surtout d’ Aro dicotylédonés. $ Æ. Terrain tertiaire. Ci d' Rhceons be TERTIARY ROCKS DES ANGLAIS ; d crmiaNree DES : ALLEMANDS. ; ï ception du groupe nummulitique, qui Suit ( allures des formations aa toutes lés formations tertiaires sont s dans des bassins, dont il est souvent fort difficile de dé- sl âge relatif. Cette difficulté est encore augmentée par sn u* changements de niveau par lesquels ces bassins 1 passé 5 0 qu'ils se femplissaient ; le milieu, ds lequel ils ee? . 0e : ci 118 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. se produisaient indépendamment les_ uns des autres, variait aussi; de plus, les dépôts d’eau douce alternent fort irréguli 4 ment dans les différents bassins avec ceux d’eau saumâtre 5 marine, en.Sorte qu'il est fort difficile, sinon impossible, + établir le parallélisme. La localisation des Flores et des Faunes étant encore plus marquée que dans l’époque crétacée, l'identité des,espèces fossiles entre formations contemporaines fait de lus en plus défaut, surtout quand celles-ci SQbe _Séparées par de grandes distances; d'autre part, nous voyons. dans les mêmes localités un plus grand nombre d'espèces se maintenir à peu près identiques et passer, presque les mêmes, d’un étage dans un autre et même d’un groupe de formation dans un autre groupe. Ceci se voit surtout chez les organismes marins , et beaucoup moins dans les organismes terrestres, surtout, dans les végétaux, dont la connaissance plus exacte sera d’un grand secours pour la classification définitive des formations tertiaires. | L'éfage nummulitique, ainsi nommé à cause de l’abondance desicoquilles de Foraminifères qu'on y rencontré, ét qui, à elles seules, composent d'immenses massifs de montagnes, est, comme nous venons de le dire, la seule formation de l’époque tertiaire qui ne se soit pas déposée dans des bassins limités. On peut la suivre, en effet, depuis les côtes atlantiques de la France et de l'Espagne, le long des deux versants des Pyrénées, ceux des Alpes et des Apennins, à travers la Turquie et la Grèce, jusque dans l’Asie-Mineure, le Caucase, le Liban”et de là dans l'Himalaya et l’Altaï, où elle forme, autour des grands massifs” d'origine plus ancienne, des crêtes gigantesques s’élevant à plusieurs milliers de mètres. En Afrique, cette formation s'étend de l'Egypte au Maroc. Aucune trace n’en a encore été rencon- #" trée dans le continent américain, généralement peu riche en dépôts tertiaires. La Californie offre cependant des dépôts de lignites importants, qui pourraient bien être contemporains de la période nummulitique. Cette formation peut donc être considérée, en quelque sorte, comme caractéristique de l’ancien monde. Cer-. taines couches renferment de nombreux végétaux marins, ce qui ? LATE CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. 419 les a fait nommer couches à fucoïdes, et dans quelques dépôts d'eau douce, subordonnés aux dépôts marins, on a rencontré une houille exploitable qui tient le miliét'entre la-houille minérale et le lignite. Le Monte Bolca, dans le Véronais, est une des rares localités où sont conservées assez d'empreintes de végétaux ter- restres pour que nous puissions comparer la Flore de cette époque avec celle‘ du reste de la série tertiaire. … Pourms ls autres détails phyto-paléontologiques de ce terrain , je renvoie à ce qui a été dit plus häut sur les Flores tertiaires, et la succession et les rapports mutuels des dépôts dans les nts bassins tertiaires au tableau qui suit. 3 Sad . ”_ a Tableau du terrain tertiaire. . RAT | !: Angleterre. Norwich-crag. É Red crag of Norfolk; corallien-crag of Suffolk. ATEN France. Tuf volcanique du Puy en Velay; sables jaunes de Perpignan. d Supérieur (plio- } Allemagne et Suisse. Mollasse d’eau douce, supérieure de la Suisse et du Jura. HE Me) - 1." % rsandstein (grès à empreintes de feuilles) de Mayence (?). * t LH Sables marins avec fossiles d'Asti, de Modène, du Monte-Mario près Rome. ôts subapennins. En Marnes bleues de Nice, Castelnuovo, Castelarquato, Piacenza. if PR Es Angleterre. Freskwater-Formation of Bovey Tracey (Devonshire), avec nombreuses vo | ” couches de Hignitos Wo-Mbbes en empreintes végétales, analogues à celles des lignites de la Wetteravie. 5 Mes À É France. Faluns des Landes. Calcairé d’eau douce de Sansans. Mollasse marine de Carcassonne, Béziers etc. Faluns de Nantes, Angers et Tours (cet étage cor- . +: respond au Mayencien). Marnes bleues de Montpellier. Gypse.d'Aix et d’Apt. ts d’eau douce du ba$sin de Paris; calcaire de Beauce, grès de Fontainebleau. L y: . Mollasse à lignites du Dauphiné et de la Savoie. £ d 144 Eee : | Allemagne et Suisse Sables à ossemients d'£ppeisheim (bassin de Mayence); cal- à caire sablonneux du ÆHôhgaw et d’ Um. fi Formation d’eau douce de Parschlug et de Gleichenberg en Styrie avec beaucoup Fa végétaux fossiles. Mollasse marine de l’intérieur de la Suisse et du Vorarl- - berg; lignités de la Wetteravie et du bassin de Mayence; marnes, sables et calcaires de la Leitha. : Litorinellenkalk Au bassin de,Mayence; mollasse d’eau douce, d’Zriz près de Thoune; d'Aarwängen et du hohen Rhonen (Suissé); lignites de Radoboj (Car- niole) et de Sotzka (Carinthie), calcaire fétide de Ææring (Tyrol) ete., riches en & empreintes végétales. * -t * Raligsandsteine , étage nummulitique supérieur des Diablerets, de la Dent du Midi “Suisse). Ces couches inférieures du Miocène portent aussi le nom de couchés nummulitiques supérieures ou de couches oligocènes. TZ Italie. Nagelfluh de la Superga et de Monferrato. $ à . | Angleterre. Upper Freshwater to lower Marine Formation of Hampshire and Wight, EE ARS Là Lower Marine: Alum-bay ; Barton-clay ; London-clay (argiles de Londres); Sheppy. Lower London Tertiaries (plastic-clay), Woolwick, Bognor-beds ,'Thanet-sand. France et Belgique. Tongrien, gypse de Montmartre. Parisien supérieur. Grès de » Beauchamp: Corbières, Grasse. Parisien inférieur. caire grossier et gypse, Grignon, Chaumont (Bruxellien). ; ; ; Suessonien supérieur ou sables infériêltrs de Soissons. EE Suessonien inférieur: Calcaire lacustre de Rilly; argile plastique de Soissons avec lignite; Epernay, Martigues, Aix etc. Eur ' ( éocè- { Argiles avec lignite près Meudon; calcaire de Biarritz; dépôts lacustres d'Eper- nayset marnés de Biarritz. * de + Allemagne et Suisses Wysch du Moleson, du Niesen et des Alpes d’Appenzell (Suisse), Flysch à Fucoïdes du Fæhnern et du Gurnigel. ‘à Wiener Sandstein, Fucoiden Sandstein. * : SJ APR Formation nummulitique de Sonthofen et du Kressenberg (Alpes bavaroises), du Pilate et des environs du lac des Quatre-Cantons. : | Dépôts nummulitiques inférieurs de la Carinthie. » ht à Etage nummulitique de Castel Gamberto, Val Ronca, Monte Boleu. He | Macigno des Apennins et des Abruzzes. Un $ \ Nummulites de Nice et de Belluno. 4 / 120 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS STRATIFIÉS. : a. | $ 35. Tera se Aero NEWER PLIOCENE OU PLEISTOGENE DES ANGLAIS: QUARTÆR-GEBILDE DES. ALLEMANDS. Ÿ C’est avec raison que M, Pictet, dans son Traité de paléonto- logie, réunit l’époque quaternaire avec l’époque moderne, car il n'y a, en.effet, aucun caractère paléontologique qui autorise ? à les séparer. On comprend sous la dénomination de terrain qua- teinaire ou diluvien tous les dépôts, stratifiés oumon , marins, fluviatiles , lacustres , torrentiels ou glaciaires: meubles Où inco- hérents, qui se sont formés entre la fin dé la période pliocène et le commencement de l’époque actuelle. Or ces dépôts, Reg en contenant un certain nombre d'espèces perdues, en renfé ‘ d'autre part beaucoup ‘qui vivent encore aujourd'hui; dans ss plantes, c’est même l'immense majorité dés espèces qui a résisté à”la destruction. Chose singulières parmi les animaux ce Sont surtout les, petites espèces qui ont continué à exister, tandié que les grandes ont généraleménñt disparu. Ce fait curieux ne s’ob- serve pas seulement, en Europe, où depuis la fin de l’époque ter- tiaire les’ conditions climatériques ont considérablement changé, ? . mais il se répète aussi aux Indes, en Australie, dans l Aiéripe du Sud, où elles n’ont pas subi les mêmes altérations.4Là, comme en Europe et dans le nord de l'Amérique él de l'Asie; ce sont *. encore les espèces de petite dimension qui se sont conservées de- puis le commencement des l'époque jusqu'à nos jours, tandis + que.celles de grandes dimensions se sont éteintes. Toutefois cette extinction ne $ ‘est pas produite brusquement à un temps donné, mais elle a eu lieu lentement, graduellement ; certains types ont cessé d'exister de très-bonne heure, d’autres ont vécu jusque .yvers le milieu de l’époque, et d’autres enfin ont pour | ainsi dire disparu sous nos yeux. Il existe donc entre les diverses formes de l’époque quaternaire ‘une affiliation non interrompue, et cette affiliation ‘a trouvé une de ses preuves les plus éclatantes dans la découverte de la contémporanéité de l’homme avécla, Li LÉ CLASSIFICATION GÉNÉRALEDÉS TERRAINS TERTIMIRES. 191 plupart de ces grands dax disparus. si ces faits prouvent que l’histoire de l’époque quaternaire forme un eñsemble con- tinu et qu'il n'y a NL. eu-dans ce temps-là plus que dans les périodes antérieures, de créations faites tout d’une pièce, l'exis- _ tence de l’homme durant cette époque donne parfaitement raison _ À ceux qui considèrent l’époque actuelle comme la suite directe, comme une partie intégrante de l'époque quaternaire. 4. . Plus encôre que sur les considérations tirées des fossiles du animal, cette manière de voir s'appuie sur ” celles” qu'offre égétation quaternaire. Car dans le long laps de temps qui s'est écoülé entre la fin de l’époque tertiaire et les temps mo- dernes, cette végétation, autant qu’on la connaît sur quelques 1 er 7 d'Europe, du nord de l'Amérique, de quel- tiques ;, n’aürait éprouvé presque aucun changement son ensemble, malgré les grands phénomènes &éologiques, diluviens et glaciaires, qui se sont interposés entre les premiers temps de l’époque quaternaire et la période dans laquelle à nous vivons. On retrouve aujourd’hui encore en Suisse presque toutes les espèces d’arbres qui formaient les fofêts oùsvivaient l'Élé phant, le Rhinocérôs, l’ Hippopotame, le Tigre, l’'Hyène et l’Ours "des cavernes ; ‘les grands glaciers défruisirent plus tard ces, fo- … rêts; qui couvraient les vallées alpines depuis le temps où êlles _ étaient “sorties du fond des eaux. Après là disparition “des gla- ci “ s ces vallées ontété repeuplées par les mêmes essences végé- ; qui avaient probablément continué à vivre dans les plaines. et sur les montagnes de moindre élévation, en dehors du domäine des glaciers. Par contre, la plupart des grands animaux dont nous venons de nommer quelques espèces ne sont pas revenus: issus de races dont l’organisation ne supportait pas l’abaisse- ment de température amené par la période glaciaire, ne vivant «au aux dépens d’ une végétation luxuriante, ils Ont dû disparaître de la même manière que l’on voit s’éteindre de nos jours cer- tains animaux auxquels les moyens d'existence sont enlevés. - Gomme le phénomène erratique a été constaté dans l’ Amérique du Sud et aux Indes, avec les mêmes caractères qu’en Europe, < 0 a RL NE Ts re MER RSR NE ETS ES MCE # JE SE 192 CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TERRAINS TERTIAIRES... nous sommes en droit d'admettre äussi pour ces régions une époque glaciaire. Les nombreuses observations que M. Agassiz a pu faire à ce sujet pendant un récent voyage dans les contrées supérieures du fleuve des Amazones, paraissent mettre cette sup- position hors de doute quant à l'Amérique centrale. L'Amérique du Sud, depuis La Plata jusqu’au détroit de Magellan et de à jusqu'à l'ile de Chiloé, est recouverte de dépôts glaciaires abso- : lument comme l'Amérique du Nord l’est depuis la mer Glaciale jusque dans le bassin du Mississipi. Si donc l’époque glaciaire a # étendu ses frimas d’une extrémité de l'Amérique à à l’autre, 1 il n'est pas nécessaire d’avoir recours à l'épuisement naturel des grandes races animales pour en comprendre la disparition et dans le nord et dans le sud. Cependant la mort de € animaux était peut-être moins la suite d’un abaissement consi rable de la température, car beaucoup d’entre eux ont continué à vivre . pendant l’époque glaciaire, que des nombreuses et immenses i inon- dations qui accompagnaient la fonte des glaciers. Ces inonda- tions durent non-seulement tuer/tous les animaux qu'elles ren- éontraient sur leur chémin, mais aussi détruire sur de grandes étendues la riche végétation dans laquelle leS gigantesques her- bivores qui peuplaient ces contrées trouvaient une nourriture ‘abondante. Du reste, même avant l'établissement définitif du règne des glaciers, ces inondations paraissent avoir joué un grand rôle, en Amérique comme en Europe, car Jes cavernes aiéri- £aines comme celles de nos contrées étaient déjà, antérieurement x aux dépôts glaciaires, presque toutes remplies de dépôts diluviens mêlés à de nombreux débris provenant des animaux contempo- rains. Des affaissements de vastes étendues de terre au-des- sous du niveau de la mer, qui eurent lieu tant en Europe qu'en Amérique, pendant la période glaciaire ou immédiatement après, n’ont pas peu contribué aussi à faire disparaître un bon nombre des animaux qui avaient résisté à l'influence des phénomènes # propres à cette période. Une chose digne de remarque, c’est que depuis le commence- ment de l’époque quaternaire jusqu'à nos jours, les Faunes « CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES TÉRRAINS TERTIAIRES. 123 iquafffues, pour autant Que nous les connaissons, n’ont pas changé; c'est une preuve de plus que l’époque quaternaire ne saurait être sépârée de l’époque actuelle. Nous avons déjà vu que la végétation en Europe, aux. États-Unis, à Java est égale- | restée lamême; il'est probable qu'il en est ainsi pour les autres ve. monde. Les documents noë$ manquent encore r le prouver directement; mais nous pouvons espérer que elte lacune disparaîtra, ét que la botanique viendra confirmer ce qi e la glogie a déjà à peu près prouvé, à savoir que dans toute es parties de la à les Faunes et les Flores quaternaires forment avéc les Faunes actuellement existantes un ensemble red à la seule différence près qu'un certain nombre de. mes anciennes ont disparu sous l'influence des phénomènes éologiques dont il vient d'être question, et que d’autres, simple- #” ment modifiées ue: eux, ont pris les formes que nous leur con- pue ui. e é # ' Ho ! pe « Tableau du me LA laternaire. La " fi * 4 ' | Drifi des Scies anglais et américains; dépôts de cailloux avec coquilles marines p la subméïrsion par la mer, pendant ou immédiat 4 4 après l’époque glaciaire, d’une grande de l'Amérique du Nord, des îles Britanniques, de la Scandinavie (les Osars en Suède sont L glaciaires remaniéspar le même phénomène, les coquilles vivantes, à la et le long des côtes notvégiennes, à une hauteur de 100 et 150 "mètres, datent également ea proprement À Roches polies et striées, moraînes anciennes, blocs erratiques, + 2! s de lon chez nous du Renne, du Mammouth, du Bi, du Bœuf musqué, de l'Ours de l’homme avec ses ustensiles de bois de Renne et de Silex. Second remplissage des rie. de Norwich, dépôtidiluvien ancien (gravier alpin de la vallée du Rhin), Êre- ‘ gra ere.d ge grottes à ossements, premières traces de l'homïe dafisiles'cavernes de la Bel- É rmation des brèches osseuses; lignites quaternaires de Durnten et d'Utznach en Suisse, de qu autres. Epoque des grands Pachydermes en Europe, des grands Edentés de l'Amérique , des Marsupiaux et du Lézard gigantesques de l'Australie. aies sc An 5 F2 es je à + Es DEUXIÈME PARTIES 6 F " HISTOIRE NATURELLE SPÉCIALE DES VÉGÉTAUX | FOSSILES. | Fons er L = : . "4 07 RL ÿ € y 18 #4 4 en é LES ee + ‘ L # “ds: sg‘ + ; APERÇU GÉNÉRAL DES GRANDES DIVISIONS ÉTABLIES DANS LE RÈGNE , w VÉGÉTAL. $ ; æ On a di isé le règne végétal en deux grands FU celui des plantes acotylédoné »S et ccludltes plantes cotylédonées ; Jespremier correspond aux! Fapposames, le second aux Phané- Trogames de Linné. 7, $ A embranchement des Cryptogàmes CRT tous les végé- on dont "les organes de génération sont! ou inconnus ou telle- ment petits-qu'ils Sont presque toujours invisibles à l'œil nu (de Et le nom de ces plantes), et dont l'organisation est tout à fait différente de celle des végétaux à génération manifeste et ap- pelés par cette raison Phanérogames. Leurs organes de | Fepro- ductiôn sont,tout aussi différents que ceux de génération ; aussi, au lieu de lés appeler graines comme dans les végétaux supé- rieurs? les nomme-t-on spores ou sporules. Ces Corps sont ordinai- rement d'une petitesse extrême, composés d’une cellule, rare- méñt de plusieurs, et naissent, soit dans lé’tissu de la plante elle-même, soit dans celui d’un organe spécial. ‘ Les deux grandes divisions établies dans cet embranchement se fondent sur les organes élémentaires dont sont formées les plages, qui en font partie. Celles qui ont leur tissu exclusivement, com- posé de cellules constituent: le sous-embranchement des Cryplo- gs & L 3 Que bit arts etf 1 Vo Mr tee mms Ft SEMI E-SeHUD FRS rentrer con le TR æe APERÇU GÉNÉRAL DES GRANDES DLVISIONS ETC. 125 games. cellulaires (Champignons, Lichens, Algues, Mousses) d celles ‘qui associent au tissu cellulaire un tissu vasculaire sont sunies dans le sous-embranchemenñt des Gryptogames vasculaires … (Prèles, F ères, Lycopodes). La première division est de béan- | coup la | nombreuse et composée de types qui n’ont souvent _ entre eux que très-peu d’analogie. On y distingue d’abord un . nombre fort considérable de formes dans lesquelles l’accroisse- ment se fait indistinctement en tout sens et qui n’ont ni tiges, À ni racines , ni feuilles distinctes, ce sont,les Thallophytes , Péri- _ phytes où Amphigènes (Champignons, Lichens, Algues), « suite des formes dont l’évolution rappelle celle des Deus SE, en: ce "ellés sont une tige à ‘accroissement terminal, des racines «et des feuilles régulières disposées autour de la tige d’après les lois mur phyllotaxie: ce Sont les Cryptogames cellu- laires cormophyte ou acrogènes (Mousses, Hépatiques). Nous verrons tout à l'heure, quand nous traiterons, de cha£une de ces sections en particulier, quelles-sont les autres divisions qu'on y a “faites. % , Les Phahérogameés ont tous des organes floraux distincts, éta- mines avec pollen, ovaire surmonté d'un ou de plusieurs pistils destinés à recevoir le pollen et à en transmettre l'élément fécon- dant aux ovules. Dans les un et les Conifères seules ‘cet ovaire manque et les ovules sont fécondés directement, ce qui à engagé Robert Brown à diviser les Phanérogames en Gymno- spernes et èn Angiospermes. Leurs. graines renferment toujours ‘une jeune plante, quelquefois plusieurs (dans les polyembryon- nées) à l’état embryonnaire; cêtte jeune plante représente déjà : un individu complexe pourvu de tous les organes végétatifs es- € , sentiels. Car on y distingée les rudiments de la tige (tigelle), de la . racine (radicule) ; une ou deux premières feuilles plus ou moins épaisses et chargées de substances de nature diverse destinées à nourrir l'embryon pendant la germination. L’analogie physiolo- —_ gique éloignée entre ces organes et les cotylédons des animaux leur a fait donner lemême nom, et à tous les végétaux qui en sont pourvus, celui de cotylédonés ; on les appelle monocotylédonés #& 126 APERÇU GÉNÉRAL DES GRANDES DIVISIONS ETC: quand il n’y a mil ntahéin dans la graine, et dicotylédo- nés quand il y en a deux. Outre ces feuilles cotylédonaires, Ja: jeune tigelle porte encore à son extrémité plusieurs feuilles nor- males à l'état, rudimentaire et formant ce qu'on appelle la plu- mule. Après la gerniination ces petites feuilles se développent.et se transforment en feuilles vertes, tandis que les cotylédons . épuisés tombent. Comme les végétaux cryptogames, tant _ laires que vasculaires, portent des spores et point de graines à cotylédons, on les a aussi tous réunis dans un embranchement sous'la dénomination de végétaux acotylédonés. « Pour les autres détails de la classification: des Cotyiédshédilie renvoie à la partie descriptive de ces plantes, qui sera précédée d’un tableau donnant les caractères diagnostiques des différents ordres et classes des Phanérogames fossiles. . J'ajouterai seulement encore ici que De Cañdolle, dans sa Théorie élémentaire de la botanique (1813), a fait des Dicotylédo- _nées son embranchement des £xogènes, et des Monocotylédonées réunies aux Cryptogames vasculaires celui des Endogènes. Nous. savons aujourd'hui, grâce aux beaux travaux sur ce sujet de Hugo Mohl et d’autres, que cette classification, adoptée encore maintenant par quelques auteurs peu au courant de la science, repose sur une fausse interprétation du mode d’accroissement de la tige dans les Monocotylédonées. IL est inutile de dire que les Cryptogames vasculaires ne sauraient en aucun cas être réunis à celles-ci dans le même embfanchement. Quand De Candolle a établi sa distinction des Exogènes et des Endogènes, il croyait avec Daubenton et Desfontaines que les fibres vasculaires du tronc du Palmier, considéré comme le type du tronc chez les Monocotylédonées, sont d'autant plus"jeunes qu’elles sont plus rapprochées de l’axe de la tige, en opposition avec ce qu'on voit dans le tronc des Dicotylédonées, dont les couches ligneuses les plus extérieures sont les plus récentes. M. Hugo Mohl a prouvé que dans le tronc du Palmier, comme en général dans toutes les tiges de Monocotylédonées, les couches ligneuses se forment également du dehors vers le dedans, de sorte que le bois » 47 & » CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 197 le plus jeune s’y trouve aussi placé immédiatement sous l'écorce. Mais comme dans la plupart des Monocotylédonées l'écorce ne se L..2 pas et que par conséquent la tige ne s’épaissit pas à là : de la superposition de nouvelles couches de bois, il en _ résulte que, contrairement à ce qu'on voit dans les Dicotylédo- nées, léSgcouches extérieures offrent un bois d'autant plus-serré qu'elles sont plus nombreuses, élest-à-dire que l’arbre est plus 7 p.25 ns le Draconnier le tronc S’épaissit régulièrement avec . l’âge, aussi on n’y voit pas ces faisceaux vasculaires serrés vers la périphérie gu ‘ wi les Palmiers. So Nbr 18 ë ñ # PTT EMBRANCHEMENT I. Cryptogames où Acotylédonées. 1 PREMIER SOUS-EMBRANCHEMENT. * ACOTYLÉDONÉES CELLULAIRES THALLOPHYTES OU AMPHIGÈNES æ CLASSE 1. nd CHAMPIGNONS (FUNGI). ibes ons Auiont dans le monde actuel une classe extrêmement nombreuse, qui comprend les formes les plus va- riées depuis la cellule Simple microscopique jusqu'aux formes | complexes, quoique-toujours ‘celluleuses, qui arrivent quelque- fois à des dimensions considérables et offrent un tissu presque _ligneux. Cette grande diversité de formes a nécessité pour le cla ment de cette famille de nombreuses divisions et sous- ivisions, dont. les premières sont les suivantes (d’après Fries : stema mycologicum [1821] et Endlicher : Genera plantarum [1836-1840]) : % # 198 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES: ma $ | A ou hr ORDRE I. , x. vie GYMNOMYCÈTES LINK. 7 pe ; sad 7 PE Coniomycetes Fr.; Uredineæ DC. ét Dub. ; #4 odermii Fr. nil Ces corps, en partie d'origine problégatique ont un certain nombre de se ame fossiles. à + + ORDRE II. HYPHOMYCÈTES. Champignons filamenteux à sporules renfermée dans les cel- lules du mycélium, ou nues naissant à l’extrémité des filaments ’ de, ce dernier ou sur ses rameaux transformés en basides ( (Mu- corinées, Mucédinées). Très-rares à l’é état fossile. & ORDRE HI. 1 GASTÉROMYCÈTES. “Mycélium filamenteux, produisant un corps sphérique ou ven- tru, rempli d’un tissu spongieux, dont les cavités sont tapissées d'une membrane proligère qui produit une immense quañtité de sporules libres ou enfermées dans des sporahges; le périderme s'ouvre par un ostiole ou des fissures irrégulières (Lycoperdacées, Tubéracéés, Sclérotiacées entre autres). | Le genre Sclerotium seul existe à l’état fossile. ORDRE IV. ÿ PYRÉNOMYCÈTES. PRE LUE NE Champignons ordinairement de petites dimensions, moins s0- lidés, sessiles ou pédicellés, isolés ou groupés et réunis par un stroma commun, renfermant au milieu des conceptaclés un noyau (zuomv) mou qui finit par, se liquéfier; ils s'ouvrent au sommet par un {rou poriforme (ostiole) ou une fente. # « ép 1Les recherches de M. de Bary ont prouvé que, ces risitiéé ne sauraient. for- mer un ordre à part, mais qu'ils représentent des états de végétation soit #4 Hyphomycètes, soit d’autres ordres plus élevés des Champignons. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 129 Ces végétaux se rencontrent partout sur les feuilles et les bois morts sous forme de petits points, de lignes vermiformes, de … sphères sessiles ou pédicellées etc., et ce sont eux surtout qu'on ame sur Hhgionilles et les fragments de tiges fossiles. OR ORDRE V. | HYMÉNOMYGÈTES, Mycélium Do des corps charnus, spongieux ou géla- | _tineux, globuleux, cupulés, claviformes, rameux, recouverts e. en entier ou en partie d’une membrane prolifère (kymeniwm) 3 _ (Tremellées, Clavariées, Hydnéés, Polyporées, Agaricinées). … On ne connaît que trois ou quatre espèces fossiles de cet ordre …. si riche en espèces vivantes. M suñit du reste de connaitre la ténuité des organes de végé- tation et la fugacité de ceux de la fructification de la ee des | Hyménomycètes pour comprendre leur grande rareté à l’état fos- 1 sile. Même’les espèces à consistance solide, telles que beaucoup . de nos Polyporées et de grandes Sphæriées, ne résistent pas _ longtemps : à l'influence de l'humidité quand elles ont cessé de L vivre. ORDO I. CONIOMYCETES. Phyllerium FRIss. C1 Mycelium cæspitans endogenum epidermide substrato rupto - nudum, stroma nigricans maculiforme efformans. Les Phyllerium, comme en général les Coniomycètes, sont tantôt des produits provenant de piqüres d'insectes sur les feuilles ou les tiges vertes, tantôt des mycéliums ou un autre état de vé- k. 4 _gétation de Champignons non encore arrivés à leur développe- | 4 ment normal. h A1. Phyllerium Kun%ei Al. Br., maculas formans DE im- | 1 mersas. Heer, F1. tert., tab. IX, f. 4. Sur l’Acer tricuspidatum, à OEningenss Scmmpex. — Paléont. végét. * I—9 LA ‘ a 130 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Ressemble beaucoup au Ph. Pseudo-Platani Pers. 2. Phyllerium Friesi AI. Br.; maculas fuscas vel nigras, pla- nas efformans. Heer, F1. tert., tab, IL, f. 3. Sur l’Acer tricuspidatum, à OEningen, Münzenberg (Hesse). Paraît être voisin du Ph. acerinum Fr. ï Se distingue de l’espèce précédente par les macules planes me produisant pas de convexité sur le revers de la feuille et entou- rées d’un rebord clair. ORDO II. HYMNENOMYCETES. É? Sporotrichum Lixk. Myceli flocci cæspitantes, ramosi , septati; sporæ his inspersæ globosæ. 1. Sporotrichum RU 0 Gœpp., sporis biformibus. Gœppert i in Berendt, Organ. Reste im Bernstein (Sarre) tab. VI, f. 42-16. Sur des insectes dans le succin de la Baltique. Cette moisissure, qui recouvre une partie du corps et les pieds d’un Hymenoptère (ou Diptère?) renfermé dans un morceau de succin et une chrysalide (?) dans un autre morceau, a la plus grande ressemblance avec les Sporotrichum vivants. # Nyctomyces HARrTic. PL. I, fig. 7. Flocci simplices vel ramosi, continui vel septati, nec non in articulos — sporas quodammodo fixas — transeuntes. Ung., + Te prot. A. Nyctomyces antediluvianus Ung., floccis elongatis subra= st mosis septatis, articulationibus brevissimis, fuscis. Ung., Chlor. prot., p. 1, tab. III, f. 3, a, b. Dans le bois fossile du Mohlites parenchymatosus de la forme à tion miocène à Gleichenberg en Styrie. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 13 Cette Mucédinée (ou peut-être ce mycélium d’un Champignon plus élevé) à une grande analogie avec le Vyctomyces toruloides trouvé par le même auteur dans le bois d’un tronc vivant de elèze Hans europæa) dont l'intérieur était en voie de décom- position. ; 2. Nyctomyces entoxæylinus Ung., floccis continuis elongatis ramosis flexuosis. Ung., Chlor. prot., p. 8, tab. I, f. 7. . Occupe les vaisseaux poreux du bois silicifié de Vicolia ægyp- jaca dans le désert du Wadi Asserak de la Haute-Égypte. ORDO IF" PYRENOMYCETES. mor | Sphæria HALL. PL I, fig.6,14,16,17. Perithecia rotundata, integra, clausa vel apice ostiolo perfo- ré ta, Solitaria seu stromate communi juncta, intus nucleum mol- lem foventia. É: Ce ne sont que les Sphæries ponctiformes, si communes aujour- d ui sur les feuilles et les tiges mortes, qui se rencontrent à J'état fossile; vu leur petitesse et l'impossibilité de “comparer leurs Sporules, la distinction spécifique en est très-dificile. — Ioutes les espèces connues appartiennent à l’époque tertiaire. — 1. Sphœria interpungens Heer, peritheciis sparsis, minutissi- mis, punctiformibus, nigris. Heer, F/. tert., tab. I, f. 3. — Sphœrites minutus Gœpp.? de Schossnitz en Silésie. À OEningen, sur les feuilles de Chêne; au Locle (Jura suisse), sur Celles d'Andromeda protogæa. Ressemble beaucoup au Sph. formis Pers., parasite aux feuilles de Chênes vivants. 2. Sphæria Braunii Heer, peritheciüs duplo et triplo majori- bus, nigerrimis. Heer, L. c., tab. 1, f. 2. — Gur les feuilles de Populus ovalis et latior à OEningen , à l'AI- «bis (Suisse), à Münzenberg (Hesse). — 3: Sphæria ceuthocarpoides H., perithéciis nigris, applanatis, in macula expallente positis. Heer, /. c., tab. I, f. 4. 04 É COR - nd + 210 1432 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. ‘ OEningen, sur le Populus ovalis. | 00 Ci h. Sphæria Trogi H., peritheciis ponction Sparsis, subseriatis. Heer, /. c., tab. 4, f. 5: | 2ùt ml OEningen et Monod (Suisse), sur les feuilles du Phragmites œæningensis ; semblable au Sph. graminis Pers. a HR 5. Sphœæria proxima Sap., peritheciis fuscis, minutis, orbieu- laribus, sparsis, nervis insidentibus. G. de Saporta, Étudess. À végét. du S.-Est de la France; V* part., pl. I, f, 19.. Sur un fragment de pinnule de Ælabellaria dans ” lire d'Aix. | FAT © 6. Sphæria minutula Shi peritheciis minutissimis sparsis. L. ce. f. 19; Aet B. Avec le Drébédant. À très-voisin du 7. Sphœria Kunkleri H., peritheciis minutissimis, bits, : minute ostiolatis, aggregatis, disco impressis. Heer, /. c., tab.1, f. 6. LA Sur un fragment de feuille de Grammée, trouvé dans be erratique près de Saint-Gall. 8. Sphæria Secretani H., peritheciis minutissimis, ratundaiis, ! planis, aggregatis, nigris, disco albido. Heer, 4 ci, fab. E; f. A, a. | OEningen, sur une tige; très-voisin du précédent. . 9. Sphæria Fici H., peritheciis minutis, punctiformubus, ni- gris, medio pallidioribus. Heer, /. c., tab. CXLIT, f, 25, c« Elgg, canton de Zurich, sur une feuille du Ficus tihiæfoha.var. | grandifolia, dont un fragment en est presque entièrement re- couvert. Le point clair au milieu correspond probablement à l’ostiole. 10: Sphœæria maculifera H., peritheciis initie nigris ; 10 globosis; aggregatis, maculas pallidas rotundatas ciecumranelur | Heer, L. c., tab. CXLII, f. 4. OEningen, sur les feuilles du Populus mutabilis var. ovahs. Les périthécies sont groupés autour d’une tache de couleur claire. | 14. Sphæria deperdita H,, peritheciis minutis, breviter ovali Fa Fée ae TT 4 DANS ES my x, ET Lèe SL BERCREEUS #5 gi CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 138 D mor. set Laure Heer, Z. c., tab. CXLIT, L » es puis A Hosr, 2 c:, tab. CXLIL. f.6. 2 Sphæria persistens H., péritheciis immersis, bosxiter ova- vel rotundato-disciformibus , ostiolo papilliformi. Hep LA. | onod, sur un fragment d’une feuille de Cassia phaseolites. 6. Sphæria evanescens H., peritheciis sparsis, rotundatis, vexis sat/magnis, ostiolo minuto pertusis. /bid., 16, 17. Monod , sur les feuilles du Ahamnus Gaudini. A7. Sphæria Mureti H., perithecis sparsis immersis, orbicu- -laribus, majusculis, ostiolo latiusculo pertusis. sie f. 18. * Monod, sur le Quercus Mureti. 8. Sphæria effossa H., peritheciis sparsis omnino discoideis, iusculis, ostiolo rotundatopertusis. /bid., III, 448, tab. CXLIT. ” OEningen; sur les feuilles de l'ex stenophylla. *Spheria Dalbergiæ H., peritheciis sparsis, majusculis, ideis, ostiolo latiusculo pertusis. /bid., f. 21. 10 es PNR bent perithéèiis congregatis, minutissimis 13/ CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Lignites de Bovey Tracey sur l'écorce des branches du Sequoia Couttsiæ? Appartient au groupe des Sphæriæ pertusæ et resSèmble beaucoup au Sph. umbrina, quoique celui-ci ait des dimensions beaucoup plus considérables. 2 22. Sphœæria Widdringtoniæ Ludw., perithecüs miutisseis: orbicularibus, ostiolo rotundo. R. Ludw., Koss. FI. Wetter., t. LXIIT, f, 4, in Palæontogr., vol. VIIT. | Sur la face inférieure des feuilles de Widdringtonia à Do bach, Hesse rhénane. a 23. Sphæria Pini Ludw., peritheciis minutis, hemisphæricis; ostiolatis. /bid., f. 3. Dernback, sur l'écorce du Pinus rotunde-squamosa. 2h. Sphæria Phragmitis Ludw., perithecüs orbicularibus vel subovalibus, ostiolo centrali tumide marginato. /bid.} f:9 et tab. LXVII, f. 4 et 5. - "25. Sphœæria areolata Fresen., peritheciis aggregatis subsphæ- ricis, superne deplanatis, ostiolo aperto marginato produeto. R. Ludw., . c., tab. VIIT, f. 40. Salzhausen et Hessenbrucker-Hammer, entre les débris végé- taux décomposés. 26. Sphæria turbinea Ludw., perithectis ovalibus breviter pe- dicellatis superne coarctatis, ostiolo centrali aperto marginato. R. Ludw., f. 10. ni Salzhausen, dans les lignites, où cette espèce a véeu sur le détritus végétal terreux. Phacidium Fe. a PL I, fig. 2. Perithecium sessile, subcorneum, simplex, primo clausum , deinde a centro versus ambitum radiatim dehiscens ; nucleus disci- formis, ceraceus. A. Phacidium Eugeniarum H., maculis rotundatis, minoribus nigris, majoribus in medio pallidis perithecia gerentibus rotundata, parvula, e medio ad marginem radiata. Heer, /. c., tab. Ils f. 4. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 135 all, blocs erratiques, sur les feuilles de l’£ugemia hœ- ærico pallido. Heer, /. c., f. 2 et tab. sean L:t9, ngen, sur les feuilles du Populus ovalis; Locle, sur celles rès=voisin du Pi. dentatum Schm: des feuilles de Chêne. | Phucidiem Gmelinorum H., peritheciis rotundatis, depres- lividis, disco GES 3h millim. ns radiato-subrotundo Voisin do Ph: coronatum Fr., sur “+ feuilles de Ab, lètres et Peupliers vivants. hi: Phacidiwm rimosun Ludw., peritheciis hemisphæricis, emillim. in diam. metientibus, innatis, solitarüs, disco parvulo tririmoso. Ludw., Palæont. (F1. Wetter.), vol. VIII, tab. VIII, f.3. - Sur les feuilles de Chêne à Münzenberg. 5. Phacidium multiforme Ludw., maculis irregularibus oblon- F gis, 2-5-millim. latis, turgide marginatis, disco interno punctu- | Li pti tab. LXIII. - Dernbach, sur les feuilles du Pirus ovalifolia Gæpp. L. 6. Phacidium JuglandisLudw., maculis irregularibus, 5 millim. » latis, circuitu emarginato subtumido, disco pallidiore punctato. Mer. ibid. Sur les nervures du Juglans corrugata Gæpp. 7. haie SinuUosum Ludw. , maculis diversiformibus ; Dothidea Fr. L: - Perithecia cornea , stromati immersa et confluentia, ostiolata # _ nucleus gelatinosus. “ 136 . CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. - 4. Dothidea Andromedæ Gœpp., stromate ovato vel dre | | peritheciis minutis aggregatis. Heer, /. c., tab. CE, f. 26: Sphærites connatus Gœpp. Schossn. Locle, sur les feuilles de l’Andromeda protogæa. _ 2. Dothidea acericola H., stromate minuto, rotundato ; nigro, peritheciis minutissimis aggregatis. Heer, tab. CXLET. F7. Tr D H Depazea Fr. bs4 PL I, fig. 9. Maculæ translucentes obscure bagiiite: peritheciis minimis rotundatis haud ostiolatis punctulatæ. | 4. Depazea increscens AI. Br., maculis rotundatis, dense nigro- punctatis. Heer, tab. I, f. 7 et tab. nostr. I, f. 4. OEningen , sur le bord d’une feuille de Populus ovalis. Semblable aux Sphæria tremulæcola et frondicola F. 2. Depazea Smilacis H., maculis orbicularibus, in ambitu fusco-atris, in medio pallidis nigroque punctatis. Heer, tab. II, F0 OEningen, sur les feuilles du Smilax sagittata Ung. Ressemble au D. cruénta Fr., qui se rencontre pi roue l'Eu- ropé sur le Convallaria multiflora L. Ancun Depazea n’a encore été rencontré sur les Smila vi- vants! 3. Depazea picta À., maculis polygonis pallidis, limbo nigro circumdatis. Heer, tab. IT, f. 6 et notes, pl. I, fig. 9. OEningen, sur l’Acer trilobatum : dans les lignites de Salzhau- sen, sur la même plante. Les Acer vivants n'ont pas de Depazea, de sorte que ce petit Champignon pourrait bien appartenir à un autre genre. Hysterium Tops. PL I, fig. 12, 13, 21. Perithecium sessile, simplex, rarius ramosum, rima longitu- dihali dehiscens, primum clausa, demum aperta; nucleus pi A formis ceraceus, | CGRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 137 LE, Hysterium antheræfor me H., peritheciis minutis , oblongis , medio carinatis, & sparsis, nigris. Sphæria Heer, tab. CXLII, f. 8, 9 et tab. nostr. I, f. 23 et 23 6. FE Locle, sur les feuilles de l'Andromeda protogæa. 2. Hysterium labyrinthiforme Ung., epiphyllum, maculis pal- lidis innatum, peritheciis linearibus. Hysterites Ung., Chlor. prot., tab. I,f. 1. « . Radoboj, en Croatie, sur nne grande feuille indéterminée. …_ Pourrait bien être le résultat du travail d’une larve d’insecte. … 3. Hysterium opegraphoides Gæpp., peritheciis irregulariter vel concentrice dispositis, oblongo-linearibus, 2,5 longis, solita- riis.et per paria vel pluria lateraliter confluentibus. Gœpp, Gen. plant. foss., tab. XIV, f. A, 2 et tab. nostr. I, f: 12, 13, E. a b, Ce ù ; Sur les feuilles de Never et d'Érable dans les charbons feuil- L. letés. de Salzhausen (Wetteravie) ; assez commun. +: Hysterium decipiens AL. Br., perithecis sparsis, minoribus, ovalibus, rima media breviore notatis, nunquam confluentibus. Heer, tab. XII, f. 5. _ OEningen, sur le rachis du Pteris œningensis. 5. Hysterium catenulatum Ludw., peritheciis ovalibus utraque … extremitate acuminatis, 1-1",95 longis, binatim vel quaterna- tim cohærentibus, transversim seriatis. Ludw., FL. Wetter., 4 tab. VII, f. 9: | Sur les feuilles d’Érable du fée feuilleté de Salzhausen. - _ Se.distingue du /. opegraphoides par sa petitesse et les péri- 4 thécies pointus aux deux extrémités. Stegilla Rcuns. PL I, fig. 11. Perithecia orbiculata , es operculo circulari dehiscentes ; _ nucleo ceraceo. _ 4. Stegilla Poacitarum H., peritheciorum disco (nucleo) magno, 4 margine tumescente nigro limitato, peritheciis junioribus omnino 138 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. nigris in medio (operculo?) umbonatis. Heer, tab. 11, f. 9, et tab. nostr. 1, f. 41. AI. Br. (Phacidium?), in Stizenb. Verz. ; OEningen , sur une feuille de Graminée. Voisin du St. (Eustegia) arundinacea Fr. Xylomides Scu. (UN&.). | PI. I, fig. 8. ee / Perithecium discoideum, crassum, integrum vel emarginatum, superficie inæquale, in medio plus minus distincte umbonatum: Ce genre se rapproche beaucoup du genre Rhytisma Fr:vet pourrait bien lui être identique, au moins pour une grande par- tie des. espèces. Plusieurs de ces productions laissent des doutes sur leur origine, et ce genre fossile est tout aussi mal défini que le genre vivant. 1. Xylomides umbilicatus Ung., perithecio majuseulo dabiiers, crasso, tuberculato, disco umbilicato rimoso medio elevato. Ung.; Chlor. prot., tab. [, f. 2; notes, pl. EL, f: 3. Radoboj, sur une feuille de Bumehia Orcadum Ung.? Voisin du Rhytisma Salicis Fr. et appartenant probablement au même genre. 2. Xylomides protogœæus Heer, maculæ minutæ nigræ;, disco albo nigro-marginato. H., tab. I, f. 12. Eriz (Suisse), sur une feuille de Cornus. 3. Aylomides varius H., perithecio minuto rotundato;,: disco polymorpho pallido. H., tab. I, f. 9. OEningen, sur les feuilles du Populus ovalis, du Salix médis et du Podocarpium Knorru. h. Xylomides Aceris H., maculæ circulares fuscæ, medio puncto albo nigro-marginato notatæ. H:, tab. I, f. 10. OEningen, sur les feuilles de l’Acer integrifolium et de l'A. tri- cuspidatum. 5. Xylomides Daphnogenes H., maculæ rotundatæ, fuscæ , disco pallido indistincte limitato. H., tab.-1, f. 44. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 139 ; _« OEningen et Münzenberg, sur les feuilles du Daphnogene po- 6. Xylomides Zamitæ Gœpp., perithecio rotundato regulari - subplano, disco orbiculari subintegro parum distincto. Gœpp., Gen. pl. foss., tab. XIII, f. 1-5. Schenk, Fos, Pfl., tab. T; tab. nostra I, f. 20. _ Schistes arénacés-argileux infraliasiques PA près de Bamberg en Franconie, sur le Zamites distans Pres, l'Otozomites brevifolius Fr. Br. et le Sagenopteris rhoifolia Presl. 7. Xylonvides asteriformis Fr. Br., perithecio juniore orbicu- lari, peltoideo, in medio umbonato, seniore irregulariter sinuato- à marginato radiatim sulcato, umbonato. Fr. Br., Weltrichia, tab. T, … f:.5-7. Schenk, Foss. Pfl., tab. IT, f, 4, 2; tab. nostra 1, fig-21, 21. = Xylomides tuberculus Fr. Br., en partie, 4. radiatus et Uro- mycetites concentricus ejusd. (sec. Schenk). « Schistes rhétiques à Veit/ahm près de Kulmbach, en Franconie, sur les folioles des Zamiées et sur l’Equisetum Münsteri ? _ Cetépiphyte paraît avoir été cartilagineux et assez solide ; il est - circulaire et ombiliqué au centre, à peine large de 2 à 3 millim. dans le jeune âge, presque lobé, marqué de raies qui partent du _centre, et offrant un diamètre de 10 à 45 millim. lors de son par- _ fait développement. J'ai observé sur l’épiderme carbonisé de l’Equisetum columnare de la Lettenkohle du grand-duché de Bade une production très- _ semblable à ce Xylomides asteriformis, avec des rayons plus …. nombreux et plus fins et d’un diamètre de 8 à 40 millim. C’est 4 probablement une espèce distincte, qu'on pourrait appeler 4”. ra- ‘6 nes D: Rhytisma Fr. es PL I, fig. 10 &, 10 6. Stroma intestinum, tandem crassum carnoso-suberinum seu scleroticum; fructus lineares , discoidei, placentiformes, perithe- 1 HO CRYPTOGAMES OÙ ACOLYLÉDONÉES,. cio tenui vel crustaceo , primo clauso, deinde in rimas frustula- ILE FX : tim rumpente. 1. Rhytisma popuh H., peritheciis rotundatis, interdum con- fluentibus, verrucosis atque rimosis. Heer, F1. tert., tab. Fe f se OEningen , sur les feuilles du Populus latior. | Très-voisin du Ah. salicinum vivant. | 2. Rhytisma maculiferum H., orbiculatum , confluens, appla- natum læve. Heer, /. c., tab. 1, f. 8 (Xylomites); tab. CXEIT, 2. jé Hohe Rhonen (Suisse), Bagnasco (Piémont), sur le Dom- beyopsis (Grewia) crenata Ung. 3. Rhytisma induratum H., crassum, sinuoso-rotundatum $&- pius in maculam irregularem confluens, irregulariter dehiscens. Heer, L. c., tab. CXIT, f. 7. Hohe Rhonen, sur les feuilles de l’Acer trilobatum var. tricus- pidatum, qui en sont quelquefois presque entièrement récou- vertes. | Ressemble au Ah. acerinum Fr. h. Rhytisma Ulmi LAw., stromatibus orbiculatis planis haud raro confluentibus versus medium rugulosis, disco (fructu) pa- pilloso margine granuloso elevato. Ludw., Palæontogr., Vol. or tab. VIIL, f. 5. Lignite feuilleté de Salzhausen, sur les feuilles rue ee en sont souvent presque couvertes. ORDO IV. GASTEROMYCETES. Sclerotium Tone. PERISPORIUM FR. EX P. ERISYPHE AUCT. EX pP. Perithecium hyphopodio floccoso spurio suffultum, extus car- bonaceum, intus carnosum, primum clausum, dein irregulariter ruptum, nucleo gelatinoso tandem pulverulento répletüm: Fries. Genus male definitum ! Jarre y \ =: Rd et CR LE CRYPTOGAMES QU ACOTYLÉDONÉES. A Sclerotiun. populicola H., perithecio orbiculato punctiformi 0, vix 1/4-4/10 millim. lato, nigro. Her, L. ©; tab, IT, | HO, Us _ Sur les feuilles cap diverses espèces. de Peupliers à OEningen, à Palehausen ; sur celles des Salix Lavateri et rs de l’Acer Je petit Champignon ressemble beaucoup au Sc. populinum Fr. Sclerotium minutulum H., peritheciis illis præcedentis mi- regularibus minusque distincte limitatis, deplanatis. Heer. tab. I, A1. a | en et Locle, sur les feuilles de Celastrus et de Ahus 34 Da. Se clerotium pustuliferum Hi stromate duro, convexo, rotun- dato, 1-4 1/2 millim. diametro metiente, perithecio patelliformi. Her, tab. IL, £. 12. É .OEningen, : sur les feuilles du Quercus commutata, entre et sur nervures latérales. a h. Sclerotium acericola H.,'peritheciis sparsis minimis suban- | A Heer, /. c., tab. CXLII, f. 13. | cle, sur les feuilles de l’Acer trilobatum. | Sclerotium Cinnamomi H., perithecio orbiculato, duro , . margine elevato. Heer, Foss. Flor. Bovey Tracey, tab. XVI, “1 _Lignites di Bovey Tracey (Devonshire), sur les feuilles du Cin- _ namomum Rossmæssleri. _ Ressemble au Sc. pustula vivant. : ()Execipula Fr. PL. I, fig. 18. 5 .. Perithecium cupulæforme , immersum, corneum primo clau- sum, demum longitudinaliter vel discoideo SACRÉ nucleus discoideus, F ries. 4 Excipula Neesii Gæpp., ar tans subinnato demum ex- 449 CRYPTOGAMÉS OÙ ACOTYLÉDONÉES. serto, 4 1/2 "millin. metiente, subhemisphærico, ostiolô”: tundo margine inflexo. Gœpp., Gen. pl. foss., IV, tab. V. # Houillères de la Silésie et de la Saxe sur les pinnules du #y- menophillites geniculatus Gœpp., des Sphenopteris et même-sur: l’Equisetum infundibuliforme (Geinitz). ki, Une espèce très-voisine du même genre se trouve sur les.fo- lioles du Callipteris conferta, où elle a été prise pour les organes de fructification (voy. notre planche représentant cette Fougère, fig. 6, 7). Le Depazites Rabenhorstii Gein. rencontré en Saxe sur le Hyme- nophyllites dichotomus Gutb. et que l’auteur compare au Depazear smilacicola Rab. paraît appartenir à ce même genre. Voy. Gei- nitz, Sieinkohl. Sachs., p. 3, tab. XXV, f. 40, 10 a. ORDO V. HYMENOMYCE'TES. Peziza Di. Fungi cupulati, cupula primum clausa dein aperta, intus hy- menio ceraceo ascigero tecta. A. Peziza sylvatica Ldw., cupulæ gregariæ, 0,75-4 millim. diametro metientes, pachydermæ, exacte sessiles. R. Ludwig, Palæontogr., vol. VITE, p. 57, tab. VIIT, f. 42. Lignites de Salzhausen, où ce petit Champignon se rencontre par groupes sur le détritus de Glyptostrobus, de Mousses et de Fougères. | 2. Peziza candida Gœpp., mycelio tenuissimo suffulta, recep= taculo substipitato, candido, cyathiformi, margine integro, disco primum clauso, demum aperto, concavo, subtus fibroso. Gœpp., Organ. Reste im Bernstein , p. 119, tab. VI, f. 47-68. Sur un Lepisma renfermé dans un morceau de succin. M. Gœppert croit que ce petit Champignon pourrait bien être le Peziza umbonata Pers. Est-ce un Peziza? Berkeley le nie. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 143 Cenangium Fe. | A. Cenangium Piri Läw., fungus suborbicularis, leniter con- _vexus, breviter stipitatus, millim. 5 diam. metiens, disco mi- _nutepustulato. Ludw., Palæontogr., vol. VIIT, p. 164, tab. LXIIT. ) hfolia Gœpp. a) “Champignon pourrait tout aussi bien apéantie au genre * ré qu'au ne Cenangium. Hydnum L. Atlas, pl. I, £. 24. Hymenium cum pilei substantia homogenum aculeatum , acu- -geminis, regularibus. Heer, vol. HIT, p: 149, tab. CXLII, f. 24. _ Rochette, près de Lausanne; très-rare. ‘À Hydnum argile Läw., pileo irregulariter ovali, convexo, centim. 6 metiente, aculeis tenuibus longis, stipite centrali. Ludw., Palæontogr., vol. VIIT, p. 57, tab. VIII. Münzenberg, moulé dans l'argile. 4 MRRMONT: Polyporus Fr. Hymenium inferum inter poros in tramam descendens, poris rotundatis seu angulatis; pileo sæpius dimidiato, superne accres- cente concentrice striato vel sulcato. ., Polyporus foliatus Ldw., fungus ligneus, pileo rugoso im zonas lamellatas concentricas diviso, lamellis in discum coadu- natis ; tubulis hymenii per stratus complures superpositis, canali Cylindrico. Ludw., Jüngere Wetterauer Braunkohle, in Palæon- «» VOL. V, p. 85, tab. XVI. 1h CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dorheim (Wetteravie), dans le lignite. Ce Polypore offre une assez grande ressemblance avec le P. igniarius L. k Lenzites Fr. Fungus suberosus coriaceusve, contextu arido floccoso. La- mellæ coriaceæ, firmæ , nunc simplices inæquales, nunc ramosæ posticeque poroso-anastomosantes, trama pileo similari floccosa. Fungi dimidiati, sessiles, perennantes, lignatiles, tota facie Dæ- daleæ. Fries. A. Lenzites Gastaldii H., pileo dimidiato, superne anguste concentrico-zonato piloso, inferne coriaceo-lamelloso, lamellis robustis ramosis. Heer in Gastaldi, Cenn. vert. foss., p. 38. Eug. Sismonda, Matér. p. servir à la Paléontol. du terr. tert. du Piémont. Memor. d. Acad. d. scienza di Torino, 1865. Colline de Turin (terr.tert.), sur des morceaux de bois fossile. ESPÈCES DOUTEUSES. Polyporites Bowmani Lindi. et Hutt., Foss. F1., vol. 1, n° 65. Ce fossile, trouvé dans les houïllères du comté de Denbigh, ressemble plutôt à une écaille de poisson ou à une valve de Mol- lusque qu’à un Champignon. Gyromyces Ammonis Gœpp. (voy. tab. nostra I, f. 45 &, b); in modum Planorbis minutæ involutus, striis transversalibus inæqualiter distinctis notatus vel septatus. Gœpp. in Germar, Steinkohl. v. Wettin, p. A1, tab. XXXIX. Geinitz, Sieinkohl.”. Sachsen, p. à, tab XXXV; Lesquereux; Palæont. of Hhinors, p- 462, tab. XXXIIT. Ce singulier petit fossile se rencontre tant en Europe que dans l’Amérique du Nord sur diverses espèces de végétaux. fossiles du terrain houiller, surtout sur les folioles et les’ rachis des Fou- gères, mais aussi isolé sur le schiste. À en juger d’après les em- preintes qu'il a laissées, il paraît avoir été d’une consistance: assez solide, Sa forme et son organisation extérieure rappellent Cr” f CRYPTOGAMES OU acorxLéDONÉES, 145 ut à 4 celles d’une coquille. Aussi le professeur Dawson, de il, l’a-t-il décrit sous le nom de Spirorbis carbonarius, en ngeé nt dans les Serpulides. Voici ce qu’en dit mon savant nm 4 Lesquereux dans l'ouvrage ci-dessus cité : « I Have exa- mined many specimens of this species under divers circumstan- As gens etc., and ranngé. consider them as the small, CLASSE IL. LICHENS (LICHENES). vant que M. tbe eût entrepris l'étude approfondie des ris és contenus dans le succin, les fossiles de cette classe, lexception de quelques traces laissées dans les lignites par de it D euntes, étaient entièrement inconnus, et quoi- e cette résine ne nous en ait conservé que des débris très- mentaires, ils peuvent démontrer que non-seulement ces es existaient en même temps que les arbres à succin, mais les avaient déjà alors les mêmes formes qu'aujourd'hui et Les sinon eus à php espèces rene me 0 si veu ne rencontre pas dé Lichens fossiles dans les sosie q ui renferment d'autres végétaux terrestres, c'est probablement p plasmême raison qui a empêché la conservation des plantes . Les Lichens sont fixés sur leur substratum et ne se nt pas périodiquement comme les feuilles des arbres. Si amine les feuilles qui couvrent en automne le sol d’une rêt où qui entraînées par le vent ou des cours d’eau. ont été 2s dans des étangs et des lacs où elles se sont ensevelies us la vase, on n’y trouvera que très-accidentellement mêlés “fragments de Lichens. Une autre cause qui peut encore en Walchia, ei les deux derniers à un autre genre de Coni- - fères, probablement aux Brachyphyllum. Le Caul. Agardhianus “Brngt. (H. d. vég. foss., pl. VL, f. 5, 6), et le Caul. pinnatifidus ngt. (Delesserites Sternb., L. c., I, tab. X, f. 4), à en juger après les originaux, sont de véritables Delesseria. Les Caul. ; dichotomus et patens d'Alth., du schiste cuivreux, appartiennent : au Sphenopteris patens Gein., ét le C. bipinnatus d’Alth., de la _ même formation, a également été rapporté par Geinitz aux … Sphenopteris, sous le nom de Sph. bipinnata. Quant aux autres espèces, nous les retrouverons lorsque nous parlerons des genres | auxquels elles doivent être attribuées. a 2000 -. Phymatoderma BRONGT. (TABL. D. G. D. VÉG. FOSS.). 4 PL IL fig. 7,76,8. _ Frons cylindracea vel subcompressa, repetito-dichotome ra- mosa, papillis squamiformibus crassiusculis obtecta viva gelati- noso-cartilaginea (?), ramis obtusis. … Ce genre est bien caractérisé par sa fronde cylindrique légère- ent applatie par la pression, plus ou moins ramifiée, couverte …d'appendices squamiformes, qui paraissent avoir été charnus, et 1 rappellent les excroissances Repas qu’on remarque sur quel- . ques Caulerpa. “ 1: Phymatoderma liasicum Sch., procerum, semi-pedale et pédale, caule millim. 5-40 lato dichotome ramoso, leniter ScuimPer, — Paléont, végét. [— 41 . ji Lt - EPRFTENE La k * £. ja D. 162 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. flexuoso, ramis plus minusve elongatis sub angulis acutis ascen- dentibus, ramulosis ; ramulis subrectis vel subarcuatis compresso- cylindraceis obtusis. Schloth., Vachtr. 3. Petref., p. 45, t. Y, f. 1 (Algacites granulatus) ; tab. nostra IE, f. 7. | Sphærococcites crenulatus Sternb., F1. d. Vorw. Kurr, Beiräge | 3. foss. Flora d. Juraform. (1845), p. 17, tab. II, f. 1. Var. B elongatum Kurr, fronde elongata æquilata, parce di- visa, ramis longioribus strictis, ramulis numerosis apicem ver- sus leniter dilatatis. Kurr, L. c., tab. III, f, 4. À Var. y crispum K., fronde breviore, latiore, valde ramosa, ramulis perbrevibus. K., /. c., f. 2. Très-commun dans les schistes marneux bleus du lias supé- rieur dans le Wurtemberg, surtout aux environs de Boll, Ohm- den, Wasseralfingen, Metzinge Cette Algue curieuse AP avoir fait de véritables parterres. au fond de la mer dans laquelle les schistes liasiques supérieurs du Wurtemberg se sont déposés, car elle recouvre et pénètre ces schistes dans toutes les directions et sur une épaisseur considé- | rable. La substance végétale est remplacée par une terre mar- 4 neuse fine, presque crétacée, couleur gris clair, de sorte que la forme de la plante ressort très-nettement sur le fond gris bleuâtre " foncé du schiste. En enlevant cette terre, on découvre sur la marne l'impression nette, qui forme un réseau irrégulièrement polygonal, provenant des appendices pustuliformes auxquels ce genre doit son nom (puuæ, excroissance, et dou, peau à pus- tules [voy. notre pl. II, f. 7 a, 7 b.]). His) M. Brongniart (Tabl. d. vég. foss.) indique une espèce de ce genre dans le gault (Ph. Leymerianum B.). ORDO III. FLORIDE Æ. Frons continua vel articulata, corticata, membranacea vel coriacea, plana vel filiformis; sporothecæ frondi adnatæ vel in- natæ. Plantæ purpureæ vel roseæ (unde nomen), omnes marinæ. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 163 Sphærococcides SCH. SPHÆROCOCCITES AUCT. emend. minusve irregulariter divisa vel iris pinuulis haud digitatis, sporotheciis prominulis tuberculatis. ai de ge-ROne est sseduiques et j se pourrait | rcologiques. En tout cas, il ne saurait comprendre qu'une pe- > partie des Sphærococcites de Sternberg et quelques Halyme- du même auteur. Presque toutes les espèces que d’autres u Sy ont réunies sont également plus ou moins douteuses. gues s fossiles, serait très-nécessaire; mais cela ne pourrait EL rs avec les échantillons en main. SOUS-GENRE Halymenides SCH. HALYMENITES STERNB. di 1 ne que les dendrites qui entourent si souvent les fossiles de ce Caire. A en juger d’après leur moule, ces végétaux auraient ‘une certaine épaisseur, et quelques-unes de ces empreintes ppellent même celles des spongiaires qui se rencontrent dans mêmes dépôts. E. 1. Sphærococcides ciliatus Sternb., fronde plana supra basin de pluries dichotoma, ramis loricatis emarginatis et sinuoso-dentatis. | | Sternb., Fl. d. Vorw., I, p. 28, tab. IV, f. 1. 16/4 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans le calcaire lithographique de Solenhofen. Cette espèce offre une certaine ressemblance avec le Sphæro- coccus laciniatus, la fronde paraît cependant avoir été plus épaisse. 2. Sphærococcides subarticulatus Sternb., fronde divisa, hic ällic constricta, ramulis digitatis. Sternb., L. c. (Halymenites), fig. 2. | Solenhofen, calcaire lithographique. 3. Sphærococcides varius Sternb., fronde dichotoma, ramis angustius loricatis, longioribus simplicibus vel brevioribus digi- tato-divisis, hinc inde sinuato-dentatis. Sternb., L. c. (Halyme- nites), tab. IT, f. 4. Solenhofen. Sternberg donne à cette espèce, qui pourrait bien être iden- tique au Sph. ciliatus, un frons fistulosa; il est difficile de vow sur quoi est fondée cette assertion. h. Sphærococcides cactiformis et concatenatus St., fronde la- tiuscula irregulariter divisa, interrupte dilatata et coarctata, ra- mulis brevibus acuminato-oblongis vel linearibus. Sternb., /. c. (Halymenites), f:,4, 2. Solenhofen. 5. Sphærococcides Schnitzleini St., fronde latiuscula quam maxime irregulari, divisa, ramulis linearibus brevibus vel elon- gatis atque flexuosis. Sternb., /. c. (Halymenites), tab. IV, f. 4. Solenhofen. Ressemble au Delesseria punctata Dub. 6. Sphærococcides secundus St., fronde (fistulosa ?) angustiore, irregulariter bipinnatim divisa. Sternb., /.c. (Halymenites), tab.IV, f. 3. Solenhofen. 7. Sphærococcides cernuus St., fronde e basi divisa, divisioni- bus linealibus circiter 5 millim. latis, incurvis; ramulis rariori- bus, subsimilibus, plus minus divaricatis. Sternb., /. c. (Halyme- nites), tab. VIII, £. 4. Solenhofen. Le Fucoides Stockesii Brat., H. d. vég. foss., pl. VI, f: 8, ne CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 165 à me paraît pas différent de cette espèce. Les granulations, que 4 . Brongniart regarde comme Fe des organes de repro- Ê 8 Æspèces à fronde plus ou moins étroite et plus ou moins régulièrement ramifiée. SOUS-GENRE Eusphærococcides. FE AVCE 6. “ui. À hotes Fraasii Sch., fronde subpedali e bäsi pluries | divin divisionibus anguste loricatis , apicem versus sensim an- | gustatis, ramulis divaricatis retrorsum vel sursum curvatis fla- | éélibrmibus simplicibus vel parce ramulosis. … Dans le calcaire portlandien de Nusplingen, dans le Wurtem- À Pa 4. _ De beaux échantillons de cette espèce se trouvent dans le Mu- | sée d'histoire naturelle de Stuttgart. L'empreinte est d’un brun 4 _ jaune et indique une plante d’une substance cartilagineuse ou 3 De: qui avait le port général de la grande forme peu rameuse … du Sphærococeus cartilagineus du Cap. E. 9. Spærococcides ligulatus Kurr, fronde ünciali et biunicali, | dichotome divisa, divisionibus subpinnato-ramulosis; ramulis “ | ligulatis. Kurr, Beitr. z. foss. F1. d. Juraform. Württ., p. 16, 2 à tab. Il, f. 3. Dans le Jura blanc à dalles des environs d'Ulm, et dans les 4 couches inférieures de la même formation près de Neuffen (Wur- # | mit se rencontre souvent en très-grande quantité. 10. Sphærococcides Meyrati F. O., fronde plana, dichotome 4 ii, divisionibus 4-5 millim. latis, superne pluripartitis. Fisch.- k Dot. Foss. Fuc., p. 56, tab. IV, f. 4. 4 Dans les schistes marneux du néocomien, au-dessus de Mer- lingen et au fond du Justithal (Suisse). 166 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, 11. Sphærococcides cæspitosus F. O., fronde cæspitanté, mul- tipartita, pinnatim lobata, lobis abbreviatis obtusissimis. Fisch. - Oost., !. c., tab. XII, f. 6 et 7. Sph. carpathicus B minor Ettingsh., Foss. Alg. d. Win: u. Karp. Sandst., tab. IL, f. 5. TRE Très-commun dans les fragments roulés de flysch, mx de Blumenstein (canton de Berne). Cette espèce, à peine haute de 3 à 4 centim., était side de sorte qu'il est impossible de se faire une idée exacte de la vé- ritable forme de la plante. 12. Sphœærococcides carpathicus Ett., fronde plana, pinnatim vel bipinnatim dichotome ramosa; ramis infimis sæpe sparsis, superioribus confertis, erecto-patentibus ; ramulis crebris, abbre- viatis vel late linearibus, obtusis, inæqualibus. Ettingsh., er f. 1-3. | Zonarites alcicornis Fisch.-Oost., /. e., tab. VIT, f. 6, 7. Dans le schiste calcaire arénacé du grès des Carpathes, près de Vienne. M. d'Ettingshausen réunit cette espèce comme var. major. à la précédente; je crois à tort. Le Sph. carpathicus v. major me paraît être une espèce distincte, identique en effet au Zona- rites alcicornis F. O., mais qui offre beaucoup plus les caractères d’un Sphærococcus que ceux d’un Zonaria. 43. Sphœrococcides reticularis F. O., fronde speciosa, plus : quam pedali, arborescente, e basi simplici multoties divisa; lobis longis, sublinealibus, divisis, divisionibus vel ramulis angustatis dichotomis filiformibus, vel dilatatis anastomosantibus (2: Fisch. - Oost., {. c. (Zonarites), p. 34, tab. VI. Dans les schistes liasiques près du Fallbach, chaîne du Stock- horn en Suisse. | Je réunis cette espèce au genre Sphærococcides parce que, en aucun cas, elle ne saurait faire partie du genre Zonarides, et qu’elle montre dans son port général une certaine ressemblance avec le Sph. Fraasi, à l'exception cependant qu'on ne voit pas dans ce dernier les branches se dilater et s’anastomoser à leur _ 0 GRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 167 trémité, ce qui du reste ne se trouve dans aucune espèce vi- vante de Sphærococcus, ni d'un autre genre d’Algues de la fa- mille des Floridées ou des Fucacées. Si le Sphærococcites lacidiformis Sternb., IT, tab. XXVII B., était pas un Rhizomorpha vivant, on pourrait y voir un con- xénère du fossile décrit par M. Fischer-Ooster. au. Sphærococcides multifidus Brngt., fronde e basi simplici 4 millim. lata, repetito-dichotoma, divisionibus linearibus ex ulis obtusis erecto-patentibus et patulis, apice sæpius furca 5 ramulis filiformibus “gr minusve elongatis, au # d. du Sphærococeus cartilagineus. M. Brongniart, /. c., voit une grande analogie entre cette empreinte et quelques espèces vi- 4 vantes du genre Dictyota Lmx. (Zonaria Ag.). Les comparaisons que j'ai pu faire ne me permettent pas d'admettre cette analogie, et je crois que le fondateur de cette espèce est beaucoup plus » près de la vérité quand il la compare à certaines formes (grêles etirrégulièrement ramifiées) du Sphærococcus (Chondrus) poly- morphus. : 15. Sphærococcides cartilagineus Ung., fronde plana, pluries | ramosa, ramulis pinnatis; pinnis alternantibus, filiformibus, sim- _plicibus vel divisis. Ung., Chlor. protog., p. 126, tab. XXXIX, pr tab. nostra IV, f. 6. . Dans le schiste calcaire-marneux des dépôts miocènes de Ra- | dob en Croatie. … Unger dit que la ressemblance de ce fossile avec le Spher 0- | coccus cartilagineus, propre aux régions chaudes, est tellement en qu'on pourrait presque les croire identiques. 16. Sphærococcides flabellatus Sch., fronde sesquipollicari, | enervi, e stipite angusto flabellatim dilatato et in segment cuneiforia margine pluriloba divisa. L: ns CRT En CE SE GC OT et A EE EC dé ME TOR nE Lo "A TT Cle 168 : CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Chondrites flabellatus Ung., Palæontogr., IV, p. 42, tab, MIE. Cette Algue offre quelque ressemblance avec de jeunes indivi- dus du Sphærococcus (Chondrus) crispus Ag. Je passe sous silence différentes espèces d'empreintes qu'on a rapportées à ce genre, parce qu'elles sont trop peu caractéris- tiques ou trop fragmentairés pour qu'il soit possible de hasar- der un rapprochement même éloigné entre elles et d’autres formes mieux connues ou des types actuellement vivants. Chondrides Sc. CHONDRITES STERNB. — FUCOIDES $ V, GIGARTINITES BRONGT. PI. IE, fig. 4, 7, 8, 9. Frons (viva) cartilaginea, filiformis, vel robustior subcaules- cens, dichotome ramosa, ramis haud raro ramulosis vel subpin- natis, teres, in ectypis sæpius compressa. Sternb., F1. d. Vorw., Il, p. 25. - ‘Ce genre comprend toutes les Algues fossiles à fronde cylin- drique peu épaisse, très-souvent filiforme, ordinairement plusieurs fois dichotome, quelquefois pinnatifide ou irrégulièrement ras meuse, à surface lisse, d’une consistance probablementcartila- gineuse ou cornée à l’état vivant, sans articulations. Ces carac- tères se trouvent assez bien réunis dans les genres Chondmiaet Furcellaria des mers d'aujourd'hui, et c’est aussi le nom du: premier qu’on a emprunté pour désigner les fossiles dont xl est question ici, et non pas celui du genre Chondrus (type Ch. crispus), qui, par sa fronde aplatie, aurait plutôt ses représentants dans les Sphærococcides. Il est inutile de dire que cette association n’est fondée que sur une ressemblance très-superficielle et que si, au lieu de simples empreintes ou de fragments fossiles, nous avions sous les yeux les plantes vivantes, notre genre ne serait pas composé comme il l’est maintenant. Les espèces vivantes, dans nos classifications modernes, étant plutôt groupées d'après CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ‘ 469 eurs organes de reproduction que d’après leur port extérieur, s familles et les genres réunissent souvent les formes les plus SOUS-GENRE Gigartinides. PI. IT, fig. 8. ua Frons robustior, inæqualiter subpinnatim vel dendroideo- -divisa, ramis simplicibus vel simpliciter seu pluries bipartitis , plus minusve patulis et subarcuatis, apicem versus clavato-incras- satis vel æqualibus. A. Chondrides furcatus Brngt., fronde (viva tereti) in ectypo: compressa, millim. 4 vel 5 lata, superne distiche ramosa, ramis in modum caulis partitis, cauleque paulum angustioribus, apice subclavatis, subarcuatis. Tab. nostra III, f. 8. … Fucoides (Gigartinites) furcatus Brngt., Hist.d.vég. foss., p.62, tab. V, f. 1. Sphærococcites affinis Sternb., F1. d. Vorw., HT, NII, f. 1. Fucoides recurvus Brngt., L.c., tab. V, f. 2. % … Formation nummulitique : d’après M. Brongniart près de Ver- _ nasque dans le Plaisantin, aux environs de Sarzane, et dans les montagnes d’Antola près de Gènes; le Musée de Strasbourg en | possède des échantillons très-caractéristiques du flysch du Fæh- nern (Appenzell) et du Seeliggraben au Gurnigel (Rene du D en Bavière. . - D'après les échantillons que j’ai sous les yeux, il me paraît 1 impossible de distinguer les Ch. recurvus et affinis du Ch. furca- 1 tus. M. Fischer-Ooster décrit et figure une série de formes comme _ appartenant également à cette espèce, telles que ses var. flemuo- sus, Tecurvus, inclinatus qui ressemblent tellement à celles re- présentées par M. Brongniart comme appartenant au Ch. Targionti De comprend difficilement cette réunion. Quant au Chondrites dubius, au Halymenites flexuosus (tab. L | xvI) et au Chondrites affinis var. latior (tab. XI) du même au- . teur, restes qui dénotent des végétaux de grande taille à fronde cylindrique de 4 à 5 millim. de diamètre, à divisions dicho- 170 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. tomes, on peut à peine douter qu'ils proviennent d’une seule et même espèce, qui pourrait bien encore comprendre les Halyme- niles rectus, inflatus, minor et flexuosus (tab. XIII et XVI). Le seul doute qui reste au sujet de ces fossiles se rapporte au. genre auquel il faut les attribuer. Je ne pense pas que leur place soit ICI. : 2, Chondrides Targionii Brngt., fronde millim. 1-2 lata, in- ferne simplici, superne irregulariter dichotoma et pinnata, ramis erecto-patentibus vel patulis, partim simplicibus partim divisis, æquilatis, strictiusculis vel leniter recurvis; planta integra centim. 6-12 alta. Tab. nostra II, f..7 (frondis pars superior). « Fucoides(Gigartinites) Targioni Brngt., 4.4. vég. foss. Sternb., FI, d. Vorw., t. IX, f. 1-4, et F, difformis Brngt., L. ©, f. 3. Chondrites vindobonensis Ettingsh. (ex parte), D. foss. Algen. Dans les macignos schistoïdes de l'Italie, dans le flysch de, la Suisse, de la Savoie (aux Voirons), du Salzbourg, dans le calcaire subordonné au grès de Vienne, dans les calcaires marneux du terrain nurmmulitique des environs de Bayonne et dans les Pyr rénées. Cette espèce est tellement polymorphe qu'il est tout à fait im- possible de la circonscrire rigoureusement. Nous venons de voir que M. Fischer-Ooster en confond les formes robustes avec le Ch. furcatus, et d’un autre côté nous voyons M. d’Ettingshausen réunir, sous la dénomination collective de Chondrites vindobonensis, toutes les formes délicates à.fronde mince, filiforme, qui ont été décrites par M. Brongniart et par M. Fischer-Ooster comme espèces distinctes, telles que Ch. æqua- lis, intricatus, multifidus, longipes, flexilis, arbuscula. Je crois que ce savant paléophytologue a poussé la simplification trop loin. J'ai aussi de nombreux échantillons sous les yeux, et beau- coup d’entre eux sont d’une conservation qui ne laisse rien à dé- sirer, mais je dois dire que je reconnais à la première vue ceux qui appartiennent au type du Ch. Targionü et ceux qui se.rat- tachent au Gigartinites intricatus Brngt., et dont je fais mon sous-genre Leptochondrides. Je partage par contre la manière de CRYPTOGAMES OÙ RON EN EE. 171 pére M: d’Ettingshausen quand il réunit au Ch. Targionu les à longipes patulus et expansus Fisch.-Oost. …. * Parmi les espèces vivantes , je n’en connais aucune qui puisse _ être comparée directement avec notre plante. Le Gigartina chon- drus du Cap n'offre avec elle qu’une ressemblance lointaine. .… Dans les nombreux échantillons de: Chondrides que j'ai col- _ ectés moi-même dans la carrière de Bidache, près de Bayonne, | | jé possède tous les passages du Ch. difformis au Ch. Targionit. … 3. Chondrides bollensis Ziet., fronde majuscula tereti millim. 2 érassa , inferne subsimplici, superne dendroideo-ramosa , ramis plurifidis subflexuosis eleganter cernuis vel subpendulis, ramulis subito ‘acuminatis vel subclavatis, strictiusculis vel curvulis. | Fucoïdes bollensis Ziet., Verz. d. Petref. Würtemb.; 1837. —…. ! Chondrites bollensis Kurr, Beitr. z. Fl. d. Juraform. Würtemb. —. (1845), p. 14, tab. III, f. 3. Ch. cretaceus Sternb., II, ‘1 à XXXIV. Sphærococcites genuinus Sternb., L. c., tab. XXXIV. pe - Extrémement commun dans les schistes supérieurs du Has de F Bol, Pliensbach, Ohmden (Wurtemberg); dans le grès supralia- . sique du Mont Saint-Michel, près de Thionville. . Ce fossile, remarquable par sa forme dendroïde élégante, a » une assez grande ressemblance avec le Ch. Targionii; la plante paraît Cependant avoir été plus grande, plus rameuse, et, à en juger d’après les branches pendantes, d’une consistance moins + sonde. À * Dañs les schistes marneux gris bleuâtre foncé, cette plante est 4 remplacée, comme le Phymatoderma granulatum ; par une terre « crayeuse blanche, dans le grès par une terre ochracée, qui tombe à facilement et laisse une empreinte creuse ou semi-cylindrique. | sons hi #1 SOUS-GENRE Leptochondrides. Dei f ft D... : PL IL, fig. 4, 9. Frons perangusta, filiformis, quam maxime divisa; ramis …. plus minusve regulariter pinnatis, erectis, strictis. Les formes qui représentent ce groupe et qui ne paraissent 172 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. constituer qu’une éspèce tiennent à la fois des Furcellaria, des Chordaria et du Gigartina filiformis (Gig. pinastroides). h. Chondrides intricatus Sch., cæspitans; fronde 3-5 centi. alta, filiformi, plus minusve regulariter pinnatifida ; ramis et ra- mulis erecto-patentibus, substrictis vel leniter curvatis, æquila- tis. Tab. nostra III, f. 4, 9. Fucoides (Gigartinites) intricatus et æqualis Brngt. L.c., tab. V, f. 6-8, 3-h. Sternb., F. d. Vorw., tab. VIT, f. 3 (Chon- drites). Chondrites vindobonensis varr. Ettingsh. Cette espèce, tout aussi répandue dans le flysch ou macigno que le Ch. Targioni, peut également être considérée comme ca- ractéristique de cette formation. Les principales localités sont : le flysch du Sentis, des Alpes de Glaris et de Lucerne, du Gur- nigel, des Voirons en Suisse; les marnes calcaires subordonnées au grès de Vienne en Autriche ; le grès des Carpathes; le macigno de la province de Come, à Castellina près de Florence, à Massa Carrara dans le Plaisantin, à Bidache près de Bayonne et à Olé- ron dans les Pyrénées. 5. Chondrides dalmaticus Ettingsh., fronde pinnatim ramosa, ramis simplicibus, elongatis, linearibus, æquilatis, approximatis, inferioribus suboppositis, patentibus. Ettingsh., F1. M. Promina, p. 8, tab. I (Chondrites). Schiste calcaire marneux de Monte Promina. Se rapproche par sa fronde assez robuste du Ch. Targionii, par ses rameaux filiformes bisériés du Ch. intricatus. Le Chondrites vernuformis Ettingsh., F1. d. Mähr. Schles. Dach- schiefers (houiller inférieur), ressemble tellement aux empreintes des radicelles provenant soit de Calamites soit de Fougères qui se rencontrent souvent dans les argiles durcies du terrain houiller inférieur des Vosges, comme aussi dans le grès, que je n’hésite pas à y rapporter ce fossile. Quant au Ch. tenellus du même auteur et de la même localité, je ne saurais y voir autre chose que des fragments de pinnules du Trichomanes moravicum Ettingsh., /. Ci MWDANIS RUE: CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 473 6.0 Chondrides obtusus Brgt., fronde basi bipinnata, apice pin- à, ramis ramulisque patentibus sparsis vel oppositis apice partitis. Brongt., Mist. vég. foss., tab. VIII, f. 4 (Fucoides | LA Gigartinites). Chondria obusa var. fossilis Ag. Sp. Alg.. : Massalongo se contente de citer la diagnose de M. Brongniart, ans donner d’autres détails sur cette espèce, dont, du reste, son à Consolati et son Sphærococcites bolcensis ne paraissent être L'espèce vivante la plus voisine — du moins en apparence — st le Chondria (Laurencia) oblusa B Ag., algue commune s la Méditerranée et dans l'Océan atlantique, de sorte que aurions affaire plutôt à un a qu'à un Chondria ne fossile le be de son genre Clyartiniies: 7. Chondrides æmulus Heer, Ch. bollensi similis, caule ramis- > angustioribus , ramis et ramulis brevioribus vix curvatis. 3 , Urw. d. Schw., p. 142, tab. IX, f. 17. De l’oxfordien et du jurassique blanc des cantons de Vaud et Soleure. 8. Chondrides subintricatus Deb. et Ettingsh., fronde pinna- tm ramosa, ramis et ramulis erecto-patentibus, perangusiis, ir- … regulariterdispositis, leviter arcuatis. Deb. et Ettingsh., Kreidefl., p.196, tab. IT, f. 8. Dans le sable arénacé-argileux d’Aix-la-Chapelle. Ressemble FE pour les dimensions au Ch. intricatus. © 9. Chondrides elegans et divaricatus Deb. et Ettingsh., fronde | compresso-plana bipinnatim ramosa, ramis patentibus vel decli- É natis, remotis, alternis, validis À 4/2-2 millim. latis, ramulis te- % nuissimis, filiformibus, strictis vel leviter arcuatis, arrectis vel ni arrecto-patentibus , approximatis, elongatis, Deb. et Ett., /. c., 195, tab. IE, f. 9, 10. Dans les mêmes couches arénacées-argileuses que le précé- dent. - Il me semble impossible d'établir quelques conjectures pro- | L bables sur les attributions des Chondrites jugiformis et rigidus, à HET ts gr 4174 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. décrits et figurés dans l'ouvrage que nous venons de nom- mer. Quant aux Ch. vagus Deb. et Ett. et Riemsdyki Miquel du même terrain, il est impossible d’en juger sur la seule descrip- tion, L4 ESPÈCES A ANALOGIE DOUTEUSE. 1. Chondrites Zanardinü M., caule cylindrico pinnatifide ra= moso, ramis nudis ad apicem multipartitis (plerumque quinque- fidis); ramulis elongatis, obtusis, subclavatis, basi LAERE Massalongo, Schizzo geogn., p. 35. Monte Bolca; collection Gazzola. La tige de cette espèce a plus d’un centimètre de diamètre et va en s’amincissant depuis le bas jusqu’au sommet des ramifica- tions tres-nombreuses. ï Les caractères spécifiques donnés par Massalongo s ‘accordent _ peu avec les caractères du genre. 2. Chondrites sphacelatus M., caule erecto lineari, cylindrico, pinnatim ramoso; ramulis elongatis, simplicibus. Massal., /. €., p. 99. Monte Bolca; collection Gazzola. Tige haute de 14 centim. et épaisse dans toute sa longueur d'un millim., avec des rameaux latéraux filiformes, simples , longs de 5 à 10 centim. Cette description fait penser à notre Chordaria flagelhiformis. 9. Chondrites rigidus M., caule ramoso subdichotomo, ramulo stiiformi in dichotomia plerumque interjecto; ramis dichotomis; ramulis æqualibus alternis, interdum globiferis. Mass., £. ç., ” p. 46. Monte Bolca; collection Gazzola. Tige épaisse de 2 millim. à la base et allant en s’amincissant vers le haut; la longueur totale de la plante est environ de A0 centim., celle des rameaux de 7 à 8 et celle des ramules de h millimètres. h. Chondrites antipathes M., caule dichotome ramoso, crasso; CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 175 is assurgentibus subflexuosis: ramulis inæqualibus, apicibus atis (obtusis) subdilatatis. Mass., L. c., p. 36. è Monts Bolca; collection Gazzola. - La tige a un diamètre de 5 à 8 millim. et atteint une hauteur le. _Chondrites equisetoides M., caule erecto pinnatim ramoso, $ recur vis, inæqualibus, oppositis alternisve, aliquando ver- ticillatis, simplicibus vel ramosis, apicibus integris pectinatisve. ss. L ÉD: 97. none Bolca ; collection Gazzola. 3 #0 ramuscules pointus de 2 à 3 millimètres. à 7. Chondrites rhytiphlæoides M., fronde erecta pinnatim-ra- … mosa, ramulis simplicibus, oppositis, acutiusculis, subæquali- bus. Mass., /. c., p. 38. Monte Bolca; collection Gazzola. # Massalongo trouve une telle ressemblance entre cette espèce et Je Rhytiphlæa tinctoria Ag. qu’à la première vue il était tenté _ de les croire identiques. ë Je passe sous silence un certain nombre d'empreintes fort pro- ‘4 blématiques , appartenant aux formations. géologiques. les plus 4 diverses et rapportées par les auteurs à ce genre déjà encombré … d'espèces douteuses. Il vaut mieux attendre que ces. fossiles Soient mieux connus, que de surcharger la paléontologie végétale …—…. de noms et de descriptions qui n'ont aucune valeur scientifique. * 176 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. Delesseria LAMx. DELESSERITES STERNB., FUCOIDES (DELESSERITES) BRONGT. PL. I, fig. 3: pl. IV, £ 10. Frons e rhizomate prostrato assurgens membranaceo-cartila- ginea (viva rosea vel purpurea), foliacea, e costa media ramoso- costulata vel nervosa, simplex vel divisa. 1. Delesseria Gazzolana Sch., fronde simplici, nédicelats Ju- niore e basi angusta sensim obovato-oblonga, plana, integer- rima, seniore longiore, latiore, subtruncata, ad margines un- dulata integra vel sinuosa, lobata tandem lacera. Tab. nostra Il, f. 3, forma major, annosior. Fucoides (Delesserites) Gazsolanus Brngt., Hist. d. vég. foss., _p. 66, tab. VIIL, f. 8. F. (D.) Bertrandi Brngt., ibid., t. VIII, f. 4, 2, Unger, Iconogr. plant. foss., tab. IIT, f. 4, 2. F. spatulatus, id., ibid., f. h. F. Lamourouxu, id., ibid., tab. VIIE, f. 2. Monte Bolca. Il suffit d'examiner une plante assez complète de notre Deles- seria sanguinea de la Manche, garnie de frondes d'âges diffé- rents, pour comprendre la réunion en une seule des différentes espèces que je viens de citer. 2. Delesseria Agardhiana Sch., fronde simplici elongato- oblonga, grosse costato, alis efiaie undulatis. Lu: nosira IV, f. 10. Fucoides (Caulerpites?) Agardhianus Brngt., L.c., p.79, tab. VI, f. 5, 6. Caulerpites Sternb. Monte Bolca. Cette plante, dont la place dans le genre Delesseria ne saurait être douteuse, varie autant, quant à sa forme et ses dimensions, que l'espèce précédente. 3. Delesseria caulescens Sch., fronde erecta, pinnatifido-stipitata; pinnis oppositis, subæqualibus, ellipticis obtusis (cuneato-spathu- Î CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 177 À Pacs): nervosis, erectis, nervulis lateralibus nullis. Mass., Schizzo Î geogn., p. 45 (Delesserites). - … Delesserites pinnatifidus Sternb., EE tab. X, f. 4 (?). _ Monte Bolca; collection Gazzola. “4 l. Delesseria Sandriana Mass., fronde stipitato-ramosa, ellip- tico-cuneata, bipartita, basi in petiolum elongatum attenuata , nervo medio simplici lato, usque ad apicem persistente ; nervulis à IMeralibus nullis. Mass., L. c., p. 44. É: _ Monte Bolca; collection Gazzola. - Massalongo décrit encore une douzaine d’autres espèces qui, comme le D. ovatus Sternb., paraissent plutôt devoir être rap- . portées à à des feuilles de plantes dicotylédonées qu’à des Algues. _ Îlest impossible de contrôler ces déterminations sans avoir ou les … originaux ou de bonnes figures sous les yeux. … 5. Delesseria pinnata Sch., fronde stipitata, membranacea, pin- 4 natifida ; laciniis lato-linearibus, Obtusis, distantibus, enerviis (?); D. costa media lata, venis nullis. Unger, /conogr. plant. foss., p. 9, tab. III, f. 4 (Delesserites). Däns le schiste argileux de Radoboj en Croatie. … : Si les pinnules de cette plante sont en effet sans nervure, comme le dit M. Unger — la figure indique une nervure mé- « diane — on pourrait y voir un Caulerpa aussi bien qu’un De- lesserias | 6. Delesseria sphærococcoides Sch., fronde plana; dichotome ra- x mosa, tenui-membranacea ; ramis cuneatis, ramulis late lineari- … bus integerrimis, obtusis, sinu acutissimo divisis, ramis ramu- 4 lisque nervo mediano pinnato percursis, venis simplicibus vel …. furcatis. Ettingsh., F1. d. Monte Promina, p. 8, tab. I, f. 1 (De- … lesserites). _._ Dans le schiste calcaire marneux du Monte Promina (Dal- … … matie). LS Delesseria [labelhiformis Sch., fronde plana vel subplicata, | coriacea, "flabelliformi, digitatim ramosa, ramis abbreviatis (ut . frons medio-costatis!) ovatis (margine laceris), longitudinaliter . plicauis. | Pen 2e Pihont, végét. 1 12 178 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Sphærococaites flabelliformis Ettingsh., 4. c., f. 2, 3. 8. Delesseria Reichii Sch., fronde stipitata, multoties divisa, lobis oblongis costatis, pléfumque secundum nervum fissis, ita ut nervus lateralis videatur. | 6 Halyserites Reichii Sternb., F1. d. Vorw., IT, p.34, tab. XXIV, f. 7. Cluropteris elongata Rossm.; Chir. Reich Bronn, Leth. Dans le grès vert à Niederschœna, près de Freiberg en Saxe. À en juger d’après la figure, cette empreinte offre une res- semblance beaucoup psg grande avec un Delesseria (entre autres | le D. ruscifolia Ag.) qu'avec un Haliseris. Polysiphonides Scx. PL UT, fig. 5. Plantæ tenellæ tenui-filiformes, multoties dichotome divisæ ; _articulatæ, articulis e cellulis cylindricis compositis; ramulis fer- üihbus corymbosis. " Le 1. Polysiphonides Kæchlini Sch., fronde quam maxime fasci- culato-ramosa, centim. 2 metiente. Tab. nostra III, f. 5. Hi- manthahæ Amphisylarum insidens. Ceramites Kæchlini Heer mt. (?). Dans le schiste à Amphisyle (miocène inférieur) à Bouxwiller, près de Ferrette (Haut-Rhin). | Cette Algue parasite a une très-grande ressemblance avec le Polysiphonia fastigiata Grev. Corallina. CORALLINITES UNG: PI. IL, fig. 9. Frons articulata articulato-ramosa calce incrustata unde. so- dida et rigida. Conceptacula externa vel immersa poro tandem, pertusa. | 1. Corallina Halimeda Ung., fronde ramosa, latiuscula , -con- ur. PR : % n.: k # CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 179% stricto-articulata, articulis planis, ellipticis vel orbiculatis. Unger, Chlor. prot., p. 127, tab. XXXIX, f. 7. | Dans l’oolithe sur le rivage du Leïichraming, rive gauche de . l’Ens en Autriche. Unger compare ce fossile aux Æalimeda Tuna et Opuntia. 2. Corallina arbuscula Ung., fronde plana, filiformi, ramosa, ramis pinnatis, ramulis gracilibus apice incrassatis obtusis. Ung., Chlor. prot., p. 127, tab. XXXIX, f. 6. - Dans le calcaire oolithique près de Weiher (Autriche supérieure)® Ce fossile a le port général du Corallina rubens. 3. Corallina Pomelii Sch., fronde dichotome ramosa, millim. "1-1 1/2 lato” centim. 4 circa alta, articulis millim. 2-3 longis. Corallinites Pomelii Brongt., Tabl. des genres de végét. foss., p. 9, sine descriptione. Watelet, Plant. foss. du bassin de SAR p. 26, tab. V. Calcaire grossier des environs de Gentilly (bassin de Paris; Musée de Paris). Ce fossile ressemble assez à une Coralline que je possède du cap de Bonne-Espérance, mais qui ne paraît pas encore avoir été décrite. k. Corallina (?) Micheloti Sch., fronde magna, valida, dicho- tome ramosa, apicem vertus ramulosa, decimet. 3 vel 4 (?) alti- tudine et 2 latitudine metiente, caule ramisque cylindricis brevi- articulatis, illo millim. 5-8, his 2-/ diametro metientibus, articulis _caulis latioribus quam longis, ramorum diametro PTE vel longioribus. Corallinites Micheloti Wat., l. c., p. 27, tab. V, #. 2 et 3. Calcaire grossier d’Arcueil et de Jouy (Aisne). Il n'existe pas, autant que je sache, de Coralline vivante dont les dimensions se rapprochent de celles de ce ve | espèces dont la tige et les rameaux offrent un diamètre égal Ont toutes les articleS#fortement aplatis; dans le fossile en uestion ils sont cÿlindriques. En voyant les figures qu’en donne M. Watelet, on® ne peut s ‘empêcher de penser à un Corallien de la famille des Isi- dés * à une tige de Caulinia plutôt qu'à unè Corallinée. # é he Le | à 9 + 180 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 5. Corallina (?) Reussiana Sch., fronde ramosa. ramis regu- lariter pinnatis, pinnis approximatis apicem versus sensim mi- noribus, articulis diametro fere æqualibus. Tab. nostra IL, f, 9. Callithamnium Reussianum Gœpp., Foss. FL. d. Uebergg., p. 35, tab. XXXVI, f. 14. Calcaire silurien supérieur, près de Beraun en Bohème. La nature de ce fossile indique une plante d’une certaine consis- tance et exclut tout naturellement, il me semble, le genre Cal- lthamnium. Son port général rappelle celui des Corallines du type du C. officinalis. | Lithothamnium Puicrppli. NULLIPORA AUCT. Thallus e filamentis submoniliformibus paralleliter approxima- _ tis dichotomis, canaliculis transversis coadunatis, calce valde m- crustatis massamque madreporiformem extus tuberculoso-ramo- sam effingentibus. À. Lithothamnium ramosissimum (Rss.) Unger, cæspitans valde ramosum, ramis brevibus subfasciculatis. Ung., Beitr. x. nähern Kenntniss des Leithakalkes, Denkschr. d. k. k. Acad. d. Wiss. zu Wien, vol. XIV (1858), p. 18 et suiv. NulliporaramosissimaReuss, Abhandl. v. W. Haidinger, vol. IT, p. 29, tab. III, f. 10, 11 (décrit comme appartenant aux Mil- léporinées). Dans le calcaire de la Leitha du bassin de Vienne, à la for- mation duquel cette Algue incrustante a contribué pour une bonne partie. M. Unger compare cette Nullipore au #illepora byssoides TT qui, d’après Philippi, est un véritable Lithothamnium. Nullipora Lux. "NULLIPORITES HEER (Urw. d. Schw.). Frons tenuis dendroideo-ramosa, caule ramisque ie à nodulosis, undique “vergentibus, incrustantibus. = + à #5 nr S ÿ CRYPTOGAMES OU ACOLYLÉDONÉES. 181 Ces petites Algues , qui furent longtemps rangées parmi les Zoanthaires de la division des Millepores, parce que, comme ceux-ci, elles contribuent puissamment aux récifs coralliens, ne se . rencontrent jamais sous forme de simples empreintes, mais eiles pénètrent la roche dans toutes les directions. Incrustées de chaux et par conséquent solidifiées, elles ont pu conserver leur position et leurs formes primitives, et contribuer ainsi, comme les cons- “tructions coralliennes, à la formation du calcaire dans lequel elles sont ensevelies. | 4. Nullipora hechingensis (Quenst.) Heer, longe lateque cæs- pitans, valde ramosa et ramulosa, ramulis apice sæpius incras- satis. Heer, Urw. d. Schweiz, p.140, tab. IX, f. 48. Fucoides hechingensis Quenst., Handb. d. Petrefk. ès-répandu dans le jura blanc du Wurtemberg, où il consti- tue près de Geïsslingen un banc calcaire entier; il se rencontre également en beaucoup d’endroits de la Suisse : à Oberbuchsiten dans le canton de Soleure, à Baden en Thurgovie, au Schilt dans le canton de Glarus etc. 2. Nullipora argoviensis Müsch, ramis ramulisque angustio- ribus, longioribus, crassioribus, 2-2 1/2 millim. latis. Heer, /. e., tab. IX, f. 20. En Suisse près de Birmenstorf, Villingen, Zünikon. 3. Nullipora angusta H., caule ramisque angustioribus, flexuo- sis. Heer, /. c., tab. IX, f. 21. Dans les couches supérieures d’Effingen , commun au Randen en Suisse. Oldhamia FORBES. PL I, fig. 10. + Frons e filis composita nodosis, e puncto centrali radiantibus inæquilongis, vel in caulis geniculati angulis flabelliformi-expan- sis, æquilongis, dichotome ramosis. Les curieux fossiles que Th. Oldham a découverts en 18/44 die, le cambrien de Bray Head en Irlande et sur lesquels Edw. 182 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Forbes a fondé en 18481 son genre Oldhamia, comptent parmi les restes organiques les plus anciens et peuvent être considérés comme: le trait le plus caractéristique de l'étage cambrien, dans lequel ils se rencontrent et dont ils recouvrent souvent sur de. grandes étendues les schistes argileux. | Edw. Forbes a cru voir dans ces corps soit des Zoanthaires du groupe des Ascidiens, soit des Bryozoaires analogues aux Ser- tulaires. J'ai examiné avec le plus grand soin de nombreux échan- tillons des deux espèces déposés dans les collections. de la Com- mission géologique d’Irlande à Dublin, et d’autres admirable- ment conservés qui m'ont été envoyés récemment par M. W. H. Baily, paléontologiste de cette Commission; mais il m'a été im- possible d’y découvrir les caractères des Bryozoaires, non plus que ceux des Zoanthaires. Il est évident que ces organismes se sont développés librement sur la vase, ce qui ne se voit pas Ans ces deux classes, et qu’ils ont été ensevelis à l’endroit même où ils ont vécu. À en juger d’après les minces lames d'argile durcie qui séparent les générations successives, il paraît que celles-ci se sont suivies à de très-courts intervalles et que leur développement était très-rapide. J'y ai constaté plutôt les caractères des Nulli- pores, et par conséquent ceux d’un organisme végétal; aussi je n’hésite pas à les mentionner ici, sans toutefois prétendre tran- cher la question. 4. Oldhamia antiqua Forb., caule regulariter geniculato- flexuoso, internodiis æqualibus; ramis ad caulis angulos alter- nantibus, æquilongis, 6-12 millim. metientibus, pluries dicho- tome divisis, submoniliformibus, flabellato-expansis. J. R. Kinahan, À. /rish Acad, vol. XXIIT, p. 561, décrit comme Zoophyte. W. H. Baily, Geol. Mag., sept. 1865, p. 49h, id., Fig. of Char. Brit. Foss., tab. T, avec de très-bonnes figures. Dans les schistes argileux verts de Bray Head, comté de Wick- low, et dans les schistes rougeâtres du Carrik Mountain, Wex- ford, et à Howth, comté de Dublin. 1 Voy. Journ. geol. Soc. Dublin, vol. NL, p. 60 (1844); i3id., vol. IV, p. 20 (1848). CRYPTOGAMES OU: ACOTYLÉDONÉES. 183 moules laissés par ces petits corps organiques sont en re- ief et montrent une grande régularité ; les tiges comme les ra- meaux, qui sont disposés en élégants éventails très-ouverts, pa- *raissent occuper leur place primitive. 2. Oldhamia radiata Forb., acaulis, e puncto centrali ramos emittens radiatim expansos, inæquales, dichotome divisos, sub- noduloso-filhiformes, centim. 4-2 longos. Tab. nostra IT, f. 40. L Dé H,Baïly, Cambrian Rocks (Geolog. Magaz.), sept. 1865, p- 395, et Fig. of Char. Brut. Foss., pl. I. _ Cette espèce se rencontre dans la même roche que la précé- 4 dente, mais dans des localités différentes : dans les « Perinwinkle à Rocks » à Bray Point, et dans les rochers de la côte près de Bray _ Head. Les deux espèces ne sont jAmais mélangées; les schistes qui renferment l’'Oldh. radiata sont plus compactes et plus fine- ment lamelleux que ceux à Oldh. antiqua; ils sont recouverts … et pour ainsi dire remplis de ce fossile sur une épaisseur de plu- | sieurs pieds. … Se distingue facilement du précédent par l’absence de la tige - etpar l’inégalité de ses rameaux, en moyenne plus longs que dans … ce dernier et quelquefois fasciculés. Dictyonema HAL. PHYLLOGRAPTA ANGEL., FENESTELLA SALT. … Frons e centro communi in ramos complures expansos flabel- _ liformes divisa ; rami ipsi e filis crassiusculis repetito-dichotomis . trabeculis transversalibus conjugatis efformati unde retiformes efficiuntur. « Fructus : Cystocarpium polyspermum ill Callitham- niorum simile » (sic Gœppert). 4. Dictyonema flabelhforme Hall, Eichw., fronde horizontali plus minusve distincte in lobos flabelliformes subæquales divisa. Gorgonia flabelhiformis Eichw., Urwelt Russl., 1842. Cerami- tes Hisingeri Liebm., Hamb. ht. u. krit. Blätter, 1848, n° 42. Dictyonema fenestratum Hall, Palæont. of N. York, vol. I, p. 147. Graptopora socialis Salt., in Murchison, Siluria, éd. 3, p. A7, le à ee dn LE 4 FRE EG Re ce # Lo 184 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. et Dictyonema sociale Salt, ibid., p. 56% Memoirs Geol. of Irels, vol. TT, tab, IV. f44. W. H. Baily, Figures of Char. Brit. Foss., & I, p. 5, tab. III (1867). ne. SA Très-commun dans les schistes siluriens inférieurs des environs de Christiania en Norvége, à Bornholm dans l'Esthonie, en Bo- hème près de Beraun dans l'étage D, dans les Lingula Flags en Angleterre, en Irlande, dans l'État de New-York, au Canada. Fossile caractéristique de l’étage silurien qui correspondaux Lin=. gula Flags supérieurs. Nr La circonstance que ce fossile se trouve changé en charbon an- thracitique dans les couches siluriennes de l’Esthonie et de la Norvége et la découverte faite par M. Gæppert d’un sporange placé sur un ramule de conjoïietion entre deux rayons, paraissent mettre hors de doute la nature végétale de cette singulière pro- duction. ORDO IV. FUCACEÆ. Frons continua cartilaginea vel subcornea, plana, nune dila- tata irregulariter fissa vel lacera, nunc angusta, haud raro fili- formis, sat regulariter pinnatifida vel dendroideo-ramosa, inter- dum loricata; ramis nonnullorum vesiculoso-inflatis vel ramulis apice vesiculas ferentibus. Conceptaculis vel sparsis vel apice ra- morum aggregatis. Plantæ omnino marinæ, olivaceæ. Les Fucacées sont des végétaux exclusivement marins, à fronde non articulée, composée d’un tissu fibreux, cartilagineux ou corné, surtout à l’état sec, offrant des formes très-variées ; "la couleur dominante est le vert olive ou le brun avec diverses nuances; les organes de génération se trouvent enfermés dans des conceptacles immergés, épars sur toute la fronde ou réunis à l'extrémité des branches. C'est dans les Fucacées que se rencontrent les formes les plus gigantesques des Algues et leurs colonies les plus nombreuses; ce sont elles qui forment dans certaines mers"ces immenses îles flot- tantes qui s'étendent sur des milliers de kilomètres carrés. o CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 185 Haliseris AG. * Frons plana, pluries dichotome divisa, ramis linealibus, me- Lt. conceptaculis utroque latere costæ in acervulos li- _ néares congestis. er “Haliseris erecta Sch., fronde flabellatim expansa, plurifida, 4 | n ciali; ramulis apice rotundatis vel subbilobis, conceptaculis + Fucoides erectus ER in J. Lekenby, Oolitic plants, Quart. 4 Jour. of the geol. Sûe.. vol. XX, p. 81, tab. XI, f. 3 a, 3 b. “ Grand oolithe à Cloughton Wyke et à Gristhorpe, près de & carborough (Yorkshire). 1 sas figure que J. Lakenby donne de ce fossile porte tellement … Je caractère du Haliseris vivant que je crois devoir lui assigner 1 n— dans ce genre. 4 aus «+ DR SA | Haliserides Sc. D": sas HALISERITES STERNB. emend. À RES PI. IL, f. 1. À Frons pluries dichotome divisa, gracilescens, subflexuosa; ra- mis et ramulis crassiuscule costatis apice sensim acuminatis ; | É ss ignoto. & A. Haliserides Dechenianus Gœæpp., fronde alternatim dicho- | remit ramis ramulisque linealibus, millim. 2 4/2 latis, _ medio=costatis. Gœpp., F1. d. Ueberg. Geb., p. 79, tab. IT. Sand- LL Nass., p. 424, tab. XXX VIII, f. 4. Dans le dévonien inférieur; fossile caractéristique. J'ai réuni le AHaliserites Reich Sternb., comme n'offrant au- _cune ressemblance avec ce genre, aux Halymenides, dont il se proc beaucoup plus. _ Le Haliserites gracilis Deb. et Ettingsh., Æreidefl., t. F, a | plutôt l'aspect d’un Hymenophyllum que d’une Algue. 186 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Zonarides Scr. ZONARITES STERNB. €X. p. PL. I, £ 2. Frons membranacea plana, sidiartiarse sübintogra vel 58 ries radiatim divisa, Les empreintes que les différents auteurs ont réunies dans s, genre Zonarites n'ont qu’une ressemblance fort éloignée avec les : Zonariées vivant actuellement; plusieurs dèentre elles n’offrent pas même la moindre analogie avec cette famille. 1. Zonarides digitatus (Brgt.) Sch., fronde e pedicello plano lineali pluries dichotoma, lobis pedicello æquilatis linealibus ob# tusis. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 61, tab. IX, f. 4 (Fucoides [Dictyotites]). Zonarites digitatus Geinitz, Dyas, tab. XXV£. Dans le schiste cuivreux noir du pays de Mansfeld. M. Schenk (Palæontogr., XI, p. 301) voit dans ce fossile une plante analogue au Cyclopteris digitata Brngt. Je ne saurais partager cette manière de voir; j'ai eu occasion d'examiner de nombreux échantillons de cette fougère provenant de Scarbo- rough et j'en possède de parfaitement bien conservés, mais ja- mais je n’en ai vu avec des divisions aussi régulières et aussi longues. Je ne connais pas non plus de Dicéyota dont les la-. nières aient dans leur forme cette régularité qui se montre invariablement dans tous les individus de ce Dictyotites digita- tus. D’autres caractères encore qui éloignent ce fossile des Zona- riées: ce sont l'épaisseur plus considérable de la fronde, sa ner- vation, formée par un grand nombre de nervures parallèles très- distinctes, et l'absence complète des zones transversales. Notre plante montre d’un autre côté une si grande ressemblance avec le genre Jean-Paulia que je ne vois pas pourquoi on n’y verrait D» pas une espèce du même type ou au moins de la même famille. 2. Zonarides flabellaris Brgt., fronde flabellatim divisa; lobis : approximatis, oblongo-linearibus, integris vel furcatis, obtusis. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 187 ne. H. d. vég. foss., p. 67, tab. VIIT, f. 5. Fucoides (Dic- " tyotites). _* Monte Bolca. __ La frondea une hauteur de près de 4 centim.; les lobes sont très-rapprochés et se rencontrent sous un angle aigu, — dans les Dictyota cet angle est ordinairement arrondi. L’original de | cette espèce, qui se trouve dans le Musée de Strasbourg, est, en ‘% tie du moins, arrangé par une main trompeuse. On sait que | D. de fossiles du Monte Bolca et aussi d’OEningen ont été fabriqués sur les lieux, au moins pour ce qui concerne la forme | et-la couleur. J'ai vu des feuilles pinnées sculptées aux dépens L.: de feuilles entières etc. 3. Zonarides stipitatus (Mass.) Sch., fronde flabellatim divisa, nec zonata, in pedicellum erectum attenuata; lobis expansis li- nearibus flexuosis,. apicibus dilatatis subfimbriatis. Massal., Schizzo geogn., p. 26. . Monte Bolca; collection Gazzola. … Cette plante, haute de 5 et large de 4 centim., pourrait bien ” n'être que la forme non tronquée et non arrangée de Kespèoe précédente. Les caractères Mibeous que donne Massalongo de ses Zona- … rites subsecunda, adsurgens, aspergillum , rigida, radiata, caput = Medusæ, s'accordent si peu avec les caractères du genre qu'il est _ impossible de les y laisser subsister. À défaut des originaux et de bonnes figures, nous devons les ranger parmi les espèces incertæ À sedis.. __ J'ai déjà expliqué plus haut pourquoi j'ai cru devoir réunir le ; 4 Fucoides (Dictyotites) multifidus Brngt. au genre Sphærococcus, = ainsi que le Zonarites alcicornis F.-Ooster. Cystoseira AG. CYSTOSEIRITES STERNB. emend. PL IV, fig. 5, 7, 8, 9. La Frons coriacea valde ramosa, ramis filiformibus plus minusve … elongatis, vesiculis (aërocystis) innatis plerumque concatena- 188 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. tis instructa; apothecia terminalia tuberculosa, tuberculis: ne tusis. | À 4. Cystoseira communis Ung., fronde ramosissima, sallis + elongato-lanceolatis, aërocystis concatenatis, anguste elongato- ; fusiformibus; apotheciis angustis. Unger, Chlor. prot., p. 425, tab. XXXVIIL (Cystoseirites) ; tab. nostra IV, f, 5. | Schiste calcaire marneux de Radoboj. Hs: Cette Algue a une assez grande ressemblance avec les C2 vu bata et concatenala de la mer Adriatique. 2. Cystoseira Hell Ung., fronde robustiore, pinnatim ra- mosa, ramis ramuliferis; ramulis siliquæformibus plerumque in apiculum stiliformem productis, nunc lævibus nunc: sporotheciis prominulis tuberculatis. Ung., /. c., tab. XXXIX, = #5 tab. nos- tra V6: 7, et GC. Même localité que le précédent. Ce fossile, dont la figure donnée par M. Unger ne représente qu'un rameau, offre une ressemblance tellement grande avecle Cystoseira (Halidrys) siliquosa Ag. de la mer du Nord {(wey. notre fig. 8 représentant l'extrémité d’un rameau de cette es- * pèce), qu'on pourrait le croire identique. 3. Cystoseira gracilis Ung., dichotome ramosa, ramis et ra- mulis concatenato-vesiculosis, vesiculis anguste elongato-fusifor- mibus. Ung., /. e., f. 5. À Radoboj avec les deux précédents. M. Unger le compare au C. Hoppei de l'Adriatique. L. Cystoseira aflinis Ung., gracilescens repetito-ramosa, ramis ramisque interrupto-inflatis, aërocystas angusie fusiformes a se invicem remotas sistensibus. Ung., L. c., f. 3. Radoboj, avec les précédents, mais beaucoup plus rare. Quoique plus grêle et plus rameuse que le C. communis, cette espèce ne paraît pas être différente. 5. Cystoseira flagelliformis Ung., fronde robustiuscula, yra- mosa; ramis longissimis, subsimplicibus, remote spinulosis, ra- mulis dichotomis, setaceis hinc illinc vesiculiferis, vesiculis sub- : globosis. Ung., /conogr. plant. foss., p. 6, tab. IL, f. 4, 2, e me * CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 189 Terrain tertiaire (probablement éocène) près Thalheim, S. E. de Hermanstadt en Transylvanie. … 6. Cystoseira Partschii Sternb., fronde robustiuscula ; ramis bipollicaribus in vesiculas siliculæformes moniliformi-torulosas apice rostratas vel tenui-ramulosas transformatis. Sternb., F1. _ d. Vorw., II, p. 36, tab. XI; Ung., Iconogr.., p. 7, tab. II (Cys- Loseirites). — Dans la même localité que le précédent. Je ne trouve aucune différence entre cette espèce et le C. Hel- ha Ung. 7. Gystoseira fiiformis Sternb., fronde bipinnatim ramosa, ramis e basi in vesiculas elongato-fusiformes majusculas solita- rias tarius binatas transmutatis, apice in ramulos pluries divisos filiformes exeuntibus. Sternb., {. c., f. 2. Avec les deux précédents. Cette belle espèce se distingue du C. communis par ses aéro- physes allongées-fusiformes non sériées, partant directement de ou des rameaux et terminées à leur extrémité supérieure sd ramules filiformes très-divisés. Ressemble au C. Partschur. Il est inutile de dire que les Cystoseirites dubius et taxiformis de Sternberg n’ont rien de.commun avec ce genre, mais que ce sont des Conifères. k Sargassum AG. SARGASSITES STERNB. Frons caulescens, ramosa, coriacea ramulis plerumque folii- formibus costatis, integris, serratis, pinnatifidis, vesiculis globo- sis axillaribus; apothecia tuberculosa, sæpius ramosa. 4. Sargassum globiferum Sternb., caule tereti filiformi ra- moso ; ramulis filiformibus ; vesiculis axillaribus sessilibus soli- tariis vel geminis. Sternb., F4. d. Vorw., I, p. 36, tab. X, f. 1. Monte Bolca. 2. Sargassum Sternbergi Brngt., caule tereti, ramoso ; ramis .Oppositis patentibus; ramulis foliformibus oblongis integerrimis ; vesiculis nullis. Brngt., /. c., p. 51, tab. III (Sargassites). à. 190 | CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. * Algacites caulescens Sternb., l. c., tab. XXE Ne Dans les marnes calcaires du terrain tertiaire de Walschen Bohème. 7 he Cette espèce n’a d’analogues que dis les mers des tro- piques. L’empreinte originale de cette curieuse plante mériterait un examen tout particulier. s Le Fucoides (Sargassites) septentrionalis Brngt. du lias infé- rieur de Hœganæs en Scanie est un petit rameau de Conifère. Les Fucoides (Sargassites) turbinatus et discophorus Bot: a Hist. d. vég. foss., p. 81, pl. VIIT, fig. À et 6, sont, d’après M. Heer, des Phanérogames de la famille des Podostémées. Himanthalia LYNcs. PI. I, fig. 5. Thallus orbicularis cyathiformis stipitatus ; frons e medio thal- lode enascens singula vel geminata, loricata, elongata, arcéet simpliciter pluries dichotoma ; conceptacula sparsa. A. Himanthalia Amphsylarum Sch., H. loreæ exacte similis. Dans les schistes bitumineux tertiaires inférieurs à Meletta et Amphisyle, près de Bouxwiller (Haut-Rhin) ; assez commun: _"Ææniophycus Sc. Frons tæniæformis, crassiuscula, longissima , flexuosa, parue. à divisa, divisionibus angulis acutis divergentibus. ReUE 4. Tœniophycus hiasicus Sch., fronde millim. 4-5 lata. Chondrites tæmiatus Kurr, Beitr, x. ja Flora d. Me | p. 16. : Himanthalites tæniatus , Fisch. -Oost. Foss. Fucoid.; P+ 5h: tab. IT, XIL. Re CS Dans les schistes liasiques supérieurs du Wurasitièrg (Bol, ns , de la. Suisse (Münensais)e de FAIR infé- CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 191. rieure (carrière entre Obermodern et Zutzendorf). Son mode de - fossilisation est celui du. Phymatoderma granulatum, avec lequel il se trouve souvent réuni dans les mêmes couches. ; Led | Ds | | d Fueus Linn. emend. . Frons plana, compressa vel cylindrica, plus minusve divisa et ” ramosa, Sæplus vesiculis innatis instructa, pro more cartlaginea - vel membranacea. Conceptacula in ramorum extremitate incras- * sata tuberculosa disposita. ” Des représentants fossiles de ce genre ont été signalés tout . récemment dans le calcaire grossier par M. Watelet (Description des plantes fossiles du bassin de Paris). Il est à regretter que . l’auteur de cet ouvrage ne nous ait pas fourni des détails plus précis, en indiquant les espèces vivantes les plus voisines et en offrant des figures qui prêtent moins à la confusion. Avec des données si incomplètes on ne saurait établir un rapprochement à à ces fossiles et les Fucus de l’époque actuelle. Quelques dé- tails de ces figures peuvent même faire douter qu’elles se rap- portent réellement à des Fucoïdes et même à des Algues. 1. Fucus Brongrmarti Wat., fronde plana, irregulariter dicho- - toma, striata; vesiculis cavis, geminatis, ad centrum axis collo- “ catis. Wätelet, Z. c., p. 20, tab. IT, f. 3et4; tab. III, f. 9 et 40. * Calcaire grossier à Jouy (Aisne). L'auteur dit de cette espèce : « Ce Fucus est d’assez petite taille; il paraît présenter une surface plane assez épaisse et irré- gulièrement dichotome. Chaque segment, plutôt plissé que cos- tulé, est traversé par une côte assez épaisse, qui en parcourt toute la longueur. Le limbe porte des vésicules ovoïdes qui rap- pellent bien celles du vrai Fucus; elles sont éparses et assez vo- lumineuses, comparativement. » Les échantillons se trouvent dans la collection de la ville de Soissons et dans celle de M. Watelet. 2. Fuçus eocenicus Wat., fronde palmato-partita, basi in sti- Ré de L, -* CUS è E TR Es 2 8; + LR NME CS ES 2e VE $ FA L « “ * 192 GRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, pitem attenuata; petiolis irregulariter dichotomis; vesiculis APR sis, cavis. Wat., {. c., p. 21, tab. IT, f. 5; tab. III, Ë 8. Calcaire grossier de fous (Aisne). b. & «La fronde de cette espèce est régulièrement dichotélngs gi partie inférieure est formée de deux branches très-étroites, qui s’élargissent très-subitement et forment deux lobes elliptiques as— # sez réguliers. Les vésicules sont réparties sur la surface... » Je ne sais pas en quoi cette espèce se distingue du F. Bron- gniarh; les figures ne fournissent aucun éclaircissement à ce sujet. É 3. Fucus Jovi Wat., fronde foliacea, oblonga, obtusa; pro- funde incisa; lacinüis lineari-oblongis, obtusis, basi acutis; vési- culis sparsis. Wat., /. c., p. 24, tab. IT, f. 1 et 2. * Fucus Marceauxir, ibid. : Même localité que les précédents. Les figures qui représentent cette espèce ne font riulleftient penser à un Fucus; je ne connais aucune espèce de ce genre qui s’en rapproche de loin. Je ne crois pas qu'il existe aujourdhui un Fucus dont la fronde soit plissée de manière à pouvoir pro- duire une empreinte semblable à celle d’une plume; car c'est là la forme des empreintes figurées par M. Watelet:sous les noms de F, Jovi et F. Marceauxii, deux espèces’ qui n’en font évi- demment qu'une. L. Fucus nobilis Wat., fronde profunde lobata, apice attenuata in formam petioli; lobis arctis acuto-oblongis, digitatis, palma- tiformibus. Wat., /. c., p. 22, tab. VI, f. 2. Avec les espèces précédentes. La description et la figure laissent subsister des doutes sur la véritable nature de ce fossile. 5. Fucus Passyi Wat., fronde magna, leviter cæspitosa, di- » chotoma aut digitata, ramis palmatiformibus, apice dilatatis. Wat., l..c., p. 23, tab. VII et VIII, f. 4. “si Fucoides palmatifidus Wat. ne me parait pas différent ” cette espèce. à Calcaire grossier de Montjavoult. Se UT dE DER Tee LT F. REX Pre Et de | ” ea EPA V5 . dé ru hd dns ab to , CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 193 Cette plante, fortement ramifiée par dichotomie, avait une , hauteur de plus de 2 décimètres et une largeur égale. Son port. général est celui du Fucus serratus; la figure indique une den- telure irrégulière sur les bords de quelques portions de la fronde,. la description n’en parle pas; les nombreux plis obliques partant de la côte médiane, dans le cas où ils existent réellement sur l'original, militeraient contre l’analogie avec cette espèce vivante. 6. Fucus frondosus Sch., fronde speciosa, ramosissima; ramis e basi tereti sensim dilatatis sensim elongato-spathulatis. Fucoides frondosus Brongt. Mt., in Watelet, /. c., p. 32, tab. IX. … Calcaire grossier des environs de Paris ; collection du Jardin- des-Plantes. Si les espèces précédentes appartiennent au genre Fucus, celle-cidoit y être réunie aussi. La planche ne représente qu’im- parfaitement l'original. Je passe sous silence, comme étant trop problématiques, les Fucoides heterogenus et caulinitoides du même auteur. GENRES A ANALOGIE DOUTEUSE. … Halymenites STERNS., ex parte. Frons coriacea vel membranacea, plana vel fistulosa ; sporan- gia tuberculiformia vel punctiformia, laminæ frondis immersa. Sternb. Generi vivo Encælio proximus? A. Halymenites Brongniarti Sternb., fronde brevi, simplici, cylindrica, apice paululum inflata, subclavata, ad superficiem punctulata, punctis subæqualibus, rotundis, sparsis vel in serie- …. bus transversis dispositis. Brongt., Hisi. d. vég. foss., p. 55, … (ab. VI (Fucoides, SIV, Encælites). Calcaire lithographique de Solenhofen. M. Brongniart compare ce fragment de fossile à l’Encœæhium. bullosum Ag. 2. Halymenites rectus F. O., fronde recta plana (compressa!) simplici, latitudinem fere pollicarem attingente, sporangiis OVa< Scnrursn. — Paléont, végét. 1 — 18 494 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. tis, lineam metientibus repleta. Fisch.-Oost., D. foss. Fuc.sp.55, tab. XIII, f. 2. oithhtirels Schistes à Fucoïdes du Seeliggraben, près sg émis du Gur- nigel (Suisse). M 3. Halymenites flexæuosus F. O., fronde plana (compressæ!}, elongata, flexuosa, simpliciter ramosa vel dichotoma; sporangiis ovatis repleta. Fisch.-Oost., £. c., tab. XIII, f. 1. Heer; Ürw., tab. XT, t Même localité que la précédente. 1 8 Ce fossile ne paraît être autre chose que la pesé péri ramifiée du précédent. | dé es LL. Halymenites minor F. O., fronde cylindrica 2-3 hhoisith diametro metiente, simpliciter ramosa, sporangiis minimis linea- ribus seu punctiformibus repleta. Fisch. -Oost., L.c., p. 56 et 65; tab. XIII et XVI. RON TE = Schistes à Fucoïdes du Seéliggraben et dans le Teufenbachto- bel, chaîne du Gurnigel. Va | RER +S 9.Halymenites incrassatus F. O., fronde cylindrica recta par- üm ventricose inflata et sporangiis punctiformibus repleta. Fisch.- Oost., /. c., p. 65, tab. XVL, f. 3. Fæhnern. 4 À en juger d’après la figure que M. Fischer-Ooster en donne; cette espèce se distinguerait à peine du A. rectus. | 6. Halymenites lumbricoides Heer, fronde subsimplici (?) fistu= losa, millim. 3 lata, subflexuosa , sporangiis confertis areolatà. Heer, Urw. d. Schweiz, p. 245, tab. X, f. AL, Du Fæhnern. Münsteria STERNE. Frons (viva coriacea?), cylindrica, simplex cæspitose aggre- gata, vel dichotome ramosa, transverse rugosa. Genre basé sur des caractères très-vagues, composé, surtout chez Sternberg, d'éléments hétérogènes, d’origine douteuse. M. Brongniart a cru voir dans certaines espèces quelques-uns # CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 495 des caractères du genre Splachnidium Grev., vivant dans la mer de l'Afrique australe. Je suis d’avis que ces fossiles ont plus de res- semblanceavecdes Spongiaires qu'avec des Algues. | 1. Miünsteria clavata Sternb., frondibus simplicibus cylindra- ceo-clavatis, millim. 48 latis, centim. 7 longis, compluribus e basi communi assurgentibus, striis transversalibus tenuibus. | Fücoides encælioides Brongt. Hist. d. vég. foss., p. 55, tab. VI, F4. Dans le schiste lithographique de Solenhofen. “Le M: lacunosa est, de même que l’Algacites erucæforms St... un coprolithe de poisson comme on en voit souvent dans le cal- caire de Solenhofen. | + 2, Münsteria flagellaris Sternb., fronde dichotoma, angustiore, ramis sub angulo acuto patentibus, leniter clavatis. Sternb., F1. d. Vorw., tab. VIII, f. 3. Grès de Vienne et flysch du Fæhnern. 3. Münsteria Hessii Sternb., fronde valida centim. 4-4 4/2 diametro metiente, dichotoma, ramis angulo acuto patentibus , _ apicem versus paullum incrassatis. Sternb., /. c., tab. VI, f. 4, _ tab. VII, f. 3. 3 Dans le schiste marneux du grès de Vienne et dans le flysch … du Fæhbnern en Suisse.” #4 h. Münsteria Schneideriana Gœpp., fronde simplici (?) arcuata _ rectave æquali, striis transversalibus crassis æque distantibus, _ annulatis, subflexuosis. Gœpp., Nov. act. N,C., XIX, tab. LI, f: 3. Fisch.-Oost., /:c., tab. XV, f. 3. Dans le grès crétacé (Quadersandstein) de la Silésie , dans un “grès très-dur près de Leissigen sur le lac de Thun. Fossile fort problématique. nr, : :: Harlania Gœprr. PL 11, £ 6... — Frons Coriacea crassiuscula (viva tubulosa?), flabellato-dicho- _toma; transversim et sæpe longitudinaliter sulcata unde quadran- gula: Gœpp., Ueberg. Geb., p. 98: 196 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Ce genre paraît être caractéristique du terrain silurien et n'avoir pas d’analogue dans l’époque actuelle. 4. Harlania Hallii Gœpp.; {. c., tab. XLI, diagnosis generis. Fucoides Harlani Hall, Geol. of N. York, IV, p. 46, f. 1} 2. Fucoides Brongniarti et Alleghaniensis Harl., Med. and. Phys. Research. Mem. Philad., 1835. Dans le grès de Medina (silurien supérieur), de New-York, de la Pennsylvanie, du Canada, en immense quantité'suivant Hall. Se Le db Gœppert réunit à cette espèce, comme fragments d'individus plus grands, toutes les espèces du genre Rhyssophycus Hall, dont on rencontre des débris si nombreux dans le groupe de Clinton, de même que le Rhyssophycus Embolus Eichw., Leth. ross., I, p. 54, pl. I a, f. 4. Sphenothallus HALL. Frons stipitata in caulis et foliorum forma discreta, stipite subcylindrico, foliis vel ramulis cuneiformibus, fortasse quon- dam subcoriaceis, vel succulentis vel cavis. Hall, Palæont. of N. York, I, 261, sec. Gœpp., F1. d. Ueberg. Geb., p. 87. 1. Sphenothallus angustifolius Hall, stipite subcylindrico ob- tuso, foliis (vel ramulis) alternis cuneiformibus apice truncatis, basin versus in petiolum attenuatis, substriatis, nonnullis aliüs linearibus interpositis. Hall, Z. c., tab. XVIII, f. 4. État de New-York, dans l'étage inférieur du groupé du Hud- | son (silurien inférieur). 2. Sphenothallus latifolius Hall, stipite.…, folis triangularibus cuneiformibus margine crassiusculis. Hall, 2. c., p. 263, tab. XVIII, f. 2 a-f. Dans le 6° étage du groupe du Hudson, près de Shoharie, État de New-York; abondant. M. Gœppert dit que, si les figures de Hall sont exactes, il ne connaît que les Caulerpées, entre autres le Caulerpa corynephora Kütz., qui offrent quelque analogie avec ces singuliers fossiles. Creer M A $ ï DAS DONS ee a TRE M ts * * rh = CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 497 Palæophycus HALL. . Frons simplex vel ramosa, cylindrica vel subcylindrica, hinc inde articulata. Hall, Pal. of N. York. | Les espèces de ce genre rappellent d’une part, par leur forme, les Caulerpacées, et d'autre part, par leurs grandes dimensions, les Algues gigantesques de la mer antarctique. «4. Palæophycus tubularis Hall, fronde glabra cylindrica, su- | perne angustata vel in apicem obtusum attenuata inæqualiter flexuosa et ramosa, ramis quandoque bifurcatis, fronde ramis- que sæpe compressis. Hall, Pal. of N. York, I, p. 7, tab. IT, 0m 4, 2, 4, 5. Gœpp., Ueberg. FI., p. 93. Grès calcaire du silurien inférieur, près d'Amsterdam, et dans d’autres localités de l’État de New-York. M. Gœppert (Flor. d. s. g: Ueberg. Geb.) réunit à cette espèce 'Ophiomorpha des schistes verts de l’île de Bornholm, les Chon- drites infornus et acutangulus M'Coy du silurien inférieur, près de Bangor, pays de Galles, les Palæochordia major et minor M'Coy, des schistes siluriens inférieurs de Shidhow dans le Cum- berland. . 2. Palæophycus rugosus Hall, fronde subcylindrica, rugosa, lacunosa, ramosa, ramis cylindricis patentibus divergentibusve (fere angulo recto a trunco distantibus). Hall, /. c., p. 63, -tab. XXI, f. 2. Silurien inférieur, calcaire de Trenton, Middleville (État de New-York). 0 3. Palæophycus simpleæ Hall, phyllomate simplici cylindrico vel compressione plano et angulato, flexuoso, in apicem obtu- sum attenuato, superficie lævi vel vix hinc inde striata, unoque latere sulco longitudinali exarata (compressione!). Hall, 2. c., tab. XXII, f. 4, 2, a-d. Calcaire de Trenton à Middleville (New-York). M. Gœppert réunit à cette espèce le P. striatus Hall;#. Ce tab. IT, du groupe de Clinton, silurien supérieur. | 198 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Quant au P. Acicula Eichw., Leth. ross., 1, p. 51, tab. E, à, fig. 6, il me semble impossible de lui donner une attribution quelconque. h. Palæophycus Hoëïanus Gein., Leitpfl. d. Rothl, w: HS, tab. T, f. 4, et # 5. Palæophycus insignis Gein., Dyas, p. 131, tab. XXI. Ce sont des moules de tiges simples ou bifurquées plus ou moins épais, sur lesquels il est impossible d'établir, avec Ke" sic titude, des caractères génériques et spécifiques. Bythotrephis Ha. Atlas, pl. IV, f. 11. CEE QU = Frons cylindrica vel compressa, ramosa; rami numerosidiva= ricati, foliiformes. Hall, Pal. N. York. hit. 16 Le nom ést composé de BuSoç, abîme, proto et de œew, nourrir; Hall écrit donc à tort Buthotrephus. 1. Bythotrephis antiquata H., fronde crassiuscula , subeylin- drica, ramosa; ramis numerosis, planis, foliaceis, apicem et ba- sin versus angustatis. Hall, / c., p. 8, tab. IT, f. 6,1et: sl nostra IV, f. 41. Dans le silurien inférieur du comté de Clinton, état de si York. ti mé, M. Gœppert croit cette espèce identique avec le Fucoiléstanti- quus Brongt., Hist. d. vég. foss., L, p. 63, tab. IV; f..4, et Hi- singer, Leth. Suec., tab. XXXT, f. 3. Je ne sais pas jusqu'à quel point cette supposition est fondée, mais je crois que le savant auteur du Fossile Flora d. s. g. Ueberg. Gebirges à tort quandil réunit son Chondrites antiquus du dévonien rhénan avec cette espèce du silurien inférieur. La 4 à 2. Bythotrephis gracilis Hall, fronde tenui, plana, flexuosa, ramosa; ramis compressis, foliaceis, subdichotomis, divergenti- bus, Oppositis et alternantibus. Hall, /. c., p.62, tab. XXI, f° 2. Dans le caléaire de Trenton près de Middleville (New-York). CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 199 RE RE, 0 = RE Lu NES — … 3. Bythotrephis succulenta H., fronde (viva) succulenta ramis divergentibus bifurcatis. Hall, /. c., p. 62, tab. XXII, f. 2. Glens Fall, dans le calcaire de Trenton. _« Hall compare ce fossile à un Salicornia, à cause des articula- tions en apparence emboîtées. C’est le Lithodendron dichotomum d'Eaton. L. Bythotrephis nodosa H., fronde compressa, ramosa; ramis alternis vel oppositis, subnodulosis (vel vesiculosis ?), apice obtu- sis. Hall, 2. c., I, p. 262, tab. LX VIII, f. 3. Très-commun dans le grès schisteux du groupe du Hudson dans le comté de Lewis. Se rapproche beaucoup du Fucoides antiquus Brngt., et se trouve associé, comme celui-ci, à des Graptolithes. 4 5. Bythotrephis? fleæœuosa H., fronde compressa subirregulari- “ (tér ramosa; ramis quam maxime compressis. Hall, /. c., p. 263, tab. LXIX, f. 4 a, b, c. "4 Fucoides rigida et F. fleœuosa Emmons, Tacon. Syst., 1844, D D: 67, tab. Y,.f..2..3. Ë Dans les schistes de la carrière d'Arthur, comté de Washington. d Ces empreintes, comme les précédentes, sont recouvertes d’une f »” mince pellicule de charbon. 4 Je laisse naturellement la responsabilité de ces différentes es- pèces au paléontologiste américain, qui doit avoir eu à sa dis- position des matériaux suffisants pour établir les différences qui les distinguent. Gœppert, dans son dernier ouvrage sur la Flore du terrain de transition (1859), réunit avec le Chondrites anti- quus Sternb. les B. biplex Eichw., B. palmata, impudica, gra- cùlis var. intermedia Hall. . ” 6. Bythotrephis foliosa Eichw., fronde cylindracea, ramosis- … _Sima; ramis bifidis, numerosis, foliformibus, acuminato-ellipti- = cis, passim bilobis, margine undulatis, Eichw., Leth. ross., I, p.58, tab. I$ f. 4 (Chondrites). …_ Dans le calcaire marneux du vieux grès rouge, au « bord de Sjass » (Russie). Cette Algue fossile a trop les caractères d’un Byéhotrephis pour hs li |. Uagé re ] RE 200 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. qu'on puisse l’en séparer ; M. d'Eichwald la compare au B. suc- culenta H. Le Bythotrephis biplex Eichw.., par contre, ne saurait faire partie de ce genre. C’est une grosse tige cylindrique, renflée de dis- tance en distance et bifurquée à sa partie supérieure, sans aucun appendice foliacé. Sa place systématique doit rester indéterminée jusqu'à ce qu’on en ait trouvé des échantillons plus complets. Le genre Cylindrites Gœpr. (N. Acr. N. Cur., XIX, a. Me est établi sur des fragments de moules qui n’offrént aucun carac- tère propre à faire deviner seulement d’une manière approxima- tive la forme de la plante dont ils proviennent. M. Geinitz croit que le C: spongioides Gœpp., fossile caractéristique du Quader- sandstein de la Lusace et de la Silésie, doit plutôt être rapporté à un Spongiaire qu’à une Algue. ee Les C. arteriæformis et dædaleus Gœpp., de la même forma- tion, et que M. Fischer-Ooster croit avoir rencontrés aussi dans le flysch du lac de Thun, de même que les €. convolutus ets compressus F. O., de la même formation, représentent des formes tout à fait indéchiffrables. FN Le Cylindrites Langii Heer, Urw. d. Schw., p. 142, tab. IX, f. 21, forme des tiges cylindriques bifurquées de 3 à 5 millim. de diamètre, qui recouvrent souvent sur de grandes étendues les. assises du jura blanc, entre autres du virgulien, dans le canton de Soleure. sic Le Cylindrites Cartieri du même auteur, dont les tiges ont jusqu'à un centimètre de diamètre, est également très-commun dans le calcaire j jurassique supérieur du canton de Soleure ; les bancs calcaires près d’Oberbuchstein en sont recouyerts. Les C. rugosus et antiquus Schenk sont propres aux couches rhétiques. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 201 Drepanophyeus Gœp?r. Frons plana, loriformis, æquilata (viva membranacea?), ci- lis (solidis?) alternantibus, subæquidistantibus sursum curvatis utroque margine instructa. Gœpp., F1. foss. Form. Trans., 1852. 1. Drepanophycus spinæformis G. ibid., p. 92, tab. XLI, f. 4. Dans le schiste à Spirifères du dévonien de Nassau. Cette curieuse empreinte, représentant un ruban large de 2 centim., avec des appendices latéraux dentiformes, longs de 1 1/2 centim., un peu courbés vers le haut, provient probable- _ mentde la tige d’une Algue gigantesque, dont la partie supérieure pourrait avoir été membraneuse et partant peu propre à laisser son empreinte sur la roche. | “Laminarites STERNS. BRONGT. (Tabl. d. genr. de vég. fn Frons stipitata, membranacea vel coriacea, costata vel ecos- tata, laminam efformans plus minusve dilatatam subintegram vel divisam ; sporangia sparsa. 1. Laminarites tuberculatus Brngt., fronde simplici, oblonga, integra, incrassato-marginata, coriacea, subtus punctulato-tu- berculata; nervo medio simplici, valido, complanato, transverse ruguloso. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 54, tab. VII. Dans les lignites inférieurs de la craie (?) de l’île d’Aix, près de La Rochelle. Ce fossile, comme le fait du reste déjà remarquer M. Bron- gniart, n'a qu'une analogie fort éloignée avec les Laminaria vi- vants. Je crois que c’est une fronde de Fougère. 2. Laminarites cuneifolius Kurr, fronde valde elongata fere quadripedali, lineali-cuneata, in parte latiore centim. 12 me- tiente, crassa, coriacea. Kurr, Beitr. 3. foss. FI. der Jura-Form.., _p. 43, tab. I. e » 202 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. Dans les schistes argileux du lias dire er de Boll D le Wurtemberg. Empreinte fort problématique. Si les stries ou sillons toi tudinaux indiqués sur le dessin existent réellement sur le fos- sile, celui-ci ne saurait en tout cas trouver sa place Fee les Laminaires. M 3. Laminarites antiquissimus Eichw., fronde membranacea lata, granosa, granulis seu sporangiis majoribus ac minoribus inordinatim inter laminas frondis obviis. Eichw., Leth. ross., I, p. 55, tab. XX, f. 4. RE Dans l’argile bleue des environs de Saint: Pétorabomles. Lite d’Oranienbaum et Zarskojeselo (silurien inférieur). eaflaue Les lames formées par ce fossile ont quelquefois ‘plus: de:20 centim. de diamètre, et l’argile bleue qui contient ces.restes en devient presque schisteuse. M. d'Eichwald voit dansycette plante et le Chondrites antiquus les végétaux les plus anciens du globe. ss Je cite encore comme espèces d’une attribution douteuse;.au=s tant du moins qu’on peut en juger par les descriptions et les figures, les suivantes, publiées par M. Watelet dans sa Deserip- lion des plantes fossiles du bassin de Paris. CS DE h. Laminarites flabellaris Wat. fronde stipitata, ecostata, fla- bellatim quinqueloba, lobis leviter profundis; sporangiis per sb minam frondis sparsa. Wat., tab. IIT, f. 3, 4. L Calcaire grossier de Jouy (Aisne), dans un lit de marne ren- fermant des fossiles marins et placé entre le calcaire à Müliolithes et les couches d’eau douce à Lophiodons. AE Les figures qui doivent représenter ce fossile rabat peu à un Lamnnaria. % 5. Laminarites articulatus Wat., fronde plana, stipitata , fa- bellatim multiloba, lobis levissime profundis, sporangiis pirifor- mibus, convergentibus et striatis. Wat., /. c., p. 48, tab. HT, FE | SRFEIAOE Avec le précédent. 6. Laminarites quadratus Wat., fronde ecostata ; breviter,stis AV A1 L CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 203 _… pitata;/flabellatim-multidentata; sporangiis per laminam frondis _ sparsis. Wat., /. c., p. 19, tab. TI, fig. 6. : Même localité. 7. Laminarites stipitatus Wat., fronde posé dévittd, margine } déiuistes Ti, f5 xt Même localité. _ 82Laminarites Jovi Wat., fronde irregulariter lobata; spo- rangiissparsis et variis. /bid., tab, IV, f. 2. _Awec: les précédents. 1 En supposant que ces fossiles ani riubdtié effectivement au _ génre Laminarites, il est inutile de dire que les différences sur les- + quelles sont établies les diagnoses spécifiques n’ont aucune va- leur; autrement chaque individu de notre Laminaria digitata, » quipar sa fronde divisée serait en quelque sorte le représentant … vivant-du type fossile, formerait une espèce à part. M. Watelet . parle de vésicules dispersées dans la fronde; je ne connais pas de _ Laminaria à aérophyses. … Le daminarites crispatus Sternb. est une Fougère et _ Le Lam. juglandiphyllus Mass. appartient au Delesseria La- | mouroiipiss mc E “6 0108 L soi ai | 4 ne , e eus repente erecta,. e costa hitoraii falcata me _ mémbranacea, falcato-plicata seu nervis secundo-falcatis per- 4 éutéasémipodalis et pedalis. = Ja forme générale de la fronde doit avoir été celle d'une queue bd | decoq, ce qui m° à engagé à créer pour ce type le nom de Alec- _ lorurus. A, Alectorurus circinnatus (Hising.) Sch.; fronde pinnatim _ ramosa, ramis unilateralibus secundo-falcatis. _Fücoides circinnatus Hisinger, Leth. suec. suppl, tab. … XXXVHMI, f. 6. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 33, t. wi f. 3 ‘4 (1/4 gr. nat.). Chondrites, Sternb. Gœæpp. Phycodes Richter, 12 - Gœav. Saalfell. Alectorurus SCH. 204 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans le quarzite du silurien inférieur du Kinnekulle en Suède; dans la grauwacke silurienne inférieure de SHRIEE En +” Gœppert). Spirophyton Hair. Frons membranacea lata depresso-infundibuliformis, vel e sti- pite brevi velum subspiraliter involutum vel caudam galli fingens, vel tandem circa circum axem spiraliter ascendens costis et plicis secundum formam frondis falcatis et semicircularibus. Jr Hall, 16% Report on the cabinet of nat. Hist. of N. York. 4868. Les empreintes réunies dans ce genre représentent des Algues d’une forme tout à fait anormale et qui paraissent avoir été exces- sivement nombreuses dans l'Amérique du Nord pendant l’époque dévonienne. Leur fronde, fixée sur un rhizome, était membra- neuse, circulaire et légèrement déprimée au milieu en entonnoir, ou semi-lunaire, ou, enfin, en forme de queue de coq, cequi a fait donner à l’espèce la plus commune et la plus anciennement connue le nom de Fucoides cauda-galli. De nombreuses nervures plus ou moins larges, ainsi que de nombreux plis, courbés dans le sens du contour extérieur de la plante, ont laissé des empreintes très-distinctes sur la roche et permettent de se faire une idée gé- nérale de la forme de la fronde elle-même, souvent peu nettement limitée à son pourtour. Il paraît que ce type curieux, donton n’a pas encore rencontré de représentant vivant dans nos mers actuelles, a commencé à se montrer dès l’époque silurienne.dans l’Alectorurus et a persisté jusqu’à la première période de l’époque tertiaire, où nous le retrouvons encore dans le Taonurus F.-0ost. ou Zoophycus Massal. Ce genre représente un seul groupe très-naturel parmi din nombreuses formes de végétaux marins qui abordent dans les étages dévoniens de l’Amérique du Nord; il est intéressant parce qu’il caractérise d’une manière spéciale les formations dans les- quelles il se rencontre. À. Spirophyton cauda-galli(Vanux.) Hall, fronde circulari ses CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 205 minus regulariter determinata, centim. 10-20 lata, costis et pli- cis secundo-falcatis, illis e basi latiore crassiore sensim attenua- tis marginemque versus evanidis. … Fucoides cauda-galli, Vanuxem, Geol. Report of third bte. N. York Survey, p. 156, fig. pp. 160 et 177; Hall, L. c., p.79, f. 4. Cauda- galli grit du Done inférieur dans les États de New- York et de l'Ohio. Ce fossile se trouve souvent en si grande abondance qu ‘il re- couvre de larges surfaces de roche et que les individus sont tel- iement entassés les uns sur les autres et confondus ensemble qu'on a de la peine à en trouver d'assez isolés pour distinguer leur forme primitive. 