TRAIÎTÉ ARBRES & ARBRISSEAUX TRAITÉ DES RBRES & ARBRISSEAUX FORESTIERS, INDUSTRIELS ET D’ORNEMENT CULTIVÉS OU EXPLOITÉS EN EUROPE ET PLUS PARTICULIÈREMENT EN FRANCE DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION DE PLUS DE 2400 ESPÈCES ET 2000 VARIÉTÉS PAR P. MOUILLEFERT Professeur de Sylviculture à l'École Nationalé d'Agriculture de Grignon LIBRARY FAGULTI-OF-FORES TRY TEXTE ynIVERSITY OF TORONTO PARTIE I (RENONCULACÉES A LÉGUMINEUSES) PARIS IIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELILES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52, rue des Écoles, 52 1892-1898 US D $ PRÉFACE Les arbres et les arbrisseaux, comme on le sait, ont un rôle consi- dérable dans l'harmonie générale de la Nature ; une contrée dépour- vue de ces végétaux est triste et inhabitable pour l'homme. Réunis en forèts, les arbres ont de plus une action des plus importantes sur le climat qu'ils tempèrent en modérant l'action extrême des agents _météoriques. Les forêts jouent aussi un rôle important dans le régime des eaux d'un pays; elles régularisent le débit des eaux naturelles, favorisent la formation des sources et des ruisseaux et empèchent les torrents, toujours nuisibles et dangereux, de se former. Les forêts nous fournissent, enfin, un nombre considérable de produits utiles. D'autre part, qui ne connait le rôle et l'emploi des arbres et ar- brisseaux en ornementation ! Non seulement ils servent à former des avenues, à orner les grandes pelouses, à garnir les palissades, à consli- tuer des bosquets et des abris, mais aussi à produire des fleurs desti- nées à de nombreux usages. Certains, enfin, sont l'objet d'une eul- ture spéciale pour l'obtention de produits industriels (lan, résine, parfums, ete.) | Comme il est facile de se rendre compte par l'énumération des ou- yrages que nous citons/plus loin, de nombreux écrits ont été faits sur les arbres ; il en existe dans toutes les principales langues, mais la plupart de ces ouvrages sont spécialisés, c’est-à-dire qu'ils ne compor- tent, soit que les espèces forestières, soit que celles d'un pays déter- miné ou d'une zone de végétation, soit enfin, et ce sont les plus nom- breux, qu'ils ne s'occupent que de certains groupes. De sorte que, dans l'état actuel des choses, il n'existe pas de travail d'ensemble réunissant l'histoire des principaux arbres et arbrisseaux cultivés en Europe, ni même dans notre propre pays. Seul, dans ce genreest, le Traité des arbres el arbustes que l’on cultive en France et en pleine terre, de Duhamel, dont la première édition est de 1758 et la deuxième, dite Vouveau Duhamel, de 1801 à 1819, rédigée par Loiseleur Deslongschamps, de Mirbel et Poiret, comprenant sept grands volumes et 488 planches coloriées. Mais cet important ouvrage, épuisé depuis longtemps et d’un prix très élevé, est d'ailleurs aujourd'hui fort incomplet ; près d'un mil- lier d'espèces ont été depuis introduites dans nos cultures et n'y sont pas décrites. L'histoire des arbres et des arbrisseaux de Desfontaines parue en 1809 est très sommaire et incomplète. Spach, dans ses Surtes 4 IL à Buffon, décrit aussi beaucoup d'espèces d'arbres, mais son important travail, en 14 volumes, n’est pas entièrement consacré aux végélaux dont il s’agit ici. À l'étranger, les ouvrages d'ensemble sur le sujet qui nous occupe manquent aussi, ou sont fort incomplets, tels sont notamment : Trees and Shrubs (1875) de J. C. Loudon, qui ne parle, et d'une manière très sommaire, que des espèces pouvant venir en pleine terre en Angleterre. La Dendrologie, de Karl Koch, 1869, ne décrit aussi que les espèces venant en pleine terre dans le Nord de l'Allemagne. L'ouvrage plus récent de Kohne, Deutsche Dendrologie (1893), ne contient que la description des espèces cultivées en Alle- magne, sans rien dire de leur culture et de leur utilisation. Le « Handbuch der Laubholzkunde » (4889-1893), de Léopold Deppel, plus considérable, laisse néanmoins de côté des groupes importants d'arbres et d'arbrisseaux, notamment les Conifères. Il résulte de ces faits qu'actuellement l'histoire de nos arbres et ar- brisseaux cultivés se trouve disséminée soit dans les monographies spéciales, soit dans les publications périodiques où dans les nom- breux ouvrages répondant à un but déterminé, ce qui est conséquem- ment un grand obstacle pour l'étude de ces végétaux. Dans l'ouvrage que j'ai entrepris, mon but, si l'expression n'est pas trop démodée ou trop prétentieuse, a élé précisément d'essayer de combler la lacune qui existe de ce côté, c'est-à-dire d'exposer, aussi succinctement que possible, sans rien oublier d'essentiel, l’histoire des principaux végétaux ligneux indigènes ou d'origine étrangère que , l'on trouve actuellement en Europe, mais plus particulièrement en France, dans les forêts, dans les parcs ou jardins publics, dans les | cultures arbustives et mème dans les collections dendrologiques. Je parle aussi des plus intéressants que l’on rencontre le plus communé- ment dans les orangeries, d’ailleurs cultivés en pleine terre dans le Midi de l'Europe, ainsi que des plus remarquables que l’on voit parfois dans nos serres chaudes. Toutefois, des groupes importants, mais très spéciaux ont dû être laissés de côté ou à peine effleurés, tels que ceux des palmiers, des cycas, des liliacées ligneuses et des fougères arbores- centes ; le cadre dans lequel je devais me maintenir ne m'a pas permis de comprendre dans le présent ouvrage ces intéressants végétaux, beaucoup trop nombreux pour cela. D'ailleurs, il existe déjà plu- sieurs ouvrages spéciaux traitant de ces groupes. Notre Traité comprend l'histoire à peu près complète de plus de 2000 espèces, celle plus sommaire d'environ 450 autres, soit, au III À - total 2450 espèces dont il est question. Il comprend en outre les carac- » tères et l'histoire d'environ 1200 variétés botaniques, 300 variétés . purement ornementales (clématites, pivoines, roses) et de 500 variétés _ fruitières (amandier, pêcher, abricotier, pommier, cerisier, poirier, prunier, noyer), soit au total environ 2000 variétés et en somme 4450 arbres ou arbrisseaux décrits, répartis en 500 genres et 1 familles. Avant d'aborder l'histoire des espèces, j'ai cru devoir commencer par quelques notions de botanique spécialement affectées à l'étude des arbres, où je me suis efforcé de réunir les expressions techniques que l’on emploie le plus souvent dans le cours de l'ouvrage. Onze planches noires de formes de cellules, de tissus, de structure des bois, de formes de feuilles, de bourgeons, d'inflorescences et de fruits complètent cette partie. Les caractères des genres et tout ce qui est applicable au groupe est d'abord étudié, ce qui est le seul moven d'éviter les répétitions inutiles. L'étude de chaque espèce comprend ensuite : une partie biblio- graphique avec ses synonymes les plus ordinaires et l'indication des principaux ouvrages où elle a été décrite ou figurée. Après avoir donné les caractères botaniques essentiels, souvent compa- ratifs avec l'espèce la plus répandue, j'indique la patrie, l'habitat, les conditions d'existence et les modes de multiplication de l'arbre; les produits principaux que l’on peut en tirer ainsi que son utilisation sont enfin exposés. Quarante planches coloriées comprenant 55 espèces, choisies de manière à représenter les principaux groupes et dont les éléments ont été pris sur les échantillons que j'ai récoltés avec soin, complè- tent la description de ces espèces. D'autre part, 14% planches phototypiques représentant 145 es- pèces d'arbres avec leurs dimensions, la localité où ils ont été pris, figurant autant que possible des individus dépourvus de leurs feuilles, donnent l'aspect du port, et très souvent aussi l'effet ornemental. Ce travail, tout à fait nouveau dans son genre et dont on appréciera lim- portance, n’a pu être mené à bien que gràce à mes nombreux voyages en France et à l'étranger. Quant à la classification adoptée, elle est dans ses grandes divi- _ sions comme suit : Dialypétales supérovariées et inferovariées ; Gamopétales supérovarices ; Apétales supérovariées et inférovariées ; Gymnospermes et monocotylédones. IV Bien que ce Traité m'ait demandé plus de vingt ans de travail et de préparalion, je n'ai pas la prétention d'avoir fait une œuvre parfaite du premier trait; mon travail, je le sais, contient des omissions, ce qui était inévitable étant donné la synonymie des espèces, souvent si embrouillée par les auteurs, l’élendue du sujet et la publication de l'ouvrage en fascicules, où il est beaucoup plus difficile de voir l'ensemble et de modifier que lorsqu'on remet le tout en même temps à l'impression. Mais, l'essentiel était de commencer à « faire quelque chose » ou de mettre l'édifice debout ; les tirages complémen- taires, ainsi que les éditions futures, s'il y en à, combleront peu à peu les vides tout en améliorant l'œuvre. C’est dans ce but que je recevrai toujours avec reconnaissance les chservations que mes lecteurs vou- dront bien me présenter. Tel qu'il est, cependant, ce travail est, je crois, de nature à rendre des services à tous ceux que les arbres intéressent à un titre quelcon- que, mais surtout aux pépiniéristes, aux architectes paysagistes aux sylviculteurs, aux grands propriétaires de bois, aux élèves des écoles forestières et d’agricullure, aux directeurs de jardins botaniques ou dendrologiques, aux amateurs d'arbres et aux botanistes de tous les pays L'Arboretum de Grignon que j'ai créé en 1874 et qui comprend aujourd'hui près de 2000 espèces ou variétés de pleine terre, véritable herbier vivant, m'a été d’un grand secours pour mes descriptions. — Les riches collections du Muséum mises à ma disposition par mon excel- lent ami, M. le professeur Max Cornu, m'ont été aussi très utiles et je l’en remercie bien vivement, ainsi que M. L. Henry, chef des cultures de cet établissement, pour son extrème obligeance. — L'Arboretum de Segrez, créé par feu Alph. Lavaïlée, a été aussi pour moi précieux par l'étude de certains types encore rares dans les cultures. Les belles collections du domaine des Barres, créées par MM. de Vilmorin, au commencement du siècle, ainsi que celles de M. Allard, à Angers, m'ont aussi fourni d'utiles éléments. M. Naudin, directeur de la villa Thuret à Antibes, et MM. Nabonnand, horticulteurs à Golfe-Juan, ont facilité ma tâche par l'envoi de nombreux échantillons des espèces cultivées dans la région de l'Oranger et je leur en exprime ici toute ma recon- naissance. Qu'il me soit aussi permis de remercier M. le Ministre de l'agriculture Viger, qui, à titre d'encouragement, à honoré mon tra- vail de deux souscriptions. Il canvient enfin de remercier l'éditeur, M. Klincksieck, d'avoir bien voulu entreprendre la publication d’un ouvrage de cette importance. Neauphle-le-Château, juillet 1898. P. MouiLLerErT. «< LOT ment. cat | 7 es _— sh tie St cb tr A 2 # £ É V EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS Des noms des Auteurs ET DES TITRES DES OUVRAGES CITÉS DANS LE TRAITÉ Adans.— Adanson, Voyage au Sénégal. A. et C. Riv. — Auguste et Charles Rivière, Monographie des Bambous. A. Gr. et As. Gr. — Asa Gray, Genera flore Americæ boreali-orientalis. _ Ait. — Aiton, Horlus Kewensis. Aliq. Hort. — De quelques jardins (ou collections). All. Cunn. — Allan Cunningham, Floræ insularum Norœ-Zeclandicæ Præcursor. All. F1. pedem. — Allioni, Flora pedemontana. Alph. DC. — Alphonse de Canuolle, Anders. Monogr. Salic. — Anderson, Monographia Salicum. And. ou Andr. — André dans Revue Horticole. À drew.The Heath.— Andrews, The Heathery,or Monographia of the genus Erica. —_— Bot. Rep. — Andrews, The Botanists Repository. Ann. de Gand. — Annales de la Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand. — Jard. From. — Annales du Jardin de Fromont. — Mus. — Annales du Muséum d'Histoire naturelle. …_— Soc. Hort. Par. — Annales de la Société d'Horticulture de Paris. —— Sc. Nat.-- Annales des Sciences Naturelles (1854), etc. Ant. Conif. — Antoine, Die Coniferen nach Lambert. À. Rich. Mon. Eléag. — Achille Richard, Monographie des Eléagnées. Arch. Mus. — Archives du Muséum de Paris. Arn. — Walker Arnott. A. St H. — Auguste Saint-Hilaire. Aubl. Guy. — Aublet, Histoire des Plantes de la Guyane françaisè (1775). Audib. — Audibert. | B . — Baïfour, À Catalogue of British plants. 1. Adans. — Baillon, Adansonia. anks. Icon. Kæmpf.— Banks, Zcones selectæ plantarum quas in Japonia colle” … git et delineavit Kæmpfer. Sarckh. — Barckhausen, Specimen botanicum, etc. B: et W. ou Bartl. et Wend. — Bartlins et Wendland. Barr. Plant. Icon.— Barrelier, Plantæ per Galliam, Hispaniam et Italiam, etc. tr. Tr. — Bartram, Travels through north and south Carolina. VI EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS Batt. et Trab. Alg. — Battandier et Trabut, Flore de l'Algérie. Bauh. — Bauhin (Gaspard). Phytopinax ou Pinax (1516). Beauv. — Palisot de Beauvois, Floré d'Oware et du Benin. Beissn. Handbuch. — Beissner, Jandbuch der Nadetholskunde (189). Bél. — Bélanger, Voyage aux Indes Orientales. Belg. Hort. — Belgique horticole (1850-1885). Benth. — Bentham, Flora austraiiensis. Berl. — Berlandier, Mémoires de la Soc. physique de Genère. Bert. ou Bertol. Mém. Gen. Bertoloni, Mémoires de l'Académie de Genète, Bert. ou Bertr. — Bertrand, Société botanique de France. Bess. — Besser, Primitivæ flore Galicice austriaca utriusque. Bieb. ou M. B. — Bieberstein (Marschall von). Bigel. Med. bot.— Bigelow, American inedical Botany. Bill. ou Labill.— De Labillardière, Novæw Hollandiæ plantarum specimen. Blum. Fi. Jav. — Blume, Flora Jar. — Mus. Lugd. Bat. - Blume, Museum Lugdini Batarorum. Bn. — Baillon (Henri). Histoire des Plantes et Dictionnaire de botanique. Bng. ou Bung. Enum. — Bunge, Enumeratio plantarum quas in China boreali collegit. Bocq. Rev. Verb. — Bocquillon, Revue des Verbénaccées. Bois, Atl. Pl. Jard.- Bois, Atlas des Plantes de jardin. Boiss. Voy. Esp. — Boissier, Voyage botanique dans le Midi de l'Espagne. — F1]. Or. — Boissier, Flora Orientalis. Bonaf. — Bonafous, De la culture des Müriers. Bong. — Bongard, Descriptiones plantarum novarum. Bonpl. — Bonpland, Description des plantes rares cullivées à la Malmaison et à Navarre. + Bork. ou Borkh.— Borkhausen. Bosc. — Bosc, Cours d'Agriculture. Bot. Cab. — Loddiges, Botanical Cabinet (1812-1833). Bot. Mag. — Botanical Magazine (1781), etc. Bot. Reg. -- Botanical kKegister (IS15-1847). Bot. Rep. — Botanical Repository (1199-1811). | Brand. Illustr. for. Ind. — Brandis, Illustrations of the forests of India. Brew. — Brewer. Bridg. — Bridges. Broungt. — Brongniart. Brot.— Brotero, Flora lusitanica. Buch. — Buch, Voyage en Norvège et en Laponie. Buckl. — Buckland. | Bull. Soc. bot. fr. — Bulletin de la Société botanique de France, ñ — Acad. Brux. — Bulletin de l'Académie de Bruxelles, M Bur. Bign. — Edouard Bureau. Bignoniacees. — Rév.g. Catal. — Edouard Bureau, Révision du genre C'atalpa (in Nouvelles“ Archives Museum, 1894). ‘ Bürg. — Bürger ou Buerger. ; Burgsd.— Burgsdorff, Essaid'une histoire complète des principales essences ligneuses. Burm. (par erreur, Burn.). — Burmann, Flora indica. — Thes. Zeyl. — — Thesaurus Zeylanicus, ete. | C ‘4 Cambess.— Cambessèdes, Flora Brasiliensis meridionalis (1827-1833) O4 C. À. Mey. — Carl.-Anton. Meyer, Verseichnis: Kaukasus der Pflansen. EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS VII Carr. — Carrière, dans Revue horticole. — Conif. — Carrière, Traité des Conifères (2° édit. 1867). Cas. DC. — Casimir de Candolle. Catesb. Carol. — Cateshy, The natural history of Carolina. Cathc. Illustr. of Himal. pl. — Cathcarts, Zl!lustrations of Himalayan plants (1855). Cav. Diss. — Cavanilles, Monadelphiæ Classis dissertationes decem. — Icon. — Cavanilles, Zcones et descriptiones plantarum quæ in Hispania crescunt, etc. (1791-1801). Cerv. — Cervantes. Cham. — Chamisso, Reise um die Well. Cham. et Schl. ou Schlecht. — Chamisso et Schlechtendal. Chapm. — Chapinan. Chois. Hyp. — Choisy, Hypericinées. Christ. — Christ (Johann Ludwig). C. Koch. Dendr. — Carl ou Karl Koch, Dendrologie, Baïime und Straïcher und Halbstraicher, etc., (1869). Clas. Hist. — Clusius (Ch. de l'Ecluse), Rarium plantarum Historia. Coll. Hort. Rip. — Collas, Hortus Ripalensis (Jardins de Rivoli), (1824). Commel. Hort. Amst. — Commellyn, Catalogus plantarum Horti Medici amste- lodamensis, etc. Commers. — Commerson, Corr. — Correa Da Serra, Etudes sur la famille des Orangers. Coss. Atl. — Cosson, Z/lustraliones Floræ Atlanticæ. — Comp. Atl. — Cosson., Compendium flore atlanticæ. — et Dur. —Cossonet Durieu. GC. R. Acad. d. Sc. — Comptes rendus de l'Académie des Sciences. — et Germ. Atl. — Cosson et Germain, Atlas des plantes des environs de Paris. Crép. Class. Ros. — Crépin, Classification des roses. Crtz. — Crantz, Stirpes austriacæ. Cunn. — Allan Cunningham. Curt. F1. Lond. — Curtis, Flora Londinensis. Curt. Bot. Mag. — Curtis, The Botanical Magazine. D Dalech. — Dalechamp, Histoire générale des plantes. DC. — De Candolle (Augustin Pyramus). — Flfr. — F1. française. — Icon. rar. — Icones plantarum Galliæ rarium, etc. — Prodr.— Prodromus systematis naturalis, etc. Dcne. — Decaisne, Jardin fruitier du Muséum (AST1). — et Pl. — Decaisne et Planchon. Debx. F1. d. 1. Kab. — Debeaux, Flore de la Kabylie. D. Chamb. Trait. prat. d.iArb. rés.— De Chambray, Traité pratique des arbres résineux. Del. Ægyp. — Delile, Floræ Egyptiacæ Illustratio. Delaun. — Delaunay. Deless. Icon. Select. — Delessert, Zcones selectæ plantarum. Desc. Ant. - Descoutilz, Flore médicale des Antilles. Desîf. F. Atl. — Desfontaines, Flora atlantica. — Hist. Arb. et Arb. — Histoire des Arbres et Arbrisseaux (1809). — Hort. Paris. — Catalogue des Jardins de Paris. Desv. Dict. sc. nat. — Desveaux, Dictionnaire des sciences naturelles. VII EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS D. Hook., Rhod. of Sik. Him. — Dalton Hooker, Rhododendrons of Sikkim- Himalaya (1849-1851). Dietr. F1. bor. — Dietrich, Flora regni Borussici. Dill. Elth. — Dillenius, Horti Elthamensis plantaria rariorum icones. Domb. — Dombey, Novæ plantæ americanæ, ann. 1778-1879, collectæ. Don. — Don (David), ?rodromus floræ nepalensis. — — Don (Georges), À general History of the Dichlamideous plants. Dougl. — Douglas, botaniste voyageur anglais. Drum — Drummond, botaniste voyageur anglais, Voyages en Australie. Dubh. ou Duham. Arbr. — Duhamel Dumonceau, Traité des arbres et arbustes cultivés en France (1758). Dum. Cour. — Dumont de Courset, Le botaniste cullivateur (1802). Dun. — Dunal, Monographie de la famille des Anonacées et in Prodromus. Dur. — Durieu de Maisonneuve. Du Roi ou Duroi. — Dissertatio inauguralis, etc, et Die Harbkesche, etc. Durraz. — Durrazini. E Eat. — Eaton, Manual of botany for North America. E. et Z. — Ecklon et Zeyher. Enumeratio plantarum africæ australis. Edgew. — Edgeworth, Botaniste voyageur dans l'Inde. Ed. And. — Edouard André. Ehret. — Ehret, Plantæ depictæ. Ehrh. — Ehrhart. Ehrnb. — Ehrenberger. Eichw. Cauc.— Eichwald, Plantaruin novaruin quas in itinere Caspio-Caucasico observavit. Ell. — Elliot. Ellis. — Ellis. Emers:Rep. Massach. — Emerson, Report on the Trees of Massachusets. End. Conif. — Endlicher, Synopsis Coniferaruimn. Engelm. — Engelmann. Engl. bot. — English botany. Eschsch. — Eschscholtz, professeur de botanique à Dorpat Et Field Sert. — Fielding and Gardner, Sertuin plantarum. Fisch. — Fischer. Fisch. et Mey.— Fischer et Meyer, Sertuin petropolitanum. F1. dan. — Flora Danica (1761-1845). F1. d. Serr. — Flore des Serres (1845-1883). Fiugg. Ann. Mus. — Flugse. Annales du Muséum. Forb. Pin. Wob. — Forbes, Pinetuin Woburnense. — Sailic. Wob. — — Salicetum Woburnense. Forsk. F1. égyp. — Forskal, Flore d'Egpyte. Forst. Gen. pl. austr. — J. Forster et G. Forster. Characteres generum planta- run quas in itinere ad insulas maris Australis collegerunt, ete. Fort. — Fortune (Robert). Botaniste voyageur. Foug. Mém. Acad. sc. Par. — Fougerais, Mémoires de l'Académie des sciences de Paris. Franch. et Sav. Enum. pl. Jap. — Franchet et Savatier. Enumeratio planta- rum Japoniæ (ASTI). Frey. — Freyer. EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS IX F V. Muell. — Ferd. von Mueller, Eucalyptographia. — Icon. Austr. Sp. of Acacia. — Tconography of Australian species of Acacia. G …Gærtn. fruct. — Gærtner, De fructibus et seminibus plantarum (1788). … Gall. Citr. — Gallesio (comte G.), Traité du Citrus. — Pom. ital. — Pomona italiana. Gard. Chron. — Gardener's Chronicle. - Gartenfl. — Gartenflora (1852), etc. Gäsp.— Gasparini, Recherches sur les Fiquiers et la Caprification. Gaudich. — Gaudichaud, Botanique du Voyage autour du Monde, etc, - G. Hemp. und K. Wilh. Die Baüm. und Straüch. — Gustav Hempel und Karl. Wilhelm, Die Baüme und Stratücher des Waldes. Gmel. Reise. — Gmelin, Reise durch Russland. Gœth. — Gœthe. _ Gord. Pin. — Gordon, Pinetum. Gouan. Descrip. Ginck. — Gouan, Description du Ginkgo biloba. “Grah. — Graham, Catalogue des plantes des environs de Bombay. “Gren. et Godr. F1. Fr. — Grenier et Godron, Flore française, Griff. PI. As. — Griffith, Zcones plantarum asiaticorum. Griseb. — Grisebach, Flora of the British West-India Islands. G. Thur. — Gustave Thuret. Guill. Arch. Bot. — Guillemin, Archives de botanique. — et Perr. — Guillemin et Perrotet. — Sér.— Guillemin, Seringats. “Guimp. Abbild. deuts. holz.— Guimpel, Abbildung der fremden in Deutschland — ausdauerrden Holzarten (1819-1830). imp. Holzgew. — Guimpel, Willdenow und Hayne, Abbildung der deutschen Holsarten. — Fr. Holzg. — Guimpel, Otto und Hayne, Abbildung fremder Holzarten. Guss. PI. Rar. — Gussone, Plantæ rariores, etc. ÉT _ Haag. — Haage. Hall, — Hall, Flora Belgii septentrionalis . “Hamilt. ou Ham. — Hamilton, Prodromus plantarum Indiæ occidentalæ. “Hardw. — Hardwick. Hartig. — Hartig, Naturgeschichte der forstlichen Culturpflansen Deutschlands. arv. et Sond. F1. Cap.— Harvey et Sonder, Flora Capensis (1859-1868). | Hartw. — Hartweg. -Hassk. — Hasskarl. _Hayn. Arzn. — Hayne, Getreue Darstellung und Beschreibung der Arsneigewächse. # Bo. Hist. PI. — Henri Baillon, Histoire des plantes. H. B. K. Nov. gen. — Humbold, Bonpland et Kunth, Nova genera et species plantarum œquinoctialium. … — PI æquin. — Plantæ œquinoctiales. Heldr. — Heldreich. ÆE emsl. — Hemsley. end. ou Henders. — Henderson. Dior. — Hermann, De Rosa. Heuit. — Heuffel, De distributione plantarum geogr., per com. Hungariæ perti- x EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS Hochst. — Iochstetter. Hoffm. Salic. — Hoffmann, Historia salicum iconibus illustrata. Hook, Bot Mag. — Hooker, in Botanical Magazine. — et Arn. Bot. Beech. — Hooker fils et Arnott, The botany of captain Bee- chey's voyage, etc. — Fl.antarc. — — Flora antarcelic«. — F1. bor. Am.— Ilooker, Flora boreali-americana (1835-1840). — _f. F1. nov. Zel. — Hooker fiis, Flora novæ Zelandiæ. — Icon. — —— Icones plantarum. — Jllustr. Him... — Illustrations of Himalayan plants. In Cathc.Ill. Himal. — Zn Cathcart, Illustrations of Himalayan plants. — et Thom. — Hooker fils et Thompson. Hopp. — Hoppe. Horn. — Horneman. Nomenclatura Fioræ danicæ emendata (1827). Hort. — Hortus, jardin. Hort. berol. — Jlortus berolinensis. — kew. — — regius hkeivensis. — Jlond. — — Zlondinensis. — ludg. bat. lugduno-batarus. — malab. — malabariensis. — par. — — parisiensis. — petrop. — petropolitanus. — segr. — segresiensis. Hortul. — Ifortulanus, Jardinier. Host. Salix. — Host. Salix,et Flora austriaca. Hub. — Huber. Hüg. ou Hueg. — Huesel, Plantæ Huegeliancæe. Humb. Mim. — Humboldt, Mimosæ et Plantæ œæquinoctiales, Illust.hort. — Zl!lustration horticole (1850-1886). Jacq. fl. aust. — Jacquin (Nicolas-Joseph von), Floræ austriacæ. — fragm. — — Fragmenta botanica. — Hort. Schœnbr. — Hortus Schœnbrunensis. — — Vindob. _ — botanicus Vindobonensis. — Icon. PI. rar. — Icones plantarum rarioruin. Jacqs. — Jacqson. | Jaub.et Spach F1.Or.Ill.— Jaubert et Spach, Zllustrationes plantarum orientalium. | Jeffr. — Jeffrey. J. F. Gmel. — Johann Friedrich Gmelin. J. Gay. — Jacques Gay. J. St-Hil. F1. fr. — Jeaume St-Hilaire, Flore française. — Pom-tr. — Pomone française. Journ. hort. Soc. Lond. — Journal of horticultural Society of London. — Soc. Hort. fr. — Journal de La Société centrate d'Horticulture de France. Juss. — De Jussieu. Kæmpîf. Amœn. — Kiæmpler, Amœnitatum, ete. Icon. — Kæmpfer, Zcones selectæ plantarum quas in Japonia, ete. Kalm. — Kaim (Pehr), Afumbratio Floræ et Floræ fenniccæ. Kern. Hort.semp. Stuttg. —Kerner, Hortus sempervirens. Stuttgardic (1195-1830). EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS XI _Kern. Gen. — Kerner, Genera plantarum selectorum, ete. —_ Kit. — Kitaibel, Descriptiones et Icones plantarum rariorum Hungariw. K1. — Klotzch. Kotsch. ou Ky. Die Eich. — Kotschy, Die Eichen Europa's und des Orient's. Kth. ou K. — Kunth, Enumeratio plantarum, omnium hucusque cognitarwm, ele. L L. ou Lin. — Linné, Genera plantarum; Species plantarum, etc. L. fil. — Linné fils, Decas plantarum rariorum Horti Upsaliensis. Lab. ou Labill. Syr. ou P1. Syr. rar. — Labillardière, Zcones plantarum Syriæ rariorum. Lag. Amenid. — Lagasca, Amenidades naturales de las Españas. Lamb. Pinus. — Lambert, À description of the genus Pinus. —. Lamk. ou Lmk. Encyclop. — De Lamarck, Encyclopédie méthodique. . — Dict. — De Lamarck, Dictionnaire ou Encyclopédie méthodique. >. — JIllust. — De Lamarck, Z{lustrations. …_ Lapeyr. — Picot de Lapeyrouse. — Lavall. Arbor. Segr. Icon. — Lavallée, Icones de l'Arboretur: de Segrez. 4 — Clem. — Lavallée, Clématites à grandes fleurs. Lawr.— Miss Mary Lawrence. Laws. Pinet. brit. — Lawson, Pinetum britanicum. Laxm. — Laxmann. L.-C Rich. -- Louis-Claude Richard. Ledeb. F1. alt. — Ledehour, Flora altaïca. — Icon. — Ledebour, Zcones floræ Altaicee. — FL. ross.— Ledebour, Flora rossica. Lehm. — Lehmann. Lem. Illustr. — Lemaire, Illustration horticole (4850-1854). — Jard. fl. — Lemaire, Le Jardin fleuriste. Lesch. — Leschenault de La Tour, voyageur naturaliste. Notice sur le Cannelier de Ceylan. L'Hérit. Corn. — L'Héritier de Brutelle, Cornus. — Stirp. nov. — L'Héritier de Brutelle, Stirpes novæ aut minus cognitæ. L'Hort.fr. — Herinceq, L'Horticulteur Français (1851-1864). Lichst. — Lichstenstein. …—_Liebm. Chên. — Liebmann, Chénes de l'Amérique tropicale. - Lin. — Linné, Species plantarum, etc. — Transact. — Linean Society's Transactions. Lindl. Bot. Reg. — Lindley, in Botanical Register. — Monogr. 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Patr. — Patrin, in Persoon. u_ Pav. — Pavon (voir Ruiz). — Paxt. F1. gard. — Paxton’s Flower garden. : — Mag. of bot. — Paxton, Magazine of botany. bd Pay. Organ. — Payer, Organogénie. «… Perrot. — Perrottet, Observations sur la culture du Mürier. Plum. — Plumier. Poir. Encycl. — Poiret, Encyclopédie botanique. Poiteau et Riss. — Poiteau et Risso, Histoire naturelle des Orangers. — et Turp. Pom. fr. — Poiteau et Turpin, Pomologie française, etc. Port. et Ruys. Trait, Vigne.— Portes et Ruyssen, Traité de la vigne. Pourr. — Pourret, Mémoire sur les Cistes. Presl. — Pres]. Prod. ou Prodr. — Prodromus systematis naturalis regni vegetabilis. Purh ou Prsh. F1. bor. amer. — Pursh, Flora Americæ septentrionalis. R — Icon. îl. germ. — _ Icones floræ germanicæ. XIV EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS Red. Ros. — Redouté, Les Roses. _— et Th. - et Thory, Les Roses. Reg. Mon. der Bet. — Regel, Monographische Bearbeitung der Betuiaceen. — Gartenfl. — Zn Garlenflora. — Tent. F1. Ussur. — Regel (in Maak), Tentamen floræ Ussuriensis. Reitt. — Reitter. Retz. — Relzius, Observationes botanicæ. Rev. hort — Revue horticole (1828), etc. Rheed. Hort. mal. — Reede, Hortus indicus malabariensis. Rich. Conif. — Richard, Conifères. — Astrol. — Botanique du Voyage de l'Astrolabe au pôle sud. Riss. Orang. — Risso, Essai sur l'Histoire naturelle des Orangers. — etPoit. — Risso et Poiteau, Histoire naturelle des Orangers. Riv. Bamb. — Rivière, Monographie des bambous. Roœ1lz. — Rolz. Rœm. F1. Europ. — Rœmer, Flora eurcpea inchoata. Rom. d. Çaill. — Romanet du Caillaud, in Vigne Américaine. Rottl. - Rottler. Roxb. Corom. Pl. — Roxburgh, Plants of the coast of Coromandel. — F1. lad. — Roxburgh, Flora indica. Royl. ou Royle. Illustr. — Royle, Z!{lustrations of the botany of the hima- layan mountains. Ruiz. et Pav. F1. peruv. — Ruiz et Pavon, Flora peruviana. Rumph Amb. — Rumphius, Herbarium Amboinense, etc. Rupr. F1. Cauc. — Ruprecht, Flore du Caucase. — et Maxim. — Ruprecht et Maximowicz. S Salis. ou Salisb. Parad. lond. — Salisbury, Paradisus iondinensis (1806-1808). Santi. Viag. tosc. — Santi, Viaggio al Montamiata. Sarg for. of. N. Amer. — Sargent, Forests of north America. — Rep. on. the for. of N. America. — Sargent, Report on the forests of north America. Sav. fl. ital. — Flora italiana. Schied. — Schiede, De plantis hybridis sponte natis. Schk. Handb. — Schkuhr, Botanisches Handbuch. Schl ou Schlcht.— Schlechtendal, Eléagnacées in Prodromus. Schmdt. Arb. — Schmidt, Œstreichs allgemeine Baumazucht. Schr. — Schrader. Schreb. — Schreber. Schtz. — Schultz. Schum. — Schummel, Scop. F1. Carn. — Scopoli, Flora carniolica. Ser. Des. et Cult. d. Mur. — Seringe, Description et culture des Müriers. Sibth. F1. Græca. — Sibthorp, Flora græca. Sieb. — Sieber, Herbarium floræ creticæ. Sieb. et Zucc. F1. Jap.— Von Sicbold et Zuccarini, Flora Japonica (1835-1844). — fam. nat. — Von Sichold et Zuccarini, Æ/oræ Japonicæ familiæ natu- rales (1843-1816). Simps. — Simpson. Sm. ou Sims. — Sims, Botanicai Magazine. Sm. ou Smith. exot. bot. — Smith, Exotic botany. — Icon. pict. — — Icones pictæ plantarum rariorum. EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS XV - Sol. ou Soland. — Solander. Sonn. — Sonnerat, Voyage aux Indes orientales. Soul. Bod. — Soulange Bodin. —_ Soy. Wilm. — Soyer-Willemet, Observations sur les Erica. —…_Spach, Suit Buîff. ou Véget. Phan. — Spach, Suiles à Buffon : Histoire naturelle des Végétaux phanérogames. _ Spreng. — Sprengel. Staunt. — Staunton. Sternb. — Sternberg, Botanique fossile. __ Steud — Steudel. Strach. et Winterb. — Strachey et Winterbotiom. Stv. — Steven. Sv. Bot. — Svensk, Botanik utgifuen af Palmstruck, ete. Sw. ou Sweet. Cist. — Sweet, Cis{incæ. — Flow. Gard.— — The british Flower garden. _— Geran. — — Géraniacées. - Swtz. — Swartz, Flora Indiæ occidentalis. — Trans. lin. soc. — Swartz, Transactions of the linnean Society of. London. Le SR . Tauscan. — Tausch. Ten. F1. nap. Icon. — Tenore, Icones floræ napolitane. … Thomps. ou Thoms. et Hook. — Thompson et Hooker. - Thor. — Thory (voir Redouté), Les roses. Thouin. — Thouin (André). Thuill. — Thuillier, Flore des environs de Paris. Thunb. ou Tnbg. F1. Jap. — Thunberg, Flora Japonica. Thur. — Thuret (Gustave). Torr. F1. New-York. — Torrey, Flore of the state of New-York. — et Gr. — Torrey et Asa Gray. — etFrém. Rock Mount. — Torrey et Frémont, Report of the explo 4 ring expedition to the Rocky mountains. Tourn. Inst. — Tournefort, Institutiones rei herbariæ (1700). Trans. Edinb. Soc. — Transactions ofthe Edinburgh society. Trans. Lin. Soc. — Transactions of the Linean Society. Fi Tratt. Arch. — Trattinick, Ausgemalte Tafeln aus dem Archiv der Gewächs- kunde. Tréc. — Trécul. . — Tausch. . — Turczaninow, Flora baicalensi-dahurica. . Dict. — Turpin, Dictionnaire des sciences naturelles. . Ant. — Tussac, Flora Antillarum. [e] à : Ung. et Ky. — Unger et Kotschy, Flore de Chypre (dans leur « Die Inse Cypern », 1859). V F Wahl. — Vahl, Zcones plantarum americanorum. 4 — symb. bot. — Vahl, Symbolæ botaniceæ. % —Veitch. Man. Conif. — Veitch, Manual of the Coniferæ. Vent. Ch. d. pl. — Ventenat, Choix de plantes. — Jard. Cels. — Ventenat, Plantes nouvelles du Jardin de Cels. XVI EXPLICATIONS DES ABRÉVIATIONS Vent. Malm. — Ventenat, Jardins de la Malmaison. V. Htte. — Van Houtte, in Flore des serres. Vill. — Villars, Flore du Dauphiné. Vis. — Visiani. Flore corse et Florcæ italicæ Fragmenta. — Dalm.— Flora dalmatica (1842-1852). Viv. — Viviani, Floræ libycæ specimen. W Wahlenb. — Wahlenberg, Flora Carpatorum principalium. Wald. et Kit. hung. rar. — Waldstein et Kitaibel, Descriptiones et Icones plantarum rariorium Hungaric. Wald. et Kit. F1. hung. — Waldstein Kitaibel, Flora hungaria. Wall. P1. As. — Wallich, Plantæ asiaticæ rariores. — Tent. F1. Nep. — Wallieh, Tentamen floræ nepalensis illustratcæ. Walp. — Walpers, Repertorium. Walt. F1. Carol. — Walter, Flora caroliniana. Wang, Beitr.— Wangenheim, Beitrag sur teutschen holzgerechten Forstwis- M senschaft. Wats. Dendr. — Watson, Dendrologia britanica (1825). Webb. Iter. hisp. — Webb, Zter hispaniensis. — et Bert. — Webb et Berthelot, Phytographia canariensis. Weihe, Rub. — Weihe ct Nees von Esenbeck, Rubt germanici descripti et figuris illustrati. Wendil. Gollect. pl. — Wendland, Collectio plantarum, etc. Wesm. Mon. Popul. — Wesmael, Monographie du genre populus. Wght. Icon. P1. ind. or. — Wight, Zcones plantarum Indiæ orientalis. Wght. ct Arn. — Wight et Arnott. Willd. Baumz. — Willdenow, Berlinische Baumazucht. — Hort.hberol. — Hortus berolinensis. 4 — Sp. pl. — Species plantarum. Willk. Icon. pl. Hisp. — Willkomm, Zcones et descriptiones plantarum Hispa- « nice. Wimm. Salic. Europ. — Wimmer, Salices europa. — et Grab. — Wimmer et Grabowsky, Flora silesice. Winsl. — Winslow, Spicilegium anatomico botanicum, etc. Wint. — Winterbottom. Wither. — Witherins, À botanical arrangement of all the vegetables, ete. Woods and for. — Woods and forests (1883-1884). Woodv. et Hook. Med. bot.— \Woodville et Hooker, Medical botany. Wright. — Wright. Wulf. — Wulfen, Flora borussicu. Z Zab. — Zabel. Zeyh. — Zeyher (Voir Ecklon). Zucc. — Zuccarini (Voir Siebold). À NOTIONS DE BOTANIQUE 4 APPLIQUÉES A L'ÉTUDE DES ARBRES Rs = Cap L* ‘CHAPITRE PREMIER " ÉLÉMENTS ANATOMIQUES DES ARBRES s —… Lesarbres et les arbrisseaux, tels qu'ils se présentent à nos yeux, varient resque à l'infini de dimensions, d'aspect et de consistance. Cependant, étu- diés avec soin dans leur structure intime, à l'aide d'un microscope, on est r appé de leur extrême simplicité ; en dernière analyse, on ne trouve qu'un ul élément anatomique, une sorte de sac ou de cavité appelée cellule ou ricule, avec un élément secondaire ou dérivé désigné sous le nom de vais- La cellule, Lorsque l’on considère les cellules après leur formation, l'agrégation quelles forment porte le nom de issu cellulaire etles vides ou espaces qu'elles laissent entre elles méats intercellulaires. … Les cellules peuvent revêtir différentes formes. Elles peuvent être lus ou moins longues. Quand leur longueur ne dépasse guère leur lar- eur, ou un petit nombre de fois seulement, on les désigne sous le nom de cellules courtes ou de parenchyme, et le tissu qu'elles forment fissu cellu- aire court ; quand au contraire leur longueur comprend un grand nombre “de fois leur largeur on les dit cellules allongées, et le tissu qu'elles constituent _ issu cellulaire à cellules allongées. … Dans le tissu cellulaire court les cellules peuvent être arrondies et cons- er un parenchyme arrondi, ce qui arrive lorsqu'après leur naissance elles Mouitrererr. — TRAITÉE. 1 4 2) BOTANIQUE DES ARBRES ont pu croître sans se gèner el se rapprocher assez les unes des autres pour s'être déformées. D'autres fois, en se serrant les unes contre les autres elles prennent des faces, deviennent polyédriques, ‘et forment un parenchyme polyédrique, dont on distingue le parenchyme hexagonal si fréquent dans la moelle des arbres et où les cellules se présentent avec six faces. On distingue aussi le parenchyme muriforme constitué par des cellules polyédriques ayant la forme du solide géométrique appelé parallélépipède ; elles sont disposées les unes sur les autres par rangées horizontales, qui les font ressembler aux assises de pierres d’un mur; c'est ce parenchyme qui forme les rayons médullaires de nos arbres. On appelle parenchyme tubulaire un parenchyme formé de cellules polyédriques mais beaucoup plus larges et hautes qu'épaisses, de manière à ressembler un peu à une table sans pieds ; ce tissu se rencontre dans l'épi- derme et dans le liège. On désigne sous le nom de parenchyme rameux celui formé de cellules à proéminences saillantes ; il existe dans le limbe des feuilles; on le désigne aussi sous le nom de parenchyme lacuneux lorsque les cellules laissent entre elles de grands intervalles. Les cellules allongées portent ordinairement le nom de fibres ; elles peu- vent être cylindriques, à bases horizontales ou peu inclinées ; elles peuvent être, c'est le cas le plus général, cylindriques et terminées en pointe aux deux bouts: ce sont alors des cellules ou fibres fusiformes ; leur longueur peut être considérable etl’épaisseur de leurs parois très grande. L'agrégation ou réunion des fibres entre elles forme le tissu fibreux aussi appelé prosenchyme. ORGANISATION DE LA CELLULE. — La cellule se compose de deux principaux éléments, la membrane qui la limite et qui lui donne sa forme, et le contenu cellulaire ou ce qu'elle renferme. Ce contenu comprend : 1° Le protoplasmi ou matière visqueuse. C'est l'élément essentiel, vital et primordial de la cellule. C'est lui qui se forme tout d'abord et qui produit ensuite la membrane comme pour se protéger ; il affecte dans la cellule différentes formes; au début, quand celle-ci est jeune, il la remplit en- üèrement, plus tard on le voit {tantôt se rassembler au centre sur un point de Ja cellule, ou se disposer tout le long des parois de la membrane qu'il tapisse ; d'autres fois il peut tout en occupant le centre se diviser et tapisser la membrane cellulaire en réunissant son centre à sa périphérie par des cordons dont le nombre varie. La masse protoplasmique n'est pas homo- gène, on y distingue nettement deux parlies, une plus ou moins grenue à l'intérieur et une autre centrale plus homogène, plus dense, de forme sphérique ou lenticulaire, c'est le noyau de la cellule ou nucleus ; il est en- touré d'une membrane propre de nature azotée. On a aussi constaté que ce petit corps, par ses déplacements dans la masse protoplasmique ou dans la cellule, était doué de motilité, ANATOMIE 3 W'Le protoplasma appartient à la catégorie des substances albuminoïdes bu protéiques, c'est-à-dire azotées ; il jaunit quand on le traite par une dissolution aqueuse ou alcoolique d'iode, et passe au rose rouge quand on le soumet à l'influence successive du sucre et de l'acide sulfurique. Le protoplasma n'existe que dans les cellules vivantes on actives et | jamais dans celles mortes ou inactives. k - 2° On trouve aussi dans les cellules bien développées un liquide aqueux, le plus souvent incolore, mais quelquefois coloré en rouge, en rose, en k: pourpre ou en bleu. Ce liquide est désigné sous le nom de sue cellulaire ; _ iltient en dissolution de nombreuses substances. On trouve également dans Ja cellule des gommes, des mucilages, des sucres, des huiles, ete., les uns - en dissolution dans le suc cellulaire et d'autres en suspension. Enfin les cellules renferment des substances solides de diverses natures, telles que de - l'amidon, de l'aleurone, de l'inuline, des sels (carbonates, oxulates}. de la # hlorophylle ou matière colorante des feuilles, etc. Nous résumons d'après M. Duchartre, dans le tableau que voici, les diverses substances contenues dans les cellules : Neutres. ... Amidon, inuline, gommes, mucilages, sucres, etc. VOxpgénées .. Acides, végétaux, pectine et pectose. Hydrogénées . . Huiles grasses, résines, cires, etc. Hydrocarburées Essence de térébenthine, d'orange, de citron, etc. ire {Neutres.....,. Amidon, albumine, légumine, fibrine, glutine. ZOIGES... » - Non neutres... . Alcalaïdes, chlorophylle, matières colorantes. ( Salines (sels dissous ou cristallisés). Carbonates, oxalates, chlorures, malates, tartrates, etc., de chaux, de potasse, etc. {Non salines (surtout acides silicique, oxalique, carbonique), etc. | Non azotées Organiques ( l Inorganiques L … MEMBRANE CELLULAIRE. — La substance qui forme le sac cellulaire a été appelée par Payen cellulose ; c'est un composé résultant de la combinaison de l'oxygène, de l'hydrogène et du carbone dans les proportions qu'in- È gi ue la formule C'?H'00"; cette composition est identique avec celle de | Dior et de la dextrine. La cellulose est blanche, diaphane, insoluble dans l'eau, dans l'alcool, l'éther et les huiles fixes ou volatiles; la solution d oxyde de cuivre ammoniacale la dissout ; l’action successive de l'iode et l'acide sulfurique la colore en bleu, passant généralement au violet ou rouge dans l’espace de vingt-quatre heures ; le chlorure de zinc iodé produit aussi la même réaction. Mais au furet à mesure que la cellule se développe et vieillit il se produit des changements importants dans sa membrane; celle-ci s'épaissit et à la cellulose viennent se mêler des matières diverses appelées par Payen nc Lières incrustantes, qui masquent plus ou moins la réaction caractéris- ue. Dans nos principaux bois, les matières incrustantes qui leur donne eur propriété de résistance, de düreté sont, d'après le savant chimiste : -dessus nommé, au nombre de quatre : le lignin, la lignine, la lignose et la igniréose. IL se dépose aussi parfois dans l'épaisseur de la membrane e la silice, des cristaux de carbonate ou d'oxalate qui lui donne une dureté 4 BOTANIQUE DES ARBRES comparable à celle de la pierre, d'où le nom de cellules pierreuses ou selé- reuses, eLdont la réunion est quelquefois appelée sclerenchyme. Tel est le cas des cellules dures que l'on sent dans les poires et des cellules formant les coquilles des noix, des amandes, ete, L'épaississement graduel de la mem- brane cellulaire est généralement considéré comme étant un effet de nu- trition intime, où comme on le dit d'intussusceplion. PoxcTuATIONS. — La cellule est dans la plante l'organe essentiellement actif, c'est dans elle que s'élabore le suc nutritif qu'elle recoit par endos- mose du dehors ; mais pour que cette importante fonction puisse continuer à se faire, malgré l’épaississement de Ia membrane, certains points de la dite membrane ne subissent pas l'épaississement; sa paroireste mince et il se forme peu à peu des canalicules dans son épaisseur, des sortes de puits ou de culs-de-sac au fond desquels elle est restée avec son épaisseur primitive. Une telle membrane, regardée dans son ensemble et par sa face extéricure, sera plus transparente à chaque place où se trouve l’un des canalicules creusé dans son épaisseur, el par conséquent le con- tour de cette même place se dessinera par une ligne noire. Il résultera de là, sur la paroi de la cellule, des apparences diverses: tantôt de pelils points ronds ou ponclualions, tantôt des raies, tantôt enfin des lignes en réseaux ou des lignes présentant des anneaux où des spires, et les cellules seront dites ponctuées, rayées, réliculées, annelées où spiralées. Il est aussi certaines ponctuations qui se montrent avec deux cercles concentriques ; ces ponc- tuations fréquentes dans les fibres ou cellules allongées, des conifères, ont été appelées ponctualions aréolées (Voir planche 1). Enfin, on observe dans certaines cellules, sur une étendue circon- scrite des parois cellulaires, un grand nombre de petites ponetuations qui les font ressembler à un crible où à un /reillage microscopique. Th. Hartig a appelé les cellules qui possèdent cette nature de ponetuation cellules ou tubes criblés, cellules cribleuses, etH. Mohl, cellules grillagées ou treillisées. Ces cellules sont très répandues dans l'écorce des arbres, notamment dans celle du Tilleul ; elles occupent particulièrement la zone interne et fibreuse du Æber où elles servent à la conduite des liquides nutritifs, ce qui les a fait aussi désigner sous le nom de vaisseaux du liber. Les Vaisseaux. Un appelle vaisseaux des formations anatomiques consistant en tube d'une grande longueur, d'un calibre en général plus gros que celui des cellules et des fibres. IIS occupent des places déterminées dans l'orga- nisme etne contiennent qu'un liquide clair, parfois interrompu par des bulles d'air; on en distingue deux grandes catégories: les vaisseaux proprement dits, aussi appelés vaisseaux lymphaliques, vaisseaux aériens, et les vaisseaux {: A { | | 1 ! Î ANATOMIE ; 3 laticifères, à cause du liquide spécial, appelé later, qu'ils portent. On les désigne aussi sous le nom de vaisseaux propres. 1° VAISSEAUX PROPREMENT DITS. — Ces organes ont pour origine des cel- Jules, et leur formation résuite dans les endroits où ils doivent apparaitre d'une différentiation ou modification précoce dans le tissu cellulaire géné- rateur ; modification consistant principalement dans la résorption des cloi- sons ou diaphragmes des cellules spéciales juxtaposées en filesetqui doivent — donner naissance aux vaisseaux. Il est très souvent facile de se rendre — comple de cette origine par l'aspect de certains vaisseaux, comme ceux par . exemple de l'Ar ASS sipho que l'on voit encore présenter extérieure- _ ment les étranglements indiquant les points de jonctions des cellules, ; Chez certains vaisseaux la face terminale de la dernière cellule consli- Lulive persiste ; on à alors un vaisseau fermé comme dans le bois secon- … daire des gymnospermes, et de beaucoup de monocotylédones. Les vais- . Seaux sont dits ouverts, quand au contraire, la membrane de la cellule Ê terminale se résorbe. On trouve ces vaisseaux dans tous nos principaux arbres. Les vaisseaux sont plus ou moins longs et plus ou moins gros suivant les espèces ; dans la Clématite, la Vigne, les Chênes de nos pays, ils sont à la fois longs et gros ; au contraire dans les arbres de la famille des Pomacées, dans les Érables, les Bouleaux, ils sont fins et courts; d'une manière générale - ils sont beaucoup plus fins dans les arbres des pays chauds que dans ceux des climats tempérés ou froids. Les vaisseaux comme les cellules présentent aussi sur leurs parois de nombreuses marques de sculptures en relief ou en — creux et l'on distingue par conséquent des vaisseaux ponctués, annelés, rayés, … réliculés, spiralés. Ces vaisseaux rayés sont aussi souvent appelés vaisseaux m—calariformes quand les raies présentent l'aspect des échelons d’une échelle, _—et vaisseaux spiralés, trachées où fausses trachées suivant que la spire est _ déroulable ou ne forme qu'un simple dessin. DL: . = 2° VAISSEAUX LATICIFÈRES. — Un grand nombre d'arbres ou de plantes laissent s'écouler, quand on les entaille dans leurs parties vivantes, généra- lement dans l'écorce ou les feuilles, un liquide diversement coloré : blanc laiteux dans le Figuier, incolore dans les érables, jaune dans la Chélidoine, erdâtre dans la Pervenche, etc. Ce liquide appelé latex contient en sus- pension des globules caractéristiques formés de différents principes tmmé- diats, caoutchouc, gutta-percha, opium, térébenthine, ete, Les vaisseaux laticifères se distinguent aisément des vaisseaux propre- ments dits, non seulement par la nature duliquide qu'ils contiennent, mais aussi par leur forme irrégulière, rameuse et sinueuse à travers les tissus, leur paroi mince et dépourvue de toute marque particulière. Les vaisseaux laticifères sont formés tantôt par de longues cellules spé- iales, simples ou rameuses qui se développent dans les tissus environnants les traversent quelquefois sur une grande longueur, comme cela se voit 6 * BOTANIQUE DES ARBRES dans l'£uphorbia splendens et dans le Mürier. D'autres fois les laticifères sont formés par des files simples de cellules superposées dont les cloisons du sommet se résorbent, comme dans l’Ærable plane ou l'£rable à sucre, où ce sont de longues cellules à parois transverses persistantes qui sécrètent le sue propre de ces arbres. D'autres fois enfin les files de cellules sécrétives, au lieu d'être indépen- dantes. sont unies latéralement à travers le parenchyme par des files trans- versales ou obliques de cellules semblables; il en résulte un réseau à mailles plus où moins larges Le réseau prend souvent naissance par poussée laté- raie et anastomose ultérieure de files tout d'abord distinctes; tel est le cas du Chelidonium et des arbres à Caoutchouc. Glandes, Tissu sécréteur., Nous venons de voir que de nombreux végétaux élaborent des sucs pro- pres qui se rassemblent dans des organes spéciaux que nous avons désignés sous le nom de laticifères; ici l'organe réservoir est simple, qu’il soil d’une seule cellule ou le résultat de plusieurs fusionnées. Mais en outre des lati- cifères, il existe d'autres organes sécréteurs, formés d'un nombre plus ou moins grands de cellules qu'on à appelés glandes, par comparaison avec les organes de même fonction qui se trouvent chez les animaux. Une glande comprend les cellules sécrétantes et le réservoir où se réunit le produit de la sécrétion. Les glandes peuvent aussi se rencontrer, comme les laticifères, dans toutes les parties du végétal, C'est ainsi que dans les bourgeons de l’aune, du peuplier, du bouleau, etc., les cellules sécrétantes se trouvent sous l’épiderme des écailles et expulsent au dehors, en soulevant la calicule, le suc gommeux ou résineux dontils sont enduits; ailleurs comme chez le Cerasus-Laurocerasus c'est en certaines places de l'épiderme des feuilles ; quelquefois la glande est localisée sur des émergences comme dans le Aosier el le Xobinier visqueux, ou sur les dents des feuilles, à l’ex- trémité des nervures comme dans les Primevères, les Saules, ete. Parfois ce sont les poils épidermiques en écusson qui sur leur lame discoïde portent les cellules sécrétives. Le produit est souvent une huile essentielle (oléoré- sine), comme dans le Z’hymus vulquris, et autres labiées, le Æibes nigrum, les bractées des fleurs femelles du Æoublon, ete. Dans les Æhododendrons le tissu sécréteur se trouve dans des poils en écusson et accumule ses pro- duits dans des méats formés entre les cellules sécrétrices. Dans les orties la glande du corps sécréteur se trouve dans des poils ; dans les Pelargonium, à l'extrémité des poils, dans des renflements spéciaux. Chez les conifères les glandes affectent souvent la forme de canaux, quelquefois très longs, dont les parois sont formées parlescellules sévrétives, on bien encore la forme de pelits sacs ou de grandes cellules à parois cons- ütuées comme les canaux; ce sont alors des poches sécrétives. Les cellules sécrétives sont ordinairement beaucoup plus petites que celles du parenchyme ambiant et leur face libre est légèrement concave. ANATOMIE 7 Accidents de Ia surface, La surface des tiges et des différents organes des arbres (rameaux, . bourgeons, feuilles, fleurs, etc.), est rarement unie, elle présente souvent des organes accessoires, des aspérités, des piquants, des creux, etc,; en un mot des accidents dont les principaux sont : 1° Les pois. — Ce sont de simples dépendances de l'épiderme dont ils émergent. Les poils peuvent être formés d'une seule cellule; on les désigne alors sous le nom de poils unicellulés que l'on divise en poil simple ou en poilsrameux, suivant que la cellule qui forme le poilest avecou sans ramili- cation. Quand le poil est formé de plusieurs cellules il est dit pluricillulé ; uni- sérié ou cloisonné quand les cellules constitutives ne forment qu'une seule tige, et plurisérié, quand il forme des ramitications (Aralin papyrifera). C'est à la catégorie des poils pluricellulés que se rattachent les poils en écusson dans lesquels les cellules s'étalent au sommet d'un petit support en nombreux rayons qui peuvent se souder plus oumoins complètement en un disque circulaire et rayonné, comme dans l'Æippophaë rhumnoides; d'autres fois les files de cellules se sont étalées en un disque à lame très mince, de manière à former une écaille d'où le nom de poils écailleux, et scarieux si l’'écaille est mince et translucide. Enfin nous avons vu plus haut que cer- tains poils ne sont pas autre chose que des glandes, d'où le nom de poils glanduleux. Dans les traités de botanique descriptive, on distingue aussi les poils aculéiformes, c'est-à-dire piquants qu'il est souvent difficile de dis- tinguer des aiguillons. Les poils fournissent d'excellents caractères distinctifs des espèces végé- tales. Quand un organe en est dépourvu on le dit glabre où nu; quand il en est pourvu il est dit velu ou pubescent. Mais le nombre, la forme, la lon- gueur des poils et leur couleur sont autant de caractères : c’est ainsi qu'on dit qu'un organe est tomenteux quand il est couvert de poils crépus, serrés et formant comme une sorte de feutre ; laineur, si les poils sont longs et assez fermes, roussâtres et donnant l'aspect d'une étoffe de laine ; colonneux, si les poils sont longs, mous, couchés et ressemblent à du coton ; velouté quand la pubescence ressemble à du velours ; aranéeux quand les poils sont longs, rares et couchés sur l'organe à la manière d'une toile d'araignée ; hérissé, hispide si les poils sont raides, dressés, produisant l'effet d'une brosse ; cilié quand l'organe possède sur son bord des poils disposés comme les cils de la paupière. 4 AIGUILLONS. — Ces organes sur lesquels nous reviendrons plus loin sont aussi des productions épidermiques, ils diffèrent des poils en ce que ceux- “ci proviennent de la croissance d’une seule cellule superficielle, landis que les aiguillons procèdent du développement local d'un certain nombre de E- cellules sous-jacentes formant une bosse recouverte par les cellules su- …perficielles : tels sont les aiguillons des rosiers et des ronces. Il faut aussi | VTT * TT TS tit tata met cent ef Éd Éd étonne cHes dis loués 8 BOTANIQUE DES ARBRES réunir dans cette catégorie les verrues, les aspérités ou les pointes qui nais- sent sur certains fruits, comme ceux des marronniers. CryPTEs. — Ce sont des accidents ou creux qui ont généralement la forme d’une bouteille renversée et que l’on trouve particulièrement à la face inférieure de certaines feuilles, netamment dans celles du Figuier, du Laurier rose et des Banksia. La crypte est souvent garnie de poils, d'où le nom qu'on lui donne de crypte pilifère. SromaTEs. — Ce sont de petites ouvertures microscopiques généralement en forme de boutonnière que l’on trouve en très grande quantité sur les par- ties aériennes des plantes, surtout à la face inférieure des feuilles. Ces organes formés par ladivision en deux d’une cellule périphérique avec écar- tement ultérieur des deux moitiés au milieu de la face de contact, commu- niquent avec les méats sous-jacents et mettent ainsi en rapport l'intérieur de l'organe avec l'atmosphère, ce qui les a fait aussi désigner sous le nom d'organes respiratoires des végétaux. REVÊTEMENT GIREUX. — Chez un très grand noxbre de plantes les parties aériennes produisent dans leurs cellules périphériques une matière cireuse qu'elles émettent au dehors à travers les membranes; c'est cette matière insoluble dans l'eau qui produit la glaucescence sur les tiges, les feuilles et la fleur, ou la pruine sur les raisins et les prunes. Ce dépôt cireux est quel- quefois assez abondant pour donner lieu à une exploitation (Myrica gale). REVÊTEMENT GRAS. — Chez d'autres végétaux le revêtement cireux est remplacé par une couche farineuse blanche ou jaune, formée de petits granules ou de petites écailles de malières grasses. Ce revêtement, comme le précédent, empêche les organes d'être mouillés par l’eau. CÉHAPIEPR EI LA TIGE DES ARBRES Morphologie. La tige des arbres se divise en trois parties : Le Zone, les Ramifications etles Racines. Tant au point de vue de la structure que de la forme on distingue trois principales sortes de tige : 4° le Tronc qui est la tige des arbres dicotylé- dones et des Gymnospermes (Chêne, Orme, Sapin); 2 le Stipe, qui est la tige des Palmiers ; et 3° le Chaume ou tige à entre-nœuds comme celle des Bambous et autres Graminées. _ D DA NT ESS. mis: À Gi à f ‘ Ph. dé ne a” h.* * TIGE DES ARBRES 9 Le tronc, Le tronc se présente à nous dans ses grands traits, cylindrique ou tron- onnique, quelquefois conique, comme dans les jeunes arbres où même parabolique comme dans les conifères âgés. La tige des arbresdicotylédones Les Gymnospermes se divise en deux parties distinctes, l'une inférieure appelée fût, l'autre, supérieure traversant la cime, ou l'ensemble des branches et formant la queue de l'arbre. Le fût est le plus souvent complète- ment dénudé comme dans le Hêtre, le Charme ou le Peuplier du Canada et la généralité de nos principaux arbres, ou tantôt plus ou moins garni de branches, comme dans le Peuplier noir, ou Peuplier d'Italie. On distingue aussi dans le fût des arbres, deux renflements assez distincts, l'un à la base dû à l'influence des grosses racines et l’autre au sommet, à la nais- Sance de la cime, dû à l'empâtement des grosses branches ; chez les Coni- es, la tige reste ordinairement garnie de ses branches pendant longtemps; ce ect que chez les individus âgés qu'elle se dénude et encore chez cer- aines espèces, telles que les Sapins et les Epicéas, la dénudation se fait-elle fort lentement. Enfin chez les arbrisseaux et chez les arbustes, Le fùt n'est pas toujours distinct, la tige reste le plus souvent ramifiée sur toute sa longueur, et si usieurs tiges, partent ainsi de la base, on à un buisson où une tige buis- sonnante. — La tige de nos arbres est généralement dressée ou verticale; maisil en est un certain nombre qui sont volubiles (Chèvrefeuille commun); d'au- tres sarmenteuses (Clématite, Vigne) ou d’autres rampantes, comme dans le Lierre grimpant. | Rameicarions.— L'ensemble des branches réunies au sommet de l'arbre porte le nom de cime, de houppier, ou bien encore de téte de l'arbre; la forme la plus générale de la cime, chez les arbres dicotylédones feuillus où angios- permes, est un ovale plus ou moins allongé, quelquelois un ellipsoide ; chez les individus âgés, la forme obovale domine de plus en plus. Chez les Coni- , au contraire, la forme conique domine dans le jeune âge, tandis que chez les arbres âgés, c'est le plus souvent la forme cylindrique. Enlin, d'autres arbres ont leur cime en parasol (Pin pignon). Les branches sont insérées sur la tige en formant un angle plus ou moins puvert. C'est ainsi que dans les Sapins et les Épicéas cet angle est presque droit ; il est au contraire très aigu dans les arbres dits fastigiés où pyrami- da , où les branches sont presque appliquées le long de la tige. Chez les rbres dits pleureurs (Orme, Frène, Sophora, ete.), les branches sont au ontraire retombantes. + Les ramifications portent différents noms Onappelle branche l'axe écondaire qui porte l'ensemble des ramifications, d'un ordre inférieur #2 10 BOTANIQUE DES ARBRES qui prennent les noms principaux de rameaux, brindilles, ramules ou ra- | milles et de pousses ou de scions; puis les bourgeons, les feuilles, les fleurs, | les fruits et différents organes accessoires. On désigne sous le nom de Port des arbres leur aspect ou leur physio- nomie spéciale servant à les caractériser. Le port dépend surtout de la dis- position et de la forme des ramifications. DIMENSIONS DES TIGEs.— Les tiges des végétaux ligneux peuvent pré- senter les dimensions les plus faibles comme dans les saules chétifs des régions polaires et glaciales, où certains daphnés, qui n'ont que quelques décimètres à peine de hauteur, ou bien atteindre les dimensions les plus considérables, comme dans le Sequoia gigantesque où elle peut-dé- passer 150 mètres de hauteur sur près de 40 mètres de circonférence ; dans les £'ucalyptus amygdalina et E. globulus, 130 à 135 mètres sur 30 à 35 mè- tres de circonférence ; ou bien encore être énorme comme grosseur, sans que la hauteur atteigne la même proportion; tel est le cas du Baobab dont la circonférence peut aller jusqu'à 30 à 36 mètres, alors que la hauteur dépasse à peine 20 mètres. Même parmi les espèces d Europe il n’est pas rare de trouver des Chênes, des Châtaigniers et des Ormes ayant plus de 3o mètres de hauteur et une circonférence dépassant 10 à 12 mètres. Certaines lianes, au contraire, notamment le Rotang ou Rotin à cordes { (Calamus rukentum) la tige peut aller jusqu'à 300 mètres de longueur sur à peine # à 5 centimètres de diamètre. Par rapport aux dimensions des tiges on est généralement convenu de classer les végétaux ligneux de la manière suivante : 1. Sous-frutescents, ceux dont la tige est à peine ligneuse et qui ne dé- passent pas dans leur partie ligneuse 2 à 3 décimètres, tel est le cas du Thym, de la Lavande, de la Sauge officinale, de la Myrtille, ete. | Sous-arbrisseaux. — Végétal ligneux à tige dressée mais ne dépassant | pas 1 mètre de hauteur. (Daphné lauréola. D. mezereum, etc). Arbrisseau. — Celui dont la tige est rameuse dès la base et dont les di- mensions vont de 1 à 7 mètres. (Prunier épineux, Cotoneasters, Paliurus 4 aculealus, etc.) On distingue dans l’arbrisseau le buisson dont la tige est basse, rameuse À et touffue {Pyracantha europea, Épines-Vinettes, etc.), et les arbrisseaux M sarmenteux dont la tige a besoin de support (Chèvrefeuille, Clématite, Vi- M gne, Ronces, etc.) | Arbuste, végétal ligneux ou petit arbre ne dépassant pas la taille d'un arbrisseau mais dont la tige est unie à la base (Cornus sanguina Evonymus, l europœus, Rhamnus catharticus, ete ) D'ailleursces expressions de sous-arbris- seau, buisson et arbuste n'ont rien de bien précis, car ilarrive souvent | qu'une même espèce passe successivement par ces différents états. Ces dési= M gnations marquent surtout les différents aspects que peut prendre un même! individu. TIGE DES ARBRES il L. à troisième grandeur ceux dont les dimensions varient de 7 à 15 mètres : 2e en arbres de deuxième grandeur ceux qui atteignent de 15 à 30 mètres ; el 3° en arbres de première grandeur ceux dont les dimensions dépassent 830 mètres avec une grosseur proportionnelle. Il va sans dire aussi que cette distinction n'a rien non plus de mathé- matique, elle s'applique beaucoup plus à l'espèce prise en général qu'à l'individu. DURÉE DES VÉGÉTAUX LIGNEUX. — Comme leurs dimensions, la durée des arbres est fort variable. Parmi les sous-arbrisseaux il en est beaucoup dont la tige meurt après avoir porté fruit ; tel est le cas du Framboisier, de la Ronce, d'autres parmi les arbrisseaux et Les arbustes dont la durée dépasse rarement quelques dizaines d'années (Noisetier, Cornouiller sanguin, ele.) Gest chez les arbres que l’on constate la plus grande longévité, beaucoup vivent plusieurs siècles, Chênes, Ormes, Sapins, Pins, etc. ; et un certain nombre dépasse mille ans (Eucalyptus, Sequoia, Baobab, etc.) Parties constituant la tige des dicotylédones. PREMIÈRE PÉRIODE. — Dans ses débuts ou dans sa toute première jeu- nesse, à l'état d'embryon, la tige est constituée en entier par un tissu cel- lulaire générateur homogène doué au plus haut degré de la propriété de pou- Voir se multiplier par division de ses éléments ou cellules. C'est en raison de celte propriété que ce tissu a été désigné par Nœgeli sous le nom de MWéris- “ème qui veut dire divisible et même Méristème primitif pour le distinguer | du Méristème subséquent qui viendra plus tard. Bientôt, ce tissu perd son “homogénéité ; au milieu de sa masse et sur un cerle, entre le centre et la circonférence, on voit se former de petits groupes de cellules allongées, plus étroites et dont chacune forme une sorte d'ilot au milieu du tissu pri- “mitif Souvent on compte cinq de ces groupes, quelquefois quatre où trois seulement, parfois aussi davantage. Le tissu de ces groupes est essentielle- ment générateur, et les cellules nouvelles auxquelles il donne naissance par des divisions, généralement effectuées dans le sens longitudinal, sont desti- nées à devenir les unes des vaisseaux, les autres des fibres, d'autres enfin du parenchyme. Ce tissu générateur, issu du Méristème primitif, destiné à former des tissus durables et définitifs. est désigné sous le nom de Camtum ; haque corde de Cambium va peu à peu devenir un faisceau principalement rmé de vaisseaux et de fibres, d'où son nom de faisceau fibro-vasculaire, +: Sachs, en raison de ce que le Cambium dont nous venons de parler est un tissu générateur inilial duquel ne proviennent que des tissus d'ordre primaire distingué par la dénomination de Procambhrim. ra Vu" ME SD. + 00 PT arm 0 ré 1e BOTANIQUE DES ARBRES L'apparition du cercle de faisceaux de Procambium a pour effet de sépaz rer le tissu cellulaire primitif ou Méristème, en deux parties, l'une in= terne, qui sera la Woelle, l'autre externe qui sera l'£corce primaire ou le Paz renchyme cortical. Enfin, entre chaque faisceau se trouve une bande plus où moins épaisse du tissu fondamental ou Méristème qui constituera les premiers Rayons médullaires. Les faisceaux ne tardent pas à leur tour à s'organiser sur deux pointsk à la fois : du côté interne, en produisant le Bois primaire, que constituent des vaisseaux annelés et des trachées; puis, plus en dehors des vaisseaux réti=k culés auxquels s'entremélent des cellules plus allongées ou fibres ligneuses:k Vers l'extérieur, le faisceau produit le Liber primaire ou des fibres corti=k cales où libériennes pour les espèces qui en possèdent et dans tous les casb des tubes cribleux. Une fois formé, le bois primaire multiplie graduellement ses éléments| par formation exogène, c'est-à-dire du dedans au dehors. Le liber, de son côté, augmente aussi les siens de dehors au dedans, où par formation endo- gène. Dans les tiges herbacées annuelles ou de courte durée le Procambium qui a fourni à ces deux productions s'est entièrement transformé, il à épuisé son activité et le faisceau reste fermé, il ne produira plus d’autres éléments. # Mais dans les tiges ligneuses dicotylédones, il en est autrement, le Procam-k bium ne se transforme pas entièrement en liber, vers la périphérie, et en bois primaire vers le centre, il reste toujours une couche ou lame qui passera à4 l'état de Cambium proprement dit ou de Tissu générateur perpétuel qui, pen*k dant toute l'existence de l'arbre, restera en activité, subissant seulement les alternatives de repos et d'activité suscités par les saisons; le faisceau reste ouvert, il grossira indéfiniment et déterminera la croissance de la tige. Le bois formé par le Cambium diffère tout à fait de celui formé park le Procambium. Ce dernier bois, ou bois primaire, est essentiellement formé, 4 nous l'avons vu, de trachées et de vaisseaux annelés ou réticulés, tandis que celui formé par le cambium, désigné sous le nom de fois secondaire, ne ren=k ferme jamais que des vaisseaux ponctués ou plus rarement rayés et des fibres ligneuses; quelquefois, comme dans les conifères, il n’y a même que des fibres. Ajoutons que soit en travers des rayons médullaires, soit en certains points des faisceaux, il se forme du cambium propre à produire dek nouveaux rayons médullaires ; de sorte que, tandis que les premiers rayons continueront de s’accroitre, tant dans le bois que dans l'écorce, il | s'en produira de nouveaux dans les faisceaux. { | A la fin de la première année, la tige est entièrement constituée et pré= sente les zones suivantes : 1° au centre, la moelle; 2 l’étui médullaires formé du bois primaire ; 3° le bois secondaire ou bois proprement dit, avec les rayons médullaires ; 4° le cambium ou couche génératrice ; 5° le liber secondaire entouré du liber primaire ; 6° l'enveloppe herbacée ou zone cel: | TIGE DES ARBRES 13 laire que forme l'écorce primaire, où parenchyme cortical ; 7° enfin l'épi- derme ou zone formée d'une couche de cellules, que vient plus tard ren- L cer intérieurement le suber qui, chez certains arbres, comme le Chône- | ad est destiné à prendre un très grand développement. Toutes ces couches se réduisent en somme, à deux systèmes : {1° l'un iterne au cambium constituant le bois avec la moelle au centre : 2 l'autre ‘externe constituant l'écorce, le premier s'accroissant de dedans au dehors el le second de dehors en dedans. 5 — DÉVELOPPEMENT PENDANT LES ANNÉES SUBSÉQUENTES. — Dans nos pays, les froids de l'hiver arrêtent la végétation pendant un temps plus ou moins long, mais au printemps, lorsque la température a atteint un degré suffi- sant, une nouvelle activité se manifeste dans le cambium; ses cellules se multiplient et ne tardent pas à produire d'un côté de nouveaux faisceaux li- gneux et de l'autre de nouvelles fibreslibériennes. La conséquence de ce fait cest que chaque année il se formera une nouvelle couche ligneuse qui recouvrira la première dont elle se distinguera par des éléments différents ; il se formera aussi une nouvelle couche de liber intérieure à la précédente, Pendant ce temps le bourgeon terminal s'est épanoui, s'est allongé, et il s'est formé une nouvelle longueur de moelle égale à la nouvelle pousse. Les premiers rayons médullaires ont, de leur côté, continué à se prolonger dans la nouvelle couche de bois jusqu'au liber et de nouveaux se sont for- més allant également jusqu'à l'écorce. … Les mêmes faits se reproduisant tous les ans, on pourra done connaitre lâge d’un arbre donné par le nombre de couches annuelles qu'il présentera à la base. Mais dans les pays chauds, où beaucoup d'arbres continuent à végéler pendant toute l'année sans interruption, on ne distingue plus les couches annuelles ; on à alors un bois homogène ; déjà chez certaines de nos espèces la imitation entre les couches annuelles est souvent diflicile, tel est le cas Erables, des Bouleaux et des Aunes. 4 Dans les bois à couches annuelles distinctes la démarcation entre elles est obtenue par une différence de structure et par conséquent d'aspect, que cha- g° couche présente vers sa limite interne et externe. … Gette différence elle-même est la conséquence des diverses conditions de igélation dans lesquelles chaque couche est produite sur les divers points 2 son épaisseur : Au printemps, lorsque la végétation est dans toute son activité, le cam- um produit des éléments à gros calibre, c'est-à-dire des vaisseaux entre- lés de peu de fibres. Plus tard, à mesure que les pousses approchent de élongation annuelle, le nombre des vaisseaux produits est de plus en rare et ils sont aussi plus petits, tandis que celui des fibres a augmenté: n à l'automne, après que la pousse a cessé de s’allonger, le bois conti- 14 BOTANIQUE DES ARBRES nuant encore à se former il ne se produit plus dans là couche annuelle que des fibres à section aussi de plus en plus faible. Il résulte de ce fait deux sortes de bois dans une même couche annuelle : du bois à gros éléments poreux, formé au printemps, et appelé par cela même bois de printemps ou| zone de printemps à l'intérieur de la couche annuelle, et du bois formé N d'éléments à petit calibre, surtout de fibres, constituant la zone d'automne. L'année suivante le même ordre de faits se déroulera et comme on aura sans transition du bois de printemps, venant se déposer sur celui d'automne de la couche annuelle de l'année précédente, il y aura donc une démarsl cation très netle entre les deux couches annuelles consécutives, et ainsi al dessineront les cercles concentriques qui distinguent les couches annuelles de bois, surunecoupe transversale de tiges d'arbres dicotylédones. Mais dans les bois très homogènes, comme nous avons dit ci-dessus, il n’y à pas del Il fl ces distinctions. | | Il en est de même dans les régions tropicales où il n'y à pas d'interrup-} tion dans la végétation. Si l'on constate certaines démarcations, elles son dues soit à un ralentissement de la végétation, souvent produit par la séche-# resse, soit à la production de certains phénomènes périodiques. [L | | Modifications qui se produisent dans le bois. | | 1 MOELLE ET CANAL MÉDULLAIRE. — La moelle est une masse presque tou=# jours homogène, formée de cellules courtes généralement plus grandes aub centre qu'à la périphérie, à parois minces et poneluées. Ces cellules sont aussi le plus souvent vides etsans vitalité ; mais dans certains cas elles con- | tiennent de l’amidon, qui constitue une réserve de matières nutrilives, ou! des cristaux. | La moelle contient aussi, dans quelques cas, des vaisseaux laticifères, des | | canaux résinifères ou à gomme; elle reste plus ou moins longtemps active soit en totalité soit partiellement. | La partie inerte de la moelle subit parfois des modifications: tantôt elle! se retire vers les parois et la tige devient creuse (Lonicera), tantôt elle se! dispose en lamelles ou disques transversaux comme chez les Noyers, le Leu-k cothoë, ete. | Chez certaines plantes, comme le Sureau, toute la moelle devient de! bonne heure inerte. Persistance de la moelle. — La moelle persiste ordinairement chez les arbres sans altération tant que ceux-ci restent sains à l’intérieur, mais son altération ou sa disparition est souvent le point de départ de la pourri-=h ture de l'intérieur des tiges. | Les botanistes modernes sont généralement d'accord pour n'attribuer à h la moelle aucun rôle spécial après sa formation et en dehors des partie cul] rités que nous avons signalées. Quant à l'étui médullaire nous avons dit, TIGE DES ARBRES 15 il ne subissait pas de changement important après sa formation : il reste aussi sensiblement de même calibre, Ce n'est que dans quelques rares VARIATION OU MODIFICATION DU BOIS CIHEZ UNE MÊME ESPÈCE. — Il est des arbres chez lesquels la couleur du bois reste la même pendant toute leur existence; tels sont ceux que l'on nomme arbres à bois blanc, Bouleaux, Bi Marronniers, ete., dont le bois est généralement léger, et de peu de solidité. Certains, tout en élant blancs, peuvent être cependant durs | et solides, tel est le bois du Charme, du Frêne et du Micocoulier, ete. Mais ez beaucoup d'autres, le centre du bois, après un certain âge, change de | ti en formant le plus souvent un cylindre nettement délimité, alors que sur la périphérie et sur une épaisseur plus où moins grande, il | conserve sa couleur primitive, blanche ou jaune. Ce changement de cou- leur au centre, est produit par un épaississement des parois, des fibres el "à organes constituant, dans lesquels se fait un dépôt de lignine ou de vasculose, matière encore mal définie et à laquelle on attribue la composi- tion représentée par la formule C'°H'20'°, Ce bois, toujours plus dur et plus durable, a recu le nom de Bois parfait, de Duramen où de Cœur du bois, tandis que la partie claire est appelée Aubier (de Albus, blanc, ou Bois impar fait). Le bois parfait commence à se former au centre ; une fois qu'il a commencé à se constituer, ous les ans un certain nombre de couches annuelles de la périphérie se transforment. Cette transformalion ne se fait pas par couche annuelle, mais par zone d'épaisseur variable, suivant les années, l'âge de l'arbre et les conditions de végétation ; le rapport entre le bois parfait et l’aubier augmente au fur et à mesure Ne l'arbre vieillit; de | | sorte que chez les individus très âgés l’aubier n'occupe plus qu'une zone “très étroite et le duramen y domine de beaucoup. Le passage de l'aubier à l'état de bois parfait est activé par la vigueur de la végétation. … L'aubier est, suivant les espèces, plus ou moins neltement délimité du cœur, c’est ainsi qu'il l'est très bien chez les Chênes et surtout chez les Ébé- | miers, où il est blanc et le cœur d’un beau noir foncé. — L'aubier est le plus ordinairement sans solidité ni résistance et se pourrit “vite aux alternalives de sécheresse et d'humidité, alors que le bois parfait | & toutes les qualités caractérisant l'espèce. C’est ainsi que le cœur de Chêne “aune durée pour ainsi dire illimilée dans l'eau, tandis que l'aubier est détruit en deux ou trois ans. Mais il y a de nombreuses exceptions, sur- at chez les arbres des pays chauds. C'est ainsi que chez le Cœur dehors, bois de la Guyane (Diplotropis), l'aubier est aussi dur que le bois parfait. Jndépen damment de ces modifications fondamentales dans les tiges et le bis de nos principaux arbres nous devons aussi signaler les varialions lépaisseur dans les différentes couches annuelles. Ces variations ont une im- 16 BOTANIQUE DES ARBRES dité et de la chaleur. Nous avons dit aussi que chez la plupart des arbres de notre pays la couche annuelle se divisait en deux zones, la zone de prin- temps et la zone d'automne. Dans les arbres que l'on appelle /euillus, ceux où le limbe de la feuille est plat et grand (Chêne, Erable, ete ), par opposi- tion aux arbres verts qui constituent le groupe des Conifères, tandis que la | zone de printemps conserve à peu près la même épaisseur la zone d’au- { tomne s'épaissit en raison de l'activité végétale ; et, comme cette zone est surtout formée de fibres ou de bois compact, plus la végétation de l'arbre aura été vigoureuse, plus son bois sera dense, dur et nerveux. Si au contraire | l'arbre a cru lentement, ce qui arrive sur les sols maigres ou aux grandes À altitudes, il formera un bois où la zone de printemps, constituée par de gros | vaisseaux, fournira la plus forte proportion. Ce bois à tissu lâche et à gros élément, sera plus léger, moins compact et moins nerveux que dans le premier cas ; il sera aussi moins fibreux, ce sera un bois gras, tandis que | celui où le bois d'automne dominera sera désigné sous le nom de bois nerveux. Le bois gras convient pour les objets de fente et de travail, et le bois nerveux, comme bois de service, pour les grandes constructions eiviles et navales, les pilotis, etc. Dans le groupe des Conifères (Sapin, Pin, Mélèze, ete.), c'est le contraire qui a lieu, c'est la zone de printemps qui bénéficie de l’activité végétale, alors que la zone d'automne ne varie d'épaisseur que dans des limites beaucoup moindres. De sorte que, pour une même espèce, les arbres qui auront cru rapidement dorneront donc du bois léger, mou, ou du bois gras, et, au contraire, ceux qui auront cru lentement, du bois à élément plus fin, par conséquent plus compact, plus dense et plus résistant. Le climat, il est vrai, peut modifier cette structure. C'est ainsi que dans les hautes régions montagneuses, et sous les latitudes élevées, le bois de Pin est à la fois à couches annuelles mince et léger. Enfin avec l'âge, l'activité végétale diminuant, les couches annuelles deviennent aussi de moins en moins épaisses et le bois de plus en plus gras | chez les Feuillus et de plus en plus compact chez les Conifères. STRUCTURE DES COUCHES ANNUELLES. — Le bois d'une couche annuelle renferme des vaisseaux, du parenchyme ligneux, des fibres ou du scleren- chyme, et quelquefois des éléments sécréteurs de principes propres. LES VAISSEAUX. — Les vaisseaux sont de deux sortes : les uns sont k fermés à leurs extrémités et les autres ouverts. Les vaisseaux fermés se trou- vent en mélange avec les vaisseaux ouverts et avec les fibres; les uns sont! à tubes ou cellules courtes, se rapprochant des vaisseaux ouverts. D’autres à tubes longs superposés et fermés par des parois très obliques, semblent. former une transition vers les fibres. Quant aux vaisseaux ouverts, ils sont le plus souvent rayés et parfois réticulés. Quelquefois ces vaisseaux exis- tent seuls et sont munis de bandes spiralées. TIGE DES ARBRES 17 : Le diamètre des vaisseaux varie non seulement avec les espèces, mais muant de l'intérieur à l'extérieur de la zone. Il en est de même de leur “nombre qui va également en diminuant de l'intérieur à l'extérieur ; quel- à quefois ils sont à calibre égaux (Olivier). Ils sont parfois si onbreux dans Ja zone de printemps qu'ils constituent presque à eux seuls le bois (Chêne, _ Châtaignier). b: Chez le plus grand nombre des arbres, les vaisseaux sont disséminés dans la masse de la couche annuelle (Hêtre) ou disposés en petits _ groupes (Robinier, Noyer, etc.). - Ces groupes sont eux-mêmes isolés ou disposés tantôt en lignes con- centriques droites (Frêne), ou en lignes sinueuses (Orme), ou tantôt forment des séries radiales simples (Coudrier, Chêne vert), ou des séries radiales rameuses (Châtaignier). _ La longueur des vaisseaux varie beaucoup suivant les arbres ; elle est comprise entre 0"16 à 4 millimètres, et leur grosseur a plusieurs dixièmes de millimètres. Ils ne contiennent ordinairement que de l'eau ou de l'air, _ quelquefois quelques granules et quelques restes de protoplasma primitif. La disposition des vaisseaux, leur grosseur et leur groupement consti- tuent d'excellents caractères pour la distinction des bois. 29 LES FIBRES LIGNEUSES. — Fermées à leurs deux extrémités amincies, ce sont généralement des tubes étroits et à parois épaisses, tantôt sans ponctuations, tantôt avec de petites ponctuations étirées en fentes obliques; leur membrane est fortement lignifiée à divers degrés; cependant, il n'est ps rre qu'une de ses couches échappe à la lignification, prenne la con- Sistance cartilagineuse et ait une grande réfringence. (Ormes, Ailante, etc.) “… Généralement, la section des fibres va en diminuant de l'intérieur à | l'extérieur de la couche annuelle, en même temps qu'elle devient de plus en plus ovale ou même aplatie. Le nombre des fibres dans le bois varie avec la zone de la couche annuelle; peu abondante dans la zone de prin- | | me elles vont en augmentant au fur et à mesure que l'on se rapproche e la périphérie de l'accroissement annuel, où elles deviennent tout à fait minantes (Chênes) ; quelquefois, cependant, c'est dans la zone médiane & elles diminuent. Leur longueur varie aussi beaucoup, elle est de 0 */* 43 | dans le Marronnier, et 0".00176 dans le Laurier-cerise, 00026 RES le _ Tilleul, etc. 4, “ Les fibres constituent parfois la plus grande masse des bois, comme dans les Conifères {Sapins, Pins, Mélèzes, clc.). 3° LE PARENCHYME LIGNEUX. — IL est constitué par des cellules longues et des cellules courtes; les premières ont la même forme que lés fibres, mais telles sont à parois plus minces que ces organes, et sont souvent pone= tuées ; elles contiennent presque toujours, dans leur intérieur, de l'ami “don, du tanin, etc. Pour ce qui est des cellules courtes, elles proviennent LE MOUILEEFERT, — TRAITÉ, 14 BOTANIQUE DES ARBRES le plus souvent de jeunes cellules récemment issues du cambium, mais" ayant déjà la forme en fuseau et se subdivisant ultérieurement en plusieurs » cellules filles, conservant la disposition en série longitudinale superposée de la fibre mère. Le parenchyme ligneux forme de petits groupes plus ou moins importants entre les fibres et les vaisseaux. 11 constitue parfois des « sortes de rayons médullaires, que l'on appelle faux rayons, comme dans l'Aune. Il se montre aussi quelquefois sur des coupes transversales, réparti en cellules éparses, ou en petits groupes (Hêtre et Chêne), ou en assises simples, formant une sorte de gaine autour de chaque vaisseau, comme dans la Vigne et dans les conifères autour des canaux résinifères, ou en lignes transversales allant d’un rayon médullaire à un autre. 4° RAYONS MÉDULLAIRES. — [ls constituent de petits plans verticaux en-… tièrement composés de parenchyme muriforme, provenant, comme nous l'avons dit, du tissu fondamental. Ils sont composés d’une ou de plusieurs couches. Les uns partent de la moelle et se rendent dans l'écorce en tra-. versant le bois sans interruption, ce sont les rayons complets; d’autres prennent naissance dans les différentes couches annuelles, suivant leur date de formation, et se rendent également à l'écorce, ce sont des rayons in- complets. Les rayons existent dans tous les bois, mais ils sont plus ou moins visibles, suivant leurs dimensions. À cet égard, il importe de les examiner sous le rapport de leur épaisseur et de leur hauteur. Sous le rapport de l'épaisseur, on peut admettre que, pour une même espèce, ils sont généralement d'épaisseur égale. Les exemples du contraire sont assez rares chez nos principaux arbres dicotylédones; citons, à ce sujet, les Chênes et le Hêtre, où ils sont de largeurs très inégales. On peut, sous le rapport de l'épaisseur, les diviser en trois grandes catégories : en rayons larges, Chênes, Aunes, Noisetiers et Hôtres ; les plus épais peuvent atteindre jusque 2 et même 4 millimètres (Chône liège); en rayons moyennement épais, Pla- tanes, Sycomore, Cerisiers, Amandiers, etc.; et en rayons très minces, Frènes, Bouleaux, Châtaignier, Pomacées et Conifères. Les plus minces peuvent n'avoir que 0,01 à 0,02 de millimètre. La hauteur des rayons médullaires est leur dimension dans le sens ver= tical; elle se mesure sûr une section tangentielle, et peut varier de 0"30 (Clématites) à 0°05, 0%10 (Chènes), pour tomber à moins de 1/10 de milli- mètre dans les Conifères, Vus dans le sens de la hauteur, les rayons appa- raissent le plus souvent comme de petites lignes de couleur plus foncée que le restant du bois. Celui-ci étant débité suivant le sens radial, ils for ment des plaques brillantes ou miroitantes plus claires ou plus sombres que es tissus voisins ; Ces plaques, quand elles sont un peu grandes, forment ce que l'on appelle des maillures, souvent du plus bel effet, qui font que; dans l'industrie, on recherche les bois maillés et les modes de débit qui donnent les plus belles maillures. Les Chênes sont des bois bien maillés. Les rayons médullaires, par leur dimension, leur nombre, leur forme, TIGE DES ARBRES 19 eur égalité ou leur inégalité, fournissent, ainsi que les vaisseaux, d'excel- ents caractères pour la distinction des bois ; il faut surtout, à cet effet, Les examiner sur Ja section transversale. ÿ° L'Écorce. — Nous avons vu, en parlant de la tige primaire, que l'é- “corce d'un jeune Dicotylédone était formée, en allant de l'intérieur à l'extérieur, 4° du liber ; 2° de l'enveloppe cellulaire ou herbacée, ou bien encore appelée écorce primaire; 4 de la couche subéreuse, et le tout recou- vert de l'épiderme. a) Le Liber. — Dans la grande majorité des cas, le Liber est disposé en euillets ou couches minces superposées. Ses cellules sont plus ou moins hérentes entre elles. Dans certains cas, comme dans la Vigne, elles se séparent de toute la longueur, sous form? de lanières; chez d'autres végé- “aux, comme dans le Cornouillier blane, les fibres restent même isolées. « Le liber n'existe pas dans l'écorce de tous les végétaux ; c'est ainsi qu'il manque dans l'écorce de Ja plupart des Groseilliers, du Viburnum lantana, ions doica (Decaisne). D'autres fois, par contre, les fibres libé- jennes se trouvent à la fois dans l'écorce et dans le bois, soit autour de la “moelle soit dans toute la masse, comme dans l'Ajone, ou bien localisées comme dans les Glycines, où elles forment des couches concentriques; il on est de même chez le Poirier et le Gui. Le liber de l'écorce est composé de plusieurs éléments : 4° de fibres ibériennes allongées en fuseau, à parois épaisses, souvent d'un blanc nacré et peu incrustées de ligneux, très élastiques et constituant la partie la plus mportante des plantes textiles (Chanvre, Lin, Ramie, etc.), où elles alteignent une grande longueur. Ces fibres sont quelquefois cloisonées (x ignes). Les fibres libériennes manquent assez souvent ou ne se produisent guère que pendant les premières années de certains arbres, comme dans le Hétre, où il ne s'en produit plus à partir de la première année. 2° On trouve aussi dans le liber des cellules grillagées (H. Mohl), des tubes üblés ou cribleux, différents surtout des premiers en ce que leurs ponc- ätions dessinent de vrais pores élablissant une communication avee les ités cellulaires. Ces éléments alternent tantôt avec les fibres libériennes mme dans le Tilleul, la Vigne et le Noyer en formant des couches, ou forment des faisceaux alternant avec ceux du parenchyme (Sureau) ù bien encore leur production est tout à fait dominante à partir d'un cer- n âge. Les cellules grillagées et criblées forment ce que l'on appelle le er mou, tandis que les fibres forment le Liber dur. On trouve aussi, mais n rang moindre, des tubes ou vaisseaux utriculeux (Hanstein) et des Ilules cambiformes constituant des tubes minces allongés. 3 Enfin, on trouve dans le liber du parenchyme (parenchyme libérien) enant soit des rayons médullaires prolongés, soit de la division, comme ns le bois, de certaines fibres lorsqu'elles étaient encore très jeunes. Le renchyme libérien est distribué de diverses manières dans le liber : EE nt he ns A à ER TT DT ee 20 BOTANIQUE DES ARBRES lantôt, comme dans le Bouleau, il forme des lignes (ransversales et parallèles allant d'un ravon à un autre, tantôt de petits groupes disséminés dans la masse du liber, ou bien enfin il forme des cellules toutes éparses. La mem- brane des cellules du parenchyme est le plussouventminee sans ponectuations. b) L'enveloppe herbacée cellulaire. — Elle dérive directement de la partie externe du méristème primitif, ayant été séparée de sa partie interne. devenue la moelle, | L'enveloppe cellulaire est presque toujours mince et formée de cellules irrégulières groupées en tissus plus où moins làches; d’ailleurs, on y dis-* tingue assez nettement deux zones, l'une interne près du liber est formée de cellules courtes polyédriques à en minces, les plus externes à chloro-. phylle et les internes à amidon seulement; quelquefois ces cellules, épais-| sissent leurs parois et deviennent seléreuses; cette zone est aussi désignée! sous le nom de parenchyme cortical, c'est à aussi que se trouvent les la tifères quand il y en a. La zone externe est formée de cellules gé inéralement| plus allongées, parfois plus épaisses, surtout vers l'extérieur et constituent] un tissu plus serré, presque sans méats qui a été appelé (ce qui ne signifie! pas grand chose) collenchiyme (4). Le collenchyme, chez un grand nombre! de jeunes plantes, forme souvent à lui seul toute l'enveloppe cellulaire. Les! cellules épaississent souvent leurs parois et s'allongent parfois de ma- nière à prendre le caractère de fibres libériennes; leur substance est aussi susceptible de se gonfler sous l’action de l'eau où des réactifs de la cellulose et de prendre l'aspect de la cire ; ellesne renferment pas toujours! de la chlorophylle. | c) La couche subéreuse. — Elle semble n'être qu'une enveloppe pro: tectrice destinée à remplacer l'épiderme qui se détruit au contact des agents atmosphériques, à la suite du grossissement des tiges ; aussi l'enve: loppe subéreuse n'existe-t-elle pas dans les premières années, seulement après un certain temps; son existence est générale, mais son importanel varie avec les espèces, et de plus ses éléments sont souvent localisés sul certains points. | | La couche subéreuse est formée de cellules tabulaires à parois mince sans méats; le tissu que ces cellules forment meurt de bonne heure et n! renferme plus de suc cellulaire, seulement de l'air. La substance de cel cellules présente aussi des propriétés spéciales ; elle ne bleuit pas sou! l'action de l'acide sulfurique et de l'iode, et traitée par l'acide azotiqu! elle forme de l'acide subérique; le chlorate de potasse la transforme e! une matière soluble dans l'acool et dans l’éther. Schacht et Sanio ont montré que le suber pouvait être dans certail cas (Pomacées, Salix, Staphylea, Nerium, Viburnum lantana), formé pa l'épiderme. La formation du suber a lieu par dédoublement des cellules suivant ur! (1) Mésoderme, de À. Richard, Hypoderme , de Gr, Kraus, un « TIGE DES ARBRES 21 loison parallèle à la surface ; la moitié externe devient inerte, tandis que ‘intérieur est susceptible de se diviser de nouveau et c'est ainsi qu'il se forme des files de dehors en dedans (centripète); mais ce mode de forma- tion est l'exception. Celui beaucoup plus général provient, d'un phéno- pene analogue, des cellules les plus externes de l'enveloppe herbacée ou | écorces primaire et même du parenchyme du liber, Philadelphus coronarius. L: S Spiræa opulifolia, Melaleuca styphlioide, ete. La formation peut être au début tantôt centripète ou centrifuge ou intermédiaire, c'est-à-dire d'abord centrifuge, mais elle finit toujours par être centripète. Dans ce as une file de trois cellules centrifuges est d'abord produite, puis la ellule du milieu devient le point de départ de nouvelles divisions qui S'eflectueront alors dans l'ordre centripète. La couche subéreuse commence à se former sur les pousses à des âges variant avec les espèces ; d'une manière générale ce n'est guère qu'après le mois de juin vi cette formation commence ; cette production peut ne _ comprendre qu'une partie de la circonférence. —. Dans les Chênes liège, voici en résumé ce qui se passe pendant la pre- mière année. Il s'opère une division par une cloison tangentielle dans les cellules de l'écorce primaire qui est immédiatement jacente à l'épi- -derme ; des deux cellules filles, la plus interne reste entière et ne se subérise qu'imparfaitement ; elle se remplira plus tard de chlorophylle, c'est la cellule corticale de M. Sanio, tandis que l’externe se subdivisera encore en deux, dont la plus près de l' épiderme se subérisera et deviendra inerte. — La division aura donc été jusqu'ici centrifuge. Des trois cellules ainsi produites, celle du milieu seule se subdivisera, et des deux cellules qu'elle produira, la plus interne seulement se multipliera, et ainsi de suite. La _ division se fera toujours dans la cellule la plus interne, tandis que l'externe à subérisera ; de sorte que la formation de centrifuge qu'elle était au début, era devenue centripète. A partir de ce moment la production subéreuse ontinuera à être active et à donner naissance à des files radiales de liège, b si l'on analyse par exemple à trois ans l'écorce d'un Chène liège, trouvera en allant du dehors en dedans : 1° l'épiderme; 2° la cou- he subéreuse avec ses files radiales ; 3° la couche de cellules actives du ge ou Phellogène, mère du liège ou cambium du liège ; 4° la couche des ‘llules corticales subéreuses dont nous avons vu ci-dessus la formation ; l'enveloppe herbacée ou écorce primaire ; 6° le liber primitif et 7° le ber secondaire. De trois à cinq ans, l'épiderme se déchire, et la couche de liège augmente dtablement d'épaisseur en multipliant ses assises internes; ses parties érieures devenues inerles ne peuvent bientôt plus suivre ce grossis- ment de la tige, elles se crevassent, et commencent à se détruire, tandis ie les couches intérieures conservent la propriété de se multiplier. Malgré ce qui précéde, le liège n'est pas une substance parfaitement mogène; on y distingue nettement des zones dont chacune est le résultat 99 BOTANIQUE DES ARBRES de la production de l'année, de sorte que cette substance est donc aussi, comme le bois, formée de couches annuelles. Quant à Ja délimitation deces. couches, elle provient de ee que le liège est formé par deux sortes de cel-. lules : les unes cubiques, à parois minces constiluant le liège ou suber pro- prement dit, et les autres à section tabulaire de nuance plus foncée, consti- tuant ce que H. Mohl a appelé le Périderme. Ces cellules forment à la limite des couches de liège une zone plus foncée, une ou plusieurs assises servant de délimitation. Les assises du périderme alternent régulièrement avec celles du suber vrai. 6° ÉPipeRME. — L'épiderme dont le rôle est de protéger les tissus sous- jacents est presque toujours formé par une couche de cellules, le plus souvent aplaties dans le sens de leur épaisseur, très irrégulières de forme, et intimement unies entre elles, de manière à ne laisser d'autres ouver- tures que celles des stomates. Ces cellules sont incolores et ne renferment aucune substance : elles se font aussi remarquer par la grande épais- seur de leur paroi externe, et la nature de cette paroi qui est si homogène qu'elle ressemble à une épaisse couche de vernis, recouvrant l'épiderme. Cette couche a été appelé Culicule (de cutis, petite peau.) MODIFICATION QUE SUBIT L'ÉCORCE. — L'épiderme nous l'avons dit se détruit. de bonne heure et c'est le suber qui est chargé de le remplacer dans son rôle protecteur.Dans le Chêne liège et aussi dans l'Érable champêtre la prédomi-". nance du suber sur le périderme csltrès accentuée, mais c'est à peu près l'ex- ception; dans latrès grande généralité des cas, c'est le périderme qui domine et qui fournit l'enveloppe protectrice de la tige; on remarque à cet égard quatre principales dispositions : 1° le périderme existe seul et se développe extérieurement et uniformément: dans ce cas, comme sa production est peu active, ilse détruit presque au fur et à mesure de sa formation ets l'écorce reste lisse, c'est le cas du Hêtre, du Charme, du Micocoulier de. Provence, du Houx, de l'Oranger, etc., 2° dans quelques cas rares comme dans le Gymnocladus canadensis, la zone protectrice est formée d'assises alternantes, à peu près égales en épaisseur, deliège et de périderme; 3° dans le Bouleau, les deux parties existent encore, mais c'est le périderme qui domine ; il y forme des cellules brunes très solides, alternant avec des assises de suber de couleur blanche et de faible épaisseur qui constituent un tissu très fragile ; ce dernier caractère permet à l'écorce de s'exfolier par pellicules ou zone minces, lorsque sous la pression du bois, les couches les plus extérieures se brisent. Dans les C2risiers vrais (Mérisier, Griottier, etc.), on trouve une stracture analogue, mais ici le périderme est encore: plus solidement constitué que dans le Bouleau. Sr A A eq EE 22e ur à a Ve AT SE mt FO 4 Le périderme se dévoloppe dans les couches libériennes sous formes de lames minces, qui isolent l'un de l'autre de nombreux feuillets. Ils résulte de ce fait que, les couches libériennes ainsi séparées, ne pouvant plus recevoir de sue nutritif, meurent et se dessèchent cn même temps RE , TIGE DES ARBRES 23 _rieure de l'écorce ne pouvant plus s'étendre, se crevasse, s'écaille ou se ger- cure, tel est le cas de la plupart de nos principaux arbres forestiers : Chênes, ‘Chataigniers, Tilleuls, Noyers, Ormes, Pins, ete. D'autres fois la lame péri- dermique interne n'est pas continue; elle se rapproche par ses bords de la périphérie de manière à venir se joindre dans tout son pourtour au périderme extérieur; en d'autres termes.elle forme une sorte de cuvette, un peu analogue à un grand verre de montre, qui circonscrit entre elle et le périderme externe une espèce d'ilot cortical, qui se trouvant de la sorte isolé, ne se nourrit plus, meurt, sèche, se détache et constitue une de ces plaques que l'on voit tomber en grand nombre du tronc et des grosses branches du Platane, du Planéra, du Saule amandier et de quelques autres arbres. Enfin, dans certains cas le périderme interne se développe en lames con- tinues ou alternes avec celle du liber, et il en résulte comme dans la Vigne, la Clématite, une écorce feuilletée, iamelleuse qui ne devient pas non plus très épaisse. Cette partie morte et désséchée de l'écorce qui forme comme dans le premier cas les rides, les gercures, de nos Chênes et les écailles du Platane ou du Sycomore a été appelée, par H. Mohl, Xhytidome. On l'appelle aussi Faux liège. Elle peut atteindre chez certains arbres, comme dans le Mélèze, une très grände épaisseur, et au contraire rester très mince comme dans le . Frêne, l'Erable plane, le Saule marceau, etc. , Ces diverses constitutions de l'écorce varient non seulement, comme nous l'avons vu d'une espèce à une autre, mais aussi suivant l’âge; c'est ainsi que dans le Sycomore et le Platane, l'écorce reste lisse jusqu'à 15 à 20 ans, et même jusqu'à 30 à 40 ans. Dans le Bouleau il se forme aussi à partir de 8 à 10 ans, en commencant à la base de la tige un périderme interne, qui est la cause de la formation d'un Rhytidome noir et très dur, qui traverse l'écorce blanche et atteint à lalongue une très grande épaisseur. LENTICELLES. — Ce sont de petits corps, à forme lenticulaire plus ou “moins allongés et d'aspect subéreux faisant saillie à la surface des jeunes rameaux dont ils modifient souvent l'aspect. Les lenticelles, sont regardées d'après les travaux de Trécul et de Stahl, comme des productions subéreuses localisées, qui naissent en face des “stomates ; elles résulteraient d'une formation partielle de liège au- dessous des tissus détruits, ou en voie de mourir qui environnent la cavité dite respiratoire, placées sous les stomates ; leur formation a lieu sous un seul, ou sous un groupe de ces ouvertures. Les choses se passent ainsi dans toutes les espèces dontleliège à une origine superficielle; mais lorsque cette couche prend naissance dans les profondeurs de l'écorce primaire et que —épiderme tombe de bonne heure, il ne s'en développe pas moins des lon- 24 BOTANIQUE DES ARBRES ticelles, qui sont alors produites par le Phellogène; dans ce cas, elles se mon trent à la surface du périderme, (Epine-Vinelte, Ginko, Conifères, etc.).D'après Stahl, ce second mode de formation se voit chez les végétaux dont l'épi- derme reste longtemps, et pas chez ceux où il tombe de bonne heure, comme dans la vigne. On pense généralement, que les lenticelles ont une fonction analogue aux stomates, et quelles sont destinées à mettre les tissus intérieurs en con- tact avec l'atmosphères,ce qui les a fait désigner par Trécul, Pores corticaux. Pour résumer ce que nous avons dit sur la tige des dicotylédones nous ne saurions mieux faire que de reproduire le tableau que voici, emprunté au traité de botanique de M. Duchartre (3° éd. p. 252). |! Moelle composée de parenchyme à cellules décroissantes du centre vers la péripherie, Elui médullaure caractérisé par des trachées et de vaisseaux annelés. Rayons médullaires formés de parenchyme muriforme 1s Système Arbres en lames verticales peu épaisses. feuillus il Fibres ligneuses allongées, à parois plus central ou Corps ; Substance | ou moins épaisses. \ligneux ou PONS ligneuse © Parenchyme ligneux résultant de fibres ligneux si bois propre avec subdivisées de bonne heure. divisé en : Vaissezux le plus souvent ponctués. Elui médullaire avec trachées et vaisseaux annelés. Rayons médul'aires presque toujours à une seule file verticale de cellules. Substance ligneuse propre formée de fibres à grandes ponctuations aréolées sans vaisseaux entremèêlés. chez les Arbres résineux ou conifères il comprend : 20 Formation Ne : RAA = © de Zone génératrice ou cambium destiné à produire le bois et l'écorce. intermédiaire! Fibres libériennes iongues à parois épaisses formées de cellules Liber peu incrustées. ou écorce ) Cellules grillagées ou tubes crillés à parois minces caractérisées fibreuse par des places finement réticulées ou en cribles. avec L'ulicifères, tubes généralement rameux ou réunis en réseau, à 39 Système suc opaque, pouvant varier de situation, ER tone Enveloppe cellulaire, herbacée, ou parenchym>2 cortical primaire, générale- ment divisée en une zone externe ou collenchym: et une zone interne pa- ou cortical renchymatleuse. divisé en : Couche / Liôge formé de cellules parenchymateus?s à parois minces à coupe. subéreuse | rectangulaire bientôt inertes et vides. pouvant Périderme formé de cellules aplaties en table à parois épaisses, réunir unies en lames fermes. Epiderm: non permanent chez les arbres, déchirés généralement par des Len- ticelles qni se sont développées sous les stomates. Tiges anormales des dicotylédones. Ce que nous avons dit de la constitution de la tige dicotylédone, s’ap- plique à la très grande généralité des végétaux de cet important embran- chement, mais chez certains groupes ou genres, il se présente parfois de singulières particularités, non seulement de forme, mais aussi de structure ; citons quelques exemples à ce sujet. TIGE DES ARBRES 29 Dans la tige des Gnetum, chez les espèces de la section Zhoa, on constate que les fibres libériennes au lieu d’être dans l'écorce sont réparties à la péri- phérie de chaque couche annuelle de bois. Le même fait se remarque dans la Glycine de Chine, le liber forme aussi périodiquement dans le bois des zones très nettes, noires, qui lui donnent un aspect tout particulier, Dans les tiges des lianes de la famille des Menispermacées, genre Cocculus et Cissampelos, on remarque aussi une structure à peu près analogue, le liber forme aussi des couches dans le bois; de pius à partir d'un certain âge, ce dernier ne se forme plus que d'un seul côté de la tige, qui prend alors la forme aplatie, et la moelle est tout à fait excentrique. Dans le genre Bauhinia de la famille des Zégumineuses-papillionarées les lianes se présentent avec une tige aplatie comme un long ruban avec de nombreuses gaufrures correspondant à l'insertion des feuilles; celte dispo- sition tient à ce que le bois ne s’est développé que sur deux côtés opposés en laissant la moelle à peu près au centre, tandis que l'écorce ne présente pas d'anomalie. Dans la tige des lianes de la famille des Bignoniacées, outre que les couches annuelles ne sont pas toujours bien distinctes, on remarque aussi que le bois est disposé en sortes de segments, ordinairement au nombre de quatre, dont les intervalles sont remplis par des prolongements en lames d’écorce de structure variée, Dans certains cas ces coins corticaux peuvent augmenter et passer successivement au nombre de huit, seize, et même trente deux. Sanio a démontré que la tige du Z'ecoma radicans peut angmenter sa masse ligneuse à la fois à la périphérie et au centre du côté de la moelle. M. Bureau, dans sa monographie des Bignoniacées à cité, chez ces intéressants végétaux, un grand nombre d'anomalie de leur tige, que nous ne pouvons rapporter ici. Dans la tige des lianes des Aristolochiacées, notamment dans l'Aristolo- chia cimbifera, l'écorce est très développée et forme des segments très irré- guliers. Dans le bois on ne remarque pas de couches concentriques, les faisceaux ligneux sont disposés en forme de coins, subdivisés en éventail sé- parés par de larges rayons médullaires, le tout aboutissant à une moelle dis- posée en lame transversale. Chez les lianes de la famille des Malpighiacées, après une très petite épais- seur de bois disposée en cercle autour de la moelle, on voit la production de cette partie s'arrêter sur certains point et donner naissance à de fortes saillies, dont l'écorce suit tantôt les contours (genre Aeteropterys) tantôt comme dans les genres Banisteria, Stigmaplyllon; chez d'autres, elle com- ble entièrement les saillies, la tige a la forme cylindrique et rien n'indique l'anomalie si l’on ne vient à faire une section transversale Dans tous les cas on ne distingue pas dans le bois les couches annuelles. Citons enfin les lianes de la famille des Sapindacées (genre Serjamia; Paullinia, ete.), dont la tige semble formée de plusieurs troncssoudés entreux ou ressemblant à des branches qui n'auraient pu se séparer entièrement du 26 BOTANIQUE DES ARBRES tronc : on ne distingue pas non plus de couches annu elles dans ce bois; ici l'anomalie est due à un fractionnement de l'assise génératrice libéroligneuse : dont chaque élémentdevient un centre actif. Tige des monocotylédones et des acotylédones ligneuses. MONOCOTYLÉDONES. — La tige des monocotylédones se distingue de celle M! des dicotylédones en ce quelle est, du moins chez les arbres, le plus souvent simple ou sans ramification, avec un tronc à peu près cylindrique, ou de même grosseur dans toute sa longueur, ce qui donne à ces végétaux un aspect tout particulier. Néanmoins chez ceux où il y a ramification, la tige peut grossir pendant toute leur existence comme chez les dicotylédones. Mais où les monocotylédones différent surtout des dicotylédones, c'est dans la structure de leur tige : si l'on fait une coupe transversale, on n'y distingue aucune couche annuelle, on remarque seulement une zone corticale peu épaisse et au centre un corps ligneux formé d'un tissu cellulaire fon- damental dans lequel on voit disséminés des faisceaux fibro-vasculaires d'autant plus nombreux que l'on se rapproche davantage de la périphérie, ce qui donne aux parties avoisinant celle-ci une dureté beaucoup plus grande que le centre où le tissu cellulaire domine. On ne voit pas de moelle neltement définie ; on ne distingue pas non plus de rayons médullaires. Voici en résumé comment M. Duchartre explique dans son 7raité de bo- tanique (3° édit., p. 267) cette constitution des tiges des monocotylédones, de palmiers Pr « Le faisceau de procambium qui donne naissance a un faisceau de mo- nocotylédone produit lés mêmes éléments que chez les dicotylédones, il en provient d'abord, à son bord externe quelques fibres libériennes et à son bord interne, quelques fibres ligneuses. Bientôt après on voit apparaître. un où deux vaisseaux annelés quesuivent promptement les premièrestrachées. En même temps les fibres libériennes augmentent en nombre et épaississent de plus en plus leurs parois. Enfin la partie libérienne, continuant son dé, veloppement par formation centripète etle bois par formation centrifuge, 4 il se forme finalement dans celui-ci les grands vaisseaux et dans la pre- mière le liber mou, dont la production absorbe les dernières cellules cambiales et met fin par cela même à l'épaissi:sement du faisceau. / » Quant à la zone génératrice, de laquelle émanent les filets de procam- bium, elle n'a qu'une activité temporaire, de sorte qu'on la trouve déjà li= gnifiée ou, dans tous les cas inactive, à une faible distance de l'extrémité vé gétative de la tige. » Les faisceaux fibro-vasculaires qui constituent la portion essentielle de lai tige des palmiers et que du parenchyme interposé entre eux réunit en une masse ligneuse continue, nesontpointplacés parallélement les uns à côté des autres, mais chacun d'eux suit une marche sinueuse. Chaque faisceau en sortant de la feuille correspondante sc dirige d'abord,en décrivant une courbe TIGE DES ARBRES 27 à concavité intérieure, allant vers ie centre de la tige, puis il revient en dé- crivant une seconde courbe vers la péripherie et descend enfin verticalement. Le chaume ou tige des Bambous a la même structure générale, mais … avec ces deux différences fondamentales que voici : 4° à la hauteur de la - naissance de chaque feuille, il se forme une cloison dans la tige constituée par l'enchevètrement des faisceaux; 2° le parenchyme central privé de … faisceaux se détruit et la tige devient creuse (1). Certaines monocotylédones à structure spéciale sont pourvues d'un an- _neau d'épaississement (Dracæna ou Liliacées arborescentes); chez ces plantes _lazone génératrice des faisceaux est permanente, il en résulte un accroisse- ment transversal lent, mais qui avec le temps devient considérable. Tel “est le cas des Dragonniers de Ténériffe qui atteignent jusqu'à 2 mètres et _ plus de circonférence. “ ACOTYLÉDONES LIGNEUSES. — Quant à la lige des fougères arbores- centes, elle diflère de celle des monocotylédones en ce que ses faisceaux vasculaires sont moins nombreux et sont réunis de facon à former des la- . mes de couleurs très foncées et diversement contournées. Ces faisceaux -sont constitués, au centre, de vaisseaux scalariformes, de trachées et d'une zone libérienne, . La Racine. La racine est la partie de l'arbre qui s'enfonce dans la terre; dans le principe c'est l'extrémité inférieure au radiculaire de l'embryon qui s'al- longe en radicule. La ligne idéale de séparation entre la tige et la racine est - désignée sous le nom de Collet, mais dans la pratique on lui attribue un sens plus étendu. La racine comme la tige se compose d'un axe central qni s'enfonce per- “pendiculairement dans le sol et que l'on appelle le Pivot. Cette partie cen- _trale est aussi susceptible de se ramifier et de donner naissance à des raci- temps, et par suite des avortements ou des atrophies, la régularité dispa- rait. Plus tard il se produit encore d'autres modifications : le plus souvent > pivot cesse de s'allonger, alors que les racines latérales continuent au “trois principales formes d'ensemble du système radiculaire. On dit que la acine est pivotante quand c'est le pivot qui domine et donne à l'ensemble du système une forme ovale ; oblique quand les principales racines ont une di- ection oblique et donnent ainsi à l’ensemble du système une forme en pa (4) 11 y a exception pour le Mais et la Canne à sucre dont la tige reste pleine. 28 BOTANIQUE DES ARBRES _ rasol, enfin fracante, lorsqu'au contraire Ies racines dominantes ont une direction encore plus étalée ou horizontale. POILS RADICAUX ET DIVISIONS DE LA RACINE. — Si l'on examine les extré- mités les plus ténues des racines, on les voit pourvues latéralement de ramifications encore plus ténues qui ont l'aspect de poils et que l'on a pour cette raison appelés poils radicaux ; leur rôle physiologique est très impor- tant pour la nutrition des végétaux ; ce sont lesorganesabsorbants principaux; ils apparaissent à une faible distance de l'extrémité de la racine pour cesser en arrière sur une assez courte longueur. Quant à l'extrémité elle-même de la racine elle est constituée par une sorte de gaine courte jouant le rôle d'or- gane protecteur que l'on a appelée la Coiffe ou Pilorhize. C'est sous cette coiffe que se trouve le point végétatif de la racine, ou lecentre actif de l'élon- gotion. ù Les divisions les plus ténues de la racine, en outre des poils radicaux, sont généralement désignées sous le nom de radicules et de radicelles pour les distinguer des parties plus volumineuses appelées racines chez les grands arbres; le pivot grossi est aussi fréquemment désigné sous le nom de souche. Les racines chez les principaux arbres peuvent atteindre un grand déve- loppemeñt, plusieurs mètres de profondeur jusqu'à 12 à 15 mètres comme chez la Vigne et s'étendre très loin du pied, jusqu'à près de 100 mêtres(Orme, Aïlante). La masse du système radiculaire peut aller jusqu'à dépasser la moitié de celle de la partie aérienne et même l'égaler. STRUCTURE DES RACINES. == Quant à la structure des racines formées, elle diffère peu de celle de la tige ; la principale différence réside en ce qu'elles n'ont généralement pas de moelle et d'étui médullaire. Mais on y trouve un bois et une écorce différent peu des parties analogues du tronc ; les éléments sont seulement plus gros, par conséquent à tissus spongieux et moins denses : en revanche les rayons médullaires sont plus rares et plus fins ce qui donne un aspect différent au bois ; au débutiln'en est pasainsi: il se forme de bonne heure dansle tissu cellulaire un tissu conjouctif fondamental à l'intérieur de la membrane rhizogène (qui engendre les racines) deux à quatre faisceaux de vaisseaux opposés où en croix, etun peu plus tard entre ces groupes vaseu- laires de nouveaux faisceaux libériens. Cette séparation des deux sortes de faisceaux qui sont réunies dans la tige, établit donc une différence impor- tante entre celle-ci et la racine. L’accroissement de ces faisceaux est centri- pète de manière à remplir tout le corps central et à prendre ainsi toute la place de la moelle qui fera défaut. En dehors de la couche rhizogène, com - posée d'une seule assise de cellules, se trouve le parenchyme curtical qui se divise le plus souvent en deux zones concentriques, en écorce extérieure et en écorce intérieure puis letout recouvert par un épiderme. Quandtoutes les formations primaires existent, le parenchyme fondamental ou conjonetif, qui subsiste entre chacun des groupesde liber et les grands vaisseaux, passe à l’état LA FEUILLE 29 e cambium et commence à fonctionner comme celui de la tige : il produit à l'extérieur du liber, en repoussant le liber primitif, et à l'intérieur du bois; “désormais il en sera ainsi tous les ans et nous nous retrouverons en pré- sence de ce qui se passe dans la tige. Le système cortical se complétera par le développement du suber qui devient plus important que dans la tige, RACINES ADVENTIVES.— Indépendamment des racines dont nous venons de parler et que l'on peut appeler racines normales, on rencontre aussi une autre catégorie de racines que l’on voit se développer à la suite de cer- taines circonstances, sur différentes parties des végétaux, sur la tige, les rameaux et mêmes dans certains cas sur les feuilles. Ce sont ces racines que l’on voit prendre naissance quand on marcotte ou que l'on bouture la Vigne, les Saules et autres arbres. On distingue aussi les racines-sucoir, celles par exemple du Gui et de la _ Cuscute; les Æacines-Crampons, comme celles du Lierre, ete. RACINES DES MONOCOTYLÉDONES. — Quant aux racines des monocoty- lédones, des Palmiers par exemple, elles sont formées d'une grosse masse centrale ligneuse non subdivisées en faisceaux distincts el séparés, et une one externe, corticale à éléments épais, lâches et spongieux. Au point de vue de la structure, ces racines en sont restées à leur formation primaire, c'est-à-dire à leurs faisceaux vasculaires primaires reliés par le tissu fon- damental conjonctif qui s’est formé autour des vaisseaux ou cellules allon- gées, et au delà de celles-ci en fibres ligneuses. Mais il ne se développe ni bois ni liber secondaires, CHAPITRE IT LA FEUILLE Morphologie Les feuilles sont des expansions, ou des organes bien connus, qui naïis- “sent sur les tiges et les rameaux. Ce sont des organes très importants pour “la caractéristique des espèces botaniques et méritent à cet égard que nous “examinions leur manière d'être aux principaux points de vue où nous _ nous placons. - — PARTIES QUI FORMENT LA FEUILLE. — Une feuille complète comprend : 1° le limbe ou lame aplatie qui est la partie essentielle de l'organe ; 2° le pétiole, “queue où support qui l'attache à la tige; 3° la gaine ou partie élargie qui “enveloppe la tige comme un étui. Mais il peut arriver qu'une ou plusieurs “de ces parties manquent : quand c'est le pétiole on dit que la feuille est Sessile ; dans ce cas, si le limbe embrasse la tige on a une feuille embrassante ed tte dé Ré dt. dot. dt 4. le LS SE de du à mie te nes 30 BOTANIQUE DES ARBRES ou ampleæicaule ; il peut arriver que le limbe manque et que le pétiole élargi en lienne lieu, on à alors un phyllode comme dans la plupart des Acacias de la Nouvelle Hollande. Enfin la gaine est loin d'exister dans toutes les feuilles, mais elle existe toujours dans les monocotylédones de la famille des Graminées, dans les Bambous notamment. Les feuilles sont dites simples quand elles sont formées par un limbe unique, que ce limbe soitentier ou plus ou moins divisé ; elles sont dites com- posées quand elles sont formées par un grand nombre de petits limbes ayant la forme de feuilles distinctes les unes des autres et attachées à un pétiole commun par l'intermédiaire de petits pétioles appelés péliolules. Les petites feuilles portent le nom de fo'ioles. On distingue plusieurs sortes de feuilles composées : 1° Les feuilles pennées où composées au premier degré. Ces feuilles sont dites paripennées, si les folioles sont opposées et en nombre égal de paires de chaque côté ; opposili-imparipennées, s'il y a un nombre égal de paires de folioles de chaque côté, plus une foliole terminale; et alterni- pennées, si les folioles sont alternes. La feuille est dite trifoliolée, quadri- foliolée suivant qu'elle comprend trois ou quatre folioles. Quand les folioles partent toutes d'un même point, du sommet du pétiole commun, comme dans les Marronniers, on a une feuille dite palmée ou digitée-pennée ; 2° Si les folioles, au lieu d'être portées sur un pétiole commun pri- maire, le sont sur un pétiole de deuxième ou de troisième ordre, la feuille est dite Dipennée où doublement composée, tripennée où composée au troisième degré. LE LIMBE. — C'est la partie la plus importante de la feuille. Il varie del forme pour ainsi dire à l'infini. Les principales de ces formes, c’est-à-dire celles que l’on rencontre le plus souvent, sont la forme ovale quand il ressemble à un œuf, obovale à un œuf renversé, c'est-à-dire la partie la plus large dans la moitié supérieure, cordiforme s'il ressemble à un cœur, obcordiforme, à un cœur renversé, elliptique lorqu'il ressemble à une ellipse, lancéolé en forme de lance, ob! nque si la partie la plus large est au sommet, ovale-lancéolé en forme d'œuf allongé, orbiculaire presque rond (Noisetier); la feuille est dite spatulée quand elle est élargie versle sommet comme une spatule (Epine-vinette), linéaire lorsqu'elle est longue et étroite (Romarin, Hippophaë, etc.), aciculaire en forme d'aiguille (Pins), subulée forme pointue piquante comme l'alêne du cordonnier (Genevrier com= mun), écailleuse lorsqu'elle est collée contre les rameaux et ressemble à une écaille (Thuya, Cyprès, etc)., scarieuse quand tout en étant écailleuse elle est incolore et a l'apparence sèche. Les extrémités de la feuille peuvent aussi présenter des formes variées. Quand le sommet est terminé en une longue pointe molle, on dit que la feuille est acuminée (Orme, Micocoulicr) ; quand au contraire elle se termine brus- ; 4 { LA FEUILLE 31 0 ement elle est dite obtuse ou tronquée, si elle est coupée transversalement tuse, si elle est pourvue au sommet d'un sinus peu profond et très ouvert, arguinée, entaillée s'il y a au sommet une échancrure à angle rentrant : sila pointe terminale est raide et piquante, on a une feuille cuspidée, et on cronée, si la pointe est courte et part d'une petite échancrure, A la D ase le limbe peut-être cordiforme, subcodiforme, cunéiforme S'il est al ongé comme un Coin, décurrent s'il se prolonge longuement sur le pétiole et tronqué s'il se termine brusquement. — Le pourtour du limbe peut êtreentier, (Hêtre commun, Lilas), ou plus ou L Dnsienté, lesdentelures peuvent-être de différentes formes ; ondit: la feuille rénelée quand les divisions sont arrondies comme les crans d’une crémail- lère (Planera crenala) ; dentée serrée, siles dents ont la pointe dirigée vers le sommet ; les dentelures peuvent être égales ou inégales et la feuille est dite uièrement ou irrégulièrement dentée. Si les dents sont elles-mêmes divisées a feuille est dite doublement ou triplement dentée. Quand les divisions sont plus grandes et atteignent à peu près la moitié du demi-limbe, la feuille est dite fide, et si les divisions vont par paires opposées, on la dit pinna- ifide ; les saillies que les feuilles dessinent sont des lobes et les vides sinieux 4 sinus. Quand la feuilles pinnatifide porte à son sommet un grand Die terminal impair et les latéraux décroissant {ous du sommet vers la base du limbe, la feuille est dite lyrée. Si les entailles sontencore plus profondes èt pénètrent non loin de la nervure médiane, la feuille est alors partagée ou P artite et les lobes deviennent des parties; et, si elle est divisée comme uue feuille pinnatifide elle est dite pinnatipartite. Enfin si les divisions vont jusqu'à nervure médiane la feuille est découpée ou disséquée; elle sera dite Pinnatiséquée si elle est divisée comme la feuille pinnatifide. Lorsque les Dbes arrivent à être pétivlés on a la feuille composée; on dit que . feuille est sinuée quand elle offre sur ces côtés une suile de lobes rrondis que séparent des sinus plus ou moins arrondis; incisée quand elle st divisée par des fentes assez irrégulières en lobes étroits, aigus ou iné- aux ; lacimée lorsqu'elle est divisée de la même manière mais plus profondément ; roncinée, se dit d'une feuille pinnatifide à lobes aigus dirigés plus ou moins vers la base du limbe. En ce qui concerne la direction, de la feuille par rapport à la lige, elle peut étredressée, appliquée, apprimée, ouverte ou étalée, réfléchie, pendante uinfléchie ou incurvée; unilatéralesi ellesse trouvent toutes d’un seul eôlé de Jatige. Sousle rapport de l'état de la surface elles peuvent être planes, crépues rispées (plisséesirrégulièrement comme un crépe) bullées relevées par- -dessus le saillies creuses ou de bulles ; rugueuses, ridées,si elles présentent à la sur- ce des irrégularités en forme de plis; ondulées, si le bord s'abaisse et se re- alternativement ; lissesans production d'aucunesorte à lasurface ; sc abre, üand le limbe est rude au toucher ; verruqueuse, si le limbe est charge de roéminences dures ou verrues, glabre, si elle est dépourvue de poils, pubes- ne, duvetée si elle porte des poils courts et mous. La feuille est dite ER px Be h 'È 32 BOTANIQUE DES ARBRES veloutée,velue, si la pubescence ressemble à du velours; poilue longs poils épars; pubescente aranéeuse longs poils blancs comme des toiles d'arai- gnée ; pubescente soyeuse si les poils sont fins comme de la soie; tomen- teuse, poils longs mous, blancs comme des fils de coton; laineuse poils longs roussàtres comme une étoffe de laine ; kérmissée couverte de poils raides ; Aispides poils encore plus raides; ciliées poils situés sur les bords | | | | comme les cils de l'œil. | Sous le rapport de la consistance on dit que la feuille est herbacée lorsqu'elle est mince et souple comme dans les herbes ; scarieuse si elle est mince et sèche, demi-transparente; coriace si elle est dure et ferme comme du cuir; charnue lorsqu'elle est épaisse, grasse ou formée d'un paren- | chyme rempli de sucs. | NervaTion. — Les fibres et les vaisseaux qui sortent de la tige pour | former la feuille se ramifient dans le limbe de diverses manières pour en # constituer la charpente ou les nervures. L’arrangement des nervures dans | le limbe forme la nervation. Dans les feuilles des monocotylédons (Bambous), les nervures sont à peu | près égales et viennentaboutir au sommet en suivant une direction sensible- | ment parallèle on légèrement courbe, la nervation est alors dite curvinerve. | Mais dans la généralité des dicotylédones les feuilles émettent des ramifica< # tions successives, de sorte quel’on peut en distinguer de plusieurs degrés. La principale masse des fibres et des vaisseaux reste le plussouvent unie en un: # gros faisceau qui s'étend de la base au sommet et qui sépare le plus souvent & le limbe en deux parties égales ; ce grand faisceau médian porte le nom de W nervure médiane ou de côte. Cette nervure principale émet de chaque côté jusqu'au sommet, en même temps qu'elle diminue de grosseur, des ramifi- cations secondaires dites nervures secondaires, puis des ramifications ter- liaires appelées veines, et celles-ci des ramifications d'ordre encore plus infé- rieur qui constiluent les vénicules qui se soudent entre elles (s'anasto- mosent) d'où résulte un réseau à très petites mailles, ressemblant à une dentelle très fine, qui forme le squelette de la feuille. Mais la nervure mé- diane peut se diviser de diverses manières et donner à la nervation une forme variée dont les principaux types sont les suivants : | On dit que la feuille est penninerce quand les nervures sont penn#l (Charme), c'est-à-dire quand elles partent régulièrement de chaque côté de la nervure médiane; palminerves si les nervures sont palmées (Platane). M pellinerves quand les nervures rayonnent autour du sommet du [2 pétiole (Erables). En ce qui concerne la couleur, la feuille est dite colorée quand elle est de tout autre couleur que le vert; panachée si elle présente un mélange de! couleur jaune ou blanche sur fond vert, maculée quand elle est parsemée |. de taches de nuances diverses, zonée si elle est marquée de plusieurs} | zones concentriques et colorées, marërée où marmorée quand les pana*h dem LA FEUILLE 33 res ressemblent aux veines du marbre ; discolore, rend bientôt compte que leur répartition sur la tige est assujettie à des bis parfaitement déterminées. La vérité est, qu'elles sont disposées tou le long d'une spirale idéale, qui passerait par le point d'énsertion de chacune elle : on a appelé cycle, le nombre de feuilles qui se trouve dans un tour spire, c'est-à-dire, jusqu'à ce que l'on soit revenu, en partant d'une feuille donnée, à celle exactement située au-dessus sur la même ligne. Desorte que, si pour arriver à la feuille placée verticalement au-dessus de la première on a fait un tour de spire, et que dans le trajet, pour arri- “er à celle feuille on ait rencontré deux de ces organes, en prenant comme fumérateur ce tour de spire et pour dénominateur le nombre de feuilles, on Pourra représenter le cycle comme une expression fractionnaire : 1/2 sera celle expression. Tel est la disposition des feuilles des Ormes, des Pla- L éras, des Micocouliers, etc. Dans cette disposition les feuilles sont si- tüées sur deux rangs, une de chaque côlé du rameau, on dit aussi, dans ce € s, qu'elles sont distiques. Si pour arriver à la feuille correspondante, on passe par trois feuilles et e ce soit la quatrième qui soit superposée à la première, l'expression du cle sera 13 et les feuilles seront sur trois rangs ou tristiques ; l'Aune fre un exemple de cette disposition. Un autre arrangement, trés fréquent. MOUILLEFERT. — TRAITE. 34 BOTANIQUE DES ARBRES + Œ est celui où la feuille superposée est la sixième, où, pour y arriver, il à Ë fallu faire deux tours de spire et passer par cinq feuilles. Cette dispoz sition est aussi appelée disposition en. quinconce, et son cycle s'exprime par l'expression 2/5 ; c’est Le cas de la plupart de nos principaux arbres, notam- ment des Poiriers, Pommiers, Pêchers, Chênes, ele. On trouve encore d'autres arrangements, mais beaucoup plus rares que les précédents : c'est ainsi que l'expression 3/8 se trouve dans le Chou et d'autres Crucifères ; 5/13 dans le Sumac, l’Arbousier, les cônes et les feuilles de Ja plupart des Pins; 8/21 dans les feuilles des branches grêles et les écailles de la généralité des cônes de Sapin et d'Epicéa; 13/34 dans les feuilles des grosses branches de Sapin et d'Æpicéa, dans les feuilles rudimentaires de la tige de la plupart des Pins, dans les écailles du cône de Pin laricio ; 21/55 dans les feuilles de la tige dressée du Sapin, de l'Epicéa, et dans les écailles du cône du Pinus pinea. Si maintenant nous écrivons toutes ces expressions les unes à la suite des autres comme ceci: 1, 1 À 3 à) ê 13 21 Ah ee à) re 1231.21 34 bb} il sera facile de se rendre compte qu'en additionnant les numérateurs et les dénominateurs de deux expressions quelconques et consécutives, on forme les termes de l'expression qui suit immédiatement. Il existe encore deux autres séries de cycles commencant par 1/3, 1/4 et 1/3, 1/5; les termes sont enchaïnés entre-eux d'après la même loi, mais leur application est beaucoup moins fréquente que la première série. La disposition des feuilles pour une même espèce, généralement constante, est néanmoins susceptible de variations, soit en passant de la base au som- met, soit d'une branche à une autre; non seulementladirection de laspire peut changer (hétérodromie), mais aussi l'indice de divergence, qui peut passer, par exemple, comme dans le Chêne et le Châtaignier, de 2/5 à 1/2. Certaines anomalies viennent aussi changer la disposition normale des feuilles. STRUCTURE DES FEUILLES. — Si l'on soumet à l'examen microscopique une coupe transversale du limbe d’une feuille on voit qu’elle comprend : 1e un épiderme supérieur recouvert de la cuticule formant une sorte de vernis peu perméable aux liquides : 2 une couche, ou assise de cellules à chloro= phylle, allongées perpendiculairement à l'épiderme etgroupéesles unes con= tre les autres; l’ensemble de ces cellules constitue le parenchyme en palis= sade: 3° plusieurs assises de cellules irrégulières, rameuses, à chlorophyle laissant entre elles de larges méats. (Voir planche C, fig. 14). Ces cellules forment le parenchyme lacuneux: 4 une couche de cellules épidermiques; semblables aux premières, mais ordinairement sans cuticule et plus pers méables aux liquides; c’est sur cette face inférieure que se trouvent les | stomates où petites ouvertures mettant en contact, avec l'atmosphère, les LA FEUILLE 35 arties internes de la feuille et par où se fait l'échange des gaz. Quant au pétiole et aux nervures qui traversent le parenchyme, ils sont constitués par des faisceaux libéro-ligneux, c'est-à-dire, par une portion corticale lihé- - rienne et cellulaire, et une portion ligneuse avec ses fibres et ses vaisseaux. ORGANES ACCESSOIRES ET DÉRIVÉS. — Les principaux organes accessoires sont les stipules, les vrilles et les piquants. Les stipules sont des productions - le plus souvent foliacées qui se trouvent à la base des feuilles, d'ordinaire à droite et à gauche de leur attache. Ce sont des dépendances de la feuille que l'on regarde généralement comme formées par la gaine. Ces organes - manquent souvent, et quand ils existent, revêtent naturellement des formes variées. La consistance des stipules est ordinairement la même que celle des feuilles qu'elles accompagnent, mais il n'est pas rare de les voir plus ou moins sèches ou scarieuses, translucides et minces, Sous le rapport de la durée, les stipules persistent plus ou moiñs longtemps; dans certains cas ellestombent peu de temps après leur formation, on les dit alors fugaces ou . caduques, par opposition à celles dites persistantes; chez certains végétaux - les stipules se transforment en piquants, comme on le voit notamment chez le Robinier, faux-acacia et chez le Paliurus aculeatus. Quand les stipules restent adhérentes au pétiole on les désigne sous le nom de stipules péliolaires ; celles au contraire qui restent libres, stipules cau- linaires, et axillaires quand elles enveloppent la tige comme une gaine. On désigne sous le nom de stipelles, les stipules des folioles des feuilles compo- sées. Vrizes. — Les vrilles sont des sortes de filets qui ont la faculté de s'en- rouler autour des corps, et qui permettent aux tiges trop faibles de se sou- “tenir aux objets voisins. Les vrilles résultent d’une altération subie par des organes, soit axillaires, soit appendiculaires, et presque toujours d'un déve loppement imparfait de ces organes. C’est ainsi que dans la Vigne les vrilles roviennent d'un rameau modifié, et dans les Clématites de la nervure mé- diane ou des pétioles de la feuille. Il y a donc des vrilles foliaires et des vrilles axillaires. $ Les PIQUANTS.— On en distingue trois sortes : les poils, les aiquillons et les épines. Les poils épineux ou aculéiformes sont des productions épidermi- “ques. Il en est de même des aiguillons, avec cette différence, que ce sont des roductions plus développées ; mais il faut reconnaitre que la démareation entre les poils aculéi formes et les aiguillons est tout arbitraire ; on sait que les aiguillons sont abondants sur la tige des Rosiers, de la Ronce frutescente, des Groseilliers épineux, lacustres, fuschioïdes, etc. ; les Frambroisiers et le /Æu- b odoratus auraient des poils aculéiformes. Ces deux sortes de piquants sont le plus souvent disposés sur les tiges sans ordre déterminé. Quant aux épines, elles proviennent de la transformation de certains ganes, feuilles, stipules ou rameaux; elles occupent par conséquent 30 BOTANIQUE DES ARBRES des positions déterminées. Dans FEpine-Vinette les épines proviennent de feuilles modifiées et sont pour cette raison appelées épines foliaires ; dans lé Robinier et dans le Paliure, dont nous avons déjà parlé, les épines pro- viennent de stipules modifiées ; dans le Houx de nervures ; dans le Prunus spinosa et le Gleditschia triacanthos de rameaux, d'où vient leur nom d'épines ariles. Les Bourgeons On désigne sous le nom de bourgeons où gemmes, les rudiments des ra- meaux, avec les organes appendiculaires ou axiles encore très jeunes qu'ils portent ; ou bien encore, la partie terminale de la tige ou des rameaux en voie de formation. On distingue les bourgeons {erminaux, ceux qui se trouvent situés au som- met des rameaux, et les bourgeons latéraux ceux qui représentent des jeunes. pousses sur les flanes de celles existant déjà ; ces bourgeons appartien- nent toujours à une génération au-dessous de celle des bourgeons primaires. Ces deux sortes de bourgeons apparaissent aux aisselles des feuilles et sont désignés sous le nom de bourgeons normaux, par opposition à ceux que l'on appelle bourgeons adventifs, qui se forment en dehors du point végétatif, sur lesdiverses parties de l'arbre, rameaux, tronc, souche, racines, etc. Les fores- tiers divisent ces derniers en deux sortes: les bourgeons adventifs propre- ment dits, qui sont ceux qui se développent de préférence à la suite d'une plaie faite à l'arbre, telle que sur une section d'abatage ou d'élagage, et les bourgeons provenlifs, ceux quise développent sans cause déterminée ou appa- rente ; mais cette distinctior est tout à fait subtile et n'a pas de raisond'être. Les bourgeons adventifs ont une très grande importance en sylviculture et pour l'exploitation des arbres : ce sont eux qui donnent les drageons qui se développent sur les espèces fracantes, qui permettent la reproduction des rejets de souche des taillis et des rejets des arbres éfétés où émondés. Les bourgeons adventifs, qui se développent sur nos principaux arbres dicotylédons, se distinguent nettement des bourgeons normaux en ce qu'ils sont toujours eadogènes, tandis que les bourgeons normaux sont au contraire Cxoqènes. Un bourgeon terminal, n'est pas autre chose que l'extrémité d’une tige ou d'une branche qui, au déclin de la végétation, n'a pu amener à un com- plet développement ses organes foliaires et les a laissés à l’état de simples écailles. Les bourgeons axillaires apparaissent de bonne heure à l'aisselle des feuilles, et ne s'épanouissent néanmoins que l'année suivante ; ce- pendant ils se développent quelquefois avant ; dans ce cas on les désigne sous le nom de bourgeons anticipés où de prompts bourgeons. Tandis que le point de départ des Sourgeons terminaux et axillaires se trouve dans le mé- ristème primitif, non encore complètement différencié.du sommet végé: tatif, les bourgeons adventifs naissent au-dessous de l'écorce, au contact des faisceaux fibrovasculaires, et probablement à l’aide de leur cambium. nr nt tn ds À LA FEUILLE 31 Généralement il n'existe qu'un seul bourgeon à laisselle de la feuille, El mais certaines espèces peuvent en avoir plusieurs, deux à trois (Micocouliers, _ Chèvrefeuille à balai, Noyer, elc.). La feuille, à l’aisselle de laquelle 4 degrés, elles sont tuées. 1 CONDITIONS EXTÉRIEURES DE LA GERMINATION. — Pour qu'une graine bien constituée puisse germer, il Suffit qu'elle trouve autour d'elle, en quantité suffisante, de l’eau, de l'oxygène et de la chaleur, la lumière n'est pas indis- pensable. La température minima varie suivant les graines: d'après M. Van Tieghem, de 1 degré (Cresson) à 13°8 (Sézame),en moyenne 6 à 8 degrés avec une limite supérieure de 28 degrés (Cresson, Lin), à 46, (Maïs), en moyenne 35 à 38 degrés. La température la plus favorable est ordinairement com- priseentre21° (Cresson) et 37 degrés (Melon), soit en général de 24 à 28 de- grés. L'influence de la pression de l'oxygène est certaine; au-delà de 5 à 6 atmosphères, peu de graines germent. Les dépressions sont aussi influen- tes; à sept centimètres de pression, la germination cesse généralement. Au point de vuede l'eau, on distingue également deux quantitésextrêmes qui varient naturellement avec les espèces. Une trop grande quantité est particulièrement nuisible en ce qu’elle détermine l'exosmose d'une partie des réserves nutritives solubles de la graine, et la formation d’une infusion où pullulent les bactéries, notamment l'Amylobacter. Certains agents peuvent aussi agir dans la germination, soit pour l'empé- cher, soit pour l'accélérer; lesantiseptiques, l'acide phénique, l'acide borique, l'acide salicylique, l'acide arsénieux, ete., tuent l'embryon; au contraire, le chlore, l'iode et le brome la favorise, et souvent on emploie des solutions à titre convenable de ces corps pour favoriser la germination des vieilles grai- nes. La lumière est aussi considérée comme retardant la germination, du moins dans de certaines conditions, en retardant l'absorption de l'oxy- » gène. | PHÉNOMÈNES MORPHOLOGIQUES DE LA GERMINATION. — Une graine étant pla- cée dans un milieu convenable d'humidité et de chaleur, son tégument s'a- mollit, son amande se gonfle et ne tarde pas à amener sous l'action de la pression la déchirure de ce dernier au micropyle, en face la radicale, où la tension est la plus forte. Par la fente produite, la radicule s'allonge et se di- rige, en raison de son géotrop'sme positif, vers le sol ct s'y enfonce. Quand 3 5S BOTANIQUE DES ARRRES celle-ci à atteint une certaine longueur, la tigelle s'allonge à son tour en se dirigeant, en raison de son géotropisme négatif, verticalement dans le pro- longement de la racine. Plus tard les cotylédlons entrent à leur tour en croissance ; ils élargissent la fente produite dans le tégument et ne tardent pas à rejeter ses débris sur les côtés : ils s'épanouissent, grandissent et con- stituent les premières feuilles de la plantule ; mais leur existence est souvent de courte durée; après avoir fourni à la Jeune plante les matériaux nutritifs qu'ils contenaient et absorbé l'albumen, quand il en existe un, ils se fanent et tombent. Après ces trois phases on entre dans la quatrième qui est celle de l'élongation du cône terminal de la tigelle, de la gemmule et de la pro- duction des premières feuilles de la plantule. Chez la plupart des plantes les cotylédons sortent de terre lors de la germination; on dit alors que la ger- miuation est épigée ; mais chez un certain nombre d'autres ils restent sous terre. La germination est dans ce cas dite Lypogée (gland, châtaigne, etc.). PHÉNOMÈNES CHIMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE LA GERMINATION. — Pendant la germination, des réactions très importantes s’accomplissent dans la graine; le suc des cellules devient acide en même temps qu'une partie des substances aibuminoïdes, passe à l’état d'amylase; dans ce milieu acide, les substances amylacées, renfermées dans les cotylédons ou dans l’albumen, sont dissoutes, dédoublées en destrine et en maltose, qui à leur tour sont dédoublées en glucose, lequel est ensuite transporté de cellule en cellule et enfin assimilé au protoplasma. Quand la réserve est composée de corps gras, ceux-ci sont saponifiés par la saponase, c'est-à-dire hydratés et dédoublés en acide gras et en glycérine ; celle-ci est assimilée directement; les corps gras s’oxydent et paraissent se transformer en hydrate de carbone, dont une partie se dépose sous forme de grains d'amidon. Les corps albuminoïdes sont hydratés et dissous par des pepsines qui les dédoublent en pectones correspondantes. Celles-ci s'hydratent et se dédou- blent de nouveau sous l'influence des diastases encore inconnues, et certains de leurs produits définitifs vont s’accumuler dans les cellules sous forme d'amides diverses : asparagine, leucine, tyrésine ; la première étant de beau- coup la plus répandue, son accumulation est d'autant plus abondante que l'embryon renferme moins d'hydrates de carbone. Quant aux réserves qui sont situées en dehors de l'embryon, dans l'albumen et dans le périsperme, la transformation en principes solubles s'y opère comme dans le cas ci-dessus, par l’activité propre des cellules de ces tissus, et l'embryon les absorbe ensuite par l'épiderme de la face infé- rieure des cotylédons. | Quand l'albumen est corné, (Palmier, Phytéléphas), ses cellules étant mortes, dépourvues d'activité, c’est l'embryon, qui, par l'intermédiaire du ferment qu'il produit, amylase, unvertine, ete., l'attaque, le dissout et le digère. ON PET 0. F0 v FES ARE h L'ESPÈCE ET SON DÉVELOPPEMENT 59 Les agents d'hydratatiom (amvlase, inverline, ele.,):ont formés dans les cotylédons et épanchés à la surface de leur épiderme, pendant que la -même surface absorbe à mesure'les substances dissoutes. CHAPITRE VII L'ESPÈCE ET SON DÉVELOPPEMENT . Métissage. Une plante ou individu végétal donné, peut être dans ses grands traits, considéré comme le résultat de toutes les genérations passées d'où il des- cend, et l'espèce, une collection d'individus semblables, que la génération - perpétue dans le même état, tant que les circonstances de leur situation ñe changent pas assez pour faire varier leurs caractères et leur forme ; ou bien encore le type d’après lequel sont constitués tous les Zndividus issus des uns des autres et qui se ressemblent le plus. | Si, à chaque passage d'une génération à une autre, l'individu où œuf, est bien le résultat de la fécondation des cellules sexuées de la même plante, en un mot, d'une auto ‘écondation, la descendance est directe, l'espèce est pure; si, ou contraire, il y a intervention plus ou moins fréquente d'une autre plante dans la constitution de l'œuf appartenant à la même espèce, il y a fécondation croisée ou croisement, la descendance est indirecte, l'espèce est mélangée, il y a métissage et la plante qui en provient est un métis. - L'œuf, résultant de la combinaison de deux protoplasma ou de deux | gamètes (4) d'individus différents, mais de même espèce, acquiert des qualités propres, qui se manifestent peu à peu pendant son développement. | Le métissage est fréquent dans la nature : déjà toutes les plantes dioï- ques ne produisent que des métis et ne sont elles-mêmes que des métis, ét par cela même, l'influence du croisement n'y peut être appréciée. Mais le métissage s'opère surtout entre plantes monoïques et hermaphrodites dans des conditions où il est facile d'apprécier soninfluence. La dicho- gamie (2), l'hétérostylie (3) et la pollinisation par les insectes, tendent à as- surer ce résultat. Il en est même qui hermaphrodites physiquement, physiologiquement, ne peuvent être fécondées par leurs propres gameles. Un des caractères des métis c'est d'être, toutes conditions étant égales (4) Gamètes, nom donné par Strasbarger à deux zoospores qui s'unissent, _ (2) Plantes chez lesquelles l’androcée et le pistil n'arrivent pas à leur développement en mème temps. (3) Plantes à styles de longueur différente. 60 BOTANIQUE DES ARBRES d'ailleurs, plus vigoureux, plus féconds, et plus résistants que les descen- dants directs. Un autre caractère des métis, c’est leur grande variabilité qui contraste avec l'uniformité des descendants directs. Quand le métissage a lieu entre deux variétés de même espèce, les caractères généraux que nous venons d'indiquer se trouvent non seulement accentués, mais il en apparait encore de nouveaux. D'un métis croisé avec une plante de même espèce, cn obtient un métis dérivé, dont l'effet s'ajoute à celui du premier croisement. Son action est en un mot indépendante. En croisant un métis provenant de deux plantes, A et B par exemple, avec un autre métis provenant de deux autres plantes, G et D, on obtient un métis combiné qui doit réunir dans une proportion plus ou moins grande, en les mélangeant et les fusionnant, les caractères des quatre variétés. En résumé, le métissage, surtout le métissage dérivé, est le moyen le plus efficace d'assurer la vigueur et de perpétuer l'espèce. Hivbridité, Des gamètes, provenant de plantes différentes, peuvent aussi quelquefois s'unir, et produire un œuf d’où résulte une nouvelle plante : cette sorte de croisement porte le nom d'hybridation, le produit un hybride, et le phéno- mène général, hybridité. L'hybridation est beaucoup moins fréquente que le métissage; elle est beaucoup plus difficile à réaliser: On n'en connait qu’un petit nombre d'exemples chez les cryptogames ; chez les phanérogames au contraire, il en existe un grand nombre, surtout obtenues par pollinisation ar ificielle. La faculté qu'ont les diverses espèces d’Angiospermes à s’hybrider, se ma- nifeste à des degrés très variés dans les différentes familles. Parmi celles se prétant le plus facilement à l'opération, citons les Ericacées, les Rosa- cées, les Salicinées et les Quercinées ; celles au contraire où elle réussit diffi- cilement, les Hypéricinées, les Ribésiacées et les Papilionacées. Mais bien qu'il y ait des exceptions, (notamment celles qu'offre l'Amygdalus et le Persica vulgaris), ce n'est guère qu'entre espèces d'un même genre que l'hybridation peut réussir, et dans tous les cas, il faut qu'il y ait affinité seœuelle. Si l'on suppose du pollen de trois provenances, arrivant en même temps sur Île sligmate d'une plante donnée, savoir : du pollen de la plante en question, celui d’une autre plante de même espèce et celui d'une espèce voisine reconnue capable de s'hybrider, c'est le pollen de la seconde qui arrivera généralement le premier sur l'ovule et qui le fécondera; le pro- duit sera un métis et non un hybride, C'est ce qui fait que dans lanature ces derniers sont toujours plus rares. L'hybridité pour deux espèces capables de s'hybrider, est dans la tré grande majorité des cas réciproque. L'ESPÈCE ET SON DÉVELOPPEMENT GI . Par l'ensemble de ses formes, l'hybride présente ordinairement des ca- ractères communs aux deux parents qui l'ont engendré ; la fusion des deux procréateurs est généralement complète, mais elle est aussi parfois dis- jointe, c'est-à dire que les caractères des deux parents se retrouvent dans certains cas pour ainsi dire côte à côte, et très distinctement. C'est ce que l'on voit notamment dans le Z’ylisus Adami, hybride du Cytisus laburnum et du Cytisus purpureus ; non seulement certaines branches entières res- semblent à l'un ou à l'autre des composants, mais l'on voit même des grappes de fleurs qui sont, les unes pourpres et d'autres jaunes: bien mieux, certaines grappes présentent même les deux sortes de fleurs (1). En outre des propriétés dont l'hybride a hérité des générateurs, il pos- sède aussi des qualités propres ; c'est ainsi que ceux qui proviennent de deux espèces voisines ont généralement plus de vigueur, une plus grande longévité, une croissance plus rapide que les parents, et 82 rapprochent par là des métis; ils fleurissent aussi ordinairement plus abondamment, d'une facon plus précoce, tout en donnant des fleurs plus belles ct souvent doubles, propriétés dont tire largement parti l'horticulture. En-revanche, leur fécondité est très affaiblie, quoique à des degrés di- vers. Cest ainsi que les hybrides de Vrcotiana, de Datura et de Petunia sont très féconds, tandis que ceux des Verbascum, du Digitalis, sont entièrement stériles. Entre ces deux extrêmes il y a une foule d'intermédiaires La stérilité est beaucoup plus souvent due à la mauvaise conforma- tion des étamines qu'à celle du pistil; en ce qui concerne les premières, tantôt ils n'atteignent pas leur complet développement, tantôt c'est le pol- len qui n'acquiert pas sa conformation normale. Quant aux pistils, ou les ovules ne sont pas fécondés faute d'oosphères, ou l'embryon, issu d’un premier développement de l'œuf, cesse de croitre, avorte. On a aussi remarqué que les.hybrides issus de deux espèces éloignées, à hybridation dificile, étaient non seulement stériles,mais aussi plusaffaiblis que leurs parents, et cela d'autant plus que l'affinité sexuelle est plus faible. Les hybrides de même origine se ressemblent généralement tous ; leur homogénéité tout au moins, est aussi grande que peut l'être la descendance de leur générateur direct, mais chez les hybrides féconds, la variabilité des caractères est bien plus grande que chez les métis. Si l'on examiue les individus issus d'une première génération d'hybride, on pourra facilement les diviser en trois lots: deux comprendraient des indi- vidus ressemblant à l’un ou à l’autre parent, qui auront par conséquent fait retour aux générateurs, tandis que le troisième aura des caractères plus ou moins différents, doué parfois d'une telle variabilité, qu'on à pu la qualilier de désordcnné. Si l'on sème ensuite des individus du troisième lot, la seconde génération l'hybrides obtenue, se comportera comme la première; ily aura aussi trois (1) A l'éco'e de Grignon, nous avons tou'ours vu, tous les ans, le Cylisus Ad'imi stérile quoiqu'il fleurisse abondamment. het. te, PTIT TS L ee, 62 BOTANIQUE DES ARBRES lots d'individus, deux retournés à l'espèce et le troisième livré à la variation désordonnée. ILen sera de même pour les générations suivantes. îl résulte de ces faits, que l'hybride est incapable de fixer ses caractères, à moins de faire retour aux parents, mais qu'il est en revanche une puissante source de variations. À Quand on croise un hybride ou l’un quelconque de ses descendants avec l'un des générateurs, on obtient un hybride dérivé, etsilon croise à son tour ce dernier avec l'un des composants, on obtient des individus de plus en plus féconds, qui se rapprocheront de plus en plus du type primitif, le plus souvent au bout de trois, cinq ou six générations. Si l'on croise un hybride fécond provenant des plantes À et B, avec une espèce, ou avee un hybride provenant de C etD,on aura un hybride d'hybrides ouun hybride combiné, qui réunira en lui les caractères de trois ou quatre espèces. On pourra encore croiser ces hybrides soit avec un autre hybride simple, soit avec un hybride dérivé, et réunir les caractères de six à huit espèces, ce qui est fréquent dans les Saules. Ces hybrides combinés se com- portent dans leur forme et leur manière d'être comme les hybrides simples, ils sont d'autant plusstériles qu'ils émanent d'un plus grand nombre d'espèces, si surtout elles sont très éloignées; ces croisements sont aussi la source de nombreuses variations. Quand on croise deux espèces appartenant à deux genres différents, on obtient un hybride de senre. Ges hybrides sont beaucoup plus rares que ceux d'espèces. On en a observé entre les Æhododendrons et les Azalées, les Rhodora et les Kalmia ainsi qu'entre les Triticum etles Æqilops. Ces hybri- des sont plus complètement stériles que ceux d'espèces, mais il est possible d’en extraire des hybrides dérivés, indéfiniment féconds. Hérédité. Nous avons vu que lorsque deux gamètes se combinaient pour former un œufetensuite une plante, il y avait dans une large mesure conservation des caractères des deux éléments composants. C'est cette force, qui tend à fixer chez les individus les caractères acquis chez leurs parents, qui a été appelée hérédite. D'autre part,il y a aussi des propriétés nouvelles d'acquises ou des variations d'autant plus grardes, par rapport à la quantité d'hérédité, que l'origine des deux générateurs est plus considérable ; elle est faible dans l'autofécondation, plus grande dans le métissage et encore plus grande dans l'hybridation. Quand la variation est fixée dans les descendants, qu'elle caractérise dans l'espèce un rameau différencié, on à un type particulier appelé variété dont les formes et les propriétés se développeront et se fixeront progressi- vement, si les conditions qui l'ont fait naître continuent à exercer leur in- fluence. Au contraire,dans d’autres cas,les caractères acquis nese perpétuent pas, il y a retour aux types primitifs. Ce retour vers la forme ancestrale est désigné sous le nom d'afavisme. L'ESPÈCE ET SON DÉVELOPPEMENT 63 Le meilleur moyen, comme on le sait, de lixerles caractères acquis chez les descendants, c'est l'emploi du bouturage, du greffage et du marcottage, si usités en horticulture. Néanmoins, on connaitaujourd'hui un grand nom- bre de variétés dont les caractères sont héréditaires, notamment chez beau- coup de légumes et autres plantes cultivées. Nos arbres fruitiers offrent aussi de nombreux exemples de variétés se reproduisant par le semis, La cause de la variation en général, et de la variation héréditaire en particulier, étant tout entière dans le mode même de formation de l'œuf, les condilions extérieures n’ont aucune, influence, ou qu'une influence très faible, sur la production originelle des variétés; mais une variation étant produite, ce sont au contraire les conditions de milieu, qui décident si la plante vivra, sera fertile ou stérile, s'?/ y aura ou non variété. De sorte que, lorsqu'une variété se trouve dans une station déterminée, ce n’est pas parce que sa variation originelle a été provoquée par cette station, mais bien parce qu'elle y rencontre les conditions de milieu nécessaires à sa conservation ou partout ailleurs elle périrait. A l’origine, la différence qui existe entre deux variétés issues d’une même plante est bien faible, et n’intéresse le plus souvent que quelques caractères. Mais ces variétés, variant à leur tour, produiront dans leurs descendants en s'ajoutant, des variations de deuxième, de troisième ordre, etc., qui se com- porteront vis-à-vis des variations d’un ordre plus élevé,comme la variation primitive s'est comportée à l'égard du type originel. Il arrivera, alors, après un certain nombre de variations successives, que deux variations finales se trouveront: si éloignées l’une de l’autre qu'elles le sont chacune du type primitif, et, que leur communauté d'origine ne pourra être démontrée qu'en remontant dans l'histoire et en étudiant les formes de transition qu'elles peuvent présenter. Si l’histoire fait défaut, et si les formes transitoires man- quent, les variétés paraissent isolées et sans liens. Les plantes cultivées, (choux, courges, melons, maïs, groseilliers épineux etc.), offrent de nom- breux exemples établissant la divergence progressive des variétés dans ces plantes, et la difficulté que l'on éprouve à y retrouver le type originel d'où elles émanent. Les plantes sauvages qui se ressemblent et qui sont reliées par les mêmes intermédiaires, doivent être regardées comme dérivant aussi d'un type primitif. | En ce qui concerne les plantes cultivées, la principale cause de diver- gence et de l'isolement de plus en plus grand de leurs variétés, doit être attribuée à l'homme qui, par une sélection conforme au but qu'il s'est roposé, est arrivé à accentuer et à fixer les caractères recherchés. Les ombreuses variétés de céréales, de choux, de pommes de terre, d'arbres ruitiers, sont là pour témoigner que le but poursuivi a été atteint, e{ que haque fois que l'homme a eu intérêt à développer un caractère, il y est arrivé. Les plantes sauvages sont, elles aussi, continuelle ment soumises à des 64 BOTANIQUE DES ARBRES conditions telles, que parmi les variétés spontanément produiles par une forme originelle, certaines subsistent en accusant toujours davantage leurs caractères propres, tandis que les autres disparaissent. Mais la relation de la plante sauvage avec le milieu extérieur est tout autre que la relation de la plante cultivée vis-à-vis de l'homme. Celui-ci protège les plantes qu’il cultive contre leurs ennemis et contre les causes qui leur sont contraires, tandis que la plante sauvage doit se protéger elle-même. A tout instant sa vie est menacée par les animaux, par d’autres plantes, par les intempéries, ete. Dans cette lutte pour l'existence, ce sont les individus les plus capables de résister aux causes contraires qui subsistent. Les variétés qui accidentel- lement se trouvent les mieux appropriées au milieu, se reproduisent seules avec les caractères nouveaux, tandis que celles qui ne sont pas suffisamment armées pour la lutte, disparaissent. En un mot, il y à survivance du plus apte. C'est pour cette raison que les caractères et les propriétés des plantes sauvages sont toujours en rapport avec le milieu où elles vivent. En un cer- tain sens, la lutte pour l'existence agit, à l'égard des plantes sauvages, comme l'homme vis-à-vis des plantes cultivées, en conservant ceux de leurs carac- tères et celles de leurs propriétés les plus favorables à l'existence de l’'es- pèce. De la variation que chaque plante éprouve à chaque génération, combinée avec la lutte pour l'existence, naissent les formes adaptées au but de la conservation. C’est ce que l’on a appelé la sélection naturelle au moyen de la lutte pour l'existence. | La lutte pour une plante donnée est toujours double : il faut qu'elle s'a- dapte au milieu où elle est, et qu'elle résiste aux autres plantes. On con- coit, en effet, que les plantes aquatiques doivent être organisées pour vivre dans l’eau, celles des forêts pour supporter le couvert des arbres, etc. L'adaptation sera dome, l’ensemble des circonstances qui font qu'une espèce végétale trouve réunies où elle végète, les conditions les plus favo- rables à son existence et à son développement. Quant à la lutte contre les autres ptantes, elle est d'autant plus vive que les individus venant sur le même terrain ont plus d’'affinité, ce qui se com- prend, puisqu'ils ont les mêmes besoins ; d’où il résulte que deux plantes peuvent prospérer côte à côte si elles appartiennent à des espèces ou à des genres différents, tandis que l’une étouffera l’autre si elles sont de même. espèce; d'où la conséquence très importante que voici: de toutes les variétés produites par une plante sauvage, ce sont celles qui diffèrent le plus qui doi- vent le mieux se conserver, tandis que les formes intermédiaires qui se resse m- blent davantage, doivent disparaitre peu à peu ; ce qui explique l'absence si fréquente des formes intermédiaires entre les variétés des espèces sau- vages. En résumé, la complète uniformité des caractères d'une plante procède du même œuf. La très grande ressemblance et la très petite variation pro- cède de l'hérédité. Chez les variétés bien acceantuées, l'hérédité est, plus éloignée et la variation moins forte, Par conséquent. les ressemblances moins L'ESPÈCE ET SON DÉVELOPPEMENT 63 grandes, comme les ressemblances plus grandes, sont donc dues, à une même cause, à l’hérédite, mais à une hérédité plus éloignée ; et les différences plus accusées, à la même cause que les différences moins accusées, c'est-à- dire, à la variation, mais à une variation plus longue ; c'est la héorie de la descendance que l'on peut ainsi formuler : A tous les degrés, les cadres de Ja classification ne sont que des va- riétés développées à partir d'une commune orignine. En se développant et en divergeant de plus en plus dans le cours des générations, celles, issues d’un même individu, ont produit successivement, l'espèce, le genre, la famille, l'ordre, etc. Distribution des plantes à la surface de Ia terre Les diverses causes qui peuvent agir sur la distribution des végétaux sont : L° l'oxygène, qui est assez universellement distribué et dont il n’y a pas à se préoccuper ; 2° l'eau, qui est absolument nécessaire à certaines espèces et plus ou moins indispensable à toutes; 3° {a chaleur, qui doit être en quan- ité suffisante pour permettre à la plante de végéter et de mürir ses graines; Lo l'aliment, qui doit être non seulement approprié à la plante, mais en quan- ité suffisante; 5° la lutte pour l'existence, qui existe entre les différentes plantes peut, dans beaucoup de cas, limiter l'extension de certaines; les animaux peuvent aussi limiter l'extension d'autres et même les détruire quand elles ne sont pas suffisamment armées pour y résister ; 6° la répar- ition antériure d'une espèce a aussi beaucoup d'influence sur son extension : est ainsi, que le Robinier, qui se trouvait autrefois dans l'Europe tempérée pendant la période quaternaire), s’est, depuis sa réintroduction, facilement ‘épandu. AIRE DES ESPÈCES. — Sous l'influence des principales causes que nous venons d'indiquer, chaque espèce à pris une extension plus ou moins ;rande sur le globe. La surface occupée par une espèce donnée, est ce qu'on nomme l'Aire géographique de cette espèce. L'aire d'un grand nombre d'espèces est de forme très irrégulière, mais lle est généralement plus étendue parallèlement à l'équateur et peut être agrandie dans ce sens, si les conditions d'existence et de dissémination s'y prêtent. Il est aussi à remarquer que les espèces des continents ont naturel- lement une aire plus grande que celle des iles isolées dans les océans. HaBirar. — Chaque espèce dans son aire géographique, ne se rencontre pas également partout ; elle s’y trouve toujours plus ou moins disséminée ou sroupée. Les lieux de l'aire géographique habités par elle, constituent es sfalions où habitats. Il y a des espèces à aire très étendue que l’on rencontre, pour ainsi dire, dans toutes les parties du monde; elles sont désignées sous le nom d'espèces cosmopolites, et sont toutes herbacées, Parmi les espèces d'arbres que l'on pourrait citer comme ayant l'aire la plus étendue, se trouvent les Conifères, les Palmiers, les Légumineuses et les Myrlacées. MOUILLEFFRT, — TRAIT, 9 si Éd 606 BOTANIQUE DES ARBRES Enfin, il y a des espèces à aire très restreinte ; leur nombre est beaucoup plus grand que celui des deux catégories précédentes, et ce sont les plantes vivaces et les plantes ligneuses qui dominent, On nomme espèces carac- téristiques, celles qui sont assez nombreuses en individus pour imprimer à toute la contrée une physionomie particulière. On désigne sous le nom de flore naturelle, l'ensemble des plantes qui s'y trouvent, lorsque ces espèces sont très répandues, et à peu près limitées à la région. FLORES NATURELLES. — Malgré la diversité des associations de plantes dans les différentes contrées de la terre, on peut néanmoins diviser la sur- face du globe en un certain nombre de flores naturelles dont voici, dans le tableau ci-contre, les plus caractéristiques : Lichens et Cryptogames diverses. Saules glacials, Bouleaux : B. blanc. B. nain. Aune blanc, Airelle des marais. Rhododendren de Laponie. 1. Flore arctique, caractérisée par Grandes Amentacées : Bouleaux, Saules, Peupliers, Flore des forèts de la région \ Chênes, Hètres, Châtaigniers, Carpinées, etc. moyenne boréale......... sen | Ormes, Frènes, Erables, Amygdalées, Pomacées Abiétinées, Sapins, Mélèzes, Pins, Genévriers. 12 Chénopodées : Haloxvlon, Atriplex. 3. Flore des Steppes ou désert de ( cafe cé ; VAS d = l'Asie ..,,....... SENS l Graminées diverses. 4, Flore des Steppes de l'Améri- | Bois à suif, Atriplex canescens, Sarcobalus vermi- que du Nord, Savanes du cularis. Mexique rer: Re en | Cactées, Agaves, Algarobia glandulosa. \ Chêne vert, Ch. Liège, Ch. Kermès, Myrte, 5. Flore Méditerranéenne. ....,, Olivier, Philaria, Caroubier, Grenadier. / Amygdalées, Pistachiers, Figuier de Carie. Pin d'Alep, P. Maritime, P. Pignon. \ Pavia californica, Castanopsis. Torreya myristica, Sequoïa gigantea, Chamæcyÿs 6, Flore de Californie . l paris. Aucuba, Aralia. Broussonetia, Papyrifera, Müûrier blane. Camellia, Thé, Hibiscus. Pinus Chinensis, P. Bungeana, Cupressus, Funebris, Podocarpus, Ginkgo, Sciadopitys. — . Flore Chino-Japonaise,...,... Ne SAGE du Sahari: +4, salées). Zygophyllées, Graminées, Ephedra, Calligouum, Salsolacées (sur les parties Dattier (dans les oasis) L'ESPÈCE ET SON DÉVELOPPEMENT (E —! Mimosées, Légumineuses, Malpighiacées, Sapiudauées, Passiflorées. Figuiers à feuilles persistantes. bacbab, Dragonnier, Palmiers, Cocotiers, Raphia, Saba!, Calamus Banauiers, Pandanus. Liliacées arborescentes : Dracæna, Aloës, Fougères arborescentes. 9, Flore tropicale ,:,,............ < , Ad + \ Graminces, 10. Flore des Steppes australes où pampas de l'Amérique du Sud. } Acacia épinetté, Éricacées. \ Myrtacées, Laurinées. 11. Flore du Cap et du Chili. : Protéacées. Composées ligneuses. Araucariéce, Fagus divers : F, Antarctica, F. Betuloïdes, F. Obliqua. \ Tilleul antarctique, Flotowia et autres composées arborescentes,. Cyprès antaretique, Libocedrus tetragona. \ Saxegothæa, Dacrydium. 12. Flore des forêts Australes. ! Eucalyptus et beaucoup d'autres Myrtacées. Mimosées : Acacia. Protéacées, Casuarinées. Araucaris, Dacrydium, Callitris. Xanthorrhæa. 13. Flore de l'Australie ER. 2 ( Ravenala, Raphia, Areca. 14. Flore de Madagascar .. ...,,.. i Dypsis, Philippia. Euphorbiacées, Asclépiadées, Apocynees. ACCLIMATEMENT OU NATURALISATION, CÉ ACCLIMATATION. — Quand une plante, d'un pays donné, est transportée dans un autre à peu près identique sous Île rapport du climat et qu'elle y prospère, on dit qu'il y a acclimatement où naturalisation. Nos cultures en offrent de nombreux exemples. IL y aurait au contraire acclimatation, si, par des procédés de culture, on pouvait arriver, au moyen de générations successives, à faire vivre el pros- pérer une espèce sous un climat très différent du sien, surtout sous le rap- port des conditions de température, d'humidité, etc. Mais celte conception est irréalisable, elle est chimérique, les végétaux ne s'acclimatent pas. C'est ainsi, par exemple, qu'il n'y a aucun espoir d'arriver à faire vivre l'O- ranger en pleine terre sous le climat de Paris, comme il vient à Valence, en Espagne, ou à Blidah (Algérie). Le jour où cette plante viendrait à l'air libre à Paris, ce ne serait plus celle que nous connaissons sous ce nom, mais une nouvelle espèce, ou une variété dérivée, rappelant plus où moins le type primitif. Classification, Si l'on considère l'ensemble des végétaux qui peuplent actuellement le globe et l'ensemble de ceux qui l'ont habité, la plupart, d'après ce que 65 BOTANIQUE DES ARBRES nous avons dit, ont pour origine unlype ou ancêtre commun. Si ce lype originel était connu, il serait facile d'y rattacher les formes dérivées, comme cela est possible pour un grand nombre de plantes cultivées, mais il n'en est pas ainsi : La disparition des formes intermédiaires vient consi- dérablement compliquer la solution du problème; et le groupement par l'origine, le seul vraiment rationnel, n’est plus applicable; on se trouve réduit à une classification empirique, établie sur la similitude. Cest, en effet, sur les divers degrés de ressemblance qu'est basée toute la classi- hcalion des plantes, et que repose la définition des divers cadres qui la constituent. Les cadres de classification sont les suivants : l’£spèce, qui est, comme nous l'avons vu, la collection des variétés ou des individus qui se ressem- bient le plus. Certaines de ces variétés ont une origine dûment constatée ; d'autres, d'origine inconnue, leur sont adjointes, parce qu'elles ne diffèrent pas plus de ces variétés que celles-ci ne diffèrent des autres, et, qu'en entrant dans la collection elles n'en troublent pas l'harmonie. GENRE. — On nomme genre, la collection des espèces qui se ressemblent le plus; l'espèce, dépassant déjà la portion de race observable, le genre est tout entier une collection empirique, et il en est à plus forte raison de même des autres divisions, c'est-à-dire de la famille, de l'ordre, de la classe, de l'embranchement et du règne, qui sont la collection des genres, familles, classes et embranchements qui se ressemblent le pius. Outre ces cadres principaux, il est aussi souvent utile, pour certains groupes à espèces nombreuses, d'avoir recours à des subdivisions; c’est ainsi que l’on distingue des sous-variélés, des sous-espèces, des sous-genres, des sous-familles où tribus, des sous-ordres, des sous-classes et des sous-embran- chements. E a été fait, il va sans dire, un grand nombre de classifications souvent fort différentes les unes des autres, ce qui montre la difficulté de la ques- tion ; nous ne pouvons songer ici, où il ne sera parlé que d'une catégorie de végétaux, et d’une partie des familles végétales, à suivre une classifi- cation déterminée et encore moins à en donner une. Cependant, nous resterons dans les grands cadres généralement admis, tout en nous efforcant, il va sans dire, de grouper autant que possible, les unes à côté des autres, les familles ayant le plus d’aflinité entre elles. EXPLICATION DES PLANCHES DE LA BOTANIQUE DES ARBRES Planche À. ELÉMENTS ANATOMIQUES DES ARBRES. — 4. Jeune cellule, avant l'apparition du suc cellu- laire. — B. Membrane, protoplasma etnucléole, apparition et développement du suc cellu- laire et des vacuoles. — C. Etat plus avancé. — D. Rupture des bandeleites, noyau amené dans la couche pariétale du protoplasma (jeune racine de haricot). — E. Cellules polyédri- ques. — F, Cellules sphériques. — G. Cellule aplatic, sinueuse de l'épiderme, — /1. Cellules allongées et pointues aux deux bouts ou fibres ; a, coupe transversale, 4, vue de face. — I. Cellule apiatie en table, hexagonale, a, vue de profil, 4, vue de face. — J, Cellules étoilées (moelle du jonc). — X. Cellule rameuse formant les poils étoilés. — L. Cellule sclé- reuse, coupe transversale, (coquille de noisette), «, canalicules. — M. Ponctuations aréolées du bois des pins (Pinus laricio). — N. Coupe transversale d'une fibre aréolée pour montrer la constitution de la ponctuation aréolée. — O0. Contenu des cellules (cellules d'un cotylédon du pois); à, grain d'amidon ; b, grains d'aleurone ; e, espace intercellulaire. — P. Cellules contenant des cristaux ; 1, raphides (Lemma frisullr', 2, 3, 4, 5, 6, diffé- rentes formes de cristaux d’oxalate de chaux ; 7, trois cellules (Begonia) avec cristaux divers : 8, sphérocristal dans une cellule renflée de Thalle du Phallus carineus. — Q. ct R. Stomates vus de face. — S. Coupe transversale d’un stomate grossi, montrant la communication des tissus avec l'extérieur. — T. Laticifères (Scozzo era hispanica.) 4 U. Canaux sesréteurs de l'écorce de la tige du Lierre, coupe transversale. — UT. Le - même plus ägé. — V. Section longitudinale et radiale d'un faisceau libéro-ligneux colla- téral, pris dans la tige d’une dicotylédone : 4° Libcr ; u, parenchyme jnterne ; 0, paren- chyme externe ; n, fibres libériennes ; #7, parenchyme court du liber; /, tubes criblés ; k et i, parenchyme long du liber; 2° Bois; h, fibres ligueuses cloisonnées ; 4, vais- seaux ponctués aréolés ouverts; f, fibres ligneuses ; e, parenchyme ligneux et vaisseaux rayés fermées ; ce, vaisseaux spiralés, fausses trachées ; b, vaisseaux annelés et spiralés, (trachées). Planche B. ÉLÉMENTS ANATOMIQUES DES ARBRES. — À. Section lo’gitudiuale tangeutielle du bois secon-laire (Ailante glanduleux) : 4, vaisseaix fermés; 4, q, vaisseaux ouverts; p, parea- chyme ligueux des compartiments ; s£, parenchyme ligucux des petits rayons ; i/, fibres du sclérenchyme ligneux (-achs). — B. et B!. Figures théoriques montrant la for- mation du liber et du bois seconda re dans le cylindre centrale de la tige, dans 1: cas d’un anneau libéro-ligneux continu, (Dicotylédone, Ricin). 70 BOTANIQUE DES ARBRES Fig. B. — r, écorce ; », moelle; p, liber des faisceaux avec les trois faisceaux scléreux externes ; b, bois. Fig. B\. — Formation de l'axise génératrice : /e, ares générateurs fasciculaires : ce, ares g'nérateurs interfasciculaires ; n,n,n, faisceaux scléreux extérieurs ou liber primaire (Sachs). Fig. C. et D. — Faisceaux fibro-vasculaires de Ja tige d’un érable au commencement de la 2e année; c, coupe transversale, d, conpe verticale. Fig. E. — Section horizontale d'un érable de {ro's ans montrant le développemeni d’un faisceau ligneux. 1, 2,3, couches annuelles ; €, cambium ; #1, moelle; é, trachées ; v, vaisseaux ponctués ; /, fibres ; #,e, moelle corticale ; p, {, couches corticales des trois années ; s, suber. Fig. F. — Section horizontale d’une tige, de chène de 20 ans. à, aubier; 4, bois parfait ou cœur ; €, écorce. Fig. G. — Développement de deux faisceaux ligneux (chène liège) sur un rameau de quatre aus, multiplication des rayons médullaires. €, cambium; /, liber; +, suber. (Lemaout et Decaisne). Planche C. DIFFÉRENTES SORTES DE BoURGEONS (Fig. À à 13). — 1, Bourgeons du Frêne commun sur pousse courte ; 2, d'Erable sycomore ; 3. Bourgeon nu de la Viorne flexible ; 4, du Chêne pédonceulé ; 5, du Hètre; 6, du Tremble ; 7, du Saule Amandier ; 8, du Nerprun purgatif ; 9, de l'Aune glutineux; 10, du Peuplier d'Italie ; 11, du Cerisier à grappes; 12, Bourgeon terminal avec pousse courte du Peuplier d'Italie ; 13, du Bouleau sur pousse courte. Fig. 14: — COUPE TRANSVERSALE D'UNE FEUILLE (Houx), très grossie, ep, épiderme, #, hypoderme ; p, parenchyme hétérogèae formé de cellu!es en palissade ; pe, parenchyme lacuneux ; lo, faisceaux libéroligneux ; st, stomates (d'après Areschoug). Planche D. FORMES DE FEUILLES. — 1, Feuille ovale (Lilas) ; 2, Ovale acuminée (Cornouillier mâle) ; , Elliptique lancéolée ; 4, Rhomboïdale (rameau fertile du Lierre) ; 5, Elliptique (Alisier de Scandinavie); 6, Inéquilatérale (Micocoulier) ; 7, Cordiforme (Gaînier de Judée); 8, Lancéolée (Pèêcher, ; 9, Doublement dentée (Charme ; 10, Dentée crénelée (Planera) ; 11, Pinnatifide (Chène pédonculé) ; 12, Epineuse divariquée (Houx) : 13, Palmatilobée (Ronce odorante) ; 14, Pinpatipartite (Aubépine monogyne) ; 15, Phyllode (Acacia pyg- nantha). Planche E. FORMES DE FEUILLES. — 1, Bifide ou bilobée (Gingko) ; 2, Pinnatiséquée ou laciniée (Chêne, Var): 3, Feuille composée oppositi-imparipennée (Frêne faux Zanthoxylum) ; 4, Digitée pennée (Pavier jaunätre) ; 5, Doublement composée on bipeunée (Févier à trois Cpines): 6, Phyllode mixte (Acacia hétérophylla) ; 7, Composée Pinnatiséquée (aux poivrier); 8, Subulée, (Genévrier à drupes) ; 8 a, Coupe transversale ; 9, Linéaire du Sapin ; 94, Coupe transversale ; 10, Aciculaire, ou aiguilles des Pins (P. Laricio) ; 10 4, Coupe transversale ; 11, Squammeuse ou écailleuse (Thuya, Biotal. Planche EF. INFLORESGENCES. — 1, Inflorescence solitaire (Sarothamne): 2, Grappe (Cerisier à grappes); 3, Epi ou châtou {Châtaignier) : 4, Ombelle simple, (Lierre grimpant) ; 5, Co- rymbe (Cornouillier blanc) ; 6, Ombelle co nposée (Buplèvre arbrisseau) ; 7, Grappe composée où thyrse (Froëne à fouilles Juisant:s) : 8, Capitule (Lautana camara). _ EXPLICATION DES PLANCIES 71 Planche G. INFLORESCENGES. — 1, Cyme bipare (Clématite) ; 2, Cyme scorpioide (Marronnier) ; 3, Cyme Corymbiforme épiphylle (Tilleul) ; 4, Epi de cymes (Mürier); 5, Inflorescence sur cladode (Petit Houx) ; 6, Corymbe de cymes (Viorne obier) ; 7, Corymbe de cymes (Cissus Japonica) ; 8, Capitule concave du Figuier, 8a, fleur 6, 8, fleur ® ; 9, Spadice du Dattier, 9a, fleur 6, 96, ©. Planche H. FORMES DE FLEUR ET PARTIES DE LA FLEUR.— 1, Fleur à corolle polypétale (Rosier églan- tier) ; 2, Ovaire infère de là même; 3, Fleur à corolle polypétale épigyne (Fuchsia ): 4, An- drocée et Gynécée de la fleur grossie du Framboisier ; 5, La même, grandeur naturelle, montrant sonandrocée formant une couronne extérieure ef son gynécée, un cône central; 6, Pistil isolé et grossi de la mème ; 7, Fleur à corolle polypétale du Sorbier, grandeur naturelle ; 8, La mème grossie, et coupée longitudinalement pour montrer ses diffé- rentes parties ; 8, Coupe de la fleur du Tilleul avecson ovaire supère et deux loges avec ovules ; 10, Fleur à ovaire supère (autre disposition) de l'Amandier ; 11, Fleur à corolle hypogyne grossie du Cornouillier mâle ; 12, Fleur à Corolle périgyne du Houx ; 13, Fleur à ovaire infère du Groseillier ; 14, Coupe de l'ovaire du même, montrant ses deux placentas parictaux ; 15, Corolle polypétale irrégulière comprenant : l'élendard, les deux ailes et la carène ; 15, Fleur à corolle gamopétale (Jasmin officinal) ; 17, Etamines, face antérieure et face postérieure (Cornouillier mâle) : 4, filet, b, anthère vue exté- rieurement, b!, face interne ; 18, Pollen du Sapin ; 19, Pollen du Cerisier Mérisier en germination : a, Boyau pollinique, #, Opercule ; 20, Section longitudinale théorique d'un pistil uniovulé à placentation basilaire, montrant la course du tube pollinique depuis le stigmate 4 jusqu'au sommet du sac embryonnaire, au-dessus de l'oosphère ; 21, Section longitudinale du nucelle de l’ovule d'une conifère (Genévrier), se, mem- brane du sac embryonnaire, e, endosperme, p, grains de Pollen ayant envoyé leur large tube jusqu'au contact des rosettes au fond de l'entonnoir de l'endosperme (d'après Sitrasburger). Planche I. Frurrs pivers. — 1, Akènes (Clématite) ; 2, Samare du Ptelea trifoliata ; 2 4, coupe du même ; 3, Samare allongée du Frène ; 3 a, coupe longitudinale du mème; 4, Capsule du Paulownia ; # a, coupe transversale du mème; # b, graine ; 5, Diakène du Bupleu- rum fruticosum, grandeur naturelle ; 5 4, le mème grossi et ouvert; 5 4, coupe trans- versale ; 6, Follicules de la Pivoine en arbre; 7, Capsule à déhiscence loculicide du Xanthoceras Sorbifolia ; 8, Gousse du Spartium Junceum ; 9, Drupe (Prunier);9 4, coupe longitudinale ; 10, Baie d'Aucubr Japonica ; A1, Drupe déhiscente du Noyer. Planche J. Frurrs (suite). — 1, Disamare de l'Érable ; 14,coupe ; 2, Noisette dans son involucre : 2u, isolée; 3, Drupe à deux loges du Cornouilier mâle; 37, Coupe ; 4, Akène composé du Tilleul: 44, coupe longitudinale; 5, Gland du Chêne: 54, coupe longitudinale ; 6, Pomme ou drupe à plusieurs loges; 64, coupe transversale moutrant les loges à parois cartilagineuses : 7, Baie du Groseillier ; 74. coupe; 8, Baie 12 BOTANIQUE DES ARBRES de Ja Vigne ; 8a, coupe ; 9, Drupe composée du Framboisier ; 94, co1pe longitudinale ; 10, Pyridion ou pomme à osselets de l'Aubépine ; 104, coupe transversale ; 11, Hespé- ride ou drupe à loges pulpeuses de l'Orange ; 114, coupe transversale. Planche K. Fnurrs (suite). — 1. Capsule de Catalpa ; La, graine; 14, coupe du fruit; 2, Sycone du Figuier ; 24, coupe longitudinale ; 26,graine ; 3, Syncarpe du Mürier ; 4, Étairion ou Cône composé de follicules du Magnolia tripétala ; ka, follicule isolé ; 5, Cône de l'aune ; 54, coupe longitudinale montrant les Samores à laisselle des écailles ; 6, Cône d'Epicea d'Orient ; 64, coupe longitudinale ; 7, Strobile du Biota d'Orient ; Ta, coupe ; 8, Cône d'Ostrya à feuilles de Charme ; 8a, fruit isolé dans sa cupule ; 9, Drupe à trois noyaux du Genévrier à drupe ; 94, coupe du mème. DESCRIPTION, HISTOIRE ET EMPLOI DES ESPÈCES Le PHANÉROGAMES. — PHANEROGAMEÆ Classe 1, — DICOTYLÉDONES. DICOTYLÉDONEÆ Ordre I. — POLYPÉTALES SUPÉROVARIÉES |. RENONCULACÉES. — RANUNUCLACE Æ I. CLÉMATITE. — CLEMATIS L. Du mot grec KXÿux sarment, ou branche de Vigne. Les Clématites ligneuses sont des arbrisseaux sarmenteux, généralement à écorce fibreuse, lamelleuse., — Feuilles opposées, lernées ou pennées, à pétiole volubile ou cirrhiforme. — Fleurs nues ou accompagnées de brac- tées, le plus souvent disposées en cymes ramifiées, parfois solitaires ; ces fleurs presque toujours apétalées, sont à 4 ou 5 sépales pétaloïdes, rarement 6 à 10, souvent du plus bel effet, — Étamines en nombre indéfini, insérées en spirales sur un réceptacle convexe; filet libre et anthère biloculaire s'ouvrant par des fentes latérales, rarement introrses; staminodes péta- loïdes, nuls ou en nombre indéfini. — Carpelles nombreux, libres, quinqué- ovulés ; les 4 ovules supérieurs, disposés par paires, sont stériles, linfé- rieur fertile, suspendu et anatrope. — Fruits, akènes monospermes surmontés du style persistant, accrescent, contourné, velu ou plumeux, souvent appelé queue. Bois. — Jaune ou grisätre, à couches annuelles bien distinctes, feston- nées, saillantes au passage des rayons Vaisseaux dominants, les uns très gros, longs et continus formant presque à eux seuls la zône de printemps de chaque couche ; les autres fins, au bord externe des couches annuelles, Tissu fibreux et parenchyme ligneux peu abondants. Rayons médullaires peu nombreux, inégaux, les grands très gros et très longs Utilité. — es Clématites. par leur longues tiges grèles et sarmen- teuses, de la nature des lianes, grimpent sur les arbres à leur portée, les - enlacent en tous sens et entravent leur végélalion. Presque toutes conlien- nent dans leurs feuilles et leurs parties vertes, un suc äcre, vésicant, 76 RENONCULACÉES vénéneux pour le bétail, surtout à l'état vert; desséchées, elles peuvent être employées sans inconvénient comme fourrage. Les Clématites sont employées pour garnir des berceaux, des treillages, des murs, ete., et la plupart sont récherchées en ornementation pour la beauté de leur fleurs. On connaît environ, tant herbacées que ligneuses, une centaine d'es- pèces, habitant les régions chaudes ou tempérées du globe, que l’on peut ranger en huit sections que voici : Les Flammulées, les Patentes, les Floridées, les Viticellées, les Eriostémo- nées, les Urnigérées où Viornées, les Cheiropsidées et les Atragènes. Voici les caractères essentiels de ces sections : Tiges sarmenteuses, robustes.— Feuillespennées. — Fleurs blanches ou Flammulées. blanc-grisatre, parfois jaunes odorantes (Méclatis), 4 sépales étalés ou très ouverts. — Akènes plumeux. Tiges sarmenteuses, robustes, —° Feuilles simples ou composées de 3-5 folioles. — Fleurs très grandes, étalées, 6 à 10 sépales, violaeés ou pourpres. — Akènes plumeux. Patentes. Tiges peu ligneuses.— Feuilles 2-3 paires de segmouts trifoliolés. — Fleurs Floridées, très grandes, étalées, 6 sépales, — Akènes soyeur non plumeur. Tiges sarmenteuses, grèles. — Feuilles 2-3 paires folioles triternées.— Fleurs assez grandes subcampaniformes à bords plus ou moins réfléchis, rouges ou lilacées. — Akènes à queue courte pubescente, Viticellées. Eriostémonées. lobés.— Fleurs assezgrandes, campaniformes, à extrémité réfléchie. — Filet très poilu ainsi que le connectif. — Carpelles en gerbe. Tiges suffrutescentes volubiles. — Feuilles doublement composées. — Fleurs uwrcéolées ; Sépales plus ou moius charnus ; pédoncules uniflores, Urnigérées ou Viornées. Tiges grèles. — Feuilles presque persistantes, très découpées.— Fleurs axillaires et solitaires portant à leur base deux bractées soudées en involucre, campanulé et caliciforme. Cheiropsidées Tiges grèles. — Feuilles biternées.— Fleurs solitaires, calice pétaloïde à # sépales ; pétales en nombre indéfini, ligulés. \ l | Tiges assurgentes, menues — Feuilles 2-3 paires, segments entiers ou : \ Atragènes. j SECTION I. — FLAMMULÉES Tiges sarmenteuses, robustes. — Feuilles petites. — Inflorescence en cymes compactes ou racémiformes. — leurs petites, blanches ou grisätres, parfois aussi jaunes (Méclatis de Spach); sépales ne se recouvrant pas dans le bouton, platement étalés à la floraison. Style persistant plumeux. Akènes à rebord large et épais. 4. — C. Flammule. — C. FLAMMULA L. — C. brûlante. — C. odorante. — C. fragrans Tenor. — GC. marilima DC. — Europe Méridionale (b). Arbuste diffus ou grimpant, atteignant de 5 à G mètres; jeunes pousses vertes lisses. — Ecorce des vieilles tiges, feuilletée lamelleuse, mince. — Feuilles simplement où doublement pennées, à folioles ovales ou ovales (1) M. G. Bonnier dit avoir rencontré à Scillans (Var) des individus de cette espèce, dont les fleurs avaient des pétales. (Rev, Bot.,t. 1, p 333). CLÉMATITE 77 linéaires, bi ou tritides, glabres et d’un vert foncé, demi-persistantes dans les hivers doux: — Fleurs odorantes, blanches, petites ; sépales oblongs, pubescents au dehors, tomenteux sur les bords, glabres en dedans, — Pani- cules cymeuses, pyramidales ou allongées ; pédoncules et pédicelles pu- bescents où pubérulents. Akènes ovales ou suborbiculaires, bruns ; queue de 3 à 4 centimètres. Fleurit en juillet, août et septembre. Cette espèce habite la région méditerranéenne, dans toute la zone de l'olivier, où elle est souvent nuisible aux essences forestières. Mais elle est aussi recherchée comme plante d'ornement pour ses nombreuses fleurs et l'odeur suave qu'elles dégagent. Son nom de Ælammule rappelle ses pro- priétés inflammatoires. VARIÉTÉS C. F. maritime. — C. maritima Lmk. — Moins vigoureuse que le type, tige moins ligneuse, aspect plutôt herbacé. — Feuilles d'un vert bleuté, légèrement pubescentes en dessus. — Sépales plus petits, linéaires, irrégu- lièrement frangés. — Étamines plus jaunes. C. F. robuste. — C. robusta. Carr. — Rev. Hort., 1875, p. #4. — Plus vigoureuse que le type dans toutes ses parties, surtout les feuilles et les fleurs. | €, F. rougeätre. — C. rubella. — Fleurs rougeätres ou rosées. C. F. linéaire. — C. linearis. — Feuilles petites, étroites. 2. — C. de la Mandjourie. — C. MANDSHURICA Rupr. (non Mandshurica Max.). — Mandjourie. Cette espèce, à peine suffrutescente, sedistingue par ses rameaux dressés, rigides ; ses pousses vertes longuement pubescentes, d'une hauteur de 4 mètre à 150. — Feuilles composées, 3-6 folioles, ovales, un peu inéquilatérales, obtuses, entières, glaucescentes. — Fleurs blanches, odorantes, en corymbes de cymes bipares terminaux, ayant beaucoup de rapports avec celles du C. Flammula. Akènes lenticulaires, chagrinés et même un peu verruqueux, presque glabres ; style accrescent, peu développé. Fleurit pendant tout l'été, de juin à septembre. 3. — C. Paniculée. — C. PANICULATA Thunb, — C. Vitalka japonica. Houttuyn, Pflanz. I. — Japon. Cette espèce a des feuilles pennées, à folioles ovales cordiformes, acumi- nées, entières. — Fleurs blanches ressemblant à celles du C. Ælammula et aussi à odeur agréable. —"Pédicelles disposés en panicules très flori- fères. Fleurit en juin et juillet. Très rustique. 4. — C. de Graham. — C. GRAHAMI Benth. — Mexique. Se rapproche du C. virginiana, mais elle est à feuilles pennées. — Ses fleurs sont petites, d’un vert pâle, disposées en panicules et dioiques. — Fleurit en août ct septembre. — Très peu répandue dans les cultures. 178 RENONCULACÉES 5. — C. des haies. — GC. VITLALBA L. (1). — C. vigne blanche. —C des bois. — Herbe aux gueux. — Masel. Atl. plant. France, pl. 1. — C. se- pium Lmk.— C. scandens Borkh. — Bois à fumer. — Liane. — Europe. Plante longuement sarmenteuse, pouvant atteindre 20 et 30 mètres de hauteur. — Tige grise ou blanchâtre, à écorce fortement feuilletée lamel- leuse, celle des pousses sillonnée, souvent d'un brun rougeàtre ou: pourpre. — Bois très léger, grisjaunâtre, à vaisseaux très gros. — Feuilles, opposili-imparipennées à 3-9 folioles longuement pétiolées, cordiformes à la base, ovales aiguës, entières ou incisées, crénelées par quelques fortes dents, quelquefois trilobées, barbues sur les nervures. Les pre- mières feuilles qui apparaissent lors de la germination sont simples, puis trifoliolées. — Cymes dichotomes ou trichotomes, avec involucre et involu- celle ; ces cymes axillaires et terminales, en général de 7 à 15 fleurs, à odeur agréable et pénétrante ; sépales 4, blancs, oblongs, tomenteux sur les deux faces; style contourné.— Akènes ovoides, ordinairement pubescents. Fleurit en juin, juillet. La Clématite des haies est une espèce commune dans toute l'Europe chaude et tempérée(2). On la trouve surtout dans les haies et dans les bois, où elle est parfois très nuisible par le grand développement qu'elle prend ; elle arrive très vite à dominer les jeunes arbres qui lui servent de soutien, à les étouffer, où tout au moins à leur faire prendre des formes défectueu- ses. L'enracinement de cette plante est très développé, il forme une puissante souche qui rejette vigoureusement. Aussi, le meilleur moyen de la détruire est-il de l’arracher. Néanmoins, cet arbrisseau n'est bien nuisible que dans les sols riches ; sur sol maigre sa végétation est très diminuée. Cette espèce passe généralement pour être calcicole, mais il n’en est rien, car On l’a trouvée sur les gneiss en Auvergne, sur les granits du Morvan et sur les terrains primitifs de l'Aveyron. (/ev. Bot , t. I, p. 335.) Le suc de la Clématite des haïes est très âcre ; introduit dans l'estomac il produit les effets délétères d'un poison corrosif ; les feuilles fraîches, pilées et appliquées sur la peau ne tardent pas à produire une inflammation lo- cale. Les mendiants, en vue d'exciter la pitié publique, se sont souvent ser- vis de ce moyen pour se faire venir des ulcères artificiels faciles à guérir, ce qui a valu à cette plante son nom d'herbe aux queux. Par l'ébullition ou la dessiccation, ces propriétés disparaissent. VARIÉTÉS On ne connait guère que la Var. à feuilles crénelées. — C. V. crenata. Hort. dont les feuilles sont plus fortement dentées que dans le type. (1) Son nom de Vitalha est la contraction des mots vitis alba, vigne blanche. (2) Cependant on l'a trouvée dans les Alpes à des altitudes de 2,000 mètres, G. Bonnier (Rev. Bol.t., I, p. 335.) CLÉMATITE 79 6. — C, de Virginie. — C. VIRGINIANAL. — C. hracteata Mœnch (Watson Dendr., L. p. 74). — Etats-Unis. Cette Clématite a la plus grande ressemblance avec le C. Vitalba, mais elle est beaucoup plus grèle. De plus, ses feuilles sont généralement trifo- liolées (celles des rameaux floraux le sont toutes) ; les folioles sont assez longuement pétiolées, celles terminales trilobées, le lobe du sommet souvent à son tour trilobé ; leslatéraux formant de 4 à 5 dents aiguës. Le limbe, ru- gueux est fortement réticulé, arrondi ou légèrement cordiforme à la base, pubescent sur les deux faces, surtout en dessous. — Fleurs plus petites que dans le C. Vitalba, disposées en petites grappes de cymes dichotomes ou trichotomes et ramassées ; pédoncules courts; sépales odorants, pubescents, tomenteux, d'un gris roux en dehors, fauve en dedans ; étamines nom- breuses à filet aplati. Fleurit à Grignon en septembre et octobre, employée en ornementation pour ses fleurs suaves, 7. — C. des montagnes. — C MONTANA Hamilt. Bot. Reg. XXVI, tab. 53. — Moor et Jackm. CI. tab. 8. — C. Anemonwflora Don. — C. à fleurs d'anémone, — Himalaya. Originaire des montagnes de l'Himalaya et du Népaul, où elle s'élève jusqu'à environ 2,000 mètres d'altitude. — Introduite en Angleterre en 1831. C'est un bel arbrisseau, vigoureux, à tige blanche, se rapprochant par l'aspect du C. Vitalba ; mais elle en diffère par ses feuilles ternées, lis- ses ; ses folioles ovales, ou ovales lancéolées, trifides ou irrégulièrement et grossièrement dentées; la terminale pétiolée, les latérales presque sessiles. — Fleurs blanches, plus grandes que dans le €. Vitalba et ressemblant à celles de l'Anemone sylvestris ; également odorantes. Sépales 4, glabres, ou légèrement pubescents et fachés à la base ; ces fleurs sont munies d'un involucre caliciforme; pédoncule long et dressé. — Inflorescence formant une sorte d'ombrelle de cymes sur axe principal sessile. Floraison en mai-juin. Magnifique plante d'ornement, convenant pour couvrir les murailles, les berceaux et les treillages ; elle est très florifère et très ornementale ; est aussi très rustique dans la région de Paris. Var. — C. des montagnes à grandes fleurs. — C. montana grandiflora. (Bot. Mag., tab. 4061). 8. — C. aromatique. — C. AROMATICA Lenné et C. Koch. in ind. sem. hort. Berol. 14855. — C. davurica Patr. — C. Koch, Dendrologie, I, 424. — C. odorata Mort. — C. cærulea odorata Mort. — A. Lavall. Clémat tab. IX, p. 31. — Sibérie ? Plante suffrutescente, s'élevant rarement à plus de 1750 à 2 mètres. Tiges dressées régulièrement bifurquées ct divergentes, plus rarement décomban- 80 RENONCULACÉES tes ; de la grosseur environ d'une plume d'oie, vertes, striées de noir. — Feuilles ordinairement à deux paires de folioles, plus une impaire ; folioles ovales, entières, se subdivisant parfois en trois lobes profonds, d'un vert foncé en dessus, plus pàles, presque grises en dessous ; bords garnis de poils blanchâtres ; pétioles velus. — Fleurs sur les rameaux terminaux, en cymes trichotomiques, généralement composées au troisième degré ; ces fleurs, dont le diamètre est de 20 à 25 millimètres, sont d’un violet bleuûtre très foncé et exhalent une odeur très agréable, rappelant à la fois celle de la fleur d'oranger et de l'héliotrope.— Sépales 4, entiers, trinervés, pubescents extérieurement sur les bords et se réfléchissant après l’anthèse. — Etamines nombreuses à filets aplatis, blanc jaunâtre, garnis de poils à leur sommet. — Pistil à ovaire glabre, style grêle, couvert, excepté dans le haut, de longs poils argentés raides. — Akènes ronds, aplatis, surmontés du style persis- tant, recouverts de poils. Cette plante, dit C. Koch, apportée par Patrin de son voyage en Russie et en Sibérie, n'a jamais été retrouvée dans ces pays. Persoon la croyait originaire de la Dahourie, mais rien n’est venu confirmer cette origine asia - tique. Longtemps cultivée au Jardin botanique de Potsdam, elle a fini par disparaitre, non seulement de cette collection, mais encore, très probable- ment, des collections européennes. 9. — C. Gracieuse. — C. GRATA Wall. — Wall. PL asiat. rar. I. tab. 98. Asie centrale et nord de la Chine. Cette espèce, que l'on trouve aux Indes Orientales, dans l'Afghanistan et dans le nord de la Chine, à des feuilles pennées, grises tomenteuses ainsi que toute la plante ; des folioles cordiformes, émoussées ou souvent den- tées et même découpées en 2-3 lobes conservant leur pubescence. — Fleurs d'un blanc laiteux disposées en une grande panicule, étalées, larges de 27 à 30 millimètres. Étamines émoussées à l'extrémité. — Floraison en juin et juillet ; très florifère — Assez rustique. 10, — C. à feuilles Connées. — C. CONNATA DC. Prodr., (1824) — ©. Koch. Dendrol, p. 427. — (. venosa Royle. Illust. of the bot. of the Himal. mount. — Montagnes de l'Himalaya. Cette espèce, que décrit C. Koch dans sa Dendrologie etque nous n'avons pas dans nos cultures de France, a des rapports avec le C. montana, nom sous lequel l’auteur cité dit d'ailleurs l'avoir rencontrée dans les jaralins. Ses principaux caractères seraient, d'après lui, les suivants : Feuilles pennées et même tripennées. Pétiole élargi vers la base, de manière à former une sorte de cône, d'où le nom donné à cette plante ; folioles cordiformes lancéolées plus ou moins dentées, glabres et très char- nues; veines Ou nervures très saillantes en dessous, d'où son nom de C. venosa donné par Royle. Inflorescence trichotomique, grappiforme. — Fleurs jaunes, formant une sorte de cylindre élargi vers le sommet, CLÉMATITE 81 longues de 15 à 16 millimètres et larges de 8. — Sépales réfléchis au sommet et velus des deux côtés. — Androcée de la longueur des pistils. 11. — C. à fleurs jaunes. — C. FLAVA Mœnch — C. d'Orient, — C. orientalis L. Dill, Elth. tab. 149, — Meclatis orientalis. Spach., Végél Phan. VII, p. 274. — Asie occidentale. Arbrisseau grimpant, à tige robuste, ligneuse, pouvant atteindre la cime des plus grands arbres, se divisant en rameaux dichotomes el mème tricho- tomes. — Feuilles doublement composées, à 3-4 paires de pélioles secon- daires, plus une foliole terminiale ; les pélioles secondaires ferminés, ceux du bas, par 2-3 folioles, ceux du milieu par 2-3 lobes et la foliole terminale lobée, irrégulièrement dentée ; ces feuilles glabres et glauques; pétiole: cirrhifères. — Fleurs assez grandes, 18 à 20 millimètres de diamètre, d'un jaune vif, disposées en cymes trichotomiques formant un corymbe ramilié au 3° degré ; peu ou pas odorantes ; Sépales #, rarement 5-6, lerminés par un #ucron; élalés et révolutés, d’un jaune pale ou jaune rougeàtre, souvent marbrés de violet à leur base; pubérules sur les bords à l'extérieur. — Etamines à filets aplatis, subulés, le plus souvent violets,plus ou moins ciliés extérieurement ; anthères linéaires d'un jaune très pâle. — Curpelles à ovaire soyeux, très petits ; style verdâtre, soyeux à la base, glabre au sommet. — Akènes olivâtres, petits, parsemés de poils raides et surmontés d'une longue queue plumeuse retombante, d’un blanc argenté, ce qui donne aux capitules de fruits un aspect tout particulier. Celte Clématite feurit en août et septembre jusqu'à la fin de la végétation ; elle est d'ailleurs (res rustique. C'est une excellente plante d'ornement. On la rencontre dans toute l'Asie occidentale, surtout dans la région du Caucase ; elle s'étend jusqu au Thibet et mème jusqu'aux Indes Orien- lales. VARIÉTÉS On connaît plusieurs variétés de cette espèce, qui ont été souvent con- sidérées comme autant d'espèces, ce sont : Var. a. A feuilles glauques. — CG. Glauca Wild. Berl. Baumz, 65 (1796). — Meclatis sibirica Spach. — C. de Sibérie. — C. ochroleuca Mort. = C'est la forme sibérienne de l'espèce. Elle diffère du type en ce que ses segments ou pétioles secondaires ne sont pas divisés ou le sont moins ; par l'absence de duvet sur les sépales qui sont aussi plus étroits et non révolutés, plus longs, 15 à 22 millimètres, au lieu de 14 à 16, et d’un jaune pale sans tache : es pistils sont également plus grands ; elle est moins florifère. Var. b. À longue queue. — C. longicaudata Lehm., observée dans le Turkestan près de Samarkand, par OA se distingue par la longueur dde ses styles persistants. | Var.c. À feuilles menues. — C. tenuifolia Royle. — C graveolens Hook. (non Lindl). — C. Zspahanica Boiss. — C. Koch, Dendrologie, € 1, p. 423 © Diffère du type en ce que ses feuilles sont plus étroites, Fleurs jaunes, MOUILLEFERT. — TRAITÉ. 6 82 RENONCGULACÉES plus grandes que dans le C. Orientahs et naissant à Vaisselle des feuilles supérieures. Var. d. fétide. — CG. graveolens Lindl. in journ. of the Hort. Soc. I, 307. 1846, — C. parvifolia Edgew, in Transac of the Linn. Soc. XXII (1851). — Se distinguant du type par ses feuilles plus petites, ses fleurs d'un jaune clair, de 28 à 30 millimètres de diamètre, et par leur odeur désa- gréable, qui lui a valu le nom de C. graveolens donné par Lindley. On place aussi dans la section des Flammulées : 1e La C. biternée. — C. BITERNATA Sieb. et Zuce., du Japon. 2 La C. de Mendocino. — C. MENDOCINA Hort. Californie. 3° La C. à feuilles d'Ache. — C. APIIFOLIA DC. du Japon. Ces espèces sont encore très peu répandues dans les cultures. SECTION II. — PATENTES LAVALL,. Tiges sarmenteuses ligneuses. Feuilles composées, parfois simples, à /o- lioles ordinairement entières, pétioles et pétiolules cirrhifères. — Fleurs très grandes, les plus grandes du genre ; 6 à 10 sépales. — Etamines à filet subcylin- drique et glabre ; Anthères surmontées d'un appendice hasté; ovaires pe- lits, style poilu. Akènes fortement agrégés en boule et surmontés du style persistant plumeux, réfléchi et plus ou moins contourné. Floraison prolongée, remontante, ne perdant leurs feuilles qu'à la suite des grands froids. — Asie orientale. 12. — C. à fleurs étalées. C. PATENS Moor. et Decne. Observ. sur quel- ques plantes du Japon, in Bull. Acad. Brux., 1836, IIT, p. 173. — Moor et Jackm, Clém. tab. 3. — Franch.et Savat. Enum. pl. Jap. Il, p. 262. — C. cærulea Lindi. Bot. Reg. Tab. 1955, — C. cœrulea. var. grandiflora. Bot. Mag. Tab. 3982. — C. cœrulea. var. azurea Endi. — Japon. Arbuste vigoureux, sarmenteux et volubile, pouvant atteindre une grande: hauteur. — Feuilles ordinairement trois folioles, rarement cinq ou simples, oblongues lancéolées ou ovales acuminées, légèrement arrondies à la base ; d'un vert sombre et glabres en dessus, sauf le long des nervures, ciliées sur les bords, face inférieure tapissée de poils appliqués et épars ; limbe long de 6-10 centimètres et large de 4-6, toujours entier. — Pétioles et péliolules longs, grèles et très cirrhifères ; couverts d’une épaisse villo- sité. Fleurs très grandes, de 12 à 20 centimètres, solitaires ; 6-8 sépales, longs de 7-8 centimètres sur 3-4 de large, oblongs lancéolés, terminés par un long acumen ; couleur depuis le bleu azuré jusqu'au blane légèrement vio- lacé; glabres en dessus marqués au milieu de trois sillons bien visibles; face inférieure garnie de poils aranéeux assez lâches. — Étamines nombreuses (75 environ). Filets glabres et blanes ; connectif aplati et couvert de poils courts ; anthère d'un brun terne. — Carpelles (30 environ) à ovaire petit, se confondant avec le style, garni de longs poils soyeux, appliqués. — Fruit PR Pa PR es Se LA 4 » p . CLÉMATITE 83 de dimension un peu moins que ceux du C. lanuginosa, Poils des styles per- sistants, d'un gris plus prononcé. Cette espèce a des rapports avec le C. {lorida mais en différe par ses feuilles à 3-5 folioles au lieu d’être doublement composées, el par ses akènes qui sont à queue plumeuse au lieu d'être simplement soyeuse. Cette belle Clématite est originaire du Japon où elle est cultivée pour ses magnifiques fleurs; mais elle a été aussi découverte à l’état sauvage par Tschonoski et Maximowiez dans la partie centrale de l'ile de Nippon et dans la province de Senano par le D' Savatier. Dans les cultures européennes elle est remontante, du moins les variétés obtenues en Europe. — Introduite en 1836 par von Siebold. VARIÉTÉS 1° VARIÉTÉS JAPONAISES (1). — Var. Helena, Sieb, — Rev. Hort., 1855. — Sépales d'un blanc verdàtre devenant pur. Var. Louisa Sieb. — Flore des Serres, X, tab. 1052. — Fleurs d'un blanc jaunâtre à anthères brunes. Var. Sophia Sieb. — Hort. Franc , 1854. — Sépales d'un blanc verdàtre bordés de violet. Var. Cœrulæa grandiflora. — Bot. Mag., Tab. 3983. — Couleur violette ; sépales 6-8, oblongs lancéolés, aigus, avec bande verte longitudinale. Ces variétés japonaises sont moins floriféres que celles des cultures euro- péennes, et ne sont pas remontantes. 2° VARIÉTÉS HORTICOLES. — Elles sont très nombreuses et tous les ans le commerce en met de nouvelles en vente, Citons, parmi celles actuellement le plus répandues. Alfred Grondard. — Fleur violet mauve à 6 sépales, très belle, Amalia. — Bleue, lilas pâle, étamines jaunes. Améthystina. — Très grande, double blanche. Aurora. — Rouge double, ombrée de mauve. Duchesse de Cambacérès Paillet (1878). — Très grande, bien faite, d'un beau bleu ciel. Duke of Edinbourgh. — Six sépales violets, pourpres. Edith Jackman. — Grandes blanches. Edouard Desfossés. — Mauve foncé, hybride du Lanuginosa el du Patens. Excelsior. — Grande fleur bleue semi-double. Fair Rosamond. — Blanc teinté de rose. Francois Morel. — D'un beau rouge, à nervure médiane vermillon ; obtenue en 1883 par M. Francisque Morel, de Lyon. (/evue Hort., 1884, p. 444). Lord Gifford. — Pourpre prune. Lord Derby. — Bleu lavande à huit sépales. (1) Ces variétés ont été introduites en mème temps que le type en 1836, par v. Siebold. “pis 84 RENONCULACÉES Lord Mayo. — Lilas rose foncé. Madame Baron-Veillard. — Obtenue par M. Baron-Veillard, pépi nié- riste à Orléans, en 1885, Fleurs d'un lilas rouge uniforme. Floraison d'août à octobre. Maiden's blush. — Blanc rose, grande. Margaret Dunbar, — Bleu Oxford, huit sépales. Miss Bateman. — Blanc pur, centre jaune crème. Mrs Cholmondley. — Lavande à pointe pourpre. Mrs Georges Jackman.— Très grandes, blanches à huit sépales imbriqués. Mrs S. C. Backer, — Blanc pur, bordé violet très clair. Sir Grarnet Wolseley. — Large et ferme, d’un très beau bleu ardoisé. Sophia. — Blanche bordée lilas. — Une variété à fleur double. Stella. — Mauve foncé, violacé. Uranus. — Violet pourpre, médiane rose. Valle de Paris Christen. — Rev. Hort., 1885, p. 133 — Fleurs très grandes, 6-8 sépales, blancs et d'un beau rose sur le milieu. Obtenue par M. Christen d'un croisement de #air Rosamond et Lanuginosa. 13. — C. de Hakoné.— C. HAKONENSIS Franch. et Savat. Emum. plant. in Jap. spont., cresc. I, p. 263. — Lavallée Clem., p. 9, tab. IV. — Japon. Plante remarquable par la vigueur de sa végétation ; sa tige peut altein- dre le sommet des plus grands arbres qu'elle ne tarde pas à couvrir. — Feuilles ordinairement à 3 folioles, rarement 5-7, ovales, acuminées, arron- dies à la base, entières, glabres et d’un vert foncé en dessus ; couvertes d’une épaisse villosité en dessous qui la rend beaucoup plus pâle ; à la base des inflo- rescences, feuilles simples, très courtement pétiolées, formant une sorte d'involucre, — Pétioles longs, à peine cirrhifères, recouverts de poils courts etserrés. Fleurs trichotomes, longuement pédonculées (16 à 20 cent.) recourbées à l'état de boutons pour se redresser au moment de la floraison. — Sépales 4., rarement 5 où 6, viole!s, quelquefois d’un violet rouge, pourprés, ou. bleuü- tres, longs de 6, 8 et 9 cent., larges de 5-6 cent. presque rhomboïdaux, altenués ou arrondis aux deux extrémités, terminés par un acumen souvent contourné; Villosité épaisse vers les bords ; au milieu simplement parsemés de poils épars ; glabres en dessous. Etamines, moins nombreuses que chez l'espèce précédente, toujours dressées, filet blanc, anthères sublinéaires, glabres, et d'un gris roussâtre. — Carpelles réunis en faisceaux dressés. — Akènes cordiformes deltoïdes. Style accrescent, long, terminé par une pointe effilée, dressé, plumeux. Bien que cette Clématile ait été introduite vers 1860 (1) dans les cultures européennes, pendant longtemps on a méconnu son origine; mais elle à elé retrouvée à l’état sauvage au Japon par le D' Savatier, sur les collines (1) À, Lavallée dit avoir recu cette Clématite d'Angers, en 1861. CLÉMATITE 85 rocheuses de Hakoné près de Odawara (Ile de Nippon), d'où lui vient sans doute son nom. Avant que l'on ne connût l’origine de cette plante, elle était sénérale- ment considérée comme un hybride du €. lanuginosa avec le €. Hender- sont et le C. Viticella var. atrorubens, (4), ce qui est, suivant Lavallée, ane erreur, car ses graines sont toujours nombreuses et reproduisent fide- lement l'espèce. Quelque temps après son introduction, elle devenait tout à fait en rogue et ses variétés recevaient les noms, bientôt très répandus, de Jack- mani, Rubella, Purpurea hybrida, ete. Le G. Hakonensis se rapproche du G. lanuginosa par la forme et la randeur de ses fleurs, ses pétioles et ses pédoncules poilus, tandis que la cou- eur violette ou rouge violacé de la fleur le rapproche du €. Viticella : elle st, de plus, de bien plus grandes dimensions que ces deux derniers. cette belle espèce a donné naissance a un certain nombre de variétés ntéressantes. Voici les principales : VARIÉTÉS Jackmani Mort. — Rev. Hort. 1868, avec pl. col. p. 9392, et 1869, ). 211.— Tige grêle, 3-5 folioles, légèrement pubescentes, 4 sépales d'un beau iolet, ne se touchant pas. Fleur très belle, pédoncules grêles (2). Ondistingue ussi des variétés à fleur bleue et une variété à fleurs blanches, (Voir pl. 7). Parmiles autres variétés horticoles du C. ÆHakonensis, citons les sui- antes : Alexandra. — Grande, violet rosé ; étamines blanches. Devoniensis. — Azur, délicat ; belle forme. Etoile violette Fr. Morel fils. — Violet clair, 6 sépales, très florifère : btenue par M. Morel, de Lyon. Faust. — Gros bleu. Fulgens. — Rouge vif velouté. (ripsy Queen. — Violet velouté foncé ; floraison tardive, Herbert Spencer. -— Violet bleu foncé. Louis Van Houtte. — Fleur double d'un blanc azur. Magnifica. — Beau rouge prune. M. Ch. Lacroix. — Très grande, mauve rose satiné. Nigricans. — Violet bleu foncé veiné noir. Perle d'Azur F. Morel fils. — Bleu ciel, 6 sépales : obtenue par F. More ls, de Lyon, en 1885. Prince of Wales Jackman (1865), — Grande pourpre carminée, (1) Moor et Jackman, el. p. 9. (2) Obtenue, dit-on, par M. Jackman, horticult. à Woking (Angleterre) d'un croise- ent du C. lanuginosa et C. Hendersoni et présentée, pour la paemière fois, le # aoûl 63 à la Société d'horticulture de Londres. Mais cette originé hybride n'est pas imontrée; elle est notamment contestée, avec beaucoup de vraisemblance, par A vallée qui considère cette belle Clématite comme une variété du C. Hukonensis. 86 RENONCULACÉES Purpurea hybrida. — Violet pourpre. Rubella. — Grande, pourpre satiné clair. Star of Indiu. -— Violet bleu foncé, veiné noire. Tunbridgensis. — Grande, bleu mauve ; hybride du GC. Patens et du C. Akonensis. Velutina purpurea. — Violet bleu foncé satiné noir. Xeræès. — Violet bleu foncé avec légères bandes carminées, 14. — C. Laineuse. — C, LANUGINOSA Lindi. in Paxt, FI, Gard:1893;, II, p. 107, tab. 94. — Lemaire, Jard. fleur, 1854, IV, tab, 353. — FI. des serres VIIL, tab. 811 et tab. 1176 — Moor et Jack. Clematis tab. 4. — Chine septentrionale. Tige peu sarmenteuse, dressée et de faible dimension, 4%,-1",50, recouverte d'une écorce fendillée et épaisse. — Feuilles caulinaires simples, régulièrement ovales, arrondies, cordiformes à la base ; acu- minées aux sommets, glabres et d'un vert franc en dessus, couvertes d'un épais {omentum laineux, d'un gris presque blanc en dessous; peu cirrhifères, s’enroulant rarement; feuilles des ramules florifères, composées de trois segments longuement petiolulés; pétioles, 10 à 15 cent.— Fleurs en une inflo- rescence trichotome, très grandes, paraissant les plus grandes du genre. Elles atteignent jusqu'à 16-20 et même 2% centimètres de diamètre; sépales, 6, grands, de couleur lilas clair, brillants, à reflets soyeux, qui s'éclaircissent peu à peu sans devenir jamais blancs; ovoïides, pointus presque aussi larges que longs, ondulés sur les bords dans la moitié supé- rieure et terminés par un acumen lordu ; glabres en dessus et couverts en dessous d'un duvet aranéeux très fin el très serré. — Etamines glabres, filets subeylindriques d'un gris blanc; connectif de couleur lie de vin. Carpelles disposés en gerbes serrées, munis de poils raides argentés male effilé et glabre. | ; stig- Fruits elliptiques, d'un brun roussàtre et glab ‘es, surmontés d’une longu aigretie (8-10 centim.), flexueuse et arquée d'abord, soyeuse puis plu meuse. . Akènes, très serrés les uns contre les autres sur un réceptacle hémisphé rique, formant à leur maturité une énorme boule persistante. Le C. lanuginosa épanouit ses fleurs depuis la fin de mai jusqu’à la fin dé l'automne où les froids viennent arrêter sa végétation et faire tomber pré- maturément ses feuilles. Cette Clématite, originaire du Japon, a été introduite en 1850 dans le cultures européennes par Robert Fortune. VARIÉTÉS D'après Alph. Lavallée, toutes les variétés annoncées comme provenant de cette espèce, qu'il a pu examiner, appartenaient au €. patens, et les semis très nombreux des graines de ecs prétendues variétés du €, lanugt: CLÉMALITE 87 sosa, faits à Segrez, sont venus fortement corroborer l'opinion de cet uteur, en reproduisant fidèlement le C. patens. Quant aux variétés btenues, dit on, par hybridation, quoiqu'il ne puisse être aussi affir- nalif, Alph. Lavallée en croit le nombre fort restreint. Les principales variétés af{/ribuées au C. lanuginosa par les horticulteurs ont les suivantes : Alba magna. — Grande fleur double imbriquée, du plus beau blanc. Angelina. — Grande fleur mauve bleuâtre pâle. Baronne Doé. — Blanc pur, anthères pourpres,. Bélisaire. — Lilas tendre. Blue Gem. — Grande fleur, bleu lavande foncé. Candida. — Grande fleur, reflet bleu. Casimir Périer. — Blanc rosé, anthères marrons, Eugénie Delattre. — Très grande fleur bleue. Fairy Queen. — Fleur chair pâle, de 17 à 18 cent. de diamètre. Gloire de Saint Julien. — Grande fleur blanche, Hybrida splendida S. L. — Carr. Rev. Hort., pl. col, 1865, p. 70. — Jbtenue par Simon Louis, de Metz, d'un semis de C. lanuginosa fécondé par le C. Viticella. Fleurs violet foncé, médiane rouge pourpré. Impératrice Eugénie. — Blanc crème. Jeanne d'Arc. — Grande fleur d'un blanc pur. La France Gégu. — Fleur belle couleur violet foncé. Hybride de C. La- nuginosa el C. Jackmani ; obtenue par M. Gégu, d'Angers. Lady Caroline Neville. — Très grande fleur bleu-lilacé, Madame Bosselli Christen — Rev. Hort., 1835, p. 132, cum. pl. col. — Belle fleur formant une grande rosace mauve très doux, flambé de rouge. Madame Max. Cornu Christen. — Hybride des C. Æugène Delattre et Jeanne d'Arc. Fleurs d'un beau mauve cendré à pistil blanc, Madame Christen. — Blanc pur. Madame Furtado Heine Christen. — Rev. Hort., 1889, p. 108, avec pl. col. — Obtenue par M. Christen en 1883, du croisement du C. lanuginosa et C. Viticella rubra grandiflora. Madame Granger. — Magnifique violet pourpre; hybride C. lanuginosa et C. Piticella ; obtenue par M, Granger, horticulteur à Orléans. (Aer, Hort., 1877, p. 140). Madame Van Houtte. — Blanc pur. Madame Emile Sorbet Paillet. — Rev. Hort., 1878, pl. col., p. 294. — immense fleur bleu azur foncé, bien faite; obtenue en 1878 par M. Paillet, de Sceaux. Marie Boïisselot. — Fleurs énormes, blanc nacré:; étamines blanches. Otto Fræbel, — Fleur large, lilas clair au sommet, jaune vif à la base. | Pallida. — Grande, lilas tendre. - Perfecta. — Fleurs frangées, teinte mauve. | Princess of Wales. — Très large, mauve satiné, 88 RENONCULACÉES Président Huot. — Blanc ivoire, anthère rose. Régina. — Bleu azur foncé. Robert Hambury. — Lilas bleuâtre, pointe rouge. Samuel Moulson. — Petites fleurs, violet mauve. l'he Shah. — Lavande passant au Hilas. William Kenneth. — Très grande, lavande, chair satinée. 15. — C. de Fortune. — C. FORTUNE Moor. — Moor et Jackm. Clem. — Tab. 13. -- FI. des Serres XV tab. 1553. — Japon. Plante grimpante, ayant beaucoup d’analogie avec le C. lanuginosa. — Feuilles coriaces, trifoliolées simples, glabres en-dessus, légèrement pubes- centes en dessous: folioles cordiformes et entières ; glabres en-dessus, légère- ment pubescentes en-dessous. — Fleurs, 15 à 18 centimètres de diamètre, blanches /rès odorantes, doubles, 4 à 6 rangs de sépales elliptiques,obovales ou oblongs allongés, lancéolés, d'abord dressés puis étalés de manière à mon- trer l'intérieur de la fleur qui prend peu à peu une teinte rouge pâle. — Involucre formé de 2-3 folioles simples et cordiformes. — Espèce de pleine terre dans les climats doux, et d’orangerie dans les contrées du nord de l'Eu- rope où même tempérées. Originaire des environs de Yédo où elle est culti- vée depuis longtemps. SECTION IT. — FLORIDÉES (LAVALL.) Feuilles, 3 paires de folioles triternées ou trilobées, velues. — Fleurs grandes, solitaires, où par trois, velues; pédoncule long avec une bractée de 3-5 lobes au milieu ; sépales 6, ovales très grands. — Etamines éfalées beaucoup plus courtes que les sépales : styles plus petits que les étamines et recourbés au sommet. — Carpelles poilus soyeux ; akène à queue courte, pubescente, mais non plumeuse. Diffère des €. Patentes par ses feuilles, qui sont à 2-3 paires de folioles ternées ou {riséquées au lieu de 3-5 folioles, et par ses akènes soyeux et non plumeuxr. Cette section diffère des C. Viticella en ce que ses fleurs sont étalées au lieu d’être campaniformes et son fruit à queue très courte. 16. — C. à grandes fleurs. — C, FLORIDA Thunb. flor, Jap. p. 240. — C. Anémonoïides Houtt. PA. syst. VIT tab, 55. fig, 1. — Afragène indica Desf, cat. hort. Paris. édit, 4. p. 123. — C. Viticella florida Spach. vég. Phan. VIT p. 264. — C. florida Lavall, Clem. tab. V et VI. — Japon. Tige grimpante, volubile, atteignant à peine 3-4 mètres et restant grêle. — Feuilles triternées: pétiolés, très grèêles, longs de 8 à 10 cent. plus ou moins cirrhifères, se recourbant au point où est fixé la première paire de segments. — Folioles ovales-arrondies, subcordiformes à la base, s'atténuant longuement à leur sommet, limbe 3-5 cent. de long. sur 15-20 millim. de large, au plus: les latérales sessiles ou courtement pétiolées, l'intermédiaire, - plus ou moins pétiolulée; ces folioles, d'un vert gai, tapissées sur les 2 faces CLÉMATITE 89 de poils couchés et mous. Feuilles des ramules floriféres étroitement réunies par paires, de manière à former une sorte d'involucre à la base, ou au milieu d'un pédicelle nu. — Fleur grande, considérée comme 4/anche ou lactée d'après les descriptions de Thunberg qui, le premier, l'a décrite et rapportée du Japon; mais d'après A. Lavallée, il est possible que ce bota- niste n'ait rencontré que le type cultivé, et que le vrai type sauvage soit d'un pourpre violet, ce que montrerait la duplicature de la même espèce, où, les étamines transformées, offrent constamment cette couleur, qui serait celle du type sauvage. Les sépales sont régulièrement ovales, légèrement rhomboïdaux, terminés par un long mueron : avant l'anthèse ils sont lége- rement contournés intérieurement, plus tard ils sont étalés — Etamines, étalées et divergentes, filet blanc, anthères d’un pourpre brunätre, de dimen- sions égales, atteignant le tiers à peine de la longueur des sépales. — Car- pelles très nombreux, petits, dressès, et pourpres; ovaires {rès petits: style cylindrique s'amincissant graduellement pour finir en un pelit cro- chet. — Akènes conservant la couleur pourpre du carpelle tout en devenant plus sombre encore, très plats; ellipsoïdes ou presque deltoïdes. Style per- sistant, court et dressé, parsemé de petits poils soyeux, et jamais plumeux, VARIÉTÉS C, florida alba. Thunb. —- Variété décrite par Thunberg, à fleurs d'un blanc crémeux ; a disparu de nos cultures. C. florida flore pleno. — Jacq. Hort. Schænbr. tab. 357. — Fleurs blan- ches pleines. €. florida Sieboldi Don. — Annoncée par un horticulteur anglais en 1837 et ainsi baptisée par David Don. Plus tard appelée par Lindley, €. florida hicolor à cause de la couleur pourprée de l’androcée à moitie transformé en organes pétaloïdes liguliformes, tranchant avec les sépales qui sont d'un blanc verdâtre. C. florida venosa Mort. — Sépales et étamines pétaloïdes, d'un rouge violacé. — Feuilles en général à 5 segments au lieu de 3, et toujours pétiolu- lées. — Inflorescence trichotomique au lieu d'être à fleurs solitaires. C. florida insignis Hort. — Fleur d'un beau rouge violet, fleur solitaire comme dans le type, C. florida Standishii Hort.— Du Japon où elle est très cultivée, notamment aux environs d'Yédo; différe du type par ses fleurs d'un blanc violacé à reflets carminés. Ces variétés ont été introduites directement du Japon, mais le C. flo- rida à aussi donné en Europe un très grand nombre de variétés horticoles que nous ne pouvons songer à énumérer ici, que l’on trouve, du reste, indi- quées dans tous les catalogues des pépiniéristes; eitons seulement les quelques variétés que voici : Aurora. — Fleur double, chair rougeàtre, 90 RENONCULACÉES Avalanche, — Blanche double, pointée de vert. Barillet Deschamps. — Doubles, très larges, d'un beau mauve luisant. Belle of Woking — Double, blanc gris. Countess of Lovelace. — Fleur double, lilas bleuâtre. Duchess of Edinbourgh — Fleurs grandes, très doubles, odorantes ; sépales imbriqués, blanc pur. John Gould Veitch — Très double, bleu azur clair. Lucie Lemoine. — Fleur blanche double, obtenue par M. Lemoine vers 1871. Madame Méline Christen. — Rev. Hort., 1885. p. 132 — Obtenue du croisement des Duchess of Edinbourgh et Lucie Lemoine. Fleur d'un blane pur, très pleine, Proteus. — Grande fleur double, rose pourpre. The President. — Fleur pourpre teinté, Undine., — Fleur double, puce foncé, teinté de pourpre, Les C. Ælorida Heurissent d'avril à novembre; ils demandent des terres franches légères et une exposition chaude et sèche. On les multiplie facile - ment de marcottes qu'on ne sépare qu'à la 2° année; on peut aussi les gref- fer sur le C. Vitalba. SECTION IV. — VITICELLÉES (LAVALL.\ Tige sarmenteuse, dressée ou couchée. Feuilles doublement composées à 3-4 paires segments bifoliolés cirrhifères:; bractées simples sur rameaux flo- rifères, — Fleurs assez grandes, subcampaniformes ; sépales 4, réfléchis en dehors, élamines petites, à filets plans et légèrement poilus sur les bords ; connechif large. — Carpelles à peine aussi longs que les étamines; style filiforme subobtus ; akènes plus ou moins longs. canalieulés vers la marge ; queue courte dressée ou tortueuse, couverte de poils courts. /n/florescence arillaire et ter- minale, 1-3 fleurs sur chacune. 17. — C. Viticelle. C. à fleurs bleues, — C. VITICELLA L. — C. Viricella delioidea Mœnch et Spach. — Nouv. Duham. VI, tab. 29, p. 402. — Bot. Mag. 16, tab. 565. — Lavallée, Clem. tab, VIH. — Europe Méridionale. Tiges faibles, canaliculées ou striées, les jeunes grêles, feuillées et le plu souvent pubescentes, ne se lignifiant qu'à la deuxième année. — Feuilles bipennées 2-3 foliolées: celles des rameaux florifères, simples, ou trifoliolées:; folioles ovales, ou obovales ou ovales lancéolées obtuses, ordinairement mu- cronées, pubescentes, où parfois glabres, vertes, luisantes en dessus, plus pâles en dessous ; pétiole principal plus où moins cirrhifére. — Fleurs tantôt isolées (fleurs axillaires), tantôt par 3 et mème jusqu'à 7 (inflorescences ter- minales). Pétioles très grèles, continuant à s'allonger après l'anthèse jusqu’à l’époque de la maturité des fruits. — Ces fleurs varient de grandeur avee les individus, depuis 15 à 20 millimètres jusqu'à 40 et même 50: La couleur varie aussi, du violet plus ou moins intense, tirant sur le } _iititité 1 CLÉMATITE 1 pourpre, jusqu'au bleu plus où moins foncé. — Sépales 4, ovales, cunéi- formes, se terminant par une sorte de mucron qui se recourbe en dehors : ils sont en outre plus où moins ondulés sur les bords et portent extérieure- ment des nervures carénées lrès accusées. — Étamines très petites, ramas- sées, de la moitié à peine de la longueur des carpelles; filet pourpre foncé, garni supérieurement de quelques poils ; anthères d'un blanc crémeux, connectif pourpre. — Carpelles très nombreux; ovaire petit s'alténuant en un style filiforme glabre et pourpre. — Akènes suborbiculaires, glabres, brunâtres, lisses, formant un capitulé assez gros ; queue courte, filiforme. La Clématite Viticelle Vient spontanément dans toute la région comprise entre l'Italie, le Caucase et la Perse boréale : notamment sur les rochers de Lucanie et du Gargano (Italie), en Bulgarie, en Istrie, en Macédoine, dans la Bothynie en Phrygie, et dans les Provinces du Caucase. Aucher Eloy cite enfin estte Clématite comme originaire de l'Asie occi- dentale. Dans cette aire géographique elle se rencontre dans les localités ro- cheuses et chaudes. VARIÉTÉS La C, Viticelle est soumise depuis longtemps à la culture et par cela même a fourni un certain nombre de variétés peu différentes, à la vérité, du type. Voici les principales : C, Vit.nana Carr. — Rev. Hort., 1869,p. 307. — Tige peu élevée, un métre à peine, non grimpante, buissonnante et même prostrée. C. Vit flore pleno. — C. pulchella Pers. PL IF, p. 99. — Très anciennce- ment cultivée et caractérisée par des fleurs très doubles d'un violet lie de vin ; différant en outre du type en ce que sa végétation parait indéfinie au lieu d'être limitée ; ses tiges s'élèvent aussi à une plus grande hauteur ; ses segments sont plus grands, acuminés et même lancéolés ; ses sépales sont enfin non carénés, imbriqués et jamais réfléchis (1). Comme variétés horticoles citons les suivantes : Alba Carr. — Rev. Hort., 1878, p. 279. — Fleur grande, blanche ; oh- tenue de semis, Atroviolacea. — Carr. Rev. Hort., 1879, p. 350. — Obtenue de semis de la Venosa ; fleurs d’un violet foncé. Cœrulea odorata Bertin. — Carr. Rev. Hort., 1877, p. 15. Cærulea plena. — Fleur double, bleue. Elegans. — Rouge violet ou violet pourpre. Fulgens. — Violet pourpre foncé. Kermesiana. — Amarante pourpre avec reflets feu. (1) Si l'on considère d'autre part, dit Lavallée, que cette variété nous vient de Chine, où elle serait mème communément cultivée, (Botany of cantrin Beechey s voyage, p- 106), et où le C. Vilicella n'a jamais été rencontré à l'état sauvage, on devrait plutôt regarder cette plante comme appartenant à une espèce voisine du €. Fil que comme variété. 992 RENONCULACÉES Lady Bovill Jackman. — Bleu grisàtre. — Obtenue par Jackman en 1869. (Rev. Hort., 1869, p. 210). Louise Carrière Carr. — Rev. Hort., 1880, avee pl, p. 10. — Obtenuc de semis par A. Carrière avec la CG. Viticella venosa. -— Fleur grande, bleu lilas tendre, lavé de rose. Mrs. James Bateman. — Lavande clair. Modesta. — Bleu clair, veines plus foncées, très vigoureuses, fleurissant jusqu'aux gelées. Othello. — Pourpre velouté foncé. Rubra grandiflora. — Rouge écarlate ou bleu veiné rouge. Thomas Moor Jackman. — Violet brun, étamines blanches, — Oblenue en 1869 par Jackman. Venosa grandiflora. — Mauve clair marbré, veiné de blare. Violacea Jackman. — Rev. Hort., 1869, p 209. — Pourpre violet, Violacea. — Violet pourpre, centre rose. HyBripes.— C. #rancofurtensis Hort. — C. Hakonensis vilicella Lavallée, Clem. tab. VIH bis. — Cette clématite, considérée par Lavallée comme un hybride du C. Viticella et C. Hakonensis Franch, se fait remarquer par ses pousses vigoureuses, se dégarnissant à la base et s’allongeant beaucoup sans se ramifier, — Feuilles 4-5 segments entiers ou trilobés comme celles du C. Hakonensis. Les fleurs toujours solitaires rappellent ceiles du C. Viri- cella, tout en étant plus grandes, quoique à 5-6 sépales. —- Akènes à styles persistants, poilus, comme dans le GC. Æakonensis, noirs et finalement olabres. C. Guascoi. Hort. — Cette belle variété, à fleurs de 5-6 sépales, grandes, (7 à 9 cent. de. diamètre) est aussi considérée par Lavallée comme un hy- bride des mêmes espèces. Le €. Guascoi diffère d'ailleurs peu du €. Francofurtensis dont il a l'aspect. Les Clématites Viticelles fleurissent depuis juin jusqu'à septembre et ont une végétation très vigoureuse. 18.— C.Campaniflore.— C. CAMPANIFLORA Brot. FI. Lusit. — Lavallée Clém. tab. VII. — C. Viticella campaniflora. — Spach. Vég, Phan. VII, p. 266. — C. parviflora DC. Plant. Rar, Genèv. tab. 12. — C. revoluta Desf, Hort, Paris, — C. Viornoides Schrad. Hort, brit, N° 287-357, — Pé- ninsule Ibérique. Arbuste grimpant d'une végétation puissante, à tiges grêles, cannelées et striées, fortement volubile, pouvant atteindre la cime des grands arbres; rameaux très longs, menus, pubérules ou glabres, —- Feuilles ordi- nairement 3-4 paires de pennes trifoliolées ; celles des rameaux florifères, simples où ternées: folioles ovales où ovales lancéolées, ordinairement mueronées, d'un vert gai, fermes, luisantes et souvent pubescentes; pé- lioles longs, grêles, plus où moins pubescerts. — Fleurs nombreuses, CLÉMATITE 93 campaniformes, relativement pelites (de 12 à 18 millimètres de diamètre), d'un violet très pâle en dehors, blanchätres en dessus, s'épanouissant pres - que toutes en même temps; celles naissant sur les tiges sont ordinairement solitaires, tandis que sur les pousses terminales elles apparaissent par 3 à 9, c'est-à-dire en simple ou double dichotomie. Sépales plus où moins ondu- lés aux bords, pubescents au dehors et terminés par un acumen toujours réfléchi, nervures assez fortes, carénées, — Etamines très petites à filet court, plat, d’un violet foncé, longueur du filet environ moitié de celle de l'anthère; celle-ci d’un jaune pâle à connectif de la couleur du filet. — Carpelles 12-15 à ovaire petit, pubescent; style dressé, parsemé de poils courts, soyeux et bril- lants. — Akènes brunâtres, ovales, acuminés, d'abord fortement pubes- cents. puis glabres; style persistant, court, s'éteignant en pointe fine, droite, à peine recourbée, | La C. campaniflore a de grandes affinités avec la C. Viticelle. — Elle habite la Péninsule Ibérique, surtout les régions occidentales, dans les lieux rocheux et les broussailles. Elle est recherchée en ornementation pour ses fleurs et la vigueur de sa végétation. SECTION V, — ÉRIOSTÉMONÉES (LAVALL. (A étamines poilues.) Ce groupe, créé par Alph. Lavallée, comprend des espèces à tiges assurgentes, minces el flexibles, trainant sur le sol et qui ne sont ni grimpantes ni volubiles. — Feuilles à 2-3 paires de segments entiers, mais parfois plus ou moins ?ncisés où lobés. — Fleurs en inflorescences dichotomiques lricomposées, penchées avant l'anthèse ; sépales #4, connivents dans leur moilié inférieure, réfléchis à leur sommet, formant une sorte de tube campani- forme s'évasant graduellement. — Étamines à filet poilu extérieurement ; anthère à loges linéaires ; connectif apiculé, portant à son sommet (sauf dans le C. Bergeroni) quelques poils longs et raides; carpelles disposés en gerhe; ovaire gros, arqué, inférieurement garni de poils raides, style ténu, glabre. 19. — C. à Etamines velues.— C. ERIOSTEMON Decne, Rev. Hort., 1852. p. 341. avec tab. — Clem. A Laval. tab. XII. — C. cylindrica var. Hender- soni C. Koch. — C. divaricata. Rev. Hort., 1856. — C. Hendersoni Hort. C. Chandleri Hort. — C. Poizati Hort. — Patrie inconnue. Cette espèce est un vigoureux arbuste, dont la tige atteint jusqu'à 53 et 4 mètres et reste feuillée de la base au sommet, mais peu ramifiée : rameaux bruns, finement cannelés et gréles. Quoique non cirrhifére, elle se soutient facilement sur les arbrisseaux à sa portée : elle est de plus très florifère et pendant plusieurs mois elle se couvre de fleurs d'un violet foncé ou même presque bleu. — Feuilles caulinaires ordinairement composées de 3 paires de folioles plus une terminale; ces folioies ovales, d’un vert foncé presque ver- 91 RENONCULAUÉES nissé, épaisses, lrinervées, entières, rarement 2-3 lobes; pétiole d'abord pubescent, puis glabre, très fin et très grêle, atteignant jusqu'à 18 cent. de longueur: quelquefois contourné mais jamais crrhifère; feuilles florales presque sessiles simples el entières. — Fleurs grandes, nombreuses, en cymes dichotomiques; # sépales oblongs. Ovaires, presque deltoïdes, ter- minés par un apicule au sommet et réfléchi; s'écartent au moment de l'anthèse et restent presque étalés — Etamines atteignant ou débordant légèrement les carpelles; filet très velu dans le haut. — Akènes presque arrondis, velus, de la grandeur d'une lentille; styles persistants, allongés, raides et hérissés, surtout à la base; poils soyeux, d'un jaune pâle. Cette belle clématite est, d'après A, Lavallée, d'origine tout à fait in- connue et son histoire fort obscure; néanmoins, cet auteur est porté, par analogie avec ses congénères, à la croire appartenir à la flore de l’Amé- rique du Nord. Elle est rustique, se reproduit identiquement de graines et se ressème même naturellement; ce qui établit que cette plante est bien une espèce et non un hybride, VARIÉTÉ. — Il existe une variété, du C. eriostemon, le C. E. intermeda à fleurs plus pales et plus précoces, mais à floraison se prolongeant moins. 20, — C. de Bergeron. — C. BERGERONTI Lavall., tab. X,p.33. — C. rosea Hort. — C. intermedia rosea Hort.— Patrie inconnue. D'après Alph, Lavallée, voici les principaux caractères de cette Cléma- lite qu'il a dédiée à Mie Bergeron, l'artiste qui a si bien dessiné les types de son livre sur les Clématites. Tiges incombantes très ramifiées, cannelées,anguleuses,garnies de poils semi-dressés suffrutescentes et pouvant s'élever à une hauteur de trois mètres. — Feuilles composées de 3,5 folioles et même doublement composées, parfois aussi entières, folioles épaisses, presque coriaces, d'un vert intense, brillant en dessus et glabre sur sa face inférieure, on remarque quelques poils épars sur le bord et le long des ner- MUTES: Fleurs presque campaniformes, d'un rose violacé, ou teinté de violet, sur- tout dans la partie médiane des sépales; ceux-ci spatulés, cunéiformes, longs de 3 centimètres sur 18 à 20 millimètres dans leur plus grande largeur ; bords légèrement ondulés et paucidentés, la nervure médiane se terminant par une pointe frès /ine ; glabres en dessus, quelques poils épars sur la face inférieure. — Étamines d'un jaune pâle à filets cylindriques, pubescents dans le haut; connectif terminé par une touffe de poils plus longs et plus raides au sommet. Siyle d'un jaune pâle, ovaires couverts de longs poils apprimés, très raides, d'un blanc argenté. — Akènes, ovoides pointus, sur- montés d'un style accrescent devenu plumeux, D'après Lavallée, l'origine de cette clématite est tout à fait obscure, mais il pense qu'il est possible qu'elle soit originaire de l'Asie Centrale ou Orientale. E sir et. Rt Lui Ce Lan CLÉMATITE 95 21.— C. à Fleurs contournées.— C.DISTORTA Lavall.— C.crispa, in Ser- tum. botan. — Bot. Mag. tab. 1892.— C. Viorna Andrews, Bot, Ripos.— Alph. Lavallée, Clem, tab. 11, p. 37. — Patrie et histoire inconnues. D'après Lavallée, cette espèce se distingue par ses tiges diffuses et in- combantes, de 2 mètres environ et franchementligneuses Feuilles de 2 à 3 paires de folioles et une impaire : cesfolioles ovales ouellip- tiques atténuées au sommet, glabres sur les deux faces à l'étatadulte.— Fleurs d’un rose violacé; sépales obovales et à bords parallèles, ondulés denticulés ou érosés sur les bords, se réfléchissant extérieurement en se contournant et en se /risant en quelque sorte ; chaque sépale long de 4 à 5 centimètres sur 15 à 18 millimètres dans sa plus grande largeur. — Étamines à filet blanc légèrement aplati et couvert de nombreux poils dressés, — Ovaires assez gros, deltoïdes. garnis de poils raides argentés à la base : style long, fin, incolore et glabre supérieurement. — Akènes recouverts d'un fin duvet ; queue de 45 à 18 millimètres, plusou moins inclinée au sommet et pubérule. Cette espèce très peu répandue à des rapports avec le (. crispa, mais cette dernière est a peine ligneuse et sa fleur est bien différente ; ses sépales sont notamment régquhèrement réfléchis el non contournés. D'après Lavallée, bien que le C. distorta ait été figuré dans le Sertum Bo- tanicum et dans le Botanical Magazine, sous le nom de €. crispa et Viorna par Andrews : on ne connaît rien de son histoire. 22,— C. Cylindriflore. — C. CYLINDRICA Sims. — Bot. Mag. tab. 1166. — Torr. et Gray. FI. 4, p. 10 et 637. — Viorna cylindricr Spach, Vézét. Phanér. VII, p. 249, — C. crispa Chapm. F1. of the south Unit- Stat. p. 3. — A. Laval. el. tab. XIII. — Sud des États-Unis. Tige grimpante, sarmenteuse quoique non volubile, cannelle, d'un rouge violacé, glabre ou parsemée de quelques poils épars. Rameaux her- bacés, grèles, striés, feuillés, dichotomes ou subtrichotomes. Feuilles, la plupart composées de 2-3 paires de segments ou 5, 7 folioles, celles-ci ovales ou ovales, lancéolées, mucrontes, entières, rarement bi ou trilobées, glabres ; pétiolules supérieures se contournant et devenant cir- rhifère.— Fleurs ordinairement par trois ou simples sur le même pédoncule, d'un beau bleu ou très légèrement violacées ; assez grandes, et exhalant au moment de leur épanouissement une odeur douce et agréable. — Sépales connivents jusque vers les deux tiers de leur hauteur et formant un tube presque cylindrique ; obovales ou deltoïdes au sommet, terminés par une pointe molle ; légérement érosés et plus ou moins ondulés dans la partie Ja plus large ; dimensions variant de 5 à 6 centimètres de longueur sur 2 1/2 à 3 dans leur plus grande largeur. Étamines à filet /rès plat, verdàtre, très velu, longueur double de celle de anthère qui est chargée de poils fins. — Carpelles réunis en un faisceau 96 RENONCULACÉES serré, dépassant de près de la moitié l'androcée, D'après Lavallée, style persistant, soyeux et non plumeux. — Habite la Louisiane et la Caroline. Assez rustique, demande seulement une bonne exposition. Espèce très ornementale. SECTION VI. — URNIGÉRÉES OU VIORNÉES. Ce groupe comprend des espèces à tiges herbacées et suffrutescentes, dres- sées el volubiles. La plupart des feuilles sont composées où doublement com- posées, rarement simples ; segments très souvent entiers ; pétioles el pétio- lules allongés et cirrhifères. — Fleurs wrcéolées, nutantes ; sépales con- caves, acuminés, réfléchis, connivents à la base, plus où moins épais, char- nus. Pédonculesuniflores. Étamines appendiculées, filet pubérulent.— Akènes jaunes, surmontés d'une queue pubescente ou plumeuse, suivant les espèces. Les Clématites de ce groupe, à l'exception d'une qui habite Ia Mandchou- rie, sont originaires des États-Unis. 23.— C.Crépue.—C.CRISPA L.— Torr.etGray,FLI,p.10.— Bot.Reg.XXXIT, tab. 60. — C.reliculata Nats.Dendr. brit, tab.73.— C. campaniflora Brot. — Lemaire, Ilustr. hort 4853, IT, tab. 78. — C. cylindrica. var. crispa. Wood. Class.book. p. 201. — C. Viticella crispa Spach. Végét. Phan. VIT, p. 267. — C. crispa A. Lavall., tab. XIV. — Etats-Unis. Tige suffrutescente grimpante ; rameaux herbacés, grèles, striés, souvént pubérules. — Feuilles ramaires ordinairement doublement composées, compre- nant deux paires de pétioles secondaires plus un terminal, portant chacun 2-3 folioles ovales lancéolées plus ou moinslobées, glabres sur les deux faces, glau- cescentes en dessous; pétioles et pétiolules supérieurs cirrhifères. — Fleurs d'un rose violacé généralement solitaires à l'extrémité d'un pédoncule de 12 à 15 centimètres de longueur. Sepales 4, longs de 20 à 25 millimètres et formant un cylindre dans leur partie inférieure, libres dans le haut où vs se réfléchissent et S'enroulent même au dehors; poilus, et extérieurement ondu- lés sur les bords. Filet presque cylindrique et garni de poils d'un jaune ver- dätre; anthères également un peu poilues.— Carpelles dépassant en longueur les étamines ; recouverts sur leur partie inférieure de poils blanes brillants ; style poilu à la base, glabre au sommet. — Akènes etstyle poilus mais non plumeux . Cette belle plante, cultivée comme ornement, fleurit pendant tout l'été. Elle est originaire des États Unis; son aire s'étend depuis la Virginie jusqu'au Texas ; on la trouve surtout Le long des cours d’eau, dans des terrains bas et marécageux . 24. — C.Réticulée.— C RETICULATA Walt. FL Carol.— Torr. et Gray. Ml: of North. Am. I, p. 10 et 658. — Bot. Mag., 1881, tab. 6574. — An Laval. Clem, tab. XVI. — Géorgie et Caroline. Tiges grimpantes et volubiles, à peine suffrutescentes, nombreuses, brunes, restant toujours ténues, grèles et glabres, CLÉMATITE 97 Feuilles simplement composées de 2-3 paires de folioles entières, ou 2-3 lobes ; folioles ovales, apiculées, membranacées, presque coriaces, glabres et présentant à leur face inférieure une nervation réticulée très accusée qui s’accentue encore par la dessiccation ou avec l'âge. Les pétioles supérieurs se transforment ordinairement en vriiles. Fleurs d’un jaune pale extérieurement, d'un rose vineux et lavé à l'inté- rieur, solitaires, axillaires, disposées par deux de chaque côté de l'axe sur un pédoncule pubescent et portant à son milieu une paire de brac- tées entières ; inclinées, à forme générale uwrcéolée, — Sépales 4, épais, coriaces, surtout sur les bords, brusquement réfléchis, glabres à l'inté- rieur et pubescents veloutés à l'extérieur ; longueur de la fleur environ 2 centimètres.— Étamines d'un jaune verdâtre atteignant à peine la gorge du périanthe. Filet plat, pubescent dans le haut; connectif éfroil, caché par les anthères et très poilu au sommet.— Carpelles, égalant en hauteur le périanthe, à ovaire peu renflé ; style cylindrique garni de poils soyeux argentés. — Akènes très petits, surmontés du style persistant très long devenu plumeux. Cette espèce vient spontanément dans la vaste contrée comprise entre la Caroline du Sud et la Floride. Elle a des rapports avec le C. Viorna, mais elle en diffère surtout par ses feuilles réticulées, par ses fleurs plus petites, moins fermées ‘et par ses fruits plus petits. 24. — CG. Viorne. — C VIORNA Lin — C. Viorna urnigera Spach. Végét. Phan. VII, p. 270. — Torr. et Gray, pl. I, p. 9. — C. Jacq. Ecl. pl.32; — Jeaum. Saint Hil. FL et Pom. france. tab. 387 — A. Lavall. Clém., p.57, tab. XVII. — États-Unis. Plante grimpante, de 2 à 3 mètres de hauteur, à peine ligneuse ; rameaux, grèles, striés, cannelés, feuillés, herbacés, dichotomes ou trichotomes. Feuilles ramaires inférieures, 2-3 paires de folioles, généralement à »-7 folioles ; les inférieures trifoliolées ; folioles ovales ou ovales lancéolées, acuminées, entières, bilobées ou trilobées, glaucescentes, charnues, — Cyme à 2-3 fleurs ; sépales à peine marginés, épais, subcoriaces, concaves antérieu- rement, connivents presque jusqu'au sommet, en forme d'urne ou urcéolés, d'un beau pourpre au sommet. Étamines jaunâtres poilues ; filet cylin- drique ; anthères poilues, linéaires. — Carpelles de longueur égale à celle ‘des étamines ; ovaire glabre ou légèrement pubescent ; style plumeux à poils jaunes rougeûtres. — Akènes nombreux, comprimés, presque glabres. > Cette espèce habite l’est des États-Unis, depuis l'État de New-York jus- ‘qu'à la Caroline du Sud ; à l'ouest elle ne dépasse pas le Kentucky. | i 25. — C. de Sargent. — C. SARGENTI Lavall. Clém , p. 60, tab. XIV. — Etats-Unis. Celte Clématile, souvent confondue avec le €. Pitcheri, se distingue MOUILLEFERT. — TRAITÉ US RENONCULACÉES d'après À. Lavallée, qui l'a dédiée au savant professeur Sargent, l'éminent directeur de l'Arnold arboretum des Etats-Unis. par les caractères suivants : —_ Tiges ligneuses au licu d'être herbacées. Feuilles détomposées ; seg- ments ordinairement entiers au lieu d'être trilobés. — Flcurs en outre plus petites (20 millimètres au lieu de 30 à 32) et d'un violet teinté de vert au lieu d'un violet très foncé ; sépales plus épais : pistils plus courts que les élamines. — Akènes plus ovoïdes, allongés, moins élargis où moins deltoides que ceux du €. Pitcheri; styles plus droils ct moins complète- ment garnis de poils. Le C. Sargenti à des rapports plus grands avec les C. Viorna el C. Texensis, tandis que le C. Pütcheri se rapproche des C. Crispa et C. reliculata. La patrie du €. Sargenti ne peut être connue d’une façon précise ; mais A. Lavallée pense qu'il occupe à peu près les mêmes loca- lités que le C. Pitcheri; cependant, il parait exiger moias de chaleur et mieux supporter Fhumidité. 26. — C. de Pitcher. - C. PITCHERL. Torr. et Gray, F1, North Amer, p. 10. — Sud-Est Etats-Unis. l'ige herbacée, robuste, peu où point volubile, atteignant jusqu'à 4 à » mètres, anguleuse et lapissée de poils apprimés; jeunes pousses garnies d'un duvet court quiles fait paraitre comme recouvertes d'une poussière blanche. — Feuilles décomposées, présentant 3-5 paires de pélioles secondaires où segments (4 ordinairement) à 3 folioles sessiles ou courtement péliolulées, ovales elliptiques, glabres à l'état adulte. Pétioles et pétiolules du sommet cirrhifères. Fleurs d'un riche violet foncé, de forme à peu près eylindrique et longues de 32 à 35 millimètres (les plus grandes du groupe), disposées en tricholomie simple. Sépales 4, Tongs de 4 à à centimètres, presque mem- branacéssupérieurement, à peine coriaces à la base: pubescents, blanchâtres extérieurement, surtout sur les bords, infléchis au dehors. — Etamines de méme hauteur que le tube ; filets aplatis, d'un vert jaunâtre, glabres à leur base, garnis supérieurement de poils ainsi que les anthères et le con- nectif, — Carpelles dépassant les étamines; style recourbé de ma: nière à former une crosse, presque filiforme et garni de poils. — Akènes arrondis, couverts d'une pubescence soyeuse ; style persistant, filiforme, duveteux à sa base et parsemé de quelques poils dans sa hauteur. Cette Clématite, d'un grand effet ornemental, se rencontre dans tous les États du Sud depuis linois, le Texas et le Nord du Mexique. VARIÉTÉ. — C. Pitcheri coloradensis A. Lavall. Clém. p. 53, tab. XV. C'. coloradensis Buckl. Différant du type par ses feuilles, qui, au lieu d'être décomposées tri- foliolées ne sont que trilobées; ses fleurs sont un peu plus grandes et d'un coloris plus intense: s'épanouissent aussi un peu plus tôt. CLÉMATITE 99 21. — C. du Texas. —C. TEXENSIS Buckl. Procedings of the Acad. Phi- ladel. 1861, p. 468. — [', à [leurs coccinées. C. coccinea, Engelm, in Gray, Plant. — Wright Part. II, p. 7. — But. Mag. 1881, tab. 6594. — C. Pitcheri Carr.(non Torr.et Gray). Rev. Hort., 1878, p. 10 — (”, Viorna var. coccinea James, in Long’sexped L p.54. — A. Lavall. Clém. tab. XIX, p. 63. — Texas. Tiges complètement herbacées, grêies et volubiles, glabres, s’'élevant Jusqu'à 2 mètres de hauteur sans presque se ramifier. — Feuilles composées, 4-5 paires de folioles cordiformes ou arrondies à la base, obtuses, entières ou irrégulièrement partagées au sommet qui est apiculé, charnues, d’un vert gai en dessus, glauques en dessous et glabres, sauf quelques poils sur les bords du limbe ; pétiolules 15 à 48 millimètres de long, cirrhifères. Fleurs portées sur un pédoneule long de 10 à 15 centimetres, rougeâtres et solitaires à l'extrémité de chaque ramille, se succédant pendant toute la végétation ; chaque fleur, d'un rouge cocciné très franc extéricurement, forme un cône ovoide à peine évasé au sommet. Sépales 4, ovales, acu- minés, charnus, même Spongieux, surtout à la base, blancs à l'intérieur, bords chargés d'un duvet assez épais ; courbés au dehors, longs d'envi- ron 25 à 30 millimètres, apiculés au sommet, et dégageant une odeur de miel prononcée, provenant d'un liquide sortant du réceptacle. — Etamines d’un jaune clair, longues d'à peu près la moitié des sépales ; filet cylindrique, glabre dans le bas ; dans le haut et au sommet du con- nectif, légère pubescence ; anthères blanches. — Carpelles débordant peu la gorge de la fleur, aplatis à leur base ; plus haut, un peu renflés en forme de tarse et s'atténuant en un style courbé au sommet, tapissé de longs poils soyeux, sauf vers l'extrémité qui est glabre. — Akènes larges de 6 à 8 milli- mètres, orbiculaires, comprimés, tapissés de poils courts : queue garnie de poils plus longs, plus raides, blane grisâtre. Cette belle Clématite a été découverte par le professeur Buckley au Texas, près d'Austin, le long de la rivière Colorado en 1859, qui lui donna le nom de C. Terensis ; elle a été depuis souvent confondue avec le C. Viorna, quoique cependant très différente. ‘Elle parait devoir bien supporter le climat des régions lempérées de l'Europe. VARIÉTÉS. — C. l'erensis parviflora Lavall.: — Rev. Hort , 1878, p. 10, PI. col. — Lavall. Clém., p. 65. — Garden-Chron. XV, 1851. Fleurs plus petites et à sépales d'une coloration plus foncée, même à l'intérieur. C.T. var. luteola Carr. Rev. Hort., 1888, p. 848. PL col. — Fleurs à sépales jaunes intérieurement. 100 RENONCULACÉES 23, — G. à fleurs brunes.—C. FUSCA. Turez. Bull. Soc. des nat.de Mose. 1840, p. 60. — Franch. et Savat. Enum, plant. in Jap. I, p.262. — C. Kamtchatka Bung: Acad. de St-Pétersb. 1841, VIT, p. 339. — A. La- vallée, Clém. tab. XX. — Asié septentrionale. Tiges herbacées où à peine suffrutescentes, ténues, striées, sarmen- Leuses ou volubiles, pubescentes, pouvant atteindre environ 2 mètres. — Feuilles, 2 à 4 paires de segments, terminés par 4-3 folioles, mais le plus souvent les folioles des paires inférieures sont trilobées et les supérieures simples ; ces folioles ovales et glabres. — Fleurs d'un brun roux ou rougeûtre, urcéolées, solitaires où émergeant par 2 de chaque côté de l'axe central, par conséquent opposées ; l'axe médian est aussi quelquefois ler- miné par une fleur ; chacune de ces fleurs est plus ou moins inclinée sur un pédoneule court, robuste, chargé d'un duvet brun fauve très épais. Sépales 4, quelquefois 5-6, ovales, acuminés, légèrement recourbés au dehors à leur extrémité, formant un périanthe campaniforme ou meme ureéolé ; glabres intérieurement et d'une couleur rougeàtre plus où moins lavée de jaune ; couverts d'un duvet épais, brunâtre. Longueur des fleurs 18 à 20 millimètres. — Etamines atteignant à peine la gorge du périanthe ; lilets recouverts de longs poils brunätres, surtout dans le haut, ainsi que les anthères, qui sont d’un jaune terne. — Carpelles aplatis, comprimés, liné- aires, à peine renflés à la base, style poilu. Akènes petits, formant un capitule serré ; queue plumeuse, garnie de poils soyeux, jaune roux. Le €. Fusea découvert au Kamchatka par Turezaninow, aélé aussi trouvé dans la Mandjourie, dans la région de l'Amour, et au Japon, dans lile Yéso, autour d'Hakodate (D' Savatier). Elle vient de préférence dans les prai- ries, le long des haies, dans les endroits à demi découverts, VARIÉTÉS. C. F. Ajanensis Reg. — Feuilles de la base, linéaires lancéolées. C. F. violacea. Max. — Sépales glabres, extérieurement d'un violet foncé. 29. __C. de la Mandjourie.— C. MANDSHURICA Max. — C. Fusca. var. mandshurica Reg.— Asie septentrionale (4). Cette clématite a beaucoup de rapports avec la ©. à fleurs brunes el plu- sieurs botanistes la considèrent comme une variété de ladite espèce. Cepen- dant, elle est très distincte : elle est complètement ligneuse, nettement grim- pante, capable d'acquérir une grande hauteur. Fleurs sortant en grand nombre d'un même axe. 30. — C. à anthères barbues.—(C. BARBELLATA Edgew. — ©’. nepalensis. Royle. — Bot. Mag. tab. 4794. — FI. des serres. IX, tab. 956. — Hima- laya Ouest. (1) Cette variété ne doit pas être confondue avec le C. mandshurica Rupr. voisine du C. erecta Lin., C.erecta Al. à fleurs blanches et herbacées. 4 OMR = . c CLÉMATITE 101 Magnifique espèce ayant des rapports avec le L, cirrhosa pour sa ma- nière d'être, par sa forme, la consistance et la couleur de ses sépales ; elle en à aussi avecle €. Viorna, sauf que ses sépales sont plus grands, sur- tout plus longs. — Feuilles trifoliolées à peu près glabres, courtement pé- tiolées. Folioles cordiformes et ovales lancéolées, inégalement dentées, larges, longues de 3 à 6 centimètres et presque sessiles, — Fleurs en forme decloche, violacées, brunätres ; sépales 5 à6 centimètres et réfléchis au som- met, d'un brun clair marginés de jaune, charnus et poilus des deux côtés : anthères se prolongeant en pointe, poilues sur le dos. 31. — C. à feuilles d'Ethusa. — C. ÆTHUS ÆFOLIA Turez. — Rev, Hort., 1869, p. 10. — Nord de la Chine. Arbrisseau touflu, grimpant, à nombreuses tiges grêles, atteignant 2"50 à 3 mètres de hauteur. Feuilles composées séquées sur un ra- chis grêle d'environ 15 à 20 centimètres, assez semblables à celles de lÆthusa. — Fleurs petites, blanches jaunâtres, cylindro-campanulées, de 15 à 20 millimètres de longueur. — Plante rustique mais d'un faible effet ornemental. VARIÉTÉ. — C'. à larges segments, C. Æ,. latisecta. — Diffère du type par les segments de ses feuilles plus RE à peu près aussi larges que longs et irrégulièrement dentés ESPÈCES DIVERSES. On range aussi dans cette section, les espèces suivantes, peu répan- dues ou mal déterminées: G. villeuse. — C. VILLOSA DC. — Indes. GC. du Soungari. — C. SOUNGARICA. Bng. — Mandjourie. €. Gebble- riana. Bng. AC. Petersb. VI, t.1. pe à feuilles en cœur. — C'. rordata Walt, (non Pursh) Bot. Mag.t. 1816. - C'. Simsii Sweet. — C'. rosea Smith. — Amé- rique septentrionale. C. du Japon. C. JAPONICA. Thunb. Flor. Jap. 240. — Miq. Prodr, 190. — Japon. SECTION VIS — CHEIROPSIDÉES, Les principaux caractères de ce groupe, dont Spach a fait un genre, sont les suivants: Fleurs axillaires et solitaires sur un pédoneule renflé dans le haut, et entourées de deux bractées soudées en involucre campanulé et calici- forme. Périanthe indupliqué ; feuilles presque persistantes. Akènes surmontés d'un style barbu, On cultive deux ou trois espèces de ce groupe: 32.— C.cirrheuse.—C CIRRHOSA L.— C'. à vrilles.— Bot. Mag, tab. 1070. — Bot. Reg. XXXIIE, tab 21. — Sibth. FL. gr. tab. 517. — C'heiropsis ele- gans Spach. Végét. Phan. VIT, p.261. — Région méditerr. Plante à tiges très grèles ; rameaux cylindriques non cannelés, flexueux, les adultes d'un brun roux. 102 RENONCULACÉES Feuilles très variables comme forme; fasciculées, ovales aiguës, entières, Gentéos, lobées ou triséquées ; segments pétiolulés à 3 lobes incisés, den- tés, glabres, luisants, d'un vert gai, — Fleurs grandes, blanches, odorantes, axillaires, solitaires et pendantes. Pédoncules longs de 3 à 6 centimètres, brunâtres, cotonneux dans la partie renflée. — Involuere petit, 2 à3 fois plus court que la partie épaisse du pédoncule, presque membrancux, en forme de coupe, Sépales 16 à 23 millimètres, quelquefois marbrés de pourpre violet — Akènesobovales, orbiculaires, bruns, longs d'environ 4 millimètres ; queue filiforme, flexueuse, de 3 à 4 centimètres et plumeuse. Cette Clémaltite se rencontre dans les haies et les buissons da litloral mé: dilerranéen, ainsi qu'en Corse et en Algérie. On la cultive pour l'ornemen- lation. — Fleurit en automne et pendant tout l'hiver dans les climats doux. VariËTÉ. — On lui connait une variété : la C. pédicellée. — €, pedicellata. Lindl..—— Bot Reg, XXXIIL, tab, 21: 33. — C. des Baléares. C.de Mahon.C. à grand calice — C. BA LÉARICA. Rich.(aon Persoon.) in Journ-Phys. 1779. — C.calycina Ait. -— Lodd. Bot. Cab. tab. 720. — Bot. Mag., tab. 959. — Chciropsis balearica DC. Syst. et Prod — Spach. Végét. Phan. VII. p. 262. — Région médiL. Plante semblable par le port à l'espèce précédente; tiges à sarments me- nus ; rameaux garnis de feuilles opposées, pétiolées. composées de3 folioles, plus où moins incisées et à découpures presque linéaires ; pédoneule long de 3à8 cent cotonneux à la partierenflée. — Znvolucre grand, plus long que la partie épaissie du pédoncule, 8 à 12 millimètres, presque membraneux, d'un vert jaunätre, 3 fois plus court que les sépales, pubérule au dehors, bilabié oucomme tronqué.— Fleurs grandes, blanchâtres; sépales 20 à 23 mil- limètres de long, étalés presque dès la base lors de l'épanouissement, pu- bescents sur le dos et en partie recouverts par l'involuere. — Akènes un peu pluspetits que dans l'espèce précédente. — Floraison en novembre et en dé- cembre ou plus longtemps si le climat le permet. Cette espèce croit aux îles Baléares et sur différents points de la région méditerranéenne. On la cultive comme espèce ornementale, mais clle ne prospère que dans les situations abritées où dans les serres. SECTION VIIL — ATRAGÈNES. Ce groupe est très distinct des précédents et beaucoup d'auteurs ont cru devoir en faire un genre, ce qui estsans doute justifié si lon s'appuie sur mais si l'on considère l'ensemble, les Atra- gènes doivent être rangés parmi les Clématites. Ces plantes se distinguent par leurs fleurs qui ont un calice pélaloide à 4 sépales et des pétales en nombre indéfini, spatulés connivents (4). Ramules florifères naissant aux aisselles des feuilles de l'année précédente, uniflores. quelques principaux caractères ; ? (1) Cependant M. G. Bonnier dit avoir trouvé aux Petites Rousses (Isère), des fleurs de l'A. des Al;es Sans pétales (Rev. Bof. {. I, p. 33). CLÉMATITE 103 34. — C. des Alpes. — C ALPINA Mill. — Bot, Rep. lab. 180, — Arra- gène alpestre. — Atragene alpina L. — Nouv. Duham. VI, tab. 30, — | Atragène Clématite Crantz. — Europe. | Arbuste multicaule, ayant le port du €. Vitalba. Tiges grèles ligneuses. - diffuses, pendantes ou grimpantes, anguleuses, renflées aux articulations, » les adultes aphylles ; les jeunes, simples, effilées, rougeàtres et velues. Feuilles biternées fasciculées, par3-4(1) pubescentes, folioles ou segments - lancéolés dentés, vert foncé en dessus, glabres ; pétioles des anciennes feuil- - les persistants. — Fleurs grandes, ordinairement bleues ou violettes, parfois | blanches, penchées à l'extrémité de pédoneules solitaires plus longs que » les feuilles fasciculées, au milieu desquels ils naissent. Sépales Jancéolés elliptiques 1-2 fois plus longs que les pétales. Ceux-ci linéaires, spatulés, obtus, et échancrés. Ovaires glabres, soyeux. — Akènes glabres ou pu- bescents ; queue flexueuse, recourbée, filiforme et garnie de longs poils blanes. Fleurit de mai à fin de l'été. — Vient dans les Alpes et en Sibérie dans les endroits pierreux et ombragés. Cultivée pour l'ornementation. VaRIËTÉ. — On connaît une variété de cette espèce Le C. sibirica Mill. Dict. —- Atragène de Sibérie. — Spreng. Syst. — Bot. Mag. tab. 1951. — Caractérisée par des fleurs blanches ou d'un jaune pâle, quelquefois même A rougeàtres. . - 3. — C. Verticillée. Afragène d'Amérique. — C. VERTICILLARIS DC. Atragene Americana Sims, Bot. Mag. tab. 887. — Amérique septen- | trionale. Cette espèce, d'après les auteurs, ne diffère de la précédente que par ses … feuilles verticillées quaternées à 3 folioles pétiolulées, cordiformes, lancéolées, très entières. — Fleurs grandes, d'un pourpre violet ; pétales pointus. ESPÈCES DIVERSES. 36. — G. à feuilles de Smilax. — C. SMILACIFOLIA Wall. €. Smilacina Blum. — Flor. des Serr. Il, tab. 175 — Java et Népaul. | Cette Clématite, des montagnes de Java et du Népaul, présente une tige “ grimpante pouvant atteindre une hauteur considérable. — Feuilles grandes, ovales cordiformes à 5-7 nervures, entièreset lisses, marbrées dans le jeune âge. Inflorescence en panicules axillaires peu floriféres et un peu plus courtes que les feuilles. — Fleurs en grappes axillaires ou Lerminales, # se- pales linéaires oblongs, couverts d'un tomentum rouilleux en dessous el k lisses, pourpres en dessus, réfléchis, enroulés en dehors. È Cette plante est dans la région de Paris une espèce de serres. Fleurit - rarement dans nos cultures. (1) En réalité elles sont opposées comme dans les Clématites vraies; mais sur certains rameaux il se produit des entrenœuds courts, surtout sur ceux floriféres, et ou les feuilles de deux cycles se trouvent être très rapprochées. Rev. Bolt. T, p.359. 104 RENONCULACÉES 37. — C. à fleurs de Grewia. — C. GREWIÆFLORA Hort. — Nicholson, Encyelop. of the Gard. — Himalaya. Espèce à fleur jaune fauve, campanuliforme, de 3 centimètres environ de large. Feuilles ovales, couvertes d'un tomentum ferrugineux. Plante de serres froides ou de situations abritées. 38. — C. aristée. — C. ARISTATA R. Brown, F1. Nouv. Holl. — Bot. Reg, t. 238. — Spach. Végét. Phan. VII, p. 283. — Lodd. Cab. tab, 918: — Nouvelle Hollande. Arbuste grimpant, àrameaux cylindriques, cannelés, glabres. — Feuilles pennées, trifoliolées; folioles ovales ou ovales lancéolées, denticulées sinuo- lées, coriaces, longuement pétiolulées. — Inflorescence en panicules axil- laires et terminales, Panicules sessiles, subfasciculées, aphylles, cotonneu- ses. — Fleurs dioiques, d'un vert jaunâtre ; sépales 4, glabres en dessus, cotonneux en dessous, oblongs, linéaires, acuminés, longs de 10 à 142 centi- mètres. — Etamines à anthères terminées par un long appendice filiforme subulé. Cette plante, originaire de la Nouvelle Hollande se cultive dansles col- lections d'orangerie. . 39. — C. à feuilles entières. — C. INDIVISA Willd. — Nouvelle Zélande. Espèce grimpante, vigoureuse, à feuilles ternées ; folioles ovales tout à fait entières, mucronées, coriaces et lisses. — Fleurs d'un blanc de neige, en panicules axillaires, bien ouvertes sans être étalées, dioiques ; 6 sépales, soyeux ; étamines, jaune d’or; anthères pourpres. Cette Clématite, à demi rustique, est d'un bel effet ornemental, et peut garnir de grands espaces. Découverte et décrite par Forster, vers 1798, puis vers 1843, par William Colenso, qui en envoya des graines à Kew, (Angleterre). VARIÉTÉ. — €. /. lobata. —FT. des serr. IV, pl. 402. — Hook. Bot. Mag. I, 4398. — Différant du type en ce que ses folioles au lieu d'être entières sont lobées ; fleurs aussi plus grandes et plus belles. Egalement originaire de la Nouvelle-Zélande, d'où elle à été rapportée par Allan Cunningham. CLÉMATITES HERBACÉES. On trouve aussi, dans les cultures, un certain nombre de Clématites herbacées dont nous ne devons pas parler ici. Citons néanmoins les plus répandues, 1° La C’. dressée, C.recta Lin.-- C!, erecta Mort.— De la section des €. flam- mula: Fleurs blanches odorantes. -- Europe australe. — Variété à fleurs doubles, €’. 2. flore pleno. — L. Hort, frane. pl. XIE p. 154, (4860). — Fleurs blanches très pleines ; obtenue en 1838, par Billard, de Fontenay- aux-Roses. — PIVOINE 103 2 C. à feuilles entières, C. integrifolia L. — Feuilles simples et fleurs d'un bleu foncé. — Autriche. 3° C. tubuleuse, C. tubulosa Turez. (C'. mongolica Bnge). — Folioles ovales arrondies ; fleurs bleues à tube allongé. — Chine. 4 C'. de David, C. Davidiana Duc. — Fleurs plus nombreuses et plus grandes que la précédente, fleurs dioiques. — Chine. 5° C'. Stans S. et Zucc. FI. Jap. — Belle fleur pleine. — Japon. 6° C'. Savatieri Decne. Rev. des Clém. nouv. arch. Mus. 2 Ser. v. IV, p. 195. — Japon. 7° €. Lavallei Decne. — Japon ? 2. PIVOINE. — PÆONIA I. De Pæ01, médecin grec, qui employa la plante, dit Homère, pour guérir Pluton d'une blessure que lui avait faite Hercule). Herbes ou sous arbrisseaux à feuilles grandes, plus ou moins longue- ment pétiolées biternées, eu vert foncé en dessus, glauques en dessous. — Fleurs grandes ; sépales, 5 ; pétales 5 au plus ; étamines nombreuses, devenant souvent pétaloïdes ; istils 2 2à5; carpelles pluriovulés. — Fruit 2 à 5 follicules polyspermes reposant sur un disque charnu. Graines nom- breuses, subglobuleuses, luisantes. Les Pivoines sont originaires de la Chine où elles sont cultivées depuis fort longtemps. Ce sont de magnifiques plantes d'ornement qui ont fourni de nombreuses variétés horticoles. P. Moutan. P?. en arbre. — P. MOUTAN Sims, Bot. Mag. tab. 1154 et 2175. — Nouv. Duham. VIF tab. 3.— P. officinalis Thunb. FI. Jap. 230, (178%) — P. suffruticosa et P. Papaveracea, Andr. Bot. Rep. tab. 463. — Chine. Arbrisseau touffu de 4 mètre à 1°50 de hauteur, tige semi-rameuse, brun rougeàtre, à écorce écailleuse sur individus âgés ; rameaux érigés, gros; bourgeons écailleux, ovoïdes.— Feuilles grandes, pinnati-biternées, ou pen- nées, 3 à »o folioles; pétioles striés fistuleux ; folioles glabres, d'un vert glauque en dessus, très glauques en dessous, subcoriaces. Fleurs plus ou moins longuement pédonculées, à odeur prononcée, plus ou moins agréable, grandes, 10 à 20 centimètres de large, solitaires ; sépales 5, foliacés ; pétales 5 ou plus par la transformation des élamines, variant du blanc au rose foncé ou carminé. Celles-ci, en nombre indé- fini, à filets blanchâtres, ainsi que les anthères qui sont aussi parfois ‘pourpres. Ovaires 3 à 5, quelquefois plus, cotonneux; stigmates larges, pourpres — Follicules gros, arqués, polyspermes (Voir pl. 1, fig. 6). Floraiï- son sous les climats tempérés d'Europe, en avril, mai. Bois, blanc, lourd, très homogène ; couches annuelles peu distinetes, — Vaisseaux épars, très fins, rares dans le bois d'automne. — Fibres très fines à parois épaisses; rayons médullaires très nombreux mais très fins (|): SE RENONCULACÉES Cette plante, cultivée en Chine depuis quinze cents ans sous le nom de Moutan est originaire des montagnes de la province de Ho-Nan. C'est, dit Loiseleur Deslongehamps (Nouv. Duhamel), d'après les demandes réité- rées de Sir J. Banks qu'elle a été apportée à Londres en 1794et en France en 4803, dans les jardins dela Malmaison. La Pivoine en arbre supporte la pleine terre sous le climat de Paris ; mais les dernières gelées de prin- temps nuisent quelquefois au développement des boutons ; aussi est-il prudent de la planter dans une situation abritée, ou mieux, de la recou- vrir de paille ou de paillassons pendant l'hiver jusqu'à la fin des gelées. Plus tard les fleurs redoutant le grand soleil, il est bon de la cultiver dans les endroits un peu ombragés ; elle demande des terres substantielles avec un tiers de terre de bruyère. On multiplie cet arbrisseau, soit par marcottes soit par greffes, sur racine de la Pivoine herbacée blanche de Chine, ou sur des sujets du type obte- nus de semis; on peut aussi le multiplier par graines, surtout quand on cherche des variétés nouvelles; mais les individus issus de semis restent 7 à 8 ans avant de fleurir. VARIÉTÉ. — La Pivoine en arbre à fourni à la culture un grand nombre de variétés horticoles, les unes obtenues en Chine, et d'autres en Europe. Mais au point de vue botanique, si nous pouvons nous exprimer ainsi, on distingue particulièrement trois variétés qui sont, pour ainsi dire, des sous-espèces : a. — P, Pavot. — P. M. Papaveracea Lodd, Bot, cab. tab. 547. — Pé- blancs tachés de rouge à la base. b, — P.de Banks. — P. M. Banks Mort. — Fleurs très pleines à pétales blanchâtres, bordés de blancs avant l'entier développement et marqués à la base d’une tache pourpre. ce. — P. d'Allemiqne. — P. M. Germania Sieb. et Hort. -— P. grandis Hort. Spontanée ou subspontanée au Japon. — Fleurs abondantes, roug cramoisi, pétales {achetés de noir à la base, très odorantes. — Très rustique et d'une multiplication facile ; sert aussi de sujet à greffer. Quant aux variétés horticoles, elles sont si nombreuses que nous ne pouvons citer que les plus remarquables. PRINCIPALES VARIÉTÉS HORTICOLES Auguste Ravel. — Grande fleur pleine, blanc violacé. Athlèie Mouchelet. — Grande fleur pleine, lilas tendre. Atrosanguinea (Chine). — Grande fleur double, écarlate vif. Beauty of Canton (Chine). Bérénice Fort. (Chine). — Grande fleur, pourpre velouté. Bijou de Chusun Fort. (Chine). — Grande fleur pleine blane pur. Carolina (Italie). — Très grande, pleine, earné tendre. Centifolia rosea. — Fleur grande, très pleine, rose satiné bordé rose pâle. Christina Burdin. — Grande fleur rose carné. ’L i PIVOINE 107 Malcolm Fort. (Chine). — Grande fleur tres pleine, violet vif. Comte de Flandre Donkelaer., — Fleur très pleine, rose vif, Comte de Paris. — Fleur grande très pleine, amarante clair à fond pourpre. Comtesse de Crawford. — Chamois rosé à fond carmin vif Confucius Fort. (Chine). — Demi-pleine, rouge écarlate. Cornélia Fort, (Chine,. — Fleur très pleine amarante foncé Duc d'Auraïe Guerin. — Grande fleur rose amarante. Elisabeth Casoretti (Jtalie).— Énorme, très pleine, rose cocciné, nuance feu. Eugène Verdier. — Fleur très pleine, rose groseille à fond carmin vif. Fragrans maxima Kœnig. — Beau rose tendre. George Paul. — Extra-pleine, violet évêque, superbe. Ida. (Allemagne) — Grande fleur double, blane de lait. Impératrice Joséphine. — Beau rose vineux. Joséphine Sénéclauze. Énorme, extra-pleine, chair rosée à reflets sau- mon vif. Lactea. — Grande fleur très pleine, blanc pur Lambertina Makoy. — Grande fleur très pleine, blane glacé lilacé. Lord Macartney Fort. (Chine). — Fleur très pleine, saumon vif, Louise Mouchelet Mouchelet. — Large fleur, très pleine, rose clair sau- moné, magnifique. Madame de Vatry Mod. Guerin. — Fleur énorme, rose frais, superbe. — Edouard Sénéclauze. — Très pleine, cramoisi, ponceau brillant. Madame Edouard. — Fleur pleine, coquelicot éclatant. Stuart Law Makoy. — Fleur pleine, cerise saumoné. Victor Gillier. — Fleur énorme, très pleine, chair tendre, bordé saumon, Marguerite. — Fleur pleine en forme de coupe, pourpre violacé clair. Monsieur Germain de Montauzan —Fleur très grande, pleine, pourpre clair. Mont Rose. — Fleur pleine, chair vif, pétales frisés. Mont Vésuve. — Extra-pleine. coloris feu, éblouissant. Moutan. — Variété très vigoureuse (type ancien). Nec plus ultra. — Fleurtrès pleine, chair fortement orangé, forme parfaite. Onyæ. — Grande, pleine, écarlate cocciné, extra. Osiris Fort. (Chine). — Pourpre noirâtre. Princesse Louise. — Extra-pleine, pourpre carminé vif. Prince Troubetzkoy Mod. Guérin (/talie). — Rose saumoné. Purpurea Fort. (Chine). — Pourpre foncé. Reine du Portugal. — Fleur très pleine, coloris nouveau, amarante bleuâtre. Rienzi ou Rinzii (Italie). — Fleur très grande, très pleine, beau rose foncé viulacé. Rosa mundi Makoy. — Fleur très pleine, beau rose vif satiné. Bosina. — Rose vif, très pleine, extra. Salmonea Fort. (Chine). — Saumon vif, nuancé de blanc. 108 RENONCULACÉES Souvenir d'Adrien Sénéclauze. — Très grande, amarante pur. l'riomplhe de Gand. — Carné vif ou carminé, très grande. Van der Maëlen Van der Maëlen. — Très pleine, violet clair, Van Houttei Casoretti (Ztalie). — Très grande, pleine, rose carminé foncé. Ville de Saint-Denis. — Très grande, blanc rosé à reflets violets pourpre. Zénobia Fort. (Chine). — Grande, double, rouge pourpre. 3. ZAANTHORHISE. — ZANTHORHIZA l'Hérit. Nom tiré de la couleur de la racine qui est à bois jaune. Calice à cinq sépales lancéolés ; cinq pétales fort petits plus courts que le calice et nectariformes. Étamines cinq à huit: ovaires, cinq. surmontés d'autant de styles filiformes. — Fruit 5 à 20 follicales monospermes, Arbrisseau à bois jaunâtre: feuilles caduques, composées, plus ou moins laciniées, Jusqu'ici le genre ne comprend qu'une espèce qui nous inté- resse. Z. à feuilles de Persil.--Z. APIIFOLIA L'Héritier.— Nouv. Duham, I, tab. 38. — Spach. Végét. Phan. VII, p. 409. — Etats-Unis. Petit arbuste de 4 mêtre à 1"20 au plus, à tige droite ou un peu tor- tueuse, de faible grosseur, couleur cendrée, souvent marquée de larges taches blanchâtres ; rameaux cylindriques, lisses, glabres. — Racines stolo- nifères. Bois, jaune de soufre très vif, surtout celui de la racine, ce qui le fait désigner aux Etats-Unis sousle nom de Yellow-root (racine jaune). Feuilles composées ordinairement de deux paires de folioles plus une terminale, rappelant par leur ensemble celles du Persil et formant, au milieu d'une sorte d'involucre, un fascicule serré, au sommet de la tige et des pousses ; folioles minces, finement veinées, caduques, glabres, d’un vert foncé en dessus, d'un vert pale et pubérules en dessous, tantôt incisées, den- tées, tantôt plus ou moins bifides ou trifides. Inflorescences en panicules aphylles, làches, pendantes, longues de 10 à 20 centimètres, naissant au milieu des fasciculesde feuilles.— Fleurs petites, pourpre livide, ayant les caractères du genre ; sépales oblongs, pointus, pubérules, longs à peine de deux millimètres ; pétales moitié plus courts, en forme de nectaires.— Follicules petits, longs d'environ quatre millimètres, d'un brun clair, obtus, un peu gibbeux ; coquelicot,. Cet arbrisseau, originaire de la Caroline et de la Géorgie, est aujour- d'hui assez peu répandu dans nos cultures. Sa racine est très amère et employée comme tonique aux États-Unis. graine, du volume de celle du MAGNOLIER 109 PLANCHE COLOR. 1 Clématite de Jackman. CLEMATIS JACKMANI Hort. 1. Rameau avecfleur et feuilles. — 2. Androcée —3. Étamine grossie, — #4 Capitule d'akènes. — 5. Akène isolé, surmonté du style persistant ou queue.— 6, Coupe dumème, Il. MAGNOLIACÉES. — MAGNOLIACE Æ 4. MAGNOLIER. — MAGNOLIA Lin. Dédié à Fr. Magnol, botaniste français, professeur à Montpellier, 1638-1715. Le genreMagnolia, comprend de beaux arbres et arbustes de l'Asie et de l'Amérique. — Ecorce, suivant les espèces, restant lisse ou devenant plus ou moins écailleuse. — Racines charnues et spongieuses. — Feuilles alternes, persistantes ou caduques, grandes ou très grandes. plus rarement petites, entières ou auriculées, penninerves, laissant une large cicatrice sur les ra- meaux.— Stipules connées sous forme de spathe, ouvertes du côté extérieur, celles des feuilles supérieures membranacées. Fleurs solitaires, terminales grandes ou très grandes, blanches ou plus au moins vert jaunâtre, rarement rouges, d’abord situées dans une spathe membraneuse, mince, recouverte d'un épais tomentum, et tombant avant l'épanouissement des boutons. — Calice 3 sépales subconvolutés, ponctués. subcoriacés ou membranacés, blancs en dessus, verdâätres en dessous, ca- ducs en même temps que les pétales. Ceux-ci, 6 à 12, par rangs de trois, imbriqués, dressés ou étalés. — Etamines, en nombre indéfini, en spirales sur le réceptacle, de bonne heure caduques; filets courts, anthères à deux loges, introrses; connectif charnu, apiculé. — Pistils nombreux ; ovaires . charnus à une loge et deux ovules horizontaux, anatropes. — Fruitsynearye, cône où étairion, écarlate ou brun rouillé, formé de follicules à 1-2graines, rouge brique ou écarlate, suspendues à la maturité à l'extrémité d'un Jong fil, formé des trachées déroulables du funicule. — Graines enveloppées d'une épaisse arille charnue; tégument mince, crustacé, noir ou brun, sillonné ou chagriné ; embryon très petit à la base d’un albumen charnu ho- mogène ; cotylédons courts étalés, à radicule tournée vers le hile. Le bois des Magnolia est demi-lourd et demi-dur, d'une densité variant de 0,440 à 0,630 ; il comprend un aubier et un bois parfait, mais peu distincts ; le premier est blanc plus ou moins crémeux ou légèrement rosé, le second brun rosé plus ou moins foncé. Ce bois est à grain fin, homo- gène, à couches annuelles faiblement délimitées par une zone mince de tissu plus compact. Rayons médullaires nombreux, fins et égaux, invisibles 110 MAGNOLIACÉES à l'œil nu ; maillures très petites et très nombreuses. Vaisseaux très fins, très nombreux, tout à fait dominants dans la constitution du bois, uniformé- ment répartis ét invisibles à l'œil nu. Le bois des Magnolia cst facile à travailler, se polit bien, est peu sujet à se tourmenter, mais est de faible durée et résiste mal aux alternatives de sécheresse et d'humidité, ainsi qu'à la fatigue ; aussi est-il peu employé. Le genre Magnolia, dont on connait actuellement une trentaine d'es- pèces, a comme aire géographique, l'Amérique du nord, surtout les Etats- Unis, dans la région du sud des monts Alleghany, le Mexique, l'est de l'Asie, le Yunnan et l'Himalaya. Mais autrefois ee genre occupait une surface beaucoup plus étendue ; ses restes fossiles établissent que jusqu'à la période tertiaire, les Magnolia étaient communs dans le cercle Arctic, au Groënland, dans le centre de l'Europe et les plaines centrales du Nord de l'Amérique. Toutes les parties des Magnolia sont légèrement amères et aromatiques. L'écorce desséchée, spécialement celle de la racine, les cônes et les graines de plusieurs espèces d'Amérique, sont quelquefois usités comme stimulant et tonique. Les Magnolia demandent des sols frais et fertiles, meubles et perméa- bles ; ils prospèrent encore sur les terrains tourbeux et même glaiseux, la terre de bruyère leur convient tout particulièrement, mais ils redoutent les sols calcaires, crayeux ou marneux ; l'exposition nord semble leur con- venir de préférence, surtout aux espèces américaines, ils y sont plus rus- tiques. On multiplie facilement ces arbres de graines, de greffes, et par marcottes. Leur reprise lorsde la plantation esl assez délicate, et pour cette raison on doit les planter jeunes et éviter le plus possible de blesser leurs racines. La meilleure époque de la plantation est le moment de leur entrée en végéla- tion, c'est-à-dire en avril, mai et juin ; les plantations pendant l'hiver réus- sissent rarement. Pendant les grandes chaleurs il est bon de les: arroser. Leur croissance est moyennement rapide. Les Magnolia sont de magnifiques arbres d'ornement qui se couvrent de superbes fleurs dans le courant de l'été ; leur feuillage est aussi d'un très bel effet ornemental ; ils sont de plus très propres et très agréables, n'étant attaqués par aucun insecte. On les emploie pour garnir les pelouses, les jar- dins, et même pour faire des avenues ; malheureusement ils ont parfois à redouter les grands froids des hivers rigoureux, Voici les principales espèces que l’on rercontre dans les cultures : ESPÈCES AMÉRICAINES 1. — M. à grandes fleurs.— M. GRANDIFLORA L, (Big. Laurel.) Michx. Flore Amér. bor. 1,327. — Nouv. Duham., IE, pl. 65, p. 29. — Nutt. Ge- ner. I, 18.— Torr.et Gray, FL.N.1,42.—Spach. Végét. Phan. VII, p. 470, — Sargent, Forests of N. Amer., p. 419. — Caroline du Nord. MAGNOLIER ill Bel arbre à feuillage persistant : écorce lisse, grise ; cime ovoïde conique ou cylindroconique ; tige 18 à 27 mètres de hauteur sur 1°80 à 3°60 de cir- conférence, On le rencontre dans les forêts des Etats-Unis, du nord au sud, depuis le midi de la Caroline du Nord jusqu'à la Floride ; puis dans le sud de l'Arkan- sas et le Texas à la rivière Brazos dans la Louisiane ; enfin dans la vallée du Mississipi sur les formations, appelées par les Américains bluff; mais c'est entre Vicksburg et Natchez qu'il atteint son plus grand développement, — Pousses où ramules cylindriques, verdâtres, les jeunes pubescentes, lomen- _ teuses. — Feuilles grandes, 15 à 25 centimètres sur 5 à 10 de large, ovales- elliptiques ou elliptiques lancéolées, entières, coriaces, luisantes, vernissées en dessus, d'un vert pâle ou ferrugineuses en dessous. — Bourgeons pelils, sub-ovales, obtus, le terminal cylindroconique. Spathes stipulaires, coton- neuses, ferrugineuses — Fleurs blanches, grandes, 18 à 25 centimètres de dia- mètres, odorantes, ayant beaucoup de ressemblance avec celles du Nénuphar blanc ; pédoncule robuste, court, épaissi au sommet, tomenteux, grisätre ou ferrugineux. — Sépales verdàtres en dessous, d'un blanc pur en dessus. — Pétales 6 à 12, d'un blanc pur, ovoides, concaves, glabres. — Etamines glabres, de 14 à 18 millimètres de long. — Pistils ovoides ; style glabre. Fleurit tout l'été, — Cône ou étairion long de 8 à 12 centimètres, de la grosseur d'un œuf d'oie. — Follicules longs de 10 à 12 millimètres, à val- _ves presque planes, très épaissies au bord extérieur. — Graine à arille épaisse, de 10 à 12 centimètres de longueur; tégument jaune, luisant, tranchant au bord. Dès la première moitié du siècle dernier on signalait l'inroduction en . France de ce bel arbre. Dans le nouveau Dehamel on cite notamment un pied introduit en 1732, par un officier de marine, à la Maillardière près de Nantes, qui vécut plus de trente ans sans que l’on prit soin de lui. Aujourd'hui cette espèce est très répandue dans toutes les régions de » l'Europe tempérée, et résiste parfaitement en pleine terre, à 12 et même 15 degrés de froid. C'est l’un des plus beaux arbres d'ornement que l'on con- naisse ; on le plante, soit sur les pelouses, soit dans les jardins. Dans plu- sieurs villes de l’ouest de la France, notamment à Angers, il a été planté comme arbre d'avenue et parait très bien se comporter (1). Nous en avons vu aussi de très beaux spécimens au jardin public de Bordeaux, à Mont- pellier, dans la cour de l'hôtel Nevet, et surtout à Lavalette, prés Montpel- lier, chez M. Parazol, que nous représentons dans notre planche photo!y- pique n° 1. Le M. grandiflora, demande, pour bien venir, une situation abritée contre les vents froids et violents, et une terre légère fraiche, ou bien encore si- lico argilleuse perméable : les terrains un peu tourbeux lui conviennent \) Malheureusement, les belles plantations en avenue, que l'on remarquait à Angers avant 1879, ont été presque entièrement anéanties par le grand hiver de cette année. 112 MAGNOLIACÉES encore, ainsi que la terre de bruyère ; dans les sols calcaires secs ou crayeux, il dépérit en revanche de bonne heure ; on recommande de le planter dans un mélange de bonne terre formé de terreau consommé et de terre de bruyère sableuse. Aux environs de Paris, il fleurit abondamment, mais ne fructifie pas. Bois. — Aubier blanc crème ; bois parfait, brun clair ou brun rosé; a les caractères du genre ; se travaille aisément, prend un beau poli, mais n'est pas très fort, ni très résistant à la pourriture. Sa densité d'après Sar- sent est de 0,636 et contient 0,53 0/0 de cendres. On l'emploie aux Etats- Unis pour des travaux d'intérieur. VARIÉTÉS HORTICOLES. Les variétés actuellement cullivées sont relativement nombreuses ; ei- tons parmi les principales : Variété angustifolia. — A feuilles étroites. — crispa. — À feuilles crispées ondulées. — Gallissoniensis. — M. de Galisson ; c'estla varieté la plus rus- tique et celle qui fait les plus beaux arbres. — macrantha. — À grosses fleurs ; très beau. — majardieriensis. — Très belles fleurs, — nannetensis. — A fleur double, très florifère. — oxontensis. — Lodd. Bot. Cab. tab. 814. — A fleurs doubles. — rotundifolia. — À feuilles rondes. — salicifolia. — À feuilles de saule. — _ stricta. — À branches resserrées. — ferruginosa. — À feuilles rouillées, variété peu différente du typeet chez laquelle le tomentum rouilleux de la face inférieure des feuilles M et des pousses est seulement plus abondant. 2. — M. glauque. — M. GLAUCA Lin. (White Laurel, Swamp Bay). — Michx, Arb. Am., f, 327. — Nouv. Duham., Il, 223, pl. 66. — Bot. Mag: tab. 216%. — Spach Vég. Phan., VII, p. 475. Habite, comme la précédente espèce, la partie Sud-Est des Etats- Unis, depuis le Massachusetts, le New-Jersey, jusqu'à la baie de Tampa en Floride, la vallée du Mississipi, jusque sous le 35°, ainsi que le Sud de l’Arkansas et du Texas, où son aire est limitée à la rivière de la Trinité ; il est sur- tout abondant dans les Etats confinant au golfe du Mexique. C'est un arbre à taille élancée, de 45 à 22 mètres de hauteur avec un tronc dont la circonférence peut aller jusqu’à 3"60 ; mais, quand les eir- constances lui sont moins favorables, il reste souvent à l'état d’arbrisseau. L'écorce des vieux troncs est d'un brun clair, finement écailleuse ; celle des jeunes et des branches, lisse, d'un gris clair; celle des jeunes pousses est, pendant la première année verte ou d'un vert luisant, tournant peu à peu au rouge brun à partir de la deuxième année — Feuilles, oblongues ou MAGNOLIER 113 ovales obtuses, ou parfois oblongues lancéolées, 10 à 15 centimètres de long, sur 4 à 8 de large, entières ; les jeunes, pubescentes tomenteuses en des- sous, plus tard glabres ; très glauques, persistant dans les climats doux, jusqu'aux nouvelles, caduques au contraire, dans les pays à hivers froids. — Pétioles grèles, courts, À demi à 2 centimètres de long. — Ecailles des boutons et des bourgeons d'hiver pubescentes. — Fleurs, de 6 à 9 centi- mètres de large, globuleuses, d'un blanc pur ou blanc crémeux, à odeur très agréable. — Sépales obovales, obtus, concaves, membraneux, — Pétales 9 à 12, concaves, souvent onguiculés. — Cône petit, ovale, rouge foncé, glabre, 5 à 6 centimètres de long sur 3 à 4 de largeur, à odeur d'épice. — Graines petites, anguleuses, 1-2 par follicule, 7 à 14 millimètres de long ; tégument jaune pâle, mince, fragile. Les fleurs se succèdent pen- dant la plus grande partie de l'été. Bois. — Blanc, tendre ; duramen peu abondant, n'apparaissant que chez les arbres âgés, il est alors d'un brun clair teinté de rouge ; l'aubier, blanc crèmeux au moment de l'abatage, se fonce en couleur avec le temps. La densité de ce bois, d’après Sargent, est de 0,503; il est employé comme bois blanc. Dans sa patrie, le M. glauca, habite, dans les Etats du nord, les errains bas et humides, avec l'Acer rubrum,\ Andromeda, etc., et dans le sud, avec le Gordonia lasianthus, le Persea caroliniensis, etc. Le M. glauca est un magnifique arbre d'ornement, cultivé pour la pre- - mière fois en Europe par Bishop Compton, près de Londres, qui l'avait recu de J. Banister en 1688. Ce Magnolia, résiste très bien aux hivers les plus rigoureux du Nord de la France, et y produit même des graines fécondes., Néanmoins sa crois- sance est lente, il ne s'élève pas à plus de 6 à 8 mètres, et ne prospère bien qu’en terre de bruyère humide, à l'exposition nord. Greffé sur le M. acuminata, il donne des arbres plus vigoureux que de pied franc. VARIÉTÉS. … On distingue plusieurs variétés horticoles du A. glauca, ce sont: a. — M. G. longifolia, à feuilles lancéolées et florifères. b. — M. G. Thompsoniana, considéré comme hybride entre le NW. glauca etle M. tripetala. Obtenu au commencement du siècle par Thompson à Mile- End (Angleterre); se fait remarquer par ses grandes feuilles et l'odeur délicieuse de ses fleurs. Quant aux variétés : pumila, sempervirens et arborea, portéessur quelques catalogues de pépiniéristes, ce ne sont que des variations à peine notables, _ dutype. “3. — M. à feuilles pointues. — M. ACUMINATA Lin. —Michx. Arb Am. Nord., IL, p. 82. — Bot.Mag. tab. 2427. — Torr. et Gray. FI. Am. N. 1, p. 43. — Nouv. Duham., IL, p. 222. — T'ulipastrum americanum. Spach. MOUILLEFERT. — TRAITÉ. 8 E Végét. Phan. VII, p. 483. Sargent. Forests of. N. Am. p. 20. — M. virginiana var. L, (Cucumber tree, mountain Magnolia). 114 MAGNOLIACÉES Le 47. à feuilles pointues abonde dans le nord des Etats-Unis et dans toute la chaine des monts Alléghany. surtout dans les forêts des Etats de New-York et de Pensylvanie, sur les formations carbonifères. D'après Sar- gent, sa limite s'étend de l’est de l'Etat de New-York au sud de l'Illinois, vers le milieu du Kentucky et du Tennessée, le sud de l’Alabama, le nord- est du Mississipi, les monts de Crowley, dans l’Arkansas, pour venir aboutir au sud et sud-ouest du Texas. C'est un arbre qui peut atteindre 20 et même 30 mètres de hauteur sur 1% 80 à 350 de circonférence. Tronc très droit, cylindroconique, souvent indivisé jusqu'aux deux tiers de sa hauteur ; écorce fendillée, gri- satre, cime ovale arrondie, large et touffue, formée de nombreuses bran- ches rameuses. Ramules de deux ans d'un brun rouge luisant ; les jeunes pousses colonneuses ; les florifères très courtes. — Feuilles ovales ou ellip- tiques, rétrécies en pointe où acuminées, 10 à 24 centimètres de long sur 9 à 12 de large ; les jeunes, cotonneuses et pubescentes aux deux faces ; les adultes glabres et d'un vert foncé, luisantes en-dessus, pubescentes, gri- satres et glaucescentes en-dessous, 7-9 paires de nervures. — Pétiole grêle, sillonné, strié, pubescent, long de 3 à 6 centimètres. — Spathes stipulaires couvertes de poils soyeux, argentés; spathes florales, jaunâtres ou brunâtres, slabres, — Fleurs de moyenne grandeur, d’un bleu verdâtre, inodores. — Sépales elliptiques, oblongs. obtus ou acuminés, striés, glabres. — Pétales oblongs, obovales ou lancéolés, spatulés ou acuminés, striés, glabres. — Étamines glabres. — Pistil glabre ; style jaunâtre presque filiforme, — Cône verdàtre, en forme de concombre, 8 à 12 centimètres de long sur 16 à 25 mil- | limètres de diamètre, — Graines de la grosseur d’un haricot. — Arille écar- M late. — Tégument d’un brun marron, jaunâtre intérieurement. — Floraison, mai et juin, Bois, — Léger, mou, durable, à grain fin, compact, satiné, cœur d’un Jaune brun; aubier plus clair, presque blanc ; densité, 0,469, cendres 0,29 0/0 (Sargent) ; ce bois, peu fort, est employé pour faire des corps de pompe, des abreuvoirs, des parquets et autres ouvrages d'intérieur. Le M. à feuilles pointues résiste aux froids les plus rigoureux de France. Il exige un sol profond, léger et frais L'’élégance de son port et la précocité de sa floraison, le fait rechercher comme arbre d'ornement. VARIÉTÉ. — M. rustique. — M. rustica Mort. — Feuilles plus étroites et moins développées, en général, que dans le type. 4. — M. à feuilles en cœur. — M. CORDATA Michx. fil. Arb., Amer., IT, tab. 6, — Bot. Reg., tab. 325. — Torr. et Gray. FL. N. Am. E, p. #3: — Tulipastrun Americanum var. subcordala Spach. Végét. Phan., VI, D. 483, — C. Koch. Dendr, pau Cet arbre que l’on rencontre dans la région des monts Alleghany du MAGNOLIER 115 sud, près d'Augusta cn Géorgie, et dans les comtés de Winston et d'Alabama, peut atteindre de 22 à 24 mètres de hauteur sur 1"80 de circonférence : il forme des massifs bas et louffus, mais est assez rare, et ordinairement à l'état de dissémination plus où moins grande,—Ila beaucoup de rapport avec le M, acuminata, dont il n'est probablement qu'une variété et n’en diffère guère que par ses feuilles cordiformes à la base, quelquefois même auri- culées et rétrécies au ticrs inférieur, ce qui leur donne une forme générale rhomboïdale, glabres à l’état adulte ; limbe long de 20 à 25 centimètres et large de 12 à 15. Pétiole 5-7 centimètres. — Fleurs pas très grandes, 10 à 12 centimètres de diamètre et s'ouvrant moins que celles du . acumi- nala ; 6 à 9 pétales oblongs, jaunes, de 3 à 6 centimètres de long sur 16 milli- mètres de largeur, souvent striés de rouge, ce qui a quelquefois donné lieu à la création d'une variété désignée sous le nom de #. striala. — Fruit deux fois aussi long que large. D'une manière générale, cetle espèce atteint des dimensions plus faibles que le 47. acuminala ; elle est beaucoup moins répandue dans les cultures, élant aussi moins rustique. VaRiIËTÉ. — Les horticulteurs distinguent parfois une varié'é appelée M, biflora, plus florifère que le type. 5. M. à grandes feuilles. — M, MACROPHYLLA Michx fil, Arb, Am., HT, tab. 7. — Bot. Mag. tab. 2189. — Spach. Végét. Phan., VIT, p. 479. — C. Koch, Dendr., 1. 374. (Large Leaved Cucumber tree). Ce Magnolia se rencontre dans le nord de la Caroline, au sud est des monts Alléghany, (comtés de Lincoln et d'Iredell), Le sud-est du Kentucky, - l'est, le centre et l'ouest de la Floride, le Sud de l’Arkansas, le Sud de l'Alabama, en s'étendant dans la Louisane jusqu'à la rivière la Pearlet le centre de l'Arkansas ; mais il est presque toujours à l'état de dissémination plus ou moins grande, Arbre de 6 à 18 mètres de hauteur pour une grosseur atteignant rarement 1"80 de circonférence. C'est surtout dans les vallées limoneuses du nord de l’Alabama, qu'il atteint ses plus belles dimensions. — Tronc droit ; écorce lisse, grise, Branches peu nombreuses, divergentes, for- mant une cime ovale arrondie. Ramules grêèles, fragiles, à moelle très dévo- loppée. Jeunes pousses et bourgeons soyeux, argentés; bourgeons axillaires peu développés avant le printemps, les terminaux coniques, cylindracés, assez gros, pointus, Feuilles très grandes, atteignant jusqu'à 070 à 0"75 de longueur, dont -8 à 10 pour le pétiole, sur 0"22 à 0"25 de largeur ; obovales, courtement acuminées au sommet, légèrement cordiformes à la base : pubescentes grises et glauques en dessous ; nervures 22 à 24 paires presque parallèles, très saillantes, 116 MAGNOLIACÉES Fleurs grandes, d'un blanc pur, peu ou pas odorantes, — Sépales verdà- tres en dessous, striés, blancs en-dessus, 7 à 10 centimètres de longueur. — Pétales de 15 à 17 millimètres de largeur, glabres ainsi que les sépales. — Floraison, juin, juillet, — Cône ovoïde, long d'environ 8 à 12 centimètres, d'un rose vif à la maturité. — Graines longues de 8 à 12 millimètres, à arille rouge et tégument d'un brun marron, Bois. — Léger, dur, à grain fin, compact, satiné : aubier, jaune clair; bois parfait brun. Densité 0,530, et 0,35 0/0 de cendres : mais comme celui de ses congénères, c'est un bois peu résistant. Au point de vue ornemental, le M. à grandes feuilles occupe un des premiers rangs par la beauté de son feuillage et la grandeur de ses fleurs ; mais, pour que ses feuilles ne soient pas brisées ou lacérées par les coups de vent, il est bon dele mettre dans une situalion abritée. 6. M. à ombrelles. (Vulg. arbre à parasol), — M, UMBRELLA Lmk. — Nouv. Duham., Il, p. 221. — Spach. Végét. Phan., VII, p. 475. — M, tripetala L. — Michx fil. Arb. Amér. N., IT, tab. 5, — Koch. Dendr., 1, p. 370, — (Umbrella tree). Se rencontre dans les états de l'est, depuis la Pensylvanie jusqu'à l'Alabama, le Mississipi, l'Arkansas et la vallée de Red River. Umbrella trer des Américains. Cest un petit arbre dépassant rarement 12 mètres de hauteur sur 0m55 à Linètre de circonférence (1). — Tronc très droit, écorce lisse, grisatre ; branches peu nombreuses, divergentes, à rameaux effilés, lisses, d’un roux clair, glabres. — Feuilles très grandes, de 45 à 60 centimètres de longueur sur IL à 13 centimètres de largeur, très courtement pétiolées, vert brillant en dessus, vert grisätre en dessous, pubescentes, glaucescentes, cunéiformes à la base, 24 à 26 paires de nervures, — Fleurs grandes 010 de diamètre, d'un blanc jaundtre où bleuütre, légèrement odorantes. — Cône cylindrique ou ellipüique, de 10 à 12 centimètres de longueur sur environ à à 6 de lar- geur, d'un magnifique rouge carminé, exhalant une odeur rappelant l’ana- nas. — Follicules aplatis, larges, à 1-2 graines, d'un rose tendre, testa osseux, noir, anguleux, chagriné ou irrégulièrement sillonné ; odeur spéciale de résine. — Floraison juin, juillet; maturité, octobre. Bois. — Léger, mou, ayant les caractères du bois du genre. Densité 0,448. Cendres 0,20 0/0, Le Magnolia à parasol résiste aux hivers rigoureux du nord de la France. Les fleurs sont moins belles et moins odorantes que celles d’autres espèces, mais l'arbre produit, par l'ampleur de ses feuilles, formant à l'extrémité des ramules des rosaces, ou sortes de parasols de 0"65 à 1 mètre de dia- mètre, un effet ornemental pittoresque. Il n'est pas non plus très difficile sur le choix du scl, pourvu qu'il soit frais et fertile ; c’est sur lui que les pépiniéristes greffent ordinairement les autres espèces américaines. (4) A Trianon, plusieurs individus ont de $ à 10 mètres. + L : LL . x MAGNOLIER 117 7. M. auriculé. — M. AURICULATA Lamk. — Nouv. Duham., I, 222. — Michx. fil: Arb. amér. N., I, tab. 6. — Spach Végét, Phan., VIL p. 477. — M. pyramidata Bartr. — Bot. Reg., tab. 407. — M. auricultris Salisb. — M. fraseri Walter. — Torr. et Gr, FI. amer., XI, t. 43. — Koch. Dendr., 1372. / Vulg. Long-Leaved, cucumber tree). | Arbres des régions montagneuses des Alleghany de la Virginie aux 1 parties est de la Floride; il abonde surtout dans les forèts humides et | épaisses de la Géorgie et des Carolines. ; Le M. auriculata atteint de 8 à 12 mètres de hauteur sur 0%45 à 060 | de circonférence. — Tronc droit, indivisé jusqu'à la moilié de la hauteur : branches peu serrées, formant une cime ovale pyramidale, Ramules violets, glabres. — Feuilles longues de 12 à 15 centimètres sur 8 à 10 de largeur, disposées en rosettes au sommet des ramules comme dans le Y. parasol ; obovales, subacuminées, souvent un peu rhomboïdales, cordiformes auriculées à la base, minces, vertes, luisantes en dessus, päles glaucescentes en dessous, - glabres, ainsi que les bourgeons ; péliole # à 5 centimètres, gréle, ordinai- . rement rouge en dessus.— Fleurs d'un blanc pur, odorantes ; sépales 20 - à25 millimètres, striés, d'un blanc verdâtre en dessous, blancs en dessus ; - pétales d'un blane pur, glabres. — Cône de la grosseur d'un œuf de . poule, long de 10 à 12 centimètres, de couleur rose à la maturité ; . graine à arille rouge. Bois. — Léger, tendre, spongieux ; densité 0,500 ; susceptible d'aucun | emploi. En enlevant l'écorce des rameaux, le tissu sous-jacent passe rapi- dement du blanc au jaune ; cette écorce a une odeur aromatique assez agréable. et, infusée, elle jouit de propriétés sudorifiques. Le M. auriculé résiste parfaitement en pleine terre en France, mais il ne prospère qu'en terre de bruyère et dans une situation ombragée. ESPÈCES ASIATIQUES. 8. — M. Magnifique. — M. CONSPICUA Salisb., — Bot, Mag., tab. 1621. — Bot. Reg., tab. 1164. — VW, Yulan Desf. Arb,,ll, p. 6. — Bonpl. Nav., tab. 20. — W. precia Correa. — Nouv. Duham., vol. I, p. 224. — Yulana conspicua Spach. Vég. Phan., VII, p. 464. — Chine, Originaire de la Chine et du Japon, où il porte le nom de Fu-lan qui veut dire lis, ce Magnolia s'élève dans son pays à la hauteur de 10 à 15 mé- tres; son tronc est bien proportionné, droit et peu branchu ; cime ovale ou obovale ; rameaux d'un brun roussätre. — Feuilles obovales où oblon- gues obovales, brusquement acuminées, 8-10 centimètres de longueur gueuses en dessous ; jeunes pousses également poilues, même cotonneu- D ds ds sn en nd AD DS SR Le sur 4-5 de large ; d'un vert terne en dessus, grisâtres, pubescentes ru- ses, — Bourgeons, ovales ou coniques, pointus, duvetés, bianchâtres. — 118 MAGNOLIACÉES Boutons à fleurs très gros, aphylles, ovales, oblongs, à 5-6 spathes, ovales oblongues, brunâtres et glabres à l'intérieur, tomenteuses, blanchâtres en dehors. — Fleurs grandes, 10 à 12 centimètres, blanches, très précoces, (d'où le nom de #. precia) apparaissant avant les feuilles, de février à avril, suivant les régions, très odorantes, -— Sépales 3, semblables aux pé- {ales: ceux-ci, 6 sur deux rangs, onguiculés, connivents. — Elamines courtes, apprimées, filet charnu ; anthères à peu près 4 fois aussi longues que les filets. Ovaires non cohérents. — Fruit grand, oblong, cylindracé, rougeâtre avant la maturité. Follicules contigus, un peu charnus, lisses, avortant pour la plupart dans nos eultures ; il n'en reste le plus souvent que 2 à 5 qui prennent la forme d'un rognon. — Graine à arille d'un rouge vif à odeur de citron très prononcée ; noyau cordiforme à testa noir, por- {ant une large cavité au sommet, pointe prononcée et bords arsondis. Le M. Yulan est cullivé en Chine comme arbre d'ornement depuis fort longtemps (depuis l'an 627, sous la dynastie des Tang). Introduit en Europe depuis la fin du siècle dernier il s'est montré rustique et résiste parfaile- ment aux hivers les plus rigoureux du nord de la France, comme le démon- trent les beaux individus du jardin de Trianon qui n'ont pas été affectés par le grand hiver de 1879. En Chine, dans les provinces du midi, on confit au vinaigre ou au gingembre, après en avoir enlevé les sépales, les boutons à fleurs du Yuan pour l'assaisonnement du riz. VARIÉTÉS. Ce Magnolia à donné naissance à plusieurs hybrides et à quelques va: riétés qui sont : a. — M. de Soulange, M. Soulangeana Mort , Ann. Soc. hort, Par., B p.99, avec fig. — Bol. Reg , tab. 1164. — Obtenu en 1826 par Etienne Sou- Jange-Bodin, sur sa propriété de Froment, près de Ris (Seine-et-Oise), par hvbridation du M. Yulan avec le M. obovata. Les caractères de cet hybride représentent bien, sous tous les rapports, le mélange de ceux des parents. Il forme un petit arbre de 6-7 mètres, à cime très fournie. — Feuilles grandes, ohovales, brusquement agumi- nées, 17 à 20 centimètres de longueur sur 10 de large; 9 à 11 paires de nervures; pétiole 25 à 28 millimètres de long; limbe courtement cunéiforme à la base; face supérieure vert foncé, un peu pubescente rugueuse ; face inférieure d’un vert plus terne, pubescente, surtout sur les nervures. — Pédoncule floral, couvert de nombreux poils gris, longs, assez semblable à une patte de lièvre. — Fleurs à sépales à peu près égaux en longueur aux pétales, blanches, striées de rouge dans leur plus grande partie, et tout à fait rouges à la base. — Ktairion, rouges à la maturité; la plupart des follicules avortent, il n'en reste guère que 2-3 par cône qui ressemblent assez bien à de petits rognons. — Graine à arille, d'un beau rouge vermillon, ù À 0 : "4 ; { 0 h 4 MAGNOLIER 119 réniforme, odorante, juteuse, noyau noir foncé, elliptique, à testa chagriné, arrète tranchante, b. — M, Alexandrina, M. superba, M. Nortberti Mort, — Sorli au commencement du siècle du célèbre jardin de J, Gels, à Montrouge, ce Ma- gnolia a l'aspect du M. obovata ; sa floraison est plus tardive que celle du M. Yulan et ses fleurs ressemblent à celles de ce dernier, tout en élant plus pelites. Les pétales sont d'un blanc laiteux ; les extérieurs pour la plupart légèrement teintés de brun-rouge au dehors. ce. — M, speciosa Mort. — Le plus beau des hybrides, se rapproche du #. Soulangeana ; ses fleurs sont également blanches rayées de rose, mais elles sont plus grandes. d. — M, cyathiformis (Koch, Dendr., I, p.576) — Considéré comme hybride du W. Yulan et M. Soulangeana. Obtenu par Rinz, de Francefort- sur-Mein. e, — M triumphans Hort. M. grandis Rinz. — Variété ayant aussi beau- coup de rapports avec le M. Soulangeana : pétales extérieurs avec une partie rouge à la base se prolongeant le long de la nervure médiane en se fondant de plus en plus. f. — M. stricta Mort, — Ramification plus resserrée que le type. qg. — M. spectabilis Hort. — Belles fleurs blanches. h. — M. Fischeri (1) vel M. odoratissima Reinw. — Feuilles beaucoup plus rondes. 9. — M. étoilé. — M. STELLATA Maxim. — Bot. Mag. 6370. — M. Hal- leana W. Robinson, in Garden. — Rev. Hecrt., 1878, p. 270, Icon. — Japon. Petit arbre très voisin du M. Fulan dont il n'est propablement qu'une variété. — Feuilles ovales obtuses ou elliptiques acuminées, membrancuses, de 6 à 45 cent. de long. — Fleurs d'un blanc pur apparaissant avant Îles feuilles, comme dans le M Yulan, de mars à mai, très odorantes, (odeur de jonquille). Sépales recouverts d un tomentum gris, très épais et très long : pétales 14-15 allongés linéaires, 40 à 45 miilimètres de long sur 7 à 10 mil- limètres de largeur, ondulés sur les bords, pubescents au dehors, élalés ou réfléch's; étamines jaunes. Cette espèce, originaire du Japon, a été envoyée de ce pays en 4862 par le docteur Hall qui la céda à M°. S. B. Parsons de Flushing qui la multiplia. M°. W. Robinson l'a figurée en 1869 dans le Gar- den sous le nom de M. Halleana ; mais elle est encore toute nouvelle dans nos cultures. On la multiplie par greffe sur le 1. purpuren. 10. — M. pourpre. — M. PURPUREA Curt. — Bot. Mas. tab. 390( 1797). — M obovata Thunb. in transac. of the Lin. soc., I, 336. (1794). — M. di:color Vent. Jard. Malm., tab. 24 (1803). — W denudata Lmk. — (1) Dédié à Fischer, directeur du Jardin botanique de Saint-Pétershourg. 120 MAGNOLIACÉES Fulana japonica. Spach. Végét. Phan., VIT, p. 466. — Japon. (Proba- blement aussi de Chine). Petit arbre de 4 à 6 mètres, à cime étalée, écorce du tronc grise. — Feuilles obovales, elliptiques, acuminées avec pointe un peu oblique ; limbe cunéiforme à la base, à 10 paires de nervures saillantes, pubescent en dessous sur les nervures, glabre en dessus; 12 à 15 cent. de long sur 7 à S de large, ondulé sur les bords ; pétiole court, coudé en manche de pelle. — Jeunes pousses assez fines, plus où moins cotonneuses eylindriques, flexueuses, finalement glabres.--Bourgeons axillaires, ovales, coniques, poin- us, couvert d'un duvet épais, blanchàâtre. — Boutons coniques cylindracés 3-4 spathes où braciées, soyeuses à la face externe. — Fleurs grandes, nom- breuses au sommet des pousses, apparaissant avant où en même temps que les feuilles, d'un beau rouge vifou pourpre au dehors, blanches en dedans. Sépales d'un rose pâle ou rougeâtre ; pétales inodores, longs 10 à 12 cent. doubles au moins des sépales, d'un pourpre violet en dessous, blanchâtres ou d’un rose pale en dessus, de consistance un peu charnue. — Etairion oblong, cylin- drique, 6 à 10 cent, de long, légèrement rosé, souvent tortueux. — Follicules charnus, avortant pour la plupart dans nos cultures. Graine de la grosseur d'un haricot, d'un rouge vermillon clair; noyau cordiforme. Floraison, d'avril à Juin et pendant tout l'été. Ce beau Magnolia, découvert par Thunberg dans lite Nippon, au Japon, où il est cultivé depuis fort longtemps comme arbre d'ornement, a été intro- duit en Europe vers la fin du siècle dernier et s'est rapidement répandu. Il résiste aux plus grands froids des environs de Paris (notamment à Trianon en 1879 à plus de 20 degrés), On le multiplie facilement par couchage et il sert souvent de porte-greffes aux autres espèces, VARIÉTÉS. Le VW. pourpre à fourni à l'horticulture plusieurs variétés, Voici les plus connues : a. — M. arborea Hort, — Variété plus robuste que le type, à très joli port. Feuilles un peu plus petites, rougeàtres, rouillées dans la moitié supérieure et plus poilues ; pousses de 2 ans, d'un brun roux. Les individus de Trianon sont particulièrement bien caractérisés. b. — M, Liliiflora Link. — Banks, Icon. Kœmpfer tab. #4. — Forme, très peu différente du type dont elle ne doit, à la vérité, pas être distinguée. ©. — M. Lennei Hort. (4). — Flor. des serres XVI, tab. 1693. — Rev. hort. 1866, p.370 avec Icon Mouill. Arbr. pl. IL Superbe variété différent du type par ses fleurs qui sont plus pourpres et d'un plus beau rouge ; blanc crème, lavé de rouge à l'intérieur, odorantes et moins fugace : arbre beau- coup plus florifère que le {ype, donnant des fleurs jusqu'au mois d'octobre. — Etairion, 6 à 8 cent. de long, restant vert ou se colorant légèrement en (4) Lenné horticulteur célèbre de Bonn, né en 1789, mort en 1866. MAGNOLIER 121 rose sur le dos ; à aussi beaucoup de ressemblance avec celui des M. Fulan et K, Soulangeana, sauf que ses follicules avortent moins, quoique assez souvent aussi stériles ; arille d’un beau rouge vermillon clair. Les variétés M. reflorescens Rinz; M. floribus roseis Hort.:; AL. atropur - pureis et M. amabilis ne différent pas sensiblement du type. 11. — M. Kobus. — M. GRACILIS Salisb. Parad. tab. 87 (1807), — M. tomentosa Thunb Transact. ofthe Linn, Soc., Il, p. 336.— Yulana Kobus, Spach, Végét. Ph., VIT, p. 468. — Japon. Petit arbre ayant beaucoup de rapports avec l'espèce précédente mais plus branchu, avec ramifications plus grèles, plus effilées, ce que rappelle son nom de M. gracilis. — Feuilles apparaissant avant et en même temps que les fleurs, obovales ou ovales oblongues, étirées en pointes, pubéru- lentes, alténuées à la base, et à peine pubescentes à la face inférieure à l'état adulte ; dansle jeune âge, ressemblant dans leur ensemble, à celles du M. obovata ; elles ont de 16 à 18 centimètres de longueur sur 9 à 10 de lar- geur. — Fleurs apparaissant en mai et souvent encore dans le courant de l'été, inodores, pourpres extérieurement ou rouge foncé, plus petites que celles du M. obovata. Calice bien détaché de la corolle ; sépales très petits d'un vert brun rouge, creusés en gouttières, elliptiques où oblongs. Cette espèce est originaire du Japon où elle est cultivée sous le nom de Aobus et Aobusi ou Yama Kobusi. 12. — M. de Campbell. M. CAMPBELII Hook. et Th. — Hook in Cath., IL. Him, tab. 4 et 5. — F1. des Serr., XIT, pl. 1282-1285. — Sik- kim et Boutan. Grand arbre, de 25 à 30 mètres, originaire des montagnes du Boutan ou région de l'Himalaya oriental, où il a été découvert par le docteur Griffith à 2,00 mètres d'altitude. C’est la plus belle des espèces à feuilles ca- duques connues jusqu'ici. — Feuilles larges, ovales lancéolées, pubescentes, soyeuses en dessous, ciliées. — Fleurs, rose pale en dedans, cramoisies en dehors, légèrement odorantes, ressemblant à celles du M. Lennei, mais bien - plus grandes et à étamines en touffe épaisse, rouge vermillon à la base el jaune d’or dans le haut; ces fleurs apparaissent en même temps que les feuilles et se produisent pendant tout l’été.— Etairion spiciforme, brun roux. Introduit en Angleterre vers 1868 (Vicholson.Dict.of Gard.),ila fleuri pour la première fois dans le sud de l'Irlande, à Cork, en 1883, puis en 1885.1Lest très rustique, on l'a vu résister, à Liège, à 22 degrés (/ev. Hort., 1873, p. 406). 43. — M. à fleurs brunes. — M. FUSCATA Andr. Bot. Reg., I, tab. 229. — Salib. Parad. lond., tab. 5. — Bot. Mag., 1008. — M. fasciata Vent. — Liriopsis fuscata Spach. Vég. Phan., VII, p. 461. — MW. Figo. — Chine. Arbrisseau ou buisson toujours vert, à port de Caméllia, tige et ra- meaux noirs : ramules brunes flexueuses, glabres à l'état adulte, scions et 129 MAGNOLIACÉES jeunes feuilles cotonneux ferrugincux. = Feuilles lancéolées obovales ou lancéolées elliptiques, acuminées, cuspidées, à à 9 centimètres de longueur ; coriaces, persistantes, très finement ponctuées, entières, luisantes, courte- ment pétiolées, finalement glabres, sauf sur les nervures en dessous, où elles restent garnies d'un duvet velouté roussàtre, — Pédoneules solitaires, courts, uniflores, dressés, terminant de courtes ramules axillaires sur les pousses de l’année précédente, brusquement épaissis au sommet en forme de cupule. Boutons recouverts avant l'épanouissement d'une spathe mono- phylle brunâtre. — Fleurs de grandeur moyenne, solitaires à l'aisselle des feuilles, roussätres, très odorantes ; sépales 3, elliptiques, oblongs; pé- tales 3, lancéolés, oblongs, dressés, connivents, de même couleur que les sépales; élamines, à à 7 millimètres, à anthères 3 fois plus courtes que le filet ; ovaires veloutés à la base. Plante précieuse pour les jardins d'hiver où elle répand un délicieux parfum ; de pleine terre dans les pays à température douce, et d'orangerie, sous le elimat de Paris, Culture des Camellia. ESPÈCES PEU RÉPANDUES OÙ NON ENCORE INTRODUITES. Plusieurs autres espèces de l'Asie sont connues des botanistes, mais elles sont encore très peu répandues dans les cultures européennes, Citons parmi les plus intéressantes : 14. — M. à petites fleurs. — M. PARVIFLORA Sieb. et Zucc. Fam. nat. n°351. — Franch, et Sav. Enum,. Plant. Jap., T, p. 16. — Japon. Habite les forêts des régions Alpines du Japon, notamment dans l'ile Nippon, dans les montagnes de Hakoné. — Fleurs blanches, {rès odorantes, petites: espèce ayant beaucoup de rapport avec le M. glauca. Introduit en 1889 en France, par M. Paillet, à Sceaux (1). 45. — M. HYPOLEUCA. Sieb. et Zuce. Fam. nat., n° 349. — M. Glauca Thunb. FI. Jap. 273. Se trouve dans toutes les forêts du Japon, au sud de File Yéso jusqu'à Kiousiou ; non introduit. 16. — M. SALICIFOLIA Max,, p. 509. — Forêts montagneuses du Nippon, de Kiousiou, Hakoné, etc. ; non encore introduit. 17. — LES M. GALEOTTIANA et M. MEXICANA. — Introduits par M. G&- leotti, sont encore très peu répandus. (4) Dans la Reune Iort. de 1890, p. 406, A Carrière a décrit une autre espèce à iaquelle il a donné le nom de W. Wieseneri, (du nom de M. Wiesener qui l'avait acheté à M. Tokada, horticulteur Japonais, exposant en 1889 au Trocadéro sous le nom, de M. prruiflora que Carrière dit erroné), qui pourrait bien être le même que celui de M. Paillet. TALAUMA 193 PLANCHE COLOR, II Magnolia pourpre. Var. de Lenné.— MAGNOLIA PURPURCEA Curt, Var. Lonnei. 1, Fleur et fouille. — 2. Etamine face interne, —- Étumine face externe, — 4, Audrocée, gynecée et réceptacle. — 5. Coupe des mèmes, — 6. Coupe longitudinale d'un car- pelle. — 7, Fruit (cône, synearpe ou élairion) moutrant les follicules en eéhiscence, — 8, Graine, coupe longitudinale, — 9. Graine entière, 5. TALAUMA, — TALAUMA Juss. (Nom que la plante porte en Amérique.) Ce sont des arbres ou arbrisseaux à port de Magnolia — Feuilles en- lières, persistantes, coriaces, subréticulées. — Fleurs grandes, solitaires, terminales, en forme de eloche, odorantes, blanches on jaunàtres, entourées avant l'épanouissement, d'une spathe monophylle caduque ; sépales 3, généralement réfléchis ; pétales 6-12, disposés en ordre ternaire en 2-4 séries. — Étamines nombreuses, très serrées, glabres, beaucoup plus courtes que les pétales; ovaires imbriqués, soudés en une masse compacte, linéaires, oblongs, glabres, biovulés ; styles papillifères, persistants plus ou moins. — Syncarpe globuleux ou ovoïde, strobiliforme, ligneux, plus ou moins multiloeulaire, aréolé à la surface, souvent spinelleux par les styles persistants; déhiscence, soit en autant de valvulves caduques naviculaires qu'ily a de fovéoles germinifères,soit irrégulièrement en fragments inégaux, composés chacun d'un nombre plus ou moins considérable de nucules soudés. — Graines obovales ou cunéiformes, obseurément trigones, finale- ment pendantes, recouvertes d'une arille succulente, rouge; tégument osceux, brunâtre; périsperme huileux. Comme on le voit les Z'alauma sont done, par leurs caractères botaniques, très peu différents des Magnolia. La plupart des espèces de ce genre habitent les contrées équatoriales de l'Amérique et de l'Asie, et se font remarquer par la beauté elle par- fum de leurs fleurs. On les multiptie facilement de boutures, par mareoltte ou par greffe sur les Magnolias. Les espèces Les plus connues sont les suivantes : 4. — T. de Candolle T. CANDOLLIE Blume. fl. Java. fase. 19, Lab. 9. — Magnolia odoratissima Mort. — Magnolia pumila Spreng. Syst. — Spach. Vég. Phan. VIF, p. 450. — Bot. Mag 4251. — Java. Arbrisseau de 3-5 mètres, toujours vert; jeunes pousses pédoneulées ; bourgeons et spathe veloutés. — Feuilles lancéolées ou lancéolées oblongues {: 20 à 30 centimètres de longueur sur 6 à 42 de large, coriaces, ondulées, glabres, d'un vert foncé et luisantes en dessus, d'un vert pâle en dessous, et souvent terminées brusquement en une longue pointe réfléchie ; stipules linéaires ; pétiole d'environ 4 centimètres. — Fleurs grandes, plus ou 124 MAGNOLIACÉES moins penchées, d'abord blanches, finalement jaunâtres, odeur prononcée de tubéreuse ; ressemblant à celles du Tulipier mais plus petites. — Sépales submembranaires, elliptiques oblongs, acuminés, étalés ou réfléchis, ver- dàtres en dessus, du tiers environ plus courts que les pétales extérieurs, Ceux-ci 6 à 9, connivents, en forme de cloche, obovales, les intérieurs un peu plus courts et un peu plus larges que les extérieurs. Pistils 11-15, à styles coniques subulés, — Syncarpe ovale ou ovale-oblong, verdàtre, granuleux. — Graines, solitaires ou géminées, subtrigones, du volume d'un gros pois. Cette espèce, originaire de Java, demande une bonne terre en serre tem- pérée, telle que la terre de bruyère riche ou un bon terreau meuble, 9, — TT. nain. — T. PUMILA Blum, F. Java fasc. 19, tab. 12, — Zirioden- dron Ulifera L. — Giwillimia indica Rottl, — Magnolia pumila Andr. Bot. Rep., tab. 226. — Vent. Malm. 37. — Bot. Mag., tab. 977. — Spach Vég. Phan., VIT, 451, — Chine et Indes. Arbrisseau toujours vert, très rameux. Feuilles alternes, elliptiques, aiguës, d'environ 15 centimètres de long. — Fleurs blanches, plus petites que celles de l'espèce précédente, à odeur d'ananas. — Plante de serre froide sous je climat de Paris; préfère la pleine terre à la culture en vase. 3. — T. de Plumier. — T. PLUMIERII Swartz. Prodr. Flor. Ind. Oceid. — Magnolia Plumierit Swartz. Flor. Ind. Occid. — Anona dodécapetala. Lmk. Diet. — Spach., VIT, p. 449. — Antilles. Grand arbre de 20 à 25 mètres. — Feuilles grandes, obovales ou oblon- gues obovales, subobtuses. — Fleurs grandes, du volume de celles du Magnolia grandiflora. Syncarpe ovale ou subglobuleux, bleuâtre. Cet arbre croit aux Antilles et mériterait d’être cultivé dans les parties chaudes de l'Europe. 6. BADIANE, BADIANIER. — 1LLICIUM Lin. Nom dérivé du mot latin /icium, appat, et du verbe illicio, j'attire ; allusion à l'odeur suave de la fleur et du fruit. Arbre ou arbuste à feuilles alternes, simples et sans stipules. Réceptacle légèrement convexe. — Fleurs axillaires ou groupées en petites cymes à l'aisselle des feuilles ou à l'extrémité des rameaux, régulières, hermaphro- dites ; sépales, 3 à 6, inégaux, membraneux, pétaloïdes bisériés; pétales 12 à 24 en ordre ou séries ternaires, étalés. — Etamines en nombre indéfini (48 à 30) paucisériées : filets courts sublinéaires, tétragones ; anthères ellip- tiques, internes, mucrouées, un peu plus larges que le filet, comprimées, jaunâtres ; connectif caréné au dos. — Gynécée de 8-15 carpelles formant par leur ensemble un disque étoilé ; ils sont uniloculaires et uni-ovulés, ascendants, anatropes, avec micropyle en bas et en dehors. — Fruit svn— carpe ou étairion, stelliforme, composé le plus souvent de 8 follicules à une BADIANE 125 graine qui contient sous ses téguments un petit embryon situé à l'extrémité d'un gros albumen. Les Badianes sont de magnifiques végétaux d'ornement que l’on recher- che pour leur beau feuillage et l'odeur de leurs fleurs, Ce sont des plantes de serres froides sous le climat de Paris; mais dans le midi de l'Europe elles se comportent très bien en pleine terre, même dans le centre et dans l'ouest de la France, si on à soin de les mettre dans des situations un peu abritées. Ce sont des terres légères, bien drainées, qui leur conviennent le mieux ; dans les serres, on doit les placer de préférence dans la terre de bruyère et en pleine terre. On les multiplie par marcottes ‘faites avec les jeunes branches, ou au moyen du bouturage. L On cultive trois principales espèces de Badiane : une est originaire du midi de la Chine et du Japon et les deux autres du sud des Etats-Unis. Ces trois plantes ont des fruits d'un parfum très agréable, dû à une huile essentielle, stimulante, tonique, stomachique et carminatrice Les Orien- taux, dit M. Baïllon, en font un grand usage; ces fruits servent à aroma- tiser les liqueurs, notamment, l’anisette de Bordeaux. 1. — B. ou Anis étoilé. — I. ANISATUM Lin. — Lour. FI. Cochinch. 1, p.432. — Gærtn. Fruct , tab. 89. — Nouv. Duham., 3, p. 191.— Chine. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux étalés, branchus, presque verti- cillés ; écorce lisse, grisâtre, — Feuilles lancéolées, quelquefois réunies par bouquets au sommet des rameaux, semblables à celles du Laurier, coriaces, glabres. — Fleurs axillaires, solitaires, presque terminales, jaunàtres, très odorantes; pétales nombreux, 27 à 30, les extérieurs oblongs, les intérieurs linéaires, subulés. —Syncarpe, 8-10 follicules, formant parleurensemble une sorte d'étoile, caractère qui a valu à cette plante, joint à Ja saveur d'anis de son fruit et de toutes ses parties fraiches, le nom d'Anis étoilé. Ce fruit s'im- porte en Europe, où les liquoristes et les confiseurs l'emploient pour aro - matiser les préparations ; il entre aussi dans la composition de l'eau de Badiane, dont on faisait autrefois un grand usage en médecine. 2. — B. sacrée ou des Pagodes. — 1. RELIGIOSUM Sieb. — Vulg. faur- Badianier. Skimi. — Chine. Cette Badiane est tout au plus une variété de la précédente, c'est, à la vérité, la même espèce introduite et cultivée depuis fort longtemps au Japon, où elle est connue sous le nom de SAimi. On attribue, dit Siebold, son introduction au Japon qui remonte aux temps les plus reculés, aux prêtres bouddhistes; cet arbre est encore aujourd'hui regardé comme sacré, et planté, pour cette raison, aux alentours des tem- ples ou pagodes. La seule différence notable avec le type, est que son fruit est moins aromatique, ses dimensions sont peut-être aussi un peu plus considérables. 126 MAGNOLIACÉES Le bois de la Badiane est dur, fragile, rougeâtre, odorant, On l'emploie en Chine el au Japon pour la fabrication d'objets d'intérieur, de marqueterie et de tour. Les Chinois mangent souvent, après le repas, les graines de cet arbre pour faciliter la digestion, et pour se parfumer la bouche ; ils en font aussi une infusion avec la racine et la boivent comme du thé, Les Indiens font infuser les fruits dans l'eau et en retirent par la fermentation une liqueur vincuse, estimée, que les Hollandais appellent anis-arach. 3. B. rouge de la Floride. — I. FLORIDANUM Ellis Act. Angl. (1770), p. 524, tab. XIE — Lamk. IT, tab. 493. — Nouv. Duhamel, IT, p. 291, lab. 47. — Bot, Mag., tab. 439, — Spach. Vég. Phan., VIL p. 443. — Floride, Arbrisseau de 2 à 3 mètres ; écorce brune, un peu rougeâtre; rameaux dicholomes on subtrichotomes à ramules divergentes ; écailles des bour- geops scarieuses,ciliées,mucronées.— Feuilles longues de 6 à 12 centimètres, lancéolées ou elliptiques lancéolées, acuminées, d'un vert foncé et luisant en dessus, d'un vert pâle en dessous, très glabres, très finement penniner- vées; odeur aromatique très agréable. — Fleurs d'un beau rouge brun, à odeur forte, formant une belle rosette de 4 à 5 centimètres de diamètre, solitaires, terminales ; sépales membraneux, subdiaphanes, rougeûtres ci- liolés, obtus; pétales environ 24, glabres, plans linéaires, presque égaux ; elamines 30 environ, beaucoup plus courtes que les pétales; ovaire caréné au dos. — Follicules ordinairement 8, formant rosace, odeur suave. Graines brunes. Celle espèce croit naturellement dans la Floride orientale, sur les bords de la rivière de Saint-Jean et aux environs de Pensacola, On la cultive en Europe, comme arbrisseau d'ornement ; c'est une plante d'orangerie sous le climat de Paris et de pleine terre sous les climats plus doux. 4. — B. à petites fleurs. — I. PARVIFLORUM Mich. FI, Am. bor. — Herb. de l'Amat, tab. 330. — Nouv. Duhamel, I, 490. — Cymbos- Lemon parviflorum Spach. Vég. Phan VIE, 446. — Floride. Arbrisseau où buisson de 2 à 3 mètres, à tige dressée, très rameuse, toujours vert, aromatique dans toutes ses parties, mais dont l'odeur se dissipe insensiblement en se desséchant. Ecorce mince, d'un gris cendré. — Bois dur, fragile. — Feuilles Jancéolées, obtuses ou aiguës, surmontées à leur sommet d'une glande; planes, coriaces, d’un vert foncé en dessus, gla- bres. — Fleurs réunies par 2-3 au sommet des jeunes pousses, pédonculées, à odeur forte, plus petites que dans l'espèce précédente, d'un blane soufre. Calice 6-8 sépales verdàtres, sur deux rangs ; pétales, 6-8 en deux séries, ovales, arrondis, médiocrement ouverts, les intérieurs plus étroits. — Fol- licules longs de 10 à 22 millimètres, d'un brun roux à la maturité, — Graine, DRIMYDE 197 du volume d'une petite lentille, amincie au bord, tégument jaunâtre, trés luisaut, l'intérieur d’un brun de châtaigne La Badiane à petites fleurs, découverte d'abord par Bartram et ensuite par Michaux, se rencontre dans toute la Floride et le sud des Etats-Unis, le long des cours d'eau. — Introduite en France en 1789 chez Cels et au Jardin des Plantes. Comme la précédente, c’est une plante d'orangerie sous le climat de Paris et de pleine terre dans le Midi. — Fleurit en avril-mai, 7. DRIMYDE. — DRIHYS Forst. Du mot grec drimys, âcre ; nom faisant allusion au sue äcre de l'ecorce. Les Drimys sont des arbres ou des arbustes toujours verts. Leurs feuilles pourvues de nombreux points pellucides sont alternes et sans stipules. Les fleurs quelquefois solitaires forment des cymes axilliaires plus ou moins ramifiées, situées, soit sur les pousses de l’année, soit sur celles des années précédentes. Ce sont des plantes très voisines des Badianes ; elles en différent principalement par leur calice spathiforme avant l'anthèse, et par leurs carpelles multiovulés devenant des baies à la mâturité. Fleurs blanchâtres, odorantes, de grandeur médiocre, Calice petit, fine- ment strié, spathacé, souvent en 2-3 valves ; pétales 6-12 minces, beaucoup plus longs que les sépales. Étamines 20-30, débordées par le pistil : anthères petites, jaunätres. Ovaires 3-8 obovés, connivents, gibbeux : 6-14 ovules horizontaux bisériés, — Syncarpe 3-8 baies obovées, en général oligospermes par avortement, On connaît environ 6 espèces de Drimydes, originaires : une du sud de l'Amérique, deux de l'Australie, une de Bornéo, une de la Nouvelle Calé- donie et une de la Nouvelle Zélande ; Mais on n'en cultive guère que deux espèces. Ce sont des plantes qui veulent, sous le climat de Paris, des serres tem- pérées et qui demandent le traitement des Caméllia, sauf qu'il leur faut un sol plus frais, silico-argileux, et autant que possible la pleine terre, On les multiplie facilement de marcottes. Les Drimydes sont remarquables par leurs propriétés toniques et aro- maliques et l'élégance de leur inflorescence. 1. — D. de Winter. — D. WINTERI Forst. Gén., p. 84, tab, 42. — Wintera aromatica Murr. syst, — D, punclata Lmk. Dict. — D, grana- tensis L. fil. — Amér. Sud. Arbre de 10 à 12 mètres, ou arbrisseau de 2 à 3 mètres, à écorce grise, _ épaisse, brunâtre à l’intérieur, Rameaux cylindriques tuberculeux. | Feuilles elliptiques lancévlées ou lancéolées oblongues de 10 à 12 centimé- tres sur 30 à35 millimètres, entières, charnues, lisses, glabres, un peu glau- ques en dessous, pétioles 7-8 millimètres : pousseslisses, vert rougeàtre, arron- dies. Corolle blanche à 6 pétales oblongs. — Syncarpe de 3 à 6 baies obovées. 128 MAGNOLIACÉES Cette espèce croit dans les vallées des terres voisines du détroit de Magellan. C'est d'elle, et probablement d'autres de ses congénères, que provient l'écorce de Winter, autrefois si employée à titre stomachique, sudorifique et antis- cor butique. Le D. granatensis, quoique indiqué comme venant du Brésil, ne parait pas devoir être distingué du précédent. Quant au . aromatica où Tasmania aromathica, 1 est à peine connu dans les cultures européennes ; c'est un petit arbre, également de 3-4 mètres, à fleurs blanches ouroses, incomplèteset même dioïques; à feuilles oblongues, graduellement atténuées sur le pétiole, marquées de nombreuses ponctua- tions et à peine veinées en dessous. 8. TULIPIER, LIRIODENDRE. — LIRIODENDRON Lin. Du grec Leirion, Lis; dendron, arbre; allusion à la grandeur et à la beauté des fleurs) Arbre élevé, à écorce aromatique. Feuilles alternes, arrondies à la base, tronquées au sommet, à 4 lobes, sinués, dentés; stipules inadhérentes au pétiole, cohérentes par les bords, ponctuées, subcoriaces, les inférieures des bourgeons tombant sous forme de spathe. — Bourgeons très développés dès l'automne ; les axillaires en général sont florifères, le terminal de chaque ramule de l’année précédente, à la fois foliaire et floréal. — Fleurs terminales solitaires, grandes, munies à leur base de deux bractées caduques. Calice, 3 sépales rabaltus Pétales 6, 2 sériés, connivents, campanulés. Elamines à filet filiforme. Anthères linéaires, adnées, introrses. Carpelles imbriqués, en épi, 1-2 ovules suspendus au sommet de l’angle interne par un court funicule ; style large. — Fruits, syncarpe formé de samares ligneuses, ses- siles, curvilignes au dos, planes et rectilignes antérieurement, marginées des deux côtés par la décurrence de l'aile. — Graine anatrope, ordinaire- ment unique, cylindrique ; tégument mince, fragile ; chalaze, basilaire rela- livement au péricarpe ; périsperme huileux ; embryon petit ; cotylédons minces, suborbiculaires. Ce genre comprend l'espèce suivante, habitant l'Amérique du Nord. T. de Virginie. — Liriodendre tulipier. -- L. TULIPIFERA Lin. — Nouv. Duhamel, I, p. 62. — Michx. Arb. Am. sept., IL, p. 202. — Bot. Mag, tab. 275. — Lem. Hort., XII, 571. — Bn. hist., pl. I, 143. — Vulg. Z'ulipe en arbre ; {Tulip tree, Poplar). — Etats-Unis. Le Zulipier est un grand arbre pouvant atteindre, suivant Sargent, de 30 à 60 mètres de haut sur 6 à 12 mètres de circonférence. On le trouve dans tout l'ouest des Etats-Unis, depuis le 43°30°, dans les Etats de Vermont ct de Michigan, jusque sous le 30°, dans le nord de la Floride; il atteint son plus grand développement dans la vallée de la rivière Wabach, sur les pentes estdes monts Alleghany, dans le Tenessee et le nord de la Caroline ; il vient particulièrement dans les vallées fraiches et fertiles. C'est l'un des plus grands arbres et des plus précieux des forêts des Etats-Unis, TULIPIER 129 Tronc droit, cylindrique ; écorce d’un gris foncé chez les jeunes arbres et se gercurant longitudinalement chez les individus àgés. Cime ample, ovale ; rameaux brun rouge, glabres, même un peu vernissés. Bourgeons pointus, brun vert, aplatis. —- Feuilles grandes, 10 à 15 centimètres de long sur 12 à 45 de large, arrondies à la base, échancrées tronquées au sommet, deux paires de grands lobes de chaque côté très acuminés, surtout ceux du sommet; vertes luisantes, comme vernissées en dessus, glauques en des- sous, légèrement pubescentes sur les nervures. — Fleurs grandes, 8-10 centi- mètres de diamètre, légèrement odorantes, paraissant après le complet développement des feuilles au sommet des pousses, subcampaniformes, ressemblant assez bien par leur forme à celles d'une tulipe. Sépales ovoides, obtus, verdâtres. Pétales 6, jaure verdàtre avec tache rouge brique au milieu de la face extérieure. — Cône ou syncarpe, formé de nom- breuses samares surmontées d'une longue aile lancéolée, ressemblant assez bien par son ensemble à un manche de pelle en miniature.— Floraison juin, juillet. Dissémination des fruits, par suite de la désagrégation du cône, vers la fin de l'été. Le Tulipier ne se plait bien que dans les terrains fertiles, frais et meubles, ce que rappelle son nom vulgaire américain de Poplar (peuplier); les $ Û ; Ë terrains granitiques ou siliceux lui conviennent tout particulièrement; sur les sols calcaires secs, il dépérit de bonne heure. Cet arbre, introduit en Europe au commencement au siècle dernier, a fleuri pour la première fois, dit Miller, dans les jardins du comte de Péter- borough à Parsonsgreen près de Fulham (Angleterre). Sa croissance est rapide et sa rusticité à toute épreuve; il a par- faitement résisté en France au grand hiver de 1879, c'est à-dire à — 30». Aujourd'hui les beaux spécimens de Tulipier ne sont pas rares, il en existe notamment un très remarquable dans le jardin des bureaux de Ja mairie à Perpignan. Un autre à la colonie agricole de Saint-Maurice, près Lamothe-Beuvron (Loir-et-Cher). Citons enfin un troisième, situé à la Mal- maison près Paris, et représenté par notre planche phototypique n° 4. Les dimensions de ces arbres varient de 25 à 30 mètres de hauteur sur 3 à 4 mètres de circonférence. L Le Tulipier est un magnifique arbre pour l’ornementation des grandes pelouses et des parcs ; il se fait remarquer, non seulement par la beauté de ses fleurs, mais aussi par celle de son feuillage, qui est de plus respecté des insectes, ainsi que par la majesté de son port. C'est aussi un excellent arbre d’avenue. Enfin, il est assez méritant pour entrer dans certains cas dans la composition de nos forêts, car son bois possède des qualités pré- cieuses. Bois. — Le bois du Tulipier est léger, tendre, fin, à fibres droites et serrées, et se travaille aisément ; l'aubier et le bois des jeunes individus sont blancs, le duramen des arbres âgés, jaune clair ou grisâtre ; rayons me- dullaires très minces, plus fins que dans les Magnolia, à peu près invisibles , { MOUILLEFERT. — TRAITÉ. sl 130 MAGNOLIACÉES à l'œil nu, égaux, peu hauts, et formant de nombreuses pelites maillures ; vaisseaux très nombreux, très fins, isolés et uniformément répartis dans la masse. Densité 0,423 (Sargent), cendres 0,23 °/,. Ce bois est très employé aux Etats-Unis dans la menuiserie et autres travaux d'intérieur ; il est spécialement recherché pour faire des corps de pompes, des bardeaux pour couvrir les maisons, des meubles légers, des caisses d'emballage, et des modèles; c’est-à-dire pour tous les emplois de l'Aune, du Tilleul et du Peuplier. Fraichement débité, il exhale une odeur assez accentuée, moins toutefois que celle de l'écorce, rappelant assez bien le parfum de Ia man- darine, mais se dissipant par la dessiccation. Le Tulipier pourrait être particulièrement employé pour boiser les val- lées étroites des pays de montagnes granitiques, les sols frais des bords des fleuves ou de leurs atterrissements, partout en un mot, où viennent les grands Saules, les Peupliers et les Aunes; il faut toutefois éviter les ter- rains trop humides qui ne lui conviennent pas. On peut mulliplier le Zulipier par graines, que l’on aura mises en stratifi- cation dès l'automne, et que l’on sèmera au printemps dans une terre légère fraiche, en les enterrant de 3 à 4 centimètres. La reprise de cet arbre étant assez délicate, il sera bon de planter les brins de semence aussitôt que pos- sible, où dans le cas contraire leur faire subir auparavant plusieurs repi- quages. On peutaussi le multiplier par marcottes. VARIÉTÉS. Le Tulipier a donné par la culture plusieurs variétés ornementales, dif- férant plus ou moins du type. Var. Aculifolia aurea. — Flor. des serres XIX, p. 163, tab. 2025.— Lobes des feuilles très pointus et jaunes. Variété obtenue de semis par M. E. Gay, de Bollwiller (Haut-Rhin) vers 1870. — Contorta. — À feuilles contournées. — UCrispa. — A feuilles crispées. — Foliis medio-pictis. — À feuilles d'un beau jaune d’or au milieu du limbe. — Heterophylla. — À feuilles de forme variée. — Integrifolia. — À feuilles entières. , — Variegata. — À feuilles panachées. — Pyramidalis. — À cime pyramidale. SET | - SR k AN N ASIMINIER 131 II. ANONACÉES. — ANONACEÆ 9. — ASIMINIER. — ASIMINA Adans. Nom d'origine canadienne. Les Asiminiers sontdes arbrisseaux ou des arbres à bourgeons presque nus, cotonneux et ferrugineux, peu où point développés avant le printemps, — ‘Feuilles caduques ou persistantes, en général grandes, couvertes avant leur parfait développement, d'un duvet soyeux, couleur bronze; alternes, sans stipules et penninerves. Pédoncules solitaires ou en fascicules.— Fleurs petites, ou grandes, nutantes, les supérieures plus précoces. Calice trois sé- pales, non persistants, apprimés. Pétales six sur deux rangs, les intérieurs plus petits et imbriqués dans le bouton, accrescents pendant la flo- raison, un peu charnus, beaucoup plus longs que les élamines. Celles- ei en nombre indéfini, insérées sur les côtés d’un réceptacle épais conique ou sub-hémisphérique ; filets très courts ; anthères à deux loges linéaires extrorses, adnées. — Carpelles 3-6 indépendants, devenant à la maturité des baies polyspermes ; ovaires G6-ovulés ou pluriovulés ; ovules ascendants anatropes ; styles très courts presque nuls ; stigmates simples ou subcapités. — Fruits, baies ovoïdes ou subglobuleuses, toruleuses ou moniliiformes ; grainescelliptiques, comprimées ou globuleuses ; embryon petit, à la base d’un albumen subcartilagineux ; endoplève faisant des saillies transversales dans _l'albumen. Ce genre, propre à l'Amérique, renferme cinq ou six espèces, les seules Anonacées qui croissent spontanément dans les régions extra-tropicales de l'hémisphère septentrional. Plusieurs espèces se rencontrent dans les cul- tures européennes, On les multiplie par graines venant des Etats-Unis ou par boutures de racines sous cloche, Ce sont les terres légères substantielles, ou de bruyère, qui leur conviennent le mieux. : |. — À. trilobé. — A. TRILOBATA Dunal. — Prod. I, p.187: Koch, Dendr. IL, 383. — À. campaniflora Spach, Végét. Phan, VIF, p. 529. — Anona | trilobata L. — Nouv. Duham. If, 83, tab. 25. — Desf. Hist. arbr. If, p. 21. | — Michx, fil. Hist. Arb. Amér. II, 461, tab. 9. — Porcelia triloba Pers. — Uvaria triloba Torr. et Gr, F1. N. Amer. — Baill. Hist. plant. — (Papaw. Custard apple). — Etats Unis. Petit arbre dépassant rarement 10 à 12 mètres de hauteur sur 0®80 à … ! mètre de circonférence et souvent réduit aux dimensions d’un arbrisseau. “— Branches nombreuses, à écorce brune. Jeunes pousses effilées flexueuses, - d'abord soyeuses ferrugineuses, finalement glabres. Bourgeons petits, brun foncé. — Feuilles longues de 12 à 20 centimètres sur 5 à 10 de large, 132 ANONACÉES cunéiformes lancéolées ou cunéiformes oblongues, acuminées, cuspidées, entières, d’un vert gai et un peu luisantes en-dessus, d'un vert pâle et fine- ment réticulées en-dessous, finalement glabres, caduques. Pédoncules courts, soyeux, ferrugineux. — Fleurs solitaires pendantes, assez grandes, en cloche, d'un rouge pourpre noirâtre, apparaissant en méme temps que Îles feuilles. Sépales suborbiculaires ou ovales orbiculaires, révolutes au bord, finement striés, vert jaunàtre. Pétales environ du double plus grand que les sépales, les trois extérieurs ovales elliptiques où ovales orbiculaires, les internes ovales, très rugueux en dessus. Etamines longues de deux millime- tres, imbriquées, en capitule du volume d'un pois. — Fruits jaunâtres, pen- dants lisses, oblongs où obliquement ovoïdes. Graines de 10 à 15 milli- mètres, d'un brun de châtaigne, tantôt elliptiques et plus ou moins COmM- primées, tantôt subglobuleuses, quelquefois un peu courbées; mürissent rarement dans les cultures européennes. Cette espèce croit dans les provinces de l'est des Etats-Unis : dans les Etats de New-York, sur les collines de Queenstown (Ontario), dans l'est et le centre de la Pensylvanie, dans le sud du Michigan, dans l'est du Kansas, dans le sud, et le centre de la Floride et dans la vallée de la rivière Sabine au Texas. C’est un arbre rustique, de pleine terre sous le climat de Paris ;ilse plait comme le Tulipier dans les sols frais et meubles mais non humides, il est recherché dans l'ornementation pour sa floraison précoce et la beauté de son feuillage. — Son bois est très léger (densité 0. 396), très souple et peu résistant : couches annuelles, rendues bien distinctes par leur zone de gros vaisseaux béants: cœur jaune brun, ombré de vert; aubier plus clair. En somme, ce bois est peu employé. Les nègres mangent le fruit de cet arbre, mais son odeur est désagréable et sa peau laisse sur Îles doigts un sue qui Cause dans les veux, si on les touche, des démangeaisons ou une inflammation douloureuse. » — A; grandifiore. — à: GRANDIFLORA Hort. — A. conoïdes Spach. Végét, Phan. VIE p. 530. Petit arbre ou buisson, tout à fait semblable à l'espèce précédente par le port et le feuillage, maïs s'en distinguant par l'aspect de sa corolle, dont les pétales sont connivents jusqu'à leur sommet, en forme de cône py- ramidal-trigone. Les fleurs sont aussi plus grandes. Gette espèce, ori- ginaire de la Floride, se cultive comme sa congénère, mais elle parait moins rustique. 3. — À. parviflore. — À. PARVIFLORA Dun. — Caroline. Arbrisseau également très voisin de l'A. triloba dont il n'est qu'une variété. Feuilles obovales en coin, mucronées, pourvucs inférieurement d'un duvet roux, airsi que les rameaux. — Fleurs sessiles, plus petites, à pétales extérieurs à peine deux fois plus longs que le calice. L'espèce désignée sous le nom d'A. glabra, doit être aussi considérée comme une variété de l'A. trilobu. ANONA 133 10. — ANONA,. — ANONA. Lin (vul. Corossol). Nom de la plante à Saint-Domingue, Les Anona sont des arbres ou des arbrisseaux des régions chaudes de l'Amérique et aussi, mais en plus petites quantités, de l'Afrique et de l'Asie, — Feuilles alternes, simples et sans stipules. — Fleurs terminales ou oppo- sitifoliées, solitaires ou groupées en une cyme pauciflore, régulières et gé- néralement bermaphrodites. Réceptacle plus ou moins convexe. Calice à 3 sépales libres ou connés, valvaires dans les boutons. Corolle à 6 pétales * en deux rangs de trois; le plus extérieur à pétales sessiles, aigus, entiers, épais ou concaves, connivents ou étalés ; ceux du rang intérieur souvent égaux aux premiers. Etamines en nombre indéfini, biloculaires, introrses, à déhiscence longitudinale ; connectif prolongé au-dessus de l’anthère. — » Carpelles, également en nombre indéfini, se composant d'un ovaire surmonté d’un style de forme variable ; ovules 2, presque basilaires, ascendants, ana- tropes. Ces carpelles deviennent charnus, se soudent plus ou moins entre eux pour former un fruit agrégé ou syncarpe, arrondi ou ovale, pulpeux, souvent odorant et comestible, lisse ou rugueux à la surface. Les graines disséminées dans cette masse sont arillées ; l'embryon est situé au sommet de l'albumen ruminé. Le genre renferme actuellement près de soixante espèces que l’on cul- tive dans les pays chauds pour l'excellence de leurs fruits, souvent désignés sousles noms de Corrosols et de Cachimans. Ces fruits (Custard apple des Anglais) remplacent souvent dans leur pa- trie les meilleurs de nos climats etil y aurait le plus grand intérêt à déve- lopper leur culture partout où elle est possible, c'est-à-dire, dans le midi de l'Espagne, du Portugal, en Algérie et, d'une manière générale, dans la zone où prospère l'oranger. On pourrait même les cultiver plus au nord, dans des serres chaudes ou tempérées, en pots, comme on cultive les cerisiers, les pêchers, les pruniers et on aurait un excellent fruit de plus. Plusieurs es- pèces se trouvent déjà dans les cultures de la région Méditerranéenne, et ça et là dans les serres chaudes et tempérées des régions plus au nord. Ces végétaux se multiplient facilement de graines, ce qui permet d'obte- nir des variétés améliorées que l’on pourrait maintenir, soit par greffe sur les variétés sauvages, soit par marcottes, les couchages, et même par le bouturage à l'étouffée. Voici les espèces les plus importantes VPN PR PS DT 1. — A. Chérimolier. — A. CHERIMOLIA Mill. et Lmk. — Nouv. Duhamel, IL, p. 85. — Bot. Mag. tab. 2011. — Spach. Végét. Phan. VII, p. 499. — Naudin, Man. Acclim. p. 136. — Pérou et Mexique. a AL Labèéss LR. Petit arbre de 5 à 6 mètres à rameaux réclinés. — Feuilles grandes, ovales, lancéolées, soyeuses en dessous, d'un beau vert en dessus, aromatiques, non ponctuées. — Pédoncules solitaires, opposés aux feuilles, ferrugineux pubes- 134 ANONACÉES cents. Pétales extérieurs connivents, cotonneux en dessous, marqués d'une tache à la base. — Fruits gros comme une orange, arrondis et en- foncés, à la manière des pommes, à leur point d'attache, pourpre foncé, à surface un peu écailleuse ; chair blanche à saveur douce, odorante et fon- dante : c'est, disent les voyageurs, l’un des meilleurs fruits, non seulement du Pérou, mais du monde. Le jus fermenté, donne le vin de Corossol des Antilles. On retrouve cet arbre, dit Ch. Naudin, dans quelques jardins du midi de l'Espagne et de l'Algérie. Mais sa culture pourrait remonter bien plus au nord, à l'aide de l’espalier et de quelque abri. 9 __ À. écailleux. — À. SQUAMOSA. Lin. — Tussac., Flor. Antilles, p. 3, tab. IV, — Hook. in Bot, Mag. tab. 3095. — A. glabra Forsk., Égypt. p. 102, tab. XV. — Nouv. Duham. IT, p. 85. — Spach. VIT, p. 498. — Vulg. Cœur de bœuf ; Pommier cannelle, Arbre atteignant 5 à 6 mètres, à écorce fongucuse. Rameaux étalés, jeunes pousses presque glabres. — Feuilles ovales lancéslées, lisses, pone- tuées, les jeunes en général poilues pubescentes et plus ou moins glabres à l'état adulte. — Fleurs à pétales ovales, obtus, verdâtres, les internes petits, pourpres. — Syncarpe, ovoïde où subglobuleux, rendu écailleux par des mamelons saillants et imbriqués (provenant de la partie supérieure des ovaires), d'un vert noirâtre, et du volume d'un œuf de poule ; chair très molle, blanchâtre, d'une odeur suave et d'une saveur très agréable, Ce fruit est connu sous le nom de pomme cannelle ou atte. Cette espèce est cultivée comme arbre fruitier dans la zone équatoriale, notamment aux Antilles et aux Indes. Certains botanistes la considèrent comme originaire de la région est des Indes, tandis que d’autres la regardent comme indigène des Antilles. Il y aurait intérêt à répandre sa culture dans le midi de l'Europe. 3 — À. réticulé. — A. RETICULATA Lin. — Tussac. Flor. ‘des Antilles. — Spach. Végét. Phan. VIT, p. 499. — Antilles. Petit arbre à rameaux droits, rapprochés, grisâtres. — Feuilles oblongues lancéolées, pointues, glabres, un peu ponctuées. — Fleurs vert brunâtre à l'extérieur, jaune clair en dedans. Pétales marqués de pourpre foncé à la base. — Syncarpe ovale, globuleux, subcordiforme à la base, réticulé à la surface, jaune où roussâtre, luisant, à chair molle jaunâtre. Ce fruit nommé vulgairement, comme celui du précédent, cœur de bœuf on cachiman, momilier, petit corossol, est mangeable, mais il est moins estimé que celui des espèces précédentes ; son suc est narcotique, irritant el vénéneux, s'il est absorbé en grande quantité. ANONA 133 4. — A. à fruits épineux. — A. MURIGATA Lin. — Tussac. Flor. des Antilles, IT, tab. XXIV. — Nouv. Duham. Il, p. 85. — Spach. Végét. Phan. VII, p. 502. — (Vulg. Cachimentier). — Antilles, Brésil. Petit arbre de 5 à 6 mètres, à écorce brune, exhalant, ainsi que les fleurs et les feuilles, une odeur trés pénétrante.— Feuilles ovales lancéolées, glabres, luisantes.— Fleurs assez grandes, d’un blanc jaunâtre. Pétales cordi- formes, concaves, verts à l'extérieur, jaunes en dedans.— Fruits gros (acqué- rant quelqnefois un poids de plusieurs livres), cordiformes, oblongs, héris- sés de pointes charnues recourbées au sommet, Chair blanche verdâtre, fondante, de la consistance du beurre, avec une saveur douce légèrement acide. Ces fruits sont connus sous le nom de cachimans épineux, grands corossols où sappadilles ; on en fait des crèmes et autres mets délicats; on peut aussi obtenir une boisson avec leur jus fermenté, ainsi qu'un vinaigre de bonne qualité. L'écorce possède un goût de térébenthine désagréable, et doit être rejetée ou séparée de la pulpe. Cette espèce vient aux Antilles et au Brésil. . — À. des marais. — A. PALUSTRIS Lin. — Aubl. Guy. 1, p. 611 et tab. 246. — Nouv. Duham. Il, p. 85. — Végét. Phan. Spach. VII, p. 00. — Brésil. Arbrisseau de 3 à 4 mètres à ramules gréles. — Feuilles ovales oblongues, exhalant une odeur prononcée de sabine.— Syncarpe, du volume d’une poire ordinaire, hérissé de pointes, jaune, d'un parfum doux, mais à peine comestible, peut-être même narcotique ; il est désigné par les nègres des Antilles sous le nom de ponume de serpent et d'aligator. Cette espèce vient dans les marais, et son bois est si léger qu'on peut l'employer comme notre liège. 6. — A. à longues feuilles. — À. LONGIFOLIA Aubl. Guyane, [, p. 615 et tab. 248. — Guyane. Petit arbre à feuilles oblongues, acuminées, mucronées, glabres.— Fleurs grandes, pourpres, à pétales pointus. Syncarpe ovale-globuleux, à pulpe gélatineuse, comestible. ESPÈCES DIVERSES. — D'autres espèces, telles que : l'A. punclata Aublet, de la Guyane; l'A. syloatica Aug. St-Hil., du Brésil; l'A. purpuracea A. St-Hil., également du Brésil; l'A. obtusiflora Tussac, des Antilles, donnent aussi des fruits comestibles. Citons enfin, l'A. laurifolia Dunal, qui vient dans le sud de la Floride, autour du cap Malabar. 136 DILLÉNIACÉES IV. DILLÉNIACÉES. — DILLENIACEÆ 11. — DILLÉNIA. — DILLENIA Lin. Du nom de J. Dillenius, professeur de botanique à Oxford. Arbres habitant l'Inde et les régions voisines, à grandes feuilles alternes, penninerves et persistantes, — Fleurs grandes, à réceptacle convexe. Sé- pales 5, libres, persistants, charnus, enveloppant le fruit. Pétales 5, bien plus longs que les sépales, imbriqués. Etamines en nombre indéfini, anthères linéaires à deux loges, déhiscentes par une fente presque margi- nale. Carpelles en nombre indéfini, soudés ou libres seulement au som- met ; styles aplatis, réfléchis sur l'androcée, stigmatifères sur la face supé- rieure ; ovaires pluriovulés à placentas épais ; ovules anatropes. — Fruit bacciforme, 9-20 coques, pulpeuses en dedans, charnues et polyspermes. Graines subréniformes, tégument épais, sans arille. Les Dillenia se rapprochent des Magnolia par plusieurs points, sur- tout par leurs fleurs. On en connait une vingtaine d'espèces, dont plu- sieurs sont cultivées dans nos serres; mais ce sont des plantes délicates, exigeant des serres chaudes et beaucoup de soins; elles redoutent tout par- ticulièrement l'humidité pendant la période de repos, ct ne doivent cepen- dant pas en manquer pendant la végétation. La terre de bruyère riche et des engrais liquides, sont ce qui leur convient le mieux ; il leur faut en outre, beaucoup de place. On multiplie les Pillenia, soit par boutures à demi aoûtées sous châssis bien chauffés, soit par graines que l'on fait venir de leur pays d'origine. Les espèces que l’on trouve le plus communément dans les cultures, sont les suivantes: 1. — D. élégant. — D. SPECIOSA Thunb. — Bot. Mag. tab. 449 et 5016. — Indes Orientales, Arbre pouvant atteindre dans son pays, jusqu'à 12 et 15 mètres de haut. Tronc droit, à écorce épaisse, écailleuse ; rameaux cendrés, ridés, glabres. — Feuilles elliptiques, coriaces, dentées-serrécs, ressemblant un peu à celles du Châtaigner, longues de £0-40 centimètres, d'un vert gai clair, glabres et luisantes en dessus, pubescentes scabres sur les nervures en dessous. — Fleurs odorantes, blanches, solitaires, très grandes, ressem- blant à celles de certains Magnolia. Pétales ondulés, veinés de rose. Éta- mines jaunâtres ; stismates étalés en étoile. — Baie recouverte par le calice, verdâtre, du volume d'un petit melon ; pulpe visqueuse, diaphane. Par ses fleurs et ses feuilles, cette espèce est d’un grand effet ornemen- tal. C'est un arbre de serre chaude, mais qui pourrait probablement se contenter d'une serre tempérée. Fleurit rarement dans nos cultures. HIBBERTIA 437 Croit au Bengal où il est considéré comme arbre fruitier. Introduit en Angleterre au commencement du siècle par Roxburgh, qui en envoya un pied à Lady Amelia Hume. 2, — D. à cinq carpelles. — D. PENTAGYNA Roxb. — Colbertia coro- mandelina DC. — Indes Orientales. Petit arbre de 5-6 mèêtres, du Bengal. — Feuilles oblongues, pubes- centes sur les nervures en dessous. — Fleurs jaunes, solitaires, naissant le long des branches nues de l’année précédente. Pétales ovales, oblongs ai- gus ; ovaires à cinq coques, — Baies pendantes. Espèce très remarquable par la beauté de ses fleurs. 3. — D. scabrescent. — D. SCABRELLA Roxb. — Wall. pl. asiat. 22, — Indes. Petit arbre de 6-12 mètres, étalé, originaire de l’Assam et du Sylhet (Bengal) ; dépourvu de feuilles à l'époque de la floraison; rameaux ceylin- driques, grisàtres. — Feuilles elliptiques, aiguës, de 30-40 centimètres de longueur, dentées-serrées, spinulées, atténuées à la base, pubescentes, sca- bres sur les deux faces. — Fleurs jaunes, odorantes, larges de 5-6 centi- mètres. Pétales orbiculaires ou obovales, légèrement crénelés. Pédoncules fasciculés, axillaires, pourvus chacun de deux bractées opposées, glabres. — Baies de couleur orange, du volume d'une cerise. — Le calice charnu qui accompagne le fruit est acidulé, comestible, Signalons enfin, comme espèces remarquables, le D. aurea Smith, à fleurs jaune citron et le 2. ornata Wall. à grandes fleurs odorantes d'un _ jaune vif. 12. — HIBBERTIA. — HIBBERTIA Andr. Du nom de Hibbert, botaniste anglais. Les Æibbertia sont des arbrisseaux ou sous-arbrisseaux parfois sarmen- teux ou volubiles, à feuilles pétiolées ou sessiles, habitant l'Australie, les iles de l'Océanie et quelques-uns Madagascar. — Fleurs solitaires, termi- nales où paraissant axillaires, sessiles, dans ‘une touffe de feuilles florales. Réceptacle convexe. Corolle et calice pentamères. Étamines en nombre in- défini, les extérieures plus courtes. Carpelles 6-10, libres ou faiblement unis à la base: ovaires 1-loculaires à 2-4 ovules. — Fruit, étairion formé de 1-8 . follicules à 1-5 graines arillées. On connaît actuellement environ 80 espèces d'Æibhertia. Ce sont des - arbustes de terre de bruyère ou tout au moins de terrains légers frais. Lu On les multiplie facilement de bouture. Is demandent des situations frai- ches et ombragées. Généralement cultivés en serres froides ils pourraient 138 DILLÉNIACÉES : être aussi utilisés pour l'ornementation en pleine terre dans le Midi et, pen- dant la belle saison, dans les contrées plus au Nord, Les principales espèces cultivées sont : 1. — H. de Baudoin. — II. BAUDOUINIT Hort. — Bot. Mag., tab. 6053. Petit arbrisseau de la Nouvelle-Calédonie, à tige sillonnée. — Feuilles fasciculées au bout des branches, 30-35 centimètres de longueur, sessiles, lancéolées étroites, acuminées, entières ou finement serrulées. — Fleurs presque sessiles, 5-6 centimètres de diamètre. Sépales verts, oblongs, con- caves, apiculés. Pétales jaune vif, obovales cunéiformes, émoussés. Grappes axillaires égalant les feuilles en longueur, ramassées, un peu penchées. 2. — H. de Cunningham.—H.CUNNINGHAMIT Ait. — Bot. Mag., tab. 3183. Arbrisseau à branches grèles, de l'Australie de l’ouest. — Feuilles li- néaires, pour la plupart pointues, resserrées au milieu, de manière à être un peu lyriformes ; rebords à peine enroulés. -- Fleurs jaunes. Sépales minces, légèrement ovales, les extérieurs aigus. Pétales un peu déchi- quetés. Pédoncules axillaires. 3. — H. à feuilles dentées. — NH. DENTATAR. Br. — Bot. Reg. tab. 282. — Bot. Mag. 2338. — Spach, Végét. Phan. tab., 59. Arbrisseau grimpant: rameaux longs, rougeàtres. — Feuilles oblongues, acuminées, subcoriaces, plus ou moins pubescentes ou glabres, subsinuolées, mucronées, denticulées, pétiolées, finement penninerves ; côtes ordinaire- ment ferrugineuses ; pédoncules veloutés, bractéolés à la base. Fleurs jaune foncé, de 3-4 centimètres de diamètre, solitaires, axillaires. Sépales elliptiques ou obovales. Pétales subcordiformes un peu plus longs que les sépales. — Floraison, printemps et été. — Fruit 3-5 follicules. — Plante très recommandable pour l’ornementation. 4. — H. à feuilles de groseillier. --H. GROSSULARTÆFOLIA Sims. — Bot. Mag. 30, 1218. — 77. crenata Andr. Bot. Rep., t. 472. — 11. lati- folia. Mort. — Burtonia grossulariæfolia Salib. Arbuste de l'Australie, à tiges faibles, prostrées ou même trainantes. — Rameaux cylindriques, diffus, grèles, feuillés, pubescents, ordinairement rougeâtres, — Feuilles longues de 1-3 centimètres, subcoriaces, glabres ou scabreuses, d'un vert foncé en dessus; distinctement pétiolées, ovales ou ovales oblongues obtuses, ondulées ou grossièrement dentées, proéminem- ment veinées pennées, en dessous plus ou moins pubescentes. — Fleurs jaunes de 20-25 millimètres de diamètre, sur un pédoncule grêle. Sépaies ovales ou lancéolés acuminés. Pétales pubérules en dessous, flabelliformes ou cunéiformes obovales, tronqués au sommet. — Follicules poilus au sommet. LL À CURATELLA _ 499 » 5. — H. pédonculé. — I. PEDUNCULATA R. Br. Bot. Mag., tab, 2572, — | Bot. Reg. 30, tab. 1001. — 77. corifolia Sims. — Bot, Reg., tab. 2672, Espèce de la Nouvelle Galles du Sud, à tige diffuse, prostrée, rarement dressée, ressemblant à un Hélianthème.— Feuilles presque linéaires, rigides, obtuses, à bords enroulés, subdenticulées, glauques, pubescentes en dessous. — Fleurs larges d'environ 3 centimètres, terminales, pédonculées, Pédon- cule filiforme. Sépales elliptiques, très obtus, pubescents en dessous. Pétales obcordiformes, 2 fois plus longs que le calice. — Elairion de 3-5 follicules à 3-4 graines. 6. — H. à feuilles embrassantes. — II. PERFOLIATA Hiügel. — Bot. Reg. 1843, tab. 64. Arbuste de l'est de l'Australie, à tiges retombantes ou prostrées, — Feuilles ovales aiguës, sinuolées, dentées, embrassantes à la base. — Fleurs jaune pâle. 7. — H. à tiges dressées. — I. STRICTA Hort. Espèce de l'Australie, (très branchue, feuilles linéaires. — Fleurs jaune foncé, axillaires et solitaires, petites, abondantes et très ornementales. 8. — H. grimpant. — H. VOLUBILIS Andr. Bot. Rep., tab. 126. — Dillenia volubilis Vent. — D. speciosa. Bot. Mag., tab. 429 (non Lin). Arbrisseau de la Nouvelle Hollande, toujours vert, de 1 mètre à 120 de haut ; rameaux subvolubiles, ligneux, cicatriqueux. — Feuilles oblongues . ou oblongues lancéolées. sinuolées ou entières, mucronées, de 10-12 centi- mètres de long, légèrement pubescentes en dessus, les jeunes, satinées soyeuses en dessous. — Fleurs les plus grandes du genre, sessiles, d'un jaune brillant, rougeâtres en dessus ; odeur fétide, — Etairion 5-8 follicules gla- bres ; graines pisiformes, dures, non arillées. Espèce très propre à garnir les colonnes des jardins d'hiver. | 13. — CURATELLA. — CURATELLA Lin. Nom de ces plantes à la Guyane. Les Curatella sont des arbustes grimpants, à feuillage toujours vert. — Fleurs ordinairement 4-mères, à sépales et pétales imbriqués, ces derniers plus grands. Étamines en nombres indéfini, à filet plissé dans le bouton. … Carpelles 2, unis à la base, à 2 ovules ascendants. — Fruits secs ; graines - arillées. Ces végétaux renferment beaucoup de tannin et sont très astringents ; leur écorce est employée pour tanner les peaux. 140 DILLÉNIACÉES On en connait 2 ou 3 espèces, mais une seule, jusqu'iei, est cultivée en Europe. Les Curatella sont multipliés par boutures ou par couchage. 1. — C. d'Amérique. — C. AMERICANA Lin. — Aubl. Guy. tab. 232. — Guyane, Petit arbrisseau de 3-4 mètres, à écorce écailleuse, très épaisse et tombant par larges plaques. — Feuilles ovales, courbées au sommet, quelque peu denticulées, très rugueuses, atténuées à la base. — Fleurs blanches, en grappes sortant des rameaux adultes. — Plante très ornementale. Son écorce, ainsi que celle de son congénère le €’. combahiba St- Hil. PI. us. 24, sert au tannage des peaux; on en fait aussi des boissons astringentes ; leurs feuilles sont usitées comme toniques des plaies ; de plus, celles du C. combahiba sont chargées de concrétions siliceuses qui permettent de les employer au Brésil, à la manière du papier de verre, pour polir les métaux, 14. - CANDOLLEÉA. —"CANDOLLEA EAU Du nom d'Auguste Pyrame de Candolle, botaniste de Genève. Les C'andollea sont des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux à feuilles alternes, simples, sans stipules. — Fleurs hermaphrodites, solitaires, termi- nales, jaunes. Calice 5 sépales, persistants. Corolle 5 pétales alternes, caduques. Étamines soudées par leur filet en 5 faisceaux oppositi-sépales de 1-5 étamines. Carpelles 5, libres, opposés aux pétales ; ovaires unilo- culaires, 2 ovules ascendants sur placenta pariétal interne. — Fruit see, folliculaire, déhiscent, Graine arillée ; albumen charnu contenant un petit embryon. Les C'andollea sont des arbres de serres chaudes ou même tempérées, d'une végétation vigoureuse, demandant un sol frais, substantiel et poreux ou une terre de bruyère riche; les endroits ombragés leur conviennent le mieux. On en connait une quinzaine d'espèces, toutes originaires de lAus- tralie, que lon mulliplie de boutures placées dans les terrains de la na- ture ci-dessus indiquée et recouvertes d'un verre, ou par graines. Les espèces cultivées sont les suivantes : 1.— €. à feuilles en coin. — C. CUNEIFORMIS Labill. Nuov. Holl. — Bot. Mag. €. 2711. — Æibbeitia cunciformis Smith. Arbrisseau de 1"50-2 mètres, touffu, toujours vert; rameaux cendrés, rugueux, — Feuilles obovales, oblongues, cunéiformes, émoussées, lisses et terminées par 3 pointes au sommet, 2. — C. d'Hügel. — C. HUGELLII Hort. Arbrisseau de 1"50-2 mètres. — Feuilles linéaires, tout à fait entières, villeuses dans le jeune âge. — Fleurs apparaissant au milieu des faisceaux VAR. Sépa rt . ACTINIDIA 141 de feuilles au sommet des branches, sur de courts pédicelles. Sépales acuminés, blanchâtres en dessous. = Fleurit en mai. 15. — ACTINIDIA. — ACTINIDIA Lindl. Du greë actis et actinedon forme de rayons ; allusion aux styles nombreux et rayonnauts. Arbuste de l'Inde, de la Chine ou du Japon, quelquefois sarmenteux ou volubile, à feuilles alternes. -- Fleurs solitaires ou disposées en faux corymbe à l'aisselle des feuilles, hermaphrodites ou polygames. Sépales 5, persistants. Pétales 5, contournés. Etamines en nombre indéfini. Car- pelles nombreux 20-30, unis à leur partie inférieure, surmontés d'autant de styles réfléchis, étalés, rayonnants. L'ensemble devient un fruit charnu à loges nombreuses renfermant des graines albuminées, à tesla chagriné, à embryon allongé. — On en connaît 7-8 espèces dont 3 sont actuellement cultivées dans les jardins comme arbrisseaux d'ornement, en raison de leur beaux feuillage et de leur fleurs. Tous les terrains semblent leur convenir : ils supportent la pleine terre dans les environs de Paris. On les multi- plie par couchage ou par bouture. 1. — A. Kolomikta. — A. KOLOMIKTA Rupr. — Rev. Hort. 1872, p. 395. — Trochostigma Kolomikta Maxim. — Aolomikta mandshurica Reg. — Chine septentrionale, Arbrisseau volubile ou à rameaux gréles, flexueux ; écorce lisse, glabre, luisante, d’un roux clair. — Feuilles à limbe, long de 10-12 centi mètres sur 5-6 de large, caduques, ovales allongées, souvent inéquilatérales, cordiformes à la base, longuement acuminées au sommet, très finement dentées serrées, pubescentes scabres sur les nervures; pétioles grèles, longs de 25-35 millimètres. — Fleurs d'un blanc pur, pédonculées, naissant sur les bourgeons axillaires. Sépales 5, Jancéolés. Pétales 4-5, ovales arrondis, ne s'ouvrant le plus souvent qu'imparfaitement, de sorte que la fleur reste comme subglobuleuse. Cet arbrisseau, originaire du nord de la Chine et du Japon est très rus- tique. 2. — À volubile — A. VOLUBILIS Lavall, Hort. Segrez. — Trocaos- tigma volubilis. Sieb. et Zuce. — Japon. Espèce souvent confondue avec la précédente mais s'en distinguant fa- cilement par les caractères que voici: Tiges sarmenteuses, volubiles, s'en- roulant fortement autour des arbres, comme les Celastrus et pouvant s'éle- ver à une assez grande hauteur; rameaux nombreux, glabres: écorce d'un gris clair, parsemée de lenticelles blanches; pousses d'un brun roux, pubescentes. — Feuilles caduques, elliptiques ou largement ovales, brus- quement acuminées au sommet, arrondies ou un peu cordiformes à la base, 142 BERBÉRIDACÉES simplement où doublement dentées serrées ; limbe longde 9-11 centimètres et large de 7-9, faiblement pubescent sur les nervures qui sont bien nettes, vert gai en dessus, légèrement glauque en dessous ; pétioles grèles, longs de 27-32 millimètres, pubescents, même un peu hispides. — Fleurs blanches, apparaissant en groupe ou sortes de corymbes axillaires, de 45-25 mil- limètres de diamètre. Sépales obovoïdes, légèrement pubescents sur les bords. Pétales 5, ovales arrondis, Floraison en juin, — Espèce très rustique et pouvant être employée comme la vione vierge pour couvrir les berceaux ; mais, comme sa végélalion est précoce, ses pousses sont souvent détruites par les gelées et sa floraison compromise. 3. — À. polygame. — A. POLYGAMA Planch. — Trochostigma polygama Sieb, et Zuce, — Hort, Segrez. — Région de l'Amour, Arbrisseau à rameaux dressés, verruqueux par suite de l'empâtement existant à la base des pousses. Ecorce grise, — Feuilles elliptiques, acu- minées, très finementet très régulièrement dentées serrées, spinulées, très lonquement péliolées ; limbe long de 6-9 centimètres, large de 4-5 ; pétiole long de 4-5 centimètres, pubescent hispide. — Fleurs plus petites que dans les espèces précédentes. — Grappes axillaires pauciflores. L'effet ornemental de cette espèce est bien moindre que celui des deux précédentes. V. BERBÉRIDACÉES, — B£RBERIDACEÆ Tribu . — Berbéridées. Fleurs kermaphrodites ; calice au moins ? verticilles ; étamines 2 verticilles ou en nombre indéfini, filets libres; anthères à déhiscence valvicides. Giynécée libre, unicarpellé. Fruit charnu, polysperme. Feuilles alternes, simples ou composées. Tiges dressées. Bois jaune; rayons médullaires fins, égaux ; DAiSSCAUX groupés. 16. — ÉPINE-VINETTE. — BERBERIS Lin. Nom arabe, ou du grec berberi, coquille : allusion à la forme concave des pétales. Arbrisseau à feuilles alternes, caduques ou persistantes, les primaires avortant et se changeant en une épine simple ou rameuse qui émet à son aisselle un rameau plus ou moins long, feuillé, terminé ou non par une fleur. — Stipules pétiolaires géminées, minimes, caduques. — Fleurs her- maphrodites, jaunes, disposées en grappes simples, ramifiées ou composées de cymes. — Préfloraison imbriquée ; involuere à 3 petites bractées. Calice pétaloïde, 6-12 sépales en 2-4 verticilles. Corolle 6 pélales, onguiculés, ÉPINE- VINETTE 143 2 glandes à leur base. Étamines 6, disposées sur 2 verticilles ; filets libres, courts, aplalis, irritables; anthères biloculaires extrorses, s'ouvrant par deux valvules, soulevées de bas en haut. Gynécée libre, unicarpellé ; placentation pariétale, plusieurs ovules anatropes; style nul et très court. Stigmate gros, » épais, ombiliqué. — Fruit baie, charnue, acide, ordinairement à 2 graines albuminées ; embryon aussi long ou presque aussi long que l’albumen ; radicule renflée; cotylédons à peu près aussi longs. — Pois jaune citrin, à grain serré, homogène; tissu fibreux fin; vaisseaux assez gros, surtout nombreux à la zone interne des couches annuelles où ils sont aussi plus gros, béants et réunis par petits groupes formant une sorte de réseau; rayons nombreux, fins, sensiblement inégaux. On peut extraire de ce bois, sur- tout de celui de la racine, une couleur jaune appelée Berbérine, employée en industrie. Le genre £'pine-Vinetté est très riche en espèces, qui habitent les régions chaudes tempérées et tempérées des deux hémisphères, ce qui en fait un des groupes les plus répandus du règne végétal. Plusieurs espèces viennent spontanément dans les forêts européennes, et un nombre encore plus grand, des autres parties du monde, ont été introduites dans nos cultures. On les recherche en ornementation pour leur belles grappes de fleurs jaunes ; plus tard, pour la beauté de leurs fruits, et ‘quelques-unes plus spécialement pour leur feuillage. Nous groupons dans le tableau que voici les espèces que l'on rencontre le plus communément dans les cultures : TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DÉCRITES (1) Vulgaris. Neuberti. Caroliniana. Sibirica. Sinensis. Guimpelii ? Serralifolia. Cratægina. Feuilles Cretica. caduques. Ætnensis. Aristata. ps oi Asiatica. € he , : Umbellata. grappes. Fruits pourpres ou noirs. | Nepalensis. Fruits rouges, Aurahuacensis ? Ruscifolia ? Dealbata ? Glauca ? Ilicifolia. Feuilles persistantes, Darwini. Fruits pourpres ou noirs. Undulata ? | Loxensis ? Fruits rouges, LATE 0e DPI \ Parviflora ? (1) Les espèces marquées ? sont celles dort je n'ai pas eu orcation de voir le fruit, AD, 2 144 BERBÉRIDACÉES Feuilles \ caduques,. (l Fruits rouges, | Thunbergii. 5 | Angulata. Wallichiana. Actinacantha ? Fleurs ) 7. Empetrifolia 2 isolées E euilles Soiree Dulcis. persistantes, Microphylla. groupées. Stenophylla. Congestifolia ? | Lutea. SECTIONS I — B. A FEUILLES CADUQUES 1. —E. commune. — B. VULGARIS L. — Nouv. Duham , IV, tab. 4. — Spach, VII, p. 39. — Math. F1. forest., p. 11. — Masc. Atl. PI. d. Fr, tab. 18. — (Vulg. Vinettier). — Europe, Asie et Amérique, Arbrisseau buissonnant, de 2-4 mètres de hauteur. Tiges dressées, fasci- culées, nombreuses, serrées. Ecorce des jeunes pousses gris clair ou d’un brun roux ou rougeàtre, celle des vieilles tiges grisàtre. Jeunes tiges effilées, cannelées, dressées. Epines longues de 1-3 centim. simples ou 2, 3, 5 fides, jaunes ou brunes, subulées ou pugioniformes. Bourgeons écailleux, bruns ou rouges, coniques. — Feuilles obovales, obtuses ou spatulées, atténuées à Ja base en un court pétiole, dentées, sétacées ; dents ou denticules terminées en spinules sétiformes ou subulées, en général très rapprochées, quelquefois nulles sur les vieux rameaux ; ces feuilles d'un vert gai, même luisant en dessus, d'un vert pâle ou plus ou moins glauque en dessous, finalement subcoriaces. — Fleurs jaunes, en grappes simples, latérales, de moyenne grandeur, mulliflores, pendantes, sortant du centre des rosettes de feuilles. Sépales parfois lavés de rouge en dessous, les 3 extérieurs petits, inégaux et d'un jaune verdâtre. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs; glandules petites, de couleur orange. — Fruit baie, petite, elliptique, rouge vif, à saveur aigrelette prononcée, due à l'acide citrique qu'elle renferme; graines 1-2, obovées, souvent un peu carénées par suite de la saillie du raphée: embryon jaunâtre. — Floraison en mai ; maturité en septembre. — Le Vinettier est commun dans toute l'Eu- rope ainsi qu'en Orient; on le voit de préférence sur les sols calcaires et dans les endroits découverts, telles que les collines et le bord des bois. Il abonde particulièrement dans les Alpes où il parvient à des altitudes con- sidérables et contribue à fixer le sol par ses nombreuses racines fasciculées et parles drageons qu'elles émettent. On le voit même venir sur des sols très peu profonds et très maigres. Bois, d'un beau jaune, passant vers 20-25 ans, au jaune verdâtre ou bru- nâtre; l’aubier est peu abondant ; les accroissements annuels sont bien distincts; sa densité varie de 0,730-0,920 (Mathieu). Quand ses dimensions le permettent, ce bois peut-être employé en marqueterie; comme celui de toutes les espèces du genre il contient la matière tinctoriale jaune dont nous avons déjà parlé, appelée Berbérine ; ce principe est surtout abondant dans ÉPINE-VINETTE 145 les racines, qui peuvent en fournir, cristalisé, jusqu'à 1,3 °/, (Mathieu), Les feuilles renferment du bioxalate de potasse qui leur donne la saveur acide de l’oseille et les font rechercher du bétail. Avec les baies, à saveur acidulée agréable, on peut faire des confitures estimées. Malheureusement l'intérieur de ces fruits nourrit {très souvent une larve d'insecte. L’écorce est vantée comme tonique et fébrifuge. L'Æpine- Vinette supportant bien la taille, peut être aussi utilisée pour faire des haies vives; mais son expansion présente un grave inconvénient, celui de communiquer la rouille aux céréales, ce qu'ont établi les observa- lions de Bary et d'OErsted. Au printemps on voit apparaitre sur les feuilles de l’Æpine- Vinette de petites taches de rouille d'où naissent des tubercules rouge orange qui percent l'épiderme et d'où s'échappent des quantités in- calculables de spores. Ces taches sont dues à une cryptogame que l'on a cru pendant longtemps autonome et que l’on désignait sous le nom de . Æcidium berberidis Gmelin. Mais il se trouve que ses spores ne peuvent ger- mer que sur les feuilles des céréales, où elles produisent la rouille, que l'on considérait comme une autre cryplogame également autonome, désignée sous le nom d’Uredo linearis Pers.; les nombreuses générations de celle-ci se succèdent pendant l'été, et sont finalement remplacées sur les mêmes conceptacles par le Puccinia graminis Pers., forme définitive de l'espèce, dont les spores à leur tour ne pourront germer qu'au printemps sur les feuilles de l'Epine- Vinette pour reproduire l'Æ'cidium berberidis. Il résulte de ces faits que l'on doit éviter de former des haïesavec le Vrnet- lier ou de planter cet arbrisseau dans le voisinage de terres cultivées en céréales. VARIÉTÉS Comme toutes les espèces à aire géographique étendue, le Berberis vulgaris est très polymorphe dans ses feuilles et dans son port; il varie » pour ainsi dire, avec le milieu où il végète, ce qui lui a valu un très grand - nombre de variétés qui ne sont souvent que de simples synonymes, tant “les caractères de ces variétés sont parfois de faible importance où incon- slants, Les principales sont les suivantes : B. V. foliis purpureis. — Feuilles d'un beau rouge pourpre. B. V. f. variegatis. — Feuilles pourpres, panachées. B. V.macrocarpa, B. monspeliensis Hort. — Gros fruits. B. V. fructu albo. — Fruits blancs. B. V. fr. violaceo. — Fruits violels ou pourpre foncé. B. V. fr. sanqguinea et sanquinolenta. — À suc rouge sanguin: B. V. cuneata Hort. — Feuilles cunéiformes. B. V. declinata Mort. — Rameaux retombants. B. V. ovahfolia aurea. — Feuilles ovales, dorées, MOUILLEFERT. — TRAITÉE. 10 146 BERBÉRIDACÉES En outre de ces formes ordinaires horticoles, on peut aussi considérer comme variétés du Zerberis vulgaris les espèces, ou prétendues espèces suivantes : a. — B. marginata Mort. — Feuilles assez grandes, plus rondes que dans le type, avec une marge dorée. b. — B. crenulata vel. B. Jacquini Hort. — Branches arquées. Fleurs jaune soufre. Fruit oblong, grappes retombantes. e.— B. apyrena Mort, B. asperma Mort. — Fruit sans graines, autrefois très répandu, aujourd'hui très rare. d. — B.suleata Koch, 2. heterophylla Hort. - Branches pourvues de sil- lons profonds. Feuilles rougissant à l'automne. Grappe à pédicelles unila- téraux, horizontaux. e. — B. lucida Schrad. — Vient, d’après Schrader, en Transcausie ; ne diffère guère du type que par ses feuilles d’un vert plus luisant en dessus. f. — B. brachybotris Edgew. — Arbuste restant bas ; tiges dressées. Fleurs à grappes courtes el serrées. Provenant de l'Himalaya ; se rapproche aussi du 2. cretica Lin. g. — B. iberica Hort. — Ne diffère guère du type que par ses épines un peu plus courtes. h. — B. korolkowi Hort. — Fruit plus rouge vif; tiges plus épineuses. ï. — B. tinctoria Hort., (non Lesch), — Fruit une idée plus gros. j. — B. angulata Hort. Segrez. — Feuilles plus vertes et plus grandes ; ramules plus robustes. Fruit un peu plus pourpre. k. — B.angquligans Mort. Segrez. — Moins robuste que le type ; rameaux réfléchis ; feuilles rougissant à l'automne. l — B. macrophylla Mort. (non DC ). — Feuilles plus grandes ; fruit un peu plus gros et légèrement pruiné. m. — B.coriaria Mort. Segrez, (non Lindl).— Fruit un peu plus violacé. n. — B. peliolaris Hort. Segrez, (non Wall). — Diffère peu du type. 0.— B. Montbriziensis Hort. — Comme le type, sauf que le feuillage est plus beau et le fruit plus gros. p.— B.spathulata Schrad. in Lin. XII, p. 376.— De la Chine et peut-être aussi des montagnes de l'Himalaya. Aspect du Z. vulgaris, mais feuilles plus arrondies, spatulées au sommet et plus dentées serrées. Fruit tout à fait semblable au type. qg. — B. amurensis Rupr. — Moins branchz que le type. Feuilles plus charnues, dentées spinulées au sommet. — Grappes de fruits inclinées. — Fruits rouges écarlates. r. — B. cerasina Hort. Segrez. — Ne diffère pas du type. s. — B. laxiflora Hort. — Fleurs plus lâches; fruits un peu plus gros, ovoides. {. — B. Azæmp/eri Mort. Segrez.— Buisson vigoureux ; pousses roussâtres, grises, cannelées ; épines courtes, robustes. — Feuilles plus courtes que situ dut. di ET 7 ee Ed RL ÉPINE-VINETTE 147 dans le type, arrondies au sommet en cuiller, plus glauques, bordées de fines dents épineuses, courtes, — Fruits comme dans le type, sauf qu'ils sont un peu plus renflés à la base et un peu plus rouge vineux. u. — B. anlinocarpus Hort. — Ne diffère pas sensiblement du type. 2 — E. de Neubert.— B. NEUBERTI Hort. (Baumann). — Illustr. Hort., L., pl. IT, cum icon, — Origine hybride. Cette Épine-Vinelte qui passe généralement pour hybride du Z. vulgaris et du HMahonia aquifolium, ce qui est fort douteux, est sortie de chez Bau- mann (à Bollwiller, Alsace) et dédiée à Neubert, rédacteur du Gart. Mag. de Stuligard. Elle se distingue par son aspect particulier et diffus, rappelant par la couleur des rameaux et le feuillage, le Z. vulguris; mais s'en distin- guant en outre par ses feuilles oblongues spatulées, plus grandes, plus robustes, plus coriaces, fortement veinées, longues de 4-6 centimètres sur 2-3 de large, entières ou peu dentées, dents se transformant souvent en épi- nes; d'un vert pâle ou glaucescentes,demi-persistantes — Grappes moyennes, pauciflores, ordinairement stériles. — Arbuste d'un bel effet ornemental. On le rencontre quelquefois sous le nom de Z2. cratægina Mort. (non DC.). 3. — E. de la Caroline. — B. CAROLINIANA Lind. Hort. brit. 3° édit, 19. — C. Koch. Dendr., I, p. 397. — Z. canadensis Pursh (non Miller), — Arér. Nord. Cette espèce est très voisine du 2. vulgaris ; elle n'est pas autre chose, à la vérité, qu'une des nombreuses formes locales de cette dernière, Voici en quoi elle diffère : Ses tiges forment une touffe plus serrée, plus compacte ; ses pousses plus brun rougeâtre, sont aussi plus arquées au sommet ; feuillage plus sombre. — Feuilles plus petites, elliptiques oblongues, bordées de longues dents fines et plus espacées, parfois aussi assez reprochées pour ressembler à des cils; texture plus coriace ; nervures plus saillantes. — Fleurs plus jaune pâle, plus petites ; pédicelles plus longs et plus nombreux ; rachis d’abord plus court que les feuilles, et s'allongeant un peu après l'anthèse. — Fruits plus petits, plus courts, plus rouge vineux et un peu prunés. C. Koch, dans sa Dendrologie rattache au B. caroliniana, les variétés et es- pèces suivantes; qui pourraient être aussi bien rattachées, au Z. vulgaris. a, — B. marginata Willd, — Les dents des feuilles sont plus serrées que dans le type, et forment même des sortes de cils ; couleur des feuilles aussi plus claire, parfuis glauque. Cette variété peut être un hybride ou une forme intermédiaire des 2. vulgaris et B. sibirica. b. — B. brevifolia Hort. — Feuilles moins coriaces, obovales, spatulées et plus courtes. — Fleurs plus nombreuses ; axes secondaires commencant plus près de la base du rachis. c.— B. provincialis Audib.— 2. ilicifolia Aliq. Hort. (non Forst.). — Plus 1148 BERBÉRIDACÉES robuste que le type. — Feuilles elliptiques ou obovales, un peu coriaces, à bords dentés serrés. — Odeur caractéristique, surtout chez les jeunes feuilles, de porume reinelte où mieux de Æosa rubiginosa. d. — B. nitens Hort. — Parfois décrite comme le type du Z. caroliniana, dont elle ne diffère guère que par ses feuilles plus coriaces et plus longue- ment atténuées vers la base. e. — B. declinata Schrad. — $e distingue par les arcs élégants que forment ses branches. — Fruit un peu plus long et assez gros. {. — B. glauca Mort. — Variété naine à branches dressées. — Feuilles coriaces et charnues, glauques en dessous, obovales et parfois entières; dans ce dernier cas, désignée sous le nom de Z. integerrima Mort.; quand, au contraire, les dents sont plus longues, on à la sous-variété Z. cratægina. Hort, g. — B. heterophylla Mort. — Variété naine à nombreuses tiges. — Feuilles petites, spatulées, paucidentées et de consistance simple. h. — B.Fischeri Hort.— On a souvent appliqué ce nom, au Z. caroliniana lui-même ou à une variété à feuilles plus petites, charnues, bordées de dents ou spinules nombreuses, serrées, dont on a fait le 2.microphylla serrata Hort. i. — B.macracanthaHort.— Considéré comme hybride du 2. carolinianaet B. aristata.— Jeunes branches d’un brun rouge clair, à épines très dévelop- pées. — Arbrisseau plus vigoureux que le type, se rapprochant par sa vé- gétation, ainsi que par ses feuilles d’un vert foncé, du Z. aristala, tandis que les fleurs et les fruits tiennent du 2. caroliniana. Le 2. canadensis Miller, dont parle C. Koch, dans sa Dendrologie (T. 1, p. 398) d’après un individu existant à l'Arboretum de Berlin et trouvé par Kinner dans l'Amérique du Nord, est, suivant cet auteur, à fruit noir et à feuilles plus larges que celles du 2. vulgaris ; il ne doit done pas être con- fondu avec le Z. canadensis Pursh, synonyme du 2. caroliniana. À. — E. de Sibérie. — B. SIBIRICA Pall. Flor. Ross., VIT, tab. 67. Bot. Reg., tab. 487.— Nouv. Duham., IV, 14 — Spach. Vég. Phan., VII, p. 39, — Sibérie Petit arbrisseau buissonnant, très touffu, à rameaux diffus, arqués ou décombants, grèles, à pousses d’un brun pourpre ou brun marron. Epiñes 3-5 parties, quelquefois simples. — Feuilles lancéolées oblongues ou lancéolées obovales, sinuolées, denticulées, denticules raides, sétiformes, plus petites et plus coriaces que dans le 2. vulgaris ; jeunes feuilles à nerva- lion très visible, réticulées. — Fleurs d'un jaune vif, en grappes solitaires, situées dans l’aisselle des feuilles. Pédoneules et. pédicelles courts, uniflores ou 1 à 3 fleurs. Sépales intérieurs obovales, spatulés, obtus. Pétales un peu plus courts que les sépales intérieurs, bifides au som- met; glandules petites, elliptiques; stigmate sessile.— Baies peu différentes de celles du Z. vulgaris, longues, de 8-10 millimètres, rouges ; ordinai- rement monospermes,. “4 ÉPINE-VINETTE 149 Cette espèce croit dans les montagnes de l'Altaï, et se rencontre assez souvent dans les collections, . — E. de Crète. — B. CRETICA Lin. — Sibth. Flor. græc., tab. 342, — Spach. Végét. Phan., VIII, p. 45. — 2. microphylla Dietrich. — Crète, Buisson de 4 mètre à 1"50, à tiges dressées, tortueuses ;: rameaux plus ou moins divergents, non réclinés. Jeunes pousses grèles, effilées, flexueuses, dressées, d’un brun marron ou d'un brun rouge. — Épines de 2-3 centi- mètres, 3-5 fides, subulées ou pugioniformes, comprimées, brun marron ou Jaunâtres. — Feuilles entières ou paucidentées, luisantes ou opaques, fi- nalement subcoriaces ; d'un vert gai en dessus, d'un vert pâle en dessous (celles des jeunes pousses ordinairement glauques en dessous). — Grappes de 3-20 fleurs, tantôt lâches, tantôt denses, sessiles ou courtement pédon- culées ; rachis filiforme, souvent court ou presque inapparent, de manière que les fleurs paraissent comme fasciculées au centre de la rosette de feuilles, Bractées minimes, subulées. — Fleurs d'un jaune vif de la grandeur de celles du B. vulgaris. Sépales obtus, souvent rougeàtres en dessous. Pétales à peu près aussi longs que les sépales intérieurs; glandules oblongues, oranges. Anthères à connectif tronqué et tridenté au sommet. — Fruits ellipsoïdes ou oblongs, d'un violet noirätre, longs de 6 à 8 millimètres, dis- tinctement apiculés par le style, — Graines comme celles du 2. vulgaris, Floraison en mai. Cette espèce, originaire de l'ile de Crête ou de Candie, se retrouve aussi dans la péninsule Ibérique, et jusque dans les montagnes de l'Himalaya. Elle est très polymorphe. Suivant C. Koch, le 2. microphylla Dietrich, répandu dans les cultures au commencement du siècle, ainsi que le 2, hispanica Boïss. doivent bien être synonyme du Z,. cretica. 6. — E. de Chine. — B. SINENSIS Desf. Hort. Par. — Nouv. Duham. IV, P. 13. — C.Wats. Dendr. brit.I, tab. 26. — Spach, Végét. Phan. VIII, p. 42. —C. Koch. Dendr., I, p. 404. — 3. monosperma Hort.— B. spathulata Hort, (non Schrad.). — B.coriaria Lindl. Bot. Reg. XX VIT. tab. 46(1841). — Chine. Buisson atteignant 2-3 mêtres. Tiges grêles plus ou moins réclinées, Branches et rameaux effilés, cannelés. Ramules plus ou moins diver- gentes. Ecorce luisante, d'un brun de châtaigne ou grisâtre. — Epines longues de 1-3 centimètres, 3-7 partites, plus ou moins comprimées, grisâtres où brunes, — Feuilles plus étroites mais plus longues spatulées que celles du 2. vulgaris ; les florales très entières ou paucidentées, les autres plus ou moins profondément denticulées ou dentées sinuolées : d'un vert gai en dessus, d’un vert pâle ou glauque en-dessous, finalement subcoriaces. — Stipules minimes sétiformes. — Fleurs d'un jaune vif. Grappes longues de 3-10 centimètres, tantôt sessiles ou subsessiles ou plus ou moins lon- - 15 BERBÉRIDACÉES guement pédonculées, assez lâches, réfléchies ; rachis filiforme anguleur. Pédicelles épars, rarement subverticillés. Sépales souvent lavés de rouge en dessous ; les trois extérieurs linéaires lancéolés, mucronés; glan- des oblongues, de couleur orange. — Baïes ellipsoïdes, un peu plus grosses et plus violacées que dans le Z. vulgaris. Ce Vinettier, originaire de la Chine, fleurit en mai. 12 VARIÊTÉS B, sinensis hybrida Hort. — J'ai vu à Segrez une variété du Z. sinensis étiquetée 2. sinensis hybrida, très curieuse par ses épines larges, très apla- lies, à 5-7 divisions, On cultive aussi à Segrez le Z. serotina sinensis Hort. qui doit être également considéré comme une variété à tiges plus dres- sées et plus robustes, du Z. sinensis, 7. — E. de Guimpel. — B. GUIMPELIT Koch, Dendr. I, p. 403. — B. sinensis Aliq. Hort. — DC. Syst. Règn. végét. II, 8.— Chine. Branches et tiges très longues, arquées, sillonnées, brun rouge, à ra: meaux peu ou pas épineux. — Feuilles oblongues, spatulées, celles du haut entières ou paucidentées, les ramaires très finement dentées, aristées au sommet, cunéiformes à la base, consistance souple. — Fleurs jaune d’or, en grappes de 6-8 cent. de longueur au sommet des tiges, sortant d'une rosette de petites feuilles. Je n'ai pas encore eu occasion de voir le fruit. Koch dit avoir quelque- fois trouvé cette espèce sous Ie nom de Z. sinensis et que c'est elle aussi qui a été décrile sous ce même nom par de Candolle. D'après Koch, il existe au Jardin botanique de Berlin une plante, qui par ses fleurs et ses feuilles, ressemble au 2. Guimpelii, tandis que par ses branches et ses tiges, elle se rapproche du 2. spathulata, tout en différent des deux par ses fleurs jaune soufre ; ce serait une sorte d'hybride entre ces deux espèces, et pour cette raison il l’a appelée 2. intermédia Hort. 8. — E. à feuilles serrées. — B. SERRATIFOLIA Poir, (non Hort.). — B. microphylla Mort. — Origine inconnue. Espèce formant un petit buisson touffu, hérissé, à ramules fines, angu- leuses sillonnées, d’un brun rougeâtre clair. — Epines à 3-4 branches, celles des sommets des pousses simples. — Feuilles /rès petites, elliptiques, den- lées serrées, cuspidées, spinulées sur les bords et au sommet, presque con- colores, consistance coriace. — Fruit très petit, rouge. —- Origine in- connue. 9. — E. aubépine. — B. CRATÆGINA DC. Syst. Règn, végét. I, 9. (1821) (non Hort.). — Koch. Dendr. 1, 405. — B. iberica Stev. ? (non Hort.). — B. ilicifolia Mort, (non Forster), — Orient. Espèce robuste. — Branches dressées, un peu arquées; tiges jaune brun; pousses rougeâtre clair, rondes ou seulement sillonnées dans le jeune âge. ÉPINE-VINETTE 151 — Epines presque toujours simples, grandes. — Feuilles longues, obovales, oblongues, spatulées, coriaces, souvent à dents rares et courtes, d'un vert clair, nervation visible sur les deux faces ; cicatrices persistantes, — Fleurs en grappes assez serrées, dressées, sur un court pédoncule s'allongeant après l'anthèse. — Fruit gros, rouge, cylindrique ou ellipsoïde, glaucescent ; chair faiblement colorée, très acide. Graines allongées ; tissu enveloppant la graine purpurescent. Ce Berberis vient dans l'Asie mineure et en Grèce, où il tient la place - du Z. vulgaris. © NL — 10. — E. de l’Etna. — B. ÆTNENSIS Presl. — Moris. F1. Sard, B. macra- cantha Guss. FI. Sie. — Koch, Dendr. f, p. 401.— Z. globularis Hort. Se- grez..— Mouillef, Arb. pl. IE. — Sardaigne, Algérie. Arbuste vigoureux, atteignant 4-5 mètres de hauteur, presque arbores- … cent ; rameaux flexueux, décombants. — Epines robustes, 1-3 partites, plus - longues que les feuilles, les supérieures simples, pugioniformes. — Feuilles grandes, ovales, oblongues, coriaces, fortement dentées, les supérieures entières, rougissant à l'automne. — Grappes courtes, nutantes, 7 ou pluriflores, assez denses, en général toutes dirigées d'un même côté du - rameau; rachis grêle. — Fleurs d'un beau jaune vif, de la grandeur de celles du Z. vulgaris ; pédicelles longs de 6-12 millimètres Sépales souvent rougeàtres en dessous, les extérieurs linéaires, oblongs. Pétales tantôt … entiers, tantôt échancrés ; glandules petites. — Baies en longues grappes grèles, cylindro-elliptiques, grosses, 12 millimètres de long sur 45 de dia- mètre, surmontées du style, courtement pédicellées, rouge pruiné ou pourpre violacé, où noir bleuatre à la maturité ; chair acide, peu colorée 4-2 graines . d'un brun marron foncé. — Fleurit en mai. Très belle espèce, venant dans le sud de l'Italie, en Corse et en Al- gérie. EP 11. — E. aristée. — B. ARISTATA DC. Syst. et Prodr., II, 8 — Bot. Mag., tab. 2549.— Spach, Végét. Phan., VIIL, p. 47, tab. 124. — B. chi- tria Hamilt. — Hook. Exot. F1., tab. 98.— Bot. Reg., tab. 729. — Népaul. Buisson serré, vigoureux, de 3-4 mètres de haut. Branches et rameaux adultes réclinés. Ecorce lisse, grisâtre ; pousses d'un rouge brun foncé. Epines longues de 1-3 centimètres, robustes, pugioniformes, brunes, rougeâtres ou jaunâtres, comprimées, tantôt simples, tantôt 3ou pluri-lides. — Feuilles longues de 3-9 centimètres, lancéolées, oblongues ou oblongues spatulées, obtuses ou pointues ; les florales en général très entières ou paucidentes, sans denticules spinescentes, aristées ; les autres d'ordinaire plus ou moins profondément sinuolées, denticulées ou dentelées, à spinules courtes ou plus ou moins longues ; ces feuilles réticulées aux deux faces, d’un vert gai en dessus, vert pâle en dessous se teignant de pourpre PER 7 1 LS DRE ETES dant réf D ide nets te jet 152 BERBÉRIDACÉES aux approches de l'hiver, souvent demi persistantes. Stipules minimes, séliformes.— Grappes réclinées ou pendantes, longuement pédoneulées, ordi- nairement en panicules, tantôt simples, tantôt composées de cymules de 3-9 fleurs. Rachis et ramification primaire souvent rouges. — Fleurs crandes, à 12 sépales, 4-sériés, les G extérieurs rouges ou panachés de jaune et de rouge, les 6 intérieurs d'un jaune vif, de même que les pétales. Glandules elliptiques. Ovaires ordinairement à 5 ovules, étagés, 3 infé- rieurement, 2 supérieurement. — Baies longues de 8-12 millimètres, subfusi- formes, distinctement apiculées par le style, pourpre noirâtre, 2-5 graines ; chair pourpre vineux. — Floraison, juin, juillet; maturité des fruits plus tardive que celle du 2. vulgaris, c'est-à-dire fin septembre, octobre. Cette espèce croit dans l'Himalaya, dans les régions élevées, à des alti- tudes de 1,440 à 1,520 mètres, où d'après Royle, qui l'a décrite, elle est désignée par les habitants sous le nom de Atra. On prépare avec son bois un extrait astringent d'un usage médical très répandu dans l'Inde. Les fruits de la plante, séchés au soleil, sont aussi consommés par les habitants et s'exportent en quantités dans les contrées méridionales. Introduit dans les cultures européennes depuis 1822, le Z. aristala est un magnifique arbrisseau d'ornement, qui mérite la préférence sur la plu- part des autres espèces à raison de son beau feuillage qui persiste jusqu'à la fin de l'hiver, la beauté de ses fleurs et la majesté de son port. C. Koch dit avoir rencontré cette espèce sous le nom de Z. coccinea Hort. Variétés. — B. floribunda Mooker et Thoms. — Z. floribunda Wall el Don. in. Mill. Dict., 1, 41145. — Se distingue par ses feuilles ovales lancéolées ou ovales oblongues s'’amincissant beaucoup vers la base pour se terminer en un mucron ; spinulées ciliées, pàles, un peu glauques. — Grappes corymbiformes à nombreuses fleurs läches, solitaires, pendantes. B. aristata integrifolia Lindl. — A feuilles presque entières. 12. —_E. d'Asie. — B. ASIATICA Roxb. FI. Ind., II, 182. — Deless. Icon. IT, ab. 1, 1823. — Himalaya. Buisson de 3-4 mètres, à rameaux pâles et dressés, garnis d’épines assez petites. — Feuilles oblongues, atténuées à la base, assez fortement réticu- lées à l'état adulte ; plus ou moins dentées ; denticules, contrairement à celles du 2. aristata, formant plutôt feston que scie. — Feuillage vert glau- que, luisant. — Fleurs en grappes courtes, arrondies, sessiles, à peine exhertes hors des faisceaux de feuilles ; pédicelles allongés uniflores. — Baies ovoïdes ou rondelettes, d'un pourpre foncé, couvertes d'une abondante pruine. Cette espèce, qui a beaucoup de rapports avec le B. aristala, est origi- naire des régions montagneuses qui limitent l’Indoustan vers le nord, où ÉPINE-VINETTE 153 d'après Royle, qui l'a très bien distinguée de sa congénère, elle est dési- gnée sous le nom de Aushmul. Comme pour la précédente on fait aussi dessécher ses fruits à la ma- niére des raisins. Le Z. asialica est, pour la culture, une des meilleures, sinon la meil- leure de toutes les espèces indiennes déjà introduites ; indépendamment de ses qualités ornementales on peut encore en faire d'excellentes haies vives, Elle est rustique. 13. — E. à fleurs en ombelles. — B. UMBELLATA Wall. — Mill. Dict., 1, 116. — Bot. Reg. 1844, tab. 44. — Z. angulosa Wall. Catal. n. 1475.— B. aristata Sims (non DC). —- Bot. Mag., tab. 2549 (1825). — Himalaya. Arbuste touffu, de 150 à 2 mètres, à rameaux diffus, anguleux, d'un brun pâle. Epines tripartites, grêles. — Feuilles très Ctroites, d'un vert bleuàtre, longues en moyenne de 45 millimètres sur 10 de large, parfois tout à fait entières, mais le plus souvent munies sur leurs bords d'une, deux ou plusieurs fortes dents épineuses. — Fleurs d'un jaune pâle en grappes corymbiformes, courtes et pendantes. — Baies oblongues et pourprées. Le B. umbellata, découvert par le D Wallich à Koumaoun et à Gossain Than, a beaucoup de rapport avec les deux précédents; il est aussi rustique et comme eux se recommande pour la décoration des jardins, surtout des rocailles. 14. — E. du Népaul. — B. NEPALENSIS Lodd. et Hort. (non Spreng). — B. tinctoria Lesch. — Deless. Icon., Il, tab. 2. — Wight, Bot. of Ind. — Indes Orientales. Espèce vigoureuse atteignant 2"50 à 3°50 de haut ; tiges et rameaux d'un gris lisse, réclinés. Epines généralement trifides, jaune clair, rondes pugioniformes, les jeunes jaunâtres. — Feuilles grandes, coriaces, d'un vert clair en dessus, plus pâles en dessous, sensiblement glauques, forte- ment réticulées, elliptiques, lancéolées ou spatulées, dentées épineuses aristées ; celles des rameaux florifères entières ainsi que celles des sommets, rougissant à l'automneetdemi-persistantes pendant leshivers doux.— Fleurs jaune vif, plus grandes que celles du Z. vulgaris, à grappes pauciflores, réfléchies, longues de 8-10 centimètres ; rachis grêle, cylindrique anguleux.— Baies de la grosseur d'un pois, ellipsoïdes ou subglobuleuses, de 5-7 milli- mètres de long sur 4-6 de diamètre, apiculées au sommet par le style per- sistant et renflé; pourpre violacé où pourpre noiràtre, couvertes d'une poussière bleuâtre ; jus coloré ; 1-3 graines. Ce Berberis fréquemment cultivé comme arbuste d'ornement est origi naire des montagnes de l'Inde et du Népaul (des Nilghiris) où sa racine est employée à teindre en jaune ; il est très rustique et mérite d'être répandu. Fr LOS bé à “DURE RAM d'pdas dpt 154 BERBÉRIDACÉES 15. — E. à fruit ombiliqué. -- B. UMBILICATA Hort. Segrez. Si ce n'est une variété de la précédente ce serait au moins une espèce très voisine, à fruits noirs, ovoides, pointus. 16. — E. d’Aurahuaco. — B. AURAHUACENSIS Lem. — Fl.des Serr. IV, tab. 334. -— Nouvelle Grenade (Colombie). Cette espèce, découverte par Linden, à environ 3,000 mètres d'altitude dans la Sierra ‘Nevada, près du village d'Aurahuaco-Taquina dans le Rio Hacha, Colombie, est un élégant arbrisseau à rameaux élancés, cylindriques, d'un gris clair, très glabres, ainsi que toutes les parties de la plante, les plus jeunes d’un vert tendre.—- Epines digitées 3-5 partiles, dilatées, embrassantes à la base, à bords légèrement révolutés, très coriaces, blanchâtres. — Feuilles demi-persistantes, biformes ; les inférieures ovales cordées, à pétiole très long (trois fois autant que le limbe), cylindrique, grêle, rigide, renflé au sommet, canaliculé à la base ; les supérieures obovées-elliptiques, atténuées à Ja base en un très court pétiole plan; toutes coriaces, sub-ondulées, mucro- nées épineuses au sommet, d'un vert bleuâtre eu dessus et lisses, couvertes en dessous d'une épaisse poussière glauque blanchâtre, ce qui les rend dis- colores. — Fleurs subverticillées, jaune doré clair, en courtes grappes ter- minales multiflores, subnutantes, assez longuement pédonculées. — Pédon- cules pourvus de courtes bractées filiformes ; pédicelles assez longs, grêles, pourvus chacun d'une bractéole oblongue, lacérée au bord, et se terminant en une longue sétule. Calyce, 6 sépales, obovés, concaves, étalés. Pétales 6, subonguiculés, concaves connivents, dressés, plus courts que les sépales et teintés de rouge brique vif. Cette espèce cultivée au Museum de Paris et à Segrez est rustique mais ne fleurit pas. Var. — B. A. elegqans Hort. Segrez, non Desf. — Cette forme, que je n'ai vue qu à Segrez, diffère du type en ce que ses feuilles sont plus petites et moins coriaces. Elle est aussi d’un très joli effet ornemental, ce qui justifie son nom, 17. — E. à feuilles de Ruscus. — B. RUSCIFOLIA Lmk. — 8. Lycium Hort (non Royle) Amér. australe, Espèce robuste, à rameaux gris clair, cylindriques ou peu anguleux. Epines 1-3, coriaces, longues.— Feuilles longuement spatulées presque lan- céolées, ayant des rapports avec celles du Æuscus racemosus ; ordinairement entières, mucronulées au sommet, rougissant un peu à l’automne.—Grappes longues. Je n'ai pas eu occasion de voir le fruit. 18. — E. blanchâtre. — B. DEALBATA. Lindl. Bot. Reg. tab. 1750. Espèce obtenue de semis dans les jardins de Chiswick, (Angleterre ) de graines introduites vers 1850, venues on ne sait d’où; cependant Hartweg ÉPINE-VINETTE 155 croit originaire des montagnes de la Nouvelle-Grenade (Colombie), patrie es B. glauca, B. tomentosa et B, aurahuacensis. C'est un arbuste vigoureux, rameaux bruns, à peine épineux. — Feuilles ondulées, d'un vert bleuâtre 1 dessus, presque blanches en dessous, généralement tronquées, avec trois ents au sommet et 2-3 sur chaque côté, longues de 5-6 centimètres, et ges de 4-5, presque persistantes. — Fleurs paraissant dès le mois d'avril h grappes courtes, compactes et penchées. Espèce rustique. Arbuste très ornemental par ses feuilles persistantesetaussi très rustique. ÿ. — E. à feuilles glauques. — B. GLAUCA. Hort. — 2. ruscifolia var. glauca, Hort. Segrez. — Nouvelle-Grenade ? Arbuste de 2-3 mètres de haut, à rameaux érigés, d'un gris clair, cylin- lriques, peu ou pas cannelés. — Feuilles lancéolées, entières ou seulement jordées de quelques dents épineuses très espacées et plus ou moins saillan- ès, mucronées, piquantes au sommet, longues de 3-4 centimètres, larges de 5-18 millimètres, longuement atténuées à la base, sessiles, d'un vert pâle dessus, très glanques en dessous. Espèce très curieuse par la glaucescence de son feuillage, mais très peu fépandue dans nos cultures. On la croit, comme le Z. dealbata, originaire le la Sierra Nevada en Nouvelle-Grenade où Hartweg l'aurait rencontrée. ultivée à Segrez sous Le nom de 2. ruscifolia glauca, elle résiste très bien ux froids du climat de Paris. .— E. à feuilles d’Yeuse, ou de Houx — B. ILICIFOLIA Forst. Comm. IX, 98, L. f suppl. 210. — Hook. fils FL. antarc. Il, 230, L. 86. — Flor. des Serres, ILE, tab. 291. — Bot. Mag., t. 4308. — Palagonie. Espèce introduite en Angleterre par les officiers anglais, de l'expédition u pôle australe sous les ordres du capitaine Ross, qui la cueillit sur les Ôtes de la Terre de Feu au delà du détroit de Magellan (1791). Buisson étalé d'environ 2"50 à 3 mètres — Tiges angulaires; épines ripartites, dont chaque segment subulé, étalé, souvent courbé. — Feuilles Dbovées, pétiolées, aiguës, coriaces, d'un vert foncé brillant, surtout en lessus, plus pâle, en dessous, à bords munis de grandes dents, espacées livariquées, terminées par un piquant robuste. — Grappes axillaires sub- orymbeuses, d'un beau jaune d'or foncé ou orangé ; pistil en forme géné- 'ale de gourde ; ovaire subglobuleux. — Baies d'un bleu d'acier foncé et emarquables par leur forme en gourde — Bois d'un jaune pâle fournissant un suc de couleur gomme-gutte. Arbusle très rustique et très ornemental. 1. — E. de Darwin. — B. DARWINI Hook, Icon plant tab. 672. — Bot. Mag., tab. 4590. — Flor. des Serres. VII, tab. 763. — CI. Gay. FI. du Chili. Arbuste buissonnant de 4 mètre à 1»50, à pousses couvertes d'un fin duvet bussätre,etarmées de petites épinesà 3-5 branches, longues de 3 4 millimètres. 156 BERBÉRIDACÉES — Feuilles en rosettes de 3-5, d'inégale grandeur, ovales lancéolées, vert luisant en dessüs plus pâles en dessous, à bords dentés, spinulés, 3-6 dent divariquées, ce qui les fait ressembler un peu à celles du Houx; elles ont d 10-20 millimètres au plus de long, sur 10-12 de largeur, et sont un peu enroulées au-dessous. — Fleurs d'un beau rouge orange brillant, naïissan sur de petiles ramules, quelquefois au nombre de 10-15, sortant des rosettes de feuilles et portant chacune de 6 à 8 petites grappes de fleurs d’un bea jaune ; toutes les parties de l’inflorescence (pédoneules, pédicelles, bractées d'un rouge vineux. — Fruit de la grosseur d'un pois, d'un beau bleu d'azur. Introduite, à l'état de graine, de Chiloé et de la Patagonie chez Veitch par Lobb. Darwin avait préalablement trouvé ce Berberis aux mêmes en- droits. C'est une espèce rustique qui supporte bien les froids ordinaires du climat de Paris. On peut ranger à côté du 2. Darwini les espèces à fleurs en grappe: ci-après, qui ne sont peut-être que des synonymes ou des formes de cette espèce et d'ailleurs peu répandues. 22, —E. à feuillesondulées.—Z. undulata Lindl.— F1. des Serres, VE, p.70. Originaire des montagnes du Pérou, où Lobb la récolta, près du village d'Anglades à 3,000 mètres d'altitude ; c’est un arbuste toujours vert, de 120 à 180, à feuilles d’un vert terne, obliques, atténuées à la base, remarquablement ondulées, portant un petit nombre de dents épineuses très espacées. — Epines palmées, tri ou quinqué-partites. — Fleurs en petite grappes à peu près arrondies, presque sessiles. — Cultivé chez M. Veitch, ce Berberis S'est montré rustique. 23. — E. de Loxa. — B. LOXENSIS Benth. PL, Hartw., n° 709. FI. des Serres, VI, p. 69. — Pérou. Espèce récoltée par T. Lobb dans les hautes montagnes du Pérou, au environs de Loxa où Hartweg l'avait déjà recueillie, Épines palmées. Feuilles obovales, obtuses, très luisantes, d'uu vert gai, presque concolores ordinairement entières et terminées par une pointe. — Fleurs en grappes paniculées sur un long pédoncule, tout à fait dégagé du faisceau de nn ces fleurs sont beaucoup plus petites qu'à l'ordinaire, Cette espèce qui a passé l'hiver 1848-49 en pleine terre, chez M. Veitch} parait assez rustique. | | | 24. — E. de Jameson. — B. JAMESONII Veitch. — Z. glauca Benth. PI. Hartw., n° 740, non alior. — Flor. des Serr. VI, p. 70. Ce charmant arbuste, découvert près de Quito (République de l'Équa! teur), par le D' Jameson et par Purdie sur les montagnes de Santa- Martha! se distingue par ses feuilles du plus beau vert et du poli le plus brillant, longues de près de 8 centimètres, oblongues, un peu rétrécies à la basel | DR RE - > FA S ÉPINE-VINETTE 457 erminées par une pointe épineuse et portant sur leurs bords quelques lenticules spinnescentes ; en dessous d'un vert pâle, — Fleurs formant des anicules denses, un peu dressées, longues d'environ 75 millimètres. — \ été cultivée par M. Veitch en pleine terre pendant plusieurs hivers où ès pousses ont eu à souffrir un peu du froid ; on la regarde comme un peu noins rustique que le Z. Wallichiana. . — E. à petites fleurs. — B. PARVIFLORA Lindi. in journ, of the Hort. Soc., Il, 243. — Z. virgala Hortul. Arbrisseau toujours vert que l’on soupconne être de l'Amérique du Sud, Feuilles 3-5 centimètres de longueur, glauques en dessus, d'un vert clair n dessous, portant seulement vers le sommet 5 ou 6 dents épineuses. — leurs petites, formant de petites grappes aussi longues, où même plus lon- es que les feuilles. SECTION II. — A FLEURS ISOLÉES OU GROUPÉES 6 — E. de Thunberg. — B. THUNBERGII DC. Syst. végét., II, p. 9. — Prodr., I, p. 106. — Bot. Mag., tab. 6646. — B. sinensis Miquel, Enum., pl. Japon. — 2. cretica Thunb. FI. Japon, p. 146 (non Lin). — B. chinensis Franch. et Savat. (non Desf.). Rev. Hort., 1883, p. 48. — Mouillef. Arb., PLIIL — Japon. Petit arbuste de 1-1"50 de hauteur, à rameaux serrés, nombreux. jcorce brun rouge. Épines simples, droites. — Feuilles fasciculées ar 3-5 le long des rameaux, petites, longues de 15-25 millimètres, obovales spatulées, très entières, parfois apiculées, caduques. — Fleurs en petites rappes de 2-4 à l’aisselle des épines et dans le haut des pousses ; ces fleurs ès pelites, 5-6 millimètres de diamètre. Pédoncules très grêles, dépassant peine les feuilles. Sépales 3-6, ovales aigus, rouges, moitié plus courts ue les pétales qui sont d'un jaune paille teinté de rouge. — Fruits d'un eau rouge corail, brillants, elliptiques arrondis ; pédicelles grêles, rouges ; hair farineuse très amère ; graines 1-2, elliptiques, lisses, brun puce. Ce joli arbrisseau trouvé au Japon par divers botanistes, notamment ar Thunberg, Wright, Maximowiez et Savatier, a été d'abord envoyé en ussie, puis en Angleterre. En France, il existe dans l'Arboretum de ègrez depuis 14876. M. Croux l'a aussi recu de graines depuis longtemps ü Japon (Rev. Hort., 1886). C’est une espèce très rustique qui a parfaitement résisté au grand hiver > 1879. Par ses longs rameaux couverts de fruits elle produit en automne magnifique effet ornemental. On peut facilement la multiplier de graines. Il existe aussi à l'Arboretum de Segrez une forme de celte espèce à uilles plus petites et à fruits plus allongés, ovoides pointus que je soup- nne fort êlre le B. Maximowiczii Reg. forme £ de l'espèce indiquée dans anchet et Savatier, Il, p. 222. 158 BERBÉRIDACÉES Oo" 27, — E. à rameaux anguleux. — B. ANGULOSA Hort. Segrez. 0 Cette espèce que j'ai également vue à l'Arboretum de Segrez est très voi- sine de la précédente, et n’est peut-être même qu'une forme de l'espèce e question. Elle se distingue par ses rameaux robustes, érigés, anquleux 0 profondément sillonnés. Écorce des jeunes pousses d’un brun rougeûtre| Épines 3, mais souvent simples dans le haut des ramules. — Feuilles trè semblables à celles du 2. Thunbergii, sauf qu'elles sont un peu plus grandes, arrondies, spatulées, entières, parfois aussi apiculées au sommet. — L'as pect des deux arbustes est aussi très semblable ; la plus grande différence réside dans le fruit, qui est, dans le £. angulata de la grosseur d'un pois € rouge pourpre vineux, au lieu d'être rouge corail. La saveur est aussi aci dulée, amère, 28. — E. de Wallich. — B. WALLICHIANA DC. Prodr., 1824; Wall Plant. asiat, tab. 243. — Bot. Mag., tab. 4656. — Herineq., Hort franc., 1868, pl VI. — 2, Hookeri, Mort brit. — B. macrophylla Hort — B.atrovirens Don, Dict. of Gard, [, p. 117. — Népaul. Cette espèce, une des plus belles du genre a été pendant longtemp désignée dans le commerce sous les nomsde 2. Hookeri et B. macrophylla c'est un arbrisseau pouvant atteindre de 3-4 mètres de hauteur, à branche érigées, ramules effilées, un peu grêles, flexibles, à écorce luisante, d'u beau roux clair. Épines à trois pointes fines très divergentes. = Feuilles disposées en rosettes de 4 à l'aisselle des épines, épaisses, coriaces allongées où oblongues rétrécies à la base en un très court pétiole, acumi nées au sommet. régulièrement bordées de fines dents épineuses solides d'un beau vert foncé en dessus et persistantes. — Fleur d'un jaune trè frais, naissant à l'aisselle des rosettes de feuilles en glomérules, ou sorte d'ombelles sessiles, de 6 à 15 fleurs. — Fruits globuleux, gros, 10 12 millimètres de long, pourpre noir glauque, très pruinés, 1-3 à l’aissell des épines, Originaire des montagnes du Népaul où elle a été découverte par Wallich directeur du jardin de Calcutta, et plus tard par Hooker et Thomson, dan les régions tempérées du Sikkim, à une altitude de 3,350 mètres sur 1 mont Sheopur (Népaul). Lobb l'a aussi trouvée sur les montagnes de Java: à 900 mètres d'altitude. Cette Épine-Vinette passe pour rustique dans no: contrées ; elle résiste assez bien à des froids de 10 à 12 degrés, et mérit d'être propagée. 29. — E. à épines palmées. — B. ACTINACANTHA Mart. — Lindl, Bot Reg., 1845, tab. 55. — Chili. Répandue dans les régions montagneuses da Chili, cette espèce est dans nos cullures, un buisson raide de ! mètre à 150, remarquable par se grandes épines palmées. Rameaux gris noir ou gris brun, couverts di poils courts. — Feuilles petites, sessiles, oblongues, ovales, entières © POP RSS < re OS RSC UNE 2 Qi UT 17 ; Le | l ÉPINE-VINETTE 159 garnies de quelques dents piquantes, épineuses, d'un vert foncé, — Fleurs petites, fasciculées et nombreuses, à peine exhertes de la rosette de feuilles. Fleurit en juin. Cette espèce se rapproche beaucoup du Z2.;:Darwini, qui n'en diffère guère qu'en ce que ses feuilles sont toujours garnies de fortes dents et ne sont jamais entières. Elle est aussi assez rustique pour résister aux hivers ordinaires du climat de Paris. Var. — E. de Knight. — B. A. Anighti Mort. in journ, of the Hort, Soc. XX, (1850). — Chili et Patagonie. Petit arbrisseau nain, très branchu, à branches et liges ramassées, sil- lonnées, rouge brun, ceuvertes de poils courts. — Feuilles du bas des ra- meaux pétiolées, celles du haut sessiles, petites, rondes, subcordiformes à la base, garnies de quelques fortes dents ; plus claires à la face inférieure ; les plus grandes ont de 12-16 millimètres et les petites 6 à 8 de longueur sur une largeur à peu près égale; nervures presque imperceptibles. — Fleurs fasciculées, petites, à peine exhertes des fascicules. Espèce ayant aussi des rapports avec le Z. Darwini et le B. ilicifolia. Lu & che "er née À à “hÉr Trans ve sir LÉ di SE. 30. — E. à feuilles d’'Empetrum. — B. EMPETRIFOLIA Lmk, HE, tab. 253. — Bot. Reg. 1840, tab. 27. — Sweet, Brit. Flow. Gard, ser. 2, tab. 350. — Détroit de Magellan. Petit arbuste à rameaux diffus, à épines raides et tripartites, — Feuilles linéaires piquantes, enroulées sur les bords, rappelant un peu celles du (renista anglica — Fleurs d'un jaune vif, apparaissant 1-2 à l'aisselle des épines et portées sur des pédicelles plus courts que les feuilles. C'est une espèce originaire du pays qui s'étend entre le détroit de Magellan et les environs de Valparaiso, le long de la Cordillière où eïle caractérise un climat sec. Bien qu'elle soit excellente pour garnir les rocailles, elle disparait de plus en plus de nos cultures. 31. — E. élégante. — B. CONCINNA Hook, fil. — Bot. Mag., tab. 2744. (1853). — Himalaya. Buisson petit, nain, de 0"33-0"50 de haut. — Branches courtes et dressées. — Feuilles disposées en fascicules très serrés : sessiles, petites, épaisses, coriaces, de 30-45 millimètres de long, oblongues ou obovales, garnies de quelques fortes dents; pour la plupart glauques, à nervures un peu saillantes; marge blanchâtre, enroulée en dessous. Epines palmées ou radiées. — Fleurs solitaires, exhertes des rosettes de feuilles mais néanmoins peu remarquables. C. Koch dit avoir souvent rencontré cette espèce sous le nom de B. actinacantha, laquelle lui ressemble, à la vérité, mais qui sen distingue cependant par ses tiges et ses branches qui sont rouge clair et glabres. On 160 BERBÉRIDACÉES connait aussi une forme très épineuse de ce Zerberis, venant des cultures hollandaises, appelée 2. Ligonti Hort. 32. — E. à fruits doux. — B. DULCIS Sweet, Flow. gard., Il, tab, 100, — L'Hort. franc., 1857, Lab. 11, — Magellan. Petit arbrisseau touffu, compacte, haut de À mètre à 1"50, — Rameaux brun rougeâtre, anguleux, cannelés, — Feuilles petites, orbiculaires ou elliptiques, entières, coriaces, d'un vert foncé en dessus, plus vert pâle en dessous. Epines 3, robustes, plus courtes que les feuilles. — Fleurs solitaires ou fasciculées par 2-3, d'un jaune lavé de rouge, longuement pédonculées, pendantes. — Baies noir bleuâtre, de la grosseur d'un petit pois, à saveur agréable. On peut en faire d'excellentes tartes. Cette espèce est très répandue dans les régions australes de l'Amérique du Sud, en Patagonie, dans l'ile de Chiloé, à la Terre de Feu et le long du détroit de Magellan. 33 — E. à feuilles de buis. — B. BUXIFOLIA Lmk. Encyel., tab. 253. — Hook. FI. Antare., Il, p. 231, tab. 87. — Lodd. Bot. cab.— 2. microphylla Forst. Comm. — Z. rotundifolia Mort. — B. Magellanica Mort. — Patagonie. Espèce très voisine de la précédente avec laquelle elle est souvent confondue, cependant on la distingue aisément par sa faille moindre, par son port plus étalé, par ses feuilles obovoïdes ou spatulées, cunéiformes, mucronées, raides, spinulées au sommet. Ramules plus grosses, plus rougeâtres. — Epines un peu plus fines, souvent même inermes, les épines étant remplacées par une écaille sèche, raide.— Fleurs solitaires ou par 2-3; grandes, d'un jaune foncé. — Fruit pourpre, blanchâtre, plus petit que dans le Z. dulcis. Var. — B. nana. — Arbrisseau nain à rameaux dressés inermes, gri- sâtres, cylindriques. — Feuilles obovales spatulées, entières, mucronées, épineuses au sommet, cunéiformes à la base et plus ou moins pétiolées. 34 — E. à feuilles étroites. — B. STENOPHYLLA Hort. brit, Cette Epine-Vinette sortie des jardins de Kew, d'un semis, dit-on, provenant du 2. empetrifolia fécondé par le 2. Darwini, forme un buisson qui atteint de 150 à 2 mètres de hauteur et plus. Rameaux très longs, peu ramifiés, gracieusement arqués. Ecorce roux brun ou brun violacé. Epines 1-3 très acérées. — Feuilles longuement linéaires, épaisses, coriaces, un peu enroulées sur les bords, d’un vert sombre en dessus, glaucescentes en dessous. — Fleurs d'un beau jaune orange foncé, disposées le long des pousses en petites grappes cymeuses, pauciflores, du plus bel cffet; elles apparaissent en mars et avril, se prolongent longtemps, surtout si les chaleurs ne sont pas trop fortes, Ces fleurs sont stériles. ÉPINE-VINETTE 161 Bien que (6 2. stenophylla provienne de deux espèces assez délicates il est rustique; de plus, il trace, caractère que ne possède ni l’un ni l’autre de ses parents, il est aussi plus vigoureux que ces derniers, Cet arbuste est du premier mérite comme plante d'ornement et vient à peu près dans tous les sols. On le multiplie facilement au moyen d'éclats ou de drageons qu'il donne en grande quantité. Pour en faciliter la reprise, il est bon de les planter en terre de bruyère, en pots que l'on place sous châssis froids pendant un certain temps, à l'abri de la lumière. 39. — E. à feuilles agglomérées — B. CONGESTIFOLIA Hook. Bot. Mag. tab. 6770. — Andes chiliennes. Arbuste vigoureux, très ramifié, atteignant 2 mètres à 2750 de hauteur, originaire des Andes du Chili d'où il a été introduit par M. Veitch. - Ra- meaux glabres, anguleux. — Feuilles longues de 2 1/2 à 5 centimètres, presque imbriquées, sessiles ou très courtement péliolées, orbiculaires ou très largement oblongues, convexes, très coriaces, épaisses, rigidement spinescentes, d'un vert brillant, glauques en dessous ; feuilles stipulaires semi-circulaires, fortement spinescentes, sinuées en éventail, — Fleurs apparaissant en masse au sommet des rameaux, sur de longs pédoncules d'un jaune d'or brillant. Sépales 9, linéaires, oblongs et oblongs-concaves. Pétales 6, érigés, étroitement oblongs-oblus ou échancrés; glandes oblongues. Plante très remarquable, produisant au commencement du printemps une floraison abondante et d’un bel effet. Var. Hakeoïdes J. D. Hook. — Rev. Hort., 1886, p. 95. — Différant du type en ce qu'il produit des masses arrondies de fleurs sessiles à l'aisselle de ses feuilles, ainsi que sur l'extrémité très allongée des rameaux. - 36. — E. jaune. — B. LUTEA Ruiz et Pav. F1. Peruv. II, p. 51, tab. 280. Flor. des Serr., VI, p. 67. — Chili. Cette espèce, indiquée par Ruiz et Pavon comme originaire des régions froides du Pérou, a été retrouvée par Lobb, sur les montagnes des environs . de Veto à 3,600 mètres d'altitude. C'est un arbrisseau pouvant atteindre, parait-il, jusqu'à 5 mètres et plus - de hauteur, à rameaux duvetés, munis de petites épines légèrement tri- furquées. — Feuilles semblables, pour la grandeur et la teinte, à celles du Z. “ Darwini, oblongues, armées de trois dents ou plus chez les jeunes individus Let tout à fait entières sur les vieux pieds. — Fleurs en /ascicules arillaires avec des pédicelles pubescents ; très jolie espèce ayant bravé deux hivers dans les j jardins de M. Veitch. Nous n'avons pas eu occasion de voir celle Épine-Vinette dans nos … cultures en France et il pourrait bien se faire que ce soit une espèce Syno- nyme de celles déjà connues du même groupe. MOUILLEFERT. — TRAITÉ 11 162 BERBÉRIDACÉES EXPLICATION DE LA PLANCHE COLORIÉE HI. _— A. — Epine-Vinette commune. — A, grappe de fleurs; À! fleur isolée. B. — Epine-Vinette de Thunberg. — B, rameau avec ses fruits; Bt et B?, coupes du fruit. B3, graine grandeur naturelle ; B*, graine grossie. { G.— Epine-Vinette de l'Etna. — C, rameau avec grappes de fruits; CT ct C?, coupe du fruit; C?, graine grandeur naturelle ; C*, graine grossie. 47. — MAHONIA. — MAHONIA Nuttal. Dédié à Mac Mahon, botaniste et horticulteur des Etats-Unis. Ce genre diffère du précédent par ses feuilles composées, par l'absence générale d'épines, provenant de la transformation des feuilles mères des rameaux ; par les écailles des bourgeons qui sont coriaces, persistantes ; par les pétales, dont les glandes sont peu apparentes, et par les étamines munies ordinairement de 2 dents vers le sommet. Bourgeons florifères solitaires, naissant, soit à l'extrémité des tiges, soit aux aisselles des feuilles anciennes. Inflorescence en grappes ordinairement fasciculées. — Fleurs à odeur agréable, non spermatique comme dans les Berberis. Les Mahonia sont aussi presque tous à feuilles persistantes. Leur bois est également jaune ou jaune verdätre el sa structure est aussi la même que celle des Épines-Vinettes ; leur aire géographique est très étendue et à peu près la même que celle des Berberis. Ce sont des végétaux d'une culture facile sous le rapport du sol. — On les multiplie aisément de graines, et, pour certains, d'éclats ou de drageons. 1. — M. à feuilles de Houx. — M. AOQUIFOLIUM Nutt. — Paxt. Mag., IX. tab. 5.— Perberis aquifolium Pursh. — Spach. veg. phan. VII, p. 51. — Am. sept. Arbriseau buissonnant, touffu, haut de 9m30 à 350 (1).-— Tiges simples, un peu rameuses, feuillées, dressées. — Écorce d’an brun foncé sur les tiges âgées, verdàtre ou rougeâtre sur les pousses. Bourgeons gros, ovales ou coniques, à écailles brunes ou roussâtres.— Feuilles 7-9 foliolées; folioles luisantes aux deux faces, concolores ou d'un vert foncé en dessus, ovales oblongues, ou ovales lancéolées, sinuées dentées, dents ou dentelures au nombre de 6-20 de chaque côté, prolongées en pointes raides ; ces folioles plus ou moins ondulées, en général inéquilatérales, longues de 5-12 centi- mètres, et finement veinées; nervure médiane peu apparente en dessus, quel- quefois rougeâtre, de même que le pétiole ; stipules subulées. — Grappes longues de 6-15 centimètres, denses, multiflores, subsessiles, dressées ou un péu inclinées, en générale toutes terminales. Bractées ovales ou obo- valés, acuminées, ou mucronées, verdâtres ou lavées de rouge, persistantes. Pédicelles tantôt nus, tantôt bractéolés, — Fleurs d'un beau jaune (4) M. Jollet fils, signale (Rev. Hort., 1890) un individu de cette espèce âgé de 35 ans, chez M. Roy de Loulay, au château de Moruay, près Saint-Jean d'Angely, qui mesure 3=80 de hauteur sur #40 de diamètre de cime. MALONIA 1653 citron. Sépales très oblus, les trois extérieurs ovales orbiculaires, ordinai- …rement inégaux, rougeàtres, les trois suivants elliptique oblongs, de moitié plus courts que les intérieurs, Pétale — Baies d'un pourpre noirâtre, du volume d'un petit pois. — Graines d'un | | i s ou elliptiques . brun marron, longues d'environ 4 millimètres, un peu courbées $ Ê l s ovales oblongs, , oblongues, trigones. . Le 47. à feuilles de Houx habite les forêts dans tout le nord de l'Amérique septentrionale, depuis le 40° jusqu'au 49° de latitude. C'est à Douglas que … l'on doit son introduction en Europe et le premier exemplaire a été planté . en 1828 dans les jardins de Chiswick (Angleterre). C'est l’un des plus beaux entre nos arbustes verts, il convient tout parti- “culiérement pour garnir les bosquets, les talus et les lisières des bois, Avec ses fruits, comme avec ceux des autres espèces, et ceux des Épines- Wineltes, on peut faire, suit des confitures, soit, en ajoutant à son jus du sucre et de l'eau et en laissant fermenter, une boisson agréable et hygiénique. VARIÉTÉS “ Cette espèce a donné à la culture de nombreuses variétés dont voici les principales : AL. à fleurs fasciculées. — M. fascicularis DC. — Bot. Mag., lab. 2996, — erberis fasciculuris Sims, Bot. Reg. tab, 762. — B. pinnala. — Californie, Diffère du type par ses feuilles plus épineuses, d'un vert mat au liei d'être luisantes, surtout à la face inférieure, et d’un ton général glauque. ét aille plus élevée; port dressé, compacte. — Inflorescence plus dense. — Rusticité moindre. Ce Mahonia est particulier aux régions basses de la Californie et au les jardins remonte à 1820. Elle ne se reproduit pas pur de semis ; le ieilleur moyen à employer est le bouturage herbacé en juin ou juillet, sous cloche et à froid. M. A. serrata. — À feuilles dentées serrées. M. À. rotundifolia Hervé. — Cette forme, obtenue par M. Hervé, horti- ulteur à Versailles, constitue un buisson compact, à tiges dressées_ dépour- ues d'épines, à feuilles d'un vert foncé quelquefois rougeàtres, presque pas luisantes, courtement ovales arrondies, inermes, exceplé parfois sur les bords où il existe quelques petites spinules, — Arbuste précieux pour arnir les lignes du devant des massifs ou pour les bordures dans les ands jardins paysagers. M. A. erecta. = A tiges et rameaux dressés, feuillage plus pâle. M. À. intermedia. — Plus vert foncé que le type et moins élevé, M. A. pectinita. — Feuilles plus petites. M. À. stricta. — M. monocarpa. Mort. — Tiges resserrées, fruits plus gros. M. À. foliis r :bris. — Feuilles plus ou moins rouges pourpurines. » M. À. diversifolia. — M. diversifolia Sweet, Gard. IL, tab, 94: à feuilles RC" 164 BERBÉRIDACÉES de formes variées. Variété propre au nord du Mexique, à feuilles plus épi- neuses, d'un vert mat au lieu d'être luisantes, ternes en dessous, taille aussi plus grande ; inflorescences plus compactes ; parait aussi moins rustique. M. A. repens. — M. repens G. Don. — Berberis repens Lindl. — Bot. Reg. tab. 1176. — Cette variété généralement considérée (sans doute par la force d'habitude) comme une espèce distincte, ne diffère cependant de la précé- dente, dans ses caractères principaux, qu'en ce qu'elle est moins élevée, 030-0275 au lieu des dimensions indiquées ; par sa grande tendance à tra- cer et à drageonner ; par ses feuilles qui sont peu ou point luisantes en dessus, opaques en dessous, ovales elliptiques ou ovales oblongues, peu épi- neuses, arrondies à la base, d'un vert glauque ou très glauque au deux faces et généralement à 5-9 folioles au lieu de 7-9, souvent même de 3-7 ; le reste comme le type. Cette variété croit dans les Montagnes Rocheuses, sous les latitudes de la Nouvelle-Californie; a été aussi introduite en Europe par Douglas, en 1822. Quoique moins élégante que le M. aquifolium, elle mérite néanmoins d'être cultivée comme arbuste d'ornement et même comme essence forestière pour retenir les terrains en pente, fixer les talus el les terrains mouvants. Citons enfin les variétés horticoles : gracilis, anemonæfolia, crassifolia, taleucaense, et Wagneri, différant plus ou moins du type. 9. — M. nervé. — M. NERVOSA Hook. — M. glumosa Lindl. Paxt. Mag., VII, tab. 95.— Berberis glumacea Spreng. Bot. Reg., tab. 1426. — Spach, Végét. Phan , VIIL, p. 54. — F1. des Serres, IL, juillet. PI. IV. — Amér. sept. Cette espèce, trouvée par Douglas dans les bois ombragés de pins, à l'embouchure de la Columbia où elle croit en abondance, ainsi que depuis le 40° jusqu'au 49 de latitude, n'est qu'un arbuste subacaule de 0®3 à 040 de hauteur au plus. Son introduction remonte à 1826. — Tiges plus ou moins touffues, grêles, dressées, feuillées, cylindriques, couvertes vers | sommet par les écailles de bourgeons anciens. — Feuilles très longues, at: teignant jusqu'à 0"50-0"60, à 11-13 folioles, parfois jusqu'à 13-17, nerveuses dès la base, nervure médiane à peine plus forte que les nervures latérales | ces folioles ovales, ou ovales lancéolées, pointues, sinuées dentlées, subcor! diformes ou arrondies à la base, d’un vert glauque ou pâle, peu ou point lui: santes, réticulées, veines et nervures proéminentes aux deux faces, 3-7 ner! | vées, cartilagineuses au bord, très coriaces. Pétiole commun plus gro: que dans la précédente, rougeàtre, fortement renflé aux articulations Ecailles linéaires lancéolées, cuspidées, roussâtres, très développées, ayan certains rapports avec les glumes des graminées. — (Grappes longues de 12-20 centimètres. denses, multiflores, axillaires el terminales. Pédicelle courts, nutants, épars ou subverticillés. — Fleurs d'un jaune citron, plu grandes que celles du 4. aquifolium ; sépales très obius, souvent lavés d rouge en dessous ; pétales bilobés au sommet. — Baies d'un bleu noiràlre MAIHONIA 165 Cet arbuste se cultive comme les espèces précédentes sauf qu'il demande un terrain léger. Ajoutons que ses sommités étant coupées il refait diffici- lement sa tige par le développement de bourgeons adventifs, 3. — M. du Népaul. — M. NEPALENSIS DC. — Deless. Icon., IE, tab. 4. — Berberis nepalensis Spreng. — Jard. À. IE, tab. 278. — Z, miccia Hamilt. — 2. pinnata Roxb. FI., Ind. I, p. 184. — Népaul. Originaire des montagnes du nord de l'Inde où, d’après Roxburgh, il s'étend vers l’est jusqu'à la région nommée Manipour. Ce Mahonia a été obtenu au jardin de Chiswick de graines envoyées par la Compagnie des Indes. C'est un magnifique arbuste de 2 à 250 de hauteur, à tiges dressées, robustes. — Feuilles grandes, pendantes, atteignant 35-60 centimètres de longueur, à 13 folioles ovales lancéolées, dentées, épineuses (5-6 de chaque côté), cuspidées au sommet, arrondies à la base; les feuilles des jeunes plants de semis glauques. — Grappes simples au sommet des liges, peu nombreuses, minces, allongées, atteignant jusqu'à 0,15 de longueur. — Fleurs grandes. — Baies oblongues d'un pourpre foncé. Très jolie plante Wight. — Berberis acanthifolia Wall. — Indes Orientales. D'après le Dr Wight cette plante se trouve partout dans les fourrés d'ar- - bustes des environs d'Outakamand dans les Nilghiris. Ses feuilles, longues de 050 ont de 11-13 folioles, sont plus dures, plus courtes, et plus rappro- chées que celles du M. nepalensis avec lequel elle a beaucoup d'affinité. Les fruits sont d'un pourpre bleuàtre et globuleux au lieu d'être oblongs. «5. — M. de Fortune. — M. FORTUNEI Lindl. in journ. of Hort. Soc I, Û p. 231 et 300 (cum icon). — F1. des Serres, II, Miscel. 53, avec figure. — B. Fortunei Lindl. — Chine. | Espèce découverte par Fortune dans les jardins du nord de la Chine et introduite par lui en Angleterre en 1846. C'est un bel arbuste, s'élevant en buisson touffu de 1720-1"80.— Feuilles très longues, composées de 9-11 folioles linéaires lancéolées, bordées de nom- …breuses petites dents spinescentes et glauques. — Fleurs assez petites, M jaune terne, disposées en nombreux épis serrés, formant une panicule ter- minale. Fleurit en automne. — C'est une espèce rustique d'une culture facile, bien qu'elle semble préférer les terrains légers, substantiels. 6. — M. du Japon. — M. JAPONICA DC. — M. Beali Fort, — L'Hort. franc. 1855, tab. 13. — Berberis japonica Lindi, in Paxt, et Rob. Br. — B. Bealii Curtis, Bot. Mag , tab. 4852. — /lex japonica Thunb. — Chine et Japon. Décrit pour la première fois en 1802 par Thunberg, qui l'avait observé “dans les jardins de Nippon, ce Mahonia a élé depuis retrouvé par Fortune 166 BERBÉRIDACÉES à environ 180-200 kilomètres nord de Chang-Haï en Chine. C'est la plus belle espèce du genre et celle qui atteint les plus grandes dimensions, jusqu'à 3-4 mètres. — Tiges vigoureuses, d'un vert glauque pâle, garnies d'écailles appliquées de couleur pourpre brun, — Feuilles amples, longues de 40- 50 centimètres ; ordinairement 4-5 paires de folioles plus 4 terminale, d'un beau vert clair en dessus, glauques en dessous, épaisses, coriaces, ovales, sinueuses, bordées de 5-6 grosses dents très épineuses et mesurant 8-10 centimètres de longueur sur 6-7 delarge — Grappes, réunies plusieurs en faisceaux à l'extrémité des rameaux, grandes, d'un beau jaune ; pétales un peu fendus au sommet. Cette magnifique espèce est relativement rustique et résiste bien en pleine terre aux hivers doux du climat de Paris, c'est-à-dire, à 6-7 et même 8-9 degrés de froid. Ce sont les terrains légers, frais et à l'ombre qui sem- blent le mieux lui convenir. Var, — M. JT. planifolia. — Berberis Bealii var. planifolia Wook, — Bot. Mag., tab. 1846. — M. de Réal. Considéré par quelques botanistes comme une espèce distincte ; il dif- fère du type en ce qu'il pousse beaucoup plus droit, devient moins com- pacte et par ses folioles latérales qui sont plus allongées. Var, — M. TJ. intermedia Mort. — M. intermédiaire. — Plus petit dans toutes ses parties ; pétioles principaux plus colorés ; folioles ondulées, lége- rement arrondies à la base. 71. — M. à feuilles ténues. — M. TENUIFOLIA Lindi. in Bot. Reg. Berberis fraxinifolia Hook. Icon., pl. IV, tab, 329-330. — Mexique. Arbuste mexicain, trouvé au pied de l'Orizaba et introduit en Angleterre # par les soins de la Société d'horticulture de Chiswick. Se distingue par ses k nombreuses folioles ovales lancéolées, d'un vert pâle brillant et tout à fait dépourvues de denticules. Espèce délicate, gèle facilement ; doit être cultivée en serres ou dans la | région du Midi, 8. — M. d'Ehrenberg. — M. EHRENBERGII Kunze, in Linné. — FI, des Serres, VI, p. 76. — Mexique. Originaire des régions tempérées du Mexique, d'où l’a introduite .le # voyageur Ch. Ehrenberg. Au dire de Kunze, elle est voisine du 47. (ou! Berberis) tenuifolia; dont elle diffère, entre autres caractères, par ses folioles plus longues et plus étroites, glauques et marginées. — Fleurs plus lon- # gues que leurs pédicelles ; sépales blancs; pétales petits et jaunes. D'après l'auteur ci-dessus, celle espèce aurait fleuri au jardin bota- nique de Halle, mais elle est inconnue, du moins à ma connaissance, dans nos cultures, NANDINE 167 9. — M. à fleurs pâles. — M. (ou Berberis) PALLIDA Benth. — PI, Hart- weg, p.34. — Bot. Reg., 1844, tab. 16. — FI. des Serres, VI, p. 76. — Mexique. Arbuste de 1"50-1m80, originaire des montagnes du Mexique, d'où l'a importée la Société d'horticulture de Chiswick. Belle espèce, à feuilles pruinées, légèrement spinescentes, — Grappes paniculées, longues. Fleurs jaune pâle, — Fruits globuleux d'un pourpre foncé, à saveur acre. Comme les deux précédentes, plante de serres froides sous le climat de Paris. 10. — M. à trois feuilles. —M.TRIFOLIATA Hartw.— Berberis trifoliata Lindi. — Bot. Reg, XXXI, tab. 10. — F1. des Serres, I, tab. 56, — Mexique. Ce Mahonia, originaire du nord du Mexique, où, au milieu des Cactées et d'Acacias rabougris, il couvre d'immenses étendues, a été introduit en … Europe vers 1845 par la Société d'horticulture de Chiswick. * C'estun charmant arbuste atteignant 1 mètre à 4"20 de haut. — Feuilles composées de 3 folioles sessiles, ovales, munies de dents épineuses ; glau- cescentes en dessus, tout à fait glauques en dessous. — Bois dur, jaune rou- geâtre et légèrement veiné. — Fleurs pales, d'un jaune clair, disposées par groupes de 3-6 ou en petites grappes à l'aisselle des feuilles, — Son fruit est recherché des indigènes. Le M. trifoliata est une des plus belles, sinon la plus belle des espèces ornementales, mais ne supporte pas la pleine terre sous le climat de Paris ; elle gèle à 6 ou 8 degrès. È 1. — M. à trois pointes. — M. TRIFURCA Fort. — Paxt. Gard. HI, fig. 258. — Berberis trifurca Lindl. — Chine septent. Petit arbuste à feuillage d'un vert glauque; folioles supérieurs sessiles, lancéolées allongées, arrondies, bordées de 3-4 dents irrégulières de chaque côté, non échancrées à la base. Comme les précédents, délicat en pleine terre sous le climat de Paris ; doit être abrité ou cultivé en orangerie. On trouve aussi, dans quelques collections, les J/. Sieboldi Hort, — Ber- beris Sieboldi Miq. et le 47. longifolia Hort. ainsi que quelques autres. 18. — NANDINE. — NANDINA Thuab. — Japon. De Nandin, nom de la plante au Japon. Arbuste à feuilles doublement composées, alternes, avec des renflements à la base, aux ramifications du rachis. — Fleurs en panicules terminales, à èrianthe formé de bractées ou squammules scarieuses en nombre indéfini, mbriquées sur 5-6 rangs, caduques, allant en grandissant de bas en haut en venant de plus en plus pétaloïdes et blanches, Elamines 6, conniventles, 168 BERBÉRIDACÉES contiguës, hypogynes; filets très courts; anthères continuant le fiiet; connectif large. Carpelles des Berheris ; ovaire 2-ovulés. — Fruit, baies presque sèches à deux graines, ou monospermes par avortement, à tégu- ment mince, crustacé. Les Vandina demandent à être cultivées en terre légère. On les mul- tiplie de graines, de marcottes, de drageons ou de boutures herbacées. N. domestique.— N. DOMESTICA Thunb.— Bot. Mag., tab. 1109.— Chine et Japon. Arbuste buissonnant, de 1"50 à 3 mètres de hauteur, à tiges dressées, rameuses, roussâtres ou rougeàtres, comme vernissées. — Jeunes rameaux verts, striés ou sillonnés. — Feuilles alternes, doublement composées, larges de 30 à 40 centimètres ; les axes secondaires à 3-5 folioles, ovales lancéolées, acuminées au sommet et cunéiformes à la base, d'un vert gai et luisant en dessus, plus pâles en dessous, finement réticulées, coriaces, sessiles; rachis principaux cannelés, rugueux ; coussinet des folioles et des nervures médianes rouge carminé. Ces feuilles, ainsi que les jeunes ra- meaux, exhalant une odeur résineuse très accentuée. Panicules nues, grandes de 15 à 20 centimètres, portées à l'extrémité des ramules. — Boutons ovales hexagones, subobtus, rougeûtres; sépales ovales, obtus; pétales oblongs obtus de 5-6 millimètres de long sur 2 mil- limètres de large. — Baies de la grosseur d'un petit pois, d'un beau rouge corail ardent, renfermant 2 noyaux Jaune clair, concaves, remplissant la baie. ; Cet arbrisseau, originaire du Japon, est cultivé dans les jardins ou dans les orangeries; mais il est assez rustique, moyennant certaines précautions, pour supporter la pleine terre dans les environs de Paris. Toutefois, il ne fleurit bien et ne mürit bien que plus au sud, notamment à Angers. VARIÉTÉS. — AV, 1). anqgustifolia. — Variété du Japon très élégante par ses feuilles toujours rouges N. D. major. — Plus grande dans toutes ses parties. — minor Où nana. — Restant rabougrie. — foliis variegatis. — Feuilles panachées. — purpurea où N. heterophylla Hort.— Feuilles de différentes formes. — fruclibus albis. — Fruits blanes, — fructibus flavis. — Fruits jaunes. — tenunfolia Hort. — N, denudata Lavall. Hort. Segr. — Diffère du type en ce qu'elle est plus grande, plus dénudée et ses feuilles plus droites. 19. — BERBÉRIDOPSIDE. — BERBERIDOPSIS J. D. Hooker. De la ressemblance de ses fleurs avec celles des Berberis. Ce genre ne comprend jusqu'ici qu'une seule espèce qui se caractérise par des rameaux sarmenteux, des feuilles alternes, simples, sans stipules; | METAL E pr à D Ce ET OUR LARDIZABALA 169 des fleurs, du type de celles des Berbéridées et des Lardizalabées, mais dont les carpelles, au nombre de 3, sont unis bord à bord en un ovaire uniloculaire avec 3 placealas pariétaux pluriovulés = Fruits bacciformes. B. à corail. — B. CORALLINA Hook. fil. Bot. Mag., tab. 5443, — FI. des Serres, XX, p. 141. tab. 2137. — L'Hort. franc. 186%, tab 13. — Rev. Hort., 1867, p. 452. — Chili. Charmant arbrisseau, originaire du Chili où il a été découvert en 1862 par Pearce dans les forêts de Valdivia. Tige volubile ou sarmenteuse grim- pante. — Feuilles persistantes, pétiolées, épaisses, ovales ou ovales oblongues, cordiformes ou arrondies à la base, acuminées au som- met, largement dentées, épincuses, d'un vert très foncé en dessus, glauques eu glaucescentes en dessous. — Fleurs d'un beau rouge vif, disposées en grappes ombelliformes, làches, feuillées, ou par groupes de 3-5 dans la par- tie supérieure des pousses el des rameaux ; pédoncules de même couleur, grèles, pendants, longs de 5-6 centimètres, donnant à la plante un aspect de Begonia fuchsioïdes. Abrilé ou entouré de feuilles ou de paille, le 2, corallina peut sup- porter nos hivers à l'air libre. Il demande une terre légère ou de bruyère. Tribu El — Lardizabalées, Fleurs diclines à verticilles 3-mères. Carpelles 3, libres, ovules sur parois ovariennes latérales ou dans l'angle interne. — Fruits charnus, multiples ; arbustes grimpants ; feuilles généralement composées, digitées. 20. — LARDIZABALA. — LARDIZABALA Ruiz ct Pav. Nom de ces plantes au Pérou. Arbrisseaux grimpants ou sortes de lianes à fleurs dioïques ; réceptacle convexe ; sépales 6; pétales 6; étamines 6, monadelphes, Graine albu- minée, à embryon très petit. Les Lardizabala sont très propres à garnir les treillages et les co- lonnes des serres dans la région tempérée ; les murs et les berceaux dans les climats plus chauds. Ils demandent les sols frais et substantiels. 1. — L. biterné. — L. BITERNATA Ruiz et Pav. — Decne, Arch. Mus. I, tab. II. — Bot. Mag., tab. 4501.—Belg. hort., IL, tab. 51.— Spach, VII, p. 25. — Chili. Arbuste volubile, à tige pouvant atteindre la grosseur du bras. — Feuil- les alternes, composées de 3 folioles (bi ou triternées), oblongues, pointues, inéquilatérales, dentées. Pédencules garnis à leur base de 2 grandes brac- tées cordiformes. — Fleurs disposées en longues grappes pendantes, pour- pres ou teintées de brun ; étamines 6, soudées par leur filet. — Fruit de la grosseur d'une grosse prune, monsieur, désigné au Chili sous le nom de C'o- 170 BERBÉRIDACÉES quil ; il est mangeable et d'une saveur agréable. Les sarments de l'arbuste très flexibles, servent en guise de cordes, 9, — Le L. à feuilles triternées. — L. triternata Ruïz et Pav. est beau- coup plus rare dans les cultures ; il est d’ailleurs peu différent du précé- dent, 21. — AKÉBIA. — AKEBIA Decne. Nom vulgaire au Japon. Les Akebia sont des lianes chinoises et japonaises à feuilles composées digitées et à fleurs monoïques ; calice formé de 3-6 parties pétaloïdes ; co- rolle manquant ; étamines 6, libres, àanthères extrorses ; dans fleurs femel-. les, étamines stériles et 3-12 carpelles ; l'ovaire a les deux parois latérales couvertes d'ovules anatropes. — Fruit grand, follicule charnu, s'ouvrant, suivant la longueur du bord externe, en même temps que la lame extérieure de son péricarpe se sépare de l'intérieur qui s'enroule autour des graines et les enveloppe comme d'un étui pulpeux. — Graines pourvues d'un petit arille ; albumen abondant et un tout petit embryon excentrique, Decaisne (in Arch. Mus., XI) et Siebold (in FI. Jap., [, 77, 78.) en ont décrit quatre espèces, mais, jusqu'ici, une seule est, à notre connaissance, cultivée en France. 1. — A. à cinq feuilles. — A. QUINATA Deene. — Rev. Hort. 1853, Icon. AA. — Sieb. et Zuce. FI. Japon, tab. 77. — L'Hort. franc. 1869, tab. 4. — F1. des Serres, X, p. 83. PL. 1000, — Lavall., Arbor. Segr. — Chine et Japon. L'Akebia quinala estoriginaire du district de Chusan en Chine ; il y croit spontanément dans les baies de la région inférieure des montagnes, enlacant de ses ramifications les arbres qui lui servent d'appui; c'est de là que For- tune l'introduisit dans les jardins de la Société Royale de Londres où il fleurit pour la première fois en 1847. On le trouve aussi au Japon sur des montagnes élevées de 1,000 mètres au-dessus de la mer, notamment autour de Nangasaki et de Yokohama. — C'est un arbrisseau à rameaux nombreux, volubiles, grèles, cylindriques, munis de bourgeons écailleux, du centre desquels naissent les feuilles qui ne se détachent qu'au printemps, après le développement des nouvelles. — Ces feuilleslonguement pétiolées, à 5 folioles ovales, obtuses, très entières, d'un vert pâle à l'époque de la floraison, mais se foncant en couleur avec l'âge, en même temps qu'elles deviennent de plus en plus coriaces. — Fleurs apparaissant en abondance au premier printemps, disposées en grappes pendantes, à l'extrémité d'un long pédon- cule de couleur violette ou lie de vin, les femelles plus grandes ; sépales 3 ; élamines 6, distinctes ; ovaires ordinairement 6, —- Fruits violacés, char- nus, Coriaces, cylindriques oblongs, relevés ä'une côte saillante par où se fait la déhiscence ; ils sont remplis d'une pulpe acidulée, comestible au Japon. «, | IOLBOELLIA 171 L'Akébie à cinq feuilles résiste très bien aux hivers du climat parisien, C'est un très joli arbrisseau d'ornement avec lequel on peut faire de magni- fiques pyramides de verdure, se garnissant en été de nombreuses fleurs du plus bel effet, et plus tard de fruits, aussi très ornementaux ; mais, comme il est dépourvu de vrilles, il est utile de le palisser s'il doit être ap- | puyer le long d'un mur. Un bon sol argilo-siliceux parait bien lui con- venir, 2. — À. à feuilles lobées.— À LOBATA. Decne,— Kieb. et Zuce p. 145, ab. 78. — Japon. Cette espèce, aussi spontanée au Japon, à peu près dans les mêmes ré- gions que la précédente, s'en distingue par ses feuilles composées de 3 folioles, dentées, lobées, et par ses grappes plus allongées, munies à la k base de 2-3 fleurs femelles pédicellées, d’un bleu violet, et de fleurs màles plus petites, au nombre de 12-16. — Fruit plus petit que dans À, guinata. Cette espèce est fort rare dans nos cultures, si elle ne manque pas tout à fait. 3. — À. à feuilles de Clématite. — A. CLEMATIFOLIA Sieb. et Zuce. — | FL Jap. I, p. 146. — Miq. Prol. 197. — Japon. Habite l'ile Yéso. — Feuilles ternées, ovales ou obtuses, coriaces, entières, base cordée ou arrondie, N'est pas non plus très répandue dans les cultures, Il en est de même de l'A, quercifolia Sieb, et Zucc , également du Japon. 