2, Spirophyton velum (Vanux.) Hall, fronde semicirculari vel late obovata, plicis inæqualibus parabolicis haud exacte parallelis undulata, costis nullis, vel indistinctis. Hall, /.c., p. 80, 81, f. 3. - Fucoides velum Nanux., L. e., p. 176, fig. p. 460 et 391. …_ … Schistesarénacés du groupe de Hamilton dans les comtés d’Ot- segoet- de Madison, en très-grande quantité; moins abondant _ et moins bien conservé dans les schistes calcaires de Cayuga, de Seneca et de l'Ontario. La fronde de cette espèce est très-variable, et ne montre pas, “ ou au moins très-imparfaitement, la torsion spiralaire de la sui- —. vante. Elle a une ressemblance remarquable avec les Taonurus des terrains jurassiques. Il est du reste fort peu probable qu’elle “soit spécifiquement distincte du Sp. cauda-galh. -.«8. Spirophyton typus Hall, fronde sensim spiraliter ascen- — dente, circumvolutiones sex et plures formante, e centro infun- ù dibuliformi subito deplanato-expansa , tenui-membranacea, in 4 sensum spiræ falcato-striata et plicatula, centim. 4-6 lata. Hall, …. lice: p. 80, tab. II, f. 4, 2, 3. _ Hamilton et Chemung-group, dévonien supérieur de l'État de New-York. * La disposition spiralaire qu’affecte la lame de la fronde rap- pelle celle du Thalassophyllum Clathrus du Pacifique du Nord. 206 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. L. Spirophyton crassum Hall, fronde spirahi, centim: 42-14 lata, circumvolutionibus magis remotis, plicis falcatis-radianti- bus latioribus, distinctioribus. Hall, /. c., p. 83; tab. HS. &. Dans le schiste arénacé gris vert, au-dessous du conglomérat carbonifère aux chutes du Cuyahoga dans eur nest le groupe de Chemung, New-York. En Cette espèce pourrait bien n’être qu ‘un état de développement plus avancé de la précédente. RUE Physophycus SC. Frons membranacea utricularis seu : PA A: (o séciliss. surculiformi erecta, margine crasso solido cireumducta, in ectypo depressa plicas parabolicas inæqualiter latas efficiens, altitudine decimet. 1-2, latitudine decimet. 1/2 et ultra attimgens. M. Lesquereux, dans sa monographie dé ce curieux fossile (Fucoides in the Coal Formation, 1866, Philos. Soc. Philad.) V'a rangé dans le genre Caulerpites ; je crois devoir en faire un genre à part. Il est possible que la plante qui a laissé ces empreintes fut unicellulaire et qu’elle tint sous ce rapport des Caulerpa- cées; mais il faut avouer que la forme et les dimensions de-sa fronde l’éloignent tellement de toutes les espèces connues de cet ordre que, pour éviter toute confusion, il vaut mieux la désigner par un nom générique particulier et la laisser parmi les genres … incertæ sedis. J'ai choisi le nom de Physophycus, vessie-algué, parce que, à en juger par les figures très-détaillées qu’en a don- nées M. Lesquereux, ilest évident que la fronde était vésiculeuse. Les lignes arquées qui s'élèvent des deux côtés s’élargissent irré- gulièrement vers le point culminant des arcs, quelquefois elles s'arrêtent avant d’avoir atteint ce point, d’autres fois elles s’entre- croisent sans ordre, absolument comme cela se voit sur une vessie comprimée. Ceci fait dire au monographe de notre fossile, qui voit dans ces stries plutôt des nervures que des plis : « This last ; appearance 1s likely caused by compression of a body Re inflated like a bladder. » CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 207 _ Siice genre est réellement différent du genre Spirophyton, la e diérence ne paraît pas être très-grande. 4: Physophycus marginatus (Lesq.) Sch., fronde cylindracea, rain latere ventricosa. à Caulerpites marginatus Lesq.,'l, c. _ … Les empreintes de ce singulier végétal se rencontrent en assez L _ grande quantité près de Wurtemberg en Pennsylvanie, à la sur- _ face anférieure d’une mince couche de calcaire, reposant sur 2 une couche de houillé d’une épaisseur variant entre 20 et 60 ; centim., et qui pourrait bien devoir son origine, au moins en _ partie, à cette 1 marine. D absproxuit 4 nul ist a | ÙU phantænia VANUX. Li -conspicua circularis infundibuliformis (vix flabellata !), ts loriformibus concentrice et radiatim dispositis regula- _ Hiter cancellata, _ La fronde, qui paraît avoir été infundibuliforme, représente un grillage formé par des bandes circulaires et radiales en forme de lanières qui s’e entre-croisent et qui, suivant leur distance du centre, ont ‘une largeur de 3 à 8 millimètres, La nature actuelle n'offre rien de semblable. Notre Zonaria n’a qu'une ressemblance éloi- i BR APS. ce curieux type ancien. À re Uphantænia. chemungensis Vanux. Geol. Report. N. York, d pe 153, tab. L. Hall, Sixteenth ann. Rep.of the Reg. of the Uni- … varsityofthe St. of N. York (1863), p. 87, f. p. 86. Dans le groupe de Chemung. ne is, fronde, si en effet. elle avait la forme d’un entonnoir sur- we. … baissé, doit, avoir eu à sa partie supérieure un diamètre de près ont pieds. rs x 7h | Dictyophyton HALL. D: Frons flabellata vel infundibuliformis radiatim et circulariter _ striata, quadrato-sulcata, stipite suffulta obconico, vel subcylin- drico, cavo, extus fenestratim striato, æquali vel articulatim con< 208 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. stricto, articulis æqualiter rotundatis ” nodosis.: Hall; F -Cs p.87, tab. III, IV. QUE « VO # L’empreinte de la lame de la fronde se présente sous la forme d'un éventail; mais il est probable, qu'à l'état vivant, elle avait celle d’un entonnoir où d’une fleur de Liseron; la tige est plus ou moins épaisse, cylindrique ou obconique, quelquefois régu- lièrement renflée de distance en distance, où pourvue de plusieurs cercles de gros nœuds placés les uns au-dessus des autres, ; de sorte qu’elle offre une certaine ressemblance avec les tiges de Halonia. Toute la surface du fossile est tessellée par un canevas de côtes ou de sillons étroits, verticaux et circulaires, qui s’entre- croisent sous un angle droit; les grandes mailles, formées par des côtes ou sillons plus forts, en renferment de plus petites à … contours plus où moins accentués. Hall décrit plusieurs espèces, dont Dawson dit ie ’elles sont peut-être distinctes, mais qu’elles peuvent tout aussi bien ne re- présenter que différents états de développement d'une seule et même plante. Les genres Hafgygia, Macrocystis et Durvillæa de l'époque actuelle ont des troncs mo ir 10 par eur diamètre à celui de ces fossiles. bi di 4. Dictyophyton Newberryi Hall, stipite ss ile superne sen- sim in frondem late infundibuliformem dilatato, tota planta can- cellato-reticulata, centim. 10-95 alta, infundibulo centim. 10-12 lato. Hall, L c., p. 87, tab. IV, f. 1. Dévonien supérieur près des chutes du ca et à Rich- field, dans l'Ohio; commun. ; 2. Dictyophyton filitextile Hall, stipite (solo noto) cylindrico , centim. 4 4/2 crasso, longitudinaliter costulato, reticulatione quadrata laxiore distinctissima , reticulationem secundi et tertii ordinis, pro gradu angustiorem includente. Hall, Z. ç., f. 5. Chemung-group, comté de Steuben, dans l'État de New- York. Cette tige indique une plante de dimensions plus fotien (pue la précédente. rm] D ne ME” Dr f CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES : 209 phsen Redfieldi Hall, stipite cavo crassissimo, e basi + civeit. 7 lato sensim angustiore et sursum in infundibu- tissimum dilatato, tota planta centim. cire. 20 alta, super- $ aie e minute fenestrato-reticulata. Hall, 4. c., tab. V, f. 4; VA, L: IV, 6. re des D ntilons figurés par Hall, l’entonnoir formé a fronde est fendu jusqu'à la hauteur du pédicelle en deux roi is larges lanières repliées sur elles-mêmes vers l’intérieur. ù s supposons ces lanières dressées et étendues dans le même mn , la plante aurait eu,- pour le port général, une certaine res- mblance avec ane digitaia de la mer du Nord. : êmes | Tocalitée que u en distingue par sa tige octogonale; après dix ou douze raies ersales fines, il y en a toujours une plus forte. Dictyophyton rude Hall, stipite crasso, semipedali, superne 0, cancellis majoribus distincüssimis plures minores tenuio- Fes lentibus obtecto. H., /.c., p. 90, tab. V, f. 3. her emung-group à Little-Genessee, New-York, 0; node 5-7-seriatis lateraliter hé circulariter dispo- , tota superficie clathrato-striata. Hall, l.c., p. 90, tab. III, . Di hyton des tiges d'Uphantænia. La surface cancellée de la fronde du D. % 0 ae rappelle assez celle de l’Uph. chemungensis. Scusmrgr, — Paléont, tégét, EL 14 ? 210 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 9. Dictyophyton.nodosum Hall, stipite angustiore, inferne mil- lim. 8, superne mill. 14 crasso, grosse seriatim nodoso. Hall, L..c., tab. TL, f. 2. + AM NONE Même formation, dans le comté de énicssses o robe 8. Dictyophyton annulatum Hall, caule cylindrico ; centim: 2 crasso, annulato-inflato, Hall, /.e., tab IIL, f, 3: 542 0e Même formation. not h 9. Diciyophyton fenestratum Hall, -.caule crassiore, rœuni. h 4/2 diam. metiente, nodis annularibus: vix distinctis,, .cancel- lis laxioribus, distinctissimis. Hall, 4 c,, tab. HT, & L'RRCE Mêmes localités. | Ur PE NINOU O8 M Taonurus Fisc.-0087.1 70% 9860 ‘200PHYCUS MASSAL. Frons foliacea e basi erecta sensim dilatata et falcato-ineuvas falcato-striata vel costata, gregaria, speciosa. BJ ASNOT OUT Ce type n’a également aucun représentant sois nos mers ac- tuelles. M. d’Ettingshausen doute de son origine organiques + : 4, Taonurus Brianteus Villa et flabelhformis F. ji D. as. 1 Fu: coiden , p.ktet 42, tab. Biæetdbs: © sec Toit Dans les schistes arénacés du flysch de la partie série di Seeligraben au Gurnigel: (canton de Berne). 72457 1eme M. Fischer-Ooster représente, à la pl: E, b, des tninlbeb d’un pied, disposées en rayons autour d’un centre, et ayant la forme d’un sécateur allant en se rétrécissant vers sa partie in- férieure. S 2. Taonurus liasinus F.-0., fronde circulari ad basin adfixam truncata, ped. 1-2 diametro metiente, striis notata excentricis e basi assurgentibus, frondis segmenta semilunaria: Ro Fisch.-Oost., ce, pe42,t.4, ec. LUS Dans les. schistes phasiques près de Biumensfti canton de Berne. Ce fossile ressemble à une vessie comprimée, tronquée : à. la base, où elle était fixée. eA DE CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 91 M. Heer figure dans son Urwelt der Schweiz, p. LA, sous les … Taonurus (Zoophycus) scoparius Thioll. et ferrum equinum ._ Heer, des empreintes tout à fait semblables au 7. Hasinus, mais . plus petites, et dit à leur sujet : ces plantes se rencontrent en quantité énorme, remplissant des rochers entiers, dans les couches à Ammonites Humphrisianus du jura brun moyen à la Lägeren, f près d'Ehrendingen , canton de Soleure, dans le jura brun infé- “ rieur du canton de Vaud (près d’Arveyes dans les «rocs de Fa- res»). On les trouve dans les mêmes couches en France, depuis Mâcon jusqu’au sud de la Provence (dans le Gard près d’Au= riol et dans l'Aveyron), dans de nombreuses localités et en masses considérables. Ces singuliers -végétaux paraissent avoir couvert, pendant un long espace de temps, le fond de la mer ju- rassique depuis le Randen, près de Bâle, jusque dans le midi de la France. Hs doivent: avoir joué, pendant cette époque, le rôle que jouent aujourd’hui les Laminaires dans les mers du Nord. Une troisième espèce, le Taonurus (Zoophycus) procerus Heer, long d’un pied et dis- 1 tinct des espèces précédentes par des lignes transversales entre …._ les nervures principales, se rencontre aussi à Arveyes. J'ai vu —… des échantillons de cette empreinte dans la collection de M. le + professeur Renevier à Lausanne, mais je dois dire que j'y aurais . plutôt reconnu une Gorgone flabelliforme qu'une de-qu dé ue 6:48 4 SN Xrevisania ZIGNoO. ts 92 | | 5 1 3 bn Else, teres, fistulosa, tubo diaphragmaibas in- tercepto. Sporangia inconspicua. Zigno. 1. Trevisania furcellata Zign., fronde tereti-filiformi, rigidius- cula, pluries. dichotoma, ramis patentibus æquilatis, obtusiuscu- lis. Zigno, Flora fossilis format. oolith., p. 23, tab. I, f. 4. - Dans le calcaire gris de la formation coriique inférieure au Val d’Assa, dans le Vicentin. 219 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES Le port général de ce fossile est un peu celui d’un Fu urcellaria ; ; mais sa'tige articulée ne permet pass d'autre rapprochement entre les deux pc YU00 d29 80: at à VA Le RCE GATE M | JOHT 260 0S MINES! Granularia PoMEL; ZIGNO. 5 0 1 Lan. (excluso PHYMATODERMATE BRONGT.) O1 VO 2Ule Frons ramosa, cylindrica-vel .plana, coriacea, crassa, dicho- toma vel pinnata, mamillis granuliformibus irregularibus creber- rimis obtecta, sæpé sulcis tenuissimis transversim reticulata ; _ramis ramulisque dichotome vel pianatim r'amosis. Pomél, Matér. p. servir à la fl. jur. d. France. :08foiseesM Je ne crois pas que ce genre soit identique avec le | a he. matoderma Brongt., comme le suppose M. de Zigno. FAR 1. Granularia linearis Zign., fronde compressa, linear 5 cen- | timetr. et minus lata, dichotome et lateraliter ramosa , ramis patentibus angustioribus, tota planta minute granulata. Zigüo, Fl;foss.. format. oolith., p.87, tab. II. «ÈS 8 Dans les schistes bigarrés (du macigno?) à Molina Ca éntre Campiglia et Montieri, avec le Chondrides intricatus. : en 2. Granularia repanda Pomel, fronde ramosissima, ‘ramis ra- mulisque æqualibus, repandis, gracilibus; ‘ramulis obtusiuseu- lis brevibus vel elongatis, granulis minutis. Pomel, l. ee " ic 2: Le, Dans l’oolithe moyen à Châteauroux. dite M. Watelet décrit et figure dans son ouvrage sur la flore ter- À taire du bassin de Paris, sous le:nom de Phymatoderma Dien- valii, une Algue très-curieuse,:mais qui en aucun cas ne saurait trouver sa place dans le genre où il la range. J'en copie la des- cription sans entrer dans d'autres sé ce à fossile: m'étant en- tièrement inconnu. C0 « «Phjmatoderina Dienvalit Wat:, onde crassa, amplaÿ: dicho- A ioma, tuberculis crébérrimis contèctà; lobis men re obtusis : " à tentibus. LS P. 2h, tab. IV. HO. 291R20i 280. 284 qen «Grès des sables du Soissonnais dans la forêt de éin plages « La fronde de cette Alguë est grande ét large!(1 4/2tceñtims), JOHAI ‘ LE deb L LÉ ry4 non nu CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 213 # aplatié où subéylindrique et dichotome; les segments forment un # angle très-ouvert, tandis que les ramifications secondes: sont 4 Le resserrées. Toute la surface est couverte de creux laissés par . les éminences fructifères, dont quelques-unes sont rondes et Énis obscurément polygonales; :les.sillons-quiiles séparent sont À E ou moins’étroits et souvent mal limités. ». D SOiD . szz0 ‘Aléyonidiopsis fuit: à ni ne .Frons Re (viva spongiosa, succosa), granulés ovoideis vel 4 | ss vel rotundis repleta. we Massalongo, Séudii paleontologici (1856), p. 48. auteur compare ces “fossiles au genre Alcyonidium entre ) à l'A. .defractum À. de | il ‘Adriatique. be se ra pprocher beaucoup du genre Granularia Pom. «pee APP Alcyonidi iopsis “Longobardia Me, fronde Simplici, millim. 2 Lau ae L |ovoideo-elipicis dense obtecta. Massal., F Ce, |. Dans un do crétacé inférieur, appelé dans | le pays majohca, | à Brianza en Lombardie. &. D. 2 Aleyonidiopsis Bononiæ M. fronde illa ip dtoéite paulo ù os granulis irregularibus, minoribus. MAS, Fe, L #4 a PRES 16 airs HA Fe 2: Ï ‘ à f 3 HS SA XD & @ Tan 1e s CAS 1649 jar t, [J pie #1J1) Je , . Ç x£ D Dans le calcaire marneux “mibcène à Sassatello près dé Bo- ‘2 a El ; HOUHSA St) + {19 TONI ni}: { Don « AUe VE RIVE #10 CAISE for ÿ Il 199 ' Fev PAM parishoinct\ GBNARS: A SUPPRIMER. 4 hstuse Of. 28 S\Ere ie : k © F À héfbars Codites STERNB. M -69h £i 8] O0 ne TL 2067 6 TRE L -1eCe genre, qui a Baur: type Je. Codium tomentosum vivant, doit, 4 “rapporte aux empreintes du calcaire. lithographique ‘de Solenho- ‘4 “en, que Sternbers avait en.yue. En effet, quand on examine de À plus près ces fossiles, on ne tarde pas à reconnaitre qu ils ne … sauraiéntêtre attribués, à des Algues voisines du Codium, mais _ qu'ilfautles rapprocher. des Spongiaires, dont ils offrent tous les DA NT CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. caractères et par leur forme et par les traces qu’ils ont conser- vées de leur organisation primitive. Une empreinte du schiste de Solenhofen, décrite et. figurée par M. de Zigno (Flor. ‘foss. format. oolith.) sous le nom. de Codites Krantzianus, offre bien quelque ressemblance. avec le genre Co- dium. Mais je ferai observer qu'il existe des Spongiaires qui ont exactement la même forme et les mêmes dimensions: Amansites BronGr. (Tubl. d. vég. foss.): FUCOIDES $ AMANSITES 1D. (Hist. d, vég. foss.). Ce genre, établi par Brongniart sur la division VIII de son ancien genre Fucoides et dont ika figuré plusieurs espèces dans son ist. des vég. foss., pl, VE, f. 9-12, doit être entièrement supprimé, parce que les empreintes sur lesquelles il est fondé . n’appartiennent pas au règne végétal, mais bien au règne animal, où leur place se trouve dans les Graptolithes, sous-division des Zoanthaires. Ce sont des fossiles caractéristiques pu les . mations siluriennes inférieures. s Baliostichus Srerns. (F1. d. Vorw., p. 31, tab. XXV). L’empreinte décrite et figurée par Sternberg, sous le nom de B. ornatus, appartient sans aucun doute au genre Arthrotaæites Unger, de la famille des Cupressinées. De plus, ce genre com- prend encore les Caulerpites Sertularia, elegans, colubrinus, laxus, princeps, ochreatus. de Sternberg, réunis tous par Unger dans son Arthrotacites princeps. Nous avons déjà vu que d’autres Caulerpites du même auteur ont leur place dans d’autres genres de Conifères, comme les €. Orbignianus, Brardu et Bucklandia- nus, qui ont été réunis par Brongniart aux Brachyphyllum ; Schenk y réunit encore les C. heterophyllus et Preslianus. Gœp- pert (Monogr. d. Conifer.,) fait des C. frumentarius, spicæformis, pteroides et Schlotheïmii Stérnb., son Ullmania frumentaria, et des C. selaginoides, lycopodioides Sternb., intermedius, Drebrors, distans Münst., son Ullmania lycopodioides. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉLONÉES. ° 215 A PRION ANONBI ENT ANR OT 6 313 _RENTS Encœælocladium Z1IGN0. | © "Ce genre, fondé sur le Caulerpites tortuosus Presl. in Sternb., … FA: Vorw., p. 103, tab: XXXIX, f. 1. Codites? tortuosus 4 Brongt:., Tabl: gen. d. végét. foss., doit également disparaître, _ parceque le fossile sur lequel il est établi n’est autre chose que 74 l'empreinte d’un rameau d’Arthrotaæites déformé par la macé- radin. Unger l’énumère encore parmi les Caulerpites douteux 4 et Lo |... 1. Mestocarpites Taevis., Zi6xo. : + Le fossile qui a servi de type pour l'établissement de ce genre, 4 mines: abs est un coprolithe. ; À èbyot rie i.29/ loupe! ‘ < x D durer ue Phytopsis HAL. &oh LA DIE LV 11e nu Ce genre avec. ses deux espèces, Ph. tubulosa et vellulare |: a | été rapporté aux Polypes par Emmons,. © 2 2 "SECOND SOUS-EMBRANCHEMENT. À 2AROOIOTN TX dfrres 06 | AGOTYLÉDONÉES AGROGÈNES | D ROUGE) arf A Fos à ? Te à d L Eu P 4 HD maûnE ratr oréri or | na #2 D CLASSE I. D OROP D ODDT Bb Sroys So M oc CHARAGNES (CHARACÉES). D “oem tonur # RNA do io a bo A Mn verre ns roi, |” | Lhhau STNSORRSS np mn Re >. 4 AP AANGTP AIT La a A OP RP AS TT Dur pl Ve x TO XES RAC .. Plantæ aquaticæ. radicibus. e nodis Joinie lateralibus terræ Jimosæ infixæ, ramosæ, caule ramisque filiformibus verticillatim ramulosis, virides, siccæ albidæ maxime fragiles, sæpius calce 916 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, incrustatæ. Caulis e tubulo simplici (in omnibus Witellis) articu- lato exstructus, vel e tubulo centrali tubulis angustioribus sat numerosis obliquis vel. spiralibus corticis ad. instar vestito:; tu bulis hisce lævibus vel foliis oppositis papilliferis, setosiss spi nulosis. Folia, .radii dicti, verticillata plus minusve numerosa, foliola breviora (bracteas spurias), flores fructusque. gerentes.: Rami proprie sic dicti, plantam innovantes, .solitarii, 6, verti- cillis nascentes, spiraliter dispositi. Organa propagationis di pha : mascula seu, antheridia (globuli) terminalia vel. axil- laria in speciebus monoicis secus.organa feminea (archegonia) posita, sphærica, e scutellis 8 :triangularibus aurantiis vel,cin- nabarinis composita, filis vermiformibus dense articulatis ! ‘an therozoïidia. ferentibus impleta. Sporangia (nuculæ) ovata ; ova- lia, .rarius exacte sphærica, unilocularia, e testa dura sporam singulam_continente efformata atque ex indusio e radiis (valwu- lis) 5, dextrorsum cireumvolutisapice-in coronulam quinque- partitam.e cellularum cyclo simplici (Chara) vel Dub. LE dt efformatam confluentibus. 2: 9189 Bi Les Charagnes sont des plantes RNA sn: vertes et molles à l’état vivant lorsqu'elles ne sont pas incrustées de chaux, elles deviennent blanches et cassantes une fois, qu’elles sont mortes et desséchées.…. Elles.aiment les-eaux claires et tran- . quilles ou les cours lents, et se rencontrent tout aussi bien dans les eaux saumâtres ou sur les côtes des mers, dont l’eau n’est pas très-salée, que dans l’eau douce. Elles forment quelquefois au fond des lacs de véritables prairies et y déposent chaque année des: détritus considérables, surtout quand ce sont des espèces incrus-: tantes. Ces dépôts se rencontrent souvent aussi à l’état fossile, et ils nous montrent la part importante que ces végétaux ont prise à la formation de certaines couches calcaires des:terrains tertiaires. Comme les Charagnes vivantes fournissent, à cause -du phosphate de chaux qu’elles contiennent, un excellent amende- ment pour les terres, leurs débris fossiles: sn pmgens probable- ment rendre le même service. 5h ebrafof Les espèces de-cette famille sont dispersées sur toute: la -sur- 1 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 27 __ face dela terre: on en connaît déjà plus de cent, dont 48 en Eu- . rôpe; cépéndant elles se rencontrent dans les zones tempérées - etchaudes plutôt que dans les froides ; Tes ‘espèces les plus sep- tentrionalés éonnües viénnent de la Laponie et de l'Islande. 4 On cu longtemps que les Charagnés fossiles sont limitées aux/terrains tertiaires; mais on Sait, dépuis quelques années, . park découverte qui en a été faite dans les marnes du calcaire % lien (Muschélkalk) aux environs de Moscou, que l'appari- - tion des” hard dans le monde végétal remonte vers le milieu de . lépoque’triasique; et les fruits qu'on en à trouvés dans l’oolithe — delAngleterre et dans le crétacé ‘inférieur de la Suisse (weal- —…. dién) prouvent que dès lors'ils n'ont pas cessé d’éxister; cepen- …_ dantils n’ont pris un développement considérable qu’à l’époque _ fértiaire, péndant laquellé ‘ils éommencent à jouer un rôle assez important dans les dépôts d’eau douce; et où le nombre des es- _ pècesret des’ individus sé multiplié x tel point qu’on est peut- _ êtreen droit de placer le maximum de leur évolution vers le mi- lieu de cette époque. Une chose curieuse à mentionner dans les Charagnes, c’est qu'aucun ‘autre type végétal ne montre autant . deconstance dans les formes de toutes ses parties et leurs dimen- __ sions, qui sont, dans ces plantes, restées lés mêmes depuis leur + première apparition jusqu'au moment actuel. Il paraît que dès le commencement cette pétité famille était aussi isolée qu'aujour- d'hui au milieu des autres Gryptogares. D'un côté elle tient tout … àbfait aux Algues inféricures, de l'autre, par les organes de gé- _ néfation;'elle s'élève aux Cryptogames les plus parfaits, aux Pha- _ nérogames presque par les fruits: Elle ést parmi les Cryptogames cellulaires ce que les Prêles sont aujourd’hui parmi les vascu- laires: Aussi a-t-on changé plus d’une fois léur place dans le règne végétal. M. Brongniart les met même entre les Rhizocar- _ pées et les Lycopodiacées; il me semble que c'est leur assigner uw rang pourtant trop élevé, d'autant plus que nous connaissons Ë . dans les Floridées certaines formes qui sont infiniment moins éloignées des Characées que les Marsiliacées et'les Lycopodiacées. - Nous avons vu-plus haut qu'après la mort'les organes de vé- 218 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES, gétation des Chara sont très-fragiles et se réduisent aisément en petits morceaux : c’est sans doute pour cela qu’il ne s’en rencontre jamais d'échantillons assez bien conservés pour :nous-donner une idée exacte de leur forme à l’état vivant. Un fragment-de tige peut bien faire reconnaître si celle-ci est cortiquée oumue et quels en étaient le nombre et la direction des cellulesævrticales; mais quant au nombre et à la longueur des rayons, quantèda disposition relative des organes de génération, la Pins dioïcité des plantes, les fossiles ne nous fournissent aucune don: née précise. Nous ne savons donc pas si, dans les époques-qui ont précédé la nôtre, il y avait déjà des Mitella, ou:si toutes. les espèces appartiennent au genre Chara proprement dit. Ilyest d'autant plus difficile de le savoir, que les coronules des! fruits ne se sont jamais conservées, et qu'il y a des-Chara àrctiges simples non incrustants, comme 1l se: voit -aussi-des :Mifella incrustés de chaux. Les fruits globuleux de ces derniers.se ren- contrent également dans les vrais Change 0 © xe!l Si la conservation des tiges de ces végétaux laissé so à désirer, il n’en est pas de même des fruits, qui abondent,sur- tout dans les dépôts d’eau douce et d’eau saumâtre-des-terrains tertiaires et qui sont presque toujours, surtout dans leur, ve extérieure, admirablement conservés. : sqqs dan C'est dans les meulières des environs de Dale: que Léroan: ob- serva et reconnut ces fruits pour. la première fois-(Bull. dela Soc. philom., t. WI, p. 408, et Ann. du Mus., vol.-:XV;:p.123, f. 12). Antérieurement, : Lamarck les avait décrits .et, figurés sous le nom de Gyrogonites, comme étant des-coquilles mierosco- piques de la famille: des Foraminifères (Ann. du Mus.; vol, 1X, pl. XVII). De nombreuses espèces ont: été découvertes. depuis dans: les différentes formations tertiaires, et; comme-:nous ve- nons de le voir, trois autres dans les terrains plus anciens: Grâce aux recherches approfondies d'Alex. Braun; le.savant qui. connaît le mieux les Chara fossiles et ceux de l'époque ac- tuelle, les caractères -spécifiques de ces curieux: fossiles sont aujourd’hui bien établis, de sorte que ceux-ci peuvent servir à 7 TE | CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 949 » le $C AR RÉ des terrains où ils se rencon- 1 és avons dit de la diagnose dela classe que dés Etre: 4 cées sont dés plantes cellulaires, dont la tige et les rameaux sont 4 _ formés d’une seule série dé cellules cylindriques, placées bout à bout (ilen-est toujours ainsi dans les Vitella), où de plusieurs “ séries:(dans-la plupart des Chara). Dans ce cas la série centrale _ estmecouverte d’une écorce formée de cellules plus étroites , . s'étendant d'une’ articulation à l’autre, en partant de la supé- » rieurevers l’inférieure et vice versa; placées parallèlement les ‘4 unes aux autres et contiguës, allant tantôt en lignes droites, 1 tantôt en lignes obliques ou spiralées (voy. la pl. V; fig: 2, 3, à 42, 19, 32-37): Les cellules ‘corticales opposées aux feuilles 4 portent souvent des papilles très-fines, qui s’allongent quelquefois _ jusqu'à former des épines ou des soies (voy. fig. 3, 4). La plu- _ part des’espèces du genre Chara s’incrustent de chaux, tant à l'extérieur qu’à l’intérieur, rarement celles des MVitella. Les ra- Meauxflorifères (ou feuilles) sont disposés en verticilles ; les ra- 1néaux qui répètent la plante-mère naissent isolés dans les ais- _ selles de’ces derniers. Les premiers sont aussi appelés rayons , et : ils portent aux articulations des folioles subulées d’une disct inégale appelées bractées (voy. fig. 12, 16). QUE | b- * Ces plantes possèdent les deux espèces d'organes de généra- … tion: Les mâles se forment aux dépens de la cellule terminale È Dh tie rayon lui-même. L'organe femelle (archégone) _ eStaxillairés il est le résultat de la transformation d’un rameau, _ etasa panb ‘quand l’éspèce est monoïque, soit immédiatement _ aû-déssus, soit à côté de l’organe mâle. Celui-ci est globuleux , . formé de huit disques triangulaires, qui s'engrènent les uns dans les autres au moyen de crénelures. Ces disques d’un beau rouge sont formés chacun d’une cellule aplatie à bord profondément - plissé-et recouverts d’une ‘cuticule hyaline.: Au milieu de leur . surface intérieure se trouve une grande-cellule; qui a la forme | _ d’un manche; les manches des différents disques se réunissent _ äu centre de l’anthéridie, où ils se soudent au moyen d’une petite 26 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉPONÉES. masse celluleuse, de laquelle s'échappent de longs filamentsiey= lindriques et flexueux remplissant tout le reste de l’anthéridie. Ces filaments sont eux-mêmes divisés en un grand nombre-d'ar- ticles, dont chacun renferme un anthérozoïde filiforme roulé en spirale et muni à une des extrémités de deux és flagel- laires. | ) | sorties: Les fruits, qui méritent une attention paiticilièensts nées sont eux surtout qui représentent les espèces fossilés;-et. qu'on les trouve presque toujours parfaitement conservés ; forment une espèce de nucule sphérique, ovoïde ou:oblongue, dont cinq wal- vules unicellulaires constituent l'enveloppe externe; -ces:yalvules ne sont autre chose qu'un verticille de cinq rayons enroulés de gauché à droite autour du sporange. Cette enveloppe se ter- mine au sommet en une coronule à cinq dents, formée d'un seul cycle de cellules ovalaires (Chara) ou de deux cycles (Mi- _ tella); elle’est fugace dans les Mitella (fig. 47),.persistante dans les Chara (fig. 5,6, 7, 1F) et manque dans les fossiles: Ass place on ne voit plus dans ces derniers qué le piédestal, plus-ou moins distinct, sur lequel la coronule était implantée (fig8;, 124, 25, 10, 52, 53). C'est par le centre de cette dernière-que,sort le proembryon lors de la germination. L'extrémité inférieure du manteau est percée d’une ouverture pentagonale, quréorréspond à l'insertion de son support, et: qui est tantôt:plane(fig:ch1 , 48), tantôt relevée en entonnoir. hexagonal. avec des angles pointus infléchis dans le même sens (fig: 40, 26). La: nueule est formée par les parois internes épaissies des valves du-man- teau, et les lignes spiralées qu’on y observe correspondentiaux _commissures de ces dernières; le sporangé: lui-même se.confond avec l’épispore (enveloppe externe de-la spore-[fig. 13,445, 64]). Son intérieur est entièrement occupé par une sporule unique, remplie de nombreuses graines de fécule et.de,gouttelettes, d'huile (fig. 11). Dans les fossiles cette enveloppe, souvent remplie.déjà de son vivant de chaux carbonatée, estordinairementremplacéepar la substance minéralisante ; il en est de même de, la nucule.:,Dans des cas excessivement rares, celle-ci est.carbonisée, (fig. 64)zet dl # 4 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES, 221 1 la place de la sporule reste vide, tandis que le manteau est rem- . placéenentier par de la chaux (fig. 57): Dans ce cas il est facile _ d'isôler:les valvules dont il se-compose (fig. 59, 60, 27-32). Au 4 moyen-dumicroscope on peut aisément distinguer sur ces valvules _ lämembrane-cellulaire pétrifiée d'avec la chaux cristalline qui en RL: remplit l’intérieur. Dans un grand nombre de cas, surtout dans la ; É _gangue-siliceuse; l'éndusium a disparu, et il ne reste plus que le | noÿau, sur-léquel les soudures forment des crêtes spiralaires, qui _ Sontseules en contact avec les parois du creux résultant de la dis- parition du ananteau. Quelquefois tout le fruit manque et n'est | ris ces qe per un ri entièrement vide. Drome 210: D Mheasqdolovne eio) oserncroc : Rs; | D Aubiebomot eo nc Chata VaiLior hé: Jorranos D 0) 25hbyo xmebob vo (oind9) 2orisl j . 0 Mb Chara- Boulleti Al: Br;; ‘caule ramisque: némidies nées 4 incrustatis;0,25-0,75 ail crassis. nets Gen. eb. Sp. pl: Ë foss.3\p. 82 (Nitella?). _ Dans les dépôts dééloux à see: près de: Clermont-F Ms …. 2 Chara prisca Ung:, caule simplici, lævi, haud incrustato ; E a verticillato. ünger, Acaño9n.) P: * tab. I, . f: 6 (Nitella?). | ù Lee … Dans le calcaire marneux de Radoboÿ tt ris …. 31 Chara medicaginula Brngt.; caule tubulis circiter 20, ramis . ‘8100 corticatis; fructu subgloboso; 1,10-4,15 millim. longo, … cjüsdem fere latitudinis, nucleo lapideo 0,90 millim., valvis sub- _ horizontalitér convolutis, a latere visis spiras 8 sistentibus , sub- _ plänis marginibus leniter prominulis, éoronulæ vestigio distincto _ wétrucas quinque falcatas” formante. :Brongt:, Ann: d. Mus., GAXV; tab:°28; f: 12; tab: nostrarV, f. 33-42. Bechera Sternb. 3 Pi pe Prenons se sm nsesé —— 0,75 millim. + 56 " ro ne \ ssqmègRs aninendinie les meulières du shreii d’eau douce 2 Supériéur des environs de Paris, à :Pont-des-Planches dans Ja _ Haüle-Saône, dans’ les-dépôts d’eau douce inférieurs (éocène 222 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. moyen) des environs de Passy, dans l’île de Wight; var, 8 à Pont-Ghartrin, Meudon, Montmorency. : : 1: 11098 .s1x0r C'est l'espèce la plus anciennement connue; elle se fait remat: | quer par ses dimensions assez considérables, par sa formé pres- que globuleuse et ss le . de la coronule re circonscrit: OÙ et +43" Char helicteres Brngt., caule: dtoifis® 9249 He fructu ovali-globoso, 1,25-1 ,85 millim. Jongo, 4 ,18-4,95 millim: crasso, valvis spiralibus e latere ‘visis 11 (revera 5!);° planis, marginibus leniter carinatis, coronulæ vestigio valvarum extre- mitate inflata notato. Brngt., Ann. d, Mus., t: XV tab. #4, f. 8; tab. nostra V, f. 20-32. Bechera Sternb. 17 © (0x Dans les dépôts d’eau douce inférieurs des environs de pag très-commun près d'Épernay; dans le ‘terrain Mgr: de Délémont (d’après des échantillons du D Grepin). ds Distinct du précédent par ses dimensions plus fred par sa forme moins globuleuse et par le support dé‘la coronule moins nettement limité (voy.: f. 24 et 25); l’ouverturé [baëilaire est formée par un petit entonnoir pentagonal à bords FAR ré= US tx) AE SONO fléchis et à angles très-pointus (voy. fig. 926). Aucun Chara vivant n’a les fruits’ aussi: ont en “cetie espèce. 9. Chara Lyellii AX. pi; fructu oblongo, wasigiles lé acu= minato, spiris a latere visis 40. Ung., 4. 6., p. 88 ap) Chara medicaginula var, Lyell, Frans. of the se _—. 1826, p. 95, tab. XIIT, f. 5. ; Mn 0 Dans les dépôts tertiaires de l’île de Wight, 22 900 Ressemble beaucoup au Chara Lemant.' nn 6. Chara tuberculata Lyell, fructu ili Ch: helicteris valde si- mili, sed paulo majore, 4,/0 millim. longo, 1,20-1,30° millim. lato, valvis convexis serie una tuberculorum ornatis. Lÿell, Trans:Secund. Ser., vol. V, p. 42; Ung., L.°e., p. 38. Dans les dépôts d’eau douce inférieurs à Whitecliff de l'île de Wight, à Épernay, près d'Eibiswald en Styrie. +7. Chara Lemani Brngt., fructu oblongo supra truncato, à, 05 hf HR RE PS nee FA LEE a CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 293 | cireiter longo, 0,90 millim. lato, valvis parum ‘con- 4 vexis, spiris a latere visis 6. Brongt., Mém. d. Mus. d'hist. nat., - vol. MU, p. 329, tab. XX VIT, f. 45 Ung.; 4 el, p. 38. Terrain d’eau douce inférieur aux gypses de Paris. E 8: -Chara: Meriani Al. Br., fructu oblongo-obovato ; 1,10 k. millim. longo, 4,03 millim. lato, valvis subconvexis interdum à ; rarius concavis, spiris à latere visis 9 vel 10, insertione | coronulæplana | vel Jeviter convexa. Ung.; /. c.; p. 3l. Heer, 4 Hd pere Hélus E p. sé tab. IV, fig. 3; tab. nostra V, 4 Péssbontant dans le calcaire marneux dedu douce (mio- D. cène) de la grande carrière de l'OEttlingerberg, près de Lôrrach et à près d'Istein (grand-duché de Bade), avec le Melania’ Escheri ; . dans les marnes de la nouvelle route de la Solitude près de Lau- _ sanne, près de Bâle, à Saint-Jacob, près de Zurich, près de . Constance, dans le Val de Vicques près de Délémont (Jura suisse) ; _ associé partout à des coquilles d’eau douce, telles que Planorbes — et Limnées, quelquefois aussi à l’Anodonta Lavateri et au Hela- - nia Escheri, dans le Val de Vicques au Æelix rugulosa, au Pla- norbis Mantelli, au Limnœus gracilis, au Miéroiheriun Renggeri ; _ près de Sagor en Carniole. —._ Cette ‘espèce, dont la plus grande épaisseur se trouve vers le —._ milieu, varie beaucoup par rapport à la grandeur; les mesures indiquées dans: la diagnose en représentent la moyenne (voy. nos fig: 50 et 51). Le support de la coronule st plan (üg- 51) ou _ légèrement convexe (fig. 52). 9. Chara Escheri A1. Br. fructu ovali vel oblongo-subovato, apice obtuso, 74 millim. longo, 58 millim. lato, spiris a latere wisis 9 vel 10, planiusculis, Ung., . c., p.34. Heer, N:0, p. 925, tab. IV;.f. 5; tab. mostra V, f. 43. _ Dans les marnes d’eau douce supérieures de M eitin- gen et à la Fallätschen (canton de Zurich), à l'OEttlingerberg près de Lürrach, au Tüllingerberg près de Weil (grand-duché de . Bade), à la Solitude près de Lausanne, assez rarement et associé auCh. Meriani ,. très-fréquent au contraire près des lignites de 29, CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. Rochette, et près la Porte-de-Pully, où il forme une mince couche d’une étendue assez considérable, à Develier-Dessus dans le Jura suisse; dans la marne lacustre près de Schænstein en Styrie. Ce fruit se distingue du précédent par ses dimensions beau coup moins considérables et par sa forme oblongue. Lés plus petits échantillons n’ont qu’une longueur de 0,70 millim. surüne largeur de 0,54 millim., les plus grands de 0,80 sur 0,62 millim. Le support de la coronule forme une rosace plane-convexe (voy. fig. 4h); le bord de l'ouverture basilaire est entouré de cinq pé- tits renflements provenant d’une légère saillie carénée que fait l'extrémité inférieure des valves (fig. 45). M: Heer a rencontré en assez grande quantité des fragments de tigès de cette espèce , < qui prouvent que la plante appartient aux Chara à tige cortiquée par des tubules: droits. 410. Chara Bernoulli AL. Br., fructu code GO apice _truncato, 0,86 millim. longo, 0,69 millim. lato, spiris a latere visis 13. Al: Braun in Fe l, 0.4 pe 810" Here de %6, 4 tab. IV. ù Dans les marnes de l'OEltiingérbers près de Lôtrach; très rare. Ces fruits se rapprochent beaucoup de ceux du Ch. he Escheri mais les spires vues de face sont au nombre de 13, et la forme est plus régulièrement elliptique; les valvules sont planes à l'ex- térieur. AL. Braun les compare à ceux du. Chara crinita var. pachy= | sperma Al. Br., dont ils ont le nombre de ÉPOORE tout en étant un peu plus grands. | | 11. Chara Rochettiana Heer, fructu oblongo, subcgiimitl) 0,78 millim. longo, 0,56 millim. lato, spiris a latere visis ‘4, planis, nitidis, lævissimis. Heer, /. c., p. 26, tab. IV, f..9. Dans les marnes à Hgnites de Rochette, canton de Vaud, avec | le Ch, Escheri. FE Se distingue de ce dernier par ses fruits plus étroits t'en proportion plus longs, presque cylindriques; d’un‘ brun brillant. | La base de la coronule occupe presque toutle sommet du spo= CRYPTOGAMES OU AGOTYLÉDONÉES. 9295 range. et. l'ouverture. basilaire est entourée de cinq see 1 12, “Char à inconspicua AI. Br. A fructu dise minimo, ribiée. 1 que. ob! usiusculo, 0,46 millim. longo, 0.40-0,46 millim. lato, " a latere visis 10, planis. AL. Br. in HapeRx l. <: Heer, ls €. 26, tab. IV, f. 7; tab.-nostra V, f: 46. 4 A Paudex et Rochette (canton de Vaud) dans les marnes, OEtt- L. _lingerberg et Tullingerberg (grand-duché de Bade), Schwamen- . dingen (canton de Zurich). 2 fruits sont extrêmement petits, osé labie de cou- À “leur jaune | blanchâtre; ils se trouvent en très-grande quantité ; rue marnes de, Paudex;.on n’y distingue aucune {race de # nt de la coronule. MD 207 3. Chara siderolitica Grep., fructu be ithnqis 0,70 … millim. longo, 0,50 millim. lato) , apice obtuso, spiris a latere ta vel.8. Heer, L.c.; p. 449; tab. CXLI, f.107. 4 ain sidérolitique (tertiaire inférieur) de Délémont avec le à Ch. helicteres. 4 _Cette espèce est un peu. plus petite que le Ch. Escheri; sa —_ forme est obovée, rétrécie à la base, la trace de l'insertion de la . 4 coronule. est: peu distincte, l'ouverture basilaire est entourée de ® ci éminences pointues ; les lignes commissurales produisent 4 des. côtes. spiralaires carénées; la couleur est d’un brun foncé à bril + : A .Chara. Sadleri .Ung., fructu ovali, 0,50 millim: "4 D: 0,37 -millim. Jato,. valvis -planis vel subeoncavis, 4d conjunc- tionem cristam eflicientibus, ae a latere visis 8 ne 9, te conogr.s p-9,-tab. I, f. 7-9. RIT, “ Jen Lo au. Brenbrs sp dObdenbure en Hon- EURE 15. Giard poloniea het fructu va 0, 74: millira, longo, nb bifed hs où L s un-calcaire blanc à Bodhajce ‘dans le cercle de Brzezan à _ de la Gallicie orientale. st | # Semmrer, — Paléont. végét. 1 — 45 996 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. Les valvules sont légèrement convexes, séparées par. un sillon. à peine perceptible. téèdal 16. Chara. Brongniarti Al. Br.,. fructu ovato-clongatos) vel cylindrico spiris'a latere visis 11 et 12. Ung., /, c., p135: 7% 0 a. oblonga,. fructu integro 0,95-1,00 millim. longo,. nucleo lapideo 0,80-0,84 millim. longo, 0,60 millim, Jato. : : 4. 8. cylindrella, fructu 0,80 millim. longo, 0,48-0,50! millim lato, nucleo lapideo 0,68-0,70 millim. longo, 0,40 millim.dato. Dans le calcaire siliceux de Pont-Chartrin et de Montmorency (Alex. et Max. Braun). | NT rc 47. Chara Voltzu. Al. Br. fructu Short MR 0,58- 0,62 millim, longo, 0,38-0,42 millim. -lato, nucleo 0,42=0ÿ44 millim. longo,-spiris a latere visis 10, subconcavis velssubpla- nis, commissuris prominulis, coronulæ vestigio subnullo.. Al: Br. in Ung., {. c., 34; tab. nostra V, f..55-64.,1:4 s1o5e Oise Dans un calcaire siliceux d'eau douce friable gris blanc subor- donné aux. lignites (éocènes supérieurs?) de Lobsann dans l'Alsace inférieure (Voltz in Leonh. Zeuschr.f. Mineral. à. Geol., 4825). LA sen dr che à 2 ut nés 2 Ce calcaire est quelquefois presque entièrement composé de | petits fragments de tiges qui ont à peine 0,80 millim. de diamètre et paraissent avoir été simples. Ges fragments.ne montrent plus de traces des tubes primitifs et ne sont formés que par dés-ti- gelles de carbonate de chaux moulées sur ces tubes.es fruits qui se rencontrent dans cescouches,ne sont également, repré- sentés que par des moules solides, contrairement à.-ce. qu'on voit dans d’autres couches de cette localité, où.le manteaw du sporange est tout entier remplacé par de la chaux.carbonatée (voy. fig. 56, 57, 59, 60), tandis que. la membrane, àemoitié carbonisée de la nucule est plus ou moins bien conservée-autour du vide que la disparition de son. contenu y a:fait naître (voy. fig. 57, 61). Cette membrane, d'un.jaune orangé intense, vue a his eue: sous le microscope, est très-fragile, et ce n’est qu'avec peine à | qu'on parvient à l’isoler intacte, quoiqu’elle ne soit.plustad- hérente au manteau, mais bien placée à une certaine distance de celui-ci par suite de la contraction. Ce mode de conservation : cnveroc Mes où AcorrLéDONÉES. 297 des fruits de Chara, constaté pour la première fois sur l'espèce de . Lobsann par Al. Braun, est très-rare. 18. Chard'aragonensis Al. Br., fructu ovato, apice truncato, 0,78-0,82 millim. longo, 0,58-0,62 millim. lato, valvis spi- ralibus a latere visis 44 vel 15; caule 0,60-1,00 millim. crasso, tubulis 16-18 alternatim majoribus minoribusque corticato. Al. Br. in Unger, {. c., p. 35. Dans le gypse sulfureux du terrain tertiaire inférieur de Te- pus en Aragon; les tiges sont souvent rc par du soufre yes (Max. Braun). dre —._ 19. Chara Schübleri AI. Br., caule 0,40-0,80 millim. craSso, 4 _ tubulis 46-20 majoribus minoribusque alternis corticato. Al. Br. k 4 fr le: p.35. | 1 Dans les marnes tertiaires près de Steinheim PRÉAED stadt), avec le Paludina multiformis. 90: Chara Rollei Ung., fructu obovato-elliptico, 0,84 millim. Jongo, 0,76 millim. lato, valvis concavis, spiris a latere visis 7. Unger, Weber d. foss. Pfl. des Süsswasser-Kalks und Quarzes, in Denkschr: d.k.k. Ac. d. Wissensch. zu Wien, vol. XIV (1858), yet figures. “Terrain tertiaire d’eau douce à lignites près du château de “hat aux environs de Gratz en Styrie. M. Unger à pris le sommet pour la base, ét c’est aussi dans cé sens/qu’il à fait représenter ce fruit; c’est ce qui lui a fait dire: . «infra truncato, valvis basi intime connatis. » … 21: Charastiriaca Ung., fructu subgloboso, apice obtusato, d 4540 millim. longo, 0,94 millim. lato, valvis spiralibus a latere visis 5, -angulo acuto conjunctis, versus apicem cristatis. Unger F: nSisungsb. dk. k. Acad. d. Wissensch. zu Wien, m. n. CI., ; vol. XLI, p- h8; tab. IV, f. 1-5; cum. icon. Marne lacustre à Hundsdorf près de Schünstein dans la Styrie | iféieur (Rolle). . Remarquable par ses dimensions, qui égalent celle du Ch. medi- . caginülaz;"et par le petit nombre de ses tours de spire, qui n’est que de 5, tandis qu’il est de 8 dans cette dernière espèce. (U: nn LOT L: RE Be Le 998 CRYPTOGAMES. OU ACOTYÉÉDONÉES. 29, Chara Reussiana Ettingsh., caule 1 milim,crasso, flexuoso, æquilato, tenuissime_8-striato (corticato), verticillis approxima tis, 4-7 -radiatis, radis internodio longioribus; fructu subgloboso, 0,83 millim. longo, 0, 72 millim. lato, spiris a latere VISIS 19-13 planiusculis, Ettingshausen, D, foss. Flor, d. tert, een lin,-p. 6, tab. I, f. 3-6. Le oier: Dans le tripoli de Kutschlin en Bohème. "7 aËtE ds Se distingue du Ch. Blassiana Heer par ses entre-nœu s plus courts, ses tiges plus finement striées (cellules corticales plus ééroites!). Le fruit ressemble par.ses dimensions, sa forme etle, A) nombre des, spires à celui du Ch. Bernoullii...;,... Le tal. 93. Chara Blassiana H., caule A millim. crasso, , tenuissime = striato, .striis æqualibus; verticillis 7- 10-radiatis, radis , viatis, internodio multo. brevioribus. Heer, FI. Lert: 32 27,4. HL. (nec IV), [AU Mon Dans la couche à à insectes du, lle marneux d’ ‘OEningen. 2. Chara dubia Al.-Br., caule filiformi illo præcedentis paulo. crassiore, radiis pi elongatis. Heer, ls Ces tab. jin F9. ‘OEningen , dans les couches à Likellules. … 2#0ienemib 26e Ressemble au Chara (Nitella ?) prisca Unger.. | s EE 25, Chara Zolleriana Heer, caule 4,millim. crass0, A2-siriato, striis æqualibus, {ortis; verticillis 6-radiatis. H., . L. LA tab. HI, f. 40,4 aurons eBENee ct OEningen dans la couche à à er à la e carrière. inférieures. Les rayons sont assez longs, plus minces que la tiges a ps- saissent aussi striés. * jiŸ OT 26. Chara granuliferaHeer, inch ue minimo,0,10-0,50 millir. longo et lato, obtuso, spiris à latere visis 7 vel 8, val. vulis planis. Heer, /.c.;p. 27. tab. IV, f. 8; 4ab..nostra, f. 47. | # Très-rare dans les marnes grises à Paudex (Ch. Gaudin), età, a Belmont (de la Harpe) dans. le canton de Vaud. en SUISS.,, 41 +0 27. Chara:Grepini. Heer, fructu subgloboso, 1 rilrasissanl et lato, ,spiris, a, latere. visis.8.vel.9, .valvis «extus..planiusculis,,> serie. una tuberculorum obsessa,.coronulæ vestigiis distincuis, BH, L. c., IL, p.,.150,,tab. CXLL; tab. nostra,f..48, 49... sage RS € € 3 2 xof ,o2261 | aa ou OR ADONRES." 18 220 sai Rs ; AA sa Grel pin). ns ù jolie pe tite espèce," presque élobeuss et semblable äu A a Lyell, mais beaucoup plus | petite. Comme cellé-ci, a au milieu de chaque spire une série de tabércules quelque- reliés entre eux par un lin égèréme at Sail lante (voy. 2 nos DUO L-0" do 292 ‘18 19 SA HN. SU SHIELD ‘8128 conait Siaéheana Ung., fructu subglobos alge œi | r iillih. Jongô ; #,06 millir, Jo" “Spiris à lateré visis 8 anis vel convexiusculis, toronule > vestigio indistincto. .Ungtr, og Es Gb, © 1. Den épôts' ar dé dé de Cosina > dans tes Fais des ‘A E— ur au Ch. sa à ét Lt 3 ot un peu M ts: nr une spiré ‘de plus d par . l'absence complète dé la trace de 1 corondies ” ?° 191? à ire rnacensis Wat,” fructir c ovali, apièe obluso d' 10 = Tongo. A8 millim. lato, Spiris à latére visis 9, ad com- | missuras anguste cristatis. Watelet, Plantes fossiles du bassin de | Paris, 251 Bb 'XV, fig Fripeesi é sdouoo stenseb : Seat Le = Brongnirti Prier in Bull at “Soë: gel 4 XII, 700 (non Al. Braun in Ung., Gen. et + Sas si à ighités dé Saran et “Bérnon, "dans ie bassin de Pa ur nr) lov.N Breir.suwiel.s aitiqe..oeuwido..otsi3s ognoi .olli Resseible Beaucoup Fe Ch. hélicteres; dont il n6 se distingue, près M. Watelet, que’ par'sa forme un peu” plus allongée et le mo pires qui, en éffet} ne sérait que de 9, au Pd'être de 10 ou #4. M. Brongniart né figure que 8 spires pour \OREéres à la “mênie figure’ représente un fruit ovalaire plutôt que x subglobuléux » tandis: que M. Waätelet donne à son Ch. sparnacensis üne-forine subglobuléuse (à peu près celle du h. helicteres ou pris pour tel, figuré sur notre planche fig. 24, rl 930 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 22), tout en disant dans la diagnose «fructu ovali, » en Opposi- tion avec le «fructu subgloboso » du Ch. helicteres. La figurequ'il donne de ce dernier (fig. 5 d) représente un fruit beaucoup plus distinctement ovale que celui du Ch. sparnacensis (fig. 1 ce): Que faut-il penser de ces contradictions? Les figures que j'ai données sur la pl. V ont été faites par moi-même avec la plus grande exactitude sur des échantillons reçus de M. Brongniart sous! le nom de Ch. helicteres, mais qui, il faut le dire, ne s’accordent pas exactement avec les _ que ce savant a données de cette espèce. Lo) 30. Chara Archiaci Wat., fructu so apice chtuso, 4,30 “millim. longo et lato, spiris a latere visis 8-9, PT Wa- telet,.4.'c., p. 55, tab. XV, f.-8. irOV Trèé-commun dans le calcaire siliceux des dépôts Jacustres | moyens à Villers-Cotterets, Pargnon, sp CRE RRT Fère etc. | M. d’Archiac fait mention de cette espèce, a en usa, duns sa Descript. géol. de l'Aisne, p. 219. 2 31. Chara depressa Wat., fructu ovali, depinaisl apice FI | infra acutiore,. millim. 4,20 longo, 1,15 lato, spiris-alatere vi- 1 sis 7, valvis leviter convexis, apice verrucis 5 terminatis. Wat., d. Ci Li: + Calcaire de Saint-Ouen, Étampes (côte aintaMatlal M. Watelet dit: «La forme du fruit de ce Charale fait. nu : diatement reconnaître, car il est subglobuleux et-déprimé. Ce dernier caractère ne résulte pas d’une compression artificielle, « puisque tous les échantillons nous l’ont montré.» 32. Chara‘onerata Wat., fructu globoso. obtuso millim 4,40 longo' et lato, spiris a latere visis 7-8, leviter concavis, una se. rie tuberculorum parvulorum satis distantium obsessis. Wat., /. c., p. 56, tab. XV, f. 2. | | Ar Marnes des lignites à Pont-Sainte-Maxence. Se distingue du Ch. Grepini par sa forme exactement sas leuse, et du Ch. granulifera par. ses dimensions-beaucoup plus considérables. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . 231 4 -20 88. Chaïa Dutemplei Wat., fructu ovali, utrinque obtuso 4 1 (millim. 4,35, 1,15 lato), spiris a latere visis 8, convexi$, una 4 serie tuberculorum crassorum confertorum, 554 verruca termi- à cumatis: Wat:, dc, f 6. | D. -.Marnes des lignites à Saran, avec le Ch. sparnacensis ; rare. LE -.. «Se distingue du précédent par sa forme oblongue, par ses tu- … -! bercules plus gros et plus serrés. —…_ 1 34. Chara Anñaplotheriorum Sap., fructu ovato 0,90 millim. ; © longo, spiris 7-8 depressiusculis, apice verrucis 5 convexiuscu- … lis terminatis. Pre Végét. du S. E. de la France à l'époque n Ctert.; pars I, p. 53. ÿ … 7 Marnes bitumineuses à ossements de A Debruge (Vaucluse). Voisin du Ch. helicteres; mais la formeest plus ovale, les di- . mensions sont plus petites et les tours de spire moins nombreux. | ve 85. Chara gypsorum Sap., caule robustiusculo, internodiis … centim. 2 vel 1 sl metientibus, verticillis sexfoNOMs, Saporta, À pa db C, p. 54." F Gypses d’Aix en Provence. + Onne connaît que des fragments de tiges de cette espèce. Il “ratéaipocitig dé voir sur ces fragments si la _ était cortiquée DM RME € 20: à 36. Chara destructa Sap., planta robusta, caule corticato, cel- …_ lulis corticalibus spiralibus; internodiis longis; fructu subovato- _'globoso, mill. 4 longo, spiris à latere visis 6-7, sulco separatis, 3 + verrucosis. Saporta , Étud. s: la végét. du S.E£.de la France, T, 4 ” 6. Jungermannia sphærocarpa Hook., caule repente apice as- . . cendente subsimplici, foliis semiverticalibus, orbiculatis, sub- _ marginatis, oblique ee basi dorsali decurrentibus. 2 Dans le succin. 4 . La plante vivante ? à laquelle M. A rapporte ce fossile, se rencontre sur la terre argileuse et arénacée dans la région tempérée de l'Europe. 7. Jungermannia Neesiana Gœpp., Sein caule repente, ra- dicante, applanato, vage ramoso, folis rotundatis, concavis, subimbricatis, reti rotundo-hexagono, Ber. et Gœæpp. Bernst., p. 443, tab. VI, fig. 34-37. «Jungermannia crenulata S. M..et Goœæpp., Ueb. d. Bernst. fl., p. 9. Dans le succin; assez commun. | | … Dans sa dernière publication sur le succin, M. Gæppert réunit —_ cette espèce au J. crenulata vivant. Je ne saurais être de cet — awis, et par conséquent je rends à ce fossile son premier nom. pdt RSS Plagiochila N. ab Esenr. PL VL Hé. | Vegetatio Fr caulis primarius repens, rami erecti pro- cumbentes simplices, dichotomi, pinnati, dendroidei, radiculas 240 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. raras agentes; folia succuba, margine dorsali depar jme phigastriai in paucis obvia. “42 Plagiochila Saportana Sch., caule dichotome vel subpinna- tim ramoso, folus distichis, confertis ; CEDPARRS amphigastriis nullis.- “EN Tab. nostra VI, fig. 12, 13 (augment.). EE Dans le calcaire marnèux de la formation miocène de Ma- nosque (communiqué par M. le comte de Saporta). Je n’ai vu de cette espèce que le fragment que j'ai figuré, mais qui me paraît suflisant pour déterminer le genre auquel il +. A partient. “ORDO ‘IE. MUSCI (MOUSSES PROPREMENT DITES). PUS € à \ AN AIR © Plantæ caulescentes, foliosæ, foliis spiraliter ordinatis pluri- _farüs raro bifariis, caulinis uniformibus ‘rarissime biformibus. Fructus capsularis plus minus longe pedicellatus, rarius subsessi- lis vel sessilis, operculo, raro valvulis quatuor, vel ire dehiscens ; nine UE s,de 1 feuilles sessiles, disposées € en spirale, rarement distques , toujours en- tières, subulées, lancéolées, ovales-lancéolées, linéaires, Jigulées, souvent munies d’une nervure médiane, quelquefois de deux. Les sporules sont renfermées dans, une. capsule, pédicellée qui s’ouyre au moyen d’un opércule, rarement par. quatre valvules, ou par une rupture irrégulière ; à l'exception d' un-petit nombre d' espèces appartenant à aux types les plus inférieurs, ‘axe de cette capsule est. -OCCupé par.une petite colonne cellulaire. ARR CO=. lumelle, | Fee AN REUE Les Mousses En, uñ A rôle dans la Dent terrestre. actuelle; elles occupent souvent à elles seules de grandes sur- faces, revêtent de leurs:largesstouffes les rochers, les vieux murs et les troncs d’ arbres; elles contribuent .puissamment au desséchement des marais , à à la fixation des sables des dunes, à à, | CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 211 a formation de la tourbe et à celle du. terreau dans les lieux où, à à part quelques Lichens, on ne rencontre aucun autre végétal. coup de nos montagnes rocheuses couvertes de gazon ou. de Mit luxuriantes doivent leur riche végétation aux Lichens et aux Mousses qui se sont établis les premiers sur la roche nue et sté- rile et l'ont préparée à nourrir des végétaux d’un ordre plus élevé. dépôts assez considérables de détritus de Mousses accumu- lés dans les lignites prouvent aussi que-ces plantes ont contribué à leur formation, comme aujourd’hui encore elles prennent une grande part à à des formations analogues, celles des tourbières. À. Musci acrocarpi. Plantæ erectæ, vegetatione fructu terminali interrupta. JPhaäasceüum SCHREB. au HER? "1 “parte minutülæ, brevicaules , capsula haud operculata, tan- 3 dem irregulariter disrumpens. 1. Phascum cuspidatum Schreb., caule perbrevi, foliis : in gem- mulam conniventibus lanceolatis, nervo excedente cuspidatis; ge mn immersa globosa. + Dans le succin, suivant Gœppert: Ueber d. Bernstein-Flora, "oies HNit sur là terre, dans les champs, jamais dans les forêts. N'ayant pas vu la plante fossile, je donne la diagnose de l’es- pècé vivante à laquelle M. Gœppert la rapporte. Je doute de la justesse de cette atiribution, d'autant plus que l’auteur nomme sôn fossile: « ein Hleines mikroskopisches Pflänzchen, » et que notre Ph. cuspidatum ne peut être qualifié de petite plantule microsco- Hicfanuex HEpw. ‘Musci proceriores, dat, foliis elongatis, nbpotis et noesllin subulätis, costatis, patulis, squarrosis vel falcato-secundis, cap- Senrwren; — Paléont. végét: L— 16 212 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. sula longe pedicellata erecta, vel incurva, operculo langirostro instructa. aline A. Dicranum. fuscescens Turn.; so’ robustum, Re + elato; foliis e lanceolato aristatis, arista hirta; capsula incurva. turgida, striata,, sicca sulcata, collo tumidulo, operculi rostro. subulatoz Dans le succin. Hé M, Goœæppert dit qu'il est impossible de rar pr mousse fossile du D. fuscescens. Je ne pense pas qu'il soit possible de dé- terminer rigoureusement un Dicranum dont on ne possède qu’un fragment inaccessible à l'investigation microscopique. En outre de cette espèce, qu’il rapporte à une espèce vivante, M.Gœppert cite encore dans le succin plusieurs autres Dicrantme° PP P ; qu’il compare à des formes actuelles, sans les identifiertet aussi sans marquer comment elles s’en distinguent; telles sont : 2. Dicranum subflagellare, semblable au D. FAGOR ER 3. Dicranum subscoparium, voisin du D. scoparium Hedw:= h. Dicranum ne nr ré parent du D. ma cidum H. 5. Dicranumsimpleæ, voisin du D: (Dicr rs Sehreeri Bd FITOTr #4) UNI: AR Trichostomum Henw. à ë sg k M. Gœppert cite deux espèces de ce genre, dont l’une, le 7x. substrictum ressemblerait au Tr. strictum ; mais comme il n’in- dique-pas l’auteur de cette dernière espèce, il est impossible de savoir s’il veut parler du Tr. strictum Swartz, mousse des An tilles, où du Pr. strictum Bruch, qui habite le midi de l’Europé: Dans son 7r. subpolystichum, qu’il compare au Tr. polystichum, on'ne peut savoir davantage quelle mousse vivanté 1] a eue en vue; car il n'existe pas d'espèce de ce dernier nom, àx moins de supposer un lapsus calami et de lire: Tr. polyphyllum au lièu de - Tr. polystichum. Le Tr. (Ptychomitrium) polyphyllum vit sur les rochers et les murs dans les’contrées montagneuses de l’ouest de l'Europe, et.surtout dans les îles PSP en, a ha des forêts. AT I , dretde nl cr é mans arf ; : "1108 -bi 102 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 2h43 Le Barbula subcanescens du même auteur, fondé'sur une seule feuille, est plus que problématique. Cette feuille, décrite et figu- réé dans le grand ouvrage de Berendt et Gæppert, sous le nom de Muscites apiculatus, ne saurait, en {out cas, appartenir à un Barbila? si c'est effectivement une feuille de mousse, elle pour- rait bien provenir du disque floral d’un Polytric; le dessin grossi | avan mali des lamelles sur la nervure prolongée en pointe. a E cu gp ebéce if Weisia HEnw. Plantæ ] Rai vel elatiores graciles, dense foliosæ, folis lan- | ceolatis etdinearibus, crispabilibus, reti minuto rotundato-hexa- gono; capsula ovali vel oblonga erecta, operculo rostrato. 1. Weisia conferta Sch., minima, foliis dense confertis, stric- tiusculis, linearibus, sensim RAURERAGS, costa valida apicem at- tingente. -Muscites gonferins Berdt. et Gœpp:, Organ. Rest. im. Bern- slein,, p. 112, tab. VI, f. 29-31. _Hymenostomum.microstomum G., Bernst. Fl., p. 10. Dans le succin. Ce petit fossile presque microscopique appartient évidemment - aux Weisiées, mais rien ne prouve qu'il soit + avec le Hymenost. microstomum. M. Gœppert cite un Grimmia du succin sous le. nom de Gr. subelongata. Cenom doit probablement indiquer une analogie très- rapprochée. entre, cette espèce fossile et le, Gr. elongata vivant. Cette Siège mousse habite les hautes ROPHAEAE de la Scandi- dessus. de la région de forêts. Je doute. qu elle. ait, eu, un Ep: tant dans. les forêts à succin. La spécification. des Grinmmia d'après Drm nement est du reste une, SAR en 29! è à Hys oc (snasstèssmosto Wii). De waoro'! ob stat Di ) | matins vel elatæ, simplices ‘vel alor, _ solidæ; folia e basi membranacea amplectante patentia, rigida, 2hh CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. lanceolata; costa lata supra lamellosa; capsula alte-pedicellata, ovata vel prismatica; calyptra pilosa. 08) 4. Polytrichum suburnigerum Nu dntisunf 1644600 ‘ Dans le succin. IL ARE: L'auteur ne dit pas quelles sont les patbibss de cette sales qu il a eues à sa disposition. Le P. urnigerum. vivant, se dis- tingue par son port dendroïde et sa capsule ovalaire.non angu- leuse, et appartient par conséquent aux Pogonatum. Je suppose que les restes rencontrés dans le succin se réduisent à de simples feuilles, peut-être à une seulement, Or il existe des. Polytrics Exotiques dont les feuilles offrent la plus grande ressemblance avec celles de notre P. urnigerum et qui pour le reste diffèrent même génériquement de cette mousse. 2. Polytrichum subseptentrionale Gœpp. Dans le succin. | Le Polytrichum septentrionale, auquel M. Gœppert. rapporte ce fossile, ne vit que sur les montagnes les plus élevées, près “des neiges perpétuelles. 11 ya du reste certaines Polytrichées exo- tiques, surtout des pays chauds, dont les feuilles rappellent assez celles de notre P. septentrionale, mais qui APPRERRE à des genres différents. b etN Atrichum P.B. 6 N8ieo: Differt a Polytricho : foliis minus solidis, undulatis, siccitate crispatis, capsula ovali vel cylindrica AAA angulosa, calyp- tra nuda. A: Atrichum subundulatum (Gœpp:) Sch.... : Pie, ga subundulatum G., 1. cp. AL. Dans le succin. ['ÿ "a? dés’ éspèces exotiques dont. les fouilles: ressemblent béäucoup à celles de l'A: undulatum d'Europe. M. Gœppert cite encore dans le succin, sous le nom de Mus- cites elegans, une très-petite mousse, dont les feuilles. n° ont qu'un millimètre de’ long: tout en offrant une certaine ressemblance ; CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 92h5 avec celles de plusieurs Mnium. C’est peut-être une espatils Hoo- kériacée. Quant au Muscites Mirsitistiur Get B., D. Bernst., tb. VI, _ fig. 23, 24, il ne saurait trouver sa place dans les mousses ,:vu quin'exiate pas de mousse à feuilles velues. C’est évidemment une plante phanérogame. "Nous voyons par ce qui vient d’être dit au sich di mousses _ renfermées dans le succin que ces restes, pas plus que ceux des À Lichens, , ne prouvent rien en faveur de l'hypothèse qu’à l’époque où lés forêts à arbres succinifères couvraient le nord de l’ Europe ét de l'Asie, ces régions auraient déjà eu un climat analogue à Célui qui y règne actuellement. B. Musci pleurocarpi. ” Plantæ Le re SSI te fructibus nibèdibnis: EN) 1q :898V9| } P Fontinalis L. PL VI, fig. 14-16. Musci aquatici, fluctuantes, fasciculato-ramosi, folis tristichis, lanceolatis concavis vel ovato-acuminatis et carinato-complicatis, ecostatis; fructus perichætio polyphyllo immersus. . À. Fontinalis Sismondana Sch., foliis majusculis ex ovato acu- minatis (Complicatis ?), tristichis. M. Ed: Sismonda, dans son beau mémoire, Mibhcsis p..ser- wir à la Paléont. d. terr. tert. du Piémont, a figuré, pl. XXXI bis, sur une grande plaque qui porte les empreintes. de. plusieurs feuilles de Corylus Heeri ; provenant des gypses (miocène.supé- rieur) de Saint-Daman (ou de l'argile plastique:/de; la, Caccia _ près du Druent?}, dé nombreuses ‘empreintes d'une mousse qui _ ne peut être autre chose qu ‘un rresié très-voisin de notre ; Fi anti péhién.= 108 isa 9! n9-0ii0 à 19. Fontinalis ()} Tourialéi unit ) Sché, ar ss fasci- “étlétorramosa, foliis ‘tristichis, )exocioepatentibues oblongo-.et 216 © CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. elongato-lanceolatis, acutis, concavis, ecostatis. Brongt.; #4. v. f., tab. X, f. 1-3 (Muscites), nec Saporta Végét. diS: Esdid. France, tab. X, f. 42; tab. nostra VI, f. 44, 45, 16. se aseix Dans le calcaire d’eau douce d’Armissan (miocène). ‘Je ne connais pas de type de mousse auquel cé fossile Die mieux être comparé, malgré ses dimensions beaucoup moindres, que celui des Fontinalis, du groupe des F. squamosæ. Son faciès général, qui indique un habitat aquatique, ses feuilles tristiques paraissant avoir été scarieuses, concaves et sans trace de ner- vure, sont autant de caractères qui font penser ‘plutôt à un Æon- tinalis ou à un Dichelyma qu'à toute autre mousse gp |) 2Haune Hypnum L.emend. HEDw. PL. VI, fig. 17-24. Caulis vage vel pinnatim ramosus et ramulosus, raro subsim- plex, erectus, procumbens, prostratus, repens;:foliis plurifariis plerumque lanceolatis, costatis et ecostatis, integris vel denticu- latis; fructus alte pedicellatus , capsula cérnua ; sæpius: sel cuata. A. Hypnum Heppii Heer, caule prostrato (vel fluctuante?); fi- formi, pluripartito, ramis pinnatim ramulosis ;- foliis e lanceolato lineari-subulatis, costatis. Heer, Ælor.tert:, 1; 0p. 28; tabe IE, fig. 7; tab. nostra, fig. 17, 18, 19. à 51 Dans les marnes du Hohen Rhonen. Rqiia Cette espèce ne correspond exactement à aucune des Hypna- __cées connues actuellement. L'espèce européenne dont elle se rap- proche le plus c’est l’Zyp. fallax Brid. (Amblystegium irniguum var, fallax); ses feuilles sont cependant plus étroites et toute . ss a un port un peu plus grêle. iOLBEE 5 198 2. Hyprum Schimiperi (Ung.) Sch: ;‘eaule flirorent Sage ra- moso , foliis:confertis ovato-lanceolatis subulatis, bas ‘obsolete binerviis, patenti-divergentibus. Unger, RONGYES, pe 10; ae 1e; f. 1, 2 (Muscites). EVE LETIS RON Dans le schiste calcaire argileux dé Phrsotità en | Syrie CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 247 + Je ne connais de ce fossile que la description et les figures qu'en a données mon ami Unger et d’après de trop petits frag- ments, pour donner une idée du port général de la plante. Pour lui assigner avec quelque probabilité une place déterminée dans Jærsérie des Hypnacées, il faudrait aussi savoir si les feuilles avaient: effectivement deux nervures basilaires, comme l’auteur Je suppose, ou sices deux lignes prises pour des nervures ne pro- wiennent pas plutôt de deux plis. 08. Hyprum:Saportanum Sch., cauliculis tenuissimis, Jongius- culis, subflexuosis, irregulariter ramosis et ramulosis ; foliis mi- »utis, erecto-patentibus, anguste lanceolato-subulatis, nervo in- Structis (?). Muscites setosus Saporta, Véget. d. S, E, de la France, p.175, mL f 4. Armissan. : —«Par-ses dimensions et son aspect général, cetté mousse a une certaine ressemblance avec l'Hyp. (Rhynchostegium) Teesdahi. Les feuilles paraissent avoir été tellement macérées qu'elles ne sont plus représentées que par la nervure médiane; s'il en est effectivement ainsi, nous aurions peut-être affaire au squelette d'un Amblystegium de la section des- espèces fluviatiles. Pour “éviter dans -ce genre le double emploi de la dénomination spé- cifique, j'ai dû changer le premier nom de ce fossile, k. HypnumrUngeri Sch., :cauliculis perlongis; tenuissimis, subsimplicibus vel parce ramosis; foliis minutis, ramosis, brevi- terdanceolato-subulatis (2): ao sMuscites hypnoides Ung:, :1conogr., p.41; be I, f. 5. «Schiste calcaire marneux de Radoboj. € est probablement la forme ohne QU: flottante id'gne mousse à habitat riverain. 5 Hypnum Heerii Sch., caule. tenu, in ra vagera- M0s0; pinnatim ramuloso ; foliis sat confertis, erecto-patentibus et: patentibus,.anguste lanceolatis,. acute acuminatis, costatis, integerrimis. Tab. nostra, VI, f. 17-19. Hypnum Schimperi. Heer, Fl..tert., I, p.28, tab. IT, 1.6. 218 CRYPTOGAMES. OU ACOTYLÉDONÉES, Dans les marnes du Hohen Rhonen; à Armissan. Cette mousse est évidemment différente du Muscites Shinoll É d’ Unger, c comme aussi du Muscites Tournalii Brongt., auquel: : M. de Saporta l’a rapportée. Ses dimensions sont celles. des formes. moyennes de l’Hyp.. (Amblystegium). serpens, -mais ses, feuilles sont un peu plus longues et plus étroites, dirigées a à sens, leur nervure médiane s’élève jusqu’au sommet. ... 4 logs 6. Hypnum carbonarium Ludw., folis minutis, dense. cons fertis, laxe imbricatis vel erecto-patentibus, lanceolatis. (ecosta- ie tis?), reti laxiusculo :rhomboideo-hexagonali,. chlorophylloso:,: Ludw., Palæontogr., vol, VIII. Foss. Pfl: d.-œlt. Wetten. Ter-1: tiär-Format., tab. IX, fig. 6; XXIV, fig. 1. | 2 WT ds Lignites de Salzhausen, Wettéravie, 5à ol #80 Cette mousse est très-répandue dans toute la masse a lignites.- ) de Salzhausen et y forme souvent, mélangée de débris.desFou gères et d’autres plantes, des dépôts assez considérables. M. Lud-…. wig la compare à un petit Fontinalis ; les figures qu'il.en donne: m'y font voir plutôt un Hypnum ou au moins une Hypnacée...:…. 7. Hypnum plumula Sch., caule (erecto?), vage ramoso, apice incurvo, foliis patentibus, rigidiuseulis, lanceolatis, tenui-acumi- ”_ natis, usque ad apicem costatis. Hé 31809 Dans l'étage tongrien près d’Allauch, bassin un Moss à avec le Sabal major et le Comptonia dryandrifolia. | Communiqué par M. le comte G. de Saporta. -# te Il n'existe en Europe aucune mousse à laquelle on puisse com parer cette espèce fossile, qui représente évidemment une forme. exotique; mais EE et de quel pays? c'est ce que je n'ai ns pu trouver. fE: 8. Hypnum armissanense Sch., cæspitans, caule distiohe. ra moso, ramis pinnatim ramulosis; foliis caulinis lineari-lanceola+ tis, patulis, flexuosis, ramulinis minoribus, pete erecto=. patentibus. xs ol Muscites pulvinatus Saporta, Végét. d. S.E. d.1, Etats à rap tert., p. 177, tab. I, f. 3. nada Armissan.. : pe EDR ETES M Ep Te On De EE CN CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 219 Cette mousse appartient sans aucun doute au genre Hypnum, mais, comme la précédente, elle n’offre d’analogie directe avec auéune/des espèces vivantes d'Europe. Son port général rappelle un-peu celui dé l’Æyp. (Eurhynchium) Stockesi ; espèce qui se . rencontre souvent sur le bord de l’eau. Comme il y à déjà un Hyphun vivant qui porte le nom spécifique de pulvinatum, je le remplace par celui de la localité où notre fossile a été découvert. 9. Hypnun hœringianum (Ettingsh.) Sch., caule filiformi sub- simplici, ramis élongatis flagelliformibus, foliis alternis vix con- fertis, ovato-lanceolatis acuminatis cuspidatisque, patentissimis, falcätis. Ettingsh., Die tert. Flora von Hæring in Tirol, p. 27, tab. IV, f. 12 (Hypnites). Dans le schiste calcaire bitumineux de Hæring, Tirol. Cette espèce paraît appartenir au groupe des Hypna adunca. à 40: Hypnüm Weberianum Sch., caule elongato, flexuoso, prostrato (pendulo?), subpinnatim ramuloso, ramulis patulis sub- flexuosis Simplicibus, inferioribus longioribus ramulis singulis instructis; foliis dense confertis, lineari-lanceolatis, longiusculis: Hyprum lycopodioides O. Weber. Dans un lignite foncé près de Rott et près d’ Giteig Cette belle mousse, dont le fragment décrit et figuré par Otto Weber, mesure au delà de 12 centimètres, a le port général des formes allongées de l'Æypnum (Brachythecium) salebrosum ou de l'Antitrichia curtipendulä, mais elle se distingue de l’une et l’autre de ces deux éspèces par ses feuilles étroites linéaires-lan- Obligé de changer le nom spécifique pour éviter un double emploi, je dédie cette intéressante mousse à la mémoire de l'il- lustre professeur de chirurgie qui, le premier, nous à fait con- naître, avec une admirable ‘Sagacité, la riche Flore tertiaire du Rhin inférieur. | 3 Le même auteur donne, à la fin de son Tertiärflora der ne- derrhein. Braunkohlenformation, d'après les communications de M. Gœppert, quelques détails sur les restes végétaux rencontrés dans une tourbière quaternaire (fossiles Torflager) de Wohlscheid 250 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. dans l’Eifel. Parmi ces restes, il décrit.et pre les mouse Sui- vantes : jnsb Hypnum Sendtneri Sch., -sous le. nom de Hp. Mobile Gœpp.; 4. aduncum var. Kneïffi sous celui. de pe Nœgge- rathii Hüb.. > astlirai Il suffit de. jeter un coup d'œil sur les peur pour se con | vaincre que ces deux.mousses appartiennent aux re” aux quelles je les rapporte. odnort 11. Hypnum(Thuidium) sent (Sap. ) Sch.s pre cd: culo vage ramoso .simpliciter. et. bipinnatim ramuloso ; ramulis angulo recto patulis; foliis caulinis, ex ovato-obcordato:lanceola- tis, pluries sulcatis, costa sub apice evanescente, ramulinismulto minoribus acuminato-ovalibus, brevi-costatis. Sap.,4:, tabs E f..2. (Muscites) tab. nostra, VI, 129-9644 2iivionine else Armissan. 1 1 .d8t jMtoi Ces empreintes. offrent. tous les caractères du genre Thuidiom, dans lequel..elles tiennent le-milieu entre le Th. abietinum et le Th. delicatulum. {200 AA, Aypnun ( Thé). à œningense (AL. Br. à Schas ist lum, caule pinnulatim ramuloso; foliis minutis, ex. ovatoacumi- natis. Al. Br., Stizenb. Verzeich. aie Flitert.. p.229; tab. IT, £:6: nie MOGRE ;: OEningen. stei 9e Ressemble au Dnidiun miruishiné espéoeE rare en ie mais très-répandue dans les deux Amériques, en Afrique.etc. GENRES DOUTEUX. A. Muscites serratus Gœpp., surculo minimo dense folioso; foliis erecto-patentibus lanceolatis acutis, ecostatis, argute'ser- ratis subtus hirsutis. Gœpp et-Berdt, Organ. Reste: im: Bernie, p: 419, tab. VI, f: 27 et 28. x8f softro Dans le succin. sk » less . Cette mousse, qui paraît avoir eu le port des Faire ; m'a pas d’analogue en Europe. A en juger d'après la figure-grossie CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 251 _ donnée dans l'ouvrage que je viens de citer, les feuilles à bord denté auraient le dos couvert d’aspérités spiniformes. Je ne pense pas que celte figure soit exacte; ces aspérités sont probablement desvpapilles; comime on en rencontre souvent sur le revers des feuilles des mousses. Mais ce qui donne à ce fossile un caractère tout particulier et l’éloigne de toutes les espèces européennes à feuilles” papilleuses, c’est que ces aspérités sont unies à un tissu rhomboïdal assez lâche et qu’elles sont dépourvues en même temps de nervure médiane, ce qui ne se voit que dans quelques petites Hypnacées des tropiques , entre autres dans les cs mMmammosum et Boschii de Java. oN9Muscites intricatus Sap., cauliculis serpentinis, r'amMOsis ; r'a- mulis erectis, simpliciusculis; foliis planiusculis, breviter acumi- natis, uninerviis. Saporta, Végét. d.:S:E: d. la France p. l'ép. tert., tab. I, p. 30. -“Caleaires bitumineux de Saint-Zacharie (Var); très-rare. #1 M. dé Saporta compare cette mousse fossile au Bartramia (Phi- lonotis) fontana, tout en faisant observer que l'empreinte en est un peu confuse. 13: Muscites redivivus Sap., cauliculis gracilibus, parce dicho- ra divisis; foliis subulatis, patentibus, ad apicem usque costa tis. Saporta, £tud., I, p. 207, tab. IT, f. 2. Schistes marneux dans les gypses d'Aix (très-rare). + C’est évidemment une Hypnacée, mais il est impossible d'en dé- termiaor: le genre. L'empreinte rappelle un peu l’Ayp. Teesdalii. ORDO I. SPHAGNA (SPHAIGNES). 0801101 _Plantæ muscinæ aquaticæ vel paludicolæ , erectæ , derige la- teque cæspitantes. Caulis erectus, simplex ex apice innovans, cortice laxe celluloso obtectus, regulariter fasciculato-ramulosus ; ramuli cujusque fasciculi partim expansi, partim deflexi longiores tenuiores caulique adpressi, utrique plus minusve flagelliformes. Folia caulina remotiuscula erecta vel reflexa, ramulina conferta, 252 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. imbricata rarius secunda, ovata, late oyata vel ovato-lanceolata, concaya, ecostata.: laxe texta, humida mollissima, sicca fragilia, . quam maxime hygroscopica. Gapsula in pseudopodio axillari apice discoideo-dilatato, plus minusve-elongato sessilis, pro more sphæ- rica, solida, operculo convexo clausa, gymnostoma. : : . Les Sphaignes habitent, de préférence les marais tourbeux et les endroits humides à proximité des sources non calcaires. Ils contribuent d’une manière notable à la dessiccation des marais et à la formation de la tourbe. Dans les régions tempérées et froides, ils forment la partie principale de la végétation marécageuse, et quand on les rencontre, dans des latitudes rapprochées des {ro piques ou tropicales, c’est toujours sur les montagnes élevées ou près des sources froides. Ils s’égarent bien quelquefois. aussi dans les bas-fonds chauds, mais alors les plantes restent Tégur lièrement stériles. On connaît entre trente et quarante espèces, dont qnelquessunes se rencontrent depuis les glaces du Grænland jusqu'à celles des régions antarctiques; le plus grand nombre d’entre elles habitent toute la zone tempérée et. froide de l'hémis- RAR? du Nord; un très-petit nombre d’espèces sont propres. aux gions équatoriales et là elles ne possèdent point l'importance de quelques-unes des espèces ordinaires du Nord. Jusqu’à présent on n’a observé qu'une seule espèce fossile dans le terrain tertiaire supérieur, et deux autres, identiques avec des espèces vivantes, dans les lignites et tourbes quaternaires. ax Sphagnum L. 4. Sphagnum Ludroigii Sch., foliis caulinis acuminato-ovatis, rameis elliptico-oblongis, acuminatis, concavis, apice Jeniter i in curvis, laxe imbricatis et patentibus, basilaribus brevioribus. api- calibus, sensim longioribus, angustioribus , magis remolis; Cap- sulis ad apicem caulis aggregatis, exsertis (post operculi lapsum), urceolatis. fi Gymnostomum ferrugineum R. Ludw.., Palæontogr., vol. ALLIE p. 165, t. LXIII, f. 9. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 253 Dans l’hématite brune de Dernbach (Nassau). Ge Sphaigne paraît tenir, quant à la forme des feuilles, le mi- heu entre. le Sphagnum cymbifolium et le Sph. subsecundum ; il se trouve associé à différentes espèces de plantes marécageuses et doit avoir été incrusté sur res lieux mêmes par le fer Epsix qui ] le renferme. Le Cryptothecium antediluvianum Hübener, dans 0: Weber, Tertiärf. (Joss. Torff.), n’est évidemment autre chose qu’un Sphagnum : mais la description de la forme des feuilles est trop yague pour qu il soit possible de déviner l’espèce. Le Sphagnum dont des traces se rencontrent dans les lignites quaternaires de Dürnten en Suisse, est identique avec notre 7 cymbifolium. | ; Ces mêmes lighites, come aussi Ceux contemporains de Môrschwy il (canton de Zurich) et du Signal de Bougy (canton de Yaud ud), per sr plusieurs autres mousses, quelquefois même Banni en assez grande quantité, qui indiquent presque toutes pour ces SUMOr N contrées un climat plus froid que celui qui y règne aujourd’hui. Telle. sont les Hypnum ochraceum et sarmentosum, l'Hyp. li- gnitorum SCh. qui tient le milieu entre l'Hyp. ochraceum et l'Hyp. palustre, une forme de l’Hyp. stramineum (peut-être une espèce particulière), qui se rapproche un peu de l'Hyp. sarmentosum et se. rencontre aujourd’hui encore au Grœnland. Une autre es- pèce, provenant du Signal de Bougy et qué j'ai désignée sous le nom de Æyp. diluvianum, a quelque ressemblance avec l’Hyp. giganteum tel que celui-ci se rencontre en Suède et en Norvége. Une seule espèce, un Æyprum-Thuidiwm, paraît être identique avec une espèce qui vit encore sur. les lieux, le Thuidium delica- tulum. | Les mousses dont on réncontre près de Schussenried, au sud de l'Albe d du Wurtembers , des amas considérables mélangés à un s sable fin qui offre {ous les caractères d’un sable glaciaire, ainsi qu'à des ossements de renne en partie travaillés et de nom- breux : ustensiles en os, portent également un caractère alpin ou septentrional, car ce sont l'Éypnum sarmentosum , relégué au- 25! CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. jourd’hui dans-le Nord et sur les montagnes les plus élevées de l’Europe, et les Hyp. fluitans et-aduncum avec des formés ‘qui ne se trouvent plus actuellement que dans les régions glaciales: Parmi les nombreuses mousses que j'ai pu examiner; provez nant des habitations lacustres, soit de la Suisse, soit du côté italien des Alpes, il n’y en a pas une qui soit étrangère à la vé- gétation existant aujourd” hui à à proximité » ces anciennes COns- tructions. stts li CLASSE IL. Re + ÉQUISÉTINÉES. “e ofuJeri RSI LS Les végétaux dont cette classe se compose ne à sont, plus repré sentés dans le monde actuel que par un seul type, celui des Equi-. setum où Prêles, qui ne se rattache lui-même directement à au. cun autre type des Cryptogames vasculaires. Il.n’est; représenté; aujourd’hui que. par un.seul genre, et les espèces peu nombreuses. qu'il comprend sont reliées entre elles par des caractères com; mups fort précis et qui excluent tout rap ea avec. d’ LAU+: tres genres vivants. 19) Comparées aux autres Lsplohindb, acrogènes les Équiséti, nées ne jouent aujourd’ hui qu’un rôle très-secondaire, tandis ique: dans les temps anciens, surtout pendant les époques houillère;et; triasique, elles occupaient un rang très-considérable au milieu.du reste de la végétation, non-seulement par leurs formes plus va-. riées et leur développement beaucoup plus considérable, mais aussi: par le nombre des individus. Plusieurs de ces formes atteignaient des dimensions’ gigantesques, et formaient à elles seules des: forêts qui couvraient probablement les immenses marais! de-ces temps, et dont les dépouilles ont puissamment contribué aux:dé- : pôts de combustibles que ces époques lointaines nous ont légués:: Ces fossiles, malgré leur grand nombre, sont en général trop fragmentaires ou trop mal conservés pour qu'il ait été possible jusqu’à présent de circonscrire rigoureusement les divers genres. ss auxquels ils appartiennent; mais toutefois ils permettent de bg NS CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 255 reconnaitre leur analogie avec le type qui existe aujourd’hui, et d'entrevoir qu'à l'époque où cette classe de végétaux était par- venu au maximum de son évolution, elle était moins isolée au milieu de. la ___ mes SERRE . ‘elle ne l’est +5 pate hui. dôs vb 0? dv sl € oran: » of “1hfadt ORDO L. AIO COUMOIDNE 299 € AIX OF , EQUISETEÆ OU PRÊLES PROPREMENT DITES. Plantæ herbaceæ vel arborescentes. Caulis e rhizomate sub- terraneo articulato, ramoso, radicante assurgens , semper fere . fistulosus, articulatus. Articuli diaphragmate separati, foliis ver- ticillatis in vaginam connatis rarius tandem solutis terminati; cylindro"ipso extus plerumique longitudinaliter sulcato, lacuna- L ru serie duplici alternante percurso, e cellulis parenchymatosis # et vasiformibus (reticulatis, porosis) composito, hisce in fascicu- los conjuñctis circa ciréum lacunas internas dispositis; lacuna . axili vasta rarfüs parénchymate medullari impleta. Rami, cum adsunt, Sub basi vaginæ verticillatim enati, simplices vel verti- cillato-ramulost: Flores utriusque sexus prothallio lobato fugaci insidentes. Fructus terminalis spicæformis, receptaculis verticil- latis in pédicello ééntrali brévi axi perpendiculari ‘hexagono-pel- toideis latere: or “exe rima laterali dehiscentia feren- tibus: où : wY 4 TER de Péjijue actuelle, qui se rattachent par de nom- —._ breuses formes intermédiaires aux Prêles gigantesques de l’é- —…._ poque triasiqué, sont toutes des plantes hérbacées; mais dont … quelques-unes atteignent une täille assez considérablet. Elles _ sonftérrestres où partiéllement aquatiques, munies d’un rhizome —…_. souterrain ramifiéet organisé comme la tige. Celle-ci est simple, È articulée ; les entre-nœuds sônt sillônnés sur toute leur longueur, ; terminés à _— extrémité > ere pas un verticille de feuilles JO 6 | ions a rencontré au pied des Andes orientales un groupe de Prêles L 4 sd ues pieds avaient 6 mètres de haut sur une épaisseur de plus de 2 cen- L À pärle de Prêles de 4 mètres de haut qu'il a rencontrées entre | LA Limé et le: Callao (voy. Journal of Botany, 1865). 256 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. plus ou moins scarieuses , soudées en une gaine lobée ou régu-. lièrement dentée; ils présentent dans leur intérieur une grande cavité cylindrique, limitée en haut par un diaphragme, sur le pourtour inférieur duquel se trouve un anneau de faisceaux vas- culaires qui envoient leurs ramifications dans-la gaïne et les ra- meaux. La partie solide du cylindre de l’entre-nœud se décom- pose plus ou moins distinctement en deux cylindres composés d’un tissu parenchymateux et fibreux, dans lequel se présentent le plus souvent deux rangées de lacunes longitudinales, dont l’extérieure correspond aux sillons de la tige, et l’intérieure aux côtes ou carènes. Les faisceaux fibro-vasculaires sont disposés égulièrement et symétriquement autour des lacunes intérieures, A sont plus étroites que les extérieures; celles-ci sont entière- ment creusées dans le parenchyme et manquent quelquefois ! tout à fait. Les vaisseaux, qui ne sont en réalité que des cellules va- siformes, sont étroits, réticulés, annelés, spiralés, quelquefois poreux, suivant la place qu’ils occupent; leurs parois sont épaisses. Les tiges sont toujours simples ; leur végétation terminale n’est limitée que par la fructification ou à la suite de l'avortement du bourgeon terminal. Elles sont, suivant les espèces, ou nues (voy. fig. 1) ou pourvues de rameaux verticillés placés à la base ex- terne de la gaïne et des commissures des feuilles (voy. fig. 2, 3). Les rameaux et les ramuscules également verticillés reproduisent, sur une petite échelle, la structure de la tige; ils manquent ce- pendant souvent de cavité interne et de lacunes corticales ex- ternes ou valléculaires. L'’épiderme est pourvu de stomates et presque toujours incrüsté d’un dépôt siliceux offrant des aspéri- tés de formes diverses. Le rhizome, qui seul assure la pérennité des Æquisetum, offre, comme nous l'avons déjà dit, une organisation analogue à celle de la tige; la cavité interne est souvent occupée par du tissu cellulaire; les diaphragmes sont, comme dans la tige, placés un peu au-dessus des sillons circulaires qui séparent les entre- nœuds. C'est à la base des gaînes et à la partie inférieure du AAVOGE CRYPTOGAMES ov. AGOTYLÉDONÉES. 297 | Rinsonaini des. feuilles que näissent. d une. part les. Frés s latéraux et d'autre part les tiges aériennes qui montent vers uten. décrivant un coude. Ces tiges, rétrécies.vers le point de leur insertion, acquièrent. leur diamètre normal avant de sortir de APR temps qu ‘elles allongent leurs entre-nœuds d'abord rès-courts (voy: fig. 7 et 9)1. Les racines naissent immédiatement desso s.des, bourgeons destinés à renouveler le rhizôme ou à mer des tiges. € et. des rameaux aériens ; leurs ramifications ne * pu ais disposées en verticilless. on ne les. trouve que rarement _ àl A ossill e. Les rhizomes latéraux, se. modifient souvent de ma- . pire à à for mer des tubercules partant d’une gaine basilaire.et por- i 290 à. ni | souyent au sommet une gaine terminaleen: forme de coronule. 28 tubereules. sont QU: isolés, Qu placés à à Ja suite. l'un de l’autre Done d un, chapelet (roy. fig. 6); ils, sont ovalaires ou et,se, développent. s soit. en. rhizomes. soit en. tiges. Dans vivantes, ils varient. de, la grosseur | d'un. pois. à celle tte; dans l'Equisetum arenaceum (fossile) , ils dé- nt quelquefois. Ja grosseur. d’un œuf de poule. Riches en fé- 1 x hr recherchés dans quelques. localités comme. NOULTI- 1 Fe on en a rencontré. des provisions. sa les anciennes. babi- x % s lacustres.… nè Reis dt A1: à \h À eil reproducteur est disposé | en | épi tertainal à à la de LE: fig. 2, » Ë .10)-et souvent : aux rameaux; il est; formé de verti- __cilles räpp rochés de feuilles fertiles. transformées « en. réceptacles … peltoïdes hexagonaux | par.la pression réciproque, portés chacun prune court pédicelle central. perpendiculaire } à l'axe commun. _ À Ja face à ce. interne de ces. réceptacles. se trouvent disposés, clrçu- sur, leu NA lé interne au moyen d'une fente longitudinale. Les _ sporule; sont ut globuleuses, r munies de deux longs appendices fili- ) mes, fi a par le milieu , aplatis à à leurs extrémités. Ces. ap- D ou socio ogià sl Juo8 2018614610 89 Fi Dos bi D. en ee de. cône renversé. a SOUY ent été prise dans EC 1é S Calamités ct des grandes Prêles pour le sommet de la plante, ‘ etic’est par cette raison qu'on les voit souvent représentées par les auteurs dans . des sens inverse. Scuimrer, — Paléont, végét, 1— 17 5 258 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. pendices, appelés élatères, sont enroulés en double spirale autour de la sporule pendant qu’ils sont humides; en se desséchant, ils se déroulent brusquement, et sont ainsi lancés au loin, entrainant la sporule avec eux. à Tee Le prothallium, qui naît de la germination de la sporule, est celluleux et lobé; il porte les organes de génération des. deux sexes, et disparaît immédiatement après la formation de la jeune ae L'époque de la première apparition des £quisetum n "est pas encore rigoureusement déterminée. Des tiges munies de gaines 1 tout à fait semblables à celles des véritables Prêles et rencontrées dans le terrain houiller, font présumer que ces végétaux ont. déjà existé pendant l’époque houillère. Leur présence dans le grès bigarré est hors de doute. Dans cette formation, ils représentent les Équisétacées par deux genres, le genre Equisetum et Je genre Schizoneura. Ces deux genres persistent ensemble à tra vers l'époque tiasique et jusque dans la première période de l'époque jurassique, où nous voyons disparaître le type Schizo-. neura avec le Sch. lateralis. Pendant la période keupérienne, les Equisetum atteignirent dans l’£g. arenaceum le Max INUM de À leur évolution individuelle, et pendant la première moitié de l’époque jurassique dans l’Æg. columnare, puis ils continuèrent Ë sans interruption à travers toutes les époques subséquentes jusqu'à l’époque actuelle, sans éprouver d’autre changement que celui de leurs dimensions. A dater de l’époque tertiaire, les Prêles commencent à prendre celles de nos espèces actuelles. Les petites formes des régions tempérées apparaissent à côté des grandes formes tropicales, qui n’égalent point cependant les di- mensions de leurs ancêtres du trias et de l’époque jurassique. Les espèces se multiplient de plus en plus, le développement spécifique remplace pour ainsi dire le développement individuel. 1Voy. sur les Prêles de l’époque actuelle les deux classiques ouvrages: Histoire naturelle des Equisetum de France, par J. Duval-Joûve, avec 10 planches. Paris, J, B. Baillière et fils, 1863, et Monographia ÆEquisetorum, auctore D*.J. Milde, c. tabul. XXXV, dans les Nova acta Acad. Cesar. Leopold. Carol. Dresdæ 1867. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 259 _ Les grandes espèces à aspect tropical, telles que les Eq. procerum et Parlatori, disparaissent de nos contrées vers le milieu de É l'époque tertiaire; dès lors la physionomie de nos Prêles d'Eu- | ropé ne paraît plus avoir changé _ Dans aucune des époques étais, les Equisetum n'ont | joué un rôle très-considérable dans l’ensemble de la végéta- » ion. Le nombre de leurs espèces paraît surtout avoir été très- restreint dans les époques antérieures aux tertiaires. Il en est à À peu près encore de même aujourd'hui. La flore actuelle, telle que 1 nous la connaissons, n'en comple, sur toute la surface de la à térre, que 25. De ces 25 espèces, 12 se rencontrent en Europe, “ Alien Asie, savoir toutes celles d'Europe, à l'exception de l’'Æg. $ trachyodon et 3 qui sont propres à cette partie du monde. Le + plus grand nombre d'espèces se trouvent en Amérique: ce conti- nent, avec ses îles, en possède en effet 21, dont 9 lui sont L: prop res, 11 lui sont communes avec l’Europe et une seule avec k l'Asie; les plus grandes d’entre elles, telles que les £g. æylo- à chæton giganteum, Marti, se rencontrent dans les contrées . équatoriales ou chaudes; la plus petite, l’Æq. scirpoides, au La- brador et au Grœnland. Dans toute l’Afrique, on n’a observé x jusqu'à présent que trois Prêles, toutes trois communes en Eu- ‘ rope ; -une seule, l’£q. ramosissimum , est répandue sur tout le 1 continent africain ; les deux autres, l’Eg. Telmateja et l'Eq. ar- 1 vense, sont limitées aux régions septentrionales. Aucune espèce dePrélen ‘a ‘encore > été rencontrée à la Nouvelle-Hollande. + RSR cs MAS PRES CEN LÆ : MAT Lo Ve 'Equisetum L. Atlas, tab. VIL É :Fructus spicæformis cylindraceus, oblongus, seu ovalus, Spo- à rangiorum receptaculis peltoidis. Folia in vaginam connata. _ Equisetum L. et Equisetites auct. ex parte. Pliysagenia Heer, ex parte. : 4: Equisetum Braunii Ung., caule nudo, mxll. 6 diam. me- 260 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. tiente, tenuiter striato, articulis næquilongis; vaginis brevibus adpressis, brevi-dentatis, post dentium lapsum obtuse crenula- tis; rhizomate breviter articulato. Heer, For. tert.; 1,0pe 4 IE, p. 157, tab. XIV, f. 8, et tab. CXLV, f. 28 et 29 (rhizoma). Marnes calcaires miocènes d'OEningen, dans le Kesselstein, Hohe Rhonen (?); Parschlug en Styrie (?). sieste Ressemble par ses dimensions et la longueur de la sole l'Eq. hiemale ; les feuilles étaient cependant moins nombreuses; mais les appendices scarieux paraissent avoir été tout aussi fugaces que dans cette espèce. Un bourgeon fertile, figuré par M. Heer, ressemble d'un autre côté tout à fait à caniborgen fertile d’£g. arvense. : 2, Equisetum Erbreichi Ettingsh., caule nudo, ist ds millim., tenuiter striato, vaginis brevissimis minute crenulatis. Ettimgsh., Zoc. Flor. d. M. Promina, p. 25, tab. 1. > Calcaire marneux miocène (!) du Monte Promina en Dalmatie. Se distingue de l'£g. Braunii par ses gaînes plus courtes. 3. Equisetum bilinicum Ung., caule simplici, 4-6 mill. lato, internodiis brevibus ; vaginis multifidis, laciniis muticis. Ungr, Chlor. prot., p. 124, tab. XXXVIL, f. 8, 9. - Argile plastique miocène de Bilin en Rubis collection " prince Lobkowitz. Fossile très-fragmentaire, n'offrant pas de caractères er dis- tincts. h. Equiselum limosellum Heer, caule simplier, : si 8-10 lato, tenuiter striato; vaginis brevibus, apicem versus laxiuscu- lis, dentatis; rhizomate tuberculifero. H.,-/. c., 1, p. ve tab. XIV, fig. 9; III, p. 457, tab. CXLV, f. 27. Var. b. vaginæ dentibus longioribus, 22 et 24; /. e., lg. 20. 22, 25, 26. OEningen; var. b. Monod. et Rochette près de Las La tige est plus épaisse que dans l’espèce précédente; les pro- longements dentiformes de la gaine sont réguliers et persistants ; la gaine elle-même, longue de 10 à 12 millimètres, est un-peu élargie à sa partie supérieure. Les tubercules, réunis plusieurs CRYPTOGAMES OU ACOLYLÉDONÉES. 261 " hbclet, ont la même grandeur et la même forme arronfse que dans l’Eg. sylvaticum. 5: Equisétum Parlatori Sch., caule (rhizomate?) valido, centim. 4 1/4-1 1/2, remote articulato, articulis cent. 10-19 longitudine metientibus, remotius sulcatis ; ramis rhizomatis mill. 8-15 crassis, remotissime articulatis, tubercula gerentibus ver- ticillatim posita et moniliformi-seriata piriformia, oblonga et elon- | gata, sulcata. 1 Phÿenié Parlons dy n cs E, p.109, tab. XLII, f. 2-17; I; p> 458, tab. CXLV, f. 17, 18. Unger, Sylloge pl. foss., vol. XIX des Denkschr. d. k. k. Acad. d. Wiss. zu Wien, 1860, tab. 1;1:5, 6 (?). - Marnes tertiaires de Monod et Jouxtens, canton de Yaud en Suisse, dans une marne durcie miocène de Kapfenstein en Les Physagenia ne se distinguent des rhizomes tubereuli- fères des Æquisetum que par des caractères négatifs : l’absence des racines, des gaînes aux articulations, à la base et au som- - met des tubercules. J'ai eu occasion d'observer, dans les parois | _ d’un ravin creusé dans un dépôt alluvial marneux-argileux aux environs d’Yverdun en Suisse, de nombreux rhizomes chargés de tubercules en chapelets de l’Equisetum Telmateja. Les rhizomes - étaient morts ainsi que les tubercules, évidemment macérés par - un séjour assez long dans l’eau dont ce dépôt était imbibé, car . du rhizome il n'existait plus que l’épiderme irrégulièrement plissé et affaissé sur lui-même; les articulations, soutenues par l’anneau extérieur du diaphragme ; étaient renflées , absolument comme cela se voit sur les échantillons de Physagenia figurés par | M. Heer; les racines manquaient, et les tubercules, vides comme 1 des vessies, étaient plissés longitudinalement et complétement . dépourvus de leurs gaïnules; les gaînes des rhizomes manquaient _ également; ceux-ci et les tubercules étaient lisses et d’un noir 4 - d'ébènevbrillant. L'£quisetum Telmateja est assez commun en | Suisse et dans d’autres pays de l'Europe pour qu'il soit facile . d'en trouver des rhizomes et des tubercules macérés et de se 262 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. convaincre que le Physagenia n'est autre chose qu'un r'hizOne d’Equisetum avec ses tubercules. Il est plus que probable que l'£g. Parlatorii était une ioles aquatique, et qu'il a été enfoui dans la vase sur les lieux ners:e où il vivait. 1 Comme les tubercules des Æquisetum se ressemblent souvent beaucoup, il n’est pas prouvé que le Physagenia FE d’Unger soit le même que celui de Heer. G. Equisetum procerum H., præcedenti magnitudine simile vel procerius ; caule centim. { fere diametro metiente; vaginis lon= gis, multidentatis, dentibus (post lapsum processuum scarioso- rum?) brevibus, muticis, solidis. Heer, /. c., II, p. 158, tab, CXLVI; tab. nostra VII, fig. 5. ; Locle, canton de Neufchâtel, Jura suisse. - Cette Prêle dépasse en dimension les plus grandes espèces ai l'époque actuelle et rappelle presque les formes gigantesques de l’oolithe. | 7. Equisetum lacustre Sap., caule elato dutpiiè millim. 42 lato, levissime striato; articulis 2-3 centim. longis; vaginis ad- pressis, longis, apice fimbriato-laceris, striis tenuissimis æqua- liter distributis longitudinaliter delineatis. Saporta, Flor. foss. d. S. E. de la France, T, p. 185, tab. II, f. 1; IT, p. 182. Calcaires tertiaires littoraux des environs de Marseille; Ar- missan; rare. Espèce très-voisine de l’£q. limosellum Heer; elle en diffère à peine par des stries plus fines, plus espacées. Les rayures des gaines sont d’une graride ténuité, on en compte 44 ou 42 sur une des faces. Les gaînes ont une longueur de plus d’un cénti- mètre; leur sommet fimbrié paraît se terminer par des dents moins régulières et moins aiguës. M. de Saporta compare ce fos- sile à l’£g. arundinaceum Bory, qui habite aujourd’hui les îles flottantes et les bords marécageux du Mississippi. 8. Equisetum Rœssneri Ettingsh., caule diam. 7-8 millim., tenuissime striato, ramoso, articulis 2-3 cent. longis; vaginis circiter 7 millim. altis, laxiusculis, multidentatis, dentibus CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 263 * ovato-lanceolatis, acutis; ramis verticillatis, tenuibus, numero- sis. Ettingsh., Calam. foss., p. 93. -Schiste marneux miocène de Radoboj en Croatie. 9 Æquisetum Winkleri Heer, caule simplici, 3-4 millim. . crasso, tenuissime striato; vaginis brevibus, adpressis, apice % crenatis; tuberculis ovato-oblongis. H., F1. tert., III, p. 317. F . Gualthame, Islande; les tubercules, de Sandafell. A0. Equisetum arcticum H., caule robustiore, millim, 9 diam. 4 metiente, ramoso, anguste sed distincte sulcato; articulis longius- 4 culis centim. 2 longis; ramis remote articulatis, millim. 3 diam. 4 metientibus. Heer, Fl. arctica foss., tab. XXIX. Dépôts miocènes du Spitzherg. 11. Equisetum repens Ettingsh., rhizomate repente ramoso, - diametro circa millim. 3, ramis (caulibus?) gracilibus ascenden- ne. tibus simplicibus, diam. 1 1/2-2 millim., articulis tenuiter stria- _ tis, inferioribus abbreviatis, circa 2 millim. longis, superioribus | usque ad mill. 41 longis; vaginis 2-5 millim. metient., laxius- culs, multifissis, laciniis capillaribus. Ettingsh., Calam. foss. in Haïd. naturh. Abh., vol. IV, p. 93. Dans le schiste marneux éocène de Sagor en RE _ 12. Equisetum tunicatum Heer, vagina ampla, laciniata. H., _ Æl.tert., TI, p. 44, tab. XIV, f. 10. __ On ne connaît qu'une gaîne de cette espèce, qui ressemble as- 4 _sez à celles des tiges fertiles de l’£q. sylvaticum ou de l’Eq. ar- Ds : | 18e Equisetum Hair Mons vaginis brevissimis, denta- 4 tis,, dentibus numerosis, brevissimis, acutis, numero circiter 19. . H1:c., li, p.157, tab. CXLV, (34. OEningen. | - Diffère de l Æq. lmosellum par les dents de la gaine EUR. _ plus courtes. _ 14. Equsetum Laharpii hou. yagina ampla, ER SE B CH Ces f. 19. LS: Monod. 264 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. C'est sans doute une gaîne de tige fertile, élargie en cloche à sa partie supérieure et fendue en plusieurs lanières, comme cela se voit dans les gaînes de l’£g. sylvaticum. Sp 15. Equisetum tridentatum Heer, vaginis dentatis, dsmilèss tri- rarius quadri-denticulatis. H., /. c., p. 157, tab. CXEW, f. 32-3/. D Monod. re M Les gaines sont fendues en plusieurs lanières, dont chaëime comprend trois ou quatre feuilles, terminées par une nono ami pointue. . + NUE | 16. Equisetum limosum L. > Heer, Urwelt der Solos P. .h97. M. Heer croit avoir reconnu cette espèce vivante dansdesthi- . gnites quaternaires de Dürnten, canton de Zurich. üë 47. Equisetum Campbelli Forbes, caule ciselé millim, 8 crasso, distincte sulcato, costulis unius lateris 9 millim.. fere latis; articulis millim. 12-14 longis, vagina latere visa 8=den- tata, millim. 5-6 alta. Forb. in Duke of Argyll, On Ardtun Leaf- Beds (isle of Mull), Lond, quart. Journ. of nn 1851, p. il tab. II, f, 6 a, 6 b. | Dans les couches miocènes à empreintes de fouilles d'Ardtun, île de Mull, Angleterre, | Ressemble aux formes robustes de l’£g. hiemale!.. 18. Equisetum Burchardti Dunker, caule ramoso, millims 3 cirea crasso, distincte striato; vaginis millim. 4-5 longis, su- perne subpatentibus, a latere visis 5- vel 6-dentatis, dentibus lanceolatis, acutis, persistentibus, internodiis millim. 45 longis ; ramulis tenuibus, vaginis profunde tripartitis; rhizomate tubercu- lifero, tuberculis ovatis, moniliformi-conjunctis. Dunk., #onogr. d. Norddeut. Wealdenbild., p.2, tab. V, f. dei tab. VIT, f, 3 (tubercula). 1Je passe sous silence l’Æg. stellare Pomel des lignites du Soissonnais, cité par M. Brongniart dans le Tableau des genres de végét. foss., p.115, et figuré pat M. Wa- telet, pl. XV, parce que ces corps n ’ont rien de commun avec les tubercules d'Equi- setum pour lesatiélé on les a pris, — ce sont des fruits de Palmiers (Phænicites); . et l'Æg. deperditum Wat. du calcaire grossier des environs de Paris, parce que, d’après la figure qu’en donne cet auteur, dans les Plantes fossiles du bassin de Paris, on ne saurait en aucune NS y reconnaître un épi de Prêle avec son pédicelle. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 265 + cHastingssand au Harrel, principauté de Bückeburg. _ Cette espèce, dont M. Dunker a rencontré des échantillons 8 qui ont plus de deux pieds de haut et qui-traversent le grès ver- _ticalement, offre à mon avis plus de ressemblance avec les formes grêles de l'£q. ramosissimum, espèce qui se rencontre jusqu'aux tropiques, qu'avec l'£g. arvense, auquel le compare M. Dunker. ». Le Carpolithus Sertum Dunk., ibid., pourrait bien être les tubercules de cette Prêle, d'autant plus que les deux fossiles se trouvent mélangés dans les mêmes couches. A9: Equisetum Phillipsii Dunk., caule valido centim. 2 crasso, -sulcato, articulis À 4/2 longis; vaginis (truncatis!) brevibus, sub forma laciniarum truncatarum persistentibus. Dunker, Nordd. » Weald., p. 2; tab. I, f. 2 (nec 7!). Wealdien à Obernkirchen, près de Bückeburg. _ 20. Æquisetum Lyelhi Mont., cité sans description par Gæp- 4 _pert dans Bronn, Gesch. d. Nat, p. 43. | +‘ Argiles wealdiennes à Pounceford, Angleterre. 24. Equisetum Konigi (v. d. Mark) Sch., eaule in ectypo 8-10 millim. lato, superne ramoso, distincte sulcato, internodiis millim. 5-10 longis ; vaginis ignotis. M Calamitopsis Konigi W. von der Mark, Foss. Pflans. a. d. Plattenkalk d. jüngsten Kreide in Westphalen ; pi vod # . vol. XI, p. 84, tab. XIII, f. 12. . Dans les carrières de craie à Belemnites mucronatus (crétacé supérieur), près de Drensteinfurth en Westphalie. “Je ne crois pas que l'absence des gaînes dans ce fossile puisse |: autoriser à y voir un genre distinct des £quisetum. Nous savons | que les tiges de nos Prêles se dégarnissent assez facilement de _ leurs gaînes quand elles sont longtemps macérées dans l’eau; les 3 Sie rhizomes en sont même presque toujours dépourvus. 22. Equisetum Bunburyanum Zigno , caule erecto (ramoso?), | à :t millim. 4 ad centim. 1 4/2 crasso, remotius sulcato, sulcis 8-10; _ internodiis 2-h centim. longis, e basi ascendendo longioribus; waginis subappressis, 4-6 millim. longis, e foliis circiter 30, mil- 266 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES.. lim., latis compositis, breviter et acute dentatis. Zigno, Ælor. foss:. oohth., p. 63, tab. V (Equisetites). Equiseltites elongatus. Ziger (non Sternb.), Mém. s. l. terr. jurass. Alp. vén., 1832; Bullet. dl, Soc. géol. d. France, sér. II, vol. XI, p.294. . 11.400000 Dans le calcaire schisteux gris ou jaunâtre de l'étage batho=. nien à la montagne Pernigotti de la vallée Tanara, dans la vallée Zuliani près de Roverè di Velo, et à la montagne Raut, dans Je. Véronais. cf Cette belle espèce, dont les dimensions ganséd ile rappel lent celles de l’£q. æylochæton Mett. du Pérou, est représentée dans les localités que nous venons de citer par de nombreux : échantillons fort bien conservés. Quelques-uns de ceux figurés par M. de Zigno ont jusqu’à 30 centimètres ‘de long. L'épais- seur des tiges varie beaucoup, comme cela se voit du reste aussi, dans plusieurs de nos espèces vivantes, entre autres dans l’£q. < ramosissimum et l’'Eq. limosum. M. de Zigno paraît avoir pris. celles de moindre dimension pour des rameaux. Je né pense pas qu'on puisse les envisager comme tels; aucune de nos grandes. espèces. vivantes ne porte des rameaux proportionnellement aussi forts et garnis de gaines composées de feuilles aussi nombreuses. que celles de ces tiges. je 23. Equisetum veronense Zig., caule Masse diam 2 | centim. et ultra, internodiis 4-5 centim. longis; vaginis cauli adpressis, longitud. 8-10 millim., profunde suleatis, costismillim.. À 1/2 fere latis apice acuminatis, dentibus circiter 26, remous. culis, sinubus rotundatis. divisis, subulatis, 4-6 millim. longis. Ligno, L. c., p. 64, tab. VI (Equisetites). Mêmes localités que l'espèce précédente. Cette magnifique Prêle parait avoir eu des dimensions mess considérables encore que celle que nous venons .de décrire. Elle se distingue facilement de cette dernière par ses côles plus nombreuses et plus prononcées, par ses gaines plus longues, munies de nervures plus fortes et terminées par.de longues dents subulées droites, rappelant ainsi celles de notre £q. Telmateja. 24. Equisetum columnare Brongt., caule centim. 6 et paulum CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES . 267 ultra crasso, infra vaginas sulcato, cæterum lævi; articulis in- ferioribus brevioribus centim. 2 longis, superioribus centim. 40 etultra metientibus; vaginis adpressis e foliis circa 60 composi- tis linealibus , planiusculis, millim. 2 1/2-3 latis, centim. 4 4/2 longis, sulea carinata a se invicem separatis, superne subito acu- minatis, dente brevi subulato recto vel curvulo terminatis. Brongt., Hist: des végét. foss., 1, p. 115, tab. XIII, f. 4-4. Oncylogonatum carbonarium Kônig, in Transact. geol. Soc., Zker., IE, p. 300, tab. XXXIE, f. 1-6. _ - Dansles schistes arénacés charbonneux du grand oolithe à Hay- burne-Wyke et Whitby sur la côte du Yorkshire en Angleterre. - Cette espèce a été confondue par tous les auteurs avec le Ca- lamites arenaceus Jæger (Equisetum arenaceum Bronn). Nous verrons tout à l'heure, quand il sera question de cette dernière espèce, exclusivement propre aux marnes irisées inférieures (Let- ténkohle et Keupersandstein des Allemands), qu'on ne saurait, malgré leur grande ressemblance, établir aucune identité entre ces deux Prêles arborescentes fossiles. Le Calamites Beani, Bunbury, Foss. Plants of Scarborough dans le Quart. Journ. of the geol. Soc. of London, 1851, p. 189, n'est probablement que le moule interne de l’£g. columnare. Les - articulations renflées («fumid articulations ») se rencontrent aussi accidentellement dans cette dernière espèce (voy. Brongt., Hist. des vég. foss., pl. XIIL, f. 4, 2 et 3), surtout dans les échantil- lons un peu forts qui ont subi une pression dans le sens de l’axe. Ces renflements correspondent aux diaphragmes qui ont résisté - au rétrécissement dont la partie creuse des entre-nœuds est af- fectée. "25. Bquisetum Lehmannianum (Goœæpp.) Sch., caule centim. 6 _ etultra crasso, anguste sulcato, sulcis et carinis tenuiter striatis, articulis centim. 3 longis; cicatriculis minutis cireularibus infra articulationes positis; ramis (?) millim. 6 diamet. metientibus. Gœæppert, Uebers. de foss. Flor.d. mitll. Jura Schlesiens, in Uebers. d. Arb. u. Veränd. d. Schles. Gesellsch., 1845, ane I, f. 4-3 (Calamites). 268 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans les couches jurassiques moyennes pri es en Silésie. ::: tab Le fragment d’une grande tige figuré par M. Goppert offre beaucoup plus les caractères d'un Æquisetum que ceux d'un Calamites, auquel Gœppert, Unger, Zigno, Ettingshausen entre autres le rapportent. La portion de branche que M. Goœppert suppose appartenir à cette même espèce, ne laisse aucun doute à ce sujet. La seule difficulté est de savoir-si ce fossile estispé- cifiquement différent du Calamites (Equisetum) Beanii Bunb.,1et si les deux ne représentent pas des moules intérieurs de l'£qui- setum columnare. ate 26. Equisetum liasinum Heer, caule millim. 7-8 crasso, à va- ginis centim. 4 fere altis, dentibus instructis numerosis lig gpèqie obtusis. Heer, Urwelt d. Schweiz, p. 81, tab. IV, f. 40: Dans les marnes liasiques des Schambele en Suisse. : 27: Equisetum Gamingianum Ett., caule diametro cire. 4 cantim., æquali, lævi, internodis centim. 5 circa longis; vaginis adpressis, multifidis, laciniis linearibus angustis.…. Ettingsh.; Cu lamariæ fossil., p. 90, tab. VITE, f. 2. tes Dans les schistes liasiques (inférieurs?) de Gaming en sde M. d'Ettingshausen dit dans la diagnose « caule striato, » mais la figure indique une tige parfaitement lisse, et sillonnée seule- ment à l’endroit qui correspond à la gaîne, et un peu au-dessous de l'insertion de cette dernière. Je crois devoir insister sur cette particularité, parce que l'espèce suivante offre les mêmes carac- tères et ne paraît différer ‘du fossile de Gaming ve pre mes di- mensions un peu moindres. try) 27. Equisetum Ungeri Ett., caule diametro 2-3 centim. me- tiente, lævi, sulcis vaginarum in cauler decurrentibus; vaginis adpressis una cum dentibus centim. 4 fere longis, foliismillim.4- À 4/2 latis carinato-costatis, costa in dentem subulatum rigidum producta. Ettingsh., Calam. foss., p. 90, tab. VIIT, f, 3, 4e Dans le schiste marneux liasique à Hinterholz près de Waid- hofen, Autriche; dans les couches rhétiques à Mens e ‘en Hongrie. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 269 J'ai déjà fait remarquer que cette espèce pourrait bien apparte- nir à l'espèce précédente. M. d’'Ettingshausen a figuré (fig. 4) des fragments de tiges qui ont au delà de 3 centimètres de dia- mètre, et: dont les feuilles des gaînes sont à peine plus larges 48 dans l’£g. Gamingianum. 1126. Equisetum Gümbeli (Schenk) Sch., caule ‘in ectypo de presso centim. 2-3 lato, internodiis plus minus elongatis, dis- tincte costulatis, costulis millim. 4-2 latis, convexis; vaginis ignotis. Schenk, Foss. FI. d. Grenzsch. d. ot u. Lias, p. 10, tab. 1, f. 8-40. = Calamites liaso-keuperinus Fr. Braun, Flora, 18h47; 7 Bin Calamar. foss., p. 80. * Dans le grès de la formation rhétique en Franconie près de Bayreuth, Bamberg, Kulmbach; au Hanovre près de Sühlbeck, Salzgitter etc. Ce fossile se distingue des moules internes de l’£g. Münstert, dont, du reste, il se rapproche beaucoup, par ses côtes un peu plus larges. Je ferai observer cependant que la largeur des côtes est ‘un caractère peu constant, et qui peut même varier sur une seule et même tige. - Je ne saurais être de l’avis de M. Schenk, qui voit dans cette plante un Calamite. Ce genre a décidément disparu avec la fin de l'époque de transition, probablement déjà pendant la forma- tion du grès rouge inférieur. Si les tiges fossiles,’ si nombreuses dans le grès bigarré et les marnes irisées, et qu'on a rangées dans le genre Calamite, appartenaient effectivement à ce genre, où en aurait certainement aussi trouvé les rameaux, c’est-à- dire les Astérophyllites, comme dans le terrain houiller. Au lieu de _ ceux-ci, on rencontre des tiges et des rameaux avec des gaines, des branches ou des feuilles isolées de Schizoneura, les plus 7 parents des, Prêles. 180. Equisetum Münsteri (Sternb.) Sch., rhizomate costato, _remotius articulato, vaginis perfectis vel semi-destructis; gem- mis subterraneis e basi angustata obconica cylindricis, confertim articulatis, vaginis acute dentatis imbricatis; caule in ectypo 270 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. centim. 1-1 4/2 lato, late costato; vaginis una cum dentibus centim. 4 1/2 longis, dentibus circiter 44 in toto ambitu, in ju= mioribus vaginis lanceolato-subulatis, in annosioribus subula de cidua Janceolatis millim. 4 longis; spica in statu juniore ovato= globosa, in evoluto ovato-oblonga, centim. 4 longa, 2 crassäs scutellis penta- et hexagonis diamet. 2 4/2 millim., in medio mamilla notatis. Tab. nostra VIIT, fig. 3, 3 6, 4, 6, 7. Equisetites Münsteri Sternb., Flor. d. Vorw., IE, p. 3, tab. XVI, f. 4-5, 9. Ung., Gen. et Sp. pl. foss., p. 56. Ettingsh., Calam. foss., p. 90, tab. IX, f. 1-4. Schenk, Foss. FI. d.Grenzsch. d. Keup. u. Lias Frankens, p. 14-19, tab. I, f. 3-93; tab: ME. f. 1-12 (icones eximiæ plantam in omni fere statu evolutionis exhibentes). va Equisetites Héæflianus, Rœssertianus, monihformis pisalooi Sternb., F1. d. Vorw., I, p. 406, tab. XXXIT, f. 9, 414542 (2, 3), 12 (c, d); 12 (a, 4), 12 (b). Ung., Gen. et Sp. Ettingsh., Calam. foss., p. 92. dt Equisetites attenuatus Fr. Braun, Flora, 1847, p. 83. Pterophyllum, sp. dub. Brauns, POIs: IX, p. 58, tab. rh f. 4 (teste Schenk). Calamites liaso-keuperinus Fr. Braun, Flora, 1807, ex parte. Dans les schistes argileux de la formation rhétique (passage du Keuper au lias) : en Franconie près de Bayreuth, Bamberg, Kulmbach, Erlangen ; dans le grand-duché de Bade près d’Adels- hausen; en Autriche près de Waidhofen; dans le Hanovre. Cette espèce peut être considérée comme Dar e de Ja formation rhétique du continent européen. L’Equisetites Ræssertianus Presl. est un bourgeon souterrain, et l’£g. moniliformis un bourgeon pareil désarticulé , PE ment par la pression. Les moules internes ont tout à fait le caractère de ceux des Équisétacées du grès bigarré et du keuper, que RE de: auteurs persistent à considérer comme des Calamites. 30. Equisetiwm arénaceum (Jæg.) Bronn, rhizomate valido, cen- tim. 8-14 diametro metiente, brevius articulato, tüuberculifero, tu- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 271 Da ovatis, brevipedicellatis vel sessilibus, basi radiatim sulca- is, longitud. centim. 6-8, diamet. cent. 5-7; caule centim. 4-12 crasso, leevi, . inferne nudo, superne verticillatim ramoso, inter- nodiis inferioribus abbreviatis, superioribus plus minus elongatis, emip alibus ; ramis angustis, diamet. centim. 1-1 4/2, stria- ? is; vaginis alte productis, e foliis in caule crassiore 410-120 4 compositis, Jinealibus , crassis, costa plana instructis apicem Versus. sensim angustata in dentem lanceolatum excurrente, e quo processus membranaceus carinatus lanceolato-subulatus ca- rinæ æquilongus tandem deciduus procedit, sulcis foliis interpo- sitis_ infra articulationes in caulem decurrentibus et sensim eva- É hidis, ascendendo dilatatis, exacte carinatis, cortice sæpius infra. + articulationem in laminas lingulatas truncatas lacera ; spica ovata, circiter 25. millim. diam. metiente, scutellis penta- et hexagonis, millim. 3-h latis. Tab. nost.-IX, X, XI. _Equisetum arenaceum Bronn, Jahrb. d. Mineral., 1829. Heer, Uriooit d. Schweiz, p. 49, fig. a-h. Equisetum columnare Brongt. (ex parte), Hist. d. végét. foss, p. 415, tab. XII, f. 5 (f. 1-2 exclusis). Equisetites arenaceus Schenk, Beitr. x. Flor. d. Lite u. d. rhât. Format, p. 9 et suiv., tab. VII. Equisetites. Bronnii Sternb., Flor.d. Vort., IL, p. 46, tab. XXI, hf 1-55 tab. XXX, f. 4, 5: tab. XXXI, f. 4, 6. Jæger, Pflanzen- … werst., tab. IV, f. 5, 9 g. Unger, Gen. et Spec. Equisetites. Schænleinii Sternb.; L..c., p. 45 (dentibus deper- ditione truncatis!). | Egquiselites cuspidatus Presl, in Sternb., Fl, d. Vorw., Il, - p.407, tab. XXXE, f. 1, 2, 5, 8 (dentium processubus membra- _ naceis omnino asservatis!), forma normalis. Equisetites acutus Presl, 1. c., tab. XXXI, f. 3 (pen sola costa, brevi-lanceolata solida asservata). Equisetites Sinsheimicus Presl, ibid. p. 107gtab. XXX, f. 2 (vagina mwverse depicta! dentibus rotundato-truncatis). Ung.. Gen. et Sp. pl. foss. Equisetites areolatus Presl, ibid., F. 3 (cortice carbonaria con- 272 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES; k tractione substantiæe vegetabilis diverso modo issurata!) és, bide: {il 1 1 60161858 Calamites ærenaceus Brongt.; Hist d. véyét. fie à pe 138, pro parte, tab. XXNI, £.3,:4, 5 (specim. keuperiana), exclusis icon: tab. XXV, f. 4, 2 (specim..et.saxo aren: poicilitico}2: Sternbe, 1. ct Unger, /l:: €. lovoE. do 6 di Calamités. arenaceus: major -eb minor Boger, te tab. I-V. | ib LU 4 78 Calamites Jægeri, Sternb., Lit I, p: 51. ner + Cr pr 80, Dans les étages inférieurs (Lettenkohle) et moyens (Kewuper) des marnes irisées : à Sinsheim et Horrenberg près de Wiesloch, grand-duché de Bade, échantillons carbonisés comprimés, :mon= trant surtout les gaines avec leurs :appendices dans: un état de conservation parfaile; mêmes couches à la Neue:Welt prèside Bâle; dans le keuper moyen près de. Stuttgart}; très-abondant,, üiges: et. rhizomes légèrement : comprimés, quelquefoisreylin driques; entièrement remplacés par le grès, ou existant seulement sous forme de moules internes (Calamites); dans les marnes do lomitiques, le grès de la lettenkohle et le keupérien-moyen de beaucoup de localités en. Franconie.;entre autres iprès de Würz- ‘burg, de Kitzingen, de Schweinfurt, de Thurnau:dans!la Hautes Franconie, près de Fulda; en France, dans la lettenkohle, près de Ballbronn cine Moyen-Vic ere Corcelles Re Saône), Cette belle espèce, la plus grande du genre, est jai ittie: nue, quoique l’une des plus anciennes. On en possède;ren effet, toutes les parties, depuis le rhizome et ses tubercules ;: x 28 l’épi fructifère .(voy. nos:pl IX;X, XD)iiiue al 60 04.40 0e AÀ.en juger d’après le nombre des gaines aihnttéis les unes dans les autres dans des bourgeons admirablement bien conservés (voy. pl. IX, f. 1,2; X, f. 1, 2, 3) et la longueur moyennedes entre-nœuds, on.peut admettre que ces Prêles atteignaient une hauteur d’au moins 8 à 10 mètres. Le tronc. paraît avoir été.nu à sa partie inférieure et terminé à sa partie supérieure par une cou ronne dé rameaux verticillés, dont l'épaisseur variait de 4 à CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A 4 1/2 centimètre; ces rameaux étaient probablement simples et terminés à leurs extrémités, au moins en partie, par les épis spo- rangifères. Le tronc doit avoir été à peu près cylindrique jus- qu'à l’endroit où les rameaux commençaient à se montrer, pour s’amincir de là insensiblement et se terminer en un bourgeon, dont l'avortement, après l’évolution annuelle de la plante, mettait fin à tout développement ultérieur. Car il est plus que probable que, comme dans toutes les Prêles du monde actuel, la pérennité de l'individu était limitée à la persistance du rhizome. La pré- sence des tubercules vient également à l'appui de cette supposi- Les feuilles dont se composent les gaînes sont très-nombreuses, j'en ai compté jusqu’à 120; elles se terminent en une dent lan- céolée égalant la longueur de la gaîne. L’écorce du tronc est fen- due, à partir de l'articulation, comme dans l’£qg. æylochæton (voy. pl. VITE, f. 44), en autant de lanières tronquées qu'il y a de feuilles (pl. IX, 1, 2, 5, 6). La gaine elle-même se détachait facilement; aussi la trouve-t-on souvent isolée. Sur les troncs où elle manque, on est souvent tenté de prendre pour elle le cercle de lanières corticales sur lequel elle était insérée. J'ai déjà fait remarquer plus haut que je considère l’£g. co- _ lumnare Brongt. du grand oolithe d'Angleterre comme distinct de l’£q. arenaceum Bronn, avec lequel Brongniart et tous les auteurs après lui l’ont confondu. À en juger d’après les nom- breux échantillons que j'ai vus des deux espèces, la dernière au- rait atteint des dimensions beaucoup plus considérables. L'espèce des marnes irisées a des gaînes plus longues!, composées de feuilles plus nombreuses, jusqu’à 120; la côte médiane est lan- . céolée et se perd insensiblement dans la dent, qui a la même lon- … gueur que la feuille, savoir près de 2 centimètres; les carènes ren- _ 1Je doïs faire observer que les gaînes sont moins longues dans le fossile de Whitby et de Brora qu’elles ne paraissent l'être sur les échantillons figurés par … M Brongniar:; elles finissent, en effet, 1à où l’on remarque à la fig. 2 les étran- glements sur la tige; la partie sillonnée au-dessous de ces étranglements appar- tient à l'écorce. Seurmrex, — Paléont. végét. 118 27 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. trantes interposées aux feuilles son Lee surtout à leur partie supérieure. ND S0U .À.1 «ZAZ : 6 .1 AVX .dsi Une autre Rhdntse qui fait supposer que ces deux? fosi silés/doivénit. étre: différénts 1" se fondé Sur Ja différence 484 for- mations et de l’ensemble de leurs flores. L’£Æg. arendééun) dis: paraît-vers le milieu dé lai périsde-ketpéfiénné, aucune trdté-ne s'én cretrouveCni dans'les nrärnésl‘irisées” supérieures nt dañs les couches rhétiques, qui” renferment d'autres! ‘granides TÉquie sétées ; june parlerai pas dés couches moyérines el Supéfièures du lias ni de celles de l'ovlithé inférieur, ces formations ne #oûs ayant conservé qu'un: tès-epetit" nombre de végétaux terrestres) Aucune planté du kéuper n'a éncore-étérétrouvée dans 188 fr mations jurassiques, pas rième dans celles qui én font en quelque: sorte Jaicontinuation directe, le Bone-bed'èt1es dépôts thétiqués/! il est donc peu probable que VE afenücéuin seul ééfséit ons? servé jusqu'à la-périodé bathorienne , "ét come lès espèces fine foisidisparues ne réviennént plésf on né Saurait supposer davan tage quel cellelei; après avoir cessé "d'éxistér] Aurdit faits ane nouvelle apparitiott après:le lông'éépäce dé témps qui s'estrécoulé| entre les hp moyens du a je et 2e premiers dépôts au’ grand oblithéi: ol.» io frodoe nohoWiniq 2sisis2sspn Comme $'agit ici d’ nb loi hs, j'ai cr devoir entrer dans ces détails. Je termine ces considérations en: geant les savants qui disposent: dé matériaux [suffisants eee par des Mr Mes ane La mue qui Peuvétit” encôre existér sur ce Sujets" doo1qqst 99 noboinit pal 6 onisg 281. Equisettn piaaih Hub | stitialse posais ile, orsair paulo mins} vagiia brévioréle folis 30240 formaté? duplo latioribus,dentibus” late bréviclanceolatis acuté ss TU tisu Séhüsniléin ; AUOEA! 6: fosse Pflane. aus 42 Kédpér UF kén,"avee tekte de A: Séhenk tab!" V; 4,23 tb. VE Pac talzhogtra TXLOP. 55627400 sl io" mio! disià noslosovannt SA! -Equisetites platjodon Se: Bot. %è Ft: dKeüp dd Flat Form; pi8 (ex parte}1511 Je do elnetniaot ailq el 54 2918169 ne où mr: 0 Sri hr der Voñoèles! Ep p.244 rio egse io .tJe n'ai sous les yeux qu’un moule intérieur de ce fossile, qui offre les. plis transversaux figurés par M. Brongniart-et produits parune pression verticale sur le tronc placé debout. Les côtes longitudinales sont un peu plus fortes et plus nettement exprimées qu'elles ne se voient dans l’Eg. arenaceum, probablement parce que la masse de remplissage, étant presque argileuse, se prêtait «mieux au moulage que le grès du keuper. _i» ŒEn donnant avec Heer et Marcou au-bassin houiller qui ren- ferme ce fossile, la place correspondante à la lettenkohle dans les marnesirisées, je suis en opposition avec MM. Lyell, Bunbury et-autres, qui, se fondant sur la présence de l'£g. columnare et. d'autres fossiles, ÿ voient une formation contemporaine du bassin houiller de Whitby, rapporté par tous les géologues an- “‘glais aux dépôts inférieurs du grand oolithe. Mais:je dois faire observer qu'en outre de l'Equisetum, qui ressemble beaucoup plus à l Eg., arenaceun qu à l'Eg: ‘columnare, la flore fossile de Richmond renferme encore des Ptérophyllum et des Fougères -1qui ont la plus grande analogie avec quelques-.espèces caracté- ..ristiques du keuper. Il en est de même des fossiles animaux que : Lyell a fait connaître dans son mémoire cité plus haut. Le Posi- donomya (Estheria) minuta, figuréàlap. 274 (Esth; ovata Jones), ne paraît différer que fort peu de l’espèce dela lettéenkohle, et lesypoissons figurés pl. VIIT et IX ont ‘aussi beaucoup plus les caractères de poissons L'asiques que ceux de poissons juras- na à À ' Je réunis encore à cette espèce le ASE Calamites planicostatus Rôgers, wcaule compresso articulato — Iongitudinaliter sulcato, articulis cicatricibus circularibus instruc- .l'wis,rcostis planis basi convexiusculis, striis À vel 2 medio pereur- sis, tuberculis nullis. » Rogers, On the age of the Coal Rocks of 1 Eastern Virginia. Rep. of the Assoc. Amer. Geol., 4843, p. 305. ‘MES 1Voy.. Ch. Lyell, On structure and probable age of the Coalfield of the James Biwer, near Richmond, Virginia (Quart: Journ. geol. Soc., 1847). 278 CRYPIOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. C'est'peut:être-lé rhizome-dé l'£g! Rogersii.Aônt, comme dâns celui de l’espèce d'Europe, les côtes-dü moüle‘interne:Seraïent pu er ae cellés dela ass nt eus — AS Ms Soit dé jeunes tiges ses de rameaux M; ‘Rogers n'indique ‘pas leur largeur -2're/sauraient en .dicun: Cas "constituer run caractère spécifique. JiÈr hr asssietn ‘2 Ge fossile est indiqué comme très=commun dns: l sie char- be près de la rivière James en Virginie, 2122#10v xnah 28 2US5L Equisétum Bronghiarti Schicet Moüg:, caule levi seû te- nuilér-striato, ramoso, remote articulato;centim: 2/4/2crasso, raniis rôbustis, in éctypo éomipresso centimi 44/2 latis suvagi- ñis ramôrum millim 8 circitér latis, dentibusumius: lateristéc- typi9, totius vagine 18; brévi-lanceolatis breviterque! acuminä- tis, articulis ramorum céñtim: /{;ilis caulis 10 vel ultra-longis: “Sch!'et A: "Môüg: Mônoÿr. ds pl. D er mc Digarré CR pe 53; tab: XX VITE tab /nôstra VIT 2 284 in. on 28968 ‘Grès bigarré supérieur dé SHGAeS Bains) s(is-Rhi), danstes couches argilèuses: à Estheria minutas edesii LME ‘Les échantillons tonus de cette és se édit. dak fragments que nous avons figurés. IF est impossible /de savoir, avec les matériaux ‘que! nous possédôns, ‘si cet fossile est effecti- vément ‘différent de PEg. Mougebtit, toit on! nn encore rencontré de tiges munies dé leurs gaines. 11007 291 op 4e 36. Equisetum Mougeotii Brong. ex. p., cauleiñ” Pro riôre! ‘(contractioné) rerhüte costato cætérunm lévi, in ectypoin- tériore anguste et densissime costulato, costulis articulorum-basis illis Cétérorum duplo latioribus ; ramis e basi legredientibus éras- sioribus 1psi plantæ" similibus, femotis, superioribus verticillatis, tenuibus, Tremotissimé articulätis, ‘éaule Ipss paulum supra basin uSque ad centin. 15 incrassa{o, internodis abbréviatiss dehine ‘sensim ängustaio intérnodiisque magis magisque elongatis; tu- berculs @y OHléngis, bp _. surtasna spores “Fab! se XUT. sfeus Ë coté. .1à die ME EU à et -remotus éni Hist: d. ne CRYPTOGAMES QU ACOTYLÉDONÉES. 279 æmég, fosssop. 187, tab XX Vif: 5 53:p.41881et-139, aie. XXV, ifoks14; tab) A XMlorte 8B930)0 291 .sao1mA'h 994429 if _-s@alanites| Mougeotüieb arenaceus Schoet-As Moug., Monogr d. Plrfoss. du grès bigarrésp: 57-59, tab. XXVILLet XXIX. oupGalämites Séhiniperi Etäingshs: Calam: foss. in Haiding. Wa turwsAbhandi; vol. IV, p. 75: (pro: specim. corinne ret.C. arenaceus, 1d., ibid. SupAisdqz » -1#Dans:les assisés moyenneset supérieures. du: ‘grès. onht:= sur les deux versants de la-chaîne, des, Vosges; très-commun, «ù Me Brongniart a établi son C; Mougeotii. sur. les,entre-nœuds basilairestdé son; G:-arenaceus, du grès. bigarré, et son, C..remo- Lus:sur-des rameaux.à articulations très-espacées, touten faisant observer qu'ônrne devrait peut-être, considérer les {rois espèces de cette: formation qué comme des,variétés. d’une même espèce. Cette lappréciation se! trouve parfaitement justifiée, par, les nom breux échantillons -que\j'ai.pu comparer, etiqui-prouvent.querces espèces ne sont pas même des variétés | mais! des parties «d'une seuleset même plante, dont le moule extérieur a été considéré par M. d’Ettingshausen comme:représentant une quatrième espèce, le-C.