22. — HOLBŒLLIA — HOLBOŒLLIA Wall. Dédié à Louis Hollbôl, ancien directeur du jardin botanique de Copenhague. Grands arbrisseaux volubiles, à feuilles composées digitées, 3-7 folioles. . — Fleurs monoïques, en grappes ; sépales 6, bisériés ; pétales 6, petits ; éta mines 6, libres ; carpelles 3-6, à ovules nombreux plurisériés, insérés sur les parois de l'ovaire etenfoncés dans une pulpe; baies oblongues, indéhiscentes; graines nombreuses, plongées dans la pulpe. H. à larges feuilles. — H. LATIFOLIA. Wall. Tentam, F1, nép., tab. 16. — Bot. Reg. 1846. — Rev. Hort., 1890, p. 348. — Stauntonia latifoliu. Hort. (non Wall). — Gard. chr., 1876, fig. 46. — Népaul. Liane vigoureuse, très rameuse, à feuilles portant 3-5 folioles glabres, luisantes, coriaces, ovales-aiguës sur un pétiole articulé à ses deux extré- mités. — Fleurs très odorantes, verdâtre violacée, assez insigniliantes, disposées en grappes axillaires corvmbiformes ; les mâles et les femelles sur des rameaux différents (il y a aussi des inflorescences mixtes).— Sépales 6, pétaloïdes ; pétales en même nombre, plus petits; étamines 6, libres, à an- 172 BERBÉRIDACÉES 12 thères apiculées — Carpelles3, sarmontés d'un stigmate oblong; ovules, en nombre indéfini, insérés sur la paroi de l’ovaire.— Fruits (provenant des 3 car- pelles ci-dessus développés et dont un le plus souvent a avorté), au nombre de 2, à l'extrémité d'un fort pédoncule lignifié; chacun de ces fruits a une forme oblongue ou ovoïde-obtuse, long d'environ 9 centimètres sur 5 de diamètre, sinué, à peau lisse, luisante et d'un beau rouge ou rose violacé, parcourue d'un réseau de nervures de couleur plus foncée. Sous la peau, qui est mince, : on trouve une chair blanche, pulpeuse, remplie de granules blancs induvés ; cette chair offre, dit M. André ( /ev. Horticole, 1890) (1), la consistance et la saveur d'une fine poire de Beurré trop müre, ou mieux, de la pulpe du Passiflora edulis. — Graines obovales, obtuses, latéralement comprimées, disposées circulairement dans huit loges autour de la cloison centrale; tesla brun roux, luisant, peu épais; albumen blane, corné. Bien que la fructification de cet arbrisseau soit assez rare et assez peu constante, que son introduction soit relativement récente, on commence cependant à le voir fructitier dans le midi de la France et sur les côtes de la Ligurie, L'Æolbæœllia latifolia est un peu délicat pour supporter la culture en pleine terre du climat parisien, mais dans l'ouest, le sud-ouest et le midi, il peut être avantageusement cultivé. Dans les régions plus froides, il est utilisé dans les serres pour l'odeur suave de ses fleurs. Sa culture est celle des Lardizabala. On peut le multiplier de graine. 23. — STAUNTONIA. — STAUNTONIA DC. Dédié à Georges Staunton, botaniste voyageur en Chine. Petit genre très voisin du précédent ; il comprend des arbrisseaux sar- menteux, toujours verts et à fleurs monoïques. — Sépales 6, pétaloïdes, les externes plus grands ; pétales nuls ; étamines 6. — Grappes axillaires pau- ciflores. — Feuilles digitées à 3-7 folioles. — Fruit bacciforme. S. à six folioles. — S. HEXAPHYLLA Decne. Arch. Mus., I, tab. 2. — Sieb. et Zucc. F1. Jap., tab. 176. — Gard. chron., 1876, fig. 407>— Japon. Caractères généraux du genre. — Feuilles composées de 6 folioles fermes, vert foncé, elliptiques, ovales aiguës. — Fleurs blanches, odo- rantes. — Floraison en avril, — Sol sablonneux ou silico-argileux. On le multiplie par bouture de jeunes pousses demi aoûtées. 24, — DECAISNÉANA. — DECAISNEA NA Hook. fil. et Thoms. Dédié à Decaisne, ancien professeur de culture au Museum. Arbrisseau dressé, presque simple. — Feuilles pennées. — Inflores- cence en grappe terminale, — Fleurs polygames verdàtres ; sépales 6, li- (1) Le fruit, d'après lequel M. André a fait sa description, provenait d'un individu de 11 ans, déjà haut de 10 mètres, venant des environs de Genève. SCHIZANDRA 173 néaires, subulés, se recouvrant ; pétales nuls; élamines des fleurs mâles monadelphes ; tube cylindrique; anthères oblongues, dans les fleurs herma- phrodites plus petites. — Ovaires 3, linéaires oblongs ; style ovale oblong, sillonné en dedans ; ovules anatropes en nombre indéfini sur 2 pla- centas, parallèles à la suture ventrale, — Fruit follicule pulpeux : graines en nombre indéfini, en deux séries, le long de la suture ventrale, compri- mées obovales ; testa crustacé, brun jaune, lisse. D. remarquable. — D. INSIGNIS Hook. fil. et Thoms. FI. des Serr, XHE, Icon. p. 81-83, pl. 1335-1336. — Bot. Mag. t. 6731. — Himalaya. Arbuste à tiges grèles et dressées, dénudées sur presque toute leur lon- gueur et couronnées d'un bouquet de feuilles pennées, entre lesquelles . — B. à feuilles dentelées. — B. SERRATIFOLIA Willd. -- Bot. Mag. tab. 456. — Harv. et Sond. FIL. cap. I, 393. Feuilles linéaires, lancéolées, pétiolées, glabres, glanduleuses, serrulées, lisses, — Fleurs blanches, solitaires. 6. — B. à feuilles crénelées. — B. CRENULATA Hook. Bot. Mag., tab. 3413. — Harv. et Sond. FI. cap. 1, 393. B. crenata Kunze. Feuilles opposées, oblongues, ovales ou obovales, crénelées ou serrulées, glabres ; pédicelles très courts. — Fleurs solitaires ou 1-3 fleurs. 71. — B. à feuilles ovales. — B. OVATA B. et W. — Diosma ovata Bot. Mag., tab. 1616. — Harv. et Sond. I, 395 Feuilles ovales, elliptiques ou obovales, glabres, entières; glandules, fer- rugineuses. — Fleurs blanches. 43.— AGATHOSMA. — AGATHOSMA Willd. Du grec agathos, bon et osmé odeur. Arbustes rameux, chargés de ponctuations pellucides. — Feuilles planes ou lrigones, allernes, quelquefois imbriquées, plus rarement opposées, en- AGATHOSMA 193 tières ou glanduleuses denticulées. — Fleurs en ombelles ou capitules termi- naux et munies de bractéoles, constituées comme celles des Adenandra : pétales à onglet velu ou hispide. Androcée, 10 étamines dont 3 fertiles, surmontées d'une petite glande. Gynécée 2-5 carpelles à styles réunis en une longue colonne filiforme. — Fruit 2-5 coques comprimées et corni- culées, Ces végétaux, dont on connait une centaine d'espèces, habitent le Cap de Bonne-Espérance ; ils servent à préparer des boissons excilantes, pecto- rales et diurétiques; leurs feuilles entrent dans la composition du ZBuchu ; plusieurs sont cultivés dans les serres froides comme arbrisseau d'orne- ment [ls demandent les mêmes soins que les Diosma et les Adenandra. Les principales espèces sont : 1. — A. à feuilles obtuses. — À. OBTUSA DC. — À. rugosa Lmk. — Harv. et Sond. FI. cap. I, 421. — Diosma ciliata Lmk. Pousses pubescentes, glanduleuses. — Feuilles ovaies, oblongues ou oblongues lancéolées, subobtuses, étalées, ciliées; pédicelles en ombelles denses, — Fleurs rougeàtres. 2. — À. cilié. — A. CILIATA Link. — Harv. et Sond. F1, cap. [. 495. — Diosma ciliata Lin. — Bot. Reg., t. 366. — D). myrsinites Lmk. Pousses pubescentes. — Feuilles ovales lancéolées, acuminées, étalées, ciliées et denticulées sur les bords ; pédicelles poilus, agrégés en ombelle à bouquet terminale. — Fleurs blanches. 3. — A. imbriqué. — A. IMBRICATA Willd. — Harv, et Sond, FI. cap. I, 418. Feuilles ovales, acuminées, imbriquées, ponctuées, ciliées. — Fleurs ca- pitulées, presque glabres ; pétales et étamines barbus à la base. — Fleurs d’un pourpre pâle. Variété vestita : Fleurs lilas. 4, — A. acuminé. — A. ACUMINATA Willd. -— Bucco acuminata Wendl. — Diosma cordata Mart. Hort. — À. imbricata var. acuminata Harv. et Sond, F1. cap. I, p. 419. Feuilles plus subcordiformes ovales que dans la précédente, longue- ment acuminées, ciliées, étalées; pédicelles velus, agrégés en ombelle; calice glabre. — Fleurs d'un bleu pâle. “5. — À. cerfeuil. — À. CEREFOLIUM B. et W. — Diosma cerefolia Vent. Malm. tab. 93. Feuilles étalées ou récurvées, lancéolées, linéaires, pointues, ciliées, ré- pandant quand on les froisse, une odeur analogue à celles du cerfeuil, — » 7 MOUILLEFERT. — TRAITÉ. 13 194 DIOSMÉES Fleurs blanches, petites, en capitules ombelliformes ; pédicelles et calice velus ; ovaires glabres,. 6. — A. dressé. — À. ERECTA B. et W. Pousses couvertes de poils très courts. — Feuilles imbriquées, oblongues linéaires, obtuses, trigones émoussées, ponctuées, glanduleuses en dessous; les plus jeunes carénées, ciliées ; ovaires et styles glabres. — Fleurs violet pâle, en ombelles. 7. — À. hérissé. — A. (diosma) HIRTA B. et W. — Harv. el Sond. FI, cap. I. Feuilles linéaires, lancéolées, subulées ; imbriquées, presque concaves, hérissées en dessous ; corymbes multiflores. — Fleurs d'un pourpre plus ou moins foncé. 8. — A. hispide. — A. HISPIDA B. et W. — Harv. et Sond. F1. cap. L. Pousses et feuilles pubescentes hispides. Feuilles groupées, linéaires, trigones émoussées, étalées, hispides, doublement sillonnées en dessous. — Fleurs violacées, en ombelles terminales. 9. — À, à feuilles lancéolées. — A. LANCEOLATA E. et Z. — Harv. et Sond. FI. cap. I, 428. Arbuste touffu, très résineux; pousses à peine duveleuses. — Feuilles dressées, subimbriquées, lancéolées acuminées, piquantes, cannelées en dessus ; glabres, aigüment carénées en dessous, la marge et la carène ru- gueuses, hispides. — Fleurs petites, violettes, en capitules terminaux. 10, — A. à feuilles de génévrier. — A. JUNIPERIFOLIA Bart, Harv. et Sond. FI. cap. Pousses duveteuses ; feuilles étalées, linéaires, lancéolées, aiguës, plates, très glabres, ponctuations pellucides sur la marge ; les plus jeunes eiliées et garnies de long poils doux. — Fleurs en ombelles: sépales lancéolés, subaigus ; pétales deux fois aussi longs que les sépales. 11. — A. orbiculaire. — A. ORBICULARIS B. et W. — Harv. et Sond. FI. cap. Branches et pousses faiblement pubescentes. — Feuilles petites, étalées, réfléchies, orbiculaires réniformes, lisses, un peu épaisses, sans ponctua- tions. — Fleurs blanches terminales, en capitules sub-ombelliformes. 12.— A. prolifère. — A. PROLIFERA B. et W. — Harv. et Sond. FI. cap. I, p. 431. Branches verticillées, prolifères. — Feuilles lancéolées, cuspidées, ea- EMPLÈVRE 195 rénées à marges frangées, ponctuées, — Fleurs blanches, terminales, en ca- pitules ombelliformes ; pédoncules pubescents hispides, 13. — A, pubescent.— A. PUBESCENS Sond.— [larv. et Sond, F1. cap. | p. #13. ’ Pousses, feuilles, pédoncules et calice poilus. — Feuilles lancéolées, subcordiformes à la base, trigones, ponetuées, marge et côtes ciliées, — Fleurs en ombelles terminales. 14. — À. rugueux. — À. RUGOSA Link, Enum. p. 238, — Harv. et Sond. FI. cap. E, p. 421. Pousses pubescentes, glanduleuses. — Feuilles étalées, oblongues ou ovales, émoussées carénées, ridées et velues en dessous.— Fleurs blanches, terminales, en capitules ombelliformes. 44. — MACROSTYLIS. — HMACROSTY LIS B. el W. Du grec macros et stylis style ; allusion à la forme du style long et aminci au sommet. Ce genre se distingue par des feuilles allernes et opposées. — Fleurs agrégées au sommet des rameaux en capitules ou glomérules ; 5 pétales on- guiculés, transversalement barbus; ovaires libres, surmontés d'un style commun allongé, capité à son sommet ; étamines 5 ; ovaires 3-5, — Fruit à 3-5 coques corniculées. Arbrisseau du Cap, dont on connait huit espèces, cultivées en serres froides. Soins des Agathosiu. 1 — M. barbu.— M. BARBIGERA B. et W.-— Harv. et Sond, FI. cap. 4M. — Diosma barbigera Lin. Branches et pousses élalées, glabres. — Feuilles sessiles, opposées, cor: dées, aiguës, glauques. — Fleurs rougedtres ; pétales chargés de longs poils blancs, en forme de barbe, au milieu. 2. — M. squarreux. — M. SQUARROSA B. et W. — Hiosma oblusa Mey. Feuilles apprimées, ovales ou ovales oblongues, obtuses. — Fleurs en capitules ; pétales rougeâtres, barbus au milieu. 45. — EMPLÈVRE. — EMPLEURUM Soland. De in et pleuron membrane des poumons ; allusion aux graines attachées à une sorte de membrane coriace: Calice 4 divisions. Disque et corolle nuls ; élamines 4: filets subulés, hy- pogynes ; anthères épaisses, glandulaires au sommet ; ovaire 1-Joculaire. — Fruit à une coqué corniculée. On ne connait Jusqu'ici qu'une espèce, originaire du Cap, et cultivée dans les serres : 196 DIOSMÉES 1. — E. dentelé. — E. SERRULATUM Soland. in lort. Kew. — Diosma curala Thunb. Arbrisseau à feuilles linéaires oblongues, cunéiformes, crénelées, pone- tuées en dessous, glabres. — Fleurs petites, solitaires ou 2-3 axillaires, po- lygames par avortement. — Graine lisse, solitaire. 46.— CORRÉA. — CORREA Smith. Dédié à J. Correa de Serra, botaniste portugais. Arbrisseaux tomenteux, pubescents ou subglabres, à port étalé.— Feuilles opposées, simples, entières, ponctuées. — Fleurs terminales, solitaires ou en cymes pauciflores, Calice cupuliforme, presque entier. Pétales longs, con- nivents, ou cohérents en tube, ce qui a souvent fait considérer la corolle comme gamopétale. Androcée diplostémone, à étamines toutes fertiles, mais les alternipétales à filets plus longs. Ovaires 4, couverts d'un duvet étoilé ; styles glabres, soudés en une colonne à extrémité stigmatifère 4 lobée. — Fruit, 4 coques tronquées et disjointes, Les Correa, originaires de l'Australie, sont des plantes très ornemen- tales : on les cultive sous le climat de Paris dans les serres tempérées et en pleine terre dans la région de loranger: une exposition semi-ombra- gée, un terrain frais de bruyère, leur sont nécessaires : en serre ils deman- dent la pleine terre. La culture en pot ne leur es! pas favorable ; ils se dé- garnissent très vite; pour les rétablir, il faut les remettre en pleine terre de bruyère, sous chàssis, arquer les branches et faire des pincements pour fa- voriser le développement des bourgeons ; ils sont aussi très exposés aux attaques des insectes. On les multiplie en les greffant sur le €’. alba, qui est l'espèce la plus rustique et celle qui reprend le plus facilement de bou- tures faites à froid et à l’étouffée, On en cultive de six à huit espèces : 1. — C. à fleurs blanches. — C. ALBA Andr. — Bot. Rep., tab. 18. — Nouv. Duham. IV, tab. 61. — Vent. Malm. —- Bot. Reg., tab. 515. Arbrisseau de 14-1990 de hauteur, à rameaux étalés. — Feuilles ovales ou obovales, courtement pétiolées, obtuses, vertes en dessus, cofonneuses blanchätres en dessous ; pédoncules courts, penchés ; dents calicinales poin- tues. — Fleurs blanches, 45 millimètres de diamètre, rougeâtres dans une varièté. Introduit en Angleterre en 1792. 2. — C. remarquable. — C. SPECIOSA Ait. Bot. Reg., tab. 26. — Andr. Bot. Rep., tab. 653. — C. cardinalis Hort. — FI. des. Serres, XF, p. 143, tab. 1144. Arbrisseau couvert de poils rougeâtres étoilés. — Feuilles courtement pétiolées, ovales oblongues, obtuses, étalées, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, crénelées ciliées sur les bords. — Fleurs terminales et laté- rales, dressées, vertes au sommet, pourpres ou rosées à la base; corolle # e CROWEA 197 tubuleuse, cylindracée, à 4 dents étalées; style barbu inférieurement, — Belle espèce, très ornementale, Introduite en Angleterre en 1806. Var. — C. bicolor Hort. — F1. des Serres I, p.173, tab. 12, — Corolle Cy- lindrique, vert rosâtre ; cousidéré comme hybride ou variété du €, speciosa, Var, — C'. turgida Mort. — Corolle rouge plus renflée que dans le type. 3. — CG. élégant. — C. PULCHELLA Bot. Reg., tab. 1224. Feuilles ovales ou cordiformes, obtuses, ondulées, les jeunes pubes- centes. — Fleurs écarlates, solitaires, pendantes; corolle tubuleuse, La plus belle espèce du genre. 4 — C.à fleurs vertes. — C. VIRENS Smith. — C. viridiflora Andr. Bot. Rep., tab. 436. — (. reflexa Vent. Feuilles sub-sessiles, ovales oblongues, un peu cordiformes, légèrement dentées et bordées de glandes tomenteuses. — Fleurs verdàtres. Introduit en Angleterre en 1800. ». — C. à longues fleurs. — C. LONGIFLORA Hort. Regardé comme hybride. — Rameaux presque glabres, légèrement mar- brés de pourpre. — Feuilles courtement sessiles, étroitement lancéolées, — Fleurs rouge päle, pendantes. Fleurit au printemps. 6. — C. de Harris. — C. HARRISII Paxt. Mag. Bot , VII, tab. 79, Feuilles d’un vert clair, apiculées. — Fleurs coccinées. Hybride horti- cole dont le €’, speciosa est un des parents. 7. — C. magnifique. — C. MAGNIFICA Hort, Espèce vigoureuse à floraison de loules saisons. — Fleurs blanches larges. Espèces ou variétés diverses. On trouve aussi dans les cultures un certain nombre d'autres hybrides et variétés ; citons parmi les plus répandus: C. ventricosa, C. Bidwillii, C. delicata, C. hybrida, C'. ochroleuca, et C'. rosea superba. Tribu Ir. — Boroniées. Graines à embryon cylindrique entouré d'un albumen charnu. 47. — CROWÉA. — CROWEA Smith. Dédié à J. Crow, botaniste anglais, Arbustes glabres, velus ou écailleux, odorants. — Feuilles simples, alternes, ponctuées, glanduleuses. — Fleurs axillaires ou terminales, soli- laires ou en ombelles de cymes ; calice à divisions; pétales 5 ; élamines 10, 198 DIOSMÉES dont à plus courtes ; filets linéaires, ciliés. — (Gynophore disciforme, quinquélobé; ovaires 5, glabres, munis sur le dos d'uue pointe ou d'un rostre; styles soudés; sligmate capitellé, 5-sillonné, — Fruit, 5 coques monospermes. Arbustes de la Nouvelle-Hollande, cultivés dans les serres où ils exigent les mêmes soins que les Correa, sur lesquels, d'ailleurs, on les greffe pour les multiplier. On n'en connait jusqu'iei qu'une espèce qui a donné nais- sance à quelques variétés. 1. — C. à feuilles de saule. — C. SALIGNA Smith, Andr, Bot. Rep., tab. 79. — Vent. Malm., tab. 7. — Bot. Mag., tab. 989. Nouv. Duham. [V. tab. 60. — C, latifolia Mort. — L'Hort. franc. 1857, pl. VI, p. 73. Arbrisseau de 090 à 1 mètre. Tige dressée, triangulaire. — Feuilles lancéolées, pointues aux deux bouts, très entières, d’un vert gai; sé- pales spatulés, légèrement ciliés; pétales ovales, lancéolés, roses; coques ridées, Le ©. à feuilles de saule est une plante très élégante qui fleurit dans les serres depuis juillet jusqu’en septembre. Variété. — C.angustifolia. — Feuilles linéaires plus droites et plus aiguës. Fleurs rouges, solitaires. — On trouve aussi parfois dans les cultures les variétés elliplica, major et stricte. 48. -— ERIOSTÈME. — ERIOSTEMON Smith. Du grec erios, laine, et slemon, filament; allusion aux filets des étamines garnis de poils. Ce genre ne diffère du précédent, dont il n'est à la vérité qu'une sec- tion, qu'en ce que les anthères sont surmontées d'une pointe courte; les filets sont aplatis, ciliés. Ce sont également des arbustes de l'Australie, à fleurs d'oranger par l'aspect, que l'on cultive en serres froides et que l'on mul- tiplie par graines ou par greffes sur les Correa. Les espèces les plus cultivées sont les suivantes : 1. —E. à feuilles de buis. — E. BUXIFOLIUM Smith. — Deless. Icon., IL, 265 — Bot. Mag , tab. H04. Arbuste de 080 de hauteur, à rameaux cylindriques, blanchâtres. — Feuilles elliptiques ou obovales, glabres, mucronées, — Fleurs rosâtres, à l’aisselle des feuilles, Fleurit à la fin de l'hiver, 2. — E. intermédiaire. — E. INTERMEDIUM Hook. — Bot. Mag., tab. 4439. — Flor. Serr. V, tab. 443. Arbrisseau toujours vert, à rameaux pubescents. — Feuilles nombreuses, oblongues, obovales, glaucescentes, mucronées, très glanduleuses, ponctuées en dessous, — Fleurs axillaires, solitaires, nombreuses, d'un joli blanc fleur d'oranger; anthères jaune orange. DIPLOLENA 199 3. — E. faux Myoporum.— E. MYOPOROÏDES DC, — Deless., Jeon. II 47. — Bot, Mag, tab. 3180. L Feuilles linéaires ou étroitement lancéolées, mucronées, glanduleuses, lisses et glabres ; pédoncules à trois fleurs, celles-ci roses ou blanches, 4. — E. à feuilles de saule. — E. SALICIFOLIUM Smith. — Mém. Mus. XIT, 21. — Deless. Icon., IE, 46. — Bot. Mag., tab. 2854. Arbrisseau de 1 mètre de hauteur. Rameaux triquetés, — Feuilles linéaires, entières, lisses. — Fleurs roses, axillaires, solitaires, presque sessiles. 5. — E. à feuilles cuspidées. — E. CUSPIDATUM Cun. — Lodd. tab. 4247. — Maund. Bot. 1, tab. 4. Feuilles glauques, oblongues, lancéolées, cuspidées., — Fleurs par 4-5 en bouquet. On trouve encore, mais plus rarement, quelques autres espèces, telles sont : Æ. scaber Paxt. — Bot. Mag., NII, tab. 127. — Feuilles linéaires, entières, vert foncé, mucronées, glanduleuses. Fleurs petites, blanches, teintées de rose. — Æ. linearifolium DC., à feuilles linéaires, ob- tuses, et fleurs blanches rassemblées par trois. — £, corymbosus Labill. — Æ, dentatus Co. — Æ, obcordatus Cun. — Hook., Icon., pl. [, 6. 49. — DIPLOLÆNA. — D/PLOLÆNA R. Br. Du grec Diploos, double, et klaina, manteau ; allusion à le double enveloppe qu'ont les fleurs. Arbrisseaux de l'Australie occidentale, recouverts de poils cotonneux, étoilés. —- Feuilles alternes, pétiolées, linéaires ou oblongues, glanduleuses, ponctuées. — Fleurs petites, disposées en capitules axillaires, sur pédoncules penchés, très serrées, sessiles sur un réceptacle aplati. Bractées en nombre indéfini, disposées en involuere autour des fleurs comme dans les compo- sées. — Fleurs asépales; pétales 5, squamiformes, nus ou ciliés ; étami- nes 10, en deux séries. (rynécée, à carpelles libres, 2-ovulés. — Fruit, 5 co- ques à endocarpe séparable ; graines deux, à albumen charnu entourant un embryon axile. Les Diplolæna se cultivent en serres froides dans une terre - formée de tourbe et d'argile fine. On les multiplie de boutures, faites de jeunes pousses aoûtées. 1. — D. à grandes fleurs. — D. GRANDIFLORA Desf. — Mém. Mus. IIT, 49. — Lmk, Encycl, 953. Arbrisseau de 1% à 4% 50 de hauteur. Capitules courtement pédonculés 4-5 centimètres de diamètre; pétales linéaires, ciliés, concaves. — Feuilles, ovales ou largement oblongues, très obtuses, 3-6 centimètres de long, pubes- centes tomenteuses, surtout en dessous, 200 ) DIOSMÉES 2 __ D. de Dampierre. — D. DAMPIERRI Desf. — Mem. Mus. HI, 20. — Bot. Mag. tab. 4059. — Bot. Reg. tab. 64. — F1. d. Serr. IL, tab. 61. Cet arbrisseau, découvert en Australie, dans la partie dite d'£ndracht et dans celle de Swan River, a été introduit dansles cultures européennes en 1837. A première vue il ressemble à l'Elæagnus reflexa. Branches et ramules cou- vertes d'un duvet épais laineux. — Feuilles ovales oblongues, rétuses, émarginées, vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous dans le pre- mier âge, puis ferrugineuses et enfin d'un roux noirâtre en vieillissant, par- semées de squames comme dans l'£læagnus reflexa: ces feuilles, légèrement froissées exhalent une odeur très agréable due à une huile essentielle. Filet des étamines très long, d'un beau jaune orangé ; les nombreux poils qui les couvrent aux deux tiers inférieurs sont d'un rouge vif ainsi que les anthères; le grand nombre de ces élamines fasciculées (au moins 150) et leur double coloris, font un bel effet ornemental. 50. — PHÉBALIUM. — PHEBALIUM Vent. Du grec Phibale, Myrte ; allusion à l'apparence de la plante. Arbres ou arbrisseaux glabres ou pubescents, étoilés ou écailleux, ra- rement hirsutes.— Feuilles simples, allernes, entières ou faiblement dentées, glanduleuses. Fleurs blanches ou jaunes, petites; sépales petits ; pétales im- briqués ou valvaires; étamines 8-10, libres, glabres, généralement plus longues que les pétales ; anthères glabres, apiculées ; style basilaire. — In- florescence axillaire ou terminale ; pédoncules courts, en grappes ou en ombelles, On connait une trentaine d'espèces de Phebalium originaires de la Nou- velle-Zélande et de l'Australie. Ce sont desplantes de serres chaudes, que l'on cultive en terre légère et que l'on multiplie par boutures de jeune bois dans du sable sous cloche, On ne cultive guère que l'espèce suivante sous des noms divers : P. écailleux, — P. SQUAMULOSUM Vent. — Malm. 102. — P. aureum Hort. Arbrisseau de 0%60 à 0270 de haut. Jeunes branches brunes, pubescentes, écailleuses. — Feuilles oblongues ou linéaires, obtuses, souvent mucronées, courtement pétiolées; limbe plat ou un peu récurvé, lisse, faiblement glan- duleux tuberculeux en dessus, couvert de poils étoilés, écailleux en dessous. — Fleurs jaunes, terminales, sessiles, en ombelle ou en corymbe, ne dépas- sant pas les feuilles supérieures. On trouve aussi dans quelques collections, les P. Billardieri Mort. ou P. elatum Mort. à feuilles oblongues lancéolées ; fleurs jaunes, en corymbes, et le P, Jachnoïdes Hort à feuilles serrées, presque linéaires et à fleurs | jaunes, qui ne sont probablement que des variétés du P., squamulosum. BORONIA 201 51. — BORONIA. — BONONIA Smith. Dédié au botaniste Boroni, mort en 1784. Petits arbustes éricoïdes, à feuilles opposées, simples ou imparipennées, entières ou dentelées, ponctuées. — Pédoncules terminaux ou axillaires vers l'extrémité des ramules, uniflores ou plusieurs fois dichotomes; pédicelles articulés et bibractéolés à la base et au milieu. — Fleurs régulières, herma- phrodites, ordinairement tétramères; pétales marcescenls; étamines diplos- témones, les 4 opposées aux pétales plus courtes et quelquefois stériles, Gynécée, 4 carpelles biovulés. — Fruit, 4 coques à 1-2 graines ; endocarpe séparable. Les Poronia sont des arbustes de l'Australie, que l’on trouve depuis le tropique jusqu'à la terre de Van Diémen. On en connait une cinquantaine d'espèces dont près d'une quinzaine sont cultivées en serres froides. On doit avoir soin de les tenir pendant l'hiver très aérées, près des Jours de la serreet pendant l'été à mi-ombre dans un endroit très aéré. C'est la terre de bruyère non tamisée, mélangée de sable de rivière, qui leur convient le mieux. Le rempotage annuel se fait en août; en hiver ar- rosement modéré et bien compris; les pluies de longue durée leur sont contraires. Leurs fleurs se succèdent pendant la plus grande partie de l'été. On les multiplie de boutures de bois aoûté, sectionné près d'un nœud, faites en terre de bruyère sablonneuse, et tenues presqu'à froid sous châssis ou sous cloches en ayant soin de bien essuyer le verre de temps à autre. SECTION I, À FEUILLES COMPOSÉES. 1. — B. ailé. — B. ALATA Smith. — Sweet, Austr. 48. — Lodd. Bot. Cab. Feuilles à 3-4 paires de folioles où plus, crénelées, révolutées, poilues sur les nervures de dessous. — Fleurs petites, rose päle, pédoncules dicho- tomes, ordinairement 3 fleurs. 2, — B. à feuilles d’anémone. — B. ANEMONÆEFOLIA Cunn. — Paxt. Mag. IX, tab. 123. Feuilles trifides, à segments cunéiformes, tridentés au sommet ou entiers ; pédoncules axillaires. — Fleurs solitaires, roses. 3. — B. à feuilles pennées. — B. PINNATA Smith. — Andr. Bot. Rep. I, tab. 58. — Vent. Malm. tab. 38. — Bot. Mag. tab. 1763, Feuilles 5-9 folioles, trés glabres, linéaires pointues; odeur de Myrthe ; pédoncule dichotome, octandre. — Fleurs roses, à odeur rappelant celle de l'Aubépine. 4. — B. fleuri. — B. FLORIBUNDA Sieb. — Reich. Hort. Bot tab. 71. Feuilles à 7 folioles lancéolées, innervées, mucronées, dentées au sommet; pétiole commun ailé ; pédicelles subternés, — Ecorce d'un brun noiràtre ; nn nm a + ver. chti te mére lanncer ps in me hr Mn ml À ile Dh « lle ie or ré mr der oi ant ll “le ml ht mdr: ms pub SP ÉD Ré SE RSS 209 DIOSMÉES ramules anguleuses, rougetres. — Fleurs roses de 3 centimètres de dia- mètre. Cette espèce, l'une des plus belles du genre, a été découverte par Sié- ber dans les montagnes des environs de Sydney. 5 — B. de Drummond. — B. DRUMMONDII Hortul. — Flor. des Serr. IX, p. 6, tab. 881. Ramules fines, pubérules, rougeàtres, — Feuilles à 4-5 paires de folioles, linéaires, entières (à la loupe finement crénelées), uninervées, épaisses ; pétiole commun élargi. — Fleurs roses nuancées de blane, solitaires. Espèce très belle et très ornementale, originaire de Lucky-Bay sur la côte occi- dentale de l'Australie et introduite par le botaniste voyageur Drummond, vers 1840, 6. — B. à petites feuilles. — B. MICROPHYLLA Sieb. — Reich. Hort. tab 272: Feuilles semblables à celles de la Coronille à 11-13 folioles, sessiles, obo- vales ou obcordiformes, mucronées. — Fleurs terminales ternées,. 7. — B. trifoliolé. — B. TRIPHYLLA Sieb. — Reich. Hort. tab. 73. Rameaux étalés, rougeàtres — Feuilles à 3 folioles, linéaires, pointues, involutées aux bords, cotonneuses en dessous, la terminale deux fois plus grande que les latérales. — Fleurs solitaires, axillaires, sur pédoncules plus longs que les feuilles ; pétales ovales, pointus, roses, deux fois plus longs que le calice, SECTION II, A FEUILLES SIMPLES. 8. — B. dentelé.— B. SERRULATA DC.— Lodd. Bot. Cab.997.— Bot. Reg. X, tab. 842. — Paxt. Mag. I, tab. 173. Sous arbrisseau touffu, à rameaux tétragones. — Feuilles imbriquées, trapèzoïformes, aiguës, dentelées supérieurement, chargées de points glan- duleux. — Fleurs en corymbes quinquéflores, d'un rose foncé, très odo- rantes. 9, — B. denticulé. — B.DENTICULATA Smith. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1377. — Bot. Reg. tab. 1000. Plante à peine ligneuse, glabre. — Feuilles linéaires, lancéolées. — Fleurs violettes. 10. — B. à feuilles de Ledon. — B. LEDIFOLIA Gay. — Paxt. Mag. NIII, tab. 123. Feuilles linéaires, lancéolées, entières, cotonneuses en dessous. — Pé- doncules uniflores. Fleurs rouges ; filets hispides. On trouve aussi parfois dans les cultures : Le 2. crenulata Sim. — Bot. Mag. 68. tab. 3915, à feuilles élégamment pennées et segments linéaires. Le Cat ù Sal 4 ACER LAS | ARS # nr es td basis", à 1 Z\ERIA 203 B. megastigma Mort. Kew, à larges stigmales, feuilles pennées, 3-4 paires de folioles linéaires ; fleurs nombreuses, odorantes, axillaires, campanu- lées ; pétales jaunes en dessus, pourpre marron en dessous, Le Z. polyqa- læfolia Smith, à feuilles linéaires, lancéolées, très entières; fleurs rouges. Le 2. tetrandra Labill. — Encycl. tab. 944. — Paxt. Mag. tab, 227, à feuilles imparipennées ; 4-5 paires de folioles linéaires ; fleurs pourpre lilacé ; pédicelles courts à 1 fleur. Enfin, les 2. elatior el B. heterophyllu. 52. — ZIÉRIA. — ZIERIA Smith Dédié au botaniste polonais, Jean Zier. Arbres ou arbrisseaux à feuilles opposées, pétiolées, ordinairement trifo- lioliées, quelquefois simples et composées sur le mème individu, ponctuées. …._ — Pédoncules axillaires, rarement terminaux, uniflores, plus souvent di- chotomes ou trichotomes, ramifications articulées et dibractéolées, pubes- cence étoilée. — Fleurs petites, blanches ; sépales 4; pétales 4 ; étamines 4, à filets subulés, glabres, chacun porté sur une glandule ; anthères cordifor- mes ; ovaires 4, glabres ; styles soudés supérieurement en 1 seul, courts, glabres ; stigmate quadrilobé. — Fruit à 4 coques. Les Zieria sontoriginaires de l'Australie intratropicale. On en connait une dizaine d'espèces que l'on cultive en serres froides. Elles prospèrent dans un mélange de sable, d'argile et de tourbe, et fleurissent au milieu de l'été. On les multiplie facilement de boutures de jeunes pousses dans du sable frais. 1. — Z. lancéolé.— Z. LANCEOLATA R. Br. —Z. SmithiiAndr. Bot. Rep. tab. 606. — Bot. Mag. tab. 1305. — Z. trifoliata Delaun. Arbrisseau élevé ou petit arbre, glabre ou légèrement pubescent., — Feuilles trifoliolées, lancéolées, les plus larges oblongues elliptiques, aiguës, de 5-6 centimètres de longueur, — Fleurs7-8 miliimètres de diamètre, bi ou trichotomes ; cymes plus courtes que les feuilles. 2. — Z. à grandes feuilles. — Z. MACROPHYLLA Bonpl. — Bot. Mag. 4451. A peine distinet du précédent ; folioles 3, oblongues, pointues aux deux bouts, glabres. 3. —7Z. lisse. — Z. LÆVIGATA Smith. — Paxt. Mag. IX, tab. 77. — Spach, Végèt. Phan. tab, 13. Ramules glabres; folioleslinéaires, révolutées aux bords, glabres; cymes deux fois trichotomes, plus courtes que les feuilles. 4. — Z. à petites feuilles. — Z. MICROPIIYLELA Bonpl. Ramules soyeuses ; folioles linéaires oblongues, révolutées, soyeuses en dessous. 204 DIOSMÉES >. — Z. obcordé. — Z. OBCORDATA Hort, — Nichols. Encycel. of Horlicult. Feuilles trifoliolées, à pétivles très courts, obavales où obcordées, pubes- centes, soyeuses en dessus, hirsutées ou veloutées en dessous. — Fleurs 1-3, très petites, sur pédicelles grèles. 6. — Z. poilu. — Z. PILOSA Rudge. — Z. hirsuta DC. — Lmk. tab. 915, Deless. Icon. IT, tab. 48. —- Linn. Transac, X, 17. Folioles 3, lancéolées on linéaires, poilus en dessus. — Fleurs petites, solitaires. Æribu If. — Galipées ou Cuspariées. Pétales le plus souvent unis ou collés en un tube plus ou moins long ; an- drocée diplostémone; filets ordinairement unis au tube de la corolle ; carpelles indépendants ; ovules géminés. Fruits, coques indépendantes avec déhiscence élastique et séparalion de l'endocarpe ; graines le plus souvent sans albumen ; cotylédons enroulés. 53. — GALIPÉA. — GALIPEA Aubl. Du nom d’une des espèces au Brésil, Arbres ou arbrisseaux de l'Amérique méridionale, Feuilles alternes, unifoliolées ou digitées, ponctuées, composées de 3-4 ou à folioles avec articulation. — Inflorescence axillaire ou extraaxillaire, simple ou ramifiée et cymifère. — Fleurs régulières ou irrégulières; calice petit, cupuliforme, >-denté ou 5-fide; pétales 5, un peu inégaux, cohérents ou connivents en cloches ; étamines 5-8, dont 2-5 fertiles, les autres stériles à sommet glan- duieux ; gynécée, 4-5 carpelles sur un disque Cupuliforme, libres dans leur forme ovarienne, unis par le style ; ovules 2, ascendants, à micropyle exté- rieur et supérieur. — Fruit, 4-5 coques déhiscentes ; graine à albumen peu abondant. On connaît une vingtaine d'espèces de Galipea ; la plupart se distinguent par l'élégance de leur inflorescence et sont pour cette raison souvent cul- tivées dans les serres comme plantes d'ornement. Plusieurs d'entre elles sont aussi remarquables comme plantes médicinales. Elles demandent une terre moitié terreau de bruyère, moitié terre franche sableuse. On les mul- tiplie facilement de graines qu'elles produisent assez fréquemment, mais les bouturages peuvent être aussi essayés. Les principales espèces sont : 1. -- G. officinal. — G. OFFICINALIS Hanc. — G. febrifuga H. Bn. — G. cusparia À, SH. — C. trifoliata Engl. — Bonplandia trifoliata W. B. Angostura Rich. — Vulg, Angustura. — Amérique méridionale. Arbres de 5-15 mètres de hauteur, ayant souvent l'apparence d’un pal- mier, — Feuilles alternes, réunies vers le sommet, composées trifoholées, longuement pétiolées ; folioles subsessiles, ovales accuminées ou lancéolées, L GALIPÉA 205 alténuées aux deux extrémités, de 15-30 centimètres de longueur, la ter- mivale plus grande, glabres, d'un vert gai, un peu plus pàles en dessous, — Inflorescence unie à la base en cymes pauciflores. Calice coriace, pubescent, à à divisions triangulaires ; corolle blanche ou rosée : pétales chargés d'un fin duvet, parsemés de réservoirs à essence, plus longs que les sépales, collés inférieurement, mais séparables et formant un tube, au sommet duquel se détachent les étamines, dont deux seulement sont anthériféres : ovaires >; libres. — Fruit, 3-5 coques oblongues de 45 millimètres de longueur, fine- ment rugueuses ; graines réniformes, noires et brillantes. Cet arbre se rencontre au Vénézuéla, notamment près des bords du Caroni, à Cupapui et dans tout le golfe de Santa-Fé. Son écorce à odeur faible, due à une essence très amére, la C'usparine où Anguslurine, pos- sède des propriétés toniques et s'emploie contre les dyspepsies et les dyssenteries. 2. — G. à grandes feuilles. — G. MACROPHYLELA Aug. S', Hil. — C'on- chocarpus macrophyllus Mik. Delect. — Bot. Mag. 4948. — Brésil. Arbuste de 1*50 à 2 mètres, croissant dans les montagnes du Brésil] méridional. Tige simple, effilée, glabre. — Feuilles unifoliolées, longues de 20-35 centimètres, larges de 7-12, elliptiques, oblongues, glabres, un peu coriaces ; pétiole long de 12-15 centimètres. — Pédoncule commun rou- geâtre. Panicules extra axillaires, racémiformes, interrompues, composées de grappes simples, solitaires ou fasciculées, multiflores, bractéolées à la base. — Fleurs rose pale ou blanche ; corolle hypocratériforme subbi- labiée. 3. — G. très odorant. — Gi. ODORATISSIMA Aug, S' Hil. — Bot. Reg. tab, 14420 — Brésil. Arbuste de 50-60 centimètres, du Brésil. — Feuilles d'un vert foncé, larges, ovales, obtuses, courtement pétiolées. — Fleurs blanches, très odo- rantes, nombreuses, en épis axillaires. 4. — G. à cinq étamines. — G. PENTENDRA Aug. S'Hil. PI rem., tab. 13. Arbrisseau de 1"12-1"70 de hauteur, rameux dès la base. — Feuilles unifoliolées, lancéolées acuminées, cuspidées, glabres, et courtement pétiolées. Grappes axillaires, simples, pauciflores, plus courtes que les feuilles ; pédicelles tribractéolés. — Fleurs blanches, longues de 45 milli- mètres, pétales linéaires, lancéolés, velus: élamines 5, fertiles ; ovaires velus ; style court. — Fruit, 5 coques. Citons enfin les G. pentagyna Aug. St-Hil.: G. resinosa Aug. St-Hil. ; G. fontanesiana Aug. St-Hil., et G. cunei olia Aug. St-Hil., non encore introduits ou très rares. 206 DIOSMÉES 54. — ALMEIDÉA. — ALMEIDEA A. Saint-Hil. Dédié par Aug. de St-Hilaire à Don Rodrigue Almeida, personnage brésilien qui favorisa l'auteur dans son voyage au Brésil. Arbres ou arbrisseaux du Brésil tropical. — Feuilles alternes, simples, entières; pétioles renflés au sommet. — Inflorescence en panicules termi- nales, pédonculées, diversement composées ; ramifications bractéolées à la base ; pédicelles bractéolés au milieu. — Fleurs blanches, rouges ou bleues, d'une rare beauté ; calice, 5-denté ou 5-fide ; pétales 5, longs, égaux, li- bres, spatulés ; étamines plus courtes que les pétales ; disque cupuliforme ; ovaires glabres à 5 carpelles soudés inférieurement ; capsule, par avorte- ment, 1-2 coques à 1-2 graines. Les Almeidea sont des plantes de serres chaudes que l'on cultive comme les Galipea, c'est-à-dire, dans une terre moitié terreau de bruyère et moitié terre franche. On les multiplie de graines et de boutures de pousses demi- mûres, dans du sable au chaud, sous cloches. On connait actuellement une dizaine d'espèces de ce genre, toutes originaires du Brésil, mais deux seulement sont cultivées dans les serres d'Europe. 1. — À. rouge. — À. RUBRA Aug. St-Hil. FL. Bras: V. 4: tab49 Arbrisseau à rameaux dichotomes, originaire des forèts des environs de St-Paul. — Feuilles lancéolées ou lancéolées oblongues, obtuses ou rétré- cies en pointe mousse. — Thyrses terminaux longs de 8-10 centimètres, com- posés de eymes à 2-3 fleurs subsessiles ; axe glabre, — Fleurs rouges, larges de 14-16 millimètres, très belles. — Coques, 10-12 millimètres de lon- gueur, comprimées, suborbiculaires. (e] 2, — A. acuminé. — A. ACUMINATA Aug. St-Hil. — Aruba acuminata Mart. — Brésil. Petit arbre de 5-6 mètres, à écorce grisâtre, trouvé par Martius dans les forèts vierges de la province de Minas. — Feuilles luisantes, longues de 15 à 18 centimètres, larges, de 4-5 ceatimètres, lancéolées oblongues, acu- minées aux deux bouts. — Panicules terminales thyrsoïdes, composees de cymes dichotomiques pauciflores. — Fleurs longues de 44-15 millimètres; calice, pourpre, urcéolé ; pétales roses, blanchâtres aux bords. — Coques comprimées, noirâtres, de la grosseur d'une noisette. Parmi les autres espèces non encore introduites, citons : l'A. alba, à fleurs blanches ; VA. cœrulea, à fleurs bleues, de la forme et de la gros- 1 seur de celle de l'oranger et l'A. lilacina, à fleurs lilas. 55. — ÉRYTHROCHITON. — ÉRYTROCHITON Nees et Mart. Du grec erythros;, rouge et chiton enveloppe: ällusion à la couleur rouge du calice. Petits arbres ou arbrisseaux glabres, à tige simple ou peu ramifiée. — Feuilles alternes, entières, rapprochées en bouquet au sommet de la tige où LÉMONIA 27 des branches. — Inflorescence en cymes alternes, pauciflores, présentant un remarquable exemple d'inflorescence localisée. — Fleurs à calice grand, tubuleux, bilabié; pétales 5, soudés, tubuleux, égaux : étamines 5-7 dont à fertiles et les autres stériles. Gynécée à 5 carpelles, libres à la base ; disque urcéolaire, débordant l'ovaire. — Fruit, 5 coques indépendantes, bivalves, à chacune 2 graines albuminées ; embryon volumineux ; coty- lédons plissés, convolutés. — Le genre comprend actuellement 5-6 espèces qui habitent l'Amérique équatoriale ; mais jusqu'ici, deux seulement sont cultivées dans nos serres chaudes, où elles demandent les mêmes soins que les Galipea et les Almeidea. 1. —E. du Brésil. — E. BRASILIENSE Nees. et Mart. in Nov. Act. Nat. Cur. vol. XI, p. 165, tab. 18 et 22. — Bot. Mag. tab. 4742. Arbrisseau de 2-3 mètres de haut, à port de T'heophrastra. Tige simple, rarement ramifiée. — Feuilles coriaces, luisantes, cunéiformes, lancéolées, longues de 35 à 45 centimètres sûr 6-10 de large ; pétiole long de 9 à 12 cen- mètres. — Pédoncule commun, trigone, long de 40-50 centimètres, nu presque jusqu'au sommet, semblable à une longue baguette. — Fleurs grandes, fasciculées, subsessiles, accompagnées de deux bractéoles subulées; fascicules 3-4 flores rapprochés en grappes et accompagnés d’une grande bractée foliacée. Calice pourpre, long de 28 à 30 millimètres ; corolle blan- che, — Coques ovoïdes, comprimées. Cette plante, qui habite les lieux ombragés des forèts vierges brési- liennes, dans les sols granitiques, est un des plus beaux arbres d'ornement de serres chaudes ; tous les ans ilse couvre de nombreuses fleurs et se fait aussi remarquer par la beauté de son feuillage rempli d'une huile volatile à odeur agréable ayant du rapport avec celle des orangers. 2. — E. à fleurs hypophylles. — E. HYPOPHYLLANTHUS Planch. Bot, Mag. 5824. Espèce originaire de la Colombie, à port différant peu de la précédente, mais très curieuse par son inflorescence, qui offre cette particularité d'appa- raitre sur la face inférieure des feuilles, par suite d'un phénomène d'entrai- nement de l'axe floral appartenant à l’aisselle de la feuille située plus bas, 56. — LÉMONIA. — LEMONIA Lindl. (Ravenia). Dédié par Lindley à Sir G. Lemon, baronnet anglais, protecteur de la botanique. Arbrisseaux à rameaux cylindriques. — Feuilles opposées, à 1-3 folioles, subcoriaces, lancéolées, entières, finement poncluées. Fleurs irrégulières, en grappes ; sévales 5, inégaux, imbriqués, les deux inférieurs plus grands ; corolle à 5 pétales inégaux, soudés inférieurement en tube ; étamines », adhérentes au tube de la corolle, 2 fertiles et 3 stériles : ovaires à, Deux espèces sont cultivées. Ce sont de beaux arbrisseaux de serres 208 DIOSMÉES chaudes demandant le traitement des Orangers avec un peu plus de chaleur. On les multiplie facilement de boutures de bois demi-mûr sur couche chauffée à l'étouffée, 1, — L. magnifique. - L. (Æavenia) SPECTABILIS Lindl, Bot. — Reg. XX VI, tab. 59. — Paxt. Mag. XIV, tab. 73. — Cuba. Arbrisseau des plus beaux, de 0"50-0%60 de hauteur, à branches pubes- centes. — Feuilles trifoliolées, obovales, obtuses, glabres, d'un beau vert foncé luisant et exhalant quand on les froisse, une odeur forte comme celles des Boronïa, plus longues que le pétiole qui est pubescent. — Fleurs en grappes axillaires, pauciflores, longuement pédonculées, d'un rouge écarlate foncé ; corolle hypocratériforme, à pétales obtus, charnus et ru— gueux. 2, — L. à fleurs roses. — L. (/avenia) ROSEA Hort, — Brésil. Arbuste de 050-060 à feuilles trifoliolées ; folioles elliptiques, obovales, entières, luisantes. — Fleurs axillaires, rougeâtres, de 6-8 centimètres de diamètre. 57. — SPIRANTHÉRA. — SPIRANTHER 4 A. Saint-Hil. Du grec, speira, une spirale et 4nthera, anthère ; allusion aux anthères se roulant en spirale. Arbrisseau à feuilles alternes, pétiolées, trifoliolées. Pédoncules axillai- res et terminaux, subtriflores ; pédicelles bractéolés, en ombelle., — Fleurs grandes, blanches, très odorantes ; disque campanulé ; calice 5-fide ; pé- tales 5, libres, linéaires, subfalciformes, un peu inégaux Etamines un peu plus courtes que les pétales ; filets filiformes tuberculeux ; anthères linéai- res, roulées en spirales après l'anthèse ; ovaires velus, stipilés, soudés par la base. — Fruit 5 coques. Jusqu'ici on n'en connait qu'une espèce, originaire du Brésil, qui pros- père en serres chaudes, dans une terre franche saine. On la multiplie par boutures de bois demi-mür enfoncées dans du sable légèrement humide que l'on doit renouveler de temps en temps. S. odorante. — $. ODORATISSIMA. — St-Hil., Hist. plant. rem. des Bras. tab. 17. — Mém. Mus. X, tab. 22-93. Cette plante trouvée par A St-Hilaire dans les Campos élevés de la pro- vince de Minas, est un arbrisseau de 1" 50 à 2 mètres, à tiges simples, angu- leuses, glabres. — Folioles ovales lancéolées, acuminées, pointues, subré- volutées aux bords, longues de 006-009 ; pétiole renflé aux deux bouts. — Fleurs longues d'environ 35 millimètres, blanches, assez semblables à celles de la Fraxinelle et répandant une odeur de Chèvrefeuille très suave. — Très bel arbrisseau d'ornement, CHOISYA 209 XIII. ZANTHOXYLÉES, — ZANTHOXYLE Æ 58. — PILOCARPE. — PILOCARPUS Val. Du grec pilos coiffe, et karpos fruit ; allusion aux fruits resseun' lant à une coiffe. Petits arbrisseaux à feuilles alternes et opposées, ‘souvent sur le même : individu), pointues, tantôt simples et entières, tantôt 2-5 lobes ou 2-3 folioles. Inflorescence en grappes ou en épis; pédicelles braetéolés à la base. — Fleurs petites, purpurines ou verdâtres ; calice court, 5-denté ; corolle 5 pé- tales réfléchis, insérés à la base du disque ; étamines 5, à filets subulés, réflé- chis ; ovaires 5, petits, enfoncés dans le gynophore, — Fruit, 5 coques mo- nospermes; graine apérispermée. Ce genre renferme quatre ou cinq espèces originaires de l'Amérique équatoriale ; une seule, jusqu'ici, se rencontre dans les serres européennes, On multiplie les Pilocarpes de boutures de jeunes pousses munies de leurs feuilles. _ P. à feuilles pennées. — P. PENNATIFOLIUS Lem. — Jard. fleur. tab. 263. — Bot. Mag. — Sieb. FI. Jard. 1860, tab. 9. — Bentl. med, pl. tab. 48. Arbrisseau du Brésil, de 150 à 2 mètres de haut. — Feuilles imparipen- nées à 2-3 paires de folioles, elliptiques ou lancéolées, à bords enroulés. — Fleurs pourpres, en grappes serrées, de 050-060 de long ; pétales épais lancéolés, C'est une des plantes qui fournissent le jaborandi du commerce, médica- ment sudorifique et sialogogue, c'est-à-dire, provoquant la sécrétion de la salive. 59. —CHOISYA. — CHOISYA Kuntb. Du nom de Choisya, botaniste de Genève, auteur d’une monographie de De Candolle. Ce genre ne comprend, jusqu'ici, qu'une espèce, caractérisée par des feuilles opposées, trifoliolées, parsemées, ainsi que toute la plante, de glan- des odorantes. — Fleurs réunies en cymes terminales et axillaires, blan- ches, régulières, à 5 sépales et 5 pétales imbriqués ; étamines 10, insérées sous le disque ; carpelles 5, à ovaires libres, bivvulés ; styles soudés en une même colonne capitée. — Fruit en forme de coques déhiscentes. G. à feuilles ternées. — C TERNATA H.B. et K. — Rev. Hort. 1869, p. 332. — Mexique. Le C'. ternata est originaire des parties tempérées du Mexique et à élé envoyé au Muséum de Paris en 4866 par Hahn qui faisait partie de la com- mission scientifique du Mexique. C'est un arbuste vigoureux, buissonneux, de 4"50-2°50 ; écorce de la tige grise, lisse, ou finement chagrinée, dans le genre de celle de l'oranger. — Bois jaune clair, très homogène et très dur ; couches annuelles, rayons médullaires et vaisseaux très peu visibles, même à la loupe. — Feuilles persistantes, trifoliolées, à folioles elliptiques, oblon- MOUILLEFERT. — TRAITÉE. 13 210 ZANTIHOXYLÉES gues, subsessiles, d'un vert foncé, glabres et luisantes en dessus ; jeunes pousses vertes, lisses, — Fleursd'un blanc pur, odorantes, disposées en une sorte d'ombelle corymbiforme ramifiée, à pétales étalés ; étamines à anthè- res jaunes, formant une sorte de couronne au centre de la corolle. Florai- son dès les premiers beaux jours du printemps. Cet arbrisseau de serre froide, et même de pleine terre sous le climat de Paris, si on a soin de l'abriter un peu pendant l'hiver, n’est pas non plus difficile sur la nature du terrain. On le multiplie facilement de boutures placées sous cloche où elles S'enracinent promptement. 60. — MÉLICOPE. — MELICOPE Forsl. De meli, miel et kopé, division : allusion aux quatre nectaires melligènes, situés à la base de l'ovaire. Ce genre, constitué pour environ une vingtaine d'espèces habitantla Nou- velle- Zélande et les iles de l'Océan Pacifique, comprend des arbrisseaux de serres à feuilles opposées, simples où à trois folioles, rarement pennées; folioles entières ou crénelées et pourvues de ponctuations glanduleuses. — Fleurs blanches, petites, en cymes axillaires, triflores ou en panicules ra- mifiées multiflores. Ils prospèrent dans un terrain léger, substantiel. et on les multiplie de boutures sous cloche. On ne cultive encore qu'une espèce. M. terné. — M. TERNATA Forst. — Nouv. Zélande. Arbrisseau de 3-5 mètres, à feuilles trifoliolées ; folioles linéaires, oblon- gues, aiguës, entières. — Fleurs, d'un blanc verdàätre en cymes axillaires sur pédoncules trichotomes. Fleurit en juin. 61. — ACRONYCHYA. — ACRONICHYA Forst. Du grec axron, touffe et onur griffe ; allusion à l'extrémité des pétales recourbée en pointe. Arbrisseaux ressemblant à la ue. Pétales et sépales 4 ; étamines 8, in- sérées sur le disque. Fruit bacciforme. — Demandent la serre chaude. On les multiplie de boutures en juillet, dans du sable, sous cloche. A. de Cunningham. — A. CUNNINGHAMIL. Forst. Arbrisseau de 2 mètres à 2°30. — Fleurs en grappe, ressemblant à celles de l'oranger et d'une odeur exquise. 62. -— TODDALIA. — TODDALIA Juss. De Toddali, nom à Malabar de l'une des espèces, Petit genre comprenant 5-6 espèces, inermes ou épineuses, grimpantes où 5 l [ { » D sarmenteuses. — Feuilles alternes, trifoliolées ; folioles sessiles, lancéolées, coriaces, entières ou crénelées, ponctuées, pellucides. — Fleurs axillaires ou terminales en eymes ou panicules ; calice court, denté, lobé ou partite ; pétales 4-5, imbriqués ou valvaires; réceptacle plan ou légèrement allongé; CLAVALIER 211 étamines 4-5, égales ou dépassant les pétales : gynécée courtement slipité, ovoïde, 4 5 carpelles ; stigmate subsessile, 4-5 lobé, — Fruit charnu, pone- tué, 2-5 loges monospermes. Les l'oddalia, originaires des iles Mascareignes (Réunion et Maurice) et du Cap, sont des arbustes de serres, qui demandent une bonne terre franche. On les multiplie aisément de boulures dans du sable et sous cloche avec chaleur de fond. Trois espèces seulement se rencontrent dans les serres d'Europe. 2 —T:épineux. — T. ACULEATA Pers. — Mém. Mus., t. XXVI. —. Wight. Ilust. 66 — Bot. Mag., pl. 49. — Malabar. Arbuste grimpant, souvent armé d'épines crochues. — Folioles oblon - gues-lancéolées, aiguës, de 15 30 centimètres de long, bords entiers ou obscurément crénelés ou plissés; pétioles longs de 30 millimètres, aplatis vers le haut. — Fleurs blanches, en panicules plus courtes que les feuilles, poilues et très florifères. 2. T, lancéolé. — T. LANCEOLATA Link, Ill:, n° 2760. — DC. Prod. H, p. 83. — Vepris lanceolata Juss. — Harv. et Sond. FI. cap. [, p. 447. — Cap, et ile Maurice. Arbuste dressé, de 4 mètre à 1729 de hauteur. — Feuilles oblongues lancéolées de 6-9 centimètres, aiguës, entières et ondulées sur les bords ; pétioles de 30-60 millimètres de long, non aplatis. — Fleurs blanches, sur courts pédicelles, en panicules thyrsoïdes très florifères, axillaires et termi- nales. 3. — T. paniculé. — T. PANICULATA Hort, — Mascareignes. Arbrisseau dressé, inerme, haut de 5-6 mètres, à folioles ovales oblon- gues, obtuses ou sub-aiguës, de 30-45 millimètres de largeur, vert clair ; pétioles de 30-45 millimètres de longueur, presque cylindriques. — Fleurs blanches verdàtres en nombreuses panicules, élalées ou ascendantes, del- toïdes. On rencontre aussi quelquefois dans les cultures le 7°, aculeata Pers. à üige grimpante et souvent garnie d'épines crochues. 63. — CLAVALIER. — ZANTIOXYLUM Lin. Du grec, zanthos, jaune et xylon, bois ; allusion à la coaleur du bois de certaines especes. Les Clavaliers sont des arbres ou arbustes des régions tropicales ou plus rarement des régions tempérées, glabres, pubescents ou souvent épineux, — Feuilles alternes, composées, imparipennées. Toutes les parties de ces plantes sont odorantes, ce qu’elles doivent à des réservoirs translucides d'huile essentielle, dont elles sont abondamment ponctuées. — Fleurs poly- sames ou dioïques, groupées en épis ou en grappes simples ou composées de pro: Heart de ends 7 ou) Le à. 4 2 12 ZANTHOXYLÉES eymes terminales ou latérales ; calice 3-5 partites (quelquefois nul). Pétales en même nombre que les sépales. — #leurs mâles à étamines en même nombre que les sépales et insérées sous un disque portant les rudiments d'un pistil rudimentaire., — fleurs femelles à étamines nulles où réduites à l'état de staminodes ; carpelles 1-10, libres ou rarement unis dans leur partie ovarienne ; ovules géminés, superposés, suspendus avec micropyle supérieur etextérieur ; styles soudés ou libres, très courts où presque nuls ; stigmates libres ou soudés, à plusieurs lobes. — Fruits 1-5 coques indépen- dantes, à 1-2 spermes, le plus souvent déhiscentes en deux valves avec séparation de l'endocarpe et de l’épicarpe. Graines pourvues d’un albumen charnu et huileux ; embryon axile, droit cu arqué ; cotylédons foliacés à radicule supère. Ce genre renferme une cinquantaine d'espèces, mais une dizaine seule- ment sont cultivées comme plantes d'ornement ou à titres divers. D'une manière générale ces végélaux, sans être difficile, demandent des sols frais ou même humides. Voici les espèces les plus intéressantes : 1. — GC. à feuilles de Frêne. — Z. FRAXINEUM Willd.. = Nouv. Duham. VIT, tab. 2. — Mém, Mus. XII, 95. — Spach, Végét. Phan. Il, p. 964 et tab. 13, — 7. americanum Mill. — Vulg. Frêne épineux. — Etats-Unis. Petit arbre de 5-6 mètres, croissant aux Etats-Unis, depuis la Caroline jusqu'au Canada. Ecorce lisse, grisätre ; rameaux pourvus cà et là, mais surtout de chaque côté des feuilles, à la place des stipules, d'aiguillons courts, droits, très aigus, élargis à leur base. — Feuilles alternes, composées de 9-11 folioles, opposées, presque sessiles, ovales, ou ovales lancéolées, légèrement pubescentes sur ies deux faces, surtout dans le jeune àge, entières ou finement dentées, points glanduleux, transparents, prinecipale- ment près des bords. — Fleurs petites, verdâtres, disposées par groupes ou par ombelles sessiles le long des rameaux de l’année précédente, et sortant du bourgeon situé à l’aisselle des anciennes feuilles; périanthe, 5 pièces liguli- formes. — Fruit, 3-5 petites coques ou capsules pédicellées, d'un rouge vif au moment de la maturité et contenant chacune une petite graine, noire, luisante, restant après la déhiscence suspendue pendant quelque temps par le funieule. — Fleurit, en France, dans'jes mois d'avril et mai, mais fructifie fort rarement. | Bois, jaune citron clair ; densité 0,565 à 0,570, dur, couches annuelles rendues bien distinctes par suite d'une zone de vaisseaux ouverts mais petits. Indépendamment de ces vaisseaux, il en existe aussi dans la zone d'été de nombreux autres fermés, isolés ou groupés par 2-3, et présen- tant sur une section mince, vue au jour, autant de petites ponctuations brunâtres, Les rayons médullaires sont très nombreux mais très fins et invisibles à l'œil nu ; ils mesurent de 2-3 millimètres de hauteur. Ce bois, eu égard à ses faibles dimensions, est à peu près sans emploi. Son écorce, CLAVALIER 219 comme celle de tous ses congénères, excite la salivalion ; on l'emploie comme antirhumatismale, diurétique, sudorifique et odontalgique. Enfin, cet arbrisseau est aussi employé en ornementation à cause de son joli feuil- lage. Il résiste aux plus grands froids du climat parisien. 9, — C. massue d'Hercule. — Z. CLAVA-HERCULIS Lin, — Planch. et Triana. in Ann. Soc. Nat. 5° sér. XIV, 312. — Z, Carolinianum Lmk., Dict. ILE, tab. 811, — Z, tricarpum Michx. Flor. bor. Am. Il, 235, — Vulg. toothache tree. — Etats-Unis. Petit arbre de 6-7 mètres au plus sur 1 mètre de circonférence, habitant l'Est et le Sud-Eit des Etats-Unis. Branches élalées, armées de nombreux aiguillons très pointus, fortement dilatés à la base, ovoides, atteignant quelquefois 3 centimètres de diamètre. — Feuilles 7-9 folioles, très glabres, pétiolulées, falciformes obliques, dentelées. Panicules terminales for- mées de petites ombelles ; sépales, pétales et étamines 5; ovaires ordinai- rement 3; carpelles monospermes. — Bois léger, brun clair, peu fort, mou, à grain grossier présentant de nombreux vaisseaux épars; rayons médul- laires fins et nombreux ; densité 0,505 à 0,820. (Sargent), 3. — C. Pterota — Z. PTEROTA, H. B. K. — Torr. et Gray, FI. N. Amer. 1, 680. — Fagara Pterota Lin. — Fagara lentiscifolia Wild, — Vulg. Wild Lime. — Floride. Petit arbre pouvant atteindre jusqu'à 8 mètres de hauteur sur 0®45 de circonférence, à branches tortueuses, armées d'épines courtes, recourbées, Folioles 7-9, de 15-20 millimètres de long, obovales, sessiles, crénelées dans la partie supérieure ; pétioles ailés. — Fleurs verdâtres, en grappes axillaires, isolées ou par deux ; étamines 4. Floraison au mois d'août. — Bois lourd, dur, à grain serré, compacte ; couleur brun, teinté de rouge ; aubier jaune ; densité 0,744 ; cendres 0,78 (Sargent). 4. — C. Poivrier. — Z. PIPERITUM DC. — Fagara piperita Lin, — Gœrtn. Carp., 68. — Chine et Japon. Arbrisseau buissonnant, haut de 2-3 mètres. Ecorce grisätre ; branches et tiges munies d'épines stipulaires, robustes ; folioles oblongues, inégales à la base, crénelées ; pétioles subulés, articulés. — Fleurs blanches apparaissant en septembre. — Fruit petit, globuleux, rugueux ; employé au Japon en guise de poivre. — Bois jaune clair, vaisseaux non béants, épars et fins; rayons médullaires très fins, Plante assez rustique. 5. — C. à épines plates. — 7. p'anispinum Zieb. et Zuce. -— Japon. Arbrisseau de 2-3 mètres, à tige et rameaux très épineux; épines larges, aplaties. Feuilles aussi {rès épineuses, ternées ou quinquélobées, lancéolées, atténuées ; pétioles ailés. — Fruits petits, globuleux, drupacés, rouges. Espèce très curieuse et très belle, supportant assez bien la pleine terre sous 214 ZANTHOXYLÉES le climat de Paris pendant les hivers doux, mais gelant lorsque le thermo- mètre descend à 12-13 degrés-au dessous de zéro. IT est done prudent de le placer dans une situation abritée. On trouve aussi dans les cultures, mais plus rarement : le Z. alatum à épines souvent aplaties, verticales et à fleurs apétalées ; le Z. Schinifolium Sieb. et Zucc., arbuste épineux, pétioles spinescents et feuilles inégalement partagées à la base ettridentées au sommet ; enfin, les Z, aromaticum Wild. de Ja Jamaïque et Z. Vitidum de la Chine. 64. — SKIMMIA. — SKIMMIA Thunb. Dédié à un japouais du nom de Mezama Skimumi. Arbuste à rameaux ascendants. — Feuilles simples, alternes, pétiolées, entières, coriaces, pellucides, ponctuées, dépourvues de stipules, et persis- lantes. — Fleurs blanches ou jaunes, polygames, en panicules thyrsoïdes, subdichotomes, odorantes ; calice hypogyne, persistant, 4-5 fides ; pétales 4-5, cadués. Fleurs mäles : étamines 4-3, opposées aux sépales ; anthères introrses dorsilixes ; disque charnu, 4-lobé, entourant le rudiment d’ovaire. Fleurs femelles : étamines rudimentaires plus courtes que l'ovaire ; disque annulaire, ceignant la base de l'ovaire ; celui-ei, 4 loges à 1 ovule pendant ; style cylindrique ; stigmates 4-lobés. — Fruit drupe charnue, rouge vif, à 4 noyaux monospermes ; graines, pendantes, exalbuminées à testa membra- neux ; embrvon axile, dressé; cotylédons épais ; radicule courte, cylindrique, tournée vers le hile. Ce genre comprend une douzaine d'espèces, originaires de l'Himalaya et du Japon. Bien qu'elles puissent s'accommoder de tous les sols, elles pré- férent cependant la terre de bruyère et les terrains silico-argileux, du moins quand elles sont jeunes. On les multiplie facilement de boutures faites avec du bois aoûté que l'on place sous cloche. Les Skiamia sont de jolis arbris- seaux d'ornement qui supportent, pour la plupart, la pleine terre sous le eli- mat de Paris. On en cultive cinq à six espèces, qui ne sont guère que des formes les unes des autres. | 1. — S. du Japon. — S. JAPONICA Thunb. — Sieb. et Zuce. Flor. Jap., tab. 68. — Zem. Ilust. Hort., tab. 18. — Flor. des Serres, VII, p. 39, icon., xylogr. — Rev. Hort., 1869, grav. p. 259. — Nichols. Encyel. Of Hort. — Bot. Mag. tab. 4719. -- Japon. Le S. japonica, arbuste de 0"90-1920 de haut, est l'espèce la plus an- ciennement connue. — Feuilles entières, oblongues acuminées, ramassées au sommet des pousses et s'amincissant sur la base des axes. — Fleurs hérma- phrodites, en grappes spiciformes terminales, blanches, à odeur très agréa- ble, rappelant celle de l'Oranger. — Fruit de la grosseur d'un petit pois, pas- sant au rouge corail très brillant et persistant pendant longtemps, quelque fois même pendant la plus grande partie de l'hiver. Floraison avril, mai. Joli arbuste d'ornement, très rustique. Variélé, — $S, JT. variegata, à feuilles panachées. SKIMMIA 215 2, — S. odorant. — S. FRAGRANS Hort. — Rev. Hort. 1869, p. 258. fig. 61, et 1880, p. 56, fig. 11. Très voisin du précédent dont il n'est probablement qu'une forme, — Feuilles elliptiques, oblongues, souvent tordues au sommet, — Fleurs dioi - ques, blanches, très odorantes, plus petites que dans le S, Japonica, — Thyrses aussi plus allongés et plus larges. On ne connait jusqu'ici dans les jardins que l'individu femelle. 3. — S. à feuilles élargies. — S. OBLATA Lindl. -- Nichols. Encycel. of. Hort. fig. 493. — Gard. Chron., XXV, p. 245. — Japon. Arbuste dioïque mais remarquablement beau, — Feuilles d'un vert bril- lani, elliptiques, obovales ou élargies au sommet. — Fruits en grappes pa- niculées, rouge vermillon vif, subsphériques, luisants comme vernis, déprimés, à dépression large, concave. L'individu mâle est connu dans les collections sous le nom de S. fragrantissima Hort,. Variétés. — S. O. Veitchü Hort. — Rev. Hort. 1869, p. 259, et 180 fig. 13, p. 57. — Arbuste à ramification dressée ; écorce vert pâle ou jaunâtre, celle des jeunes bourgeons sensiblement colorée. — Feuilles elliptiques obo- _ vales, luisantes, longues de 6-10 centimètres, larges de 4-5 centimètres : pétiole gros, court, rougeâtré, — Fleurs hermaphrodites ou monoïques par avortement des anthères. — Fruits sphériques d'un beau rouge corail, persistant presque deux ans, et produisant un magnifique effet ornemental, S. O. ovata Hort. — Rev. Hort. 1880, p. 58. — Arbuste à écorce vert pâle, luisante. — Feuilles longuement elliptiques. subovales, brusquement arron- dies au sommet, — Fleurs sur inflorescences lâches, en grappes dressées, blanches, légèrement odorantes ; étamines à filets blancs, anthères jaunes. S. 0. floribus albis, à fleurs blanches. S. 0. floribus roseis, à fleurs roses. S. O. variegata, à feuilles panachées. 4. — S. à feuilles de laurier. S. LAUREOLA Sieb. et Zuce, — ZLimonia laureola. Wall. Plant. asiat rar. vol. HE, p. 23, tab. 245. — Népaul. Arbuste divique, très buissonneux, à bois mou, cotonneux, flexible; écorce vert foncé. — Feuilles 10-15 centimètres, oblongues, lancéolées aiguës, atténuées à la base, subopposées ou ternées, vert foncé en dessus, jaunâtres en dessous, et dégageant lorsqu'on les touche, une odeur citronnée prononcée, parfois légèrement vireuse. — Fleurs mâles d'un jaune pâle, disposées en gros épis terminaux, fortement odorantes ; rachis et pédoncules ponctués, pourpres. — Fruits ovales, lisses, presque aussi gros qu'une olive. Cette espèce, originaire du Népaul est moins rustique que ses congénères ; sous le climat de Paris elle doit être abritée pendant l'hiver, ou mieux, rentrée en orangerie ; elle fleurit en février, mars. On ne rencontre encore dans les cultures que l'individu mâle. 216 ZANTHOXYLÉES 5, — S. rougeâtre. — S. RUBELLA Carr. — Rev. Hort. 1874, p. 311. cum pl. col, — 1880, p. 57. fig. 12, et 1885, p. 189. — Chine ? Ce Skimmia, envoyé de la Chine par Eugène Simon vers 1865 est un arbuste dioïque, mâle par avortement de l'ovaire, {rès ramifié et formant une large touffe de 0%30-0"40 de haut. Branches effilées, dressées, à écorce verte. — Feuilles lancéolées elliptiques, fortement nervées en dessous, étroitement et longuement atténuées à la base, brusquement rétrécies au sommet, 8-9 centimètres de longueur, Inflorescences en panicules thyrsoïdes arrondies au sommet; pédoncules d'un rouge vineux ainsi que les pédicelles ; boutons lavés de rouge ; étamines 4, à filets blancs. Cette espèce, indiquée comme originaire de la Chine, pourrait bien pro- venir du Japon; elle à, en effet, beaucoup de rapport avec certaines espèces japonaises entre lesquelles même elle paraît intermédiaire, d'où son qualificatif de S. intermédiaire Hort. Le S. rubella est l'une des espèces les plus ornementales du genre, elle est aussi assez rustique, ses fleurs, formées avant l'hiver, ne souffrent pas des froids. 65. — PHELLODENDRON. — PHELLODENDRON Rupr. Du grec phellos, liège, et dendron, arbre; allusion à la nature spongieuse de l'écorce de ces arbres. Ce genre comprend de petits arbres habitant le nord de la Chine et du Japon. Ils se distinguent par leurs feuilles opposées et composées, impari- pennées, odorantes, résineuses. — Fleurs dioiques, disposées en grappes au sommet des pousses et à l’aisselle des feuilles ; calice 5-8 divisions ; co- rolle à 5-8 pétales; étamines 5-8; ovaires à 5 loges. — Fruit, drupe à > noyaux ou loges ; graines 1-3, à testa crustacé et noir ; peu d'albumen; embryon droit. On cullive les deux espèces que voici 1. — P. de l'Amour. — P. AMURENSE Rupr. in Mem. sav. étrang. de St-Pétersb. IX, 72,.tab. 4, 1855. Maxim! Prim. El Armure tab. IV. -- Chine sept. et Japon. Petit arbre de 6-7 mètres, à cime étalée; trone couvert d’une écorce cre- vassée, plus ou moins subéreuse : pousses relativement grosses et noueuses, rougeàätres. Bourgeons petits, noirs, ovoïdes, renfermés dans la base du pétiole. — Feuilles opposées, odorantes, composées de 3-4 paires de folioles, ovales, largement et peu profondément dentées, courtement pétiolées, pubescentes, grisâtres en dessous, ce qui les rend douces au toucher: pé- tiole commun tomenteux. — Fleurs dioïques, disposées en corymbes au sommet des rameaux. Floraison en juin. — Fruit, drupe de la grosseur d'un pois, d'un vert sombre. — Bois odorant, moelle abondante, aubier jaune, cœur brun rougeàtre. Cet arbre est rustique ; supporte bien la pleine terre sous le climat de Paris; se multiplie facilement de graines, de boutures et même de greffe sur l’Ailante. CAMÉLÉE 217 Les plus beaux individus qu'il nous a été donné de voir, se trouvent, l'un « au Muséum de Paris et l’autre à l'Arboretum de Segrez, ce dernier, qui est … un individu femelle, produit des graines de bonne qualité. 2, — P. du Japon. — P. JAPONICUM Maxim. Mél, biol. VIII, p. 1. Petit arbre à rameaux brun rougeàtre, finement striés, glabres : tronc comme le précédent à écorce subéreuse, — Feuilles d'un vert gai, grandes, atteignant jusqu'à 40 à 50 centimètres, composées de 7-9 paires de folioles plus une terminale ; ces folioles, presque sessiles, elliptiques, acuminées, sou- vent inéquilatérales, peu profondément crénelées, courtement pubescentes en dessus et en dessous, très odorantes, Pétiole commun, velu, cylindrique, rougeätre où rouge, renflé à la base et contenant le bourgeon ; celui ci ovoide aplati, brun ferrugineux. — Fleurs d'un vert jaunàätre, disposées comme dans l'espèce précédente. Cet arbre habite le Japon, dans la région montagneuse el foreslère de Fudsi (Maximowicz), il est aussi très rustique sous le climat de Paris. Bois, à aubier jaunâtre, duramen brun rougeûtre, moelle brun foncé ; couches annuelles comprenant une zone poreuse formée surtout de vais- seaux fins, béants, et d'une zone compacte à vaisseaux fermés, disposés en lignes concentriques sinueuses ; rayons médullaires minces et courts, invi- sibles à l'œil nu. Ce bois, assez lourd et assez dur, se travaille bien : il est bien nuancé et pourrait être avantageusement employé en marqueterie, Les couches internes de l'écorce sont d’un beau jaune. 66. — CAMÉLÉE. — CVEORUM Lin. Du grec AÆneoron, nom donné par Théophraste à un arbuste ressemblant à un olivier. Arbuste à feuilles alternes, persistantes, entières, simples, ponctuées sur les bords. — Fleurs axillaires rapprochées en cymes, hermaphrodites, 3-4 mères, isostémones ; ovaire 3-4 loges, souvent partagées en 2 logettes uni-ovulées ; ovules pendants à l'angle central des loges, campylotropes; Style central ; stigmates 3-4 lobes. — Fruit drupacé, à 3-4 coques indéhis- centes et à noyaux osseux divisés en 2 compartiments par une cloison parie- tale oblique. Graines albuminées; embryon courbe; radieule supère, Ce genre comprend l'espèce suivante : C. à trois coques. — C. TRICOCCUM Lin. — Jaum. St-Hilaire, Flor, fr. tab. 5. — Math. F1. for. p. 78. — Europe mérid, Sous arbrisseau de 0"50-0®80 au plus, à rameaux grêles et verts. — Feuilles oblongues, alternes à la base, obtuses ou mucronées, coriaces, “élabres, luisantes sur les deux faces, plus pâles en dessous, uninervées et à bords enroulés en dessous. Bractéoles petites, pubescentes. — Fleurs jaunes, courtement pédicellées, réunies par 2-3, à l’aisselle des feuilles supérieures. | Fruit d'un vert noir à la maturité, surmonté du style persistant, à 218 à ZANTHOXYLÉES 3 lobes allernant avec autant de sillons et se partageant aisément en 3 drupes ou coques. Cet arbuste, se rencontre dans toute la région méditerranéenne sur les. plus mauvais sols, en général de nature calcaire ; cependant il n'a qu'une très faible importance forestière. Ses feuilles et ses fruits sont purga- tils. 67. — PTÉLÉA. — PTELEA Lin. Du grec pleron, aile ; allusion au fruit ailé. Ce genre, formé jusqu'ici, par une espèce est caractérisé par des fleurs polvgames, 3-5 mères isostémones, Gynécée, 2-3 carpelles stériles dans les fleurs mâles ; dans les fleurs femelles, les loges biovulées et les ovules superposés. — Fruit, samare renflée au centre, orbiculaire, réticulée, ailée au pourtour, à deux loges monospermes ; graines oblongues ; embryon rec- tiligne. P. trifoliolé. — lP. TRIFOLIATA Lin. — Lmk. Encyc. tab. 84. — Nouv. Duham. 1, tab. 57. — Mém. Mus. XIT, 26. — Guirap., Fr. Holzgew. 74. — Vulg. Orme de Samarie. — Etats-Unis: Le Ptelea croit dans l'Amérique septentrionale, depuis la Caroline jus- qu'en Pensylvanie. Petit arbre de 4-6 mètres de haut, sur 0m13 à 0®20 de diamètre (parfois arbrisseau buissonneux), à port en parasol ou étalé et même diffus chez les in- dividus âgés. Ecorce des pousses gris cendré, celle des branches ou jeunes tiges brun rougeàtre, celle du tronc, devenant à la longue finement gercurée, écailleuse. — Feuilles à 3 folioles (rarement 5), ponctuées, sessiles, à odeur forte, résineuse quand on les froisse, ovales ou obovales, retrécies aux dezx bouts, vertes en dessus, plus pâles et pubescentes en dessous, dentées crénelées, 6-9 centimètres de long sur 3 à 5 de large ; péliole commun, long de 6-9 centimètres, pubescent. — Fleurs petites, d'un blanc ver- dâtre, disposées en panicules terminales ; corymbes multiflores ; ovaires quelquefois 3-loculaires. — Fruit, samare assez semblable à celle des ormes, mais plus grande, plus coriace, jaunâtre et finement réticulée. Fleu- aison sous le climat de Paris, vers le milieu du printemps ; les fruits sont müûrs environ un mois après. Le Ptelea est employé en ornementation ; son feuillage et ses larges bou- quets de fleurs et de fruits produisent un assez bel effet, mais il est néces- saire de le placer dans les endroits abrités, parce qu'il donne beaucoup prise aux vents par sa cime étalée. On le multiplie aisément de semence que l’on sème aussitôt maturité ; quoique venant sur tous les sols, ce sont cepen- dant ceux de nature siliceuse qui semblent le mieux lui convenir. Bois, aubier blanc et duramen gris verdâtre ; structure se rapprochant de celle de l’Aïlante, c'est-à-dire que l'on y distingue une zone de vais seaux béants, puis une zone où ils sont épars ; les rayons médullaires, très AILANTE 919 fins, ne sont pas très longs. Densité 0,720 (échant. Ecol. Grignon), 0,831 (Sar- gent) ; cendres 0,30 ; mais ee bois a la fibre assez courte et lorse, ce qui l'exclut de nombreux emplois. L'écorce est employée en teinture, et la décoction contre la dyspepsie. Variétés. — On considère comme variété botanique de cet arbrisseau : le P. mollis Torr. et Gray ; Flor. Nord Amérique, et comme variétés horti- coles : ; P. T. heterophylla, à feuilles de différentes formes. P. T. persirifolia, à feuilles plus allongées que dans le {vpe. P. T. glaura, à feuilles plus glauques. P. T. foliis variegatis, à feuilles panachées. 68. — AILANTE. — AILANTUS Desf. De Ailanto {arbre élevé), nom que les habitants des Molüuques donnent à l'arbre. Grands arbres, à feuilles paripennées ou imparipennées, à odeur spéciale, Fleurs polygames. Les mnüles : calice 5 fides; pétales 5, élalés, plus longs que les sépales; étamines 10, les 5, opposées aux pétales plus courtes el les 5 oposées aux sépales plus longues ; disque central pétalifère et. stami- nifère, au pourtour couronné par 5 plis,dont chacun enveloppant le rudiment d'un ovaire. — Fleurs hermaphrodites : calice, corolle et disque comme dans es fleurs mâles, mais étamines moins nombreuses, 2-3 ; ovaires 3-5, dis- joints, comprimés ; styles latéraux ; stygmates élalés. — Samares en même nombre que les ovaires, linguiformes, comprimées, membranacées, réticu- «lées, uniloculaires au centre. Graines solitaires, comprimées, suspendues ; “périsperme mince, adhérent à l'épisperme ; embryon droit, à radicule courte, supére ; cotylédons foliacés. On connait quatre espèces d'Ailante, ane croit en Chine et au Japon (A. glandulosa), une en Australie (A. imber- biflora) et deux dans l'Inde et aux Moluques (A. ercelsa et A. malabarica), mais une seule a été introduite en Europe. . — À. glanduleux. — A. GLANDULOSA Desf, in Act. Acad. Par. 1786, tab. 8. — L'Hérit. Sert. I, tab. 84. — Nouv. Duham. I, p. 162, tab. 35. Watson, Dend. Brit., tab. 104. — Vulg. vernis du Japon. — Chine. Historique. — C'est vers 1751 que la Société royale de Londres recut Père d'Incarville, missionnaire en Chine, les premières graines d'Ailante jlanduleur. D'abord cultivé par Miller et Philippe Carteret Webb, cet rbre Se répandit ensuite sur le continent. On le prit tout d'abord pour un Rhus, pour le Rhus vernix, ce qui le fit généralement désigner sous le nom npropre, qu'il porte encore aujourd'hui, de Vernis du Japon. Introduit en 124 au Muséum de Paris, il fut étudié avec soin par Desfontaines, qui connut qu'il devait fournir un genre nouveau auquel il donna le nom lAilante. Culiivé au début comme arbre d'ornement, il est devenu peu à eu une essence forestière, aujourd'hui très répandue, qui nest pas sans qualités, 290 ZANTHOXYLÉES Caractères botaniques. -L'Ailante est un grand arbre, pouvant atteindre 30 mètres et plus de hauteur sur 3-5 mètres de circonférence (4). Son port rappelle celui du Noyer. Sa cime est étalée, subovoïde, aplatie ou en parasol chez les individus âgés ; rameaux gros, d’un roux fauve, à moelle plus foncée, abondante. Ecorce du tronc gris clair, finement gercurée, ré- ticulée, sans jamais atteindre une grande épaisseur. Bourgeons petits, brun roux, enfoncés à l’aisselle des feuilles mères ou des coussinets et disposés suivant l'ordre phyllotaxique 2/5. — Feuilles pétiolées, longues de 0"30-0"60, à 7-9 paires de folioles, plus une terminale ; ces folioles ovales lancéolées, ponctuées, entières, sauf celles des premières paires pour- vues de un ou deux lobules à la base du bord inférieur, luisantes en dessus, pales en dessous, glabres, les inférieures alternes, les supérieures opposées ; pélole commun, pubescent et laissant sur les pousses en tombant, une grande cicatrice triangulaire où l’on remarque de 6 à 8 traces de faisceaux Hibro-vasculaires ; ces feuilles apparaissent tard, en mai sous le climat de Paris, et exhalent quand on les froisse une odeur résineuse spéciale, dé- sagréable. Stipules subulées, caduques. — Fleurs petites verdätres, disposées au sommet des axes en longues et larges panicules de 20-30 centimètres de long ; ovaires rongeâtres ; ces fleurs apparaissent dans le courant de juillet et répandent au moment de l’anthèse une odeur fort incommode qui a fait souvent rejeter l'emploi de ce végétal comme arbre d'ornement dans les grandes villes. — Samares oblongues, verdàtres ou rougeâlres avant son complet développement, gris clair à sa maturité qui arrive dans le courant d'octobre. Un grand nombre d'individus restent stériles, ce qui s'explique par la constitution de la fleur qui peut être unisexuée ou hermaphrodite, non seulement sur le même arbre, mais aussi sur des sujets différents. Bois. — Blanc jaunâtre ou jaune verdâtre légèrement nuancé de rose, ce qui le rapproche par l'aspect de celui du frêne. On ne distingue, à proprement parler, ni aubier ni bois parfait, mais, chez les individus d'un certain âge, le centre se fonce en couleur et cela parfois d'une facon assez nette pour con- stituer un véritable duramen d'un ton plus grisâtre. Sa densité varie de 0,580-0,620 (éch., école Grignon), On remarque dans chaque eouche annuelle, au commencement, une zone étroite de 3-4 assises de gros vais- seaux béants, ne laissant pas, ou très peu d’intervalles entre eux, puis une Zone où ils sont plus rares et plus fins, quoique encore béants, enfin une troi- sième zone plus compacte où ces éléments sont fermés, plus minces et réunis de manière à former des petites lignes sinueuses transversales, tran- chant sur la masse par leur couleur blanc mat ; l’ensemble forme un tissu très serré à aspect corné, translucide, dans lequel on ne distingue, même à la loupe, aucune organisation. Il résulte de cette structure que les couches annuelles sont nettement délimitées. Quant aux rayons médullaires, ils sont nombreux, fins, un peu inégaux et bien visibles à l'œil nu ; sur la seetion (1) L'individu que représente notre planche phototypique n° 6, mesure 28 mètres de hauteur sur 3m20 de circonférence. AILANTE 291 radiale on remarque de nombreuses maillures d'un brun luisant, de 4-2 mil- … limètres de grandeur. Sur la coupe tangentielle, se mesure la hauteur des rayons, qui varie de 1-3 millimètres. Conditions d'existence. — L'Aïlante se reproduit facilement Ze graines. et, dès la première année il peut atteindre 0"50-0%80 de hauteur Cet arbre drageonne vigoureusement et très loin, et il n'est pas rare de voir des rejets à plus de 50 mètres des pieds mères, ce qui en fait souvent une plante nuisible pour les cultures voisines. L'Aÿ/ante repousse aussi fortement de souche et donne des cépées vigoureuses ; il supporte assez bien le couvert. Pendant longtemps on a écrit que cet arbre prospérait dans les plus mau- vais terrains, mais il n'en est rien; au contraire, il ne vient bien que sur les sols profonds et meubles, dans les terres douces ou de consistance moyenne, fraiches ou même humides. Sur les terrains secs, maigres, de nature calcaire ou crayeuse, il végète mal et dépérit de bonne heure ; il en est de même sur ceux trop compactes. Mais, placé dans des situations qui lui conviennent, il pousse vigoureusement et dépasse à cet égard nos es- pèces indigènes. Il entre tard en végétation (guère avant le mois de mai sous le climat de Paris), mais celle-ci se continue sans interruption jusqu'aux froids de fin d'octobre ou novembre. Il n'y a, contrairement à nos prinei- pales essences indigènes, qu'une pousse annuelle; aussi, quand les gelées arrivent, les sommités des pousses ne se trouvant pas suffisamment lignifiées, sont-elles détruites sur une longueur plus ou moins grande, ce qui a sou- vent fait croire à la non rusticité de l'arbre, tandis qu'elle est au contraire très grande, puisque les sujets d'un eertain âge résistent aux plus grands froids, à 25° et même 30° au dessous de zéro, comme en 1879. De sorte que, par sa rusticité, par ses nombreuses graines, et par sa facilité de dra- geonner, l’Ailante est non seulement une espèce bien armée pour la lutte, mais même envahissante. Utilisation et produits. — L'Aiïlante est aujourd'hui si répandu en Eu- rope que l’on peut le considérer comme subspontané ; il entre dans la com- position des massifs forestiers, et il est particulièrement précieux dans les endroits peuplés de lapins qui le respectent complètement. Cet arbre est, en outre, avantageusement utilisé pour maintenir les terrains meubles en pente, tels que les remblais, les talus de chemin de fer et des routes, les berges des torrents et les alterrissements de ces mêmes cours d'eau. Si l'on n'a pas à redouter l'odeur de ses fleurs, l’Ailante peut être aussi avantageusement planté comme arbre d'avenue ou le long des routes, où il réussit souvent mieux qu'aucune autre espèce. Il est, de plus, d'un bel effet ôrnemental, tout en étant très propre, puisque son feuillage, en dehors du Bombyx cynthia, n'est pas attaqué par les insectes. — Le bois de l'Aÿante se travaille bien, prend un assez joli poli et se fend aisément. On peut l'employer dans le charronnage et à la plupart des usages de l'Orme et du Frêne, tout en restant cependant inférieur à celui de ces deux essences; il ne possède en effet ni leur souplesse ni leur résistance, È b Len © * Me D Sn, Ce QU d ps. Le? Bd se K FT Hat À a “: }' 3 Ÿ de 299 ZANTHOXYLÉES il est notamment beaucoup plus eassant et beaucoup plus sujet à se fen- diller (1). En revanche, il résiste assez bien aux alternatives de sécheresse … et d'humidité. Gomme bois de chauffage, il est de qualité moyenne, et brûle facilement, même sans être très sec; son charbon est d'assez bonne qualité. L'écorce de l'Ailante renferme, d’après l'analyse qu'en a fait Payen, un principe colorant jaune, une gelée végétale, une substance amère, fune résine aromatique, des traces d'huile essentielle à odeur forte et vireuse, une . malière azotée et quelques sels. La proportion du principe mucilägineux est tellement abondante que la décoction de cette écorce est filante comme celle de la graine de lin. Le principe amer parait posséder des propriétés puis- santes, enivrantes, comparables à ceux de la jusquiame ou du tabac chez les fumeurs novices. D'après les expériences du major Hetet, professeur à l’école navale de Touion, l'écorce de l'Ailante, serait aussi un remède puis- sant contre le tœnia. Les feuilles participent aux propriétés vermifuges de l'écorce. Malheureusement, elles jouissent aussi de propriétés toxiques, énergiques sur les oiseaux de basse-cour, surtout sur les canards, ce qui a été constaté et établi par M. Caraven-Cachin, vétérinaire à Castres (2). Le sucre résineux, très àcre, qui existe dans les feuilles et les jeunes pousses, détermine une inflammation du tube digestif qui entraine la mort. D'autre part, ces feuilles pourraient avoir un emploi avantageux en les faisant servir à l'élevage d’une espèce de ver à soie, le Bombyx cynthia, introduit en Europe par Guérin Meneville, Ce ver, très rustique, qui se reproduit normalement deux fois dans l’année et passe l'hiver dans l'inac- tion, s'élève en plein air sur les rameaux de l'Ailante et ses cocons, qu'on a trouvé le moyen de dévider, donnent une soie moins brillante, mais plus forte et plus durable que celle du Bombyx mori. Malgré le résultat par- tiel encourageant, qui à été obtenu, une industrie n’a pu être fondée sur cet élevage : les vers sont exposés à de nombreuses causes de destruction; ils sont notamment la proie de plusieurs oiseaux. Variété. — A. G. erytrocarpa Carr. Rev. Hort. 1867, p. 409. — Très belle variété, se distinguant du type par ses fruits d'un rouge corail vif et par ses feuilles d'un beau vert luisant. Très recommandable comme arbre d'avenue, (1) Dans des essais comparatifs de résistance que nous avons faits à l’école de Gri= gnon nous avons trouvé les chiffres suivants : Résistance à l’écrasement (bois debout) : Chêne pédonculé, 145 kil. par cent. carré; Orme et Frène, 140; Ailante, 100 seulement. Résistance à la flexion : Frène, 76 kil. 500; Orme, 75; Aïlante, 48.300 par centis mètre carré. (2) Compte rendu à l'Académie des Sciences, 1885, et Rev. des Eaux et Foréts, t. XXIN; p- 314. QUASSIA 223 271 XIV. SIMARUBACÉES. — SJ A RUBACE % * 69. — QUASSIA. — QUASSIA Lin. De Quassi, nom d'un esclave qui fit Connaître aux Européens le S vertus médicales de la plante, Le genre Quassia comprend des plantes ligne alternes, imparipennées, quelquefois 3 foliolées nairement dilatés en ailes étroites. Inflorescences en grappes terminales plus où moins ramifiées en grappes de cymes, — Fleurs régulières phrodites, ordinairement -mères; calice à 3 sépales imbriqués, pétales 5. plus ou moins épais et plus ou moins allongés, connivents en tube, tordus. Étamines 10, plus longues que le périanthe, en 2 verlicilles, les 5 opposées aux pétales plus courtes; filet garni en dedans de sa base d'une écaille glabre ou velue : anthères bilocul aires, introrses, déhiscentes p fentes longitudinales. Réceptacle obconique ou obpyramidal, - loppé. — Gynécée porté sur le réceptacle débordant : s'atténuant supérieurement en un long style tordant avec les voisins pour former une seul lifère à son sommet, non dilaté; chaque ov descendant et à micropyle supérieur et uses amères, à feuilles , le pétiole et le rachis ordi- , berma- courts ; ar deux très déve- ovaires 5, libres, grêle, se réunissant en se : colonne stylaire, stigma- aire 1 loge à 1 ovule analtrope, extérieur. — Fruit, 5 drupes Où moins, à mésocarpe peu épais et à noyau dur, monosperme. Graines à embryon épais, sans albumen; cotylédons charnus. Toutes les parties des Quassiées renferment une m soluble, la quassine, qui leur donne des propriétés digestives et fébrifuges à un degré variable, Les Quassia sont aussi quelquefois cultivés comme arbre d'ornement ; ce sont des plantes de serres chaudes que l’on tient dans un méla erre argileuse et de sable de bruyère. On les aoûtées, pourvues de leurs feuilles, que l'on pl hauffé en dessous. Les espèces les alière amère et très toniques, stomachiques, nge de multiplie par boutures bien ace sous cloche dans du sable plus connues sont les suivantes : LE — Q. amer. — (. AWAPRA Lin. — Lodd. Bot. Cab. tab, 172. — Bot. . Mag. tab. 497. — Lmk. Encycl, tab. 343, — Mém. Mus, XIL, tab. 27, — H. Bn. Bot. Méd. fig. 2556-2559. — Amér, tropicale, —— RS 0 OS, ER Re JS nm Cette espèce, originaire de la Guyane, est un pelit euilles imparipennées, glabres, à pétiole commun, ailé: 3-3 folioles Ipposées, ovales lancéolées, acuminées, articulées, glabres, très entières, bngues de 15-20 centimètres, et larges de 4-6. — Fleurs grandes, disposées 1 Srappes terminales très longues, 10-20 centimètres. Ch l’aisselle d’une bractée est portée sur un pédice arbre de 1-2m à aque fleur située Ile dibractéolé et articulé 294 SIMARUBACÉES au-dessous du sommet; corolle grande, rouge, à pétales ovales, oblongs, d'un très bel effet ornemental: — Fruits ovoïdes noirâtres, glabres, longs de 4 à 4 1/2 centimètres. C'est cette espèce qui à fait la réputation du genre Quassiæ COMME plante médicinale ; mais son tronc étant de faible dimension il ne peut fournir une grande quantité de bois amer; c'est Picræna excelsa (Quassia eæcelsa), dont les propriétés sont analogues, qui est ordinairement employé comme Quassia. Le véritable ()., amara donne le bois amer de Surinam. ESPÈCES DIVERSES Le Gabon fournit aussi une espèce de Quassia, le Q. africana M. Bn. à tige de faible dimension el à fleurs verdàtres. Le Q. Cedron H. Bn. où Simaba Cedron PI. qui croit en Colombie, au Vénézuéla, à Costa-Rica et dans le Nord du Brésil; le fruit est employé contre la morsure des serpents venimeux. On vante encore comme tonique amer et fébrifuge, d’après H. Baillon, les ©. (Aruba) ferruginea, Q. suaveolens (Simaba suaveolens À. S, Het Q. (Aruba) Guyanensis (Simaba quianensis Aubl.) Le genre voisin Simaruba comprend aussi des espèces intéressantes au point de vue médical et que l'on rencontre quelquefois dans nos cultures de serres. Citons, en raison de son importance le S. amara Aubl. — S. offici- nalis DC. — Q. Simaruba Lin. fils. — Bel arbre de la Guyane et du Brésil, de 90-23 mètres de haut. Écorce lisse et grise. Jeunes pousses finement pubes- centes. — Feuilles alternes à 3-6 paires de folioles ovales-oblongues. — Fleurs dioïques, blanches, nombreuses, petites, en panicules axillaires ; étamines à filet pourpre. — Fruit 1-5 drupes divergentes, glabres, noirâtres, de la grosseur d'une olive. L'écorce très amère, de la racine de cet arbre est employée contre les fièvres et Les dayssenteries. Citons enfin le Simarouba de la Jamaïque, Q. Simaruha Wright, le S. glauca DC. de la famaïque égale- < ment, ainsi que le Samandura Indica qui possèdent des propriétés analogues. 0. — PICRÆNA. — PICRÆNA H. Bn. Du grec pikros amer ; allusion à l'amertume de la plante. Les Picræna sont des Quassiées à fleurs polygames, 4-5 mères à pétales plus longs, subvalvaires et à étamines à filet libre dépourvu d'écailles. — Fruits petits. L'espèce suivante est surtout intéressante. P. élevé. — P: EXCELSAM Br Quassia excelsa SW. — Q. Polygama Wright. — Simaruba excelsa DU. — Bittera febrifuga Bélang. — Vulg. Quassier jaune où Q. de la Jamaïque ; Bitter Ash. (Frêne amer) des colons anglais, — Antilles. Ce Quassia, qui est aujourd'hui généralement classé dans le genre, Picrnd est originaire de la Jamaïque et de quelques autres iles des Antilles. C'est un arbre à trone droit et nu qui peut, dit-on, atteindre de 10-20 mètres de haut Senthoe Soi MSA: DATES: CITRONNIEN CPE - 2-9) sur 0"30-0"40 de diamètre ; son port rappelle celui du Frêne, Jeune recouvertes d'un duvet roux. — Feuilles 20-30 centimètres, composées- imparipennées, 7-11 folioles, ovales ou ovales-oblongues, courtement pétio- lulées. — Fleurs polygames, petites, vert jaunâtre. Etamines isos à anthères jaunes et filets plus où moins poilus ; ovaires 3-5, à stvles libres dans toute leur étendue. — Drupes glabres, noirâlres, longues de 15-17 millimètres. | C'est cette espèce qui, d'après H. Baillon, fournit le bois amer, connu dans le commerce sous le nom de Q. amara. Il arrive de la Jamaïque en cylindres de un à plusieurs mètres de long sur 010 à 030 de dia- . mètre, recouverts d'une écorce gris terne, noirâtre ou blanchätre, fibreuse dans son épaisseur. Ce bois est d'un jaune clair, solide et d'une fente facile. On remarque au commencement des couches annuelles, de gros vaisseaux béants, en assez grande quantité pour constituer une zone … poreuse; le tissu fibreux est formé de fibres à section transversale polygo- nale et à parois assez épaisses ; les rayons médullaires assez larges sont constilués par 1-3 assises de cellules. On apercoit souvent dans la masse, des taches noires, qui sont dues, parait-il, au mycelium d'un champi- gnon. Il se trouve dans ce bois, des cristaux d'oxalate de chaux, des masses . de résine jaune et le principe amer des Quassia, c'est-à-dire, la Quassine (Viggers), principe neutre, soluble dans l'eau, insoluble dans l'éther, lége- rement fluorescent et dont la composition répond à la formule douteuse, G!"H120° (Baillon). On fait avec le bois du Q. amara, des goblets communi- quant une partie de leur amertume aux boissons que l'on met dedans, eton prépare aussi avec les copeaux, des infusions amères, des élixirs digestifs ; il est parfois employé pour donner de l'amertume à la bière; c'est égale- ment un inseclicide assez énergique, on tue les mouches avec une infusion sucrée et l'on débarrasse certaines plantes des insectes qui les attaquent en les arrosant avec une solution concentrée. Ce bois faît l'objet d'un grand commerce et l’on ne compte pas moins, dit H. Baillon, de 60 mille tonnes que l’on exporte annuellement de la Jamaïque. s pousses lémones, XV. AURANTIACÉES. — AURANTIACEÆ. 70. — CITRONNIER. — ORANGER. — CITRUS Lin. De Kïtron, nom d'un arbre ainsi appelé par les Grecs. Oranger viendrait (d’après Littré) - du mot arabe narand}j, ou persan nareng, par suite orenge et orange, dû à l'influence de la couleur or. Les Orangers sont des arbæisseaux ou de petits arbres, souvent épineux, de l'Inde orientale ou de l'extrême Orient asiatique, grise et mince, celle des jeunes rameaux verte ou vert grisätre, — Feuilles alternes, composées unifoliolées, entières ou crénelées; pétiole plus ou moins dilaté, ailé. — Fleurs hermaphrodites ou plus rarement polygames, à écorce du tronc lisse, MouiILLEFERT. — ‘TRAITÉ. 15 mn 2926 AURANTIACÉES assez grandes, blanches ou rosées, très odorantes, solitaires, dans l'aisselle des feuilles, ou plus souvent disposées en petites cymes simples où compo- sées, rapprochées sur un petit axe commun. Réceptacle légèrement con- vexe. Calice gamosépale, à 5 dents (parfois 3 à 6). Pétales ordinairement5, ®) mais pouvant varier de 3 à 10, sessiles, épais, imbriqués, bien plus longs que les sépales, Elamines hypogynes, en nombre très variable (de 20-60), tantôt libres, Llantôt soudées en plusieurs faisceaux; filets aplatis, inégale- ment polyadelphes; anthères oblongues, biloculaires, introrses, déhis- centes par deux fentes longitudinales. Gynécée libre, formé d’un ovaire, comprenant un grand nombre de loges, dans l'angle interne de cha- cune desquelles ily à de 4à 8 ovules, descendants, anatropes, disposés en deux séries. — Fruit, baie de forme variable, à surface plus où moins lisse ou raboteuse et d'un jaune plus ou moins rougetre. L'intérieur est divisé en un nombre de loges moindre que dans l'ovaire, ordinairement de 8 à 42: chacune de ces loges, à parois très minces, pellucides, contient les graines et une pulpe spéciale formée de grosses cellules ovoïdes ou en forme de bouteilles, renfermant un liquide plus ou moins acidulé sucré ou amer, Ces cellules où phytocystes qui n'existaient d'abord pas dans l'ovaire, naissent äe la paroi des loges aussi bien dorsales que d'une partie des cloisons; dans le début courtes, obtuses, elles deviennent allongées, pyramidales, sessiles où stipitées, se compriment entre elles et se portent jusqu'à la rencontre des ovules et des placentas. Chez les fruits très mûrs, ces sacs, facilement séparables, se vident de liquide et se dessèchent, — Graines à téguments coriaces, contenant un ou plusieurs embryons char- nus, sans albumen, à cotylédons souvent inégaux et à radicule supère. L'écorce du fruit, qui comprend l'épicarpe et le mésocarpe, est, suivant les espèces, plus ou moins adhérente aux loges ; le mésocarpe est blane, spongieux et d'une épaisseur variable ; l'épicarpe de couleur jaune, contient de nombreuses poches glanduleuses proéminentes ou non, remplies d'huile essentielle aromatique. Cette essence examinée au microscope apparait sous forme de gouttelettes rondes, Jaune-verdâtre. Toutes les cellules de lenveloppe semblent jouir de la propriété de secréter ce principe. L'écorce, les feuilles, et les fleurs contiennent aussi des réservoirs glanduleux. Pour que les Orangers puissent venir en pleine terre, il leur faut un climat chaud, à température moyenne au-dessus de 14 degrés, et où ils ne soient pas exposés à des froids continus de 3 à 4 degrés. IIS caractérisent une région spéciale appelée « région de l'oranger » qui ne se trouve en France que de Toulon à Menton, et dans le Roussillon, de Rivesaltes à la frontière d'Espagne, sur une bande très étroite, ne dépassant pas 200 à 250 mètres d'altitude. Il faut aux Orangers une terre légère et franche, de bonne qualité. On les multiplie de graines, de boutures, de marcotte et de greffes. Les graines doivent être semées, aussitôt leur sortie de la pulpe, sous clässis ou à une exposition bien chaude; la germi- à + PT SIT PS MSA PEU 67 PORT à c = E NÉ ,, , { a RE ni L # - id Fra ; EC ce LA) , , Ë +2: CITRONNIER 2217 nation se fait 10-15 jours après la mise en lerre elle jeune oranger appa- rait avec deux petiles feuilles primordiales, elliptiques, ou ovales lan- céolées. Les jeunes plants exigent des arrosements fréquents et modérés, A a fin de l’année, si l’on a semé en pot ou en terrines, on fait Le rempotage ; si le semis a été fait en pleine terre on peut altendre la deuxième année pour procéder au repiquage. Comme pour la grande généralité des végé. aux cultivés, le semis n'est guère usité que pour donner des variétés nou- velles ou des sujets de porte greffes. … Pour multiplier par boutures, on choisit une jeune branche saine, que l'on enfonce de 10-15 centimètres dans une bonne terre légère, chauflée en dessous et que l’on recouvre d'une cloche jusqu'à parfaite reprise; les feuilles mêmes peuvent émettrent des racines, Les procédés de greffage les plus employés sont la greffe à l'anglaise et la greffe par approche. Les fleurs, les fruits et même les feuilles ont de nombreux emplois en médecine, en parfumerie ®t dans les usages domestiques que nous indiquerons en parlant de chaque espèce. Actuellement, on connait de 9-10 espèces de Citrus qui ont donné par la ulture un grand nombre de variétés (1), lesquelles ne sont souvent que des formes individuelles. Le tableau que voici, résume les caractères des principales espèces : Pétiole ailé — Fleurs blanches, odorantes, suaves. Fruit multiloculaire, Dranger....... arrondi où ovale. Ecorce jaune orange. Vésicules d'huile essentielle, convexes ; pulpe sucrée, douce, agréable. Pétiole plus grandement ailé. Fleurs grandes, odorantes. Fruit raboteux, jaune rougeûtre. Vésicules concaves ; pulpe acidulée, amère. Fleurs petites, blanches, odeur particulière. Fruit pyriforme ou dé- primé, Jaune pâle. Vésicules d'huile essentielle concaves ; pulpe légère- ment acide, d'un arome agréable. ‘ Feuilles à pétiole presque nul. Fleurs blauches, odeur particulière. Fruit plus ou moins gros, jaune pâ'e, ovale, terminé par un m umelon. Vési- cules d'huile essentielle concuves ; pulpe à suc douceûlre, fade ou légè- rement amer. Feuilles à pétioles larges, ailés. Fleurs très grandes (les plus grandes du genre), Fruit arroudi ou pyriforme, ordinairement érès gros, jaune Bigaradier . . af | ee Pompelmous : : pâle. Ecorce lisse à chair épaisse, syongisuse. Vésicules d'huile essen- \ st \ Bergamottier . Limetiers. à tielle planes ou convexes ; pulpe verdütre, peu aqueuse, saveur douce, légèrement acide. Port, feuilles, fleurs et mème fruit, comme dans les limoniers, mais que douce sucrée. — Nésicules d'huile essentielle convexes ou concaves Feuilles ordinairement dentelées ; pétiole marginé. Fleurs de moyenne grandeur, luvées de rouge au dehors. Fruit Jaune clair, (jaune citron) ovale-oblong, surface finement rugueuse où peu sillonnée, terminé par un mamelon. Ecorce ordinairement mince, Vésicules d'huile essen- tielle concaves ; pulpe abondante, suc trés acide mais agréable. Feuilles oblongues dentelées. Différent des limons par leur fruit plus gros, plus verruqueux; chair tendre beaucoup plus épaisse et plus douce ; pulpe peu considérable, moins acide. Fleur ertérieurement vio- lacée. Rameaux plus courts et plus ronds que ceux des Limouiers. imoniers Citron Dis” édratiers. .., (1) Le nom d'Oranger est plus spécialement réservé pour désigner les Citrus à fruit 0 x 228 AURANTIACÉES 1. — O. doux, O. france. — C. AURANTIUM Lin. — Lmk, Encyel. tab. 639. — Riss. et Poit. Hist. nat. des Orang., tab. 3 à 29. — Gall. Trait. des Citrus. -— Nouv. Duham. VII, tab. 23. — Chine. Tous les auteurs s'accordent aujourd'hui, à dire que l'Oranger à fruit doux est originaire des provinces méridionales de la Chine, du Japon, de la Cochinchine et des iles de l'Archipel Malais. Quelques parties chaudes de l'Amérique, et certaines iles de l'Océan Pacifique semblent être aussi la patrie de ces beaux arbres L'oranger était, assure-t-on, ignoré des Grees et des Romains, et d'après de Candolle (L), il ne se serait répandu dans l'Inde que vers le commence ment de l'ère chrétienne. Suivant Gallesio, cet arbre n'aurait été introduit en Europe que vers le commencement du XV° siècle. Les Portugais, d'après cet auteur, n'auraient pas été, comme on l'a dit, les premiers à rapporter les oranges douces de l'Inde, où ils n'arrivèrent qu'en 1498, ni de la Chine où ils ne parvinrent qu'en 1518, mais il est probable que celles recues plus tard de Chine par ces navigateurs, étaient seulement meilleures que celles connues auparavant en Europe, et que les noms vulgaires, d'oranges de Portugal et de Lisbonne, sont dus à cette circonstance. D'autre part, toujours suivant de Candolle, l'Oranger à fruit doux ne se reproduisant pas fidèlement de semis, il est fort possible qu'il soit une dériva- tion du Bigaradier, qui serait survenue à une époque lointaine, en Chine ou en Cochinchine et qui aurait été ensuite soigneusement propagée à cause de sa valeur horticole. L'Oranger, une fois introduit en Europe, s'esl rapidement répandu, partout où sa culture à été possible. Aujourd’hui on le trouve dans tout le bassin méditerranéen où le thermomètre ne descend pas en hiver au- dessous de Zéro, où tout au moins accidentellement et pendant peu de temps, à 4 degrés. Nice, Cannes et Menton, que l’on peut considérer comme se trouvant sur la limite septentrionale de sa culture, ont les températures moyennes suivantes : Hiver. Printomps. Été. Automne. Moyenne; NICE PARA 90,6 170 230 150 150,9 (2) Cannes "°c 90,6 130,8 249,2 189 160,2 Menton 90,6 150,3 239,6 160,8 160,3 Soit, une somme de chaleur de 5804 à 5950° que l'on peut regarder comme minimum. Sur le littoral algérien, qui convient parfaitement à cette culture, la température est de 11-12 degrés pour l'hiver avec des minima rarement au-dessous de 9%; de 15-16 pour le printemps; de 24° pour l'été avec desmarima pouvant aller jusqu'à 38°; de 19°-20° en au- u (1) Origine des plantes cultivées, p. 147. (2) Avec une moyenne de 14 degrés et unc grande chaleur en été cet arbre peut encore arriver à mürir ses fruits. CITRONNIER 229 À tomne, et comme lempérafure moyenne de l'année 199-249, soit une somme _de chaleur de 66359 à 7000 (1). - La culture de l'Oranger est particulièrement développée en Espagne, dans la province de Valence, dans la vallée irrigable du Guadalaviar, et dans celle du Jücar, autour de Carçagente, d'Alcira, de Murcie, etc. : en Por- tugal, en Sicile, notamment à Sorrente ; en Algérie, surtout à Blidah qui n'en compte pas moins de 400 hectares, à la Chiffa, à Dalmatie, à Beni-Mered, à Soumah, à Périgo et à Boufarik; dans la plupart des iles de l'Archipel, à Malte, aux Acores, à Madère, elec. Après les côtes et lesiles de la Méditerranée, _on trouve aussi de grandes plantations d'Orangers en Californie, dans la Floride, au Texas, au Brésil, au Cap, en Australie, et tous les ans son aire de culture augmente. ; On sait d’ailleurs, que l'Oranger est cultivé dans les régions plus septen- trionales que son aire de pleine terre, à condition de le rentrer pendant l'hiver à l'abri des froids, dans des serres auxquelles on a donné le nom d'Orangeries et V'où il sort tous les ans plus ou moins délabré et souffreteux. L'Oranger à fruit doux est le plus souvent un arbrisseau à cime étalée, arrondie, très développée par rapport à la hauteur totale, qui dépasse rarement 5-7 mètres sur 080 à 1"20 de circonférence. Mais dans des circonstances exceptionnellement favorables, et avec le temps, il peut devenir un petit arbre de 10-12 mètres de haut sur 1®80-2 mètres de circon- férence ; tel est celui, représenté par notre phototypie n° 7, situé à Col- lioure (Pyrénées-Orientales), qui donne jusqu'à 4,000 oranges par an. Feuilles oblongues, vert foncé, les fructifères à pétiole peu ou pas ailé, limbe quelquefois dentelé. — Fleurs odorantes, solitaires où peu nom- breuses, naissant à l'aisselle des feuilles et à peu près de la longueur du pétiole. Pétales blancs, charnus, chargés de glandes jaunûâtres. — Fruit globuleux, à écorce jaune orange ; »ésicules de l'épicarpe convexes ; pulpe d'une saveur douce et sucrée, divisée en 8-10 loges. Graines de grosseur inégale, longues de 7-8 millimètres sur 3-6 de large et contenant 3-4 embryons. Bois. — Blanc jaunâtre ou blanc verdâtre, sans aubier ni bois parfait distincts, homogène, à grain fin; densité 0,820 à 0,850. Couches annuelles peu distinctes; vaisseaux petits, disposés par petits groupes isolés ou en petites lignes sinueuses, les uns béants, les autres fermés et formant un tissu d'apparence claire ; rayons nombreux, égaux, fins, invisibles à l'œil nu. Ce bois est dur, souple et prend un beau poli, n'est pas exposé à la vermoulure, mais ne supporte pas les alternatives de sécheresse et d'hu- midité. Quand ses dimensions le permettent, on peut l'employer en ébénis- terie et en marqueterie ; avec ses jeunes tiges on fait d'excellentes cannes, des manches de parapluies ou des manches d'outils. (1) On peut encore le voir réussir sur certains points abrités de l'Hérault, notamment à Rochebrun, au pied de la montagne Noire (Rev. Hort., 1863) où il ne gèle pas à plus de 1 degré, et où la température de l'été atteint assez souvent 35 à 38 degrés, ainsi qu a Péret, cant. de Montagnac (Rev. Hort., 1887). 230 AURANTIACÉES Produits. — Mais la grande importance de cet arbre réside dans son fruit, un des meilleurs connus. L'Oranger est aussi recherché dans l'ornementation pour son beau feuillage et pour ses fleurs; celles-ci sont, de plus, utilisées pour la fabrication de l'eau de fleurs d'oranger, digestive, antispasmodique et céphalique ; ces fleurs sont aussi parfois employées en confiserie pour faire des sortes de gâteaux ou des pralines; on en retire également l'es- sence dite de Vé#roli. La distillation des feuilles et des oranges tombées après la floraison, fournit une essence qui porte le nom de Petit grain; ces fruits, recueillis plus tard, mais avant qu'ils aient atteint leur maturité, ser- vent à faire une teinture amère, stomachique, et surtout des pois à caulères. Enfin, le zeste, où épicarpe jaune du fruit, fournit par expression une grande quantité d'huile volatile, dite essence de Portugal. Culture, — Pour exploiter l'Oranger avec avantage en grande culture, il faut, indépendamment des conditions elimatériques que nous avons indi- quées ci-dessus, une terre riche, meuble et fraiche; il faut aussi que le terrain puisse ètre irrigué pendant les sécheresses ; enfin, si les vents vio- lents sont à redouter, comme le mistral en Provence. le stroco en Algérie ou le northers au Texas. il faut créer des abris, soit avec des plantations d'arbres, soit avec d'autres moyens, sans quoi lon s'expose à voir les fleurs arrachées ou brüûlées et les fruits jetés À terre. Le terrain ayant élé défoncé et appro- prié, on plante à la distance de 5 à 8 mètres, des sujets préalablement ereftés hauts de 0280 à { mètre ; dans le courant de l'année on donne les labours et les irrigations nécessaires. Les plantations d’orangers demandent aussi de riches fumures: les meilieures substances sont : les cornailles les débris de laine et de poils, les tourteaux, les déchets de viande, en un mot, les matières à décomposition relativement lente; un mélange de crottin de cheval et de mouton, de fumier de vache et de sels de potasse ou de lie de vin est aussi excellent, surtout pour les arbres cultivés en caisses. La taille est également une opération importante de la culture des Orangers ; on enlève au printemps les branches et les pousses mortes ou dépérissantes, on taille celles qui Semportent ou qui s'abaissent trop et celles dont l'ex- trémité est fluelte ; on doit aussi éclaireir les parties de la cime trop touffues ; enfin ilest bon de maintenir la tête de l'arbre dans une forme régulière. Quant aux arbres cultivés en orangeries, les soins sont à peu près les mêmes sauf que pendant l'hiver on doit seulement maintenir la terre des caisses fraiche, sans être humide, renouveler l'air de temps en temps, bassiner les feuilles pour enlever la poussière et maintenir la température entre 8-10 degrés. En grande culture la récolte des premières oranges à lieu de la fin octobre à fin de novembre et se continue pendant tout le courant de l'hiver. On distingue à Blidah ordinairement 6 qualités ou numéros; les numéros 1,2 et 3 sont généralement papillotés et mis dans des caisses de 240, 312 ou 420 ; les autres numéros non papillotés sont mis dans des caisses de 1,000 à 3 compartiments, pesant de 110 à 115 kilog. VIN RATS SL LYS 7 LR" cd er RE Lu", 2 L . .. CITRONNIER 231 Un hectare d'orangerie donne à Blidah, suivant M. Ch. Joly, en moyenne 120,000 fruits et se paye environ 1,500 francs : les soins sont évalués en moyenne à 300 franes par hectare ; de sorte qu'il reste environ 1,200 francs nets. Un hectare en plein rapport vaut à peu près, comme fonds, 6,000 francs . ce qui serait un beau placement S'il n'y avait malheureusement beaucoup d'aléas à courir sur les récoltes et la vente des produits, Mais ce n'est pas tout ; l'Oranger est aussi exposé à plusieurs maladies qui font parfois les plus grands ravages dans les plantations ; notamment à un terrible insecte de l'ordre des Coceus, la punaise australienne, Scerya purchasi (Australian Bug}, qui dans beaucoup de pays, comme par exem- ple au Cap de Bonne-Espérance et en Australie, a entièrement anéanli les : Orangers. Aux Acores, vers 1845, ce Corccus a aussi presque entièrement détruit les plantations. En Californie, où cet insecte a également causé de grands ravages, il a été heureusement combattu par une Coccinelle (Vedalia cardinalis), originaire de la Nouvelle-Zélande. Dans la Floride, le Coccus hesperidum, Dactylopius citri où C'ochenille des Orangers, à fait aussi beaucoup de dégâts; en 1858 il avait presque tout détruit. En Europe, cet insecte n'est malheureusement que trop répandu ; il est d'un brun clair, rougeñtre, saupoudré d'une poussière céreuse blanche, avec 17 appendices cotonneux de chaque côté ; il donne lieu à la maladie blanche si fréquente dans les orangeries des Alpes-Mari- times, de la Corse, etc. En Australie, un papillon, l'Ophideres fullonica ou Voctua fullonica L, perce les oranges et en suce le suc, ce qui les fait tomber avant leur maturité (Æev. Hort. 1S76). La Fumagine, où Voir des Orangers, fréquent dans les plantations d'Europe, est dû à une cryptogame du genre Pleospora où Fumago (F. sali- cina Tul.) qui se développe dans le substratum, formé par les déjections des Cochenilles ou des Lecanium des Orangers. Enfin, très souvent, les Orangers sont exposés à la maladie dite de la gomme et à celle appelée pourriture des racines, qui les fait mourir en peu de temps; tel est le cas actuellement dans les provinces de l'est de la colonie du Cap de Bonne-Espérance. Dans les cultures des serres, les Orangers sont aussi souvent attaqués par la punaise ou pou de l'oranger, Lecaninum hesperidum, qui favorise le développement de la Fumagine, que l'on est obligé de combattre par des grattages, et des lavages à l’eau de savon ou au pétrole. ’ è CRE EE VARIÉTÉS L'Oranger doux a donné par la culture un grand nombre de variétés ; Risso et Poiteau, dans leur ouvrage, n'en décrivent pas moins d'une qua- rantaine ; mais beaucou» sont aujourd'hui très rares ou même probable- ment tout à fait disparues. Voici les plus importantes : a. — ©. franc. Riss. et Poit. tab. 3.— Rameaux épineux. Feuilles ovales, pointues ; pétiole peu ailé. — Fruits de moyenne grosseur, plus ou moins globuleux, légerement chagrinés ; pulpe très douce ; maturité précoce; variété des plus résistantes uux froids. 939 AURANTIACÉES b. — O. de la Chine Riss. et Poit. tab. 4. — Feuilles ovales, oblongues. — Fruit arrondi, souvent déprimé, de grosseur au dessus de la moyenne ; épicarpe lisse, où cha- griné, luisant, d'un jaune doré. Cette variété, dont la forme varie beaucoup, est répandue dans le commerce sous le nom d'O, de Valence et de Blidah. L'orange, appelée Sant- Michel, si estimée en Angleterra doit ètre très probablement aussi considérée comme une sous variété de l'O. de Chine. ce. — ©. à fruit deprimé Riss. et Poil, tab. 5. — Feuilles ovales, oblongues, fruits moyens, lisses, déprimés aux deux bouts, d'un jaune foncé. d. — ©. à fruit précoce Riss. et Poit. — FeuilleSs ovales, aiguës, Fruit gros, glo- buleux, jaune rouge ; chair très douce : maturité précoce. e. — ©. pyramidal Riss. et Poit. — Feuilles ovales, oblongues. Fruits petits, ronds, un peu striés, légèrement cannelés, d'un jaune pâle ; pulpe jaune rougeàtre, peu estimée. f. — O. à feuilles d’'yeuse Riss. et Poit. tab. 6. — Feuilles ovales, ondulées, Fruit globuleux ou ovoïde, d'un jaune foncé ; pulpe très sucrée ; maturité précoce. g. — ©. à feuilles crépues. — Feuilles oblongues, étroites, crépues. Fruit rond, déprimé, d’un beau jaune rougeûtre. h. — ©. à fruit pyriforme Riss. et Poit, — Fcuilles elliptiques, pointues. Fruit grand, turbiné ; peau lisse, mince, jaune vif ; maturité en mars. i. — ©. à larges feuilles Riss. ct Poit. — Feuilles ovales, oblongues, pointues. Fruit grand, globuleux ; épicarpe mince, d'un beau jaune. j. — ©. de Gênes Riss. et Poit. tab. 8. — Feuilles ovales, oblongues. Fleurs terminales tripétales. Fruit moyen, subglobuleux, sillonné, un peu chagriné ; peau jaune rouge ; pulpe jaune au centre, rougeàtre à la périphérie ; jus sucré, très agréable. k. — ©. à fleurs doubles Riss. et Poit. — Feuilles ovales, oblongues. Fleurs dou- bles, Fruit subglobuleux, jaune foncé rougeatre, ayant souvent au sommet le rudiment d'un autre fruit. l. — ©. de Nice Riss. ct. Poit. tab. 9. — Feuilles ovales, aiguës. Fleurs très grandes, odorantes. Fruit grand, déprimé aux deux bouts. Epicarpe épais, chagriné, d'un jaune vif, saveur agréable, tout en étant inférieure à la Valence ; maturité assez tardive, sup- porte bien les transports. | m.— O. à petits fruits Riss et Poit. tab. 10. — Feuilles ovales, oblongues, un peu étroites. Fruit petit, globuleux, jaune pale, peau mince, fine, chair excellente. n. — O. à fruit naïn Riss. et Poit. — Cibus aurantium mainulissimum Nouv. Dubaw. VIT, p. 94. — Tige grèle, lisse. Fleurs petites, Fruits du volume d’une cerise ou de ceux du Bigaradier chinois : ils sont excellents confits. 0. — O. à fruit bosselé Riss.et Poil. tab. 11. — Feuilles ovales, oblongues, crépues. Fruit arrondi, assez gros, gibbeux d'un côté, jaune foncé; épicarpe mince : jus un peu acide. p. — O. à fruit cornu Riss. et Poit, Lab 12. — Feuilles petites, étroites, Fruit ovale, muni sur le côté et partant de la base, d'un o1 plusieurs appendices en forme de corne ; pulpe sucrée, agréable. qg. — O. de Malte Riss. et Poit. tab. 13, — Nouv. Duham. VIT, pl. 37. — ©. rouge. O. sanguine, ©. rouge du Portugal. — Feuilles ovales, pointues, épaisses. Fruit es ) S] 8 ë L sphérique, moyen, parfois gros, surface chagrinée, jaune foncé passant au rouge ; pulpe purpurine, très douce. Variété fréquente sur le marché de Paris et de Londres ; une des plus estimée; fructifie de bonne heure. r. — O. de Majorque Riss. et Poit. tab. 14. — ©. Andalouse. — Feuilles grandes, ovales, pointues. Fleurs grandes, en bouquets. Fruit sphérique, assez gros, très lisse et très luisant; écorce mince, jaune rougeàtre; vésicule jaune, sue abondant et agréable ; débité aussi à Paris sous le nom de 0. du Portugal, quoique l'Oranger eul- tivé sous le nom de Portugais soit bien différent. . $. — ©. à fruit mammifère Riss. et Poit. tab. 15. — l'euilles ovales-ob'ongues étroites. Fruits de grosseur moyenne, ovales, lisses, jaunes, terminés au sommet par un mamelon irrégulier; jus sucré acidulé, excellent. . t. — O. à fruit oblong Riss. et Poit. tab. 16. — Feuilles ovales, oblongues, étroites. Fruit ovale oblong ; écorce jaune rougeatre. u. — ©. à fruit elliptique Riss. et Poit. tab. 17. -- Feuilles ovales, quelquefois cré- pues. Fruits petits, elliptiques ; épicarpe lisse, jaune; pulpe douce, rougeàtre. . : — O. à fruit toruleux Riss. et Poit. tab. 18. — O. à côtes. —"Feuilles étroites, aiguës aux deux bouts. Fruit moyen, marqué de 10-12 côtes ou sillons. Ecorce épaisse, jaune foncé ; jus bon mais peu abondant. ..W.— ©. à fruit rugueux kiss. et Poit. tab. 19. — Rencontré par Risso à Saint-Domingue. — Feuilles souvent plissées et rapprochées en rosette. Fruit gros, hand CITRONNIER 233 déprins à la base, divisé en 10-12 lobes ou sillons jusqu'à la moitié de la hauteur : ‘écorce épaisse, spongieuse ; variété des plus rustiques. - … x, — O. à longues feuilles Kiss. et Poit. tab. 22. -- Feuilles oblongucs lun- céolées, lachement dentées, serrées, Fruit gros, ovoïde, lisse. mAmelonné, d'un jauue doré ; peau mince ; très beau mais médiocre, y. — O. à fruit tardif Riss. et Poit. tab, 23. — Feuilles ovales-obl ngues, Fruits gros, arrondis, déprimés, jaune pâle; maturation très tardive; jus excellent, Commun dans les cultures de Nice. £ z. — ©. de Grasse Riss. et Poit. tab, 24. — Nouv. Duham. VII, tab, 33, fig. 1. — Feuilles ovales-oblongues, acuminées, Fruit gros, sphérique, ombiliqué aux deux bouls, rugueux, mème côtelé à la base; épicarpe épais, jaune rougeätre ; pulpe jaune, acide. aa. — ©. à écorce épaisse. — C. aurantium crassum, Nouv. Dubham., VII, p. 92, tab. 33, fig. #4. — Fruits gros, arrondis et mous; écorce grenue à l'extérieur, d'un jaune foncé, spongieuse, peu adhérente à la pulpe qui est divisée en 10 loges, suc doux, peu aqueux, excellent. Cette orauge se rencontre parfois sur le marché de Paris en mélange avec la Valence. ab.— O. portugais Riss. et Poit. — Feuilles oblongues entières, Fruit moyen, arrondi ou allongé, légèrement ridé, jaune vif; épicarpe assez mince; pulpe douceatre, fade. Les orauges, dites du Portugal, ne proviennent pas de la mème variété. ac. — O. à fruit changeant Riss. et Poit. tab. 28. — Nouv. Duham., VII, tab. 26, fig. 4. — Feuilles ovales, oblongues, ou linéaires, panachées. Fruits ovoïdes, allongés ou elliptiques, mamelonnés; écorce épaisse, souvent zonée de segments jaunes alternant avec d'autres plus rougeñtres; jus peu abondant, légèrement sucré; ces fruits, étant très légers, continuent d'adhérer à l'arbre après maturité. Belle variété, très ornementale. ad. — O. de Tripoli (Syrie). Rev. Hort. 1890, p. 290, — Variété à fruititrès gros, à peau fine; pulpe douce et sucrée, sans pépins. Ces fruits arrivent en grandes quan- tités à Marseille ; ils sont aussi expédiés en Turquie d'Europe et en Russie. ae. — O. de Jaffa Rev. Hort. 1890, p. 354. — Feuilles grandes. Frut ovoide, allongé, très beau; écorce épaisse; chair moins douce, moins parfumée et moins juteuse, que celle de la précédente, mais à maturation précoce. af. —-O. pomme d'Adam des Parisiens. — Fleurs en grappes. Fruit gros, ovale, arrondi ou ovoïde aplati du côté de la queue, à sommet ma-uelonné. Peau lui- sante, finement chagrinée; l'intérieur jaunissant rapidement à l'air, tendre, douce, fon- dant comme du beurre; pulpe jaune; suc moitié doux, moitié acide ; le tout très bon. 2. — O. délicieux. — ©. mandarinier. — O. noble. — C. DELICIOSA Ten. Mem. Oranc. Nap. 1849. — C. nobilis Lour. FL Cochinch. — Bot. Reg., tab. 211. — Andrew. Bot. Rep., tab. 608. — Cochinchine, _ Arbrisseau de 3-4 mètres, à forme buissonnante; rameaux armés de longues épines plus grêles que celles de l'Oranger commun. — Feuilles très bien caractérisées par leur forme lancéolée et bien plus petites que dans l'espèce précédente, aigües aux deux bouts, lisses, luisantes, d'une verdure plus claire, exhalant quand on les froisse une odeur d'essence spéciale, vive et pénétrante ; pétiole grêle, ni ailé ni marginé. — Fleurs peliles, très blanches et parfumées. — Fruit de la grosseur et de la forme d'une pomme d'Api, c'est-à-dire, une sphère aplatie aux deux extrémités. Peau fine ou très finement chagrinée, d'un beau jaune, légèrement rougeàtre, tres mince par rapport à celle des autres espèces ; elle est à peu près réduile à la partie jaune glanduleuse, la zone spongieuse faisant presque totalement défaut, peu adhérente aux loges; celles-ci au nombre de 6 à 10, contiennent une pulpe sucrée, douce, très parfumée et d'un goût très fin. Cette espèce, originaire de la Cochinchine et des provinces méridionales de la Chine, a été introduite en Europe vers 1800 et s'est rapidement 234 AURANTIACÉES répandue ; sa culture couvre des étendues considérables, notamment en Algérie, et ses fruits, désignés sous le nom de mwindarines, arrivent tous les ans en abondance à l'entrée de l'hiver sur le marché de Paris. Le Mandari- nier, qui est beaucoup plus rustique que l'Oranger doux, peut être cultivé plus au nord. C'est ainsi que M. Becquerel à pu amener à fruit, en pleine terre le long d'un mur, un pied de cette espèce, moyennant un léger abri, dans sa propriété de Châtillon-sur-Loing (Aev. Hort. 186%). Mais il est probable qu'elle prospérerait dans presque toute la région de l'olivier. Variété. — On rattache au Mandarinier, l'O. T'angerin, variété donnant l'orange la plus estimée en Angleterre et qui ne semble guère différer de la Mandarine que par sa forme moins aplatie. On la tire surtout des Acores et de Malte. 3. — ©. Bigaradier, O. amer. — (’. Bigaradia Duham. — Riss, et Poit, — C. aurantium var. amara Vi. — Arancio forte. — Inde. Le Bigaradier passe pour être originaire de l'Inde orientale. Sir Joseph Hooker (FT 6f. Brit. India) Va rencontré à l'état spontané dans plusieurs districts au sud de l'Himalaya, de Garwall et Sikkim, à Khasia. Les études approfondies de Gallesio montrent que l'espèce, inconnue des Grecs et des Romains, s'était depuis répandue du côté du golfe Persique, et, vers la fin du ix° siècle, en Arabie, par l'Oman, Bassora, Irak et la Syrie. Le Bigaradier fut remarqué par les croisés en Palestine et on le cultivait en Sicile en l'an 1002, probablement à la suite des incursions des Arabes ; d'après de Can- dolle (4), ce sont eux qui l’auraient aussi vraisemblablement introduit en Espagne et dans l'Afrique orientale où les Portugais le trouvèrent. en 1498. Le Bigaradier est un arbuste plus petit que l'Oranger doux. Jeunes pousses vert pâle. Feuilles pourvues d'ailes pétiolaires ordinairement plus larges que celles de l'O. commun. Fleur constituée de la même manière mais plus grande et plus odorante. Fruit de même grosseur mais à épicarpe plus raboteux, dans la maturité jaune ; pulpe divisée en 12-14 loges, conte- nant un suc acide mêlé d'amertinne. Vésicules d'huile essentielle concaves, peau plus adhérente, Les feuilles du Bigaradier sont employées. concurrem- ment avec celles de l'Oranger doux, en infusions médicamenteuses, sudori- fiques, digestives et stimulantes, ainsi que pour faire l'essence de Petit grain, qui a le double de valeur de celle sortie de ce dernier, et particulièrement employée à la fabrication de l'eau de Cologne et en parfumerie. Les pétales frais, distillés à l’eau, fournissent à Nice, Cannes et à Grasse, l'essence de Ve- roli ; l'eau de distillation, séparée de l'essence, constitue l'eau de fleurs d'o- rangers ou eau de Naples, si usitée comme aromatique, calmante et anti- spasmodique. Enfin, l'écorce de la Bigarade constitue l'écorce d'orange amère emplovée en Hollande pour faire le curacao eten Angleterre dans la confec- tion des poudings ; Ces écorces sont surtout fournies par l'Espagne et Malte. (1) Origine des plantes cullivées, p. 146. CITRONNIER 235 “ ‘ _ Variétés. — On connail un assez grand nombre de variélés de Bigara- dier. Risso el Poiteau dans leur traité de l'Oranger, et Loiseleur, dans le Nouveau Duhamel, donnent les suivantes : a. — B. franc Riss. et Pait. Lab. 30. — Lois, Nouv. Duham. VII, p. 99, — Feuilles elliptiques pointues. Fruits de grosseur moyenue, globuleux ou ovoïdes, lisses ou quel quefois rugueux ; écorce jaune, passant au rouge orange foncé. C'est à celte variété que se rapportait l'arbre que l'on cultivait à l'Orangerie de Versailles sons les noms de Grand Bourbon ou Grand Conuétable, qui fut semé, en 1427 à Pampelune, dans le jardiu dé la reine de Navarre, etenvoyé, vers la fiu du mème siècle, à Chantilly d'abord, puis à Fontainebleau et finalement à Versailles en 168% (1). 6. — B. à fruit corriculé Riss. et Poit tab. 30. — Nouv. Duham. tab. 30, fig. #, 5 et 6. — Feuilies ovales lancéolées. Fruit corniculé, à épicarpe d'un jaune rou- geàtre, Style de la fleur dépassant souvent les pétales a l'état de bouton. Le B. d'Es- agne. Nouv. Duhamw. VII, tab. 30, appartient à la mème variété, ou tout au moins à une variélé très voisine, ec. — B. à fruit sillonné Nouv. Düham. VII, tab. 33, fig, 3, — Fruit globuleux, sillonné, ombiliqué an sommet. d. — B. à fruit fétifère Riss. et Poit. tab. 33. — Nouv. Duham. VII, tab. 32, fig. 2. — Fruit assez gros, arrondi, déprimé aux deux bouts ; peau épaisse, grossièrement cha- grinée, rougeatre. = . €. — B. à fruit cupulé Riss et Poit. tab. 34. — Calice charnu, persistant, comme un involucre. Fruit gros, déprimé aux deux bouts. — B. riche dépouille Riss. et Poit. tab. 35. — Nouv. Duham. VIT, tab. 32. fig. 1. — B. à feuilles voquillées. — Nuls, Bouquerier. — Feuilles crépues, très rappro- chées. Fruit au-dessus d'une rosette de feuilles, arrondi, déprimé, rugueux, souvent aréolé au sommet. g. — B. multiflore Riss. et Poit. — Fleurs très abondantes. — Fruits petits, globuleux. h. — B. violet Riss. et Poit. tab, 36. — Nouv. Duham. VII, tab. 34. — Fleurs tantôt blanches, tantôt d'un rouge violacé. — Fruits moyens ou petits, globuleux, les uns jaunes, les autres violets avant la mâturite, parfois bigarrés de jaune et de violet. i. — B. à fleurs doubles. — Feuilles ovales, oblongues. — Fleurs doubles. — Fruit globuleux. j. — B. à fruit mamelonné Risset Poit. tab. 38.— Fruit presque rond, portant au sommet une masse mamelonnée, tuberculeuse, Les B. à longues feuilles et B. de Volcamer sont voisins. k — B. à gros fruit Riss. et Poit: tab 43. — Fruit très gros, sphérique, déprimé, sillonné, rugueux. Ses fleurs sont particulièrement recherchées à Nice pour faire, cn confiserie, des fleurs d'oranger pralinces. L — B. à fruit lisse Riss. et Poit. — Fruit arrondi, très lisse. m.— B. à fruit doux Riss. et Poit. — Fruit globuleux, lisse ; pulpe douceitre. n. — B. chinois Riss. et Poit. tab. 49. — Citrus Sinensis Will. — C. Bigaradia Sinensis Nouv. Duham. VII, tab. 25. - Petit arbrisseau toufu; tige scabreuse. — Feuilles petites, ovales, aiguës, légèrement dentées. — Pétiole court. — Fleurs très belles, en grappes au sommet des rameaux. — Fruits petits, arrondis, aplatis au sommet et à la base ; épicarpe assez épais, d'un jaune rougeàtre. Très jolie variété ornementale. Ses fleurs sont estimées pour faire l'eau de Bigarade, ses fruits recher- chés pour la confiserie et pour en faire d'excellentes confitures. 0. — B. à feuilles de Myrte Riss. et Poit. tab. 50. — C. Bigaradir myrli- folix Lois. in Nouv. Duham. vol. VII. — Spach, Végét. Phan. tab, 12. — Charmant pelit arbrisseau, à feuilles FARÉPARReE petites, comme imbriquées. — Fleurs en bouquets on groupes terminaux. — Fruits petits, jaune rougeatre, chagrinés, 6-8 loges, suc assez doux, à peine acide et amer. Très répandu en Chine, où l'on en fait des bordures, el be ses fruits, des confitures. En Europe c'est un joli arbrisseau d'ornement à nombreuses variétés. L « p. — B. bicolore Riss. et Poit. tab. 51. — Vulg. O. suisse, O. à fruil raye. — Feuilles plus ou moins grandes, ovales, oblongues, pauachées. — Fleurs par 1-2. blan- 5 2 ? , vertes puis ches ; fruit gros, jaune päle, marqué de baudes longitudinales, d'abor: (1) Cet Oranger historique est mort en 1858 (Flore des Serres, XIII, p. 48). 236 AURANTIACÉES rouge-orange à la maturité. — Graines nombreuses, oblongues. Vésicules d'huile essen- tielle convexes sur les parties jaunes et concaves sur les rouges. q. — B. Bigarrerie. Riss. et Poit. tab. 52, — C.B. Bizaria. — Lois. Nouv. Duham. VIT. — J'euilles oblongues, acuminées, souvent crépues. Fleurs les unes rouges au dehors, les autres blanches. — Fruit, les uns sphériques, homogènes et rougeàtres ; les autres, moitié bigarade et moitié citron, ovoides ou coniques, souvent relevés de côtes saillantes ; pulpe très douce chez les uns, acide et amère chez d'autres. Toutes ces formes de fruit peuvent se rencontrer sur le mème arbre et ètre réunies dans le méme friil. L'histoire de ce singulier oranger a été révélée par Pietro Noto, médecin à Florence, qui en fit l'objet d'un mémoire, lu à l'Académie de Pise en 1674. Il provient, parait-il, d'un semis fait en 1644 par un jardinier de Fiorence ; ce semis fut d'abord greMé, n ais la greffe n'ayaat pas réussi, il émit de nouvelles branches qui portèrent les fruits curactéris- tiques qui font de cet arbre, comme le dit Gallesio, à la fois, un Oranger, un Bigaradier, un Citronnier et un Cédralier. C'est par le marcottage que l'on multip'ie le mieux avec toutes ses particularités cite belle et curieuse variété. 4. — Bergamottier. — CITRUS BERGAMIA Riss. et Poit. tab. 53 à 56. — Nouv. Duham., VIT, p. 75, 76 et tab. 31,35. —- Spach, Végét. Phan. (I, p. 281. Le Bergamottier, qui tiert à la fois de l'Oranger et du Citronnier n’est probablement qu'une forme de quelque autre espèce de Citrus. On ignore la date exacte de son introduction en Europe, mais ce n'est que vers la fin du xvn° siècle, époque où l'usage de son essence commenca à se répandre en Italie, que l'on en a entendu parler. Le Bergamotlier est un petit arbre dont les feuilles tiennent de celles du Bigaradier; il en est de mème desesfleurs, sauf qu’elles sont plus petites, d'une odeur particulière et très suave, solitaires ou en petites cymes axillaires, 2-4 flores, avec des étamines à filet lilas? Fruit, (Bergamotte), pyriforme ou déprimé, jaune pâle, lisse ou chagriné, ordinairement couronné du style persistant; vésieules d'huile essentielle concaves, à odeur particulière ; pulpe légèrement acide et d'un arome très agréable. On ne connaît pas cette plante à l'état sauvage; elle est très cultivée en Sicile, notamment aux environs de Reggio. Le zeste ou écorce, fournit l'essence de Bergamotte, employée en parfumerie et en médecine pour aromatiser des emplâtres et des onguents, On l'exporte surtout de Messine et de Palerme. Où connait plusieurs variétés de Pergamotlier, voici les principales, décrites par Risso et Poiteau : a. — B. ordinaire Riss. et Poit, tab. 33. — Cilrus Limella Bergamia Lois. in Nouv. Duham. VII, p. 76. — Fleurs en bouquets, très odorantes. Fruit assez gros, pyriforme, vert jaunätre ou jaune, peau lisse ; pulpe vert-jaunàtre, légèrement acide, très aroma- tique ; on en fait des confitures estimées. b. — B. à fruit pyriforme. Riss. et Poit. tab. 54. — Ne différe de la précédente que par son fruit pyriforme et chagriné. Jus, assez fortement acide. Cet arbre répand un parfum qui approche de celui de la rose, c.-— B. étoilé. — C. Bergamia Slellalx Lois. Nouv. Duham. VII, p. 76, tab. 31, fig. 1. — Fruit au-dessous de la moyenne, globuleux, à côtes partant du pédoncule et venant aboutir au sommet en un petit mamelon obtus. d. — B. Mellarose Riss. et Poit. tab. 56. — Nouv. Duham. VII, p. 75, tab. 35, fig. 1. — Feuilles ovales, allongées en goutiière, dentées dans la partie supérieure. Pétiole court, à peine ailé. Fruits moyenne grosseur, déprimés, jaune serin, 12-15 sillonnés, aréolés au sommet ; pulpe gris jaunätre; graines presque rondes, traverses par des filets rou- geatres. L'origine de son nom Wellarose, lui viendrait, d'après Loiseleur, de son odeur suave, supérieure à celle de Ja rose Hela- Rosa (?). dir er «ie Pts Mid AE Se SACRÉ SEL 2 CITRONNIER 237 5. — Limetier. — C LIMETTA Riss. et Poit. tab. 57 à 60. — Nouv. Dubham. VIE. — Gallesio, traité da Citr, — Spach, Végét, Phan. IE p.282, Rameaux ascendants. Feuilles des citronniers. Fleurs blanches, petites, à odeur particulière. Fruit plus ou moins gros, jaune pâle, ovale ou arrondi, terminé par un mamelon. Vésicules d'huile essentielle concaves : pulpe à suc douceàtre, fade ou légèrement amer, On retire de l'écorce une huile essentielle qui entre dans quelques compositions de toilette et dans des liqueurs de table. Variétés. — Les principales variétés sont : a. — L. ordinaire Riss. et Poit., tab. 57, — Cilronnier limelier. Lois. Nouv. Duhaw. tab. 26, fig. 2. — Fruit globuleux, couronné par un enfoncement cireulaire et ter- miné en pointe obtuse ; écorce, lisse, mince, jaune ; pulpe se divisant en 7-10 loges ; suc doux, sucré et d’un parfum agréable. b. — L. à petit fruit Riss. et Poit. tab. 53. — C. L. fruclu parvo Lois. Nouv. Duhäm. p. 74. — Fruit petit, arrondi, lisse, terminé par un mamelon conique. ce — L. d'Espagne Riss. et Poit. Nouv. Duham, VII, p. 75. — Fruit assez rond, surmonté d’une pointe ; écorce épaisse et amère ; pulpe jaune soufre ; jus acide. d. — L. de Rome. Riss et Poit. Nouv. Duham. VII, p. 71. — Fruit arrondi, couvert de rugosilés irrégulières et couronné d’un mamelon aplati, entouré d'un sillon. Méso- carpe blanchâtre, d’une acidité mélée d'amerlume ; jus doux et fade. Cette variété tient à la fois de l'Oranger et du Citronnier, tout en étant plus près de ce dernier, e. — L. des orfèvres Riss. et Poit. tab. 58. — Citrus Hyolrixæ DC. — C. Hérisson Lois. Nouv. Duham. VII, p. 108, tab. 39, fig. 1. — Grand arbrisseau, à rameaux armés d'épines nombreuses, longues, dures et piquantes. Feuilles très remarquables, en ce qu'elles paraissent formées de 2 folioles articulées et superposées par suite du grand élargissement du pétiole. Fleurs solitaires. Fruit grosseur d’un petit citron, vn peu tur- biné ; écorce jaune pale, bosselée, cavités profondes ; chair excellente, très parfumée ; pépius petits. Cette espèce est cultivée aux Moluques où les orfèvres se servent du suc de.ses fruits pour nettoyer leurs ouvrages. A l'ile de la Réunion, on en fait Ces haies impénétrables. Elle fut introduite en France vers la fin du siècle dernier par un amateur, qui en avait conservé un seul fruit qu'il donna à son neveu, Rolland Complan de Nimes, qui en sema les graines. f. — L. pomme d'Adam Riss. et Poit. tab. 60. — Feuilles petites, ovales, oblongues, rapprochées ; pétiole à aile étroite. Fruit gros, cédratiforme, sphérique, un peu comprime à sa base et à son sommet. Ecorce jaune soufre verdätre, épaisse, formée d’une sorte de pulpe très blanche, spongicuse, d’un goût amer très prononcé : pulpe peu abondante, acide et amère, divisée en 15-16 loges. Graines jaunätres, ridées. Variété fleurissant 3 fois dans l'année. Très ornementale. RE em nn 6. — Pompelmouse.— CITRONNIER POMPELMOUSE — C. décumana Lin. — Nouv. Duham. VII, p. 107, tab. 42 — Tuss. Flor. Ant. HE, tab. 17,48. — Vulg. Shaddock. Arbre de plus grandes dimensions que l'Oranger, inerme où épineux, à rameaux pubescents. Feuilles très grandes, épaisses, pubescentes en des- sous ; pétiole ailé, quelquefois élargi. Fleurs blanches, /es plus grandes. du genre. — Fruit le plus souvent très gros, arrondi ou pyriforme, jaune pâle, lisse: vésicules d'huiles essentielle planes ou convexes. Mésocarpe épais, spongieux, rougissant dans quelques espèces, au contact de l'air; pulpe verdàtre, peu aqueuse, saveur douce, légèrement acide, Bien que cel arbre soit commun dans le sud de la Chine et à l'est des Indes, il ne parait pas Y 238 AURANTIACÉES être spontané ; on le croit plutôt originaire des iles de l'Archipel asiatique ; c'est dans les iles de l’est de cet Archipel que l’on trouve le plus d'indice d'une existence sauvage. Son nom de Pompelmouse, (Pompel mœæs) est hol- Jandais et le nom de Shaddock viendrait, d’après Plukenet, de ce qu'un capitaine de ce nom l'aurait apporté le premier aux Antilles. Les fruits des Pompelmouses Servent à faire d'excellentes confitures; leur parfum joint à la suavité de la Bigarade, celle de l'Orange et de la Limette. Voici les principales variétés : a. — PE. pompoléon Riss. et Poit. tab. 61. — Lim) Decumanus Rumph. Amb. I, tab. 96, fig. 1. — Feuilles aiguës, obtuses. Fleurs en grappe, souvent à # pétales. Fruit gros, pyriforme, lisse, vert pale ; pulpe verdatre, 18-20 loges; suc acide sucré, peu abondant ; graines grosses, souvent lavées de rose. b. — P. ordinaire Riss. et Poit. tab. 62. — Feuilles grandes, oblongues, lancéolées, entières ; rameaux noueux par suite du grand développemeut des coussinets. Fruit très gros, pyriforme. f c. — P. Schaddock Riss. et Poit. tab. 65 et 66. — Pousses et jeunes feuilles pubes- centes. Fruit jaune pale, gros, pyriforme; pulpe verte, aromatique, douce acide. A la Jamaique cette variété donne parfois des fruits de la grosseur d'une tète d'homme. Ap- porté, dit-on, de l'Inde par le capitaine anglais Schaddock. d. — P. petit Schaddock Riss. et Poit. — Arbre petit. Fruit uve fois et demi plus petit que le Pompoléon, à goût exquis, d'où son nom de pomme d'Adam ou fruit défendu, parce que, disent les habitants de la Jamaïque, le créateur ne pouvait mettre un meil- leur fruit dans le paradis terrestre. e. — P. à grappes Riss. et Poit. — Aurantium Verrucosum Rumph. Amb. tab, 35. — Fruits sphériques disposés en grappes. Ecorce épaisse; pulpe jaunatre, douce. Originaire de la Jamaïque. 7. — Limonier ou Citronnier. — C. LIMONIUM Riss. et Poit. tab. 67 à 94. — Nouv. Duham. VIE. — Spach, Végét., Phan. IF, p. 286. Arbuste de 3-6 mètres de hauteur, ordinairement très ramifié, avec des branches anguleuses souvent épineuses. Jeunes pousses et bourgeons d'un pourpre rougeàtre. Feuilles ovales ou oblongues, d’un vert ordinairement un peu jaunâtre, à bords souvent découpés de crénelures distinctes; pétiole marginé, non ailé. Fleurs le plus souvent solitaires dans l’aisselle des feuilles, parfois unisexuées, de grandeur moyenne, lavées de rouge en dehors, blanches en dedans. Elamines au nombre de 20-40, polyadelphes ou quelquefois libres, aussi longues que la corolle ; ovaire d'abord vert puis rouge et enfin verdâtre, à 10 à 12 loges; style cylindrique, terminé en slig- mate toruleux et capitellé. Le fruit est le citron bien connu, jaune clair, ovale, oblong, rarement globuleux, terminé en mamelon plus ou moins long: surface lisse, ru- gueuse ou sillonnée, parsemée de ponctuations glanduleuses, déprimées ; épicarpe et mésocarpe ordinairement assez minces; pulpe abondante, pleine d'un suc acide et de bon goût. Graine blanche, verdâtre, pointue, 43-15 millimètres de long sur 5-6 de large. Le Citronnier est originaire du nord-ouest de l'Inde; il a été trouvé à l’état sauvage, par plusieurs botanistes dans les régions chaudes au pied de l'Himalaya, du Garwal au Sikkim, däns le sud-est, à Chittagorig et CITRONNIER 239 à Burna, ainsi que dans les monts Nilghiris. La culture des variétés plus ou moins acides, dit de Candolle (1), s'est répandue de bonne heure dans l'Asie occidentale, du moins dans la Mésopotamie et la Médie, On estime que ce sont les Arabes qui ont étendu la culture de cette plante en Afrique el en Europe; d'après Gallesio Hs l'ont portée dans le x° siècle de notre ère des jardins de l'Oman en Palestine et en Egypte; un auteur, appelé Falcando, mentionne en 1260, des Lumia très acides qu'on cultivait autour de Palerme. D'après d'autres auteurs, son introduction en Sicile et en Italie serait due aux Croisés. a couche Jaune de l'écorce du citron commun est aromatique, stoma- chique, amère; on la confit au sucre et on l'ajoute souvent, en certaines pro- portions, aux limonades pour leur donner un peu d'amertume et les-rendre digestives. L'huile essentielle de l'écorce constitue la base de plusieurs pré- paralions pharmaceutiques, notamment de l'eau de MWélisse des Carmes, de la Z'hériaque et du sirop antiscorbulique. L'essence de citron que l'on extrait en Sicile, en Calabre et à Menton, soit par la distillation des fruits verts, soit avec l'écuelle à piquer, sorte d'entonnoir portant à l'intérieur des pointes qui percent les vésicules des fruits, soit par le procédé de l'éponge, consistant à écraser le zeste contre des morceaux d'éponge qui s'imbibent de l'essence expulsée, est surtout usitée en parfumerie, On sait que le jus des limons ou citrons sert de base à des boissons rafraichissantes; ce même jus concentré est employé à la préparation de l'acide citrique, Plusieurs variétés de Limons à écorce épaisse servent à faire d'excel- lentes confitures, des compotes à tranches qu'on tire au candi, ou de la mar- melade. Enfin, on connait les nombreux usages du citron comme assaison- nement. Bien que le Citronnier n'atteigne pas les dimensions de l'Oranger, sa végétation est cependant vigoureuse; on le considère généralement comme plus exigeant que l'Oranger sous le rapport de la somme de chaleur néces- saire à sa bonne fructification; c'est ainsi qu'il réussit difficilement à Nice, tandis qu'il prospère au contraire très bien à Menton, où la température est plus élevée ; en d’autres termes, son aire de culture est plus méridionale. Notre planche phototypique n° 8, représente une culture de cette espèce à Menton. | Variétés. — Le Limonier ou Citronnier a donné par la culture un grand nombre de variétés, que l'on peut diviser en deux sections : les Lumies et les Citronniers. ne en SECTION I. — LUMIES, — LUMIA Riss. et Poit. Tige, rameaux et feuilles comme dans les C'itronniers. Fleurs rouges, à la face extérieure. — Fruits aussi le plus souvent de la forme des Limons, maïs à pulpe douce. D SR RS RSS (1) Origine des plantes cultivées, p. 142, 143. 2.40 AURANTIACÈES Les Lumies en général, surtout celles dites Perettes, servent à faire des confitures très parfumées, excellentes. Voici les principales variétés : a. — L. poire du commandeur. — L. pyriformis Riss. et Poit. tab. 67. — L'arbre a des rapports avec les Pompelmouses. Fleurs grandes, violettes au dehors, à délieieuse odeur ; étamines 30-35; style violet. Fruit gros, cédratiforme ou pyriforme, vert jaune très pâle; pulpe verte en 8-10 loges; jus semblable à celui d'une orange douce non encore bien mûre. b. — L. conique. Riss. et Poit, — Fruit conique mamelonné, écorce jaune päle ; pulpe douceûtre. ce. — L. de Valence Riss. et Poit, — Fruit gros, arrondi, presque lisse, d’un jaune pàle ; pulpe acidulée, agréable. d. — L. douce. FRiss, et Poit, — Citrus Limonium dulce Nouv. Duham. VI, p. 90, tab. 35, fig. 6. — Vulg. citron doux. — Fruit assez gros, ovale oblong, à extrémité jointue; écorce de moyenne épaisseur et d’un beau jaune; pulpe comme celle de ‘orange, tirant un peu sur le rouge. e, — L. saccharine Riss. et Poit. — C. Limonium saccharalum Nouv. Duham. VII, p. 83. — Fruit rond, un peu allongé, terminé par un mamelon, au sommet duquel est une espèce de bec. Epicarpe mince, lisse, d'un jaune pâle ; pulpe succulente. f. — L. à pulpe rouge Riss. et Poit. tab. 68. — Fruit ovale allongé, verruqueux ou tuberculeux, mamelonné au sommet; pulpe passant du jaune au rougeàtre, 10-12 loges; jus sucré, légèrement parfumé. g. — L. Limette Riss. et Poit. tab. 69. — C. Limella Limoniformis Nouv. Duham. VII, p. 74. — Fruits ovales, rétrécis à la base. mamelonnés au sommet, scabres, luisants, d'un jaune vif; épicarpe ferme; pulpe douceûtre, fade. Cette Lumie fleurit quatre fois par an. h. — L. jarette Riss. et Poit. — C. L. ollulæforme Nouv. Duham. VII, p. 89, tab. 38. — Vulg. Pompelmouse potiron. — Fruit gros, pyriforme, en forme de jarre, strié vers le pédoncule ; épicarpe épais, jaune pâle; fruit ressenblant aussi parfois à des Pon- cires. SECTION II. — LIMONIERS VRAIS. — CITRONS DES FRANÇAIS. Fruits d'un jaune clair, ovales-allongés, rarement globuleux. Epicarpe assez mince ; pulpe abondante, à suc acide, savoureux. Les variétés de Citronniers sont très nombreuses mais ne différent guère entre elles que par la forme du fruit. Voici les principales : a. — D. commun. — L. sauvage Riss. et Poit. Lab 70. — Citrus limonium Nouv. Duham. VII, tab, 28, fig. { ct 2, — Rameaux anguleux, hérissés de larges épines. Jeunes pousses d'un rouge violet. Fruits en général petits, ovoïdes, jaune pale, lisses, mamelonnés au sommet. Epicarpe mince ; pulpe acide de bonne qualité. b. — IL. incomparable Riss. et Poit. tab. T1. — C. L. incompurabile Nouv. Duham. VII, p. 79. — Fruit gros, ovale-arrondi, jaune clair, terminé par un mamelon peu sensible et obtus. Ecorce médiocrement épaisse, tendre, ayréabie, peu adhérente à la pulpe. . c — LL. à fruit cannelé Riss. et Poit. tab. 52 — C. L..striatum Nouv. Duhäm. Vif, p. 78, — Fruits, plus ou moins régulièrement striés ou cannelés sur toute la longueur, d. — L. à petit fruit Riss. et Poit. — C. L. pusillum Nouv. Duham. MH, p. 19, — Fruit, ur des plus pelits de l'espèce, orbiculé, lisse, d'un jaune verdätre. e. — {. de Calabre Riss. et Poit. — Nouv. Duham. VIT, p. 19. — Feuilles ovales. Fruits petits, globuleux, lisses ; écorce jaune, mince, odorante, f. — L. Bignette. — Riss. et Poit, tab. 73. — C. A. Bignellu Nouv. Duham. VIF, Lab. 25, fig. 3, — l'ruits ovoides ou arrondis, d'un beau jaune verdàtre, terminés par un inamelon obtus et souvent par le stigmate qui devient rugueux, se divise en deux où trois branches qui conservent la coloration verte ; pulpe très juteuse, partagée en 10 12 loges. Variété très productive et supportant bien les transports. g. — L. de Sbardone. Riss. et ‘Poit. tab. 75 — C: L:' Slardonti"Nouw. CITRONNIER 241 Duham. Vil, p. 81. Feuilles oblongues aiguës, denticulées, Fruit ovoïde, légèrement rugueux et terminé par le style persistant ; épicarpe assez épais ; pulpe verdätre, h. — L. Galy Riss. et Poit, — C. L. Caly Nouv. Duham. VI, p. 82. — Grand arbrisseau à ratification peu serrée, Fruits ovales, globuleux, à péricarpe très lisse vert jaunâtre ; pulpe très juteuse. 4 il. — Li. Ponzin kiss. et Poit. tab. 77. — C. L. Ponzinum Nouv. Duham, VIE, p. 81. — Vulg. Poncire de Génes. — Feuilles allongées, Fruits gros, obovales, sillonnés à la base; mamelonnés au sommet ; écorce assez épaisse ; pulpe peu acide j. — L. rose Riss. et Poit. — C. L.roseum Nouv. Duham. VII, pl. 26. fg. 5. — Feuilles ovales oblongues. Fruits moyens, globuleux, un peu déprimés; écorce jaune un peu päle, raboteuse, épaisse de 6-7 millimètres ; pulpe jaune clair, peu abondante en raison de l'épaisseur de l'écorce et de la grande quantité de graines, qui peut atteindre le chiffre d'une soixantaine. Saveur parfaitement acide. k. — L. Barbadoro Riss. et Poit. — L. Barbadorum Nouv. Dukam. VII. p. 83. — Fruits atteignant parfois jusqu'à deux livres, lisses, ovales ou subglobuleux, tuber- culeux; écorce épaisse, jaune pàle ; pulpe agréable. l. — L. à fruit rond Riss. et Poit. tab. 78. — Fruit de grosseur moyenne, subglo- buleux, lisse ; épicarpe mince. m. — L. ballotin Riss. et Poit. {ab. 7-80. — C. L. ballolinum Nouv. Duham. VII, p. 80. — Vulg. ballotin d'Espagne. — Bel arbre, vigoureux, armé de fortes épines, Fruits pelits, ronds, quelquefois terminés par un petit mamelon peu saillaut ; écorce d'un beau jaune, épaisse, dure ; chair peu abondante, à parfum fort, comme musqué, n. — L. Pérette de Saint-Domingue Riss. et Poit. tab. 82. — C. Bergamia Peretta Nouv. Duham. VII, p. 76, tab. 24, fig. 2. — Fruit long de 4-5 centimètres sur 30-35 centimètres de large, rétréci à sa base comme une poire, surmonté à son sommet du style persistant, long de 10-12 millimètres et couronné du stigmate. Ecorce jaune soufre pâle, assez épaisse, surtout à la partie inférieure. Jus assez fortement acide, 0. — L. Gériesque Riss. et Poit. tab. 85. — C. L. Ceriescum Nouv. Duham. VIT, tab. 27, fig. 1-7 et tab. 30, fig. 1-2. — Fruit de couleur jaune cire, très polyÿmorple, tantôt ovale-oblong, tuberculeux aux deux bouts, tantôt obovoïde, avec un gros mame- lon aplati au sommet, ou à plusieurs côtes {rès saillantes, ou enlin divisé en plusieurs arlies comme des doigts ou même comme des cornes contournées à leur extrémité. es singulières formes de fruit font de cette variété une plante très curieuse au point de vue ornemental. Les variétés à deux mamelons, digilées et mulliformes des auteurs, doivent être, sans aucun doute, rapprochées du L. Cériesque. p. — L. de Gaëte Riss. et Poit. tab. 86 — C. L. Gayelanus Nouv. Duham. Vif, p. 85. — Fruit gros, ovale-oblong, jaune safran, couvert de bosses où de protubérances et terminé par un gros mamelon ; écorce épaisse, fortement adhérente à la pulpe et d'un goût douceûtre. qg. — L. impérial Riss et Poit. tab. 88. — C. L. imperiale Nouv. Duham. VII, p. 86, — Fruit gros, ovale, oblong, rugueux, mamelonné au sommet; écorce épaisse, d'une amertume agréable ; pulpe très juteuse, aigrelette et blanchàtre. Cet arbre esl l'un des plus beaux du genre. r. — L. à grappes Lois. Nouv. Duham. VIT, p. 86, tab, #1. — Fruits en grappes, Res ventrus, souvent terminés par un bec courbé ; épicarpe mince. Arbre très pro- uctif. 8. — Cédratier. — CITRUS MEDICA Lin. Riss. et Poit. tab. 96-107, — Nouv. Duham., VIE, tab. 22-24. — C'itronnier des Anglais. — Indes. Petit arbre de 3-6 mètres de haut, à rameaux courts, inermes ou épineux. - Jeunes pousses teintées de pourpre ou de violet, Feuilles oblongues, dente- lées, grandes de 10-20 centimètres sur 8-10 de large, non épaisses mais rigides, fortement ponctuées et très odorantes. Fleurs polygames, ordinai- rement 5-12 dans chaque aisselle, pourpres au dehors. Fruit (Cédrat ou Pomme de Médie) très grand, 20-30 centimètres, verruqueux et sillonné, ovoïde oblong ou plus ou moins trapu, présentant une dépression au niveau de l'insertion du pédoneule, obtus et sans mamelon au sommet. MOUILLEFERT. — TRAITÉ. 16 2492 AURANTIACÉES Ecorce jaune pâle ou dorée; mésocarpe frès épais, blanc et tendre ; pulpe pie développée et Iégèrement acide. Les Cédratiers se confondent dans beaucoup de variétés avec les Zimo- niers, où plutôt, plusieurs Citronniers à chair épaisse viennent se confondre avec le Cédrat ; de sorte qu'il est souvent difficile de distinguer la ligne de démarcation entre les deux groupes. Suivant le botaniste Wight, le C'édratier se rencontre à l'état sauvage dans la péninsule indienne, notamment dans les monts Nilghiris, mais de bonne heure sa culture s'est répandue dans l'Asie occidentale, du moins dans la Mésopotamie et dans la Médie, d'où est venu son nom de Citrus médica. I était connu des Grecs et des Romains ; Théophraste en a parlé le premier sous le nom de Pomme de Médie et de Perse; son introduction en Italie remonterait à la fin du deuxième ou troisième siècle, après des tentatives multipliées. Aujourd'hui sa culture est répandue en Corse, en Sicile, le long de la Corniche, aux Acores, à Madère, en Chine, etc. On retire du fruit des Cédratiers une huile essentielle, limpide, Jaune ver- dâtre, d'un arome très suave et fort employée en parfumerie, nolamment dans la fabrication de l’ÆZau de Cologne. L’écorce se confit au sucre et les pharmaciens en font aussi diverses préparations ; la pulpe, peu abondante, a d’ailleurs les mêmes propriétés que celle des citrons ; enfin, on extrait de ses fleurs une essence analogue à celle de Vérob. Le Cédratier, tout en ayant le tempérament des Limoniers, est cepen- dant plus exigeant sous le rapport de la température. Il commence à souffrir à + 3 degrés, tandis que pour le Citronnier, ce n’est qu'à 0 degré et pour l'Oranger à — 3 degrés. Le Cédratier demande un terrain très fertile, de riches fumures, et à être arrosé pendant les six mois de Ja belle saison, deux fois par semaine, à raison de 100 à 200 litres d'eau par pied. On plante les Cédratiers à des distances variant de 3 à 5 mètres, et ils arrivent à leur plein rapport vers 7 à 8 ans ; la production peut alors atteindre 40 à 100 kilog. de fruits par arbre, au prix moyen de 0 fr. 75, soit pour une Cédraterie de 400 arbres par hectare un produit brut de 12,000 à 30,000 francs, pour 5 à 10 francs de frais par arbre. Cette culture réussit très bien en Corse (Voir Ann. Agron. 1875), où il fait à la fois chaud et humide, depuis la côte, c'est-à-dire de 0 altitude jusqu'à 100 à 150 mètres, On connait un grand nombre de variétés de Cédratier que l'on mul- tiplie facilement de boutures. Voici les principales : l. — Cédratiers-Poncires. (/ruils tuberculeux). . @&— GC. Poncire Riss, et Poit., tab. 98. Vulz, Poncirier, Pomme de Syrie. Cédrat monstrueux, — Feuilles grandes. Fruit gros, ‘ovale, tuberculeux, et rugueux, eee pale ; chair très épaisse ; pulpe acide — GC. Galebasse Riss. et Poit. — C. Medlez Cucurbita Nouv. Duham, VII, p. 70. pe uit jaune verdàtre, gros, reserré au milicu en forme de gourde renversée, sub- rugueux ; chair épaisse. CITRONNIER 243 Le Poncirier n'est généralement pas admis dans le commerce parce qu'il passe faci- lement à la fermentation putride, n ce. — G. à gros fruit Riss. et Poit. tah. 97 et 9,8. — C. dediea fruclu maximo Nouv. Duham. VIT, p. 68, tab. 22. — Vulg. Cédrat. — Fruit jaune pà'e, très gros, oblong fortement tuberculeux et mamelonné sur toute la surface : chair blanche” copine légèrement acide, à saveur agréable ; pulpe verdätre, Les fruits de cette variété sont aussi connus sous le nom de Cédratier de Génes, c- d. — G. conifère. — C. Medica conifera Nouv. Duham, VII, p. 69, tab. 23, fig, 1 et 2. — Vulg. Cédrat des juifs. — Fruit, petit, oblong, renflé à la base, allant en dimi- nuant vers te sommet, terminé par le pistil un peu renfé et persistant, parfois cepen- dant la forme est en sens inverse. Ecorce jaune doré, à la maturité épaisse et un peu inégale, e. — G. à fruit corau Riss, et Poit. — OC. M. fructu cornula Nouv. Duham, NII, p. 70: — Fruit gros, corniculé; chair très épaisse; surtout cultivé sur Jes bords du lac de Garde. 2. — Cédratiers proprement dits (/ruits hosselés ou canalieulés). f. — G. de Salé Riss. et Poit. tab. 99. — C. M. Saloniana Nouv. Duham, VII, p. 69, tab. 24, fig. #4. — Fruit de grosseur moyenne, parsemé de grosses bosses, terminé par un gros mamelon oblus; chair jaune, épaisse, g. — G. à fleurs doubles Riss. et Pait. — C. M. flore pleno. Nouv. Duham. VII, ). 11, — Fleurs doubles ou semi doubles, composées de 5-11 pétales. Fruit arrondi pro- ifère, affectant des formes plus ou moins bizarres, h. — G. de Florence Riss. et Poit. tab. 102. — C, M. florentina Nouv. Duham. VIT, p. 71, tab. 24, fig. 1. — Vulg. Petit Poncre. — Fruit ve grosseur à peine moyenne, conique, acuminé, parsemé de quelques éminences irrégulières; d'abord rou- geätre puis jaune à la maturité; pulpe d'un blanc jaunâtre; chair se faisant remarquer par son arome et sa déiicatesse. L'arbre est aussi très beau au point de vue ornemental. îi. — G. à fruit allonsé Riss. et Poit. — C. M. fructu elongato Nouv. Duham. VU, p. 71. — Fruit petit, ovale, oblong, longuement acuminé au sommet; chair épaisse ; pulpe acide. j. — G à fruit rugueux Riss. et Poit. tab. 103. — Fruit petit onu moyen, rouge orange foncé, rugueux, mamelonné, relevé de côtes saillantes; chair épaisse; pulpe ver- dètre clair, peu succulente, légèrement acide. k. — CG. à fruit sillonné Riss. et Poit. — C. M. fructu sulcalo. Nouv, Duham, VIT, p. 72, tab. 35, fig. 2. — Fruits petits, irréguliers, profondément sillonnés, tuberculeux et bosselés dans la partie supérieure. :. — Cédratiers : imonés. l. — CG. de Rome Pis:. et Poit. tab. 10%. — Fruit pyriforme, lisse, mamelonné ; chair épaisse ; pulpe acide. mn. — G. à grosses côtes Riss. et Poit. tab. 105 et 106. — C. M. fruclu costala Nouv. Duham. VII, p. 72 — Cédral canalieulé. — Cédrillo. — Fruit gros, ovale, resque rond, légèrement mamelonné et relevé d'un grand nombre de côtes peu sail- autes; chair très épaisse et d'exc-llente qualité. Cette variété est l'une des plus intéres- santes par les mérites de son fruit, employé à faire d'excellentes confitures et à aroma- tiser les liqueurs, n. — GC. à fruit limoniforme Riss. et Poit. — C. M. limoniformis Nouv. Duham. VIT, p. 93. — Fruit ovale, presque glabre ; chair épaisse; pulpe jaune. 0, — CG. à petit fruit Riss. et Poit. — Fruit petit, presque conique, rugueux; chair épaisse ; pulpe acide. 8. — C. du Japon. — C JAPONICA Thunb. Flor. japon. tab. 15, p. 292. — Sieb. et Zuce. Flor. jap., p. 35, tab. 15. — Rev. Hort. 1875, fig. 31. — Vulg. Aum-Quat. — Chine. Ce Citrus, que l’on ne connaissait que d'après la description donnée 4 ‘ par Thunberg dans sa Flore du Japon a été introduit en Angleterre vers L 214 AURANTIACÉES 1842 par Robert Fortune, qui envoya des graines de la Chine au jardin de la Société Royale d'horticulture de Londres. C'est un petit arbrisseau de 420 à 2 mètres de hauteur, à port d'Oranger. — Feuilles petites, minces, elliptiques, lancéolées, souvent arquées, grossièrement dentées et à pétiole faiblement ailé. — Fleurs blanches, nombreuses. Le fruit, de la grosseur d'une forte groseille à maquereau, a l'aspect d'une petite orange ; il est globuleux ou courtement ellipsoïde, de couleur jaune orange vif; peau mince, finement chagrinée, brillante, exhalant un parfum prononcé ; pulpe à cinq loges, remplies d'un jus très acide mais agréable. Le AXum-Quat est très cultivé en Chine, ainsi qu'au Japon, où, malgré son nom spécifique, son indigénat est douteux; sa culture est surtout répandue dans l'ile de Chusan, sur les flancs des collines peu élevées et sur les parties du continent voisin; on le cullive aussi en pot comme plante d'ornement. Le fruit mürit en automne et on en fait, surtout en Chine, d'excellentes conserves. Ces fruits, cueillis avec les feuilles, font aussi un des plus jolis ornements pour dessert, Cette plante demande un été chaud et humide pour bien mürir son bois, et un hiver sec, même à tempé- rature assez basse ; elle est rustique et on assure qu'elle peut endurer de 10 à 15 degrés de froid. On la multiplie de boutures ou de greffages sur d'autres espèces du genre, notamment sur le €. triptera. 9. — C. à trois feuilles. — C. TRIPTERA Desf. — C'. trifolia Lin. ct Thunb. Flor. jap. p. 29% — Rev. Hort. 1869, p. 15, et 1885, p. 516, pl. col. — S/fi, vulg. Aaratas banna Kæœmpfer, Amœæn. exot. p. 801. — Pseudægle sepiaria Miq. Ann. Mus. bot. — Lug. Bot. IT, p. 83. — Bat. Mag. tab. 6613. — Chine et Japon. Ce Citronnier, introduit par R. Fortune vers 1856, des parties froides de la Chine où il semble indigène, a été aussi trouvé au Japon par Siebold, Bürger et Savaltier, croissant spontanément dans les bosquets de l'ile de Nippon, surtout près de Yokosta où on l'emploie à faire des haies. Arbuste ou arbrisseau très buissonneux, compact, glabre; rameaux dressés où tortueux, bisulqués, à angles très saillants, du côté des longues et robustes épines ligneuses à pointes rougeûtres très aiguës. — Feuilles caduques, trifoliolées, d'un vert tendre, relativement petites, insérées obli- quement à l’aisselle des épines; pétiole ailé, égalant parfois la longueur du limbe, rose à la base et au sommet; folioles ovales oblongues ou ovales elliptiques, la supérieure plus grande, à sommet échancré, bords irrégu- lièrement denticulés. — Fleurs d'un blanc pur, apparaissant en avril, isolées, et naissant de bourgeons spéciaux situés à l’aisselle, 45 à 48 millimètres de diamètre ; sépales 5, vert clair, ovales lancéolés, pointus; pétales 5, grands, 25 millimètres de long sur 12 de large, obovales, ellivtiques, assez brusque- ment onguiculés. Elamines 22-2%, périgynes, à filets blanes, parfois légère- CITRONNIER 245 ment roses et presque libres (1); anthères basilixes, oblongues, jaunes : ovaire, pubescent à 6-8 loges, 2-4 ovulées; style gros, court, surmonté d'un stigmate formant massue. — Fruit rond ou globuleux de 4-5 centimètres de diamètre, inégalement cotelé ou sillonné, rustique, tomenteux, pourvu par- - fois au sommet d'une auréole saillante, sur un mamelon obtus ; d'abord d'un vert cendré et tuberculeux, ce fruit devient jaune päle à la maturité, qui à lieu en automne; peau plus ou moins granuleuse, sinueuse et tomenteuse, à huile essentielle peu abondante, devenant glutineuse en séchant: chair en 6-8 loges, prenant en müûrissant une odeur de citron mélangée d'une senteur fétide (stercorale). Graines blanches, légèrement verdâtres nombreuses, ovoïdes, pointues (2). Ce Citrus résiste aux plus grands froids du climat parisien, il a notam- ment très bien supporté le grand hiver de 1879 où le thermomètre s'est abaissé à près de 25 degrés au-dessous de zéro, et celui de 1890, à Grignon, avec des froids de 15 à 18 degrés. C’est donc une espèce parfaitement rus- tique et, jusqu'ici, le seul Citrus de pleine terre sous le climat de Paris. Il prospère aussi dans tous les terrains, tout en préférant ceux un peu chauds, même un peu secs, surtout si le climat est froid et humide. Le C’. Triptera est non seulement, par les nombreuses fleurs blanches, dont il se couvre au premier printemps et l'aspect original de son port, une magnifique plante d'ornement, mais encore un arbrisseau de premier mérite pour faire des haies vives, rendues absolument impénélrables par la puissance de ses épines et la robusticité de ses pousses; il supporte de plus très bien la taille. On l'indique aussi comme n'étant pas attaqué par Îes lapins. Fructifiant abondamment tous les ans et ses graines arrivant à bonne maturité, même sous le climat de Paris, il est facile de le multiplier par semis ; le mieux dans ce cas est de laisser les fruits sur l'arbre jusqu'au printemps, au moment de semer. Variétés. — Au Japon on distingue plusieurs variétés de cette excellente plante qui sont figurées dans le traité de botanique, nommé So-Moku Ain Yo Siu, notamment les suivantes : a. — C. T. microcarpa Rev. Hort. 1877, p. 73. — Fruits très pelils, de 12-15 grammes au plus; ils sont employés par les Chinois et les Japonais pour faire le médicament très répandu chez eux, appelé ki-ko-ku, sorte de panacée universelle. b. — C.T. Punctata (Sunago Kara Tatsi) Rev. Hort. 1877, — Celle variété se fait remarquer par les ponctuations dorées de ses feuilles. “irés ESPÈCES DIVERSES Signalons encore les espèces suivantes, non encore introduites ou _ peu répandues. (4) C'est sur ce caractère que Miquel s'était basé pour établir le genre Pseudæqle. (2) Cet arbre passe pour avoir fructifié pour la première fois en France, chez M®°* la “… baronne de Neuflize, au chäteau de Brinay, par Fæcy (Cher), en 1868, (Rev. Hort. 1561, ep. 15). 19 46 AURANTIACÉES 1. — CG Australasica F. Müller. — Ch. Naudin. Man. àcclim. = Espèce buissonnante et épineuse de la côte orientale de lAustralie, à feuillage rappelant celui du Myrte. Fleurs légèrement violacées. Fruit ovoide allongé, presque cvlindrique, 3-6 centimètres de long, contenant une pulpe acidulée ressemblant à celle du Citron. 2. — C. Planchoni. F. Mull. — Ch. Naud. Man. acclim. — Arbre de 12-20 mètres de hauteur, des districts forestiers de la côte orientale de l'Australie, à fruit de Ja grosseur d'une noix et fournissant un bois très recherché pour les ouvrages d'ébénisterie. 3. — GC. Australis DC. — Ch. Naud. Man. acclim. — Arbrisseau touffu de la Nouvelle-Zélande, à rameaux épineux, Feuilles petites, vert foncé, tirant même sur le violet, noirâtres dans les jeunes pousses, Fleurs teintées de violet à l'extérieur. 1. — TRIPHASIA. — TRIPHASIA Lour. Du grec {riphasios, triple ; allusion au nombre de sépales et de pétales. Arbrisseau épineux, à feuilles pennées et trifoliolées. Fleurs solitaires, axillaires ; calice fripartite, corolle à 3 pétales inéqaux, dressés. Etamines 6, rarement 5. Fruit triloculaire, trisperme. Graines pluriembryonnées. Une espèce seulement est cultivée. T. trifolié. — T. TRIFOLIATA DC. —- Andr. Bot. Rep. tab. 143. — Tri phasie Aurantiolu Riss. et Poit, tab. 108. — Limonia trifoliata L. — L. aurantiola Lour. — Lmk Encyel., tab. 353. — Rev. Hort. 1869, p. 16, fig. 3. — Chine. ; Petit arbuste de À mètre à 120, à branches nombreuses, diffuses: rameaux très grêles, presque filiformes, munis à l'insertion des feuilles de 4 à 2 petites épines droites, très aiguës. — Feuilles trifoliolées, petites, persistantes, sur un pétiole cylindrique de 3-4 millimètres; folioles pétiolu= lées, ovales, la terminale beaucoup plus grande, atténuée et comme tronquée au sommet, — Fruit très petit, 1 centimètre de long sur 5-6 milli= mètres de large, rouge orange à la maturité, et alors mou, pulpeux, répandant une légère odeur d'orange; jus incolore, visqueux et de saveur sucrée. Graines obtusément trigones, longues de 5-6 millimètres, rarement plus d’une par fruit. Le Zriphasia trifolié est, d'après Loureiro, l'une des plantes d'agrément les plus recherchées par les Chinois qui en mangent aussi le fruit. Gel arbuste demande sous le elimat de Paris la serre chaude, ou tout au moins la serre tempérée, une terre un peu forte, lourbeuse et de fréquents arrosages en hiver, On peut la multiplier de boulures dans du sable sous cloche avec chaleur de fond, ÆGLÉ 247 79. — ÆGLÉ, — ÆGLE Corr. Du nom d'une des Hespérides, Arbre épineux du Bengale, à feuilles alternes, trifoliolées et parsemées de points pellucides qui sont des glandes à huile essentielle odorante. Fleurs 4-5 mères ; élamines 32-36, libres dans toute leur étendue : an- thères linéaires, mucronées. Fruit charnu, à épicarpe cortiqué où ligneur + 8-15 luges, chacune de 6-10 graines à {esta laineux entouré de mucilage ; em: bryon sans albumen. La pulpe de ce fruit est un purgatif léger et un remède cuntré la dyssenterie. — Les Æyle prospèrent dans un terrain gras et se multiplient par boutures feuillées, à l'etouffée, avec chaleur de fond. On en connait deux ou trois espèces, originaires des régions tropicales de l'Inde et de l'Afrique occidentale. La suivante se rencontre parfois dans les cul- tures des serres chaudes. Æ. Marmel. — Æ. MARMELOS Corr., — Roxb. Corom. tab. 143. — Spach, Végét. Phan. II, p. 255. — Cratæva Marmelos. Lin. — C. Religiosa Ainsl. — Vulg. Marmel, — Baël ou Bela. — Bengale. Arbrisseau assez élevé, originaire de la côte de Coromandel. Tronc droit, écorce cendrée. Epines solitaires ou géminées, très fortes et acérées, — Feuilles à 3 folioles, lancéolées ou ovales lancéolces, terminées en pointe obtuse, irrégulièrement crénelées. — Fleurs blanches, de la grandeur de celles de l'Oranger, disposées en panicules terminales feuillées, — Fruit de la gros- seur d'un petit melon à épicarpe très dur, presque lisse; pulpe jaunàlre, visqueuse, très tenace, d'une saveur délicieuse et d'un arome exquis; très estimé aux Indes. Ce fruit s'emploie comme astringent énergique contre la dyssenterie ; on en fait aussi une teinture jaune, et à Ceylan, on extrait de son péricarpe un parfum. Enfin, la matière gluante qui entoure les graines est mêlée au ciment pour augmenter sa lenacité. 3. — FÉRONIA. — FERONIA Corr. Du now d'une décsse des bois ct des bosquets, adorée par les Romains, Aïbré épineux. Feuilles imparipennées ; folioles opposées, pétiolulées. Panicules axillaires et terminales: calice cupuliforme, 5 partites; pétales 5; loges polyspermes à épicarpe ligneux : cloisons épaisses, charnues, On cor.- nait deux espèces de ce genre, habitant le Bengale mais la suivante seule se rencontre parfois dans les cultures : F. Pommier d'éléphant. — F. ELEPHANTUM Corr. — Roxb. Corom., lab. 441, — Spach, Végét. Phan. If, p. 254 — Beld. FI. sylv. (Madras 1869-73). — Bengale. Arbre de 8-10 mèttes, de la côte de Coromandel, Bengale. Tronc droit ; écorce noirâtre, rimeuse fendillée, de manière à ressembler à la peau de 248 AURANTIACÉES l'éléphant, d'où son nom spécifique ; épines axillaires solitaires, dressées, très pointues (quelquefois nulles). — Feuilles longues de 10-15 centimètres, composées de 3-7 folioles, oblongues obtuses, crénelées, luisantes, d'un vert sombre ; pétiole légèrement ailé, — Fleurs blanches, lavées de rouge, polvgames ; anthères rougeàtres. Fruit de la grosseur d'une grosse pomme, à épicarpe gris, scabre, ligneux. La pulpe de ce fruit est recherchée des Hin- dous et même des Européens ; on retire de son tronc, au moyen d’entailles, une gomme transparente qui est, suivant Roxburgh, employée pour la peinture en miniature. Dans les cultures européennes c'est un arbre de serre chaude que l'on tient dans une bonne terre franche, On le multiplie au printemps de bou- tures de bois mûr, où en été sous cloche avec chaleur de fond. 74. — MURRAYA. — MURRAYA Lin. Dédié au botaniste J,-A, Murray (1740-1791) élève de Linné et professeur à l'Université de Gœttingue. Arbrisseau de l'Asie tropicale et du sud-est de l'Australie, à feuilles imparipennées ; folioles pétiolulées, cunéiformes à la base où inéquilaté- rales, entières ou obscurément crénelées. Fleurs assez grandes, axillaires ou terminales, en corymbes ou en pani- cules ; calice 5 partites ; corolle 5 pétales soudés à la base, étalés au sommet ; étamines 10, à filets libres ou soudés à la base. — Fruit biloculaire ou unilo- culaire par avortement, loges monospermes. — Graines à testa laineux. Le genre comprend jusqu'ici quatre espèces; on les cultive en pleine terre, en serre tempérée, à une température de 18-20 degrés pendant la végétation et dans une terre substantielle. On les multiplie de boutures sur couches chaudes à l'étouffée ; elles peuvent ètre avantageusement taillées. Quand ces arbustes sont bien développés, ce sont de très élégantes plantes d'ornement, encore rehaussées par la beauté de leurs fruits qui sont d'ailleurs comestibles. Les deux espèces suivantes se trouvent dans les cul- tures. M. exotique. — M. EXOTICA Lin. — Murr. Com... Gœætt, vol. IX, tab. 1. — Bot. Reg., tab. 434. — Lmk, Encycl. tab. 352. — Spach. Végét. Phan. IT, p. 254, — Chalcas japonicus Lour. — Vulg. Buis de Chine. — Inde orientale. Arbrisseau pouvant atteindre 2 mètres ; écorce cendrée ; rameaux cylin- driques, flexueux, verruqueux. — Feuilles 5-7 folioles ovales elliptiques, ponctuées, luisantes, ressemblant à celles du Buis. Fleurs très odorantes, en corymbes multiflores, Fruit globuleux; pulpe peu abondante, Variété, — M. EE. paniculé, — M. E. paniculata D.C. — Mook. Exot. F1. tab. 134, — Diffère seulement du type en ce qu'elle est moins florifère et plus arborescente, LIMONIA 249 75. x « COOKIA. — COOKIA Sonnerat, (Wampee Tree) Dédié au capitaine Cook, célèbre navigateur anglais, mort aux iles Sindwich en 1719, L Ce genre diffère du précédent par les pétales distincts, concaves, velus : ovaire également velu, 5-loculaire. Fruit pulpeux, à 1-5 loges monospermes, Une espèce est cultivée. C. ponctué. — C. PUNCTATA Retz, — Rumph. Amb, 1, Lab, 55. — Link. Encyel. tab. 697. — Spach, Végét. Phan. IT, p.253. — C'lausena Wampi. — Moluques. Arbrisseau de 3-6 mètres de haut, à rameaux épineux, verruqueux ; folioles 5, alternes, pétiolulées, acuminées ou obtuses, légèrement créne- lées sinuolées et ponctuées. — Fleurs petites, exhalant une odeur agréable; panicules terminales, amples. Fruit jaunàâtre, globuleux, de la grosseur d’une noïx, contenant une pulpe mangeable, d'une saveur acidulée mélée d’un léger goût de térébenthine. Cette plante est très répandue dans le midi de la Chine où elle est, sinon spontanée, au moins naturalisée depuis fort longtemps. Dans les cultures européennes on la conduit comme les Murraya. 76. — ATALANTA. — ATALANTA Corr. De Atalante, fille de Schœæneus (mythologie). Ce genre comprend des arbrisseaux de serres chaudes, originaires de l'Inde orientale, à feuilles simples, entières; calice et corolle 4 partiles ; étamines 8, monadelphes ; filets libres au sommet; pistil velu Baie à 4 loges monospermes. Le genre comprend actuellement une dizaine d'espèces, mais on ne cultive que la suivante : A. monophylle. — A. MONOPHYLLA Corr. — Zimonia monophylla Roxb. Corom. tab. 83. — Spach, Vég. Phan. II, p. 250. — Côte de Coro mandel. Arbrisseau de 2-3 mètres à épines courtes, solitaires. Feuilles ovales, oblongues, aiguës, glabres; stipules subulées. Fleurs petites, blanches, en grappes axillaires. Fruit jaune d’or, de la grosseur d'une noisette. Se cultive el se multiplie comme les Murraya et les C'ookia. 77. — LIMONIA. — LIMONIA. Lin. De Limuna, nom persan du c'tron. Ce genre comprend des arbres et arbustes glanduleux, ponctués, “ à feuilles 4-3 folioles. Fleurs hermaphrodites axillaires ou terminales, dis- posées en cymes: calice et corolle 3-5 partites; pétales imbriqués; 250 CORIARIÉES androcée diplostémone ; ovaire 2-5 loges 1-2 ovulées. Baies 1-5 graines non albuminées. On connait 6-7 espèces de Zimonia spontanés dans l'Inde et dans les iles de l'Afrique équatoriale. Une seule espèce est cultivée. L. acide. — L. ACIDISSIMA L. — Rumph. Amb. If, tab. 43. — Lmk, Encyel, tab. 353. — Spach, Vég. Phan. IT, p. 251. — Inde. Arbuste de 1-3 mètres, — Feuilles imparipennées, bijuguées; folioles obovales émarginées; pétiole ailé. Fleurs blanches, odorantes. Fruit jaune, globuleux, à odeur très aromatique ; pulpe d'une acidité agréable servant à faire dans l'Inde des confitures et des boissons rafraichissantes. Plante de serre chaude exigeant les soins des Murraya et des Cookia. XVI, CORIARIÉES, — CORIARIE Æ 98. — CORROYÈRE. — CORIARIA Lin. De corium, cuir ; allusion au suc astringent employé par les tanneurs, Arbuste à feuilles opposées. Fleurs régulières, hermaphrodites ou poly- games; calice à divisions, pétales 5, petits, glanduleux, alternant avec les sépales; étamines diplostémones, à anthères biloculaires, longitudinalement déhiscentes, Carpelles libres, alternipétales, à 5 loges à 1 ovule solitaire, descendant; micropyle supérieure. Fruit formé de 5 carpelles se séparant à la maturité en autant de fruits secs, indéhiscents, à 4 graine restant enveloppée par la corolle accrescente, devenue charnue, et par le calice membraneux, de manière à ressembler à une baie. Graine exalbuminée. On connait 3 ou 4 espèces de Carroyère, habitant la région méditer- ranéenne, l'Amérique du Sud et la Nouvelle-Zélande. L'espèce suivante nous intéresse particulièrement : C. à feuilles de myrte. — C. MYRTIFOLIA Lmk. Encyel. tab. 822, — Waits. Dendr. I,tab. 103. — Spach, Vég. Phan. VI, p. 35. — Math. Fler. forest. p. 46. — Vulg. #edoul, Coriaire, Herbe aux tanneurs. — Région méditerranéenne. Arbrisseau de 2-3 mètres, touflu; écorce gris cendré, relevée sur les rameaux, de 4 côtes subéreuses et de pustules gris roussâtre. Ramifications opposées, souvent même verticillées en raison des nombreux bourgeons -axillaires. — Feuilles simples, opposées ou ternées, courtement pétiolées, ovales aiguës, entières et glabres. — Fleurs petites, vertes, disposées en grappes dressées, terminales, sortant des bourgeons latéraux. Pétales glan- CORROYÈRE 251 duleux, plus courts que le calyce ; stigmates 5, longs, filiformes, — Fruit vert, puis noir luisant, bacciforme. — Bois, blanc roussâtre à zone poreuse de printemps et zone compacte d'automne ; rayons inégaux, assez larges. Le Aedoul se rencontre dans tout le midi de la France et le bassin médi- terranéen, dans les lieux incultes, sur le bord des chemins, des taillis et des haies; il est même assez rustique pour pouvoir venir en pleine terre sous le climat de Paris. Il ne semble manifester aucune préférence pour la nature minéralogique du sol; la souche rejette abondamment, mais les nom- breuses tiges qu'elle donne dépérissent au bout de quelques années; ses racines émettent aussi de nombreux drageons, de sorle que c'est une plante envahissante. En raison même de cette propriété on peut l'employer avantageusement pour boiser les talus, les remblais, les atterrissements et les terrains en pente. L'écorce, les feuilles, les jeunes pousses et les sommités du /edoul con- tiennent une grande quantité de tannin que l'on utilise pour la préparation des cuirs fins, dits maroquins; souvent aussi on l'associe, ou même il est substilué, au Sumac et à l'écorce de chêne dans la proportion de 1/4 à 1/3 ; le tan qui contient du Æedoul est, disent les tanneurs, plus nourri, c'est-à- dire plus actif, mais le cuir ainsi obtenu est de moindre qualité. Pour exploiter le Redoul, en vue de l'obtention du tan, on coupe sim- plement 2-3 fois par an les jeunes tiges que l'on met à sécher comine du fourrage et que l'on pulvérise ensuite au moyen d'une meule ordinaire ver- ticale ; on passe la poudre obtenue au tamis, afin d'en séparer les débris de bois et les fibres sans valeur. On obtient ainsi une poudre plus ou moins fine, douce au toucher, à odeur herbacée. Cette poudre peut aussi, combinée avec l’action des sels de fer, fournir une teinture noire. Bien que le #edoul forme l'objet d'un assez grand commerce en Espa- gne, au Maroc et en Algérie, il n’est cependant pas cultivé d'une manière spéciale; on se contente de récolter celui qui vient spontanément dans les lieux incultes. Cependant, cette culture serait dans certains cas avantageuse; on pourrait facilement l'établir sur des lerrains légers, sili- ceux, comme étant ceux qui favorisent le plus le drageonnement. On pour- rait le multiplier, soit par des plants obtenus de graines, soit par des dra- geons récoltés sur des pieds existants. On pourrait faire aussi des champs que l’on faucherait, à la manière de la luzerne par exemple, un nombre de fois dans l’année, variant avec le climat et la vigueur de la végétation. Les fruits, et même les feuilles contiennent un principe cristallisable el âcre appelé coriarine, très vénéneux, amenant la mort en quelques heures, dans d'affreuses convulsions accompagnées de délire. Pujades rapporte que plusieurs soldats, lors de la campagne d'Espagne au commencement du siècle, furent ainsi empoisonnés. Le Æedoul produit sur les animaux, notamment sur les moutons, qui ont l'imprudence d'en brouter, une action énivrante que les bergers du midi guérissent au moyen d'aspersions d'eau 252 MÉLIACÉES froide ; il est vrai que cet accident n'arrivent qu'aux jeunes, car les vieux ne touchent jamais à cet arbuste. Variété. — C. M. rubricaulis à tiges et ramules rougeûtres, d'un plus bel effet ornemental. Le C. sarmentosa Forst., de la Nouvelle-Zélande à aussi des graines vénéneuses et son fruit sert à préparer une boisson enivrante. Il en est de même du €. thymifolia à Quito, République de l'Equateur ; le €. ruscifolia Lin., au Chili sert à faire de l'encre et à teindre en noire. XVII. MÉLIACÉES. — MELIACEÆ 9. CÉDRÉLA. — CEDRELA Lin. Diminutif de Cèdre ; allusion à l'odeur aromatique du boïs rappelant celui du Cèdre. Arbres élevés, à feuilles alternes, imparipennées, à folioles pétiolulées, ordinairement entières. — Fleurs en grappes de cymes, régulières, herma- phrodites. Calice gamosépale, 5 dents. Corolle à 5 pétales alternes, libres où munis sur leur milieu interne d'une sorte de carène adhérant à un ré- ceptacle allongé, d'où résultent 5 éperons soudés, analogues à ceux des Pelargonium. Etamines 5, insérées en dehors d'un disque glanduleux. Ovaire supère, surmonté d’un style à tête stigmatifère, multilobée ; loges 5, oppositipétales contenant chacune 2 séries verticales d’ovules anatropes et descendants. Fruit, capsule septifrage ; graines comprimées, imbriquées, ailées sur un ou deux côtés. On connait une douzaine d'espèces de Cedrela habitant les régions chaudes de l'Asie, de l'Amérique et de l'Australie. Ce sont des arbres fournissant un bois précieux pour l'ébénisterie et renfermant en général un principe amer et aromatique, employé dans divers pays comme tonique, fébrifuge, et antidyssentérique. Voici les espèces Les plus intéressantes : 1. — C. de la Chine. — C. SINENSIS A. Juss. — Rev. Hort. 1875, p. 87 et 162. — Ailantus flavescens Carr. Rev. Hort. 1866, p. 366. — Chine. Le C. sinensis, originaire de la Chine, a été introduit par E. Simon en 1862, au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Son introduction récente ne permet pas encore d'indiquer ses dimensions, mais d'après certains indi- vidus déjà âgés de 25 à 30 ans, qui ne mesurent pas moins de 12-15 mètres, on peut croire que c'est un arbre de grande taille. Dans l'état actuel des choses il apparait avec une cime ovale-conique, à branches souvent presque verticillées, à pousses grosses et robustes. Son port rappelle celui de l’Ailante, ce qui l’a fait considérer au début comme une espèce de ce genre, mais il s'en différencie bientôt, sa cime conserve sa CÉDRÉLA 253 forme ovale plus ou moins allongée, au lieu de prendre l'aspect parasol (voir les phototypies # et 9). Ecorce d'un rouge fauve, ne tardant pas à se gercurer platement en larges lamelles. Pousses couvertes d'un {omentum serré, court, velouté, très doux au toucher ; bourgeons arrondis, plus gros, moins excavés dans l'aisselle que chez l’Ailante, et débourrant plus tôt. Cicatrices des feuilles présentant ordi- nairement » traces de faisceaux fibro-vasculaires au lieu de 6-8. Moelle des pousses abondante, d'un Jaune d'or, au lieu de brun jaunâtre, Racines rouges, charnues, au lieu d'être blanches, ligneuses, solides comme dans l'Aïlante, — Feuilles caduques, composées de 11-13 paires de folioles le plus souvent opposées, mais parfois alternes ; folioles ovales ullongées, /rès entières, 8-10 centimètres de long sur 4-5 de large ; vert sombre en dessus, pâles et légèrement glauques en dessous, glabres, sauf la base de la nervure princi- pale qui est faiblement tomenteuse ; pétiole environ { centimètre ; rachis recouvert d'un tomentum grisätre. Contrairement à celles de l'Aïlante, ces feuilles ne dégagent aucune mauvaise odeur. — Fleurs disposées à l'extrémité des pousses en très grandes grappes composées, alteignant par- fois 1 mètre et plus de longueur, avec des ramifications latérales très espacées, dépassant souvent 0"30 de longueur. Ces fleurs pelites, blanches, ayant rarement plus de 5 millimètres; calice à divisions ou dents très -courtes d’un vert pâle ; corolle hypocratériforme; pétales blancs, légère- ment rosés à la base, sessiles, arrondis au sommet. Etamines à base ren- flée, naissant sur un disque jaune orange ; filet blanc, glabre : style court et robuste, terminé par un stigmate à à lobes ; ovaires à 5 loges pluriovulées. — Fruit mûrissant rarement sous le climat de Paris. Fleurit au mois de juillet dans le nord de la France. Cet arbre ne parait pas être difficile sur la nature minéralogique du sol et semble se contenter de ceux où prospère l'Ailante. Comme ce dernier, ses racines rejettent abondamment et sa croissance est au moins aussi vigou- reuse. Il résiste bien aux hivers les plus rigoureux du climat parisien. Au point de vue de son développement, il présente cet avantage sur l'Aïlante que, sa végétation comportant une pousse de printemps et une d'été, ses ramules sont plus aoûtées lorsqu'arrivent les froids, et ne sont pas détruites au sommet. On peut le multiplier par drageons ou de graines qui commen- cent à être répandues dans le commerce. Bois. — Comprend un aubier blanc verdâtre ou blanc jaunâtre se teintant en rose vif vers le cœur. Les couches annuelles sont formées d'une zone de printemps où dominent de gros vaisseaux béants, visibles à l'œil nu, el une zone d'automne, plus compacte, où les vaisseaux, plus petits, sont isolés ou par groupes de deux ; rayons médullaires fins, invisibles à l'œil nu. Ce bois est relativement dur, fibreux, élastique et d'une densité assez élevée, se travaille bien et prend un beau poli (1). En somme, beaucoup de rapport (1) Du jeune bois de 8-10 ans, essayé par nous à Grignon, au point de vue de la résis- tance à l'écrasement, a supporté jusqu'à 80 kilogr. de pression par centimètre carré, 254 MÉLIACÉES avec le bois d’acajou ; comme ce dernier, il peut être employé en ébénis- terie et à la menuiserie. Le €, sinensis est, nous croyons, un arbre d'avenir en Europe, qui mérite d'être cultivé pour son bois. C'est aussi un bel arbre d'avenue et d'ornement, supérieur à l’Ailante en ce qu'il est, non seulement plus beau, mais encore en ce que ses fleurs ne présentent pas l'inconvénient de dégager une odeur désagréable, et ses feuilles de ne pas être vénéneuses. Notre planche phototypique n° 9, représente très probablement le pre- mier introduit ou né en France, au Muséum de Paris en 1867 ; quoique planté sur un mauvais terrain, il ne mesure pas moins, actuellement, de 10 mètres de haut sur 1"30 de circonférence, 2. — C. odorant. — C. ODORATA Lin. — Gœærtn, Carp. 95, — Lmk. Encyel. tab. 137. — Desc. Ant. VI, tab. A1. — Vulg. Cedro, Acajou femelle, A. à planches. — Am. septentrionale. Grand arbre à port d’Ailante, pouvant atteindre 6-8 mètres de circonfé- rence sur 20-30 mètres de hauteur (1). Folioles ovales, lancéolées, entières, courtement pétiolulées. — Fleurs blanchâtres ou rose carné, ressemblant à celles de la jacinthe. Fruit de la grosseur d'un petit œuf de poule, — Origi- naire des Antilles. Bois. — Rose grisâtre, exhalant une odeur très forte et très agréable ; grain fin, homogène, parsemé de gros vaisseaux béants ; rayons assez larges, courts. En un mot, structure du bois d'Acajou dont il a aussi les emplois et dont il ne diffère guère qu'en ce qu'il est moins veiné et moins dur; il est aussi plus léger ; sa densité n'est que de 0,520-0,530. On l'emploie particu- lièrement pour faire des boites à cigares et des caisses d'emballage, Cet arbre est quelquefois cultivé dans lu serres chaudes de l'Europe. Citons aussi Je €. du Brésil, C, brasiliensis Juss. — A. Saint-Hilaire, Flor, Bras. tab. 101, répandu dans les forêts de l'Amérique équatoriale, surtout du Brésil, et pouvant atteindre également de très grandes dimensions (2). Son bois, nuance acajou, mais plus rouge foncé, est recherché pour l’ébénisterie. Le C. Guianensis Juss. donne aussi un bois estimé. Enfin, on cultive par- fois dans les serres, le €, Toona Roxb. de l'Inde, à folioles ovales lancéolées, lisses ; fleurs blanchâtres, et le C. febrifuga Blume, bel arbre de 20-30 mè- tres, de l'Inde centrale et méridionale, à feuilles composées de 6 paires de folioles, ovales, oblongues, obtuses, fleurs pelites, verdâtres ; fruits petits, ovoïdes, oblongs, 2-3 centimètres de long ; son écorce rugueuse est vantée comme tonique, antidiarrhétique et fébrifuge. (4) A l'Exposition universelle de Paris de 1889, il a figuré dans la section des bois d'ébé- nisterie, une bille, actucllement au Muséum, mesurant 6m 80 de circonférence et pesant 7,000 kilogramme *s ; on pouvait voir aussi en 1890 (Rev. Hort. 1890) à la scierie à vapeur, du boulevard de la Contresearpe, une bille de { mètre d’équarrissage sur 10 mètres de long, pesaut 8,200 kilogrammnies. (2) En 1889, à l'Exposition unive rselle, au pavillon de la République Argentine, on él SE trois énormes plateaux de cette es pèce, mesurant 165 de large et 6 mètres > long ACAJOU 255 80. — ACAJOU. — SWIETENIA Roxb. Dédié au botaniste hollandais, Gérard de Swieten, (1700-1772), D'après Littré, le mot acajou serait d'origine malaise. Ce genre, qui renferme aussi de beaux arbres d'un grand mérite, diffère peu du précédent. Fleurs 5-mères : pétales ordinairement tordus, puis réfléchis, Etamines unies en un fube cupuliforme, partagé supérieurement en 10 lobes 2-dentés. Ovaire surmonté d'un disque aplati, à5 loges multio- vulées. — Fruit, capsule à déhiscence septicide en 3-5 valves bilamellées, Graines nombreuses. bisériées, prolongées aux deux extrémités en une aile, la supérieure beaucoup plus longue ; embryon à cotylédons foliacés auriculés. Ces arbres, dont plusieurs espèces sont quelquefois cultivées en serres chaudes, demandent des terres siliceuses, légères. On peut les mul- tiplier de boutures feuillées de bois mûr. L'espèce la plus importante du genre est la suivante : 1. — Acajou à meubles. — $. MAHOGONI Lin, — Tuss. FI Ant. IV, tab. 23. — Desc. Ant. If, tab. 99. — Mém. Mus. XIX, tab. 22, — Spach, Végét. Phan. IT, p. 164, tab, 21. — Antilles, Arbre de l'Amérique centrale et des Antilles, pouyant atteindre 22-25 mè- tres de haut sur plusieurs mètres de circonférence, Feuilles composées de 4-5 paires de folioles opposées, pétiolulées, obliques, ovales, longuement acuminées, très glabres. — Fleurs, jaune rougeûtre, petites, en longues panicules lâches, subterminales. Fruit, capsule s'ouvrant par le bas en 3-5 valvules. Graine à ailes enroulées en gouttière. Bois. — C'est cet arbre qui fournit l'Acajou du commerce, bois à lexture fine et serrée, d'une couleur rougeâtre, prenant à l'air un rouge plus fonce, nuancé de brun, se travaillant bien, susceptible d'un beau poli et de produire un joli effet sous l’action des vernis. Ce bois se fait aussi remarquer par sa structure : couches annuelles très homogènes, seulement séparées par une mince couche claire, formée d’un parenchyme court; dans la masse, se trouvent cà et là, uniformément disséminés, de gros vaisseaux isolés ou groupés par 2-3, les uns béants et les autres fermés par une sorte de résine concrète, blanche ; rayons médullaires fins, un peu inégaux, nombreux. à peine visibles à l'œil nu, densité de 0,820 à 1. On connait les nombreux emplois de ce bois en ébénisterie, marqueterie, gainerie, etc. On en dis- tingue, dans le commerce, au point de vue de la nuance, les variétés sui- vantes: À. uni, A. flambé, À. veiné, A. moucheté, À. z0n6, À. rubané, À. moiré, À, chenillé, etc. Le plus estimé est celui de Saint-Domingue qui n'en fournit presque plus aujourd'hui. Celui d'Haïti a la couleur la plus vive, les fibres les plus fines et les plus serrées; celui de Cuba, très lourd, a des couleurs moins vives, des fibres plus grosses mais aussi serrées ; ces deux sortes d'Acajou sont souvent désignées dans le commerce sous le nom d'Acajous espagnols, en soûvenir de ceux qui les premiers nous ont livré ce 256 MÉLIACÉES bois, il y à à peine cent ans. On distingue aussi ces bois en Acajous males ou vrais eten Acajous femelles où faux, selon que les incrustations qui obstruent leurs vaisseaux sont noires ou blanches. On distingue aussi l'A. de Honduras; VA, du Sénégal, Sw. senega- lensis Disr. ou Ahaya senegalensis où Caïlcedra, plus vineux de couleur et gardant mieux le poli, cependant moins précieux que l'A. à meubles. L'écorce de l'Acajou est amère, astringente, tonique, fébrifuge et anti- putride. 81. — MELIA. — MELIA Lin. Nom grec du Fréne à manne ; allusion à la forme des feuilles qui ressemblent à celles d'un Frène, Feuilles alternes, composées. Fleurs 5 mères, à sépales libres ou imbri- qués ; pétales libres et tordus : étamines 10, soudées en un tube cylindrique ; ovaire 3-6 loges, bi-ovulées. Fruit drupe spongieuse ou subéreuse à 5 loges monospermes ; graines peu ou point albuminées. Ecorce amère, fébrifuge et anthelmintique. — Les noyaux du fruit de certaines espèces, couverts d'an- fractuosités tubercuieuses et naturellement percés, servent, dans quelques centres catholiques, de perles à chapelet, et sont, par cela même, appelés arbres saints. On connait, actuellement, 3 à 4 espèces de Mélia, habitant les parties chaudes de l'Asie et des Antilles. Ces arbres demandent, d’une ma- nière générale, des terres siliceuses ; on les multiplie de graines et de bou- tures dans du sable, sous cloche, avec chaleur de fond. 1. — M. Azédarach. — M, AZEDARACH Lin. — M. Sempervirens Sw. Bot. Reg , VIE, tab. 643. — Nouv. Duham., VI, tab. 21. — Bot Mag., XVII, tab. 1066. — Lmk. Encycl., tab. 392, — Mém. Mus., XIX, tab. 13. — Vulg. WMargousier. — Lilas des Indes, — Azédarac bipenné. — Asie occi- dentale. Cet arbre, qui passe pour être originaire de la Perse et de la Syrie, est aujourd'hui naturalisé dans tout le bassin méditerranéen, c'est-à-dire dans tout le midi de l'Europe et le nord de l'Afrique. Il atteint de 10-15 mètres de haut sur 150-180 de circonférence. — Tige droite, cylindrique, se gercu- rant largement ; cime arrondie, un peu diffuse ; écorce des branches et des ramules verte ; pousses terminées par des bouquets de feuilles. Celles-ci bi-pennées, caduques, ordinairement 4 paires de folioles plus une terminale, les deax premières paires seules composées de 3-5 folioles, qui sont courte- ment pétiolées, lancéolées, acuminées, glabres, d'un vert un peu luisant en dessus, plus clair en dessous et irrégulièrement bordées de dents en scie, espacées. — Fleurs odorantes, en panicules axillaires dressées, longuement pédonculées. Pétales oblongs, linéaires, obtus, étalés, d'un lilas bleuätre, au centre desquels s'élève le tube staminal aussi long qu'eux et d'un bleu foncé. — Fruits réunis en bouquets compacts, un peu charnus, ronds, de la grosseur d'un gros pois, d'abord verts puis jaunâtres : noyau portant de nombreuses anfractuosités. MÉLIA 237 Bois. — Aubier blanc jaunàtre : duramen rougeâtre, rappelant celui de l'acajou : densité variant de 0,550 à 0,590, assez homogène, Couches an- nuelles comprenant une zone poreuse où dominent les gros vaisseaux béants, et une zone d'automne, à tissu fibreux assez gros, dans laquelle se trouvent disséminés les vaisseaux ouverts, très nombreux dans le bois à accroisse- ment lent ; parenchyme ligneux en ares ou en lignes blanchâtres bien pro- noncées. Ce bois, d'un travail facile, peut être employé en ébénisterie, quand ses dimensions le permettent, Le M. Azedarach, par son feuillage et ses fleurs, est un élégant arbre d'ornement pour les grands parcs et les plantations en avenue; il rend, à cet égard, de grands services dans les villes de l'Algérie et même dans toute la région de l'olivier, car il a le mérite de très bien résister à la sécheresse du sol et du climat. Malheureusement ce bel arbre est un peu délicat sous le climat de Paris, il ne résiste bien en plein air que dans les hivers très doux ; mais plus au sud, notamment dans l'Anjou, il prospère en pleine terre. Ce sont les sols de nature siliceuse qui semblent le mieux lui convemir. Variété. — M. À. floribunda. Plus florifère : fleurs plus petites que dans le type. ESPÈCES DIVERSES On trouve aussi quelquefois dans les cultures de serres : 1° le M. Azadirachta Lin. — M. indica Juss. — Cav. Diss. tab. 208. — Vulg. Margosa. — Indes Orientales, — Feuilles pennées ; folioles ovales lancéolées, acuminées, dentées, serrées. /leurs bleues. 2° M. dubia Hort. — M. composita Mort. — Arbre de 8-10 mètres, de l'Asie tropicale, de l'Australie et de l'Afrique. Feuilles un peu bi-pennées à - la base, mais simplement pennées au sommet. Folioles presque entières, celles de la base ternées. — Fleurs blanchitres ou rosûtres ; pédoncules, calice et pétales un peu veloutés. Son écorce renferme un principe amer nommé margousine, auquel elle doit ses propriétés médicinales. + 3° M. japonica Hort. — Espèce du Japon. Feuilles larges, bi-pennées ; folioles peu nombreuses, espacées, ovales, crénelées. — Fleur lilas, très odo- rante. Très belle espèce ornementale pouvant atteindre de 6-8 mètres de hauteur. C'est à un genre voisin des Welia, les Æpicharis, qu'appartiennent les arbres qui fournissent le Santal citrin de Cochinchine (Z. Lourreirt Pierre) et le Santal rouge (E. Baïlloni Pierre), à bois odorant, si usité en Orient pour parfumer les appartements, ainsi que les Zrichilia, donnant des médi- caments évacuants, employés comme succédanés de l'Ipécacuanha pm nd MouILLEFERT, — TnKaAlté. 258 | GÉRANIACÉES XVII, GÉRANIACÉES., — GERANIACE Æ 82. — PÉLARGORNIUM. — PELARGORNIUM L'Hérit. Du grec pélargos, cigogne ; allusion à la forme du fruit figurant un bec de cigogne. Les Pelargonium, dont on connaît plus de 500 espèces, sont des herbes, des sous arbrisseaux ou des arbustes de l'Afrique australe, rarement de l'Orient, à feuilles souvent odorantes. Ce genre est caractérisé par des fleurs irrégulières, solitaires ou plus souvent en cymes ombelliformes. Calice d-partites, à segment supérieur gibbeux à la base ou prolongé en éperon nectarifère, adné au pédicelle. Pétales 5, rarement 4, plus ou moins irréguliers ; étamines 10, inégales, monadelphes., dont 4-7 seulement sont fertiles, plus 5 grandes, alternipétales. Gynécée formé d'un ovaire à 5 loges oppositipétales, surmonté d'un style à 5 branches stigmatifères; ovules des- cendants, anatropes, 2 par loge. Le fruit, ordinairement accompagné à sa base du calice persistant, est sec, formé de 5 coques, et aéhiscent de manière à ce que chaque loge ou coque se sépare de l'axe du fruit et se relève élastiquement de la base au sommet; il se sépare également du style une longue languette qui supporte inférieurement la loge et qui s’'arque ou s’enroule en spirale avec les appendices barbus. Graines à albumen peu épais ou presque nul; embryon à cotylédons plissés, indupliqués ou con- volutés. | Les Pélargonium doivent être, sous le climat de Paris, rentrés en serre tempérée, bien éclairée, depuis la fin de septembre jusqu'au milieu de mai; pendant ce temps on les arrose modérément et on les entretient avec la plus grande propreté; on enlève notamment les feuilles desséchées ou fanées et atteintes de moisissures, ainsi que les branches mortes ; les serin- gages sont aussi indispensables; la température qui leur convient le mieux est celle de 10-12 degrés sans descendre au-dessous de à. Avant la rentrée en serre il faut aussi leur faire subir la taille et le rempotage ; la première opération consiste à supprimer les branches menues et à rogner les plus fortes à 2 yeux, de manière à former la plante en une tête régulière ; les pincages sont aussi pratiqués pour aider à arriver à la forme voulue ; le rempotage consiste à donner des pots plus grands aux plantes si elles en ont besoin, et une terre douce, légère, rendue fertile par l'addition de bon terreau ; on les tient ensuite pendant quelque temps dans l'ombre. Quant aux plantes destinées à l’ornementation des parterres, elles doivent être mises en terre ordinaire de jardin. bien drainée, additionnée de bon terreau gras où de terreau de feuilles ; puis on dispose le massif en dos d’ane afin d'éviter le séjour de l'humidité au pied, ce que ces végétaux re- doutent beaucoup. Les arrosements ne doivent pas être faits pendant les grandes chaleurs, mais le matin, avant 8 ou 9 heures et le soir après 4 heures. = PELARGONIUM 239 On multiplie les Pélargonium de semis quand on cherche des nouvelles variétés ; dans ce cas on sème assez clair, dans une terre légère, en terrines que l’on place sous châssis froids ou tièdes, près de la lumière et sur un lit de sable de rivière ou d’escarbilles, afin d'éviter les lombrics; après la ger- mination on fait les rempotages nécessités par le développement des sujets. Quand on veut multiplier les variétés fixées, on pratique le boutu- rage qui réussit très bien pour ces plantes. On peut faire l'opération pen: dant toute la végétation, mais c'est généralement au printemps ou à l'au- tomne. On fait les boutures longues ou courtes, même avec un fragment de tige muni d'une feuille et d'un œil, placé en terre de bruyère ou de ter- reau de feuilles, à chaud, ou en plaçant chaque bouture en un petit godet, enfoncé dans une couche ; en quinze jours ou trois semaines la bouture est racinée, elle peut être dépotée et traitée comme un semis. C'est par milliers qu'il faut compter les variétés de Pélargonium aujourd'hui cultivées, et tous les jours l'horticulture en crée de nouvelles. Nous ne pouvons, à ce sujet, que renvoyer le lecteur aux catalogues spé- ciaux. Voici seulement les espèces ligneuses ou suffrutescentes les plus intéressantes et regardées comme la souche de la plupart des variétés cul- tivées. 1. — P. à feuilles zonées. — P. ZONALE Willd. 4. Zonale L. — Cavan. Diss. tab. 98, fig. 2. — Harv. et Sond, Flor. cap.1, p. 298. — Cap de Bonne-Espérance. Arbrisseau pouvant atteindre plusieurs mètres de’ haut (1), à tiges ra- . meuses, fermes ; écorce mince verruqueuse. Feuilles pubescentes, visqueuses, cordiformes, orbiculaires, lobulées dentées, maculées en dessus d'une zone noire, parallèle au contour du limbe, ou mieux, formant une sorte de fer à cheval ; ces feuilles parfois panachées de blanc et de jaune. — Fleurs en ombelles, longuement pédonculées; calice faiblement pubescent; pétales . étroits, cunéiformes, d'un beau rouge carmin, passant, suivant les variétés, du rose au blanc pur. On distingue aussi des variétés à fleurs doubles. Cette . espèce est cultivée en Angleterre depuis 1710 et a donné à la culture un _ grand nombre de formes. 4 - 2.— P. fétide. — P. à feuilles tachantes. — P. INQUIMANS Ait. …. Hort. Kew, II, p. 424. — Dill. Elth. fig. 151. — Harv. et Sond. Flor. —…. cap. I, p. 299. — Ile Sainte-Hélène et Cap. F Dal L ré à: 4 F Cette espèce est indigène de l'ile de Sainte- Hélène et du Cap de Bonne- —… Espérance. Les plus jeunes branches sont charnues, veloutées. Feuilles « largement pétiolées, orbiculaires réniformes, veloutées et un peu visqueuses (1) La Rev. Horl. de 1884, p. 466, signale un individu de cette espèce à l'hôpital de la marine, à Brest, ayant? mètres de haut sur 6220 de diamètre de largeur de ramilication. 260 GÉRANIACÉES . À pubescentes, crénelées, presque entières, rarement multilobulées, exhalant . une odeur félide ; stipules larges, cordées. Pédoncules très florifères ; pédi- celles courts; Lube du calice densément glanduleux visqueux, 3-4 fois plus long que les segments; pétales larges, obovales. Fleurs variant du rouge écarlate au rose pâle ou blanc. Cette espèce, qui est cultivée en Angleterre depuis 1714, est considérée comme étant la souche d'un grand nombre de variétés à fleurs écarlates, 3. — P. à grandes fleurs. — P. GRANDIFLORUM Willd. — Prodr. I,p. 667. — Andr, Bot. Rep. tab. 12. — Sw. Ger. tab. 29. — Harv. et Sond. Flor. cap. I, pag. 294. — Cap. Sous arbuste de 0°50 à 0"60 de hauteur. Feuilles glabres et glauques, lon- euement péliolées, palmées, 5-7 nervées, profondément 5-7 lobées, les lobes grossièrement dentés. Stipules ovales, mucronées ; pédoneules por- tant en général 3 fleurs de la grandeur de celles d'une pensée ordinaire; tube du calice aussi long que les segments, qui sont le 1/3 des pétales. Cette espèce, introduite en Angleterre en 4794, cst aussi la souche d'un grand nombre de variétés horticoles et d'hybrides à fleurs blanches, roses, car- minées, pourpres, unicolores, veinées et maculées de carmin ou de pourpre noir, Ces variétés ont été divisées en groupes distincts sous les noms de P?. de fantaisie, P, vains, P. à cing macules ; ete. 4. — P. radula. — P. rose. — P. RADULA Ait. Kew. p. 423. — P. re- volutumJacq. — Harv.et Sond. FE cap.1, p.307. — P, roseum E. et Z. — Cap de Bonne-Espérance. Arbuste très branchu, hispide et visqueux pubescent. Feuilles longue- ment pétiolées, palmatipartites, hispides rugueuses en dessus, pubescentes soyeuses en dessous, les lobes éfroilement linéaires pinnatifides, oblusément lobulées avec bords révolutés. Pédoncules courts hispides à 4-5 fleurs, celles- ei petites, pourpre pale avec striées foncées ; tube du calice court et lancéolé ; sépales densément pubescents, glanduleux. On extrait par distillation des feuilles de cette espèce, ainsi qu'avec celles des P. odoratissimum Aût., P. capilatum Ait., et P. roseum Ait., une fausse essence de rose, recherchée dans la parfumerie. XIX. MYRTACÉES. — HMYRTACEÆ Tribu #. — Granatées ou Punicées. Feuilles opposées, non ponctuées ; calice valvaire ; corolle plissée dans le bouton. Androcée phurisérié ; loges ovariennes deux séries superposées, multio- GRENADIER 261 vulées. Fruit, baie coriace, in'ère. Graines extérieurement charnues, exalbu- minées, à cetylédons enroulés en spirale foliarée. « 83. — GRENADIER. — PUNICA Tourn. Du latin, Punicus ; allusion à l'origine carthaginoise de la plante (1 Ce genre qui ne comprend jusqu'ici qu'une espèce, est caractérisé par des fleurs régulières, hermaphrodites, à réceptacle cupuliforme évasé; sur les bords s’insèrent le calice, ordinairement à 5 pièces valvaires, et la corolle d'autant de pétales. — Androcée comprenant un grand nombre d'étamines à filets libres et anthères biloculaires. — Ovaire infère, surmonté d'un style filiforme et capité à son extrémité ; cel ovaire contient deux étages de loges ; l'inférieur 3, (parfois 5), avec un placenta dans l'angle interne ; l'étage supérieur 5 loges incomplètes avec placentas pariétaux à un grand nombre d'ovules anatropes. — Fruits baies sphériques couronnées par le …— limbe du calice, à loges séparées par des cloisons membraneuses ; graines à tégument charnu pulpeux. G. commun. — P. GRANATUM Lin. — Bot.Mag., tab. 1832 à, ?, — Poil. et Turp. Arb. fruit., tab. 22.—Lmk. Encyel, tab. 415. — Nouv. Duham. IV, tab. LA et 11 Dis. — Sibth. Flor. græc., tab. 476. — Ann. Sc. nat. II, 20, tab. 10. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 288. —- Math. Flor. forest. p. 469. — Région Méditerranéenne. Les arguments botaniques, historiques et linguistiques s'accordent, dit de Candolle (2), à faire considérer le Grenadier comme originaire de la Perse et de quelques pays adjacents. La culture en a commencé dans un temps - préhistorique et son extension dans l'antiquité, vers l'Occident d'abord et “ensuite en Chine, a causé des naturalisations qui peuvent tromper sur la “ véritable origine. Aujourd'hui on le trouve dans toute la région de l'olivier; il supporte la pleine terre dans tout le Sud-Ouest, sur toutes les côtes de … l'Océan jusqu'à Brest, dans les Charentes, le Poitou, l'Anjou et même dans . l'Orléanais, partout où il n’est pas exposé à subir des froids de 10-12 degrés. « D'une manière générale sous le climat de Paris c'est une plante d'orange- rie. Le Grenadier est un arbrisseau buissonnant, de 2-4 mètres de hauteur, “ou un petit arbre de 5-7 mètres (3), à cime étalée ou obovoïde, aplatie, à rameaux grêles, un peu épineux, les jeunes souvent anguleux ; écorce mince, jaunâtre, écailleuse, caduque. — Feuilles opposées ou presque opposées (celles des ramules anciennes, au voisinage des nœuds, souvent fasciculées), “oblongues, lancéolées, atténuées en pétiole, légèrement ondulées, fins- : (1) D'Après Spach, le nom de Punica dériverait, soit des fleurs écarlates, soit de Malus punica, terme employé par les Romains pour désigner la Grenade leur venant de Carthage. Le mot Grenadier se trouve dans Granatum, nom latin de la Grenade, (A Origines des plantes cullivées, p. 159. (3) Voir notre planche phototypique, n° 11. 262 MYRTACÉES ment penninervées, glabres, luisantes, caduques., — Fleurs grandes, soli- taires ou agrégées par -2-3, terminales, subsessiles, d'un rouge écarlate brillant. Fruit (grenade), gros, globuleux, rougeâtre ou jaunâtre, contenant un grand nombre de graines serrées, anguleuses, à tégument extérieur rouge translucide, pulpeux, acidulé, comestible et riche en acide gallique ; le tégument intérieur ou endocarpe est osseux, luisant, blanchâtre. Cette pulpe est rafraïchissante et antlibilieuse, elle sert aussi à la préparation d'un sirop (sirop de Grenadine) qui jouit des mêmes propriétés. L'écorce du fruit, appelé malicorium (cuir de pomme). est très riche en tannin, el sert à faire des boissons astringentes ou pour l'extraction du tannin, la pré- paration des peaux et pour faire de l'encre. Les fleurs désséchées, appelées autrefois halaustes, servent aussi à faire des boissons astringentes. L'écorce, d'une saveur âpre, mais non amère, jouit de propriétés ténifuges pro- noncées, surtout celle de la racine, dues à un alealoïde appelé pelle- tiérine (Tanret.) Bois. — Le bois du Grenadier est dur et homogène, blanc jaunâtre uniforme, se nuançant au cœur d'un brun verdâtre clair. Tissu fibreux compacte, entremélé de parenchymes ligneux, dessinant de petites lignes concentriques, irrégulières, plus pâles. Vaisseaux isolés, fine, béants, uniformément répartis, tout en étant un peu plus nombreux dans la pre- mière moitié de la couche annuelle ; rayons médullaires très fins, très serrés et égaux. Ce bois, très nerveux, se fendille et se tourmente beaucoup en se desséchant ; néanmoins, quand ses dimensions le permettent, on peut l'em- ployer en marqueterie, et faire avec celui de ses. jeunes tiges d'excellentes cannes, des manches de parapluies et d'outils. Sans être difficile sur le choix du terrain, ce sont les sols divisés, profonds et bien ressuyés qui conviennent le mieux au Grenadier; sa croissance est très lente, mais il n'est pas rare, même duns les caisses des orangeries, de le voir vivre plu- sieurs siècles. En raison de ses faibles dimensions ce n'est pas une essence forestière importante; cependant, on en fait d'excellentes haies vives que l'on peut tailler, et partout dans sa région il est cultivé dans le voisinage des habitations, à la fois, pour ses fruits et pour ses belles fleurs. Dans les con- trées plus au nord, on le cultive aussi dans ce dernier but, soit dans des situations abritées, soit en orangerie, dans une bonne terre légère et substantielle qu'il faut renouveler souvent. Ses fleurs, naissant sur les pousses de l’année, il faut tailler les branches court, afin d'avoir du jeune bois; les arrosements doivent être fréquents et copieux pendant la végé- tation. Variétés. — On connait un certain nombre de variétés que l’on multiplie de marcottes, de drageons et de boutures faites à l'étouffée, au printemps; la greffe sur jeunes sujets de semis peut être aussi employée. Voici les principales de ces variétés : a. — G. C. à fleurs blanches. — P, G. albescens Andr. Bot.Rep., tab. 96. — Cette variété, que l'on possède à fleurs simples et à fleurs doubles, est originaire de la Chine d'où elle a été introduite en Angleterre vers 1810, b. — G. C°. à fleurs jaunûtres. — P. G. flava. — Fleurs très grandes. Fruit jaunâtre, atteignant le volume d'une orange ; originaire également de la Chine et introduite en Angleterre vers la même époque que la précé- dente. Il existe des individus à fleurs simples et à fleurs doubles. e. — G. C. à fleurs panachées. — G. de Legrelle. — P. G. varieqata. — P. G. Legrellei, Flor. des Serr. XIIT, tab. 1585, p. 175. — G. à fleursaurores. — Très curieuse et très belle variété, à fleurs à la fois rouges et blanches, introduite, d'une part, du Japon, par von Siebold vers 1858, et d'autre part, vers la même époque, des Etats-Unis, par M®° Caroline Legrelle-Dhanis qui la tenait de M®° Parmentier, habitant l'Illinois. d. — G.C. à grandes fleurs rouges. — P. G. rubra Bot. Mag., tab. 1832. — Fleurs plus grandes et d'un plus beau rouge que dans le type. Il existe également de cette nuance une variété à fleurs doubles. e. — G.C. nain. — P. G. nana Bot. Mag., tab. 934. — P. nana L. — — P. sinensis Hort. — Cette variété, que plusieurs auteurs ont considérée comme une espèce, se cultive fréquemment aux Antilles. Tige buissonnante, de 2-3 mètres. Feuilles presque linéaires. Fleurs rouges, petites et très nom- breuses. Fruit petit, de la grosseur d'une noix muscade. En outre de ces variétés il existeun grand nombre de formes horticoles, variant plus ou moins par la couleur et la grandeur des fleurs. Tribu IF. — Myrtées. — Myrteæ, Feuilles opposées, ponctuées, entières. Fleurs 4-5 mères ; étamines libres. Fruit charnu, pluriloculaire. 84. — MYRTE. — MYRTUS Tourn. De l'ancien nom grec myrtos, signifiant parfum ; allusion à l'odeur des fleurs, Arbres ou arbustes odorants, à feuilles opposées, ponctuées, — Fleurs axillaires, solitaires ou réunies en cymes pauciflores; réceptacle concave ; sépales et pétales 4-3; étamines nombreuses, plurisériées, à anthères in- trorses ; ovaire infére à 2-5 loges multiovulées, — Fruit, baie, couronnée du calyce persistant; graines nombreuses, réniformes, osseuses, exalbumi- nées, à embryon arqué. — On connaît une soixantaine d'espèces de Myrtes, habitant les régions chaudes du globe, surtout l'Amérique méridionale ; une dizaine environ se rencontrent dans les cultures européennes. Les Myrtes peuvent être multipliés de boutures de bois aoûté ou demi mûr, mises sous eloche ou sous bâche ; les espèces cullivées en serres demandent un terrain meuble, substantiel, des arrosages et des seringages fréquents. Voici les plus cultivées : L£ A 7 = MYRTACÉES 1, M. commun. — M. COMMUNIS Lin. — Nouv. Duham I, p. 200, tab. 43, — Lmk. Encycl., tab. 419. — Sibth. FI. græc., tab. 475. — Ann. Sc.inat. Il, 20, tab. 9. — Spach, Végét. Phan, IV; p. 157%— Math. FI. for., p. 167. — Région méditerranéenne. Arbrisseau de 2-3 mètres, ou petit arbre de 4-5 mètres, toujours vert, à tige irrégulière, recouverte de bonne heure d’un rhytidome roux, mince, écailleux, caduc.— Feuilles coriaces, luisantes, d'un vert foncé, rapprochées, distiques, longues de 3-5 centimètres sur 8-12 millimètres de large, ellip- tiques, acuminées, entières, à bords étroitement réfléchis en dessous, glabres et luisantes, plus pâles à la face inférieure; nervures secondaires serrées. Bractéoles petites, caduques. — Fleurs blanches, axillaires, solitaires, larges d'environ 12 millimètres, longuement pédonculées; dents calicinales, semi- ovales, pointues, pétales étalés, concaves, beaucoup plus grands que les sépales. Baie à peine charnue, d'un noir bleuâtre, volume d’un gros pois, saveur àpre et résineuse. Le Myrte commun est une des espèces végétales caractéristiques de la flore méditerranéenne. Son aire géographique est un peu plus étendue vers le nord que celle de l'Oranger, et on peut encore le voir prospérer (fleurir et mürir ses fruits) sur plusieurs points des côtes de l'Ouest, et même dans l'Anjou ou le Poitou, moyennant une bonne exposition, tandis que ni l'Oranger ni l'Olivier n'y réussiraient. Sous le climat parisien, c'est une plante d'orangerie. Le Myrte est particulièrement abondant en Corse, où, avec les Philarias, les Lentisques, ete., il peuple les maquis. Il demande des sols frais et profonds, situés en plaine ou en coteau ; sa croissance est très lente, mais sa longévité est considérable ; il peut atteindre à la longue plus de À mètre de circonférence. Le Myrte entre dans la catégorie des arbres poétiques, la mythologie antique s'en est emparée : chez les Grecs et les Romains il était consacré à plusieurs divinités, notamment à Vénus, et considéré comme le symbole de l'union des époux. Avec le fruit on préparait, chez les anciens, une huile et un vin (muyrtedanum) ; les fruits et les feuilles étaient aussi em- ployés comme tonique contre la dyssenterie, hémorragie, etc.; et l'eau distillée de ces mêmes parties, connue sous le nom d'eau d'ange, était utilisée comme cosmétique ; en Toscane les graines tenaient lieu de poivre, et tous les organes de la plante étaient considérés comme astringents. Aujourd'hui le Myrte est peu employé en médecine. Bois. — Gris rougeûtre clair, légèrement violacé ; sans aubier ni bois parfait distincts, rappelant assez bien le bois de Poirier. Aceroissements annuels souvent excentriques et irréguliers comme la tige. Tissu fibreux dominant, à parois épaisses, mélangé de parenchyme ligneux très fin ; vaisseaux peu nombreux, égaux, très minces, isolés et uniformément ré- partis dans la masse, sauf sur la limite externe où ils font défaut et déter- minent une zone plus serrée, servant à délimiter les accroissements annuels ; MYRTE 265 rayons médulaires très fins, nombreux et sensiblement inégaux, Ce bois est lourd, d'une densité variant de 0,927 à 1,003 (Mathieu), remarquable pour la finesse et l'homogénéité de son grain ; il se travaille bien en tous sens et n'est pas exposé à la vermoulure, ni à se tourmenter et à se gercurer. On en fabrique de menus objets de marqueterie, de tour, des cannes, des manches de parapluies, ete., c'est aussi un excellent combustible et donne un charbon de première qualité. L'écorce et les feuilles servent au tannage des peaux. Le Myrte est aussi avantageusement employé en ornementation el pour faire des haies vives qui supportent bien la taille, Variétés. — On connaît un grand nombre de variétés de Myrte ; voici les principales : a. — M. C. de Belgique. — M. C'. belgica Mill. Dict. Feuilles lancéolées acuminées. Il existe une sous variété à fleurs doubles, b. — M. C'. à petites feuilles. — M. C. minima Mill. Dict. Feuilles pe- tites, linéaires, lancéolées. ce. — M. C'. à feuilles d'oranger. — M. C. Bætica Mill. Dict. — Blackw. Herb., tab. 114. Feuilles ovales, lancéolées, très rapprochées. d. — M. C. de Portugal. — M. C. lusitanica Mill. Dict, — Clus. Hist, I, p. 66, fig. 1. — Feuilles lancéolées pointues. — Sous variété à feuilles pana- chées. (M. C'. L. foliis variegatis). e. — M.C. de Rome. — M. C.romana Mill. Icon., tab. 148, fig. 1. — Feuilles ovales. f. — M. C. d'Italie. — M. C. italica Mill. Dict. — Rameaux érigés. Feuilles ovales lancéolées, pointues. — Sous variété à feuilles 5ordées de blanc. (M. C. J. foliis albo marginatis). g. — M. C. à feuilles mucronées. — M. C. mucronata. — Feuilles petites, linéaires, lancéolées, acuminées. k. — M.C. à fruits blancs. — M. C. leucocarpa Smith. — Fruits blancs, un peu plus gros et de saveur plus agréable. 2, — M. à feuilles bullées. — M. BULLATA Banks et Soland. — Hook, Icon., p. 557. — Bot. Mag., tab. 4809. — F1. des Serres X, p. 165, tab. 1032. — Nouvelle-Zélande. Arbrisseau de 2-3 mètres de haut, originaire de la Nouvelle-Zélande, découvert par Banks et Solander, et probablement introduit en Angleterre par Allan Cunningham vers 1833. — Feuilles ovales ou largement elliptiques, ovales aiguës ou apiculées, brunâtres, un peu cuivreuses, assez régulièrement bosselées ou bullées entre leurs nervures latérales. — Fleurs rose pâle, se rap- prochant de celles des Eugenia ; 4 pétales au lieu de 5 ; nombreuses étamines blanches à anthères jaune pâle. Baie noire, urcéolée. Culture ordinaire des plantes d'orangerie. 266 MYRTACÉES 3. — M. à petites feuilles. — M. MICROPHYLLA Humb. et Bonpl. Plant. équat., tab. 4. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 162. — Pérou. Arbrisseau de 2 mètres à 250, observé par Humboldt et Bonpland près de Loja, République de l'Équateur, où il forme, avec quelques espèces de Mélastomées et d'Azalées, des bois touffus ; se distingue par la disposition de ses branches érigées, qui lui donne l'aspect d'un petit cyprès; par ses feuilles petites (6 à 8 millimètres sur 4 de large), horizontales, glabres et luisantes, les jeunes d'un blanc de neige ; enfin, par ses fruits rouges à la maturité et d'un goût sucré. 4. — M. cotonneux. — M. TOMENTOSA Ait. — Bot. Mag., tab. 250. — Herb. d.l'Amat. tab. 267. — Spach, Végét. Phan. IV, p.162, — M. ca- nescens Lour. — Rev. Hort., 1879. — Ndn. Man. Acclim. — Inde et Chine. Petit arbrisseau, croissant en Chine, en Cochinchine et dans l'Inde. Feuilles ovales ou ovales elliptiques, subobtuses, triplinervées, glabres en dessus, colonneuses en dessous, celles naissantes, veloutées aux deux faces, longues d'environ 9 centimètres sur 25 millimètres de large; corolle d'un beau rose, large de 35 millimètres. Filets pourpres. — Fruit ovoïde, bilocu- laire, pourpre noir, de la grosseur d'une cerise, Juteux, sucré et agréable à manger, Espèce relativement rustique, des parties tempérées de la Chine où il s'élève jusqu'à 2,000 mètres d'altitude. 5. — M. Luma. — M. LUMA Mol. Hist. Nat. du Chili, p. 173. — Spach, IV, p. 160, — M. multiflora DC. — Bot. Mag., tab. 5040, — Ndn. Man. acclim., p. 366. — ÆZugenia apiculata Hortul? — Chili, Pérou. Arbre forestier du Chili méridional, pouvant atteindre 20-25 mètres de haut. Feuilles ovales, orbiculaires, mucronées, opaques, coriaces, hérissées aux nervures, longues de 16 à 20 millimètres, larges de 12-14. — Fleurs blanc rosé, solitaires à l'aisselle des feuilles ; 4 pétales concaves. Les aborigènes emploient son fruit à faire un vin stomachique, agréable ; son bois, très dur, sert dans le charronnage à faire des jantes de roues, des vis d'écrou el autres ouvrages auxquels on demande une grande solidité. 6 — M. musqué. — M. UGNI Lmk. Dic. — Mol. Hist. Nat. du Chili, p. 461 et 352. — Z£ugenia Ugni Mook. et Arnt. — Bot. Mag., tab. 4626. Rev. Hort., 1879, p. 408. — Vulg. Goyavier du Chili. — Brésil et Chili. Arbrisseau de 1 mètre à 120, à feuilles petites, assez semblables à celles du buis. Fleurs blanches, un peu rose carné, urcéolées, solitaires, pen- dantes, de 1 centimètre de diamètre. — Fruit globuleux, lisse, légèrement rougeâtre, rappelant un peu celui de l'Azerolier, 12-14 millimètres de dia- EUGÉNIA 967 mètre, surmonté des cinq dents du calice persistant, et comme scarieuses, réfléchies, laissant voir au fond un petit mucron ou point pistillaire ; chair pulpeuse blanchâtre, sucrée, mucilagineuse, fondante, de saveur fraiche, agréable, tout en laissant cependant un arrière goût de résine. Graines trés petites, disséminées dans la masse, à (esta jaunâtre, lisse, — Cet arbrisseau abonde au Chili dans les provinces de Valdivia et de Conception; les habi- tants nomment ses fruits Murtilla et ils sont désignés par les Indiens sous le nom d'Uni. « On les mange, dit Claude Gay dans sa Flora chilina, avec délice et l'on en fait des confitures aromatiques. » Introduit en Enrope vers 1845, il n'a, jusqu'ici, donné d'assez bons résultats que dans les parties occidentales de l'Angleterre et en Irlande (Rev. Hort., 1863). Dans le midi de la France on a vainement cherché à l'acclimater, san: doute à cause de la trop grande sécheresse du climat : mais il aurait probablement plus de chance de réussir dans le sud- ouest ou sur les côtes de Brelagne où il y à, à la fois, chaleur et humidité; il peut supporter des températures de plusieurs degrés au-dessous de zéro. On le mulliplie de graines et de boutures. Espèces diverses, — Signalons enfin les espèces suivantes, indiquées dans les auteurs, mais peu répandues. 