>Sehimperi.; 1 .se-pourrait, bien, comme.je l'ai, déjà fait ob- server plus haut, que. la cinquième, espèce, établie par, nous- même, LÆqa Brongniarti, ne:füt qu'une partie intégrante de cette même plante, dont nous ne connaissons, à une, seule. exception près, que les moules intérieurs, des) différentes, parties A6, ge et-des rameaux... { .x9 9007 Sos ssozsspa ai Gesymoules ont les côtes. plus larges,ou. plus étroites, el repré sentent,des;entre-nœuds.plus.courts.ouplus longs suivant. les di- verses régions.de-la. tige ou. des.rameaux dont ils, proviennent. Lescôtes:sont en effet beaucoup plus larges au premier ou, aux deux premiers. articles que, dans, les articles subséquents ; ceux-ci sont beaucoup. plus-longs. vers la partie supérieure de; la plante que. vers, Ja partie inférieure... Il sufit, pour se convaincre de, ce … fait; dejeter un:coup d'œil sur la fig: 5 5.de la.pl, XXY de l'ouyrage de M. Brongniart, figure qui représente, dans le sens inverse, la partie basilaire d'une tige; l'entre-nœud supérieur (inférieur de 280 … CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, la figure) représente tout à fait le C. arenaceus, fig, A; da figf4 donne les deux entre-nœuds basilaires à l’état: fragmentairegr} ces deux entre-nœuds représentent le GC. Mougeotii Brougtbà | Musée de Srasbourg possède des échantillons dont les articles:.qui suivent ceux de la base n’ont que 2 à 3 centimètres. de haut-sur) une épaisseur de 15 centimètres; tandis que les articles supérieurs; ont une longueur qui va jusqu'à 30 centimètres, avec Pop seur de 5 à 6.centimètres. Le C. remotus fait donc. suites è même tige, au C. arenaceus typique et à la variété breviartieu- ; latus.., rot Spas Notre fig. A de la pl, XII pe au C, Ses Ettingsh,s., la fig. 4 de la pl. XIIL représente la partie, inférieure de: échantillon, montrant le mouleïnterne des premiers entre-nœuds,… c'est-à-dire le C. Mougeoti.. Je. dois faire remarquer que les côtes. . longitudinales qu'on voit sur cet échantillon ne. sauraient-être:. considérées comme un caractère spécifique;-ce ne-sont.que-dessr: plis formés à la suite de la dessiccation ou dela disparition. du. : tissu intérieur de la tige, comme sela: se voit SOU sur n0S Prêles vivantes. LE emo Je crois pouvoir rapporter à cette espèce les, aan He Le pl. XIII, parce qu’ils proviennent. de couches très-niehe ‘en: dé- bris d’Æg. Mougeotü. £ bunob fs {6 ps io 1e 9 T2 Schizoneura SC. Atlas, pl XIII-XVI. S'IUVI9U 95 Plantæ arborescentes vel subarboreæ. Caulis fntclonis articu= latus ordinis, anguste longitudinaliter sulcatus. Vagina longis- sima, primo statu evolutionis foliis coalitis integra, tandem foliis. secundum carinarum lineas commissurales solutis, verticillum: li berum primo erectum, postea patulum, tandem. reflexum:et:.de- !; ciduum sistentibus; ipsis elongato-linealibus, planis, parum dis- tincte longitudimaliter striatis. Sch., in Moug. et Sch., Monogr…. d. pl. foss. du, grès bigarré des Vosges, p. A8-54 , tab. XXIV- XX VI. à À 5939 40 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 281 … Convällaritès Brngt., Prodr., p.128 ; id., Flor. du grès pd yes Ann:dusconat., 17° série, t. XV, pl. XIX. _Equisetum Brongt., Hist. d. vég. foss., ex parte. Calamites Heer ; Schenk, ex parte. | Cegènré comprend les Équisétées fossiles dont les feuilles, » aprèsiavoiriété soudées en une gaïne très-longue, sont devenues - libres à la suite d’une première séparation opérée à la partie su- . périeuréde la gaïne par la prolongation de la tige. Nous savons … que dans nos Prêles vivantes la gaine est aussi, dans son jeune âge, : presque fermée à sa partie supérieure tant que les jeunes entre- …. nœuds y sont encore réunis, et qu'elle ne s'ouvre qu’à la suite du | développement ultérieur et. de la poussée des entre-nœuds qu’elle | recouvre et enveloppe. Ce prolongement de la tige à travers le … sommet de Ta/gaïne produit des déchirures suivant les lignes 4 commissurales /des feuilles, déchirures qui s'arrêtent ordinaire- 1 ment à là même hauteur et produisent alors ce qu’on appelle les | 1 dents de la gaine; mais qui quelquefois aussi se prolongent jus- - quévers la base de cette dernière, en formant des lanières plus | ou moins régulières (tiges fertiles des £q. arvense, sylvaticum, Telmateja entre autres). - Pour prévenir toute équivoque, je dois faire observer que le . nom que j'ai donné à ce genre, il y a vingt-quatre ans, repose … sur une erreur, en ce qu'il exprime que la gaîne se fissure sui- _ vant les nervures. C’est suivant les lignes carénales que la sépa- …._ ration des feuilles s’est opérée; les feuilles elles-mêmes n’ont pas — de nervure médiane comme celles des Prêles, mais, à ce qu'il … parait; un assez grand nombre de nervures très-fines et d’égale _ épaisseur. Le nom de Schisotropium ou de Schizocoleum serait donc meilleur. . Dans:lés jeunes rameaux on rencontre quelquefois des gaînes . divisées seulement en deux moitiés égales où inégales, mais indi- . quant toujours un commencement de séparation entre les feuilles L qui composent cés portions (voy. pl. XIV). Le nombre des feuilles …._ varie, suivant la place qu’ellés occupent sur la plante et suivant 1 les espèces, de 6 à 24. 282 CRYPTOGAMES (OU AGOTYLÉDONÉES, La tige est costulée à la manière- de celle de la: plupartedes Equisetum vivants (voy. pl. XIV,:f. 4, A,1B); Jecylindre ligheux- cortical paraît avoir été peu épais. Le moule interne montre en: outre des sulcatures fines propres aux moules intérnes destous les Equisetum fossiles, de larges sillons en demi-cylindre:altèr- nant avec des côtes tranchantes (voy. pl. XVI, f. 18, 4)3Ycette sulcature se voit du reste quelquefois aussi sur le moulé-externe (voy. ibid., f.1, 2).et n’est probablement que-le résulfatid'une contraction; elle est régulière ‘parce qu’ellé paraît correspondre à la disposition des faisceaux vasculaires dans Me 0 lindre. Gé. 0008 hum Le-genre Schisoneura caractérise le: ei et les couches \rhé- tiques, qui forment le passage des marnes irisées au lias inférieur. Si, comme je le-suppose, l’Æq. laterale Lindl.-et-Hutt:! ensfait partie, ce genre. aurait encore existé phadant lac: période ooli- thique. : 5! aneb:ctréflattt A. Schizoneura réenlssier Sch. et M. folis. 6, es ssinanilir lacerationem.primum: pro. parte :coalitis tandem. omninoiberis, erecto-patentibus, centim. 8-40: longis, in medio-millim. 4 latis. Sch..et Moug,, d. pl. foss. du rs pe p. 50.et:51, tab. XXIV-XXVI. DOTE atlantec soir Convallarites.erectaet nutans Brongt» pes pa SG ne. A'SSÉtss vol. AN ; tabs XIXe ot W rl 1h xH99 bave silos: Dans le grès bigarré supérieur des Tac: les rameaux feuillés. se rencontrent surtout dans. les couches rEuRte et arénacées- argileuses. sit 25 3n6b rl! On. trouve, nn aux “héhris de. V'Eq- Mnseoté Pen, ments de tiges à larges: rainures semi-cylindriques,\ séparées par des côtes étroites et tranchantes, Ces, moules ressemblent, tout. à fait à ceux des. Sch, .Meriani. et; hæœrensis, ce qui fait.supposer. qu'ils appartiennent au. Sch..paradoma,:s; 311 NL raquosettie 2. Schizoneura. Meriani Sch., caule longius breviusve,artiou. lato, tenuiter sulcato, haud raro (contractione) grosse costato, ver, ticillorum alternantium. foliis 6-24 pro more.omnibus Jiberis;. li- nearibus, centim. 42 et ultra longis, millim. 2-h.latis,-statu.- à CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES: 283 | junfioreserectis sérius patulis; tandem reflexis et deciduis; folio- . rumcicatricibusrotundatis, minutis areola circulari cinctiss ec- 4 D rt nn pa pa carinato-costato. Tab. | a VAI coloc us 21 } un Morin it d: Pre ss Lu #15; . taboXIT, 13. a: Del À F À paititee dot ia Btermbisi Fsdes ones I, pr 46. ago » Gen: etiSpupl foss.; p:55: Ettingsh.; Calamar. foss., ps 94: . CalamitesMeriani Séhénk, in Schœnlein; Abbild: v.1foss. PA. aïd.Keuper-Frankensk tab: Vif: 43 tabo-VE,f11309 44 pi …. Vori. d. Schw., p. 55. | Calamites. D v" G; Taserostabus Storm (pre saypo : interno). aBfl 18 2od2r1i n'29) 926288 ‘Dans le grès de luilétteïtrohé (ie dtisées: Sne) et . dukeupérmoyen : aux environs de Stuttgart; Sulz-sur-le-Necker, Sinsheim dans le grand-duché de Bade, Neue-Welt at æ Bâle; … Esthenfeldet Buchbrunn près de Kissingen‘én Bavière: _… Æirétablissant cette espèce sous le nom d'Eguisetum; M: Bron- | gniart à pris les ‘feuilles pour des rameaux, au-dessus desquels . il Supposäit une gaine. L’original, qui se trouve dans le musée 1 d'histoire naturelle de Bâle avec d’autres échantillons plus par: . faits de ‘la niême localité, ne laisse aucun douté sur son identité 4 spéciique avec ceux du rues a D ot et œ la Fran- DOM laussasr28| : 2002 jo À “jé rivsée d'histoire: iaturelle dé Stattgnit dE — ERA — tillon dont les feuilles sont encore partiellement soudéés; à la prémière vue, j'ai cruÿ voir notre Sci. “pañadüa. Väi' copié dans les Abbildüngen (Icones) de Schœnbein un rameau dont la gäine paraît à peu près intaète (Voy. pl'XVI, F5). I ne sau- rait-dônie-y avoir de doute sur la place ‘génériqué que ce fossile _ doit occuper. M. Heer, avec $a ‘claifvoyance connue, avait déjà entrévi sn analogie a avee lé nt du Brès parte" (roy. k 4 Vorw. d.'Séhio:, p51):0 pON9B1INO9 OT Us ,06 | inner Séh:, ob: rémoté’articulato, céntim. … 3-6diam. metiente; verticillatim ramoso, in ectypo externo te- 28, CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. nuiter striato, in interno latius et latissime suleatos ramis verti cillato-foliosis, foliis numero 6 vel 9, ‘angustis, EnehtiENes erecto-patentibus et patulis. AUS Calamites hœrensis Hisinger, Lethæa suecica, suppl. IF,: pad t. XXXVIIT, f. 8. Ung., Gen. et Spec.; Ettingsh;, Calamar. Schenk, Foss. F1. d. Grenzsch., p. 12, tab. VAE ifaAi asc ectypi int.). ET Calamites posterus Deffn. et Fraas, Würt. Jahrb., 1859: Arundinites priscus et dubius BraunS, Palæontogri, ni IX (teste Schenk). LU Dans le grès de la formation rhétique à Hor en Saillie près de Suhlbeck et Salzgitter dans le Hanovre, à Langenbrücken et Malsch (grand-duché de Bade). 11h ep Parmi les plantes fossiles du grès liasique inférieur:dela:Sca- nie, que le professeur Nilsson, de Lund, m'a communiquées dans le temps pour une publication que j'avais entreprise-sur cette formation, mais qui n'a pas paru, j'ai trouvé unehsuite d'échantillons de cette espèce, et entre autres: un beau rameau feuillé, qui m'engagea à les rapporter alors au Cal: Memianisdes auteurs, d'autant plus que j'avais cru voir (en 1845) dansile grès de Hœr, étudié sur les lieux, un équivalent de notre grès keu- périen. Depuis il a été constaté que cette formationxdoit-être rapportée aux couches rhétiqués. Comme tous les végétaux qu'on a rencontrés dans cette formation diffèrent spécifiquement.de ceux du keuper, il est probable que notre Équisétacée inest'pas non plus la même que sa congénère des marnesiriséess2-910 M. Schenk, dans son important ouvrage sur la Flore:fossile des couches intermédiaires au keuper et au lias, fait aussi remar- quer la ressemblance de ce fossile avec le Sch. Meriani ; quoi- qu’il n’ait eu à sa disposition qu’un fragment de-noyau de tige. La découverte des tiges feuillées met cette pren hors de doute. jôtuly vo L. Schizoneura? lateralis Sch., caule sigible shit centim. À crasso, internodiis centim. 4-5 longis, verticilli- foliis-sat.nu- merosis, anguste linearibus. A CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉLONÉES. 285 Equisetum laterale Phillips; Geol. of Yorkshire, vol. I, p. 195, tab#X;1f. 13. Lindi. et Hutton, Foss. Flor. of Great. Brit., vols HI, tab. CLXXX VI. Equisetites lateralis Ung., Gen. et Sp. pl. foss., p. 59. Et- Ggph., Calamar.; p.27. wAstérophyllites? lateralis Bunb., Foss. pl. jur. strat. Yorksh., in Quart. Journ. Geol. Soc. Lond., vol. VII, p. 189 (1851). Calamites lateralis Zigno, F1. foss. format. oolith., p. 46 et 47, tab. III. *1 Dans Je grès à charbon de l’oolithe près de Haiburne Wyke, et à White Nab près de Scarborough, côtes du Yorkshire. "La Flore fossile du terrain oolithique des côtes du Yorkshire à tant deltraits généraux en commun avec celle de la formation rhétique qu’il ne serait pas étonnant d’y rencontrer encore un Schisoneura. Ce fossile ne saurait en tout cas être rapporté ‘aux’ Calamites (Astérophyllites), parce que ceux-ci ont disparu avant l'époque triasique et ne peuvent plus se retrouver dans les-dépôts de l’époque jurassique. sobes disques rayonnés que l’on voit sur beaucoup d’échantil- lonsau-dessus des articulations, et qui ont fait donner le nom “a l'espèce, ontété décrits et figurés par les auteurs sans expli- cation ou comme des cicatrices de rameaux, et ne sont en reffet que-les empreintes des diaphragmes renversés par la pres- ‘sion etrrefoulés un peu. vers le haut. La même chose s’observe mpresque::constamment dans les Annularia, et même dans les "Equisetum entre autre dans l’£q. Münsteri, où les larges im- pressions circulaires ont également été prises pour des cicatrices derrameaux. La description que donnent de ces disques les au- meurs du Fossil Flora s'accorde du reste tout à fait avec les carac- ‘ères des diaphragmes et non avec ceux des cicatrices. M. Andræ figure dans son Foss. Flor. Siebenbürgens u. des Banates;tab. VI, sous le nom d'Equisetites lateralis, une gaîne ou plutôt un verticille de feuilles rapprochées en forme de gaîne, _surmontant un diaphragme renversé de la même manière. Plu- ‘sieurs autres de.ces disques sont dispersés sur la même pierre; 286 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. M: Andræ les considère comme. des cicatrices isolées. ja a s on n’a vu de Cicatrices isolées; mais les diaphragmes. d’ Equisequm isolés de toutes grandeurs sont très-communs dans le > 8rès. bi- garré et dans le keuper. On les trouve aussi isolés et parfaile- e- ment bien conservés ‘dans l'intérieur des ges de Prèles re en voie de décomposition et même dans le détritus En ces Végétaux. 4) … à )5\119268 ! > T1} 1 .Z :0 GENERA INCERTÆ SEDIS. ; y EAU 7 NX 0 TR V Ÿ foi! OL nierisT do #2 ob "261Q Msden J2HCTI 3109 BJ £ ÉOUISÉTUN, Fouiserires, HIPPURITES, BOGKSCHIA auctor. f TITI ES 949 É 29{HH)$S: Yi Allan, XVIL liinedod sm ele \ olsitte9 GTS Plantæ procere subarborescentes , caule articulato to. cie vaginatis ; ; Vaginæ e foliis compositæ mediocostatis ; in dentes plus. minusve elong atos productis ; fructus ignotus.. Rte sde nie Jeréunis dans ce genre les Équisétinces du terrain houiller, dont. les verticilles foliaires forment des gaînes, comme dans les s Prêl les. Leurs organes de fructification étant inconnus, il est. F n} e de”savoir 8i ces fossiles ont leur place dans la famille des, Équi-. sétées plutôt que dans celle des Calamariées. race 16 eerol et ke nombré des espèces el même e Hyraoa Lo co Cars E oh 20 feu ‘1 SET9VENR I) A. puisse giganteus (Lindl. ) Sch.. ; caule ere rasso, in ECtYRO comprésso centim. 4 lato, levis Éd a centim, 5-6..altis; . vagina brevissima , in dentes lineari-subulatos, centim. 3 longos - producta. 10) ninlioini nee Hippurites gigantea Lindl. et. Huit. | Foss. Flors: vol. IL, tab. \M 12 CXIY, a Bar 89. er. Calam.. foss.… an = But R En TRIO M ARR AN Genet Sp. pi. foss,… CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 287 ag Qt le schiste. houiller. de Jarrow en Angleterre; Gœppert indique à : Waldenbure € en Silésie, Eichwald en Russie. d re Üngulatus (Germ.) Sch., caule tenuiter striato ; ve ina “salis _producta, dentibus instructa anguste lanceolatis centi im, LT cirea longs, €x uno latere ectypi visis numero 16. .nostra fig. D. is quiselites | Ro El, Germ., Steinkohl. v. Wettin u. Lübejün, p. 27, tab. X. Equisetites priscus Geinitz, Steink.-Format. 1n Sachsen, p. 4, tab. X, f. 9; tab. XI, f,.6. À Terrain houiller de Wettin et de Zwickau en Saxe, de Saint- Ingbert près de Saarbrücken: La coupe transversale de la tige montre les deux cercles de lacunes aériennes propres aux Équisetum (voy. pl. XVII, f. 6). Sur le même échantillon on! remarque aussi la dépression cir- culaire centrale du diaphragme et une bonne partie de la gaine. 3. rnoel brevidens Sch., caule sulcato, costulis alterna- ti érassioribus et angustioribus, vagina alte producta, centim. 3 alta, sad: costis remotiusculis circa 20-25, teretius- sut in dentes breves productis. Tab. nostra fig. 4. histe “argileux houillér de Saarbrücken. e trs diffère de la précédente par les côtes de sa tige, qui’ 40 t’äliernativement plus € et moins prononcées, par la gaine plus longue et garnie de dents beaucoup plus | courtes. : %. Éjisetides r r'ugosus Sch., caule tenuiter sulcato, centim. 2 latoz va in magna, ? multoties profunde carinata, çarinato-cos- tail l° act tibüs longis angusie lanceolatis, Solidis, ut et vagina transverse Le pres Tab. nostra. fig. 9e . “Eisdties ihfandibutformis (Bronn) Geinitz, Steink, à v, Sachs., p- ‘3! “ab. X, Lo Lu _(exclusis Synonymis); ibid,, tab. XVII, AS FFT AE Bockschia fabellata Goœpp., Syst. Fihc..foss., tab. T,.f, 4, 2. “Tétrain Hduiller de là Saxe el de la Silésie.. | M. Geinitz confond ce fossile avec l'Equisetum énfundibuli- forme Brongt.; vec lequél il né montre cependant qu’une.res- 288 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. semblance fort éloignée. Le Bockschia flabellata, au contraire, que le même auteur rapporte à notre plante, pourrait en. être une gaîne détachée à feuilles soudées en partie jusqu'à Fr sommet. Les empreintes figurées par Schlotheim à la pl. XXVI des son Beschreibung merkw. Kräuterabdrücke . paraissent prove -de gaînes semblables à celles de l’£g. rugosus. M. Gœppert décrit et figure dans son Foss. Flor. d. permisch. Form., p. 29, tab. I, f. 1, 2, sous le nom d’Equisetites conirac- tus, quelques fragments d’une très-petite Calamariée, dont: les entre-nœuds sont fortement contractés, tandis que les articula- tions sont renflées, exactement comme cela se voit sur nos tiges de Prêles macérées et desséchées. Cette contraction accidentelle ne constitue donc en aucun cas un caractère spécifique. Les frag- ments en question proviennent probablement d'un rameau de quelque Calamite connu. 0e ORE Phyllotheea BRONGT. F4 «À Atlas, pl. XVIL. At Plantæ herbaceæ, habitu Equisetorum vivorum. Caulis sim- plex vel ramosus, articulatus, sulcatus. Folia verticillata basi i in vaginam coalita superne libera, linearia et lineari-lanceolatà æqualia erecto-incurva, costata. Rami e foliorum axillis haud infra vaginam egredientes. Spicæ verticillatæ, sporangiis in pe tis dispositis (2): Brongt., Prodr., p. 151; Tabl. d. gen. de végét. foss., p. 5. M'Coy, Ann. and Mag. of nat. hist., vol. XX, p. 152. Ung., Gen. et Spec. Ettingsh., Calamar. La place systématique de ces fossiles est. probablement dns les Équisétinées; mais est-elle dans la famille des Équisétées ou dans celle des Calamariées ou Astérophyllées, voilà ce qu’il'est impossible de déterminer tant qu’on n’en connaîtra pas le mode de fructification d’une manière plus parfaite. Il est vrai que les épis figurés par M'Coy ressemblent assez à ceux d’une Prêle. nel = ia CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 289 4. Phyllotheca australis Brongt., caule erecto simplici vel ra- “moso, articulationibus sat approximatis, foliorum laminis vagi- mis duplo longioribus, angustis, erectis vel reflexis. Brongt., Prodr., p. 152. pe Morris in Strzelecki, Phys. Descr. of New South Wales and +4 È Wan Diemen’s Land, 1845, p. 250. M'Coy, On the Foss. Botan. and Zool. of the rocks assoc. with the coal of Australia, i in Annals and Magaz. of Nat. Hist., 1847, vol. XX, p. 155. Dans le schiste argileux des dépôts houillers du terrain ooli- “hique inférieur à Newcastle et Havvkesbury River dans la Nou- 1 elle-Hollande orientale. di il à #02. is ramosa M'Coy, caule ramoso, lævi vel sub- , diam. 5-10 millim.; ramis alternis supra nodos orienti- is, Cernuis; vaginis internodio dimidio brevioribus ; laminis r 24, tenuibus, linearibus, angustissimis, planis, inæqua- libus, vaginas duplo vel triplo superantibus, sæpe reflexis; nervo medio tenuissimo vix distincto. N°60 l. c., p. 156, tab. XI, f. 2, 3. Dans le schiste argileux de l’oolithe inférieur à Mulubimba dans la Nouvelle-Galles méridionale (Nouvelle-Hollande). mé 1 . Phyllotheca Hookeri M’ Coy, caule simplici, longitudinaliter #.. ‘grosso sulcato et costato; vaginis amplis, laxis, subinfundibuli- ,‘Striatis, internodia caulis omnino obtegentibus; lami- A ve 1 À à nis numerosis vagina duplo longioribus, crassis, angustis, nervo — “aälido percursis. M'Coy, L. c., p. 157, tab. XI, f. 4-7, suppl. … Dans le grès à Clark’s Hill, dans les schistes siliceux à Arowa, ds les schistes argileux de Mulubimba (Nouvelle-Hollande). - Cette ‘espèce se distingue de toutes les autres par sa grande , gaine en forme d’entonnoir et par l'épaisseur de sa tige toujours Simple, qui, sur l'empreinte, atteint jusqu'à 5 centimètres. LL EU Phyllotheca indica Bunb., caule valido, ectypo compresso 4 millim. 13-18 lato, plus minusve late costato, costis ad arti- Culätiones interruptis haud alternantibus, in caule crassiore mil- | lim. 41/2 latis; ramis verticillatis millim. 5 crassis; foliis e va- . gina infundibuliformi anguste linearibus, longiusculis reflexis. Scuiuper, — Paléont. végét. | 1—149 290 CRYPTOGAMES! OU ACOTYLÉDONÉES: : | Bunburyÿ; On some fossilPlants fron Nagpur, dansde Quant: Jour: e geol.‘Soci:Lond.; vol. XNIT, p; 335 (1861); tab:1X XIE, ©: 2bueon Dans'ün grès grains fins à Bharatwada; à Bokhara, Kamptisy Siewadä et -Borkoi près de Nagpur (Indes centrales).:2-1643 1n02 - Ce:Phyllotheca. se distingue des espèces de la Nouvelle-Hol-,; lande par ses tiges marquées de côtes plus prononcées;: e ses feuilles plus longues et plus étroites. 5. Phyllotheca Brongniartiana Zign., caule stricto, ramoso, striato, diam..2 millim.; internodiis centim. A longis, superiori- bus brevioribus; ramis erectis, supro nodos et intra vaginas oriénilibus ; vaginis Taxis subéainpanulatis, margine expansis, 2 millim. longs; lénitiis" 6 ‘vel 8 irternodionmno longétidines vel : päulo brévioribus, été Vie? inaéqualibus,” divaricatissrpissie © leviter nourris! Z Senb US foss] fotnat! dobHE SEE 59 tébVÉDE “Dans 1e" couches" Sapéricures” dé étage bathonien (grand oolithe), à 14 Vallée Züliani pres de RôvErS ‘ar Velo /dahisrié Vé- ronais. P'Tab ostrà Hg] poli) ol u5q 2obibe > ob Iasirahitait Ces LE plus pétite” des! éspètes Site dé plie sa tige est raifiée \ét ses fétiles égälent où dépassent ei? ldnguétié les ? entre Hosts, qui sont d'autant Plus lcourts qu’ils sé rapprochent" davantage du sommet de là tibe”ou' des rameatee 2h nofisoqait 6. Phyllotheca spa ie Zign., caule simplici, substriato} diam! A4<8 millihé.! “äpicèm vérsus $ensim attenuätog intérnodiis ‘inferibribus Bb 20 millim.;Istperioribus 40° millini, longis; > 8 versus CAuls apicém sensim brevionbus; vaginis:& millime cire! ter ‘longis, 'cauli ärcte adpressiss supérioribus approximätis pi erminalibus confertis: Taéiniis 4219/ÿ équalibus ; ; crassis,ener- vis)” Striâtis lincürvis ‘528 'millimi: longis; obtusis,° deciduis.22 Zigno;° lv; -p. ‘60 et GA; tab VID ; tabunostra fige 8509 hydiqos "Avec 16 précédént au val Zuliani et! àx læ montagne dite i Per= 0 nigôtii dé la Vallée/Tamara dans lé Véronsis;'des fragmentsidet - cette espèce ont aussi i été observés ar FOR Bathonien des rotor À: vos Lire vbts sb LA AS EN RE environs dé, Venise." HAN “ 7 deco y: 4€ La tigé est simples et ai jusqu'à Ja hauteur 4 environ. 90. cen=i:. timêtres , À une épaisseur. de.8 millimètres 3. à à partit: ‘de. FAC CRYPTOGAMES: OU, AGOTYLÉDONÉES : 294: s’aminèit peu à peu jusqu'au Sommet; en même temps les entre- nœuds se raccourcissent! tellement qu'ils sont entièrement recou-. . vertstpariles gaines. Les lanières fliaires, au nombre de 12 à 24, sont épaisses(et solides,-courbées en érekvers le dédatis; générale-- _ méñt plus courtes à la partie neue: é js sé ” à la rev È _süpérieure: 710107 I ei 29109 9h 29 tjent a} gl f PE PAU RL Dr ro ! . 110109 NI 49 CAD AIOUE TE dOSOULST ASRIQRE fu69 : ‘ORDO' IL tn: DH À pasiiolvaa OM o AVE At aatra fe Siitez Éntsan i. BID" Si 4 re - AHHSOC: YTO; )2 } } 24M1 DO vMalgré -l'immènse. quantité. de, débris. detiges de. Galamites | ludispersés-artravers:tous les étages de la formation houillère jus- “ -1queldansyle-grès rouge inférieur, on, n’en, connaît. cependant … =.qu'un4rèspetit nombre dont la structure-interne soit assez bien … .»cénservéepour laisser entrevoir à quelle famille naturelle, ces, vé- … —gétaux doivent être rapportés. Quand — chose très-rare — ces … débris sont pétrifiés, c'est-à-dire pénétrés d’une substance miné- … -alisantequiena.conservé la structure microscopique, c’est alors écorce avecses traits, caractéristiques quiymanque, et; de.plus, … neésmorceaux/sont presque toujours tellement fragmentaires qu'il … —est'impossible d'en:tirer des, conclusions certaines sur l'ensemble … side l'organisation des:tiges. Quand, par çonire, le,cylindre; corti- … s=cal-ligneux est:carbonisé, la structure microscopique a disparu ; _ 1e mais. d'autrés parties, de l’organisation primitive sont, restées: vi- _—asibles :élles sont; par: exemple, les deux. cercles. de .laçunes si 296€ CRYPTOGAMES OU ACOTYDÉDONÉES: câractéristiquesdes Équisétäcéeés, laine membrane qui tapissaiot l'extérieurodu ‘cylindre ligneux ‘et les: suléatures de l'écorcesquit enrecouvrdit l'intérieur (voy. atlas, pl:XX HI; f:4). (Mais,opoun) que JesÉchantillons-montrent tous ces détails/sil faut qu'ils aïeñts conservé leur forme cylindrique primitives cet: que: pau )coniséési) quent, ïlS) n’aient pas étécomprimés, ce qui\n'est que rarémentde! cas, «ét qu'en:outre ils-aient été collectés avec le plus grand soiner Les collecteurs ordinaires n'ont;(souvent: rien: de plus pressé queb de-nettoyer les tiges de Calamites, c'est-àcdiré de-les dépouilléft de!leur écorce charbonneuse;0qui tombe!du reste facilementheng morceaux , desbrte que dans ‘la plupart! des: colléctidns1onnèr trouve que'les moules intérnes: des tiges.-Ce moule mopntré)biénse etiquelquefois très-éxactement; quelles étaiènt J'étendule du ey=s lindre creux-remplaçänt le cylindre médullaire, là longuéardéss entre-nœuds;dla sulcature interne du éÿlindre ligneux;, illmiüntreli aussi l'emplacement et l'épaisseur: (des! faisceaux) vasculairess quip seéndaient dans lès feuilles; lès raeaux et les racines::Maïstile n’endit pas davantage;set lon comprénd combiet, avec desidon=? nées si vagues; ‘ilrest difficile defixer les caractèrés qürdistinguents les différéntes-espères: Nous savons qüie-l lañigueur rélativér desc entre-nœuds né constitue-pas-plus/que: leur épaisseur dércarac1 tère spécifique ; -que:les côtes qui se voientsur ces moules etrquiz correspondent aüx rainures intérnes du: cylindre ligneux ivarient! beaucoup; et ne siendent ni la-forme-ni-lé nombre des\côtes"ex- EE de l'écorce, que les'oicatrices (foliaires peuvent manquer] exister, où varier de. forme'suf une seule:et:mênié-tige;vet\ ps la présence ou d'absence ‘de cicatrices -raméales| mestéga- lerient:d’aucun: secours pour la>déterminätion! dev d'espèce Æni2 considérant toutes ces causés d'incertitude; :on.e0mprendoquedes! différents jauteurs, soient. arrivés à des résultats fort bdivergents;b non-seulemerit quant à la place:que les: Galamites 6bcaperit dans le règne végétal, (Mais aussi quant à lai fixation: desi genres èt:des espèces) dont:célbÿpe perdu se:compüse.ovs disinsz où 921) Auol sup Le premier auteur qui se soit occupé de la structure pue dés Calamités, "dés Bejüh,. Coità, qui pul jub blia en 1839 un écrit Ne” CRXPTOGAMES OU, ACOTYLÉDONÉES: 297€ _ remarquable; sousdetitresiDié Dendrohthen in)Beziehunÿi auf _ ihrendimnerñl Bau-(les Déndrolithes’sous-k rappott-de: leur-strues ! 4 tureinterrié). (Dans cé mémoire, le: savant professeur;de Freiberg: _ atfaït: connaître quelques-unes des) prinvipalesr espèces de-boisp ._ fossiles desiterrans-houilliers et permiens; mais: ib a confondu-le: ._ typerqu'ilsnomme Calamtea,-aveclesovrais Galamites: Getteier-| | reuiva produit une grande)-confusion | dans-l’appréciation de ee: _ dernié®genreyqui-fantôt a été rapproché:des Lepidodendron, tan: _ tôtdesSiÿillarit) tantôt-enfin des Gonifèrés:°Cotta| n'avait ces) _ pendantaicuhe raison directe de confondrecces: deux genres de) ” végétauxrfossiléss cariil dit lui-même:quil n’a observé .qu'œune: | seuleitigesquelque chose. de-semblable à: une articulations (etroas:: | einer Abgliédemwig ähnhiches) Pourprouver l'existence de -cette: articulation; ül a figuré la/coupe: longitudinale de cette-tige; mais ! = _ilbsuflithdé jeter un coup d'œil surocette coupe; pou :s’assurer: _ quoceltè: prétenduesarticulationsm'est aütre ichose)qu'uné casa _ süréstransveïsale--oblique::Les ‘dimensions -trop sconsidérables- _ qu'offrenit Jes:Calamitbes, ét l'absence de gaines aux articulations, : _ alléguées pan M.-Golta:pour-prouver! que ces)plantes-ne sauraient: | appartenirlàr la: famille dés: Équisétacées;o sont-dés-caractères qui! 1 neypeuveñt plus-servir del preuves contradicioires depuisique nous: _ savons qu'ilqa devrais Fquisetum fossiles dontiles dimensions ne : …. lescèdent-en-meï aux-Calamitesyretique lesverticilles foliacés-des a. Asterophylluh, qui sont dés rameaux'de ces derniers, représentent: … panfaitementlesgaines dés Prèles. Cotta! en admettant quele Ga: _ lamiteaiesbiecylindre ligneux du Calamites arrive nécessairement: E : à-conclure: quésles Calamites n° offrent aucune (ressemblance dé … shfucturémb avec les: Équisétacées| niravec aucune autre! famille! 4 deplantesrwivantes, mais! qu'ils formaient:un:type) sans analogue : … dansdemondéaètaël. Ungerest/parvène au méme résultat "11 4 eduindieyjet Hutton:partant dela supposition que les Calamitess étaient -des- plantes succülentes:(exgremely: soft) en concluent que leur tige ne saurait avoir été creuse, pjarce qu'élle aurdit-man<° agreni omnonde sl ob >quo90. jioz 9e ip syoius 1oims1q A : en AU pr ae qd re Beer den jte, 298 : CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. qué de’ sülidité; ils croient même que ce qu'on avait regardé comme ‘un: diaphragme pourrait bien représenter l'épaisseur du | cylindre ligneux, et l'ouverture circulaire qui se remarqué au centre, la cavité axile. Rien ne prouve‘la "éonsistance mollé de cès végétaux, et l'on ne peut adméttre Fargumént foridéisar l'absence de solidité, car nous savonsique la tige de l’£quisetuin arenacèum avait exactement la même organisation interne que nos Prôles vivantes; et que’ son cylindre ligneux-corticalm'était pas plus épais, proportion gardée, ‘que celui de ces dernières:Ce que les auteurs du’ Fossil Flora et d’autres ont pris pouruñerou- verturé’au centre du diaphragme h'est’en réalité’que la/partie amincie de cet organe souvent lacérée dans'les fossiles (voy. ath, pLX; f.4,5, 6, 7); tandis que l'anneau; ‘pris pour-latcdupe du cylindre ligneux, représente la partie épaissie de’cèt organe portant à sa face inférieure le réseau vasculaire: dont’ les. fami- fications se rendaient dans les feuilles ou la gaie: 02 2oV20 *J2$S. Dawes! parle aussi de cette ouverture circulairedu Sa phragme et suppose qu'elle doit avoir: livré passagé ausevylindre médulläire. Get auteur décrit le cylindre ligneux comme étant formé ‘de deux ‘tissus ‘indépendants, Fun‘ cellulaire-et d'autre -epseudo-vasculaire. 5 Sur la section transversale, ces deux tissus se montrent disposés de manière :à former des’ lames verticales ‘alternantes, qui vont én rayonnant de la face intérieure duréy- “lindre à la surface extérieure et correspondent aux: côtes! et fos- settes de celle-ci. Ces lames, étant de couleurdifférente ; serre- connaissent à l'œil nu. Les’ bandes foncées représentent letissu «pseudo-vaseulaire »et forment dés coins, qui-vont en s’élargis- -sant du centre de chaque sillon (du moule interne!) dans leitissu parénchÿmateux; celui-ci paraît composé de cellules rectangu- laires allongées. Les céllules vasiformes sont finement striéés‘ou réticuléés, et; comme dans les Coniferes, elles offrent des aréoles dans\le sens radial. Le même auteur dit; en parlant dueylindre intérieur" sJ'axe du Câlanite; autant qu’ on pou en At ya 5. &. Fa, de y Fieiher Remarts IE die Calamite (quant ne ge. Soc. of London, vol. VIT; 18611) p: 197). | 6 2AIM9IAN CRYPTOGAMES OU, ACOTYLÉDONÉES. 299 W'état imparfait des échantillons, est composé d’un tissu cellulaire Jâche: traversé par des faisceaux vasculaires, et. interrompu, de distance, en distance; par des diaphragmes correspondant aux articulations: M; Dawes nie l'existence des canaux aériens (la- cunes), et admet des couches annuelles qu'aucun autre observa- teur-n’awues, IL:en conclut.que les Calamites n’ont aucun. rap- port avec les Equisetun, que leur tissu indique bien des plantes ‘acrogènes, mais:que les couches concentriques, de leur bois et la hature’de, leur système vasculaire. les rapprochent beaucoup des Conifères. Il est impossible de savoir quelle est l'espèce. de tronc que M Dawes a eue sous les yeux'en faisant cette description, car on n'y reconnaît ni. le caractère des Calamitea, ni ceux des Calamites. L'auteur fait du reste dihperrer a ses échantillons ftaient: fort imparfaits. | | | : :M.-Brongniart, pts avoir, sms son Histoire des D. D. émis l'opinion que les Calamites offrent-Ja plus grande analogie.avec.les Équisétacées, croit: devoir, dans son Tableau -des ÿenres de: végétaux fossiles, en Séparer certaines espèces pour les réunir à son -genré Calamodéndron (Calamitea Gotta), au- quel il assigne Sa placé dans les Dicotylédonées gymnospermes. Voici de'quelle manière ce savant s'exprime: à, ce:sujét::,«1Ge genre-me-paraît. devoir conipreñdre les Calamites dont l'écorce charbonneuse ; épaisse, presque lisse extérieurement, n'offre ni stñes longitudinales régulières ni articulations sensibles, tandis que le noyau interne recouvert par cette écorce est profondément strié étiarticulé;;et ressemble alors à celui des vrais Calamites. -Ge-sont: des tiges: de cette nature qui:ont offert une structure in- terne! ligneuse toute particulière; ét que M. Cotta a désignées parde nom de Calamitea. Mais les Calamitea striata.et bistriata -seuls;rentrent dans ce-genre; les Calamilea lineata et concentiica paraissent de vraies -Conifères....! Par les formes extérieures, nous pouvons:rapporter à ce genre les. Calamites approæimatus, -pachyderma, modosus; Voltzii?, inæqualis?,\gigas?; par la struc- ture interne les Calamitea striata et bistriata , et probablement ‘plusieurs autres tiges de l’époque. he FR ET 900, ::1:1:.CRYPTOGAMES OÙ, j AGOPYLÉDONÉES. | 5 Iomolsisèqe Je ferai-obéerver” que l'écorce charbonneuse qui rencusen lès Calamites offre ‘des épaisseuf's" très-variables dans-une seule-et même espèce; suivant -que le fragment provient de-la partie in- férieuré-ou de la partie supériéure de-la tige, et-que sous ce raps port les Cal.-approæimalus; pacliyderma; nodosus, entre autres, se comportentexactemérit-de là inême manière que les Cat. Cishis Suchohon, remotus,de:telle sorte que. M.d ‘Etüngshausen, qui à eu occasion d'en comparer d'innombrables échantillons , ‘a: .Crû devoir: réunir: toutés «ces espèces! en une:seule.. IL-est vrai, que dans certains échantillons, couverts de leur écorce charbonneuse, les articulations extérieures sont peu sensibles et que l’épiderme est présque lisse. Mais ce caractère n'est pas exclusivement propre aux espèces rangées ‘par-M. Brongniart dans le genre, Calamo- dendron; ik-se’retrouve aussi-dans:cellessconsidérées comme: de vrais Calamrites et-souvent sur-le même échantillon: : L’ articulr tion extérieure n'est: jamais -très-distinete, et-la sulcature corti- cäle peut avoir disparu -par la transformation! du tissu parenchy- mateux en charbon amorphè; du reste;-elle est aussi trèspeu.sent Siblé ‘danses grands: Æquisebumi :ttiasiques.-Où faudrait-l-établir la imite entre les Calamitesiet les, Calamodendrons?. Je ne yeux paS préténdre: par là Que legenre Calamitea (on Calamodendron) n’ä-pas de raison d'être, ‘cart j'ai eu. occasion-d’examiner des tiges qui-offrent fous-les caractères ique;Gotta-atiribue.i à-CR8enFe; MAIS Je pense avec'Al Petzholdt-que:lés troncs du terrain houiller, qui sont régulièrement articulés et: dont la large cavité interne 4 réprésentée par un, moûle articulé,et ‘couvert de sulcatures lon- gitudinalés nettement: dessinées, appartiennent à un'seul.et même type-dont la-plaée- doit être dans les Equisétinées. H:-suffit, reste; de lire Sur cette matière le mémoire déjà ‘cité d'Al. Petzs holdt et de-jéter'uñ coup: d'œil sur-les planches deReRg tite Au l'accompagnent, pour se convaincre de ce que je viens de dire. Nous verrons tout à l'heure. que. les: dernières. recherPien de J. We "Biriéÿ conduisene ad'mpnie résulte: ao ënnb drotors Hp 42e -Ib 29] fi ù ; OC ous fin, coidpribhisgon Je:erois-rendre-un service à la science ‘en. l'traduisant ici les principaux passages du mémoire de Petzholdt, qui traitent plus Li ve s! rh a y] 2 CR PP PR RE Ne Let OR vb PEN } 11 PT ARR CE ZEN ET +, CES OI NEA SR ET ER De | à k "> TORRES | : L | L : ; CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 301 spécialement de Torganisation dé la tigé‘des Calamites, puisque cémiémorre ne se-trouve plus dans le commerce. Voici de quelle iañière cé savant s’exprime-au début-de son-travails 2,4 3160 14 Pari lesrestes dé plantes:qui se rencontrent dans les dépôts duterrain houiller, .je.ne sais si, à lexception; des Fougères; il en existé qui méritent autant l'attention que les tiges des Cala- mites, -tussi” bien par: la quantité considérable: de leurs; débris que ipar la grande serment deleur Structure avec. celle des Équisétacées. asdod SOUBSAIQTIQUE D 493 SU ,0" HE) HOIGROJO 1H ve Cette dimbisseett » ne 1acobgsidéher dabto pie la structure eéxterné et l'aspect: général, est si grande, que ‘déjà dans {les anciens ‘témps-elle à été remarquée par de simples ama- teurs dés sciences naturelles, et que les Calamites furent envisa- césicommerles Prèlés -dumonde antérieur “au déluge: Jusqu'à üne-époque très-récente; les savants furent eux-mêmes obligés de partager cette manière-de voir; en tant qu'aucune circonstance ne s'était présentée à leur observation, quil pût fonder une diffé- réncéléntre/les Prêles etiles Calamites. éteints, à moins que: celle or gran Iparût-suffisante à les séparer: do-n9:xu966n 1 Mais cétte grañideur,: qui distingue les Lhosites -des Prêlés à ün°si haut point, né peut établir. entre eux une différence essen- tielle) puisqu'il eétsuffisatment connu qu'à l'époque où les Ca= lamiteS et'les Fougères vivaient mêlées à d’autres plantes ‘exclu sivemént: proprés au monde primitif, lés conditions climatériques étaient tout. autres que celles d'aujourd'hui et. toutes favorables au développement d'une végétation gigantesques © 110201 110. “Ainsi la structure extérieure de cestiges , qui: semanifeste Surtout par l'articulation et. les stries longitudinales, fut, à peu près jusqu'à présent; lé motif qui faisaiticonsidérer là parenté des Calamites ét des Prèles comme-une: chose suflisamenten- tendue; l‘quoiqu'on n’eût pas: encore réussi à établir ‘aussi celte «AUD OÙ SHSIV: 91 Gi p: 93 99 S'IJIHEVAGI 98 104 | 9026440998 x Re Le hot pdäntesgué éPrblatff of ne sè vpéidieiqces resta crypto: games, qui, surtout dans nos zonesttempérées, pnt,des dime iqps. beaucoup pois 8 considérables y'autrefois. A l’époque houillère , aucun arbre n'attéignait ronds col OPEN atbres) phanérogames sie eq Jaoitsti Ip .1blodxio4 5h stiomdar 1h 2026226a > qi9niTq 302 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. parenté sur ‘la Structure” itilérnel puise lès ffaginénts de trones ” étaient toujours ‘reconnus comme "creux | et an sétlémént” d'une masse pierréuse. nogonaesTk Or 1 Lpirsg1o 2h6tbbiel tCôtia arriva énfin ef dans son excellent ouvrage qui traite des troncs” pétrifiés ; il rontra quèllé doit avoir été la structure interné des Calamites. Dans le grand nombre de troncs fossiles * qu'il éxamina, il en ‘désigna quélques=uns soüs le nom de Cala= milea ; et s'efforça dé prouver qu'ils ne sont pas autré chose que” des fragments de Calamites à organisation intérne bien conser£” vée > 6e nom leur resta (M: Brongniäré lé changea depuis & en Ca lamodendon)- Lorsque plus tard” un $avani S'Oceupa , et cé met fut presque jamais qu'é ’en passant, ‘de la Structure! icroscopique de ces fossiles ; il reproduisit toujours’ ce qué Cotta avait mén2 ° tionné et figuré, puisque celui-ci ed ke pti br > sel qui” eût écrit sur cetté matière. Ni aobc bar gocrgil app ae «On ne péut donc s 'étonner que dans les tout déraieré temps © rejetant toutes les considérations qui se’ rattachént à Ja-ressem= blänce extérieure, et ne se fondant que sur la différénce aéete orgähisation interne, on soit arrivé, ét cela avec raison (en adop= tant Fa! manière de voir de Gotta); à réjétér les Calamités en dé hors de la famille des Équisétacées ét à les rattacher; suivant 1ès” opinions particulières des äuteurs, tantôt à telle famille, ‘tantôt a . à telle ‘autre du monde actuel, où à en ‘faire une fanillé” où un ordre tout à fait à ana. 0h. on Sp 209198 2HiGGUC | ele ais donc très-heuréux de pote éclairer cette question qui’à ‘donné lieu À des opinions sidifférentes et quelquefois Li opposées. En effet, des fragments de tiges que’le’ häsard m'a à fait découvrir, ét dont l'extérieur ‘porte tous’ les”cafactères des Calamites’et par ‘conséquent des Équisétacéés, ‘prouvent tout'aussi incontestählerent par leur organisation iitérièuré ler probHe parènté avec léctte”dérnière famille: » 77 er M:Pétzholdi figure ün Certain’ nombre de'ces' s' fps ge tiges! “qui iiohérent cläirement'et sans’ éuivoqué quélques-détäils d'organisation exclusivement propres aux tiges des Équiséta” z cées. La substance végétale est transformée en charbon; la grande * bé bnmnnlet de a de , CRYPTOGAMES OU ,ACOTYLÉDONÉES, 303 lacune centrale et.les lacunes périphériques sont remplies par le même grès blanchâtre qui renferme ces fossiles, et sur lequel tous les détails organiques, d’un noir très-prononcé, se détachent admi- rablement (voy. pl. XXI, f. 1, 2). La partie la mieux conservée de Ja: tige, c’est. le parenchyme qui renferme les grandes lacunes extérieures (voy. f. 1 &, 2 a); cette partie formait dans l'espèce que: l’auteur avait sous les yeux. (le 4 C. Cistii Brongt. ) un cylindre beaucoup plus épais que le tissu: celluloso-vasculaire, dans lequel sont. creusées, les lacunes intérieures, exactement comme cela se voit dans nos Prêles vivantes (voy. fig.6). Ge dernier tissu a pres- que entièrement disparu dans les tiges fossiles qui nous occupent. ici, et avec lui. presque toutes les petites lacunes internes qui, le caractérisent. Dans les espèces, dont le cylindre ligneux cortical est. comparativement très-épais, on distingue sur la coupe transver- sale des lignes radiales plus foncées alternant avec des lignes plus claires. On. a cru voir dans,ces dernières des rayons médullaires, et dans les premières des faisceaux vasculaires. Je n’y vois qu'un effet.deplissement produit par la pression latérale qu'exerçait la masse, de remplissage des lacunes sur le tissu. qui, iles Séparait, tout. en élargissant ces dernières jusqu'à produire la rupture de. leurs parois externes et.internes (voy: fig. 1, 2), et à Brel paraître celles; des lacunes qui étaient restées. vides. « L'épiderme, de ces tiges, formé de couches cellulaires. beau coup plus serrées que le parenchyme de l'écorce, : est: toujours détaché; ses fragments plissés et déchirés. de diverses manières se-voient autour des tiges dispersées dans la gangue;; Par contre, la fine membrane qui; comme dans, no$ Prêles, tapissait l’inté- rieur du. cylindre, se rencontre quelquefois très-bien. .conser yée dans la. masse de remplissage de Ja lacune centrale. L' absence : complète, dans cette dernière, de toute trace d'un autre tissu çel- lulaire est une preuve évidente, qu’il n'y a jamais. existé; car du moment, que cette.mince membrane, a.pu se conserver en. $eCarr bonisant..il n'ya pas de raison, pour. que le: cylindre médullaire,. s il axe existé, n’eùt pu Je au Moins. ARlques vestiges. de 304 CRYPTOGAMES, OU, ACOTYLÉDONÉES. Les récentes recherches de M. E. W. Binney, que ;ce, savant paléontologiste de Manchester a bien, voulu me communiquer avant Jeur publication!; conduisent au même résultat que -celles d’AI. Petzhold, c'est-à-dire que les Calamites sont des Équiséta- cées. M. Binney avait à sa disposition seize échantillons. renfer- més dans des nodules de chaux carbonatée et minéralisés Par cette substance, Ainsi que cela est généralement le cas dans les is et troncs pétrifiés, l'écorce manque dans presque tous, ces. échan- tillons, et là où elle existe en partie, comme sur. celui f pl. XXHIL, fig, 7, elle est transformée-en; charbon grossier sans structure organique aucune; ces échantillons montrent, dans un état de conservation parfaite, le cylindre celluloso-yaseulaire. in- terne, tandis que ceux que nous venons de décrire, ne is fraient plus que dans un état très-rudimentaire. | e0{#ffso M. Binney fait remarquer qu'il n’a trouvé la structure. bi À conservée que dans des spécimens provenant, de tiges ou de:ra- meaux de petite taille; que dans tous ceux proyenant de grands individus, l’organisation était toujours plus où moins effacée. Le plus grand ses ment de, tige qui lui ait offert. ‘une structure. d’une conservation satisfaisante avait, dans, le sens de son. grand à axe, car il est.comprimé, un diamètre de 7. 1/2 centimètres ; ile se- cond, dont il donne l° analyse microscopique, avait, 6 muilli rètres, et le troisième seulement 1 1/2 millimètre; c’étaient, évidemment des fragments de rameaux et de -ramules; chose importante, à | noter pour comprendre certains détails de. leur organisation. La fig. 4 montre l'échantillon n° 1. La partie inférieure. est limitée par le diaphragme, dont on voit en dd le bord exté- rieur faisant relief; en a « se trouve une. partie de l'écorce. car- bonisée. Comme ce fragment est comprimé d’en haut et. oblique- ment, le cylindre, ligneux parait être beaucoup. plus: épais dans le sens du petit axe que dans celui du grand axe; Sa. véritable épaisseur, ne se voit qu'en, 6. Les RER qu Per indi- [pa f f Frèty 1 Ce travail fera partié d’une série. de bairés que M. Binnby se pr pose 29 publier sous le titre : Observations on the Sirichue of fossile Plunts, dans le de,la Société micrographique de Manchester, :; - owrr'h: Strr ne, Mal di Sn ent Éori he CRYÉTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 305 “qüéfen”/haut el 6m bas des’ couchés concentriques ne sont pro- Pablément que le résultat de la compression. A l'partié”inté- ‘riéute d8 cetté coupé 6n distiigué une bande composée de deux spèce: ‘dé tissüs, formant des oïns de ‘cduléur” claire dt de ou if foncée, ét'alternant les uns avèc les autres dé manière à ce ie léScoins laits aient lus Hranchlant dirigé vers 1e dédans, ét LA ‘dé couleur foncéé vérs’le déhors. Les prémiers réprésentént Je tissu: celluloso-vasculaire ét sont pérces à leur angle interne de S acunés correspondant aux lacunes ere dl no$ Prêles {läcues” ‘essentielles de DuvalJouve [Voy“fg. 8j): Les”dutrés Sont formés par un tissu entièremént parenchymateux très-lâche fes 8) c), tel qu'ilse HoUve aussi entré les petites lacunes des isétumr. La face interne ést tapissée de” plusieurs! couches de cellules. plus étroïtés (fig. 8/4), résidu du tissu méduliaire et re- présentant là niémbrane qui recouvre l’intérieur du cylindre des … Préles Yivantes Jet nous avons vue aussi dans ace, échantil- 1008 de Pétzhold. | À Fetaboiee bee Côme les He ne se fornient que par guite de H destrue- ion du issu cellulaire qui en décupe la place “dans la” jéune ee ‘ét dônt il reste des débris ‘détachés au fond des canaux, EE de étonnant que ces dérhièré Soient quelquefois rémpilis dés cellules, ‘comme celd se voit À la figure intércaléé Au Far p: 20, Un mémoire dé M: Binney: Les’ cellules vasiformes qéé Einbttent des’ lacunes, très-étroites d’abord, vont ‘de IX en s’élargissant vers là périphérie, ‘où elles se confondent ‘avec les Cél- Tüles arénéhymateuses, qui, à cet endroit, ont le thème diafnètre et se irigent, en ÿ élargissant considérablement. en sens inverse (voy: fig: 8). Les cellules vasiformes ou présnéhymdeuses sont rl de stries fines anastomosées (réticul ées), et percées d'où- “verturés! oblongues sur 1 parois plaëées” di dans Lo Seis rad roy. ‘fig/9 -g , Æ0). NASIS ji BD ND — Dans tout cela, il n'y rien qui éloighé cette Yë ‘dé sé ge véritables Équisétacées, si ce n’est le développement plus consi- ledu système celluloso-vasculaire,. qui.paraît dus reste avoir - varié d’une espèce à l’autré. ‘Lé'maniqué des grandes" licunés Scximper, — Paléont. végét, I — 20 306 : CRYPTOGAMES OU AGOTYLÉDONÉES, corticaless” explique de lui-même par la transformation de l'écorce:: en charbon compacte, dont’ épaisseur ne représente probablement.;; qu'une petite fraction. de celle, de l'écorce vivante: >16198189 2af La fig. 15 de la planche met sousiles yeux, une coupe transwer- sale grossie dix. fois du. fragment, de-rameau-fig. 13, grossi-Jui-c même deux, fois:, Cette coupe montre la même organisation quen: celle.que nous venons d'examiner; avec: cette différence cependant qu'on remarque. dans Je cylindre intérieur .des traces: sb tisst;: médullaire, L’écorce. manque légalementiioacz oitnodtus ‘to n02kteg La.coupe longitudinale: du même: échantillon. (Gg: 14). fait | (0) le diaphragme, et en «a un faisceau cellulaire qui traverserle eÿ+lo lindre ligneux pour se rendre dans.un ramulé; | en:d\on voïtrla coupe; d’un faisceau plus: étroit. d'une feuilles; : 91 ro8 asirl La coupe fig. 17.est prise sur: un fragmentde re quin'avsit) que, 4 1/2 millimètre de diamètre. C'ést encore la même structuré & que. dans l'échantillon: précédent; mais le-tissu «médüllaîre-æestsh complétement conservé: ce qui. s'accorde parfaitémentravéences:5 que nous: voyons dans, les. Prèles, où l'axe des ramules est régü-2b lièrement plein, (pk NH, fig. 247 22), tandis que dans les-ras meaux il pe montre souvent.que, des: peites! de ce-tissus 2 dans l'échantilloncfigs % 29.1 -uotrioenth ixiotr vel sb ass Il me semble qu'ilest inutile de: pousser on démontre loin pour prouver que les Calaiites sont de-vraies Équisétacées-i: et qu'ils, n’ont rien de commun avec:les Calamiteæ de Cotta::Il suffit de jeter un. coup d'œil sur les figures détaillées que: j'ai-eru:0! devoir donner de l’organisation. de:ces- deux types, comme-aussi :5 des Æquisetum, pour:se convaincre: de-ce que je viens-d’avancer. 55 L'examen que nous. ferons-plus loin des organes appendietis: laires et de fructification de ces curieux. végétaux restés si long-:.: temps. problématiques, : apportera, de nouvelles PET en faveur: | de leur réunion ayec les Équisétinéesuooc no io srovion slsebld Tous les auteurs qui ont écrit sur les Calanités reconséiient la grande difliculté, sinon l’ impossibilité, d’ "établir des s distinctions , rigoureuses. entre des-différentes. espèces au moyen des matériaux Koss bre dont nous disposons: 'Cètte difficulté” à, LUS LS: ) &, CRYPTOGAMES LOU AGOTYLÉDONÉES : + 307 sañée à un nombre d'espèces ‘béducoup trop grand, que M. d'Et- tiigshausen 2 del son côté, à réduit peut-être à l'excès. Tous les caractères mis en avant, d’un côté en faveur de la différence, de l'autrecôté en faveur de l'identité, sont st peu’ constants qu'ils font/craindre ‘que l'on n'arrive jamais à un résultat tout à fait incontestable. Lindley et Hutton disent à ce sujet dans léur Fossil Flora; \p: 55: «In-the genus Calamites it is exceedingly diffi- cult to determine what are called the species; even by the com- parison of authentic specienss; and it is scarcely possible to doubt that a large numbre of them are ie 7 nu of-the same-speciesi» 110 0: - > Ori:est aujourd'hui pat aéré dubssid que les AT lites sont les rameaux feuillés (Calamocladus) des Calamites. Ces rameaux paraissent avoir formé une couronne assez étendue à l'extrémité dela tige, semblable par son port général à celle demos Equisetum sylvaticum, umbrosum, Telmateja. Ts étaient disposés enrverticilles et garnis eux-mêmes de rameaux distiqués de-deuxième: et:quelquefois de troisième ordre, partiellement transformés:en épis fructifères. Tous les rameaux prènaient leur origine dans l’aisselle.des feuilles et non; comme dans les Prèêles, en dessous de leur point d'insertion. Les entre-nœuds sont plus oumoins courts; marqués de sillons alternänts, ‘et sans inté- rieurement par des diaphragmes solides. =: 55) Lesfeuilles sont plus-ou moins nombreuses et uso Où Moins longues, suivant l’ordre des raméaux auquels elles appartiennent, entièrement libres ou légèrement confluentes à la base, étalées ou dréssées, souvent courbées en arc vers le dedans. Toutes les feuilles d'unmême verticille sont égales éntre elles; celles des ramüscules sont toujours plus -courtés que celles des rameaux. _ Leür forme’ vârie entre la linéaire-lancéolée. et la lancéolée-su- bulée ; ie nervure qui en ip l'axe est _. spa 7. ét ins ANS DOST 5 migls mn gœor) b ". ET 24. Étin TES Fi fossile (Haindiiger, Naturwiss. Ab- hand ToL IV, Wien 1861); üd, Die Steinkohlen- Flora von Radnits (ABkand!. d. géol. #ol. IE, Wien, ); rid, Die foss. Flor. d:rmühr.-schles. Dachst.-Schief.,. (Abhandt d Acad. Sn NS Te _; ES aaEE, 308 CRYPTOGAMES QU :ACOTYLÉDONÉES. s'étend. jusqu'au, sommet. Les. cicatrices. qu'elles -ontolaisséés après leur, chute sont rondes à avec une seule mena: au,gentre. a 9 dust ao Le peu. de. dpbsité qui ici dit ve ie des feüillea:ola grande variabilité de-leur-longueur suivant: la place qu'elles oc- cupent sur les raméaux, rendent la distinction:des espècesttout aussi difficile que. celle des tiges, .et leur’ attribution Me pourra jamais reposer que sur des probabilités. ;: ourait 1e Has Nous avons dit dans la -diagnose que:les:, organes. de fructifica- tion sont disposés. dansdes épis dont: l'aspect ‘extérieur rappelle plutôt. ceux. des, Lycopodiacées que: ceux des Prêles;omais que leurs bractées verticilléesles: font rééonnaître aésez facilémenités: M. Brongniart.dit au sujet de ces épis! Les organesappen- diculaires, dans, les:vrais: Astérophyllites;: forment aux extrémités des rameaux des sortes de chatons; composés de ces feuillés plus ou moins soudées; portant à leur surface supérieure-desiconcep- : tacles à peu près-globuleux; pleins d’une:matière pulvérulénte qu'on peut considérer comme du pollen, ou comme; des sporessret ces ‘épis:séraient: analogues ow aux: chatons mâles) des:Conifères, ou-des Cycadées; ou-auxépis: des: Lycopodiacées: Mais! labpré- sence auprès, de. beaucoup d'échantillons d’Astérophyllitesssæets au - milieu de leurs rameaux; de pétites graines ovales aplaties, iquel- quefois un peu.ailées, ressemblant: à celles, des Æfs-ou-destEhuÿa, peut; faire supposer que ces végétaux sont plutôt-phanérogames. «Cette probabilité;est ‘appuyée par l'analogie quel paraissent avoir, ces rameaux avec des tiges sémblables par leurs formes aux Calamites. mais. dont-la structure interne serait, Arès-différente deicelle des vrais. Calamites; de la, famille: des Équisétacées;; ice -sont les Calamodendron renfermant uñe-:partié des CR) jet des Calamitea. » - Nous nous {rouvons ici en face de nouvelles. “dTieullés, non pour savoir si ces épis portent. des sporanges ou des étamines, set si les plantes dont elles Rae en sont des ss CEYPIOEAR S ou des 1 Voy. me Tablesu : genre de one ile, ee foi nv0û) CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 309 Phanérogames, (car là-dessus il ne saurait plus y avoir le moindre doute; mais l’on se demande quels sont; parmi ces épis’, décrits sous tant de noms génériques différents, ceux qui appartiénnent dux-Calamités et ceux qui appartiennent aux Annularia, aux -Spheñophyllum'et peut-être à d'autres types encore. oME Rudi -Ludwig; ‘dans un mémoire intitulé : Calamiten- sErüchte aus dem Spatheisenstein bei Hattingen an dér Ruhr1, dé- crit et figure avec beaucoup de détails des’épis minéralisés qu’il -rapporte au genre Calamites.. Ces fossiles appartiennent évidem- . sihentauigenre Volkmannia Sternb:, dont l’éspèce, V. gracilis, est rapportéé par M. Geinitz à l’Asterophyllites fohiosus? (un véri- table Calamites!}; et par M: d’Ettingshausen® à son Calamites -communis (voy-"notre pl-XXV; fig: 1; 9). Dans ces épis pétri- “fiésy M: Ludwig‘a pu constater que les sporanges ne se trouvent pas fixés-sur les bractées, mais bien groupés par quatre autour -de-plusieurs axes (cinq dans ses échantillons) perpendiculaires sh'axe de l’épi et formant des verticilles placés alternativement Yentredes vérticilles des bractées stériles (voy. fig. 11). Ces der- -mières sont soudées à leur base en une espèce de plancher dis- —coïde! hori/ontal bordé par! les’ extrémités: libres des feuilles re- rdréssées) verticalement et'imbriquées contre les sporanges. —louM;2Binney#la eu occasion d'examiner ‘des: chatons pétrifiés sdanSides nodules dé chaux carbonatée, qui offrent par leur forme teurs petites dimensions une assez grande ressemblance avec 'ceax de PAphyllostachys de Gosppert® (voy: fig: 14). L'examen ximieroscopique! asrévélé: à M: Binney la même: disposition des sisporanges que M: Ludwig ‘a vue dans le Volkmannia gracilis. J'ai moi-même eu occasion d'examiner et de-déssinér en 1865 ::(voy: dès 233) "umefort belle: préparation ps cé même” fos- # 1Y ar Herm. von Meyer, vol. X, 1856. Don der Steinkohl. “Format. in Sachsen, P- 10, tab. XVI, io aicisid 25b vo #5 q3 26h roi 9: 12 8Voy. Steinkohlen- Fhore pal y Radnite, tab. VI, £ 1 E 20D 4 Ghséréntions on the struct. of foss. plants FAT Sh RÉ carboniferonus ttréta (Calamo- dendron); Micrograph. Soc., 1868. 8 Ueber Aphyllostachys, eine neue gun or aus d. Gruppe der Cala- marien (Nova Act. Natc eur, 1864); 840 GRYPTOGAMES. OU ACOTYLÉDONÉES. -sile, conservée dans les collections. du docteur Jos. Dal. .Hooker, aujourdhui directeur. des jardins royaux.de Kew,.et.j’ai.pume convaincre également que,cene, sont pas les bractées qui-portent les sporanges, mais que ceux-ci.se trouvent groupés par quatre et: portés. par ,des axes verticillés, partant du milieu: des ;entre- nœuds; Les figures très-détaillées de M. Binney mantren ER -ment que les. bractées: sont réunies, inférieurement en-un, cher. légèrement. concave assez: épais et, solide, autour’ 1 s'élèvent. leurs.extrémités libres, de manière à. fermer Ja chambre qui renferme le verticillo fertile (fig. 5,.h3.6, hs h).. -M. Lud- wig représente, les, sporangiophores pointus à. Se MON (fig. Ai, é)3 dans.les fig. 5, 2: 6, de M4 Binney. 01 1 les .Gontraire;s'élargir, d’une manière sensible; serait Tee. pour former des réceptacles peltoïdes comme ceux. des Equisehum, quiporent à leur faces internes-les sporanges? S'il en était ainsi, ,çe qui et; probable; d’après la fig. 6, à nous, n'aurions d’anomal. dans ces épis que l'alternance de, verticilles stériles. ayec,des.vertigi fertiles ;: faut de restes, ‘aecorderait avec le mode. de, fructification des Prêles. x9 eollivot eb eèmssqmosss trioë ip és pan pan dix enÇOre, 1 une. autre dificulté dans de nombre des, feuilles fertiles, qui est.de moitié .moindre.que. celui des feuilles-stériles d’un même verticille, et. dans l’absence d'al- ternance, tandis que cette alternance. existe pour les: bractées.sté- -riles.. La figure schématique de:M. Ludwig, qui indiqueHlesyver- ticilles stériles. comme non alternants, est évidemment erronée, car-de fort : belles empreintes. de ces épis «que, j'ai.sous les.yeux _ontiles. verticilles foliaires régulièrement lan po celles figurées par M..d'Ettingshausen,. :{ 545 noi nétithie \“Les.sporanges. sont ovoïdes, formés, par. une pe posée d’une,seule couche de cellules, renfermant,..à: ce qu'il pa- «tait, .un.sac sporophore.qui entoure, immédiatement, les spores petites, globuleusesiou. tétraédriques (fig. 7,9), ; reingnott .M Si les épis décrits par Binney.et Ludwig appartiennent, effec- tivement aux Calamites, ce dont on ne peut presque plus dou- ‘ter, nôûs aurions d'une part üïie nouvelle preuve nr Tayeur de “CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 311 “ll Süpposition “que cés végétaux font partie dés Équisétinées | ‘et Se! T'attre que des Annülaria et les Sphenophyllum constituent l'Ain famille distincte, caractérisée par sa végétation hérbacée Fagüatique et par la disposition dés sporanges! sur les Bractées —‘des épis. Dès lors le Bruckmannia (Asterophyllites Brongt.) tuber- “dilara Sternb., le Volkmannia sessihs Presl, qui est le même que lé Cülamodendron commune? fructifié (Asterophyllites longi- su » figuré par pre pl: VE fig. 3 et Le seraient? à ro aux An Tñent re era au sujet ‘de cette’ énipréinté ; que les feuilles offrent}! sauf leurs moindres dimensions, une grandé ressem- lblaïice avec les Lépidophylhuin ;" cé qui s'accorde parfaitément “'avéc là forme générale des feuilles d'Annülarid, qui Sont toujours “plus où moins lingülées, tandis que celles des Astérophyllites sont MinéairesHancéoléés où subulées ; M. Binnéÿ y rapporté les épis fig. 4, qui sont accompagnés de feuilles exactement semblables "à célles de la fig. 3. Il est évident que cès épis sont spécifique- “nt eitiques avec le Volkmannia sessilis de là même planche, “fig: 2, Nous pouvons conclure de 1à que ce dérnier dr également à l'Annüularia longifolia. “Je dois au prof. Germar/un fort bel épi fructifié de Volkm. ses- “silis provenant de Zwickau et portant à la base des feuilles d’An- Tjülafia longifolia. Je ferai encore remarquer que j'ai eù oeca- #siôn de ebllectér moi-même de fort beaux échantillons de Voik- mannia tuberculata dans le sciste houiller de Lalaye dans les “Vosges du Bas-Rhin ; où s”/Annularia longifolia et brewfolia -äbondént; tandis’ que les Astérophyllités y mañquent tout à fait. “Nous Verrons plus loin que les Hutronia Sternb.; réunis par M. Brongniart avec les Bormia, Béchèra; Bruckmañnia et Volk- cmannit aux ARR Né un barre” très-distinct. Tr Gen, Farsin. d Sinkoh, on Fétin 0 | Lite, P 25 et 36, tab. IX 312 aRYPROGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES 2 | «06 | 1£ sb 2stemnint ‘A: Cités (Calimäs$ Suck. LS «1.4 BJ eh Le At, pl XVIU, xx, xx. mue A. cates Shi Brongti ssl compas » ti A0- 12 lato, sensim angustiore, internodiis inferioribus centim. 3-61 longis, superioribus longioribus céntim. 6-20 metientibus; costis millim. 2 vix latioribus, semicylindricis; foliorum cicatricibus magnis ovalibus prominulis vel deficientibus; lacunis:corticali- bus maximis, internis seu pgnee minorihns. Tab. nostra XVIFF; f. A; HIS no 1 Calamites Sade 5: in. Aid dat Theod Pal > vol.5V3s P- 357, tab. XV et XVI. ON “it 0 Calamites Suckoiwii Brongt., Hist:-vég. foss:; p: re XV, f. 1-63 tab, XVI, f: 2, 3, 4, non: fig. 4: (les figures, sur ces. deux planches sont: représentées renversées!!). Sternb.;; Les, W,p-49; ‘Brongt., in Murchison, The Geol.:0f Russia, vol: I, p:44; tabs D. Gutbier, Abdr..u. Versts, pe 47, tabl, fe L,: 2. Geinitzs, Sieink, vw. Sachs., tab. XIII. "AT TH SGA : Calamites *communis: Ettingshi, \Béiteije ait Ale: d; > Vor., (Natwrwo. Abhandl. von W :Haidinger, IV, 1,1p;173)5 adesaSteins kohlenflora ». Radnitz in Béhmen (Abhandl: dk. k. ;geolog, Reïchsanstalt, vol: IL, ps m1, 8, pe peu avec de (Php oeE DO RE sb 614 Bai » Béliniids rémèbus rtiss Anse: Phytologes tab; JL. Brongt:, Hist. d. végét. foss., p. 127, 4: XNIT, 5,06. Gutbier, Abdr; 1. Verstein. d. Zivickauer Kohlengeb., p.48, tab: H,'f 69. ë -Calamites nodosus Sternb.; Flor:d; Vorb., 1, fase. 3; ps 36, 894 fase. 4, p.27; tab. EU NEA -p..48: Brongt:x Hist. ps ds foss.. pe 488; 1tabXX, Br. 1oo1d6.1 9h smiar CE no _. gens ss pe gs P: 27, tab. -XXXIT, D HE de IN GMONES Vy 2 sl'eb eos. Calamites infra Gutb. #À C., tab. TL, f. AG her 6 id. ibid. 12. 3$q29 949,1 Calamites oies Herr, Lite.j'E, pi 19. 5h sfr 189 TS Sant TS ln à CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES.. SE Calamites undulatus Sternb., L. c., I, fasc. 4, p. 26: II, P: 47, tab. I, f. 2; tab,_XX, f. 8. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 127, tab. XVII, f. 1-1. Gutbier, L. Ce, P- 48, tab. II, f. 5. Il est inutile de dire que le caractè ëre distinctif de cette der- nière-espèce est fondé sur un simple accident : le refoulement de tige par une pression verticale. yo HAsterophyllites foliosus Lt ) __—_ Steinkohl. v. aol: pu Os tab: XVet XVI (?). EG “Dans le-terrain houiller moyeri et supérieur en Europe et.dans ‘ PAmériqué du Nord; très-commun. Le Calamites Suckowii Brongt. peut être cénsidéré comme le type de cette espèce, à laquelle il faut par conséquent, conserver son premier nom. V9. Qulañites Cistii Brongt:; costis angustis imillimetro vix la- tioribus, obtuse carinatis! intérnodiis'caulis circa’& centim., ra- fiôrum l{ centim.! metientibus; foliorum cicatricibus indistinctis. -U Bronghiart, Hisé: d.rvégét. foss.; p.129, tab. XX :/Unger, Gen. ébSpi, ph6: Geiditz, Steinkohlenform. in Fashsen. p-7, tab. XII, f. 4, 5; XIII, f. 7. Dans le terrainhouiller à Wilkesbarre eri Ré vei où Cist larobsérvé le” premièr;' dans J’Hlindis (Lesq.); près de Saarbrit- ckènà Montrelais et'dans les anthracites de Puy-Ricard près de Lanruré (d'après Brongniäart); très:commun dans.lé-Plauensche | Grund près de Dresde, et dans les autres formations houillères eh Saxe; irès-répandu également dans ‘les dépôts houillers de Jà Silésie (d'après Geinitz et Gœppert): 3. Calamites! dibius Artis, præcedenti omnino similis, se appromimatus , sp ri selongatus, Petzholdtir Ungery Gen.'el Specl:: socio __ Calamites approæimatus et C. communis ex parte; Hitingchdo- isen,.dans. Haidingert;; Wissenschaftl; Abhandl:; KV, p.79 et 74, cetud. » Seohlenfrei Radnitz ere d: hs k, qu Reichs- anst. volt; P8)é1c otidse éuiq basbus: ein Tithymalies striatus Presl, : ans Sabu Flira ‘d. ne ds fase, 75 85.pi 205 (sec: Geinitz)i ijvioe caitnoeuiiont 21 Dans les dépôts-houillers de la AA de ki Silésie, Fe pays de :Saarbrücken,, de Saint-Étienne, d’Alais, des environs de-Liége, -de Newcastle, aucol -du Jardinet en. Savoie:et: à la Stangalpe en Styrie (Unger), d Ékaterinaborgs de Mauch-Chunk-en Penn- _Sylvanie, di dans-lllinois. 19): 206 .VILes: troncs: de ce, cite: pargissent: sé dns céulère- ment par les entre-nœuds très-raccourcis à la partie inférieure, .et.plus ou: moins ‘allongés;: souvent même brusquement: (voy. pl. XVIIE f. 2): vers la partie supérieure: Les pousses partant * deslacrégion"basilaire, immergée: dans l’eau: ou-enfouie dans la terre; étaient assez fortes! ! probablement: semblables à :la tige principale, et disposées par‘4 ou°6 en quinéonces régüliérs.Les cicatricesid'insertion sont assez grandes et circulaires; ‘les côtes -qui les-avoisinènt convergent. vers. elles-avec leurs extrémités 1ñ- férieures où supérieures. La miême-chose sé voit-aux cicatrices des feuilles; mais alors des côtes confluentes sont moins nom- breuses, il n’y en a + jee plus de trois le ul XVI, f, 2; PK), 2 OS 42806 L’écorce tente à en charbon est dd'astant nié épais que Jesentreznœuds sont plus courts: On: y distingué assez souvént des traces du. tissu sous:forme de rayons-clairs et foncés, et inter- rompus de larges lacunes (voy. Geinitz, Steink. Sachs.; pl. XI, f4, 3, etnotrepl. XXHI, f.4: [d’après Petzholdt}); Les:côtes sont espacées, souvent à peine visibles; ceci test aussi le cas pour. les articulations. Sur le moule interne; les; côtes: sont, au: contraire, assez fortes, -convexes, très-nettement séparées par des rainures, et les articulations sont fortement étranglées. Les cicatrices dès 316 CRYPTOGÂMES OU ACOTYLÉDONÉES faisceaux vasculaires des feuilles, quand elles sont encore fisibles, ont la forme d’une petite verrue ovalaire. he M. Geinitz voit dans le Volkmannia arborescens Sternb. (For. d. Vorio., IT, tab. XIV) une tige fructifère de cette espècè.”"H me semble qué ce Volkmannia appartient plutôt au Cal. (Enuise- htes Brongt.) infundibuliformus. M. d’Ettingshausen réunit cette éspèce avec tous ses nb nymes à son C. communis. Je crois devoir la laisser subsister, parce que ses caractères me paraissent être assez: CORRE ss pour établir une distinction entre ces déux fossiles. og) 5. Calamites cannæformis SChloth., caule cras$o, basi’ dbco- ni: cortice carbonario tenui plus minusve distincte suléato et costalo, internodiis baSilaribus centim. 1-1 1/2 metiéntibus, dé hinc sensim longioribus, centim. 40-15 attingentibus; “costis ectypi interni plano-convexis, basilaribus millim. 4=5 IS, Su perioribus angustioribus milli. Æ ét 3, ramorum 1 latis? folio- rum cicatricibus ad extremitatem supériorem: majusculis; rame lorum foliis brevibus arcuato-incurvis. Tab. nostra XX, f 4, 3. Calamites cannæformis Schloth., Pétref> p. 398, tab. XX: f, 1. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 181, tab. XXT (toutes les nn sont représentées renverséés). Lindley et Hutton, F6Ss. , lab. LXXVII, LXXIX (tiges avec racines représentées à bat Gutb., Abdr., tab. IT, f. 4: Gœppert, Foss. Plon d. Ueberg. Geb., p. 118. Unger, Gen. et Specs p.47. Géinit, Preisschr., p. 32, tab. XIV; fig. 16-19. Jd., Verstein.d. Stein, pe 5, tab. XII, fe 85 XIV f: 4, 2, 4 (39), do el rätülés avec feuillés). Calamites decoratus Brongt., Class. végét. foss., p. 17, tab: " f. 2. 1d., Hist. d. vég. foss., p. 123, (ab. XIV, f. ns ps versé). Artis, Antedil. Phyt., tab. XXIV. .. Calamites nodosus Schloth., Petref., pi h04, tab. XX, f. 8 (nec Sternb. nec Brongt.). Lindl. and Hutis Fos. Fior., tab, XV et XVI (avec rameaux feuillés). Calamites Steinhaueri Brongt., Hist. d. végét. fs. . pe 188. tab. XXVIL, Gi. h. ji Sen a à dus - : Cl CRYPTOGAMES. OU ,ACOTYLÉDONÉES. 317 eoRens | les couches houillères productives, depuis les inférieures jusqu’ aux supérieures :, en Saxe, en Silésie, en Bohème, .dans la Prusse et la Bavière rhénanes,. en. Belgique, en France, en An- gleterre, en Russie près de Petrowskaja (gouvernement de débar- koff), en Pennsylvanie et dans la Nouvelle-Écosse. Se distingue du C. Suckowi Brongt.. par ses côtes plus larges et.plus. massives, et, par les feuilles de ses ramules beaucoup plus. courtes, courbées en arc vers-le dedans. . Gœppe ré cite cette espèce dans le schiste à Posidonomyes {hotiller Pile de Herborn dans le pays de Nassau, dans la grauyvacke de la Silésie; M. d’ Ettingshausen dans le kulm de la Moravie et de la Silésie autrichienne, Je n'ai jamais vu le C. can- næformis d’une formation antérieure à la houillère productive. L'ensemble de | la végétation de la grauwacke du kulm est très- différent de celui de la houille productive, et je ne connais pas d'espèce qui. appartienne aux deux Flores à la fois. Les Stigma- ria, ne PEN: compter sous ce rapport, parce qu’on n’est pas encore, arrivé à. établir pour . ces curieux fossiles des caractères spécifiques | bien déterminés. 1 Je réunis; à cette espèce le Ë. Steinhaueri Brongt. Le côtes sont aplaties par!l la, pression : “et paraissent par conséquent plus larges qu'on ne les voit sur les échantillons. du C. cannæformis, dont les côtes:ont conservé leur forme semi-oylindrique. Les grandes cica- trices foliaires COnÇayes. $e retrouvent aussi sur ce dernier et sont produites, par. la chute des. tubercules, qui_ne sont-eux-mêmes que -les moules des faisceaux vasculaires ronqués, à la, suite de la chute des feuilles, refoulés et aplatis par la pression. Le C. de- coratus-Brongt, est. très-voisin de cette forme, et constitue en quelque. sorte. Ja transition à la forme ordinaire du C. canne- formis. | -Lindley et, Hutton ont. représenié, aux pl. 78 et 79, de fort Luis échantillons garnis de racines à leur base. Les fig. B et C de la pl. 78 montrent les côtes des. entre-nœuds basilaires beau Coup plus larges que celles. des éntre-nœuds qui. suivent vers le “haut; à la pl. 79, les côtes sont larges à aux cinq articles infé- 318 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ) rieurs. visibles; et eommencent à! ,se rétrécif au sixièmerentresc nœud (la figure est renversée). Il faut observerique surv cettec figure, les: cicatrices foliaires se remarquent: aussi: nager ment aux entre-nœuds garnis de racines. :: 721: 21:10 o1tem 6. Calamites decoratus Eichw;: mec: Brongt., aid e basi: elongato-vel rotundato-obconicaconfertim articulata cylindraceo; 1! internodiis superioribus centim. 4 1/2-2!longiss iarticulationibusco haud. constrictis ; costis plerumique oppositis-raroralternantibus, in caule erassiore millim, 4; in angustiorè 2 latis, svallecula:lon-:b gitudinali foveolatis, basilaribus brevissiis foveola! cireulari.2ixev Equisetites decoratus Eichw:, Leth. ross., L, p: 178, tab! XIHSs) f. 5-10; tous les Mes sont pays dans. le sens.in-.: verse. A À t'est « Grès houiller d’ Abtingk et probablement dans le res civils) du gouvernement. d'Orénburg. ».:: 1 « of Le NasAeHE M. d'Eichwald voit dans /ce Calamite; qu'il rétui ati Éqüi- .c sétites sans expliquer pourquoi, une espèce identique: avecsle C. decoratus Brongt. Les figures qu'il donne de son fossile m'ont !'! _ cependant pas la moindre réssemblancé avec celles:que Ms:Bronë 4 gniart à faites du sien, en partie-d’après Artis. Ou:les figures des5 l'ouvrage de M. d'Eichwald:sont inexactes ; et la trop grande sb régularité du dessin est'une cause de doute;ou nous avons affairé) b à un Calamite entièrement nouveau et d’une organisation extésie rieure tout à fait exceptionnelle: A: en juger d'aprèsices figures) les côtes des entre-nœuds seraient opposées, et seulement alter=: nantes. à: la partie la plus inférieure de: la tige, creuséesd'un:!3 large. silon-formant une fossette arrondie :aux. Danses ë et encadrée tout entière: du: rebord.de Ja-côte; les articulations - ne seraient indiquées que par une:ligne nr dit rite ne pue, là où.les sillons des entre-nœuds là traversent: cniigelheit droites, par des dépressions rhomboïdales. Les. côles ‘basilaires:0s sont presque aussi larges que longues;:et la fossetté du miliewoi est arrondie là où elle paraît correspondre, en partie du. moins; :b à l'insertion de rameaux ou de racines. L’inspection seule des originaux pourra décider si ce Calamite CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 319 forme :un ‘type particulier ou s ik doit être sit au C. cannæ- à srhtelé decoratus: 19 1: £ : Cälamites gigas: Brongt., eus q crassissimo haud rato dise metro pedali et ultra, basi late obconico; costis omnium latissimis, millim. 5-8.latis, convexis; utraque extremitate in angülum acu- tumproductis;-foliorum cicatricibus plus minus distinctis, con- cavisiveliconvexiusculise Tab£ nostra XX, f: 2, 4 Calamites gigas ;: caule decortiçato , ‘articulato ; diametro’ pe- demsubæquante;-costis 4-5 limeas latitudine superantibus, con- vexis,'tuiberculis nullis.: Brongt., #ist. d: végét. foss., p.136, tabEIXX VI; à) in Murch., Russia and Ural Mount; vol. IT, p.44,ctab. G,-f::83 ùd:; ibid, CG: Suchowi var. major; p.13, tab. D, f. 1 (renversé). Gutbier, Die Verst. d. Rothlieg., p. 7, tab:EX, f 556, Eichwald, Lethœa rossica, vol. 1, p. 161. Gei- nitz, Leitpfl. d. Rothlieg., p. 7 ; id., Dyas od'd. dora ses net p. 4845! tabs XXV; f: 47 (forma: minor): Dans le grès rouge inférieur: Saarbrücken Melldaireet) £ da l'Elbstollem à Cotta près: de Dresde;-près d'Oschatz, dans le grès à Walchia\d'Altenstadt et: de la Naumburg dans là Wettéravie, dans lesgrès rougé à Nauheim;: dans le grès cuivreux (permien) 8 de Nijni-Troïsk sIdistriet de Belebey et Pyskork, gouvernement d’Orenburgy et aux has ne Pure. pen at du per. mientinférieurss:210 91 Li Cest:là ni ire: connue." lie: se aisirhgiié dt C. -canmæfornis ; dont élle se rapproche le plus, par ses dimensions plusæünsidérables, == le tronc a quelquefois un diamètre de près. 50 =centimètres; par ses côtes plus irrégulières et larges de 5rè8lmillimètres; très-pointues aux deux extrémités. L'é- coreermañque-trégülièrements et-doit avoir été assez mince, d’après des fragments de lt:eroûte charbonnieuse qu’on y ren- contre.s|LeC: ÿigas n’a jamais été trouvé dans la formation + houillère: productive, et ea avoir sd le Pdephieir ee % de œigpaurb dire HS G adienisis)s9 ie 1eH198h RIILOQ xsara 320 CRYPTOGAMES OU ACOTYL ‘+ ONÉES. SPECIES DUBIÆ. “& ; 1. Calamites Voltzii Brongt., cortice crassiusCulo, caule remo- tius articulato, sensim angustato, ad articulationes tumescente nodoso, cicatricibus uno latere majoribus rotundatis, altero mino- ribus notato; costis latiusculis convexis. Brongt., Hist. d. végét. foss., I, p. 136, tab. XXV. Dans l’anthracite, vers la région inférieure du terrain houiller, à Zundsweiher près d'Offenbourg (grand-duché de Bade). La circonstance que les grandes cicatrices, provenant évidem= ment de forts rameaux ou de tiges, sont toutes placées sur le même côté, me fait croire que nous avons affaire ici à un rhi- zome. J'ai comparé l'échantillon unique qui a servi de type à M. Brongniart avec beaucoup d’autres provenant de la même lo- calité; mais aucun n’a montré les renflements aux articulations, ni les grandes cicatrices, ni les larges côtes, caractères qui font tous reconnaître ce fossile à première vue, et lui donnent un as- pect que ne présente aucune tige superficielle de Calamite connu. Les fragments de tiges de Zundsweiïher que j'ai pu examiner paraissent appartenir au GC. cannæformis, dont le C. Volzü pourrait bien être le rhizome. L’unique Astérophyllite qui se trouve associé à ces tiges, c’est l’Ast. pygmæa Brongt:, quime paraît être identique avec l'espèce que Lindley et Hutton ont trouvée en contact avec le Cal. nodosus Schloth., qui, comme nous avons vu plus haut, doit être rapporté au Cal. cannæ- formis. :. s ". 2. Calamtes tenuifohus Ettingsh., caule depresso centim. 5 1/2 lato, articulis latitudine æquilongis, costis striæformibus, angustis 1/2-1 millim. latis, planis, foliorum cicatricibus miñimis vel nullis. Ettingsh., Steinkohl. v. Radnitz, tab. IL, f. k. Cala- mites tuberculosus Gutb., Schwarzk., p. 24, tab. II, f. 4 (2), : Dans le schiste houiller de Wranowitz en Bohème; Zwickau. tenuifolia et longifolia Brongt., et pl. IT, f. 2, 3 des épis qui ont à M. d’Ettingshausen réunit avec ce tronc les Asterophyllites : CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 321 tous les caractères | mu Sphenophyllum. Quant au ra- meau, même planche, fig. À, je ne sais en quoi il différerait de &. que l’auteur rapporte à son Cal. communis (Suckowri -Brongt.), et du je-crois être spécifiquement identiques avec les «deux Astérophyllites dont je viens de parler. on 8 (Calamites Lindleyi Sternb.; caule ramoso, centim. 3 1/2 _crasso, articulis centim. 3-4 longis, ad articulationes distincte constrictis, sulcatis, ramis angustis, basi brevius dehine longius rficultis, striatis. Sternb., Æor, d. Vorw.; TL, p. 48. Calamites Mougeotii Lindl. et Hutt., pe Flor., tab. Kul. mffré 28 houiller près d’ Édimbourg. el «Cest probablement la partie supérieure ramifiée d’une tige de ‘eut cañnæformis. «y Calamites Sternbergü Eichw., caule centim. 3-3 1/2 crasso, pare brevibus centim. 4 metientibus, cortice et ectypo interno date costatis ; costis ‘cofticis ténuissime striatis, continuis, haud talternantibus,! sulcis ad articulationes subito dilatatis fossulam -rhomboideam efformantibus. Eichw., Leth. ross. ép. ane. pe 172, Lu XIV; 3. : Dans le grès cuivreux de Kargala, gouvernement d'Oren- een LS ! 22 Fossile curieux que M. d’Eichwald compare a son £quiseites “decoratus!, tout èn faisant observer que les côtes en sont moins ‘arges/et Séparéës par des sillons moins profonds. c5: Calamites Columiella Kutorga, caule céntim. 2 crasso, in- ternodiis 4 cent. longis, ad articulationes Subcontractis, ulcis planis, rectis, costis simplicibus latis, complanatis, regularibus, supérne in tüberculà minima intumescentibus, costis sulcisque in ‘articulationibus sese invicem tangentibus. Kutorga, Verstein. 45 Kupfersandst., p. 26, tab. V, f. 2. + Danse grès cuivreux du versant occidental de l'Ural. M. d'Eichwald rapproche cette espèce du €. nodosus Schloth. Le prie Sternb. ); j'y vois plutôt le C. Sternbergii Eichw. 62 Calamites tenurissimus Gœpp., Caulis articulis inæqualibus #émotis-häud contractis, costis angustis, subinæqualibus, striatis; Semrwren. — Paléont végét. 1— 9} » . 322 CRYPTOGAMESJOU ACOTYLÉDONÉES. sulcis inæqualibus latioribus aliis ‘angustisSimis interjectis, , ad articulationes alternantibus infra et supra connatis. Gœpp., Foss. Flor. d. Ueberg.-Geb., p. 120, tab. VI, f. 6, 7, 8. Dans le terrain de transition (probablement houiller inférieur, kulm?) de la Silésie autrichienne près de Troppau, de la Silésie inférieure près de Friedershof. C’est probablement un Calamocladus. 7. Calamites obliquus Gœpp., «caule subincurvato obliquo, obscure costato, articulis nodosis æqualibus subapproximatis tu- berculatis, tuberculis ad articulos (articulationes!) verticillatis rotundis hinc inde in ramos abbreviatos acutos subspinescentes transeuntibus. » Gœpp., L. c., p. 124, tab. VI, f. 9, 40. Calcaire carbonifère à Hausdorf dans le comté de Glatz, en Silésie. à Les fragments dont il est question ici paraissent provenir de rhizomes ; ils sont du reste si imparfaits, et la diagnose établie sur des “pe plutôt accidentels que réels est si vague, qu'il est impossible d'en tirer quelque conclusion quant à la place que ce fossile doit occuper parmi les Calamariées. 8. Calamites Ræmeri Gœpp., caule (ramo?) millim. 5 crasso, latiuscule costato, costis millim. À latis tenuiter striatis, ad articu- lationes alternantibus. Gœæpp., /. c., p.118, tab. VE, f. 4 et 5. Terrain houiller inférieur (kulm) en Silésie, dans la Hesse su- périeure, et à Grund dans le Harz. C'est probablement un rameau de Calamite. M. Gœppert croit . que le C. Gœpperti ace qu'un échantillon un peu plus fort de cettemême espèce. * | 9. Calamites dilatatus Gœpp., caule (ramo vel ramulo?) millim. 2-5 crasso, articulationibus ramosis haud contractis, costis « dila= tatissimis » millim. 2 latis, planis, sublævibus, ad articulatiônes alternantibus angulisque acutis conjunctis. Gœpp., Foss. Flor. d. Ueberg.-Geb., p. 119, tab. VI, f. 1-3. Dans le terrain de transitron (kulm) de la Silésieisupérieure et du Harz. Ce sont des fragments de rameaux et de ramules difficiles à CRYPTOGAMES OÙ ACQORY LÉDONÉES. 328 déterminer, mais qui pourraient bien appartenir à l’Asterophylli- tes coronata Ung. (Cypridinenschiefer, tab. IV.) Je passe sous silence d’autres espèces plus douteuses encore que celles que je viens de nommer, de même que tous les noms qui ne sont pas accompagnés de descriptions. B. Rami et ramuli foliosi. Calamocladus Sc. Asterophyllites BRoNGT., Bechera, Bruckmannia, Schlotheimia , Volkman- _ nia, Myriophyllites STERNB., Hippurites et Asterophyllites LiNDL. et Hur- TON, Calamites ETTINGSH. Atlas, pl. XXII, f. 1-4. 1. Calamocladus (Calamites) longifolius (Brongt.) Sch., ramis plus minusve confertim articulatis, distincte sulcatis costulis la- tiusculis planis ; foliis cujusque verticilli numerosis, patentibus et suberectis, longissimis, lineari-subulatis. Asterophyllites longifolia Brongt., Prodr., p. 190, Lindi. et _ Hutt., Foss. Flor., p. 59, tab. XVIII. Gutb., Gæa von Sachsen, _p- 70. Geïnitz, Steinkohl. v. Sachs., p. 9, tab. XVII, f. 2, 3. Ung., Gen. et Sp., p. 65. Asterophyllites tenuifolius Sternb., FI. d. Vorw., II, tab. XIX, 4,2 Bruckmannia longifolia et tenuifoha Sternb:, FI. d. Vorw., p- 29, tab. LVIIT, f. 4. Schloth., F1. d. Vorw., tab. I, f. 2. sue tenuifolia Brongt., Prodr., p. 159. «+ Asterophyllites comosa et jubata Lindi. et Hutt., Foss. Flor., vol. LE, tab. CVIII et CXXXIII. Sternb., #1. d. Vorw., IV, p. 59, tab. XV. Calamites tenuifolius Ettingsh., Ldéses. p. 76; du Steink. von Stradonitz., p. 5, tab. VI, f. 5; id., Sieink. von Radnitz, p. 27, tab. IL, f. 1-3; tab. III, £. 4. Dans le terrain houiller de l’Allemagne, de la France, de la Belgique, de l'Angleterre, des États-Unis. _ Les feuilles des rameaux principaux ont jusqu’à 5 centimètres 324 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. de long; elles sont très-étroites, presque filiformes, à côte mé- diane à peine sensible. Les entre-nœuds, surtout de la forme b. tenuifolius, sont pres- que toujours très-courts et souvent plus larges que hauts. 2. Calamocladus: (Calamites) rigidus (Geinitz) Sch., foliis lon- gis, erectis, rigidiusculis, lineari-subulatis, pungentibus, sub- carinatis, costa perangusia dorso prominula, margine leniter recurvis, versus basin millim. 4 en latis, hic illic secundum ca- rinam bifidis. Asterophyllites rigida Brongt., Prodr., p.159. Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. CCXI. Ung., Gen. et Spec., p. 64, Asterophyllites rigidus (Sternb.) Geinitz, Steink. v. Sachsen , . p. 9, tab. XVII, f. 7 (la fig. 8 paraît appartenir à l’ Ast. longi- folibus b. tenuifolius). Calamites tenuifolius Ettingsh., Mere ., p. 71; id., Stein- kohl. v. Radnitz, p. 28. Dans lesggouthes les plus inférieures de la formation houillère près de Zwickau en Saxe, près de Minitz en Bohème, près d’Alais, de Valenciennes et de Charleroi en France d’après Bron- gniart, près de Jarrow en Angleterre. M. d’Ettingshausen réunit cette espèce à son Cal. tenuifolius, en se fondant sur de nombreuses transitions qu'il croit avoir ob- ” servées entre ces deux fossiles. Il est vrai que la fig. 8 de la planche citée de M° Geinitz rappelle bien l’Ast. tenuifolius Sternb.; mais,. à en juger d’après des échantillons de Zwickau que j'ai sous les yeux, cette plante aurait des feuilles plus solides, plus raides que cette dernière, et plutôt subulées et terminées en une pointe acérée que linéaires. 3. Calamociadus (Calamites) equisetiformis (Schloth.) Ettingsh:, internodiis longioribus, minus regulariter costulatis, ad articula- tiones coarctatis ; foliis rameis internodiis subæquilongis, erecto- patentibus leniter arcuato-incurvis, anguste lanceolato-subulatis, centim. 3-4 longis, raro persistentibus, ramulinis in internodiis abbreviatis multo brevioribus , e basi patula introrsum arcuatis. Tab. nostra XXII, f. 4, 2, 3. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 325 Casuarinites equisetiformis et Calamites interruptus Schloth., Verstein. (Fl.d. Vorw.), p. 397, tab. I'et IL. Bornia equisetiformis et Bruckmannia tenuifolia, var. B Sternb., btp. 29. ; Asterophyllites equisetiformis Brongt., Prodr., 159. Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. CXCI. Germar, Verst. v. Wettin u. Lô- bejün; p. 24, tab. VIII f. 4. Goœpp., Perm. Form., I, p. 36, tab. I. Bechera diffusa Sternb., !. c., tab. XIX, f. 3 (?). Calamites equisetiformis Ettingsh., Steinkohl. v. Radnitz, p.28. Dans le schiste houiller à Waldenburg en Silésie, à Manebach et Wettin en Saxe, à Radnitz en Bohème, au col de Balme en Suisse, près de Sanct-Ingbert dans la Bavière rhénane, à Black- wood et Jarrow en Angleterre. M. d'Ettingshausen rapporte ces rameaux au Calamites Cis- hi Brongt. M. Heer figure, dans son Urwelt der Schweiz et sur une planche (encore inédite) qui fera partie de son ouvrage sur les végétaux fossiles du terrain houiller de la Suisse et de la Sa- voie, sous le nom de Calamites Cisthi, un Astérophyllite qu'il croit identique à l’Ast. equisehiformis. h. Calamocladus (Calamites) grandis (Sternb. ) Sch., interno- dis distincte costulatis, ad articulationes coarctatis , illis ramo- rum centim. 2 1/2-3 longis, ramulorum multo brevioribus ; foliis rameis erecto-patentibus, 4-5 centim. longis, indistincte costatis, anguste lineari-lanceolatis, deciduis, ramulinis brevibus e basi patula sursum incurvis. Bechera grandis Sternb., F1. d. Vorw., 1, fasc. 4, p. 30, tab. XLIX, f. 4. Lindl. et Hutt., Foss. F1, vol. I, tab. XVII et XIX ; vol. IT, tab. CLXXIII. Asterophyllites dubia Brongt., Prodr., p. 159. et grandis Ung., Gen. et Spec., p. 64. Asterophyllites grandis Geinitz, Preisschr., p. 35, tab: XIV, f. 15; id., Seinkohl. v. Sachsen, p. 8, tab. XVII, f. 4-6. Asterophyllites delicatula Brongt., Prodr., 159. Bechera delicatula Sternb., L. c., I, 4, p. 314, tab. XLIX, f. 2. 326 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Bechera ceratophylloudes Sternb., L. c., tab. XXXV, f. 3 (cité comme synonyme par M. d'Ettingshausen, paraît plutôt être un Sphenophyllum) . Calamites nodosus Lindl. et Hutt., Foss. Flor., I, tab. XV, XVI. Calamites cannæformis Geïinitz, Steinkohl. v. Sachs., tab. XIV, f. 5. ER 0 © Calamites communis Ettingsh., Flor. v. Radnitz, p. 24. Dans les dépôts houillers de la Silésie, de la Bohème, de la Saxe, de la Belgique, de l'Angleterre. Se rapproche beaucoup du Calamocladus equisetiformis. M. Gei- nitz cite même comme synonymes les fig. 1, 2, 3 de l'Aster. equiseliformis Germar, Steinkohl. v. Sachsen, tab. VIII. On se . demande où réside la différence spécifique entre les fig. 3 et 4. Le même auteur voit dans le Cal. nodosus Lindl. et Hutt., £. c., f. 15. 16, la même espèce que dans un rameau qu'il a figuré pl. XIV, f. 5, et qu'il rapporte au Cal. cannæfornuis. Tous les deux me paraissent appartenir au Calamocladus grandis, réuni par M. d’Ettingshausen à son Cal. communis. Nous voyons par cette grande diversité d’appréciations que la synonymie des Asté- rophyllites est tout aussi inextricable que celle des Calamites, et qu’il faudra encore de nombreuses comparaisons et de longues études pour arriver à fixer, avec quelque certitude, l'attribution de ces rameaux dispersés ordinairement d’une manière irrégu- lière parmi les fragments des diverses espèces de troncs dont ils proviennent. 5. Calamocladus (Calamites) foliosus (Lindl. et Hutt.), Sch., ramis anguste costulatis; foliis ramorum ordinis I internodiis bre- vioribus, anguste lanceolatis, patentibus, illis ram. ord. IT, simi- libus paulo minoribus, internodiis æquilongis vel paulum longio- ribus, illis ram. ord. III minutis, stellatis, subfalcatis; ramulis ipsis tenuibus. Asterophyllites fohosa Lindl. et Hutt., Foss. Flor., 1, tab. XXV, Geinitz, Steink. v. Sachsen, p. 10, tab. XV, XVI. Hydatica prostrata et columnaris Artis, Antedil. Phyt., tab. 1, V. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 327 Calamites Cistii (Brongt.) Ettingsh., Calamar., p. 72. Dans les couches houillères inférieures à Zwickau en Saxe, près de Saarbrücken, d'Eschweiler, à Jarrow et Newcastle. M. d’Etungshausen réunit cette espèce ainsi que l'Asé. equi- setiformis au Cal. Cistii Brongt. | M. Geinitz a figuré, dans son bel ouvrage sur les végétaux fossiles de la formation houillère en Saxe, deux empreintes quil rapporte à cette espèce et qui offrent le plus haut intérêt : l’une d'elles représente le sommet d’une plante avec son bourgeon terminal et plusieurs rameaux terminés également par des bour- geons, dans lesquels on distingue les jeunes rameaux du deuxième et du troisième ordre; la seconde empreinte montre la partie souterraine de la plante (le rhizome?}, munie aux articulations d'un verticille serré de grosses racines filiformes simples, cou- vertes de radicelles très-fines et divisées à leur extrémité en ra- dicelles plusieurs fois ramifiées, semblables aux Pinnularia de Lindley et Hutton. Le tronc principal de ce rhizome a une lar- geur de 5 centimètres, et ressemble assez, quant à sa sulcature, à la tige aérienne du Cal. Cistu. : #4 SPECIES INCERTÆ SEDIS. A. Asterophyllites aciculuris Daws., ramis gracilibus, striatis, ad articulationes incrassatis ; foliis uninervüs, linearibus, leniter arcuatis, 10-15 in eodem verticillo, internodia superantibus. Dawson, Flora of the Devonian Period in Nord-Eastern America, (Quarter. Journ. Geol. Soc., vol. XVIIT, p. 812, tab. XIIT, f. 16). Dans les schistes près de Saint-John à l’ouest de Carlton, avec le Calamites transitionis (Bornia radiata). Ressemble à l'Asteroph. foliosa Lindl. et Hutt. 2. Asterophyllites parvula Daws., ramis gracilibus, folus unius | verticilli 5 vel 6, subulatis, sursum curvatis, millim. 4-2 longis; * internodiüs perbrevibus, striatis. Dawson, Canad. nat., vol. VI, p. 168; fig. 6 a, b, c. 328 À CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Schistes près de Carlton. 3. Asterophyllites elegans Gœpp., caule striato ad articulatio- nes nodoso, articulis æqualibus, foliis lineari-filiformibus inter- nodiis fere duplo longioribus, substrictis. Gœppert, Foss. Al, d. Ueberg.-Geb., p. 133, tab. VI, f. 11 (19). Calcaire carbonifère de Hausdorf dans le comté de Glatz (Si- lésie). Le fragment figuré par Gœppert est si imparfait qu’il est im- possible d’en tirer quelque conjecture. h. Asterophylhites pygmæa Brongt., tenella, foliis angustissi- mis millim. 3 circiter longis. Brongt., Prodr., p. 159 (sine des- criptione). Terrain houiller (anthracitique) de Berghaupten près d'Offen- bourg dans le grand-duché de Bade. L'échantillon sur lequel M. Brongniart a établi cette espèce se trouve dans le Musée de Strasbourg. Il rappelle tout à fait l’Ast. nodosus Lindi. et Hutt., que nous avons réuni au €. grandis (€. cannæformis) . dCi Spicæ fertiles. Calamostachys SCH. Volkmannia STERNS.(ex parte.) Atlas, pl. XXIII. 4. Calamostachys (Calamites) typica Sch., spicis in paniculam | terminalem dispositis, centim. 6-8 longis, cylindricis, acuminatis, bractearum verticillis millim. 3 1/2 a se invicem distantibus, bractéis ipsis numero 10, lanceolatis, mediocostatis, internodium haud vel paulum superantibus; sporangiis quaternatim sporan- giophoris 5 bractearum verticillis interpositis adfixis. Tab. nostra fig. 1, 2, 3, &. ? Volkmanma gracihs Sternb., Flor. d. Vorw., LL, p. 95, tab.. XV, fig. 3. Brongt., Tabl. d. gen. d. végét. foss., p. 51. Unger, Gen. et Spec., p. 62. Calamites communis Ettingsh., Steinkohl. v. Radnitz, p. 2h, CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, 329 tab. VIII, f. 1, 4. Rud. Ludwig, Calamiten-Früchte a. d. Spa- theisenstein bei Hattingen, p. 11-16, tab. IT (Palæontograph., vol. X, 1865), avec de nombreux détails’ sur l’organisation de ces épis. Dans le terrain houiller de Radnitz et de Stradonitz en Bo- hème (empreintes), de Hattingen sur la Rubr (minéralisé par le carbonate de fer). Les intéressants échantillons publiés par M. Ludwig se trouvent dans les collections de l’École des mines à Bochum (Prusse rhénane). Ce fruit paraît appartenir au Calamocladus longifolius. Les épis * étaient nombreux et disposés en panicules terminales. M. d’Ettingshausen réunit à cette espèce comme épis stériles les Volkmannia distachya et arborescens Sternb. (voy. sa planche, fig. 2, 3). Je ne sais pas sur quoi est fondée cette supposition du savant paléontologiste de Vienne, mais il me semble difficile d'admettre pour cette plante des épis stériles avec des dimensions tellement différentes. Je ne vois dans le Volkm. distachya que de jeunes rameaux à entre-nœuds très-courts, tels que M. Geinitz les à figurés dans sa Flore du terrain houiller dela "4 tab. XVI, pour l’Asterophyllites foliosus. M. Unger rapproche de cette espèce le Volkmannia elongata Presl, qui appartient évidemment au genre Annularia. 2. Calamostachys (Calamites) Calamitis foliosi Sch., spicis lon- gioribus, centim. 9-10 metientibus, exacte cylindricis, diametro centim. 1, bracteis numerosioribus, angustioribus, numero circa 20 (secund. icon. Geinitzii). Geinitz, Verst. d. Steinkohl. v. Sachs., p. 10, tab. XVI, f. 4 (Asteroph.). Terrain houiller, couches inférieures, de Zwickau, Planitz, Niedercainsdorf en Saxe. M. Geinitz dit que les échantillons conservés dans les collec- tions de Dresde et de Zwickau mettent hors de doute l’iden- tité spécifique de ces épis avec le Calamites foliosus Gein. (Cal. | Cistii ?). L’Aster. tuberculata Lindl. et Hutt., cité par ce même auteur comme synonyme de ce Calamostachys, est un épi d’Annularia! 330 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 3. Calamostachys (Galamites) polystachya Sternb., spicis ver- ticillatis, pedicellatis, amentiformibus, elongato-cylindricis, la- teralibus centim. 2 4/2, terminali 3 1/2 longis. Volkmannia. polystachya Sternb. T, p. 30, tab. LI, f. I. Un- ger, Gen. elwSpec., p. 62. Terrain houiller de Waldenburg en Silésie. Les figures de Steruberg laissent du doute sur la place que ce fossile doit occuper. h. Calamostachys (Calamites) Binneyana Sch., spicis minu- tis, centimetro £ vix longioribus, ‘amentiformibus; bracteis e disco horizontali erectis, imbricatis, internodium paululum supe- rantibus ; sporangiophoris in quoque internodio 6 tetraspermis, ita ut 24 sporangia ibidem adsint. Tab. nostra fig. 5-10. Calamodendron commune E. W. Bimney, Observat. on the struct. of foss. plants found in the carbon. strata ; Calamites and Cala- modendron. London, Palæont. Soc. 1868, tab. IV, V, avec de nombreux détails microscopiques. | Dans des nodules de chaux carbonatée du terrain houiller du Lancashire (Angleterre). Les épis dont il est question ici appartiennent sans aucun doute à une autre espèce que ceux que M. d’Ettingshausen rap- porte à son Calamites communis, et que nous avons décrits sous le nom de Calamostachys typica. J'ai déjà fait observer plus haut que leVo/kmannia sessilis Presl, le Calamodendron commune? et l'Asterophyllites longifohia, figurés à la pl. VI du mémoire de M. Binney, appartiennent à l’Annularia longifolia. 5. Calamostachys (Calamites) major (Germ.) Sch., spica cylin- drica basi rotundata, apice acuta, centim. 42-20 longa, 2 crassa, in ectypo costas 5 exhibente plus minusve distinctas, bracteis anguste lanceolatis, suberectis, internodia millim. 2 metientia _. duplo fere superantibus.* Tab. nostra fig. 12 (extrémité supé- rieure). | Volkmannia major Germ., Steinkohl.-Form. v. Wettin u. Lô- bejün, p. 92, tab. XXXIT, f. 5, 6, 7. + ALT CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 331 Terrain houiller de Wettin en Saxe. Ces épis ressemblent aux longs chatons cylindriques de quel- ques Lépidodendrons , mais ils sont régulièrement articulés, et les bractées sont plus étroites et plus courtes que dans ceux-ci et disposées en verticilles. Les sillons longitudinaux qu’on y re- marque paraissent correspondre aux interstices des groupes de sporanges placés entre les verticilles des bractées. Ce sont des épis gigantesques, * qui paraissent avoir pris naissance sur le tronc même. SPICÆ INCERTÆ ORIGINIS. 1. Aphyllostachys Jugleriana Gœpp., caule fructigero articu- lato, articulis striatis; fructificatione verticillato-spicata ; spicis pedicellatis subcylindricis, dense confertis, millim. 13 circa lon- gis, à latis, verticillis millim. À altis numero circiter 16 ; brac- teis (?) lanceolatis incumbentibus. Aphyllostachys, Gœppert, Nov. Act. Acad. nat.curios., vol. XXXIT, tab. I. Tab. nostra XXITTI, f. 41. | Dans un rognon de sphérosidérite aux environs d’Engern dans le Hanovre (lias?, houiller supérieur ?). Ces épis ressemblent, par leur dimension et leur forme, au Calamostachys Binneyana. L'échantillon figuré par M. Gœp- pert et dont le gisement primitif n’est malheureusement pas connu, paraît avoir formé l'extrémité supérieure d’une tige. Les épis sont régulièrement verticillés, plus nombreux dans les ver- ticilles inférieurs, qui en comptent jusqu'à neuf sur un côté, que dans les verticilles supérieurs. M. Gœppert croit avoir vu les bractées, et si la figure grossie qu’il donne de son fossile est exacte, celui-ci aurait tous les caractères d’un Calamos- tachys1. 1J’ai eu trop tard connaissance du mémoire de Wm. Carruthers, Structure of the fruit of Calamites (Journal of Botany by Berth. Seemann, vol. V, 1867), pour en tenir compte ici. Je ferai seulement observer que l’auteur est arrivé au même ré- sultat que moi quant à la forme des sporangiophores : il les croit aussi terminés par un réceptacle peltiforme. 292 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Huttonia STERNB. Atlas, pl. XVII. Caulis breyiter articulatus; folia in annulo basilari erecto- patentia, e basi angustiore sensim obovato-oblonga, apice subito fere in subulam longiusculam subflexuosam angustata , omnino ecostata. A. Huttonia spicata Sternb., in Verhandl. d. Gesellsch. d. va- terl. Mus. 1n Bühmen, 1837, p. 69, tab. I, f. 1-4. Tab. nostra fig. 10, 11. Dans le terrain houiller de Radnitz en Bohème. La fig. 10 de notre pl. XVII représente exactement un échan- tillon de cette plante que j'ai eu de Radnitz et qui s'accorde jus- que dans les moindres détails avec la description et les figures que le comte de Sternberg a données de son Huttonia. Est-ce un épi ou est-ce une tige feuillée? voilà ce qui reste douteux. Je ne puis découvrir dans mon échantillon aucune trace de fructi- fication (voy. la fig. grossie 11). Le Huttonia carinata Germar, Sternkohl. von Wettin u. Lübe- jün, tab. XXXII, n'appartient en aucun cas à ce genre, mais bien à l’Equisetum infundibuliforme Bronn, qui forme, à mon avis, le type d’un genre très-distinct que je désigne par le nom de Macrostachya Sc. Atlas, pL XXII. Planta arborescens. Truncus approximato-articulatus, cortice tenui lævi vel subtiliter striato, ectypo interno latiuscule plano- costato, costis sulcis perangustis sejunctis cum illis internodio- rum contiguorum alternantibus. Folia adpressa (in vaginas con- juncta?) linearia medio-costata (carinata?), in dentem acutum continua tandem truncata, cicatricibus ab eis derelictis in ipsa articulatione positis transversis contiguis catenam figurantibus. Ramorum cicatrices verticillatæ, magnæ, circulares in medio CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 338 stigmate notatæ. Spica maxima, cylindrica, sursum curvata, bracteis lanceolatis medio-costatis imbricatis, internodia angusta vix superantibus. | Le tronc offre une épaisseur assez considérable; les entre- nœuds sont très-courts, même aux rameaux; les feuilles sont carénées, imbriquées, et paraissent former des gaînes; les cica- trices qu'elles ont laissées sont transversales, conti guës, insérées aux articulations mêmes, de manière à former une chaïînette au- tour de ces dernières; les cicatrices raméales sont très-grandes, circulaires, peltoïdes, marquées au centre d’une cicatricule proé- minente entourée d’une fossette; elles forment des verticilles ser- rés sur chaque troisième entre-nœud. L’écorce est lisse ou à peu près; le moule interne offre des côtes planes séparées par des sil- lons étroits, et alternant régulièrement avec les côtes des entre- nœuds contigus. Les épis sont très-grands, longs de 14 à 16 cen- timètres; leur organisation paraît avoir été celle des épis des Calamites (Calamostachys). À en juger d’après la courbe qu’ils décrivent depuis leur base pour se redresser, ils auraient été insérés sur la tige même (fig. 13, 14, portions de troncs). 4. Macrostachyainfundibuliformis Sch. Tab. nostra XXII, f. 15, 16, 17, Spice. Equisetum infundibuliforme Bronn, in Bischoff, Crypt. Ge- wächse, 1, p. 52, tab. VI, f. 4, 9, 10. Brongt., Hist. d. végét. foss., 1, p. 119, tab. XII, f. 14-16. Gutbier, Zwick. Schwarz- kohl.-Geb., p. 30, tab. III b, f. 4, 5, 6. Germar, Steinkohl.- Fl.v. Wethin u. Lübejün, tab. XXXII, f. 3. Equasetites infundibuliformis Geinitz, Steinkohl.-Form. in Sachsen,-p. 3, tab. X, f. 4-7 (82); tab. XVIII, f. 4 (?). Calamites verticillatus Lindl. et Hutt., Foss. Flor., IX, p- 159, tab. CXXXIX. Calamites Germarianus os Foss. FI. d. Uebergsg., p. 122, tab. XL, f. 1. Calamites communs Ettingsh., Sitz.-Ber.d.k. k. Acad. d. Wiss., z. Wien, vol. IX, p. 684 (ex parte), tab. I, f. 1, id., Sieink.- Fl.v. Radnitz, tab. I, f. 1, 2. 334 CRYPTOGAMES QU ACOTYLÉDONÉES. Calamites Gœpperti Ettingsh., Steink.-Fl. v. Radnitz, tab. I, fab Huttonia carinata Germ., Steinkohl.-Fl. v. Weit. u. Lübej., tab. XXXII, f. A (spica). : Dans la sphérosidérite et l'argile schisteuse à Zwickau et à Wettin en Saxe, dans les schistes houillers en Silésie, à Radnitz, près de Saarbrücken, à Lalaye (val de Villé) dans les Vosges, dans le Yorkshire. | M. Geinitz réunit à cette espèce les gaïnes que j'ai décrites sous le nom d’Equisetides rugosus (voy..pl. XVII, f.1-3). Je ne pense pas que cette réunion soit possible. Je ne saurais non plus voir dans le fossile représenté par ce savant fig. 6 de la pl. X un épi; c’est plutôt un rameau. Bornia F. A. RŒM. non STERNB. Equiselites et Calamites auctor. Atlas, pl. XXIV. Caulis ill Cälamitis similis, pro more minus crassus, e rhizo- mate assurgens, articulationibus vix contractis, sulcis in ectypo interno angustis ad articulationes abruptis nec alternantibus, costis latiusculis, planis, subtiliter striatis, sulcis et costulis ex- ternis perangustis, delicatulis ; cylindro ligneo-corticali crassius- culo, lacuna axili vacua. Folia verticillata libera, caulina lineari- lanceolata, ramea longissima, linearia, fissa. Spica sporangifera ovata, elliptica, e scutellis dorso medio appendiculatis com- posita ? | Ce genre se distingue du genre Calamites par ses côtes inter- rompues, mais n0n alternant avec celles des articulations conti- guës, par ses feuilles libres, une ou plusieurs fois dichotomes aux rameaux (fig. 1, 2), à nervure médiane simple à la base, divisée vers le haut, par ses épis ovoïdes-elliptiques, à scutelles portant une cicatrice au centre de la face extérieure. NP UN OT 2 ele an ins ciel CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 335 Le rhizome est diversement courbé, creux, à articulations renflées et très-rapprochées. Les cicatrices provenant de l’inser- tion des.tiges se trouvent immédiatement au-dessous des arti- _ culations. La largeur et la plus ou moins grande convexité des côtes du moule interne de la tige sont très-variables. La sulcature de l'écorce est peu distincte, formée par des stries très-fines. 4. Bornia radiata (Brongt.) Sch., foliis liberis, caulinis bre- vioribus simplicibus, rameis et ramulinis longissimis, pluries di- chotomis, lobis linearibus. Tab. nostra XXIV, f. 1-10. Bornia transitionis F. À. Rœmer in Herm. v. Meyer, Pa- lœontogr., LIT, tab. VII, f. 8. Calamites radiatus Brongt., Hist. d. végét. foss., 1, p. 122, tab. XXVI, f.1, 2. Unger, Gen. et Spec., p. 44. Schimp., Terr. d. transit. d. Vosges, tab. I. Calamites transitionis Gœpp., D. foss. Flor. d. Uebergangsgeb.., tab. III, IV, X, XXIX. Geinitz, Verstein. d. Grauwack. in Sach- sen, I, p. 83, tab. XVIII; id., Flora des Hainichen-Ebersd. u. d. Flæhaer Kohlengb., p. 30, tab. I, f. 2-7. Ettingsh., Foss. Flor. d. Mähr.-Schles. Dachsch., tab. I-IV, 1865. R. Richter, D. Kulm in Thüringen (Zeitsch. d. deutsch.-geol. Gesellsch., vol. XVI, p. 165, tab. V et VI), avec de nombreuses figures. Dawson, Devonian Plants (Quart. Journ. Geol. Soc., vol. XVIIE, p. 309). Eichwald, Lethæa rossica, vol. 1, p. 166, tab. XIII, f. 4. Calamites cannæformis F. A. Rœmer, Verstein. d. Harzgeb., p. 2tab. I, f. 7; id., Palæontogr., vol. IT, tab. VII, f. 4. Calamites variolatus Gœpp., Foss. F1. d. Ueberg.-Geb., p. 12h, tab Y. ’ Rami foliati. Sphenophyllum furcatum Geinitz, Hainichen- Ebersd. Format., tab. 1, f. 10, 11, 42. Cette espèce est caractéristique pour le terrain dévonien (?) et le houiller inférieur, qui correspond au calcaire carBonifère : elle se rencontre dans la grauwacke supérieure de la vallée de Thann (Vosges supérieures) et dans la formation correspondante de Ba- denweïler (Forêt-Noire supérieure) ; dans le houiller inférieur ou . la grauwacke supérieure en Silésie, en Saxe, dans les,étages du € 336 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. kulm en Moravie, de la Hesse supérieure, du pays de Nassau ès Herborn, dé Klausthal, Grund et Lautenthal dans le Harz; dans le calcaire houiller de Petrowskaja, gouvernement de Khar- koff (Russie) ; dans les dépôts houillers inférieurs des États-Unis. Il ne saurait y avoir le moindre doute sur l'identité de cette espece avec le Cal. transitionis Gœpp. J'ai pu m'’assurer sur l’échantillon-type qui existe dans le Musée de Strasbourg que le verticille pris par M. Brongniart pour une gaîne se compose en effet de feuilles entièrement libres jusqu’à la base. Ces feuilles paraissent être réunies à leur partie inférieure par l’effet d’une infiltration de manganèse. : 2. Bornia laticostata (Ettingsh.) Sch., COStIS CONVExIS suleis- que latissimis, elevato-striatis. Calamites laticostatus Ettingsh., Foss. FI. d. Mähr. -Sckiles. Dachsch., p. 12, tab. HI, f. 4. Dans les ardoises du kulm près de Meltsch en Moravie. Se distingue du précédent par ses côtes et ses sillons plus larges ; les premières mesurent 5 et les secondes 1 1/2 millimètres. Les côtes sont convexes et les rainures rayées par des lignes longi- tudinales nettement tracées. 3. Bornia inornata (Daws.) Sch., costis latioribus planis. Calamites inornatus. Dawson, Devon. Plants (1862), pl. XVIT, f. 56. Schistes de Genesee, sur les côtes du lac Cayuga. La largeur des côtes du Bornia radiata varie beaucoup?et il se pourrait bien que l’espèce en question ici ne soit qu’une forme à côtes un peu plus larges qu'elles ne le sont d'ordinaire dans la forme-type. qu | op re le an BRoNGT. emend. Rotularia STERNB., GERMAR et KAULFUSS. Atlas, pl. XXV. Plantæ herbaceæ, caule articulato inferne vage, superne pinna- tim et bipinnatim ramoso, sulcis internodiorum baud alternanti- A -CEROe: À CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 337 bus; foliis verticillatis, cuneatis, integris margineque superiore " crenulatis seu dentatis, vel fisso-lobatis, sessilibus, nervo me destitutis, nervulis rectis plus minusve repetito-dichotomis. Spi- cæ ramulorum locum tenentes cylindraceæ, plus minus elongatæ, bracteis e basi recurva subito sub angulo acuto sursum curvatis, sporangiis solitariis bractearum basi adfixist (vid. tab. nostr., . f. 2, h). , Le genre Sphenophyllum forme un groupe très-naturel qui n’a son analogue ni dans la flore du monde ancien, ni dans celle du monde actuel. Il s'éloigne des Annularia et des Calamocladus (Astérophyllites) par ses feuilles moins nombreuses, cunéiformes, souvent divisées, parcourues de nervilles dichotomes, et par les sillons de la tige non alternants; les articulations fontôrdinai- rement une saillie circulaire tranchante, ce qui permet de dis- tinguer même les tiges défeuillées des rameaux de Calamites. Comme les Annularia et les Calamites, les Sphenophyllum constituent un type propre à l'époque houillère, et tous les essais qu’on a faits pour les comparer à d’autres formes fossiles ou à des formes existant aujourd'hui ont échoué. Je ne saurais cependant pas partager les doutes de M. Bron- gniart et de MM. Coemans et Kickx sur l’embranchement auquel ces plantes appartiennent. La structure générale de leur tige est celle des Équisétinées, et celle de leurs épis fructifères rappelle tout à fait l’organisation des, chatons de Lycopodiacées. Les grainsiqu'on à observés dans Te capsules sont évidemment des sporules; rien n'indique donc une ressemblance directe avecles Gymnospermes, auxquels ces savants voudraient réunir ces vé- gétaux. Le genre de vie paraît également avoir été entièrement différent de celui des Conifères. C’étaient sans doute des plantes aquatiques flottant dans l’eau comme nos Potamogeton, nos My- riophyllum et nos Batrachium, et émergées seulement à leur partie supérieure qui portait les chatons. Les auteurs de la mo- - 1Je crois devoir suivre pour ce genre l’excellente monographie qu’en ont don- née MM. Eug. Coemans et J.-J. Kickx : Monographie des Sphenophyllum d'Europe. Bruxelles, chez Hayez, 1864. Scnimper, — Paléont, végét. 1— 2% 338 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ‘nographie du genre disent à ce sujet : « Plusieurs espèces, notam- ment les Sphen. emarginatum et saxifragæfolium, à côté des feuilles typiques nous en montrent d’autres, inférieures et plus ou moins profondément découpées, à peu près comme on l'ob- serve aujourd'hui sur plusieurs espèces de Batrachium. Comme dans ce dernier cas, ces feuilles modifiées étaient probablement submergées, et cette observation, qui n’ävait pas encore été faite, nous semble d’une grande valeur pour déterminer le milieu dans lequel vivaient autrefois ces plantes. » | Ces mêmes auteurs font observer que si le genre Sphenophyl- lum est limité d’une manière naturelle, il n’en est pas de même des espèces dont il se compose. Non-seulement les feuilles infé- rieures “Sont souvent très-différentes des feuilles supérieures, mais celles-ci même ne se montrent pas très-constantes ni dans leur nombre, ni dans leur forme, ni dans leurs dimensions. Comme dans les Fougères, ce sont surtout les nervures qui peuvent conduire à une distinction spécifique satisfaisante. Le nombre de ces nervures pris au sommet de la feuille coïncide tou- . jours avec celui des dents, et les groupes de premier et de second ordre à celui des grands et des petits lobes. Les nervures externes sont toujours simples, mais elles se confondent à la base avec la nervure bifurquée voisine et appartiennent par conséquent au même groupe (voy. fig. 6, 11- A4, 17, 19). - Avec desscaractères aussi difficiles à fixer, il n’est pas éton- nant de voir les auteurs peu d'accord sur le nombre destéspèces à établir. Unger, dans son Genera et species plantarum fossilium, énumère dix espèces européennes; Ettingshausen, dans sa Ho- nographie des Calamariées, n'en admet que quatre. Je partage, quant à cette réduction, tout à fait la manière de voir des deux monographes déjà plusieurs fois cités, quand ils disent : «II eût été certainement plus facile de réunir toutes les formes présen- tant quelques analogies, que de les séparer et de les caractériser laborieusêment; mais la répartition géographique de ces. formes et la limitation constante de quelques-unes d’entre ‘elles à des bassins particuliers ont été pour nous une considération impor- U CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 339 tante pour éviter de réunir témérairement ce que la nature paraît avoir séparé. » A. Sphenophyllum Schlotheimii Brongt., foliis integris, late cu- neatis, apice rotundatis, leviter crenatis, nervis bis terque bi- partitis usque ad folii basin liberis, nervulis numerosis (15-20, raro 25-30); verticillis 6-9-phyllis; spicis biseriatis, cylindricis, longitud. 9-10 centim., latitud. millim. 5. Tab. nostra XXVI, f: 19-21. Scheuchzer, Hérbar. diluv., p. 19 (ed. Leyd. 1709). Volk- . mann, Siles. subierr., p. 1122 (1720). Palmacites verticillatus Schlotheim., Beitr, z. Flor. der Vorw., 1 p. 57 (1804); id.; Petrefact., p. 396, tab. II. f. 24 (1820). … Rotulariä marsileæfolia Sternb., Flor. d. Vorw., If, p. 30 (1820). ; Sphenophyllum Schlotheimii Brongt., Prod, d'une hist. d. vegét. foss:, p. 68 (1822). Germar, Verstein. d. Steinkohlen v. Wettin uw. Lübejün, W, p, 13-16, tab. VI (Sphenophylhtes). Un- ger, Gen.et Spec., p. 69. Ettingsh., in Haïding., sb Ab- händl.; IV; p. 84; id. Steinkohlenflora von Radnitz, p. 30, tab. XII. Coemans et Kickx, Monographie des Sphenophyllum, p. 40, tab. I, f. 4, 4 A. L. Lesquer., Geolog. of Illinois (Palæon- tol.), p. 44h. Eichwald, Leth. ross., I, p.193. Sphenophyllum emarginatum Geinitz, Verst. d. Steinkohlen- form. vw. Sachsen, p. 12, tab.2XX, fig. 2, 2 À, 7." # 4 Térrain houiller de Wettin en Saxe, où cette espèce paraît être très-commune et souvent fructifiée, d’Ibbenbüren en West- phalie, de Waldenburg en Silésie, du gouvernement de Jekatari- noslaw en Russie; très-répandu aux États-Unis, assez commun entre autres à Colchester et Duquoin dans l'Illinois; à Sidney (Nouvelle-Écosse). _ Les feuilles inférieures submergées sont souvent laciniées ou découpées, et prennent presque la forme du Sphen. saxifragæ- folium (voy. Germar, L. c., tab. VI, f. 3). 2. Sphenophyllum emarginatum Brongt., foliis angustioribus arcte cuneatis, truncatis nec margine externo rotundatis, ob- à 3h0 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. tuse dentatis, nervis minus numerosis (8-12), primariis ad folii basin confluentibus, verticillis 6-9-phyllis. Spicæ ignotæ. Tab. nostra fig. 18. Geinitz, Steinkohlenform. v. Sachs, tab. XX, f. 1, 3, 4. Coe- mans et Kickx, Monograph., p. 14, tab. I. B Brongniartianum Coem. et Kx, foliis superioribus apice le rotundatis, minoribus medio emarginatis vel incisis, obtuse den- tatis, inferioribus varie lobatis. Tab. nostra fig. 15, 16, 17 se- cund. Coem. et Kx., Monogr., tab. I, f. 3 a, b, c. Sphenophyllum emarginatum Brongt., Class. des végét. foié (Mém. du Mus., t. VIII, p. 234). Sphenophyllum Schlotheimii Lindi. et Hutt., Foss. Flor., p. 85, tab. XXVII. La fig. grossie 2 est inexacte en ce qu'elle indique les nervilles aboutissant entre les crénelures, tandis qu’elles se terminent chez tous les Asterophyllum dans les dents mêmes. : Sphenophyllum osnabrugense À. Rœmer, Beitr. z. geol. Kenntn. d. nordwestls Harzgeb., p. 21, tab. V, f. 2 (foliis minoribus!). Le véritable type de cette plante étant la forme à feuilles non entaillées (haud emarginata), il conviendrait peut-être de la dé- signer par le nom de Sph. truncatum et de réserver le nom d’emarginatum pour la variété, qui seule était connue quand l'espèce fut établie par M. Brongniart. Fossile très-commun dans la formation houillère de Saar- brücken, tant sur les sphérosidérites que sur les schistes argi- leux; à Oberhohndorf en Saxe; la variété 8, abondante avec la forme type à Saarbrücken, se trouve aussi à Peisberg près d'Osna- brück, à Bath en Angleterre, à Wilkesbarre en Pennsylvanie, dans la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, d’après Dawson. ” 3. Sphenophyllum longifolium Germ., caule elongato, robusto, : inferne centim. 1 fere crasso; foliis magnis, 2-3-4 centim. lon- , gis, elongato-cuneatis, apice bifidis, lobis (fol. super.) indivisis vel (fol. infer.) fissis, dentatis, dentibus validiusculis acutis, ner- -vis ad basin haud confluentibus, nervulis 14-20; verticillis 6-9- phyllis. Spicæ ignotæ. Tab. nostra fig. 22, 23. Rotularia major Bronn, in Bischoff krypt. Gew., p. 134, PL RS ee nd Le cn | AS m6 . Le cn sf. UT bo du da mé 5 5 + à RE CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 341 tab. XIII, f. 2 (d’après un échantillon à feuilles de petites di- mensions). Sphenophyllites longifolius Germ., Isis, p. 426, tab. II, f, 2. Germ., Verstein. d. Kohl. Sachs., p. 17, tab. VII, f. 2 (type). Sphenophyllum longifolium Gein., Steinkohlenform. v. Sachs., p. 13, tab. XX, f. 15, forma typica foliis superne bifidis (icon noStra 23) ; fig. 16 foliis latioribus subintegris; fig. 17 foliis plu- rifissis (icon nostra 22). Coemans et Kx., Monogr., p. 17, tab. I, f. 4, 4 A. Unger, Gen. et Sp. pl. foss., p. 71. L. Lesquereux, Palæont. of IHin., p. A4. Sphenophyllum Schlotheimii var. e longifolium Ettingsh., Ca- lamar., p. 85; ejusd., For. v. Stradonitz, p. 7. Dans les bassins houillers de Saarbrücken, de Saint-Ingbert (Bavièrerhénane), de Werden (Westphalie), de Wettin, de Zwickau et de Lôübejün (Saxe), près d'Osnabrück; commun à Lalaye, dans le val de Villé (Bas-Rhin), dans le bassin de Mons. Malgré une certaine ressemblance dans le nombre et la distri- bution des nervures, cette espèce ne saurait cependant être con- fondue avec le Sphen. Schlotheimi. M. Andræ, dans Germar, Verstein., p. 92, fait remarquer que le Volkmannia major pour- rait bien être l’épi du Sphen. longifolium. Cette réunion me pa- raît tout à fait impossible; ce Volkmannia a tous les caractères extérieurs d’un épi de Calamite. F h. Sphenophyllum erosum Lindi. et Hutt., foliis cuneiformi- bus, apice truncatis et argute dentatis, nervis basi confluenti- bus, nervulis numero 12 seu 6 in foliis angustioribus, verticillis _normaliter 6-, divisione foliorum 42-phyllis. Lindl. et Hutt., Foss. Flor., p. 41-44, tab. XIII. Rotularia cuneifolia et asplenioides Sternb., Flor. d. Vorw., II, p. 30, tab. XXVI, f. 4 a et 8, et p. 33 (1820-1825). Sphenophyllum dentatum Brongt., Prodr., p.68 et 172 (1828) , Sphenophyllum erosum Bunbury, Quart. Geol. Journ., vol. II, p. 430, tab. XXIII. Le verticille inférieur montre le passage à la var. sawifragæfolium. Coem. et Kx., Monogr., p. 49, tab, I, f. 5, 5 À, 5B, * 312 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Sphenophyllum Schlotheimii, var. dentatum et var. erosum, Steinkohlenfl. v. Radnitz, p. 30, et Steinkohlenfl. v. Stradonitz, p. 7. Heer, Urwelt d. Schweiz, p. 9, fig. 8, c, b, nec d. Sphenophyllum emarginatum Gein., !. c., tab. XX, f. 6. Dans le bassin houiller de la Bohème, à Radnitz et Stradonitz, dans celui de la Westphalie, entre autres à Essen, Gelsenkirchen, Niedermeningen; en Belgique près de Mons et Liège; très-com= mun près d’Eschweiler; à Anzin (dép. du Nord); à Newcastle en Angleterre; M. Lesquereux le eite aux Cuyahoga-falls aux États-Unis, M. Bunbury à Sidney (Nouvelle-Écosse). Var. 8 saxifragæfolium, foliis verticillorum 6-foliatorum late cuneatis, usque infra medium bipartitis, lobis medio incisis ar- gute dentaiis, foliis verticillorum 12-foliatorum anguste cuneatis, lobis plus minusve bipartitis vel usque ad basin divisis, nervis basi confluentibus. Tab. nostra fig. 10- 44 (dentes non satis acuti!). Rotularia saxifragæfolia et polyphylla Sternb., Flor. d. Vorso. . p. 42, tab. L, f. 4 (fol. profunde tridentatis!). Rotularia dichotoma Germ. et Kaulf., M. Act. Aa Nat. Or * XV, 2, tab. LXVI, f. 4. Sphenophyllum quadrifidum et fimbriatum Brongt., pr, p. 68 et 172. M Sphenophyllites saxmifragæfohus Germ., Wars v. Wetlin u. Lôbejün, p. 17, tab. VIT, f. 1. Sphenophyllum fimbriatum , quadrifidum, saxfragæfolium Gœæpp., in Bronn, /ndex palæont., 1, p. 1166. Ung., Gen. et Spec., p. 70. Sphenophyllum Schlotheimii, var. saxifragæfohum et var. fim- . briatum, Sphen. dichotomum. Ettingsh., Calam. foss., p.83, 86. Sphenophyllum Schlotheimi, var. Ettingsh., Steinkohlenfl. v. Radnitz, p. 51, tab. XI, f. L et 3; tab. XIT (ex parte?). Sphenophyllum erosum, var. saxifragæfolium, Coemans et à Pkiokt, Monograph., p. 24, tab. I, f. 6, 6 À, 6 B, 6 C. Cette variété, qui paraît être plus commune que la forme type, est très-répandue dans les bassins houillers de Saarbrücken, de DD he PE PR MOTTE + “7 SET TR, EA { CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES, 343 la Westphalie (Dortmund, Werden, Essen), de la Belgique, de _la Saxe; elle a été rencontrée en Bohème, à Swina, à Radnitz, en Saxe près de Zwickau, dans la haute et la basse Silésie, à Reschitza en Hongrie, près d’Ilfeld dans le Harz, en Angleterre, dans la Nouvelle-Écosse. ‘ Le nombre des feuilles d’un verticille, tant de la forme ty- pique que de la variété, est de 6; quand il est de 12, chaque feuille ne représente qu’une moitié de feuille; dans les verticillés inférieurs, Ja division va même jusqu'à 18. J'ai sous les yeux des échantillons sur lesquels il existe des verticilles composés de feuilles divisées et de feuilles non divisées. Le margo des feuilles n'est pas erosus, mais bien argute dentatus. 5. Sphenophyllum angustifolium Gerim., foliis elongatis, an- gustis, apice 2-3-4-fissis, laciniis linearibus, acutis, nervis 2-4 ; werticillis plerumque 6-phyllis; spicis elongatis, angustis, di tim dispositis. Tab. nostra, fig. 1, 2, 3, 4. _Sphenophyllites angustifolius Germ., Verstein. d. Steinks v. Rs. Lübejün, p. 18, tab. VII, f. 4-7. Sphenophyllum angustifolium Ung., Gen.-et Spe p. 74. _ Coemans et Kx, Monograph., p. 26, tab. L 7,7. A7 Di Sphenophyllum Schlotheimi, var.? angustifolium Ettingsh., Calamar., p. 85. PCalamites tenuifolius (spicæ) ) Éttingsh., Steink.-Flor. v. Rad- MURAL f, 23. Je n’ai vu cette espèce que de Wettin en Saxe, où elle parait être assez commune; on l'indique aussi à Manebach en Thu- ringe, à Radnitz en Bohème et à Reschitza en Hongrie. Elle se distingue du Sphen. saxifragæfolium par ses feuilles plus longues et plus étroites, divisées au sommet en trois longues _ dents très-pointues (voy. notre fig. 3 grossie), ou en deux la- nières bidentées, séparées souvent dans toute leur longueur; les deux, trois ou quatre nervures restent séparées jusqu’à la base. Les épis sont plus étroits, mais ils ne sont pas terminaux comnié » Germar les- indique. Je tiens de l’auteur .de cette espèce un fort. bel échantillon provenant de Wettin, qui porte exactement les # ll CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. feuilles de la forme typique, mais des épis axillaires plus longs et surtout plus étroits que ceux figurés dans la flore du terrain houiller de Wettin et de Lôbejün et offrant des sporanges beau- coup plus petits (voy. fig. 2 [4 grossie]). Il est vrai que la fig. 5 de Germar montre des sporanges qui ont exactement la même grandeur que ceux de mon échantillon, mais l’épi lui-même est beaucoup plus court. 6: Sphenophyllum oblongifclium Germ., foliis parvis, obovato- oblongis ad 1/3 vel ad 1/2 longitudinis bifidis, lobis 4, 2 et 3- dentatis, nervis 2, 4 vel 6; verticillis 6-phyllis; spicarum brac- teis ovato-lanceolatis profunde bidentatis, bicostatis, sporangiis magnis. Tab. nostra, fig. 5-8 (icon 5 haud bona, cæteræ duplo auctæ), fig. 9 bractea. Rotularia oblongifolia Germ. et Kaulf. (W. Act. Ac. Natur. Cur., XV, 2, p. 225, tab. LXV, f. 3). La forme des feuilles est bien représentée, mais les dents ont été négligées. Sphenophyllum bifidum Gein. et Gutb., Gœæa von Sachsen, p. 72. Sphenophylhtes oblongifolius Germar, L. c., p. 48, tab. VII, f. 2. La forme des feuilles est bonne, mais les dents manquent aux lobes. Sphenophyllum oblongifohium Ung., Gen. et Spec., p. 70. Et- tingsh., Calamar., p. 86. Geinitz, Verstein. d. Steink. v. Sach- sen, p. 12 (excl. syn. Sphen. angustifolium) , tab. XX, f. 44, 19, 13. Coem. et Kx., Monogr., p. 26, tab. I, f. 8, 8 a, 86. Fossile rare qui n’a été observé jusqu’à présent qu’à Wettin, Zwickau, Hainichen en Saxe, à Altenkirchen dans la Bavière rhénane (?), et à Ilfeld dans le Harz. i Se reconnaît facilement à la forme oblongue de ses feuilles, qui sont en même temps plus courtes et plus étroites que dans le Sphen. saxifragæfohium à feuilles normales; les dents sont moins prononcées. Une confusion avec le Sphen. angustifolium est im- possible. 7. Sphenophyllum bifurcatum Lesquer., caule crassiusculo, ad articulationes incrassato, profunde sulcato; foliis cuneatis, usque Te CR PSS . + Ü CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 845 ad medium bipartitis, lobis bifidis, nervis basi confluentibus ; verticillis 6-9-phyllis. L. Lesquereux, Bofan. and paleont. Re- port of the geol. survey of Arkansas, p. 809, tab. I, f. 2, 2 a. Sphenophyllum trifoliatum Lesquer., Geol. Rep. of the Penn- sylv. State, p. 853, tab. I, f. 7 (?). Dans les schistes des houillères de Male et de James’ Fork de Poteau (Arkansas). | Cette espèce est tellement voisine du Sphen. saxifragæfolium . qu'on serait presque tenté de la lui croire identique. . ESPÈCES DOUTEUSES. 1: Sphenophllum microphyllum Geïnitz, Myriophyllites micro- phyllus Sternb., F1. d. Vorw., III, tab. XXXV, f. 3. Cette em- preinte figurée par Sternberg est si peu distincte qu’il est impos- sible d’y établir une conjecture quelconque. 2. Asterophyllum furcatum Geinitz, Flora d. Hainichen- Ebersdorf. u. Flæhaer Kohlenbass., p. 36, tab. I, f. 10 et tab. IT, f. 1. Je ne puis voir autre chose dans ces deux fossiles que des tiges souterraines de Calamite, garnies de racines. M. d’Ettings- hausen les rapporte, comme tiges feuillées, au Calamites (Bor- nia) transitionis. Cette attribution ne me paraît pas admissible. Le Sphenophyllum antiquum Dawson (Lond. quart. Journ. Geol., XVIII, p. 312) du dévonien (houiller inférieur du Ca- nada) ne m'est connu que par une diagnose très-incomplète. neue ins BronGr. Prodr. Atlas, pl XVII, XXII, XXIV. Plantæ herbaceæ. Caulis articulatus, sulcatus, ad articulatio- nes diaphragmate solido septatus, pinnatim et bipinnatim ramo- sus. Folia verticillum polyphyllum transverse vel parabolice ovale efformantia, lingulato- et elongato- spathulato-lanceolata, subito vel sensim in apiculum abeuntia, crassiuscula, nervo valido in- # 346 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. structa, horizontaliter expansa vel e basi patula sursum curvata. Spicæ distichæ vel verticillatæ, elongato-cylindricæ, rachi cras- siuscula, internodiis abbreviatis, sulcatis, bracteis numerosis, ebasi patula erectis, anguste lanceolatis; sporangiis globosis (vel lenticularibus?), axillaribus. Habitatio verosimiliter aquatica. . Les Annularia étaient fort probablement des plantes herba- cées aquatiques, dont les rameaux feuillés flottaient à la surface «de l'eau à la manière de nos Callitriche. Leur tige est articulée, striée, garnie de rameaux distiques. Les entre-nœuds étaient creux et séparés par des diaphragmes solides à rebord épais. Placés horizontalèment dans le même sens que les rameaux et les feuilles, ces diaphragmes se montrent sur les empreintes sous la ._ forme d’anneaux qui paraissent réunir les feuilles à leur base; cette apparence est la cause du nom du genre. M. Brongniart dit au sujet de cet anneau : «Les feuilles sont réunies à leur base de manière à former une sorte d’anneau qui entoure la tige, mais dont la surface est elle- même étalée, et ne forme pas une gaîne comme dans les Équisé- tacées. » Ces anneaux se voient aussi quelquefois dans les Asté- rophyllites; nous en avons parlé à l’occasion des diaphragmés des Prèles. . | .5:) STRS Les feuilles sont libres jusqu’à la base, lancéolées-spatulées et terminées par une pointe, au nombre de 10 à 30 dans un même verticille, étalées dans le même plan que les rameaux, plus longues du côté du verticille qui est dirigé en avant que du côté qui est dirigé en arrière (voy. pl. XVII, fig. 13), ce qui indique qu'elles étaient flottantes; souvent cependant elles s’allongent aussi dans le sens transversal, de sorte que les feuilles placées à droite et à gauche dépassent lus moins en longueur celles qui sont placées en avant et en arrière. Cette dernière anomalie a probablement sa cause dans la tor- sion de l'articulation, dont les effets se sont fait sentir en avant et en arrière, mais point sur les côtés, où les faisceaux vascu- laires ont conservé leur direction primitive. La consistance de la lame foliaire était plus solide ou d’un ‘nef mn diéenne “oi pub cos ad ae de à CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 347 tissu plus épais que dans les Calamites. La nervure est forte et se relève en demi-cylindre au dos de la feuille, tandis qu’à sa partie antérieure elle est creusée en emo (voy. pl. XXIV, fig. 2, 3, 4). . Les épis sont longs, cylindriques, à rachis épais, probable- ment un peu charnu comme dans les Prêles, et composé d’entre- nœuds très-courts et sillonnés. Les bractées sont très-nombreuses, étroites-lancéolées et très-serrées, de manière à paraître soudées, ensemble à la base; étalées horizontalement à leur partie infé- rieure , elles se relèvent verticalement en décrivant un arc, — dans les Sphenophyllum elles forment un angle aigu à l’endroit où elles se redressent. — Les sporanges sont grands, globuleux, disposés en apparence sur deux séries verticales. Ces épis ont été confondus tantôt avec ceux des Calamites, tantôt avec ceux des Sphenophyllum, et figurent dans les livres sous les noms d’Asterophyllites (Ast. tuberculosa), de Bruckmannia, de Volk- mannia etc. (voy. Atlas, pl. XXIIT). À. Annularia sphenophylloides (Zenk.) Ung., caule tenui, ra- mos axillares patulos graciles, ramulosque gerentes ex uno al- tero latere emittente; foliorum verticillis eleganter rosaceis om- nibus exacte explanatis, 12-20-phyllis; foliis ipsis spathulatis, ex apice subrotundato apiculatis, margine leniter recurvis, anti- cis posticis duplo longioribus, minimis millim. 3, maximis 5-6 metientibus. Spicæ ternato-verticillatæ angustæ, centim. Cirei- ter 4 longæ. Tab nostra XVII, fig. 12, 13. Galium sphenophylloides Zenker (Leonh. et Bronn, Jahrb., 1833, p. 398, tab. V). : Annularia sphenophylloides Gutb., Gœa v. Sachsen, p. 71, Gœpp. in Bronn, /ydex Palæont., p. 77. Gen. et Spec., p. 68. Geinitz, Steinkohl. v. Sachsen, p. 11, tab. XVIII, f. 40. Annularia brevifolia Brongt., Prodr., p. 156. Asterophyllites galioides Lindl.et Hutt., Foss. Flor., tab. XXV, f. 2? Bechera dubia Sternb., F1. d. Vorw., tab. LI, f. 3? Cette petite plante élégante est très-commune dans presque # AR LS A 2. 318 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. toutes les formations houillères tant d'Europe que de l’Amérique du Nord; dans certaines localités, comme entre autres à Lalaye dans les Vosges, les schistes houillers en sont en partie entière ment recouverts; c'est aussi dans cette localité que j'ai eu le plaisir d'en découvrir la fructification jusqu'alors inconnue. En Savoie sur le pourtour du Mont-Blanc et dans le canton de Vaud en Suisse, à la dent de Morcle et dans le voisinage, les feuilles sont remplacées par du talc blanc et.argenté, ce qui pro- duit un fort bel effet sur le schiste noir. Malgré la fréquence de ce fossile dans le terrain houiller, dont il constitue un des types les plus caractéristiques, et malgré ses formes bien arrêtées, qui ne prêtent à aucune équivoque, il n’en existe, dans aucune des publications paléophytologiques que je connais, ni une bonne figure ni une bonne description, et la synonymie en est aussi incertaine que pour les espèces les plus difficiles à reconnaître. 2. Annularia longifoha Brongt., verticillis 20-26-phyllis ra- diatim expansis, foliis anguste lanceolato-spathulatis subito fere acuminatis, in ramis centim 5, in ramulis 4-1 1/2 longis, in me- dio millim. 2-3 latis, anticis et posticis lateralibus sæpius bre- vioribus, rigidiusculis, costa valida in ectypo plus minusve dis- tincta; spica centim. 8-10 longa, centim. circiter A lata. Tab. nostra XXII, fig. 2 verticill. caulin., 3 vertic. ramulin., 4 fol. hujus augm. Tab. nostra XXIIT, f. 6-10 spicæ. Casuarinites stellatus Schloth., Vachtr. z. Petref., p- 397; Flor. d. Vorw., tab. IV, f. 4. Asterophy llites equisetiformis Lindl. et Hutt., Foss. Flor., p.115, tab. CXXIV. Annularia fertilis Sternb., Flor. a Vorw., I, fase. 4, tab. LI, f. 2 (verticilla ramulina). Annularia longifolia Brongt., Prodr., p. 156. Germ., Ver- stein. d. Steinkohl. vw. Wettin et Lôbejün, p. 25, tab. IX. Geinitz, Verstein. d. Steinkohlenform. von Sachsen, p. 10, tab. XIX. J Var. 8 angustifohia, foliis in eodem verticillo numerosioribus, CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 3h19 angustioribus, sublinearibus basin apicemque versus sensim an- gustatis. Annularia spinulosa Sternb., L. c., I, fasc. 2, p. 28, tab, XIX, Ft Bruckmannia dérange Sternb., Flor. d. Vorw., I, p. 29. … Asterophyllites tuberculata Lindi. et Hutt., Foss. Flor., p. 45, t. XIV (fructus!). Espèce très-répandue dans la plupart des formations houil- lères de l’Europe et de l'Amérique du Nord, où elle se rencontre ordinairement depuis les couches inférieures jusqu'aux éduches supérieures. J'en ai trouvé de nombreux épis dans les schistes noirs de Lalaye dans les Vosges et dans l’argile arénacée com- pacte de Ronchamp (Haute-Saône). La var. 8 se rencontre à _ Radnitz en Bohème, à Dragoselo près de Berzaska en Hongrie. 3. Annularia radiata (Brongt.) Sternb., foliis (ramulinis) an- gustis, medio vix millim. 1 latis, basin apicemque versus sen- sim angustalis, subacicularibus, millim. 8-14 longis, radiatim exXpansis. | Asterophyllites radiatus Brongt., Classification d. végét. foss., (Mém. d. Mus. d'hust. nat., VIII, pl. XIII, fig. 7). Sans descrip- tion; cité dans le Prodrome, p. 156. Ast. acicularis Dawson, Devonian Plants (Lond. quart. Journ. Geol., XVIII, p. 3114, tab. XIII, f. 16). | Annularia radiata Sternb., Flor. d. Vorw., 1, p. 31. Unger, Gen. et Spec., p. 68. Geinitz, Steinkohl. v. Sachsen, p. 11, "tab. XVIII, f: 6, 7. Annularia minuta (Brongt.) Ettingsh., Calam. à .» p. 83, tab. X, f. 4, 2, exclusis Ann. minuta Brongt., Bechera dubia Sternb., Asteroph. galioide: Lindl. et Hutt., hic allatis. v Dans le grès houiller à Ronchamp (Haute-Saône), dans les schistes à Saarbrücken, à Radnitz, à Manebach et à Zwickau en Saxe. Se distingue du précédent par ses feuilles plus étroites, pres- que aciculaires. h. Annularia calamitoides Sch., caule valido decimet. 1 1/2-2 350 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. crasso ramis breviarticulatis ; foliis caulinis longissimis, erectis, in eodeffverticillo circa 32; foliis ramulinis illis caulis multo brevioribus, subpollicaribus, e patente basi assurgentibus, linedri- -ellipticis, sensim cuspidatis; diaphragmate articulationum cir= culari distinctissimo. Tab. nostra XXIT, fig. 4. Annularia longifolia (Brongt.) Steininger, Beschreib. d. Landes zw. d. Saar u. d. Rhein, 1840; Geïnitz, Verst, d. Steinkohl. in Sachsen, ex parte, tab. XIX, f. 4, 2. Dans la formation houillère de la sax, du pays de Saar- brücen. Ce n'est qu'avec doute que jé réunis cette espèce au genre Annularia, dont l'épaisseur de la tige et la direction des feuilles paraissent l’exclure pour le rapprocher davantage des Calamocla- dus. La consistance solide des feuilles, leur forme allongée, éllip= tique plutôt que lancéolée, l’anneau des diaphragmes régulière- ment reproduit sur les empreintes sont d’un autre côté autant de caractères qui paraissent demander cétte réunion. Quoi qu’il en soit, notre fossile ne saurait en tout cas être confondu avec lPAnnularia longifolia, qui s’en distingue autant par là forme que par la direction des feuillés; il paraît plutôt se rapprocher de l’Asterophyllites rigida, dont là place parmi les Astérophyllites me paraît également douteuse. 5. Annularia Dawsonii Sch., caule gracili, internodiis lon- giusculis, verticillis circa 44-phyllis, foliis anguste elliptico-lan- ceolatis, longioribus millim. 6, minoribus 3 metientibus; costa distinctas Asterophyllites latifolia Daws., Devonian plants (Lond. quart. Journ. Geol., XVIII, p. 311, tab. XIIE, f. 17. Abondant dans les schistes (du houillier inférieur) de Saïnt- John (Canada). D'après la figure, c'est évidemment un Annularia. 6. Annularia spicata (Gutb.) Sch.,' minima, foliis millim, 2 longis' et brevioribus, ramis secundariis distichis, patentissimis. Asterophyllites spicata Gutb. (1849), Geinitz, Dyas, p. 486, tab. XXV, f. 5, 6. és > "hs CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 351 Dans l’argilolithe du grès rouge inférieur à Planitz près de Zwickau, dans le calcaire de la même formation défiNieder- Hässliélÿ dans le Plauensche Grund (Saxe), dans le schiste gris à Walchia près de Naumberg (Nassau). C'est la plus 4 es- pèce connue. Je ne connais ni la description ni la figure de l’Ann. carinata Gutb. qui, d’après Geinitz, se rencontre aussi dans le grès rouge inférieur. | L'Añnularia acuminata Daws., L. ec, p. 312, er * ab f. 24, paraît appartenir à l’Ann. brevifolia. Je passe sous silence, comme n’offrant aucun intérêt scienti- fique, tous les noms se rapportant à ce genre qui ne sont pas ac- compagnés de descriptions ou qui sont suivis de diagnoses trop défectueuses. CLASSE IV. FILICINÉES. ORDO I. FILICACEZÆ (FOUGÈRES). - Les Fougères sont des plantes vivaces, herbacées ou arbores- centes, à tige rampante, grimpante ou droite. Dans ce dernier cas, elles sont arborescentes et atteignent une hauteur de 4 à 15 mètres. Le rhizome est ordinairement ramifié ou divisé par dichotomie; le tronc droit, appelé ‘aussi caudex, toujours simple, exceptionnellement dichotome à la suite de Ia division immédiate de leur sommet végétatif. : Les os arborescentes ont le port des Palmiers; leur tronc cependant est ordinairement plus élancé, orné de cica- trices régulières disposées en quinconces, etMleur couronne est plus gracieuse encore que celle de la plupart des Palmiers par l'élégance de la forme générale des feuilles et la finesse de leurs découpures souvent plusieurs fois répétées. Cette élégance est presque toujours l'apanage des Fougères tant herbacées qu'arbo- > 302 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. rescentes. Aussi sont-elles fort recherchées pour l’ornement des jardins @u des serres d'agrément, où l’on en cultive déjà, avec un grand succès, plus de 1500 espèces. æ Les cicatrices des troncs méritent, surtout en paléontologie, une attention toute particulière, non-seulement parce qu'elles ca- ractérisent la classe, mais aussi parce qu’elles seules permettent de distinguer ceux des troncs fossiles dont il n'existe plus que les empreintes extérieures. Ces cicatrices sont disposées en verti- cilles alternants ou en spires; dans un seul type elles sont dis- tiques (Megaphyton), rapprochées ou contiguës vers le sommet du tronc, de plus en plus espacées vers sa partie inférieure par suite de son allongement, fait curieux qui distingue aussi les troncs des Fougères de ceux des autres arbres, où les cicatrices foliaires sont plutôt déformées par l’épaississement. Leur forme est très-régulière et symétrique, ainsi que la disposition des cica- tricules dispersées à leur surface et provenant des faisceaux vasculaires qui de là s'étaient rendus dans les frondes (voy. pl. XLVIIT); elle est presque circulaire, ovalaire, oblongue ou allongée, rhombique ou héxagonale. Le grand axe de la cicatrice est toujours parallèle à l’axe du tronc, contrairement à ce qu’on voit sur les troncs des Palmiers et d’autres Monocotylédonées, dont la base pétiolaire est plus ou moins engaïnante, et laisse par con- séquent une cicatrice transversale. Sur les rhizomes rampants, la partie inférieure des pétioles persiste en formant des écailles ir- régulières, qui cachent les cicatrices et ne disparaissent ordinai- rement qu'avec la destruction du rhizome. Sur les rhizomes grim- pants , les cicatrices sont habituellement tres-espacées, souvent distiques, semi-circulaires ou arrondies. # Entre les grandes cicatrices foliaires on rencontre sur les troncs et les rhizomes de nombreuses petites cicatrices linéaires, trans- versales , irrégulières dans leur*disposition; ces cicatrices pro= viennent de poils aplatis, scarieux, lancéolés, quelquefois très- longs, linéaires ou en forme de lanières simples ou découpées; elles portent les noms latins de ramenta ou paleæ. Ces poils forment quelquefois un duvet soyeux très-serré et s'étendent ares dt nd tas eur eul à 2 fifi À +. bn smmilattiondt ct 0 ir etc vasculaires. Cette mas se 1 m &e CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 298 souvent sur le pétiole (stipes) et même sur le rachis etises ras mifications. Des rhizomes ramifiés fossiles couverts de ces poils ont été pris pour des tiges de Lycopodes, à cause de la ressem- blance de ces excroissances avec les feuilles de ces dernières plantes (voy. pl. XLVIIT, fig. 2, 3). Quelques espèces sont armées d’épines semblables à celles qui se voient sur les troncs de certains Pal- miers. Dans la plupart des Fougères arborescentes, la tige se recouvre à sa partie inférieure d’un feutre grossier, qui s'élève de plus en plus à mesure qu'elle s’allonge. Ce feutre est formé par des racines adventives filiformes, d’abord simples, plus tard ramifiées, qui s’entrelacent étroitement et finissent par former une enveloppe conique dont l'épaisseur dépasse quelquefois deux ou trois fois celle du tronc (v . pl. LIV). Ces racines servent à fixer la plante, qui, après la fsparition de sa partie sourenine; n'est plus, pour ainsi dire, que posée sur la terre; elles amènent | la nourriture à la partie supérieure encore vivante, et tiennent lieu d’arcs-boutants pour le tronc, dont l'épaisseur et la solidité ne Sont pas en proportion avec l'immense panache de feuilles dont il est souvent couronné. Les troncs fossiles munis de cette enveloppe radiculaire sont assez communs dans le terrain houil- ler et surtout dans le grès rouge; ils portent le nom de Psaronius. Si l’extérieur de la tige des Fougères offre déjà des caractères assez nombreux pour la distinguer de toutes les autres tiges de forme semblable, la structure iftérieure n’en est pas moins par- ticulière. L'axe de cette tige est occup par un large tissu pa- ren afeux, qui peut êtré assimilé : à cylindre médullaire, De >: renferme ordinairement un certain. nombre de faisceaux édullaire, qui se gerce et disparait en partie avec l'âge (voy. pl. IX, fig. 2x), est limitée par le système fibro-vasculaire disposé em lames aplaties: assez épaisses, mies sur leurs bords par des anastomoses vasculaires, de manière à formér un cylindre percé de nombreuses ouvertures, à travers lesquelles passent les’ faisceaux firbeux sortant du pa- , ph 2 médullaire pour se rendre dans les R: 4 Ce sys- tème celluloso-vasculaire montre sur la coupe transversale un + Scuimper, — Paléont. végét. 1— 25 L. F 30! CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. cercle de lames dont les bords externes et internes sont de cou- leur foncée, le milieu de couleur claire, et qui se courbent en croissants simples ou doubles dont les cornes sont dirigées en dehors (voy. pl. XLIX, fig. À x-3 x). Quand on examine ces lames au microscope, on les trouve composées extérieure ment d’un tissu de cellules très-allongées (prosenchymateuses) à parois très-épaisses et ponctuées, d’un brun foncé, intérieure- ment de larges vaisseaux scalariformes (à pores linéaires trans- versaux), prismatiques, amincis en coin aux extrémités, et de vaisseaux poreux beaucoup plus étroits; les trachées y existent dans le jeune âge, ainsi que dans les pétioles. Toute cette partie iftérieure comprise entre les lames de tissu fibreux foncé est de couleur claire et d’une consistance lâche. Les mailles du cylindre, formées par l’anastomose des faisceaux vasculaires, envoient de leur extrémité supérieure des rameaux dans les pétioles foliaires. Ces rameaux sont ou arrondis ou aplatis, suivant les espèces; les deux formes se rencontrent souvent à la fois. La couche cellulaire extérieure du tronc représente une écorce solide, brune, séparée du cylindre vasculaire par une couche de tissu prosenchymateux et formée extérieurement par du paren- chyme. Le tout est recouvert d’un épiderme brillant composé d’un ou de plusieurs strates de cellules et souvent entièrement recouvert par les poils dont il a été question .plus haut. Au-des- sous des cicatrices, sur le deriéylindre qui continue le pétiole sur la tige, on remarque presque toujours des fossettes ovalaires ou arrondies (des stomates élargis)ÿsremplies d’une” poussière jaune formée de débris de cellules et de vaisseaux. Avañt.qü’on eût connu les véritables organes de génération des Fougères, quelques auteurs ont cru les voir, dans ces petits grains ; d’autres encore ont pris Ces grains pOur des gemmules. On retrouve dans les rhizomes la même structure nat que dans les troncs, avec des modifications plus où moins grandes. Dans les espèces à rhizome grêle, il n'existe qu'un faisceau vas- culaire, qui est central. D’après Rob. Brown, il y aurait dans quelques genres de Fougères, tels que Platyzoma, Dipteris, Anei- nées Je ie. ic > OS LÉ de nn CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 399 mia, un cylindre vasculaire complétement fermé. Le parenchyme des rhizomes et des troncs des Fougères est souvent très-riche en matières féculentes ; aussi diverses espèces de Pteris, Marattia, Cyathea servent-elles de nourriture, quelquefois exclusive , aux habitants de, quelques îles de la mer du Sud. On connaît la ri- chesse des Fougères en tannin et potasse. Dans les pétioles, les faisceaux vasculaires montrent également une assez grande régularité dans leur disposition et leur forme _(voy. pl. L, fig. 1-3), de manière à pouvoir servir, sinon à distinguer rigoureusement les genres et les espèces, du moins à reconnaître les pétioles isolés des Fougères et les cicatrices laissées sur le tronc après leur chute, cicatrices qui permettent seules, comme nous l’avons déjà fait remarquer, de distinguer une empreinte de tige de Fougère de celles d’autres tiges sem- blables, telles que Lepidodendron, Sigillaria. Les feuilles, appelées frondes, sont disposées en verticilles alternants ou en spires; sur les rhizomes, surtout ceux qui sont grimpants, elles sont souvent distiques. Avant leur parfaite évo- . lution, elles sont enroulées en crosse (vernatio circinata). Leur limbe est presque toujours pédicellé, rarement sessile, entier dans un petit nombre d'espèces, découpé dans toutes les autres: Cette découpure est simple ou plusieurs fois répétée (frondes sumpliciter vel bi- tri-pinnatifidæ), et marche toujours du bord vers l'axe. Elle est ordinairement complète sur le rachis princi- pal et ses premières grandes divisions, moins souvent sur toute la fronde (frondes pinnatæ , bi-tripinnatæ). Les subdivisions du rachis et des nervures étant continues, de même que celles de la lame foliaire, les feuilles des Fougères ne peuvent, en général, pas être considérées comme composées à la manière des feuilles des Légumineuses et autres Phanérogames, mais bien comme di- visées en lobes ét en lobules comme le sont celles de beaucoup de Composées, d'Ombellifères entre autres. Il:ÿ a cependant un certain nombres de Fougères dont les divisions du premier ou du second ordre se désarticulent à la suite de l’intérposition d’une lame cellulaire entre la base du lobe et son point d'attache, 1 — 23* 396 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, comme dans un certain nombre de Polypodium et d’Adiantum . dans les Osmunda etc., mais c’est là une exception à la règle. La lame foliaire elle-même est organisée comme dans les autres végétaux vasculaires. À l’exception des Hyménophyllées, où elle n'offre qu’une seule couche de cellules, elle est toujours COMpO- sée d’un tissu parenchymateux plus ou moins développé, recou- vert d’un épiderme percé de stomates à sa partie postérieure. Les faisceaux vasculaires, qui la parcourent sous forme de nervures, sont rarement simples, le plus souvent une ou plusieurs fois di- chotomes, pinnés ou réunis par anastomose en un réseau plus ou moins compliqué. De nombreux essais ont été faits pour fon- der la classification des Fougères sur cette nervation, mais ona dü les abandonner, du moins en partie, surtout pour les Fougères vivantes, dans lesquelles les organes de fructification, non moins essentiels que les feuilles, ont dû aussi être pris en considéra- tion. Mais en abandonnant la nervation pour établir uniquement le système ptéridologique sur les divers modes de fructification, on est tombé dans un autre cercle vicieux : les formes sem- blables se sont souvent trouvées éloignées à de grandes dis- tances les unes des autres, tandis que d’autres à physionomie na- turelle très-hétérogène se sont rencontrées dans un seul et même genre. Une classification naturelle dés Fougères nous manque donc encore. L'étude plus approfondie de la tige, des pétioles , de la nervation des feuilles et de ses rapports avec la fructification pourra seule conduire à un résultat satisfaisant. . : | Quant aux fruits, les Fougères se distinguent de tous les autres végétaux en ce qu’elles les portent sur le limbe foliaire et ordi- nairement à la surface postérieure, où ils se forment aux dépens du parenchyme. Dans certaines espèces, le parenchyme d’une partie des pinnules ou de toutes ensemble se transforme entière- ment en sporanges, et alors la fronde prend l’aspect d’une pani- cule, comme dans les Osmundacées. Dans les autres, les sporanges se trouvent réunis en glomérules de formes très-variables suivant les genres. Ces glomérules, appelés sores (sori) sont, en effet, tan- tôt arrondis, tantôt semi-circulaires, tantôt oblongs ou allongés, CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 357 quelquefois linéaires. Ils sont ordinairement recouverts, soit en entier soit en partie, d'un disque membraneux circulaire, réniforme ou semi-lunaire, quelquefois très-rudimentaire, per- sistant ou fugace. La présence ou l’absence de ce disque, de même que sa forme, jouent un assez grand rôle dans la classification actuelle. Les sporanges (sporangia, capsulæ) eux-mêmes sont fixés soit immédiatement, soit par l’intermédiaire d’un pédi- lle grêle, Sur un bourrelet parenchymateux, le long ou à l'extrémité des nervilles, qui, dans les Hyménophyllées où il est accompagné de la nervure, s’allonge en stilet. [ls sont glo- buleux ou ovalaires , composés d’une couche unique de grandes cellules à parois minces, à l’exception d’une bande qui les _ contourne en entier ou en partie, en passant par le sommet, ou en formant une zône horizontale ou oblique; quelquefois c’est la partie supérieure de la capsule tout entière qui en est occupée sous forme d’une calotte. Les cellules qui forment cette zone, appelée anneau (annulus), se distinguent des autres cellules cap- sulaires par leur régularité, leur couleur, et l’épaississement considérable de leurs parois commissurales inférieures et laté- rales, les parois libres tournées en dehors restant minces. Par la dessiccation, cet anneau se contracte et entraîne le déchire- ment de la partie la moins résistante de la capsule et à la suite la dispersion des sporules. Celles-ci sont ordinairement tétraé- driques, souvent couvertes d’aspérités. Leur germination donne lieu à un prothallium vert, lobé, qui porte les organes de géné- ration (anthéridies et archégones), et disparaît avec la formation de la jeune plante. On sait que ce n’est qu’à cette époque de leur vie que la fécondation se fait dans les Fougères. Il n’y a que peu ou point d'ordres naturels de végétaux dont l’intens la végétation dépende autant de l'humidité atmos- phérique que celui des Fougères. Ce sont de véritables hygro- mètres naturels, dont le développement individuel aussi bien que numérique est toujours en raison directe de l'humidité du cli- mat dans lequel ils vivent. Ce double développement atteint son maximum dans les contrées qui sont à la fois humides, boisées. 358 __ CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. montueuses et rocailleuses! Nous avons un exemple frappant de cette végétation luxuriante produite par l'humidité atmosphé- rique et une température égale dans certaines parties des îles Britanniques, qui offrent toutes ces conditions réunies, comme les environs de l'embouchure du Firth et de la Clyde en Écosse, de la Tamise*et de la Severn en Angleterre, ceux de Dublin et de Killarney en Irlande. Rien de plus étonnant, en effet, que la végétation ptéridologique de cette dernière localité, ©ù l’on voit réunies aux formes subtropicales des Æymenophyllum tunbridgense et Wailsoni et du gracieux Trichomanes radicans, qui tapissent les rochers et les troncs d’arbres moussus, des formes européennes, auxquelles leurs dimensions et la vigueur de végétation inconnues ailleurs donnent tout à fait l'aspect des Fougères des tropiques. Il est vrai que tout le reste de la végé- tation de ces lieux est à l'avenant, lichens, mousses, phanéro- games, de sorte que près des pittoresques cascades Tore et d'Osullivan on se croirait. moin$ en Irlande que sur une des îles de l’Équateur. C'est sur les îles humides et chaudes de FOcéan Indien, de l'Océan Pacifique et du golfe du Mexique que cette belle fämille arrive au maximum de son développement; et tandis que l’hé- misphère tempéré du Nord en nourrit à peine cent espèces et pas une seule arborescente, nous voyons sous la même latitude de l'hémisphère du Sud une riche et Juxuriante végétation de Fou- gères en Tasmanie, à la Nouvelle-Zéelande, sur le versant occi- dental du Chili et à Juan-Fernandez. Les espèces arborescentes atteignent leur limite septentrionale au 37° degré, dans les val- . lées humides et chaudes de l'Himalaya; au Sud on les rencontre encore entre le 40° et le 50° degré. L'ombre, quoique nécessaire à la plupart des Fougères, n'est cependant que d’une importance relative, car dans un sol et une atmosphère humides, les Fougères recouvrent souvent la terre à 1Voy.pour ces détails Berkeley’s Zntroduction to cryptogamic Botany, $$ 578-586, communiqués à l’auteur par le D* Jos. Dalton Hooker, la grande autorité dans ce genre d’études. ; CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 359 l'exclusion de toute autre végétation, quand même elles sont ex- posées" en plein aux rayons ardents du soleil; et un certain nombre d’'Adiantum, de Pteris, de Gymnogramme, de Cheilan- thes habitent même les rochers arides du sud de l'Afrique, des Indes et de l'Australie. | La limite arctique de cette famille se trouve dans l’Amérique du Nord, à l'ile de Minto, à la latitude de 70°, d’où le capitaine Mac Lure a rapporté le Cystopteris fragilis lors de son voyage au Grœnland; le docteur Lyall a rencontré le Polystichum Lonchi- tis à l’île de Disco, et le capitaine Sabine a cueilli l’Aspidium fra- grans sur les côtes du Grœnland. Dans l’Europe arctique, aucune Fougère n’a encore été trouvée ni au Spitzherg ni à la Nou- velle-Zemble; 14 espèces seulement sont connues d'Islande et 15 environ de la Laponie. En avançant vers l'Est, la grande in- flexion des isothermes dans le nord de la Russie d'Europe et plus encore dans le nord et le centre de l'Asie a refoulé les Fougères en partie jusqu'au sud de l’Altaï. Le grand contraste qu'offrent les saisons dans l'Amérique du Nord est cause que ce vaste continent renferme moins de Fou- gères que le centre de l'Europe. W. Hooker, dans son Flora Boreali-Americana, n’en énumère que 50 espèces ; Asa Gray en cite autant dans sa Flore des États-Unis du Nord; la Flore des . Iles Britanniques seules en compte 46 espèces. Vers l'Est, la Flore d'Europe tout entière comprend seule- ment 60 espèces, et dans tout l'immense empire russe, qui s'étend depuis la Baltique jusqu'au Pacifique, et depuis le 40° $, jusqu'au cercle arctique, à peine en trouve-t-on davantage. Nous n’avons encore aucune énumération un peu complète des Fougères tropicales connues; mais il existe dans les collections déjà plus de 300 espèces des îles Philippines, 200 de Java et à peu près autant des Indes britanniques, environ 650 des îles et des côtes du golfe du Mexique; 326 espèces sont indiquées comme propres aux grandes et aux petites Antilles. Sur environ 400 Fougères arborescentes qui se trouvent sur le continent améri- cain, le Mexique en a 16, tandis qu’il en possède à peu près 500 360 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. herbacées; des 700 espèces dispersées sur l’Archipel tout entier, 25 sont arborescentes. Dans la zone tempérée de l'hémisphère du Sud, la Nouvelle- Zéelande offre le plus grand nombre d'espèces de Fougères; on y a déjà observé plus de 120 espèces avec de nombreuses variétés très-distinctes; sur ce nombre, il y a 8 espèces arborescentes et plusieurs subarborescentes. Dans les tristes îles de l'Océan Ant- arctique, cette famille domine encore : 22 espèces habitent la Terre-de-Feu et les îles Falkland; une seule forme de larges touffes écrasées sur le sol stérile de la terre de Kerguélen, qui ne nourrit en, tout que 16 plantes phanérogames; il y en a au- tant aux îles d’Auckland et de Campbell au sud de la Nouvelle- Zéelande. à ; Le continent africain est pauvre en Fougères, malgré son étendue et la grande diversité de son climat. Le nombre des es- pèces connues jusqu’à présent s'élève à peine au-dessus de 200, tandis que celui des îles africaines compte pres de 600; 140 en- viron de ces 200 lui sont propres, les autres se retrouvent aussi sur les iles. Beaucoup de genres généralemet répandus manquent à la Flore africaine; deux seulement lui appartiennent exclu- sivement, les genres Monogramme et Mohria, chacun avec une seule espèce. Les espèces arborescentes, assez communes sur les iles, sont fort rares sur le continent, et celles qui s’y trouvent n’atteignent qu’un médiocre développement. | Quant à la distribution géographique de certaines espèces, elle est quelquefois fort étendue : le Cystopteris fragilis, entre autres, a été rencontré dans les régions froides et tempérées des deux hé- misphères de l’ancien et du nouveau monde. Le Gymnogramme leptophylla est répandu sur toute la zone chaude, le Pteris aqui- lina sur les zones tempérées et subtropicales. Des 50 espèces de l'Amérique du Nord, 15 habitent aussi les Iles Britanniques ; plus de la moitié des Fougères d'Europe se retrouvent dan$ l’Hima- laya. L’Angleterre a même quelques espèces de commun avec son antipode, la Nouvelle-Zéelande. Le Gymnogramme rutæ- folia, espèce commune en Australie, a été trouvé dans les Pyré- # CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 361 nées, fait d'autant plus curieux que cette plante n’a été observée nulle part ailleurs dans l'hémisphère du Nord. Il y a peu de Flores de Fougères qui soient aussi circonscrites que celles des îles de Sainte-Hélène, de l’Ascension et de Tristan d’Acunha, les plus riches comparées aux Flores phanérogames, car elles ne _ partagent aucune espèce avec d’autres pays. C’est là un fait isolé; dans toutes les autres Flores on trouve des cosmopolites, qui étendent leur aire plus ou moins loin. Si nous trouvons en- core aujourd'hui beaucoup d'espèces et le plus grand nombre des genres dispersés sur d'immenses surfaces de la terre, il n’est pas étonnant que dans les Flores les plus anciennes et qui datent d’époques où la différenciation des conditions d'existence était bien loin d'être aussi importante qu'aujourd'hui, on re- trouve à peu près les mêmes espèces sur toute la surface du globe où les débris de ces Flores ont été rencontrés. Il en est du reste de même pour les autres Cryptogames vasculaires, dont la peti- tesse des spores permettait une dispersion à de grandes dis- tances. : M. Unger énumère dans son Genera et species environ 450 es- pèces de Fougères fossiles, sans compter les troncs, les rhizomes et les pétioles qui, pour la plupart, doivent appartenir aux or- ganes foliaires qu'ici je prends seuls en considération. Ce nombre se réduira sans doute beaucoup quand les espèces, surtout celles de l’époque carbonifère, auront été mieux étudiées; mais les recherches incessantes, surtout-dans les formations plus récentes, en féront découvrir de nouvelles; de sorte que, peut-être dans plusieurs années déjà, déduction faite des espèces à supprimer, leur nombre atteindra le chiffre de 600. Ce nombre sera tou- jours petit comparé à celui de 3000 dépassé aujourd’hui par les Fougères vivantes, et nous sommes forcés d'admettre qu'il ne forme qu'une fraction de la somme des espèces qui se sont suc- cédé à la surface de la terre depuis la première apparition du type, à l’époque dévonienne, jusqu’à la fin de l’époque ter- tiaire. Il est inutile de dire que les Flores ptéridologiques des diffé- es 362 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. rentes époques se distinguent autant entre elles que celles des autres végétaux, que chacune de ces Flores a ses types qui ne se rencontrent pas dans les autres, et qu’elles offrent des données précises pour la détermination des terrains dans lesquels on les rencontre. , Nous avons déjà dit que dans les Fougères vivantes la classi- fication est principalement établie sur le mode de disposition des sores, sur leur forme, la présence ou l’absence partielle ou to- tale de l’indusium, la structure des sporanges, tandis que dans les Fougères fossiles c’est la nervation qui lui sert de base. Quoique cette dernière classification laisse encore plus à dési- rer que la première et qu’elle ne soit en quelque sorte qu'un expédient momentané pour contourner la difficulté, elle a ce- pendant cet avantage de réunir ensemble les formes qui se res- semblent le plus quant à leur aspect général, et de permettre le groupement plus ou moins naturel de la plupart des espèces anciennes, qui n'ont plus ni d’analogues spécifiques ni même de représentants génériques dans l’époque actuelle. Il est évi- dent que certains types de Fougères de l’époque houillère et même des époque triasique et jurassique ont entièrement disparu (nous voyons la même chose dans le règne animal), et que leur intercalation dans un système exclusivement fondé sur des formes vivantes doit être entourée des plus grandes difficultés. La plu- part des empreintes sont dépourvues des organes sur lesquels repose la classification, et là où ils ont laïssé les traces de leur existence, ce n’est que la place et la forme générale des sores qui se laissent distinguer ; de tégument et de capsules, il ne saurait être question que dans des cas tout à fait exceptionnels. En examinant les innombrables échantillons d'empreintes de Fougères de l’époque houillère, on est étonné d’en trouver si peu avec des traces de fructification. Ce fait n’est cependant pas sans analogue dans le monde actuel. On sait que les Fougères arbo- rescentes, surtout à la Nouvelle-Zéelande où ces végétaux jouent . un si grand rôle, sont souvent sans fruits. Or la plupart des Fougères de cette époque appartiennent à des familles aujourd’hui CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 363 riches en espèces arborescentes. Il y aurait peut-être là une nou- elle preuve que les Fougères houillères arborescentes étaient _très-nombreuses. Nous sommes donc réduits, pour les espèces de cette époque, à l'unique caractère de la nervation et de la forme des feuilles. Mais nous savons que la même nervation peut revenir dans 5 ou _ 6 genres différents établis sur le mode de fructification. C'est ainsi que la nervation du type fossile Pecopteris se retrouve dans les Cyathea, Asplenium, Aspidium, Phegopteris, Dicksonia entre autres. Le type Sphenopteris est représenté dans les Cheï- lanthées, Aspléniées, Davalliacées, dans les genres Æymenophyl- lum et Trichomanes. Il en est de même pour les autres genres _ fossiles, Pour arriver à une classification plus satisfaisante de ces restes fossiles et la mettre plus en harmonie avec celle qui a été adoptée pour les espèces vivantes, il faudrait faire une révision complète de toutes les collections, et encore ce travail devrait-il être fait par un savant très-habile habitué dès longtemps à exa- miner des végétaux fossiles, et qui ait aussi une connaissance profonde de la Ptéridographie récente. Tout ce que l’on'a fait dans ce sens est trop fragmentaire. On s’est borné généralement à accepter les espèces déjà décrites, à en décrire de nouvelles, souvent sans les comparer rigoureusement avec celles qui étaient déjà établies; de nouveaux genres ont été introduits, fondés quelquefois sur une ressemblance vague avec des genres vivants ou sur d’autres caractères non moins équivoques. De là la confu- sion qui règne dans la Ptéridographie fossile. Ce n’est pas dans un traité de paléoniologe végétale qu’un remaniement complet de tout ce qui a été fait pourrait être tenté, C’est aux hommes spéciaux qu'il appartient de comprendre dans leurs travaux mo- nographiques non-seulement les espèces vivantes, mais aussi les espèces fossiles. Leurs monographies ne .seront complètes que quand elles comprendront toute l’histoire évolutive de la famille dont elles traitent. Al. Braun a ouvert cette voie pour les Chara- cées; Caspary pour les Nymphéacées. Gœæppert avait tenté, dans son Systema filicum fossilium , publié en 1836, de réunir en un 364 : CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. tout systématique et les Fougères fossiles et les Fougères vivantes ; dans Les genres des plantes fossiles, ouvrage commencé en 1844 et resté inachevé au grand détriment de la science, l’auteur a modifié la manière de voir qui l’avait guidé dans sa première publication et conduit à identifier la plupart des genres fossiles avec les genres vivants, en se fondant sur les fruits qu’il avait observés dans un assez grand nombre d’espèces. Depuis, M. Const. d’Ettingshausen a essayé d'établir les prin- cipes fondamentaux d’une classification générale des Fougères, tant fossiles que vivantes. Il nous donne bien la clef et la faculté de nous en servir commodément, en mettant sous nos yeux tous les cas possibles de nervation pris directement sur la nature, mais il nous laisse encore bien des doutes sur son application, surtout quant à celles des espèces fossiles qui ne sont pas encore assez rigoureusement déterminées et dont, par conséquent, la place systématique reste douteuse. M. d’Ettingshausen réunit un assez grand nombre d'espèces et souvent avec raison; mais quelquefois aussi cette réunion paraît contestable, surtout là où les originaux n’ont pas été consultés. Il ne suffit pas de citer les auteurs et des figures souvent défectueuses, il faut refaire le tout sur la nature d’après des principes d’ensemble. Il n’y à que cette refonte de tous les matériaux connus qui puisse tirer la Ptéridographie fossile de l’état chaotique dans lequel elle se trouve. En attendant ce travail, je ne saurais mieux faire que d'adopter ici pour base celle des classifications qui conduit le plus facilement à la distinction et à la connaissance des genres fossiles, en indiquant toutefois, aussi souvent que cela sera pos- sible, leurs rapports avec les vivants. Le système établi par M. Brongniart me paraît, mieux que tout autre, remplir ces conditions; je le suivrai donc partout où de nouvelles découvertes 1 Die Farnkrüuter der Jetrwelt zur Untersuchung und Bestimmung der in der For- mation der Erdrinde eingeschlossenen Ueberreste von vorweltlichen Arten dieser Ord- nung, Wien 1865, ouvrage accompagné de 180 planches physiotypiques d'une grande perfection, donnant la nervation des feuilles de plusieurs centaines d’es- pèces prises comme types. ne ri D a AE ee, 2 Cie ini CRYPTOGAMES OU ACOLYLÉDONÉES. 365 n'exigent pas de changements. Je ne réunirai aux genres vi- vants que celles des espèces dont les caractères génériques sont assez évidents pour ne pas permettre de doute sur la place qu’elles doivent occuper. Voici la classification générale de M. Brongniart telle qu’elle se trouve établie dans son classique ouvrage : Histoire des végé- taux fossiles, 1828-1837, vol. I, p. 148 et 149, et adoptée avec quelques modifications dans son Tableau des genres de vé- gétaux fossiles, 18149. L. Fronde simple, ou à pinnules composées, libres ou adhé- rentes; sans nervure médiane, ou à nervure médiane existant vers la base, mais diminuant en disparaissant vers le haut; ner- vules dichotomes, flabellées (Yeuroptéridées). | IL. Fronde pinnée, bi- tripinnée, à pinnules rétrécies à la base, flabelliformes, entières ou à peine lobées, à nervures divergentes dès là base, sans nervure médiane plus prononcée (Adianti- dées). ea III. Fronde comme dans les précédentes; nervures pinnées ou bipinnées vers la base, divisions secondaires très-obliques (Sphé- noptéridées). £ IV. Fronde simple, pinnée ou bi-tripinnatifide, à pinnules gé- néralement adhérentes par leur base au rachis, souvent con- fluentes, et ne formant que des lobes plus ou moins profonds, entières ou denticulées, non l6bées; nervures secondaires pin- ichotomes ou réticulées (Pécoptéridées). Comme je crois que la classification des Fougères telle qu’elle est proposée par Ettingshausen dans l’ouvrage que je viens de citer et qui. n’est en quelque sorte qu’un développement de la classification : de M. Brongniart. #pourra rendre de grands ser- vices à l'étude des Fougères fossiles , j'en donne ici un aperçu général et des figures explicatives dans l’atlas, pl. XXVII. 1. Hyphopteris. Fronde jamais régulièrement pinnatifide. Ner- yure unique dans chaque lobe. Quand les nervures primaires se dirigent en rayonnant vers la périphérie, comme dans l’Acrosti- chum peltatum, elles forment le type Æyphopteris radiata; quand, 366 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. au contraire, elles offrent une disposition bilatérale, comme dans les Aymenophyllum, elles donnent lieu au 4. simplex (fig. 4, 2). 2. Craspedopteris. Segments, lobes ou dents parcourus par une seule nervure, naissant directement soit du rachis, soit de la nervure primaire. Nerfs et découpures des feuilles régulièrement pennés. Quand les nervures marginales sont séparées, où réunies seulement par du parenchyme au point de leur origine, ce qui leur donne l’aspect de nervures primaires, le type porte le nom de Crasped. ctenodes; il est représenté dans l’Aspleniwm rutæfo- lium Kze, le Polybotrya Lechleriana Mett. Dans le Lomaria fih- formis Kze, le Marattia sylvatica, V’Asplenium elongatum Sw., les nervures marginales sont réunies par du parenchyme et sont primaires, c’est le type Crasp. vera (fig. 25). 3. Camptopteris. Les segments, lobes où dents sont occupés par une nervure, qui donne naissance à une autre de second ordre, arquée ou àabrupte. C'est le type du Campt. vera repré- senté par le Polypodium moniliforme Cav. Quand les nervures de second ordre sont abruptes et que la nervure primaire est plus ou moins flexueuse, comme dans le Polypodium asplenifolium, c’est le type Campt. fleæuosa (fig. 3, 4). h. Cyclopteris. Les lobes sont parcourus par un grand sols | de nervures primaires simples ou bifurquées s’étalant en éven- tail; celle du milieu est.quelquefois plus forte, mais elle se dis- sout toujours au-dessous du sommet. | ’ a) Cycl. simplex æquals. Les nervures sont réparties symétri- quement; les nervures secondaires manquent, ou elles partent seulement de la nervure médiane (ex. les Adiantum, Acrostichum sphenophyllum Kze, Lindsaya reniformis Dry.) (fig. 5). b) Cycl. simplex inæqualis. Le plus grand nombre des ner- vures est dirigé vers le bord supérieur de la feuille. Ces extrémi- tés des nervules bifurquées atteignent le bord (ex. Adiantum brasiliense Raddi) (fig: 6, 7). c) Cycl. simplex unilateralis. Les nervures sont presque toutes dirigées vers le bord supérieur de la feuille; les nervules bifur- quées n’atteignent pas le bord (ex. les Zindsaya) (fig. 8, 9). Mr des dr de de, ES Dé énes FA. 2e, à Lo CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 3067 d) Cyclopteris composita. Toutes les nervures primaires donnent naissance à des nervures secondaires; toutes sont disposées sy- métriquement (ex. Lygodium palmatum Sw., Asplenium palma-- tum Lam.) (lis. 9, 10). 5. Neuropteris. Une seule nervure primaire, qui se divise à son extrémité supérieure, ou qui disparaît avant d’avoir atteint le sommet de la feuille ou du lobe. Les nervures secondaires for- ment avec les nervures primaires des angles aigus et divergent en décrivant des arcs; les nervures du 3° ordre manquent. a) Neuropteris vera. Les nervures sont dichotomes, fortement arquées-divergentes, se terminant ordinairement aux bords mêmes (ex. Gymnogramme trifoliata -Desv., Pteris hastata et + cordata). Type assez commun (fig. 44). b) Meur. obliqua. Les branches des nervules finissent avec un renflement avant d’avoir atteint le bord foliaire; les nervures in-. férieures du 2° ordre descendent dans l'oreillette basilaire (ex. Nephrolepis pectinata Séhott; Scolopendrium Hemonitis Sw.). c) Meur. acrostichacea. La nervure médiane continue presque® jusqu'au sommet; les nervures secondaires sont simples, ou une ou deux fois dichotomes, divergentes seulement à la base et de là presque rectilignes (ex. beaucoup d° Acrostiéhum Polypodiume australe Mett., Pteris longifolia L. entre autres) (fig. 29). d) Meur. irregularis. Nervure primaire disparaissant au-des- _ sous du sommet foliaire ; nervures secondaires peu arquées et peur w divergentes (ex. dx 8 éspèces de de p.06 et < Anei- * mia) (fig. 23). ” RE ES ki - #6 # ‘6: nie: Les nervures are naissent d’ très- forte nervure médiane ordinairement sous un angle droit ou peu | ‘aigu, élles Pas arqüées-convergentes ou droites, | simples? ou une où. is dicl ps: ; jamaiside nervures du Le. Pre de qu mince, souvent bifide au- dessous du sommet: les nervures secondaires se détachent sous des angles de 5 à 45°; elles sont simples, une ou plusieurs fois Re 368 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. dichotomes ; les rameaux, ordinairement flabellés, aboutissent ou au sommet ou aux angles des lobes. a) Sphen. hyphodroma. Seulement une ou deux nervures dans Chaque lobe (ex. Davalliacées, Trichomanes, Hymenophyllum Cheilanthes hirta Sw. des, Asplenium et Aspidium) (fig. 14). b) Sphen. vera. Plusieurs nervures flabellées-divergentes dans chaque lobe régulièrement formé; la nervure primaire peu appa- rente, souvent diviséé depuis sa base en nervures sécondaires (ex, Dicksoma cuneatæ Hook., des Gymnogramme et Asplentum , Dicksonia apüfolia Sw.) (fig. 15). , c) Sphen. desmoneuris. Nervures secondaires plus ou moins nombreuses, rapprochées, rarement simples, ordinairement di- chotomes; les rameaux bifurqués sont peu divergents, presque - rectilignes ; les nervures primaires sont toujours distinctes à la base, souvent prolongées jusqu'au sommet des lobes, ou divisées ” un peu au-dessous (ex. Asplenium RES Lk, Davallia alata SW., beaucoup d’Asplenium) : (fig. 28).% 8. Alethopoteris. Les nervures oi dites naissent d’une ner- vure primaire prolongée j jusqu’au sommet des pinnules ; elles sont bte la plupart Simplement dichotomes depuis la base. + à) Aleth. alata. Nervures dichotomés plus ou moins nombreuses naissant directement du rachis (ex. Lomaria heterophylla Desv.). + %. b) Aleth. genuina.. Nervures. provenant du-rachis, rares (ex. Lt FL A * Pteris flabellata) (fig. 42). 9. Pecopteris. Les nervures secondaires naissent sous un angle de 70 à 90°, d'une nervure primaire forte et prolongée jusqu'* au sommet dé la feuille ou des pinnules; elles sont simples où dimis. les nervures du 3*ordre sont développées des deux ot sées; | C’ést-le type le plus ordinaire dans les Fougères (fig. aie . a) Pec. Eupülystichi. Pinnules. et nervation ‘asymétriques ; la nervure médiane divise les pinnules en moitiés inégales ; nére vures du 2° et du 3° ordre surtout développées: dans la plus grande moitié supérieure et arquées-divergentes comme dans les Neuropteris (Aspidium polyphyllum Willd. et “beaucoup d’autres espèces de ce genre, Phegopteris rugulosa Lab. entre autres). uÿ #4 ;# hs, SA Ke CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . 369 b) Pec. sphenopteroides. Les nervures du 2° et quelquefois aussi celles du 3° ordre sont dirigées vers le haut (anadromes) -comme dans le précédent, peu nombreuses et finissent, comme dans le Sphenopteris, dans les lobes ordinairement ‘obtus, aux dents et aux angles rentrants (ex. plusieurs Dicksonia, Davallia adiantoides). . ©) Pec. Aspleniü. Les nervures du 3° ordre arquées-conver- gentes, souvent allongées (ex. Aspidium semicordatum, plu- sieurs Polybotrya, Asplenium entre autres) (fig. 18). d) Pecopteris vera. La nervure secondaire divise les pinnules en deux moitiés égales; les nervures du 3° ordre sont pinnées, dichotomes depuis la base (ex. la plupart des Cyathea, beau- coup d’Aspidium et plusieurs Phegopteris) (fig. 30). 10. Goniopteris. Toutes les nervures du 3° ordre, au moins les intérieures, s’anastomosent. Les deux nervures anastomosantés se _ confondent en une nervure appelée rayon, qui aboutit au point de jonction de la paire subséquente ou se termine avant d’y être arrivée. a) Gon. Aspidii. Les nervures du 3° ordre sont souvent arquées- convergentes; les inférieures sont les plus longues, et rarement toutes reliées entre elles; les rayons sont continus (ex. Aspidium molle Sw. et beaucoup d’autres espèces du même genre, Asple- nium sylvaticum Mett.) (fig. 19, 20). b) Gon. Menisciü. Les nervures tertiaires sont toutes kata- dromes, reliées entre elles, courtes, rectilignes. Les angles qui se suivent sont à peu près égaux eti féunis par Je rayon (Meniscium reticulatum SW. entre autres) (fig. 21). c) Gon. Aspleni. Les nervures du 3° ordre sont anadromes, presque toutes reliées entre elles; les rayons sont partiellement _ interrompus ou continus (Asplenium elegans, decussatum, As- _ pidium confertum) (fig. 22). , 41. Dactyopteris.. Les nervuressdu 2° ou du 3° ordre, ou les deux, sont réunies en réseau et très-raccourcies, formant des deux côtés de la nervure du 4° ou de celles du 2° ordre une sé- rie de mailles; les nervures du 3° ordre sont toujours réunies en réseau. Ce mode de nervation est très-fréquent. Scurmper, — Paléont. végét. 1— 24 370 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. a) Dict. tæniopteroides. Les nervures secondaires sont dispo- sées comme dans les Tæniopteris où Neuropleris, mais elles se transforment en réseau vers le bord de la fronde (ex. Scolopen- drium ambigquum Raddi, Asplenium marginatum L., Tænitis fur- cata Sw.) (fig. 23). | b) Dict. simplex exappendiculata. Les nervures du 1 ordre sont raccourcies, réunies en réseau, les mailles sans appendices libres (ex. Chrysodium vulgare Fée, Lomariopsis Raddiana Mett., Tœnitis blechnoides Sw.) (fig. 24). à c) Dict. simplex appendiculata. Comme le type précédent, mais les mailles ont des appendices libres (ex. Acrostichum aæillare Cav., Tœnitis piloselloides Mett.). d) Dict. composita exappendiculata. Les nervures du 2*ordrefor- ment des lacets, celles du 3° ordre un réseau plus ou moins serré; les Mailles n’ont pas d’appendices libres (ex. Pteris polyphylla Presl, plusieurs espèces de Chrysodium, de Woodwardia, Phe- gopteris Brongniarti Mett.) (fig. 26, 27). e) Dict. composita appendiculata. Les mailles renferment des appendices libres (ex. Chrysodium alienum Mett., Polypodium Billardieri R. Br.). f) Dict. actinodroma. Nervation rayonnante; nervures primaires | nombreuses; nervures secondaires réunies en lacets ou en mailles (ex. Gymnogramme palmata Lk., et sagittata, Pteris pedata L. et hederacea L). | Je renvoie pour quelques autres types moins importants, sur- tout pour l’étude des fossiles, à l'ouvrage même de M. d'Ettings- hausen. Les nombreuses figures rigoureusement exactes qui ac- compagnent cette importante publication et qui représentent tous les cas possibles de nervation chez les Fougères, feront com- prendre, du reste, mieux que les descriptions les plus détaillées, les divers caractères de cette nervation, leurs relations entre eux et leur importance sous le point de vue de la classification. PT EN Et Ce EE F # 184 Lx 7h 10 EL À STORE À REC RE CRETE C RE L Le D de CRYPTOGAMES OU AGOTYLÉDONÉES. 371 ORDO I. SPHENOPTERIDEÆ. Plantæ herbacet. Frons pétiolata, simplex vel divisa, pin- nata, bi- tripinnatifida ; pinnulis cuneatis vel lobatis, lobis denta- tis vel subdivisis, nervo primario tenui, sæpius sub apice bifido vel soluto, nervis secundi ordinis divergentibus ad apicem vel ad sinum loborum vel dentium productis, tertii ordinis nunc indis- tinctis nunce solum e nervis secundariis inferioribus egredientibus. Cet ordre est formé par toutes les Fougères fossiles à nerva- tion du type Sphenopteris. Il correspond au genre Sphenopteris Brongt., et se compose d'espèces qui, sans aucun doute, appar- tiennent à plusieurs &enres, faisant eux-mêmes partie de plu- sieurs familles. Mais tant qu'on ne connaîtra pas plus générale- ment les organes de fructification, la fixation de ces genres et de ces famillés ne pourra être qu'approximative. C'est aussi à ce titre que je les admets ici. FAMILLE I. SPHENOPOLYPODIACEÆ Sch. Cette famille comprend les types qui rappellent le plus les Po- lypodiacées et parmi celles-ci les genres Gymnogramme, Noto- chlæna, Cheilanthes, Davallia, Dicksonia. Sphenopteris-Gymnogrammides. Frons bi-tripinnata, pinnis primi et secundi ordinis petiolatis, tertii ordinis subsessilibus, plurijugis, ovatis, rotundatis, plus minus distincte trilobis vel obcordatis; nervo primaric sola basi distincto, dehinc in ramos furcatos arcuato-divergentes soluto. Typus : Sphen. trifoliata Artis sp. 1, Sphenopteris (Gymnogrammides) trifoliata (Artis) Brongt.? 372 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. fronde tripinnata, rachi valida, stricta, canaliculata, lævi; pin- nis I et IT ordinis patulis, LIL ordinis in frondis parte inferiore 2-5-jugis, in inferiore 6-7-jugis, remotiusculis, subpetiolatis, inferioribus plus minus distincte inciso-trilobatis, cæteris obcor- datis, repandis, obovatis, apicali cuneato-obovato, convexis, ner- vis parum distinctis, secundariis 2-3-furcatis. Sternb., Flor. d. Vorw., II, p. 63, ex parte. Filicites vrifohiatus Artis, Antedil. Phytol., tab. XI. Sphenopteris trifohata Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 202, tab. LIIT, f. 3? Andræ, Vorwelll. Pflanz. d. Steink., p. 28, tab. IX (belles figures). = Cheilanthites trifohiatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 245, ex parte. Sphenopteris dilatata Lindi. et Hutt, Foss. Flor., tab. XLVII. Cyclopteris dilatata Sternb., 1. c., II, p. 66. | Dans le schiste houiller en Angleterre (Milton Furnace et Bensham), à Waldenburg en Silésie, au Piesberg près d’Os- nabrück, à Jemmapes et La Louvière en Belgique, à Eschweïler près d’Aix-la-Chapelle. L’échantillon figuré par M. Brongniart ne paraît pas apparte- nir à cette espèce, et ne représente en aucun cas la Fougère d’Anzin, dont le Musée de Strasbourg possède plusieurs grands échantillons, étiquetés Sphen. trifoliata sur l'indication de M. Brongniart. . Je dois faire observer, du reste, que les Sphénopteris offrent autant de difficultés à la distinction des espèces qu’à celle des genres. . ; 2. Sphenopteris (Gymnogr.) conveæiloba Sch., rachi primaria valida, stricta, supra late canaliculata, subtus convexa læwi; pinnis basi pro- et decurrentibus, pinnis secundi ordinis valde confertis. numerosis lineali-elongatis, illis tertii ordinis dense confertis, 5-7-jugis, decurrentibus, inferioribus ovato-oblongis, inciso-trilobatis vel subtrifoliatis, superioribus cordato-ovatis, tandem minoribus rotundato-ovatis, terminali subtrilobo, omni- bus inflato-convexis, tenuissime et densissime radiatim stria- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 373 tis, coriaceis, nervis parum distinctis, e basi dichotome divisis, arcuato-divergentibus. Dans les mines de houille d’Anzinr (département du Nord). Cette espèce se distingue du Sphen. trilobata par les pinnes du 2° ordre rapprochées de manière à ce que celles du 3° ordre se touchent, par ces dernières également très-rapprochées, un peu plus petites, plus régulières, les trois ou quatre paires inférieures régulièrement trilobées, les autres cordiformes; les lobes sont concaves-Convexes à bords réfléchis; les nervures disparaissent à la face supérieure é"dans le parenchyme, qui paraît avoir été très-épais. 3. Sphenopteris (Gymnogr.) rigida Brongt., fronde# tripin- #nata; pinnisiprimariis et secundariis patentibus, rigidis, repente decrescentibus rachi crassiuscula; pinnulis inferioribus ovato- oblongis, pinnatifidis, lobis bi- trijugis obovatis, parvulis, termi- nali ovato, subtrilobo, lobis pinnularum superiorum et termina- _. 5 lium omnibus subtrilobis, nervisjindistinctis. Brongt., Hist. des vég. foss., p. 204, tab. LIIT. Ung., Gen. et Spec. Cheilanthites rigidus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 245. > Gymnograniné érigida Ettingsh., /. c., p. 69. ouillér de Waldenburg en Silésie. Se distingue du Sph. trifoliata, auquel il ressemble beaucoup, par les pinnules et les lobes plus petits. h. Sphenopteris (Gymnogr.) botryoides Sternb., fronde bipin- mata, pinnis alternis, distantibus; pinnulis petiolatis, ovalibus, cordatis, obtuse inciso-5-crenatis, nervo medio crassiusculo sub apice evanescente, nervis secundartiis evanidis. Sternb., F1. d. Vorw., 1, 2, p. 63. Unger, Gen. et Sp., p. 117, Pecopteris venusta Sternb., . c., I, tab, XX VI, f. 1. Cheilanthites botryoides Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 247. Dans le schiste houiller à Swina en Bohème. Distinct du Sph. obtusiloba par ses pinnules cordées-ovales. Je n'ai pas vu cette espèce. 5. Sphenopteris (Gymnogr.) irregqularis Sternb.., fronde tri- : pinnata, rachi primaria valida, pinnis primariis patentissimis , RS A Se SU A à pd S + 4e à : de à p” + : _. 374 GRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . elonzato-oblongis, superior:bus oblongis; pinnis secundariis in melia parte fron lis elongato-oblonzis, acuminatis, pinnatifdis, lobis 8-jugis, inferioribus liberis plus minus distincte rotundato- trilobis, superioribus ovatis margine subemarginatis vel integris, summis cum lobo terminali confluentibus; nervis in inferiore parte loborum distinctis, nervo medio lateralibus haud crassiore, . ut et laterales pluries dichotomo, tamis apice furcatis. Sternb., Flor. d. Vorw., I, p. 63, tab. XVII, f. 4. Ung., Gen. et Spec., p. 116. Geïnitz, Verstein d. Steink.-Form. in Sachsen, p. A, tab. XXIII, f. 2-4. Andræ, Vorweltl. Pflänz. d. Steink., p. 2h, tab. VIII, IX. F4 Cheilanthites irregularis Gœpp., L. c., pe 247. Sphenopteris latifolia Lindi. et Hutt., Foss. For US C és | a : 4 +4 M. Geinitz réunit à cette espèce le Sph. nummularia Gutb. III, CLXXVIIT. M. Andræ, qui a fait une étude toute particulièrerdk e groupe, voit dans ce dernier fossile une.espèce distincte, et, je crois, avec raison. Le L’empreinte figurée par Brongniart sous le m de Sph. tri- foliata paraît, par contre, appartenir au Sy ( la partie supérieure d’une fronde, où les pi tites, à lobes moins nombreux. 4e Dans le schiste houiller à Radnitz et à Busthierad er Bohème, à Oberhohndorf et Zwickau en Saxe, à Newcastle en Angle- terre, à Saarbrücken dans les sphérosidérites, à Bochum et Essen: Werden (Prusse rhénanè), à Eschweiler près d’Aix-la-Chapelle. Ressemble au Gymnogramme mohriæformis Kunze, du Pérou (Ettingsh.). | 6. Sphenopteris nummularia Gutb., differt a præcedente : pin- ; nis secundariis angustioribus, illis IIT ordinis indivisis solis basi- laribus subtrilobis sæpius obcordatis, cæteris rotundato-ovatis , terminalibus sæpius acuminatis subacutis, omnibus minoribus. Gutb., Zwick. Schwarzk., p. 43, tab. IV, f. 5; tab. X, f. 7, 8; tab. XI, f. 3. | Sphenopteris irregularis Heer, Urw. d. Schweiz, tab. E, f. 4. F bostiés OU ACOTYLÉDONÉES. 375 Drrain houiller de Zwickau, dé Saarbrücken; col de Balme près du Mont-Blanc. M. Gutbier cite, comme synonÿme, le Sph. dilatata Lindl. et - Hutt., espèce qui, comme nous avons vu plus haut, est identique avec le Sph. trifoliata. 7. Sphenopteris (Gymnogr.) polyphylla Lindi. et Hutt., fronde bi- vel tripinnata, pinnis alternis patentibus, pinnulis petiolatis alternis ovatis, inferioribus pinnatifidis, superioribus trilobis, Jacinüs bi- trijugis, subrotundo-ovatis integris, terminali obo- vato-elongata reliquis duplo majore; rachi tereti flexuosa; nervo primario basi subprominente, apicem versus evanescente, nervis D sub angulis acutissimis orientibus, furcatis vel dicho- mis. Lindl. et Hutt., Foss. Flor,, II, p. 185, tab. CXLVIT. ger, Gen. et Spec., p. 116. Cheilanthites lyphyllus Gœpp., Syst. Fil. Fe .» 208. Dans mis houillères de Titterstone-Clee du Shropshire tte espèce beaucoup au Sph. obtusiloba ; sa fronde Rport de c celle du Gymnogr. Calomelanos Kaulf. de l Amérique és Antilles (Ettingsh.). pteris (Gymnogr.) Hibberti Lindl. et Hutt., fronde bilaite, pinnis alternis, inferioribus remotis, superioribus ap- proximatis, decrescentibus, pinnulis alternis oppositisve subses- _silibus pinnatifidis inciso-lobatis, laciniis ovatis bi- trijugis, nervo primario distincto apice evanescente, nervis secundariis sub an- gulis acutis orientibus, approximatis, furcatis. Lindl. et Hutt., Foss. Flor., HI, p. 74, tab, CLXXVII. Unger, Gen. et Spec. Gymnogramme Hibberti Ettingsh.; /. c., p. 70. Dans le calcaire carbonifère de Kirckton près de Pashgaie en Angleterre. M. d’Ettingshausen rapproche cette espèce du Gymnogramme peruviana Desv. $ 1 La -‘n . LA Ent un + ” + 376 GRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES . Sphenopteris-Notochlænides. Caracter naturalis g. Notochlæhe. Typus : Sph. lyratifoliaGæpp. 9. Sphenopteris (Notochlænides) lyratifolia Gœpp., fronde spe= ciosa, rachi carinata, rigida, tripinnata, pinnis sub angulo acutô e rachi primaria egredientibus, pinnulis interjectis illis pinna- rum ipsarum similibus, sessilibus, lobato-incisis, lobis quadriju- gis ovatis decurrentibus, terminali late obovato-bidentata, lobis singulis obovatis pinnulis hic illic interjectis ; foliis ipsis solidis nervatione indistincta. Gœpp. Genr. d. plantes foss., 3 et 4, p.74, tab. XIIT. Ung., Gen. et Spec., p. 115. Notochlæna lyratifolia Ettingsh. Mines houillères de Saarbrücken. " L'aspect rigide, les feuilles coriaces sans nervation appar ie. rapprochent certainement cette plante plutôt des Votochlæna que des Cheilanthes, auxquels M. Gœæppert la compare. F4 CL CS 10. Sphenopteris (Notochl.) Conwayi. Lindl. et Hutt., fronde tripinnata, pinnis patentissimis, distantibus, pinnulis patettilié pinnatifidis, sessilibus, late linearibus, subæqualibus,. summis emarginatis, laciniis 4-6-jugis alternis ovato-rotundis; nérvo primario basi distincto, nervis secundariis sub angulo acuto orien- tibus, dichotome furcatis. Lindl. et Hutt., Foss. Flor., IL, p. 181, tab. CXLVI. Ung., Gen. et Spec. Cheilanthites Conwayi Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 889. Notochlæna Conwayi Ettingsh., {. c., p#72. Dans le schiste houiller de Pontnewydd en Angleterre. M. d’Ettingshausen compare ce fossile, pour l’arrangement et la forme des” pinnules, au /Votochlæna rufa Presl; pour la ner- vation au . sinuata Kaulf. A1. Sphenopteris (Notochl.) undulata (Lindi. et Hutt.) Ung:., fronde bipinnata, pinnis remotis, patulis, elongatis, pinnulis ses- silibus ovatis, cordatis, undulatis, nervo primario tenui, apicem versus evanido, nervis secundariis sub angulis acutis egredien- tibus, approximatis dichotomis ; rachi canaliculata. Ung., Gen. et Spec., p. 118. se à CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, 377 Neuropteris undulata Lindl. et Hutt., Foss. Flor. à Hs ns tab. LXXXIHIT. Sternb., Flor. d. Vorw., II, p. 137. Cheilanthites undulatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 248. Notochlæna undul. Ettingsh., /. c., p. 72. .… Dans le grès de l’oolithe de Scarborough en Angleterre. Les pinnules allongées rappellent bien celles de certains Moto- chlæna; mais il est difficile de décider, d’après un simple dessin, si la place de ce fossile est véritablement ici. La nervation est à peu près celle du type Veuropteris. 12. Sphenopteris (Notochl.) repanda (Lindl. et Hutt.) Ung., fronde gracili bipinnata, pinnis alternis, pinnulis ovato-oblongis petiolatis, latere 2-3-repando-emarginatis, superioribus integris ut et terminali, pinnula frondis terminali, digitato-ovata ; nervo primario flexuoso, apice soluto, nervis secundariis remotis, bis terve furcato-dichotomis. arcuato-divergentibus. Ung., Gen. et Spec., p. 117. Pecopteris repanda Lindl. et nf Foss. Flor., TI, p. 9, tab. LXXXIV. Neuropterig rep. Sternb., FI. d. Vorw., 11, 136. Cheilanthites rep. Gœpp., /. c., P- 284. Notochlæna rep. Ettingsh., L. c., p. 72. Dans les mines houillères à Jarrow en Angleterre. st Ressemble au Votochlæna sinuata Kaulf. ” { € 13. Sphenopteris Fo ) attenuata (Lind. et Hutt.) Sch., fronde bi innata; pinnis alternis, approXimatis, | patentibus, elon= gatis; pinnulis sessilibus vel brévissime petiolatis, ovatis vel ellipticis, obtusissimis, basi cordatis is, margine integerrimis, pau- lulum undulatis; nervo primario sola basi distincto, fenui, sub- recto, nervis secundariis angulis subacutis orientibus, remotius- culis, furcatis vel dichotomis. Neuropteris attenuata Lindl. et Hutt., /. c., IT, tab. CLXIV. Dans le terrain houiller en Angleterre, associé au Veuropt. Loschii. Se rapproche beaucoup des deux espèces précédentes. 378 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Sphenopteris-Cheilanthides. Atlas, pl. XXIX. Frons bi- tripinnata; pinnulis inciso-lobatis vel dentatis, lobis ovatis plus minusve acute acuminatis ; nervo primario ad apicem pinnulæ producto, nervis secundariis furcatis, sub angulo acuto egredientibus. Typus : Sphen. Gravenhorstii. 14. Sphenopteris (Gheilanthides) Gravenhorstit Brongt., fronde bipinnata, pinnis suboppositis, sessilibus, ovato-lanceolatis; ra- chi tenui; pinnulis sessilibus alternis suboppositisve, lineali- lanceolatis, patentibus, profunde pinnatifidis, lobis inferiorum _ circa 6- jugis, superi6rum tri-et bijugis, inferioribus subtrilobula- tis, lobulis bi- tridentatis, superioribus ovatis mæqualiter grosse dentatis; nervo péiario ad lobi apicem producto, nervis secun- dariis 4 vel 3 simplicibus et furcatis. Brongt., Hist. d. végét. foss., I, p. 191, tab. LV, f. 3. Sternb., L. c., p. 61. Ung.; Gen: et Spec., p. 118. Ka Cheilanthes Grav. Ettingsh.., Fe, D: T4 Dans le terrain houiller de la Silésie, de la Bavière rhénane " et de la Prusse rhénane. è M. Brongniart rapproche ce fossile des Dicksonia, M. d’Et- ætingshausen lui trouve une grande ressemblance avec le Cheil. D ichsonioëdes" Ehdl. de l'ile de Norfolk. HS. Sphenopteris (Cheil.) Dubuissonis Brongt., fronde bipin- E nala, pinnis distantibus alterni et suboppôsitis, sub angulo recto Spinnulis anguste oblongo-lancéo- latis, .profunde Dinhatiies Mis h-jugis minutis, truncato- obovatis grosse tridentatis, nervo primario validiusculo , secundariis tripartitis; rachi tereti. Brongt., Hist. d. végét. Fos. p. 195. tab. LIV, f. 4. Ung., Gen. et Spec., p. 119. Cheilanthites Dubuissonis Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 251. Cheilanthes Dub. Ettingsh., /. c., p. 73. Dans le schiste houiller à Montrelais (Loire-Inférieure). M. Brongniart voit une grande ressemblance entre cette es- pèce et le Polypodium punctatum Thunb. du Japon ou le Dickso- CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 379 nia rubiginosa Kaulf.; M. d’Ettingshausen croit lui trouver une plus grande analogie avec le Cheilanthes hastilis Kunze, du Pérou. 16. Sphenopteris (Cheil.) crenata Lindl. et Hutt., fronde ex ovato elongato-oblonga, spectabili, tripinnata, pinnis subopposi- tis et alternis, patulis, subarcuatis, elongato-lanceolatis, pinnulis subôppositis, lineali-lanceolatis, subpionatifidis vel crenulatis ; nervis..….? Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. C, CI. Ung., Gen. el 2 Spec., p. 118. Tab. nostra XXVIII, f. 1. _ Cheilanthes crenatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 249. | Dans le schiste houiller de Bensham et de Whitehaven (Angle- terre). Ce n’est que la ressemblance générale -de cette Fougère avec le Sphenopt. Dubuissonis qui me la fait ranger dans le même groupe que cette dernière espèce. Les auteurs du Fossi! Flora ne donnant aucun détail ni sur le mode de découpure des pinnules ni sur celui de la nervation, il est difficile de savoir de quel type vivant ce fossile se rapproche le plus. Le port général st celui d'un Cheilanthes. A7. Sphénopteris (Cheil.) Essinghii Andr., fronde bipinnata; : pinnis approximatis, patulis, lineali-lanceolatis ; pinnulis approxi- mais, , subtrapezoideis: vél oblique ovatis, plus minus obtusis, basi Sursum obtuse et breviter auriculatis, deorsum cuneatis, sub= Va, de lobulatis vel lobulato-pinnatifidis, lobulis oboyato-cunçatis vel ovatis, obtusis , PEU spectantibus plerumque emarginatis subbifidisve, nervis valde prominentibus, pinnatis, nervo prima- rio versué pinnularum marginem inferiorem posito,. subflexuoso, PR. nervis ndariis in quolibet lobulo integro ee à PTS RR SPL NERET G EEUE E Andræ;%Worweltl. Pflanz., p. 20, tab. VII, f. 2, 3. Dans le schiste houiller d’Eschweiler près d’Aix-la-Chapelle. C’est avec doute que j'intercale cette espèce dans la série des Sphenopteris cheilanthoïdes; la coupe de ses pinnules rappelle beaucoup celle d’un grand nombre d’Asplenium et entre autres de l’Aspl. cicutarium Sw. de la Jamaïque. ns oi ane € rs Don eh ee 7 rie ES SL \ »” dimidiatissdecurrentibus vel basi subconfluentibus, inæqualiter ; 380 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 18. Sphenopteris (Cheil.) grypohylla Gœæpp.; fronde bipinnata, pinnulis delicatulis linealibus, parum decrescentibus, profunde pinnatifidis, segmentis minutis bilobis decurrentibus, quadrijugis, . leniter incurvis; nervo loborum bipartito. ne Uebers. d. foss. Flor. Schles., p. 210. Cheilanthites gryp. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 212, tab. XXX VI, Ro Dans le schiste houiller à Charlottenbrunn en Silésie. 19. Sphenopteris (Cheil.) paupercula Lesqx., fronde bipin- nata, pinnulis oblongo-linealibus, obtusis, alternantibus, remo- tiusculis, sessilibus, leniter decurrentibus, margine obtuse cre- natis vel sinuosis, nervo primario procurrente, pinnatim ramoso, ramulis divergentibus supra basin pluripartitis. Lesquereux; Pal. of Ilhin., p. 435, tab. XLI, f. 4. Terrain houiller de Saint-John, comté de Perry (Illinois); se rencontre aussi en Pennsylvanie. 6 Se rapproche du Sph. crenata Lindl. et Hutt., mais les pin- nules sont plus larges, non découpées vers la partie inférieure inc , comme c’est le cas dans cette dernière espèce. 20. Sphenopteris (Cheil.) Pagenstècheri À. Rœm., fronde pin- | natä, pinnis elongato-lanceolatis, altérnantibus, pinnulis oblon- gis, approximatis, leviter decurrentibus, margine repars natis, subundulatis, nervo medio flexuoso, lateralibus remotius- culis, subarcuato-divergentibus, apice furcatis. F. Ad. Rœmer, | Nordwestl. Harzgeb. (Palæontogr., IX), p. 23, tab. V, f. 6. Terrain houiller du Piesberg, près d'Osnabrück. Les pinnules ne sont pas découpées, mais seulement crénelées sur les bords: , 91, Sphenopteris (Cheil) Naumanni Gutb., ffonde bipinnata, rachi subcrassa; pinnis alternis, substrictis , pinnulis lata basi sessilibus, approximatis, imbricatis, pinnatifidis, laciniis 4- et 5- jugis, cuneato-retusis. Gutb. in Gein. et Gutb. Perm. Syst. Sachs., II, p. 11, tab. VIII, f. 1-6. Gein., Leitpfl. d. Rothl., p. 9. Gœpp., Foss. Flor. perm. Form., p. 89. Dans l’argilolithe de Reinsdorf, dans l'argile schisteuse de RAS A «= " CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 381 Saalhausen, dans lé schiste argileux à Lissitz en Moravie et dans . le schiste calcaire à Nieder-Rathen dans le comté de Glatz. 22. Sphenopteris (Cheil.) dichotoma Alth., fronde dichotoma, bipinnata, rachi crassa, pinnis patentibus alternis, oblongis, inæ- qualibus, plurimis sessilibus nonnullis petiolatis, pinnulis alter- nis, inferioribus obovatis petiolatis, superioribus oblongo-obovatis sessilibus, summis inciso-lanceolatis, omnibus planis; nervis fla- bellato-radiatis, in quovis lobo simplicibus. Althaus, W. Pflanz. a. d. Kupfersch. (Palæontogr., T, p. 30, tab. IV, f. 1). Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Form., p. 90. Sphenopteris patens Gein., Verstein. d. Zechst., p. 21. Caulerpites dichotomus et patens, Alth., L. c., f. 2, 3. Dans le schiste cuivreux à Riechelsdorf en Hesse, et dans le zechstein inférieur en Saxe. 23. Sphenopteris (Cheil.?) Geinitzi Gœpp., fronde (dicho- toma?) bipinnata, rachi crassa; pinnis oppositis, strictis, sub- æqualibus, sessilibus ; pinnulis plicatis, elongatis, subalternis, basi angustata sessilibus, inferioribus inciso-lobatis, lobis obtuso- truncatis, superioribus inciso-crenatis, summis subincisis. Gœpp., F. FI. perm. F., p. 90. Sphenopteris Gœpperti Geinitz, Verst. d. Zechst., 1, p. 20, tab. VIII, f. 7. Dans le schiste marneux d’Ilmenau (Thuringe) et de ___n dorf (Hesse). 2h. Sphenopteris (Cheil.) oxydata Gœpp., fronde tripinnata, pinnis patentibus, alternis, femotis, bipinnatis, rachi crassa, in- ternodiis foliatis; pinnulis alternis, sessilibus, basi parum con- strictis, oblongis, irregulariter inciso-lobatis, apice angustiori- bus subretusis, nervis pinnatis, in quolibet lobo geminatis, fur- catis. Gœppert, /. c. p. 91, tab. XII, f. 4, 2. = Formation permienne dans le comté de Glatz. 25. Sphenopteris (Cheil?) pimpinnellifolia Gœpp., fronde bi- pinnata, dichotoma ; rachi crassa; pinnis oppositis subpatentibus,, *sessilibus; pinnulis oppositis alternisve, subpetiolatis, ovalibus, inciso-crenulatis, basi rotundatis. Gœpp., Lse., p. 91. #” Li: 20 382 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Caulerpites bipinnatus Münster, Ueb. d. Fucoid. d. Kupfersch., p. 1092, tab. XIV, f. 3. | Sphenopteris bipinnata Gein., Verst. d. Zechst., p. 21; Dyas, p. 156. ni. Schiste cuivreux de la Hesse et de la Thuringe. 26. Sphenopteris (Gheil.?) Haidingeri Ettingsh., fronde tri- pinnata, pinnis alternis, sat approximatis, sessilibus, patentibus, lineali-elongatis, pinnatifidis, laciniis sola infima basi confluen- tibus, lineali-oblongis, margine rotundato-crenulatis; nervo me- dio distincto pinnatim ramuloso, ramulis arcuato-divergentibus, furcatis. Ettingsh., Steinkohl. v. Stradonitz, p. 13, tab. I; f. 1-3; tab. III, f. 4 (2!) (Abhandl. d. geol. Reichsanst.s H, 1852). 4 Dans le schiste argileux de la formation houillère à Stradonitz (Bohème). | Cette espèce ressemble beaucoup au Sph. crenata Lindi, et * Hutt. 27. Sphenopteris (Cheil.?) mixta Sch., fronde bipinnata, pin- nis in rachi filiformi serpentino-flexuosa confertim pinnulatis, pinnulis hirtis, inferioribus pinnatifidis, lobis minutis exacte trilobatis, omnino liberis, pinnulis superioribus ovato-oblongis, margine obtuse crenatis, nervo medio pinnulato-ramoso, ramulis indistinctis. Sphenopteris rigida (Brongt.) Lesquereux, Palæontol. of Il nois, Fossil Plants, p. 435, tab. XXXIX, f. 5, 6. à Formation houillère de Colchester,dans l'Illinois. M. Lesquereux confond cette intéressante espèce avec le Sph. rigida, dont elle est évidemment distincte. Les pinnules supé- rieures rappelient tout à fait les pinnules du Sph. crenata Lindl. et Hutt., tandis que les lobes inférieurs sont trifoliés comme dans le Sph. Hæœningshausii. 1Je regrette de ne pas pouvoir donner la description des espèces assez nom- breuses de ce genre énumérées par mon ami Lesquereux dans son Fossil Plants ofthe Coal measures of the United States; mais ces espèces sont en grande partie inédites, surtout celles nommées par le docteur Newberry, et né peuvent par conséquent pas trouver dèur place ici. nr AC he nent ist: CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 383 28. Sphenopteris (Cheil.) bidentata Gutb., fronde bipinnata, pinaulis linearibus, æqualibus ; sessilibus, approximatis, parum decrescentibus, pinnatifidis, lobis cuneatis, bidentatis ; nervo _ primario distincto, nervis secundariis furcatis, ramis subarcuato- divergentibus. Gutb,, Gœa v. Sachs., p. 76. Geinitz, Verst.. d. Steink. Form. in Sachs., p. 16, tab. XXIV, f. 3. Cheilanthes bidéntata Ettingsh., L. c., p. 74. Dans le schiste houiller à Oberhondorf (Saxe). Se rapproche beaucoup de l'espèce n° 18, et ne s’en distingue que par les lobes cunéiformes plus PRpron à peine recourbés en dehors. 29. Sphenopteris (Cheil.) Link (Gœpp.) Ung., fronde bi- furcata, bipinnata, pinnis patulis, circumscriptione nn ons libus, pinnulis inferioribus ovatis, subtrilobis, superioribus ovatis subintegris et integris, omnibus parvulis. Gleichenitis Linkii, Gœpp., Syst. Fil. foss.. P- 182, tab. II (non I !), f. 1. Cheilanthes Linki Ettingsh., {. c., p. 74. Dans la formation houillère de Charlottenbrunn en Silésie. La dichotomie du sommet de la fronde paraît plutôt être acci- _ dentelle que normale; de sorte que ce fossile peut très-bien trou- ver sa place ici. 30. Sphenopteris (Cheil.) meifolia Sternb., fronde tripinnata, _pinnis alternis, patulis, inferioribus bi-, superioribus simpliciter pinnatis, pinnulis delicatulis, alternis, ovatis, profunde pinnatifidis, inferiorum lobis bi- trijugis, summis trifidis, segmentis ovato- linearibus obtusis, nervatione generis; rachi tereti-angulosa, flexuosa. Sternb. Flor. d. Vorw. I, 2, p. 56, tab. X, f. 5. Ung., Gen. et Sp., p. 112. Ettingsh. Flor. vw. Radnitz, p. 36 tab. XVIII, f. 3. Sphenopt. delicatula Sternb., L. c., I, p. 30, tab. XXVI, f. 5; Il, p.60. Cheilanthites meifol. Gœpp., Syst. Fil., p. 241, tab. XVI, f. à, L. | à Cheilanthes meifol. Ettingsh., {. c., p. 75.2 38 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A Radnitz en Bohème, à Waldenburg en Silésie. M. d’Ettingshausen compare cette espèce au Cheilanthes mul- titifida Swartz, du cap de Bonne-Espérance. E 81. Sphenopteris (Cheil.) debilis (Sternb.) Ung., fronde bi- tri- pinnata (?), pinnulis patentibus, brevipetiolatis, alternis, lineari- bus, subpinnatifidis, summis subintegris, laciniis 4-6-jugis ; ovatis. Ung., Gen. et Sp., p. 118. Ettingsh. Steink. v. Radnitsz, p. 58. Cheilanthites debilis Gœpp. Syst. Fil., p. 389. Ettingsh., LATE p. 79. Pecopteris debilis Sternb. F1. d. Vorw. I, 2, p. 30, p. 30, tab. XVI, f. 3. A Radnitz et Schatzlar en Bohème. Espèce fort douteuse ! 82. Sphenopteris (Cheil.) microloba (Gœpp.) Ung., fronde tripinnata, pinnis suboppositis, alternisque, erecto-patentibus, pinnulis suberectis, ovatis, sessilibus, inferioribus inciso-pinnatifi- dis, summis trifidis integrisve, lobis 3-4-jugis, abbreviatis, stric- tis, anguste cuneatis, retusis, apice leviter incrassatis ; nervis in quovis lobo furcatis. Ung., /. c., p. 111. Cheilanthites micr., Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 238, tab. XIII, f. 1-3. Ettingsh. Farnk. d. Jetztw., p. 75. Waldenburg en Silésie. Goœppert compare cette espèce au Cheilanthes vestita ; elle rappelle aussi le type des Davalha. 33. Sphenopteris (Cheil.) Bronnii Gutb., fronde tripinnata, pinnis primariis alternis, pinnulis ovatis et oblongis, delicatulis, profunde pinnatifidis, laciniüis ovato-acuminatis, inferioribus 7- Jobis, medis 4- et 5-lobis, summis simplicibus, lobis dentifor- mibus integris, uno alterove bi- tridentato ; rachi anguloso- : flexuosa. Gutb., Schwarzk., p. 37, tab. IV, f. 11; tab. V, f. 1-2, Geinitz, Kohlenform. Sachs., p. 16, tab. XXIII, u. 5, 16. Ettingsh., /. c., p. 75. Éa-* | Sphenopt. opposita Gutb., !. e., p. 36, tab. XI, f. 6. Gen. et Spec.;"p. 115. 2 f, 5. ne ei ps benne és er ne dE Du UE US SR ins ph 24 APR di ds néus dé cine te En. dti du nd D fs: 7 NE 2 5 + “ . d : ; L'un) Fe . ; . L ; 3 \ L . , 1 in CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 385 Sphenopt. minuta Gutb., L. c., p. 39, tab. IV, f. 9; tab. VI, f. 10. Ung., L. c., p. 114. Cheilanthites divaricatus Gœpp., Syst. Fil., p. 238, tab. XII, ÎCE,-2, Sphenopt. elegans Bronn, Leth. geogn. 1, p. 80, tab. VII, ans le schiste houiller de Nicdércaïnsdort et Oberhohndorf en Saxe, de Waldenburg en Silésie. M. Geinitz a observé sur ce fossile les organes de fructifica- tion, qui indiquent son analogie avec les Cheilanthes, parmi les- quels les Ch. odora et vestita s’en rapprochent le plus. 3h. Sphenopteris (Cheil.) formosa Gutb., fronde bipinnata, pinnis alternis, patentibus, approximatis, elongatis, ôbtusis ; laciniis (pinnulis) valde approximatis, obovatis vel obovato-cu- neatis, confluentibus 4-8-jugis, integris, solo apice vel toto mar- gine grosse et obtuse dentatis. Gutb., /. c., p. 41, tab. IV, f. 12. Geinitz, L. e., p. 44, tab. XXIIL, f. 7-9. = Sphen. laciniata Gutb:, l. c.;p. 76, tab. XI, f. 4. Ung., L c Fr 122. Cheilanthites formosus Ettingsh., {. c., p. 75. A Oberhohndorf en Saxe. Ressemble beaucoup au Sph. Linkii et au Sph. Haidingerti. 35. Sphenopteris (Cheil.) microphylla Gutb., fronde delicatula bipinnata et pinnatifida; pinnis primariis elongatis linealibus, patentissimiss ; secundariis lanceolatis, angulo fere recto patulis, sessilibus ; pinnulis lanceolatis minutissime pinnatifidis , inferio- ribus et mediis 5-jugis, lobis semicircularibus , minimis 2-3-/- partitis, loborum nervo primario basi distincto dehinc 2- PAR tito. Gutb., Schwarzk., p. 41, tab. XI, f. 8. Sphenopt. coralloides Gutb., ibid., p. HA, tab. V, f. 8 (?). Ung., Gen. et Sp., p. 114. … Cheilanthites corall. Ettingsh., /. c., p. 76. Dans les couches inférieures de la formation houillère à Zwickau et Niedercainsdorf en Saxe. 36. Sphenopteris (Cheil.) Hæninghausii Brongt., fronde tripin- Semimrer, — Paléont. végét, 1— 25 386 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. nata (quadripinnata), rachi primaria valida, subangulata , paleis minutis (vel tuberculis relictis) obtecta; pinnis primariis approxi- maiis, patentibus, alternis vel oppositis, oblongo-etlineali-lanceo- latis, rachibus validis, strictis, tuberculatis; pinnis secundariis lineali-lanceolatis, illis rachi primariæ proximis inæqualibus, pin- nulis minutis et minimis, ovatis et late obovatis, fertilibus gib= berosis, paulo angustioribus, inferioribus 3-5-lobis, superioribus 2-lobis, lobis abbreviatis, rotundatis vel apice subtruncatis, in - sterilibus cuneatis apice breviter 2-3-lobis et integerrimis, nervis plus minus distinctis, e basi radiantibus, in lobis furcatis vel sim- plicibus. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 199, tab. LILI. Ung., Gen. et Spec., p. 115. Ettingsh., Steinkohl. v. Radnitz, p. 87. Geinitz, Verst. d. Steinkohl., p. 14, tab. XXIIT, f. 5. Ad. Rœ- mer, D. Pflanz. d. prod. Sieinkohl. d. Harz., Andræ, Vorweltl. Pflanz., p. 13, tab. IV, V. Tab. nostra XXIX. Cheilanthites Hæningh., Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 244. Sphenopteris asplenioides Sternb., Flor. d. Vorw., I, 4, p. XVI. Dicksonia Hæningh. Ettüingsh.; D. Farnkr. d. Jetzhw., p. 248. Terrain houiller de Newcastle (Angleterre), d’Eschweïler près _ d’Aix-la-Chapelle, de Werden-sur-la-Rubr, à Radnitz, Kônigs= hütte (Silésie), Oberhohndorf (Saxe), Piesberg près rome Steele, Bochum, Ibbenbübren (Westphalie). Cette belle espèce, que M. Andræ a décrite et figurée avec le plus grand soin, a tout à fait le port et la découpure des organes foliaires de quelques Cheilanthes et Gymnogramme ; parmi ces derniers je citerai seulement le Gymn. D Kze, de Vé- nézuela. Sphenopteris-Davallioides. ; Atlas, pl. XXVIII, fig. 1, 1 6, 2. Frons simplex vel composita, bi- vel tripinnata , pinnulis laci- nisve pinnularum cuneatis, nervis Sphenopteridis oblique ascen- dentibus in quovis lobo singulo vel binato. Typus : Sphenopteris linearis Brongt. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 387 37. Sphenopteris (Davallioides) linearis Brongt., fronde bipin- | nata, pionis distantibus, pinnulis sessilibus, erectis, decutrentibus, a circumscriptione rhombea, pinnatifidis, laciniis euneatis, bi- tri- Le crenatis vel exacte cuneatis integris. Brongt., Hist. d. végét. …_ foss., p. 175, tab. LIV,f.1. Fate À Microlepia linearis Ettingsh., /. c., p. 217. > - Terrain houiller d'Édimbourg. | » - La figure de Sternberg, citée à tort au sujet de ce fossile, est tout à fait indéchiffrable. … Cette espèce ressemble beaucoup au Davallia tenuifolia de l'ile _ Bourbon. | 38. Sphenopteris (Davall.) denticulata Brongt., fronde bipin- - nata, pinnulis alternis sessilibus, lanceolatis, pinnatifidis, laciniis … obovato-linealibus apice 2-3-4-dentatis, nervis furcatis in lobo- rum dentibus finientibus. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 188, 2e tab, LIV, f. 4. …. Cheilanthites denticulatus Gœpp., Syst. Fil., p. 232. Dans le grès de l’oolithe à Scarborough (Yorkshire). L M. Brongniart compare cette espèce aux Davallia pyæidifera et epiphylla. 39. Sphenopteris (Davwall.) lobata Morris, fronde bipinnata, rachi sulcata, pinnis elongatis, pinnulis ovato-cuneiformibus, interdum integris, Sæpius à-o-lobis, lobis obtusiusculis, nervis flabelli- - formi-dichotomis. Morris in Murch., Geol. Russ., II, tab. C. f. 2, + ab. Ung., Gen. et Spec., p. 109. … Dans le grès cuivreux (permien) à Bielebei (Russie). h0. Sphenopteris (Davall.) acutiloba Sternb., rachi primaria … valida, flexuosa, bi-vel pluripartita; fronde tripinnata , pinnis s primariis patentibus, alternis, elongatis, satis confertis; secun- 4 - dariüs subsessilibus, inferioribus ovatis, suboppositis, superiori- 4 4 bus ovato-oblongis, illis tertii ordinis obovatis, confertis, profunde …. palmato-pinnatifidis, laciniis 2- vel 3-lobis, lobis lineari-lanceola- M His, acutis, nervis indistinctis. Sternb., L c., tab. XX, f. 6 (icon mala!) Unger, /. c., p. 110. Andræ, Vorweltl. Pflanz., Le | p+ 19, tab. VI (specimen pulcherrimum !) Ettingsh., Steinkohl. 388 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. v. Radnitz; p. 35, tab. XVIII. Heer, Die Urw. d. Schwez, p. 15, | tab. L, f. 5. Tab. nostra XXVIIL, f. 2, 3. Cheilanthites acutilobus Gœpp., Syst. Fil., p. 233. | Dans les schistes houillers de la Bohème, de Saarbrücken, de Taninge dans le Valais. Parmi les Fougères vivantes il existe, dans les Davallia, Trichomanes et Hymenophyllum, des espèces, dont la nervation et la découpure des feuilles ressemblent à celles de notre fossile; c’est peut-être le Davallia affinis qui s’en rapproche le plus. LA. Sphenopteris (Davall.) palmata Sch., fronde pluries di- chotome divisa, divisionibus patulis, rachibus late canaliculatis anguste alatis, anguloso-flexuosis, bipinnatis; pinnulis palmato- pinnatifidis , sursum spectantibus illis deorsum vergentibus latio= ribus, circumscriptione suborbiculata et obovata; lobis à prima- riis bi- tripartitis, lobulis obtuse cuneatis, apice emarginatis, pinnulis oppositis obovato-oblongis, pinnatifidis, lobulis 2- et 1- jugis obtuse cuneatis, apice emarginatis vel bidentatis ; nervo pinnularum primario parum distincto, ramulis in lobulis fur- catis. Tab. nostra, XXVIIL, f. 4, 1 b. Sphenopteris elegans (Brongt.), Ettingsh., F1. v. Radn., tab. XXIV, f. 1 (»). Dans le schiste de la formation houillère des environs de Saar- brücken. Cette belle espèce, dont le Musée de Strasbourg possède de très-beaux échantillons, n’a encore été décrite nulle part. Elle porte tous les caractères des Davallia. Les parties foliacées de la fronde paraissent avoir été d’une consistance solide, coriace, en quoi cette plante se distingue à la première vue des Hyméno- phyllées. 42. Sphenopteris (Davall.) tenuissima Sternb., fronde angusta, bipinnata, pinnulis alternis sessilibus, inferioribus et mediis oblongo-lanceolatis, superioribus ovatis, pinnatifidis, lacinis lineari-cuneatis, repetito-bifidis, lobulis angustissime linearibus, acutis, divergentibus, plus minusve inæqualibus; rachi divisa flexuosa, plano-canaliculata. Sternb., For. der Vorw., p. 126, un he PIRE TA RTE ENS AT ARS NE En ZE RDS UT — ee UD ST Te En CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 389 . tab. XLI, f. 2, a, b. Ung., Gen. et Spec., p. 120. Ettingsh., Steinkohl. v. Radnitz, p. 28, tab. XVIII, f. 2. _ Dans le schiste houiller à Wranowitz et Brzas près de Rad- _ nitzen Bohème. Si l'espèce précédente est un Sphenopteris, celle-ci l’est bien certainement aussi. M. d’Ettingshausen y voit un Asplenium sem- blable à l’'Asp. Belangeri ; j'avoue qu’il m'est impossible de trou- ver une analogie, même éloignée, entre ces deux Fougères. h3. Sphenopteris (Davall.) elegans Brongt., fronde bi- tripin- nata, oblongo-lanceolata, pinnulis distantibus obliquis, inferiori- bus pinnatifidis, superioribus bi- trifidis, laciniis oblongo-cunea- tis, apice truncato subcrenulatis, nervis parum distinctis, 2 vel 3 in quavis lacinia; rachi valida primaria et rachibus secundartis transverse striatis. Brongt., Mist. d. végét. foss., p. 172, tab. LILI, f. 1, 2. Ung., Gen. et Sp., p. LL. Acrostichum silesiacum, Sernb., F1. d. Vorw., 1, p. 29, tab. AAIH, 1.2. Cheilanthites elegans Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 233, tab. X, PAL 4, 2. Dans le schiste houiller de Waldenburg et Charlottenbrunn en Silésie, de Radnitz et Schatzlar en Bohème. M. Brongniart compare cette espèce au Davalhia tenwfoha de l'île Bourbon. h4. Sphenopteris (Davall.) fleœuosa Gutb., fronde bipinnata (?), pinnulis abbreviatis, alternis, divaricatis, profunde pinnatifidis, laciniis obtusiusculis, mfima cuneata, trifida, superioribus elon- gatis bidentatis; rachi flexuosa. Gutb., Schwarzk., p. 33, tab. IV, f. 3; tab. V, f. 3. Dans le schiste houiller de Zwickau. h5. Sphenopteris (Davall.) lanceolata Gutb., fronde bipinnata, pinnulis mferioribus ovatis, mediis et superioribus ovato-oblongis etoblongo-lanceolatis, summis anguste oblongis, profunde pinna- tifidis, lacmuns e basi lineari obovatis, profunde divisis, lobulis perangustis, subclavatis, submuticis. Gutb., Schwarzk., pe 3, tab. IV, f. #3 tab. V, f. 19, 18, 19. 390 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDNONÉES. Formation houillère de Zwickau en Saxe. k Très-voisin du Sph. acutiloba ; distinct par ses pinnules plus étroites et par les divisions pinnées moins nombreuses et moins longues. 46. Sphenopteris (Davall.) distans Brongt., fronde tripinnata, pinnis remotis, divaricatis, rachi pertenui, anguloso-flexuosa; pinnulis remotis, petiolatis, ovatis, laciniis distantibus, parvulis, _ decurrentibus, 2-3-jugis, late obovatis, trilobis, superioribus sub- bilobis et integris, summa trifoliata, nervo cujusque laciniæ tri- partito, ramis lobos percurrentibus simplicibus vel bi- et trifur- catis. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 198, tab. LIV, f. 3 a, 3b. Imenau, Waldenburg et Charlottenbrunn en Silésie. M. Brongniart rapproche cette espèce du Davallia dumosa Willd. 4e L7. Sphenopteris (Davall.) gracilis Brongt., fronde bi- vel tri- pinnata (?) gracili; pinnis primariis distantibus, lanceolatis, rachi anguste subsinuosa ; pinnis secundariis pinnatifidis, lobis obovatis confluentibus , tridentatis, nervo primario primum simpliei, de- hinc in quemque dentem nervulum simplicem mittente. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 197, tab. LIV, f: 2. Une, 216 119. Cheilanthites gracilis Gœpp., {. c., p. 251. Mines de Newcastle. Ressemble beaucoup au Sph. Dubuissonis, et serait peut-être _ mieux placé à côté de cette espèce, dans la division des Cheiïlan- hides. h8. Sphenopteris (Davall.) refracta Gœpp., fronde composita, rachi crassa, pinnulis patentibus, minimis ovatis, inciso-pinna- üifidis, laciniüs omnibus cuneatis, bijugis, inferioribus subtri- lobis, superioribus retusis vel subtrilobis, nervis bifidis vel sim- plicibus. Gœpp., Foss. Flor. d. Uebergg., p. 141, tab. XIT, f. 1, 2, 3. Ung., Pal. d. Thüring. Waldes, p. 77, tab. VI; f. 48; Dans le schiste à Cypridines (houiller inférieur!) près de Saal- feld en Thuringe ; dans le calcaire carbonifère à F alkenburg dans le comté de Glatz (Silésie). LT CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 991 On ne connait que de très-petits fragments de ce fossile, 49. Sphenopteris (Davall.) devonica Ung., fronde tripinnata, rachi aspera, pinnis alternis erecto-patentibus, abbreviatis; pin- nulis sessilibus divaricatis profunde pinnatifidis, laciniis cuneatis, . flabellato-expansis retusis, rachi proximis bi- trilobis; nervis in quovis lobo furcatis. Ung., Pal. d. Thür. Wald., p. 77, tab. VI, 21. Dans le schiste à Cypridines près de Saalfeld en Thuringe. L'espèce précédente pourrait bien n'être que le squelette de celle-ci. 50. Sphenopteris (Davall.) petiolata Gæpp., fronde bi- vel tri- pinnata?, pinnis suberectis, rachi plana, pinnulis petiolatis erecto-patentibus, anguste cuneatis, laciniis perangustis, lineari- cuneatis, integris. Goœpp., Foss. F1. d. Ueberg., p. 145, tab. XLIV, f. 3. Ung., Pal. d. Thür. Wald., p. 78, tab. VI, 6:49. - Dans le schiste à Cypridines près de Saalfeld, dans celui à Posidonomyes à Herborn dans le Nassau. 51. Sphenopteris (Davall.) pectinata Pres|, fronde pinnata; pin- nis primariis ambitu obovatis, basi attenuata sessilibus , laciniis obtusis, integris; nervis pinnatis ramulis simplicibus. Presi m Sternb., For. d. Vorw., II, p. 126, tab. XXXIL, f. 6 a, 1, 2,5, 6 b. Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 33, t. XI, f. 5. En6a Av Gen. et Spec., p. 120. Dans les schistes argileux de la formation rhétique à Reindorf près de Bamberg. 52. Sphenopteris (Davall.)clavata Presl, fronde...?; pinnis apice pinnatifidis, laciniis lineari-obovatis, basi subattenuatis , obtusis , integris; nervis pinnatis. Presil, /. c., II, p. 127, tab. XXXIT, f. 6 a, 4, 5. Schenk, /. c., p. 33, tab. XI, f. 4. Dans les schistes argileux de la formation rhétique à Reimdorf près de Bamberg. 53. Sphenopteris (Davall.) oppositifolia Presl, fronde pinnata, planis oppositis, cuneatis, sessilibus, basi integris, supra me- dium obtuse dentatis; nervis primariis flexuosis, secundariis an- 392 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. gulo acuto egredientibus, apice evanidis. Presl, /. e., II, p. 127, tab. XXXIL, f. 5 a, b. Ung., Gen. et Spec., p. 190. Schenk, /. €, p. 34. Dans les mêmes couches que le précédent. 54. Sphenopteris (Davall.?) Rüssertiana Presl, fronde...?, pin= . nis profundissime pinnatifidis, linealibus, obtusis, laciniis alter= nis, integris, ovatis, obtusis; nervis primariis pinnatis, nervulis angulo acuto egredientibus, dichotomis. Presl, /. c., II, p. 196, tab. XXXIT, f. à a, 1-4, 3 b. Schenk, /. c., P- 8, tab. XII, f. 3, 3 4. Avec les trois espèces précédentes dans les couches rhétiques à Reindorf. 55. Sphenopteris (Davall.) obtusiloba Andr., fronde bipinnata; pinnis lineali-elongatis, alternis, patentibus, pinnulis suboblique ovatis, integerrimis, obtusis, sessilibus, approximatis, basin versus retrorsum subcontractis, antrorsum paulisper truncatis; nervo medio flexuoso, nervis secundariis remotiusculis e nervo medio angulo acuto exeuntibus, dichotomis, ramulis furcatis , omnibus teneris. Andræ, Foss. Flor. Siebenb. u. d. Banats (Ab- handl. d. geol. Reichsanst., I, 3, p. 32, tab. VI, f. 9). Dans le grès liasique de Steierdorf dans le Banat. M. Andræ compare cette espèce au Sphen. undulata Gœpp. de Scarborough et au Sph. Ræœssertiana Sternb. 56. Sphenopteris (Davall.) arguta Lindi. et Hutt., fronde bi- pinnata; pinnulis ovato-lanceolatis, acutis, versus apicem de- crescentibus, profunde pinnatifidis, laciniis trijugis, cuneatis, obtusiusculis, infimo tri-, mediis summisque bidentatis; nervis pinnatis, ramis simplicibus. Lindi. et Hutt., Foss. Flor., I, tab. CLX VIII. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 388. Zigno, Enum.r Fil. foss. format. ool., p. 20. Cheilanthites tenuifolius (Brongt.) Gœpp., Su Fil, [oss., p. 241. _ Dans la formation oolithique de Scarborough. Je ne saurais me ranger à l’avis de M. Gœppert, qui réunit cette espèce au Sphen. tenufolia Brongt., du terrain houiller. Ro. Et NS ré CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 393 57. Sphenopteris (Davall.) Mantelli Brongt., fronde gracili bi- vel tripinnata; pinnnis alternis, sessilibus, linearibus, approxima- tis, fastigiatis, rectis; pinnulis alternis oppositisque erectis, brevibus, linearibus vel lineari-cuneatis, uninerviis, basi adnato- decurrentibus, apice oblique truncatis vel subemarginatis, parte exteriore longius producta. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 170, tab. XLV, f. 3-7. Dunker, Monogr.d. Norddeutsch. Wealdenbild., p. 2, tab. I, f. 4 a. Ettingsh., Beitr. z. Flor. d. Wealdenf. (Abh. d. geol. Reichsanst., 1, 3, p. 15. tab. IV, f. 3-4). Ung., Gen. et Sp., p. 108. Tab. nostra XXX, f. 1. Cheilanthites Mantelli Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 231. Hymenopteris psilotoides Mantell, /llust. Geol. Sussex, p. 55, tab. I, III, XX (Transact. Geol. Soc., sér. II, vol. I, 2, p. 424, tab. XLVI). Sternb., Flor. d. Vorw., I, 4, p. 22. Sphenopteris Ræmeri Dunk., {. c., p. 3, tab. I, f. 3,4, 5 (Tab. nostra XXX, f. 1). … Sphenopteris tenera Dunk., L. e., p. 3, tab. VIIT, f. 5. Cheilanthites denticulatus Rœm., Nachtr., p. 9, tab. XVIT, f. A a. | Dans le schiste ferrugineux à Tilgate Forest (wealdien, comté de Sussex, Angleterre); dans le grès et l’argile schisteuse à Bückeburg, Harrel, Osterwald, Deister (Allemagne), à Blansko en Moravie. Cette élégante espèce est assez variable en ce que les pinnules sont plus ou moins longues (3 à 5 millimètres), plus où moins . larges (1/2 à 1 millimètre), tantôt exactement linéaires, tantôt légèrement cunéiformes. Elle est caractéristique pour le wealdien. _ 58. Sphenopteris (Davall.) Hartlebeni Dunk., fronde delicatula _ tripinnata, apicem versus bipinnata, pinnis ambitu ovato-oblon- ais et lineali-oblongis, pinnis ordinis secundi inferioribus oblon- gis, pinnatifidis, superioribus simplicibus cuneatis, pinnulis illa- rum tri- et bi-jugis, cuneatis subintegris vel apice breviter lobulatis, nervis vix distinctis; rachibus teretibus angustissimis, subflexuosis. Dunker, Monogr., p. 4, tab. I, f. 6; IX, f. 1, 2, 3, 9. Ettingsh., Beitr., p.14. Tab. nostra XXX, f. 2, 3. 39/ CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Sphenopteris Gæpperti Dunk., ibid. Dans le grès wealdien du Harrel près de Bückeburg. Cette empreinte se distingue du Sph. Mantelli par ses pinnules plus larges, découpées à la partie inférieure des pinnes. Le port de l'espèce rappelle un peu celui des petites formes de l’Asple- _nium Adiantum nigrum, mais la plante paraît avoir été d’une consistance plas tendre. : * 59. Sphenopteris (Davall.) fiyibrt Ettingsh., fronde flabellato= divisa?, tripinnata, tenera, latiuscula; pinnis alternis, approxi- - matis; pinnulis tenuissimis, membranaceis, alternis, sessilibus, ovato- et anguste oblongis, laciniis decurrentibus erectis, oblique cuneatis; rachibus tenerrimis, flexuosis. Ettingsh., Beir. z. Flor. d. Wealdenf., p. 15, tab. IV, f. 5. | Sphenopteris adiantifrons Ettingsh., Jahrb. d. geol. Reichsanst., IE, 2, p. 456. | Dans l'argile schisteuse au Deister (Hanovre). 60. Sphenopteris (Davall.) longifolia Dunk., fronde tenera, bipinnata; pinnis alternis, subremotis, lanceolatis; pinnulis te- nuissimis, membranaceis, alternis, lineari-lanceolatis, laciniatis, nonnullis fere integris, basi adnato-decurrentibus; rachi recta, pertenui, tereti; nervis indistinctis. Dunker, Monogr., p: &, tab. VIII, f. 6. Ettingsh., Beitr., p. 15. Dans l'argile schisteuse à l'Osterwald et au Harr se près. de Bückeburg, avec le Cyclopteris digitata Brongt. Cette espèce, de même que la précédente, se rapproche beau- coup, par sa consistance membraneuse, des Hyménophyllées. La place de toutes ces espèces wealdiennes dans le groupe des Davallioïdes est en tout cas très-douteuse. Sphenopteris-Dicksonioides. Atlas, pl. XXIX, f. 2, 26. Frons bi- vel tripinnata; pinnulis obliquis sessilibus, sæpe basi confluentibus, pinnatifidis lobis breviter incisis; nervis parce ramosis. CT ELA eu - LA: 20 LEE 1 Care CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 395 61. Sphenopteris (Dicksonioides) crenulata Brongt., fronde bi- vel tripinnata; pinnulis alternis, sessilibus, oblongis, obtusis vel ‘acuminatis, profunde pinnatifidis, laciniis obovatis truncatis, apice tri- vel quadridentatis ; rachi alata ; nervo primari® distincto, nervis secundariis furcatis, in quoque lobulo vel dente ramulo singulo. Brongt., /. c., p. 187, tab. LVI. Ung., /. c., p. 129. Hymenophyllites cren. Gœpp., /. c., p. 225. Dichsonia Brongniarti Ettingsh., L. c., p. 217. Oolithe de Whitby dans le Yorkshire (Angleterre). Se rapproche beaucoup des Dicksonia apüfolia Sw. et expansa Koulr. : : 62. Sphenopteris (Dickson.) hymenophylloides Brongt., fronde bipinnata, apice bipinnatifida ; pinnis alternis, patulis, sessilibus, pinnulis approximatis adnato-sessilibus, ovato-oblongis, obtusis, tridentatis , extimis trilobis, lobis conformibus ; rachi alata; nervis secundariis tenuissimis, simplicibus. Brongt., lc, p. 489, tab. LVI; f. 4. Tab. nostra XXIX, f. 2, 2 4. Sphenopteris stipata Phillips, Alustr. geol. of Yorksh., p. 147, 41958, t. X, f: 8. Hymenophylhus Phaillipsii Gœpp., {. ., p. 256. Ung., Gen. et Sp., p. 129. Dicksoma hymenophylloides Ettingsh., /. c., p. 217. . Dans le grès oolithique de Whitby. Ressemble au Dicksonia rubiginosa Kaulf. | 63. Sphenopteris (Dickson.) nephrocarpa Bunb., fronde bipin- nata, rachi alata, tenuiter et flexuose mediocostata ; pinnulis ap- proximatis, alternis, patentibus, ovato-oblongis, pinnatifidis , nervo geniculato-flexuoso pinnato, laciniis sterilibus late ob- ovatis, basiliaribus breviter tri- vel bilobatis, summis bilobis vel emarginatis. fertilibus rotundato-truncatis, soro reniformi termi- nal , laciniis omnibus brevibus, late confluentibus, simplicibus, uninervis, lobulis nervo superne diviso. Bunbury, Foss. Plants of Scarbor. (Quart. Journ. geol. Soc., VIX, p.180, tab. XII, f.1 a, 1 6). Hymenophylhtes nephrocarpos Zigno, Enum. Fil. foss. form. ool., p. 22. 396 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. Dans l’oolithe de Scarborough. Sir Ch. Bunbury compare cette espèce, dont il figure un frag- ment de fronde très-distinctement fructifié, avec le Dicksonia contifolia®de la Nouvelle-Grenade, dont les lobes fertiles res- semblent exactement à ceux de ce fossile ; ses lobes stériles, au lieu d’être lancéolés comme dans cette espèce vivante, sont au contraire arrondis. 64. Sphenopteris (Dickson.) tridactylites Brongt., fronde tri- pinnata, pinnis alternis , patentibus, bipinnatis; pinnulis ovato- elongatis, profunde pinnatifidis, laciniis 3-5-jugis, inferioribus 2-N-lobis, superioribus 2- vel 3-lobis, lobis acutiusculis; nervis secundariis et tertiariis anadromis, furcatis. Brongt., Hist: d. végét. foss., p. 181. tab. L. Geinitz, Sieinkohl. in Sachs., p.45, tab. XXIIT, f. 13, 14. Ung., {. c., p. 112. Gutb., Zuick. Schwarzk., p. 36, tab. XI, f. 3. Cheilanthites tridactylites, Gœpp., 1. c., p. 240. Dans le schiste houiller de Montrelais (France), de Walden- burg en Silésie, d’Oberhohndorf et de Niederswürschnitz en Saxe. Représente le même type de Dicksonia que les deux espèces précédentes. 65. Sphenopteris (Dickson.) intermedia Ettingsh., fronde bipin- nata, rachibus validiusculis; pinnis primariis remotis, alternis, erecto-patentibus, pinnis secundariis patulis, pinnulis ovato-lan- ceolatis, parvulis, pinnatifidis, lobis 2- vel 3-jugis, minutis, tri- et bipartitis, lobulis muticis; nervis indistinctis. Ettingsh., Stein kohlfl. v. Stradonitz, p. 14, tab. E, f. 6, 7. Terrain houiller de Stradonitz ; rare. Ce fossile se rapproche beaucoup des Sp. tridactylites et mi- croloba, et pourrait même être identique au premier. 66. Sphenopteris (Dickson.) Schlotheimii Sternb., fronde spe- ciosa, triangulari-ovata, tripinnata, rachi primaria parum valida, stricta, secundariis filiformibus teretibus; pinnis inferioribus elongatis, superioribus oblongo-lanceolatis, angulo fere recto patentibus ; pinnulis ovato- et oblongo-lanceolatis, profunde pin- DE M ami, ré es RE D ns ES > Due ci: a £ 2 x « L CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 397 natifidis, lacinis inferioribus basilaribus obovatis bi- et trilobis, _cæteris ovalibus, basi haud constrictis, obtusis vel subacuminatis ; nervis pinnatim ramosis, ramis in segmentis bi- et trilobis, bi- et tripartitis, in cæteris simplicibus. Sternb., Flor. d. Vorw., I, 4, p.15. Brongt., /. c., p. 193, tab. LI. Unger., /. c., p. 1149. . Gein., Séeinkohlenf., p. 15, t. XXIII, f. 12. Filicites fragilis Schloth., Petref., p. 408, tab. XXI, f. 1. . Cheilanthites Schloth. Gœpp., p. 250, tab. XV, f. 5. Dicksonia Schlotheimi, Ettingsh., [. e., p. 28. Terrain houiller de Saarbrücken, de Waldenburg en Silésie, près de Dresde. Ressemble au Microlepia alata Sm., aux Dicksonia moluccana BL. ef cicutaria SW. 67. Sphenopteris (Dickson.?) Gutbieriana Gein., fronde bi- vel tripinnata, pinnis lineali-elongatis, pinnulis lineali-lanceo- latis grosse serratis infima inferiore tridentata, superiore biden- tata, nervo medio ad apicem producto pinnato, nervulo infimo superiore bi-, inferiore trifurcato. Gein., Kohlenform. in Sachs., p.15, tab. XXIIT, f. 10. Dans le schiste houiller à Oberhohndorf et à Zwickau en Saxe. 68. Sphenopteris (Dicks.?) cristata (Brongt.) Sternb., fronde bipinnata , pinnis alternis lineali-lanceolatis , pinnulis sessilibus, oblongo-lanceolatis et ovato-lanceolatis, inciso-lobatis, lobis bre- _ vibus dentiformibus, basilaribus brevi-ovatis, margine obtuse serratis. Sternb., Flor. de Vorw., II, p. 131. Ung., /. c., 125. Pecopteris cristata Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 356, tab. CXXV, f. 4, 5. . Mines houillères de Saarbrücken, de Ronchamp, d’Oberhohn- | dorf. M. Brongniart dit au sujet de ce fossile: «Cette espèce et les suivantes sont réellement intermédiaires entre les Pecopteris et les Sphenopteris, et quelques-unes d’entre elles seraient peut- être mieux placées dans ce dernier genre. » Et plus loin : «Cette forme des pinnules du Pec. cristata lui donne, ainsi qu’à quel- ques-unes des espèces suivantes, plusieurs des caractères des 398 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. Athyrium, qui, en effet, tiennent, parmi les Fougères vivantes, le milieu entre les formes des Vephrodium, qui ont généralement les pinnules des Pecopteris, et celles de la plupart des Asplenium, qui ont, au contraire, le caractère des pinnules des Sphenop- Leris. » È 69. Sphenopteris . (Dickson.?) chærophylloides (Brongt. ) Sternb., fronde bipinnata, pinnis alternis, patentibus, pinnulis sessilibus ovato-lanceolatis, profunde pinnatifidis, lobis majus- culis, inferioribus 5-6-jugis ovalibus confluentibus, remote ser- ratis; nervo primarlOo tenui continuo, nervis secundariis tenuis- simis furcatis; rachi secundaria anguste alata. Sternb., For. d. Vorwelt, II. p. 131. Unger, Gen. et Spec., p. 1926. | Pecopteris chærophylloides Brongt., Hist. d. végét. foss., A, p. 307, tab. CXXV, f. 12. Cheilanthes Brongniarti Ettingsh., L..c., p. 73. Dans le schiste houiller d’Alais en France, de Manchester en Angleterre. M. d’Ettingshausen compare cette espèce au Cheilanthes wis- cosa Link; M. Brongniart aux genres Athyrium et Cysto- pteris. 70. Sphenopteris (Dicks.?) athyrioides (Brongt.) Goœpp., fronde bipinnata (tripinnata?); pinnis oblongis, pinnulis basi contracta decurrentibus, rachimque marginantibus, obliquis, pinnatifido-lobatis, lobis obliquis, subflabellatis, tridentatis , pervulis tenuissimis, obliquis, bi- trifurcatis. Gœpp., /. «e., p. 74. Pecopteris athyr. Brongt., l. c., p. 360, tab. CXXV, f. 3. Formation oolithique de Saltwick près de Whitby en Angle- terre. 71. Sphenopteris (Dickson. vel Aspid.) imbricata Gœpp., fronde bipinnata, rachi stricta, valida; pinnis alternis, remotis, sessili- bus, pinnulis sessilibus, repando-sinuosis, basi decurrente unitis, approximatis, subimbricatis, nervis flexuosis, primario procur- rente nervulos pinnatim dispositos superne furcatos emittente. Gœpp. in Tchihatcheff., Voy. scient. de l’Allaï, p. 387, tab. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 399 XXIX, f. 40-13. Unger, Thürings Wald., p.78, tab. VI, f. 29, 23. Dans l’Altaï. Dans le schiste à Cypridines près de Saalfeld (Thuringe). Sphenopteris-Aneimioides. Atlas, pl. XXIX, fig. 1, 1 2. Pinnulis latiusculis basi angustatis, ovato-lobatis, lobis infe- rioribus 2-vel 3-lobulatis, superioribus integris grosse dentatis vel sinuosis, omnibus rotundato-obtusis vel subacuminatis. Ner- vus primarius pinnulæ validus, apice solutus, nervi secundarii vel loborum numerosi, e suberecta basi subarcuato -divergen- tes, dichotomi. Typus : Sphen. obtusiloba Brongt. 72. Sphenopteris (Aneimioides) obtusiloba Brongt., fronde bi- pinnata, lata, rachi anguloso-flexuosa; pinnis patentissimis, elon- gatis, circumscriptione oblongo-lanceolata; pinnulis brevibus, late ovatis et subtriangulari-ovatis, profunde 5- 3- et 2-lobatis, lobis rotundatis, integris. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 20h, tab. LIIF, f. 2. Tab. nostra XXIX, f. 4. Cheilanthites obtusilobus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 246. Dans le schiste houiller à Waldenburg en Silésie, et à Neurode (comté de Glatz). see Cette forme et les suivantes constituent un groupe naturel qui se distingue de celui de Gymnogrammides et des Cheilanthides par les pinnules élargies, à grands lobes plus ou moins arrondis, et par les nervures secondaires nombreuses et bifurquées. Ce caractère surtout distingue notre espèce du Gymnogr. laser- . pitüfoha Kunze, auquel M. d’Ettingshausen la compare. 73. Sphenopteris (Aneim.?) latifolia Brongt., fronde tripin- nata, superne bipinnata, rachi subflexuosa canaliculata (alata ?), rachibus pinnarum filiformibus subanguloso-flexuosis peranguste alatis; pinnulis plenis ovato-oblongis, profunde lobatis, lobis majusculis ovatis, inferioribus bis terve lateraliter incisis, cæteris h00 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. margine grosse dentatis vel integris, nervis secundariis e nervo medio flexuoso dichotomis, ramulis pluries furcatis. Brongt., L. €., p. 205, tab. LVII, f. 1-4. Ung., /. c., p. 193. | Aspidites latif. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 356. Aneimia latifolia Ettingsh., /. c., p. 2/42. A Newcastle, Saarbrücken, Waldenburg, Liebau ; dans l’Amé- rique du Nord. 7h. Sphenopteris (Aneim.) acuta Brongt., fronde tripinnata, pionis inferioribus bipinnatis, superioribus bipinnatifidis, pinnulis subpetiolatis, ovato-oblongis pinnatifidis, laciniis elongatis obli- quis bi- vel trijugis, inferiore infima bi- vel triloba, reliquis sub- integerrimis , omnibus acutis , nervis ut in præcedente. Brongt., le, p. 205, tab. LVII, f. 5. Gutb., Abd. d. Schwarzk., tab. IV, 1:49, 46. x Aneimia acuta Ettingsh. /. c., p. 242. Formation houillère de la Ruhr, de la Silésie et de la Saxe ; à Saarbrücken. M. d’Ettingshausen compare cette espèce, très-voisine de la précédente, à l’Aneimia fulva Swartz. 75. Sphenopteris (Aneim.) macilenta Lindi. et Hutt., fronde bi- vel tripinnata (?), pinnulis latiusculis ovato-oblongis et oblon- gis, obtusis, pinnatifidis, lobis basilaribus liberis latiusculis ovatis subtrilobis, superioribus confluentibus, subincisis, marginatis et subintegris ; nervis præcedentium. Lindi. et Hutt., Foss. Ælor., I, p. 194, tab. CLI. Ung., !, c., p. 124. Sphenopteris lobata Gutb., !. c., p. 44, tab. V, f. 41-45; tab. X, f. 1, à. Aspidites macilentus Gœæpp., Dans le schiste houiller du sise en Angleterre, à Zwickau en Saxe. Se distingue des deux Repas précédentes par ses. DER plus larges. 76. Sphenopteris (Aneim.) Schillingsii Andr., fronde tripin- nata, rachibus debilibus, pinnis primariis triangulari-oblongis, secundariis remotiusculis subsessilibus , inferioribus ovato-ob- __ CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. O4 longis, superioribus illis ovatis, pinnatifidis, lobis 3-2-1-jugis obli- que obcordatis majusculis , his inciso-lobatis, terminalibus late obovatis integerrimis vel subemarginatis, nervis conspicuis, sub- palmatis, nervo medio lateralibus vix validiore, nervis secun- dariis radiantibus furcatis. Andræ, Vorweltl. Pflanz., p. 29, tab. VII. Schiste houiller d'Eschweiler près d’Aix-la-Chapelle. Cette espèce a quelque ressemblance avec le Sph. irregularis, mais elle s’en distingue par ses rachis grêles et moins raides, par ses pinnules plus grandes et plus espacées, et se rapproche sous ce rapport davantage du Sph. macilenta. | 77. Sphenopteris (Aneim.) decipiens Lesq., fronde tripinnata, pinnis lateovato-oblongis, pinnulis oblongo-lanceolatis, plus minus profunde pinnatifidis, lobis 3-4-jugis, inferioribus sublobatis cæ- teris integris; nervatione præcedentis. Lesquer., Botan. and pa- lœont Rep. geol. State Surv. of Arkansas, p. 319, tab. V, f. 4. Schistes houillers à James’Fork de Poteau (Arkansas). 78. Sphenopteris(Aneim.) adiantoides Lindl. et Hutt., fronde tripinnata , rachi primaria tenui flexuosa, rachibus secundariis * subfiliformibus, remotis, angulo recto patulis, illis tertii ordi- nis tenuibus; pinnulis late obovatis et subobcordatis in petiolt brevem decurrentibus, basilaribus hic illic profunde bilobis, ter= “+ minalibus obovato- vel emarginato-cuneatis. Lindi. et Hutt., Foss. Flor., 11, 1, tab. CXV. Cyclopteris concinna Ung., Gen. et Sp., p. 104. Mines houillères de Jarrow en Angleterre. M. Gœppert range cette espèce dans les Adiantites ; M. Unger dans les Cyclopteris ; elle me paraît plutôt appartenir awgroupe des Sphen. obtusilobæ, parmi lesquels elle se rapproche beau-, coup du Sph. macilenta et de l’espèce suivante. 79. Sphenopteris (Aneim.) valida (Daws.) Sch., fronde tri- pinnata ; rachi primaria validiuscula, pinnis alternantibus patulis, pinnulis majusculis in pedicello brevi decurrente ovatis et obovatis irregulariter subtrilobis, nervo medio parum distincto, nervis secundariis suberectis, apice furcatis, tenuibus. ScnimPer, — Paléont, végét. — 26 h02 | GRYPTOGMES OU ACOTYLÉDONÉES. Cyclopteris valida Dawson, Devonian Plants in North-eastern Amer. (Quart. Journ. geol. Soc., XVIIL, p. 319, tab. XVII, 12:62). “Saint-John, dévonien supérieur (houiller inférieur ? !) M. Dawson dit que cette espèce caractérise le dévonien supé- rieur du Canada ; ce dévonien me paraît correspondre à la grau- wacke des Vosges supérieures et au kulm des géologues alle- mands, et former le passage du terrain dévonien au terrain houiller. Sphenopteris-Aspidides. Frons pinnata, bi-vel tripinnata; pinnis et pinnulis haud raro asymmetricis, ovato-rhombeis, pinnatifidis. Nervis secundariis oblique ascendentibus simplicibus vel dichotomis. Sori rotundati. 80. Sphenopteris (Aspid.) eocenica Ettingsh., fronde bipin- nata ; pinnulis oblongis, dentibus aut lobis ovatis acutis, rarius - obtusis, integerrimis vel crenulatis; nervis tenuibus pinnatis, nervulis furcatis. Ettingsh. D. eoc. Flor. d. M. Promina #(Denkschr. d. K. K. Ac. d. Wiss. 3. Wien, VIII, p. 9, tab. IL, Dans le schiste marneux du Monte Promina en Dalmatie. Cette espèce, ainsi que les suivantes, rentre dans le type des Aspidium stramineum Kaulf. et coriaceum Swartz, le premier de la Nouvelle-Hollande, le second des Antilles. 81. Sphenopteris (Aspid.) recentior Ung., fronde tripinnata, pinnulis ovato-triangularibüs, obliquis, basi contractis, decur- rentibuSve, inciso-dentatis; nervis pinnatis, nervulis simplici- bus vel furcatis. Ung., Chloris protog., p. 12h, tab. XXXVII, f. 5. Dans le schiste marneux à Radoboj en Croatie. M. Unger compare cette espèce à l'Aspid. microsorum et au Dicksonia tenera. 82. Sphenopteris (Aspid.) Blomstiandi Heer, fronde S Hipiubt pinnulis sessilibus, obliquis, basi cuneatis, pinnatifidis, 5-lobis STE EI CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. h03 _rotundatis; nervo primario dissoluto, nervis secundariis angulis acutis egredientibus, valde approximatis, dichotomis. Heer, Flor. _ foss. arct., p. 155. Dans un grès gris friable appartenant à la formation miocène de la baie du Roi au Spitzherg. M. Heer rend attentif à la ressemblance de cette Fougère des régions olaires avec le Gymnogramme Calomelanos Kaulf. des Antilles du Brésil, et avec l'espèce fossile de Radoboj que nous venons de décrire. FAMILLE II. SPHENOHYMENOPHYLLEÆ. Sphenopteris-Hymenophyllides. Atlas, pl. XXVIIE, XXX. Rachibus alatis, foliis tenui-membranaceis; nervis pinnatis, in singula lacinia solitariis, ramis dichotomis, soris ad loborum apicem indusiatis. 83. Sphenopteris (Hymenophyllides) add Eichw., fronde speciosa (superne dichotoma?), bipinnata, pinnis patulis rachi subanguloso-flexuosa, ovato-oblongis, centim. 8-11 longis, in- ferne circa centim. 4 latis, pinnulis ovato-oblongis, centim. 2 1/2 longis, brevi-petiolatis, profunde pinnatifidis, lobis petio- latis, tripartitis, lobulis anguste profunde pinnatifidis , lobis pe- tiolatis, tri- bipartitis, lobulis anguste oblongis, subacuminatis, erecto-patentibus ; nervis in quovis lobo singulis. Gleichenites rutæfolius Eichw., Leth. ross., 1, p. 91, tab. IT, A LE, OS Dans un schiste argileux houiller de Kamenskaja près de Jeka- terinaburg (Russie). 84. Sphenopteris (Hymen.) quercifolia Gœpp., fronde tripinnata, rachibus teretibus; pinnis alternis, remotis, ovatis, bipinnatis, subpetiolatis, pinnulis membranaceis, ovatis, obtusis, smuato- 04. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. lobatis, summis confluentibus, nervo medio nervisque secun- | dariis obliquis, apice dichotomis continuis. Hymenophyllites quercif. Gœpp., Syst. Filic., p. 252, tab. XIV, f. 1, 2. Ung., Gen. et Sp., p. 198. Schiste houiller de la Silésie. Cette espèce se rapproche d’une part, par son port, de cer- tains Cheilanthes (Cheil. spectabilis Kaulf.), d'autre pai , par la forme et la consistance des pinnules, des #ymenophyllum et Tri- chomanes (Tr. quercifolium H.). 85. Sphenopteris (Hymen. +) Grandini Gœpp., fronde bipinnata, rachibus alatis, pinnis distantibus, petiolatis, suboppositis , sub angulo recto divergentibus, pinnulis sessilibus, alternis, ovatis, obtusis, pinnatifidis, lacintis oblongis, bilobis, acutiusculis, exti- mis majoribus, quadrilobis; nervis pinnatis, simplicibus. Hymenophyllites Grandini Gœpp., £. c. > P- 255, tab. 5 f 12. Ung., 4. c., p. 199. | Éi 4% Sphenopteris alata Brongt., Hist. d. végét. foss.; p. 180, tab. XLVIIL f. 4. ; | Terrain houiller de Gaara 86. Sphenopteris (Hymen.) Zobelh Gœpp., fronde bipinnata, rachi flexuosa (divisa?), alata, pinnis alternis, sessilibus, patulis, ovato-flabellatis, fissis, lobis cuneatis POV apice breviter laciniatis. Hymenophyllites Zobelii. Gœpp., l. c., p. 260, tab. XXXWI, f. 3-4. Rhodea Zobelii Sternb., Verst., II, p. 1140. Schiste houiller de Waldenburg en Silésie. ; 87. Sphenopteris (Hymen.) trichomanoides Brongt., fronde bi- pinnatifida, membranacea, rachibus secundariis alati$; pinnulis decompositis inæqualibus; superioribus longioribus late patenti- bus, imferioribus brevioribus, obliquis; pinnulis profunde pinna- tifidis vel subbipinnatifidis, lobis integris vel bifidis, 3-vel li-fidis, lobulis divergentibus, oblongis, obtusis, subtruncatis, uninerviis ; nervis tenuissimis. Brongt. /. c., p. 182, tab. XLVIII, f. 8. Tab. nostra XXIX, f. 5. nou étions S 2 eo RES pe € À Lee dt RAT: OS C7 A cé y Te L OT, \ PPT 4 Se OU PE CRT CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. h05 Hymenophyllites obtusilobus GRR: Dune Fil. foss., p. 237. Mag cp. 150. “A Rhodea trichomanoides, Steribii ps c. EE 109. Mines d’Anzin (département du Nord). Cette espèce pourrait bien être un véritable Hymenophyllum ou Trichomanes. M. Brongniart la compare au Tr. radicans. 88.@Sphenopleris (Hymen.) spinosa Gæpp., fronde divisa, divisionibus divaricatis, reflexis, tripinnatis, superioribus bipin- natis, late alatis ; pinnis squarrosis, validis, subanguloso-flexuo- . sis, alatis, pinnulis tenui-membranaceis, approximatis, late ovatis, superioribus ovato-lanceolatis, pinnatifidis, lobis basilari- bus latis palmatifidis, lobulis bi- trifidis lineali-cuneatis , termina- libus elongatis, lineari-lanceolatis, acutis, nervis distinctis eodem modo ac pinnulæ divisis, singulo in singulo lobo. Gœæpp., Gen. d. plantes foss., IT, tab. XII. Terrain houiller de Saarbrücken; le Musée de Strasbourg en possède un magnifique échantillon de Carling dans la Moselle. M. Gœppert range cette espèce dans la subdivision Daval- lioides, et voit dans les pinnules terminales allongées en lanières des appendices spiniformes. J'ai sous les yeux une empreinte qui représente plusieurs frondes d’une conservation admirable; elle montre que les expansions foliacées, ainsi que les «appendices %spiniformes , » doivent avoir été d’une consistance membraneuse W ‘{rès-mince, tout à fait semblable à celle des Hyménophyllées ; le nom spécifique de spinosa n’a donc pas de raison d’être. 89. Sphenopteris (Hymen.) Gersdorfii Gœpp., fronde tripin- nata, pinnis pinnulisque patentissimis, alternis, pinnulis minimis, tenerrimis, obovatis, decurrentibus (rachi alata), pinnatifidis, lobis 4 vel 5 bifidis, lobulis obtusis, nervis validis unacum lobis et lobulis bifidis. Hymenophyllites Gerst. Gœpp., {. c., p. 257, tab. XXXVII, f. 1, 2. Unger, L. c., p. 180. Rhodea Sternb., {. c., II, p. 110. Schistes argileux du terrain houiller inférieur près de Lands- hut (Silésie). 106 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A'tous les caractères d’une Hyménophyllée. 90. Sphenopteris (Hymen.) stricta Brongt., fronde lanceolata ; bipinnatifida, membranacea; rachi lata, stricta, alata; pinnis sub- oppositis lanceolatis; pinnulis approximatis, basi decurrentibus, oblongo-cuneatis, inferioribus lobatis, superioribus integris , lobis lineari-cuneatis, oblique truncatis apice ut pinnulæ termina les bi-vel tridentatis, nervulis tot quot dentes adsunt.#Brongt., p. 208, tab. XLVIIT, f. 2, 2 a. Sphenopteris Brongniarti Sternb., !. c., IT, p. 57. Gœpp:; l. e., Syst. Filic. foss., p. 258. Schiste houiller de Glasgow en Écosse. 91. Sphenopteris (Hymen.) furcata Brongt., fronde (divisa!) bipinnata, rachi anguloso-flexuosa, Supra concava, subtus cari- nata; pinnis angulo recto patentibus, pinnulis erecto-patentibus; majusculis, profunde, pinnatifidis, laciniis lineari-clavatis, bi- vel tripartitis ; nervis eodem modo ac laciniæ divisis. Brongt., /. ç., p: 479, tab. XLIX, f. 4, 5. Hymenophyllites furcatus Gœpp., l. c., p. 259. Unger, L. c., p. 151. Geinitz, Steinkohlf. in Sachs., p. 17, tab. XXIV, f. 8-13. Ung., Gen. et Sp., p. 121. Sphenopt. fleæuosa Gutb., Zwick. Schwarzk., p. 33, tab. IV, f. 3; Sph. alata, id., ibid., p. 3h, tab. V, f. 16, 17; Sph. mem= branacea, id. 1bid., p. 35. tab. XI, f. 2. Trichomanes Brongniarti Ettingsh., Farnkr. d. Jetzho., p.232. Newcastle en Angleterre; Charleroi, Saarbrücken, Silésie; - dans les couches houillères supérieures à Zwickau. M. d'Ettingshausen trouve une grande ressemblance entre cette espèce et les Trichomanes diaphanum et eximium Kunth. 92. Sphenopteris (Hymen.) Hookeri Baïly, fronde conspicua, gracili, tripinnata, pinnis patulis, alternis, remotis, circumscrip- tione late ovato-lanceolata ; pinnis secundi ordinis sessilibus, re- motius pinnulatis; pinnulis pinnatifidis, basilari subrotundata, cæteris ovatis et obovato-cuneatis, brevipedicellatis, pinnatifidis, laciniis defluentibus, alternantibus, cuneatis, apice bi- vel tri- SOEUR ES OT EN E RUS QT CORTE “A nd UE ES r ' à ATEN . D CRYPTOGAMES OÙ ACOMYLÉDONÉES. 107 partitis, lobis apice emarginatis vel subincisis, nervis in laciniis et lobis pluripartitis; rachibus secundi et tertii ordinis alatis. W. H. Baily, (£æplan. Geol. surv. of Ireland, Sheets A7 and 157), p. 45, f. a, db. Dans le vieux grès rouge, avec 1&@Cyclopteris hibernica, aux environs de Waterford et Kilkennyen frlande. CetteMbelle Fougère a quelque ressemblance avec les Sphen. elegans et furcata. Ma description est faite d’après un dessin communiqué par M. Baily, de Dublin. 93. Sphenopteris (Hymen.) patentissuna Ettingsh., fronde tri- pionata ; pinnis pinnulisque primaris alternis, distantibus, paten- tissimis, petiolatis; primariis e petiolo angusto rotundato-ovatis, secundariis breviter petiolatis, inferioribus dichotome pinnatifidis, reliquis profunde bi- vel trifidis, laciniüs longiusculis linearibus ex angulo acuto subarcuato-patentibus, apice bi- vel trilobis, vel integris; rachibus tenuibus alatis, nervis in qualibet lacinia solitariis. Ettingsh., Foss. Flor. d. mähr.-schles. Dachsch. (Denkschr. d. K. K. Acad. d. Wiss. x. Wien, vol. XXV, p. 6, 27, f. 43, tab. VII, f. 4). Dans les ardoises du terrain houiller inférieur à Altendorf en Moravie. ä | Cette espèce a quelque ressemblance avec le Hym. furcatus Gœpp. 94. Sphenopteris (Hymen..) erosa Morris, fronde speciosa bipin- ® mata, pinnis in rachi stricta valida subpatentibus, ovato-oblon- gis, centim. 6-8 metient., rachi basi pro- et decurrente; pinnu- lis ovato-oblongis, confertis, subimbricatis, basi decurrentibus, profunde subflabellato-pmnatifidis, laciniis 2- et 3-jugis, cunea- tis apice incisis, leniter recurvis; nervis flabelloso-divisis. Morris in Murchis., Geol. of. Russ., 1, tab. C, f. 3 a, b. Eichw., Leth. ross., 1, p. 79, tab. IT, f. 2. Gutb. in Gein. et Gutb., Perm. Syst. in Sachs., IL, p. 14, tab. VIIL, f. 8. Dans la formation permienne en Russie : grès cuivreux de Blagovestschensk et de Bjelebei dans le gouvernement d’Oren- burg. 108 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Se rapproche des Sph. stricta et lobata. 95. Sphenopteris (Hym.) Schimperiana Gœpp., fronde semel vel bis dichotoma, divisionibus ex ovato elongato-lanceolatis, bipinnatis; pinnis rachis non.divisæ ovato-oblongis, illis divisio- num usque ad medium sensim longioribus, ex ovato elongato- lanceolatis, dehinc pedetentim brevioribus; pinnulis sessilibus approximatis, suboppositis, pinnatifidis, infima deorsüm spec- tante dilatato-flabellari, cæteris elongato-flabellaribus erecto- patentibus, lobulis numerosis ex erecta basi leniter divergentibus, anguste cunéiformibus; rachi primariasyalida, semicylindrica, angustissime alata, cicatriculis transversis numerosis notata. Hymenophyllites Schimp. Gœpp., Flor. d. Ueberg., p. 66, tab. XXXVII, f. 2. (icon imperfecta). | Sphenopteris Schimp. Kæchl. et Sch., Terrain de transition ; des Vosges, p. 341, tab. XXIX. Dans la grauwacke supérieure (terrain houiller nf de la vallée de Thann et des vallées avoisinantes. Cette élégante Fougère est très-commune dans la grauvvacke en partie métamorphique de la localité citée, et peut être consi- dérée, avec le Cyclopteris Kæchlini, comme caractéristique de La formation. Ces deux espèces Sont aussi citées comme provenant dans le kulm de la Moravie. 96. Sphenopteris (Hymen.) Humboldtii Gœpp., ronde bipin- nata; pinnulis profunde bifidis, sessilibus, alternis, patentibus ; laciniis 4- vel 5-jugis, alternis vel oppositis, integris, linearibus, obtusis, apice soriferis ; rachibus teretibus, striatis ; nervis pin- natis, in quovis lobo simplicibus. Gœpp., Genr. d. pl. foss., 1-3, tab. V, f. 1, 1 a (Hymenophyllites) Tab. nostra XXXVII. - Schiste houiller de Waldenburg en Silésie. La ténuité des feuilles, et les sores placées à l'extrémité des lobules font supposer que ce fossile appartient au genre Hymeno- phyllum. 97. Sphenopteris (Hymen.) marginata Daws., habitu Sph. Hœninghausi similis; pinnulis rotundatis vel ovato-rotundatis, pinnatifidis, lobis 3 vel 5 suborbicularibus, basi lata in petiolum CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 109 late alatum defluente. Dawson ,Flor. of Devon. Period in. N. East-Amer. (Quart. Journ. of Geol., XVIII, p. 321, tab. XV, . f. 38). Dévonien supérieur de Saint-John (Canada). 98. Sphenopteris (Hymen.) Hartiï Daws., fronde bi- vel tripin- nata, rachibus secundariis alatis ; pinnulis ovato-oblongis, pinna- tifidis, lobis oblongis, margine crenatis, nervo primario continuo, nervis secundariis sub angulo acuto ex eo egredientibus subpin- natis. Dawson, /. c., tab. XVI. f. 48. A Saint-John avec le précédent. Avec la courte diagnose et les figures données par M. Dawson, il est impossible de déterminer exactement la place que doit oc- cuper. ce fossile. 99. Sphenopteris (Hymen.) curtiloba Daws., fronde gracili , membranacea, pinnatifido-pinnata, rachibus late alatis, pinnulis — profunde divisis, lobis linearibus, obtusis, uninerviis, obtusis, te- nuissimis. Dawson, F1. of Devon. Per. (Quart. Journ. Geol., XVI p. 321, tab. XV, f. 39). (Hymenophyllites.) à . Dévonien supérieur de Saint-John (Canada). | Ressemble au Sph. trichomanoides Brongt. 1 100. Sphenopteris (Hymen.) flexicaulis Lesquer., fronde de- composito-ramosa ; ramis ipsis ad instar frondis decompositis di- chotome ramulosis; ramulis vel pinnis tertii ordinis divaricatis, simpliciter pinnulatis, rachibus ejusdem ordinis geniculato-flexuo- 5 sis, omnibus alatis, pinnulis ovato-oblongis palmato-divisis, basi decurrente confluentibus, laciniis integris digitiformibus, sub- | patentibus, uninerviis. Lesquereux, Botan. Rep. on the geol. State Survey of Arkansas, p. 309, tab. I, f. 1, 4 a (Hymenophyllites). 1 Très-commun dans les schistes houillers de M. Male au Middle Fork du White River, comté de Washington. Cette belle espèce , qui ne paraît pas encore avoir été observée en Europe, se distingue facilement à sa fronde très-ramifiée, et à ses petites pinnules palmées. 101. Sphenopteris (Hymen.) semialata Gein., fronde bipinnata ; pinnis alternis, remotis, elongatis, subpatentibus, pinnatis; pin- Cote de ‘nn he Pr ÉE AO CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. nulis decurrentibus, obovato-oblongis, infimis et mediis pinna- tifidis, Summa integra, laciniüs in quaque pinnula 3-5, obtusatiss rachibus alatis; nervis dichotomis continuis. Hymenophyllites Geinitz, Leitpfl. d. Rothl., p. 10, tab: I, £, 4. Sphenopteris dichotoma Gutb., Rothlieg., p. 11, tab. VII, . 7 (nec Althaus). Dans le schiste noir de Saalhausen près d’Oschatz et de Weis- sig, et dans l'argile schisteuse gris rougeâtre de Possendorf en Saxe; dans la même formation (permienne) en Silésie près de Neurode, en Bohème près de Braunau. 102. Sphenopteris (Hymen.) Gützoldi Gutb., fronde tenérrima bi-vel tripinnata ; pinnis linearibus, patentibus, subapproximatis, bipinnatis, pinnulis pinnatifido-pinnatis, subdecurrentibus, daci- niis linearibus obtusatis, nervis plerumque simplicibus, "in quo- que lobo ad marginem procurrentibus, apice sorifero. Gutb., Rothl., p. 9, tab. II, f. 3-5. Hymenophyllites Gützoldi Gein., Leitpfl. d. Rothl., p. 10. Sphenopteris Bronni Gutb., Gœa v. Sachs., p. 75. Dans l'argile bigarrée du permien près de Reinsdorf en Saxe, près de Braunau en Bohème. 108. Sphenopteris (Hymen.) Williamsonis Brongt., fronde bi- pinnata; rachi compressa anguste alata; pinnulis longiusceulis, latius angustiusve rhombeis, usque ad basin bi- vel trisectis, lacinus profunde pluripartitis, lobulis linearibus, strictis. Brongt., les, p: 477; tab: XLIX:; f..6,; 7,8: Sphenopteris digitata Phillips, Geol.of Yorksh., p.147, tab. VII, f:6; 7. | Dans le schiste charbonneux de l’oolithe de Scarborough. Se rapproche du Sphen. furcata. 104. Sphenopteris (Hymen.) hastata M’Coy, fronde bipinnata ; pinnis longis, acute lanceolatis; pinnulis ellipticis, obtuse undu- lato-dentatis, lacinis trijugis; rachi late alata; nervis bipinnatis, ramulis binis ad marginem usque productis. M’Coy (Ann. and Magaz. of nat. Hist., XX, 1847, p. 149, tab* X, f. 1). Unger, Gen. et Spec., p. 127. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. HA Dans le schiste charbonneux de l’oolithe de Mulubimba en Australie. 105. Sphenopteris (Hymen.) germana M'Coy, fronde bipinnata, _pinnis obliquis, ovatis, elongatis, alternis; pinnulis ovalibus, profunde pinnatifidis; laciniis obliquis, ellipticis, trijugis; rachi anguste alata, nervis bipinnatis, ramulis tribus ad marginem us- que procurrentibus. M'Coy, £. c., p. 150, tab. X, f. 2, Unger, live: p.427. -Mulubimba en Australie, avec le précédent. 106. Sphenopteris (Hymen.) plumosa M'Coy, fronde bipinnata ; pinnis flexuosis ; pinnulis obliquis, ovatis, acuminatis, quadri- jugis; rachi alata; nervis strictis, subramosis, ramulis ad mar- …. ginem productis. M'Coy, L. c., f. 3. Unger, Gen. et Spec., ps: 427. En Australie, avec les précédents. 107. Sphenopteris (Hymen.?) fleœuosa M'Coy, fronde bipinnata ; pinnis prælongis; pinnulis latis, subobliquis, inæqualibus, ovatis, lobatis; lobis latis, obtusis, rachi flexuosa ; nervis strictis, sub- ramosis, ramulis circa 7 marginem attingentibus. M’Coy, /. c., f. 4. Ung., Gen. et. Spec., p. 127. En Australie, avec les précédents. 108. Sphenopteris (Hymen.) alata (Brongt.) Sternb., fronde speciosa triangulari, inferne tripinnatifida ; rachibus lævibus mar- ginato-alatis; pinnulis ovato-oblongis, acuminatis, basi coarc- tata cum rachis ala confluentibus, pinnatifido-lobatis, lobis ovatis breviacuminatis, grosse dentatis; nervo medio versus pinnulæ apicem producto, nervis secundariis ex eo egredientibus pinna- tim dispositis, ramulos simplices in loborum dentes emittentibus. Pecopteris alata Brongt., Hist. d.vég.foss., p. 361,tab. CXX VIT. Sphenopteris alata Sternb., F1. d. Vorw., I, p. 131. M'Coy, Ann. et Mag.-of nat. Hist., XX, 1847, p. 449. Aspidites alatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 358. Dans la formation oolithique carbonifère de la Nouvelle-Hol- lande. hA12 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Sphenopteris-Trichomanides. Atlas, pl. XXVIII, f. 9. Là Frons simplex vel: divisa, bi- vel tripinnata, rachi primaria angusta tereti. Pinnulæ pertenues, dichotome divisæ, lacimiis anguste linearibus vel filiformibus, simplicibus vel furcatis. Sori adhuc ignoti; haud dubie ut in omnibus Hymenophylleis ad laci- niarum extremitatem elongati, indusiati. 109. Sphenopteris (Trichom.) Kaulfussii Gœpp., fronde de nala, pinnis pinnulisque primariis ovatis, alternis, petiolatis ; pinnulis secundariis dichotomis, profunde bifidis, laciniis furca- tis, lihearibus; rachibus flexuoso-geniculatis, striatis. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 264 (Trichomanites). Sphenopt. geniculata Germ. et Kaulf., Nov. Act. N. €., XN, 2, ps 20h;:tab. LXV, f 2 | née Trichomanites Kaulf. Gœpp. Ung., Gen. et Spec., p. 134. Dans le schiste houiller de Saint-Ingbert près de Saarbrücken. 