7. — M. Cheken Bot. Mag. 5644. — Nichols. Encycl. of Hort. — Espèce du Chili, à feuilles petites, ovales, oblongues, obtuses, très serrées., — Fleurs blanches. — Demi rustique. 8. — M. fragrans Bot. Mag., tab. 1242. — Nichols. Encycl. of Hort. — Arbuste de la Jamaïque, à feuilles ovales arrondies, ponctuées de noir en dessous. — Fleurs blanches, à pédoncules pubérulents,. 9, — M, excelsa Cambess., in Flor. Brasil, mérid., tab. 140, — Spach, Vég. Phan., IV, p. 171. — Grand arbre à cime touffue, trouvé par Aug. Saint-Hilaire dans la province de Minas, au Brésil; feuilles elliptiques oblongues, pointues, cotonneuses, blanchâtres, — Pédoneules uni- flores, rapprochés en corymbes. Pétales pubescents, — Fruit de la grosseur d'une cerise. 85. — EUGEÉNIA. — EUGENIA Michel. Dédié au prince Eugène de Savoie. Arbres ou arbrisseaux appartenant presque exclusivement aux espèces tropicales des deux mondes, surtout de l'Amérique, à feuilles opposées, . ponctuées, penninervées, membraneuses ou coriaces. — Fleurs souvent grandes, solitaires ou formant par leur ensemble des corymbes cu des grappes courtes. Calice ordinairement tétramère; pétales 5, plus rarement 4-6; étamines nombreuses, libres; ovaire infère, 2-3 Joges ; 1 placenta portant de nombreux ovules. — Fruit baie, parfois drupacée, couronnée des 268 MYRTACÉES restes du périanthe et du style, globuleuse, ovoïde, anguleuse où comprimée, renfermant 1-2 graines, quelquefois plusieurs, exalbuminées, à 1 ou plusieurs embryons charnus ; cotylédons hémisphériques ou ellipsoïdes, comprimés ou inéqaux, à radicule courte et plus ou moins incombante. Les Æugenia sont, d'ailleurs, par leur ensemble si voisins des Wyrtus qu'il est souvent difficile de les en distinguer, et devraient à la vérité être réunis dans un même genre. On en connaît actuellement près de 500 es- pèces, dont beaucoup. sont aromatiques, toniques et astringentes ; d'autres fournissent un excellent bois se faisant remarquer par sa dureté; les fruits sont assez souvent comestibles. Enfin, un certain nombre d'£ugenia sont cultivés comme plantes d'ornement dans nos serres, où ils réclament les soins des Myrtes. Voici les espèces les plus connues : 1, — E. de Michéli. — E. MICHELII Lmk. — Michel, Gen. tab. 108. — Myrtus brasiliana et Plinia rudra L. — Plinia pedonculatà L. f, — Bot. Mag., tab. 473. — fier. Hort. 1889, p. 532. — Guyane et Brésil. Arbrisseau ou petit arbre de 4-6 mètres, à rameaux grèles, formant un buisson arrondi. — Feuilles ovales lancéolées, légèrement ondulées, bullées, glabres, rougissant parfois à l'automne. — Fleurs axillaires, solitaires, Sépales 4, réfléchis, oblongs et ciliés; pétales blancs, plus grands que les sépales et les étamines, réfléchis; étamines nombreuses, jaunes. — Fruit baie, subsphérique, déprimée, 25 millimètres de diamètre, fortement cotelée et d'un beau rouge vif à la maturité; cavité centrale occupée par un noyau globuleux, monosperme; chair ferme, épaisse, à saveur agréable, acidulée, rafraichissante, rappelant la groseille, avee un parfum légère- ment aromatique; ces fruits sont, de plus, d'un bel effet ornemental. L'E. Micheli, originaire du Brésil et de la Guyane, est aussi cultivé à la Martinique sous le nom de Cerisier de Cayenne. On le rencontre parfois dans nos serres où il végète mal, et où il ne donne pas une idée de ce qu'il est sous un climat plus favorable ; dans la région niçoise il fleurit dans des situations bien abritées sans toutefois parvenir à y mürir ses fruits; mais dans le sud du Portugal et sans doute en Algérie, ceux-ci viennent très bien à maturité et sont de bonne qualité. 2 — E. du Brésil. — E. BRASILIENSIS Lmk., — Cambess. flor. Bras. mérid. Il, tab. 172. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 176. — Bot. Mag. tab. 4526. — Lem. Jard. fl. tab. 141. — Brésil mérid, Petit arbre de 5-6 mètres croissant dans les forêts du Brésil méridional et cultivé pour son fruit, qui porte le nom de Grumichama, aux environs de Rio-Janeiro. — Feuilles longues de 7-12 centimètres et larges de 45-50 millimètres, ovales, arrondies au sommet, glabres, luisantes en dessus, Pédoncules solitaires, 1-flores; sépales ovales, obtus, ciliolés, EUGÉNIA 269 10 millimètres de longueur environ ; pétales d'un Uiers plus longs, blanes, Fruit de la grosseur d'une cerise, violet noirûtre, tétragonr, globuleux, lisse, luisant, surmonté du limbe calicinal, amplifié et dressé ; chair comes- tible, à saveur très agréable, Cet arbre qui se rencontre dans quelques serres, mériterait d'être plus répandu. 3. — E. à feuilles de Myrte. — E. MYRTIFOLIA Sims, Bot, Mag, tab. 2230. — Bot. Reg., tab. 627. — Lodd. Cab. tab. 625. — Z', aus- tralis Wendi. — Colla, Hort. Ripul., App. 1, tab. 8. — Jambosa australis DC. — Australie. Arbrisseau glabre, de 2-3 mètres, à port de Myrte ; ramules rougetres, subtétragones. Originaire de Queensland et de la Nouvelle-Galles du sud. Feuilles pétiolées, ovales oblongues ou oblongues-elliptiques, lancéolées, obtuses ou acuminées, 4-6 centimètres de long sur 10-12 millimètres de large. — Pédoncules axillaires courts, latéraux ou terminaux, portant 3-4 fleurs, quelquefois plus, en une grappe trichotome, lâche. — Fleurs blanches. Fruits petits, rouges, ovoïdes ou piriformes, surmontés du calice persistant. Très joli arbrisseau d'ornement, d'orangerie sous le climat de Paris. 4. — E. Jambos. E. JAMBOSA Lin. — Bot. Mag. tab. 1696. — Herb. de l Am. Tab. 77. — Jambosa vulgaris DC. — Hort, Malab. 1, tab. 17. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 179. — Inde, Petit arbre de 4-6 mètres, originaire de l'Inde: Rameaux brun rougeàtre. Feuilles lancéolées, acuminées, ponctuées, glabres, de 9-10 centimètres de longueur sur 2 de largeur. — Fleurs blanc jaunätre, disposées en panicules terminales, formant aigrette, composées de cymules triflores. Fruits gros, … ovales, ou piriformes, jaunâtres, presque secs mais laissant dans la bouche — une odeur de rose. C’est par l'élégance de son port etla beauté de ses 4 fleurs une jolie plante d'ornement: elle demande de fréquents arrosements - en été et peu d'humidité en hiver. On la multiplie sans difficulté, de bou- tures de jeune bois sur couche chaude. 5. — E. orbiculaire. — E. ORBICULATA Hort. Brit — Myrtus orbiru lata Spreng. — Bot. Mag. tab. 4558. — Lem. Jard, fl. tab. 83. — Ile Maurice. Arbrisseau à feuilles orbiculaires, presque sessiles, raides, coriaces el d'un vert foncé. Fleurs blanches, axillaires et solitaires. * 6. — E. de Smith. — E. SMITHIL Poir. — E. eiliptica Smith. — Myrtus Smithii Spreng. — Acmena floribunda DC. -- Vent. Malm, tab, 75. — Australie. Petit arbre, originaire de l'Australie, de 5-6 métres de hauteur; ra- - F > =. LR “Re ed ne - . , ÿ Si È An . v ; LL «Te * 270 MYRTACÉES ineaux grèles, pendants, — Feuilles longues d'environ 9-10 centimètres sur 15 à 18 millimètres de large, coriaces, luisantes, pétiolées, elliptiques, ova- les ou ovales oblongues, lancéolées, plus où moins acuminées, finement penninervées, — Fleurs blanches, petites, nombreuses, en panicules termi- nales trichotomes, quelquefois en corymbes ; pétales 2 fois plus petits que les étamines. Baie blanchâtre ou pourpre, globuleuse, du volume d'un gros pois, très astringente. Arbrisseau élégaut par son port et son feuillage, demandant les sols riches et frais du voisinage des rivières. D’après M. Nau- din, son écorce contient jusqu'à 17 0/0 de tannin. 7. — E. de Malacca. —E. MALACCENSIS L. — Lmk. Dict. Encycel. I, tab. 196. — Tuss. FI. Antilles IT, tab. 25. — Jambosa malaccensis DC. — Wight. Illus. tab. 98. — Bot. Mag. tab. 4408. — Flor. des. Serr. V, tab. 429. — J. purpurascens DC. — Andr. Bot. Rep. tab. 458. — Myrtus macrophylla Spreng. — Malacca. Ce Jambosier, comme son nom l'indique, est originaire de la presqu'ile de Malacca et des iles voisines. On le cultive de temps immémorial dans l'Inde pour l'excellence de ses fruits ; il a été transporté pour ce motif dans les Antilles et suc le continent américain. On fait remonter son introduc- tion en Europe à l’année 1768. C'est un arbre de 6-10 mètres de haut., (de 2-3 mètres seulement dans nos serres), à rameaux rigides, divariqués ; écorce rouge brun. Feuil- les grandes, 23-25 centimètres, luisantes, ovales oblongues, aiguës, coria- ces, subondulées au bord ; nervures subparallèles ; pétiole court, robuste.— Fleurs grandes, à odeur suave, rouge cocciné, disposées sur le vieux bois en cymes très courtes presque sessiles; sépales et pétales ordinairement 4 ; ovaire turbiné ; filaments s{aminaux, pourpre; anthères jaunes. — Fruit piriforme, pendant, rouge cocciné, du volume d'une petite poire; pulpe rougeàtre, succulente. Très belle plante d'ornement, qui pourrait être aussi cultivée comme espèce fructifère dans les parties chaudes de la région méditerranéenne. $. — E. ou Jambosier amplexicaule. — E. AMPLEXICAULIS Roxb. Cat. Hort. Calcut. — Lindl. in Bot. Reg. tab. 1033. — Jambosa amplexi- caulis DC. — Myrica amplexicaulis Hort. brit. — Bot. Mag. tab. 5790. — Inde. Arbuste de 1®50-2 mètres, à branches dressées, cylindriques. — Feuilles opposées, sessiles, de 30-50 centimètres de longueur, étroites, oblongues ou oblongues linéaires acuminées, pubescentes sur les deux faces, réticulées ondulées. — Fleurs blanches, solitaires aux aisselles des feuilles et en grappes terminales, 20-22 millimètres de diamètre ; calice 4 dents obtuses. — Fruit, pourpre vif, de la grosseur d’une petite pomme, Très bel arbris- seau de serre chaude, . EUGÉNIA 271 9.— E. Piment. — E. PIMENTA DC. — Myrtus Pimenta Lin, — Bot, Mag. tab. 1236. — Tussac: Flor, Ant. IV. tab. 12, — Spach, Végél. Phan, IV, p. 498. — Pimenta officinalis Lindl. — Vulg. Grand Piment, P.des An- glais, P. de la Jamaique, 2. couronné, Bois d'Inde, Poivre de la Jaumai- que, Tête de Clou, AU Spice (loute épice), Bay-berry tree, — Antilles, Cet arbre, haut d'environ 14-16 mètres, à écorce grise et cime touffue, habite les Antilles ; il est surtout commun sur les côtes de la Jamaïque, dans le Mexique méridional, à Costa-Rica et au Vénézuela. — Rameaux dicho- tomes ou trichotomes, — Feuilles opposées, longues de 15-20 centimètres sur 35-38 millimètres de large, ovales, oblongues, obtuses où un peu émargi- . nées au sommet, glabres, et pourvues en dessous de nombreuses petites ponctuations glanduleuses. Fleurs petites, blanches, disposées en cymes composées, très ramiliées et mulliflores ; oc:upant l'aisselle des feuilles ex- trèmes des rameaux ; sépales 4; pétales 4; ovaire 2-4 loculaire à 2-4 ovu- les. — Fruit globuleux, piriforme, brun noirälre, glabre, très odorant, sur- monté du calice et du style persistants, à 2 loges monospermes; graine à embryon arqué ou roulé en spirale. On cueille les fruits encore verts, mais arrivés à leur plus grandes dimensions, avec le pédoucule, et on les fait sé- cher à l'air ; ces fruits ont une saveur chaude,aromatique, analogue à celle du girofle ; le péricarpe est la partie la plus active, par la distillation il donne une huile essentielle (4-6 °/,) analogue aussi, comme composition à celle du girofle, qui est, comme les fruits, aromatique, stimulante, carmina- tive, antiodontalgique. Le Bois du Piment est rougeàtre, assez dur pour être employé à plu- sieurs usages économiques, mais il a le défaut d'être très hygromé- trique. 10. — E. acre. — E. ACRIS W. et Arn. — Pimenta acris Wight. — Bn. Bot. Med. p. 1014. — Myrtus acris SW. — M. caryophyllata Jacq. (non Lin.).-— Myrcia acris DC. -— Hook. in Bot. Mag. tab. 3153. — Spach, Vég. Phan. IV, p. 163. — Vulg. Piment acre, C'annellier sauvage, Bay- Berry, des Anglais. Giroflier sauvage. — Antilles. 1 à Arbre de 10-15 mètres de hauteur, à tronc élancé, droit, terminé par une tête pyramidale, touffue. Ecorce lisse, brune chez les jeunes, grises chez les adultes. — Feuilles opposées, ovales ou largement ovales, obtuses au sommet, 6-10 centimètres de long sur 3-5 de large ; limbe entier, co- riace, pâle en dessous, glabre, à bords récurvés ; pétiole rougeàtre, d'en- viron 1 centimètre de longueur. — Inflorescence en cymes trichotomes plus longues que les feuilles. Fleurs pentamères, la terminale, dans chaque cy- mule, supportée par un pédicule plus court que celui des latérales. Pétales blancs et ponctués. Fruit petit, 5-8 millimètres, globuleux, noirätre, biloculaire, couronné des sépales, pulpe peu abondante ; loges monosper- mes ; ces fruils comparables aux clous de girofle, tant pour la forme que RS ne RS RS D DO à ES 9279 MYRTACÉES pour leur saveur, servent, ainsi que les feuilles, à l'assaisonnement ; ces dernières distillées avec du rhum constituent un médicament très actif comme stimulant, inscrit dans la pharmacopée des Etats-Unis sous le nom de Bay-rum, et Spiritus Myrciæ ; les fruits fournissent aussi une essence. Ces médicaments sont employés contre la débilité, la migraine et plusieurs névroses. Le bois, de couleur rouge, très dur, est susceptible d'un beau poli et propre aux constructions. 11. — EX. ou Giroflier aromatique. — KE. AROMATICA H. Bn. Bot. Méd. p. 1045. — Æ£', caroyphyllata. — Myrtus caryophyllus. Spreng. — Caryophyllus aromaticus Lin. — Gærtn. Fruct. 1, p. 167, tab. 33.— Lmk. tab. 417. — Bot. Mag., tab. 2749 et 2750. — Sonner., Voyage à la Nouvelle Guinée, p. 196, tab. 119. et 120, — Spach, Végét. Phan. IV, p.172, pl. 29. — Moluques. Indigène aux Moluques, où sa culture fut longtemps monopolisée par les Anglais, cet arbre est aujourd'hui très répandu dans l'Inde, aux iles Maurice, de la Réunion, aux Antilles, et dans plusieurs contrées de l'Amérique méridionale. Il peut atteindre de 10 à 15 mètres de hauteur ; son écorce est lisse, grisàtre ; ses branches étalées ou inclinées, formant une tète conique, touffue. — Feuilles très aromatiques, ovales aiguës ou courte - ment lanceolées, atténuées aux deux extrémités, entières, coriaces, lisses, finement ponctuées, longues de 8-15 centimètres sur 3-5 de large. Inflores- cences de 6-10 centimètres, disposées au sommet des rameaux en cymes composées, corymbiformes. — Fleurs à réceptacle tubuleux, long d'environ 15 millimètres, chargées de ponctuations glanduleuses, finalement d'un beau rouge carminé ainsi que le calice. Sépales 4, triangulaires, aigus ; pétales roses, arrondis, concaves et très caducs ; filets jaunes, beaucoup plus longs que les pétales ; anthères petites, elliptiques ; ovaire infère adné au récep- tacle, à 2 loges à placenta axile et multiovulé. — Fruit baie, pourpre violet, oblongue, obtuse aux 2 bouts, longue de 3 centimètres, couronnée du calice persistant, enchassé dans le réceptacle. Graines, petites, nombreuses, à embryon verdâtre. Les boutons à fleurs de cet arbre, cueillis un peu avant l'anthèse, quand ils sont devenus rouges et séchés au soleil, sont les Clous de girofle du commerce, si employés dans l'art culinaire ; les meilleurs sont ceux d'Am- boine (Moluques) et de l'ile Poulo-Pinang (détroit de Malacca). On retire aussi par distillation du réceptacle floral une essence de girofle très odo- rante. Les pédicelles floraux, connus sous le nom de griffes de girofle servent en parfumerie ; les fruits ou anthofles, mères de girofle, se confisent au sucre, La plante doit ses propriétés stimulantes, digestives, antiodontalgiques, masticatoires el antinauséeuses, à l'essence qu'elle contient. Le Giroflier, parfois cultivé dans les serres d'Europe y fleurit peu. Espèces diverses. — D'autres espèces, telles que l'Z, cordifolia Wight, PHYLLOCALYCE 273 de l'ile Ceylan, à fruits parfumés et comestibles, de la grosseur d'une petite pomme ; l'Æ. Zeyheri Mary. du Cap, à baies mangeables, de la grosseur d'une cerise ; l’£. Hallii du Pérou, à gros fruit; lÆ. Nhanica du Brésil méridional; fruit de la grosseur d'une prune, servi sur les tables: LÆ, revoluta et l'Æ. rotundifolia, tous deux de Ceylan, mériteraient aussi d'être introduits ou, tout au moins, d'être plus répandus. 86. — PHYLLOCALYCE. — PHYLLOCALYX Berg. Du grec ghyllon, feuille et calyx ; allusion à la forme foliacée des sépales, Les Phyllocalyx, comprenant environ une vingtaine d'espèces, ne cons- tituent guère qu'une section du genre £'ugenia, caractérisée par de grands sépales foliacés ; l'espèce suivante se rencontre parfois dans les serres euro- péennes. P. à fruit comestible. — P. EDULIS. Berg. — Endl. Bras. XXVI, tab. 29. — Rev. Hort. 188%, pl. col. = Brésil, Arbuste de 1 à 2 mètres, originaire du Brésil, de la province de Rio, où il est désigné sous le nom de Pifangatuba. Jeunes rameaux, face supérieure des feuilles nouvelles, pédoncules et ovaires tomenteux, roussâtres, — Feuil- les opposées, obovales, oblongues acuminées, souvent contournées au som- met, couvertes de points translucides ; nervure principale, rougeàlre. Pé- doncules latéraux ou axillaires au nombre de 1-2, uniflores, pourvus d'une bractée à la base. Sépales 4, grands, foliacés, oblongs ou lancéolés, Pétales quatre, périgynes ; ovaire biloculaire. Baie de la grosseur d'une noix, oblon- « gue, jaune d’or, à peau fine, pourvue de cing côtes très saillantes et arron- - dies ; pulpe charnue, abondante à la maturité, de saveur acide, vineuse au commencement de la maturalion, puis exhalant le parfum de l'ananas dont elle a aussi la saveur, mélangée d'un arrière-goût aromatique ; à complète - maturité c'est un fruit agréable à manger, fournissant un dessert recherché. Le Phyllocalyx edulis n'est pas seulement un arbuste fruitier de mérite, mais aussi une belle plante d'ornement ; ii demande la serre chaude sous le climat de Paris, mais il est probable que dans la région de l'Oranger il réus- sirait en pleine terre (1). Variétés. — On en connait deux variétés : le P. £. depauperata, arbuste à végétation chétive, et le 2. Æ. dives, plus vigoureux, à fruits plus beaux et succulents. | 87. — GOYAVIER. — PSIDIUM Lio. De Psidion, uoin grec de l'une des espèces. Les Goyaviers sont des arbres ou arbustes (quelquefois des plantes suffrutescentes), à feuilles opposées, penninervées. Pédoncules axillaires, - (1) En 1884 il a parfaitement müri dans une serre froide de Segrez, chez feu A, Lavallée (Rev. Hort, 1884). MOUILLEFERT. — TRAITÉE, ol 274 MYRTACÉES 1-3 fleurs, blanches, dibractéolées ; réceptacle campanulé ou piriforme; calice fermé daus le bouton et s'ouvrant au moment de l’anthèse en lobes irréguliers plus où moins profonds ; corolle 4-5 pétales; étamines très nom- breuses ; anthères médifixes, ovales oblongues ou linéaires étroites. Ovaire 2-8 loges, ordinairement #; ovules nombreux, insérés sur un placenta entier, subpelté ou bilobé ; stigmate capitellé. — Fruit baie, couronnée du calice persistant, ou de sa cicatrice. Graines nombreuses, réniformes, à testa crustacé ou osseux; embryon semi-circulaire ou spiralé ; cotylédons très petits. Les Goyaviers sont originaires des régions chaudes de l'Amérique où ils sont cultivés pour leurs fruits sucrés et rafraichissants, que l’on mange crus ou confits. L'écorce du Goyavier contient du tannin en abondance et peul servir au tannage des euirs et à la préparation des tisanes astringentes. On en connait une centaine d'espèces, mais un petit nombre seulement sont in- téressantes. Suivant les climats, on les cultive à l'air libredans une bonne terre divisée, en serres tempérées ou chaudes où la ventilation est facile et on les multiplie par greffages sur les Myrtes, ou de graines, sur couche chaude, 1. —G. cultivé. — P. PIRIFERUM Lin. — Rumph. Amb:, 1, 44b 4e Lmk. Encycl. tab. 416. — Desc. Ant. Il, tab. 72. — G. piriforme Gærtn. Fruct. tab. 28. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 152. — Bot. Reg. tab. 4079. — Vulg. G. blanc, G. jaune. — Amérique centrale. Le Goyavier n’est le plus souvent qu'un arbrisseau de 2-3 mètres, mais dans de bonnes conditions il peut devenir un petit arbre de 5-6 mètres et prendre l'aspect d’un pommier. Ramules tétragones. — Feuilles courtement pétiolées, 6-9 centimètres de long, penninervées, elliptiques, pointues, pu- bescentes, veloutées en dessous, saillies et creux des nervures très accen- tués. Pédoncules uniflores. — Fleurs blanches très agréablement odo- rantes. Le fruit (Goyave), un peu plus gros qu'un œuf de poule, piriforme, et de couleur jaune soufre, dégage une odeur particulière. Chair pulpeuse, rose carné ou verdâtre, sucrée, aromatique et très agréable au palais, très estimé comme fruit de dessert; on en fait aussi d'excellentes Conserves. Cet arbrisseau, originaire de l'Amérique centrale, probablement depuis le sud du Mexique jusqu'en Colombie, à été répandu depuis fort longtemps, en raison des qualités de son fruit, dans toutes les contrées chaudes de l'Amérique, dans les îles de l'Archipel indien, aux iles Maurice et Sey- chelles, l'Asie méridionale, l'Afrique australe et, plus tard en Europe où il réussit dans toute la région de l'Oranger. On en distingue plusieurs variétés différant par la grosseur, la forme et la couleur du fruit. Ce sont les sous variétés, à chair blanche, rose pâle, qui sont les plus estimées. Variété. — G. pomifère, P. ponnferum Lin.— Rumph. Amb. I, tab. 48. — Tussac. Flor. Ant. IL, tab. 22. — Dict. Sc. nat. tab. 224, — Vulg. Guayavier rouge.— Fruit subglobuleux ou en forme de pomme de Grenade, égale- GOYAVIER 279 . ment à odeur agréable à la maturité, mais à chair plus rouge, et bien moins succulente. On pense que cette variété représenterait le Lype sauvage ou primitif de l'espèce, et le P. piriferum l'espèce améliorée. 2. — G. de Cattley. — P. CATTLEYANUM Lindi. — Collec. bot. tab. 16. — Bot. Reg., Lab. 622. — Bot, Mag. LI, Lab. 2501, — Spach, Vég. Phan. IV, p. 153. — Vulg. G. à fruit pourpre. — Brésil. Grand arbrisseau de 3-6 mètres, à écorce cendrée ; ramules cylindriques, glabres, dressées. Feuilles pétiolées, obovales, pointues, coriaces, glabres. Pédicelles opposés, uniflores. Fruit, du volume et de la forme d'une corne, prend une jolie couleur vineuse foncée ; pulpe rouge pourpre vers la péri- phérie et blanche au centre, très sucrée, légèrement acide et à saveur plus délicate que celles des Goyaves communes, rappelant un peu le goût de la fraise. Cette espèce müûrit parfaitement ses fruits dans la partie la plus chaude de la Provence. On la multiplie très facilement de bouture. 3. — G. Citronnelle. — P. AROMATICUM Aubl. Guy. tab. 19. — ?. grandiflorum Mart. — Guyane. Arbrisseau de 2-3 mètres, à écorce roussâtre et ramules tétragones. Feuilles glabres, bosselées, courtement pétiolées, oblongues lancéolées, Pédoncules solitaires, 1 fleur grande. Baie jaunâtre, de la grosseur d'une noix, à goût agréable. Le bois, les branches, et surtout les feuilles exhalent une odeur aromatique prononcée, rappelant l'odeur de Mélisse, ce qui à porté les habitants à nommer ce Goyavier, Citronnelle ; il est en- core peu répandu dans les cultures européennes. 4. — G. à fructification continue. — P. POLYCARPUM Lamb. — Liu. Trans. XI, tab. 17. — Bot. Reg. VIIL, tab. 673. — Vulg. G. de la Tri- nilé. — Antilles et Brésil. Arbrisseau de 1 mètre environ de hauteur, à ramules cylindriques, hé- rissées, pendantes. — Feuilles ovales oblongues, pointues, légèrement ondu- lées, pubescentes en dessous, scabres et ridées en dessus, Pédoncules soli- taires, soyeux, triflores. Fruit jaune, globuleux, de la grosseur d'une belle cerise et d'un goût exquis. Arbrisseau très fertile, fruclifiant d'une manière continue ; très souvent ceullivé en Angleterre dans les serres à fruits. Espèces diverses. — De nombreuses autres espèces, non encore intro- duites (ou très rares), mériteraient aussi de se trouver dans les cultures eu- ropéennes. Citons, d'après M. Ch. Naudin, les suivantes : — P. acidum + Mart. Arbre de la région du Haut-Amazone, atteignant une dizaine de mètres de hauteur, fruits d'un jaune pâle, etde la grosseur d'une pomme ; le 2. Araca Raddi, des Antilles, du Brésil méridional et du Peroxi, — donnant, dit-on, des fruits délicieux ; le 2. arboreum Vellozo, des environs 276 MYRTACÉES de Rio-Janeiro, dont les fruits, de la grosseur d'un œuf de pigeon, sont excellents ; le ?. chrysophyllum F. Müller, arbre d'environ 10 mètres, du Brésil méridional, à fruit comestible de la grosseur d'une cerise ; le P, cor- datum Sims, des Antilles, à fruit également comestible ; enfin le P. inca- nescens Mart. du Brésil et le ?. rufum Mart. du sud du Brésil, qui est peut- être l'espèce la plus rustique du genre puisqu'elle vient dans des endroits où les gelées se font sentir. E'ribu IX. — Leptospermées, — Leptospermezæ,. Arbres ou arbrisseaux de l'Océanie tropicale. Fleurs, 5 sépales : à pétales ; élamines en nombre indéfini; ovaire 2-5 loges, rarement 6-12, ovules nom- breux. Fruil sec, capsulaire. loges 2-5, disposées régulièrement autour de l'axe. Graines nombreuses, pelites, linéaires, pointues, anguleuses, la plupart sté- riles ; embryon dressé. 88. — LEPTOSPERME. — LEPTOSPERMUM Forst. Du grec, leplos, mince, et sperma, graine ; allusion à la forme des graines. Le genre comprend environ vingt-cinq espèces d'arbres ou arbrisseaux aromatiques, à feuilles alternes, rigides et ponctuées: Fleurs sessiles ou courtement pédicellées, solitaires, ou naissant 2-3 aux aisselles des feuilles supérieures des rameaux, Ces fleurs pentamères, souvent polygames et à ré- ceptacle concave; pétales ordinairement blancs ; étamines nombreuses 20-30, unisériées, libres, ne dépassant pas les pétales; style 1-capitellé. Fruit capsuleloculicide, polysperme à graines aptères, très petites, nues ou ciliées. — Ces plantes sont recherchées en ornementation pour l'élégance de leur port et le bel effet de leurs fleurs, petites mais nombreuses. Sous le climat de Paris, elles demandent l’orangerie, mais sont de pleine terre dans le Midi de la France; elles se plaisent dans un sol formé de terreau de bruyère et de terre franche ; il leur faut beaucoup d'air et de lumière. On les multiplie de semis faits au printemps sur couche tempérée, en terrines remplies de terre de bruyère, Voici les espèces qui sont le plus répandues dans nos cultures. À. —L. Thé. — L. FLAVESCENS Smith. — Z. Thea WNalde Bot Mag. tab., 2695, — Welaleuca Thea Wandl. Sert. Hannov, I, tab., 14. — Australie. Arbrisseau très rameux, à ramules grêles, touffues. Feuilles linéaires ou linéaires oblongues, trinervées, à 12-18 millimètres de long sur 1-2 milli- mètres de large, les jeunes pubescentes, lès adultes glabres. Fleurs nom- breuses, larges de 14-15 millimètres, blanches, mais jaunissant par la dessiccation ; dans sa patrie, les Anglais prennent cette plante en guise de thé, Introduit én Angleterre en 1788. LEPTOSPERME 2717 2, — L. à grandes feuilles. — L. GRANDIFOLIUM Smith, Bot, Mag, tab. 14810. — Lodd. Bot. Cab. tab., 701. — Australie. Cette espèce, qui croît à la terre de Van Diemen et à Port Jackson, a les pousses, les jeunes feuilles et le calice velus ; Les feuilles grandes, lancéolées oblongues, mucronées, à nervées. 3. — L. à grandes fleurs. — L. GRANDIFLORUM Lodd, Cab, tab , 504. — Australie. Arbrisseau de 120 à 2 mètres, à feuilles lancéolées étroites, atténuée aux deux bouts. Fleurs blanches, larges ; calice velu, à dents colorées, Intro- duit en Angleterre vers 1803. 4. — L. laineux. — LL. LANIGERUM Smith. — Lodd. Bot, Cab, tab., 1192. — Terre de Van Diemen. Arbrisseau de 1 mètre à 1"30; rameaux effilés, rougeâtres ; ramules courtes, couvertes sur presque loules les parties herbacées de poils étalés, Feuilles ovales ou oblongues, mucronées, 5-nervées, subpétiolées, pubes- centes ; calice hérissé.de poils étoilés. Introduit en Angleterre en 1774. Cet arbrisseau se plait dans les terrains un peu salés et pourrait être utilisé pour les reboisements. 5. — L. à feuilles de Génévrier. — L. JUNIPERINUM Smith. — Vent, Malm. tab., 89. — Australie. Arbrisseau ou petit arbre de 3-4 mètres, à feuilles linéaires, ou /ancéolées linéaires, piquantes, semblables à celles du Génévrier commur, non recou- vrantes, uninervées, les jeunes soyeuses, les adultes glabres, longues d'environ 8 millimètres sur 2 de large. Fleurs éparses, solitaires, de 1 centimètre de diamètre, roses avant l'anthèse ; calice glabre. 6. — L. à balai. — L. SCOPARIUM Smith. —- Andr. Bot. Rep. tab., 622. — Forst. It. I, tab., 22. — Australie. Arbrisseau touffu, haut de 250 à 3 mètres. Feuilles rapprochées, ovales ou ovales lancéolées, mucronées, subtrinervées, longues de 2-8 millimètres, larges de 1 demi millimètre, les naissantes velues, les adultes glabres. - Fleurs latérales, solitaires, éparses, larges d'environ 8 millimètres; calice : glabre. — Cette espèce croit à Port Jackson, et dans d’autres contrées de M l'Australie, où l'infusion de ses feuilles, ainsi que celles de plusieurs autres espèces, est prise en guise de thé ; introduite pour la première fois en 1772 dans les cultures européennes. 1 Variété. — L. S. Grandiflorum. — Bot. Mag. XII, tab,, 3419, à fleurs … plus grandes, 978 MYRTACÉES 7. — L. à feuilles de Myrte. — L. MYRTIFOLIUMHort. Brit. — Fabricia myrtifolia Gœrtn. Fruct., tab. 35. —- Australie. Arbrisseau de 2m50 à 3 mètres. — Feuilles ordinairement petites, obo- vales oblonques, ponctuées, plates ou concaves, 1 à 3 nervures, les jeunes pubescentes, les adultes glabres. — Fleurs un peu petites, toutes ou presque toules solitaires, sessiles et axillaires; calice soyeux, velu, à lobes membranacés, colorés, pubescents. — Capsules, 2-3 graines. 8. — L. à feuilles lisses. — !. LOEVIGATUM F. v. Müll. — Fabricia lœvigata Gærtn. — Bot. Mag., tab. 1304. — Australie. Grand arbrisseau ou petit arbre de 6-10 mètres, de l'Australie extra- tropicale orientale, au bord de la mer et dans les déserts sabloneux de l'intérieur. — Feuilles variant de la forme obovale oblongue à oblongue aiguë, ponctuées, cinq nervées, sessiles, longues de 2-3 centimètres et larges de 8-10 millimètres, d’un vert pâle glauque, les naissantes soyeuses, les adultes glabres et lisses. — Fleurs blanches, nombreuses, solitaires à l'aisselle des feuilles; capsules, 6-8 loges à 4-6 graines. Sous un climat chaud, dit Ch. Naudin (Wan. acclim.), peu d'arbres et d'arbustes conviennent aussi bien pour fixer les sables; tout en donnant du menu bois à brûler. Il se reproduit de lui-même par ses graines tombées à terre et qui germent aisément à l'ombre de ses branches ; il suffit pour le multiplier de couvrir le sol de brindilles ou tout simplement de ses ra- meaux, coupés au moment de la maturité des graines. Espèces diverses. — On trouve aussi parfois dans les cultures le Z. emaryi- nalum Wend. fils, qui ressemble beaucoup au Z. lœvigatum, à feuilles grandes et lisses ; le Z. marginalum Labill., à feuilles ovales oblongues, trinervées ; le Z. baccalum Smith, à feuilles linéaires lancéolées, piquantes, fleurs roses et capsules un peu charnues; le Z. arachnoïdeum Smith, à ra- meaux hérissés et feuilles piquantes; le Z. altenuatum Smith, à feuilles Jancéolées linéaires, trinervées, à dents du calice membranacées, velues ; le Z, sericeum Labill, à feuilles soyeuses ; le Z. frinerve White à feuilles 3-nervées ; enfin, le Z. parvifoliim Smith, à feuilles petites, inervées. 89. — BÆCKÉA. — BÆCKÉA Lin. Dédié par Linné à son ami Abraham Bæck, physicien suédois. Ce genre, très voisin des Zeptospermum, comprend des arbustes fort élégants, éricoïdes, à feuilles opposées, souvent ponctuées. — Fleurs quelquefois solitaires, ordinairement réunies en petites cymes, simulant parfois des ombelles ou des capitules ; ces fleurs, généralement hermaphro- dites, ont un réceptacle concave, tapissé d'un disque supportant sur ses bords les trois verlicilles extérieurs de la fleur et sur son fond l'ovaire. Sépales 5, petits, persistants; pétales 5, alternes, imbriqués, cadues ; éta- mines 5-10 parfois davantage ; filets libres ou plus ou moins aplatis et unis BŒCRÉA 279 à la base ; anthères biloculaires, surmontées d'une glande et déhiscentes par un pore terminal où une fentelatérale. — L'ovaire situédans la concavité du réceptacle et plus ou moins adhérent avec lui, comprend 2-5 loges, bi ou pluriovulées ; ovules portés sur un placenta ayant la forme de deux cor- dons longitudinaux ou d'un bouclier attaché par un court pied, — Le fruit totalement infère ou libre sur une étendue plus où moins considérable, et accompagné du disque et du calice persistant, est une capsule renfermant un nombre variable de graines, à embryon dépourvu d'albumea, Les Bæckea croissent en Australie, à la Nouvelle-Calédonie, dans l'Ar- chipel Indien et dans l'Asie orientale et méridionale. On en connait actuel- lement près de 70 espèces, dont plusieurs sont cultivées comme plantes d'ornement de serres froides ou chaudes; elles demandent les soins des Leptospermum et on les multiplie de même. Quelques-unes de ces plantes sont aromatiques ; on s'en sert en Asie comme diurétique et abortive, ou bien encore pour éloigner les insectes des vêtements. Voici les espèces les plus intéressantes : 1. — B. à feuilles de Diosma. — B. DIOSMÆFOLIA Rudge. — Lin. Trans. VII, tab. 12. — Australie. Arbuste de 040-0275, à feuilles oblongues, plutôt cunéiformes, caré- nées aiguës, serrées, imbriquées et ciliées. — Fleurs axillaires, solitaires, à peu près sessiles ; calice cilié. Introduit en Angleterre en 1824. 2, — B. frutescent. — B. FRUTESCENS Lin. — Osbeck, It., p. 251, tab. 4. — Gœrtn. Fruct., tab. 31. — Bot. Mag. LV, tab. 2802. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 147. Cette espèce, originaire de Chine, a des feuilles linéaires mutliques ; pédicelles axillaires uniflores; dents calicinales, membranacées, colorées. _Floraison en novembre. Introduit en Angleterre en 1805. 3. — B. grèle. — B. VIRGATA Andr. Bot. Rep. tab. 598. — Bot. Mag., tab. 2127. — Lodd. Bot. Cab., tab.341. — Herb. de l'Amat.IV, tab. 278. — Spach, Végét., Phan. IV, p. 147, tab. 28. — Melaleuca virgata Lin. f. — Nouvelle-Calédonie. Arbrisseau, haut de 1%-1"50, à tige grèle et ramules nombreuses, grisâtres. — Feuilles linéaires, lancéolées, subsessiles, pointues aux deux bouts, rapprochées, nombreuses, d'un vert gai, longues d'environ 12 milli- mètres sur 20 de large. — Pédoncules axillaires, ombelliformes, à 3-10 fleurs ; dents calicinales, petites, glanduleuses, concaves ; pétales obovales blanes, légèrement rosés. Cet arbrisseau, originaire de la Nouvelle-Calédonie et in- troduit en 1806, est commun dans toutes les collections de serrestempérées. Espèces diverses. — On trouve aussi, mais plus rarement, le Z. pinifolia DC. (Leptospermum pinifolium Labill.), de la Nouvelle-Calédonie, à feuilles linéaires, allongées et trinervées. 280 MYRTACÉES Le Z. pulchella DC., à feuilles linéaires, agrégées, recouvrantes, et remarquable par l'abondance de ses fleurs. Le PB. camphorata R. Br., à feuilles obovales, lancéolées, sur 4 rangs; fleurs à 15 étamines. Enfin, le 2. saxicola Cunn., de l'Australie, à feuilles imbriquées sur 4 rangs, à fleurs rose pâle, 10 étamines. 90. — BEAUFORTIA. — BEAUFORTIA R. Br. Dédié à la duchesse de Beaufort qui encouragea la botanique. Arbuste éricoïde à feuilles alternes ou opposées. Fleurs tout à fait ses- siles, disposées en capitules ou épis terminaux très analogues à celles des Melaleuca. Galice turbiné à 5 divisions pointues; pélales 5 ; étamines réu- nies en à groupes ou phalanges oppositipétales; anthères basifixes, déhis- centes transversalement ou par des pores voisins du sommet. Ovaire comme celui des Melaleuca, 3-5 loges à 2-5 ovules insérés sur un placenta subpelté ou en deux séries longitudinales. Fruit, capsule coriace, à 3 loges monospermes. — Les Beaufortia sont très remarquables par l'élégance de leur port et l'abondance de leurs fleurs, ce qui les fait rechercher pour l'or- nementation des serres tempérées; c'est la terre de bruyère qui leur con- vient le mieux. On les multiplie de marcottes et de graines semées sur terre de bruyère fraiche. Seize espèces, toutes australiennes, sont connues. Voici les plus répandues : 1. — B. décussé, B. élégant. — B. DECUSSATA R. Br. — Bot. Reg. tab. 18. — Bot. Mag. tab. 1733. — Colla, Hort. Rip. tab. 22. — Aus- tralie. Arbuste de l'Australie, de 1-3, mètres, a feuilles petites, opposées, décus- , sessiles, ovales ou elliptiques, mul- tinervées. — Fleurs grandes, d’un pourpre écarlate, formant des épis denses, couronnés par un bouquet de feuilles; pétales 5; étamines sur onglet très long, réunies en 5 phalanges oppositipétales et filets divergents ; style souvent flexueux ; ovaires 3-5 loges, 2-5 ovules. Capsules à 3 loges. Floraison au printemps. sées où en Croix, éricoïdes, très serrées 2. — B. pourpre. — B. PURPUREA Lindl. — Australie. Charmant arbrisseau de 1-2 mètres, à rameaux grêles et cylindriques, Feuilles dressées ou étalées, ovales lancéolées ou lancéolées linéaires, à 3-4 nervures. Fleurs rouge pourpre, en têtes denses et globuleuses. 3. — B. à feullles éparses. — B. SPARSA R. Br. — 3, splendens Paxt. Gard, XIII, tab. 145. — Australie de l'Est. Arbrisseau de 1-2 mètres, à tiges dressées, puis retombantes. Feuilles éparses, ovales elliptiques, obtuses, multinervées. Fleurs écarlate vif, MÉTROSIDÉROS 281 4. — B. de Dampier. — B. DAMPIERI Cunn. — Bot. Mag. LX, tab, 3272. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 115. — Nouv. Hollande. Arbuste nain, à ramules nombreuses, opposées ou subverticillées, — Feuilles petites, coriaces, en croix, recouvrantes, ovales elliptiques ou ovales orbiculaires, obtuses, trinervées, ordinairement réfléchies, — Fleurs d'un rose pâle, disposées en verticelles ramaires, subterminaux. Pétales “ elliptiques oblongs, concaves, ciliolés, 2-3 fois plus courts que les phalanges ; d'étamines. | Cette plante, dit Cunningham, est du petit nombre de celles que l'on » trouve dans les dunes sablonneuses et stériles de l'ile de Dirk-Hartog, située non loin de la côte occidentale de l'Australie; de sorte qu'il est permis de supposer qu'elle pourrait être avantageusement employée pour reboiser certaines parties de l'Algérie. # 91. — MÉTROSIDÉROS. — METROSIDEROS Rob. Br. Du grec mebra, cœur d'un arbre et sideros, fer ; allusion au bois du cœur, dur comme le fer. Arbres ou arbrisseaux, toujours verts, glabres ou tomenteux, dressés - ou parfois ascendants, à feuilles opposées, rarement alternes, entières, ponctuées. Fleurs hermaphrodites, 5 mères, en cymes axillaires ou terminales, -di-ou trichotomes ; réceptacle concave ; calice campanulé ; sépales légère- ment imbriqués ou valvaires, plus où moins carénés, inégalement divisés ; pétales alternes, imbriqués, étalés ; élamines 20-30, libres ou sub-libres, plus longues que les pétales, divergentes ; anthères courtes, oscillantes ; ovaire infère, demi-infère ou supère, à 3 loges complètes ou incomplètes ; ovules plus ou moins nombreux ; style filiforme, cylindro-conique, dépas - sant les étamines ; capsule libre ou plus ou moins adhérenle au récep- tacle ; déhiscence loculicide ; graines nombreuses, superposées, linéaires ou cunéiformes ; embryon exalbuminé; cotylédons plans, convexes ou pliés. L Ce genre comprend une vingtaine d'espèces de serres, originaires des … iles du Pacifique, à partir de la Nouvelle-Zélande jusqu'aux iles Sandwich. On les cultive comme /es Melaleuca ; les espèces les plus répandues sont les suivantes : 1. — M. tomenteux. — M. TOMENTOSA A. Rich. et AI. Cunn. — Bot. Mag. tab. 4448. — Lem. Jard. fl. tab. 146. — 7. albicans Hort. — Nou- velle Zélande. Arbre de l'ile du nord de la Nouvelle-Zélande, pouvant atteindre 20-25 mètres de haut, à écorce gercurée, écailleuse, et pousses tomenteuses. Feuilles opposées, ovales, lancéolées, entières, épaisses, coriaces, 4-8 centi- 282 MYRTACÉES mètres de long, blanches tomenteuses en dessous. — Fleurs grandes, d’un beau rouge cramoisi, en cymes terminales Tâches, densément pubescentes. Cette espèce, introduite vers 1840, prospère très bien en pleine terre dans la région méditerranéenne, et on peut déjà en voir des individus de 7-8 mètres de hauteur. Dans son pays, dit M. Ch. Naudin, son bois est très estimé, il est solide et d’une longue durée, même dans l'eau, ce qui le fait rechercher pour les pilotis et les constructions navales. 2, — M. à feuilles de Buis. — M. BUXIFOLIA Cunn. — Bot. Mag. tab. 4515. — F1. des serres, VI, tab. 570. — Lem. Jard. fl. tab, 24 — M. scandens Forst. in Gærtn. Fruct. I, tab. 34. D'abord découverte dans la Nouvelle-Zélande par Forster dans le cours du second voyage de Cook (1772-1775), cette espèce fut plus tard retrouvée par Allan Cunningham dans l'ile septentrionale, où elle parait abonder, notamment à Wangaroa près de la baie des Iles, où les indigènes la nomment Ar, et les missionnaires Zignum vitæ, qui est le nom du Gaiac officinal, faisant probablement par là allusion à la densité de son bois. Ramules incanes, robustes et raides (1). — Feuilles rappelant celles du Buis, disposées sur 4 rangs, ovales arrondies, obtuses, coriaces, subsessiles, blanchâtres, tomenteuses en dessous, vert foncé en dessus. — Fleurs blanches ou blanc-jaunâtre, ayant de la ressemblance avec celles du Myrte, naissant par 3, à l'aisselle des dernières feuilles et formant une grappe courte de cymes feuillées; boutons, légèrement roses. Fleurit en juillet. Introduit en Europe en 1845. 3 — M. à bouquets. — M. FLORIDA Smith, in Lin. Trans. vol. IT, p. 268. — À. Cunn. Bot. Nov. Zeal. IT, p. 4113. — Bot. Mag. tab. 4471. — Hook. FI. of New. Zeal. tab. 15. — Flor. des Serres VI, p. 139, tab. 577. — Nou- velle-Zélande. Arbrisseau ne formant dans nos cultures qu'un buisson touffu, haut de 3-4 mètres, mais devenant une grande liane dans son pays. Feuilles opposées, ovales, oblongues, glabres, distinctement et parallèle- ment veinées, d'un vert brillant en dessus, blanchâtre en dessous. Fleurs d'un beau rouge carmin, disposées au sommet des pousses en corymbes de cymes; calice turbiné ; pétales et étamines coccinés ; fruit urcéole à 5 côtés. Floraison en mai. Espèce très ornementale, introduite en 1845 par All. Cun- ningham aux jardins de Kew, où elle a fleuri pour la première fois en 1849. 4. — M. robuste. — M. ROBUSTA Cunn. Journ. Hort. Soc. II, tab. 321, p. 112. — Hook. N. Zeal. tab. 17. — Nouvelle-Zélande, Espèce très voisine de la précédente et considérée par plusieurs bota- . (1) Cependant, dans son habitat naturel, il n’est pas rare de le voir prendre l'aspect d'une liane (caractère d'ailleurs propre à d’autres espèces), grimper dans la cime des arbres et S'Y comporter comme le Lierre. CALOTHAMNE 283 nistes comme synonyme ; cependant elle est de plus grande taille, et peut atteindre jusqu'à 24 mètres de hauteur, ses pousses sont plus tomenteuses, ses feuilles plus grandes, ovales lancéolées ou elliptiques, planes, émargi- nées, plus atténuées à la base et imprégnées d'un puissant arome; mais les fleurs, inodores, sont rouges comme dans le M. florida, et disposées en corymbes terminaux. Cet arbre, appelé Æotu par les naturels de la Nouvelle-Zélande, donne un bois dur, à grain serré, se conservant longtemps, et très propre aux constructions navales et aux instruments d'agriculture. Espèces diverses. — Le M. polymorpha Gaudich. de l'ile d'Owaïhi, à feuilles polymorphes, le . capitata Sm. à feuilles obovales, scabres aux bords et corolle rose, et le M. corifolia Vent. à feuilles linéaires et fleurs blanches se rencontrent aussi parfois dans les cultures. Le 77. angusti- folia Sm. du Cap de Bonne-Espérance et le M. vera Labill. de l'Archipel Indien, à bois si dur, mériteraient d'être introduits, ainsi que le 47. lucida de la Nouvelle-Zélande, 92. — CALOTHAMNE. — CALOTHAMNUS Labill. Du grec kalos, beau et {hamnos, petit arbrisseau. Arbrisseau à feuilles éparses, presque imbriquées, ponctuées, rigides, linéaires cylindriques. Par l'organisation de leurs fleurs, les Calothamnus se rapprochent beaucoup des Melaleuca ; comme celles de ces derniers, elles sont aussi agrégées en épis serrés, ramaires et 4-5mères, avec des étamines à filets réunis dans une grande étendue, en 4-5 phalanges très longues, oppo- sili-pétales, mais, les filets inférieurs sont parfois stériles ; les autres, fertiles, supportent des anthères basifixes, oblongues linéaires ; ovaire organisé comme celui des Melaleuca, 5-4 loges multiovulées. Fruit souvent plongé dans le rachis tuméfié, Les fleurs, souvent polygames sont d'un beau rouge. On en connait une vingtaine d'espèces, originaires de l'Australie occi- dentale. Plusieurs sont cultivées dans les serres pour leurs belles fleurs. On les traite comme les Melaleuca et on les multiplie de même. 1. — C. quadrifide. — C. QUADRIFIDUS R. Br. Bot. Mag, XXXVII, tab. 14506. — Lodd. Cab. tab. 737. — Reich. Gart. Mag. tab. 9. — Est Australie, Arbuste de 060 à 120, à ramules grêles, souvent prolifères. Feuilles linéaires spatulées, mucronées, souvent réfléchies ou arquées, glabres, lon- gues d'environ 42 millimètres sur 4 à 1/2 de large. — Fleurs écarlates, 4 fides, subunilatérales, en épis courts ; phalanges 4, longues de 3 centi- mètres; étamines 12-43 : floraison en juillet. Introduit en 1803 ; commun dans les cultures. 284 MYRTACÉES 2. — G. velu. — C. VILLOSA R. Br. — Bot. Reg., tab. 1099. — Lodd, Cab... tab. 737. — Reich. Gart. Mag., I, tab. 9. — Est Australie, Cette espèce diffère de la précédente par la villosité de Loutes ses parties herbacées, par ses fleurs 5-fides et ses phalanges polyandres. 3. — C. sanguin. — C. SANGUINEA Labill. — Nov. Holl., tab. 164. Arbrisseau d'environ 3 mètres de haut, trouvé par Labillardière à la terre de Leuwin. Feuilles nombreuses, linéaires, cylindriques, mucronu- lées, un peu arquées, longues de 20-30 millimètres sur 1 de large ; les nais- santes, poilues, les adultes glabres. Fleurs axillaires, subsolitaires, quadri- fides. Pétales ovales, scarieux. Phalanges 4, pourpres, 2 fertiles, soudées, à 22-26 élamines et formant une ligule, longue d'environ 3 centimètres ; les 2 autres filiformes, stériles. 4. — CG. grêle. — C. GRACILIS R. Br. — Australie. Arbuste glabre, à feuilles aciculaires, nombreuses, très longues, aiguës. Fleurs écarlates en épis cylindriques, sur vieux bois; phalanges libres, à 3 étamines de mème longueur. 93. — TRISTANIA. — TRISTANI/A R. Br. Dédié au comte de Tristan, botaniste français, 1776-1861. Ce genre renferme des arbres et des arbustes à feuilles alternes, à l'ex- trémité des branches, quelquefois verticillées, rarement opposées. Fleurs en corymbes axillaires ; calice, 5-fides persistant; pétales, 3 ; étamines penta- delphes, aussi longues que la corolle ; anthères incombantes. Capsules trilo- culaires, incluses ou demi-saillantes, polyspermes ; graines non aiïlées. Le genre comprend une douzaine d'espèces, dont quatre appartiennent à l'archipel Indien, deux à la Nouvelle-Calédonie et le reste à l'Australie. Plu- sieurs, très belles, sont cultivées comme plantes de serres chaudes; on les lient dans une terre de bruyère riche et on les multiplie facilement de bou- tures, demi-aoûtées, mises dans du sable sous cloche. Voici les espèces les plus répandues. 1. — T. Laurier-rose. — T. NERIFOLIA R. Br. Prod. — Herb. d. l'Amat. HT, tab. 194. — Bonpl. Malm. tab. 30. — Lodd. tab. 157. — Dict. sc. nat. tab. 225, — Reich. Gart. Mag. tab. 17. — Nees, Sammlung. tab. 77. — Melaleuca nertifolia Sims. — Bot. Mag. tab. 1058. — Melaleuca salicifolia Andr. — Bot. Rep. tab. 485. — Australie, Grand arbrisseau ou petit arbre, à feuilles opposées, lancéolées, glau- ques en dessous, rappelant celles du Laurier-rose, longues d'environ 006 sur 0°008 de large, uninervées, bords légèrement teintés de rose. — Fleurs Jaune vif, en corymbes pubescents, pauciflores; phalanges à 3-5 étamines ; capsules incluses. — Fleurit de juillet à septembre. Introduit en 1804. TRISTANIA 285 + 2. —T. odorant. — 1. SUAVEOLENS Smith, in Rees, Cycl. — 7, depressa Hort, — Australie, Arbrisseau ou petit arbre, à feuilles alternes, pétiolées, ovales ellipti- ques ou ovales lancéolées, elliptiques oblongues, plus où moins distinete- ment penninervées et réticulées. 0"05-0%18 de long. — Fleurs odorantes jaunes, ordinairement petites, en cymes axillaires; pédoncule commun, 0008 à 0015 de long; calice hémisphérique, sinuolé, velu, Fieurit en août Introduit en 1820. 3. — T. à feuilles en bouquets. — T. CONFERTA R. Br. — 7’, macro- phylla Cunn. — Bot. Reg. XXIF, tab. 1839, — Australie. » Grand arbre de 35 à 40 mètres, de la Nouvelle-Galles du Sud et de la colonie de Queensland, à feuilles alternes, rassemblées au sommet des pousses, ovales lancéolées, acuminées, rarement obtuses, longues de 0°10- 0®18. — Fleurs blanches ou jaunàtres, en cymes de 3-7, ordinairement sur les jeunes pousses, à l'aisselle des feuilles. Pédoncule commun de 8-15 mil- limètres de long, ou rarement allongé ; lobes calicinaux pointus, foliacés. , Dans son pays cet arbre est employé dans les plantations d'avenues et donne un bois très estimé pour les constructions navales, On le cultive dans quelques jardins de Provence en compagnie de l'Eucalyptus, auquel il ressemble par son feuillage; d'autre part, ses fleurs contribuent à en faire un bel arbre d'ornement. Introduit en 1805. : 4. — T. à feuilles de Laurier. — T. LAURINA Smith. Feuilles alternes, cunéiformes, lancéolées. Fleurs jaunes et calice vil leux ; est aussi une belle espèce ornementale, 94. — EUCALYPTUS. — EUCALYPTUS Labill. Du grec eu et calyplo, je couvre ; allusion au limbe calicinal, recouvrant comme une à coiffe la fleur avant l'authèse. Les £ucalyptus habitent l'Australie, y compris la Tasmanie, et excep- tionnellement l'Archipel Indien. Certains doivent être rangés parmi les plus _grands arbres du globe (E. diversicolor, globulus, amygdalina, Mullieri, ete.) ; ils dépassent parfois 130 mètres de hauteur; mais beaucoup ont des dimensions inférieures et il en est même qui ne sont que des arbrisseaux Leur tige est tantôt droite, dépourvue de branches sur une grande hau- teur, ou bien, irrégulière, ramifiée de bonne heure et à fibre plus ou moins contournée, c'est-à-dire, peu propre en général, à donner des bois de tra- vail, mais souvent d'excellents bois de construction. L'écorce est très variable comme structure et comme aspect; tantôt elle est lisse, mince, diversement colorée, tantôt écailleuse et persistante ou tombant par plaques, comme celle du platane ; d'autres fois elle se détache par lanières molles ou en lamelles filandreuses, où forme un rhytidome gercuré longitudinalement et plus ou moins épais; elle peut être aussi très ” É 286 MYRYACÉES dure, spongieuse, subéreuse et assez tendre pour être entamée avec l'ongle. Les feuilles sont persistantes, opposées ou alternes, cela souvent sur, » une même plante, et fréquemment dimorphes; chez la plupart des espèces elles ne sont opposées que pendant les premières années, puis prennent la disposition alterne qu’elles conservent pendant toute leur existence; chez d'autres, au contraire, elles restent toujours opposées ou sont alternes, d'où la distinction des espèces, d'après Ch. Naudin, en uniformes oppositifoliées, uniformes alternifoliées et uniformes; de même leur forme change souvent avec l’âge ; d'une manière générale on distingue ce que l’on appelle l'état juvé- nile et l'état adulte. Suivant ces deux principales circonstances et les espèces, elles sont tantôt orbiculaires, ovales, ovales-lancéolées, aiguës ou obtuses, étroites et même linéaires, plus ou moins falciformes et phyllodiformes ; elles sont entières, parfois un peu crénelées, coriaces, glanduleuses, ponc- tuées, ainsi que toutes les parties vertes ou herbacées, et très aromatiques ; leur plan de direction est tantôt dirigé horizontalement, tantôt se rapproche plus ou moins de la verticale; elles présentent une nervure médiane de laquelle partent des nervures secondaires, dont la direction, souvent carac- téristique, vient rejoindre une nervure marginale, entourant le limbe tout en étant plus ou moins éloignée du bord et se confondant parfois avec lui, Ces feuilles sont généralement glabres ; chez quelques espèces seulement. les premières sont hérissées de poils courts ou de petites aspérités (Æ'. pipe- rita), une seule a les rameaux supérieurs, les fleurs et les fruits velus (£. setosa); leur couleur fondamentale est le vert, mais avec le temps, et sui- vant les espèces elle subit des variations importantes; une des plus grandes causes de cette modification est due à la sécrétion d'huiles essentielles et des substances gommo-résineuses des glandes qui vienvent se concréter à la surface, donnant ainsi des teintes, variant avec les espèces, généralement plus ou moins bleues, glauques ou blanches ; dans le premier cas ce sont les Gommiers bleus (Blue Gums des Australiens) et dans le second, les Gommiers blancs (White Gums); d'autres fois, l'excrétion oléo-résineuse n'altère pas d'une manière sensible la teinte verte; quand le limbe recoit, par le fait de sa direction, autant de lumière d’un côté que de l’autre, la couleur n’est pas sensiblement différente sur les deux faces, mais dans la disposition hori- zontale, au contraire, le côté inférieur est toujours plus pâle que le supé- rieur. Le pétiole peut s'insérer sur le limbe à la base, comme dans nos principaux arbres, où un peu au-dessus, de manière à avoir une feuille peltée (£. peltata). L’inflorescence des ÆEucalyptus est tantôt axillaire, tantôt terminale, parfois solitaire à l'aisselle des feuilles {Æ. tretaptera), en cymes ou en ombelles sur pédoncules communs; les fleurs sont sur pédicelles plus ou moins longs. Parfois le rameau florifère s'éteint à son som met et l'ensemble des ombelles se change en panicule feuillée où aphylle, ce qui est caractéristique de certaines espèces. La fleur est hermaphrodite : elle comprend un réceptacle concave, tur- . ENCALYPTUS 287 biné, ou campanulé, à bord donnant naissance à un calice court, tronqué ou 4-denté, s'accroissant plus ou moins après la floraison. — La corolle, insérée avec le calice, est formée de pétales étroitement unis en une sorte de coiffe ou d'opereule, qui, lors de l'épanouissement, se rompt circulairement à la base et tombe tout d'une pièce (1). — Les étamines, toujours très nom- breuses, portées sur le bord du réceptacle, sont repliées à l’intérieur de la fleur quand l'opereule est un peu élevé, et dressées quand il est long (Z. ror- nuta et E. Lehmannii) ; les filets blanc verdâtre, plus rarement jaune orange ou pourpre; les anthères petites, à deux loges parallèles ; la grosseur du pol- len varie de 0,0128 de millimètre à 0,0330 (F. v. Müller). — L'ovaire, adné au fond du réceptacle est surmonté d’un style court, à sommet stigmatifère, peu ou pas renflé, et d'une sorte de capsule glanduleuse, qui secrète un abon- dant nectare sucré; les loges au nombre de 3-6 ont un placenta axile, por- tant un nombre indéfini d'ovules anatropes. — Le fruit est une capsule sèche, loculicide, enchassée dans le réceptacle à 3, 4, 5 et quelquefois 6 loges; il est aplati, creux ou terminé en pointe; sa forme et sa grosseur varient avec les espèces; il est turbiné, ovoide, sphérique, hémisphérique, campa- nulé, fusiforme, etc., plus ou moins largement ouvert au sommet; tou- jours ligneux et dur. — Les graines sont très petites, irrégulières, angulaires, ou cunéiformes, globuleuses ou ovoiïdes, quelquefois munies d'une aile et la plupart vaines. — Embryon exalbuminé, à cotylédons plans ou compliqués. Conditions d'existence, — La grande majorité des espèces demandent pour prospérer un climat à été chaud, peu pluvieux, et des hivers très doux, .en un mot, à peu près les conditions de l'Oranger, tout en étant un peu moins exigeantes sous le rapport de la chaleur, et sans atteindre, d'une ma- nière générale, la limite septentrionale de la culture de l'olivier. Ces con- ditions se trouvent réalisées dans leur ensemble pour l'Europe, au sud du 43° et dans le nord de l'Afrique jusqu'au désert de Sahara. Dans des circonstances particulièrement favorables on peut voir encore la plupart des espèces réussir plus au nord, entre le 43° et le 44°, notamment, en ce qui concerne la France, depuis Toulon jusqu'à Menton et d'autre part depuis la Nouvelle dans l’Aude, jusqu'au cap Cerbère, sur la frontière espagnole. Ce n’est que tout à fait exceptionnellement que quelques espèces réussissent dans les autres parties de la Provence, du Bas-Languedoc, du Roussillon, sur les côtes de l'Océan Atlantique au littoral du golfe de Gascogne, et plus rarement encore sur les côtes de Bretagne, de la Normandie et dans le sud de l'An- gleterre (2). En Californie, dans l'Afrique australe au sud du tropique du Ca- pricorne, dans l'Amérique du sud extra-tropicale, dans la République Argen- tine, le Chili et le Pérou, ils prospèrent ; mais dans les climats chauds et trop humides, peu d'espèces viennent bien. (1) D'après Ch. Naudin, il y a en réalité 2 opercules superposés : l'extérieur dû à Ja transformation du calice, est réduit à une pellicule scarieuse, très fugace, qui couvre l'opercule corollin ; on ne l'aperçoit que sur des boutons très jeunes. (2) Plusieurs résistent même à des froids pouvant aller jusqu'à 9 à 11 degrés, notam- ment les Æ. coccifera, urnigera, coriacea et viminalis, 288 MYRTACÉES Quant à la nature du sol, beaucoup d'espèces y sont à peu près indiffé- rentes: d'autres, au contraire, paraissent y être très sensibles, et une expé- rience déjà assez longue, nous apprend que les terrains granitiques leur conviennent généralement; ce qui est encore essentiel, c'est que la terre soit bien ameublie par un labour profond et débarrassée de toute autre végétalion arborescente, car les ÆZucalyplus n'aiment pas le voisinage d'arbres qui leur disputent le sol et la lumière. Ces beaux végétaux ne s'accommodent pas non plus des terrains salés, et presque tous souffrent quand ils sont assez rapprochés de la mer pour en recevoir l'embrun sur leurs feuilles. La vive lumière et une large cireu- lation d'air leur sont indispensables pour, l'évaporation de la grande quantité d'eau dont leurs feuilles sont le siège. On sait, en effet, qu'ils exhalent par leurs nombreux stomates, une quantité considérable d’eau, puisée dans le sol, qu'ils drainent en quelque sorte ; ce caractère est si dé- veloppé dans le groupe, que l'on voit dans leur pays d'origine certaines espèces des milieux secs, avoir des racines renflées en une sorte de bulbe où elles emmagasinent des quantités d'eau, parfois assez considérables pour désaltérer les indigènes australiens. Reproduction. — Le meilleur moyen de reproduire les £ucalyptus est par la graine ; on sème en terrine ou en pot, ou même, dans un endroit chaud, sur terre légère ou terreau de feuilles additionné de sable siliceux. Les graines, étant pour la plupart vaines et très fines, doivent être semées dru et à peine recouvertes, tout en maintenant l'humidité autour d'elles par imbibition de fond ; dans ces conditions la germination ne tarde pas à se faire, dans- 1-2 semaines, le jeune plant apparait avec deux feuilles cotylédonnaires, souvent très caractéristiques ; il est alors très délicat et ne doit surtout pas manquer d'humidité ; il doit être abrité contre l’action directe du soleil. De très bonne heure on doit isoler les brins de semences, les placer par 2-3 dans un petit pot, puis leur faire subir des rempolages, jusqu'à ce qu'ils aient atteint les dimensions suffisantes pour être mis en place. Quant à l'époque des semis elle varie avec les climats; pour l'Europe et le vord de l'Afrique c'est généralement au printemps, depuis la fin de février jusqu'en mai, pour que les jeunes plants aient le temps de se développer et de prendre de la force avant le retour de l'hiver. Végétation. — La croissance des £ucalyptus varie beaucoup aussi d’une espèce à l'autre; quelques-unes poussent avec une extrême rapidité et dépassent considérablement sous ce rapport celle de nos arbres indigènes; telles sont notamment les £, globulus, £, Mulleri et Æ. gomphocephalu, qui, dans une vingtaine d'années atteignent au moins le volume et la hauteur d'un chère de cent ans. D'autres, sans eroitre aussi vite, ont cependant un développement assez rapide pour pouvoir donner en peu de temps des bois de charpente, de menuiserie ét de charronnage ; tels sont les Z, versicolor, marginala, crebra, botryoides, robusta, leucoxylon, Gunnii, viminalis, rudis, EUCALYPTUS 289 corynocalix, rostrata, gomphocephala, cornuta, amplifolia, tereticornis et polyanthema. Un certain nombre supportent assez bien la taille, mais ils ne dra- geonnent pas et repoussent mal de souche. re pay Ait LEZ Produits, utilisation. — Les Eucalyptus sont susceptibles de nombreux emplois, et de donner plusieurs produits industriels. On connait leur grande puissance d'assainissement des pays insalubres:; par leur capacité d'absorp- tion, leurs nombreuses racines et la propriété éminemment évaporante de leurs feuilles, les eaux stagnantes, siège des miasmes, disparaissent, et leurs exhalations aromatiques combattent aussi les effluves qui se dégagent des milieux paludéens. Ces végétaux peuvent être aussi utilisés partout, où le climat le permet, comme essences forestières; non seulement ils croissent rapidement, mais ils peuvent encore donner un excellent bois de construc- tion, de service, de travail et de chauffage. Ce bois, de couleur variable, depuis le blanc clair jusqu'au brun rouge foncé, est dur, homogène, d’une grande densité, d'une fente difficile, résistant aux efforts et aux causes de destruction. Quoique sa structure …. varie d'une espèce à l'autre, d'une manière générale il est caractérisé - par des couches annuelles peu distinctes, des rayons médullaires fins (visibles seulement à la loupe), égaux et très nombreux, à 1-2 assises de * cellules tubulaires ; les vaisseaux, isolés, à peu près uniformément répartis . dans la masse, sont assez gros, visibles à l'œil nu sous forme de petites ponctuations blanches et remplis d'une sorte de résine concrète. Le surplus de la masse est formé par un tissu fibreux, très fin, à parois … (très épaisses, ponctuées, et par un parenchyme ligneux, peu abondant, à éléments courts et à parois épaisses. Les £ucalyptus peuvent être avantageusement employés pour boiser ou — reboiser certaines parties dénudées du nord de l'Afrique jusqu'à la limite la plus avancée du Sahara algérien. Au Cap de Bonne-Espérance où les terrains - secs abondent, plusieurs espèces ont déjà rendu de grands services. En dehors de la région de l'Olivier, et là seulement où les hivers sont tempérés, quelques espèces parmi les plus rustiques pourront être essayées, telles sont ; les Z. coccifera, viminalis, Gunnii, urnigera et cordaia. Au point de vue ornemental, on peut dire que tous les Æucalyptus de grande taille, quand ils se sont développés dans des conditions de sol et de climat convenant à leur port majestueux, sont décoratifs ; leur feuillage persistant, leurs nombreuses fleurs blanches, jaunes ou rougeâtres sont du plus bel effet ; les plus recommandables sous ce rapport sont, d'après M. Naudin, les suivants : Z, botryoïdes, diversicolor, polyanthema, amygdalina robusta, calophylla, resinifera, urnigera, corynocalyx, cornuta, leucoxylon, et quelques autres ; les £. Preissiana, megacarpa, ficifolia, ete., de faibles dimensions, mais à grandes fleurs jaunes, oranges ou pourpres, sont de jolis arbrisseaux d'ornement. RENE LP" RE TRES GrnlDn, à crée 0 0 4 Ps a MouiucererT. — TRAITÉ. 19 290 MYRTACÉES Les Æucalyptus peuvent, en outre, fournir plusieurs produits secon- daires. D'abord, leur bois donne par distillation le Â3n0, sorte de résine ou espèce particulière de lannin d’un brun foncé, opaque, à saveur astrin- gente, et un peu amère. Leur écorce est aussi très riche en tannin et pourrait être employée à la préparation des cuirs si le principe tannant n'était mal- heureusement mélangé a la catéchime (1), qui communique aux euirs des teintes de nature à les faire rejeter. Les feuilles et toutes les parties herbacées contiennent aussi, dans leurs nombreuses glandes internes, une essence qui a l'odeur aromatique des feuilles ; jaune d’abord, cette essence se brunit et se résinifie au contact de l'air. Son principe constituant, appelé Æucalyptol par Cloëz, avait d’abord été considéré comme une sorte de camphre ; mais, d’après Homeyer, ce serait un mélange de deux hydrocarbures distinets qu'on a nommé terpène et cymol. L'essence, la poudre, l'extrait alcoolique et l’eau distillée des feuilles servent aujourd'hui, dit le docteur Baillon, à une foule d'usages thérapeu- tiques, notamment au traitement des affections chroniques des bronches et du larynx, de l'appareil urinaire, du tube digestif, des articulations, de la peau, et surtout des fièvres intermittentes. Les feuilles se fument à la ma- nière du tabac et on en fait des infusions pectorales, digestives, des lotions, des sirops et des bonbons béchiques. On connait actuellement plus de 150 espèces d'Eucalyptus. Bentham, dans sa Ælora Australis n'en décrit pas moins de 135. Le baron Ferd. von Müller de Melbourne, dans sa remarquable £ucalyptographa, en a déerit et figuré cent espèces, et depuis environ trente ans que les premières ont été introduites en Europe, on en compte déjà près d'une centaine dans les cultures de la région méditerranéenne et du nord de l'Afrique. Comme pour tous les groupes très naturels et à formes nombreuses, la distinction des espèces d'Eucalyptus est pleine de difficultés, et leur elassifi- cation est toujours très délicate; non seulement beaucoup, arrivées à leur complet développement, se ressemblent considérablement, mais le polymor- phisme vient encore compliquer le travail du botaniste ; il faut alors étu- dier attentivement l'état juvénile, puis l’état adulte, l'inflorescenee, le fruit et même la germination. Pour ce qui nous concerne, nous ne saurions mieux faire que d'adopter la classification si claire, de notre grand eucalyptographe Ch. Naudin, que. nous trouvons dans son dernier mémoire, auquel d'ailleurs, nous empruntons beaucoup pour la description des espèces suivantes, qui sont en même temps les plus répandues en Europe. (1) Principe cristallisable s'obtenant par l'action de l'air sur la solution d'acide ca- chutique où tannin du Cachou. EUCALYPTUS Capsules exertes, c'est-à-dire dépassant plus ou moins le bord du réceptacle ca- licinal. Feuilles oppo- }) | PP | Uni- \ sées. \ | Cymes ou om- } formes * Feuilles alter- | belles tri- nes, flores, ( Feuilles alter- PEL nes, | Cymes ou ombhelles en ! nombre de fleurs va- riables 3-7. Uniformes oppositifoliés Cymes ou om- belles nor- ._ malementde 1 fleurs. sées et sessiles dans A.— Inflores- ie jJeuue age. cences en cy- | mes ou en ombelles axil- laires. En — Uniformes alternifoliés, sauf les premières après germiration. \ ! Biformes feuilles oppo- Arbres biformes. ——— de 7 23 S. Arbres uniformes Arbre uniforme opposi- | tifolié. l | B. — Fleurs en panicules ter- minxles ou en corymbes, Arbres uniformes alter- nifoliés. | | Cymes ou om- belles de plus | | Classification des principales espèces d'Eucalyptus. Lehmanni, Cornuta, Macrorrhyncha Amplifolia. Tereticornis. Insignis. Rostrata. . Cordata. Megacarpa. Preissiana, Globulus. Viminalis. Urnigera. Leucoxylon. Gracilipes. Jugalis Longifolia. Cosmophylla. Eee ns | Doratoxylon, Mazeliana. Coccifera Huberiana, Goniocalyx. Guouii. Stuartiana. Mulleri. Melliodora. Cœrulescens. Occide italis. Obcordata. Diversifolia. M vrtiformis. de Andreana. Marginata. Diversicolor. Decipiens Desertorum. Resinifera. Concolor. Corynocalyx. Rudis. Robusta. Botryoïdes. Obliqua. Hæmastoma. Amygdalina. Cultrifolia. Vitellina. Redunca. Cinerea, Polyanthema. Behriana. Crebra. Citriodora. Calophylla. 299 MYRTACÉES Voici un apercu sur les principales espèces actuellement les plus répan- dues dans la région méditerranéenne, SECTION 1. — /nflorescences en cymes ou en ombelles axillaires. A. — Espèces à capsules exerles, c'est-à-dire, dépassant plus ou moins le bord du récep- tacle calicinal. I. — E. d2 Lehmann. — E. LEHMANNI Benth. Flor. Austr."I, p.233.— Iook. Bot. Mag. tab. 6140 et Flor. des Serr. XXI, tabl. 2187-90, p. 69, sub. nomine Z. cornutæ Labill, — Ndn. Eucalyp., 2° mém, p. 29.— Symphyomyrtus Lehmanni Schauer, Herb. Preiss. [, p. 127. Petit arbre où grand arbrisseau de 3-4 mètres. Tige se ramifiant de bonne heure, et se dépouillant, ainsi que les branches, en feuillets papvracés, comme celles des Melaleuca. Premières feuilles péliolées, alternes, large- ment ovales ou obovales, celles adultes elliptiques, coriaces et luisantes, longues de 0"04-0°05 sur 001 de largeur. Espèce très bien caractérisée par ses fleurs soudées les unes aux autres par coalescence (d’où le nom äe symplauyomyrtus donné par Schauer) de manière à former une sorte de capi- tule ou de pomme ; opercules très grands, en forme de corne longue de 3-4 cen- timètres et d'un beau rouge. Celle espèce a été découverte dans le Sud-Ouest de l'Australie, par La- billardière ; elle existe dans les cultures de Provence depuis une trentaine d'années où son rôle se réduit à celui d'un arbrisseau d'ornement. 2, — E. corauta. — E. CORNUTA Labill. Nov. Holl. IL, p. 221..— Benth. FI. Austr. IT, p. 234. Flor. des Serr. XXI, p. 69, tab: 2189 F. v. Müll. Eucalyp., fase. IX. — Ndn. 2 mém., p.26. — Fate Tree des colons Australiens, Arbre de moyenne grandeur atteignant rarement 30 mètres, à écorce dure, gercée, persistant sur le tronc. Rameaux grêles lisses, purpurins. Feuilles du premier âge d'un vert mat, alternes, pétiolées, orbiculaires, quelquefois rétuses ; celles adultes Jlancéolées et même un peu faleiformes, coriaces, luisantes, longues de 0®08-0"12 sur 0"018-0"035 de large. — In- florescence en ombelles axillaires pluriflores, parfois jusqu'à 20-95 fleurs, courlement, mais nettement pédicellées. Opercu'e long, rouge, en forme de corne droite où courbée, 5-6 fois plus longue que le tube calicinal et dans lequel Iles étamines restent droites. Fruit de la grosseur d'un pois, à valves se prolongeant en pointe de plus de 1 centimètre, soudées au sommet et écartées à la base de manière à former trois ouvertures. Cet arbre qui est originaire du sud-ouest de l'Australie occidentale, depuis le voisinage de la baie des Géographes jusqu'au Cap Aride, se plait dans les terrains humides et s'accommode des climats tropicaux où il supporte assez bien l'humidité de l'atmosphère. Son bois, très dense (4,135) et très solide, est employé à tous les usages. EUCALYPTUS 293 3. — E. à gros bec. — E. MACRORRIYNCHA FE, v. Müll. Eucalyp., fase. V. — Benth. Flor. Austr, III, p. 207. — Ndn. % Mém.. D: 27, — Vulg. Stringy Bark. Arbre de moyenne grandeur, du sud-est de l'Australie, principalement de la province de Victoria. Ecorce grisâtre, épaisse, très filandreuse, s'enlevant par grandes plaques. — Feuilles, à l'état juvénile, opposées, presque sessiles, ovales ; à l’état adulte, alternes, pétiolées, lancéolées, plus où moins falei- formes et longues de 010-012 sur 1-3 centimètres de largeur. — Inflores- cence en ombelles axillaires, ordinairement à 7-11 fleurs, nettement, mais courtement pédicellées. Opercule conique, aigu, un peu plus long que le tube calicinal. Fleurs petites (001 de diamètre). Fruit de la grosseur d'un pois, remarquable par la saillie, bordée de dents robustes que la capsule fait au-dessus du tube calicinal, qu'elle dépasse d'à peu près 1/3 de sa longueur. Le bois rouge brun d'une densité de 4,020, est d’une fente facile et sert à beaucoup d'usages locaux ; son écorce est employée à couvrir les toits des cabanes et des hangars. 4. — E. à feuilles amples. — E. AMPLIFOLIA Ndn., Eucalyp. 2° Mém., p. 25. Cette espèce, très voisine de l’Z. capitellata Smith (4) et F. v. Müller, Lucalyp. UE, n° 2, si ce n’est la même ou une variété, a été rencontrée en plusieurs endroits de l'Algérie et de la Provence, par Ch. Naudin qui la considère comme bien distincte. — Tige droite, à écorce devenant mince, grisètre. Cime pyramidale. Ramules assez grèles, lisses, purpu- rines. — Feuilles d'abord pétiolées, alternes, très largement ovales, obtuses ou même orbiculaires ; les adultes tantôt ovales, tantôt ovales lancéolées, plus ou moins arquées et longues de 15-30 centimètres sur 4 à à de larges. — Ombelles axillaires, à pédoncules plus courts que le pétiole, 13-15 fleurs courtement pédicellées, comme en capitule ; opercule 3-4 fois plus long que le « tube du calyce, conique aigu ou légèrement courbé. Fruit sphérique, de la gros- - seur d'un petit pois ; apiculé au sommet par le prolongement de la capsule très exerte. Espèce à croissance rapide. 5. — E. à opercule conique. — E. TERETICORNIS Smith, Soc, bot, Nov: Holl. — Transac. Linn. III, p. 284. — Benth. Flor. Austr. I, p. 281. — F. v. Müll. Eucalyp., IX-8. — Ndn. 2°. Mém. Eucalyp , p. 21. Arbre à forme variable, de 25-30 mètres de haut, quelquefois plus. Écorce lisse, grisâtre, plus ou moins crevassée ; jeunes liges el jeunes ra- meaux toujours un peu anguleux. — Feuilles de l'état juvénile alternes, pé- tiolées, le plus ordinairement ovales glaucescentes ; plus tard longuement (1) D'après l'Eucalyptographia de von Müller, l'E. capilellate a les opcreules beau- coup plus courts que le tube du calice et le fruit plus gros. 294 MYRTACÉES lancéolées aiguës, droites ou arquées, pendantes, de 0®10-0®43 de longueur sur 15 millimètres de large. — Ombelles axillaires, pédonculées, ordinaire- ment de 7 fleurs, quelquefois 9 ; tube calicinal assez court, évasé, surmonté d'un operecule 3-4 fois plus long, conique, assez souvent pruineux et blanchâtre. Étamines dressées ou à peine repliées avant l’anthèse. — Fruit de la grosseur d’un pois moyen, à cicatrice annulaire très nette, Capsule dépassant le 1/3 du tube. Cet arbre se rencontre dans la colonie de Victoria, le long des ri- vières Gilbert et Burdekni, dans le Gippsland, dans la Nouvelle Angleterre, sur les sols humides, à une faible distance du littoral sans pouvoir supporter les terrains salés, Son bois passe pour avoir les mêmes qualités de solidité que celui de l£, rostrata. N réussit très bien en Algérie. 6. — E. rostré. — E. ROSTRATA Schl. — Benth. Flor. Austr. III, p. 240. — F, v. Müll. Eucalyp. IV, 7. — Ndn. 2. Mém. Eucalyp., p. 30. — Vulg. Red qum. Tige de 30-40 mèêtres de haut sur 250 à 3 mètres de circonférence. Écorce d’abord lisse, grise, marbrée, s’écaille ensuite comme ceile du Pla- tane et devient finalement profondément gercurée, crevassée. Pousses rouges ou vert rougeûtre, frès gréles et obscurément trigones. — Feuilles différant peu aux différents âges, linéaires falciformes, vert grisâtre ou glaucescentes, longues de 10-15 centimètres sur 1 à 1 1/2 de large. — Inflo- rescence en ombelles, le plus ordinairement de 8-12 fleurs très petites, toutes nettement pédicellées et à opercule prolongé en un bec aiqu plus long que le tube calicinal ; pédoncule commun, 18-20 millimètres de long. Fruit petit, surmonté de 4 pointes, longues de 4-5 millimètres. Cette espèce est abondante dans presque tout le continent australien, dans les vallées fraiches et les terrains d’alluvions, sauf dans le Sud-Ouest et la Tasmanie, à une certaine distance des côtes. Elle préfère les terrains un peu humides et plus ou moins mêlés de silice. — Son bois rouge brun foncé ou rouge brique est l’un des plus précieux du genre. Sa densité varie de 0,858 à 1,005 ; il est très dur, d'une fente facile, à fibre droite, peu sujet à se fendiller et d’une longue durée, même dans l’eau de mer où il n'est point attaqué par les tarets. On l’emploie en Australie comme bois d'œuvre, pour faire des pilotis, des traverses de chemin de fer, des poteaux télégraphiques, des pavés pour les rues, ete. C'est aujourd'hui une des espèces les plus répandues dans les pays médi- terranéens, surtout en Algérie, où il tend, paraïit-il, à remplacer, à cause de la supériorité de son bois, l'£, globulus, quoique sa croissance soit inférieure ; néanmoins en 9-10 ans il arrive encore aisément à 12-15 mètres de hauteur. EUCALYPTUS 295 B. — Espèces à capsules incluses ou ne dépassant pas sensiblement le bord du réceptacle calicinal. 1. — Cymes ou ombelles lriflores 7. — E. à feuilles cordées. — E. CORDATA Labill Nov. Holl. Il, p. 13, tab. 152. — Benth. Flor. Austr. III, p. 224. — F. v. Müll. Eucalyp. VIE, 4. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 31. — Z. pulverulenta Sims. — Z. pulvigera Hort. Petit arbre du sud-est de la Tasmanie, découvert par Labillar- dière. Espèce très bien caractérisée par ses feuilles qui conservent à l'état adulte la forme de l’état juvénile. Elles sont toujours opposées, sessiles, arrondies, cordiformes ou largement ovales, souvent un peu crénelées sur leur contour, très glauques, où mieux, couvertes, ainsi que toutes les parlies jeunes, d'une abondante poussière blanchatre. Rameaux sensiblement qua- drangulaires. — Fleurs par trois, sessiles, sur un pédoncule axillaire très court ; tube calicinal, assez gros, à opercule plus court, très déprimé ou ter- miné par un petit mamelon. Fruit, du volume d'un pois, urcéolé, aplati au sommet et à 3-4 loges. Cet Eucalyptus est en France un très joli arbrisseau d'ornement et doit être assez rustique. 8. — KE. à large fruit. — E. MEGACARPA. — F. v. Mull. Eucalyp. VI, n° 3. — Benth. Flor. Austral. II, p.232. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 32. Petit arbre de l'Australie orientale, à feuilles alternes, pétiolées, lancéo- lées, rarement ovales, lancéolées, facilement arquées, concolores, veines très fines, 010-015 de long sur 1-3 de large. — Fleurs axillaires ou laté- rales, solitaires ou le plus souvent par trois, sessiles, sur un pédoncule très élargi comprimé ; tube calicinal en forme de toupie évasée, obconique, guère plus long que l'opereule qui est hémisphérique, pointu ; tous les “deux finement rugueux. — Fruit large, la partie renflée du tube calicinal lisse ou faiblement striée, anguleuse, le sommet renflé mais fréquemment plat, avec 5, parfois 4 ou 6 valves convergentes. Cette espèce qui vient dans son pays sur les sols granitiques, est encore peu répandue dans nos collections. 9. — E. de Preiss. — E. PREISSIANA Schauer. — F. v. Müll. Eucalyp. VILLE, n. 5. — Hook. Bot. Mag. tab. 1266. — Ndn. Eucalyp. 2° Mem., p. 53. Arbrisseau du sud-ouest de l'Australie, à rameaux anguleux, quadran- gulaires. Feuilles opposées, coriaces, raides, lancéolées, elliptiques ou lar- gement ovales, 0®6 à 040 de long, sur 2-3 de large. — Cymes triflores sur un pédoncule robuste aplati, anguleux. Fleurs sessiles, grosses pour le genre, 20 millimètres de diamètre, à tube calicinal, obconique, lisse, sans glaucescence ; opercule presque hémisphérique, à peu près de même lon- 296 MYRTACÉES gueur que le tube ealicinal et lerminé par un mamelon obtus. Etamines à filet jaune cilron, ce qui est un caractère précieux pour distinguer cette espèce. — Fruit obconique, ligneux, de la grosseur d'une noix moyenne, largement ouvert au sommet. Capsule /rès incluse, à 5 loges. Cette espèce, introduite en Angleterre il y a une cinquantaine d'années, est un très Joli arbrisseau d'ornement. 10. — E. globuleux. — E. GLOBULUS Labill. — Voyage, I, p. 153, tab. 13 (1799). — F. v. Müll. Eucalyp., VE n. 2. — Et in aliüs locis. — Blue Gum-tree. (Gommier bleu). Découvert en 1792 (1), dans l'Ile de la Tasmanie, par Labillardière qui, à lasuite du décret de la Convention, allaitavec les navires l’£spérance et la Æecherche, à la recherche de l'infortuné Lapeyrouse. Des échantillons d'herbier et probablement aussi des graines furent alors introduits ; mais l'attention que cet arbre mérite, la découverte de sa valeur et de ses qualités ne datent que d'une quarantaine d'années à peine. C'est à M. F. v. Müller, directeur du jordin Botanique de Melbourne, (Australie) que revient l'honneur d’avoir en quelque sorte découvert pour la seconde fois ce beau genre en général, et l'Æ. globulus en particulier, et à feu P. Ramel que revient le mérite de l'avoir introduit en Europe en 1856 par un envoi de graines que lui avait remises à Melbourne M. F. v. Müller (2). En 1857, à son retour en France, il en apporta lui-même d’autres et en offrit au Muséum ; dans un nouveau voyage il continua ses importations de semences et en présenta à la Société Impériale d’acclimatation. En 1860 un envoi fut aussi fait par F. v. Müller à feu Ramel qui fut remis au Ministère de la Marine en destination de l'Algérie (3). Les premiers semis faits dans les jardins de la ville de Paris, à la Muette, donnèrent un nombre considé- rable de jeunes plantes qui furent disséminées dans les jardins à Antibes, Cannes, Hyères, en Corse eten Algérie. Cet arbre, originaire des parties sud de l'Etat de Victoria et de la Tas- manie peut atteindre les plus grandes dimensions ; il s'élève fréquemment à 60 et 70 mètres de hauteur, et on cite des individus de 100 cet même de 110 mètres (330 pieds) sur 22 à 25 mèlres de circonférence, dont on estime l'âge à plus de 2000 ans, Cette espèce se distingue par les principaux caractères que voici : Jeunes pousses et ramules /éfragones, vertes ou rougeâtres, glauques, (1) Extrait du voyage de la Recherche. (2) Eucalyptus globulus, par P. Ramel, Bull. Soc. acl. séance, 12 septembre 1862. (3) D'après M, Plauchon (Rev. d. Deux-Mondes, 1875, cet arbre était déjà cultivé en 1854 en Algérie, de graines provenant du Muséum de Paris et résultant probable- ment de celles ramassées en 1853 au pied du Mont-Buller, par F. v. Müller, et envoyées daus les principaux établissements scientifiques de l'Europe. Ii paraît aussi qu'en 1829, on cultivait dans l'ancien jardin Botanique de Naples un Eucalyptus sous le nom d'E. gigantea qui à ‘té reconnu pour ètre l'E. globulus. (F, Sahut, Le Centenaire des Eucalyptus, p. 68). EUCALYPTUS 207 - devenant peu à peu grisâtres en vieillissant et finalement roussätres ; écorce _ se détachanten grandes lamelles chez les individus âgés, — Feuilles de l'état —. juvénile opposées, embrassantes, ovales, presque cordiformes, {rès glauques ; celles de l'état adulte alternes, plus ou moins longuement pétiolées, «(15 à 30 millimètres), coriaces, concolores, presque brillantes, un peu oblon- …. gues et devenant peu à peu étroites vers le sommet, falciformes, aiguës ou étroitement lancéolées, munies de nervures pennées, très saillantes; elles ont de 020 à 0°95, de long sur 30 à 35 millimètres de large. -— Fleurs, le plus souvent isolées à l'aisselle des feuilles, subsessiles. Boutons pruineux et verrugqueux, rides ; tube calicinal en toupie, anguleux ou muni de côtes. — Fruit assez grand, 25 à 30 millimètres de large sur 20-22 millimètres de hauteur, presque hémisphérique ou {urbiné, déprimé, à quatre, ra- rement 3 ou à loges; bord large, déprimé ou légèrement convexe; se- _ mences anguleuses, non ailées, Cet Eucalyptus est aujourd'hui très répandu dans tout le Midi de l'Europe, dans la région de l'Oranger qu'il dépasse sensiblement vers le Nord et en al- titude. Il résiste assez bien à des gelées passagères de 5 à 6 degrés, Mais cet arbre est particulièrement remarquable par la rapidité de sa croissance ; il n'est pas rare, en effet, de le voir atteindre en 10 ans, 16 à 17 mèêtres de haut pour une grosseur de 150 à 160 à 1 mètre au-dessus du sol, c'est-à-dire, les dimensions ordinaires d'un chêne de 90 à 100 ans ; tel est celui repré- senté par notre planche phototypique n° 12 qui, âgé de 27 ans, mesurait en 1887, 26 mètres de haut sur 3 mètres de circonférence (4). Les terrains qui conviennent à cet arbre sont les sols frais, surtout siliceux, même un peu humides, ce qui le rend précieux pour l’assainisse- ment de certains terrains ; sur les sols maigres ou secs il dépérit au con- traire, de bonne heure. — Malgré sa rapidité de croissance, il donne un bois dont le poids spécifique varie de 0,698 à 1,108, c'est-à-dire, lourd, dur, d’une fente difficile ; ce bois, blanc jaunâtre ou grisàtre est propre à tous les travaux de grande charpente et à ceux de la menuiserie, tout en étant inférieur, sous le rapport de la résistance sous l'eau, à celui des E, rostrata, E. marginata et ÆE. leucoxylon, et sous le rapport de la force à celui des melliodora, polyanthema, siderophlæa et leucorylon. Cet Eucalyptus est en somme une excellente conquête au point de vue forestier, et même ornemental. Variété. — On connait jusqu'ici une seule variété de cette espèce l'Z, pseudo globulus à fruit trois ou quatre fois plus petit ; il y à d'ailleurs tous les extrêmes sous ce rapport. (1) En 1887, j'ai vu au Jardin d'Acclimatation d'Hyères, un individu de 17 ans mesurant environ 27 mètres de haut sur 3 mètres de circonférence, un autre de 27 ans, à | Hôtel du Louvre à Hyères, de 27 à 28 mètres sur 3®,50 à 1"50 du sol et 650 au niveau du sol. 298 MYRTACÉES EXPLICATION DE LA PLANCHE IV A. — Eucalyptus globuleux. — 4, rameaux avec feuilles et fleurs ; 4, coupe longi- tudinale de la fleur: 4,. élamine ; 43, coupe transversale de l'ovaire; 4,, fruit vue d'ensemble ; 43, graine graine fertile et stérile. B. — Eucalyptus robuste. — B, glomérule de fruits. 11. — E. viminal. — E. VIMINALIS Labill. — Benth. Flor. Austr. IE, p. 239. F. v. Müll. Eucalyp. X, n°10. — Ndn, Mém. Eucalyp.. 1883 et 1S9L. — Vulg. Wanna Gum et White Gum des colons australiens. Cette espèce du sud-est de l'Australie se trouve aussi en Tasmanie, et peut, comme la précédente, atteindre les plus grandes dimensions; c’est ainsi que D. Boyle à trouvé un individu, qui avait 106 mètres de haut, sur 6 mètres de diamètre ; F. v. Müller, à aussi trouvé sur le Upper Yarra, et le Upper Goulburn-River un pied qui avait jusqu'a 20 mètres de circonférence. Cet arbre n'aime pas beaucoup l'état de massif, mais s’accommode de sols pauvres, méme sablonneux. — Tronc généralement droit. Rameaux grêles, pen- dants, anguleux, vert jaunâtre ou vert un peurougeûtre. — Feuillesde l’état juvénile sessiles, opposées, décussées, lancéolées, plus ou moins aiguës, généralement vertes ou faiblement glaucescentes ; à l’état adulte elles sont linéaires falciformes et pendantes, d’un beau vert clair; nervure mé- diane blanche où Jaune très pâle ; limbe long de 20 à 24 centimètres sur 1,5 à 2 de large : pétiole, 2 centimètres de long. — Fleurs en cymes axil- laires, triflores, presque sessiles ; boutons plutôt petits, ellipsoïdes ou fusi- formes ; pédoncule assez court, ni anguleux ni rugueux. — Fruit presque semi-ovale, de 6 à 7 millimètres de large sur autant de hauteur, à 3-4 loges, rarement à: marge large, convexe ; valves finalement exertes, deltoïdes. L'Æ, viminalis est un bel arbre d'ornement ou d'averue, à croissance un peu plus lente que celle de l£,globulus, mais plus rustique (4). Son bois n’a pas non plus les qualités de ce dernier. On en voit déjà plusieurs beaux spécimens dans la région de l'Oranger en France, notamment à la villa Thuret et au jardin d'acclimatation d'Hyères ; tel est celui représenté par notre planche phototypique n°13, qui en 1887, mesurait 20 mètres de hau- teur sur 1970 de circonférence. Son bois, de nuance claire, varie de qualité avec les endroits où il a cru et sert à tous les usages domestiques; son écorce contient à 0/0 de résine kino employée au tannage. Il produit une sorte de manne où mélitose produite par la piqûre d'un insecte. 12. — E. urcéolé. — E. URNIGERA Hook. Flor. Tasm. I, p. 134, t. 56. — Benth. Flor. Austr. — F. v. Müll. Select. PI. p. 164. Arbre de moyenne grandeur, originaire des montagnes de la Tasmanie et des régions où l'hiver est relativement rude, Voici, d'après Ch. Naudin, (1) En 1870-71, un individu à résisté à Brest à 9 degrés (Rev. hort., 1888, p. 356). EUCALYPTUS 299 ses principaux caractères : Feuilles de l'état juvénile opposées, décussées, sessiles, orbiculaires, longues et larges de 2 à 3 centimètres, un peu glau- cescentes ; celles venant après, pétiolées, lancéolées, longues de 5-7 centi- mètres sur 1-2 de larges. Fleurs en cymes triflores, courtement pédicellées; le tube calicinal, un peu resserré à sa partie supérieure, porte un opercule déprimé, notablement plus court que lui et terminé par un petit mamelon, Fruit, de la grosseur d'un pois, est plus ou moins urcéolé ; la capsule y est profondément incluse. Cet Eucalyptus, originaire des contrées froides de la Tasmanie, est l'un des plus rustiques, il a supporté jusqu'à 12 degrés de froid à Montsauve, (Gard), chez M. Mazel. A Whittingham Gardens, près d'Edimbourg, il en existe un déjà âgé, qui bien que gelé en 1860, ne mesurait pas moins en 1888, d'une vingtaine de mètres de hauteur. A Brest, il supporte aussi la pleine terre {Aev. hort., 1888 et 1890) et y fleurit ; des individus plantés en 1871 mesuraient en 1888, 7250 de hauteur sur 050 de circonférence. 20 Cymes ou ombelles à 3-7 fleurs ou plus. 43. — KE. blanc. — E. LEUCOXYLON F. v. Müll., Eucalyp., I, n° 4. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 36. — Vulg. /ronbark-tree. Cette espèce. indigène de la colonie de Victoria et de la plupart des districts de la Nouvelle Galles du Sud, peut atteindre de 30-35 mètres de hauteur. L'écorce, d'après F. v. Muller, varie suivant les circonstances de sol et de climat ; on en distingue deux principales formes: dans certains cas elle est caduque et laisse Le tronc blanc, d'où le nom de Gommier blanc qui a motivé Le nom spécifique ; dans d'autres cas elle est persistante, crevassée, très dure, brune, se foncant de plus en plus, presque jusqu'au noir en vieillissant, et laissant suinter cà et là, une résine d’un rouge brun foncé. Rameaux moyennement robustes, cylindriques où obseurément trigones, rougeâtres ou vert rougeâtre. — Feuilles assez longuement linéaires, falci- formes, de 012 à 014 de long sur 0025-0032 de large d'un vert sombre, coriaces, assez épaisses ; pétiole 01030 à 0035 de long ; d'après Naudin les feuilles de l’état juvénile sont toujours alternes et pétiolées. — Fleurs jaune pâle en ombelles cymeuses de 3-7 fleurs sur pédoncule de 0®012 à 0013 de long ; pédicelles un peu plus courts, renfles et aplatis au sommet. Boutons moyens, vert rougeâtre, munis de deux principales nervures. — Fruit 5-7 lo- ges, pas ou rarement anguleux ; bords fortement comprimés et quelquefois un peu plats. — La croissance de cet arbre est tres influencée par la nature du sol: ce sont les terrains granitiques ou rocailleux, qui semble le mieux lui convenir; il réussit même sur ceux relativement D'après F.v. Müller, ce serait une des espèces qui s'accommoderaient le des terrains constamment chauds et humides. Le bois. Zronbark ou bois de fer de l'Australie méridionale, varie au point de vue de la couleur, du blanc au rouge clair ou au rouge brun. Les vais- maigres. mieux 300 MYRTACÉES seaux sont irrégulièrement répartis; cellules parenchymateuses épaisses et près des vaisseaux ; fibres à canal très faible; rayons médullaires à 1-2 rangs de cellules allongées ; ce bois d’une densité de 1,024 à 1 140, très dur, est employé à tous les usages qui demandent beaucoup de force et de solidité, et a peu de rivaux parmi ses congénères. Carbonisé en vase clos il donne, d'après F. v. Müll., 28 °/, de charbon, 45 °/, d'acide pyroligneux et 6 °/, de goudron. Son écorce fraiche contient jusqu'à 22 °/, de tannin kino que l'on mélange avec celui des acacias. Variétés. — FE, L. minor Ndn.— Rameaux grêles, retombants, angu- leux, rouges. Feuilles glaucescentes en dessous, falciformes. Fleurs petites, en ombelles de 4-6. On rencontre aussi, dans quelques jardins du midi une variété à fleurs roses ou carminées, L'Æ. gracilipes Ndn., souvent confondu avec le précédent, s'en distingue, suivant Ch. Naudin par son état juvénile, dans lequel les jeunes feuilles sont opposées, sessiles, ovales oblongues, de 6 à 8 centimètres de long sur 3-4 de large. L'£. jugalis Ndn. 2° Mém. Eucalypt. p. 37, ou Z. fissile Hort., est aussi voisin du l’'Æucoæyion. — D'après Ch. Naudin, c'est un petit arbre de 3-6 mètres, biforme, tout entier d'un gris blanchàtre pruineux. Feuilles de l'état juvénile opposées, sessiles, ovales où même largement ovales, plus ou moins aiguës, cordiformes à la base, longues de 4-5 centimètres et larges de 3-4; celles de l’état adulte, alternes, pétiolées, ovales, oblongues et même lancéolées, 0®10-012 de long sur 1-2 de large. — Fleurs en cymes axillaires, triflores (quelquefois 5-7), courtement pédicellées, ovales avant leur épa- nouissement, très pruineuses; opereule arrondi. — Fruit à peu près hémis- phérique, largement ouvert, de la grosseur d'un pois et à 5-6 loges. On ignore de quelle partie de l'Australie cet Eucalyptus, qui existe dans divers jardins de Provence, est originaire. 14. — E. à longues feuilles. — E. LONGIFOLIA Link. Enum. Il, p. 29. — Benth. Flor. Austr. IT, p. 227. — K. v. Müll. Eucalyp. IT, n° 4. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. — Vulg. Woolly butt. Grand arbre de l'Australie méridionale, pouvant atteindre dans les circonstances favorables jusqu'à 50 mêtres de haut. Ecorce persistante, grise, rugueuse ou gercurée, un peu fibreuse. Feuilles étroitement lancéolées. droites ou un peu arquées, 0%15 à 020 de long sur 1-2 de large. — Fleurs de grandeur moyenne, en ombelles axillaires, un peu longuement pédonculées et généralement pendantes, au nombre de 3-5, plus rarement 7-9; pédi- celles aussi long que le tube calicinal (environ 0*01); calice en forme de pyramide renversée, à 2-4 angles et surmonté, à l’état de bouton, d'un oper- cule conique de O"01 de longueur. — Fruit de la grosseur d'une noisette, ovoïde tronqué et marqué à son bord d'une cicatrice annulaire, qui servi- rait à elle seule à distinguer l'espèce de lZ. leucoxylon ; capsules profon- dément ineluses, à 4-5 loges, rarement 35. EUCALYPTUS 301 Son liber, comme celui du précédent peut aussi servir à fabriquer du papier et être employé au lannage; son écorce contient 8,3 0/0 de tannin. * Son bois est utilisé en Australie dans les constructions et on le regarde comme un excellent combustible. 15. — E. à feuilles verticales. — E. COSMOPHYLEA, EF, v. Müll. Eucalyp. VII, n° 2. — Benth. Flor. Austr. II, p., 225. — Ndn. 2 Mém. Eucalyp., p. 39. Petit arbre ou grand arbrisseau des Monts Lofly et des Bugle-Ranges, au sud du continent australien, ainsi que de l'ile Kangaroo, sur les terrains secs et caillouteux ; il forme aussi quelquefois le sous bois des forêts de l'£. obliqua. Ecorce lisse grisàtre; rameaux assez robustes, obs- - curément trigones, aplatis. — Feuilles coriaces, épaisses, glaucescentes, linéaires falciformes ou ovales oblongues, limbe disposé en un plan vertical, de 010 à 0"15 de longueur sur 0"033 à 0035 de large. Péliole long de 0w030 à 0"035. — Inflorescence en ombelles axillaires de 3-5 fleurs, presque sessiles et un peu grosses pour le genre; tube calicinal semi-ovale, assez souvent relevé de 2-3 côtes peu saillantes et surmonté d'un opercule plus court, déprimé et terminé en pointe. Fruit en forme de coupe, à 5-6 cûtes, large de 17-18 millimètres dans le haut et à 5-6 loges. Très jolie espèce, très ornementale. sad a ages v-* 4 16. — E. à opercule renflé. — EE. GOMPHOCEPHALA DC, — Benth. Flor. Austr. HE. p. 231. — F. v. Müll. Eucalyp. VII, n° 4 — Ndn. Mém. Eucalyp. p. 39. — Vulg. Touart où Tooart des colons australiens. Espèce indigène de l'ouest de l'Australie, depuis Moore-River jusqu'à la — baie des Géographes, sur les formations calcaires. C'est un arbre pouvant atteindre 30-40 mètres de haut, dont 15 à 17 mètres sous branches. Son écorce qui se détache dans le jeune âge en pellicules parcheminées, devient persistante, rugueuse, un peu foncée mais non fibreuse. Ramules Un assez robustes. — Cotylédons, profondément bifides. — Feuilles de l'état ñ * juvénile un peu molles, pétiolées, alternes, largement ovales aiguës, un peu [1 lriangulaires, à peine glaucescentes ; celle de l’état adulte longuement lan- 4 céolées, aiguës, 0"12-0%15 de long sur 1-2 de large, pendantes, droiles ou {faiblement arquées. — Inflorescence tout à fait caractéristique : cymes en l“ombelles axillaires, ordinairement de 3 fleurs (parfois 7), sessiles, sur un court pédoncule, robuste, anquleur, trigones, aplatis, S'élargissant de la base au sommet ; tube calicinal obconique, légèrement anguleux, de 0w01 1. de long environ, surmonté d'un énorme opercule renflé, le débordant de “oute part et donnant au bouton la forme d'un clou à tête. Fruit turbine, - quadriloculaire, s'ouvrant par 4 fentes en croix. Le bois de l'£. gomphocephala est jaune päle et particulièrement 302 MYRTACÉES remarquable par la finesse de son grain, l'enchevêtrement de ses fibres, sa résistance aux alternatives de sécheresse et d'humidité, et aux efforts de rupture, d'après M. F, v. Müller, beaucoup plus grande que celle du chène (1). Aussi est-ce un excellent bois de service. Densité 1,169 (F. v. Müll.). L'Æ. gomphocephala, par sun feuillage abondant, vert foncé, est aussi un magnifique arbre d'ornement pour les contrées où il peut prospérer. Il préfère les sols calcaires aux sols argileux ou siliceux. Sa rusticité est à peu près celle de l’Z. globulus. mais sa croissance quoique rapide n’égale pas celle de ce dernier. 30 Cymes ou ombelles normalement sepliflores sauf le cas d'avortement ou de chute de fleurs. 17. — E. bois à lance.—B. DORATOXYLON F. v. Müll. Eucalyp. IV, n°4. — Benth. Flor. Austr. p.249. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 40. — Vulg. Spear- Wood (arbre à lance). Petit arbre de 12-15 mètres de haut avec une tige menue et remar- quablement droite, du sud ouest de l'Australie, notamment autour du Cap Aride et sur les collines de Russel-Range, où il peut s'élever jusqu'à 1000 mètres d'altitude. Ecorce d'un vert blanchâtre. — Feuilles uniformes, oppositifoliées, toujours pétiolées, étroitement lancéolées, aiguës et assez souvent mucronées à leur extrémité, Inflorescence en ombelles simples ordi- nairement de 7 fleurs, sur un pédoncule comprimé, grêle, souvent recourbé ou infléchi ; pédicelles minces anguleux, ordinairement aussi longs que le tube du calice. — Bouton petit, semi ovulé ou hémisphérique, surmonté d'un couvercle conique, aigu, ordinairement plus long que le tube du calice. Fruit triloculaire, de la grosseur d’un grain de poivre, sphérique, à bords se resserrant et faisant comme si la capsule était au fond d'une cavité. — Bois remarquable pour sa grande dureté et son élasticité. — Les aborigènes recherchent les pousseseffilées et droites de cet arbre, pouren faire des lances, ce qui lui à valu son nom spécifique. L’ÆZ. doratoxylon conviendrait très probablement pour boiser les sols pauvres et arides du Sahara algérien. 18. — E. de Mazel. — E MAZELIANA Ndn. Man. Eucalyp. p. 41. Espèce assez voisine de l'Z. viminalis mais s'en distinguant en ce que ses feuilles dans le jeune âge sont plus étroites et généralement plus lon- gues. À l’état adulte les feuilles alternes et pétiolées sont longuement lan- céolées, droites ou un peu arquées en faux. — Les ombelles sont septiflores ; les boutons ovoïdes, courtement pédicellées, mais non tout à fait sessiles, avec un opercule conique, obtus, de la longueur du tube calicinal. Fruit (1) Résistance dans le rapport de 2,701 contre 2,117. Résistance à la traction 10 livres 284 par pouce carré, contre 7,571. Résistance verticale 4,174 livres par pouce carré, contre 2,194, EUCALYPTUS 303 de la grosseur d'un grain de poivre, hémisphérique. Capsule un peu plus incluse, à 3-4 loges. Cet arbre est intéressant par sa rusticité: on l'a vu résister chez M. Mazel à Montsauve dans le Gard à des froids de 12 à 13 degrés. Son origine est inconnue. 49. — E. coccifère. — E. COCCIFERA Hook. Flor. Tasman. I. p. 133. tab. 25. — Bot. Mag. tab. 4637. — Benth. Flor. Austr HI, p. 304 — Flor. des Serr. VII, p. 249, tab. 736. — Ndn, Mém. Eucalyp. 42. Espèce originaire des montagnes de la Tasmanie où elle s'élève jusqu'à 1000 à 1100 mètres d'altitude, remarquable par sa rusticité, lui permettant de prospérer dans le sud-ouest de la France, la Touraine, l'Anjou, la Bretagne et même plus au nord, partout en un mot où des froids de 14 à 15 degrés ne - se font pas sentir (1). En Angleterre il prospère aussi parfaitement, et le plus bel exemplaire qui existe actuellement en Europe se trouve à Powderham Castle près d'Exeter, chez le comte de Devon; sa hauteur, dit Ch. Nau- din, était évaluée, il y a six ans, à 18 mètres et sa circonférence au niveau _ du sol à plus de 2 mètres. L’'E. coccifère atteint dans son pays de 20-25 mètres de hauteur : son … tronc est alors lisse et blanc après la chute de la vieille écorce. Dans nos cultures c’est le plus souvent un arbrisseau de 3-6 mètres. Espèce biforme à tiges et à rameaux couverts d'aspérités, comme pubérulents, glauques. - Dans la période juvénile, les feuilles sont relativement petites, sessiles, opposées, décussées, ovales ou suborbiculaires, aiguës ou courtement mucronées, raides, coriaces, très glauques et longues de 0012 à G6"025 sur —0"009-0"012 dé large. Plus tard elles sont pétiolées alternes, lancéolées, { mucronées, glauques, longues de 006 à 0°08 sur 0®008 0012 de large, … plus ou moins falciformes et crochues au sommet. — Fleurs jaune pâle, “disposées en ombelles axillaires ordinairement au nombre de 7, assez sou- fMvent réduites à 3, presque sessiles ou courtement pédicellées ; bouton clavi- IMforme, long d'environ 0°01, criblé de glandes oléorésineuses et surmonté {“d'un très court opercule, à peine distinct du tube calicinal, très déprimé, — même plat. — Fruit presque sessile, turbiné, piriforme, largement tronqué, [Ma peu près de la grosseur d'un pois. Capsule incluse, plate en dessus, —_quadriloculaire, à déhiscence se faisant crucialement par 4 fentes. L'E. coccifera n'est pas seulement l'espèce la plus rustique du genre, c'est aussi une très belle plante d'ornement. 20. — E. d'Huber. — E. HUBERIANA Ndn. 2° Mém. Eucal. p. 42. Cette espèce, représentée jusqu'ici par un seul individu, cultivé à la (1) D'après M. J. Blanchard (Rev. Hort. 1890, p. 368), on voyait en 1890, chez M. Poulpi- quet, à Brelez, près Brest, deux individus semés en 1876, mesurant l'un 7 mètres de hauteur et 070 de circouférence, et l'autre 10 mètres sur 0260 de tour. 304 MYRTACÉES Villa Thuret et trouvé par Ch. Naudin au jardin de M. Huber, auquel hor- ticulteur il l'a dédié, ressemble au premier abord à P£, viminalis, mais il s'en distingue par les caractères suivants : Inflorescence en ombelles axillaires un peu courtement pédonculées; fleurs 7, très petites, pédicellées, à oper- cule conique et de même longueur que le tube calicinal. Fruit de la grosseur moyenne d'une graine de chenevis, piriforme tronqué; cap- sule triloculaire, aplatie en dessus, et à valves dressées, dépassant un peu le tube calicinal. On ignore de quelle partie de l'Australie cette espèce est originaire. D'après Ch. Naudin, c'est un arbre élégant, de forme élancée, rustique, attei- gnant une douzaine de mètres à sa 7° année. 21. — E. à calice anguleux. — E. GONIOCALYX F,. v. Müll. Eucalyp. f, n° 3.— Vulg. Bastard Box des colons australiens. — Gommier ponetué de Victoria (Snotted Gum tree of Victoria). Arbre se rencontrant dans presque toute la colonie de Victoria ainsi que dans les parties méridionales de la Nouvelle Galles du Sud, sur les sols argi- leux et granitiques, dans les vallées et les collines boisées, où il peut s'élever jusqu'à 1000 mètres d'altitude. Il atteint 30-40 mètres de hauteur et excep- lionnellement jusqu'à 100 mètres sur 9 mètres de circonférence. L’écorce varie d'aspect et de structure avec l’âge; elle est persistante et atteint parfois une grande épaisseur. — Feuilles opposées, coriaces, raides, orbiculaires, ou largement ovales, sessiles dans le jeune âge; plus tard elles deviennent allernes, pétiolées, pendantes, falciformes et sont longues de 012 à 0”18 sur À à 3 de large. — Fleurs sessiles, en ombelles ou en glomérules de 7, sur un pédoncule commun, à peu près aussi long que le bouton, élargi, com- primé; calice obconique, anguleux aigu; opereule pyramidal ou conique, d'environ moitié aussi long que le calice. Fruit ovo-cylindrique, tronqué, anquleux, de la grosseur moyenne d'un pois. Capsule à 3 loges et pro- fondément incluse. Bois variant du jaune pâle au brun, dur, coriace, ordinairement dépourvu de canaux résineux. Les fibres et les vaisseaux sont d'une lar- geur moyenne et à paroi moyennement épaisse, rayons médullaires nom- breux, à 1 ou 2 rangs de cellules courtes, Ce bois est d’une longue durée sous terre, ne se gercure pas, et d'une fente difficile en raison de l'enche- vêtrement de ses fibres ; il a d’ailleurs beaucoup d’analogie avec celui de lZ. globulus. On l'emploie dans les constructions, dans le charron- nage pour faire des roues, des traverses de chemin de fer ete. L’Z.. goniocalyx est aujourd'hui répandu dans toute la basse Provence et autres parties de la région méditerranéenne. EUCALYPTUS 305 22. — E. de Gunn. — E. GUNNII Hook. FI. Tasm. 1, p. 34, (ab. 27.— PF, v. Müll, Eucalyp.1V, n°5. — Benth. Flor. Austr. IH, p. 246. — Ndn, 2° Mém, Eucalyp. — Vulg. Swamp Gum tree. (Gommier des marécages) et Cider tree (arbre à cidre). Cette espèce, de la Tasmanie et des montagnes de la colonie de Victoria, où elie s'élève jusqu'à 1800 mètres d'altitude. est un grand arbre pou- vant atteindre 70-80 mètres de hauteur. Son écorce se détache en plaques ou petits fragments en laissant le tronc à peu près lisse et blanchätre, ou un peu roux. Dans sa jeunesse ses feuilles sont opposées, sessiles, ovales -ou courtement lancéolées, sur certains individus, elliptiques ou oblongues et plus ou moins glaucescentes ; celles de l'état adulte très vertes, luisantes, plus ou moins ondulées, longues en moyenne de 012 à 0®15 sur 2 à 3 de large, presque toujours droites, très peu falciformes. L'arbre forme alors une cime assez fournie qui devient lourde et pesante, le forçant à se courber ou à se rompre. — Inflorescence en ombelles septiflores, axillaires, Pédon- cule habituellement court, pédicelles environ moitié aussi longs que le bouton. Tube calicinal turbiné, surmonté d'un opercule conique, de même longueur que lui. Fruit du volume d'un très pelit pois, peu ou pas - anguleux, à 3-4 loges, dépassant à peine le bord calicinal. Dans une bonne terre l'£. Gunni croit assez rapidement et forme, dit Ch. Naudin, en une dizaine d'années, un arbre de 12-15 mètres. Bois dur, très bon pour plusieurs usages si l'on peut obtenir des tiges droites : il est d'une fente assez difficile et fournit un excellent charbon. La sève de certaines variétés alpines est parfois utilisée après fermentation pour faire une sorte de cidre, d’où le nom d'ÆZuealyptus à cidre. L’Z. Gunnii est un des plus rustiques du genre, il a supporté à Brest en 1870-71 (Rev. Hort. 1888, p. 378) jusqu à 9° de froid et pourrait proba- blement se naturaliser dans le sud-ouest de la France, peut-être même _ dans la Basse-Bretagne. Malheureusement il est très exposé à être brisé par les vents. = LA asien,-C 48 «23. — E. de Stuart.— E. STUARTIANA F. v. Müll. Eucalyp. IV, n°9. — | Benth. Flor. Austr. II, p. 243. — Ndn. 2e Mém. Eucalyp. p. 14 — Vulg. £. à odeur de pomme (Apple Scented qum-tree). Espèce indiquée par les eucalyptographes comme habitant les sols sablonneux humides de nombreuses contrées du sud-est de l'Australie. C'est un arbre de 25-30 mètres ayant beaucoup de ressemblance avec le préce- dent, mais s’en distinguant cependant facilement: d'abord par ses premières feuilles qui sont opposées mais pétiolées, puis par ses feuilles de l'état adulte plus largés, non ondulées sur le contour, plus ponctuées et dégageant une odeur de pomme assez sensible. — Inflorescence aussi septiflore, mais pédon- eule commun ordinairement plus court que le pétiole de la feuille adjacente. leurs plus courtement pédicellées ; ombelles peu compactes; valves de la , [2] MOUILLEFERT. — TRAITÉ. An 306 MYRTACÉES capsule deltoides, plus proéminentes, dépassant un peu le bord du fruit. D'ailleurs, tronc moins régulier ; rameaux plus grêles et plus pendants; feuillage assez dense; écorce plus fibreuse, à grain plus doux et persistante, Bois d'une belle teinte brune, dur, et d’une fente difficile; on en fait des poteaux de palissades durables et remplace dans certains cas celui de UE, rostrata; comme il prend bien le poli, il est aussi parfois employé pour faire certains meubles ordinaires. 24. — E. de Müller. — E. MULLERI Ndn. Rev. Hort. 1885, p. 406, et 2° Mém. Eucalyp. p. 45. Cet arbre, décrit pour la première fois par Ch. Naudin, qui l’a dédié à F. v. Muller le grand eucalyptographe de Melbourne, et dont on ignore de quelle partie de l'Australie il est originaire, n’est représenté jusqu'ici dans nos cultures que par deux individus, âgés d'une dizaine d’années : l'un situé à la villa Thuret, mesure actuellement environ 20 mètres de hauteur sur 140 de circonférence ; l’autre à Villefranche-sur-Mer, chez M. le D' Jeannel, possède à peu près les mêmes dimensions quoique sur un sol sec et rocailleux. Au premier abord il pourrait être confondu avec les Z. viminalis, goniocalyæ et surtout Gunni, mais il s'en distingue facilement en ee que ces trois derniers sont biformes, tandis que lui est uniforme. L'Æ, Mulleri, dit Ch. Naudin, se range dans ce petit groupe d'espèces qui se ramifient dès le premier âge et dont les branches et le feuillage s'étalent horizontalement. Les premières feuilles toutes pétiolées, lan- céolées, sont longues de 08-012 sur 2 ou 3 de large ; celles de l’état adulte plus étroitement lancéolées, pendantes, un peu fermes, souvent très droites, 0215 à 020 de long sur 1/2 à 2 de large, sans glaucescence prononcée ; froissées entre les doigts elles exhalent une odeur douce et agréable. — Inflo- rescence en ombelles axillaires, septiflores, parfois réduites à 5 et même à 3 par avortement. Bouton ovoide conique, de même longueur que le tube calicinal. Fruit à peine de la grosseur d’un petit pois, turbiné ou hémisphérique, à 3-4 loges; valves un peu exertes, à peine redressées. Cette espèce, dont la rapidité de croissance rivalise avec celle de l£. globulus, parait devoir être un arbre de grandes dimensions. Il se montre aussi un peu plus rustique que ce dernier. 25. — E. à odeur de miel. — E. MELLIODORA AIT. Cunn. — Benth. Flor Austr. IE, p. 210. — F. v. Müll. Eucalyp. II, n° 5. — Ndn. 2° Mém, n° 11. — Vulg. yellow box tree (Buis jaune). Originaire de la Colonie de Victoria et de la Nouvelle-Galles du Sud, cet arbre généralement de moyenne grandeur, peut exceptionnellement atteindre 70 à 80 mètres de haut sur 8 mètres de circonfèrence. Le tronc, dépouillé de son écorce lamelleuse s’enlevant en grandes loques, est lisse, EUCALYPTUS 307 blanc. Rameaux jaune verdâtre ou jaune rougeâtre, grèles, pendants, ce qui - leur donne assez bien l'aspect d'un saule pleureur. Feuilles longuement linéaires ou ovales lancéolées, falciformes, de 008-012 de long, sur -0"012 à 0"016 de large, d'un beau vert assez sombre, Péliole grêle, de OmO15 à 0018 de long. — Fleurs petites, blanc verdätre, à odeur de miel. . en ombelles septiflores sur pédicelles de 3 à 4 millimetres; pédoncule de 5 à 7 millimètres; operecule ovoïde conique de même longueur que le tube calicinal. Fruit petit, piriforme, tronqué, un peu resserré à l'ouverture ; capsule incluse, ordinairement à 5 loges. — Bois jaunâtre, très dur et très durable, ce que rappelle son nom de yellow box (buis jaune) donné par les colons australiens ; densité variant de 0,965 à 1,125: texture très semblable à culle de l£. rostrata sans l'égaler en durée; très employé à tous les usages mais sert principalement dans le charronnage, la menuiserie et dans la confection de divers outils. Cet £ucalyptus, relativement rustique, et se plaisant sur toutes les formations géologiques, se recommande par ses qualités décoratives et la valeur de son bois. 96. —E. bleuâtre. — E. COERULESCENS Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 47. Appartient à l'Australie centrale et méridionale où il se mêle aux brous- sailles des localités plus ou moins sèches, encore incultes, Il est voisin de V£. melliodora dont on le distingue par son feuillage plus court, e& mieux peut être par sa glaucescence générale. — Feuilles de l'état juvénile ordi- nairement ovales, obtuses, quelquefois presque orbiculaires, Laujours pétio- lées et alternes; celles de l'état adulte communément lancéolées, limbe 5 à 10 centimètres de long sur 12 à 20 millimètres de large ; ramules très grêèles, glauques sur un fond pourpre. Fleurs un peu plus petites que celles du melliodora. L'écorce de la tige se détache en feuillets parcheminés el laisse le tronc lisse et blanc. A la villa Thuret, l'£. cærulescens est repre- senté par plusieurs individus de 6 à 7 ans, haut de 4-6 mètres, qui devien- drent probablement des arbres de moyenne grandeur. 97. — E. occidental. — E. OCCIDENTALIS Endlich. — Benth. Flor. n Austr. IL, p. 235. — F. v. Müll. Eucalyp. VI, n° 5. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 48. — Vulg. Flat topped yate (yète à tête aplatie). Espèce de l'Australie occidentale, à dimensions fort variables, depuis 6 à 7 mètres jusqu'à 25 et 40 mètres ; sa tige est souvent irrégulière et sa cime médiocrement fournie. Rameaux robustes, dressés, à peu près eylin- …driques, rouge carminé verdätre, uniformes. — Feuilles ovales, trés glau- ques dans le premier âge, plus tard lancéolées étroites, plus ou moins aiquês, droites, plus rarement falciformes, 010 à 0%13 de long sur 0"015 à 0015 de large, coriaces et prenant souvent une teinte rougeàtre. La floraison ‘commence souvent dès la deuxième année. — Inflorescence axillaire, réguliè- ement 7 flores, dont le pédoncule très aplati, plus long que le pétiole de la 308 MYRTACÉES feuille correspondante, se recourbesouvent sous le poids de Ta masse de fleurs; pédicelles moitié de la longueur du tube ealicinal; ce dernier campani- forme, 2 à 4 fois plus court que lopercule qui est aigu ou obtus. — Fruits en forme de cloche, 10 centimètres de hauteur sur 7 à 8 millimètres de diamètre, presque toujours pendants. Capsule à 3, # où à loges, tota- lement incluse, bien que les valves dépassent un peu le bord au moment de la maturité. Son bois de couleur foncée au cœur et très dur, est utilisé dans le charronnage, Sa croissance est assez rapide. 28. — E. obcordé. — E. UBCORDATA Turez. — F. v. Müll. VIE, n 6. — Benth. Flor. Austr. p. 234. - Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 49. Grand arbrisseau où petit arbre de 10 métres et plus de haut, se rencon- trant, de l'extrémité nord de la chaine (ange) de Strling à celle de Phillip, et formant parfois des massifs impénétrables, Cette espèce qui appartient à la section des uniformes alternifoliées, est caractérisée par des ramules robustes non anguleuses, des feuilles chcordies, où ovales arrondies, où large- ment ovales, obluses, ou même rétuses au sommet, assez visiblement crénelées sur le contour; leur longueur varie de 3 à 6 centimètres sur 2-3 de large. Inflorescence en ombelles axillaires, septiflores, remarquable par l'aplatis- sement du pédoncule transformé en une sorte de lame coriace de près de 1 centimetre de largeur, plus long que le pétiole de la feuille et plus ou moins courbé. Fleurs ordinairement 7, sessiles, à élamines roses où rouge carmin, Fruit mûr, ovoïde tronqué, de la grosseur d'un pois, relevé de 2-3 côtes saillantes ; capsules 4-5 loges faiblement incluses. Cet arbre, un peu moins rustique que le Globulus, peut être employé dans l’ornementation. & Espèces à ombelles axillaires contenant normalement plus de7 fleura. 29, — E. diversifolié. — E. DIVERSIFOLIA Bonpl. Malm. p. 35, tab. 143. — Ndn. 2° Mém. Eucalypt. n° 31, — £Z, santalifolia. F, v. Müll. VAL "9 CL): Suivant Ch. Naudin, arbre de la section des biformes. Tronc relative- ment grêle, restant lisse après la chute de la vieille écorce. Port élancé ; feuillage plutôt dressé que pendant Dans la période juvénile, feuilles sessi- les, opposées, elliptiques, obtuses ; à l'âge adulte, pétiolées, alternes, lancéolées. 7-10 centimétres de Tong sur 6-10 millimètres de large et faible- ment arquées, — Inflorescences en ombelles de TT fleurs presque sessiles, dont l'opercule conique est de même longueur que le tube calieinal. Fruit très caractéristique, obovoide tronqué,de la grosseur d’un pois, plat en dessus, ligneux et dur; capsule cffleurant le bord et ordinairement à (A) EF, v, Müller,considére celte espèce comme identique à celle qu'il appelle Æ. san- talifolia, mais, Ch. Naudin fait observer que la figure et la description de l'Eucalyp- tographia ne concordent guère avec celle de Bonplind, | | { { 7, D ART L EUCALYPTUS 309 4 loges. Cet Euecalyptus, déjà cultivé en 1813 à la Malmaison ainsi qu'à St-Mandrier à Toulon, est aujourd'hui répandu dans le midi de la France eten Algérie où des individus de 12-15 mètres ne sont pas rares, - A côté de cette espèce, Ch. Naudin place l'£, myrtiformis Ndn, petite espèce peu importante et d’ailleurs jusqu'ici, peu répandue dans les cultures, 30. — E. de Risdon. — E. RISDONT Hook. journ. of bot. p. 477. — Benth. FI. Austr. IL, p. 203. — Ndn. Mém. Eucalyp, n° 33, — Vulg. Risdon et Drooping qu. Espèce encore peu répandue, originaire des parties les plus méridionales de la Tasmanie, et caractérisée pendant l'état juvénile qui dure longtemps, par des feuilles, opposées et sessiles, souvent même connées, glauques, pubérulentes, blanchâtres ; celles de l’état adulte, alternes, lancéolées el pétiolées — Ombelles axillaires plus ou moins longuement pédonculées, à 12-15 fleurs courtement pédicellées, presque en capitules à l'extrémité du … pédoncule commun; opercule court, hémisphérique, à peine apiculé, en forme de calotte. Fruit sphérique, tronqué, du volume d'un gros pois, à 4-5 loges assez profondément incluses. Cet Eucalyptus n'est, dans les cultures de la région méditerranéenne, qu'un arbrisseau de 3-4 mètres, mais s'il faut en croire les botanistes voyageurs qui l'ont observé dans son pays, ce serait quelquefois un grand arbre comparable à l’£Z. viminalis. C'est une espèce relativement rustique. De SR ' F ' 31. — E. d'André. —E. ANDREANA Ndn. — Rev. Hort. 1890, p. 346. et 2° Mém. Eucalypt. p. 32. Cet Eucalyptus, trouvé par Ch. Naudin, dans la villa Columbia, chez M. Ed. André, le sympathique rédacteur en chef de la Aevue horticol, auquel il l'a dédié, doit être probablement originaire de la Tasmanie, des mêmes contrées que L'Z. amygdalina, avec lequel il a dû être souvent confondu. C'est un arbre élégant, haut de 8 à 40 mètres dans nos cullures, à longs rameaux d'un gris mat, grèles, pendants de manière à rappeler un saule pleureur. Espèce vaguement biforme, en ce sens, dit Ch. Naudin, que les premières feuilles de l’état juvénile, quoique opposées, ne sont pas tout à fait sessiles et qu’elles ressemblent à celles de l'état adulte, ces feuilles, longuement Zancéolées linéaires, peu falciformes, 15 à 17 centimètres de - longueur sur 15-16 millimètres dans leur plus grande largeur, coriaces, lisses, d’un beau vert, et courtement pétiolées. Fleurs disposées par 22-30 en capilules axillaires, petites, ovales, claviformes, atténuées où pédicellées. Fruit 5-6 millimètres de long, piriforme, tronqué ; capsules 3-4 loculaires, incluses. Très bel arbre d'ornement. 310 MYRTACÉES 32. — E. marginé. — E. MARGINATA Sm., in. Trans. Lin. -— Benth. Flor. Austr. II, p. 209. — F. v. Müll. Eucalypt. VII, n° 5. - Ndn. 2e Mém. Eucalypt. p.53. — Vulg. Jarrah où Yarrah. -- ÆEucalypt. Mahogany (faux acajou). Du sud-ouest de l'Australie, depuis King Georg's Sound jusqu'au Cap de Leuwin, où il forme de vastes forêts. Le Jarrah peut atteindre de 30 à 35 mè- tres de hauteur sur 3-4 mètres de circonférence, exceptionnellement 50 mè- tres, sur 10 à 12 mètres de tour. Ecorce persistante, mais parfois aussi fibreuse ; ramules plutôt grêles, anguleuses, vertes ou rougeâtres ; par sa forme juvénile, Ch. Naudin pense que cet eucalyptus doit entrer dans la section des uniformes, comme l'Æ, diversicolor, avec lequel il a des analo- gies. Les cotylédons de la plante naissante sont relativement grands, lon- guement pétiolés et à limbe cordiforme, rappelant celui du radis. A l’état adulte les feuilles sont ovales lancéolées ou étroites lancéolées, longues de 010 à 012 sur 001 à 0%02 de large, plus ou moins courbées en faux, luisantes en dessus, plus pàles et matesen dessous, finement nervées, la neroure marginale très près du bord, souvent confondue avec lui Om belles axillaires et solitaires, pédonculées, composées ordinairement de 9-11 fleurs distinctement pédicellées, à opercule conique, sensiblement plus grand que le tube calicinal ; étamines non repliées en dedans avant l’anthèse. Fruit présentant la particularité de grossir sensiblement après la floraison ; complètement développé, il est à peu près de la grosseur d'une noisette, 17 à 18 millimètres de longueur sur 13-14 de largeur, sphérique, à coque très dure; capsule incluse, ordinairement à 3 loges. Dans son pays d'origine, le Jarrah atteint ses plus belles dimensions sur les sols ferrugi- neux, tout en paraissant indifférent à la nature du sol, mais il redoute les endroits secs et stériles ; il peut s'élever jusqu'a plus de 1000 mètres d’alti- tude sans s'éloigner au delà de 100 kilomètres de la côte. Ce n’est pas un arbre de croissance rapide. Le bois de cette espèce, d’un brun rouge, est l’un des meilleurs du genre, sinon le meilleur ; son grain est fin, onctueux, comme résineux au toucher, prend un beau poli et se travaille facilement ; il est très résistant aux intem- péries ; sous l'eau et dans le sol, il est encore intact après 50 ans ; il résiste aussi très bien aux insectes, notamment aux termites et aux tarets; le meilleur est oblenu sur les sols granitiques et ferrugineux provenant des montagnes. On l'emploie à tous les usages : comme bois de marine, de char- pente, pour traverses, pour le pavage les pilotis, etc. Sa grande résistance est attribuée à une résine, de couleur rouge, dont il contient 16 à 17 °/. 33. — KE. diversicolor. — E. DIVERSICOLOR. F. v. Müll. Eucalyp. V. N° 4. — Benth. FI. Austr. p. 251. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 54. — Æ£. colossea Hort. — Vulg. Aarri des Australiens. Arbre de la région du sud-ouest de l'Australie, à tronc lisse, blanchâtre, et l’un des plus grands du genre. MM. Muir rapportent avoir vu des individus F—- . Pole à EUCALYPTUS 311 de plus de 300 pieds sous branches, et F, v. Müller parle d'autres dépassant 130 mètres en hauteur totale, sur plus de 20 mètres de circonférence, ce qui stifie son nom de colossea, des horticulteurs européens, — Il appartient, dit Jh. Naudin, à la section des uniformes alternifoliés ; dans le jeune âge les feuilles alternes et pétiolées restent horizontales ; leur face inférieure plus ou moins grisâtre est moins verte que la supérieure, elles sont largement elliptiques, longues de 4-8 centimètres sur 3 à 6 de large : celles de l'arbre adulte, lancéolées, acuminées, plus ou moins arquées, 8-12 centimètres de - Jong sur 1-2 de large. — Inflorescences axillaires, solitaires et quelquefois géminées, sur un pédoncule assez grêle ; 7-11 fleurs, courtement mais nette- ment pédicellées ; boutons ovoïdes, en forme de massue, à opercule conique, obtus, plus court que le limbe du calice. Fruit, de la taille d'un gros pois, tronconique, ovale, à bord plat, mais un peu étroit et terminé par une petite ouverture au sommet, laissant apercevoir la capsule très incluse dont les loges sont le plus souvent au nombre de trois. Cet arbre, par sa forme pyramidale et son abondant feuillage, est très décoratif. Son bois est aussi très estimé dans son pays : il est élastique, d'une longue durée, aussi résistant à la rupture transversale que celui du chêne, mais moins facile à travailler que celui du marginata; il fournit surtout du bois d'œuvre. - Déjà très répandu dans la région méditerranéenne, sa rusticité parait être un peu inférieure à celle de l'E globulus et sa croissance moins rapide. —…._ 34. — E. résinifère. — E. RÉSINIFERA Smith. — Benth. FI. Austr. Il, p- 245. — Andrew, Bot. Rep. tab. 400. — F. v. Müll. Eucal. I, n° 9. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 56. — Vulg. Xed Mahogany, Gre qum, Red qum. Acajou rouge. Le Red qum est l'un des beaux Eucalyptus de l'Australie orientale (Queen's Land, New South Wales), ordinairement de grandeur moyenne, mais parfois grand arbre. Ecorce du tronc rugueuse, persistante, prenant une teinte roussätre, crevassée, assez tendre pour être entamée avec l'ongle et s'enlevant par lambeaux filandreux; celle des jeunes branches est plus ou moins caduque. Pousses assez grosses, anquleuses ; dans le jeune âge les branches s'étalent et les feuilles restent dans un plan horizontal. Feuilles de l'état adulte, allongées ou étroites lancéolées, acuminées, droites ou arquées dans la moitié supérieure, longues en moyenne de 10-12 centimètres, larges de 2 à 3, sans glaucescence apparente ; nervures secondaires fines et à peu près régulièrement penninervées. — Inflorescence en ombelles axillaires, à pédoncule légèrement aplati au sommet et portant de 7 à 41 fleurs, courte- ment pédicellées. Bouton petit, opercule conique, une fois et demie à deux fois plus long que le tube du calice. Fruit piriforme, tronqué, à peine de la grosseur d’un petit pois ; capsule 3-4 loculaire, incluse, mais valves trian- 12 MYRTACÉES quiaires, étroites, dépassant un peu, à la maturité, le bord de la capsule qui porte une cicatrice circulaire, étroite. Le Red qum estun arbre forestier de premier ordre. Le bois est l’un des plus beaux du genre et des meilleurs; sa solidité et sa durée sont telles qu'il est classé dans son pays parmi les bois de fer (/ronbark). Ce bois est aussi très résineux et fournit en quantité de la *ésine kino qui est aussi une des plus appréciée, Le Red qum est, d'après le baron F. v. Müller, du petit nombre des espèces qui peuvent se naturaliser dans les contrées chaudes et humides ; il donne notamment de bons résultats aux Indes ; il est aussi très décoratif et semble jusqu'ici bien prospérer à la villa Thuret: sa croissance est assez rapide. 33. — E. concolor. — E. CONCOLOR Schauer. — Benth. F1. Austr. IIT p. 247. — Ndn. 2° Mém. Eucal. p. 57. g) Petit arbre de 5-6 mètres, à écorce se détachant par grandes loques; jeunes rameaux rigides, anguleux, plus ou moins nettement quadranqulaires et même quelque peu ailés, ceux de deux ans roussitres, subéreuxr. — Feuilles à tous les âges alternifoliées ; celles de la période juvénile, ovales, épaisses, un peu glaucescentes ; celles de l’état adulte à moitié moins larges, lancéo- lées, aiguës, raides, très coriares, plus où moins arquées, et longuement cuspidées, longues de 7-12 centimètres sur 25 à 28 millimètres de large ; pétiole robuste aplati. Arbre fleurissant souvent dès sa troisième année et très florifère. Inflo- rescence en capitules axillaires sur de courts pédoncules, robustes, aplatis dans le haut ; 9A1 fleurs, criblées de glandes oléo-résineuses très visibles. Fruits sphériques, tronqués, de la grosseur d'un pois moyen, très serrés et formant des qlomérules nombreux sur les rameaux dépouillés deleurs feuilles ; capsule incluse, 3-4 loges, à valves accolées entre elles et se prolongeant en pointe dépassant notablement le tube calicinal. Cet arbre, dit M. Ch. Naudin, est sans beauté, mais riche en glandes oléo résineuses, il sera peut-être un Jour recherché pour la distillation. 36. — E. à fruit fusiforme. — E. CORYNOCALYX. F. v. Müll. Eucalyp. HE, n°2, — Benth. FI. Austr. — Ndn. Mém. Eucal. p. 58. — Vulg. Sugary Eucalypt. (Gommier saccharifère). Bel arbre forestier du sud-ouest de l'Australie et du nord-est de Victoria, pouvant atteindre 40 mètres de haut sur # mètres à 4"50 de circonférence à 1 mètre du sol. I appartient à la section des uniformes, c'est-à-dire, à feuilles pétiolées et alternes ; celles du jeune âge sont largement ovales, parfois presque orbiculaires et rétuses au sommet; à l'âge adulte elles sont lancéolées, très aiguës, souvent un peu arquées, coriares, luisantes, d'un vert très sombre ; leur longueur varie de 5 à 10 centimètres sur 1 à 2 de largeur. — Inflorescence en ombelle axillaire pédonculée, à 7-9 fleurs dis- EUCALYPTUS 313 … jinctement pédicellées, claviformes, longues de 1 centimêtre environ sur 4 à 5 millimètres de large et sillonnées de rides longitudinales ; capsule triloeu- | Jaire, profondément incluse. Cet arbre, indifférent à la nature minéralogique du sol, semble se plaire dans les situations les plus’arides, et résister aux sécheresses les plus pro- longées, ce qui le rendrait particulièrement précieux, disent MM, F. v. Müller et Ch. Naudin, pour boiser le Sahara algérien. Son bois, d'une grande densité se conserve longtemps dans la terre; c'est un bois de charpente de premier ordre et fournit d'excellentes traverses, Son feuillage est un des moins aromatiques du genre; pour cette raison le bétail broute ses feuilles et ses jeunes pousses, et pourrait être utilisé comme fourrage dans les pays secs. Sa croissance est assez rapide, suivant Ch. Naudin, d'environ - 1 mètre par an. D'ailleurs, belle espèce ornementale, 37. — E. rude. — E. RUDIS Endlich. — F. v. Müll. Eucalyp. X, n°8. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. p. 59. Espèce du sud-ouest de l'Australie, où elle habite non seulement les endroits humides, mais ceux même inondés, d’où son nom de #looded (rum tree (arbre des lieux inondés) et Swamp (rum tree (arbre des marécages). C'est généralement un petit arbre, mais pouvant parfois atteindre 25-27 mètres, à écorce fendillée de fines gercures et néanmoins assez lisse, persistante el grisâtre ; jeunes pousses d'un brun rouge foncé. — Feuilles du jeune âge alternes et pétiolées, largement ovales et sensiblement glauques, plus tard lancéolées, droites ou légèrement falciformes, de 10-15 centimètres de long sur 45 à 18 millimètres de large, d'un vert sombre, à nervure médiane souvent rougeätre ainsi que les bords du limbe. Ombelles de 7 à 13 fleurs, sur pédoncule grêle, de 15 à 18 millimètres de long ; pédicelles 7 à 8 milli- - mètres; boutons petits de 7 à 9 millimètres de long, fusiformes ; oper- cule à peu près aussi long que le limbe du calice. Fruit petit, hémisphé- rique, ou mieux, en forme de cloche largement ouverte, marge déprimée, relativement large ; capsule à 4 à 5 loges, surmontée d'autant de dents deltoïdes, dépassant notablement le bord du fruit. Cette espèce réussit très bien en Provence où elle se ressème méme naturellement. 38. — E. robuste. — E. ROBUSTA Smith, Bot. Nouv. Holl., p. 40, tab. 16. — Benth. Flor. Aust., II, p. 228. —F. v. Müll. Eucalyp., VII, n° 9. — Ndn. Eucalyp. 2 Mém., p. 60. — Vulg. Swamp Mahogany. (Acajou des marais.) Du sud-est de l'Australie, dans le voisinage de Twofold Bay. Cet arbre peut atteindre 30 mètres et plus ; son écorce persistante, brunätre, est plus ou moins fendillée. Il s'élève droit, en élargissant sa tête qui devient très ombreuse par la tendance de ses feuilles à s'étaler horizontalement. Pousses robustes, anguleuses, vert rougeâtre ou rouges. — Feuilles du jeune âge seule- 314 MYRTACÉES ment un peu plus longues que celles de l'état adulte : celles-ci grandes et belles, longues de 18 à 24 centimètres sur # à à dans leur plus grande lar- seur, obliquement lancéolées, méme un peu falciformes, épaisses, fermes et coriaces, vertes et luisantes en dessus, un peu moins en dessous et finement veinées. — Inflorescence en ombelles de 9 à 12 fleurs, sur un pédoncule ailé, aplati, de 27 à 30 millimètres de long ; pédicelles très courts, de 2-4 milli- mètres ; bouton fusiforme, allongé, surmonté d'un opercule hémisphérique, pointu, et dont la base déborde le contour du tube calicinal, Fruits, rassem- blés en une sorte de capitule, ovoides, oblongs, 10 à 12 millimètres de long sur 7 à 8 de large, pourvus de deux côtes opposées el un peu resserrés à l'ouverture ; capsule très incluse, le plus souvent à 3 loges. — Bois rou- geàtre, dur, solide, difficile à fendre, un peu fragile mais supportant bien les endroits humides ; on s'en sert pour poteaux et traverses ; en raison de la grande quantité de résine kino qu'il contient (19°), il n'est pas attaqué par les insectes. Densité variant de 0,756 à 0,930. L'£. robusta se rencontrant ordinairement dans les lieux humides, d’où son nom d'acajou des marais, dans le voisinage de la mer, même sur les ter- rains un peu salés; ilse plairait probablement dans la région des chotts algé- riens où il n'y a pas de végétation. Sa croissance est rapide, on l’a vu at- teindre une hauteur de 25 mètres en 10 ans. C'est un des plus beaux du genre pour l'ornementation et déjà très répandu dans la région méditer- ranéenne. 39, — E. à fleurs en grappes. — E. BOTRYOIDES Smith. — Benth. FI. Austr., IT, p. 229. — F. v. Müll. Eucalyp. IV, n° 2. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp., p. 60. — Z plalypodes Cavanilles. — Vulg. Bastard Mahogany, (acajou batard). Cette espèce, qui appartient à la région sud-est du continent australien Gippsland (Victoria) Queensland, particulièrement dans le Dividing-Range et le long de Snowv-River, atteint plus de 30 mètres sur 1"50 à 250 de diamètre. Ecorce persistant sur les tiges et les principales branches, d’un noir foncé et se gercurant plus ou moins profondément ; branches étalées et feuillage abondant et ombreux. Au point de vue des caractères botaniques, Ch. Naudin le range dans la section des uniformes alternifolié . Feuilles du jeune âge alternes et pétio- lées, peu différentes de celles qui surviendront plus tard ; les adultes ovales lancéolées, acuminées et très aiguës, luisantes avec de fines nervures peu anastomosées entre elles, droites, où un peu courbées au sommet et longues de 12 à 18 centimètres sur 3 à 5 de large. — Inflorescence en ombelles axillaires (1), sur un pédoncule robuste, aplati ou élargi au sommet ; fleurs presque sessiles au nombre de 5 à 11; bouton elaviforme, à tube calicinal (1) Le nom spécifique de botryoïdes, donné par Smith n'est nullement justifié, puisque l'inflorescence est en ombelles et non en grappes. A Re QE « x € Ben 20 ah è « ‘ A FE ( so EUCALYPTUS 315 surmonté d'un opereule hémisphérique, plus on moins obtus, Fruit à peu près de la grosseur d'un pois, piriforme, tronqué, muni de 2-4 côtes ou nervures saillantes ; capsule aplatie, atteignant à peine le bord du calyce et à 4-5 loges. Cet arbre, dans son pays, se plait le long des rivières, ou bien encore sur les sables humides du voisinage de la mer ; mais il peut aussi croître —_ éloigné des cours d'eau, pourvu que le sol ne soit pas trop aride, Bois d'un brun clair, propre à tous les usages de la charpente et de la menuiserie, L'Z. botryoïdes est aujourd'hui répandu dans la région méditerranéenne où il est considéré, à cause de son feuillage, comme l'un des plus majes tueux et des plus beaux, sinon le plus beau du genre pour l'ornementation Sa rusticité est un peu inférieure à celle de l'£. globulus, maïs il eroit pres- que aussi rapidement. 40. — E. à feuilles obliques. — E. OBLIQUA L'Héritier.— DC. Prodr., IH, —… p.219. — Benth. Flor. Austr., LIL, p. 204. — F. v. Müll. Eucalyp., I, $ n° 5. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp, p. 61. — Æ gigantea Mort, — Vulg. Messmate et Stringy Bark (écorce fibreuse). Arbre des régions les plus méridionales du continent australien, du golfe de Spencer aux parties méridionales de la Nouvelle-Galles du Sud et de la Tasmanie, où il constilue de vastes forêts dans les sols siliceux, Ses di- mensions varient de celles d’un arbrisseau à celles d'un grand arbre de près de 90 mètres de hauteur sur 7 à 10 mètres de circonférence. Écoree persis- L. tante sur la tige et les principales branches, frès fibreuse et pas très pro- — fondément crevassée — Feuilles de l'état juvénile alternes, pétiolées, large- { ment ovales elliptiques ; celles de l'état adulte lancéolées, plus où moins —arquées en faux, coriaces, souvent un peu inéquilatérales, ce qui a motivé le nom de obliqua ; leur longueur varie de 10 à 12 centimètres sur 4 à 2 de large. — Inflorescence en ombelles axillaires de 9 à 15 fleurs, petites, clavi- formes, atténuées en un court pétiole et à opercule hémisphérique, court, apiculé, ou obtus, en forme de calotte. Fruitpetit, ovoide, tronqué, renfermant une capsule incluse à 3-4 loges, à valves se redressant à la maturité, mais ans atteindre le bord. Son bois, quoique léger, est exploité dans son pays pour la charpente et la menuiserie, ilest facile à travailler el résiste assez bien dans les endroits toujours secs. Cet arbre croit rapidement ; ilest pro- -bablement assez rustique pour prospérer dans le sud-ouest de la France. Son écorce contient de 11 à 43 °/, d'acide kino-tannique. LE, obliqua est, d'après Ch. Naudin si voisin de l'£. kœæmastoma Smith, que les différences signalées entre les deux espèces ne paraissent guère étre que des particularités individuelles, 316 MYRTACÉES il, — E. à feuilles d'Amandier — E. AMYGDALINA Labill. Nov. Holl, IF, p. 44, tab. 154. — F. v. Müll. V, n° 1.— Ndn., 2° Mém. Eucalyp. p. 63 — Vulg. White et Brown-peppermint-tree. Giant-qum tree. Swamp. qum-tree. Mountain Ash, ete. D'après F. v. Müller, l'Æ. amygdalina serait un des plus grands arbres du monde, peut être le plus grand de tous ; des individus de 400 pieds et mème de 420, soit 133 et 145 mètres de hauteur ont été rencontrés le long de Goulburn River et dans le Dandenong-Range, avec des tiges de 295 pieds sous branches et jusqu'à 21 mètres de circonférence. Il croit dans les parties humides de la colonie de Victoria à la base des Alpes, dans les Montagnes Bleues, sur le littoral de la Nouvelle Galles du Sud, ainsi qu'en Tasmanie où il s'élève dans les montagnes jusqu'à plus de 1100 mètres d'altitude. Son écorce se détache en grandes loques, comme celle de l'Æ. globulus, et laisse le tronc lisse et blanc : son feuillage délié forme comme une chevelure au sommet des branches, D'après Ch. Naudin, peu d'espèces du genre ont donné lieu à plus de confusion, aussi croyons nous devoir nous en tenir, comme lui, à la forme décrite par Labillardière et de Candolle, bien que le nom d'amygdalina ne convienne nullement à cette espèce. — Feuilles de l’état juvénile, 0ppo- sées, décussées, sessiles, étroitement lancéolées, aiguës, raides, garnies le long de leurs bords de petites denticulations terminées par un poil ; jeune tige elle-même hérissée de poils courts, glanduleux à leur base ; feuilles de l'état adulte d'un vert foncé, petites, alternes, pétiolées, étroites, mucronées, longues en moyenne de 6-10 centimètres et larges de 2 à 4 millimètres, elles sont droites où arquées, marquées de fines ponctuations transparentes, o/éo- r'ésineuses ; nervures latérales à peine visibles. — Inflorescence en ombelles axillaires, comprenant jusqu'à 15 fleurs et même parfois plus. Ces fleurs petites, elaviformes, atténuées en un court pédicelle et surmontées d'un opercule court, en forme de calotte terminée par un petit mamelon, Fruit aussi très petit, piriforme, tronqué, renfermant une capsule effleurant les bords, et divisée en 4 loges s'ouvrant par autant de fentes en croix. Bien que cette espèce se rencontre la plus souvent en Australie sur des parties humides, on la voit aussi souvent prospérer dans des situations rela- tivement sèches : ce sont les formations siluriennes et schisteuses métamor- phiques qui semblent le mieux lui convenir ainsi que les sols siliceux. Sa croissance est aussi très rapide et peut être comparée à celle du globulus ; cest aussi une des espèces les plus rustiques du genre. En Angleterre on l'a vue atteindre 58 pieds de hauteur sur 7 1/2 de circonférence et résister à — 11°,7 de froid ; chez le prince Pierre de Troubetzkoy, introducteur de l'espèce, à Intra près du lac Majeur, à — 9° 1/2 ; à Montpellier (d’après M. de Lunaret) à — 10 degrés, alors que le globulus n’a pas résisté à plus de — 7-8 etle coriacea en revanche à — 11 degrés. Le bois de l’£, amygdalina, d'un bianc légèrement rosé, passe aussi pour EUCALYPTUS 317 . être de bonne qualité. Ses feuilles sont très riches en huile volatile, elles en contiennent jusqu'à 3,313 °/,, ce qui les met au premier rang : les abeilles recherchent avidement ses fleurs. Les Z. radiata Sieb., elata Denht., tenuiramis Miquel, et Vitida J, Hook. sont rapportés par F. v. Müller, à l'Æ, amygdalina. Ch. Naudin place comme espèce voisine de l'£, amygdalina, VE, eultri- folia Ndn. Mém. Eucalyp. p. 64, trouvé chez M. Nabonnand au Golfe Juan, caractérisé par son feuillage inéquilatéral et ses ombelles de 44 à 17 fleurs, petites, donnant naissance à des fruits de la grosseur d'une graine de poivre; puis l’Z, vitellina Ndn., arbre à tronc blanchâtre, lisse, à rameaux florifères, grèles, pendants, et feuilles très étroites, d’un vert vif, sans glau- cescence. Fleurs en ombelles pédonculées de 9-13 fleurs courlement pédi- cellées et criblées de glandes oléifères. Un pied de 8 à 9 mètres se trouve chez M. Nabonnand. Suivant Ch. Naudin, l'£.vitellina a aussi des ana- logies avec l’£. pauciflora Sieb. 42. — EX. à couvercle courbé. — E. REDUNCA Schauer, — Benth. Flor. Austr. IT, p. 253. —F. v. Müll. Eucalyp. fase. X; n° 7, — Ndn. 2° Mém, Eucalyp. p. 66. — Vulg. White Gum tree. — Sud-Ouest de l'Australie, Suivant les situations, grand arbre de 35 à 40 mètres, ou simple arbrisseau. Son écorce est blanchâtre, mat, déposant sur les mains une teinte de même couleur et s’enlève par lamelles en laissant alors le tronc lisse et blanc, d'où son nom de White Gum. Dans le premier âge les feuilles sont pétiolées, alternes et largement -cordiformes, tandis que dans l’état adulte elles sont étroitement lancéolées, aiguës, raides etun peu mucronées au sommet; leurs dimensions varient de à à 10 centimètres de longueur sur 1 centimètre de largeur. — Inflo- rescence en ombelles axillaires, parfois assez rapprochées pour ressem- bler à une grande panicule feuillée. Les fleurs, réunies par 5-45 sont courtement pédicellées ; le pétiole commun est robuste, aplati au som- met ; opercules des boutons tout à fait caractéristiques par leur forme recourbée vers le sommet (1) et 2-3 fois plus long que le tube du calice. Fruit pelit, ovoïde, tronqué, un peu oblong, assez souvent resserré à son ouver- ture ; capsule 3-4 loculaire, profondément ineluse ; valvés, quoique dressées n'arrivant pas à la hauteur du bord calicinal. D'après le baron von Müller, cette espèce semblerait indifférente à la nature du terrain et croitrait également dans les sols graveleux et dans les terres basses, froides de médiocre qualité, et même dans celles détrempées par les pluies. Son bois, de couleur clair, est dur, lourd, élastique, difficile à travailler. On l’emploie dans la charpente et même dans le charronnage. L'E. redunca est encore très rare dans les cultures de la région méditer- ranéenne. (1) Cependant ce caractère est loin d'être constant ; beaucoup de fleurs ne le pré- sentent pas. 313 MYRTACÉES 43. — E. coriace. — E. CORIACEA Cunning. — Benth. Flor. Austr. II, p. 201. — Æ. piperila, var. pauciflora DG. — EÆ. pauciflora Sieb. — F. v. Müll. Eucalyp. IE, n° 26.— Vulg. White gum. Drooping. qum (gom- mier penché). Originaire de la Tasmanie et de Victoria, cette espèce peut atteindre, dit-on, 30 à 33 mètres de hauleur sur 4 mètres de circonférence. Son écorce d'un blanc grisàtre, est unie, épaisse et demi persistante; ses rameaux lisses, rougeûtres flexibles et pendants comme ceux du Saule pleureur. — Feuilles longues, coriaces, linéaires lancéolées, un peu falciformes, remarquables par leurs veines, qui son{ longitudinales et dont plusieurs partent ensemble de la base. — Inflorescence en ombelles axillaires, solitaires, ou formant quelque- fois une courte panicule rameuse ; ces ombelles ordinairement à 6-9 fleurs, sessiles ; pédoncule commun un peu plus court que le pétiole de la fleur ; tube du calice semi-ovale ; couvercle hémisphérique, 2-3 fois plus court que le tube du calice. Fruit de la grosseur d'un pois, semi-ovale, ou ovale-tronqué, légèrement contracté au sommet; capsule 3, plus rarement 4-5 loges, MM. Naudin etTrottier considèrent l'£.coriacea comme l’un des plus rus- tiques du genre, il s'élève dans les Alpes australiennes jusqu'à 1800 mètres d'altitude et peut prospérer au Nord de la région de l'Olivier. Dans le Finis- _tère des individus ont pu atteindre 10 mètres de haut sur 1"50 de circon- férence. Le bois est relativement mou, facile à travailler et d’une nuance plus claire que celui des autres espèces, il se fend aisément sans qu'on puisse cependant en obtenir de grandes longueurs ; la fibre est courte et se casse facilement On ne peut l'employer sous terre, mais il constitue un bon chauffage. SECTION [l. — Æucalyptus à fleurs en panicules terminales ou en corymbes. 44. — E. cendré.—E. CINEREA F. v.Müll. — Benth. F1. Austr. IL, p. 239. — Ndn. 2° Mém. Eucalÿp. p. 67. Petit arbre à écorce persistante, subéreuse, profondément sillonnée de crevasses longitudinales souvent entrecroisées. Feuilles toujours oppo- sées, sessiles, largement ovales, ou même presque orbiculaires, plus ou moins Cordiformes à la base, pruineuses, blanchâtres, longues en moyenne de 45 centimètres sur 3-4 de la ge. — Inflorescence en panieules terminales au sommet des rameaux, mais assez souvent précédées d’une ou deux ombelles axillaires de 3 à T fleurs pédicellées, comme celles des ra- meaux de la panicule Boutons courtement ovoides, petits, blanes, pruineux, à opercule court et plus ou moins apiculé. Fruit mûr, hémisphérique, large - ment ouvert, à capsule à 3 à 4 loges incluses, mais arrivant presque au niveau du tube calicinal. Cet eucalyptus est encore rare dans le midi de la France et, à en juger d'après les individus qui existent, il ne pourrait être qu'un arbrisseau d’or- nement. AE 25 RS RP | PNR, : ER va EUCALYPTUS 319 45. — E. polyanthème. —E. POLYANTHEMA Schauer, — Benth. FI. _ Austr. Il, p.214 — EF. v Müll. Eucalyp. III, n° 9. — Ndn, 2 Mém. Eu- 4 calyp. n° 52. — Vulg. Bastard box, Grey box. . _ Bel arbre de la colonie de Victoria et des côtes sud de la Nouvelle-Galles du Sud, pouvant exceptionnellement atteindre 250 pieds de hauteur, Ecorce grise, persistante, faiblement rugueuse. Rameaux gréles, lisses, glauces- cents. Feuilles orbiculaires ou largement ovales pendant les premières années, uniformément d'un gris blanchâtre ; celles du premier âge sont plus “larges et plus arrondies que celles de l’âge adulte, qui tendent à devenir de plus en plus ovales trapézoïides et même un peu lancéolées, mucronées. In- florescence en panicules, formées d'ombelles de 3-9 fleurs très petites ; oper- . cule très court formant une sorte de calotte obtuse à peine apiculée ; tube calicinal s’atténuant en un court pédicelle. Fruit, de la grosseur d'une belle graine de chenevis, en forme d'entonnoir au fond duquel est la capsule très incluse, à 3 ou 4 loges. — Le bois, jaunâtre, est le plus lourd et le plus dur -du genre, il se rapproche de celui du buis d’où son nom de Zastard Bor., et a les qualités du Gayac ; aussi est-il très recherché comme bois de char- pente, pilotis. navettes de tisserands, ete. — Cette espèce est aussi une des plus rustiques, et d'après J. Smith, une de celles qui ont le mieux résisté aux hivers les plus rigoureux à Kew, près de Londres. Ajoutons que V£. polyanthema est aussi l'un des plus beaux pour l'ornementation. M. Ch. Naudin pense que l'£. populifolia Hooker, admis comme espèce par quelques botanistes, n’est qu'une légère variété de l'£, polyanthemu. 6. — E. de Behr. — E. BEHRIANA. F. v. Müll. Trans. Vict. Inst. et Eucalyp. VIT, n° 1. — Benth. Flor. Austr. IT, p. 214. -— Ndn. 2° Mém. Eucal. n° 53. - Grand arbrisseau ou petit arbre de 4-6 mètres, des collines sèches et broussailleuses de la colonie de Victoria, appartenant à la section des uniformes alternifoliés de Naudin. Feuilles pétiolées, ovales ou ovales- oblongues ou même lancéolées, épaisses, raides, d'un vert plus ou moins glauque, longues de 5-6 centimètres, larges en moyenne de 2 à 4. — Inflo- rescence en panicule terminale non feuillée, formée d'ombelles de 3-7 fleurs, très petites, n'ayant que un centimètre de diamètre y compris les étamines étalées à leur ouverture. Boutons courtement pédicellés ou même sessiles, obovoïdes et à opercule conique, obtus, plus court que le tube calicinal. Fruit hémispbérique, largement ouvert, de la grosseur d'un grain de poivre; capsule incluse, aplatie au sommet, ordinairement 4-loculaire. Cette espèce ne parait pas destinée à d’autres usages qu'à celui de l'or- mementation dans la région méditerranéenne. Elle est très voisine de L£. largiflorens de F. v. Müller qui, d'après Ch. Naudin, ne pourrait bien en être qu'une variété. 320 MYRTACÉES 47, — E. commun. — E. CREBRA. F. v. Müll. Eucal. V, n°3. — Benth. Flor, Austr. HI, p. 221. — Ndn. 2e Mém. Eucal, n° 54. — Vulg. /ed iron bark (bois de fer rouge). Arbre à aire géographique très étendue, se rencontrant sur les croupes et sur les collines dans tout l'est de l'Australie, depuis le golfe de Carpen- {aria jusqu'aux Montagnes Bleues, formant cà et là des massifs forestiers purs ou associés aux Z. marginala et calophylla. à Dans de bonnes conditions il peut atteindre 30 à 33 m. de hauteur sur 2-3 de circonférence. Ecorce persistante, fauve ou brunâtre, subé- reuse, parcourue de longues et profondes crevasses longitudinales. Ra- mules très fines, lisses‘ rougeàtres. Feuilles étroitement lancéolées ou même linéaires lancéolées, d'un vert un peu mat, longues en moyenne de 10-15 cen- timètres et larges de 8 à 12 millimètres ; nervures secondaires, fines, assez parallèles, la marginale se confondant presque avec le bord. — Inflorescence en petites panicules axillaires et {terminales portant parfois 2-4 feuilles ; ombelles de 3-7 fleurs très petites, 4 millimètre et demi environ de diamè- tre à l’état de bouton, et À centimètre à peine étant ouvertes, très nettement pédicellées ; boutons ovoïdes, à opercule conique de même longueur. Fruit piriforme, tronqué; capsule incluse, 3-4 loculaires, à valves se redressant et dépassant légèrement le niveau du bord. Son bois, classé par les forestiers australiens dans les bois de fer, est rouge, dur, élastique, d’une densité de 4,19 (Müller) et d'une grande conservation ; aussi est-ce un bois de service de premier ordre. L'E. crebra est aujourd'hui représenté dans la région méditerranéenne, par de nombreux exemplaires dont quelques-uns ont déjà une douzaine de mètres de hauteur. 48. — E. à odeur de Citron. — E. CITRIODORA Hook. Icon. Plant. tab. 619. — Benth. Flor. Austr. — Z. maculata F, +. Müll, Eucalyp. HI. n°3. — Ndn. 2 Mém. Eucal, n° 55, p. 70. Arbre d'une huitaine de mètres de hauteur sur 3 mètres de circonférence, du sud-est de l'Australie, Queensland, où il habite les plateaux et le flanc des montagnes. — Ecorce lisse, un peu luisante, blanchâtre ou quelquefois d’un gris rougeàtre, marquée de taches blane-bleuâtre ou brun-rougeâtre, déno- tant les rudiments de la vieille écorce, d’où le nom spécifique, d’'£. maculé, donné par F. v. Müller. — Feuilles de l’âge juvénile très courtement pétio- lées, alternes, largement ovales, hérissées, ainsi que la jeune tige, de poils courts el roussätres ; bientôt apparaissent des feuilles glabres, luisantes et lancéolées, dont le pétiole est inséré à la base même du limbe ; les nervures latérales chez les fouilles adulles sont fines, serrées, parallèleset vont rejoindrela ner- vure marginale qui se confond presque avec le bord ; froissées entre les doigts EUCALYPTUS 321 elles exhalent, surtout les jeunes, une odeur que l'on à comparée à celle du citron, mais avec quelque chose de narcolique qui ne plait pas à tous les » goûts. — Inflorescence en panicules assez courtes, plus où moins feuil- lées et formées d'ombelles ordinairement à 3-5 fleurs courtement pédicel- lées ; tube calicinal semi-ovale ou un peu en forme de eloche, Couvercle hémisphérique, pointu, plus court que le tube calicinal, Fruit de la gros- seur d'un pois, urcéolé, par suite de son resserrement autour de l'ouverture : capsule totalement incluse, ordinairement 3-loculaire, — Bois variant de qua- lité, avec les endroits où l'arbre à poussé; il est dur, souple et se fend facile- ment ; d'une densité moyenne de °,942. On l’emploie dans les constructions navales, dans le charronnage, pour les poteaux de clôture, ele , en un mot c'est un excellent bois, sans toutefois arriver au premier rang de ceux du genre. Il est aussi très riche en résine kino qui se dissout facilement dans de l'eau chaude et fournit une solution légèrement acide à odeur vi- neuse et de couleur jaunàtre, se troublant en se refroidissant, D'autre part, l'Æ. citriodora, par son port élancé, son beau feuillage luisant et son abondante floraison, se recommande comme arbre décoratif, IL est moins rustique que l'Æ. globulus, mais il réussit en revanche mieux entre les tropiques. F. von Müller a décrit (Select. Plants, T° édit., p. 163.) un Eucalyptus sous le nom d'£. Staigeriana, très analogue par son inflorescence etson par- fum, au citriodora, Charles Naudin pense aussi que FÆ, marculata pourrait bien être une variété de l'E. citriodora, seulement à feuilles plus grandes. 49. — E. à feuilles de Calophyllum. — E. CALOPHYLELA R, Br., Journal of the Roy. Geogr. Soc. (1830). — Benth. FI, Austr. HI, 255.— F,v. Müll. Eucalyp. X, n° 2. — Ndn. 2° Mém. Eucalyp. n° 56, — Rev. Hort. 1888, p. 420 avec chrom. — Æ£. splachnicarpon Hook. — Bot Mag. lab. 4036. — Vulg. Redqum (Gommier rouge). Grand arbre du sud-ouest de l'Australie, entre King Georges Sound et Hill River, dont la hauteur atteint jusqu'à 40 mètres sur 6-9 de circon- férence. Feuilles du premier âge pellées, par suite de l'insertion du pétiole - à quelques millimètres au-dessus de la base du limbe, en outre, ciliées ; ces caractères reparaissent ordinairement sur les rejels après’ un abatage. Les feuilles de l'état adulte, sont ovales ou ovales-oblongues, aiguës, “lisses, luisantes, épaisses, falciformes, vertes ou à peine glaucescentes, “longues de 0%20 sur 0"05 de large ; péliole rouge, aplati; nervures laté - -rales fines, nombreuses, parallèles, — Fleurs d'un blanc verdàätre en corymbe . d'ombelles de 5-7 fleurs à l'extrémité des rameaux. Ces fleurs assez grandes _ ctassez longuement pédicellées, ont le tube calicinal en forme de cloche “lrès évasée et un opercule très petit, déprimé, obtus ou courtement apiculé, à presque blanc au moment de la floraison. Mais cette espèce se distingue | tchss par son fruit de la grosseur d’une noix, d'environ 35 mill. de long ; MoOUILLEFERT. — TRAITÉ. °1 322 MYRTACÉES ligneux, dur, en forme d'une ventrue rétrécie à son ouverture, el légère- ment marquée de côtes espucées ; capsule 4-oculaire, profondément incluse. Les graines, les plus grandes du genre, Sont oblongues, comprimées noires ou très brunes et longues de 4-6 millimètres. — Le bois, dur, est utilise pour la charpente et la fabrication d'instruments agricoles, pour lesquels on le préfère à celui des Æ, marginala et Æ. cornuta, étant plus facile à travailler ; mais employé sous terre où exposé aux alternatives de séche- resse et d'humidité, ce bois a peu de durée; celui d'arbres ayant cru dans les endroits humides, ou sur les terres d’alluvion, est dépourvu de résine, mais non quand il a poussé sur des sols rocailleux. L'écorce, ainsi que les cupules des fruits, réduites en poudre, sont mêlées à l'écorce d'acacia pour le tannage des peaux. C’est le seul arbre de l'Australie occi - dentale qui fournisse en abondance la résine kino, d'abord fluide puis dur- cissant à l'air; l'eau en dissout jusqu'à 70 ?‘/, de son poids. L'Æ,. calophylla est l'un des plus beaux et des plus ombreux du groupe, ce qui tient à ce que ses feuilles sont grandes et se tiennent horizontalement. Sa croissance est assez rapide, mais n'égale pas celle de l£, globulus. — M. Ed. André cite des exemples d'individus ayant cru de 4 mètres par an, et avant atteint 15 mètres en 6 ans: on en voit ca et Ià d'assez beaux exemples en Provence, Il se contente des terrains secs du littoral méditer- ranéen, pourvu qu'ils soient profonds ou défoncés. ESPÈCES DIVERSES ENCORE PEU RÉPANDUES. En outre de ces espèces, déjà communes dans les cultures européennes et assez bien connues au point de vue botanique, un grand nombre d’autres seraient aussi, tant par leur beauté que par leurs qualités forestières et in- dustrielles, intéressantes à faire connaître, mais leur histoire naturelle et leur dénomination ne sont pas encore suffisamment fixées; telles sont, par ordre alphabétique, les suivantes, que l’on commence à rencontrer dans les collections : L'E. Abergiana F. v. Müll. — Grand arbre des montagnes du Queensland, cou- vert d'un épais feuillage formé de belles feuilles ovales lancéolées, inéquilatérales, penni- nervées; grandes fleurs en corymbes de cymes; 2-3 flores. Fruit urcéolé, lisse. Pourra probablement s'acclimater dans les pays tropicaux. E. alba Reiuhwardt. — Grand arbre de Timor (ile de la Sonde), à feuilles lancéolées ou rhombhoidules, ovales, aiguës ; ombelles axillaires et latérales à 3-6 fleurs ; boutons ovoides. Fruit plutôt petit, hémisphérique ou en forme de toupie. Cette espèce, des contrées chaudes, pourrait probablement rendre des services dans le sud de l'Algérie. E. alpinua Lindi. — Arbrisseau des montagnes du sud-est, à feuilles ovales arron- dies sur pétiole robuste. Fleurs sessiles, à l'aisselle des axes, solitaires ou 2-3; boutons tuberculeur. Fruit assez gros, hémisphérique. E. Baïlevana F. v. Müller, — Grand arbre du Queensland méridioval, d'environ 30 mètres, à pousses anguleuses, branches étalées et feuillage dense. Feuilles alternes, lancéolées, droites ou falciformes, de consistance mince, Fleurs en ombelles latérales à 3-10 fleurs ; tube calicinal semi-ovale. Fruit plutôt petit, globuleux, urcéolé. Ecorce très tenace. Bois très fibreux et cependant facile à débiter en merrains, résistant longtemps et très employé à tous les usages domestiques, Réussit dans les sols les plus sablon- neux, EUCALYPTUS 323 - E. buprestum F, v. Müll. — Arbrisseau ou petit arbre de la région ouest. à feuilles pelites, étroites, lancéolées, Fleurs eu ombelles de 4-10, rarement 3. Fruit avoË presque globuleux, lisse; capsule très incluse, à 3-4 loges. Lo E. capitellata Smith. — Vulg. Séringy-Bark Tree (arbre à écorce filandreuse). Grand arbre de la Nouvelle Galles du Sud et de Victoria, pouvant atteindre 50 à 60 mètres de haut. Feuilles lancéolées, plus ou moins falciformes, Fleurs en om- belles capitellées de # à 15 fleurs, petites. Fruit petit, sphérique ; capsule exerte 3-5 loges et valves dressées. Bois employé dans la charpente commune, Cette réussit dans les sables humides. E. clavigera Cunnin£. — Arbrisseau des régions de l'est de l'Australie, à pousses souvent pubescentes rugueuses. Feuilles, les unes onposées srssiles, arrondies à la buse, les autres alternes, courtement pétiolées, atténuées, oblongues ou lancéolées, luflorescences en corymbes axillaires; fleurs petiles ; couvercle hémisphérique, court, Fruits petits en forme d'urne où hémi-ellipsoïdaux. | jusqu'à a espèce E. corymbosa Smith. — Blood-wnod tree (bois de sang). — Arbrisseau ou grand arbre de la Nouvelle-Galles du Sad et du Queensland ; haut de 40-50 mètres. Feuilles aiternes, coria:es, lancéolées, finement peuniuervées. Inflorescence en larges corymbes terminaux, formés de 5-7 ombelles à 5-9 fleurs. Fruit gros, ovale, urcéolé, : lisse. Bois rouge-brun, très dur, très estimé com re bois de service, » E. erythrocorys FF. v. Müll. — Arbrisseau ou petit arbre des contrées d'Irwin River. Pousses grosses, très anguleuses ; feuilles lancéolées allongées, opposées ou alternes: —ombelles triflores; tube calicinal gros, quadrangulaire ; opercule rougeätre, Fruit gros, s'ouvrant par quatre fentes en croix. E. Eugenoiïdes Sieber. — Uu des nombreux Séringy-bark (Ecorce filandreuse) du sud-est de l'Australie. — Grand arbre pouvant atteindre jusqu'à 60-70 mètres de haut, à feuilles alternes, lancéolées, falciformes, d'un beau vert sombre et à nervures secon- daires obliques, inégalement distantes. Inflorescence en ombelles de 15 à 20 fleurs, par- fois moins, peliles, à boutons fusiformes ; opercule couique, aussi long que le tube cali- cinal. Fruits érés serrés, petits, globuleux tronqués. Espèce très ornementale, Bois facile à fendre, employé dans les constructions navales. E. eximia Schauer. — Arbre pouvant atteindre au maximum 25 à 27 w., branches robustes, anzuleuses ; feuilles alternes, lancéolées, falciformes. Inflorescence en panicules axillaires et terminales ; ombelles ordinairemeut {riflores sur un pédoncule long, élargi et aplati au sommet ; boutons assez gros, obovoïdes, striés, Fruits urcéolés, resserrés, à capsule très incluse. E. ficifolia F. v. Müll. — Arbre du sud ouest de l'Australie, pouvant atteindre 15 à 16 mètres. Feuilles alternes, ovales lancéolées, ressemblant à celles du figuier élastique, nervation secondaire penninerve, serrée, peu inclinée. Ombrelles 4-6 fleurs, assez grandes; boutons piriformes, à opercule trés petit. Fruit gros, en forme d'urne resserrée au somanel. Graines fertiles {erminées par une longue ail. Espèce très orue- mentale. E. Fœlscheana F. v. Müll. — Arbrisseau remarquable par ses pousses robustes, anguleuses et ses grandes feuilles alternes, ovales on ovales arrondies, très larges. Fleurs en corymbes axillaires et terminaux ; boutons gros, lisses, urcéolés, surmontés d'un opercule petit, très évasé. Fruit urcéolé, gros; graines fertiles, lerminées par une aile. E. gamophylla F. v. Müll. — Arbrisseau remarquable par ses feuilles opposées “amplericaules connées, semi-elliptiques ou semi-ovales. Iuflorescence eu courtes pauicules axillaires et terminales : boutons obovoïdes, lisses. Frait troncouique ; l°s trois - angles des graines fertiles prolong®s en une courte aile où membrane. E. hemiphlœia F. v. Mül. — Arbre des côtes sud-est de l'Australie, d'environ 40-50 mètres, à feuilles allongées ou ovales lancéolées, coucolores, à veines latérales divergentes et à angles très aigus. Fleurs en prnicules latérale: d'ombelles, #10 flores. Fruits petits, héwisphériques, à capsule tout à fait incluse. Espèce remarquable par la dureté de son bois que l'on a comparé à celui du Buis, d'où son nom vulgaire de Box _ tree ; il est employé à tous les usages. E: incrassata Labill. — Arbrisseau ou petit arbre des régions du sud-est de l'Aus- tralie, à feuilles alternes, lancéolées, à nervation peuninerve oblique. Fleurs assez andes, en ombelles triflores; parfois 3-8 flores; pédoncule court, élargi au sommet, uit ovale, tronqué, assez gros, marqué de stries ou cûles proéminentes. E. macrocarpa J. Hook. — Arbrisseau tout couvert d'une épaisse : ef fAlorescence LS.‘ 324 MYRTACÉES blanche. Feuilles toutes opposées, sessiles, ovales arrondies ow cordiflormes à la base, brusquement acwninées au sommet. Fleurs très grandes, solitaires, sessiles où presque sessiles; tube calicinal turbiné; opercule conique, pointu; étamines oranges ou cramoisies. Fruit très grand, déprimé, turbiné, partie du disque très large; capsule un peu exerle à 4-5 loges. E. macrorryncha F. v. Müll. — Espèce de la colonie de Victoria et de la Nouvelle Galles du Sud, atteignant 30-40 mètres de haut, Ecorce filandreuse, brun foncé. Feuilles lan- céolées.Flenrs en ombelles solitaires ou en petites panicules. Fruit petit, sphérique, dont la moïlié inférieure est formée par le Lube calicinal et la moilié supérieure par l’épanouis- sement du rebord discal. Capsule lout à fait exerte, à valves redressées. Bois de bonne qualité. Espèce se rencontrant surtout sur les sols rocailleux et stériles. £. microcorys F. v. Müll.— Espèce de la Nouvelle Galles du Sud et du Queensland, pouvant atteindre 3) mètres de haut sur plus de 2 mètres de diamètre. Feuilles étroites, lancéolées, faleiformes, Inflorescence en ombelles axillaires de 4-9 fleurs, ou en pani- cules lermintvles. Frait très petit, ovale tronqué, à capsule arrivant à peu près au niveau du bord. Bois jaunàtre, sans veines de résine kino, remarquablement onctueux au toucher, ce qu'il doit à une matière grasse analogue à la viscine, (dont il contient envi- ron { °/,)et qui lui a valu son nom de Tallow Wood, (Bois de suif). On assure que ce principe l'empêche de se fendre, maïs non de se durcir et de se déjeter. On l'emploie dans les grandes constructions et comme bois de service. E. microtheca F. v. Müll. — Espèce très répandue daus les parties les plus arides de l'Australie, tant {tropicales qu'extratropiciles, ce qui la rend particulièrement précieuse pour le boisement des déserts. C'est un arbre de grande taille pouvant atteindre 30-40 mètres sur 4 mètres de circonférence ; branches grèles. Feuilles longuement étroites lanctolées; veines penninerves, moyennement étalées, Inflorescence en ombelles de 3-8 fleurs à la base, et en panicules au sommet des pousses. Fleurs très petites. Fruits petits, hémisphériques, à bord étroit; capsule un peu exerte. Boïs brun, parfois très foncé, dur. pesant, élastique, quelquefois moucheté, employé en ébénisterie et dans les grandes charpentes. E. miniata Cunning. — Arbre de 20 à 25 mètres, souvent à pousses et calice cou- verts d'une abondante efflorescence blanche. Feuilles alternes, obliques, lancéolées ; ombelles axillaires ou latérales sur pédoncule robuste, plus ou moins long, à 5-7 fleurs, grandes. Fruit érès grand, ovale, urniforme, marqué de huit à dix angles proéminents; capsule incluse, à 3-4 loges. E. oleosa Behr. — Vulg. Morrell, — Espèce répandue sur une grande étendue du continent australien, Suivant les milieux et la richesse du sol, arbrisseau ou grand arbre de 30 mètres et plus. Feuilles étroites ou oblongues lancéolées, pointues, légèrement arquées. Inflorescence en ombelles solitaires, axillaires et latérales de 4-11 fleurs ; bou- tous petits, fusiformes, à opercule terminé en un cône allongé, étroit. — Fruit petit, ovale tronqué ; capsule incluse à 3-4 loges à valves redressées et longuement effilées, de ma- uière à dépasser le bord de la cupule. Bois très dur, rougeàätre, d’une grande densité, d'une fente facile et employé à tous les usages. Feuilles riches’ en une huile ayant la propriété de dissoudre à froid le caoutchouc, l'ambre et les autres résines fossiles. E. pachyphylla F. v. Müll. — Arbrisseau du centre de l'Australie, à pousses ro- bustes, cylindriques. Feuilles alternes, largement lancéolées, raides, très coriaces. Fleurs grandes, en glomérules de 5-7, sessiles; tube calicinal 4-7 angles; opercule longuement acuminé. Fruit assez gros, 4-1 angulaire. E. paniculata Sinith.— While iron bark tree. — Grand arbrisseau ou petit arbre de la Nouvelle-Galles du Sud, à feuilles alternes, lancéolées. Fleurs petites, les unes en ombelles axillaires de 3-7 fleurs, et le reste en panicules terminales d'ombelles de 3-8 fleurs. Fruit petit, ovale tronqué, à capsule très incluse. Bois d'une fente facile et d'une longue conservation sous terre. E. peltata Benth. — Petit arbre de 5-10 mètres, facilement reconnaissable par ses pousses et ses pétioles rendus soyeux par de très petites saillies, et surtout par ses feuilles pellées, celles de l’état juvénile ovales arrondies ou orbiculaires, et les autres ovales lancéolées. Fleurs en panicuies axillaires et terminales, formées d'ombelles à 9-1 fleurs, Fruit plutôt pelit, semi-ovale ou urecolé. E. phœnicea F. v. Müll. — Petit arbre de la région septentrionale la plus chaude du continent australien. Feuilles lancéolées; ombelles de 20-25 fleurs, petites, EUCALYPTUS 325 à élamines écarlules où légèrement colorées en jaune, Fruits petits, en forme d'urne ellipsoïdale. Belle espèce d'ornement, E: pilularis Smith. — Vulg. Bluckbutl-lree (Arbre à écorce noire.) — Arbre de In Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland, pouvant être rangé parmi les plus grands du genre; on en a mesuré dans le district d'{lavara ayant près de 100 mètres de hauteur sur 12-13 de circonférence. Pousses anguleuses. Feuilles étroites lancéolées, plus ou moins falciformes; ombelles agillaires et solitaires à 4-10 fleurs courtement pédicellées : opercule conique, pointu. Fruit petit, semi-ovale, à capsule tout à fait incluse, On le considère, dans son pays, comme une des meilleures espèces forestières, Son bois est employé en charpente, comme sciage, en menuiserie, eu poteaux télégraphiques, en traverses de chemin de fer, ete. En Provence, il se montre un peu moins rustique que le globulus. > E. piperita Smith. — Arbre de la Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland, dont le tronc peut atteindre plus de 4 mètres de circonférence. Pousses lisses. Feuilles de l'état juvénile ovales, pubescentes hispides (ainsi que les jeunes pousses), celles de l'état adulte glabres et lancéolées, plus ou moins falciformes. Inflorescence en ombelles axillaires et latérales, à 5-15 fleurs. Fruit serrés, en cupitules globuleux ovales; capsule 3 loges incluses. Bois de bonne qualité, servant à {ous les usages. Feuillage riche en huile volatile, . E. piriformis Turez. — Arbrisseau ou petit arbre de 6-7 mètres, à pousses robustes, feuilles épaisses, plus ou moins lancéolées étroites, Fleurs {rés grandes par 2-3; sur un assez long pédoncule, robuste et recourbé. Boutons claviformes atténués en un pédicelle robuste, de même grandeur et plus ou moins ridés striés. Etamines cramoisies où jaunes. Fruit très gros et très curieux par sa partie calicinale hémisphérique, ridée, striée et par sa portion discale très développée, remonlante et resserrée. E. Planchoniana F. v. Müll. — Arbre du Queensland, de 30 mètres de haut sur 3 mètres de circonférence, branches très anguleuses. Feuilles alternes, longuement lan- céolées. Fleurs eu ombelles axillares au nombre de 3-7, sur un pédoncule robuste, très aplati dans le haut. Fruit globuleux, ovale, relativement grand, Bois pesant, d'une longue durée, mais se fendant difficilement. E. platyphylla F. v. Müll. — Espèce du Queensland, voisine de la précédente et remarquable par la grandeur exceptionnelle de ses feuilles qui mesurent quelquefois Om40 à Om45 de longueur sur 0w30 de largeur, Estimé comme arbre d'avenue, E. pruinosa Schauer. — Arbre de moyenne grandeur, à feuilles opposées, sessiles, ovales ou ovales cordées. Inflorescence en corymbes terminaux presque sessiles à l'ais- selle des deux feuilles supérieures. Fruits pelits, ovoides (ronqués; pousses et inflo- rescences généralement couvertes d'une pruine grisätre un peu caduque. E. ptychocarpa F. v. Müll. — Arbre de moyenue grandeur, à feuilles alternes, variant de ia forme ovale large, à la forme lancéolée allongée; nervationu pennée, peu inclinée. Inflorescence en ombelles de 3-7 fleurs, grandes, formant panicule terminale, uit gros, ellipsoïdal tronqué, marqué de suillies longitudinales. E. punctata DC. -- Vulg. Hickory-Euculypt. — Arbre de la Nouvelle-Galles du Sud, le 25-30 mètres, à pousses robustes ,anguleuses. Feuilles alternes, lancéolées falciformes ; nervures pennées, obliques. Influrescence en ombelles de 3-10 fleurs, axillaires, soli- laires, à la base des rameaux et réunies au sommet de manière à /ormer une panicule ; pédoncules larges et fortement comprimés. Fruits assez petits, semi-ovales, unis. Le bois légèrement brunâtre, dur, résistant, est de bonne qualité. E. Raveretiana. F.v.Müll. — Très grand arbre du Queensland, où il porte les noms le Grey-gum-tree (Gommier gris), et /ron-qum-tree (Gomumier fer), pouvant atteindre jusqu'à 100 mètres de hauteur sur plus de9 mètres de circonférence. Pousses grèles, an- ruleuses. Feuilles de consistance faible, lancéolées, linéaires. Fleurs extrémement peliles probablement les plus petites du genre), en panicules formées d'ombelles pauciflores. t très petit; capsule à 3, ou rarement 4 loges demi exerles, presque libres dans la ru- pule et formant une sofle de bonnet surmontant le fruit. I se plait au voisinage des ivières et aux alentours des marais. Bois de couleur foncée, très dur, de longue onservation, très recherché comme bois de service. Rd nan À la suite d’entailles faites sur sa tige, on peut retirer un liquide acide, incolore, rap- elant celui que l'on extrait de l'E. Gunnii. : » E. saligna Smith. — Grand arbre de la Nouvelle-Galles du Sud, où les colons le ces). La tige ésignent sous le nom de Blue ou Flooded-gum-tree (Gommier bleu des marécag 326 MYRTACÉES atteint jusqu'à 6 mètres de circonférence. Pousses anguleuses. Feuilles ordinairement allongées ou étroites lancéolées, graduellement acuminées. Inflorescence eu ombelles axil- laires à 4-8, rarement 9-13, fleurs serres, presque sessiles. Fruit petit, en forme de cloche ; capsule à peine exerte par son sommet; 4 loges s'ouvrant crucialement. Bois de première qualité, employé dans les constructions navales. Cet Eucalyptus se rencontre de préfé- rence dans les terres profondes et le long des rivières. E. salmonophlœa F. v. Müll — Vulg. Salmon-barked-qum-tree, à cause de la teinte saumonée de son écorce. — Arbre de la région occidentale de l'Australie, pou- vant atteindre 30 à 35 mètres. Feuilles céroites lancéolées. plus ou moins falciformes. Fleurs petites, en ombelles axillaires, contenant 10 fleurs ou plus. Fruits petits, demi- ovales ; valves de la capsule exerles, en forme d’alène pointue. Bois employé à divers usages, Feuilles riches en huile essentielle. E. salubris F. v. Müll. — Espèce de l'Australie centrale et occidentale, où elle semble rechercher les sols pauvres et arides. Arbre de 30 à 35 mètres, à tronc élancé et relati- vement grèle (d’où son nom vulgaire de Fluted-gum-tree) ; écorce brunâtre luisante, cre- vassée longitudinalement ; jeunes branches lisses. Feuilles linéaires lancéolées, plus ou moins falciformes; omtelles axilliires sur pédoncule assez court, robuste, aplati dans le haut et portant 4 à 7 fleurs courtement pédicellées. Fruit petit, semi-ovale; cap- sule à 3, rarement # loges, à peine exerte par le sommet des valves. Bois dur, résistant, plus lourd que l'eau, néanmoins facile à travailler, employé pour la gravure et la sculpture. L'arbre laisse suinter de son tronc la résine kino. Espèce précieuse pour boiser le nord de l'Afrique. E. setosa Schauer. — Espèce arborescente à feuilles opposées, ovales ou arrondies, cordées, sessiles. Fleurs en corymbes terminaux, plutôt petites. Fruit urcéolé. Pousses paniculées terminales et tube calicinal couverts de poils hispides, bruns, et de glandes ruqueuses. E. siderophlæa Benth.— Arbre de la Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland où il est désigné sous le nom de Large-leaved-bark (arbre à larges feuilles), et de Waite- iron-bark, (arbre blanc à écorce de fer). Il atteint de 40 à 50 mètres de haut. Feuilles étroites lancéolées. Ombelles de 2? à 12 fleurs solitaires axillaires ou groupées en pani- cules ; tube calicinal obconique, semi-ovale. Fruit petit, semi-ovale, atténué à la base ; capsule à valves seulement un peu courtes. L'espèce fournit un bois des plus durs et des plus solides du genre, il convient à tous les grands emplois ; arbre contenant aussi beaucoup de résine kino, E. Sieberiana F. v. Müll, — Arbre du sud de l'Australie et de la Tasmanie où il porte le nom de Gumtop; il atteint 45-50 mètres de hauteur. Feuilles falciformes, lancéolées, à veines lus longitudinales que transversales. Fleurs en ombelles solitaires de # à 10 fleurs courtement pédicellées. — Fruit petit, semi-ovale, parfois piriforme ; capsule incluse, à valves deltoïdes très courtes. Bois de première qualité, employé dans les charpentes et les usages domestiques, Excellente espèce forestière. E. tetragona F. v. Müll — Grand arbrisseau ou petit arbre de 7-8 mètres, à pousses vigoureuses, forlement quaidrangulaires. Feuilles opposées, ovales lancéolées, parfois orbiculaires. Fleurs grondes, en ombelles solitaires, aæxillaires, triflores. Fruit plutôt grand, ovale tronqué ou ovale globuleux, marqué de 2, ou plus souvent de 4 côtes; capsule incluse à 4-5 loges. E. tetraptera Turcz. — Arbrisseau à branches très robustes, à feuilles oblongues ou falciformes lancéolées. Fleurs très grandes, axillaires, solitaires, sur pédoncule an- guleux, robuste, recourbé. Fruit en cloche allongée, pourvu de 4 angles très saillants. E. tetrodonta F. v Müll. — Espèce arborescente, triflore. Fruit triangulaire assez gros, E. terminalis K. v. Müll — Espèce du Nord du Queensland, c'est-à-dire d'un climat tropical, et conviendrait par cela mème, pour boiser les pays intertropicaux. Son bois rouge sanguin, dur, dense, est très résistant, E. tessellaris F. v. Müll. — Arbre du nord-est de l'Australie jusqu'au Queensland inclus, c'est-à-dire comme le précédent, de la zone torride, Généralement de moyenne grandeur, à pousses grèles ; feuilles étroitement lancéolées et légèrement falciformes. Inflorescence en ombelles axillaires de 2-4 fleurs, les ombelles souvent groupées au sommet des rameaux en petites panicules courtes. Fruits petits, hémi-ellipsoïdaux ou ovales tronqués ; capsule 3, rarement 4 loges incluses, à valves très courtes. Bois brun, ANGOPHORA 327 moyennement dur, facile à travailler, employé en menuiserie, L'arbre exsude de tronc une grande quantité de résine astringente, E. Todtiana F. v. Müll, — Petit arbre, à pousses grèles, faiblement anguleuses ; feuilles lancéolées étroites. Fleurs par 4-1 en corymbes axillaires : boutons “obovales, pointus. Fruit plutôt gros, presque globuleur où ovales tronqués ; bord mince et e \psule incluse. E. Watsoniana F. v. Müll. — Arbre atteignant environ 20 mètres de haut. Feuilles ovales ou étroites lancéolées, plus ou moins arquées. Inflorescence en ombelles ordinai- rement triflores. Fleurs grandes, tuberculeuses, claviformes, à opercule court, débor dant le tube calicinal. Fruit grand, en forme de cloche où d'urne semi-ovale à bord trés large. son) * Parmi ces espèces, auxquelles on pourrait ajouter quelques autres (4) il s'en trouve, on le voit, de très intéressantes par le parti que l'on pourrait en tirer ; déjà un certain nombre se trouvent cultivées dans la région médi- terranéenne et s'annoncent comme pleines de promesses, 95. — ANGOPHORA. — ANGOPHORA Cavanilles. Du grec, aggos, vaisseau et phero porter ; allusion à la forme du fruit, Les Angophora sont des arbres ou des arbrisseaux de l'Australie orientale qui ont le port et le feuillage des Z'ucalyptus, dont ils ne différent guère que par la constitution de leurs fleurs, pourvoues de pétales distinets et d'un calice à dents un peu saillantes. Leurs feuilles sont ordinairement opposées, coriaces et phyllodiformes. On les cultive, soit dans un terreau de feuilles, soit dans une terre formée de tourbe et de sable. On les multiplie de graines ou de boutures de bois mûr, placées dans du sable, sous cloche en serre froide. La reprise a généralement lieu après quelques semaines. On en connaît jusqu'ici 3 espèces dont les deux suivantes sont ordinai- rement cultivées. " — A. à feuilles lancéolées. — A. LANCEOLATA Cav. Icon. tab. 339. — Benth. Flor. Austr. II, p. 183. Arbre de 45 à 25 mètres de haut sur 2 à 3 de circonférence; cime étalée; tronc lisse, roussâtre après la chute de l'écorce qui se détache par grandes loques comme dans certains Eucalyptus. — Feuilles lancéolées, souvent fal- … ciformes, de 10 à 12 centimètres de long, sur 16 à 17 centimètresde large, vertes, coriaces, peu odorantes ; pétiole long de 15-16 millimètres, rouge ou rougeâtre ainsi que les principales nervures. [nflorescence en thyrses terminaux ouaxillaires. — Fleurs portées sur les axes tertiaires et disposées en ombelles de 3-7 fleurs. Chaque fleur comprend un tube calicinal mar- _ qué de 8-10 côtes, les plus saillantes se terminant en une petite pointe + (4) Notamment les sepulcralis F. v. Müll., érachyphloïa F. v. Müll., Oldfieldii F, v. Müll., uncinata Turez., stellutata Sieb., Howittiana F. v. Müll., patens Benth., achme- noïdes Sch., fæcunda Endl., gracilis F. v. Müll., Naudiana F. v. Müll., etc. 328 = MYRTACÉES verte formant les dents du calice, les 4-5 autres, à peine saillantes, corres- pondent chacune à un petit pélale dont elles constituent la nervure médiane pour sortir par une pointe saillante sur le dos du dit pétale ; le tiers inférieur de ces pétales est Jaune verdaätre et le pourtour rose carné ; dans le bouton ces organes se touchent et forment une coiffe qui s'ouvre par 5 valves au moment de l’anthèse, et lombent ensuite. Les étamines, insérées sur le pourtour intérieur du tube ealicinal, sont blanches, recour- bées en dedans avant la floraison, Le fruit contient ordinairement 4 loges polyspermes. Cette espèce commence à être aujourd'hui répandue dans la région méditerranéenne où elle fleurit et semble bien se plaire. 2, — A. à feuilles cordiformes. — A. CORDIFOLIA Cav. Icon. tab. 336, — Benth. Flor, Austr. IT, p. 18%. — Metrosideros hispida Smith, Bot. Mag. tab. 1960, — M. anomala Vent., Malm. tab. 2. Petit arbre très rameux, du sud-est de l'Australie (environs de Port Jackson), à ramules et pédoneules pubescents hispides. Feuilles sessiles ou courtement pétiolées, opposées, penninervées, coriaces, glabres, ovales oblonques, cordiformes à la base, longues de 010-012 et larges de 25 à 30 millimètres. Fleurs d'un blanc jaunâtre, en corymbes larges de près de 0%03. Celte espèce est recherchée en ornementation à cause de l'élé- gance de ses feuilles et de ses fleurs. 96. — MÉLALEUCA. — WMELALEUCA Lin. Du grec melas, noir ct leukos, blanc; allusion au tronc de certaines espèces qui est noir avec des rameaux blancs. Arbres où arbrisseaux à feuilles opposées ou alternes, souvent reeou- vrantes el ,imbriquées, équilatérales, pétiolées. Fleurs adnées, solitaires, ou le plus souvent agrégées en capitules ou en épis ; 5-mères, avec des éta- mines nombreuses, pentadelphes ou groupées en à phalanges libres, cou- dées, oppositipétales, plus ou moins allongées liguliformes et anthères incombantes. Ovaires infères multiovulés, sériés ; styles filiformes. Capsu- les adhérentes, incluses, triloculaires, polyspermes. Graines anguleuses linéaires ou cunéiformes, dressées ou horizontales. — L'écorce des Mélaleuca devient chez la plupart des espèces, fbreuse, lamelleuse, spongieuse et très légère. Ce genre est l’un des plus beaux parmi les Myrtacées ; on en connait environ une centaine d'espèces, habitant pour la plupart l'Australie et quel- ques-unes la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie et lArchipel Indien; un grand nombre sont actuellement cultivées dans les collections de serres tempérées ou de pleine terre dans les régions chaudes. | Les Weluleuca se plaisent dans un terrain composé de terre de bruyère et de terre franche. La multiplication se fait de graines et de boutures | en sable sous cloche, Ces végétaux sont odorants, ce qu'ils doivent aux! nombreuses glandes à essences dont ils sont ponetués. L'essence de certaines, Ver TE" ETS [F4 e mt NE de 8 ur 1e: MÉLALEUCA : 329 espèces est connue sous le nom d'huile de l'ajéput, el constitue un remède stimulant, diaphorétique, antispasmodique, très estimé dans l'Archipel In - . dien ; on l’a vanté, dit H. Baillon, contre les affections rhumatismales, le choléra même, et extérieurement contre les rhumatismes chroniques, les affections goutteuses et névralgiques. Voici les espèces que l'on trouve le plus souvent dans les eultures. SECTION T. — M. A FEUILLES ALTERNES. 1. — M. Cajéput. — M. CAJEPUTI Roxb. — Guimpel et Schl, tab, 67. — Woods. Méd. V, tab. 16. — VW. minor Sm. in Rees, Cyel. — Rumph, IE, tab. 17, p. 4. — H. Bn. Bot. Méd. p. 1017, fig. 2835, — MZ saligna Gmel., — Moluques. Grand arbrisseau des Moluques, rameux dès la base, à écorce mince, se e séparant du tronc, à partir d'un certain âge, en lamelles papyracées : ramules velues. Feuilles d’une odeur aromatique agréable, 9-40 centimètres de long sur 2 de large, assez semblables à celles du saule blanc, linéaires lancéolées, à peine pétiolées, souvent obliques falciformes:, aiguës ou obtu- ses au sommet, molles et soyeuses dans le jeune âge, plus lard glabres et rigides, dirigeant leur plan dans le champ à la manière des phyllodes ; limbe ordinairement parcouru par 3 grandes nervures, — Fleurs longues d'environ 1 centimètre, blanc jaunâtre, sessiles, formant épi sur un axe se terminant par un bourgeon dont l’évolution peut se continuer et donner naissance à un prolongement feuillé. Ovaire, en partie seulement infère, devient un fruit très dur de 10-12 millimètres de diamètre, enchassé infe- rieurement dans la cupule réceptaculaire et persistant plusieurs années sur les rameaux. Ce Melaleuca habite plusieurs iles de lArchipel Indien, notamment Amboine, Bouro, les Célébes et les Philippines; il fournit par la distilla- tion de ses feuilles l'essence de Cajéput à odeur pénétrante, camphrée, d'une couleur bleu verdàtre; elle est formée de hihydrate de cajuputène où cajupulol (Gladstone). On l'exporte par Manille, Java, Singapour el Balavia. En dehors de ces propriétés médicales, cette essence passe aussi pour l’un des moyens les plus sûrs pour garantir les effets contre les insectes. 2, — M. blanc. —- M. LEUCADENDRON L. — Rumph. Amb. 2, tab. 16-17. — Woodw. Méd. (II, tab. 193. — Roxb. Nees Dusseld. suppl. tab, 66, — Lmk. Encycl. tab. GAL. — Vulg. Arbre blanc (Arbor alba de Rumph.). — Bull. Soc. d'accl. 1882, p. 929 — Moluques. Cette espèce, souvent considérée comme le type de la précédente, “est un arbre de 5-7 mètres de hauteur sur 4 m. et plus de circonfe- rence. Son trone, d'après Rumphius, parait à la base noir comme du Charbon, tandis que ses branches el son feuillage au contraire, se font 330 MYRTACÉES remarquer par leur couleur blanchâtre, ce qui à valu à cet arbre le nom d'Arbre blanc (Caju-Puti en malais) ; allusion reproduite par Linné en créant le mot WMelaleuca. L'écorce, épaisse de 2-3 centimètres se détache en nombreux feuillets minces et fragiles. — Feuilles longues de 020-025 sur 3 de largeur, pétiolées, lancéolées, acuminées, subfalciformes, glau- ques, à 3-5 nervures. Fleurs blanches, en épis lâches, longs de 3-5 cen- timètres ; étamines à filet trè$ long. — Cet arbre, commun dans les Mo- luques, se plait dans les grandes forêts. On le trouve encore, ainsi que sa forme nommée M. viridiflora Goertn., à la Nouvelle Calédonie où il est désigné sous le nom de Viaouli. Son bois est excellent pour les cons- tructions navales. On en extrait une essence appelée Faux Cajeput. dont les propriétés sont, d'après H. Baillon, à peu près identiques à celles du vrai Cageput. 3. — M. à feuilles de Diosma. — M. DIOSMÆFOLIA And. — Bot. Rep. VII, tab. 476. — M. Chlorantha Bonpl. Nav. tab. 8. Arbrisseau de 4 à 3 mètres, glabre, à feuilles recouvrantes, ovales ou lancéolées, pétiolées, 1-nervées. Epis oblongs. Kleurs jaune verdâtre; phalanges à 3-5 étamines. Fleurit en juin, Introduit en 1794. 4. — M. à feuilles de Bruyère. — M. ERICIFOLIA Sm. Exot. bot. tab. 34. — Vent. Malm. tab. 76. — Nouv. Duham. IV,tab, 46. — Aus- tralie. Arbrisseau ou petit arbre de 5-6 mètres. à ramules glabres, filiformes, blanchâtres. Feuilles opposées, glaucescentes, linéaires subulées, recour- bées ou falciformes, longues de 12-15 millimètres sur 1-2 de large ; épis laté- raux. — Fleurs blanc jaunàâtre en épis cylindriques ; phalanges d’étamines décandres. Ovaire globrleux, parsemé de poils courts peu apparents ; style droit, glabre. Floraison de juin à septembre. Introduit en 1788. Jouit de la propriété de pouvoir végéter avec vigueur dans les terres imbibées d'eau salée. 5. — M. glomérulé. — M. NODIFLORA Sm. Exot. Bot. tab. 35% — Vent. Malm. II, tab. 142. — Nouv. Duham. IV, p. 169. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 129. — Australie. Arbrisseau de 2-3 mètres, à rameaux nombreux, articulés, rougeàtres. Feuilles nombreuses, planes, linéaires, subulées piquantes, 1-nervées, gla- bres, les plus jeunes rougeâtres, longues d'environ 003 sur 2 millimètres de large. Fleurs petites, jaune pâle, sessiles, rapprochées en une petite tête globuleuse, et répandant une odeur de cerfeuil; sépales membra- neux, glabres, verdâtres, ponctués; étamines en 3-6 phalanges. Fruit à capsule globuleuse, cendrée. Cette espèce, originaire de l'Australie, près de Port-Jackson, est intro- MÉLALEUCA 331 duite depuis fort longtemps dans les cultures européennes, où elle fleurit vers le milieu de l'été. 6. — M. armilliaire. -— M. ARMILLIARIS Sm. M. ericifolia Vent. Malm. tab. 76. — M. ericæfolia Andr. Bot. Rep. tab. 193 (non Smith) Spach, Vég. Phan. IV, p. 120. — Australie. Petit arbrisseau de 2-3 mètres, à rameaux blanchâtres, verticillés, Feuilles linéaires, subulées, mucronées, recourbées vers le sommet. Epis cylindriques latéraux, couronnés, longs d'environ 006 sur 15 millimètres de diamètre. Fleurs blanches tirant sur le jaune; phalanges polyandres linéaires, plus longues que les pétales; filets presque en corymbe. Fleuril en juin. Introduit vers 1803. Espèce robuste, souvent utilisée comme porte-greffe des autres. 7. — M. strié. — M. STRIATA. Labill. Nov. Holl. tab. 165. — M. Fraseri Hook. Bot. Mag. tab. 3, p. 210. — Nouv. Galles du Sud, Arbrisseau de 1-2 mètres, jeunes pousses subdichotomes, d'abord soyeuses, plus tard glabres. Feuilles, 8-12 millimètres de long sur 2 de large, lancéolées ou linéaires aiguës, souvent piquantes, mucronées, plates ; inflorescence en capitules ovales, globuleux. subterminaux, de 35 millim. de long sur 20 à 30 de large. Androphores linéaires flabelliformes ; 9-15 étamines roses ; filets beaucoup plus longs que la corolle; calice soyeux, à dents obtuses; pétales obovales, concaves, dressés, blancs. Cette espèce, découverte -par Labillardière à la terre de Leuwin a élé introduite en Angleterre vers 1803. 8. — M. rougissant. — M. ERÜUBESCENS Otto. — Reich. Hort. Bot, tab."82/ — "Australie. Arbuste de 0"75 à 1 mètre, à rameaux gréles, effilés, grisätres. Feuilles linéaires, planes en dessus, mucronulées. Epis cylindracés, coniques, glabres. Fleurs d'un rose très vif: phalanges 12 étamines, à filets soudés jusqu'au-delà du milieu : onglets plus longs que les pétales Cette espèce esl l'une des plus belles pour l'ornementation. 9. — M. à feuilles de genévrier. — M. JUNIPERINA Sieber. Reich. Hort. Bot. tab. 112. — Australie. Arbuste à rameaux raides. Feuilles éparses, subulées, cylindracées, tuberculeuses, longues d'environ 12-17 millimétres. Capitules terminaux, globuleux, du volume d'un gros pois, multiflores. Fleurs jaune pâle. à sépales et pétales obovales spatulés ; phalanges d'étamines 5-palmatifides 3292 MYRTACÉES Lis 10. — M. faux Styphelia — M. STYPHELIOIDES Sm. in Act. Soc. Linn. Lond. I, p. 275. — Colla, Mem. Tur. XXXV, tab 6. — Australie orientale. Bel arbre d'une vingtaine de mètres de haut. Feuilles lancéolées, ou ovales lancéolées, piquantes, obliques à la base, parfois tordues, glabres, striées, 20 millim. de long sur 7 millim. de large. Epis courts à fleurs blanc-jaunâtre. Fruit petit, fermé par les dents du calice. Bois dur, passant pour incorruptible. Cette espèce se plait dans les terrains marécageux. 11. — M. élégant. — M. PULCHELLA R. Br. — Lodd. Bot. Cab. tab. 200. — Reich. Gart. Mag. tab.8, fig. 2. —- VW. densa Colla, Hort. Ripul. App. I, tab. 4. — Australie. Arbuste de 065 à 1 mètre, à ramules tortueuses, effilées, grisätres : feuilles ovales ou obovales, obtuses, recourbées, imbriquées, trinervées, glauques, assez semblables à celles du serpolet. Fleurs solitaires, latérales, éparses, larges de 3 centimètres, lilas foncé. Phalanges lilas, presque étalées, arquées, liguliformes, 2 fois plus longues que les pétales. Une des plus jolies espèces du genre. Introduite en 1803. | 12. — M. blanchâtre. — M. INCANA R. Br. — Bot. Reg. V, tab #10. — Australie. Arbuste de 080 à 1 mètre de haut, tomenteux ou pubescent, blan- châtre, à feuilles éparses ou irrégulièrement opposées ou en verticilles de trois et très étalées. Fleurs blanc-jaunâtre, plutôt petites; épi dense, termi- nal ou oblong. Fleurit dans le courant de l'été. — Introduit en Angleterre vers 1817. 13. — M. écailleux. — M. SQUAMEA Labill. tab. 168, — Bot. Reg. VI, tab. 477. — Lodd. Bot. Cab. tab. 412. — Terre de Van Diémen. Arbrisseau de 1 mêtre à 150; écorce subéreuse, à épiderme se détachant en lamelles squamiformes ; ramules poilues. Feuilles ovales lancéolées, nom- breuses, pointues, trinervées, longues d'environ 4 millim. sur 2 de large. Fleurs rouge pourpre ou blanc jaunàâtre en épis globuleux, longues d'environ 10 millimètres ; calice velu; pétales concaves, embrassant les filets. Androphores très courts à 7 phalanges. Fleurit dans le courant de juin. Introduit vers 1805 en Angleterre. 14, — M. à feuilles de genêt. — M. GENISTIFOLIA Sm. Exot. Bot. I, tab. 55. — Sud-est Australie. Arbre pouvant atteindre, dans son pays d’origine, 10-13 mètres de haut. Feuilles linéaires lancéolées, planes, trinervées, rigides, aiguës, souvent même pointues, 48 millimètres de longueur sur 2 de large, et parsemées MÉLALEUCA 333 de nombreuses ponetualions noires, —- Fleurs jaune pâle en épis lâches, le _ plus souvent par verticilles de 3, oblongs ou cylindriques, à phalanges polyandres: onglets presque aussi longs que les pétales; ceux-ci très caduques. Floraison en juin. Cette espèce, comme l'érieifolia et le linarifolia, s'accommode aussi des terrains salés et imbibés d'eau; elle prospère très bien dans la région méditerranéenne. Introduite en Europe en 4793. — M. faux Thym. — M. TIHYMOIDES Labill, Nov, Holl. tab. 167. — Australie, Arbrisseau de 2-3 mètres, à rameaux nombreux. Feuilles lancéolées oblongues, pointues, longues de 6 millimètres, sur 2 de large. Épis denses, couronnés, subglobuleux. Fleurs jaunâtres ; phalanges 9-10 étamines, SECTION 11 — FEUILLES OPPOSÉES 16. — M. à feuilles de Gnidia. — M. GNIDLEFOLIA Vent, Malm, lab, 7. — M. thymifolia Sm. Exot. Bot. tab. 36. — Bot. Mag. XLIV, tab. 1868. — Lodd. Cab. tab. 439. — M. coronala Andr. Bot. Rep. tab, 278. — Aus- tralie. Petit arbuste de 050 à 0%80, très rameux ; ramules filiformes, rou- _… geûtres. — Feuilles lancéolées, oblongues, glauques en dessous, rinervées, - longues de 8-10 millim. et larges de 1-2 millim. Epis denses, pauciflores. — Fleurs violettes ou pourpres, à androphores linéaires polyandres (25 à 30 éta- mines) 3 fois plus longs que les pétales ; style arqué au sommet. Floraison - de juin à septembre ; très recherché comme plante d'ornement, 17. — M. éclatant — M. FULGENS R. Br. — bot. Mag. Il, tab, 103, — Lodd. Cab. tab. 378. — Australie. Grand arbrisseau ou petit arbre de 6 7 mètres, à rameaux glabres. Feuilles lancéolées, linéaires pointues, uninervées. — Fleurs d'un écarlate brillant, en épis ovales, ramaires, tout à fait glabres. Androphores longs de près de 0°06, palmati-multifides; onglets de la longueur des pétales. Fleurit de juin à septembre. C'est la plus belle de toutes celles actuellement connues ; introduite en 1803. 18. — M. à feuilles de Linaire. —- M. LINARIFOLIA Sm, Exot. Bot. Lab. 56 — Merrosideros hyssopifolia Cavan Icon. IV, tab. 336. — Aus- -tralie. Petit arbre, à rameaux grisâtres et ramules grèles, vertlicillées, glabres. — Feuilles longues de 25-30 millim., larges de 3-#, glauques, linéaires, pointues, subfalciformes, ayant beaucoup de ressemblane e avec la Linaire commune. Épis terminaux, longs d'environ 3 centimètres ; calice ouge; pétales #hlanchätres. Phellandres blanes, linéaires, plus longs que la \ . EE Ag H A ve # 334 ; WYRTACÉES les pélales (environ 45 millimètres). Etamines se délachant des faisceaux à des hauteurs différentes, de sorte que le gynophore en est tout hérissé ; cap sules urcéolées, 5 millimètres de diamètre. Cette espèce, que l'on rencontre fréquemment dans les serres et dans les jardins de la région de l'Oranger, pourrait être aussi utilisée, comme les M. ericifolia et M. genistifolia, pour peupler les terrains salés et imbibés d'eau. 19. — M. décussé. — M. DECUSSATA R. Br. Bot, Mag. tab. 2268. — Colla, Hort. Ripul. tab. 15. — Lodd. Cab. tab. 1208. — Sud Australie. Cette espèce, introduite dans les cultures européennes vers la fin du siècle dernier, est l'une des plus répandues. Dans les collections de serres, ce n’est, le plus souvent, qu'un arbrisseau de quelques mètres, mais en pleine terre dans le midi de la France, iln'est pasrare de le voir atteindre 5-7 mètres de haut sur 1220-1»50 de circonférence ; tel est notamment celui situé au jardin de la ville d'Hyères, représenté par notre planche phototypique n° 14 (4). Dans cet état l'arbre a l'aspect d'une grande bruyère à tronc gris roussâtre, recouvert d'une écorce feuilletée, très légère, formée d'un grand nombre de très minces lamelles, ou mieux de pellicules translucides, séparées de temps en temps par des plaques de tissu plus dur, plus fibreux, plus pierreux et de couleur plus foncée, peu adhérent aux tissus sous-jacents, ce qui amène la chute du rhytidome en général, et par suite sa chute par lambeaux. Feuilles petites, nombreuses, opposées décussées, parfois allernes, de 7-9 millimètres de long sur 2 de large, sessiles, aiguës au sommet, les plus larges à 3 nervures, une au milieu du limbe, les deux autres le long des bords. Fleurs lilas pâle, petites, en épis; les stériles ovales ou globuleux ou en cylindres interrompus, les fertiles, très glabres. Androphores polyandres à onglets très courts. Floraison dans le courant de l'été. Cet arbre est assez souvent employé dans le midi pour faire des haies vives qui se taillent très bien. 20. — M. écailleux. — M. SQUARROSA Labill. Nov. Holl, tab. 169. — Bot. Mag. 44, tab. 1935. — Lodd. tab. 1130. — M. myrtifolia Vent. Malm. tab. 47. — Sud-est, Australie. Bel arbre de 15 à 20 mètres de hauteur, à écorce fongueuse ; ramules subtétragones, velues. Feuilles subimbriquées, ovales cordées ou ovales lancéolées, presque linéaires, pointues, longues de 6-10 millin.êtres, larges de 4, glabres, 5-7 nervées. — Fleurs blanc-jaunâtre ; épis verticillés, axil- laires ou latéraux, rapprochés et longs de 0*03 à 0°06. Androphores dodécandres très courts. Etamines blane-jaunâtre, à filet long. Cet arbre, (1) Dans le jardin du Lycée de Nice, il existe aussi un beau spécimen de cette espèce, apporté, dit-on, par Napoléon Ier lors de son retour d'Egyte; haut d'environ 1 mètres il se divise dès la base en trois grosses branches, mesurant chacune 120, 1m40 et 1°60 de circonférence ; le diamêtre de la cime a près de 9 mètres. MÉLALEUCA 335 relativement rustique supporte bien aussi les terrains salés, même ceux recouverts par les marées. Introduit en Angleterre vers 1794. 21. — M. à petites fleurs. — M. PARVIFLORA Otto, Reich. tab. 341. — Australie. ” Petit arbre ou grand arbrisseau de l'Australie extratropicale, à rameaux opposés ou subverticillés, divergents, raides, brunâtres. Feuilles petites, lancéolées, obtuses, coriaces, glauques, obscurément trinervées, — Fleurs petites, d'un rouge vif, en épis pauciflores, terminaux ou subterminaux. Très employé en Australie pour fixer les sables marins. 22. — M. à feuilles de millepertuis. — M. HYPERICIFOLIA, Sm. — Andr. Bot. Rep. tab. 200. — Lodd. Cab. tab, 199, — Wendil. Coll. I. tab. 18. — Vent. Hort. Cels. tab. 10, — Nouv. Duham, IV. tab, 45. — Australie. Arbrisseau ou petit arbre à ramules grêles, anguleuses, presque ailées, Feuilles elliptiques oblongues, pointues, sessiles, opposées, rapprochées, semblables à celles du Myrte, longues de 0w03 sur 8 millimètres de large. Epis longs de 6-9 centimètres, pauciflores. Fleurs longues d'environ 003, à corolle verte. Etamines rouge pourpre à 5 phalanges polvandres. Andro- phores très allongés, linéaires; filets divergents, en corymbe. Ce Melaleuca introduit dans les jardins de Cels en 1792, est commun dans les Orangeries; c'est un des plus beaux du genre. 23. — M. gibbeux. — M. GIBBOSA Labill. — Bill, Nov. Holl. tab. 172. — Australie. Arbrisseau éricoïde, à feuilles petites, décussées, obovoïdes, 5 à 6 milli- mètres de long sur 3 à 4 millimètres de large, pliées en gouttières et arquées au dehors. Fleurs violacées, sépales peu développés, verdâtres ; pétales violacés, ovoides pointus. Etamines en 5 faisceaux de chacun 18-20; anthères jaune pâle ; style également violacé, dépassant les étamines,. Jolie plante d'ornement, assez répandue dans les cultures de la région méditer- ranéenne. Espèces diverses. — Plusieurs autres espèces se rencontrent aussi, plus ou moins fréquemment dans les cultures, tels sont : — Le W. pentagona Labill. Nov. Holl. tab. 166, à feuilles lancéolées pointues ; gynophore 5-andres et péricarpe pentagone globuleux. — Le W. elliptica Labill. Nov. Holl. - tab. 173, à feuilles elliptiques, androphores linéaires; fleurs longues de 0203. — Le M. empetrifolia. Reich. Hort. tab. 102, à feuilles oblongues trigo- nes ; capitule globuleux ; phalanges pentandres ; onglets barbus ; fleurs écar- lates. Le M. Wilsonii F. v. Muell., Bot. Mag. tab. 6131, à feuilles linéaires lancéolées, opposées ; fleurs rouges, solitaires ou par 2-3 réunies à l'ais- selle des feuilles. — Le M. trichostachya Lindi., de l'Australie tropicale ; petit arbre des terrains salés. — Enfin le #. Æuegelli Mac Owan ? el le 330 MYRTACÉES M. cuticularis Vabill, que nous avons vus au Cap de Bonne-Espérance et que représentent nos deux planches phototypiques 45 et 16, très beaux par leur feuillage et leurs fleurs. 97. — CALLISTÉMON. — CALLISTEMON Rob. Br. Du grec kallistos très-beau, et sfemon élamine ; allusion à la beauté des étamines, Arbres ou arbrisseaux à feuilles alternes, sessiles, coriaces, lancéolées. Fleurs pourpres ou verdàtres, agrégées en épis ramaires, couronnés du pro- longement de l'axe feuillé : les fleurs, constituées comme celles des Mela- leuca, sont caractérisées par des é/amines à filet plus ou moins libre, à peine réunies ex phalange à la base. Fruits, capsules ligneuses, formant des man- chons plus où moins compacts; 3-5 loges renfermant un grand nombre de petites graines cunéiformes, brunes ou roussâtres. Ces plantes sont aussi très voisines des Wetrosideros qui n'en diffèrent guère que par leurs fleurs pédonculées. Les Callistemon, originaires de la Nouvelle-Calédonie et dont on connait actuellement une douzaine d'espèces, sont assez robustes et d’un port élé- gant. On les propage de marcottes, de boutures, de drageons ou de graines semées au printemps sur couche. Le sol qui leur convient le mieux est un mélange de terreau de bruyère et de terre franche. Ce sont des plantes de serres tempérées sous le climat de Paris. 1 — C.lancéolé. — C. LANCEOLATUS DC. = Nees, Samml. tabl. 62. — C. Lophantus DC. Prod, — Metrosideros lophanta Vent. — Nouv. Dubham. It. tab 56, p.221. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1303. — Sweet. Austr. tab. 29. Grand arbrisseau de 3-4 mètres de haut, quelquefois petitarbre, à rameaux grisâtres, cylindriques où peu anguleux, raides. Feuilles d’un vert gai, lan- céolées, fermes, ponctuées, qlabres sur leurs deux faces, acuminées, longues de -7 centimètres sur 7-9 millimètres de large. — Fleurs grandes, formant par leur ensemble un bel épi touffu d'un rouge écarlate, en forme de pa- nache ; ovaire globuleux, velu ; style pourpre. Fruits assez gros, à milli- mètres de haut sur 6 de large, ovoides-urcéolés, ordinairement peu serrés. 2, — C. élégant. — C. SPECIOSUS DC. Prod. — Metrosideros speciosa Sims, Bot, Mag. tab. 1761. — AZ. glauca Bonpl. Nav. 1. tab. 34. — Nees, Samml. tab. 63. Ann. Sc. nat. IL, 20, tab. 9. Arbrisseau ou petit arbre de 4-5 millimètres, exceptionnellement davan- lage (1), à cime étalée, louffue, ramifications robustes, raides. Feuilles d'un beau vert, lancéolées, pointues ou elliptiques, longuesde 65 à80 millimètres sur 11 à 15 de large, les jeunes pubescentes, soyeuses, poils rougeûtres, couchés ; (1) Tel est notamment l'individu représenté par la phototypie n° {S relevé à Capc-Town, lors de mon voyage en 1889, LE + CALLISTÉMON 337 les adultes glabres, coriaces ; nervure du milieu un peu proéminente ; ponc- tuations transparentes. Epis grands, couronnés, denses, ovales oblongs, Dents calicinales obtuses, velues ; étamines d'un beau rouge cramoisi, Fruit à peine moyen, sphérique, en épis denses. Le C. speciosus, par son port élégant et la beauté de son feuillage est une des plus belles, si non la plus belle du genre, au point de vue ornemental, . — C. à feuilles linéaires. — GC. LINEARIS DC. — MWetrosideros line- ris Sm, — Wendl. Sert, Hannov. tab. 11, Arbrisseau de 2-4 mètres, différant du précédent par ses feuilles plus «3-4 millimètres de large, mucronées, glabres à l'état adulte, un peu carénées — ctcanaliculées, ponctuations non transparentes ; ramules brun rougeàtre, Î anguleuses, glabres. Fleurs écarlates. Fruit plus gros que dans le précédent, - sphérique, 6-7 millimètres de haut sur 7-8 de large, en épis assez denses, 4. — C. rigide. — C. RIGIDUS R. Br. in Bot Reg. V, tab, 393. Ë Petit arbre à rameaux dressés, rigides, grisätres ; jeunes pousses brun “rougeàtre, anguleuses. Feuilles linéaires où lancéolées linéaires, subfalci- formes, longues de 6-10 centimètres sur 4-5 millimètres de large, mucronées, Aà ponctualions non transparentes, les naïssantes velues, les adultes glabres. “Fleurs pourpres. fruits gros, sphériques aplatis, 12-14 millimètres de dia- mètre, en épis de 8-12 centim, très denses, 5. — C. rugueux. — C. RUGULOSUS DC. Prodr. — 47. ruqulosa. Willd. Enum. — VW. scabra Colla, Hort. Ripul. — VW. glandulosa Desf. Cat. Hort. Paris. — C. scaber. Lodd. Bot. Cab. tab. 1988. Rameaux gris cendré, les plus jeunes relevés de petites côtes irrégu- —lières de suber. Feuilles oblongues, linéaires, épaisses, verruqueuses par “suite de la saillie des glandes à essence, qui existent aussi sur les bords “et les rendent rugueuses, ordinairement 4-6 centimètres de long sur 3 millimètres de large, mucronées au sommet ; les jeunes blanches coton- “neuses, les adultes glabres. Fleurs rose carmin en épis denses, purpures- cents, couronnés ; étamines nombreuses, à filet long de 2 centimètres ; style beaucoup plus long et d'un beau pourpre. . — C. à feuilles de Saule. — C. SALIGNUS DC. Prodr. — Metrosi- deros saligna Sm. Bot. Mag. tab. 1821. — Vent. Hort. Gels. Lab. 70, — Bonpl. Nav. tab. 4. — Nouv. Duham. III p.221. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1302. Arbrisseau de 2-3 mètres, à tiges cylindriques, Lrès rameuses ; rameaux êles, élancés, pubescents, anguleux au sommet. Feuilles plus déve- ppées que dans les espèces précédentes, longues de 6-8 “centimètres sur 11-14 millimètres de large, presque sessiles, lancéolées, mucronulées, 7) — MOUILLEFERT. — TRAITE. 338 MYRTACÉES très aromatiques ; ponclualions transparentes. — Fleurs jaune pâle, très rapprochées, situées à l'extrémité des rameaux. Fruits en manchons de 4-6 centimètres de long sur 4 millimètres de large, assez serrés, se touchant généralement. Var. C. S. pallidus. — Se distinguant du type par ses fleurs plus pâles et par ses feuilles glauques ou glaucescentes. C.S. rubriflorus qui se caractérise par ses fleurs rouge cramoisi ainsi que par ses feuilles d’un vert un peu plus sombre, 7. — C. à fleurs vertes. -— C. VIRIDIFLORUS DC. Prodr. Metrosi- deros viridiflora Sims in Bot. Mag. tab. 2602, Feuilles linéaires, lancéolées, piquantes, scabres, portant de nom- breuses ponctuations noires en parties (transparentes; elles ont des rap- ports avec celles du Petit Hour et sont pubescentes ainsi que les ramules dans le jeune âge. — Æleurs vertes, à filets défléchis 4 fois plus longs que la corolle. — fruits petits, formant des manchons courts et làches; graines agglutinées. 8. — G. à courtes étamines. — C. BRACHYANDRUS Lindl. Jour. of the Hort. Soc. of London 1848. — FI. des Serres V. 1849. — Belg. Hort. VII. tab. 169. Feuilles d'un vert foncé, étroiles, piquantes, canaliculées, marquées en dessous de ponctuations très apparentes et dépourvues de veines. Epis floraux lâches, longs d'environ 5 centimètres ; pétales d’un blanc gris, courts, pubescents. Filets s{aminaux d'un riche cramoisi, courts, ne dépas- sant pas deux fois les pétales ; anthères d’un beau jaune d’or. Floraison été, automne. 9. — CG. à feuilles de Pin. — C. PINIFOLIUS DC. — Metrosideros viridiflora Gels. — M. pinifolia Wendl. tab. 16. — Bot. Mag. 69. tab. 3989. Arbrisseau touffu de 1°50-2 mètres. — Feuilles aciculaires, piquantes, ressemblant assez bien à celles de certains pins; longueur 25-35 milli- inètres sur À millimètre de large, canaliculées en dessuset un peu pubes- centes. Ramules et rameaux gréles, grisätres. — Fleurs vertes, à élamines 3 fois plus longues que les pétales. Epis fructifères, d'environ 4 centi- mètres de long, moyennement denses. — Fruits très pelits, 1/2 millimètre, hémisphériques; graines agglutinées. 10. — C. à feuilles acérées. — C. ACERIFOLIUS Hort. Arbrisseau touffu, étalé, à ramules grèêles, grisâtres, ayant beaucoup de rapport avec le précédent par l'aspect et la forme des feuilles, mais les fleurs sont d'un beau rouge cramoïsi et les fruits plus gros, 3-5 millimètres de diamètre. CHAMÉLA UCIUM 339 11. —— C. à feuilles de Coris. — C. (We/rosideros) CORIFOLIUS Vent. Malm. tab. 46, — Nouv. Duham. V, p. 222. — Vulg. C, à feuilles de Bruyère. Joli arbuste, se distinguant de toutes les espèces examinées, par son port de Bruyère ou de Coris, ses tiges cendrées, rameuses, ses feuilles éparses, très rapprochées, à peine pétiolées, linéaires aiqués, luisantes, d'un vert foncé, obtuses au sommet, longues de 6-7 millimètres, sur à peine 1 millimètre de large, à ponctuations saillantes. Fleurs d'un blanc lai- teux, formant un petit épi grêle, cylindrique, Fruits très petits, à peine 3 millimètres de diamètre, disposés en un petit manchon dense, long d'en- . viron 15 à 18 millimètres, 12. — C. gracieux. — C. AMOENUS Lem. Il. Hort. 1860, tab. 247. Arbrisseau élégamment dressé, fastigié, à rameaux élancés, rougeätres. Feuilles molles, linéaires elliptiques, longues de 55 à 80 millimètres sur 7 à 12 de large, pubérules soyeuses, rougeàtres pendant le jeune âge, bien- tôt glabres, rigides et d'un port varié. Fleurs nombreuses, constituant des épis denses au sommet des rameaux. Etamines très longues, près de 3 centimètres, au nombre de 40 à 70, disposées sur deux cercles con- joints ; filets blanc jaunätre, terminés par des anthères d'une teinte plus foncée. Tribu IV, — Chamzælauciées, — Chamiclaucie2e Arbrisseaux à feuilles éricoïdes, ponctuées ; calice et corolle à 5 divisions ; élamines unisériées ; ovaire à 1 loge, généralement monosperme. — CHAMÉLAUCIUM. — CHAMÆLAUCIUM Desf. De FE peuplier blanc, nain ; allusion à la ressemblance de Ni tige avec celle de cet arbre. Ce genre, pris comme type de la tribu des Chamaælauciées est caractc- risé par des fleurs généralement à 5 sépales courts, parfois pétaloïdes, à pélales concaves, imbriqués ; androcée, 10 élamines en 2 séries, à filets libres, courts, épais ; anthères subglobuleuses, basifixes; ovaire tout à fait infère et adhérent, extrémité stigmatifère, plus ou moins dilatée, couverte de poils simples, glanduleux et rayonnants; 1 loge à placenta subbasilaire, oblique, portant 6-10 ovules anatropes. Le fruit, surmonté du calice persis- lant, est sec, indéhiscent, à 1-2 graines. - Les Chamelaucium sont des arbustes éricoïdes, odoriférants el couverts “de poils pellucides:; leurs feuilles linéaires entières sont généralement op#o- _sées. Les fleurs, entourées de larges bractées qui les enveloppent avant l'an- thèse, sont situées à l'extrémité des rameaux, de manière à simuler un “épi ou un capitule. — On en connait une dizaine d'espèces, originaires de + = - L À 340 MYRTACÉES | l'Australie méridionale et occidentale, On les cultive en serre dans une | terre franche bien drainée, et elles sont multipliées de semence ou de bou- ture de jeunes pousses placées dans du sable sous cloche. Jusqu'ici on ne rencontre guère dans les cultures que l'espèce suivante, C. cilié. — GC. CILIATUM Desf, in Mém. Mus. V. p. 40. Tab. 3. fig. 13. Elégant arbrisseau, à tige droite, très rameuse ; pousses grèles, presque dressées, Feuilles serrées, linéaires, subuléés, imbriquées, longues de 8-10 mil- limètres sur 1 de large. Fleurs axillaires, nombreuses, subterminales, blan- ches, larges d'environ 6 millimètres ; tube ealicinal glabre ; étamines un peu plus courtes que la corolle. 99. — DARWINIA. — DARWINIA Rudge, Dédié au grand naturaliste anglais, Darwin, 1809-1882. Arbrisseaux éricoïdes, à feuilles éparses, articulées et pleines de ponc- luations pellucides. Fleurs en fascicules terminaux au centre de bractées foliacées, formant une sorte d’involuecre coloré, entremélées de bractéoles pailleases; calice 5 divisions larges, pélaloïdes, entières ou légèrement ciliées ; élamines 10 avec staminodes alternes ; anthères globuleuses avec deux pores ou fentes courtes au sommet. Le genre, subdivisé par Bentham et Hooker en deux sous genres (renelyllis et Schuermannia, comprend actuellement une vingtaine d'espèces, originaires de l'Australie et dont plusieurs sont cultivées dans nos serres pour leur élégance. Ils réclament les soins des Chamelaucium, sauf qu'ils sont plus délicats; il leur faut une terre formée de deux tiers terreau de feuilles et de un tiers terre de bruyère avec addition de sable blanc; le pot doit être bien proportionné à la grosseur de la motte, et bien drainé; rempoter pendant l'hiver. Voiei les espèces les plus répandues. {. — D. à odeur de citron. — D. CITRIODORA Hort. — //edaroma latifolium Lindl. Arbuste de 030 à 060, à feuilles opposées, étroites lancéolées ou ovales lancéolées obtuses. Fleurs ordinairement par 4, en petites têtes terminales ; involucre dépassant à peine les fleurs et généralement formé de # bractéoles externes et # internes, ovales, plus ou moins colorées. 2, — D. à feuilles de Diosma. — D. DIOSMOIDES Hort. — Genetyllis diosmoides. — Mém. Genev. IX, tab. 2. Arbrisseau d'environ 1 mètre, dressé, touffu. Feuilles alternes, grou- pées, linéaires, demi-cylindriques ou triquetées, épaisses ou minces, obtuses. Fleurs blanches, nombreuses, en capitules terminaux; calice d'environ 2 à 3 millimètres de long, la partie adnée obscurément -côûtes, ! couverte de papilles glanduleuses plus où moins distinctement arrangées | Sur six rangs ; pétales blancs. Floraison avril. DARWINIA 341 ë 3, — D. fasciculé. D. FASCICUIARIS Rudge. — Lin. Trans. IT, tab, 22, — Acta Leop. XIX, sup. I.tab, 2. Arbrisseau de 2-3 mètres, à branches nombreuses, divisées, Feuilles alternes, linéaires, demi-cylindriques ou obscurément trigones et courte - ment pétiolées. Fleurs rouges, par 6-12, en capitules terminaux, couronnés des dernières feuilles; calice mince, la partie adnée munie de 5 côtes proéminentes ou lisses, les lobes très petits, en forme d'écailles ; pétales larges. Fleurit en juin. Variété. — D, pinifolia. — Hedaroma pinifolium, différant du type par son calice et ses staminodes et par ses feuilles plus étroites, - 4. — D. franvgé. — D. FIMBRIATA Hort. Genetyllis fimbriata Hook, Bot. : Mag. tab. 5468, Arbuste de 030 à 060 de haut, à feuilles alternes, décussées, ovales * ou oblongues elliptiques, très obtuses, Fleurs penchées, réunies au sommet des rameaux, entourées d'un grand involuere coloré, donnant à cette inflorescence une ressemblance avec les fleurs de certaines Fritillaires ; les grandes folioles de cet involucre sont d'un beau rouge et à bords frangés ; pétales triangulaires. 5. — D, faux Fuchsia. — D. MACROSTEGIA Rudge. — Genetyllis macros- tegia Turcz. — Flor. d. Serres, X, tab. 1009. — (7. fuchsioïdes Hort, — Hort. franc. 1864, tab. 15. Arbuste de 060 à 4 mètre de haut, à port élancé, rameaux longs et grêles. Feuilles étroites, linéaires, oblongues, assez espacées, 15-20 mil- limêtres de long, bords récurvés, entiers. Involucre formé de grandes bractées unicolores, rouge carmin, figurant une corolle campanulée et pendante à la manière des fleurs de Fuchsia; les bractéoles intérieures, obo- vales, semblables aux pétales, jaune pâle, striées de rouge ; pétales blancs: Arbuste récolté par Drummond et envoyé en 1854 à feu Cunningham, horticulteur à Edimbourg. Var. — D. Hookeriana. — Genetyllis macrostegia Bot. Mag. lab. 4860, plus petite, plus grêle et moins belle que le type. 6. — D. à Tulipe. — D. TULIPIFERA Benth. — Genetyllis tulipifera Hook. Bot. Mas. 81, tab. 4858. — Flor. d. Serr. X, tab. 1064. — Rev. Hort, 1857. — ÆHedaroma tulipiferum Lindi. in Gard. chron. 1854 Espèce très voisine de la précédente, mais à port plus trapu ; rameaux nombreux, denses, feuilles plus larges, moins distinctement pétiolées, plus rapprochées : involucre d'un blanc verditre strié de rouge, presque deux fois plus ample et plus évasé en cloche que chez l'espèce précé- dente. Fleurit en hiver et au printemps. Découverte par Drummond en 342 MYRTACÉES 1846 sur la côte occidentale de l'Australie, sur les bords de Swan-river (rivière des cygnes). 7. — D. pourpre. — D. (Genetyllis) PURPUREA Hort. Brit, — Polyzone purpurea Mort. Arbrisseau dressé, très branchu. — Feuilles alternes, rapprochées, presque mbriquées linéaires, obtuses. — Fleurs nombreuses, en capitules hemisphéroïdaux ; bractées involucrales nombreuses, plus ou moins colorées de rouge, imbriquées, assez étalées et un peu plus longues que les fleurs; calice d'environ 4 millimètres de long, la partie adnée, 5 côtes à la base, la supérieure entourée de 5 à 6 rangs de papilles glanduleuses. 8. — D. à feuilles d’If. — D. TAXIFOLIA Hort. Brit. Arbuste, haut de 0"33 à 1 mètre,étalé ou décombant. Feuilles la plupart opposées, linéaires, falquées, latéralement comprimées, aiguës, longues de 7-15 millimètres, presque pétiolées. Fleurs blanches au sommet des pousses ; calice à 5 côtes proéminentes, la partie adnée, légérement rugueuse entre les côtes ; lobes pelits, en forme d’écailles ; pétales ovales. Floraison en juin. 9, — D. faux Thym. — D. THYMOIDES Hort. Brit. Arbuste de 0030 à 0%40, à feuilles la plupart opposées, linéaires ou lancéolées obtuses, à bords révolutés. Fleurs sessiles, au nombre de 4-8, en têtes terminales; les bractées extérieures incolores les dépassant un peu; calice plutôt petit, marqué de 5 fortes côtes; pétales un peu étroits, contaves, avec une tache de couleur foncée au sommet. 100. — PILÉANTHE. — PILÉANTIUS Labill. Du grec pilos, coiffe et anthos, fleur ; allusion à la fleur renfermée dans un involucre foliacé. Genre formé de 2-3 arbrisseaux éricoides, originaires de l'Australie. Feuilles souvent opposées linéaires, planes ou triquetées. Fleurs termi- nales en corymbe, courtement pédonculées, recouvertes avant l’anthèse par un involuere caduc, formé de bractées scarieuses, en forme de coiffe. Calice à 10 larges lobes entiers, pétaloïdes, étalés ; pétales 5, dépassant le calice, élalés, courtement ciliés ; élamines 20 ou plus, toutes divergentes, à filets presque libres, élargis à la base, bifurqués au sommet; ovaire 1-loculaire, à 6-10 ovules insérés en 2 séries sur un placenta basilaire. Fruits et graines des Chamaælaucium. Arbrisseau de serres, demandant la culture des Calytrix. P. limace. — P. LIMACIS Labill. Nov. Holl. II. tab. 149. — Desf. in Mém,. Mus. V. tab. 3. fig. À. — Australie. Arbrisseau à ramules en croix, de 0"60 à 4 mètre de haut. Feuilles LR, : Por PL v 16 si die D EL ét. VERTICORDIA 343 » rapprochées, un peu charnues, claviformes, sillonnées antérieurement, tuberculeuses, glabres, longues d'environ 8 millimètres et légèrement ciliées. Fleurs blanches, nombreuses, larges de 15 millimètres: calice … pubescent, soyeux, à sépales suborbiculaires, crénelés; pétales crénelés, oblongs, deux fois plus longs que les sépales. Découvert par Labillar- dière à la Terre de Leuwinm; se cultive en serre tempérée. Introduit en 1824. 101. — VERTICORDIA. — VERTICORDIA DC. «Du latin verticordia, celle qui change les cœurs ; un des noms ce Vénus, à qui la plante , a été consacrée. Arbrisseau à feuilles opposées, linéaires, trièdres. — Fleurs constituées sur ie type de celles des Chamaælaucium, longuement pédicellées, axillaires vers le sommet des ramules, rapprochées en corymbe. Boutons recouverts “par 2 bractées libres ou soudées en forme de coiffe. Réceptacle relevé de 5 à 10 côtes. Sépales 5, palmatipartiles, lohés, plumeux ou pectinés- \ ciliés. Pétales entiers, digités ou frangés. Etamines 10, alternant avec autant “de glandes; anthères courtes, à déhiscence poricide ou se faisant par une “fente courte ; ovaire 1-loculaire; ovules 1-2; stigmate plumeux. — Fruit, “couronné du calice indéhiscent; graine 1-globuleuse, à embryon charnu. pe Verticordia, originaires de l'Australie, sont des plantes de serres que lon tient dans un mélange de sable gras et de terreau de feuilles, “avec des arrosages et des seringages fréquents, car il faut éviter le “dessèchement des racines. On les multiplie facilement de boutures de bois demi-aoûlé, sous cloches ou sous bâches. "A — V. de Desfontaines. — V.FONTANESII DC. Prodr, — Chamælaucium : plumosum. Desf. in Mém. Mus. V. p. 42. tab. 4. —…._ Arbrisseau de 4 mètre à 1"20, buissonneux, à rameaux grêles. — “Feuilles linéaires, subulées, pointues, ordinairement moins obtuses ou “mucronées, 6-8 millimètres de long; bractées ovales, concaves, mutiques, “soudées. — Fleurs blanches ou roses, longues d'environ 4 millimètres, en corymbe terminal feuillé, ou en panicules denses, arrondies, plus ou moins courtement pédonculées; calice à lobes linéaires ciliés: pétales aussi longs que le calice, légèrement pubescents. Introduit en 1826. 2. —_ v. de Brown.— V., BROWNII DC. — Chamælaucium Brownti Desf. Mém. Mus. V.tab. 19. —- Spach, Végét. Phan. IV, p. 110. Arbuste de 1 mètre à feuilles obtuses, carénées ou triquetées; bractées bres. — Fleurs blanches, petites, très nombreuses, à corymbe large, calice à lobes linéaires, subulés aristés et barbus. Introduit 3. — Y. à fleurs denses. — V. DENSIFLORA DC. — Nichols. Ency. of Hort. Arbuste dressé et buissonneux, haut de 0%60 à 4 mètre, — Feuilles 344 MYRTACÉES linéaires, semi-cylindriques ou triquetées, minces, 7 à 14 millimètres de long. groupées à l'extrémité des rameaux latéraux de manière à former des sortes de bouquets. — Fleurs blanches où roses en corymbes denses, terminaux, feuillés, ordinairement pédonculés; pétales courts, étroits, orbiculaires, frangés. 4. — V. remarquable. — V.INSIGNIS Lindl. Swan-River, tab. 2, — Nichols. Encycel. of Hort. Arbuste de 030 à 0®60, branchu dès la base. — Feuilles largement ovales ou oblongues, très obtuses où presque mucronées, 4-8 millimètres de long, les inférieures, et celles des rameaux stériles, souvent aplaties latéralement ou verticalement, — Fleurs roses sur un pédicelle ayant souvent plus de 0"063 de long et en corymbes terminaux lâches et feuillés; pétales orbiculaires, ciliés. Introduit en Angleterre en 1839. . — V. brillant. — V. NITENS Schauer. — Bot. Mag. 87, tab. 5286. — Chrysorrhæ nitens Lindl, Swan-River, tab. 1. — Nichols. Encycel. OS Hort. Arbuste d'environ 060 de haut, corymbiforme. — Feuilles linéaires, demi-cylindriques, un peu lisses, aiguës ou mucronées pour la plupart, 13-20 millimètres de long, les inférieures 3 centimètres. — Fleurs jaune d'or sur pédicelles grêles, en larges corymbes terminaux; pétales à peu près aussi longs que le calice et irrégulièrement dentés. Introduit en Angleterre en 1862. 102. — CALYTHRICE. — CALYTHRIX Labill. (Calicothrix). De calyx et thrir, cheveux . allusion aux lobes du calice, terminés chacun par une longue soie. Arbrisseaux éricoides, à feuilles alternes, semi-arrondies ou 3-4 quêtres, articulées à leur base, parfois munies de petites stipules très caduques. — Fleurs blanches ou pourpres, axillaires, solitaires ou réunies en eymes très capitelliformes. Bractéoles persistantes, subfoliacées, scarieuses, caré- nées, connées à la base; sépales mucronés, ou munis d'une très longue arête ou soie, Ce qu'indique le nom générique. Pétales 5, entiers, cadues ; étamines 10-30, libres, en plusieurs séries ; anthères suborbiculaires. Ovaire infère, adné à l'intérieur du long récep- tacle en forme de bouteille, surmontée d'un long col, à 1 loge 2-ovulée ; style filiforme de la longueur des étamines. — Fruit sec, couronné du calice, indéhiscent ; graine 1, exalbuminée, à cotylédons droits. Les Calythrix, originaires de l'Australie, sont de très belles plantes d'or- nement qui prospèrent dans un mélange d'argile, de tourbe ct de sable avee un bon drainage. On les mulliplie de boutures de jeunes pousses dans du sable, sous cloches. Voici les espèces les plus cultivées. BARRINGTONIA 345 - GC. tétragone. — C. TETRAGONA Labill, Nov. Holl. tab. 4148, — C: tetraptera DC. Prodr. — C. éricoides Mort. — CC. qlabra DC: = Bot: Reg. tab. 409..-— Lodd. Cab. tab. 586. Arbuste de 0°50 à 0"60, trouvé par Labillardière à la terre de Leuwin, se distinguant par ses ramules velues, ses feuilles alternes pétiolées, finale- ment glabres et ses stipules caduques — Æleurs blanches, à bractées une fois 1/2 plus courtes que le tube du calice. Cultivé depuis 1825, Espèces diverses. C. effilé. — C. virgala Cunn. Bot. Mag. tab. 3323. — Ramules e/f- lées presque glabres ; bractées moitié plus courtes que le tube calicinal, — Fleurs blanches en capitules racémaires ; anthères violettes, C. à courtes feuilles. — C. brachyphylla Cunn. — Feuilles courtes, obtuses ; bractées glabres ainsi que les ramules, 4 fois plus courtes que le tube calicinal. C. décandre. — (. decandra DC. — Feuilles pointues, presque planes, lisses, ainsi que les sommets et les bractées, — Fleurs à 10 éta- mines. C. de Fraser. — (. Fraseri Cunn. — Feuilles obtuses arquées, presque planes en dessus, lisses, de même que les bractées et les ramules. Pétales ovales, pointus. C. jaunâtre. — C’. flavescens Cunn.— Fielding. Sert. tab.38. — Feuilles élalées ou réfléchies, glabres, bractées aristées. C. scabre. — C. scabra DC. Mém. Genev. IX, tab. 4. — Feuilles hispides, scabres, ciliées, ainsi que les bractées sur la côte, Ramules velues veloutées. C. densiflore. — C'. conferta Gunn. Acta Léop. 19. Ser. IL, tab, 6., — Feuilles sessiles, pointues, imbriquées, ciliées de poils raides; stipules manquant ; divisions du calice ciliées. GC. à petites feuilles. — C'. microphylla DC. — Feuilles glauques, très courtes, mucronées, concaves au-dessus; arête calicinale denticulée de haut en bas. Tribu V. — Barringtoniées, — Harringloniezæ. Fruit indéhiscent pyxidé, souvent ligneux, coriace ou fibreux. Androcée régulier ou irrégulier, à étamines nombreuses. Feuilles alternes, non ponctuses. 103. — BARRINGTONIA — ZARRINGTONIA. Forsl. | Dédié à Daniel Barrington, voyageur botaniste anglais. { Arbres ou arbustes des régions tropicales de l'Afrique, de l'Asie et de … l'Australie, à feuilles alternes, souvent rapprochées au sommet des [1 : . —._ rameaux, entières, crénelées ou dentées serrées, penninerves el dépourvues 346 MYRTACÉES de ponctuations. — Fleurs en grappes ou en épis, accompagnées de bractées caduques et de très petites bractéoles parfois nulles. Ces fleurs, ordinaire- ment tétramères, rarement pentamères, ont un réceptacle concave en forme de cône renversé, portant sur ses bords, peu proéminents, le calice à 2, 3, 4, lobes obtus, la corolle à pétales en même nombre que le calice et un grand nombre d'étamines à filets unis à la base en un anneau, qui est ordinairement adhérent aux pétales plissés et tordus dans le bouton; l'ovaire logé dans la concavité du réceptacle, est surmonté d'un disque épi- gyne; style long, subulé; loges 2-4, renfermant chacune dans leur angle interne un placenta à double série d'ovules anatropes, transversaux, obli- ques, ou descendants. Fruit charnu ou plus ou moins fibreux, indéhis- cent, guadrangulaire où pyramidal; graine globuleuse, à tégument épais ; embryon charnu, cortiqué et dépourvu d’albumen. L Plusieurs espèces sont cultivées comme plantes d'ornement en serres chaudes. Elles demandent un riche compost, formé d'un mélange de terre franche, de sable, de terre de bruyère et de poudre de charbon de bais ; il leur faut des arrosements abondants et une atmosphère très chaude (18° à 35°) et humide pendant la végétation. On parvient à les faire fleurir en lesreproduisant successivement de boutures. Pendant l'hiver on diminue progressivement les arrosages et la température; il faut redouter les coups de soleil auxquels les feuilles sont très sensibles. La multiplication se fait de boutures, à chaud et à l’étouffée, tirées des rameaux latéraux, courts et pourvus de leurs feuilles. 4. — B. magnifique. — B. SPECIOSA Lin. fil. — Rumph. Amb. 3, tab. 114. — Flor. d. Serr. IV. tab. 409. — Paxt. Mag. 10, tab. 241. — Z. Butonica Forst. Gen. tab. 38. — Butonica speciosa Lmk. Dict, — Com- mersonia Sonn. tab. 8 et 9. — Mitraria Commersonia Gmel. Syst. — Spach, Vég. Phan. IV, p.184. -- Vulg. Bonnet d'Évêque. — Moluques. Arbre de 6 à 10 mètres, à tronc bas, gros, tortueux; branches très longues, étalées ou inclinées, terminées chacune en 4 ou à rameaux verticillés. — Feuilles sessiles, opposées, longues de 0%40-0%50, cunéiformes, oblongues, d'un vert brillant, glaucescent, très entières, ondulées, Fleurs brièvement pédonculées, formant un thyrse terminal majestueusement dressé, de 070 à 080 de long sur 0"{1%-0%15 de diamètre au sommet ; calice tubuleux, ovale conné, costulé, à 3-4 segments lancéolés, amples. Pétales 3-4, jaune ochracé, oblongs lancéolés, nervés, une fois plus longs que le calice. Etamines très nombreuses, à filets divergents, s'étalant en forme de magnifiques aigrettes, blanches vers la base et prenant un coloris cocciné vif vers le sommet; style robuste, plus long que les étamines. Fruit de la grosseur du poing, pyramidal, tétraèdre, à peu près en forme d'une #itre, fortement gibbeux à la base, aigu au sommet et couronné par le calice marcescent ; surface lisse, contexture épaisse, formée de fibres CARÉYA 347 nombreuses entremélées d'une pulpe brunâtre sèche, 4 graine obovée, pen- dante. | Le B. speciosa, qu est l'un des plus beaux arbres du monde, abonde sur les plages basses des Moluques, des îles de la Sonde, de celles de la Polynésie, ainsi qu'aux embouchures des fleuves de la Chine méridio- nale. Cultivé dans les serres chaudes d'Europe pour l'ornementation, il se fait remarquer par la grandeur de son feuillage et la beauté de ses fleurs se succédant sur l'inflorescence pendant de nombreux jours, Les fruits se mangent verts comme légumes et sont employés par les Malais pour enivrer le poisson; les graines sont oléagineuses. 2. — B. à grappes. — B. RACEMOSA Blume. — Bot. Mag. 67, tab. 1835, — Freycinet, Voy. tab. 107. — Roxb. Hort. Mal. IV, tab. 6. — Journ. Lin. Soc. If, tab. 1. — Samstravadi Hort. Mal, IV, tab. 16, — É'ugenia racemosa Lin. — Malabar. Cette espèce, qui habite les forêts marécageuses de Malabar, diffère de la précédente par des feuilles crénelées où serrulées, des fleurs en grappes pendantes et des fruits à angles très obtus. C'est également une très belle plante d'ornement. Dans son pays, ses graines amères, aromatiques et astringentes servent au traitement des affections culanées, hépatiques et intestinales; sa racine est aussi très amère et s'emploie contre les fièvres intermittentes. 104. — CARÉYA. — CAREYA Roxb. Dédié au Rév. Wiliam Carey de Serampore, botaniste et linguiste distingué, Ce sont de beaux arbres élevés, quelquefois des sous-arbrisseaux à feuilles allernes, non ponctuées et ramassées à l'extrémité des rameaux. — Fleurs pentamères, analogues à celles des Zarringtonia, mais à étamines extérieures et intérieures plus grandes et stériles; ovaires à 4-5 loges, avec des ovules nombreux et bisériés. — Fruit surmonté du calice, baie glanduleuse, cortiquée, à nombreuses graines nichées dans la pulpe. On en connait deux ou trois espèces de l'Inde orientale et de l'Australie tropi- cale, mais il n'y a guère que la suivante qui se rencontre parfois dans les cultures de serres chaudes. C. en arbre. — C. arborea. Roxb. Corom. tab. 218. — Hort. Malab. 3. tab. 362. — Montagnes de l'Inde septentrionale. Arbre de 20-30 mètres, très rameux, à tronc dressé, écorce rugueuse, d'un rouge foncé à l’intérieure. — Feuilles caduques, courtement péliolées, ovales ou oblongues, crénelées denticulées, d'environ 15 à 30 centimètres de long. — Fleurs grandes de 4 4/2 à G centimètres de large, en épi terminal, pauciflore. Pétales blancs : étamines rougeâtres, — Fruit subglobuleux, de la grosseur d'une orange. — Bois couleur de l'Acajou, mais pas aussi dur. 348 MYRTACÉES Un mélange de L partie de sable gras et 2 de tourbe fibreuse est ce qui convient le mieux à cel arbre, On le multiplie facilement de boutures plantées dans du sable sous cloche avec chaleur de fond; on peut aussi le multiplier avec des fragments de racine, Le C, arborea est un bel arbre d'ornement, 105. — GUSTAVIA. — GUSTA VIA Lin. Dédié, par Linné, à Gustave IT, roi de Suède, Les Gustavia sont des arbres ou des arbustes à feuilles alternes, entières ou serrées, penninervées, souvent pourvues de ponctuations pellu- cides, — Fleurs blanches, grandes, dibractéolées, solitaires, où en cymes terminales pauciflores, Ces fleurs, à 4-6 méres, sont ainsi caractérisées : Réceptacle {urbiné où subhémisphérique; sépales 4-6 plus où moins connés à Ja base et persistants: pétales 5-8, imbriqués; étamines en nom- breuses séries et filets égaux; anthères basifixes à 4 logettes; ovaire enfoncé dans la concavité du réceptacle, et contenant un grand nombre d'ovules anatropes. — Fruit fhreux, indéhiscent, à sommet couronné par le calice persistant, Graines plus où moins nombreuses suspendues à un long funicule charnu, plissé et arilliforme; tégument dur; embryon à cotylédons charnus. Le genre comprend une dizaine d'espèces habitant l'Amérique tropicale. Plusieurs sont cultivées en serres chaudes pour leurs fleurs d'une rare beauté ; elles demandent une riche terre franche, On les multiplie facile- ment de boutures, faites de pousses müres placées dans du sable sous cloche, avec chaleur de fond. 1, —- G. magnifique. — G. AUGUSTE Lin. Amæn. Acad. 8, tab. 5. — Pirigara superba Kunth, Humb, et Bonpl. Nov. Gen, — Nouvelle Grenade et Guyane, Arbre n'atleignant guère dans nos cultures que 3-4 mètres. Feuilles d'un beau vert, amples, membranacées, oblongues, lancéolées, acumi- nées, fortement rétrécies à la base, bordées de dentelures espacées, pointues. Fleurs apparaissant en hiver, blanches, grandes, en grappes terminales, Calice entier, glabre ; corolle à 8 pétales. 2. — G. superbe. — (Gi. SPECIOSA DC. Prodr. — Pirigara speciosa Kunth, in Humb, et Bonp. Nov. Gen. VII, p. 261. — Spach, Végét. Phan. IV, p. 187, — Nouv. Grenade. Arbre de la Nouvelle Grenade, où on le désigne sous le nom de Chupa. Feuilles coriaces, oblongues, lancéolées, acuminées, rétrécies à la base, tres entières: calice presque entier, cotonneux ainsi que les pédicelles et l'ovaire, Fleurs à 6 pétales, LECYTHE 349 3. — G. remarquable. — G, INSIGNIS Linden, — Bot, Mag. 84, tab. 5069. — Journ. d'Hort. HI (1866), tab. L. — F1. des Serr, XXII, p. 49, tab. 2392. — Guyane. Arbre de ! mètre à 1"20. — Feuilles luisantes, d'un vert foncé, ovales lancéolées, acuminées, spinulées serrées, allénuées à la base, sessiles ou . presque. Fleurs à corolle {rès grande, 15 à 18 centimètres de diamètre : pétales concaves, élalés, blanc crème en dedans, extérieurement taches de rose ; élamines roses, un peu recourbées vers l'intérieur ; anthères oranges. Très belle espèce, très ornementale, Introduite en 1858 par Linden, 4. — G. à fruit ailé. — G. PTEROCARPA Poit, Mém., Mus, XIE, Lab, 6. — Bot. Mag. 87, tab. 5239, — Guyane. Petit arbre de 5 à 6 mètres, découvert par Poiteau sur les bords du Mana, à Cayenne. Feuilles cunéiformes, oblongues acuminées, légèrement denticulées. Fleurs blanches, en grappes pauciflores corvymbiformes ; calice et corolle 6 divisions. Fleurs et feuillage plus petits que dans l'espèce précédente. Espèces diverses. — On trouve aussi parfois dans les cullures le G, ur- ceolata Poit. de la Guyane. Arbre de 2-13 mètres de haut, à fleurs d'un blanc pur en dedans, légèrement roses ou carminées en dehors et exhalant un parfum rappelant celui du Lys; son bois, au contraire, répand une odeur très désagréable. Enfin, le G. gracillinia Bot. Mag. tab. 6151, de la nouvelle Grenade, à feuilles étalécs, récurvées, acuminées, atténuées, serrées et ondulées sur les bords. Fleurs rose carminé de 0®12 de diamètre, solitaires ou par deux. Introduit en 1845. 106. — LECYTHE. — LECYTHIS Lœffl. Du grec lecythos, bouteille ; allusion à la forme du fruit ressemblant à certains vases, Ce sont des arbres quelquefois élevés, à feuilles alternes, entières ou serrées; stipules petites, caduques. Fleurs en grappes amples; limbe calicinal à 6 lobes; pétales 6, épais, soudés par la base. Étamines nom- breuses, multisériées, à androphore adné inférieurement à la corolle, charnu, urcéolé à la base, prolongé d'un côté en ligule concave où cupuli- forme, couvertes de staminodes papilliformes; anthères petites, libres ou agrégées ; ovaire infère ou en partie supère à 2-6 loges. Fruit entouré du calice persistant, globuleux ou cupuliforme, quelquefois subeylindrique, sorte de pyxide coriace ou ligneuse, déhiscente par un opercule conique, convexe ou concave à la face inférieure, le tout forme une sorte de vase ou de marmite très curieuse (marmite de singes); graines peu nombreuses, glabres, très rugueuses où réliculées. Le genre comprend une cinquantaine d'espèces habitant l'Amérique tropicale, continentale et insulaire ainsi que l'Afrique. Ce sont des plantes demandant la serre chaude et une bonne terre franche ; on peut les mul- 330 MYRTACÉES tiplier de boutures de bois mûr dans du sable sous cloche, Il n'y à guère que l'espèce suivante qui soit cultivée en Europe. L. à grandes fleurs. — L. GRANDIFLOKA Aubl. Guy. IT, tab. 283, 284 et 285. — Lmk. Encyc., tab. 176. — Desc. Ant. VI, tab. 396. — Guyane. Arbre de 20-95 mètres de haut, à feuilles pétiolées, ovales aiguës, raides, tout à fait entières, longues d'environ 0"20-0%22 sur 010 de large. Fleurs en longues grappes d'environ 006 de diamètre ; sépales larges, arrondis, concaves, rougeàtres. Pétales et ligule d'un beau rose et très durs. Filets des étamines blancs. Fruit piriforme, dur, ligneux, long de 0®20-0"30 sur 0%12-0%15 de diamètre, les restes du limbe calicinal formant au pourtour de l’opercule un rebord ligneux; opercule concave mucroné; graine grosse, oblongue, de forme irrégulière, mangeable, très agréable et oléa- gineuse, L'écorce peut s'enlever sous forme de grands feuillets minces comme du papier, et textiles. Espèces diverses. — Parmi les nombreuses autres espèces, citons : Le L. longipes Aubl. à fleurs larges de 0%10, d'un beau violet; fruit violet, déprimé. L. Zabucajo Aubl., à fleurs rougeâtres, et amandes délicieuses, préférables à celles de l'Europe. L. amara Aubl. à fruit de la grosseur d'un œuf de poule, désigné dans la Guyane sous le nom de petite marmite de shuyes, amande amère. L. Parviflora Aubl. à fleurs jaune doré et amande amère, L. ollaria Lin. à gros fruit et amande à saveur de pistaches. L. pisonis Combess, à fruit de la grosseur d'une tête d'enfant et graine grosse comme une prune. Enfin le Z. minor Jacq. dont le fruit est connu sous le nom de Wurmite de Singes. La plupart de ces espèces ont, comme le L. grandiflora, le liber plus où moins textile. 107. — BERTHOLLETIA. -- BERTHOLLETIA Humb. et Bonp. Dédié à Louis Claude Berthollet, célèbre chimiste français... Ce genre, qui ne comprend jusqu'ici qu'une espèce, a des fleurs très analogues à celles des ZLecythis ; calice gamophylle se partageant en 2-# parties [lors de lanthèse; corolle plus ou moins régulière; androcée formé d'une couronne d’étamines fertiles, et accompagné d’une grande liqule latérale pétaloide, portant de nombreux staminodes; ovaire infère à 4-5 loges pauci-ovulées, Fruit largement globuleux, déhiscent au sommet par un petit opercule; graines 15-20, triquètres, à tégument rugueux, ligneux, renfermant un gros embryon charnu à cotylédons entregreftés,. B. gigantesque. — B. EXCELSA Humb. et Bonpl. Plantes équat., tab, 36. — Poit. in Mém. Mus. XIE, p. 148, tab. 4 — Link. Ency., tab. 968. — Brésil. Arbre à cime pyramidale, haut de plus de 33 mètres sur 2-3 mètres de circonférence ; écorce grisàtre, lisse; rameaux alternes, étalés, très longs. — Feuilles courtement pétiolées, distiques, oblongues, tout à fait entières, | NAPOLÉONA 351 un peu coriaces, luisantes en dessus, lernes en dessous, longues de 055 à 060 sur 0"15 à 018 de large. Fleurs très caduques, tribractéolées _ disposées en grappes terminales. Pétales 6-9, oblongs concaves, roulés au dehors; style passant à travers la perforation de l'androphore liguli- forme. Fruit du volume de la tête d’un enfant. Les graines, connues sous le nom de Chätaignes où Noix du Brésil, Amandes d'Amérique, du Para, du Rio-Negro, Castanios de Maranhao, ont leur embryon comestible et gorgé d’une huile doïce qui rancit facilement, - Ce bel arbre est l'objet d'une culture soignée dans les établissements coloniaux de Ja Guyane et de plusieurs autres parties de l'Amérique. T'eibu VI, — Napoléonées. — Napoleoneze,. Feuilles alternes, non ponctuées ; calice valvaire, corolle gamopétale, valvaire plissée. Fruit charnu, cortiqué, infère. 108. — NAPOLÉONA. — NAPOLEONA Pal. de Beauv. Dédié par Palisot de Beauvois à Napoléon Bonaparte. Genre, formé d’une espèce à forme variable, de l'Afrique tropicale, ainsi caractérisé : Feuilles alternes. Fleurs axillaires, solitaires ou en petits glomérules; réceptacle concave; calice à 5 sépales valvaires; pétales 5, alternes, doublés en dedans de deux collerettes pétaloïdes, rappelant celles des Passiflores. Androcée à 5 faisceaux d’étamines, à 4 pièces chacun, dont deux fertiles. Ovaire enfermé dans le réceptacle, à à loges pluriovulées. Fruit, baie cortiquée, couronnée du calice, à graines peu nombreuses, nichées dans la pulpe. N. impérial. — N. IMPERIALIS Pal de Beauv. FI. d'Oware, tab. 78, — Bot. Mag. 74, tab. 4387. — Bot. Reg, 1844 — Flor. d. Serr. I, tab. 1. — NN. Whitfieldi Flor. d. Ser. IV, tab. 386. — Afrique occidentale. Arbrisseau de 2-3 mètres, à feuilles courtement pétiolées, ovales acumi- nées et d’un vert foncé. Fleurs, couleur abricot et cramoisi, prenant en se fanant, une teinte bleuâtre; collerette extérieure large, concave, subhémis- phérique, très plissée et très dentée, la couronne du milieu profondément fendue en lanière jusqu’à la base, la portion centrale dressée, cyathiforme, très découpée et à bords réfléchis. Cette belle plante d'abord introduite et “écrite par Palisot de Beauvois au commencement du siècle, mais mal figurée, ce qui avait fait mettre son existence en doute, a été de nouveau retrouvée par Whitfield, en 1845, dans la région de Sierra-Leone et apportée en Angleterre où elle fleurit quelques années après dans les jardins du duc de Northumberland. Le N. Hendelotii Juss. FI. d. Serr. 1, tab. 1. — Ann. Sc. nat. HI, 2, tab. 4. — L'Hort. franc., 4858, tab. XIV, à fleur pourpre, qui se trouve aussi parfois dans les cultures, n’est qu'une des formes variables du , impérialis * OLINIÉES Ce OZ 19 XX. — OLINIÉES. — OZL/INIE Æ 109. — OLINIA. — OLINIA Thunb. D'dié au Dr J, H. Olin d'Upsal. Ce genre, jusqu'ici représenté par une seule espèce habitant le Cap de Bonne-Espérance, est caractérisé par un calice luberculeux, adhérent à l'ovaire avec 5, rarement 4, petites dents. Pétales ordinairement 5, sur le pourtour du calice. Écailles 5, petites, alternant avec les pétales. Étamines 5, à filet très court, adné au calice. Ovaire infère, à 4-5 loges, 3 ovulées; ovules pendants; style subulé; stigmate obtus. Fruit, baie elliptique ou subglobuleuse, tronquée, à 3-4 loges à une graine allongée ; embryon sans albumen, roulé en spirale, cotylédons à peine distincts. O. du Cap. — 0. CAPENSIS Klotzsch. — Link, Icon. IF, (ab. 3 — ©. cymosa Thunb. var. B. intermedia — Harv. et Sonder. F1. cap. IF, p. 519. — Sideroæylum cymosum Lin. fl. Arbrisseau ou petit arbre, toujours vert, glabre; branches étalées anguleuses, d'un gris mat. Feuilles opposées, obovales, pétiolées, coriaces, vertes et luisantes en dessus, plus pâles en dessous, tout à fait entières et ponctuées, longues d'environ 5 à 6 centimètres. sur 2 de large. Fleurs petites, blanches, en cimes denses, subtrichotomes et axillaires ; bractées deux, à la base de la fleur, blanches, opposées, obovales, mueronées, ciliées et caduques. Fruit drupe écarlate, de la grosseur d’un pois (7-8 millimètres de diamètre sur 8-9 de haut), cerelé dans le haut, par suite de la trace de l'insertion des organes floraux; chair violacée ; noyaux 2-5 loges, 1-3 graines par Joge. Bois homogène. Très-joli arbrisseau des environs de Cape-Town et de Stellenbosch, d'une culture facile en serre froide, et de pleine terre dans le midi. XXI. ROSACÉES. — ROSACEÆ Tribu I. — Spirées. — Spireæ. Fleurs régulières, hermaphrodites ‘ou polyqames par avortement ; calice à fides, persistant ou marcescent ; calicule ordinairement nul. Disque lapissant le fond du calice et formant à sa gorge un rebord annulaire. Pétales insérés au bord du disque, interpositifs, cadues ; étamines en nombre indéterminé; car- pelles ordinairement 5, libres, non inclus dans la cavité réceptaculaire, sobi- laires où nombreux, Ovules solitaires, géminés, ou le plus souvent nombreux pendants. Fruits follicules ou drupes. SPIRÈE 53 110. — SPIRÉE. — SPIRÆA Lin. Du grec speira, nom donné par les Grecs à un arbrisseau flexible dont les rameaux servaient à tresser des couronnes et des guirlandes, Arbrisseau à liges unies, non spinescentes, en touffes, Feuilles alternes, simples ou composées ; stipules latérales foliacées, souvent nulles, Fleurs - hermaphrodites ou polygames par avortement, disposées en grappes, en . corymbes ou en thyrses, blanches ou roses ; tube calicinal subeampanulé, à lobes étalés ; disque charnu, lapissant le tube du calice. Étamines ordi- nairement 20 ; filets subulés ; anthères ovales ; ovaires 5, quelquefois 2-3 ; style claviforme au sommet ; stigmate tronqué ou capitellé ; carpelles ses- siles ou courtement stipités, à 2-15 ovules, pendants, insérés en deux séries sur la suture ventrale. Fruits, follicules, 2-15 graines, pendantes ; embryon exalbuminé. Les Spirées habitent les régions tempérées et même froides de Fhémis- phère boréal ; presque toutes sont très rustiques et prospèrent en général _ dans tous les terrains ; cependant, on devra tenir de préférence dans la terre de bruyère ou dans un terrain tourbeux, les S, callosa, corymbosa, ariæfolia, sorbifolia et surtout tomentosa ; les S. cana, hypericifolia et Tun- bergii de préférence dans un sol sec et pierreux. | D'une manière générale, c’est un terrain meuble et frais avec une expo- sition mi-ombragée qui leur convient le mieux; elles repoussent bien de souche, et la plupart drageonnent. On les multiplie facilement de graines, de drageons ou d'éclats, de marcottes ou de boulures. Ces arbrisseaux, dont on connait une cinquantaine d'espèces, sont pré- cieux pour l'ornementation ; tandis que les uns servent à garnir les premiers rangs des massifs, d'autres trouvent place dans la garniture des parterres - et des plates-bandes, et comme tous ne fleurissent pas à la même époque, on peut s'arranger, par un choix judicieux des espèces, à en avoir en fleur depuis le commencement du printemps jusqu'à la fin de l'été, Hs supportent très bien la taille, et sont même plus beaux quand ils sont soumis à celte opération ; pour les espèces à fleurs en épis où panicules (Douglasii, Bil- lardi, salicifolia, ete ), dont la floraison est plus tardive, on devra la faire au printemps, et attendre que la floraison soit passée pour celles fleuris- sant de bonne heure, c'est-à-dire, celles à fleurs en corymbe (ulmifolia, opulifolia, chamædrifolia, prunifolia, hypericifolia, lanceolata, van Hout- lei, etc). Plusieurs espèces, telles que les opulifolia, ui folia, chamædrifolia, lanceolata et hypericifolia, peuvent être employees à faire d'excellents . abris. Voici les plus répandues : MOGILLEFERT. -— TRATÉ. 394 ROSACÉES Chameædri/olix Lin. Flexuosa Fisch. Cana Waldst. Decumbens Koch. Pubescens Turez. Blumei Don. | Belulæ/olhia Waits. É \ Prunifol.a Sieb. | Thunbergii Sieb. Ulmifolia Scop. | Opulifolia Lin. Fleurs en ombelles ou en corymbhes Hypericifolix Lin. Crenala Willd, Canescens Don. Thalielroides Pall. Feuilles simples. Lanceolata Poir. Van Houtter: Hort. Pubescens Turez. Fortunei Planch. re ee : : Callosa Thunb. Fleurs en cymes corymbiformes. | Bee Expansa Wall, [ ! Douglasii Hook. Nobleana Hook. Salici/olia Lin. Billardr Hort. | Tomentosa Lin. Ariæ/olix Smith. Lævigata Lin. Fleurs en épis ou panicules. Feuilles compo- ( Kleurs en vanicules \ Sorbi/oliu Lin. re P Fleurs en panicules. | Lindleyana Wall. SECTION I. — FEUILLES SIMPLES. a. — Fleurs en ombelles ou en corymbes latéraux ou terminaux, simples, solitaires. 1. — S. à feuilles d'Orme. — S. ULMIFOLIA Scop. — FI. Carn. tab. 22. — Nôuv: Duham: VI, tab. 48. == Lodd: Bot. GA S. chamaædrifolia Jacq. Hort. Vindob. tab. 140 (non Lin. nec Lindley). — S. foliosa Poir. Dict. Ency.— $. betulæ/folia Pall. FT. ross. IT, tab.16. — Carniole, Hongrie et Sibérie. Tige de 4 mètre à 1"50 ; rameaux effilés, presque simples, revêtus d'une écorce brune, grisâtre., Feuilles ovales ou ovales oblongues, entières ou presque entières à la base, incisées dentées dans la moitié supérieure, dents cuspidées ; ces feuilles, légèrement pubescentes rugueuses en dessous, lon- gues de 0"05 à 008 sur 3 à 4 1/2 de large, ressemblant en somme un peu à celles de l’Orme auxquelles on les a comparées. Fleurs blanches, en corymbes arrondis. Floraison en mai, Var. — S. U. parvifolia. — S. thalictroïides Mort. (non Pallas), 34 feuilles plus petites, ainsi que toute la plante. | 2, — S. à feuilles d'obier. — S. OPULIFOLIA Lin. — Nouv. Duham. VI, 4 tab. 14. — Ann. Sc. nat. I, tab. 17. — Canada et États-Unis. Grand arbrisseau atteignant jusqu'à 4 mètres à 4"50 de haut, à tiges SPIRÉE 335 “robustes, recouvertes d'une écorce roussàtre, feuilletée lamelleuse : les pousses d’un vert gris clair. Feuilles assez longuement pétio!ées (2 à 3 cen- timètres), grandes, glabres, lisses, sauf aux aisselles des principales nervures en dessous, divisées en 3 grands lobes sous lobés et denticulés : celles de l'extrémité des rameaux souvent ovales, lobulées ou dentées, 0%06 à 0w19 de long sur 4à 8 de large. — Fleurs blanches, en corymbes à l'extré- mité des rameaux sur pédicelles longs et grêles, accompagnés de brac- téoles. Foliicules renflés, aigus, renfermant chacun 2-3 semences lisses. Fleurit en mai; c'est l'une des plus grandes, sinon la plus grande des es- pèces actuellement cultivées. 3. — S. à feuilles de Germandrée. — S. CHAMÆDRIFOLIA Lin. (non Jacq.). — Pall. Flor. ross. tab. 15. — Bot. Reg. tab. 1222.— S. media Hort. — S. incisa Hort. (non Thunb.). — Hongrie, Sibérie. Arbuste de 0*60 à 1 mètre à rameaux étalés. Feuilles petiles, ayant des rapports avec celles du ulmifolia, obovales, incisées dentées au sommet : les naissantes plutôt courtes, les adultes c/liolées ; celles de la base des ra- mules très entières. Corymbes pédonculés, subterminaux, denses ; sépales veinés, réfléchis. Floraison en mai. Var, — S. à feuilles oblonques. — S.C. oblongifolia Waldst. et Kit, Plant, Hungar. rar. tab. 235. —- Schk. Haudb., tab. 124. — S, confusa Regel, — S. media Smith. Feuilles oblongues, p'ibescentes, incisées dentées au sommet; jeunes pousses pubescentes, grisàtres, raides. 4. — S, flexueuse. — S. FLEXUOSA Fisch. in Ann. Sc. nat., Mos, 1824. — S, alpina Willd. non Pall.). — Sibérie, … Feuilles étroites, elliptiques, dentées au sommet, pubescentes aux ner- ures ; corymbes hémisphériques peu serrés, . — S, blanchâtre. — S. CANA Waldst. et Kit. FI, Hung. HE, Lab. 227, 4 — Koch, I, p. 321. — Croatie. Des collines rocheuses de la Croatie; atteignant de 0"50 à 060, Feuilles ovales, petites, 002 à 0"04de long, aiguës, revètues d'un duvet blane, enlières ou légèrement dentées. Fleurs blanches d'un bel effet, disposees en ombelles terminales lâches, un peu pyramidales. Fleurit en juin-juillet, 6. — S. décombante. — S. DECUMBENS Koch, in Sturm's Flora, XIV, tab. 62. (1833). — Lindl. Flor. gard. I, tab. 15. — S. fleruosa Reichemb, FI. Germ. (non Fisch. nec Cambess.). — Tyrol. —. Arbuste nain, très rameux, rampant, à feuilles ovales arrondies ou ova- les oblongues, pétiolées, inégalement dentées, entières, cunéiformes vers la base, glabres, assez semblables à celles de la S. germandrée. Corymbes plans, pédonculés, lâches, rapprochés en cymes. Fleurs petites, pétales EMEA EE Le sa ‘ 356 ROSACÉES + 1 blancs, légèrement crénelés, Espèce très florifère et très propre à garnir les rochers et les glacis. S. pubescente. — #. PUBESCENS Turez. in Bull. Soc, nat. de Mosc. 1832. — Bot. Reg. XXXIIE, tab, 38. — S, chinensis Hort. brit. — Chine septentrionale. Arbuste de 030 à 0"50, à feuilles ovales oblongues, de 004-005 de long, aiguës, très ridées, profondément dentées serrées, subtrilobées, pubescentes en dessous ainsi que les rameaux. Fleurs petites, d’un blane pur, légèrement odorantes, disposées en petits corymbes hémisphériques. 8. — S. de Blume. — S. BLUMEI Don. Dich. pl. Il, 518 (1832). — Belge. hort. VIIL, tab. 37, fig. 2. — S. rupestris Hort. — Japon. Arbrisseau de 4 à 2 mètres, à tiges rondes et glabres; feuilles ovales obtuses, un peu lisses, glauques en dessous, grossièrement mais peu dentées, seulement vers le sommet, Fleurs slanchesen corymbes très serrés. Cette espèce se rapproche beaucoup du S.cantoniensis Lour., mais s'en dis- tingue par ses feuilles plus larges et ses fleurs plus petites ; elle est aussi très rustique. Floraison juin. Variété. — S, rupestris Booth. — Diffère du type en ce que ses étamines sont presque nulles, et n'apparaissent que sous la forme de 10 petits filets. 9. — S. à feuilles de Bouleau. — $S. BETULÆFOLIA Wats. Dendr. brit. tab. 67, (non Pall,. — S. Crat: egifolia Link. — Guimp. Fr. Holzg. tab. 82. — S. japonica vel. californica Hort, — S. corymbosa Rafin. — Lodd, Cab. tab. 671. — S. coanothifolia Horn. — S. pruinosa Hort. — Virginie. Arbuste des montagnes de la Virginie, haut de 0®89 à 1 mètre, à tiges dressées flexueuses, presque simples, touffues, rougeàtres, inclinées à leur extrémité. Feuilles ovales ou ovales oblongues, longues de 006 à 010 sur 3 à 6 de large, doublement dentées ou incisées, puhescentes en dessous ainsi qu'aux nervures el aux bords. Fleurs d'un blanc crème, très petites, en larges corymbes terminaux, longuement pédonculés, très rameux, denses, rappro= chés en cymes de 010 à 0"12 de diamètre. Fleurit en juillet et août. 10, —S à feuilles de on — S. PRUNIFOLIA Sieb. et Zuce. Flori jap. 1, p_ 430, tab. 70 (1835). — Flor. d. Serr. If, tab. 153-154. — Japon Arbrisseau atteignant ee mètres de haut; rameaux serrés, grêles dressés ou penchés. Ecorce lisse, roux cendré se détachant çà et là par la melles papyracées sur les vieilles tiges ; pousses légèrement anguleuses,k couvertes de nomireux poils blancs couchés. Feuilles ovales acuminées, ut | peu cordiformes à la base, serrulées, à dents finement denticulées, vert nl en dessus, pales en dessous, parsemées sur les deux faces de poils blanc: couches. raides, 6-8 paires de nervures courbes, parallèles. Fleurs trinct très doubles, en ombelles de 3-4, à l'extrémité des ramules et ressemblant! SPIRÉE 397 ssez bien à une fleur de bouton d'argent (Æanuneulus aconihifolius, fl. pl). Floraison en mai-juin. | Cette magnifique plante, trouvée par Siebold dans les cultures japonaises, où elle s'élève à plus de 3 mètres, est probablement, d'après cet auteur, ori- Sinaire du nord de la Chine ou de Corée. Elle est très rustique, et son effel ornementalest considérable, même en automne où les feuilles prennent une {einte d'un beau rouge rulilant,. 11. — S. de Thuoberg. —S. THUNBERGII Sieb, et Zuecc. FI. Jap. tab, 69, ee — S. crenata Thunb. F1. Jap. 210 (non Lin.) —S. T'hompsoni Mort, — Japon. _ Espèce des sols rocheux des montagnes du Japon. Hauteur 120) à 150: tiges grêles, pendantes à leur extrémité. Feuilles petites, linéaires, lan- céolées aiguës, atténuées aux deux bouts, ressemblant à celles d'un saule, la plupart dentées serrulées, rarement entières, glabres sur les deux faces. — Fleurs blanches, axillaires, garnissant l'extrémité des tiges et réunies 3 par 3 ; ovaires libres, non renflés. 12. — S. à feuilles de Miliepertuis. — S. HYPERICIFOLIA Lin. Schmidt, Arb. tab. 26. — Ann. Sc. nat. [. tab. 15. — Ledeb. Icon. 428- 430. — S. speciosa Hort. — S. Pikoviensis Aliq. Hort (non de Bess.). — Europe, Asie et Amérique. Arbuste de 1 mèêtre à 1"50, /rès polymorphe, louffu, drageonnant, à rameaux grêles, revêtus d'une écorce feuilletée, fibreuse ; ramules cylin- driques, brun rouge, étalées ou ascendantes. Feuilles petites, d'un vert un peu glauque, entières, obovales ou ovales spatulées, très obtuses, légèrement _pubescentes en dessous, longues d'environ 0020 à 0025, large de 10-15 Mill. ; celles des drageons quelquefois incisées crénelées au sommet, Fleurs blanches, en ombelles latérales, sessiles, pauciflores ; carpelles mucronés, Blabres, recourbés au sommet, Floraison en mai. VARIÉTÉS. É a. — S, à feuilles obovales. — S. H. obnvala. S. obovata Willd.— Guimp. Fr. Holzg., ab. 11. — Feuilles cunéiformes, obovales, triplinervées, glauques en dessous, arrondies très entières ; celles des ramules stériles. tronquées et crénelées au sommet; les nais- santes, légèrement pubescentes. nb. — $. à feuilles courtes. — S. H. brevifolia Mort. — Feuilles plus courtes que dans Je type. À PS: S. à feuilles oblonques-grindes. —S.H. oblong'folia major Hort.—S. media Hort. —.S,. confusa. — Feuilles grandes, elliptiques, lancéolées, aiguës, plus où moins serrées, d# côtes, poilues en dessous, rarement entières ; élamines plus longues que les pétales. d.— S. à rameaur penchés. — S. H. nutans Hort. —S. H. rhombhjolia Hort. — Feuilles plus courtes rhomboïdales. | = ue. —S. à feuilles d'adianthum.— S. H. adiantifolia Hort. — Feuilles plus découpées que dans le type. = [. — S. à feuilles de vaccinium. — S. Il. vaccinifolia Mort. — S. lariflora Hort. — uilles vertes, ovales, aiguës, dentées. / , Ar J. —S. naine. — S. H. nana Hort. — S. decumbens Hort. (non Koch). —S. cuneifolia Hort. (non Wall.). — S. calfornice Hort. — S. flagellata Mort. — Petit arbuste peu levé ; parfois plus où moins décombant. : #L aite h. — S. à feuilles pointues. Te acutifolia Willd. — Port dé 1 hypericifolia, mais sen distinguant par ses feuilles lancéolées ohovales ou luneéolées spatulées, très entiéres on 358 ROSACÉES rarement tridentées au sommet. Fleurs plus petites et d’un blanc jaunûâtre. Fleurit beaucoup plus tôt que le type, dès le mitieu d'avril. Originaire de la Sibérie. 13. — S. à feuilles crénelées. — $S. CRENATA Willd, — Pall. Flor. ross., tab. 49. — Lodd, Cah., tab. 1952. — S. Bessoniana Sweet. — Sibérie. sspèce voisine du S. hypericifolia, dont elle n'est probablement qu'une variété. Feuilles cunéiformes, obovales, rétrécies en pétiole, triplinervées, glabres, ciliolées, les florales et celles de la base des rameaux stériles, entières, les autres crénelées à leur moitié supérieure. Corymbes latéraux distiques, hémisphériques. 14. — S. grisâtre. — S. CANESCENS Don. F1. Nep., p. 227, (4835). S.cuneifolia Wall. Numer. list, n° 699 (1828). — S. Pikoviensis Hort. (non Bess.). — Népaul. Arbuste ayant le port du S. hypericifolia, mais à branches grisâtres. Feuilles elliptiques, obtuses, pétiolées, très entières, velues. Fleurs rose pèle ou blanches, en corymbes ramassés, cotonneux, de même que les ramules. Cultivé en Angleterre depuis 1825. 15. — S. à feuilles de Thalictrum. — S. THALICTROIDES Pall. Flor. ross., tab. 18. — $S. trilobata L. — Wat. Dendr. brit. I[., tab. GX. — S. lobata Hort. — $S. intermedia Hort. — S$. grossulariæfolia Mort. — S. adiantifolia Hort. — Sibérie. Buisson haut de 0m60 à 1%20, à rameaux flexueux, rougeâtres ; ra- mules florifères, grêles, très allongées. Feuilles en général petites, glabres, orbiculaires ou ovales élargies, arrondies à la base, tronquées au sommet, tantôt trilobées, tantôt simplement ou doublement crénelées, rarement très entières, larges de 0012 à 0"020. Fleurs blanches, de 0"008 de diamètre, en corymbes latéraux et terminaux, multiflores ombelliformes, pédon- culés. Cette espèce, originaire des Alpes d’Altaï et de la Daourie, est très élégante et très rustique. 16. — S. à feuilles lancéolées. — $S. LANCEOLATA Poir. —S. ('an= toniensis Lour. — $. corymbosa Roxb. F1. ind. II, 512 (non Rañ- nesque). — S. AReevesiana Lindl. Bot. Reg. 1844, tab. 10. — Chine. Introduite de la Chine en Angleterre, par Reeves, en 1824, cette espècel forme un buisson touffu haut de 150 à 2 mètres, à rameaux gréles, lisses, brun rougeätre. Feuilles lancéolées où elliptiques lancéolées, alternes à la base, dentées, pinnafides, souvent avee tendance à être serrées trilobées, d'un vert sombre en dessus, glauques en dessous, glabres partaut. O®01R, à 006 de long, dont 0"006 à 0010 de pétiole, sur 0"015 à 0"020 de | large. Fleurs blanches. disposées à l'extrémité des pousses en petits. bouquets où corymbes, sur pédoncule plus ou moins long. Floraison en. mai-juin; très ornementale. | SPIRÉE 359 Var. — S. à fleurs doubles. — $. L. flore pleno. — S. Reevesiana flore pleno. — F1. d. Serr. XI, p.,45, tab. 1097. — L'Hort, franc. 1833. PL. XL — Chine. — Très belle variété, à fleurs doubles, introduite vers 1830 R. Fortune. Feuilles parfois pubescentes en dessous ainsi que pousses, LUS à F. L. robuste. — S._L. robusta — S. robusta Hort. — Rev. Hort,, 1866, p. 296. — Variété qui tout en étant aussi rustique et aussi floribonde. est plus vigoureuse et tend même à devenir remontante. , par les jeunes 47. — S. de van Houtte. — S. VAN HOUTTEI Hort. — Rev. Hort. 1876. Cette espèce, obtenue il y a une vingtaine d'années par Billard, a beau coup de rapport avec la précédente et n'en est probablement qu'une variété. Cest aussi une plante très vigoureuse qui forme des buissons compacts atteignant plus de 2 mètres de haut et se couvrant de fleurs d'un beau blanc, disposées en nombreux petits corymbes hémisphériques. Les rameaux sont grèles, lisses, glabres, comme ceux du S. lanceolata. Feuilles elliptiques ovales, parfois rhombhoïdales, presqu'aussi larges que longues “(0"05 sur 0"04), glabres sur les deux faces, d'un beau vert en dessus et glauques en dessous, entières sur la moitié inférieure, lobulées dentées dans la partie supérieure. Fleurit en mai-juin. Le S. van Houttei a aussi des rapports avec le S. thalictroïdes, notamment du côté de la couleur el de l'aspect des ramifications. 18. — S. pubescente. — S. PUBESCENS Turez. Bot, Reg. XXXHIL, tab. 38 ) — Chine boréale, Arbuste de 0"50 à À mètre, à pousses dressées, d'un brun rouge, très tomenteuses. Feuilles ovales pinnatilobées, à lobes aigus, allant en diminuant de la base au sommet, réticulées, chagrinées en dessus, fortement tomen- -teuses rouilleuses en dessous, longues de 0%0% à 005 sur 3-4 de large. Fleurs blanches en corymbes hémisphériques. Floraison, avril-mai. b. — Fleurs en cymes corymbiformes. 19. — S. de Fortune. —S$S. FORTUNE! Planch. Flor, d. Serr.IX, tab. 871. —. — Bot. Mag. tab. 5164. — S. callosa Lindl. — FI. Gard. IF, tab. 4 - (non Thunb.). — $. japonica. Hort. Brit. — Chine. ! Introduite une première fois vers 1830 par Reeves, cette charmante plante ne fit qu'une courte apparition dans les jardins de la Société d'hor- “ticulture de Chiswick ; ce n'est que depuis sa réintroduetion par Fortune, “une vingtaine d'années après, qu'elle s'est répandue dans les cultures, — C'est un arbrisseau dressé, étalé. bien ramifié, s'élevant à environ { mêtre de hauteur ; branches glabres, rougeätres ; rameaux herbacés, un peu to- “menteur. — Feuilles lancéolées acuminées avec tendance à devenir trilobées chez les individus vigoureux, bordées de dents terminées par une pointe glande rougeûtre ; ces feuilles sont glabres et d'un beau vert en dessus, 300 ROSACÉES glauques, très glabres aussi où un peu poilues en dessous; chaque ramule se termine par un corymbe composé de cymes, venant tous à peu près à la même hauteur de manière à former un grand corymbe composé; calice velu, couronné à la gorge d'un rang de glandes dressées, rouges ; pétales beaucoup plus grands et arrondis; ovaires glabres. Floraison, juillet à septembre. Cette espèce, une des plus belles du genre, a donné à la culture un grand nombre de variétés dont voici les plus répandues, VARIÉTÉS. a. — S. de F. à fleurs en panicules. — $. F. piniculata. Rev. Hort. 1860, p. 497: — Obtenue en 1858 par feu Bllard, cette variété se distingue par ses fleurs d’un beau rose, relativement grandes, disposées en très fortes pauicules terminales, qui atteignent jusqu’à 0u20 de hauteur sur un diamètre à peu près égal. b. — S. de F. rouge. — S. F. rubra Carr. Rev. Hort. Icon. 1882, p. 100. — Introduite directement du Japon par M. Wiesener, à Fontenay-aux-Roses, grand amateur de plantes. C'est un arbuste nain formart un buisson compact d'environ 0m4( à 0®5ÿ de hauteur. Feuilles ovales lancéolées, dentées glauques, blanchätres en dessous, à fleurs très uom- breuses en inflorescences terminales sub-corymbhiformes, rouge très foncé; etamines saillantes. e —S. d. F. à grandes feuilles. — S. F, macrophylla. — Feuilles plus grandes que dans le type. d. — S. d. F, coccinée. — $. F. coccinea. — Fleurs rouge cocciné. e. — S. d F. toujours fleurie. — K. F. semperflorens. — S. Regeliana Aliq. Hort. — Variété très florifère. Citons enfin ies variétés S. F, hybrida rosex ou S. splendens avec sa sous variété van Houtlei ; la S. syringæflora à fleurs lilacées, et S. alrosanguinea à fleurs sanguines. 20. — S. calleuse. — S. CALLOSA Thunb. (non Lindl). Belg. Hort. IT, tab. 37. — Japon. Espèce très voisine de la précédente avec laquelle elle est souvent con- fondue ; mais elle s’en distingue, d'après Planchon (FI. des Serr. IX, p. 57, en ce que ses feuilles ne sont pas ferminées par des dents glanduleuses, par la présence de deux pelites squames siluées à la base du pétiole (1) appartenant au bourgeon et smulant deux courtes stipules un peu axil- laires, organes existant, d’ailleurs, chez le S. Fortunei, mais moins déve- loppés. Feuilles plus petites, plus étroites, lancéolées, poilues sur les ner- oures en dessous et calice glabre au lieu d'être couvert d'une pubescence soyeuse. Fleurs rouge clair en cymes Tâches. Comme on le voit, ces deux espèces sont donc tres voisines et n'en devraient, à la vérité, former qu'une seule. La S. Bumalda Hort. doit être aussi considérée comme une forme de la S, Fortuner. Variétés, — $S. C. à fleurs blanches. — S. C4 alba. — S. Fortunei alba Hort. — Charmant buisson très touflu, sensiblement moins élevé que le ype et se couvrant en juin, juillet d'un très grand nombre de corymbes cymeux assez larges, de fleurs blanches. — Le S. C, superha est aussi une belle variété. (1) Que Thunberg aura sans doute prises pour des callosités. SPIRÉE * 361 21. — S. élégante. —S. BELLA Sims, Bot. Mag. tab, 2426. — S. ovata Hort. — Népaul. Arbrisseau de 1 mètre à 120, à rameaux étalés ou inclinés, flexueux, rougeâtres. Feuilles ovales lancéolées, courtement acuminées, glabres cn dessus, pubescentes aux boids et en dessus aur nervures, vert foncé en dessus, un peu glauques en dessous, longues de 0030 à 0045, larges de 8-15, dentelures pointues, à peu près égales. Pétiole court, pubescent ainsi que le calice. Fleurs petites, d'un rose vif, en cymes multiflores souvent paniculées. Cette espèce, introduite vers 1818 en Angleterre, est très belle et supporte bien la pleine terre aux environs de Paris, mais c'est une terre légère ou de bruyère qui lui convient le mieux. 22, — S. étalée. — S. EXPANSA Wall. — S$S. Aamaonensis Hort, — S. montana Mort. — F1. des Serr. IV, p. 308. — Indes orientales. Introduite dans les collections européennes en 1846 de graines envoyées du Kamaon en Angleterre, cette espèce, selon Lindley (Journ. Hort. Soc. HT, p. 75), forme un arbrisseau dont foutes les parties sont couve tes de poils courts et mous. Les rameaux sont d'un vert brunâtre ; les feuilles pétiolées, elliptiques lancéolées, la moitié supérieure simplement dentée, blanchâtres en dessous, ridées en dessus, nullement luisantes, mais d'un vert jaunâtre et obscur. Fleurs petites, rares, formant de larges panicules corymbeuses terminales et offrant l'apparence « d'une table de fleurs » n'ayant pas moins, même chez les individus sauvages, de 0725 à 030 de diamètre. Cette Spirée est rustique et ne demande qu'une bonne terre de jardin. Var. — S, FE. blanc de neige. — S. FE, nivea. — Blanche dans toutes ses parties. c. — Fleurs en épis el en panisules. 23. — S. de Douglas. — S. DOUGLASIT Hook. — F1. des Serr. IT, tab. 2 — Bot. Mag., tab. 5151. — Rev. Hort, 1846, tab. 6, — S. argentea Hort. (non Lin nec Loud.) — Orégon. Cette belle espèce a été introduite en Europe en 1846, au moyen de graines envoyées de l'Amérique du Nord à M. Murray, directeur du Jardin botanique de Glascow, par le docteur Tolmie, qui les recueillit aux alen- tours du fort Vancouver. Elle avait été auparavant signalée par l'infor- tuné J. Douglas, auquel Hooker, dans son bel ouvrage sur les plantes de l'Amérique du Nord, l'a dédiée. On la rencontre sur la côte Nord-Ouest de l'Amérique septentrionale, dans le voisinage du détroit de Fuca. Elle forme un buisson haut de 1 mêtre à 1"50, bien ramifié, touflu. Les rameaux, ainsi que les feuilles et les panicules sont finement fomen- teux, blanchätres pendant la jeunesse. Feuilles oblongues ou elliptiques, entières à la base: inégalement dentées serrées vers le sommet, rudes et couvertes en dessous d'un duvet blanchätre. — Inflorescence en épis serrés Es 362 ROSACÉES formant par leur ensemble une panicule terminale très ramifiée, eomposée d'un nombre considérable de fleurs, d'un rose lilacé, très agglomérées. Pétales arrondis, étalés; étamines deux fois plus longues que les pétales ; carpelles lisses et glabres. Var. — $S. d. D. à épis serrés. — $S. D. pachystachys. Obtenue en 1856, par Walter, à Rastède près d'Oldenbourg (Allemagne). — Fleurs en épis plus denses et plas paniculés que dans le type. 24. — S. de Noble. — S. NOBLEANA Hook. — Bot. Mag., tab. 5169. — Rev. Hort. 1861, p 92. — Origine hybride. Obtenue en 1859 de semis, par M. Noble, horticulteur anglais distingué, celte Spirée est généralement considérée comme un hybride entre les S. Douglas et Fortunei (S. callosa Hort.). Elle rappelle par l'élégance de son port et de ses fleurs la S. Forfuner, mais ses feuilles sont plus amples et ses fleurs, en panicules dressées, offrent des divisions capituliformes. C'est un arbrisseau dressé, vigoureux, à branches et à rameaux rougeätres pubé- rules. Feuilles lancéolées, oblongues aiguës, vert sombre en dessus et gla- bres, vert plus pâle et très pubescentes en dessous, bordées au sommet de grandes dents doubles, chacune se terminant par une petite glande, L'inflo- rescence se compose de thyrses en capitules dressés, comprenant de nombreuses fleurs très serrées, d'un beau rose plus vif que celui des fleurs de la S. Douglasii. Variétés. — Les $. californica Mort., S. pachysandra et S. intermedia Hort., généralement rattachées comme variétés du $S. Nobleana, ne sont aussi que des hybrides du S, Douglasii avec le S. salicifolia. T1 en est pro- bablement de même aussi du S.eximia Hort. ou S. Menziesii Hort, de l'Amérique septentrionale. 25. — S. à feuilles de Saule. - S. SALICIFOLIA Lin. — Lmk. Ency., tab. 439. — Gmel. FI. Sib. III, tab. 49. — Pall. Flor. ross., tab. 21-22. Sibérie et Amérique septentrionale. La Spirée à feuilles de Saule abonde dans l'Amérique septentrionale, en Sibérie, en Hongrie et même dans différentes autres parties de l’Europe où elle semble plutôt naturalisée qu'indigène. — Arbrisseau de À mètre à 150, à rameaux eflilés. Feuilles glabres, jaune rougeätre, lancéolées, oblongues, subsessiles, pointues, cunéiformes à la base, dentées, à dente- lures très inclinées, fines, presque égales, doubles vers le sommet, longues d'environ 0"06 sur 0012 à Ov018 de large. Panicules longues de 015 à 018, denses, pyramidales, pubescentes. Fleurs roses, à sépales ovales, pointus. Très belle espèce demandant des situations ombragées et un terrain frais et meuble. VARIÉTÉS. Elle à donné à la culture un très grand nombre de variétés dont voici les principales : SPIRÉE 363 a. == S. S. latifolia Mort. — S. S. major Pall. FI. ross., tab, 21, — £©, S, obovata Rain. (non Waldst. et Kit.). Feuilles plus grandes; fleurs aussi plus grandes, h, — S. S. carjuinifulia Pall. FI. ross., Lab. 22, — S$S, carpin folia Ehrh.-Wats. Dendp,. brit. 1, t 60. — S. amœna Ralin. — $S. alba Pers. (non Ehrh). Feuilles plus petites, ohovales; fleurs blanches. ce. — S. S. paniculata alba. — $S. paniculata Wild. — S, alba Ehrh), — Wats Dendr. brit. 11. tab. 183. — S. Rigoldi Hort — S. sal cifolia alba Mort. — Fleurs plus blanches, plus grandes que celles du type. Originaire de l'Amérique seplentrionale, d — S.5. undulata. — S. cuneifolia Ralin. (non Wall), à feuilles cunéiformes, ondulées, e, — S. S. rubro viridis, à fleurs rose-verdatre. [. — S.S. Belhlehemensis, à fleurs rouges. g. = S.S. canadensis. à fleurs très rouges. h. — S.S. carnea, à fleurs couleur de chair. i —S S. grandiflora rosex Mort. (non Hook), à fleurs roses, du double plus grandes que dans le type. ji. —S. S. Regeliana Hort. ou Sanssouciana Mort., à fleurs rouges. Citons enfin les variétés roscola (sinensis) Hort . alba-lilacina, rosea (nruinosa Hort.), Fontenaysti rosea, incarnuta, polustachys, floribunda, rubra (nepalensis Hort.\, dont les noms rappellent la couleur des fleurs. 26. — S. de Billard. — S. BILLARDI Hort. -- L'Hort. franc., 1855, tab. 2. — Origine hybride. Magnifique Spirée, obtenue vers 1854 par feu Billard, pépiniériste à Fontenay-aux Roses, du croisement, dit-on, des S. Douglasiiet S, salicifolia, dont elle participe par ses caractères, tout en se rapprochant plus de la dernière Feuilles oblongues ou elliptiques, dentelées et couvertes en dessous d'un léger duvet blanchätre. Ses fleurs, d'un beau rose, en panicules serrées, formées de nombreux thyrses et épis secondaires, sont du plus bel effet pen- dant près de quatre mois de l'année. 27, — S, tomenteuse. — S. TOMENTOSA Lin. — Pluck. Phyt., tab. 321, fig. 5. — Savi. F1. ital. III, tab. 107. — Canada et Etats-Unis, Arbrisseau de 4 à 2? mètres: rameaux effilés, dressés; ramules et pédoneules couverts d'un duvet ferrugineux. Feuilles discolores, ovales ou ovales lancéolées, doublement dentées, courtement pétiolées cofonueuses, blanches, réticulées en dessous, rugueuses et d'un vert sombre en dessus, longues de 0045 à 0060 et larges de 12 à 20. Fleurs pourpre vif, en pani- eules denses, pyramidales, presque simples, spiciformes ; calice cotonneux, à lobes réfléchis; pétales petits, poilus en dehors; follieules oligospermes, cotonneux. Terre de bruyère. 28, — $, à feuilles d’Aria. — S. ARLÆFOLIA Smith, Lindi, in Bot, Mag., tab. 4365. — S. discolor Pursh. FI. Am, bor, — Californie, Cette Spirée, originaire du nord-ouest de l'Amérique, le long des ruis- seaux de la Californie, a été introduite en Europe vers 1830 par Douglas. Elle forme un buisson à tiges dressées, couvertes d'un épiderme gris bru- nâtre ; jeunes pousses gris clair,les vigoureuses légèrement côtelées, Feuilles assez grandes, ovales, incisées dentées ou pinnatifides, les divisions allant en diminuant vers le sommet, cunéiformes à la base. grisätres tomenteuses en dessous, longues de 0%09 à Om12, Fleurs pe/ites, blanc grisâtre, en grandes 304 ROSACÉES panicules pyramidales, terminales, divariquées, vovlues et feuillées à la base; sépales ovales, pétaloïdes: pétales oblongs, trinervés: carpelles velus. — Quoique rustique, cette espèce souffre parfois des grands hivers des environs de Paris. Var. —S. à F. d'A. à fleurs doubles. — S. A. flore pleno. — On trouve parfois dans les cultures une variété à fleurs doubles. S. à F. d'A. de Boursier. — S$S. A. Boursier: Carr. in Rev. Hort. 1859, p.319. — S, discolor dumosa. Hort. — Fleurs plus petites et à panicules plus simples et moins ramifiées que dans le type. 29, — S. lisse. — S. GLAUQUE. — S. fævigata L. — $S. altuica Pall. FI. ross. tab. 23. — Lmk. Ilustr. tab. 436, fig. 3. — Gært. Carp. tab. 69, — Sibérie. Cette espèce, très différente de ses congénères, tant par son feuillage que par ses inflorescences, habite les régions subalpines de l'Altaï. C’est un arbrisseau touffu de 4 mêtre à 1"50, à rameaux gros, d'un brun roux verdü- tre, glabres. Feuilles légèrement charnues, très glabres, lisses, glauques, oblongues lancéolées où spalulées obtuses, très entières, longuement atté- nuées à la base en un pétiole ailé, élargies en gaine à la base, longueur totale 012 à 015 sur 0"27 à 0®30 de large. Fleurs blanches, en panicules de grappes denses, spiciformes, presque simples. Sépales poilus en dedans; ovaires d-7. Follicules grands. SECTION II. — FEUILLES COMPOSÉES. 30, — S. à feuilles de sorbier. — S. SORBIFOLIA Lin. — Gmel. Flor. Siber. II, tab. 401. — Pall. F1. ross. tab. 24. — Ann. Sc, I. tab. 16. — S. pinnata Mœnch. — Sibérie. Arbrisseau de 1 mètre à 1250, à rameaux un peu tortueux, brunâtres. Feuilles 17 à 21 folioles, opposées, sessiles, ovales lancéolées longuement acuminées, incisées dentelées, dentelures très pointues, d’un vert gai en dessus, pàle en dessous, rappelant beaucoup celles du Sorbier. Stipules libres, lancéolées. Fleurs blanches, en panicules touffues. Croit dans les montagnes et les marais de la Sibérie. Variétés. --$, sorbifolia alpina DC. — S. alpina Pall. FL ross. tab. 20. — S. Pallasii G. Don. — S. grandiflora Sweet Hort. Brit. — Feuilles également pennées, incisées dentées, mais plus petites et fleurs deux fois plus grandes que dans le type. 31. — S. de Lindley. — S. LINDLEYANA Wall. — Bot. Reg. 1845, tab. 33. — F1. d. Serr. IT, mai, tab. V. — Népaul. Originaire des monts Himalaya où l'ont découverte, dans le Kamaon et le Sirmore, les collecteurs de Wallich. Cette belle plante peut dépasser 2 mètres de haut; ses tiges sont eylin- driques, robustes, d'un brun roux. les jeunes pousses vertes, lisses, glabres. Feuilles grandes, composées de 17 à 21 folioles, sessiles, oblongues lancéo- NEILLIA 365 lées, longuement acuminées, bordées de dents grandes, 3-3 denticulées ; nervations latérales pennées, glabres en dessus, plus pâles, pubescentes sur les nervures en dessous; slipules petites, linéaires, vert jaunâtre, — Fleurs blanches, assez grandes, disposées en grandes panicules terminales, presque unilatérales ; pédicelles courts ; calice très court, campanulé, arrondi: dis- que d'un rouge orange ; élamines inégales, alternantes étalées : filaments soudés en un anneau cireulaire hypogyne ; ovaires à, turbinés: ovules assez nombreux, appendus à la paroi supérieure, Plante d'une culture facile, qui végèle vigoureusement tout en élant rustique, souffre parfois des grands hivers du climat parisien, mais refait facilement ses liges par ses nombreux drageons et ses rejets. 111. — NEILLIA. — WEILLIA Don. Dédié à Patrick Neill d'Édimbourg, secrétaire de la Société d'horticulture calédonienne. Arbrisseaux à feuilles simples, entières ou lobées, — Fleurs des Spirées, blanches, en grappes ou en panicules:; calice quinquéfide, persistant, cus- pidé; pétales 5, arrondis. Étamines 20, insérées à la gorge du calice ; ovaire unique devenant un follicule polysperme ; graines turgides à /équment crustacé, luisant ; albumen abondant. Ce genre, propre à l'Asie, Java et l'Amérique du Nord, comprend actuel- lement six espèces formant d'excellents arbrisseaux de massifs, A part les deux dernières, ci-dessous décrites, qui demandent à être un peu pro- tégées contre les vents, ce sont des plantes rustiques, On les multipliede boutures de bois presque aoûté, placées dans du sable sous cloche. 1. — N. Ge l'Amour. — N. AMURENSIS Don. — Spiræ amurensis Regel. Gartenflora, tab. 489. — Asie sept. . Arbuste de 120 à 1"80, très compact et très beau. Feuilles subcordi- formes orbiculaires à 3-4 lobes, aigûment et doublement dentées serrées, couvertes d'une fine pubescence étoilée. Fleurs blanches à filet des éla- mines rouges. Floraison été. 2, — N. à fleurs de Ronce. — N. RUBIFLORA Don. — Prodr. I, p. 547. — Népaul. Arbrisseau d'environ deux mètres, à feuilles cordiformes, trilobées, acuminées, doublement dentées serrées. Stipules entières. Fleurs en grappes spiciformes, tantôt solitaires, tantôt disposées en thyrses ; calice soyeux, pourvu de glandes pédicellées. 3. — N. à fleurs en thyrses. — N. THYRSIFLORA Don. — Prodr. IE, p. 547. — Népaul. Arbrisseau de 150 à 2 mètres, à feuilles ovales cordées, à 3 lobes dou- 366 ROSACÉES blement dentés. Fleurs en grappes spiciformes, solitaires ou disposées en thyrses ; stipules foliacées ; calice cotonneux. 112. — KERRIA. — KERRIA DC. Du nom de Ker, ancien intendant supérieur du jardin botanique de Ceylan. Genre comprenant une espèce à feuilles simples, alternes, avec deux süpules latérales. Fleurs à réceptacle cupuliformé, peu profond, portant sur ses bords un calice à-fide à lobes ovales, à préfloraison imbriquée ; pétales 5, orbiculaires ; étamines saillantes, environ une vingtaine : gynécée à » carpelles libres à 1 ovule descendant et micropyle extérieur Fruit akène multiple. Jusqu'ici on ne connait que l’espèce ci-dessous qui est un très Joli arbrisseau d'ornement. K. du Japon. — K. JAPONICA DC. in Trans. Lin. Soc. XIE, p. 176 (1817). — Sieb. et Zucc. F1. jap., tab. 88. — Bot. Reg., tab. 1873. Rubus japonicus Lin. 1767). — C'orchorus japonicus Thunb. (1784). — — Andr. Bot. Rep., tab. 587. — Bot. Mag. tab. 1296. — Japon. Arbrisseau de 1 mètre à 150, touffu, à ramules effilées, finement striées, divergentes,à écorce d’un vertbrillant. Moelle abondante ; rayons médullaires larges. — Feuilles ovales ou ovales lancéolées, assez longuement acumi- nées, inégalement dentées serrées, à dents finement denticulées, d'un vert clair en dessus, plus pâle en dessous, un peu scabres et légèrement pubes- centes, surtout en dessous, 8-10 centimètres de long sur 25 à 30 milli- mètres de large ; pétiole grêle de 6-7 millimètres delong; stipules petites, linéaires lancéolées. — Fleurs grandes, jaunes, terminales, très abondantes et se succédant pendant tout l'été. C’est la forme à fleurs doubles que l'on trouve ordinairement dans les cultures, mais celle à fleurs simples est peut être encore plus belle. Ce joli arbrisseau se multiplie facilement d’éclats, de drageons et par boutures de jeunes pousses sous cloche. Bien qu'il ne soit pas difficile, ce sont les terrains frais et divisés qui lui conviennent le mieux, ainsi que les situa- tions un peu ompbragées. Il est rustique et résiste bien aux hivers ordinaires du climat parisien. VARIÉTES. a. — K.d.J. à fleurs doubles. — X.J. flore pleno Bot. Mag., tab. 1296. — Plus vigoureuse que le type à fleurs simples. b. — K.d. J. à grandes fleurs. — K.J.grandiflora. — Arbrisseau vigou- reux à fleurs simples et grandes. ce. — K.d. J. à rameaux dorés.— K. J. ramulis aureo vittatis.— Très belle variété, mais plus délicate. 113. — RHODOTYPE. — RHODOTYPOS Sieb. et Zuce. Du grec rhodon rose, et typos forme ; allusion à la fleur qui ressemble à une rose simple. Genre formé jusqu’à présent d’une espèce. Feuilles opposées. Fleurs soli- NÉVIUSA 367 taires terminales à l'extrémité des axes; calice 4 sépales foliacés marcescents: corolle grande, à 4 pétales blancs ; étamines nombreuses, Le gynécée, dans un disque tubuleux à 4-6 divisions, comprend 4 carpelles devenant autant de petites drupes obovoïdes, presque sèches, à péricarpe luisant, rouge brun ou noir, ; R. faux Kerria. — KR. KERRIOIDES Sieb. et Zucc. Flor. jap. 1, p. 187, tab. 99 (1835). — Bot. Mag.. tab. 5805. — Regel, Gartenflora, tab. 505. Rev. Hort. 1866, p. 429. — Lavall. Arbor. Segr., tab, 14, — Japon. Arbrisseau touffu, haut de 1%20 à 1950, à rameaux d'un brun roussâtre, verruqueux, glabres. Feuilles ovales acuminées, irrégulièrement et aigû- ment dentées ciliées ; nervalions pennées allernes très accentuées: limbe un peu gaufré,d'un vert clair presque concolore, glabre en dessus pubescent en dessous, long de 8-10 centimètres sur 4-5 de large : pétiole d'environ 0®,01, grêle. — Bourgeons petits, écailleux, d'un brun roux, ordinairement par trois à l'aisselle des feuilles; stipules linéaires, presque filiformes, ciliées. — Fleurs grandes, blanches, terminales, solitaires ou en petites cymes dichotomiques triflores rappelant celles des Philadelphus. La floraison dure d’avril à fin mai. — Fruit obovoide, 7 millimètres de long sur 5 de large ; mésocarpe très mince, blanc et parcouru d’un réseau veineux très accusé ; l’endocarpe osseux a près de 1 millimètre d'épaisseur ; l'amande Jaunâtre et très amère. Bois blanc, rayons médullaires assez apparents. Le Rhodotype, originaire du Japon (1) où il est cultivé dans la plupart des jardins, est très rustique ; il supporte sans souffrir Les plus grands froids. Ce sont les terrains un peu frais et mi-ombragés qui semblent le mieux lui convenir, Sa multiplication est des plus faciles, soit par boutures avec des pousses herbacées soit par division des touffes, ou enfin par graines qu'il donne en abondance et de bonne qualité. 114. — NÉVIUSA. — NEVIUSA Asa Gray. Dédié au docteur Névius qui trouva la plante. Ce genre, jusqu'ici monotype et crée par Asa Gray, est caractérisé par des feuilles alternes, des fleurs apétaleset à 5-6 sépales ; élamines en nombre indéfini et 2-4 carpelles à ovules descendants. Fruit multiple formé d'akènes un peu drupacés. N. de l’Alabama. — N. ALABAMENSIS A. Gray in Mém. Amer. Acad. N. Sér. VI, p. 374. — Rev. Hort. 1881, p.198 et 1883, p. 173.— Bot. Mag. tab. 6806. — États-Unis. Cette plante, découverte parle docteur Névius dans l'Alabama et dé- crite par A. Gray, est un arbuste s'élevant à près de 2 mètres, rappelant assez comme aspect général le Rhodotypos Kerrioïdes. Branches arrondies (1) D'après Siebold il serait indigène dans la région montagneuse de l'ile Kiusu. 308 ROSACÉES el pousses duveleuses. Feuilles d'un vert tendre, ovales, courtement arrondies, sensiblement et irrégulièrement dentées et fortement nervées.. longues de 25 à 40 millimètres. — Fleurs blanc jaunâtre, disposées en grappes corymbiformes compactes, à l'extrémité de courtes ramules, sur un pédoneule grêle; calice à divisions longues d'environ 0"02 et finement denticulées ; étamines formant une large aigrette à filet blanc avec anthères jaunes. Fioraison au premier printemps. Les longues ramules garnies de fleurs lorsque cet arbrisseau est en pleine floraison, sont du plus bel effet. On le force facilement. Il parait rustique sous le climat de Paris et a fleuri pour la première fois en Europe, à Kew, en 1883. (Rev. Hort. 1886, p. 333). Tribu II, — Agrimoniées. — SAgrimoniæ, Fruit see, inclus dans une induvie sèche; corolle ordinairement nulle ; calicule presque toujours nul; ovules descendants à micropyle extérieur ou supérieur. 115. — Margyricarpe. — MARGYRICARPUS Ruiz et Pav. Du grec mairgaron, perle, et carpos fruit ; allusion à l'aspect du fruit resssemblant à une perle. Genre comprenant des arbustes rigides de l'Amérique du Sud, à feuilles dimorphes, spinescentes, imparipennées ou simples. Fleurs apétales ; tube calicinal urcéolé, tétragone à 4-5 parti; munies au dos d’une protubérance spinelleuse ; étamines 2; carpelles uniovulés, devenant un fruit sec, autour duquel persiste Île réceptacle charnu, coriace ou ailé. On en connait jus- qu'ici trois espèces, dont une, Jargement disséminée, habite les régions tempérées de l'Amérique du Sud, notamment les Andes, la Patagonie, le Brésil et la Bolivie; les autres, le Chili et le Pérou ; Ces plantes demandent une terre riche, légère , ou un bon terreau de feuilles. On les multiplie de boutures coupées en été et placées dans la tourbe humide sous cloche, ou par couchage de branches. L'espèce suivante se rencontre quelquefois dans les collections. M. hérissé. — M. SETOSUS Ruiz et Pav. FI. Péruv. I tab 8 fig: d. — Ancestrum barbatum Lmk UE LE, p. 77. — Chili. Arbuste de 0"60 à 1"80, toujours vert, étalé, très rameux et très feuillu. Feuilles imparipennées: folioles linéaires subulées. Fleurs petites, solitaires, axillaires, sessiles, vertes. Floraison tout l'été. Fruit blanc, sphérique, d'environ 5 millim. de diamètre, formant le principal attrait de la plante qui est d'un trés joli effet pour garnir des rochers, surtout s'ils sont noirs. RONCE 309 Tribu III, — Fragariées, — Frugaries, Ovaires libres, non inclus dans la cavité réceptaculaire, Fruit supère, see ou charnu. Ovules solitaires ou géminés, généralement descendants, à mycro- pyle extérieur et supérieur. 116. — Potentille. — POTENTILLA Lin. Du latin potens, puissant; allusion aux propriétés médicinales que les anciens attribuaient à ces plantes. Arbrisseaux (ou plus souvent herbes) à tiges cylindriques, dichotomes supérieurement. Feuilles imparipennées ou digilées. Fleurs dichotomales et terminales ou opposilifoliées; calice persistant, évasé, quinquéfide, seg- ments alternant chacun avec une bractéole adnée au sommet du tube, Pé- tales 5. Etamines et ovaires en nombre indéfini ; réceptacle conique, peu ou pas accrescent, non charnu à la maturité. Drupes innombrables, coriaces, monospermes; en un mot, fleurs des fraisiers, mais r/ceplacle restant sec; slipules entières ou dentées, Ce sont des plantes des régions tempérées et froides du monde entier, que l’on multiplie facilement par division ou par semence. Toutes ont des racines plus ou moins astringentes, propriété qui les fait quelquefois em- ployer comme remède tonique ou détersif, On trouve dans les cultures l'espèce suivante : P. arbrisseau. — P. FRUTICOSA Lin. Engl. bot., tab. 88, — Nouv. Duham. II, tab. 4. — Swensk. Bot., tab. 253. — Europe septentrionale et Pyrénées. Cette potentille forme un arbrisseau élégant, touffu, feuillu, haut de Ow80 à 1“20; tige roussätre à écorce écailleuse lamelleuse. Feuilles à 5-7 folioles, petites, très rapprochées, oblongues où lancéolées oblongues, pointues, révolutées au bord, pubescentes, satinées en dessous ; stipules lancéolées, membranacées., — Fleurs d'un beau jaune, presque en corymbes denses ; réceptacle très poilu. Fleurit la plus grande partie de l'été. Variété. — P. A. de Dahourie. — P. F. dahurica. — P. dahurica Nestl. Bot , tab. I. — P. floribunda Pursh. — P. lenuifolia S. Schlecht. Indigène en Daourie, elle ne diffère guère du type qu'en ce qu'elle est presque glabre et que les bractées du calice sont ovales. 117, — Ronce. — RUBUS Lin. Du latin ruber, rouge; allusion à la couleur des fruits du Framboister. Les Ronces, bien connues, ont des tiges grimpantes où rampantes, par- “fois aussi dressées, souvent cannelées et chargées d'aiguillons acérés, Feuilles alternes, palmées digitées ou pennées. Les fleurs terminales ont beaucoup de rapport avec celles des fraisiers, mais elles #'ont pas de cali- cube, c’est-à-dire qu'elles ont un calice à à divisions, non bracté olé ; pé- - - tales 5; étamines et carpelles en nombre indéfini ; styles infléchis, adnés 4 ”)1 ÿ MOUILLEFERT, — TRAITE, “1 N 370 ROSACÉES Fruit multiple, inséré sur un réceptacle floral commun, se compose d’un nombre indéfini de drupes entre-greffèes, monospermes. Les feuilles des Ronces, surtout celles des /?. fruticosus et À. cæstus sont employées en garga- rismes astringents. Leurs fruits sont aussi astringents et sucrés; d’autres espèces ont leur fruit comestible et beaucoup sont ulilisées pour l'ornemen- tation: enfin, certaines sont nuisibles, soit dans les cultures, soit dans les forêts. On en connait actuellement plus de deux cents espèces qui habitent jes régions tempérées de l'hémisphère boréal. La plupart des Ronces se multiplient facilement de drageons qu'elles émettent en abondance, par marcottes, souvent naturellement, puis de boutures et de graines. Les tiges des Ronces sont de courte durée, le terme de leur existence est limité à leur fructification, soit ordinairement à deux ans, mais elles sont rapidement renouvelées par l'activité de la souche ou par les autres moyens indiqués. Dans les forêts, les Ronces se multiplient souvent avec une extrême abondance dans les massifs entamés et nuisent aux repeuple- ments; elles disparaissent lorsque le sol est trop épuisé, ou lorsqu'elles se trouvent soumises à un couvert épais. Voici les plus connues : SECTION I, À FEUILLES PENNÉES-DIGITÉES. 1. — R. frutescente. — R. FRUTICOSUS Lin. — Nouv. Duham. Vi. tab. 22, fig. 1. — Europe. Arbrisseau sarmenteux ou grimpant, très polymorphe ; c'est ainsi que les tiges peuvent être grêles ou robustes, rampantes, dressées, décombantes, at- teindre de grandes dimensions, 6à 8mèlres, ou seulement quelques mètres, arrondies ou ereusées de 5 sillons, glabres, velues, armées de nombreux aiguillons crochus ou rares et peu développés. Les feuilles demi-persistantes, digitées, sont aussitrès variables ; elles sont généralement quinées sur les rameaux stériles et ternées sur les florifères, mais parfois aussi toutes ternées; folioles ovales ou ovales lancéolées, dentelées, blanches, tomen- teuses en dessous. Fleurs blanches ou roses, paniculées,; pétales ovales, plus longs que le calice. Le fruit, plus ou moins gros, souvent appelé Wire, | est luisant, sans pruine. Le /?. fruticosus est l'une des espèces les plus répandues en Europe et en même temps une des plus nuisibles aux forêts et à l’agriculture, et cela d'autant plus qu’elle ne vient que sur les bons terrains. Le meilleur moyen de s’en débarrasser estde l’arracher et non de la couper, carles souches très vigoureuses émettent de nombreux rejets. Ses feuilles sont recherchées pour gargarismes contre les maux de gorge, et ses fruits pour sirops astringents. VARIÉTÉS. Le /. fruticosus comprend un grand nombre de variétés, dont voici les principales : a — R.F. sans épines, R. F. inerme. — R, inermis Will. — Rev. Hort., 1815, p. 353. — Tiges robustes, vigoureuses, très feuillues, tout à fait dépourvues d'épines, et très RONCE 371 rustiques. Feuilles grandes, persistantes et douces au toucher, Elle prospère dans tous les terrains et peut couvrir d'inmenses tonnell:s où garoir de grandes sur- faces de mur; elle est de plus très florifère, et à ses fleurs, d’un rose tendre, sucetdent des fruits noirs comestibles, Variété très ornementale _ b:— R. F. à feuilles laciniees. — R. F. lacinialus, — R, laciniatus Willd. — Variété très curieuse par ses feuilles découpées en lanières et ses pétales liciniés d'un rose vif. ec. — R. F. à feuilles rondes. — R. F. rotundifolius. — Feuilles plus rondes que dans e type. s . R. F. à feuilles panachées. — R. F. variegatus. Feuilles marquées de taches jaunes plus ou moins grandes. e — R. F. à fleurs doubles. — R. F, flore pleno. — R F. var. pomponta {lore pleno Savi. FI. ital., tab. 28. — On distingue les sous variétés à fleurs blanches et à fleurs roses. f. — R. F. demi-double. — R. F. flore semi-pleno. — R. discolor Weihe, Rubus, tab. 28. g — R. F. à fruit verdätre. — R. F. fructu viridi. — Variété remarquable par son fruit restant vert. h. — R. EF. à fruit blanc. —R.F. fruclu albo. — Variété rare. îi. — R.F. lomentosus Lois (non Willd.). R. F. cinereus Lois. Variété remarquable par ses feuilles cotonneuses des deux côtés et gris cendré en dessus. 2. — R. hérissée. — À. hirtus Weih. et Nees. Rub., tab. 43. — A. glan- dulosus Bellard. — À. hybridus Vill. et Nouv. Duham, VI, p. 72. — Europe. Cette Ronce a le port de la précédente, mais elle s’en distingue par ses tiges cylindriques à la base, couvertes d’aiguillons forts, 4roits, mêlés à des poils et à des soies glanduleuses rougeâtres. Feuilles, la plupart ternées, vertes des deux côtés, étant dépourvues en dessous de tomentum qui est remplacé par des poils épars ; pélioles et pédoncules aussi garnis de poils. Fleur blanches, pelites, en panicules hispides glanduleuses. Pétales oblongs; calice vert, bordé de blanc, réfléchi après l'anthèse. Fruits noir luisant, en grappes assez courtes ; ils sont également désignés sous le nom de framboises sauvages, mûres sauvages, et sont aussi comestibles, Le À. hirsutus, commun dans une grande partie de l'Europe, croit de préférence dans les localités ombragées. VARIÉTÉS. On distingue comme varièté de cette espèce : a.— R, H. à feuilles de noïselier. — R. H. coryfolius Smith, Eng. bot., tab. 827. — Tiges stériles très longues et fragiles, armées d’aiguillons, grèles, presque droits. Fruit violacé, glauque, à carpelles gros, peu nombreux. Lea b. — R. H. gréle. — k. H. gracilis. — Grappes làches, très glanduleuses, aiguil- lonnées. * c. — R. H. cendrée. — R.H. cinereus. — Grappes très läches, velues, tomenteuses, peu glandulenses, à peine aiguillonnées. — Feuilles grisatres. d. — R. H. à fleurs en thyrse. — R. H. thyrsiflorus. — Grappe allongée et très fournie. — Fleurs assez grandes à pétales bifides e. — R. H. Jeuillée. — R. H, foliosus. — Grappes feuillées jusqu'au sommet. 3. — R. tomenteuse. — R. TOMENTOSUS Weih. et Nees. — Willd. Sp. 2, p. 1083. — Poiret, Dict. Encycel. VI, p. 245. — Nouv. Duham. VI, p. 71. — Europe centrale. Cette espèce a aussi de grands rapports avec le R. fruticosus, mais ses - tiges sont plus gréles, légèrement pubescentes, striées, aiguillons courts el % 4 de ROSACÉES recourbés ; ses feuilles sont constamment composées de 3 folioles, tomen- teuses sur les deux faces; foliole terminale obovée aiguë, les latérales longue- ment atlénuées à la base. Fleurs blanches, pelites, disposées au sommet des rameaux en pelits bouquets, formant par leur ensemble une panicule; pétales étroits, longs, atténués à la base ; grappe multiflore, Cette ronce est surtout commune en Suisse et en Allemagne; elle se rencontre particulièrement sur les coteaux calcaires et dans les bois mon- tagneux. VARIÉTÉS. a. — À, T. glabrescente. — R, T. glabratus. — Feuilles glabres sur leur face supérieure. b. — R, T. argentée. — R. T, argenteus. — Feuilles argentées bril- lantes. ce. — lR. T. à feuilles obtuses. — À. T. oblusifolius. — Foliole terminale largement ovale obtuse, cordiforme à la base. 4. — R. velue. — R. VILLOSUS Ait. Hort. Kew, If, p. 210. — Willd, I, p. 1085 (non Thunb.) — Etats-Unis. Tiges grèles, cylindriques, poilues, hispides, où villeuses ; aiguillons, lénus, subrécurvés très aiqus. Feuilles ternées (rarement quinées-palmatites), velues ; folioles ovales, doublement dentées serrées, la terminale quelque- fois cordée. Fleurs blanches en grappes nombreuses ; sépales beaucoup plus courts que les pétales, obovales oblongs. Fruit gros, noïrdtre, mûris- sant en août et septembre. 5. — R. à feuilles en coin. — R. CUNEIFOLIUS Pursh. Flor. Am. sept. I, p. 347. — Prodr. Il, p. 563. — Etats-Unis. Tiges petites; pédoncules tomenteux; aiguillons épars, recourbés. Feuilles ternées, parfois quinées palmées ; folioles cunéiformes ovales, inégalement dentées et repliées au sommet, bords très entiers, tomen- teuses en dessous. Fleurs blanches en panicules terminales; pédicelles à 2-4 fleurs, Fruit noirdtre, ovale ou oblong, de bon goût, mürissant en août. 6. — R. bleuâtre. — R. CÆSIUS Lin. — Engl. Bot., tab. 826. Flor. dan. tab. 1213, — Nouv. Duham. VI, tab. 22, fig. 2. — Nees, Rub. — Europe. Tiges cylindriques, grêles, rampantes, subglanduleuses, glauques, nunies sur presque toute leur largeur d’aiguillons droits, fins, faibles, Feuilles ordinairement foules trifoliolées dentées ou lobées, les latérales sessiles, Fleurs paniculées, presque en corymbe ; sépales cotonneux, plus tard appliqués sur le fruit; pétales blancs et ondulés. Fruit noir couvert d'une poussière bleue, c'est-à-dire glauque, et composé d'un petit nombre de drupes assez grosses, insérées sur un réceptacle conique ; saveur dou- RONCE 373 ceâtre et fade. Floraison de mai à seplembre, Espèce très commune dans les champs et au bord des chemins. VARIÉTÉS, a. — R. B. des champs. — à, C. agrestis, W. et N, — Feuilles coriaces plissées, veloutées en dessous. b. — À. B. aquatique. — À. C. aquaticus W.et N. Feuilles molles, planes, presque glabres, 7. — R. des rochers. — R. SAXATILIS Lin. Prodr, I, p, 564, — Math, F1. Forest., p. 135. Tiges grêles, à rejets rampants, radicants, périssant chaque hiver, mais produisant à leur base, au printemps, des rameaux florifères de 0®40 à 030 de haut; aiguillons faibles, feuilles à 3 folioles palmées, ovales rhomboïdales, concolores, glabrescentes, inégalement dentées; stipules ovales, adnées à la tige. Fleurs 3-6, en grappes subcorymbiformes, courte- ment pédonculées, souvent une fleur isolée à l’aisselle des feuilles supé- rieures ; sépales laciniés, ovales lancéolés, subtomenteux, défléchis. égalant la corolle. Fruit rouge pellucide, acide, relativement grand, à 3-6 drupes sur un réceptacle discoïde. Cette plante se rencontre ça et là dans presque toutes les forêts de l'Europe, sur les terrains de collines et de montagnes el devient parfois nuisible aux repeuplements. 8. — R. du Canada. — R. CANADENSIS Lin. — Prodr, I, p. 564, — Canada et Virginie. Tiges pourpres, trainantes, glabrescentes, légèrement épineuses, Feuilles digitées ternées et quinées. Folioles ovales lancéolées, finement dentées serrées, glabres partout : stipules linéaires, subépineuses, Fleurs blanches en grappes accompagnées de bractées foliacées, Fruit noir, ovale ou oblong, excellent goût, mürit de bonne heure, 9. — R. élégante. — R. SPECTABILIS Pursh, Flor, Am. bor. I, p. 348. — Bot. Reg., tab. 4423. — Lodd. Cab., tab. 1602. — Flor. d. Serr, 1876, tab. 2260, p. 169. — Am. du Nord-Ouest, Très jolie espèce à tiges dressées, inermes, glauques, — Feuilles ternées digitées à folioles ovales, inégalement et doublement dentées serrées, pubescentes en dessous. Pédoncules terminaux à 1-2 fleurs solitaires, d'un » beau rouge vif, sépales poilus à la base, beaucoup plus courts que les - pétales. Fruit rouge ovoïde plus du double de la frambroise ordinaire, mais pas aussi savoureux. Variété. — R. E. à fruit jaune. — 2. S. fructu luteo. FI. des Serr, 1876, tab. 2260, Fruit jaune orange. 10. — R. à petites feuilles. — R. PARVIFOLIUS Lin. — Bot. Reg. VI, tab. 496. — Prodr. IL, p.564. — Thunb. Flor. jap. — Japon. Tiges cylindriques, tomenteuses ; aiguillons serrés, recourbés, Feuilles 314 ROSACÉES y ternées digitées, folioles blanches, tomenteuses en dessous. Fleurs rouges en grappes ; calice à sépales ovales, laciniés, courts, tomenteux. Fruit rouge, globuleux. SECTION III. — FEUILLES PENNÉES. 11. R. du Mont Ida, Framboisier. — R. IDÆUS Lin. — Engl. Bot. tab. 2442. — Nouv. Duham. VI, tab. 23. — Europe. Arbrisseau de 2 mêtres à 240, àtiges bisannuelles, dressées, cylin- driques, garnies d'aiguillons plus où moins piquants, les nouvelles glauques. * Feuilles à 3-7 folioles, ovales ou ovales lancéolées, acuminées, irrégulière- ment dentées, cotonneuses glauques en dessous, incisées dentées 009 à 010 de long. Stipules sétacées. Pédoncule pluriflore, subcorvmbiforme. | Fleurs blanches, petites, pendantes, sépales ovales lancéolés, blancs tomen- . teux, submucronés; pétales cunéiformes, dressés, très entiers, plus courts que le calice. Fruit rouge sanguin, jaune ou blanc, à nombreuses drupes. Le Frambroisier se rencontre à l’état spontané dans les lieux pierreux de presque toute l’Europe. Son fruit, connu sous le-nom de framboise, est comme on le sait, comestible et d'une saveur exquise. Cet arbuste fait l’objet d'une culture importante. Les framboises entrent aussi dans la composition de gelées, de confitures, de sirops etc., on ob- tient aussi par la fermentation une sorte de boisson agréable, et par distillation une boisson alcoolique. Le sirop de framboise est aussi un calmant estimé. Les feuilles et les sommités sont astringentes et détersives. Les Framboisiers cultivés demandent tous les ans à être débarrassés des . pousses dépérissantes qui ont fructifié l'année précédente, et les jeunes à être rognées au sommet. VARIÉTÉS. Les variétés à fruit du Framboisier sont nombreuses, environ 20 à 30. Voici les principales : a. — F. Barnet. (Thomps. Cat. 1816). — Fruits rouge noir, gros, ovales arrondis, de première qualité. — Variété bifère. 2 b. — F. Gambon, F1. des Serres. V. p. 5394 et Rev. Hort 1849. — Cette variélé, du nom de son introducteur à Bagnolet, en 1825, est à fruit gros, allongé, rouge, lon- guement pédonculé et d'une saveur sucrée très parfumée, aussi est-il très recherché pour la table et pour faire des confitures. Elle est aussi très remontante dans les ter- rains frais et substantiels, e. — F. du Chi, FI. des Serr. V. p. 5399. — Bois jaune rougeàtre; fruit gros, jaune. — Variété estimée. d. — F, à fruit blanc. — Très ancienne variété. Fruit assez gros, à saveur peu acide. e. — F. à fruit carné (Nois. 2e édition n° 5). — Très fructilère. Fruit gros, couleur chair, saveur délicieuse, f. — F, blanc de Souchet (Jacquin aîné. Ann. fl. et pom. 1841). — Obtenue par Souchet, cultivateur à Bagnolet, d'un semis du F. Gimbon Fruit gros, blanc, longuement | pédonculé, saveur sucrée, agréable. g.— F. Belle de Fontenay. Rev. Hort., pl. col. 1866, F. Victoria, l. Belle d'Orléans. — Fruit rouge foncé, gros, ron!, très parfumé, bifère, s'élevant peu et donnant surtout une belle récolte en automne. Excellente variété, mais très drageonante ; demande des éclaircissages fréquents. h. — F. Faulstoff. — R. F. Falstoffii. FI. des Serr. IV, p. 380. — Tige vigoureuse, de 150 à 2 mètres et plus. Fruit gros ou très gros, rouge sanguin, conique obtus, longuement RONCE 373 donculé, d'un arôme délicieux. Variété bifère, découverte vers 182$, dans un jardin du colon | Lucas, à Filly-House, près de Yarmouth. i. — F, de lous les mois. F1. des Ser, LIT, tab. 291.4, F, des Alpes Mort. — Fruits . rouges, petits, de bon goût et se succédant jusqu'aux gelées. . — F nouvelle des quatre suisons, Alb, pom. 1839, — Variété trouvée en 1847 “ chez Simon Louis de Metz, à fruit gros ou très gros, conique, obtus, lOUge, - très savoureux et agréablement parfumé, porté sur une longue panicule pendante. k. — F. des quatres saisons à gros fruits blanes, Hort, franc, 1852, EL ?. — Décou- vert par M. Graindorge dans un jardin bourgeois vers 1850. Cette variété donne de gros fruits blanc jaunâtre de bonne qualité. dl. — F. de llotlande à fruil jaune, Riv. Ann., pomol. 1851. — Fruit gros, arrondi ou wblong, jaune d'or, d'excellente qualité Arûine des plus agréable. Considérée comme - une sous variété du F. commun à fruit bline. ? m. — À. orunge de B'inckle, Rev. Hort. 1865, pl. col. — Variété obtenue de semis vers — 1862, par le docteur Brinckle, de Philadelphie. Fruit gros ou très gros, conique ou ovale, de couleur orange, saveur douce, très fine. Maturité juin à fin août, La plante est viyou- reuse, ne remonte pas, mais müril ses fruits successivement. n. — F, noir — Vaiété dont les fruits très gros et très beaux ressemblent assez à des mûres sauvages, mais ils se détachent facilement lorsqu'ils sont mûrs, co qui a fait _ souvent renoncer à Sa culture. 0, — F, le prolific, Rev. Hort. 1819. — Obtenue par graine de la variété Belle de Fon- tenay. Fruit gros, d'un rouge un peu vineux ; à la maturité finement et tres agréablement parfumé. — Variété très remontanto, toujours en fleurs ou en fruits ; une des meilleures Ju groupe. p. — À. Hornet, Rev. Hort. 1880, p. 454. — Obtenue par un cultivateur de Bagnolet; cette variété est très vigoureuse, ses rameaux inermes. sont d'un beau rouge, ses fruits très gros, roses et de bonne qualité. — Variété très productive, mais non remontante ; trés ré- pandue dans les cultures de Bagnolet. q. = F. Pylite, Rev. Hort. 18Su, p. 454. — Semis trouvé par hasard vers 1861 par un cultivateur de Bagnolet, nommé Pylate, sur un tas de gravier où le pied avait formé un buisson sauvage analogue à une ronce des haies, c'est-à-dire, à rameaux diffus et retom- bants Fruits gros, nombreux, en grappes compactes, relativement courtes, de tres bonne qualité. — Variété hâtive, très estimée à Bagnolet, Montreuil, Rosny, etc.; donne parfois une deuxième récolte. Cilons encore les variétés : Fillbasket à fruits gros, ronds, rouges; le Perpeluel de Billard à fruits très gros, ronds, rouges, et remontant ; le Surpasse Falsto/f à lruits gros, ronds, rouge foncé ; le Surpasse Merveille, gros, rond, jaune pale, remontant. CULTURE. Le Framboisier n'est pas difficile sur le choix du terrain, il prospère sur tous les sols, mais ce sont toutefois ceux siliceux, frais, qui lui con- viennent le mieux. On le plante en lignes à des distances qui varient de 0®70 à 4 mètre, avec un écartement de 440 à 1"80 ; pendant les 2-3 pre- mières années, on cultive dans les intervalles des fraisiers ou des légumes. La plantation se fait de novembre à mars. On plante, soit des toufles, soit des drageons détachés d’autres souches, Pendant l'hiver on laboure les intervalles des lignes et on retire la terre entre les divers pieds de Framboisier pour la reporter sur l'ados formé au milieu des entrelignes ; on enlève en mêmetemps les liges qui ont fructilie … l'été précédent ainsi que les drageons trop écartés. Au mois de mars on - donne une facon culturale qui est l'opposé de la précédente, c'est-à-dire, : que l'on ramène la terre autour des touffes. On taille à la fin de l'hiver quand — les gelées ne sont plus à craindre ; cette opération consiste à rabattre les … rejets de la dernière végétation, qui doivent porter fruit à une hauteur du . sol variable avec leur vigueur. Au mois de mai on donne aux Framboisiers un repassage qui consiste à extirper les brins qui poussent da pied et dont . on juge ne pas avoir besoin pour assurer la récolte l’année suivante. Dans Ë y £ | : 4 L | “… 316 ROSACÉES le courant de l'été on donne les binages nécessaires ; souvent dans les sols secs il est aussi utile d'arroser les touffes ; à cet effet, on fait un petit bassin autour de la plante, on y dispose un peu de fumier puis on y verse l'eau en abondance. La culture du Framboisier peut être aussi faite en cordon ou sur fil de fer el le procédé n'est pas sans avantages. Produits du Framboisier. — Dans de bonnes conditions ordinaires on peut récolter par hectare de 800 à 1,200 kilogrammes de framboises de diffé- rentes qualités et retirer un produit brut en argent de 3,000 à 4,000 francs, laissant généralement un beau bénéfice. Maladies. — Une chenille dévore les bourgeons, et la larve d'un petit coléoptère, le Byturus tomentosus Fabr. (FI. des Serr, VI, p. 273), détruit le fruitet se voit facilement dans les framboises un peu mûres; il fait sa transformation en terre dans un petit cocon et donne naissance au prin- temps à un coléoptère de la famille des Witidulites, que l'on voit fréquem- ment en été voltiger dans les cultures de Framboisiers, Les Ofiorhynchus picipes el O. sulcatus rongent les jeunes pousses. La larve rouge du Lam- pronia rubiella, petit lépidoptère, creuse des galeries de haut en bas dans les jeunes tiges. L'Anthonomus rubi détruit les fleurs en y déposant ses œufs Le Diastropus rubi (Cynipides) produit parfois des galles creuses sur les tiges ; enfin, plusieurs punaises attaquent aussi parfois les Framboisiers. A l'arrière saison on voit souvent sur les feuilles et les tiges des taches noires, produites par le Phragmidium rubi-idiæi Pers. ou P. gracilis Grev. (Urédinées). D'autres taches plus petites sont aussi produites par les péri- thèques du Coleroa chæetomium Kunze ou Sfigmatea ch:etomium Fries. (ordre des Pyrénomuycèles). 12. — R. à feuilles de rose. — R. ROSÆFOLIUS Sm. F1. des Serr. XVII, tab. 1714, p. 3. — Bot. Mag. tab. 6970. — Prodr. If, p. 356, — À. sinensis Herb. de l'Amat. vol. 5. — Vulg. Framboisier de l'Inde. Cette plante, depuis longtemps connue dans les cultures (1811), est ori- ginaire de l'ile Maurice et de l'Inde. C'est un arbrisseau à tiges cylindriques, un peu sarmenteuses, pubescentes, armées d'aiguillons assez faibles et recourbés. Feuilles à 5-7 folioles, lancéolées ou ovales lancéolées, légère- ment pubescentes, presque doublement dentées, poncluées glanduleuses. Slipules linéaires sétacées. Pédoncules subuniflores. Fleurs blanches, très élégantes ; sépales lancéolés laciniés acuminés, à peine plus longs que les pétales. Fruit rouge orange, globuleux ou oblong, formé d'un grand nombre de très petites drupes glabres. On le dit savoureux. Cette belle espèce demande la serre tempérée, des rempotages et des fumures copieuses : elle est de pleine terre dans le midi de la France. VARIÉTÉS. a. — BR. àf.d.R. à fleurs doubles, — R. R. flore pleno. — Plus commune que le type dans les cultures. RONCE 371 - b.— R.àf. d. R. des couronnes, — À. À. coronarius Sims tab. 1783. — Pétales nombreux, plus grands que le calice. mn HR A | d. À. à trois lobes, — R. R. trilobus Prod. Il, 556,— Pétales nombreux, plus grands que le calice; folioles à 3 grands lobes, glabres. , Bol, Mag, 13. — R. occidental. — R. OCCIDENTALIS Lin. -— Dill. Ebth. tab, 247. fig. 319. — Framboisier d'Amérique. — Canada, __ Arbrisseau très semblable au . /dœus. Tiges cylindriques, glabres, rouges, pruineuses. Aiguillons recourbés, peu nombreux. Feuilles des rameaux stériles pennées, à » folioles, celles des fertiles trifoliolées. Folioles ovales, doublement dentées serrées, blanches tomenteuses en dessous : stipules sétacées, très étroites. Pédoncules aiguillonnés, bilobés, pelits, dressés, plus courts que les sépales, Fruit pourpre noir, rarement blan- châtre, hémisphérique, glabre, avant le goût de notre framboise mais plus acide. 14. —R à fruit laineux. — R. LASIOCARPUS Sm, in Rees, Cyel. vol. 30, Prodr. IF, p. 558. — Himalaya. Tiges lisses, diffuses, aiguillons robustes, recourbés, Folioles 4-9 (ordi- nairement 7), ovales elliptiques ou ovales lancéolées, aigüment dentées ou serrées, la terminale souvent 3 lobes, blanches tomenteuses en dessous : nervures poilues, stipules sétacées. — Fleurs rose foncé, petites, en grappes terminales ; pétales orbiculaires ou obovales, Fruit petit, rouge ou orange, globuleux et couvert d'un tomentum réticulé,. 15, — R. décharnée.— R. STRIGOSUS Michx. Flor. bor. amer, [, p. 297, — Prodr.Il, p. 557, — Pensylvanie, Canada, Tiges cylindriques, dressées ou réclinées, fortement épineuses, ce qui donne à la plante un aspect tout à fait décharné. Feuilles des rameaux stériles pinnatiséquées à à lobes ; pétales à 3 lobes. Folioles ovales, inégale- ment serrées, obtuses à la base, /aineuses et grises tomenteuses en dessous ; linéaires, souvent subcordiformes ; pédoncule subtriflore ; calice hispide. - Fleurs blanches, petites; pétales dressés, aussi longs que les sépales. Flo- raison juin et juillet. Fruits rouge clair, hémisphériques, se succédant tout l'été, plus tendres que ceux du Framboisier d'Europe. - 16. — R. à épiderme blanc. — R. LEUCODERMIS Dougl. — #, hflorus Decne, (non Buch). — Orégon. … Très belle espèce à tiges dressées, garnies d'aiguillons recourbés el cou- “vertes d'une abondante pruinosité pellucide qui les rend blanches, …glauques. Feuilles à 3, rarement 3 folioles, dentées serrées et garnies en “dessous d'un épais duvet blanc. Floraison été. Fleurs blanches, par 2 sur - les pédoncules. Fruit rose pâle. Espèce très ornementale. 378 ROSACÉES 17. — R. à deux fleurs. — R. BIFLORUS Buch. ex Sm in Rees Cyel. Vol. 30. -- Bot. Mag. tab. 4678. — Himalaya. Tiges et branches divergentes, blanches, recouvertes d'une épaisse pruinosité glauque, et armées de forts aiguillons recourbés — Feuilles des rameaux stériles à 5 folioles, celles des fertiles à 3, doublement dentées serrées, velues en dessus, tomenteuses en dessous ; stipules linéaires. Fleurs blanches, 15 à 20 millimètres de diamètre, 1-3 sur des pédoncules grêles, penchés ; calice pubescent. — Floraison en mai. Fruit yaune d'or, globu- leux, de 45 à 27 millimètres de diamètre et formé de 20 à 30 drupes. Croît spontanément sur les rives des fleuves des hautes régions du Népaul où elle a élé découverte vers 1818. 18 — R. à trois fleurs. —- R. TRIFLORUS Hook Flor. Bor. Am. I, p 62. — Am. sept. Tiges dressées, de 2-3 mètres de hauteur ou trainantes, 2nerms. Feuilles divisées en 3-4 segments foliolés, rhomboïdaux ovales ou ovales Tancéo- lés, aigüs aux deux bouts, grossièrement et doublement dentés serrés, lisses, minces. — Fleurs blanches petites ; pétales dressés, aussi longs que les sépales. Pédoncule à 1-3 fleurs (ordinairement 3). Floraison juin. Fruit à un petit nombre de drupes séparées. 19. — R. pauciflore. — R. PAUCIFLORUS Wallich Bot. Reg. tab. 854. — Népaul. Tiges et pétioles cylindriques, garnis de poils piquants. Feuilles à 5-7 folioles, oblongues pliées, dentées serrées, tomenteuses en dessous ; pétales plus courts que le calice. — Fleurs petites, puhérules, groupées en corymbes. Fruits noirs. | 20. — R. à poils pourpres. — R. PHOENICOLASIUS Bot. Mag. tab 6479. — Japon (1877). Tiges grandes, subgrimpantes, couvertes de poils raides pourpres, glan- duleux. Feuilles de 45 à 20 centimètres de longueur, pennées trifoliées, ou les supérieures simples; folioles dentées crénelées, blanches tomenteuses en dessous. Fleurs rouge pâle, en grappes terminales ; calice de 4-6 millimètres de diamètre ; pétales plus petits, dressés Floraison milieu de l'été. Fruits écarlates, ovoïdes, oblongs, d'environ 002 de long et formés d'une quaran- taine de drupes ellipsoïdales. 21. — R. de l’Australie. — R. AUSTRALIS Forst. Prodr. Il, p. 556, — Australie, Arbuste grimpant, très curieux par ses tiges gréles, vertes, dénudées, à peine feuillées, et armées de nombreux aiguillons crochus, d'un roux clair. Feuilles très variables, pennées, ternées et pinnatiséquées ou réduites à la RONCE 379 nervure épineuse du milieu; lobes ovales aigüment dentés, subcoriares, glabres partout. — Fleurs roses ou blanches, odorantes, nombreuses, en panicules duveteuses et épineuses., Demande la serre froide ou une situation abritée. 22, — R, à petites feuilles, — R. PARVIFOLIUS L. Bot, Reg., tab, 496, — Prodr. II, p. 564, — Japon (181) Buisson de 1 mètre à 1"20 de haut, à tiges velues, les stériles ram- pantes, rameaux réclinés; aiguillons serrés, recourbés, Feuilles à 3 ou à folioles ovales ou cunéiformes obovales, incisées dentées, la terminale plus grande, souvent lobée ; ces feuilles blanches fomenteuses en-dessous. Fleurs de moyenne grandeur, très nombreuses, d'un rose vif; calice tomen- teux, à segment: ovales, courts. Floraison août et septembre, Fruit rouge, globuleux, rustique. SECTION HI, — FEUILLES SIMPLES PALMATILOBÉES. 93 — R. odorante — R. ODORATUS Lin. — Mill. icon., tab 4323 — Nouv. Duham., VI, tab. 24 — Bot. Mag., IX, tab., 323, — Barton, Flor., Il, tab. 42, — Aubus eduilis Hort. — Amer, sept. Tiges droites, hautes de 120 à 150, peu rameuses, dépourvues d'aiguil- lons, mais abondamment chargées, surtout dans leur partie supérieure, de poils rougeûtres, glanduleux et visqueur. Feuilles amples, 0®20 à 030 de long, dont moitié pour le pétiole, sur 0®15 à 0720 de large, à 5 lobes inégalement den- telés,pubescentes.— Fleurs grandes d'un rose vif,semblables à une petite rose, odorantes, en panicules cymeuses ;. pédoneule et calice couverts de poils glanduleux, comme ceux de la tige; sépales plus longs que les pétales, Fruits peu abondants, rouges, globuleux, pubescents et d'une saveur aigre- lette rappelant la framboise, — Cet arbrisseau croil spontanément sur les monts Alleghanis, au Canada; il se recommande pour l'ornementation par son ample feuillage et par ses belles fleurs se succédant pendant plusieurs mois. Variétés — R. O. à fleurs blanc'es. — R. 0. flore alba; on distingue aussi une variété à fleurs roses doubles, flore roseo p eno. 24— R de Noutka.—R. NUTKANUS DC. Prodr. — Bot. Reg ,tab. 1368. — Sweet, Brit -FI. Gard. Ser. II, tab. 83. — Bot., Mag., tab. 3453. — Cali- fornie. Arbrisseau très voisin du précédent ; il n'en diffère guëre que par ses tiges presque glabres à la base, ses fleurs blanches, plus petiles, non odo- rantes et en corymbes simples, sépales cuspides, glabres ainsi que les pédon- cules, Pétales de la longueur du calice. - 380 ROSACÉES 25. — R. à grappes réfléchies. — R. REFLEXUS Bot, Reg., tab, 461, — (Chine 1817). Arbusté stolonifère, à rameaux cylindriques, colonneux, ferrugineux, garnis de petits aiguillons épars. Feuilles cordiformes, oblongues, à 3-5 lobes, densément tomenteuses, roussâtres en dessous, réticulées ; lobe terminal allongé ; stipules et bractées lacinées, frangées. Fleurs blanches, en grappes pauciflores, réfléchies et subsessiles; sépales ovales obtus, de la longueur des pétales. Floraison juillet et août; se cultive dans les collections d'oran- gerie. 26. — R. délicieuse. — R. DELICIOSUS Torr, Ann. Lycæum d. New- York, Il, p. 196. — Bot. Mag., tab. 6062. — Rev. Hort. 1882, fig. 77, p. 396. — Montagnes Rocheuses. Arbuste subdressé, buissonneux, très vigoureux; jeunes branches, feuilles et calice tomenteux pubescents. Feuilles réniformes, orbiculaires, lé- gèrement ridées, à 3-4 lobes, finement dentées serrées; stipules persistantes, d'un gris blanchâtre. — Fleurs d'un blane pur, 0"06 à 0"07 de diamètre; sépales ovales oblongs, acuminés, plus courts que les pétales ovales, Fruit grand, brun marron, d'une saveur douce assez agréable. Cette belle plante, d'abord recueillie comme spécimen d'herbier en 1821 par le major Léry, a été définitivement introduite dans les cultures euro- péennes en 4863, par M. Thompson d'Ipswich, et en 1867 par Henry Andersen d'Edimbourg, chez qui les premiers individus fleurirent en 1870 et fournirent les éléments de la planche 6062 du Bot. Mag. Mais c'est à tort qu'elle a été nommée /?. deliciosus, car son fruit, sans être mauvais, est loin de justifier ce nom. Dans les cultures européennes elle fleurit abondamment mais ne donne que peu ou pas de fruits. 27. — R. à feuilles de Cratægus. — R. CRATÆGIFOLIUS Bnge. — Reg. Tent. fl. ussur., tab. 5. — Regel, Gartenflora 1878. — Chine boréale. Arbrisseau vigoureux, de 2-3 mètres, à branches, pétioles et nervures ar- més d’aiguillons recourbés. Feuilles cordées, trifides, plus ou moins lobées ou dentées. Fleurs blanches, solitaires, axillaires ou terminales subracé- meuses; sépales acuminés, pour la plupart recourbés ; pétales digités, obo- vales spatulés souvent rétus au sommet. Fruit rouge foncé, très nombreux, de bon goût. Le feuillage vert foncé luisant, devient rouge à l'automne, ce qui augmente encore les qualités ornementales de la plante. 118. — DRYADE. — DRYAS Lin. Nom donné aux nymphes des bois. Sous arbrisseau buissonnant, à feuilles alternes, simples et accompagnées de stipules adnées au pétiole, Fleurs pédoneulées, terminales et solitaires ; calice non bractéolé 8-9-parti ; pétales 8-9 ; étamines et ovaires indéfinis. SZ COWANIA 381 Fruit akène, surmonté d'un style persistant, barbu et plumeux. On en connait deux espèces, originaires des régions lempérées et alpines de l'hé- misphère boréal, Ce sont des plantes d’une culture facile et que l'on multiplie de boutures, de marcottes et de semence. 1. — D. à huit pétales. — D. OCTOPETALA Lin. Engl, bot. VII, 451, — Flor. Dan., tab. 31. — Pall. FI, ross. HI, tab, 5. — Lmk. Encyclop, tab. 443. — Schk, Hand., tab. 137. — Europe et Asie, Sous arbrisseaux rameux, étalés, formant des gazons serrés, Feuilles nombreuses, persistantes, obovales ou subcordées, fortement crénelées, ré- volutées aux bords, glabres, luisantes en dessus, cotonnvuses blanchätres en dessous. Pédoncules uniformes, axillaires, subterminaux, larges, nus, Fleurs grandes, trois centimètres de diamètre, blanches, avec des élamines jaunes et anthères jaune vif. Cette plante, remarquable par la beauté de ses fleurs et l'élégance de son feuillage, se rencontre dans toute la zone boréale de l'ancien et du nou- veau continent et dans les Alpes de l'Europe moyenne. Elle convient très bien pour la décoration des rochers artificiels, mais il lui faut une exposition un peu ombragée et un terrain léger. 2, — D. de Drummond. — D. DRUMMONDIT Richards. Bot, Mag. vol. 57, tab. 2972. — Amérique sept. (1800). Diffère de la précédente par ses tiges suffrutescentes, simples, un peu ra- meuses ; ses feuilles elliptiques, un peu atténuées à la base, doublement den- tées et couvertes d'un épais tomentum blanc en dessous, ainsi que ses pédonceules ; ses fleurs jaune d'or avec calice couvert de poils roux, glanduli- fères, denses, laineux. Espèce habitant le nord de l'Amérique, entre le 54° et 64 degré de latitude. Elle est aussi très élégante et convient pour l'orne- mentation. 119. — COWANIA. — CO WANIA Don. Dédié à James Cowan, botaniste voyageur de Londres, qui a visité plusieurs fois le Mexique et le Pérou d'où il a introduit beaucoup de plantes. Arbrisseau toujours vert, très rameux, à feuilles alternes, plus ou moins divisées etaccompagnées de stipules adnées au pétiole. Fleurs sessiles, soli- taires, terminales, hermaphrodites ou polygames. Réceptacle creusé en coupe, couvert de poils capités glanduleux, doublé en dedans d'un disque glanduleux sur le rebord duquel s'insèrent les étamines. Galice 3 sépales imbriqués ; corolle 5 pétales ; étamines en nombre indéfini. Gynécée à 5 carpelles devenant des akènes comme ceux des Dryas. Les Cowania sontdes plantes de serres, très ornementales, originaires du nord du Mexique ; elles sont d'une multiplication difficile. On en connaît trois espèces, mais il n'y a guère que la suivante qui soit cultivée, 382 ROSACÉES CG. à feuilles pliées. — C. PLICATA Don, — Sweet. F1. Gard. If, tab. 100 — Mexique. Tige dressée, branchue, haute de 0"35 à 0"70. Feuilles simples, alternes, cunéiformes oblongues, pinnatifides plissées. Fleurs rouge foncé, termi- nales, solitaires, sessiles. Floraison juin et juillet, Les deux autres espèces sont le €. eriræfolia Parry, également du Mexique, à fleurs blanches, petites et feuilles linéaires entières. etle €’. mezxi- vana Don. des montagnes du Mexique et de Californie, à fleurs jaunes, feuilles cunéiformes obovales, à 3-7 lobes, tomentueuses en dessous. 120. — FALLUGIA. — FALLUGIA Lindi. Dédié à Fallugius, botaniste florentin de la fin du vue siècle. Corolle et androcée des Cowania, se distinguant par la présence d’un calicule ; graine sans albumen. Arbuste dressé, très branchu. Les Fallugia demandent un bon sol, bien drainé ; ils se multiplient de semence ou par division des touffes. L'espèce que voici constitue le genre. F. Paradoxale, — F. PARADOXA Torr. — Emory. Notes, tab. 2, -— Bot. Mag. tab. 6660. — Nouveau Mexique. Arbuste à feuilles alternes pétiolées, irrégulièrement 3-4 lobées ou pin- natifides, rarement entières ; lobes linéaires obtus, récurvés, d'un blanc de neige en dessous. Fleurs splendides, blanches, grandes, pédicellées el disposées en corymbes. * 121. — CHAMÆBATIA. — CHAMÆBATIA Beuth. Du grec chamai nain et batos ronce ; allusion à leur ressemblance par leurs fleurs et leur forme à des ronces naines. Genre monotype dont les fleurs sont presque celles d'un Geum uni- carpellé. C. foliolé. — C. FOLIOSA Benth. — Plnt. Hartweg. Bot. Mag. tab. 51717. . — Californie (1859). Arbrisseau de 0®35, couvert de poils glanduleux exhalant une odeur résineuse. Feuilles d'environ 6 centimètres. accompagnées de deux stipules latérales alternes, tripinnatiséquées avec de nombreux petits lobules ter- minés par une glande. — Fleurs disposées en cymes composées terminales, petites, 0%02 diamètre, blanches, accompagnées de bractées glanduleuses. Originaire de la Sierra Nevada en Californie, le C. foliosa est une très Jolie plante demi rustique, toujours verte, demandant la serre froide ou une situation abritée et une terre argileuse additionnée d'un peu de tourbe. On la multiplie de boutures dans du sable sous châssis froid. 122. — CERCOCARPE. — CERCOCARPUS H. B.K. Du grec kerkis, navette et, carpos fruit ; allusion à la forme du fruit. Arbres ou arbustes du Mexique et de la Californie, à feuilles alternes, simples, entières ou dentées, assez semblables par leur forme à celles des be di SRE sn DER DS RE PA ad.) 1/2 ADÉNOSTOME 383 Aunes ou des Charmes, persistantes ; stipules deux, adnées au pétiole, Fleurs apélales, solilaires ou en épis courts, axillaires. Réceptacle long, étroit, semblable à une amphore s'atténuant en un long goulot qui prés de son orifice s'étale en une large cupule sur laquelle s'insère le périanthe à cinq lobes. Androcée à vingt étamines. Gynécée au fond du réceptacle à un car- pelle uniovulé. Fruit akène long, en forme de navette, entouré par la partie dilatée du réceptacle et surmonté d'un long style plumeux, qui, en deve- nant accrescent entraine avec lui la partie supérieure du réceptacle portant le périanthe. Le genre comprend 5-6 espèces, de serres tempérées ou demi rustiques On les cultive dans un mélange de tourbe et d'argile, On peut les multiplier de boutures de racines, mises en pot dans du sable sous cloche à main. L'espèce suivante est la plus cultivée. . C. faux Fothergilla. — C. FOTHERGILLIOIDES IH. B. K. — Nov. Gen. VI. tab. 559. — Mexique (1828). Arbrisseau de 2-3 mètres, à feuilles alternes, entières, presque ellipti- ques, coriaces, glabres. Fleurs axillaires, en ombelles ; calice pourpre. Floraison mai. 123. — ADÉNOSTOME. — AUENOSTOMA Hook et Aru. Du grec aden glande, et soma bouche ; allusion aux glandes situées sur le bord du réceptacle. Arbuste à feuilles étroites, coriaces, stipulées. Fleurs en épis, herma- phrodites, à réceptacle campanulé à dix cotes, tapissé à l'intérieur d'un tissu glanduleux frangé et frisant saillie extérieurement ; cinq sépales et cinq pétales imbriqués ; etamines 7 à 20 ; ovaire 1-2 ovulé, à style courbé en S. Fruit sec, entouré du réceptacle persistant. Ce genre comprend deux espèces originaires de la Californie ; elles sont _de pleine terre et viennent bien dans un sol formé par moitié d'argile et de tourbe. On les multiplie au printemps ou à l'automne de jeunes pousses placées sous une cloche dans du sable. L'espèce que voici se rencontre dans _ les cultures. A. fasciculé. — A. FASCICULATA Hook., Becch. tab. 30. — Californie (1848). Arbuste buissonnant, toujours vert, à aspect de bruyère. Fleurs blanches, petites, disposées en panicules terminales. Plante rustique. LV. — Tribu des Quillajées. — Quillajesæ. Calicule nul, carpelles non inclus, libres ou unis en un fruit pluriloculaire ; ovules géminés ou nombreux, ascendants ou descendants, à micropyle exté- rieur. 3814 ROSACÉES 124. — QUILLAJA. — QUILLAJA Molina. De Quillai où Chillay, nom chilien de la plante. Genre comprenant 3-4 arbres américains à feuilles alternes. Fleurs poly- games dioïques, cinq sépales, cinq pétales spatulés, insérés chacun dans un lobe du disque qui tapisse le réceptacle Elamines dix, en deux séries. Ovaires à cinq loges multiovulées, Fruit formé de cinq follicules à graines ailées, non albuminées, L'espèce suivante se rencontre dans les cultures européennes, Q. à savon. — Q. SAPONARIA Mol. — Flor. chil, Il, p. 298, — Spach, Vég. Phan. 1, p. 448. — Rev. Hort. 1873, p. 254. — Ndn. Man. acclim. H. Bn. Bot. médic., p. 554. — Vule. Bois de Panama. — Chili (1832). Arbre atteignant dans son pays de 15 à 20 mètres de hauteur, peu ramilié, à rameaux grèles grisätres ou rougeätres recouverts d'une efflores- cence bleuâtre. Feuilles elliptiques, arrondies aux deux bouts, presque sessiles, d'un beau vert brillant, presque concolores, inégalement et peu profondément dentées, glabres e& à nervation alterne, ramifiée, très dis- tinete. — Fleurs blanches à l'extrémité des pousses, solitaires ou en petits corymbes pauciflores ; boutons sphériques, de 6-7 millimètres de diamètre, jaune verdàtre grisätre tomenteux, marqués de cinq côtes indiquant la division des sépales ; étamines oppositisépales sortant de dessous les divi- sions du disque verdâtre, qui semblent être leur filet élargi. Gynécée, cinq carpelles libres, pubescents, à nombreux ovules ; styles cinq, libres, courts. Follicules cinq, tomenteux, formant par leur ensemble une sorte de rosace. Le Q. saponaria est commun dans les parties méridionales du Chili, du Pérou et dans les vallées boisées, notamment sur les rochers de Los Hermos entre les 31° et 38° de latitude où il s'élève jusqu'à près de 2200 mètres de hau- teur.— Son bois dur, résistant est très recherché au Chili pour les construé- lions, surtout comme étais de mines: mais la qualité la plus précieuse que présente cet arbre, réside dans la propriété saponifiante que contient son écorce qui. dit-on est supérieure à celle des meilleurs savons, surtout pour le nettoyage des laines, Or en exporte des quantités considérables en Europe sous le nom de Bois de Panama, ainsi désigné du nom de l'endroit d'où divisions denticulées, — Fleurs apparaissant en mars, solitaires, blanc rose wat. de: his Ré is dr jé ft: de à - 2 PRUNIER b TE carné, à corolle rosacée, portées sur des pédicelles courts ; calice à 2 rangs de sépales ; carpelles velus, parfois plusieurs dans la même fleur, mais alors avortant le plus souvent. Fruit (4) solitaire (par l'avortement des carpelles dans la forme monstrueuse où syncarpée), supporté par un pédoncule long d'environ 5 millimètres et un peu renflé à la base ; ce fruit, globuleux, légé- rement oblong, long de 15 millimètres, large de 12, marqué d'un léger sillon, peau d'aspect glabre, mais en réalilé un peu rugueuse, parsemée de poils courts, argentés, soyeux, plus nombreux au sommet, ayant à la matu- rilé l'apparence d'un petit abricot jaune doré, coloré de rouge fauve au soleil ;: chair peu épaisse, de la consistance et de la saveur d'abricot mélangée de prune, non adhérente au noyau; celui-ci très gros pour le fruit (0011 sur O"010.) à peine oblong, non comprimé, mucroné au sommet; surface lisse ou très rugueuse, légèrement sillonnée, non carénée, mais pourvue de quel- ques dépressions ponetiformes. Cette belle plante, originaire de la Chine, a été introduite en Angleterre en 14856 par R. Fortune ; en 1859 elle élait importée en France et en Bel- gique ; c'est le plus souvent la variété à fleurs doubles que l'on trouve dans les cultures, ce qui explique la rareté de ses fruits. Ce n'est qu'en 1883, chez le docteur Chaumier (Indre-et-Loire), qu'il a fructifié pour la première fois en Europe ; cette fructification est toujours rare, même chez les individus à fleurs simples, les ovaires coulent. Le P. triloba est une espèce rustique, résistant aux plus grands froids du climat parisien et d'un bel effet orne- mental. SECTION II. — PRUNIERS VRAIS. Feuilles glabres ou pubescentes. — Fleurs blanches, à réceplacle obco- nique ou hémisphérique. Drupe à épicarpe très glabre, pruineur : noyau comprimé, ovoïde, lisse ou rugueux, à sutures plus où moins tranchantes, l'une creusée d'un sillon, l'autre carénée. Les fruits des Pruniers ou prunes sont trop connus pour leur valeur ali- mentaire pour qu'il soit nécessaire d'y insister ; on les consomme frais ou desséchés (pruneaux). On peut en faire une boisson fermentée, connue en Hongrie, en Croatie et autres pays de l'Europe orientale sous le nom de raki; en Allemagne on en fabrique une liqueur appelée eau de prune (Zwetschenwasser), et un peu partout une eau-de-vie souvent très estimée. Les feuilles et les graines de la plupart des espèces contiennent un glu- coside dont les produits de dédoublement sont l'acide cyañhydrique et l'es- sence d'amandes amères, ce qui les fait souvent employer en médecine. Le bois des Pruniers, rose et plus ou moins veiné de rouge, est d'un grain fin et serré; il est susceptible d’un très beau poli et les éhénistes et les tourneurs en font une grande consommation. Sa couleur estavivée par l'eau de chaux. La plupart des Pruniers tracent et drageonnent el peuvent être ainsi 4) D'après une description deM. André dans la Rer. Hort. 1883,p, 568, et 1884 p. 39. 416 ROSACÉES multipliés, mais le meilleur moyen de les reproduire est par la graine ; à cet effet les noyaux sont mis à conserver en stratification jusqu'au prin- temps, époque où on les sème en place ; leur germination a généralement lieu l'année du semis. On peut aussi multiplier les Pruniers par les différents modes de greffe. Le nombre des espèces de Pruniers vrais, actuellement connues dépasse cinquante, dont une trentaine environ se rencontrent dans les cultures euro- péennes. Voici les principales : 7.— P. de Briançon. — P. BRIGANTIACA Vill. Nouv. Dubam. V. p.187, tab. 59. — Armeniaca Brigantiaca Pers. — 3, St-Hil. FI. et Pom. franc., tab. 219. — Vulg. P. des Alpes. — Europe. Petit arbre de 2 à 5 mètres, à cime diffuse et rameaux retombants; pousses lisses, très glabres, vertes où vert rougeâtre du côté du soleil. Écorce lisse, grise, zonée et ne se gercurant que fort tard. Bourgeons 1-3, à l'aisselle de chaque feuille, coniques, pointus, écailleux, couleur puce ; Feuüles ovales, courtement acuminées, arrondies ou subcordiformes à la base, minces, finement, irrégulièrement et doublement dentées, vertes, légè- rement luisantes en-dessus, vert gai et un peu pubescentes en-dessous, surtout sur les nervures très saillantes. Pétiole court, pubescent le long du canal en-dessus et portant ordinairement 2 glandes lenticulaires ; stipules linéaires, glabres. Fleurs subsessiles, blanches, petites, paraissant avant les feuilles par petits corymbes de 2 à 5 sur les rameaux de l'année précé- dente. -- Fruil presque sessile, ovale globuleux, d'un jaune clair, 30 milli- mètres de longueur moyenne sur 25 à 27 millimètres de largeur ; chair jaune doré, adhérente au noyau, d'une saveur acide, surtout près de la peau, peu agréable, rarement attaquée par les vers, Noyau plutôt petit, lisse, à arètes très tranchantes, surtout à l'extrémité supérieure ; amande amere. Ce Prunier est commun dans les Alpes granitiques où il s'élève jusqu'à 1500 à 1700 mètres d'altitude. On retire de son amande une huile comes- tible, d'un parfum agréable, connue sous le nom d'Huile de marmottes et qui se vend deux fois plus chère que celle de l'olivier ; elle est douce comme celle de l’amandier et conserve un goût de noyau qui la rend un peu améere. VARIÉTÉ, — P. B. pendula, à rameaux retombants. 8. — P. Myrobolan. — P. MYROBOLANA Nouv. Duham. V, p. 184, t. 57, fig. 1. — P. cerasifera Ehrh. —. Spach. Vég. Phan. I, p: 395. — Bot. Mag. t. 5934. — P. domestica, var. Myrobolana Lin. — Vulg. Ce- riselte, — Orient, Petit arbre de 4 à 6 mètres, à cime étalée, écorce luisante restant long- temps zonée ; ramules grèles, inermes, lisses, d'un vert plus ou moins rou- geâtre. Feuilles elliptiques ou ovales acuminées, inégalement dentées, slabres ou très légèrement pubescentes sur les nervures en dessous. Fleurs sub-solitaires ou solitaires, d'un blanc très pur, apparaissant en gran PRUNIER 117 -nombre avant les feuilles, 2 centimètres environ de diamètre : sépales bordés de rose, à découpures fines, lancéolées, glanduleuses, Etamines 24 : anthères jaunes. Drupe d'un rouge plus ou moins vif, parfois un peu jau- …. nâtre, sensiblement cordiforme ou ovoide pointue, de la grosseur d'une petite Reine-Claude et terminée au sommet par une petite élévation en forme de mamelon. Chair d'une saveur d'abord acide, puis fade à la maturité ; ? noyau ovoide, Lerminé par une pointe aiguë, Malurité dans le courant de juillet, Pendant longtemps ce Prunier a passé pour originaire d'Amérique, mais aujourd'hui on doit le considérer comme indigène de la Turquie d'Europe et de l'Asie occidentale. Quant au nom de WMyrobolan, il serait, d'après les auteurs modernes, d'origine orientale et appliqué aux fruits de différentes espèces d'arbres (1). D'ailleurs, le ?, Myrobolan est intéressant comme arbre d'ornement par ses fleurs qui apparaissant en grand nombre en avril, parfois méme en mars, (c'est le plus précoce ,des Pruniers), sont du plus bel effet, Cet arbre est aussi précieux pour servir de porte-greffe à la plupart des variétés du P. domestica ainsi qu'aux P, triloba, japonica, pumila, ete. VARIÉTÉS. à. — P. M. tardiva.— Floraison plus tardive, fruits plus petits, brillants, d'un meilleur ue ceux du type. P. M. asplenifolia. — Feuilles plus allong‘es et plus découpées. — P. M. variegata, à feuilles panachées de blanc. d. — P. M. flore roseo pleno Carr. Rev. Hort. 1883, p. 453. — Très belle variété, mise an commerce par MM. Baltet de Troyes qui l'ont recue directement du Japon, se faisant remarquer par ses fleurs roses doubles et sa grande floribondance qui en font « une plante ornementale de premier ordre:;'elle se prète au forcage. | e. — P. M. foliis purpureis Rev. Hort. 1891, p. #35. — Cette variété, à feurles … entièrement pourpres, à été obtenue, en 1891, par un cultivateur d'Orléans qui, en 1890, avait semé des noyaux du 2. Myrobolana, récoltés au jardin botanique de la ville ; un - vingtième environ des semis était à feuilles pourpres. [. — P. M. arbutifolia Hort. — Feuilles rappelant celles de l'Arbousier, 4 g. — P, M. gigantea Hort. — Plus vigoureux que le type. h. — P. M. ligustrifolia Hort., à feuilles rappelant un peu celles de cerlams Troënes, i. — Le P. Ursina Kotschy, petit arbrisseau à ramification grèle, diffuse, doit être aussi considéré comme une variéte du P. Myrobolant. Il en est probablement de mème du P. Chapronii Carr. Rev. Hort. 1881, p. 467, f. 114, découvert par M. Chapron, jardi- nier à Berlad (Roumanie). Arbrisseau buissonneux donnant des fruils légèrement aplatis, d’un beau rouge foncé, pointillé gris blanc ; chair rouge foncé sous la peau et le reste jaune abricot foncé ; saveur agréablement acidulée sucrée. 9. — P. de Pissard. — P. PISSARDI Carr. Rev. Hort, 1881, p. 190, pl. col.; 4883, p. 69, fig. 15; 1884, p. 396, pl. col.; 1885, p. 194. — Perse. * Grand arbrisseau ou petit arbre de 5 à 6 mètres, tres ramifié, à branches dressées ; écorce zonée, noire, luisante, Feuilles largement et régulièrement (1) En effet, aux Indes, on donne le nom de Wyroholani aux fruits des Torminalia chebula et Phyllanthus ombilica, employés comme source de tannin; dans l'antiquité “ce nom de Myrobolani était aussi donné au fruit du Balaniles egypliaca Del, et au moyen àge aux prunes jaunes de Syrie, probablement notre Mirabelte, et actuellement au fruit du P. cerasifera Ehrh. MOUILLEFERT. — TRAITÉ. 21 A18 ROSACÉES ovales, brusquement rétrécies arrondies au sommet, glabres, finement dentées serrées et d’un beau rouge pourpre, à éclat variant avec la vigueur de la végétation, Boutons sphériques, visibles dès la fin de janvier. — Fleurs par 1-2 sur un pédoncule grêle, rouge, glabre, de 12 à 18 millimètres de long; ces fleurs de 22 à 24 millimètres de diamètre sont d'un beau blanc, parfois un peu rosé ; les sépales sont verts, à lanières glanduleuses, rouges ; gorge rouge ; élamines 25 à 50, à filet blanc, à peine rosé, et terminé par une anthère d’un rouge orange vineux, Fruit sphérique, rouge, 30 millimètres de diamètre, lisse, peu ou pas pruiné, portant au sommet un court mucronule d'un rouge métallique bronzé; pédoncule d'environ 2 centimètres, inséré ras le fruit ; chair vert grisätre, très molle, fondante, sucrée acidulée, agréable à manger ; noyau elliptique, un peu aplati, long de 15 mill, sur 041 de large et à surface finement chagrinée. Maturité vers la fin de juillet. Ce Prunier est originaire de la Perse, des environs de Tabriz (Ader- bijan) et a été introduit en France, chez M. Paillet, à Sceaux, vers 1880, qui le tenait de M. Pissard, jardinier en chef du Shah de Perse. Le P. Pissardi est au point de vue botanique très voisin du P. Myrobo- lana, il n’en diffère guère que par la couleur de son feuillage, par ses fleurs un peu plus grandes, par la forme et par la saveur de ses fruits; il fleurit aussi un peu plus tard; néanmoins, on peut le considérer comme une variété du précédent, ce que semblent confirmer les semis faits en maints endroits qui ont donné des individus semblables au P. Myrobolona. (Rev. Hort. 1855, p. 194 et 362). IL est d’ailleurs très rustique et résiste aux plus grands froids du climat parisien ; c’est un très bel arbre d'ornement, inté- ressant par la précocité de sa floraison, et surtout par son feuillage qui peut prendre, suivant les climats et les saisons, les nuances les plus variées, depuis le pourpre intense jusqu’au vert rouilleux. VARIÉTÉ. P. DE P. A FEUILLES ROUGE BRIQUE, — P. pseudo Pissardi. Rev. Hort., 1888, p. 147. Feuilles d’un roux cuivré, allant en s’atténuant à mesure qu'on avance dans la saison ; fruits plus petits, rappelant assez la Mirabelle, et d'excellente qualité. 10. — P, Cocomilio. — P. COCOMILIO Ten. — Prodr. II, p. 533. — Decne. Jard. Fr. Mus. — C. Koch, I, p. 99. — Italie. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux épineux ; écorce noirâtre, luisante, ressemblant à celle du P. Myrobolana. — Feuilles ovales ou obovales, créne- lées, glabres aux deux faces et crénelures glanduleuses. Pédoncules courts, géminés. Fleurs apparaissant à la fin d'avril ou au commencement de mai en même temps que les feuilles, Fruit ovoide arrondi, de 98 à 30 millimètres, aussi long que large, aplati à la base, jaune rougedtre, rouge vif sur le côté insolé; chair jaunätre, molle, jutueuse, très bon goût, maïs acide près de la peau; noyau adhérent, petit, ellipsoïde, presque lisse, suture tranchante PRUNIER 419 ou aiguë, 14 millimètres de long sur 11 de large et 8 millimètres d'épaisseur. Maturité en août. Ce Prunier croît en Calabre; les habitants le nomment Cocomilio ou Cocumilio, et emploient son écorce comme fébrifuge. 11. — P. divariqué. — P. DIVARICATA. Ledeb. icon. FI. ross. tab, 13, et F1 ross. IT, p. 5. — C. A. Meyer, PfI. p. 155. — Boiss. FIL. IF, p. 651. Hook. Bot. Mag. tab. 6516. — A. Lavall. Arb, Segr., p. 49, tab. 15. — Caucase. Petit arbre ou grand arbrisseau, branchu dès la base : rameaux cylin- driques, divariqués, spinulacés, verts ; les inférieurs horizontaux, subpros- trés, leur écorce lisse, brun marron foncé, parsemée de nombreuses et grosses lenticelles d'un gris jaunàtre. — Feuilles elliptiques-lancéolées ou « oblongues ovales, parfois rhomboïdales, ou suborbiculaires, acuminées au - sommet, longues de 4 à à centimètres;et larges de 2 à 3, très finement den- « telées dans tout leur pourtour, glabres en dessus, très poilues à la face inférieure, le long de la nervure médiane ; les florales lancéolées et plus longuement acuminées ; pétiole 5 à 8 millimètres, grèle, canaliculé, dépourvu de glandes, pubescent en dessous. Stipules membraneuses, linéaires falciformes, très caduques. — Fleurs d'un blanc pur, solitaires, apparais- sant en avril avant les feuilles ; pédicelles de 10 à 12 millimètres de long. Fruit pendant, régulièrement ellipsoïde, de la grosseur et de l'aspect de la Prune Mirabelle, mais à peau luisante, uniformément jaune beurre, 35 millimètres de long sur 23 de large, très courtement apiculé au sommet ; chair peu épaisse, plus pâle que l'épicarpe, à saveur sucrée acide ; noyau non adhérent, moyennement allongé, très pointu, même piquant, cha- griné et pourvu de 2 sillons à droite et à gauche de la suture. Maturité au commencement de septembre. Plusieurs botanistes ont voulu voir dans le P. divaricata le {ype du P. Mirabella, mais le fait que les fleurs apparaissent avant les feuilles, la couleur du fruit d'un jaune clair uniforme et non lacheté de rouge, puis la direction pendante de ses fruits, l’éloignent foncièrement du P. Mi- rabella. Le P. divaricata est commun dans toutes les provinces maritimes du Caucase ; d'après Boissier, il croîtrait aussi en Macédoine, dans la Thrace - ainsi qu'en Bithynie, et son aire s'étendrait jusqu'en Perse. Cultivé depuis - 1822 au jardin botanique de Dorpat (Russie), on le trouve aujourd'hui dans Ja plupart des collections dendrologiques de l'Europe. Ses nombreuses fleurs précoces le rendent précieux pour l'ornementation; il s’accommode à peu près de tous les sols et ne redoute ni la sécheresse ni l'humidité, $es fruits, tout en élant comestibles, ne sont pas savoureux. Rs dé on. bbéasptt à ne ee. — P. Maritime. — P. MARITIMA Wang. Beschr. nordam, Holz- art, p. 103 (1781). — P, pubescens Poir. in Ency. méth. IV, p. 384. « 420 ROSACÉES (4797). — P. sphœrocarpa Michx. FI. Bor. Amer. I, p. 274, 1803 (non Swartz). — Nouv. Duham. V, p. 183. — LP. littoralis Bigel, FI, Bost. I, p. 193, ed. 2, (1824). — C. pubescens Ser. in Prodr. 1], p. 538 (1825). — Etats-Unis. Petit arbrisseau, peu branchu, à jeunes pousses pubescentes pendant leur jeunesse. Feuilles ovales, courtes, dentées en scie, la plupart munies de deux glandes à leur base et à peu près glabres; pétiole pubescent. Fleurs solitaires ou en ombelles pauciflores ; calice pubescent. — Fruit petit, sphérique on globuleux, courtement pédonculé, d'un pourpre bru- -pâtre, rappelant le fruit du P. spinosa et à saveur acerbe. Le P. maritime croit en abondance dans les parties humides du nord-est des Etats-Unis, I] est à peu près sans importance culturale. VARIÉTÉS. On allribue au P. marilima plusieurs variétés qui ont été souvent con- sidérées comme espèces, telles sont: G. — P, M. A FEUILLES ACUMINÉES, — P, A1 acuminata Koch, Dendr, If, p. 102. — P. acuminata Michx. FI. Bor. Am. 1, p. 284. — P. reclinata Bosc. Différant du type par ses ramules glabres, ses feuilles ovales oblongues, acuminées, ses fleurs portées sur de longs pédoncules; calice glabre ct fruits ovoïdes, prolongés à leur sommet en une pointe particulière. b. — p.M. NAIN. — P. M. pygmea Koch, Dendr. I, p. 103. — P. pygmæa Willd. — Nouv. Duham. V, p. 32. Arbrisseau de 1 mêtre à 120, dé- pourvu d’épines, à feuilles elliptiques, un peu aiguës, glabres, finement dentées. Fleurs de la grandeur de celles du Prunellier, en ombrelles ses- siles, pauciflores. Fruit noir, de la grosseur d’un pois et peu succulent, Habite le nord-est des Etats-Unis. 13, — P. d'Amérique. — P. AMERICANA Marsh. Arb., Am., p. 111 (1785). Nutt. Sylva IT, p. 19, tab. 48 ; 2° éd. 4, p. 169, Lab. 48: — Torrey, FI: N. York, I, p. 194. — Koch, Dendr. I, p.101. — Sargent, Cat. N. Am. p. 65. — P. nigra- Ait. Hort. Kew, If, p. 165 et 2° éd. III, p-498:— Lmk. Dict. V, p. 674. — Bot. Mag., tab. 1117. — P. hiemahs Elliot & (non Michx), — C'erasus nigra Nouv. Duham. V, p. 32. — Amér. Nord. Petit arbre de 6 à 12 mètres de haut sur 0790 de circonférence, à ra- meaux inermes où peu épineux, glabres; écorce noirâtre, Feuilles grandes, ovales, fortement acuminées, finement dentées en scie et glabres des deux côtés ; pétiole bi-glanduleux. Ombelles à 2-4 fleurs; calice rougeûtre, à lobes obtus, glanduleux aux bords. Fruit rond, Jaune ou rouge, parfois presque noir, peu pruiné, acide, rarement doux, si ce n'est que tout à fait à la maturité qui n'arrive qu'à la fin de l'hiver el mème beaucoup plus tard. Ce Prunier croit au Canada et dans tout l’est des Elats-Unis jusqu'en Flo - ride, dans les forêts à sol fertile, le long des rivières, sur Ie bord des étangs PRUNIER 421 4 - Le À "PE 4 des marécages. — Bois lourd, très dur, fort, à grain fin, satiné, brun vif, souvent rouge. Densité 0,721 (Sargent). Employé pour les manches d'ou- ts : c'est aussi, aux Etats-Unis, un excellent porte-grefle des variétés amé- ondes. Introduit en France dans la deuxième moitié du siècle dernier par - La Gallissonnière qui en envoya les graines, on le trouve aujourd'hui dans _ les collections et les pares. Quoique sa croissance soit rapide, il est néan- . moins très exposé à la maladie de la gomme, VARIÉTÉS. P. D'A. PUBESCENT. — P. A. mollis Torr. et Gray, FI. N. Am. 1, p. 407, — Sarg. For. N. Am., p. 65. -— P, hiemalis Michx. FI. bor. Am, I, p. 284, — Nouv. Duh. V, p.184. — Spach, Végét. Phan. 1, p. 392, — Cerasus hiema- is Prod. Il, p.53. — Diffère du type par la pubescence de ses rameaux et de ses feuilles, Drupes ovales, acerbes, munies d'une peau (rès épaisse, noiràtre. . 14. — P. à feuilles aiguës. — P. ANGUSTIFOLIA Marsh., — Koch, Dendr. 1, p.103. — Sarg. Cat. N. Am., p. 66. — P. Chicasa Michx. FI. bor. Am. I, p. 284— Lmk. Dict. V, p. 680. — ae Duh. é p. 183. — Spach, Vég. Phan. I, p.397. — Torr. et Gray. FI. Am. |, p. 407, P. candicans Willd. — Bot. Reg., tab. 1135. — FA insititin Walt, FI. Carol , p.146. — Cerasus Chicasa Prodr. IF, p. 538. — Elats-Unis Petit arbre de 6 à 8 mètres de hauteur sur 0"50 de diamètre, à écorce luisante, glabre, d'un rouge foncé ; branches étalées, spinescentes, formant une tête touffue; rameaux longs de 3 à G centimètres, terminés par une épine. Feuilles lancéolées ou obovales pointues, courtement pétio- lées, glabres, luisantes, Fleurs prenant naissance sur les romeaux épi- neux, disposées par groupes de 2 à 3 boutons à chacun 2 fleurs; calice « glabre. Fruit petit, presque globuleux, jaunätre ou rougedtre, bon à _ manger. Ce Prunier est commun dans tous les Etats de l'Est, notamment dans les forêts des monts Alleghanys, depuis la Pensylvanie jusqu'au sud du Michigan ; mais Sargent le croit originaire du sud des montagnes Rocheuses, où il a — été trouvé à une altitude de 2300 mètres. Son bois, brun clair ou rouge, à « une densité de 0,688 (Sargent). Cette espèce est rare dans les cultures euro- péennes. 45. — P. épineux. — P. SPINOSA Lin, — FI. danica VI, tab. 926, — …._ Nouv. Dub. V, p. 185, tab. 54.— Ann. Sc. Nat. IV, Lab. 17. —J. St. Hil. —. Fi. et Pom. franc., tab. 217. — Spach, Vég. P eu F, p. 394. — Koch, | Dendr. 1, p. 98.— Math. F1. for. 3° éd., p. 130. — Vul. l’runellier, Epine | » noire. — Europe. - Arbrisseaux épineux formant un buisson touffu de 2 à # métres de hau- Leur, parfois un petit arbre de 5 à 6 mètres ; ramules pubescentes. Ecorce 492 ROSACÉES d'un brun noir lustré. Feuilles petites, elliptiques, ovales ou obovales-lancéo- lées, doublement dentées, plus où moins pubescentes, finalement presque glabres. Boutons florifères, solitaires ou fasciculés, uniflores, à pédicelle glabre. Fleurs apparaissant avant les feuilles. Drupes globuleuses, S-10 millimètres de diamètre, noir bleudtre ; chair verdätre, très acerbe et très dpre, mais s'adoucissant beaucoup à complète maturité, c'est-à-dire, à la fin de l'hiver. Le Prunellier est commun dans presque tous les bois de l'Europe, on le trouve dans les elairières, les haies et les lieux incultes. Il ne semble pas mani- fester de préférence pour la composition minéralogique du sol. C’est une espèce qui drageonne abondamment, qui est très envahissante, par suite souvent nuisible aux cultures et aux essences dans les massifs forestiers. Sans cet inconvénient, ce prunier pourrait être avantageusement cultivé pour faire des haies vives, car il supporte bien la taille, Son bois, très dur, brun rougeûtre, est agréablement veiné, mais très sujet à se tourmenter ; on l'emploie néanmoins en marqueterie, ainsi que pour faire des manches et des cannes. Densité 0,709 à 0,944 (Mathieu). Les fruits, désignés suivant les contrées, sous le nom de senelles, pru- nelles, cheloses, agrènes, sont parfois employés, après fermentation, à faire une boisson alcoolique, aigrelette et plus ou moins astringente, suivani le degré de maturité; en Russie on retire du jus fermenté une eau-de-vie. Pendant leur croissance, les fruits sont très exposés à être attaqués par l'£xoascus pruni, quiles déforme considérablement avant de eauser leur chute prématurée, L'écorce du Prunellier renferme du tannin et peut donner des teintures ou servir à faire de l'encre ; on attribue aussi à cette écorce des propriétés fébrifuges. VARIÉTÉS. &— P.E. À FLEURS DOUBLES. — P, S. flore pleno. — Très belle variété se couvrant d’abondantes fleurs doubles au début de la végétation, don- nant souvent des fruits soudés 2-3 ensemble, Sous variété : flore pleno rubro. b. — p, E. ARBRISSEAU. — P.S. fruticans Weihe. — Différant du type par ses dimensions plus grandes, ses ramifications plus dressées, moins épineu- ses, plus robustes, etenfin par ses fruits beaucoup plus gros. C. — PÂE. REMARQUABLE. — P. insiqnis Carr. Rev. Hort. 1870-71, p. 534, f. 72. — Obtenue d'un semis du P. spinosa, cette variété est remarquable par sa vigueur plus grande, son manque d'épines, son écorce claire, ses feuilles plus développées et surtout par son fruit de 25/27 millimètres, à chair non adhérents, moins astringente, même fondante à la parfaite matu- rité survenant en septembre ; variété, en un mot, tenant plus du P. insititia que du PP, spinosa, ce qui fait dire à Carrière que le P, spinosa pourrait bien être l'origine de nos Pruniers eulvivés en passant par la forme du P. insititia. PRUNIER 423 16. — P. sauvage. — P. INSITITIA L. — Smith, Eng. Bot. XII, tab. 841. — Nouv. Duham. v, p. 187. — P. sylvestris præcox Tourn. — Math. FI. for. 3e éd. p. 139. — Vulg. Pruneaulier. — Europe. | Arbrisseau ou petit arbre de 4 à 6 mètres ; à branches étalées, plus où moins épineuses ; ramules robustes, veloutées, subspinescentes, Feuilles courtement pétiolées, ovales, rétrécies à leur base, révolutées aux bords, pubescentes aux deux faces ; pédicelles géminés, pubescents. Fleurs assez grandes, le double de celles du P. spinosa, apparaissant avant les feuilles. Drupes globuleuses, penchées, du double de la grosseur de celles de l’es- pèce précédente, à peau violette mais paraissant bleuâtre en raison de l'abondante pruine qui les recouvre ; chair amère el acerbe ; noyau rugueux. Ce Prunier croît spontanément dans l'Europe australe, dans le midi de la France, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, en Asie Mineure et dans le nord de l'Afrique, On se sert de son bois et de ses fruits à peu près comme ceux du ?. spinosa. Certains botanistes le considèrent comme le type, re- tourné à l’état sauvage, des Pruniers cultivés à fruits arrondis, ce qui est peu probable. —… 17. — P. domestique. — P. DOMESTICA L. Nouv. Duham. V.p. 188, tab. 50 à 62. — P. æconomica Borkh. — Koch, Dendr, I, p. 94. — P. pyramidalis DC. F1. franc. IV, p. 185 (1805). — Europe et Asie, Petit arbre de 4 à 8 mètres sur0"70 à 099 de circonférence, à port pyra- - midal dans le type sauvage et plus ou moins divariqué arrondi chez les …. formes cultivées (1). Ecorce brun gris, zonée dans le jeune âge, puis plus ou moins gercurée, relevée de lamelles verticales. Rameaux dressés, non épi- neur ; pousses assez grosses, toruleuses, à écorce brun rougeätre ou rouge verdâtre, glabres. — Feuilles pétiolées, ovales, plus ou moins allongées ou | elliptiques aiguës, crénelées, dentées, pubescentes sur les deux faces dans —… le jeune âge, finalement glabres en dessus, légèrement rugueuses ; nervures - ordinairement très saillantes ; stipules linéaires persistantes. — Fleurs appa- raissant avant les feuilles, ordinairement par 1-2, rarement en ombelles de plus de 3 à 5 ; pédoncule plus ou moins pubescent ; calice velu intérieure- Mn ment ; pétales blanc-verdâtre. Fruits très variables par la grosseur, la cou- | leur, la forme et la saveur de la chair, mais ayant tous comme caractère | commun la peau fine et couverte d'une poussière blanchätre, appelée pruine ou fleur. Le noyau varie aussi beaucoup, il est plus ou moins arrondi ou "allongé, aplati et adhérent à la chair ; l'amande est toujours amère. Le Prunier prospère à peu près dans tous les sols et se multiplie facile- ment de semis et de drageons qui en font une espèce envahissante. Son bois, d’un rouge brun veiné de rouge violacé, est lourd, dur, à grain fin: il est employé pour ouvrages de tour et de petite ébénisterie, pour cannes, manches de parapluie. Sa densité varie de 0,777 à 0,886. (4) Voir planche phototyp. n° 24. FA * x S 19 rs ROSACÉES Le P. domestica Vient spontanément où subspontanément dans toute l'Europe tempérée, dans FAsie occidentale ainsi que dans tout le nord de l'Afrique, et les qualités de son fruit l'ont fait répandre dans la plupart des pays pénétrés par la race blanche. Mais, comme pour toutes les espèces longtemps cultivées, sa patrie primitive reste indéterminée, bien que les pro- babilités soient pour une origine asiatique. Plusieurs botanistes (1) l'ont en effet trouvé à l'état sauvage dans toute l’Anatolie, la région au midi du Caucase et la Perse septentrionale, autour du mont Elbourz. De Can- dolle (2) pense que sa demi-naturalisation en Europe a commencé tout au plus depuis 2,000 ans (3); on ne l’a pas trouvé dans les restes des palafittes d'Italie, de Suisse et de Savoie, où cependant l'on à rencontré des noyaux des P, insititia et P: spinosa. VARIÉTÉS. Sauf les variétés ornementales : Plantierii S. L., Rev. Hort, 1884, p. 204, à fleurs demi-doubles, fruits violets, de la section des Damas, et les variêtés flore pleno, pendula et persicæfolia, toutes les autres sont des va- riétés fruitières. Jusqu'à l'époque de la Renaissance nous ne trouvons rien qui puisse nous éclairer sur la marche du Prunier vers le nord de l'Europe et le déve- loppement de l'espèce ; mais en 1539, un médecin allemand, Tragus, faisait connaitre sept variétés, parmi lesquelles se trouvent le Damas, la Prune Datte, la Cerisette et le Perdrigon; en 1623, Gaspard Bauhin en déerit 16 variétés, c'est là qu'apparaissent la Mirabelle, le Gros Damas Violet de Tours, le Damas noir hatif, la Prune de Sainte-Catherine et la Prune abri- cotée, auxquelles Dahuron ajoute en 1696, les Damas, rouge, blanc et jaune, les /Miaprées, violette, blanche et jaune, les Perdrigons blanc, violet ct noir, les /mpériales, rouge, noire et blanche, enfin la /eine-Claude. C'est vers cette époque que l'on obtint les Prunes de Monsieur, les Abricotées jaunes et rouges, la Prune Drap d'Or, la Prune Suisse. En 1768, le nombre des variétés est déjà si considérable que les auteurs se bornent à donner la liste des meilleurs et Duhamel en cite 48. En 1831, la Société d’horticulture de Londres en possédait 274 variétés; le nombre aujourd'hui, pour l'Eu- rope seulement, dépasse 350, dont le classement est plein de difficullé. Suivant le Prodrome, les variétés du P. domestica se répartiraient dans les huit groupes ou sous-espèces suivantes, @. — P, D. FAUX ABRICOTIER. — P. À). armenioides D C. Prod. IT, p. 533. Fruit rond, jaune ou vert jaunâtre; noyau un peu obtus. Rentreraient (1) Ledebour, El°ross- I p.655 Bossier, Al:Morient. 11; p.652; Koch; "DEntr QE (2) Histoire des plantes cullivées, p. 170. (3) Les Chinois cultivent depuis un temps immémorial divers Pruniers, mais ils ne sont pas assez connus pour pouvoir juger sils sont indigènes. Cependant comme aucun de nos Prunicrs n'a été trouvé au Japon ni dans la région de l'Amour, il est très probable que les Pruniers cultivés en Chine et au Japon sont différents des nôtres (Bretschneider on the value and study of chinese botanical Works.) PRUNIER 425 dans ce type, le P. abricoté Duh. Arb. Fr, n° 20, tab. 13; le ?, Mirabelle Dub. Arb. Fr. n° 29, tab. 14; la Wirabelle double Dub. n° 30, ete. b. — p. D. REINE-CLAUDE, — 2. D. Claudiana Dub. Arb. Fr. I, tab, 44, — D, C. Prodr. I, p. 533. — Fruit rond, subdéprimé, vert, souvent taché de pourpre ; chair jaune verdàtre, plus ou moins sucrée ; ombilie à peine déprimé ; noyau courtement mucroné. Rentreraient dans ce type les diffé- rentes Aeine-Claude ; l'Abricotée de Tours Nouv. Duh, 5, p. 195, n° 57, tab, 62, fig. 4. €, —P.D. DE DAMAS. — P, D. Damascena Lin. — Fruit globuleux, violacé, déprimé; noyau court, caréné, proéminent, obus au sommet, Rentreraient dans ce type : Les Damas musqués, D. des vacances, D. Mau- geron, Gros Damas rouge tardif, Petit Damas rouge et Damas noir hätif ; la Prune Monsieur ; la Prune Royale, ete. d. — p. D. DE TOURS. — P. D. T'uronensis Prodr. II, p. 533. — Feuilles obovales ou obovales globuleuses; noyau obtus au sommet ou courtement mucroné, côtés rugueux; carène faiblement proéminente, Rentreraient dans ce type : Monsieur haätif Duh.16; Gros Monsieur tardif Lois, n°14; Damas de Tours Duh. n° 4; Aoyale de Tours Dub. n° 17 ; Damus d'Italie. Les Perdrigon, violet, rouge et normand; la P. de Jérusalem, la T'ardive de Chälons et la P. Saint-Martin. 6, — P. D. SAINT-JULIEN., — P. D. Juliana Lois. — Prodr. II, p. 34. — Fruit ovale globuleux, petit, bleu ou violacé, non déprimé à la base ; suture à peine visible ; noyau un peu proéminent à la base, mucronulé au sommet, Rentreraient dans ce type : les P. Saint-Julien, le Perdrigon hätif Lois, 38; les Damas noir tardif, de Provence, de septembre, violet, et d'Espagne ; la P. précoce de Tours, la P. virginale rouge, la P. noire de Montréal, ete. f. — P. D. SAINTE-CATUERINE. — 2. D. Catharina. — Prodr. Il, p. 534 — Fruit obovale arrondi, bien pruiné, ombilic exerte; chair douce, à peine acidulée ; noyau obtus, ou presque oblus au sommet, proéminent, tronqué à la base. Rentreraient dans ce type : P. Sainte-Catherine, Jaune hätive, Bricette, Mouchetée, Impératrice blanche, Abricotée blanche Lois. V, tab. 60, f. 10, Gros Damas blanc, Perdrigon blanc, Grosse virginale blanche, P. de Brignole, etc. g. — P. D. D'AUBERT. — P. D. Aubertiana. — Prodr. Il, p. 534, — Fruit ovale, obtus aux deux bouts; ombilie déprimé; chair blane jaune. Noyau allongé, un peu rugueux. Rentreraient dans ce groupe : ?, Dame-Aubert, Rognon d'Ane, Impératrice jaune et blanche, Impériale blanche, ete. Rk. — p. D. à PRUNEAUX. — P. D. pruneaulian«. — Prodr. Il, p. 534. — P. pyramidal DC. F1. franc. IV, p. 185, — Cime pyramidale, Fruit ovale, plus ou moins obtus ou allongé, violacé, rarement vert; ombilic exerte; noyau aplati, allongé, proéminent à la base, plus ou moins aigu au sommet. Rentreraient dans ce type: Les Quelsch, la P. d'Agen, les Diaprées, violette, rouge, blanche, la P. haricot, l'Impériale violette, P. jacinthe, P. d'Ast, le verte, Abricotée rouge, P. Pêche, Damas rouge, ele. 426 ROSACÉES Voici, par ordre alphabétique, l'indication des principales variétés actuel- lement cultivées (1) : P. Abricoté blanc Lois. V, p. 205, n° 56, tab. 60, f, 10, — Fruit moyen, subglobu- leux, déprimé, blane verdâtre, puis jaunûtre ; chair un peu dure et acide, seulement douce à parfaite maturité ; noyau non adhérent, comprimé, chargé d'aspérités. Mat, milieu d'août. P. Abricoté de Tours Duham. n° 28, tab. 13. — Lois. V, p. 205, no 57, tab. 52, fig. 4. — Fruit gros, subglobuleux, déprimé, d'un vert blanchatre du côté de l'ombre, maculé de rouge du côté ensoleillé; chair ferme, jaune, musquée, assez agréable. Mat. première quinzaine de septembre. P. Abricoté hâtif Nouv. Duham. V, p. 196. — Fruit gros, beau, ovale arrondi ou subglobuleux ; peau rouge très clair, presque verdätre suivant le côté ; chair vert pâle ou jaunätre, un peu ferme, peu aqueuse, peu relevée, légèrement acerbe, adhérente au noyau, Mat. juillet. P. Abricoté rouge Lois V, p.196, Lab, 55, f. 11. — Fruit subglobuleux, d’un rouge tirant sur le violet peu foncé ; chair jaunatre, fade plutôt que douce et sans parfum prononcé ; noyau non adhérent. Mat. août, P. Belle de Louvain 0. Thomas. — Rev. Hort. 1881, p. 348. — Fruit très gros, ovale, pourpre foncé, à chair jaunatre, juteuse, bonne qualité pour la table et de première qualité pour cuire. Mat. fin août. Recommandé pour sa fertilité et la beauté de son fruit. P. Blecker's Yellow gage Hort. am. — Fruit moyen, jaune verdàtre, à chair très juteuse, relevée, bonne. Mat, septembre. Variété d'origine américaine. P. Bleu de Belgique Ilort., Fotheringham. — Fruit moyen, pourpre bleuâtre ; chair jaunatre, juteuse, sucrée, fondante et parfumée ; excellent. Mat. commencement d'août. P. Ceriset, P. Gerisette Lois. V, p. 190,n0 5, tab. 58, fig. 5. — Fruit pelit, presque globuleux, un peu oblong, rougeätre ; chair vert jaunâtre, assez douce, peu relevée ; noyau non adhérent, Cette variété, que certains botanistes considèrent comme issue du P, Myro- bolan, n'est guère cultivée que comme porte-greffe d'autres variétés de Pruniers et d'Abricotiers. *P. Goé Thomps. Catal. 1826. — Hort. franc. 1854, tab. 3. — Golden Drop, Goutte d'Or. — Fruit très gros, ovale, rétréci à la base, vert jaunâtre, luisant, souvent tacheté de rouge ; chair jaune verdatre, adhérente, fondante, de très bon goût, se con- servant bien au fruitier. Variété fertile. Mat. fin septembre. On cultive une variété à fruit violet, Balt. Rev. Hort. 1864, p. 1438, qui est une des meilleurs prunes tardives. * P. Damas de Maugeron Duh. n° 13, tab. 5. Lois. V, p. 191, n° 6. — Fruit moyen, subglobuleux, d'un violet clair, bien pruiné et marqué de points fauves; peau très adhérente ; chair jaune verdatre, assez ferme, sucrée, agréable. Noyau non adhérent. Mat. fin d'août. P. Damas de Tours Duh. n° 4. Lois. n° 26. — Fruit moyen, un peu plus long que large, violet fancé, bien pruiné; chair b/anchätre, ferne, sucrée, assez relevée ; noyau raboteux, adhérent à la pulpe. Mat. fin août. Variété très cultivée aux environs de Tours où l'on en fait d'excellents pruneaux, P. Damas gros blanc Duh. n° 7, tab. 3. — Lois. V, p. 204, n° 54, — Fruit presque ovale, moyen, d'un vert jaunatre très pruiné; chair jaunâtre, succulente, Mat. fin août. P, Damas musqué, Prune de Chypre, Prune de Malte Duh. n° 10, pl. 20, — Lois. n° 9, tab. 38. — Fruit pétit, subglobuleux, comprimé aux deux bouts, violet foncé, parsemé de points très petits plus clairs : pulpe verdâtre, un peu musquée; noyau non adhérent. Mat, mi-août. Arbre petit et peu fertile. P. Damas noir hâtif Lois. V,p. 190. — Fruit subglobuleux, petit, violet foncé ; chair verdâtre, fondante, sucrée, d'un goût agréable; noyau lisse. très peu adhérent. Mat. mi-juillet, Très employé, ainsi que les autres Damas, comme porte-greffe d'autres variélés, ainsi que des Pèchers el des Abricotiers. P. Damas violet Duh. n° 5, tab. 2. — Lois. V, p. 198, n° 30. — Fruit petit, subo- vale, à peau violette, bien pruinée; chair jaunätre, fondante, eau abondante, sucrée et (1) Les variétés marquées d'un astérisque sont généralement considérées comme de première qualité. ne NE ET AN SU Dr) dééie ÉEù e PRUNIER 427 an peu musquée; noyau peu ou pas adhérent, Mat. fin juillet. Arbre vigoureux, mais peu fertile (1). - " P. d'Agen, Robe de Sergent, Datte violette, Prune d'Ente Lois. Nouv, Duh. V, p. 195, n° 30. — Nois, I. 2e éd., n° 66. — Fruit gros, ovoïde, rouge violacé ien pruiné; chair jaune très foncé, bonne; noyau assez allongé. Variété cultivée sur une grande échelle dans le Lot-et-Garonne pour l'obtention des pruneaux d'Agen, les plus estimés de tous. Arbre très fertile, se propageant de drageons et de noyaux, À P. Dame Aubert. (Grosse luisante Duh., n° 41. — Lois. V, p. 210, fig, 6, — Fruit, un des plus gros du groupe, ovoïde, luisant, jaune du côté ensoleillé, vert jau- nâtre du côté opposé, marqué d'un profond sillon; chair jaune, sucrée, mais peu relevée. Noyau fort, gros, rugueux, adhérent, Mat. commencement septembre, Convient particulièrement pour pruneaux et compote. On connaît une variété violelte, (Dame- Aubert violette.) * P. de Brignole Calv. Lois. Nouv. Duh. V, p. 208, n° 67. — Fruit moyen, oblong - jaune d'or ponctillé de sang; chair jaune, assez juteuse, très sucrée. Mat. commence- ment de septembre. Très estimé pour pruneaux dans le Var. . * P. Decaisne Jam. et Dur. 1860. — Rev. Hort. 1862, p. 471, pl, col, — Variété obtenue par MM. Jamain et Durand d'un semis P,. Coé, fait vers 1846, Caractères géné- raux de la P. Coc: fruit gros, mais arrondi ou ellipsoïdal, non attenué à la base, vert herbacé, très finement pointillé de gris; chair vert jaunätre, plus ou moins adhérente ; saveur fine, agréable. Mat. septembre-octobre. *P. de Montfort Prévost Ann. F1. et pom. 1836, — Obtenue en 1822, par Me Her- bert à Montfort-sur-Rille d'un semis de Reine-Claude. Fruit assez gros, pourpre violet à violet pâle ; chair verdätre, aussi sucrée et aussi bonne que la Reine-Claade, Mat, fin août. Arbre fertile. * P. des Béjonnières And. Ler. Cat. 1855. Rev. Hort. 1888, p. 228, pl. col. — Ob- tenue vers 1850, par A. Leroy dans ses pépinières de Béjonnières. — Fruit moyen, rond ou obovale, jaune ambré, picoté de carmin ou légèrement teinté de lilas; jus abondant, sucré, relevé d'une saveur d'abricot. Variété de toute première qualité. Mat. août. Arbre vigoureux et très fertile. * P. Drap d’or d'Espéren Vau Houtt. FI. d.Serr. IV, tab. 396-397 (1848). — Obtenue d'un semis fait vers 1830, par le maior Esnéren. Fruit gros ou moyen, d'un beau jaune d'or, veiné réticulé de vert; chair couleur citron, juteuse, rappelant par sa saveur la Mirabelle double. Mat. première quinzaine d'août, — _* P. Diapré rouge, P. Roche Corbon, Impératrice Diadème Duh,, n° 31. Fruit moyen, pyriforme, rouge cerise ou corail tiquelé de nombreux points bruns ; chair jaune, ferme, goût relevé. Mat. commencement de septembre. Prune bonne pour ln table et comme pruneaux. Arbre fertile. P. Diapré Violet Duh., n° 36, tab. 17. — Lois. V, p. 201, tab, 55, f, 2, Diapré noir Hort. — Fruit moyen, ovale, violet foncé, très pruiné. marqué de très petits points lus clairs; chair vert jaunâtre, sucrée, agréable. Mat. août. Variété fertile, bonue pour a table et ponr pruneaux. P. favori hâtif de Rivers, Early favorite A. Royer. Ann. Pom. belg. 1857. — Fruit moyen, oval arrondi, violet ou noir bieuâtre; chair jaune foncé, sucrée, un peu acidulée, de première qualité. Mat. fin juillet. Arbre fertile. P. impérial violet Duh., n° 3?, tab. 15. — Lois. V, p. 201. Fruit gros, ovale, sillon profond ; peau d'un violet clair, très pruinée, un peu coriace: chair vert blan- châtre, ferme, d'un goût relevé. Mat. fin août. nie)». | On trouve aussi les P. impérial de Milan, violet Lirant sur le noir, pointillé gris ; chair fine de première qualité; l'Impérial gage t à fruit jaune ; l'Impérial ottoman, fruit assez gros, Se. jaune d'œuf, et l'impérial de Sharp, à fruit gros, jaune d'ambre lavé de rouge. P. jaune hôâtif, P. de Catalogne Duh. n° 1, tab. 1. — Lois. V, p. 207, n° 64, tab. 60, f. 3. — Fruit à peine moyen, ovale, un peu resserré à la base, jaune pâle, bien pruiné ; chair de même couleur, un peu grossière, sucrée, légèrement musquée. Mat. commence- ment juillet. P. jaune tardif Balt. Rev. Hort. 1864, p. 138. — Fruit moyen, ovale, jaune ambré, perlé de blanc; chair abricotée, juteuse, fondante, légèrement parfumée. Mat. fin sep- | tembre. Variété fertile se reproduisant de semis. *P. Jefferson Buel. Rev, Hort. 180. — Fruit gros, ovale arrondi, jaune d'or tacé (1) C'est parmi les Damas que l'on doit placer le Prunier sans noyau Duham, p. 110. Lois. V, p. 19), tab. 55, f. Let 4, qui est SAT RE le mème que Carrière a nommé, figaré et décrit dams la Res. Hort. - de 1870-71, p. 473, sous le nom de P. Tenerrima, et caractérisé par son fruit, petit, violet foncé, sa chair verdâtre, de mauvaise qualité et surtout parce qu'il manque souvent de noyau et que l'amande est à nn. 428 à ROSACÉES de rouille ; chair jaune, juteuse, délicieusement parfumée. Mat. septembre, Superbe et excellent fruit obtenue par un juge d'Albany (Etats-Unis). * P. Kirke's plumLindi, Pom. brit, 1811. — Beau fruit ovoïde arrondi, violet pourpre, bien pruiné, ponctué de roux; chair vert jaune rougéàtre, non adhérente, très agréable. Mat. septembre. Arbre vigoureux et fertile. * P. Mirabelle grosse, Mirabelle double, Drap d'or, Duh. n° 30, Lois. V, p. 204, n°51, fig. 9. — Fruit moyen, subglobuleux, jaune taché de rouge; chair jaune, très sucrée, agréable, adhérente au noyau. Mat. mi-août. Arbre fertile. *P, Mirabelle, Petite Mirabelle, Duh. n° 2), {ab. 14. — Lois. V, p. 203, tab. 60. — Fruit, un des plus pelits du genre subglobuleux, jaune marqué de rouge; chair jaune, ferme, très sucrée, non adhérente au noyau qui est lisse ; très bon fruit, employé en compote. Mat. mi-août. Arbre petit, très fertile, se reproduisant bien de semis. On cul- tive aussi comme variété voisines les M.d? Melz et M. préco’e deBerghold. Mat. deuxième quinzaine juillet. 1 * P. Mirabelle tardive Thomp. Cat. 1826. Hort. franc. 1864, pl, IV. — Fruit petit, rond, déprimé aux deux bouts, jaune marqué de rose; chair fondante, sucrée, relevée d’une petite crudité très agréable. Mat, fin septembre; fertile. * P. Monsieur ou du Roi Duh. n° 15, tah. 7, — Lois. V, p. 194, no 17. tab. 55, ie Fruit subglobuleux, gris violet. médiocrement pruiné ; sillon peu profond ; chair jaunâtre, fondante. — Mat. fin juillet. Arbre vigoureux, fertile. * P. de Monsieur hâtif Duh. no 16, tab. 20. — Lois. V, p. 195, no 18. — Fruit gros, presque globuleux, d'un beau violet du côté enscleillé, plus pàle et comme rougeatre du côté de l'ombre ; chair vert jaunatre, peu fondante, noyau non adhérent, Mat. 1"e quin- zaine juillet. * P. Monsieur jaune Pep. Rev. Hort. 1845. — Fruit assez gros, ovale arrondi, jaune lavé et piqué de pourpre; chair jaune abricoté, très bonne. Mat. fre quinzaine d'août. — Variété obtenue en 1884 par M. Jacquin, de Paris. On cultive aussi les Monsieur tardif, Allesse, müûrissant au commencement septembre. * P. Normande précoce Rev. Hort. 1874, p. 31, pl. col. — Fruit gros ou très gros, très odorant à sa maturité, ovale arrondi, peau fine, transparente, se séparaut facile- ment, pourpre clair du côté ensoleillé, s'atténuant jusqu'au rose carné du côté opposé ; chair vert jaunâtre, fine, fondante, eau abondante, sucrée, rafraichissante. Mat. très précoce, du 15 au 20 juillet. — Obtenue vers 1870, d'un noyau de Prune, dite ARei- nelle précoce. * P. Pêche Calv. Lois. V, p. 203, no 47. — Nois, éd. 2, no 11. — Fruit très gros, ovale, d'un beau violet ou rouge brun; chair jaune, grossière, douce, adhérente au noyau ; 2e qualité, bonne pour pruneaux. Mat. fin août. * P. Perdrigon blanc Duh., u° 20, tab. 8, — Lois. V, p. 208, no 66. — Fruit à peine moyen, subovale, d'un vert blanchätre, marqué de rouge du côté ensoleillé; chair blanc verdàtre, non adhérente, fondante. parfumée, érès sucrée. Mat. Îre quinzaine septembre. Excellent fruit: on en fait aussi de bons pruneaux. Se reproduit de semis, P. Perdrigon Normand Lois. V, p. 192. tab. 56, fig. 3. — Fruit moyen, subglo- buleux, atténué à la base, violet clair marqué de points fauves; chair jaunàtre, fon- dante, saveur douce, sucrée, très agréable. Excellent fruit, pouvant ètre comparé à la Reine-Claude, P. Perdrigonrouge Duh. Lois. V, p. 200. — Fruit moyen ou petit, ovale, peau d'un leau rouge tirant sur le violet, pointllé fauve; chair Jaune clair ou verdàtre; eau très sucrée et relevée. Mat. septembre, Fertile. P. Perdrigon violet Duh., n° 21, tab. 9.— Lois, V, p, 199, tab. 58, fig. 10. — Rev. Hort. 1887, p. 384. — Prune subglobuleuse, moyenne ; peau violette marquée de points fauves, très pruinée, coriace; chair verdaätre, peu fondante, assez sucrée, assez re- levée ; noyau adhérent. Mat. fin août. Arbre fertile, très cultivé dans les Basses-Alpes ; c'est avec son fruit que l’on fait les pruneaux, connus à Paris sous le nom de Pus- toles, préparés en pelant les prunes avant leur dessiccation. * P. Pond's seedling Rev., Hort. 1847. — Variété d'origine anglaise. Fruit érès gros, ovoide, rose violacé, piqueté de petits points noirs; chair fondante, sucrée, bonne. Mat. {re quinzaine septembre. Excellent pour pruneaux, P. précoce de Tours. P. de la Madeleine Duh. no 2. — Lois., p. 197, tab. 55. — Fruit petit, ovale, violet très foncé, bien pruiné; chair vert päle, peu fondante et peu sucrée, mais assez parfumée et de bon goût. Mat. commencement juillet. Arbre fertile. .. P. Prince Englebert Hort. — Fruit gros. ovale, pourpre très foncé ; chair vert Jaunätre, fondante. Mat, fin août. fre qualité pour la table et pour pruneaux. * P. Quetsche, Quetsche d'Allemagne. P. Zwetschen Lois. Nouv. Duh, V. ‘ PRUNIER 129 P 203, tab. 56, fig. 6. — Fruit ovoide allongé, souvent rétréci à 4a base, plutôt gros. arfois un peu arqué ; peau violacée se détachant facilement ; chair vert jaunätre, assez ferme, douce, peu sucrèe, assez agréable. Noyau allongé, arqué, aplati. Mat, fin août, » Arbre fertile, très cultivé en Allemagne ct en Lorrraine pour ses pruneaux, P. Quetsch d'Italie Biv. Alb. porn, 1851. — Fruit ovoide, un peu plus petit que le précédent, rougeâtre violicé; chair verdätre clair, non adhérente, sucrée acidulée agréable. Mat, septembre. Variété fertile. On cullive aussi la Q. hâtive Balt. Rev. Hort. 1864 Fruit moyen, violet foncé, cendré. Mat. fin juillet, et la Q. grosse nouvelle de Dorell Soc. van Mons 1863, — Fruit violet rougeàtre, ovale arrondi. * P. Q. de Letricourt O. Thom. Rev. Hort. 1883, Pp. 512. — Fruit très gros en forme de Quetsche, jaune verdätre ; chair jauuätre bien sucrée, de toute première qualité pour la table et pour pruneaux. Mat. fin septembre. Trouvée par M. Alix, arbori- culteur à Létricourt (Meurthe-et-Moselle). P. Reine-Claude abricotine Hort. — Fruit de la forme et de la grosseur d'uue Reine-Claude ordinaire, jaune verdätre clair, lisse; chair jaune verdätre moyennement juteuse ; bonne, sans valoir la R. Claude commune où dauphine. Mat. septembre. * P. Reïine-Claude d’Althann Rev. Hort, 1886, p. 229 Prune d’Althann. R. Claude rouge Comte Althann. — Très belle variété obtenue pur M. Prochasta, jardinier du comte Althann, à Swoyschitz, Bohème. Fruit gros ou très gros, subsphé- rique, peau fine, rouge violacé clair, très pruinée, finement ponctuée de jaune doré ou ambré, eau abondante, sucrée, saveur développée, rappellaut celle de la Reine-Claude violette. Noyau non adhérent. Fruit de premier ordre, excellent, supportant bien le transport. * P. Reine-Claude de Bavay Esp. Rev, Hort. 1846 et 1888, p. 505, — Fruit gros, ovoide, cylindrique; peau jaune verdàtre piquetéc roux violacé, plus rarement striée ; chair jauvtre, très adhérente au noyau, palpeuse, fondante. très sucrée mielleuse. » Mat. septembre-octobre. Excellente variété obtenue par le major d'Espéren et dédiée par lui à feu M. de Bavay, directeur des pépinières de Vilverde (Belgique). P. Reine-Claude Bryanston Hort. — Fruit gros, vert, acheté de rouge; chiir jau- nâtre, fine, Mat. mi-septembre. P. Reine-Claude Chauvière Carr. Rev. Hort. 1$87, p.187 et 1891 ,page 535.— Variété d'origine inconnue, trouvée chez M. Chauvière, à Pantin. Fruit subsphérique ; peau rouge violacé sur la partic ensoleillée, recouverte d'une légère pruine; chair jaunatre, pulpeuse, miellée-sirupeuse, adhérente au noyau; très bonne, mais exposée à se fen- diller sur l'arbre, Mat mi-août. * P. Reïine-Claude Dauphine Dub. no 25. — Lois. V, p. 206, tab. 62. R.-C. verte, Verte bonne, Sucrin vert, Abricot vert. — Fruit globuleux, moyen; pé- doncule court; peau verdätre marquée de points rougeätres du côté ensoleillé; chair verdâtre, fondante, très sucrée, bien parfumée; une des meilleures, sinon la meilleure des prunes pour la table ; convient aussi pour confitures, mais moins pour pruneaux. Mat. août. Arbre fertile, se reproduisant de semis. * P. Reine-Claude diaphane Andr. Ler. Cat. 1855. Obtenue par M. Laffay. — Fruit globuleux, vert translucide veiné de rouge; chair verdätre, sucrée, relevée, très agréable ; noyau gros, court, chagriné. Mat. fin août. Variété vigoureuse, fertile, * P. Reine-Claude dorée Hort. — Fruit plus gros que la À. Cliude dauphine ; vert jaunâtre avec marbrures rouge lilacé; chair fine, très juteuse, d'une saveur exquise. Mat. mi-acût. * P. Reiné-Claude d’Oullins Morel, Cat. 1847. Rev. Hort. 1876, p. 327, Reine- Claude précoce. — Fruit gros ou très gros, sphérico-cylindrique, blanc verdâtre mat; chair vert jaunâtre, souvent de première qualité. Mat. mi-aoûl. Variété vigou reuse, fertile, excellente pour la spéculation. __ P. Reine-Claude précoce de Razimbaud Rev. Hort, 1881, p. 250. — Variété re- marquée en 1871 chez M. Moulins, pépiniériste à Razimbaud, près de Narbonne, dans uu semis de P. Myrobolan et de Reine-Claude, Fruit moyen on gros, peau très fine, vert glauque passant au jaune doré; chair jaunätre, fine, fondante, sucrée, d'un très bon goût; noyau non adhéreut. Mat. juillet. P. Reine-Claude- Saint-Avertin O. Thom. Rev. Hort. 1881, p. 111. — Fruit de grosseur moyenne, sphérique, à peau jaune ambré, parfois maculé de rouge vineux ; chair jaune mat, non adhérente, sucrée, assez fine. Mat. fin septembre. * P. Reine-Claude violette Bon jard. 1803. — Lois. V, p. 195, tab. 57, — Fruit ‘assez gros, globuleux, violet clair marqué de poiuts jaunes du côté insolé, rougeatre du côté de l'ombre; chair gris verdätre, sucrée, relevée, exquise, poau un peu (trop épaisse. Arbre assez fertile. RCI A côté de cette variété vient se placer la R -C. Moyret, à fruit gros, pourpre. 430 ROSACÉES * P. Reine-Claude de Wazon Hort. — Fruit moyen ou assez gros, ovalaire tron- qué, vert glauque nuancé d'incarnat ; chair jaune, juteuse, sucrée acidulée. Très bon. Mat. mi-septembre. * P. Reine Victoria A. Roy. Ann. pom. belg. 1856, Queen Victoria Alder- ton. — Fruit gros, ovale arrondi, rouge violet, ponctué de gris roux; chair jaune d'or, très sucrée, excellente. Mat. l'e quinzaine septembre. Arbre fertile. Origine an- glaise. * P. Royal Duh. n° 24. — Lois. V, p. 199, fig. 9. — Fruit moyen, subovale, violet, marqué de points clair fauve; chair verdâtre, tirant sur le jaune, sucrée, agréable. Noyau adhérent. Mat, fin août, P. Royal de Tours Duh. tab. 20. — Lois. V, p. 195. — Fruit gros, subglobuleux, ayant à peu près la grosseur, la couleur et la forme de la P. Monsieur, mais peau tiquetée d’un jaune vif et chair plus fondante et meilleure ; noyau adhérent. Mat. fin juillet. * P. de Sainte-Catherine Duh. tab. 19. — Lois. V, p. 207.— Fruit moyen obovoïde, vert, ou vert jaunâtre, non adhérente, assez bonne. Mat, mi-septembre. C'est avec cette variété que l'on fait les meilleurs pruneaux de Tours. P. Saint-Julien Nouv. Duh. V, p. 189, tab. 54 et 56. — Fruit, la plus pelile des prunes violettes, rond ou ovale, peau violet foncé ; chair verdàtre,un peu acerbe, fade si elle est trop mûre. Mat. fin août. Ce prunier est surtout cultivé comme porte-greffe des meilleures variétés de Pruue, de Pècherset d’Abricotiers. Cependant on fait avec son fruit, ainsi qu'avec celui de sa variété le Gros Saint-Julien, des pruneaux noirs connus suus le nom de pruneaux à médecine, en raison de leur propriété purgative. P. Saint-Martin Lois. V, p.193, tab. 58, f. 7. — Rev. Hort. 1881, p. 443. — Fruit moyen, subglobuleux, rouge tirant sur le violet clair, très pruiné ; chair jaunatre, ferme, peu fondante, un peu acerbe ; noyau non adhérent. Mat. fin octobre et même vers la Saint-Martin, ce qui est son principal mérite. P. de Saint-Pierre Pepin, Ann. FI. et Pom. 1842. Obtenue par Sageret. — Grosse prune ronde, jaunâtre violacé du côté insolé ; chair gris verdätre, vineuse, trèsjuteuse, et très bon goût. Mat. fin juin. Variété intéressante par sa grande précocité. P. Tardive musquée Balt. Rev. Hort. 1864, p. 128. — Fruit assez gros, obovoide noir cendré, bleuâtre: chair très juteuse, bien sucrée, délicalement musquée. Mat. mi- septembre. Une des meilleures prunes d'arrière-saison pour la table et pour pruneaux. Obtenue dans l'établissement de M. Baltet. P. Virginal blanc Nouv. Duh. V, p.206. — Fruit subglobuleux, moyen, de la forme d'une Reïine-Claude; peau vert blanchâtre, translucide, assez pruinée; chair vert gri- sàtre, bon goût, Mat. septembre. *P. Washington Thomp. Cat. Soc. Lond. 1826, Washington jaune. — Fruit gros et très gros, ovale arrondi ou ellipsoïdal, jaunâtre ; chair non adhérente, jaune verdâtre, sucrée, bonne, mais laissant un petit arrière-goût acide et amer. Mat. août- septembre. Variété vigoureuse, d'origine américaine. En résumé, les meilleures variétés de prunes pourraient se classer ainsi : 1° Pour la fable. — Petite Mirabelle, Reine-Claude verte, Monsieur jaune, Grosse Mirabelle, Mira- belle précoce, Des Béjonnières, Damas violet, Favorite hâtive, Monsieur hâtif, de Kirke, Reine-Claude de Wazon, Mirabelle tardive, Reine-Claude diaphane, Reine-Claude d'Al thann, Reine Claude violette. Goutte d'Or de Coëé, Précoce de Tours, Mirabelle précoce, Tardive musquée, Jaune tardive, Jaune hative. 2 Pour séchage et pruneaux. — Prune d'Agen, Quetsche d'Allemagne, Sainte-Catherine, Quelsche hätive. Reine-Claude de Bavay et Perdrigon. 39 Pour apparat et séchage. — P. Péche, Jefferson, Washington, Dame Aubert, et Pond's Seedling. 19, — P. domestique du Japon. — P. DOMESTICA JAPONICA Hort. — P. japonica Hort. — Ndn. Man. Accl., p.441. Depuis quelques années il est beaucoup question de Prunes comestibles d'origine japonaise ; une douzaine de variétés se rencontrent actuellement dans nos cultures. A quelle espèce appartiennent elles? ou bien encore, com- bien d'espèces représentent-elles ? Dans l'état actuel de nos connaissances sur ces fruits, il n’est pas encore possible, du moins que nous sachions, de ré- pondre à ces questions. Aussi, nous contenterons-nous de faire connaître, d’a- presles journaux d’horticulture, ce que nous savons de ces nouveaux Pruniers EEE nd Sn M ! + UTP AN ( x LOTO TS PP PR : Ts su Nes À 4. r- + L 2e, st = 1 a lié RC :7 TS ; PRUNIER 431 à fruit comestible. Mais, comme il existe déjà un Prunus Japonica, décrit par Thunberg et par Siebold et Zuccarini, en attendant d'être mieux fixés sur les nouveaux venus et pour éviter toute confusion, nous crovons devoir les faire rentrer dans une même espèce que nous appelons provisoi- rement P. domestica japonica, nom qui tout en laissant la porte ouverte aux rectifications ultérieures, à aussi le mérite de rappeler leur principale propriété. Voici actuellement les variétés que l'on trouve chez nos prin- cipaux pépiniéristes : a. — P. D. J. Kelsey Hort. — Rev. Hort, 1887, p. 560, f. 111 et 112 ; 1888, p. 24 et 97: 1890, p. #46 et 502. — Ce Prunier, annoncé en 1882, en énumérant ses qualités, par le Gardener's Monthly, n'est arrivé en Europe qu'en 1887. Il se fait remarquer par ses fruits nombreux, réunis par groupes de 2-3, cordi/ormes, gros, atteignant jusqu'à 025 de circonférence et un poids de 140 à 150 grammes ; peau jauue vif tacheté de carmin ; chair excellente, fondante juteuse. Les fruits sont fermes et peuvent supporter les voyages, Ce Prunier, cultivé sur une grande échelle en Californie et en Floride, passe pour y donner de très beaux résultats. Mat. fin septembre-octobre; ne prospérera probablement bien que dans le Midi. b. — P. D.J. Satzuma Hort., Satzuma plum Rev. Mort. 1890, p. 506. — Fruit complètement sphérique, 0m20 à 0m25 de diamètre, rappelant un peu la variété Pond's Seedling, mais d'un rouge beaucoup plus foncé, et sur lequel on remarque des sortes de stries presque noires. Sur les {1 pruniers du groupe. qui out été jusqu'ici introduits, le P. Salzuma passe pour l’un des meilleurs ; on le dit aussi très hätif, mürissant ses fruits vers le 15 août, ce qui permettra de le cultiver plus au nord. Introduit en France en 1889 par MM. Transon, d'Orléans. c. — P. D. J. Ogden Hort. — Rev. Hort. 1891, p. 402. — Cette variété, dit la Revue Horticole, est un arbrisseau vigoureux, rappelaut un peu par son port et son facies gé- néral le P. padus. Bourgeons vigoureux, légèrement pubescents. Feuilles longuement saliciformes, courtement pétiolées, longues de 0m08 à Om12, larges de O0w06 à Ow07, vert clair ou vert jaunûtre, glauques à la face inférieure qui est sensiblement veincée, atté- nuées à la base, rétrécies au sommet terminé par une pointe assez longuement cuspi- dée ; bords courtement dentés ; stipules longuement linéaires, caduques. Fruit rappelent assez bien par sa forme et son aspect une grosse Mirabelle, par sa nature une sorte de Damas; il est faiblement cordiforme, 38 millimètres de haut, sur 35 de diamètre, pourvu d’un large sillon, peu profond ; peau d’un beau jaune beurre uniforme, très lui- sante et comme vernie ; chair non adhérente, jaune très pàle, peu pulpeuse mais non sèche ; saveur sui generis, sucrée acidulée, agréable. Mat. {re quinzaine août. Ce fruit, gräce à la fermeté de sa chair, supportera sans doute bien les voyages. Introduit du Japon en 1889 par M. M. Transon, d. — P. D. J. Ogon Hort. — Carr. Rev. Hort. 1891, p. 515. — Arbrisseau très ra- mifié, à feuilles longuement saliciformes, relativement étroites, très longuement acumi- nées, à peine denticulées, légèrement glaucescentes en dessous, Om08 à Om15. Fruit cour- tement et largement ovale cordiforme ; peau unie, luisante, de couleur jaune beurre ; chair semi-adhérente, jaune päle, eau abondante, peu sucrée, aigrelette, peu agréable ; noyau largement elliptique, renflé ; en somme fruit médiocre. ! e—P. D.J. dun Hort. — Carr. Rev. Hort. 1891, p. 515. — Arbrisseau un peu diffus. Feuilles largement ovales, atténuées à la base, brusquement rétrécies au sommet en une longue pointe cuspidée, vert foncé en dessus, vert glauque en dessous, bords finement et régulièrement dentés. Fruit {out à fait cordiforme, subsphérique ou très légèrement sillonné d’un côté, environ 0 m12 de circonférence ; peau mince, fortement adhérente à la chair, rouge cerise ou violet foncé, luisaute; chair épaisse, jaune pale, fortement adhérente au noyau, devenant pulpeuse, molle et comme mucilagineuse : * eau abondante, sucrée, de saveur peu forte, laissant dans la bouche une sorte d'arrière goût âpre, non désagréable ; noyau très plat, largement et courtement elliptique, renflé vers le milieu, très courtement mucroné au sommet, à peine rugueux, non sillonné. Arbre très productif et de plus très ornemental. f. — P. D.J. Botan Hort. — Carr. Rev. Hort. 1891, p. 515. — Arbrisseau vigoureux, rustique, à écorce luisante, lisse, fortement violacée. Feuilles grandes, distiques, obo- vales elliptiques, à bords courtement et finement dentés, vert foncé luisant en dessus, vert plus pâle en dessous, nervures saillantes en dessous, Hmbe sensiblement cuspidé au sommet; pétiole gros, canaliculé, rougeätre. Fruit subsphérique où légèrement ovale, 0 m2 à Om15 de circonférence, terminé au sommet par uu très peut mucron co- nique, queue très courte, 15 mill.; peau mince, lisse, luisante, rouge cerise foncé, insépa- 432 ROSACÉES rable de la chair, celle-ci très adhérente au noyau, d'un roux jaunâtre devenant promp- tement très molle, mucilagineuse presque sirupeuse; eau très abondante, sucrée miel- leuse, développant dans la bouche une saveur très forte, sui generis,en laissant un arrière- goût un peu àpre ou astringent. Mat. fin d'août à Orléans, sans abri. Ge Prunier, introduit ea France en 1889, par MM. Transon d'Orléans, est rustique à fruits très beaux, de bonne qualité quoique sa saveur sucrée mielleuse ne plaise pas à tout le monde, Le P. Bolan est aussi un arbrisseau très ornemental. g. — P. D. J. Ghabot Hort. — Chabot Japan Plum Mort. amer. — Andr.Rev. Hort. 1892, pl. col. — PRameaux à bois assez grèl s, dressés, rouge foncé lavé de vert, les fructifères plus gros, violet olivätre lavé de blanc. Feuilles molles, glabres, ovales ai- guës 0m,10 à Om,12 de longueur, finement crénelces ; pétiole de 10 à 12 mill., hispide en dessus et pourvu de deux glandes réniformes et de stipules dressées, caduques. Prune grosse , 50/45 millimètres, cordiforme, cavité pédonculure profonde ; sillon ventral bien marqué, large ; mucron apical aigu ; peau lisse, luisante, d'un beau rouge vert à la base. couverte d'une pruine blanc bleuatre ; chair très adhérente au noyau, ferme, pleine, d'un beau jaune indien, striée de rayous fibreux plus pales, saveur excellebte, fraîche, sucrée et agréablement acidulée avec un arrière-goût d'abricot; noyau ovale acuminé, à peine rustiqué. Semble demander une exposition saine et chaude. Introduite en 1889. Les variétés P. à longs fruits, P. sirosmono, P. Ura-beni et P. Yosebe ont été aussi introduites. 20, — P. de Simon. — P. SIMONII Carr. Rev. Hort. 1872, p. 114, pl. col. ; 1886, p. 56; 1891, p. 152, fig. 40 à 42. — Chine. Arbrisseau buissonneux, à pousses rougeàtres où sanguinolent violacé. Feuilles pétiolées, longuement ovales elliptiques à limbe contourné, parfois plié en goultière, courtement denté ; pétiole court, rougeàtre. Fleurs petites, blanches, s'épanouissant dès le commencement de mars ; pétales obovales onguiculés, Fruits courtement pédonculés, globuleux, beaucoup plus larges que hauts, présentant aux deux extrémités une large et profonde cavité, d'un rouge brique ou cinabre foncé dans toutes les parties bien avant leur maturité, recouverts lors de celle-ci d'une légère pruinosité ; chair ordinairement un peu adhérente, d'un beau jaune abricot, ferme, même à la maturité, ayant une saveur toute particulière, aromalisée ; noyau orbiculaire, plus large que haut, légèrement sillonné, rusliqué, rappelant sous ce rapport le noyau de certaines pêches. Mat. assez tardive. Le P. Simon, envoyé de Chine au Muséum en 1867 par Eugène Simon, ancien consul de Frauce, auquel Carrière le dédia, est très intéressant au point de vue botanique en ce qu'il réunit par son noyau les Péchers et les Pruniers en passant par les Abricotiers; par les feuilles il réunit également les Pruniers à fruits aux Pruniers à fleurs ornementales, P. sinensis et ses variétés. Le P. Simontû est d'ailleurs lui-même très ornemental; Carrière conseille de le greffer sur des sujets de vigueur moyenne ; tel que le P. spinosa. Variélé. — P.S. à fruit allongé Carr. Rev. Hort. 1891, p. 153, f. 40. — Cette variélé, obtenue par dimorphieme chez M. Carrelet, arhoriculteur à Montreuil, se fait remarquer par son fruit allongé, un peu cordiforme ; peau unie, luisaute, d'abord vert mat, plus tard vert jaunatre pointillé de roux; chair jaune pale, promptement molle, eau très abondante, sucrée, légèrement acidulée. Par sa forme le fruit de cette variété rapproche le P. Simonti du P. Kelsey ; mais, comme le fait remarquer Car- rière, ce fruit est très différent de celui de l'individu qui lui a donné naissance, 91 — P. Bifére. — P. BIFERUM Carr. Rev. Hort. 1872, p. 459 et 1875, p. 415, fig. 67.— Vulg. Prune deux jois l'an. — Origine inconnue. Arbre vigoureux, à rameaux allongés. Feuilles elliptiques, légèrement CERISIER obovales, atlénuées aux deux bouts, largement dentées; pétliole long, pourvu de 1-3 glandes, grosses, globuleuses, Fleurs. assez grandes, les unes apparaissant en avril sur le vieux bois en méme lemps que les fouilles et disposées en ombelles, d'autres, au sommet des pousses en épi terminal, vers le 15 mai, quand les fruits, issus des premières, ont déjà 2 centimètres, Les fruits de la première floraison commencent à môrir vers le 13 août : ils sont longuement cordiformes, longs de 35 millimètres sur 28 de largeur, porlés sur une queue d'environ 2 centimètres ; peau d'un vert blond, marbre de rouge vineur, le tout recouvert d'une pruinosité transparente ; chair peu sucrée ou fadasse, mollissant rapidement, et laissant dans la bouche un arrière-goût aigrelet. Les fruits de la 2° floraison, situés à l'extrémité des pousses, sont souvent un peu moins gros que ceux de la 1; ils mürissent vers la fin août. On ignore l’origine de ce singulier Prunier, remarqué. dit Carrière, par un de ses amis, M. Sisley, qui l'avait trouvé dans son jardin sans savoir comment il v était venu. Au point de vue physiologique, le fait, pour un Prunier, de porter à la fois des fruits sur le vieux bois et sur celui de l’année est on ne peut plus curieux. SECTION III. — CERISIER. — C'ERASUS. Groupe I. — Cerisiers nains. Arbuste bas ; Fleurs-en groupe. Calice tubuleux. Corolle rose ou blanche. Fruit petit, 22, — P. du Japon. — P. JAPONICA Thunb. — Sieb. et Zuce. FI. Jap. I, p. 201, tab. 90. — Carr. Rev. Hort. 1873, p. 457, f, 41, et 1876, p. 290, (non Decaisne. Rev. Hort. 1852, p. 301, nec Hook. Bot. Mag., t. 2, p.176). — P. sinensis Pers. — Nouv. Duh. V, p.181, lab. 53, f. 1. — Amygdalus pumila Lin. — Japon. Arbuste buissonneux, nain, ramifié dés la base, à rameaux rougeätres, Feuilles lancéolées elliptiques, acuminées, finement et régulièrement den- lées, glabres ; pétiole court, Fleurs paraissant au commencement d'avril, très nombreuses, rose vif au sommet et comme s{rites chaloyantes par suite de la variation de couleur ; boutons rose vif. Fruit petit, subglobuleux ou “subcordiforme, environ 15 millimètres de long sur 10 à 1% de diamètre, brusquement arrondi au sommet où se trouve un #ucronule sétiforme spt- nescent, oblique, d'environ 3 millimètres de long ; peau rouge vineux foncé, “labre et luisante; chair rouge violacé, adhérente au noyau, pulpeuse, fondante à la maturité, peu sucrée, saveur aigrelette, légérement astrin- gente ; noyau sub-elliplique, cordiforme, régulièrement atténué, surface légèrement chagrinée. Mat. mi-août. Le P. japonica est rustique : une terre franche, légère, lui convient ; il fructifie de bonne heure et est très floribond. On le multiplie facilement de boutures herbacées, un peu aoûtées, mises en terre de bruyère sous cloche, ainsi que de greffe ou par écusson. MouiLLEFERT. — TRaAITÉ. 28 No) Fr LOUP ES MT AT OT, SET HONTE #2 É 2: # ae : ART A1 “ Cas a ti v … È & À RUE Æ ee 3 : “ TRAIT ONE els AUS PCR de. PRET) 2 cure De " à < rs & 434 ‘ ROSACÉES x Ce joli arbrisseau est originaire du Japon, où il est cultivé, avec ses variétés à fleurs doubles, dans les jardins et autour des temples. Introduit depuis longtemps en Europe, il yest souvent confondu avec l'espèce sui- vanie : VARIÉTÉS. t ä. — P. D. J. A FLEURS DOUBLES. — P. J. flore pleno Carr. Rev. Hort. 1876, p- 290, pl. col. — P. Japon Decne. Rev. Hort. 1852, p. 301. — Bot. Reg, tab. 27. — Fleurs {rès pleines à pétales très nombreux, rose plus où moins foncé, suivant l’état de développement des fleurs, de là, diverses nuances. Un des plus jolis arbres d'ornement, mais peu répandu, quoique très an- . ciennement connu; cependant, il est rustique et se multiplie facilement de greffe ou par écussonnage sur d’autres pruniers, ainsi que de boutures et de drageons. On distingue une sous-variété à fleurs doubles blanches. D. — p.D. J. A FRUITS SPHÉRIQUES. — P. J. sphærica Carr. Rev. Hort.1887, p. 436 et 1890, p, 46S, pl. col. — Arbuste de 0"80 à 1 mètre, de bonne vi- gueur, à fleurs simples, très nombreuses, rose clair, diversement nuancées. Fruit subsphérique ou un peu plus haut que large, mutique ou courtement mucronulé ; chair aqueuse à jus rouge, abondant, mucilagineux, sucré, lé- gérement acidulé. Variété plus vigoureuse que le Lype, d’un très bel effet ornemental, se multiplie par greffe sur Myrobolan. Tient le milieu entre le P. japonica ei le P. sinensis. 23. — P. de Chine. — P. SINENSIS Carr. Rev. Hort. 1869, p. 300, et1874, p. 452, fig. 59 ; id, 1884, p. 156. — Chine. Cette espèce, souvent confondue avec la précédente, se caractérise ainsi d'après Carrière. Arbuste buissonneux, subcespiteux, très ramifié ; rameaux allongés, minces, à écorce rougeàtre. Feuilles très courtement pétiolées, rapprochées, longuement lancéolées elliptiques, longues de 6-7 centimè- tres, larges d'environ 2, fortement nervées, vert foncé de toutes parts, d'une consistance sèche, coriaces, scabres, très courtement dentées. — Fleurs nom- breuses, pédicellées par 2-3 sur des ramules courtes; boutons légèrement rosés ; sépales réfléchis à la floraison ; pétales étalés, distants. cucullés, blancs, excepté au sommet qui est légèrement rose, ainsi que la base. Fruits ressemblant assez à des cerises, régulièrement sphériques, plus gros que celui du P. japonica, non mucronulés, environ 16 millimè- tres de diamètre ; pédoncule 8 à 10 millimètres, inséré dans un petit renfoncement ; peau lisse, d’un beau rouge foncé ; chair rosée, non adhé- rente au noyau, eau légèrement aigrelette, parfumée, d'une saveur sui generis et légèrement bilumineuse, mais agréable ; noyau subsphérique, parcouru de sillons assez régulièrement distants. Le P. de Chine est, comme son congénère du Japon, une très belle espèce ornementale, qui pourra de: plus très probablement constituer un arbuste fruitier cultivable en pot et pouvant être servi sur la table chargé de ses fruits. Indépendamment des El CERISIER 135 procédés ordinaires de greffage on peut aussi multiplier celle espèce de ‘houtures de jeune bois mises sous cloche en serre. VARIÉTÉ. — P. de Chine à fleurs doubles blanches. — PS, flore pleno albo Carr. Rev. Hort, 1853, p. 382. — Cetle belle variété, envoyée de la Chine en Angleterre, en 1852, par Fortune et parvenue au Muséuin à Paris, en 1858, produit de belles fleurs doubles blanches, de 2 centimètres de diamètre et d'un très bel effet ornemental. 24: — P. blanchâtre. — P. INCANA Decne. Rev. Hort. 1853, p. 281, | pl. col. Amygdalus incana Pall. FL. rose. 1, p. 13 (1784). — C'erasus incana Stev. — J. St. Hil. FI. et Pom. franc., tab, 220, — Spach, Vég. Phan, I, p. 423. — Caucase. Arbrisseau de 1-3 mètres de haut, à rameaux grèles, effilés, couverts d'une écorce cendrée, gercée, pubérulente sur les jeunes pousses. Feuilles lancéolées ou oblongues lancéolées, d'environ 7 centimètres de iong sur 2 de large, à contour régulièrement denté et portant souvent de petites glan- dules jaunàtres à la base, recouvertes en dessous d'un duvet blanc tomen- M eux ; pétiole court, accompagné de stipules aiguës de même longueur, Les fleurs apparaissent au printemps sur toute l'étendue des rameaux, géminées mou solitaires dans chaque bouton, sessiles et accompagnant les jeunes feuilles ; calice tubuleux cylindracé, rose vif où carminé, à lobe une fois plus court que le tube; pétales de même couleur, entiers. — Fruit globu- leux, rouge ou pourpre foncé, de la grosseur d'une groseille et à saveur «agréable ; noyau globuleux, peu comprimé, un peu pointu, lisse, caréné, étroit. Ce Prunier, indigène des steppes voisines du Caucase, est une très _ jolie plante d'ornement. ae iT 55 “05,— P. couché.—P. PROSTRATA Labill. Syr., I, tab. 6.— Nouv. Duham.V, M. p. 182, tab. 53, fig. 2. — Rev. Hort. 1870-71, p. 370, pl. col. — Desf. FL. Atl., I. p. 395. — C. prostrata Spach, Vég. Phan. 1, p. 423. — D Syrie. Arbuste à rameaux nombreux, horizontaux, bientôt réfléchis, divari- ués, pubescents, gris cendré. Feuilles pelites, 19 à 16 dires de long, elliptiques ou obovales, obtuses, presque sessiles, finement dentées serrées, à 7-9 paires de nervures, vertes en dessus, presque glabres, couvertes en dessous d'un duvet blanchâtre; stipules petites, sétacées, persistantes. Fleurs d'un beau rose, sessiles, solitaires ou géminées le long des rameaux qu'elles couvrent entièrement ; calice à sépales petits, glabres en dehors, moitié plus court que le tube; pétales 5-6, parfois 8; élamines 4 filet ose carné. Fruits solitaires, petits, sphériques, rouges, ressemblant à de fortes groseilles à grappes, pulpeux, d'une saveur acide sucrée, rappelant la cerise de Montmorency; noyau très court. obovale arrondi, Le P. prostrata à été rencontré en Syrie, sur le mont Liban, dans le 436 ROSACÉES Caucase, en Dalmatie, et aussi, dit-on, en Tunisie, par Desfontaine. Très joli arbuste d'ornement par ses boutons roses et par ses nombreuses bran- ches fleuries, trainant sur le sol; il est très rustique, et on le multiplie comme le P. sinensis et P. japonica. : 26. —P. tomenteux. —- P TOMENTOSA. — Thunb. FI. Jap., p. 203. — Sieb. et Zuce. F1. Jap. I, page 51, tab. 22. — Miq. Prol., p.23. — P. tri- cocarpa Bnge. in Mém. étrang. Acad. Pétersb. IT, 1831, — Rev. Hort. 1886, p. 9, f. 1. — Japon. ST ne Co de Arbrisseau très ramifié, diffus, de 450 à 180, à écorce zonée, luisante, se délachant par pellicules minces. Jeunes rameaux brun rougeûtre, veloutés ; bourgeons par 2-4, courtement velus. — Feuilles très rapprochées, ovales, brusquement et largement arrondies au sommet, très courtement pétiolées, molles, fortement nervées, finement dentées, fomenteuses gri- sätres. Fleurs apparaissant fin avril, petites, isolées où par deux, courte- ment pédonculées; sépales ovales, denticulés, serrés, verts, pubescents en dessus; pétales blancs, ovoïdes, obtus, glabres; étamines à filet rose, glabre ; ovaires poilus, argentés. Fruit sphérique, 10-12 millimètres de diamètre, ordinairement fortement sillonné d'un côté; peau rouge clair brillant et comme transparente ; chair rose violacé, molle, aqueuse, non adhérente au noyau, légèrement sucrée, peu relevée, fadasse, mais sans arrière-goût désagréable ; noyau très petit, courtement ovale, surface très unie, non suturée. Arbrisseau originaire du nord du Japon ; il est très rus- tique et constitue un joli arbrisseau d'ornement par ses fleurs et ses fruits. 97,-— P. nain. — P, PUMILA L. — Guimp. Holzgew. tab. 419. — Prodr. IT, p. 537. — Koch, Dendr. 1, p. 118. — Mill. icon. tab. 89. — Cerasus pumila Michx. FL. Am. bor. —f.glauca Mœnch.— Spach. Vég. Phan. F, p. 400, — C'. canadensis Lois, V, p. 3. — Vulg. Ragouminier. — Amér. sept. Buisson très touffu à ramules rougcâtres, fortement anguleuses, — Feuilles 008 de longueur et 0"02 de largeur, non glanduleuses, lancéolées ou lancéolées oblongues, glabres, luisantes en-dessus, glauques en-dessous bordées de dentelures peu profondes. Fleurs petites, par groupes de 2-5, blanc jaunâtre, très abondantes, naissant en même temps que les feuilles ; pédicelles filiformes. Fruits petits, subsphériques, d’un rouge sang très foncé, presque noir ; chair suceulente, rouge noir ; noyau petit, presque rond. Ce Prunier, indigène dans l'Amérique du Nord, constitue un bel arbrisseau d'or: nement. VARIÉTÉ. — p. N. RAMPANT, — P. P. depressa. Pursh, FI. Am. sept.— Lodd. Bot. Cab. tab. 1607. — P. Susquehanæ Wild. — Spach, Vég. Phan. I, p.399. — Rev. Hort. 14875, p. 99, et 1879, p. 235. — P. pumila Hort. — Cerasus depressa, Prodr. Il, p. 538. — Arbuste rampant sur le sol, très florifère et convenant admirablement pour la garniture des rochers ou des terrains en CERISIER . 437 pente ; ilest en effet très ornemental, d'abord par ses fleurs, puis par -ses nombreux fruits, et enfin par ses feuilles qui rougissent à l'automne, Le P. rampant habite le Canada et le nord des États-Unis, particulièrement sur la rivière Susquehana (1). _28.— P. de Jacquemont. — R. JACQUEMONTII Hook, Bot. Mag, tab. 6976. Arbuste de 2 à 3 mètres, compact, à rameaux minces, branches garnies de … petites feuilles dentées. Fleurs d'un joli rose, apparaissant en même temps que les feuilles, disposées en grappes feuillées du plus bel effet, Fruits = petits, très nombreux et aussi très ornementaux. Espèce originaire de LI l'Afghanistan, dédiée à notre compatriote, le géologue Jacquemont, et —… envoyée de graines aux jardins de Kew, il y a environ une dizaine d'années, | Groupe II, — Cerisiers vrais. Fleurs en ombelles ou en corymbes, paraissant avant ou en même temps que les feuilles ; écorce bien zonée. mure 29. — P. (Cerisier) des oiseaux. — P. ((erasus) AVIUM Lin. — Lmk. Encyel., tab. 432. — P. sylvestris Pers. — Cerasus avium Nouv. Duham., M. p. 10, tab. 3, 4et 15 à 20. — Spach, Vég. Phan. I, p. 401. — Vulg. Morisier, C. sauvage, C. des bois. — Europe et Asie occidentale, Arbre de 20-25 mètres et plus de hauteur, sur 2 mètres à 2°50 de circonférence, à tige droite se prolongeant jusqu'à l'extrémité de la cime ; .. celle-ci pyramidale, plus ou moins allongée, formée de branches diver- — gentes subverticillées (2) ; ramules assez grosses, brun vert, recouvertesd'une pellicule blanchätre qui leur donne une teinte gris mat ; bourgeons assez k gros, brun roux. Ecorce lisse, zonée, ne formant son rythidome gercuré, noir, que tout à fait à la base des individus âgés. — Feuilles elliptiques -lancéolées, doublement dentées, vert mat en dessus, légèrement pubes- centes en-dessous, surtout dans le jeune âge où elles sont aussi un peu vis- queuses ; pétiole pourvu de deux glandes au sommet; stipules linéaires, incisées dentées. — Fleurs grandes, 30 à 32 millimètres de diamètre; pétales d'un beau blanc, obovales arrondis, crénelés, échancrés. Drupe ou merise, ovale globuleuse variant du rose pâle au noir ; chair douce, sucrée, adhé- rente au noyau. Le Merisier se rencontre dans toute l'Europe tempérée, et abonde aussi en Asie Mineure, en Arménie, dans le nord de la Perse, ainsi que dans le “nord de l'Afrique. Dans cette aire géographique il est plus où moins abondant, sans former de massifs purs; il s'élève en moutagne jusque dans la zone du hêtre, mais sans la dépasser. Ce sont les terrains frais, même un peu humides et de nature calcaire qui lui conviennent le (1) Carrière dit avoir obtenu, en semant des fruits de cetle varieté, des individus upe dressée. (Rev. Hort. 1879, p. 235), ce qui est bien dans l'ordre. 2) Voir pl. phototypique, n° 25. ER NS ARE 6 nn ct D + SR IAE AJ = D À . 4 A v: En “S 138 ROSACÉES FN mieux, mais il prospère aussi très bien sur ceux d'autres formations, pourvu | qu'ils ne soient pas trop secs et qu'ils soient assez profonds pour lui per- mettre le développement de ses racines pivotantes. L'exposition chaude est celle qu'il semble préférer. a Le Moerisier se reproduit facilement de noyau, soit naturellement, soit après stralification en terre jusqu'au printemps ; il lève avec deux feuilles cotylédonaires lenticulaires, entières. Le jeune plant est vigoureux dès sa naissance et peut atteindre la première année de 0%40 à 060 de hauteur ; placé dans un milieu qui lui convient, sa croissance est rapide jusqu’à 50 à 60 ans, puis elle décline plus où moins rapidement sans dépasser une cen- taine d'années, Au point de vue de la lutte pour l'existence, le Merisier est assez bien armé, les oiseaux disséminent facilement ses semences, et sa croissance vigoureuse dans le jeune âge lui permet de se défendre contre la végétation avoisinante ; de plus, ses racines superficielles peuvent aussi émettre des drageons. Mais il a contre son expansion, qu'il supporte mal le couvert, qu'il dépérit assez rapidement quand il est dominé et que les gelées printanières détruisent souvent ses fleurs précoces ; en revanche il est ré- sistant aux grands froids,et ce n’est qu'au delà de 20 degrés du ‘il peut être affecté. Le Merisier est comme les autres Amygdalées exposé à la maladie de la gomme et ses fruits sont attaqués par la larve d'un petit diptère, | l'Ortalis cerasi, quiles rend véreux. Bois. r blanc, peu épais, cœur rouge brunâtre clair, veiné, lui- : sant et légèrement maillé ; ce bois est lourd, dur, nerveux, et prend un beaum poli, mais résiste mal aux alternatives de sécheresse et d'humidité. D'une« belle teinte rappelant l’acajou, si surtout il a été avivé par l’action de l'eaw de chaux ou de l'acide azotique, il est recherché en ébénisterie ; ses jeunes. tiges sont employées pour la fabrication des cercles de tonneaux; on l'em-. ploi aussi parfois pour menues charpentes d'intérieur. Sa densité varie dem 0,579 à 0,585 (Mathieu). D’après Werneck, sa puissance calorifique serail pour des poids égaux à celle du hêtre comme 78,3 à 100. Son écorce. contiendrait, d’après Gassicourt, 40 °Z de tannin. Le Merisier se trouve à l’état sauvage et a tous les caractères de l'indis sénat dans les forêts lu Ghilan (Nord de la Perse), les provinces russes du Midi du Caucase et de l'Arménie ; mais au fur et à mesure que l’on séloiss gne de la région située au sud de la mer Caspienne et de la mer Noire, sa présence parait moins fréquente et moins naturelle (1). De l’ensemble des faits actuellement connus, cet arbre serait originaire des contrées ci-des sus ; de là, sa propagation vers l'occident se serait faite soit par les oïseauxy soit par les migrations des Aryas, depuis par conséquent un temps fort ancien, ce qui est d’ailleurs établi par la présence de ses noyaux dans Jes" palafittes de la Suisse, dans une tourbe au-dessus des anciens dépôts d& l’âge de pierre, dans les habitations palafittes du lac du Bourget d'une 4) De Candolle, Origine des plantes cultivées, p. 163 CERISIER _ époque postérieure, dans la station moins ancienne de Corcelette, du . lac de Neuchâtel et dans la Terramare de Parme. Aujourd'hui le Merisier est non seulement naluralisé en Europe, mais aussi dans Le nord de l'Inde, aux Etats-Unis, à Madère, ete. On sait que ses fruits sont comestibles et 139 recherchés pour un grand nombre d'usages domestiques, tels que mar- melades, confitures, pruneaux, etc.; fermentés, ces fruits peuvent donner une sorte de vin estimé, et, après fermentalion, avéc les noyaux écrasés, une eau-de-vie bien connue sous le nom de Æérsch, dont le plus prisé est celui de la Forêt Noire. ; VARIÉTÉS. | Par la culture, le Mérisier a donné naissance à de nombreuses variétés, . les unes ornementales et le plus grand nombre fruitières. On le considère comme la souche de-toutes les variétés à fruit doux amélioré. Les principales variétés ornementales sont : | @. —P. M. A FLEURS DOUBLES. — P. A. flore pleno Duham. 1, p. 157. | — C. A. multiplex Ser. — Belles fleurs blaaches bien doubles. : b. — P. M. A RAMEAUX RETOMBANTS. — P. À. pendula Hort. — C. juliana pendula Hort. — Rameaux retombants, fleurs blanches. Sous-variété P.A. pendula roseaRev. Hort. 1876, p. 328, f.71, àrameaux souvent étalés; fleurs roses à pétales bifides ; passe pour originaire du Japon. C. — P. M. A FEUILLES DÉCOUPÉES, — P. A. asplenifolia ou laciniata. — Feuilles plus ou moins découpées ou rongées. “ d.— DP.M.A FEUILLES DE SAULE. — P. À longifolia. — Feuilles longues étroites. 6, —-P. M. A FEUILLES ROUGES. — P. A. rubrifolia, — Feuilles d’un beau rouge. . — P, M. A FEUILLES DE TABAC. — P. À, nicolianæfolia Lois., tab, 20. C. decumana Laun. — Variété du groupe des fuigniers, se faisant remarquer par ses feuilles énormes rappelant celles du tabac, Fruit d'un rouge tendre terminé par une protubérance en forme de mamelon. Quant aux variétés fruitières, voici les plus importantes, rangées en groupes ou races. Race Z. Merisiers. — P, A. sylvestris Duham. Fruit pelil, peu charnu, type sauvage. M. à fruit noir. —L'arbre s'élève moins ; feuilles d’un vert plus foucé, uervures ordinairement rougeätres ; fruit allongé, porté sur une longue queue ; peau presque noire ; chair tendre, d'un rouge très foncé. Très recherché pour la fabrication du kirsch et pour colorer les ratafias, rouge sur le côté ensoleillé, sucrée, plus estimée que la précédente (1). (1) Les variétés les plus estimées dans les Vosges pour l’obteation du Kirsch sont : la Rouge des Vosges on Tinelte. la Baisseuse ou Noire des Vosges, et dans la Mranche-Comté, la Catelle,la Pavillard”, la Noire douce, la Rouge douce et surtout la Marsotte. Nora. — Les noms précédés d'un astérisque sont les variétés les plus méritantes. M. à fruit blanc. — Cerise d'un blanc tirant sur le jaune et légèrement teintée de 1} MES Va 5 NW JT Ne Les TARN d'in ur Là à RE Re $ Lo: f% Ko nt AT hu te ï LEP " L ù * 48 ch Étnehs A à ATS ù tte Fes IE nu AP 4 * x : es | Me ET 440 ROSACÉES à Race IT. — Bigarreautier. — P. cerasus duracina DG. — C. Bigarella Lin. Branches grosses: feuilles pendantes, bien nervées ; fruits cordiformes sur un long pé- doncule grêle: sillon longitudinal ; chair croquante ; noyau ovale, adhérent. Les Bigar- reaux sont très exposés à étre envahis par la larve de l'Ortalide. 10, — Fruit à jus non colorant et plus ou moins nuancé de rouge. * B. Cleveland Balt. Rev. ‘Hort. 1864, p. 134 — Gros, blanc ambré, perlé de rose, transparent; bou. Mat. mi-juin. * B. Rockport Balt. Rev. Hort. 1864, p. 134. — Assez gros, bossué, crème, frappé rosé carminé ; assez bon, Mat, mi-juin. * B. Napoléon, B. Royal. — Fruit très gros, cordiforme, rose vif veiné de rose clair; chair succulente, douce, sucrée. Mat. commencement de juillet. * B. commun Duham. N0 5. — Lois. V, p. 16, tab. 7, Gerise croquante. — Fruit gros, cordiforme, rouge du côté ensoleillé, finement tiqueté de blane par place ; chair très ferme et d’un goût relevé, agré:ble. Mat. juillet. B. Reverchon Cat. Vib. 158. — Balt. Rev. Hort. 1864, p. 134. — Assez gros, cordi- forme, rouge uoiràtre. Mat. premiers jours de juin. Introduit par Reverchon de Lyon, * B. d'Esperen Soc. v. Mons. 1854. B. des Vignes. — Fruit gros, rouge clair et chamoïs, rouge pourpre du côté ensoleillé; chair sucrée, délicieuse. Mat. mi-juillet. * B. gros Cœuret Poit.,B. de Hollande, Cœur de pigeon. — Fruit gros, rouge clair, très bon. Mat. mi-juillet. *B. à gros fruits blancs Duhan, n° 2. "— Fruit gros, cordiforme, rouge très clair du côté ensoleillé, jaune pale du côté de l'ombre: chair blancke, de bonne qualité. Mat. fin juin, x 20, — Fruit à jus colorant ; peau unicolore, jaune. B.J. de Naples Noïis. n° 25. — Fruit assez gros, jaune citron; chaire douce, assez bonne. Mat. mi-juillet. B. J, de Butner. — Fruit assez gros, jaune, bon. Mat, mi-juillet. 30, — Fruit noir ou sombre; jus colorant. B., pleurenr, Muscat des Carmes Nois., n° 10. — Fruit gros, noir, luisant; chair rouge noirätre. Mat. tardive. Arbre à rameaux retombants. * B. noir à gros fruits. — Fruit gros, pourpre noir; chair douce, très bonne, Mat. fin juin. *B. Jaboulay Brav. Rev. Hort, 1847. — Fruit gros, rouge noir. Mat. mi-juin. Obtenue par Jaboulay, pépiniériste à Oullins Rhône). *B. monstrueux de Mezel Lecoq. Rev. Hort. 1847. — Fruit gros ou très gros, ovale, légèrement aplati ; rouge vermillon mélangé de carmin; chair rose, sucrée, très bonne. Mat. fin juin. Variété trouvée chez M. Léger de la Prade, à Mezel, 1846. *B. gros rouge Duham, n° 1, tab. 2. — Lois. V, p. 16. — Gros bigarreau. — Fruit gros, rouge noiratre, très bon. Mat. première quinzaine de juillet. Race IUT, — Guigniers. P, C. Juliana L. — Cerasus Juliana DC. Arbre plus grand, plus touffu que le Merisier; branches grèles, retombantes ou ét uées. Feuilles obovales, presque glabres. Drupes ovales, déprümées, subcordiformes, à chair ten- dre, douceûtre, adhérente, Moins exposé à l'Orlalide que le Bigarreau, mais se conservant moins bien, supporte difficilement les transports el la manipulalion. 19, — Guignes noires, jus colorant. G. Early Black Lind. — G, Black Heart. — Fruit moyen, ovale, noir, première qualité. Mat. fin juin. G. noire de Tartarié. — Fruit gros, noir luisant; chair pourpre foncé, très bonne. Mat. commencement juillet. G. à gros fruit noir luisant Duham, n° 5. — Fruit cordiforme ; chair rouge, tendre sans être molle ; saveur agréable et relevée. Mat. fin juin. * G. Garcine de Mortillet. — Fruit gros; chair assez ferme, très sucrée, bien relevée; jus abondant, très coloré. Mat. mi-juin. CERISIER 411 G. noire hâtive, G. précoce. — Fruit moyen, rouge foncé devenant pourpre acidulé, bon. Mat. fin mai. F o pour] * G. pourpre hâtive. — Fruit gros, pourpre foncé, doux, acidulé, bon.] Mat. mai. G. précoce de Rivers. — Fruit gros, rouge brun; chair tendre, très bonne. Ma. turité juin, | 20 Fruit rouge ou panaché ; jus non colorant, | G. blanche Noiïs., 4e éd., n° 3. — Fruit moyen, couleur chair, jaune cire du côté de l'ombre, Mat. mi-juin. * G. Beauté de l'Ohio.— Fruit gros, rose et ambré, doux, très bon, Mat, première quinzaine de juin. G. Grande belle d'Orléans. — Assez gros, ambré, rosé, doux, bon. Mat. mi-juin, G. Ghoque. — Fruit gros, rouge foncé, sucré, bon, Mat, mi-juillet, * G. marbrée Cong. Pom. fran. — Fruit gros ou très gros. Mat. fia juillet. G. toupie, cerise toupie. FI. d. Ser. VIIS, p. 91, tab.7182. — Rev, Hort. 1887, p. #28. fig. 86. — Fruit très curieux, cordiforme, allongé, d'un beau rouge carmin. — Obtenue eu 1851. par Heurard, de Liège. 3° Fruit jaune ; jus colorant. G. jaune. — C. à souffre. — C. espagnole jaune. — Fruit moyen, ovale, ambré ; chair douce agréable. Mat. fin août. En résumé, si l'on voulait faire un choix supérieur et restreint des meilleures variétés améliorées du C. Merisier, on pourrait indiquer les suivantes : Bigarreaux : Gros blanc, Napoléon, Gros rouge et Jaboulay. Guigniers ; Pourpre häâlive, Précoce, Beauté de l'Oluo, Garcine, Marbrée et Cho- que (1). La propagation de ces variétés se fait par greffe sur le Merisier ou sauvageon dans les sols ordinaures, et sur Mahaleb ou Sainte-Lucie pour la culture en sols secs cale caires, 30, — P. (Cerisier) à fruit acide, — P.(Cerasus) ACIDA Ehrh. — Koch, Dendr. I, p. 112. — C. acida Mill. — C. vulgaris Nouv. Duh. V, p. 18. — C. Caproniana D C. Prodr. Il, p. 536, — Spach, Végét. Ph. I, p.404. — Vulg. Cerisier, Griottier. — Europe et Asie. Arbre de 7 à 8 mètres, à cime plus arrondie, rameaux et ramules plus élalés ou plus pendants que dans le Merisier (2). Feuilles ovales dentées, glabres, luisantes, plus épaisses et plus courtement pétiolées que chez son congénère, L plus souvent non glanduleuses. Fleurs en ombeiles presque ses- siles, plus petites que celles du Merisier ; pétales ovales, entiers. Bourgeons floraux produisant toujours quelques petites feuilles, landis que daus les Meri- siers les écailles intérieures restent toujours squamifères. Fruit subglobu- leux, déprimé, à peau variant du rouge le plus pàle au pourpre noirätre ; peau se séparant facilement de la chair, celle-ci juteuse, acidulée, agréable. Bois comme celui du Merisier dont il se distingue cependant par des ta- ches médullaires brunes. Le Cerisier acide vient facilement partout et, comme le Merisier, il n'y a guère que les terrains crayeux trop secs, argileux ou marécagéux qui lui soient contraires. Il se reproduit également bien de noyaux et ses (1) Les botanistes et les hortieulteurs du commencement du siècle distingnaient, en outre des Bigarreau- liers et des Guigniers, un troisième groupe, les Heaumiers. — Fruils il termédiaires par leur fermeté, plns doux, plus sucrés que les Bigarreantiers, et moins fales que les Guigniers + mais cette distinetion était si subtile qu'aujourd'hui on ne la maintient pas. (2) Voir. pl. phototypique, n° 26. 149 ROSACÉES . racines, assez superficielles, produisent des drageons en plus grande quantité que celles de son congénère. D'ailleurs on peut le greffer sur le Merisier et le Sainte-Lucie. Sa croissance est assez rapide dans les 20 à 30 premières années, mais elle se soutient moins longtemps que chezwre Merisier ; il redoute aussi davantage le couvert. Hohenacker (1) à vu le P. acida, avec tous les caractères de lindi- génat, à Leukoran, près de la mer Caspienne, et GC. Koch dans les forêts du nord de l'Asie-Mineure (2). D'après Ledebour, d’autres auteurs l'ont trouvé à Elisabethpol et à Érivan. Grisebach l'indique au mont Olympe de Bithynie. Suivant de Candolle (3), l'habitation vraie et bien. ancienne de cette espèce parait s'étendre de la mer Caspienne jusqu'aux environs de Constantinople, et cet auteur est disposé à admettre que le CGerisier élait connu et se naturalisait déja au commencement de la civilisation grecque et un peu plus tard en Italie, avant l'époque où Lucullus ap- porta un Cerisier de l'Asie-Mineure. Dans l'Inde septentrionale le P. cerasus est seulement à l'état cultivé, et les Chinois ne paraissent pas en avoir cu connaissance dans l'antiquité. Actuellement le Cerisier est subspontané dans {toute l’Europe tempérée et le nord de l'Afrique, mais sans avoir tou- tefois pris possession des nouveaux territoires aussi complètement que son congénère ; il est moins forestier et s'éloigne moins des habitations, en un mot, il est moins rustique, ce qui fait supposer qu'il serait une dérivation du P. avium survenue dans un temps préhistorique; celui-ci étant plus robuste, s'est mieux naluralisé. VARIÉTÉS. Le P. acida à donné par la culture des variétés ornementales et des variétés fruitières. Les premières sont : &. — P. À. A RAMEAUX RETOMBANTS. — P. Austera Ehrh. Breit. 7, p. 429. — Différant du type par ses rameaux pendants, par ses fruits plutôt acerbes qu'acidulés. D. — p. A. A FLEURS DOUBLES. — P. C'. flore pleno. Nouv. Duham. V, p. 19. — P. C. multiplex, — C. Rhexii Mort. gall. — C. Caproniana ranun- culiflora. FI. d. Serr. XVIE, tab. 1805. — Belles fleurs blanches, bien pleines; arbre très ornemental. ©. — p. A. (Griotlier) À BouquErs. — P. C. polygyna Duham. Arb. Fr., tab 6. — Lois. V, p.21, tab. 40. — D C. Prodr. — Variété remarquable par ses fleurs nombreuses, polygynes, dont plusieurs pistils se développent et deviennent des fruits parfaits portés sur le même pédoncule. d, — P. CG. PARASOL. — ?. A. umbraculifera Mort. — Petit arbre à cime ramassée, obovale aplatie. 6. — P. A. A FEUILLES ÉTROITES. — P. 4. salicifolia. — Feuilles plus petites et plus étroites que dans le type. (1) Hohenacker, Plantæ Talysch, p. 128. (1) GC. Koch, Dendrologie I. p. 110. (3) Origine des plantes cultivées, p. 165. ra L: FRS: nr: CERISIER 143 cf == P. A: NAÏN. — PP, A. pumila Mort, (non Lin. nec Michx.) — C. acida humilis. C. A. dumosa Carr. Rev. Hort, 1876, p. 252, — Arbuste dressé, à branches courtes, dislantes, érigées. Feuilles dressées, largement obovales ; petiole gris roux. Fleurs à peine moyennes, en glomérules com pacts. Fruit petit, subsphérique, sur pédoncule court, dressé; peau d'un beau rouge ; chair pulpeuse, d'un roux transparent; eau astringente peu sucrée, à peine accidulée ou fadasse. g. — P. A. A FLEURS DE PÊCHER. — ?, À. persiciflora Lois, V, p. 20, — Remarquable par ses fleurs roses. , h. — P. A. A FLEURS DEMI DOUBLES. — P A. [lore semipleno Nouv. Duh, V, p. 19. — Fleurs à 15-20 pétales, 1-2 pistils. Fruit moyen, parfois deux soudés, rouge clair vif, peu charnu et très acide. EE {= P. À. À FEUILLES PANACHÉES. — D, À, variegata Lois, V, p. 20, — …_ Variété assez rare et peu constante. | J. — P. A. PYRAMIDAL, — P. À. pyramidalis Rev. Hort. 1886, p. 460, — —. Port rappelant celui du peuplier d'Italie. Variété issue du €. de Montmo- rency. ; s Quant aux variétés fruitières elles sont, comme celles de l'espèce précé- dente, très nombreuses ; on les répartit généralement en deux grandes …._ races, Se subdivisant chacune à leur tour en plusieurs groupes, comme «_ l'indique le tableau que voici : ; D (Grands Cracides{ Qu élite, fruit peu acide (Griodes douces). L C. acide. Petits C. acides, Arbres petits, à branches minces, longues, irrégulière- HE | Griottiers vrais. } ment disposées, pendantes. Fruit aigre ou très acide (2 P. Austera Ehrh. | (Grivtles aigres). | ki Race I. -— Grands cerisiers acides. Griottes douces. * G. Anglaise hâtive, G, Royale d'Angleterre Lois. V, p. 24. May Duke, G. rouge de mai, C. précoce de mai. — Fruit gros. arrondi, rouge noirätre, doux | acidulé, très bon. Variété la plus précieuse et très répandue dans les vergers ; deman- -dée sur les marchés pour l'exportation, les desserts et les préparations culinaires, Intro- | duite de l'Angleterre en 1792, par Augustin Préaux, de Montreuil dont elle fit la for- M tune. (R. H., 1885). Mat, fin mai et le quinzaine de juin. | * G. Anglaise tardive, Royale tardive. — Fruit gros, un peu triangulaire; très estimé. Mat. mi-août. G. Archiduke, — Fruit assez gros, rouge brun. Mat. fin juin. * CG. Belle de Chatenay, C. Belle de Sceaux. —Arbre vigoureux, ramifié. Fruit . assez gros, large du haut, curwin pourpré. Mat. juillet-août, | Variété obtenue à Sceau en 1795. * G. Belle de Choisy Nouv. Duh. V, p. 25, tab. IL — GC. de Palembre. — Fruit porté sur un long pédoncule, moyen, rond; peau d'un rouge tendre, presque rose, . transparente, ainsi que la chaire, de manière que l'on voit le noyau à travers ; Saveur trés douce. Mat. juin. Obtenue de semis en 1769 par Gondoin, de Choisy. * G. Belle de Montreuil Rev. Hort. 1875, p. 450, fig. 11. — Arbre de port et d'as- - pect du G. Reine Hortense. — Fruit gros ou très gros, courtement cordiforme, par- fois un peu déprimé et présentant un »amelon conique sur l'un des côtés, près de la queue : peau rouge sang, luisante ; chair ferme, rouge funcé; queue très gréle, d'environ 5 centimètres. Variété obtenue par M. Lahaye, à Montreuil-sous-Bois. . : G: de Folger, G .Guigne Duh., tab. 16. — Fruit gros, rouge brun clair, naissant . souvent cinq sur le même pédoncule. Mat. mi-juillet. be a | sé " : , « $ ce FESSES [271 ROSACÉES G. Guindoux de Provence. — Guindoux de la Rochelle. — Guindoux Calvel. n° 17. — Fruit gros, rond, rouge noirâtre. Mat. juillet, mi-août. * G. Impératrice Eugénie Hort. Franc., 1864. — Fruit gros, rouge foncé, acidulé, Trouvé en 1853 par M.Gontier dans la propriété de M. Varenne, à Belleville, Mat. 1re quin- zaine de juin, G. Jeffrey's Duke.— Fruit très gros, déprimé aux deux bouts, rouge brun tirant sur le noir; chair rouge, douce acidulée. Mat. fin juin. * GC. Lemercier Ann. Pom. belg., 1854, — Belle Audigeoïise et Duchesse de Palluau de certuins horticulteurs. — Fruit gros. pourpre, déprimé aux deux bouts, rou- goâtre ; chair douce, peu acidulée. Mat. mi-août. * C. Reine Hortense.— Arbre vigoureux. Fruit gros, ovalaire, rose carminé, doux, très bon. Mat. juin-juillet. Convient pour conserve de fruits entiers. Obtenue vers 1820 d'un semis fait par le jardinier Larose. Mat. fin juin. * G. Transparente, Grosse Transparente, Grosse Guindolle. — Arbre à ra- meaux rejetés. Fruit gros, aplati aux deux bouts, rouge pâle; chair blanche très fon- dante. Mat, com. de juillet. Convient pour gelée de cerises. * G. de Villennes, Guindoux rouge Nouv. Duh. V, p.23, tab. 7, G. à gros fruit rouge pâle Duh., tab. 9, G. rouge d’orange — Arbre grand, branches érigées. Fruit gros, raide, aplati du côté de la queue, succulente, légèrement acide, Mat. fin juin, Excellent fruit de table et pour confitures. Race IT. — Griottiers vrais. Fruit acide ou acide amer. * Gr. Amarelle, Amarelle Royale, Admirable de Soissons. — Fruit gros ou très gros, rouge clair, presque transparent; jus non colorant. Convient pour ratafia, Mat. fin juillet. Gr. d'Allemagne Duh., tab. 14. — Nouv. Duh. V, p. 21. — G. cordiforme, G. de chaux — Fruit gros, rouge brun foncé; chair rouge foncé, très acide, même aigre. Mat. mi-juillet. Gr. commune Duh., tab. 12. — Lois. V, p. 21. — Cerise franche. — Fruit moyen, rond, rouge foncé; chair de mème couleur, acidulée, bonne. Mat. juillet, Arbre rustique, se cultive souvent dans les vignes, où il se multiple de graines et de drageons. Gr. de Portugal Nouv. Duh. V, p. 26: tab. 16. — Fruit très gros, aplati à sa base; peau cassante, d'un rouge brun tirant sur le noir; chair rouge foncé, ferme, croquante, à peine acidulée, mais ur peu amère. Mat. mi-juillet. * Gr. du Nord, GC. du Nord Nouv. Duh. V, p. 20, tab. 5, Griotte seize à la livre. — Fruit très gros, presque sphérique, à peau et chair rouge foncé, très acide, mème un peu amère. Mat. septembre-octobre. Arbre très cultivé dans le nord de l'Eu- rope ; originaire, dit-on, de la Russie. Variété très intéressante, employée pour confre à l'eau-de-vie. Gr. à Ratañia, C. à petit fruit noir Duh. — Lois. V, p. 26, — GC. marasca Hort. FI. aust. II, 6. — G. à Marasquin. — Fruit petit, peau épaisse, dun rouge foncé, âcre et amère. Mat. août. Cette cerise ne s'emploie guère que pour la confection des ratafias (1) et du vin de cerise. C'est elle que l'on emploie aussi à Trieste et à Zara en Dalmatie pour faire la liqueur si estimée dite marasquin (2). * Ger. de Montmorency ordinaire Duh. Lois. V, p. 22, tab. 6. — G. de M.à longue queue. — Fruit rond, déprimé à la base, à queue assez longue (35 mill.) ; chair blanche, pas trop acide, agréable. Mat. commencement de juillet. Variété fertile, très cul- tivée aux environs de Paris. Variété. — M. de Bourgueil. — Fruit gros, pourpre foncé; chair assez douce. Mat. fin juin. G. de Montmorency à courte queue, Gros Gobet Nouv. Duh. V, p. 22, lab, 12, — G. à courte queue, Gobet. Nouv. Duh., tab. 12, f. 13. — Fruit plus gros que le précédent, déprimé aux deux bouts, marqué d’un sillon; queue grosse, courte, peau rouge vif brillant; chair blanc jaunâtre, peu acide, très agréable, Mat. mi- juillet. Excellente variété, connue dès 1654. (1) Pour faire le rataña de cerise, on prend des cerises bien mares, séparées des queues, on les écrase et on met un égal poids d'eau-de-vie à 22 degrés. On fait macérer au soleil pendant un mois en agitant le vase de temps en temps, On ajoute alors 183 grammes de sucre par litre de liqueur et l’on filtre lorsque le sucre est fondu. (2) Pour préparer le marasquin, on extrait le jns de la cerise marasca, écrasée avec les noyaux; on met à fermenter avec du miel, une livre par quintal de cerises, puis on distille, on laisse reposer six mois et l'on rectilie, ne GET RER mn RO | es nn } | CERISIER 443 * G. Morello de Gharmeux Dubreuil, Cours d'Arb., 4e éd, 1857, Fruit rond, irrégu- lier ou presque en cœur, rouge foucé, noirätre ; chair juteuse, peu acide, agréable. Mat. septembre-octobre. Variété obtenue vers 1850 par M. R. Charmeux, à Thomerv En résumé, uu choix des meilleurs cerises comprendreit : Anglaise” hâtive Mont- morency, Belle de Chalenay, Impératrice, Lemercier, Reine Hortense, Grosse Trarisparente Belle de Choisy, Gros Gobet, et Amarelle royule. 3 1 31. — P. toujours fleuri. — P. CERASUS SEMPERFLORENS Ebhrh. — P, serotina Roth. (non Ehrh. nee Willd.), — Wats. Dendr. IE, tab. 434. — P. acida var. Koch, Dendr. I, p. 113. — C. semperflorens DC. FI. franc. — Lois. Nouv. Duh. V, p. 8, tab. 9. — Spach, Vég. Phan. I, p. 407. — Rev. Hort. 1877, p. 50, PI. col. — Vulg. Cerisier de la Tous- saint. — Origine inconnue. Petit arbre de 4 à 6 mètres, à branches nombreuses, diffuses, retom- bantes, présentant tous les caractères généraux des Griottiers vrais dont il n'est à la vérité qu'une déformation ou variélé ; son grand caractère distine- * tif réside dans son inflorescence : l'axe floral ne donne pas immédiatement ses fleurs, mais à continue à s'allonger en ramules feuillées sur lesquelles apparaissent peu à peu, aux aisselles, de petiles feuilles ou bractées ; les fleurs qui sont solitaires, longuement pédonculées, forment par leur ensemble une grappe lâche, feuillée, longue ce 0w,30 à 0,40. Les premières fleurs appa- raissent au commencement de juin et se continuent jusqu'à l'automne : il succède ainsi des fruits dont la maturité peut se prolonger jusqu'à la Toussaint, d'où le nom vulgaire de cet arbre. Ces fruits, subsphériques, petits, 48 à 20 millimètres de diamètre, à peau dure d'un rouge clair ; chair blanc rosé, d’abord très acide, puis assez douce et assez bonne, peu comes - tible, mais convenant encore pour compote. Très joli petit arbre d'ornement ; seulement, comme les rameaux florifères se dessèchent chaque année en totalité ou sur la plus grande partie de leur longueur et qu'ils peuvent persister ainsi assez longtemps sur les branches, son effet ornemental est diminué si on n’a soin de les couper après chaque hiver. Quant à l'origine de ce Cerisier, elle reste complètement inconnue, mais il est probable qu'elle est le résultat d’un semis « de hasard » d'une des variétés du C. acida. Carrière (Rev. Hort. 1877, p. 51), qui a semé, ditil, bien des fois des noyaux du C. de la Toussaint, a loujours obtenu des plantes diverses, quelquefois des individus paraissant se rapprocher du type, sans oser affirmer avoir jamais obtenu celui-ci. Aussi fera-t-on bien de greffer cel arbre si l'on veut le conserver franc. 32. — P. arbrisseau. — P. FRUTICOSA Pall. Flor. ross., tab. 8. — Koch, Dendr. I, p. 1144 — P. C. pumila Lin. — P. intermedia Poiret. — Cerasus pumiia Bauh. Pinax, p. 450, — C. chamæcerasus Nouv. Duh. V, p. 29, fig. A. — C. humilis Host. FL. austr. (1827). — Rev. Hort. 1887, p. 458. — Vulg. €. à feuilles luisantes. — Russie el nord Allemagne. + Arbuste nain, 4 mètre à 120 de haut, formant buisson très touflu ; rameaux très ténus, un peu flexueux ; écorce brun rouge, glabre, lisse, 446 . ROSACÉES luisante, celle des ramaules souvent recouverte d'une pellicule gris elair. Feuilles courtement pétiolées, petites, très rapprochées, elliptiques ou ovales oblongues, très glabres, luisantes en-dessus, très finement dentées serrées, glanduleuses ou non. Fleurs en ombelles de 3 à 4, petites, 45 à 16 millimètres de diamètre ; sépales vert clair; pétales d’un beau blane, obovales, souvent un peu échancrés au sommet, Fruit globuleux, sur un pédoncule grêle, long de 00%, de la grosseur des plus petites griottes (12 à 15 millimètres de diamètre), rouge luisant, très foncé à la maturité; chair rouge foncé, pulpeuse, adhérente ou sub-adhérente au noyau, aigre- lette, légèrement âpre, d’une saveur spéciale. Mat. août-septembre. Ce petit Cerisier, très voisin du ©. acida dont il n'est probablement qu'une forme, peut-être même le type à l'état primitif, croit spontanément en Sibérie, dans les steppes de la Russie méridionale Jusqu'au 55° de lati- tude, en Autriche, en Moravie, en Hongrie, en Moldavie et dans certaines parties de l'Allemagne ; dans celte aire géographique, ce sont les lieux sees et les collines qu'il semble préférer. Suivant Pallas, les Russes font une boisson rafraichissante et agréable de son fruit. Le €. nain est d’ailleurs un très Joli arbrisseau d'ornement par son port, son feuillage, ses fleurs et finalement par ses fruits qui se conservent long- temps sur les rameaux. 33. — P. à feuilles serrées. — P. SERRULATA Lindl. in trans. Hort. Soc. Lond. VII, p. 338.