110. Sphenopteris (Trichom.) bifida Lindl. et Hutt., fronde tri- pinnata; pinnis alternis suboppositis et oppositis, lineari-lanceo- latis, petiolatis, pinnulis primartis alternis oppositisque, petiola- tis, secundariis setaceis, acutissimis, furcatis et simplicibus; ra- chibus teretibus. Lindl. et Hutt., Foss. For, 1, p. 447, tab. LIT. Trichomanites bifidus Gœpp., Syst. Fil., p. 264, tab. XV, f. 14; id., Gen. d. PI. foss., tab. VI, f. 1. Dans le calcaire houiller près d’Édimbourg en Écosse. Ressemble, parmi les espèces vivantes, au Trichomanes te- nellum. 411. Sphenopteris (Trichom.) Gæpperti Ettingsh., fronde tri- pinnata; pinnis alternis, remotis, patulis, lineari-lanceolatis et linearibus; pinnulis primariis alternis, sat confertis, patentissi- mis, ovali-linearibus sublanceolatis; secundariis minutissimis , furcatis vel dichotomis, laciniis setiformibus, divaricatis, acutis; rachibus teretibus. Ettingsh., Foss. Flor. d.mähr.-schles. Dachsch., - p. 25, f. 10, 11 (Trichomanes). nr PT PP DE PE Ve OR TO DE CP RE UNE CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A à Dans les ardoisières d’Altendorf et de Kunzendorf en Moravie. Cette empreinte appartient au même groupe que le Sph. bi- fida, mais s’en distingue par ses pinnules plus étalées, plus courtes, à lanières et lobes ne mesurant que 4 ou 4/2 milli- _ mètre. 112. Sphenopteris (Trichom.) grypophylla(Gæpp.) Sch., fronde squarrosa , tripinnata, rachi geniculato-flexuosa alata; pinnis distantibus, patentissimis; pinnulis patentibus, pinnatifidis, laci- - nüs linearibus patentibus, simplicibus vel furcatis. Gœpp., Flor. foss. form. transit, p. 149, tab. XLIV, f. 2 (Trichomanites). Ettingsh., Ælor. d. mähr.-schles. Dachsch., p. 24. . Dans la grauwacke supérieure près -d’Elberfeld (Prusse rhé- nane) et dans les ardoises (Dachschiefer) à Mohrodorf (Mo- ravie). Cette empreinte offre une grande ressemblance avec le Sph. dissecta. 113. Sphenopteris (Trichom.) Machaneckii Ettingsh., fronde tripinnata; pinnis alternis, distantibus, patentibus, ambitu obo- vatis, petiolatis; pinnulis primartis alternis, erecto-patentibus, pe- tiolatis, oblongis vel lanceolatis; secundariis alternis, simplici- bus, bifidis, laciniüs longiusculis, angustissimis , filiformibus, apice muticis; rächibus teretibus, striatis. Ettingsh., D. foss. Flor. d. schles.-mähr. Dachschief., (Denkschr. d. k. k. Ac. d. Wiss. z. Wien, vol. XXV, p. 25, f. 12) (Trichomanes). Dans les ardoises du terrain houiller inférieur à Altendorf en Moravie. ù Cette espèce se reconnaît à ses pinnes assez grandes, finement découpées; les lanières sont bi- ou trifides et presque filiformes. Elle appartient au groupe du Sph. bifida. à 114. Sphenopteris (Trichôm.) dissecta Brongt., frondé bipin- nata, rachibus secundariis alatis; pinnis pinnulatis, prnnulis tri- et bipartitis, lobulis linearibus uninerviis, patentibus; pinnulis superioribus simplicibus, linearibus. Brongt., L. c., p. 183, tab. XLIX, F. 9, 3. > Trichomanes diss. Ettingsh., L c., p. 332. Ml CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Hymenophyllites dissectus Gœpp., /. c., p. 260. Rhodea diss. Sternb., F1. d. Vorw., IT, p. 140. Mines houillères de Saint-George-Châtelaison (Maine-et-Loire), Montrelais (Loire-Inférieure), Saint-Hippolyte (Haut-Rhin), dans les ardoises à Altendorf en Moravie. M. Brongniart compare cette espece au Darea vivipara de l’île Maurice; M. d’'Ettingshausen la rapproche des Trichomanes emar- ginatum Pres et eximium Kze. 115. Sphenopteris (Trichom.) disticha Kutorga, fronde dicho- toma, bi- vel tripinnata ; pinnis pinnulisque strictis, hisce pinna- tifidis, laciniis 4-6-jugis, suboppositis, remotis, integris, lineari- bus, obtusis; nervis tenuibus, parallelis. Kutorga, Beitr. x. Pal. Russl., p. 81, tab. VII, f. 2. Hymenophyllites incertus Fisch: msc. Eichwald, Leth. ross., _p. 85. Sphenopteris incerta Brongt., in Murchis. Geol. of Russ., P- &, tab. C, f. 4. Dans le schiste argileux cuivreux des mines de cuivre du dis- trict du Bjelebei en Russie. 116. Sphenopteris (Trichom.) frondosa Gœpp., fronde bi- vel tripinnata, pinnis elongato-linearibus, multijugis, approximatis, alternis, inferioribus et mediis profunde pinnatifidis, summis bi- vel trifidis, laciniis linearibus, acutis, uninerviis, introrsum cur- vatis. Gœpp., Foss. FI. d. Perm. Form., p. 92, tab. XLIV, f. 2. Dans le schiste permien près de Hermannsdorf, dans les Su- dètes de la Bohème. Le port de ce fossile, tel qu'il est représenté par M. Goœppert, est plutôt celui d’une Conifère (Walchia) que celui d’une Hymé- nophyllée. 117% Sphenopteris (Trichom.) moravica Ettingsh., fronde tri- pinnala ; pinnis alternis petiolatis, patentibus, elongatis, circuitu ; ovato-lanceolatis; pinnulis breviter petiolatis, patentibus, am- bitu subflabelliformibus, pinnatifidis; laciniis perangustis, linea- ribus, apice breviter bifidis, lobis angustissimis. Ettingsh., Foss. Flor. d. mähr.-schles. Dachsch., p. 24, f. 9, tab. VE, f. 4. "T9 à PRES CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. AAS Dans les schistes ardoisiers d’Altendorf en Moravie. _ Les divisions des pinnules sont plus étroites que dans le Sp. dissecta Brongt., et rappellent plutôt celles du Sph. bifida, et parmi les espèces vivantes le Trichom. apiifolium. $ 118. Sphenopteris (Trichom.) Beinerti Gœpp., fronde pluries dichotoma; pinnis patentibus, alternis, petiolatis, inæqualibus, pinaulis primariis alternis, pinnulis secundarüs filiformibus , flexuosis, apice furcatis vel simplicibus, laciniis obtusis passim soris præsentibus incrassatis; rachi valida, striata. _ Trichomanites Beinerti Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 265, tab. XXXII, f. 1; ejusd., Genres d. pl. foss., p. 3 et 4, tab. VI, f. 1. Trichomanes Beinertii Ettingsh., /. c., p. 232. Schiste houiller de Charlottenbrunn en Silésie. Comme la précédente, cette espèce paraît appartenir au genre Trichomanes. 119. Sphenopteris (Trichom.) delicatula Brongt., fronde tri- pinnata; pinnis pinnulisque alternis, distantibus, ovatis; pinnu- lis secundariis subpetiolatis, profunde pinnatifidis, obtusis, laci- ais linearibus, obtusis; nervis pinnatis simplicibus; rachi tereti. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 185, tab. LVIIL, f. 4. Trichomanites delicatulus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 267. Trichomanes delic. Ettingsh., L. c., p. 232. Dans le schiste houiller près de Saarbrücken. A en juger d’après la ténuité des lames foliaires et le réseau de leur tissu cellulaire, cette espèce serait une véritable Hymé- nophyllée. Hymenophyllum KAULF. Atlas, pl. XXVIII. Sori in laciniis frondis terminales, compressi, sessiles. Indu- sium bifidum, laciniis ovatis, oblongis, obtusis. Receptaculum lineari-cylindricum, basi incrassatum, nudum, apice verrucosum. Rachibus alatis; pinnulis e singulo stratu cellulorum efformatis. 1. Hymenophyllum Weissii Sch., fronde bipinnata, pinnis sat h16 | CRYPTOGAMES OÙ AGOTYLÉDONÉES. approximatis, illis secundi ordinis pinnatifidis; laciniis 2-1-ju8is, omnibus soriferis; indusiis obovato-oblongis, margine integerri- mis; rachibus secundariis late alatis. Tab. nostra XX VIII, f. 4-7. Dans les schistes du terrain houiller de Saarbrücken, explsee tion du Judenschlag. Cette espèce, que je dédie à mon savant ami le D' Weiss à Saarbrücken, qui m'en a communiqué plusieurs beaux échantil- lons, offre tous les caractères d’un vrai Hymenophyllum. Où y distingue sans difficulté le tégument bivalve des sores et le ré- _ceptacle verruqueux des sporanges (voy. fig. 6, 7). Parmi les espèces vivantes, c’est l'Aym. pectinatum Cav. qui offre une grande ressemblance avec notre fossile, surtout pour ce qui con- cerne la forme de l’indusium. Eremopteris SCH. Atlas, pl. XXX, f.4. Frons superne dichotoma pinnata, pinnis erecto-patentibus, irregulariter pinnatifidis, laciniis, obovato-elongatis vel elongato= cuneatis, erecto-patentibus, inferioribus laciniatis, superioribus subintegris. Nervatio Sphenopteridis vel Neuropteridis. Ce type n’a plus de représentant connu dans le monde actuel ni d’analogue dans le monde ancien; c'est ce qui m’a engagé à le désigner par le nom d’Eremopteris (&onuog; isolé, sans analogue, ATEQUE; fougère). À. Eremopteris artemisiæfolia (Sternb.) Sch., fronde speciosa, dichotoma, bipinnata, pinnis erecto-patentibus-longiusculis, in- ferioribus usque ad basin inæqualiter dichotemis, segmento in- feriore superiore minore, profunde divisis, lobis subdivergentibus, elongato-cuneatis, plus minusve incisis, superioribus clavato- lanceolatis, vel obovato-oblongis, nervis numerosis eodem modo quam pinnulæ et lobi divisis. Brongt., Hist. d.vég. foss., p. 16, tab. XLVI et XLVIL. Sternb., For. d. Vorw., V, p.25, tab. LIY, f. 1 (Sphenopteris). Tab. nostra XXX, f. A. TR er ec. 1. CRE Xe | SR LS de à 2e de ei de Eh CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 117 Gleichenites artem. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 184. Ung., L. c., p. 208. | | Sphenopteris crithmifolia Lindl. et Hutt., Foss. Flor., 1, tab. XLVI. +. Sphen. stricta Sternb., L. c., tab. LVI, f. 3. Terrain houiller de Newcastle. M. Brongniart compare cette belle Fougère, dont la fronde est toujours bifide, à l’Asplenium erosum. Le mode de division des pinnules varie beaucoup. Le Sph. crithmifolia Lindi. et Hutt. re- présente la forme à pinnules découpées en lobules étroits, la pl. XLVII de M. Brongniart donne le forme opposée, et la pl. XLVI la forme intermédiaire, qui correspond au Sphenopt. stricta Sternb. 2. Eremopteris Neesii (Gœpp.) Sch., frons speciosa, dicho- toma, pinnatifida; pinnis patentibus et erecto-patentibus, ob- ovato-elongatis, basi confluentibus, plus minusve incisis; lobis semiovatis, subacuminatis, obliquis, pinnis frondis segmentorum internis inferioribus minoribus obovato-oblongis et obovato-spa- : thulatis integris et subintegris; nervo primario usque versus apicem producto, nervis secundariis infimis e rachi, cæteris e nervo medio angulo acuto egredientibus, divergendo ascenden- tibus, numerosis, simplicibus. | Gleichenites Neesii (Gœpp.), Syst. fil. foss., p. 183, tab. III, f4, 2. Odontopteris Neesii (Gæpp.) Ung., Gen. et Spec., p. 92. Odont. stipitata Gœpp., Gen. d. pl. foss., 5 et 6, tab. VIE, f. 2. Dans le schiste calcaire fétide du permien inférieur à Otten- dorf, près de Braunau en Bohème. 1Les Sphenopteris Geinitzii Gœpp., Sph. dichotoma AK., Sph. oxydata Gæpp., Sph. crassinervia Gœpp., qui ont tous des frondes dichotomes et des pinnes folii- formes plus ou moins découpées, appartiennent probablement aussi à ce genre. Des empreintes du premier, dans le schiste ardoisier de Lodève, que je viens de recevoir, me conduisent à cette supposition. + Sceuiwper, — Paléont, végét. — 27 A1S CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Coniopteris BRONGT. emend. Ærons bipinnata, Merilis et fertilis difformes vel conformes. Nervi primarii pinnati, ramuli dichotomi vel simplices. Sori ro- tundi, biseriales, indusiati (?). : Les Coniopteris forment le passage des Sphenopteris aux Pe- copteris, et rappellent parmi les Fougères vivantes les Gyrno- gramme et les Davallia, ces derniers surtout par rapport à la disposition et à la forme des sores. Ils caractérisent la formation rhétique. À. Coniopteris Braunii (Gœpp.) Brongt., planta elegans, par- vula, rhizomate parvo, erecto, radiculoso; fronde petiolata, ste- ri bipinnata, versus apicem pinnata; pinnis primariis altérnis ex ovato-oblongo lanceolatis, inferioribus pinnatis, supermis pinnatifidis, secundariis oppositis, e basi angusta plus minus late cuneatis, inferioribus trilobatis, lobis bifidis vel integris, superio- ribus sensim angustioribus, summis lanceolatis; nervorum ra- mulis simplicibus; frondis fertilis latioris rachi pertenui, genicu- lato-flexuosa, pinnis primariis patentissimis, late ovato-oblongis, petiolatis, secundarüs brevi-petiolatis, anguste oblongis, simpli- citer pinnatifidis vel dentatis; soris rotundis, biseriatis, infra in- cisuram positis. Brongt., Tabl., p. 103. Schenk, Foss. FI, d. Grenzsch., p. 36, tab. VI, f. 6-8. : Sphenopteris Braunii Gœpp., Gen. d. pl. .foss., 8 et 4, p. 69, tab: X, f. 1, 2. Ung., Gen. et Spec., p. 107. Davallites Fr. Braun, Verzeichn., p. 96. Argiles schisteuses de la formation rhétique à Eckersdort près de Bayreuth. ; M. Schenk croit que le Sphenopt. oppositifolia Presl et le Phialopteris tenera Presl in Sternb., Fl. d. Vorw., 1, p. 144, tab. XXXIT (Asterocarpus heterophyllus Gœæpp.) pourraient ne appartenir à cette espèce. 2. Coniopteris Kirchneri (Gœpp.) Brongt., fronde petiolata pin- nata; pinnis patentibus, alternis, trifidis, laciniis acutis, laterali- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. h19 bus dentatis, intermediis elongatis, duplo longioribus, lanceola- tis, pinnatifidis, lobulis acutis, dentatis; nervis pinnatis, ramulis simplicibus, infimis in medio soriferis ; soris rotundis. Sphenopteris Kirchneri Gœpp., Gen. d. pl. foss., 8 et Li, p.75, tab. XIV, f. 3. Ung., Gen. et Spec., p. 120. Schenk, Beitr., p- #1. Dans les argiles schisteuses de la formation rhétique à Strul- lendorf près de Bamberg. 3. Coniopteris tricarpa (Gœpp.) Schenk, fronde bipinnata, longe petiolata, petiolo et rachi tenuibus gracilibus; pinnis pri- maris petiolatis, horizontaliter patentibus, remotis, linealibus, pinnis secundariis subrotundatis, dentatis, basi leviter contractis et decurrentibus, unde rachis alata videtur; in quavis pinna se- cundaria soris tribus rotundis probabiliter angulis nervorum se- cundi ordinis insidentibus. Sphenopteris tricarpa Gœpp. et Kirchner, in Gœpp. /. c., tab. XIV, f. 4, 2. Ung., Gen. et Spec., p. 126. Schenk, Beitr., p. 51. Avec les espèces prépislates, Ces deux dernières espèces paraissent plutôt se rapprocher des Davalhia que des Dicksonia. Steffensia Gœrr. Frons bi- tripinnata. Pinnulæ pinnatifidæ ovatæ, nervis se- _ cundarüs in singula lacinia pinnatis, radiatim excurrentibus, marginem versus soriferis ; sori subrotundi. Gœpp., Gen. de pl. foss., I, p. 59. Ce genre se rapproche, par quelques-uns de ses caractères, des Davalliacées; par son mode de nervation il se rattache à la di- vision des Sphénoptéridées. Sternberg y a réuni un assez grand nombre d'espèces plus ou moins hétérogènes, qui doivent trou- . ver leur place ailleurs. 1. Steffensia davallioides Gæpp., fronde bipinnata ; pinnis pe- tiolatis, bipinnatifidis, patentissimis; pinnulis sessilibus, patenti- LA 20 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. bus, elongato-linearibus, pinnatifidis, laciniis 6-8-jugis, late ovatis, subrotundatis, terminalibus integris; nervis secundariis simplicibus, omnibus soriferis; soris subglobosis. Gœpp., Sysé. Fil. :foss., p. 269, tab. XI, f. 3, k; id.,; Gen. d. pl. foss., E, p. 59, tab. VII, f. 1,2. Sternb., For. d. Vorwelt, I, p. 125. Dans le schiste houiller de Waldenburg en Silésie. ORDO IL. NEUROPTERIDE Æ. Frons simplex, semel vel pluries pinnata. Pinnæ vel pinnulæ foliaceæ pro more majusculæ, integræ, nervis numerosissimis te- nuibus pluries dichotomis arcuato-divergentibus marginemque limbi attingentibus, e nervo primario brevi vel directe e rachi egredientibus. Les Fougères fossiles qui font partie de cet ordre n’ont que des représentanis éloignés dans le monde actuel et appartiennent presque toutes aux Flores ptéridologiques les plus anciennes. Les organes de fructification ne sont connus que d’un très=-potit nombre d'espèces. Cyclopteris BRONGT. Atlas, pl. XLIV, f. 1. Frons simplex, pedicellata, flabelliformis vel reniformis, sym- metrica, membranacea margine subintegra, crenulata, erosa, fimbriata; nervi e basi nascentes, pluries dichotomi, radiantes, omnes limbi marginem attingentes, tenues. Ce genre établit le passage des Sphénoptéridées aux Neuro- ptéridées, et comprend des espèces qui rappellent les Hyméno- phyllées à fronde simple (entre autres le Trichomanes reniforme). J'exclus, comme M. Brongniart, des Cyclopteris proprement dits toutes les espèces à frondes pinnées, dont la plu part appartiennent évidemment au genre Veuropteris!. 1M. Schenk a établi son genre Actinopteris (voy. D. foss. Flora d. Grenzsch., p. 23, tab. VI) sur le Cyclopteris peltata Gœpp. des schistes arénacés-argileux de CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. + 24 A. Cyclopteris trichomanoides Brongt., rotundata, diametro bipollicari, margine crenulatà et irregulariter erosa ; nervis te- nuibus , pluries dichotomis, regulariter flabellato-divergentibus, ramulis marginalibus numerosissimis approximatis. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 217, tab. LXI bis, f. 4. Ung., Gen. et | Spec., p. 96. Adiantites trichom. Goœæpp., Syst. Fil. foss., p. 220. Terrain houiller de Saint-Étienne (Haute-Loire). M. Brongniart rend attentif à la grande ressemblance qui existe entre cette empreinte et le Trichomanes membranaceum vi- vant. 2. Cyclopteris lacerata Heer, folio béiqulés] vel obovato, basi cordato, margine tenui-laciniato vel fimbriato; nervis cre- berrimis, tenuibus. Heer, Urw. d. Schweiz, p. 12, f. 11. Dans les schistes anthracitiques d’Erbignon et de Servoz en Savoie, dans le terrain houiller de Saarbrücken, et dans plusieurs endroits de celui de l'Amérique du Nord. Cette forme, longtemps inconnue, rappelle plus qu'aucune autre de ce genre certaines Hyménophyllées à fronde simple ar- rondie, ciliée ou lacérée sur le bord. On y distinguera peut-être plus tard plusieurs espèces. f 3. Cyclopteris flabellata Brongt., fronde flabelliformi, sub- semiorbiculari, integerrima, basi recta haud cordata ; nervis te- nuissimis, rectis, dichotomis basi fasciculatis. Brongt., Prodr., p: 92. Hist. d. végét. foss., p. 218, tab. LXI, f. 4, 5, 6. Ung., Gen. et Spec., p. 96. Dans un dépôt houiller-anthracitique de Berghaupten près d’Offenburg (grand-duché de Bade). La forme de cette espèce rappelle aussi celle du Trichomanes la formation rhétique des environs de Bayreuth. Je possède de nombreux échan- tillons de ce soi-disant fossile, que j'ai eu occasion d'observer sur les lieux mêmes, et j'ai pu me convaincre, d'une manière qui ne permet aucun doute, que ce sont des infiltrations de fer oxydé hydraté, des dendrites qui se sont formées autour de radicelles ou de tigelles traversant la roche, et qui sont remplacées par la même substance. La matière noire que M Gœppert a prise pour du charbon, n’est autre chose que du manganèse. Des infiltrations analogues se rencontrent assez souvent dans le grès bigarré. 1h22 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. reniforme: elle est cependant moins arrondie à sa partie infé= rieure. Le pétiole s’élargit insensiblement dans le limbe. h. Cyclopteris Liebeana Gein., fronde parvula vix semipolli- cari, e stipite breviusculo compresso bi-tripartita; lobis obovatis sensim in stipitem angustatis, integerrimis; nervo primario nullo, nervulis repetito-dichotomis, subrectis. Geinitz, Dyas, p. 140, tab. XXVI, f. 4-6. Dans le terrain permien de Trebnitz et Rôpsen près de Gera en Saxe. M. Geinitz voit dans ce fossile un Yéritab}é Cyclopteris voisin du Cyclopteris Huttoni Sternb. (C. digitatæ forma!) ; j'y vois un débris de Fougère fort problématique, qui n'offre qu’une ressem- blance fort éloignée avec l’espèce de Scarborough. Le Cycl. Gümbeli Gein. (Schizætes dichotomus Gümb.) du dyas _ inférieur d’'Erbendorf, et cité par M. Geinitz à la suite de l’es- pèce précédente, ne saurait en tout cas trouver sa place ici. C'est fort probablement une Sphénoptéridée, sur laquelle il faut attendre des détails plus précis pour lui assigner une place dans le système ptéridologique. 5. Cyclopteris crenata Brauns, fronde flabelliformi, centim. 8 circiter longa, superne totidem lata, margine grosse dentata (in- cisa?). Brauns, D. Sandstein b. Seinstedt (Palæontogr., vol. IX, p. 52, tab. XIIT, f. 8). Dans le grès rhétique de Seinstedt (Braunschweig). Fossile d’analogie douteuse. . Baïera Fr. BRAUN emend. SCHENK. CYCLOPTERIS BRONGT. EX. P. Erons petiolata, flabelliformis, dichotome pluripartita; nervi e petiolo nascentes dichotomi, in eadem lacinia complures; epi- dermis inferior stomatibus pertusa. 1. Baiera tæniata Fr. Brn., fronde ambitu ovato-oblonga, in lacinias 4 vel 6 partita, laciniis æqualibus, apice truncato incisis, lobulis obtuse dentatis; nervis in quavis lacinia 5 vel 6, rarius 8. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . 123 Fr. Br. in Münst. Beitr., VI, p. 21. Schenk, D. foss. Flor. d. Grenzsch., p. 26, tab. VI, 1, 2. Cyclopteris digitata Andræ, Foss. Flor. v. Bierdbrf. p. 31, excl. syn. Jeanpaulia digitata Schenk, Beitr., p. 56. Dans les argiles schisteuses de la formation rhétique en Fran- _conie près de Bamberg, Donndorf, Bayreuth. 2. Baiera digitata (Brongt.) Schenk, fronde in stipite an- gusto superne leniter dilatato canaliculato flabelliformi, centimetr. o et ultra longa totque lata, irregulariter lobato-lacera ; nervis pluries dichotomis, flabellato-divergentibus. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 219, tab. LXI bis, f. 2, 8. Lindl. et Hutt., Foss. Elor., tab. LXIV. Ung., Gen. et Sp., p. 94. Tab. nostra XLIV, fl Adiantites digitatus et Huttoni Gœpp., Syst. Fil., p. 217. ÆSphenopteris latifolia Phill., Geol. Yorksh., éd. 2, tab. VIT, f. 18. Dans l’oolithe de Scarborough en Angleterre. M. Brongniart dit qu'il ne connaît pas de Fougère analogue à cette espèce, mais que c’est encore parmi les Trichomanes qu’on trouve les plantes les plus voisines. Je ferai observer cependant que cette ressemblance ne saurait se rapporter qu'à la forme; la consistance de la fronde était plus solide que cela ne se voit dans les Hyménophyllées, et le limbe foliaire était évidemment com- posé de plusieurs couches de cellules. 8. Baiera pluripartita Sch., stipite longiusculo filiformi, fronde flabellari usque ad vel versus basin in lobos 6 vel plures inverse oblongo-lanceolatos divisa, lobis apice rotundato integris _wel erosis et sublaceris; nervis dichotomis, numerosis, subparal- lelis. Tab. nostra XXXI, f. 12. Cyclopteris digitata (Brongt.) Dunker, Monogr. d. Weald., p. 9, tab. I, f. 8, 10; tab. V, f. 3-6. Ettingsh., Beitr. z. Flor. d. Weald., p. 13, tab. IV, f. 2 (Abhandl. d. geol. Reichs., 1). Dans la formation wealdienne du Hanovre. | Cette Fougère se distingue de l’espèce précédente, avec laquelle h24 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. elle à été confondue, par sa frond& normalement pluripartite jusqu’à la base, tandis que celle du C. digitata est plutôt lacérée que divisée, et cette lacération ne s’étend jamais jusqu’à ladbase du limbe. dd: : L Je passe sous silence le Cycl. squamata Ettingsh. (Beitr., tab. IV, f. 1), qui pourrait bien n'être qu’un lobe isolé du 8. pluripartita, et le C. angustifolia M’Coy de l’oolithe de la Nouvelle-Hollande, qui paraît également ne représenter qu'un fragment de. fronde. Dicranopteris SCHENK. Frons petiolata, e basi profunde cordata rotundato-flabellata, digitato-pinnatifida, laciniis obtusis, crenatis; nervi e basi fron- dis radiatim egredientes, dichotomi, ramulis iterum iterumque dichotomis. | Dicranopteris Ræmeri Schenk., Foss. Flor. d. Grenzsch. d. Keup. u. Lias Frank., p. 145, tab. XXI, f. 9. Formation rhétique de Wilmsdorf en Silésie. M. Schenk dit que ce fossile rappelle la forme du Chiropteris Kurr, mais qu’il s'en distingue facilement par sa nervation, qui est celle des Cyclopteris. Adiantides Scan. (Adiantiles Aucr.). Frons simplex, pinnata, bi- et tripinnata. Pinnulæ basin versus sensim angustatæ, obovato-cuneatæ vel flabelliformes, integræ vel subdivisæ, pro more tenues; nervis numerosis e basi diver- gentibus, dichotomis. La plupart des espèces qui composent ce genre n’ont qu'une ressemblance éloignée avec les Adiantum; sur deux seulement on a reconnu des organes de fructification analogues à ceux des Adiantum. La nervation leur assigne une place dans la grande division des Neuroptéridées, entre les genres Cyclopteris et Neu- ropteris ; quelques-unes cependant se rapprochent des Sphenop- teris à pinnules larges et obtusilobées. dre a NO PME + FA < RE ne ©: chtis tit ei Ut Se de un nent ce ét dé nan die, puis CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 125 A. Fronde pinnata. 1. Adiantides nervosus (Brongt.) Sch., fronde bipinnata, pin- nulis obovato-cuneatis, subintegris vel vix bi- trilobis, obtusissi- mis; nervulis flabellatim dichotomis, numerosis, approximatis, distinctissimis. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 174, tab. LVI, f. 2 (Sphenopteris) ; id., Tableau, p. 19. Adiantites cuneatus Gœpp., Syst. Æil. foss., p. 226. Terrain houiller; localité inconnue. 2. Adiantides oblongifolius Gœpp., fronde tripinnata; pinnis bipinnatis, alternis, approximatis, patentibus; rachi Striata, flexuosa; pinnulis oblongis, uno latere obliquis, subsessilibus, summis bilobis, integris, nervis flabellatis, dichotomis. Gœæpp., Syst. Fil. foss., p. 227, tab. XXI, f. 4, 5. Cyclopteris oblongifolia Gœpp., Uebers., p. 209. Ung., Gen. et Spec., p. 101. Schiste houiller de Charlottenbrunn en Silésie. 3. Adiantides crassus (Lindl. et Hutt.) Gœpp., fronde bipin- nata; pinnis subsessilibus, crépatis, cordato-angulato-lobatis tri- fidisve; lacinia intermedia triloba, lacinüs lateralibus 3-5-lobis, rachi crassissima squamulosa (?), nervis flabellatis in singula la- cinia simplicibus vel dichotomis. Sphenopteris crassa Lindi. et Hutt., Foss. Flor., IIT, p. 24, _ tab. CEX. Adiantites pachyrrhachis Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 387. Cyclopteris adiantoides Ung., Gen. et Spec., p. 100. Dans le calcaire carbonifère à Burdihouse en Angleterre. Je suis l'exemple de Gœppert en plaçant cette Fougère dans ce genre, où sa place me paraît du reste fort contestable. h. Adiantides tenuifolius (Gœæpp.) Sch., fronde bi- vel tripin- nata; pinnis alternis, patentibus, pinnulis petiolatis, tenuibus, integris, obovatis, æqualibus, in petiolum brevem attenuatis ; rachi tenui subflexuosa ; nervis crebris flabellato-dichotomis. Cyclopteris tenuifolia Gœpp., Gen. d. végét. foss., p. 95, tab. IV, V. 126 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans le terrain houiller inférieur (grauwacke) de Landshut en Silésie. 5. Adiantides microphyllus Gœpp., fronde tripinnata; pinnis bipinpatis, alternis, approximatis; rachi sulcata; pinnulis obova- tis, integris, sessilibus, subæqualibus, summis basi confluenti- bus, nervis flabellatis, dichotomis. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 228. Sphenopteris obovata Lindi. et Hutt., /. c., IT, tab. CIX. Dans le schiste houiller à Newvcastleen Angleterre. 6. Adiantides Germari (Gœpp.) Sch., pinnis sessilibus, ambitu subrotundis, lobatis, lobis multifidis, laciniis inæqualibus, apice bi- tri- vel quadrifidis, subflexuosis; nervis crassis, flabellato- dichotomis. Gæpp., Syst. Fil. foss., p. 218 (Cyclopteris). Filicites crispus Germ. et Kaulf., Vov. Act. À. N. C., XN, 9, .p. 227, tab. LXVI. | Dans le schiste houiller à Wettin. Espèce mal connue! 7. Adiantides Decaisneanus (Ettingsh.) Sch., pinnulis ovato- oblongis, integerrimis; nervis creberrimis, tenuissimis, simplici- bus vel superne furcatis, ramulis parallelis, nervo medio vel nullo vel nervulis conformi. Deb. et Ettingsh., D. wrwelil. Acrobryen, p. 194, tab. IT, f. 10. Dans le terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle. 8. Adiantides cassebeerioides (Ettingsh.) Sch., pinnulis ovato= oblongis, apice obtusis, brevipetiolatis, integris vel apice subero- sis; nervo primario satis valido, stricto, apicem versus tenuis- simo flexuoso; nervis secundariis creberrimis, tenuissimis, stric- tis, inferne erecto-patentibus, superne arrectis, subreflexis, pluries furcatis, furcationibus profundissimis. Deb. et Ettingsh., l..e., p.195, tab. IL, f. 12-17. Se rencontre avec le précédent. Cette espèce rappelle un peu le Cassebeeria triphylla Kaulf., mais sa nervation la rapproche tout autant des Adiantum et de plusieurs Aneimia. La nervure médiane est très-distincte jusqu’au sommet des pinnules. PRE CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 127 9. Adiantides Freyeri Ung., fronde pinnatim composita ; in- nulis subsessilibus, ovato-rhombeis, obtusis, tenuissime crenu- latis, membranaceis; nervis flabellato-pinnatis, pluries furcatis, nervo médio nervulis conformi ; soris marginalibus, punctiformi- bus. Ung., Iconogr., p. 12, tab. IV, f. 15, 16. Dans le schiste marneux à Radoboj en Croatie. Parmi les espèces vivantes qui ressemblent le plus à cette es- pèce fossile, ce sont les Adiantum obliquum Willd., tetragonum Schrad. et surtout l’Ad. trapeziforme Presl, toutes indigènes de l'Amérique tropicale. 10. Adiantides tertiarius Heer, foliis coriaceis pinnatisectis (?), lobis integerrimis, palminerviis, nervis pluries furcatis. Heer, Elor. tert., p. 153, LIT, tab. CXLV, f. 7. Formation#miôcène de Schrotzhurg en Suisse. A1. Adiantides Triboleti Heer, foliis pinnatisectis (?), lobis in- tegerr imis, subparallelogrammis, apice obfüsissimis, nervis furca- tis. Heer, For. tert., IT, p. 153, tab. CXLVII, f. 36. Dans la molasse au Locle (Jura suisse). Cette espèce, comme la précédente, n’est connue que par des fragments de pinnules. 12. Adiantides Schlehani Ettingsh., fronde pinnatim compo- sita, pinnulis membranaceis, circa 23 millim. longis, 47 latis, sessilibus, subrotundis, basi cordatis, margine denticulatis vel - integerrimis; nervatione Cyclopteridis , nervis primariis pluribus, inæqualibus, dichotomis Ettingsh., £oc. Flor. d. M. Promina, (Denkschr. d. K. Ac. d. Wiss. z. Wien, VIIT, p. 9, tab. XIV, f.3). Dans le schiste marneux du terrain tertiaire au M. Promina en Dalmatie. L'Adiantum subcordatum Sw. du Brésil peut être considéré comme espèce analogue de l'époque actuelle. > B. Fronde simplici. 13. Adiantides Haïdingeri (Ettingsh.) Sch., fronde simplici, speciosa, membranacea, integra pedem longitudine pollices 3 et 128 CRYPTOGAMES OU -ACOTYLÉDONÉES. ulfr& latitudine metiente, incisa vel lacera, laciniato-serrata ; nervo medio valido apicem versus sensim angustato, tandem in nervulos soluto, nervis secundariis angulo acuto longe ascen- dentibus e medio arcuato-divergentibus, repetito & ic Ettingsh., Steinkohlfl. v. Radnitz, p. 35, tab. XIX, f. Li. Dans le schiste houiller à Swina près de Radnitz. ; Cette Fougère, dont le port général paraît être celui de quel- ques grands Polypodium à fronde indivise, ressemble d’un autre côté par sa consistance et par sa nervation aux Adiantum, entre autres aux À. lucidum et platyphyllum, sauf cependant que la nervure médiane est très-pronaoncée, et que les angles de bifurca- tion des nervures secondaires sont très-aigus; ces nervures, après s'être détachées de la nervure primaire, s'élèvent d’abord presque parallèlement à cette dernière pour alors se courber vers le dehors en un arc très-ouvert. 14. Adiantides renatus Ung., fronde simplici, reniformi; ner- vis radiatis, pluries dichotomis;. soris in margine frondis oblon- gis, contiguis. Ung., Chor. protog., p. 122, tab. XXXVIT, AS, L Dans les schistes marneux miocènes de Parschlug en Styrie. Cette Fougère ressemble tellement à l'Adiantum reniforme qu’on pourrait la lui croire identique. 15. Adiantides senogalliensis Massol., fronde stipitata sim- pliei, late reniformi, repande rotundeque sinuato-lobulata; ner- - vis primariis numerosis, subæqualibus, dichotomis, nervulis craspedodromis. Massalongo, Stud. sull. Flor. foss. del Senogal- liense, p. 97, tab. VIT, f, 4. Adiantum senogalliense Ettingsh., {. c., p. 105. Dans le terrain tertiaire à Senigaglia (Italie). Cette espèce ne se distingue de la précédente que par la largeur plus considérable et les sinuosités plus distinctes de la fronde. el 7 ais aire tr, er d'Énto Rd 0 sel ut", es Din: + uen ke NES 1 EÉ a Lt re CRYPTOGAMES OU ACOLYLÉDONÉES. 129 Nephropteris Broncr., Tabl. Cyclopteris BRoNGT., Prodr. et Hist. d. végét. foss. et omn. auct. Frondes (primariæ?) vel pinnæ simplices, basi coarctata ses- siles, suborbiculares vel obliquæ, integræ, nervo primario nullo, nervulis e basi nascentibus, flabellatim divergentibus, repetito- dichotomis, ramis et ramulis copiosissimis, distinctissimis. Les espèces qui composent ce genre, que l’on ne peut considé- rer que comme provisoire, appartiennent probablement toutes, soit comme pinnes ou pinnules détachées, soit comme frondes basi- lres, telles qu’on les voit entre autres dans certains Allosorus (A. sagittatus), aux genres Neuropteris et Odontopteris. 4. Mephropteris orbicularis Brongt., folium magnum pollices plures diametro metiens, coriaceum, suborbiculare basi cordatum, vel obliquatum uno alterove latere basin versus sensim angus- tatum; nervuli validiusculi, dichotomia bis, ter quaterve repe- tita, omnibus uno sensu subsecundis et secundis, plus minusve arcuatis, in forma asymmetrica ad latus rectum erectis. Brongt., _ Tabl. d. gen. d. végét. foss., p. 16. Cyclopteris orbicularis Brongt., Prodr., p.52; Hist. d. végét. foss., p. 220, tab. LXI, f. 1, 2. Parkinson, Organ. Rem., I ,. tab. V. Adiantites Cyclopteris Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 218, tab. XXXIV, f. 8. Dans le terrain houiller de l’Angleterre, de la Belgique, de la Prusse rhénane, de la Bohème, de la Silésie. À en juger d’après l’échantillon du Musée de Strasbourg, re- présenté dans l’ouvrage de M. Brongniart, pl. LXI, f. 4, cette Fougère aurait eu une consistance coriace assez épaisse, sem blable à celle de la fronde basiliaire des Platycerium. L’échantil- lon, fig. 2 du même ouvrage, du terrain houiller d'Angleterre, pourrait bien provenir d’une autre espèce. Les deux, par leur nervation vigoureuse, portent plutôt le caractère de frondes ba- silaires que de pennes ou de pinnules. h30 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 6 2, Nephropteris obliqua Brongt., transverse oblonga, renifor- mis, basi excentrica uno latere rotundato-auriculata et subinvo- luta, margine repando-emarginato ; nervis creberrimis, repetito- dichotomis, dense confertis, tenuibus, flabellatim radiantibus, arcuatis. Brongt., Prodr., p. 51; Hist. d. végét. foss., p. 221, f. LXI, f. 3. Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. XC. Gœpp., id d. végét. foss., 5, 6, p. 9. Adiantites obliquus Gœæpp., Syst. Æil. foss., p. 221. MNeuropteris auriculata Gein., Verse., p. 21. Dans le schiste houiller en Angleterre, en Silésie, en Saxe. Ces empreintes de formes irrégulières proviennent sans aucun doute de pinnules attachées au pédicelle ou au rachis principal d'un Neuropteris, peut-être du W. auriculata, comme le suppose M. Geinitz. 3. Nephropteris reniformis Brongt., reniformi-orbiculare, sinu basilari profundo, auriculis magnis conniventibus, margine re- pando-sinuoso hic illic inciso; nervis radiatim arcuato-divergen- tibus. Cyclopteris reniformis Brongt., !. c., p. 216, tab. LXI, f. A3 Tabl., p. 46. Dans le schiste houiller à Plan-de-la-Tour près de Fréjus (France). M. Brongniart laisse cette espèce dans son genre open Il me semble que sa place doit être ici. h. Nephropteris dilatata (Lindl. et Hutt.) Brongt., maxima, transverse oblongo-rotundata, sinu basilari profundo subcentrali, auriculis maximis, rotundatis, conniventibus clauso; nervis fla- bellatim arcuato-divergentibus. Cyclopteris dilatata Lindl. et Hutt., tab. XCI B. Dans les mines houillères de Felling en Angleterre. Les auteurs du Fossil Flora disent que cette Fougère doit avoir eu des dimensions considérables et une texture membraneuse. 5. Nephropteris rarinervia (Gœpp.) Sch., reniformis, trans- verse oblonga, basi cordata, una alterave auricula subcircinata ; nervis secundariis rarioribus, magis quam in præcedentibus a se invicem distantibus, in unum sensum subarcuato-radiamtibus. ; ; S : x à L É d CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. h34 Neuropteris rarinervia Gœpp., Foss. d. perm. Form., p. 116, HOVEIT, f. 9. Dans le schiste-argileux permien d'Ottendorf en Séhbine: Neuropteris BRoNGr. Atlas, pl. XXX, f. 11, 12,13. Frondes pinnatæ, bi- vel tripinnatæ, pro more bi- vel pluri- partitæ. Pinnulæ basi coarctata haud raro cordata pedicello brevi raro tota fere latitudine insertæ, integræ. Nervus primarius plus minusve distinctus raro ultra medium pinnulæ contmuus, dehinc in nervulos secundi ordinis solutus; nervi secundarii sub angulo acutissimo nascentes, arcuato-divergéntes, copiosi, pertenues, dichotomi usque ad pinnularum marginem producti, ramulis pa- rallelis nunquam anastomosantibus. Les Meuropteris forment un genre assez naturel, plus particu- lièrement et peut-être exclusivement propre à l’époque houillère. Dans les cas où la nervure médiane disparaît presque tout à fait, il semble se confondre quelquefois avec le genre Odontopteris; dans d’autres cas, où cette nervure s’allonge, on a souvent de la peine à établir la limite entre lui et les espèces de Peco- pteris, dontles nervures secondaires sont très-nombreuses et nais- sent, ainsi que leurs subdivisions, sous des angles très-aigus. Alors on peut s’aider de la forme des pinnules, qui, dans la plu- part des Veuropteris, sont rétrécies et arrondies à la base, ja- mais décurrentes ou confluentes!. Jusqu'à présent un seul vrai Neuropteris a été rencontré avec ses organes de fructification, et malgré la ressemblance de nervation que montrent divers {types de Fougères vivantes, tels que certains Pteris, Lomaria, Blechnum, Osmunda, Lygodium, on peut cependant admettre que ce groupe de Fougères fossiles n’a pas d’analogues bien évi- dents dans le monde actuel. 1Quand nous parlons de la forme générale des pinnules, il s'agit toujours des pinnules placées vers le milieu des pinnes; vers la base et surtout vers le sommet elles se modifient presque toujours de telle sorte qu’elles perdent tout à fait leur forme normale. L32 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Plusieurs auteurs, entre autres Sternberg, Gæppert, Eichwald, ont fait entrer dans ce genre, très-nettement limité par M. Bron- gniart, des formes plus ou moins hétérogènes, qui ne peuvent aucunement y trouver place. | Subgen. Euneuropteris. Fronde bi-tripinnata; pinnulis basi coarctatis, cordatis vel subcordatis sessilibus vel plus minus distincte pedicellatis. A. Neuropteris acuminata (Schloth.) Brongt., fronde pinnata (bipinnata?), pinnis alternis, remotiusculis (superioribus?), simpli- cibus, e cordata basi ovato-lanceolatis, brevipedicellatis. Brongt., Prodr., p. 53; Hist. d. dêgét. foss., p. 229, tab. LXIIT, f. 4. Lindi. et Hutt., Foss. Flor., 1, tab. LI. Filicites acuminatus Schloth., Nachtr. z. Petref., P- 112, tab. XVI, f. 4. Meuropteris smulacifolia Sternb., Tent. Flor. prim., p. 16; Flor. d. Vorw., II, p. 29 et 33. we ., Syst. Filic. foss., p: 194. Lygodium smilacifolium KEttingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 241. Dans les schistes houillers de Schmalkalden et Dickeberg en Allemagne, des mines houillères de Felling en Angleterre. Cette Fougère fossile offre bien quelque ressemblance avec certains Lygodium, entre autres avec le L. scandens SWw., mais je ne crois pas que cela soit une raison pour la réunir définiti- vement à ce genre. On pourrait tout aussi bien y voir un Os- munda ou un Pteris. 2. Neuropteris cordata Brongt., pinnulis (pinnis terminali- bus?) maximis, brevipedicellatis, e basi profunde cordata oblon- gis, acuminatis, margine integerrimo leniter repandis, tandem deciduis; nervo primario immerso e medio soluto, nervulis ar- cuato-divergentibus repetito-dichotomis. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 229, tab. LXIV, f. 5. Cyclopteris varians et macrophylla Gutb., Gœa v. Sachs.; p.77, * . al re Se De nf TT Sin CANON TRE NT CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 33 exp. Geinitz, Verstein. d. Sleink. in Sachsen, p.22, tab. XX VII, f. 9 (Meur. acutifolia?). _ Mines d’Alais (Gard) et de Saint-Étienne; Zwickau (Saxe); à Leebotwood près Shrewsbury (Angleterre); Amérique du Nord. : On ne connaît * de cette belle Fougère que les pinnules déta- chées. Lindley et Hutton figurent, mélangées aux grandes pin- nules ou pinnes simples, des folioles circulaires de véritables Cyclopteris, qui représentent probablement les premières pinnules d’une pinne non encore entièrement divisée (voy. Brongt., pl. LXXIL, f. 2, les deux pinnes inférieures du X. heterophylla). 3. Neuropteris acutifolia Brongt., pinnis superioribus illis præcedentis angustioribus, subæquilongis, elongato-lanceolatis, 5-9 centim. longis, 45-20 millim. latis, sessilibus, basi oblique cordata, auricula inferiore magis producta quam superiore , mervo medio angusto longius producto, nervis secundariis ex erecto subarcuato-divergentibus. Brongt., /. e., tab. LXIV, f. 6, 7, et N. angustifoha, ibid., f. 3, k. Ettingsh., Steinkohlenfl. v. Radnitz, p. 32, tab. XVIII, f. 5. Geinitz, Verstein., tab. XX VII. N. cordata Bunb., Coal Form. of Cape Breton, t. XXI. Terrain houiller de Bath en Angleterre, de Wilkesbarre en Pennsylvanie, de Radnitz et Mireschau en Bohème, de Walden- -burg, Charlottenburg et Zalenze en Silésie, de Wettin, Lôbejün et Zwickau en Saxe, du cap Breton (Canada), du Portugal. M. Geinitz a figuré la partie terminale d’une fronde ou plutôt de l’une des deux branches de la bifurcation d’une fronde, qui -prouve que les folioles isolées figurées par M. Brongniart ne sont pas des pinnules, mais bien des pinnes de premier ordre non divisées, et offrant une forme toute différente de celle des pin- nules, qui, à en juger d’après Ja paire en voie de formation sur _les pinnes du côté droit de l'échantillon de M. Geinitz, auraient été beaucoup plus petites et de forme ovalaire ou oblongue ob- _tuse. Voy. à ce sujet aussi le . heterophylla, pl. LXXIT, f. 2 de - l'ouvrage de M. Brongniart, où les pinnes prennent la forme lancéolée. M: Bunbury figure cette plante avec des poils courts etraides sur les folioles ; M. Lesquereux y rapporte son . hirsuta. Scnimvxn. — Paléont, végét. 1 — 98 h54 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. h. Neuropteris Scheuchzeri Hoffm., pinnis terminalibus ma jusculis, pedicellatis, e basi rotundata oblongo-elongatis, obtusis vel subacuminatis ; nervo primario usque versus apicem produéto, nervis secundariis creberrimis, arcuato-divergentibus. Hoffm. (Karst. Archiv., XIII, 2, p. 27), Keferst. Deutschl. Geogn.s IN, p. 454, f. 1-4. Brongt., L. c., p. 230, tab. LXIIT, f. 5. Sternb., Flor. d. Vorw., IL, p.70. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 192, Vos: Gen. et Spec., p. 74. (Pinnulæ hujus speciei ignotæ!) | Osmunda, Scheuchz., Herb. diluv., p. 48, tab. X, f. 3. Dans le schiste houiller près d’Osnabrück en Allemagne, en. Angleterre, à Wilkesbarre en Pennsylvanie, en Portugal. 5. Neuropteris macrophylla Brongt., fronde pinnata (bipin- nata?), pinnulis remotiuseulis, patulis, brevissime pedicellatis, e basi subinæqualiter cordata lineali-oblongis, nervo medio usque versus apicem producto, immerso, nervis secundariis validis mi= nus confertis, supra basin vel versus medium dichotomis, ramis bis terve furcatis, arcuatis. Brongt., !. c., p. 235, tab. LXW, f. 1, 1 a. Gœpp., L. €, p. 194. Dans le terrain houiller à Dunkerton (comté de Sommerset). Cette espèce montre une telle ressemblance avec l'Osmunda spectabilis de l'Amérique tropicale qu’on serait presque tenté de croire à l'identité. Aussi M. Brongniart fait-il la remarque sui- vante au sujet de ce fossile : «Je ne serais pas étonné que cette empreinte provint d’une plante différente génériquement des autres Veuropteris et plus voisine des Osmunda. » 6. Neuropteris fleæuosa Brongt:, fronde maxima quadripin- nata; rachi primaria validissima basi pollices plures diametro metiente, distincte striata; pinnis secundariis sub angulo recto nascentibus in ectypo centim. À 4/2 latis; pinnis tertiariis per- pendiculariter insertis, alternantibus, ambitu oblongo- et elon- gato-linealibus, sensim acuminatis, pinnulis patulis, equidem approximatis, contiguis et subimbricatis, e basi cordata oblon- gis, apice rotundatis, 4 1/2-3 centim. longis, 10-18 millim. la- is; nervo primario indistincto, e basi soluto, loco ejus sulcus plus minus continuus; nervis secundariis sub angulo acutissimo TN SET, + CIERE ÉD L ne EL D SE RCE SE Sd a cn De LAN RS CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 135 ascendentibus, subarcuato-divergentibus, pluries dichotomis ; so- risovalibusbiseriatis (sec. Heer). Brongt., L.c., p.239, tab. LXVIIT,. E- f2/ EXV, f. 2, 3. Sternb., FT. d. Vorw., IV, p.xvi, V, VI, p. 71. Gutb.; Abdr. u. Verstein., p. 56, tab. VIT, f. 1, 2, 5, 10-13; tab. X, f. 5; tab. XII, f. 3. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 196. Ung:, Gen. et Spec., p. 78. Heer, Urwelt d. Schweiz, p. 11, f..9 (figure très-instructive). Osmunda gigantea var. B Sternb., {. c., p. 36 et 39, tab. VIT, » f. 2. Trans. geol. Soc., sér. 2, I, p. 45, tab. VII, f. 2. Tab. nostra XXX, f. 12, 13. Dans le terrain houiller de l'Angleterre (Camerton, Bath), très-commun dans la Tarentaise et autres localités du pourtour du Mont-Blanc, dans le bassin rhénan aux environs de Saar- brücken, à Zwickau en Saxe, où, d’après Gutbier, les folioles détachées remplissent les schistes argileux les plus fins des couches supérieures; dans l’Amérique du Nord, cette espèce compte éga- lement parmi les plus communes; aux environs de Lisbonne. Les pinnules varient beaucoup par rapport à leurs dimensions et leur forme; la nervation des plus grandes offre tout à fait le caractère de celle de quelques Vephropteris. Les folioles parais- sent avoir été très-caduques, car on les trouve ordinairement isolées et dispersées en grande quantité à travers les schistes qui renferment cette plante. M. Brongniart fait l'observation suivante au sujet des corpus- cules qu'il avait pris pour les sores de cette espèce et figurés . comme tels à la pl. LXV, f. 3 A et 3 B: «Sur un échantillon (du Pec. Defrancü) du Musée de Strasbourg on voit, entre les divisions anastomosées des nervures, ces mêmes renflements que _ j'avais supposés pouvoir être les traces des fructifications des Neuropteris; l'examen de cet échantillon me porte à abandonner cette opinion, car ici certaines pinnules offrent tout entières cette disposition, tandis que d’autres ne la présentent qu'entre quel- ques nervures ou en sont complétement dépourvues, sans qu’il y ait dans leur répartition rien de régulier comme ce qu'on ob- serve dans la distribution des fructifications des Fougères; en h36 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. outre, j'ai remarqué sur plusieurs Fougeres vivantes apparte= nant à des groupes différents, Polypodium, Aspidium, Pteris , ‘une maladie dépendant soit d’une altération du parenchyme de la feuille, soit d’une Cryptogame parasite imparfaitement déve- loppée, qui détermine des renflements fusiformes du parenchyme entre les nervures, absolument comme les renflements qui sé- parent les nervures dans ces plantes fossiles, soit dans le Pec. Dé- francii, soit dans le europt. fleæuosa; outre la forme identique de ces parties, on y remarque encore la même irrégularité dans la disposition générale.» M. Heer figure, par contre, les sores de cette espèce comme étant disposés sur deux rangs vers le bord des pinnules, et offrant une forme ovalaire (voy. Heër, Urw. d. Schweiz, tab. T). 6. Neuropteris gigantea Sternb., fronde bipinnata; pinnis brevi- pedicellatis, patentissimis, rachibus pro ratione primariæ va- lidæ tenuibus, suboppositis et irregulariter alternis; pinnulis per- pendiculariter insertis, brevi-petiolatis, suboppositis, a se invicem remotis, oblongis, subfalcatis, obtusis, 2-3 centim. longis, 7-10 millim. latis, basi obsolete cordatis, deciduis; nervo primario im- merso, nervis secundariis confertis, tenuissimis ; arcuato-diver- gentibus. Sternb., Flor. d. Vorw., IV, p. xvr; V, p. 72. Brongt., Prodr., p.54; Hist. d. végét. foss., T, p.240, tab. LXIX. Goœpp., Syst. Fil. foss., p. 196. Lindi. et Hutt., Foss. Flor., tab. LIT. Ettingsh., Sieënkfl. v. Radnitz, p. 32. Geinitz, /. c., p. 22, tab. XXVIIT, f. 1. Osmunda gigantea Sternb., Flor. d. Vorw., IT, p. 20 et 33, tab. XXII. Osmunda Volkm., Siles. subterr., p. 113, tab. XIV, f. 1; tab. AV 1 2 Filicites linguarius Schloth., Petref., p. HAA, Flor. d, 77 À tab. IT, f. 25. Dans le me houiller de la Silésie, du pays de SR, de Schatzlar en Bohème, de Newcastle en Angleterre, de la. Savoie, de Zanesville dans l’Ohio. Cette Fougère offre également une grande ressemblance avec rs Se D CS Nr à RÉ sde +" 0 AUÔS Lt in On Sid, co) CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. h37 lés Osmunda, du type de l'Osm. regalis. Elle est assez commune, surtout en Silésie. Ses pinnules paraissent également avoir été caduques, car elles se trouvent très-souvent isolées comme celles de l'espèce précédente. 7. Neuropteris Loshii Brongt., fronde bipinnata ; pinnis subop- positis alternisque, sessilibus, elongato-linealibus, patentibus ; pinnulis subalternis, approximatis, contiguis vel imbricatis, ses- silibus, cordato-ovatis, circa 7-10 millim. longis, 4-7 millim. latis, terminali majori asymmetrica, inferne uno vel utroque latere lobi vestigium exhibente; nervo medio tenui, nervis secundariis approximatis, repetito dichotomis, arcuatis. Brongt., Prodr., p. 53; Hist. d. végét. foss., p. 242; tab. LXXIIT. Sternb., L. c., Il, p. 72. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 198. Ung., Gen. et Spec., p. 79. Ettingsh., Séeinkfl. v. Radnitz, p. 33. Lindi. et Hutt., Koss. Flor., tab. XLIX. . Lithosmunda minor Luid., Lithophyll. brit. ichnogr., p. 42, tab. IV, f. 189. … Gleichenitesneuropteroides Gæpp., Syst. Fil., p. 186, tab. IV, V. Dans le terrain houiller de la Silésie, de la Bohème, de la Saxe, de la Prusse rhénane, de la Belgique, de Newcastle en Angleterre, de la Savoie, du Portugal, de la Pennsylvanie. 8. Neuropteris Lindleyana Sternb.., fronde gracilescente, bi- pinnata, pinnis alternis, lineali-elongatis, foliolo ovato-lanceolato terminatis; rachibus tenuibus; pinnulis suboppositis et alternis, distantibus, parvulis, millim. { circa longis, 3 latis, ovato-circu- laribus; pinnis frondis terminalibus simplicibus elliptico-lanceo- latis, ascendendo-minoribus, foliolis pinnarum terminalibus simi- libus, terminali inferioribus æquali, minus symmetrica ; nervo medio ad mediam pinnulam producto, sat distincto, nervis late- ralibus copiosissimis, tenuissimis. Sternb., /. c., IT, p. 73. . Neuropteris Loshii (Brongt.) Lindi. et Hutt., Foss. Flor., tab. XLIX. Mines houillères de Felling (Angleterre). À moins que la figure du Fossil. Flora ne soit tout à fait inexacte, il est évident que cette Fougère est spécifiquement dis- 138 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. tincte du A. Loshii Brongt. Le NW. Soretii (Brongt.) du même ouvrage (pl. 50) et de la même localité appartient sans aucun doute-à cette même espèce et probablement à la partie inférieure d’une fronde. Sternberg la désigne par le nom de X. thymi- folia. fo 9. Neuropteris tenuifolia(Schloth.) Brongt., fronde bipinnata; pinnis elongatis, pinnulis ovato-oblongis, basi cordatis, conti- guis vel subimbricatis, nervo medio basi crassiusculo dehincte- nui sulco longitudinali immerso, nervis secundariis ascendendo- arcuatis, repetito-dichotomis; pinnula terminali lateralibus triplo longiore, ovato-lanceolata, basi sublobata. Brongt., /.c., p.244, tab. LXXII, f. 3. Goœpp., /. c., p. 197. Lesquer., Botan. and Palæont. of Arkansas (Geol. Surv. of Arkans., p. 312, tab: W). Terrain houiller de Saarbrücken, de Waldenburg et Kœnigs- hütte en Silésie, de l’Arkansas dans l'Amérique du Nord, de Lou- gan dans le gouvernement de Jekaterinoslaw. | Se distingue du . gigantea par les pinnules généralement un peu plus petites, plus rapprochées, distinctement échancrées en cœur-à la base, et, à ce qu’il paraît, moins caduques. Je ne pense pas que l'espèce citée du terrain permien de la Russie puisse y être rapportée. Aux États-Unis, le . tenuifolia caractérise la houille productive inférieure. : 10. Neuropteris heterophylla Brongt., fronde maxima, pluri- partita, divisionibus inferioribus latere externo tripinnatis, in- terno bipinnatis et subtripinnatifidis, divisionibus superioribus bipinnatis; pinnis primariis circuitu ovato-lanceolatis apicem versus simpliciter pinnatis pinnulasque elongato-lanceolatas sis- tentibus; pinnis secundariis lineali-elongatis et oblongis apicem versus sensim in pinnulas primum basi lobatos tandem omnino simplices transeuntibus; pinnulis pinnarum compositarum exte- riorum e basi cordata ovato-oblongis, integerrimis, hic illic basi distinctius auriculatis vel subbilobis, apicem versus sensim mi- noribus ovatis et ovato-rotundatis, illis pinnarum interiorum majoribus plus minus profunde inciso-lobatis ; nervo primario omnino immerso, nervis secundariis copiosissimis, pluripartitis, D ae Don ES) 7 gd GS ST ré Lrn pi ME à RE NS do. ER FRA CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Lh39 valde arcuatis. Brongt., Prodr., p. 53; Hist. d. végél. foss., p: 243, tab. LXXI, LXXIT, f. 2. Ung., Gen. et Spec., p. 79. Gœpp., L. c., p. 198 (et N. Brongniarti Sternb.). n M. heterophylla et Brongniarti Sternb., IV, p. 47; V, p. 73. Gleichenites neuropteroides Gœpp.; Syst. Fil. foss., p. 186, tab. IT, IV. = Cyclopteris isrrsides Gœpp., Uebers., p. 209; Syst. Fil. foss.; p. 223, tab. XXXV, f. 7 (Adiantites), pinnæ terminales. + Dans le terrain houiller de Charleroi et de Saarbrücken, com- mun dans les couches supérieures de ce terrain en Pennsyl- vanie. Cette espèce ne paraît pas être distincte de la précédente. M. Brongniart exprime déjà ses doutes à ce sujet en disant : «Il serait possible cependant que ces deux plantes ne fussent que des variétés d’une même espèce. » Je serais même assez tenté d’al- ler plus loin et d’y réunir encore les V. Loshii, tenuifolia et Soretii. Je possède des échantillons de ces différentes plantes, qui paraissent"offrir les passages des uns aux autres. Il est certain que toutes ces formes représentent des F ougères de dimensions “considérables, probablement arborescentes, et d’une ressem- blance très-grande; dans toutes, les pinnes et les pinnules va- rient beaucoup” suivant la place qu’elles occupent sur la fronde. - Quant à l'identité du Gleich. neuropteroides Gœpp., il ne sau- rait y avoir le moindre doute. A1. Neuropteris Soreti Brongt., fronde bipinnata, pinnis patentibus; pinnulis minoribus, ellipticis, obtusissimis, remotis ; nervulis tenuissimis vix distinctis; pinnula terminali oblongo- lanceolata. Brongt., Prodr., p. 33; Hist. d. vég. foss., p. 24h, tab: LXX, f. 2. Ung., 2. c., p. 80. Gœpp., 2. c., p. 199. — Terrain houiller anthracitique de la Tarentaise. Je viens de dire que ce fossile ne me paraît pas différer d’une manière assez constante pour être séparé de l'espèce précédente. 12. Neuropteris falcata (Gœpp.) Sch., frondis pinnis superio- ribus simplicibus, elongato-lanceolatis, muticis, basi rotundatis subcordatis, integerrimis vel margine leniter sinuoso-repandis, kh0 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. centim. 9-10 longis, in medio centim. 4 1/2 latis, subfalcatis; rachi nervum medium fingente usque versus apicem producta, nervulis ex ea sub angulo acutissimo egredientibus infra me- dium dichotomis, ramulo quoque ad extremitatem furcato. Alethopteris falcata Gœpp., Foss. Flor. d. perm. For: p. 118, tab. XVIII, £. 3, A. : Dans le schiste argileux du permien près d’Ottendorf en Bo- hème. De même que les » Scheuchzeri, angustifoliæ, aeutifolia, fleæœuosa, cette espèce n'est connue que par les pinnes supé- rieures de la fronde, qui sont simples, absolument entières et offrent une grande ressemblance avec celles du . acutifolia: On ne comprend pas comment M. Gœppert ait pu y voir les: edf nules d’un Alethopteris. te. 13. Neuropteris rarinervis Bunb., fronde bipinnata; sil contiguis, obliquis, e cordata basi oblongis, apice rotundatis, millim. 8 longis, 3 circa latis, basis auricula inferiore superiore majore; pinnulis pinnarum terminalium sensim magis magisque confluentibus ita ut summæ pinnæ simplices ovato-lanceolatæ, muticæ basin versus emarginatæ pinnarum inferiorum extremi- tati similes videantur; nervo medio pertenui, geniculato, ner- vis secundariis remotis, subarcuato-divergentibus, e basi fere di- chotomis, ramis duobus e medio simpliciter furcatis. Bunbury, On the Coal Form. of Cape Breton (Quart. geol. Journ.; W, p. sg tab. XXI). Formation houillère du cap Breton (Canada). Cette plante a une assez grande ressemblance avec le Mte- nuifoha; les pinnules sont cependant généralement plus courtes, et les nervures secondaires sont beaucoup moins nombreuses. 14. Neuropteris microphylla Brongt., fronde bipinnata (potius tripinnata), pinnis confertis, patentibus, linealibus, terminalibus simplicibus oblongo-lanceolatis, pinnulis minoribus, e cordato ovato-oblongis, approximatis, patulis et obliquis, terminali ovato- oblonga, basi subbiloba ; nervo primario immerso; nervis secun- dariis raris bifurcatis. Brongt., /. c., p. 245, tab. LXXIV, f:6. Li ter étions ris F 1 re 5 FE 4 e ; SE end SE DE SL de So ES US cn CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ha Gœpp., {. c., p. 200, et Gen. d. pl. foss., 5, 6, tab. VIII, IX, f. 9. > . Dans le,schiste houiller de Waldenburg en Silésie, de la Sa- voie, de la Pennsylvanie. ; Se distingue des espèces précédentes par la petitesse des pin- nules, dont la forme est du reste celle des pinnules du Y. fleæuosa. M. Heer donnera des figures détaillées de cette belle espèce dans l'ouvrage qu’il va publier sous peu sur les plantes fossiles du terrain houiller des Alpes, et dont il a eu l’obligeance de me communiquer les planches. | , 45. Neuropteris Grangeri Brongt., fronde bipinnata; pinnis valde elongatis, linealibus, patentissimis; pinnulis subcontiguis. patentibus, e basi cordata breviter pedicellata ovato-oblongis, deciduis; nervo primario immerso, nervis secundariis repetito- dichotomis, arcuato-divergentibus, ramulis furcationum ultima- rum ad pinnularum marginem densissime confertis. Brongt., Prodr., p. 53; Hist. d. végét. foss., p. 237, tab. LXVIIT, f. 4. Sternb:, Uæc., IT, p. 71. Gœpp., /. c., p. 195. Ung., L. c., p-77. Adiantites (Cyclopteris) heterophyllus Gœpp., Syst. Fil, foss., p- 222, tab. XXXV, f. 1. Ung., L. c., p. 98. Dans le terrain houiller de Zanesville (Amérique du Nord). Cette espèce tient le milieu entre le W. gigantea et le N, flexuosa. Elle se distingue du premier par ses pinnules plus courtes et plus larges, non courbées en faulx, et à base plus échancrée en cœur, du second par ses pinnules plus espacées, à nervure et nervules plus fortes. + 46. Neuropteris Cistii Brongt., pinnis elongatis; pinnulis dis- tantibus, ovatis, basi cordatis ; nervulis valde notatis, distantibus, tantum bis furcatis. Brongt., L. c., p. 238, tab. LXX, f. 3. Dans le terrain houiller de Wilkesbarre en Pennsylvanie. M. Brongniart croit, et je suis du même avis, que cette Fou- gère pourrait bien n'être pas différente de l’espèce précédente. 47. Neuropteris rotundifolia Brongt., fronde bipinnata; pin- nulis sessilibus, imbricatis, late ovato-oblongis, late ovatis et h42 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. subrotundatis, basi leviter cordatis; nervo medio cito soluto, nervis secundariis repetito-divisis distincte notatis. Brongt., Z e., p. 238, tab. LXX, f. 1. Dans les mines du Plessis (Calvados). juifs 18. Neuropteris Leberti Heer, fronde bipinnata; pinnulis con- fertis ex ovata auriculata basi longiuscule oblongis, subsessili- bus, auricula basilari inferiore superiore longius producta ; nervo medio immerso, nervis secundariis confertis, repetito-divisis, di- visionibus copiosissimis. Heer, Urw. d. Schweiz, p. 14, tabs HE, f. 10 (sine descriptione). Dans les schistes houillers d'Erbignon (Savoie). 19. Neuropteris obovata Sternb., fronde tripinnata; pinnulis alternis sessilibus, approximatis, contiguis vel margine imbrica- tis, cordato-ovatis, obtusis, integerrimis, circa 15-20 millim. longis, 10 millim. latis, nervo medio tenuissimo, nervulis cre- berrimis, arcuatis, furcatis. Sternb., For. d. Vorw., I, p. 46, IT, p. 74, tab. XIX, f. 2. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 218: Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 202. Ettingsh., peus v, me p. 58. Dans le schiste houiller de Mireschau et de Wranowitz en Bo- hème. 20. Neuropteris rubescens Sternb., fronde bipinnata, apice pinnatifida ; pinnis elongato-linealibus, pinnulis oblongis, vel ovato-lanceolatis obtusis, basi rotundatis subsessilibus, 6-12 . millim. longis, 4-5 millim. latis ; nervatione cæterorum. Sternb., lc, I, p. 136, tab. L, f. 4, 6. Ettingsh.; 4"c.;°p:7853, tab. XIV, f. 4, 5. Dans le schiste houiller à Mosstitz près de Radnitz et dans les sphérosidérites à Plass en Bohème. Se rapproche du Y. heterophylla. 21. Neuropteris crenulata Brongt., fronde bipinnata, pinnulis remotis, alternis, brevi-pedicellatis, erecto-patentibus, ovato- oblongis, basi alæ inferioris late auriculata, margine minute crenulato; nervulis dichotomis, tenuibus, distantibus. Brongt., l. c., p. 23h, tab. LXIV, f. 2. Poe LE‘ S Cie. dé dis AE. LE À " vi À CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. h43 Dans le schiste houiller à Saarbrücken. _ 22. Neurôpteris conformis Eichw,, frondis bipinnatæ pinnulis elongato-oblongis, oblique inflexis, alternis, basi cordatis, apice obtusis, pinnula terminali basi breviter biloba; medio nervo paulo distinctiore, nervis lateralibus dichotomis, approximatis, recurvo-arcuatis. Eichw., Urw. Russl., I, tab. IIT, f. A; Leth. ross., 1, p. 67. Ung., Gen. et Spec., p. 88. … Dans un schiste argileux du terrain houiller de Lougan (gou- vernement de Jekaterinoslaw. M. d'Eichwald compare cette espèce au . tenuifolia Brongt. 23. Neuropteris polymorpha Dawson, fronde pinnata (bipin- nata?); pinnulis ovato-oblongis et ovato-rotundatis, basi inæ- qualiter cordatis, brevi-pedicellatis, pinnula terminali ovato-lan- ceolata, mutica, inferne subbiloba; nervo medio evanido, tenui, nervulis tenuibus, dichotomis, arcuatis. Dawson, Devonian : Plants (Quart. Journ. Geol. Soc., XVIII, 4, p. 320, tab. XV, f. 36 a, b, c). Très-commun dans les schistes dévoniens (houillers inférieurs!) à Saint-John près de Carlton (Canada 1). 2h. Neuropteris affinis Gutb., pinnulis anguste oblongis et oblongo-lanceolatis, obtusis vel muticis, basi rotundatis vix sub- cordato-emarginatis brevi-pedicellatis; terminali ovato-elongata obtusa, inferne emarginata ; nervo primario distincto, tenui, ner- vis secundariis remotiusculis, bis terque dichotomis, arcuatis. Gutb., Abdr. u. Verstein., p. 60, tab. VI, f. 16, 17. Dans le terrain houiller de Zwickau en Saxe; rare. Se distingue du Y. gigantea par ses folioles plus étroites, presque lancéolées et d’une consistance plus tendre, et surtout par ses nervules plus espacées et plus fines. 25. Neuropteris auriculata Brongt., fronde speciosissima bi- pinnata apice dichotoma, rachibus validis, secundariis e primaria 1M., Dawson, dans son mémoire : Coa! Formation of Nova-Scotia and New-Bruns- wick (Quart. Journ. Geol. Soc., XXII), donne l'énumération des Neuropteris obser- vés dans ces contrées, et cite deux espèces nouvelles, dont il donne des figures. Les trop courtes diagnoses et l'imperfection des figures ne permettent pas de se faire une idée exacte de ces deux fossiles. » ht CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. angulo circa 50° egredientibus; pinnis pedalibus et longioribus, subæquilatis apice obtusis; pinnulis patentissimis magnis, sesqui- aut bipollicaribus, e basi auriculato-cordata pedicello latiuseulo brevi 1dfixa ovato-oblongis apice rotundatis, margine repando- sinuosi s vel longe undulatis, illis rachi primariæ adfixis latioribus quam long, plus minus asymmetricis; nervo primario basilari vix dist.ncto vel nullo, nervulis secundariis e.basi nascentibus copiosissimis, ascendendo subarcuato-divergentibus, iterum ite- rumque c ichot\mis. Brongt., Hist. d, vég. foss., p.236, tab. LANF- Germ., Verst., p. 9, tab. IV. : Cyclopt ris avriculata et Villiersii Sternb., FI. d. Vorws 4, VI, p. 66, tab. XXII. Ung., Gen. et Spec., p. 99. | Neuropteris Villiers Brongt., [. e., we 238 1tahs LXIY, fsi4 Neuropt. auriculata et obtusifolia Rost, Dissert. d. Filie. mel p. 22 et 25. Adiantites auriculatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 224. Terrain houiller de Saint-Étienne (Haute-Loire), à Wettin et Lôbejün en Saxe, dans toutes les couches houillères de Zwickau ; à Radnitz en Bohème, à Waldenburg et Charlottenbrunn en Silé- sie, dans le Harz (?), à Pottsville en Pennsylvanie. Cette magnifique Fougère, dont les frondes paraissent avoir eu des dimensions considérables, se distingue facilement par la présence de pinnules sur le rachis principal, dont la forme et la nervation rappellent celles de certains Cyclopteris (entre autres du : C. obliqua Brongt.) par l'épaisseur considérable des rachis secon- daires, par l'absence presque totale d’une nervure médiane dans les pinnules et le nombre considérable de nervules, qui prennent naissance à la racine même des pinnules. La fronde est une ou plusieurs fois dichotome à sa partie supérieure, comme dans le genre Odontopteris, dont cette espèce se rapproche en outre én- core par la nervation. . Le N, Villiersii représente l’extrémité d’une penne de cette es- pèce. M. Geinitz réunit à cette Fougère, comme folioles provenant de PPS EN UE RE TU RON Che El se OS D sai "+ Us dore PONS EN" A CORRE à TL; Œ CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. h45 la partie inférieure du rachis principal, les Cyclopteris obliqua Brongt. et C. ingens Lindl. et Hutt. 26. Neurôpteris Rogersi Lesquer., fronde? pinnis?, pinnulis maximis, centim. 14 longis, infra medium 6 latis, e profunde cordata basi ovato-oblongis, subfalcatis; nervo medio tenuissimo sulco immerso, nervis secundariis copiossissimis, tenuissimis, dichotomis divergentibus, marginem versus assurgentibus paral- lelis. Lesquereux, Foss. Plants of the Coal Strata of Pennsylv. (Geology of Pennsylvania by H. D. Rogers, vol. IL, p. 2, p. 856, tab. VIE, f. 2). Dans les schistes houillers de Gate Vein, près-de Port-Carbon (Pennsylvanie). La forme de cette Fougère, dont il est impossible de dire si elle représente une fronde, une pinne ou une pinnule, rappelle en grand celle du eur. cordata Brongt., et plus encore celle du Cyclopteris varians (Gutb., Gœa v. Sachs.). Geinitz, Steinkf. v. Sachs., tab. XXVII, f, 9. 27. Neuropteris hirsuta Lesquer., fronde bishghèté, rachi va- lidissima ; pinnis superioribus? trifoliatis, pinnulis duabus inferio- ribus cordato-reniformibus, nervis omnibus æqualibus radiatim divergentibus, pinnula superiore (pinnæ parte superiore integra) elongato-lingulata, nervo medio (rachi) validiusculo, supra me- dium soluto, nervis secundartis tenuibus, crebris, dichotomis, _subarcuato-divergentibus, frondis vel pinnarum pinna terminali magna, ovato-lanceolata, margine sinuosa, basi uni-vel subbi- loba, haud raro tota plurifida et digitata, lobis nervo medio plus minus valido instructis, pinnis frondis stipitalibus cyclopteroi- deis, diversiformibus, nervo medio nullo; tota parte foliacea fron- dis pilis brevibus hirsuta. Lesquer., Foss. Plants of the Coal Strata of Pennsylo. (Geol. of Pennsylv., by H. D. Rogers, II, p. 857, tab. III, f. 6; IV, f. 1-16), exclus. synonym., et Cy- clopteris hirsuta ibid. Terrain houiller de la ire hiveese de l'Arkansas, de la Nou- velle-Écosse. M. Lesquereux réunit à celte espèce les W, cordata, N. an- LG CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. gustifolia, acutifolia, Scheuchzeri Brongt. Il est vrai que, jusqu'à présent, ces diverses espèces, auxquelles il faudrait encore ajouter le . subcrenulata Germ. ainsi que les Y. fleæuosa et heterophylla Brongt., n’ont pas encore été circonscrites d’une manière pré- cise, et qu’il y aura probablement, par la suite, quelques ré- ductions à faire. En attendant, cependant, que ces plantes soient mieux connues, je crois devoir les considérer comme distinctes, tant entre elles que du Veur. hirsuta, dont les organes foliaires sont indiqués comme couverts de poils. 28. Neuropteris Clarksoni Lesquer., fronde pinnata et bipin- nata, pinnis simplicibus, centim. 6-7 longis, 4 1/2-2 1/2 latis, e cordata vel inæqualiter auriculata basi oblongo-lanceolatis ob- tusis, late undulatis vel margine repando-sinuosis, auricula ba- silari inferiore plus minusve producta, hic illic lobiformi, pinna terminali late ovato-lanceolata, cæteris multo latiore, uno alte- rove latere basis in lobum ovato-lanceolatum plus minus conspi- cuum producta; pinnulis pinnarum compositarum dimidio mino- ribus, e cordata basi oblongo-lanceolatis, obtusis, terminali ovato-lanceolata basi vel infra medium biloba, omnibus nervo medio validiusculo instructis, nervis secundariis numerosis, plu- ries dichotomis, erecto-divergentibus. Lesquer., !. c., 857, tab. VI. Terrain houiller de la Pennsylvanie. Cette belle Fougère ressemble, par ses dimensions et la forme générale des pinnules, au . auriculata; celles-ci sont cepen- dant en général plus longues et moins obtuses, et la nervure mé- diane est beaucoup plus forte que dans cette espèce. 29. Neuropteris gibbosa Lesquer., pinnulis suboppositis, oblongo-lingulatis, centim. 3-4 longis, 1-1/2 circa latis, basi æqualiter rotundato-auriculatis; nervis compluribus e rachi egre- dientibus, repetito-dichotomis assurgendo divergentibus, inferio- ribus arcuato-recurvis, ramis tenuissimis, creberrimis. Lesquer.., Foss. PI, of the Coal Strata of Pennsylv., p. 858, tab. V, f. 3. Neur. undans et N. tenuinevvis Lesquer., . c., p. 859, tab. V, f..8.et.f...8: en dr C6 PR CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. hA7 Cyclopteris undans Lesquer., L. c., p. 855, tab. IV, f. 19-24. Terrain houiller de Pottsville en Pennsylvanie. Les pinnules sont un peu plus étroites que celles du Y. au- riculata, mais le mode de nervation est le même dans les deux espèces. 30. Neuropteris dentata Lesquer., pinnulis e basi auriculata ovato-oblongis, centim. 3-6 longis, 4 4/2-2 latis, tenuibus, su- perne margine irregulariter fissis et fimbriatis; nervo primario distincto nullo, vel angustissimo, nervulis copiosissimis, tenuis- simis. Lesquer., /. c., tab. V, f. 9, 40. Port Carbon en Pennsylvanie. Il est difficile de savoir si les dents et les franges qui bor- dent la partie supérieure des folioles, sont naturelles ou si elles sont l’effet de la macération. 31. Neuropteris Desori Lesquer., fronde bipinnata, pinnulis oblongis, ovalibus, obovatis, terminalibus confluentibus, pinnis _frondis infimis cyclopteroideis, lobato-incisis, profunde fimbria- tis; nervis radiatim divergentibus, tenuibus, dichotomis, basi simplici paululum incrassatis. Lesquer., L. c., tab. V, f. 114, 12; tab. XX, f. 5-8. Terrain houiller : Salem ou Gate Vein, près de West Wood en Pennsylvanie. Les échantillons sur lesquels M. Lesquereux a établi cette es- pèce sont bien fragmentaires et peu propres à donner une idée exacte de la plante. SUBGEN. Neuropteridium SCH. Frons simpliciter pinnata, pinnis integerrimis basi coarctatis, infra mediam basin insertis; nervo medio plus minusve distincto. 33. Meuropteris grandifolia Sch., fronde pedali et longiore, rachi instructa valida canaliculata; pinnis oblique insertis, imbri- catis, centim. 4-5 longis, 2 et paulum ultra latis, auricula basi- lari superiore inferiore multo majore; nervo primario tenui usque ultra medium conspicuo, dehinc soluto, basi in rachin decurrente, Lh8 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. nervulis numerosis sub angulo acutissimo ascendentibus leniter arcuato-divergentibus, pluries dichotomis, ramulis ultimis brevi- ter furcatis. Sch. et A. Moug., Monogr. d. pl. foss. du grès bi- garré, p. 77, tab. XXXVI. Ung., Gen. et Spec., p. 76. Dans une couche argileuse du grès bigarré supérieur de Soultz-les-Bains, au pied des Vosges, près de Wasselonne (Bas- Rhin). | Cette espèce, dont le Musée de Strasbourg possède une fronde presque complète et plusieurs fragments, se distingue aisément des autres Veuropteris triasiques par les dimensions et la forme de ses folioles. 34. Neuropteris Volizii Brongt., fronde pedali-bipedali, rachi canaliculata valida; pinnis patentissimis, confertis, partim subim- bricatis, superne suboppositis, inferne alternantibus, centim: 4 longis, millim. 8-9 latis, e cordata basi lineali-lanceolatis, acu- minatis, valde fissilibus, basilaribus parvulis subrotundatis, auri- culis basilaribus utrisque subæqualibus; costa media usque ver- sus apicem conspicua, in rachin decurrente, nervulis numero- sissimis ascendendo subarcuatis. Brongt., Prodr., p. 543 Flore : du grès big. (Ann. d. sc. nat., 1, XV, 440); Hist. d. végét. foss., p. 232, tab. LXVII; Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 194. Sch. et A. Moug., Monogr., p.78, tab. XXX VIT. Ung., Gen. et Spec., p.76. Dans le grès bigarré de Soultz-les-Bains. Diffère de l'espèce précédente par ses folioles plus étroites, acuminées et ayant les oreillettes basilaires presque égales. Les empreintes n’offrent souvent que le squelette représenté par les nervures. 35. Neuropteris intermedia Sch., fronde sesquipedali; rachi grossa, facie posteriore convexa, anteriore canaliculata; foliolis confertis, contiguis, inferioribus et infimis remotiusculis late ova- tis et semicircularibus, tota basi insertis, dehinc sensim longio- ribus, centim. 2 fere attingentibus, millim. circa 6 latis, lingu- latis obtusissimis, vel oblongo-lanceolatis muticis, basi angustata subæqualiter auriculatis; nervatione subgeneris. Sch. et A: Moug., Monogr., p. 79, tab. XXX VIII, TT A ee oh QU ee AE TT CE ES LT 2 SO > - cuis è CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A9 Dans les argiles schisteuses bigarrées avec les espèces précé- dentes, à Soultz-les-Bains. | Comme son nom l'indique, cette espèce tient le milieu entre le M. Voltzi et le N. elegans; mais elle offre des caractères as- sez tranchés pour être distinguée assez facilement et de l’un et de l'autre. Le Sphenopteris Palmetta Brongt. représente des fragments de cette Fougère, dont le parenchyme a disparu par la macération, qui n’a laissé subsister que le rachis et les nervures. 836. Neuropteris elegans Brongt., fronde semipedali, rachi me- diocri; e medio ascendendo et descendendo sensim angustiore; foliolis mediis e basi subcordata oblongis obtusissimis, superiori- bus sensim brevioribus ovato-oblongis et ovatis, terminali cum proximis confluente, infimis semicircularibus; nervo medio pa- - rum distincto, e basi diviso, infra mediam basin rachi inserto et decurrente, nervis secundariis distinctissimis, minus dense con- fertis. Brongt., Prodr., p. 5h; Hist. d. végét. foss., p. 247, tab. LXXIV. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 201. Sch. et A. Moug.. Monogr., p. 80, tab. XXXIX. Ung., Gen. et Spec., p. 76. Dans le grès bigarré de Soultz-les-Bains. Le Musée de Strasbourg possède un échantillon sur Jovi on distingue encore une partie du rhizome dont partent les diffé- rentes frondes, et le mode d'insertion du pétiole, qui se faisait au moyen d’un élargissement assez brusque et en forme de cuiller. 37. Neuropteris Gaillardoti Brongt., pinnulis cordato-ovatis et cordato-oblongis, nervo medio tenuissimo, e medio repetito- dichotomo, nervulis inferioribus bis dichotomis arcuato-diver- gentibus. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 245, tab. LXXIV. Dans le calcaire conchylien (muschelkalk) de Lunéville. Ce fossile paraît appartenir au . intermedia. SPECIES INCERTÆ SEDIS. 38. Neuropteris Schænleiniana Schenk, fronde bipinnata, pin- nulis plus minus late imbricatis apicalibus distantibus, rhom- Scnimeer, — Paléont, végét. 1— 29 50 CRYPTOGAMES'OU ACOTYLÉDONÉES. boideo-hastatis, latere sursum spectante horizontaliter repando- truncato, illo deorsum spectante convexo, illo rachim spec- tante verticali recto, apice obtuso vel brevi-acuminato, longi- tudine a basi decurrente ad apicem 4 1/4-1/2 centim., latitudine verticali versus rachim 1-2/3 cent.; pinnulis termi- nalibus confluentibus ; nervatione distinctissima, nervo prima- rio ad limitem superiorem insertionis pinnulæ oriente pertenui, e basi et tota longitudine ramoso, nervulis insertionis e rachi nascentibus arcuato-deflexis, illis auriculæ superioris liberæ suberectis et dehinc versus apicem obliquatis sursum arcuatis, illis alæ inferioris deorsum arcuatis, omnibus bis terve dicho- tomis. Schenk, Beitr. 3. FI. d. Keup. u. d. rhàt. Formation, p. 2h ; et in Schœnlein, Abbild. von foss. Pflanz. a. d. Keuper Frankens, p. 18, 14, tab. VIII; IX, f. À (icones speciosis- simæ!). Neuropteris Rütimeyeri Heer, Urw. d. Schw., p.33, t. II, €. 6 (sine descriptione). Dans le keuper de Buchbrunn et d’Estenfeld en Franconie , des environs de Stuttgart et de Bâle, de Sinsheim dans legrand- duché de Bade. Les nombreux et beaux dessins faits de différentes parties de cette intéressante Fougère, par le célèbre médecin J. L. Schœn- lein, de Würzbourg, et publiés par M. Schenk dans le bel ouvrage ci-dessus cité, ne laissent aucun doute sur ses caractères spéci- fiques. La fig. 4 de la pl. IX de l’iconographie de Schœnlein rap- - pelle beaucoup le Cyclopteris Beani Lindi. et Hutt. (Huttonopte- ris Sch.), et, sans la différence notable dans la nervation, ces deux Fougères auraient leur place naturelle dans le même genre, la forme et le mode d'insertion des pinnules étant les mêmes. 39. Neuropteris pachyrrhachis (Gœpp.) Sch., fronde bipin- nata; pinnis patentissimis, confertis, late lineali-elongatis; pin- nulis imbricatis, inferioribus rotundato-ovatis, mediis late ovato- oblongis; nervo primario sub angulo 45° egrediente, tenui, cito in nervulos soluto, nervulis pluries dichotomis, lateralibus ar- cuato-divergentibus, infimis arcuato-reflexis. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A5A Cyclopteris pachyrrh. Gœpp., Gen. d. pl. foss., 5 et 6, tab. IV et V, f. 13. Schenk, D. foss. Flor. d. Grenzsch., p. 25. Dans les schistes de la formation rhétique près de Bamberg. Cette Fougère appartient au type des Veuropteris triasiques, +. et ne saurait en aucun cas être réunie aux Cyclopteris adian- . toïdes, comme le fait Gœppert. Je ne connais aucun Adiantum qui puisse être comparé à cette forme, dont les pinnules sont sy- métriques, de même que la nervation. | 40. Neuropteris? linnææfolia Bunb., fronde bipinnata, rachi - validiuscula, stricita, dorso costa longitudinali instructa ; pinnis suboppositis, patulis, elongato-linealibus, millim. A4 circiter latis; pinnulis suboppositis et alternantibus, suborbicularibus , subconvexis, sessilibus, integerrimis, millim. 5 longis totidem fere latis; nervis sat validis e basi pinnulæ radiantibus, repetito- dichotomis, lateralibus arcuatis. Bunbury, Foss. PI. from the Coal Field near Richmond, Virginia (Quart. Journ. Geol. Soc., IH, p. 251, tab. X). _ Dans les couches oolithiques carbonifères de Richmond, Vir- ginie. R di £ db: un 5 céih ee de . A dE ne cs Lt -2 PR EPP PE PQ M. Bunbury dit que la surface inférieure des folioles est cou- 4 verte de fines granulations qui pourraient provenir de capsules 1 dispersées après l'ouverture des sores indusiés. 4 C'est probablement encore le type d’un genre particulier; sa : place dans le genre Meuropteris ne saurait être que provisoire. Cardiopteris SCH. CYCLOPTERIS et NEUROPTERIS GŒPP. Atlas, pl XXXV. Frons simpliciter pinnata. Rachis striata, teres, basi ad inser- tionem cochleariformi-dilatata. Pinnæ perpendiculariter inser- tæ , oppositæ, confertæ , imbricatæ, rachis faciei superiori inser- tæ ibidemque basisubcontiguæ, cordato-ovatæ (unde nomen), inferiores sensim minores ad basin subcirculares, omnes exacte h52 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. symmetricæ, media basi inserlæ, coriaceæ , margine reflexæ. Nervi primarii complures æquales e rachi egredientes, repetito- dichotomæ; nervuli radiatim divergentes. Les Fougères qui forment ce genre et qui caractérisent le terrain houiller le plus inférieur , constituent un type particulier qu’il est impossible de confondre avec aucun autre de l’ordre des Neuroptéridées. Son nom fait allusion à la forme des pinnules. À. Cardiopteris polymorpha (Gœpp.) Sch., frons pedalis et sesquipedalis, in medio centim. 6 circa lata; rachi stricta, vali- diuscula, cicatricibus transversalibus a paleis deciduis prove- nientibus exasperata ; pinnis inferioribus subremotis, subcireu- laribus, mediis imbricatis, oblongo-cordatis, longitudine centim. à, latitudine 2 fere metientibus, margine plus minus -distincte undulatis. Cyclopteris polymorpha Gœpp., Flor. d. s. gen. Uebergangsg., p. 78, tab. XXXVIII. Schimp. Végét. foss. du terr. d. transit. d. Vosges dans Kæchlin et Schimper, Terr.d. transit. d. Vosges, p. 339, tab. XXVII, f. 1-7. C. Hochstetteri Ettingsh., Foss. Flor. des mähr.-schles. Dachsch., p. 97, t. VI. Dans les schistes qui forment l'équivalent du calcaire carbo- nifère, de Klein-Kunzendorf et de Friedersdorf en Silésie, de Rothwaltersdorf dans le comté de Glaz; assez commun dans un schiste compacte noir ou brun olivâtre à pâte fine en voie de métamorphisme à Niederburbach près de Thann, dans les Vosges supérieures, avec le Sphenopteris Schimperiana et le Knorria imbricata. | La var. 8 rotundifolia Gœpp. n'est autre autre chose que la partie inférieure d’une fronde dont les folioles sont toujours arrondies. La description et la figure que donne M. d’Ettingshausen de son Cycl. Hochstetteri s'accordent exactement avec la partie d’une fronde de Card. polymorpha que j'ai figurée dans mon Mémoire sur les plantes fossiles du terrain de transition des Vosges, cité plus haut. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 153 2. Cardiopteris frondosa (Gœpp.) Sch., planta speciosissima , fronde bipedali et longiore; pinnis quoad magnitudinem in diversis frondibus maxime variabilibus, ascendendo majoribus, inferioribus rotundatis, minus confertis, mediis imbricatis inter longitudinem centim. 4 et latitudinem cent. 3 ad longit. centim. 10 et latitud. cent. 8 fere metientes variantibus, oblongo-cordatis, margine late reflexo sæpius leniter undulatis vel in medio repan- dis ; nervis copiosissimis. Tab. nostra XXXV. Cyclopteris frondosa Gœpp., in Bronn et Leonh. W. Jahrb., _ 4847, p. 683 ; in Bronn /nd. palæont., 1, p. 21 ; Foss. Flor. d. Uebergangsg., p. 163, tab. XIV, f. 4, 2 (forma minor). Cyclopteris Kæchlini Sch., Végét. foss. d. terr. d. trans., p. 340, tab. XXVIIT (d’après un échantillon très-incomplet). Cycl. Haidingeri Ettingsh., Foss. d. mühr.-schles. Dachschief. (Denkschr. d. k. k. Ac. d. Wiss. x. Wien, XXV, p. 96, tab. V). Dans le calcaire carbonifère à Falkenberg en Silésie, où M. Gœppert a trouvé dans un rognon de grauwacke le seul fragment qu’il a publié, dans le schiste ardoisier du kulm, près de Meltsch en Moravie; trouvé en très-grande quantité pendant ces dernières années dans une roche de grauwacke très-compacte, feldspathisée par le métamorphisme, à Burbach dans la vallée de Thann (Haut-Rhin). Cette magnifique Fougère, éminemment caractéristique de la formation houillère inférieure appelée kulm, se distingue de toutes les Neuroptéridées connues, par les dimensions extraor- dinaires de ses pinnules. Dans un échantillon, figuré par M. d’Et- tingshausen, ces organes ont une longueur de 40 centim. sur une largeur de près de 8 centimètres. Odontopteris BRoNGT. Atlas, pl. XXX , fig. 14, 15. Filices speciosæ, fronde bipinnata, pro more apice bipartita, dilatata; pinnæ pinnatæ et pinnatifidæ, apicales simplices, sub- L h54 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. oppositæ et subalternantes, lineali-lanceolatæ. Pinnulæ tota basi oblique insertæ, decurrentes, liberæ, apicem versus magis ma- gisque confluentes, terminalesque unitæ , tenues, ovato-acumi- vatæ raro subrotundatæ, infima inferior partim rachi primariæ _partim secundariæ insidens, difformis, e basi angustata late cu- neata superne plus minus profunde emarginata, vel obcordata. Nervi omnes e rachi nascentes tenuissimi, dichotomi, ascendendo divergentes, nervo medio nullo. Fructificatio ignota. Ce type, propre à l’époque houillère et au gres rouge infé- rieur, a entièrement disparu, et il ne se trouve, ni dans les flores postérieures à ces deux époques, ni dans celle de l’époque ac- tuelle, aucune forme de Fougère qui s’y rattache directement. Parmi les Fougères des époques de transition il n'y a que les vrais Veuropteris qui s'en rapprochent quelquefois assez pour laisser subsister des doutes sur la ligne de démarcation entre les deux genres, surtout dans les cas où les échantillons dont on dispose ne sont pas assez complets. Dans les Odontopteris les folioles sont insérées sur toute la lar- geur de la base, décurrentes et souvent confluentes; dans les Neuropteris elles sont plus ou moins rétrécies à la base et quel- quefois même brièvement pédicellées ; les nervures des premières naissent directement du rachis, celles des dernières partent d’une nervure médiane plus ou moins distincte; la pinnule basilaire inférieure des Odontopteris a une forme très-différente de celle des autres pinnules, ce qui n’a pas lieu dans les Veuropteris; dans ceux-ci les pinnules sont généralement obtuses ou arrondies au sommet, dans ceux-là elles sont souvent pointues, légèrement courbées en faulx. Les deux genres forment un des traits caracté- ristiques de l’époque houillère, et si Gœppert et autres citent des Odontopteris dans les terrains jurassiques, c’est, sans aucun doute, à la suite d’une fausse interprétation des caractères géné- riques. 1. Odontopteris Brardii Brongt., fronde bi- tripedali late ovato- | lanceolata, rachi valida instructa, bipinnata, summo apice sim- pliciter pinnata; pinnis sessilibus, patentibus, elongato-lineali- CRE CU LS LE À x a , cn sil: RS ES PORTE EN EN eue sinus . Fe PT e SSTES +78 _. CRT Te dE si Ë > - ) CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 155 lanceolatis ; pinnulis ovato-rhombeis, leniter sursum curvatis, acutiusculis, mediis centim. 1 circiter longis, millim. 8-9 latis, decurrentibus, plus minus distincte confluentibus, apicalibus sen- sim minoribus tandemque in pinnula terminali ovato-lanceolata evanidis; pinnula infima inferiore subpendula, cuneata, emar- ginata vel bi- et pluriloba. Brongt., Class. d. végét. foss., t. IT; Prodr., p. 60; Hist. d. végét. foss., p. 252, tab. LXXV et EXXVI; Tabl. d. gén. d. vég. foss.; p. 18. Sternb., Flor. d. Vorw., 1, p. 21; IT, p. 79. Gœpp., Syst. Filic. foss., p. 212. Odontopteris intermedia Lesquer., Rep. geol. Surv. of Arkan- sas, p. 313, tab. V, f. 7. Dans les mines houillères du Lardin (Dordogne), de Saint- Étienne (Haute-Loire), de Saint-Pierre-Lacour (Mayenne), de Mauch-Chunk (Pennsylvanie) , dans l’Arkansas. Je crois devoir réunir à cette espèce l’Od. intermedia Lesquer. L'échantillon figuré par l’auteur provient de la partie supérieure d’une fronde, sur laquelle les pinnules sont soudées jusqu’au delà de leur moitié, et la pinnule basilaire inférieure, également réunie à la pinnule voisine, ne se distingue presque pas des autres. 2. Odontopteris crenulata Brongt., pinnulis majoribus, centim. 2 4/2 longitudine metientibus oblongo-lanceolatis, apice leniter sursum curvatis atque dentatis. Brongt., Prodr., p. 60; Hist. d. vég. foss., p. 254, tab. LXXVIIL, f. 4, 2. Mines de Terrasson (Dordogne). - MM. Gœppert et Unger réunissent cette espèce à la précé- dente. Si les crénelures à l’extrémité des pinnules, dans le frag- ment figuré par M. Brongniart, sont l'effet d’une déchirure, comme cela est possible, cette réunion est justifiée. En atten- dant la preuve de cette supposition, nous devons laisser subsister l'espèce. 3. Odontopteris minor Brongt., fronde graciliore minore, pin- nis angustioribus, centim. 7 circa longis, suboppositis, patulis ; pinnulis erecto-patentibus, lanceolatis, leviter incurvis, centim. 4 longis, millim. 2 1/2-8 latis, basilari inferiore ventricoso- cie F2 h56 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ovato-lanceolala, oblique truncata vel inæqualiter subbiloba, su periore erecta ovato-lanceolata, utrisque basi valde angustatis. Brongt., Prodr., p. 60; Hist. d.vég. foss., p. 253, tab. LXXVIT. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 213. Ung., Gen. et Spec., p. 89. ‘Dans le schiste houiller du Lardin (Dordogne), de Saint- Etienne (Haute-Loire), de Saint-Pierre-Lacour (Mayenne). Cette espèce diffère de l’Od. Brardii, non-seulement par sa taille, qui est de moitié moindre, mais encore par ses pinnules plus courtes, proportionnellement plus étroites et plus poin- tues. h. Odontopteris alata Lesquer., pinnulis. omnibus fere basi decurrente unitis, ovato-acuminatis, acutiusculis vel obtusis, centim. circa À longis, basilaribus inferioribus late cuneatis emarginatis ipsi rachi primariæ insertis, terminalibus sensim mi- noribus cumque pinnula terminali longiore ovato-lanceolata fron- dis pinnis terminalibus simplicibus simili confluentibus; nervis distinctis in rachim decurrentibus, pluries dichotomis. Lesquer., Foss. Plants of the Un. States, p. 6, tab. I, f. 1. Dans la formation houillère de Tremont (États-Unis). Cette espèce est très-voisine de l’Od. Brardü, et ne paraît s’en distinguer que par les pinnules cunéiformes, qui, au lieu d'être insérées à la base de chaque penne, le sont immédiatement au- dessous et sur le rachis même. Je dois cependant faire observer que ce déplacement de la pinnule basilaire inférieure se voit quelquefois à la partie supérieure des frondes des Odontopteris, et l'unique échantillon connu et figuré par M. Lesquereux ap- partient à cette partie. 5. Odontopteris Reichiana Gutb., fronde apice plerumque bi- fida; pinnis pinnatis apicem versus pinnatifidis, frondis superiori- bus pinnaüifidis, terminalibus simplicibus anguste ovato-lanceo- latis; pinnulis ad frondis partem superiorem e basi truncata ovatis plus minus distincte acuminatis, ad mediam partem oblon- gis centim. À et paulum ultra metientibus, plerumque muticis ; pinnula cujusque pinnæ basilari inferiore secundum frondis re- gionem diversiformi : in fronde superiore obovata vel cuneata , “LA j " M “ Éd EL ins D, SE UE CE Un Si £ usé CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 457 in medià cuneata bi- tri-dentata, in inferiore sein et multifida. . Odontopteris Reichiana, dentata, Bœlnié Gutb., Abdr. d. Zwick. . Schwarzkohlgeb., p. 65, tab. IX, f. 4, 2, 3, 4, 5, 73 X, f, 19, 13. Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., IT, fase. 7, 8, p. 137. Gei- nitz, Verst. d. Steink.-Form. in Sachs., p. 20, tab. XXVI, f. 3-7. Dans le schiste et le sphérosidérite des mines houillères de Zwickau en Saxe. Cette Fougère ressemble beaucoup à la précédente, et par conséquent aussi à l’Od. Brardii; les pinnules sont cependant généralement un peu plus petites et moins régulièrement poin- tues. M. Geinitz voit dans le Fucoides dentatus Gutb., L. c., p. 42, tab. I, f. 4, 2, 4 (Schizopteris flabellata Presl, Filicites crispus Germ., Adiantites Germari Gœpp.), des pinnes stipiales de cette espèce. L'auteur ne dit pas sur quoi il fonde ce rapprochement, qui me paraît fort hasardé. 6. Odontopteris alpina (Presl) Gein., fronde speciosa, rachi valida, centim. 4 diametro metiente; pinnulis majusculis, dense confertis et imbricatis, oblongis, obtusissimis, leniter incurvis, _tota basi insertis vix decurrentibus, pinnula basilari heteromor- pha pendula inæqualiter rotundato-biloba ; nervis partim e ra- chi partim e nervo medio tenui multipartito egredientibus, bis terve dichotomis. Neuropteris alpina Sternb. hi d. Vorw., 11, 5, 6, p. 76, t. XII, f. 2. Gœpp., Syst. Fil. Foss., p.204. Ung., Gen. et Spec., p. 85. Odontopt. alpina Geïnitz, Verstein. d. Steink. v. + Sachs., p. 20, tab. XXVI, f. 12; XX VII, f. 4. . Odontopt. obtusa Brongt.? Hist. d. vég. foss., p. 255, tab. LXXNIIT, f. 4 (nec3!). Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. XL. Odontopt. sie Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 214, tab. T, 1.1.8, Neuropteris confluens Gutb., Gœa v. Sachs., p. 79. 158 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans le terrain houiller de la Savoie, de la Stangalpe en Sty- rie, de Terrasson (Dordogne), de Zwickau; à Charlottenbrunn en Silésie, à Leebotwood près de Shrewsbury (Angleterre) ; dans les couches anthracitiques de Shuykill en Pennsylvanie. 7. Odontopteris Sternbergi Stein., fronde speciosa apice bifida ; pinnis linealibus obtusis, pinnatis, apicem versus pinnatifidis , apice ipso integris, frondis superioribus sola basi lobatis, sum mis integris lingulatis; pinnulis discretis, e basi decurrente obo- vatis, pinnula basilari heteromorpha late obcordata vel late obo- vata in angulo pinnæ imsertionis vel in ipsa rachi primaria posita. Steininger, Geogn. Beschreib. d. Land. zw. d. unt. Saar u.d. Rhein, p. 37, tab. IV. Gœpp., Gen. d. pl. foss., livr. 5, 6, tab. VII, f. 4. Dans le schiste ferrugineux du terrain houiller supérieur (grès rouge) à Bôrschweiler (bassin houïller de Saarbrücken), dans le calcaire fétide du schiste cuivreux à Ottendorf en Bohème, avec le Callipteris conferta; même formation de la Saxe, du Harz, de la Hesse. Cette belle espèce montre, par rapport à la forme et à la gran- deur des pinnules, une assez grande ressemblance avec l’Odont. : obtusa Brongt., mais les pinnules sont plus espacées, plus lon- gues; la pinnule terminale est très-grande et lingulée comme les pinnes supérieures et terminales de la fronde; les pinnules basi- laires hétéromorphes sont plus distinctes, insérées à la base ne des pinnes ou sur le rachis primaire. Je ne trouve aucune différence notable entre cette espèce et l’'Odont. obtusiloba Naum. (0. Naumanniana Gœpp.). 8. Odontopteris obtusiloba (Naum.) Sch., fronde inferne et medio bipinnata, superne bipinnatifida, apice pinnata, pinnis sim- plicibus omnino integris vel basi subbilobis; pinnulis pinnarum perfecte efformatis ovatis et subcircularibus basi coarctatis, 1llis versus pinnarum vel frondis apicem dispositis tota basi insertis, inter se et tandem cum pinnula terminali confluentibus, majori- bus ovatis centim. 4 4/2 longis, millim. 8 circa latis; nervis ex infima basi pinnularum divisis, divergentibus, numerosissimis ; CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. . 159 pinnulis terminalibus ovato-oblongis, obtusissimis, cum pinnulis proximis confluentibus ; pinnis simplicibus basilaribus rachis pri- mariæ maximis, transversis, cyclopteroideis. Odontopteris obtusiloba Naumann in Gutb., Verstein. d. Rothl., p. 44, tab. VIIL, f. 9-11. Geinitz, Leitpfl., p. 11; id., Dyas, p. 137, tab. XX VIII, f. 4-/; tab. XXIX, f. 1-4, 8-10. Odont. obtusiloba et Schlotheimii Gümb., Beitr. z. Flor. d. Vorw., p. 104, f. 4, 2. f Dans le schiste argileux à Walchia (permien) à la Naumburg dans la Wetterau, dans le dyas inférieur de Sahihausen près d'Oschatz, dans les conglomérats gris près de Zwickau, dans le - grès rouge d’Ilfeld dans le Harz, et à Erbendorf en Bavière. "9. Odontopteris lingulata Gœpp., fronde bipinnata superne bipartita; pinnis superioribus late elongato-linealibus obtusissi- mis pinnatisectis, lobis ovatis et semicircularibus, summis e basi cordata oblongis, integerrimis; cæteris pinnatis, pinnulis ovato- oblongis, terminali oblonga margine repando apice rotundato; rachibus secundariis nerviformibus ad basin loborum termina- lium solutis nervulosque radiantes tenues numerosos emittenti- bus, nervis loborum et e rachi ascendentibus pinnularum flabel- latim divergentibus. Gœpp., Gen. d. pl. foss., 5, 6, tab. XIII et IX, f. 42, 15. Odontopteris obtusa Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 255 ex parte, tab. LVIII, f. 4. Neuropteris subcrenulata Rost, Dissert. d. Fil. ectyp., p. 22. Germar, Verstein. d. Steink. v. Wettin u. Lübejün, p. 12, tab. V. Cyclopteris subcrenulata Ung., Gen. et Spec., p. 99. Dans les schistes houillers de Wettin en Saxe. | Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente par la forme et les dimensions des pinnules, surtout si l'échantillon fig. 1 de Germar doit être rapporté à cette plante. Les trois autres figures de la même planche paraissent provenir de l’ex- trémité supérieure d’une fronde, la fig. 2 représenterait un fragment au-dessous de la division, les fig. 3 et 4 deux frag- ments, dans l’ordre de leur succession, de la branche droite de 160 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. _ la division. Je suis conduit à cette supposition par l'inégalité des pinnes, qui, sur le côté gauche du rachis, fig. 3, sont plus courtes, à lobes basilaires peu prononcées, tandis que sur le côté droit les deux lobes basilaires sont très-distincts, et qu'on observe même les indices d’une seconde paire de lobes; à la fig. 4, qui doit faire suite vers le haut à la fig. 3, les pinnules du côté gauche sont toutes complétement entières, tandis que les six premières du côté droit montrent encore les deux lobes basilaires. Nous avons vu les mêmes phénomènes aux bifurcations du . heterophylla, où les pinnes qui se regardent offrent un degré de moins dans la division que les pinnes des côtés opposés (roy la belle figure de l'ouvrage de M. Brongniart). 10. Odontopteris imbricata Gœpp., pinnulis obovato-rotunda- is, margine subsmuosis (subundulatis?), imbricatis; nervis te- nuissimis, numerosissimis, flabellatim divergentibus. Gœpp., Flor. foss. transit, p. 158, tab. XLIV, f. 45; Flor. d. 5. g. Uebergangsgeb., p. 70. " Dans le terrain houiller inférieur (schistes à Posidonomyes) de Herborn (Nassau). A1. Odontopteris Schlotheimii Brongt., pinnulis obovatis, la- tiusculis, basi confluentibus, terminalibus sensim minoribus omnino fere connatis, pinnula basilari heteromorpha circulari ; pinnulis fertilibus vesiculæformibus, sterilibus circumscriptione æqualibus. Filicites Osmundæformis et F. vesicularis Schloth., Petref., p. 412 et 413; Flor. d. Vorw., t. IT, f. 5 (planta sterilis), tab. XIII, f. 26 (pl. fertilis!). Neuropteris Nummularia Sternb., Flor. d. Vorw., IV, p. 47. . Odôntopt. Schlotheimii Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 56, tab. LXXVIIL, f. 5. Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Form., p. 109, nec. icones | Odontopt. britannica Gutb., Verst. d. Schwarzkohl., p. 68, tab. IX, f. 8-11; XIV, f. 2-3; Geinitz, L. c., p. 21, tab. XXVI. Weissites vesicularis Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 14. Geinitz, Verst. d. Zechstgeb., T, p. 2, tab. VIII, f. 8. PE I ET PSE Sc dé St - . re Se CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. LG6A Dans le schiste houiller à Manebach et Wettin (Saxe), dans le schiste cuivreux d’Ilmenau et de Riechelsdorf (Hesse) et dans le sphérosidérite à Reinsdorf (Saxe), dans la même formation en Angleterre. MM. Gœppert et Geinitz considèrent le Filicites vesicularis Schloth. comme la plante fructifiée de cette espèce. Si c'était, en eflet, le cas, les pinnules de cette Fougère auraient formé des indusium vésiculaires, comme cela se voit dans certaines Hy- _ ménophyllées. 12. Odontopteris Stiehleriana Gœpp., differt a præcedente pinnulis duplo fere majoribus, nervis numerosissimis omnibus fere rachi egredientibus, apicem versus dichotomis subæquali- bus. Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Format., p. 108, tab. XIV, f. 8, 9, 10; FÆlor. foss. format. transit, p. 157, tab. XIIT, f.4, 2 Dans la formation houillère du Harz à Wiegendorf près d’'Il- feld, à Hohenstein dans le Hanovre. L'état trop fragmentaire des échantillons connus de cette es- pèce ne permet pas de fixer sa valeur spécifique. Je ne vois pres- que aucune différence entre la figure que donne M. Brongniart (d’après Schlotheim) de l’Odont. Schlotheimii et celles que donne M. Gœppert de sa nouvelle espèce. 13. Odontopteris subcuneata Bunb., pinnulis remotis, subop- pôsitis, decurrentibus, oblique obovato-cuneatis, subrecurvis, apice rotundatis; terminali majore ovata ; rachi lata marginata ; nervis tenuissimis, arcuatis, dichotomis. Bunbury, On the Coal- format. of Cape Breton (Quart. geol. Journ., WI, p. 427, tab. XXII, f. 4). | Dans la formation houillère du cap Breton (Canada). 14. Odontopteris Dufresnoyi (Brongt.) Sch., pinnulis obovato- lingulatis, centim. 3 longis, 1 1/2 latis, basi inferne rotundato- auriculatis, haud tota basis latitudine insertis; nervis e rachi egredientibus, nervulis dichotomis numerosissimis. Neuropteris Dufresnoyi Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 246, tab. LXXIV, f. 4. 162 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Var. 8 nunor, pinnulis multo minoribus vix centim. 2 me- tientibus, ovato-oblongis. Dans les ardoisières de la formation permienne à Lodève (dé- partement de l'Hérault). On ne connaît de cette Fougère qu'un fragment de fronde à pinnes simples et entières. , 15. Odontopteris crassinervia Gœpp., pinnulis obovatis basi angustiore defluentibus, nervis distinctissimis flabellatis. Gœpp., Foss. FI. d. perm. Formation, p. 113, tab. XIV, f. 44, 49. Dans l'argile schisteuse des couches permiennes d'OElberg pres de Braunau en Bohème. Ressemble beaucoup à l’Odont. Stiehleriana. 16. Odontopteris inæqualis Eichw., pinnulis remotis inferiori- bus obovato-oblongis pollicaribus, mediis oblongo-ellipticis du- plo longioribus, omnibus basi sensim angustata longe decurren- tibus. Eichw., Palæont. de la Russie, pér. anc., p. 77, tab. IIT, f. & es Dans l'argile durcie du grès cuivreux de Bjelebei (gouverne- ment d'Orenburg). Empreinte fort problématique ! 17. Odontopteris strictinervia Gœpp., pinnulis (pinnis supe- rioribus?) oblongo-linearibus, lata basi sessilibus et -decurrenti- bus, apice rotundatis; nervis distinctis substrictis, marginem versus dichotomis, nervo medio distinctiore. Gœpp., /.e., p. 144, tab. XV, f. 2,3. Argile schisteuse du terrain permien d'OElberg près de Braunau en Bohème. Les empreintes fragmentaires que M. Gœppert a ici en vue pourraient bien provenir de l'extrémité supérieure d’une fronde d’Od. Stichleriana ou d’Od. Schlotheimi. 18. Odontopteris cicutæfolia Gœpp., fronde superne pluries divisa, pinnis divisionum erecto-patentibus, leniter recurvis, elongato-ellipticis vel acuminato-lingulatis, decurrentibus, rachi distincta sub apice evanida, nervis e pinnæ basi et e rachi egredientibus substrictis, apice dichotomis. Gé EME PERTE RP La Gé PRES, PR M RU = Néinot ue Dé di Ércbte Cite mi” a 2 7 + ” æ # pi Sd E DS Ne rt 17 a — Ju" _* FT LAN" Var ee ANT de St D Sn : ï CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. h6à Neuropteris cicutæfolia Goœpp., 4 ce, p. 102, tab. XVIII, 614,2. Dans le schiste calcaire de la formation permienne de Nieder- Rathen. Je vois dans l'empreinte figurée par M. Gœppert la partie supérieure d’une fronde d'Odontopteris plutôt que de Veuropte- ris. Les pinnes ressemblent tout à fait aux pinnes terminales de l'Od. Brardii Brongt. 19. Odontopteris squamosa Lesquer., fronde tripinnata, pinnis elongato-lanceolatis, pinnulis oblongis, ovalibus, obtusis, decur- rentibus, terminali minore ovato-lanceolata, sinuosa, squamis Obtectis; nervis suberectis, bifidis. Lesquer., Foss. Plants. of the Coal Strata of Pennsylo., p. 860, tab. XIX, f. 2, Pottsville (Pennsylvanie). Voisin de l'Odont. Brardu, dont il n’est peut-être pas différent. 20. Odontopteris delicatula (Lesquer.) Sch., pinnulis oblongo- lingulatis, obtusissimis, millim. 15 circiter longis, 5 latis, basi anguste decurrentibus ita ut rachis alata videatur; nervulis crebris, tenuibus. f Neuropteris delicatula Lesquer., !. c., p. 858, tab. XX, f. 2. Terrain houiller; Salem Vein près de Port Carbon (Pennsyl- vanie). Le mode d’insertion des pinnules et leur nervation assignent à ce fossile une place dans le genre Odontopteris. 21. Odontopteris Wortheni Lesquer., pinnulis obovatis longe de- fluentibus , leviter recurvis ; pinnis frondis bifurcationis internis externis brevioribus, late lineali-oblongis, apice solummodo et basi pinnatifidis, parte media integra, segmentis superioribus obovatis defluentibus, basilari inferiore late cordato, pinnis ex- terioribus omnibus plus minusve profunde pinnatifidis, omnibus sparsipilis. Lesquer., Geol. of Illinois foss. Plants, L, p. 432, tab. XXXVI, f. 4. Terrain houiller de Mazon creek, comité de Grandy (Illinois). Cette Fougère ressemble aux Odont. Schlotheïmi et obtusiloba, mais ses dimensions paraissent avoir été plus grandes, et les ex- h64 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. pansions foliacées sont hérissées de poils courts. Les pinnes su- périeures sont larges de 2 centim. et davantage et en partie entières à leur partie moyenne. 22. Odontopteris heterophylla Lesquer., pinnis pinnatisectis, pinnulis seu segmentis inferioribus obovato-spathulatis décurren- tibus, pinnarum apicem versus paulatim minoribus et angustio- ribus, terminali ovato-lanceolata, obtusa, basin versus inæ- qualiter subbiloba; pinnis frondis terminalibus abbreviatis, pionatifidis, lobis brevibus, lanceolatis, remotis, decurrentibus, recurvo-patentibus, sola basilari inferiore majori, ovata; pinnæ terminalis lobis lineali-spathulatis, remotis. Lesquer., Geol. of Illin., l. c., p, 433, tab. XXXVIII. _ Schistes houillers de Murphysboro (Illinois). 23. Odontopteris Fischeri Brongt., fronde maxima, rachi vali- dissima, centim. 2 diam. metiente, apice bifurcata ; pinnis sub- oppositis, pedicellatis, pinnatifidis; pinnulis magnis obovatis, decurrente-confluentibus, ad pinnarum et frondis apicem omnino fere connatis laminamque efformantibus undulatum, margine late rotundato-crenata , diametro centim. 3-4 et ultra metientem. Brongt. in Géol. d. l. Russ. d'Europe, II, p. 7, tab. À, f. 4, tab. F, f. 3, a, b, c. Eichw., Leth. ross., I, p. 76. Neuropteris Wangenheimi Fisch., Bull. d. l. Soc. d. natural. de Moscou, 1840, IT, p. 239. Adiantites pinnatus Fisch., ibid., IV, p. 493, Neuropteris Wangenheimi (Fisch.) Kutorga, Verhandl. d. min. Ges. 3. St. Petersb., 1849, p. 4. Sphenopteris interrupte pinnata Kut., Beitr. z. Kennin. d.. Kupfersandst. v. Perm (1838), p. 30, tab. VI, f. 4. Dans le grès cuivreux du gouvernement d’Orenburg, sur- tout dans la marne schisteuse près du village de Stepanova, non loin des mines de Yougovsk. Cette magnifique Fougère mériterait d’être un peu mieux étu- diée dans ses détails qu’elle ne l’a été jusqu’à présent. Quant à l’Odont. Stronganowi Morris, Géol. de la Russ. d'Eu- rope, IT, tab. C, l'échantillon figuré ne représentant que le som- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 165 met d’une fronde, il est impossible de décider si c’est une espèce particulière ou si elle doit être rapportée à l’'Odont. Schlotheïmii, comme le pense M. Brongniart. Dans ce cas, elle serait à cette espèce ée qu'est le Callipteris permaensis au C. conferta, c'est-à- dire une forme luxuriante. Lescuropteris SCH. — Frondes speciosæ , rachi primaria valida lævi instructæ, pin- matæ. Pinnæ pinnatifidæ, approximatæ , erecto-patentes; laci- niæ ovato-acuminatæ sursum curvatæ, inferiores infra medium liberæ, in rachim primariam decurrentes. Nervus cujusque laciniæ locum pinnulæ tenentis medius tenuis, paulum supra basin di- chotomus, ramis duobus divergentibus, repetito-furcatis, ramulis extremis sub angulo subrecto marginem attingentibus; nervi cæ- teri e rachi secundaria egredientes 5, 2 superiores ad marginem Jaciniæ superiorem vergentes, arcuati, furcati, 3 inferiores simi- les equidem furcati. Le mode de nervation, qui distingue à première vue cette espèce, de toutes les autres Fougères de l’époque houillère, tandis que le port général.et les détails de la fronde rappellent ceux des Odon- topteris, m'engage à la considérer comme type d’un genre parti- culier, que je dédie à mon savant ami Léo Lesquereux, de Colum- bus (Ohio), l'explorateur infatigable de la Flore fossile des États- Unis. L'Odont. alpina Presl appartient peut-être à ce genre. A. Lescuropteris Moorii (Lesq.) Sch., pinnis approximatis, erecto-patentibus, mediis centim. 42 circa longis, linealibus, _sessilibus, apicem versus paulatim angustatis, millim. 12-45 la- ‘tis, sat profunde pinnatifidis, lacinüis (pinnulis) obliquis, ovato- acuminatis; sursum curvatis, ex insertione ad apicem millim. 8 longis, pinnulis rachis primariæ 2 inter se atque cum pinnulis in- fimis pinnarum basi unitis; nervis a se invicem remotiusculis. Pecopteris .Moorü Lesquer., Descript of the Coal Plants in -Geolog. of Pennsylv., by H. D. Rogers, p. 860, tab. XIX. Terrain houiller de Greensburg (Pennsylvanie). CHIMPER, — Paléont. végét. 1 — 50 166 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Callipteris BRONGT., Tabl. de vég. foss. Atlas, pl. XXXIII. Frons bipinnata ; apice bifida, rachi valida. Pinnæ oblique in- sertæ, lineali-elongatæ, obtusæ. Pinnulæ patentes, ovato-oblongæ et oblongæ, basi tota latitudine insertæ, decurrentes, in pinnis inferioribus et summis usque ultra medium connatis, e latere pin- narum inferiore in rachim primariam continuæ sensimque mi- nores, medio sulcatæ, coriaceæ, nervis e basi pluribus nascenti- bus et e medio fortiore, erecto-divergentibus pluries dichotomis, nervulis erecto-divergentibus, numerosis. Sori marginales indusio marginali continuo obtecti (sec. Weiss). Le mode de nervation rapproche ce genre des Odontopteris parmi les Neuroptéridées ; celui de la fructification, d’après Ja récente découverte du docteur Weiss, lui assigne une place dans les Ptéridées du type des Alethopteris. Les points ronds, percés au milieu d’un ostiole, qui se rencontrent si souvent sur les pinnules du Call. conferta, et qui ont été pris pour des sores, n’ont rien de commun avec ces organes. La découverte de la fructification marginale confirme ma manière de voir au sujet de ces corpuscules, que j'ai cru devoir ranger parmi les Champignons (voy. p. 142, pl. XXXII, f. 6, 7). Le parenchyme, qui doit avoir été épais et coriace , masque, dans la plupart des échantillons, les détails de la nervation. Je ne les ai vus d'une manière distincte que sur un échantillon du schiste d’Autun, et trop tard pour pouvoir les ajouter à notre planche. | A. Callipteris conferta (Sternb.) Brongt., fronde speciosa, va- lida, longitudine tri- quadri-pedali, latitudine in medio pedali, rachi semitereti crassa, lævi; pinnis sessilibus elongato-lineali- bus, majoribus centim. 15 circiter longis et 3 latis, versus rachis basin et apicem sensim brevioribus, suboppositis, sat confertis sæpiusque contiguis rachibus asperis; pinnulis confertis, conti- guis et subimbricatis, patentibus leniterque recurvis , oblongis, SR D LS et CS CE CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 167 obtusissimis, basi confluentibus, margine æquali vei sinuoso seu subundulato recurvo, terminalibus ut et illis pinnarum inferiorum et summarum brevioribus, ad medium et ultra connatis, summa obovata, subtriloba vel oblique obcordata, illis rachi primariæ in- sertis decurrendo minoribus, omnibus plus minus distincte (pilis derelictis ?) punctulatis. Tab. nostra, XXXIII. Neuropteris conferta Sternb., Flor. d. Vorw., 4, p. XVIX, 5 et 6, p. 75; tab XXII, f. 5 (la fig. 6 représente assez bien la nervation). Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 204, tab. XL (représen- tant de fort beaux échantillons). Id., Gen. d. PI. foss., 5, 6, tab. VIII et IX, f. 2, montrant l’Excipulides Callipteridis Sch. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 249. Ung., Gen. et Spec., p. 8h. Neuropteris decurrens Sternb., L. e., IT, p.75, tab. XX, f. 2. Brongt., L. c., p. 249. Neur. obliqua Gœpp., Gen. d. pl. foss., 5 et 6, tab. XI, f. 1. Pecopteris (Cyathoides) gigantea Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 293, tab. XCIT. Hemitelites giganteus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 331. Et- tingsh., Farnkr. d. Jetzhw., p. 227. Pecopteris punctulata Brongt., L. c., p. 295, tab. XCIIT. Pec. crenulata Brongt., L. c., p. 300, tab. LXXX VII, f. 4. (Les pinnules crénelées se rencontrent souvent aux mêmes frondes que les pinnules à bords unis.) Pecopteris Gœpperti Morris in Murch., Géol. d. !. Russ. d'Eu- rope, IL, p. 2, 7, tab. À, f. 2, a, b, c. “ Calhipteris Gœpperti (Morr.) Eichw., Leth. ross., I, p. 89. . Cyclopteris Gœpperti Gœpp. in Bronn, /nd. palæont., I. Cyatheites confertus Geinitz, Dyas, p. 141, tab. XXVIT, f, 1-8. Je crois devoir réunir également à cette espèce les Neuropteris Fritschii Ludw., Palæontogr., X, tab. XLVI. Neuropteris rotundifolia Kutorga, L. € … Neuropteris obliqua Gœpp., Gen. d. pl. foss., 5 et 6, tab. XI. Fossile caractéristique de la formation permienne inférieure: dans les sphérosidérites des environs de Saarbrücken, dans les 168 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. schistes bitumineux d’Autun et les ardoises de Lodève, le schiste cuivreux et les schistes argileux et calcaires de la Thuringe, à Ottendorf et à Lissitz en Bohème, dans le grès cuivreux permien du gouvernement d’Orenbourg en Russie. 2, Callipteris sinuata Brongt., pinnulis majoribus, pollicari- bus, imbricatis, decurrentibus, medio sulcatis, sulcis secundariüs ascendendo divergentibus æquidistantibus notatis, margine regu- lariter sinuoso. Brongt., Hist. d. vég. foss., p.296, tab. XCIIH, F3. Pecopteris sinuata Brongt., L. c. (les nervures sont plus nom- breuses que cela n’est indiqué à la fig. 3 A). Alethopteris sinuata Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 816. Callipteris conferta var. intermedia Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Form., p. 105, tab. XIV, f. 4. Pecopteris Gæpperti Morris in Murch., Géol. d. l. Russ. d'Eu- rope, tab. IE, f. 1, a-e Dans le grès rouge infériedr au bassin houiller de Saarbrücken et en Silésie, dans le permien en Russie. Æ. Les sinuosités régulières des bords des folioles et les plis qui y correspondent indiquent un commencement de sous- division des pinnules. On rencontre quelquefois, dans l'espèce précédente , des pinnes du premier ordre qui ressemblent exac- tement à ces pinnules. M. Gœppert a donc tort de dire que cette Fougère n’a que peu de rapports avec le Call. confertæ, et cela d’autant plus que l’espèce suivante, qu’il considère comme appar- tenant au cycle des modifications que présente cette dernière, est tellement voisine du Call. sinuata que je suis tenté de la croire identique. . 3. Callipteris aflinis Gœpp., fronde bipinnata, superne bi- vel pluripartita ; pinnulis remotiusculis, angustioribus, inæquali- bus, centim. 2-3 1/2 longis, lingulatis, basi altius confluentibus, margine sinuosis vel subæqualibus, illis rachi primariæ innatis brevibus defluentibus. Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Format., p. 105, tab. XIII, f. 1, 2. Dans les schistes calcaires noires de la formation permienne d’Ottendorf en Bohème. | D CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 169 . Espèce distincte ou variété de la précédente, remarquable par ses pinnules plus étroites, plus longues et plus espacées. h. Callipteris permiensis (Brongt.) Sch., fronde maxima, rachi crassissima pluries Sulcata; pinnis latioribus, pinnulis usque ad 2/3 longitudinis connatis, ovato-oblongis. Odontopteris permiensis Brongt. in Géol. de la Russie d’Eu- rope, Il, p. 6, tab. À, f. 4, 2. Eichw., Leth. ross., I, p- 74. Pecopteris Wangenheiïmii Brongt.,"{. c., p. 7, tab. E, f. 1 d, 2. Pecopteris regalis Kutorga, Abhandl. d. miner, Gesellsch. 3. St. Petersburg, 1844, p. 73, tab. III. Pecopteris principalis id., ibid., tab. V, f. 1, 2. Adiantites Stroganowit (Fisch.) Kutorga, Abhandl. etc., 1844, p. 80, tab. VIII. Callipteris Wangenheimi Eichw., Leth. ross., I, p. 88. e” le terrain permien du gouvernement d'Orenbourg : grès cuivreux de Bjelebei, mines de Blagowestschensk et de Novo- Ivanowsk. | Cette Fougère a tous les caractères du genre Callipteris, et ne se distingue du C. conferta que par ses plus grandes dimensions. Ce n’est peut-être qu'une variété locale. J'ai remarqué que les Fougères du terrain permien de la Russie ont leurs organes fo- liaires coup plus développés que celles de la formation du centre et de l'occident de l’Europe. M. d’Eichwald dit que c'était probablement la plus grande Fougère herbacée de l’époque permienne. 5. Callipteris Regina (A. Rœm.) Sch., pinnis in rachi valida tereti patentissimis, dense confertis, suboppositis, contiguis vel Subimbricatis, centim. 4 latis; pinnulis obliquis et patulis, con- tiguis, lineali-oblongis, infima basi confluentibus, millim. 18-22 longis, 6-8 latis, obtusissimis, medio sulcatis, pinnulis inter pin- nas rachi insidentibus duabus late triangularibus; nervis partim e rachi partim e nervo medio egredientibus, numerosissimis, bis furcatis, angulo acuto egredientibus acutoque marginem attin- gentibus. (Li +86 170 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Neuropteris Regina Fr. A. Rœmer, Beitr. z. geol#Kennt. d. n. w. Harzgeb., p. 29, tab. XI, f. A. Assez commun dans le Elzebachthal près de Zorge (Harz). Le mode d'insertion et de nervation des pinnules et la pré- sence sur le rachis de deux pinnules triangulaires confluentes, qui se trouvent chaque fois entre deux pinnes, assignent à cette belle Fougère une place dans le genre Callipteris. Le Neur. den- sifolia du même auteur et de la même localité n’est probablement que la partie supérieure d’une fronde un peu moins forte de cette même espèce. M. Brongniart cite dans son Tableau des genres de végétaux fossiles, p. 100, deux espèces des schistes permiens de Lodève, sous les noms de Call. heteromorpha et C. Carronii. Je ne connais pas ces espèces et ne sais dans quel rapport elles se trouvent avec celles que nous venons de décrire. Aucune description n'en a encore été donnée jusqu’à présent. Tous les échantillons que je possède de cette localité appartiennent au C. conferta. Anotopteris SCH. Atlas, pl XXXIIL. Frons bipinnata et bipinnatisecta, rachi stricta. Pinnæ re- motæ, patentes, petiolatæ, superne sessiles, : soborie- ex elliptico elongato-lanceolatæ, pinnatisectæ et pinnatæ® Laciniæ patulæ et patentes, ovato-oblongæ, subsymmetricæ et subfalcatæ acuminatæ vel obtusæ, tota latitudine basis plus minus dilatatæ insertæ, raro*omnino liberæ et remotæ, plerumque angulo ob- tuso confluentes, planæ. Laciniarum vel pinnularum nervus pri- marius pertenuis, ante apicem evanidus, nervulos emittens nu- merosos sub angulo acuto egredientes, subarcuato-divergentes, marginem attingentes; nervuli ad utrumque latus nervi prima- rii e rachi egredientes subarcuati. Fructificatio ignota. Ce type caractéristique du grès des marnes irisées ne saurait être rattaché à aucun des genres connus de l’ordre des Neuro- ptéridées, ordre auquel il appartient évidemment par son mode 7 Le he 2 ie Die émitné Jai vs À dE AS QUES hi «SE SENS EC SSSR de is Gi CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A74 de nervätion. Dans les Aspidium et les Polypodium vivants il y a bien des espèces qui partagent le port général de ce type, mais la grande différence qui existe dans la nervation ne permet pas de rapprochement. Le nom re l'absence des oreillettes aux pinnules. A. Anotopteris distans (Presl) Sch., fronde dilatata, pinnis distantibus, per jugos approximatis; pinnulis in parte frondis et pinnarum inferiore ad basin usque liberis, à se invicem dis- tantibus, alternantibus, e: basi truncata tota latitudine inserta oblongis, apice rotundatis vel leniter acuminatis, symmetricis et subarcuatis, a basi ad medium pinnarum longitudine pedeten- tim longioribus, dehinc paulatim brevioribus et magis magisque inferne confluentibus, laciniis pinnarum superiorum pinnulis si- milibus, basi angulo rotundato confluentibus, pinnularum et la- ciniarum majorum longitud. millim. 48-24, latitud. millim. 10. D distans Presl in Sternb., Flor. der Vorw., II, p. 156, tab. XL, f. 4. Neuropteris adiantoides Kurr, Msc. Neuropteris distans et remota Presl, Quenst. Handb. d. Petre- factenk., 2° éd., tab. LXXXIII. Schenk, Beitr. z. Flor. d. Keu- pers, p: 25, tab. I, IL, f. 3 (?). Pe is triasica Heer, Urw. d. Schweiz, tab. IL, f. 7 o). Dans le grès moyen du keuper aux environs de Stuttgart et près de Sinsheim dans le grand-duché de Bade; dans le grès de la lettenkohle d'Estenfeld et d’Erlach près de Würzburg, de Kro- nungen près de Schweinfurt (?). La Fougère dont il est question ici, et dont j'ai examiné de nombreux échantillons dans les collections de Stuttgart, se dis- tingue d’une manière constante de celle que M. Schenk a décrite et figurée sous le nom de Veuropteris remota Presl, espèce qui est sans aucun doute identique avec la nôtre. Dans la figure de M. Schenk les pinnes sont sans exception pinnatifides ; les pin- nules elles-mêmes sont très-serrées, confluentes sous un angle aigu, à peine longues d’un centimètre, asymétriques et courbées 72 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. en faulx. Dans notre plante les pinnules sont considéFablement plus grandes, presque symétriques ou légèrement courbées vers le haut, réunies à la base sous un angle arrondi; on y distingue une nervure médiane, qui disparaît vers le milieu, et de nombreuses nervures secondaires, disposées comme les nervules des Vewrop- teris. Le dessin de M. Schenk n'indique aucune trace de nervure médiane, et les nervules paraissent toutes partir du rachis et être parallèles entre elles, comme dans les Odontopteris et les Cycadopteris. | : | Lomatopteris SCH. | Neuropteris QUENST., Odontopteris Kurr, Cycadopteris ZiGNo. Atlas, pl. XLV._ Frons robusta pinnata, bipinnatifida et bipinnata, rachi crassa tereti. Pinnæ primariæ vel simplices, omnino integræ, mn oblique insertæ, basi contiguæ (confluentes), decurrentes, plus minus profunde pinnatifidæ, longiores, lobis ovatis obtu- sis, inferioribus in rachin continuis, vel pinnatæ, pinnulis rachi secundariæ superpositis alternantibus, basi contiguis defluenti- bus, oblongo-lingulatis, in rachim primariam continuis, omnibus crassiusculis (vivis subcarnosis?), margine incrassato plano cir- cumductis. « Nervi primarii conspicui lati, striati, excurrentes, apice furcati; nervi secundarii pinnatim e nervo medio oblique egredientes, arcuati, una vice dichotomi, interdum simplices. Sori lineales, arcuati, juxta nervulos dispositi, immersi, sub cuti- cula nascentes; cuticula (indusium!) sporangiorum maturitate fissa, fissura arcuata, lineari-oblonga, marginibus lobiformibus inæqualiter incrassatis » (Zigno, /. c.). Ce type de Fougère offre des caractères distinctifs assez sail- lants pour constituer un genre à part. Il s’éloigne des Vewropte- ris par ses pinnules non rétrécies à la base et décurrentes, par l'épaisseur de leur parenchyme, qui paraît avoir été charnu, et par la côte médiane, qui est très-forte et se continue jusque près du sommet des folioles, enfin par le rebord aplati fortement pro- CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 173 noncé, quirentoure les pinnes simples tout aussi bien que celles qui sont lobées ou découpées en pinnules régulières; sur les frondes bipinnées, les pinnules descendent sur le rachis principal comme dans les genres Callipteris et Odontopteris. C’est sans doute par cette raison que mon ami Kurr a réuni notre Fougère à ce dernier genre, et cependant cette réunion est tout aussi peu admissible que celle avec le genre Veuropteris. Reste en- core le genre Callipteris, qui de tous les genres connus est celui dont notre Lomatopteris se rapproche le plus, du moins en appa- rence. Comme dans les Callipteris, les pinnes sont tantôt simples, tantôt lobées ou pinnatifides, tantôt complétement divisées en pinnules. Le nom imposé à ce genre par M. de Zigno fait allu- sion à une ressemblance qui n'existe nullement, car notre Fou- gère n'offre aucune analogie avec une feuille de Cycadée. Je crois donc devoir conserver le nom par lequel j'avais désigné ce type avant de connaître la publication de M. Zigno sur ce sujet. “ Lomatopteris jurensis (Kurr) Sch., fronde bipinnata (bi- partita?), rachibus crassis, paleaceis (sec Kurr); pinnis erecto- patentibus substrictis vel leniter recurvo-arcuatis, lineali-elon- gatis obtusis, plus minus profunde pinnatifidis; pinnulis seu laciniis rachis faciei superiori adfixis, insertionis lineis contiguis, obliquis, approximatis, ovatis, lingulato-oblongis, plus minusve _ elongatis; longitudine inter millim. 7 ad centim. 3 1/2 varianti- bus, latitudine inter millim. 5-8, margine millim. 4 lato, plano, basi decurrente sub angulo acutissimo plus minus alte connatis, pionulis rachi primariæ impositis similibus, vel latioribus bre- _ vioribus. Tab. nostr. XLV. …. Odontopteris (?) jurensis Kurr, Beitr. z. foss. Flor. d. Jura- | form. Wäürttemb., p. 12, tab. IT, f. 4. Neuropteris limbata Quenst., D. deutsch. Jura, tab. XCIX ,: f. 8. Schenk, Palæontogr., XI, p. 300, tab, XLVIIE, f. 2. Ung., ibid., vol. IV, tab. VIII, f. 7. | Cycadopteris Brauniana Zigno, Atti dell. I. R. Instituto Ve- neto, vol. VI, ser. III, 4864; tab. I, II, III, id., Enumerat. Fil. ÿoss. form. ool., p. 30. ës h74 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Cyc. heterophylla, id., L. e., tab. IV,f.1,2 Dans le corallien supérieur (équivalent du schiste lithogra- phique de Solenhofen) à Nussplingen et pres de Schnaïthaim (Württemberg), à Dänikon (Suisse), au Mont Pernigotti et au Val Zuliani (Véronais), à Rotzo dans le Val d’Assa (Vicentin); abondant dans le cornbrash à Châtillon (France). Le musée géologique de Stuttgart possède une fort belle suite d'échantillons de cette intéressante Fougère; sur quelques-uns la substance végétale des feuilles est conservée sous forme de lames cornées brunes assez épaisses. Le C. Brauniana et le C. heterophylla ne forment qu’une seule et même espèce : le premier correspond à la fronde simple (voy. notre planche, fig. 2), le second à la fronde composée (fig. 3). Au musée de Stuttgart se trouve une fronde entière dont j'ai copié une pinne (fig. 4) qui fait la transition de l'une à l’autre de ces deux espèces; la pinne simple étant en voie de de- venir une pinne pinnatifide. " 2. Lomatopteris undulata (Z.) Sch., fronde lata, oblongo- lanceolata, profunde pinnatifida, laciniis suboppositis, arcuato- patulis, approximatis, late linearibus elongatis, apice rotundatis, marginibus laxe undulato-repandis, basi subcordato-auriculatis, plicatis, in rachin strictam alatam decurrentibus; nervo medio tenui excurrente, nervis secundariis furcatis, arcuatis patulis. Zigno, Enumerat., p. 31 (Cycadopteris). Formation corallienne à Bienterle (Véronais). C’est probablement encore une forme de l’espèce précédente. 3. Lomatopteris Heerensis (Z.) Sch., fronde angusta , lineari- elongata, pinnata, basi apiceque attenuata, rachi stricta, crassa, striata; pinnis brevibus, sessilibus, remotiusculis, patulis, ovato- lanceolatis, obtusis. basi constrictis, inferioribus alternis, supe- rioribus oppositis; nervo medio crasso, apice furcato ; secunda- riis obliquis, dichotomis. Zigno, /. c., p. 34 (Cycadopteris). Corallien de Rotzo (Vicentin). J'ai vu dans le musée de Stuttgart un échantillon qui corres- pond assez à cette description, mais que je ne saurais considérer CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. L75 comme espèce différente du L. jurensis, Fougère extrêmement __… polymorphe. | _ C'est peut-être à ce genre et même à l'espèce C. jurensis qu'il faut rapporter le Pecopteris litieri Pomel, de Seyssel. Palæopteris SCH. Cyclopteris Gæpe. (ex p.), Adiantites BRoNGT. (ex p.), Nœggerathia LESQUER. : Atlas, pl. XXXVI. Frons bipinnata, ambitu late ovato-lanceolata. Pinnulæ ob- ovatæ et obovato-oblongæ, inæquilateræ, basin versus sensim in pedicellum brevem subdecurrentem angustatæ, singulæ in rachi primaria pinnis interpositæ, integerrimæ vel (ætate?) mar- gine plus minus laceræ. Nervi complures e rachi egredientes, repetito-dichotomi, suberecti; ramuli pertenues numerosi. Pin- nulæ fertiles in mediis pinnis dispositæ, valde divisæ, sororum fasciculos numerosos pedicellatos in nervo primario excurrente gerentes, sori claviformes, bivalves (?) (voy. f. 3). Les Fougères que je réunis dans ce genre ne sauraient faire partie ni des Cyclopteris, par la raison déjà discutée au sujet de ce genre, ni des Adiantides, parce que leur mode de fructifica- tion les éloigne trop des Adiantum vivants. Le nom, qui signifie Fougère ancienne, fait allusion à l'ancienneté de ce type, qui fait son apparition avec les premiers végétaux terrestres con- nus, pour disparaître dès le commencement de l’époque houil- lère. 1. Palæopteris hibernica (Ed. Forbes) Sch., fronde speciosis- sima ; pinnis elongatis, obtusis, centim. 20-30 longis, 3 latis; " pinnulæ dense confertæ, imbricatæ, ovato- et obovato-oblongæ, inæquilateræ, latere superiore inferiore, præprimis versus basin, latiore, pedicello brevi infra mediam basin in rachin decurrente ; pinnulis rachis primariæ singulatim pinnis interpositis, illis pin- narum exacte similibus; pinnulis fertilibus botryosis, nervo va- lido primario (rachi tertii ordinis ?) flexuoso in cuspidem excur- k76 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. rente instructis; soris (sporangiis ?) clavatis, costulatis. Tab. nos- tra XXXVI. Cyclopteris hibernica Ed. Forbes, Proceed. Brit. Assoc., 1852. Goœppert, Flor. d. sogen. Uebergsg., p. 75, tab. XXXVIIT, f, 4: Rod. Murchison, Siluria, 3° éd., p. 303, f. 77. Cycl. MCoyana Gœpp., L. c., p. 76, tab. ead., f. 2. Adiantites hibernicus R. Griff. et Ad. Brongt., Foss. Plants. of the yellow Sandstone (Journ. of the Roy. Dublin. Soc., 1857, p. 313, et Journ. geol. Soc. of Dublin, vol. VII, p. 287). W,H. Baily in £xplanat. to Sheets 147 et 157 of the Maps of the geol. Survey of Ireland, p. 14, f. 4, a, b, c. Sphenopteris laxa Hall, Geol. of New-York, IV, p. 274, tab. CXXVII. Nœggerathia obtusa Lesquer., Foss. Plants Coal-Str. Pennsylo. (Roger’s Geol. of Pennsylo., IT, p. 854, tab. I, f. 11.) Dans un schiste compacte gris verdâtre du dévonien supé- rieur : assez abondant en Irlande (Kiltorcan Hill près de la sta- tion du chemin de fer de Ballyhale, dans les tranchées du che- min de fer Waterford-Kilkenny, près de Cork à Tivoli Villa avec l’Anodonta Jukesii); a aussi été observé dans le vieux grès rouge de l'Écosse et de l'Amérique du Nord. Fossile caractéristique de cette formation. Je dois à la bienveillance des directeurs de la Commission géologique d'Irlande de magnifiques échantillons de cette inté- ressante Fougère, qui m'ont permis d'en compléter la deserip- tion, et surtout de donner des figures exactes des pinnules fertiles; celles-ci ont subi une métamorphose complète en se transformant en grappes sur lesquelles toute expansion folia- cée a disparu, et qui montre un rachis principal nullement re- présenté dans les pinnules stériles dépourvues de nervure mé- diane. Les pinnules stériles sont presque toujours plus ou moins distinctement lacérées sur les bords, quelquefois elles sont même profondément incisées (déchirées). 