— P. Cerasus Thunb. F1. Jap., p. 201 (non Lin): — P, paniculata Edw. in Bot. Reg., tab. 800 (non Thunb ). — P. Pud- dum Miq. Prol., 22 (non Wallich). — C. serratifolia Carr. Rev. Hort. 1877, p. 389. PL. col. — C. Sieboldii Carr. Rev. Hort. 1866, p. 374, PI. col. — C'. Lannesiana Carr. Rev. Hort. 1872, p. 198. — C. pseudo- cerasus Lindl. in Trans. Hort. Soc. V, p. 91 (1826). — Koch. Dendr. I, p. 107. — A. Lavall. Arb. Segr. p. 120, tab. XXXVI. — Japon. Petit arbre de 4-5 fnètres, ayant, par son écorce, ses bourgeons et sa ramification l'aspect du Merisier, mais branches moins nombreuses. Feuilles obovales, un peu plus petites que celles du Merisier, brusquement arrondies, puis cuspidées, glabres, vert luisant en dessus, glaucescentes en dessous et dentées serrées ; pétiole long d'environ 8 centimètres et pourvu de 2 fortes glandes au sommet ; stipules à peu près de la longueur du pétiole, pennali- fides glanduleuses, velues, souvent caduques. Fleurs réunies par 5 à 7 en une sorte de grappe subcorymbyforme à l'extrémité des pousses raccourcies ; ces fleurs, très grandes, 30 à 40 millimètres de diamètre, d'un beau blanc ou légèrement teintées de rose, surtout à l'état de bouton ou avant complet épanouissement; pétales ovales échancrés ou bilobés au sommet ; éta- mines à filet très court, longuement dépassées par le style. Fruit globuleux, de la grosseur d'une merise sauvage. Ce Cerisier est {très commun dans tout le Japon, soit spontané, soit cul livé. D'après Miquel, on le rencontre notamment à Nagasaki, dans le Kiou- sr à Li rt ; | . ’ mr AL TES . . : EEE my CERISIER 147 siou, dans le Nippon et à Yéso, Il a été l obje t de cullures par liculières de part des jardiniers japonais et a fourni de nombreuses et belles variétés q ui ont été successivement introduites en Europe. C'est une espèce très or- nementale et très rustique que l'on peut grefler sur le Merisier où mieux Surle P. Malaheb. Pendant longtemps on n'a connu dans les cultures euro- péennes que des formes à fleurs doubles, mais en 1870, M. Lannes de Mon- ebello envoyait du Japon, au Jardin d'acclimatalion du bois de Boulogne, le type à fleurs simples que Carrière a décrit dans la /Æevue Horticole de 1872, sous le nom de €. Lannesiann. VARIÊTÉS, 4. — P. A F. S. A FLEURS DOUBLES. — #. S. flore pleno Hort, — Rev. Hort, 1877, p. 389, fig. A. — Fleurs semi-pleines ou pleines, à pélales d'un blanc de lait profondément bilobés. Introduite en 1822 en Angleterre et en 4839 en France, à Trianon, qui le recut de la Société d'horticulture de Londres. Variété pendant longtemps considérée comme le type. D. — P. A F. S. BLANC ROSÉ. — P. S. pleniflora alba rosea, — Rev. Hort. 1877, p. 389, PL. col. — C. pseudo-cerasus rosea plena Sieb., -— C, Sieboldii Carr. Rev. Hort. 1866, p. 3714, PL. col. — C. Sieboldii rubra Mort, — Double japonese Cherry Hort. brit. — Pousses et jeunes feuilles d'un roux foncé, Fleurs plus grandes que celles du type, tres pleines et colorées de rose carminé vif. — Variété introduite en 1864 par R. Fortune et à Trianon d'An- gleterre sous le nom de C. Sieboldii rubra. … C. — P. A F. S. A. FLEURS DOUBLES ROSES. — L'. S, flore pleno roseo. — C. Caproniana fllore roseo pleno, FI. d. Serr. XXI, p. 141, lab. 2238. C. Watereri Hort. La plus belle de toutes les variétés. — Fleurs plus es x et uniformément roses, de manière à ressembler à celles d’un églantier. . — P. (cerisier) d'Herinceq. — P. (cerasus) HERINCQUIANA A. Lavall. Arb. Segr., p. 117, tab. XXXV. — Cerasus Sieboldii pendula flore roseo Hort. — Japon? Arbrisseau très rameux, à branches retombanies ; écorce bien zonée el rc mules grêles. Feuilles oblongues elliptiques, longuement acuminées, “comme cuspidées au sommet, piutôt arrondies qu'atténuées à ia base, molles, très douces au toucher par suite de nombreux poils très fins qu'elles portent surtout en dessous dans le jeune âge, glabres à l'état adulte, très fine- ment et densément dentées serrées ; pétiole long de 12-16 millimètres, égale- ment velu dans le jeune àge et portant à son sommet deux glandes globu- leuses rouges ; stipules dentées fimbrices, Fleurs d'un rose curné très tendre, portées par 2-4 sur un pédoncule de 2-3 centimètres ; pédicelles longs, rêles, naissant à la base d’une petite bractée de 10 à 15 mill, ; l'ensemble forme une sorte de petit bouquet, d'un très joli effet; calice glabre, à tube cylindrique ; pétales ciliés glanduleux, ovales échancrés ; s/yle poilu. Fruit Pagrosseur d'un pois ; noyau osseux, presque globuleux. 148 ROSACÉES Feu A. Lavallée dit avoir recu cette espèce à Segrez en 1872 sous le nom de C. Sieboldii pendula flore carneo que lui donnent à tort beaucoup d'horti- culteurs. C'est un très joli arbrisseau d'ornement, très rustique, que l’on multiplie facilement de greffe sur le GC. de Ste-Lucie. RE: 35. — P. à feuilles de Pêcher. — P. PERSICIFOLIA Lin, fils, supp. p- 252, (1781). -- Koch, Dendr, I, p. 117. — Sarg. Cat. for. N. Am. p.66: — P, lanceolata Wild. Arb. 240, tab. 3. — Cerasus borealis Michx. FI. Am. bor. — C. pérsicifolia Lois. Nouv. Duh. V, p.9. — Rev. Hort. 1869, p. 272, f. 63. — Amérique septentrionale. Petit arbre dépassant rarement 12 mètres de hauteur sur 1780 de cir- conférence, mais assez souvent réduit aux dimensions d’un arbrisseau ; l'écorce de son tronc est brun rougeûtre assez unie, celle des jeunes ra- meaux luisante, rouge brun, marquée de nombreuses lenticelles claires ; cime élancée, ovoïde allongée, bien fournie, — Feuilles é{ro itement ovales lancéolées, rappelant celles du Pêcher, courtement et finement cuspidées, minces luisantes, d'un vert gai, parfois marbrées rougeàtres ou jaunàtres, très courtement et finement dentées; pétiole court, grêle, rougeâtre. Fleurs apparaissant en mème temps que les feuilles, vers la fin d'avril, très nom- breuses, petites, odorantes, d’un blanc crême et disposées par groupes latéraux de 2-3 ombelles (rarement une ombelle), sessiles, de chacune 5-7 fleurs sur pédicelles grèles, de 20 à 25 millimètres de longueur ; ealice jaune verdàtre ; pétales courtement ovales, concaves et entiers ; étamines très nombreuses, anthères jaunes. Fruit nombreux, de la grosseur d'un pois, rouge foncé luisant; chair rouge, d'une saveur un peu acerbe. Mat, : mi-juillet, Employé dans son pays pour préparations contre les maux de gorge, — Bois à grain fin, compact ; aubier jaune clair, cœur brun clair. Densité 0,502 (Sargent). Cet arbre est commun dans toutes les forêts du nord-est des Etats-Unis, notamment dans la Nouvelle-Angleterre, le Michigan, la Pensylvanie, l'Illinois, la Caroline du nordet même dans les Montagnes Rocheuses du Colorado. En Europe il est cultivé comme arbre d'ornement pour ses fleurs et même pour ses fruits, On le multiplie de greffe ou par écussonnage sur le P. Mahaleb, 36. — P. (Cerisier) Mahaleb. — P. MAHALEB Lin.-Jacq. — F1. austr. IF, tab. 287. — P. odorata Lmk. F1. franc. III, p. 108. — Cerasus Mahaleb Mill. 7 Dict. n° 4 (4759). — Duham. Arb. I, tab. 55, — Lois. V, p 6, tab. 2. — Vulg. C'erisier ou Bois de Sainte-Lucie. — Europe. Petil arbre, dépassant rarement 10-12 mètres de haut, sur 1720-1m50 de circonférence (1), souvent même ne sortant pas de l’état d'arbrisseau. Cime basse, très étalée, branches retombantes ; écorce zonée, brillante (1) Voir pl, photolypique, no 27, CERISIER 449 dans le jeune âge et gercurée noirâtre chez les individus âgés ; ramules et … branches à bois très odorant Feuilles petites, ovales-arrondies, courtement acuminées, un peu cordiformes à la base, obtusément dentées-crénelées, luisantes en dessus, plus pâles en dessous, très glabres. — Fleurs pelites, 12-13 millimètres de diamètre, blanches, très odorantes, en corymbes feuil- lés à la base, 7-9 flores ; calice vert-jaunâtre; pétales obovales, entiers, con- caves, très distants les uns des autres; intérieur du tube d'un beau jaune doré. Floraison fin avril, en même temps que se développent les feuilles. Fruit petit, de la grosseur d'un petit pois, ovoide-globuleux, noir, acerbe, — Bois dégageant une agréable odeur, très persistante, aubier blanc jaunâtre, cœur d'un beau rose clair, grain fin, très homogène, accroissements annuels peu distincts. Ce bois est susceptible d'un très beau poli, mais malheureuse- ment il n'a pas toujours la fibre bien droite, et il est exposé à se tourmenter, ce qui en limite beaucoup l'emploi ; néanmoins il est recherché pour la fabri- cation de petits coffrets, pour la marqueterie et pour divers objets detour. Les . jeunesrameaux, lorsqu'ils sont droits, sont utilisés pour fabrication de pipes, Le C. Sainte-Lucie croit spontanément dans les diverses contrées de l'Europe, surtout dans les forêts à sols calcaires ou crayeux; il est peu difficile sur le choix du terrain, on le voit prospérer sur les terres les plus maigres, et il est particulièrement précieux pour utiliser les mauvais sols calcaires en taillis exploitables à courtes révolutions. On peut aussi en faire d'excellentes haies, car il supporte bien la taille ; enfin le €. Maha- leb est employé en ornementation. Variétés. —- p. M. À. FRUIT BLANC. P. M. fructu albo. — p. M, À FRUIT " JAUNE. P. M. fructu luteo. — p. M. MONSTRUEUX. P. M. monstruosa, à rameaux _ déformés, aplatis. 37, — P. grec. — P. (cerasus) GRÆCA Desf, in Hort, Paris, — Koch, Dendr.i, p.109. — Cerasus Fontanesiana Spach. Vég. Phan. I, p. 410, — Carr. Rev. Hort. 1870-71, p. 319. — Origine hybride. Arbre de moyenne grandeur, vigoureux, ayant le port du P. Mahaleb, branches longues, subdressées, d'un brun grisâtre ; bourgeons couverts de poils appliqués, gris cendré, intérieur des écailles velouté. Feuilles elliptiques ou elliptiques-ovales, acuminées, subcordiformes à la base, membranacées, d'un vert gai, longues de 6 à 9 centimètres, larges de 3 à 6, bordées de dents inégales, peu profondes, subrugueuses, poilues en dessus aux aisselles des nervures ; pétiole muni au sommet de deux très fortes glandes globuleuses disparaïssant chez les vieilles feuilles, pubescent de même que les jeunes pousses. — Fleurs blanches, très nombreuses, réunies comme celles des Meri- - siers, dont elles ont les caractères, en une sorte d'ombelle sessile, non feuillée, de 6-10 flores, très odorantes, 2-3 fois plus grandes que celles du P. Mahaleb ; style plus court que les étamines. Fruit assez rare, globuleux, rouge plus ou moins foncé passant au noir; chair adhérente au noyau, - douce, sucrée, agréable el tout à fait analogue à celle de la plupart des e. 2») =. MOUILLEFERT. — TRAME, 450 ROSACÉES cerises des bois, dont'elles rappellent l'aspect et même la saveur ; noyau très. courtement ovale, arrondi, à faces très unies. | | Quoique ce Cerisier passe pour êlre indigène en Grèce, suivant C, Koch, il n'y a jamais été remarqué, et le même auteur pense que ce doit être un hybride des P. avium et P. Mahaleb, desquels il tient beaucoup par ses caractères ; ce qui semble confirmer cette hybridicité, c'est sa presque constante stérilité (1). Par ses nombreuses fleurs printanières, c'est un très bel arbre d'ornement; à défaut de graines on le multiplie par greffe surle P. Mahaleb. Pi Groupe III. — Pruniers (cerisiers) à grappes. Fleurs ordinairement en grappes terminales; calice cupuliforme; corolle blanche. | a. — Feuilles non persistantes (Padus Mill.) 38. — P. à grappes. — P. (cerasus) PADUS Lin.. F1. danica II, tab. 205. — Engl. bot. tab. 383. — Koch, Dendr. I, p. 120. — P. racemosa. Lk. FL franc. HI, p. 107. — Padus avium Mill. — P. vulgaris Borkh. — Cerasus padus DC. F1. fr. — C. padus Nouv. Duham. V, p. 2. tab. I. — Spach, Végét. Phan. I, p.412, — Math. F1. forest. p. 128, — Mascl. Atl. PL., tab. 98. — Vulg. Putier, Bois puant, Merisier à grappes. — Europe. Arbrisseau ou petit arbre de 8-10" et plus de hauteur, sur 120-150 de circonférence, à rameaux étalés, peu nombreux, presque verticillés ; écorce des rameaux lisse, brun noirâtre ou brun verdâtre, ponctuée de len- ticelles roux-clair, celle des tiges, mince, devenant grisâtre, finement ger- curée. Toutes les parties de la plante exhalent une odeur désagréable mêlée. d'amande amère. — Feuilles grandes, elliptiques-obovales, acuminées, très finement dentées-serrées, un peu glauques et légèrement pubescentes le long et aux aisselles des principales nervures en dessous ; pétiole portant deux pairés de glandes chez les jeunes feuilles, puis deux et enfin plus du tout sur les adultes ; stipules linéaires, 15-17 millimètres sur 1 1/2 de large, ciliées- dentées, caduques de bonne heure ; jeunes pousses glabres. — Fleurs appa- raissant fin avril, blanches, odorantes, en longues grappes simples, pendantes, feuillées à la base. Fruits globuleux, noirs, de la grosseur d’un pois, très àprés, mais cependant comestibles quand ils sont bien mûrs. _ Le Cerisier puant est commun dans tous les bois de l'Europe moyenne, ainsi que dans le nord, jusqu'au delà du cercle polaire ; on le rencontre surtout sur les sols siliceux, ou mieux granitiques, feldspathiques et volea- niques. En France on en trouve notamment de beaux spécimens dans les forêts du Cantal, dans le haut bassin de la Dordogne ; mais il devient rare dans le Midi, sauf dans les Pyrénées. Ce sont les terrains frais, ou le bord (1) C. Koch, Dendr. I. p. 109, dit ne l'avoir jamais vu fructifier au jardin botanique de Berlin, et Carrière, de son côté (Rev. Hort. 1870-71, p. 319), déclare aussi l'avoir observé péndant vingt ans au Muséum de Paris sans avoir vu de fruits; ce n'est qu’en 1810-74 qu'il en a produit. CERISIER A51 û LA : des eaux qui lui conviennent le mieux. Il repousse très bien de souche, drageonne abondamment et résiste aux plus grands froids. — Bois à aubier abondant, exposé à la vermoulure ; bois parfait d'un rougeûtre clair : dessé- ché il pèse 0,637 à 0,693 [Mathieu) ; il est employé dans la saboterie, Ce Cerisier est, d'autre part, très recherché pour l'ornementation à cause de ses belles grappes de fleurs, et plus tard pour ses fruits, | VARIÉTÉS. Un grand nombre de variétés ont été obtenues par la culture, mais la plupart ne sont que de faibles variations du type, a, — P. à G. monstrueux.— P. P: monstruosa, cucullata monstruosa. — Rameaux courts, anguleux, garnis de feuilles en cuiller. b. — P. à G. à feuilles rondes. — P. P. rotundifolia. — Feuilles plus courtes et plus arrondies que dans le type. , €. — P. à G. à grandes feuilles. — P. P. latifolia, Cerasus cornuta Aliq. Hort, (non Wall.) — Feuilles plus belles, dents plus longues, grappes plus dressées. * d. — P. à G: à feuilles d'Aucuba. — P. P. aucubæ/folia. — Feuilles panachées, * e. — P. à G. frangé. — P. P. fimbriala. — Feuilles finement dentées, comme frangées. L {,— P.à G- hétérophylle. — P. P. heterophylla. — Feuilles souvent lacinées. ® g. —.P. de G. à feuilles de fougère. — P. P. asplenifolia. — Feuilles plus ou moins découpées. | _-h. — P, à G. à bractées. — P. P. bracteata. — Fleurs très nombreuses, accom- pagnées de bractées plus longues que les pédicelles. rt à. — P. à G. à fleurs doubles. — 7. P. flore pleno: — leurs à nombreux pétales. : j. — P. à.G. à petites fleurs. — P. P. parviflora Ser. in Prodr. II, p. 539. — Fleurs plus petites ; pédicelles plus courts et plus nombreux. -:k — P. à G. à fruit rouge. — P. P. rubra Prodr. II, p. 539; Willd. Arb. tab. 4. — Fruit rouge. | LS: | | l. — P. à G. à feuilles panachées. — P. P. variegalis..— Feuilles ayant une marge jaune. - m. — P. à G. à noyau pointu. — P. P. orypyrena Spach, Végét. Phau. 1, p. #15. — Fruit pourpre noir, ovoide pointu ; noyau fortement sculpté en réseau. Suivant Koch, cette variété serait synonyme du P, bracteosa Seringe. : n. — P. à G. des rochers. — P. P. petræa Tausch. in FI. XXI, p. 719. — Koch, Dendr. 1,-p. 121. — Arbuste bas avec des grappes très serrées. 0. — P. à G. à fruit blanc. — P.P. leucocarpa Koch, Dendr. I, p. 120. — Variété rémarquable par ses fruits blancs.” 39. — P. cornuté. — P. CORNUTA Steud. (non Hort.). — Cerasus cornuta . Wall. — Royle, Illust. Himal. Lab. 38. — Padus cornula Carr. Rev. . Hort. 1869, p. 275, f. 64. — Himalaya. : Arbrisseau de 4 à 6 mètres de hauteur, à rameaux extrêmement gros, dressés et courts ; écorce roux foncé ou presque noire. Bourgeons d'un roux très foncé ou ferrugineux, munis à leur base, lors de leur développement, de stipules larges et longues, d’un rouge foncé. Feuilles très grandes, attei- gnant jusqu'à 30 centimètres et plus de longueur sur 7-9 de large, ovales elliptiques, acuminées, ondulées, inégalement dentées-serrées, à dents rap pelant certaines cornes (d’où sans doute le nom de eornuté), fortement rubi- gineuses au début, vertes et luisantes en dessus, glaucescentes en dessous. Fleurs blanches, disposées en épis denses, dressés sur un axe gros et court, 452 ROSACÉES ee Le Padus cornuta, qui a beaucoup de rapport par son port et son feuillage avec le Syringa Emodi, est un très joli arbrisseau d'ornement et de plus très rustique. Introduit au Muséum de Paris vers 1857, il y a fleuri pour Ja première fois en 1869. 40, — P. tardif. — P. SEROTINA Ehrh. — Willd. Arb. tab. 5. — Guimpel. Fr. Holzgew. tab. 37, — Wats. Dendr. J, tab. 48. — Koch, Dendr. I, p. 122. — Sarg. For. Trees of N. Am. p. 68.— P. virginiana Mill. Dict. — Ait. Hort. Kew. — Poiret in Lmk. V, p. 664. — Cerasus virginiana Michx. F1. bor. Am. I, p. 283. — Michx. f. Hist. Arb. Am. Nord Ill, p. 151. — C. serotina Nouv. Duham. V, p. 3. — Prod. If, p. 540. — Spach, Végét. Phan. I, p. 416. — Padus serotina Agardh. — P. carti- laginea Rœmer. — Am. Sept. Arbre de 18 à 30 mètres de hauteur sur 250 à 3"50 de circonférence, exceptionnellement jusqu'à 1°50 de diamètre. Se rencontre aux États-Unis dans les régions boisées élevées ; il atteint son plus grand développement comme espèce sur les collines ouest des monts Alléghanys et de l’ouest de la Virginie au Sud ; il est beaucoup moins commun et de plus petites dimensions dans la région du Golfe du Mexique et au Texas. Écorce des rameaux grisâtre ou brun verdâtre, marquée de nombreuses petites lenti- celles blanches. — Feuilles elliptiques-oblongues ou ovales-elliptiques, acuminées ou cuspidées, arrondies ou très faiblement décurrentes à la base, très finément dentées-serrées, à dents cartiligineuses, glabres et luisantes ; pétiole ordinairement bi-glanduleux tout à fait au sommet ; stipules mem- branacées, rougeâtres, dentées, sétacées. — Fleurs blanches, petites, n'ap- paraissant qu'en mai, environ un mois plus tard que celles du P. padus, disposées en grappes lâches, ascendantes ou dressées. Drupes de la gran- deur d’un pois, pourpre foncé, noyau presque lisse. — Bois à aubier mince, jaune, cœur brun-clair ou rouge; ce bois est dur, fort, à grain serré ; rayons médullaires nombreux, fins ; il prend un très beau poli, est estimé pour boiseries d'intérieur et meubles, mais résiste mal aux allernalives de sécheresse et d'humidité; sa densité est, d’après Sargent, de 0,582. L'écorce du P. serotina contient, comme celle de la plupart des autres espèces de cerisiers, un principe amer et son infusion est employée dans les affections pulmonaires. Avec le fruit on fait uné eau-de-vie de cerise. En Europe cette espèce constitue un très joli arbre d'ornement employé soncurremment avec son congénère le P. padus, &l. — P. Capollin. — P. CAPULI Cav. in Spreng. Syst. Végét. Il, 477 (4825), — Koch, Dendr. I p.123. — Sarg. For. Trees of N. Am., p. 68. — Rev. Hort. 1888, p. 137, f. 30. et 1891, p. 62, £. 19 et 20, — P. Capollin Zucc. in Abh. Acad. Munich II, 345, tab. 8. — Cerasus Capuli Prodr. Il, p: 541. — Lavall. Arb. Segr. tab. xxx1V. — Vulg. Capollin. — Mexique. Petit arbre dépassant rarement 10 à 12 mètres de hauteur sur 4 mètre { : { | | | CERISIER 453 … de circonférence, à tronc droit recouvert d'une écorce d'abord zonée puis rugueuse, relevée de lamelles ; cime très ouverte, à branches divergentes portant des rameaux longs, grêles effilés, cylindriques, d'un brun verdâtre luisant, recouverts aux extrémités (sur les ramules), d'un épiderme pelli- euleux cendré, etexhalant une forte odeur d'acide prussique, — Feuilles ellip- tiques-lancéolées ou obovales-acuminées, légèrement alténuées à la base, coriaces, vert luisant en dessus, vert pâle en dessous, glabres, finement dentées-serrées ; pétiole court, portant, sur les jeunes feuilles seulement, deux glandes au sommet; écailles des bourgeons, lors de l'épanouisse- ment, grandes, el rouges vineuses à l'intérieur ; stipules petites, lancéolées, dentées-sétacées, très caduques. — Fleurs de la catégorie de celles du P. padus, disposées en longues grappes au sommet de petites ramules laté- rales, feuillées à la base ; calice à dents frangées ; pétales obovales, de la longueur des étamines et du style. Fruit noir, pédicellé, globuleux, d'en- viron 2 centimètres de diamètre, pulpeux, sensiblement acidulé. Maturité 1° quinzaine d'août ; noyau uni, à carène légèrement saillante, Cette espèce croît à l'état sauvage dans les montagnes du pays des Apa- ches, c’est-à-dire, dans l'ouest du Texas, au Nouveau-Mexique, dans l’Arizona, sur le flanc des montagnes de San-Franciseo et dans la direction sud du Nouveau-Mexique, jusqu'au Pérou. Bois moyennement dur, à grain fin, compact; aubier presque blanc ; bois parfait brun ou vif rouge-clair. Den- sité 0,787 (Sargent). Les fruits, comestibles, sont vendus sur les marchés du Mexique sous le nom de Capulinos ; les habitants en font une excellente liqueur. Le P. Capuli, introduit dans les collections de Segrez en 1867, a sup- porté les hivers les plus rigoureux, notamment celui de 1879-80. C'est donc un arbre rustique qui a sa place marquée parmi les arbres d'ornement et peut-être même fruitiers; on le multiplie facilement de graine, et il se res- . sème même spontanément à Segrez; on peut aussi le grefler sur le P. padus. C'est aussi dans cette section des Padus que se trouve une autre espèce américaine, le P. emarginata Walp. et sa variété mollis Brewer, non intro- duites ou très rares dans les cultures européennes. b, — Feuilles persistantes. — (Lauroc-rasus Tourn. Inst. 628, 1700), 42. -- P. Laurier-Cerise, — P. LAURO-CERASUS Lin. — Guimp. et Schl. tab. 64. — Nees, Düsseld. tab. 317. — Cerasus-Laurocerasus Nouv. Duham. V, p. 6. — Spach, Végét. Phan. I, p. 419. — Koch, Dendr, I, p. 425. — Vulg. Laurier-C'erise, Laurier-Amandier. — Asie Mineure. Grand arbrisseau de 5-6 mètres, ou petit arbre de 6 à 10 mètres, à écorce grise, mince surles tiges âgées, verte lisse sur les ramules — Feuilles ovales-oblongues ou elliptiques-oblongues, 12 à 15 centimètres de long sur 4 à 6 de large, assez brusquement rétrécies en pointe à leur sommet, glabres, coriaces, épaisses, luisantes, bordées de dents espacées, raides ; pétiole court, A54 ROSACÉES bi-ou quadri-glanduleux chez les jeunes. — Fleurs en grappes axillaires, dé la longueur des feuilles et exhalant une odeur d'amande-amère pro- noncée. Drupe ovale, pointue, noire, peu charnuëé, de la grosseur d’une petite merise; noyau lisse, pointu. Floraison mai-juin. Maturité set tembre. Le Laurier-Cerise, qui passe pour être originaire de l'Arménie, des bordé de la mer Noire, d’où il aurait été introduit en Europe vers 1576, est aujour- d'hui naturalisé dans la région méridionale ; on le trouve encore en -pleine terre dans toute l'Europe tempérée où il résiste à des froids consé- cutifs de 12-14 degrés et à des froids passagers de 16 à 18 degrés. Il re- pousse très bien de souche, drageonne et se reproduit facilement de semis. Son bois, rose-grisâtre, est moyennement dur et lourd; il à peu d'em- -plois, mais la plante est très recherchée en ornementation pour son beau feuillage persistant et ses belles grappes de fleurs. Sans être difficile sur Je choix du terrain, ce sont néanmoins les sols légers et frais qui lui convien- nerit lé mieux. Les feuilles du Laurier Cerise sont très riches en acide -cyanhydrique qui leur donne leur arome. Ce principe, qui est un violent poison, peut être extrait par infusion et par distillation ; l'huile essentielle dé cés mêmes feuilles, avec laquelle on fabrique lessence d'Amande-amère -parfois employée dans l’art culinaire, est aussi un dangereux poison si l’on en abuse ; enfin, beaucoup de mauvais kirschs sont fabriqués avec l'alcool distié en présence des feuilles de cette arbre. Variétés. — On distingue en horticulture un grand nombre de variétés qui ne diffèrent guère du type que par leurs feuilles. Voici les princi- pales : P. L. Caucasica. — Vigoureux, très rustique, à feuilles d’un vert foncé luisant. P. L. latifolia. — Feuilles très gps luisantes, donnant à l'arbre l'aspect d'un : Magnolia grandiflora. P. L. foliis variegatis. — A feuilles panachées. Enfin, les variétés erecla, longifolia, microphylla, myrtifolia, rotundi/folia, angustifolia et inter media, dont les noms rappel- ‘lent le principal caractère distinctif, 43. — P. Laurier-Cerise du Portugal. — P. LUSITANICA Lin, — Dill. Hort. Eltham. tab. 159. — Koch, Dendr. I, p. 123. — Cerasus lusitanica Lois. V, p.5. — Padus lusitaniea Mill. — Spach, Vegét. Phan., [.p. 419. — Padus glandulosa Mnch. méth. 672(1794). — Vulg. Azaréro. — Portugal, Canaries. È - Grand arbrisseau ou arbré de 10 à 15 mètres de haut sur 1"50 dé cir- conférence, ayant beaucoup de rapport avec le précédent ; comme ce der- nier, son écorce est lisse, gris-cendré, mais les ramules sont rouge-vineux, . et un peu anguleuses. Les feuilles, de 7 à 9 centimètres sur 4 à 5, sont ovales lancéolées, arrondies, un peu cordiformes à la base, dentées-serrées, à dents terminées par un court mucron spinescent ; ces feuilles charnues, sont d’un “beau vert brillant en dessus, vert glaucescent en dessous et glabres partout ; CERISIER 455 1 pétiole court, 12-13 millimètres, généralement non qglanduleux, rouge : y stipules accompagnant les jeunes feuilles membranacées, entières, — Fleurs petites, blanches, non odorantes, en grappes serrées, droites, Fruit courte- ment pédicellé, d'un beau noir, ovoide pointu, long de 10 à 12 millimètres et large de 8 à 9. Maturité sous le climat de Paris fin septembre-octobre: Cette espèce vient spontanément dans les montagnes du sud du Por- tugal, aux Canaries, à Madère et aux Acores. Comme le Laurier-Cerise, ce sont les sols de nature siliceuse qui lui conviennent le mieux et sa rusticité est au moins égale à celle de son congénère ; c'est également un très joli arbre d'ornement, supportant bien la pleine terre sous le climat de Paris, Son bois, d'un rose assez vif, rappelant un peu celui de l'acajou brut, est à grain finement maillé, et recherché en Portugal pour l'ébénisterie. Variélés. — an. — P. L.-C. d. P. des Açores. — P. L. Azoricu Hort. —.Ne différe guère du qi que par ses feuilles plus g grandes s, plus belles et par ses fruits plus gros, 12 à 13 millimètres sur 9 à 40. IL est aussi moivs rustique. 6 — P. LC. d. P. Hixa. — P. L. Hira Brouss. — Variété indigène à Ténériffe et aux Canaries, différant du type par ses feuilles à dentelures inférieure: s glanduleuses et par ses grappes de fleurs plus lâches. Hira est son nom indigène aux C anaries . ce. — P. L.-C. d. P. à feuilles de Myrte.— P. L. Myrlifolia Hort. — Très jolie variété, à petites feuilles formant de superbes pyramides compactes. Cilons enfin les variétés angustifolia, ormistoniensis et foliis variegatis, aussi très méritantes pour l'orpe- mentation, 44. — P. de la Caroline.— P. CAROLINIANA Ait. — Poir. Dict, V,p. 667. . — Koch, Dendr. I, p. 124. — Sarg. For. Trees of N. Am., p. 69, — Cerasus caroliniana Michx. F1. Bor. Am. I, p. 285. — Nouv. Duham. V, p. 5. — Michx.f. Hist. Arb. Am. Nord. I, p. 285. — Padus Carolina Mill, Dict. n° 5. — P. serratifolia Marsh. — Lauro-cerasus Caroliniana Rœmer, — États-Unis. Petit arbre d'environ 10 à 42 mètres de hauteur sur 4 mètre de circon- férence, à branches redressées formant une cime conique ; rameaux lisses. — Feuilles entières, courtement pétiolées, oblongues-lancéolées, mucronées, lisses, un peu coriaces. Fleurs en grappes axillaires plus courtes que les feuilles. Fruits presque globuleux, aigus, peu charnus, persistants sur l'arbre pendant tout l'hiver. — Bois rouge-brun-clair, lourd, dur, à grain fin, sus- ceptible d'un beau poli. Densité 0,868. (Sargent). Cet arbre se rencontre aux Etats-Unis, dans la Caroline du Nord, sur les côtes de la baie de Biscaye, en Floride, dans le sud de l'Alabama, au Texas et tout le long du golfe du Mexique. Il résiste mal sous le climat de Paris, mais dans le midi de la France et même en Touraine, c'est un bel ar- brisseau d'ornement. 45. — P. à feuilles de Houx. — P. ILICIFOLIA Walpers. — Torrey, Bot. Mex. — Sargent, For. Trees of N. Am., p. 70. — Cerasus ilicifolia Nutt. Sylv. — Paxt. Brit. FL. Gard. HI, p. 44, f. 254 — Hook. Beechey. Voy. tab. 83. — Nichols. Ency. Hort. I, p. 295, f. 403 A. — Laurocerasus ilici- ._ folia Ræmer. Syn. Mon. HI, p. 92. — Californie. * Petit arbre de 9 à 42 mètres de hauteur sur 1 mètre à 4w20 de circonfé- 456 ROSACÉES « rence, mais souvent réduit à l’état d’arbrisseau. — Feuilles d'un vert très sombre, rappelant par leur forme celles du Houx, coriaces, ondulées-épi- neuses sur les bords. Fleurs petites, blanches,disposées en grappes axillaires, dressées, de 4 à 6 centimètres de long. Fruit 12-15 millimètres de diamètre, ordinairement rouge, mais parfois noir ou d'un pourpre noirâtre. On trouve cette belle espèce en Californie, dans les montagnes avoisinant la baie de San-Francisco, à l’ouest des collines de San Bernadino et dans les montagnes de San-Jacinto. Son bois, d’un rouge brun foncé, est très-lourd, 0,980 de densité, très dur, et susceptible de prendre un beau poli ; il fournit un très bon chauf- fage. On le cultive en Europe comme arbre d'ornement, mais il ne prospère bien en pleine terre que dans le Midi. 46. — P. à fruit sphérique. — P. SPHÆROCARPA Swartz. FI. Ind. Occ. (non Michx). Cerasus sphærocarpa Lois. v, p. 4 — Spach, Végét. Phan., p. 421, — Sarg. For. Trees of N. Am., p. 70. — Antilles et Floride. Ce cerisier, indigène dans les Antilles et dans la Floride, est un petit arbre ou mieux un grand arbrisseau ne dépassant pas 5 6 mètres de hau- teur sur 045 de circonférence. Ses feuilles sont elliptiques lancéolées, de 10 à 12 centimètres de long, très entières, luisantes, Ses fleurs en grappes axillaires dressées, de 4 à 6 centimètres de longueur, sont petites, blanches, odorantes. Fruit subglobuleux de la grosseur de ceux du P, padus, d'un pourpre noirâtre. Ses amandes, son écorce et ses feuilles ont une saveur prononcée d'amandes amères et les créoles s'en servent pour faire de l'£au de noyaux. Le C'. à fruit sphérique, fort rare dans nos cultures, est, en Eu- rope, un arbre des régions les plus chaudes ou de serres, 132. — NUTTALIA. — Nuitalia Torr. et Gray. Dédié à Thomas Nuttall, célèbre botaniste anglais (1184-1859), Genre jusqu'ici constitué par l'espèce ci-dessous, à feuilles alternes, simples, sans stipules, caduques. Znflorescence dioique. Fleurs de Prunier, > sépales et 5 pétales, les mâles à 15 étamines à filet court et disposés en 2 séries, les femelles à étamines stériles. Carpelles 5, libres, à ovaire 2-ovulé. Fruit multiple, à 2-5 drupes ellipsoïdales ou oblongues. 47. — N. à forme de Cerisier. — N. CERASIFORMIS Torr. et Gr. — FI. N. Am. I, p. 412-13. — Hook., Bot. Beech. suppl., tab. 82. — Rev. Hort., 1876, p. 52. — Belg. Hort. VIIL, tab. 553. — Lavall. Arb. Segrez, p. 29, tab. IX. — Æ'xochorda Davidiana H. Bn. Adans. IX, p. 149. — Amérique septentrionale, Arbrisseau à rameaux érigés, assez robustes, les jeunes vert-brillant par- semés de lenticelles roussâtres, ceux âgés brun-foncé, exhalant une odeur forte de Laurier-Cerise. Feuilles entières, elliptiques-lancéolées ou lancéo- lées-elliptiques, pointues au sommet, un peu atténuées à la base, verf sombre NÉFLIER 457 en dessus, glauques ou glaucescentes en dessous, très glabres, longues de 10-15 centimètres sur.4 à 6 de large; péliole 15-20 millimètres de long. Fleurs blanches, un peu odorantes et réunies en grappes pendantes, un peu làches, naissant à l’aisselle de bractées membraneuses, étroites et aiguës, Calice à ségments lancéolés ou triangulaires-ovales ; les pétales brièvement onguiculés. Fruit 1-3, rarement 5 drupes, de la grosseur d'une olive moyenne, à mésocarpe peu épais et épicarpe plus ou moins pourpre. Flo- raison très précoce, en avril, les fleurs apparaissent en même temps que les feuilles. Ce bel arbrisseau croit spontanément sur les coteaux boisés de l'Améri- que nord-ouest, en Californie où il a été recueilli par Bolander, par A. Gray, etc., et dans l'Orégon par Bigelow. Le premier . cerasiformis cultivé en France a été importé du Jardin botanique d'Edimbourg au Muséum de Paris, en 4865. Il résiste très bien en pleine terre sous le climat de Paris jusqu'à 18-20 degrés de froid. A défaut de graines on le multiplie facilement de dra- geons qu’il donne abondamment, et de marcottage. [Il parait indifférent à la nature minéralogique du sol. ÆTribu VI, — Pomacées. — Pomaceræ. Ovaire infère, à 1-5 carpelles, logés en totalité ou en partie dans la cavité réceptaculaire ; loges ovariennes biovulées, rarement multiovulées {Cydonia) ; ovules collatéraux ou dorsaux, à micropyle extérieur et inférieur. Fruit pomacé, parfois dénommé sous le nom de piridion, portant à son sommet une cavité plus ou moins profonde appelée œil, ombilic ou hile.— Bois très homogène, à aubier et bois parfait non délimités, blanc ou plus ou moins rosé; couches annuelles peu distinctes, rayons médullaires très nombreux, très fins, invisibles à l'œil nu; ce bois supporte mal les alternatives de sécheresse et d'humidité. En nous guidant sur l'excellente monographie des Pomacées de J. De- caisne {1), voici comment l'on pourrait grouper les nombreux genres ou section qui nous intéressent de cette grande tribu. Fleurs solitaires ou géminées ; ovaires 5 loges obliques. | Mespilus. Fleurs en corymbes pau- { ov. à log. 2 ovul.dont 1! avorté.| Cralægus. Endocarpe ci ou multiflores ; co- | ov. 5 log. 2 av. collatéraux. Pyracantha. Se rolle à préfloraison im- } ov. 2 log. 2 ov. dorsaux. Cotoneaster, briquée. ov. 5 log. 1 ovule. Osteomeles. chair hétér.; gr. à testa lisse, 2 styles libres. | Aria. chair succul. molle, verdâtre ou brune ;\ Fle style simple bifide. APE Endocarpe eurs en CO: À chair succul, homog.; endocarpe fragile., Sorbus, Torminaria. a os -ymbes pau- MAlSIEE im cartilagineux XY F° L : LA ï { 5sty lessoudés.| Cormus, papyracé *( coumultifl.; { chair granuleuse blanche } 5 styles libres.| Pirus. préfloraison ACE evonvieuse. 5stvlessoudés.| Malus. ou crustacé. L : chair homog. spongieuse, 3 styles soudés. 2 | imbriquée. chair hétérog., gr. testa réticulé, 2 styles. | Pourthiæa. chair homogènes succul.; gr. à testa lisse. Photinia. chair succul. rouge ou vineuse, 2 styles, | Aronia. (1) Nouvelles archives du Muséum d'Histoire naturelle, T, X, Mémoire sur la famille des Pomncées, 458 ROSACÉES Fleurs en grappes ou Amelanchier. Raphiolepis, ovaire 5 loges, préfloraison imbriquée ;) ov. 2 loges. : ne r. 5 loc. 2 ov Endocarpe cymes racé sé SARA: ov. 5 log. 2 ov.\ ne PR ue nee préfloraison tordue; coque loculicide.} Stranvæsia. 2e 4 Fleurs en cymes corymbiformes | : à CAEN prie par [tas hyrs jov.5log.fruit.bacciforme.} Eriobotrya. - ou crustacé. - Des Fleurs solit, : ses . | préfl. tordue, ou gémi- \ ov. à loges multiovulées. préflimbriquée. nées. ov. à loges, 3 ovules ascendants. | Cydonia. Chænomeles. Docynia. 133. — NÉFLIER. — MESPILUS Lindi. De l’ancien nom grec, Mespilos, employé par Théophraste. Arbrisseau ou petit arbre, à rameaux souvent épineux à l’état sauvage et inermes dans les cultures. Ecorce lisse ou peu gercurée. Feuilles simples, entières ou presque caduques, pubescentes, courtement pétiolées ; stipules petites, foliacées. Fleurs grandes, solitaires, plus rarement géminées ; sépales foliacés, linéaires-lancéolés, persistants ou caduques ; pétales blancs éla- lés et crispés ondulés, à préfloraison imbriquée ou tordue, étamines 30 à 40, plus courtes que la corolle, à anthères jaunâtres ; styles 5, libres, glabres, ovaires 5, à sommet plan et velu ; loges obliques, 2 ovules dont un avortant et coiffant le fertile. Fruit (nèfle), couronné des dents du calice persistant, largement excavé, ombiliqué au sommet ; noyaux 3 à 5, anguleux, gibbeux, isolés dans la chair, à graines subcomprimées ; testa pâle, très mince ; ces fruits à chair ver- dâtre, acerbe, devenant molle, brunâtre, succulente après avoir bletti. On multiplie les Véfliers de semis ou de greffe sur les aubépines. 4. — N. commun. — MESPILUS GERMANICA Lin. — Nouv. Duham. IV, tab. 38. — Engl. Bot. tab. 1523. — Pall. F1. ross. tab. 413, fig. 1 — Guimp. Holz. tab. 69, — M. vulgaris Rechb. FI. germ., p. 630. — Europe. Arbrisseau ou petit arbre de 3 à 5 mètres, à tronc bas et déformé ; ra- meaux tortueux, étalés, inermes ou plus ou moins épineux, ramules jaune- rougeàtre ou vert-rougeàtre, pubescentes cotonneuses. Écorce du tronc gris mat, se gercurant platement chez les vieux arbres. — Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues, molles, entières ou irrégulièrement bordées de fines dentelures, pubescentes sur les deux faces, surtout sur l'inférieure. Fleurs solitaires, courtement pédonculées, grandes, 3 à 4 centimètres de diamètre, apparaissant en mai. Fruit (nèfle ou méle) de 3-4 centimètres de diamètre, turbiné, pubescent, gris verdâtre avant la maturité et marqué de points roux clair ; chair verdâtre, très acerbe, mais devenant après blettis- sement grisätre, molle et sucrée acidulée. On regarde les nèfles comme indigestes pour les estomacs délicats, elles passent pour astringentes et sont employées en gargarismes ; on les récolte ordinairement vers la fin d'octobre et on les laisse blettir sur la paille, au fruitier. | NÉFLIER 459 Le Néflier est disséminé dans tous les bois et les haies de l'Europe tem- pérée, surtout sur les formations siliceuses ou granitiques ; il a été aussi trouvé en Asie-Mineure et en Perse, dans le Gilhan ; il demande des terrains assez fertiles, ceux secs, calcaires, argileux, ne lui conviennent pas ; dans tous les cas, sa croissance est lente. — Bois rougetre clair, flambé au cœur de rouge brunâtre avec taches médullaires, il est dur, homogène, susceptible de prendre un beau poli et de bien résister aux frottements ; avec ses jeunes tiges on fait d’exceilentes manches d'outils et des cannes très recherchées. “Les feuilles et l'écorce sont astringentes et contiennent du tannin, _ Variétés. — a, — N. GC. à gros fruits. — M, G, mucrocarpa DC. FI. françg. — Duham. Arb. Fr. I, p. 329, tab. 3. — Nouv. Duham. IV. p. 143, — Variété à tige plus forte, plus élevée, moins irrégulière, inerme ; feuilles plus grauiles, rarement dentées, Fruit beaucoup plus gros que dans le type et moins acerbes. Se multiplie par greffe sur la variété sauvage. 6. — N. CG. sans noyaux. — M. G. apyrena. D.C. Du'am., Arb, Fr. 1, p. 331, tab. 4. — Lois. IV, p. 143. — M. abortiva Duham. — Feuilles un peu ondulées, presque festonnées; 3 styles et sans stigmates ; fruits petits ne conservant à leur ombilic que les deux plus grandes folioles du calice ; noyaux manquant. Quelques auteurs indiquent encore la variété N à feuilles entières, à fruit mûrissant plus tôt, etla variété à fruit allongé et à couronne rabattue sur l'ombilic. 2, — N. de Smith. — M. SMITHII Ser. in Prodr. Il, p. 633. — Spach, ” Végét. Phan. Il, p. 53. — M. grandiflora Smith, Exot. Bot. I, tab. 18. — Koch, I, p. 130. — Cratægus lobata Desf. (non Bosc). — J. Saint-Hil, Pom-franc. tab. 360. — Origine inconnue. Petit arbre de 6 à 8 mètres, à cime étalée, diffuse, branches inermes, retombantes chez les individus âgés ; tronc cannelé, recouvert d'une écorce gris mat, se gercurant à la longue {1). Feuilles glabres en dessus, pubes- centes en dessous ; celles des rameaux latéraux, obovales-spatulées ou lan- _céolées-obovales, entières vers la base, inégalement crénelées ou dentées dans le haut ; celles des gourmands ou des pousses terminales vigoureuses, plus grandes, pinnatifides ou incisées dentées, accompagnées de grandes stipules persistantes, foliacées, semi-cordiformes, incisées — crénelées. — Fleurs de 12 à 15 millimètres de diamètre, à lanières calicinales triangu- laires, lancéolées réfléchies. Piridion de la grosseur d'une cerise, long de 13 à 15 millimètres et large d'autant ; Aile ou œil très développé, surmonté des dents du calice persistantes, pointues ; peau rouge grenal où rouge brique avec ton plus foncé du côté du soleil; ponctuations nombreuses, fines, grises ; chair peu abondante, farineuse, sèche, astringente, à peine comestible ; noyaux ordinairement deux, obscurément trigônes. Le N. de Smith, dont l'origine est inconnue, mais que l'on soupçonne être un hybride (Decaisne Mon. des pom.)d'un Cratæqus et du W. germanita. est employé dans l'ornementation. Sa rusticité est à toute épreuve. (4) Voir pl. phototypique, no 28. 460 ROSACÉES 134. — AUBÉPINE. — CRATÆGUS Lindl. De Kralaigos, nom que les Grecs donnaient à l'Azerolier qui appartient à ce genre. Les Cralæqus, très voisins des Hespilus, auxquels ils sont souvent réunis, en différent par leurs fleurs en corymbes et plus petites, leurs pédicelles plus longs, leurs anthères roses ou pôurpre-violacé, leurs styles insérés au-dessous du sommet des loges, qui sont dressées au lieu d'être obiiques. Fruit à hile moins ouvert, ne blelhissant pas, noyaux contiqus ou plus ou moins soudés et non libres comme dans les Mespilus. Feuilles dentées ou plus ou moins lobées. Les Cratæqus se multiplient facilement de noyaux mis en stratification jusqu'au printemps, mais souvent la germination n’a lieu qu'au deuxième printemps. Bois, blanc ou plus ou moins rougeâtre avec taches médullaires noires, souvent noueux, se tourmentant facilement et ne résistant pas aux alternatives de sécheresse et d'humidité. La plupart des Cratæqus suppor- tent bien la taille et un certain nombre peuvent être employés à faire d'excellentes haies vives. On peut aussi s’en servir comme porte-greffes des variétés de poiriers, Les fruits de plusieurs espèces servent à faire des con- fitures. Le genre, tel que nous l'entendons, comprend une quarantaine d'espèces décrites ou cultivées, originaires de l'hémisphère boréal, dont elles habitent les régions tempérées ou chaudes tempérées, Voici les plus connues : a. — Cralægus à feuilles dentées ou courtement lobées. 1° — A. à petites feuilles. — C. PARVIFOLIA Ait. — Waits. Dendr. Brit., tb. 67. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 57. — C. uniflora Münch. Hausv, V, p.147 (1770) — Koch, Dendr. I, p. 141. — C. betulæfolia Hort. — C',tomentosa Lin. (non Du Roi). — Michx. F1. Bor. Amérique, p. 289. — C. flezuosa Poir. Ency. suppl. IV, p. 73. — C'. axilliaris Pers. Syn. FLITI, p. 39. — C. xanthocarpos Ehrh. in Lin. fils, suppl., p. 254. — C. grossulariæ/folia Mort. — Am. sept. Arbrisseau de 2 à 3 mètres, à branches divariquées flexueuses, for- mant une tél? arrondie ; jeunes pousses visqueuses, légèrement cotonneuses; épines plus ou moins nombreuses, brunes, grèles, plus longues que les feuilles ; stipules sétacées. Feuilles petites, 3 à à centimètres, courtement pétiolées, celles des ramules latérales cunéiformes-obovales, fortement crénelées ou dentées, les supérieures des pousses terminales subtrilobées, incisées-dentées. Fleurs assez grandes, presque sessiles, solitaires ou plus rarement par 2-3; sépales glabres, lancéolés, dentelés ou pinnatifides, plus longs que la corolle, qui est blanche ; pédoncule cotonneux ainsi que le calice. Fruit jaune verdätre, subturbiné, urcéolé, à peine plus long que les sépales persistants qui le surmontent. Cet arbrisseau, très bien caractérisé, habile les Etats-Unis depuis la Géorgie jusqu'à New-Jersev. Son fruit, qui mürit difficilement sous le climat de Paris; est, suivant Elliot, bon à manger. AUBÉPINE 161 - 2, — A. à feuilles en coin.— C. CUNEATA Sieb, êt Zucc, FI, Jap. Fam. à nat. sect. prima, p. 22, n° 61. — Miq. Prol. FI. jap., p. 228. — Franch. et Sav. Enum., pl. Jap. I, p. 140. — A. Lavall. Arb. Segr. p. 43, tab. V. — C.alnifolia Hort. (non Sieb. et Zucc). — C. spatulata Mort, (non Michx. nec Pursh.) — C. kybrida Hort, — Japon. Petit abrisseau, haut de 1 mètre à 1"20, buissonnant et diffus, peu ou pas épineux ; rameaux finement striés et mollement velus, Feuilles souvent réunies 4-5 en roseltes, obovales-cunéiformes, longues de 7 à 8 centimétres sur 3 à 4 de largeur, entières à la base, dentées au sommet, dents allant en augmentant de grandeur, de manière à être sous-lobées dans le haut, celles des rameaux stériles même trifides ; ces feuilles vertes, luisantes en dessus . pâles en dessous et poilues vers les nervures. Slipules des pousses termi- nales, larges, foliacées cordiformes, parfois falciformes, profondément incisées-dentées. — Fleurs un peu plus grandes que celles du €. oryacan- tha, peu odorantes et disposées en corymbes pauciflores sur des pédicelles velus : bractées linéaires, étroites, dentées ; sépales foliacés, grands, denti- culés et persistants ; pétales d’un blanc très pur, obovales-arrondis, ondulés sur les bords; étamines 20 à 25, à filet aplati. Fruit, du volume d'une grosse cerise, rouge-vineux ou vert-rougeûtre luisan!, comme vernissé à complète maturité et muni, à peu près aux deux tiers de la hauteur, d'un appendice bractéiforme, persistant, d'abord vert, puis rougeàtre, comme les lobes du calice très longs et réfléchis ; la chair jaune-verdâtre contient 5 noyaux trigones non adhérents les uns aux autres, mais indépendants et isolés dans la masse, ce qui rapproche ce fruit de celui des Néfliers. Cette espèce, originaire du Japon, où Sugerok, Keiske, von Siebold et Buerger l'ont découverte dans la région montagneuse de Tarugawa (Kiou- siou) et retrouvée par Maximowicez dans l'ile de Nippon, est très rustique sous le climat de Paris et mérite, par son feuillage et la beauté de son fruit, d'être répandue dans les cultures. 3. — À. à fruit jaune. — C. FLAVA Ait. Hort. Kew. II, 169 (1789). — C. turbinata Pursh. F1. Amer. Sept. 11, p. 735 (1814). — C. lohata Bosc. Nouv. Cours d’Agr. I, p. 223. — C. trilobata Lodd. — €. punctata tri- loba Hort. — Mespilus flava Wild. — Wats. Dendr. brit, tab.59.— Spach, Vég. Phan. II, p. 59, tab. 10. — M. caroliniana Poir. Enc. IV, p. 442. — M. flexispina Mnch. — Koch, I, p. 139. — Amérique septentrionale. . Arbre de 6 à 7 mètres, parfois de 9 à 10 (4), à ramification diffuse arrondicet tronc recouvert d'une écorce grisâtre, gercurée longitudinalement; ramules gris-clair, pubescentes, verruqueuses el peu ou pas épineuses. — Feuilles grandes, 9 centimètres sur 4, elliptiques-cunéiformes à la base ou rhomboïdales-lancéolées, généralement entières à la base, ensuite fine- ment dentées, puis lobulées et enfin bordées de dents de plus en plus pelites, * (!) Voir planche phototypique, n° 29. 462 ROSACÉES parfois aussi incisées crénelées dans le haut, épaisses, d’un vert sombre luisant- en dessus, glabres, plus pâles en dessous et pubescentes, surtout sur les nervures; celles des rameaux vigoureux plus grandes et accompagnées de stipules en forme d'oreillettes ; pétiole pubescent, long de 15 à 30 millimètres, parsemé de glandules sessiles. — Fleurs en corymbes de 2 à 5 flores sur pédicelles 2 à 3 fois plus longs que les fleurs. Fruit gros, de 2 centimètres sur 2 de large, ovoide globuleux ou turbiné, surmonté des divisions du calice lancéolées et réfléchies. Ce fruit vert, avant la maturité, devient jaune ver- dätre, puis jaune citron à parfaite maturité qui arrive dans le courant d’octo- bre ; peau marquée de nombreuses ponctuations roussätres ou grisätres; chair jaune verdàtre, Juteuse, douce, sucrée acidulée, comestible et dégageant un fort parfum de pommes mûres; noyaux ordinairement 2, côtelés. AUCE Cratæqus se rencontre aux Etats-Unis, au nord de la Floride, ainsi que dans l’Arkansas et le Texas. C'est un très bel arbrisseau d'ornement par son feuillage d’un vert sombre et par ses fruits; il est aussi très rustique. Par son fruit, il se rapproche du €. P. fructu luteis, ce qui justifie dans une certaine mesure le nom de C. punctata triloba que lui donnent cer- tains horticulteurs ; mais le fruit du €. flava est plus turbiné et à 2-3 noyaux ; de plus ses feuilles sont chagrinées, épaisses, et à consistance plus forte, se rapprochant ainsi de celles du €. mexicana, 4 — À. du Mexique. — C. MEXICANA Moc. et Sess. — Prodr. IL. p. 629. — Bot. Reg., tab. 1910. — Mexique. Petit arbre de 4-6 mètres, rappelant par son feuillage le Néflier, ordi- nairement inerme, mais devenant épineux snr les mauvais sols. Ecorce d’un gris clair, se maintenant fort longtemps lisse ; cime touflue, assez étalée ; jeunes pousses gris verdâtre, glabres. — Feuilles persistantes ou demi-persis- tantes, lancéolées ou elliptiques-lancéolées, épaisses, coriaces, longues de 6 à 9 centimètres sur 2-3 de large, pointues au sommet, atténuées à la base, entières dans la moitié inférieure, courtement dentées-serrées dans la moitié supérieure, dentelures plus accentuées sur celles des rameaux stériles, d'un vert foncé et comme finement chagrinées en-dessus, d’un vert grisätré avec un peu de glaucescence en dessous et plus ou moins pubescentes; ner- vures assez régulièrement pennées, la principale très saillante, d’un roux fauve ; pétiole court, 6-10 millimètres. — Fleurs grandes, en corymbes de 6-8 flores; sépales linéaires lancéolés, entiers. Fruit sensiblement turbiné, vert jaunâtre clair, 15-20 millimètres de long sur 12-13 de large ; dents du calice réfléchies ; œil plutôt petit, bien ouvert ; chair jaune verdätre, comes- tible. Maturité novembre-décembre. ; Ce C'ralæqus, originaire des montagnes du Mexique où il est souvent cultivé pour son fruit, résiste assez bien aux hivers ordinaires du climat parisien, mais müûrit difficilement ses fruits, tandis que ses feuilles de- viennent caduques tout en se prolongeant assez tard, En Touraine et dans le Bordelaisil réussit parfaitement et constitue un bel arbrisseau d'ornement. AUBÉPINE 463 . Variétés. — Le C. Mexicana possède un certain nombre de variétés, telles sont : a. — À. d. M. d. Loddiges. — C. M. Loddigesiana Spach, Vég. Phan. I, p. 54. — C. slipulacea Desf. — C. M. stirulacea Koch, 1, p. 133.— Différe du type par ses feuilles plus fortement dentelées vers le sommet, les supérieures des pousses terminales pen- natifides ou trifides, accompagnées de grandes stipules persistantes, cultriformes denticulées ou incisées. Piridion comme dans le type, d'un jaune verdûtre. :b. — À. d. M. à fruit orange. — C. M. aurantliaca Koch, Dendr. I, p. 132. — Se distinguant par son /ruit de couleur orange. c. — À d. M. sauvage. — C. M. sylvestris. Arbre plus petit et très épineux, fruit aussi plus petit, verdâtre. 5. — À. de Grignon. — C. Grignonensis. Bull. de la Soc. d'Hort, de France, 1890, p. 150. — €. Mexicana var. Hort. — Origine inconnue. Cette remarquable Aubépine, que nous n'avons pu rattacher à aucune des espèces actuellement décrites et que nous proposons d'appeler provi- soirement C. Grignonensis, a été envoyée en 1873 à l'Arboretum de l'École nationale de Grignon, par M. A. Leroy, d'Angers, sous le nom de €. Mexi- cana var. Elle se rapproche par la forme de ses feuilles et de leur demi- persistance du C. Mexicana, surtout de la variété Stipulacea Lodd., mais elle en diffère tout à fait par son fruit qui est rouge cocciné, landis qu'il est d’après les auteurs, Spach notamment, jaune verdätre. Voici d'ailleurs ses caractères d'après l'individu, aujourd’hui âgé d'environ 25 ans, de l'Arboretum de Grignon. Petit arbre de 6 mètres de hauteur (1) à cime dressée, ovoïde, peu bran- chue ; tronc à écorce verte, s'écaillant en grandes plaques brunes, luisantes ; jeunes rameaux peu ou pas épineux, le plus souvent inermes et pourvus d'une écorce glabre, vert clair comme dans le C. oryacantha, glabre et garnie de lenticelles petites et claires. Bourgeons sphériques, brun-roussâtre ou brun-rougeâtre.— Feuilles courtement pétiolées, longues de 7 centimètres et larges de 3 à 4, coriaces, épaisses, luisantes, comme vernissées en dessus, pu- bescentes tomenteuses en dessous, surtout sur les nervures; celles des rameaux fructifères entières dans la moitié inférieure, dentées-lobées au milieu, puis dentées, dans leur ensemble obovales ou elliptiques, atténuées à-la base, celles des gourmands ou des rameaux stériles ovales, plus profon- dément lobées, les lobes basilaires divergents, très profonds; ces feuilles accompagnées de grandes stipules persistantes, cultriformes où semi-cordi- furmes, denticulées ou incisées; celles des rameaux fertiles, linéaires, promp- tement caduques. Les feuilles de ce Cratægus persistent et restent vertes sur l'arbre, à Grignon, jusqu'à la fin de novembre et même jusqu'à dans le courant de décembre. Fleurs assez grandes apparaissant en mai, en Corym- bes multiflores. Fruit obovoïide ou globuleux, 14 à 16 millimètres de long sur à peu près autant de large, d'un rouge-cocciné très vi/, à peau lisse, marquée de petites ponctuations grises peu visibles ; œil moyen et divisions du calice réfléchies; pédoncule long de 20 à 22 millimètres; renflé et pubescent au sommet; chair blanche, verdâtre, onctueuse, douce, fade ; (D Voir. phototypie. n° .30. 46% ROSACÉES noyaux 2-3, gros, obseurément trigones. Les fruits de ce Cratæqus sont à maturité tardive, dans le courant de novembre, et restent sur l'arbre tout l'hiver, jusqu'à l'apparition des nouvelles feuilles ; les oiseaux ne semblent pas toucher à ces fruits, de’ sorte que cette espèce est une des plus belles, si non la plus belle, de tout le genre au point de vue ornemental. Il résiste de plus très bien aux hivers les plus rigoureux du climal parisien, notamment à celui de 1879-1880 où le thermomètre est descendu à Grignon à-26 degrés. 6. — À. à feuilles de Poirier. — C'. pirifolia Ait. Hort. Kew. Il, p.168. — C. leucophlæos Mœnch. — A. Lavall. Arb. Seg., p. 77, tab. 22, — C. latifolia Pers, — Rev. Hort. 1869, p. 460. — C. tomentosa Du Roi (non Lin.). — Sarg. For. Trees of N. Amer, — M. pirifoha Willd. Enum , p. 523. — Nouv. Duham. IV, p. 131. — Spach, Végét. Phan IT, p. 60. — M. calpodendron Ehrh. — Y. latifolia Lmk. — Nouv. Duham. IV, p. 150.— Spach, Vég. Phan. Il, p. 60. — Amérique septentrionale. Petit arbre de 6 à 9 mètres de hauteur sur 1 mètre à 1*20 de circonfé- rence, à tronc droit, revêtu d'une écorce lisse, d'un gris noirâtre ; branches non épineuses, dressées, ramules d'un an vert foncé et comme vernissées ; les pousses de l'année pubescentes, surtout dans le jeune âge. Bourgeons petits, ovoïdes, à peine saillants. Feuilles assez grandes, 6 à 12 centimètres sur 4 à 6 de large, elliptiques-acuminées au sommet, décurrentes à la base, d'un vert sombre et faiblement pubescentes en dessus, vert grisâtre en des- sous et fortement pubescentes, entières à la base, puis incisées-dentées et même incisées lobées vers le milieu, nervures parallèles, mais espacées, parfois un peu plissées ; pétiole 18 à 22 millimètres ; stipules petites, linéaires, de très bonne heure caduques. — Fleurs apparaissant longtemps après les feuilles, vers le commencement de juin, en corymbes terminaux, denses, dressés, de15-20 fleurs, souvent jusqu'à 45 à 60 ; ces fleurs, d'un blanc verdà- tre, à odeur d'Aubépine ; sépales linéaires réfléchis, incisés ; 2-3 styles soudés dans les deux tiers inférieurs, glabres ; pédoncule et pédicelle gris tomen- teux. —Fruitrouge orange vif sans ponetuations, elliptique ou ovoïde arrondi, 12-14 millimètres de haut sur 10-12 de large et œilsaillant; pédoncule de 15 à 18 millimètres, se continuant avec le fruit ; chair douce, farineuse, devenant très molle à parfaite maturité. Noyaux 2-3, lisses, à peine côtelés, Maturité octobre. Ce petit arbre, commun dans toute la partie est des États-Unis, est cultivé depuis fort longtemps en Europe ; il est d’un bel effet ornemental, d’abord par ses fleurs, puis par ses fruits dont les oiseaux sont très friands. Variétés. — Ce Cratægus est assez polymorphe et, le plus ou moins de pubescence de ses feuilles, leur dimension, le développement plus ou moins considérable des corymbes, ont souvent servi de base pour le fractionner en plusieurs espèces; la forme la plus importante est celle qui a donné lieu au C. latifolia Pers. à feuilles plus grandes, plus coriaces, et plus épaisses. AUBÉPINE 163 a st | sf 7. — À. à fruit ponctué. —C. PUNCTATA Jacq. Hort, Vind, f, tab. 281. — Torr. et Gray, FI. of N. Amer. — €. tomentosa var. punetata À, Gray. — Sarg. For. trees of N. Amer. p. 80. —W. punctata Nouv. Duham, IV, p. 152. — Wats. Dendr. Brit. tab. 57. Am. sept, Petit arbre de 7 à 9 mètres, à cime touflue, étalée, déprimée, lronc souvent tortueux, platement gercuré, écailleux ; épines assez rares, courtes - et droites ; écorce des ramules gris, clair et lisse, — Feuilles de consistance aible, obovales où cunéiformes, décurrentes sur le pétiole, brusquement acuminées ou tronquées au sommel, dentelées presque dès la base, puis incisées-dentées vers le sommet, glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous sur les nervures ; pétiole long de 12 à 15 millimètres ; slipules linéaires caduques. — Fleurs petites, apparaissant fin mai, disposées en “corymbes pauciflores (2-5) sur des rameaux latéraux; pédicelles de la ongueur du calice et poilus, à divisions linéaires oblongues entières et «couvertes de poils apprimés ; pélales 12 à 14 millimètres de diamètre, très aducs; styles 3-4, libres dès la base; ovaires 3-4 loges. Fruit petit, rouge, sub- #lobuleux, 10-12 millimètres de hauteur sur 6-8 de diamètre, parsemé de pélits points glanduleux, parfois peu visibles et rares, ne rappelant guére le nom fort mal choisi, du moins en ce qui concerne cette variété, œil petit; divisions du calice linéaires denticulées, dressées; chair blanche, comes - _tible ; noyaux 3-4, petits, faiblement côtelés. Ce Cratægus, originaire des Etats-Unis, est aussi très rustique, Il a été “souvent confondu avec le €. pirifolia qui en est cependant très distinct par ses feuilles plus grandes, elliptiques au lieu d'être cuntiformes, ses ner- vures parallèles et ses corymbes multiflores ; dans le fruit il existe aussi de grandes différences. ré VARIÉTÉS. Le C. punctala comprend plusieurs variétés, différant surtout par 1e fruit. Voici les principales : a. —- À. p. à fruit rouge. — GC. p. fructibus rubris Hort. — C. punetala rubra Hort. — €, prrifolia Hort, Paris (non Ait.). — MWespilus cuneifolia Ehrh. — Spach, Vég. Phan. II. p.61,P1. 10, fig. A. — Fruit plus gros que dans le type, 16 à 18 millimètres et nctuations manquant aussi souvent, =. Mais nous avons vu à l'Arboretum de Segrez, une aulre variété rouge trouvée par feu éavallée à Saint-Chéron (Seine-et-Oise), dont les fruits, ne mesurant pas moins de 24-25 “millimètres de diamètre, sont globuleux, aplalis au sommet, et à peau d'uu beau rouge vineuxz carminé, marquée de nombreuses poanctuations roussätres, ; - . b. — À. p. à fruit jaune.— C. p.xanthocarpa Rœum.— A. Lavall. Arb Seg. p. 54, tab.XVI.— C. p. fruetibus aureis Hort.—C. turbinata Hort, (nou Paursh)— WMesp. corntfolie: Poiret in Lwk. — Koch, Dendr. I, p. 134. — Fruit sphérique, déprimé aux deux bouts, {| peu plus large que haut, 16 millimètres sur 15, œil assez grand, creux et bords plissés ; peau lisse d’un beau jaune ou rouge vermilloné sur les parties fortement ensoleillées ; “ponctualions grandes, assez nombreuses el brunes ; chair jauuätre, agréable (1). … =... On trouve aussi chez les pépiniéristes une variété à /rult ponctué gris, C. p. vivis- bina S. L. Enfin le C. Richardii Hort. qui doit ètre aussi rattaché au €. punctala. 8: — À. à feuilles elliptiques. — C. ELLIPTICA Ait. Hort. Kew. — Pursh, F1. Am. sept. — Prod. W, p. 627. — Torr. et Gray, FL N. Amer. (1) Cette variété a été souvent considérée comme le type de l'espèce, ce qui jusüi: Le nom de punctala. l MOUILLEFERT. — TRAITÉ. [: 30 dE] 466 POMACÉES 1, p.469. — C. flava Ait, var. pubescens. — Sarg. For. Trees of N. Amer, p. 83. — Mespilus glandulosa Michx. FI. Bor. Amer. — M. Fontanesiana Spach, Vég. Phan. IT, p.58, tab.10, fig K. —- Y. eliptica Koch, Dendr. I, p. 140. — Am. septentrionale. Petit arbre de 5 à 6 mètres, à tige nue, verruqueuse, presque lisse ; jeunes rameaux vert clair ou vert-jaunàtre, lisses, peu ou pas épineux. Feuilles grandes, 8-10 centimètres sur 4-5 de large, elliptiques-rhomboïdales, vert tendre en dessous, luisantes en dessus, acuminées au sommet, atténuées sur le pétiole, entières à la base puis inégalement dentées-serrées, glabres ; pétiole long de 18 à 22 millimètres. Bourgeons ovoïdes, verts en été, couleur puce pendant l'hiver. Fleurs apparaissant en juin en corymbes multiflores, assez denses, de la grandeur de celles de l’Aubépine ; pédoncules pubérules, grèles, 12-15 millimètres, renflés au sommet, charnus, rougeàtres dans la partie renflée. Fruits petits où moyens, piriformes, rouge-orange où roux ferrugineux ; chair vert-jaunâtre, onètueuse, assez agréable ; noyaux 2-3, petits, à peine côtelés, vert pâle, 6 millimètres longueur sur 45 de large ; endosperme peu épais, se cassant facilement. Maturité courant octobre. Ce Cratægus se rencontre en Virginie, au sud de la baie de Tampa dans la Floride, et les Etats avoisinant le golfe du Mexique; il est néanmoins rustique sous le climat parisien. 9, — À. de Carrière. — C. CARRIERII Rev. Hort., 1883, p. 108, PI. col. — C. Lavallei F. Herincq. — Lavall. Arbor. Segr. p. 19, tab. VIE. — C. olivæformis Hort. — Patrie inconnue. Petit arbre atteignant 6 à 8 mètres de hauteur (1), de forme régulière, tronc droit, écorce blanchâtre ou grisàtre, s'écaillant finalement ; branches insérées à environ 45 degrés, se redressant ensuite de manière à donner à la cime une forme en parasol, ou mieux une sorte de gobelet ; les fruc- tifères peu ou pas épineuses, mais les gourmandes armées de fortes et puissantes épines ; jeunes rameaux verts, lisses, devenant rougeâtres en vieillissant, pubescents dans le jeune âge, puis glabres. Bourgeons ovoïdes écrasés, vert rougeâtre.— Feuilles grandes, 7-10 centimètres sur 4-5 delarge, elliptiques ou elliptiques-lancéolées, longuement atténuées à la base, assez épaisses, luisantes en dessus et légèrement pubescentes rugueuses en dessous, tomenteuses, vert grisâtre en dessous, nervures très saillantes, presque parallèles et assez espacées. bord entier à la base, puis assez régulièrement denticulé serré, persistant très longtemps, surtout sur les jeunes sujets, mais prenant dès les premiers froids une teinte métallique cuivrée ou bronzée à reflets variés; pétiole court, 6-7 millimètres, pubescent; stipules falci- formes, bipartites, incisées-dentelées, promptement caduques chez les rameaux florifères. — Fleurs assez grandes, apparaissant en juin, blanches ou très légèrement rosées, disposées en corymbes multiflores au sommet des rameaux ; calice cotonneux, obconique ; divisions oblongues, triangu- (1) Voir planche phototvpique, n° 31. AUBÉPINE 467 laires, réfléchies, bordées de glandes sessiles ; pétales trèsfinement mordil- lés; 2-3 styles libres presque dès la base. — Fruit ellipsoïde de 15 à 48 mil- limètres sur autant de diamètre, lisse et glabre, d'abord vert jaunûtre ou rougeûtre et finulement rouge brique du côté insolé avec ponclualions rous- sâtres auréolées de rouge cramoisi; chair peu abondante, douce, légère- ment acidulée ; noyaux 2-3, gros, soudés entre eux, mais se séparant facile- ment et surface chagrinée avec ébauche de côtes et de sillons: écusson pelit et presque interne. Maturité octobre. Les oiseaux sont friands de ce fruit, du moins pour ce qui se passe au Muséum de Paris. C'est une espèce trés rus- tique et d'un bel effet ornemental (1). 10. — À. à feuilles de Prunier. — C. PRUNIFOLIA Pers. — Bose. in Prodr. p.627. — Lindi.Bot. Reg. XXII, tab. 1868. — W. prunifolia Nouv. Dub. IV, p. 150, tab. 40. — C. crusgalli Lin. var. prunifoha Torr. et Gray. — Sargent, Cat. of For. Trees, p. 77. — Am. septentrionale, Petit arbre de 4 à 10 mètres de hauteur, à tronc fort et cime étalée ar- rondie ; rameaux glabres, ur peu striés, armés d’épines droites, très fortes, longues de 5-7 centimètres et de couleur brune.— Feuilles courtement pétio- lées, un peu épaisses, lancéolées-oblongues, subobtuses, longues de 6-9 cen- timètres, assez régulièrement et finement dentées, glabres partout, vert luisant en dessus ; stipules pétiolulées, semicordiformes ; bractées linéaires lancéolées, dentelées, glanduleuses. Fleurs en corymbes; pédoncules glabres verruqueux. — Fruit de grosseur moyenne, ellipsoïde, rouge vineur, ponctué gris clair, ne contenant ordinairement que deux noyaux. Espèce très rustique et souvent employée en ornementation. 11. — À. ergot-de-Coq. — C. CRUS-GALELI Lin, — Michx. FL Am. bor. I, , 288. — Wats. Dendr. brit, I, tab. 56. — Prodr. If, p. 626. — Sarg. Cat. of For. Trees. — C. lucida Du Roi, Obs., bot. 13.— Wang. Beitr. p, 53, tab. 47, — Mill. Dict. Il, 599. — C. crus-galli var. splendens Ait. — C, crus-galli var. lucida Regel. — Mespilus crus-galli Marsh. — Lmk. (1) L'histoire de ce beau Cralægus est peu connue. Ce n'est qu'en 1880 que M. A. Lavallée en a donné. dans son Arboretum, une description détaillée, d'après un individu cultivé depuis 1867 dans ses collections. Mais, en 1883, la Revue Hortrcole en donnait une nouvelle description sous le nom de C. Carrierii et d'après un individu eul- tivé dans les pépinières du Muséum depuis près de 30 ans, c'est-à-dire depuis 1853 environ, par conséquent avant l’Arboreltum de Segrez, commencé en 1857, Cet arbre existe encore au Musèum et c’est lui que représente notre phototypie n° 31. Il est vrai que l’on a voulu voir dans chacun des individus de Segrez et du Muséum, une espèce distincte, mais malgré les quelques différences signalées, les deux arbres appartiennent bien à la mème espèce, et malgré aussi toute la compétence que nous reconnaissons à M. Carrière, nous ne pouvons croire que l'individu du Muséum soit issu, comme ille dit, du C. mæœicana auquel il ne ressemble absolument en rien. La vérité est que le C. Carrierii ou C. Lavallei a beaucoup plus d'affinités avec le C. lomentosa Du Roi ou pirifolia Ait, surtout avec la forme de ce dernier qui a été souvent désignée sous le nom de C. latifolia Pers. Enfin, le C. Carriert a aussi quelque ressemblance avec le C. prunifolia Pers. Quant à la raison qui nous a fait préférer le nom de Carrierii à celui de Lavallei, c'est que la description de la Revue Horticole, quoique plus récente, se rapporte à l'arbre le plus ancien qui représente chez nous l'espèce, k L Quant à sa patrie, s'il n’est pas indigène dans | Amérique du Nord, il n'y a rien d'im- possible que ce soit une intéressante variété, issue, soit du C. piri/olia, soit du pruni- folia. Les semis peuvent seul élucider cette question. Déjà ceux que nous avons faits 4 Grignon en 1889 ont donné des individus qui ressemblent beaucoup au €, piri/olia. 468 POMACÉES > Dict. IV, p. 441. — Desf. Hist. Arb. 11, 457. — Nouv. Duham. IV, 149. — Koch, Dendr. I, 442. — M. Watsoniana Spach, Il, p. 57. — M. lu- cida Ebhrh. Beitr., p. 17. -— Am. septentrionale. Arbre de 5-6 mètres sur 1%50 de circonférence, trapu, à écorce écail- leuse, cime très développée (1) ; rameaux lisses de couleur brun-grisàtre, munis de fortes épines brunes, droites ou arquées, longues de à 6 centi- mètres.— Feuilles très variables comme forme, fantôt courtes ovales, tantôt lancéolées-oblongues, obluses ou acuminées, entières vers la base, dente- lées vers le sommet, mais {oujours glabres, luisantes, comme vernissées en dessus ; stipules petiles, linéaires ou falciformes, caduques. Fleurs apparais- sant en mai, en corymbes ramifiés, lâches, multiflores.—Fruit de la grosseur d'une cerise, ovoide, d’un rouge-verdàtre ou rouge-vineux sur les parties insolées, surmonté des enveloppes calicinales desséchées ; peau terne léyère- ment pubescente ; pédoneule long et grêle ; chair vert-jaunâtre, acide-acerbe et amère ; noyaux !-2, gros, hémisphériques, finement chagrinés, pourvus sur le dos d'une côte et de deux sillons prononcés. Maturité courant octobre ; d'un bel effet ornemental, le fruit persistant une grande partie de l'hiver sur l'arbre. Se plait surtout dans les sols frais, VARIÉTÉS. a. — À. E. d. C. d. Bosc. — C. C.-G. Bosciana, Spach, Vég. Phan. IT, p. 58. — Difére du type par ses feuilles plus petites, plus spatulées et plus finement dentées. b. — À. E. d. GC. à feuilles de Buisson Ardent. — C. C.-G. pyrac mthifolia Ait. — Prodr. Il, 626. — Torr. et Gr. F1. N, Amér. I, 464. — Sarg. Cat. of For. Trees, — C. salicifolia Med. — C, C.-G. var. salivifolia Ait, — M. C.-G. var. pyracanthifolia Hayne. — M. salicifolia Koch, Dendr. I, 144.— Epincs fines, très longues, d'un brun rouge. Feuilles plus petites ayant du rapport avec celles du pyracantña, très luisantes eu dessus, plus pales, glabres et un peu luisantes en dessous, simplement et finement denti- culées vers la moitié supérieure et assez souvent enroulées sur la nervure principale. c, — À. E. d. G. à feuilles linéaires. — C. C.-G. linéaris Lin. — C. linearis Pers. — M. linearis Desf. — Diffère du type par ses dimensions plus faibles, sa cime, chez les individus âgés, très aplatie, étalée (voir phototypie n° 33}; rameaux vert rougeàtre, ar- més de longues épines Feuilles étroites, celles des rameaux vigoureux de l'aunée ellip- tiques-lancéolées où oblongues-spatulées, courtement acuminées, finement et doublement denticulées ; celles des pousses Iructifères, petites, liuéaires-lancéolées, finement cente- lées-serrées, luisantes vernissées en dessus, plus pàles en dessous et glabres, Fruit un des plus petits, sinon le plus pelif, du genre, de la grosseur d’un pelit pois, rouge vio- lacé, surmonté des enveloppes du calice qui forme une sorte d’entonnoir au sommet du fruit; 1-2 noyaux peu osseux, Cette variété, ainsi que les autres, se reproduit assez fidèlement de semis. d. — A. E. d GC. à feuilles ovales.— C. C.-G. oùalifolia Lindl. Bot. Reg. tab. 1860. — C. ovalifolia Horuem.— C. prunellifolia Bosc.— M. prunellifolia Poir. — Amérique septentrionale. Petit arbre de 5 à 6 mètres, à aspect vigoureux ; rameaux dressés, robustes, armés de longucs épines minces, rouge-brun foncé. Feuilles assez grandes, ovales, ou ovales arrondies, ordinuüirement 6-7 centimètres de long, sur # à 5 de largeur, plus le pé- liole iong de 15 à 20 millimètres, entières à la base, dentées et doub'ement dentées dans la moitié suptrieurc, courtement acuminées au sommet et atténutes à la base, moins luisantes, vernissées en dessus que duns le lype et d'un vert plus pâle en dessous. — Fruit ovoide, 10-11 millimètres, d'un Leau rouge écarlate, terne ct légèrement pubes- cout; chair vert jaunätre, acide-acerbe ct amère ; noyaux ordinairement 2, gros, hémis- phériques, finement chagrinés, pourvus sur le dos d'une côte et de deux sillons. Maturité dans le courant d'octobre e° persistant 11 plus grande partie de l'hiver sur l'arbre, ce qui le rend d'un joli effet ornemental. ] (1) Voir planche phototypique, no 32, et pl, coloriée VIT. AUBÉPINE 169 . — A. à fruits écarlates. — C. COCCINEA Lin, — Michx. F1. bor. Amer. I, 28S. — Pursh. Fi. Amer. sepl., [, p. 337. — Bot. Mag, tab. 3432. — Lindi. Bot. Reg. XXX, tab. 1957. — Torr, et Gray. Fi, N. Amer. I, p. 465. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1012, — CC, horrida Méd. — Mesp. coccinea. Lmk. — Desf. Hist, Arb. 1, p. 156, — Nouv. Duham. IV, p. 152. — Spach, Végét. Phan, I, p. 164. — Koch, Dendr, brit. I, p.150. — YW. glandulosa Wild, Spec. 11, 1002. — Spach, Vég. Phan. I, p. 162 — Koch, Dendr. 1, 145. — M, rotundifolia Ehrh. — Wals. Dendr. brit. I, tab. 58. — Amér. septentrionale, Joli petit arbre de 4-6 mètres, pouvant parfois aller jusqu'à 9 mètres, sur 0"90 de circonférence. Ecorce blanchâtre ou d'un gris mat, se gercu- rant par plaques ; rameaux robustes, armés d'épines droites, les unes sont grèles et effilées, les autres, au contraire, courtes et épaisses, — Feuilles ordinairement grandes, 7 à 9 centimètres sur 6-7 de large, ressemblant assez à celles de l'alis'er torminal, ovales élargies, courtement acuminées, arrondies à la base, largement incisées dentées, même sous-lobulées, à lobules finement et inégalement dentelés; ces feuilles pubescentes scabres, d'un beau vert à la face supérieure, plus pales et presque glabres en …_ dessous, sauf sur les nervures ; celles-ci, au nombre de 5-7 paires, presque - opposées et divergentes ; pétiole long de 35-45 millimètres, canaliculé et glanduleux en dessus, plus ou moins rougeûtre et poilu.— Fleurs, sur les par- ties latérales des branches en corymbes peu fournis ; sépales linéaires lan- céolés, fimbriolés, glanduleur, ainsi que Les bractéoles ; corolle odorante : étamines environ une dizaine; ovaire à, rarement 3-4 loges. Fruit d'un magnifique rouge écarlate un peu terne, 15-17 millimètres de longueur —. sur 15 à 16 de largeur, ovoïde, courtement pédonculé, souvent même sessile, tronqué au sommet ct couronné du tube calicinal: peau pourvue de quelques poils et de très fines ponctualions blanchâtres ; chair vert-jau- nâtre légèrement rosé, sucrée acidulée, Noyaux, ordinairement #4, en forme de croissant et munis sur le dos d’un sillon ou d'une côte saillante et . de deux sillons. | Cette espèce croit au Canada et dans la partie des Etats-Unis située entre le Mississipi et l'océan Atlantique. C'est une des plus belles du genre pour l'ornementation par ses fruits qui restent longtemps sur les _ branches. k VARIÉTÉS. k a. — À. E. à gros fruits. — C. C. macrocarpa Hort. — Fruits plus volumineux F _ que dans le type. ; 0 b. — ÀA.E à feuilles cordiformes. — C. C. corduta A. Lavall. Arb. Seg., p. SI, tab. XXII. — Feuilles triangulaires et cordiformes à la base. ©. — À. E. à feuilles molles. — C. C. mollis Torr. et Gray. FI, N. Amer., — C. mollis Sheele in Lin. — C. subvillosa Schrad. Hort. Golt. — C. Wendlandi Hort. — Mespilus pubescens Wend. — M. tilæfolia Koch, Dendr. !, p.151. — Feuilles grises tomenteuses et fruit aussi plus ou moins pabescent. | ss TS F d. — A. E. verte — C.C. virid's Torr. et Gr. FI. N. Amer. — C. viridis Lin.— W ind, SP-11, 1081. — Prod. II, p. 633. — AM. viridis Koch, Dendr. L. p- 19. US DEN feuilles lancéolées. ovales, subtrilobées, serrées, glabres; stipules semi-cordiformes, SR RÉ x ré 470 POMACÉES épines fortes, longues d'environ 6 centimètres. — Feuilles plus petites, ovales ou obo- vales-rhomboïdales, décurrentes sur le pétiole, et incisées ; dentelures comme dans le type, mais lobules moins prononcés; ces feuilles glabres, luisantes : pétiole légèrement pubescent et à canalicule bordée de glandules noires, ainsi que la partie décurrente du limbe ; sépales linéaires lancéolés, glanduleux. Fruit plus petit, 10-12 millimètres, écarlate, ovale ou ovale globuleux à 4-5 noyaux. e. — À. E. à feuilles flabelliformes. — C. C. flahellata Bosc. — M. flabellata Spach, Vég. Phan. IT, p. 63, tab. 10. — Koch, Dendr, I, p. 148, — Feuilles fermes, luisan- tes, obovales ou cunéiformes, acuminées, longuement pétiolées, glabres, 7-9 lobules ; pétiole glanduleux, Pédoncule et calice velus : sépales lancéolés fimbriolés glanduleux, de même que les bractéoles et les stipules, Fruit rouge, subglobuleux, de la grosseur d'une cerise, surmonté des sépales persistants dressés. 13 — À. à fruit juteux. — C. SUCCULENTA Schrad. — C. glandulosa var. macracantha Bot. Reg., tab. 1912. — Am. septentrionale. Petit arbrisseau de 2-3 mètres, épineux. Feuilles elliptiques ou rhom- boïdales, généralement de la forme de celles du €. coccinea, glabres, lui- santes en dessus, légèrement scabres tomenteuses en dessous. Fruit très nombreux, formant de gros bouquets presque défeuillés ; ces fruits sphéri- ques ou globuleux, 10 à 12 millimètres de longueur sur à peu près autant de diamètre, d'un beau rouge cocciné ou vineux très brillants, lisses ; pédon- cule raide, rouge vineux et légèrement pubescent ; chair vert jaunâtre, très juteuse ; noyaux ordinairement 2, à chacun 3 côtes et 2 sillons.Ce Cratægus, sans doute originaire de l'Amérique du Nord, se rapproche par ses feuilles du €. coccinea et par ses fruits du €. crus-galli ; ces derniers parleur nombre, leur beauté et leur persistance font de cette espèce une très jolie plante d'ornement. 1%. — À. de Douglas. — C. DOUGLASII Lindl. Bot. Reg. tab. 1810. — Sarg. Cat. of For. Trees, p. 75. — C. sanguinea var. Douglasii Torr. et Gr. (non Pallas)., — C. sanguinea. Nutt (non Pall.). — C. rivularis Brew. et Wats. (non Nutt.). — Amérique septentrionale. Petit arbre, à aspect sombre, de 5 à 7 mètres de hauteur, parfois 12 mètres sur 0%90 à 1m20 de circonférence ; jeunes rameaux brun rougeûtre, lisses, avec lenticelles saillantes ; épines fortes, courtes, d'un brun-rougeâtre. Bour- geons ovoides, à écailles brun-rougeâtre à la base, vertes dans le haut. Feuilles ovales-arrondies, obtuses au sommet, peu ou pas atténuées à la base, contour à 3-7 lobules obtus ou arrondis, finement denticulés, glandu- leur, d'un vert sombre grisätre et légèrement pubescent en dessous sur les nervures; pétiole de 20 à 25 millimètres de long, glanduleux. — Fruit sphérique, 12-13 millimètres de diamètre, surmonté des enveloppes calicina- les formant avec l'œil une sorte de coupe,côtelé au sommet, et peau pourpre vineux ou pourpre violacé terne; chair verdàtre, sèche, peu savoureuse ; noyaux 3-4, canaliculés sur le dos ou 1 côte et 2 sillons. Pédoncule court, renflé au sommet et glanduleux. Par la structure de son fruit, surtout par la conformation de ses noyaux, ce Cratægas se rapproche du €. crus-galli tandis que par ses feuilles et sa gZandulosité il se rapproche du Coccinea. Le €. Douglasii habite la Californie, l'Orégon et la Californie anglaise jusqu’au 55° degré de latitude nord. AUBÉPINE 471 C'est à côté du C. Douglasii qu'il faut placer le €, ARivularis Nutt., indi- — gène aux Etats-Unis et à peine connu dans les cultures européennes, 15. — À. de Sibérie.— C. SANGUINEA Pall, Flor. ross. tab. 411.— C', purpu- rea Loud. Arb. brit. I, p. 822. — Wats. Dendr. brit. tab. 69. — Mespi- lus sanguinea Spach, I, p. 62, tab. 10, fig. E. — Koch, Dendr, 1, p.181. — Sibérie. - Petitarbre de 5-6 mètres, à rameaux tantôt inermes, tantôt pourvus de lon- — gues épines brunes. Ecorce des pousses rougeûtre luisante. Feuilles ovales ou ovales rhomboïdales, décurrentes, ordinairement à 7 lobules pointus, inégale- ment dentelés, pubescentes dans le jeune âge, glabres à l'état adulte ainsi que les pousses ; stipules semi-cordiformes, doublement dentées, — Fruit - de la grosseur d'un gros pois, écarlate, subglobuleux, à 2-4 noyaux. Cette Aubépine croit dans la Sibérie méridionale. £ 16. — À. à feuilles en cœur. — C. CORDATA Ait. — Wats. Dendr. brit, I, tab. 63. — Bot. Reg. tab. 1151, — C. populifolia Walt. FI. Carolina, p. 147. — Pursh, FI. Am. sept. — Mespilus cordata Mill. icon., tab, 179, Koch, Dendr.I, p. 138. — M. acerifolia Lmk. Dict, IV, tab 442, — Nouv. Duham. 1V, p. 151. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 65. — M, Corallina Desf. — M. phœnopyrum Ehrh. — Etats-Unis. Petit arbre de 6 à 8 mètres de hauteur, à branches divariquées et rameaux bruns, armés de longues épines sur ceux stériles, inermes chez les fructifères, Feuilles ressemblant assez comme ensemble à celles de l'Erable champêtre ou à celles de l’Alisier des bois; elles sont ovales ou cordiformes-ovales, ou tri-quinquélobées ou incisées anguleuses, plus ou moins longuement acuminées au sommet, cordiformes à la base, vertes luisantes en dessus plus pâles en dessous, glabres partout et prenant une belle teinte rouge à l'au- tomne; pétiole grêle, 20-22 millimètres de long.— Fleurs petites, apparaissant en juin en corymbes paniculés. Fruits petits, les plus petits du genre, 3-4 millimètres de diamètre, d’un beau rouge corail, œil saillant, garni des enve- loppes florales desséchées, noires ; chair verdâtre, peu abondante ; noyaux ordinairement 5, soudés ensemble de manière à n'en former qu'un seul et surmontés d’un écusson roussâtre, Maturité commencement d'octobre. Ce Cratæqus habite la région atlantique des Etats-Unis, notamment la Virginie, les monts Alleghanys et l’'Alabama, le long des rivières ou dans les endroits frais. Par la beauté de son feuillage, la couleur etla persistance de ses fruits, c’est un très joli arbrisseau d'ornement. Les terrains qui lui conviennent le mieux sont ceux légers et frais. On connaît à cette espèce une variété à fruit jaune, C. chlorocarpa Hort., que j'ai vue à Segrez. 17. — À. à fruits noirs. — C. NIGRA Wald. et Kit. Plant. Hung. rar., tab. 61. — Lodd. Bot, Cab. tab. 1021. — G. St. Hil. FI. et pom. franc. Lab. 359. — Mespilus nigra Willd. — Wats. Dendr. brit. tab, 64. — 472 POMACÉES Guimp. Fr. Holzgew. tab. 106. — Spach, Vég. Phan. IT, p. 64, tab.10, fig. 1. — Koch, Dendr. I, p.153. — Hongrie. 1 Arbre pouvant atteindre 10 à 12 mètres de hauteur sur 1 mètre à 1220 de circonférence, à cime arrondie, puissante, touffue (1). Ecorce lisse, grise dans le jeune âge, puis platement écailleuse et enfin se gercurant densément, à la manière de celle du cormier ou du poirier. Jeunes rameaux pubescents, vert-rougeàtre, armés de longues épines brunes, Feuilles grandes, 7-8 centi- mètres sur 5-6 de large, ovales, pointues, 5-7 pennatilobées, lobes irréguliè- rement incisés-dentés, allant en diminuant de grandeur de la base au som- met; ces feuilles, légèrement pubescentes en dessus, tomenteuse en dessous, principalement sur les nervures; celles-ci rougeûtre-purpurin, surtout la médiane ainsi que le pétiole; stipules grandes, semi-cordiformes ou falquées, finement dentelées, — Fleurs assez grandes, en corymbes denses, blanches, | un peu rosées et apparaissant dans le courant de mai. Fruit de la grosseur d’un pois, sphérique, noir très forcé où pourpre-noir foncé, légèrement pubescent; chair verte, douce, onctueuse ; la matière colorante, située à l'inierieur de la peau, est abondante et d'un pourpre-violet foncé ; noyaux 3-5, verdàtres, arqués en forme de croissant. Ce Cratæqus, cultivé dans les jardins, habite la Hongrie, la Croalie et la Transylvanie. 18. — A. de Cels.— C. CELSIANA Bose, in Nouv. Cours d’agric. Il, p. 225, (4821). — Mespilus Celsiana Dum. Cours. — Spach, Vég. Phan. I, p. 65. — Koch, Dendr. [, p. 197. — Patrie inconnue. Petit arbre à cime étalée ayant beaucoup de rapports par l'aspect avec M le €, monogyna. Ecorce blanchâtre ; jeunes rameaux verts ou vert rou- « geâtre, ovoides. Feuilles ordinairement ovales, pennatilobées à 7-9 lobes, i moyennement pointus et finement dentelés, d’ailleurs, variant beaucoup : « celles des rameaux stériles, grandes, 4 paires de lobes divergents; celles des rameaux fructifères plus petites, également à 4 paires de lobes aigus ; enfin, celles des axes floraux encore plus petites, obovales, plus finement lobées et dentées; chez toutes, limbe peu acuminé et cunéforme arrondi à la base; ces feuilles foncées etluisantes en dessus, plus pàles etpubescentes en dessous; nervures divergentes comme dans le €. monoqgyna. Fleurs en corymbes 4 pauciflores. Fruils gros, par 1-2 sur les axes, globuleux, aplatis aux deux bouts, à peau lisse d’un beau rouge cocciné ; œil peu développé, en- M touré des divisions du calice desséchées ; chair jaune-verdàtre, à saveur sucrée acidulée, agréable; noyaux ordinairement deux, trois au plus, «f ovoïdes, aplatis sur une face. | Ce Cratæqus, dont on ignore l'origine, mais rappellant à la fois le €. mono- gyna par ses feuilles et le €. coccinea par ses fruits, pourrait être un hybride de ces deux espèces ; l'étude des semis pourrait élucider la question. (4) Voir planche phototypique, n° 34. AUBÉPINE 473 19. — A. arborescente. — C. ARBORESCENS Elliot, — Torr. et Graw. FI. N. Am. I, 456. — Nutt. Sylva, If, p. 10, tab. 45. — Sarg, Cat, of For. Trees of N. ‘4 p. 75. — Amér, seplentrionale, _ Petit arbre de 6-9 m. de hauteur sur 1"30 à 480 de circonférence, à rameaux gris mat, inermes. Feuilles de grandeur moyenne, 8-10 centi- mètres dont environ 2 de pétiole, sur 3-5 de largeur, ovales-pointues ou elliptiques-acuminées, atténuées à la base, ordinairement pliées en qout- tière le long de la nervure médiane, et ondulées sur les bords, grossièrement et irrégulièrement lobulées-dentées, luisantes, comme vernissées en des- sus, vert pâle, légèrement pubescentes en dessous, à l'aisselle des ner- vures dans le jeune âge, glabres à l'état adulte ; pétiole grêle, un peu rougeâtre, poilu, surtout à la base, ainsi que les jeunes pousses ; stipules _ petites, semi-cordiformes, denticulées glanduleuses et promptement cadu- = ques. Fruit petit, globuleux, brun-rouge-où plus rarement orange. £ « PICTrE Ce beau Cratæqus, encore peu répandu dans les cultures européennes, se rencontre aux États-Unis, dans la vallée du Mississipi, dans la Louisiane, au Texas, le long du Colorado jusque dans l’ouest de la Floride. Cultivé à l'Arboretum de Grignon depuis plusieurs années, il s'y est montré très rustique. Section b.— C, à feuilles pinnatilobées ou pinnatiséquées. 20. — À. à cinq noyaux. — C. PENTAGYNA Kit. in Willd.Sp. If. tab, 1006. — C. Korolkowi Hort. — M. pentagyna Koch, Dendr. 1, p. 154, — Orient. Petit arbre vigoureux, à épines robustes, courtes, Feuilles ovales cunéi- formes obtuses ; celles des rameaux stériles ou des sujets vigoureux,grandes, ordinairement à cinq lobes divergents, la paire inférieure é{alée perpendicu- lairement à l'axe, ces lobes dentés-serrés au sommet ; feuilles des rameaux fructifères à 4-5 paires de lobes, plus finement dentés et à sinus moins ouverts ; ces feuilles d'un vert sombre et glabres partout ; limbe long de 6-8 centimètres et large d'à peu près autant. Pétiole long d'environ 2 centimètres, souvent rougeâtre et accompagné, chez les rameaux vigoureux, de stipules grandes, semi-cordiformes, incisées-dentées. Styles 5, libres, Fruit de gros- seur moyenne, piriforme, surmonté des enveloppes du calice réfléchies, d'un - beau rouge sanguin ou vineur, à peau rugueuse, recouverte de petites ver- rues blanches, qui rendent ce fruit ponctué; chair vert rougeitre, sacrée acidulée; pédoncule légèrement pubescent et renflé au sommet de manière à faire corps avec le fruit ; noyaux ordinairement 5, arqués, à 2 lobes et 1 sillon, c'est-à-dire très ble à ceux du C, Coccinea. Cette espèce, connue depuis le commencement du siècle (1) et décrite comme indigène en Hongrie, a été retrouvée il y a une quinzaine d'années (1) Au Muséum de Paris (au Fruticetum), on peut voir un individu de cette espèce, cultivé depuis au moins trente ans, qui démontre que le colonel Korolkow n'a pas été le premier introducteur de ce cratrqus. = . * 6 "7: ; . 5 71 - 474 POMACÉES en Asie occidentale par le colonel Korolkow qui en a envoyé des graines en Europe aux principaux établissements publics et à différents amateurs et pépiniéristes. 21. — A. Azerolier. — C. AZAROLUS Lin. -: Andr. Bot. Rep. IX, tab. 579. — Rev. Hort. 1856, tab. 23. — (. pectinata Bosc. — Mespilus Azarolus Poiret. — Nouv. Duham. IV, tab. 42. — J. St-Hil. F1. et Pom. franc., tab. 357. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 76, tab. 10, fig. M. — Koch, Dendr. 1, p. 162. — Math. FI. forest. 3 édit., p. 148. — Vulg. £'pine d'Espagne, Azerolier. — Europe méridionale et Orient. Petit arbre de 6-8 mètres, à cime ovoïde élargie (1) et tige gercurée écailleuse noirâtre ; rameaux épineux et ramules velues, — Feuillesobovales cunéiformes, profondément divisées en 3-5 lobes entiers ou paucidentés au sommet, vert foncé en dessus, pubescentes à la base de la nervure princi- pale avec quelques cils sur les bords; stipules semi-ovales, à peine denti- culées au sommet. — Fleurs en cymes corymbiformes, courtement pédoncu- lées ; pédicelles et réceptacle tomenteux; divisions du calice triangulaires, 1-2 styles. Fruit (azerolles) globuleux, un peu côtelé, 10 à 15 millimètres de diamètre, surmonté des divisions aiguës et rouges du calice ; peau lisse, luisante, rouge-orange ou rouge brique ; chair comestible, sucrée acidulée, agréable ; noyaux 2-3, gros, hémisphériques, légèrement adhérents entre eux, parfois enveloppés d’un tissu verdàtre et surmontés d'un écusson fauve. Maturité, sous le climat de Paris, dans le courant d'octobre. Le C. azerolier est commun dans la région méditerranéenne, notamment en Corse, en Algérie, en Grèce, à Chypre, en Syrie et dans le Midi de la France, où il est souvent cultivé comme arbre fruitier ; les azerolles sont mangées fraiches et employées pour faire des gelées, des compotes et sur- tout de l'alcool. L'Azerolier croît lentement et sa longévité est considérable. Son bois, semblable à celui de l'A. monogyne, est lourd (0,700 à 0,800 de densité), com- pact, sans souplesse et très exposé à se tourmenter, mais c’est un excel- lent combustible et produit aussi un charbon de première qualité. Variélé. — A. À. à feuilles fides. — C. A. Fissa Bosc. — C. incisa Hort. — M. fissa Poir.— Différant du type par ses feuilles plus grandes, rhomboïdales dans leur en- semble, souvent à 7 lobes dentelés du côté inférieur. Fruits plus gros, 17 à 19 millimètres de diamètre sur 10-20 de hauteur, vert jaunâtre, légèrement lavés de rouge et comme vernis; Chair comme le type, douce sucrée acidulée, comestible ; noyaux deux, gros, ordi- uairement hémisphériques à 3 côtes arrondies, peu saillantes. Maturité septembre, Au plus précoce que chez l'Azerolier, Arbuste rustique, très répandu dans les cultures. 22. — A. à feuilles de Tanaisie. — C. TANACETIFOLIA Pers. Ench. IT, p. 38. — Bot. Reg., tab. 14884. — Mespilus tanacetifolia Poir. Ency. IV, p. 440. — Smith, Exot. Bot., tab. 85. — Andr. Rep. IX, tab. 594, (4) Voir planche phototypique, n° 35. AUBÉPINE AT — Nouv. Duham. 1V, p. 157. — Prodr. II, p. 629, — Spach, Vég, Phan. II, p. 71. — Koch, Dendr. I, p. 164. — Orient, Petit arbre de 5-6 mètres, à écorce gercurée, écailleuse: branches touf- fues, étalées ; rameaux brun-pourpre, tomenteux. Feuilles petites, ordinai- rement à trois paires de lobes, profondément incisés-dentés et forte- ment tomenteuses grisätres. Fleurs de 15 à 20 millimètres de diamètre en corymbes multiflores serrés. — Fruit moyen, rouge-brique ou rouge sanguin, légèrement pubescent aux deux bouts ; chair jaune-verdätre, douce acidulée, agréable ; noyaux 4-5, lisses, à peine côtelés, Maturité courant d'octobre. Cette espèce habite l'Asie Mineure, où, suivant Tournefort, elle atteint parfois la taille d'un chêne. Les Arméniens en mangent les fruits qui rap- pellent les azerolles, quoique moins bons. Variété. — A. à F. de T. de Lee. — C. T. Leenna. — Différant du type par ses feuilles moins divisées et ses fruits plus gros, jaune-verdätre, légèrement rouge brique avec taches carminées sur les parties insolées. On doit aussi signaler les variétés, à fruit blanc, monstrueuse et glabre. 23. — A. d'Orient. — C. ORIENTALIS Pall. — Bot. Reg. tab. 1852, — C. odorata Bosc. Nouv. C. d'agr. Il, 221. — C. odoratissima Lindl. Bot, Reg. tab. 1885. — Mespilus Orientalis Marsch. — M. odoratissima Andr. Bot. Rep. tab. 590. — Spach, Vég. Phan. IT, p. 72. — Orient. Arbrisseau ressemblant beaucoup au précédent, mais à cime plus diffuse ; ramules et feuilles plus cotonneuses, méme visqueuses. Feuilles également pinnatifides, quinquélobées, mais plus rhomboïdales, plus cu- néiformes, évasées à la base, et lobes plus entiers. — Fruit de même couleur, c'est-à-dire rouge-vermillon où rouge-brique sur le côté ensoleillé, mais plus aplati aux deux bouts, plus large, plus pubescent et pédoncule plus court; noyaux 3-4 au lieu de 4-5, à côtes peu saillantes. Ce Cratæqus habite aussi comme le précédent, l'Asie Mineure, le Caucase et la Crimée. Variété. — Le C, Tourneforti (spicil. f. Rum. et Bith. 1, 90) peut être considéré comme une variété du C. orientalis ; il n'en diffère guère qu'en ce que ses feuilles sont plus arrondies à la base, les sinus des lobes plus ouverts et le fruit d'un beau rouge vineur où sanguin à chair verdâtre un peu sanguine. 24, —_ A. spatulée. — C. SPATULATA Michx, F1. Bor. Am. I, 288. — C. microcarpa Lindl. in Bot. Reg. tab. 1846. — Mespilus spatulata Spach, Veg. Phan. I, p. 66, tab. 10, fig. j. — Koch, Dendr. I, p. 136. — Amérique septentrionale. Petit arbre de 6-8 mètres de hauteur sur 0"60 à O®75 de circonférence, ou très souvent réduit à l'état d'arbrisseau, Rameaux flexueux, armés d'épines grèles, longues de 3 à 6 centimètres. Feuilles obovales-spatulées ou cunéiformes-spatulées, pelites, très glabres, coriaces, inégalement créne - lées, trilobées au sommet: celles des pousses terminales trifides ou tripar- 416 POMACÉES 4 iles ; stipules cultriformes, incisées. Fleurs petites. Fruit écarlate très petit, l'ouest de la Floride etles Elats voisins du golfe du Mexique. 29. — À. à feuilles de Persil. — C. APIIFOLIA Koch., Dendr. I, p. 160. — Amérique septentrionale. Petit arbre dépassant rarement 6-8 mètres de hauteur sur 025-030 de circonférence, et le plus souvent arbrisseau, pourvu d'épines longues de 3-6 centimètres. Feuilles dans leur ensemble ovales -deltoides, incisées- lobées, à lobes dentelés, poilues ; stipules linéaires-lancéolées presque gla- bres. Fruit petit, cocciné, Cette espèce croit aux Etats-Unis, notamment en Virginie, dans l'Arkansas et autres Etats voisins du golfe du Mexique. Très joli petit arbre d'ornement. 26. — A. faux Azerolier. — C. ARONIA Bosc. — Bot. Reg. tab, 1857, — Mespilus Aronia Willd,— Spach,Vég. Phan. Il, p. 69, tab. 10, f. B.— Orient. Pelit arbre à rameaux divariqués et à épines courtes, robustes. Feuilles rhomboïdales-cunéiformes, trifides ou trilobées, lobes latéraux, ordinaire- ment très entiers, divariqués, le lerminal souvent trifide,; ces feuilles fermes, Juisantes en dessus, légèrement pubescentes aux bords, longues de 4 à 6 centimètres. Corymbes assez denses, calice velu, à dents triangu- laires, courtes, réfléchies. Fruit de la grosseur d'une cerise, d'abord tur- biné avant la maturité puis subglobuleux et d'un rouge écarlate, assez. bon à manger, Ce cratæqus croit dans l'Europe australe, en Orientet est souvent cultivé pour l'ornementation. 27, — À. hétérophylle. — C. HETEROPHYLLA Flugg, Ann. Mus. XIX, tab. 38. — Bot. Reg. tab. 1847, — A. Lavall. Arb. Segr. p. 58, tab. XVI — C. azarolus var. heterophylla Reg. — C'. oxyacantha var. hete- rophylla Hort. — M, heterophylla Poir. Encyel. suppl. IV, p. 68. — Spach, Végét. Phan. Il, p. 67, tab. 10, fig. N.— Koch, Dendr. I, p. 161, — Orient. Petit arbre ou grand arbrisseau ressemblant beaucoup par son aspect général au €, monogyna, mais s’en distinguant d'abord par ses feuilles de forme très variable ; elles sont en général trilobées au sommet quelquefois quinquélobées-obovoïdes, d'autres fois bilobées ou seulement dentées au sommet et même parfois petites et entières, comme celles situées à la base des rameaux florifères; d’ailleurs ces feuilles sont coriaces, épaisses et très glabres, Stipules très grandes, pennatifides. — Fleurs d’un blanc pur, très odorantes, dépassant en grandeur celles de l’£pine blanche, disposées par 3-7 en corymbes terminaux /dches et pendants ; calice turbiné, glabre et luisant; style unique, épais, glabre. — Fruit ovoide ou oblong, petit ou moyen, un peu comprimé, lisse, et d'une beile couleur cerise; pédoncules el pédicelles infléchis; chair ferme, un peu sèche, blanchâtre; noyau unique, obovoïde, légèrement comprimé et obscurément pentagone, Maturité fin septembre, Par son fruit, AUBÉPINE … un seul noyau, le ©. heterophylla se rapproche done aussi du €, monoyyna, ont il pourrait assez justement être considéré comme une variété. Gette belle espèce habite les provinces méridionales du Caucase : elle a é récollée par Hohenacker à Helenendorf et près du fleuve Gandscha au milieu des broussailles impénétrables ; elle a été enfin signalée par Haus- knecht près de Seytum. La demi-persislance de ses feuilles auzmente ncore son intérêt pour l'ornementation. Tout en étant rustique il craint beaucoup plus les froids que le C’. monogyna. C'est à eôté du C. heterophylla qu'il faut placer le C. maroreana Lindl. Bot. Reg., tab. 1855, C. Sinaica Boiss., à feuillage ressemblant à celui de l'A zerolier et à fruits à deux noyaux, 128. A. épineuse. — C. OXYACANTHA Lin. Spl. pl. I, édit. I, p. 477. —. — Math. F1. forest. 3° édit. p. 147. — €. oryacanthoïdes Thuill. F1. d. envir. d. Par. I, p. 245 (1790). — Bot. Reg. Lab. 1128. — M. oxya- cantha Gaertn. Fruct. tab. 87. — Schk. Handb. tab. 132. -- Svensk. Bot. tab. 157. — Guimp. Holz, tab. 72, — FI. danica, tab. 634. — Jacq. D Aust. ILE, Lab. 292, f. 2. — Spach. Végét Phan. II, p. 67. — Koch, Dendr. I, p. 158. — Vulg. Aubépine, Epine Blanche. Noble Epine. Bois de Jai. — Europe et Asie occidentale, Arbrisseau de 3-4 mètres pouvant devenir un pelit arbre de 9-10 mètres de hauteur (1), touffu, (rès-rameux ; rameaux glabres, grisâtres, armés d'épi- nes courtes, fortes, subulées ; écorce des jeunes tiges vert-jaunätre celle des individus âgés gercurée écailleuse. — Feuilles généralement glabres, cunéiformes-obovales ou ovales-rhomboïdales, décurrentes, dentées-incisées presque dès la base, divisées en 3 ou 5 lobes dentés, le terminal trilobé ou Mpennalilobé ; ces feuilles longues de 3-6 centimètres, larges de 2-4, sont fer- “mes, luisantes en d ssus, päles ou un peu glauques en dessous. Péliole court £ouvent légèrement velu. Stipules persistantes, cultriformes, aigüment den- culées. — Fleurs blanches ou parfois légèrement rosées, très odorantes, à 1-3 styles et apparaissant en mai. Fruits de grosseur très variable, depuis 9-10 millimètres de long sur 7-8 de large, jusqu'à 13-15 sur 10-12 de dia- mètre, ellipsoides ou ovales, rouge-vineux où pourpre ; œil bien ouvert | bordé des dents du calics aiguës et réfléchies; chair d’an vert clair, farineuse, douceälre, se teintant légèrement en rose vers la périphérie ; noyaux 1-3, | ovoides ou arqués, plus ou moins anfracltuosés. Les fruits, qui arrivent à maturité de septembre à octobre, persistent sur arbre jusqu'au commencement du printemps, si les oiseaux, qui en sonl très friands, ne les mangent pas. …. L'A. blanche est très répandue dans toute l'Europe, et s'avance jusque | vers le 60° degré de latitude ; on la {rouve aussi en Asie Mineure et dans f k. | «le nord de l'Afrique ; elle habite les forèts, les lieux inculles, les haies ct (1) On cite un individu de cette espèce dans le comté de Norfoik (Angleterre), signalé par un acté du commencement du xure siècle sous le nom de Vieille-Aubépine, wesu- int plus de 4 mètres de circonférence (Mathieu FI. forest.) 478 POMACÉES ne manifeste aucune préférence pour la nature du sol, si ce n'est qu’elle redoute les terrains trop compacts. La germination de ses noyaux à lieu, comme pour la plupart des autres aubépines, au bout de 18 mois ; les jeunes plants ont une végétation assez active jusqu'à 6-8 ans, puis elle se ralentit et en somme, ce végétal a une croissance lente.—Le bois blanc ou rosé, est dur, lourd (densité 0,740 à 0,775), susceptible d’un beau poli, mais il est souvent noueux, sujet à se déjeter et a rarement la fibre droite ; il est aussi parsemé de taches médullaires ce qui le rapproche du bois de PAlisier blanc ; néanmoins on l'emploie en tournerie et en machinerie pour faire des objets exposés au frottement ; c’est aussi un excellent bois de chauffage donnant un bon charbon. Cependant, dans les forêts, l'Aubépine est considérée comme une ‘espèce nuisible quel’on coupe lors des éclaircies et que l’on abandonne générale- ment aux bücherons. L'A. blanche, grâce à sa ramification épineuse et à sa faculté de bien supporter la taille, est très employée pour faire des haies vives impénétrables, d'une très longue durée et très rustiques à l'égard des froids. Enfin, elle est souvent utilisée comme porte-greffes des Poiriers, des Sorbiers et d’autres Pomacées plus difficiles qu'elle sous le rapport du sol, Son fruit fade, douceâtre et astringeant n'a aucun emploi. VARIÉTÉS. L’A. blanche est très polymorphe et possède de nombreuses variétés qui sont pour la plupart employées en ormentation. Voici les principales : a. — À. E. pyramidale, — C. O. fastigiala vel stricta. — Ramifications dressées formant une belle cime étroite et très compacte. (Voir planche phototypique, n° 36.) b. — À. E. à rameaux retombants. — C. O. pendula. — Cime formée de lon- gues branches grèles retombantes. c. — A. £, flexueuse. — C. O. flexuosa. — Branches tortueuses et réfléchies. d. — A. E. féroce. — C. O. horrida Carr. FI. d. Serr. XIV, p. 201, tab. 1468. — Très curieuse variété à épines bi-ou trifurquées, réunies et soudées plusieurs ensemble de manière à former une sorte d’empaätement ou de faisceau hérissé d’épines. e. — À. E. à feuilles entières. — C. 0. integrifolia. — Feuilles entières ou peu profondément dentées. f. — A. E. à feuilles de chêne. — C. O0. quercifolia. — Feuilles à lobes arrondis, crénelés, de manière à rappeler celles du chène commun. g. — A.E. à feuilles laciniées. — C. O. laciniata. — Feuilles profondément déchiquetées. h. — À. E. à feuilles de fougère. — C. O. pteridifolia. — Feuilles profondément divisées, A côté citons le C. O. fiicifolia, F. d. Serr. XX, tab. 2076, à feuillage très élégant. i. — À. E. à feuilles luisantes. — C. 0. lucida. — Feuilles grandes, très luisantes et coriaces. j. — À. E. à feuilles panachées. — C. O. variegata. — Feuilles panachées de jaune (auwrea) ou de blanc (arg-ntea) où bien encore de jaune, de blanc et de vert (éri- coloribus). __ k. — À. E. à fleurs blanches doubles. — C. O. flore pleno albo. — FI. d. Serr. XV, p. 21, tab. 1509, fig. 2.— Fleurs grandes, d’un beau blanc et bien pleines. l. — A. E. à fleurs roses. — C. 0. flore roseo,— Fleurs d'un beau rouge-carmin, très ornementales. m. — À. E. à fleurs rouges doubles. — C. O. flore rubro pleno. — F1, d. Serr. p. 21, tab. 1509, fig. 3, — Fleurs très pleines et très odurantes, AUBÉPINE 479 — n. — A. E. à fleurs doubles écarlates.- C.0. flore coccineo Ulust IV . . . 4 : . . è cocc str. Hort. >: tab. 536. — Fleurs d'un rouge foncé vif. IV, —. o.— À. E. à fleurs de grenadier. — €. O. flore puniceo, — F1, d, Serr, XV, p.21 tab. 1509, f. 1. — Fleurs rouge vif, rappelant celles du grenudier, On cultive aussi sa sous-variélé à fleurs doubles C. punicea plena William Paul. Ann. de Gand, 1847, . — À. E. bicolore. — C. 0. bicolor, — C. O. Gumpperi bicolor. FI, 4, Serr, XVI, . 19, tab. 1651. — Belle variété d'origine germanique, à fleurs simples ond et bordées de rose. . — À. E. toujours fleurie.— C, O. semperflorens Rev. Hort. 1882, p, 140, fig. 26. — C: Bruanti Car. Rev. Hort. 1884, p. 369 et 493. — Belle variété fleurissant tout l'été, obtenue par M. Bruant, horticulteur à Poitiers, r. — À. E. précoce. — C. 0. præcox. — Nouvelles feuilles apparaissant presque aussitôt la chûte des anciennes. s. — À. E. à fruits jaunes. — C. O. fruclu aureo. — Fruits plus où moins jaunes doré. — On distingue aussi une variété à fruits velus, C. O.eriocarpa. t. — À. E. d'Heldreich. — C. O. Heldreich Hort. — Fouilles à 5 lobes, mais plus petites que dans le type et pubescentes, — Fruit plus petit et monogyne. » uw. — À. E monogyne. — C. O0. monogyna Pall. F1, ross. — €, O. var, monos- tyla Prod., p. 628, tab. 12. — C. monogynu Jacq. FI. Austr.. tab, 292, fig, 1, — FI. Dan., tab. 1162. — Math. FI. forest., 3° édit. p. 146. — C. oryacantha Bull, Herb., tab. 333, — Engl. Bot., tab. 2504. — Mespilus monogyna Willd, — Guimp. Holz, tab. 73. — Spach, Végêt. Phan. II, p. 68. — Koch. Deudr. 1, p. 159. — Y. oxyacantha Nouv. Duham, IV, p. 154, tab. 41. — Variété très souvent considérée comme une espèce distincte et plus souvent encore confondue avec le C. oryacantha ou le type de l'espèce. Si le port, le feuillage, la couleur du fruit et les conditions d'existence justilient cette confusion, cette variété se distingue néanmoins très facilement par les quelques carac- tères que voici: Ses dimensions sont plus grandes, elle devient plus souvent abores- cente, ses feuilles sont enfières à la buse et à lobes divergents, ainsi que les nervures. Ses fleurs sont plas petites et apparaisseut environ quinze jours plus tard et sont à un style au lieu de 2-3. Enfin, le fruit est presque toujours à un seul noyau, ovoide plus ou moins anfractuosé, deux noyaux tout à fait exceptionnellement. L’'A. monogyne est disséminée dans l'aire géographique du €. oxyacantha, tout en y étant beaucoup plus commune ; elle a les mèmes exigences culturales et s'emploie aux mèmes usages; elle est aussi utilisée en ornementation et a fourni des sous-variétés pour ainsi dire parallèles aux précédentes, Il y a mieux, la très grande majorité des variétés indiquées ci-dessus sont monogynes, et si l'ancienneté du nom de C. oryocuntha et l'usage parmi les botanistes ne l'emportaient sur la logique, c’est la variété monogyne qui devrait être considérée comme le type de l’espece. 29. — A. d'Olivier. — C. OLIVERIANA Bose. — C, melanocarpa Bieb. FI. Taur. Cauc. I, p. 386. — Prodr. Il. p. 629. — C. platyphylla Lindi. Bot. Reg. tab. 1874. — Mespilus Oliveriana Dum-Cours.— Spach, Végét. Phan. Il, p. 71, tab. 10, fig. G. — M. melanocarpa Koch, Dendr. I, p. 155. — Orient. , blanches au Petit arbre de 3 à 4 mètres, à come étalée et rameaux spinescents, rappelant par son port le C. oxyacantha. Jeunes pousses cotonneuses ; écorce du tronc gercurée écailleuse. Feuilles longuement pétiolées, de 3 à 6 centimètres de long et souvent davantage de largeur, cunéiformes- obovales, ou obovales, ou bien encore rhomboïdales, pinnatifides, à 3-5 lobes dentelés, divariqués, le terminal trifide ; ces feuilles d'un vert foncé en dessus, grisâtres tomenteuses en dessous. Stipules falciformes ou cultriformes incisées, parfois entières. Corymbes subpaniculés, portant des fleurs blanches légèrement jaunâtres, petites, odorantes et apparaissant en juin. Fruits petits, noirs, pubescents, ovales, étranglés au sommet el à 4-5 noyaux, Ce Cratægus, originaire de l'Orient, Tartarie, sud de la Sibérie et Europe australe, est cultivé comme arbrisseau d'ornement ; sa rusticité est à loute épreuve. 480 | POMACÉES 30. —- A. pinnatifide. — C. PINNATIFIDA Bnge. in mém. d, sav. étrang. de Pétersb. I, p. 100 (1831). — Regel. Gartenfl. tab. 366, — C. chi-." nensis Hort, — C. pteridifolia Mort. (non €, oxyacantha var.) — C. Californica Mort, — €. Layii Mort, — Mespilus pinnatifida Koch, Dendr. 1, p. 152, — Chine boréale. Ê Joli pelit arbre de 6-7 mètres de hauteur, à tige d'abord lisse verru-- } queuse puis finement et peu profondément gercurée; pousses grèles reltom- bantes et 2nermes. Feuilles assez grandes, profondément pinnatifides ou pinnatiséquées à 3-5 paires de lobes, plus un lobe terminal, aigàment incisés LS dentés ; ces feuilles de consistance molle, herbacée, presque concolores et légèrement pubescentes. — Fleurs en corymbes, moyennes, apparaissant en mai-juin. Fruit d'un rouge vif luisant, elliposoide ou ovoide-oblong, de 15 millimètres sur 10 de largeur, côtelé; œil peu développé et bordé des enveloppes du calice desséchées ; ce fruit a aussi des rapports, moins la grosseur, avec celui du Cornouiller mâle ; chair verdàtre, saveur assez agréable tout en rappelant un peu celle du €. monogyna. Noyau unique, ovoide, pointu, finement chagriné avec quelques petits enfoncements ca et là; pédicelles de 5-10 millimètres de long, rouges, grèles et velus; ce - cratægus est en un mot-très voisin du €. monogyna dont il ne diffère réel- lement que par son écorce lisse verruqueuse, par son inermicilé et par la découpure de ses feuilles. — Originaire du nord de la Chine, il est très rus- tique dans nos cultures et produit un bel effet ornemental. Pourfaciliter l'identification des différentes espèces que je viens de aécrire, j'ai essayé de résumer dans le tableau que voici leurs principaux caractères : | Jaune, très gros . M OR ner de nec Flava. | | [IGFoQ ue 21 EE 542 1 MexICAnd | Jaune verdätre ; Moyens ‘.:isteserus tes OOIPREYMIOUE |-Noir ; volume d’un gros pois....:....:.. … } Nigras vineux foncé. avec app. bractéiforme. Cuneata, COCCINÉ TOUS Res Rte CCE à Griguonensis. verdätr e,avec ponct. aréolées de rouge foncé. SR MA ln : 305 Carrierii. . écarlate: gros F5 LHC. ORNE Coccinea, Feuilles } kruit } “Haies terne; moyen :,..,., secs ce ADOUSIEN denttes où | fr, cocciné très vif; petit. De Succulenla. lobécs, .| clair avec ponctuations grises où br unes Punctata, Rouge{ Grange vif; PEbilen sens oi en Sostec CIN orange ou ferrugineux ; petit Sete sol: Elliptica. vineux- terne ; à peine moyen. . . Prunifolia, vinacé-terne ; ue HO Do à 000 m0 0 = Crus-Galli. | | écarlate /petitleesenreptee ere ee . Sibirica. | corail; très petit. tienne «1. COEUR , | vinacé : BÉOS ME MEET ES, Ra Celsiana, \ \ brun ; petit, globuleux. RM CT 0e Arboresceps. | Noir ; petit, pubesce CHAT Ce re .. Oliveriana, | Vert-rougeàtre; gros, piritorine dre CR Azarolus. | vermillonné METOS ere SRE LE 44 1Orientaltse à DAAUESFONCE PBTOB 4 0! © ES € Tanacetifolia. Feuilles vineux-foncé : BOAT. E | Cut RE Bo Tourneforlii, profondément} Fruit | viuacé pourpre; ponclué.... 4, Pentasyna. lobées au | mûr, Rouge) écarlate ; très petits ce SET pinnatilides, o écarlate : Turbine EL EN SOUTENIR TER Écarlates MELLE scan mise ste CODHIOIRE brillant; pete UE M ereete Heterophylla. | vinacé, terne, pete ou moy CPR Oxyacantha. | RUE luisant ; petit . PR BUISSON ARDENT 481 135, — BUISSON ARDENT. — PYRAlANTHA Rœmn, Du grec, pyr, feu et acanlha épine, épine de feu, en raison de son fruit rouge ardent. ù - Le genre ?’yracantha, souvent confondu avec les Cratægus et les Coto- Ë neasters, présente les caractères que voici: Feuilles alternes quinconciales, … oblongues, denticulées, persistantes ou presque persistantes, Fleurs petites, «blanches, en corymbes cymeuxr lerminaux, sur les pousses de l'année ; « pédicelles bractéolés ; calice à divisions delloïdes, charnues, courtes, à bords à denticulés, glanduleux, infiéchis à l'intérieur après l'anthèse. Étamines 20 : — anthères pales; disque jaune, peu développé ; ovaires 5, dressés, pubescents au sommet ; style adné à la base interne des carpelles, libre seulement au-dessus ; loges, 2 ovules collatéraux, à micropyle dirigé en dehors, Fruit (piridion) Rice cocciné, à noyaux presque libres, anguleux, surmontés du style persistant ; embryon incombant ; raphée perpendiculaire au plan de séparation des cotylédons. Ù Le genre comprend jusqu'ici deux espèces originaires de l'Europe aus- trale et de l'Orient, et plusieurs variétés. * 1. — B. A. d'Europe. — P. COCCINEA Rœm, Synop., p. 219. — Math, FI. for. 3° édit., p. 145. — Decne. Mém. sur fam.d.Pom., p.170. — Coto: neaster Pyracantha Spach, Vég. Phan., p.73. — Gren. et God. FL. fr. I, p. 568. — Koch, Dendr. I, p. 174. — Cratæqgus Pyracantha Pers, Syn. IE, p. 37. — DC. Prodr. Il, p. 626. — Mespilus Pyracantha Pall. FI. ross. 29, tab. 13, fig. 2. — Nouv. Duham. IV, p. 148. — Europe méridionale et Asie Mineure, Buisson touffu, de 2-4 mètres, à branches diffuses et rameaux divariqués, brun rougeâtre, épineux ; épines fortes, souvent florifères. Feuilles lancéo— « lées obovales ou lancéolées elliptiques, courtement pétiolées, aiguës ou … obluscs, crénelées sur les bords, fermes, coriaces, luisantes, d'un vert foncé en dessus, plus pàles et pubescentes dans le jeune àge en dessous, Fleurs k BR ombreuses apparaissant en mai-juin. Fruit d’un beau rouge corail, globu- . leux, de la grosseur d'un pois. Cet arbrisseau habite le midi de l'Europe et l'Asie Mineure. On le trouve, en France, dans les haies et les broussailles de la Provence, du Languedoc L°: du Dauphiné méridional, mais il est le plus souvent cultivé pour l'orne- …_ mentation, à cause de son beau feuillage, de ses nombreuses fleurs et sur- “tout de ses beaux fruits qui garnissent les rameaux pendant la plus grande _ partie de l'hiver. Il supporte très bien la taille et peut faire ainsi d'excel- _ lentes haies vives : il résiste en pleine terre, sous le climat de Paris, à des F1 froids de 18 à 20 degrés et ne manifeste aucune préférence sur le sol, mais l'exposition nord semble le mieux lui convenir. à Æ Variétés. — B. A. de Lalande. — P. GC. Lalandiüi. — Variété obtenue par M. Lalande, horticulteur à Nantes, se distinguant du type par ses fruits plus -gros, d'un rouge orange lLrillant, réunis en bouquets rapprochés et constituant des F MOUILLEFERT. — TRAITÉE 31 L2 189 ROSACÉES — POMACÉES sortes de pompons, couvrant parfois complètement les rameaux. Ce Buisson-ardent est d'un effet ornemental considérable. I se multiplie de préférence par boutures. — On connait aussi une variété à fruit jaune (P. C. fruclibus luteis.) 2. B. À. à feuilles crénelées. — P. CRENULATA Rœm. — Decne. Mém. sur Pom., p. 171, — Cotoneaster crenulata Koch, Dendr, I, p. 175. — Cratæqus crenulata Roxb. FI, Ind. 11, p. 509. — Bot. Reg. 1844, tab. 52. — Mespilus crenulata Don. FI. Nép., p 238. — Népaul. Cette espèce, originaire du Népaul, ne se distingue guère de la précé- dente que par ses feuilles glabres, plus grandes et surtout plus longues, profondément crénelées el muecronées au sommet. Fruits très serrés, ronds, de couleur orange. est aussi épineux, mais son port est plus dressé et il est moins rustique que son congénère. 136. — COTONÉASTER. — COTONEASTER Medik. De Cotoneum, Cognassier ; allusion aux feuilles duvetées comme celles du Cognassier. Arbrisseaux inermes, pubescents, à feuilles très souvent distiques, entières ou faiblement denticulées, caduques ou persistantes; stipules linéaires sétacées. Inflorescence en corymbes plus ou moins denses. Fleurs petites, ordinairement blanches; calice cinq dents, petites, quinconciales, charnues, infléchies après l'anthèse ; pétales imbriqués ; étamines 20, à anthères pâles ou violacé-pourpre. Périanthe et androcée insérés sur les bords du sac réceptaculaire ; carpelles 2-3, exceptionnellement 1 ou 5, contigus, mais non adhérents entre eux, plus où moins velus au sommet; loges bi-ovu- lées, ovules collatéraux, ascendants et anatropes, à micropyle inférieur ; styles Libres, même nombre que les carpelles. Fruit drupacé; noyaux 2-3, velus, dressés, monosperimes; graine à testa lisse ; chalaze au-dessous du sommet; cotylédons accombants ; raphée correspondant au plan de séparation des colylédons,. Les Cotonéasters habitent l'Europe, l'Asie septentrionale, le nord de l'Afrique et quelques-uns le Mexique. Ce sont de très jolis arbrisseaux d’or- nement, d’une cullure facile et que l'on multiplie de graines en mettant en stratification les noyaux pendant l'hiver ; la germination a lieu au : printemps suivant : Voici les espèces les plus répandues : SECTION I. — C. A FRUIT NOIR. 4 €. à fruit noir. — C. MELANOCARPA Lodd. Bot. Cab., tab. 14531. — C!. vulgaris var. melanocarpa Led., FI. Alt. Il, 219 (1830).— Koch, Dendr. I, p. 166. — Mespilus melanocarpa Fiseh, in Hort. — Europe septentrio- nale et Sibérie, Arbrisseau d'un vert sombre, de 120 à 1m50, touflu ; rameaux dressés, brun verdatre, glabres! pousses couvertes de pellicules blanches, tomen- " COTONEASTER 183 teuses dans le jeune âge. Feuilles distiques, moyennes, 23-40 millimétres de ong sur 20 à 25 de large, ovales acuminées et même courtement mucronées, entières, d'un vert sombre- et faiblement pubescentes en dessus, tomen- teuses grisâtres avec un peu de rugosité en dessous, — Fleurs blanches rosées, disposées en corymbes de 3-7 fleurs, apparaissant en mai-juin, Fruits obovoïdes ou ellipsoïdes, de la grosseur d'un gros poids, longs de 8-11 millimètres sur 7-9 de large, d'un noir foncé, glaucescent, glabres ; dents calicinales pourpres; chair farineuse, rouge orange; noyaux deux, semi- obovoïdes. Maturité septembre. Arbrisseau très rustique formant des toulfes ornementales. : À R f { VARIÉTÉS. a: — G. M. a fruits lâches. — C. M. laxiflora Jac. fil. in Bot, Reg. tab. 1305, C. vulgaris var. laxiflora Lindl. — Fleurs petites, très nombreuses, roses. Fruit d'un bleu noirâtre ; variété indigène en Sibérie. Très souvent cultivée. b — G. M. luisant. — C. M. lucida Schlecht. Lion. 1854, p. 541. — Différant du type par ses feuilles d'un vert intense, luisant en dessus; stipules linéaires falquées. 2. — C. de Lindley. — C. AFFINIS Lindl. Trans. XHI, p. 101. — Spach, Végét. Phan. I, p. 77. — Schlecht. Linn, 1854, p. 536, — Lodd, Bot. : Cab., tab. 1522. — C. Himalayensis Mort. — Mespilus affinis Don. F1, Nep., p. 238. — Népaul. Espèce voisine de la précédente ; s'en distingue par sa taille plus grande et par son port; elle atteint facilement 4 mètres et même plus de hauteur; ses tiges forment une cépée divergente à rameaux étalés ou retombants au lieu d'être dressés. Les jeunes rameaux sont rouge-pourpre ou violacés, glabres de bonne heure, luisants, comme vernissés. Feuilles - obovales ou arrondies, souvent obcordiformes et mucronées, glabres en dessus, un peu tomenteuses et rugueuses en dessous, Fleurs blanches, apparaissant avril-mai en petits corymbes axillaires, courts. Fruits plus petits, … de la grosseur d’un petit pois, violacés ou cramoïsis, recouverts d'une légère pubescence. Chair peu abondante, rouge-verdâtre ou purpurine, à saveur … acide-amère ; noyaux ordinairement 2, demi sphériques, remplissant « presque entièrement le fruit. Arbrisseau rustique conservant ses feuilles une bonne partie de l'hiver. Bot. Reg. adnot. 1229. — Schlecht., Linn., 1854, p. 538. — Koch, # de | “3, — À. à baguettes. — C. BACCILLARIS Wall. Cat. 660. — Lindl. in ‘ l + Dendr., [, p. 172. — Himalaya. Buisson assez élevé, à ramification dressée en forme de verges ou de ba- … quettes, sur lesquelles se développent de courtes ramules à feuilles rappro- chées les unes des autres. Feuilles ovales ou obovales, ou oblongues lan- céolées, atténuées à la base, laineuses ou poilues en dessus dans le jeune âge, plus tard glabrescentes, longues de 5-6 centimètres sur 15-16 millimè- tres de large. — Fleurs en corymbes serrés, mulliflores ; calice d'abord poilu _ puis glabre ainsi que les pédoncules. Floraison en mai; fructification en 48% ROSACÉES — POMACÉES septembre. Fruit noir, charnu, à noyau émoussé au sommet et feutré. Ar- brisseau rustique et recherché pour la fabrication de cannes et de manches. En somme, espèce très voisine du €. melanocarpa, dont elle pourrait être considérée comme une variété. Habite le Népaul, l'Himalaya et le Kamaoun. Variélé. — G. à B. obtus. — C. B. obtusa Koch, Dendr. I, p. 173. — C. oblusa Wall. — Lindi. Bot. Reg. tab. 1229 in not. — Diffère du type par ses feuilles plus obtuses, son inflorescence plus dense et ses pédoncules plus tomenteux. 4. — A. élégant. — C. COMPTA Lem. FI. d. Serr, IV, p. 338 &. — Decne. Mém. fam. Pom., p. 175. — Origine inconnue. Arbrisseau ramifié, touffu, à feuillage d'un vert gai, presque luisant ; rameaux glabres, ramules pourpre-foncé, marquées de lenticelles blanches, les plus jeunes velues au sommet, Feuilles elliptiques, mucronées au som- met, 4-5 centimètres de long sur 20-25 millimètres de large, velues sur la nervure du milieu, en dessous et sur les bords ; nervure médiane très proéminente : pétiole court et canaliculé. Fleurs blanches, en cymes multi- flores, de la grandeur de celles de l’aubépine ; calice turbiné, velu ; pétales arrondis, poilus à la base; ovaires bi-loculaires. Fruit noir ; très belle espèce, très florifère. Van Houtte, chez qui elle a d’abord été cultivée, eroit en avoir recu les graines du Mexique, mais rien depuis n’est venu confirmer cette origine. SECTION II. — C. A FRUIT POURPRE OÙ ROUGE. d. — GC. commun. — C. VULGARIS Lindl. in Trans., Lin, Soc. — Curt. Lond. V, tab. 209.— Spach, Végét. Phan., Il, p. 75. — Math. FI. forest. 3e édit. p. 145. — C. integerrima Medik. — Koch, Dendr. I, p. 165. — Mespilus cotoneaster Lin. — Nouv. Duham IV, p. 147. — Pall. FI. Ross, I, tab. 14. — Guimp. Holz. tab, 71. — Hook. Flor. Lond. tab. 209. — Europe. Petit arbrisseau de 4 mètre à 150, à branches tortueuses, diffuses, re- vêtues d'une écorce brun-rougeàtre ; les jeunes couvertes d’un duvet blan- châtre, Feuilles subsessiles, ovales où orbiculaires, obtuses ou échancrées, mucronées au sommet, entières, presque glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Fleurs petites, roses, en corymbes subsessiles, 2-5 flores, d'abord dressées, puis penchées : pétales orbiculaires, concaves, filets d'un rose pâle. Floraison avrilkmai. Fruit subglobuleux, du volume d'un gros pois, glabre, luisant, rouge-pourpre ou pourpre. : Le C. vulgaris croit dans les montagnes de presque toute l'Europe, au milieu des rochers et des pierrailles, aux expositions chaudes, notamment en France, dans les Alpes et les Pyrénées, Il est aussi recherché en orne- mentalion. 6 — C. cotonneux. — C. TOMENTOSA Lindl. — Prodr. {I, p. 632. — Spach, Vég. Phan. I, p. 76. — Koch, Dendr, 1, p. 166, — Math. FI. for. 3% édit, p. 145. — Mespilus tomentosa Mill., Dict. — Guimp. et COTONEASTER 485 Hayn. Fremd. Holz, tab. 105, — Ait. Hort, Kew, 1° édit, I, p. 474, — M. eriocarpa DC. F1. franc, suppl. — Wats. Dendr, Brit, tab, 55.— M, coccinea Wald. et Kit. PI, Hung. rar. tab. 256. — Europe centrale, Arbrisseau moins diffus, plus dressé et plus élevé que le précédent ; rameaux brun-olivâtre et pousses velues, Feuilles ovales-elliptiques ou ‘suborbiculaires, longues de 4-5 centimètres, acuminées, pubescentes en dessus, cotonneuses en dessous. Fleurs petites, rose pale, en cymes corym- biformes, dressées, 3-5 flores. Fruits de la grosseur d’un gros pois, subglo- buleux, d'un beau rouge écarlate et non penchés comme dans le C. vulqaris, très velus dans le jeune âge et encore pubescents à parfaite maturité ; — noyaux, ordinairement 3, trigones. Floraison avril-mai, Fructifcation août- _ septembre. Ce Cotoneaster croît dans les hautes régions des Alpes de Suisse, de - France et d'Autriche. Au point de vue ornemental, c'est une des plus belles _ du genre, . — C. Desfontaînes. — C. FONTANESII Spach, Vég. Phan. I, p. 77. — Rev. Hort. 1867, p. 33, cum. pl. col. — C. racemiflora Koch, Dendr. I, p. 170. — Mespilus racemiflora Desf, Hort., 3% édit.,-p. 409, — Orient. ar =) Buisson de 120 à 150, à rameaux eflilés, brun noir ou grisàtres, un peu . tomenteux sur lés ramules. Feuilles largement ovales-elliptiques, courtement _ acuminées, pubescentes en dessus, cotonneuses en dessous; limbe, en — moyenne, 40 millimètres de long sur 28 de largeur ; pétiole 4-6 millimètres. — Fleurs petites, blanches, en corymbes subracémiformes, dressées. Fruits sphé- NJ riques, 8-10 millimètres de diamètre, d'un très beau rouge corail, disposés en une sorte de grappe courte, serrée ; dents du calice courtes, mais dres- sées ; noyaux 2, hémisphériques, SRE Par ses nombreux fruits cet arbrisseau est de toute beauté au point de “vue ornemental, surtout s’il se trouve dans le voisinage d’'arbrisseaux à (euillage sombre, formant contraste. Floraison avril-mai; fructification _ septembre- La Sa patrie s'étend depuis la région du Caucase jusqu'à la _ région du fleuve Amour. DR pr mn 8. — C. uniflore. — C. UNIFLORA Bnge. FL. alt. If, p. 320. — Ledeb Icon. F1. ross. tab. 269. — Turez. FI. Baic-Dahuric. — €. Uva- Ursi Pall. F1. II, p. 568. — Sibérie et Dahourie. Buisson bas, de 030 à 0760 de haut, à feuilles petites, oblongues ou … elliptiques, 18 millimètres de long sur {5 de large, presque glabres et glau- cescentes. Fleurs petites, roses, par 1-2 sur les pédoncules, Fruit rouge, un peu terne. Cette espèce, que l'on rencontre spontanément en Sibérie, dans l'Altaï et la région de l'Amour, est peu cultivée quoique rustique. Floraison en avril. 186 ROSACÉES — POMACÉES 9. — C. réfléchi. — C. REFLEXA Carr. Rev. Hort. 1871, p. 520. — Andr. Rev. Hort. 1892, p. 327, fig. 400. — Chine. Petit arbrisseau de 2 mètres à 230, à ramifications serrées, gréles et retombantes ; pousses effilées, rouge-brun-foncé et comme vernissées, lui- santes, poilues au début, plus tard glabres ; rameaux verts plus ou moins rougeâtres et assez souvent pourvus de pellicules blanches, provenant de l'exfoliation de l'épiderme. Bourgeons petits, rouge-brun, plus foncés en- core que les ramules. Ecorce de la tige vert-jaunâtre.— Feuilles ovales, plus ou moins rétrécies aux deux bouts, longues de 4-5 centimètres, larges de 3 à 4, rougeàtres et soyeuses dans le jeune âge, mucronulées au sommet, glabres en dessus, cotonneuses en dessous à l’état adulte ; pétiole d'environ 1 centimètre, grêle, rouge foncé. Fleurs blanches, en petits corymbes cymeux, denses, dressés sur les rameaux. Fruit gros, du volume que ceux du C. monogyna, rouge-pourpre, un petit nombre seulement arrive à bien, eu gard à la grande quantité de fleurs ; chair d’un roux terne, abondante, juteuse, amère ; noyaux soudés en un seul, qui comprend deux parties, l'inférieure, formant une sorte de cupule à la supérieure, fortement bosselée, côtelée et chagrinée ; la supérieure emboîtée dans la première est côtelée mais lisse vernissée ; ce noyau, très dur, est à plusieurs loges, ordinaire- ment 2-3. Ce Cotoneaster est une espèce bien définie. En raison de ses nom- breux corymbes de fleurs blanches. dressés sur des rameaux grêles, arqués, elle est d'un grand effet ornemental ; elle est de plus très rustique ; on peut la greffer sur le C. affinis, ou même sur les Cratægus. D'après Carrière, ce Cotoneaster aurait été envoyé au Muséum vers 186€-67. Il est cultivé à l'Arbo- retum de Grignon depuis 1873, provenant de chez André Leroy, d'Angers. 10. — C. multiflore. — C. MULTIFLORA Bnge, in Ledeb. F1. Alt. H, p. 220. — Ledeb. Icon. F1. ross. II, p. 274. — Koch, Dendr. I, p. 169. — Tartarie et région de l’Amour. Bel arbrisseau, à port de Buisson ardent et à feuilles orbiculaires, mucronulées, presque glabres en-dessus, tomenteuses grisâtres en-dessous. — Fleurs blanches, en corymbes multiflores ; calice poilu. Fruit rouge, peu charnu, Ce C'otoneaster à aussi beaucoup de rapports avec le C'. granatensis ; c'est un très joli arbrisseau d'ornement. Variété. — G. M. de Jacquemont — C. M. Jacquemontii Decne. — Feuilles obovales ou obcordiformes, mucronulées, glabres en-dessus, grises tomenteuses en-dessous. 11. — C. de Grenade. — C. GRANATENSIS Boiss. Voy. Espag. p. 208, tab. 60, — Koch, Dendr. I, p. 169. — Espagne, Arbrisseau de 4-5 mètres de hauteur, à feuilles orbiculaires, poilues sur la face inférieure, longues de 3-4 centimètres et larges de 10-12 milli- inètres, par 2-3, sur des axes courts; pétiole relativement long. Fleurs blanches, en corvymbes dressés. Fruit rouge et finalement glabre. Cette COTONEASTER 487 - - espèce, intermédiaire entre le C. vulgaris et le €. multiflora est originaire | du midi de l'Espagne ; relativement rustique, elle est cependant rare dans nos cultures. 12. — C. à feuilles rondes. — C. NUMMULARIA Fisch. et Meyer. Ind. Sem. hort. Petrop. 1835. — Koch, Dendr. I, p. 171, — Lindl, in Lond, Arbor. brit. II, p. 872, VI (1838). — Asie-Mineure, Himalaya, 4 Arbrisseau ayant beaucoup de rapport avec le €. Fontanesii, mais il a des feuilles plus rondes ou plus obovales, tandis que celles de son congénère sont plutôt elliptiques. Les fruits, disposés aussi en corymbes racémiformes, sont plus gros, moins serrés et pourpres au lieu d'être coccinés, 4 Le C. nummularia est commun dans les hautes montagnes de l'Asie- Mineure et dans l'Himalaya. Je l'ai aussi souvent rencortré dans l'ile de — Chypre, sur les régions élevées du Troüdos. Dans les cultures des environs — de Paris, il supporte bien la pleine terre ; c'est un très joli arbrisseau d'or- nement. s. “13. — C. des Neiges. — C. FRIGIDA Lindi. — Bot, Reg. tab. 1229, — , Spach, Vég. Phan. Il, p. 78. — Koch, Dendr. 1, p. 174, — Himalaya, À Grand arbrisseau ou petit arbre de 4-6 mètres (1), à cime étalée, divari- quée, ou divergente ; écorce lisse, grisâtre ; pousses vigoureuses, vert-rou- geâtre ou rouge-brun, glabres, même un peu vernissées. — Feuilles grandes, 10-12 centimètres de long sur 5-6 de large, entières, mucronulées au som- met, pubescentes sur les nervures principales et slabres ailleurs, d’un vert un peu sombre en-dessus et d'un vert pâle ou gris cendré en-dessous ; pétiole long d’environ 1 centimètre. Fleurs apparaissant en juin en gros corymbes terminaux, denses. — Fruit de la grosseur d'un pois, globuleux, d'un beau rouge corail ou rouge ardent, glabre (2); chair à saveur acide, amère, rougeâtre sous la peau et blanc verdâtre au centre; noyaux 2, pointus au sommet et bruns sur la face interne. Ces fruits, qui mürissent en septembre, persistent sur l'arbre tout l'hiver et même jusqu'au printemps, sans perdre de leur éclat ; les oiseaux ne paraissent pas s'en nourrir, Ce Cotoneaster est d'un effet ornemental considérable et doit être considéré comme la plus belle espèce connue jusqu'ici. A l'état naturel'il habite les hautes régions du Népaul (Wall. Cat.), du Sikkim (Hook. et Thomps.) et de l'Himalaya (Jacquemont). A l’Arboretum de Grignon, il résiste facilement à des froids passagers de 48 et même de 20 degrés, mais toute sa partie aérienne a été détruite par la gelée en 1879 avec des froids de 23 à 25° et en 1891-92 avec 16-18 egrés de plusieurs jours consécutifs de durée, PURES PR PE ES a ———————© —— —————"" — — (1) Voir planche phototypique no 37, et planche col. VI. , (2) Spach et Koch, lui attribuent, le premier, des fruits pourpres, le second. d'abord | gui puis noirs, tandis que celui de l'Arboretum de Grignon donne des fruits d'un eau rouge vif, et, c'est aussi cette couleur que représeule la planche 1229 du Bot, Reg. s | ° - se NS sers ati x GS à ST PES SEE “ ” ra " ù -# - 488 à ROSACÉES — POMACÉES 14. — C. acuminé. — C. ACUMINATÀ Lindl. in Trans. Linn. Soc. V, 43, tab, 9. — Spach, Vég.-Phan. Il,p. 75, — C. sinensis Hort,— Mespilus acuminala Lodd. Bot. Cab. tab. 199, (1818). — Himalaya. Arbrisseau ayant le port du €’. melanocarpa, de 1%20 à 150, à rameaux eflilés, dressés, grisàtres; jeunes pousses hérissées. Feuilles longues de 4 à 5 centimètres, demi-persistantes, ovales ou ovales-lancéolées, acumïnées, poi- lues sur les deux faces ; pétiole court; stipules subulées un peu plus longues que le péliole et longuement poilues. Fleurs petites, roses, sur pédoncules très courts, penchés, 1-3 flores., — Fruit rouge-orange, de la grosseur d’un pois, persistant la plus grande partie de l'hiver. Cette espèce est originaire du Népaul; elle est rustique et c’est une des plus belles pour l'ornementa- . tion ; on la multiplie facilement de graine et elle supporte bien la taille. Variété. — G. À. de Simon. — C. À. Simonsi Hort. — C, nepalensis Hort. — Diffère du type par ses feuilles plus courtes, plus serrées,presque persistantes et rhomboïdales- orbiculaires, glabres en-dessus avec poils soyeux, épars en-dessous. Fleurs solitaires ou géminées. Fruits uombreux, d'un rouge luisant, {res brillant. Cette variété, d’origine in- connue, est aussi d'un très bel effet ornemental, ses fruits persistant tout l'hiver ; elle est également très rustique. b. — G. A. couché. —C. 4. prostrata Hook. (Jacqm, 2212). — Variété à rameaux - J +, prostrés, trouvée par Hook. et Thomps. dans le Sikkim vers 4,000 mètres d'altitude. 45. — C. laineux. — C. LANATA. Lindl. (non Hort.).— Regel. Gartenf.. IX, p. 9. — Petzd. et Kirch. Arbor. Muscav. p. 307, — Decne. Mém, sur Pom, p. 173. — C. buxifolia Hohen. (non Wall). — Bengal, Arbuste diffus, étalé, même un peu procombant. Feuilles caduques, ovales, mucronées, atténuées à la base sur pétiole court, d’un beau vert intense en-dessus, tomenteuses en-dessous ; stipules linéaires, sétacées, plus longues que le pétiole, — Fleurs en petit nombre (parfois une) au sommet des ramules, sur pédicelles très courts, entourés de bractées membra- neuses, brunâtres; sépales aigus; pétales cucullés, presque entiers, à onglet barbu, anthères carnées. Fruit rouge, de la grandeur d’un grain de poivre et souvent monogvne dans les cultures. Originaire du Bengal, des hauts sommets des Nilghiri et par cela même un peu délicat. SECTION III. — C. À PETITES FEUILLES. Feuilles persistantes, tiges rampantes ou étalées, fleurs solitaires ou géminées. 16. — G. à petites feuilles. — C. MICROPHYLLA Wall. — Lindl. Bot. Reg., tab. 1114. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 74. — Koch, I, p. 17%. — Rev. Hort. 1889, p. 348, pl. col. fig. 3. — Népaul. Petit arbre toujours vert, à rameaux étalés ou couchés avec quelques-uns ascendants. Feuilles petites, subsessiles, oblongues ou obovales, obtuses ou échancrées, luisantes, coriaces, persistantes, poilues en dessous. Fleurs blanches, solitaires, courtement pédonculées, exhalant une forte odeur d'acide prussique. Floraison en juin. Fruits d'un beau rouge, assez gros, sub- sphériques, déprimés. Cette espèce, indigène au Népaul, résiste assez bien en nent COTONEASTER | 489 ein air sous le climat de Paris. Elle convient tout particulièrement, comme es suivantes, en ornementation, pour la garniture des rochers, 47. — C. à feuilles de Buis. — C. BUXIFOLIA Wall, — Wight, Icon, Plant. Ind. rar. LIL, tab. 992, — Rev. Hort. 1889, p. 348, fig. 4. — C. repens Hort. — C. Welheri Hort. — C. Royleana Hort, — Népaul, Arbrisseau également à rameaux subdressés où élalés, Feuilles ellip- iques rappelant celles du Buis, laineuses en dessous. Fleurs blanches, appa- raissant en avril-mai, en cymes de 2-5 fleurs. Fruit assez gros, écarlate car- miné. Espèce indigène dans l'Himalaya et dans les montagnes ouest de l'Inde (Nilghiri). 18. — C. à feuilles rondes. — C. ROTUNDIFOLIA Wall, —- Spath, VNég. Phan. II, p. 75. — Koch, I, p. 176. — C. microphylla, var, Uva- Ursi Lindl. Bot. Reg., tab. 1187. — C. nepalensis Hook, — C. Hooke- _ rianaHort, — Népaul. — Arbuste à rameaux réclinés ou diffus et jeunes pousses poilues. Feuilles “ovales ou elliptiques, obtuses, pétiolées, luisantes en-dessus, cotonneuses en- Qdessour, longues de 8-16 millimètres. Pédoncules 1-3 flores, cotonneux de “méme que le calice. Fleurs blanches, à pétales plus longs que le calice Fruit subturbiné. Cette espèce, aussi originaire du Népaul, est égale mènt À très élégante, 19. — C. horizontal. — C. HORIZONTALIS Decne, in FI, d, Serr. XXII, p- 168. — Rev. Hort. 1885, p. 136, fig. 25. 26 ; 1889,p. 348, PI. Col. p. #11. — Chine. Arbuste vigoureux, à branches horizontales, garnies de ramules disti- ris étalées, tomenteuses, hispides. Feuilles petites, distiques, ovales ou _suborbiculaires ,mucronées, courtement péliolées, glabres partout, d'un vert | luisant intense en-dessus, plus pâle en-dessous, prenant à l'automne des “tons rosés et rouges, puis violet vineux foncé ; limbe variant de 6-12 milli- “mètres de long sur 4-9 de large ; péliole 2-4 millimètres ; stipules dressées, “filiformes, aiguës. Fleurs rosées, solitaires, SPA sépales obtus, ci- olés ; pétales petits, érosés, denticulés; anthères jaunâtres, et non violet Ds comme chez les autres espèces du groupe. Fruits petits, obovales tron- qués, 4-8 millimètres de long sur 4-5 de large, d'un rouge minium vif; aine ovoïde trigone, d'un beau rouge. Cette espèce, qui est très ornemen- le par ses nombreux fruits, est originaire de la Chine, où elle a été dé- couverte par l'abbé Armand David, qui l'a introduite au Muséum de Paris. | ; 0. — C. à feuilles de Thym. — C. THY MIFOLIA Booth. — Schleecht, É Linn. 1854, p. 546. — Rev. Hort. 1889, p. 348, fig. ?. — Népaul. EL Arbuste bas, très petit, la plus petite des espèces ci dessus décrites, Feuilles ovales oblongues, très étroites. Fleurs petites, rosées. Fruit aussi À petit, sphérique, d'un rose vif. Ce pelit arbuste, originaire du Népaul , malgré ses faibles dimensions, d'un tres joli effet ornemental. 490 ROSACÉES — POMACÉES SECTION IV. — MALACOMELES Decne. Arbrisseaux mexicains. Feuilles à nervation peuninerves, très denticulées. Fleurs blanches, petites ; corymbes racémeux, axillaires et terminaux. Fruit tout à fait bacciforme. 21. — C. denticulé. —C. DENTICULATA H. B. K. Nov. Gen. VI, p.169; tab. 556. — Lindl. Bot. Reg., p. 30. — Schlecht. Linn., p. 538. — Decne. Mém. fam. d. Pom., p. 177. — Amelanchier denticulata Koch, Dendr. I, p. 183. — Nzægelia denticulata Lindl. Bot. Reg. XXXV, p. 40 (1845). — Mexique. Arbuste à port étalé. Feuilles persistantes, ovales-arrondies, oblongues, un peu atténuées à la base, dentées seulement vers la partie supérieure, grises tomenteuses en dessous, 3 centimètres sur 15-20 millimètres ; boutons laineux. — Fleurs en corymbes courtement pédonculés ; carpelles ordinai- rement 2, a bords internes repliés en dedans, de manière à former une fausse cloison, incomplète. Fruit bacciforme, de la grosseur d’un gros pois, rouge pourpre. Très joli arbrisseau toujours vert, originaire des hauts pla- teaux du Mexique, notamment des environs d'Oaxaca, Misteca alta (Galeotti), Assez délicat sous le climat de Paris. 22. — C. à nervures. — CO. NERVOSA Decne. Mém. fam. d. Pom., p. 177. — Mexique. Arbrisseau à rameaux et ramules blancs tomenteux. Feuilles obovales cordées, tronquées, mucronulées, denticulées, coriaces, très glabres en- dessus, blanches tomenteuses en-dessous avec nervures très proéminentes. Fleurs en grappes, sur pédoncules plus courts que les feuilles ; pédicelles serrés et tomenteux. Fruit plus gros que dans l'espèce précédente. Espèce originaire du Mexique, province de Chiapa. 137. — OSTÉOMÉLES. — OSTEOMELES Lindi. Arbustes ou arbrisseaux inermes, à feuilles alternes, simples ou compo- sées. Fleurs en cymes corymbiformes, bractéolées; calice 5 dents, petites ; 5 pétales à préfloraison imbriquée, tordus ou creusés en cuiller ; étami- nes 20; styles 5, libres, glabres ou souvent barbus inférieurement ; ovaire, 5 loges, libres du côté de l'axe, à 1 ovule. Fruit drupacé, les carpelles formant | au centre et par leur écartement une cavité à 5 branches ; noyaux osseux ou crustacés, n'adhérant entre eux que du côté externe ; graine oblongue, | testa lisse, chalaze apicale. Le genre comprend actuellement une quinzaine d'espèces originaires des Andes péruviennes, de la Chine, des îles Sandwich et de l'Archipel de Magellan, mais jusqu'à présent on ne rencontre guère que la suivante dans nos cultures. SORBIER 491 0. à feuilles d'Antyllis. — O. ANTYLLIDIFOLIA Lindl. Trans. MU, p. 99, tab. 8 — Prodr. Il, p. 633. — Pirus anthyllidifolia Smith, in - Rees, Cyclop., n° 29. — Iles Sandwich. — Arbrisseau velu à feuilles pennées ; G-12 paires de folioles très petites, “mucronées, très entières, bractées de dessous le calice opposées, subulées et caduques. Inflorescence subcorymbiforme, Fruit ellipsoide, petit, rouge “pourpre vinacé, couronné du calice dressé et des styles. Plante encore très rare dans les cultures européennes. Demande la serre tempérée ou froide. F 138. — SORBIER.. — SORBUS Lin. nt - De Sorbum, nom latin du Cormier. —. Arbres ou arbrisseaux inermes, à feuilles simples ou composées, cadu- “ques. Inflorescence en corymbe, disque cupuleux ; calice 5 dents; pétales “suborbiculaires, plans ou concaves; étamines 20, à anthères blanches ; styles 2-5, libres ou cohérents à la base; 2-5 loges biovulées; ovules basi- laires et descendants. Fruit mali-ou piriforme, à endocarpe papyracé, membraneux où fragile ; chalaze apicale. — Bois, plus ou moins rosé, ho- “mogène, lourd, dur, prenant un très beau poli ; recherché comme bois de “travail et excellent pour le chauffage. Voici comment peut se diviser le genre. ( TES Le { Aria ou Allouchier. ' Sorb F ill : \ PHAPISS,S ASrere, Ü Torminaria, Hi | Sc a5 CS Composées : Sorbiers ( Sorbiers. | vrais. 1 Cormiers, : SECTION I. — ARIA, ALLOUCHIER Feuilles simples, dentées ou lobulées, grises ou blanches tomenteuses en-dessous : bourgeons gros, à larges écailles d’un brun clair ou brun rou- geätre, bordées de duvet blanc; disque périgyne, papilleux ; styles 2, libres, divergents dans leur moitié supérieure et velus à la base. Ovaires 2, velus au sommet. Fruit globuleux ou turbiné, couronné du calice, cône de l'ovaire arrivant au niveau du sommet ; chair farineuse, formée de deux tissus, l’un composé de petites cellules amylifères, Yautre disposé en ilots formés de larges cellules molles, contenant une substance particulière se colo- rant en brun-rouge par la dessiccation ; endocarpe mince ; graines ovoides, à “esta lisse. Bois blanc marqué de quelques taches foncées de parenchyme. 1. — Alisier blanc. — SORBUS ARIA Crantz. — Koch, Dendr., 1, p. 191. Math. F1. for., 3° éd., p. 157. — Aria nivea Host. FI. Austr. il, p. 8. — Decne. Mém. fam. Pom. p. 160. — Cratæqus Aria Lin. — Spach, De FPhan Il, p. 100, tab. IX. — Mespilus Aria Scop. Carn. I, p. 345. — Nouv. Duham. IV, tab. 34. — Pirus Aria Ebrh. Beitr. IV, p. 20. — DC. Prodr. Il, p. 636. — Lindi. Hort. Trans. VII, p. 234. — — Nulg. Allouchier, Drouillier. — Europe et Asie. ; À l'état de buisson dans les endroits rocailleux ou dans les hautes ré- gions montagneuses, l'A. blanc peut devenir, dans de bonnes conditions, un ( 4992 ROSACÉES — POMACÉES * arbre de 10-13 mètres de hauteur sur 1" à 150 de circonférence ; son tronc est couvert d'une écorce lisse, grise, ne se gercurant platement que très tard ; sa cime ovoïde est très ramifiée, et porte des ramules d'un brun marron, ponctuées de gris ; bourgeons gros, ovoïdes, légèrement visqueux, brun verdâtre, à écailles bordées de duvet blanc. Feuilles elliptiques ou obovales arrondies, base arrondie ou plus ou moins cunéiforme, doublement dentées ou même lobulées, lobules augmentant de largeur de bas en haut; d'un vert sombre en-dessus, glabres à l'état adulte, blanches lomenteuses | en dessous avec 8-10 paires de nervures-parallèles, légèrement convexes «| au dehors. Pédoncule, réceptacle, calice et onglet des pétales, blancs tomen- teux ; pétales suborbiculaires, légèrement concaves, étalés ; étamines diver- gentes, plus courtes que les pétales, à anthères blanches ; styles soudés à la | base, et poilus. Fruit ovoide, de la grosseur d'une cerise, rouge luisant, parsemé de quelques rares ponctuations brunes, pubescent aranéeux au sommet et à la base; chair molle, jaune orange, sucrée acidulée, comes- tible. L’A, blanc vient sur sols de toute composition et ne redoute guère que ceux trop humides où trop compacts ; son enracinement est profond, sa croissance est lente, mais longtemps soutenue ; il repousse bien de souche. L'Allouchier est un arbre des hautes régions montagneuses de l'Europe moyenne et méridionale ainsi que de l’Asie occidentale ; on le trouve encore en Afrique; mais dans son aire géographique il est toujours disséminé dans les bois. Le Bois, blanc, marqué de quelques taches foncées de parenchyme, se colore parfois de rougeâtre avec cœur veiné ou flambé de brun chez les vieux arbres ; il est lourd, dur (0,734 à 0,938. Mathieu) et convient pour les objets exposés au frottement ; c'est aussi un excellent combustible. VARIÉTÉS. a. — À. B. à feuilles ondulées. — S. 4. undulata Lindl. — Spach, Vég. Phan. IN, P- 102. — Feuilles elliptiques lancéolées, larges, ondulées, incisées dentées, acuminées. b. — A. B. à feuilles étroites. — S. 4. anguslifolia Lindl. — Spach, Vég. Phan., p. 102. — A. longifolia Hort. — A. edulis Hort. — Feuilles de grandeur moyenne, elliptiques allongées, obtuses, concaves, dentelées. ©. — A. B. à feuilles pointues. — S$. À. aculifolia Lindl. — Spach, Vég. Phan. II, p- 102. — Feuilles elliptiques, pointues aux deux bouts, raides, concaves. d. — À. B. rugueux — S. 4. rugosa Lindl. — Spach, Vég. Phan., p. 102. — Feuilles grandes, ovales, elliptiques, obtuses, doublement dentées, luisantes el rugueu- ses en-dessus. e. — À. B. à feuilles bullées. — S. 4, bullata Lindl.. -- Spach, Vég. Phan. p. 102. — Feuilles elliptiques acuminées, concaves, entières vers la base, profondément dentées vers le sommet. f. — A. B. à grandes feuilles. — S. 4. macrophylla Hort. — Aria lanala Hort. (non Decne). — Feuilles très grandes, elliptiques, assez régulièrement dentées, g. — À. B. à feuilles obtuses. — S. 4. oblusifolir Lindl. — Aria oblusifolit DC. Prodr. 11,p.636.— FI, dan., tab. 302. — Cratægus oblusa, Spach, Vég. Phan. IL,p. 10%. — C. A. rolundifolia Hort. — Cette variété, que plusieurs botanistes ont considérée comme espèce, se distingue du type par ses feuilles plus arrondies, obtuses au sommet et grises lomenteuses en-dessous. Fruit plus gros (14-16 millimètres) globuleux, jaune orange, à surface parsemée d’un grand nombre de petites ponctuations brunes ; chair jaune, farineuse, sèche, àäpre et très légèrement sucrée. Par le tomentum de ses feuilles SORBIER 4193 } Letsurtout par son fruit, ect arbre se rapproche beaucoup de l'A. de Fontainebleau. On rnore son origine, mais on le trouve disséminé dans les collections en mélange avec È 4. blanc et d'autres variétés. ô D :— À. B. à feuilles de chêne. — S$. 4. quercoïdes Hort. — Fenilles plus lo- _bées, à lobes arrondis et grands. … “i: — À. B. de Grèce. — S. 4. græca Griseb. Spicil. f. Rum. 1, p. 93. — Koch Dendr. 1, p. 192. — S. 4. rotundifolia Hort. — A. græca Spach, Vég, Phan. — A. Theo. hrasti effigie Alni Lobel. adv. 435 et Icon, 167.— Pirus Aria Smith. F1. gr., tab. IE — …Boiss. F1. orient. II, p. 658. — P, meridionalis Guess. FI. sicul. ex Todar, — Différe du type par ses dimensions moindres, son écorce restant plus longtemps lisse, par ses ra- “méaux plus grèles et retombants, ses feuilles plus petites, plus arrondies, à nervures 5-1 paires, rosées, subglanduleuses en dessus, et eufn par ses fruits, plus serrés plus pétits, d'un rouge pourpre tirant sur l'écarlate et plus brillants, : | — Cette variété se rencontre en Grèce, en Crète, à Chypre, dans le Kurdistan et le Laris- tan en Perse. Elle est d'un effet décoratif plus grand que le type. j. — A. B. à feuilles flabelliformes. — S$S, A. flabellifolia Koch, Dendr. f, p: 192. — À. flabellifolia Decne. Mém. Pom. — Cralægus corymbosa Desf. — C. flabelli- blia Spach, Vég. Phan. Il, p. 103. — Pirus edulis Wats. Dendr. brit., tab. 52 (non Willd.). — Sorbus corymbosa Lodd. à Feuilles cunéiformes ou en éventail, tronquées, vert foncé et glabres en dessus dès leur naissance, cotonneuses, érès blanches en dessous, 4-5 paires de nervures glandu- «leuses en dessus ; glandules jaunätres ; dentelures presque égales, pointues, inelinées, Fruit, sphérique, déprimé, 9-10 millimètres de haut sur 13-14 de diamètre, de couleur orange; raines assez grosses, chagrinées. Cette variété habite, comme la précédente, l'Ile de rète, l'Asie Mineure, la Syrie et la Perse. 2. — A. de Decaisne. — S. (Aria). DECAISNEANA A. Lavall. Arbor. —._ Seg.p. 51. tab. XVII. — S. majestica À. Lavall. — Sorbier du Népaul Aliq. Hort. — Origine inconnue. Arbre de moyenne grandeur, à cime régulière, évasée et {rès ample; écorce lisse, d'un gris mat, ne se crevassant qu'à la base des individus âgés ; rameaux d'un brun châtaigne, glabres, assez garnis de lentlicelles ellipti- “ques, blanches ; ramules florifères, en partie recouvertes d'un duvet grisâtre,. — Feuilles très grandes, 10-15 centimètres sur 5 à 9 de large, régulièrement elliptiques ou oblongues, arrondies ou subcordiformes à la base, atténuées “ou acuminées au sommet, incisées-dentées en scie sur presque tout leur pourtour, dents généralement très aiguës, parfois mucronulées, face supé- . rieure d’abord légèrement pubérule, ensuite glabre ou légèrement poilue “sur les nervures, blanches tomenteuses en dessous ; nervures 12-14 paires, …paralléles et un peu courbes du côté de la base, parsemées de glandules “à la face supérieure ; pétiole 2 centimètres de long, profondément canali- culé en dessus. — Fleurs d'une odeur pénétrante, d'abord blanches, puis “rosées après l'anthèse, disposées par 15-20 en cymes corymbiformes assez _lâches el sur pédicelles d'environ 2 centimètres, dressés ; élamines plus “longues que la corolle ; styles glabres, rapprochés à leur base et diver- - gents au sommet. Fruits d'abord chargés d'un duvet floconneux, jaune safran, sont d’un pourpre intense à la maturité, ellipsoïdes ou presque “cylindriques, couronnés par les folioles persistantes du calice chargées “d'une épaisse villosité ; chair jaune-clair, granuleuse ; pépins ovoïdes, couleur châtaigne. — Cette belle espèce, dont on ignore l'origine, est d'un effet ornemenlal considérable et d'une rusticité à toute épreuve. 494 ROSACÉES — POMACÉES 3. — À. laineux. —S. (Aria) LANATA Decne. Mém. Pom , p.163, tab. XV. — Sorbus vestita Wall. Cat. n° 679. — S. nepalensis Hort. — Pirus lanata Don. FI. Népaul p.237. — P. nepalensis Lodd. — Cratæqus Aria cuspi- data Spach, Vég. Phan. II, p. 106. : Petit arbre à port gracieux et rameaux brun rougeàtre. Feuilles /an- céolées oblonques où lancéolées elliptiques, longuement acuminées, cuspidées, inégalement dentelées, cotonneuses, d’un blanc tirant sur le jaune en des- sous, subglanduleuses en dessus, longues de 9 à 15 centimètres, sur 4 à 7 de large, 6-8 paires de nervures fines, distantes. Fleurs en corymbes assez làches. Fruit globuleux, déprimé, rouge orange ou livide à la maturité et surface rugueuse. Cette espèce, originaire du Népaul, a été aussi trouvée dans l'Himalaya, à Dwali (Strachey et Winterbottom) ; elle est, par son beau feuillage, très ornementale (1). | 4. — À. de Kamaon. — S. (Aria) KAMAONENSIS. Decne. — Pirus Xa- maonensis Strach. et Winterb. Exice. — Kamaon ; Himalaya. PS LS. I 2 PÉTER SU Feuilles grandes, elliptiques ou obovales, lobulées, serrées, les adultes glabres, corymbes densiflores, blanc tomenteux. Fruit gros, piriforme, lisse. 5. — A. de Scandinavie. — S. SCANDICA Fries. — Math. FI. for. p. 158. — Aria scandica Decne. Mém. Pom. p. 163. — Sorbus Mougeoti. $S. Willm et Godr. — Cratæqus scandica Spach, Vég. Phan. Il, p. 99. — C. aria var. scandica. Lin. Amæn. et FI. Suec. — Pirus intermedia Ehrh. Beitr. — Vulg. Alisier du Nord. — Europe. Petit arbre de 6-8 mètres ou buisson assez touffu ; rameaux et ramules d'un brun-rouge, ponctués, glabres ; bourgeons ovoïdes aplatis, brun-ver- dâtre, à écailles poilues au sommet. Feuilles ovales ou elliptiques arrondies ou faiblement atténuées à la base, ponctuées à l'extrémité, lobées, dentées, à lobes courtement acuminés, aigüment et finement dentés mucronés, allant en diminuant de grandeur à partir de la base, séparés par des sinus aigus ; ces feuilles vertes, luisantes et glabres en dessus, grises tomenteuses en dessous, longues de 6-10centimètres. larges de 4-7 ; nervures 8-10 paires, saillantes et divergentes ; pétiole long de 2-3 centimètres, floconneux ainsi que les pédoncules. — Fleurs à pétales étalés ; onglet tomenteux ; styles 2, velus à la base. Fruit de 8-12 millimètres de haut sur un peu moins de large, ovoïde, d’un rouge écarlate, lisse ou légèrement ponctué, verruqueux ; chair jaune, farineuse, pulpeuse, comestible. Maturité courant de septembre, L'A. de Scandinavie appartient à la flore forestière du nord de l'Europe où il s’avance jusque sous le 700 de latitude, mais on le trouve aussi dans les hautes montagnes de l'Europe centrale et méridionale, où il s'élève à des Le 7 (1) C'est à côté de cette espèce que se place le S. (Aria) crenata Don. Pirus Aria var. crenata Hook. et Thomp., Sorbus (Pirus) crenuta Wg., des régions tempérées du Népaul et non encore cultivé que nous ne sachions. SORBIER 195 altitudes considérables, jusqu’à 1,500 mètres dans les Alpes et à près de 18, 000 mètres dans les Pyrénées. Il est recherché en ornementation. 7. — À. de Host. — S. {Aria) Hostii Jaca. f. — Koch, Dendr. I, p. 198. — Math. FI. for. p.159. — S. Aria var. Suecica Lin. FI, suec, (1745).— F1. Lapp. p. 199. — Sorbus arioides Michal. FI. Jurass, — À, Jostii Host. F1. austr. p.8. — Rev. Hort. 1877, p. 210, pl. col. — Pirus sude- tica Tsch. FI, 1834, p. 75. — Cratæqus pseudaria Spach, Vég. Phan. I, p. 108. — Europe. Joli petit arbrisseau de 3 à 4 mètres de hauteur, à rameaux dressés, - brun grisâtre. Bourgeons ovoïdes pointus. Feuilles relevées contre les ra- meaux, elliptiques oblongues ou ovales elliptiques, arrondies à la base, » brusquement acuminées au sommet, irrégulièrement dentées et sous den- tées, rappelant celles de l'A. scandica, d'un vert mat en dessus et fortement tomenteuses en dessous ; nervures ordinairement 5 paires, très distinctes, Fleurs réunies en larges corymbes denses ; pétales d'abord rose vif lilacé, finalement gris rose à reflets chatoyants. Fruit gros, arrondi, aplati au sommet, lisse, luisant, prenant à la maturité une belle couleur rouge orange; pulpe jaunâtre, sèche, comme farineuse. Cette espèce habite, comme la précédente, le nord de l'Europe et les hau- tes régions montagneuses des Vosges, des Alpes et des Pyrénées, où il peut s'élever jusqu'à. 2,200 mètres d'altitude; c’est, d'autre part, un très joli arbrisseau d'ornement que l’on multiplie de semis ou de greffe sur l'A. blanc, 8. — A. nain. — S. (Aria) Chamæspilus Crantz, Stirp. Austr. Il p. 40. — Gren. et Godr. F1. fr. I, p. 574. — Koch, Dendr. I, p. 197. — Math. FI. for. p.159. — Aria Chamæmespilus Host. FI. austr. If, p. 8. — Crotæqus chamæmespilus Jacq. F1. austr. III, p.231. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 109. Pirus chamæmespilus Lin. Scop. carn. I, p. 345. — Lindl. Trans. XII, p. 96. — DC. Prodr. Il, p. 637. — Chamæmespilus humilis Rœm. C'. tomentosa Bourg.— Aronia Aria. — Chamæmespilus Rchb. — Europe. Arbrisseau de 1 mètre à 4 métre 50, à rameaux dressés, bruns, verru- . queux, ramules lègèrement velues. Feuilles relevées, longues de 6+8 centi- - mètres, presque sessiles, elliptiques acuminées, atténuées et entières à la - base, doublement et aigüment dentelées, d'un vert gai en dessus et parsemées - de glandules allongées brunätres ; les naissantes poilues aux bords, finale- “ment glabres sur les deux faces; nervures, 6-8 paires filiformes, peu sail- lantes, légèrement confluentes entre elles à leur extrémité. Fleursen petits . corymbes, plus denses, plus petits que dans l'A. #ostii. Pétales d'un blanc rosé, dressés, velus à l'onglet, ainsi que les deux styles à la base. Fruit plus petit que dans le précédent, 8-10 millimètres, luisant et prenant une belle teinte rouge orange brillant à la maturité. Cette espèce appartient, comme « la précédente, aux régions les plus froides de l'Europe. 496 ROSACÉES — POMACÉES C'està côté du S. chamæmespilus que viennent se placer le $. Szovitsi Decne. de l'Arménie, arbrisseau très glabre, le S. alnifolia Koch, de la Chine, et le S. tillæfolia Dene. du Japon, espèces encore peu connues. 9, — A. à larges feuilles. — S. /utifolia Pers. — Coss. et Germ. FI. par. 2e édit. p.230. — Koch, Dendr. I, p. 194. — Math. FI. for. p. 158. — S..Aria-torminalis Irm,. — Aria latifolia Decne. — Cratæqus latifolia Lmk. FI franc. HT, p. 486. — Nouv. Duham. IV, tab. 35. — Spach, Vég. Phan. II, p. 105, tab. 9, fig. B. C. D. — Pirus latifolia Poir. Ency. IV, p. 444. — Vulg. Alisier de Fontainebleau, Elorsier. — France, Petit arbre de 6-10 mètres, parfois de 16-18 mètres sur 150 de circonfé- rence ; écorce du tronc lisse, grise, se gercurant platement à la base, chez les individus âgés ; cime ovale touffue ; rameaux brun-grisàätre ou brun- cendré, couverts de nombreuses lenticelles ; ramules brun-rougeûtre, pubérules ; bourgeons gros, ovoides, à écailles vertes avec bordure brun rougeàtre, pubescente aranéeuse. Arbre intermédiaire entre l'A. blanc et l'A. torminal, par la forme, la dentelure, la vestiture et la consistance des fruits. Feuilles grandes 7-9 cen- timètres de long sur 6-8 de large, très largement ovales arrondies à la base, courtement et brusquement acuminées, lobées-dentées, à lobes triangulaires aigus, allant en décroissant de la base au sommet ; sinus ouverts, presque à angle droit; ces feuilles, vertes et luisantes en-dessus à l’état adulte, grises lomenteuses en-dessous avec 7-9 paires de nervures saillantes, diver- gentes entre elles; pétiole 20-25 millimètres de long, cylindrique, pubes- cent, aranéeux, — Fleurs blanches, à pétales tomenteux ; styles 2, très velus à la base, Fruit globuleux ou ovale-globuleux, déprimé aux deux bouts, à peu près aussi large que long, 14-17 millimètres, jaune orange ou rouge brun ; peau à aspect un peu translucide et marquée de nombreuses ponc- tuations brunes; chair jaune abricot, farineuse, sèche, assez bonne à manger, ce qui distingue ces fruits de ceux de l'A. obtusata, qui sont âpres et plus rouges. : Cet Alisier est commun dans la forêt de Fontainebleau, d'où lui vient son nom spécifique, mais on le trouve aussi dans les bois de la Nièvre et dans plusieurs grandes forêts de la Lorraine, notamment dans celle de Haye, dans les Vosges, en Allemagne et sans doute dans beaucoup d’autrés contrées de l'Europe tempérée. Plusieurs botanistes le considèrent comme un hybride des S. Aria et S. forminalis, mais le fait qu'il existe souvent malgré l'absence de ses prétendus parents, que ses graines sont le plus souvent bien constituées, et qu'il se reproduit exactement de semis, enlève toute valeur à cette hypothèse. Cet arbre est recherché pour les jardins paysagers à cause de la beauté de son port et de son feuillage ; son bois est aussi apprécié pour divers usages. Variété. — 4, rotundifolia Hort. — Feuilles plus rondes et plus petites. que dans le type. LÉ Le il ré", “2, pd LÉ dr SORBIER 497 SECTION II. — TORMINARIA, Û Disque cupuliforme, épigynique, recouvrant le sommet des ovaires comme chez les Pirus, 2 styles soudés, glabres. Fruits bruns. blossissants, à ombilie excavé; endocarpe _ dur, presque ligneux. 10. — À. torminal. — S. TORMINALIS Crantz. Austr. Il, p. 45. — Koch, Dendr. I, p. 199. — Mespilus torminalis AI. Pedem. I, p. 141, — Cratægus torminalis Lin. — Jacq. Austr. tab. 443, — Nouv. Duham., IV, tab. 33 et 33 bis. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 106. — Pirus torminalis DC. Prodr. Il, p. 636. — Torminaria Clusii Rœm, Synop. IT, p.130. — Decne. Mém. pom. p. 167. — Vulg. Alisier com- mun, À. des bois. — Europe moyenne et Asie-Mineure.: Arbre de 15-18 mètres de hauteur sur 1"50-1m80 de circonférence (4), à cime d'abord ovoïde puis obovoïde plus ou moins aplatie chez les indi- vidus âgés ; branches tortueuses. Ecorce lisse, gris cendré jusqu'à 15-20 ans, puis s'exfoliant par pellicules minces, mettant à nu un liber brun foncé, plus tard se gercurant, s'écaillant et tombant peu à peu. Rameaux brun rougeâtre ponctués de blanc, glabres, ainsi que les pousses. Bour- geons ovales obtus, à écailles vertes, glabres, bordées de brun-rouge et irrégulièrement frangées au sommet. — Feuilles assez grandes, légèrement cordiformes, tronquées ou cunéiformes à la base, aiguës au sommet, à peu près aussi larges que longues, 6-8 centimètres, pennatilobées ; lobes triangulaires acuminés, aigûment denticulés et séparés par des sinus d'autant plus profonds et plus ouverts qu'ils sont plus près de la base ; ces feuilles assez fermes, vertes luisantes et glabres sur les deux faces, parfois, cependant, celles des branches gourmandes, plus où moins pubescentes; nervures, 3-5 paires, divergentesentre elles etcorrespondant à autant de lobes; pétiole grêle, égalant la moitié dulimbe. — Fleursblanches, à pétales concaves et onglet presque glabre. Fruit ovoïde ou ovoide cylindrique 10-12 milli- mètres de haut sur 9-11 de diamètre, recouvert de lenticelles, verruqueux, d'un brun rouge verdâtre avant la maturité el acerbe, puis brun, à chair molle, de saveur vineuse, sucrée acidulée à l'état de blossissement. On remarque au centre un tissu de cellules scléreuses, qui, agglomérées autour des loges, y forment une sorte de noyau rendant ce fruit presque drupacé, et une portion de l'ovaire à cellules homogènes renfermant de la matière verte. Ces fruits appelés alises ou aloses, sont comestibles quand ils ont bletti, et on peut en faire une boisson fermentée, agréable, ou les distiller et obtenir une eau-de-vie estimée ; les oiseaux en sont très friands. L'Alisier torminal est commun, mais à l'état de dissémination dans les bois de plaines, de coteaux ou de montagnes peu élevées de l'Europe moyenne : il recherche les sols frais, siliceux ou calcaires, et redoute ceux À OO SE (1) Veir PL phototypique, n° 41. 114 0 k D] D. MOUILLEFERT. — TRAITÉE. 32 ss = SRE NT € WT IMPR RERIRE “4 198 ROSACÉES — POMACÉES humides ou trop secs, L’A. torminal fructifie assez régulièrement ; ses graines, conservées en stratification dans du sable pendant l'hiver, germent au printemps, 3-4 semaines après le semis ; le jeune plant lève avec 2 feuilles cotylédonaires, entières, ovales, et peut atteindre la première année 30-40 centimètres de hauteur; il supporte bien le couvert, mais repousse mal de souche et sa croissance est très lente. Son bois ressemble beaucoup à celui de l'A. blanc ; il est aussi marqué de nombreuses taches médullaires, mais il est plus rouge et souvent flambé au centre de brun-noirâtre. Ce bois est dur, lourd, d'une densité variant de 0,659 à 989 (Mathieu), homogène, se travaillant bien, susceptible de prendre un beau poli et peu exposé au retrait (2 °/,); il est recherché par les tourneurs, les graveurs, les mécaniciens pour coussinets et dents d’en- grenage, et par les facteurs d'instruments ; avec ses jeunes tiges on fait d'excellents manches d'outils, C’est d'autre part un bon combustible, SECTION III. — SORBIERS VRAIS. Disque cupuliforme; pétales imbriqués, concaves et glabres à l'onglet ; 3-5 styles libres, barbus à la base. Fruit à ombilic étalé, concave, charnu ; chair comprenant des cellules très acides et des cellules dures, petites, rares et éparses; endocarpe crustacé, très mince, fragile. Feuilles pinnatifides ou composées. 11. — S. hybride. — $S. HYBRIDA Lin. F1. dan. tab. 301. — Fries. Nov. Fi. Suec. p. 139. — S. fennica Koch, Dendr. I, p. 194. — Spach, Vég. Phan. IT, p. 92, tab. IX, f. 8. — Math. F1. for. 101. — Cratæqus fennica Lin. — Pirus hybrida Smith, F1 brit. p. 534 — P. pinnat/fida Ehrh. Engl. Bot. tab. 2331. — Vulg. Sorbier de Laponie. — Europe septentrionale, Arbre de 12 à 15 mètres de haut sur 1"60-180 de circonférence (1); écorce du trone se maintenant lisse, grise; ramifications érigées ; pousses d’un brun- rouge ou brun-verdàtre, légèrement pubescentes dans le jeune âge et par- semées de petites lenticelles gris clair ; bourgeons pointus, poilus, verts ou brun-rouge du côté ensoleillé.— Feuilles 10-12 centimètres, ovales oblongues, comprenant ordinairement 1-2, parfois 3-4 paires de folioles distinctes à la base, le surplus du limbe est divisé en lobes dentés-serrés, de moins en moins profonds, jusqu’au sommet qui est simplement denté ; face supé- rieure de ces feuilles lisse, brillante, glabre, et grise tomenteuse en des- sous ; nervures 10-12 paires sensiblement parallèles et la principale ainsi que le pétiole, long de 2-3 centimètres, rosés, — Fleurs à pétales blancs, apparaissant en juin ; styles 3, laineux à la base ; pédoncules, pédicelles et calice cotonneux, puis glabrescents. — Fruit ovoïde ou elliptique ou sub- globuleux, 10-12 millimètres de hauteur et de diamètre, rouge corail lui- sant; œil petit, fermé par les divisions du calice persistantes et devenues charnues ; chair jaune rougeâtre, à saveur acidulée amère, désagréable ; (4) Voir pl, phototypique, n° 40. SORBIER 499 maturité octobre ; pépins ovoïdes, petits, brun de châtaigne, rarement plus - d'un par fruit,manquant souvent par avortement où mal conformés, comme chez les hybrides. Le S. hybride appartient à la flore septentrionale de l'Europe et aux régions montagneuses de l'Europe moyenne ; on le trouve presque toujours - accompagnant le S, aucuparia et les diverses espèces d'Alisiers : aussi, cer- tains botanistes le considèrent-ils comme un hybride entre le $. aucuparia, duquel il se rapproche par ses fruits, et le $. scandica duquel il tient par . ses feuilles; mais le fait qu'il se reproduit identiquement de semis (Decaisne), doit faire abandonner cette hypothèse. Cet arbre semble préférer les sols siliceux granitiques et feldspathiques. Son bois, très semblable à celui du S. aucuparia, est cependant un peu plus léger, sa densité ne serait que de 0,620 (Mathieu), au lieu de 0,688-0,734 ; on l'emploie néanmoins aux mêmes usages, Le S. hybride est, d'autre part, un très joli arbre d'ornement, que l'on recherche à la fois pour son beau feuillage, ses nombreux corymbes de - fleurs et plus tard pour ses fruits en bouquets, persistant sur l'arbre la plus grande partie de l'hiver. Variélés. — a. — S. H. à feuilles laciniées. — S. H. lasiniata. — S. longifolia laci- niata Hort. — Feuilles plus étroites et plus découpées, b. — S. H. à feuilles de Ghêne. — S. H. quercifolia Hort. — Feuilles à lobes ar- rondis-crénelés. c. — S. H. monstrueux à gros fruits. — S. H. monstruosa macrocarpa Mort. — Rameaux gros, courts, et fruit plus gros, - 12. — S. des oiseleurs. — S. AUCUPARIA Tourn. I., R. H. p. 634, — Lin. Sp., 683. — Duham, Arb. II, tab, 73. — Mill, Dict. I, et Il, tab. 43, — Poir. Ency. VII, p. 234. — Lois. Nouv. Duham. III, tab, 33. — Spach, Vég. Phan. IL, p. 93, tab. IX. — Koch, Dendr, Il, p. 188.—Math. F1. for. p. 162. — Mespilus aucuparia Scop. Carn. I, p. 584. — P. aucu- paria Gærtn. Fr. I, p. 45. — Ledeb, F1 ross. II, p. 100,— Maxim, Prim. FI. Amur. p. 103. — Masel. Atl. pl. fr. tab. 113. — Vulg. Sorbier, C'ochène, Arbre aux Grives. — Europe et Asie. Arbre de 6-8 mètres, et pouvant atteindre 15 mètres sur 1750 de circon- férence ; tronc à écorce lisse, grise, ne se gercurant généralement pas, ou … très tard et platement; cime ovoide ou obovoïde, à ramifications nom- be breuses. terminées par des ramules brun-verdâtre ou rougeàtre, pubes- - centes, souvent réclinées ; écorce exhalant après froissement une odeur « désagréable. Bourgeons coniques ou pointus, noirs, tomenteux. — Feuilles « LI 1 sé LA fl … : F oppositi-imparipennées, composées de 13-17 folioles, sessiles, sauf Ja termi- nale, elliptiques, oblongues-aiguës, entières à la base puis finement den- tées-serrées, à dents acuminées, glabrescentes à l'état adulte et légèrement luisantes en-dessus, Fleurs blanches, odorantes, en corymbes touffus, axillaires et terminaux ; calice pubescent ; ovaire 3 loges, surmonté de 8 styles droits, laineux à la base. — Fruit ayant beaucoup de rapport avee celui 500 ROSACÉES — POMACÉES du S. hybrida, mais s'en distinguant facilement par sa forme, qui est globu- leuse au lieu d'ovale-ellipsoïde ; il est aussi un peu plus gros, l'œil est plus plissé, plus renfoncé, enfin, la couleur est d'un rouge corail plus vif. Flo- raison mai-juin, Fructification septembre. Le S. des oiseleurs occupe une aire géographique très étendue. Vers le nord il s'avance jusqu'au Græœnland, l'Islande et la Laponie en se continuant dans l'Asie boréale ; il s'élève dans les montagnes de l'Europe jusqu'aux dernières limites de la végétation forestière ; dans celte aire on le trouve disséminé parmi les autres essences ou d’autres espèces du même genre. Ce sont les terrains frais et légers qui lui conviennent le mieux, surtout ceux appartenant aux formations siliceuses ; sa fructification est régu- lière etses graines semées au printemps germent 3-4 semaines après, avec 2 feuilles cotylédonaires, entières et ovales ; sa croissance est assez rapide et sa longévité, en moyenne, une centaine d'années. Son bois est blanc rougeûtre, devenant brun-rougeàtre au cœur ; les vais- _seaux sont sensiblement inégaux, ceux de la zone de printemps plus gros et plus rapprochés. Ce bois est tenace, satiné, d'une densité variant de 0,688 à 0.734 (Mathieu), mais il est moins dur et moins lourd que celui du S. domestica ; néanmoins, il est recherché pour l’ébénisterie et pour les mêmes usages que celui de l'Alisier blanc ; comme combustible, comparé par Harüig au Hêtre, il a donné les mêmes résultats, c'est donc un excel- lent bois de chauffage. Son écorce, suivant Davy, contiendrait 3,60 p. 0/0 de tannin. Ses fruits ne sont pas comestibles ; on peut cependant en tirer une boisson alcoolique ayant des rapports avec le kirsch ; les oiseleurs l'emploient aussi pour appâter leurs pièges. D'autre part, le S. des oiseleurs est très recherché en ornementation pour ses fleurs et surtout pour ses fruits rougissants dès le mois de juillet et restant sur l'arbre une bonne partie de l'hiver. VARIÉTÉS. a. — S. d. O. fastigié. — S. 4. fasligiata Loud. — Ramification resserrée. b. — S. d. O. pleureur. — S. 4. pendula. — A. longs rameaux retombants. ©. — S. d. O. nain. —S. À. nana. —Restant à l'état d'arbrisseau, d. — S. d. O. pubescent. — S. 4. pulescens. — S. À. lanuginosa DC. Prodr. Il, p. 657. — Spach, Vég. Phan. II, p. 94. — Décrite par Kitabbel, qui l’a rencontrée en Hongrie et en Allemagne; caractérisée par une pubescence beaucoup plus forte, plus persistante et par ses fruits plus petits et de couleur orange. . €. — S. d. O. à feuilles de sureau. — S. sambucifolia. — &£, salurejifolia. — S. subserrata Opiz. in Flor. VII, Beibl. 13. — Variété remarquable par ses feuilles, seule- ment composées dans la moitié inférieure et plus haut simplement lobées puis dentées, de plus très pubescentes en-dessous, ce qui rapproche cette variété du S. hybrida. . /. —S. d. O. à feuilles de fougère. — S. 4. asplenifolia. — Folioles découpées incisées-lobées ou dentées et fortement tomenteuses. LÉ 0 d. O. à feuilles panachées. — S. 4. folis variequtis. — Feuilles pana- chées, mais n'ayant pas un bel aspect. nr = Sd: O. à fruits jaunes. — $S. A. fruclu luteo. — Fruit plus ou moins Jaune-orange. — Variété curieuse, mais moins belle que le type. 2. —-S. d. O. à fruits elliptiques. — S. 4. elliptica. — S. præmorsa Gussone. — Trouvée en Sicile. J. — S. d. O. remarquable. — S. 4. speciosa Koch, Dendr, I, p. 190. — Feuilles ct fruits plus grands. PT SORBIER 501 13. — S. d'Amérique. — S. americana Pursh. F1. bor, am. I, p. 341 (1809). _— Spach, Vég. Phan, If, P. 95, tab, 9. — Koch, Dendr. Er p. 190, — S. microcarpa Pursh. — S, micrantha Hort. Angl, — Pirus americana Prodr. Il, p. 637. — Wats. Dendr. |, p. 4. — A, Gray, Man, Bot, North Un. St. p. 161, — Amérique septentrionale, Cette espèce est très voisine de la précédente ; elle s'en distingue par ses dimensions moindres, par ses bourgeons visqueur et glabres; ses folioles oblongues lancéolées ou ovales lancéolées très pointues, légèrement pubescentes d'abord, puis très glabres ; par ses fleurs plus petites, d'un blanc pur, enfin, par ses fruits plus petits el d'un rouge plus foncé, presque rouge vineux. Cet arbre est d’un très joli effet ornemental, SECTION IV, — CORMIERS. Disque cupuleux ; pétales 5, orbiculaires; styles 5,libres, flerueux au sommet, luineur à La base; ovaires, réunis au sommet en un cône tomenteux débordant le disque. Freit piriforme. cône de l'ovaire arrivant dans le hile au niveau de la surface; chair bletlis- sant el contenant des cellules dures, éparses ; endocarpe très mince, membraneux ; graines solitaires ou géminées, larges, aplaties. 14. S. domestique. — S. domeslica Lin. — Jacq. Austr, tab. 447, — — Nouv. Duham. IL, p.142, tab. 44. — Koch, Dendr. I, p. 199, — Math. F1. for. p. 164. — Cormus domestica. Spach, Vég, Phan. II, p. 97. (1834). — Decne. Mém. pom,. p. 157. — Pirus Sorbus Gærtn. Fruct, IH, 43, tab. 37. — P, domestica Sm. in Engl. Bot. tab. 550, — Vulg. Cormier. — Europe. Le Cormier est un arbre qui peut atteindre 15-20 mètres de hauteur sur 2°50 à 3 mètres de circonférence,(1) à port rappelant celui du Poirier, mais ramification moins diffuse réclinée. Ecorce gris verdâtre dans le jeune âge, puis se gercurant finement et densément et enfin formant un rhytidome brun-foncé, gercuré, écailleux. Bourgeons gros, verdâtres, visqueux, glabres. sauf au bord des écailles, dressés sans être apprimés,. — Feuilles composées de 7 ou 8 paires de folioles, plus une terminale, très voisines de celles du S. aucuparia, mais entières jusqu'au tiers de leur longueur,le surplus finement dentées-cuspidées, cotonneuses en-dessous dans le jeune âge, glabres ou presques glabres à l'état adulte. Ramules, - pétioles, pédoncules et calice d'abord laineux puis glabres, Corymbes sub- … paniculés ou pyramidaux ; fleurs apparaissant en mai-juin, blanches, plus grandes que celles du S. aucuparia, — Fruit, (corme ou sorbe), piriforme —… ou maliforme, de la grosseur d'une petite poire, jaune verdâtre lavé de rouge, très acerbe et astringent avant complète maturité, mais en les met- * tant quelque temps sur de la paille, ils deviennent plus tendres, blet- tissent et sont bons à manger. Le Sorbier domestique appartient à la flore de l'Europe tempérée et mé- __—_—_ ———————.————.—— 4 (1) Voir pl. phototypique, n° 39. 502 ROSACÉES — POMACÉES ridionale, où on le trouve disséminé dans les forêts, ou bien, cultivé dans les champs. On le rencontre aussi en Algérie et en Orient ; ce sont les sols cal- caires, d'une certaine fertilité qui semblentle mieuxlui convenir, mais il pros- père aussi très bien sur ceux siliceux. Sa croissance est lente, il n’acquiert tout son développement qu'à un âge avancé et peut vivre 5 ou 600 ans ; son enracinement est pivotant et il repousse bien de souche. Sa fructification, à peu près constante dans le sud de son aire géographique, devient de plus en plus rare au fur et à mesure qu'il s'avance vers le nord. Les graines semées à l'automne germent au premier printemps, et le jeune plant, qui apparaît avec deux feuilles cotylédonaires ovales, atteint la première année de 10 à 15 centimètres de hauteur. Le Bois du S. domestique est rouge-brunâtre, les vaisseaux sont très fins, égaux et uniformément répartis, de sorte que les accroissements annuels sont peu distincts. C'est l’un des bois les plus durs, les plus homogènes et des plus denses, que produisent nos cultures; sa densité varie de 0,813 à 0,939 (Mathieu). Il est particulièrement recherché par les graveurs, Les sculpteurs et les ébénistes ; les tourneurs, les mécaniciens l'emploient pour faire des coussinets,des dents d'engrenage et d'autres objetsexposés aux frot- tements; les armuriers l'emploient pour fabriquer des crosses de fusils etil occupe le premier rang pour faire des outils de menuiserie, tels que bois de rabots, de varloppes, des maillets ; enfin, il est aussi recherché pour confectionner des règles, des tés, des équerres de géomètre et des queues de billard ; d'autre part, c'est un excellent bois de chauffage, mais il supporte mal les alternatives de sécheresse et d'humidité. Avec les Cormes on fait une boisson alcoolique analogue au poiré, ou bien, on les dessèche et on les transforme en pruneaux. Variélés. — Les variations constatées chez cet arbre résident surtout dans la forme et la couleur du fruit. On remarque les variétés à gros fruit, (S. D. macrocarpu vel. maliformis): à petit fruit, (S. D. microcarpa), à fruit piriforme (S. D. piriformis), à fruit cendré (S. D. fructu cinereo), à fruit fauve {S. D. fruc!'u fulvo) et à fruit rouge (S. D. fructu rubro.) 2. — S. (Cormier), de Florence. — S. (Cormus) FLORENTINA Decne. — Cratæqus florentina Savi. — Prodr. Il, p. 628. — C. italica Mich. — Pirus cratægifolia Savi. — Italie septentrionale. Petit arbre à feuilles ovales-oblongues, cordées à la base, incisées-ser- rées, tomenteuses en-dessous ainsi que le calice. Fruit rouge, ovale, globu- leux, glabre ; dents du calice caduques; graines 5. Cette espèce, rare dans nos cultures, est indiquée par les auteurs comme se rencontrant çà et là dans les champs du Florentin. 3. — S. (Cormier) à trois lobes. — S. (Cormus) TRILOBATA Decne, — Cratægus triloba Labill. Icon. F1. syr. rar. tab. 10. — Pirus (£riobolus) trilobata DC. Prodr. If, p. 686. — Orient. Arbrisseau à feuilles glabres, palmatilobées, le lobe supérieur trilobé, les latéraux souvent bilobés, lobules dentés-serrés, Fleurs en corymbe lâche, POIRIER 503 sur pédoncules grêles ; calice densément (omenteux, Fruits globuleux, Es- pèce rare dans nos cultures, originaire de la Svrie et du Mont Liban où Aucher-Eloy et Kotschy l'ont rencontrée. 139. — POIRIER. — PIRUS Tourn. Juss. Decne. De peren nom celtique de la poire, ou du grec pyr, flamme ; allusion à la forme pyramidale du fruit. Réceptacle urcéolé ou en forme de bourse, sur son bord s'insèrent 5 sé- pales libres, deltoïdes ; pétales à onglet court, cochléatés, glabres: éta- mines 20, à anthères violettes ; au fond de la coupe 5 styles libres, corres- pondant à 5 carpelles bi-ovulés ; ovules ascendants, anatropes, à micro- pyle inférieur et extérieur. Fruit (poire), turbiné, surmonté d'une dépres- sion ou œil, marquant l’ancienne ouverture de la poche réceptaculaire bordée de dents persistantes du calice ; ce fruit, drupe. à mésocarpe charnu, avec cellules scléreuses,plus où moins abondantes; endocarpe cartilagineux, 5 noyaux séparés par des travées charnues ; loges arrondies vers l'extérieur et à 1-2 graines (pépins), à testa lisse, coriace, submucilagineux. Arbres ou buissons à ramules souvent spinescentes. Ecorce, brun ver- dâtre, d'abord lisse, puis gercurée écailleuse. Bourgeons écailleux, glabres. Feuilles souvent disposées suivant l’ordre 2/5, simples, coriaces, entières ou finement denticulées, noircissant par la dessiccation. Fleurs en corymbes simples ou rameux, répandant une odeur forte, peu agréable. Bois gris rosé, très homogène, sans taches médullaires. Les Poiriers habitent les régions tempérées de l'hémisphère boréal, où ils sont disséminés dans les forêts ou dans les lieux incultes. On les multi- plie facilement de graines, que l’on conserve en stratification dans du sable jusqu'au printemps, époque à laquelle on les sème. La croissance de ces arbres est généralement lente, et certainesespèces peuvent vivre plusieurs siècles. Les Poiriers repoussent assez bien de souche, mais celle-ci a peu de vitalité, elle se creuse, se décompose et meurt, Ces arbres ne drageonnent pas et supportent assez mal le couvert. Enfin, les fruits de la plupart sont em- ployés à de nombreux usages. On connait actuellement une trentaine d'espèces, dont quelques-unes ont donné naissance à de nombreuses variétés ; celles qui nous intéressent ont été rangées par J. Decaisne en 6 groupes ou races. I. — ace germanique. Feuilles plus ou moius pubescentes, aranéeuses, ovales ou cordées, entières ou dentées. 4. — P. commun. — P. COMMUNIS Lin. — Nouv. Duham. VI, p, 192, tab. 59-74 bis. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 122. — Gr. et Godr. FI. fr. I, p. 570. — Host. F1. austr. Il, p.13. — Pall. FI. ross. I, p. 20. — Ledeb. F1. ross. II, p. 94. — Decne. Jard. Fruit, Mus. tab. I, — Math. F1. for. p. 151. — Europe et Asie occidentale. Le P, Commun, sous la forme sauvage est un arbre à port pyramidal, à 504 ROSACÉES — POMACÉES branches touffues, souvent arquées ; rameaux épineux quand l'arbre est jeune ; pousses et bourgeons glabres ; écorce d’abord lisse verdâtre ou rou- geâtre ponctuée, forme peu à peu un rhytidome brun foncé, densément et profondément gercuré, persistant où ne tombant que par petites écailles. Cet arbre atteint de 10-15 mètres de hauteur sur 2-3 mètres de circonfé- rence (1), et exceptionnellement jusqu'à 4-5 mètres (Rev. Hort. 1878, p. 77). Feuilles ovales ou ovales-lancéolées acuminées et arrondies, finement den- tées en seie ou presque entières, poilues aranéeuses dansla jeunesse ; fermes, coriaces, d'un vert foncé luisant en dessus, plus clair en dessous et glabres à l’état adulte, noircissant par la dessiccation ; pétiole grèle, aussi long que le limbe. Fleursgrandes, blanches, disposées en corymbes définis et simples ; anthères pourpre violet, Fruit petit, turbiné, acerbe (P. achras Wallr. N. Duham. VI, tab. 60), ou globuleux déprimé (P, pyraster Wallr. N. Du- ham VI, tab. 59). Peau toujours verte ou fauve, plus ou moins lisse, pas- sant au brun en mürissant; chair d'abord dure, très acide ou astringente, puis tendre et exhalant, en même temps qu'elle se ramollit ou blettit, une odeur vineuse particulière. Le Poirier, sans être difficile sur la composition minéralogique du sol, semble cependant préférer ceux de nature siliceuse et, au contraire, redouter les sols calcaires trop secs, les terres argileuses et celles à sous sol imperméable, de même celles trop humides ; dans ces milieux il Jaunit et dépérit rapidement. Son enracinement est puissant, sa croissance est assez lente et sa longévité considérable, plusieurs siècles. Le bois du Poirier, d'un brunrougeûtre, est formé d’accroissements irrégu- liers et dépourvu de taches médullaires ; il contient une forte proportion de tissu fibreux, à fibres très fines ; il est très homogène, très compact ; com- plètement desséché à l'air il pèse de 0,707 à 0,839 (Mathieu) ; ce bois se tra- vaille bien en tous sens et prend un beau poli; néanmoins, il est exposé à se tourmenter et ne peut être employé que tout à fait sec ; son retrait est de 1/6 de son volume vert (V. de Fenilles); il résiste mal aux alternatives de sécheresse et d'humidité, est exposé aussi à la vermoulure dans les endroits secs, surtout quand il est jeune, ou pas encore suffisamment lignifié. On recherche ce bois pour la gravure, la sculpture et l’ébénisterie de luxe, il prend très bien la couleur noire, de manière à simuler l'ébène ; il est aussi employé pour fabriquer des instruments de mathématiques, (règles, équerres, tés, ete.) D'autre part, c'est un excellent bois de chauffage et donne un charbon de première qualité. Le P. commun croit dans la plus grande partie des forêts de l'Europe centrale, où il est à l’état de dissémination plus ou moins grand et s’avance en Suède sous le 59°; mais il manque en Danemark et en Belgique et sa spon- tanéité est douteuse en Angleterre ; il couvre les plateaux qui traversent le Dnieper et le Volga sans dépasser en Russie le 4%; on le voit s'élever dansle (1) Voir planche phototypique no 40. : POIRIER 505 Jura et dans les montagnes de la Transylvanie jusqu'à 900 ou 1000 mètres et «semble s'être fait partout le compagnon de nos principaux arbres forestiers, “Je chêne et le hêtre ; ikse montre à l'élat sauvage dans l'Asie occidentale fé. . . Q "* ; “en particulier en Anatolie, au nord du Caucase et dans la Perse septentrio- “nale (Ledeb. F1. ross. Il, p. 24, et Boiss. F1. orient. II, p. 653). On ne le “signale qu'avec doute dans la presqu'ile Ibérique ainsi qu'en Algérie. Les “ vrais Poiriers n'ont pas de représentants spontanés en Amérique. Dans les lacustres de Suisse et d'Italie on en a trouvé quelques débris, mais bien moins que de pommes. En définitive, dit M. de Candolle, on peut regarder l'habitation actuelle du Poirier, de la Perse septentrionale à la côte occi- dentale de l'Europe tempérée, principalement dans les régions mon- . tueuses, comme préhistorique et même antérieure à toute culture. VARIÉTÉS. Le Poirier commun, comme toutes les espèces fruitières, a donné par la culture, un grand nombre de variétés, des centaines, si non des milliers, et tous les ans de nouvelles sortent des cultures de nos habiles pomologues, se vulgarisent, en même temps que d'autres variétés vieillissent et dispa- raissent peu à peu. Citons seulement, parmi les plus méritantes, les sui- vantes : (1) a. — Poires pour la table : * André Desportes, A. Leroy. — Fruit moyen à chair fine. Mat. juillet-août. * Bergamote Esperen, A. Bivort, Alb. pom. I, p. 177. — Pom. de la France, tab.VT. — Obtenue vers 1830, par le major Esperen, de Malines. Mat. commencemeut de fé- vrier à fin mai. Bési de Saint-Waast. -- Van Mons. Rev. d. Rev. (1839). — Decne. Jard. fruit. du -Mus. V. — Pomol. de la France, tab. 67. — Trouvée et répandue par l'abbaye de Saint-Waast. Mat. décembre-janvier. Beurré Bachelier, Balt. Les bonnes Poires, — Decne, Jard. fruit. du Mus. — Pomol. de la France, tab. 49. — FI. d. Serr XIX, tab. c. — Obtenue par L.-F. Bachelier, horticulteur à Cappellebourg (Nord). Mat. novembre-décembre. Beurré Gapiaumont, L. Nois. Jard. fruit., p. 140 (1839). — Decne. Jard. fruit., t. IL. — Pomol. de la France. tab. 54. — FI. d. Serr. XIX, p. 136. — Oblenue vers 1787 « par Capiaumont, botaniste et pharmacien à Mons, d'un pépin de Beurré gris. Mat. sep- tembre-octobre. * Beurré d’Apremont, Balt. Les bonnes Poires (1859).— Pomol. de la France tab. 26. m— Variété connue depuis un siècle à Apremont (Haute-Saône). Mat, fin octobre- novembre. * Beurré d'Hardenpont. — Nouv. Duham. VI, p. 224. — Pomol. de la Frauce, “iab. 12. — F1. d. Serr. XX pl. Q. — Obtenue vers 1759 par l'abbé d'Hardenpont, de Mous, Mat. novembre -décembre. * Beurré Hardy, Balt. Les bonnes Poires, p. 16 4859). — Decne. Jard fruit. du Mus. V. — Aitribuée à feu Bonnet, pomologiste à Boulogne-sur-Mer. Mat. seplembre- _ octobre. à Beurré Lebrun, Guemot, Rev. Hort. 1864, p. 371, pl. col. — Obtenue d'un semis fait en 1855 par M. Guemot, horticulteur à Troyes. Mat. octobre. Beurré de Rance, Beurré de Flandre. — J. Turner, Trans. Hort. Soc, Lond. (18221. — Decne, Jard. fruit. III. — Pomol. de la France, tab. 107. — Trouvée par l'abbé “ d'Hardenpont à Rance, petit village près Mons. Mat. février-mars. * Beurré superfin, Comice hort. d'Angers. — Pomol. de la France, tab. 43. — Ob- tenue en 1827 à Mille-Pieds, près d'Angers. par M. Gonbault, pépiniériste, Mat. août- septembre. oo (1) Les variétés marquées d’un astérisque sont tout à fait supérieures. 506 ROSACÉES — POMACÉES Beurré d’Albret, Van Mons. — Nois. n° 177.— F1. d. Serr. XX, tab. Q.— Variété connue en 1839. Mat. septembre-octobre. | * Beurré d’Amanlis, Poit. Rev. Hort. I, p. 314 (1830). — Decne. Jard. fruit. I. — Pomol. de la France, tab. 39. — F1. d. Serr. XIX, tab. K, — Obtenue, dit-on, à Aman- lis, près de Rennes. Mat. fin d'août-septembre. 4 Beurré Diel, Meuris. — Van Mons, Il, p. 305, tab. 31 ; Pomol. de la France, tab. 7. — Obtenue au commencement du siècle par Meuris, jardiaier de Van Mons. Mat. no- vembre-décembre. * Beurré Giffard, Com. Hort. d'Angers. — FI. d. Serr. XIX, p. 179. — Obtenue en 1840 par Giffard, pépiniériste à Angers. Mat. fin juillet-août. Beurré gris, Lois.VI, tab. 65.— Decne. Jard, du Mus., t. IIf.— Pomol. de la France, tab. 58. — Variété très ancienne citée par Olivier de Serres, en 1656. Mat. commence- ment septembre-mi-octobre. * Charles Cognée, Rev. Hort. 1883, p. 529. — Obtenue par M. Charles Cognée, de Troyes. Mat. février-avril. Chaumontel, Duham. Arb. fruit. I, tab. 40. — Variété ancienne, müûrissant en septembre et se conservant jusqu'en février. Citron des Carmes, Duham. Arbr. fruit. II, tab. 4.— Pomol. de la France, tab. 101. — Très ancienne variété, citée par Laquintinie, en 1730. * Gomte Lelieur, Balt. Rev. Hort. 1868, p. 110. — Obtenue par MM. Baltet d'un semis fait en 1859. Mat. lente, septembre. Guré, Poire de Curé.—- A. Biv. alb. pom., p. 101. — Decne. Jard.fruit, Mus., t. I. — Pomol. de la France, tab. 18. — Obtenue vers 1820, par le curé de Villiers, près Chà- tillon-sur-Indre. Mat. décembre-février. : Délice de Lowenjoul, Soc. Van Mons, p.49 (1854;.— Decne. Jard. fr. du Mus. I, V. — Pomol. de la France, tab. 55. — Obtenue par Van Mons. Mat. septembre-octobre. . * Docteur J. Guyot, Balt. Rev. Hort. 1875, p. 50, pl. col. — Obtenue p. M. E. Baltet d'un semis fait vers 1860. Mat. mi-août. * Doyenné blanc, Doyenné Saint-Michel. — Nicol. de Bonnefond. Le Jard. franc. 1665. — Duham, Tr. des arbr. fruit. I, p. 205. — Decne. Jard. fruit. du Mus., t. IL — Pomol. dela France, tab. 74. — F1. d. Serr. XIX, p. 86, tab. 3. — Très ancienne et d’o- rigine incertaine. Mat. août-septembre. Doyenné d'Alençon, Thuillier-Aloux (1855). — Balt. Les bonnes Poires (1859). — Pomol. de la France, tab. #1. — L'arbre a été trouvé par l'abbé Malassis dans un champ de la Porte, près d'Alencon. Mat. décembre-février. * Doyenné d’hiver, Soc. Mons. III, tab. 6 (1820). — Decne. Jard. fr. IL — FI. d. Serr., tab. Q. — Origine inconnue, certains l’attribuent à un couvent de Capucins de Louvain. Mat. décembre-avril. * Doyenné de juillet, D. d'été, Salnt -Michel d'été, Jolimont précoce, — Decne. Jard.fr. Mus. — Pomol. de Là France, tab. 71. — Attribuée à van Mons qui la fait figurer sur son catalogue en 1823. Mat., 15 juillet au 15 août. Doyenné de Mérode. — A. Biv. Alb. de Pomol. I (1847). Pomol. de la France, tab. 86. — Due à Van Mons qui l'a dédiée au comte de Mérode-Westerloo. Mat. sep- tembre-octobre. * Doyenné du Comice, Mill. Pomol. de Maine-et-Loire. — Pomol. de la France, tab. 58. — Obtenue par le Comice horticole de Maine-et-Loire et observée pour la pre- mière fois en 1849. Mat. fin octobre à fin novembre. * Duchesse d'Angoulême, L. Nois. Jard. fr. tab. 73 (1859).— Pomol. de la France, tb. 17. — Trouvée sur la ferme des Esparonnais (Maine-et-Loire), chez le comte d’Ar- maillé, vers 1818. Mat. octobre-novembre. Duchesse de Bordeaux, Beurré Perrault, Rev. Hort. 1868, p. 72, pl. col. — Trouvée au milieu de sujets francs, chez M. Perrault, pépiniériste à Montrevault (Maine- or a fructifié pour la première fois en 1854. Peut se conserver de novembre à évrier. * Epargne de Jargonelle, Nouv. Duham. VI, p. 195. — Pomol. de la France, tab. 85. — Très ancienne, citée par les auteurs du quatorzième siècle. Mat. fin juin- juillet. . Favorite de Clap. Dowuing. — Rev. Hort. 1867, p. 413, pl. col. — Poire d'origine américaine. Mat, août. Fondante des Bois, Van Mons (1830). — Decne. Jard. fruit. IL. — Pomol. de la France, tab. 25, — Origine incertaine, certains auteurs l'attribuent à Van Mons, d'autres assurent qu'elle à été trouvée à Termonde (Belgique). Mat. commencement septembre. POIRIER 307 * Fondante du Parisel. Délice d'Hardenpont d'Angers, Decne, Jurd, fruit. du Mus. 111.— Pomol, de la France, tab, 92. — Obtenue vers le commencement du siècle, par l'abbé d Hardenpont, dans son jardin, près Mons. Mat. novembre-décembre. > Joséphine de Malines, de Bavay. Journ. d'hort. belge, 1846, — A, Biv. alb. _ de pomol. I, p. 51. — Pomol. de la France, tab. 59. — Obtenue vers 1830, par le major Espéren, qui la dédia à son épouse. Mat. novembre-décembre * Louise Bonne d’Avranches. — Leberryais, Trait. du jard.(1789) — Decne. Jard, fruit, IV; Pomol. de la Fr, tab. 21; F1. d. Serr., p. 86, tab, J. ; Rev, Hort, 1861, p.241, a col. — Obtenue à Avranches par M. de Longueval et dédiée par l'abhé Leberryais ? Mme Louise de Longueval. Mat. septembre-octobre. — * Madame Treyve, Congr. Pom. fr. — Pomol, de la Fr., tab. 63.— FI. d, Serr. XX, “tab. O. — Obtenue par M. Treyve, pépiniériste à Trévoux, d'un.semis fait en 1848. . Mat. fin août et septembre. Marguerite Marillat, Rev. Hort. 1883, p. 318, pl. col. — Obtenue par M. Maril- “jat de Crapoune (près Lyon), vers 1872. Mat. octobre-novembre. "1 Marie-Louise Delcourt. — Louis Nois. Jard. fruit, p. 133 (1839) : Decne, Jard, “fruit. 11.— Pom. de la France, tab. 19. — Obtenue vers 1821, par Van Mons. Mat. octobre- novembre. / É ___* Monsallard. Epine d'été, Epine fondante. — Decnce. Jard. fruit, Mus.— Pom. de la France, tab. 87. — Trouvée vers 152, par l'aïeul de M. Monsallard à Valeuil (Dor- … dogne). Mat. août-septembre. k Nec plus Meuris, Van Mons, Cat. de 1823. — Decne. Jard. fruit. II. — Pom. de “la France, tab. 30. — FI. d. Serr. XX, tab. U.— Obtenue par Van Mous qui la dédia à son chef jardinier. Mat. novembre-décembre. * Nouvelle Fulvie, Soc. Van Mons (1856). — Obtenue en 1854, par Grégoire de Jodoigne (Belgique). Mat. décembre-janvier. Nouveau Poiteau, Bouvier de Jodoïgne.— A.Biv. Alb. Pom. t. IV. -- Pom. d. la France, tab. 37. — Obtenue par Van Mous, d'un semis fait en 1827. Mat. septembre- octobre. * Olivier de Serres, Boisbunel, Rev. Hort. 1865, p. 451, pl. col. — Obtenue par M. Boisbunel d'un semis de Bergamote Fortunée, fait en 1847. Mat. fin d'hiver. * Passe Crassanne, Ann. de Pom. belge, 1858. — Pom. de la France, tab. 82. — Obtenue par M. Boisbunel, pépiniériste à Roueo, d'un semis fait eu 1845. Mat, janvier- mars. f Passe Colmar. Duham. Arb. fr. Il. tab. 50. Lois. VI, tab. 68. — Nois. Jard, fr., p.159. tab. XXX. — FI. d. Serr. XIX, p. 86. — Obtenue vers 1758, par l'abbé d'Harden- pont. Mat. décembre-février. Président Mas, Boisbun?l. — Rev. Hort. 1870-71, p. 210, pl. col. — Obtenue par M. Boisbunel, d'un semis effectué en 1852. Mat. octobre à décembre. Saint-Germain d'hiver, Merlet, Abrégé des bous fr., p. 112 (1690).— Duham.Arb. fr. LI, p. 225, 1768. — Pom. de Fr., tab. 66. — Obtenue, suivant Merlet, dans la forêt de -St-Germain, près de Lude (Sarthe). Mat. novembre à mars. | * Seigneur d’Espéren, A. Biv. Alb. de Pom. belge Vil. — Pom. de la Fr., lab. 28. “— Rev. Hort. 1861, pl. col. — Obtenue par le major Espéren de Malines, vers 1830. Mat. _ fin septembre-octobre. ï Soldat Laboureur, A. Biv. Alb. de Pom. I, p.187. — Pom. dela Fr., tab, #2; FI. d. Serr. XIX, p. 88, tab. K. — Obtenue vers 1820, par le major Espéren, mûrit successive- - ment d'octobre a décembre. È Souvenir du Congrés, Morel. —Fl. d. Serr. XX, p. 66,tab. R. — Rev. Hort. 1867, “p. 410, pl. col. — Obtenue par M. Morel, pépiniériste à Lyou-Vaise. Mat. fiu août-sep- embre. …— ‘ Sucrée de Montluçon. Sucrin vert, Congr. Pom. de Fr. 1861.— Decne. Jard. “fr. VI. — Pom. de la Fr., tab. 109.— Trouvée vers 1815 dans la haie d'un jardin à Mout- “lucon, par le nommé Rochet. Mûrit de novembre à janvier. L Urbaniste, Beurre Picquery. — L. Nois. Jar. fr.,tab. LIX (1839), — Pom. de la Fr, tab. 32. — Variété trouvée vers 1783, par le comte de Colonna, dans le jurdin des “Urbanistes à Malines. Mat, octobre-novembre. — ‘ Williams, Bon chrétien Williams, Decne. Jard. fr. Mus.— Originaire de l'Amé- praue. Mat. août-septembre. — ” Zéphirin Grégoire, A. Biv. Alb.de Pom. |, p. 165. — Pom. de Fr., tab 102; FL. d. Serr. XIX, p. 93, tab. A. — Obtenue vers 1831, par Grégoire, pomologiste à Jodoigne. Mat. novembre-février. L 208 - ROSACÉES —+ POMACÉES Citons encore les variétés suivantes : x Beurré Anloine Delfosse, Précoce de Trévour, de l'Assomption, Madum? Benoist, Doyenné de Montjeau, Bergamaote Hérault, Triomphe de Vienne, Beurré six, de Tongre. et Conseiller de la Cour. b. — Meilleures poires d'apparat : Belle Angevine. — Decne. Jard. fr. Mus.— Rev. Hort. 1870-71, p. 541. — D'après Decaisne, cette belle poire aurait été décrite en 1652, par Mollet,sous le nom de P. d'Amour ; en 1821, elle était cultivée à Angers, par Audusson-Hiron. Mat. décembre-avril. ._ * Beurré Clairgeau.— Decne. Jard. fr. V,— Pom. de France, tab. II. —FI. d. Serr. XIX, p. 83. — Rev. Hort. 1886, p.219. — Obtenue vers 1849, par Pierre Clairgeau, pépi- niériste à Nantes Mat. novembre à décembre. Directeur Alphand. Croux, Rev. Hort. 1880, p. 350, pl. col. — Obtenue par MM. Croux, pépiniéristes à Sceaux, qui l'ont mise en vente en 1880. Mat. février-avril. Van Marum. — Fruit très gros, calebassiforme, mûrissant en octobre. c. — Poires à cuire et de table : Blanquets. — Petites poires mürissant de juin en août, recherchées pour les voufi- series. Rousselet de Reims. — Bonne petite poire, très employée pour le séchage, com- potes, et même pour la table, Mat. septembre. Beurré d'Angleterre. — Excellente en confitures et en poires tapées. Mat. sep- tembre. Beurré Capiaumont. — Fruit moyen, mürissant en octobre; nombreux emplois culinaires. Bon Chrétien d'hiver. — Beau fruit recherché pour entremets. Mat. mars-juin. Gerteau d'automne. — Fruit moyen, mürissant en septembre et octobre ; chair rougissant à la cuisson. Messire Jean. — Fruit moyen ; poire par excellence du raisiné au vin doux et de la poire cuite au four, Mat. novembre-décembre. ” Martin sec. — Fruit petit, recherché pour faire la poire tapée. Mat. décembre- évrier. Citons encore les poires Rateru gris, grosse, màrissant en janvier et février; Calil- lar, très grosse, mûrissant février-avril et la Poire sarrasin, mürissant de mars à juin. d. — Poires à cidre: Voici, d’après M. Hauchecorne, pharmacien à Yvetot. les variétés à cidre ou poiré les plus méritantes : De Branche, de Carisy, de Cerciaur, de Croixmare, Navet de la Tour, d'Ognonnet, de Souris, d'Harpanne, de Masuret et Laug'er. On estime encore en Normandie les sui- vantes: d'Angoisse, de Chemin, de Cirolle, de Crapau, de Fer, d'Entricolin, de Maillot, de Roux, Grosse-Malice et Sabot. Classification des variétés de Poires. De nombreux essais ont été faits pour arriver à une classification des différentes variétés de Poires cultivées, mais en raison des difficultés du problème, aucune ne donne complète satisfaction. Cependant, il ne serait pas impossible, en prenant pour base un certain nombre de caractères principaux, d'arriver à une solution satisfaisante. C’est ce que M. Laujoulet à tenté dans la Æevue Horticole (1862, p. 104), en s'appuyant à la fois sur l'époque de maturité, le volume, la forme, la nature de la chair et la cou- leur de fond de la poire, ce que résume le tableau ci-contre : Pre é d POIRIER 509 Vert clair, Ecrasée. vert gris. fondante | Roux, jaune, dé arrondie. id. piriforme, id, | allongée. id. à . écrasée, id. sses. a . - à M ne he ns) arrondie. | id. Maturité précoce. | piriforme, id. | allongée. id, | =E , écrasée. id. L cassant | arrondie. id. D 3 2 piriforme id mi-cassante. | allongée. | id. Assez grosses | .. ; 4 | où moyennes. | Chair { Même subdivision. Petites, | Chair. [| Même subdivision, aturité moyenne ” AE AP L . 7% { Mème division et subdivision. … Maturité tardive. } Même division et subdivision. IL va sans dire que les divisions, ou coupures indiquées, n'ont rien de athémalique et que ce n'est qu'en s'appuyant sur l'ensemble des carac: res fondamentaux que l’on peut arriver à une classification sérieuse. Ê E IL. — ARace de Bretagne. (Proles Armoricana Decne.) Feuilles florales glibres, arrondies ou ovales-cordées entières ou crénelées Fruits souvent fasciculés, petits, globuleux ou subturbinés, bruns, longuement pédonculés ; calice _caduque. t 2. — P. longipède. — P. LONGIPES Coss, et Dur, — Decne. Jard, fr, Mus., tab. 4. — Algérie. Arbre d'assez grandes dimensions, un peu épineux. Feuilles orbiculaires, courtement acuminées, légèrement dentées, pubescentes tomenteuses en “dessous dans la jeunesse, glabres, ainsi que les pousses, à l’état adulte. Fleurs assez grandes, longuement pédonculées. Fruit subglobuleux, très petit, de la grosseur d'une cerise, supporté par un pédoncule 3 fois aussi long “que lui (1). Se rencontre dans les régions montagneuses, au bord des tor- rents dans la province de Constantine, notamment aux environs de Batna t de Lambèse, ainsi qu'en Tunisie. On trouve aussi, comme appartenant à ce groupe, le P, cordata Desv., Decne., Jard. fr. Mus., tab. 3. Originaire de Bretagne et de l'Anjou, carac- térisé par ses feuilles cordiformes et pris comme type du groupe par De- aisne, ainsi que le 2. Boissierana Bze. ; Decne, Jard. fr. Mus., tab. 2, ne I. — ace grecque. (Proles hellenica Decne.) Feuilles florales, glabres ou tomenteuses en dessous, oblongues ou linéaires, entières ou dentées. Fruits solitaires ou géminés, globuleux ou turbinés, verts maculés de brun _ pédouncule épaissi. r. + (1) Suivant Carrière (R. Hort. 18117, p. 443), le P.longipes ne serait qu'une des nom- breuses formes du P,.communis. 510 ROSACÉES — POMACÉES 3. — P. amandier. — P. AMYGDALIFORMIS Will. — DC. FI. franc. supp., p. 531. — Math., Fi. forest. 3° édit., p. 152, — Europe, Aus-| tralie, | Petit arbre ou arbrisseau de 3-4 mètres. Rameaux étalés ou inelinés et k souvent épineux ; ramules tomenteuses. Feuilles lancéolées ou obovales spatulées, très obtuses ou pointues, entières ou très finement crénelées, 2-6 ! fois plus longues que le pétiole, épaisses, coriaces ; les Jeunes pubescentes # en dessus, cotonneuses incanes en dessous, les adultes glabres ou presque glabres. Pédoneule Jaineux, 2-3 fois plus long que le réceptacle ; calice pubescent ainsi que les pétales sur Ponglet. Fruit petit, subglobuleux, à | base prolongée sur le pédoncule. Ce Poirier croit sur les terrains secs, dans | la France méridionale, en Italie, et sur différents points de l'Europe aus- k trale. On le cultive quelquefois comme arbre d'ornement. 4. — P. à petites fleurs. — P. PARVIFLORA Desf. — Ann. Mus. XII, tab. IV. — DC. Prodr. Il, p.635. — Decne., Jard. fr., tab, 13." P. eriopleura Reichenb. — Spach, Vég. Phan. IT, p. 127. — Dalmatie. | Espèce très voisine de la précédente, avec laquelle elle est souvent con- fondue. Cependant, elle s’en distingue par ses feuilles ovales elliptiques ou ovales lancéolées, légèrement crénelées, les jeunes floconneuses en dessous et sur la côte de la face supérieure; pétiole 1-3 fois plus court que le limbe. Rameaux inermes. Fleurs plus petites. Fruits petits, d'un vert foncé, sub- globuleux, à base prolongée sur le pédoncule, Croit en Dalmatie et en Crète. 5. — P. à feuilles oblongues. — P. OBLONGIFOLIA Spach, Vég. Phan. Il, p. 128. — Decne., Jard. fr., tab. 14. — France méridionale. Petit arbre à rameaux étalés, inermes. Feuilles rappelant un peu celles du pêcher, oblongues ou elliptiques oblongues, mucronulées, crénelées tout autour, longuement pétiolées, les naissantes laineuses en dessous, les adultes glabres aux deux faces ou parfois floconneuses en dessous. Fruit turbiné, vert, 35 millimètres d'épaisseur, sur pédoncule très gros, tomen- teux, puis glabre ; chair très pierreuse. 6. — P. du Sinaï. — P. SINAICA Thoin in Mém. Mus. I, p.170, tab, 9.— Spach., Vég. Phan. IL, p. 129. — Nouv. Duham. VI, p. 190, tab, 57. — Decne., Jard, fr. Mus., tab. 15. — Asie Mineure. Petit arbre de 5 à 6 mètres à rameaux étalés ou inelinés, non spinescents. Feuilles ovales allongées, ou elliptiques lancéolées, très entières, d'un vert luisant un peu foncé en dessus ; les adultes, glabres en dessus, pubescentes incanes en dessous. Pédoncule et calice cotonneux. Fruit petit, subglobu- leux, vert, du volume d’une grosse cerise; chair sèche, pierreuse ; pépins très gros, obovoïdes, noirs, marbrés de roux. : POIRIER #11 | —pP. de Syrie. — P. SYRIACA Boiss., Diag.,t. X, p. 1. — Decne. Jard. fr. Mus., tab. 9. — Syrie, Chypre. — Petit arbre de 5 à 6 mètres, à cime ovale ou arrondie, touffue, Rameaux _ épineux. Feuilles ovales pointues, glabrescentes. Fruit petit, vert, Cette _ éspèce se rencontre sur les lieux secs de la chaîne du Liban, ainsi qu'à | rip où Je l'ai souvent rencontrée sur le massif du Troüdos entre 900 et 400 mètres d'altitude. 8. — P. de Michaux. — P. MICHAUXII Bose, — D. C, Prodr. II, p, 635, — Decne., Jard. fr, Mus., (ab. 16, — Asie? Petit arbre à’ rameaux inermes et disposés en cime arrondie, Feuilles _ovales-elliptiques où lancéolées-elliptiques, très entières, 2-4 fois plus lon- gues que le pétiole, luisantes en dessus, réticulées en dessous, ainsi que les pédoncules, les adultes très glabres. Fleurs plus petites que dans le ?, com- munis ; pétales ovales elliptiques. Fruit vert jaunâtre, subglobuleux, de la grosseur d'une poire sauvage. Cette espèce, rapportée, dit-on, de Perse par “Michaux père, n'est pas, en raison du duvet blanc que conservent ses feuilles, sans intérêt pour l’ornementation. C'est dans ce groupe que viennent se placer les P, Bourgeana Decne., Jard. fr. Mus., tab. II ; P. glabra Boiss.; Decne, loc, cit, Lab. I, et P, Bo- veana Decne., loc, cit., tab. 10. Rares dans les cultures IV. — Race pontique. (Proles pontica Decne.) Feuilles florales et adultes tomenteuses ou soyeuses, ovales oblongues ou linéaires. Fruits solitaires ou géminés, ronds ou turbinés, verts maculés de brun ; pédoncule épais ; calice persistant. 9. — P. à feuilles de saule. — P. SALICIFOLIA Pall. Flor, Ross., tab. 9. — Nouv. Duham. VI, tab. 56. — Bot. Reg., tab. 514. — Decne., Jard. fr., tab. 12. — Caucase. Petit arbre de 5-7 mètres, à cime diffuse et branches grèles, inclinées ou pendantes, ordinairement spinescentes ; les jeunes ramules cotonneuses, Feuilles longues de 7-8 centimètres, dont 1 centimètre de pétiole, sur 12-14 centimètres de large, lancéolées linéaires ou lancéolées oblongues, brusque- Ment acuminées, mucronulées, subsessiles ou courtement pétiolées, très “entières, seulement un peu ondulées ; les jeunes, veloutées en dessus, coton- neuses argentées en dessous; les adultes glabres en dessus et cotonneuses “incanes en dessous. Fleurs par 2-5, en petitscorymbes, chaque pédoncule par- _ticulier sortant de l'’aisselie d'une feuille et portant sur sa partie moyenne deux bractées linéaires qui sont quelquefois opposées l'une à l'autre. Fruit de 25 à 30 millimètres sur 20-25 millimètres de largeur, verdâtre ae de points blancs : chair très pierreuse, acerbe et de mauvais goût ; 2-3 gros _ pépins semi-ovoides. 512 ROSACÉES == POMACÉES Ce Poirier croit spontanément en Sibérie eten Arménie, dans le Caucase. Ses rameaux pendants et ses feuilles d'un blanc argenté font de cette espèce une des plus ornementales. 10. — P. à feuilles d’olivier. — P. ELÆAGRIFOLIA Pall. — Decne., Jard. fr. Mus., tab. 17. — P, orientalis Horn. — P, persica Pers. — Tauride. meaux plus gros, érigés, non pendants, et par ses feuilles plus courtes et moins étroites, finement crénelées et munies d'un long pétiole. Floraison tardive. Elle passe pour être originaire de la Perse et des hautes montagnes de l’Asie Mineure ; elle est très rustique et aussi très ornementale. 1. — P.nival. — P. NIVALISJacq., Flor. Austr.,tab.107.— Nouv.Duham. VI, p. 191. — Spach, Vég. Phan. Il, p.127. — Decne., Jard. fr. Mus. Espèce très voisine de la précédente, dont elle se distingue par ses ra- | tab, 21. — Bot, Reg., tab. 1482, — Autriche. | Arbre de moyenne grandeur. Feuilles ovales, entières ou légèrement P crénelées au sommet; les naissantes blanches, soyeuses aux deux faces ; les adultes glabres. Pédoncule et calice cotonneux. Fleurs grandes, en corymbes | multiflores. Fruit arrondi, verdâtre, parsemé de points purpurins, mûris- | sant en octobre ; chair blanche, d'abord très acerbe, puis s’adoucissantet b blettissant en novembre. Ils sont alors mangés par les gens de la campagne | qui les appellent en Autriche schneebirnen (poires de neige). Cet arbre croit en Autriche sur le bord des forêts montueuses : il est ? parfois cultivé dans les vignes et les vergers. p. 634. — Spach, Vég. Phan. II, p. 124. — Math. FI. for., 3° éd , p. 153. Vulg. Poirier sauger. P. de C'irole. — France. Arbre ayant le port du Poirier commun, à écorce rugueuse ; rameaux inermes et ramules tomenteuses, Feuilles de grandeur moyenne (6-7 centimè- tres, dont deux de pétiole), lancéolées elliptiques ou lancéolées oblongues, acuminées, entières ou légèrement dentées; les naissantes veloutées en dessus, fortement laineuses en dessous, les adultes cotonneuses grisàtres ou floconneuses en dessous ; pédoncule fort et allongé, laineux ainsi que le réceptacle ; pétales glabres. Fruit longuement pédonculé et longuement piriforme à la base, gros, haut de 6-8 centimètres, jaunâtre, astringent, cotonneux dans le jeune âge. | Ce Poirier, très voisin du précédent, avec lequel il est souvent eon- | fondu, se rencontre cà et là dans les haies de la France centrale (Orléanais) | et aux environs de Paris. On fait avec son fruit un excellent poiré. | 12. — BP. à feuilles de Sauge. — P. SALVIFOLIA DC. Prodr. Il, | POIRIER #13 13. — P. grisâtre, — P, CANESCENS Spach, Vég. Phan. I, p. 129, — Decne. Jard. fr., tab. 19. — Asie occidentale, Petit arbre à branches inclinées et rameaux spinescents. Feuilles lancéo- lées elliptiques ou lancéolées oblongues, 2-3 fois plus longues que le pétiole; les naissantes veloulées en dessus, cotonneuses en adultes glabres, d'un vert sombre en dessus, couvertes en dessous d'un duvet grisâtre, plus ou moins épais. Fruit d'un vert gai, ponctué, deux fois plus gros qu'une poire Sauvage ; chair assez succulente, douceâtre à la ma- turilé. Ce Poirier, intermédiaire entre le P.Sauger et le P. à feuilles de est d'origine incertaine, mais probablement de l'Orient, Par ses rameaux inclinés et ses feuilles grisàtres, il est d’un bel effet ornemental: ses fruits deviennent mangeables à la fin de l'automne. C'est dans ce groupe que l'on doit aussi ranger le P, Aotschyanu Boiss. : Decne. loc. cit., tab. 21, originaire de l'Orient, mais lections. dessous, les saule. rès rare dans les col- V. — Race de l'Inde (Proles indica Decne.) Feuilles florale: glabres ou pubescentes, ovales-lancéolées, acumiutes, erénelées, ruits par 1-2, turbinés ou globuleux, verts, lisses ou verruqueux, ponctués; calice caduc. 14. — P. à feuilles de Bouleau. — P, BETULÆFOLIA Bnge. — Decné, loc. cit., tab. 20, — Rev. Hort. 1879, p. 319, f. 68, 69. — Chine. Arbrisseau à branches allongées, étalées, mêmes retombantes ; écorce gris blanc; ramules pubescentes feutrées, surtout au sommet. Feuilles relativement petites, longuement pétiolées (ne rappelant en rien celles du bouleau), obovales ou elliptiques obovales, pointues, pliées en gouttiéres, bordées de dents sétiformes, raides: les jeunes très villeuses, incanes, les adultes d'un vert pàle ou grisâtre. Fleurs d'environ 13 millimètres de diamètre, réunies en bouquets ombelloïdes compacts, sur des ramules courtes. Fruit petit, 14-15 millimètres sur 13 de diamètre, subsphérique, légèrement déprimé, comme tronqué au sommet, d'un gris brun ou olivâtre, finement et régulièrement marqué de ponctuations blanchàtres, Chair blanc verdâtre, à jus astringent acidulé. Ce Poirier, originaire de la Chine, et envoyé vers 1864 au Muséum, se rapproche du P. Sauger ; il est très floribond et par son feuillage blan- châtre, peut être employé en ornementation. Signalons encore dans ce groupe : 1° le P. pashia Don, — Decne. Jard. fr. Mus., tab. 12, — p. heterophylla Mort., P. nepalensis Mort. (non Lodd.) du Népaul, à rameaux épineux et d'un beau feuillage sal; 2° le P. Balansæ Decne. loc. cit, tab. 6, du Laristan, à ramification vi- Soureuse et feuilles grandes, finement dentées, glabres à l'état adulte, et 3 le P. Jacquemontiana Decne, loc, cit., tab. 8. MOUILLEFERT, — TRAITÉ. 33 ” £ 32338 00iR 514 ROSACÉES — POMACÉES VI. — Aace mongolique. (Proles mongolica Decne.) Feuilles florales glabres ou pubérules, arquées ou ovales, longuement pétiolées, aigü- ment dentées serrées. Fruits solitaires ou géminés, globuleux ou turbinés, ombili- qués ; calice caduc. 15. — P. de Chine. — P. SINENSIS Lindi. — Decne. Jard. fr. Mus., tab. 8. __ P. usuriensis Max. — P. Simoni Carr. Rev. Hort. 1872, p. 28, f.3.— P. Sieboldi Hort. — Rev. Hort. 1880, p. 110, pl. col. — Poire Madame, von Siebold, Rev. Hort. 1879, p. 170, pl. col. — Chine. Arbre vigoureux ; scions très gros, dressés, à écorce lisse, vert olivätre marquée de lenticelles blanches allongées. Feuilles ovales, acuminées, courtement cordiformes, finement dentées sélacées, spinescentes ; limbe coriace, d’un vert luisant en dessus, vert gris pâle en dessous. Pétiole égalant à peu près le limbe. Fleurs apparaissant en même temps que les feuilles ; boutons rosés ; pétales blancs, creusés en gouttières, ondulés sur les bords, même un peu denticulés ; calice bordé de cils rosés. Fruit très variable comme forme, tantôt globuleux, tantôt turbiné, à peine moyen; peau d'un gris Jaune, comme transparente, marquée de fortes ponc- tuations gris blanc ; chair Jaunälre, assez sucrée, très juteuse, relevée d'un parfum agréable, sui generis, rappelant un peu celui du coing allié à celui de la pomme reinette. Cet arbre, originaire de la Chine, d’où il a été envoyé vers 1862 au Muséum, par E. Simon, est très rustique et très beau par son feuillage, mais il semble ne bien venir que sur les sols siliceux frais. VII. — Æspèces hybrides. uges avant l'anthèse ; pétales laineux à la base en Corymbes rameux; anthères ro : des feuilles dessus; styles cohérents à la base, moyennant un duvet laineux; côtes glanduleuses en dessous. 16. — P. de Bollwiller. — P. BOLLWILLERIANA DC. — Bot. Reg” tab. 1437. — P. Pollveria Lin. — Nouv. Duham. VI, tab. 58. — Spach, Végét, Phan., Il, p. 432, tabu 8. — P. Pollweriana G. Bauhin. — P. Pollweriana Carr. Rev. Hort. 1885, p. 416. — Allemagne. Arbre de 6-7 mètres, à cime étalée, peu branchue, à écorce assez lisse; grise ; rameaux verruqueux ; pousses glabres, vert olivätre ou vert rougeàtre, marquées de quelques lenticelles ; bourgeons vert roussâtre, à écailles pubescentes. Feuilles assez grandes, ovales oblongues ou elliptiques oblongues, subcordiformes à la base, brusquement acuminées, vertes, lui- santes, glabres en dessus, sauf sur la nervure médiane, grises tomenteuses en dessous, ordinairement entières vers la base. puis finement dentées,! devenant de plus en plus grandes en se rapprochant du sommet. Fleurs en corymbes très denses; étamines à filet rosé et exhalant une odeur fade désagréable, Fruits par corymbes de 3-5, petits, turbinés, rouge orange ou rouge vif sur le côté ensoleillé, vert rougeâtre sur le côté ombragé: œil muni des enveloppes persistantes du calice ; pédoncule à peu près POMMIER 513 aussi long que le fruit, qui a de 35 à 38 millimètres de long sur 37 à 38 de diamètre ; chair jaune beurre, douce, sucrée, un peu farineuse et musquée ; pépins ovoïdes et presque toujours stériles. — Mat. septembre, On ignore l'origine de ce Poirier que Gaspard Baubhin a le premier ‘rencontré dans les jardins du village de Bollwiller, en Alsace, et aussi, rapporte-t-on, chez un certain baron de Pollwiller. La plupart des bota- nistes le considérent comme un hybride né en Allemagne; les parents seraient l'Allouchier et le Pirus communis dont il tient le milieu par ses caractères. La presque constance de sa stérilité. et le fait de ne l'avoir jamais vu à l’état sauvage justifie dans une large mesure l'origine hybride de ce Poirier (1). | P. à feuilles de Pommiers. — P. MALIFOLIA Spach, Vég. Phan. IL p.131, tab. 8, f, p.— Decne. Jard. fr. Mus., tab. 32, — Origine inconnue. Arbre de 8-10 mètres, très curieux par son port rappelant tout à fait celui d’un pommier dont il a aussi l'écorce ; branches ascendantes, formant une tête ovale arrondie ; ramules d’un pourpre noirâtre ; bourgeons gros, rougeâtres, ressemblant à ceux du P. Bollwilleriana. — Feuilles grandes, 8-9 centimètres de long sur 6-7 de large, y compris le pétiole d'environ moitié, ovoïdes orbiculaires ou elliptiques, brusquement acuminées, légère- ment cordiformes à la base, finement et régulièrement dentées, vertes, luisantes en dessus, pubescentes sur la nervure médiane, plus ou moins pubescentes grisâtres en dessous. Corymbes de 12-20 fleurs; calice forte- ment cotonneux ; corolle environ 30 centimétres de diamètre. Fruits jaunes Ou vert-jaunâtre lavé de rouge d'un côté, obovoïdes, courts, aussi larges que longs, 42 à 45 millimètres, pédoncule de méme longueur ; chair vert- jaunâtre, douce, sucrée, un peu granuleuse, à peu près de même saveur que celle du P. Bollwilleriana ; pépins généralement avortés. Ces fruits, qui müûrissent en août, sont bons à manger. Les plus beaux spécimens de cette singulière espèce qu'il m'a été donné de voir, se trouvent au Muséum d'Histoire naturelle à Paris. 140. — POMMIER. — MALUS Tourn. De Mélon, nom grec de la pomme, Arbres ou arbrisseaux de l'hémisphère boréal, inermes ou épineux, à feuilles simples, caduques, ovales-dentées, à préfoliaison involutée : indice 2 "î@ #0 (1) Carrière qui a étudié et suivi le P. Bollwilleriana, d'après des individus obtenus le semis au Muséum (Rev. Hort. 1885, p. #16), conclut qu'il appartient réellement au groupe Poirier proprement dit, bien quil se rencontre dans les semis les formes les plus diverses : des sujets cotonneux, laineux, glabres, épineux ou inermes ; des feuilles srandes, petites, de nature et d'aspect différents ; le port des individus de semis est ussi très varié ainsi que la forme du fruit, la couleur, la chair et la saveur, Parmi ces ndividus issus de semis, certains semblaient aussi s'éloigner du Poirier commun et entrer dans d'autres sections des Pomacées. Il est aussi à remarquer que, tandis que e type est à peu près toujours stérile, les semis sont au contraire très souvent fertiles, faits, sans détruire l'hypothèse de l'hybridité du Poirier en question, ne la conso- ident pas non plus, car, pour qu'il en soit ainsi, il aurait fallu voir des individus rappe- ant les parents supposés. É 516 ROSACÉES — POMACÉES Fleurs en corymbes, blanches ou rosées, carminées, parfois odorantes, ter- minant de courts rameaux de 2-4 ans ; calice marcescent ou caduc ; pétales à préfloraison imbriquée, glabres ou sublaineux à la base ; étamines 20, à anthères pales où jaunes, à filets connivents inférieurement et divergents supérieurement ; styles laineux à la base, soudés plus ou moins haut; ovaire à sommet recouvert du disque épigyne ; loges 5, aiguës au dehors, biovulécs. Fruit (pomme) ombiliqué au sommet et à ia base; chair spongieuse, cassante succulente, acidulée, formée de cellules à parois minces, Jamais pierreuses (sauf dans une espèce); endocarpe parcheminé ; graine à testa coriace; cha- laze subapicale. Les Pommiers demandent, d'une manière générale, des terres meubles silico-argileuses douces, avec une fraîcheur modérée et un sous-sol per- méable , les terres composées de divers éléments, ou franches, leur con- viennent encore, mais les sols calcaires trop secs ou ceux siliceux maigres, ainsi que ceux où l'argile domine, leur sont contraires. On multiplie facilement les espèces de Pominier par le semis, en ayant soin de conserver les pépins pendant l'hiver en cave dans du sable un peu frais (12 à 20 °/, d'humidité). Pour multiplier les formes ou variétés, on a recours à la greffe sur sauvageons du W, communis et de quelques autres de ses variétés, ou même par boutures. 1. — P. commun. — M. COMMUNIS Lmk. — DC. FI. franc. — Nouv. Duham. VI, tab. 45-55, — M, Sylvestris Mill. — Pirus Malus Lin. — FI. dan. XII, tab. 2118. — Europe et Asie. Arbre de 8 à 10 mètres sur 150 à 2 mètres de circonférence, à cime arrondie aplatie, souvent plus large que haute, touffuc; rameaux assez gros, inermes, sauf que l'extrémité des plus petits se transforme parfois en une pointe aiguë, piquante ; jeunes pousses brun-rougeàtre, pubescentes; bour- geons tomenteux, pointus, brun-foncé, Feuilles ovales, pointues, dentelées, réliculées, plus ou moins cotonneuses en dessous, luisantes et d'un vert sombre en dessus ; pétiole généralement plus court que le limbe ; stipules subulées rougeâtres. Fleurs apparaissant en mai, grandes, légèrement odo- rantes, d’un rose vif avant l'épanouissement puis d'un rose tendre ; pédon- cules robustes, courts. Fruit déprimé et ombiliqué aux deux bouts, à peu près aussi large que haut, 25 à 30 millimètres de grosseur ; peau tout à fait blanchätre ou d’un vert jaune coloré de rouge du côté ensoleillé ; chair dou- ceàtre acidulée ; d’ailleurs très variable comme, forme et comme saveur À dans ses nombreuses variétés. Le Pomimier se présente à l’état sauvage dans toute l'Europe (à l'excep- tion de l’extrème-nord), dans l'Anatolie, le midi du Caucase et la province persane du Gilhan ; et, si l’on demande, dit de Candolle (4), dans quel pays (1) Histoire des plantes cultivées, p. 187, d'insertion 2/5 ou 3,8 et même 5/13; nervures latérales saillantes et vagues. POMMIER 517 on a trouvé cet arbre avec l'apparence la plus indigène, c'est la région de Tré. bizonde, où Bourgeautena vu toute une forêt, qu'il faut citer ; la forme sau- vage qu'on y rencontre est à feuilles laineuses en dessous, à pédoncule court et fruit doux. Comme, d'autre part, on a trouvé des débris dans la « ter- ramare » de Parme et dans les palafittes des lacs de Lombardie, de Savoie, et de la Suisse, l'existence du Pommier en Europe à l'élat sauvage et à l'état cullivé doit être considérée, suivant l’auteur cité, comme préhistorique, el partout sa culture a commencé très anciennement, En Europe on le ren- contre le plus souvent dans les haies, les broussailles el au bord des bois sans jamais former de massifs; les individus que l'on rencontre provien- nent presque toujours de semences des variétés cultivées dans les vergers. Le P, commun est d'une plus grande rusticité que le Poirier; on l'a vu résister, en 1879, sans être affecté, à des froids de près de 30 degrés, tandis - que son compagnon à souvent beaucoup souffert et a même parfois péri, Les exigences cullurales du Pommier sont ce que nous avons dit pour le groupe en générai; ses racines sont pivotantes et il ne repousse pas de souche. Son bois est très voisin de celui du Poirier, il est seulement à - grain moins fin; il a aussi les mêmes usages el les mêmes qualités mais à un degré moindre et il est davantage exposé à se lourmenter. Sa densité varie de 0,803 à 0,865 (Mathieu). Comme puissance caloritique, d'après Hartig, le Pommier de 25 ans, d'une densité de 0,665, comparé au bois de hètre d'égale densité, a donné les résultats suivants : Chaleur ascendante dans le rapport de 84 à 100. Chaleur rayonnante dans le rapport de 80 à 100. C'est-à-dire que c'est un bon combustible. Les- fruits du P. commun sont, même à l’élat sauvage, comestibles et peuvent être, dans tous les cas, utilisés à faire du cidre. VARIÉTÉS, Le P, commun a donné un nombre considérable de variétés fruitières que l'on propage par la greffe ; mais on distingue aussi un certain nombre de variétés de formes, ou botaniques, dont voici les principales : ü. — P. C. doucin. — M. C. PUSILLA Hort, — Carr. FI. d, Serr, AH, p. 70, — Vulg. Dourin. Arbres vigoureux, peu ramifié, à rameaux courts, brun foncé mat, très fomenteux dans le jeune âge, feuilles longuement ovales où presque obo- vales, légèrement bullées, luisantes en dessus, pubescentes en dessous, assez largement dentées arrondies à la base; pétiole gros, à peine canaliculé. Fruit déprimé, plus large que haut, dépourvu de côtes; peau d'un vert intense marquée cà et là de taches brunâtres : chair d'une saveur relevée, agréable; maturité août. Racines assez longues, fortes, pivotantes, On ignore l'origine de cette variété, que l'on mulliplie le plus souvent comme la suivante par couchage, buttage, par éclats ou même par boutures. Sa principale utilité consiste dans son emploi comme porte-greffe des variétés 4 518 ROSACÉES — POMACÉES fruilières que l’on veut cultiver en demi tige, dresser en pyramide, en vase, en cordons dans les bonnes terres, tandis que le P, franc ou individu issu de semis du P. commun est spécialement employé pour les grandes formes des vergers ou pour les formes naines en sols médiocres. b. — P. C. de Paradis. — M. C. PARADISIACA Borkh. — Spach, Végét. Phan, 11, p. 159. — W. præcox Pall. FI. Ross. — Y. pumila Mill. — F1. d. Serr. XII, p. 70, — Pirus paradisiaca Lin. — Vulg. Paradis commun. P. de Fontenay-aux-Roses, P. d'Orléans, Pommier de Saint-Jean. Arbrisseau buissonneux, très rameux, à rameaux grèles, disposés en tête arrondie, les adultes à écorce lisse, marron ou rougeâtre, pubescentesdans le jeune âge. Racines fénues, très ramifiées, courtes, superficielles, jamais pivotantes et produisant un très grand nombre de rejets. Feuilles semblables à celles du P. commun; pétiole grêle, canaliculé. Fruit déprimé aux deux bouts, plus haut que large, légèrement costé ; peau blanche, luisante, comme vernissée; chair douce, presque fade. Maturité, juillet. Quant à l'origine de cette variété, elle est, comme celle de la précédente, complètement inconnue; on sait seulement qu’elles sont très anciennes. L'abbé Legendre, curé d'Hénonville, qui écrivait en 1652, en a déjà parlé comme sujet. (Rev. Hort. 1885, p. 442.) Suivant Spach, le P. Paradis est commun dans la Russie méridionale, principalement dans les vallées du Volga, du Don et du Dniéper, Le semis doit être l’origine la plus probable de cette variété ainsi que de la précédente. Ce qui vient à l'appui de cette hypothèse c'est que l'on voit souvent des sujets assez semblables se produire dans les semis du Pommier commun. Le P. Paradis se multiplie comme le Doucin. Il fait l'objet d’une grande culture chez les pépiniéristes qui l'emploient comme porte-greffe des variétés fruitières devant être tenues en formes naines (cordons, vases, buissons) sur sols riches, attendu que sur ceux pauvres et secs, sa vigueur serait insuffi- sante. On lui reproche aussi comme sujet, l'inconvénient de s'arrêter de bonne heure dans sa végétation, de sorte qu'il faut saisir le moment pour en effectuer la greffe. On reconnait au ?. Paradis plusieurs variétés : 19° Le P. Paradis jaune Carr. — Rev. Hort. 1819, p. 436 ; 1882, p. 138; 4885, p. 64. — Celte variété a été remarquée pour la première fois en 1828 par M. Dieudonné, pépi- uiériste à Metz, dans une vigne à Montigny ; deux pommiers de semis « de hasard» se trouvaient dans cette vigne. Voyant qu'ils drageonnaient beaucoup et qu'ils ne hrälaient pas comme je Pommier ordinaire, M. Dieudonné les multiplia et eut l’idée de les em- ployer comme sujets où ils donnèrent de bons résultats. Cette variété a aussi des racines {énues, nombreuses, et se distingue par sa plus grande vigueur, ce qui lui permet de mieux se défendre contre la sécheresse ; sa tige est grêle et glabre, se ramifie facilement. Les fruits, larges d'environ 4 centimètres, sont côtelés, surtout au sommet ; l'œil est fermé, fortement plissé, la queue courte. la peau lisse, luisante, blanc jaunâtre ou vert herbacé, plus rarement roux sur les parties insolées ; chair d’un blanc de lait, très dense, peu juteuse. Mat. août. Au point de vue pratique, ce qui caractérise surtout le Paradis jaune, c'est sa végé- tation prolongée, continue, qui permet de le greffer très tard, presque jusqu’à l’époque des gelées ; de sorte que ce Paradis présente tous les avantages de l'ordinaire, sans les inconvénients. 