2. Palæopteris Rœæmeri (Gœpp.) Sch., pinnulis erecto-paten- tibus, remotis, oblongo-spathulatis, apice rotundatis, basi sen- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 177 sim angustata decurrentibus, illis præcedentis multo mino- ribus. Cyclopteris nine Gœpp., Flor. d. s. gen. Usbergsg + p. 73, tab. XXXVII, f. 8 a, 8 b. Nœggerathia minor Lesquer., {. c., tab. I, f. 11. Avec le précédent dans les schistes du vieux grès rouge su- périeur près de Pottsville en Pennsylvanie, dans le dévonien su- périeur, immédiatement au-dessous du calcaire carbonifère à Moresnet près d’Aix-la-Chapelle (Rœmer, Bronn et Leonh., W. Jahrb., 1855, p. 488). La figure donnée de cette espèce par M. Gœppert concorde tellement avec celle publiée par M. Lesquereux de son Vægy. minor, qu'il m'est impossible de voir là deux espèces distinctes. Les folioles intermédiaires aux pinnes manquent aux deux échan- tillons. 3. Palæopteris Bockschii (Gœpp.) Sch., aol majusCulis , centim. 4 longis, 3 latis, oblique ob Shi apice et mar- gine basilari superiore producto rotundatis, subito fere in pedi- cellum angustatis ; nervatione generis. | Cyclopteris Bockschui Gœpp. ., Flor. d. s. gen. Uebergsq., p. 77, tab. XXXVIII, f. 3. Adiantites Bockschu, id., Syst. Fil. foss., p- 384, tab. XXX VI, f. 6. . Dans les schistes de la grauwacke (kulm), près de Hausdorf et de Rothwaldersdorf en Silésie. Diffère du P. hibernica par ses folioles plus larges, à oreillette supérieure plus prononcée. h. Palæopteris Halliana (Gœpp.) Sch., fronde bipinnata, pinnis suboppositis et alternantibus, elongatis, eleganter arcuatis, pinnulis a se invicem remotis, obovato-spathulatis, majoribus centim. 4 1/2 longis, apice latiore millim. 6-10 latis, ex erecta atte- nuata basi leniter recurvis, pinnulis in rachi primaria pinnis mter- positis singulis, majoribus, pinnis frondis terminalibus simpli- cibus, late obovato-spathulatis pedicellatis, millim. 8 diametro latiore metientibus. =Sphenopteris laxa Hall, Geol. of N. York, IV, p.274, f. 127. L78 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Cyclopteris Halhiana Gœppert, Flor. d. s. gen. Uebergsq., p. 7h. Dawson, Contribut. to Paleont. (Sixtenth ann. Rep., 1863), p. 417 (icon bona!) et Geol. Rep. of the Fourth Distr., p. 275, f. 127; 1d., Devon. Plants (Quart. Journ. geol. Soc., XNIIT, p. 318, tab. XVII, f. 54, 55). Sphenopteris Hitchcockiana, 14., ibid., p. 321, tab. XVI, f. 54. (pinnulæ fertiles !). Cyclopteris Jacksoni (?) Daws., ibid., p. 115 (sommet d’une fronde !) et Geol. Rep. of the Third Distr., p. 191, f. 58. Dans le dévonien supérieur du groupe de Chemung, dans l'Etat de New-York. Le Sphenopteris Hitchcockiana de Dawson représente évidem- ment la fructification de cette espèce. 5. Palæopteris Reussi (Ettingsh.) Sch., fronde bipinnata, pin- nis patentissimis, elongatis ; pinnulis approximatis, subimbrica- tis, e pedicello angusto leniter decurrente erecto sensim obovatis, centim. À fere longis, millim. 5-6 latis, margine breviter fim- briatis (laceris?), coriaceis; nervatione generis. Asplenites Reussii Ettingsh., Steinkohlenfl. v. Stradonitz, p.16, tab. I, f. 8, 9. Ë Dans un schiste argileux du terrain houiller inférieur à Stra- donitz en Bohème. Cette espèce ressemble beaucoup en petit au Pal. hibernica. Comme dans celui-ci, les folioles sont finement découpées sur le bord, quelquefois un peu lacérées; elles sont plus larges et proportionnellement plus courtes que dans le Pal, Halliana. Triphyllopteris SC. CYCLOPTERIS auct. ex p. Frondes bipinnatæ, rachi primaria valida, semitereti , rigida. Pinnæ ovato-oblongæ, subsessiles, patulæ. Pinnulæ coriaceæ, inferiores suboppositæ, tripartitæ, subtrifoliatæ (unde nomen) lobo medio integro vel subtrilobato, superiores subtrilobæ, tan- dem integerrimæ e pedicello plano angusto subdecurrente obo- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. h79 vato-rhombeæ et obovato-spathulatæ integerrimæ, pinnula ter- minalis e pinnulis confluentibus efformata, margine sinuosa vel sublobata. Nervi omnes æquales, simplices et dichotomi, flabel- latim divergentes. Les Fougères fossiles que je réunis dans ce genre ont, par la forme générale des pinnules, quelque ressemblance avec les Sphe- nopteris-Aneimioides (Sph. latifoliées); mais le port général de la fronde, qui est celui des Veuropteris, les dimensions beaucoup plus considérables des pinnules, leur consistance coriaceret leur nervation, qui est exactement celle des Palæopteris, les distin- guent assez pour en faire un type générique très-distinct. Les espèces connues jusqu’à présent appartiennent à l’époque houil- lère la plus ancienne. 4. Triphyllopteris Collombiana Sch. A rachi primaria Not, semitereti, rachibus secundariis angustis planis subconcavis ; .pinnulis inferioribus trilobatis, centim. 2 longis, millim. 12-15 latis, lobis duobus inferioribus obovatis basi angustiore decur- rente, lobo medio longiore inæqualiter bi- trilobo, pinnulis supe- rioribus sensim minoribus, obovatis, in basin planam decurren- tem angustatis, integerrimis, vel subcrenulatis, pinnula terminal bi-triloba, omnibus margine plus minusve recurvis. Cyclopteris Collombiana Sch., Les végét. foss. du terrain de transit. d. Vosges (Le terrain de trans. des Vosges, par J. Kœch- lin-Schlumberger et W. Ph. Schimper, Strasb., 1862), p. 339, tab. XXVII, f. 8-11 (Sphenopteris). Dans une grauwacke feldspathisée (par métamorphisme) jau- nâtre à Niederburbach près de Thann (Vosges supérieures); rare. Quand, dans l'ouvrage que je viens de citer, j'ai établi cette espèce, je n’avais à ma disposition que l'extrémité supérieure d’une pinne, et c’est ce qui me l’a fait confondre alors avec le Cycl. Rœmeriana Gœpp. Je suis aujourd’hui en possession de fort beaux échantillons, qui me permettent d’en donner des détails plus complets. Ces échantillons seront figurés dans le supplément de la Flore fossile du terrain de transition des Vosges, qui parai- tra imcessamment. 80 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 2. Triphyllopteris rhomboidea (Ettingsh.) Sch., fronde bipin= nata; pinnis ovato-oblongis; pinnulis inferioribus subtrilobis (vel tri- et quinquelobis?), superioribus rhombeo-obovatis in pe- dicellum angustum defluentibus, pinnula terminali late rhombeo- obovata, integra vel margine sinuosa, pinnis frondis superioribus e pinnulis basilaribus liberis integris vel sublobatis cum apicalibus confluentibus formatis, summis pinnulis connatis sublobatis vel . Omnino integris. | : Neuropteris rhomboidea Ettingsh., Steinkohlenfl. ». Stradnitz, p. 13, tab. II, f. 5 (pars superior frondis !). Dans une argile siliceuse jaunâtre durcie du terrain houiller inférieur de Stradonitz, près de Beraun en Bohème. Diffère du précédent par les pinnules basiliaires moins profon- dément découpées, par les pinnules supérieures obovées-rhom- biques, à pédicelle plus étroit, et enfin par le sommet des pinnes, qui est formé par la réunion de 4 ou 5 pinnules. La figure don- née par M. d’Ettingshausen se rapporte à la partie terminale d’une fronde dont la découpure des pinnes est très-différente de celle des pinnes inférieures. que j'ai pu observer sur des échan- tillons plus complets. 3. Triphyllopteris valida (Daws.) Sch. fronde, its pinnis remotis, alternis, oblongo-lanceolatis ; pinnulis 4-jugis, apicem frondis versus 3- 2-jugis, duabus basilaribus late ova- tis, subtrilobis, secundis minus distincte lobatis, superioribus obovato-spathulatis, omnibus decurrentibus, terminalibus in ovato-oblongam trilobatam connatis, summa simplici e pedicello longiusculo oblongo-rhomboidea. Cyclopteris valida Daws., Devon. Plants (Quart. Journ. geo- log. Soc., XNIIT, p. 319, tab. XVII, f. 52). Plante caractéristique du dévonien supérieur (houiller infér rieur !) de l’état de New-York. . Cette espèce tient le milieu, quant à la forme des RARE entre les deux espèces précédentes. 4. Triphyllopteris elegans (Ung.) Sch., fronde bipinnata, ra- chi crassa subflexuosa; pinnis alternis, patentissimis; pinnulis FPT ER TO ME ES TDR ER OT Sn AR AE PR AMAR TRES dE, APS ” * RP ST ES a nd nd # " J r PER ROUE NT OT CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. L81 alternis, in petiolum brevem planum coarctatis, late ovatis, infe- rioribus plus minus profunde trilobis, lobo medio obovato pro- ducto, superioribus e pedicello defluente ovatis, quoad formam et . magnitudinem, ut in congeneris, quam maxime variabilibus ; nervis compluribus e rachi egredientibus, pluries dichotomis, flabellato-divergentibus, validiusculis. Cyclopteris elegans, trifoliata, dissecta (Unger nec Gæppert!), Richteri Unger in Richter et Ung., Beitr. x. Palæont. d. Thü- ring. Waldes, p. 76, tab. VI. Dans le schiste à Cypridines (dévonien supérieur ou houiller inférieur !) près de Saalfeld en Thuringe. Quand on connaît la grande variabilité propre aux folioles des espèces de ce genre, on comprend pourquoi j'ai réuni en une seule les différentes espèces citées ci-dessus. M. Unger a rapporté quelques-unes de ces formes au Cyclo- pteris dissecta; cette réunion n’est en aucun cas admissible. Le fragment de Fougère décrit et figuré sous ce nom par Gœp- pért paraît plutôt représenter des folioles lacérées du Cardio- pteris frondosa, qu’une pinne pinnatfide. Les folioles de cette Fougère se rencontrent souvent dans cet état. Quoi qu'il en soit, _ la foliole de M. Gœæbppert est trop fragmentaire pour permettre une attribution certaine. M. Unger figure dans l'ouvrage cité, tab. VI, fig. 3, sous le nom de Cycl. trifoliata, avec la remarque : « fronde flétrie, » une Fougère qui pourrait bien représenter l’état de fructification de notre plante. Chaque foliole est remplacée par un groupe de cor- puscules ovalaires pédicellés, posés sur un pédicelle commun. Ne seraient-ce pas des sores capsuliformes comme nous les avons vus dans le genre Palæopteris ? ; Rhacopteris SCH. . ASPLENITES Ettingsh. Frondes bipinnatæ, rachibus rigidis, mediosulcatis. Pinnæ elongatæ, late lineales. Pinnulæ subhorizontaliter insertæ, sub- Scuimeer. — Paléont, végét. 1— 31 182 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. remotæ, contiguæ vel subimbricatæ, patentes , oblongo-rhom= boideæ, plus minusve profunde dissectæ unde flabellatæ , lobis angustis strictis vel leniter recurvis. _ Ce genre se rattache étroitement au genre Palette tant par la forme des pinnules que par la nervation. Les pmnules sont plus ou moins profondément découpées dans la direction des nervules, de manière à ce que chaque lanière comprend une ou deux branches de nervure. Ces Fougères ne me paraissent pas avoir une grande affinité avec les Asplenium. Elles sont limitées aux dépôts dévoniens supérieurs et aux houillers infé- rieurs. Le nom fait allusion à la découpure des pinnules. À en juger d’après une torsion de demi-tour qu’on remarque à la base, celles-ci auraient été insérées horizontalement, contraire- ment à ce que l’on voit dans les autres Fougères. 1. Rhacopteris elegans (Ettingsh.) Sch., pinnis lineali-elongatis, strictis, rachi valida semitereti superne canaliculata instructis; pinnulis alternis rachis lateri adfixis, in ectypo contiguis vel mar- ginibus subimbricatis, vivis, ut videtur, horizontalibus, oblongo- rhomboïdeis, centim. 2-2 1/2 longis, 1/2-1 latis, basi angustata haud decurrente adfixis, plus minus profunde dissectis, lobis late- ralibus binervulis, apice bidentatis, lobo terminali brevi 3- nervulo 4- et 3-dentato, nervulis strictis. Asplenites elegans Ettingsh., D. Steinkohlenfl. v. Stradonitz, p.15, tab. IT, f. 4-3, IV, f. 1-3 (Abhandl. d. k. hs geolog. Reichsanst., 1, Wien 1859). | Sphenopteris Asplenites Geinitz, Verstein. d. Steinkohlenform., p. 17, tab. XXIV, f. 6. Nœggerathia species Bern. Ant. Gomez, Flor. Foss. do ter- ranno carbon. das visinhan do Porto etc., p. 32, tab. IE, f. 4,2. Le Nœggerathia species? de Gomez appartient évidemment à cette espèce. Dans une argile durcie gris blanc du terrain houiller de Stra- donitz en Bohème, à San Pedro da Cova (Portugal). . CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 183 Otopteris Linpr. et Hurr. emend. Cyclopteris Lips. et HuTT., Otozamites BRONGT., Otopteris SCHEXK. Frons pinnata, rachi stricta sulcata. Pinnæ simplices, co- _riaceæ, integræ, lateri superiori approximato-insertæ, alternan- tes, imbricatæ, ovato-trapezoideæ, solo angulo inferiore angustato “adfixæ, superiore lato auriculæformi ; nervi complures e rachi pri- maria egredientes, æquales, supra basin divisæ, dehinc repe- tito-dichotomæ, ramulis numerosissimis erecto-divergentibus , _confertis. Pinnæ apicales sensim minores, remotiores, elliptico- Janceolatæ , terminalis libera, omnium minima. Ce type n’a d’analogue ni dans les Fougères fossiles connues, ni dans les vivantes. La nervation est celle des Palæopteris, mais laxforme, la consistance et le mode d'insertion des folioles sont toutes différentes. M. d'Ettingshausen , se fondant uniquement sur la forme des pinnules , a réuni ce genre aux Didymochlæna, qui, en effet, offrent, sous ce rapport, une assez grande ressem- -blance avec notre fossile, mais il n’a pas tenu compte de la ner- ‘vation, qui en diffère d’une manière notable. Dans les Didymochlæna 11 ÿ a toujours une nervure princi- pale, qui part seule du rachis et suit le bord inférieur de la pin- _nule, d’où elle envoie les ramifications vers le haut. Cette ner- wure n'existe pas dans notre plante, mais toutes les nervures sont égales, comme dans les pinnules des Aneimia, dont quel- ‘ques espèces, entre autres l’An. oblongifolia, offrent à peu près les mêmes formes de pinnules. Il me semble impossible de confondre ce type avec celui des Otozamites , réunis aux Fougères par Lind- Mey et Hutton , et-en dernier lieu par Schenk. Si les Otozamites - sont véritablement des Fougères, ce qui est peu probable , ils constituent un genre à part, peut-être assez éloigné du genre Otopteris. A. Olopteris Beanii (Lindl. et Hutt.), fronde bipedali et longiore, late lineali, centim. 5-6 diametro metiente, apicem versus pedetentim angustata; pinnulis rhombeo-ovatis, excepta L84 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. inferiore in pedicellum brevem latum producta, pinnulis termi- nalibus remotiusculis et remotis, elliptico-rhomboiïdalibus, acutis. Cyclopteris Beanii Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. XLIV. Ung., Gen. et Spec., p. 98, Didymochlæna Beant Ettingsh., Farnkr. d. Jetztwelt, p. 216. Otopteris mediana Leckenby, Oolitic Plants (Quart. Journ. Geol. Soc. , XX, p. 78, tab. X, f. 2 (extrémité d’une pinnule). Dans l’argile schisteuse noire de l’oolithe inférieur (bajocien . d’Orb.) de Scarborough en Angleterre. 9, Otopteris acuminata Lindi. et Hutt., fronde pinnata, pin- nulis cordato-lanceolatis, subfalcatis, acuminatis, auriculatis, sessilibus, lobis productis rotundatis; nervatione Cyclopteridis , nervis primaris tenuibus, valde approximatis, simplicibus, di- chotomisve ; rachi firma, recta. Otopteris acuminata Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. CXXXIT, var. brevifolia, ibid., tab. CCVIII. Odontopteris acuminata Gœpp., .c., p. 211. Ung., L. c., p. 88. Adiantites acuminatus Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetzhw., p. 407. Dans le grès argileux de l’oolithe de Gristhorpe bay et de Scarborough. 3. Otopteris obtusa Lindl. et Hutt., fronde pinnata, pinnulis oblongis, obtusis, subfalcatis, auriculatis, sessilibus; nervatione Cyclopteridis, nervis primariis tenuibus, approximalis, one bus vel furcatis; rachi firma, recta. Otopteris obtusa Lindi. et Hutt., Foss.Flor., IL, tab. CXXVIIL, Odontopteris Otopteris Gœpp., Syst. Fil., p. 211. Ung., Gen. el Spec., p. 89. Adiantites obtusus Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 407. Dans le lias à Memburgh près d’Axminster et à Polden Hull dans le Sommersetshire. Ce fossile offre quelque ressemblance avec l’Adiantum villosum Schkubr ainsi qu'avec les À. incisum Presl et A. obtusum Desv. L. Otopteris undulata (Sternb.) Sch., fronde stipitata, e basi angustiore late lineali-lanceolata, rachi stricta; pinnis patentis- simis, remotis, hastato-rhomboidalibus, margine superiore re- CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 185 pando-sinuoso, centim. 3 longis, in medio 1 circa latis; nervis distinctissimis. Odontopteris undulata FA fase. 5 et 6, tab. XXV, f. 1. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 209. Zamites undulatus Ung., p. 282. . Dans l’oolithe inférieur de Witby, Yorkshire. Je n’ai pas vu d'échantillons de cette espèce, que je ne réunis à ce genre qu'avec beaucoup de doute. M. Leckenby figure dans son mémoire: On the Sie and Slates of the Oolites of Scarborough (Quart. Journ. of the Geol. Soc., vol. XX, pl. 1, tab. IX, f. 3), sous le nom de Pterophyl- lum comptum Lindl., une empreinte qui, en tout cas, ne saurait - appartenir au genre Pterophyllum, mais qui, par la disposition, le mode d'insertion, la forme et la nervation des pinnules, paraît avoir sa place ici. Les pinnules sont alternantes et imbriquées à leur base, presque circulaires, à oreillette supérieure très-pro- noncée, larges de 5 et longues de 7 millimètres. Aneimidium Sc. Atlas, pl. XXXI, f. 13. Frondes pinnatæ. Pinnæ coriaceæ, simplices, oblongo-lingu- latæ, SYinmetrice et asymmetrice obovatæ, basi sensim angus- tata insertæ. Nervatio D RD Ed à validiuscula, basin ver- sus incrassata. La grande ressemblance que montrent les pinnules de cette plante avec celles de plusieurs Aneimia, et la coïncidence presque complète de la nervation, m'ont engagé à donner à ces débris végétaux de l’époque crétacée le nom d’Aneimidium. 10n ne saurait assez recommander aux paléontologistes anglais l'étude appro- fondie de la flore fossile de l’oolithe du Yorkshire. C’est une des flores les plus in- téressantes à cause de sa grande ressemblance avec la flore de la formation rhétique et du lias inférieur et à cause de son rapport avec la flore crétacée. Les descriptions et les figures que nous en possédons sont insuflisantes pour arriver à une délimitation rigoureuse des genres et des espèces. Aussi ai-je dû passer sous silence un certain nombre de ces dernières, faute de données exactes. 186 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 1. Aneimidium Mantelli (Dunk.) Sch., pinnis asymmetrice vel oblique obovatis, centim. 3 et ultra longis, in medio millim. 15= 18 latis, terminali majori ovato-elliptica integra vel plus minus sinuosa. Tab. nostr. XXXI, f. 13. Cyclopteris Mantelli Dunker, Mongr. d. norddeutsch. Wealden- form., p. 10, tab. IX, f. 4, 5. Ettingsh., Beitr. z. Flor. d. _Wealdenper., p. 13, tab. III, f. 13-16. Dans un schiste argileux arénacé du wealdien de Borgloh (Al- lemagne du Nord). 2. Aneimidium Klipsteini (Dunk.) Sch., pinnulis ovato- ét lingulato-oblongis, apice rotundatis, centim. 2-3 longis, À et paulum ultra latis; nervis tenuioribus. Cyclopteris Klipsteini Dunk., 1. c.,f. 7. Dans un schiste noir au-dessus de la couche de houille de la formation wealdienne à Obernkirchen (Allemagne du Nord). Loxopteris POMEL. Frons tripinnata. Pinnulæ plus minus adnatæ, integræ vel profunde pinnatifidæ, nervo inferne marginali, nervulis sim- plicibus, furcatis pinnatisque. Pomel. M. Brongniart dit au sujet de ce genre, que je ne connais pas : «Ce sont des Fougères à pinnules obliques, presque.dimi- diées, à nervule principale correspondant au bord inférieur, | émettant des nervures secondaires simples ou divisées seulement par son côté supérieur. Le bord supérieur des pinnules est plus ou moins lobé.» La forme des folioles et le mode de nervation correspondent à certains Adiantum, Lindsæa, Didymochlæna, Ly- godium. M. Brongniart rapproche ce type des Sphénoptéridées ; je crois que sa place est plutôt dans les Neuroptéridées près du genre Olopteris. À, Loæopteris elegans Pom., fronde… tripinnata; pinnis conti- guis late linearibus; pinnulis falcatis, oblongis, approximatis, decurrentibus, angulo superiore subauriculatis, apice obtusis, margine inferiore integris, superiore repando-crenatis; rachi CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 187 stricta, gracili; nervo primario distincto; nervulis obsoletis. Po- mel, Matér. p. servir à la FI. foss. d. terr. jur. de la France (Amtl. Bericht üb. d. 25° Vers. deutsch. Naturf. in Aachen, 1847, p: 336). Dans le corallien supérieur de Saint-Mihiel (France). Cycadopteris Sc. non ZIGNo. CTENIS (EX p.) BEAN. Frons bipinnata, rachi crassa, sulcata. Pinnæ late lineales, ses- siles. Pinnulæ lineali-lanceolatæ, oblongæ, cultriformes, oppo- sitæ, patentissimæ, tota latitudine basis insertæ, omnino liberæ, vel sub sinu rotundato angustissime confluentes. Nervi e rachi nascentes, paraleli, repetito-dichotomi, ramis et ramulis paral- lelis. Ce type, souvent confondu avec les Cycadées, ressemble beau- coup, par rapport à la forme des pinnules, à certains Vilssonia et Pterophyllum du lias inférieur. Il se distingue de l’un et l’autre de ces deux genres par {a fronde bipinnée et par les nervures _des pinnules moins fortes et plusieurs fois dichotomes. Ce carac- tère lui assigne une place dans les Neuroptéridées. * A. Cycadopteris Leckenbyi (Bean) Sch., pinnis suboppositis , rachibus secundariis angustis, subfiliformibus ,sub angulo acuto . e rachi primaria egredientibus, dehinc erecto-patentibus; pinnu- lis confertis, haud contiguis, basi leniter dilatatis, late lineali- | lanceolatis, e medio sursum curvatis, centim. 2 circa longis, supra basin millim. 8 latis. Cienis Leckenbyi Bean Ms. in Leckenb., Oolitic Plants (Quart. : Journ. Geolog. Soc., XX, p. 78, tab. X, f. 1). Dans le schiste arénacé de l’oolithe de Scarborough. 2. Cycadopteris Bergeri (Gœæpp.) Sch., fronde bipinnata, pin- nulis infima basi unitis, oblongis, obtusis vel oblique acuminatis, centim. 1-2 longis, 1/2-1 latis, nervis omnibus e rachi egredien- tibus subparallelis, apice furcatis. Odontopteris cycadea Berger, Verstein. d. Coburg. Geg., p. 23, eo 188 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 27, tab. IL, f. 2, 3. Ung., Gen. et Spec., p. 92. Brauns, Paz. lœæontograph., IX, p. 51, tab. XIIT, f. 5. Odont. Bergeri Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 219. Filicites Agardhiana Brongt., Ann. d. sc. nat. (1825), vol. IV; p. 218, tab. XII, f. 3 (?). | Dans le grès infraliasique à Hær en Scanie, près de Coburg, Halberstadt, Quedlinburg, et à Hettange (Moselle). Cette espèce se rencontre aussi à Hœr, d’où je possède des échantillons très-distincts; je ne l’ai cependant pas vue avec des pinnules aussi grandes que celles que M. Brongniart a figurées de son Fil. Agardhiana, dans lequel M. Schenk voit un Péero- phyllum identique au P4. crassinerve Gœpp. (Zamites crassiner= vis Brongt., Tabl.). L'Odont. lœvis Brauns, L. e., paraît être la partie inférieure d’une penne de cette espèce. ® 3. Cycadopteris odontopteroides (Morris) Sch., pinnulis cras- siusculis, oblongis, basi unitis, erecto-patentibus, millim. 18-22 longis, 6-8 latis, rachi canaliculata; nervis subdivergentibus, medio distinctiore? Pecopteris Odontopt., Morris in Strzelecki, Phys. descript. N. S. Wales etc., p. 249, tab. VI, f. 2-4. N'ilssonia BRONGT. Atlas, pl. XDV,£.69. Frondes valde coriaceæ, solidiusculæ, simpliciter pinnatæ, vel secundum sulcos incisæ, rarius simplices integræ. Pinnulæ vel laciniæ contiguæ, patentissimæ, oblongæ, acuminatæ, sursum curvatæ, vel latæ, truncatæ, plus minusve irregulares, faciei superiori rachis insertæ ibique basi subcontiguæ, tota latitudine basis insertæ, pluries longitudinaliter et protunde sulcatæ. Nervi angulo recto vel subrecto egredientes, sulcis et inter se parallel, æquales, simplices, parenchymati immersi. Vernatio dense cirei- nato-involuta. Sori rotundi, per paginam totam inferiorem Sparsi, inter nervos uniseriati. Ces Fougères, rangées autrefois dans les Cycadées par M. Bron- 1 F 4 4 1 s 4 à CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 189 gniart (vOy. Ann. d. sc. nat., 1% sér., IV), sont restées dans cette classe jusque dans ces derniers temps. Il est vrai que le port général des frondes, leur consistance, leur mode de ner- vation expliquent cette attribution. L'étude approfondie que M. Schenk a faite de ces curieux végétaux lui a fait découvrir les organes de fructification (voy. fig. 7, 8), de sorte que leur place parmi les Fougères ne saurait plus être révoquée en doute. Malgré cette découverte il sera cependant toujours très- difficile de distinguer certains Vilssonia de certains Pterophyllum, qui sont de vraies Cycadées. C’est donc encore un type qui éta- blit le passage des Fougères à ces dernières. Il paraît être propre à l’époque jurassique. Les premières traces de son existence se rencontrent dans les couches rhétiques, et son plus grand déve- loppement doit avoir eu lieu pendant la période qui correspond à cette formation et à celle du lias inférieur. Dans l’époque actuelle il n'existe aucun genre de Fougère qui puisse être comparé aux ÂVélssonia. Parmi les fossiles ce sont les Tœniopteris et les Danæopsis qui montrent une certaine ressem- blance, mais cette ressemblance est plus apparente que réelle. 4. Milssonia polymorpha Schenk, fronde stipitata, elongato- lineali, basin apicemque versus angustata, centim. 1-8 lata, 5-50 et ultra longa, apice truncato-obtusa, nunc simplici integra (frondibus primariis?), nunc sola basi integra, dehinc crenato- incisa, crenis obtusis vel truncatis sæpius remotis, nunC pinnati- fida et pinnata; laciniis et pinnulis patentissimis, alternis, obtu- sis vel acutis apiceque sursum falcato-curvatis, laciniis truncatis irregularibus, inæqualibus. Tab. nostr. XLV, f. 6-9. Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 127, tab. XXIX, XXX, f. 1-5, : XXXI, f. A a, b, c. Nilssonia elegantissima , N. contigua, N. intermedia, N. spe- ciosa Münst. in Bronn et Leonh., Jahrb. f. Mineral., 1836, p. 516. Nilstonia contigqua et MN. speciosa Gœpp., Jahrb. d. schles. Gesellsch., 1843, p. 142, kA1. Ung., Gen. et Spec., p. 297. Nilssoniæ species Fr. Braun, Verzeichn., p. 100. 90 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Pterozamites elegantissimus, contiquus, speciosus, intermedius, : Fr. Braun in Münst. Beitr., VI, p. 29. Dans les argiles schisteuses et les couches charbonneuses et pyriteuses de la formation rhétique : à la Theta et à Oberwaiz près de Bayreuth, où cette espèce est surtout très-abondante dans les schistes -charbonneux difficiles à conserver à cause de la grande quantité de pyrite blanche qu'ils renferment. Plante extrêmement polymorphe, et qui a donné lieu à l'éta- blissement d’un grand nombre d'espèces. Un pareil polymor= phisme ne se voit pas dans les feuilles des Cycadées. 2. Nilssonia acuminata Gœpp., laciniis seu pinnulis usque ad . basin liberis, angulo acuto, sejunctis, inferioribus brevioribus - triangularibus, superioribus ovato-oblongis late linealibus sub parallelogrammis et elongato-linealibus, oblique acuminatis, subfalcatis et falcatis; nervatione et fructibus generis. Gœpp., Jahrb. d. schles. Gesellsch., 1843, p. 141. Ung., Gen. et Spec., p. 297. Miquel, Prodr. Cycad., p. 3h. Pterophyllum acuminatum Morris, Bornemann, Lettenk. Thü- ring., p. 58. Schenk, Beitr., p. 69. Popp in Bronn et Leonh., Jahrb., 1863, p. 414. Zamites heterophyllus Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., IL, p. 198, tab. XLIIT, f. 2. Pter ocycadites acuminatus, stenophyllus, rhombiphyllus Fr. Braun, Verzeichn., p. 100. Nilssonia Kirchneriana Gæœæpp., Uebers., L. c., p. 12. Dans les couches rhétiques de Strullendorf près de Bamberg, d’Eckersdorf, de Reuth près de Bayreuth, de Jægersburg près de Forchheim, de Veitlahm près de Kulmbach. Se distingue du précédent par la plus grande régularité des frondes et par la forme des pinnules. 3. Nilssonia brevis Brongt., fronde rigida, pinnatifida, prima- _ ria integra minore; laciniis brevibus vel usque ad et infra me- dium liberis, oblongo-acuminatis, superne subfalcatis, centim. 2-2 1/2 longis, inæqualiter latis, inferne sulco profundo separa- tis, ipsis plerumque trisulcatis, hic illic 1-2- et 6-sulcatis, la- oué EE NT SE OS TOO UC PE A OP CT , - ‘ La + rvre " g de « CLEL 1 < À CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A91 _ tioribus haud raro apice secundum sulcos incisis; nervis sulcis interpositis 1-4. Brongt., Annal. d. scienc. nat., IV (1825), p. 218, tab. XII, f. 4, 5. Hising., Leth. suec., tab. XXXIV, f. Aet tab. XLII, f. 2. Germar in Dunk., Verstein. d. Lias b. Halberstadt (Palæontogr., X, p. 124, tab. XV, f. 6). Malssonia Bergeri, ibid., f. 8. Zamites brevis Sternb., F1. d. Vorw., I, p. 198. Dans le grès du lias de Hœær en Scanie, de Halberstadt en Al- lemagne. Très-voisin du Æ. polymorpha! Comme dans cette espèce, on rencontre des frondes petites et tout entières provenant proba- blement de jeunes plantes. Les frondes ordinaires montrent éga- lement une grande irrégularité dans leurs divisions, dans la lon- gueur et la largeur des lobes. h. Milssonia elongata Brongt., alis frondis latioribus, laciniis angustioribus, ultra medium connatis, infra ineisionem sulco profundo limitatis, pro more unisulcatis, nervis sulcis interpositis 8 validioribus. Brongt., /. c., f. 3. ; Filicites dubius Sternb., F1. d. Vorw., 1, p. xx, (ab. XLVI, #0 Cycadites Nilssonii Sternb., L. c., p. 32. Zamites filiciformis Sternb., L. c., II, p. 199. Nilssonia Sternbergii Gœpp., Uebers. d. Arb. d. schles. Ge- sellsch., A8hh, p. 141. Germar. in Dunk., Palæontogr., l. c., tab. XVII, f. 9. é à A Hœær en Suède. Les pinnules sont plus longues et plus étroites que dans le . précédent, et ne montrent ordinairement qu’une seule rainure , qui est médiane. Cette différence de longueur et de largeur se rencontre aussi dans le V. polymorpha, et on se demande si le caractère spécifique établi uniquement sur la longueur plus con- sidérable des pinnules est suffisant pour distinguer cette espèce de la précédente; le V. Sternbergii Gœpp. paraît former la tran- sition: Je crois même qu'on ne risquerait pas beaucoup de se tromper en réunissant les deux espèces au W. polymorpha. 192 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Pachypteris BRoNGr. DICHOPTERIS ZIGNO. Frons bipartita, bipinnata; rachi primaria crassa striata. Pinnæ liberæ , pinnatifidæ, alternæ vel suboppositæ. Pinnulæ coriaceæ, integerrimæ, basi angustiore confluentes. Nervi pauer e rachi orientes, simplices vel dichotomi, medii erecti, laterales leniter, divergentes. Sori rotundi, prominuli, sparsi. Capsulæ ovato-globosæ, sessiles vel subsessiles, annulo completo cinctæ. Ce genre, qui n’a pas d’analogue évident dans le monde actuel, a donné lieu à diverses interprétations : M. Unger y a vu une Cycadée; M. Andræ (Foss. Flor. Siebenbürgens) une Goni- fère (Taxinée), car il l’a confondu avec une autre forme de Fou- gère , le Thinnfeldia, que M. d’Ettingshausen range également dans les Conifères en le comparant aux Phyllocladus. La décou- verte d’une fronde entière et de la fructification par M. de Zigno a levé tous les doutes à l’égard de cette plante en prouvant la justesse de l’apppréciation de M. Brongniart, qui, dès le com- mencement, avait déclaré que c'est une Fougère, qui se rap- proche particulièrement par la forme et la consistance des feuilles de l’Aspidium coriaceum Swartz, espèce très-répandue dans l'hémisphère Sud. Son mode de fructification paraît égale- ment lui assigner une place dans les Aspidiacées.. La nervation n’a pas encore pu être déterminée exactement, parce que les nervures se perdent dans l’épaisseur du parenchyme. M. Schenk dit qu'elle ressemble à celle des Odontopteris ; ce qui établirait une différence notable entre ce genre et le genre Thinnfeldia. Il est inutile de dire pourquoi je supprime le nom imposé à ce genre par M. de Zigno, pour reprendre celui que lui donna M. Brongniart, car il est impossible de douter de l'identité de _ ces deux genres. 1. Pachypteris ovata Brongt., pinnis ex oblongo linealibus, profunde pinnatifidis, patulis ; pinnulis obovato-ellipticis, obtuse CRYPTOGAMES OU ACOLYLÉDONÉES. 193 . acuminatis, basi constrictis confluentibus, superioribus basi æquilatis, saumma multo majore ovato-lanceolata, utroque latere inferiore dente (lobulo) instructa; pinnis frondis superioribus simplicibus erecto-patentibus, e basi angustata anguste decur- rente elliptico-lanceolatis, costa media distinctiore. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 168, tab. XLV, f. 2. Pachypt. lanceolata Brongt., ibid. f. 4. (Sommet de la fronde!) . Mevropteris lœævigata et Sphenopteris lanceolata Phillips, {lustr. of Geol. of Yorkshire, 1, p. 195, tab. X, f. 9 et f. 6. Dans l’oolithe à Saltwick, à Egton et à Haïburnwyke, dans le Yorkshire. 2. Pachypteris Visianica (Zigno) Sch., pinnis lineali-elongatis ; subpatulis, apice angustatis obtusis; rachibus alatis, striatis, basi incrassatis ; pinnulis suboppositis, coriaceis, oblongo-lanceo- latis, subacutis, leniter sursum curvatis, millim. 7-8 longis, in medio 2-3 latis, nervis 5 vel 6 interdum bifidis. Zigno, /. c., p. 8, tab. II, f. 1. Dans le terrain oolithique à Rotzo et du Val d’Assa du Vi- centin , dans les vallées Zuliani et Salaorna, province de Vé- rone , où cette espèce se rencontre assez abondamment. La fronde de cette belle Fougère, haute de décim., se divise en deux au-dessus des premières pinnes; le stipe a, vers sa base, un diamètre de 1 1/2 centim.; les sillons qui le parcou- rent sont très-prononcés. Je pense qu'il faut rapporter à cette espèce la grande figure (composée à sa partie supérieure!) du Flora foss. format. oolith. (tab. XII) de M. de Zigno. D’après cette figure, le rachis au- rait aussi été simple. 3. Pachypteris microphylla (Zigno) Sch., pinnulis minoribus , suboppositis, patulis, obovatis, basi sensim angustata decurren- tibus, confertis, nervis inconspicuis; soris majusculis, sparsis. Zigno, !. c., p. 9, tab. II, f. 2, 8. Dans le calcaire gris de la formation oolithique de Bienterle, près du M. Alba, dans le Véronais. Ne serait-ce point la fronde fertile de l’espèce précédente ? h9% CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. | h. Pachypteris Paroliniana (Zigno) Sch., pinnulis majoribus, centim. 2 fere longitudine, millim. 5 latitud. metientibus, ob- ovato-oblongis, basin versus sensim angustatis, confluentibus, apice oblique rotundato-truncatis. Zigno, L. c., p. A1, tab. IT, f. 3 (Dichopteris). ; Dans un calcaire gris de l’oolithe de la vallée de Zuliani, près de Roverè di Velo (Véronais). Diffère du P. Visianica par ses pinnules beaucoup plus grandes. 5. Pachypteris angustifolia (Zigno) Sch., pinnulis longioribus centim. 1-1 1/2 met. linealibus, oblique acuminatis, apice leniter sursum curvato obtuso, basi anguste confluentibus. Zigno:, dl. e:,:p. 49, tab: IIT, 4,5. Dans les couches oolithiques de la vallée Zuliani. 6. Pachypteris rhomboidalis (Zigno) Sch., pinnulis majoribus, tenuioribus , rhombeo-ellipticis, superioribus ellipticis. Zigno, 1.6 tab TE 66. Même localité que le précédent. Æhinnfeldia ETTINGSH. (ex p.) Atlas, pl. XLV. Frondes pinnatifidæ, laciniæ seu pinnæ oblongæ, ovato-lan- ceolatæ, oblongo-obovatæ , decurrentes basique confluentes , coriaceæ. Nervus pinnarum primarius ante apicem in nervulos complures dichotomos solutus ; nervi secundarii angulo péran- gusio egredientes, ascendendo divergentes , pluries dichotomi ; ramuli omnes marginem attingéntes. Stomata in utroque latere loborum. La ressemblance de la fronde avec les branches feuillées du genre Phyllocladus Rich. a engagé M. d’Ettingshausen à ranger ces fossiles dans les Conifères!; M. Schenk y vit une Cycadée du type du Stangera Moore; Fr. Braun, au contraire, y avait 1Voy. Const. v. Ettingshausen, Begründung einiger neuen nicht genau gekannten Arten der. Lias- u. d. Oolüthflora |(Abhandl. d. k. ke. geol. Reichsanst., I, 3, n° 3, p. 1, tab. I). D cas: SL A RE OU a Sn cd de ee Den Lt) eo “on ous 4 ns CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 195 reconnu une Fougère. L'examen de nombreux échantillons bien conservés a prouvé que cette dernière manière de voir est la vraie. L'épaisseur du stipe et du rachis, la texture charnue des phyllodes ou pinnules, leur mode d'insertion, et probablement aussi leur nervation, rapprochent ce type des genres Pachypteris et Cycadopteris, sur la nature ptéridologique desquels il n’y a plus aucun doute. M. Schenk réunit ces trois genres dans sa famille des Cycadoptéridées. La nervation a le plus grand rapport ‘avec celle des Neuroptéridées, ce qui m'engage à rattacher ce groupe de Fougères, sans analogues dans le monde actuel, à cet Ordre. 4. Thinnfeldia decurrens (F. Braun) Scheak, fronde petiolata, petiolo supra sulcato, lamina profundissime imparipinnatisecta , lacinia impari seu terminali lanceolata vel abbreviata, e basi _ triangulari lanceolata, incisa, lacinulis acuminatis vel acutis vel dentatis , apice quandoque integro , laciniis reliquis oppositis vel . suboppositis, rhombeo-lanceolatis, acuminatis, integris, rarius repando-sinuosis, infimis et summis brevioribus, laciniarum basi superiore late auriculata , inferiore decurrente; nervo pri- _ mario angulo acuto egrediente, apice in ramulos dichotomos soluto , nervulis angulo acutissimo insertis, dichotomis, ramulis equidem dichotomis, à basi laciniarum flabellato-divergenti- bus. Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 114, tab. XXVI, Kirchnera decurrens Fr. Braun, Verzeichn., p. 97; in Müns- ter, Beitr. x. Urgesch. d. Pflanzen, Heft VIT, p. 6, tab. I, f. 1-38. Kirchnera trichomanoides Fr. Braun, 1bid., VII, p. 7, tab. I, f. 4, 5. < Dans les argiles schisteuses de la formation rhétique à Eckers- _ dorf et Forst près de Bayreuth. M. Schenk a pu constater dans l’épiderme des deux faces des’ phyllodes d’assez nombreux sto- mates, semblables à ceux qu'on voit dans l’épiderme des Cyca- dées. Chaque stomate est formé de 4 à 7 cellules. : 9. Thinnfeldia speciosa Ettingsh. laciniis elongatis, apicem basinque versus sensim angustatis, suboppositis, anguste de- 196 | CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. currentibus, 4-5 centim. longis, 4-6 millim: latis, integerrimis, margine subundulatis. Ettingsh., Begründ. neu. Art. d. Lias- uw. Oolithfl., p. 4, tab. I., f. 8. (Décrit comme Conifère !) Dans le grès rarbonifse du lias (couches rhétiques) du Bonbl en Hongrie. La forme des pinnules et l'absence des stomates dans l'épi- derme supérieur distinguent cette espèce de la précédente. 3. Thinnfeldia obtusa Schenk, laminæ segmentis-alternis et suboppositis, patentissimis , linealibus, basi inferiore decurrente, plus minus distincte auriculata, superiore late rotundata usque versus nervum medium libera, cum rachi angulum acutissimum efficiente; nervis secundarüs validis. Schenk, /. c., p. 115, tab. XX VI, f. 6-8, Même localité que le précédent; dans le lias inférieur près de Mende (Lozère), à Hettange (Moselle). | Se distingue par ses feuilles plus étroites , oblongues, linéaires, obtuses. Les bords des stomates sont moins prononcés que dans l’espèce précédente. h. Thinnfeldia rhomboidalis Ettingsh., fronde bipinnata, sti- pite basi incrassato, superne sulcato ; pinnis primariis petiolatis, apice pinnatifidis , obtusis; secundariis alternis, patentibus, ovato- et oblongo-rhomboidalibus, remotiusculis, ad pinnæ apice mcon- fertis, anguste decurrentibus, margine repandis vel undulato- sinuosis. Ettingsh., /. c., p. 2, tab. I, f. 4-7. Schenk, L. c., p. 116, tab. XVIT, f. 1-8 ; tab. nostra, fig. 1. Kirchnera ovata, mutabilis, trapezoides Fr. Braun, Beitr., VII, tab. IT et IIL. Pachypteris Thinnfeldi Andræ, Flora v. Steierdorf, p. 43, tab. XII, f. 7-9. Neuropteris trapeziphylla et N. alternans, Fr. Braun, Ver- zeichn, p. 98, et in Münst., Beitr., VI., p. 28. Formation rhétique près de ia à Steierdorf dans le Bannat.” M. Schenk n’a pas trouvé de stomates dans l’épiderme su- périeur; ils sont, par contre, très-nombreux dans l’épiderme LA CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 197 inférieur ; leurs bords sont fortement épaissis. Cette espèce res- semble, du reste, beaucoup au Th. decurrens. Quand les frondes sont petites, les pinnules sont également petites et de forme obo- vée, et semblables à celles du Pachypteris ovata Brongt. - 5. Thunnfeldia saligna Schenk, fronde stipitata, elongata , laminariæformis, integra, vel irregulariter sinuosa et incisa, basi sensim angustata inque petiolum defluente, apice obtusa ; rachi apice in nervulos dichotomos soluta, nervis lateralibus ascendendo divergentibus, pluries HEROONS- Schenk, /. c., p. 118, tab. XXVII, f. 9-12. Kirchnera polymorphaet K.mutabilis Fr. Braun (ex p.),.Beitr., VIE, p. 14, 12, tab. III, f. 1-4, 7. Formation rhétique près de Bayreuth. Les deux faces des frondes montrent des stomates, mais ceux-ci sont beaucoup plus nombreux à la face inférieure qu’à Ja face supérieure. Toutes les cellules de l’épiderme sont allon- gées. 6. Thinnfeldia laciniata Schenk, fronde pinnatifida, laciniis patentibus, integris, obtusis, suboppositis, ovato-lanceolatis, subfoliatis, superioribus valde irregularibus, late confluentibus. Schenk, L. c., p. 119, tab. XXVIII, f. 4-4. Mêmes localités. Il me semble difficile de séparer cette espèce, dont on ne con- | naît que quelques fragments, du Th. decurrens, qui est très-poly- morphe, et possède aussi des stomates sur les deux faces des pinnules. Je crois devoir réunir aussi à cette espèce le Dichopteris incisa Schenk, qui ne montre aucun des caractères du genre Dicho- pteris Zigno (Pachypteris Brongt.), tandis qu'il présente la plu- part de ceux du genre Thinnfeldia, dont les espèces sont extré- mement polymorphes. Quant au Dichopteris obtusiloba du même auteur, il n’appar- _ tient pas non plus au genre Pachypteris. C’est probablement un type particulier, dont la place ne pourra être déterminée que quand on en aura trouvé des échantillons moins fragmentaires. Scuimper, — Paléont, végét. 1— 32 198 , CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Les pinnes ou pinnules de cette Fougère ont environ un cen- timètre de long; elles sont ovales-lancéolées, lobées vers la _ base, crénelées vers le sommet, munies d’une nervure médiane dont se détachent des nervules qui atteignent le bord. Les sores arrondis sont dispersés sur toute la surface inférieure des pin- nules ; c’est là le seul caractère que ce fossile a de commun avec les Dichopteris Z. (voy. Schenk, L. c., p. 120, tab. XXVIII, f. 9-11). | ORDO III. PECOPTERIDEZÆ. Atlas, pl. XXVIL, f. 12, 16, 18, 30; XXX, f. 6; XLI, f. 11, 14e. a. Frons haud divisa, simpliciter vel pluries pinnata, haud raro speciosissima, Pinnulæ plerumque integræ, hic illic subdivisæ vel margine dentatæ, tota basi rarius angustata adnatæ, haud raro confluentes; nervo medio ad apicem usque percursæ , pinnato- ramoso, ramis angulo plus minus aperto marginem versus diver- gentibus dichotomis, ramulis simplicibus vel bi-trifurcatis, liberis, raro anastomosantibus. Sori, ubi adsunt, marginales, vel versus mediam paginam pinnularum dispositæ, punctiformes, ovales et lineares. | L'ordre des Pécoptéridées, fondé uniquement sur la nervation, réunit, quand on le considère sous le point de vue de la classifi- cation adoptée pour les Fougères vivantes, des fragments de fa- milles et de genres fort différents. La classification naturelle de de ces fossiles, souvent si imparfaits, offre des difficultés contre lesquelles toutes les tentativés faites dans ce sens ont échoué jusqu'à présent. Pecopteris BRONGT. Nervi secundarii e nervo primario angulo plus minus aperto (40-90°) egredientes, arcuato-divergentes, simplices vel dicho- tomi, ramulis plerumque furcatis. CNT nn 2 ne Die nd fe. RUN D ii ce, MC D Dh LS SE ne RE GE de CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 199 Pecopteris-Cyatheides. Pinnulæ integræ, tota basi haud angustata adnatæ, haud con- . fluentes. Nervi secundarii vel simplices vel semel furcati pa- tuli. Sori rotundi vel ovales, nervulis contigui. Filices sæpius arborescentes. 1. Pecopteris (Cyatheides) arborescens (Schloth.) Brongt., fronde tripinnata, rachi primaria crassa, centim. 3 diametro metiente, . tuberculata (viva spinosa?) et subtiliter granulata (paleacea?)}, rachibus secundarüs validis, plus minus conspicue granulatis ; pinnis lineali-elongatis, patentibus, approximatis, acuminatis ; pinnulis dense confertis, rachi subperpendicularibus, anguste oblongis, obtusis, millim. 6-8 longis, 2 latis, ala utraque con- vexa; nervis secundariis vel simplicibus vel semel furcatis; soris magnis biseriatis, totum fere latus posterius pinnulæ obtegen- tibus. Filicites arborescens Schloth., Flor. d. Vorw., tab. VIII, f. 43, 44. Filicites cyatheus, id., ibid, tab. VII, f. 41. Pecopteris Schlotheimi Sternb., Flor. d. Vorw., I, p. 18. Pecopt. arborescens Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 310, tab. CII et CIII. Pecopt. aspidioides, id., ibid., p. 311, tab. CXII, f. 2 (excl. Syn. Sternb.) et f. 4. Pecopt. platyrachs, id., ibid., p. 312, tab. CIEL, f. 4. Pecopt. Cyathea, id., ibid., p.307, tab. CI, f. 1, 3 (excl. syn.). Pecopt. lepidorrachis, id., ibid., p. 313, tab. CIIT, f. 5 (excl. Syn.). | Cyatheitis arborescens, Schlotheimii, lepidorrachis, Gœpp., Syst. Filic. foss. Geinitz, Verst. d. Steinkohl. in Sachs., p. 23, tab. XXVIIT, f. 7-11. Ung., Gen. et Spec., p. 157. Pecopt. arborescens Andræ, in Germar, Verst: d. Steink. v. Weit. uw. Lübejün, p. 97, tab. XXXIV et XXXV. Espèce très-commune, qui se rencontre surtout dans les cou- 500 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ches moyennes et supérieures jusque dans le grès rouge inférieur de presque tous les bassins houillers de l'Europe et de l’Amé- : rique du Nord. Elle est assez variable tant par rapport à la largeur qu’à la longueur des pinnules, dont les plus étroites se voient dans la forme Pec. Cyathea Brongt., les plus courtes dans le P. arborescens Brongt. Les nervures secondaires sont plus souvent simples que bifurquées; ces dernières se voient surtout aux ex- trémités des pinnes. Cette Fougère fossile a ses analogues tout aussi bien dans les genres Polypodium et Aspidium que dans le genre Cyathea. 2. Pecopteris (Cyath.) nodosa Gœpp., fronde bi- (tri-?) pin- nata, rachi crassa gibberosa ; pinnis pinnulisque patentibus, pin- nulis obliquis, lineali-oblongis, obtusis, millim. 4 longis, soris biseriatis, minutis, numerosis. Aspidites nodosus et leptorrachis Gœpp., Syst. Filic. foss., p. 372, tab. XXIII, f. 4, 2. Cyatheites arborescens (Schl.) Geinitz, Verst. d. Steink. in Sachs., p. 24. Waldenburg en Silésie. C’est probablement la fronde fertile du P. arborescens; la forme de ses pinnules s'accorde exactement avec celles du 2. platyrrachis Brongt: 3. Pecopteris (Cyath.) Candolleana Brongt., fronde speciosa tripinnata; pinnis secundi ordinis elongato-linealibus, sessilibus ; pinnulis minus confertis, anguste lineali-oblongis, obtusis, basi æqualibus vel leniter contractis; nervo medio in sulco jacente, nervis secundariis bi- rarius trifurcatis. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 305, tab. C, f. 1. Germar, Verstein. d. ROME p. 108, tab. XXX VIII. Pecopteris affinis Brongt., ibid., f. 2, 3. Filicites aquilinus Schloth., Flor. d. Vorw., tab. V, f. 8. Cyatheites Candolleanus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 321. Ung., Gen. et Spec., 157. Dans les houillères d’Alais, de Saint-Étienne, de Saarbrücken, CR RD PS he r: a L À ÿ + En et ; CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 501 de Wettin, Lôbejün, Zwickau, Dresde en Saxe, et probablement dans beaucoup d’autres endroits. Les pinnules sont généralement du double plus larges que _ dans le P. arborescens, leur insertion est plus oblique, les ner- vules sont toujours bifides, quelquefois trifides. Le léger rétré- cissement à la base des pinnules du P. Candolleana ne me pa- raît pas constituer un caractère assez important pour en séparer le P. affinis, dont les folioles conservent la même largeur jus- qu’à leur insertion. Il est bien possible que le P. Cyathea Brongt., fig. 4, et le P. lepidorrachis, tab. CII, f. 1, appartiennent aussi à cette espèce, qui se distinguerait du P. arborescens par ses ner- vules bifurquées. h. Pecopteris (Cyath.) pulchra Heer, fronde bipinnata , pinnis patentibus, remotis; pinnulis distantibus, oblongo-lanceolatis, basi apiceque obtusis, integerrimis; nervo medio excurrente, nervis secundariis sub angulo acuto egredientibus. Heer, On the anthrac. Plants of the eu (Quart. Journ. Geol. Soc., XVNIT, p. 104). Terrain houiller de Petit-Cœur (Savoie). M. Heer dit que cette espèce se distingue facilement du Pec. arborescens par les pinnes plus courtes, plus étroites et plus dis- tancées. 5. Pecopteris bohemica (Ettingsh.) Sch., fronde bipinnata; pin- nis alternis, sessilibus, elongato- lineali-lanceolatis; pinnulis con- fertis nec contiguis, tota basi insertis, oblongis, obtusis, hic illic leniter recurvo-falcatis, longioribus millim. 9 circa longis, 4 la- tis, terminali rhomboideo-lanceolata mutica; nervo medio tenui ante apicem evanido, nervulis creberrimis recurvo-arcuatis. Neuropteris bohemica Ettingsh., Seti ai v. Radnitz, p. 34, , tab. XIIL, f. 4. Dans le schiste houiller en Bohème. C'est évidemment un Pecopteris du groupe du P. Cyathea; les pinnules sont fixées sur toute leur largeur et sont même un peu décurrentes, ce qui ne se voit pas dans les vrais Veuropteris. 6. Pecopteris (Cyath.) adiantoides Lindl. et Hutt., fronde bi- 502 .- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. pinnata ; pinnis sub angulo recto patulis, centim. 8 longis, millim. 8-10 latis, pinnulis obovato-lingulatis, millim. 6 longis, 4 latis, obliquis, leviter recurvis, decurrentibus, pinnula terminali ob- ovato-spathulata, basin versus valde angustata, basilari inferiore angulum rachis primariæ et secundariæ occupante minore ovata ; nervulis (simplicibus) arcuato-divergentibus. Lindl. et Hutt., Foss. Fl., 1, tab. XXVII, p. 4111. Pecopteris obliqua Gœpp., Syst, p. 310 (Alehopteris). Dans le terrain houiller de Bentham en Angleterre. Pecopteris (Cyath.) elliptica Bunb., fronde bipinnata, pinnis obliquis; pinnulis remotiusculis, patulis, ellipticis vel sublingu- latis, integerrimis, basi contractis, millim. 6-10 longis, 3-4 la- tis; nervo medio validiusculo, nervis lateralibus e basi semel di- chotomis valde divergentibus. Bunbury, On fossil. Ferns from Frostburg, Maryland (Quart. Journ. Geol. Soc., 1845, p. 82, tab. VII). Terrain houiller de Frostburg (Maryland). | Cette espèce ressemble un peu au Pec. adiantoides LindI. et Hutt. 7. Pecopteris (Cyath.) oreopteridia (Schloth.) Brongt., fronde tripinnata; pinnis primariis et secundariis obliquis, circuitu li- neali-elongatis; rachibus lævibus; pinnulis sterilibus contiguis, basi confluentibus,. oblongis, superioribus ovatis, terminali sub- rotundo, medio excavatis, marginem versus convexis margineque ipso recurvo; nervulis bifurcatis. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 317, tab. CIV, f.. 1, 2; tab. CV, f. 4, 2, 3 (P). Filicites oreopteridius Schloth., F1. d. Vorw., tab. VI, f. 9. Cyatheites oreopteridia Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 323. Geimitz, l. c., p. 26, tab. XXVII, f. 14. +. Pecopteris aspidioides Sternb., I, 4, p. 20, t. L, f. 5 (d’après Gœæppert). Dans le schiste houiller de Manebach et de Wettin en Saxe, de Radnitz en Bohème, d’Alais en France, au Portugal. Les pinnes et les pinnules rappellent celles de l’Aspidium Oreopteris. 8. Pecoptetss (Cyath.) notata Lesquer., fous tripinnata ; pin- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 503 nis secundariis sessilibus, linealibus, obtusis, centim. 4 circa . longis, millim. 8 latis, plus minus profunde pinnatifidis, lobis vel pinnulis ovatis, versus pinnarum basin longioribus,-sola basi coalitis, cæteris ad medium et ultra connatis, terminali majori ovata basi obsolete et inæqualiter biloba; nervo medio flexuoso, nervis secundariis remotiusculis, 5-6-jugis, furcatis. Lesq., Foss. PI. Pennsylo. (Roger’s Geol.), p. 866, tab. XVIII, f. 4. Terrain houiller de Pottsville. Les. petits points qui se remarquent sur les pinnules provien- _ment plutôt des poils que des sores. Paraït être voisin du Pec. oreopteridia. 9. Pecopteris (Cyath.) villosa Brongt., fronde tripinnata; ra- chibus paleaceis ; pinnis approximatis, circumscriptione elongato- linealibus, pinnis secundi ordinis linealibus, 6btusis, bipollicari- bus; pinnulis oblongis, millim. 5 longis, 2 1/2-3 latis, obtusis- simis, subtus dense villosis, sulco nervo medio correspondente dimidiatis, nervis secundariis indistinctis, utraque ala convexa. Brongt., L. c., p. 316, tab. CIV, f. 3. Cyatheites villosus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 323. Gein., Sieink. in Sachs., p. 25, tab. XXIX, f. 6-8. Schiste houiller à Camerton près de Bath en Angleterre, à Bockwa en Saxe. Les pinnules poilues à leur face inférieure, ce qui les fait res- sembler à celles du Cyathea villosa Sternb., distinguent cette es- pèce de toutes ses voisines. 40. Pecopieris (Cyath.) densifolia Gœpp., fronde bi- (tri-) pin- nata; pinnis patentissimis, dense confertis, mediis centim. 8-9 longis, 4 4/2 latis; pinnulis contiguis lineali-oblongis, apice ro- tundatis, patulis, integerrimis, tota basi sessilibus, haud unitis, _ millim, 8 longis, 4 latis; nervulis e nervo primario angulo acuto orientibus, e basi simpliciter dichotomis arcuato-divergentibus. Gœpp., Foss. FI. d. perm. Form., p. 120, tab. XVII, f.4,9, Dans la formation permienne à Schwartzkostelez en Bohème. Fossile voisin du Pec. pteroides, mais différent surtout par sa nervation. 504 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A1. Pecopteris (Cyath.) Bucklandi Brongt., fronde tripinnata?; pinnis obliquis oblongis, acutis; pinnulis dense confertis, oblon- gis, basi infima confluentibus, obtusis, millim. 8-9 longis, 3 la= tis, medio sulcatis, nervulis infra medium dichotomis, ramulo uno alterove furcato. Brongt., L. c., p. 319, tab. XCIX, f. 2. Alethopteris Bucklandi Gœpp., Syst, p. 314. Ung., Gen. et Sp., p. 152. er 0 Terrain houiller de Camerton, près de Bath, en Angleterre. 12. Pecopteris (Cyath.) pseudo-Bucklandi Andr., fronde spec- tabili tripinnata, rachi crassa centim. 2 diametro metiente; pin- nis maximis ambitu lineali-elongato, diametro 10 centim., rachi stricta inferne centim. 1 lata; pinnis secundi ordinis approximatis, patulis, centim. 5-6 longis, elongato-oblongis, sensim angus- tatis, obtusis; pinnulis patentibus; dense confertis, subliberis , oblongis, integerrimis; pinnula terminali ovata cum pinnulis pluribus connata; nervis secundariis dichotomis, e nervo prima- rio angulo acuto marginem versus vergentibus, ramulis furcatis. Andræ in Germ., Verst. d. Steink. von. Wett. et Lôb., p. 405, tab. XXXVIT (specimen speciosissimum). Terrain houiller de Lôbejün en Saxe. 13. Pecopteris (Cyath.) Serra Lindi. et Hutt., fronde tripin- nata; pinnis pinnulisque patentibus, pinnulis ovatô-oblongis , decurrentibus, basi coalitis, undulatis, emarginatis, infimis in rachi communi sessilibus, reliquis majoribus margineque dis- tinctius crenulatis, summis in pinnulam terminalem lanceolatam serratam coalitis; nervis secundariis dichotomis obliquis. Lmdl. et Hutt., Foss. Flor:, Il, p. 74, tab. CVII. Alethopteris Serra Gœpp., !. c., p. 302. Ung., L. c., p. 447. Pteris Serra Ettingsh., Farnkr. d. Jetztw., p. 116. Dans la formation houillère de Whitehaven en Angleterre et de Waldenburg en Silésie. La place de cette espèce est difficile à déterminer. à 14. Pecopteris (Cyath.) pennæformis Brongt., fronde tripin- nata; pinnis primariis erecto-patentibus; secundariis frondis in- ferioris patulis, elongato-linealibus; pinnulis dense confertis, ER PTS RE A DT qe Re SE RE AU TI en en CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 505 parvulis, anguste ovatis , basi connatis, obtusis, medio sulcatis , utraque ala convexa; nervis secundariis simpliciter furcatis, hic illie simplicibus, pinnis secundariis frondis superioris anguste linealibus profunde crenatis et lobatis, lobis brevibus subrotun- _datis, nervis secundariis simplicibus. Pecopteris pennæformis (frondis pars inferior) et æqualis (fron- dis pars superior) Brongt., /. c., p. 345, 343 et 344, tab. CXVIIT. Ung., L. c., p. 183. Dans les mines d’Anzin et de Fresnes, de Duttweiler près de Saarbrücken. ; Nous voyons dans cette espèce la même diversité dans la forme des pinnes du second ordre que dans l’espèce précédente et dans la suivante. 15. Pecopteris (Cyath.) unita Brongt., fronde bipinnata ; pin- nis linealibus, dense confertis, patulis, hic illic leniter recurvis; pinnulis inferioribus subæquilongis, contiguis, oblongis, millim. L-5 met., basi confluentibus, superioribus brevioribus tota fere longitudine coadunatis, omnibus medio sulcatis, utraque ala convexa ; nervulis simplicibus, soris biseriatis rotundis ad nervu- _ lorum extremitatem positis. Brongt., L. c., p. 342, tab. CXVI, f. 1-5. Ung., Gen. et Spec., p. 183. Cyatheites unitus, Gœæpp. in Bronn, /nd. pal., p. 365. Oligocarpia unita Gœpp., ibid., p. 841. Aspidium Brongniarti Ettingsh., Farnkr. d. Jetztwelt, p. 200. Se trouve près de Zwickau et de Wettin en Saxe, près de Geis- _ ‘lautern (Prusse rhénane), à Alais et à Saint-Étienne en France. Dans telles parties de la fronde, surtout vers l’extrémité des pinnes,‘ les pinnules sont soudées dans presque toute leur lon- gueur ; dans telles autres parties elles sont libres jusqu’à la pre- mière nervule. Ce sont les var. minor (Pec. umta) et mäjor (P. pectinata) Brongt. Je serais tenté de réunir cette espèce à la pré- cédente. 16. Pecopteris (Cyath.) Miltoni (Artis) Brongt., fronde tri- pinnata, rachi primaria crassa, lævi; pinnis secundariis oblon- gis, obtusis, pinnatis, pinnula terminali minima; pinnulis sub- 506 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. contiguis, discretis, basi paululum contracüs, oblongis, apice rotundatis, mediis sinuatis, inferioribus subpinnatifidis; fructi- feris longioribus crenulatis, soris punctiformibus; nervo medio recto valde notato, nervulis perpendicularibus tenuissimis bis furcatis. Pecopteris Miltoni (Artis) Brongt., ibid., tab. CXIV. Germ., Wet. et Lübej., p. 64, tab. XXVIT (ex parte). Cyatheites Miltoni Gœpp., Syst., p. 324. Ung., Gen. et Spec., p. 458. Geinitz,.d c., p.27, t. XXX, f. 5-8; XXXI, 440 Houillères de Saarbrücken, d'Angleterre. 47. Pecopteris (Cyath.) polymorpha Brongt., fronde speciosa tripinnata, pinnis primariis elongatis, rachi angusta, secunda- riis brevibus, abrupte acutis ; pinnula terminali minima; pinnu- lis discretis, contiguis, basi paululum contractis, superioribus brevibus, obtusioribus, mediis oblongis, acutiusculis, integris, inferioribus lineali-oblongis margine sinuosis, infimis sublobatis ; nervo medio distinctissimo, nervis secundariis arcuato-divergen- tibus, bis terque dichotomis, soris biseriatis ad extremitatem ner- vulorum. Brongt., /. c., p. 331, tab. CXIII. “Pecopt. abbreviata Brongt., ibid., p. 337, tab. CXV, f£. 1-4. Sphenopteris ambigua Gutb., Schwarzk. v. Zwick., p. 75, tab. XIV, f. 4. Dans le terrain houiller d’Alais (Gard), de Lodève (Hérault), d’Anzin (Nord), mines d’El-se-Car (Angleterre), de Saint- Ingbert, de Saarbrücken, de Wettin; très-commun dans les sphérosidérites des couches moyennes à Zwickau et dans le Plauensche Grund près de Dresde. Les Pec. Miltoni et polymorpha sont difficiles à distinguer lun de l’autre. La fig. 2 de la pl. CXIIT de l'ouvrage de M. Brongniart paraît appartenir au P. Candolleana. Le P. ab- breviata n’est qu’une des nombreuses formes de cette espèce. 18. Pecopteris (Cyath.) distans Lesquer., fronde (tri-?) bipin- nata; pinnis ex oblongo linealibus, pinnulis distantibus, patulis, ovato-oblongis, millim. 9 longis, 3 latis, basi angustatis, inferne subauriculatis ; nervo medio apicem versus attenuato, nervis se- / { dde at D CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 507 cundaris ascendentibus, e basi dichotomis, apice simpliciter fur- catis. Lesq., Foss. F1. Pennsylv., p. 866, tab. XI, f. 3. Pecopteris elliptica Bunb., Quart. J, Geol. Soc., II, p. 84? Terrain houiller de Potisville (Pennsylvanie), avec le Pec. po- lymorpha. Les pinnules ressemblent à celles des pinnes inférieures du P. polymorpha, mais elles sont beaucoup plus distantes les unes des autres, et paraissent avoir été d’une consistance moins co- 19. Pecopteris (Cyath.) concinna Lesquer., fronde bipinnata, _pinnis alternis late oblongo-linealibus; pinnulis in rachi secun- dariä flexuosa patulis, anguste ovato-oblongis, millim. 12 longis, L latis, margine sinuosis et sublobatis, lobis rotundatis ; nervo medio subpluripartito, nervis secundariis ascendendo divergen- tibus, bi= trifurcatis, tenuibus. Lesq., Foss. PI. Pennsylv., p. 867, tab. XI, f. 5. Gate Vein, terrain houiller de Pottsville. Les pinnules ressemblent à celles du Pec. distans Lesq., mais elles sont sinueuses sur le bord. 20. Pecopteris (Cyath.) pinnatifida (Gutb.) Gein., fronde ma- gna, bipinnata, rachi aspera ; pinnis oblongo-lanceolatis, pinnu- lis (vel pinnis secundi ordinis) lineali-oblongis, rotundato- pinnatifidis, millim. 42 circa longis, 4-5 latis, segmentis semicircularibus, pinnulis pinnarum extremitatis ut summæ frondis ovatis et ovato-rotundatis, integerrimis ; nervulis furca- tis. Gein., D. Leitpfl. d. perm. Form., p. 13. Neuwropteris pinnatifida Gutb., D. Zwick. Schwarzk., p. 61, tab. VIIL, f. 1-3; id., D. Rothl., p. 13, tab. V, f. 1-4. Pecopteris Geinitzi Gutb., D. Rothl., p. 16, tab. II, f. 10; tab. IX, f. 1-3; tab. XI, f. 5, 6. Pecopt. fruticosa Gutb., /, c., p. 16, tab. V, f. 8, 9. Dans les sphérosidérites de Planitz et de Reinsdorf près de Zwickau, de Rüdigsdorf près de Kohren; dans les schistes du grès rouge près de Lockwitz et de Possendorf, aux environs de Dresde. 508 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. La ressemblance de cette Fougère est beaucoup moins grande avec le Pec. pteroides, auquel M. Geinitz la compare, qu'avec le Pec. polymorpha, ou le P. Miltoni Br. 21. Pecopteris (Cyath.) dentata Brongt., fronde speciosissima, rachibus lævibus, primaria crassa ; pinnis primariis secundariis- que elongatis, plerumque arcuatis vel flexuosis; ternariis élon- gato- et oblongo-linealibus, his millim. 10, illis 15-20 metient., brevioribus in frondis parte superiore indivisis margine crenatis, in parte inferiore pinnatifidis lobis vel pinnulis usque versus ba- sin, ubi confluunt, liberis, anguste ovatis, nervulis simplicibus. Brongt., /.c., p. 346, tab. CXXIIT et CXXIV. Sternb. For. d. Vorw. Fe Cyatheites dentatus Gœpp., L. c., 325. Pecopteris plumosa Brongt., [. c., p. 348, tab. CXXI et CXXIT. Pecopteris angushifida Ettingsh., Steinkfl. v. Radnitz, p. 46, tab. XVI, f. 4. Dans le terrain houiller moyen du département du Nord, de Saint-Hippolyte (Haut-Rhin), de Manchester, de Saarbrücken, de Zwickau, où cette espèce est très-commune dans les sphérosidé- rites, d'Ilfeld au Harz, de Radnitz en Bohème, de Waldenburg et Charlottenbrunn en Silésie. Les pinnes du 3° ordre varient beaucoup suivant la place qu’elles occupent sur la fronde. Celles de la partie supérieure sont entières et seulement crénelées sur les bords ; celles de la partie inférieure sont pinnatifides, à pinnules plus ou moins libres. 22. Pecopteris (Cyath.) pteroides Brongt., fronde tripinnata, pin- nis rachi subperpendiculariter insertis, alternis et suboppositis, approximatis, lineali-elongatis; pinnulis contiguis, oblongis, ob- tusis, basi discretis, paululumque contractis, nervulis ascendendo- divergentibus, versus basin semel vel bis dichotomis, ramulis duobus furcatis; soris punctiformibus, biseriatis, versus marginem positis. Brongt., [. c., p. 329, tab. XCIX, f. 1. Andræ in Germ., Verstein., p. 103, tab. XXXVI. Alethopteris Brongniarti Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 814. Ung., Gen. et Spec., p. 153. DR el et dé Ç PO CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 509 Terrain houiller de Saint-Étienne, d’Albendorf en Silésie, de Wettin et Lübejün en Saxe. _ Cette espèce ressemble beaucoup au P. Bucklandi, mais les pinnules ne sont pas décurrentes comme dans celui-ci, les ner- vules sont plus arquées et toujours au moins deux fois dicho- tomes. Le Æilicites pteroides Schloth. appartient au P. ovata. 00. Pecopteris (Cyath.) Defrancii Brongt., pinnis patulis, li- nealibus, apicem versus sensim angustatis; pinnulis obliquis, oblongis, millim. 9 met., 3-4 latis, contiguis, basi infima pau- lum dilatata unitis ; nervo medio indistincto, supra basin soluto, nérvis secundariis angulo acutissimo ascendentibus, bis terque bifurcatis, partim anastomosantibus. Byongé, L. c., p. 325, tab. CXI et CXII. Pecopteris Nestleriana Brongt., ibid., p. 327, tab. CXIL, f. A. Alethopteris Defrancii el Nesileriana Gœpp., /.c., p. 317, 318. Ung., L. c., p. 154, 155. Pteris Nestl. Ettingsh. Farnkr. d. Jetztw., p. 115. Dans le schiste houiller de Saint-Ingbert (Bavière rhénane) et de Duttweiler près de Saarbrücken. Cette espèce se rapproche d’une part des Veuropteris, d'autre part des Dictyopteris; mais elle se distingue des deux par le mode d'insertion des pinnules. Les originaux du P. Defranciüi et du P. Nestleriana, conservés dans le Musée de Strasbourg, ne permettent pas d'établir une différence entre ces deux espèces; les pinnules sont confluentes dans le dernier comme dans le premier. Les nervules sont flexueuses et, en se rencontrant, elles paraissent s’anasto- moser et produire une réticulation semblable à celle des Lon- choptertis. 2h. Pecopteris (Cyath.) velutina Lesquer., fronde bipinnata ; pinnis angulo recto patentibus, brevibus, oblongo-lanceolatis, sessilibus, pinnulis ovato-oblongis, basi leniter constrictis, om- nino liberis, haud vel parum confertis, apice pinnarum in pin- nulam late ovatam margine sinuosam coalitis, pinnis frondis superioris subpinnatifidis, summis integris elongato-oblongis, 510 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. omnibus dense pilosis; soris majusculis ovalibus biseriatis. Lesq., Foss. Plants Pennnsylv., p. 866, tab. XIT, f. 2. Dans les couches inférieures du terrain houiller à Johnstown (Pennsylvanie). AS Les pinnules ont la forme et la grandeur de celles du P. De- francii et du P. danœæoides, dont cette espèce paraît aussi avoir le mode de fructification. 25. Pecopteris (Cyath.) delicatula Brongt., fronde tripinnata ; pinnis linealibus, millim. 4 latis, apice angustatis, acutis; pinnu- lis anguste ovali-lanceolatis, subacutis, inferioribus subliberis, superioribus basi confluentibus; nervo medio nervulisque latera- libus simplicibus, valde impressis. Brongt., /, c., p. 349, tab. CXVI, f, 6. | Mines de Fresnes près de Valenciennes, de Saarbrtittte Cette espèce se distingue du P. plumosa par les pinnules plus : serrées, lancéolées, à nervules simples correspondant à des plis obliques très-marqués. 26. Pecopteris (Cyath.) Cistii Brongt., fronde circuitu late ovato-lanceolata, tripinnata; pinnis lineali-elongatis, obtusis, il- lis secundi ordinis lineali-elongatis, obtusis, centim. 4 circa lon- gis, À latis; pinnulis ovalibus, leniter obliquatis, contiguis, basi confluentibus, terminali obovata; nervo medio parum valido, ante pinnulæ apicem in ramos furcatos soluto , nervulis laterali- bus angulo acuto egredientibus, paulum supra basin dichotomis, ramis supra medium furcatis. Brongt., Mist. d. végét. foss., p- 330, tab. CVI. Alethopteris Cist Gœpp.; L. c., p. 816. Ung. /. c., p. 153. Terrain houiller de Wilkesbarre en Pennsylvanie; près de Bath en Angleterre. Cette espèce ressemble beaucoup aux Pec. ovata et pteroides. 27. Pecopteris (Cyath.) ovata Brongt., pinnis rachi subperpen- dicularibus, linealibus; pinnulis patentissimis, contiguis, infima basi unitis, lingulato-oblongis et triangulari-ovatis, millim. 6-8 longis, sulco dimidiatis, alis valde convexis; nervo medio tenui, ante apicem soluto, nervulis ex angulo acuto divergentibus, in- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. o11 fra medium dichotomis, ramis flexuosis, utrisque vel singulo apice furcatis. Brongt., L. c., p. 328, tab. CVII, f. 4. + Alethopt. ovata Gœpp., L. c., p. 314. Ung., L. c., p. 153. Neuropteris ovata Germ., Petref., p. 31, tab. XII. Saint-Étienne (Haute-Loire) ; Waldenburg en Silésie, Wettin et Lübejün en Saxe. Pourraït bien appartenir au P. Defrancii, dont il représenterait la partie supérieure de la fronde (voy. la fig. 2 dans Brongt., /.c.). 28. Pecopteris (Cyath.) Plukeneti (Schloth.) Brongt., pinnis confertis, alternantibus, valde patulis; pinnulis in frondis extre- mitate superiore brevibus ovato-triangularibus, integerrimis vel. utroque margine paulum repandis, versus partem, inferiorem frondis sensim subtrilobis, quinquelobis et tandem plurilobis pin- nas secundi ordinis pinnatifidas sistentibus, lobis ovatis et ovato- triangularibus; nervo primario crasso versus apicem soluto, ner- vis secundariis sub angulo acuto ascendentibus arcuatis, bis dichotomis vel tripartitis. Brongt., /. c., p. 335, tab. CVII, f. 4, 2, 3. Germ., Verst. d. Steinkohl., p. 42, tab. XVI. Filicites Plukeneti Schloth., Flor. d. Vorw., tab. X, f. 92. Terrain houiller de Manebach et de Wettin en Saxe, de Saar- brücken, d'Oppenrode au Harz, de Waldenburg en Silésie, de Saint-Étienne et d’Alais en France. 29. Pecopteris (Cyath.) hemitelioides Brongt., fronde tripin- nata, rachi validissima, spinulosa; pinnis secundi ordinis elon- gatis, linealibus, pinnulis oblongis basi truncatis, totaque latitu- dine insertis, leniter decurrentibus, haud connatis, millim. 6-7 longis, 3 latis, fertilibus angustioribus, margine integerrimis vel suberenulatis ; nervo medio ad apicem producto, lateralibus obli- quis, strictis, simplicibus; soris rotundatis, in utraque ala uni- seriatis medioque nervulorum insidentibus. Brongt., Hist. d.vég. foss., p. 314, tab. CVIIT. Partschia Brongniarti Sternb., Flor. d. Vorw., IT, p. 116. Hemitelides cibotioides Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 330. Terrain houiller de Saarbrücken, de Saint-Étienne, de la Stangalpe en Styrie. 512 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . D’après la figure donnée par M. Brongniart d’une foliole fer- tile, les sores seraient bisériés, grands, arrondis, à indusium déhiscent par une fente longitudinale. Tous ces caractères n'ont rien qui puisse exiger une séparation de cette Fougère des Pe- copteris-Cyatheides. Les aspérités du stipe proviennent d'épines, comme celles-ci se voient si souvent dans les stipes des Cyathéa- ‘ cées; c’est à tort que M. Brongniart les a prises pour des écailles. Notre plante était très-probablement une espèce arborescente du port du Cyathea multiflora où d’une autre espèce semblable; elle n'offre aucune ressemblance avec le Cibotium Presl. 30. Pecopteris (Cyath.) macrocarpa OI. et Morr., fronde bi- pinnata; pinnis anguste linealibus, longis, strictis; pinnulis ra- chi perpendicularibus, parvulis, lineali-oblongis, millim. 4 lon- gis, dense confertis, tota latitudine basis insertis, obtusis; soris magnis, biserialibus punctiformibus, nervis secundariis insiden- tibus. Old. et Morris, Foss. Flor. of Rajmahal Hills, p. 54, tab. XXVIII et XXXVI. A Bindrabun, dans les Rajmahal Hills (Bengale). 31. Pecopteris (Cyath.?) lobata OWh. et Morr., fronde bipin- nata; pinnis obliquis, elongatis, sensim angustatis, sat confertis, alternantibus ; pinnulis oblongo-lanceolatis, versus bàasin pinna- rum 1 1/2 centim. longis, 3 millim. latis, pinnatifidis, lobis ovatis, obtusis, nervo primario pérpendicularibus vel subobli- quis; soris oblongis in medio elevatis et Men indu- sio longitudinaliter dehiscente. Oldh. et Morr., 4 e., p. 52, tab. XXVIII-XXX, XXXVI. Terrain oolithique de Bindrabun, Rajmahal Hills, Bengale. Je possède un fort bel échantillon fructifié de cette élégante Fougère, qui est très-commune dans la locatité citée; on y dis- tingue, comme sur une Fougère vivante, tous les détails de la fronde et surtout les sores en forme de demi-lune redressée, couverts d’un indusium solide, s’ouvrant par une fente longitu- dinale. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 513 Pecopteris-Aspidides. Frons bi- vel tripinnata, pinnulis basi confluentibus vel om- nino liberis ; nervo medio apicem pinnulæ fere attingente, nervis secundariis angulo acuto egredientibus, obliquis, simplicibus vel furcatis. Sori rotundi, indusiati. 32. Pecopteris (Aspid.) nervosa Brongt., fronde tripinnata ; pinnis oblongo-lanceolatis; pinnulis obliquis usque versus medium natis, Ovatis, summa ex ovato lanceolata, mutica, infima in- ; ere subbiloba (e pinnulis duabus cannatis efformata), angu- * Jum pinnæ insertionis occupante, nervis distinctissimis, medio ad apicem bi- et tripartito, nervis secundariis angulo acuto ascen- dentibus, simpliciter furcatis. Brongt., /. c., p. 297, tab. XCV, f EE, 2: Pecopteris Sauveur Brongt., ibid., p. 299, tab. XCV, f. 5. Alethopteris nervosa Gœpp., {. c., p. 312. Ung., L. c., p. 152. Var. 8 lanceolata (oblongata Brongt.) pinnulis ovato-lanceolatis, muticis, minus alte connatis. Brongt., /. c., tab. XCIV. Pecopteris nervosa Lindi. et Hutt., Foss. Flor., IT, 4, p. 35, tab. XCIV. Assez commun dans le bassin houiller de Saarbrücken ; à Wal- denburg et à la Kôünigshütte en Silésie. Var. 8 près de Liège, dans les mines de Jarrow en Angleterre. Cette curieuse espèce se distingue de toutes les espèces voi- sines par ses nervures très-fortes et par la pinnule basilaire in- férieure bilobée, rappelant un peu la pinnule correspondante ‘dans les Odontopteris. La var. 8 est très-distincte par ses pinnules plus longues et lancéolées. Jai sous les yeux de nombreux échan- tillons de cette espèce, qui montrent que le P. Sauveurt ne cons- titue pas une espèce particulière. 33. Pecopteris (Aspid.) subnervosa Ad. Rœm., fronde tripin- nata; pinnis secundariis obliquis, oblongis et oblongato-elonga- tis, acutis, pinnatifidis, pinnulis inferioribus ovatis acuminatis, ad medium fere coalitis, infima inferiore rotundato-ovata haua Scaimpsr, — Paléont, végét. 1— 33 En" 514 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. incisa ; nervis et nervulis valde impressis, hisce furcatis, arcuatis. Ad. Rœm., Nordwestl. Harzgeb.(Palæontogr., IX, p.36, tab. VITE, f. A4:) | 3 Terrain houiller du Piesberg près d’Osnabrück; près d’Ibben- büren (Harz). | Cette espèce diffère du P. nervosa par ses pinnules plus rap- prochées et soudées jusque vers le milieu, et par la pinnule ba- silaire inférieure non divisée. | 3h. Pecopteris (Aspid.) muricata Brongt., fronde superne bi-, inferne tripinnata pinnulis heteromorphis, superioribus cujusque pinnæ ex ovato lanceolatis : obtusis integris basi confluentibus, | intermediis basi secretis approximatis, margine crenatis et sub- lobatis, inferioribus magis remotis, oblongo-lanceolatis, profunde lobatis, lobis ovatis pinnulasque figurantibus; nervulis distan- tibus, furcatis, inferioribus bifurcatis. Brongt., L. c., p. 352, tab. XCV, f. 3, 4. Pecopteris incisa Sternb., IT, 4, et P. laciniata Lindi. et Hutt., tab. CXXII (?). Alethopteris muricata Gœpp., L. c., p. 313. Ung., /. c., 152. A Schatzlar en Bohème, à la Kônigshütte et à Waldenburg en Silésie; mines d'Anzin; en Portugal. M. Brongniart compare cette espèce aux Polypodium pruino- sum Sw., divergens Willd., effusum Sw., surtout pour ce qui concerne la variation qui se remarque dans la forme des pin- nules. M. Gœppert y rapporte comme synonyme le Pec. laciniata Lindi. et Hutt. Je ne sais pas jusqu’à quel point ce rapproche- ment est justifié. M. Rœhl, dans son Foss. Flor. d. Steinkohlenf. Westphalens (Palæontogr., XVIII, 1, tab. XI), figure, sous le nom d’Aletho- pteris muricata Gœpp., une magnifique empreinte d’une Fougère qui a certainement beaucoup de rapport avec ce fossile, mais dont quelques détails ne s'accordent pas tout à fait avec ceux du P. muricata Brongt. Les figures qui représentent cette es- pèce dans l’Aistoire des végétaux fossiles donnent les pinnules moyennes et inférieures comme exactement séparées et en par- DT id D RS de ns De Ge a GT dr dé ds sé RS nn de ne DR Sn ne Hd ER dE SES dl és. = : CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 515 tie même arrondies à la base; sur la planche de M. Rœhl elles sont toutes confluentes, de sorte que les rachis paraissent ailés. La grande ressemblance qu'offre cette Fougère avec le P. ner- vosa, dont les pinnules sont également reliées entre elles par une bande étroite, me fait supposer qu'il doit en être de même dans le P. muricata, et que l'échantillon qui a servi à l’établis- sement de cette espèce doit avoir été défectueux ou mal copié. L'échantillon de M. Rœhl représente la partie supérieure d’une fronde, et montre que celle-ci était bipinnée au sommet et tri- pinnée pour le reste; les pinnules inférieures sont divisées en deux lobes inégaux, dont l’inférieur, qui est le plus petit, est plus ou moins recourbé en arrière; le lobe supérieur montre une ou deux dents. 35. Pecopteris (Aspid.) serrata Ludw., fronde tripinnatisecta ; pinnis erecto-patentibus (in frondis parte superiore!), oblongo- et lineali-elongatis, sensim angustatis et acutis in rachi valida rigida suboppositis, pinnis secundariis subpinnatifidis, e basi ro- tundata oblongo-lanceolatis, usque infra medias alas incisis, la- cinis plus minusve distinctis, ovato-lanceolatis, infima inferiore rotundata deflexa , cæteris erectis 4-3-2-jugis; rachi nerviformi in laciniam terminalem cæteris majorem continuo, nervo medio laciniarum ad apicem usque producto, pinnato, nervis secun- darüs remotis simpliciter furcatis, subito divergentibus. Neuropteris serrata Ludw., Zur Palæontol. d. Urals (Palæon- togr., vol. X, p. 272, tab. XLVI, f. 1). Dans le grès cuivreux près de Perm (gouvernement d'Oren- bourg, Russie). Ce fossile n’a aucun des caractères qui distinguent les Weuro- pteris. Il offre par contre la plus grande ressemblance avec le Pec. muricata , de sorte qu'à première vue on pourrait confondre ces deux espèces. 36. Pecopteris (Aspid.) Sillimani Brongt., fronde tripinnata, pinnis abbreviatis ovato-oblongis, superioribus integris, vel sola basi sinuosis seu sublobatis, inferioribus pinnatifidis, 7-9-lobis, lobis seu pinnulis basilaribus subrotundis, cæteris ovalibus vel 516 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ellipticis, inferioribus subdiscretis, superioribus confluentibus, lobo terminali brevi ovato subintegro vel subtrilobo; nervulis te- _nuissimis, furcatis, vel bifurcatis. Brongt., /. c., p.353, tab. XCVI, f. 5. | Dans le schiste houiller de Zanesville {Amérique septentrio- nale). : ; 37. Pecopteris (Aspid.) callosa Lesquer., fronde bi- vel-tripin- nata; pinnis lineali-elongatis, frondis et pinnarum superioribus parvulis ovatis, margine subsinuosis, basi coarctatis anguste de- et confluentibus, ad frondis et pinnarum apicem omnino confluen- tibus, pinnasque ovato-oblongas margine crenatas, basi angus- tata anguste decurrentes efformantibus. Lesquer., Palæont. of Illinois, foss. Plants, p. 442, tab. XXX, f. 1-5. Dans la formation houillère de l'Illinois. Ressemble au Pec. Sillimani par le port général et les dimen- sions des pinnes et des pinnules, mais ces dernières sont plus es- pacées. 38. Pecopteris (Aspid.) Loshii Brongt., fronde bipinnata, pin- nis inferioribus bipinnatis, pinnulis superioribus confluentibus , pinnasque parvulas ovatas et ovato-lanceolatas formantibus, me- dis liberis, basi angustatis, ovalibus, infimis superioribus latius- culis bi- trilobis, inferioribus ovatis oblongis et ovato-lanceolatis pinnatifidis ; nervulis ex angulo acuto divergentibus e medio fur- catis, nonnullis simplicibus. Brongt. /. c., p. 355, tab. XCVI, ai à Newcastle en Angleterre ; Pennsylvanie. 39. Pecopteris (Aspid.) acuta Brongt., pinnis patulis, ovato- lanceolatis; illis secundi ordinis lineali-elongatis, sessilibus, pa- tentibus, pinnatifidis, pinnulis parvulis dentiformibus et acumi- nato-ovatis, obliquis, basi sat alte unitis, nervo medio ad apicem procedente, nervulis paucis, obliquis, simplicibus. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 350, tab. CXIX. Schistes houillers de Saarbrücken. O0. Pecopteris (Aspid.) Güntheri Gœpp., fronde bipinnata, pinnis pinnulisque patentibus, hisce parvis, ovatis, tota basi ad- | CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 517 fixis, liberis, obliquis ; nervis et nervulis indistinctis ; soris punc- _tiformibus, marginalibus. Aspidites Güntheri Gœpp., Syst., p. 360, tab. XXXV, f. 5, 6. Pecopteris Güntheriana Ung., !. c., p. 171. Dans les schistes houillers de Waldenburg. Cette espèce a une certaine ressemblance avec l’Aspidium mar- ginale Sw.; les pinnules, quoique plus petites, ont la même forme que dans cette espèce vivante, et les sores sont disposés exacte- ment de la même manière. IA. Pecopteris (Aspid.) aspera Brongt., fronde tripinnata , ovato-lanceolata, rachi crassissima, spinuloso-exasperata ; pinnis primariis perpendiculariter insertis, ovato-oblongis, pinnis se- cundariïis patulis, sat confertis, centim. 1-1 1/2 longis, millim. 4 latis, anguste linealibus, obtuse acuminatis, pinnatifidis, pin- nulis patulis, dense confertis, basi subunitis, ovalibus, sulco me- dio notatis; nervulis furcatis. Brongt., /. c., p. 340, tab. CXX. Dans la formation houillère qui suit la grauwacke du kulm : dans le petit bassin anthracitique près d'Offenburg (Berghaup- ten, Zundsweiïher) dans le grand-duché de Bade, commun à Montrelais (Loire-Inférieure), à D et-Loire). h2. Pecopteris (Aspid.) oxæyphylla Gœæpp., fronde üibinhäte stipite rachibusque teretibus; pinnis æquidistantibus, remotis, patentibus, bipinnatis; pinnis tertii ordinis gracilibus, rachi te- nui, pinnulis patentibus, parvulis, lanceolatis, omnino liberis; nervulis indistinctis; soris biseriatis, rotundis, submarginalibus. Gœpp., Uebers., p. 215. Aspidites oxyphyllus Gœpp., Syst, p. 374, tab. XXX, f. 4. Aspidium silesiacum Ettingsh., {. c., p. 198. Dans le schiste houiller de Charlottenbrunn en Silésie. L3. Pecopteris (Aspid.) silesiaca (Gœpp.) Sch., fronde spe- _ Ressemble au Pteris nemoralis Willd. de Guatemala. 28. Alethopteris dilatata (Eichw.) Sch., fronde pinnata, lata, _ pinnis patentibus, suboppositis, patentissimis, pinnatifidis, sessi- % _ libus, elongato-linealibus, apicem versus angustatis, confertis et imbricatis vel remotioribus et disjunctis; segmentis vel pinnulis . oblongis acuminatis, subacutis vel muticis, leniter sursum curva- tis, basi confluentibus, millim. 8-12 longis, 4-5 latis; nervo medio tenui, subflexuoso, nervis secundariis bis dichotomis, te- _ nuibus, flexuosis, divergentibus. Eichw. 2 Leth. ross., IL, p. 18, … tab. II, f. 4-3 (Pecopteris). L. Dans le-schiste argileux noir de l’oolithe de Räscht au Ghilan et de Kasbine au Mazanderan en Perse. _ Très-voisin du Pec. whitbyensis. …. 29. Alethopteris lobifolia (Phill.) Sch., fronde pinnata, pinnis - alternantibus, pinnatifidis, segmentis vel pinnulis alternis, ovato- oblongis, basi decurrentibus et angulo acuto’confluentibus, sub- F _ recurvis, infima inferiore pendula, late cuneata, superne emar- | ginata; ncrvatione pecopteridea. …. Pecopteris lobifolia Phill., Geol. of Yorksh., p.148, tab. VIII, 4 f..13. | 1 Dans le grès supérieur charbonneux de l’oolithe de Gristhorpe. Se distingue de ses congénères de la même formation par ses 568 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES, pinnules ouvertes légèrement recourbées en arrière et par la . pinnule basilaire inférieure qui est double, large, cunéiforme, émarginée et semblable à la pinnule correspondante de certains Odontopteris. 30, Alethopteris indica Oldh. et Morris, fronde bipishiiitti pin- nis elongatis, subalternantibus; _pinnulis confertis alternantibus æqualibus, oblongo-lanceolatis, muticis vel subacutis, millim. 10-15 longis, basi 5 circa latis, margine interdum undulatis, basi lata rachi subsulcatæ vel striatæ adnatis et inter se unitis, sub= obliquis; nervo primario medio crasso, ad apicem subobsoleto; nervis secundariis obliquis, versus nervum medium unifurcatis, angulo subacuto egredientibus. Oldham, Palæont. Indica (Ross. Flor.), 2, 6, p. 47, tab. XXVIT (fasc. 5). Dans le terrain oolithique carbonifère de Bindrabun, Rajma- hal Hills (Bengale). Cette belle Fougère appartieat à au type des Alethopteris ooli- thiques d'Europe et tient le’ milieu entre l’A/. whitbyensis et l’AI. insiynis. 31. Alethopteris? salicifolia Morris, fronde pinnata; pinnis suberecto-patentibus, lineali-lanceolatis, centim. 3 longis, millim. 5 latis; nervo medio tenui apicem versus in nervulos soluto, nervis secundariis ascendendo-divergentibus, furcatis. Morris in Oldham, Palæont. Indica, p. 47, tab. XXVI, f. 2 (Pecopteris). Terrain oolithique de Teladuni, près de Ghutiari dans les Raj- mahal Hills au Bengale. M. Morris compare ce fossile au Xirchneria trichomanoïdes Fr. Braun (Thinnfeldia decurrens Schenk). Je ne crois pas que cette comparaison soit juste. Le Pec. salicifolia représente probable- ment la partie terminale d’une fronde de l’Aleth. indica ou d’une espèce voisine. 32. Alethopteris Lindleyana Royle, fronde bipinnata; pinnis pinnulisque patentibus; hisce tota basi sessilibus, oblongis, emarginatis; nervis secundariis e nervo primario subexcurrente angulo acuto egredientibus, dichotomis, ramis furcatis. Royle, Iustr. Himal. Mount. Burdwan F1, WI, tab. IE, € 4 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, 569 Terrain oolithique carbonifère. de Burdwan (Indes). Cette espèce paraît également appartenir au groupe de lA/, whithyensis et être assez voisine de la précédente. 33. Alethopteris australis Morris, fronde bipinnata; pinnis patentibus, confertis; pinnulis patentibus, oblongo-lanceolatis, . paulisper sursum falcatis, basi sinu rotundato peranguste con- fluentibus, centim. ? 1/2-2 longis, millim. 4-5 latis; rachibus canaliculatis; nervo medio usque versus apicem producto, nervis secundariis ex angulo acuto divergentibus, paulum supra basin dichotomis, ramis simpliciter furcatis, ramulis inferioribus pin- nulæ margine angulo subrecto insertis. Morris in Strzelecki, Plysice. Descript. of N. South Wales and Van Diemen’s Land (Lond. 1845), p. 248, tab. VIE, f. 4, 2. Opolithe (?):de la Tasmanie, bassin de Jérusalem. Cette Fougère appartient au groupe de l’Alethopteris whitbyen- sis, groupe qui paraît être propre au terrain jurassique. 3. Alethopteris? odontopteroides (Morris) Sch., fronde pin- nata; pinnis profundissime pinnatisectis, elongato-linealibus, basi apiceque paulatim angustioribus, pinnulis approximatis, basi angulo subacuto confluentibus, centim. 3 et 4 4/2 longis, millim. circiter 8 latis, obtusis, terminali elongato-elliptica ; nervo medio ad apicem usque distincto, neryis secundariis divergen- tibus? Morris in Strzelecki, 2hys. Pa of N.S. Wales, p. 249, tab. VI, f. 2, 3, 4. Van Diemen’s Land ou Tasmanie, bassin de Jérusalem. 35. Alethopteris Ettingshausii Sch., fronde pinnata ; pinnulis 3-4 millim. longis, circa 2 latis, alternis oppositisque valde ap- proximatis, sessilibus, adnatis, oblongis, rectis, obtusis; nervis . secundariis sub angulo recto e nervo primario nascentibus, dis- tinctis, dichotomis ; rachi tenui. Aleth. recentior Ettingsh., Beitr. z. F1. d. Weald. (Geol. Reichs- anst., 1, 3, p. 16, tab. III, f. 17, 18). | Dans l'argile schisteuse du wealdien à Murk près de Neu- titschein (Autriche). 36. Alethopteris Reichiana Brongt., fronde pinnata; pinnis 570 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, lanceolatis; pinnulis anguste linealibus, centim. 2 circa longis, millim. 2 latis, medio sulcatis, apice obtusis, basi adnatis, op- positis alternisque, oblique erectis; nervis tenerrimis, obliquis, Pecopteris Reichiana Brongt., Hist, d, vég. foss., p. 802, tab. CXVI, £, 7. Sternb., Elor. d. Vorw., IT, p.155, HD IE Lt Pecopteris Browniana Dunk., Lun: p. 5, tab. VIII, f. 2. Dans le grès crétacé de Niederschæna près de Freiberg en Saxe; dans le wealdien à Süntel (Hanovre). uns 37. Alethopteris Murchisoni Dunk., fronde bipinnata pinnis alternis lineali-lanceolatis, subpetiolatis, patentibus; pinnulis 14-45 millim. longis, 4-5 millim. latis, approximatis conti- guisque, obovato-oblongis et oblongis, acuminatis, muticis, basi decurrentibus et confluentibus, integris vel irregulariter. dentatis et subincisis; nervo medio debnetas nervis secundariis erecto- divergentibus, crebris, furcatis. = | Neuropteris Murchisoni Dunk., Monogr. d. n. d, Weald., p. 9, tab. VIII, f. 4. Ettingsh., Beitr., p. A1. Sur une sphérosidérite argileuse du wealdien près de Bücke- burg (mont Porta, Allemagne). j'AtNyE 38. Alethopteris Albertsii (Dunk.), fronde AL pinnis late linealibus apicem versus angustatis, rachi tenui; pionulis oppositis, patentissimis, @vato-lanceolatis, basi coarctatis, centim. À circa longis, leniter sursum falcatis; nervo medio validiusculo, usque versus apicem producto, nervis lateralibus anguie sat aperto nascentibus, .crebris, furcatis. k Neuropteris Albertsii Dunk., Monogr. d. n. d. Weald., p.18; tab. VII, f. 6. Ettingsh., Beitr., p. 42. Dans un schiste noir charbonneux du wealdien à ts près de Bielefeld (Allemagne du Nord). La place de cette espèce est difficile à déterminer; elle se rap- proche en tout cas plus des Pécoptéridées que des. Neuroptéri- dées, et parmi les premières elle montre une assez grande ana- logie avec certains Alethopteris. Il n’y a plus de Newropteris. dans ._ le terrain crétacé. on 5 L1 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. " en Stichopteris Grrnrz. Frons bipinnata, pinnis lineali-lanceolatis, pinnulis tota basi _sessilibus, oblongis, obtusis. Nervatio Alethopteridis. Sporangia inter nervulos seriatim ordinata (unde nomen, O74406; series), hic illic in soros aggregata. Ce genre, fondé par M. Geinitz sur la disposition sériale des sporanges entre les nervules, se rapproche beaucoup, par la forme des pinnules et par la nervation, des Alethopteris houillers, dont le mode de fructification est généralement inconnu. ä write Ottonis Geinitz, D. Leitpfl. d. Rothlieg. in Sach- sen ,. p. 44. Pecopteris Ottonis Gutb., Roth, p. 45, tab. IX, f. 1. Dans le schiste permien gris rougeatre de Possendorf près de PES Beïinertia Gœprr. Frondes pinnatæ, rachi crassa. Pinnæ lineales, patentes et pa- tulæ, sessiles, rachi crassiuscula, inferiores pinnatifidæ, pinnulis inferioribus usque versus basin liberis, .ovatis, obliquis, superio- ribus confluentibus, superiores in rachin defluentes basi unitæ, margine sinuoso-emarginatæ. Nervus pinnularum primarius crassiusculus , flexuosus, apicem versus divisus; nervi secun- darii sub angulo plus minus aperto nascentes, flexuosi, simpli- ces, bis terve divisi, hic illic anastomosantes. Se distingue du genre Pecopteris par des nervules très- flexueuses, quelquefois anastomosées, et pourrait avoir ses re- présentants actuels dans les Gymnogranme. 1. Beinertia gymnogrammoides Gœpp., rachibus er tere- tibus?, pinnis centim. 4 circa latis, pinnulis ovatis, inferiore in- fima in rachium angulo sessili; nervatione valida, distinctissima. Gœpp., Syst. Fil., foss., p. 273, tab. XVI, f. A et5, Gen. de pl. foss., Let 5, tab. XVITT. 572 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans le schiste houiller de Charlottenbrunn en Éiléié: M. Gœppert compare cette Fougère au Gymnogramme Calo- melanos, Lepidopteris Scr. Pecopteris BRoNGT., Aspidites G&pr. Atlas, pl. XXXIV. Frons bipinnata, medio dilatata, inferne et superne valde an- gustata, rachibus crassis, squamis rotundatis solidis imbricatis obtectis (unde nomen). Pinnæ patentissimæ, elongato-lineales, obtusæ, basilares subito fere valde abbreviatæ, sub angulo recto patulæ, terminales sensim abbreviatæ, arrectæ. Pinnulæ ra- chibus secundariis perpendiculariter vel plus minusve oblique totaque basi insertæ, densissime confertæ subimbricatæ, termi- nales confluentes, in medio pinnarum longiorum oblongo-lineales obtusæ, in pinnis basilaribus et apicalibus multo minores ovatæ; superficie inferiore soris minutis dense confertis? vel pilis deci- duis? exasperata. Nervatio inconspicua, pecopteridea ? 4. Lepidopteris stuttgartiensis (Jæg.) Sch., fronde bipinnata in medio dilatata, basin versus subito apicem versus paulatim an- gustata, rachi crassa squamis dense obtecta; pinnis séssilibus, rachi valida squamosa, e basi angustata linealibus, obtusis, pa- tulis, mediis centim. 40 longis, 4 1/2 latis; pinnulis patulis et patentibus, contiguis, tota latitudine basis truncatæ adfixis, om- nino liberis? vel infima basi conjunctis?, oblongis, apice rotun- datis, centim. 1 circiter longis, millim. 3-4 latis, basilaribus et apicalibus multo minoribus,\omnibus punctulatis (pilosis?). Tab. nostra XXXIV, f. 4. Aspidioides stuttgar tiensis Jæg., Pflanzenverst., p. 32, 58, tab. VITE, f, 4. Pecopteris stuttg., Brongt., Hist. d, vég. foss., p. 364, tab. CXXX. Ung., Gen. et Spec., p. 176. Schenk, Beitr., p. A7. Filicites stuttg. Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., I, p. 474. Aspidites stuttg. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 376. CRYPIOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 979 Dans le grès moyen du keuper à Feuerbach près de Stutigart. J'ai eu occasion d'examiner au musée de Stuttgart de fort beaux échantillons de cette intéressante Fougère, mais aucun d’entre eux ne m'a montré la moindre trace de la nervation des pinnules, sur la plupart desquelles on observe cependant très- distinctement de nombreux petits points, qui correspondent ou à l'insertion des sores, ou, ce qui est plus probable, à celle de - poils. Les pinnules sont complétement planes au milieu et pa- raissent avoir eu le bord légèrement réfléchi (voy. atl., pl. XXXIV). Leur forme rappelle celle d’un assez grand nombre de Pecopteris et surtout celle du Pecopteris (Gleichenides) Meriani de la même formation géologique, mais dans cette dernière espèce la nervure médiane se distingue toujours sur la roche offrant le mème grain que celle qui renferme notre fossile. 2. Lepidopteris rigida (Kurr) Sch., fronde bipinnata graci- liore, ex ovato longe lanceolata; pinnis patentissimis, suboppo- sitis, subflexuosis, longioribus subtripollicaribus, elongato-lineali- lanceolatis, angustioribus, superioribus dense confertis abbreviatis; rachibus tenuioribus ; pinnulis perpendiculariter insertis, tota fere longitudine contiguis, lineali-ovatis, millim. 3 longis, 2 la- tis, tuberculis (soris?) minutis contiguis in media pagina exas- peratis. Tab. nostra, f. 2, 3. Pecopteris rigida Kurr, Msc. et icon ined. Dans le keuper des environs de Stuttgart. Cette espèce se distingue de la précédente par ses rachis moins épais, par les pinnes moyennes et inférieures de la fronde pro- portionnellement plus longues et plus étroites, assez flexueuses, par ses pinnules plus petites et presque tronquées au sommet, Le décroissement des pinnes vers la partie inférieure de la fronde est très-rapide, très-lent au contraire vers la partie supérieure. 3. Lepidopteris Kurrii Sch., fronde bipinnata oblongo-elongata, ängustiore, pinnis inferioribus et superioribus sensim decrescen- tibus, patentissimis, superioribus leniter arrectis, linealibus, sesquipollicaribus, basi haud angustata sessilibus; rachi prima- ria crassiuscula, paleis relictis dense transversim rugulosa , ra- 971 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. chibus secundariis tenuibus; pinnulis oblique insertis, densissime confertis, subimbricatis, anguste linealibus, apice ro EN truncatis, longioribus bilinearibus. Dans le grès du keuper des environs de Stuttgart. La description est faite d’après une très-belle lithographie que m'a communiquée mon ami Kurr, auquel je dédie cette espèce. LL. Lepidopteris (Asplen.) Ottonis Gœpp., rachi dense paleacea, inter pinnas pinnulata; pinnis petiolatis, bipinnatis, pinnis pri- mariis alternis, patentibus, apice pinnatifidis, acuminatis; pinnis secundariis alternis, patentissimis, approximatis, integris, acutis, basi lata sessilibus, inferioribus oblongo-lanceolatis, superioribus lanccolatis; nervo primario ad apicem procurrente, nervulis an- gulo acuto egredientibus dichotomis ; soris oblongis, DA Gœpp., Jahresb. d. schles. Gesellsch., 1844. Asplenites Otionis (Gœpp.) Schenk, L'ic., bp tab. XI, f. 1-3; XIV, f. 3-5. : Dans le grès de la formation rhétique de Seinstedt et de l Ein- berg près de Coburg, de Wilmsdorf en Silésie. | Je crois devoir réunir cette espèce au genre Lepidopteris, dont elle partage le port extérieur, en attendant que sa véritable place soit trouvée. | “ae Andriania Fr. BRAUN. Atlas, pl. XLI, £. 19, 20, 21. Frondes petiolatæ, pedato-pinnatæ, sterilia et fertilia conformia. Pinnæ pinnatifidæ. Nervi primarii excurrentes, secundarïi angulo recto egredientes, dichotomi vel simplices, marginem attingen+ tes, ramulis dichotomis vel simplicibus. Sori rotundi.biseriales, in medio dorso ramuli intermedii insidentes. Sporangia quinque vel sex globosa, annulo multiradiato instructa; sporæ tetraë- dricæ, glabræ. Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 87. M. Braun et M. Unger rangent ce genre dans la famille des Gleichéniacées. Il est vrai que la forme générale des sections de la fronde, ainsi que celle des pinnes, rappellent le genre Wertensia, CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 575 mais l'absence de la dichotomie dans la première et la nervation toute différente des dernières rendent l’analogie entre les deux genres très-douteuse. La fronde est divisée en plusieurs seg- ments partant d'un même point, comme dans le genre Laccopte- ris; les pinnes sont linéaires, très-rapprochées et confluentes à la base, légèrement sinueuses sur le bord ; chaque sinuosité corres- pond à une nervure secondaire inséréelperpendiculairement sur la nervure primaire et émettant, du côté dirigé vers le haut, une ou deux nervules courbées en arc vers le bord, sans l’atteindre. Ce mode de nervation se voit dans quelques Polypodes , entre autres dans le P. Paradiseæ Langsd. et Fisch. A. Andriania baruthana Fr. Braun in Münster, Beitr., VI, : p: 42, tab. IX, f. 5, h, 6, 42; tab. X, f. 1-3. Ung., Gen. et Spec., p- 206. Brongt., Tabl., p.29. Schenk, D. foss. Flor. d. Grenzsch., p- 87; tab. XXI, £. 4-7; tab..XXIV, f. 4. Andræ, Foss. Flor. v. Siebenbürgen u. d. Bannats, p. 36, tab. VII, f. 1-3. … Andriania polycarpa et A. rectangula Fr. Braun, Verzeichn., LD les argiles schisteuses de la formation rhétique : à la Theta près de Bayreuth, à Steierdorf dans le Bannat. Selenocarpus SCHENK. Atlas, pl. XXXIX, f. 1-8. . Frons stipitata, pedata ; divisiones singulæ pinnatæ , cireuitu _ lineales, sensim acuminatæ. Pinnæ anguste lingulatæ, decurren- —. Les, patentes et subrecurvæ. Nervus pinnart@m primarius ad api- cem productus, nervi secundarii remotiusculi, angulo acuto egre- dientes; simpliciter furcati, ramulis usque ad marginem produc- tis. Sori biseriales, semilunares , nervulorum ramulo antico « Jlatcraliter insidentes. Sporangia sex , annulo magno multiarticu- + | lato instructa. Schenk, D. Foss. Flor. d. Grenszch., p. 89. . Ce genre se distingue du précédent, avec lequel il partage le mode de division de la fronde et la forme de pinnes, par la ner- Vation et la forme des sores. Les pinnules sont d’une structure 976 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. très-délicate et ressemblent, sous ce rapport; comme aussi pour la forme, à certains Trichomanes; le mode de fructification rap- proche, au contraire, ce genre fossile des Gleichéniacées. 1. Selenocarpus Münsterianus (Presl) Schenk, Foss. Flor. d. Grenszch. d. Keup. u. Lias, p. 89, tab. XXII, f. 1-6. Tab. nos- tra XXXIX, f. 1-3. Pachypteris acerosa ,@flexuosa , rüdiala, stricta. Fr. Bree; Flora, 1847, p. 83. Taxodites Münsterianus Presl in Sternb; Flora d. Vorw., Il, p. 204, tab. XXXIII, f. 3. Ung., Gen. et Spec., p. 352. Gœpp., Monogr. d. Foss. Conif., p. 198. Fr. Braun, Verzeichn., p. 102. Rhodea quercifolia Preslin Sternb., Flor. d. La IT, p. 109, tab, XXXIIT, f. 2. Ung., Gen. et Spec., p. 133. Thinnfeldia Minsteriana. toit Beur., p. 9, tab. IE, f.. 4,2 Thinnfeldia parvifolia Ettingeh,, Beitr. z. Lasflora, p. 6, tab. IL, f. 3. : à Hymenophyllites Preslianus Schenk, Beitr., p. 31. Dans les argiles schisteuses à Strullendorf et Reindorf près de Bamberg, à Veitlahm près de Kulmbach. Parmi les Fougères vivantes , c’est le Trichomanes venosum qui, par la forme et la nervation des pinnules, se rapproche le plus de notre espèce fossile. Gutbiera PREsL. Li Atlas, pl. XXXIX, f. 4-6. Frondes stipitatæ , pedatim divisæ. Pinnæ pinnatfidæ. Pin- nulæ patulæ , lineali-lanceolatæ, margine rotundato-crenulatæ , steriles fertilibus latiores. Nervus primarius validus, ad apicem productus, nervi secundarii angulo recto egredientes, dichotomi, marginem attingentes, ramulo antico abrupto. Sori rotundi , convexi, ramuli antici extremitati insidentes , indusiati, indusio in vertice poro rotundo dehiscente. Sporangia pauca. .n CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. D: Les frondes offrent le mode de division des Laccopteris, An- -driania et Thaumatopteris. La nervation est celle de certains Po- lypôdium, entre autres du P. Paradiseæ Langsd. et Fisch.; le mode | de fructification , et surtout la maniere dont s'ouvre l'indusiun. se rencontre assez souvent dans les Cyathéacées. Ce genre paraît être propre à la formation jurassique infé- É rieure. Il se distingue du genre PhleBôbteris par l’absence des arcs qui longent la nervure médiane et par la présence d’un indu- sium qui s'ouvre au sommet. … A. Gutbiera angustiloba Presl, pinnis usque versus rachin pinna- tifidis, pinnulis e basi latiore apicem versus angustatis, centim. 4 1/2-2 longis, millim. vix 3 latis, ad basin pinnarum longioribus, ad apicem brevissimis; sporangiis 4-6. Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., II, p. 116. tab. XXXIIT, f. 43 a-e (descriptio et icones : valde imperfectæ !). Brongt., Tabl., p. 30. Schenk, Foss. Pflanz. etc., p. 6h, tab. XVIIL, f. 5-10. Cyatheitis asterocarpoides Gœpp., Syst. a foss., p. 327. Ung., Gen. et Spec., p. 159. _ Hemitelites minor et seen parallela Fr. Braun. Flora, 1847, p. 83. | Anomopteris liaso-keuperina Kr. Braun, Flora, 1847, p. 8. Très-abondant dans les argiles schisteuses à Veitlahm près de Bamberg, mais toujours en fragments peu considérables, accom- pagné des Woodwardides microlobus, Dictyophyllum acutilobum, Phlebopteris affinis et Thaumatopteris gracilis. # Chorionopteris Cora. Frons? Pinnæ? Sori biseriati, ovato-globosi, indusio clauso, crasso, capsulis circa quatuor, sporis tetraëdricis lævibus. Le petit fragment sur lequel ce genre est établi, et sur lequel ne se trouvent conservés qu'une nervure médiane et quelques sores, ne permet pas de faire une conjecture sur la place que cette plante doit occuper parmi les Fougères. ScntmPer. — Paléont, végét. E— 37 578 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. A. Chorionopteris gleichenioides Corda, Beitr. z. F1, d. Ets p. 90, tab. LIV, f. 40, 45. Dans une sphérosidérite du terrain houiller de Radnitz en Bohème. | On se demande sur quoi est fondé le nom spécifique, le mode de fructification des Gleichenia étant tout différent de celui de ce genre. Senftenbergia CoRDA. Atlas, pl. XLI, f. 4-7. à Frondes tripinnatæ. Pinnæ secundariæ lineali-lanceolatæ, . patentissimæ , sessiles. Pinnulæ squarrosæ, brevi-lineales, ob- tusæ, margine crenulatæ, tota latitudine basis insertæ. Nervus primarius sub apice furcatus ; nervi secundarii perpauci, di- vergentes. Capsulæ liberæ biseriatæ, marginales, oviformes, sessiles, annuloslato totam partem superiorem capsulæ occu- pante. Aucune Fougère fossile n’a montré jusqu’à présent une aussi parfaite conservation de ses organes de fructification que celle sur laquelle Corda a etabli ce genre. Et, chose digne de re- marque, cette plante réunit à une fronde qui a tous Jes caractères extérieurs d’une fronde de Pecopteris du groupe du P. arbo- rescens, le mode de fructification des Schizæacées. 1. Senftenbergia elegans Corda, pinnis secundartïis subconfertis, alternantibus, centim. 4 circa longis, versus basin millim. 5 latis, alternantibus, e basi truncata oblongis, vix mill. 3 attingentibus, millim. 4 latis, margine crenulatis; capsularum annulo terminali latissimo, e seriebus 5 circularibus cellularum efformato. Corda, Beitr. x. Flor. d. Vorw., p. 91, tab. LVIT, f. 1-6; tab. nostra XLI, f. 4-7. Dans le schiste houiller de Nachod en Bohème. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 579 Glockeria Gœprpr. Sporangia (sori !) ovalia, ad marginem pinnularum nervis se cundariis insidentia, fortasse longitudinaliter dehiscentia. Frons pinnata. | 4. Glockeria marattioides Gœpp., pinnis pinnatifidis, lacmiüs multijugis, approximatis, late ovatis, subinæquilateris, inte- | gris, rachi tereti. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 379, tab. XXXIX, D 52,0., Pecopteris (?) Glockeria Sternb., F1. d. Vorw., II, p. 162. Dans le schiste houiller de Charlottenbrunn en Silésie. Je donne ci-dessus les diagnoses, telles que M. Gœppert les a établies pour ce genre et l’unique espèce dont il est formé. Il est évident qu'avec cette définition générique et le fragment . à détails fort obscurs dessiné par l’auteur comme type de son genre, il est impossible de fixer la place que cette Fougère … doit occuper. Comme à M. Brongniart, il m'est impossible de … trouver’ dans l'échantillon figuré une ressemblance, même éloi- … gnée, avec le Marattia cicutæfolia. Danæites GœpPp. - Sporangia (sori!) linearia , parallela, nervis pinnularum se- … cundariïüs dichotomis insidentia. Indusii geminati vestigium. 1. Danœites asplenioides Gœpp., fronde bipinnata, pinnulis = patentissimis , lato-linearibus, apice rotundatis, integris, basi unitis, soris lineari-oblongis, horizontalibus, biserialibus, paral- … lelis. Gœpp., /. c., p. 380, tab. XIX, f. 4, 5. Même localité que le précédent. Ce genre n’est pas mieux limité que le précédent. De, nou- —… veaux détails sont nécessaires pour fixer sa valeur. Je passe sous silence les genres Strephopteris Sternb. et Gæp- » pertia Sternb.; l’un et l’autre paraissent rentrer dans le genre 580 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Pecopteris, où l’espèce-type du premier, fondée sur un fragment à détails peu nets, trouverait peut-être sa place à côté du Pec. hematelioides, si toutefois elle ne lui est pas identiqne. Laccopteris PREsL. Atlas, pl. XXXI, XXXIX, XL. Frondes stipitatæ, pedato-pinnatæ. Pinnæ pinnatifidæ vel subpinnulatæ; pinnulæ ovato- vel lineali-lanceolatæ, basi con- fluentés. Nervus pinnularum primarius strictus , ad apicem pro- currens, nervi secundarii remotiusculi, angulo acuto egredientes, bis dichotomi, marginem attingentes. Sori rotundi, biseriales , medio dorso nervuli anterioris insidentes; sporangia 6-9 radiatim disposita, libera, annulo multiarticulato instructa ; SUR rh er dricæ. | Les nervures plusieurs fois dishotomes et les sporanges disposés circulairement autour d’un centre distinguent ce genre du genre Selenocarpus, qui, du reste, lui est très-voisin. La forme di- gitée de la fronde rappelle les #attonia ; le mode de fructifica- tion les Mertensia (voy. pl. XL, f. 5, 6). Ce genre apparaît avec la formation rhétique et disparaît avec la wealdienne. A. Laccopteris elegans Presl, frondis pedatæ pinnis 5-7, elon- gato-ellipticis, pimnulis sterilibus dense confertis, mediis lineali- lanceolatis, obtusis vel subacutis, centim. 4 1/2-3 circiter longis, infra medium millim. 3 latis, infimis et summis brevibus connatis ovatis, fertilibus angulo obtuso a se invicem remotis, paulo lon- gioribus et angustioribus, exacte et anguste linealibus, sub- flexuosis. Tab. nostra XL, f. 1-4, A b. Laccopteris elegans Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., IL, p. 115, tab. XXXII, f. 8 a, 1-3 .b c (icones defectuosæ). Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 93, tab. XXII, p. 9-12. Laccopteris Gœpperti Schenk, /. c., p.94, tab. XXIIT, f. 1-12; XXIV, f. 2-5. Asterocarpus lanceolatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 382. CRYPYOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 581 Braun, Verzeichn., p. 95. Ung., Gen. et Spec., p. 207. Schenk, Beitr., p. 54. | » Laccopteris Braunii Gœæpp., Gen. d. plant. foss., 1, 2, p. 7, tab. V, f. 1-7. Ung., Gen. et Spec., p. 205. Schenk, Beitr., 52. + Brongt., Tabl., p. 104. Laccopteris germinans Gœpp., L. c., tab. VE, f. 1-12 (montrant les différents états de développement). Ung., L. c., p. 205. Brongt., Tabl., p. 104. Pecopteris fleæuosa et P. taxiformis Presl, L. c., p. 156, tab. XXXIII, f. 4, a b, f. 6, a b. Alethopteris fleæuosa Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 308. Ung., Gen. et Spec., 150. Pecopterrs taxiformis Presi in Sternb., Flor. d. Vorw., IT, p. 462; tab. XXXIIT, f. 6, a b. Ung., Gen. et Spec., p. 180. Desmophlebis flexuosa Brongt., Tabl., p. 108. Dans les argiles et les grès schisteux de la formation rhétique : à Strullendorf et à Reindorf près de Bamberg, à Eckersdorf près de Bayreuth, à Coburg. 1 Aucune Fougère fossile n’est aussi bien connue dans tous ses | états de développement que celle-ci. M. Gœppert et M. Schenk en ont figuré une série d'échantillons d’une conservation admi- rable ,-qui représentent la plante depuis son plus jeune âge jus- - quà son évolution complète, des individus fertiles et des indivi- -. dus stériles, les sores, les capsules et même les sporules. Voy. » aussi notre pl. XL, f. 1-4. 2. Laccopteris Münsteri Schenk, pinnarum parte basilari pin- - nulis confluentibus brevissimis sinuoso-alata, pinnulis superiori- bus patentissimis, linealibus, obtusis, sinu lato obtuso a se invi- … cem remotis; sporangiis 7-9 majoribus. Tab. nostra XXXIX, f: 17-20. Schenk, L. c:, p. 97, tab. XXIV, f. 6-41; XXV, f. 2. …—. Cyclocarpus radiatus et Asterocarpus lentigerus Fr. Braun, D. Verz., p. 96, 95. Dans les argiles schisteuses de la formation rhétique à la Theta _ près de Bayreuth. 582 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Se distingue du précédent par les pinnules moins rapprochées, plus distinctement linéaires, et par les sporanges plus grands. 3. Laccopteris Phllipsii (Phill.) Zigno, fronde longe stipitata, 9-partita, pinnis elongato-linealibus, pinnulis fertilibus usque ad basin fere liberis, patentibus, confertis, anguste lingulatis, millim. 5-7 longis, 2 latis; soris majusculis generis. Pecopteris cæspitosa Phillips, Geol. of Yorksh., tab. VII, :f. 10. Pecopteris polydactyla (Gœpp.) Leckenby, Oolit. Plants (Quart. Journ. of the Geolog. Soc., XX (1864), p. 80, tab. XI, f. 4 a, 1 b (specimen pulcherrimum !). Laccopteris Phillipsii Zigno, Osservaz. s. Felcr. foss. dell Oolite, p. 37. Schenk, L/. c., p. 98. Dans l’oolithe de Scarborough. Leckenby confond cette espèce avec le: Lacc. Gœpperti (Peco- __pteris polydactyla Gœpp.) du wealdien. h. Laccopteris Rotzana Zigno, fronde stipitata, digital - nata, pinnis 5 vel 6 > elongato-lanceolatis, obtusis, profunde pin- natifidis, basin versus angustatis; pinnulis vel laciniis alternis, obliquis, approximatis subimbricatis, ovato-linealibus, integerri- mis, apice rotundatis, inferioribus obovatis basi angustata latius decurrentibus ; nervis secundariis crebris, tenuissimis , furcatis, arcuatis; soris biseriatis, remotiusculis, semiimmersis. : Zigno, Enum. Fil. foss. form. oolith., p. 38. Formation oolithique de Rotzo dans le Vicentin. 6. Laccopteris Gœpperti (Ettingsh.) Sch., fronde polydac- tyla, divisionibus 6-9, linealibus, basin versus sensim angustaiis, pinnulis 4-2 mill. latis, 2-12 mill. longis, supoppositis, patentissi- mis, anguste oblongo-lanceolatis, acutiusculis vel muticis , sur- sum curvatis et subfalcatis, usque ad basin fere liberis; nervis secundariis angulo patulo egredientibus, dichotomis , sæpius ob- literatis. Tab. nostra XXXI, f. 5-9. Alethopteris elegans Gæpp. in Dunk., Mongr. d. Nord-deutsch. Wealdenform., p. 8, tab. VII, f. 7. Alethopteris Gœpperti Ettingsh., Beitr. 3. Flora d. Wealden- form., p. 16, tab. V, f. 1-7 (Abhandl. d. geol. Reichsanst., 1). > LL CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 583 Pecopteris polydactyla Gœpp. in -Dunk., /. €., p. 5, tab. VII, f, 4 (tab. nostr., f. 8). . Pecopteris Conybeari Dunk., {. c., p.7. tab. IX, f. 8 (tab. nos- tra, f. 9). Pecopteris Althausi Dunk., L. e., tab. IT, f. 2 (pinna singula !). Dans le grès du wealdien au Harrel près de Bückeburg , à Osterwald et à Obernkirchen (Allemagne du Nord). Cette jolie Fougère est assez commune aux localités citées et s’y rencontre, comme le Lacc. elegans, dans les couches rhé- tiques, .dans différents états de développement, qui ont donné lieu à l'établissement de plusieurs espèces. Marzaria Zicxo Ms. 1864. Frons stipitata, digitato-pedata, vel digitato-verticillata. Laci- niæ integerrimæ , obverse lanceolatæ , basin versus angustatæ. Nervi primari crassi, excurrentes, apice furcato evanescentes ; secundarii obliqui, arcuati, bis dichotomi or rotundi, biseriales, fovea semiglobosa semiimmersi (Zigno). 4. Marzaria Paroliniana Zigno , laciniis vel pinnis duodecim _ inæqualibus, lanceolato-linearibus, elongatis, obtusis, divaricatis, basi angustatis contiguis, duabus inferioribus oppositis, obovatis, brevioribus; nervo medio crasso, canaliculato, apice furcato, secundariis crassiusculis, oblique et arcuatim e nervo medio excurrentibus, dichotomis, ramulo superiore sæpissime furcato; soris biserialibus, semiimmersis. Zigno, Osservaz., p. 33. Dans le corallien du val Zuliani près de Roverè di Velo (Véronais). Ne connaissant pas ce genre, j'ai dû me contenter de copier les diagnoses données par M. de Zigno. | Asterocarpus Gœppr. Atlas, pl. XLI, f. 15, 16. Frondes tripinnatæ. Pinnulæ brevi-lineales apice rotundatæ. Sori biseriati, majusculi, indusiati ? capsulis 4 vel 5 circa cen- trum fadiatim dispositis, connatis? #. 58l ._ CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉNONÉES. Genre plus que douteux. La forme des sores telle qu’elle est représentée par M. Gœppert se voit assez souvent dans les Pe- copteris, et ne saurait, en aucun cas, être comparée aux $ores in- dusiés à déhiscence stelliforme des Marattiacées (voy. f. 17, 18) ou des Gleichéniacées. Mieux que l’échantillon-type de M. Gœæp- pert, le Pecopteris truncata Germ. montre un indusium circu- laire régulièrement rayonné; mais il m’est impossible de trouver sur les échantillons richement fructifiés que je tiens de Germar lui-même, une déhiscence radiaire de cet organe, qu’on voit quelquefois irrégulièrement lacéré ou même complétement en- levé, ce qui prouverait qu'il n’était pas soudé aux capsules. Celles-ci ne formaient évidemment qu’un seul cercle et étaient en moyenne au nombre de six. Étaient-elles soudées entre elles ou libres ? c’est ce qu'ilest impossible de voir. Je ferai observeren- * core que les figures de Germar sont considérablement embellies et ne rendent pas tout à fait la nature. L’Ast. heterophyllustGœæpp. appartient probablement au Conio- pteris Braunii, et l'Ast. lanceolatus Gœpp. est identique au Lacco- pteris elegans Sternb.; les deux ont les sores non indusiés. A. Asterocarpus Sternbergii Gœpp., fronde tripinnata; rachi striata, tereti, subtortuosa; pinnis secundi ordinis patentibus, alternantibus sat confertis, pinnulis lineali-oblongis, tota latitu- dine basis adfixis , millim. L circa longis ; soris biseriatis, majus- culis, utroque latere 3-4- vel 5-radiatis. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 188, tab. VI, f. 4-4. Tab. nostra XLI, f. 15, 16. Ung., Gen. et Spec., p. 206. Brongt., Tabl., p. 27. : Terrain houiller de Saarbrücken? 2. Asterocarpus multiradiatus Gœpp., fronde bipinnata vel tripinnata ? pinnis alternis, patentissimis, semipedalibus ; pin- nulis patentibus, alternis, lineali-lanceolatis, obtusis, margine rotunde sublobulato-crenatis, basi cordatis, centim. 2 1/2-3 longis, millim. 5 circiter latis; soris biseriatis magnis, lobulis correspon- dentibus totumque latus inferius pinnularum occupantibus; Spo- rangiis radiatis, uniseriatis, 7-9. Gœpp., Gen. d. pl. foss., livr. 4, 2, tab. VII, f. 1, 2. Unger, {. c. Brongt., L. c. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 089 Localité inconnue. L'échantillon figuré par M. Gœppert pro- vient de la collection Schlotheim et se trouve conservé dans le Musée géologique de Berlin. 3. Asterocarpus truncatus (Rost) Ung., fronde speciosa inferne, bipinnata, in medio tripinnata, pinnis primariis patentibus, con- fertis, secundariis patentibus, alternantibus, confertis, sessilibus, oblongo-lanceolatis; pinpulis sterilibus oblongis, basi dilatata confluéntibus, subrecurvo-patentibus; pinnulis vel potius laci- niis fertilibus pinnarum secundi ordinis illis æquilongis, paulum angustioribus , soris 6-8 biseriatis, pinnulis fertilibus pinnarum . (frondis superioris) primi ordinis longioribus , linealibus , millim. 10-14 longis, à circiter latis, soris biseriatis, subhemisphæricis contiguis, magnis, numerosis, serlebus nervo crassiusculo sepa- ratis, indusio 6-radiato, radiis carinatis, apice apertura minuta circulari pertuso? Ung., Gen. et Spec., p. 207. Pecopteris truncata Rost, Dussert., p. 2l. Germ., Verstein., p. 43, tab. XVII. & Dans la ‘formation houillère de Wettin en Saxe, où ce fossile n’est pas rare. $ M. Germar dit que cette Fougère doit avoir atteint des dimen- sions considérables, car il a rencontré des fragments de frondes longs de deux pieds et munis d’un rachis offrant un diamètre de plus de 2 centimètres. Oligocarpia Gœppr. Atlas, pl. XLI, f. 8, 9. Frondes bipinnatæ, delicatulæ. Pinnæ sessiles, lineales, ob- tusæ, pinnatipartitæ. Pinnulæ dense confertæ, basi confluentes, ovatæ, margine minute crenatæ. Nervus pinnularum primarius anguloso-flexuosus, apice in dichotomias solutus; nervi secun- darii divergentes, simplices et furcati, inferiores simplices, in medio abrupti apiceque soros gerentes. Sori rotundati, e spo- rangiis nudis 4 vel 5, annulo lato circulari multi-articulato cir- cumductis compositi. & 586 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Le mode de fructification ressemble assez à celui du Polypo- dium pectinatum (voy. notre pl., f. 10), sauf que dans cette es- pèce vivante les sores se trouvent à l'extrémité de la bifurcation supérieure des nervules, tandis que dans le type fossile les ner- vures secondaires inférieures se terminent dans le réceptacle vers le milieu de-la pinnule sans se bifurquer. À. Oligocarpia Gutbieri Gœpp., pinnis secundi (tertii?) ordinis centim. 3 4/2 longis, millim. 3-6 latis, rachibus tenuibus; spo- rangiorum annulo lato distinctissimo 12-16-articulato. Gœpp., Gen. d. pl. foss., A, 2; tab. IV, f. À, 2. | - » Dans le schiste houiller blanc de Zwickau. Hawlea Corp. Atlas, pl. XLI, £. 1, 2. Frondes bipinnatæ. Pinnæ lineales ; pinnulæ confertæ, conti- guæ, infima basi confluentes, e basi oblique truncata lineali-ova- les, obtusæ, integræ. Nervus primarius validus ; nervi secunda- ri? Sporangia (capsulæ) in receptaculo centrali radiatim dispo- | sita, soros biseriatos efformantia. Corda compare ce #iype au genre Wertensia de la famille des Gleichéniacées (voy. notre planche, f. 3, 3 b). Il paraît voisin du genre Asterocarpus Gœpp. On n’en connaît qu’une espece. À. Hawlea pulcherrima Corda, pinnulis millim. 4 longis, 3 latis convexis, margine recurvis ; soris e capsulis 5 compositis. Tab. nostra supra citata. Corda, Beitr. z. Flora d. Vorw., p. 90, tab. LVII; f. 7, 8. Stachypteris Pour. Frons pluries pinnata. Pinnulæ ovatæ, integræ, basi angustæ, nervis obsoletis. Fructificatio spicæformis, summis rachibus im- serta, squamis distichis; alternis, imbricatis. Pomel. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 587 M. Pomel dit au sujet de ce génre : « Nous avons été assez heureux pour découvrir sur deux plantes fossiles des terrains jurassiques de France des fructifications qui ont. avec celles de la famille des Lygodiées, la plus grande ressemblance ; car il est facile d'y reconnaître l'identité de forme des écailles, surtout avec les épis des Lygodiums, mais leur disposition est ici tout à fait différente; car elles terminent les pinnes sur le prolonge- ment des rachis et sont ainsi parfaitement isolées des pinnules. C'est donc encore un genre éteint, qui, du reste, diffère beaucoup des Lygodiums par la forme et la disposition de ses pinnules. » D’après les observations récentes faites par M. le comte de S&- porta, ces épis ne seraient autre chose qu’une suite de pinnules fertiles rapetissées. 1. Stachypteris spicans Pom., fronde bi... tripinnata ; pinnis patentibus elongatis; pinnulis discretis, frondis basilari parte pinnatim multilobis, media parte tantum quinque-trilobatis , superioribus simplicibus, pinnulam majoris ordinis præcedenti- bus similem efformantibus , lobis basi plus minus discretis, ob- ovatis basi angusta subdecurrentibus, minutis, terminali cæteris conformi; rachi stricta vel subflexuosa, gracili; nervulis obsole- tis ; Spicis fructiferis lineari-obiongis, obtusis, frondis summæ pinnarum pinnularumque superiorum Fachin terminantibus. Po- mel, Matér. p. servir à la Flor. du terr. jur. de la France (Amitl. Bericht. d. 25. Vers. deutsch Naturf. 3. Aachen, 1847, p. 337). Dans le corallien de Saint-Mihiel (France). 2. Stachypteris lithophylla Pom., fronde tri-(quadri ?) pin- nata , pinnis angulo acuto divergentibus, remotis; pinnulis majo- ribus lineari-oblongis , distantibus, lobis ovatis, minutis; rachi angusta, Stricta; fructificatione ignota. Pomel, L. c. Même gisement que le précédent. 3. Stachypteris pulchra Pom., fronde.…. , lobis ovato-lanceo- latis; spicis minoribus, angustioribus, apice obtuso subattenua- tis. Pomel, /. c. Dans le corallien à Châteauroux. 588 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. < PECOPTERIDIEÆ AFFINITATIS INCERTÆ. Bonaventurea Des. et ÉTTINGSH. Frons pinnato-pinnatifida. Nervus laciniarum primarius flexuo- sus, pinnatus, apice attenuato dichotomus, nervis secundarüs re- motis, sub angulo acuto nascentibus, semel et profunde furcatis. superiore infimo arcuato lobi margine subparallelo cum nervulo infimo inferiore confluente. Sori im medio ramuli interni fur- cationis primæ hic illic secundæ solitarii, orbiculares, majuseul verosimiliter indusiati. Sporæ tetraëdricæ, apice in lobos tres triangulares dehiscentes, glaberrimæ, 1/50 millim. latæ lon- gæque. 1. Bonaventurea cardinalis Deb. et Ettingsh., D. urwelll. Acrobr. d. Kreidegeb. v. Aachen, p. 205, tab. IIT, f. 2-19. Assez commun dans la couche argileuse du terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle. Cette curieuse Fougère se rattache par sa nervation aux Pé- coptéridées, mais on n’a pas encore réussi à lui trouver un type générique analogue parmi les Fougères vivantes. Zonopteris Des. et ETTINGSH. Frons fertilis longe lineali-lanceolata , margine crenata. Sori in summitate frondis prope marginem dispositi, in lobis intracre- nalibus solitarii, oblongi. Frons sterilis pinnatipartita , lobis li- nealibus integerrimis. Ce genre paraît se rapprocher des Woodwardia. . À. Zonopteris Gæpperti Deb. et Ettingsh., fronde (pinna?) fer- tili 4-2 1/2 millim. lata, centim. 2 circa longa, crenata, lobis subsemicircularibus vel margine reflexo truncatis; nervis obso- letis; soris lobos occupantibus biseriatis, oblongis subteretibus. Fronde sterili pinnatim vel bipinnatim partita , laciniis anguste CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 989 linealibus obtusis, summis brevioribus ternatis, integerrimis. Deb. et Ettingsh., {. c., p. 213, tab. IV, f. 11-20. Dans la même formation que les espèces précédentes. Benizia Des. et ETTINGSH. Frondes dissimiles : sterilis bi- vel tripinnata, rachibus prima- ris dichotomis, pinnulis sessilibus, æqualibus. Nervi pinnatim ramosi; nervo medio subflexuoso, haud decrescente , apice fur- cato, nervis secundaris furcatis saummis simplicibus, arcuato-di- vergentibus. Frons fertilis pinnis superne pinnatifido-lobatis vel pinnatisectis, lobis vel pinnulis inæqualibus, bullato-dilatatis, margine plus minus revolutis. Sori 4-6 in utraque lacinia vel pinnula, subrotundi vel ovati, nervis secundariis in angulo bi- furcationis vel ei proxime inserti. Filix tenerrima, minuta, ha- bitu et nervatione Pecopteridis. 1. Benizia calopteris Deb. et Ettingsh., frondis sterilis pinnis inferioribus patentissimis, summis subarrectis; pinnulis discretis vel basi connatis, ovato-rotundatis et ovato-oblongis, integerri- . mis, apice rotundatis, 2-4 millim. longis, 4 1/2-2 millim. latis, summis pinnatifido-lobatis, terminali minima sinuato-rotundata vix discreta ; frondis fertilis pinnulis latioribus majoribus, soris ovalibus vel rotundatis, minimis. Deb. et Ettingsh., L. c., p. 216, tab. V, f. 13-17. C’est une des espèces les plus communes du terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle. La forme de la fronde et des pinnules, de même que la nerva- tion, rapprochent ce fossile beaucoup du genre Pecopteris. Raphaelia Des. et ETTINGSH. Frons bipinnato- vel tripinnato-pinnatifida. Pinnæ et pinnulæ biformes, scil. basi cordatæ et subcordatæ vel tota latitudine ad-. natæ liberæ vel decurrentes et connatæ. Nervus medius pinnula- 590 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. rum apicem versus valde decrescens, flexuosus ; nervi secundarii vel simplices vel bis terve dichotomi, remoti, tenues, recurvi. Ce genre se rapproche, par sa nervation, autant des Neuro- ptéridées que des Pécoptéridées, et se distingue des deux par ses pinnules tantôt rétrécies et cordées à la base, tantôt sessiles dans leur largeur, ce qui rappelle plusieurs Gyminogramme, entre autres le G. Calomelanos Kaulf. 1. Raphaelia neuropteroides Deb. et Ettingsh., pinnis oppositis vel suboppositis, patentibus vel erecto-patentibus, remotis, stric- tis vel subflexuosis; pinnulis inferioribus breviter petiolatis, e basi cordata et subcordata ovatis et ovato-oblongis , integerrimis vel sæpius sinuatis et sinuato-lobatis partimque pinnatipartitis ad pinnarum ordinem novum tendentibus, pinnulis superioribus sessilibus vel subsessilibus ; nervis secundariis tenuibus plus mi- nus profunde simpliciter vel pluries dichotomis. Deb. et Et- tingsh., L. e., p. 220, tab. IV, f. 22-98 ; tab. V, f. 18-90. Dans les argiles du sable crétacé d’Aix-la-Chapelle. Pteridoleimma Des. et Errinesn. Ce genre comprend une série de formes fossiles du terrain cré- tacé d’Aix-la-Chapelle, trop mal conservées ou offrant des carac- tères trop peu précis pour pouvoir être rangées dans des genres régulièrement déterminés. C’est donc un genre provisoire, comme le sont les genres Pecopteris, Sphenopteris, Neuropteris, dont le démembrement s’opérera à mesure que de nouvelles décou- vertes feront mieux connaître les éléments dont il se compose. A. Pieridoleëmma Elisabethæ Deb. et Ettingsh., fronde tener- rima pinnata (vel pluries pinnata), pinnis profunde pinnatipar- titis vel pinnatisectis; laciniis horizontalibus, subremotis, lineari- oblongis, 4 4/2 centim. longis, 1 1/2-3 millim. latis, inferne pinnatipartitis, superne pinnatifidis vel crenatis, laciniolis rotun- datis vel ovato-obtusis, rarius ovato-acuminatis, minimis ; nervo medio stricto superne flexuoso, nervulis tenuissimis in quaque laciniola singulo, illis laciniolarum inferiorum furcatis; soris CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 591 € punctiformibus, ovatis, furcationum ramis dorso medio insertis. Deb. et Ettingsh., Z. c., p: 223, tab. V, f. 5-9. _ Terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle. Les auteurs de cette espèce la comparent, quant au mode de nervation et de fructification, aux Mertensia tenuis Presl et brasi- liana Desv. | 2, Pteridoleimma Ritzianum Deb. et Ettingsh., pinnulis longe linearibus, 4 millim. latis, crenatis, crenis 1 1/2 millim. longs, nervo medio strictissimo, valido; nervis secundariis sub angulo acuto nascentibus , simplicibus; soris versus nervulorum extre- mitatem dispositis, in quaque crena singulo, orbiculari vel ovato. Deb. et Ett., L. c., p. 224, tab. V, f. 40-12. Dans la même formation que le précédent. 3. Pteridoleièmma Koninkianum Deb. et Ettingsh., fronde bi- pinnata, pinnis patentibus vel suberectis; pinnulis sessilibus li- beris vel ima basi connatis, regulariter alternis, lineari-lanceo- latis, 10-12 millim. longis, 2-3 millim. latis, apice obtusis, a basi ad apicem usque minute denticulatis ; nervo medio sub- flexuoso , nervis secundariis tenuissimis , ascendentibus, furcatis et bifurcatis, in medio ramo supremo soriferis; soris punctifor-. mibus, in ectypis superficiem reticulatam præbentibus. Deb. et Ett., t. c., pe 224, tab. V, f. 4-4. Avec les précédents. Cette espèce rappelle quelque peu les Pecopteris crenata et Candolleana. h. Pteridoleïëmma Benincasæ Deb. et Ettingsh., fronde pin- nata ; pinnis pinnatisectis, laciniis patentibus, confertis , sinu ro- tundato unitis, longe linealibus et oblongo-lanceolatis, obtusis , ‘integerrimis; nervo medio stricto vel subflexuoso, nervis secun- dariis furcatis rarissime bifurcatis, furcatione profunda sub an- gulo 20° fere divergente; soris minimis orbicularibus , ramulis nervulorum superioribus medio. insertis. Deb. et Ett., /. c., p. 225, tab. VI, f. 1-5. Terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle. - Cette espèce se rapproche des genres Pecopteris et Alethopteris. ‘0 592 ï CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 5. Pteridoleimma pecopteroides Deb. et Ettingsh., fronde bipin- nata? pinnis ovato-oblongis, pinnatisectis; laciniis sub angulo L5-60° patentibus, confertis, sinu acuto sejunctis, anguste linea- libus, 2 fere centim. longis, 2 millim. latis, obtusis, integerri- mis; rachibus costisque medianis tenuibus , strictissimis, nervis secundariis tenuissimis, sub angulis acutissimis e nervo prima rio egredientibus, furcatis. Deb. et Ett., Z. c., p. 226, tab. VI, 1,:7,8. Même formation et mêmes localités que les précédents. Cette Fougère offre un intérêt particulier à cause de sa grande ressemblance avec le Pecopteris Reichiana Brongt. du terrain cré- tacé de Niederschôna en Saxe. Les nervules paraissent s’anasto- moser, ce qui éloignerait ce fossile du type Pecopteris. 6. Pteridoleimma orthophyllum Deb. et Ettingsh., pinnis pin- natisectis vel pmnatis, pinnulis liberis vel vix connatis, angulo recto vel subrecto rachi crassæ tereti insertis, longe et anguste linealibus, 4 1/2 centim. fere longis, 2 millim. latis, confertis, alternis, integerrimis ; nervo primario stricto, nervis secundariis valde obsoletis. Deb. et Ett., /. c., p. 227, tab. VI, f. 6. Même gisement que les espèces précédentes. Se distingue du Pt. Koninkianum par les pinnules exactement horizontales et à bord uni; du Pt. Benincasæ par la nervure mé- diane plus forte, par l’horizontalité des pinnules et leur consis- tance plus forte. 