20. P. Paradis anglais Carr. — Rev. Hort. 1885, p. 64. — On ignore l’origine de POMMIER 519 bd - cette variété qui a été introduite d'Angleterre en France par MM. Transon, d'Orléans. - Son aspect général rappelle le Doucin. Il est peu ramiñé, presque toujours à tige simple, dressée et raide; ses pousses relativement grosses et courtes. Feuilles largement …cordiformes, épaisses, plus où moins tourmentées, Quant à ses qualités comme sujet les avis sont partagés. , …. Le P. de Sievers, — M. Siever sii Ledeb. F1. alt. II, p. 222, doit être aussi considéré - comme une forme du P. Paradis. ce. -- P. C. d'Upsal. — M. C. Upsaliensis Mort. — Petit arbre à rameaux bruns, tomenteux. Feuilles grandes, elliptiques obovales, brusque- ment terminées, régulièrement dentées et sous-dentées, glabres en dessus, sauf sur Îles nervures, tomenteuses en dessous ; pétiole court, gros. Fruit _globuleux, aplati aux deux bouts, 4 centimètres de haut sur 5 centimètres de large, sessile ; peau vert-rougeàtre avec taches rouges plus foncées. d. — P. C. monstrueux. — W. C. monstruosa. — Variété se distin- guant par ses rameaux très gros el courts. Signalons encore les variétés à feuilles contournées pourpres (foliis contortis purpureis) et à feuilles d'Aucuba (Aucubæfolia). Variétés fruitieres. Quant aux variétés fruitières issues du P, commun, on eu compte plusieurs milliers (3600 environ) dont la moitié cultivée pour la fabrication du cidre. Nous devons nous restreinire à signaler seulement les plus estimées en France. A. — Pommes d2 table, dites à couteau. 1o Pommes d'élé. Astrakan rouge, Balt. Traité de la cult. fr. — Mat. mi-août. On distingue aussi le P. astrakan blanche ou Transpurente de Moscovie. Borowitsky, Thomps. Cat. 1826, — Originaire de Russie, Introduite en France vers 1850. Rambour d'été, Rambour franc, Duham. Arb. fr. 1, tab. 10. — Nois. jard. fr., tab. 52. — Fruit employé à la cuisson. Transparente de Croncels, Balt. — Ohtenue par MM. Baltet. — Mat. aoûl-sep- tembre. Beau et bon fruit de dessert et pour les gelées. 20 Pommes d'aulomne. Ananas, Rev. Hort. 1861, p. #11, pl. col. — Origine inconnue. — Mat. septembre-oc- Lobre. Fertile, convient pour pyramide et forme naine. Calville de St-Sauveur, Biv. Alb. pom, 1851. — Balt. 1. ©. — Mat. novembre-dé- cembre, annoncée par l'apparition de petites taches sur la peau. Belle fleur rouge, Poit., Pom. franc. — Balt. 1. c. — Mat, novembre à janvier. Bon fruit pour cuisson et compote. Gellini, syn. Pomme Anlonowska, Balt. I. c. — Rev. Hort. 1888, p. 161. — Mat. septem- bre-octobre. Fertile. Très précoce. Grand Alexandre, Utinet, Ann. fl. pom. 1841. — Originaire de la Russie méri- dionale et introduite en France vers 1840. — Mat. d'octobre à décembre. Belle pomme d'apparat. Gravenstein, Calville Grafensteiner, Ann pom. 1854. — Variété très répandue en Allemagne et en Danemark. — Mat. septembre -novembre. Reïinette Ananas. — Mat. fin automne. Fruit excellent, parfumé. Reinette Burchardt, Balt. I. c. — Chair douce, sucrée, légèrement anisée. — Mat. octobre-novembre. Reinette grise d'automne, Bou. Jard. — Balt. 1. c. — Mat. octobre à décembre. Fruit excellent. Reinette Orange de Cox, Cox's Orange Pippin. liv. Ann. Pom. belge, 1859. — Originaire d'Angleterre où elle est très estimée. Introduite en France en 1859. — Mat. uovembre-décembre. Arbre fertile, EL. 520 ROSACÉES — POMACÉES Reinette des Reinettes, Pearman’s Golden Winter, Biv. Alb, pom. 1850, — Balt. 1, €, — Char fine, excellente. Mat. novembre-janvier. 30 Pommes d'hiver et de printemps. Api rose, Api fin, Petit Api, Duham. Arb. fr. I, tab. IN. — Lois. VI, t. 48. — Rev. Hort, 1867, p. 451, pl. col. — Très fertile, convient pour toutes formes, surtout en basse tige. Variété très ancienne, mentionnée par Merlet en 1667. Il existe aussi les Api blanc, Api noir, Rev. Hort. 1864. p. 11, pl. col., et Api éloilé, Rev. Hort. 1875, Dr plAeol Baldwin, Soc. Van Mons, 1857.— Mat. février-mai, Lente à se flétrir. Originaire de l'Amérique où elle est très estimée. Arbre de bonne vigueur. Convient pour le verger. Bedfordshire Foundling, Thomps, Cat. 1826. — Originaire d'Angleterre. Intro- duite en France (Ann, Soc. Hort. Par. 1852) en 1856. — Mat. décembre-février. Arbre fertile, Belle fleur jaune, Balt. 1. c. — Linneous Pippin, Congr. Pomol, fr. 1859, — Mat. décembre-février. Arbre d'un beau port. Fertile. Pour haute tige. ; Calville blanc, Duham. n° 2. — Nois. Jard, fr., tab. 49. — Nouv. Duham, VI, tab. 51. — Mat. janvier-avril. Variété tout à fait supérieure, convenant pour toutes formes, mais commencant malheureusement à dégénérer, Calville rouge d'hiver, Galville normande, Duham n0 4. — Lois, VI, tab. 53, f, 1. — Mat. janvier-mars, Fertile sous toutes les formes. De Châtaignier, Calv, n° 51, Nouv, Duham, VI, tab, 53, — Mat, mars-avril, Pro- ductif; pour haute tige. Court-pendu plat, G. P. rouge, G. P. gris, Merl. Abrég, d, b. fr, 1667, — Fenouillet rouge ; Nouv, Duham, VI, tab, 46. — Mat. janvier-avril. Fertile pour toutes formes, La variété Guellon est particulièrement estimée. Doux d'argent, Congr. Pom. fr. 1859, — Mat. décembre-février. Employée dans les préparations culinaires. Très fertile, Fenouillet, Nouv. Duham, VI, tab, 50, f, 2, — On désigne sous ce nom plusieurs petites pommes, à peau roussätre, chair douce, ferme, à saveur anisée, fenouillée, excel- lente. On distingue le F. gris, Duham, n° 10; le F. le gros, Congr. Pom. fr.; le F. jaune Duham. n° 12, et le petit F. anisé ou Azeroly anisé, Rev. Hort. 1816, p. 332, pl. col., le plus estimé et très répandu dans le Médoc. Les Fenouillets sontdes arbres de verger, Pépin de Londres, Reinette de Londres, Calville du Roi, Citron d'hiver, Balt. Rev, Hort, 1888, p. 229. — Mat, février-mai. Beau fruit se conservant bien. Très fertile, convient pour toutes formes, Variété déjà cultivée sur une grande échelle au commencement du siècle, dans le comté de Norfolk, d'où elle passe pour être originaire, Pépin de Newton, Thomps. Cat. 1826. — Green Winter pippin. — Excellente qualité. Mat. février-juin, Originaire des Etats-Unis dont elle est, pour ainsi dire, la pémme nationale. Robuste, productive pour haute tige. . Pépin de Ribston, Ribston’s Pippin, Thomps. Pom. Brit. — Mat. novembre- fevrier. Productive, très répandue dans les vergers anglais, Pépin de Sturmer, Balt, 1. €. — Mat. mars-mai. Promptement fertile, Reinette d’Anthézieux, Congr. Pom. fr. 1860. — Mat, novembre-février. Belle pomme, très répandue dans le Lyonnais et le Dauphiné. Reinette d'Angleterre, Nouv. Duham, VI, tab, 55. — Vigoureuse, fertile, déjà connue en 1667. Reinette Baumann, Bait. 1. ec. — Mat. janvier-mars, Arbre de bonne vigueur, fertilité prompte, Beau et bon fruit. .Reïinette de Caux, R. de Cassel, Nouv. Duham., tab, 47, fig. 1. — Mat. fé- vrier-mai, Passe pour être originaire des environs de Caux où elle est très cultivée, Fertile, convient pour toutes formes, Reinette du Canada, Leberryais n° 23. — Nois, Jard, fr., tab. 52, — Mat, dé- cembre-mars, Fertile sous toutes les formes, une des plus précieuses pour la spéculation. . Reine grise du Canada. — Trouvée accidentellement en 1847 sur un pied de R. d. Canada, par Renaud, horticulteur, près de Chälons-sur-Marne. Rev. Hort,. 1890, p, 314. . Reïnette de CGuzy, R. carnée, Balt. Rev, Hort, 1864. — Mat. novembre-février. Va- riété fertile, répandue en Bourgogne sous le nom de Reinette carrée on à côtes. Reinette dorée, R. tardive, R. rousse, Duham., n° 15. — Mat. décembre- D te of EL Z Si pr "À à = EL ne L ss 7. Ÿ POMMIER »21 mars. Fertile, à cultiver en haute tige, On en distingue plusieurs variétés locales : . de Versailles, R. de Tournay, R. rousse de Boston et la R, de Gaesdank, s ; Reinette franche, Nouv. Duham. VI, fig. 2. — Noi:, Jard, fr,, tab, 52, — Va- riété connue en 1768. Chair délicate, ayant le véritable goût de la Reinette, Mat, jan- vier-avril. Fertile, convient pour toutes formes, mais sujette au chancre. Reinette grise, R. grise Haute Bonté, Duham, — Arb. fr. 1, tab. 9, — Lois. VE, tab. 50, fig. 3. — Mat. en hiveret se conservant jusqu'en mai. Vigoureuse et fertile, une des meilleures pommes. Connues dès 1695, Reinette tardive, R. dorée, Duham. n° 15. — Mat. mars-juin. Vigoureuse, mais assez peu fertile. Convient pour verger, | Royale d'Angleterre, Nouv. Duham,. VI, tab, 55, — Mentionnée dans Roger Schabol en 1782. Mat, octobre-janvier, Très vigoureuse, fertile pour toutes formes, On trouve encore çà et là d’excellentes variétés locales, faisant parfois l'objet d’une grande spéculation ; telles sont : Bonne de mai, répandue dans la Gironde, la Belle des Buils, dans la Vienne, Devigne, dans l'Aube et l'Yonne, Jean Iluré, vallée de Mont- morency, Reinelle à longue queue, se couservant jusqu'en mai, la R. de Pentecôte, la R. du V:gan, dans le Gard, le Bon Pommier, dans le Nord, la Dinelte ou Cateau, dans l'Aisne, etc, POMMES A CIDRE, Les pommes à cidre ne sont pas moins nombreuses que celies dites à couteau ; nous résumons, d'après M. C. Baltet, (Traité de la culture fruitière) les meilleures variétés admises par les Sociétés ou les Congrès. À. — Pommiers à cidre à téle arrondie ou étalée. Pommes à maturité de {re saison, c'est-à-dire fin août-octobre: — Blanc-Mollet, Griset- doux, Doux à l'Aignel, Doux évéque. 2 saison : fin octobre au commencement décembre.— Vice-Président Héron, Fréquin blanc, Gros Muscadet, Godard, Rouge Mollet. 3e saison. — Fin décembre et cours de l'hiver. — Michelin, Bédan, Hauchecorne, Fréquin Audièvre, Binet olanc, Marin Onfroy, Or MilcenL. B. — Pommiers à cidre, à branchage dressé. {re saison : — Reine des Hätives, Jaune pointu, Vaynon Legrand, Précoce David, 2e saison. — Amer-Doux, Fréquin rouge, Paradis, Rouge Bruyère, Martin Fessard, Barbarie où Monte en l'Air, Médaille d'Or. 3e saison. — Amère de Bertherourt, Argile, D. Boutlevilie, Filasse, Brantot, Marabot, Galopin, Grise Dieppoise, Groseiller, Peau de Vache et Rouge Avenel. 9, — P. acerbe. — M. ACERBA Mérat. — Math. F1. for. p.154, — W. com- munis var, sylvestris, Nouv. Duham. VI, tab. 45, f. 2, — Pirus Malus sylvestris, F1. Dan. tab. 1101. — Engl. Bot. tab. 179, — Vulg. Pommier à fruit acide, P. sauvage, Mératier., — Europe. Arbre de 10-12 mètres sur 080 à 4 mètre de cire. ; cime étalée arrondie ; rameaux plus grêles que ceux du M. communis, épineux. Ecorce de la tige d'abord vert jaunâtre lisse, puis s’exfoliant et tombant par plaques. Bour- geons légèrement velus. Feuilles ovales-acuminées, dentées-crénelées, âe consistance herbacée, plus ou moins pubescentes dans le jeune âge, finale- ment glabres et ne noircissant pas par la dessiceation. Pétiole ordinairement moitié du limbe ; stipules rougeatres, lancéolées, subulées. Fleurs en cymes - ombelliformes, simples, 3-6 fleurs ; pédicelles et parties adhérentes du calice pubescents, Fruit globuleux, petit, 20-25 millimètres de diamètre, lisse, 4 22 ROSACÉES — POMACÉES jaune verdâtre ou légèrement teinté de rose du côté ensoleillé ; chair très acerbe, très acide mais s'adoucissant un peu à l'extrême maturité. Flor, mai; fructif. septembre. Racines pivotantes et peu rameuses. Le P. acerbe se trouve disséminé dans les bois de l'Europe tempérée, surtout dans les forêts sur formation siliceuse ou primitive ; sa croissance est lente el sa longévité assez élevée. Il repousse peu de souche et ses rejets sont peu nombreux. Son bois, qui rappelle encore davantage celui du Poirier que celui du A. communis, est rose flambé de brun-rougeûtre au cœur et à grain plus fin que celui de son congénère, mais plus exposé à se tourmenter et à se fendiller. On l'emploie néanmoins, quand ses dimensions le permet- tent, aux mêmes usages. Complètement desséché, sa densité serait de 0,803 à 0,865 (Math.) C'est un bon combustible; comparé au hêtre il serait, d'après Hartig, à densité égale, pour la chaleur ascendante totale, dans le rapport de 9% à 100, et pour la chaleur rayonnante, 80 à 100. Le P. acerbe est souvent employé pour porte-greffe des variétés du M. communis que l'on veut élever en demi-tige. Son fruit est récolté pour faire du cidre ; dans plusieurs contrées du nord de l'Europe on en fait aussi du vinaigre. Quelques botanistes le considèrent comme la souche des variétés à cidre à saveur acide, ce qui n’a rien d'invraisemblable, P. A PETITS FRUITS. — M. MICROCARPA Carr. Nous désignons sous ce nom, avec Carrière, tout un important groupe de Pommiers, généralement à petits fruits et particulièrement recherchés en ornementation pour leur floribondance et la beauté de leur fruit. On les dési- gne quelquefois sous les nomsde P.d'ornement, P.baccifères, P.de Chine et P. de Sibérie, bien que leurs fruits ne soient pas des baïes dans le sens botanique du mot, et qu'ils ne soient pas tous originaires de la Chine ou de la Sibérie, ce qui est même la grande exception. Indépendamment de la petitesse de leurs fruits, ces pommiers se distinguent par la longueur et la gracilité de leur pédoncule. Leur chair souvent diversement nuancée est parfois comes- tible et susceptible de blettir, caractère commun avec les Poiriers. Quant au nombre d'espèces et à leur délimitation, dans l’état actuel des choses, la solution de ces deux importantes questions est encore loin d'être atteinte ; quoique beaucoup de ces pommiers ne soient que des formes hor- tcoles, il semble aussi exister parmi eux des hybrides dont on ignore les antécédents, En un mot, ce groupe attend encore une classification vérita - blement scientifique qui ne peut être faite que d'après l'étude des semis. Cela dit, nous devons reconnaitre que la classification de Carrière (1), comme le dit l'auteur lui-même, sans être parfaite, jette cependant un peu de clarté dans le groupe tout en laissant la porte ouverte pour l'entrée de nouvelles formes et tout système de classification ; nous nous en inspirerons dans une cerlaine mesure, (1) Carrière, Etude des pommiers microcarpes, Paris, Librairie agricole, 1883. RP v » + LR ‘2 idée it vin. Me 2: , / , ; A : POMMIER 523 SECTION I. — FRUITS DÉLIQUESGENTS CADUCS, Fe Fruits blettissant sur l'arbre el se détachant du pédoncule qui reste attaché « QUI TAMeAUT. … 3. — P. à baies. — M. BACCATA, Desf. Arb. IT, p. 141. — Nouv. Duham. 4 NI, p. 239, tab. 43, f. 2. — Ledeb. FI, Ross, II, p. 97. — Pirus baccata, Lin. — Pall. F1. Ross. tab. 10.— Wats. Dendr. brit. I, tab, 51, — M, micro- carpa Wendl. — Carr, 1. ce. p. 68. — Sibérie. fl Le. Petit arbre diffus, de 3 à 5 mètres. Ecorce vert roux jaunâtre. Feuilles ovales lancéolées, longuement pétiolées, largement et sensiblement dentées, longuement cuspidées, glabres et glaucescentes en dessous. Boutons blanc « soufre. Fleurs blanches, légèrement teintées de rose. Fruit ressemblant à un — bigarreau jaune, avec quelques raies rougeâtres du côté du soleil ; ombilic nu; pédoncule grèle, long de 3-4 centimètres ; chair jaune clair, saveur “ acide-acerbe, blettissant promptement et devenant aqueux. Originaire de la Sibérie, environs d'Irkoutsk (Schschukine), de la Mandchourie (Maximowicz) de l'Himalaya et du Kamaoun. (Strachey, Winterbottom, etc.) Les Russes qui habitent la Daourie font avec son fruit une espèce de cidre. Var. — Flore-roseo pleno. F1. d. Serr. XIX, p. 1883, pl. col. 4. — P. à bouquets. — M. SPECTABILIS Desf. Arb. II, p. 141. — Nouv. Duham. VI, p.14, tab. 49, f. 2. — Bot. Mag. tab. 267. — Wats. Dendr. Brit. tab. 50. — Spach, Vég. Phan. Il, p.135. — W. sinensis Dum. Cours. — Chine. Petit arbre de 6-8 mètres (1) à ramification grêle, diffuse; branches brun pourpre, glabres. Feuilles elliptiques lancéolées, assez grandes, denticulées en scie, glabres, luisantes en dessus, légèrement pubescentes en dessous sur la côte. Pétiole pubescent, long de 95 à 40 millimètres, Fleurs nombreuses, en ombelles de 5-8 fleurs ; pédicelles longs de 30-35 millimètres; corolle d'un rose vif avant l'épanouissement. Fruits peu nombreux, piriformes-obo- vés ou sub-elliptiques, souvent irrégulièrement développés, 25 millimètres sur 22 de large ; peau luisante, jaune verdätre lavée d'un peu de rouge; pédoncule renflé vers la base du fruit avec lequelilse confond ; chair blanc- : jaunâtre, douce, sucrée, finement et agréablement acidulée ; loges 5-9 el . plus. Mat. septembre-octobre. Les fruits cueillis et mis au fruitier blet- tissent, deviennent brunâtres et roux-foncé. Cetle espèce, originaire de Chine et introduite en Europe vers 1780, est, par ses nombreuses fleurs “ semi-doubles, d'un rose très vif, dont ilse couvre au printemps, l'un des plus … beaux arbres d'ornement. Elle a donné naissance à plusieurs variétés horti- coles, notamment, au M. S. grandiflora Mort. qui diffère du type par une plus grande vigueur de toutes ses parties qui sont aussi plus grandes ; elle fleurit plus tard et ses fruits sont aussi plus vert herbacé, se ramollissant davantage. EE — —————.—_]”——— a € 3 (1) Voir planche phototypique, n° #4. ii 524 ROSACÉES — POMACÉES >. — P. à fleurs nombreuses. — M. FLORIBUNDA Sich. — F1. d. Serr. XV, p. 161-163, tab. 1585-1589. — Rev. Hort. 1878-71, p. 591, PI. col, — Carr. 1. ©. p. 64. — Japon. Petit arbre de 4-5 mètres, à branches grêles, élalées, formant une tête largement arrondie ; jeunes rameaux vert olivàätre, glabres, feuilles ovales ou elliptiques, brusquement acuminées, finement dentées en scie, coriaces, luisantes en dessus, glabres partout; pétiole 1/2 du limbe, rougeâtre à la base. Boutons rouge-pourpre. Fleurs excessivement nombreuses, en ombelles de 6-10, rouge vif en dehors, blanc rose en dedans. Fruit petit, 10-12 millimètres, par bouquets de 6-10, globuleux ou ovoides; œil petit, fermé, comme un point, nu. Peau lisse, unie, fond rose pàle passant au car- min vif, parfois jaunâtre légèrement lavé de rose; chair roux plus ou moins foncé, promptement déliquescente et se séparant du pédoncule, saveur fortement acide aigrelette, pédoncule très grêle, long de 37-40 millimètres. Ce Pommier, originaire du Japon, d'où il à été introduit vers 1850 par Van Siébold, est sans contredit l'espèce la plus ornementale de tout le groupe. Variété. — P, PF. à petites fleurs. — M. F.tenutflora Hort.; Carr, 1. c. p. 66. — Walus Ringo Mort. germ. — Diffère du type par ses fleurs plus petites, plus grêles, 6. — P. Kaïdo. — M. KAIDO Sieb. et Zucc. — M. spectabilis var. Kaïdo Hort. — W. microcarpa Kaïdo, Carr. 1. c. p. 70. — Japon. Ce Pommier est lrès voisin du précédent ainsi que du M. spectabilis, dont il est souvent considéré comme une variété. I a, en effet, le port de ce dernier, tandis que par l'ensemble de ses autres caractères il tient du M. floribunda (1). Feuilles elliptiques, lisses, glabres, luisantes partout. Pétiole fortement coloré de rouge. Fleurs très nombreuses, par 6-8, rose vif, Fruit comme celui du foribunda, mais plus gros, 44-15 millimètres au lieu de 10-12 ; œil petit, enfoncé, bientôt nu ; pédoncule 83-35 millimètres, grêle, villeux. Peau luisante, jaunâtre lavé de rouge ; chair verdâtre, promptement blette, saveur de la nèfle. Très jolie espèce ornementale. Au Muséum de Paris l'arbre passe pour n'être pas attaqué par le puceron lanigère. Variélé. — P. X, à fleurs pourpres. — M. K. purpurea. Carr. Rev. Hort. 1877, p. 189. Introduite du Japon par la Société d'acclimatation du Bois de Boulogne et se distinguant du type par ses fleurs plus rouge foncé, demi pleines et un peu moins larges. 7. — P.Toringo. — M./pirus) TORINGO Sieb. — Carr. Rev. Hort, 1870-71, p. 451, pl. col. — Japon. Petit arbrisseau à rameaux retombants effilés, grêles, divariqués, arqués (1) D'ailleurs, les M. spectabilis, floribunda, Kaïdo et Ringo sont si voisins que Van Houtte (FL d. Serr, XV, p. 161) rapporte qu'ayant semé des pépins de M. floribunda, il a obtenu des individus de ces quatre pommiers. ] | POMMIER 523 ou défléchis, flexueux, à écorce noire, Feuilles profondément sillonnées, réticulées, bullées ; les inférieures simples, lancéolées elliptiques, celles des _ rameaux vigoureux, lobées, parfois trilobées, rappelant celles de certains … Cratægus. Fleurs nombreuses, Fruits /rès petits (6 millimètres de diamètre), jaunâtre luisant, sur long pédoncule grèle, déprimés, blettissant rapidement sur la plante; chair pulpeuse, astringente, fortement aigrelelle, Mat. du . 15 septembre à la fin d'octobre. Variété. — M. T'oringo major, Hort,, VA miCrOCAr pa, oxyacanthoïides, Carr. Différe du précédent par sa plus grande vigueur, ses rameaux plus robustes, son écorce villeuse et ses feuilles scabres, crénelées, moins lobées, Il faut rattacher à cette section des deliquescents cadues, les M. microcarpu - luteola. Carr., à fruits ovoides sur pédoncule grèle et peau luisante, à fond jaune beurre, et le M. M. turbinala du méme auteur, à fruits rouge vermil- lon, légèrement côtelés, SECTION AL. — DÉLIQUESCENTS OU PULPEUX, PERSISTANTS, Fruit bleltissant au fruitier, plus rarement sur l'arbre. 8. — P. à cerises. — M. CERASIFERA Spach, Vég. Phan. I, p. 152, tab. 10. — Bot. Mag. tab. 6712, — VW. M. cerasiformis Carr. — Origine inconnue, Petit arbre à rameaux grêèles, vert-jaunätre ou olivâätre. Feuilles orbi- - culaires ou elliptiques acuminées, finement et assez réguliérement dentées, glabres, luisantes en dessus, pubescentes en dessous sur les nervures, Fruit de la grosseur d'une cerise anglaise, sphérique, 15-17 millimètres sur autant de diamètre ; peau carminé violacé; pédoncule 18-20 millimètres long ; chair vert-jaunâtre parfois un peu “ougeàtre, acidulée sucrée. Certains de ces fruits blettissent sur l'arbre, sans Lomber, tandis que d'autres se détachent de leur pédoncule. Cette espèce, dont on ignore l'origine, est très belle au point de vue ornemental, par ses fruits ressemblant assez bien à des cerises, disposes de même en bouquets et pouvant rester sur l'arbre depuis le commencement Je septembre jusqu'à la chute des feuilles. 9. — P. à feuilles de prunier. — M. PRUNIFOLIA Willd, -— Spach, Vég. Phan. II, p. 151, tab. 9. — W. hybrida Nouv. Duham. VI. p. 140, tab. 42, f. 1. — Vulg. P. de Sibérie, Arbre de 6-10 mètres, à branches dressées ascendantes, ovales oblongues, fortement crénelées, ou dentées, les naissantes cotonneuses en dessous, les adultes presque glabres. Süpules linéaires, denticulées rougeàtres, Fleurs, ombelles 5-8 flores. Fruit ovale globuleux, du volume d'une grosse cerise, . jaune, quelquefois légèrement lavé de rouge, couronné par le limbe calici- 526 ROSACÉES — POMACÉES nal étalé ou étoilé, Chair blanc-jaunâtre, acide, blettissant promptement et devenant alors douceâtre avec un goût de nèfle. Ce Pomunier, très répandu dans les jardins, passe pour être originaire de la Sibérie, bien qu'aucun des botanistes qui se sont occupés de la flore de ce pays ne l’aient signalé. On doit plutôt le considérer comme sorti des jardins. 10, — P. de Desfontaines. — M. FONTANESIANA Spach, Vég. Phan. Il, p. 150, tab. 8. — M. hybrida Desf. (non Lois.) M. astrakanica Dum. Cours. — M. exæpansa Hort. — Sibérie ? Très voisin du précédent mais s’en distingue par sès feuilles un peu plus pubescentes en dessous. Fleurs plus grandes, apparaissant une quinzaine plus tard. Fruit jaune, 22 millimètres environ, acide mais assez agréable. Pendant longtemps on l’a cru originaire de Sibérie, mais il est plus probable qu'il est sorti des cultures. 11.— P.hétérophylle.— M. HETEROPHYLLA Spach, Vég. Phan.ll,p. 138 — Origine inconnue. Petit arbre, à rameaux brun-pourpre. Feuilles membranacées, ovales - elliptiques, légèrement dentelées, ou elliptiques lancéolées, incisées-dente- lées, même pinnatifides, vert sombre, un peu luisantes en dessus. Fleurs rose pâle, très odorantes. Fruit subpiriforme, non ombiliqué à la base. Ce Pommier, par ses feuilles, se rapproche du M. sempervirens dont on serait tenté de le prendre pour un hybride avec le H. communis. Dans ce groupe on peut encore, d’après Carrière, ranger les micro- carpes suivants dont plusieurs ne sont probablement que des variétés. . M. chrysocarpa Carr. — M. Kaïdo Hort. — M. Ringo major Hort., van Houtte, à feuilles très luisantes, coriaces et à fruit subsphérique, jaune-cireux. M. sulfurea Carr. — Feuilles étroitement allongées, canaliculées. Fruit par bou- quets, plats, élargis à la base, jaune soufre. RE Carr. — Feuilles glabres. Fruit 22 millimètres, lisse, rouge vermillon rillant. M. piriformis Carr. — Feuilles très petites. Fruit subsphérique, 9-10 millimètres, rouge Carmin foncé. M. ochroleuca Carr. — Feuilles elliptiques. Fleurs blanches. Fruits 18-20 milli- mètres, Peau rouge brillant sur jaune beurre. M. cratægicarpa Carr. — Feuilles étroites, glabres, Fruit ovoïde, rouge vermil- lon, surmonté du calice persistant. M. jucunda Carr. — Fruit sphérique, 20 millimètres de diamètre ; chair jaune, M. violacens Carr. — Fruit légèrement turbiné, 30 millimètres, rouge brillant. M. Bertini Carr. — Rev. Hort, 1882. p.392. — Fruit sphérique. 22 millimètres ; peau jaune, lavée de rouge brillant. . M: spatula Carr. — Fruit subsphérique, petit, 13 millimètres ; queue tévue, de 25 millimètres ; chair jaunâtre, sucrée. M. splendida Carr. — Fruit aplati anx deux bouts, 16-18 millimètres ; rouge brillant. M. kermesina Carr. — Fruit ovoide, 25-27 millimètres; fond jaune carminé, M. rutilans Carr. — Fruit subsphérique, 12 millimètres ; rouge vif, D RE OR . ee" POMMIER 527 SECTION II, — MARCESCENTS Carr. Cs " « : , y. — Fruits persistants, séchant sur d'arbre, où ils restent pendant longtemps, un an, parfois plus. L M. præcox Carr. — Fruit subsphérique, peau comme vernie, jaune beurre, lavé rouge orange brillant, . M. purpurea Carr. — Fruit subsphérique, parfois un peu anguleux, rappelant celui du cornouiller mâle. M. scrotina Carr. — Fruit un peu déprimé aplati, 10-12 millimètres ; rouge bril- lant, chair sèche. M. macrantha Carr, — Fleurs très grandes, # centimètres. Fruits d'environ 2 centimètres ; peau luisante, vernie, glacée, comme transparente, d'un très beau jaune beurre, légèrement lavé de carmin. M. eburna Carr. — Fruit obscurément anguleux; jaune beurre plus ou moins lavé de rouge terne, légèrement pruiné ; chair jaune, ferme. SECTION IV. — FARINACÉES Carr. Fruits ne blettissint pas, passant plus ou moins promplement à l'état päteux, sec ou furinacé. M. cærulens Carr. — Fruit très dur, obscurément auguleux, tronqué aux deux bouts, lisse, luisant, rouge vineux ou mème pourpre foncé presque noir el couvert d'une pruinosité bleuâtre ; chair rouge, cassante. M. Ringo Hort. — Feuilles elliptiques-lancéolées, incanes, jaunätres en dessous par un court tomentum. Fruit petit, ovoide, arrondi, 16-17 mullimètres; jaune verdatre, pubesceut, assez souvent surmonté des enveloppes du calice. M. coccinea Carr. 1. c., p. 101. — M. sibirica coccinea Rev. Hort. 1867, p. 189, pl. col. — Feuilles ovales-elliptiques, glabres, glaucescentes en dessous. Fruit moyen, “ce large que haut, 17 millimètres sur 22, aplati aux deux bouts, rappelant assez la orme d'un tonneau. Peau luisante, rouge, vermillonnée, marquée ça et là de points risâtres et couverte d'une pruinosité abondante ; pédoncule de 20 à 25 millimètres ; implanté dans cavité profonde; chair jaune, cassante. saveur agréable. Très répandu dans les cultures. A côté du #. coccinea vient se placer le M. depressa, Hort. à fruits d'environ 20-25 millimètres ; côtelés, gibbeux, rouge vermillon légèrement pruineux, plus déprimés et plus petits que ceux du coccinea. | M. insignis Carr. I. c., p. 105, — Feuilles épaisses, scabres, villeuses au début. | Boutons rose foncé ou vineux, gros, très villeux. Fleurs nombreuses, semi pleines. | Fruit subsphérique, 3 centimètres de diamètre; d'abord vert foncé, puis jaune, et enfin rouge-brique sur le côté insolé. Espèce très oraementale. M. sphærica Carr. — Fruit généralement gros, 30 à 35 millimètres, sphérique, | vert jaunätre fortement lavé de rouge, violacé ou cocciné ; chair blanche, saveur de | la pomme ordinaire, agréable. | M. expansa Carr. — Feuilles grandes, elliptiques. Fruit gros, jaune cire, avec teinte rougeûtre ; œil petit, fermé, plissé: peau luisante portant nombreuses ponctuations gris cendré; chair jaune, cassante, à saveur rappelant la pomme reinelte. à. M. translucens Carr. — Fruit subsphérique, anguleux, d'environ 22 millimètres ; œil enfoncé, peau jaune clair brillant, comme transparente, passant au jaune orange ; chair saumonnée, cassante, sèche, agréable. M. ornata Carr. — Fruit subsphérique, 25-27 millimètres; œil très pelit; peau rouge brillant foncé, rappelant un peu la Calville d'été; chair jaune beurre, presque foudante, agréablement relevée. Bob M. atropurpurea Carr. — Fruit subsphérique, 22-26 millimètres de dame : peau lisse, luisante, pourpre très foncé, pruineuse, glaucescente à la maturilé ; Chœur blanc-jaunätre, saveur astringente. - M. striata Hort. — Fruit tronconique. surmouté des enveloppes florales Lo hd - centes, 28 millimètres de diamètre sur pédoneule de 55 millimètres, Peau lisse, DE" otauge, avec stries sanguines ; chair blanc-jaunätre, sucree acidulée, assez agréable. M. flava Carr. — Fruit subsphérique, environ 22 millimètres, obscurément côtelé ; 528 ROSACÉES — POMACÉES peau lisse, jaune beurre, passant au jaune orange, parfois légèrement carminée ; chair saumonée, Très ornemental, M. rubicunda Carr. — Fruit sphérique, 26-39 millimètres ; peau lisse, brillante, rouge vineux très foncé: œil petit, chair ferme, blanc jaunâtre, sucrée, agréable, M. pallida Carr. — Fruit globuleux, environ 24 millimètres de diamètre ; obseu-- rément anguleux, Peau Tisse, luisante, jaune terne, lavé de rouge brique sur partie in- solée. Chair jaune, sèche, astringente. M. nigra Carr. — Fruit subsphérique, gros, environ 35 millimètres, lisse, brillant, violacé, devenant presque noir. Chair ferme, blanche où légér:ment jaunaätre, sucrée acidulée, agréable, M. Jennensis Ilort., M. baccala Jennensis Hort, — Fruit largement déprimé, environ 20 millimètres de haut sur 17 de large, irréguliéremeut côtelé. Peau jaune, lavée et striée rougeätre; chair jaune pâle, sucrée, un peu astringente. M. longilolia Carr. — Fruit largement arrondi, 35 millimètres: œil très petit, fermé: peau jaune brillant puancé de rouge vif sur partie insolée. Chair ferme, jaune beurre, saumonnée :; saveur sucrée acidulée, agréable, M. flavida Carr, — Fruit légèrement oblong, atténué vers le sommet: œil très petit. Peau fond Jaune beurre se colorant sur côté insolé, Chair jaune pale, très ferme ; eau sucrée très astringente. M. Hislop. liev. Hort, 1892, p. 420, pl. col. — Fruit subsphérique, environ à cenli- li mètres de diamètre ; œil presque fermé; peau unie, luisante, rouge pourpre foncé chair blanc jaunatre, sucrée, aigrelette, saveur fine. M. Montréal Beauty. — Rev. Hort,, 1892, p. 420, pl. col, — Fruit ellipsoide, 15 centimètres; jaune Juisant, parfois strié de rouge; chair blanc-jaunàtre ; saveur fine. Introduit en France, il 4 a quelques années, ainsi que le précédent, de l'Amérique du Nord, par MM, Transon d'Orléans, En mème temps qu'ils servent à l'ornementa- Uon, leurs fruits peuvent aussi entrer dans fa consommation, SECTION V, —= INTERMÉDIA Carr. Fleurs à anthères rouges. 19, — M. coronaria MILE., Desf, Arb. — Nouv, Daham. VI, p. 138, Lab. 44, f. 1, — Michx. Arb. am, I, p. 65, tab. 10. — Spach, Vég. Phan.ll, p.136, 1.8. — Porus coronaria L. — Bot. Reg. VIT, tab. Gô1. — Bot. Mag. t. 2007, — Koch, Dendr.f, p. 21%. — 9, Saint Hil. FL et Pom., tab. 101, — AL. microcarpa roronaria Carr, Rev. Hort. 1877, p. 244 et 410, pl. col. — Vulg, P, odorant, — Amérique septentrionale, Petit arbre de 5-8 metres ; branches élalées, nombreuses, pourpre noi- rätre. Feuilles ovales elliptiques, dentées, le plus souvent irrégulières et pro- fondément lobées, Surtout vers le Timbe, coriaces, assez épaisses, luisantes comme vernies en dessus ; pétiole pubescent ; stipules et bractées sélacées : corymbes 5-7 flores sur pédicelles glabres. Boutons rouge brique foncé, Fleurs petites ; pétales roses. Etamines à filets rougedlre ferrugineux : anthères rouge brique, style rouge, Fruit sphérique, pendant, déprimé aux 2 bouts, 85 millimetres environ de large sur 30 millimètres de haut; ombilic assez large, légèrement ridé ; divisions calicinales très réduites, fortement appliquées; peau lisse, vert herbacé très intense ; chair vert jaunätre for- tement astringente, d'une acidité excessive; elle change peu de couleur mais prend une odeur désagréable. Ce Pommier, originaire des montagnes de la Géorgie, des Carolines et de la Virginie à été introduit dans les cultures européennes vers 1724, Par son port, ses nombreuses fleurs, apparaissant un mois plus tard que celles st POURTIIÆEA 529 u ?, commun el répandant une odeur délicieuse, comparable à celle de rose de Bengale ; il est d'un bel effet ornemental. 43. — P. toujours vert. — M. SEMPERVIRENS Desf., Hist. Arb. Il, p. 1M, — Nouv. Duham, VI, tab. 43, f. 1, — Spach, Vég, Phan, IH, p. 135, — tab. 8. — M. angustifolia Michx, F1. bor. Am. 1, p. 292. — M. micro- …. carpa sempervirens Carr., Rev. Hort, 4877, p. 410, — Pirus anqustifolia Ait. — Lmk., Dict. V, p. 455. — Wats, Dendr, brit. II, tab. 13% — | Bot. Reg. XIV, tab. 1207. — Koch, Dendr. I, Pp. 213. — Chloromeles sem- pervirens Decne., Mém. fam. Pom. p. 155. — Am. septentrionale. Petit arbre de 6-9 mètres ; rameaux disposés en parasol ; écorce des pousses brunâtre, couverte d'une pulvérulence feutrée, gris-cendré, Feuilles ovales-oblongues, ou lancéolées-oblongues, cunéiformes à la base, pointues, incisées pinnatilobées, lobes crénelés ou irrégulièrement dentés, luisantes, minces, souvent creusées en gouttière, légèrement pubese enfeeis péliole court. Boutons oblongs, rouge brique. Fleurs en corymbes pauciflores, petites, rose carné pâle ; étamines à {et rosé ; anthères rouge orange. Fruit environ 22 millimètres, à peu près sphérique ou sub-ellipsoïde, vert-herbacé foncé teinté roux fauve. Chair dure, verte, sèche, à saveur très astringente, présentant autour des loges des sortes de concrélions pierreuses comme dans les poires. Flor, mai; fruct, novembre. Cette espèce croit spontanément dans le sud du Delaware, la vallée de la Wabash et dans l'Illinois. Au point de vue botanique, elle est intéres- Sante en ce que, par ses élamines, la forme et les concrétions pier- reuses de son fruit, elle sert de trait d'union entre les Poiriers et les Pommiers. Introduite dans les cultures européennes depuis 1750, elle est, par sa cime arrondie, son feuillage semi persistant et ses fleurs exhalant un parfum délicieux, d'un bel effet ornemental. Enfin, celle espèce passe aussi pour réfractaire au puceron lanigère. 11. — P. des rivages.— M. RIVULARIS Dougl. 40 FI. Bor, Am. I, p. 203, tab. 68. — Torr. et Gr. F1. N. Am. I, p. 471. — Koch, Dendr. I, p. 212. — Amérique boréale, Petit arbre de 8-9 mètres ayant, suivant Koch, beaucoup de rapport avec le M. Toringo, et duquel même cet auteur ne peut le distinguer, ce que nous n'avons pu vérifier, n'ayant pas encore rencontré cette espèce dans les cultures. Le P, des ripages croit spontanément sur les côtes de l'Alaska, de la Colombie anglaise, de Washington, de l'Orégon et jusqu’en Californie. 141. — POURTHIÆA. — POURTHLEA Decne. Dédié à la mémoire de l'abbé Pourthié, missionnaire apostolique, massacré en Corée en 1866. Ce genre, dont les espèces sont souvent confondues avec celles du Pho- linia est, suivant Decaisne, ainsi caractérisé : disque périgyne, calice à divi- [a 2 LA MOUILLEFERT, — TRAITÉ. D 530 ROSACÉES — POMACÉES sions caduques; pétales à estivation contournée, émargés ou érosés, tronqués au sommet et onglet glabre; étamines à filet grêle; style inférieurement} simple, bi ou fri-partite au sommet ; ovaires 2-3, velus; loges bi-ovulées. | Fruit petit, presque sec et subosseux. Chair remplie, comme dans les Aya, b de glomérules de grandes cellules molles ; graines sub-ellipsoïdales à testa présentant une sorte de réseau saillant formé par des réservoirs sinueux, | remplis d'un suc gommo-résineux qui n'existe pas dans les autres poma- k cées. — Feuilles caduques ou persistantes, aigûmentserrées; stipulessétacées: À lenticelles nombreuses, saillantes sur les rameaux et les pédoncules. Fleurs en corymbes cymeux. Arbrisseau des régions montagneuses du Japon, de la 4 Chine, de l'Inde et de Java. On en connaît une douzaine d'espèces, mais il n'y a guère que la suivante qui se rencontre dans les cultures. P. à feuilles aiguës. — P. ARGUTA Decne. Mém. fam. Pom. p. 147. — Photinia arquta Wall. p. 675. — Lindl. Bot. Reg. tab. 1956. — Bengalk oriental. Grand arbrisseau de 6-8 mètres, à ramification dressée, compacte, | Ramules faiblement tomenteuses. Feuilles persistantes, coriaces, elliptiques, | lancéolées ou obovées, courtement acuminées, aigûment dentées-serrées à la base, glabres partout; longueur 9-11 centimètres sur 3 de largeur dont 18-20 millimètres de pétiole. Fleurs blanches en corymbes terminaux ; pédi- # celles tomenteux ; pédoneules courts, subsessiles. Fruit petit, de couleur | grenat. Très bel arbrisseau d'ornement, originaire du Bengal oriental et du { Khasia, Demande sous le climat de Paris, serre froide ou situation bienk abritée, se cultive et se multiplie comme les Photinia. 142. — PHOTINIA. — PHOTINIA Lind]. Decne. Du grec photentiios, luisant ; allusion au brillant des feuilles. Calice à divisions persistantes ; pétales à estivation imbriquée, cochléa- tés; disque périgyne, plus ou moins étalé ; styles 2, rarement 3, libres, courts, charnus ; ovaires 2, rarement 3, velus au sommet ; loges 2, isolées, biovulées. Fruit, baie ovoïde, couronnée des dents du calice dressées et per- sistantes. Endocarpe mince, subcrustacé ; graine oblongue, testa lisse, gluant. Feuilles persistantes, simples, coriaces, entières ou dentées-serrées. Fleurs petites, en corymbes cymeux. Le genre comprend une dizaine d'espèces, originaires de Ia Chine, de # l'Inde et de Java. Ce sont de très beaux arbrisseaux d'ornement que l’on multiplie de graine ou de boutures courtes, tirées de ramules latérales, qué l’on place dans du sable sous cloche. On les multiplie aussi de greffe sur | cognassier ou sur aubépine. Ils demandent des sols légers, frais et redoutent k ceux trop compacts ou trop calcaires. Voici les espèces les plus répandues : PHOTINIA 531 1 —P. serrulé. — P. SERRULATA Lindl. — Bot. Mag. tab, 2105, — Lodd. Bot. Cab. 248. — Decne. L c. P. 140. — Cratæqus serratifolia Desf, — C. glabra Hort. non Thunb, — Chine et Japon. (1804), : Grand arbrisseau ou pelit arbre de 6-8 mètres sur 0804 mètre de circon- | férence (4) à cime obovoïde, arrondie, tige grisâtre restant lisse pendant Jongtemps, puis s'écaillant. Feuilles luisantes, vert gai, elliptiques-oblongues, brusquement acuminées, fortement dentées-serrulées, glabres, longues de 13-15 centimètres sur 35-45 millimètres de large: pétiole rougeûtre, laineux, Lou 5 fois plus court que le limbe ; corymbes amples, assez denses ; pédi- celles plus courts que le calice. Fleurs petites, apparaissant au printemps ou “à l'automne ; pétales cochléatés, glabres. Fruits pourpres, Arbre recherché “en ornementation pour son beau feuillage persistant et ses nombreuses fleurs, … Sous le climat de Paris il ne résiste pas en pleine terre à plus de 12 ou 5 degrés de froid, mais en Touraine et dans le Bordelais il résiste parfai- tement. « , Variétés. — P. S. à feuilles rondes. — P.S. rotundifolir Hort. — P. dentata Hort. — P. glabra rotundifolia Hort. — Diffère du type par ses feuilles plus arrondies et par sa cime plus compacte. (Voir pl. phot. n° 47). P. S. rouge. — P, S. rubra Hort. — Ramules, feuilles et écailles des bourgeons et des boutons rouge, vineux ou carminé, plus intense que dans le type. 2, — P. glabre. — P. GLABRA Decne, |. €. p 140. — Franch. et Sav. Enum. PI. Jap. I, 9. 141. — Cratæqus glabra Thunb. FI. Jap. p. 205. — Japon. Diffère du précédent par ses pétales ovales ou obovales, oblongs, non cochléatés, et densément barbus à la base ; pélioles glabres. Se rencontre au Japon dans le voisinage des temples. 3. — P. à feuilles entières — P. INTEGRIFOLIA Lindl. — Decne., 1. c. p. 142. — Népaul. Bengal oriental. + Feuilles oblongues elliptiques, subatténuées à la base, acuminées, entières au sommet; bords enroulés ; pédicelies courts, pubescents ; calice glabre ; pétales cochléatés, onglet glabre. Cultivé en Angleterre depuis 1820. 4. — P. à feuilles d'Arbousier. — P. ARBUTIFOLIA Lindl., Bot. Reg. tab. 493. — Prodr. II, p. 631. — Torr. et Gr. F1. N. Am. I, p. 473. — Heteromeles Arbutifolia Rœm. — Decne. 1. c. p. 144, — Cratæqus Arbu- … tifolia Ait. — Californie. Petit arbre toujours vert, branchu dès la base, dépassant rarement 9'mètres et restant souvent à l’état d'arbrisseau. Feuilles persistantes, rap- pelant celles de l'Arbutus unedo, elliptiques ou oblongues elliptiques , 8-10 centimètres long, dont 15-20 millimètres de pétiole sur 2-3 centimètres de largeur, épaisses, coriaces, à nervure principale très saillante en dessous, EE (1) V. pl. phot., n° 46. 4 ' | 532 ROSACÉES. — POMACÉES un peu glabre, ces feuilles luisantes en dessus, glabres, peu profondément el régulièrement spinulées-serrées ; pousses brun-rouge, pubescentes, pubé- rules, Inflorescence en thyrses terminaux. Fleurs sur axes tertiaires. Eta- mines 10, par 2, opposées aux dents du calice ; filet à base dilatée ; ovaires 2, biovulés ; disque cupuliforme. Fruit, baie obovale, rouge, velue au sommet sur la partie ovarienne ; graine à testa finement chagriné. Ce bel arbrisseau croit spontanément en Californie, sur les chaines de la côte de Mondocino, à San Diégo. II demande la serre froide sous le climat de Paris, ou, tout au moins une situation très abritée. Variété, — P. A. Fremontiana Decne. Diffère du type par ses fleurs plus petites. 143. — AMÉLANCHIER. — AMELANCHIER Médick. De Amélanche, nom savoyard du fruit de l'une des espèces. Arbrisseaux ou arbustes à fleurs très analogues à celles des Poiriers et des Alisiers, mais s'en distinguant surtout par le gynécéc dont l'ovaire est à 2 5 loges biovulées, séparées chacune en deux fausses loges uniovulées, par une fausse cloison membraneuse. Fruit, petite baie noire ou rouge, profon- dément ombiliquée, à 5-10 fausses loges monospermes; chair rouge ou pourpre. Endocarpe cartilagineux. Feuilles simples, à nervation condupli- quée, serrées, régulièrement penninervées, ordinairement accompagnées de stipules caduques ainsi que les bractées. Les Amélanchiers, dont on connaît une dizaine d'espèces, habitentl'Europe, l'Asie et l'Amérique boréale. Plusieurs sont recherchés en ornementation pour les nombreuses fleurs dont ils se couvrent au printemps. Ce sont des plantes d'une culture facile, peu exigeantes sur la nature et la richesse du sol. On les multiplie de graines conservées en stratification pendant l'hiver, ou bien de greffe sur cratægus, sur cognassier et sur frané ou brins d'espèces vigoureuses. 1. — A. commun. — À. VULGARIS Mœnch. — Math. F1. for. p.166. — Wes- pilus Amelanchier Lin, — Jacq. FI. Austr. t. 300. — Cratæqus rotundi- folia Lmk, — Pirus amelanchier Wild. — Bot. Mag. tab. 2430, — Aronid rotundifolia Pers. — Europe, Algérie. Arbrisseau buissonnant, 4-3 mètres, rejets nombreux, ascendants, grêles, bruns ou grisàtres, peu feuillés. Feuilles ovales ou elliptiques, arrondies aux 2 bouts, dentées, velues, tomenteuses dans le jeune âge, finalement glabres. Fleurs par 4-8 en grappes simples, feuillées à la base. Fruit globuleux, noir bleuâtre, comestible, saveur particulière, agréable, désigné dans le Midi et en Savoie sous le nom d'Amélanche, Flor. avril-mai. Fruct. août, Se rencon- tre sur les sols calcaires secs, en France, dans l’Europe moyenne et australe ainsi qu'en Algérie, Recherché en ornementation., Bois d'une densité variant de 0,914 à 0,976 (Math.), sans emploi. Les À. cretica D C. et A, integrifolia Boiss. sont très voisins du précédent et doivent être considérés comme des variétés. ARONIA 33 2. — À. à feuilles d'aune.— A. ALNIFOLIA Nutl., Journ. Acad, Phil, VIH, P- 22. — Torr. et Gr. F1. I, P. 473, — A, montana Hort, — Gard. and For. 1888. I, p. 185. t. 34, — Amérique septentrionale, Arbrisseau de 2-3 mètres. Feuilles elliptiques oblongues, obtuses, dentées au sommet, faiblement cordiformes à la base. Grappes courtes, compactes ; bractées, linéaires, rose vif. Pétales blanc crémeux, obliquement spatu- lés, pubescents laineux au dehors. Fruit pourpre foncé, Flor, mai, Fruct, août-septembre. — Orégon, Ohio. Très répandu dans les chaines de monta- gnes de la région intérieure du Pacifique. 3. — À. du Canada. — À. CANADENSIS Torr. et Gr, — À. Bolryapium DC: Prod. I, p, 533. — Mespilus canadensis Lin, — M. arborea Michx. f. Arb,. IT, t. 11. — Cratægus racemosa Lmk. — Aronia Botryapium Pers, — Amérique septentrionale. Petit arbre, 9-15 mètres de haut ; tige lisse grisàtre, cime étalée, Pous- ses grêles. Feuilles ovales elliptiques, courtement acuminées, dentelées ou crénelées, cordiformes à la base, glabres à l'état adulte, Fleurs d'un blanc très pur, en grappes de 3-6 centimètres. Fruit subglobuleux, bleu noirâtre, Floraison avril-mai. Fruct. juin-juillet. Bois blanc, légèrement rosé, très dur, très compact. — Etats-Unis, dans toute la chaine des Alléghanys. Très ornemental. Variétés. a. — À. d. CG. à feuillesoblongues.— 4. C. oblong'folia Torr.etGr,— À, oblongi- folia Rœm. — 4. ovalis Lindl., — DC. Prod. II, p. 632, — Spach, Vég. Phan, If, p.85. — À. spiccata Decne, Mém. fam. Pom., p. 135. — Mespilus canadensis. var, ohovalis Michx. FI. bor. Am. ], p. 291. — 4. intermedia Spach, Vég, Phao. IT, p. 85, — Am, sept, — Feuilles elliptiques oblongues, cuspidées, profondément dentelées, arrondies ou rétré- cies à la base, toujours glabres, Fruit gros, rouge, b. — À. d. G. de la Floride. — 4. C, florida. Mort. — À. florida Lindl, Bot. Reg, I. 1589. — Spach, Vég. Phan, II, p. 86. — Feuilles oblongues, obtuses aux deux extrémités, toujours glabres. Grappe dense, multiflore, Fruit pourpre, ce. — À. d. C. oligocarpe. — 4. C. oligocarpa Torr. et Gr. — Arbuste de 1®80 à 120, Feuilles oblongues, crénelées, glabres, Fleurs solitaires, ou géminées ou en pe- tites grappes de 3-4 fleurs. Fruits obovales, pourpre foncé. . — À. d. C. du Japon. — 4. C. Japonica Miq. — Aronia asiatica Sieb. et Zucc. Diffère du type par la longueur des pétales, les styles libres et le sommet des ovaires velu. Habite le Japon. L'A. sanguinea DC, à rameaux rouges, à feuilles elliptiques, obtuses, glabres, fleurs solitaires où géminées, doit ètre aussi considéré comme une variété du 4. cunadensis. 4. — À. à fruit noir. — A. MELANOCARPA Decne. Mém. fam. Pom., p. 436. — Aronia melanocarpa Mort. (non Nutt.). Difière, suivänt Decaisne, de l'Aronia melanocarpa par ses pétales spalulés et ses stvles libres. Origine inconnue, Trouvé dans les jardins des horticulteurs de Paris. 144. — ARONIA. — ARONIA Poit. Nom grec d'une sorte de Néflier. Genre très voisin des Amélanchiers, mais s'en distinguant par | inflo- rescence en corymbe, les dents du calice charnues, les pétales orbiculaires, D34 ROSACÉES — POMACÉES beaucoup moins longs, qglabres, courtement onguiculés, les anthères pour- pres, les stvles 4-5, libres, laineux à la base ; fruits ombiliqués aux deux bouts ; chair rouge vineux avec quelques cellules pierreuses. Endocarpe membraneux ; feuilles plus courtement pétiolées, dentées crénelées à cré- nelures ordinairement terminées par une glandule mucroniforme et par les glandes situées sur la nervure médiane en dessus. Enfin, les fleurs appa- raissent plus tard que celles des Amélanchiers. Les Aronia habitent l'Amérique septentrionale ou le N.E. de l'Asie, On en connait environ neuf espèces que l’on cultive et que l’on multiplie comme les Amélanchiers. Ce sont aussi de très jolis arbrisseaux d’orne- ment. 1. — A. à feuilles d’Arbousier. — ARONIA ARBUTIFOLIA Nutt. — Spach, Végét. Phan. II, p. 89, t. 9, f. 4 — Decne. Mém. fam. Pom: p. 137. — Pirus arbutifolia Lin. f. — Bot. Mag., t. 3668. — Amérique septentrionale. Tige dressée ; rameaux brun-rougeûtre. Feuilles de 6-9 centimètres sur 18-30 millimètres de large, obovales, pointues, finement crénelées, glandu- leuses, glabres en dessus, cotonneuses en dessous; corymbes pauciflores, plus courts que les feuilles. Pédoncule et calice cotonneux. Fruit petit, piriforme, écarlate ; chair jaune-rougeâtre. Flor. mai; mat. août-septembre. Floride et N. Jersey. Varièté. — A. intermedia Lindl. — À. sinensis Hort. — Fruit subglobuleux, brun rougeûtre ; chair sanguine. 2, — A. fleuri. — A. FLORIBUNDA Spach, Vég. Phan., Il, p. 69. — Decne. Mém. fam. Pom., p. 138. — Pirus floribunda Lindl. Bot. Reg., t. 1006. — Sorti des cultures. Arbuste petit, à rameaux nombreux, réclinés, pubescents-grisâtres. Feuilles petites, lancéolées ou oblongues lancéolées, faiblement coton- neuses en dessous, finement denticulées, glanduleuses ; corymbes nom- breux à 7-12 fleurs. Fruit sphérique, pourpre noir. Cette espèce passe parfois pour être d’origine chinoise, mais elle paraît plus vraisemblable- ment sortie des pépinières francaises. Se rapproche aussi du À. melano- carpa, dont elle est peut-être une variété. D'ailleurs, très ornementale. 3. — À. à fruit noir. — A. MELANOCARPA Nutt. Spach,, Végét. Phan. I, p- 90. — Pirus melanocarpa Lindl. -— Mespilus arbutifolia melanocarpa Michx., F1., Am. bor. — Amérique septentrionale. Arbrisseau de 2-3 mètres ; rameaux grisàtres ; jeunes pousses d’un rouge vif, pubescentes. Feuilles oblongues-obovales pointues, luisantes, coton- neuses en dessous dans le jeune âge, puis trés glabres. Fruit sphérique, gros, noir, luisant. Habite l'Amérique du Nord, du Canada aux Carolines. L'A. densiflora Spach, à feuilles elliptiques, doublement dentées et fruit noir, l'A. depressa Lindl. à tige basse, inclinée, fruit pourpre-noirâtre, l'A. RAPIHOLÉPIDE 535 _glabrescens Spach, à tige dressée, feuilleselliptiques lancéolées, fruit pourpre foncé, l'A. grandifolia Lindl, Bot. Reg., L. 1154, à tige dressée, feuilles “oblongues obovales aiguës, fruit pourpre foncé, et l'A, pubens Lind]., à tige dressée, ramules cotonneuses et fruit noir, sont des formes du À, melano- carpa, sorties des cultures. 4. — A. à feuilles de Sorbier. — À. SORBIFOLIA Spach, Vég. Phan. I, p. 87. — Decne. Mém. fam, Pom., p. 140. — Cratæqus sorbifolia Desf. Hort. Par. — Origine hybride. Rameaux réclinés, brun chocolat. Feuilles ressemblant à celles du Sorbier hybride, mais plus petites; segments inégalement crénelés ou dentelés, Fruit noir, ellipsoïde ou subturbiné. On ignore l'origine de celte espèce que l’on considère, avec plus ou moins de raison, comme un hybride. 145. — RAPHIOLÉPIDE. — HAPHIOLEPIS Lindi, De raphion, alène, et lepis, écaille ; allusion à la finesse des bractées qui couvrent la grappe, Calice infondibuliforme, à divisions linéaires, aiguës, caduques, Pélales oblongs-lancéolés, à onglet velu. Etamines 15-20 à filet filiforme ; anthères pâles ; styles 2, soudés inférieurement ; ovaire 2 loges, ? ovulées, Fruit, baie charnue, noire, couronnée au sommet d’une cicatrice circulaire laissée par les sépales tombés. Endocarpe mince, chartacé; graines 2, gibbeuses ; testa brun, mucilagineux ; embryon charnu ; cotylédons hémisphériques. Arbrisseau à feuilles persistantes, coriaces ; stipules subulées, Fleurs blan- ches, en grappes ou panicules accompagnées de bractées linéaires, souvent persistantes. On en connait 6 ou 7 espèces, originaires de la Chine ou du Japon. Culture et multiplication. — Sol silico-argileux avee un peu de tourbe ou une terre fraiche. Quelques espèces résistent assez bien sous le climat de Paris, à condition de les mettre dans une situation abritée et de les couvrir pendant les hivers rigoureux. On les multiplie de greffe sur Cratægus ou de boutures sous cloche. Très belle plante d'ornement dans la région médi- terranéenne. 1. — R. des Indes. —R.INDICA Lindl. in Trans. Lin, Soc. XIII, p.105. — Spach, Vég. Phan., Il, p. 79. — Cratægus indica Bot. Mag., t. 1726. — Bot. Reg., t. 468. — Bengal et Chine, 1860. Arbrisseau de 450 à 2 mètres: feuilles elliptiques ou ovales, atténuées “aux deux bouts, irrégulièrement dentées, glabres et luisantes, Fleurs blan- ches, légèrement teintées de rose, de la grandeur de celles de l'Aubépine; pétales ovales : étamines plus courtes que les sépales ; panicules courtes, terminales. Fruit petit, d'une saveur agréable. Espèce très décorative. 9. —_R. rouge. — R. RUBRA Lindl. Coll. Bot , t. 3, — Bot. Reg, t. 1400. 2 1 ET 536 ROSACÉES — POMACÉES — Prodr. I, p. 630. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 79. — Cratæqus rubra il Lour. FI. Coch. — Chine, Feuilles ovales lancéolées, acuminées aux deux bouts. Fleurs rouges ; pétales lancéolés ; étamines dressées, plus longues que les sépales. 3. — R. du Japon. — R. JAPONICA Sieb. et Zuce. FI. Jap., t 83. — Bot. Mag., &. 590. — Belg. Hort. VII, t. 86. — PR, integerrima Hook. et Arn, Bot. Mag., t. 5510. — À. ovata Hort. — Japon 1865. Branches vigoureuses. Feuilles obscurément verticillées, obovales, apiculées, vert foncé en dessus, plus pàles en dessous, entières, Fleurs blane de neige, odorantes, munies à leur base d’une sorte d'involucre de bractées ciliées. Espèce rustique supportant souvent l'hiver du nord de la France. 4. — R. à feuilles de saule. — R. SALICIFOLIA Lindl. Bot. Reg., t. 632. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 79. — Rev. Hort. 1874, p. 274, "pl. col. — Chine, 1821. Arbuste de 1 mètre à 150. Feuilles lancéolées, acuminées, également dentées. Panicules grandes, multiflores ; sépales rouges; vétales blancs, lancéolés. Magnifique plante, très florifère et se prêtant au forcage. De- mande l’orangerie ou situation très abritée. 146. — STRANVÆSIA. — STRANVÆSIA Lindi. Dédié à W. Fox Strangways, botaniste anglais. Arbrisseaux ou petits arbres de l’Asie centrale ou de la Chine, à feuilles. persistantes, coriaces, entières ; stipules sétacées ; inflorescence en cymes corymbiformes. Fleurs blanches; calice à divisions petites, persistantes ; pétales à estivation {ordue; onglet barbu ; étamines 20; anthères pâles ; styles 5, soudés inférieurement, libres au sommet, glabres; ovaire libre dans sa moitié supérieure ; 5 loges biovulées. Fruit subbacciforme, jaune orange, » loculaires, à déhiscence loculicide; endocarpe crustacé; graine ovale, plane, convexe ; testa mucilagineux. Le genre comprend actuellement 5 espèces que l’on multiplie de graine ou de greffe sur aubépine. La suivante se trouve dans les cultures. 1. — S. glaucescent. — S. GLAUCESCENS Lindl. Bot. Reg., t. 1956. — Decne. Mém, fam. Pom., p. 178, t. XIL — Rev. Hort. 1887, p. 448. — Kamaoun. Petit arbre de 5-6 mètres (4) à écorce grise, d'abord lisse, puis écail- leuse, Rameaux brun-verdàtre, lenticellés, verruqueux ; pousses pubescentes cotonneuses. Feuilles grandes, elliptiques lancéolées, acuminées, 16 à 22 centimètres long sur 45 à 68 millimètres large, vernissées en dessus, glau- cescentes en dessous, les jeunes pubescentes pubérules, finement denticulées, dents s'accentuant de la base au sommet. Corymbes terminaux 6-7 centi-" (4) Voir pl. phot., n° 45. BIBACIER 537 ètres de haut sur 7 à 10 centimètres de large. Pédicelles grêles, très pu- bescents. Fleurs 15-18 millimètres diamètre; pétales spatulés, Originaire des régions tempérées des montagnes de l'Himalaya et du Khasia. Très bel arbre d'ornement. Serre tempérée sous le climat de Paris ou situation très ‘abritée, On connaît encore les S. Vussia Decne. du Bengal oriental, S. Calt- leryana Decne., des environs de Canton, S, Davidiana Decne., du Thibet, et S. undulata Decne. de la Chine ; mais ils n'ont pas encore, que nous sa- chions, été introduits dans les cultures. | 147. — BIBACIER. — ERIOBOTRYA Lindl, Du grec erion, laine et botryos, grappe, c'est-à-dire grappe laineuse, Ê Arbres de la Chine, du Japon et de l'Inde, à cime arrondie, très rameuse, 1 Feuilles grandes, oblongues-lancéolées, serrées, veinées, réticulées, persis- -tantes, tomenteuses en dessous, Fleurs blanches, odorantes, en cymes thyr- soïdales, densément tomenteuses rouilleuses. Réceptacle profondément concave, sur lequel s’insèrent le calice laineux à 5 dents, obtuses marcescentes ou ca- d duques, les pétales 5, orbiculaires, sinués denticulés, onglet barbu et 20 éta- mines. Styles 5, libres, inférieurement barbus; ovaire à sommet laineux, _ÿ loges biovulées ; ovules souvent coiffés d'un obturateur. Fruit, baie succu- - lente, ovale arrondie, ombiliquée au sommet; endocarpe mince, membraneur ; … graines 1-2, grosses, charnues ; testa brun roux, parcheminé. On en con- naît 4 espèces, mais la suivante seule est répandue dans les cultures, - B. du Japon. — E. JAPONICA Lindl. — Wespilus japonica Thunb, F|, jap. — Vent. Malmaison, t.19. — Bot. Mag. t. 365. — Nouv, Duham. IV, t. 39. — Craiæqus Bibas Lour. Coch, —Vulg. Véflier du Japon. —Indes orientales, Japon. Bel arbre de 6-12 mètres (1) à cime étalée arrondie ; tronc lisse, gri- sâtre dans le jeune âge et s’écaillant par plaques chez les individus âgés ; jeunes pousses, ainsi que les axes des fleurs, couverts d'un feutrage rour, très épais. Feuilles de 25 à 30 centim. de longueur sur 9-11 de large, lon- guement atténuées à la base, lâchement serrulées dans le tiers supérieur, 16-18 paires de nervures saillantes, d'un vertbrillant en dessus, floconneuses - en dessous. Fruit jaune orange clair, sphérique, couvert d'un tomentum À pubérulent, cadue, 35-40 millimètres de haut sur autant de large ; om- bilie profond formé par les dents du calice; chair jaune-grisâtre, très bic: sucrée-acidulée, parfumée, rafraichissante, excellente; 1-4 grosses graines à testa brun mordoré, peu adhérent; amande blanche, à saveur _ d'amande amère. Cet arbre, originaire du Japon et des Indes orientales, a été introduit de Canton en 1784 : sa culture s'est rapidement propagée dans le midi de l'Europe où il est recherché pour son fruit et sa beauté. Sous le climat des SL D 2) LS (1) Voir pl. phot., n° #8. . ot à É'R 0s 538 ROSACÉES —: POMACÉES parisien il ne supporte pas les hivers rigoureux; il lui faut, soit l’orangerie, soit une situation abritée, mais semble s'accommoder de tout terrain, On le multiplie de greffe sur aubépine ou sur néflier, Variélé. — E.-J, latifolia à plus grandes feuilles. 148. — COGNASSIER. — CYDONIA Tourn. De Cydon, ville de Crète, patrie supposée de la plante. Arbres ou arbrisseaux inermes. Feuilles à vernation condupliquée, non fasciculées ; stipules linéaires, dentelées, caduques. Fleurs grandes, solitaires, sessiles, terminales, Calice retréci à la gorge ; sépales denticulés sur les bords, réfléchis pendant la floraison, puis dressés ; pétales étalés, concaves, courtement onguiculés, Etamines 20, anthères pâles ; styles 5, soudés dans le bas, pubescents laineux ; ovaire libre dans le haut à 5 loges multiovulées, bisériées et raphé contiqu. Fruit gros ou très gros, ombiliqué aux 2 bouts, > loges polyspermes ; endocarpe cartilagineux ; chair ferme, jaunâtre, od9- rante, très âpre, remplie de cellules pierreuses comme dans les Poiriers ; graine ovale, plane convexe ; testa glutineux. Le genre comprend 2 espèces, l’une originaire de l'Asie occidentale, l’autre de Chine. 1. — GC. commun. — C. VULGARIS Pers. — Nouv. Dub, IV, p. 136, t. 36, — Spach, Vég. Phan. Il, p. 155. — Decne. Mém. fam. Pom., p. 128, t. 8. — Asie occidentale. Petit arbre de 5-7 mètres de hauteur sur 40 à 60 centimètres de circon- férence (1), à tronc tortueux, ou arbrisseau buissonnant, de 2-4 mètres, à rameaux étalés, flexueux, brunâtres, ponctués., Ramules grêles, coton- neuses. Ecorce du tronc lisse, grise, s'écaillant sur les individus âgés. Feuilles ovales ou ovales-elliptiques, arrondies à la base, obtuses ou cour- tement accuminées, entières, molles, cotonneuses en dessous, finalement glabres en dessus ; stipules marcescentes, glanduleuses. Fleurs grandes, rosées. Fruit (coing), gros, piriforme, jaune, odorant, couvertde duvet flocon- neux ; chair jaune, très âpre. : D'après Boissier et Ledebour (2). le C'ognassier est spontané dans les bois au nord de la Perse, près de la mer Caspienne, dans les régions au midi du Caucase et en Asie Mineure. Quelques botanistes, notamment Steven, l’ont retrouvé en Crimée et dans le nord de la Grèce avec des apparences de spon- tanéité. Sa naturalisation dans l'Europe orientale parait, suivant De Candolle, avoir eu lieu avant l’époque de la guerre de Troie. Aujourd’hui on le trouve à l’état subspontané dans tout le midi de l'Europe etil résiste aux plus grands froids du nord de la France. On le cultive pour ses fruits dont on connaît l'emploi pour la préparation de gelées et de confitures. Le Cognassier sert de porte-greffe aux variétés fruitières de poiriers destinées à être dirigées en (1) Dans la Rev. Hort. de 1882, M. Boisselot cite un individu dans un jardin à Nantes, mesurant 1"20 de circonférence. (2) De Candolle, Origine des Plantes cultivées, p. 188. asse tige; il est aussi employé pour faire des haies vives et se prête très en à la taille. Les terrains qui lui conviennent le mieux sont ceux silico- argileux, mais il réussit encore sur ceux calcaires, pourvu qu'ils aient une certaine fraicheur. Le Cognassier se multiplie facilement de boutures et de marcottes, à VARIÉTÉS, a. — G. V. Bourgeautii Rev. Hort. 1872, p. 79. . - Vigoureux ; ombilie très pro- cavité où se trouve enfoui le calice peu visible. Envoyée d'Asie Mineure par Bour- % SC. V. Champion Hort. am. — Originaire du Connecticut. Fruit plus gros que celui du Portugal, très beau. brillant, ce. — CG. V. constantinopolitana Hort. — Fruit gros, piriforme. d. — GC. V. lusitanica Tourn. — C. du Portugal. — C. latifolia Lusitanica. Nouv. Dub. IV, t. 36. — Feuilles et fleurs plus grandes que dans le C. commun. Fruit très gros, renflé au milieu, rétréci et muni de grosses côtes vers les 2 bouts e. — G. V. macrocarpa Hort. — Vulg. Coynassier d'Angers. — Fruit gros, arbre rustique. f. — G. V. maliformis Mill. — Duham. 1, t. 83. — Fruit globuleux comme une pomme. ; g- — G. V. microcarpa Tourn. — Fruit petit, très acide, très acerbe. . — GC. V. much prolific Hort. am. — Origine américaine, Arbre très fertile. Fruit de bonne grosseur et très régulier. DC — C. V. Enr Mill. — G. V. piriformis Mod. — Fruit lisse, oblong. j. — G. V. Rea’s Mammouth Hort. am. — Origine américaine, Fruit gros, rond comme une orange. Excellente qualité. 2, — C. de Chine. — C. SINENSIS Thouin, Ann. Mus. XIX {.8 et 9, — Bot, Reg. t. 905. — Nouv. Duham. VI, p. 255, t. 75. — Spach, Vég. Phan. I, p. 157. — Rev. Hort. 1889, p. 298, pl. col. — Chine (1810). Petit arbre de 5-6 mètres, très rameux, différant du €, vulgaris par ses feuilles elliptiques oblongues, acuminées au sommet, rétrécies à la base, finement dentelées ; les naissantes cotonneuses, rouilleuses en dessous, les adultes glabres, rougissant à l'automne. Corolle 35 à 45 millimètres de diamètre, d'un joli rose tendre strié de rouge . Fruit en forme de tonneau, gros, 15-18 centimètres de haut sur 8-10 de diamètre, vert jaunâtre avant la maturité, puis jaune citron ; peau lisse, glabre, finement chagrinée ; odeur de coing ordinaire, mais très forte et très agréable. Chair jaune-verdâtre, très acerbe, dure, graveleuse, peu aqueuse, rougissant par la cuisson. On peut aussi en faire de la gelée mais bien moins bonne que celle du €. vul- qaris. Cette espèce, introduite en France vers 1810 est assez fréquente dans les cultures du midi où elle mürit très bien son fruit, notamment à Toulon ; Mais dans le nord de la France elle demande la serre froide ou tout au Moins une situation très abritée, sans pouvoir mürir son fruit. Néanmoins, par ses feuilles et ses fleurs c’est un bel abrisseau d'ornement. 149. — CHÉNOMÈLE. — CHENOMELES Lindl. Du grec kainein, se fendre, et melon pomme, de ee que Lindley croyait, d'après Thunberg, que le fruit s'ouvrait en 5 divisious avec éclat, Genre très voisin du précédent mais s'en distinguant: par son calice Court, tubuleux, campanulé, strié, très glabre et à sépales obtus, dressés ; par les pétales à estivation imbriquée, cochléatés, glabres; par le nombre des éla- mines qui est en moyenne de 40, en deux séries; par le fond du disque mel- lifère et par le fruit, de forme et de grosseur très variées ; mais /oujours CHÉNOMÈLE 539. L à [ LT UT, )40 ROSACÉES — POMACÉES glabre et dégageant une odeur de violette mêlée à celle du coing. Arbris- seau {très rameux, souvent épineux. Feuilles coriaces, dentelées. Fleurs laté rales, par 2-3, subfasciculées, blanches ou pourpre, quelques-unes mâles par avortement. Le genre comprend Jusqu'ici une espèce originaire du Japon, GC. du Japon. — CG. JAPONICA, Lindi. in Lin. Trans. XIII, p. 97. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 159. — FI. de Serr., V, p. 510-512. — C'ydonia Ja ponica Pers, — Prod. I, p.638. — C. lagenaria Nouv. Duham., VL t. 76. — Pirus Japonica Thunb. FI. jap., p. 207. — Koch, Dendr. {, p. 222, — Bot. Mag.,t. 692. — Malus Japonica Andr. Bot. Rep. t. 462. = J. St-Hil., FI. et Pom. franc., t. 105. — Vulg. Cognassier du Japon. — Japon (1796). Arbrisseau buissonnant, 2-3 mètres; rameaux étalés ou inclinés, épis neux, brunâtres. Feuilles courtement pétiolées, luisantes en dessus, longues de 3-5 centimètres, larges de 42-15 millimètres, persistant sur les rameaux la plus grande partie de l'hiver. Fleurs naissant avant les feuilles, de mars en avril, blanches, roses ou pourpre vif, suivant les variétés. Les autres ca: ractères comme le genre. Ce charmant arbrisseau, introduit en Europe depuis 1796, et résistant très bien aux hivers du Nord de la France, est d’un effet ornemental consi- dérable. Sans être difficile sur le choix du terrain, ce sont cependant les sols siliceux, frais où substantiels qui lui conviennent le mieux. On peut le multi: plier : 1° de graines, qui lèvent facilement et promptement; c’est le moyen! d'obtenir des variétés nouvelles ; 2 par le bouturage des racines qui émet- tent facilement des bourgeons, surtout en terre légère ; 3° par drageons, assez abondants ; 4° par la greffe en fente, en février ou mars et sous elo= che, sur sauvageons obtenus de semis ou sur poirier, ce qui évite les gour- mands qui sont parfois un inconvénient avec la greffe sur franc. La grefle sur Cognassier commun ne donne généralement pas de bons résultats, les deux espèces sont antipathiques. VARIÉTÉS. Les variétés du C. Japonica sont nombreuses ; elles diffèrent entre elles, soit par la fleur, soit par la forme du fruit. Sous le rapport de la fleur, citons les suivantes, don- nées dans Ja Rev. Hort., 1886, p. 182: Nr Alba, blanc teinté de rose à l'extérieur. — Alba semi-plena, blanc teinté de rose, Semi-pleine, — A/ba grandiflora plena, blanc passant au rose, semi-pleine. — Alba plena, pleines, blanc carné. — A/ba grandifiora, très grandes, blanc pur. — Atbosan- gunea, très grande, rouge foncé. — Atrosanguinea plena, pleine, rouge très vif. — Aurora, rouge orange vif. — Cardinalis Rev. Hort., 1885, p. 225, très grande, rouge écarlate, — Carnea, blanc légèrement rosé à l'extérieur. — Candida, blanc crémeux. — Coccinea, rouge vif, — Eburnea, blanc teinté de vert. — Gaujardi, saumon orangé très clair. — Jmbricata, rose. — Inermis, blanc légèrement rosé. — Mallardi, rose bordé de blanc. — Moorlosii, blanc taché rose carmin. — Nivalis, blanc pur. — Pape- leui, jaune rosé à l'extérieur. — Princesse Emélie Soutzo, rouge marron, le plus fouct de tous. — Rosea semi-plena, rose vif, semi pleine. — Rosea plena, rose clair, pleine. — Rubra Auränliaca, rouge orange clair. — Rubra grandiflora, rouge cramoisi foncé. — Sanguinea mulliflora. pleines, rouge écarlate. — Sanguinea plena, très vigoureuse. = Versicolor plena, semi-pleine, caraé passant au rose, Sous le rapport du fruit, citons les variétés : Citri-pomma, Carr., Rev. Hort., 1876, P. 520, Icon. à fruit jaune orange, en forme de citron, — Macrocarpa, gros fruit. = Maulei, fruit gros, elliptique, côtelé. — Piriformis, petit, jaune orange, piriforme. = Pedonculata, Rev. Hort., 1877, p. 192, f. 31. Fruit sur pédoncule d'environ 15 milli ; Fi : [l ROSIER 41 8, iriforme ou figuiforme, comme rayé vert clair, jaunissant un peu à la matu- 6. — Umbilicata, FI. d. Serr., V, t. 510-512 ; fruit elliptique ou ovoïde, vert jaunâtre teinté de ruse par place et profondément ombiliqué, Introduit du Japon en 1847 par Siebold. — Citons enfin.les variétés Alpina, Max. ; Decne. Mém. fam. Pom p. 130. — pes de Kiousou. — Arbustes très rameux et feuillés, souvent tronqués au sommet, et ygmæa Max., à tiges rampantes, inermes, feuilles plus grossièrement dentées serrées : alice presque trois fois aussi long que le pédoncule. ' 150. — DOCYNIA. — DOCYNIA Decne. Genre créé par Decaisne du démembrement du genre Cydonia, et carac- érisé par un calice courlement tubuleux, à divisions linéaires lancéolées, den- ticulées ; pétales oblongs elliptiques, longuement onguiculés ; onglet velu. Styles 5, soudés dans leur partie inférieure, {rès tomenteux : ovaire à som- met velu, 5 loges, 3 ovulées ; fruit rond ou ovoide, dépourvu de sue, Le enre comprend 3 espèces ; la suivante est parfois cultivée : D. des Indes. — D. INDICA Decne. Mém. fam. Pom., t. 8. — Cydonia dica Spach, Vég. Phan., II, p. 158. — Porus indica Wall. PI, Asiat, rar. I, » 26, t. 173. — Sikkim. Petit arbre à écorce rousse, rameaux étalés; ramules spinescentes. Feuilles ovales-lancéolées ou cordiformes-ovales, longuement acuminées irrégulièrement dentées, celles des jeunes pousses incisées ou lobées ; om- elles pauciflores, glabres. Fruit ovale, globuleux, glabre, légèrement om- biliqué à la base, haut d'environ 6 centimètres, jaune verdàätre parsemé de taches couleur orange ; chair sèche, acerbe, rappelant celle du coing. abite les régions tempérées du Sikkim entre 2500 à 3000 mètres d'alli- ude et le Khasia à 2000 mètres. Peu cultivé. : Tribu VII — Rosées, — Rosw, Ovaire infère inclus dans la cavité réceptasulaire. Fruits akènes, induviés du réceptacle devenu charnu. Feuilles pennées, 4 151. — ROSIER. — ROSA Tourn. ; q De Rhodon, nom grec de la rose. — Arbrisseaux, le plus souvent grimpants, chargés d'aiguillons sur la lige, les nervures des feuilles, les stipules et les pédoneules, Feuilles pennalise- D. Stipules longuement soudées au pétiole. Réceptacle en forme de bourse, plus ou moins rétrécie au sommet, Sur les bords s'insérent le calice à 5 divisions souvent pennaliséquées, puis à pétales, alternant avec les sé- pales, à préfloraison imbriquée, onglet court, el enfin 20 à 200 étamines provenant d'un dédoublement. Le gynécée, situé au fond du réceptacle, se compose de nombreux carpelles, stipités, sessiles, uniloculaires, à long style, capitellé et poilu ; chaque ovaire un-ovule descendant, anatrope, à -micropyle extérieur et supérieur. Il résulte de cel ensemble un fruit multi- ; le formé d'akènes insérés sur un sac charnu dit induvie, qui est le recep- Ecte accru et succulent ; chaque akène, ordinairement poilu et à péricarpe dur, est monosperme. Bois, à large étui, médullaire et rayons médullaires assez gros, égaux. st 542 ROSACÉES — ROSÉÈES On multiplie facilement les Rosiers de boutures, d'éclats ou de drageons L et par écussonnage. Les principaux ennemis des rosiers sont les pucerons, dont on peut se débarrasser avec des aspersions de jus de tabac ou avec des émulsions de pétrole dans le savon noir, et le blanc, dû à un champignon (£rysiphe), que l'on détruit au moyen de soufrages. Le gnre comprend actuellement près de cent espèces, non compris les innombrables variétés horticoles, dépassant actuellement six mille et s'’aug- mentant encore chaque année. En: outre de l'emploi des roses en ornemen- lation, on en extrait, par distillation des pétales, l'essence dite de rose. Les roses de Provins, à cent feuilles et de Damas sont particulièrement cultivées en vue de cette industrie. Les feuilles des rosiers, ainsi que les fleurs et les fruits, jouissent aussi de propriétés astringentes. La classification des rosiers a de tout temps présenté une grande difti- culté, non seulement à cause du grand nombre d'espèces botaniques, mais aussi en raison mêmedu groupe, qui est très homogène, des formes hybrides, et des nombreuses variétés horticoles. Nous suivrons, dans ses grandeslignes, « celle de M. Baker, exposée dans la Rev. Hort. de 1885, p. 450, comme étant une des plus récentes et basée sur des caractères très pratiques (1). Voici les groupes créés par l’auteur cité : CLASSIFICAFION DES ROSIERS, D’ APRÈS BAKER Clef analytique des groupes. Feuilles simples, sans stipules .... .... .. ..... ... ..... ......f Simplicifoliz: Styles en colonne prolongée au delà du disque... ....:{ Synstilæ. | Stipules presque libres, caduques. ...... { Bünksianx. | Aiguillons | principaux par Fruit velu. | Bracteatæ. paires à la base des feuil- | les : Dia- canthæ. Fruit glabre. 5 Cinnamomaæ. ae [Feuilles non ru- gueuses ; g s n Master RRe breux passant a cuilbre pins Pimpinellifoliæ. Feuilles [Styles non | Stipules régulièrement |: Ppininreste / composées. rassemblés | adnées à des aiguil- : sipulées. ni prolon- | au-dessus j10nS lus petits je | gésau-delà ‘qu milieu, et à des soies : Etinds sienlons, Centifoliæ. du disque. | persis- | Heteracan- pre | Pen thæ. courts et orts. Le De iéiébtiots minces; ( | feuilles non Ain Villosæ. pres duleuses dessous. ( épars, relati- Moon Fire, Aiguillons forts Ÿ et crochus. : res ges É | di q Feuilles non Lin pe MR Es duIeuTéE | Feuilles très glan-\ Rubisinose | | duleuses dessous.) "19177 : (1) Je dois aussi citer la classification de M. F. Crépin (Nouvelle classification de Roses, 1891), remarquable par sa concision et de laquelle je me suis aussi inspiré en maints endroits. | er dites, ce ROSIER 543 Groupe I. — — SIMPLICIFOLLÆ. l. — R. à feuilles simples. — R. SIMPLICIFOLIA Salib. Parad. lond., tab. 101. — À. Serberifolia Pall. in Nov. Act. Petrop. X, t. 10. — Nouv. Duham. VIE, t. 14. — Red. Ros., t. 1, — Zoiveu berberifolia Lindl, Bot. Reg., t. 1261, — Spach, Vég. Phan. IT, p. 47. — Perse. Arbuscule de 0®30 à 060, très rameux. Ramules brun roux ; aiguillons stipulaires géminés. Feuilles simples, cunéiformes obovales, dentelées, glabres, glauques, raides. Fleurs solitaires ; calice fortement lacinié, Pétales jaune vif, marqués à la base d'une tache pourpre. Fruit violet, charnu. Habite les steppes salines de la Songarie et du Nord de la Perse, Rare dans les eul- tures. Groupe I. — SYNSTYLAÆ, 2. — R. rampant. — R. REPENS Scopol. — Z?. arvensis Huds, — Engl. Bot. tab. 188. — Red. Rose, tab, 11. — Nouv. Duham., VII, p. 25. — Gren. et God. FI. franc. 1, p. 554. — Europe, Feuilles 5-7 folioles arrondies, vert pâle cendré en dessous ; dents écar- tées, ovales mucronées, non glanduleuses. Fleurs blanches, un peu odorantes. Fruit elliptique, rouge écarlate, Rochers des montagnes d'Europe. VARIÉTÉS. — 4, — R. prostrata DC. — Tiges couchées. Fleurs presque solitaires, b. — R. bracteata Gr. et God. — R. bibracteata Red. et Thor ,tab. 149. — Tiges dressées ; fleurs en corymbes, pourvus de plusieurs bractées. Haies, buissons des col- lines jusque dans la région sous alpine. c. — Ayrshirea Hort. — R. cupreolata Neil. — Rameaux sarmenteux, émettant des ousses de 5-6 mètres. Aiguillons grèles, très ténus. Feuilles presque persistantes, Fo- ioles ovales, aigûment serrées, subconcolores : pédoncules glanduleux, hispides ou rugueux. Fleurs carnées ou cuivrées. Sortie des jardins de Banks. Variétés : à fleurs pleines, à odeur de thé, et Willirm’s evergreen, blanc de crème. 3. — R. toujours vert. — R. SEMPERVIRENS Lin, - Bot. Reg., & 465. — Thor. etRed.Ros., t. 14 à 17.— Nouv. Duham., VIE, t, 13. — À2.scan- dens Mill. — Gren. et God., I, p. 555. — Europe Australe. Folioles 5-7, elliptiques, acuminées, et brillantes sur les deux faces, per- sistant pendant l'hiver, munies de dents étroites. Pédoncules longs, ordinairement glanduleux, en corymbes au sommet des rameaux. Fleurs blanches, à odeur faible, légèrement musquée. Fruit subglobuleux, petit, Aispide, couleur orange. Habite le midi de la France et la vallée du Rhône jusqu'à Lyon, le Sud-Ouest de l'Europe australe et le Nord de l'Afrique. Convient pour garnir ies treillages et les murs. Variétés horticoles. — Félicité perpétuelle, Flore, Princesse Louise et Princesse Marie. 4. — R. musqué. — R. MOSCATA Mill. (1768). — Thor. et Red. Ros, I, t. 148, 19. — Bot. Reg.,t. 829 et 861. — Spach, Vég. Phan., Il, p. 45. — R. Brunonii Lindl. — À. abyssinica R. Br. — R. Leschenaultiana Wight et Arn. — X. longicuspis Bertol. — Asie et Abyssinie. Arbuste dressé, haut de 2-3 mètres, à rameaux presque nus ; aiguillons o41 ROSACÉES — ROSÉES - forts, épars, erochus, Feuilles persistantes, 5-7 folioles, ovales oblongues, « luisantes en dessus, qlauques eñ dessous ; pétiole velu, glanduleux ; stipules M entières, linéaires glanduleuses ; pédoncule et calice pubescents. Panicules | cymeuses 7-12 fleurs ; bractées concaves, réfléchies ; pétales blanc-jaune, exhalant une légère odeur de muse. Fruit sub-ovoïde, petit, rouge. — Asie, le N. de l'Afrique, subspontané sur quelques points des bords de la Médi- terranée. Recherché en ornementation, mais ses tiges gêlent parfois pen- dant les hivers rigoureux. Souvent cultivé pour l'obtention de l'essence de rose. . — R. multiflore. — R. MULTIFLORA Thunb. (1781). — Spach, Vég. Phan., 11, p. 42. — #. polyantha. Fieb. et Zuce. 844), non Hort. — Carr. Rev. Hort. 1876, p. 253, f. 52 et 1884, p. 500. — À. intermedia Carr. Rev. Hort., 1868. — 7%. thyrsiflora Leroy. — Chine. Arbuste de 3-4 mètres, dressé; les rameaux stériles subsarmenteux ; aiguillons des tiges robustes, élargis à la base, arqués. Feuilles à 5-7, par- fois 9 folioles, elliptiques ovales, molles au toucher, villeuses ; rachis gris tomenteux muni de courts aiguillons de même couleur. Pédoncule et calice cotonneux. Inflorescence en longues panicules pyramidales, dressées et ter- minales. Fleurs blanches, petites, rappelant un peu celles de la ronce, de 3 à 20-flores. Fruit très petit, à divisions calicinales caduques, d'un beau rouge luisant, — Chine, Corée, Japon, îles de Formose et de Lucon, très orne- mental: Vuriètés. — Ma Paquerette, fleur très pleine, ranunculiforme, — Mignonette, fleur pleine, h'anc carné ou rose. — Anne Marie de Montravel, fleur pleine, blanc pur. — Mlle Cécile Brunner, fleur pleine, blanche ou rose carné, striée où macu- lée rose vif. Citons encore, Jeanne Drivon, Perle d'Or, Anna Benary, Minia- ture, vel. R. platyphylla. Thor. et Red., anciennement connue. — Le R. M. de la Grifferaie est regardé par M. Crépin comme un hybride avec le R. Gallica. 6. — KR. à feuilles de ronce. — R. RUBIFOLIA R. Br, in Ait. Hort. Kew. — Spach, Vég. Phan., Il, p. 44, — /?. seligera Michx. — Thor. et Red. Ros. I, t. 13. — Amérique du Nord. Arbuste de 1 mètre à 1%20, à branches vertes, pourvues de quelques aiguillons falciformes. Feuilles rappelant celles des ronces. Folioles 3-5, ovales lancéolées, luisantes en dessus, tomenteuses en dessous, comme cris- pées, stipules trés longues, glanduleuses au bord. Pédoncules glanduleux, glabres, ainsi que le calice. Fleurs ordinairement par 3, petites, rouge pâle. Colonne des styles cofonneuse. Fruit piriforme. — Amérique septentrionale. 1. — KR. de Phénicie. — R. PHOENICIA Bois. (1849), Asie Mineure, Syrie. | Branches allongées, grimpantes, à épines éparses, crochues. Folioles3-5, elliptiques, laineuses ou poilues en dessous. Fieurs blanches, disposées en panicules de corymbes ; sépales entiers ou faiblement lobulés. ou ROSIER 345 .8:— R. à long style. — R. STYLOSA Desv. (1809). — Red, Ros., I, tab. 12. — Gren. et God, FI. fr., I, p. 555, — Sud-Ouest de l'Europe et Algérie. Buisson à tiges ascendantes, armées d'aiguillons courts, plats, courbés en faux et à base très allongée. Folioles 5-7, vert pâle. Péliole cotonneux ou pubescent; stipules des rameaux florifères très larges, les autres étroites. Pédoncules solitaires ou en corymbes. Fleurs blanches, à onglet jaunâtre, odorantes, musquées ; styles soudés en colonne velue, rarement glabre, presque aussi longue que les étamines. Fruit dressé, ovoide oblong, rouge. Haies et buissons. Espèce assez voisine du Z. canina et rapprochant ainsi les groupes IT et IX. Dans ce groupe signalons encore le Z. Watsoniana Crép., du Japon, à 3 folioles entières, étroites, 3-4 centimètres long sur 4 millimètres largeur. Fleurs purpurines,. Groupe 111, — BANKSIANÆE Baker. 9. — R. Banks. --R. BANKSLE R. Br. in Hort. Kew.(1811). — Bot. Mag. t. 1954. — Bot. Reg. t. 397. — Red. Ros. I, €. 9. — Spach, Vég. Phan. Il, P: 45. — L'Hort. fr. 1851, t. VII. — /?. 2nermis Roxb.— Asie (Chine), 1807. Arbrisseau grimpant, à tiges vertes, ordinairement inermes et pouvant atteindre plus de 10 mètres de hauteur sur 1"50 de circonférence (1) Feuilles à 3-5 folioles, oblongues lancéolées, finement dentées, lisses, glabres et luisantes en dessus, poilues en dessous sur la nervure médiane ; stipules très étroites, libres ou à peine adhérentes au pétiole. Fleurs petites, blanches, ou jaune-clair, en fausses ombelles, à odeur de violette : bractées caduques. Fruit globuleux, glabre. Le À. Banks, originaire de la Chine (notamment du Yun-Nan, R. IE, 1886, p. 218). est, grâce à ses longues tiges grimpantes, l'un des plus élégants du genre, mais 11 craint malheureusement les grands hivers du Nord de la France. Variélés.— Flore alba plena et Flore lutea Lind. Bot. Reg. tab.1105; Red. Ros,L. 10, üfleurs jaunes.On connaît aussi une variété épineuse à fleurs blanches doubles., L'Hor£./rang,., 1851, tab. VII. D'après M. F. Crépin, le R. Banks croisé avec le R. Iævigata auruil produit le R. Fortuneana Lindi,, à fleurs grandes, blanches, doubles. 10. —R.trifoliolé. —R. LÆVIGATA Michx. (1803). — /?. sinica Ait. — Bot. Mag., t. 2847. — Rev. H irt., 1889, P:. 946 et 266, — }#. nivea DC. —- Thor. et Red., Ros. | 2 tab. 8. — /?. ternaltu Poir. — /. trifoliata Bosc.— R. Cherokensis Donn, — À. camellia Mort. — Asie (Chine, Japon el For- mose). . Tiges longuement sarmenteuses, grimpantes où rampantes, vert lui- sant ; aiguillons crochus ou arqués, alternes, entremélés où non d'acicules, Feuilles tri/oholées ; folioles ovales-lancéolees, dentelées aristées, curiaces, ———————_—_—_—_—_—_— (1) Voir Rev. Horl. 1889, p. 387. MOUILLEFERT, — TRAITÉE D) n ‘e L dé RS … à ARE dd lb bb. 2 i'ads OS LAN 546 ROSACÉES. — ROSÉES très glabres ; stipules presque libres, linéaires lancéolées, dentelées, ca- duques. Fleurs solitaires, blanches, odorantes ; sépales cuspidés, très entiers, réfléchis, pubescents, redressés après l'anthèse, Fruit muriqué. Ce superbe Æosier, indigène en Chine, a été de bonne heure répandu aux Etats-Unis où il est très abondant, ce qui a fait croire à son indigénat, par Michaux. On peut l'utiliser pour couvrir les murs et les berceaux, mais il est un peu délicat dans le Nord de la France. Il s’est très bien naturalisé à Madère, aux Canaries et au Cap de Bonne-Espérance. Variété. — R. hystrix Lindl. — Petit arbuste à tiges hérissées d’aiguillons de dif- férentes grandeurs. {iroupe IV. — BRACTEATÆ Baker. 11. — R. bractéolé. — R. BRACTEATA Wendl. (1797), Thor. et Red., Ros. IE, t. 149. — Nouv. Dubham., VII, €. 13. — Bot. Mag., t. 1377. — Spach, Vég. Phan., Il, p. 46. — #. Macartnea Dum. Cour. (1811). — Asie, Sud de la Chine et Formose. Arbuste touffu. Haut. 2-3 mètres, parfois rampant ; branches dressées, fortes, cotonneuses ; aiguillons erochus ou droits. Feuilles persistantes, 5-9 fo- liolées ; celles des tiges floriféres 9 foliolées ; folioles obtuses, crénelées, très glabres; stipules adnées, profondément pectinées. Fleurs solitaires, subsessiles, grandes, blanc pur, semi-pleines, à odeur d'abricot. Bractées ovales, soyeuses, larges, incisées ; calice laineux ; sépales lancéolés. Pétales grands; réceptacle très poilu. Fruit ovoïde ou subturbiné. Ce Rosier, rapporté de la Chine en 1795 par lord Macartney, est très florifère, mais ne prospère bien que dans le midi de l'Europe. Variélés. — Maria Léonide, fleur en coupe, blanc pur, et Victoire Modeste, fleur carnée. 12. — R. à involucre. — R. INVOLUCRATA Roxb. (1820). Bot. Reg., t. 739. — À. clinophylla Thor. et Red. Ros. I, tab. 150. — Indes. Espèce très voisine de la précédente, s'en distinguant surtout par ses fleurs subsolilaires, accompagnées de 3-4 bractées formant une sorte d'in- volucre ; tiges couvertes d'un duvet blanchâtre. Stipules frangées. Originaire de l'Inde, particulièrement du bassin du Gange. Par son croisement avec le B. moschata, elle a donné naissance (Crépin) au À, Lyellii Lindl., hybride cultivé en France sous le nom de /?. clinophylla plena et R.C. duplex. Par son croisement avec le /?. berberifolia Pall., il a produit le 2. Hardyi Paxt. Groupe V. — CINNAMOMÆ Baker, 13. — R. cannelle. — R. CINNAMOMEA Lin. — Engl. Bot., t. 2388. — Thor. et Red. Ros., t. 35, 36. — Lindl. Mon.,t. 4. — Spach, Vég. Phan., Il, p. 17. — Gren. et God. I, p. 556. — Europe. Arbrisseau de mètre à 150, très tracant ; rameaux pourpres, puis d'un brun cannelle, armés d’aiguillons inégaux, les uns droits, sétacés, ROSIER 347 vadues, ceux dans le voisinage des feuilles plus forts et arqués, Folioles à 7, elliptiques-oblongues, non glanduleuses, grisâtres, pubescentes en dessous ; stipules des ramules stériles amplexicaules convolutées, celles des florifères, planes, frès élargies ; calice et pédoncules glabres, Fleurs par 1-3, roses, petites, très odorantes ; segments calicinaux terminés en appendices lancéolés. Fruit globuleux, rouge, dressé, de la grosseur d'un pois. Cette espèce, vulgairement nommée #?, de mai, À. cannelle et R. du Saint-Sacrement, croit dans la plus grande partie de l'Europe tempérée et le N. de l'Asie. Variétés. — R. maialis Retz. — R. dahurica Pall. et R. fœcundissima Müoch, à fleurs doubles. 14. — R. de la Caroline. — R. CAROLINA Lin. — Thor, et Red., Ros. I. t. 33. — Lindl. Mon.,t. 4. — /?. corymbhosa Ehrh. — À. pensylvanicu Michx., FI. Am. Bor. — Etats-Unis (1753). Arbrisseau de 1"50, à tiges vert, rougeâtre ou rouge foncé, armées de forts aiguillons crochus. Folioles 7, lancéolées-oblongues, pubescentes, incanes en dessous. Pétioles cotonneux ; stipules convolutées, très longues et étroites ; calice et pédoncules hispides. Bractées lancéolées, très concaves, cotonneuses en dehors. Fleurs ternées ou en bouquet, au nombre de 6-7, rouge foncé. Fruit globuleux, rouge écarlate. Marais des Elats-Unis depuis la Caroline jusqu'au Canada. Assez commun dans les cultures. 15. — R. humble. — R. HUMULIS Marsh. (1785). — /. parviflora Ehrh,. — Thor. et Red. Ros.,t. 35. —Amérique du Nord. Buisson touffu, faible et étalé, Rameaux brun-rougeâtre : rejetons cou- verts de piquants épars, les uns caducs, les autres, sur les rameaux vigou- reux, persistants. Folioles 5, ovales, peu ou point luisantes, en dessus presque glabres, finement dentelées ; stipules très étroites, dilatées et “divariquées au sommet. Pédoncule et calice hispides glanduleux. Brac- tées ovales cordiformes, un peu velues. Fleurs carnées, ordinairement “géminées. Demande terre de bruyère. A produit des variétés horticoles, dont le R. rapa Bosc.; Thor. et Red. t. 145, est probablement l'une d'elles, 16. — R. à feuilles luisanutes. — R. lucida Ehrh. — Nouv. Dubam, VI, t. 7. — Thor. et Red. Ros., t. 33. — Etats-Unis. Très voisine de la précédente, mais s’en distinguant par sa taille plus élevée, ses feuilles à 7-9 folioles, elliptiques-lancéolées, recouvrantes, aigûment dentées-serrées glabres et luisantes aux deux faces. Bractees fimbriolées. Divisionscalicinalestrès hispides, plus longues que la carolle, d'un rose clair. Fruitglobuleux, rougeclair, déprimé, lisse à maturité. Flor. find'été. 17. — R. brillant. — R. NITIDA Willd. (1809). — Lindi, Mon, L 3, — #. rubrispina Bosc.-—R. Redutea rubescens Thor. et Red. R, E, L 29. — Etats- Unis. Buisson bas et rougeàtre à branches droites, très divisées, fortement hérisées d'aiguillons rouges, inégaux, faible set de poils hispides, Folioles 3-14, + . D48 ROSACÉES. — ROSÉES luisantes, glabres, élroites, prenant une couleur pourpre à l'automne ; seg- ments calicinaux entiers, plus courts que la corolle et très étroits. Brac- lées ovales-lancéolées, contournées. Pédoncule et calice hispides. Fleurs par 4-3. Pétales rouge brillant. Fruit écarlate, déprimé, quelquefois hispide, Originaire de la partie orientale des Etats-Unis. 18. — R. étalé. — R. LAXA Lindl. Mon. p. 18, t. 4. — Asie. 1803. Arbuste étalé, à branches eflilées, luisantes, brun-rougeûtre ; aiguillons rares, subreclilignes, Folioles 7-9, elliptiques lancéolées, ondulées, opaques, glauques ; pétioles velus glanduleux, légèrement aiquillonnés ; stipules élar- gies et glanduleuses au sommet. Pédoncule et calice hispides glanduleux. Fleurs roses, ordinairement géminées ; bractées ovales fimbriées ; sépales triangulaires lancéolés, presque entiers, plus courts que les pétales. Fruit rond. — Asie (Altaï, Dzoungarie et Turkestan). 19. — R. Woods. — R. WOODSII Lindi. Bot. Reg., t. 976. — Aosa Murxi- nuliani Nees. — Amérique du Nord. Arbuste peu élevé, rameaux dressés, ordinairement inermes. Folioles 7-9, cunéiformes obovales, glabres, dentées vers le sommet, glauques en des- sous ; stipules entières, étroites, pointues. Pédoncules géminés, glabres, ainsi que le calice. Fleurs roses. Floraison mai. Variétés. — R. californica Cham, ct Schlecht. — R pisocarpa A. Gray. — Bot, Mag, 6857. — Fleurs petites à pétales orbiculaires, bifides, roses. — Orégon. 20. — R. de Noutka.—R. NOUTKANA Pres]. — Amérique du Nord. Arbrisseau d'environ 2 mètres ; branches glabres. Folioles ovales ellip= tiques, obscurément glanduleuses, serrées, pubescentes sur la nervure moyenne ; péliole épineux. Pédoncules solitaires, glabres. Fleurs variant du rouge pàle au rouge foncé ; calice à segments entiers, long, acuminé, spalulé au sommet. Fruit ovale, glabre. 21. — R. à fruit nu. — R. GYMNOCARPA Nutt. (1840). — Californie. Arbuste de 0"30 à 1 mètre, à branches glabres, garnies d'aiguillons épars, faibles. Folioles 5-9, glabres, aigûment et doublement dentées, glan- duleuses. Fleurs solitaires, remarquablement pelites, rouges ; calice acu- miné, caduc. Fruit rouge, de la grandeur d'un petit pois, lisse et nu, 22. — R. à feuilles d'Ansérine. — R. ANSERINÆFOLIA Boiss. — R. Beggeriana Schrenk. (1841). — Orient, Arbrisseau de 2-3 mètres, à tiges subdressées, plus ou moins garnies d'aiguillons comprimés. Folioles largement elliptiques ; pétiole lisse. Fleurs blanches, en corymbes pauciflores, à odeur de punaise. Fruit lisse. Variété à fleurs doubles cultivée dans le Turkestan. Le 2, Æ£cæ Aitchisson, de l'Afghanistan et à fleurs jaunes serait, suivant M, Crépin, une variété glan- duleuse du R. Anserinæfolia. ROSIER 549 23. — R. rugueux.— R. RUGOSA Thunb. (1784).— Sieb, et Zuce, FI, Jap., t. 38. — Rev. Hort. 1890, p. 16 et 427, — R, Regeliana Ed. And, in Illust. Hort. 1871. — R. ferox Lawr. Ros., t. 420, — Asie boreo- orientale. . Arbuste dressé, 1"50-2m50, Tiges et branches garnies de nombreux aiguillons, de grandeurs différentes et persistants. Folioles 5-7, ovales ou obovales oblongues, courtement dentées, fortement nervtes penninerves, parfois même crispées, vertes en dessus, glaucescentes en dessous ; princi- pales nervures très épineuses. Fleurs grandes, rouge carné foncé ou vineux, réunies en bouquet ou solitaires. Boutons, rouge vineux d'un côté, longue- ment surmontés des lanières calicinales glanduleuses. Pélales légèrement crispés. Fruit gros, 25 à 35 millimètres sur un fort et long pédoncule, lége- rement déprimé, d'un beau rouge foncé. Chair crangée, pulpeuse, doure, mangeable. Espèce bien caractérisée, très belle et très rustique, — N, de la Chine, la Mandchourie, la Corée, l'ile Sakalin, le Kamtchatka, les iles Kouribes et le Japon. Variélés. — R.R, Kamtchatica Vent. — Bot. Reg. t. 419 et 824. — Nouv. Duham. VII, t. 10. — Thor. et Red, Ros, I, tab, 30. — Arbuste plus petit dans toutes ses pass. — KR. R. flore pleno. à fleurs pleines; originaire du Japon. -- R. R. fim- riata Hort. : Rev. Hort. 1890, p. 427, f. 131, obtenue par M. Morlet par fécondation du R. Mme Abel Carrière par le R. rugosa. Pétales frangés. R. R. Iwara Sieb. — Rev. Hort. 1876, p. 357, f. 78. — Hybride supposé entre le R. rugosa et R. multiflora. Originaire du Japon. R. R. Me G. Bruant Rev. Hort. 1889, p. 290. — A fleurs blanches ; obtenue par M. Bruant, de Poitiers, par le croisement du R, Thé Sombreuil avec le R, rugosa 94. — R. soyeux. — R. SERICEA Lindi. (1820) Mon., t. 12. — Cresp. Class, ros. p.25. — ?. Wallichii Tratt, — Himalaya. Branches dressées, raides ; aiguillons très grands, les stipulaires com- primés. Folioles oblongues, obtuses, dentelées au sommet, soyeuses en dessous; stipules étroites. Fleurs solitaires, non bractéolées, 4 sépales el 4 pétales. Habite la chaine de l'Himalaya dans toute son étendue et le Yun-Nan. 95. — R. à petites feuilles. — R. MICROPHYLLA Roxb. FI. ind, (1820), — Bot, Reg., t. 119. — Bot. Mag., t. 6549. — Chine, Japon. Petit arbre très élégant, à branches grèles souvent flexibles et presque inermes, lisses: aiguillons stipulaires rectilignes, géminés. Folioles 7-11, ovales, très petites, luisantes, glabres; stipules très étroites, linéaires, élargies au sommet. Bractées apprimées, pectinées. Fleurs solitaires, rouge pâle. Floraison, août-octobre. Fruit vert ou jaune à la maturité et plus ou moins hispide, ce qui rapproche cette espèce du groupe précédent. | Variétés, à fleurs doubles, roses, blanches. Encore peu cultivées, 590 ROSACÉES. — ROSÉES Groupe VI. — PIMPINELLIFOLIÆ Baker, 26. — R. à feuilles de Pimpreneile. — KR. PIMPINELLIFOLIA Lin. — BR. spinosissima Smith, Engl. Bot., t. 137, — Nouv. Duham. VIT, t. 416. — R. p. pumila Thor. et Red., Ros. I, t. 24, — Europe. Arbrisseau de 1 à 2 mètres, très rameux, touffu, pourvu de nombreux aiguillons très inéqauæ, droits, subulés ou sétacés. Folioles 5 à 9, ovales, petites, simplement dentées, non glanduleuses. Fleurs généralement soli- laires, blanches, rarement rosées ou jaunâtres : sépales redressés à la maturité. Fruit noir pourpre. Croît dans toute l'Europe, où il est fréquem- ment cultivé dans les jardins. Variétés. — On lui connaît plusieurs variétés botaniques, notamment le BR. altaica Nid. le À. grandiflora Lindl., à fleurs plus grandes, et le 2. my- riantha DC. Les variétés horticoles sont assez nombreuses : citons le Sou- venir d'Henri Claye, à fleurs roses, et Stauwel à fleurs blanc crême. Dans la nature il s’est aussi croisé avec les /?. alpina, R. canina, R. rubiginosa, BR. tomentosa et villosa et a donné des hybrides variés. 27. — R. de Webb. — R. WEBBIANA Wall. (1839). — /. unguicularis Bertol. (1861). — Asie. Arbuste de 0"50 à 4m50, à tiges chargées de nombreux aiguillons droits ou courbés. Folioles 5-7, oblongues ou orbiculaires, entières vers la base, habituellement arrondies; stipules petites. Fleurs rouges, ordinairement solitaires ; calice densément hispide, quelquefois tout à fait lisse ; sépales persistants, dépassant les pétales obcordés. Fruit ovoïde ou globuleux. Indigène dans le Turkestan, la Boukharie orientale, l'Afghanistan et l’ex- trémité occidentale des chaines de l'Himalaya. Des variétés à fleurs doubles sont cultivées dans ces pays. Le #. Xanthina Lindi., À. platyacantha Schrenk, à fleurs jaune d’or est cultivé depuis longtemps en Chine. 28. — KR. rougeâtre. — R. RUBELLA Smith, Engl. Bot.,t. 2521. — BR. pimpinellifolia rubra Thor. et Red. Ros., t. 22. — À. polyphylla Willd. — Europe. Rameaux droits, rougeätres, fortement hispides; folioles 7-11, ovales, arrondies, glabres ; stipules fimbriées. Fleurs blanches ou rouges ; bractées nulles. Fruil écarlate, pendant, ovale allongé. — Nord de l'Europe et Sibérie. Variétés. — R. stricta Dorm.; R. gentilis Sterub. et R. reversa W. et Kit. — Cousidérées par beaucoup de botanistes comme des hybrides entre le R, pim- pinellifolia et le R. alpina. 29, — R. à corolle involutée. — R. INVOLUTA Smith, Engl. Bot. t. 2068. — /?. Redutea glauca Thor. et Red. Ros., t. 28, — Ecosse. Arbuste touffu, 060 à 1 mêtre, à branches gris-rougeâtre, garnies de nombreux aiguillons rouges, rectilignes, inégaux. Folioles 5-7, ovales poin- tues, doublement dentées, glabres, d’un vert glauque ; stipules glanduleuses, ROSIER 591 fimbriées, lanières calicinales très entières mais hérissées d'aiguillons séti- formes et de glandes ; pétales involutés. Fleurs par 2-3, blanches ou roses, non bractéolées. Fruit rouge, globuleux, peu nombreux, Originaire des mon- tagnes de l'Ecosse. Variétés. — KR. Sabini Lindl.: — Engl. Bot:.t.19594.:= kK. Doniana Wood, — R. gracilis Wood., à folioles pubescentes aux deux faces, sépales pennatifides, et R. Wilsoni Borer. 30, — R. à grandes feuilles. — R. MACROPHYLLA Lindl, Mon,, 6, — Wall. PI. Asiat. rar.,t. 117. — Inde. Grand arbrisseau à tige droite, cylindrique, un peu sarmenteuse; aiguil- lons épars, comprimés. Feuilles #rès longues, multifoliolées, Folioles ovales lancéolées ou oblongues acuminées, velues en dessous. Pétiole glanduleux, Fleurs grandes purpurines, inodores ; sépales linéaires, plus long que la corolle. Fruit ovoïde, écarlate. — Habite l'Himalaya, le Thibet, la Chine oc- cidentale et boréale. 31. — R. des Alpes. — R. ALPINA Lin. (1753). — Jacq. FI, Austr.,t. 279. — Lawr. Ros., t. 30, — Thor.et Red. Ros. I, t. 39 à 43. — Bot, Reg., V, tab. 424. — À. inermis Mill. — Europe. Arbrisseau de 1 mètre à 1"50, pourvu sur les rejets de l'année seulement, d’aiguillons droits, sétacés, caducs ; inerme sur tout le reste, Folioles 7-13, elliptiques oblongues, mates, glabres ou pubescentes en dessous, simplement et triplement dentées, à dents très aiguës, glanduleuses, écartées ; pélioles et rachis glanduleux, stipules des rameaux florifères cunéiformes, très dilatées au sommet; celles des rameaux stériles planes, à oreillettes diver- gentes. Pédoncules recourbés. Fleurs ordinairement solitaires, de 5 à 7 centi- mètres de diamètre, rose vif; sépales entiers, dépassant la corolle, persis- tants et redressés à la maturité. Pétales larges, obcordiformes, concaves. Fruit rouge, penché. — Régions subalpines de l'Europe australe et moyenne. Recherché en ornementation. Variétés. — a. — R. A.nuda. —R. alp. lœvis Desv. — Red Ros.t. #'.— Feuilles, cu- lice et pédoncule glabres. b. — R. A. pubescens. — Feuilles pubescentes en dessous, pédoncule glabre. c. — R. A. intermedia. — Pédoncules hérissés glanduleux. d. — R. A. vestita — R. pyrenaica Gouan.— À. lagenuria Vill.— Red,, Ros. tab, #1, Pédoncule et calice hérissés glanduleux, Fruit lagéniforme. e. — R. A. pallens. — Folioles ovales aiguës, blanches en dessous. f. —R. A.pendulina Lin. — Thor. et Red. Ros., tab. #1. — Fruits rongeset pendants. Le R. alpina a produit diverses variétés horticoles et plusieurs hybrides; la Æose Boursault paraît être le résultat de son croisement avec une forme du groupe Indica (Crépin;. 32. — R. charmant. — R. BLANDA Ait. — /. frarinifolia Borkh, — Bot, Reg., t. 458. — À. arkansana Porter. — À. virginiana Mill, — Amérique septentrionale. Rameaux et ramules inermes, pourpre foncé, couverts d'une poussière bleu pâle. Folioles 5-7, lancéolées-elliptiques, opaques en dessus, glauques dessous, dentelées, Pétiole inerme: stipules longues, tres élargies au som- . D92 ROSACÉES. -— ROSÉES met; bractées e/lipliques, fimbriolées, Fleurs petites, rouges. Fruit petit, rouge foncé, — Amérique occidentale et centrale; naturalisé sur quelques points en Europe. 33. — R. aciculaire. — R. ACICULARIS Lindl. Mon.,t. 8. — Spach, Vég. Phan. Il, p. 14. — Europe et Asie boréale, Buisson épais, 2 mètres à 250. Branches droites, les jeunes glauques, les adultes brunätres, armées de nombreux aiguillons droits et de quelques soies. Folioles 7, ovales-convexes, divergentes, glauques, dentelées ; sti- pules élargies au sommet, glanduleuses; lanières calicinales, étroites, subpennatifides, plus longues que les pétales. Fleurs bractéolées, rouge pèle ; pétales obovales échancrés. Fruit orange-jaunâtre. Feuilles apparais- sant de bonne heure et remarquables par leur couleur jaunâtre, — Asie boréale, Amérique du Nord et Montagnes Rocheuses. Variétés. — KR. carelica FriesetR. Sayi Schwein. 34. — R. hémisphérique. — R. HEMISPIHÆRICA Herrm. — #. glauco- phylla Ehrh. — À. sulphurea Ait. Bot. Reg.,t., 40. — Thor, et Red. Ros. IT. €. 149. — 7. rapini Boiss. — Asie. Arbrisseau de 1050 à 3 mètres, Feuilles aux extrémités des tiges. Bran- ches vert-jaunâtre ou rougeûtre. Aiguillons rectilignes, épars, inégaux. Folioles 7, glauques, glabres, obovales, dentelées. Pétiole légèrement glan- duleux. Fleurs très grandes, jaunes, non bractéolées, ordinairement doubles dans les cultures, mais le type à fleur simple à été décrit par Boissier en 4859 sous le nom de ?. rapini. Tube calicinal hémisphérique Espèce très anciennement connue, cultivée en Europe dès le XVIe siècle. — Habite l'Asie mineure, l'Arménie et la Perse. 35. — R, hispide. — R. HISPIDA Sims. — /?. lutescens Pursh. — Amé- rique bor. et Sibérie. Voisine de la précédente mais moins belle et à fleurs plus pâles. On peut placer à côté du groupe des À. pimpinellifolia une nouvelle espèce, le /?. minutifolia Engel (4887). Rev. Hort, 1882, p. 536, très curieuse par son portet ses feuilles incisées. Groupe VII. — CENTIFOLLE Baker. 36. — R. de France. — R. GALLICA Lin, — Nouv. DuhamVIl,t."8: — Thor. et Red. Ros., t. 92 à 114. — Bot. Reg., t. 448. — Bot. Mag., t. 179%, — À. austriaca Crantz. — À. pumila Lin. fils. — Vulg. Rose rouge, R. de Provins. = Europe et Asie Mineure. Arbuste de { mètre, à racines longuement traçantes et drageonnantes, formant un buisson lâche, à tiges grèles, presque dépourvues d’aiguillons sur celles âgées ; les jeunes armées d’aiguillons très inégaux, souvent glan- duleux. Folioles 5-7, arrondies ou elliptiques, ciliées, rugueuses, vert foncé en dessus, pâles et pubescentes en dessous, glanduleuses et doublement ROSIER 533 _dentées, à dents larges. Stipules à oreillettes divergentes, Fleurs grandes _odorantes, purpurines, ordinairement solitaires; sépales allongés, légère- ment pennatiséqués, plus courts que la corolle, réfléchis uprès la floraison, non per-istants, Fruit subglobuleux, hispide ainsi que les pédoncules. Habite à l’état spontané l'Asie Mineure, l'Arménie et la Transcaucasie occidentale. Naturalisé dans beaucoup de contrées d'Europe. Espèce cultivée depuis les temps les plus anciens pour l'ornementation et pour l'obtention de l'essence et de l’eau de rose. En pharmacie ses fleurs - servent 4 préparer le sucre rosat, le vinaigre de rose, le miel rosat et la con- serve de rose, préparations toutes plus ou moins astringentes, Variétés. — Le R. de France à donné à l'horticulture ornementale un grand nom- bre de variétés. Citons comme bien caractérisée la R. de Provence, R. Provin- cialis Mill., à feuilles et fleurs plus grandes, celles-ci disposées en corymbes par !3-4. 31. — R. cent-feuilles. — R. CENTIFOLIA Lin. — Nouv. Duham. VI, —. +t.12. — Thor. et Red, Ros., t. 59-71, — Orient. -. Tiges glanduleuses, armées d’aiguillons dissemblables, presque droits, Folioles 5-7, elliptiques, à bords glandulifères, un peu flasques, double- ment dentées, pubescentes aux deux faces. Pédoncules et calice visqueux glanduleux, odorants ; segments calicinaux étalés, non réfléchis. Fleurs ordi- nairement très grandes et doubles. Fruit ovoide, hispide glanduleux. Ori- ginaire des forêts du Caucase oriental et considéré, avec raison, par M. Crépin, comme une variété du R. Gallica. Espèce déjà cultivée par les Romains ; naturalisée depuis dans beaucoup de contrées de l'Europe. Le R. cent-feuilles fait l'objet dans certains pays d'une culture importante pour l'obtention de l'essence et de l'eau de rose. Variétés. — On lui connaît un grand nombre de variétés dont voici les principales : a. —R. C. mousseuse. — R. C. muscosa Ait. — Bot. Reg., t. 53 et 102. — Bot. Mag. t. 69. — Thor. et Red., Ros. II,t. 12 à 75. Caractérisée par ses pédoncules et ses calices couverts d’un duvet vert, semblable à de la mousse; elle comprend des sous variétés à fleurs simples, doubles, roses ou blanches. b. — R. C. Vilmorin. — R. C. carnea Dum. Cours. — Fleurs en corymhes läches; boutons pourpres ; pétales rose pale, infléchis. : €. — R. CG. unique. — R. C. mulabilis Pers. — Pétales blanc de lait. d, — R. G. pompon. — à. CU. pomponia DC. — Thor. et Red., R. Il,t. 76-79. — Ar- buste nain et fleurs très petites. On distingue le Pompon de Bourgogne (R. burgundiaca Rossig., R. parvifolia Ehrh., R. remensis Desf); le Pompon de Portugal, le Pompon mousseux, la pelil: mignonne, elc. 38. — R. de Damas. — R. DAMASCENA Mill. — Lawr. Ros., t 38, — R. bifera Poir. — Thor. et Red. Ros. Il, tab. 85-91, — &, semperflorens Desf. — Nouv. Duham. VII, t. 9. — Syrie. Cette espèce est aussi très voisine du 2. gallica, et M. Crépin la con- sidère comme un kybride, dont les ascendants seraient le Æ. gallica et le R. canina. Les principaux caractères botaniques sont, en effet, ceux de la première, dont elle a aussi l'aspecl; ses feuilles sont seulement moins allongées, plus obtuses, ses sépales égalant à peu pres la corolle, et son fruit oblong, non renflé. AE ROSACÉES, — ROSÉES Variétés, — R. D. belgica. — Surtout caractérisé par ses corymbes de 10-12 fleurs, plus petites, mais très odorantes, R. D. Portlandica Hort., Vulg. R. prrpéluel ou des quatre saisons. — Jeunes ra- meaux inermes. Feuilles glauques en dessous. Floraison depuis le printemps jusqu'aux gelées. Citons encore les variétés cvlendarum Mœænch, et variegala Andrew. La R. Me Jlardy est aussi une forme horticole du À. Damascena. 39, —_R. à fruits turbinés.— R. TURBINATA Thor.et Red. Ros.lll, tab, 143, Bi. francofurtensis Park. — À. campanulata Ehrh. — Origine hybride. Ressemble au /?. cent-feuilles, mais s’en distingue par ses rameaux inermes, ses folioles ovales, fortement dentelées, plissées et son fruit lurbiné. Aiguillons des rejetons serrés, inégaux. Ce osier est généralement con- sidéré comme un hybride d’origine inconnue, probablement des #. gallica et /?. canina, qui aurait pris naissance en Italie où il est très cultivé. Le /?, alba Lin. de la section IX, est regardé comme un hybride entre le /#. gallica et À. canina. Les R. hybrida Schleich., et Æ. arvina Koch, qui appartiennent à ce groupe sont également considérés comme hybrides du À. gallica et À. arvensis. M. Crépin rapproche du gallica, le À. Jundzilli Bess. À. trachyphylla Rau (1816), originaire de l'Europe et de l'Arménie. Ce osier possède un beau feuillage et de grandes fleurs rosées La culture pourrait le perfee- tionner au point de vue ornemental. Groupe VIII. — VILLOSÆ. 40. — R. pommifère. — R. VILLOSA Lin. — Nouv. Duham. VIE t. 15. — À. pommifera Borkh. — Thor. et Red. Ros. II, 1. 47 à 50. — BR. mollis Smith, Engl. Bot., t. 2459. — Europe et Asie Mineure. Buisson de 250 à 3"; tiges dressées ou ascendantes. Aiïiguillons frès dilatés à la base, les ramaires géminés. Folioles 5 à 7, elliptiques, glauqgues, doublement dentées, cotonneuses des deux côtés Fleurs grandes, roses, par 2-3 ; sépales pennalifides, de la longueur de la corolle, Pétales ciliolés, glanduleux. Fruits gros, globuleux, pourpre violet, penchés, hérissés de poils glandulifères, ainsi que les pédoncules. Ces fruits pulpeux, sont em- ployés à faire des confitures. On recherche surtout ceux de la variété dési- gnée sous le nom de #. pommifère, où ils sont plus gros et plus charnus, Ori- ginaire de l'Amérique, du Caucase et de la Perse mais croît aussi en Angleterre, en Suède et en Allemagne. 41. — R. cotonneux. — R. TOMENTOSA Smith, Engl. Bot.,t. 990, (1880). — Thor. et Red. Ros., IL, t. 51. — Europe et Asie Mineure. Arbrisseau de 1-2 mètres, à port du , canina, rameux et diffus, armé d'aiguillons robustes, à peu près égaux, élargis à la base, presque droits Folioles 5-7, ovales, ou elliptiques aiguës, arrondies à la base, dentées € sous-dentées, mollement cendrées, {omenteuses surtout en-dessous, où l'or voit aussi quelques glandes sessiles el dégageant par le frottement, une forte odeur de térébenthine, Fleurs solitaires, rappelant celles du /#?. villosa, ROSIER 33 un rose clair, sépales pennatiséqués, réfléchis, finalement cadues, Fruits uges, pulpeux, ordinairement glanduleux hispides, mais perdant de bonne eure leurs soies. Cullivé dans les collections et les jardins paysagers, Variélé.— R. T. fætida. Bast.— Différant du type par ses fruits, répandant, ainsi que toutes les parties vertes de la plante, une odeur de téébenthine. Li ) CE re es Le R, sca riuscula Smith, est aussi une variété du R. tomentosa : on connaît encore plu- sieurs variétés à fleurs doubles et semi-doubies, 42. — KR. à feuilles spinelleuses. — KR. SPINULIFOLIA-DEMATRIANA Thor. et Red., Ros., t, 142. — R. cuspidata Marsch. — Europe (Suisse.) N'a e Très voisin du À. cotonneur, s'en distingue par ses aiguillons cauli- naires, forts, falciformes. Pédoncules et calice hispides, Pétiole velu et “aiguillonné. Fleurs moyennes, rose pâle. Fruit ovoide, 43. — KR. de Hackel. — R. HACKELIANA Tratt, — Europe méridionale, Arbuste nain Folioles 5-7, petites, elliptiques orbiculaires, obtuses, simplement dentées, tomenteuses sur les deux côtés; stipules ovales, dilatées. Aiguillons presque droits, dilatés à la base. Fleurs roses, solitaires, petites, courtement pédonculées. Floraison juin. Fruit ovale, glanduleux, hispide. Groupe IX. — CANINÆ Baker. 4. — R. des Chiens. — KR. CANINA Lin. — Engl. Bot., L. 992. — Nouv. Duham. VII, t. 114. — /?. canina nitens Thor. et Red, Ros., t. 126. — Vulg. Eglantier. Arbrisseau robuste, de 1 à 3 mètres, touflu, armé d'aiguillons nombreux, dilatés et comprimés à la base, courbés en faux ; ramules vertes, brillantes. Folioles 5-7, elliptiques-acuminées, à dents aiguës, simples, parfois sous- dentées, peu ou pas glanduleuses, glabres, glauques en dessous ; süpules des rameaux florifères dilatées acuminées, Pédoncules solitaires ou en co- rymbes hispides glanduleux ; lanières calicinales pennatiséquées, réfléchies, caduques, plus courtes que les pétales, ceux-ci, rose päle, ou blanc rosé, obcordiformes. Fruit obové, dressé, rouge, devenant pulpeux après les pre- mières gelées. — Habite l'Europe, le Nord de l'Afrique et l'Asie occiden- tale. Il est particulièrement commun dans les bois et les haies de l'Europe tempérée. On le désigne vulgairement sous le nom d'Æ'ylantier, bien que ce nom soit en général appliqué à toutes les espèces sauvages de rosier et, aussi parfois. à un rosier exotique à fleur jaune (/?. lutea, R. eglanteria Lin). Son nom de canina lui vient de ce qu'on lui attribuait autrefois des pro- riétés contre la rage. Il est souvent employé comme porte-grefles des variétés cultivées. Variétés. — Le R. canina possède uu certain nombre de variétés botaniques et beaucoup de variétés horticoles : voici les principales : ä. -R. C. genuina. — k. nitens Desv. — R. glaucescens Desv. — Glabre dans Loutes es parties. Feuilles luisantes, glaucescentes,. b. — R. C. collina Jacq. Austr., t. 197. — Pétioles pubescents; folioles pubes- ntes en dessous, quelquefois en dessus; styles-laineux. 996 ROSACÉES. — ROSÉES ©, — R. C. hirtella. — R. andegavensis Desv. Pédoncule et tube calicinal hispides | glanduleux, Folioles et styles glabres. d. — R. G. dumetorum Thuill. — Red. Icon, Ros. Il, p. 85. — Souvent considérée comme espèce, cette variété diffère du type par son fruit sphérique, recouvert par les: sépales réfléchis et par ses folioles plus inégalement dentées. e. — R. G. psilophylla Rau. — R. C. psilophylla Greu. el God. I, p. 558. — Fleurs M d'un rose plus foncé. Fruit turbiné, plus gros ; carpelle globuleux, très volumineux. 45. — KR. blanc. — R. ALBA Lin. —. FI. dan ,t. 1215, — Thor. et Red. Ros., t. 115, à 118. — Spach, Vég. Phan. IT, p.29. — Sorti des cultures. Grand arbrisseau de 2-3 mètres, étalé, grisâtre, aiguillons faibles, iné- gaux, épars. Folioles 5-7, ovales arrondies, obtuses, dentelées, pubescentes en dessous, glauques, pétioles aiguillonnés, cotonneux; stipules divariquées, fimbriolées, glanduleuses; pédonculeset calice hispides. Fleurs nombreuses, grandes, blanches ou carnées. Bractéeslancéolées, Fruit écarlate ou pourpre. Æ Ce Rosier, qui croit çà et là subspontanément en France, en Allemagne et au Piémont, et quia donné à l'ornementation un grand nombre de variétés, est considéré par MM. Baker et Crépin comme un hybride entre les /#. gallica et R.canina. Citons parmi ses variétés le À. à feuilles de chanvre. 46. — R. à feuilles rougeâtres. — R. RUBRIFOLIA Vill. — Bot. Reg. | t. 430.— Nouv. Duham. VII, t. 10. — Thor. et Red., t. 38. — À. glauca Desf, — /. rubicunda Hall. — À. ferruginea Crép. — Europe. Arbrisseau glauque, pruïneux, dont les bractées, les stipules, les pétioles 4 et les jeunes feuilles ont une teinte purpurine. Aiguillons peu nombreux, comprimés, légèrement arqués. Folioles 5-7, elliptiques ou oblongues. glabres, glauques, finement dentées ; pétioles aiguillonnés ; stipules à oreil- # lettes divergentes, lanières calicinales presqueentières, cuspidées. Fleurs pe- # ttes, purpurines, ordinairement en corymbes. Fruit globuleux, rouge, dressé, # Habite les hautes régions montagneuses de l’Europe, surtout les Alpes. 47. — R. des montagnes. — R, MONTANA Chaix. in Vill. Dauph. — Gren. et God, I, p. 558. — Europe. Plante souvent glauque et subpurpurine comme le À. rubrifolia dont | elle se distingue parses petites feuilles arrondies, ses pédoncules et ses calices # hérissés, hispides, ainsi que ses carpelles plus longuement pédicellés. — 4 Alpes Dauphinoises. 48. — KR. des Indes. — R. INDICA Lin. — Thor. et Red. I, tab. 151 à 171 — à, chinensis Jacq. — Asie. Arbrisseau vigoureux, toujours vert; tige dressée ou grimpante, peu ! épineuse, vert-grisàätre ou pourpre ; aiguillons distants, robustes, courts, falqués. Folioles 3-5, elliptiques acuminées, dentées-serrées, parfois dou- blement dentées, luisantes et vert foncé en dessus, glauques en dessous, qla- bres, non glanduleuses ; slipules étroites, subulées, dentelées, glanduleuses ; rachis rugueux, hispides, et munis de petits aiguillons roses, crochus, ens tremélés de poils glanduleux, Pédoncules comme articulés, légèremen | | ROSIER 557 pides, en nombre très variable à l'extrémité des pousses, souvent soli- aires en panicules multiflores, Bractées Jancéolées, ciliées, glanduleuses, Qube du calice court, glabre; sépales entiers où presque entiers, glandu- ux, cadues. Fleurs rouges, semi-doubles ou doubles. Fruit écarlate obovales ou globuleux, glabre. : — Pendant longtemps on a cru le /?. indica originaire de l'Inde, tandis qu'il n'y estque cullivé ou naturalisé. Un anglais, le D° Henry, l'a recueilli ily a quelques années dans une province centrale de la Chine où il parait bien être indigène. On ignore la date exacte, très ancienne, de son intro- duction en Europe. . VARIÉTÉS. —. Ce Rosier a donné un nombre considérable de formes horticoles que L'on répartit entre les sous espèces et hybrides suivants : D 0 R. d. I. Thé. — À. Z. FRAGRANS Thor. et Red Ros.,t. 170. Tiges fermes, aiguillonnées. Folioles 3-5, amples, lancéolées, glabres, “luisantes en dessus, pàles et quelquefois un peu glauques en dessous, n'ayant “jamais ni glandes ni pubescence. Süpules subfrangées ou entières. Fleurs grandes, jaune pâle où blanc jaunätre plus où moins carné et répandant une “odeur très suave, rappelant celle du thé, d'où vient son nom. Fruit glo- buleux, turbiné, très grand, rouge, puis noir. La rose Maréchal Niel est “une des plus belles du groupe, et le R. odoratissima Sweet la plus ancienne- ment introduite (1874). Citons encore les R. Gombault rouge, M°° Bravy, “crème, et la Gloire de Dijon On pense généralement que le R. thé est le pro- “duit du croisement entre le R. indica el le R. moschata. C'est probablement à côté des #2. thé, que l'on pourrait placer le R. Pissardi Carr. R. Hort., 1880, p. 314 et 1888, p. 446, à fleur passant du _ jaune soufre au blane pur. b, — R. d. I. toujours fleuri. — /. /. SEMPERFLORENS Curt. Bot, Mag.,t. 284. — Prouv. in Lindl, Mon. Ros, p. 108. — /£. diversifolia Vent. — /?. bengalensis Pers. — Nouv. Duham, VI, t, 18. — Vulg. Hosier du Bengal. — Tige et rameaux plus faibles que dans le A. indica, tantôt armés d'aiguillons, tantôt inermes. Folioles plus étroites, lisses, lancéolées, d'un vert gai, glaucescentes en dessous. Calice et pédoncules glabres. Fleurs simples (R. Hort., 187% p.78), ou semi-pleines, rose clair ou carmin foncé, presque inodores. Floraison la plus grande partie de l’année, Introduit en 1771. Variélés, — Citons parmi les plus remarquables : Ja Rose verte, R. viridiflora Hort,., curieuse monstruosité produite par la trausformation des pétales en feuilles ; l'Archiduc Chartes, fleur rose passant au cramoisi ; l'{mpératrice Eugenie, rose lilas vif ; Mme Bréon “d'un beau rose vif et Me Desprez d'un blanc pur, €. —R. d. I. à longues feuilles. — /. /. LONGIFOLIA Wild. — Thor. et Red. Ros., tab. 159, — Tige ferme, presque inerme. Folioles 3-5, lon- quement lancéolées, la terminale beaucoup plus longue. Pédoncules un peu rugueux. Fleurs roses, presque simples. A EU Ù ST 598 ROSACÉES, — ROSÉES d. — R. d. I. de Lawrence. — /?. /. LAWRENCEANA Lindi. in Bot, Reg., t. 538. -— /?. semperflorens minima Sims. Bot. Mag., t. 1762. — Vulg. Pompon de Chine, Bengale Pompon. Arbuste très petit, touffu, s'élevant au plus à 0"40. Aiguillons forts, larges, presque rectilignes. Folioles ovales-lancéolées, glauques ou pourpres en dessous. Fleurs petites, pleines, carnées. Introduit en 1570 du jardin botanique de l'Ile de France en Angleterre. Craint un peu les grands froids. On cultive les variétés Pengale Pompon, à fleurs doubles roses; de Chartres, roses, doubles ou multiflores très petites; Pompon bijou, double, rose clair, etc. | e. —R.d.I. œillet. — /?. 7. CAR YOPHYLLA Poir. — Thor.et Red. Ros.lIIE, t. 165. — Folioles amples, lisses. Fleurs roses, subpaniculées ; pétales chiffonnés et dentés aux bords, rappelant ceux de l'æillet. f. — R. d. I. à fleurs d’anémone. — /#. /. anemonæflora Hort. — Chine. — Folioles ovales lancéolées, aigûment serrées. Kleurs petites, pleines, en bouquet, blanc pur; calice très glabre. R. HYBRIDES 1. — KR. de Noisette. — /?. NOISETTIANA Bosc. — Lindl. Mon. Ros. éd. gall., p. 4107. — Thor. et Red. Ros. I, tab. 5, 6, 7. — Buisson touffu, À mètre à 175 ; branches vert-brunâtre. Aïguillons forts, épars, ero- chus etrougeätres. Folioles 5-7, ovales pointues, finement dentées ; sti- pules étroites, subulées, légèrement ciliées. Fleurs rose pale, semi-pleines, à odeur suave, nombreuses, réunies en bouquets au sommet des rameaux très allongés, plus épineux que chez les À. Thé et R. Bourbon. — Ge Rosier est regardé comme hybride des #. semperflorens et À. moschata. Variétés. — Il a produit de nombreuses formes horticoles, parmi lesquelles nous citerous : la R. Aimée Vibert, bouton rosé, fleurs pleines, blanc pur, très florifère ; Forestier, jaune carné, nuancé de blanc ; Lamarque, blanc jaunûtre ; l: Paclole, fleurs blanches à fond d'or, 2, — R.deTerneaux.— /?. T'ERNAUXIANA Ser. —Thor.etRed.Ros. III, tab. 162, — Autre hybride supposé des ??. indica et À, moschata. Folioles lancéolées, petites fleurs en panicules, rouge-cramoisi, de la grandeur de celles du ?. Lawrenceana Lindl. 3. — KR. de Bourbon. — R. BORBONICA Ræs. — Thor. et Red. Ros. IN, t. 128. — Hybride entre /?. indica el À Damascena. — Arbuste à rameaux touffus, vigoureux et raides; aiguillons rares, rougeûtres, très forts à leur base, crochus. Feuilles vert foncé, luisantes, glabres. Fleurs en pa- nicules à l'extrémité des rameaux, généralement rouge plus ou moins foncé. Quelques variétésapprochent du blane pur etdu jaune soufre, La floraison des /?. Bourbons est tardive, mais continue jusqu'aux gelées. Les rameaux qui ont fructifié dépérissent rapidement et sont remplacés par d'autres. Variélé. — Parmi les principales formes horticoles citons : Baronne de Noirmont, Catherine Guillot, Bouquel de vierge, Louise Margottin, Reine des iles de Bourbon, Souvenir de la Malmaison. ROSIER 559 4. — Hybrides remontants el non remontants. — Le croisement du 2. indica ou du À. semperflorens avec les centifolia, el À, gallica à aussi produit des formes remontantes et non remontantes. Les tiges et les rameaux de ces hybrides sont armés d'aiguillons plus ou moins robustes, crochus ou arqués, entremêlés de nombreuses acicules et de glandes pédicellées, Les feuilles sont molles, un peu gaufrées, vert tendre, pubescentes en dessous. Fleurs variant durouge foncé au carné tendre, le blancetle jaune n'existent pas, Parmi ces hybrides remontants, signalons le #. Manetti Hort,— Rev, Hort. 1875, p. 340 et 1883, p. 142, très robuste et souvent employé comme sujet pour greflage; Général Jacqueminot, rouge vif éclatant: l'Empereur du Maroc, velouté noirâtre, nuancé feu ; le Maréchal Vaillant, violet-pourpre carmine. . — R. Boursault. — À. RECLINATA Red. — Hybride entre le R. indica et le R. alpina. Arbrisseau très élevé ; rameaux sarmenteux, vert pourpre, glauques. Folioles 5-7, glabres, Fleurs du plus beau pourpre, sur rameaux dépourvus d'aiguillons. Très florifère, 49, — R. Géant. — R. GIGANTEA Crépin. — Gard. Chron. 1888, IV p. 122. — Gartenfl. 1888, p. 516. — Burmah, (Siam). Très belle rose, rappelant quelque peu le À. chinensis. Tiges sarmen- leuses, atteignant jusqu'à 12-13 mètres de long. Fleurs blanches, très grandes, 15 cent. de diamètre et portées sur des rameaux inermes., Ce Aosier croil dans le haut Burmah de 15 à 1700 mètres d'altitude, dans une région où les gelées sont à peu près inconnues. Ce sera une espèce de pleine terre pour le midi de l'Europe ct de serre froide pour le nord. Groupe X. — RUBIGINOSÆ Baker. 50. — R. rouillé. — R. RUBIGINOSA Lin. — Jacq. Austr. t. 50, — Engi. Bot. t. 991, — Nouv. Duham. VII, t. 7. — Thor. et Red. Ros. 1 5 Lo AE 2: dd Vulg. Æglantier odorant, Eglantier rouge, R. à odeur de pomme rei- nette. — Europe. Arbrisseau de 4-2 mètres, très rameux ; aiguillons très nombreux, ine- gaux, robustes et courbésen faux. Folioles 5-7, elliptiques ou orbiculaires, à dents sous dentées, écartées, vert sombre en dessus, grisätres, pubescen- tes, fortement glanduleuses visqueuses en dessous ainsi que sur les bords. Les feuilles, et les autres parties foliacées exhalent une odeur prononcée de pomme reinette, Enfin, toute la plante présente souvent un aspect ferrugineux ou rougeâtre. Fleurs petites, rose vif, solitaires ou en corymbes ; tube du calice glabre ; pédoncules et sépales glanduleur visqueur. Fruit ovale ou tur- biné, rouge orange, dressé à la maturité, — Haies et buissons des lieux secs et chauds de toute l'Europe. Variétés. — a. — R. R. des haies. — R. R. sepium. Nouv. Duham. VII, t, 11. Mhor. et Red. Ros., t. 139. — Buisson plus petit. Folioles ovales lancéolées aténuces. Fleurs petites, rose pale. Flor. juillet-août. CES 560 ROSACÉES. — ROSÉES db. — R. R. rustique. — À. R. agreslis Savi, — R. myrtifolia Hall, — Thor. et Red. Ros. t. 140. — Folioles luisantes, ovales elliptiques, profondément dentelées. Fleurs grandes, blanches, Fruit subfusiforme, glabre. dl. — R. à petites fleurs. — R. MICRANTHA Smith, Engl. Bot. t. 2490, — À. graveolens Gren. et God. FI. franc. I, p. 560, — Europe méridionale. Diffère de la précédente par ses dimensions plus faibles et ses tiges cou- vertes de nombreux aiguillons très forts. Feuilles plus petites, ovales, gla- bres en dessus, glanduleuses en dessous. Fleurs {rès peliles, 2 centimètres, solitaires. Pédoncule hispide, Fruit sphérique, même un peu déprimé, plus ou moins hispide et surmonté des lanières persistantes du calice. — Europe, Asie Mineure et N. de l'Afrique. Variélés. — a. — R. M. genuina. Gren. etGod. — Pédoucules glabres ; fruit gros. b. — R. M. Corsica. Gren. et God. — R. seraphini Vis. — Tige naine, très épi- neuse ; feuilles petites, suborbiculaires ; pédoncules glabres. 92, — R. glutineux. — R. GLUTINOSA Sibth et Sim. — #. pulverulenta Lindl. — /?. resinosa Sternb. — 2. rubiginosa cretica Thor. et Red , Ros. t. 1433. — 22. pruinosa Don. — Europe Australe et Asie occidentale. Arbuste peu élevé, raide; aiguillons assez droits, forts; ceux des rameaux entremélés de soies terminées par une glande grise. Folioles 5-7, ovales, velues, couvertes de glandes glutineuses, exhalant la même odeur que le A. rubiginosa. Fleurs solitaires presque sessiles, rouge pâle, entourées de 4 petiles bractées formant une sorte d'involucre ; style très velu Fruit rouge clair, glabre, ovale, couronné des sépales glanduleux et connivents. Ce Rosier, croit spontanément dans le sud-est de l'Europe, en Crète, Asie Mi- neure et Perse. Variélé. — R. G. cuspidata, Lind, — Sépales hispides, terminés par une longue pointe linéaire lancéolée. 93. — R. jaune. — R. LUTEA Mill. — Bot. Mag. t. 363. — /?. fœtida Herrm,. — #. eglanteria Lin.— Thor. et Red. Ros., t. 119. — Rev. Hort. 1873. icon. — Vulg. ?. Capucine. — Asie. Arbrisseau de 2 à 3 mètres, à tiges dressées, brun grisâtre ou rougeûtre et plus ou moins garnies d'aiguillons ou de soies. Aiguillons inégaux, pâles, droits, les plus forts un peu crochus. Rejelons droits, soyeux. Fotioles 5-9, elliptiques ou ovales, ordinairement simplement dentées, dents glanduleu- ses, d’un vertsombre en dessus, plus pâles, ternes en dessous; rachis et ner- vures principales fomenteux glanduleux ; limbe peu ou pas glanduleux. Ces feuilles #rès odorantes, dégageant naturellement une odeur fétide de punaise, et, quand on les froisse, une odeur de pomme reinetle, Slipules élargies vers le haut et bordées de gtandes. Fleurs solitairesou géminées, grandes, d'un beau Jaune jonquille ou d'or (pétales et étamiries). Pétales cordiformes à la base, Bractées nulles. Pédoncules et lube calcinal lisses, verts, ou avec une légère pubescence. Lanières calicinales entières, ciliées glanduleuses, blanches tomenteuses en dessus, réfléchies après la floraison. Fruit glbu- ROSIER s61 eux, écarlate, Le À. lutea, introduit dans nos cultures depuis plusieurs sie - cles, est originaire de l’Asie-Mineure, de l'Arménie et de la Perse, On l'a ‘aussi recueilli à l'extrémité occidentale des chaines de l'Himalava où il est “peut-être cultivé ou à l’état subspontané. IL s'est naturalisé sur quelques 4 points en Europe, ce qui pendant longtemps l'y à fait croire indigène, C'est une espèce très rustique, résistant très bien aux hivers du nord de la France. Variétés. — R, J. à fleurs doubles. — KR. L. flore-plena Mort. — Vulg. Persian Yellow. — D'un beau jaune et bien pleine. R. J. à deux couleurs. — R. L. bicolor Hort. — R. L. punicea Nouv. Duham, VI, tab. 4%. — Fleurs simples, à pétales rouge ponceau en dehors et jaune en dedans, Culture et exploitation des Rosiers pour l'obtention de l'essence de Rose. L’odeur de Rose, odeur particulière bien connue, ne se rencontre pas … dans toutes les espèces de roses ; outre qu'il y en a d'inodores, certaines possèdent une odeur appartenant à d'autres plantes. (4) Ce sont les espèces du groupe gallicæ qui possèdent à un degré le plus élevéle parfum caractéristique du genre et les seulesque l’on cultive à cet effet, Le siège des organes odorants chez les Roses se trouve (D' Blondel) : 1° dans les pétales, dans les cellules des deux épidermes à l'état de dissémi- nation très divisé, associé à une huile fixe, à du tannin et à une résine, parfois avec adjonction de gomme ; 2° dans les parties vertes, dans des or- ganes localisés, sous formes de petites glandes pédicellées, visibles à l'œil nu ; les dents des folioles deviennent aussi dans certains cas sécrétrices. La tige peut être aussi le siège de glandes sécrétrices, surtout à l'âge jeune, entre les aiguillons ; ceux-ci mêmes peuvent aussi être glanduleux. Le parfum de la Rose est une odeur complexe ; c'est probablement plusieurs essences qui le composent. Quoiqu'il en soit, on appelle essence de rose la matière huileuse, volatile et très odorante que l'on recueille à la surface de l’eau de rose, obtenue par la distillation des pétales de la fleur, (1) C'est ainsi que le D: Blondel (Thèse pour le doctorat en médecine, Paris, 1889), énu- … mère les odeurs suivantes trouvées dans les Roses. franche : À, damascena ou de Puteaux. 1, Odeur de rose: a. R. mousseux, puancée:) b. R, thé odorante, type Maréchal Niel. ce. Hybrides remontant du type Général Ja:queminol. 2. Odeur de muse : À. Salet (Hybride mousseux), 3. Odeur de réséda: R. canina, R. sepium rouge, R. alpina. k. Odeur de violette : R. Banksia alba, Isabelle Nabonnand (Thé). 5. Odeur de muguet : R. Riparlii, 6. Odeur de jacinthe : R. unique jaune Noïselte). | 7. Odeur de fruits : (ananas, reinette, abricot, etc.) R. Socrate, R. Deprez, R. à bractées. 8. Odeur de punaise : 2. luten, R. platyacantha, R. Begyeriana. ù 9. Odeur caryophyllée : R. moschatu, R. Brunontt. , | | 10. Odeur nulle : R. inodora. R. Persian Yellow. Les feuilles de certaines espèces - ont aussi parfois une odeur caractéristique ; cest ainsi que celles du À. centhifolia ont une odeur caryophyllée ou d'œillet; celles du R, muscosa de camphre; celles des R. pommifera, R. mollis, R. tomentosa une odeur de térébenthine ; celles des R. rubigi- nosa, R. sæpium, R. micrantha uue odeur de pomme reiuelte et celles du À, lutea une odeur de citron. MOUILLEFERT, — TRAITÉ, 26 562 ROSACÉES — ROSÉES 22 L'art de distiller les roses est très ancien, et c’est en Perse qu'il semble avoir pris naissance. Kæmpfer, dans ses Ameænitates (1712) parle avec ad- miration des roses de Chiraz, et en 1684, époque où ce botaniste visita ce pays, les distilleries y étaient en pleine prospérité, Dès la fin du XVF° siéele, l'essence de rose était connue des chimistes et des apothicaires européens. Aujourd'hui on la produit en France, en Allemagne, en Angleterre, en Bulgarie, en Tunisie et aux Indes. Les arabes passent pour avoir introduit l'industrie de la distillation des Roses en occident. L'Æssence de Rose est une substance d'un jaune plus ou moins vâle, d'odeur variable suivant sa provenance ; liquide à la température ordinaire, elle devient solide à une température variant entre 11 et 32 degrés, selon les sortes. Sa densité varie de 0,815 à 0,890. Elle se compose d'une essence oxygénée fluide et d’un stéaroptène solide, cristallisant en pyramides hexaé- driques tronquées. La quantité de stéaroptène varie avec le pays, de 35 °/° à 68 °/°. Plus le pays est froid plus ce principe est abondant. C’est un hydrocarbure de la formule C!! H3, inodore, qui ne fond qu’à 32°, se volatise à 450 et bout à 172. On l’obtient en dissolvant l'essence dans le chloroforme et en ajoutant de l'alcool qui le précipite. Ce corps résiste à la plupart des réactifs, l'acide nitrique bouillant seul le décompose. La partie parfumée de l'essence, l'hydrate de carbone liquide, est beaucoup moins connue. Le centre le plus important de la production de l'essence de rose est la région des Balkans, la Roumélie orientale, dans la vallée de la Roundja et de la Stréma, affluents de la Maritza, soit dans à peu près150 villages; Karlova et surtout Kezanlik sont les principaux centres de ce commerce. Les Rosiers y forment de longues haies atteignant au moins la hauteur d’un homme, et espacées de 150 à 2%, L'espèce cultivée est le R. Damascena (Rose de Pu- leaux), à forme rameuse, le R. «alba et la rose de Constantinople, qui n'est qu'une sorte de rosa gallica, mais c'est de beaucoup le R. Damascena qui fournit l'essence de rose des Balkans. On plante en fossés, profonds de 0"40, des plants provenant soit de drageons, soit d'éclats de vieilles souches ; on fume en plantant avec du fumier disposé au dessus des racines séparées d'une couche de terre. Les soins d'entretien consistent en labours d'hiver plus les binages et les sarcla- ges; au printemps on procède au nettoiement des touffes, on coupe les tiges sèches, ou peu vigoureuses. La récolte à lieu dès que l'épanouissement est effectué. Un hectare peut produire 3000 kilog. de fleurs, que l’on distille au furet à mesure de la ceuillette, c'est-à-dire, le plus tôt possible, ces fleurs ne se conservant pas. L'appareil distillatoire, très simple,se compose d’un récipient reposant sur un foyer de briques ou de pierres ; il a 1 mètre à 4" 10 de long sur 0" 80 de diamètre, puis un col très étroit de 0® %5 de diamètre et un chapiteau en forme de champignon duquel part le tube de réfrigération ; ce dernier pé- nètre dans une cuve remplie d’eau qu'il traverse obliquement et dans la- quelle arrive un courant d'eau froide amené par une rigole en bois, On met ROSIER 563 dans le récipient 75 litres d'eau et 10 kilog. de fleurs avec leurs parties vertes, on en obtient 10 litres d'eau de rose que l'on redistille une econde fois. De 40 litres d'eau de rose on retire par cette deuxième opéra- tion à litres; cette eau de deuxième distillation est blanchâtre, trouble ; c'est une émulsion, elle s'éclaircit peu à peu et l'essence vient Surnager dans la région du col, formant à la surface de l'eau une couche huileuse et jaunâtre que l'on enlève au moyen d'une sorte de pelit enton- noir d'étain muni d'un petit tube latéral. On compte qu'il faut 3,000 kilog. de fleurs pour produire 1 kilog. d'essence, ce qui porte la production par hectare à 1 kilog. L’essence pure se solidifie à 19 ou 20° cent. et vaut de 800 à 90 fr. le kilog., mais malheureusement elle est souvent fraudée avec l'huile de Palma rosa, appelée essence de (réranium et provenant de plu- sieurs espèces de Pelargonium { P.odoratissimum, P. roseum, P.capitatum, ete. Aux Indes, à Ghazipan, sur le Gange, dans le Lahore, on cullive le Rosier sur plus de 2,000 acres ; l'essence pure vaut jusqu'à 3 fr. le gramme, mais on la fraude avec le bois de Santal. En Provence, dans les environs de Cannes, de Grasse el de Nice, le Rosa centifolia, aussi appelé Rosier de mai, est cultivé pour l'obtention de essence. La rose cultivée à Grasse est très pauvre en essence, 1 kilog. de roses n'en donne guère que 37 milligrammes, d'où il s'ensuil qu'il faut près de 28,000 kilog. de fleurs pour obtenir 1 kilog. d'essence ; aussi son prix estail fort élevé, 1,800 à 2,000 fr. le kilog. On produit, surtout à Grasse, des eaux “de rose ; 30 kilog. de roses dislillées avec 60 litres d'eau donnent en “moyenne 40 litres d'eau de rose, de qualité courante, au prix de 46 à 17 fr. le Jitre. Mais les eaux de rose sont des produits encombrants, d'expédition “difficile ; pour cette raison on pratique le plus souvent l'enfleurage des roses, opération qui consiste à traiter les fleurs, à chaud ou à froid, avec certains | corps gras (saindoux, graisse de bœuf, huile d'olive, ete.), qui en absorbent lessence et servent ensuite à fabriquer des savons, des pommades, etc. Pour les plantations on choisit un terrain riche, profond, que l'on dé- fonce à 075 ; après une bonne fumure, on plante à 033 sur des lignes es- “pacées de 1 mètre, ce qui fait environ 30,000 rosiers à l'hectare, que l'on hète chez des producteurs spéciaux à raison de 60 fr. le 1,000, Comme E | N Soin, la plantation recoit par année trois binages, puis la taille et l'entor- illage, q ui consiste à courber les pousses et à les enrouler autour des bran- “ches in‘érieures, de façon à augmenter la production florale. Ce n'est qu'à à 3° année que la plantation donne une récolte normale et la production peut se soutenir 44-16 ans. On peut récolter 6,000 kilog. de fleurs par hec- dre, que l’on vend aux distillateurs à raison de 0 fr. 7à le kilog., soit 4, 300 fr. à produit brut ; les frais de toutes sortes s'élevant à 2,200 fr. il reste donc environ 2,300 francs net. L'hectare de terrain vaut 40,000 franes, el, pour amener la plantation à bien, on compte une dépense de 3,200 francs, ce qui fait un placement de plus de 20 °/,. (Annales agronomiques, t. UM, p. 520). 64 LÉGUMINEUSES, = GALÈGRES XXII, — LÉGUMINEUSES. — ZÆGUMINOSÆ SOUS-FAMILLE DES PAPILIO NACÉES COROLLE IRRÉGULIÈRE, PRÉFLORAISON VEXILLAIRE, EMBRYON COURBE. Tribu KL — Galégées. — Galegezx, Etamines diadelphes (9-4), quelquefois monadelphes. Gousse uniloculaire, bivalve, ou indéhiscente. Feuilles pennées, rarement 13 foliolces. 152. — ROBINIER. — ROBINIA Lin. Dédié par Lioné à Jean Robin, professeur au Muséum. Arbre de l'Amérique du Nord, à feuilles oppositi-imparipennées, alternes, à stipules souventtransformées en épines. Calice campanulé, presque bilabié, à 3 dents; étendard large; style subulé, barbu antérieurement. Gousse sèche, comprimée, à suture supérieure étroitement ailée, polysperme. Bois lourd, dur, nerveux, comprenant un aubier et un duramen distincts, jaune- lustré, à peine maillé ; tissu fibreux, abondant, à fibres fines et parois très épaisses ; vaisseaux gros et rapprochés dans la zone du printemps qu'ils rendent poreuses, fins et groupés dans les zones moyennes et externes; rayons médullaires fins, égaux, peu hauts. Mult. de graines, de drageons et de greffe. 4. — R. faux-acacia. — R. PSEUDO-ACACIA Lin. — Michx. f, Arb, III, t, 4. — Nouv. Duham. Il, t. 16. — Lmk., Encyel.t. 606 — N des Etats- Unis. | Arbre pouvant atteindre, à l’état d'isolement 22-27 mètres de haut sur 2250 à 3750 (1). Tige généralement divisée et se terminant par une cime ample à branches dressées chez les jeunes arbres, étalées tortueuses chez ceux âgés, Hcorce des jeunes tiges roussâtre, celle des arbres àgés brun- roussâtre, largement crevassée, réticulée. Les branches des jeunes individus vigoureux, les gourmands, les rejets et les drageons sont armés de puis- santes épines provenant de la transformation des stipules dont elles tien- nent la place ; ces épines ne communiquent au système fibro-vasculaire du rameau que par un faible faisceau, ce qui les rapproche des aiguillons ; les ramifications des arbres âgés sont généralement inermes. — Bourgeons par 2-5, superposés, très petits, nus, profondément enfoncés dans l’aisselle des feuilles, dans une cavité tapissée de poils serrés et roussâtres, ne se mon« trant qu'au printemps, le plus élevé sur le petit axe se développant seul et tardivement, La tige et les rameaux s’épuisent à leur extrémité, ne produi- sent pas de bourgeons terminaux et se continuent par des bourgeons axil- laires, ce qui fait que la tige se bifurque presque toujours et ne traverse pas 4) Voir pl. phototypique, n° 50, ROBINIER 565 F a cime. Ze Feuilles à 5-12 paires de folioles, enliéres, ovales-elliptiques, _ arrondies ou légèrement échancrées au sommet où elles sont mucronulées, de consistance molle, vert glauque en dessous et finalement glabres, Cou- vert léger. — Fleurs blanches, odorantes, en grappes oblongues cylindriques, densiflores, pendantes. Floraison mai-juin. Gousse brune, 8 centimètres sur 42 millimètres de large, contenant 10-12 graines ovoïdes, compri- mées, brun foncé luisant. Fructification et dissémination août-septembre, En ce qui concerne la nature du sol, le Robinier n'est pas difficile, il ne redoute guère que ceux argileux trop compacts ou crayeux sets, néanmoins c'est sur les sols siliceux frais qu'il prospère le mieux. La fructification arrive de bonne heure, dès 10-12 ans et se renouvelle annuellement ; ses graines conservent assez longtemps leur faculté germinative si surtout elles ont été gardées dans un endroit sec ; on en compte 52 à 56,000 par kilog. Semées au printemps, ces graines germent 10-15 jours après et le jeune plant apparait avec deux feuilles cotylédonnaires entières, semi-ovoïdes et atteint la première année de 30-60 centimètres de haut, Sa croissance est rapide jusqu'à 60-70 ans, s’il est isolé, surtout entre 24-45 ans; en mas- sif le maximum de croissance est plus tôt atteint. L'enracinement du Aohinier est d’abord pivotant, mais le pivot s'oblitère de bonne heure, produit des racines obliques et longuement tracantes qui émettent de nombreux drageons et font de cet arbre une espèce très enva- hissante. Les jeunes souches produisent aussi abondamment des rejets vi- goureux. Mais cet arbre ne supporte pas le couvert, il dépérit rapidement dès qu'il est dominé. En revanche, sa rusticité est à toute épreuve, des froids de 30 degrés ne l'ont pas affecté en 1879. Le Robinier se rencontre à l'état spontané dans les monts Alléghanys, la Pensylvanie, jusqu'à la Géorgie du nord et atteint sa plus grande impor- tance dans la Virginie de l'ouest. Il est aussi considéré comme indigène à Louest de l'Arkansas, et naturalisé dans l’est des montagnes rocheuses. Il a lé introduit en France en 1601, de graines recues directement de l'Amé- rique du Nord, par Jean Robin, professeur de botanique au Jardin des Plantes, et l'on peut voir encore aujourd'hui l'individu le plus ancien de France, au Muséum de Paris (1), planté en 1636 par Vespasien Robin el duquel sont très probablement sortis tous les arbres de cette espèce que Von trouve actuellement en France (Rev. Hort, 1873, p. 152). C'est l'un des plus beaux exemples d’acclimatement que l’on puisse citer. On sait en effet que le Robinier se rencontre aujourd'hui dans toute l'Europe et y forme souvent des massifs très étendus. D'ailleurs, des formes ancestrales ont été trouvées dans la molasse suisse (le À. Regeli Hr.) (2) qui montrent que le groupe végétait autrefois en Europe. Bois lourd, très dur, élastique, fort, à accroissements annuels bien marqués par 2 ou 3 couches de gros vaisseaux ; aubier mince, blanc jau- ) Planche phototypique, n° 49. } De Saporta, Origine puléontologique des arbres, p. 313. (1 é 2) 266 LÉGUMINEUSES. — GALÉGÉES nâtre ; bois parfait jaune ou jaune verdâtre, passant au jaune-brunâtre chez les individus âgés. Sa densité spécifique varie de 0,661 à 0,772 (Mathieu). Ce bois, d'une fente facile, résiste, ainsi que son aubier, très bien aux alternatives de sécheresse et d'humidité. Sa résistance verticale à la pression est supérieure d’un tiers à celle du chène, ce qui le fait particulièrement rechercher pour la fabrication des rais de roues; il occupe aussi le premier rang comme bois de charron- nage, pour faire des échalas, des pieux de clôture, du treillage, des gour- nables. On l'utilise enfin en menuiserie pour parquets, meubles, etc., el dans la tournerie, mais il n'est généralement pas employé en charpente, parce que ses tiges permettent rarement d'en retirer des pièces de grandes dimensions. Comme chauffage, d’après Hartig, comparé à du hêtre de 30 ans, à poids égaux, la chaleur totale ascendante développée a été trouvée dans le rapport de 94 : 100, et la chaleur rayonnante 106 : 100 ; c’est donc un excellent combustible, convenant surtout, en raison de la grande cha- leur rayonnante qu'il dégage, pour le chauffage par foyers ouverts, Par ces qualités, on ne peut plus remarquables, permettant de l'utiliser quoique jeune, le Æobinier est avantageusement exploité en taillis, c’est-à-dire à de courtes révolutions. Les feuilles vertes ou sèches fournissent un bon four- rage. D'après M. A.-C, Girard (€. À. Arad., mai 1893), ces feuilles contien- draient pour 100 : : Fraiches. Sèches. Bodies Donoues Mrer al 14,51 12,00 Matières minérales. ... ...,.... 1.85 TRE MATIÉTESÉTASSES are Ce 0,55 2.16 Matières azotées,.,,4. secs 6.56 25,72 lxiTaCtnmOonazolés ten 12.99 39.21 Cellulose..... RTE IE 3.48 13.65 C'est dire qu'elles valent la luzerne. La sève a une saveur sucrée rappe- lant celle de la réglisse, mais elle contient en outre, au moinsdans les racines, un principe vénéneux produisaut des symptômes analogues à ceux de la Belladone, Enfin, le #obinier est utilisé comme arbre d’avenue et d'orne-, ment. Toutefois on lui reproche dans ce dernier cas d’avoir le couvert trop léger, de feuiller tard, et de drageonner. VARIÉTÉS. Le Robinier a donné de nombreuses variétés souvent recherchées de préférence au type pour l’ornementation. Voici les principales : a. — R. P. angustifolia, Rev. Hort., 1889, p. 420. — Arbre vigoureux, inerme ; fo- lioles petites, étroitement oblongues, terminées par un petit mucron foliacé. b. — R. P. Bessoniana. — X. de Besson. — Branches grosses, relativeinent cour- tes, inermes de bonne heure ; cime arrondie, compacte. Grappes rares, läches; fleurs petites. Introduit pour la première fois aux pépinières du Fleuriste de Paris, à Long- champs, vers 1868. Suivaut une autre version, celte plante viendrait de chez M. Besson, horticulteur à Marseille, suivant une autre, enfin, elle viendrait de chez M. Laurentius, pépiniériste à Leipsig, où, dans un de ses voyages feu Barillet-Deschamps l'aurait re- connue, c. — R BP. bullata.— Folioles boursouflées. d.— R. P. coluteoïdes, Rev. Hort. 1873, p. 138. — Branches nombreuses, courtes, inermes, constituant une tête arrondie, Folioles rappelant celles du colutea arborea, arrondies, suborbiculaires, assez épaisses. Gousses très glabres, arquées, 8-10 centim: de long. e. —R. P. cornigera Hort. — Tiges armées de forts aiguillons. ROBINIER 567 À fe — R. P: crispa Hort. —R. undulata Ilort, — Folioles ondulées, =crispées sur les _ bords, souvent celles du bas restant entières. Variété ancienne. | . -R. P Decaisneana, liev. Hort. 1883, p. 181, pl col. — KI. d. Serr, XIX 42027. — À. P. rusea Hort, — Arbre vigoureux, pen épineux; fleurs roses, 1 rouvée par M Villevielle, pépiniériste à Manosque, dans un carré de semis. À fleuri pour la première fois en 1862, h— R:P. dissecta, Rev. Hort, 1875, p. 518, f. 62, — Arbrisseau ou petit arbre très ramifié; rameaux et ramilles petits, courts, un peu tortueux., Folioles ténues étroites, inégalement déchiquetées, roucinécs, les unes presque réduites au rachis. Ori- gine inconoue. i. — R. P. Edwardsiæfolia Ilort. — Feuilles d'Edwardsia, j- — R. P. fastigiata. Rev. Hort. 1873, p. 155. —- R, stricta Hort. — R, pyramidalis Hort: — Grand arbre de 20 m. et plus, à rameaux dressés, nombreux, lui donnant l'as pe d'un peuplier d'Italie. Introduit dans les pépinières de M. A, Leroy, d'Angers, en 1839. | k. — R. P.inermis Hort.—/#R speclabilis Hort, — À. Ulterharti Hurt — Variété sans épines, maisne pouvant être propagéce que par la greffe, lessemis donnantgénéralement des individus épineux. Peut être cultivée comme plante fourragère. l. — R. P. jaspidea. — Bois jaspé mi. — R. P. latisiliqua. — Goussrs beaucoup plus larges que dans le type. n.—R. P. macrophylla. — Folioles beaucoup plus graudes, 0. —R. P. melanoxylon. — Bois brun jaunatre foncé. p. —R. P. monophylla Rev. Hort. 4885, p. 77 et iSS7, p. 287. — Feuille souvent réduite à une foliole très graude, la terminale, mais le plus ordinairement celle-ci est accompagnée d'une ou deux autres. Rameaux inerimes où peu épineux ; obtenue de semis vers 1$:0 par M. Deniaux. pépiniériste en Maine-et-Loire, 4. —R. P. monstrosa. — KR. de Gondoin. — Ramcaux gros, courts, plais où moins _ déformés, un peu épineux. T. —R,. P. pendula Rev. Hort. 1876, p. 260. — Arbre dans le genre du Sophora pleureur:, à rameaux franchement retombants. Ohbservé par A. Carrière chez M, Coutu- rier, pépiniériste à Saint-Michel de Bougival. 8. —R. P. semperflorrns Rev. Hort., 4875, p. 191, pl. col. — Arbre vigoureux, peu épineux, fleurissant la plus grande partie de l'été. Obtenu vers 1870 de semis par M. Duroussel aîné, horticulteur à Genouilly (Saône-et-Loire). {. — R. P. Sophoræfolia Hort. — Folioles très petites, rappelant par leur forme celles du Sophora. u. — R. P. tortuosa DC. Prodr. — R. involucrala Hort. — Arbre de moyenne grandeur, à rameaux courts, tortueux, se subdivisant à chaque pousse, Fleurit rarement, üt. — R. P. umbraculifera DC. — LR. inermis Dum. Cours. — Araria Boule, A. parasol. — Buisson ou arbre très branchu. très fenillu, formant une tête arrondie, inerme et ne produisant pas de fleurs. On distingue la sous-variété patula, aussi cn boule, mais plus étalée. 9, — R. douteux. — R. DUBIA Fonc. — Lmk., Encycl. tab. 106. — A. in- termedia Soul. Bod. — R. hybrida Audib. — R. ambigua Poir. — R. echi- nata Mill. — R. amwena Hort. — Origine hybride. Cet arbre, qui parait être intermédiaire entre les R. pseudo-acacia eUR. viscosa, peut être même leur hybride, est peu épineux ; les rameaux, pétioles, pédoncules et calice un peu glanduleux, rarement visqueux. Grappes Tâches, fleurs blanc rosé. Gousse poilue, glanduleuse. Variété. — R. d. amœæna Hort., (Belia rosa). — Pousses brun rongeaire, Verru- queuses. Fleurs roses. 3. — R. visqueux. — R. VISCOSA Vent. Hort., Gels. t. IV, — Nouv. Du- ham. II, t. 47. — Michx.f. Arb. Am. IL, t. 2. — Spach, Vég. Phan. f, p. 260. — R. glutinosa Bot. Mag. t. 560. — Koch, Dendr. I, p. 59. — Amérique septentrionale. Arbre de 9-42 mètres sur 090 à 1 mètre de circonférence ; épines courtes. Ramules et pétioles visqueux glanduleur, de couleur purpurine. Folioles 11-21, ovales, glabres, mueronées. vert fonce en dessus, pâle en dessous. Grappes D68 LÉGUMINEUSES. — GALÉGÉES pelites, dressées, densiflores. Bractées concaves, caduques, sétifères. Fleurs inodores, rose päle. Gousse glanduleuse, mucronée, 3-5 spermes. Floraison un peu plus tardive que celle du pseudo-acacia. Arbre moins beau que ce dernier, et bien moins vigoureux, cependant les jeunes individus sont d'un bel effet ornemental. Variété. — R. V.rubiginosa, Rev. Hort., 1874, p. 358. — Arbrisseau de 2 mètres. Fleurs blanc carné, calice ef pédicelles rouge brique. Gousses non visqueuses, brunes, On connaît aussi une variété à fleurs blanches. 4. — KR. hispide. — R. HISPIDA Lin, — Bot. Mag. t. 311. — Spach, Vég., Phan. I, p. 261. — Koch, Dendr. I, p. 60. — R. rosea Nouv. Du- ham. Il, t. 18. — Amérique septentrionale. Petit arbre de 2-3 mètres, se distinguant facilement par les poils raides, dont sont couverts ses rameaux, pédoncules, calices et gousses. Epines sti- pulaires nulles. Feuilles, 13-15 folioles pétiolées. Fleurs beaucoup plus grandes que celles du R. pseudo-acacia, purpurines ou rose très vif; calice brunätre. Cette espèce, originaire des montagnes de la Caroline, est très or- nementale : sa fructification étant en Europe presque toujours nulle, on la propage par greffe en fente sur le R. pseudo-acacia,. Variélés. — R. H. macrophylla Prodr. I, p. 262. — R. H. inermis Carr. in Rev. Hort. 1865, p. 149 et 1872, p. 109. — R. glabra Hort. — R. rcomplexa Hort. — R. spectabilis Hort. — Caroline. — Rameaux et pédoncules glabres. Folioles grandes, ovales-arrondies. On désigne sous le nom de R, H. arborea, le R. rose, greffé en tête sur le R. commun. 153. — BAGUENAUDIER. — COLUTEA Lin. Du grec koloutea, mutiler ; allusion à ce que les anciens croyaient que l'arbrisseau mourrait si on lui coupait les branches, Genre formé d’arbrisseaux non épineux, à feuilles oppositi-imparipennées; grappes làches axillaires, pauciflores ; calice cupuliforme, quinquédenté ; étendard ample, pourvu à la base de 2 callosités ; style muni de 2 lignes de poils à la face postérieure. Légume stipité, vésiculeux, à parois mem- braneuses, quelquefois déhiscent au sommet par une courte fente, polys- perme. Graine à embryon charnu, entouré d’une mince couche d’albumen. Les feuilles, qui servent quelquefois à falsifier le Sené, ont une grande amertume. Toute la plante est riche en tannin. On en connaît 4 espèces des régions chaudes et tempérées de l'Europe et de l'Asie. Mult, facile par graines. 1. — B. commun. — C. ARBORESCENS Lin. — Nouv. Duham. III, p. 89, t. 22. — Bot. Mag. t. 81. — Spach, Vég. Phan., I, p. 272. — Math. FIS# for. p. 112. — Mascel. Atl., pl. d. Franc., t. 83. — Europe et Asie. Arbrisseau de 3-5 mètres, à tige droite, rameuse, écorce lisse, gris ver= dàtre ou rougeàtre. Folioles 3-6 paires, obovales ou elliptiques, échancrées ou obtuses au sommet, glabres en dessus, glauques et garnies de poils rares, apprimés en dessous. Fleurs grandes, jaunes, en petites grappes longue ment pédicellées, néanmoins plus courtes que la feuille ; calice couvert des HALIMODENDRON 569 ils courts. noirs. Gousse grosse, vert rougeàtre, fermée, contenant de 30 graines lenticulaires, lisses, brunes. Bois jaunâtre, à trés minces ac- _croissements ; très nerveux, 2 Cet arbrisseau prospère ‘sur les sols calcaires secs, même sur ceux erayeux ; il repousse bien de souche et forme des touffes épaisses, fortement enracinées, ce qui le rend précieux pour les reboisements, Le Paquenau- dier est aussi recherché en ornementation. Floraison mai-octobre. Variété. — B. G. d'Alep. — C. À. Alepica Lmk. — C. Pocockii Ait, — C. Istria Mill: icon. t. 10. — Koch, Dendr. I, p. 65. — Syrie. — Différe du type, par ses feuilles elliptiques arrondies, mucronées, ses pédoncules triflores, la bosse de l'étendard plus eh et légume rouge. Haut. 1 à 2 mètres. Introduit en Angleterre par Pocock eu 1752. 2, — B. à fleurs rougeâtres. — C. CRUENTA Ait, — €, orientalis Lmk, — Nouv. Duham. IL, t. 23. — C’. sanquinea Pall., FL ross, — $. E, de l'Europe et Asie-Mineure. Pius petit que le précédent ; feuilles plus glauques, plus rétuses, Fleurs rouges ; étendard tacheté äe jaune à la base. Gousses ouvertes au sommet, Très ornemental ; également très rustique. 3. — B. intermédiaire.— C.INTERMEDIA Willd. Enum,— Koch, Dendr, I, p. 64. — DC. Prodr. II, p. 270. — Orient. Feuilles obcordées, glaucescentes. Pédoncules ordinairement 6 fleurs de couleur orange. Légume clos au sommet. Peut être un hybride entre le C. cruenta et C. arborescens. 4. — B. du Népaul. — C. NEPALENSIS Hook. — Bot, Mag. t. 2622. Arbuste de 1-3 mètres, à feuilles elliptiques arrondies, rétuses. Fleurs jaunes. Callosités de l’étendard papilleuses. Légume presque coriace, pubes- cent, rouge. Les folioles moins développées que celles des autres especes donnent un aspect tout particulier à cet arbuste, Moins rustique, 154. — HALIMODENDRON. — HALIMODENDRON Fisch. Du grec alimos, marin et dendron arbre ; allusion à l'habitat maritime de la plante Genre formé d'une espèce asiatique. Calice 5 dents courtes, les 2 supé- rieures un peu soudées ; étendard orbiculaire ; carène obtuse, droile ; style filiforme, glabre ; ovaire stipité, pluriovulé. Gousse enflée en vessie, ovoide, dure, déprimée à la section séminifere. H. argenté. —- IH. ARGENTEUM DC. — 77. speciosum Carr. Rev. Hort, 4876 cum, icon. — Caragana argentea Link. — Robinia Halodendron Lin. f. — Pall. F1. ross. t. 46. — Bot. Mag. t. 1016. — Sibérie. Buisson de 150 à 2 mètres à rameaux grèles, blanchätres, armés d'épi- nes stipulaires et pétiolaires. Feuilles paripennées, à 1-2 paires de folioles, longuement vhovales ou spatulées, mucronées, soyeuses argentées. Pédon- eules bi ou triflores, latéraux. Fleurs roses, assez grandes, Habite les deserts L 570 LÉGUMINEUSES, — GALÉGÉES salins de la Sibérie méridionale, de la Songarie et des régions voisines de la mer Caspienne. Arbrisseau très rustique, venant bien sur les sols calcaires secs, et par ses fleurs rosées et ses feuilles satinées, il est d’un bel effet orne- mental. A défaut de graines on le multiplie par greffe sur les Caragana alta- gana et frutescens. 155. — CARAGAN. — CARAGANA Lmk. Du nom de la plante dans la Mongolie tartare. Arbrisseaux à feuilles paripennées ; folioles petites, mucronulées ; pétiole commun, souvent terminé par un piquant ou par une soie ; stipules parfois spinescentes. Pédoncules uniflores, rarement en ombelles, de 2 à 3 fleurs jaunes ; calice campanulé, quinquédenté, gibbeux à la base. Pétales presque égaux ; carène obtuse, rectiligne ; style glabre. Gousse non stipitée, cylindracée, polysperme. Le genre comprend une quinzaine d'espèces, habitant les steppes de la Sibérie et les plateaux de l'Asie centrale où elles constituent parfois à elles seules toute la végétation. La plupart sont employées en ornementation. On les multiplie facilement de graines semées en automne, ou de greffe sur les espèces les plus vigoureuses. 1. — C. arborescent. — C. ARBORESCENS Lmk., Ency. t. 607. — Robi- nia caragana L. — Nouv. Duham. IF, t. 19. — Bot. Mag. t. 1880, — Si- bérie. Petit arbre de 5-6 mètres, à branches dressées; tronc lisse, jaune verdâtre ; pousses brun cannelle. Folioles 5-7 paires, sessiles, elliptiques, grandes (pour le groupe), terminées par une pointe ou mueron, presque glabres à l'état adulte ; rachis terminé par une pointe sétacée, longue de 2-3 millimè- tres, non piquante ; stipules subspinescentes. Pédicelles fasciculés, par 3-5, longsde6-7 centimètres, articulés au dessus du milieu. Fleurs grandes. Gousse cylindrique, lisse, un peu comprimée dansle sens des nervures, longue de 4-6 cent ; graines grosses. Flor. avril-mai. Fruct. juillet. Habite la Sibé- rie, la Tartarie et certaines parties de la Russie. Ses graines sont consom- mées par les Tartares et les Kalmouks. Ses feuilles et ses jeunes pousses constituent un bon fourrage. Espèce très ornementale et très rustique. Variélé. — G. À. pendula Carr. — Rameaux franchement retombants. Obtenue au Muséum vers 1862. 2, — G. altagan. — C. ALTAGANA Poir, — ÆRobinia altagana var. Pall. FI. ross, {. 52. — Daourie. Arbrisseau de 4 mètre, touffu, dressé. Folioles petites, 6-8 paires, ellip- tiques ou obovales, mucronées, faiblement pubescentes à l’état adulte ; rachis terminé par un mucron Spinescent ; stipules divergentes transfor- mées en une courte épine. Pédicelles solitaires, arqués au-dessus du milieu. Fleurs petites, jaunes. Gousse lisse, courte, aplatie. Flor. mai. Fruct, juillet- août. Habite les plaines arides de la Sibérie. Racines très tracantes. CARAGAN 571 DCR microphgla Pal, F, Ron. 12. — Difire dupe pur falhe plus Pete plus pubescentes et souvent rétuses, Arbuste aussi plus bas, moins dressb, 4 3. — C. frutescent. — C. FRUTESCENS DC. Prodr., Il p. 268. — Reg. Icon. tab. 348. — C. digitata Link. — Aobinia frutescens Lin — Pall. Flor., roses, t. 143. — Sibérie. Arbrisseau de 1"50 à 2 mètres, à ramitication compacte; écorce des tiges brunâtre, lisse ; jeunes pousses roussâtres, un peu anguleuses, Folioles grandes, à 2 paires rapprochées, comme digilées, obovales cunéiformes, arrondies ou échancrées au sommet, pâles en dessous, très glabres; rachis terminé par une petite pointe flexible. Pédicelles solitaires, fleurs assez grandes, jaune vif; calice pubescent, velu aux bords. Gousse brun-roux, 4-6 centimètres long, presque cylindrique. Flor. mai, Fruet. juin, Croit en Crimée, ainsi que dans les steppes caspiennes et en Sibérie, Variétés, — a. — G. F. latifolia. — Folioles largement obovales, Pèdoncule souvent biflore. b. — G. F, angustifolia. — Folioles oblongues, cunéatées, Environs d'Odessa. c. — C. F, mollis. — Folioles oblongues cunéatées, mollement subvilleuses. 4. — C. pygmée. — C. PYGMÆA DC. Prodr. II, p. 268. — Bot. Reg., t. 4021. — ARobinia pygmaæa Lin. — Pall. FI. Ross. t, 45. — Sibérie . (1751). Arbuste rameux, couché, à branches ténues, peu ramifiées. Folioles petites, linéaires, cunéiformes, obtuses, mucronulées, 2 paires très rap- prochées. Stipules épineuses, trifides; rachis spinescent. Pédicelles soli- taires, de la longueur du calice. Fleurs jaunes, grandes. Gousse brune. F1. avril-mai. Fruct. juillet. Habite la Paourie et les steppes situées au midi des chaînes altaïques. Variétés. — a. — G. P. grandiflora DC. — Robinia grandiflora Bieb. — Fleurs jaune vif, longues de 3 centimètres. Originaire de la Géorgie, près de Tillis. . — CG. B. arenaria Fisch. — Folioles linéaires cunéatéés. Pédicelles généralement plus longs que le calice. Les horticulteurs distinguent les sous-variétés gracilis et pendula. 3. — C. épineux. — C. SPINOSA DC. #obinia ferox Pall. FI. ross. t. M4, — Nouv. Duham. I, 1. 20. — Sibérie. Arbrisseau très touffu, hérissé de longues épines raides, formées par les rachis. Folioles 2-4 paires, linéaires cunéatées, mucronées, glabres. Stipules spinescentes, sèches, persistantes. Rachisépineux, persistants, Fleurs jaunes, solitaires, subséssiles; calice légèrement velu aux bords. Giousse un peu comprimée, glabre. Flor. avril-mai. Fruct. juillet-août, Habite la Daourie, les steppes altaïques et la Mongolie chinoise. Très propre à faire des haies impénétrables. 6. — C. à trois fleurs. — C. TRIFLORA Lindl. — Paxt. Flow. Gard. NH, f. 22. — C. brevispina Royle. III. 1839. — Koch, Dendr., I, p. 49, — Népaul Joli buisson épineux, ressemblant assez au €, Chamlaqu, mais folioles 6-8 paires, courtes, oblongues, finalement glabres, 10 millimètres de long sur 6-7 de large. Rachis persistant, se changeant en épine de 3 centimètres; TO 7 572 LÉGUMINEUSES, — GALÉGÉES stipules formant d'assez longues épines, Fleurs par 3-5, en une grappe au sommet du pédoneule commun. 7. — C. de Gérard. — C. GERARDIANA Royle, I I, t. 34 — Koch, Dendr. 1, p. 50, — Asfragalus Gerardiana Grah. in Wall. 1828. — Himalaya. Buisson assez bas, remarquable par ses tiges garnies des rachis persis- tants, très pointus, épineux, d'abord laineux puis gris blane et glabres. Folioles, nombreuses paires, petites, elliptiques, atténuées à la base, mucro- nées au sommet, soyeuses. Habite les montagnes de l'Himalaya à une hau- teur de 5,000 mètres. Très rustique. 8, — C.Faux-Tragacanthe. — C. TRAGACANTHOIDES Poir, — Robi- nia Tragacanthoïides Willd. — Pall, Nov. Act, Petrop. X,t.7. — Spach, Vég., Phan.I, p. 269. — Sibérie. Arbrisseau de 2 mètres, très rameux, armé de fortes épines recourbées. Folioles 4-5 paires, oblongues-lancéolées, soyeuses, piquantes. Stipules et pétioles spinescents, persistants. Pédicelles solitaires, courts. Fleurs Jaunes, pendantes. Flor. avril-mai. Fruct. juillet-août. Habite les montagnes gra- nitiques, altaïques et daouriennes. Greffé en haute tige il est d'un eflet très curieux, 9, — G. à crinière. — C. JUBATA Poir. — FI. d. Serr. XIX, t. 2013. — Robinia jubata Pall. Act. Petr. X, t. 6. — Lodd. Bot. Cab. ,t. 522. — Sibérie. Arbuste de 0050 à ! mètre, à branches grosses, peu nombreuses, diva- riquées, épineuses, très peu ramifiées. Folioles 4-5 paires, oblongues lancéo- lées, lanugineuses ciliées; stipules sétacées. Rachis réfléchis, filiformes, persistants, formant à la longue, par leur ensemble, une sorte de crinière autour des axes, ce qui donne à la plante un singulier aspect. Fleurs soli- taires, blanches, teintées de rose à la carène. Gousses glabres. FI, avril-mai. Fruct, août. Croit dans la Daourie. Demande sol siliceux frais ou même tourbeux. Greffé sur le €’. arborescens, on peut l'avoir, non seulement sur toute sorte de terrain, mais son effet pittoresque s’en trouve encore aug- menté, 10, — GC. Chamlagu. — C. CHAMLAGU Lmk. — Aobinia chamlagu, Nouv. Duham. If, t. 21. — #, chinensis Pers, — Mongolie chinoise, Arbrisseau de 150 à 2 mètres, à branches étalées, noires ; pousses cou- leur cannelle, anguleuses, glabres. Folioles 2 paires distinctes, obovales, arrondies ou parfois échancrées au sommet, glabres, coriaces. Stipules grèles, longues de 7-8 millimètres, divergentes, épineuses, persistantes. Rachis également épineux, persistants. Fleurs solitaires, pendantes, jaune vif passant au rouge. Flor. mai-juin. Fruct. août. Espèce très ornementale. Dans quelques collections, on trouve encore le €. Aeñowskii DC. D'après Loudon (Trees and Shrubs), assez ressemblant d'aspect au €, altagana, mais GALOPHAQUE 073 paires de folioles seulement, ovales, aiguës, glabres, et stipules épi- euses (1). 156. — CALOPHAQUE. — CALOPHACA Fisch. Du grec kalos, beau ctphaké lentille; allusion à la beauté de la plantectà ce quec'est une L sorte de leumineuse. —… Calice tubuleux, ordinairement glunduleur, à © lobes presque égaux. Pétales inégalement onguiculés :; étendard ovale, dressé, replié sur les bords ebunt d'appendices un peu au-dessus de sa base. Etamines 10, diadelphes 3-1) ; ovaire sessile, multiovulé; style grêle, arqué, aminci au sommet, barbu à la base. Course oblongue, nie mucronée, hérissée de poils de dulifères ; graines sans arille, Le genre comprend 5-6 espèces originaires de PAsie. La suivante seule se trouve dans les cultures, . du Volga. — C. VOLGARICA Fisch. — DC. Prodr. I, p. 270, — — Wats. Dendr.Brit.,t. 83. — C. grandiflora Reg. — Cytisus pinnatus Pal. Fl.ross., t. 47. — Cytisus Volgaricus Lin.f.— Nouv. Duham.V,t. 48. — Spach, Vég. Phan. I, p. 271. — Russie et Sibérie. Arbrisseau de 0"60 à 1 mètre, très rameux; tiges longues, flexibles, Feuilles imparipennées. Folioles 6-7 paires, ovales ou ovales-elliptiques, veloutées en dessous ; stipules lancéolées, Grappes lâches, axillaires, lon- guement pédonculées. Pédicelles et calices pubescents, parsemés de poils £Slanduleux. Fleurs jaune d’or, grandes, F1. juin. Fruct. août. Arbuste trés élégant, très rustique. Greffé sur le Cylisus laburnum, il produit un effet des plus pittoresques 157. — ASTRAGALE. — ASTRAGALUS Tourn. Du grec astragalos, vertèbre; allusion à la disposition des graines de certunes espèces dans la gousse, simulant les divisions de l'épine dorsale. …—… Réceptacle en forme de coupe glanduleuse intérieurement ; calice tubu- … Jeux, à cinq dents presque égales. Etendard dressé, ovale; ailes à peu pres égales. adhérant à la carène obtuse. Eltamines diadelphes (9-1): ovaire ses- ile ou stipité, multiovulé. Style grêle, glabre. Gousse divisée en deur fausses doges plus ou moins complètes, par une cloison formée par l'introflexion de la suture inférieure ou dorsale. Graines dépourvues d'arilles et d'al- bumen. Herbes, arbrisseaux ou arbustes, très rameux, inermes ou chargés de piquants provenant des rachis persistants et indurés, Feuilles imparipennées ; Stipulés plus ou moins libres. Fleurs généralement disposées en grappes ou en épis axillaires. LE - Le genre comprend près de 300 espèces décrites, habi ant les régions témpérées du globe, surtout en Asie, Un certain nombre fournissent des ; bu) Koch (Denér, I, p. 47), au coniraire, en fait une variété du €. arborescens; je n'ai s eu occasion de voir cette plante, 574 LÉGUMINEUSES. — CALÉGÉES produits utiles à la médecine, telles sont les espèces ligneuses : A. verus Oliv., de l'Asie occidentale qui, d’après Olivier, fournit la véritable gomme adragante ; VA.qummifera Labill, qui produit la gomme pseudo-adragante, et l'A. creticus qui fournirait la gomme adragante vermiculée. Parmi les autres espèces ligneuses, la suivante est souvent cultivée dans l’'ornementation : A. de Marseille. — A. TRAGACANTHA Lin. — Duham. Arb. Il, t. 100. — A. massiliensis Lmk. — Vulg. Adragant. — Littoral méditer- ranéen. Arbuste de 030 à 060, touffu, très épineux, très feuillé. Folioles 19-23, obovées ou elliptiques, mucronulées, velues, incanes. Rachis spinescent, persistant; stipules petites, soudées au pétiole, Fleurs blanches, 3-8 en grappes axillaires, globuleuses, lâches ; calice muni de poils noirs et blancs. Gousses de 10 millimètres sur 4-5, couvertes de poils appliqués. Par son port, cette plante convient pour être plantée surles rochers des jardins paysagers. 158. — INDIGOTIER. — INDIGOFERA Lin. Du latin /erre, porter; plante produisant l'indigo. Calice presque hypogyne, campanulé, quin quélide, à divisions presque égales, acuminées ; pétales sessiles ou courtement onguiculés; ailes souvent un peu adhérentes à la carène dressée, éperonnée des deux côtés à sa base, ou gibbeuse. Élamines diadelphes (9) ; anthères àconnectif glanduleux; ovaire sessile, à 2-4 ovules ; styles glabres; stigmate capité, parfois à forme de pinceau. Gousse cylindrique ou tétragone, cloisonnée entre les graines, polysperme. Graines comprimées, cubiques; embryon sans albumen. Fleurs petites, roses ou purpurines, parfois jaunes ou blanches, en grappes ou en épis axillaires. Feuilles imparipennées, plus rarement trifoliolées digitées, entières, pourvues où non de stipules. Le genre comprend environ 200 espèces; ce sont des arbustes, des plantes suffrutescentes ou des herbes des régions tropicales. Plusieurs produisent la matière bleue désignée sous le nom d'indigo ; d’autres sont cultivées pour l'ornementation. Voici les plus importantes : 1. — I. tinctorial. — I. TINCTORIA Lin. — Hort. Malab. 1, t. 54. — Spach,Atl. tab. 3, f. 2. — Afrique et Indes. Petit arbuste de 1-2 mètres ; branches légèrement anguleuses, couvertes de poils courts apprimés Folioles 9-11, stipellées, ovales ou oblongues- obovales, entières, légèrement pubescentes en dessous, Grappes axillaires, dressées, à base nue, plus courtes que les feuilles. Fleurs petites, violettes, à étendard pâle et carène rouge. Gousse pendante, cylindrique, arquée, bosselée, mucronée. Cette plante est considérée comme originaire de l'Afrique tropicale occi- INDIGOTIER 575 entale, mais sans preuves suffisantes. De Candolle, au contraire Li,en aison de son nom sanserit (/Vi/i), pense que l'origine asiatique est assez obable ; elle parait, en effet, croitre à l'état sauvage dans la plupart des rovinces de l'Inde. Elle se rencontre aussi abondamment dans l'Amérique bpicale, où elle a été sans donte introduite. Pour extraire la matière colorante, dite indigo, on récolte la plante un peu avant sa floraison ; après l'avoir coupée en morceaux on la fait sécher, puis on la met à macérer dans l’eau où elle fermente, Quand le liquide est evenu rougeàtre avec un peu d'écume bleuâtre à la surface, on le décante : € liquide d'abord limpide laisse déposer, au contact de l'air, une malière bleue pulvérulente, dépôt que des secousses que l'on imprime à la masse, ou même l'addition d'un alcali, tel que la chaux, accélérent, Le précipité eu est ensuite chauffé, puis recueilli sur un filtre, divisé en gâteaux biques, séchés et livrés au commerce, On à nommé /ndiean (Schunch). le principe fermentisible qui, au contact de l'air, produit la matière blene di n'existait pas primitivement dans l’/ndigotier. Pour la culture de cette plante il faut des terrains fertiles. — I. franc. — I. ANIL Lin. — Lmk. IL, t. 626, f. 2. — Amé- rique tropicale. Sous-arbrisseau de 1 mètre à 1"20. Tiges dressées, cylindriques, rameuses, pubescentes. Grappes courtes, contractées, Fleurs petites, vert pourpre. Gousse arquée en faucille. Cultivé aux Antilles et dans l'Amé- rique équatoriale 3. — I. argenté. — I. ARGENTEA Lin. — L'Hérit, Stirp.,t., 79, — Spach, AU., t. 3. — Z. glauca Lmk. — J. articulata Gouan. — Abyssinie, _ Egypte et Inde. Folioles 3-7, larges, obovales, entières, sessiles, soyeuses, argentées, eurs purpurines, en grappes lâches, plus courtes que les feuilles. Gousse réfléchie, bosselée, à 2-4 graines. Æ4— I. Dosua. —[. DOSUA Hamilt. — Bot. Reg. XX VII, EL. 57. — Népaul, Arbuste touffu, buissonneux, de 0"50 à 0w60, Tiges vert rougeàtre, pubes- tes, rugueuses. Feuilles 10-16 paires, ovales, rétuses, mucronulées, blan- tres, densément poilues rugueuses. Fleurs rose foncé, en grappes axil- s plus courtes que les feuilles. Flor. pendant tout l'été. Habite les régions élevées du Népaul. Plante très décorative, mais craint les grands dids du Nord de la France où elle se comporte souvent comme une plante e; se muliplie facilement de graines semées au printemps sur couche. Variétés. — à. — I. D. minor. — Arbuste nain, trapu; fleurs plus foncées, b— I. D. compacta, Rev, Hort. 1877, p. #70, — Inflorescence très compacte et plus grandes, d’un beau rose vineux foncé, — I. décoratif. — I. DECORA Lindi, — Bot. Mag., t. 5063, — Chine (1844). Arbuste buissonneux, glabre, glaucescent. Folioles J-G6 paires, ovales (1) Origine des plantes cultivées, p.108. o76 LÉGUMINEUSES. = GALÉGÉES obluses, mucronées, faiblement pubescentes en dessous, Fleurs rose tendre acheté de pourpre, disposées en longues et nombreuses grappes. Flor, tout l'été. Craint grands hivers du Nord de la France. Variété. — a, — I. D. atropurpurea.— Fleurs pourpres très foncées. b. — I, D. flore albo. — Belles grappes de fleurs blanches. 6. — I. de l'Australie. — I. AUSTRALIS Willd. — Bot, Reg.,t 385. — Lod. Bot. Cab., t. 149, — 7. sylvatica Hort. — Australie. Arbuste de 060 à 1"; rameaux cylindriques. Folioles 9-11, elliptiques, | oblongues, obtuses, glabres. Fleurs roses. Gousse horizontale, cylindrique f 8-10 graines. Serre tempérée. | On cultive encore parfois les Z. Zæafusi Sieb. du Japon, petit arbuste sel couvrant, en élé, de nombreuses grappes de fleurs blanches; l’Z, floribunda, | Hort. syn. Z. Gerardiana Bot. Reg., 1842, €. 57 (sous le nom de Z. dosua), à folioles courtement pétiolées, glabres, blanches tomenteuses en dessous et fleurs rouge pale en grappes de 12-20 fleurs ; V7. atropurpurea Hamilt. — Bot. Mag., t. 3065. — Bot. Reg., t. 1744, du Népaul, à folioles, 9-14, elliptis ques, obtuses, mucronées, subondulées, glabres à l’état adulte; fleurs pour-# pre foncé, cramoisi. Enfin, l'/. violacea Bot. Mag., t. 3348, de l'Inde, à fo-# lioles 4 paires, légèrement pubescentes et fleurs rouge pourpre. Demi | rustique. 159. — AMORPHE. — AMORPHA Lin. De a, privatif, et morphe, forme; allusion à la forme incomplète des fleurs. Arbrisseaux à feuilles composées d’un grand nombre de folioles pone- luées, accompagnées de stipules et de stipelles très caduques. Grappes spi- ciformes, en fasciceules terminaux. Fleurs violacées ou blanchâtres ; calice à à dents, les 3 inférieures ordinairement plus longues, la supérieure acu- minée ; corolle réduite à l'étendard roulé en cornet et enveloppant landro= cée. Etamines 10, monadelphes à la base, libres dans le haut, celles opposées aux pétales plus longues. Ovaire sessile, à 2 ovules descendants. Gousse comprimée, tuberculeuse, subfalciforme, très courte, 1-2 spermes, indéhis- cente. On en connait 4-5 espèces, originaires de l'Amérique du Nord; les suivantes sont cultivées dans les jardins d'agrément : 1. — A. faux indigo. — A. FRUTICOSA Lin, Prodr. Il, p. 256. — Nouv. Duham., I, t. 36. — Bot. Reg., t. 427. — Spach, Vég. Phan., I, p. 254 — Carolines. Arbrisseau de 3-4", à écorce lisse, grisâtre ou vert-grisètre. Pousses de l'année vert-rougeàtre. Folioies 13-17, pétiolées, elliptiques, oblongues, mue cronulées, grisâtres, pubescentes en dessous, stipelles sétiformes. Fleurs pourpre-violacé très foncé, ainsi que les filets ; étendard pubescent; calicen légèrement pubescent, Légume semi-luné, monosperme Flor. juin-juillets ! Cette espece, indigène de la Caroline et de la Floride, le long des rivières aime les terrains légers, frais, redoute ceux trop humides ou ceux calcaires. AMORPBHE Wii trop secs ; elle est rustique, supporte très bien les grands hivers du Nord de > LL Li . p* Ja France. C'est un bel arbrisseau d'ornement, recherché pour son feuillage gai et pour ses nombreuses grappes de fleurs. On le multiplie facilement de semence, d'éclats détachés de la souche, par marcottes ou par boutures cou- pées au-dessus d'un nœud, Cette plante était autrefois cullivée en Amérique pour l'obtention de l'/n- digo, mais la culture des vrais indigotiers l'a fait abandonner, VARIÉTÉS. VA. fruticosa présente de nombreuses formes qui ont été souvent prises pour autant périees mais qui en réalité ne différent du type que par des caractères lrès se- condaires. Voici ces principales variétés : a. — À, F. angustifolia Pursh. — Folioles linéaires elliptiques. b. — À. F. cœrulea Lodd. Bot. Cab. 1830, — Fleurs bleu pale. e. — À. F. crispa Hort. — Folioles ondulées-crispées. d. — À. F. croceolanata Wats. Dendr. Brit., t. 139, — À, jaunâtre. — Buisson de 1-50. Branches couvertes d’une pubescence grisätre. Ramules dressées, garnies de poils jaune-ferrugineux. Folioles pubescentes-grisatres. Fleurs pourpres. Originaire des bords du Missouri. e. — À. F. emarginata Pursh. — Folioles créneléesel calice couvert d'un tomentum blanchätre. f. — À. F. glabra Desf. — Ramules, feuilles adultes, calice et étendard glabres; grappes denses. Haut. 1"20-1°50. g. — À. F. Lewisii Lodd. Cab. 1830. — Feuilles et fleurs plus grandes que dans le type. Ex — A. F. pendula Carr. Rev. Hort. 1870, p. 318. — Rameaux retombants. Quant aux 4. Grinerii Hort., A. caroliniana Croom., À. elata C. Bouché, A. ornatr Wender , À. Tenesseensis Shuttl., À. dealbata Hort., 4. terana Buckl. et A. Ludwig‘i Hort., à peine si ce sont de simples variations du type et doivent être confondus avec lui. 2. — À. nain. — A. NANA Nutt. Bot. — Mag.,t. 2112. — AÀ. fragrans Sweet. Brit. Flow. Gard., t. 241. — Koch, Dendr., 1, p. 71. — A. micro- phylla Pursh. — Etats-Unis. — Arbuscule ne s’élevant guëre au-delà de -0"30, glabre. Folioles petites, elliptiques, mucronulées, glabres, Fleurs pour- pres, odorantes ; dents du calice loutes prolongées en pointe sétiforme, Croil “dans les plaines arides du bassin du Missouri où il couvre des espaces immenses, comme certaines bruyères en Europe. 3. — A. pubescent. — A. PUBESCENS Willd. — Spach, Vég. Phan , f, p. 255. — Koch, Dendr.. I, p. 71. — A. pumila Michx, Flor. Am. Bor, — A. herbacea Walt. — Lodd, Cab., t. 689. — Carolines. — Tige suffrules- cente. — Folioles 20-24 paires, subsessiles, incanes, ovales elliptiques, mucronulées. Epis velus, disposés en panicules. Fleurs subsessiles, ser- rées ; calice rougeâtre ; dents toutes acuminées, presque égales ; étendard Subcordiforme, bleu pale. Gousse monosperme. Habite les Carolines et la Géorgie, sur des terrains humides. L'A. canescens Nutt., C. Koch. Dendr.; E, p. 12, que l'on rencontre dans la Louisiane, sur les bords du Mississipi et du Missouri, ne diffère pas sensiblement du précédent et doit être considéré sinon comme identique, tout au plus comme une variété différant seulement par l'étendard bleu foncé, MOUILLEFERT, — TRAITÉE. m À 578 LÉGUMINEUSES — GALÉGÉES 160. — WISTARIA. — WISTARIA Nutt. Dédié à G. Wistar, professeur d'anatomie à l’Université de Pensylvanie (1761). Les Wistaria, souvent confondus, à tort, avec les Glycines qui consti- tuent un genre d'herbes volubiles. de la tribu des Phaséolées, sont des lianes ligneuses, à feuilles ämparipennées, caduques., Folioles accompagnées de stipelles très petites. Grappes ‘erminales penchées ; fleurs plus longues que les pédicelles, accompagnées de bractées très petites et très caduques ; calice campanulé, presque bilabié, lèvre supérieure 2 dents courtes, l’infé- rieure 3-lanières subulées. Etendard ample, pourvu de callosités ; aïles falquées ; carène incurvée, obtuse ; étamines 9-1 ; ovaire substipité ; style infléchi, glabre ; stigmate subglobuleux. Légume oblong, toruleux, coriace ; bivalve non eloisonné ; graines réniformes. Le bois des Wistaria présente un caractère tout à fait curieux ; il est jaune, avec la structure générale du bois des légumineuses, mais périodi- quement, tous les 8-10 ans par exemple, apparaît une zone de bois noir, épaisse d'un demi millimètre, formée par des éléments libériens de l'écorce, de manière que l'ensemble apparaît comme formé de larges couches an- nuelles séparées par une zone noire, Le genre comprend 7-8 espèces habitant le N. de l'Amérique, la Chine etle Japon. Elles prospèrent dans tout terrain quoiqu'elles préfèrent les sols francs. On les multiplie facilement par marcottage de jeunes branches dans le courant de l'été. Les Wistaria occupent le premier rang parmi les plantes grimpantes, pour garnir les murs des maisons, enguirlander les fenêtres, les portes des appartements et couvrir les tonnelles ; non seulement leurs fleurs sont belles et abondantes, mais leur feuillage, serré et propre, augmente encore leur valeur ornementale. 1. — W. frutescent. — W. FRUTESCENS DC. Prodr. Il, p. 390. — Koch, Dendr. I, p. 61. — (rlycine frutescens Lin. — Bot. Mag. 2103. — Nouv. Dubham. HE, t. 55. — Amérique septentrionale (1724). Arbrisseau volubile, à tiges grisâtres, cylindriques, tordues en spirale, effilées, atteignant 10 mètres et plus. Folioles 5-6 paires, ovales-lancéolées, entières, presque concolores, luisantes, légèrement pubescentes en dessous sur la nervure principale, la paire inférieure distante du reste, Pétiole commun renflé à la base ; stipelles très petites. Grappes courtes, terminales, denses, apparassaut en élé sur rameaux déjà feuillés. — Fleurs odorantes ; calice soyeux ; Corolle violet-pourpre ; étendard presque orbiculaire, échancré, muni d'une côte carénée ; ailes à 2 auricules. Etamines de la longueur de la carène qui les renferme ; ovaire glabre. Bractées ovales-acuminées, pour- pre. Gousse presque cylindrique, glabre, piquetée de points blancs. Graines réniformes, marbrées. Introduit en 1724 en Angleterre par Mark Catebsy, - qui le découvrit dans la Virginie, la Carotine et l'Illinois, le W. frutescent WISTARIA 579 se répandit peu à peu sur le continent où il est aujourd'hui très cultivé et se montre très ruslique, Variétés. — a. — W.F. magnifique. — W,F, Mugnifien L'Hort, franc. 185% ts 19. — FI. d. Serr. AE D:,400, ts TE — Fleurs d'un coloris lilas avec une innctile ne soufre sur l'étendard. Passe pour avoir 616 obtenue de semis par M, Delaville chef des cultures, au chäteau de Fitz-James, près Clermont Oise). b. = W.F. à fleurs pourpres. — W.F, Purpurea Hort, Belg. — W. Rachou- siana Rev. Hort. 1862, p. 12, cum, icon, — Ramoaux grêles, effilés, prenant une leinte rouge-brun piqueté de points blancs, Forme le plus souvent une touffe très rameuse ; eunes pousses obscurément anguleuses, couvertes d'une pubescence grisätre, trés ère. (irappes plus longues que dans le type. Fleurs pourpres ou d'un beau violet. roduite de l'Australie en Europe par sir Backhouse, qui le découvrit à Moreton-Hay en 1836 . On a aussi parfois signalé une variété à fleurs blanches, WW. F, niven, à fleurs blanc pur, calice jaunâtre, mais moins estimée que le type, 2, — W. de Chine. — W, chinensis DC. Prodr, p. 390, — Sieb, et Zuecc. FI. Jap. t. 44. — W. floribunda DC. — W, polystachya Koch, Dendr, 1, p. 62. — Glycine sinensis Sims, in Bot, Mag, t. 2083 (1819). — Bot. Reg, t. 650, — Chine. Diffère de la précédente par sa plus grande vigueur : ses ramifications uvent atteindre plus de 100 mètres de développement, couvrir plusieurs Pl , ( ares de superficie (1)et sa tige dépasser { mètre de circonférence à la base, Folioles ovales-lancéolées, acuminées, soyeuses en dessous. Grappes longues, serrées, pendantes, ayant pour la forme des rapports avec celles du Cytisus laburnum, apparaissant presque en même temps que les fruilles, sur des rameaux de 2 à 3 ans. — Fleurs inodores, bleu-pourpre pâle, à ailes munies d’une seule auricule. Floraison mai-juin; parfois une deuxième floraison à l'automne. Cette belle plante passe pour étre originaire de la Chine sep- tentrionale où Bunge la découvrit et recueillit des échantillons secs, mais depuis fort longtemps elle avait été introduite au Japon où elle est aujour- d'hui très cultivée pour former des berceaux. Importée du Japon en 1825 par Boursault, elle s'est rapidement répandue et aucune parmi les plantes srimpantes ne peut rivaliser avec elle. Sa résistance aux grands froids du N. de la France et de l'Angleterre est très suffisante, Comme culture elle se plait surtout dans les terrains secs, calcaires et pierreux, surtout dans les décombres, et si après la plantation on veut l'empêcher de bouder, c'est-à- dire rester longtemps sans végéter ni mourir, il ne faut planter que des individus élevés en pépinière pendant 2-3 ans el bien racinés, :Variélés. — a. — W. d. GC. à fleurs blanches. — W. chinensis alba Thuub. — bl te moins vigoureuse que le type, mais remarquable par ses nombreuses grappes anches. b. — W. do C. à fleurs doubles. — W. C. /lore pleno. Rev. Hort.. 8T*, p- 260, ot 1887, p. 56%, cum icon. — Fleurs pleines, ayant assez l'aspect d'une violette ge me ur pédicelle roux violacé ; calice courtement villeux. Originaire da Japon, d'où a has été introduite par M. Parkmann, qui le premier l'a signalée à la Société d'horticulture e Boston, en 1869. On distingue encore les variétés macrobotrys. Hort., à feuillage vert sombre, S plus fortes que daus le type, et variegala 4 fenillage argenté, vif. tte (4) Rev. Hort., 1885, p. #83. 380 LÉGUMINEUSES — GALÈGÉES | | — W. à épis courts. — W. BR\CHYBOTRYS Sieb, el .Zucc. F1] Jap., 1, p.92, & 45, — D. Space in. Ann, d'Hort. de Gand, HE, p, 50, t. 3] — Fl, de Serr., IN, & 880. — Japon. — Arbrisseau à rameaux torlueux, à! peine grimpant, les plus jeancs seulement volubiles. Folioles 4-5 paires péliolulées, ovales-lancéolées, à base tronquée ou subcordée, soyeuses in-. canes en dessous, ainsi que les pétioles, les pédoncules et les calices. Grappes naissant sur de petits rameaux feuillés portant sur un axe robuste, les fleurs longuement pédicellées et accompagnées de bractées rousses, relues, larges, ovales-lancéolées; étendard orbiculaire, indigo-violet, avec une petite tache jaune à la base, muni de callosités el deux auricules ;l ovaire et style hérissés : Jégumes tomenteux, courts. Fleurs apparaissant en môme tomps que les jeunes pousses feuillèes. | Introduit du Japon par von Siebold, vers 1830, qui le trouva dans Île voisinage de Nangasaki, il fleurit pour Ja première Le dans le Jardin bota: nique de l'Université de Gand, | — W. du Japon. — W. JAPONICA Sieb. et Zucc., FI Jap, & 43, KE: pes — Gracieux arbrisseau grimpant, glabre. Feuilles 4-5 paires de folioies pédicellées, ovales-lancéolées, glabres. Grappes simples, pendantes ; brae-| tées subulées, persistantes. Fleurs petites, blanches : étendard sans callosités ;| ovaires et styles glabres: gousses cylindriques, linéaires ; graines rondes, brunes, Croit abondamment dans les buissons au Japon. | ue : : : : Variété. — VW. j. flore pleno Rev. Hort., IS91, p. 245. — Fleurs très pleines, | d'un beau violet foncé nuance de rose 0. — W. à nombreuses folioles. — W. MULTIUGA Sieb. — FI d.: Serr., XIX, t. 2002, — Rev. Hort , 1891, p. 175, f. 44-46. — W. grandi-l flora, Mort. — Japon. — Arbrisseau d'une grande vigueur. Folioles nom-| breuses, longues, étroites, vert gai, légèrement tourmentées, acuminées cuspidées, très glabres. Grappes pendantes, très longues, atteignant parfois! plus d'un mêtre, très étroites et Iâches. — Fleurs solitaires, non odorantes, | petites (pour le genre), sur pédicelle de 1-3 centimètres de long ; étendard violet-mauve, avec une légère tache jaune au centre. Fruits rares, | 1-2 seulement, par grappes et à l'extrémité des inflorescences, longs de. 12-15 centimètres, longuement alténués vers la base, renflés vers le sommet, brusquement acuminés et terminés par une sorte de bee ou pointe; sur- face courtement velue, brillante, soyeuse, douce au toucher; graine souvent unique. Introduite du Japon chez van Houtte, celle glycine est très rustique et très ornementale. Varielé, — W. M. alba Rev. Hort., 1891, p. 421, L 109. — Ficurs de mème forme que le type, mais d'un blanc éclatant. Mise en vente par MM. Trauson, d'Orléans. . On {rouvre encore décrits dans les ouvrages : les W. biloba \ob., Glycine biloba Lindl, Bot. leu, t 1H18, à fouilles fernces, velues, grappes pubescentes, plus courtes que les feuilles : corolle violette, étendard bilohbé: et le W. dubia M: aps, originaire de la Chine. SESHANE SN] 161. — SESBANE. -- SESRANIA Pers, (1). De Sesban, nom arabe du $. ryyptiara. _ üenre comprenant 15-16 espèces d'herbes où d'arbustes des régions udes des deux mondes, se distinguant dans la tribu des Galégées par style non barbu, à petit sommet stigmatique, Gousse linéaire, oblongue allungée, non ailée ou à 2-4 ailes, coupée intérieurement dans l'intervalle graines d'isthmes transversaux. Feuilles supérieures à folioles nombreu- , entières ; stipules membraneuses. Fleurs en grappes axillaires, Arbustes e serre chaude, très ornementaux. Mult, de graines semées en pots sur eouche chaude, . — S. d'Egypte. — S. ÆGYPTIACA Pers. — Coronille seshania Wild. LS Sénégal, Pne. — Arbrisseau de 1%20 à 1%50, Folioles 10 paires, éaires, oblongues, mucronulées. Fleurs | Jaunes, 6 :lendard obcordiforme, acheté de noir. Gousse loruleuse, subeylindracée, 2 fois plus longue que le pétiole. Flor, juillet-août, Employé en Egypte rte faire des haies. 2:— $S. à grandes fleurs. — S. GRANDIFLORA Poir. — Agati grandi- [lora Desv. — Indes et Moluques.— Arbuste de 6 mètres; rameaux dressés, Folioles oblongues, échancrées, glabres. Fleurs en grappes, par 4-5, grandes, passant du rose pâle au jaune rouille; élendard ovale-oblong. Gousse très longue, 45", rectiligne comprimée. 3, — S. à fleurs ponctuées. — S. PICTA Pers. — DC, Prodr. IE, p.265, — Bot. Reg. t. 873. — Arbrisseau de 1"50 à 2®, Folioles linéaires oblon- gues ; stipules subulées, persistantes, Grappes penchées, Fleurs jaunes; co- role 3 fois plus longue que le calice ; étendard marbré de brun et de noir, Gousse filiforme, légèrement comprimée. — N. du Mexique. 4 — S. à fleurs écarlate. — S. COCCINEA Poir, — Moluques. — Arbre peu élevé, touffu. Feuilles oblongues, échancrées, pulvérulentes, Grappes Subtrillores. Fleurs écarlates. Gousse filiforme subhtétragone, toruleuse, légé- rement arquée, longue de 040-045, Les graines servent d'aliment aux Malais. ÿ— 8. de Tripet. — S. (Paubentonia) TRIPETII Poit, — Brésil, — Arbris- seau de 4"50-2 mètres. Folioles 29 à 33, alternes, oblongues, vert sombre en dessus, glaucescentes en dessous. Grappes 90-30 flores. Elendard rouge Cocciné avec macule jaune à l'onglet. Serre tempéree. On trouve encore dans quelques collections les S. longifolia DC. du Mexique à 11-13 res de folioles et fleurs jaunes ; le S. punicea DC. Prodr. Il (Daubentonia punicea) u Texas, à fleurs vermillon, feuilles rappelant celles du Robinier, enlio, le S. vesi- ia Jacq., Glottidium floridanum DC. de la Floride et des Carolines, à feuilles pri- mordiales simples et les suivantes peunées, Fleurs jaunes, läches, é es, M) Syu. Daubentonia DC. 4gati DC, et Glottidium Nosx. 582 LÉGUMINEUSES — PHASÉOLÉES 162. — CLIANTHE. — CLIANTHUS Soland. Du grec Kleis, gloire, et anthos, fleur ; allusion à la beauté des fleurs. Herbes ou arbrisseaux à pétales acuminés ; style présentant sur sa face interne une ligne longitudinale de poils et a son sommet une surface stig-k matifère, légèrement capitée. Gousse bivalve, oblongue et pulpeuse à l'inté- rieure. Feuilles imparipennées. Fleurs grandes, en grappes axillaires quel quefois ombelliformes, et munies de bractées et de bractéoles. Genre comprenant 3 ou 4 espèces, de l'Australie et dela Nouvelle-Zélande, | cultivées dans les serres pour la beauté de leurs fleurs. Les plus répandues h sont : le C. ponceau, P. puniceus Soland., Bot. Mag. t. 3584. Australie. Arbrisseau de 1"50, demi-grimpant; FUI 10-12, alternes, oblongues,!t rétuses, coriaces; fleurs rouge-ponceau brillant, très nombreuses; flor.| automne. Variité. C. magnificus Mort. plus beau et plus gracieux que le! type.— C!. de Dampier, G Dampierii A. Cunn., Bot. Mag.— 5051. Arbrisseauk de la taille du précédent, à rameaux retombants, soyeux ; feuilles nettement ailées, gris-argenté, velues ; fleurs rouges avec une tache pourpre noir à lak base de l'étendard; grappes ombelliformes. Variété, C. D. marginata, lat plus belle des formes cultivées ; fleurs blanches, bordées de rouge, tacheh de l’étendard noire, Flor. fin de l'été et l'automne, Serre tempérée : crainth l'humidité pendant le repos. Tribu II, — Phaséolées. — Phaseoleæ. Plantes dressées ou volubiles. Feuilles composées-pennées, rarement 1, 5, É f'oliolées, ordinairement stipellées ; étamines diadelphes, rarement monudelphes . Léquime polysperme, inarticulé, déhiscent. | | | 163. — ERYTHRYNE. — ERYTHRYNA Lin. Du grec, é-ythros, rouge ; allusion à la belle couleur des fleurs, Arbrisseaux ou arbustes à tiges et pétioles quelquefois aiguillonnés# Feuilles trifoliolées, accompagnées de 2 stipules glanduleuses. Fleurs en grappes allongées ; calice bilabié, spathacé, Pétales très inégaux; étendard enveloppant les ailes et la carène ; étamine supérieure libre jusqu'à la basek ou quelquefois connée avec les Re jusqu'à mi-hauteur des filaments.| Gousses longues, toruleuses, bivalves, polyspermes, étranglées entre chaqueb graine. Onen connait environ une trentaine d'espèces habitant les ne | chaudes de l'Ancien et du Nouveau-Monde, ainsi que le Cap. Ce sont des plantes de serres, mais que l’on peut cultiver en pleine terre en été, isolées! sur les pelouses, dans un bon terrain mélangé, riche en terreau, tenu frais, sans excès. Elles fleurissent ainsi en été ; à l'automne on les rentre, on. coupe les jeunes bois et l’on conserve les souches en lieux secs, à l'abri desl gelées, dans le sable ou dans de la vieille terre sèche. On peut encore les laisser sur place après avoir coupé les rameaux jusqu'à la souche, en re- couvrant celle-ci de sable, de fumier, et le tout d’une eloche ; en mai El CLITORIA 583 découvre le tout, Mult, de jeunes pousses au printemps, sous cloche et sur couche chaude, en ayant soin de ne pas laisser d'humidité, Voici les ea pèces les plus cultivées : 1, — E. à corail. — KE, CORALLODENDRON binites 2 spinosa Hort. -— Inde. — Arbrisseau de 1-3", épineux, Folioles larges, rhomboïdales, ai- guës ; pétiole inerme. Fleurs écarlate-foncé apparaissant après les feuilles, 2 — E. crête coq. — E. CRISTA-GALLI Lin. — Bot. Mag. t. 2161. — F, laurifolia Jacq. — Brésil (1771). — Arbrisseau de 130 à 2%, à ra- meaux armés de forts aiguillons ainsi que les pétioles. Folioles ovales, co- riaces, glaucescentes, glabres. Fleurs très grandes, rouge écarlate: carène, trois fois plus longue que le calice, Flor, fin de l'été, L'espèce la plus belle du genre et la plus cultivée. Pleine terre en été, orangerie pendant l'hiver. 3. — E. superbe. — E. SPECIOSA And. Bot. Rep. &. 443, — Bot, Reg. t. 750. — Indes occidentales. — Tige arborescente, aiguillonnée, Folioles grandes, ovales rhomboïdaies, acuminées, sinuolées, glabres, la terminale trilobée. Fleurs grandes, cramoisi-foncé : calice subdenté, velouté, étendard linéaire-lancéolé. Très belle espèce. Variétés. — XE. versicolor. Fleurs passant du blanc jaunätre au carmin foncé. Signalons encore le E. ornata Bellanger, petit arbrisseau de 20460 centimètres, fleurs vermillon foncé ; le E. Bellangeri à floraison continue, fleurs rouge foncé ; le E. mar- morata FI. d. Serr. t. 2379, à feuilles panachées, marbrées et le E. compacta KR. Hort 1877, p. 372. 164. — CLITORIA. — CLITORIA Lin. De clitoris, organe anatomique ; de ce que l’on a cru voir dans la fleur une ressemblance avec cet organe. Arbuste dressé ou volubile, à feuilles imparipennées, ordinairement tri- foliolées, munies de stipules striées, persistantes et de stipelles. Fleurs gran- des, élégantes, axillaires, solitaires ou par 2 sur les pédicelles, Petales tres inégaux ; étendard grand, dressé, émarginé ; ailes oblongues, subfalei- formes, étalées, plus ou moins adhérentes à la carène, Gousse stipilée, ie néaire comprimée, bivalve. On en connait environ 30 espèces, habitant les régions chaudes du globe, Plusieurs sont cultivées dans les serres pour la beauté de leurs fleurs ; elles demandent un compost de terre franche, de Sable et de terre de bruyère. On peut les multiplier de graines quand il sen produit, ou par boutures d'extrémité de rameaux, que l'on fait à chaud et sous cloche, Voici les plus répandues : : 1 — C. Brusiliana Lin. — DC. Prodr, Il, p.234. — Tige grimpante, glabre. Folioles ovales oblongues. Pédicelles 1-2 flores : bractées ovales, cachant le calice et plus longue que lui. Gousse linéaire comprimeée., — Brésil, 1739. 2. — C. hétérophylla. Lin, — Bot. Mag. t. 2112. — Régions tropicales 1813.— Tiges volubiles, grêles, glabres. Folioles 2-3 — juguées, subarrondies, ovales ou linéaires. Stipelles nulles ; pédicelles solitaires, 1-flore ; bractées petites, aiguës. Fleurs bleues. 584 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES 3. — C. Mariana Lin. — Prodr. Il, p. 234, — Virginie, Carolines, 1759, — Tiges volubiles, folioles, trifoliolées, ovales-lancéolées, glabres. Pédicelles solitaires à 1-3 fleurs. Fleurs bleu pâle et rose clair. ï. — GC. ternatea Lin. — C'. spectabilis Salisb. T'ernatea vulgaris Bot. Mag. t. 1542. Indes, Iles Maurice (1739), — Tige volubile, subpubescente, Fo- lioles 2-3 — juguées, ovales arrondies; stipelles subulées. Pédicelles solitaires, L-flore ; bractées grandes, subarrondies. Fleurs d'un beau bleu d'azur clair, à centre jaune et blane. — Il existe des variétés à fleurs bleues et blanches. Lribu III. — Génistées, — Génisteæ Elamines ordinairement monadelphes. Fleurs en grappes terminales ou oppositifoliées. Feuilles simples ou composées-digitées. 165. — AJONC. — ULEX Lin. Du grec, Ule, broussaille, ou bien du mot celtique, ac, pointe ; allusion aux épines dont la plante est armée, Arbrisseau à rameaux entrelacés, velus, épineux ; épines vertes, formées par les feuilles et les ramules avortées. Feuilles persistantes, les 3-4 pre- mières trifoliolées, les suivantes réduites au pétiole élargi en phyllode plus ou moins dilaté, rigide, terminé en épine. — Fleurs jaunes, solitaires ; calice dibractéolé, bilabié, très-fendu, persistant; étendard redressé, recouvrant les ailes et la carène, Style courbé au sommet. Gousses enflées, velues, oli- gospermes ; graines caronculées près du hile. — Bois sans aubier ni duramen bien distincts, mais se colorant au cœur de brunâtre très clair ; tissu fibreux, fin, très-serré, comme corné ; rayons médullaires minces, inégaux ; vais- seaux fins et assez fins, réunis en grand nombre et formant sur la section transversale un réseau en dentelle très apparent et de couleur claire ; ce bois dur, nerveux, souple, Le genre comprend 4-5 espèces, habitant l'Eu- rope occidentale tempérée ou chaude tempérée. Ce sont des plantes silici- coles, souvent sociales, repoussant de souche et se reproduisant facilement de graines; parfois utilisées comme plantes fourragères. 1. — A. d'Europe. — U. EUROPÆUS Lin. FI. Dan., t. 608 — Nouv. Duham., I, t. 257, p. 59. — Mascif. Atl. PI. franc., t. 70. — Maih., FI. forest., p. 84. — Vulg. Ajonc marin. — N. 0. Europe. Arbrisseau de 1 à 250, parfois jusqu’à 3-4, à tige irrégulière, revètue d'une écorce gris-clair, longitudinalement gercurée ; rameaux dressés, verts, sillonnés, velus, hérissés d’épines raides divergentes, formant un buisson très touffu. Feuilles lancéolées linéaires, mucronées, piquantes. Bractées ovales aiguës, soyeuses.— Fleurs solitaires ou géminées, apparais- sant en mars-avril, souvent mème plus tôt; calice jaunâtre semi-étalé, pres- que aussi long que la corolle, velu; carène droite, obtuse, Gousse de 15-18 millimètres sur 6-7, brune, très velue, renfermée aux trois quarts dans le calice ; graines 3-6, olivâtres, échancrées à l'ombilie, qui est ovale; on en. compte 150 à 160 mille par kilogramme, mais beaucoup sont attaquées. AJONC TEE dans la gousse par une sorte de hruche qui les rend impropres à la germi- nation. Le mieux, pour récolter ces graines, est de couper les sommités fructifères dès le matin, de les jeter sur un drap et de les battre avec un fléau, après les avoir recouvertes d'un autre drap pour empêcher leur dis- persion. L'Ajone est très commun dans l'Europe occidentale, sur les sols sablon- neux ou granitiques, surtout dans l'ouest de la France et en Angleterre ; il couvre souvent des étendues considérables, en formant des massifs purs dans les Landes, sur terrains vagues, ou dans les forèts, sous le couvert des essences forestières. Il refuse de venir sur les sols calcaires et craint ceux trop humides ; sa croissance est rapide pendant les 2-3 premières années, mais se ralentit beaucoup après 5-6 ans ; il vit tout au plus 15-20 ans. Ses tiges, coupées tous les 3-6 ans, sont confectionnées en bourrées, recherchées pour le chauffage des fours à chaux et à plâtre, et même pour ceux de bou- langerie. Dans le Médoc, il entre aussi dans la composition des eomposts des - tinés à la fumure des vignes, après avoir séjourné dans les cours sur le passage des véhicules et des animaux, ou après avoir été coupé en morceaux et mélangé à d'autres substances organiques. L'Ajonc est aussi utilisé pour faire des haies vives, impénétrables, » "/%sur à, glabre, 3-7 graines olivà- 9: — G. d'Angleterre. — (à. ANGLICA Lin. — FI. dan. IV, t. 619, — Prodr. II, p. 149. — Gren. et God. Flor. fr. 1, p 355. — Math, FL for. p.93. — Koch, Dendr. I, p. 38. -— N-0. Europe. — Arbrisseau de 050 à 1*. Tige dressée, glabre ; rameaux grèles ct feuillés, armés d'épines fines, simples, étalées, dressées; ramules vertes, striées; les florales inermes. Feuilles petites, courtement pétiolées ; celles des rameaux florifères obovées, très obtuses, celles des stériles linéaires ou lancéolées-aiguës ; stipules nulles. Fleurs petites, pédicellées, solitaires et latérales, formant par leur ensemble de petites grappes feuillées. Gousses 12-15", sur d, glabres, brunes à la ma- turilé, presque cylindriques, courbées sur la base. Coteaux sablonneux, landes, sols siliceux ou silico-argileux, même lourbeux de toute l'Europe Nord-Ouest, 10, — G. d'Allemagne. — (i. GERMANICA Lin. — FL dan XI, 1 1826. — Prod. II, p. 149. — Koch, Dendr. 1, p. 37. — Mascl. AU PT CA —_ Europe. — Arbrisseau de 030 à 060, à tiges dressées, trés ramenuses, munies, ainsi que les rameaux anciens, d'épines élalées, gréles, simples ou pennalipartites. Rameaux jeunes, verts, striés, velus. Feuilles assez grandes 12-15%/e, subsessiles, lancéolées, molles, longuement ritiées ; slipules nulles. Fleurs nombreuses par 6-15, en grappes oblongues Lerminales non feuil- 590 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES lées; bractées petites, subulées, velues. Gousse de 8-10"%/® sur 5, velue, ovale-rhomboïdale, noircissant à la maturité. Graines 2-3, ovoïdes compri- mées, brunes, luisantes. Habite les bois et les lieux stériles de la plus grande partie de l'Europe, surtout tempérée et froide. 11. — G. d'Espagne.— (Gi. HISPANICA Lin. — Prodr. If, p. 148. — Gren, et God. F1. franc. I, p. 356. — Math. FI. for., p. 94. — Lodd, Bot. Cab., t. 1738. — Rev. Hort. 1888, p. 36, icon. — Sparlium hispanicum Spreng. France mérid. Espagne, Algérie. — Sous-arbrisseau de 010 à 030 ; tige dressée, très rameuse, nue inférieurement ; rameaux anciens grisâtres, munis de nombreuses épines grêles, rameuses, anguleuses, puis très étalées; jousses vertes, striées, très velues. Feuilles, 10-12"/*, peu riombreuses, : ’ , JO n'existant que sur les ramules, oblongues-linéaires aiguës, légèrement ve- lues. Fleurs petites, 6-12, en capitules terminaux-ombelliformes, rappelant un peu ceux des coronilles; bractées petites, scarieuses, caduques. Gousse, 9-10®/* sur à, noire, longuement poilue. Graines, 1-2, ovoïdes, brunes. Cô- teaux arides de la France méridionale, de l'Espagne et de l'Algérie. Très belle plante d'ornement, résistant assez bien aux hivers de Paris. Mult. de graines ou bien de boutures mi-aoûtées, dans de petits pots sous cloche, en terre de bruyère, ou enfin, par greffe sur l’4. d'Europe. D, — Genéts unifoliolés non épineux. 12, — G. sagitté. — G. SAGITTALIS Lin. — Prodr. I, p. 154. — Gren. et God. FL. franc. 1, p. 350. — Math. FI. for., p 90. — Koch, Dendr. I, p. 4. — G. herbacea, Lmk. — Europe moyenne et sud. — Sous-arbrisseau de 010 à 030. Social et gazonnant; tiges rampantes, émettant chaque année de nombreuses pousses, dressées, herbacées, garnies de trois ailes foliacées, très développées. Feuilles ovales ou étroites-lancéolées, un peu velues. Fleurs en grappe terminale, dense, globuleuse ou ovoïde. Gousse, 15-20"/sur 5, velue. Collines boisées de presque toute la France et de l'Eu- rope moyenne. Flor. mai-juin. 13. —G.poilu. —G. PILOSA Lin. — Prodr. If, p. 152. — Gren. etGod. }, p. 351. — Math. F1. for., p. 90.— Koch, Dendr. [. p. 42. — G. repens Lmk. — Spartium pilosum Roth. — Europe moyenne. — Arbrisseat de 030 à 0"50; tiges couchées el radicantes, à branches ascendantes où diffuses, tuberculeuses, souvent tortueuses ; pousses vertes, soyeuses, striées. Feuilles obovales, pliées en gouttière, glabres en dessus, cou- vertes en dessous de poils blancs-soyeux, appliqués. Fleurs solitaires ou géminées, à l'extrémité des rameaux, et formant par leur ensemble une grappe lache feuillée. Gousse, 20-25%/" sur 4, soyeuse, bosselée, noircis- sant à la maturité. Bois des régions montagneuses sèches de toute la France. Flor. mai-juin. 14. — G. joli. — G. PULCHELLA Vis, — Gren. et God. I, p, 351. — Math. FL for., p. 94. — 4. humifusa Vill. (non Lin.) — France et Eu- GENET su rope australe. — Sous-arbrisseau très rame ux, diffus, formant un petit buisson très touffu, à tiges épaisses, très tortueuses, couchées et radi- cantes. Feuilles étroites, presque linéaires, couvertes sur les deux faces de poils blancs étalés, les inférieures fasciculées sur des tubercules. Fleurs formant des grappes très courtes au sommet des rameaux. Gousses, 15%/® au plus, à 1-4 graines. Montagnes arides du S.-E. de la France et Alpes ita- liennes. 15. — G. des teinturiers. — G. TINCTORIA Lin, — FI, dan., & 526, — Eng. Bot., t.44. — Gren.’et God. F1. franc. I, p. 352, — Math. Flor. for., p.91. — Corniola tinctoria Med. — Vulg. Genestrole, — Europe et Sibérie Sous-arbrisseau de 0®40 à 1", d'aspect très variable. Tiges dressées, ascen- dantes, vertes, striées, émettant de nombreux rejets annuels, bien feuillés et pubescents. Feuilles sessiles, étroitement lancéolées, aiguës ou ovales ob- tuses, 10-25®/ de long, glabres, pubescentes sur les bords, trois nervures latérales bien marquées; stipules petites, subulées, — Fleurs solitaires et axillaires à l'extrémité des pousses, formant par leur ensemble des panicules terminales. Gousse, 20-25®/" sur 3-4, brune à la maturité. Graines, 5-10, olivâtres, orbiculaires, comprimées. Flor. mai-juillet. Ce genêt croit dans presque toute l'Europe, dans l'Asie occidentale, surtout tempérée et septentrionale, jusqu'en Sibérie. On le voit sur toutes les for- mations géologiques, bien que ce soit les sols siliceux qui semblent le mieux lui convenir. Les sommités fleuries donnent une teinture Jaune. Les fleurs, les feuilles est les racines sont purgatives, ses graines passent pour émétiques. Recherché en ornementation. Variété. — a. — G. d, T. de Sibérie. — G,T. Sibirica. Lin, — dJacq. Hort. Vindob., tab. 160. — Tige dressée ; rameaux lisses, striés. Feuilles lancéolées, glabres. b. — G. d. T. étalé. — G.T. ‘’patula Bieb. — Panicules étalées, et fleurs moitié plus petites que dans le type. Caucase. — Quant aux G. polygalæfolia Prodr, 11, ASE : G ps du Portugal ; G. Florida DC, de l'Espagne; G. auxanthica DC. ere: ; G. virgata DC. de Madère, ce ne sont que des formes locales du G. tinc- 16. — G. à feuilles ovales. — G. OVATA Waldst. — Math. FI. for. p. M. — Corniola ovata Presl. — S. E. de l'Europe. — Diffère du 6. fenc- loria par Les poils qui garnissent les gousses, les rameaux et les feuilles, Arbrisseau ne se ramifiant qu'à une certaine hauteur du sol. Habite le S.-E- de l'Europe, notamment la Hongrie. On le trouve aussi en Savoie (Ma- thieu). 17. — G. de Delarbre. — G. DELARBREI Lecoq. et Lam. — Gren. el God. Flor. franc. I. p. 353. — Math. F1. for. I, p. 92. — Auvergne, Pyré- nées. — Très voisin du G. tinctoria, dont il ne diffère guère que par sa taille moindre, ses feuilles, ses fleurs et ses fruits plus grands. Uousse ar- rondie au sommet. Graines plus grosses, ovoides. Flor. juillet août, Mon- tagnes d'Auvergne et les Pyrénées. 18, — G, cendré. — G. CINEREA DC. Prodr. Il, p. 149. — Gren. et God. 1, »92 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES p. 353. — Math. FI, for. p. 92. — Spartium sphærocarpon Lapeyr. — Europe occidentale, — Arbrisseau dont le port rappelle le G. à balai et dont il a aussi presque les dimensions, Tige dressée, très rameuse; ramules urèles, allongées, dressées, striées, vertes. Feuilles rares, petites, oblongues, fasciculées aux nœuds sur les rameaux fleuris, velues, soyeuses en dessous, presque sessiles. Fleurs solitaires ou géminées, faiblement pédicellées et formant par leur ensemble de longues grappes làèches. Etendard muni de poils appliqués. Gousse 15-18%/° sur 5, velue, linéaire comprimée. Graines 3-5, ovoïdes, olivatres. Floraison mai-juin. Abondant dans certaines parlies des Alpes calcaires du Dauphiné, de la Provence, dans le Roussillon et l'Aragon. Il sert au chauffage et à la confection des balais. 19. — G. de l'Etna. — Gi. ÆTNENSIS DC. Prodr. Il, p. 150, — Maris. FI, Sard. &. 28. — Spartium ælnensis Biv. — Bot. Mag, t. 2674. — Sicile. — Tige dressée, très rameuse. Feuilles peu nombreuses, linéaires, soyeuses. Fleurs moilié plus petites que celles du Spartium. Grappes terminales; pétales glabres, courts, presque égaux. — Gousse oblique, ovale, comprimée, à 2-3 graines, Région forestière supérieure de l'Etna. IH, — $S. G. SAROTHAME, — SAROTHAMUS Wimm, Du grec saros, balai et {hamnos, buisson; allusion aux usages de l'espèce principale. Se distingue des Genèêts vrais: par le calice à 2 lèvres courtes, divart- quées, la supérieure à 2 dents, l’inférieure à 3; par l'étendard redressé, les anthères égales, le style très long, enroulé sur lui-même ou fortement courbé. Graines caronculées. Arbustes ou arbrisseaux inermes, à feuilles 3-folio- lées ; pousses vertes, cannelées, anguleuses. 20. — G. à balais. — G. SCOPARIA Lmk. Encyel., t. 619.— Sarothamnus vulgaris Wimm. — Gren. et God. I, p. 348. — Math. F1. for. p. 87. — Spar- lium scoparium Lin. — FI. dan. t. 313. — Engl. Bot. t, 1339. — Spach, Vég. Phan. I, p. 205. — Cytisus scoparius Link. — Europe occidentale. — Arbrisseau pouvant atteindre jusqu'à 2-3", à tige irrégulière, recouverte d’une écorce lisse, gris-verdâtre ; ramules nombreuses, effilées, simples, vertes, cannelées, anguleuses, noircissant par la dessiccation. Feuilles infé- rieures péliolées, trifoliolées, elliptiques ou obovales, pubescentes ; les su- périeures wnifoliolées, sessiles, Fleurs grandes, 20"/", glabres, jaunes, soli - taires ou géminées, formant par leur ensemble une longue grappe làche : style velu inférieurement et enroulé en ressort de montre. Gousse-40 45"/* sur 8, comprimée, noire, ciliée sur les bords, 8-12 graines, olivâtres. Flo- raison mai-juin. sspèce essentiellement silicicole et sociale, couvrant des étendues consi- dérables en Bretagne, dans le Morvan et sur le Plateau central granitique, dans les plaines et jusqu'aux régionsmontagneuses moyennes. Son aire géo- graphique s'étend de l'Océan jusqu'au centre de l'Europe et du sud au nord jusqu'à la zone où les froids de 22 à 25° ne sont pas fréquents, Il envahit les GENËT 593 sols forestiers découverts, et nuit souvent aux jeunes peuplements sans que sa présence indique la stérilité, comme celle de la bruyère. Pareillement à PAjonc il apparait aussi très facilement dans les champs cultivés, momen- tanément abandonnés, et, dans plusieurs contrées, il entre dans la rotation des assolements pour une période de 10-12 ans, pendant laquelle la terre se repose, s'améliore et sert de pâturage, Les sommités de l'arbrisseau sont aussi broutées par les animaux; toute la plante est utilisée pour le chauffage des fours, et les ramules pour faire des balais. Enfin, le Saro- thamne est employé en ornementation. Variétés. — G. S. Andreana Puiss. in Rev. Hort. 1886, cum. icon. p. 372, — Trou” vée par hasard dans un champ de G. à balais en Bretagne vers 1885, Se fait remarquer ar ses fleurs, dont le pédoncule et le calice sont d’un rouge vineur. la corolle d'un fond jaune d'or brillant à étendard marqué en dehors, à son sommet, d'une ligne pourpre foncé; ailes rouge cramoisi foncé. On convait aussi les variétés flore albo, à fleurs blanches, et ramulis aureis, à ra- mweaux dorés, 21. — G. purgatif. — G. PURGANS DC. — Sarothamnus purgans, Gren. et God. I. p. 349. — Math. FL for., p. 88.— Spartium purgans Lin. —Vulg. Genêt griot.— France centrale et méridionale, — Arbrisseau de 040 à 060, très rameux ; rameaux verts, sillonnés, à raies alternativement vertes, gla- bres, grises ou pubescentes, à peine feuillés, Feuilles très petites, rares, toutes sessiles, trifoliolées, les florales simples. Fleurs beaucoup plus petites que dans l'espèce précédente ; style glabre, rourbé, non enroulé, ni élargi à lextrémité. Gousse 20-25"/* sur 5-7, noire, un peu velue, Vient sur les lieux secs du Morvan, des Cévennes et dans le Roussillon. 22, — G. arborescent. — G. (Sarotamnus) ARBOREUS. Gren. et God, El. franc. t. 348. — Math. F1. for. p. 88. — Spartium arboreum Desf, — France, Algérie. — Arbrisseau de 2-4 mètres, à lige dressée, très ra- meuse; pousses sillonnées, vertes et glabres sur les côtes, grisàtres-tomen- teuses dans les sillons. Feuilles toutes trifoliolées, pétiolées, fasciculées aux nœuds, persistantes jusqu'à la maturité du fruit. Fleurs plus petites que celles du G. scoparia, longuement pédicellées, solitaires, géminées ou fasei- Culées aux nœuds supérieurs, formant grappes lâches; carène droile ; style glabre, presque roulé en cercle, non élargi sur le sommet. Gousse 30-35%/* Sur 7, noire, luisante, glabre ou presque glabre. Graines noires, males. Le S. arboreus ne noircit pas par la dessiccation. FI. juin. — Pyrénées orientales et Algérie. NII, — S. G. RETAMA, — RETAMA Boiss, De Relam, nom arabe de l'espèce principal, dont les Espagnols out fait Relemas. Diffère des Genéts vrais par l'étendard, oblong, élalé ; le style subulé, ascendant ; le stigmate terminal, un peu poilu. (rousse ovoide, enflée, indéhis- centes, à 1 graine. Arbrisseaux à rameaux eftilés, presque sans feuilles. Fleurs en grappes latérales jaunes où blanches. MOUILLEFERT. — TRAITÉE. 38 594 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES 23. — G. à une graine. — Gi. MONOSPERMA Lmk. Dict. IT, p. 616. — Bot. Mag. t. 683. — Nouv. Duh. If, p. 75. — DC. Prodr. If, p. 150. — Spach, Vég. Phan. 1, p. 202. — G. Rætama Forsk. — Retama monosperma Boiss. — R. Duriæi Spach. — Spartium monospernum Desf. — Région Médit. — Arbrisseau de 2-4*, à rameaux dressés, anguleux, velus, verts, effilés, flexi- bies. Feuilles peu nombreuses, promptement caduques, linéaires-oblongues, pubescentes ; grappes pauciflores ; pétales soyeux, blancs, presque égaux. Gousse ovale, enflée, membraneuse, glabre. Se rencontre dans les lieux stériles de l'Espagne, du Portugal, du Nord de l'Afrique jusqu'en Egypte, et on le voit souvent former de gros buissons sur le littoral, dans des sables stériles qu'il sert à fixer. Ses sommités servent de fourrage aux troupeaux. 24. — G. à fruit sphérique. — G. SPHÆROCARPA Lmk. Dict. If, p. 616: — DC. Prod. Il, p.150. — Nouv. Duham. Il, p. 75. — Relama sphærocarpa Boiss. — Spartium sphærocarpon Lin. — Espagne. — Se distingue du pré- cédent par ses feuilles presque glabres, ses grappes multiflores. Fleurs pe- tites, jaune pâle ; pétales glabres, égaux ; gousse ovale, presque charnue, 1-2 graines. Originaire de l'Europe australe et du N. de l'Afrique. IV. — $S, G, SPARTIER, — SPARTIUM Lin. Du grec, sparlon corde ; allusion à l'emploi des rameaux comme cordage, Ce sous-genre, jusqu'ici formé par une seule espèce, se distingue par un calice membraneux spathacé, à une seule lèvre quinquédentée au sommet. Etendard grand, dressé ; ailes étalées; carène à 2 pétales libres; style courbé au sommet. Gousse linéaire-oblongue, longuement exserte, comprimée, polysperme ; graines non caronculées. Arbrisseau non épineux, à. pousses allongées, jonciformes. Feuilles unifoliolées. Fleurs grandes, jaunes. 25. — G. jonciforme. — G. JUNCEA Lmk. Encyel. Dict. If, p.617. — Nouv. Duh. If, €, 22. — Spartium junceum Lin. — Spartianthus junceus Link. — Spach, Vég. Phan. I, p. 199. — Vuig. Genêt d'Espagne, Spartier. — Eu- rope méridionale, Arbrisseau de 2-3", parfois petit arbre, à tiges jaune-grisâtre ; rameaux lisses, vert luisant, eflilés, finement striés, rappelant certains jones. Feuilles très espacées, subsessiles, unifoliolées. oblongues, glabres en dessus, parse- mées de poils blancs apprimés, en dessous. — Fleurs grandes, odorantes, jaunes, solitaires, formant une sorte de grappe lâche à l'extrémité des ra- meaux. Gousse 60 à 80"/* sur 7, plane, arrondie, d'abord velue puis glabre, noire à la maturité. Graines ovoïdes, brun-jaunâtre. Flor. mai-juillet. Le Spartier croit spontanément dans toute l'Europe méridionale, surtout dans la presqu'ile Ibérique, le midi de la France, et remonte jusqu'à Lyon: IL'est aussi commun en Algérie, en Tunisie, et au Maroc. Il prospère encore dans la France tempérée et résiste sous le climat de Paris à des froids de — 18°. Dans son aire naturelle, il se montre peu exigeant sur le choix du terrain et c'est une espèce forestière assez importante pour boiser certains CALYCOTOME 595 “terrains, particulièrement les remblais et les talus de chemin de fer ; par- “tout elle est ornementale, et recherchée pour ses fleurs, D'autre part, son liber étant très fibreux, cet arbrisseau est parfois cultivé comme plante textile, notamment aux environs de Lodève et de Bédarieux, dans l'Hérault. Semé le plus souvent sur terrain assez maigre, qu'il permet d'utiliser, ses jeu- nes pousses sont récoltées, mises à rouir comme les tiges du chanvre et traitées de même. On en retire une filasse estimée pour faire des toiles d'emballage, des sacs et même de la lingerie de ménage, Les pousses servent aussi de liens dans le jardinage et constituent un assez bon fourrage, Le bois, à aubier blanc et cœur jaune-brunâtre, satiné, dense (0,912 à 0.923, Math.) est, en raison de ses faibles dimensions, sans emploi important, Ses graines, comme celles des genêts, sont purgatives. On le multiplie facilement de semences et sa croissance est rapide, Variété. — S. j. flore pleno. — Fleurs doubles, très belles, 167. — ARGYROLOBE. — ARGYROLOBIUM Eckl. et Zeph. Du grec argyros argent et lobos gousse ; allusion à la couleur argentée de la gousse. Calice des Genëts, profondément fendu, bilabié; corolle des Cytises ; carène courbée, plus courte que l'étendard; celui-ci orbiculaire, étalé, Gousse linéaire, comprimée, plus ou moins velue ; graine sans caroncule. Petits arbrisseaux inermes, à feuilles trifoliolées. Fleurs jaunes, solitaires, ou en petits capitules. Afrique australe et région méditerranéenne, A. de Linné. — A. LINNÆANUM Walp. — Math. F1 for. p. 96, — Cytisus argenteus Lin. — Corse, Algérie. — Sous-arbrisseau à peine ligneux, blane-soyeur. Feuilles petites ; folioles elliptiques ou lancéolées, couvertes en dessous de longs poils argentés. Fleurs par 2-3, solitaires ou en petits … capitules. Etendard velu, soyeux ainsi que le calice. Gousse poilue-soyeuse. Coteaux secs calcaires de la France méridionale jusqu'à Grenoble, de la Corse et de l'Algérie. 