7. Pteridoleëmma Heissianum Deb. et Ettingsh., pinnis pro- funde pinnatipartitis, lacinïis apicem versus sensim decrescenti- bus, patentibus, apice erecto-patentibus, e basi lata lineali-oblon- gis, apice ovato-oblongis, integerrimis, sinu laciniarum lato, rotundato; nervis obsoletis. Deb. et Ett., /. c., p. 227, tab. VI, EE Avec le précédent. Ressemble au Pt. Benincasæ. 8. Pteridoleimma Haïdingeri Deb. et Ettingsh., fronde pinnata (vel bipinnata ?), pinnulis patentibus, superioribus erecto-patenti- bus, strictis, suboppositis, profunde pinnatipartitis ; laciniis basi CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 593 confluentibus, lanceolato-acuminatis , falcatis, patentibüis vel ar- rectis, integerrimis; rachibus primariis et secundariis gracilibus , nervis mediis ad apicem usque laciniarum validis , nervis secun- dariis obsoletis. Deb. et Ett., /. c., p..228, tab. VI, f. 10. Terrain crétacé d'Aix-la-Chapelle. Cette Fougère appartient évidemment à l’ordre des Pécoptéri- …. dées, et parmi celles-ci elle se rapproche le plus du Pec. whith- * byensis Lindi. et Hutt. L _ 9. Pteridoleïèmma Michelisi Deb. et Ettingsh., fronde bi- vel LE. pluries ? pinnata ; pinnis longe linealibus, flaccidis, rachi tenui ; pinnulis basi lata sessilibus, contiguis, regulariter subalternis, patentibus, acuminato-ovatis, 2-3 1/2 millim. longis, 1 1/2-2 1/2 millim. latis, subfalcatis, integerrimis ; nervo primario tenui, sub- flexuoso , ad apicem usque conspicuo, nervis secundariis tenui- bus, remotis, arrectis, leviter arcuatis, simplicibus rarius furca - . _tis, bifurcatione profunda. Deb. et Ett., l. e., p. 229, tab. VI, D f. 14,12. . Même localité que les espèces précédentes. Ce fossile appartient également au type Pecopteris et montre …… une grande ressemblance avec le P. Zippei Corda, du grès cré- | tacé de la Bohème. 1 10. Pteridoleimma Serresi Deb. et Ettingsh., pinnulis late fron- … dosis, pinnatifidis; laciniis sub angulis acutis incisis, ovato-acu- 4 minatis, dentatis; rachibus tenuissimis, strictis ; nervo primario à . Jaciniarum longe flexuoso, nervis secundariis flexuosis, simplici- 4 bus vel dichotomis, incurvis, furcatione profunda, acutissima. … Deb. et Ett.. /. c., p. 229, tab. VI, f. 13, 18, 19. . Rare dans l'argile des sables d’Aix-la-Chapelle. ……._ Parmi les Fougères vivantes, ce sont les pinnules du Lastræa 4 | mmacrocarpa Presl qui ressemblent le plus à celles que nous venons … de décrire. | —. 11. Pieridoleimma aneimüfolium Deb. et Ettingsh., pinnulis 4 “(pinnis?) late lineali-lanceolatis, basi angustatis, integerrimis, 8 .centim. 2 1/2 circa longis, ad medium centim. 1 latis, nervo pri- . mario tenui, ad apicem usque producto, nervis secundariis sub Scmimrer, — Paléont. végét. ‘ 1— 58 594 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. angulo ‘acuto nascentibus, erecto-patentibus, tenuibus , confer- üs, substrictis, simplicibus et dichotomis, dichotomia profunda. Deb. et Ett., /. c., p. 230, tab. VII, f. 1. Aveë les autres espèces de ce genre. Parmi les espèces vivantes, nous trouvons des formes sembla- bles dans les genres Aneimia, Asplenium, Davalha. 19. Pteridoleièmma dubium Deb. et Ettingsh., pinnulis sessili- bus, regulariter alternis, oblongis ; nervo primario stricto, nervis secundariis sub angulo‘50-70° ex eo egredientibus, subrectis vel parum recurvis, remotis, simplicibus vel furcatis, furcatione .profunda, acuta. Deb. et Ett., /. c., p. 231, tab. VIL f. 2, 5. Même gisement. A3. Pteridoleièmma Waterkeyni Deb. et rues pinnulis (pinnis?) liberis, brevipetiolatis, ex ovata basi elongato-lineali- bus, pollice longioribus, anguste frondosis, integerrimis; nervo medio stricto, validissimo; nerwis secundariis valde remotis, irre- gulariter alternis, sub angulo acuto enatis, tenuibus, strictis vel subreclinatis, ex infima basi bipartitis, ramis simplicibus dicho- tomis. .Deb. et Ett., /. c., p. 231, tab. VII, f. 6, 7. Même gisement; très-rare. Cette espèce montre quelque ressemblance avec certains Neph- rolepis, Pteris et Lomaria. Les restes qu'on a trouvés sont trop fragmentaires pour permettre des conjectures plus précises. Ah. Pteridoleimma antiquum Deb. et Ett., pinnulis linealibus, subloricatis, remote et obtuse dentatis ; nervo primario validius- culo, nervis secundariis suboppositis et irregulariter alternantibus, angustissimis, arrectis, longissimis, profunde dichotomis, ramulo. superiore pro more breviter furcato. Deb. et Ett., L. c., p. 232, tab. VIL f. 4, 5 et f. 10. Très-fragmentaire, avec les espèces précédentes. Se reconnaît facilement à ses dents obtuses, presque tron- quées. 15. Pieridoleièmma Kalienbachi Deb. et Ettingsh., pmnulis ovatis, integerrimis, nervo primario stricto, ad apicem usque conspicuo, nervis secundariis strictis vel subinflexis, subopposi- ! CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 995 - is, angulo acuto egredientibus, simplicibus, imis rarissime fur- …_ catis. Deb. et Ett., L. c., p. 233, tab. VII, f. 9. La nervation correspond à celle des Pecopteris, entre autres - des P. arborescens, acuta, hemitelioides Brongt. 4 16. Pteridoleimma deperditum Deb. et Ettingsh., pinnulis late 1 frondosis, oblongis, remote dentatis, dentibus minimis, inflexis, . acutis; nervo medio stricto, valido, nervis secundariis pinnatim » dispositis, inflexis, inferioribus simplicibus vel furcatis, superio- ribus simplicibus, suboppositis, remotis. Deb. et Ett., L. «., p-. 235, tab. VII, f. 8. Très-rare, avec les précédents. A7. Pteridoleëmma gymnorrachis Deb. et Ettingsh., fronde _ pluries pinnata; pinnis petiolatis, remotis, alternis, profunde » pinnatisectis, laciniis late sessilibus vel basi angustatis, confer- . tis, ovato-acuminatis, apice obtusis, integris, rarius margine un- dulatis vel crenatis ; rachibus validis, strictis, nervis tenuissimis, copiosis, obsoletis. Deb. et Ett., /. c., p. 234, tab. VIT, f. 21, 29. Avec les précédents. … La forme des pinnules ressemble à celle des Pecopteris du type _. du ?. Candolleana. » 18. Pteridoleimma odontopteroides Deb. et Ettingsh., pinnis * elongato-linealibus, centimetrum fere latitudine metientibus, … pinnatifidis, laciniis angulo subrecto incisis, semiovatis, integer- " rimis; rachi valida, nervis ex ea egredientibus obsoletis, indis- .tinctis. Deb. et Ett., L. c., p. 234, tab. VIL, f. 20. “ Dans la même couche que le Didymosorus comptoniæfolius. Les débris qu’on a rencontrés sont trop imparfaits pour per- mettre un rapprochement quelconque avec d’autres formes de — Fougères. La forme générale des pinnes se rencontre dans quel- + ques Cyathea à pinnes incisées. | —. 19. Pieridoleimma leptophyllum Deb. et Ettingsh., fronde bi- … (vel pluries) pinnatisecta; laciniis regulariter alternis, approxi- 4 -matis, sub angulis 30-80° arrectis, anguste frondosis, superiori- _ bus cæteris paulo latioribus, anguste lineari-oblongis, acutis, … integerrimis, versus apicem pinnæ bi- tripartitis, nervo medio 596 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. laciniarum solo conspicuo. Deb. et Ett., /. c., p. 235, tab. VIE, f. 16, 49. Très-rare, dans les mêmes couchés que les précédents. La forme et la consistance de ces débris rappellent plutôt un Sphenopteris (une Hyménophyllée?) qu’un Pecopteris. 20. Pteridoleièmma pseudadiantum Deb. et Ettingsh., fronde bi- (vel pluries) pinnata, rachibus gracillimis; pinnis pinnulisque erecto-patentibus, irregulariter oppositis vel suboppositis, sæ- pius alternis, late decurrentibus, nervis secundariis tenuissimis, oblique erectis, simplicibus vel furcatis. Deb. et Ett., p. 235, tab. VII, f. 14-17. F. Terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle. Les fragments figurés dans l'ouvrage cité me parie diff ciles à distinguer soit du P£. antiquum, soit du Pt. Waterkeyni. 21. Pteridoleimma dictyodes Deb. et Ettingsh., fronde pin- nata, pinnis basi lata sessilibus, rotundatis, integris; nervis reti- culatis, nervo medio flexuoso apice diviso cæteris validiore, areo- lis rachi approximatis laxioribus rhomboideo-hexagonis, eæteris minoribus pro ratione latioribus. Deb. et Ett., 1. c., p. 236, tab. VI, f. 15-17. Même localité. L'échantillon figuré paraît être la partie basilaire d’une fronde ou d’une pinne, ne représentant qu'un petit fragment de la partie foliacée qui ne permet aucune conjecture relativement à la forme générale de la plante; la seule chose que ce fragment montre distinctement, c’est la réticulation produite par l’anastomose des nervures, qui assigne à cette Fougère une place dans les Dic- tyoptéridées. GENERA SEDIS INCERTÆ. Crematopteris SCH. Frons erecta , stricta , simpliciter pinnata , elongato-linealis , rachi valida, semitereti, rigida. Pinnæ steriles perpendiculariter insertæ, ovato-oblongæ, basi leniter contractæ et subauriculatæ, CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 997 nervatione Veuropteridis (?). Pinnæ fertiles ad frondis partem in- feriorem, complicatæ unde dimidiatæ, inflatæ, declinatæ (unde nomen generis), nervo primario ad marginem superiorem posito, nervos secundarios deorsum vergentes dichotomos emittente. La seule espèce connue de ce genre fut rangée par M. Bron- gniart, comme offrant des caractères trop vagues, parmi les Fili- cites; M. Gœppert en fit son genre Scolopendrites. Les nombreux échantillons que j'ai à ma disposition et la découverte que j'ai faite d’un pied entier, étalant ses frondes dans toutes les direc- tions, au milieu d’un: bloc de grès de la carrière de Soultz-les- Bains, ont permis de fixer d’une manière défimtive la place qu'occupe la fructification sur la fronde. Cette place, au lieu de se trouver à la partie supérieure ou au milieu, comme c’est le cas dans toutes les Fougères à pinnules transformées en sores, s’y trouve, au contraire, à la partie inférieure. 1. Crematopteris typica Sch., fronde bipedali, simpliciter pin- nata, parte superiore sterili centim. 5-6 lata, parte inferiore ste- rili 2- 2 4/2, rachi stricta, crassa, subtus convexa, supra canali- culata; pinnulis sterilibus perpendiculariter insertis, lineali-ob- longis, obtusis, millim. 10-12 latis, confertissimbricatis; pinnulis fertilibus partem frondis inferiorem occupantibus minoribus, di- midiatis (complicatis ?), hastatis, incrassatis, nervo marginali superiore nervulos furcatos emittente; nervatione pinnularum sterilium indistincta? Schimp. et A: Moug., Monogr. d. pl. foss. du grès bigarré , p. 73, tab. XXXV. …. Filicites scolopendrioides Brongt., Ann. d. sc. nat., 1" sér., …. XV, p. 443, tab. XVIII, f. 2; Hist. d. vég. foss., p. 388, tab. CXXX VII. | Reussia scolopendrioides Sternb., Flor. d. Vorw., II, p. 125. Scolopendrites Jussieui Gœpp., Syst. Fil., p. 276. Dans le grès bigarré à Soultz-les-Bains (Alsace), à Deux- Ponts (Bavière rhénane). Il est impossible de savoir, d’après les figures peu distinctes que nous en connaissons, si le Filicites scolopendrioides Hutt. et Lindl:, Foss. Flor., IT, tab. CCXXIX , et le Reussia pechinata 598 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. Gœpp. dans Murchis. Géol. de la Russie, p. 502, tab. G, doivent être rapportés à ce genre. Le Cremat. pennsylvanica Lesquer., dans Roger’s Geology of Pennsylv., If, tab. IIT, f. 5, me paraît être une jeune fronde en voie d'évolution d’un Veuropteris houiller quelconques ce n'est, en tout cas, pas un Crematopteris. Anomopteris BRroNGr. (Prodr.) Frons bipinnata. Pinnæ sessiles, patentissimæ vel arrectæ, anguste lineali-elongatæ, rachi validæ superne canaliculatæ per- pendiculariter vel suboblique insertæ. Pinnulæ minutæ, tota basi angulo recto adnatæ, contiguæ et imbricatæ , ad basin, ut et pinnæ, pilorum fasciculum gerentes. Fructificatio frondis partem superiorem et pinnarum superiorum extremitatem tenens; pin- nulæ fertiles sterilibus angusticves, reflexæ. La place de ce curieux genre, qui ne se compose jusqu’à pré- sent que d’une espèce, n’a pas encore pu être fixée, faute d’ana- logues tant dans le monde actuel que dans le monde ancien. On a l'habitude de le subordonner provisoirement aux Pécoptéridées, en attendant que la nervation qui, sur les nombreux échantillons connus, fait défaut, vienne nous éclairer à ce sujet. Si l’on rapporte à l’unique espèce connue de ce genre le Cot- tœæa Mougeotii Sch., cette Fougère aurait eu un rhizome épais couvert des résidus basilaires des pétioles sous forme d'écailles , irrégulières et épaisses. À. Anomopteris Mougeotii Brongt., fronde speciosissima, elegan- tissima, metr. 1-2 longa, in medio centim. 45-20 lata, basin api- cemque versus pedetentim angustata, rachi centim. 2 lata, dehinc sensim angustiore, semitereti, canaliculata, e rhizomate crasso ascendente; pinnis patentissimis versus frondis extremitatem . arrectis, subflexuosis, centim. 8-15 longis, millim. 3-4 latis, sessilibus, basi pilorum fasciculo ornatis; pinnulis contiguis vel imbricatis ita ut in ectypo unitas diceres, rotundato-ovalibus, basi truncata tuberculum lateralem (in vivo excavationem pilo- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 599 3 sam?) exhibentibus. Brongt., Prodr., p. 60; Ess. d’une Flore d. 5 grès bigarré (Ann. d. sc. nat., A" série, t. XV, p. 439); Hist. d. — végét. foss., p. 258, tab. LXXIX-LXXXI. Schimp. et A. Moug., L Monogr. d. pl. foss. du grès bigarré, p. 70, tab. XXXIV., .. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 180. Ung., Gen. et Spec., p. 215. … Dans le grès bigarré de Soultz-les-Bains, de Heiligenberg, de … Wasselonne, aux environs de Drulingen (Bas-Rhin), de Soultz- | mattet Jungholtz (Haut-Rhin), de Rambervillers, Granvillers, Baccarat, Saint-Dié (Vosges), près de Heidelberg (grand-duché de Bade). C'est l'espèce la plus répandue et la plus caractéristi- que du grès bigarré. : Fr. Braun cite dans le Flora de 1847 une seconde espèce, sous le nom d’An. liasokeuperina, des schistes rhétiques de Veitlahm. prés de Bamberg. Je n'ai rien vu dans les collections de cet au- teur qui puisse être assimilé à un Anomopteris, et il est permis de douter de l'existence de ce genre ne : couches liasiques. Weichselia STIEHLER.. … Frons bipinnata, expansa, maxima (5-6-8-pedalis) ; rachis ne valida. profunde sulcata, apicem versus tenuissime excurrens ; » pinnæ terminales subverticales, elongatæ, anguste lineales, re- _ motæ, reliquæ horizontales, leniter sursum arcuatæ, lineales, apicem versus angustatæ, obtusæ, sesquipedales, centim. 1 latæ, … imbricatæ vel contiguæ, basi discretæ; pinnulæ oblongæ, millim. …. 6 longæ et breviores, contiguæ, tota basi truncata insertæ, pa- tentes; fructiferæ medio canaliculatæ, ambitu contractæ distan- … (es; nervus medius crassus, nervi secundarii pinnatim dispositi. 4 | 4: Weichselia Ludovicæ Stiehl., Foss. Pflanz. d. Harzes D (Palæontogr., NV, p. 73-75, tab. XII, XIII). Eichw., Leth. ross., D Up. 24,1 I, tab. IV, f. 4, 5. L …. Pecopteris Murchisoniana Auerbach, Bull. de la Su d. natural. de Moscou, 18hh, p. 446, pl. IV, f. Let 4, 5; tab. V, f. 7, 10, 41; sbid., 1846, IT, p. 495, tab. IX, f. 1-3. Pecopt. Auerbachiana Rouill., tbid., 1849, p. 16, tab. I, f. 55. 600 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Pterophyllum Murchisonianum Gœpp. in Verneuil, Paleont. de la Russie, p. 504, tab. G, f. 3, 5, 6 a. Dans le grès crétacé inférieur près du village de Tatarowo, gouvernement de Moscou, à Karowa, au bord de l’Oka, dans le gouvernement de Kalouga, dans la même formation près de Blankenburg au Harz. D’après les observations de M. Stiehler, cette magnifique Fou- gère aurait eu un gros rhizome couvert de bases pétiolaires comme l’Anomopteris, dont elle partage le port général. »* ORDO IV. T'ÆNIOPTERIDE Æ. Frondes stipitatæ. ul e obiongo-lanceolatæ et late elon- gatæ, integerrimæ,. vel pinnatæ, pinnis linealibus vel lingulatis plus minus acuminatis: » brevi-pedicellatis vel sessilibus. Rachis et nervi primarii valida, nervi secundarii sub angulo acuto egre- dientes, subito fere horizontales vel obliqui simplices et dicho- tomi. Sori transverse oblongi submarginales, vel rotundati in que tota pagina inferiore sparsi vel secus nervulos seriati. Cet ordre, fondé sur là nervation, comprend des Marattiacées et des Aspidiacées, peut-être aussi des Acrostichacées. Tæniopteris BRONGT. Atlas, pL XXVIIT, f. 8. Frondes simplices, scolopendriüformes. Nervus primarius (ra- chis) supra canaliculatus , subtus semiteres, validus; nervi se- cundarii patentissimi, tenues, dense conferti, paulum supra basin dichotomi, ramis simplicibus vel dichotomis, parallelis, nervi simplices haud raro divisis intermixti. Fructificatio ignota. Ces Fougères paraissent être propres au terrain houiller supé- rieur et au permien. | A. Tœniopteris multinervis Weiss, pinnis (frondibus?) lamina- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 601 riæformibus, alis subundulatis, centim. 4-5 4/2 latis, integerri- mis, medio sulcatis, margine recurvis; nervo medio valido, dor- sali, semitereti; nervis secundariis sub angulo acuto nascentibus, supra basin subito horizontalibus, atque dichotomis, paulum ultra iterum simpliciter dichotomis, ramis tenuissimis, dense confertis , parallelis, usque ad marginem continuis. Weiss, D. jüng. Steink. uw. d. Rothl., tab. VI, f. 13 (opus adhuc inedi- tum). Tab. nostra XXX VIII, f. 8, 9. Tœniopteris carbonaria Schimp., Mse. in Mus. argent. Dans le grès rouge inférieur à Saarbrücken et près de Saint- Georges, dans les Vosges, où cette espèce a été rencontrée, dans le temps, par M. Voltz, en très-grande quantité. Je crois devoir réunir à cette espèce les empreintes de Saint- Georges que j'avais désignées par le nom de T. carbonaria et * figurées à la pl. XXXVIIT, f. 8, quand le D' Weiss m'envoya une épreuve de sa planche, représentant un fragment, beaucoup moins bien conservé que les miens, de SONT. multinervia, qui, malgré la plus grande largeur de la fronde, offre tous les carac- tères du fossile des Vosges. Je n’ai vu aucune trace de fruit sur _les nombreux échantillons que j'ai à ma disposition, et qui, à l'exclusion de toute autre empreinte, remplissent toute une assise d'un schiste quarzeux très-compacte, Sur lequel tous les détails du végétal sont admirablement bien conservés. Cette absence de fructification rend sa place systématique douteuse. 2. Tœniopteris Eckardi Germ., fronde simplici, 3-16 centim. longis, 12-28 millim. latis, oblongo-ellipticis , basin apicemque versus paulatim angustatis; costa media crassa, nervis sub angulo acuto egredientibus, obliquis, creberrimis, tenuibus. Germ., D. Verst. d. Mansf. Kupfersch., p. 34. Kurtze, Comment., tab. III, f. 2. Ettingsh., Ueb. ein. Tæniopt., l. c., p. 99, tab. XIII, f. 2, 3. Gœppert, Perm. Form., p. 131. Dans le schiste cuivreux de Mansfeld. Par la forme, cette espèce a quelque ressemblance avec le T. villata var. latifolia, mais la côte médiane est beaucoup plus épaisse et les nervules sont obliques au lieu d’être horizontales. 602 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 3. Tœniopteris abnormis Gutb., fronde? simplici ovato-ellip- tica, apice rotundato-obtusa, basi obtusa; costa crassissima (2-3 lineas lata), convexa, longitudinaliter tenui-striata ; nervis hori- zontalibus, creberrimis, tenuissimis, simplicibus, subinde furca- tis. Gutb., Verst. d. Rothl., p. 73, tab. XIIE, f. 4. Dans l’argile du grès rouge près de Planitz, près de Zwickau, et dans le schiste argileux près de Braunau et de Neurode. Cette espèce paraît être assez semblable au T. multinervia; comme celle-ci, elle se rencontre dans le grès rouge inférieur. h. Tœniopteris coriacea Gæpp., fronde pinnata?, pinnis cras- siusculis, linealibus, centim. 2 latis, integerrimis ; nervo medio valido, nervis secundariis angulo subrecto egredientibus, simpli- cibus, e basi fere furcatis, dense confertis, strictis, parallelis, dis- tincte exsculptis. Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Form., p. 180, tab. VIII, f. 4; IX, f. 2. + Dans la formation permienne près d’Ottendorf en Bohème et pres de Lissitz en Moravie. | 5. Tœniopteris fallax Gœpp., fronde pianata?, pinnis latis- sime linealibus, sensim angustatis, inferne centim. 6 circa latis, submembranaceis, alis fissilibus; nervo medio mediocri, nervu- lis ex eo angulo acuto egredientibus ; dehinc subhorizontalibus , simplicibus vel basi dichôtomis, e medio sæpius furcatis, dense confertis, parallelis. Gœæpp., Foss. F1. d. perm. Form., p. 130, tab. VIIE, f. 5,16); IX,.f:3. Dans le schiste argileux de la formation permienne à Otten- dorf en Bohème, et dans le calcaire fétide de la même formation près de Nieder-Rathen en Silésie. Cette espèce ressemble au T. multinervis, mais ses dimensions sont plus grandes et sa consistance paraît avoir été moins solide. Angiopteridium SC. Atlas, pl. XXXVIIL. Frondes pinnatæ. Pinnæ articulatæ, tandem deciduæ. Sori transverse convexo-linéares, marginales, bivalves Angiopteridis. RER TE PT TS, "OR 7 Dr tidn) es lus CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 603 Ce genre offre une telle ressemblance avec le genre Angiopteris qu’on est presque tenté de le lui croire identique. Il commence à se montrer avec le terrain triasique et se continue à travers toutes les formations subséquentes. 1:12 À. Angiopteridium Münsteri (Gœpp.) Sch., fronde pinnata; pinnis satis dense confertis elongato-linealibus, centim. 40- 15 longis, À 1/2-2 latis, integerrimis, basi cordata breviter pedicellatis, patentibus et patentissimis, deciduis; nervis pri- maris præcipue versus basin validis, dorso teretibus, supra canaliculatis, excurrentibus, secundariis angulo acuto egredien- tibus, e basi dichotomis, dehinc simplicibus subitoque horizonta- libus et usque ad marginem simplicibus; soris oblongis, semi- lunari-elevatis, capsulis utroque latere uniseriatis lateraliter compressis, unde sori radiatim sulcati videntur; sporis ovalibus, glabris. Tab. nostra, fig. 1-6. Goœpp., Gen. d. pl. foss., 2 et 5, tab. IV. Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 99, tab. XX, f. 2-8. Brongt., Tableau, p. 21. Ung., Gen. et Spec., p. 211. Andræ, Foss. Flor. v. Steierdorf, p. 37, tab. XI, f. 8 (Tæniopteris). Tœniopteris intermedia Münst. in Bronn et Leonh., Jahrb., 1838, p. 511. Tœniopteris Pluma Fr. Braun, Verzeichn., p. 98. Crepidopteris Schœnleiniana Fr. Br., ibid., 95, nec Presl! Dans les argiles schisteuses de la formation rhétique à la Theta, et dans d’autres localités près de Bayreuth, près de Bam- berg; dans les grès de Seinstedt, dans le lias de Fünfkirchen et de Steierdorf (Hongrie). 2. Angiopleridium Haidingeri (Ettingsh.) Sch., fronde pin- nata, rachi valida; pinnis suboppositis et alternantibus, approxi- matis, patentissimis, circiter 3 centim. latis; nervo primario crasso, nervis secundariis ex angulo acuto subito fere horizonta- libus, e basi dichotomis. Ettingsh., Ueb. einige Tæniopteris-Arten in Haidinger, Vaturw. Abhandl., IV, p. 98, tab. XIIT, f. 4 4 (Tœniopteris). Dans le schiste marneux calcaire du lias inférieur à Waiïd- hofen (Autriche). , 604 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Se distingue de l’Ang. Miünsteri par ses folioles plus larges ei se rapproche sous ce rapport davantage de l’Ang. Hæœrense. Parmi les Fougères vivantes, on peut citer comme analogues les Angiopteris angustifolia et commutata Presl. 3. Angiopteridium hœrense Sch., differt a præcedente pinnis latioribus, centim. 3 fere diametro -metientibus; soris millim. 5 longis. Tab. nostra XXXVIII, f. 7. Dans le grès infraliasique fritté de Hær en Scanie. Cette espèce, dont j'ai rapporté plusieurs bons échantillons de la Scanie et vu un assez grand nombre dans les collections de Lund, se distingue régulièrement du Tœn. Münsteri par une plus grande largeur des feuilles, à laquelle correspond aussi une lon- gueur plus considérable des sores. Si ceux-ci n'avaient pas eu la consistance solide des sores de nos Marattia vivants, ils n’au- raient certainement pas laissé des empreintes aussi distinctes sur la roche grossière qui renferme-ce fossile. k. Angiopteridium angustifolium (Schenk) Sch., fronde longius stipitata, rachi semitereti supra canaliculata ; pinnis suboppositis, elongato-linealibus, angustioribus, apicem versus minoribus, ter- minali longissima, tæniato-lanceolata haud raro inferne lobata , - rachi continua crasse costata. Schenk, Beiträge 3. Flor.d. Keup., p. 53, tab. IT, f. 5; id. in Schœnlein, Abbild., tab. VII, £: 42 tab. VII, f. 4, 9 (Tœniopteris). An potius Danæopsis? Dans le grès inférieur des marnes irisées d’'Estenfeld, près de Würzburg. L’empreinte figurée dans Schœnlein, pl. VII, f. A, paraît provenir de la partie inférieure d’une fronde d’une longueur assez considérable et d’une largeur moyenne de 2 1/2 centi- mètres, avec un rachis très-épais. Si elle appartient au T. an- gustifolia, comme le suppose M. Schenk, il faut admettre que cette espèce avait à la fois des frondes simples, en forme de la- nière, et des frondes pinnées, à pinnules oblongues assez petites. M. Brongniart cite dans les marnes irisées de Saint-Léger-sur- d’Heunes un T. elongata. Serait-ce l’espèce dont il est question ici ou les Danæopsis Rumppfi ? | CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 605 5. Angiopteridium Maclellandi (Morris) Sch., fronde pin- nata speciosissima, rachi inferne crassa, superne sensim an- gustala , subtereti; pinnis inferioribus patulis, supérioribus pa- tentibus, suboppositis et alternantibus, e basi cordata linealibus, solo nervo e rachi primaria egrediente brevipedicellatis, articula- tis, tandem deciduis, centim. 4 1/2 latis; nervatione generis, nérvulis numerosissimis, tenuibus. Stangerites M Clellandi Morris in Th. Oldham, Palæont. in- dica, p. 33, tab. XXII. Tæniopteris danæoides (>) M’Clell. Bunb., Foss. PI. fr. Nagpur. (Quart. Journ. Geol. Soc., XVII, p. 332, tab. X, f. 2). Piliéites. . _id., bid., f. 3 (avec les pinnes en place). > Tœniopteris acuminata M'Clell., Geol. Surv, of India, Rep., tab. XVI, f. 2 (pinnæ deciduæ ?). | Formation jurassique inférieure (?) de Bindrabun (Amrapara, Bengale), dans le grès de Kempti au Nagpur. Il n’y a aucune raison de rapporter cette espèce au genre Stangeria, car il a tous les caractères de l’Ang. Münsteri : comme dans celui-ci, la lame foliaire cesse un peu au-dessus de l’inser- tion du pédicelle, qui lui-même n'est formé que par la nervure médiane; dans le Stangeria, les ailes foliaires accompagnent le pédicelle, tout en se rétrécissant considérablement, et sont même décurrentes sur le rachis principal, surtout aux folioles supérieures, elles ne sont par conséquent pas caduques; dans cette Cycadée les pinnules sont dentées, au moins à leur extrémité, et les ner- vures secondaires sont plus épaisses et plus espacées, elles sont toutes une ou deux fois dichotomes; dans notre Ténioptéridée elles ne paraissent être qu'une fois dichotomes et souvent simples. 6. Angiopteridium spathulatum (M'Clell.) Sch., fronde pinnata ; pinnis oblongo-linealibus, minoribus, centim. 4-6 longis, millim. 6-40 latis, pinnula terminali valde elongata, millim. 40 lata, grosse costata; nervis secundariis e basi dichotomis, ramis tenui- bus dense confertis, horizontaliter expansis. … Stangerites spathulata M'Clell. in Oldh., Palæont. ind., p. 3h, tab. VI, f. 1-7 et 10 en partie. 606 . GRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Tœniopteris spathulata M’Clell., Geol. Surv. Rep., India, tab. XVI, 64 À Amrapara, Murrero, Burio etc. (Bengale). Une des plaques de roche représentées avec leurs empreintes par M. Oldham est couverte de folioles de cette espèce, preuve évidente de leur caducité et du peu d’analogie qu’a cette plante, sous ce rapport, avec le Stangeria, dont les folioles ne se dé- tachent jamais spontanément. | L’Ang. spathulatum paraît avoir une assez grande ressem- blance avec le T. angustifolia Schenk. 7. Angiopteridium ensis (Oldh.) Sch., pinnis elong gato-lineali- bus, centim. 4 1/2-2 4/2 latis, apicem versus angustioribus, obtusis; nervo medio crasso, versus apicem cito diminuente; ner- vis secundariis prominentibus, paulum supra basin et infra me- dium dichotomis, flabellato-divergentibus et subhorizontalibus. Stangerites ensis Oldh., /. c..….tab. VI, f. 8, 9, 40.: Avec le précédent à Burio, Morcha-pass etc. (Bengale). Se disting que des autres espèces de la même localité par les fo- lioles plus larges, plus acuminées, à nervure médiane plus épaisse à la base et décroissant plus rapidement, à nervures se- - condaires obliques. 8. Angiopteridium? strictum (Bunb:) Sch., fronde simplici, lineali-elongata, pedali et longiore, basi centim. 4, in medio 2 lata, costa præprimis ad basin crassa; nervis secundariis hori- zontalibus. Glossopteris stricta Bunb., Foss. Plants fr. Nagpur (Quart. Journ. Geolog. Soc., XVII, p. 331, tab. IX, f. 5). Silewada et Kampti, dans le Nagpur (Indes centrales). Cette espèce, qui en aucun cas ne saurait appartenir au genre Glossopteris, a une grande ressemblance avec le fossile figuré par Schœnlein (Abbild., t. VIT) et réuni par M. Schenk à son Tœn. angustifolia. C’est peut-être la pinne terminale du T. spathulata. 9. Angiopteridium Bertrandi (Brongt.) Sch., fronde pin- nata (?), pinnis lineali-lanceolatis, cent. 10 circa longis, in medio A latis; nervo medio angusto, valde notato, nervulis perpendicu- RE HE CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. "607 laribus vel leniter obliquis, tenuissimis, basi furcatis, rarius simplicibus. Brongt., fist. d. vég. foss., p. 266, tab. pause f. 5. Ung., Gen. et Spec. +» p. 214 (Tæniopteris). Aspidites Bertrandi Gœpp., Syst. Fil. foss,, p..358. * Dans un terrain tertiaire près de Pugnello (Vicentin). 15. Angiopteridium Ungeri (Ettingsh.) Sch., fronde pinnata ; pinnis breviter petiolatis, linealibus vel ellipticis, integerrimis ; nervo medio crasso, subrigido, versus apicem pinnæ resoluto, _nervis secundariis e nervo primario sub angulo acuto egredien- tibus, approximatis, basi dichotomis, ramulis simplicibus, rec- … «is, parallelis. Ettingsh., Ueb. Tœniopt, L. c., p. 96. Tœniopteris eocenica Ung., Gen. et Spec., p. 527. Dans la marne schisteuse de la formation miocène de Rado- boj en Croatie. Ressemble, d’après Unger, à l’Acrostichum vil- losum. Marattiopsis SCH. Pinnæ longissimæ, lineales, apicem versus paulatim angustatæ, margine argute dentatæ; nervo medio angusto, filiformi; nervis _secundariis obliquis, paulum supra basin dichotomis, ramulis _ simplicibus, parallelis. 4. Marattiopsis dentata (Sternb.) Sch. Aspidites dentatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p, 355, tab. XXI, f.. 7 Tœniopteris dentata Sternb., F1. d. Vorw., I, p, 141. Ung., Gen. et Spec., p. 214. Dans un jaspe tertiaire des environs de Teplitz (Bohème). k Les feuilles dentées rappellent certaines espèces de #arattia, 1 entre autres le #. fraxinea. Oleandridium Sc. Frondes simplices, lanceolato-elongatæ vel lingulatæ, coria- ceæ. Fructificatio Aspidiacearum ? 1. Oleandridium vittatum (Brongt.) Sch., fronde elongato- 608 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. lineali, basin apicemque versus leniter angustata, e. basi ro- tundato-abrupta longius pedicellata; centim. 10-15 longa, 4 1/2 lata; nervo primario crasso, semitereti, postice convexo » antice canaliculato, ad apicem usque producto ; nervis secunda- riis horizontalibus, simplicibus cum furcatis alternantibus, minus dense confertis. Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 263, tab. LXXXIT, f. 4-3, nec f. 4! Lindl. et Hutt., Koss. Flor., tab. LXII (Tæ- niopteris). Asyidites Tanéenients Gœpp., Syst. Fil. foss., 350. Scolopendrium solitarium Phill., Geol. of Yorksh., p. 447, tab. VIIL. | Tœniopteris scitaminea Presl in Sternb., F1. d. Vorw., I, p. 139. | Var. latifolia, pinnis majoribus, centim. 3 diametro metien- tibus. Tœniopteris latifolia Brongt., L. c., f. 2. De l’oolithe de Gristhorpe près de Scarborough et dans un calcaire jurassique près d’Izoume (gouvernement de Jekaterino- slaw); la var. latifolia dans l’oolithe de Stonesfeld. Les localités citées de Hær en Scanie et du Neue Welt près de Bâle se rapportent, la première à l’Ang. hœrense, et le second au Danœæopsis marantacea. 2. Oleandridium tenuinerve (Brauns) Sch., frondibus lineali- lanceolatis, integris, basi apiceque angustatis, margine undulatis, centim. 8-15 circa longis, 2-2 1/2 latis; nervo primario basin versus incrassato, apice attenuato et angusto, nervis secunda- riis e basi dichotomis, creberrimis, tenuioribus. Brauns, Pa- lœæontogr., IX, p. 50, tab. XIII, f. 1-3. Schenk, Foss. FI. d. Grenzsch., p. 101, tab. XXV, f. 3, 4 (Tænioptens). Tœniopteris vittata Andræ, Foss. FI. v. Steierd., p. 37. Tœniopteris scitaminea Brongt., Tabl., p. 130. Pterozamites scitamineus Fr. Braun in Münster, Beitr., VI, p. 29. Grès de la formation rhétique à Seinstedt, à Adelhausen (Bade), à Donndorf près de Bayreuth. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. | 609 Se distingue du précédent par ses nervules plus nombreuses .… et plus fines. La forme de ces feuilles fait supposer une fronde simple plutôt qu'une fronde pinnée. Dans ce cas, l'espèce ren- 7 . trerait dans les Acrostichées, voisines des Chrysodium ou des _ Oleandra. - 3. Oleandridium stenoneuron (Schenk) Sch., pinnis elongato- L _ oblongis vel elongato-lanceolatis, margine interdum crenulatis ; … nervis secundariis tenuibus. Schenk, /. c., p. 103, tab. XXV, _ f.5, 6 (Tœniopteris). …. Pierozamites obovatus Fr. Braun in Münst., Beitr., VI, p. 29, _ excel. syn. Tœniopteris obovata Brongt., Tabl., p. 103. A la Theta près de Bayreuth. M. Schenk croit que cette espèce, dont on ne connaît pas la _ fructification, pourrait bien avoir eu une fronde simple semblable . à celle de certains Acrostichum ou Oleandra. … h. Oleandridium Micheloti (Watelet) Sch., fronde simplici, integerrima, elongato-lanceolata, basin apicemque versus sensim angustata, apice acuta, basi in pedicellum brevem defluente, ; centim. 9 longa, in medio millim. 8 lata; nervo medio valido in apicem producto, nervis secundariis remotiusculis, ex an- gulo acuto divergentibus, simplicibus et semel furcatis. Wa- . telet, PI. foss. d. Bass. d. Paris, p. h4, tab. XIV, f. 4 (Tæ- | niopieris). | - Calcaire grossier d’Arcueil près de Paris. —… 5. Oleandridium obtusum (Wat.) Sch., præcedenti simile, n. obtusa. Wat., L. c., f. 4-7. Même localité. # + G. Oleandridium lobatum (Wat. ) Sch., fronde inæqualiter — constricto-lobata, obtusa. Wat., /. c., f. 2, 3. > Même localité. | - Ilest évident que ces trois espèces n’en font qu'une. Scmmmper. — Paléont végét. 1— 39 610 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Macrotæniopteris SCH. Tœniopteris auct. Frondes simplices, speciosæ, plus minus late elongato-lingu- latæ, obtusæ vel acuminatæ, integræ, raro irregulariter pinnati- fissæ. Fructificatio Aspidiacearum. La forme et la dimension des frondes rappellent le MVeottopte- ris Nidus de l'Australie. 4. Macrotæniopteris major (Lindl. et Hutt) Sch., fronde spe- ciosa, simplici, elongato-lingulata, margine integerrimo undu- . lata, apicem versus leniter angustata, obtusa, in medio centim. 5 1/2 lata; nervo medio mediocriter valido, apicem versus atte- nuato, ante apicem evanido; nervis secundariis subperpendicu- lariter egredientibus, sat remotis, ad basin, vel ad medium api- cemve versus bifidis, raro simplicibus. Lindi. et Hutt., Æoss. Flor., tab. XCII. ak Aspidites Williamsonis Gœæpp., Syst. Fil. foss., p. 353. Tœniopteris Williamsonis Zigno, Felce foss. del Oolithe, p. 39. . Dans le schiste de la couche oolithique de Gristhorpe près de Scarborough. Le port général de cette plante paraît avoir été celui des grandes formes de notre Scolopendrium officinale. ; 2. Macrotæniopteris magnifolia Rogers (Sch.), fronde simphi ampla, membranacea, elliptica vel obovato-elliptica, apice acu- minata vel rotundata, basi angustata; costa latissima, striata, nervulis numerosissimis, simplicibus vel basi furcatis. Rog., Rep. of Assoc. of Americ. Geol., p. 306. Bunbury, Ross. Plants fr. East. Virgin. (Quart. Journ. Geol. Soc., I, p. 281). Assez commun dans les couches (oolithiques) carbonifères de Richmond en Virginie. sk Cette belle Fougère se distingue de la précédente, dont elle pa- rait être le représentant dans les couches carbonifères de Richmond, par les nervules plus nombreuses et non généralement bifurquées. 3. Macrotæniopteris gigantea (Schenk) Sch., fronde simplici “hérite es Tes El ee Sn 5 - À Ci dan Er ile > ‘ CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 611 speciosissima, centim. 18 circa lata; nervis ex infima basi dicho- tomis, dehinc simplicibus, sat confertis, millim. À a se invicem distantibus, horizontalibus, exacte parallelis. Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 146, tab. XX VIII. Du lias inférieur de Wilmsdorf en Silésie. Cette magnifique espèce ressemble par ses dimensions au T, — musæfolia Oldh. h. Macrotæniopteris asplenioides (Ettingsh.) Sch., fronde spe- ciosissima, pinnatifissa, circumscriptione late ovato-oblonga, pro- babiliter ultra 20 centim. lata, rachi crassissima ; laciniis late linealibus, centim. 4 latis, tota basi insertis,- decurrentibus, subhorizontalibus, ascendendo-obliquis ; nervis 12-14 ex rachi . angulo acuto nascentibus, subhorizontaliter divergentibus, om- nibus parallelis, 3-4 millim. inter se remotis, simplicibus et simpliciter furcatis, hic illic anastomosantibus; $oris puncti- formibus totam faciem inferiorem frondis occupantibus. Ettingsh., Ueb. eine n. Tæniopt. in Haiding. Naturw. Abhandl., IV, » P- 95, tab. XI; tab. XII, f. 1. Ktenis asplenioides Schenk, Beitr. z. Flor. d. Vorto. (Palson- togr., XVI, p. 2, tab. XXV). - Dans le lias de Hinterholz près de Waidhofen (Haute-Au- triche), de Steierdorf ét Fünfkirchen dans le Bannat. Ni les quelques anastomoses qui se voient dans la nervation, ni la division irrégulière des ailes de la fronde ne constituent des caractères assez importants pour séparer cette Fougère des Hacro- tæniopteris. La division des ailes de la fronde est plutôt l'effet d’une lacération que d’une pinnatisection, et l’anastomose partielle des nervures se rencontre aussi dans des espèces dont les nervules sont ordinairement libres, comme entre autres dans le Da- nœæopsis marantacea. -Quoi qu’il en soit, la réunion de cette espèce avec le genre Cte- … nis me paraît bien hasardée. Les dimensions et le mode de division …. de la fronde rappelleraient plutôt les grands Pterophyllum, surtout ceux des Indes, entre autres le Pter. princeps Morris. 5. Macrotæniopteris Heeriana (Zign.) Sch, fronde sesquipedali, , 612 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. simplici, integerrima, lineali-elongata, 7 centim. lata, apicem versus angustata, obtusa ; rachi crassa compressa, tenui-striata ; nervis omnibus (?!) simplicibus, e rachi sub angulo recto (?!) egredientibus, horizontalibus, parallelis, æquidistantibus, ad ba- sin incrassa{is , sinu rotundo discretis. Zigno, Enum. Fil. foss. form. ‘ooliths., p. 39 (Tœn. Heerensis). Terrain jurassique du Val d’Assa (Vicentin). Cette espèce est sans doute dédiée à M. Heer; la terminaison du ndm spécifique a donc dû'être changée. | 6. Macrotæniopteris Beggiatina (Zigno) Sch., fronde simplici petiolata, oblongo-lanceolata, 40 centim. circa longa, 6 lata, basin versus in petiolum angustata ; rachi crassa, subcomplanata, apicem versus angustata, nervatione cætera præcedentis. Zigno, | l. c., p. 39 (Tœniopteris). "+ Même localité que le précédent. ‘7. Macrotæniopteris Brongnicrtiana (Zigno) Sch., fronde sim- plici, 9 centim. lata; nervis secundariis tenuibns creberrimis, parallelis, simplicibus. Zigno, /. c. Au mont Raut près de Silva di Progno (Véronais). Ces trois espèces pourraient bien n’en faire qu’une. 8. Macrotæniopteris lata (Oldh.) Sch., fronde submembranacea late ovata et late ovato-oblonga, apice rotundata, cordata vel ob- tuse acuminata, in medio centim. 10-20 circa metiente, nervo medio crasso, rigido, ad apicem usque continuo, nervis secundariis horizontaliter expansis, sat dense confertis, simplicibus et dicho- tomis. Oldham, Palæont. indica, p. 41, tab. I, IT, ILE, fig. 2; V. Assez commun dans la formation carbonifère (jurassique ?) de Bindrabun (Bengale). 9. Macrotæniopteris musæfolia (Bunb.) Sch., fronde coriacea simplici, speciosa, late elongato-ovata, centim. 8-10 circiter lata, alis transverse et late undulatis ; nervo medio valido, rigido, ner- vis secundariis horizontalibus, parallelis, simplicibus, rarius di- chotomis, minus confertis, tenuibus. Oldh., /. e., p. 42, tab. IV. … Glossopteris musæfolia Bunbury, Foss. Plants fr. Cent. India (Quart. Journ. Geol. Soc., XVII, p. 330). CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 613 . Même localité que le précédent, et à Silewada, Nagpur. _ Se distingue, suivant M. Oldham, du précédent par ses ner- vules moins nombreuses et par sa consistance plus solide, coriace. 10. Macrotæniopteris Morrisii (Oldh.) Sch., fronde simplici, illa præcedentium multo minore, ovata, centim. 4-10 lata; nervo medio sub apice soluto , nervis secundariis ex angulo acuto su- bito horizontalibus confertis, simplicibus et supra basin semel dichotomis. Oldh., /. c., p. 43, tab. IT, f. 4 IV Ro: À Bindrabun on). assez rare. A1. Macrotæniopteris ovata Sch., fronde ovata, basin subito :: fere rotundato-coarctata, brevi-pedicellata, centim. 2-6 lata, 2 1/2-7 longa; nervo medio sub apice soluto, nervis secundariis ex angulo acuto horizontalibus, distantioribus , simplicibus et paulum supra basin simpliciter dichotomis. Oldh., /. c., p. 43, tab. IL, f. 3, 4, 5, 6. Tœniopteris ovalis (Lindl. et Hutt.) Oldh., À Bindrabun avec les précédents. Je ne pense pas que cette espèce, de même que la précédente, _ soit différente du Macrotæn. lata. Ce sont probablement les frondes de jeunes plantes, et le M. Morrisi ferait la transition du ML. ovata au M. lata. Cette plante étant évidemment différente du M. ovalis Lindi. et Hutt., j'ai dû en changer le nom. 42. Macrotæniopteris? affinis (Vis. et Massal.), Sch., fronde late obovato-oblonga, obtusa, margine integra, nervo medio se- mitereti, nervis secundariis subhorizontalibus, simplicibus et dichotomis. Visiani et Massal., Flor. d. Novale, p. 11, tab. I, f. 2. Watel., PI. foss. d. bass. d. Paris, p. 45, tab. XIV, f. 8, 9. Miocène inférieur de Novale et de Soissons. Danæopsis HEERr. Marantoidea Jxc., Tœniopteris STERNB. BRONGT., Aspidites GŒpPP. Atlas, pl. XXXVIL. Frondes speciosissimæ, stipitatæ, stipite crasso in rachin vali- dam postice convexam antice canaliculatam continuo, pinnatæ 4 61 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. et pinnatifidæ. Pinnæ erecto-patentes, alternantes, ensiformes, longissimæ, decurrentes confluentesque unde rachis alata. Ner- vus pinnarum primarius crassus, latere superiore canaliculatus, versus apicem pedetentim angustatus; nervi secundarii sub an- gulo acuto egredientes, e basi horizontem versus decurvi, ple- rumque supra basin simpliciter dichotomi, haud raro versus mar- ginem semel anastomosantes. Sporangia utroque latere cujusque nervuli uniseriati a nervulorum extremitate usque ad basin conti- nua, unde facies pinnarum exterior sporangiis seriatim dispositis obtecta reperitur. . Ce beau type a ses représentants actuels dans le genre Danœu. 1. Danæopsis marantacea (Presl) Heer, fronde probabiliter 3-h-pedali. Superne in pinnam longissimam subpedalem latitu- - dine bipollicarem apice lanceolatam exeunte; pinnis seu laci- niüs erecto-patentibus, basi decurrentibus et sub angulo acuto confluentibus, ensiformibus, centim. 25 circiter longis, à 1/2 latis ; costa primaria crassa paulatim apicem versus angustata , sub angulo acuto e rachi primaria egrediente, nervis secunda- riis 2 millim. a se invicem remotis, paulum supra basin vel ver- sus medium dichotomis, ramis parallelis, eleganter marginem versus sursum curvyatis, hic illic anastomosatis; soris ut in ge- neris diagnosi descripti. Tab. nostra, XXXVII. Danæopsis marantacea Heer, Urwelt d. Schweiz, p.5h. Schenk, Palæontogr., X1, p. 303, tab. XLVIII, f. 4 (deformatio), id., in Schœnlein, Abbild., tab. XII, f. 8. Marantoidea arenacea Jæg., Pflanzenverst., p.28, tab. V, f. 5. Pecopteris macrophylla Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 362, tab. CXXXVI. Ung., Gen. et Sp., p. 179. Crepidopteris Schænleiniana Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., IF, p.429, Tœniopteris marantacea Presl in Sternb., /. c., p. 139. Ung., Gen. et Spec., p. 212. Bronn, Beitr. 3. trias. Fauna u. Flora, p. 58, tab. IX, f. 5 et A? Ettingsh., Ueb. Tœæniopteris in Haï- ding., Vaturwiss. Abhandl., IV, p. 98, tab. XII, f. 5. Tœniopteris fruticosa Schœnlein in icone ad Brongt. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 615 Tœniopteris vittata B major Bronn, Leth. por % P- 147, tab. XII, f. 2. Aspidites Schübleri Goœpp., Syst. Fil. Foss., p. 351. Stangerites marantacea Bornem., Organ. Reste d. Lettenk. Thüring., p, 60. Miquel, Syst. Cycad., p. 33. … Dans le grès des marnes irisées (Lettenkohlensandstein des Al- lemands) près de Stuttgart, de Sinsheim, d’Estenfeld, de Kitzin- gen, d'Erlach près de Würzburg. On rencontre rarement cette belle Fougère dans un état de À _ conservation comme celui de l'échantillon du Musée de Stuttgart que j'ai fait figurer; souvent il ne reste plus des feuilles que la nervation, et c’est ainsi qu’elle est représentée dans l’Aistoire des végétaux fossiles de M. Brongniart. M. Schenk a figuré, dans le vol. XI des Palrdiiographien, une portion de fronde montrant une déformation qui se ren- contre aussi quelquefois dans les Danœa et Angiopteris vivants. Sur cette fronde, les pinnes ne sont développées que sur un côté et ont été remplacées sur l’autre par une lanière longitudinale largement lobée et sans nervures principales. La Fougère publiée par Bronn (Beiträge 3. trias. Fauna u. Flora, pl. IX) comme «genus indeterminatum, » n’est, à mon avis, qu’une jeune fronde fertile de notre Danæopsis. La ma- nière dont les rachis sont aplatis et élargis montre que la plante a été enfouie jeune et quand ces parties étaient encore succu- lentes et molles. Les lignes transversales que Bronn a prises pour les lignes de séparation des pinnules pourraient bien être les em- preintes des jeunes sores. M. Schenk (Beitr., p. 43), qui a pu examiner l'original , désigne ce fossile par le nom de Cyatheites … pachyrrhachis; la figure qu’il en donne me fortifie dans ma ma- _ nière de voir. … 2. Danæopsis Rumpfii (Mus. Stuttg.) Sch., rachi valida, se- mitereti; pinnis suboppositis, e basi decurrente angulo acuto patentibus, elongato-linealibus, acuminatis, mediis cent. 17-18 longis, millim. 14 circa latis; nervo medio valido ad apicem pro- ucto, nervis secundariis ut in specie præcedente obliquis. 616 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans les marnes irisées inférieures (Lettenkohle) aux environs de Stuttgart. Le Musée d'histoire naturelle de Stuttgart possède , sous le nom de Tœniopteris Rumpfi, un fort bel échantillon de cette es- pèce, montrant un rachis de 25 centimètres de long et garni d’un assez grand nombre de pinnes, dont quelques-unes sont entières et transformées en une matière brune charbonneuse. C’est peut- être à cette espèce que devrait être rapporté le Tæniopteris an- gustifoha Schenk et que pourrait appartenir le Tœn. elongata Brongt. Danæides Sc. (Danœites G&pPr.) Frons pinnata. Nervi secundarii e nervo primario stricto sub angulo recto egredientes, simplices vel dichotomi. Sporangia pa- ginæ frondis inferiori adnata, margini approximata, ovalia vel lineari-parallela, nervis secundaris imsidentia, exannulata. Gœæpp., Gen. d. pl. foss., I, p. 48. 1. Danœæides asplenioides (Gœpp.) Sch., fronde bipinnata ; pinnulis patentissimis, late-linearibus, apice rotundatis, integris, basi unitis ; sporangiis biserialibus, parallelis, horizontalibus, li- neari-oblongis, nervulis dichotomis insidentibus. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 380, tab. XIX, f. 4, 5. Ung., Gen. et Spec., p. 211. Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 247 (Danæites). Dans le schiste houiller à Charlottenbrunn en Silésie. Ressemble au Danæa alata SW. 2. Danæides Schlotheimii Deb. et Ettingsh., pinnulis lineari- oblongis, basin et apicem versus attenuatis, integerrimiss; Spo- rangiis horizontalibus, lineari-oblongis, suboppositis, haud con- fertis. Deb. et Ett., D. urweltl. Acrobr. d. Kreidegeb. v. Aachen, p. 202, tab. II, f. 4. Dans une couche arénacée-argileuse du terrain crétacé d’Aix- la-Chapelle. Cette espèce fossile rappelle également le Danœæa alata Sw. 3. Danœides firmus Heer, fronde pinnata (vel bipinnata ?) ; % CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 617 pinnulis firmis, lineari-oblongis, basi rotundatis, apicem versus attenuatis, integerrimis; sporangiis oblongis, horizontalibus , parallelis, juxta nervum primarium biserialibus, a margine remo- tis. Heer, For. foss. arct., p. 81, tab. XLIV, f. 20-292. _ Dans les dépôts crétacés à Kome (Nord-Grœnland), avec le Gleichenia Gisekiana. Semblable au Danœæides Schlotheimii Deb. et Ettingsh., de la craie d’Aix-la-Chapelle; mais les sores sont plus serrés et plus courts; les pinnules ne sont pas rétrécies à la base. ORDO IV. DICTYOPTERIDEÆ. Frondes pluries pinnatæ et pinnatifidæ. Foliorum nervatio re- ticulata. Dictyopteris GUTBIER. Frons bipinnata. Pinnulæ e basi cordata pedicello brevissimo … articulato adfixæ, oblongæ, integerrimæ, in rachin primariam continuæ, deciduæ. Nervi secundarii e nervo primario brevissimo bipartito egredientes, inter se anastomosantes, reteque angustum areolis rhomboideo-hexagonis effigurantes. Fructificatio Acros- ticha ? | Ce genre qui, par le mode de division de la fronde et la forme des pinnules, ressemble beaucoup au genre Veuropteris, s’en dis- tingue cependant facilement par la nervation, qui est réticulée. D'après M. Geinitz, le mode de fructification ressemblerait à ce- lui de l’Acrostichum alcicorne. … 4. Dictyopteris Brongniarti Gutb., fronde speciosa, bipinnata, pinnis patentibus ; pinnulis e basi cordata in medio solum adfixa oblongis, apice rotundatis, plerumque subfalcatis, centim. 2 1/2- 5 longis, 1 et paulum ultra latis, deciduis, illis rachis primariæ similibus. Gutb., Verstein. u. Abdr. d. Schoarzk. v. Zwickau, -p. 63, tab. XI, f. 7-10. Gœpp., Gen. d. pl. foss., fasc. 5 et 6, tab. III (copie des figures de Gutbier). Unger, Gen. et Spec., FA 618 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. p. 106. Brongt., Tabl., p. 19. Geinitz, Steinkohifl. v. Sachs., p. 25, tab. XXVIIL, f. 4, 5. Linopteris Gutbiereana Sternb., FI. d. Vorw., II, p. 167. Dans toutes les assises houillères de Zwickau en Saxe; dans la formation houillère du Plauensche Grund près de Dresde; de Piesberg au Hanovre et d'Eschweiler en Belgique. 2. Dictyopteris obliqua Bunb., pinnulis lineali-oblongis, obtu- sissimis, millim. 12-24 longis, 5-8 latis, basi cordata obliquis, subarcuatis, auricula inferiore superiore magis producta; areo- latione nervorum prominula, nervo medio usque ultra medium conspicuo. Bunb., Coal Form. of câpe Breton (Quart. Journ., WE, : p. 427, tab. XXII, f. 2). Lesquer., Foss. PI. U. St., p. 7; Geol. . Surv. of. Arkansas, foss. Plants, p. 343, tab. V, f. A0; id. in Roger’s Geol. of Pennsylv., Il, p. 864, tab. VIIL, f. 6. Assez commun dans les mines de houille de Sidney (Nouv. Écosse), dans les couches houillères supérieures à Trevorton, Sharp-Mountain, Pottsville (Pennsylvanie), à James’ Fork of Poteau (Arkansas). 3. Dictyopteris Münsteri (Eichw.) Brongt., frondis bipinnatæ pinnis alternis, ovato-oblongis, nervo medio nullo, lateralibus dichotomis, reticulatim connexis; maculis (areolis) elongato-an- gulatis. Odondopteris Miünsteri Eichwald, Urw. Russl., tab. ILE, f. 2; Leth. ross., I, p. 78. Dans le terrain houiller de la chaîne du Donetz, aux mines de Lougan, gouvernement de Jekaterinoslaw. h. Dictyopteris neuropteroides Gutb., differt a D. Brongniarti nervis secundariis distinctioribus, areolis ex anastomosi for- matis longioribus, angustioribus, reti tenuiore. Gutb. in Gei- nitz, Verstein. d. Steinkohlf. v. Sachs. p. 23, tab. XXVIII, f;.6: ? Neuropteris squarrosa Ettingsh., Foss. Flor. v. Stradonitz , p. 10; tab. VI, f. 3. Dans le terrain houiller de Zwickau, de Stradonitz en Bo- hème ? « CRYPTOGAMES OU ACOLYLÉDONÉES. 619 » Cette espèce paraît avoir de la ressemblance avec l’ at pré- honte. - 5. Dictyopteris Schützei Roœm., pinnis late lineali-lanceolatis, 1 pedalibus; pinnulis suboppositis, lineali-oblongis, patentissimis, . centim. 3 longis, millim. 8 latis, basi cordatis, lenissime arcua- . ‘tis, sulco dimidiatis; nervo validiusculo apice evanescente, ner- … vationis reti minuto, areolis secus costam positis laxioribus. F. + A. Rœmer, Beitr. 3. geol. Kennin. d. n. w. Harzgeb. (Palæon- » 4ogr.; IX, p. 26, tab. XII, f. 1). Terrain houiller près d Ilfeld dans le Harz. Se distingue facilement du D. Brongniarti par ses folioles plus ” étroites et plus longues. 6. Dictyopteris Hoffmanni Rœm., pinnis ovato-lanceolatis, in . medio centim. 12 circiter metientibus; pinnis secundi ordinis pin- } _nulatis, superioribus simplicibus ovato-lanceolatis, basi subcor- - datis, obtusis; pinnulis alternantibus, oblongis, obliquis, millim. - 6-8 longis, 4 latis, 8-jugis, superne 3-2-1-jugis, pinnula ter- minali summæ pinnarum simili, majuscula , ovato-lanceolata , mutica; nervatione irregulariter et laxius reticulata. F. A. Rœ- mer, /. c., p. 29, tab. VII, f. 3. | . Terrain houiller au Piesberg près d'Osnabrück et aux mines - de Bucholz près d’Ibbenbüren (Harz). …. Diffère du D. Brongmarti par la fronde tripinnée et par les + folioles de moitié plus petites. Ressemble au Veuropteris tenuifo- lia Brongt. ! Les D. Scheuchzeri et cordata de F. A. Rœmer n’appar- tiennent probablement pas à ce genre, mais bien au genre Veu- ropteris. … 7. Dictyopteris(?) falcata Morris, fronde pinnata ? pinnulis den- sissime confertis, contiguis, lineali-oblongis, apicem versus plus - minus angustatis, obtusis, subfalcatis, basi subcordatis, in media pinna centim. 1 1/2-2 et ultra longis, millim. 5 latis, ad basin et apicem frondis? (pinnæ?) paulatim brevioribus, in illa minus con- fertis ; nervationis areolis paginæ mediæ lineali-elongatis. Mor- ris in Oldham, Palæont. indica, p. 38, tab. XXIV. Li 620 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans la formation oolithique carbonifère des montagnes de Rajmabhal dans le Bengale. + Il n’est pas probable que ce fossile appartienne au genre Dic- tyopteris, genre qui paraît être limité à l’époque houillère. M. Morris eKprime déjà ses doutes à ce sujet, et croit même que ces empreintes pourraient provenir d’une Cycadée, pour laquelle il proposerait le nom de Dictyozamutes. Je suis tenté de me ranger à son avis. Les frondes des Dictyopteris sont bi- ou tripinnées; les frondes figurées par M. Oldham sont seulement une fois pinnées; les pinnules ne paraissent pas avoir été caduques; elles sont plates et n’offrent aucune trace de sulcature dans la direction de leur axe, comme c’est le cas dans les Dictyopteris, où cette sulcature axile correspond à une nervure médiane assez distincte; les mailles de l’espèce indienne sont plus allongées, sur- tout celles du milieu, et disposées parallèlement aux bords des pin- nules; dans les Dictyopteris elles vont en rayonnant, comme les nervules des Veuropteris, depuis la rainure qui partage les pin- nules en deux moitiés, vers le bord extérieur. Si ce curieux fossile appartient effectivement aux Cycadées, il y aurait là, à côté du Stangeria, un nouveau lien entre les Fougères et cette dernière classe de végétaux. Lonchopteris BRONGr. Frondes bi- (vel tri-?) pinnatæ, habitu alethopterideo. Pinnæ lineales, acuminatæ, pinnulatæ vel pinnatisectæ. Laciniæ vel pinnulæ medio sulcatæ, margine recurvæ, lineali oblongæ vel ovato-lanceolatæ, basi plus minus confluentes, coriaceæ. Nervus medius dorsalis, usque versus apicem productus; nervi laterales sub angulo acuto nascentes, furcati, ramulis inter se in rete po- lygonum conniventes. Ce genre est aux genres Pecopteris et Alethopteris ce qu’est le genre Dctyopteris aux Neuropteris. Comme dans les deux pre- miers, les pinnules sont insérées sur toute la largeur de la base, CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 621 tähdis que dans ces deux derniers, elles ne le sont que par le mi- lieu. Ces Fougères ont leurs analogues dans les genres Pteris et Woodwardia de la flore actuelle. | 4: Lonchopteris rugosa Brongt., pinnis sessilibus; pinnulis confertis, inferioribus oblongo-lanceolatis et oblongis, millim. 15- 18 longis, basi 5-8 latis, superioribus brevioribus, ovato-oblon- gis, subacuminatis, basi confluentibus; nervo primario valido usque ad apicem producto, nervis secundariis areolas parvulas 8-5-seriales (plerumque /-seriales) eflicientibus versus margi- nem obliquatas, bulloso-inflatas, unde folia rugulcsa. Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 368, tab. CXXXI, f. 1. Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., IL p. 167. _ Lonchopteris Bricu, Brongt., /. c., tab. ead. Lonchopteris Gœppertiana, Presl in Sternb., L. c., p. 166. Lonch. rugosa et Bricii Andr., Vorweltl. Pflanz. Steinkohlg., p- 9, tab. IL, f. 2, 3. Pteris rugosa et Pt. Bricii Ettingsh., Farnkr. d. Jetztw., p. 4116 et p. 117. | Woodwardites obtusilobus et W. acutilobus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 289, tab. XXI, f. 1, 2. ‘ Dans le schiste houiller à Anzin (France), à Saint-Ghilain près de Mons (Belgique), près de Bochum et Dortmund (West- phalie), à Stradonitz en Bohème. Les folioles sont très-variables, tantôt ovales-lancéolées et presque pointues, tantôt oblongues et très-obtuses, tantôt ovoïdes ; la réticulation seule reste constante. Le Lonch. Bricii se rencontre sur la même fronde que le L. rugosa. Les Pteris comans Forst., Pt. intermedia Kaulf. et Pt. poly- phylla peuvent être considérés comme les analogues de cette espèce dans le monde actuel. … 2. Lonchopteris Ræhlù Andr., fronde speciosa, subtriangulari, bipinnato-pinnatifida, summo apice simpliciter pinnata ; pinnis sessilibus, inferioribus oblongo-lanceolatis, patentissimis , rigi- dis, profunde pinnatifidis, vel pinnatis, superioribus angustiori- 622 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. bus sensim minus minusque profunde pinnatifidis, summis itite- gris lanceolatis, margine late sinuosis, basi decurrentibus ; pinnulis approximatis, patulis, e basi pinnæ ad apicem sensim minoribus, majoribus millim. 25 et ultra longis, basi 8 latis, lanceolatis, muticis, inferne angulo acuto contiguis vel connatis, brevioribus ovato-oblongis vel ovatis, obtusis; nervo primario valido ad api- cem usque producto, nervis secundariis in rete irregulare ana- stomosantibus, areolis bi- et triseriatis, ad marginem in ramulos breves furcatos exeuntibus. Andræ, Vorwelil. Pflanz. d. Rheinl. uw. Westph., p. 5, tab. I, IL, £. 2, 3. Rœhl, Foss. Flor. d. Stein- kohlf. Westphal., p. 69, tab. XII, f. 2; tab. XIX: Dans le schiste houiller d’Eschweiler près d’Aix-la-Chapelle, à Gelsenkirchen en Westphalie. Se distingue du L, rugosa par le réseau de la nervation plus lâche et formé seulement de deux ou trois séries de mailles. 3. Lonchopteris eschweileriana Andr., fronde speciosa, rachi valida; pinnulis e lata basi ovalibus, apice rotundato-obtusis ; nervo primario minus valido, apicem versus subflexuoso, nervis secundariis in areolas 2-seriales congredientibus, areolis inæqua- libus, interioribus sursum spectantibus , superne dilatatis et ex- trorsum subprotractis, exterioribus elongatis, extrorsum porrec- tis et nervulos prope marginem furcatos simplicesque emittenti- bus. Andr., /. c., p. 8, tab. III, f. 4. | Woodwardites ‘eschweilerianus Andr., Verh. d. nat. Ver. d. preuss. Rheinl. u. Westph., 1862, vol. XIX. A Eschweiler près d’Aix-la-Chapelle. h. Lonchopteris Bauri Andr., fronde speciosissima, ut videtur tripinnato-pinnatifida; pinnis secundarüs linealibus, acuminatis, _patentissimis, suboppositis; pinnulis (laciniis) approximatis, basi unitis, ovato-oblongis et ovatis, obtusissimis, majoribus millim. 18 longis, 8 latis, summis in pinnulam terminalem oblongo-lan- ceolatam muticam confluentibus; nervo primario valido, stricto, usque ad apicem procurrente; nervulis secus nervum primarium in areolas majusculas biseriales ad rachim uniseriales congredien- tibus, dehinc liberis, subarcuatis marginique laciniæ perpendi- RÉ ETS EE SC ' = LS à : D En ST a dd At dr fn 5, Jhd a dune à CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 623 cülariter insertis, areolis internis majoribus sursum spectantibus, externis angustioribus extrorsum vergentibus. Andræ, {. €., no HMb..l, Il, f. 4. À Eschweiler. Se distingue des autres espèces par les mailles du réseau fo- liaire, qui sont assez grandes et ne forment que deux séries le long de la côte médiane, et une seule le long du rachis. Les pinnules sont proportionnellement plus larges et plus courtes que dans le L. rugosa, toujours très-obtuses, et se rapprochent beaucoup par leur forme et leurs dimensions de celles du Veuropt. (Pecopt.) conjugata Gæpp., qui devrait peut-être faire partie de ce genre. 5. Lonchopteris anomala Gœæpp., pinnulis patentibus, anguste linealibus, obtusis, millim. 8 circa longis, 1 et 1 1/2 latis, margine leniter sinuosis, usque ad basin liberis ; nervo medio usque ad apicem conspicuo, nervos secundarios pinnatim dispo- sitos marginem attingentes emittente, reti minutissimo hexagono rhomboiïdeo, sat regulari, areolis depressis nec inflatis ! Gœpp., Gen. d. vég. foss., liv. 5 et 6, tab. XVII, f. 4-6. Dans le schiste houiller de Zwickau. Je doute que cette espèce appartienne à ce genre. La réticula- tion fine qui se voit à la surface des pinnules et qui recouvre même les nervures paraît plutôt provenir du réseau cellulaire de l’épiderme que de l’anastomose des nervules. M. Gœppert indique dans ses figures des nervures secondaires assez fortes, partant sous un angle aigu de la nervure pour se continuer jus- qu’au bord de la pinnule, ce qui ne se voit pas dans les autres Lonchopteris, dont les nervures secondaires se divisent et s’ana- stomosent dès leur origine pour former un réseau dans léquel. elles se dissolvent complétement. . 6. Lonchopteris Mantelh Brongt., fronde bipinnata ; pinnis li- nealibus , elongatis, approximatis, pinnulis parvulis, elliptico- oblongis usque ad basin discretis, patentissimis. Brongt., Hisi. d. végét. foss., p. 369, tab. CXXXI, f. 4, 5. Pecopteris reticulata Mantell in Transact. Geol. Soc. Lond., …. 2°sér., p. 421, tab. XVI, f. A et tab. XVII, £. 5. 62! CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Polypodites reticulatus Ung., Gen. et Spec., p. 166. Fees ds Beitrag zx. Wealdenf., p. 17. Pteris reticulata Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 117. æ Dans les sables ferrugineux inférieurs à la craie : Tilgate Forest (Sussex), Nusfield (Surrey), Beauvais (France). Cette espèce pourrait bien appartenir au genre Pteris. Phlebopteris BRoNGT. emend. Atlas, pl. XXXIX, f. 14-16. Frondes bipinnatæ. Pinnæ pinnatifidæ; pinnulæ elongato- lanceolatæ tota basi insertæ, subdecurrentes vel confluentes. Ner- vus primarius rigidus, excurrens ; nervi secundarii in arcus con- juncti areolas (maculas) plus minus elongatas polygonas enervias secus costam efficientes, eque angulis nervos tertii ordinis emit- tentes partim furcatos excurrentes, partim simplices abruptos so- roque rotundato terminatos. Typus generis : PAL. polypodioides. Suivant l'exemple de M. Schenk, je n’admets, dans ce genre, : que les espèces à une seule série d’arcs de chaque côté de la côte, émettant des nervules en partie bifurquées et entièrement libres, atteignant le bord de la pinnule, et en partie simples, s’arrêtant moitié chemin et terminées par la fructification. M. Gœppert a cru voir dans ce type une grande analogie avec celui du genre Hemitelia et lui a imposé le nom de #emitelites. M. Brongniart fait-avec raison, dans son Tableau etc., la remar- que suivante à ce sujet : «Outre l'inconvénient de changer un nom donné depuis plusieurs années, ce nom indique des rapports 1 ne me paraissent nullement vraisemblables entre ces fossiles êt le genre Hemitelia ou Cnemidaria , et réunit des plantes tout à fait dissemblables, telles que celles ci-dessus indiquées, et le Pecopteris gigantea» (Callipteris conferta). Le mode de fructi- fication de ce genre se rencontre dans plusieurs Polypodiwm , entre autres dans le P. Paradiseæ L. et F., qui a aussi le port gé- néral des Phlebopteris. 1 A. Plebopteris polypodioides Brongt., fronde pinnatifida, laci- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 625 niis patentissimis, linealibus, apicem versus paulatim angustatis, muticis, centim. 4 longis, 1/2 latis, sinubus rotundatis basi confluentibus rachimque marginantibus, nervis in arcus dimidium hexagoni regularis sistentes conjunctis, ex angulis duobus su- perioribus nervos e basi dichotomos ramis simplicibus et furcatis emittentes, nervosqué interjectos simplices perbreves apice incras- sato fructum gerentes. Brongt., Mist. d. végét. foss., p. 372, tab. LXXXIIL, f. 4; id., Tableau etc., p. 30. Hemitelites polypodioides Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 396, tab. XV, f. 8, 9 (fig. ‘emprüntées à l’His£. d. végét. foss.). Ung., Gen. et Spec., p. 161. Hemitelia polypodioides Ettingsh., D. Farnkr.d.Jetzw., p.226. Dans le terrain oolithique de Scarborough (Yorkshire). M. d’Ettingshausen cite comme espèce analogue le Hemitelia speciosa Kaulf. du Pérou. J'avoue qu’il m'est impossible de trou- ver une grande ressemblance entre cette Fougère et notre fossile. Le même auteur cite comme synonyme le Æemitelites polypo- dioides (Gœpp.) Dunker, Palæontogr., 1, p. 121, tab. XVII. Si la nervation en est bien indiquée, cette empremte appartiendrait LL —. au Thaumatopteris Brauniana ou, suivant Schenk, au Th. gracilis Brongt. 2. Phlebopteris contiqua Lindl. et Hutt., fronde profunde pin- _ natifida, laciniis late lineali-lanceolatis, centim. 5 longis, mil- À lim. 40-12 latis; arcubus nervorum secundi ordinis hexagono- . oblongis, nervis sterilibus ex eis exeuntibus furcatis. Lindl. et …._ Hutt., Foss. Flora, LIL, tab. CXLIV. … Phlebopteris propinqua id., ibid. (sec. Bunbury, Quart. J. gel Soc., XX, p. 80). —._ Hemitelites Brownii Gœpp., Syst. Fil. foss. Ung., Gen. et « Spec., p. 161. > Hemitelia Browni Ettingsh., Pecopteris crenifolia Phill., a ” Yorksh., tab. VIII, f. 14. A Scarborough. Cette espèce a bien quelque ressemblance avec le Hemitelia horrida B. Br., quant à la forme des pinnules ; mais la nervation Sceuimper, — Paléont, végét, 1— 40 626 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. et surtout le mode de fructification offrent des différences ns notables. Il est évident que le Æemitelites Trevirani Gœpp. n’a rien de commun avec les espèces que nous venons de décrire. 3. Phlebopteris affinis Schenk, pinnulis minus patulis, lineali- lanceolatis, muticis, centim. 2 longis, in medio millim. 3 latis, sola infima basi confluentibus ; arcubus nervorum secundi ordi- nis-oblongo-penta- et hexagonis, nervis tertii ordinis sterilibus e medio vel supra furcatis, ascendendo-divergentibus, simplicibus, fructiferis ad medias alas productis ibique abruptis. Schenk, Foss. Pflanz. etc., p. 62, tab. XIII, f. 4 a 0. Phlebopteris polypodioides Heer, D. Urw. d. Schweiz, tab. IV. Très-rare dans les argiles schisteuses de la formation rhétique à Strullendorff et à Veitlahm près de Bamberg; dans le lias in- férieur de la Schambelen en Argovie. Cette espèce ressemble tellèment à la précédente qu’on est tenté de la lui croire identique. Ses pinnules sont cependant beau- coup plus étroites et plus courtes. h. Phlebopteris Woodwardi Bunb., fronde ignota; pinnulis linealibus, angustis ; nervis secundariis primario perpendiculari- bus, e medio furcatis, ramis externis et internis conniventibus, areolas magnas triangulares utroque latere nervi primarii seriem singulam formantibus, ramis liberis furcatis; soris stellatis in medio areolarum positis. Bunbury, Oolit. Plants (Enre Journ. Geol. Soc., XX, p. 81, tab. VIII, f. 6). Oolithe de Gristhorpe. La nervation et la place qu'occupent les sores rapprochent cette espèce du genre Gutbiera. 5. Phlebopteris Schouwii Brongt., pinnulis linealibus , angus- tis, margine revolutis, subundulatis, nervorum secundariorum arcubus oblongis, nervulos simplices emittentibus. Brongt., ist. d. végét. foss., p. 374, tab. CXXXIT. 3 - Dans l’oolithe de l’île de Bornholm. Cette espèce, établie sur un fragment à détails peu distincts, en rend l’attribution générique fort douteuse. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 627 Carolopteris Des. et ETTINGSH. Frons pinnata (bi- vel pluries pinnata). Nervi ramosissimi, ad nervum primarium validum strictum in areolas confluentes, Marginem versus simplices vel dichotomi. Sori secus nervum primarium biseriales, magni, orbiculares, nervulis laxius areola- tis insidentes ; indusio circulari (umbonato?), tandem apertura central circulari ad sporarum exitum pertuso. “ A: Carolopteris aquensis Deb. et Ettingsh., pinnulis patentis- simis, e basi decurrente elongato-linealibus, obtusis, integerrimis, … nérvo medio crasso, nervis secundariis validis. Deb. et Ettingsh., D: urwelil. Acrobr. (Denkschr. d. k. k. Ak. d. Wiss. p. 206, tab. III, f. 20-27.) af Dans le terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle : au Lusberg, à l’en- trée orientale du tunnel du chemin de fer à la forêt d’Aix-la- Chapelle, dans le jardin du Mariahilfspital. La nervation a de l’analogie avec celle du Phlebopteris Brown Gœpp. et du PA. Schouwi Brongt. Le mode de fructification est, sauf le tégument, celui de plusieurs Polypodiacées, entre autres du Microgramme persicariæfoha Presl. L'ouverture cen- trale de l’indusium ne paraît pas être le résultat d’une déchirure, mais plutôt celui de la désarticulation d’un disque operculiforme. … 2. Carolopteris asplenioides Deb. et Ettingsh., pinnulis longe : … Jinéali-lanceolatis, angustis, subtripollicaribus, integerrimis, basi angustatis, apice longe acuminatis; nervo medio crasso, nervis secundaris creberrimis, confertis, pluries furcatis, flexuosis, hic illic anastomosantibus; soris rotundis, magnis, remotis, 2-4 a se invicem distantibus, nervulis solitarie insidentibus a nervo — medio remotis. Deb. et Ettingsh., /. e., p. 210, tab. III, f. 29- …. 33;tab. IV, f. 22. À . | Très-rare dans les couches argileuses crétacées du Mariahilf- …. spital à Aix-la-Chapelle. … J'ai de la peine à croire que cette espèce appartienne à ce …_ genre; son mode de nervation et de fructification rappelle plutôt ._ celui du genre Bonaventurea. 628 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Monheïmia DEB. et ETTiINGSH. Frons bi- (vel pluries) pinnatifida, late frondosa. Nervi e ra-" chibus egredientes validiores et tenuiores, in rete laxum sese anastomosantes; « in frondis parte superiore angulo subrectoegre- dientes, rectiusculi, tenerrimi vel rarissime furcati, ad margi- nem usque decurrentes. » Sori ad nervos medianos utriusque la- teris conferti, orbiculares, indusiati, apies (centro!) regulariter dehiscentes. Ni la diagnose générique ni les figures publiées par MM. De- bey et d'Ettingshausen ne donnent une idée nette_de la nervation de ce type, qui paraît se rapprocher du genre Carolopteris, au- quel il pourrait être réuni sans inconvénient. | 1. Monheimia polypodioides Deb. et Ettingsh., fronde bipin- natifida vel pinnatipartita; lacmiis patentibus vel arrecto-paten- tibus, alternis, confertis, latissime decurrentibus, lineali-oblongis, late frondosis, 1-3 millim. longis, 4/4-1/2 millim. latis, obtusis, summis ovato-oblongis, basi paulisper angustatis, integerrimis ; rachibus strictis,- validis, medio sulcatis; soris rachibus nervis- que medianis propinquis, non adpressis, conicis, a basi ad api- cem usque costarum confertis, non contiguis. Deb. et Ettingsh., l. c., p. 211, tab. IIL, f. 34-86, et tab. IV, f. 1, 2, 21. Dans plusieurs des couches arénacées-argileuses du terrain crétacé d’Aix-la-Chapelle. 2. Monheïmia aquisgranensis Deb. et Ettingsh., fronde bipin= natipartita, vel pinnatisecta; laciniis arrecto-patentibus, vel ar- rectis, alternis, remotis, decurrentibus, lineali-oblongis, anguste frondosis, 1-3 millim. longis, 4 1/2-5 millim. latis, acumimatis, integerrimis ; rachibus nervisque longe flexuosis, tenuibus, gla- bris, subteretibus; soris in summis laciniis copiosis, maximam partem laminæ obtegentibus, a nervo mediano remotioribus, subhemisphæricis. Deb. et Ettingsh., L, c:, RASE REV, f. 8-10. Avec le précédent. D D pe à id x PT Lt dd. MT CAE lim" à Sr Sac À lé met latest dt Cam Cttee — dent nt in Ce te dé ÉD nt dé ee DS dé dé de ne Étant A > ie É TT NT BR ET RE LE LS de. FN er CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 629 Thaumatopteris Gœpr. Atlas, pL XL, f. 7-13. Frondes steriles et fertiles conformes, pedato-pmnatæ vel _pedato-pinnatifidæ. Nervi primarii validi, apice in rete soluti, angulo aperto nascentes; secundarii angulo recto egredientes, areolas inæqualiter pentagonales secus nervum primarium majo- res, uni- vel biseriatas formantes ; nervi tertiarii in rete multo an- gustius partim reti primario inclusum conjuncti. Sori per totam paginam frondis inferiorem sparsi; capsulæ annulo multiarticu- lato cinctæ ; sporæ tetraëdricæ, læves. Les Thaumatopteris ressemblent aux Laccopteris et Andriänia -_ par leur fronde pédée-digitée, forme assez commune dans les Fougères jurassiques et très-rare dans la flore ptéridologique ac- tuelle. Ils appartiennent à l’ordre des Dictyoptéridées par leur _ mode de nervation. Les nervures secondaires produisent, par l’anastomose de leurs premiers rameaux, de grandes mailles assez fortes, desquelles partent de nouvelles ramifications, qui se réu- nissent en un réseau plus étroit irrégulièrement pentagonal. Les capsules sont dispersées sur toute la surface inférieure des pin- nules comme dans les Acrostichum ; leur anneau est circulaire et . presque complet. 1. Thawmatopteris Münsteri Gœpp., pinnæ 3-6 in pedicelli apice confluentes , pinnatifidæ, semipedales, erectæ, lacmiæ re- motæ, lanceolatæ et lineali-lanceolatæ, erecto-patentes, basi di- latatæ , alte confluentes, basin versus paulatim breviores et tan- dem in alis rachium evanidæ; nervi primarii angulo subacuto egredientes ; areolis secus nervos primarios positis majoribus, marginalibus minoribus. Gœpp., Gen. d. pl. foss., À, 2, tab. 1; IE, f. 1-6; IIL, f. 1-3. Schenk, Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 69, tab. XIV, XV. Var. @ abbreviata Gœpp. (1. c. tab, 1, f. 1) laciniis abbre- viatis, ovato-lanceolatis. 630 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Phlebopteris brevipennata Münst. in Bronn et Leonh., Jahrb., 1836, p. 512, 514. Var. B elongata Gœæpp. (4 c., tab IT, f. 1-6), laciniis linealibus, elongatis, margine integris, undulatis vel crenulatis. Phlebopteris speciosa Münst., L. e., p. 511. Var. y longissima Gœpp. (L. c., tab. IIT, f. 1), laciniis longis- simis, integris vel apice grosse dentatis. Schenk, /. c., tab. XIV, f. 6. sa : Dans l'argile schisteuse de la formation rhétique à la Theta près de Bayreuth, où ce fossile est très-commun. Ce sont les rhizomes de cette plante avec ceux du Pecopteris Rœsserti et les débris du Sagenopteris qui paraissent avoir fourni les principaux matériaux pour le charbon autrefois exploité à la | 2. Thaumatopteris Brauniana Popp, pinuis 5-9 centim. latis, Ah circa longis, profundissime -pinnatifidis, laciniis patentissimis approximatis, crenatis (vel integris?), lanceolatis, mediis cent. 2 circiter longis, basin versus, millim. 8 latis, apicem basinque versus decrescentibus; nervo primario excurrente, nervis secun- dariis et tertiariis ad rete inæqualiter hexagonum coalitis ; soris e capsulis 8-10-formatis minoribus. Popp in Jahrb. f. Mineral., 1863, p. 409. Schenk, L. c., p. 73, tab. XVIII, £. 4-8; tab. XIX, f. 4. | Pecopteris coriacea Schenk, Beitr., p. 51. Dans l'argile schisteuse de la formation rhétique : à Strullen- dorf près de Bamberg, à Jægersburg près de Forchheim, à Veit- lahm près de Kulmbach; dans le lias de Fünfkirchen (Bannat). Se distingue de l’espèce précédente par les pinnules plus petites, “libres presque jusqu’à la base, étendues horizontalement, et par les rachis non ailés à leur partie inférieure; les mailles de: la nervation et les capsules sont plus petites. 3. Thaumatopteris gracilis (Schenk) Sch., pinnis frondis pe- datæ profundissime pinnatifidis ; laciniis (pinnulis) anguste linea- libus, lamina decurrente angusta conjunctis, patentissimis, Op- positis vel suboppositis, rotundato-crenatis, infima basi integris; CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 631 pinnularum nervo primario angulo recto egrediente, valido, stricto, nervis secundartis primario perpendicularibus, paulum supra basin bipartitis, ramis duobus angulo late aperto divergen- tibus, cum vicinis anastomosantibus, unde alæ in areolarum series duas dividuntur anastomosi nervorum tertiorum areolis minutis pentagonis impletas; soris oblongis biseriatis. Polypodites gracilis Schenk, Beitr., p. 46, tab. VI, f. 2 ; id., D. Foss. Flor. d. Grenzch., p. 67, tab. XV, f. 7-9, a. … Fihcites undulato-crispatus Popp, Jahrb. f. Mineral., 1863, p. 412. Diplodictyon microlobum et irregulare Fr. Braun, Flora, 1847, p. 88. Dans les argiles schisteuses de la formation rhétique à Strul- ‘ lendorf, à Jägersburg près de Forchheim, à Veitlahm (Fran- conie). Diffère de l'espèce précédente par les crénelures arrondies plus prononcées et par les sores bisériés (?). M. Schenk compare ce fossile aux Polypodium incanum Sw., P. lepidopteris Kze. et P. Eckloni Kze. Camptopteris PRESL, emend. Atlas, pl. XLII, £. 4. Frons e stipite altiusculo digitato-pinnata. Pinnæ plus minus numerosæ usque ad vel versus basin liberæ, margine subpinna- tifidæ, laciniis dentiformibus vel ovato-accuminatis sursum spec- tantibus. Pinnarum rachis sat valida, nervi ex ea angulo sub- acuto egredientes ramosi ; ramuli in rete subtetragonum coeuntes ramulosque reticulum minutum areolas retis primarii occupans efformantes. Fructus ignoti. Les deux Fougères keupériennes dont se compose ce genre pa- raissent réunir, quant à la forme des frondes et à la nerva- tion, les caractères des Dictyophyllum et ceux des Clathropteris. L'absence de la fructification sur les échantillons qu’on en con- naît ne permet pas de décider quel est celui de ces deux types 632 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. dont elles se rapprochent le plus. Dans cette incertitude, il est naturel de les désigner par le nom générique créé par Presl pour des espèces appartenant soit à l’un, soit à l’autre des deux genres que nous venons de nommer. 1. Camptopteris serrata Kurr Msc., frondis divisionibus nume- rosis, 10-20, elongatis, basin apicemque versus sensim angus- tatis, centim. 12-15 longis, in medio 1-1 1/2 latis, grosse den- tatis, dentibus ovato-acuminatis, subacutis vel muticis. Tab. nostra XLIL, f. 4. Dans le keuper des environs de Stuttgart. Ressemble, par son port général, au Thaumatopteris Miünste- riana, var. lacinüs pinnarum abbreviatis. 2. Camptopteris quercifolia Schenk, pinnis latioribus, oblongo- elongatis, in medio 3-6 centim. latis, margine plus minus profunde incisis vel pinnatifidis, lacinis ovatis, oblongis vel lingulatis, acu- minatis, longioribus margine undulato-sinuosis. Dans le même terrain que le précédent. La forme de la fronde rappelle, avec des dimensions un peu moindres, celle du Clathropteris Münsteriana. Dictyophyllum Linz. èt Hurr. Camptopteris Pres, Diplodictyon FR. BRAUN. Atlas, pl. XLI, f. 22, 22 4. Frondes steriles et fertiles conformes, pedato-pinnatæ. Pinnæ pinnatifidæ, laciniis magnis, rachi perpendicularibus, remotis, ala lata confluentibus. Rachis e stipite altitudine inæquali egre- dientes, radiantes; nervi primarii angulo recto nascentes ad apicem usque contimui; nervi secundarii primario perpendicula- res, ramificatione areolas secus nervum primarium magnas poly- gonas, dehinc minores efficientes, rete ex areolis minutis inclu- - dentes. Sori per totam paginam frondis inferiorem sparsi, Spo- rangia pauca, majuscula, annulo completo mulüarticulato cincta ferentes; sporæ tetraëdricæ, læves. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 633 Ce type ressemble au genre Lonchopteris, mais il en diffère par le double réseau formé d’un système de grandes mailles irrégu- lières, beaucoup plus grandes vers la nervure médiane que vers le bord, et d’un système de petites mailles renfermées dans les grandes. Aucune Fougère vivante connue ne présente un double réseau pareil. On ne peut pas le Re avec celui des Chry- sodium. WA Dnoprsliu obtusilobum (Fr. Br.) Schenk, pinnis pro- funde pinnatifidis, laciniis ovato-oblongis, et subæquilatis, con- fertis, patentissimis, centim. 2 longis, 1 4/2 latis; retis areolis 3-h-seriatis , internis magnis sat regulariter trapezoideo-hexa- gonis. Schenk, Beitr., p. 46; id., Foss. Flor. d. Grenzsch., p: 75, tab. XVI, 4 a, 1 6. Tab. nostra XLI, f. 22, 29 b. Diplodictyon obtusilobum Fr. Braun in Münst., Beitr., VI, p. 44, tab: XIH, f. 11, 12. Ung., Gen. et Spec., p. 164. Brongt., Tabl., p. 35. Très-rare dans le grès de la formation rhétique à Hart près de Bayreuth. 2. Dictyophyllum énetébions (Fr. Br.) Schenk, fronde pedato- pinnata; pinnis primariis digitato-pinnatifidis, basi late alatis ; secundariis elongatis, pinnatifidis, basi late alata emarginatis, lobis patentibus, sinu lato rotundato remotis, ovato-lanceolatis, subfalcatis, subacutis, basi alte connatis, inferioribus brevioribus ; loborum nervis patentissimis, secundariis ex eis sub angulo recto À egredientibus, inter se rete laxum inæquale efficientibus rete … minutum secundi ordinis continens. Schenk, /. c., p. 77, tab. D AIX 2-52: 0XX, f. 1. À Diplodictyon acutilobum Fr. Braun, Flora, 1847, p. 83. ; Ungi # » Gen. et Spec., p. 164. | —…. Camptopteris exilis Brauns, Palæontogr., IX, p. 54, tab D NII, 41. Dans les argiles schisteuses de la formation rhétique à Strul- lendorf près de Bamberg, à Veitlahm près de Kulmbach, à Ober- waiz près de Bayreuth, à Seinstedt. "Cétte éspèce est très-commune dans les localités que nous ve- 634 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. nons d'indiquer et presque toujours accompagnée des Gutbiera angustiloba et Woodwardides microlobus. 3. Dictyophyllum Nilssoni (Presl) Schenk, fronde pedato-pinna= tifida, pinnis latiusculis, pinnatifidis; laciniis late lanceolatis, sursum subfalcatis, usque ad tertiam partem et ultra sub angulo acuto unitis, longioribus .6 circiter centim. metientibus, nervo medio laciniarum ad apicem producto, e rachi sub angulo fere recto egrediente ; nervationis reticulatione generis. Schenk, L. c., p: 80, tab. XIX, f. 6, 7. Phlebopteris Nilssonr Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 376, tab. CXXXII, f. 2. à Camptopteris Milssoni, C. crenata, C. biloba Presl in Sternb., | Flor. d. Vorw., IL, p. 168. Germar, Palæontogr., 1, p. 449, tab. XIV, f. 1-3. | Andræ, D. Foss. Flor. v. Steierdorf, p. 34, tab. X, f. 3: Quercites lobatus Berger, Coburg. Verstein., p. 29, tab. IV, Le Fe Filicites Hisinger, Leth. Suec., tab. XXXIII, f. 4. Phyllites Sternb., Flor. d. Vorw., I, p. 41, tab. XLIK, £, 2. Dans le grès du lias inférieur : à Hœr en Scanie, près de Co- burg, Halberstadt, Quedlinburg (Allemagne), de Steierdorf (Ban- nat), à la Schambelen (Suisse), à Hettanges (France). D’après des échantillons de Hœr que j'ai sous les yeux et des dessins détaillés que j’ai faits dans le temps sur de bons échantil- lons de la collection de M. Nilsson, il ne saurait y avoir de doute sur la place que ce fossile doit occuper. Il se rattache directement au D. acutilobum, si toutefois il n’est pas identique à cette es- * pèce. FN cu h. Dictyophyllum rugosum Lindi. et Hutt., fronde pedato-pin- natifida; pinnis singulis bipinnatifidis, apice simpliciter pinnatifi- dis; lacinïis primariis sinu lato inter se distantibus, angulo recto patentibus, ala rachiali lata unitis, oblongo- vel lineali-lanceola- tis, plus minus elongatis, plus minusque regulariter inciso-loba- ts, apicalibus sinuosis et subintregris, lobis obliquis ovato-acu- minatis, pinnæ extremitate elongato-lanceolata lobis brevibus ni dtiidie 4: - à CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . 635 dentiformibus; laciniarum nervis perpendiculariter insertis; retis nervatione generis. Lindl. et Hutt., Foss. Flor., tab. CIV. Phyllites nervulosus Phill., Geol. Yorksh., tab. VIIL, f. 9. Phlebopteris Phillipsii Brongt., Hist. d. végét. foss., CXXXIT, f. 3; CXXXIII, f. 4 (figure de Lindl. et Hutt.). Dans le grès charbonneux à Scarborough (Yorkshire). Le Musée de Strasbourg possède des échantillons du Phyllites nervulosus envoyés par M. Phillips lui-même et dont la nervation est assez bien conservée pour en déterminer la place générique. : D'autres échantillons, que j'ai reçus tout récemment, coïncident parfaitement avec la figure donnée de cette espèce par les auteurs du Fossil Flora, sauf la nervation, qui est évidemment mal re- présentée dans cet ouvrage. Phillips, de même que Lindley et Hut- ton, voyaient dans ce fossile des feuilles de plantes dicotylédonées. Clathropteris BRONGT. Atlas, pl. XLII, f. 1, 2; 3. Frondes pinnatifidæ vel digitato-pinnatifidæ. Raches speciales e stipite radiatim egredientes. Nervi lobis correspondentes e ra- _ Chibus angulis plus minus apertis nascentes, alternantes, sub- paralleli ; nervi secundarii ad areolas rectangulas majusculas - anastomosantes, nervi tertii ordinis in rete minutum areas retis _ majoris occupans congredientes. Sori per totam paginam inferio- rem frondis sparsi. Sporangia rotundata, annulo multiarticulato circumducta. Les nervures secondaires, qui se détachent des nervures pri- maires sous un angle droit, forment une espèce de treillage rec- . tangulaire qui fait très-facilement reconnaitre ce genre. Les es- paces compris entre ce treillage sont occupés par un réseau plus où moins étroit, à mailles presque carrées ou carrées-hexago- nales. Les Drynaria et quelques Aspidium et Polypodium vivants, entre autres le Polypod. quercifolium L. des Indes, montrent une + nervation semblable. Les divisions de la fronde sont dentées ou irrégulièrement lobées ; leur nombre varie de 4 à 9 ou 40. Le 636 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. port général des plantes rappelle celui du Polyp. ps | Kaulf. 1. Clathropteris platyphylla (Gœpp.) Brongt., fronde i in stipite 12-20 centim. longo, digitato-pinnatifida ; laciniis 6-9 inæqua- libus, obtusis, grosse dentatis, in plantis junioribus minus nume- rosis, late linealibus, irregulariter dentatis, in plantis annosis late flabellato-expansis, numerosis, late obovato-oblongis quercifolii- formibus, regulariter inciso-dentatis; nervatione frondis inferiore regulariter hexagona, in laciniis rectangula ; soris rotundis ; Spo- rangiis 6-8 globosis ; sporis tetraëdricis, verrucosis. Tab. nostra. Brongt., Tableau, p. 32. Popp, Jahrb. für Mineral., 4863, p. 410.Schenk, Foss. F1, d. Grenzsch., p. 81, tab. XVI, f. 2-9; tab. XVII. Camptopteris platyphylla Gœpp., Gen. d. pl. foss., livr. 5, 6, tab.-XVIII, XIX. Ung., Gen. et Spec., p. 162. Camptopteris Münsteriana Presl in Sternb., For. d. Vorw., KE, p. 168, tab. XXXIII, f.9. Fr. Braun, Verzeichn., p. 98. Gœpp. in Münst., Beitr., VI, p. 86, tab. IIT; id., Gen. d. pl. foss., livr. 3, 4, tab. XVII, f. 1-3. Ung., Gen. et Spec., p. 168. Clathropt. meniscioides Germ., Palæontogr., 1, p. AA7, tab. XVI, f, 1-4. Ung., Gen. et Spec., p. 143 (ex p.). Brauns, Pa- læontogr., IX, p: 52, tab. XIIT, f. 9, 10, excl. syn. aliq. Bongt., Hist. d. végét. foss., tab. CXXXIV, f. 3. Clathr. minor Fr. Braun, Verzeichn., p. 98 (planta jurés Juglandites castaneæfolius Berger, Coburg. Verstein., » P- 29, tab, IV; f, 2,7. Camptopteris Bergeri Pres! in Sternb., F1. d. Vorw., IT, p. 168. Fr. Braun in Münst., Beitr., VI, p. 27; Verzeichn., p. 98. Campt. fagifoha et C. plamfolia Brauns, Palsontagel AK, p. 55, tab. XIV, f. 3 a d, 2 a b. Campt. crenata et C. phlebopteroides Fr. Braun in Münst., /. c., p. 27, et Verzeichn., p. 98. | Campt. jurassia Gœpp., Foss. FI. d. mitt. Jurasch. in Oberschl. (Uebers., 1845, p. 143) ; id., Gen. d. pl. foss., 3et 4, tab. XVIT, f. 4. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 637 Très-répandu dans l’argile schisteuse de la formation rhétique et dans le grès inférieur du lias : aux environs de Bayreuth, Forchheim, Kulm, Bamberg; dans le grès infraliasique à Am- monites angulatus près de Coburg, Quedlinburg, Halberstadt, Wilmsdorf (Silésie), Hettanges (France) ; dans le lias à Fünfkir- chen (Bannat) ; dans le grès de Hœr en Scanie. 2. Clathropteris meniscioides Brongt., fronde maxima pro- funde pinnatifida; pinnis obliquis latissime linealibus , basi con- fluentibus, centim. 80 circa longis, 9-12 latis; pinnarum rachi tenui ; nervis primariis ex ea sub angulo aperto exeuntibus inter se parallelis, millim. 8-10 à se invicem remotis, nervis secun- dariüs eis perpendicularibus, millim. 5-7 distantibus, unde rete exacte rectangulum clathratum eficitur, areolis valde convexis vel bullosis, in rete minutum quadrato-areolatum divisis? Brongt., Hist. d. vég. foss., p. 380, tab. CXXXIV, fig. 1, 2 (la fig. 3 ap- partient à l’espèce précédente). Sternb., F1. d. Vorw., II, p. 69. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 290. Hising., Leth. Suec., t. “XXI. Dans le grès infraliasique de Hoœær en Scanie. Sur aucun des échantillons que j'ai examinés, je n’ai pu dis- tinguer le réseau secondaire. La fig. 2 de l’Hist. d. végét. foss. rend bien l’aspect général de la surface de la fronde, mais la fig. 3, qui représente des détails, appartient au C{. Münsteri, . dont j'ai vu plusieurs échantillons dans la collection de l’Univer- sité de Lund. : Protorrhipis ANDRÆ. Frondes primariæ semiorbiculatæ et cordato-orbiculatæ, mar- gine integerrimæ vel grosse dentatæ. Nervi primarii flabellati, flexuosi, pluries dichotomi ; nervuli e nervis primariis et eorum ramis perpendiculariter egredientes areolas magnas rectangulas transversales eflicientes, nervulorum rete minutum subquadra- tum secuñdarium includentes. Les frondes de Fougères qui forment ce genre peuvent être considérées comme des frondes primaires, semblables à celles qu'on EE SR 638 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. voit dans les Allosorus, Platycerium, Drynuria. Leur nervation est celle des Dictyoptéridées du- type des Dictyophyllum et Cla= thropteris. : 1. Protorrhipis Buchii Andr., fronde decim. 10 circiter dia- metro metiente, late sinuoso-denta, sinubus obtusis; nervis pri- maris validiusculis , bis terque dichotomis, ramis et ramulis flexuosis sensim sensimque tenuioribus , subpatentibus, reti in- terjecto duplici, tenui. Andræ, Foss. Flor. Siebenbürg u. d. Ban- nais (Abhandi. d. k. k. Geol. Reichsanst., T1, p. 36, tab. VII , f. 4). R Dans le lias inférieur à Steierdorf dans le Bannat (Hongrie). Cette espèce a beaucoup d’analogie avec les frondes primaires des Drynaria (Polypodiacées). 2. Protorrhipis asarifolia Zigno, fronde stipitata reniformi-cir- culari, integerrima, centim. 3 circa lata; nervis primariis cras- siusculis, subflexuosis, e basi radiantibus, pluries dichotomis, ramulis in areolas subquadratas et polygonas confluentibus. Zi- gno, F1. foss. form. oolith., tab. IX, f. 2. Dans l'oolithe au Val Zuliani près de Roverè di Velo (Véronais). Woodwardides Scx. (Woodwardites Gærp. ex p.). Atlas, pl. XXXIX, £. 7,8, 9. Frondes bipinnatæ. Pinnæ sessiles, lineales, pinnatifidæ. Pinnulæ parvulæ usque versus basin liberæ, lanceolatæ et lineali- lanceolatæ. Nervi secundarii et tertiarii omnes in rete conjuncti, vel solum secundarii, cæteri versus marginem liberi. Sori ob- longi, biseriati. J'accepte ce genre dans le sens de M. Unger (Chlor. protog.) et j'en exclus les deux espèces sur lesquelles M. Gæœppert a établi son Woodwardites, parce qu'elles appartiennent au genre Lon- chopteris, créé antérieurement par M. Brongniart, et dont l’ana- logie n’a pas encore pu être fixée, faute de fructification. 1. Woodwardides microlobus Schenk, pinnis linealibus, pinnati- fidis, lamina decurrente pinnatifida inter se conjunctis, patentibus, CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 639 fl alternis, inferioribus longioribus, millim. 4-6 latis, pinnulis lan- 4 ceolatis, obliquis, millim. 3 longis; nervo primario stricto ad … apicem procurrente, nervis secundariis in utraque ala series + areolarum duas efficientibus; areolis valde convexis marginali- E bus prominentibus, soris oblongis biseriatis. Schenk, Foss. … Pflanz., p. 68, tab. XIIL, f. 11-13. Tab. nostra XXXIX, f. 7-9. - Diplodictyum dentatum Fr. Braun, Flora, 1847, p. 83. Oligocarpia pusilla Fr. Braun, ibid. … Dans le schiste argileux rouge et gris de la formation rhétique à Veitlahm près de Kulmbach (Franconie). Ressemble aux Woodwardia dives Mett., et W. angustifolia _ Smith. | 2. Woodwardides Münsterianus (Sternb.) Fr. Br. fronde bi- À _pinnata, pinnulis oblongis, basi subconfluentibus, apice obtusis vel leviter acuminatis, millim. 42 circa longis, 4-5 latis; nervo | primario stricto, secundartüis.… ? Fr. Braun, Flora, 1841; Unger, , Gen. et Spec., p. 142. _ Pecopteris Münsteriana Sternb., LE, p. 154, tab. XXXVI, f. 2. - Dans le grès des lignites tertiaires de Bullenreuth près de _ Bayreuth. M. Schenk dit que les échantillons originaux conservées dans - les collections de München et de Bayreuth ont les caractères d’un 3 vrai Woodwardia. M. d'Ettingshausen y voit un Aspidium. 1 3. Woodwardides arcticus Heer, pinnis pinnatifidis (?), lobis ro- - tundatis, denticulatis, nervatione dictyodroma. Heer, Flor. foss. … arct., p. 86, tab. I, f. 36, tab. XLV, f. 2; tab. XLVIII, f. 9. » Dans les dépôts tertiaires miocènes de Waigattet et d’Atane- % _kerdluk au Grœnland. - M. Heer compare cette espèce au Filictes hebridicus Forb., et % au Filicites dispersus Saporta. - L. Woodwardides dispersus (Saporta) Sch., péantilie lanceolato- Ë Lo. basi obtusa sessilibus, nervulis crebris furcato-anas- 1 _tomosantibus, in areolas hexagonas vel trapeziformes juxta nervum î medium abeuntibus, tandem secus marginem liberis, simplicibus. + Saporta, Études, 1, p. 55, tab. II, f. 3 (Filicites). 640 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Schistes marneux feuilletés de la partie inférieure des gypses d'Aix. > js M. le comte de Saporta dit au sujet de ce fossile : « On dirait une pinnule isolée de Woodwardia, » tout en faisant observer que le même mode de nervation se retrouve aussi dans d’autres genres, tels que Cheiloleptis, Polypodium. Sagenopteris PRESL. Atlas, pl. XLIV, f. 2-8. Frons e stipite tereti quadriloba, lobis ad basin -usque liberis , articulatis, deciduis, quam maxime variabilibus, in eadem fronde diversis, hastatis, cultriformibus , rhomboideis, oblongo-lanceo- latis, asymmetricis, coriageis, basi incrassata articulatis. Nervus primarius parenchymati immersus, versus medium.solutus, nervi secundarii sub angulo acuto. orientes ascendendo-divergentes, inter se anastomosantes reteque hexagono-rhomboideum eff- cientes. Epidermide superiore inæqualiter rectangula, inferiore polygono-areolata stomatibusque pertusa. Encore un genre de Fougères qui n’a plus d’ analogts dans la végétation actuelle et qui se trouve même isolé au milieu de la Flore ptéridologique du monde ancien. La durée de son existence paraît avoir été limitée à la première moitié de l’époque jurassi- que : il se montre en effet pour la première fois dans les couches les plus inférieures du lias, pour disparaître avec celles de l’oo- lithe moyen. Tant que la fructification de ce curieux type ne sera pas connue, il doit occuper une place indéterminée parmi les Dictyoptéridées. La présence des stomates à la face inférieure des pinnes paraît l'exclure des Marsiliacées; mais ne pourrait-on pas y voir un acheminement vers cette famille ? 1. Sagenopteris rhoifolia Presl, fronde quoad magnitudinem et pinnarum formam quam maxime variabili; pinnis e basiangus- tata articulata spathulato- obovato- oblongo-acuminatis , rarius oblongo-lanceolatis vel subrotundatis, inæquilateris, rarissime subsymmetricis, mediis lateralibus majoribus , longitudine cen- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Ghi tim. 2-12, latitudine media centim. 1-6 metientibus, integerri- | mis, lateralibus margine interno hic illic repando vel dente lato nn instructo. Tab. nostra XLIV, f. 2-8. Presl in Sternb., …— Flor: d. Vorw., II, p. 165, tab. XXXV, f. 1. Schenk, Beitr., | 4 Le 32; tab. III, f. 2, 3; Foss. Flor. d. Grenzsch., p. 57, tab. A, f. 1-6. Brongt., Tabl., p. 33. . Sagenopteris diphylla, semicordata, acuminata Presl, {. c., L Le k; 9, 8. _ Acrostichites inœquilaterus Gœpp., Set. Fil. foss., p. 287. 1 Due” et Spec., p. 141. Acrostich. diphyllus et acuminatus Ung., E c., p. 4h14, “ Glossopteris latifolia Münster in Bronn u. Leonh., Jah f |. ner, 1836, p. 510. Sternb., Flor d. Vorw., IL, tab. XXXII, Al 40 (fragment de foliole). AS — Sagenopteris elongata Gœpp., Gen. d. pl. foss., 5 et 6, p. 114, 4 # XV, XVI, f. 1-7. Ung., Gen. et Spec., p. 227. Andræ, 4 es Flor.v. Steierdorf, p. 35, tab. X, f. 4. 4 … Glossopteris elongata Münster in Bronn u. Leonh., Jahrb. [. à | afin 1836 p. 510. Glossopteris Nilssoniana Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 225, À Luis. LXII, f. 3. Berger, Cob. Verst., p. 29, tab. III, f. 1. Ger- E . mar in Dunker, Palæontogr., 1, p. 120. : Phyllopteris Nilssoniana Brongt., Tabl., p. 22. … Sagenopteris gracilis Heer, Urw. d. Schw., tab. IV, f. 99 . … Var & difformis Schenk, pinnis mediis obovatis, lateralibus ob- 3 | tongs. Pa Var. 8 conformis Schenk, pinnis mb oblongis vel lanceo- … latis. E … Var. y pusilla Schenk, pinnis parvulis, subrotundis , ovalibus Dons. Dans les schistes argileux de la formation rhétique en Fran- 4 conie : aux environs de Bayreuth, de Kulmbach, de Bamberg ; 1 . dans le lias inférieur à Ammonites angulatus près de Coburg, … a Harz près de Quedlinburg et Halberstadt ; à Steierdorf dans 4 La Bannat; dans le grès du lias de Hœr en Scanie. Scmmrgr, — Paléont, végét. [1—4 642 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉNONÉES. Cette espèce varie à l'infini, et on n’en trouve pas deux échan- tillons qui se ressemblent exactement tant par rapport à la forme que par rapport aux dimensions des folioles. M. Schenk , dans son classique ouvrage sur les végétaux des couches intermédiaires au keuper et au lias, a donné de nombreux détails sur cette in- téressante" plante et a prouvé, par-un grand nombre d’échantil- Jons provenant de toutes les localités connues, que toutes les formes rencontrées jusqu’à présent dans les couches rhétiques appartiennent à une seule et même espèce. Le Glossopteris (Phyllopteris) Nilssoniana Brongt. appartient sans aucun doute à cette espèce. J'en ai pu examiner dans la col- lection de M. Nilsson à Lund de très-bons échantillons, qui m'ont convaincu que la plante de la Suède ne diffère en rien de _celle de l'Allemagne. Comme ces empreintes se trouvent danssun grès assez grossier, On ny distingue que dificilement la véritable nature de la nervation. | 2. Sagenopteris Charpentieri Heer, pinna (sola nota!) oblonga, uno latere convexa subsinuosa , altero subrepando-recta, apice rotundata, centim. 6 longa, 2 lata, nervo medio sub apice evanido inæqualiter dimidiata, nervis secundariis rete hexagono-rhomboi- deum eficientibus. Heer, Urwelt d. Schweiz, p.104, tab. V, f:5. Du lias supérieur (?) des environs de Bex (Suisse). Espèce très-voisine, sinon identique du Sag. rhoifolia. Je ferai remärquer ici que j'ai rencontré une fois dans un calcaire liasi- que de Montreux, qui n’est pas très-éloigné de Bex, un Milsso- nia identique avec une espèce de la formation rhétique. Est-ce que le lias de Bex dans lequel ce Sagenopteris a été rencontré n’appartiendrait pas à cette même couche ? 3. Sagenopteris Phillipsii (Brongt.) Schenk, pinnis quaternatis e basi angustata oblonga sensim mutice acuminatis vel elongato- linealibus acuminatis, subsymmetricis ; nervatione ut in præce- dente rhombeo-reticulata. Glossopteris Phillips Brongt. Hist. d. végét. foss., p. 295, tab. LXI bis, f. 5; tab. LXIIT, f. 2 (reticulatio haud exacte de- Îineata !). \ Er PT, É'RRSM LÉ, dns, D Qi ns ET RS Gr La dr de tisse ‘ii D den LANT PR IT QI DE DE ES OP M ET NT 7 13 % à 4 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 643 Pecopteris longifoha et P. paucifolia Phill., Geol. Yorksh., p. 189, tab. VIII, f. 8, et p. 148. Olopteris cuneata Lindl. et Hutt., Foss. Flor., IL, tab. CLY, Ung., Gen. et Spec., p. 98. Adiantites irregularis Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 385. * Phyllopteris Phillipsi Brongt., Tabl. d. gen. d. végét. foss., p. 22 et 103. Dans les couches oolithiques de Scarborough. Les échantillons que j'ai sous les yeux confirment l'opinion de M. Schenk, qui range cette espèce dans le genre Sagenopteris. La nervation est décidément réticulée : les nervures sont dichotomes et leurs rameaux réunis entre eux par des nervules transversales très-obliques , comme dans l'espèce précédente. Les mailles du réseau sont.beaucoup plus allongées qu'elles ne sont représentées dans la figure du Fossil Flora de Lindley et Hutton. Les anasto- moses ne se remarquent pas à première vue, ce qui explique l'erreur commise par M. Phillips. Chiropteris Kurr. Atlas, pl. XLIII. Frons petiolata, simplex, irregulariter inciso-digitata, coriacea. Nervi numerosissimi e basi radiantes, tenues, omnes æquales vel loborum nervo medio distinctiore, repetito-dichotomi, anasto- mosantes, reéteque anguste rhomboideum efficientes. Ce genre, dont le nom indique la forme palmée, se rapproche par sa nervation et sa consistance coriace du genre Sagenopteris ; mais la grande irrégularité des lobes, qui ne sont jamais libres | jusqu’au pétiole, et l’absence de l'articulation entre celui-ci et la fronde justifient suffisamment l'établissement de ce genre, qui n’a aucun représentant dans la flore actuelle. A. Charopteris Kurriana Sch., fronde in pedicello semipedali irregulariter flabelliformi, centim. 10-14 longa, 10-16 et ultra lata, inæqualiter pluripartita , lobis cuneatis, truncatis vel acu- minatis, angulo acuto vel sinu rotundato plus minus divergenti- 6h CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. bus, margine superiore erosis, sinuosis, haud raro undulatis. Tabula nostra XLIII. Chiropteris digitata Kurr in Bronn, Beitr. zur Trias. Fauna u.. Flora, p. 61, tab. X. Schenk, Beiträge, p. 36, tab. IE, £. 4. Dans le grès inférieur et moyen du keuper des environs de Stuttgart, de Würzbourg, de Kitzingen, de Sinsheim. Hausmannia Du. Frondes irregulariter flabellatæ, repetito-dichotomæ. Laciniæ lineales, integræ, apice obtusæ, bipartitæ. Nervi primarii validi, cum laciniis repetito-divisi, laciniarum medium tenentes, crassi, costæformes; nervi secundarii in rete minutum anastomosantes. Par la nervation ce genre se rapproche des Thaumatopteris et des Dictyophyllum , par la forme des frondes des Bergeria et des Jeanpauha. s A. Hausmannia Dunkeri Sch., fronde centim. 8 circit. alto, . sub apice 8 lata; lacinis supra dichotot millim. 4-5 latis, dehinc'paulatim dilatatis. Hausmannia spec. Dunk., Honogr. d. Norddeuehs Weald. p. 12, tab. V, f. 1; VI, f. 12. Dans le grès du wealdien près de Bückeburg, au Harrel et près d’Osterwald. Glossopteris BRONGT. Frondes simplices, elongato-ellipticæ acuminatæ, Integerrimæ, coriaceæ, petiolatæ, rachi lata usque ad apicem continua sensim- que attenuata. Nervi e rachi angulo acuto egredientes, secus ra- chim usque ad medias alas rete hexagono-rhomboideum forman- tes, dehinc subliberi, dichotomi, parcius anastomosantes areo- lasque valde elongatas rhomboïideas efformantes. Sori rotundati. M. Brongniart dit, dans son Tableau d. genr. d. végét. foss., que la réticulation partielle des nervures secondaires , seulement dans la partie voisine de la nervure médiane, est le caractère CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 645 à particulier de ce genre. Cette définition de la nervation n’est pas .… {out à fait exacte, en ce que les anastomoses ne sont pas res- … (treintes à la partie voisine du-rachis, mais qu'elles s'étendent F: jusqu'aux bords, avec cette différence seulement que là elles …. deviennent plus rares. J'ai examiné de nombreux échantillons … sant des Indes que de l'Australie, et sur tous j'ai observé ce …— mode de nervation, qui, du reste, est déjà indiqué dans la figure ‘3 grossie 4 À de la planche de l’Æist. d. végét. foss. représentant … lestypes de ce genre. Morris, dans le Foss. Flora of. N. S. Wales, 3 - publié dans l’ouvrage de Strzelecki, a déjà rendu attentif à cette .… contradiction entre la figure citée de M. Brongniart et le texte. 4 1. Glossopteris indica Sch., fronde subsesquipedali, e basi an- 3 -gusta late stipitata pedetentim latiore et in medio 5-6 centim. ‘4 ‘m0 apicem versus sensim angustiore, lanceolato-acuminata , M acuta, raro mutica; rachi lata dorso convexa pluries sulcata | supra late canaliculata, areolis secus rachim positis abbreviatis, … Jlatiusculis, cæteris hexagono- et parallelogrammo-elongatis, an- … gustis; soris rotundatis, subseriatis, præcipue versus marginem … positis. | … Glossopteris Browniana var. indica Brongt., Hist. d. vég. … foss., p. 223, tab. LXII, £. 2. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 364, (ab. XXI, f. 9, 10. M'Coy, Annal. and Mag. of nat. Hist., 1847, …p. 150. Ung., Gen. et Spec., p. 169. Bunbury, Foss. Plants fr. 1 central India (Quart. Journ. Geol. Soc. Lond., XNI, p. 330, tab. IX, f. 1-4). __ Dansle terrain oolithique de Ranagunga (Rajmahal hills), dans 1 le Nagpur, où cette plante est très-commune. L … Cette espèce se distingue du GZ. Browniana par ses dimensions M. 6n moyenne beaucoup plus considérables, par la forme de la % fronde, qui est oblongue lancéolée et non oblongue spathulée, et … par les mailles près du rachis plus larges. La forme et les dimen- … sions des frondes rappellent le AVeottopteris Nidus de l'Australie. É … 2. Glossopteris Browniana Brongt., fronde minore, rarissime pédali, plerumque longitudine inter centim. 6 et 10 ludente, …. apicem versus repente angustata, nunquam acute lanceolata, + 6.16 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. mutica,sæpe rotundata, areolis rachi proximis longioribus, plantæ junioris elongato-, annosioris spathulato- lingulata. Gloss. Browniana var. australasica Brongt., {. c., f. 1. Morris in Strzelecki, Phys. Descript of N. S. Wales etc., p. 248, tab. VIT, f. 4, 2. Gloss. linearis M’Coy, !. c., p. 152, tab. IX, f. 5. Mines de Détstbehde Ras au nord de Port-Jackson et de Newcastle (Nouv. Galles du Sud). | La forme des feuilles varie beaucoup suivant l’âge de la plante; j'ai vu sur la même plaque des feuilles presque linéales et d’autres oblongues-spathulées. GENERA ADHUC VIVA. ORDO I. POLYPF9DDIACEZÆ. Sporangia hypophylla, annulo verticali vel excentrico cincta, irregulariter transversim dehiscentia, pedicellata vel sessilia. FAM. I. POLYPODIEÆ,. Filices herbaceæ vel arborescentes, frondibus simplicibus vel compositis. Sporangia subglobosa, annulo verticali. Sporæ sub- globosæ vel oblongæ. Nervatio varia, plerumque pecopteridea , rarius dictyopteridea. Lomariopsis Fée, Filices herbaceæ , regionis calidioris cives. Frons simplex vel pinnata , nervatio tæniopteridea. Sporangia glomerata in tota facie frondis inferiore sparsa, exindusiata. Les espèces de ce genre habitent les climats chauds de l’an- cien et du nouveau monde. 4. Lomariopsis bilinica Ettingsh., fronde pinnata; pinnis li- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 6147 _neari-lanceolatis, remote et irregulariter denticulatis, acuminatis, denticulis acutis; nervatione generis, nervo primario promi- nente, recto, excurrente, nervis secundariis sub angulis 70-80° orientibus, simplicibus et furcatis, 1-1/2 millim. inter se remotis. Ettingsh., D. Foss. Flor. d. Tert.-Beck. v. Bilin, p. 13, tab. IIT, t'a. : | Dans les schistes à polir de Kutschlin en Bohème. Cette espèce offre une ressemblance frappante avec le Loma- riopsis cuspidata Fée de Maurice, et ne s’en distingue en appa- rence que par les fines dentelures au bord. Hemionitis Lin. Filices herbaceæ, caudice repente, fronde simplici cordata, in- tegra, vel palmato-quinqueloba, villosa, insularum Caribæarum -et Indiæ orientalis hospites. Sporangia nervis primariis reticulatis impressis immersa , indusio spurio e parenchymate circa nervos impressos contracto. Nervatio dictyopteridea, areolis radiatim dispositis. | 1. Hemionitis scolopendrioides Sap., fronde petiolata, oblongo- sagittata, integerrima, auriculis basilaribus sat longe productis ; nervo primario gracill, nervulis tenuissimis numerosissimis , anastomosantibus. | Hemionitis scolopendrioides Saporta, Les végét. du S. E. de la France à l'ép. tert., IX, p. 37, tab. IL, f. 5; V, f. 5 a. A Armissan (très-rare). La forme générale de cette petite Fougère est celle du Scolo- pendrium Hemionitis SWw., mais la nervation la distingue de ce genre pour la rapprocher du genre #emionitis, dont l'A. palmata offre une forme analogue. Polypodium L. Filices herbaceæ rarissime arborescentes, per totam terram Sparsæ , inter tropicos imprimis copiosæ. Frondes simplices, 648 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. integræ vel pinnatæ et pluries pinnatæ. Sporangia nervis im posita, in soros subrotundos sparsos seriatosve collecta, indusio nullo obtectos. Nervatio varià, nunc pecopteridea nunc dictyopte- ridea. A. Polypodium schrotzburgense Heer, fronde coriacea; pinnulis oblongis, apice rotundatis; nervatione dictyopteridea tenui. Heer, Fi. tert. Helv., VIT, p. 152, tab. CXLV, f. 41. Ernst D. Farnkr. d. Jetsho., p. 68. Dans le miocène à Schrotzhurg en Suisse. M. Heer place cette espèce dans le groupe des Drynë#'ia et la compare au Pol. ireoides Lam. (P. irregulare Link) des Indes- Orientales et du Port-Natal. 2. Polypodium (?) Gessneri Heer, fronde elliptica, integerrima, nervo primario firmo, nervis secundariis tenuibus in modum Dictyopteridis reticulatis. Heer, Flor. tert., I, p. 39, tab. X, f. 1. Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 68. À OEningen. La fronde a une longueur d'environ 4 centim. et une ad de deux centim.; une partie des nervures secondaires atteignent directement le bord, tandis que d’autres s’anastomosent et for- ment un réseau à mailles polygonales. Les sores arrondis pa- raissent avoir été dispersés dans ces mailles et aux extrémités des nervules. Cheiïilanthes Sw. Filices caudice herbaceo, rarissime arborescente, in tropicis subtropicisve totius orbis, rarius in temperata zona utriusque he- misphæræ vigentes. Frondes pinnatæ, pinnatifidæ, bipinnatæ ,* vel supradecompositæ. Sporangia apicibus nervulorum discretis imposita , in soros subrotundos, margini frondis approximatos collecta; indusio spurio, e margine frondis reflexo. Un très-petit nombre d’espèces de ce genre se rencontrent dans les parties méridionales de l’Europe. | 1. Cheilanthes Laharpii Heer, fronde pinnata ; pinnis lanceolato- I eu” du Lu di dde jé 2 QU 5 A ET a ST A ds : è à sit 3 , Rd ni + À bétons rie re dd 4 SE se ct D PT ER Re _ CRYPTOGAMÉS OÙ ACOTYLÉDONÉES. 649 linearibus, pinnatiparütis, lobis rotundatis, plerumque integer- rimis. Heer, For. tert., 1, p. 37, tab. X, f, 3. Dans les marnes du tunnel de Lausanne. Ressemble au Cheilanthes fragrans L., répandu sur tout le littoral méditerranéen, à l’île de Madère et aux Canaries. * Adiantum L. Filices herbaceæ intratropicæ, raro regionis temperatæ. Fron- des plerumque compositæ vel divisæ, divisionibus pinnatis, ra- rius simplicibus , rachibus tenuibus solidis, lævibus, foliis ple- rumque tenuibus, nitidis, asymmetricis. Nervatio neuropteridea vel cyclopteridea. Sporangia in soros marginales disposita, indu- sio margini folii continuo. 1. Adiantum hapalophyllum Sap., pinnulis obovatis, subtrape- ziformibus, margine superiore sinuatis; nervulis tenuissimis, furcato-divisis, a basi æqualiter flabellatis. Saporta, Fl. foss. d. travert. anc. d. Sézanne, p. 25, tab. IT, f, 4... - Dans les traverfins de Sézanne ; rare. M. de Saporta cite comme espèces actuelles analogues les À. œæthiopicum L., chilense Kaulf., subcordatum Sw. Blechnum 1 Filices herbaceæ, rarius arborescentes, zonarum omnium, fri- gidissima excepta, incolæ. Frondes pinnatæ, fertiles et steriles plus minus dissimiles. Sporangia in soros lineares geminos costæ - utrinque parallelos continuos collecta. Indusium margini frondis continuum, introrsum liberum. Le genre Blechnum est pris ici dans le sens Linnéen le plus étendu et comprend aussi les Lomaria. À. Blechnum atavium Sap., frondibus subcoriaceis, pinnati- sectis, pinnulis usque ad costam mediam partitis, basi adhæren- tibus, fere contiguis, sed inter se liberis, linealibus vel lanceolato- linealibus , integerrimis , quandoque subfalcatis, pinnatinerviis ; 650 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. “nervulis plerumque bifurcatis, e nervo medio oblique prodeun- tibus, infimis duobus lateris inferioris cujusque pinnulæ e costa media excurrentibus, omnibus immersis, ægre perspicuis ; nervo primario sursum sulcato-exarato, subtus convexiusculo. Saporta, FI. foss. d. travert. anc. d. Sézanne, p. 25, tab. I, f. 10-15. Dans les tufs calcaires de Sézanne ; assez rare. Semblable au Blechnum Spicant Roth, mais plus grand, et surtout au Blechnum occidentale L. 2. Blechnum Braunû Ettingsh., fronde pinnata ; pinnis linea- libus, elongatis, circa 10-15 centim. longis, 1-2 centim. latis, coriaceis, margine subtilissime crenulatis; nervatione Tœniopte- ridis, nervo primario firmo, recto, nervis secundariis sub angu- lis acutis orientibus tenuissimis, valde approximatis, rectis, paral- lelis; soris linearibus continuis, nervo primario utrinque adnatis. Ettingsh., /. e., p. 15, tab. sé f. 5-7; id., Eocene Flor. d. M. Prom., p. 10, tab. XIV., ;id., Die Farnkr. d. Jetztw. , p. 454. Visiani, Piante foss. : nn (Mem. dell 1 LL: ppt Veneto, VII, p. 13, tab. I, f. 5.) Dans les schistes tertiaires miocènes du Monte Promina, et de Straka en Bohème. Cette espèce se distingue de la précédente par ses pinnules un : peu plus étroites, par la dentelure fine du bord et par les nervules moins étalées et plus serrées. Comparée aux espèces vivantes, elle se rapproche surtout des B1. striatum R. Br. et brasiliense Raddi. 3. Blechnum Gæpperti Ettingsh., fronde pinnata pinnis linea- libus vel lineali-lanceolatis, apicem versus attenuatis, basi ro- tundata brevissime petiolatis, margine dentatis; nervatione Tæ- niopteridis, nervo primario valido, prominente, recio, nervis secundariis angulis acutis vel subacutis egredientibus, creberri- rimis, tenuissimis, furcatis vel dichotomis, ramis elongatis; soris Jinearibus continuis, nervo primario utrinque adnatis., Ettingsh., Farnkr., p. 153; id., D. Foss. FI. d. Tert.-Beck.v. Bilin, p. 14, tab. III, 4, 2, 4; fig. 3, grossi. * Aspidites dentatus Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 855, tab. XXI, (5:28 b CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 651 Tœniopteris dentata Sternb., Flor. d. Vorw., I, p. TR Ung., Gen. et Spec., p. 214. Dans le schiste noir près de Teplitz et dans l’argile plastique près de Priesen (Bohème). Ressemble au Blechnum cartilagineum Sw. et au BI. lœviga- tum Cav. Pteris L. Filices habitu maxime variabiles, caudice repente ramoso, vel suberecto, interdum subarborescente, climatis tropici et tempe- rati cives. Frondes compositæ, rarissime simplices. Nervatio pe- copteridea et dictyopteridea. Sporangia ad nervulorum extremi- tatem in receptaculum nerviforme foliorum marginem ambiens disposita sorumque marginalem formantia , indusio marginali folii margini continuo, scarioso, intus libero. Le n européen, le Pteris aquilina , est une des Fougères les plus communes et se rencontre dans presque toutes les parties du monde. | 1. Pteris pinnæformis Heer, pinnis valde elongatis, lanceolato- linealibus, apice serrulatis, cæterum integris; nervo primario pervalido, recto, apicem versus sensim attenuato, nervis secun- dariis tenuissimis, angulis acutis egredientibus, simplicibus, di- chotomis, ramis furcatis. Heer, Tertiärflor. d. Schweiz, 1, p. 38, tab. XIL, f. 4. Saporta, Le S. E. d. l. France à l’ép. tert. (Ann. d. se. nat., 5° série, VIII, p. 45.) e Dans la formation tertiaire moyenne du hohe Rhonen et à Pau- dex près de Lausanne en Suisse; schistes du bois d’Asson (Pro- vence), dans le tuf basaltique de Holzhausen près de Homberg (Hesse). M. Heer cite comme espèces vivantes voisines le Pteris cretica L., le PF. umbrosa R. Br. de la Nouvelle-Hollande, et le P4. con- tracta Lk. du Brésil. 2. Pteris Gaudini Heer, pinnis linealibus, integerrimis; nervo primario valido, recto, nervis secundariis tenuibus, approximatis, MLe rt 652 .. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. angulis acutis egredientibus, simplicibus, dichotomis, ramis fur- catis: Heer, /. c., I, p. 38, tab. XII, f. 3. ” Dans la formation tertiaire de Paudex. Cette espèce ressemble beaucoup au Pteris longifolia L. 8. Pteris parschlugiana Ung., pinnis sessilibus, lineali-lan- ceolatis, argute serrulatis; nervo primario valido , recto, nervis secundariis tenuibus, angulis acutis egredientibus, dichotomis et furçatis. Unger, Chlor. protog., tab. XXX VI, f. 6. Heer, Tertiàr/l. d. Schw., 1, p. 38, tab. XII, f. 2. R. Ludw., Wetter. Tertiär- Form., p. 66, tab. XI, f. 3, 4. Dans le schiste marneux à Parschlug en Styrie, à Monod, Rochette et Paudex en Suisse, à Münzenberg (Hesse), d'après R. Ludwig. M. Unger rapproche cette espèce du P4. longifolia L. h. Pieris aquensis'Sap., fronde pinnatim composita ; pinnis alte pinnatipartitis, lobis alterzis, patentibus, basi confluentibus, lanceolato-linealibus; nervulis simplicibus vel furcatis 3Mmargini- bus fructiferis leviter revolutis. Saporta, Le S. E. de la France, I, p. 55, tab. IT, f. A. | Schistes marneux des gypses d’Aix (Provence). Espèce voisine du P£. œningensis, mais qui s’en distingue par des pinnules plus raides, moins larges, plus sinuées’sur les bords, et par des veinules plus fines et plus nombreuses; elle retrace fidèlement le type du Pt. aquilina L. (Saporta.) 5. Pteris caudigera Sap., fronde pinnatim composita ; pinnis pinnatis vel lobulatis; segmentis lanceolato-linearibus, obtusius- culis vel subacutis, terminali lineali longissimo; nervulis pluri- mis, tenuissimis, flexuosis, apice furcatis. Saporta, /. c., f. à. __ Dans les schistes marneux feuilletés de la partie supérieure des gypses d'Aix. Forme très-voisine des Pteris (Allos. Presl) caudata L. et escu- lenta Forst., mais surtout de la première. Elle se rapproche, parmi les fossiles, du Pt. æiphoides Wess. et Web. (Saporta). 6. Pieris biinica Ettingsh., pinnis pinnatipartitis, lobis sub- oppositis, latis, ovatis vel ellipticis, obtusis, integerrimis ; nervo AR dE © nd nt Se dE gée à Séact à does en érathn -dGat à dès a itihecn Lis: CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 653 primario angulo subrecto e rachi egrediente, prominente, ner- vis secundariis angulis acutis exeuntibus , furcatis, ramis elon- gatis. Ettingsh., Foss. Flor. v. Bilin, p. 15, tab. LIL, f. 44. Dans une sphérosidérite tertiaire de Preschen en Bohème. Par la forme et la disposition des pinnules, cette espèce res- - semble au P£. edentula Kze.; par leur nervation et leur consis- fance coriace, elle se rapproche, au contraire, davantage du Pt. deflexa Link. Parmi les espèces fossiles, c’est le Pé. inæqua- lis Heer qui offre la plus grande analogie avec elle. 7. Pteris urophylla Ung., fronde bipinnatifida, lobis oppositis * alternantibusque, linealibus, distantibus, acuminatis vel obtusis, integerrimis; nervo primario tenui, recto, nervis secundariis te- nuissimis, simplicibus et furcatis. Ung., /conogr., p. 12, tab. IV, f. 13. Saporta, Vég. d. S. E. de la France (Ann. d. sc. nat., o° série, VIII, p. A5). Heer, For. tert., II, p.154, tab. CXLIV, f. 4-8. Pteris Ungert Ettingsh., Farnkr. d. Jetzhw., p. 111. Dans les marnes durcies miocènes de Sanct-Florian (Autriche), dans celles de Kriens au pied du Pilate, au hohe Rhonen (Suisse), dans les schistes du bois d’Asson (Provence). R M. Unger compare cette | espèce au Pt. caudata L: du Brésil et des Antilles. 8. Pteris Gæœpperti Web., fronde pinnata ; pinnis patentibus, subpatentibus, alternis, approximatis, integerrimis, linealibus , _ apicem versus angustatis, acutiusculis, strictis, superioribus basi . connatis, inferis liberis ; nervo primario stricto, rigido , nervis secundariis angulo subrecto exeuntibus, dichotomis. Web., Ter- tiärfl. d. Niederrh. Kohlenf. (Palæontogr., I, p.154, tab. XVIIT, f. 2.) Heer, L. c., I, p. 39, tab. XIL, f. 4. Dans le grès des lignites au Quegstein près de Bonn; à Eritz . en Suisse. Le plus proche parent de ce fossile est le P£. arguta Vahl, des Canaries et de Madère. 9. Pteris inæqualis Heer, pinnis D dtifuts, lobis oppositis, inæqualibus, ovalibus et lanceolatis, crenulatis; nervo primario + Hs 654 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. tenui, nervis secundariis angulo acuto exeuntibus, simplicibus et bifidis. Heer, 2. e., 1, p. 39, tab. XII, f. 73 III, p. 454, tab. CXLV, f. 4, 2. À Greith, au hohe Rhonen. Parmi les epèces vivantes, c’est le Pt. flabellata Thunb. du cap de Bonne-Espérance qui se rapproche le plus de ce fos- sile. 10. Pieris crenata Web., fronde tripinnata; pinnis patentibus, altefnis ; pinnulis patentibus, coriaceis, alternis, sessilibus, lan- ceolatis, obtusis, subtiliter crenatis ; nervo primario stricto, recto, excurrente, nervis secundariis angulis subacutis exeuntibus, di- chotomis, ramulis craspedodromis, anté marginem apice incras- sato terminatis. Web., /. c., p. 154, tab. XVIIT, f. 3. Dans les lignites à Rott près de Bonn. A1. Pteris lomariæformis Saporta, fronde pinnatim divisa; pinnulis alternis, sessilibus, basi adnatis, linealibus, subfalcatis ; fructificatione margine frondis revoluto indusiata. Sap., Le S. £. de la France à l’époque tert., I, p. 54 (Ann. d. sc. nat., L° série, t'ANH)- : Dans les calcaires marneux des gypses d’Aix. Analogue aux extrémités de fronde du Pteris (Allosorus Presl) scaberula Less. et Rich. de la Nouvelle-Zélande (Saporta). " A2. Pteris æiphoides Wess. et Web., fronde tripinnata; pin- nis alternis, distantibus, patentibus, inferioribus bipinnatis, pin- nulis pinnarum inferiorum profunde pinnaüfidis, lacinüs s. pinnulis alternis, ovato-oblongis , obtusis, surnmis elongato-xi- phoideis, auriculatis, summis simplicibus, lineari-lanceolatis, obtusis, omnibus penninerviis, integerrimis; rachi primaria flexuosa. Wess. et Web., N. Beitr. x. Tertfl. (Palæontogr., IV, p. 16, tab I, f. 5.) Dans les lignites à Rott près de Bonn (Prusse rhénane). Cette espèce appartient probablement au groupe du P{. aqui- ina. 13. Pteris blechnoides Heer, pinnis profunde pinnatipartitis , lobis lanceolato-subfalcatis, subdistantibus, integerrimis; nervis Ms és du oi. cet. “Ce dE. RS dde St à à Set dE gt Lit ns de à PES LE TO ES MAR ET Te ET PES TOUL + re : P sa Te sas ne ES ddr Con PS tn ee te Re CNT de … de ne) CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 655 secundariis simplicibus et furcatis. Heer, Tertiärfl., 1, op. 40, tab. XII, f. 8. À Greith, au hohe Rhonen (Suisse). La forme des pinnes ressemble à celle du Blechnum Spicant Roth, mais l'espèce appartient au groupe du P£. aquilina. Ah: Pteris ruppensis Heer, pinnis profunde pinnatipartitis, lobis approximatis, lanceolatis, integerrimis, apice obtusiusculis ; nervis secundariis partim simplicibus, densis. Heer, /. c., p. 40, tab. XII, f. 7. Formation miocène du Ruppen en Suisse. Cette espèce ressemble à la précédente, maiSles lobes sont plus longs et plus larges, non courbés en avant à leur sommet. 15. Pleris radobojana Ung., pinnis parvulis, pinnatisectis, lobis anguste lanceolatis, patentibus, distantibus, integerrimis, apice obtusis. Unger, Zconogr., I, tab. IV, f. 11, 12. Heer, /. c., p. 40, tab. XII, f. 9. Dans le terrain tertiaire de Radoboj en Croatie, près de Lau- sanne en Suisse. La petitesse des pinnes distingue cette espèce des précédentes. 16. Pieris œæningensis Ung., fronde composita ; pinnis valde elongatis, pinnatisectis vel profunde pinnatipartitis, lobis alternis patentibus, distantibus, lanceolatis, apice acuminatis, integerri- mis, nervis tertiariis furcatis. Ung., Chlor. protog., p. 124, tab. XXXVII, f. 6, 7. Heer, For. tert., I, p. 39, tab. AU, : f. 5; _id:, For. foss. arct., p. 87, tab. XLV, f. 8. OEningen, Lausanne dans le tunnel, repres en Styrie, Ata- nekertluk (Grœnland). Ressemble beaucoup au P£. aquilina. 17. Pleris Rinkiana Heer, fronde bipinnata (?); pinnulis aa, | 2 integerrimis, apice obtusiusculis; nervis se- cundaris pionularum furcatis. Heer, Flor. arct., p.87, tab. I, f. 12. Dans la formation tertiaire miocène d’Atanekerdluk au Grœn- land (M’Clintock) . 18. Pteris Kochiana Ludw., pinnulis oblongo-lanceolatis, ter- minalibus ex ovato linealibus , profunde et obtuse dentatis, te- 656 | CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 4 nuibusÿ nervulis erecto-patentibus, bifurcatis. Ludwig, D. foss. Pfl. a. d. Basalttuffe bei Holzhausen (Palæontogr., vol. VE, P- 155, tab. XXXIIL, f. 8 ab). Dans la couche à bolus rouge à Holzhausen près de Homberg (Hesse élect.). 19. Pteris gladifolia Ludw., pinnulis elongatis gladiformibus et subloricatis, acute acuminatis, basi rotundata angustatis brevi-pedicellatis, alis convexis, margine fructifero reflexo, coria- ceis, nervo medio crasso, nervulis dense confertis, distinctissimis, perpendiculariter igertis, plerumque simplicibus. LES hé:;: f. A abcd. Avec le précédent; moins rare. Se distingue du Pteris serrulata L. par ses pinnules unies aux bords jusqu’au sommet. 20. Pteris Schilliana Heer, pinnis lanceolatis, integerrimis, basi attenuatis, nervis secundariis patentibus, numerosis, paral- lelis. Heer, Flor. tert., III, p. 285. 4€ * Dans le tuf phonolithique près de Mülhausen au FREE dans le Hôhgau. Ressemble beaucoup aux Pf. parschlugiana et penniifornits ; | mais les nervules naissent sous un angle plus aigu et paraissent avoir été simples. 91. Pteris Pecchiolii Gaud., fronde profunde pinnatifida ; pin nulis centim. 2 longis, basin versus millim. 8 latis, ovato-ob- longis, obtusis; nervo medio usque” versus apicem producto, nervis secundariis pinnatim dispositis, angulo aperto divergenti- bus. Ch. Gaudin et C. Strozzi, Contrib. à la Fl. foss. ital. (1859), p. 32, tab. I, f. 1. | | Dans la formation miocène de Sansino (Val d’Arno). 29, Pteris salzhausensis Ludw., pinnis pinnatifidis, laciniis. oblongis, obtusis, integris, terminali ovato-acumina dentata; nervo medio tenui apice furcato; nervis secundariis subarcuato- divergentibus, semel vel bis furcatis. R. Ludwig, Foss. Pflanz. ex fÀ a. d. àältest. Abtheil. d. rhein.-wetterauer Tertiärform. (Palæon- à togr., VIII, p. 65, tab. X, f. 4.) CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES, 657 Dans le lignite feuilleté de Salzhausen (Wetteravie). 23. Pieris Satyrorum Ludw., pinnulis suboppositis, lineali- oblongis, basi angustata adfixis, integris; nervo medio vali- diusculo usque ad apicem producto, nervis secundariis patulis , arcuato-recurvis, e basi dichotomis ramulo utroque furcato ; rhizomate longo, flexuoso, stipitum residuis obtecto-imbricatis, radicantibus. R. Ludw., /. c., p. 65, tab. XI, f. 4, 6,6 a. Dans les lignites de Salzhausen. | M. Ludwig dit que les rhizomes de ce Pteris sont très-com- muns, et la manière dont ils sont disposés dans les lignites, à proximité des troncs et branches de Glyptostrobus, fait supposer _que cette Fougère était très-abondante sur la lisière des forêts composées surtout de cette dernière essence, et qu’elle a été en- fouie sur les lieux mêmes. 241. Pteris geniculata Ludw., pinnulis majoribus, alternis, cen- tim. ultra 3 longis , millim. 6-7 latis, lineali-elongatis, basi in pedicellum angustatis, margine integerrimis; nervis secundariis e basi dichotomis, ramis infra medium furcatis, erecto-diver- gentibus. R. Ludw., /. c., p. 66, tab. XI, f. 2, 2 a b. Dans les lignites de Salzhausen et de Münzenberg. Cette espèce, de même que la précédente, me paraît plutôt appartenir au genre Lygodium qu’au genre Pteris. FAM. I. ASPLENIACEÆ, Sori globosi, lineari-oblongi, aut sæpius lineares, nervis ner- vulisve insidentes. Indusium laterale, persistens, scariosum, margine insertioni opposito liberum. Sporangia lenticulares, toto circuitu #el pro maxima parte annulo cincta. Asplenium Linx. Filices habitu admodum variæ, in toto orbe, præter extremum septentrionem, obviæ. Frondes coriaceæ vel herbaceæ, simplices, Scemimper. — Paléont. végét. 1 — 42 658 : CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. | lobatæ, pinnatimqué divisæ. Nervatio pinnata pecopteridea ; nérvis secundariis numérosis , simpiicibus, uni- vel bifuréatis, ramulis parallélis, apice liberis vel arcu transverso conjunctis. Sori linearës, elongati, indusio lineari plano. 1. Aspléniim Brongniarti Deb. et Ettingsh., fronde bipinna- tisectà, fachibus striclis, tenuissimis; laciniis inferne remote al- ternis, Superne subfasciculatis, basi longe attenuatis, apicem ver- sus Jlobato-dilatatis, lobis inæqualibus, lobato-dentatis, erectis ; nervulis dichotomis, elongatis, furcätionum angulis acutissimis. Deb. et Ettingsh.ÿMDie wrwelll. Acrobr. d. Kreidegeb. ». Aachen (Denk. d. k. k. Acad. d. Wiss. x. Wien, vol. XVIL, p. 498, tab. II, f. 1-3). Dans les couches arénacées-argileuses du terrain crétacé d'Aix- la-Chapelle. Ressemble à l'Asplénium Adiantum nigrum. 2. Aspleniun Féœrsteri Deb. et Ettingsh., fronde simpliciter (vel pluries?) pitinata; pinnis regulariter alternis, confertis, sub- decurréntibus, ängulo 50° circiter arrectis, late frondosis, linéali- lanceolatis , lobato-dentatis, basi pinnatifidis vel pinnatipartitis, laciniis obtuse ‘ovatis, apice dénticulatis, vel acuminato-ovatis, subaltérnis , Confertis, terminalibus longe lineari-lanceolatis, an- gustissimis; nérvis nervülisque strictis, erectis, simplicibus vel pluries furcatis, creberrimis. Deb. et Ett., /. c., p. 193, tab. IT, f. 4-7, f. 11. Dans les mêmes couches que le précédent. Se rapproche beaucoup de l’Asplenium furcatum. 3. Asplenium cænopteroides Deb. et Ettingéh., fronde pitinata, pinnis late frondosis, pinnatipartitis, superné l6bato-dentätis , laciniis -arrectis, ovato-acuiminatis, basi subattenuatis, inte- gerrimis; nervo primario decrescente, flexuoso, néfvis secun- À dariis raris, remote alternis, tenerrimis, subflexuosis, simplici- bus vel sæpius furcatis. Deb. et Ettingsh., /. c., p. 19%, tab. IT, f. 8, 9. Dans plusieurs couches du terrain crétacé d’Aix-la-Chäpelle. MM. Debey et d'Ettingshausen comparent cette espèce au CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 659" Cœnopteris Odontites Thunb., de la Nouvelle-Hollande, et à l’As- plenium Dregeanum Kunze, du Cap. _k. Asplenium subcretaceum Sap., fronde pinnatim décompor sita ; pinnis alternis, erectis, basi decurrentibus, elongato-linea- libus, imciso-pinnatifidis partitisque; laciniis vel lobulis obliquis, alternis, oblongis, acutis, hinc inde argute dentato-lobulatis, ul- timis subintegris demum confluentibus; nervis secundariis e nervo primario angulo acutissimo prodeuntibus, 3-4-partitis, ramulis simplicibus et furcatis. Saporta, F1. foss. d. travertins anc. d. Sézanne, p. 27, tab. IL, £. 4. $ Asplenium sphenopteroides Sap., Etud. s. L. végét. tent., AT, p. 10. Travertins anciens de Sézanne. Voisin de l’Ad. Fœrsteri Deb., de la craie d’Aix-la-Chapelle. M. de Saporta cite, comme analogues parmi les espèces vi- vantes, l'Aspl. horridum Kaulf. et l’Aspl. flaccidum Forst. 5. Asplenium (Athyrium) Wegmanni Brongt., fronde pinnata ; pinnis pinnatifidis (segmentis mferioribus ad novum ordinem ten- dentibus), alternis, dense confertis, patentibus ; segmentis vel: pin- nulis erecto-patentibus, contiguis, ad frondem inferiorem usque ad basin fere liberis, ad summam altius connatis, oblongo-ovatis et oblongo-trapezoideis plus minusve distincte acuminatis, margine . dentato-crenulatis; nervo primario pinnularum tenui, subflexuoso, | nervos paucos sub angulo peracuto nascentes emittente simplices et furcatos ; soris oblongis, dorso nervulorum inferorum insiden- tibus præprimis furcationis ramulo superiori, indusiatis, indusio lateri exteriori nervulorum longitudinaliter hinc adfixo illinc L. aperto, margine libero ad exterius respiciente. Saporta, /. c., p. 29, tab. II, f. 2, 3. Brongt., Tabl. d. gen. d. végét. foss., p. 115. Watel., PI. foss. du bass. de Paris, p. 46, tab. XI, f. 2. Sap., Etud.s. l. végét. tert., IX, p. 40. Dans les travertins de Sézanne. B. Brongniart croit que cette espèce pourrait bien être és tique au Sphenopteris recentior Ung. Je ne pense pas que cette identité puisse être admise. Une autre espèce, plus voisine mais 660 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. qui appartient également au tertiaire miocène (Monte Promina est miocène!), c’est le Sphenopteris eocenica Ettingsh. du monte Pro- mina. M. de Saporta dit au sujet de l’analogie qui existe entre l'espèce en question ici et les espèces vivantes : « En considérant les caractères combinés de la forme des pinnules, du mode de division des frondes, de l’aspect et de la situation des sores, les espèces actuelles les plus analogues sont les suivantes : Asple- niüm Filix femina Bernh., Asp. umbrosum (Athyrium umbr. Presl), Aspl. (Athyr.) Brownii J. Sm. | 6. Asplenium (Diplazium) carpophorum Sap., fronde oblonga, pinnata et bipinnata, pinnis alternis, contiguis, linealibus, obtuse acuminatis, tota basi sessilibus, decurrentibus, pinnatilobatis, rarius pinnatifidis partitisque, ala superiore pinnarum latiore, profundius incisa et subpinnata ; pinnularum et loborum nervis e nervo primario angulo acuto egredientibus , ramulos 4, 2, à emittentibus; soris biseriatis oblongo-linearibus pinnæ rachi ap- proximatis, ramulo infimo lateris superioris cujuslibet lobi vel pinnulæ insertis, indusiatis, indusii latere libero ad nervum pri- marium pinnæ spectante. Saporta, /. c., p. 32, tab. IT, f. 5. Dans la même formation que les précédents. Les espèces analogues sont: les Diplazium striatum Pres, cyatheæfolium Bory (Philippines), inæquilaterum Liebm. (Mexi- que), caracasanum Kze. | 7. Asplenium (?) Johnstrupi Heer, fronde bipinnata; pinnis angulo acuto egredientibus, pinnulis liberis, erectis, basi angus- tatis, cuneatis, apice laciniatis, nervis dichotomis. Heer, Ælor. arct. foss., p. 78, tab. XLIII, f. 7 (Sphenopteris). Dans les dépôts crétacés du Nord-Grænland. ‘Se rapproche des Aspl. Færsteri et Brongniarti Deb. et Et- tingsh. 8. Asplenium ligniticum Wess. et Web., fronde ovata pinna- tifida, laciniis suboppositis, cuneiformibus, inæqualhter imciso- dentatis ; nervulis strictis simplicibus. Wessel et 0. Weber, W. Beitr. zur Tertiärfl. d. niederrhein Braunkohl., p. 17, tab. I, f. 6. EE TN ee ET de it és 15 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 661 Dans les lignites à Rott près de Bonn. 9. Asplenium neogenicum Ettingsh., fronde pinnata; pinnis lanceolatis, pinnatisectis, lobis margine crenulatis, lateralibus ovato-euneatis, truncatis, apicem versus in lobum terminalem multo majorem confluentibus; nervatione Sphenopteridis, nervo primario sub apice evanescente, nervis secundariis angulis acu- tis egredientibus, furcatis. Ettingsh., Foss. Flor. d.Tert.-Beckens v. Bilin, p. 15, tab. III, f. 16, 17. : | Dans l'argile plastique près de Priesen aux environs de Bilin en Bohème. | M. d'Ettingshausen indique comme les plus proches parents de cette espèce les Aspl. nigrescens et truncatum Blume, de Java. 10. Asplenium Ungeri (Heer) Sch., fronde pinnata (?), pinnulis oblongis, basi angustatis, apice obtusis, integerrimis, millim. 8 longis; soris oblongo-linearibus, biserialibus. Heer, Ælor. tert., III, p. 153, tab. CXLV, f. 8. Asplenites allosoroides De la Harpe et Gaudin, F1. foss. de Laus. (Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Lausanne.) A Monod près de Lausanne ; très-rare. 11. Asplenium (?) Miertschingi Heer, foliis pinnatis, pinnulis angulo peracuto egredientibus, basi cuneatis, apice argute den- tatis, nervis dichotomis. Heer, Ælor foss. arct., p. 87, tab. XLV, "ER Dans les dépôts miocènes à lignites d’Atanekerdluk,au Grœn- _ land, avec le Quercus Lyelli. 12. Asplenium allosoroides (Ung.) Sch., fronde gracili tripin- nata; pinnis bipinnatis, patentibus, pinaulis parvulis, millim. 3-4 longis, ovalibus et oblongis, brevipedicellatis; nervo medio ad apicem continuo, nervis secundariis obliquis, simplicibus ; soris oblongo-linearibus, biserialibus, nervulis impositis. Ung., D. foss. Flora v. Sotzka, p. 25, tab. I, f. 4. Dans la marne schisteuse à Sotzka en Styrie. M. Unger compare cette élégante petite Fougère à l’Allosorus cuspidatus Hochst. de l'Arabie et de l’Abyssinie; la fructification lui assigne une place parmi les Aspléniées. 662 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Aspidium Sw. = Kilices herbaceæ vel arborescentes, habitu maxime vario, in temperatis ut et in tropicis totius orbis viventes. Frondes pinnatæ et pluries pinnatæ, pinnato-pinnatifidæ. Nervatio varia. Spo- rangia receptaculo columnari, ex apice, medio vel anastomosi nervulorum tumescenti imposita, in soros subrotundos sparsos se- riatosve collecta, indusio receptaculo continuo, Dan" pel- tato, margine undique libero. À. Aspidium Filix antiqua Al. Braun, fronde pinnata; pinnis profunde pinnatipartitis, faciniis oblongis, crenatis, apiee obtusis. Al. Braun in Stizenb., Verzeichn., p. 73. Heer, Ælor. wert. Helvet., 1, p. 35, tab. XI, f. 4. A OEningen, dans la carrière inférieure. Le nom indique que cette espèce a une grande ressemblance avec l’Aspidium Filix mas de l’époque actuelle, FORRES très-ré- pandue en Europe et en Asie. 2. Aspidium Meyeri Heer, fronde pinnata; pinnis otellti, lanceolato-linealibus, plus minus profunde pinnatipartitis, lacinus oblongis, apice rotundatis, integerrimis ; nervis tertiariis simpli- cibus vel furcatis. Heer, For. tert. Helv., 1, p. 36, tab. XE, F2 R. Ludw., Palæontogr., VITE, p. 66, tab. X, f. 2, 3, XIL. €. 3. A OEningen, dans le tunnel de Lausanne, au Ruppenen Suisse ; * à Salzhausen et Münzenberg dans la Wetteravie. Se distingue de l’Asp. Filixæ mas par les pinnules entières et les pinnes terminalés non divisées, et appartient plutôt au groupe de l'Asp. molle Sw., habitant des Açores, des Antilles, du Brésil, de l'Afrique occidentale etc., que de celui de notre espèce euro- péenne. ° | J'ai dit, p. 552, au sujet du Goniopteris Eéchord qui, suivant M. Heer, offre une très-grande ressemblance avec l’Asp. Thely- pteris Sw., que ce savant réunit cette espèce, ainsi que les Asp. Meyeri et elongatum, au genre Pecopteris, au lieu de dire qu'illes réunit comme Aspidium dans la division Pecopteris, nervis ter- { 27 De PINS RES MER TD nd et de de à Se ed ne RS Se TS Se ls. mbadide—. 7 :, jo ss CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . 663 hiariis indivisis, comme il réunit dans la division Geniopteris ses Asp. (Lastrea) dalmaticum et pulchellum. L'Asp. Meyeri de la Weiteravie se distingue de celui de la Suisse par les pinnes moins profondément incisées et par les lo bules pointus. M. Ludwig attribue à cette Fougère, qui paraît être assez commune à Salzhausen, des rhizomes ramifés toujours associés aux organes foliaires de cette espèce. Ces rhizomes sont peu épais et couverts de bases pétiolaires très-serrées , longs de 6-8 centimètres et s’écartant de l'axe sous un angle de 30 à 40°. €Cystopteris BERNH. Filices herbaceæ, frondibus bi-tripinnatisque , in temperatis utriusque orbis et in summis Andium jugis degentes. Sporangia receptaculo in medio nervo intumescente imposita, in soros subrotundos , in disco laciniæ solitarios collecta, indusio ovato, basi affixo, versus frondis marginem libero. | 1. Cystopteris fumariacea Wess. et Web., fronde ovato-acu- minata, tripinnata, rachi flexuosa ; pinnis alternis, inferioribus bipinnatis, pinaulis distantibus, ovatis, profunde pinnatifidis ; pinnis superioribus simpliciter pinnatis vel simplicibus, laciniis cuneiformibus trapezoideis incisis, majoribus inciso-dentatis ; nervatione Sphenopteridis, nervo .primario subdistincto excur- rente, nervis secundariis oblique ascendentibus simplicibus. Wess. et Web. N. Beitr. z. Tertiàrfl. d. niederrhein. Braunkoh- lenform. (Palæontogr., IV, p. 16, tab. I, f. 1-4.) Dans les lignites de Rott près de Bonn (Prusse rhénane). Ressemble au Cyst. fumarioides Presl, de Merida, au point de lui paraître identique. Lindsæa DRryAND. Filices herbaceæ, tropicales, frondibus simplicibus, pinnatis vel decompositis. Sporangia apicibus nervulorum imposita, in so- rum collecta continuum marginem pinnarum ambeuntem. Indu- 664 * CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. siüm. membränaceurn, continuum, frondem ambiens, extrorsum liberum. Nervatio Sphenopteridis. 1. Lindsæa Cussolii P. Gervais, fronde gracili, ramosa, ramu- lis alternis, flexuosis, infimis longioribus; pinnulis tenellis, obli- que oblongo-cuneatis, apice truncatis, simpliciusculis vel 2-3- fidis partitisque; nervulis obliquis, pluries furcatis, flabellatis, parum divergentibus; soris lineatis, margini superiori pinnula- rum parallelis, in seriem inframarginalem continuam, vel pinnu- larum incisuris hinc inde interruptam dispositis. Saporta, Vég. du S. E. de la France à l’époque tertiaire, TT, p. 3h. Adiantum (Lindsœæa) Cussolii P. Gervais, Sur les empreintes vég. trouv. à Armissan (Aude) (Mém. de l’Acad. de Montpellier [sect. d. sciences], tome V, p. 3114, pl. X, f. 1). Terrain tertiaire d'Armissan (très-rare). M. de Saporta dit au sujet de cette plante : « L'aspect général, soit pour la forme des pinnules, soit pour le mode de subdivi- sion, la consistance du rachis principal et des ramules, rappelle vivement les Adiantum et surtout l’Ad. Capillus Veneris, auprès duquel on serait tenté de ranger l'espèce fossile; mais quand on examine de près la forme et la nervation des pinnules et surtout la disposition des sores bien visibles à leur partie supérieure , on “éprouve des doutes, qui portent à regarder une autre attribution, proposée par M. Gervais lui-même, comme beaucoup plus pro- bable. » | WWoodwardia SMITH. Filices herbaceæ, frondibus pinnatis, sterilibus sæpius pinna- tifidis, in hemisphæra boreali, inprimis americana obviæ. Nervi reticulati. Sporangia nervulis reticulatis prope costam imposita, in soros oblongos, nervo primario utrinque parallelos collecta. Indusium coriaceum fornicatum, introrsum dehiscens. 1. Woodwardia Rüssneriana Ung., fronde profunde pinnatifida ; laciniis patentibus, alternis, lanceolato-oblongis, : serrulatis ; nervis subtus elevatis, ramosis, reticulatis, nervulis parallelis Re . — CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. F ® 665 simplicibus vel furcatis. Ung., /conogr. PI. foss., pe 143 tab. IV, f. 6-8; id., Gen. et Sp., p. 143; id., Chlor. prot:, tab. XXXVIL, f. 4 (Woowardites). - Dans l'argile schisteuse de Radoboy. k Ressemble aux Woodwardia angustifolia Sm. et W. thelypte- roides Pursh, W. virginica Sw., de l'Amérique du Nord. FAM. IL. CYATHEACEÆ. Sporangia in receptaculo sæpe plus minus elevato sessilia, annulo lato excentrico instructa. Sporæ triquetræ. Nervatio pe- copteridea, raro dictyopteridea. Habitatio pro more tropica et subtropica. Alsophila R. Br. Filices plerumque arborescentes, tropicorum utriusque orbis et Australasiæ extratropicæ incolæ. Frondes bipinnatifidæ et bipin- natæ. Nervatio pecopteridea vel goniopteridea. Sporangia in re- ceptaculo globoso vel oblongo e nervorum secundi ordinis bifur- . catione vel in medio nervulo orto sessilia, indusio lacero. Ce genre fait partie de la famille des Cyathéacées et n'existe plus en Europe. A: Afsophila thelypteroides (Brongt.) Sap., fronde robusta, bi- tripinnata ; pinnis late linealibus, longe acuminatis, lobato-pin- natifidis partitisque, pinnulis usque ad vel infra medium liberis, acuminato-oblongis, integerrimis, patentibus; nervatione Gonio- pteridis ; soris biseriatis , semiglobosis, medio nervorum secun- dariorum insidentibus, indusio parvulo reniformi (?), capsulis minutis receptaculo minuto adfixis. Saporta, F1. foss. des travert. _anc. de Sézanne, p. 36, tab. ILE, f. 4. : Polypodites thelypteroides Brongt., Tabl., p. 115. Watelet, PI. foss. du bass. de Paris, p. 48, tab. XIE, f. 4. 666 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Lastrea, thelypteroides Saporta, Étude sur la végét. tert., LE, p. 29. A Sézanne , dans les tufs tertiaires, où elle est très-fréquente. - Cette belle espèce se ‘rapproche par son aspect général de cer- tains Phegopteris Mett., entre autres des Ph. tetragona, obseura et brachyodus Mett. (Goniopteris Presl); mais elle est beaucoup plus voisine des A/sophila par la nature de ses fruits. M. de Sa- portà cite comme très-voisins l’AZ. phalerata Mart. du Brésil, et l'A/. infesta Kunze. >! M. de Saporta ajoute à la description de cette plante : «Si l'on juge de l'A. thelypteroides par ses analogues les plus proches, il aurait constitué une essence arborescente au stipe élancé, cou- ronné par un faisceau de frondes tripinnées très-puissantes, supportées par un rachis cylindrique d’un brun luisant, épineux çà et là, surtout vers le bas. Cette Fougère aurait habité dans le sein des vallées montagneuses, le long des ruisseaux ombra- gés ; telle était probablement, en effet, l’ancienne localité de Sé- zanne, où tout dénote la présence des eaux vives et d’une végé- tation luxuriante. » 2, Alsophila Pomelii (Brongt.) Sap., fronde tri- et bipinnata; pionis superioribus elongato-linealibus, sensim acuminatis, ses- silibus haud decurrentibus solique rachi secundariæ sub angulo patulo adfixis, pinnatipartitis et pinnato-lobatis (ad extremita- tem), pinnulis millim. 6 circa longis usque versus basin liberis, ovato-acuminatis ; nervatione Goniopteridis, nervulis infimis vi- cinis rarius in angulum coeuntibus, haud raro furcatis; soris vel potius receptaculis spoliatis minutis punctiformibus, mediis ner- vulis insidentibus. Saporta, /. c., p. 40, tab. IIL, f. 2. Pecopteris Pomelii Brongt., Tabl., p. 115 (nominatim), Wa- telet, PI. foss. d. bass. de Paris, p. 42, tab. XII, f. 1-4. Lastrea Pomelii Sap., Etudes etc., II, p. 40. Assez rare à Sézanne. Se distingue à la première vue du précédent par les pinnules de moitié plus petites et libres presque jusqu’à la base; les ner- vules inférieures sont quelquefois bifurquées. 73 bi Ta 4 TM S # 0 #. é$ ln ac D à it à HE EL cs tale ms il aie de So + CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 667 Comme analogues, on peut citer les AL. squamulata Hook., de Java, Al. multiflora Klotzsch, de l'Amérique équatoriale, A7. madagascariensis Willd. 3. Alsophula notabilis Sap., pinnis pinnatilobis partitisque, pinnulisovato-lanceolatis, basi inter se coalitis, integerrimis, vel obscure sinuatis, subcoriaceis, penninerviis ; nervis secundariis simplicibus furcatisque, infimis duobus semper simplicibus cur- vatis, ad sinum incisurarum excurrentibus ; receptaculis sporan- giorum punctiformibus.> Saporta, /. c., p. 4, tab. HI, f. 3-6. . À Sézaune ; rare. Espèces vivantes voisines : A/s. nitida Kze, des Antilles, Ajs. aspersa Hook., de la Jamaïque; parmi les Cyathea, le C. tomen- . tosa Lepr., de la Guyane, C. mexicana Schl., C. decrescens Mett., de Madagascar. Cyathea SMITH. Habitus, modus vegetandi et patria A/sophilæ. Sori hemi- sphærici vel subglobosi in bifurcatione vel in medio nervulorum receptaculo subgloboso impositi, indusio receptaculo substrato , globoso, clauso, demum lacero vel irregulariter circumsCisso. Ce genre n’a plus de représentants en Europe. 4. Cyathea debilis (Sap.) Sch., pinnis sessilibus, alternis, ra- chi gracili patentibus, acuminato-oblongis , leniter sursum cur- vatis, centim. 2 4/2 longis, millim. 8 latis, basi angulo acutis- simo confluentibus, margine dentato-crenulatis, nervis secunda- ris furcatis, uno alterove ramulo iterum furcato, nervis duobus infimis in sinu incisurarum congredientibus triangulumque ener- vosum magnum inter se et cum rachi efficientibus, loborum supe- riorum altius connatis nervulis simplicibus. Saporta, . c., p. 49, tab. III, f. 7, 8 (Cyatheites). | Sézanne. | La fructification étant inconnue, la place que cette jolie Fougère doit occuper est incertaine. Son port et sa nervation la rappro- chent en tout cas des Cyathéacées, quoiqu'il y ait aussi des formes 668 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. analogues dans les Aspléniacées (Diplazium arborescens SW., obtusum Kaulf.) et dans les Aspidiacées (Phegopteris spectabilis Fée, Aspid. oppositum Kaulf.). Parmi les Cyathéacées, ce sont les Cyath. javanica BI., Alsoph. microphylla Klotzsch, Hemitelia Hostmanni Hook., qu'on peut citer comme similaires de notre fos- sile (de Saporta). 2. Cyathea plenasiæformis (Sap.) Sch., pinnis elongato-linea- libus; acuminatis, pinnatilobatis, pinnulis plus minus alte coali- tis, ovali-oblongis, breviter acuminatis, muticis, millim. 7 circiter longis; nervis secundariis furcatis summis simplicibus, infimis duobus vicinis triangulum æquilaterum efficientibus. Saporta, /. c., p. 4h, tab. IIT, f. 6 (Cyatheites). Sézanne. Parmi les Fougères fossiles il y en a deux qui paraissent se rapprocher de cette espèce, le Bonaventurea cardinals Deb. et Ettingsh. de la craie d’Aix-la-Chapelle, et le Pecopteris ligni- tum Geïb., très-répandu dans le miocène inférieur (Saporta). Hemitelia R. Br. Filices sæpissime arborescentes. Frondes bi- tripinnatæ vel pinnatifidæ. Nervatio pecopteridea : nervi secundarii obliqui pluries dichotomi, infimi ad sinus loborum congredientes trian- gulumque nervulis destitutum fingentes. Les deux Fougères fossiles que je réunis dans ce genre offrent la plus grande ressemblance avec les Æemitehia et Cnemidaria vivant actuellement. 1. Hemutelia longæva (Sap.) Sch., fronde speciosa bi- et tri- pinnata; pinnis sessilibus contiguis, late linealibus, longe acumi- natis, pinnätisectis partitisque ; pinnulis approximatis, inferiori- bus usque versus basin liberis, lineali- et ovato-oblongis, breviter. acuminatis, centim. 2-3 longis, superioribus paulatim breviori- bus altiusque connatis ; nervis secundariis ascendendo-divergen- tibus bi- et tripartitis. Saporta, F1. foss. d. travert. anc. de Sé- zanne, p. 6, tab. IT, f, 9. 10 (Hemitelites). go nc a GG à D uit : de nr ne tn dire CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 669 Aspidium longævum Saporta, Etudes, Il, p. 40. Sézanne. … Les formes vivantes qui ont le plus de rapport avec ce fossile sont : Hemitelia Herminieri Brongt. et Æ. horrida et grandifolia, tous les trois de la Guadeloupe. Le Hemit. spectabilis Kze se dis- tingue par l’anastomose des nervules inférieures. 2. Hemitelia proxima (Sap.) Sch., pinnis pinnatilobis; pinnulis lanceolatis, breviter acuminatis, basi inter se coalitis, integerri- mis, penninerviis; nervis secundariis bifurcatis, suboppositis ; infimis cujusque pinnulæ in arcum flexuosum rachi pinnæ pa- rallelum latere exteriori nervuliferum anastomosantibus. Saporta, L. c., p. 49, tab. LIT, f. 11 (Hemitelites). Sézanne; très-rare. | | Ce fossile offre une très-grande ressemblance avec le Raphaelia neuropteroides Deb. et Ettingsh., de la craie d’Aix-la-Chapelle. ORDO II. GLEICHENIACEÆ. Sori in frondis pagina inferiore dispositi, subrotundi, sæpius radiati, seriati, superficiales vel foveæ hemisphæricæ immersi, tri- vel sexcapsulares, dorso vel apici venarum, vel receptaculo minuto elevato punctiformi insidentes. Capsulæ sessiles annulo excentrico obliquo cinctæ, longitudinaliter fissæ. Sporæ sphæri- co-tetraëdricæ. Frondes dichotomæ, rarius simplices, pinnatæ, glabræ, pilosæ vel pulvere colorato tectæ. Gemmæ furcaturæ rachidum insidentes, subinde evolutæ, sæpissime abortientes. Herbæ vel suffrutices, rhizomate repente, tenui, regionum ca- lidiorum præprimis tropicarum incolæ. Gleichenia Sw. Nervi pinnati, simplices vel rarius dichotomi, apice obtuso desinentes. Sori solitarii, 1-3-6-capsulares. Capsulæ, cum h adsunt, decussatim dispositæ, sessiles, cohærentes, foveæ 670 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. immersæ. Frons dichotoma, ramis bipinnatis, pinnulis parvulis, coriaceis. Filices capenses vel australienses. À. Gleichenia elegans (Zigno) Sch., fronde irregulariter pin . nato-dichotoma, rachi striata, basi stricta, superne flexuosa ; pin nis remotis, dichotomis, imis oppositis, superioribus alternis, ramis sparsis bis dichotomis, ramulis divaricatis; pinnulis brevis- simis , semirotundis, usque ad basin discretis, tota basi perpen- diculariter insertis ; nervo ad basin excentrico, in nervuhs furcatis vix conspicuis resoluto. Gleichenites elegans Zigno, Flor. oolith., tab. X (sine descrip- tione) ; id., Enumer. Fil. format. oolith., p. 37. Terrain oolithique du Val Zuliani près de Roverè di Velo dans le Véronais. | * D. de Zigno rapporte, avec doute, au genre Gleichenites Gœpp. le Pecopteris Desnoyersi Brongt. de l’oolithe de Mamers. L'état trop fragmentaire de l'échantillon figuré par M. Brongniart ne permet pas de faire une conjecture d’une certaine probabilité à son égard. 2. Gleichenia bindrabunensis Sch., fronde tripinnata, pinnis primariis suboppositis, patentissimis, remotis, latissime linea- libus, secundariis linealibus millim. 2 latis, centim: 3-6 lon- gis, e rachi filformi sub angulo aperto egredientibus; pin- nulis minutis, contiguis, ovatis, tota basi insertis, liberis, alternis. Pecopteris gleicheioides Oldh.. et Morr., Palæont. indica (Ross. Flor.), p. 45, tab. XXV, XXVI. Terrain oolithique carbonifère de Bindrabun, Rajmabhal {Hills | (Bengale). | M. Oldham dit que, par son nds cette gracieuse Fou- gère doit avoir été une des formes les plus caractéristiques de la Flore dans laquelle elle se rencontre. Le pinnes rappellent celles de certaines Gleichéniacées, surtout du G{. gigantea des Indes, des GL. speluncæ et dicarpa R. Br. de l'Australie; mais:la fronde pa- raît avoir été régulièrement tripinnée et non divisée par ‘dicho- tomie. D Te a qu dE M td | SlOEÉ à cd EG dd dt Sd dre ES = CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 671 Les véritables Gleichéniacées sont da reste aussi représentées dans l’oolithe d'Europe paï le Gleichenià elegans que nous venons de décrire. 3. Gleichenia protogæa Deb. et Ettingsh., fronde pinnata vel bipinnatà, pinnis pinnatifidis, laciniis rotûndato-obtusis, vel ob- lique ovato-acuminatis, falcatis, apice subarrectis ; nervo pri- mario valido, stricto, nervis Secundariis pinnatim dispositis, sim- plicibus vel furcatis; pimnis soriferis crenato-lobatis, soris in singulis lobis solitariis, magnis, orbicularibus, capsulis 5-6 stel- latim dispositis. Deb. et Ettingsh., Die ürweltl. Acrobr. des Kreidegeb.v. Aachen (Denksch. d. k. k. Acad. d. Wiss. x. Wien, vol. XVII, p. 491, tab. I, f. 11, 12). Dans une couche arénacée-argileuse du terrain crétacé d’Aix- la-Chapelle. ( : h. Gleichenia Kurriana Heer, fronde pinnata ; pinnis elongatis, linealibus , pinnatisectis , pinnulis subliberis, alternis, minutis, millim. 2-3 longis, ovatis, basi dilatata confluentibus; soris bise- rialibus, numero sex in quavis pinnula, extremitate nérvülorum simplicium adfixis. Heer, Fossile Flora von Moletein in Mæhren, p. 6, tab. IF, f. 1-4. À Dans le terrain crétacé à Alt-Moletein en Moravie. Se distingue du précédent par le nombre des sores, et par les pinnules , qui sont libres jusque vers la base. M. Heer croit que les fragments de frondes stériles décrits par Debey et Ettingshausen sous le nom de Benitzia caloptéris pour- raient bien appartenir à cette espèce. 5. Gleichenia Giesekiana Heer, fronde dichotoma , bipinnati- partita; pinnis elongatis, linealibus, parallelis, pinnatipartitis, pinnulis patentibus, subinde falcatis, oblongis, apice Ptandatis, obtusis, integerrimis, basi unitis; nervulis furcatis ; soris biseria- tis, rotundis. Heer, For. arct. foss., p. 78, tab. XLIIT, f. À a, 2 "a, 8 1a; XLAV, f. 9, 8. Très-commun et associé aux Sequoia Reichenbachi, Widdring- tonia gracihs et Pinus Crameri, dans les couches crétacées à Kome dans le Nord-Grœnland. 672 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Cette espèce ressemble au Pecopteris Meriani Heer du keuper et'au Pecopt. striata Sternb. du crétacé. Le rachis porte un bourgeon dans l'angle de’ sa division, comme cela se voit toujours dans les Gleichenia. Les sporanges sont sans anneau et forment des groupes arrondis, ce qui r'ap= proche cette espèce du genre Mertensia Willd., dans lequel le Hert. dichotoma Sw. des Indes offre, quant à la forme des pinnules et à l’organisation des sporanges, une assez grande ressemblance avec ce fossile. 6. Gleichenia-Zippei (Corda) Heer, fronde bipinnata, pinnis valde approximatis, elong gatis, linealibus, parallelis, pinnatisectis; pinnulis obliquis, lanceolatis, acutiusculis, integerrimis, basi vix “unitis, nervis pinnatis, secundariis utrinque 3-5, inferioribus fur- catis. Heer, Flor. arct. foss., p, 79, tab. XLITI, f. 4. Pecopteris Zippei Corda in Reuss, Verstein. d. Kreideform., p. 95, tab. XL, f. 1. Unger, Xreidepflanz. a. Unter-OŒEstr. (Si- tzungsb. d. Acad. in Wien, 1867, p. 8, tab. IL, f. 4) Dans le terrain crétacé de la Bohème, de l’Autriche inférieure, de l’Allemagne du Nord et du Nord-Grœnland. Se distingue du Gl. Giesekiana par les pinnules beaucoup plus petites et plus rapprochées, du Pecopt. arctica par ses nervules dichotomes. 7. Gleichenia Rinkiana Heer, fronde bipinnata; pinnis valde approximatis, elongatis, pinnatifidis; pinnulis minutis, apice rotundatis. Heer, Flor. foss. arct., p. 80, tab. XLIIT, f. 6. Avec les précédents à Omeynen af Kome et à Oman (Grœn- land). Ressemble au Gleichenia (Didymosorus) comptoniæfoha Deb. spec. defla craie d’Aix-la-Chapelle; une espèce analogue se r'en- contre dans le grès de Quedlinburg. 8. Gleichenia rigida Heer, fronde bipinnata; pinnis oblongo- lanceolatis, pinnatisectis; pinnulis angustis, linealibus, apice acu- tiusculis, basi paululum dilatatis, rigidis, patentibus ; nervo me- dio obsoleto; soris distinctis. Heer, Flor. foss. arct., p. 80, tab. XLIV, f. 4. cé tt ati tee 2 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 673 Avec les précédents dans les dépôts crétacés du Nord-Grœn- land. | | Cette espèce offre quelque ressemblance avec le Pecopt. linearis Sternb. (P. Reichiana Brongt.) du grès crétacé de Niederschæna _en Saxe, et avec le Pec. Althausi Dunk. du wealdien. Parmi les espèces vivantes, c'est le Gleichenia flabellata de Sidney qui offre le plus de rapport avec notre fossile. | Didymosorus Des. et ETTINGSH. Sori duo, dorso medio nervorum infimorum utriusque lateris inserti, orbiculares. Frondes dichotomæ, bipinnatæ. Nervuli sim- plices, rarius furcati. 1. Didymosorus comptoniæfolius Deb. et Ettingsh., rachi pri- maria crassa, stricta ; pinnis regulariter alternis, approximatis, inferioribus patentissimis, superioribus suberectis, longe lineali- lanceolatis; pinnulis inferioribus horizontalibus, superioribus fal- cato-arrectis, alternis, confertis, basi rarius connatis, inferioribus rotundatis minoribus, infimis duabus latioribus rachim primariam secundariamque marginantibus, mediis sensim majoribus ovato- acuminatis, subtriangularibus, falcatis, margine superiore trun- cato, summis sensim decrescentibus; nervatione Camptopteridis, nervo primario ad apicem usque valido, nervulis simplicibus vel inferioribus furcatis ; soris duobus rotundis punctiformibus. Deb. et Ettingsh., Die wrweltl. Acrobr. d. Kreidegeb. v. Aachen, L. c., p. 186, tab. I; f. 1-5. & Dans plusieurs couches arénacées-argileuses du terrain crétacé “ d’Aix-la-Chapelle. 2. Didymosorus gleichenioides Deb. et Ettingsh., pinnis longe linearibus, angustissimis, strictis, tenerrimis ; pinnulis in rachi perpendicularibus, lata basi sessilibus, subalternis, confertis, ad basin usque discretis, æquilongis, ovato-acuminatis, minimis, margine revolutis. Deb.et Ettingsh., /. c., p.190, tab. I, f. A0etc. Avec l'espèce précédente ; très-rare. 3. Didymosorus varians Deb. et Ettingsh.., pinnis lineali-lan- Semwsr. — Paléont. végét. 1 — 45 :' JON CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. ceolatis, angustissimis, coriaceis, rigidis; pinnulis basi lata ses- silibus, horizontalibus, irregulariter alternis, inæquilongis, apicem versus pinnarum decrescentibus, integerrimis, ad basin . usque discretis, semicircularibus et semiovatis, minus approxi- matis, soris maximis. Deb. et Ettingsh., /. c., p. 490, tab. E, f. 7-9. Mèmes localités que les précédentes. ORDO I. ” SCHIZÆACEÆ. Capsulæ sessiles, annulo completo terminali. Indusium varium vel nullum. Frondes variiformes, fertiles contractæ botryomor- phæ vel sterilibus similes. Nervi simpliciter ramosi vel repetito- dichotomi, rarius anastomosantes. Rhizoma subterraneum cor- tice carnoso, cylindro ligneo tenui. | L'existence de cette intéressante famille à l’état fossile n'est prouvée que pour un très-petit nombre d'espèces, et parmi celles- ci il n’y en a qu’une qui remonte plus haut que l’époque crétacée, c'est le Senftenbergia elegans du terrain houiller, dont Corda a fait connaître les organes de fructification jusque dans leurs moindres détails. Quant au Stachypteris spicans, genre et espèce établis par M. Pomel et réunis par le même à la famille des Schizæacées, il ne saurait être admis ici, parce que, d’après les nouvelles obser- vations de M. de Saporta, son mode de fructification n’est pas celui de cet Ordre. pe Lygodium SWARTZ. Frondes palmatæ, pluries dichotomæ, pinnatæ et bipinnatæ. Nervi numerosi semel pluriesve furcati, rarius simplices, nervu- lis in loborum vel pinnularum dentes fructiferos excurrentibus, sterilibus liberis. Spicæ in dentibus teretiusculæ vel compressæ. Sporangia transverse ovalia, vertice annulo lato multiradiato instructa. Species plurimæ Asiæ et Americæ tropieæ incolæ. nr à <, 675 1. Lygodium cretaceum Deb. et Ettingsh., fronde fertili dicho- tome palmatipartita, laciniis late foliaceis, simplicibus vel dicho- tomis, integris, apice fructiferis; nervis pinnatis, mediis ad api- cèm usque laciniarum distinctis et in rachim spicarum flexuosam transeuntibus, nervis secundariis semel vel pluries furcatis, elon- gatis, tenuibus; spicis lacinias terminantibus solitariis, lineari- oblongis, compressis; indusiis oblique ovato-acuminatis; spo- rangiis ovalibus rachi spicarum oblique insertis, indusio omnino velatis; fronde sterili pinnata, pinnulis alternis, approximatis, ovato-oblongis, petiolatis, integris, rachi tenui bicostata. Deb. et Ettingsh., D. urweltl. Arcrobr. d. Kreidegeb. v. Aachen, p. 198, tab. II, f. 18-91, tab. III, f. 28. Éttingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 241. Assez commun dans les couches arénacées-argileuses du ter- rain crétacé d’Aix-la-Chapelle. Ce Lygodium paraît se rapprocher du L. palmatum Sw. Les lobes de la fronde sont cependant plus longs et plus étroits, . et chaque sommet de lobe ne porte qu'un épi fructifié faisant | suite à la côte médiane. 2. Lygodium Gaudini Heer, fronde bi- tri- vel quadri-partita, » lobis lanceolatis, integerrimis, frondis bipartitæ lobis angulo recto » divergentibus. Heer, For. tert., 1, p. 4, tab. XIII, f. 5-45. Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetzho., p. 241. Dans'les marnes des lignites de Rochette (canton de Vaud en » Suisse); dans les lignites de Münzenberg (d’après R. Ludwig). - Espèce fort curieuse, semblable au ZLyyodium circinatum , Fougère grimpante des îles de la Sonde et des Philippines. Les … frondes sont bi- tri- ou quadri-partites; dans cette dernière forme, …. les pinnes sont ou linéaires-lancéolées ou lancéolées, quelquefois …. assez grandes et offrant exactement les dimensions de celles du - Lygodium que nous venons de nommer. …. 5. Lygodium acutangulum Heer, fronde bipartita et quadri- « partita (?); lobis angulo acuto divergentibus, nervo medio disso- … luto. Heer, For. tert., I, p. 42, tab. XIII, f. 3. Ettingsh., D. “ Farnkr. d. Jetztw., p. 242. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 676 __ CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Dans les marnes des lignites de Rochette. Toutes les nervures paraissent avoir été deux fois dichotomes et sont assez distinctes. k. Lygodium Laharpii Heer, fronde pinnata (?); pinnis integris vel bipartitis, his vix semipollicaribus, lobis brevissimis, angulo obtuso divergentibus, nervo medio dissoluto. Heer, Flor. tert., I, p. 42, tab. XIII, f. 4. Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., Po _. Lignites de Rochette près de Lausanne. Se distingue de l'espèce précédente par les pinnes beaucoup plus petites. f Voisin du Lyg. microphyllum R. Br., de Java. 5. Lygodium acrostichoides Heer, fronde bipartita; lobis lan- ceolatis, nervo medio dissoluto. Heer, Flor. tert. Helv., I, p. 43, tab. XIIL, f. 2; LIL, p. 155, tab. CXLV, f. 12 (?). Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 242. | A Rochette près de Lausannne. Se distingue du L. Gaudini par l'absence de nervures princi- pales distinctes et par sa fronde non rétrécie à la base; la fronde elle-même paraît avoir été assez solide et d’une consistance co- riace. 6. Lygodium Kargü (Al. Braun) Heer, fronde bi- (?) partita ; lobis lanceolatis, nervo medio manifesto. Heer, Ælor. tert., I, p. 43, tab. XIII, f. 1. Ettingsh., D. Farnkr. d. Jetztw., p. 242. RELBUR . Osmunda (?) Kargu AI. Braun in Stizenb., Verz., p. 73. OEningen. 27. Lygodium crassicostatum Wat., fronde simplici, integra, latiuscula, elongato-lanceolata, in pedicellum brevem decurrente ; nervo primario valido, tereti; nervis secundariis tenuissimis , erecto-patentibus, nervulis transversis unitis, unde rete elongato- parallelogrammum enascitur. Watelet, PJ. foss. du bass. d. Paris, p- 49, tab. XIII, f. 2-4. 4 Dans le grès éocène qui recouvre les lignites à Belleu et Per- nant (Soissonnais), où ce fossile n’est pas très-rare. 8. Lygodium capillare Wat., fronde simplici elongato-lanceo- # CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 677 lata, longe acuminata; « nervo medio tenuissimo » (supra viso !) Wat. lc., f. 5. Même localité que le précédent. La seule différence entre ces deux espèces consiste en ce que’ là première est représentée, dans les échantillons figurés par M. Watelet, par des fragments basilaires de la fronde vus en dessous, et la seconde par un sommet de fronde vu en dessus, où, par conséquent , la côte médiane, recouverte par le limbe fo- liaire, est réduite à une ligne étroite séparant les deux ailes foliaires. On ne comprend pas pourquoi l’auteur de ces espèces les a réu- nies au genre Lygodium, dont la nervation est toute différente, et non pas plutôt au genre Tæmtis, de la famille des Polypodia- cées, dans lequel le T. blechnoides Sw., entre autres, offre non- seulement le même mode de nervation, mais aussi la même forme de feuille. ORDO IV. OSMUNDACE Æ. Sporangia hypophylla vel in frondibus contractis paniculatis, pedicellata, annulo dorsali lato, incompleto, vertice dehiscentia. Sporæ oblongæ vel subglobosæ. Plantæ herbaceæ frondibus bi- pinnatis. Osmunda L. Filices herbaceæ. Frondes bipinnatæ fertiles et steriles diffor- mes. Pinnulæ steriles basi coarctatæ, brevissime pedicellatæ, arti- culatione insertæ, nervo primario stricto vel geniculato-flexuoso, nervis secundariis angulo acuto nascentibus, oblique divergenti- bus, semel vel bis furcatis, ramulis marginem attingentibus. Frondis fertilis pinnæ supremæ pro parte vel omnes contractæ paniculamque fructiferam fingentes, raro tota frons transmu- tata. Le type européen de ce genre. l’Osmunda regahs, aime les ! 678 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. endroits marécageux des forêts montagneuses et se rencontre depuis la Suède jusqu’en Sicile et dans le sud du Portugal, aux Açores, dans l’Asie-Mineure et aux Indes, jusqu’au Japon, dans "l'Afrique septentrionale et méridionale, à Madagascar, au Canada et aux États-Unis. La première apparition du genre paraît re- ‘ monter au commencement de l’époque miocène. 1. Osmunda schemnitzensis (Ung.) Heer, forma et magnitudo pinnularum ut in Osm. regali, margine equidem minutissime ser- rato; nervis secundaniis angulo acuto nascentibus, paulum supra basin dichotomis, ramis utrisque infra medium furcatis, rarius inferiore simplici, divergentibus, lenissime arcuatis. Stur, Beitr. 3. FI. d. Süswasserquarze im wien. u. ung. Beck. (Jahrb. d. k. k. geol. Reichsanst., 1867, XVII, p. 136, tab. IL, f. 1-5). Osmundites schemnitzensis Puse Denkschr. d. k. k. Acad. d. Wiss., vol. VI. . Asterochlæna schemn., Pettko, in Haïding., Abhandl., TT, Abth. I, p. 163, tab. XX, f. 1-10 (Tubicaulis, rhizome de cette espèce). Dans le quarz d'eau douce de Schemnitz. Le rhizome de la même localité, décrit par M. Pettko comme Tubicaulis, offre la plus grande ressemblance avec le rhizome de notre Osmunda regalis. 2. Osmunda Heerii Gaud., fronde bipinnata; pinnulis sessi- libus, alternis, oblongo-lanceolatis, basi rotundatis , plerumque inæquilateris, apice obtusiusculis, subtilissime crenulatis, ner- vis secundariis dichotomis. Gaudin et de La Harpe, Flore foss. de Lausanne. p. 30. Heer, Flor. tert., I, p. 155, tab. CXLIH, f. 1.; Heer, Flor. foss. arct., p. 88, tab. I, f. 6-41, tab. VIII, f. 15 0. A Rivaz près de Lausanne, à Atanekerdluck (Grœnland). Ressemble à l’Osm. regalis L., mais les pinnules sont beau- coup plus courtes, en dima plus larges et moins rétrécies vers le haut. La pinnule terminale porte un lobe basilairé, tandis que toutes les autres pinnules en sont privées. Par ce earactère 4 RS an À Se de D dc 15 À): ne Sd AE ils 5e de ‘ob 2 Ù 7 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 679 cette espèce se rapproche davantage de l’Osm. spectabilis Wild... de l’Amérique du Nord. 8. Osmunda polybotrya (Brongt.) Sch., fronde bipinnatins de- composita, ad nervulos reducta, membrana subnulla; capsulis sphæricis undique tecta ; pinnis sterilibus elongatis, lanceolatis acutis, patentibus, pinnulis oblongis subcrenatis. Filicites polybotrya Brongt., Prodr., p. 213 ; Hist. d. végét. foss., p. 390, tab. CXXXVII, f. 6. Saporta, Végét. d. S. E. de la France à l'époque. tert., IT, p. 38. Staphylopteris polybotrya Sternb., Flor. d. Vorw., IT, p. vE- Terrain tertiaire d'Armissan, près de Narbonne. Le Filicites polybotrya Brongt. a tous les caractères d’un Os- munda, et paraît même être assez voisin de l'Osm. Heeri. ORDO V. OPHIOGLOSSACE Æ. Filices herbaceæ. Frondes e rhizomate subterraneo erectæ, bi- formes, binatæ. Sporangia sessilia, unilocularia vel subbilocula- ria, exannulata, coriacea, inter se connata, bivalvia. Ophioglossum L. Ophioglossites MAssAL., Schizzo. Filiculæ fronde sterili integra, e stipite plus minus elongato ovato-oblonga, elongata, fronde fertili spicæformi. Sporangia in spicam disticham disposita, connata, transverse dehiscentia. Le caractère générique, donné par Massalongo de son genre Ophioglossites, s'accorde tellement avec celui du genre Ophioglos- sum; que je n'hésite pas à considérer les deux genres comme iden- tiques. A, Ophioglossum œocenum (Massal.) Sch., fronde sterili ellip- tica, obtusa, 6 millim. lata, pedicelli longitudinem æquante; 680 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. spica jn pedicello millim. 25 longo, frondem superante, sporangiis perpaucis subglobosis. = Terrain tertiaire de Vérone (collection Gazzola). La plaque sur laquelle se trouve ce fossile montre les ém- preintes de trois plantes partant à peu près du même point; l’une d'elles est parfaitement bien conservée et montre la feuille stérile, dont la base engaînante porte la feuille fertile ; la seconde plante n'es représentée que par un pédicelle, et la troisième par une très-petite fronde stérile isolée. Cette espece paraît avoir eu une assez grande ressemblance avec l’Ophioglossum lusitanicum, qui habite aujourd’hui le sud de l'Eu- rope, le nord et l’ouest de l'Afrique, les îles de Madère et de Sainte-Hélène. FILICINÆ INCERTÆ SEDIS. Scolecopteris ZENKER. Frondes pinnatæ. Pinnulæ oblongæ, tota basi insertæ , mar- gine reflexæ. Nervus pinnularum primarius rectus, nervi secun- darii pinnatim dispositi, patentes, recti, simplices. Sori in medio nervulorum dispositi, Sporangiis pedicellatis liberis 3-5, ovatis, acuminatis, exannulatis, latere interiore rima dehiscentibus , i In- dusio nullo. La forme, l'organisation et le mode de déhiscence des spo- ranges paraissent rapprocher ce genre des Marattiacées et parmi celles-ci du genre Angiopteris. On n’en connaît jusqu’à présent qu'une espèce. La nervation rappelle celle des me goniopterts. 1. Scolecopteris eleyans Zenk., Linnœæa, 1837, p. 509, tab. X. Unger, Gen. et Spec., p. 216. Brongt., Tabl., p. 27. Dans le grès rouge (todtliegende) des environs de Chemnitz en Saxe. L’échantillon sur lequel le genre et l'espèce sont établis _ Si- licifié à la manière des Psaronius. CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 681 À Sclerophyllina Herr. Frondes pumilæ, strictæ, lineales ; furcatæ , lobis anguste li- nealibus, erectis, bicostatis. - A. Sclerophyllina furcata Heer, fronde inferne millim. 3, divi- sionibus 2 latis. Heer, Urw. d. Schwo., p. 55, tab. II, f. 9. Dans le keuper près de Bâle. _ 2. Sclerophyllina dichotoma Heer, fronde anguste lineali, | plana, pluries dichotoma, tenuissime striata. Flor. foss. arct., » p. 82, tab. XLIV, f. 6. | | Dans les couches crétacées avec le Gleichenia Zippei, à Kome (Nord-Grœænland). Ressemble beaucoup à l’espèce précédente. Le Jeanpaulia ner- vosa Dunk. du wealdien de l'Allemagne du Nord paraît appartenir à ce même genre. Schizopteris BRoNGr. Frons irregulariter furcata, repetito-dichotoma, laciniis linea- libus, fastigiatis, elongatis, apice dilatato-cuneatis (incrassatis?) ; rachi nervisque primariis nullis, nervulis parallelis tenuissimis , “remote furcatis. | Genre anomal dont la position dans la classe des Fougères n’a pas encore pu être déterminée. Il n’est représenté que par une seule espèce connue ; tous les autres végétaux fossiles qui y ont été rapportés doivent en être éliminés. 4. Schizopteris anomala Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 38h, tab. EXXXV. Ung., Gen. et Spec., p. 105. Gein., Verstein. d. > Sleink.v. Sachs., p. 17, tab. XXVI, f. 2. , Dans le schiste houiller du bassin de Saarbrücken ; à Zwickau | et Niedercainsdorf en Saxe. L'échantillon type se trouve dans le Musée de Strasbourg. .… Le Sphenopteris incerta Fisch. dans la Géol. de la Russie d’Eu- rope par Murchison, Verneuil et Keyserling, IT, tab. C, a quel- que ressemblance avec cette plante. 682 CRYPTOGAMES:OU ACOTYLÉDONÉES. Jeanpaulia Unc. Atlas, pl. XLIV, f. 9-12. Frondes e petiolo cylindrico flabellato-pinnatifidæ, coriaceæ; laciniæ lineales repetito-dichotomæ, integræ, plus minus elon- gatæ. Nervi complures, validiusculi, æquales, parallel, cum frondis divisionibus ,dichotomi. Epidermis superior e cellulis elongatis rectangulis vel obliquis efformata, inferior e cellulis hexagonis, margine undulatis, stomatibus numerosioribus. Fruc- tus ? ovato-pisiformis. * Ce genre ä été rangé par Fr. Braun, Unger, Brongniart dans les Rhizocarpées, à côté des Marsiliacées, par Schenk dans les Fougères proprement dites, à côté des Baïera et des Hausmannia. Lindley et Hutton confondent l'espèce de Scarborough avec les - Algues. J'ai eu occasion de recueillir cette plante en très-grande abondance, dans un grès schisteux près de Bayreuth, et de me convaincre que les corps pisiformes aplatis que Fr. Braun a pris pour les fruits de cette plante, lui sont souvent associés en très-grande quantité, à l'exclusion de toute autre empreinte vé- gétale. Il est vrai que je ne les ai jamais vus attachés aux frondes de Jeanpaulia. Une seule fois j’ai vu une petite plante à trois divisions dont les lanières parurent enroulées en crosse. Les corpuscules ovalaires que j’ai représentés à la fig. 41 avaient évidemment une enveloppe membraneuse assez épaisse, qui existe encore dans la roche sous forme d’une membrane presque cartilagineuse, brune, lisse ou plus ou moins plissée, et n'of- frant aucune ressemblance avec ces folioles enroulées. Je ne puis donc m'empêcher d’y voir les fruits du Jeanpaulia, et cela d’au- tant moins que des corps semblables ont aussi été rencontrés dans l’oolithe de Whitby, associés à la seconde espèce de ce genre. Si cette plante avait eu un autre genre de fructification, on l’aurait certainement rencontré sur quelques-uns des imnom- brables échantillons qui en ont été déterrés pendant de longues années aux environs de Bayreuth. CGRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 683 1. Jeanpaulia Münsteriana (Presl) Ung.#frondibus decim. 4- 12 altis, 3-10 Jatis, multipartitis, laciniis 1-3 mill. latis, lorifor- mibus. Ung., Gen. et Spec. plant. foss., p. 224. Sphærococcites Münsterianus Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., IL, p. 405, tab. XXVIIT, f. 3. ; Baiera dichotoma Fr. Braun in Münst., Beitr., VI, p. 24, tab. XII, f. 1-8. . Jeanpaulia Schlagintweitiana Popp, Jahrb. f. Mineral., 1863, _p. M2. Dans les argiles et les grès schisteux de la formation rhétique à Hart et Neustädtlein près de Bayreuth, à Strullendorf près de Bamberg, à Atzelberg près d’Erlangen, à Schnaitach et Forchheim (Franconie). 2. Jeanpaulia Doi Sch., præcedente minor, frondis la- ciniis minus numerosis (?), strictioribus ; cæterum omnino con- | gruens. Sphenopteris | ? longifohia Phillips, Geol. of Yorkshire, tab. VIT, 7 LUE Solenites furcata Lindi. et Hutt., Foss. Flora, IT, tab. CCIX. Psilotites ? spec. Brongt., Tabl., p. 38. - Dans les schistes arénacés de l'oolithe de Scarborough. J'ai sous les yeux de beaux échantillons duSphenopteris ? lon- gifoha Phill., provenant de M. Phillips lui-même et qu'on pour- rait croire spécifiquement identiques avec le J. Münsteriana (la figure qui représente cette plante dans le Geol. of Yokrshire ci- dessus cité, est très-mal faite). La figure du Sphen. latifolia , du même ouvrage, est fort bizarre; c’est probablement le Baiera _ digitata, mais mal dessiné. J’ai vu, dans le grès de Hær en Sca- nie, des empreintes qui me paraissent appartenir à l'espèce de Scarborough. Je ne crois pas qu'on puisse réunir à ce genre les _ Baiera du wealdien. 684 CRYPTOGAMES OU ACOTYBÉDONÉES. * + FRONDES FILICALES PRIMARIÆ? Rhacophyllum Sc. Schizopteris auct. (ex p.), Aphlebia PRESL (ex p.). Atlas, pl. XLVI-XL VIII. Frondes primariæ,(?) nunc flabelliformes multoties incisæ et partitæ, nunc penniformes, irregulariter pinnatifidæ, et bipin- natifidæ, rachibus planis haud raro valde dilatatis, vix laminis fo- liaceis crassioribus, quoad magnitudinem maxime variabiles, nune parvulæ nunc speciosissimæ. Nervi numerosi, hic illic indistineti, dichotome divisi. Il est plus que probable que les fossiles dont il est question ici représentent les frondes primaires des Fougères à proximité des- quelles on les rencontre. Leur forme est extrêmement variée dans la même espèce, de sorte qne la détermination spécifique en de- . vient très-difficile et souvent même impossible. Je me contente- rai de décrire les formes principales. Comme le nom d’Aphlebia, qui veut dire : sans nervure, im- plique une contradiction pour ces organes foliaires, qui ont toutes des nervures, il doit être rejeté. Le nom de Rhacophyllum signifie : feuille découpée. 1. Rhacophyllum Lactuca (Sternb.) Sch., guéri foliacea am- plissima sessili, e basi lata laminæformi obovato-flabellata, su- perne pinna- et bipinnatifida, laciniis sinuoso-incisis, lobatis, un- dulatis; nervis numerosissimis, apicem frondis versus laciniis mious irregularibus, distinctius pinnæformibus nervoque medio distincto instructis. Fronde juniore tota laciniisque plus minus involutis. Tab. nostra XLVI, f. 1 (frons junior); XLVII, f. 2. Schizopteris Lactuca Presl in Sternb., F{. d. Vorw., IX, p.142. Gutb., Gœa v. Sachs., p.73. Germar, Verst. v. Wett. u. Lübej., p. 46. Geinitz, Steinkohl. v. Sachs., p. 19, tab. XXVI, f. 1; tab. XVIII et XIX (specimina speciosissima). Ung., Gen. et Sp. p. 105. PP Te yen lt CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 685 Pachyphyllum Lactuca Lesquer. in Rogers s Geol. of Pennsylv., II, p. 863, tab. VIII, Ê. 4, 5 Fucoides crispus.Gutb., Zwick. Sétniéht, p. 13, tab. I, fi Filicites lacidiformis Germ. in /sis, 1837. Hymenophyllites Clark Lesquer., Paleont. of Illinois, IT, p. 438, tab. XXX/X (sommet d’une fronde). Dans le terrain houiller de Zwickau et de Wettin en Saxe, de Saarbrücken, de Saint-Étienne et aux États-Unis. 2. Rhacophyllum speciosissimum Sch., fronde speciosissima, ultra centim. 52 longa, inferne centim. 27 lata, rachi vel potius lamina media plana, basi centim. 4 lata, sensim angustata, nervis | numerosissimis dense confertis lineata, bipinnatifida, pinnis infe- - rioribus latissimis, centim. 44 et ultra latis, ut lamina media 1 multinérviis, pionis secundi ordinis flexuosis multifidis, lacinulis longis subcapillaceis flexuosis, pinnis frondis terminalibus sub- erectis, remotius divisis, laciniis secundariis suberectis , FA 7” bus, parcius fissis. | Schizopteris Lactuca (Presl) Rœhl, Foss. FI. d. Steink. West- > phal. (Palæontogr., XVII, tab. XVIII.) k Mine houillère d’'Hibernia près de Gelsenkirchen (Westphalie). Ce magnifique fossile, dont les dimensions ne sont probable- ment pas tout entières représentées dans l'échantillon figuré par M. de Rœbhl, est évidemment différent du Sch. Lactuca Pres]. Les pinnules de ce dernier ne sont jamais autant divisées et en . lanière aussi fines que dans cette espèce. 3. Rhacophyllum filiciforme (Gutb.) Sch., rachi lata, plana ; | lacinüis primariis suberectis, latis, pinnatifdis, laciniis secunda- ris strictis, apice patentibus et patentissimis, anguste subpin- nato-laciniatis. Tab. nostra XLVIII, f. 3-6. R Fucoides filiciformis et crenatus Gutb., Schwarzkohl. v. Zwick., | p. 11, tab. I, f. 3, 6, 7, 14 (parties supérieures de frondes). Rhodea Gutbieriana Presl in Sternb., Flor. d. Vorw., IT, p. 111. Aphlebia crenata id., ibid. 686 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Trichomanites Gutbierianus Gœpp. in Bronn, /nd. pal., p. 1278. Ung., Gen. et Spec., p. 132. Palmacites caryotoides Sternb., Flor. d. Vorw. ., LE, fase 4, tab. XLVIIT, f. 2. Ettingsh., Foss. Flor. v. Siradonib P- ns tab. I, f, 3. «54 Schizopteris Gutbieriana Gein. > Steinkohlenfl. v. Sachs., p. 19, tab. XXV, f. 11-14. Dans les schistes houillers de Saarbrücken, de Zvriéla de Stradonitz en Bohènie. Les jeunes plantes se rencontrent souvent sur les rachis du Pecopteris dentata (voy. notre pl. XVII, f. 5). h. Rhacophyllum Goldenbergii Weiss, fronde pedali et altiore (viva longiore!), sat regulariter bipinnatifida , rachi incrassato= plana, inferne mill. 8 lata; pinnis erecto-patentibus, substrictis, : rachi latiuscula apicem versus sensim angustata, laciniis anguste lanceolatis, suberectis, strictis, simplicibus inferioribus subbi- fidis. Tab. nostra XLVI. Weiss Msc. in cotlectione Goldenberg ad Saræpontem. Dans le schiste houiller à Saarbrücken. 5. Rhacophyllum adnascens Lindi. et Hutt., fronde minuta, radiante, repetito-dichotoma, laciniis anguste inesitié ramulis acutis. Tab. nostra XLVII, f. 4, 2, 2 b, 7. Schizopteris adnascens Lindl. et Hutt., Foss. Flor.., II, tab.C, CI. Fucoides radians Gutb., Zwick. Schwarzk., p. 12, tab. L, €. 5. Trichomanites adnascens Gœpp., Syst. Fil., p. 266. Ung., Gen. et Spec., p. 134. Rhodea radians Presl in Sternb., F1. d. Vorw., IE, p. 41. Aphlebia adnascens Pres], ibid., p. 413. Aphlebia ramosa Gutb., Gœa v. Sachs., p. 73. Dans les couches moyennes de la formation houillère d’ Ober- hohnderf (Saxe), sur le Sphenopteris Gravenhorsti Brongt., près de Whitehaven en Angleterre sur le Sphenopt. crenata. C’est très-probablement la végétation primordiale, espèce de prothallium, du Sphenopteris sur lequel ce fossile se rencontre et dont il couvre quelquefois tout le dessus du rachis. ont ati ee EC ue Et: CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. D 6. Rhacophyllum flabellatum Sternb., frondibus pluribus ex eadem basi egredientibus, e lamina inferiore late lineali-flabella- tis, radiatim incisis, lacinüis pluries dichotomis, ramulis subpa- tentibus et patulis, anguste linealibus, acutis vel muticis; nervis * minus numerosis dichotome ramosis, in quavis lacinia singulé. Tab. nostra XLVIIT, f. 8. Sternb., /. c., II, p. 412. Fucoides dentatus Gutb., L. &., tab, I, f.1,2 Dans les schistes houillers à Saarbrücken et à Zwickau. 7. Rhacophyllum hirsutum (Lesq.) Sch., fronde bipinnatifida, lamina media lineali, centim. 2 circa lata, laciniis primariis paulo angustioribus breviter pinnatifidis, laciniis tertiariis breviter lan- ceolatis erecto-patentibus et patentibus, tota fronde plana, bre- viter pilosa. Lesquer. in Roger’s Geol. of ee p. 863, tab. VIII, f. 3. Pachyphyllum fimbriatum Lesquer., tbid., f. 2. . Terrain houiller de la Pennsylvanie : Gate Vein et Salem Vein près de Pottsville. 8. Rhacdphyllum pachyrrhachis (Schenk) Sch., fronde ovato- oblonga, subcarnosa (?), late concava, bipinnatifida, laciniis pri- maris approximatis, alternantibus, sinu rotundato separatis, recurvo-patulis, latis, concavis, pinnatifido-lobatis ; nervis haud distinctis. Tab. nostra XLVII, f. 3. | Laminarites crispatus Stèrnb., F1. d. Vorw., Il, p. 35, tab. XXIV, f. 3. Schizopteris pachyrrhachis Schenk, Beitr. 3. Flor. d. Vorw. (Palæontogr., XI, p. 303, tab. XLVII, f. 2.) Dans le grès du keuper près d’Abschwind au Steigerwald, à Turnau; dans le grès de la lettenkohle à Estenfeld et Erlach près de Würzbourg, à Kronungen près de Schweinfurt. Cette curieuse production pourrait bien être la fronde primaire du Danœæopsis marantacea. 688 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. * JEUNES FRONDES ENROULÉES EN GROSSE OU NON, ENCORE COMPLÉTE- MENT DÉVELOPPÉES (VERNATIO).. Spiropteris SCH. Atlas, pl. XLIX. En désignant par un nom spécial les organes foliacés de Fou- gères dont il est question ici , je n’entends pas donner à cette dé- nomination la signification d’un nom générique. Il y a eu naturel- lement autant de Spiropteris qu'il y a de Fougères fossiles, mais comme la plupart des jeunés frondes spiralaires qu’on rencontre à l’état fossile ne sauraient être rapportées à des espèces détermi- nées, il est bon de les signaler par un nom particulier, d'autant plus que quelques-unes d’entre elles ont été confondues avec d’autres types de végétaux. Notre planche XLIX, fig. 4, représente une des formes les plus ordinaires de jeunes frondes avant leur développement, et montre que la vernation des Fougères du monde ancien était exactement la même que celle des Fougères du monde actuel: M. Brongniart rapporte cette jeurie fronde au Pecopteris Mil- tont. La fig. 1 donne la copie d’une figure publiée par M. Bunbury dans le Quart. Journ. of the Geol. Soc. of London, vol. VIIT, et accompagnée d’une description détaillée sous le titre de: Des- cription of a peculiar Fossil Fern from the Sydney Coal Field, Cape Breton. M. Richard Brown, qui a découvert ce fossile, y à vu une forme intermédiaire entre les Fougères et les Lycopodia- cées. Rob. Brown l'a, à prenuère vue, déclaré pour une Fou- gère; M. Bunbury se rangea à son avis, et cela avec raison, car l'empreinte en question porte tous les caractères d’une jeune fronde de Fougère en voie d'évolution et couverte de poils (pa- leæ) ne se distinguant en rien de ceux qui recouvrent les rhi- zomes, les stipes et les rachis de beaucoup de nos Fougères ac- tuelles, surtout au moment de leur premier développement. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 689 M. Bunbury voit dans l’empreinte du milieu, dont le diamètre dépasse de beaucoup celui des trois @mpreintes placées à droite et à gauche, un rhizome, et dans celles-ci des frondes en voie d'évolution. Je crois que les quatre empreintes de l'échantillon appartien- nent à une seule et même fronde, dont la tige moyenne re- présente l'extrémité supérieure du rachis principal, et dont les _ trois autres, placées symétriquement dans le même plan, cor- respondent aux extrémités supérieures de pinnes du premier ordre avec leurs pinnes du second ordre non encore complétement déroulées. M. Bunbury compare son fossile avec beaucoup de justesse au Selaginites Erdmanni Germar, que je range égale- ment parmi les Fougères. | ” Ce prétendu Selaginites (voyez notre fig. 3) ressemble, en effet, beaucoup plus à une jeune fronde de Fougère arborescente qu’à un Selaginella où à un Lycopodium. J'ai vu plus d’une fois sur . des Fougères arborescentes des feuilles en voie de formation, qui avaient une ressemblance frappante avec ce fossile, mais je ne - connais aucune Lycopodiacée, ni fossile ni vivante, qui s’en rap- | proche même de loin. : Germar a figuré trois fragments assez considérables de cet in- téressant fossile, appartenant à trois régions différentes d’une . feuille (voy. Verstein. d. Steinkohlengeb. v. Wettin u. Lübejün, fasc. VI, tab. XX VI). La fig. À représente un fragment de pétiole long de 20 centim., et large de près de 5 centim., entièrement couvert de poils (paleæ) ou plutôt de leurs cicatrices disposées 1 irrégulièrement. La fig. B donne la partie moyenne d’une fronde (c'est la figure que j'ai copiée), portant deux séries alternantes de pinnes, dont l’une est assez bien conservée pour en montrer les détails ; ces pinnes sont recourbées en arc et pinnatfides à leur extrémité; les raments ou poils y sont très-serrés, assez longs et de forme lancéolée. La fig. D représente un sommet sur lequel les pinnes non encore développées sont également recour- bées en arrière, indiquant ainsi leur enroulement primitif; les ‘ supérieures sont simples. L’épaisseur du rachis va en diminuant Scmimpsr. — Paléont. végét. 1 — 44 690 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. depuis la base jusqu'au sommet, ce qui ne se voit jamais dans les tiges de nos Lycopodeswivants. Les empreintes sont accom- pagnées de fragments de pinnes du Pecopteris arborescens, Fou- gère de grandes dimensions , probablement arborescente, dont le stipe avait également une épaisseur, de 4 à 5 centim. et était hé- rissé de poils. « On se demande si l’Araucarites spicæformis du même auteur (même ouvrage, tab. XXXIIT) ne doit pas aussi être rapporté à de jeunes frondes de Fougères. Germar dit expressément que les empreintes paraissent provenir d’une plante herbacée dont la tige a été écrasée. | FRAGMENTS DE PÉTIOLES OU RACHIS ISOLÉS OU MÊLÉS A DES RACINES ADVENTIVES DE PSARONIUS. RACHIOPTERIDES CORDA1, L Je réunis, sous ce titre, les Rachioptéridées de Corda, parce que ces débris, provenant de simples organes de plantes dont la famille est déjà déterminée, ne sauraient, à eux seuls, former une famille à part. Les dénominations génériques et spécifiques ne sont que provisoires et ne servent en attendant que pour fixer l'attention sur ces débris, en apparence insignifiants, mais dont l'étude approfondie est tout aussi importante que celle de la structure des pétioles et des rachis des Fougères vivantes. Selenopteris CORDA. E Rachis herbacea, subtriangularis, supra plana vel canaliculata;' cortice crassiusculo; medulla parenchymatosa tenui; fasciculo vasorum margine inflexo, lunulato vel hippocrepico, supra rarius incurvo, vaginato, vagina tenui colorata instructo , e vasis am- plis porosis vel scalariformibus formato. | … 1Je renvoie pour les détails anatomiques de ces débris au bel ouvrage de Corda, déjà cité : Beiträge 2. Flor. d. Vorw. Prag 1846, où toutes les espèces sont illustrée par des figures. tte nn El A ot, CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 691 1. Selenopteris radnicensis Corda, rachi supra plana; fasciculo vasorum brevi, crasso, lunulato, vasis porosis. Corda, Beitr., p. 84, tab. LII. | . Dans les sphérosidérites de la formation houillère de Radnitz en Bohème. 2. Selenopteris invaluta Corda, rachi supra canaliculata ; cor- tice tenui; fasciculo vasorum hippocrepico, tenui, lobis apice involutis, vasis scalariformibus; medulla ampla. Corda, Le. _ p. 85, tab. LIN. Avec le précédent. Gyropteris COoRDA. Petioli speciei arboreæ?; cortice crasso, suberoso; medulla ampla, parenchymatosa ; fasciculo vasorum simplici, inflexo, va- ginato, lunulato, basi planiusculo, lobis lateralibus reflexis ; Yagina tenui ; vasis amplis scalariformibus. . Gyropteris crassa Corda, rachis magna crassa subcompressa ; cortice glabro; fasciculo vasorum fasciæformi, sectione trans- versali lunulato, basi planiusculo, lobis lateralibus uncinato- reflexis, acutiusculis. Corda, L. c., p. 86, tab. LIV, f. 1-6. Dans les sphérosidérites de Radnitz. Anachoropteris COoRDA. Rachis herbacea, cortice crasso, supra canaliculata, rarius ro- tundata, hirsuta vel glabra ; medulla continua; fasciculo vasorum simplici, margine reflexo, lobis involutis; vagina spuria; vasis amplis porosis. À: Anachoropteris pulchra Corda, rachis tenuis, supra late ca- naliculata, fasciculo vasorum reflexo, lobis spiraliter involutis ; vasis porosis; medulla ampla, compacta, cellulis minutis. Corda, l. c., p, 86, tab. LVI. Dans les sphérosidérites à Radnitz. 2. Anachoropteris rotundata Corda, rachis minuta, supra ro- 692 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. tundata, rarius canaliculato-impressa ; cortice crassiusculo, lævi; fasciculo vasorum reflexo, incurvo; vasis inæqualibus porosis. Corda, L. c., p. 87, tab. LIV, f. 7-9. Abondant dans les PROMIS des houillères ne Radiita, Ptilorachis CoRDA. Rachis herbacea minuta, cortice tenui; medulla ampla ; fasci- culis vasorum oppositis vel annularibus, irregularibus, vasis magnis, æqualibus. 1. Ptilorachis dubia Corda, rachis quinquangularis, tenuis , glabra ; cortice tenui; fasciculis vasorum oppositis vel annulari- bus. Corda, L. c., p. 87, tab. LIV, f. 17-19. Diplophacelus Corp. Rachis crassa spec. arboreæ (?); cortice supra canaliculato ; medulla ampla; fasciculis vasorum binis, fasciæformibus, paral- lelis, utrinque obtusis; vagina propria nulla; vasis minutis, an- gulatis, scalariformibus. 1. Diplophacelus arboreus Corda, L. c., P- 8h, 87, tab. LV, v. descr. generis. Dans la même roche que les précédents. Calopteris CoRrDA. Rachis minuta, herbacea, tenuis, supra plicatula; cortice crasso; medulla ampla ; fasciculo vasorum magno, sectione lu- nulato, inflexo; fasciculis minoribus magno, inclusis, lunulatis , subinflexis ; vagina propria nulla; vasis amplis inæqualibus. A. Calopteris dubia Corda (vid. descr. gen.), L. c., p. 88, tab. XIX, f. 1, 3. Dans les sphérosidérites de Radnitz. Clepsydropsis Unc. Stipes herbaceus, teretiusculus, ad pollicem crassus. Cortex ex- ternus tenuis, e cellulis elongatis pachydermicis majoribus minori- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 693 busque formatus ; cortex internus parenchymatosus, fasciculum vasorum centralem unicum vel plures exhibens; fasciculus clep- sammidiiformis e vasis scalariformibus efformatus. A. Clepsydropsis antiqua Ung., petiolus herbaceus teretiuscu- lus millim. 6-8 crassus, fasciculo vasorum centrali simplici sec- tione transversali formam clepsammidii exhibente. Unger, Beitr. z. Palæont. Thüring., p. 79, tab. VII, f. 1-13. Dans le schiste à Cypridines (terrain houiller inférieur) près de Saalfeld en Thuringe, où il se rencontre assez communément dans le schiste arénacé sous forme de tigelles à peine longues de 2 centimètres. = 2. Clepsydropsis robusta Ung., stipes teretiusculus centim. 1 et ultra crassus, fasciculo vasorum centrali maximo, lateralibus multo minoribus. Ung., /. c., p. 80, tab. VII, f. 13-17. Avec le précédent. Se distingue du précédent, dont il pourrait bien être la partie basilaire, par la présence de trois faisceaux vasculaires presque ronds à côté du faisceau central. 3. Clepsydropsis composita Ung., stipes centim. 1 crassus, fas- ciculis clepsammidiiformibus pluribus, discretis approximatisque. Ung., L. c., p. 81, tab. VII, f. 18. Même provenance que celle des deux précédents. Sparganum Uxc. Rachis (s. stipes) herbacea, pollicem circa crassa, parum com- pressa, parenchymate laxo, fasciculo vasorum subcentrali extenso, fasciæformi (unde nomen), plus minus curvato. 1. Sparganum maximum Ung., rachis ultra pollicem crassa, parum curvata, parenchymatosa ;. fasciculo vasorum centim. 2 lato, millim. 6 crasso, lateribus truncato, e vasis vel potius e cellulis prosenchymatosis et cellulis parenchymatosis amplis ex- structo. Ung., L. c., p. 81, tab. VIII, f. 1. Dans le schiste à Cypridines près de Saalfeld en Thuringe. 2. Sparganum minus Ung., rachis pollicem crassa, subcom- 69/ CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. pressa, parenchymatosa ; fasciculo vasculari subconcavo, lateribus truncato, e vasis ? vel cellulis prosenchymatosis ? immixtis cellu- lis parenchymatosis amplis constituto. Ung., Pal. d. Thüring. Wald., p. 82, tab. VIIL, f. 2. | Schistes à Cypridines près de Saalfeld. 3. Sparganum giganteum Ung., stipes sesquipollicem latus, parenchymatosus; fasciculo vasorum subcurvato, lateribus trun- cato, e vasis vel. cellulis prosenchymatosis in fasciculos variæ formæ confertis, parenchymäte involutis. Ung., L. c., p. 82, tab. VIII, f. 5. Avec les précédents. La grosseur de ce rachis fait supposer qu'il à appartenu à un gros rhizome ou à un tronc arborescent. L. Sparganum aneimioides Ung., rachis herbacea vix centimetr. crassa, parenchymatosa, fasciculo vasorum excentrico, concavo, lateribus truncato. Ung., /. c., p. 83, tab. VIIE, f. 4. Même localité que les précédents. M. Unger trouve une grande ressemblance entre la coupe transversale du pétiole de l’Aneimia adiantifoha Presl et celle de ce fossile, et croit que tous les Sparganum pourraient provenir de Fougères de la famille des Schizéacées. Megalorachis Uxc. Rachis herbacea, sectione transversali elliptica, vix pollicem crassa, parenchymatosa. Fasciculus vascularis centralis ellip- ticus, vaginatus, vasorum loco cellulis parenchymatosis præditus. 1. Megalorachis elliptica Ung., rachis parenchymatosa ecorti- cata, fasciculo vasculari centrali crasso, vagina lateribus pro- ducta. Ung., /. c., p. 83, tab. VII, f. 19-21. Dans le schiste à Cypridines près de Saalfeld. Stephania Unc. Rachis herbacea, compressa, tenuis, parenchymatosa. Fasciculi vasorum plures, circulariter dispositi, inæquales atque confluentes. de Do Ed gs à CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 695 4. Stephama gracilis.Ung., rachis subcompressa gracilis ; fasci- culis vasorum majoribus minoribusque, teretibus vel angulatis, numero inæqualibus, sæpius confluentibus. Ung., /. c., p. 8h, tab. VIIL f. 41. Dans le schiste à Cypridines près de Saaleld. 2, Stephania duplicata Ung., rachis tenera; fasciculis vasorum vaginatis, in Circulum Shoot externe fasciculis minori- bus circumsitis. Ung., /. c., p. 84, tab. VIII, f. 12. Avec les précédents. ri Periastrum Uxc. Rachis herbacea, compressa, parenchymatosa. Fasciculi vaso- rum medii majores, teretes vel subcurvati, in lineam rectam juxtapositi, peripherici multo minores, superficiei paralleli. 1. Periasirum reticulatum Ung., {. c., p. 85, tab. VII, f. 13-15. Même localité que les précédents. Syncardia Uxc. Rachis (seu stipes) herbacea, calamum stramineum vix dia- metro superans, parenchymatosa. Fasciculi vasorum plures, simplices, nonnunquam in cordis formam circa axin dispositi. 1. Syncardia pusilla. Ung., l. c., p. 85, tab. VIIT, f. 16. Avec les précédents. Pterodictyon Uxc. Rachis teres, crassa, parenchymatosa. Fasciculus vasorum centralis, annuliformis, fasciculos minores in rete conjunctos exhibens. 4. Pterodictyon annulatum Ung., k c., p. 86. tab. VITE, f. 17. Près de Saalfeld. Hierogramma Unc. Stipes vel rachis teretiuscula, calamum scriptorium et ultra crassa, parenchymatosa. Fasciculi vasorum plures, discreti, vel 696 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. inter se conjuncti, variiformes, sectione transversal literas ara- bicas quodammodo mentientes. | 1. Hierogramma Psp Eng... 4. .e., p- 86, tab. VIII, f. 5-10. Dans le schiste à Cypridines avec les précédents. Mesoneuron Un. Rachis herbacea, tenuis, teretiuscula, parenchymatosa. Fasci- culus vascularis simplex, centralis. 1. Mesoneuron lygodioides Ung., rachis calamum scriptorium diametro æquans, supra compressa, corticata, fasciculo centrali sectione transversali circulari, sat magno. Ung., /. c., p. 86, tab. VITSÉ 49. Avec les précédents. La structure de ce pétiole a son PARA dans les pétioles des Lygodium. 2. Mesoneuron tripos Ung., fasciculo vasculari sectione trañs- versali triangulari. Ung., /. c., p. 87, tab. VIII, f. 19. Avec les précédents. Te Le Lygodium pinnatifidum a une structure pétiolaire semblable. PÉTIOLES DE FOUGÈRES CONTENUS DANS UNE ENVELOPPE DE RACINES ADVENTIVES, ORDINAIREMENT DÉTACHÉES AU-DESSUS DU SOMMET DE LA TIGE, QUI ÉTAIT PROBABLEMENT HERBACÉE. PHTHOROPTERIDES CORDA. Zygopteris CoRDA. Tubicaulis et Endogenites spec. CorTA Dendrol. Petioli crassiusculi, teretes, radicibus involuti, cortice erasso fasciculo centrali jugiformi (= ) instructi; radiculis involventibus angustis, teretibus. 1. Zygopteris primæva Corda, Beitr., p. 81. nié sl à tnt de dd RS di 7: ait ane di : té ou CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 697 Tubicaulis primarius Cotta, Dendrol., p. 19, tab. I, f. 4, 2. Grès rouge de la Saxe. | 2. Zygopteris tubicaulis Gœpp. Dans le calcaire carbonifère à Falkenberg, comté de Glatz (Silésie). Asterochlæna CorDA. Tubicaulis COTTA. Petioli teretes vel compressi, circulariter positi, cortice crasso parenchymatoso, fasciculo vasorum comprésso. Truncus centra- lis horizontaliter sectus quinqueradiatus. 4. Asterochlæna Cottai Corda, Beitr., p. 81. Tubicaulis ramosus Cotta, Dendrol., p. 23, tab. III, f. 1-3. Dans le grès rouge en Saxe ? Selenochlæna CoRDA. Tubicaulis COTTA. Stipites (petioli) teretiusculi, radicibus tenuibus circumdati vel intermixti, cortice crasso instructi, fasciculo centrali solitario lu- nulato, radices emittentes parvulas. ‘ 1. Selenochlæna microrrhiza Corda, Beitr., p. 81. Tubicaulis dubius et Solenites Cotta, 1. c., p. 21, 25, tab. I, f:8; 4. 2. Selenochlæna Reichii Corda, Beitr., p. 81. Localités inconnnues; probablement dans le grès rouge de la Saxe. | Temskya CoRDA. Petioli teretes, sulcati vel alati, cortice crassiusculo, fasciculis vasorum ternatis, majore clauso vel lunulato et supra incurvo, minoribus oppositis sectione lunulatis. Radices involventes tenuis- simæ, numerosissimæ, fasciculo vasorum centrali unico. 4. Temskya pulchra Corda, rachis crassiuscula, cortice crasso fusco, fasciculo vasorum centrali, sectione transversali annuli- 698 CRYXPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. formi clauso, fasciculis minoribus lunulatis reflexis; radicibus minutis, parenchymate lacunoso, fasciculo unico centrali. Gone, Beitr., 81, tab. LVIII, f. 1-5. ? Porosus marginatus Cotta, Dendrol., p. 42, tab. VITE, t. h, 5. Dans les dépôts diluviens provenant du grès rouge, en Saxe. 2. Temskya microrrhiza Corda, rachis tenuis, cortice crasso, fasciculo vasorum* magno lunulato, cornubus hamato-inflexis, fasciculis minoribus suboppositis, lunulatis, extremitate incurvis; radicibus tenuissimis teretibus, cortice crasso celluloso, fasciculo _centrali vasis quaternatis cylindricis. Corda, Beitr., ‘p. 82, tab. LVIIT, f, 9, 40. Localité inconnue. 3. Temskya macrocaula Corda, petiolus crassus, canaliculatus, alatus, fasciculo vasculari magno sectione transversa lunulato, cornubus elongatis subinflexis, fascieulis minoribus internis op- positis lunulatis tenuibus. Corda, {. c., p. 82, tab. LVIIT, f. 6-8. Porosus communis Cotta, Dendr., p. 40, tab. VIIE, f. 4-3. Grès rouge de la Bohème ? h. Temskya Schimperi Corda, petioli angusti, cortice tenui fuscescente texti, fasciculo vasorum majori lunulato æquali utrinque subincurvo et rotundato, minoribus oppositis semicir- culari-lunulatis. Corda, /.-c., p. 83, tab. LIX, f. 1,2. Protopteris erosa, Ung., Synops., p. 107. Endogenites erosa, Transact. Geol. Soc., 2° sér., 1, 2, p. 428, tab. XLVI, f. 4, 2; tab. XLVII, f. 5 a, 5 b. Fitton, sbd., IN, tab. XIX et XX. Dunk., Monogr. d. deutsch. Weald., p. A7, tab. IIT, f. 4 (sec. Unger). Unger, Gen. et Spec., p. 204. Dans le grès wealdien à Tilgate Forest, et à Nenndorf en Alle- magne. L’échantillon-type se trouve dans le Musée de Strasbourg. TIGES DE FOUGÈRES. Les tiges des Fougères peuvent être divisées en tiges ram- pantes ou rhizomes, en tiges couchées ou rhizomoïdes et en SE Ne NT Ur CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 699 tiges dressées ou arborescentes. Ces dernières peuvent être sub- divisées en tiges à bases foliaires caduques et en tiges à bases foliaires persistantes; et en outre encore en tiges nues et en ges couvertes d’une enveloppe de racines adventives. Jusqu'à présent aucune tige de Fougère, à l’exceptiou de quel- ques rhizomes, n’a encore été trouvée réunie à ses organes fo- liaires ; nous sommes donc obligés de les considérer à part et de désigner par de nouveaux noms des genres et des espèces déjà décrits à l’occasion des organes foliaires de cette classe. Les limites de ce traité ne me permettent pas d'entrer dans les détails de l’organisation interne de ces tiges; je renvoie à ce que j'ai dit de leur organisation générale au commencement de ce chapitre ef aux travaux spéciaux qui ont été faits sur ce sujet!, Rhizomopteris SCH. Atlas, pl. XLIX, £. 2. Ce genre comprend, comme le nom l'indique, les rhizomes de Fougères qui sont ou souterrains ou superficiels, quelquefois grimpants, et distincts des tiges proprement dites par leur ra- mification répétée. Ces tiges sont ou nues, montrant nettement les cicatrices des pétioles tombés, ou garnies des restes pétiolaires, souvent couvertes de poils plus ou moins développés et plus ou moins consistants, armées quelquefois de petites épines. 1. Rhuzomopteris lycopodioides Sch., rhizoma dichotome ramo- sum, millm. 8 circa crassum, ramis tenuioribus, paleis longius- culis dense vestitum, villosum. Tab. nostra f. 2. Selaginites Erdmanni (Germ.) Geinitz, Verstein. d. Steinkohl. Sachs., p. 33, tab. I, f. 5. Très-différent du Selag. Erdmanni Germar ! Formation houillère près de Dresden et près de Wettin. 1Voy. Cotta, Die Dendrolithen in chu auf ihren innern Bau (avec 20 plan- ches). Dresden 1832. H. Mohl: Untersuchung über den Bau der Farnstüimme in Mar- tius Zcones selectæ plantarum Brasil. Ad. Brongniart, Histoire des végétaux fossiles, 1 vol. Paris 1828, article Fougeres. Surtout: Corda, Beiträge zur Flora der Vor- welt. Prag 1845. Gœppert, Systema Filicum fossilium, Vratislaviæ et Bonnæ, 1836. 700 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Le Musée de Strasbourg possède, renfermé dans un rognon de sphérosidérite provenant de Wettin, un fragment de rhizome tout à fait semblable à celui que je viens de décrire, sauf que les poils paraissent avoir été plus solides et plus étroits, et qui porte de très-jeunes frondes d’un Pecopteris. Ce genre de rhizome se voit, du reste, assez souvent dans les Polypodium. M. Geinitz figure, à à côté de ce fossile et sous le même nom, un autre rhizome également ramifié, couvert de fins poils (duvet radiculaire?) et dont les rameaux vont en s’amincissant pour : devenir filiformes. Il n’est pas probable que ce fossile appartienne à l’espèce dont il est question ici et encore moins à une Lycopo- diacée. Les Fougères parasites offrent quelquefois ce genre de rhizome qui passe aux racines. 2. Rhizomopteris filiformis Sch., rhizoma scandens (?), perte- nue, villoso-pilosum, ramis RIRnAGE (Ron Bpes junioribus ?), circinatis. Selaginites uncinatus Lesquer., Palæont. of Illinois, p. 466, tab. XLI, f. 3. Schiste houiller de Colchester dans l'Illinois. Ce fossile ressemble évidemment plus au rhizome d’une Fougère grimpante ou traçante qu'à un Selaginella. Sphallopteris SC. Sphalmopteris CORDA. Caulis brevis, demissus plus minus crassus, petiolorum vestigiis obtectus (opailos, truncus demissus, nec ocpalua !) Sphallopteris Mougeotii Sch., caudice crasso, cylindrico, ob- tuso; petiolorum basibus spiraliter dispositis, ad latus inferius oblongis, convexis, longitudinaliter sulcatis, ad latus superius ex excavatione oblonga resupinatis, subeylindricis, truncatis. Anomopteris Mougeotii (Caulis) Brongt., Hist. d. végét. foss., p-. 261, tab. LXXX. Cottæa Mougeotu Schimp. et A. Moug., Hong, d. pl. foss. du grès bigarré des Vosges, p. 69; tab. XXXIII. RTE mess. oder don ne din di 4 CRYPTIOGAMES OU ACOLYLÉDONÉES. 701 _ Dans le grès bigarré de Heiligenberg près de Mutzig (Bas- Rhin). M. Brongniart a rapporté cette tige à l'Anomopteris, et proba- blement avec raison, car jamais on n’a trouvé, dans la carrière où elle fut découverte, une autre Fougère que l’Anom. Mougeoti. Thamnopteris BRONGT. Truncus procumbens vel ascendens, gracilis, cylindricus, petio- lorum residuis basilaribus crassis valde incrassatus, basi angus- tatus. Petioli spiraliter dispositi, imbricati, sectione transver- sali obtuse triangulari obcordata; cortice crassiusculo; fascia vasculari hippocrepoidea, crassiuscula, lateribus incrassatis ob- tusis leniter incurvis. Ces tiges ont quelque ressemblance avec celles de nos Osmunda, Struthiopteris etc. 1. Thamnopteris Schlechtendali (Eichw.) Brongt., trunco sub- sesquipedali, unacum petiolorum basibus cent. 12 crasso; radi- culis adventitüs petiolis interpositis; cylindro trunci diametro centim. 2 tenente, millim. 3 crasso. Anomopteris Schlechtendali Eichw., Urw. v. Russl., Il, tab. IV, f. 1-5. Sphalmopteris Schlechtendali. Ung., Gen. et Spec., p. 195. Sphallopteris Schlecht. Eichw., Leth. ross., 1, p. 93, tab. III, f. 2, 3; XX, f. 2-5 (analyses microscopiques). Brongt., Tabl., p. 33. i Dans lé grès cuivreux de Bjelebei, gouvernement d'Orenbourg, à Kamskowotkinsk, gouvernement de Wjotka. Anomorrhoœn EIcaw. Caulis unacum petiolorum residuis persistentibus crassus, erec- tus. Petiolorum basibus oblique truncatis erecto-rhomboidalibus, margine elevato cinctis, contiguis, quincuncialiter dispositis. ’ Cicatrice fasciæ vascularis ad extremitatem superiorem posita 702 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. n semicirculari, fasciculo centrali rotundato. Radicibus adventitiis nullis. $ Ce genre établi sur une seule espèce pourrait bien n'être pas différent du génre Chelepteris. 4. Anomorrhæa Fischeri Eichw., Leth. ross., 1, p. 102, t4b. IV, f,.8s. 1 Dans le grès C1 cuivreux de Kloutschewsk, gouvernement d'Oren- ARE Chelepteris Corpa. Atlas, pl LI Caudex arboreus mediocriter crassus, cylindricus, pulvillis petiolorum oblongis, elevatis, spiraliter dispositis notatus vel pe- tiolorum basibus cylindricis oblique truncatis. Cicatrices oblongæ, acuminatæ, extremitatem superiorem pulvinulorum tenentes, la- minam vascularem sectione obliqua ovato-acuminatam vel an- guste hippocrepoideam continentes. Radiculæ adventitiæ plus minus COpiosæ. Ces troncs représentent en petit ceux du genre Thanéopienié et offrent en même temps de la ressemblance avec les Bathypteris. A. Chelepteris gracilis Eichw., trunco unacum cum petiolorum residuis centim. circa 6 diametro metiente, his destituto solis pulvillis eorum asservatis vix centim. 2 crasso; cylindro ligneo diametro 1 1/2 centim., millim. 3 crasso, cylindro medullari À centim., petiolorum basibus dense imbricatis, teretibus, millim. 5 circ. crassis, oblique truncatis ; fascia vasculari semicylindrica, fasciculo gracili centrali; radicibus adventitiis raris. Eichw., Leth. ross., 1, p.98, 99, tab. IIT, f. 4-6. Tab. nostra LE, f. 4, 5 Grès cuivreux des mines de cuivre de Kloutschewsk, district de Bjelebei (gouvernement d'Orenbourg). 2. Chelepteris vogesiaca Sch., trunco cylindrico, centim. 6 circ. crasso; petiolorum pulvillis chovato-oblongis, COnvexius- culis, millim. 6 cirea latis, cicatrici ovali, fascia vasculari hippo- crepoidea. Tab. nostra LI, f. 4 et 3. * ; CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. . 703 Caulopteris Voltzi Sch. et Moug., Monogr. des pl. foss. du grès bigarré des Vosges, tab. XXX, XXXI, f. 2. € Dans le grès bigarré à Baccarat (Meurthe) et à Gottenhausen près de Saverne (Bas-Rhin). us avions autrefois réuni cette espèce à l’espèce suivante ; la différence dans la forme et la grandeur des coussinets pétio- laires et des cicatrices m’engagent à la considérer comme distincte. 3. Chelepteris Voltzi Sch. et Moug., pulvinulis petiolorum majoribus, deciduis, oblongis, acuminatis, radiculis adventitiis flexuosis interpositis. Tab. nostra LE, f. 2 et 3. Caulopteris Voltzü Sch. et Moug., L. c., p. 65, tab. XXXI, f. 4. Grès bigarré des environs de Bruyères (Vosges). h. Chelepteris micropelhis Sch. et M., cicatricibus ovalibus, minutis, sat approximatis; cicatrice fasciculi vascularis minuta hippocrepoidea. | Caulopteris micropellis Sch. et M., /.c., p. 67, tab, XXXI, f. 3. Dans les carrières de grès bigarré du Saut-le-Cerf près de Bruyères (Vosges). 5. Chelepteris macropeltis Schenk, trunco arboreo erecto; pul- vinulis petiolorum prominulis obovato-oblongis, decurrentibus, remotis; cicatricibus ovalibus, magnis, fascia vasculari hippo- crepoidea; radicibus inter pulvinulos deçurrentibus, adpressis, flexuosis. Schenk, Beitr. zx. Flor. d. Vorw. (Palæontogr., XI, p- 304, tab. XLVI.) Dans le grès de la lettenkohle (keuper) à Estenfeld près de Würzburg. M. ‘Schenk croit que ce tronc pourrait appartenir au Dénieo- psis marantacea, qui se rencontre dans les mêmes couches. Cyatheopteris SC. Truncus validus, erectus. Cicatrices rhombeo-quadratæ, ma- jusculæ, spiraliter dispositæ, contiguæ, cicatriculis fasciculorum vascularium indistinctis, sparsis ? - Le tronc sur lequel j'établis ce genre offre, quant aux cica- 704 CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. trices foliaires, la plus grande ressemblance avec les troncs debeaucoup de Cyathéacées, et surtout ‘avec le type figuré sur notre planche L, fig. 1. Ce genre ne se compose jusqu'à présent que d’une seule espèce, propre au grès bigarré. À. Cyatheopteris tessellata Sch. et Moug., trunco compresso centim. 11 lato; cicatricibus quincunciatim dispositis, diagonali horizontali centim. 2 longa, verticali millim. 16. | Caulopteris tessellata Schimp. et Ant. Mougeot, Monogr. d. pl. foss. du grès bigarré des Vosges, p. 64, tab. XXIX. Dans le grès bigarré aux environs d’Épinal. Les deux séries obliques (parastiques) se croisent sous un - angle de 110°; l'angle d’inclinaison de la série dirigée vers la droite est de 35°, celui de la série gauche de 45°. Cette direc- tion des deux spires secondaires et le nombre des cicatrices de chacune d'elles font supposer 13 séries verticales ou orthostiques, disposition phyllotaxique qui s'exprime par la formule : 8/13, et qui se voit souvent dans les Cyathéacées. Bathypteris Ercaw. Caudex petiolorum basibus imbricatis valde incrassatus, basin versus angustatus obconicus, caule ipso angusto. Petiolorum pulvinulis obovatis, prominulis, sat approximatis spiraliter dis- positis; cicatrici terminali ovali, immersa, petioli cortice residuo . cincta, lamina fasciculari hippocrepoidea notata. Radicibus ad- ventitiis tenuibus e petiolorum pulvillis nascentibus. É Ce genre de tronc se rapproche beaucoup du Thamnopteris. Le nom est composé de 8adws, profond, à cause des cicatrices enfoncées, et de rrequs. | 1. Bathypteris rhomboidea Eichw., caudice pedali et longiore, in medio centim. 14 crasso, pulvillis petiolorum subcontiguis, interstitiis pertusis, cicatricibus ovalibus, millim. 5 latis, 8 lon- gis; fascia vasculari subcirculari crassiuscula ; petiolis terminali- bus angustis. Eichw., Leth. ross., I, p. 96, tab. IV, f. 4, 2. Dans le grès cuivreux du gouvernement d’Orenbourg, district CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 705 de Bjelebeï, dans les mines de cuivre de Kloutschewsk, ainsi dans celles de Dourassow et aux bords de la rivière de ee 2. Bathypteris Lesangeana Sch. et Moug., caudice erecto vel ascendente, centim. 46-20 circa longo, 8-9 crasso, basin versus angustato et leniter curvato; foliorum pulvinulis contiguis, cica- _ tricibus sat approximatis, fascia vasculari hippocrepoidea, cylin- dro medullari vasorum fasciculis tenuissimis percurso; petiolis terminalibus angustis. Sch. et A. Moug., Monogr. d. pl. foss. du grès bigarré des Vosges, p. 67, tab. XXIT (Cottæa). Dans le grès bigarré des environs de Baccarat (Meurthe). Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, et on serait tenté de la lui croire identique, si les deux formations géologiques dans lesquelles ces fossiles se rencontrent n'étaient pas trop dis- tantes l’une de l’autre. 3. Batlypteris strongylopeltis (Schenk) Sch., cicatricibus pe- tiolorum ‘a se invicem remotis, rotundatis, centimetrum circa latis, cicatricis vascularis hippocrepoideæ superne apertæ cornu- bus leniter recurvis. Chelepteris strongylopeltis Schenk, in Verhandl. d. phys. med. Gesellsch. z. Würzb., VIII, p. 212, tab. IX, f. 1-3, et in Palæon- togr., XE, tab. XLIX, f, 3-5. Dans le grès des marnes irisées (keuper) près de Würzburg. Les cicatrices arrondies assignent à cette espèce sa place dans le genre Bathypterts. Protopteris STERNB. Sigillaria BronGr. et Caulopteris GŒpPP. Atlas, pl. LIT. Truncus erectus, nudus vel radiculis adventitiis involutus. Ci- catrices rotundatæ, in pulvillorum defluentium extremitate ele- vatæ, fasciculo vasorum simplici bisinuato-hippocrepico continuo extremitatibus inflexo notatæ, cicatriculisque punctiformibus ad marginem inferiorem positis ; pulvillis infracicatricalibus foveolis raris ovalibus pertusis. Seurmpen, — Paléont, végét. [1 —45 706 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. À. Protopteris Sternbergi Corda, trunco centim. 11 diamet. metiente, pulvillis elevatis cicatrice rotundato-ovata truncatis vel petiolorum cortice persistente obtectis, centim. 4 1/2 longis, 2 4/2 latis; cicatricibus cent. 2 1/2 longis, 2 latis, foveolis ob- longis raris, vasorum cicatrice trilobata, cornubus superne in- flexis. Corda, Beitr., p. 77, tab. XLVIIL, £. 1. Tab. nostra f.4. Filicites punatatus Mart., Denkschr. d. Regensb. Gesellsch., IE, p. 130. Sigillaria punctata Brongt., L. c.,p. 421, tab. EXLL. Caulopteris punctata Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 449. Dans le grès houiller de Kaunitz en Bohème. La tige montre les impressions des racines adventives, et, comme sur les troncs de nos Cyathea et Alsophila, un certain nombre de cicatrices sont recouvertes des restes non encore tom- bés de la partie inférieure des pétioles. … 2. Protopteris Singeri Presl, præcedente minor, centim. 5 4/2 crassus; pulvinulis brevioribus ; cicatricibus rotundatis millim. 7-8 latis, vasorum fasciculo trilobato-hippocrepicominore. Corda, Beitr., p. 78, tab. XLVIII, f. 2. Tab. nostra LII, f. 2-8. Caulopteris Singeri Presl in Sternb., F1. d. Vorw., IL, p. 174, tab. LXV, f. 7-10. Gœpp., Syst. Fil. foss., p. 449, tab. XLI, f. 1, 2 (représenté dans le sens inverse). Ung., /. c., p. 493. Dans le grès houiller (?) près de Giersdorf en Silésie. 3. Protopteris Cottai (Presl) Corda, cicatricibus elevatis obo- vato-rotundatis, centim. 2 1/2 latis, irregulariter punctatis ; ci- catricula vasculari hippocrepiformi minus profunde sinuosa, cornubus minus inflexis, cicatriculis in hemicyclum inferne posi- tis, majoribus, rotundatis, numero 6; cylindro lignoso 8- et 9- angulari, medulla ampla. Corda, /. c., p. 78, tab. XLIX et L, f. 1, 6. Ung.. /. c., p. 194. Tab. nostra LIT, f. 3-8. Protopteris Cottæana Presl in Sternb., L. c., p. 470, tab. LXV, f. 4, 5, 6; tab. LXVII. Dans les quarzites des dépôts dijuviens à Grossenhatt en Saxe, provenant probablement de Neu Paka en Bohème. CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 707 Caulopteris Lips. et Hurr. Caulopteris et Ptychopteris Corpa. Atlas, pl. LIT, f. 8. Truncus erectus , cylindricus. Petiolorum cicatrices ellipticæ vel ovatæ, planæ, cicatriculas fasciculorum vascularium rotun- das concentrice dispositas vel eorum impressiones longitudinales | . ferentes. Ces troncs ont leurs analogues dans les A/sophila et Cyathea de l’époque actuelle. Voy. pl. LIIT, f. 4 et 5. 4. Caulopteris primæva Lindl. et Hutt., cicatricibus oblongis, magnis, distantibus, quinqueseriatis ?, petiolorum pulvillis infra- positis transverse foveolatis. Lindl. et Hutt., Foss, Flor., p. 124, tab. XLII. Sternb., F1. d. Vorw., p. 173. Gœpp., Syst. Fil. foss., k50. Ung., Gen. et Spec., p. 197. Brongt., Tabl., p. 35. Sigillaria Eindleyi Brongt., Hist. d. végét. foss., p. 419, tab. CXL. Dans le schiste houiller près de Bath en Angleterre. 2. Caulopteris Phullipsii Lindl. et Hutt., trunco crasso, lævi ; cicatricibus ovalibus, obtusissimis, immersis, disco inæqualiter ac interrupte sulcato, sæpe linea obsoleta circulari insignito. Lindi. et Hutt., Foss. F., Il, p. 461, tab. CXL. Gœpp., Syst. Fil., p: 451: Ung., Gen. et Spec., p. 197. Brongt., Tabl., p. 35. Terrain houiller de Camerton (Somersetshire). Le Caulopteris gracilis Hutt. et Lindl., /. c., tab. CXL, appar- tient probablement aussi à ce genre, mais le peu de netteté de la figure ne permet pas d'en donner une description exacte. 3.Caulopteris macrodiseus Brongt., trunco lævi; cicatricibus magnis, ellipticis, duabus extremitatibus acuminatis confluentibus, quincuncialiter alternantibus, lateribus ‘centim. 1 1/2 a se dis- tantibus, vasorum fasciculis longitudinaliter impressis. Brongt., l. c., p. 418, tab. CXXXIX (Sigillaria). Tab. nostra LIL, f. 3. Piychopteris macrodiscus Corda, !. c., p. 76. Unger, Gen. et 708 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. Spec., p. 197. Germ., /. c., p. 115, tab. XL. Gein., /.c., p. 31, tab. XXXV. . Du terrain houiller d’ ‘Oberhohndlorf, de Zwickau en Saxe. Les rainures longitudinales qu’on voit sur les cicatrices, et sur lesquelles Corda a fondé le genre Ptychopteris, proviennent fort probablement de l'impression des faisceaux vasculaires, qui, sur les cicatrices foliaires de nos Cyathées, persistent très-longtemps après la chute des frondes sous forme de baguettes Se? (voy. notre pl. LIIT, f. 4 et 5). Le Caulopt. (Ptych.) obliqua Germar, /. c., ne diffère de cette espèce que par des cicatrices un peu plus Faite et ne saurait former une espèce distincte. k. Caulopteris ? Maraschiniana Massal., trunco compresso 10 centim. lato, cicatricibus spiraliter dispositis, obovato-ellipticis, basi sensim angustatis, lanceolatis, 25-30 millim. longis, 8-10 latis, sulco medio longitudinali percursis, haud contiguis, inter- stitiis sulcis serpentinis a radicibus adventitiis provenientibus no- tatis. Massal. in Zigno, Plant. fossil. d. Trias di Recoaro, p. 9, tab, I, f. À. Dans le grès bigarré (?) de la vallée del Prak près de Recoaro (Vicentin). M. de Zigno décrit et figure, dans le même mémoire, dou autres troncs de Fougères (?) provenant également des environs de Recoaro, mais dont les caractères sont si peu clairs qu'on ne sait à quels types les rapporter. L'un d'eux, le Caul. Læhana, montre des cicatrices carrées à angles arrondis et à cicatricule ronde au milieu, disposées en verticilles serrés non alternants; il y a là évidemment erreur dans le dessin. L'autre tronc, le Caul. Festariana, paraît être garni de coussinets ou de bases pétiolaires, mais sans aucun indice de cicatrices vasculaires; les restes fo- liaires y sont disposés irrégulièrement, ce qui ne se voit dans aucun tronc de Fougère. 5. Caulopteris cyatheoides Ung., caudice arboreo, tereti, latitu- dine (statu compresso) bipollicari ; cicatricibus spiraliter secun- dum 7/32 dispositis, rhomboideo-elongatis, utrinque acumina- CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 709 | tis, sigmatoideis, striatis, centim. 54 longis, in medio 3 1/2 PE EP JT VO I CE D, DV latis; disco subplano, ovali, fasciculorum vascularium cicatricu- lis vel eorum impressione lineari circumductis, cicatriculis éen- tralibus sparsis notatis, centim. 5 1/2 longis, 3 1/2 latis. Unger, Kreidepfl. a. ŒÆsterreich (Siuzgsb. d. k. k. Acad. d. Wiss. 3. Wien, LV, 1867, p. 9, tab. I). Dans le grès néocomien près d’Ischl en Autriche. Ce tronc rappelle, par la forme de ses cicatrices, le type du Cydthea figuré à notre planche LIL, f. 4. M. Brongniart cite (Tabl., p. 111) du terrain crétacé des Ar- dennes, sous le nôm de Protopteris Buvignieri, un tronc de Fou- . gère arborescente sans en donner de description. Stemmatopteris CoRDA. Atlas, pl. LIL, £ 1,2. Truncus ut in Caulopteride. Cicatrices maximæ disciformes, ovatæ et ovato-rotundatæ, haud contiguæ, quincuncialiter dis- positæ, discum secundarium includentes, cicatricem elongato- hippocrepoideam cornubus superne inflexis ferentem. Ce genre diffère des Caulopteris par la manière dont les vais- seaux qui se rendent dans les feuilles sont reliés entre eux. Ici ils sont réunis en une bande courbée en cylindre aplati, ouvert vers le dedans et émergeant sur la grande cicatrice sous forme d'un fer à cheval allongé, tandis que dans les Caulopteris ils sont groupés en un grand nombre de faisceaux cylindriques. _ La cicatrice vasculaire en fer à cheval paraît souvent être fer- mée à son extrémité supérieure ; c’est probablement la suite de la conservation imparfaite des échantillons. M. Lesquereux a représenté, dans sa Paléontologie de l'Illinois, des portions de troncs sur lesquels on voit à la fois des cicatrices vasculaires fermées comme dans le Caulopt. peltigera figuré par M. Bron- gniart (voy. notre pl. LIIT), et d’autres qui sont ouvertes par en « haut avec. les extrémités infléchies. Les sulcatures longitudinales 710 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. qu'on observe quelquefois sur les disques proviennent de lime pression qu'y ont laissée les racines adventives. 1. Steminatopteris peltigera (Brongt.) Corda, trunco crasso, radicibus e cortice nascentibus longitudinaliter sulcato, palearum cicatriculis et illis radicum punctato et verrucoso ; cicatricibus a se invicem distantibus, per series rectas 5 ? exacte quincuncia- liter dispositis maximis, ovato-oblongis, ad basin centim. 4 et ultra latis, centim. 8 et ultra longis, disco interno angustius ovato-oblongo, superne interrupto, linea oblongo-hippocrépi- formi superne incurva limitato (sec. Geinitz), cicatriculis aliis nullis notato. Brongniart, Hist. d. végét. foss., p, 4A7, tab. CXXX VIII (Sigillaria). Tab. nostra f. 4, 2. Stemmatopteris peltigera Corda, Beitr., P. 76. Unger, Gen. et Spec., p. 196. Germ., Verst. v. Wettin u. Lübej., tab. XL, Geiï- nitz, Verstein., p. 31; tab. XXXIV, f. 3. Dans le.terrain houiller d’Alais (Gard), de Saarbrücken, de Oberhonhndorf et de Wettin en Saxe. 2. Stemmatopteris Cistii (Brongt.) Corda, caule crotitiies- ventitiis) longitudinaliter sulcato; cicatricibus in quincuncias longe rhomboidales dispositis, in orthostichis longe remotis, ovato-oblongis, disco margine plano latiore cincto. Brongt., /. c., p. 418, tab. CXL (Sigillaria). Geïinitz, Verstein. d. Steink. v. Sachs., p. 31, tab. XXX, f. 4, 2. Stemmatopteris Cistii Corda, Beitr., p. 76. Houillères de Wilkesbarre en Penn à Oberhohndorf près de Dresden. Très-voisin du précédent. 3. Stemmatopteris insignis Lesquer., cicatricibus maximis, ovatis, inferne centim. 9, superne 6 circa latis, centim. 42 lon- gis, cicatrice vasculari magna ovato-hippocrepoidea , cornubus profunde inflexis inferne conniventibus. Lesquer., Palæont. of Illinois, p. 459, tab. XLIX. | Couches inférieures du terrain houiller de Duquoin dans l'Illi- nois. Cette espèce, à disques de grandeur extraordinaire, montre RSR St TS NN ds ed A ES CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 711 parfaitement bien la forme en fer à cheval de la cicatrice fibro- vasculaire. Dans l'échantillon figuré par M. Lesquereux, les extrémités infléchies du fer à cheval descendent jusque vers la _ base de la cicatrice, où elles se rejoignent brusquement sous un angle presque droit. Des deux côtés de cette extrémité on re- marque deux impressions linéaires en forme de serpette avec la convexité dirigée en dehors. L'espace entre les branches ren- trantes paraît avoir été occupé par des faisceaux vasculaires cy- lindriques de peu d'épaisseur. | h. Stemmatopteris Wortheni Lesquer., trunco gracili vix centim. 8 crasso; cicatricibus verticaliter longe distantibus; cicatricum disco externo ovato acuminato, apice obtuso inciso, in medio centim. 3 lato, centim. 4 1/2 longo; laminæ vascularis cicatrice disco exteriori simili, apice divisa, cornubus inflexis. Lesquer.., Palæont. of Illinois, p. 459, tab. L. ; Dans le grès houiller de Carmi, White County, Illinois. ®. Stemmatopteris punctata Lesquer., cicatricum discis ellip- ticiscentim. 2 1/2 et paulum ultra latis, 5 1/2-6 longis, disco in- terno simili cicatrice vasculari cornubus superne contiguis in- flexis limitata, millim. 42 circa lata, 35 longa; cortice trunci paleis deciduis punctulata. Lesquer. in Roger’s Geolog. of Penn- sylv., II, p. 869, tab. XIIE, f. 4. Mines de Gate Vein, New Philadelphia. 6. Siemmatopteris gigantea Lesq., differt a præcedente discis duplo majoribus, cicatricum vascularium latiorum cornubus dis- tantibus equidem inflexis. Lesquer., /. c., f. 2. Carbondale en Pennsylvanie. Megaphytum ARTIS. Atlas, pl LIV. . Truncus erectus, cylindricus. Cicatrices magnæ, in orthostichos duos oppositos dispositæ, alternantes, discoideo-suborbiculares, planæ, discum internum elevatum ferentes, in medio cicatricula hippocrepoidea subdimidiata prominente notatum, nec non cica- 712 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES.. triculas parvulas rotundas tam in disco externo quam in interno præcipue ad marginem inferiorem aliasque sparsas exhibentes. Cortex trunci cicatriculis innumeris irregulariter dispositis, à paleis deciduis provenientibus exasperatus; stratum subcorticale impressione vasorum longitudinaliter sulcatum. Jusque dans ces derniers temps on a cru voir dans ces singus liers troncs des tiges de Lépidodendrées semblables à celles des Uloaendron. Les cicatrices n’ont cependant absolument rien de commun avec celles de ce dernier genre et portent tellement le caractère des cicatrices pétiolaires de Fougère qu'il est difficile à comprendre que deux types si éloignés aient pu être confondus. Un examen superficiel seulement des cicatricules qui en recou- vrent l'écorce aurait pu montrer qu’elles sont disposées irrégu- lièrement et non pas suivant un ordre phyllotaxique, comme le sont toujours les organes foliaires des Lepidodendron et des Lyco- podiacées en général. Cet ordre se voit parfaitement bien dans les petites cicatrices des Ulodendron. Voici , du reste, de quelle manière M. Alex. Braun, la grande autorité en matière de phyllotaxie, s'exprime au sujet de ces troncs, dans une note ajoutée à la description que le docteur Weiss a donné de son Meg. Goldenbergi dans le Zeitschrift d. deutsch. geolog. Gesell- schaft v. Berlin, p. 511, tab. XIT (1860) : «Le dessin des grandes cicatrices que montre le Yegaphytum de Saarbrücken (#. Goldenbergii) rappelle tellement les cicatrices pétiolaires des Fougères, que je ne puis m'empêcher de les envi- sager comme de véritables cicatrices provenant de la désarticu- lation de frondes. Dans ce cas, les petites cicatrices dispersées, en forme de points ou de tubercules, que M. Weiss envisage comme provenant de racines aériennes, pourraient être considérées comme les points d'insertion de poils (paleæ). Parmi les Fougères vivantes il en existe beaucoup qui offrent la disposition distique des frondes, mais alors elles ont toutes une tige rampante ou grim- pante, sur laquelle les cicatrices pétiolaires sont plus rapprochées les unes des autres sur le côté supérieur tourné vers la lumière. Par contre, le Megaphytum nous offre l'exemple remarquable CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 7AG d'une Fougère arborescente avec deux séries de feuilles verti- cales et exactement opposées. » J’ajouterai à cette remarque de mon savant ami que les tiges de Fougères fossiles à feuilles distiques se rencontrent très-souvent dans les Psaronius ou tiges recouvertes d’une enveloppe radiculaire. 1: Megaphytum approximatum Lindl. et Hutt., disco cicatri- cum externo...?, interno cordato, subdimidiato, centim. 4 circa lato ; palearum cicatricibus sparsis; fasciculis vasculosis infracor- ticalibus distinctissimis. Lindl. ‘et Hutt., Foss. F1., tab. CXVI. Sternb,, Æor. d. Vorw., Il, p. 189. Ung., Gen. et Spec., p. 264. Dans le schiste houiller de Jarrow en Angleterre; à Duttweiler près de Saarbrücken. 2. Megaphytum distans Lindl. et Hutt., cicatricibus distanti- bus, ovatis. Lindl. et Hutt., Z. c., tab. CXVII. Sternb., L. c., Ip: 187, tab. XLVI, f. 2. Ung., /. c., p. 264. Mines houillères de Felling et Rowmarsh en Angleterre; à Sulzhbach près de Saarbrücken. L'échantillon sur lequel cette espèce est établie, est entière- ment décortiqué, de sorte que le disque extérieur manque. Les disques intérieurs ne sont pas plus distants les uns des autres que dans l’espèce précédente. 3. Megaphytum majus Sternb., cicatricibus suborbicularibus maximis diametro 7 fere centim. metientibus , flabellato-stria- tis (!P}: Sternb., Z. c., p. 187, tab. XLVI, f. 1. Ung., L. c., p. 265. Terrain houiller de Waldenburg en Silésie; près de Saar- brücken. h. Megaphytum Goldenbergi Weiss, trunco compresso centim. 13 lato; discis transverse ovalibus, inferne repandis, contiguis, lævibus, cicatriculis punctiformibus subconcentricis et sparsis (præcipue in parte inferiore) notatis, 5-7 fere centim. latis, 4-5 altis; disco interno inferne emerso superne immerso transverse cordato, margine superne interrupto, centim. à 1/2-4 lato, ‘2 1/2-3 alto, cicatriculis circularibus præcipue ad marginem inferiorem pertuso; disco intimo profunde obcordato et subdi- 71h CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. midiato vel bipartito, inferne emarginato exserto, centim. 2 cir- citer lato; cicatriculis corticis prominentibus : numerosissimis irregulariter (!) dispositis. Weiss in Zetschr. d. deutsch. geol. Gesellsch., XIT (1860), p. 510. Tab. nostra LIV. Dans le terrain houiller de Neunkirchen près de Saarbrücken. Très-voisin du #. approæimatum Lindl. et Hutt. ! 5. Megaphytum Allani Brongt., Hist. d. végét. foss., IE, tab. XX VII. C’est sous ce nom que M. Brongniart a figuré, réduit au tiers, un magnifique tronc, large d'environ 10 1/2 centim. et portant deux séries de cicatrices comprimées latéralement de manière à être complétement déformées. À en juger d’après les distances que laissent entre eux les disques intérieurs, qui sont aussi dé- formés, mais qui paraissent avoir eu les mêmes dimensions que ceux du #. Goldenbergü, ces deux espèces pourraient être iden- tiques. Les figures de M. Brongniart représentent les cicatricules paléales disposées régulièrement en quinconces ; c’est là évidem- ment une erreur du dessinateur. Un fait intéressant, c’est l’exis- tence sur cet échantillon d’une racine adventive ramifiée infé- rieurement et partant de la base d’une cicatrice. L'auteur de l’Hist. des végét. foss. n’a malheureusement donné ni la des- cription ni l'indication du lieu de provenance de ce beau fossile, qu’il range, du reste, dans les Lépidodendrées à côté des Ulo- dendron. 6. Megaphytum. protuberans a cicatricum discis maxi- mis, contiguis, cent. 6 1/2 altis,?.. latis, disco interno ovali centim. 5 1/2 longo, 4 1/2 lato, convexo, cicatrici laminæ va- sorum hippocrepoidea cornubus involutis ad laminæ externæ partem inferiorem posita, marginibus lateralibus centim. 2 a se invicem distantibus. Lesquer., Palæont. of Illinois, p. 458, tab. XLVII. Dans le grès sous le calcaire supérieur de Chester, aux mines de Carroll, comté de Pope dans l'Illinois. Cette espèce, que M. Lesquereux range avec raison parmi les troncs des Fougères arborescentes, est évidemment différente de NU “er CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES,. 715 ae antérieurement décrites. Les figures qu’en donne l'auteur représentent le fossile dans le sens inverse. 7. Megaphytum McLayi Lesquer., cicatricum discis + maximis, latitudine centim. 101/2 metientibus, longitudine circa 7, trans- verse ovalibus, contiguis, disco interno externo simili centim. 8 lato, cicatricibus laminæ vascularis indistinctis: Lesquer., /. c., tab. XLVITT. Terrain houiller de Saint-John dans l'Illinois. M. Lésquereux dit avoir vu un échantillon à disques encore _ plus grands que celui qu’il a figuré, et qui auraient, par consé-. quent, eu des dimensions doubles de celles du #. Goldenbergü. 8. Megaphytum giganteum Goldenb., trunco pedes 4 diametro metiente cylindrico, cicatricibus obovatis contiguis, valde con- vexo-prominentibus (in ectypo !), centim. 11 longis, supra me- dium centim. 8 latis ; vasorum cicatricibus ? flexuoso-linearibus. Goldenberg, Flora Saræpontana fossihs, p. 19, tab. IT. Dans le grès qui accompagne l’assise houillère à Neunkirchen près de Saarbrücken. ( Si ce fossile provient, ce qui me paraît fort douteux, d’un tronc de Megaphytum , cette plante aurait eu des dimensions in- connues non-seulement parmi les Fougères du monde actuel, mais aussi parmi les Fougères fossiles. Maïs nous pourrions bien avoir affaire ici à un de ces gigantesques Ulodendron, comme il s’en trouve quelquefois dans le terrain houiller inférieur. L'erreur est facile quand les cicatrices sont mal conservées. C’est ainsi que M. Gœppert a décrit, sous les noms de Megaphytum Kuhianum (For. foss. form. transit, tab. XXVI) et M. dubium (ibid., tab. XXVIF), des troncs qui sont évidemment plus voisins des Ulodendron que des Megaphytum. Zippea CoRpA. Caudex arboreus teres, radiculis adventitiis hinc inde obsitus. Cortex cerassus, extus pulvinulos petiolares foliorum distichos ferens. Pulvinuli subtriangulares, cicatrice basilari triangulari 716 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. superne inferneque rotundata, angulis lateralibus aculis; Cicatri- culis vasorum irregulariter agglomeratis; disco supero sagittæ- formi tenuiter striato. Cylindrus lignosus simplex e lemniscis qua- tuor subinvolutis per paria Oppositis majoribus minoribusve compositus: Liber spurius. : Vasa magna scalariformias" Meur ampla. he? à À. Zippea disticha Corda, cicatricibus foliorum subimmersis ; 3 radiculis adventitiis per totam superficiem sparsis, tenuibus, dis- tantibus. Corda, Beitr., p. 76, tab. XX VI. Dans le schiste houiller de Wranowitz en Bohème. C'est probablement un WMegaphytum en voie de devenir Psa- ronius, c'est-à-dire de se couvrir d’une enveloppe de racines adventives. Ces racines se montrent du reste aussi dans les vrais Megaphytum. Psaronius auct. Psaronius CotTA; Psarolithus et Helmintholithus SCHULZE, SPRENGEL €. à. ; Endogenites SPRENG.; Palmacites STERNB.; Staarstein, Sternstein , Wurm- stein, Madenstein en dishshts Btéi-Mône en anglais. Atlas, pl. LVI. Trunci arborei erecti, cylindrici, extus foliorum cicatricibus notatis, raro stipitum residua basilaria haud decidua ferentes, inferne radicibus adventitiis vaginam conicam plus minus incras- satam efformantibus obtecti. Cortex crassus, parenchymatosus. Cylindrus ligneus multiplex parenchymati medullari immersus, e fasciis vascularibus efformatus concentrice dispositis, semicy- lindricis vel plicatis, vagina cellulosa involutis vel nudis, inter- rupte fissis vel lacunosis, e vasis (potius cellulis vasiformibus) amplis prismaticis scalatis compositis. Medulla ampla, ‘sæpius fissa, lacunosa. Radices adventitiæ parenchyma corticis percur- rentes, tandem liberæ, simplices et ramosæ, fasciculum vasorum pro more sectione stelliforme vel pluries sulcatum parenchymati immersum includentes, cylindro ligneo prosenchymatoso solido nudo vel in radicibus liberis cortice parenchymatoso obtecto. ddlités : ic AE Tr cle = CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 717 La structure de ces tiges fossiles s'accorde presque sous tous les rapports avec celle des Fougères arborescentes de l’époque actuelle. C'est dans les Polypodiacées et les Cyathéacées que nous rencontrons les formes les plus voisines; les Marattiacées et les Angioptéridées ont une analogie plus éloignée, malgré la grande ressemblance qu'on remarque dans la structure de leurs racines adventives et celles des mêmes organes des Psaronius !. . De même que dans les Fougères arborescentes vivantes, on trouve, à ia surface du tronc, les cicatrices foliaires disposées soit en verticilles soit en spirale, et parmi ces dernières on ren- contre quelquefois la disposition de 1/2 propre au genre Mega- . Phytum et inconnue dans nos Fougères arborescentes actuelles, mais nullement rare dans les Fougères à rhizome rampant ou grimpant. L'écorce est formée par un tissu pärenchymateux lâche, à pa- rois minces, et d’une épaisseur variable suivant la place qu’elle occupe sur le tronc. A l'intérieur, elle est ordinairement limitée par un cylindre solide composé d’un tissu prosenchymateux très- serré (liber de Corda) et qui la sépare du cylindre ligneux. Celui-ci est, pour ainsi dire, plongé dans le tissu médullaire qui occupe l’intérieur du tronc. Il se compose d’un plus ou moins grand nombre de faisceaux vasculaires aplatis en forme de ru- bans semicylindriques et souvent plissés longitudinalement, de sorte que la coupe en est sinueuse ou repliée. Ces lames vascu- laires sont disposées en une ou plusieurs séries circulaires non 1Voy. pour l'étude spéciale des Psaronius : Ant. Sprengel, Commentatio de Psarolithis ligni fossilis genere. Halæ 1828. Cotta, D. Dendrolithen, p. 27 et suiv., tab. IV-VIL. Dresden 1832. Unger in Endlicher, Genera Plant., suppl. IL, p. 4. Corda in Sternb., Ælor. d. Vorw., IL, p. 173; id., Beiträge 2. Flor. d. Vorwelt, avec des descriptions très-détaillées et de nombreuses analyses microscopiques. Prag 1845. Brongt., Hist. d. végét. foss., IL, p. 57 et Tabl. d. gen. d. végét. foss. Ant. Mougeot, Essai d'une Flore d. nouv. grès rouge des Vosges. Epinal 1852. Stenzel, Staarsteine, in Nov. Acta Acad. Leopold. Carol., vol. XXIV. Schleiden et Schmid, Ueb. die Na- tur der Kieselhülzer. Lena 1855. Gœppert, Foss. Flor.d.perm. Format., p. 46 et suiv. Cassel 1864. Pour établir d'une manière définitive le rapport qui existe entre ces troncs fos- siles et ceux des Fougères vivantes et apporter en même temps une certaine uni- formité dans la nomenclature, je proposérais de remplacer le nom de Psaronius par celui de Psaropteris. 718 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. alternantes, et se suivent en cercles concentriques du dehors au dedans. Il est important de connaître le nombre des faisceaux vasculaires sur un cercle pour déterminer le mode de disposition des feuilles. Les vaisseaux ou cellules vasiformes dont se com- posent ces faisceaux, sont gros, prismatiques, rayés transversa- lement, sembiables en tout aux vaisseaux ou cellules scalari- formes des Fougères vivantes. Les lames vasculaires sont, soit directement entourées du | parenchyme médullaire, soit renfermées chacune dans une gaîne (vagina) mince et solide formée d’un tissu prosenchymateux très- étroit comme celui qui s’interpose souvent entre l'écorce et le cylindre intérieur du tronc. En outre de ces faisceaux vasculaires, qui constituent plus par- ticulièrement la partie ligneuse de la tige, il y en a d’autres de forme différente et de dimensions moindres : ce sont les faisceaux secondaires, qui se détachent des faisceaux principaux pour se rendre dans les pétioles foliaires et aller se ramifier de là dans la fronde elle-même sous forme’ de nervures. Ils constituent des demi-cylindres, dont la coupe transversale est en forme de crois- sant ou de fer à cheval, ayant l’ouverture tournée vers le dedans. . Ces faisceaux conservent leur forme simple jusque dans le pé- tiole, où ils se divisent pour former deux demi-cylindres, dont les faces concaves sont opposées l’une à l’autre, comme cela se voit dans les Psar. helmintholithus, asterolithus et musæformis. Il est à remarquer que le nombre des lames celluloso-vascu- laires du cylindre ligneux paraît être souvent beaucoup plus con- sidérable qu’il ne l’est en effet, parce que ces lames sont fréquem- ment brisées dans le sens longitudinal par suite de la compression de la tige. Dans ce cas, il est quelquefois difficile, sinon impossible, de distinguer les faisceaux qui appartiennent au système ligneux d’avec ceux qui appartiennent au système foliaire. Dans tous les Psaronius, le tronc est recouvert, au moins à - sa partie inférieure, d’une enveloppe radiculaire plus ou moins épaisse, dont le diamètre, surtout à la partie basiliaire, dépasse quelquefois jusqu’à six ou huit fois l'épaisseur du tronc, qui n'est, CRYPTOGAMES OÙ ACOTYLÉDONÉES. 719 du reste, jamais très-considérable, car elle varie de 2 à 20 cen- timètres, selon les espèces, et cette dernière grosseur est même . assez rare. Corda parle de tiges silicifiées qui, avec leur enveloppe radiculaire, ont jusqu’à six pieds de diamètre. Cette enveloppe est tout entière formée par des racines adventives et contient très-rarement les parties basilaires des pétioles, comme cela se voit assez souvent dans nos Fougères arborescentes (voy. notre planche LV). Ces racines tirent leur origine du côté exté- rieur de cylindre ligneux. Au moment où elles passent dans l'écorce, elles sont très-effilées, mais elles s’épaississent en s’al- longeant de manière à doubler ou tripler leur épaisseur vers la partie inférieure; elles ne percent pas l'écorce dès leur nais- sance, mais elles y descendent obliquement et même verticale- ment, comme cela se voit dans nos Lycopodium, dans quel- ques Palmiers et même dans certaines plantes dicotylédonées. L’écorce des Psaronius étant très-épaisse, les racines adventives obliquesdevaient mettre un certain temps avant d’en sortir, et les verticales ne la quittaient qu’à la base du tronc, qui s’amincissait en forme de cône renversé et était souvent même élevée au- dessus du sol et portée uniquement par les racines aériennes. Cette partie basilaire, sans tronc et entièrement formée par un feutre radiculaire, se retrouve quelquefois à l’état fossile. Les racines, voyageant dans l’intérieur de l'écorce, sont re- liées entre elles par un tissu parenchymateux , lâche et très-dé- licat; c’est le tissu dont l'écorce elle-même est formée et qui se développait, à ce qu'il paraît, dans la proportion de la quan- tité de racines adventives qui devaient s’y loger. Car là où ces organes n'existent pas encore, c’est-à-dire à la partie supérieure du tronc, l'écorce n’est pas plus épaisse que dans les troncs de Fougères ordinaires. M. Stenzel croit que le parenchyme cortical an racines ne fait qu'un avec le tissu cortical de la tige. Je ne sais jusqu'à quel point cette supposition est fondée. Il est certain que le tissu in- terposé aux racines est très-souvent lacéré, et que ces dernières montrent presque toujours une enveloppe corticale parenchyma- r 720 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉNONÉES. teuse très-distinctement limitée. En dessous de cette enveloppe, formée par un tissu lâche et fin, suit un Cÿlindre fibreux solide, d’un brun plus ou moins foncé, et dont l’intérieur est occupé par . un parenchyme en tout semblable au parenchyme cortical, et d'un seul faisceau vasculaire axile, dont la coupe forme une étoile à cinq rayons, ou davantage, plus ou moins distincts, ce qui a fait dcnner à ces fossiles le nom de Sfernstein (pierre étoi- lée) en allemand et de Séarry-Sione en anglais. La composition et la consistance de ce faisceau central sont celles ‘des faisceaux. vasculaires du cylindre ligneux; les vaisseaux extérieurs seuls (peut-être des trachées) sont plus étroits (voy. notre planche f. 5, 3,:6,;:9ÿ La coupe horizontale à travers un tronc de Psaronius étant naturellement inclinée relativement aux racines qui dencoment obliquement, il en résulte que les sections transversales de ces der- nières sont ovalaires ou elliptiques; elles forment des mouchetures claires bordées de noir, semblables aux mouchetures de la poitrine du sansonnet (yae); et c’est de cette ressemblance éloignée du plumage de cet oiseau et de la coupe transversale polie de l’enveloppe radiculaire en question que vient le nom de ns (Staarstein en allemand). | Les Psaronius sont connus depuis longtemps, surtout en Saxe et en Bohème, où ils ont été exploités autrefois, comme une variété d’agate assez recherchée, pour la confection de tabatières, et autres objets de bijouterie. Les échantillons qu’on trouve sont ordinairement dans un état très-fragmentaire; souvent ce ne sont plus que des morceaux détachés de l'enveloppe radiculaire, quel- quefois cependant on rencontre des segments qui, comme le montre notre fig. 1, pl. LVI, représentent une portion du tronc renfermée dans la partie correspondante de l'enveloppe radicu- laire. Ces segments n’ont ordinairement que 5-10 centimètres de hauteur; des troncs ou plutôt des fragments de troncs d’un ou de plusieurs mètres sont d’une grande rareté. Les localités dans lesquelles se rencontrent ces curieux restes de l’ancienne végétation ptéridologique sont les environs de Neu- | CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 724 Packa en Bohème, de Chemnitz en Saxe, du Val-d’Ajol dans les . Vosges, d’Autun (département de Saône-et-Loire) et en général. partout où le grès rouge est accompagné du terrain houiller. Peu d'espèces ont été observées dans le terrain houiller même, et au- cune dans les formations postérieures à celle de l’époque per- mienne. SECTIO I. Helmintholithi. W° PARENCHYMA CORPORIS LIGNEI ET CENTRALE RADICUM ADVENTITIARUM DENSUM. À. Vaginati : Corpus ligneum vagina prosenchymatosa inclu- - a. Conrerri: Fasciæ vasculares confertæ (15-20 et ultra), se- micylindricæ, concentricæ; fasciculi foliorum verticillati, con- ferait. » A. Psaronius infarctus Ung., trunci axi 4-10-angulari vagina * prosenchymatosa cincto; fasciis vasorum numerosis, confertis, “ sectione transversali arcus concentricos formantibus ; fasciis fo- « liorum 4-10 tenuibus, sectione hippocrepica; cortice pollicari, À radicibus percurso lineam crassis, e strato prosenchymatoso « crasso, parenchymate parco et fasciculo vasorum axili pentagono compositis. Ung. in Endlicher, Gen. plant., suppl. IL, p. 4; « Unger, Gen. et Spec., p. 219. Corda, Beitr. zx. FI. d. Vorw., -p. 99, tab. XXXIV. Stenzel, Staarst., p. 831, tab. XXXVIIT, f. 6. Gœpp., Foss. FI. d. perm. Form., p. 34, tab. V, f. 1, 5. Psar. helmintholithus Cotta (ex p.), Dendrol., p. 31, tab. IV, . à; tab. À, f. à. …._ Dans le grès rouge de Chemnitz, de Neu-Paka et du Kyff- bäuser. TBE T | … 1J'ai suivi pour ces fossiles la classification et en grande partie les descriptions telles que M. Gœppert les a données dans son Fossile Flora der permischen Forma- tion. Cassel 1864. Ces descriptions laissent malheureusement quelquefois à désirer — sous le rapport de la clarté. Scmimpsr. — Paléont. végét. 1— 46 : - 722 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES . Var. «. decangulus Stenz., fäsciis vasorum axis numerosissi= mis, fasciis foliorum 40 verticillatis. Tab. nostra LVI, f. 1-5. Var. B. octangulus Stenz., foliorum fasciis 6-8, verticillatis. Var. y. quinquangulus Stenz., foliorum fasciis 4-5, verticil- latis. b. Raniari: Fasciæ vasorum confertæ, numerosæ, in cireulis concentricis dispositæ ; fohorum fasciæ sparsæ. 2, Psaronius radiatus Üng., trunci crassi axi cylindrico, va- gina prosenchymatosa crassa cincto, fasciis vascularibus nume- rosissimis, evaginatis, sectione arcus concentricos formantibus. c. SPIRALES : Fasciæ vasculares remotæ, minus numerosæ ; concentricæ; illæ foliorum remotæ, spiraliter dispositæ. 3. Psaronius Putoni A. Moug., trunci axi mediocti, vagina prosenchymatosa cincto, fasciis vascularibus paucis, latis, pli tis, evaginatis, à se invicem remotis, per medullam amp sparsis, concentricis; foliorum fasciis tenuibus ; cortice crassius- culo ; radicibus tenuibus, fasciculo centrali 4-6-angulo, vasis in parenchymate sparsis. Psar. Putoni et Ps. Hogardi À. Moug., Essai d’une Flore du nouveau grès rouge des Vosges, p. Ah, tab. I, f. 1, 2 (Ps. Putoni), p. 16, tab. I, f. 3, 4 (Ps. Hogardi) ; id., Notes sur la végétat. du grès rouge, p. 5. Stenzel, Staarst., p. 839. Dans le grès rouge de Faymont près du Val-d’Ajol (Vosges). Diffère, en outre de ses dimensions moins fortes, par les lames vasculaires dépourvues d’une enveloppe, percées d'ouvertures pour la sortie des faisceaux vasculaires des feuilles, et par les cellules vasiformes dispersées dans le parenchyme des racines. h. Psaronius helmintholithus (Spreng.) Cotta (ex p.), trunco crasso, vagina solida prosenchymatosa cincto ; fasciis vasculari- bus latis, concavis, flexuosis, distantibus, per medullam am- plam concentrice dispositis, fascias binas tenues in folia remote et spiraliter disposita emittentibus; cortice crasso, radicibus medio- criter crassis percurso, hisce vaginatis, medulla parca, fasciculo lignoso 4-6-angulari, crasse vaginato, fasciculos vasorum 4-6 gerente instructis. Cotta (ex parte), Dendrol., p. 31, tab. V, CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. 723 ._ f.1-3 (Ps. infarctus » excl. cæferis. Corda in Sternb., For. d. Vorw., Il, p. 173. Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Format., p. 61. Psaronius helmintholithus et Ps. medullosus Ung. in Endi., Gen. plant., suppl., IT, p. 4, 5; Gen. et Spec., p. 248, 290. Corda, Beitr. z. F1. d. Vorw., p. 97, tab. XXXII (Ps. helm.), 4 p. 102, tab. XXXIX (Ps. med.). | Psaronius helminthol. et Ps. hexæagonalis À. Moug., Flore du _ nouv: grès rouge d. Vosges, p. 17, 18, tab. IL, f. 1-3; Note sur la végét. d. grès rouge, p. 2. _ #Ændogenites helminth. Spreng., Comment, 37, f. 5, et E. psa- rolithus (?), p.98, f. 2, 3. d. Disricen : Fasciæ vasculares remotæ mediocriter numerosæ , biseriatæ, sœæpius per paria unitæ ; fasciæ foliorum oppositæ. | Psaronius tenuis Stenz., trunco angusto, tenuissime vagi- nat0; fasciis paucis, latis, plicatis, fasciam tenuissimam in folium nb: cortice crasso; radicibus tenue vaginatis, fasciculo …._ axili parum distincto, cellulis vasiformibus sparsis numerosis. … Stenz. in Gœpp., Foss. Flor. d. perm. Format., p. 62, tab. VI, L'cc. l Dans le grès rouge de its: …._ Se distingue du Ps. musæformis par les gaînes prosenchyma- | * teuses extrêmement minces, et par la moins grande régularité “ dans la disposition des lames vasculaires. 6. Psaronius Ungeri Corda , fasciis lignosis biseriatis, opposi- … tis, parallelis, ab externis ad internas sensim minoribus , sub- _ planis, margine inflexis, alternis, una alterave extremitate arcu « compresso coalitis, axili hippocrepoidea fasciculos vasculares cy- « lindricos includente, fascis foliorum distichorum e conjugatione … fasciarum axis egredientibus , tenuibus. Corda, Beitr., p- 95. % Ung., Gen. et Spec., p. 217. Gœpp., {. c., p. 63, tab. V, f. 6. « Psar. simplex Ung. (ex. p.), in Endi., Gen. plant., suppl. IL, “ p. 9. Sienzel, Séaarst., p. 857. …. Psar. helmintholithus (ex. p.) Cotta, Dendrol., p. 33, tab. VI, no f.2. À" 7. Psaronius musæformis (Sternb.) Corda, trunco vagina pros- 72 CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES. enchymatosa circumducto; fasciis vascularibus paucis, distan- tibus, tenuibus, distichis, plano-concavis, margine incurvis, alternantibus, extremitate arcu excentrico magno conjunctis, centrali minuta, hippocrepoidea; cortice mediocri; radicibus adventitiis numerosissimis, mediocriter Radula N. v. E. Frullania Raddi . ; Jungermannia Lam. . Plagiochila N. v. E. 233 234 234 236 236 236 237 237 238 239 TROISIÈME CLASSE. EQUISETEZÆ ou PRÊLES proprement dites. Equisetum L. . . Schizoneura Sck. Genera incertæ sedis. £quisetides Sch. Phyllotheca Brongt. CALAMARIEÆ. . Calamites Suck. A. CAULES. a. Calamites Suck. 255 259 280 286 288 291 292 312 Oro II. Orpo IIL. +. — Équisétinées. QUATRIÈME CLASSE. — Filicinées. Sous-classel. Firrcacées (Fougères). Or»o I. SPHENOPTERIDEÆ Sphenopteris - Gymno- grammides Sch. Sphenopteris - Notochlæ- nides Sch. . . Sphenopteris - Cheilanthi- des Sc. . Sphenopteris - Davällioi- des Sch. ë Sphenopteris-Dicksonioi- des Sch. Sphenopteris - Énsinioi- des Sch. à Sphenopteris - Aspidides Sch. . . Sphenoptetia. - Hymeno- phyllides Sch. à 351 371 371 376 378 386 394 399 302 403 Or»o Il. ÿ ? Pages. Mastocarpites Treviss . 215 Aa er Hall . . 215 Chara Vaill. . 221 j'iti EME" 240 Phascum Schreb. . 241 Dicranüum Hedw. 241 Trichostomum Hedw. 242 Weisia Hedw. . . 243 Polytrichum Dill. . 243 Atrichum Pal.-Beauv. 244 Fontinalis L. 245 Hypnum L. em. . 246 SPHAGNA. . . . 251 Sphagnum . 252 B. RAMI ET RAMULI FOLIOSI. a. Calamocladus Sch. 323 C. SricÆ FERTILES. a. Calamostachys Sch. 328 d. Aphyllostachys Gœpp. 331 Huttonia Sternb. .. 8382 Macrostachya Sch. 332 Bornia J. Rœm. . 334 Sphenophyllum Brongt.. 336 Annularia Brongt . 345 Sphenopteris - Trichoma- nides Sch. . 4 072 Hymenophyllum Kaulf. . 415 Eremopteris Sch. 416 Coniopteris Brongt. 418 Steffensia Gœpp. . . 419 NEUROPTERIDEÆ . . 420 Cyclopteris Brongt. - 420 Baïera Fr. Braun . 422 Dicranopteris Schenk. 424 Adiantides Sch. . 424 Nephropteris Brongt. 429 Neuropteris Brongt. 431 Cardiopteris Sch. . 451 Odontopteris Brongt. , 453 Lescuropteris Sch. 465 Callipteris Brongt. 466 Anotopteris Sch. 470 % incendie É Der. : SE pt id Raphaelia Deb. et Ett. PteridoleimmaDeb. etEtt. Genera sedis incertæ. Crematopteris Sch. Anomopteris Brongt. . Weichselia Stiehl. . Scnimrer, — Paléont, végét. TABLE DES + Pages. Lomatopteris Sch. . … 472, Palæopteris Sch. 47 Triphyllopteris Sch. . . 478 Rhacopteris Sch. . . 481 Otopteris Lindl. et Hutt. 483 Aneimidium Sch. 485 « Loxopteris Pomel . 48 Cycadopteris Sch. . « 487 Nilssonia Brongt. 488 Pachypteris Brongt. . 492 Thinnfeldia Ettingsh. 494 Onpo II, PECOPTERIDEZÆ. 498 Pecopteris Brongt. . . 498 Pecopt.-CyatheidesSch. . 499 Pecopt.-Aspidides Sch. . 513 Pecopt.-Asplenides Sch. . 521 Pecopt.-Acrostichides Sch. 527 Pecopt. incertæ sedis . 530 Goniopteris Presl. . 541 Goniopteris - -Eugoniopte- ris Sch. 542 Douai - Desmophle- bis Sch. À 544 Goniopteris - Néphrodium Sch.:.… . 546 . Goniopteris-Lastræs Sch. 550 Cymoglossa Sch. , . 608 Alethopteris Sternb. em. 554 Stichopteris Geïin. . 571 Beinertia Gœæpp. 571 Lepidopteris Sch. . 572 Andriania Fr. Br. 7 574 Selenocarpus Schenk. 575 Gutbiera Presl :. 576 Chorionopteris Corda. 577 Senftenbergia Corda . 578 Glockeria Gœpp. 579 Danæites Gœpp. 579 Laccopteris Presl . 580 Marzaria Zigno . : 583 Asterocarpus Gœpp. . 583 Oligocarpia Gæœpp. 585 Hawlea Corda 586 _ Stachypteris Pomel 586 , BonaventureaDeb.etEtt. 588 Zonopteris Deb. et Ett. . 588 Benizia Deb. et Ett. . 589 MATIÈRES. 737 OrDo IV. TÆNIOPTERIDEZÆ . 606 Tæniopteris Brongt! . . 600 Angiopteridium Sch. . "602 Marattiopsis Sch. 607 Oleandridium Sch: . . 607 Macrotæniopteris Sch. 610 Danæopsis Heer 613 Danæides Sch. . 616 Orpo V. DICTYOPTERIDEÆ. 617 Dictyopteris Gutb. 617 Lonchopteris Brongt. 620 Phlebopteris Brongt. em. 624 Carolopteris Deb. et Ett. 627 Monheimia Deb. et Ett. 628 Thaumatopteris Gœpp. . 629 Camptopteris Presl. . 631 DictyophyllumLindletH. 632 Chlathropteris Brongt. 635 Protorrhipis Andr. 637 Woodwardides Sch. 638 + Sagenopteris Presl. 640 Chiropteris Kurr. 643 Hausmannia Dunk. 644 Glossopteris Brongt. . 644 Genera adhuc viva. Oro I. POLYPODIACEÆ 646 Fam. I. PoLyroDEZæ. . 646 Lomariopsis Fée # 646 Hemionitis L. 647 PolypodiumL. . 647 Cheïilanthes Sw. 648 Adiantum L. . 649 Blechnum L. . 649 Pteris L. 651 Fam. IL. ASPLENIEÆ . . . : 657 Asplenium L. . : : 6 Aspidium Sw. 662 Cystopteris Bernh. 663 Lindsæa Dryand. 663 Woodwardia Sm. 664 Fam. XIE. CyATHEACEZ . 665 Alsophila R. Br. 665 Cyathea Sm. . . 667 Hemitelia R. Br. 668 Orpo II. GLEICHENIACEZÆ . 669 : Gleichenia Sw. . . . 669 Didymosurus Deb. et Ett. 673 Oro III. SCHIZÆACEZÆ. 674 Lygodium Sw. 674 Orpo IV. OSMUNDACEÆ 677 Osmunda L. . * 677 1 — 47 758 TABLE DES MATIÈRES. Ë Pages. ; " Là L Oro V. OPHIOGLOSSACEÆ . 679! Syncardia Ung. . . . . 695 __ Ophioglossum L. . . . 679 Le Pterodictyon Ung. . . 695 9 nie re: 5: ÈS TETA Hierogramma Ung. . . 69%. FRE encre _— Mesoneuron Dr RP Scolecopteris Zenk. . . 680 ÿ ‘ É Sclerophyllina Heer'. . 681 Pétioles de. Fougères contenus Schizoptétis Brongt. . . 681|. ordinairement dans une. en- Jeanpaulia Ung. . . . 682 * _ veloppede racines adventines. y PHTHOROPTERIDES Corda. 696 Frondes filicules primarie? Zygopteris Corda . , , 696 Rhacophyllum Sch. : . 684 SES Corda . . 697 SelenoChlæna Corda . . 697 PRET li ee Temskya Corda. . . . 697 non encore c à | développées. : Tiges de F ougères. j Rhizomopteris Sch. . . 699 SPIROPTERIDES Sch. . . 688 Sphallopteris Seb... . 4100 Fragments de pétioles ou derachis. Thamnopteris Brongt. . 701 RaëGriorrgrnes Corda . 690 Onomorrhæa Eichw. . . 701 Selenopteris Corda. . . 690 _ Chelepteris Corda . . . 702 Gyropteris Corda . . . 691 Cyatheopteris Sch. . . 703 Anachoropteris Corda. . 691 Protopteris Sternb. . . 705 Psilorachis Corda . : . 692 CaulopterisLindl.etHutt. 707 Diplophacelus Corda . . 692 . Stemmatopteris Corda. . 709 Calopteris Corda . . . 692 Megaphytum Artis. . . 711 Clepsydropsis Ung. . . 692 Zippea Corda. : . . . 715 Sparganum Ung. . . . 693 Psaronius Cotta. . . . 716 Megalorachis Ung. . . 694|/Sous-classe II. — RuizocaRPéEs. . 730 Stephania Ung. . . . . 694 Salvinia. , . : 0°. 481 j Periastrum Ung. ‘7. . . 695 Piularia "#79 MUR FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME PREMIER. * STRASBOURG , (MPRIMERIE DE G, SILBERMANN: 0%. ; Pa : À » + Dos L ; nu: APER 7 # È ; * " mn: | : PUS tra Eee | ‘ _ F " 1 L n i ë à … « * à 15) k à ve D CA » L : , “A8 : . 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