167. — CALYCOTOME. — CALYCOUTOME Link. De calyx, calice et tome section; allusion à la rupture transversale du calice au moment de la floraison. Arbrisseau très épineux, de la région méditerranéenne, à fleurs presque semblables à celles des Genêts. Calice court, 5-denticulé, se rompant cireu- lairement au moment de la floraison ; pétales jaunes ; étendard dressé ; ca- rène recourbée ; style arqué, subulé ; stigmate en lêle. Gousse oblongue, -comprimée, exserte, à bord supérieur muni de 2 ailes latérales. Feuilles trifo- lislées. Bractées trifides, ou tricarénées, Bois à couches annuelles peu dis- - tinctes , rayons très fins, invisibles : vaisseaux disposés dans la masse en = formant de petites lignes hiéroglyphiques. Le genre comprend 4 ou 4 es- . pèces, indigènes dans la région méditerranéenne, couvrant parfois à elles _seules de grandes étendues. + F4 596 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES 1. — C. épineux. — C. SPINOSA Link. — Bot. Reg. t. 55. — Gren. et God. F}. franc, T1, p. 346. — Math. FI. for, p. 146. — Spartium spinosum Lin, — Desf. Atl. Il, p. 135. — Cytisus spinosus Tourn. — Prodr. II, p. 154. — Littoral méditerranéen. Arbrisseau de 150 à 2", Tiges dressées, très rameuses, tortueuses, cou- vertes d'une écorce gerçurée-membraneuse, rouge brunâtre ; rameaux et ramules qlabres, striés, transformés en épines. Folioles noireissant par la dessiccation, trèscaduques, obovées ou oblongues, couvertes en dessous de pe- tits poils appliqués.— Fleurs assez grandes, solitaires ou par 2-4; pédicelles 2-3 fois plus longs que le calice, munis au sommet d’une bractée trifide eu tri-partite, appliquée. Gousse de 30-407/* sur 6, noire, glabre, luisante à la maturité, pourvue sur le bord supérieur de 2 ailes latérales étalées. Graines 3-5, jaunâtres, luisantes, Flor. mai-juin. Bois très homogène, très dur ; au- bier blanc, cœur noir brun-jaunâtre. Très commun en Corse et dans le Roussillon, sous le couvert des chênes lièges où ilentre dans la composition des broussailles. Peut être employé à faire d'excellentes clôtures vives ou sèches. 9, — C. velu. — C. VILLOSA Link, — Gren. et God, FI. franc. I, p. 346. — Math. F1. for. p. 106. — Spartium lanigerum Desf. AU. II, p. 135. — Cytisus lanigerus DC. Prodr. If, p. 154. — Région médit. — Se distingue du précedent par sa taille ordinairement inférieure, ses rameaux gris {omen- teur, divariqués, également très épineux, ses feuilles velues-soyeuses en dessous, ses fleurs fasciculées par 8-15, et dont les pédicelles sont accompa- gnés d’une bractée presque entière ; par ses gousses de 25 à30"/®sur 7, très velues, largement ailées-ondulées sur les bords. Flor. avril. Lieux secs des iles de la Méditerranée et du littoral. Peut aussi servir à faire dans son aire géographique d'excellentes haies vives, 169. — CYTISE. — CYTISUS Lin. De Cythnos, île des Cyclades, d’où la première espèce connue du genre serait originaire, Genre très voisin des (Genèêts, dont il se distingue par le calice persistant à 2 lèvres divariquées, la supérieure 2-lobée jusqu'à la base, l'inférieure à 3 dents; l’étendard ovale redressé, au lieu de étroit non redressé ; carène arquée au lieu de droite ; étamines monadelphes à tube complet ; stigmate capitellé, barbu. — Arbrisseaux ou petits arbres 2nermes et le plus souvent trifoliolés. Les autres caractères comme dans les Genêts. Les espèces de ce genre sont purgatives et même nuisibles. Le bois, tout en ayant la struc- ture générale de celui des Genêts, a les accroissements annuels plus dis- tincts, ainsi que l'aubier et le bois parfait. Les Cytises habitent les régions tempérées et chaudes de l'Europe, ainsi que les parties de l'Asie et de l'Afrique avoisinant la Méditerranée, Ce sont des essences forestières parfois très utiles, et presque toutes de belles plantes CYTISE 597 d'ornement. On en connaît une cinquantaine d'espéces, dont voiei les prin- cipales : 1, — SPARTOCYTISUS Calice campanaulé, à tube court. — Fleurs blanches. 4. — G. blanc. — C. ALBUS Link. — DC, Prod. Il, p.155, — €. albus mul tiflorus Hort. — Genista alba Lmk.— G. multiflora Nouv. Duham. IH, t. 24, — Spartocytisus albus B. Webb, — Spartium multiflorum Ait. — Lodd, Bot. Cab. t. 1052. — S. album Desf. FI, AU. — Sarothamnus albus Presl, — Espagne, Portugal, Algérie, Arbrisseau ayant le port du G. à balai. Tiges garnies de beaucoup de rameaux verticaux, effilés, sériés, soyeux, terminés en une pointe raide. Feuilles trifoliclées, lancéolées, pliées en goutticres, argentées, peu nom- breuses. Fleurs blanches, solitaires ou fasciculées sur presque toute la lon- gueur des pousses Gousses très velues, 2 graines. Flor, avril-mai, Habite le Portugal et le nord de l'Afrique; se retrouve aussi sur quelques points du Midi de la France, notamment dans les Basses-Alpes, Variétés. — G. A. incarnatus. — Fleurs couleur chair ou légèrement teintée de rouge-pourpre.— G. A. robusta Carr. in Rev. Hort. 1870-71, p. 599, — Buisson arrondi, à ramification robuste. 9, — C. odorant. — C. FRAGRANS Lmk. Diet. I, p. 249. — Nouv, Duh. V, p. 161. — Spartium nubigenum Aït. — Arbuste ayant le port du G. purgans. Rameaux lisses, striés. Folioles 3, lancéolées, poilues, Fleurs pelites, blanches, très odorantes, lalérales, fasciculées. Gousse glabre, com- primée, noircissant en se desséchant. Indigène aux Canaries, sur le pic de Ténériffe. Rare dans les cultures, I], — LABURNUM Calice court, campanulé ; graines non caronculées ; fleurs en grappes denses. 3. — C. faux-Ebhénier. — C. LABURNUM Lin, — Bot. Mag. t. 176. — Nouv. Dub. V, t. 44. — Math. F1. for. p. 97. — Laburnum vulqare Griseb. Cytise aubour, C. à grappes, Alhois. — Europe centrale, Grand arbrisseau ou petit arbre de 6-8®, à tronc lisse grisâtre ou verdà- tre, couvert, à un àge avancé, d'une écorce avec périderme subéreux, mince, coriace, membraneux comme du parchemin el s'enlevant parfois par lames circulaires, Rameaux peu nombreux par suite de l'arrêt de dévelop- pement des bourgeons latéraux qui ne produisent que des pousses con- tractées, à feuilles fasciculées ; ces rameaux cylindriques, lisses, verts gri- sâtre dans le jeune âge. Bourgeons écailleux, blane-tomenteux. Feuilles lon- guement pétiolées, 3-foliolées. Folioles elliptiques, apiculées, vert sombre et glabres en dessus, vert päle en dessous et couvertes de poils appliqués, sur- tout dans la jeunesse, — Fleurs grandes, en grappes lâches, latérales, pen- dantes, entourées de feuilles à leur base; pédicelles 1 ou 3 fois plus longs que le calice, munis vers le sommet de 3 petites bractéoles, très caduques. 598 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES Gousse 50 à 60"/" sur 8, velue, soyeuse, puis presque glabre, bosselée, étranglée, suture ventrale épaisse, obtusément 3-carénée, mais non ailée, graines 3-7, assez grosses, réniformes, orbiculaires, déprimées, brunâtres. Flor. avril-mai, Fruct. août. Le Cytise est abondant dans les bois des terrains calcaires de la Lor- raine, dela Côte-d'Or, de la Bresse, dans les forêts sub-alpines de la France, de la Suisse et de l'Autriche. Tous les terrains, sauf ceux marécageux, lui conviennent. Il repousse très bien de souche ; peut être exploité en taillis simples et permet d'utiliser de mauvais terrains, surtout ceux en pente qu'il fixe très bien, grâce au grand développement de ses touffes. — Son bois com- prend un aubier blanc et un bois parfait, variant du brun-verdâtre au brun- noirâtre, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec le bois d’ébène, et d’où son nom de #aux-ébénier. Les rayons médullaires sont fins, sensible- ment égaux, nombreux. Les vaisseaux sont, les uns assez gros, béants, for- mant une zone poreuse, les autres plus fins, groupés en petites lignes si- nueuses, interrompues et concentriques. Les aceroissements annuels, grâce à la zone poreuse de vaisseaux, sont bien visibles. Ce bois est brillant, dur, lourd ; sa densité est comprise entre 0%700 et O"816 ; il est souple, très élas- tique, prend un Eeau poli; est recherché pour la tournerie, la marqueterie et pour faire de nombreux articles de luxe. Les feuilles, les fleurs, surtout les graines, ont des propriétés émétiques ou vénéneuses prononcées, dues à un alcaloïde, la Cytisime, que Husemann et Marne ont découverte en 1864 (1). Néanmoins, les ruminants domesti- ques broutent cet arbrisseau avec plaisir et sans inconvénients. — Le Cytise est aussi très recherché en ornementation pour ses nombreuses grappes pendantes, (qui l'ont fait surnommer par ies Allemands « Pluie d'Or »), apparaissant au premier printemps. On le multiplie facilement, ainsi que ses congénères, au moyen de semis, faits en mars, de graines conservées en lieux secs. Le jeune plant est vigoureux. VARIÉTÉS. a. — GC. L. biferus. — Fleurissant de nouveau à l'automne. b. — G. L. bullatus. — Feuilles bullées,. c. — G. L. foliis connatis. — Feuilles connées ou roulées. d. — G. L. leucanthus Hort. — Fleurs jaunes, très pales, presque blanches. e. — G. L. monstruosus. — Rameaux gros, déformés, fastigiés, anguleux. f. — G. L. pendulus. Rameaux retombants. g. — CG. L. quercifolius. — Folioles lobées, rappelant (de très loin) les feuilles de certains chênes. h. — G. L. serotinus Rev. Hort. 1878, p. 120. — Floraison plus tardive. i. — CG. L. sessilifolius. — Feuilles sessiles, plus petites. 7. — G. L. variegatus. — Feuilles tachetées de blanc. 4. — C. d'Adam. — C. ADAMI Poit. — C. Laburnum, var. purpurea Hort. Brit. — Bot. Reg. t. 1965. — Zaburnum Adami Mort. — Origine Horti- cole 1826. (1) Une dose de 3 grammes de cette substance, injectée sous le tissu cutané, déter- mine la mort instantanée des chiens et des chats, et d'après le D" Christiæn, 10 graines ingérées par un enfant suffisent pour l'empoisonner. (Rev. Hort. 1880, p. 277). CYTISE 599 Hybride obtenu, assure-t-on, en 1826, par M, Adam de Vitry, par le croisement des ER Laburnum et: purpureus. son port est à peu près celui du premier, mais s'en distingue par son feuillage plus sombre et ses feuilles plus petites, par ses fleurs, les unes jaunes, les autres plus ou moins pourpres, et cela non seulement pour des grappes différentes, mais pour une même grappe, rappelant ainsi très bien les deux ascendants. Il est très rarement fructifère, ce qui tend à confirmer son origine hybride, Egalement très ornemental. Variété. — G. A. pendulus Rev. Hort. 1830-71, p. 310. — Rameaux complètement pendants. Né spontanément sur un rameau du type. 5. — C. des Alpes. — C. ALPINUS Mill. — Guimp. Holzgt. 128.— Math. FI. for. p. 98. — Laburnum alpinum Griseb. — Alpes, Espèce voisine du €. laburnum avec lequel elle est souvent confondue, mais se distingue par sa taille ordinairement plus élevée, par ses feuilles d'un vert plus jaune, tout à fait qglabres, ou seuiement quelques poils noirs sur les bords et sur le pétiole ; ses fleurs plus petites, en grappes plus grèles, plus allongées, et ses gousses glabres, plus larges et 3-carénées. Enfin, le bois est moins foncé en couleur, plus jaune; les rayons médullaires, plus visibles, et les accroissements annuels plus distincts, la zone poreuse des gros vaisseaux étant plus nette. Assez commun dans les forèts des Alpes dauphinoises, dans le Jura, le Piémont et la Carinthie, Floraison un peu plus tardive que celle de l'Aubour. L'espèce est aussi plus rustique, On l’emploie également en ornementation. VARIÉTÉS. a. — C. A. d’Alschinger. — C. A. Alschingeri Vis. Flor. Dalmat. p. 54. — Labur- num vulyare var. Alschingeri Griseb. — Dalmatie. — Diffère du type par son feuillage plus beau, ses feuilles plus grandes, plus brillantes, sa floraison plus tardive; ses gousses sont aussi plus grande:. Arbre très ornemental. b. — G. A. annularis. — Folioles roulées en anneaux. €. — À. Parksii. — Arbre moins élevé et feuilles plus petites. d. — G. A. pendula. — Rameaux pendants. 6. — C. de Welden. — C. WELDENI Vis., F1. Dalmat., t. 9, — Bot. Reg. XXIX, t.46.— Zaburnum Weldeni Griseb, — C. ramentaceus Siéb.— Petteria ramentacea Presl. — Dalmatie. — Arbrisseau ou petit arbre de 2° à 2°50, à cime ovoïde ; écorce gercurée longitudinalement. Feuilles assez longuement pétiolées (25 à 30%/") ; folioles terminales, 25 à 35%/* sur 14 à 16, obovales arrondies, glabres. Fleurs jaunes, odorantes, en grappes terminales. Pédi- celles poilus el visqueur : lobes calicinaux tomenteux et ciliés; carène | pourvue de quelques poils soyeux. (iousse 30- 10%/* sur 4-5, plate, pointue: acuminée au sommet, roux fauve, courtement tomenteuse. Graine Jaune clair, luisante. Flor. juinet juillet. Mat. octobre. Cette espèce, originaire des montagnes de la Dalmatie, est assez rustique, elle supporte bien les hivers - ordinaires du nord de la France. 600 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES II. — LEMBOTROPIS Griseb, l | Calice court; graines caronculées. 7. — C. noircissant. — C. NIGRICANS Lin. — Nouv, Duham. V, t. 46. —. Bot, Reg, t. 802, — Math. FI. for. p. 99, — Lembotropis nigricans Griseb. — Europe. | Arbrisseau de 1-2%,à rameaux arrondis, droits, divisés, feuillés, dont | toutes les parties noirecissent par la dessiceation. Folioles obovales, arrondies | au sommet, pubescentes-argentées dans le jeune âge, les adultes vert! sombre, et glabres en dessus, d'un vert glauque et pourvues de poils courts ! appliqués en dessous, — Fleurs très nombreuses, disposées par 2-4 en om- belles sessiles, naissant des bourgeons axillaires, l’ensemble formant une belle grappe très florifére, feuillée ; calice velu, vert jaunâtre, à lèvres très | Î divergentes. Etendard resserré au milieu et teinté au centre de jaune-rou-! seatre : ailes également jaune-rougeàlre au sommet, finement ondulées O sur les bords internes; carène en cuiller, ciliée sur l'onglet, Gousse 20-30 m/", ! couverte de poils couchés. Flor, mai-juin. Croit dans toute l'Europe australe, sur les versants secs, pierreux ou rocheux, notamment dans les montagnes du Dauphiné et de la Savoie. C'est, en raison des nombreuses fleurs dont elle se couvre au printemps, une des plus belles espèces du genre au point de vue ornemental. Variétés. — G. N. leucanthus Hort. — Fleurs jaune pale. G. N. reflexa. — Rameaux retombants. GC. N. Carlieri. Rev. Hort. 1891, p. 149, — Rameaux florifères d'abord fleuris, puis feuillés et terminés par une nouvelle longueur de fleurs terminales. | { | 8. — C. à feuilles sessiles. — GC, SESSILIFOLIUS Lin. — Nouv. Duham. | V,t. 45. — Bot, Mag., t. 255. — Lmk. lilust., t. GI8. — Gren. et God, Flor. franc., p. 359. — Matth. FI. for., p. 99, — Europe. Arbrisseau buissonnant,de 1 à 2°, à rameaux nombreux, brun-noiràtre ou brun-rouge, glabres, pruineux ; les anciens souvent tuberculeux. Feuilles ! petites, trifoliolées, les inférieures, et celles des pousses stériles, pétiolées, les ! autres sessiles, Folioles orbiculaires rhomboïdales ou elliptiques apiculées, vert glauque,qlabres.—Fleurs pédicellées.par 4-6,en grappes terminales,dres- sées, non feuillées. Gousse plate, brun-roussâtre, 20%/% sur 8-10, très glabre, ! légèrement pruineuse ; graines, 5-10, noires, luisantes, ovales-comprimées, | caronculées. Flor. mai-juin. Fruct. août. Ce Cytise est commun dans les haies, aux bords des bois, sur les collines sèches des contrées ealcaires de l'Europe australe, dans la région de l'olivier, ainsi que dans le Dauphiné. En sylviculture il sert à boiser les mauvais terrains en pente ; il est aussi fré- quemment cultivé dans les jardins et se préte bien à la taille. 9. — CG. à trois fleurs. — C. TRIFLORUS L'Hérit. — Desf. FI. Atl. IF, p. 139 — Nouv. Duh. V, t. 46, — Rchb. icon , t. 2077. — Gren. et God. FI. franc. 1, p. 361. — Math. F1. for., p. 99, — C. villosus Pour. — Région médit. — Arbrisseau de 1-20 à rameaux nombreux, étalés, sillonnés, pubes- CYTISE 601 cents au sommet. Feuilles pétiolées, noircissant à la maturité. Folioles obo- vées ou elliptiques, mucronées, couvertes de longs poils roussätres, caducs, finalement presque glabres. Fleurs ordinairement par 3, aux aisselles des feuilles supérieures, formant sur le rameau une sorte de grappe feuillée, Calice mollement velu; étendard strié de brun à sa base, plus court que la carène ; celle-ci falciforme, rostrée, aiguë, légèrement velue inférieurement. Gousse, 30-32 "/* sur 5, velue, brune, 6-8 graines jaunâtres, Flor, mai, Lit- {oral de la Méditerranée, la Corse et l'Algérie, 10: — C. d'Ardoino. — C. ARDOINI Fourn, — Math. FL. for., p. 400, — Région Médit. — Petit arbrisseau de 060 au plus, velu, hérissé, à tiges dé- eombantes et jeunes rameaux cannelés. Feuilles longuement pétiolées: folioles petites, linéaires-oblongurs, aiguës, couvertes, ainsi que les pédoneules etles pousses, de poils dressés. Fleurs par 1-3, sur rameaux latéraux, trés courts. Gousse, 20%/" très velue, comprimée. Flor, mars-avril, Montagne de J'Aiguille, près de Menton. 11. — C. rampant. — C. DECUMBENS Walp. — Gren. el God, FI. franc., p. 360. — Math. F1. for., p. 100. — Genista prostrata Lmk.— France, Est et Centre. — Sous-arbrisseau de 0%10 à 0®20, mollement velu ou glabre, Port rappelant beaucoup plus les Genêts que les Cytises, Tiges couchées, souvent radicantes, diffuses ; rameaux sillonnés, tuberculeux. Feuilles brièvement pétiolées, unifoliolées, oblongues ou obovées, les inférieures fasciculées ve- lues ou glabres. Fleurs solitaires ou géminées, naissant au centre des fais- ceaux de feuilles sur les axes raccourcis, et formant par leur ensemble de longues grappes unilatérales ; pédicelles deux fois plus longs que le calice; celui-ci velu. Gousse velue ou glabre de 20 à 30°/® sur 6, noire à la matu- rité. Graines comprimées, noires, Flor. mai-juillet. Habite la Champagne, la Côte-d'Or, le Jura et le Centre, dans la région des sapins. 12. — C. prolifère. — C. PROLIFERUS Lin. f. — Vent. Hort. Cels. t. 13. = Lodd. Bot. Cab., t. 767. — Bot. Reg. t. 121. — Naud. Man. de l’Aceclim. — Canaries (1779). Grand arbrisseau de 4-5", toujours vert, à longues branches étalées, très feuillées ; rameaux cylindriques, tomenteux-grisàtres. Feuilles trifolio- lées, elliptiques allongées, de 33 à 35"/w sur 11143 de large, grisätres, tomen- teuses. Fleurs blanches, par 6-8, en glomérules cymeux, sessiles sur les côtés des longues pousses gréles, de sorte que l'ensemble forme de grandes grappes feuillées, qui font de celte espèce une des plus belles, sinon la plus belle du genre. Calize et gousse soyeux. Flor. février mars. Ce Cytise, originaire des Canaries, est cullivé dans les orangeries dans le N. de l’Europe et en pleine terre dans la Provence et le Roussillon, où il se montre parfaitement rustique et résistant aux sécheresses, AUX Canaries, où il est désigné sous le nom de Z'agasate, on le cultive pour la nourriture des bestiaux, des vaches principalement, dont il augmente la production à 602 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES laitière ; on le taille, dit M. Naudin, en tétards hauts de 0"50 à 1", il re- pousse continuellement des branches que l'on moissonne au fur et à mesure pour les faire consommer en vert. D'après M. Cornevin, il est préférable de ne donner ce fourrage qu'après une fermentation, (R. H. 1888. p. 147.) IV. — CHAMÆCYTISUS Lmk, Calice allongé, tubuleux, graines caronculées. | | 13. —- C. allongé. — C. ELONGATUS Wald. et Kil., t. 183. — Gren. et God. FI, franc, 1, p. 361. — Math. FI. for., p. 100. — France et Europel centrale, — Arbrisseau de 1% à 150, à rameaux grêles allongés, couverts! de poils appliqués et ne noircissant pas par la dessiccation. Feuilles pétiolées, | à folioles obovales, allongées, mucronulées, couvertes de poils appliqués sur! les deux faces, souvent fasciculées sur les rameaux anciens.— Fleurs latérales! apparaissant en même temps que les feuilles fasciculées, aux nœuds par 2-4, aussi long que le calice. Gousse, 25-30%/" sur 5, longuement velue, noireis- (æ) , Le) , | (l jaune pâle, avec une (àche rouqe-brun à l'étendard. Pédicelle à peu près! J q sant à la maturité, comprimée et à valves convexes; graines orbiculaires, ! fauves, luisantes. Flor, avril-mai. Habite la plus grande partie de l'Europe centrale, notamment la Hongrie et les collines calcaires de l'Ardèche. Ses longues tiges toutes couvertes de fleurs au printemps sont d'un très bel effet. 14. — CG. velu. — C. HIRSUTUS Lin. — Jacq. Obs. t. 96. — Gren. et| God. 1, p. 361. — Math. FI. for. p. 107. — C. Tourneforlianus Lois. — Europe australe. — Sous-arbrisseau à tige ascendante ou couchée. Voisin du précédent, dont il se distingue par ses folioles plus larges, par le pédicelle qui n'égale en longueur que la moitié du calice, par la gousse plus grande, plus large, ses valves planes et surtout par les poils dressés qui hérissent les feuilles et leurs pétioles, les gousses. et les jeunes pousses de l’année. Ï , 5 J [ Vuriélé. — G. V. falciforme. — C. H. falcatus Wald, et Kit. — Lodd. Bot. Cab, 1. 520, — C, mulhifiorus Bot. Reg. t. 1191, — Fruit jaune, falciforme. 15. — G. en tête. — C. CAPITATUS Jacq. Flor. austr. t. 33. — Lodd. Bot, Cab. t. 497. — Gren. et God. F1. franc. I, p. 361. — Math. FI. for. p. 101. — Europe australe. — Sous-arbrisseau de 050 à 1", à tiges dres- | 1 4 | | | | Il (l sées; rameaux étalés, denses, effilés, striés, très feuillés, couverts de poils : étalés, Folioles 3, obovales, mucronulées, velues. Fleurs courtement pédicel- | lées, réunies en grand nombre à l'extrémité des pousses où elles forment : une sorte de capitule ombelliforme, entouré de feuilles ; étendard jaune-orange. GUousse 30-35"/" sur 5, falciforme, velue, noire, à graines ovoides, fauves, luisantes, Flor, juin-juillet. — Europe australe. Cette espèce, bien distincte, forme de belles touffes; elle est très florifère et souvent cultivée dans l’orne- mentalion. 16. — GC. couché. — C. SUPINUS Jacq. F1. aust. t. 20 (non Pallas). = Vi. HE, p. 410. — Gren. et God. I, p. 362, — Math. FL. for. p. 101. — Europe méridionale, — Très voisin du précédent dont il se distingue par CYTISE 603 “iges moins élevées, couchées, souvent radicantes, à l'exception des flo- qui sont redressées, par ses inflorescences moins fournies et sa flo ral Dr plus précoce. Peut être considéré comme une variété du €, capilaltus. LL bite la France centrale, le Dauphiné, le littoral provencal et plusieurs es contrées de l'Europe. — C. biflore. — C. BIFLORUS L'Hérit. Stirp. t. 184. — Wald. et Kit. qu ng. t. 166. — Nouv. Duham. LA t. 45. — C. Ratishonensis Schæff. — och, Dendr. I, p. 26. — Autriche. — Cette espèce a beaucoup de rapports avec le GC. supinus, mais elle s'en distingue en ce qu'elle s'élève beaucoup et que ses feuilles sont plus larges, parfaitement glabres ; calice aussi resque glabre. Fleurs géminées, précoces, subsessiles. Souvent cultivée oi jardins. Flor. avril-mai. 18. G. d'Autriche. — C. AUSTRIACUS Lin. — Jacq. FL Aust. t. 21. — Guimp. Holz. t. 131. — Autriche. — Ressembie au €. en tôte, mais s'en distingue par ses rameaux redressés, ses feuilles lancéolées, couvertes sur les 2faces de poils couchés blanchätres, qui donnent à la plante un aspect ar- genté. Fleurs aussi en capitules terminaux ; étendard pubescent à la face supérieure. Gousse velue, rectiligne. Indigène en Autriche et Hongrie et se cultive souvent dans l’ornementation. Le €. leucanthus Wald, et Kit. Hung. 432, d'Autriche, ne diffère du précédent que par ses fleurs blanchâtres entremélées de feuilles. 19. — C. pourpre. — C. PURPUREUS Scop. — Bot. Mag. t. 1176. — Lodd: Bot. Cab. t. 892. — Autriche, Italie. — Arbrisseau de 030 à 0®60, à ti és ascendantes et rameaux effilés. Folioles3, ovales ou obovales. Fleurs bsolitaires, courtement pédonculées, panachées de rose el de pourpre ; calice pubescent ; pétales à onglet cilié ; gousses linéaires, glabres. Se dis- tingue facilement de tous les autres Cyfises par la couleur de ses fleurs, Très recherché en ornementation. On le greffe souvent sur le €. Laburnum, pour l'avoir en tige. Variétés. — a. —C. P.incarnata (atropurpurea Rev. Hort. 1872). — Fleurs d'un rose cé-vineux. b: — CG. P. pendala. — Rameaux plus longs, grèles et retombants. €, — GC. P. superba. — Fleurs entièrement d'un rouge intense. d. — C. P. versicolor. — Fleurs teintées de blaue, de rose et de rouge. 20:.— C. élégant. — C. RACEMOSUS Hort. — Rev. Hort. 1890, p. 227.— C. Everestianus Carr. in Rev. Hort. 1872, p. 199 et 1873, p. 390, icon.— Genista formosa Hort. — Canaries ? = Arbrisseau nain de 1" au plus, ramilié, tendant à former un pelit buisson arrondi : rameaux ténus, courts, finement velus, argentés. Feuilles persis- tantes, trifoliolées. Folioles très courtement pétiolées, elliptiques, obovales de 9 à 25m)" sur 6-8, vert gai en dessus, plus päles en dessous, pubescentes argentées. Fleurs très nombreuses, d'un beau jaune franc, rapprochées en longues grappes terminales de 018 à 0®20, tres finement et agréablement ki 604 LÉGUMINEUSES -— GÉNISTÉES odorantes, rappelant la fleur d'oranger. Flor. juillet. Venu, dit-on, en 1835 du pic de Ténériffe, mais pourrait être aussi sorti des jardins. Très bell plante de serre dans le Nord et de pleine terre dans le Midi. L'individu décril dans la Revue Horticole, sous le nom de €, Æverestianus, est seulement äk fleurs plus foncées en couleur. Le G. Canariensis Desf., dont les fleurs sont en grappes très florifèresM est si voisin du précédent, qu'il doit être considéré probablement comme identique. Il demande les mêmes soins et se multiplie de même par graines} ou par greffe sur le C. capitatus ou le C. nigricans. 21. — C. de Caramanie. — C. CARAMANICUS Lavall. — Podorytisu caramanicus Boiss.—Asie occidentale.—Arbrisseau rappelant assez bien pat son aspect le (€. purpureus, maisil est cependant plus vigoureux, à rameauxk dressés, plus gros, plus allongés. Fleurs d’un beau jaune d'or, disposées ent un très long épi, de manière à rappeler celles du C. nigricans. Dans le N, fl de l'Europe, la plante gèle fréquemment, mais elle repousse de souche auk à printemps et ses rejets fleurissent pendant tout l’été, On peut greffer ce Cytise sur le Laburnum. DS 170. — ADENOCARPE. — ADENOCARPUS DC. Du grec aden, glande et carpos fruit ; allusion à la gousse couverte de tuberculesk glanduleux. | Genre très voisin des Cytisus, surtout des Argyrolobes. Arbrisseau duk sud de l'Europe, non épineux, trifoliolés, à fleurs jaunes ; calice obconique, persistant, souvent glanduleux, à lèvres non divariquées, dont la supérieure est divisée en 2 lobes, jusqu'à la base ; style arqué ; stigmate en tête. Gousse couverte de tubercules glanduleux ; graines nombreuses, non caron- culées, Les Adénocarpes se plaisent dans une terre franche, légère. On less multiplie de graines, de marcottes, ou par greffe en fente sur les espèces communes. Le genre comprend une dizaine d'espèces, originaires de la ré-# gion méditerranéenne et des Canaries. Voici les plus intéressantes : 1. — A. à grandes fleurs. — A. GRANDIFLORUS Boiss. — Gren. et God. FT. franc. I, p. 363. — Math. FI. for., p. 108. — Cytisus T'elonensis Lois, in Nouv. Dub, v, p. 155, t. 47. — Rég. médit. — Arbrisseau à peine feuillé, 010 à 0230 de haut, très rameux ; rameaux et ramules courts, entrelacés, arrondis, blanchâtres, subépineux au sommet. Feuilles très! petites, courtement pétiolées. Folioles 3, longues de 3-4"/", obovales-ar- rondies ou échancrées au sommet, munies de quelques poils sur la nervure dorsale.— Fleurs 12-14%/%, en grappes terminales corymbiformes; calice velu, dépourvu de glandes. Gousse 10-12%/" sur 5, couverte de tubercules glanduz leux. Graines 1213, brunes. Flor. juin. Coteaux arides de la région méditer- ranéenne, environs de Toulon, Aude, Roussillon. ADENOCARPE 60% — À, à feuilles pliées. — A. COMPLICATUS Gay. — Gren. et God, L france. 1, p. 364. — Math. F1. for, p. 102, — Cytisus complcatus Nouv. Duham. V, p. 147,t. 47,f. 1. — Spartium complicatum Lin. — Région médit. — Arbrisseau de 040 à 1®, à rameaux étalés, blanchâtres ; pousses striées, anguleuses, vertes, pubescentes, Feuilles à folioles obovées ou oblongues, un peu roulées en dessous par les bords. Fleurs formant une longue grappe lâche, terminale ; calice pubescent tuberculeux glanduleux ainsi que les gousses. FI, avril-mai. 3..— A. transposé. — A. COMMUTATUS Guss. — Gren., et God. FI, franc. I, p. 364. — Math. loc. cit. p. 102. — Europe australe, — Sous- arbrisseau de 0®40 à 0"60, à rameaux grêles, blanchâtres, étalés-dressés, pubescents dans leur jeunesse, striés, anguleux, verts. Feuilles peu abon- dantes. Folioles 3, petites, obovales-oblongues, souvent pliées en qouttière, mucronulées, finement pubescentes en dessous, Fleurs en grappes courtes, oblongues, terminales, dressées ; calice velu, non glanduleur, à lèvres un peu inégales. Gousse 20 à 25"/? sur 5, étalée, bosselée, couverte de tubercules glanduleux. Graines 4-10, ovoïdes comprimées, tronquées vers le hile, brunes, marquées de noir, luisantes. FI. mai-juillet, Collines sèches el sté- riles de la France méridionale et du littoral nord de la Méditerranée. &, — À. décortiqué. — À. DECORTICANS Boiss. — Rev, Hort, 1883, p. 156, con. — Espagne. — Arbrisseau buissonneux, compact par la mulliplhcité des ramilles foliaires, ressemblant assez exactement à l'Ajonc d'Europe, mais nerme. Ecorce des pousses vert-mat, herbacé, courtement velue, Feuilles persistantes, très rapprochées, pétiolées, à 2, plus rarement 3 folioies, épaisses, linéaires, étroites, souvent falquées, d'un vert trés foncé. Inflo- réscences en grappes courtes, compactes. — Fleurs solitaires, d'un beau jaune l'or; calice tomenteux. Gousse d'environ 4-5 centimètres, fortement his- pide, scabre en raison de nombreux poils, gros, courts, glanduleux, vis- jueux. Graines petites, suborbiculaires, à lesta coriace, noir luisant, FI. Mai-juin, Trouvée par Boissier, en Espagne, dans la Sierra-Nevada, au milicu des Abies pinsapo. Arbuste /res ornemental, supportant bien la pleine terre sous le climat de Paris (1). Le multiplier par graines, et l'élever en pot : la terre de bruyère semble le mieux lui convenir. ÿ. — A. à nombreuses folioles. — À. #OLIOSUS DC. Prod. Il, p. 1oK, Cytisus foliosus Ait. — Canaries, 1629. — Arbrisseau de 1"50 à 2°, loujours vert. Feuilles et rameaux très compacts, pubescents. Fleurs en grappes lerminales ; calice couvert de poils non £ anduleux ; étendard pubescent. Mor. mai. Jeunes pousses glanduleuses, les adultes glabres. Originaire des Canaries. Demi-rustique. (4) A résisté chez MM. Thibaut et Keteleer, à Sceaux, au grand hiver de 1879, L 606 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES 6. — A. d’Espagne. — A. HISPANICUS DC. — €. hispanicus Lindl. C. anagyrius L'Hérit. — Espagne. — Arbrisseau à feuilles caduques, tri foliolées, groupées ; rameaux velus. Fleurs en grappes terminales, compae tes ; calice velu, glanduleux ; lèvre inférieure à 3 segments égaux, à pein plus longs que la lèvre supérieure ; étendard glabre. Flor. juin. Habite lesk lieux ombragés et humides de l'Espagne et du Portugal. | 7. — A. faux Frankenia. — A. FRANKENIOIDES Choisy. — A. ana gyrus Spreng. — Canaries, 1815. — Arbuste à rameaux veloutés, Feuillesk persistantes, trifoliolées, très groupées, velues. Fleurs en grappes terminales; compactes; calice pubescent-glanduleux ; étendard pubescent au sommet Habite le pic de Ténériffe, à 1,600 mètres d'altitude. Très beau, mais de- mande à être protégé contre les grands froids. | Signalons encore les A. intermedius DC, à rameaux tortueux et feuilles! caduques, de la Sicile, et le À. parvifolius DC., C'ytisus parvifolius Lindl. à rameaux glabres ; feuilles groupées, petites, caduques, du midi de la France! et de l'Europe. | 171. — BOSSIÉA. — BOSSIÆA Vent. (1). Dédié à Bossieu Lamartinière, compagnon de voyage de Lapeyrousse. Arbrisseau à rameaux arrondis, comprimés ou bi-ailés et cladodiformes. Feuilles alternes ou opposées, simples ou réduites à des écailles, parfoisk manquant tout à fait. Calice membraneux, bilabié. Fleurs solitaires, axil= laires, jaunes, plus ou moins ponctuées ou veinées de pourpre ; pétales iné- gaux. Etendard largement orbiculaire ou réniforme, réfléchi ; ailes inégales, oblongues ; carène obtuse. Filets réunis en une gaine fendue supérieure ment ; ovaire pauci ou multiovulé ; style incurvé, capité. Gousse sessile on stipitée, à suture grèle ; graines caronculées. Le genre comprend une trentaine d'espèces, originaires de l'Australie. | Ce sont d’élégants abrisseaux d'ornement de serre froide, que l’on cultive dans un compost de terre franche, de terreau de feuilles, de sable et de terre de bruyère avec un bon drainage. On les multiplie de boutures de k bois demi-müûr, que l’on place dans du sable sous cloche et en serre. On peut les multiplier aussi de graines semées en mai sur couche. Voici les 4 espèces les plus intéressantes : 1: — B. cendré. — B. CINEREA R. Br. Prod. IL, p. 417. — Bot. Reg t. 306. — B. cordifolia Sweet. — B. tenuicaulis Bot. Mag., t. 3895. = Terre de van Diemen. — Arbrisseau de 030 à 4": tige dressée, très rameuse ; rameaux lisses. Feuilles cordiformes, aiguës, mucronées-épineuses, scabres en dessus, velues sur les nervures en dessous, récurvées sur les bords. Etendard pourvu d'un cercle pourpre à la base ; carène pourpre foncé. Flor. mai. (1) Compris les genres Lalage Lindl. et Scottea R, Br. BOSSIA 607 2. — B. distique. — B. DISTACHIA Lindl, Bot, Reg. 1841, 1. 55. — Aus- tralie. — Arbrisseau de 0%40 à 050, à rameaux arrondis. Feuilles disti- ques, ovales-obtuses. Fleurs solitaires, rouge-jaunâtre, Flor, mars-mai. Se trouve particulièrement abondant dans le bassin de la rivière des Cyvgnes. 3. — B. à feuilles rhomboïdales. — B. RHUMBIFOLIA Sieb, — Z, len- ticularis Lodd. Bot. Cab., t. 1238. — Australie 1820. — Arbrisseau de 0"30 à 4", à rameaux et pousses comprimées feuillées, Feuilles r4ombhoïdales orbi- culaires, un peu émarginées et mucronées. Fleurs jaunes : étendard zoné de rouge-foncé à la base. Flor. avril. 4. — B. à feuilles de scolopendre. — Bi. SCOLOPENDRIA Smith. — Platylobium scolopendrium Andr. Bot. Rep., t. 191, — Vent. Malm, t. 53. Nouv. Duh. IV, t. 21. — Bot. Mag., t. 1235. — Arbrisseau de 1", à port rap- pelant les Cactus. Branches aplaties, glabres, ensiformes, Sinuées-dentées, souvent aphylles. Feuilles simples, ovales, glabres. Fleurs naissant des den- telures ramaires : étendard rouge-brun sur le dos, ainsi que la carène, Flor, fin de l'hiver ; serre tempérée. — Australie, 1792, d. — B. hétérophylle. — B. HETEROHYLLA Vent, Hort, Cels., & 7, — B. lanceolata, Bot. Mag.,t. 1144. — Platylobium ovatum And. Bot. Rep. t. 275. -— Arbrisseau de 0®30 à 0"60, à rameaux dressés, comprimés, angu- leux, glabres. Feuilles distiques, les inférieures elliptiques, les supérieures lancéolées ou linéaires-oblongues; ailes et étendard jaunes; carène pourpre, plus longue que les ailes. 6. — B. à petites feuilles. — B. MICROPHYLLA Smith. — Lodd. Bot, Cab, t. 656. — Platylobium microphyllum Bot. Mag., t. 863. — Rameaux cylindriques, feuillés, spinescents, les jeunes un peu comprimés et pu- bescents. Feuilles subsessiles, cunéiformes-obovales, échancrées, glabres, Étendard et aile jaunes, panachés de pourpre ; carène mordorée, On trouve encore assez souvent dans les collections : B. ensata Kieb., à branches aplaties, linéaires, aphylles ; fleurs jaunâtres à étendard pourpre orangé-brunâtre à la base et sur le dos; carène pourpre brunâtre. — B. linnæoïdes Hort., sous-arbrisseau retombant; branches arrondies, pube- rulentes ; feuilles elliptiques, mucronées ; fleurs jaunes, à carène brun-foncé. —B.linophylla R. Br., à branches comprimées, feuillées ; feuilles linéaires, récurvées sur les bords; fleur orange et pourpre. — B. rotundifolia DC., branches et rameaux feuillés, comprimés; feuilles arrondies, un peu mu- cronées. — B. (Lalage) ornata Lindi., rameaux grêles, un peu comprimés au sommet ; feuilles vert sombre, ovales-oblongues, pubescentes en dessous, fleurs géminées à étendard jaune foncé, bordé de rouge pâle etorné à la base d'une grande macule pourpre sanguin. — B. (Scot/ea) dentata R. Br, Lodd., Bot. Cab., t. 1458. Arbrisseau à ramitications verruqueuses ; feuilles opposées, simples, variant de la forme cordée à celle de sagittée-lancéolée, irréguliérement denticulées; fleurs rouge-orange ou jaune plus ou moins 608 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES teinté de vert, solitaires. On distingue les variétés angustifolia Bot. Reg., t, 1266, et hastata Bot, Reg., t. 1233 et 1652. 172. — PLATYLOBIUM. — PLATYLOBIUM Smith. Du grec platys, large, et /obos, gousse; allusion à la largeur de la gousse. Arbrisseau à branches lisses. Feuilles simples, opposées, persistantes, stipulées, Fleurs axillaires, panachées de rouge et pourpre; étamines mo- nadelphes dans le bas, libres dans le haut; anthères uniformes. Gousse stipitée aplatie, ailée au dos; graines caronculées; bractées scarieuses, brunes; bractéoles 2, — Papilionacées de l'Australie, d'une grande élégance. On en connaît 5 ou 6 espèces, qui demandent la serre tempérée dans le nord et la pleine terre daus le midi. On les cultive comme les Æovea ou les Chorizema et on les multiplie de boutures au printemps, faites à l'étouffée et presque à froid. 1, — P. élégant. — P. FORMOSUM Smith, Nov. Holl., t. 3. — Vent. Malm., t. 31. — Bot, Mag., t. 469. — Nouv. Duh. IV, t. 20. — Botany- Bay. — Arbrisseau peu élevé; tiges rameuses, velues, ramules grêles. Feuilles ovales, subcordiformes, petites, courtes, hérissées de poils nom- breux, blanchâtres, Fleurs par 2-3, dans l’aisselle des feuilles ; étendard jaune, {acheté de pourpre au centre. Gousse pendante, oblongue, compri- mée, presque glabre; graines ovales obtuses, brunes. Serre tempérée. Flor, juillet. Variélé. — P. F, parviflorum Smith, Bot. Mag., t. 1520, — Lodd., Bot. Cab, t. 1241, — P. ovalum DC. Prod. — Feuilles plus étroites que le type, et fleurs plus petites. 2. — P. à angle obtus. — P. OBTUSANGULUM Hook. in Bot. Mag., t. 3258. — Terre de Dièmen, 1832. — Tiges faibles, filiformes. Feuilles deltoïdes, à angles obtus, mucronulés, un peu coriaces. Fleurs grandes, subgéminées. Etendard orange, rayé de pourpre à la base; ailes orange- rougeâtre. Bractées brunes, concaves. Flor. mai. 3. — P. de Murray.— P. MURRAYANUM Hook. in Bot. Mag., t. 3259.— P. triangulare R. Br, Bot, Mag.,t. 1508. — Terre de Diémen, 1832. — Arbuseule touffu,à rameaux nombreux, filiformes, dressés, raides. Feuilles deltoïdes, à angles pointus, mucronés; corolle d'un beau jaune; étendard lavé de pourpre, Flor. mai. 173. — TEMPLÉTONIA. — TEMPLETONIA R. Br. Dédié à J. Templeton, botaniste irlandais. Arbrisseaux de l'Australie, distingués dans la série des Bossiæées par leurs feuilles 1-foliolées, leurs fleurs rouges ou jaunes, à calice à dents, presque égales; étamines monadelphes (le filet supérieur parfois en partie libre est plus court que la gaine); anthères 2-morphes. Gousse au moins deux fois plus longue que large, convexe où turgide des deux côtés. Culture des Acacias. Mult. de graines ou de boutures faites au printemps et tenues sur couche tiède, RAFNIA 609 — T.à feuilles rétuses. —T. RETUSAR. Br, — Bot. Mag., t, 2934, — Bot. Reg., t. 383. — Rafniaretusa Vent. Malm., t. 53, — Nouv. Duh, IV, t. 32. — Australie. — Bel arbrisseau buissonnant de 2 à 3®, Feuilles obovales, obtuses ou rétuses, mucronées au sommet, Rameaux verts, striés, glabres. Fleurs axillaires, solitaires, amples, écarlates ; pédicelles dibractéolés. Par les nombreuses fleurs dont cet arbrisseau se couvre, de mars à juin, dans les serres, ou pendant tout l'hiver en pleine terre dans le Midi, c'est l’un des plus beaux de l'ornementation. Variété. — T, R. glauca Bot. Mag., t, 2088, — Bot, Reg,, t, 859, — Lodd. Bot, Cab., t. 644. Feuilles glauques. On trouve aussi dans les cultures le T. cærrulen Hort., à fleurs violacées, et feuilles elliptiques lancéolées, 174. — RAFNIA. — RAFNIA Thunb. Dédié au botaniste danois Rafn, anteur d'une flore danoise 1796). Arbrisseaux ou arbustes glauques, glabres, à feuilles atténuées, simples, entières, exstipulées. Fleurs jaunes, solitaires, en grappes terminales : brac- tées foliacées ; calice 2 lèvres, lobes inégaux ; étendard suborbiculaire, gla- bre, à onglet charnu ; ailes falquées ; carène incurvée, rostrée ou oblique- ment tronquée ; élamines monadelphes ; ovaire sessile ou stipité, multiovulé: stigmate capité ; gousse linéaire ou lancéolée, obliquement aiguë: suture placentaire, marginée ou aigûment ailée, Environ 20 espèces habitant le Cap de Bonne-Espérance. Plusieurs sont cultivées en serre tempérée à la manière des Z'empletonia ; on les multiplie de même. 1. — R. anguleux. -- R. ANGULATA Thunb., FL cap. p. 364. — Harv. etSond. F1. cap. II, p. 36. — X. filifolia Thunb.— Cape Town. — Arbris- seau de 0 m. 40 à O m. 50, dressé ou subdressé, très branchu, rameaux anguleux, souvent disposés en corymbe. Feuilles variant de la forme lancéo- lée à celle linéaire filiforme, subobtuses ou aiguës ; dents du calice lancéo- lées ou falquées, lobes du calice aussi longs ou plus longs que letube; gousse s'atténuant en pointe au sommet, Var. —-R. A. latifolia, lobes du calice plus longs que le tube et R, À. angustifolia, lobes du calice plus courts que dans la précédente. 2. — R. à feuilles elliptiques. —R. ELLIPTICA Thunb.—Prod. I, P: 118:—Harv. et Sond. FI. cap. Il, p. 33.—Districts de George et de Langekloof, —Arbrisseau de 0 m. 30 à 4 m , à branches anguleuses. Feuilles largement obovales elliptiques-oblongues, aiguës ou obtuses, mucronées, Fleurs axillaires, solitaires, accompagnées de 2? larges bractées. 3 — R. à trois fleurs. — R. TRIFLORA Thunb. — Prod. Il, p. 118, — Nouv. Duham. IV, t. 51. —- Harv. et Sond. F1. cap. I, p. 33. — Crotalaria triflora Bot. Mag. t. 482. — Districts de l'Ouest (1784).— Arbrisseau robuste, de 0 m.80 à 1 m. 20, à branches anguleuses. Feuilles obovales-arrondies, elliptiques ou ovales-lancéolées, aiguës ou mucronées, fortement veinées. Eleurs par 1-3; carène environ 2 fois aussi longue que le tube du calice. Gousse stipitée, terminée par une longue pointe filiforme. , 39 MOUILLEFERT, — TRAITÉ, … s EE 610 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES 175. — CROTALAIRE. — CROTALARIA Tourn. Du grec krotalon, castagnette : allusion au bruit que fait la graine libre dans la gousse desséchée, Arbrisseaux à feuilles 3-foliolées, parfois quinquéfoliolées ; stipuleslibres; calice bilabié. Fleurs jaunes ou purpurines, en grappes ; étendard glandu- leux, calleux ou velouté au-dessus de l'onglet; carène incurvée en forme de bec ; étamines monadelphes avec gaine fendue sur bord supérieur; style barbu le long de son bord supérieur. Gousse oblongue ou globuleuse, turgide ou enflée, à cavité interrompue. On en connait plus de 100 espèces, habi- tant les régions chaudes du globe. Belles plantes d'ornement qui réussissent en pleine terre dans la région de l’oranger à une exposition bien enso- leillée et dans un terrain sablonneux ; elles réussissent beaucoup moins bien | en serre. Mult. de boutures au printemps dans une serre à multiplications k ou de graines. Les espèces les plus répandues sont : | 1. — C. arborescent. — GC. ARBORESCENS Link. — Nouv. Duham., IV, t. 49.— Rev. Hort, 1868, icon.—C. incanescens Lin. f.—C. capensis Jacq. à Hort. Vind., t. 64. — Harv. et Sond. F1. cap. If, p. 46. — Arbrisseau # l de 1 m. 50 à 2 m., à ramules cotonneuses. Folioles 3, cunéiformes, obovales, | pubescentes, É . échancrées ; stipules obcordiformes, caduques, Fleurs de la grandeur de celles du Baguenaudier, d'un jaune éclatant, à # étendard strié de pourpre. 2. — GC. pourpre. — C. PURPUREA Vent. Malm. L. 66.— Prod.Il, p. 133. — Bot. Reg. t. 118.—Bot. Mag, t. 1913.—Harv. et Sond. FI], cap. Il, p. 46. Arbrisseau de 2 à 3 mètres, dressé, très branchu, pubescent. Folioles 3, elliptiques ou obovales, faiblement incanes en dessous. Fleurs brun & pourpre ; calice soyeux ; légume glabre, oblong, enflé, transversalement veiné.— On trouve encore dans quelquescollections, les €. laburnifolia Lin., de l'Inde, à feuilles ternées, ovales acuminées; C. semperflorens Vent., des Indes, à tiges cylindriques, striées et fleurs jaunes; C. cajamifolia Hort., du Mexique, €, Cunninghamii de l'Australie et C. ZZeyneana de Malabar. 176. — HYPOCALYPTE. — HYPOCALYPTUS Thunb. Du grec hypo dessous et kalyplo voile ; allusion aux fleurs cachées par les bractées, mais pas applicable à l'espèce unique constituant aujourd'hui le genre. Calice largement campanulé, 5 dents courtes, presque égales; étendard à onglet court, calleux en dedans; carène incurvée ; étamines monadelphes, Gousse linéaire, plane ; graine courtement funiculée, arillée. Une espèce. H. obcordé. — H. OBCORDATUS Thunb, F1. cap. — Prodr, I, p. 135. — Bot. Mag. t. 3894, — Harv. et Sond, FI. cap. Il, p. 82. —_ Cap. —Arbrisseau ou petit arbre densément branchu, glauque ; ramules couvertes de nom-= breuses feuilles glabres, excepté les jeunes; tige anguleuse. Folioles 3, | obcordées ou obovales, mucronées, profondément marginées, réticulées, |: veinées dessous. Fleurs rose ou lilas des plus frais, en grappes terminales, | serrées. Gousse linéaire lancéolée, amincie à la base, Très bel arbrisseau de mm, LIPARIA 611 serre, toujours vert. Demande compost de tourbe et d'argile, Mult. de boutures de rameaux de côté, placées dans du sable sous cloche, 177. — LIPARIA. — L/PARIA Lin. Du grec liparos, brillant ; allusion au Inisant des feuilles. … Arbrisseaux à feuilles alternes, simples, lancéolées, entières, piquan- tes. Fleurs en capitules terminaux, jaune brillant, accompagnées de grandes bractées formant involucre ; calice 5 lobes, les 4 supérieurs lancéo- lés aigus, l'inférieur (rès long, pélaloïde * corolle glabre : étendard ovale oblong ; ailes se recouvrant l'une l'autre avant l'épanouissement : carène étroite, aiguë, étamines diadelphes ; style filiforme ; gousse ovoide, 4-6 graines. Habitent l'Afrique australe ; souvent cultivés dans les orangeries, On en connaît 4 espèces, mais d’une culture assez difficile ; peu répandues malgré leur beauté. Mult. de marcottes et de boutures de jeune bois au printemps, faites sur couches tièdes. L. sphérique. — L. SPHÆRICA Lin. —Lodd, Bot, Cab. t., 642,— Bot, Mag. t1241.—Spach, Vég. Phan. I, p. 194.—Harv. et Sond, FI. cap.Il, p. 14.— Cape Town.—Arbrisseau de 1 à 2%.,; tige forte, très lisse. Feuilles lan- céolées, raides, mucronées, piquantes. Fleurs grandes, jaune doré, en capitules sessiles, de la grosseur d’une tête d’artichaut, entourés de nom- breuses bractées, 178, — PRIESTLEYA. — PRIESTLEYA DC, Dédié à Joseph Priestley, célèbre chimiste anglais (1733-1804), Genre comprenant une dizaine d'espèces, originaires du Cap, très voisin des Liparias, mais s'en distinguant par le calice à lobes presque égaux, l'in- férieur à peine plus loug que les autres ; corolle glabre ; étendard subrond, courtement onguiculé ; ailes obtuse:, falquées : élamines diadelphes, celle de l'étendard libre ; carène curviligne ; stigmale capitellé ; légume non sti- pité, aplati, ovale oblong, apiculé, 4-6 graines, Fleurs jaunes, disposées en capitules spiciformes ou ombelliformes. Les P, sont des arbrisseaux très élégants, cultivés pour l'ornementation dans les serres tempérees, On les tient dans un mélange de sable et de tourbe et les arrosages doivent être modérés. Mult. par boutures de pousses très jeunes, mises dans du sable sous cloche. On ne trouve guère dans les cultures que les suivantes : 1. — P, de Thunberg. — P. THUNBERGIT Benth, — Harv. el Sond, FI. Cap. I, p. 148. — Ziparia lævigata Thunb. FI, cap, p, 566, — L. villosa. — Donc lævigata Lin. — Arbuste vigoureux de 0 m. 60 à { m., bran- chu, corymbeux ; les branches âgées nues, les jeunes À. nsément feuillées et villeuses. Feuilles lancéolées. Fleurs gr Te par #, dans une ombe le imparfaite sur pédicelles soyeux ; bractées ovales, eoncaves, pubescenles, ciliées ; calice soyeux. Endroits humides.—Var. villosa, branc hes poilues 2, — P. à feuilles de Bruyère. — P. ERICÆFOLIA D C. — Borbonai 6]2 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES ericæfolia Lin.— Arbrisseau de 0%, 30 à 1", Feuilles linéaires-lancéolées,. subaiguës, parfois marginées, subrévolutées, hirsutes en dessous ; rameaux et calice soyeux. Fleurs en capitules ; carène brun pourpre au sommet ; ovaire très velu. 3. — P. soyeux.— P. SERICEA D. C. Prodr. Il, p.122. Liparia sericea Lin. Borbonia sericea Lmk. — Crotalaria imbricata Barm. — Arbuste de 0. 60 à 1". Feuilles ovales aiguës, planes, uninervées, pubescentes partout ainsi que les rameaux. Fleurs en court épi terminal. Gousse hérissée. FI. juin-juillet. 4. — P. drapé. — P. VESTITA DC. Prod. — Harv. et Sond. FI. cap. If, p.19.— Ziparia villosa.—Bot. Rep. t. 382 (non Lin.)— Bot. Mag. t. 2223.— Arbuste de 0%, 60 à 1", 20. Feuilles ovales, concaves, obtuses, innervées, glabres en dessus, ainsi que le calice et les ramules. Fleurs en capitules. Citons encore les P, umbellifera DC., capitata DC. latifolia Benth. et myrlifolia DG. 179. — BORBONIA. — BORBONIA Lin. Dédié à Gaston de Bourbon, grand amateur et protecteur de la botanique, Arbrisseau à feuilles simples, amplexicaules, persistantes, rigides, coria- ces, multinervées, exstipulées. Fleurs jaunes accompagnées de bractées et de bractéoles sétacées où coriaces, solitaires ou en grappes, ou en capitules terminaux ; calice à 5 lobes presque égaux, aigus où piquants : corolle plus ou moins velue à l'extérieur ; carène incurvée, ordinairement munie de chaque côté d'un pli proéminent; étamines monadelphes:; gaine fendue antérieurement. Gousse linéaire aplatie, polysperme. Genre comprenant 13 espèces habitant le Cap de Bonne-Espérance. On en cultive plusieurs dans nos serres pour la beauté de leurs fleurs et de leur feuillage. On les tient dans un mélange de tourbe, d'argile et de sable avee un bon drainage. Mult. de boutures demi-müûres prises en avril et mises sous cloche. 4. — B. barbu. — B. BARBATA Lmk. Diet. -- DC. Prod, If, p. 120. — Montagne de la Table.—- Arbrisseau de 1" à 1®20 ; branches divergentes, corymbiformes. Feuilles densément serréts, lancéolées-acuminées, multi- nervées, ciliées, barbues. Fleurs subcauitulées à calice densément villeux, barbu. 2, — B. à feuilles cordiformes. — B. CORNATA Lin.— DC. Prod. I, p. 120.— Jacq. Schœnb. t. 218.— Häarv.etSond. IT, p.27.— Cape Town.— Ar- brisseau de 0%30 à 060, densément branchu: branches très velues. Feuilles serrées, ovales cordiformes acuminées, glabres ; corolle très velue. Eten- dard obcordiforme. 180. — HOVEA. — HOVEA KR. Br. Dédié à Hove, botaniste polonais, collecteur pour Kew. Arbrisseaux à feuilles alternes, simples ; stipules sétacées ou nulles. Fleurs axillaires, en groupes, ou en très courtes grappes, pourpres ou violacées ; GOODIA 613 us grands, soudés en 1 lèvre large ; carène obtuse ; anthères oppositipéta- les, plus courtes, versaliles ; gousse bivalve, ovoide ou globuleuse : graine 4, caronculée. Originaires de l'Australie, On les cultive en serre froide. en “massif, et en terre de bruyère ; il leur faut un air frais, souvent HR ils redoutent l’extrème chaleur et la sécheresse : la callure en pot ne Las convient pas. Mult. de semences ou de boutures faites au printemps de bois demi-mùr et presque à froid. ice à lobes inégaux, les 3 inférieurs étroits, les 2 supérieurs beaucoup 1. — H. à feuilles de Chorizema. — II. CHORIZEMIFOLIA, DC. Prod, 1l,.p. 116. — Bot. Reg.t. 1524. — Arbuste de 1", à feuilles ovales ou lancéolées, pointues, dentées, piquantes ou sinuées-ondulées, coriaces, réti culées, glabres ; stipules spinescentes Fleurs pourpres ; calice velu. Flor, avril. 2 — H. à feuilles elliptiques. — H. ELLIPTICA DC, — 77 Celsi Bot. Mag. t. 2005. — Arbrisseau de 1 à 2%, à branches un peu poilues, Feuilles lancéolées ou rhomboïdales, émoussées, mucronées, Fleurs d'un beau bleu foncé ; pédoncules axillaires multiflores ; tache blanche à la base de l'étendard. 3. — H. à longues feuilles. — I. LONGIFOLIA R. Br.—DC. Prodr, I, p. 115. — Bot. Mag. t. 1624. — IT. purpurea Lodd. Bot. Cab, t. 1457. — Bot, Reg. t. 14923. — 71. racemulosa Bot. Reg. t. 1843. — 77. pannosa Bot. Mag. 1 3063. — Grand arbrisseau de 2-3", Feuilles oblongues-lancéolées ou liné- aires obtuses, avec ou sans une petite pointe calleuse ; marge recourbée où révolutée. Fleurs très courtement pédicellées en grappes axillaires devenant parfois des sortes d'épis. Gousse tomenteuse. Nombreuses variétés. 4. H. piquant. — H. PUNGENS Hort. — Paxt. Mag. Bot. VI, & 101 EX, t. 51. — Arbrisseau de 030 à 0"60, toujours vert et couvert de poils bruns. Feuilles linéaires, lisses, p’quantes, enroulées sur les bords, rigides, coriaces, étalées. Fleurs solitaires axillaires, formant grappes feuillées d'un bleu brillant ; calice et carène pourpres. 181. — GOODIA. — GOODIA Salisb. Dédié à Peter Good, voyageur naturaliste anglais, mort en Australie, …Arbrisseaux de l'Australie, à feuilles trifoliolées, Fleurs en grappes termi nales, jaune d’or, odorantes, rappelant celles du Laburnum mais plus pe- lites ; calice à ? lèvres presque égales ; étendard grand, déployé ; pe sr. tronquée. Etamines monadelphes ; légume pédicellé, comprimé; £raine caronculée, Genre comprenant 4 à 5 espèces de l'Australie, cultivées dans les Serres ou jardins d'hiver, en pleine terre. Mult: de semis ou de boulures à létouffée au printemps. Seringuer souvent le feuillage. 1. — G. à larges feuilles. — Gi. LATIFOLIA Salisb. Parad. Lond,. t. M1. =-Prodr. I, p. 417. — Bot. Mag.t. 958.— Lodd, Bot. Cab. t. 696.— D 614 LÉGUMINEUSES — GÉNISTÉES Arbrisseau de 0"60, à 4" ; rameaux glabres, raides. Feuilles obovales, glabres ; grappes dressées, multiflores ; étendard maculé de rouge ; gaine des étamines fendue au sommet; gousse 6 à 8 graines, bosselées au dos. Originaire de la terre de Diémen. Relativement rustique. Flor. avril à juillet. 2. — G. pubescent. —G. PUBESCENS Sims, Bot. Mag. t. 1310. — Prodr. I, p. 117. — Terre de Diémen. — Arbuste de 0"30 à 1". Rameaux et pédoncules poilus, hispides. Folioles obovales-cunéatées, pubescentes. Fleurs jaunes, tachetées de rouge, en grappes simples, dressées. Gousse lisse, 2 graines. Flor, été. 182. — LEBECKIA. — LEBECKIA Thunb. Du nom de quelques-unes des espèces dans leur pays. Genre comprenant 24 espèces d’arbrisseaux ou sous-arbrisseaux spines- cents ou inermes ; 1-3 foliolés ou subaphylles, originaires du Cap. Calice obliquement campanulé, à 5 dents courtes; carène obtuse ou subrostrée, plus longues que les ailes et ordinairement que l’étendard. Elamines mo- nadelphes ; gaine des filets fendue en-dessus. Fruit linéaire ou plat, sub- comprimé, cylindrique ou renflé. Fleurs jaunes, en grappes terminales, souvent unilatérales. Prospère dans mélange de terre grasse, de tourbe el de sable. Mult. de boutures de bois demi aoûté, en avril dans du sable sus cloche. On ne rencontre guère dans les cultures que la suivante : L. faux Cytise. — L. CYTISOIDES Thunb. — Prod. Il, p. 122. — Harv. et Sond. FI, cap. 11, p. 87. — Crotalaria pulchella Andr. Bot. Reg. t. 417. —Bot.Mag. t. 1699.—Arbrisseau de0"60 à 1"20, pubescent grisâtre, Folioles 3, linéaires-oblongues, mucronulées. Grappes allongées,multiflores. Fleurs jaune brillant ; calice glabre. Etendard et carène soyeux. A côté des Lebeckia se place le genre Aspalathus comprenant près de 150 espèces aussi originaires de l'Afrique australe, mais celles intro- duites sont très rares dans nos cultures, quoique souvent très ornementales. 183. — VIBORGIA. — VIBORGIA Thunb. Dédié à Eric Viborg, professeur de botanique à Copenhague, 1759-1822. Arbustes du Cap., rigides, grêles, parfois épineux. Feuilles trifoliolées ; fleurs des Lebeckia, jaunes, en grappes terminales, souvent par 1-latérale ; calice à dents subégales ; carène plus longue que l'étendard ou presque égale; étamines des Zebeckia ; ovaire à 2 ovules, style incurvé, glabre. Gousse ovale vu oblongue, plus ou moins comprimée, indéhiscente; graine, exarillée. Bractées et bractéoles petites ou nulles. On en connait 7 espèces, mais il n’y a que la suivante qui soit cultivée dans les serres, Cult. des Lebeckia. V. à feuilles obcordées.— V.OBCORDATA Thunb. F1. cap.,p. 560.— DC. Prod. 11, p. 136. — Harv. et Sond, FI., cap. p. 90. — Crotalaria floribunda ERINACÈE G13 Lodd. Bot. Cab. t. 509, — Arbrisseau de 4 à 2, à branches grôles, gra+ | cieuses, striées, Feuilles obcordées ou oblongues, cunéatées, les jeunes soyeuses, les adultes glabres. Grappes terminales où faussement lutérales, multiflores, Flor. juillet. 184. -- ERINACÉE. — ERINACEA Clus | De erinus, hérisson ; allusion aux rameaux piquants, Arbustes à feuilles unifoliolées, épineuses ; calice longuement tubuleux à 5 dents presque égales, finalement vésiculeux, Pélales longuement onguiculés; carène courbée, obtuse ; étamines monadelphes ; style arqué, sligmate en tête. Gousse oblongue, exserte ; graines 4-6, exarillées, Genre monotype de la région méditerranéenne. E. épineuse. — E. PUNGENS Boiss.— Gren. et God, F1. franc. 1, p. 343. Math. F1. for. p. 105. — Antyllis erinacea Lin. — Bot. Mag. t, 676. — Sous- arbrisseau de 0" 410-0" 20 à tige tortueuse, striée, très rameuse ; rameaux entrelacés, fortement épineux au sommet, les plus jeunes velus, soveux, Feuilles très caduques, courtement pétiolées, velues, soyeuses, opposées, sauf la supérieure qui est alterne. Fleurs bleu rougeâtre par 2-3 sur pédon- cule axillaire. Gousse 20 "/" sur 5, brune, couverte de poils appliqués, Flor. mai, juillet. Coteaux stériles et secs de la région médilerranéenne. Tribu LV. — Trifoliées. — Trifolicæ, Feuilles pennées, rarement 3-foliolées, Fleurs solitaires ou réunies en grappes Ou en épis ; élamines 1-2 adelphes. 185. — BUGRANE. -—- ONONIS Lin. Du grec onos, àne, et onemni, délecter ; c'est-à-dire qui plail aux ânes. Herbes vivaces ou sous-arbrisseaux inermes ou épineux à feuilles 3- foliolées, dentées, accompagnées de larges stipules soudées au péliole. Fleurs rouges ou roses (exceptionnellement jaunes) ; calice 5 divisions pro- fondes ; pétales brièvement onguiculés ; étendard grand, strié ; carène incurvée rostrée ; élamiues toutes soudées en un tube ; filet épaissi au sommel; style subulé, coudé vers le milieu, Gousse ovoide ou oblongue, enflée, turgide ou cylindrique. Graine exarillée, Le genre comprend une soixantaine d'espèces, habitant les régions lempérées ou chaudes tempérées de l'Ancien Monde, B. arbrisseau. — O. FRUTICOSA Lin. — Nouv. Dubham, Il, t. 36, — Vill. Dauph., p. 432. — Gren. et God, F1, france, I, p. 368, — Math. FI. for. p. 1031. — Europe australe. Sous-arbrisseau de 0"30 à 060, très rameux, glabre que toutes trifoliolées, sessiles, fasciculées: folioles oblongues, atténuées à la base, fortement dentées en scie sur leur pourtour ; laciniées au sommet. Fleurs grandes, purpurines, par Feuilles pres- stipules engainantes 2.5 sur pédoncules 616 LÉGUMINEUSES -— TRIFOLIÉES rapprochés et formant une grappe composée terminale. Gousse de 20-25 #/m sur 6-7, brunâtre, velue-glanduleuse, à 2-4 graines réniformes, brunes. Alpes du Dauphiné et de la Provence. Arbrisseau charmant, sou- vent cultivé dans les jardins d'agrément. Flor. juin-août, — Plusieurs autres espèces, à peine ligneuses, sont encore très intéressantes ; telles sont les C. antiquorum Lin. des lieux secs de la région médit., armé de nombreuses épines fines et couvrant parfois d'immenses étendues ; l'O. nattrix Lin. autre sous-arbrisseau de la France mérid., hérissé de poils visqueux, et l'O. repens Lin. ou Arréte-Bœuf, plante vivace, velue-glanduleuse, à fortes, racines, très drageonnantes, pouvant s'enfoncer de plusieurs mètres dans le sol. 186. — LUZERNE. — MEDICAGO Lin. Du grec medika, nom donné par Théophraste à l'espèce principale, originaire de Médie, Genre comprenant une quarantaine d'espèces d'herbes, rarement arbris- seaux, habitant l'Europe, l'Asie et le nord de l'Afrique, caractérisé dans la tribu par une corolle à carène obtuse et par un fruit plus ou moins fal- qué, spiralé, souvent cochléaté, réticulé, inerme ou spinescent, indéhiscent ou s’ouvrant par le bord externe ; stipules soudées par leur base au pétiole. L. arboreñcente. — M. arborea Lin. — Lob. icon. If, p. 46. — Nouv. Duham. IV., p. 163, t. 44. — Prod. Il, p. 173. — Italie. Arbrisseau de 2-4 m., très élégant ; rameaux cylindriques, striés, blan- châtres, pubescents, folioles 3, obcordiformes, plus ou moins molles, douces, d’un vert gai en dessus, velues, blanchâtres en dessous, légèrement denti- culées dans leur partie supérieure ; stipules lancéolées. Fleurs Jaune vif, disposées en bouquets ou en grappes terminales, de 4-8 fleurs, pédicellées. Gousse contournée, réticulée, à 2-3 graines subréniformes. Flor. tout l'été. Spontané dans le midi de t'Italie et les Iles de l’Archipel. Son feuillage per- sistant, l'abondance de ses fleurs et la durée de sa floraison font rechercher cet arbrisseau dans l'ornementation, mais il est un peu délicat en pleine terre dans le Nord de la France. C'est à côté des Luzernes que se placent les Lupins qui se distinguent sur- tout par leurs feuilles digitées, longuement pétiolées, leurs fleurs souvent odorantes, en grappes terminales et par leur gousse allongée, comprimée, épaisse et coriace. Mais ce genre ne renferme guère que des herbes an- nuelles ou vivaces, d'ailleurs très employées en ornementation, et quelques espèces ligneuses dont la plus connue est le Z. arborescens Sims, in Bot. Mag. t. 652 ; Spach, Vég. Phan. I, p. 353, du Mexique, qui est un arbris- seau de 1-3 m. très branchu, couvert de poils luisants, apprimés ; feuilles à 5-7 foliules lancéolées ; fleurs jaune pâle, odorantes ; gousse pubescente, de 3-5 graines globuleuses. Supporte assez bien la pleine terre sous le eli- mal parisien à condition de l'élever la 1'° année en orangerie. Par ses nom- breuses fleurs, de mai à juillet, el sa croissance rapide il est aussi, comme ses congénères herbacés, très ornemental. Le Z. tomentosus Prod. IL. p. 409, du Pérou, très tomenteux dans toutes ses parties, est aussi parfois cultivé. PODALYRIA 617 Tribu VW, — Podalyriées, — Podalyricw Etamines libres ou presque libres, Feuilles des Génistées. 187. — PODALYRIA. — PODALYR/A Lmk, Dédié à Podalyre, célèbre médecin, fils d'Esculape. if sisi ea _ Arbrisseaux pubescents, à feuilles simples, allternes, persistantes, courte- ment pétiolées ; stipules subulées, souvent caduques, Pédoncules axillaires “unis ou pauciflores ; calice à 5 lobes inégaux ; corolle à étendard ample : -.carène large, obtuse ; étamines persistantes, presque libres, arquées aux deux tiers supérieurs. Gousse turgide, polysperme, Genre comprenant 16- 47 espèces de l'Afrique australe. Plusieurs sont cultivées dans les Oran- “geries pour la beauté de leurs fleurs. Demandent une bonne terre sablon- neuse ou franche, en place bien éclairée. Mult. de marcottes ou de boutures de côté faitesau printempsdans du sable sous cloche. Voici les plusrépandues : 1: — P. argenté. — P. ARGENTEA Salisb. Parad. Lond. t. 7, — P, biflora Bot. Mag. t. 753. — Arbrisseau de 1-2"; feuilles ovales, marginées, soyeuses ; calice cotonneux, scabre. Fleurs en juin, purpurines, lilas ou blanches, par 2 à l'ajsselle des feuilles. 2. — P. à feuilles de Buis.—P. BUXIFOLIA Willd.— Bot, Reg, L, 869, — Haut. 1"-1"30. Feuilles ovales ou oblongues, mucronulées, glabres en-des- sus, soyeuses en-dessous. Fleurs grandes, parpurines, sur pédoneules uniflores. Flor. juin-juillet. 3.— P. à feuilles de Styrax. — P. STYRACIFOLIA Bot. Mag. t. 1580.— | P; Calyptrata Willd. — Haut. 1 à 2". Branches légèrement pubescentes, Feuilles ovales-elliptiques, obtuses, mucronulées, pubescentes, réticulées en- dessous ; calice couvert d'un duvet ferrugineux. Fleurs purpurines à éten- dard large, ployé, échancré. Pédoncules uniflores, bractées soudéesen forme de capuchon, Flor. mai-juillet. 4 — P. soyeux. — P. SERICEA R. Br. Bot. Mag. t. 1923. — Haut 1°50 à 2. Feuilles ovales-oblongues, mucronées, soyeuses. Pédoncules uni- “flores, 3 fois plus courts que les feuilles. Fleurs purpurines, de janvier à octobre. 188. — PIPTANTHUS. — PIPTANTHUS Don. Du grec, piplo, tomber et anthos fleur ; de ce que le calice, les pétales et les élamines tombent de bonne heure. Genre formé d’un arbrisseau à feuilles pétiolees, trifoliolées-digitées; stipu- les 2, connées, opposées aux feuilles. Fleurs en courtes £rappes bractéolces au sommet des rameaux ; calice à divisions, presque égales ; étendard presque égal aux ailes, réfléchi sur les bords: carène aussi longue ou plus longue que les ailes, fortement incurvée ; gousse stipilée, plate, à cavité . continue. Graines petites, arillées. GIS LÉGUMINEUSES — PODALYRIÉES P. du Népaul.— P. NEPALENSIS Don. in Sweet, Brit. F1. Gard. t. 264, — Thermopsis nepalensis DC. Prod. I, p. 99. — Rev. Hort. 1868, fig. 31. T. laburnifolia Don, — Baptisia nepalensis Hôok. — Himalaya (1821). Arbrisseau de 2-3", toujours vert, à folioles oblongues, rétrécies aux 2 bouts, légèrement pubescentes et glauques en dessous. Fleurs jaunes, gran- des, apparaissant par 3 en mai-Juin. Serre froide ou situation abritée ; terre substantielle chaude ou de bruyère. Mult. de graines, quand elles mürissent. Variété. — P. N. aurea Rev. Hort. 1879, p. 100. Ecorce et feuillage d’un beau jaune. 189. — ANAGYRE. — ANAGYRIS Tourun. De ana, en arrière, et gyros, cercle ; allusion aux gousses onduleuses sur les bords. Arbrisseau non épineux, trifoliolé ; stipules connées, oppositifoliées. Fleurs très semblables à celles du Piptanthus, jaunes, en grappes pauciflores au sommet des rameaux; calice à 5 dents, presque égales ; étendard plus court que les ailes, celles-ei un peu dépassées par la carène dont les 2 pétales sont libres ; ovaire multiovulé. Gousse comprimée, polysperme, à graines séparées les unes des autres par une cloison imparfaite. Deux ou trois espèces habitant le littoral méditerranéen, l'Arabie et les Canaries. A. fétide. — À. FOETIDA Lin. — Lodd. Bot. Cab. t. 740. — Gren. et God. FT. franc. 1, p. 343. — Math. FIL. for. p. 83. — Rev. Hort. 1869 icon. — Région méditerranéenne. Arbrisseau de 3-4", irrégulierement ramifié ; rameaux arrondis ; écorce gris foncé, fétide ainsi que les feuilles; celles-ci pétiolées, caduques, à 3 folioles sessiles, elliptiques-lancéolées, obtuses mucronulées, entières, vert glauque sur les 2 faces, glabres en dessus, couvertes de poils appliqués en dessous. Fleurs grandes à élendard taché de noir. Gousse 12-18® sur 2, onduleuse sur les bords, bosselée, pendante, fauve ; graines 3-8, réniformes, violettes, Bois Jaunâtre à accroissements peu distincts. Coteaux arides de la Provence, de la Corse, de l'Algérie, ete, Serre froide ou demi-rustique, (résiste à Montpellier à 12° de froid et meurt à Clermont-Ferrand à 14°) demande terrains chauds et légers. Mult, de semis et de boutures de bois jeune, faites en juillet. Feuillaison en novembre. Flor. février-mars. Les feuilles et les fleurs sont réputées stimulantes et purgatives, et les graines vénéneuses, , 190 — BRACHYSEME. -- ZRACHYSEMA R. Br. De brachys court, et semu étendard ; allusion à la brièveté de l'étendard. Arbrisseaux procombants ou grimpants, à feuilles simples, alternes ou opposées, mucronées, coriaces (Zubrachysema Benth.) quelquefois réduites à de petites écailles. Stipules étroites. Fleurs solitaires ou en petit nombre à l’aisselle des feuilles ou à l'extrémité des rameaux. Réceptacle concave, glanduleux à sa face interne : calice à 5 lobes presque égaux ; étendard OXYLOBIUM 619 elquefois très petit, beaucoup plus court et plus étroit que les ailes : les-ci étroites et oblongues ; carène souvent plus longue et plus large que les ailes et à pétales connés par le dos. Etamines oppositipétales, plus Jongues que ceux-ci. Gousse ovale-allongée, coriace, polysperme. Environ A4 espèces de jolis arbrisseaux toujours verts, originaires de l'Australie occidentale et tropicale. On en cultive 3-4 espèces sous le climat de Paris, “en serre froide, en pots ou en pleine terre dans un compost de terre de bruyère, de terreau de feuilles et de terre franche avec un bon drainage. Mult. de graines semées au printemps sur couche, ou de boutures de bois demi-aoûté, faites en été en terre siliceuse, sous cloche et à chaud, ou bien encore de marcottes. 1 B. à feuilles lancéolées. — B. LANCEOLATUM Meisn, — Bot, Mag. 0 4052. — Lem.jard. ILE oi, — Australie (1848). — Sous arbrisseau de de. à 40.90 , à feuilles opposées, rarement allernes, ovales-lancéolées, blanches, soyeuses en dessous. Fleurs en grappes axillaires un peu ra- meuses, d'un beau rouge écarlate ; étendard blanc sur les bords avec une large macule jaune au centre. 2. — B. à larges feuilles. — B. LATIFOLIUM R. Br.— Bot. Reg., t. 418. — Bot. Mag. t. 2008. — Bel arbrisseau sarmenteux, couvert d'un duvet blanchâtre. Feuilles cordiformes-ovales, glabres en dessus, pubeseentes en dessous. Fleurs grandes, rouge écarlate carminé, à élendard obovale oblong. Excellente plante pour garnir les piliers ou les charpentes des serres. 3. — B. ondulé. — B. UNDULATUM Ker. Bot. Reg., t. 642. — Lodd. Bot. Cab.,t. 778. — B. melanopetalum Hort. — N. Galles du Sud 1820.— Sous- arbrisseau de 14% à 1"50, à rameaux subvolubiles, divariqués. Feuilles ovales-arrondies, soyeuses en dessous, ondulées. Fleurs orange vif, par 1-3 ; calice rougeâtre ; étendard maculé de pourpre foncé. 4, — B. aphylle. — B. APHYLLUM Hook. — Bot. Mag., t. 481, — El. d, Serr. v. t. 533. — Swan River 1849. — Curieux arbrisseau à rameaux aplatis, ailés, à feuilles remplacées par des bractéesovalessubulées, colorées, Fleurs solitaires, rouge orange ou rouge cramoisi, Introduit de graines en 1849 par Drummond. 191. — OXYLOBIUM. — OXYLOBIUM Andr. (1) Du grec, oxys, aigu, et lobos, gousse ; allusion à la gousse terminée en pointe, Arbrisseaux toujours verts, à feuilles simples, pétiolées, allernes, oppo- sées ou verticillées, 2-stipulées. Fleurs jaunes ou pourpres, en grappes ter- minales axillaires ou en corymbe ; bractées et bractéoles 2, latérales et très caduques ; calice quinquéfide subbilabié ; pétales onguiculés ; dard orbiculaire ou réniforme ; ailes presque égales à la carène, ts élen- housse (4) Compris : Podolobium R. Br, et Callistachys Vent. dns + an. 620 LÉGUMINEUSES — PODALYRIÉES l oblongue ou ovoide, turgide, sessile, parfois stipitée (Podolobium), continue à l'intérieur, parfois cloisonnée en dedans avant la maturité et s'ouvrant au sommet (Callistachys). Graines longuement faniculées. Environ 25 espèces de serre, originaires de l'Australie, Demandent une bonne terre franche, | l bien drainée, Mult. de boutures dans du sable sous cloche. Voici les plus répandues : 1, — O0. ARBORESCENS R. Br. — Bot, Reg. t. 392, — Lodd. Bot. Cab. t. | 163. — Bot, Mag. t. 2. — 0. angustifolium Mort. — Terre de Diémen. — Feuilles linéaires-lancéolées ; corymbes denses. Fleurs jaunes, Flor. mai- septembre. 241 2, — O. à feuilles elliptiques. — 0. ELLIPTICUM R. Br.— Callistachys : elliptica Vent, Malin. & 115. — Gompholobium ellipticum Labill. Nov. Holl. L 135.— 0, Pullenoæ Lodd,Bot. Cab.t.1947, — Feuilles ovales-oblongues, 3. — O. à feuilles cordiformes. — 0. CORDIFOLIUM Andr. Bot. Rep., L 492, — Bot. Mag. t. 1544. — Lodd, Bot. Cab., t. 937. — Feuilles ovales cordiformes, poilues. Fleurs orange rouge, par 3-4 en ombelles termi- nales. #4. — O. à feuilles rétuses. — 0. RETUSUM Bot. Reg., t. 913. — 0. ovalifoliun Hort. — Feuilles ovales où oblongues, rétuses, apiculées, Fleurs orange veiné de pourpre, en grappes terminales capituliformes, D. — ©. lancéolé.— 0. (Callistachys) LANCEOLATUM Vent. Malm.t.115.— Bot. Reg. t. 216. — €. ovata Bot. Mag. t. 1925. — Feuilles lancéolées ou obovales-acuminées, souvent en verticilles de 3, argentées. Fleurs | | | | | Fleurs jaunes, Gousse 2 fois plus longue que le calice. | 1 | | 4 | | | | ] | | | | } Jaunes, panachées de roux, en grappes denses, terminales, 6.— O. à feuilles épineuses.— (.(Podolobium) STAUROPHYLLUM Sieb. | Bot. Reg. t. 959,— Bot. Cab. t. 4177.— Paxi. Mag. Bot. t. 171.— Rameauxeil anguleux, pubescents. Feuilles opposées, coriaces, 3 lobes, linéaires-oblongs, ! terminés par une longue dent spiniforme. Fleurs jaunes. Introduit en 1821, 7. — O. trilobé. — O0. (Podolobium) TRILOBATUM R. Br. — Bot. Mag. t. 1477. — Pultenœa ilicifolia Andr. Bot. Rep. t. 320, — Rameaux cylindri- ques poilus, Feuilles opposées, pubescentes en dessous, hastiformes, trilobées, bordées de dents spiniformes. Fleurs jaunes, en grappes plus courtes que les feuilles. Etendard marqué d’une tache écarlate. On cultive encore parfois les O, acutiun Bot. Mag. t. 4040, (sous le nom de Gastrolobiun acutum) à fleurs rouges ; 0. capitatiun Bot. Reg. 1843, t. 16, à fleurs jaunes ; 0, cuneatiun obovatum Bot. Reg. 1843, t. 36, fleurs jaunes, pétales inférieurs pourpres ; 0. (C'allistachys) lineare Bot. Mag. t. 5882; Sweet, FI, Austr. t. 5: O.scandens Bot. Rex. t. 1434 (sub, nom. Mirbelia Baxteri) et O, virgatum Bot. Mag. t, 3828 (sub. nom. Gastrolobium retusum). CHORIZÈME 621 192. — CHORIZÈME. — CHORIZEMA Labill (1) | À Du grec chorizo, je sépare et zem, gousse; allusion à ce que la sépare en deux parties distinctes, Sous-abrisseaux de 0®, 50 à 1"., à feuilles alternes, simples, enlières [ u sinuées-dentelées, épineuses. Fleurs en grappes terminales ou axillaires, se distinguant dans la tribu par la carèné bouffie, plus courte que les ailes sétamines libres, égales, mais la vexillaire plus grêle éloignée des autres, et la gousse ovoïde, turgide ou comprimée., Environ 15 espèces, originaires de l'Australie, très recherchées pour l'ornementation des serres froides ou tempérées. Terre de bruyère ou terreau de feuilles mélangé de terre fran- che-sableuse : les tailler après floraison, Mult, de graines en terre de bruyère, sous châssis tiède, ou bien, de boutures de jeunes pousses un peu aoûtées au printemps. Les espèces les plus répandues sont : L — C. en cœur. — C. CORDATUM Lindi. — Feuilles presque sessiles, cordiformes, obtuses, dentées épineuses. Fleurs en longues grappes pen- dantes ; carène et ailes rouges ; étendard maculé de jaune. 2, — C. de Dickson. — C. DICKSONII Hensl. — Paxt, Mag, VI, t, 173, — Feuilles ovales-lancéolées, mucronulées, Fleurs par 1-2, grandes, rouge brillant à centre jaune orange. 3. — C.d’'Henchmann. — C. HENCHMANNII R. Br.— Bot, Reg, t, 986,— Feuilles petites, linéaires, subulées, piquantes, fasciculées ou ternées, Fleurs très nombreuses, pourpre cramoisi avec tache jaune à la base de l'éten- dard. 4. — C. à feuilles de houx. — C. ILICIFOLIUM Labill. In, 1, L. 21. — Feuilles oblongues-lancéolées, coriaces, dentées, épineuses. Fleurs jaunes à étendard strié de rouge. Var. — GC. I. nanum Sims., Bot. Mag, t. 1032. — Plus petit que le type, 0°20-0#50 de hauteur. 5.— C. rhomboïdal.— C. RHOMBEUM R. Br.— Feuilles entières, planes, mucronées, les inférieures orbiculaires rhomboïdales, Fleurs jaunes ; avril- mai. 6. — C. remarquable. — C. SPECTABILE Lindl, Bot. Reg. 1841, 1 15, C. diversifolium Mort. — Feuilles elliptiques-lancéolées ou cunéilormes, mur cronées. Fleurs rouge orange en grappes mulliflores. D — CG. varié. — C. VARIUM Benth. Bot. Reg. 1839, &. 49. — arrondies, cordiformes, dentées-épineuses, duveleuses, Fleurs à élendard orangé ; ailes et carène pourpres. Feuilles Var. — C. V. Chandleri. Aussi très méritante. Citons encore le G. ovatum Lindi.Bot, Reg. t, 1518, à feuilles ovales aiguës et fleurs à élendard écarlate, taché de jaune a la base, ———_——__——————————————…——…——— … (1). Compris le genre Orthotropis Benth. 62? LÉGUMINEUSES -— PODALYRIÉES 193. — GOMPHOLOBE. — GOMPHOLOBIUM Smith. Du grec gomphos, cheville et /obos, gousse : allusion à la forme de la gousse renflée, sphérique à son sommet, Arbrisseaux à feuilles alternes, trifoliolées, plus rarement pennées ou digitées, Fleurs grandes, jaunes, terminales, solitaires ou en grappes pau- ciflores ; calice 5 lobes, allongés, persistants, épais ; carène plus large que les ailes; étendard orbiculaire ou réniforme ; gousse enflée, subgibbeuse, ovoide ou cylindrique, graines peu nombreuses. Environ 24 espèces de serres, originaires de l'Australie. Recherchées en ornementation pour leurs fleurs d'une grande beauté, Culture des bruyères ; les tenir de préférence en pleine terre et arquer les vieilles branches pour combattre la dénuda- tion. En pots, elles deviennent assez rapidement chétives. Mult. de bou- tures sous cloche, presque à froid. 1. — G. à capitules. — G. CAPITATUM Lindi. in Bot. Reg. t. 1563. — Rameaux grêles, poilus ; folioles 7-9, linéaires, subulées, mucronées, cilio- lées, lisses en dessus. Fleurs jaunes, en capitules ; calice hirsute; carène ciliée. Flor. juillet. 2, — G. à grandes fleurs. — G. GRANDIFLORUM Smith, Exot. Bot. tab. 5. — Bot. Reg. t. 484. — Rameaux dressés, glabres. Feuilles digitées, trifoliolées ; folioles linéaires, révolutées sur les bords, piquantes. Pédon- cules 1-3 flores. Fleurs jaune d’or; étendard atteignant presque 3, Flor. juin. 3.— G. polymorphe.— G. POLYMORPHUMR.Br.— Bot. Mag. t. 1533.— G. pédunculare DG. — G. tenulosum Labill.— Bot. Reg.t. 1574. —G. grandiflo- rum Andr. Bot. Rep, t. 642 (non Smith).— Rameaux volubiles ou procom- bants, grèles. Folioles 3-5, digitées, linéaires, révolutées aux bords, gla- bres. Etendard près de 3°",, pourpre à la face supérieure, écarlate en dessous et marquées de taches jaunes; ailes purpurines. 4. — G. marginé. — G. MARGINATUM R. Br.-Prodr, II, p, 105. — Bot. Reg.t. 1480.— Folioles 3, marginées, subrévolutées, les inférieures obovales, les supérieures lancéolées-linéaires ; stipules lancéolées subulées ou sétacées, de la longueur du pétiole. Fleurs jaunes en grappes irrégulières, terminales, d, — G. à larges feuilles.— (x. LATIFOLIUM Smith, Exot. Bot. t. 484. ; G. barbigerum Prodr. I, p. 103. — Bot. Mag. t. 4171. — Rameaux angu- leux, Feuilles ternées ; folioles linéaires aiguës. Fleurs jaune-citron, soli- taires, de la grandeur de celles du Pois de senteur ; carène fimbriée. 6. — G. tomenteux. — G. TOMENTOSUM Labill. Nov. Holl. t. 134. — Prodr. If, p. 106,— Bot. Reg. t. 1474, — &. aciculure Rehb,— Folioles 4-6, linéaires étroites, marginées, révolutées. Fleurs jaunes en corymbes pauci- flores ; calice hirsute ; carène ciliée soyeuse. 1. — G. remarquable. — G. VENUSTUM R,. Br.— Prodr. I, p, 106. — BURTONIA 623 Feuilles imparipennées, multijuguées, 20-24 folioles linéaires, glabres, “veinées, marginées, révolutées, Fleurs pourpres avec tache jaune à la base, en corymbes pédonculés, multiflores. Citons encore le G. Knightianum Labill. Bot. Reg. t. 1468, G. heterophyllum Mort. à 4-7 folioles linéaires Jancéolées et fleurs rouge pourpre en un court corymbe rameux. 194. — BURTONIA, — BURTONIA K. Br. Dédié à Burton, botaniste collecteur pour je jardin de Kew, Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux à feuilles alternes, simples ou compo- sées ; stipules petites ou nulles. Bractées petites ; bractéoles à la base ou au milieu du pédicelle. Fleurs jaune orange ou bleu pourpre, réunies en grappes ou en ombelles à l’aisselle des feuilles ou à l'extrémité des rameaux; “sépales presque libres ; étendard orbiculaire ou réniforme ; carene obtuse, plus courte que les ailes ; ovaire 2-ovulé ; gousse ovoide ou presque globu- leuse, enflée, 1-2 graines, On en connaît 7 espèces originaires de l'Aus- tralie ; les suivantes sont cultivées dans les serres froides, Il leur faut un mélange de terre franche, de terre de bruyère, de terreau de feuilles et du sable en proportions égales, avec arrosement modéré. Mult, de graines ou de boutures herbacées, en serre froide, dans du sable sous cloche. 1. — B. à feuilles groupées. — B. CONFERTA DC. Prod, I, p. 106, —Bot. Reg. t, 1600,— Gompholobium minus Smith.— Feuilles linéaires, su- bulées, 45-28 =/®., très rapprochées, à bords révolutés, glabres ainsi que les ramules. Fleurs violettes; juillet. 9, — B. rude.— B. SCABRA R. Br.—Prod. Il, p. 106.— #, pulchella Meisn, Bot. Mag. t. 5000, — Arbrisseau éricoïde. Folioles 4, linéaires, subulées, scabres, Rameaux pubérulents. Fleurs purpurines, Avril, 495. — SPHÆROLOBE. — SPHÆROLOBIUM Smith. Du grec, sphaira et lobos, gousse ; allusion a la forme globuleuse de la gousse. Genre comprenant une douzaine d'espèces d'arbrisseaux australiens à des stériles à feuilles simples, étroites ou nulles. Fleurs jaunes ou rouges én grappes. Pédoncules divisés en 2-4 branches; calice à lèvre supé- rieure très grande; pétales à onglets très courts. Gousse subsphérique, stipitée. Serre froide, dans un compost d'argile et de tourbe. Mult, de bou- ‘tures dans du sable sous cloche. 1. —S. intermédiaire. — S. MEDIUM R. Br,—Prod, I, p. 108.— S. acu- minatum Hort. — Feuilles petites, subulées, opposées ou verticillées par 3. Fleurs rouges ou oranges, ordinairement nombreuses, en grappes termi- nales : étendard orbiculaire, un peu plus long que le calice, Flor. hiver. d. —Ss. flexible. — S. VIMINEUM Smith.— Prod. Il, p. 108. — Bot. Mag, 1 969. — Lodd. Bot. Cab. t. 1753. — Sous-arbrisseau de O®, 30 à 0°, 40 à branches nombreuses, grèles, rigides, dépourvues de feuilles ou seule- LA # 624 LÉGUMINEUSES -— PODALYRIÉES ment sur les stériles, quelques-unes linéaires étroites. Fleurs jaunes, | lachées de pourpre, en grappes terminales làches. Flor. hiver. 196. — VIMINARIA. — VIMINARIA Smith. | Du latin vimen, bois flexible ; allusion à la souplesse des rameaux, Genre formé d'un arbrisseau australien à branches jonciformes. Feuilles à pétiole allongé, filiforme, à limbe peu développé, simple ou 1-3-foliolé. Fleurs en grappes, calice courtement denté ; gousse ovoïde et indéhiscente, | Pleine terre dans les jardins d'hiver et dans une situation ventilée. Mult. | de graines. | V. dénudé. — V. DENUDATA Smith. — Prod. Il, p. 107.-- Bot. Mag. ft, 4190, — Daviesia denudata Vent. Choix, t. 6. — Arbrisseau d'environ 1", parfois 3 à 6. Feuilles alternes, la plupart réduites en un pétiole fili- forme ; les inférieures souvent à 1-3 folioles, ovales-oblongues, herbacées, 15-30 m/* long. Fleurs rouge orange, petites, en grappes terminales, Flor. août. 197. — DAVIESIA. — DAVIESIA Smith. Dédié au botaniste américain, Hugh Davies. coriaces, alternes, opposées ou verticillées. Calice 40 dents égales ou iné- gales ; étamines 10, dont 5 à filets dilatés. Gousse triangulaire, à sutures placentaires l'une droite, l’autre courbée à angle presque droit;graine à funi- cule dilaté en arille. Environ 55 espèces de serres, originaires de l'Australie. Cult, dans un compost d'argile et de tourbe avec un peu de sable ; se plai- sent dans une situation aérée. Mult. de boutures de jeunes pousses au printemps sur couche tiède. 1. — D. à large feuilles. — D. LATIFOLIA R. Br. Bot. Mag., t. 1757. — Prod. Il, p. 113, — Arbrisseau de 0"60, 1"20. Feuilles ovales-elliptiques ou ovales-lancéolées, mucronées, coriaces. Fleurs en mai, petites, nom- breuses, jaune mordoré lavé et strié de pourpre, en panicules axillaires ; bractées ovales, densément imbriquées avant la floraison. 2. — D. en ombelles.— D. UMBELLATA Smith.— Prod. II, p.414.— Ar- brisseau grêle ; rameaux à branches sillonnées, Feuilles linéaires, cunéatées, acuminées, piquantes au sommet. Fleurs en petites ombelles, de 3-4 flores, | Arbrisseaux de l'Australie, à rameaux aphylles ou à feuilles simples, { | apparaissant en avril. | 198, — AOTUS. — AOTUS Smith. De a privatif et ous oreille ; allusion à l'absence d’appendice au calice, Genre renfermant une vingtaine d'espèces originaires de l'Australie. Ce | sont de beaux arbrisseaux de serres froides, toujours verts, à feuilles simples ou verlicillées par 3, linéaires, subulées, révolutées aux bords. Fleurs Jaunes ou lavées de pourpre, solitaires ou réunies par 3 et accompagnées de petites bractées caduques ; calice bilabié, à 5 dents inégales ; étendard | 4 PULTÉNÉE 625 Crbiculaire, à peine plus long que les ailes ; carène arquée, un peu plus courte que les ailes qui sont obliquement obovales. Gousse uvale, renflée à 42-graines sans arille. Cult. des bruyères. Mult. de boutures en avril. de bois à demi aoûté, dans du sable sous cloche sur couche tiède. 2 A: velu. — A. VILLOSA Smith, — Prod, II, p. 108, — Spach, Veg. Phan. I, p. 176. — Bot. Mag., t. 949. — Pullenæa villosa Andr. Bot. Rep. 1.309. — P. ericoïdes Vent. Malm. t. 35. — Souis-arbrisseau de 30-60 +» éricoïde, à ramules nombreuses, dressées, hérissées. Feuilles sessiles, pu- bescentes, recourbées au sommet, Fleurs sur les branches, en grappes spi- ciformes. Flor. avril. 2, — À. très-gracieux. — À. GRACILINA Meisn. — Bot. Mag., t. 4146. Joli arbrisseau à rameaux grêles, glabres, pubérulents au sommet. Fleurs jaunes et carminées, petites, par 3 à l'aisselle des feuilles et formant par leur ensemble un long épis dense. Flor. hiver. 199. — PULTÉNÉE. — PULTENÆA Smith. Dédié au médecin anglais, W. Pulleney (1730-1801), Genre comprenant environ 75 arbrisseaux australiens, distingué dans la tribu par un calice 2-labié ou 5-fide, une gousse sessile, ou à jeu prés, turgide ou aplatie, 2 valves, à 1-2 graines arillées. Feuilles petites, alternes, rarement 3-verticillées, marginées ou révolutées ; stipules linéaires lan- céolées, sétacées, brunâtres ou scarieuses, souvent intrafoliaires el soudées entre elles. Fleurs jaune orange ou mélangé de pourpre, solitaires, axil- laires ou en grappes spiciformes ou capitules scrrés terminaux, entourés de bractées nombreuses, scarieuses, brunes ou par des stipules agrandies sans limbe. Beaux arbrisseaux d’orangerie que l'on cultive en une terre franche, un peu sableuse, ferme, arrosée avec de l'eau douce. Mult, de graines venues du pays d'origine, et de boutures de jeunes sommités à trois-quart mûres, au printemps ou à l'automne en lieux non humides, peu chauffés et à l'ombre, sous cloche. L— P. faux Daphné. — P. DAPHNOIDES Sm. Bot. Mag., !. 1394. — Andr. Bot. Rep. t. 98. —Lodd. Bot. Cab. t. 1143. — Prod. II, p. 110. — Feuilles oblongues, cunéiformes, mucronées, glabres. Fleurs jaunes ; Ca- _rène pourpre, en capitules terminaux mulliflores. — Flor. juin-juillet. 2.— P. dentelé. — P. DENTATA Labill. Nov. Holl. I, t. 131. — Lmk. Encycl.t.950.— P. argentea Hort.— Feuilles lanceolces, ou oblongues étroi- “es, vert foncé en dessus, argentéesen dessous; bractées suborbiculaires den- tées. Fleurs en capitules terminaux denses. 3 p. Euchille. — P. EUCHILA D C. Prod. II, p. 112. — Dilhwynia Cuneata Sieb. — Feuilles linéaires, cunéiformes obtuses, planes ou légèrement concaves, vert pâle en-dessus, glauque en-dessous, glabres. Fleurs jaunes, DL pédicelles 45 ”/*. Pétales une fois et demie plus longs que le $ ice ; stipules et bractéoles petites, sétacées. Flor. mai. + MOUILLEFERT. — TRAITÉ. +0 ES 626 LÉGUMINEUSES — PODALVRIÉES À. — P. flexible. — P. FLEXILIS Sm. — Prod. II, p. 111. — Bot. Reg. t,. 1694. — Feuilles linéaires ou linéaires-oblongues, obtuses ou mucronées,! planes ou concaves, glabres. Fleurs solitaires au sommet des axes, courte- ment pédicellées. Etendard 2 fois aussi long que le calice. Bractées nulles, Flor. mai. 5. — P. faux Génévrier. — P. JUNIPERINA Labill. Nov. Holl,, t. 130. — Arbrisseau épineux à feuilles linéaires ou lancéolées, rigides, avec pointe piquante, concaves ou étalées et marge révolutée. Fleurs par 2-3 au bout des petites branches, avec 4 ou 2 bractées stipulées. Flor. juin. Variclés. — P.J. lalifolia. — P.cordata Bot. Mag. t. 3443. 6. — P. obcordé. — P. OBCORDATA And. Bot. Rep. t. 574. — Feuilles! obcordiformes, rétuses, mucronulées, cunéiformes à la base, glabres, lui- ol santes, capitules terminaux, 5-6 flores. Flor. avril. 7.— P. à feuilles rétuses.— P.RETUSA Sm. Bot. Reg. t. 378.— Bot. Mag. t. 2081. — Rameaux anguleux, velus. Feuilles éparses, planes, linéaires ou cunéiformes, rétuses, mutiques, glabres. Fleurs jaune mordoré, en capitules terminaux subquinquéflores. Bractées débordant le calice. 8. — P. stipulaire. — P. STIPULARIS Bot. Mag. t. 475. — Arbrisseau rappelant certains pins par son feuillage. Feuilles linéaires-subulées planes, pointues, ciliées ; stipules imbriquées, soudées presque jusqu’au sommet. Fleurs nombreuses en capitules denses. Avril. 9. — P. dressé. — P. STRICTA Sm. Bot. Mag. t. 1588. — Lodd. Bot.| Cab. t. 974. — Tiges et rameaux dressés. Feuilles petites, ovales, mucronu-| lées, légèrement pubescentes en dessous ; capitules terminaux lâches. F1. avril-juillet. 10.— P.à feuilles d. Romarin. — P. ROSMARINIFOLIA Lindi. Bot. 8 t. 1584. — P. polifolia Hort. — Rameaux cylindriques, pubescents grisà-} tres. Feuilles linéaires, mucronées, révolutées aux bords, pubescentes en dessous ; corolle jaune à carène rougeûtre. FI. mai. 11. — P. à ombelles. — P. SUBUMBELLATA Hook. Bot. Mag, t{ 32954, — Branches flexueuses presque dressées. Feuilles linéaires-oblongues;! obtuses, glabres, capitules presque en ombelle, calice hérissé, corolle panachée de jaune, de pourpre et d'orange. Flor. avril. 12. — P. velu. — P. VILLOSA Sm. Bot. Mag. t. 967. — P. polygalæfolial Rudg. Trans. lin. soc. XI, t. 25. — Arbriss. velu, à ramules très nombreuses. Feuilles recouvrantes, linéaires-obiongues, pointues. Fleurs jaune clair,h solitaires, axillaires formant grappes feuillées. Flor. avril. On cultive parfois encore les P, paleacea Sm. — Lodd. Bot. Cab. t. 2944 P. pedunculata Hort. ; P.rosea, Gard. Chr. VII, p. 431 ; P. scabra avec sa! var, biloba R. Br. Bot. Mag., t. 2091 et P.tenuifolia R. Br. Bot. Mag., t, 2086. GASTROLOBE 627 4 c k - 200. — GASTROLOBE. — GASTROLOBIUM KR. Br. Du grec, gasler, gasleros, ventre, et lobos gousse; allusion à la forme ventrue de la : tousse, Petits sous-arbrisseaux gracieux, à feuilles simples, rigides, verticillées par 3-4 ; stipules petites, subulées.. Fleurs jaunes où rougeñtres, en grappes ou fascicules terminaux ; calice bilabié ; corolle papilionacée ; ovaire 2 ovi- les réniformes. Gousse courte, turgide, 2 valves. Graines 12, arillées. Une huitaine d'espèces habitant l'Australie ; quelques-unes sont cultivées dans nos serres froides, où elles fleurissent en hiver, La culture des Chorizema peut leur être appliquée. Pendant l'été, ils doivent être tenus en lieux frais, ômbragés. Mult. de boutures de tiges herbacées faites au printemps, à létouffée, sur couche tiède. 1. — G. bilobé.— G. BILOBUM R. Br. —Bot. Reg. t.M11,— Lodd. Bot. Cab, t°70.— Prod. 11,p. 110.— Bot. Mag. t.2212.— Feuilles subsessiles, cunéiformes, rétuses ou bilobées, mucronulées, pubescentes en dessous, Grappes multi- flores, corolle jaune maculée mordoré. 2. — G. velu. — G. VILLOSUM Benth, — 4. emarginatum Mort, — Feuilles variant de la forme obovale à celle linéaire-cunéatée, très obtuses où tron- quées, à bord ondulé crispé,mollement velues en-dessous, Fleurs rouge orange en grappes denses terminales ; bractées ovales, très caduques, Sont encore cultivés : G. calicinum Hort. Feuilles opposées ou verlicillées par 4, oblon- gues elliptiques, coriaces, rigides, réticulées, terminées par une pointe pi- quante. Bractées plus grandes,plus nombreuses que dans toutes les autres espèces. Le G. trilobum Hort., feuilles rhomboïdales ou trilobées, parfois lancéolées, très coriaces, souvent glauques. FL. en grappes lâches. 201. — EUTAXIE. — EUTAXIA K. Br. Du grec eutazia, modestie ; allusion à l'apparence délicate et modeste de la plante quand elle est en fleurs. Genre comprenant 8 espèces d'élégants arbrisseaux de serres froides, tou- jours verts, originaires de l'Australie. Feuilles simples, opposées ou lernées se distinguant des Gastrolobium par le manque de stipules, par les fleurs axillaires presque toujours réunies par 2-3 et dont les pétales sont persis- tants, enfin par les gousses peu renflées. Cult. des Gastrolobum et des Chorizema. l —E. de Baxter.— E. BAXTERII Benth.— Arbriss, 0*60 à 0®80, à feuilles Coriaces, ovales, Fleurs jaunes, par 3 à l'aisselle des feuilles. 9 — E. à feuilles de Myrte. — E. MYRTIFOLIA R. Br. — Bot. Mag. 1 1274.— Prod. IE, p. 109.— Dillwynia Myrtifolia Sm.— Feuilles lancéolées ou obovales-lancéolées, mucronées. FL. jaune orange, maculé mordoré. Pédi- celles axillaires géminés. Flor. août. Citons encore: Sclerothamnus empetrifolia Benth. on de. WW empetrifolia. 628 LÉGUMINEUSES — SOPHORÉES 202. — DILLWYNIA. — DILLWYNIA Sm. Dédié au botaniste anglais Lewis Weston Dillwyn, 1778-1855 | | | | | Arbrisseaux éricoides, toujours verts, à feuilles alternes, simples, linéaires | ou cylindriques, articulées à la base, canaliculées en dessus ; stipules 2, fili- formes, caduques. FI. jaunes ou orange rouge, en grappes corymbiformes terminales et axillaires, 4 bractée, 2 bractéoles ; calice subbilabié ; pétales | onguiculés. Etendard échancré au sommet, 1 fois plus large que long ; ca- | rène plus courte que les ailes, droite ou légèrement incurvée. Gousse tur- | gide, ovale ou orbiculaire, 2 valves. Graines 1-2, arillées. Une dizaine |, d'espèces, originaires de l'Australie, Elégants arbrisseaux d'orangerie, Cult. | et mult, comme les Chorizema. | 1. — D. à feuilles de Bruyère. — D. ERICIFOLIA Sm. Exot. Bot. €. | 25, — D, glaberrima Sm. — Bill. Nov. Holl. t. 139. — Bot, Mag. t. 944. 2 Lodd, Bot. Cab. t. 382.— 1. paroifolia R.Br.— Bot. Mag.t. 1527. — Lodd. | Bot. t. 559,— D. peduncularis.— D. phylicoides Cunn.— D. tenw/folia Sieb, | — Arbrisseau très variable comme forme, à rameaux tantôt cotonneux, | tantôt glabres, étalés ou dressés. Feuilles subulées, mucronées, piquantes, | ponctuées, divariquées, tortueuses. Fleurs Jaune rayé rouge, en très courtes | grappes. | 2, — D. floribond. — D. FLORIBUNDA Sm. Exot. Bot. t. 26. — Lodd: | Bot. Cab. t. 305. — D. rudis Bot. Mag. t. 1545. — Feuilles groupées, subu- lées, mucronulées,scabres, Fleurs géminées, jaunes, base de l'étendard pour- | pre ; ailes rouge pourpre. | 3. — D. hispide. — D. HISPIDA Sieb. — Ÿ. floribunda hispida DC. —| Feuilles très allongées, presque pas pointues, non tordues, tuberculeuses, FI, rouge pourpre foncé, | 4. — D. à feuilles de Génévrier. — D. JUNIPERINA Lodd. Bot. Cab. t. premieres 401. — Feuilles presque filiformes, lisses, dentées serrées, terminées en une pointe piquante, FI. orange ; étendard et ailes striés de rouge. 5. — D. élégant. — D. SPECIOSA Paxt. Mag. t. 27. — Feuilles nom- breuses, linéaires aiguës, dressées. Fleurs en petits bouquets terminaux, éten- dard rouge orange, ailes rouge pourpre. Flor., hiver. ÆEribu VIE. — Sophorées. — Sophoreæ. | l 1 } Arbres ou arbustes à feuilles composées-pennées et fleurs de Podalyriées, à étamines libres. 203. — SOPHORA. — SOPHORA Lin. De l’altération du nom arabe Sophero. Arbres où arbrisseaux, plus rarement herbes vivaces à feuilles impari- pennées, souvent dépourvues de slipules ou à stipules sétacées. Fleurs en } grappes ou en panicules terminales ; calice campanulé, quinquédenté; | corolle papilionacée ; carène à pétales soudés au sommet; étamines 40, | DR 6 es + SOPUORA 629 bres ; gousse moniliforme, aptère, charnue, indéhiscente, polysperme, Graine sans arille, albumen dur, embryon charnu, cotylédon épais, radi- x ro . e « : : : œule supérieure souvent infléchie. Une douzaine d espèces habitant pour Ja plupart la zone équatoriale, 2 la Sibérie 1 la Chine etle Japon, 1 JAmérique septentrionale, mais un petit nombre seulement sont cultivées. 4. S. d. Japon. — S. JAPONICA Lin. — Nouv. Duham,. HE. t. 24. — — Andr. Bot.Rep. t. 585. — Spach, Vég. Phan. I, p. 160, — Koch, Dendr. I, p. 12. —Styphnolobium japonicum Schott. — Chine et Japon. Arbre de 20-27 mètres. (Voir phototypie n° 52) (1) sur 2#50-4 de circonf. Tronc droit, cylindrique, gercuré longitudinalement, et peu profondément ; £ime ample, arrondie ; branches tortueuses ; jeunes rameaux vert foncé brillant, glabres. Bourgeons petits, noirs, logés dans la base du pétiole très renflé. Feuilles à 9-13 folioles ovales-pointues, entières, glabres, glau- cescentes en dessous ; pétiolules velus. Fleurs jaune pâle, en longues pani- cules terminales apparaissant en août. Gousse longuement stipitée, char- nue, 1-5 graines réniformes, châtain foncé, 8-10 "/" large sur 56 haut, Sous le climat de Paris, la maturité n'a lieu que fin novembre et seulement les années chaudes comme 1892 et 1893 ; mais en Touraine et dans le Midi elle est régulière. Dans le nord, étant donné un certain nombre d'arbres, il n’y en a qu’une faible quantité qui fleurit et fructifie. Le Sophora a été introduit en France en 1747 au moyen de graines en- voyées de Chine par le père d’Incarville à B. d. Jussieu qui les sema à Trianon. Les jeunes pieds furent distribués à différentes personnes, notam- ment à M. de Noailles à Saint-Germain-en-Laye, chez qui un pied fleurit pour la première fois en 1779. J. Gordon l'introduisit en Angleterre en 1753. Le S. réussit à peu près dans tous les terrains, pourvu qu'ils aient une cer- taine profondeur ; il ne semble redouter que ceux trop compacts, calcaires ou siliceux trop secs. Sa croissance est presque aussi rapide que celle du Robinier et sa rusticité est à toute épreuve. Repousse bien de souche mais ne drageonne pas. Multiplication facile de graines semées au printemps. Le bois du Sophora comprend un aubier blanc, un bois parfait gris jau- nâtre ou roussâtre rappetant assez celui du cœur de jeune châtaignier, les “Couches annuelles sont rendues très distinctes par une zone claire, poreuse, formée de gros vaisseaux béants; la zone d'automne plus foncée présente dans Sa masse des parties plus claires, sinueuses, formées de vaisseaux; les rayons médullaires très fins, égaux, sont invisiblesà l'œil nu. Il pèse 0,835, setravaille bien et prend un beau poli : malheureusement, il est cassant, peu souple et ne résiste que médiocrement aux intempéries ; Ce n'est donc pas un bois d'œuvre, mais il convient pour l'ébénisterie, particulièrement pour faire des lattes, des membrures de meubles, des chaises et même du parquet “Pour les planchers très secs. Il n'est pas exposé à la vermoulure. Malgré RE — —————— © (1) Un individu de cette espèce,à Villennes près Poissy, planté on 180, mesure je Fu tour, et sa cime 25 mètres de diamètre, couvrant par conséquent 960 mètres Carrés, 630 LÉGUMINEUSES — SOPHORÉES les qualités de son bois, le Sophora n’est pas une espèce forestière, et cela parce qu'on lui préfére toujours, en pareil cas, le Robinier, le Châtaignier) ou le Chêne, essences dont il partage les exigences culturales. Mais par son! feuillage d'un beau vert foncé, restant indemne de toute attaque d’insectes,h et ses fleurs apparaissant tardivement, c'est un arbre d'ornement de premier ordre ; il convient tout spécialement pour faire des avenues, garnir les bou:4 levards et les squares, et l'on s’étonne de ne pas le voir occuper une place plus importante dans les plantations des grandes villes où souvent on lui préfère le Robinier, dont le couvert est cependant plus léger. Ses racinesk qui ne drageonnent pas doivent aussi le faire préférer à ce dernier, qui sou: vent est nuisible aux cultures avoisinantes. Les feuilles sont purgatives et les Chinois en tirent une belle couleur! jaune ; les fleurs fournissent aussi au Japon une teinture jaune, exclusive- ment réservée pour teindre les vêtements de l'Empereur. | Variélés. — S. d.J. à rameaux retombants. — S. J. Pendula.— Très belle variété à branches tout à fait retombantes, tortueuses (v. pl. phot 53). On en ignore l’origine, mais Carrière (R. H. 1861, p. 35) dit en avoir obtenu de semis en 1857. Gette variété & fleurit plus rarement que le type. Se multiplie par greffe sur le type comme les sui- vantes. S. d. J. à feuilles panachées. — S. J. varieqala.— Feuilles panachées jaune et vert. S. d. J. violacé. — S. /. violacea Rev. Hort. 1865, p. 465. — Fleurs à ailes et ca- rène rose violacé ; fruit plus gros que dans le type. Reçu directement de Chine vers 1860. Parmi les autres espèces de S. que l’on trouve parfois dans quelques collections citons: $, glauca Lesch, Prol. I1,p.95. S.velutina Bot. Reg.t. 1185 du Népaul.— Ar- brisseau de 1-2», Folioles 19-23, elliptiques mucronées, glauques, veloutées sur les deux faces ainsique les pédoncules et les ramules en dessous. Fleurs purpurescentes, en grap- pes compactes. FI, mai-juin. Demi rustique, S. heptaphylla Lin ; Prod. IT, p. 96. Inde Orientale. — Arbrisseau ou petit arbre, à feuilles caduques caractérisées par sept folioles allongées ou opposées, pubescentes, laineuses en dessous. Fleurs jaunes en grappes op- posées, aussi longues que les fouilles ; gousse tomenteuse, à peine noueuse. Rustique. 5. secundiflora Lin. Prod. Il, p. 96. Rev. Hort. 1854. Mexique.— Arbrisseau toujours vert. Folioles 9-13, glabrescentes, coriaces, Fleurs violettes, en juin, d'un seul côté des axes. Serre tempérée. 204. — EDWARDSIA — EDWARDSIA Salisb. Dédié à Edwards, botaniste anglais. Genre très voisin du précédent auquel on le rattache souvent. Il s'en dis- tingue par l'étendard obovale échancré, la carène très longue à pétales li- bres, la gousse moniliforme mais bivalve et ordinairement tétraptère, comme caractères secondaires, les feuilles multifoliolées, non stipulées, et les fleurs jaune d’or, longuement pédicellées, en grappes axillaires, courtes, pendantes, Le genre comprend 6-7 espèces habitant la Nouvelle-Zélande, les iles Sandwich et Bourbon. Petits arbres d’orangerie, très élégants, se | couvrant, au printemps, d'un grand nombre de fleurs. On cultive les espèces suivantes : 1. — E. grandiflore. — E. GRANDIFLORA Salisb. — Lodd. Bot, Cab.t. | 1162.— Sophora telraptera Ait. — Bot. Mag. t. 167. — Nouv. Dub. Il, t. | 20, — Rev. Hort., 1869, p, 234. icon. — N. Zélande 4772. CLADRASTRIS 631 Es Petit arbre de 5-8", à écorce lisse, grisâtre et branches étalées, Feuilles caduques, imparipennées, Folioles 13-19, oblongues-lancéolées, couvertes dans le jeune âge, ainsi que le calice, d'un épais duvet roux ferrugineux, Fleurs longues, naissant avec les feuilles, fin d'hiver ou commencement du printemps. Gousse bordée longitudinalement de 4 ailes, festonnées sur les bords. L'£.G.estun arbre d'orangerie à Paris et de pleine terre dans le Midi; mais sa rusticité est assez grande pour réussir encore dans des situa- tions simplement abritée dans le Centre et l'Ouest. Carrière (R. H. 1873, p. 304) dit même avoir vu résister, en 1872, au Muséum, un individu mis en pleine terre le long d'un mur. Dans les orangeries on doit le placer, pen- dant l'hiver, comme tous les arbres qui perdent leurs feuilles, dans une si- tuation peu éclairée, jusqu'au moment où il entre en feuillaison et en floraison. 2, — E. à petites feuilles.— E. MICROPHYLLA. Labill.— E. Warhnabiana. Bot. Mag. t. 2735. — Sophora, microphylla Aït. — Bot. Mag. t. 1442, — N. Zélande, — Diffère du précédent par ses feuilles, chez les individus âgés, à 30-40 paires de folioles, obovales ou obcordiformes ; les jeunes branches très lisses, flexueuses. Fleurs rappelant celles du Zaburnum ; carène ellip- tique, oncinée, 3.— E. à gros fruit. — E. MACGROCARPA Sm. — 7. Chilensis Bot. Reg. t.4798. — Chili 1822. — Arbre de 3-4", toujours vert. Folioles 13-19, ellip- tiques oblongues, obtuses, coriaces, rugueuses en dessous ; gousse soyeuse, sans ailes. Serre tempérée. Flor. avril. }. — E. à feuilles dorées. — E. CHRYSOPHYLLA Salisb. Bot. Reg. t. 138.— Iles Sandwich.—Arbrisseau de 3-4", à feuilles caduques.Folioles 17. obovales-pubescentes ; les jeunes couvertes d’une pubescence jaune. Fleurs en épis ou en grappes courtes. FL. mai-juin. Serre. 205. — CLADRASTRIS. — (LADRASTRIS Ralin. Du grec clados rameaux et raislos fragile ; allusion à la fragilité des rameaux. Fleurs dépourvues de bractées et de bractéoles, formant des grappes ler- minales, allongées, pendantes. Réceptacle obconique, glanduleux à l'inté- rieur ; dents du calice inégales, imbriquées, corolle allongée, à étendard réfléchi ; ovaire courtement stipité, pluriovulé ; gousse linéaire, plane, com- primée, mince, à peine déhiscente ; graines 4-6, oblongues-comprimées exarillées. Feuilles caduques, alternes, imparipennées, dépourvues de sti- pules et de stipelles. On en connait 2 espèces : l'une originaire de l'Amérique septentrionale, l'autre de Ja Mandchourie. Arbres rusti vés en ornementation. LC. à bois jaune. — C. TINCTORIA Raf.— Torr. et Gr. FI, N. Am.I, 390. — Sarg. For. Tr. of. N. Am. p. 96. — Virgilia lutea Michx, Arb. WI, 1, 3. — Spach, Vég. Phan. I, p. 163. — El its-Unis. Arbre de 9-13 s, 2270 à 3° de circonférence, à cime dressée, ques, souvent culti- obovale ou 4 de. # 632 LÉGUMINEUSES — SOPHORÉES légèrement en parasol; ramification un peu diffuse. Tronc couvert d'une écorce lisse, grisâtre, rappelant celle du hètre. Feuilles à 7-9 folioles, gran- des, alternes, elliptiques-lancéolées, atténuées à l'extrémité, entières, glabres, subconcolores ou glaucescentes en dessous. Bourgeons très petits, logés dans la base du pétiole. Pousses vertes, luisantes, glabres. Fleurs blanches, en longues grappes rameuses atteignant jusqu'à 40-50 cent. ; étendard pourvu d'une tache jaunâtre à la base du limbe; carpelle rouge viclacé, légère- ment villeux, aminci en pointe fine. Flor. mai-juin. Gousse à peine articulée, longue d'environ 6 cent. Graines, grosseur d'une lentille, Ce bel arbre croit dans les Etats de Kentucky, le centre du Tennessée et le mididela Caroline, en un mot, dansle vaste territoire arrosé par le Mississipi. Il demande un sol frais et profond, autrement il dépérit de bonne heure. Le C.T.résiste aux plus grands froids du elimat parisien, et convient pour orner les grands pares — Bois à aubier blanc et à duramen jaune, veiné, assez mal délimité ; ce bois lourd, (0,627 Sargent) assez nerveux, se tourmentant en se desséchant, résiste mal aux intempéries, On l'emploie aux États-Unis pour l'obtention d’une teinture jaune. Introduit dans les cultures euro- péennes, vers 1812 par Michaux. Mult. facile de graines semées au prin- temps en terrines, et élever ensuite en pépinière. Var. C. T. gracilis, longiracemosa. Rev. Hort. 1869 p. 360 — Grappes très longues et läches. 2, — C. du Fleuve Amour. — G. AMURENSIS Benth. et Hook. — Maac- kia amurensis Rupr. et Max. Pr. fl. Am. t.5. — Bot. Mag.t. 6551. — Ré- gion de l'Amour 1880. Petit arbre de 5-6", à cime arrondie, touffue ; tronc à écorce lisse, grise; jeunes pousses vert grisâtre. Bourgeons gros, verts. Folioles ordinairement 7, ovales ou elliptiques, obtusément pointues, épaisses, entières, glauces- centes en dessous, glabres partout, Fleurs blanches, disposées en longues grappes, denses, spiciformes ; dents du calice ciliées ; pétales très irréguliers. Fior. juin. Très rustique. 206. — VIRGILIA. — VIRGILIA Lmk. Dédié au poète latin Virgile. Genre monotype. Fleurs des Sophora, pétales longuement onguiculés; carène incurvée, Gousse plane, comprimée, coriace, densément veloutée, 2 valves ; funicule dilaté au sommet en un rudiment d'arille. Arbre à feuilles alternes, imparipennées; folioles petites, sans stipelles. Stipules aiguës, caduques. Grappes terminales. V. du Cap. — V. CAPENSIS Lmk.— Bot. Mag.t. 1590. — Harv. et Sond. FL. Cap. IT, p. 266. — Podalyria Capensis Andr. Bot. Rep. t. 347, — Sophora capensis Lin. — Cap de Bonne-Espérance. Petit arbre de 6-8 mètres, à port d'Amorpha. Folioles environ %5, op- posées, pelites, linéaires-lancéolées, mucronées, pubescentes en dessous. Grappes simples, latérales, plus longues que les feuilles, Fleurs nombreuses. 1 i | | | | | L CASTANOSPERME 633 rose-pourpre ; élamines laineuses à la base, Gousse cotonneuse grise. Graine assez grosse, réniforme, brun rouge. Flor, juillet, Souvent cultivé en serre. : Fr 207. — CASTANOSPERME,. — CASTANOSPERNUM À. Cunn. + De caslanon, châtaigne, et sperma, graine; de ce que la graine ls se mange comme la chätaigne. e Genre se composant, jusqu'ici, d'une espèce arborescente de l'Australie subtropicale, à feuilles imparipennées, composées de folioles larges et co- riaces. Fleurs des Sophora disposées en grappes courtes sur les rameaux de l'année ; calice coloré, à dents larges, très courtes, presque nulles ; les 4 pétales antérieurs presque égaux, plus courts que l'étendard. Etamines libres; ovaire longuement stipité, multiovulé; style incurvé et atlénué à son extrémité. Gousse allongée, subfalciforme, bivalve; graines grosses, - subglobuleuses, séparées les unes des autres par une substance spon- gieuse. C. austral. — C. AUSTRALE A. Cunn. — Australie 1828, — Arbre attei- gnant dans son pays jusqu’à 12-15 mètres. Folioles nombreuses, larges, coriaces, glabres, entières. Fleurs jaune safran ; graines comestibles. Arbre - de serre froide, ayant à peu près les exigences culturales du Caroubier. de. d 1 208. — TOLUIFERE. — TOLUIFERA Lin. f. De ce que ces arbres produisent le Baume de Tolu. Arbres de l'Amérique tropicale, à feuilles allernes, imparipennées, folioles ponctuées. Fleurs en grappes simples où composées, axillaires ou terminales. Réceptacle obliquement turbiné, portant sur ses bords le périanthe double et l'androcée; calice court, cylindrique, d'une seule pièce parcourue de 10 côtes longitudinales, équidistantes; cinq dents courtes, un — peu inégales ; 4 pétales inégaux, en forme de languette, atténués à leur “ base en un onglet aplati; l'étendard beaucoup plus grand; élamines moitié superposées aux pétales, moitié alternes. Le gynécée au fond du réceptacle | comprend un ovaire stipité à 1-2 ovules descendants. Fruit pédiculé, dilaté de chaque côté en une longue aile étroite et terminé en haut, en dedans, par un petit apicule, vestige du style; graine 1-2; péricarpe lacuneux à - cavités pleines de baume. Le genre comprend environ 3 espèces, de serre … chaude, très polymorphes. On les cultive dans un compost d'argile et de tourbe avec une petite quantité de sable blanc et de terreau de feuilles. “Mult. de boutures courtes, faites pendant l'été de bois demi-mûr, placées dans du sable sous cloche avec chaleur de fond. IL. Baillon qui a fait une étude spéciale du groupe n'admet qu'une espèce €l trois principales formes. 634 LÉGUMINEUSES — SOPHORÉES buryanum K L.— Colombie. cime arrondie, écorce lisse, gris jaunâtre ou brunâtre. Feuilles 15-95 centi- mètres à 4-7 folioles chargées de réservoirs glanduleux, allongés, obliques et d'autres plus petits, ponctiformes. Fleurs à pédicelles glabres d'environ 1° réunies en grappes serrées, de 6-10, Fruit rectiligne à aile plus ou moins large, longue de 5-8%, ordinairement monosperme, bombé dans partie sémi- nifère. Habite la Colombie, (Rio Magdalena), et le Venezuéla. Produit levrai 1 baume de Tolu, à couleur pâle etodeur suave, Pour l’extraire, d'après Weir | et H. Baillon, le tronc de l'arbre est incisé à diverses hauteurs et de différents | côtés ; on recoit dans des vases particuliers le liquide qui s’en écoule ; on a | ainsi du baume blanc et liquide. La décoction des fragments du tronc donne également le produit, mais noir-rougeûtre ; le bois est aussi imprégné d'une eertaine quantité de cette matière odorante. Arbre de 20-25" à tronc droit, souvent nu sur une hauteur de 10 à 20" ; | 2. — T. de Pereira. — T, PÉREIRÆ H. Bn, — Myrospermum Pereiræ Royl. | M. Sonsonatense OErst. — Myroxylon Pereirr K1.—San Salvador.— Arbre de | 16-17, tronc nu jusqu'à 2-3", écorce lisse, chargée de lenticelles rougeà- tres sur les jeunes branches. Feuilles alternes, 6-10 folioles, se désarticu- lant facilement, légèrement pubescentes, finement veinées, à réservoirs d'’es- | sence plus ou moins longuement linéaires ou ponctiformes. Grappes longues | d'environ 15°*, Rachis, bractées et pédicelles couverts d'un court tomentum | roux. Gousse rarement disperme; pédicelle environ 2°* ; ailes très inégales, l’une très étroite, l’autre de 1°" 1/2, à stries transversales, — Habite la Côte du Baume dans l'Etat de San Salvador, notamment près de Sonsonate, le Gua- | | temala et plusieurs autres points de l'Amérique centrale. Produit le Baume dit du Pérou. 3, — T. ponctué.— 7’.punctata H. Bn. — Myrospermum balsamiferum Ruiz. et Pav.— M. peruiferum Lamb.— DC. (nec Lin.f.)— M. pubescens DC. (nec KI.) — Myroxylon punctatum K1. — M, pubescens D C. — M. peruiferum D C. Pé- | rou.— Très voisin du précédent, mais feuilles plus grandes, souvent acumi- | nées, coriaces, à ponctuations courtes, souvent à peine plus larges que | longues. Fruit plus grand, lisse, parfois disperme. Graine à surface ru- | gueuse parcourue par des sillons inégaux, très irrègulièrementreliés les uns aux autres. Habite le Pérou, le Brésil mérid. et a été transporté aux Antilles, à St-Domingue. Contrairement à ce que l’on a cru pendant longtemps, cette espèce ne donne pas le baume du Pérou; dans la plupart des localités il ne produit rien autre d'ulile que son bois très dur et d'une belle couleur. | 1 | | à Nes L À ne Comme il répand une odeur agréable, on le brûle quelquefois dans les | temples, | | | MYROSPERMUM 635 —._ 209. — MYROSPERMUM. — MYROSPENMUM Jacq. Du grec myron, myrrh et sperma graine ; allusion à l'odeur très forte de résine que répandent les graines. Genre très voisin des Z'oluifera mais s'en distinguant principalement par des anthères plus courtes et non plus longues que les filets; étendard obovale; ovaire à 2-4 ovules. Fruit à aile plus courte et beaucoup moins rigide. Comprend 1 espèce de serre chaude, Amérique tropicale. M. arbrisseau.— M. FRUTESCENS Jacq. — Arbrisseau de 2-3", Feuilles alternes, pennées, ordinairement à 7 folioles caduques, entières, Fleurs rose pâle. Amérique centrale et tropicale. Culture des Z'oluifera. 210. —ORMOSIA. — ORMOSIA Jacks, Du grec, ormos, collier ; allusion aux graines du 0. coccinea, employées pour faire des colliers. Genre comprenant une vingtaine d'espèces d'arbres loujours verts, de serre tempérée, habitant l'Asie et l'Amérique tropicale.Feuillesimparipennées ou subparipennées. Folioles coriaces, stipellées ou non, stipules grandes ou peu développées Fleurs en grappes terminales ou en panicules; calice 5-fides, les 2 lobes supérieurs plus ou moins unis et élargis; pétales libres, onguiculés; étendard arrondi, échancré; style à sommet involuté., Fruit grand, aplati, 2-valves, non ailé. Graines grosses, rouges, souvent tachées de noir. Demandent terre franche, sableuse et bon drainage. Mult. soit de graines tirées des pays d'origine, soit de boutures courtes de pousses demi- mûres placées dans du sable sous cloche avec chaleur de fond. 2 O. écarlate. — O. COCCINEA Jacks. — D C., Prodr. Il, p. 97. — Robinia coccinea Aubl. — Guyane. — Arbre de 3-6®, Folioles un peu ovales, épaisses, bords révolutés, glabres. Fleurs bleues; gousse glabre, brillante. Graines écarlates avec tache noire au bout et ressemblant à des perles, 2, — O. à fruit épais. — O0. DASYCARPA Jacks. — D C., Prodr. I, p.97. — Petites Antilles. — Arbre de 6-7"; folioles acuminées, glabres. Fleurs bleues, grandes; gousse tomenteuse, Très ornemental. Serre chaude ou bonne serre tempérée. Tribu VII. — Lotées. — Loteæ. Feuilles composées-pennées. Fleurs en capitules ou sorte d'ombelles ; étamines 1-2 adelphes, 3 d'entre elles ordinairement à filet dilaté dans le haut. Fruit non déhiscent. -241. — ANTHYLLIDE. — ANTHILLIS Lin. Du grec anthos fleur et ioulus poil; allusion à la pubescence du calice. Fleurs en Herbes ou arbrisseaux à feuilles imparipennées ou 3-foliolées capitules. Calice tubuleux ou campanulé à 5 dents inégales, vésiculeux à la étendard ovale ou elliptique, . maturité ; pétales munis d'un long onglet; 636 LÉGUMINEUSES — HEDYSARÉES sonvent munis de 2 auricules à la base. Gousse ordinairement ovoïde, mo- nosperme ou disperme, indéhiscente, recouverte par le calice.Une vingtaine d'espèces, surtout des herbes. Europe, Afrique boréale et Asie occidentale. A. Barbe de Jupiter. — A. BARBA-JOVIS Lin. — Sibth. F1. gr., t. 632. — Bot. Mag. 44, t. 1927. — Nouv. Duham. Il, € 67. — Math. FI. for., p. 107. — Rég. Médit. Sous arbrisseau blanc-soyeux, 1% à 1"50; rameaux tomenteux. Feuil- les imparipennées à 9-13 folioles argentées, linéaires oblongues. Fleurs jaune elair en capitules axillaires terminaux ; pédoneules multiflores. Flor. mai-juin. Gousses oblongues acuminées. Croit spontanément sur les co- teaux arides de la Provence, de la Corse et de l'Algérie. Orangerie à Paris. L’A. erinacea Lin.; Bot. Mag., t. 676 ; Andr. Bot., Rep. t. 15, indigène en Espagne et en Barbarie, à rameaux touffus, épireux, presque aphylles et fleurs bleu-rougeàtre, est aussi parfois cultivé dans les orangeries. — L’A. cytisoides Lin., de la Provence, Corse et Algérie, à feuilles trifoliolées et rameaux ane tomenteux, ainsi que l'A. Aermannia Lin., des mêmes con- trées, à feuilles unifoliolées et fleurs jaunes ne sont pas cullivés. Fribu VEKE. — Hedysarées. Hedysareæ. Gousse plus ou moins nettement articulée en travers, c’est-à-dire lomentarée. 3 212. — CORONILLE.— CORONILLA Tourn. Diminutif de coront, couronne ; allusion à l'inflorescence, 2] Genre comprenant une vingtaine d'espèces d'herbes et d’arbrisseaux, caractérisé par un calice gamosépale à à dents, les 2 supérieures plus courtes; l'étendard infléchi, à onglet pourvu d’un ou deux appendices proéminents ; carène incurvée, terminée par un bec; étamines 10, diadelphes (9-1) à filets dilatés au sommet ; ovaire sessile, pluriovulé, Gousse articulée, grêle, cylin- drique ou anguleuse. Fleurs allernes, imparipennées. Fleurs jaunes ou roses, en ombelles, Presque toutes les espèces habitent l'Europe australe ; quelques-unes sont des espèces sylvicoles assez importantes, souvent recher- chées en ornementation. 1. — C. arbrisseau. — C. EMERUS Lin. — Bot. Mag., t. 445. — Nouv. Duham. IVt. 35. — Gren. et God. F1. fr. 1, p. 493. — Math., FI. for, p. 115. — faux Séné, Séné bâtard. — Europe mérid. Arbrisseau de 1-2", glabre, formant d'épaisses touffes; écorce des tiges âgées grisâtre ou roussâtre ; pousses grèles, vertes, striées, flexibles. Folioles 5-9. péliolulées, obovales arrondies, entières ou légèrement échan- crées à l'extrémité, minces, glabres, sénares en dessous. Fleurs jaunes, assez grandes, striées de pourpre sur l'étendard, réunies par 2-3 sur un pédoncule plus court que les feuilles. Flor. mai-juillet. Gousse 5-10°, pendante, linéaire-oblongue presque cylindrique, en 7-A0articles, se séparant diflicilement les uns des autres. Grainesnoires, cylindriques, oblongues. Croit Ne. 20 +: a DESMODIE 637 sur coteaux calcaires dans tout l'est de la France, depuis la Lorraine jus- qu'en Provence, et dans Île Bas-Languedoc. Par ses nombreux rejets qui forment rapidement de puissantes touffes, cet arbrisseau est précieux pour le reboisement des terrains calcaires en pente, Il est aussi trés recherché en ornementalion pour ses nombreuses fleurs se succédant pendant longtemps et pour son gai feuillage. Ses feuilles sont légèrement purgaltives. Bois sec, très dur, d’un beau jaune. 2. — GC. à grandes stipules.— C. STIPULARIS Lmk., Diet. If, p. 420, — Bot. Mag., t. 185. — Math. FL for., p. 114. — C. valentina Lin. — Gren. et God. F1, fr. 1, p. 494. — Alpes-Maritimes, Corse, Arbrisseau de 0®70 au plus, très glauque, glabre. Folioles 7-9,obovales, cunéiformes, accompagnées de grandes stipules orbiculaires, caluques, Fleurs jaunes, par 6-12, très odorantes le soir, Gousse 4-7 articles, 4 angu- leux. Flor. mai-août. | 8.— C. glauque. — C. GLAUCA Lin. -- Bot. Mag., t. 32. — Nouv. Du- ham IV,t. 32. — Midi. — Arbrisseau de 0"50 à 070, glabre, glauque. Folioles 5-7, obovales-cunéiformes, obtuses, mucronulées au sommet ; sti- pules linéaires acuminées, caduques. Fleurs jaunes, odorantes, par 5 8 sur pédoncules plus longs que feuilles. Gousse 12-18 ®/*, se désarticulant faci- lement en 2-3 parties, 4-angulaires, de chacune une graine brune, compri- mée. Flor. juin-juillet. Environs de Narbonne, Montpellier. Serre froide ou situation abritée. 4. — CG. jonciforme. — C. JUNCEA Lin. — Gren. et God. Flor. franc. I, p. 476.— Math. F1. for., p. 114. — Sous-arbrisseau de 1 mètre au plus, glabre, glauque, très rameux, peu feuillé. Folioles 3-7, linéaires-oblongues. Fleurs jaune vif par 7-8 sur pédoncule grèle, terminé par une pointe au sommet. Gousse 15-20 /", pendante, tétragone, se séparant en 2-3 articles, 4-angulaires. Flor. presque tout l'été. Sicile, Provence. Orangerie. 213. — DESMODIE. — DESMODIUM Desv. Du grec, desmos, articulation ; allusion aux folioles articulées de l'espèce principale. Genre comprenant environ 170 espèces d'herbes vivaces ou arbrisseaux, caractérisé par un calice court, obtus à la base ou alténué, à 5 dents iné- gales; ailes adhérentes à la carène ; étamines 10, la vexillaire libre, mais se soudant aux autres au sommet. Gousse exserte, articulée ; articles de forme variable se séparant à la maturité, le plus souvent indéhiscents, Les Desmodiun sont recherchés pour l'ornement des plates-bandes ; ils demandent une terre substantielle, un peu fraiche. Mult. facile par é lats de souches faits à l'automne ou par graines semées en pots, en Lerre légère au printemps, à repiquer et mettre en place en septembre ; enfin, de bou- tures en terre de bruyère en pot, sous cloche, — Voici les principales espé- ces, considérées comme ligneuses, le plus ordinairement cultivées : 638 LÉGUMINEUSES — HEDYSARÉES 1. — D. à grappes. — D. RACEMOSUM DC. in Prodr. If, p. 337.— D. ar- gyraceum Hort. (non Sicb.). Japon. Plante suffrutescente à tiges dressées; rameaux anguleux, glabres ; stipules sétacées. Folioles 3, ovales-oblongues, aiguës, glabres, canescentes en dessous. Fleurs purpurines en nombreuses grappes axillaires, dressées, très longues. Flor. juin-juillet. Ses tiges, sous le climat de Paris, meurent pendant l'hiver et sont remplacées l’année suivante par d'autres que produit la souche. 2. — D. à fleurs pendantes. — D. PENDULIFLORUM Oudem. FI. d. Serr. XVII, p.107, t. 1888. — Rev. Hort. 1873, p. 211, cum. pl. col, = Japon. Très voisin du précédent, dont il pourrait être considéré comme une variété, mais tiges plus élevées, retombantes, chargées de nombreuses grappes de fleurs pourpres qu'elles produisent depuis juillet jusqu'aux froids, par conséquent, plus ornemental. — On cultive encore les D. japont- cum, Miq. Prol. FL jap.; 9. Dillenii Darling., de l'Amérique boréale et le D. Canadense DC, Prod. IE, p. 328 ; Bot. Mag., t. 3552. 214. — LESPÉDÉZA. — LESPEDEZA Michx. Dédié à D. Lespedez, ancien gouverneur de la Floride, qui encouragea la botanique. Genre comprenant environ 25 espèces d'herbes ou d’arbrisseaux se dis- tinguant des Desmodium par les deux lobes supérieurs du calice en grande partie unis ; carène incurvée, obtuse ou en forme de bec ; l'ovaire 4-ovulé ; style grêle ; gousse presque sphérique ou ovale réticulée, un peu comprimée, indéhiscente. Les Lespedeza habitent l'Asie tempérée, l'Australie et l'A mé- rique boréale. Très belles plantes d'ornement à fleurs pourpre-rose ou blanches en grappes ou panicules axillaires. Feuilles trifoliolées. 1. — L. à deux couleurs. — L. BICOLOR Turez. — L'Hort. franc. 1869, t. 11. — Rég. del’Amour.— Arbrisseau de 2-3 mètres, tige grisàtre, gerçurée. Folioles oblongues, glabres. Fleurs rose pourpre, nombreuses, en panicules pendantes le long des branches. Flor, août. Aubier jaune, bois parfait bru- nâtre. Sol sableux chaud. 2.— L. réticulé.—L. RETICULATA DC., Prod. II, p. 348.—N. Amérique. — Folioles variant de oblongue à linéaire, duvetées, blanchâtres en dessous. Fleurs violettes sur pédoncules pauciflores.— Var. : angustifolia, divergens, et sessiliflora. 215. — URARIA. — URARIA Desv. Du grec, oura, queue ; allusion au groupement des bractées, très longues. Genre très voisin des Desmodium, comprenant 8 espèces de sous-arbris- seaux ou d'herbes à feuilles imparipennées, parfois simples ; stipules mem- braneuses. Bractées grandes, caduques, imbriquées. Pédicelles 4-2, disposés en longues grappes simples ou rameuses: calice sub-bilabié, à lanières AMICIA 639 sétacées ou subulées; étendard ample, redressé ; ovaire 2-ovules, Gousse subspiralée ou flexueuse, à articulations monospermes, Les {/, habitent l'Asie équatoriale, l'Afrique et l'Australie ; ce sont de belles plantes de serre tem - pérée remarquables par l'élégance de leur feuillage et de leurs fleurs. Mult de graines semées au printemps sur couche chaude ou par boutures dans du sable sous cloche avec chaleur de fond. 4..— U. hérissé. — U, CRINITA Desv, — Wall. PI. Asiat. rar. Il, t. 110, Prod: Il, p. 324. — Spach, Vég. Phan. 1, p. 293. — Inde. — Arbrisseau de 1-2" à rameaux et pétioles hérissés de longs poils. Feuilles longues de 0"30 et plus, à 7-9 folioles ovales-oblongues, glabres en dessus, incanes en dessous. Grappes longues d'environ 0"30, denses. Bractées rose pâle, sca- rieuses, tombant au fur et à mesure que les fleurs s’épanouissent : celles-ci pourpres, parfois panachées de violet, de lilas et de jaune. Gousse un peu plus longue que calice, pubérule, à 5-6 articulations. — Bengale, Birmanie, Chine. 2. — U. à feuilles maculées. — U. PICTA Desv. — Prod. Il, p. 324. — Spach, Vég. Phan., I, p. 293.— ÆHedysarum pictum Jacq. Ie. rar. HI, t. 367, Himalaya, Philippines 1788.—Arbrisseau de 1-2" à rameaux pubescents, Folio- les 7-9, sessiles, linéaires-lancéolées, subobtuses, glabres, panachées et bordées de rouge en dessus, réticulées, pubescentes en dessous; stipelles sétacées,rou- geâtres; stipules et bractées grandes, nombreuses, jaunâtres et panachées de rose. Grappes terminales làches. Fleurs pourpres, Gousse flexueuse, un peu plus longue que le calice. Espèce remarquable par l'élégance de ses grappes et par ses longues folioles panachées. 216. — AMICIA. — AMICIA Kunth. A la mémoire de J. B. Amici, célèbre physicien et botaniste italien 1784-1863. Genre renfermant 4 espèces, originaires de l'Amérique tropicale, depuis la Bolivie jusqu'au Mexique. Arbrisseaux ou herbes vivaces, à feuilles pari- pennées n'ayant ordinairement que 2 paires de fohioles avec de larges sti- pules caduques. Fleurs en petit nombre, en grappes axillaires; calice à 5 dents, les 2 postérieures très grandes, les antérieures beaucoup plus petites ; ailes extrêmement petites ; étamines monadelphes ou diadelphes ; ovaire pauciovulé. Gousse comprend un petit nombre d'articles quadran- gulaires, comprimés, monospermes. La suivante est cultivée. A. zygomère. -— A. ZYGOMERIS DC. in Prod. H, p. 315. — Bot. Mag, t. 4008. — Paxt. Mag. Bot., t. 173. — Mexique. — Arbrisseau de 2m.2250), vigoureux, buissonnant, branches et pétioles velus dans la jeunesse. Feuilles à 2 paires de folioles cunéiformes, obcordées, mucronces, couvertes de glandes pellucides. Fleurs jaunes, parsemées de taches pourpres sur la carène, par 5-6 sur les pédoncules axillaires. Gousse à ? articulations. Flor. automne. Se cultive en serre tempérée, et si l'on veut en Lirer tout le parti possible, il faut la tenir en pleine terre, sous une bâche de serre bien éclai- et p” : 3 l 640 LÉGUMINEUSES — DALBERGIÉES rée, dans un mélange de terreau de feuilles et de terre franche sableuse. Muit, de boutures faites à chaud dans du sable et sous cloche. Tribu XEX. — Hbalbergiées. — Dalbergisæ, Arbres ou arbustes à feuilles pennées. Etamines 1-2, adelphes. Fruit indé- hiscent, sec ou en parie charnu, mono ou oligosperme. 217. — DALBERGIA. — DALBERGIA Lin. Dédié au botaniste suédois Nicolas Dalberg, 1730-1820, Arbres où arbustes grimpants, toujours verts. Feuilles alternes ; folioles nombreuses, alternes, non stipellées ; stipules très petites, très caduques. Fleurs petites, en grappes axillaires ou terminales, composées de cymes régulières ou irrégulières. Réceptacle cupuliforme ; calice à 5 dents iné- gales ; pétales onguiculés ; étamines 10, soit monadelphes en gaine fendue par le bord supérieur, soit diadelphes (9-1) ; ovaire longuement stipité, 1 ou pauciovulé ; gousse oblongue-linéaire, indéhiscente, monosperme ou oli- gosperme ; graines réniformes comprimées. Environ 74 espèces, originaires des régions chaudes de l'Asie, de l’Afrique, de l'Amérique et de l'Australie, Plusieurs ont un bois dur, coloré, fort recherché. Quelques espèces seule- ment sont cultivées dans les serres; elles se plaisent dans une terre de bruyère mélangée de terre franche. Mult. en mars de boutures herbacées, dans du sable sous cloche avec chaleur de fond, 1. — D. à larges feuilles. — D. LATIFOLIA Roxb. Corom. Il, t, 113. — Bould, Flor, sy}. Madr.t. 24. —- Indes-Orientales. — Grand arbre dont le tronc peutatteindre 5 mètres de circonférence. Feuilles caduques, 3-7 folioles arrondies, échancrées, sabondulées. Fleurs petites, blanches, en panicules terminales. Gousse oblongue lancéolée. Bois parfait noir clair veiné de blanc, très lourd, susceptible du plus beau poli. Recherché en ébénisterie, marquelcrie, pour la fabrication des affûüts de canon, etc. 2. — D. Sissoo. — D. SISSOO Roxb. — Bould. F1. sylv. Madr. t. 25, — Bengale 1820,— Arbre d'une dizaine de mètres, Feuilles à 5 folioles, alternes, obovales, glabres dessus, pubescentes dessous. Fleurs blanches, en pani- cules pubérulentes, plus courtes que les feuilles. Bois employé aux usages du précédent, Le D. melanoxylon Guill. et Perr. du Sénégal, arbre de 5-6", très rameux, fournit un bois noir, désigné sous le nom d'£bhène du Sénégal. Le D. lan- ceolaria Lin. de Malabar a des graines purgatives et l'écorce sert à faire des cordages grossiers, 218. — PTEROCARPE. — PTEROCARPUS Lin. Du grec pleron, aile et carpos, fruit ; allusion à la gousse, entourée d'une large aile. Genre formé d'une quinzaine d'espèces d'arbres à suc gommo-résineux, astringent. Fleurs des Dalbergia, mais avec un fruit samaroïde comprimé, + pi AR à : > CCC COUMAROUNA 641 orme, ou échiné, indéhiscent, orbiculaire, entouré d'une large aile mar. inale; 1-2 graines séparées par une fausse cloison. Feuilles alternes nparipennées. Fleurs en grappes axillaires, blanc-jaunâtre ou violacées, Les Plérocarpes habitent les régions tropicales des deux mondes : ils ournissent une gomme résine d’une astringence très prononcée et entié ‘ement soluble dans l'alcool. On l’emploie comme astringent à l'intérieur ‘ontre les affections diarrhétiques, les angines, la leucorrhée et un grand ombre d’autres cas. Les espèces les plus intéressantes sont : E — B: Sang-Dragon. — P. DRACO Lin. — p, officinalis Jacq., Am. t: 183. Antilles. — Feuilles 5-7 folioles, ovales-acuminées, glabres, luisantes : gousse lisse. Bois blanc, dur; écorce épaisse, ferrugineuse:; son tronc in cisé laisse découler des larmes rouges qui se conerètent bientôt au contact de l'air, et forment la gomme résine connue sous le nom de Sang-Dragon. C'est une substance aujourd'hui fort rare et tout à fait inusitée en Europe. “elliptiques, échancrées. Gousse stipitée, oblique, glabre, comparée par la forme à une bourse. Bois jaune orange, très dur, très estimé. Son tronc fournit par incision un suc rouge qui, desséché, est d'un rouge noirâtre el constitue le Xino de l'Inde. Le P. indicus Wall., de l'Inde mérid!° et de la Malaisie, fournit un Kino fort analogue à celui du précédent. 3 Phérisson. — P. ERINACEUS Poir. — P. Adansonit DC. — Séné ambie et intérieur de l'Afrique. — Arbre de 15 à 20%. Feuilles11-15 folioles ; orolle d’un beau jaune, partie centrale du fruit échinée. Produit le Arno lAfrique ou de, Gambie, d'un beau rouge sang, translucide et en frag- ments anguleux. ‘Citons enfin le P.“santalinus Lin. f., espèce indienne voisine du P. mar- s pium, dont il diffère par ses folioles au nombre de 3 dans chaque feuille. Passe pour donner le ois de santal rouge des officines, celui du moins qui erait exporté de Madras, car une Méliacée du genre Epicharis produit issi le santal rouge asiatique. 2149. — COUMAROUNA. — COUMAROUNA Aubl Nom de la plante à la Guyane. Arbre à feuilles alternes ; pétiole ailé,avec 6-8 grandes folioles oblongues ; rachis formant au delà des folioles une pointe atteignant plusieurs centi- iètres de long. Fleurs petites, réunies en grappes COIMpOsCes, axillaires, hargées d’un duvet roux. Calice à 5 lobes Inégaux; étamines 10, ordinaire ment que 5-8 de fertiles. Fruit, drupe ovoiïde plus ou moins comprime, rappelant beaucoup une amande, mais deux fois aussi grande; chair peu paisse, finissant par se dessécher et recouvrant un noyau s'ouvrant tardi ement ; à l'intérieur une graine cylindrique comprimeée à | MOUILLEFERT. — TRAITÉ. 642 LÉGUMINEUSES — DALBERGILES Ce genre se compose de deux espèces, indigènes dans la Guyane, mais la suivante seule mérite une mention particulière. C. odorant. — C. ODORATA Aubl. Guian. III, t. 296. — Dipterix odorata Willd. — Tonka odorant. — Guyane. — Arbre à tronc de 20-26" de haut sur 4-1"20 de diamètre ; calice rougeûtre, trilobé; corolle pourpre lavé de violet. La graine, connue sous le nom de Fêve de Tonka, est cylindrique comprimée, longue de 3-5‘*, noirâtre, ridée, très odorante ; son parfum, rappelant celui du mélilot, est dû à la Coumarine (Guibourt), substance eristallisant en aiguilles carrées ou prismatiques. La Fêve Tonka sert prin- cipalement en parfumerie; on la mélange au tabac à priser pour l’aroma- tiser. Le bois, dur et compacte, brun au centre, est employé aux mêmes usages que celui du Gayac et pour cette raison désigné sous le nom de Gayac de la Guyane. 220. — ANDIRA. — ANDIRA Lmk. Nom de la plante au Brésil. Arbres inermes à feuilles imparipennées; folioles opposées, pétiolulées stipellées. Fleurs en grappes terminales, très rameuses, ou en cymes épaisses ; calice à 5 dents courtes; corolle papilionacée ; ovaire ordinaire- ment triovulé. Fruit, drupe stipitée, suborbiculaire, uniloculaire, mono- sperme; mésocarpe plus ou moins charnu et l’endocarpe un noyau indé- hiscent. On connait environ 17 espèces de ce genre, originaires de l'Amérique tropicale. L’écorce, le bois, les fruits de la plupart sont fré- quemment employés dans la médecine des pays chauds, comme vermifuges et évacuants. Les fleurs de toutes sont magnifiques. Les deux suivantes se trouvent parfois cultivées dans les serres chaudes, où on les tient comme les Geoffræa. 1. — À. inerme.—A. INERMIS Kunth. — Geoffræa inermis Swartz., FI. Ind. occident. — Wright, Phil. Trans. 1171, t. 70. — Antilles, Guyane, Jamaïque. - Arbre de 6-10%, à tronc droit, élancé ; rameaux lisses, non épi- neux. Feuilles grandes, 13-15 folioles, ovales-lancéolées, glabres. Fleurs purpurines en panicules amples, très rameuses. Drupe verte, dure, du vo- lume d’une prune; écorce et amande très astringentes. Bois dur, suscep- tible d’un beau poli. 2.-- À. à grappes. --A. RACEMOSA Lmk. — DC. in Prod. Il, p. #18. — Vouacapoua americana Aubl. — Brésil, Guyane, Antilles. -— Arbre de 15-18%. Feuilles à 7-9 folioles, lancéolées-oblongues, acuminées, glabres sur les 2 faces,. Fleurs petites, pourpres, en grappes terminales, panicu- lées. Drupe, ovoïde, de la grosseur d’un œuf de poule, parsemée de points blanchâtres. L'amande possède des propriétés anthelmintiques très effica- ces. Bois rouge noiràtre à l’intérieur. 221. — GEOFFREA. — GEOFFRÆA Jacq. Dédié au Dr M. Geoffroy, 1672-1731, célèbre par son traité de la Matière médicale. Arbre de l'Amérique tropicale, à feuilles imparipennées et dont les fleurs KENNEDIE 643 ressemblent beaucoup à celles des Andira, mais elles sont tides ; le fruit est également drupacé, obovoïde ou globuleux et mono- sperme. Le genre comprend 45 espèces produisant de superbes fleurs et curieux par leur fruit drupacé, rappelant les amandes. Deux espèces sont parfois cultivées dans les serres chaudes; elles demandent une bonne terre franche. Mult. de boulures de pousses faites sous cloche avec leur de fond. 1. — G. magnifique. — G. SUPERBA. — H. et B., PI. Equat., t. 100, — Prod. IT, p. 416. — Brésil. — Arbre de 6-8" à tronc et rameaux inermes. Feuilles, 13-17 folioles, subsessiles, oblongues, arrondies aux deux bouts, | quelquefois rétuses, poilues. Fleurs de la grandeur de celles du Genêt d’'Es- - pagne, jaunes avec veines rouges, en grappes simples, longuement pédon- “culées. Drupe ellipsoïde pointue. Graine huileuse, à saveur de cacao. 2. — G. épineux. — G. SPINOSA Jacq., Am. tab. 180 F. 62, — Prod. I, mp. 476. — Brésil. — Petit arbre d'environ 3%, à tronc el rameaux garnis “de longues épines éparses. Folioles 1345, oblongues, obtuses, entières. Fleurs jaunes en grappes simples, denses. Drupe à chair jaunâtre, molle, à saveur douce, pêu agréable, amande astringente, farineuse. Jaunes et fé- cha- 222. — KENNEDIE. — XENNEDYA Vent. (1) Dédié à Kennedy, célèbre pépiniériste anglais. nu Herbes vivaces ou suffrutescentes, volubiles ou rampantes, à feuilles simples ou trifoliolées. Pédoncules solitaires ou en grappes subombelli- ormes. Calice bilabié, les 3 lobes inférieurs séparés jusqu'à la base ; carène -cénéralement égale aux ailes ou plus longue. Gousse linéaire comprimée, -multiloculaire par des cloisons transversales ; graines arillées. Le genre “comprend, en y joignant les Æ/ardenbergia, une douzaine d'espèces, origi- aires de l'Australie, souvent cultivées dans les orangeries comme plantes d'ornement. Une terre franche siliceuse, mélangée de terreau de feuilles, est ce qui leur convient le mieux, avec la pleine terre des serres ou des jardins d'hiver et l'air en abondance. Etant tous volubiles, ces végétaux doivent êtres plantés le long des colonnettes ou des murs garnis de treillage. Mult. de graines semées en pots au printemps, ou de couchage. Voie les ëspèces ligneuses les plus importantes : BK. écarlate. — K. COCCINEA Vent. Malm. t. 105. — Bot. Mag. 22664. — K. inophylla Hort. — Zichya coccinea Benth. — Zinophylla indi. — Tiges légèrement pubescentes. Feuilles à 3 folioles ovales-lancéo ées. Fleurs écarlates, par 3-6 à l'extrémité d'un long pédoncule. Flor. ai-août. — K. de Compton. — K. COMPTONIANA Benth.— X., macrophylla olves, ne se trouve (1) C'est par suite d'une omission, que ce genre, de la tribu des Phas as à sa place. 644 LÉGUMINEUSES — DALBERGIÉES Bot. Reg. t. 1862. —X.Makoyana Hort.— Hardenbergia Comptonia Hort.— H. digitata Mort.— 11. Huegelii Hort.— 1H. Lindleyi Mort. — Glycine Com: ploniana Ker. Bot. Reg. t. 298. — Rameaux faiblement cannelés. Folioles ovales-oblongues, obtuses, mucronulées. Fleurs pourpres en grappes multi: flores plus longues que le pétiole. 3. — K. noire. — K. NIGRICANS Lindi. -- Bot. Mag.t. 3562.— Bot. Reg. t. 1715. — Folioles largement ovales ou rhomboïdales obtuses; stipules petites, striées, réfléchies. Fleurs pourpre noir, tachées de jaune verdâtre sur l’étendard, en longues grappes pauciflores, dressées. Flor. hiver. Serre tempérée ou froide. 4. — K. couché. — K. PROSTRATAR. Br. — Glycine coccinea Bot. Mag, t. 270. — Arbrisseau d'environ 1". Folioles petites, obovales, pubescentes ou hirsutes, ondulées; stipules et bractées cordiformes apiculées, étalées. Pé doneules 1-2 flores. Fleurs écarlates, tachées de vert à la base de l’étendardf gousse pubescente. Hiver.—Var. K. P. de Marryatt, K. P. Marryattæ Lindi: Tiges couvertes dans toutesleurs parties de poils blanchâtres, soyeux, dis1 paraissant un peu avec l’âge. Fleurs grandes, par 3-5, en bouquets axillairesi rouge cocciné. Flor. mars à juin. Une des plus belles du groupe. 5. — K. rouge. —K. RUBICUNDA Vent. Malm. t. 104. — Glycine rubil cunda Bot. Mag. t. 268. — Folioles ordinairement ovales-lancéolées, mais! très variables; stipules lancéolées, réfléchies. Fleurs grandes, purpurines, en grappes axillaires. Flor. mai. 6.—K. splendide.— K. SPLENDENS Hort. — X. eximia Paxt. Mag. Bot! XVI, t. 35. — Folioles 3, ovales ou obovales, très obtuses, la terminale plus longue. Fleurs écarlate foncé et calice brun, par 2-3 en ombelle, ou une très courte grappe. Flor. hiver. 7.— K. glabre. —K. GLABRATA Lindl. — Bot. Mag. t. 3956, — Bot.Reg t. 1838.— Zichya glabrata Benth.— Tiges grèles, lisses. Folioles 3, cuné{ formes ou obovales tronquées, mucronées; stipules larges, veinées. Fleur écarlates, par 5-6 au sommet d'un long pédoncule; étendard orangd foncé, marqué d’une tache jaune à la base. -— Var. fenuifolia, à folioles plus, étroites. | 8.—K.monophylla.— K. MONOPHYLLA. Vent. Malm. t. 106— Bot. Reg! t. 3306. — X. cordata Bot. Reg. t. 944. — K. bimaculata Mort. — X. longt racemosa Hort.— X. ovala Sims, Bot. Mag.t. 2162.— Glycine bimaculalol Bot. Mag. t. 265.— Hardenbergia monophylla Benth. — H. ovata Benth\ Arbrisseau volubile, de plusieurs mètres. Feuilles simples ordinairemen ovales ou lancéolées et plus ou moins arrondies, cordées à la base, souvent coriaces et fortement réticulées; stipules lancéolées, dressées. Fleurs peti violettes. Flor. avril. Serre froide ou tempérée. A côté des Kennedya se placent les Dioclea H. B. K., arbrisseaux égale CÆSAPINIER, BRÉSILLET 645 LI 4 nt volubiles à feuilles trifoliolées, des régions chaudes de l'Amérique, de LS eet de l'Afrique. Fleurs munies de bractéoles caduques, en grappes termi- les; calice légèrement gibbeux à lobes inégaux. Gousse linéaire oblongue Lsubréniforme, munie de 2 ailes courtes sur chaque suture, Assez rare- ment cultivés. Il en est de mème des Camplosema Hook. arbrisseaux également volubiles de l'Amérique mérid, différant surtout des Dioclea par ur gousse linéaire comprimée, à suture à peine épaissie SOUS-FAMILLE DES CÆSALPINÉES, — CÆSALPINIRÆ OROLLE NON PAPILIONACÉE, PRESQUE RÉGULIÈRE, A PÉTALES IMBRIQUÉS, CELUI “TENANT LIEU DE L'ÉTENDARD RECOUVERT SUR SES DEUX BORDS PAR LES DEUX PÉTALES LATÉRAUX VOISINS. RÉCEPTACLE CONCAVE, AVEC INSERTION HYPOGYNIQUE “DE L ANDROCÉE ET DU PÉRIANTHE, PLUS RAREMENT CONCAVE AVEC INSERTION PÉRIGY- NIQUE. EMBRYON A RADICULE DROITE. Tribu XI —-Eucæsalipiniées. — Eucæsalpinieæ. Fleurs irrégulières ou presque régulières ; calice dialysépale. Androcée iplostémoné. Plantes ligneuses à feuilles bipennées, rarement pennées ou 1-fotiolées. 223. — CÆSALPINIER, BRÉSILLET. — CÆSALPINIA Lin. Dédié à Andréa Cæsalpinus, célèbre botaniste italien, 1511-1603. “Arbres ou arbustes, parfois aussi des plantes sous-frutescentes, pourvus Ou non de glandes ou d’aiguillons. Feuilles stipulées, bipennées ou pennées,. leurs en grappes axillaires simples ou ramifiées. Réceptacle cupuliforme, juni à l'intérieur d’un disque glanduleux, en dehors duquel s'insèrent le érianthe et l'androcée ; sépales inégaux ; pétales libres inégaux ; étamines 0, libres, à filet velu à la base ; ovaire au fond du réceptacle, subsessile, pauciovulé. Gousse de forme variable ; graine sans albumen. Genre comprenant environ 60 espèces, habitant les régions chaudes et émpérées du globe. Ce sont des végétaux d'un grand intérèt par les s de teinture qu'ils produisent. Malgré leurs fleurs jaunes ou rouges, ssez belles, les C. sont peu cultivés en raison de l’espace qu'ils occupent ins les serres et du temps qu'ils mettent à atteindre la période de florai- n. La multiplication par boutures, même herbacées, ussi le mieux est-il de multiplier ces arbres par graines semées sur couche aude. Voici les espèces les plus intéressantes : . — C. Brésillet. — C. BRASILIENSIS Lin. — Spach, Vég. Phan. I, p: 03. — Vulg. Brasilletto. — Feuilles de 1-9 paires de pennules multijuguées, labres. Fleurs orangées, en grappes paniculées. Habite le Brésil, la imaïque et St-Domingue. Fournit le Bois de Brésil du commerce ou Bois ouge de la Jamaïque. — C. Bonduc. — C. BONDUCELLA Roxb. — Quilandina Bonduc est assez difficile, r. 646 LÉGUMINEUSES — EUCÆSALPINIÉES Ait. — Indes Orientales. — Arbre de 4" à feuilles bipennées, pubescentes ou velues. Tiges et pétioles hérissés d’aiguillons. Fleurs petites, jaunâtres; en épis munis de longues bractées. Gousse ovale, hérissée de longues pointes subulées, monospermes. Graine globuleuse osseuse, luisante. Asie, Australie, Brésil, Antilles. 3. — C. de Fernamb=uc. — C. ECHINATA Lmk. — Guilandina echi- nata Spreng. — Grand arbre à rameaux et pétioles armés d’aiguillons: Fleurs panachées de jaune et de rouge, odorantes, en grappes. Bois rouge: Passe pour produire les bois colorants, dits de Brésil, de Fernambouc, de Ste Marthe et des Antilles. 4. — GC. magnifique. — C. PULCHERRIMA Swartz. — Poinciana put cherrima Lin.— Bot. Mag. t. 995. — Vulg. Flamboyants. — Indes occiden- tales. — Arbrisseau. de 3-4", épineux. Feuilles, 3-9 paires de pinnules, de chacune 5-10 folioles. Fleurs longuement pédicellées ; pétales jaune-orange, 25 %, long. Gousse comprimée aplatie, 10-12 °*. Possède des propriétés toniques stimulantes et fébrifuges. Indes et Antilles. Très cultivé comme plante d'ornement sous le nom de P, pulcherrima Lin. — Citons encore le C. Sappan Lin., ou Brésillet des Indes, arbre de 12-13" qui fournit le Bois de Sappan du commerce, servant à teindre en rouge, espèce aussi très ornementale par ses fleurs jaunes, paniculées; le C. sepiaria Roxb., de l'Inde, très voisin du C. Sappan et dont le bois sert à teindre en rouge et en noir; le C. Bahamensis Lmk., des îles Bahama, qui à la même propriété ; le C. tincloria Cav. Syn. Coulteria tinctoria H.B.K: Spach, Vég. Phan,. I, p. 100, tab. II, arbrisseau armé d’aiguillons, des environs de Carthagène, employé en teinture et en tannerie; le C. japo- nica Sieb. et Zucc., Gard. Chr, 1888, IV. f. 73, à rameaux et pétiole épineux, fleurs jaune brillant; enfin le C. Unga Aït. Syn. Guilandina Unga Lin., de l'Inde, dont la racine est un astringent énergique. C'est à côté des Cæsalpinia que se place l’Hematoxylon campechianum Lin. qui fournit le Bois de campéche. 224. — POINCIANA. — POINCIANA Lin. Dédié à M. Poinci, ancien gouverneur des Antilles. Genre comprenant 3 espèces d'arbres de l'Afrique tropicale, de l'Inde et de l'Amérique du Sud, à feuilles bipennées et nombreuses folioles petites. Fleurs en grappes terminales; calice valvaire à divisions frangées, cadu= ques; pétales 5, grands, à peu près égaux, orbiculaires. Etamines 10, libres à filet très long et toutes fertiles. Gousse linéaire-oblongue, comprimée, sèche, polysperme, avec isthmes transversaux entre les graines ; celles-ci len= ticulaires, comprimées, albuminées. Très beaux arbres d'ornement deman” dant la serre tempérée sous le climat de Paris. Mult. facile de graines. a : % chi POINCIANIA 647 — P. de Gilliès. — P. GILLIESII Hook. Bot. mise. [, p. 29, t. 34. — Bot. Mag. 66, t. 1006. — F1. d. Serr. I, p. 300, €. 35. — Rev. Hort. 1893, i on. — Cæsalpinia Gilliesii Wall. — €. macrantha Del. — Amérique du Sud, 1829, … Arbrisseau ou petit arbre dressé, inerme, très ramifié : rameaux substriés, égèrement glanduleux, pubescents. Feuilles pari ou impari-multijuguées, _pétiole cylindrique renflé à la base ; folioles 6-11 paires, petites, ellip- iques, obtuses, glabres, Grappe terminale multiflore, couverte de poils slanduleux au sommet. Bractées ovales-lancéolées, cuspidées, acuminées, rangées, caduques. Fleurs très grandes, jaune soufre, les supérieures mâles, les inférieures hermaphrodites. Pétales 5, obcordés, étalés ; étamines “filet très long (9-10cm), d’un beau rouge carmin, ainsi que les anthères ciliées inférieurement. Gousse jaunâtre, très plate, droite, 8-10°* sur 25-30". Flor. à Paris août-septembre. «Ce bel arbrisseau a été introduit de graine en 1829, dans le jardin de Kew, par le D' Gilliès. Il croit dans la République Argentine, dans la province de Mendonza, dans les plaines cultivées, où il profite des eaux d'irrigation, parait incapable de vivre dans les terres arides et desséchées; son aire e dépasse pas le pied des montagnes des Andes. En Europe, le P. Gilliesti prospère parfaitement dans toute la région de l'olivier ét résiste encore très bien en pleine terre dans le S.-0. de la France, aux environs de Nantes, en Touraine et même plus haut si l’on a soin de le meitre dans une situation ibritée. A l’Arboretum de Grignon, il périt avec des froids de 8-10 degrés. Il faut à cette belle plante un sol léger, frais et substantiel. Sous le climat de Paris il est prudent de la teniren orangerie pendant l'hiver pour la sor- tir au printemps en pots ou pour la mettre en pleine lerre, à condition de là rentrer à l'automne ou tout au moins de bien garnir sa base de feuilles sèches ou de paille. Mult. facile par graine au printemps en terre de bruyère, ou bien encore par marcottage. 2) P. royal. — P. REGIA Boyer. — Bot. Mag. 56, t. 2884. — Spach, Vég. Phan. I, p. 105. — Afrique Sud et Madagascar. — Arbre de 10-12 à écorce lisse, grise. Feuilles longues de 0"65, à pétiole cannelé, 11-18 paires de pennules multifoliolées ; folioles ovales-oblongues, obtuses ; pétales onguement onguiculés, limbe arrondi, crénelé, les 4 inférieurs écarlates, e supérieur panaché de jaune et de pourpre; filet rouge, de la longueur du style. Gousse 10-12°*, un peu renflée. Découvert par Boyer à Madagascar. Très bel arbre d'ornement. Serre tempérée. 4 | fe . — P. superbe. — P. INSIGNIS Kunth. — Humb. Mim.,t. 34. - + . 2 - : aiori Le 'en- Brésil. — Arbrisseau à rameaux cylindriques. Tige aiguillonnée. Pen iules 6-8; folioles ovales-elliptiques, réluses, glabres ; pétales très en- iers. Rarement cultivé. Quant au P. pulcherrima Lin., à l'exemple de Ba illon, nous l'avons rangé, On l’a vu, parmi les Cæsalpinia. 648 LÉGUMINEUSES — EUCÆSALPINIÉES 225. — COLVILLÆA. — COLLVILLÆA Boyer. + Dédié à Ch. Colville, ancien gouverneur de Maurice. Genre monotype, très voisin des Poinciana, S'en distinguant par son calice coriace, épais, sacciforme, à à dents et se détachant circulairement à la base; corolle des Cæsalpinia. Gousse allongée, à 2 valves charnues. Feuilles bipennées, accompagnées de petites stipules caduques. C. à grappes. — GC. RACEMOSA Boyer. — Bot. Mag. t. 3325-26. — Vulg. Zlamboyant. — Madagascar. — Arbre inerme de 6-15"; pennules à folioles nombreuses, opposées, linéaires, brièvement pétiolées, glabres. Fleurs pourpres, bordées de jaune, en grappes simples ou rameuses, ac- compagnées de bractées colorées, caduques. Très belle légumineuse, désignée dans son pays d’origine, en raison de ses nombreuses fleurs, sous le nom de Æ/amboyant; elle est cultivée dans nos serres, mais y fleurit rarement, sans doute parce que l’on ignore le mode de culture qui lui convient. Mult. de boutures. 226. — PARKINSONIA. — PARKINSONIA Lin. Dédié à John Parkinson, pharmacien de Londres, 1567-1629. Genre comprenant 8 arbres africains et américains, à fleurs de Cæsal- M pinia; calice membraneux, valvaire. Gousse oblongue acuminée aux 2 bouts, Mk comprimée, toruleuse, bivalve. Feuilles à 2 pennules, très longues, folioles petites. L'espèce suivante est, jusqu'ici, la seule cultivée. P. épineux. — P. ACULEATA Lin. — Jacq. Am. p. 121, t. 80. — Lmk. Ency.t. 336.— Spach, Vég. Phan. p.108.—.Amérique tropicale. — Arbris- seau de 8-4*, à rameaux nombreux, garnis d’épines rectilignes, solitaires ou ternées. Feuilles bipennées à folioles ordinairement avortées ou caduques; péliole linéaire très longuement ailé. Fleurs jaunes, odorantes, en grappes simples. Introduit dans tous les tropiques, où il sert à faire des haies impéné- trables; sa croissance est très rapide. En Europe c’est une belle plante de serre chaude, mais d’une culture difficile. Mult. degraines importées du pays d’origine. 4 * 227.— PTÉROLOBE, — PTEROLOBIUM R. Br. Du grec pteron, aile, et lobium, gousse; allusion à l'aile que porte le fruit. : Arbres où arbustes grimpants, armés d’épinesrecourbées. Feuilles bipen- nées et folioles petites, nombreuses. Fleurs en grappes simples ou ramifiées, " insérées chacune à l’aisselle d’une bractée caduque; ces fleurs presque régulières ont un réceptacle peu profond, tapissé d’un disque glanduleux et portant sur ses bords les sépales et les pétales imbriqués. Etamines 10, 2 libres, en 2 verticilles; ovaire 1-2 ovules descendants. Fruit samare, MONO- - sperme, indéhiscente, dont la partie supérieure se prolonge en une aile 3 oblique, comme dans les Erables. Les P., dont on connait quatre espèces, 1 | introduite et cultivée. P. des Indes. —P. INDICUM R. Br. P. lacerans Night. Ie. PI, Ind, 1, t. 196. — Inde. — Pennules opposées, à 48 paires de folioles ovales, entières, lisses; pétioles communs armés d’épines. Fleurs jaunes en grandes panicules terminales. Serre chaude et culture des Cæsalpinia. A côté des P. se place le genre Barklya, comprenant un arbre, le #. syringæfolia F. Muell. de l'Australie tropicale, dont les feuilles sont réduites à une grande foliole et le fruit gousse stipitée, aplalie, à peine déhiscente, à 1-2 graines comprimées. 228. — CHICOT. — GYMNOCLADUS Lmk. Du grec gymnos, nu, et elados, branche; allusion à l'aspect dénudé des rameaux pendant l'hiver. Genre formé, jusqu'ici, de deux espèces à fleurs polygames-dioiques par avortement. Réceptacle longuement tubuleux, revèlu intérieurement d'un disque glanduleux; sépales5, valvaires; pétales 4-5, assez semblables aux sépales. Etamines 10, insérées sur le bord du réceptacle, les 5 opposées aux sépales plus grandes; anthères biloculaires introrses dans les fleurs mâles ou hermaphrodites, stériles dans les femelles; ovaire sessile, à plusieurs ovules, incomplètement campylotropes. Gousse oblongue, légerement falei- forme, à péricarpe aplati, dur, finissant par s'ouvrir en 2 valves, garnie * intérieurement, entre les graines, d'une pulpe charnue. Graines obovées ou globuleuses, grosses, à tégument épais; embryon droit, entouré d'un albumen corné. Feuilles bipennées, accompagnées de 2 pelites stipules latérales pectinées. Fleurs en grappes terminales simples ou ramiliées. C. du Canada.— G.CANADENSIS Lmk.— Eney. t. 823.— Michx. Arb. I, t. 23. — Nouv. Duham. VI, p. 61, t. 19. — Spach, Vég. Phan. I, p. 89. — G. dioïca H. Bn. — Guilandina dioica Lin. — Amérique sepl. Arbre de 25-33" sur 060 à 090 de diam. (pl. phot. n° 57), à écorce raboteuse, écailleuse, à lames concaves; cime arrondie peu fournie de branches; pousses de couleur grisâtre, ou glaucescente, due à unesorte de pubérulence aggluti- née, s’enlevant par minces pellicules; ces pousses très grosses, dénudées, rappelant celles de l’Ailante et donnant à l'arbre dépouillé de ses feuilles un port tout particulier qui le fait ressembler à un arbre mort, et qui lui a valu, par les Français du Canada, le nom de Chicot. Le canal médullaire, gros, contient une moelle rouge orangé. es feuilles alternes, bipennées, atteignentsouvent près d'un mètre de longueur; folioles très nombreuses, _ovales-pointues, d'un beau vert, à peu près glabres à l’état adulte. La gs . trice laissée parla feuille sur le rameau est cordiforme et montre ordinaire- ment cinq traces de faisceaux fibro-vasculaires. restent enfoncés dans l’écorce et n'apparaissent en h que son _ d’une petite saillie ovale; ils sont par deux à chaque feuille, l'un à l'aisselle et Les bourgeons très pelits iver que sous forme 690 LÉGUMINEUSES — EUCÆSALPINIÉES 4 Ç l’autre superposé à environ 1°", Les fleurs, qui apparaissent en juin, sont blanchâtres, disposées en grossesgrappes, longues de 12-20°" et solitairesà l'extrémité des pousses de l’année. Gousse rouge brun, large de6-8°". Graines arrondies, grisâtres,très dures.— Bois à aubier blanc et bois parfait rougeâtre ou brun clair teinté de rouge; ce bois lourd (Densité 0.693), peu dur, fort, grain: grossier, résistant bien sous terre, mais disposé à jouer en se desséchant: se travaillant bien et prenant un beau poli; couches annuelles distinctement marquées par suite d’une zone de vaisseaux ouverts; rayons médullaires nombreux, minces. Employé en ébénisterie, pour traverses de chemin de fer, ete. L’infusion sucrée des feuillesest souventemployée au Tennessee pour” tuer les mouches. Les graines torréfiées étaient autrefois prises en guise de café, d’où son nom de Coffee Tree dans l'Amérique du nord. On en retire aussi une huile purgative. Enfin, toutes les parties de l'arbre sont légère ment astringentes. — Le G. canadensis, introduit en Europe en 1748, est un arbre rustique, peu difficile sur le choix du terrain, ilne redoute guère que ceux {trop secs ou trop humides. Croissance plutôt lente que rapide. On peut le multiplier de graines qui ne lèvent souvent qu’à la deuxième année mais leur production en Europe est assez rare, les individus mâles étant »eaucoup plus communs que les femelles. En revanche, cette espèce, drageon- nant beaucoup, on obtient facilement de cette manière du plant. On peut- aussi multiplier le G. C. à l’aide de racines que l’on coupe par tronçons de 12-15°%, et qu'on plante ensuite dans une terre légère, tenue humide. Le Chicot du Canada, orné de ses feuilles, est un très bel arbre d'ornement pour avenue ou les pelouses, à l’état d'isolement. M. H. Baillon à aussi fait connaître dans ces derniers temps (C. R. Ass. franç. 1874, p. 48, t. 4.) une seconde espèce de ce genre, le G. chinensis H.B., non encore introduite, mais devant être aussi très rustique. 229. — FÉVIER. — GLEDITSCHIA Lin. Dédié à Gottlieb Gleditsch, botaniste allemand (1714-1786.) Arbres à rameaux etaxesd'inflorescence souvent transformés en puissantes épines simples ou ramifiées, les ramaires sortant à environ 10-15w, au des- sus de Vaisselle des feuilles. Gelles-ei eaduques, apparaissant tard, simple- ment pennées ou bipennées, et cela sur le même arbre. Fleurs peu apparentes, polygames-dioïques, jaune verdâtre, disposées à l’aisselle des feuilles ou sur le bois des branches, en grappes simples ou ramifiées\ Réceptacle turbiné ou campanulé,3-5 sépales etautant de pétales imbriqués: Etamines 10 en 2 verticilles; ovaire multiovulé et surmonté d’un style renflé, simple ou bifide. Fruit, grande gousse indéhiscente, plus ou moins aplaties épicarpe dur, coriace; mésocarpe charnu, pulpeux, divisé en logettes sém parées par les graines; pulpe du fruit abondante, d'une saveur d’abord douceâtre, puis âcre, astringente; sèche, ses émanations provoquent l'éter-. nüment. Graines ovoïdes, attachées par un funicule grêle; tégument durs albumen épais, transparent, de consistance cornée, au centre duquel Lo | FÉVIER 651 Fe ae )uve un embryon à larges cotylédons ovales. Bois à aubier jaune-verdätre bois parfait rouge ou rosé, dur; couches annuelles bien distinctes par ite d'une zone de gros vaisseaux ; rayons bien visibles. — Le genre com- rend6 ou 7 espèces habitant l'Amérique septi, l'Asie et l'Afrique tempérée; plupart sont cultivées comme arbres d'ornement pour la majesté de leur rt, l'originalité de leurs épines et pour leur feuillage. On peut faire avee es espèces épineuses de puissantes et impénétrables clôtures que l'on ient à la hauteur voulue, parla taille qu'ils supportent très bien. Ils époussent aussi très bien de souche et ont l'avantage pour les cultures de ie pas drageonner. Les Gleditschia conviennent tout particulièrement pour la grande orne- nentation et pour faire des avenues; ce sont des arbres rustiques qui, à art l'espèce africaine, résistent très bien au climat du N. de la France, ils nt seulement besoiu d'être protégés contre les grands froids dans le jeune ige. Leurs graines ne mürissent qu'exceptionnellement sous le elimat parisien. Au point de vue forestier, malgré la rapidité de leur croissance, es G. n'ont pas d'avenir, carils exigent, si l’on veut qu'ils prospèrent, un olrelativementriche, où nos principales essences doivent étre préférées, et, indépendamment de leurs épines qui ont un grand inconvénient pour Pexploitation, leur bois, quoique dur, est cassant et ne vaut pas celui du Robinier. Mult. facile de graines semées au printemps en pépi- rière . 1. —F. à trois épines.— G.TRIACANTHOS Lin.—Lmk. Ency. t. 827. — “Nouv. Duham. IV, t. 25. — Wats. Dendr. Brit. II, t. 138. — Michx. f. “Arb. Amer. IL, t. 10.— Desf. Hist. Arb. II, p. 246.— Spach, Vég. Phan. I, p. — Koch, Dendr. I, p, 8. — Sarg. For. Tr. of. N. Am. p. 5). — Acacia triacanthos Hort. — Am. sept®. Arbre de 25-30", exceptionnellement 40" sur 1"80 à 3"20 de circonférence, tronc restant lisse, grisâtre pendant longtemps, puis se gerçurant Û gement et platement; cime ample, obovale, à branches érigées; rameaux run roux ou grisâtre, ponctués, Epines brun-rouge ou pourpres, surtout bondantes chez les jeunes individus, celles du trone 10-20‘, ordinaire- rent fasciculées, ramifiées; celles des branches longues de 8-12°°, plus ou 1oins aplaties à la base, simples ou plus souvent munies de ions latérales presque opposée. — Feuilles fasciculées sur un axe court ,les Tr emières apparues longues de 10-12°m, simplement pennées, 10-14 paires de olioles; celles de la fin du printemps, et les suivantes, doublement on posées et longues de 20-30 c%: folioles petites, 18-25%, sur à-8, oblongues incéolées, obtuses, légèrement crénelées, pubescentes en dessous. Fleurs aissant sur les rameaux de l’année précédente, pédicellées, en iciformes, les mâles denses, les femelles Tâches; sépales linéaires ancéolés, pubescents, pétales obovales obtus, blanc-jaunätre, Du sse rougeâtre, aplatie, peu pulpeuse, plus ou 17noins con'ournee en 1-2 ramilica- grappes cotonneux. MAO 7 652 | LÉGUMINEUSES — EUC-ÆSALPINIÉES corne de bélier, 20-35°% long sur 3-5 de large. Graines ellipsoïdes ou oyvoides pointues, brun marron, mürissant difficilement sous le climat parisien. Floraison juin. Le G. triacanthos, originaire des Etats-Unis, se rencontre dans les vallées fertiles, le long des rivières du bassin supérieur du Mississipi, surtout dans la région des Alleghanys, de la Pensylvanie à la Floride, pour atteindre son maximum d’abondance dans le bassin de l'Ohio. Introduit en Europe vers 1700. Il s’est assez rapidement propagé et s’est toujours montré très rustique. Il n’est pas difficile sur la nature minéralogique du terrain, il lui faut seulement un sol d’une certaine fraicheur, sur ceux trop secs ou trop maigres 1l languit et meurt de bonne heure; c’est l'espèce de beaucoup la plus répandue dans les cultures. Bois àaubier blanc-jaunâtre, le cœur rouge brun ou rosé; ce bois qui rappelle celui du chêne rouge est à grain assez. compact, dur, lourd (D. 0,674, Sargent), d’un grain moyennement fin et assez fragile. Il est très durable dans le sol, On l’emploie pour traverses de chemin de fer, dans la construction des wagons et en menuiserie, mais ie convient pas où il faut de la souplesse ou de la résistance à la flexion. Le G. triacanthos est un de ceux qui conviennent le mieux pour faire des haies vives. Variétés. — a.— F. sans épines — G. T. inermis Pursh. F1. Am. sept. I, p. 221. — Diffère du type en ce qu'elle est généralement sans épines et à fruit plus court. Se reproduit assez bien de semence et apparaît souvent en assez grande quantité dans les semis du type (voir phototypie n° 54). b. —F. à rameaux retombants.— G. T. pendula Mort. G. Bujoti Hort. — Ra- meaux franchement pleureurs, mais devenant rarement un bel arbre. Feuilles plus petites et plus ondulées. ©. —F. à fruit court. - G. T. brachycarpos Michx. Flor. Bor. Am. — Gousse plus courte que dans le type. 2° F. monosperme. — G. MONOSPERMA Walt. — Desf. Hist. Arb. IL, p- 24. — Nouv. Duham. IV, p. 101. —Michx. f. Hist. Arb.Am-IILp- 169, t. 11. — Spach, Vég. Phan. I, p. 98. — Sarg. For. Tr.of. N. Am.—@G: T. var. inonosperma Ait. — G. aquatica Marsh. — G. Caroliniensis Lmk.— Am. sept®. Arbre de 12-18" sur 1»80-2x de circonférence. Se distingue du précé- dent, indépendamment de sa taille, par ses épines plus petites, trifurquées, ses folioles plus petites et glabres, à peine denticulées et par ses gousses ramassées en bouquets, comprimées, coriaces, ovales un peu arrondies, surmontées d’une petite pointe longuede 3-4; large d'autant, à une graine: Découvert dans la Caroline par Catesby. Habite à peu près la même aire géographique que le précédent, mais dans les parties plus humides. Bois brun clair teinté de rouge; grain plus grossier que celui du G. triacanthus Plus sensible aux froids du N. de la France etn'y fructifie pas. L d FÉVIER 3. =- F. du Japon. — G.JAPONICA Miq. Prol. f. Jap. {et aliq. Hort). — Japon ? (1). Cette espèce aujourd'hui assez répandue dans les cultures, et qui est souvent confondue dans les auteurs avec le G. sinensis, en est cependant très distincte. Par son aspect, elle se rapproche plutôt du G. triacanthos. .mais elle en diffère par ses ramifications plus gréles, par ses jeunes pousses pubescenltes et purpurines ; ses épines ramaires {rés gréles, souvent doublement ramifiées, pourpres, longues de 3-6°%, Feuillage très élégant : feuilles relativement petites, celles simplement composées ont de 10 à 145 - paires de folioles presque sessiles, opposées ou allernes, ovales ou ovales- elliptiques, mucronées entières ou à peine lâächement denticulées. pubes- -centes aux bords qui sont légèrement enroulés en dessous. ces feuilles longues de 18-22 %,, larges de 8-12 w, ; rachis canaliculés, pubescents ainsi que les principales nervures. Les feuilles, doublement composées, ont de 4-8 paires de pennes. Les fleurs et les fruits nous sont inconnus, ce G. tout au moins dans l’arboretum de Grignon, se montre relativement délicat sous Je climat parisien. … 4: — E. de la Caspienne. —G.CASPICA Desf. Arb. IT, p. 247. — Spach, MNég. Phan. I, p, 97. — Koch, Dendr. I, p. 10.— Asie occide, Arbre de 8-15", à cime étalée; écorce du tronc lisse, grisâtre: rameaux tuberculeux et verruqueux, couverts d’un épiderme d'abord verdâtre, puis gris-rougeâtre. Epines du tronc souvent nulles, brunes, 8-12°% de long, … 2 fois rameuses, gréles, celles des rameaux ordinairement courtes, 5-6 %, robustes, pourpre noir, peu ou pas aplaties, 1-2 ramifications beaucoup plus courtes que l’axe principal. Pétiole commun pubescent, canaliculé en dessus ; pétiolules courts, veloutés. Pennules 8-15 paires de folioles ovales- oblongues, vert gai. luisantes, de forme variable, mais en général plus _ petites que celles du G. triacanthos, les 2 ou # inférieures longues de … 10-15%, larges de 5-8 ; les supérieures longues de 3-6, larges de 10-15%, _ crénelées pubescentes au bord; ovaire et étamines, glabres. Gousse - courtement stipitée, subchartacée, aplatie, tortillée, subfalciforme, tran- - chante au bord, longue de 15-25 * sur 20-55 %de large, contenant 68 graines. Cette espèce, originaire des environs de la mer Caspienne, notamment du - Midi de la Perse, est d’un feuillage très élégant, mais l'arbre est moins beau que le G. triacanthos. 5. — E. féroce. —G. FEROX Desf. Hist. Arb. II, p. 247. — Spach, Vég. «—…. Phan. I, p. 94. — G. orientalis Bose.. — Chine. ' æ L Ressemble assez comme port au G. {riacanthos, mais s'en distingue par sa …_ (1) Nous avons cru devoir rattacher celle espèce au G. J. de Miquel, mais nous dou- tons que ce soit le même, car ce dernier est, suivant les auteurs (Koch, Franchet et - Savaltier, etc.), voisin du G. sinensis, tandis que le nôtre en est fort différent. 00% LÉGUMINEUSES — EUC-ESALINIÉES cime plusétalée. Ses épines, brun-roux, beaucoup plus grosses, aplaties, les caulinaires atteignant jusqu’à 25 et 30 ‘, les ramaires longues de 6-9°", très fortes, garnies à la base de 2 ramifications sub-opposées, presque aussi longues que l'axe principal. Branches peu ou point ponctuées ; épiderme d’abord verdàtre ou gris-verdâtre clair, puis grisâtre. Fleurs mâles en épis denses, calice d’un brun-jaunâtre, velouté. Fleurs femelles et légume in- connus. Feuilles à 8-15 paires de folioles; rachis subtétragone, légère- ment pubescent; folioles raides, d’un vert gai, subfaleiformes, eréne- lées ou sinuolées, pubescentes au bord, longues de 3-6cm, On admet que cette espèce est originaire de la Chine, mais cela est loin d’être certain. Elle est tout aussi rustique que le G. triacanthos, et d’égale croissance, mais elle est moins estimée au point de vue ornemental. On lui connaît une variété presque inerme (G. F. subinermis). 6. —F. de la Chine. — G. SINENSIS Lmk. — Nouv. Duham. IN, p. 107. -— Spach, Vég. Phan. I, p. 96. — Koch, Dendr. I, p. 9. — G. horrida Willd. — Wats. Dendr. Brit. E, t. 75. — G. Indica Hort. — Chine. Bel arbre à cime arrondie. Branches et tiges lisses, grises; rameaux ponctués, brun grisätre, plus ou moins verruqueux. Epines grosses, jaune verdätre, non comprimées, celles du tronc rameuses; les raméaires bi ou tri-furquées au milieu, fortes, coniques, pointues. Feuilles rappelant celles de certains frênes ; rachis long de 19-18, canaliculé en dessus, glabre ou légèrement pubescent, ordinairement simplement penné, 48 paires de folioles, ovales-elliptiques, d’un vert gai, un peu jaunâtre, luisant, plus grandes que dans les espèces précédentes, 25-40 % long sur 15-95 de large, tandis que celles du G. {riacanthos n’ont que 18-25 % sur 5-8 w ; pétio- lules très courts, veloulés; ces folioles rétuses, mucronulées, plus ou moins inéquilatérales, crénelées ou denticulées. Grappes de fleurs dressées, denses, longues de 6-7°*, Gousse non tordue, tantôt rectiligne, tantôt plus ou moins arquée et mème acinaciforme, stipitée, longue de 20-30 © sur 99-40 %, épaisse de 5-7 %,, pulpeuse, brun marron et couverte d’une glaucescence plus ou moins abondante, sutures bi-ou tri-carénées. Graines grosses, ellipsoïdales, obtuses aux 2 bouts. Cette espèce, la plus belle du genre, à été introduite vers la fin du siècle dernier au Muséum; elle est très ornementale et très rustique, mais moins que le G. {riacanthos. Varicté. — F. de la GC. sans épines. — G. S. inermis. — On trouve parfois dans les cultures une variélé sans épines, très belle. Il en existe notamment un beau spécimen, très âgé, à Trianon. On connait aussi une variété naine, G. nana Hort., G: Dburpurea Mort., G. japonica Hort. 1. — F. à grosses épines. — G. MACRACANTHA Desf. Arb. II, p. 246 (non Cat. Hort. Paris, éd. 3). — G. Fontanesii Spach, Vég. Phan.I, p.95. — G. Sinensis var. macracantha Koch., Dendr. I, p. 10. — Chine. Cette espèce, très voisine de la précédente, est souvent confondue avec elle; cependant, elle s’en distingue par ses branches plus érigées, formant une cime un peu en parasol, par ses rameaux d’un brun tirant sur le vert, nr Es AMHERSTIA 655 s es épines grosses aussi, mais brun-roux et plus courtes, 3-5 °® au lieu de 9 pour les raméaires ; les feuilles aussi un peu plus petites, 1 12; calice presque glabre en dehors au lieu de velouté : pétales blan- hâtres. Gousse marron-foncé, glauque, mais presque cylindrique au lieu daplatie, beaucoup plus étroite, 20-25 long sur 15-18 %, large et 8-12 m d'épaisseur ; cette gousse très charnue. Graines plus renflées, logées dard r 5 à 30 %, sur des poches profondes. Egalement rustique, a résisté à Grignon à — 240 en 4510, mais a été tuée en 1879 avec 25 degrés, à côté du Triacanthos qui a résisté. Tribu XII. — Amherstiées. — Amhersticæ. Fleurs à gynécée excentrique, inséré plus ou moins haut sur la paroi 1 térieure du tube; calice imbriqué; corolle irrégulière ou nulle. 230. — AMHERSTIA. — AWMHERSTIA Wall, En souvenir de la comtesse Amherst, protectrice zélée de la botanique, )0$- Genre monolype ne comprenant jusqu'ici qu'un magnifique arbre du Martaban, Birmanie, ainsi caractérisé : Réceptacle floral en forme de long tube étroit très profond, portant le gynécée près de son ouverture supé- rieure. Sur les bords de ce réceptacle s’insèrent % sépales, le postérieur représentant 2 pièces soudées; pétales 5, le vexillaire grand, enveloppé dans la préfloraison par les 2 pétales latéraux plus petits, les ? antérieurs restant souvent rudimentaires sous la forme de 2 petites écailles subulées et recourbées en crochet. Etamines 10, diadelphes (9-1), les 9 antérieures, dont 4 plus longues, unies inférieurement en une large gouttière ; ovaire à pédoneule court, s'insérant obliquement sur la paroi vexillaire du récep- tacle et portant sur sa paroi postérieure le placenta à 2 rangées verticales d'ovules. Gousse allongée, comprimée, arquée, coriace, ligneuse, bivalve : “graines à embryon charnu, sans albumen. Branches inermes. Feuilles al- ternes, paripennées. Fleurs en longues grappes lâches, pendantes, chaque t pédicelle est placé à l’aisselle d’une bractée caduque et porte au-dessous de la fleur deux larges bractées valvaires, opposées, rouges. A. magnifique. — A. NOBILIS Wall. PI. as. rar. tab. 1 et 2. — Bot. Mag. 1 4453. — FI. d. Ser. V. t. 513-516. — Spach. Vég. Phan.], p. 140. — Bir- manie. — Arbre de 10-12% à écorce rabotense, grisätre ; cime ample, touf- fue. Feuilles 30-40 de long, 6-8 juguées. Folioles oblongues, cuspidées, glauques et légèrement pubescentes en dessous, les jeunes teintées de pourpre. Grappe atteignant jusqu'à 1" de long sur 0"30 de diamètre. Cha- que fleur, grande comme la main, rappelle celles de certaines orchidées ; calice d’un beau rouge vermillon ; le grand pétale, blanc au milieu, mar- giné de rouge, présente vers sa moitie supérieure une sorte d'œil ou de disque jaune bordé de pourpre, les deux autres grands pétales sont ouges et terminés par une pointe jaune. Le A. nobilis est, sans contredit, le plus beau des arbres de la classe des Calophytes. Dans son pays c'est un arbre sacre; les Birmans offrent 656 LÉGUMINEUSES — AMHERSTIÉES Ë ses fleurs à leurs idoles et en ornent les autels de leurs dieux. $es belles ê fleurs ne durent que quelques jours. Il demande la serre chaude, une at mosphère humide, très élevée et une terre forte et fertile. Multiplication de boutures de bois à moitié aoûté, dans du sable sous cloche avec cha- leur de fond d'environ 28 degrés. Découvert en 1827 par Wallich, dans un monastère aux environs de la ville de Martaban, cet arbre a été introduit par le même botaniste en Angleterre dans les serres du duc de Devonshire, puis à Kew, et en 1847 il arrivait à Ealing park, chez M Lawrence, où il a fleuri pour la première fois en 1849. 231. — SCHOTIA. — SCHOTIA Jacquin. A la mémoire de Richard van der Schot, compagnon et ami de Jacquin. 2 Le] Ï Genre comprenant 4-5 espèces, de l'Afrique centrale et subtropicale. Ce sont des arbres ou des arbustes inermes, à feuilles composées, paripennées, accompagnées de courtes stipules caduques. Les fleurs nombreuses sont réunies en grappes composées très rameuses. Calice à tube conique, 4 sé- pales ovales-obtus, imbriqués, cadues, et 5 pétales presque égaux; éta- mines 10, plus ou moins connées à la base, les alternantes plus courtes; ovaire stipité, ovale, pluriovulé. Gousse oblongue comprimée, la marge supérieure, ou les deux, ailées. Graines 1-6, orbiculaires, exarillées, ou funicule dilaté au sommet en une sorte de cupule. Les $. sont de belles plantes de serres, recherchées pour leurs belles et nombreuses leurs Cra- moisies ou roses. 1.— S. à larges feuilles. —S$S. LATIFOLIA Jacq. Frag. 23, t. 15. — DC: Prod. IT, p. 508. — Harv. et Sond. FI. cap. IT, p. 274. — Cap de Bonne- Espérance. — Arbre de 6-10", à feuilles 2-4 juguées; folioles larges, obo- vales-oblongues, obtuses, coriaces, glabres, 4-6 cm long sur 1-3 de large. Panicules très ramifiées, axillaires et terminales avec nombreuses fleurs roses. Gousse 3-4 cn long, à 1-3 graines arillées. %. — S. élégant. — S. SPECIOSA Jacq. Ic. rar. t. 75. — Prod. Il, p. 508. — Harv. et Sond. FI. cap. Il, p. 274. — Vulg. Boerboam. — Cafrerie.— Petit arbre ou grand arbrisseau de 3-4n. Feuilles très polymorphes, 4-16 juguées; folioles linéaires, obovales-oblongues ou obovales, mucronées, 3-7» Jong sur 3-4 de,large, pubescentes ou glabres. Panicules fasciculées, corym- beuses, à fleurs très nombreuses; pétales beaucoup plus longs que le calice. a er - Ovalifolia, angustifolia, tamarindifolia Bot. Mag. t. 1153. — And. » Bot. Rep. t. 348. 232. — BROUNEA. — BROWNEA Jacq. Dédié à Patrick Brown, auteur d’une histoire de la Jamaïque. Genre comprenant environ 8 espèces d'arbres ou arbustes toujours verts, de serre chaude, originaires de l'Amérique tropicale. Feuilles paripennées, rouges, flasques quand elles sont jeunes. Fleurs, voisines de celles des + TX URSS nt TR RS LR: 1 :, 00 BROUNEA 657 nherstiæ, au sommet des rameaux en superbes épis courts ou en capitules ; hacune se trouve placée dans l’aisselle d’une bractée colorée. pélaloïde : es bractéoles, unies par leurs bords, forment un long étui ou sorte de spathelle subbilabiée, d'où la fleur se dégage pour s'épanouir. Le récep ele tubuliforme porte sur son bord le calice à 4 lobes plus ou moins pro- jonds et cadues, et les pétales 5, onguiculés : étamines 10-15, tantôt libres tantôt monadelphes dans une certaine étendue ; ovaire à style adné au tube du calice; style long, filiforme. Gousse plane, droite ou falciforme : graines ovales, dans un réseau de fibres spongieuses. Germination remar | uable par le grand nombre de stipules imbriquées que porte la gemmule ta travers lesquelles sortent les premières feuilles flasques. Les Z. se distinguent par la beauté de leurs fleurs et sont recherchés pour l'orne- ment des serres. Ils se plaisent dans un mélange de terre franche, de terre de bruyère et de sable ; on les arrose avec modération pendant l'hi ver. Mult. de boutures par bois mür, dans du sable humide, sous cloche, avec chaleur de fond. l — B. à gros capitules. — B. GRANDICEPS Jacq. — Bot, Mag. 14859. — FI. d. Serr. VI, t. 581-582. — B. Ariza Benth. — Lem. Jard. FI. 4191-192. — Bot. Mag. t. 6459. — Colombie 1843. — Arbre atteignant dans son pays 6-12". Folioles 6-8 paires, oblongues-lancéolées, brusque- ment rétrécies en pointe, festonnées ondulées sur les bords; rachis pu- bescent. Fleurs du plus beau rouge écarlate, en très grands bouquets glo- buleux. Flor. été. Croit dans les forèts de la Colombie, aux environs de Caracas. D B''écarlate. — B. COCCINEA Jacq. Am. t. 121. — Bot. Mag. t 3964. — Vénézuela — 1793. Petit arbre de 5-6", à bois dur, jaunâtre. Feuilles à 2-3 paires de folioles, ovales-acuminées, glabres. Fleurs lascicu- lées, pendantes, à corolle écarlate. Flor. juillet-août. > — B. à grappes. — B. RACEMOSA Jacq. Frag. t. 16. Spach, Vég. han. [, p. 138. — Caracas 1826. — Arbrisseau de {= à 130. Feuilles, & paires de folioles, inéquilatérales, oblongues, acuminées-cuspidées, glandulifères à la base. Fleurs en grappes de couleur pourpre. -— B. à larges feuilles. — B. LATIFOLIA Jacq. Frag. 1 17. — Ca- acas 4824. — Arbrisseau de 2 à 250, Feuilles à 2-3 paires de folioles, jrandes, atteignant jusqu'à 12-14» de long, obovales, glabres, acuminées,. Fleurs fasciculées, denses, purpurines, à pétales arrondis, ondulés. — On trouve aussi quelquefois dans les cultures de serre les Z. Birschellir, Bot. Mag. t. 5998, de la Guyane. Haut. 3-6”, crandes folioles de 15° ; eurs roses, en grappes pendantes; le #. macrophylla Mast. Gard. Chr. 813, p. 129, Bot. Mag. t. 1055, de l'Amérique centrale, 1879, à fleurs écar- des en bouquets denses, mesurant parfois Le de circonférence ; le B. kosa él Monte Berg., Bot. Reg. t. 1472. Amérique du Sud, 1820. Arbrisseau MOUILLEFERT. — TRAITÉE. 658 LÉGUMINEUSES == AMHERSTIÉES de 2 à 250: feuilles à 2-3 paires de folioles, ovales-oblongues; fleurs écarlates en bouquets denses. 233. — TAMARINIER. — TAMARINDUS Lin. De l'arabe Tamnr. datte müre, et Hind, Indes; ce. à. d. datte de l'Inde. Genre formé d’une espèce à fleurs constituées sur le même type que dans les genres précédents, mais avec des avortements dans la corolle et l’an- drocée. Sépales 4, imbriqués ; corolle 3 pétales, le postérieur et les 2 laté= raux ; étamines 9 (la vexillaire manquant) dont celles seulement opposées aux à sépales, fertiles, les 6 autres stériles; ovaire stipité, surmonté du style arqué, multiovulé. Fruit (Tamarin) allongé, rectiligne, presque ey lindrique, légèrement étranglé dans l'intervalle des graines; épicarpe crustacé, fragile ; mésocarpe épais, pulpeux, gorgé d’un suc acidulé ; endo- carpe parcheminé; graines obovées, comprimées. Feuilles alternes, parë pennées, avec 2 stipules caduques. Fleurs en grappes terminales, chacune nait dans l’aisselle d'une bractée caduque, colorée, et de 2 bractéoles enve® loppant primitivement le bouton. L'espèce unique qui constitue le genre est originaire de l'Afrique ou de l'Asie tropicale et à été transportée dans toutes les régions chaudes du globe, | T. de l'Inde. — T. INDICA Lin. — Rheed., Hist. Malab. I, t. 23.— Rumph. Amb. Il, t. 23. — Lmk. Ency. t..25. — Lem. Jard.Fl.t 1335 T. orientalis Gært. — T. officinalis Bot. Mag. t. 4563. — H. Bn. Bot. Med. p. 596. — Afrique. — Bel arbre, 20-25", à tronctrès gros; écorce noirâtre; ridée ; cime touffue rappelant celle du tilleul. Feuilles 15-18 paires de fo lioles, elliptiques-obtuses, entières, inéquilatérales, longues de 10-20 %* Fleurs en grappes terminales pendantes, 5-8 flores, au sommet des ræ meaux; corolle pourprée, teintée de jaune et de rouge, odorante. Gousse 10-18 ex sur 18-25 %, de large et contenant 8-12 graines. Bois dur, pesant, blanchätre rayé de noir, même à noyau central noir comme l’ébène chef les individus âgés Pendant Fa on a cru cet arbre originaire des parties chaudes de l'Asie, mais il doit être considéré comme indigène dans l'Afrique tropicale; entre le 12° deg. N., et le 18° deg. S.; on le trouve notamment sur les bords du haut Nil, en Abyssinie, au Sennaar et jusqu'au Zambèze. On l’a ob® servé aussi avec les caractères de l’indigénat dans l'Inde, à Java eten Australie. Il à été introduit dans l'Amérique tropicale, notamment aux Antilles où il est représenté sous une forme à fruit court. Sur le haut Nil on prépare avec la pulpe du mésocarpe des pains ou gâteaux que l’on des sèche au soleil. Telle est l’origine du {amarin d'Égypte ; cette sorte de com serve est acidulée, sucrée et renferme de la fécule, des cristaux que lon croit être du bitartrate de potasse, de l'acide formique et butyrique; elle sert de laxatif léger dans les affections fébriles. On en fait aussi (à@ Réunion et à Maurice) une sorte de confiture acide et rafraichissante, des sorbets et autres boissons. sp * - - + : ee SARACA, BAUHINIA 659 Tamarinier n’est que rarement cultivé dans nos serres de l'Europe. letient en serre chaude, dans une bonne terre franche. Mult. de graines Jortées ou de boutures dans du sable, sous cloche, avec chaleur de fond. ariété. — T. d. I. d'Occident. - 7. 1. occidentalis Gwrt. Fruet. IL t. 146. - d. Am. 179. — Spach, Vég. Phan. I, P- 112. - Amérique tropicale, — Différe du précé- Ppar ses feuilles généralement à 7 paires de folioles, ses pélales jaunes veinés de ge, sonfruit plus court, seulement 2-3 fois plus long que large, presque arrondi et contenant que 2-4 graines. Aux Antilles, après avoir cueilli les fruits, on brise et on re l'épicarpe, puis on les encaisse en les couvrant d'un sirop bouillant et l'on obtient si une sorte de compote agréable. 234 — SARACA. — SARACA Lin. syn. Jonesia Roxb. On pense que le nom vient de Sarac, nom américain de la plante. Genre formé de 4-5 arbres de l’Asie tropicale, à tiges inermes, feuilles nes, paripennées, accompagnées de petites stipules caduques. Fleurs unies en grappes ramifiées, latérales, différant de celles des Amherstia bce que la corolle manque, que le calice, Æmère, est coloré et que les ‘à tées axillaires sont surmontées de 2? bractéoles bien moins déve- ppées, n'entourant pas toute la fleur; étamines 8 (quelquefois 7-4), in- ées à la gorge du calice et monadelphes seulement à la base. Fruit. usse bivalve, allongée, aplatie ou turgide, calleuse aux sutures: graines 6 Les S. tous originaires de l'Asie tropicale, se cultivent en serre aude, à peu près à la manière des Zrownea. des Indes. — S. INDICA Lin. — Jonesia Azoca Roxb. — Kheed. Det. Malab. v. t. 59. — Spach, Vég. Phan. I, p. 110. — Bot. Mag. t. 3018. Indes 1796. — Arbre toujours vert de 5-6, à branches étalées. Feuilles andes, 2-3 juguées, à folioles coriaces, luisantes, longues de 15-18» sur de large. Fleurs odorantes, orange foncé; étamines très exsertes, cra- disies ; anthères pourpre foncé. Cet arbre, appelé Asjogam par les brah- anes, est consacré aux divinités du pays. On cultive aussi, parfois, le inclinata Hort., de Java et de Sumatra, très voisin du précédent. Eribu XIII, — Baubhiniées. — Bauhinieæ !! Do. F eur & gynécée central ou excentrique: corolle régulière ou irrégulière. à Plantes ligneuses, à feuilles simples, rarement bifoliées. Le 235. — BAUHINIA. — BAUHINIA Lin. % Déc ié à la mémoire de Jean et Gaspard Bauhin, célèbres botanistes du XVIe siècle. Les B.-sont des arbres ou arbustes dressés, sarmenteux ou lianes, à tige ou moins régulièrement comprimée; rameaux souvent munis de Iles à leur base. Feuilles simples, 2-5 nervées, entières ou bi-lobées, is le plus souvent à 2 folioles opposées, le rachis se terminant dans ce Vpar une arête. Fleurs généralement en grappes simples, terminales : fleurs irrégulières, hermaphrodites. Réceptacle tubuleux ou légèrement Diné; calice quinquéfide, s'ouvrant souvent à la facon d'une spathe : EL” LL L- ÊntE 660 LÉGUMINEUSES — BAUHINIA pétales 5, imbriqués, inégaux; étamines 10, diadelphes ou monadelphes, Lantôt toutes fertiles, tantôt un nombre plus ou moins grand; ovaire allongé, stipité, à 2 ou un nombre infini d’ovules. Gousse de forme et de consistance très variable. Graines ovoïdes, globuleuses ou comprimées. M Le genre comprend actuellement près de 150 espèces habitant les régions tropicales du globe. Les Bauhinia sont de magnifiques lianes dont les fleurs offrent en général une admirable richesse de couleur. Culture de serre chaude dans un compost de terre franche, de terre de bruyère et de sable, convenablement foulé, avee un bon drainage. Mult. de boutures des bois demi mùr, placées, après avoir raccourei les feuilles, dans du sablé sous eloche avec chaleur de fond et humidité suffisante. Ces plantes, très floribondes dans leur aire naturelle, fleurissent peu dans nos serres, en rai son probablement du défaut de lumière. Voici seulement celles qui réuss sissent le mieux. F 1.—B.acuminé.—B.ACUMINATA Lin. — Rheed. Hort. Malab. I, t. 34. : Malabar, 1808. — Arbrisseau de 1"50-2* ; folioles 2, ovales-acuminées, sous dées jusqu’au delà du milieu ; lobes quadrinervés. Fleurs blane pur, juin. 2, — B. à corymbes. — B. CORYMBOSA Roxb. — Bot. Reg., t. 17. = Gard. Chr. 1881. — Indes 1818. — Arbuste grimpant, à folioles 2, soudées presque jusqu'au milieu, trinervées ; nervures pubescentes, roussätres ainsi que les pétioles, les pousses et le calice. Fleurs roses, à De 4 nelés sur les bords. Flor. été. 3. — B. de Natal. — B. NATALENSIS Bot. Mag., t. 6277. — Natal, 1870. — Folioles petites, obliquement oblongues, arrondies. Fleurs blanches as s aux feuilles. u — B. pourpre. — B. PURPUREA Lin. — Rheed. Hort. Malab. I, t. 3% — LR . Hort. 1885., page 249. —- Indes 1778. — Arbrisseau d'environ 21 Folioles à 2 lobes ovales-elliptiques, obtus, 4-nervés. Fleurs purpurines près de 9» de diamètre. Gousse linéaire, longue d’environ 30 ©. 5. — B. à grappes. — B. RACEMOSA Vahl. — Indes. — Arbuste grim® pant. Folioles longuement ovales-obtuses, soudées jusqu’au milieu, à Ù AÉTRRNES, couvertes en dessous d’une villosité soyeuse ainsi que les pés tales, les pédoneules et le calice. Fleurs blanches, en grappes corymbi: ne 6. — B. panaché. — B. VARIEGATA Lin. — Rheed Hort. Malab. VI, t. 30. — Bot. Mag. t. GSTS. — Malabar, 1690. — Petit arbre de 5-8", très rameux. Feuilles glabres, cordiformes à la base; 2 lobes, 5-nervés, ovales- ellip= tiques. Fleurs semblables à de petites roses panachées de pourpre et de | Signalons encore le 2. grandiflora, Rev. Hort. 1892, p. 506. Amé- rique du Sud, d'introduction récente, tout à fait remarquable par ses grandes fleurs blanches, etle Z. petiolata, syn. Casparia speciosa, Bot. Mag. t. 6277, de la Colombie, à fleurs blanches, 8% de long et feuilles glabres, acuminées, 5-nervées. Ù cs UE Ai - de M EE RS Le GAINIER 661 236. - GAINIER. — (ÆRCIS Lin. Du grec Kerkis, navette; allusion à la forme des gousses: nom donné par Théophraset, à cette plante Arbres ou arbustes inermes, à feuilles alternes. simples, entières ou bilo- es, multinervées, accompagnées de 2 stipules écailleuses ou membra- uses, caduques. Fleurs apparaissant avant les feuilles en fascicules ser- ie le long des branches; calice coloré, turbiné. gibbeux à la base, à 5 dents rondies : corolle subpapilionacée, le pétale postérieur ou étendard, le s petit de tous, enveloppé dans le bouton par les ? latéraux: chaque le à limbe presque auriculé et onglet allongé. Etamines 10, en ? verti. 1 ès, libres. Gynécée i inséré près du fond du réceptacle ; ovules anatropes 12 rangées verticales. Gousse stipitée, aplatie, oblongue, rétrécie aux bouts; suture supérieure marginée, déhiscente, suivant son bord dor- al; graines obovales, renfermant sous leur tégument un embryon coloré ntouré d'un albumen épais, presque corné. Les G. habitent l'Europe, Asie tempérée et l'Amérique du Nord. On en connait 3 espèces souvent ultivées pour l’ornementation. Mult. de graines dans un sol profond, sili- eux; on doit les planter jeunes ou les élever en pot, car leur reprise est fficile quand ils sont un peu ägés; les semis fleurissent souvent dès la oisième année ; on peut aussi les propager par marcottes. -—_ Arbre de Judée. — C. SILIQUASTRUM Lin. — Lmk. Encyel. 928. — Nouv. Duham. I, t. 7. — Bot. Mag. t. 1138. — Gren. et God. I, De 510. — Math. Flor. for. p. 115. — Rég. méditerranéenne. Arbre de 815" sur 1-2 de circonf. (1), à tige irrégulière souvent tordue bcouverte, chez les individus âgés, d’une écorce noire finement gercçurée ; ime obovale, évasée ; rameaux flexueux, lisses, brun grisätre ou cendre, les amilles brun-rougeñtre. Bourgeons ovoides, petits, jaune-verdâtre, pu- éscents. Feuilles réniformes, arrondies, plus larges que longues, 5-10 em ur 6-12, pétiolées, obtuses, quelquefois mucronulées, T-nervées, vert mal n dessus, glaucescentes en dessous, glabres. Fleurs longuement pédicel- es, roses ou blanches, apparaissant en avril-mai avant les feuilles, au eu met des tiges ou sur les branches. Gousse de 7-10 ° sur 15 %,, brun- ruge , trinervée sur la suture ventrale, persistant parfois une année sur sbre après leur maturité. Graines 10 à 14, ovoides, noirätres. à G. Arbre de Judée croît spontanément dans toute la région méditer® en Asie occidentale jusqu’en Perse et en Boukharie. Il résiste en p luine èrre sous le climat parisien jusqu'à près de 22 degrés de froid et ne semble s. souffrir de la sécheresse ; il ne manifeste aucune préférence pour la ture minéralogique du sol. — Bois à aubier blane, peu abondant, bois par- it jaune-brunâtre; complètememt desséché 11 pèse 0.626 à 0,693 Ma- lieu), c. à d. qu'il est relativement léger; il prend un assez beau poli, ais il est souvent tourmenté et résiste mal aux intempéries; aussi cel D Voir pl. phototypique n° 55. 662 LÉGUMINEUSES — CASSIÉES arbre estil sans intérêt forestier. En revanche il est très ornemental d'abord par ses fleurs printanières et plus tard par son beau feuillage] toujours très propre, non attaqué par les insectes. #| Variétés. — Alba, carnea, variegata, fructu rubro, sterilis, dont les noms à diquent le principal caractère, apparaissent ça et là dans les cultures. 2, — G. du Canada. — C. CANADENSIS Lin. — Mill. Icon. t. 2. Guimp. Fr. Holzgew. t. 92. — Spach, Vég. Phan. I, p. 129. — Am. sept: Petit arbre de 5-6%, se distinguant du précédent par ses ramificatiomf plus grèles, ses bourgeons rouges. ses feuilles plus petites, cordiformei acuminées, pubescentes en dessous aux aisselles des nervures. Fleurs pluf petites, en fascicules de 6-8 flores: corolle rose plus ou moins vif; gousst lancéolée, plane, membraneuse, ailée. Le C. canadensis est plus rustique qu son congénère mais moins beau. : 3. — G. de Chine. — C. CHINENSIS Bnge. — C. japonica Sieb. — FI d. Serr. VIIF, &. 849. — Chine et Japon. — Cette espèce se distingue du € siliquastrum par ses feuilles cordiformes-orbiculaires, coriaces, d'u vert plus terne, moins lisse et peu ou pas glaucescent. Fleurs d’un ros intense, apparaissant plus tôt, en fascicules de 3-8 flores sur pédicelles de S-12% de longueur, onglets des pétales plus longs que les lobes du calice Le C. chinensis est, au point de vue ornemental, la plus belle espèce d genre, mais résiste beaucoup moins bien que les 2 autres aux froids du N! de la France, surtout quand il est jeune; aussi est-il prudent de le tenir, dans le jeune âge, à l'abri pendant l'hiver et de ne le confier à la pleine terre que lorsqu'il a atteint environ 2%. Dans son pays, les jeunes bran- ches teignent en beau jaune nankin, et on confit au vinaigre ses boutons à fleurs. Comme ses congénères, il supporte très bien la taille et peut prem dre les formes les plus variées. Tribu XIII, — Cassiées. — Cassieæ. Fleurs irrégulières ou presque régulières. Gynécée central; sépales libres, élamines rarement en nombre supérieur ou même égal à 10. Feuilles tn OU imparipennées. 237 — CAROUBIER. — CERATONIA Lin. Du grec, Keras, corne allusion à la forme des gousses. Genre monotype, à fleurs petites, dioïques ou polygames. Réceptaele peu profond doublé intérieurement d’un gros disque charnu, glanduleux. Sur ses bords s’insèrent 5 sépales, petits, épais, soudés à la base; corolle nulle. Etamines 5, superposées aux sépales et à filets libres, anthère bit loculaire, introrse ; ovaire stipité, atténué en un style à sommet dilaté en! une large tête stigmatifère; ovules anatropes, en un nombre indéfini. Gousse grosse, rectiligne ou arquée, comprimée, drupacée, indéhiscenté; . CAROUBIER | D! n mun.— C. SILIQUA Lin. — Cav. Icon. t. 113. — Lmk. Enevel. 399. — Nouv. Duham. IT, F 38. - Andr. Bot. Rep. L. 567. — Gall. Pom. M 4-2. ur: Nees, Düsseld. 339. — Greu. el God, Flor, fr. H, LE 511. h. FL. for. P. 116. — Ro médil. rbre trapu de 8-12" sur 2-3 de circonférence, à écorce lisse, grise, rap- lant celle du Hêtre. Feuilles persistantes, à 6-10 folioles, coriaces. Do ou échancrées au sommet, onduleuses sur les bords. , luisantes, glabres. Fleurs très petiles, nombreuses, en grappes longues, presque sessiles, axillaires : calice rouge: étamines étalétes. s longues que le calice. Gousse (caroube) de 10-20: sur 20-25 %,. pen- e, droite ou flexueuse, épaissie sur les sutures et divisée par des eloi- is pulpeuses. Graines 10-14, ovoïdes, comprimées, brunes. Le Caroubier est une des espèces caractéristiques de la flore méditerra- PE ne, il est commun sur tout le littoral de cette mer sans sortir de la sion de l’oranger, dont il a, à peu près, les exigences climatériques; il particulièrement abondant dans le Le de l'Espagne, en Corse, en Si- e. à Chypre. dans l’île de Crête et autres iles de la Méditerranée orien- le. En France, il est assez commun sur les rochers bordant la mer, de- is Nice jusqu à Menton; il croît dans tous les Lerrains, méme sur ceux tres cs, ne redoute que ceux très humides. et repousse bien de souche. Cou- rt épais, longévité considérable. Ses fruits entrent dans l'alimentation s populations pauvres de l'Europe australe et de l'Asie Mineure et sont irticuliérement recherchés pour la nourriture des animaux, chevaux, mu- ( À bovidées ; il fait l'objet d’un commerce considérable entre les ports de 1 éditerranée et constitue souvent une des principales denrées d'exporta- on de plusieurs iles du Levant, notamment de Chypre, qui en exporte en oyenne 22.000 tonnes par an, soit pour une valeur de 3,500,000 francs. haque arbre peut produire 100 kilog. de caroubes. On peut aussi en retirer :s alcools industriels. 0 tant au bois, l’aubier est blane-jaunâtre, assez abondant, et le cœur 370 rouge rosé et veiné; il est homogène, à aceroissements annuels D "6: rayons médullaires très fins, invisibles à l'œil nu; vaisseaux z Bros, béants, isolés dans la masse ou groupés par 2-3; le bois est dur, 1, 0,827 à 0,908 de densité (Mathieu), susceptible d'un beau poli et d'une Lite Pons - il est particulière ment recherché en ébénisterie, en menuise- eten charronnage, mais ne convient pas pour les emplois exposés aux lternatives de sécheresse et d'humidité; c'est aussi un excellent com- stible et fournit un charbon estimé. L'écorce el les feuilles, riches en tan- sont utilisées dans la préparation des cuirs. Par ce qui précède, le oubier est done un arbre précieux pour la région médit®, et que l'on Il algérien et sur le rait le plus grand intérêt à propager en Corse, dans le Te ant sud du Grand Atlas, à l'entrée du désert. Supportant diflic lement splantation, le meilleur moyen de le propager €esl de le semer en ou de l’élever en pot pendant la 1 année. 664 LÉGUMINEUSES — CASSIÉES 238. — CASSE. — CASSIA Lin. Du grec AXasia, nom donné par Dioscorides à ces plantes. Arbustes, ou herbes, à feuilles alternes, paripennées, parfois réduites en un phyllode, accomp: gnées de stipules et de glandes pétiolaires. Fleurs gé- néralement jaunes, réunies en grappes simples ou composées, terminales ou à l’aisselle des feuilles. Ces fleurs, hermapbrodites, irrégulières et résu- pinées ; réceptacle légèrement concave, à peine dilaté: calice 5 sépales imbriqués, souvent inégaux ; pétales 5, alternes, presque égaux; étamines 10, à filet libre, hypogynes, égales ou inégales; ovaire ot ou stipité multiovulé. Gousse de forme et de consistance très variable ; graines dev forme également très variable mais toujours pourvues d’un albumen au centre duquel se trouve l'embryon à radieule droite, très courte. Le genre comprend plus de 400 espèces qui, mieux connues, se réduiront probablement dans une forte proportion. Elles abondent dans toutes les régions chaudes du globe, rarement dans celles tempérées, et elles sont, utiles par leurs propriétés astringentes et purgatives. Quelques-unes sont cultivées dans nos serres et dans nos jardins; celles de serre chaude et tempérée se plaisent dans un compost de terre franche neuve, de sable et d'un peu de bruyère. Mult. facile de graines; celles ligneuses, en outre, de boutures demi-aoûtées faites à chaud. . — C. canéficier. — C. FISTULA Lin. — Rheed. Hort. Malab. I, t. 22. — Lmk. Encyel. t. se — Prod. IT, p. 488. — Tuss. Ant. IV, t. 2. — Nees, Dusseld. tab. 342. — Spach, Vég. Phan. I, p. 115. — Bn. Dict: Bot. I, p.647. — Inde, a — Arbre de 7-10", à port de Noyer. Feuilles à 4-6 paires de folioles ovales ou oblongues, entières, lisses. Fleurs en grappes oblongues, pendantes ; pétales 3 fois plus longs que le calice. Gousse cylindrique, ligneuse, longue de 25-50°*, cloisonnée; parois des cloisons tapissées d’une pulpe noire, sucrée. Graine ovale, aplatie, jaune- rougeâtre. Indigène dans l'Inde et en Egypte, cet arbre est aussi naturalisé dans l'Amérique intertropicale. Son fruit, désigné dans le commerce sous le nom de Casse en bâton, est à pulpe légèrement purgative. 2. — C. à bâtonnets. — C. BACCILIARIS Lin f. — C. baccillus Roxb. — Wight. Icon. PL Ind. t. 252. — Antilles, 1782. — Petit arbre de 4-5", à feuilles composées de 2 paires de folioles ovales, obtuses, munies d’une glande sur le pétiole entre la paire inférieure. Fleurs jaunes, en grappes. Gousse cylindrique, aiguë, membraneuse, à peine déhiscente. FI. juin-juillet. 3. — C. corymbhitère. — C. CORYMBOSA Lmk. Dict. — Jaeq. Fragm., t. 101. — Bot. Mag., t. 533. — Nouv. Duham. VI, t. 32. — Prod. Il, p.491: — Spach, Vég. Phan. I, p. 114. — C. crassifolia Orteg. — C. falcata Dume Cours. — Buenos-Ayres. — Arbrisseau de 23%, à feuilles tri-juguées ; fo= lioles oblongues- lancéolées, presque falciformes, e glabres. Fleurs en grappes ou en corymbes axillaires, plus courts que les feuilles. Gousse allongée, … étroite, acuminée. Espèce demi-rustique. Flor. été. CASSE 665 4. — C. floribonde. — C. FLORIBUNDA Cav. — Prod. IL p. 41. — Coll. Cass. t. 11. — Bot. Reg. t. 1422. —_ L'Hort. franc. 1861, t. 21. — Co- …lombie. — Arbrisseau: de 120 à 150. Feuilles à 3-5 paires de folioles oblongues-lancéolées, glabres. Fleurs jaune-orange, larges, en grappes — axillaires, corymbiformes, formant par leur ensemble une panicule termi- | nale. Gousse subeylindrique, 3 fois plus longue que les pédicelles. Demi- rustique. Flor. tout l'été. | 4 ÿ. — C. lisse. —C. LÆVIGATA Wild. — Prod. IE, p. 491. — Coll. Cass.t, 5 = Regel Gart. 185%, Bb. C. grandiflora Desf. (non Pers.), Spach, Vég, Phan. I, p.114. — C. Herbertiana Bot. Reg. t. 1422. — Colombie, — Arbris- seau de 1%. Feuilles à #4 paires de folioles ovales-lancéolées, acuminées, … glabres, avec glandes ovales-aiguës sur le pétiole, entre chaque paire. Fleurs en grappes axillaires plus courtes que les feuilles. Flor. juillet. 2.6. — C. sophora. — C. SOPHORA Lin. — Burm. Thes. Zeyl. t. 98. — + Rheed. Hort. Mal. IL, t. 52. — Rumph. Amb. V, t. 97. — Bot. Reg. X, 1. 856. … — C. Barclayana Sweet, Austr. t. 32. — C. Schinifolia DC. — L'Hort. franc. 1864, t. 21. — Australie, Egypte, Chine. — Arbrisseau de 250-3m ; feuilles composées de 6-8 paires de folioles linéaires-lancéolées, aiguës, glabres, pourvues d’un faisceau de glandes entre chaque paire. Fleurs réu- nies en vastes panicules terminales, plus courtes que les feuilles. Flor. juin. Serre froide. 7, — C. ailée. — C. ALATA Lin. — Rumph. Amb. Auct., & 18. — Wight, Icon. PI. Ind. or. I, t. 253. — Desc. Ant. VE, t. #43. — Prod. IT, p. 492. — C. herpetica Jaeq. — Antilles 1730. — Arbrisseau de 1#50-1#80, à feuilles composées de 8-12 paires de folioles, obovales-oblongues, glabres, les exté- rieures plus grandes, sans glandes. Fleurs grandes, bractéolées. 8. — C. de Coquimbo. — C. COQUIMBENSIS Vogel. — Bot. Mag. t. 1002. — Gard. Chr. 1888, III, p. 722. — Chili, 1886. — Arbrisseau à feuilles 4-6 paires de folioles, sessiles, elliptiques-oblongues ou presque arrondies, apl- culées, 20-22, de long. Fleurs jaune-orange, #°% de diam. ; pélale dorsale obcordé, les autres obovales ; cymes axillaires, rameuses, subeorymbi- | formes. Gousse stipitée, aplatie, aiguë à la base, mucronée au sommet, … 40° sur 12%. Flor. septembre. Serre froide. 9. — C. glauque. — C. GLAUCA Lmk. Dict. — Rheed. Hort. Mal. t.9, 10. — __ Indes orient, 4800. — Arbre à feuilles composées de 5-6 paires de folioles ; ovales-oblongues, glauques en-dessous, pubérules dans le jeune âge ; pétiole | glanduleux. Fleurs jaune soufre, en grappes axillaires plus courtes que les feuilles. Flor. juin. 40. — C. biflore. — C. BIFLORA Lin. — Nouv. Duham. VI, p. 108. — Bot. Mag. t. 810. — Bot. Reg. t. 1310. — Plum. Icon. BurmiT. 18. — Prod. IF, p. 495. — Amér. du Sud, 1766. — Arbrisseau de 1-2», à feuilles composées de 6-8 paires de folioles ovales, un peu velues en dessous, ainsi que Îles 666 LÉGUMINEUSES — CASSIÉES jeunes pousses. — Fleurs par 2-4, sur pédoncules plus courts que les feuilles. Gousse comprimée, glabre. Flor. avril-décembre. Serre froide. 11. -- C. cotonneuse. — C. TOMENTOSA Lin. — Lmk. Dict. I, p. 647. — Nouv. Duham. VI, p. 108. — Prod. II, p. 496. — Asie tropicale et Amé- rique du Sud. — Arbrisseau de 1750 à 8m, à feuilles ailées, composées de 6-8 paires de folioles ovales-oblongues, cotonneuses en dessous, ainsi que les jeunes rameaux, Fleurs disposées par plus de 20, en grappes axillaires \ et portées sur de longs pédoncules. Flor. juillet-septembre. 12. — C. auriculée. — C. AURICULATA Lin. — Pluck. Alm. t. 314. — Prod. IT, p. 496. — Indes. — Arbrisseau de 0M50-1%, Feuilles à 8-12 paires folioles, ovales-obltuses, submucronées, les plus jeunes pubérules; stipules réniformes. Fleurs en grappes axillaires pédonculées; bractées ovales- oblongues. Flor. juin-juillet. 13. — GC. occidentale. — C. OCCIDENTALIS Lin. — Prod. II, p. 497. — Bot. Reg. I, t. 83. — Desc. And. IT, t. 135. — Am. du Sud. — Sous-arbris- seau de 0%50-0m80. Feuilles 4-6 paires de folioles, ovales-lancéolées, pu- bescentes sur les bords. Pédoncules courts, 2-4 fleurs, les inférieures axil- laires, les autres en grappes terminales. Gousse plane, comprimée. Flor. mai-août. 1%. — C. émarginé. — C. EMARGINATA Lin. — Prod. II, p. 499. — An- Ulles. — Arbre à feuilles à 4 paires de folioles, ovales-obtuses ou presque émarginées, pubescentes, hirsutes en dessous, ainsi que les branches; pétioles dépourvues de glandes. Fleurs nombreuses, en grappes axillaires. Flor. mai-juin. 15. — CG. d'Australie. — C. AUSTRALIS Sims, Bot. Mag. t. 2676. — Bot. Reg. XII, t. 1322. — Arbrisseau de 1m, à rameaux anguleux, pubes- cents. Feuilles à 942 paires de folioles, oblongues-linéaires, obtuses muero- nées, glabres. Fleurs par 3-5, en grappes axillaires plus courtes que les feuilles. 16. — C. à feuilles aiguës, Séné. — C. ACUTIFOLIA Del. Ægypte, p. 19, 4. 27. — Nees, Dusseld. t. 343. — H. Bn. Bot. Méd. p. 605. — C. lan- ceolata Forsk. — Lmk. Encyel. t. 332. — Nectoux. Voyage, t 2 — Afrique. — Sous-arbrisseau de 050, à tige dressée, lisse, vert pâle, longues branches étalées. Folioles 45 paires ovales-lancéolées, aiguës, mucronées, lisses, assez épaisses, peu ou pas pubescentes. Fleurs petites, en grappes terminales, pauciflores; pétales peu inégaux, jaune veiné pourpre plus ou moins noirâtre. Gousse stipitée, insymétriquement curvi- forme à la base, arrondie au sommet. Le C. acutifolia est originaire de l'Afrique tropicale, surtout des districts méridionaux du Sennaar et du Kor- dofan et s'étend à l’ouest jusqu'à Tombouctou ; c'est cette espèce qui four- nit par ses feuilles et ses gousses le vrai et le meilleur Séné, connu sous les noms de Séné d'Alexandrie, de Nubie et d'Ethiopie. Le C. angustifolia COPAIER ahl., probablement une variété du précédent, n'en différant guère que par ses feuilles à 4-8 paires de folioles linéaires-lancéolées, habite l'Arabie et l'Inde jusqu'au Scinde; il a produit la forme à folioles plus larges (S. Royleana Bath.) et fournit les Sénés dits de la Pique, de l'Inde, de Moka et -de Tinevelly, aussi estimés que celui du C. acutifolia. Le C. obovata Col- ad. ne fournit que des sénés relativement inférieurs, connus sous les noms de Séné d'Italie, de Tripoli et du Sénégal. D'après Baillon, les Sénés con- tiennent 2 principes amers, le Sennacrol et le Sennépicrin, plus une sub- stance colloïde qui contient de l'acide cathartique. Citons enfin le €. Mary- landica Lin., espèce à souche suffrutescente très rustique el souvent cultivée. Fribu XIV. — Capaïférées. — Capaifereæ IL. Bo. Fleurs petiles; sépales libres; pélales nuls; androcée diplostémone. Feuilles pari ou imparipennées. 239. — COPAIER. — COPAIFERA Lin. De ce que ces arbres produisent le Baume de Copahu. Arbres inermes, à feuilles paripennées. Fleurs petites, en panicules ré- gulières et hermaphrodites : calice A sépales étalés :; corolle nulle : étamines 10 en 2 verticilles ; ovaire libre, supère, supporté par un pied court, unilo- culaire, 2-ovulé. Gousse stipitée, comprimée, elliptique, bivalve, mo- _nosperme, à péricarpe plus ou moins épais et charnu. Le genre comprend une douzaine d'espèces, dont 9 sont originaires de l'Amérique tropicale, et 3 de l'Afrique. Les Copaiers américains fournissent, par incision de leur tronc ou au moyen de trous faits avec une tarière, le baume de Copahu, qui est formé d’une substance résineuse dans une huile essentielle, l'o/eum copaibæ. L'espèce la plus connue, assez souvent cultivée comme arbre de collection dans les serres, est le : C. officinalis Lin. — Jacq. Hist. Stirp. Am. t. 128. — H. B. K. Nov. Gen. VII, t. 659. — Lmk. Encyel. t. 342. — H. Bn. Bot. Med. p. 614. — Spach, Vég. Phan. I, p. 116. — Amérique centrale. — Arbre de 15-20®, à branches étalées et rameaux glabres, flexueux. Feuilles à 34 paires de folioles insymétriques, ovales-lancéolées, 6-10 % sur 3-4, glabres, ponctuées, Fleurs petites, blanches; gousse elliptique, à valves convexes en dehors, longue de 3°, large de 2, et terminée par un court apicule, Le bois très dur, d'une belle couleur rouge est recherché en ébénisterie. Les C. pubiflora Benth., de la Guyane anglaise, C. Martii Hayne, du Bré- sil septa, C. Langsdorfii, du Brésil, € Guianensis Desf., de la Guyane et du N. du Brésil, C. oblongifolia Mart., du Brésil, fournissent également du Baume de Copahu ; les C. bracteala et €. pubiflora donnent les bois dits d’Amaranthe, si recherchés dans l'ébénisterie de luxe. ._ Parmilesautres Cæsalpinées ligneuses, intéressantes, mais non cultivées, - citons encore : le Dicorynia paraensis Benth., qui fournit le bois dit . F7 + "ler ah PAT UT à 24 668 LÉGUMINEUSES — SWARTZIÉES d'Angélique ; le Vouacapoua americana Aubl. le bois de Vouacapon ; YHy- menæa Courbaril Lin, le bois de Courbaril; le Melanoxylon Brauna Schott, le Guaranna du Brésil ; VApuleia ferrea Mart., le bois de fer du Brésil; l'£perna falcata; le Vouapa huileux ; le Cæsalpinia insignis de l'Amérique, un des bois de rose du commerce. Tribu XV. — Swariziées. — Swartzieæ DC. Fleurs irrégulières ; calice monophylle ; corolle irrégulière, 5-3 ou 1 pé- tale, parfors nulle ; étamines en nombre indéfini, hypogynes; embryon court et infléchi (1). 240. — SWARTZIA. — SWARTZIA Schreb. syn. Tounatlea Aubl. Dédié au botaniste suédois Olaf Swartz, auteur d’une flore de l'Inde occidle (1760-1818) Arbres inermes à feuilles alternes, imparipennées ou 1-foliolées. Fleurs solitaires ou en grappes au niveau des nœuds de vieux bois, calice formant, avant l’anthèse, un bouton globuleux sans lobes distincts et se rompant de la base au sommet irrégulièrement ; corolle à un grand pétale vexillaire, in- voluté, corrugué ; étamines en nombre indéfini, hypogynes ; gousse ovoïde ou allongée, presque cylindrique ou turgide, coriace ou charnue, indéhis- cente ou bi-valve. Le genre comprend une soixantaine d'espèces que l’on répartit ordinairement en plusieurs sections ou sous-genres ; la plupart ha- bitent l'Amérique tropicale. Quelques-unes sont parfois cultivées dans les serres chaudes où elles fleurissent rarement. Citons seulement les S. gran- diflora Wild. syn. $S. simplicifolia Wild. des Antilles, à feuilles simples ; le S, pinnata Willd., de l'ile de la Trinité, à feuilles composées de 5 folioles ; le S. Langsdorfii Raddi, du Brésil, à feuilles pennées, glabres et fleurs blanches, Le S. fomentosa DC., un des plus grands arbres de la Guyane, qui fournit un bois très dur, compact, rougeâtre ou noir, appelé par les Euro- péens Bois de fer; le S. triphylla Wild. de la Guyane donnant un bois dur, jaune, employé par les naturels à armer leurs flèches et pour cette raison nommé par les Européens Bois-dard. SOUS-FAMILLE 111. — MIMOSÉES. — MIMOSEÆ. FLEURS RÉGULIÈRES ; CALICE VALVAIRE, RAREMENT IMBRIQUÉ, ORDINAIREMENT GAMOSÉPALE, A PÉTALES VALVAIRES, LIBRES OU PLUS OU MOINS UNIS; ÉTAMINES EN NOMBRE INDÉFINI, PLUS RAREMENT DÉFINI; EMBRYON ORDINAIREMENT RECTI- LIGNE. Tribu XVI. — Adénanthérées. — Adenantherex. Androcèe diplostemone; étamines libres, surmontées le plus souvent d'une glande. À (1) Les Swartsia sont, par leurs caractères, intermédiaires entre les Mimosées et les Papilionacées et tiennent aussi des Cæsalpinées par leur corolle, ce qui explique la création d’une 4e sous-famille par certains botanistes. } CONDORI, ENTADE 669 241. — ADENANTHÈRE $y1. CONDORI. — ADENANTHERA Lin Du grec, aden, glande, et anthera, anthère ; allusion à la glande que portent les anthères. Arbres inermes, à feuilles bipennées et folioles multijuguées. Fleurs en grappes ou en épis axillaires, parfois en panicules terminales ; ces fleurs ordinairement hermaphrodites pentamères ; étamines 10 dont 5 alternipé- 1 tales plus longues ; filets libres, anthères surmontées d'une glande stipitée, caduque. Gousse stipitée, linéaire ou arquée, comprimée et bivalve ; grai- nes lenticulaires, rouges, souvent séparées par des cloisons transversales nées de l’endocarpe ; embryon charnu entouré d'un albumen eorné. Le genre comprend 3-4 espèces des régions tropicales du globe, que lon eul- tive dans les serres chaudes dans un mélange de terre franche et de terre de bruyère. Mult. de boutures coupées au-dessous d'un nœud et placées à chaud dans des pots sous cloches. C. crête de paon. — A. PAVONINA Lin. — Rumph. Amb. I, &. 109. — Jacq. Coll. IV, t. 23. — Prod. IT, p.446. — Lmk, Encyel. t. 334. —— Indes. — - Arbres à 23 paires de pennules multijuguées, à folioles ovales, obtuses, glabres. Fleurs jaunâtres, en grappes plus courtes que les feuilles, Graines lenticulaires, d’un beau rouge corail; employées par les naturels de l'Inde - à faire des colliers, des chapelets et divers objets d'ornement. Le trone assez développé est employé pour la charpente et la menuiserie. L’A. falcata Lin., de l'Inde, est aussi parfois cultivé. | 242. — ENTADE.— ÆNTADA Adans. Nom d'une des espèces au Malabar. Lianes ou arbustes grimpants, à feuilles bipennées, dépourvues de glandes ; folioles terminales souvent transformées en vrilles, servant à fixer la plante. Fleurs pourvues de 2 bractées latérales; ces fleurs en épis axillaires ou terminaux sont hermaphrodites ou polygames, semblables à celles des Adenanthera dont elles se distinguent par le réceptacle cupuliforme, pourvu d'un disque. Gousse droite ou arquée, comprimée, très grande, à sutures marginales, persistantes et à valves se séparant en autant d'articles qu'il y a de graines, l’endocarpe divisé en cloisons enveloppant chaque graine. Ce genre contient 10-12 espèces de serre chaude, dont un tiers appartient à l'Afrique et les autres à l'Amérique. L'espèce ci-dessous est la plus répan- due et la plus intéressante. E. grimpante. — E. SCANDENS Benth. — £. parsætha DC. — Rheede, Hort. Mal. tab. 32,34. — Rumph. Amb. V.t.4. — Acacia scandens Willd. — Mimosa scandens Lin. — Indes orient'®, Afrique tropicale. — Grande liane dont les tiges de plus de 1» de circonférence peuvent atteindre plus de cent mètres de développement. 1 paires de folioles, oblongues, glabres. grèles. Gousses remarquables par leur gran gnent souvent plus de 1® de long sur 10-12° de large; les graines sont _- . . d . ° fn 7 ) » ‘euilles bipennées, cirrhifères : pennules à 2-0 Fleurs d'environ 4% long, en épis | développement, elles attei- D 670 LÉGUMINEUSES —— MIMOSÉES parfois nommées Châtaignes de mer où Cœur de bœuf. Habite le sud de l'Inde, les archipels voisins, l'Afrique équatoriale et les Antilles. Dans l'Inde, on retire des graines et de la gousse encore verte une substance mu- cilagineuse qui sert à préparer une décoction avec laquelle on lave la tête el les cheveux. 243. — PROSOPIS. — PROSOPIS Lin. D'un vieux nom grec employé par Dioscorides. Genre comprenant 18-20 arbres ou arbustes, parfois épineux, des régions chaudes des deux mondes. Feuilles bipennées à 1-4 paires de pennules, multijuguées ; folioles petites. Fleurs petites, verdàtres ou jaunâtres, dis- posées en épis axillaires; ces fleurs sont dans leur ensemble constituées comme celles des Adenanthera. Gousse linéaire-comprimée, droite, falei- forme ou tordue, indéhiscente et partagée par des cloisons transverses, pul- peuse en dedans et quelquefois comestible. Le genre est divisé en plusieurs sections (Anonychium, Adenopsis, Alga- robia, Circinaria et Strombocarpus), mais il n'y à guère que l'espèce ei- dessous qui soit cultivée. P. à siliques. — P. SILIQUASTRUM DC. Prod. Il, p. #47. — Acacia si- liquastrum Lag. — Vulg. Algarobe du Chili. — Petit arbre de 7-8", à écorce gerçurée, écailleuse. Epines géminées, stipulaires, raides. Feuilles 2-3 paires de pennules multijuguées; folioles linéaires, obtuses. Fleurs blanches. Gousse comprimée, falciforme, alimentaire et donnant, dans l'Amérique du Sud, la boisson fermentée nommée Chica. — Dans l'Amérique du Nord le P. glandulosa Torr. donne une gomme particulière, dite mez- quile; le P. fæculifera Desv.vulg. Pois doux de Saint-Domingue, renferme dans ses gousses une pulpe sucrée et alimentaire : ilen est de mème de celles des P. dulcis K., de la Colombie, du P. horrida K., des Andes (A{garobe des Andes); le P. inliflora DC. (petite Algarobe des Antilles), produit aussi une gomme, par incisions de son tronc. Tribu XVEI. — Mimosées. — Mimoseæ II. Bn. Calice valvaire; androcée isostémone ou diplostemone; étamines libres, sans glandes apicales. 244. — MIMEUSE. — HM/IMOSA Lin. Du grec, mimos, imitateur ; allusion à la sensibilité de quelques espèces, dont les feuilles imitent le mouvement de l'animal. Genre comprenant plus de 200 espèces d'herbes, plus rarement des plantes ligneuses, à feuilles doublement composées. Inflorescence cylindrique ou sphérique. Fleurs hermaphrodites ou polygames, à 4-5 parties, avec ou sans calice, parfois asépales. Gousse à valves entières ou articulées ; côtes suturales persistant après la chute des articulations. Les MHimosa habitent pour la plupart l'Amérique tropicale, un petit nombre l'Afrique tropicale et MIMEUSE, PARKIA ‘Inde et sont encore inconnus en Australie, Un pelit nombre seulement ont chi dans nos serres, Comme e spèce ligneuse il n° y à guère que Ja bible — M. SENSITIVA Lin. — Bot. Reg. t. 95. — Prod. II. p. 426. Lodd. Bot. Cab. t. 299. — Dese. Ant. VIIL. 1. 584. — Spach, Vég. Phan. I, p. 02. — Brésil. — Arbrisseau à feuilles e onjugué es-pe nnées, à 2 paire s de folio- les, ovales-pointues, glabres en-dessus, garnies de poils, couchés en dessous. k iges et pélioles armés de petits aiguillons crochus. Elamines isostémones. Gousse moniliforme. L'espèce herbacée, M. pudica Lin. du Brésil, est beau- coup plus cultivée et tout le monde connait la grande irritabilité de ses feuilles, que les autres espèces du genre partagent d'ailleurs à un degré plus ou moins grand. A côté des Mimosa se lrouve le genre Schranckia Willd., dont la gousse a la surface extérieure chargée d’aiguillons et qui s'ouvre en 4 panneaux séparés les uns des autres par 4 fentes longitudinales, Sur une dizaine bd’ espèces connues on ne trouve guère dans les cultures que les S. aeuleata etuncinata Wild. Dans le genre Leucæna, comprenant 7-8 espèces d'arbres ou arbustes inermes, des parties chaudes de l'Amérique, le £L. glauca Benth., du sud des Etats-Unis, est parfois cultivé dans les orangeries. Eribu XVIIE. — Parkicées. — Parkia ll. bn. Calice imbriqué ; androcée diplostèmoné ou plisostémoné, 5 élamines fer- tiles seulement ; anthères avec ou sans glandes. 245. — PARKIA. — PARKXIA KR Brown. En l'honneur de Mungo Park, célèbre explorateur africain. 1771-1805. Arbre à feuilles alternes, bipennées. Inflorescence singulière, consistant en des sortes de capitules globuleux ou piriformes portés au bout d'un long pédoneule nu, et formant par leur ensemble une sorte de grappe terminale ; des bractées alternes, très étroitement imbriquées, oceupent loute la por- tion renflée de ces inflorescences. A l’aisselle de chacune d'elles se trouve une fleur; les inférieures sont mâles ou stériles, les supérieures hermaphro- dites; le calice tubuleux, divisé supérieurement en à segments iNÉLAUX ; pétales D, alternes ; étamines 10, en deux verticilles. Gousse étroite, allon- _gée, déhiscente, en 2 valves. Les P. habitent l'Afrique et l'Amérique tropicale. On en connait 7-8 espèces. Les deux ci-dessous sont plus connues : P. d'Afrique. — P. Africana R. Br. — Rich. Guil. et Perrot, FI, Séné- gamb. I, p. 237. — dy Vég. Phan. I, p. 60. — /nga biglobosa Pal. Beauv. F1. Owar. IL. t. 90. — Arbre de 13-15" à rameaux forts, étalés, Feuilles 15-20 paires À pe nnules multifoliolées: folioles très petites, | linéaires, pubescentes en dessous ; pétiole commun gl anduleux à la base et _au sommet; épis très gros. Fleurs purpurines apparaissant en février. » 672 LÉGUMINEUSES — ACACIÉES Gousse linéaire-subfaleiforme, longue de 13-15 em sur 12-15 %. Le fruit ren- ferme une pulpe jaunâtre, sucrée, entourant les graines, avec laquelle les nègres font une boisson agréable, rafraichissante. Très bel arbre d’orne- ment. — Le P. biglandulosa de la Malaisie, grand arbre d'ornement, est aussi parfois cultivé dans les serres. Tribu NIX. — Acaciées. — Acacieæ I. Bn. Calice valvaire. Etamines en nombre indéfini, libres, monadelphes ou polyadelphes, quelquefois plusieurs carpelles. 246.— AGACIA. — ACACIA Willd. Du grec akaïo, aiguiser ; allusion aux épines de quelques espèces. Les Acacia, vulg. Mimosa, constituent un grand genre de plus de 400 espèces réparties dans les contrées tropicales ou subtropicales du globe, surtout en Australie et en Afrique. Ge sont des arbres ou des arbrisseaux à rameaux inermes ou épineux. Feuilles caduques ou persistantes, composées- pennées ou réduites à l’état de phyllode ; stipules membraneuses ou trans- formées en épines ou nulles. Fleurs petites, en capitules jaunes ou blanchä- tres, régulières, hermaphrodites ou polygames, construites sur le type penta- mère; calice gamosépale, à 5 divisions valvaires, parfois courtes, presque nulles ou formées de cils très fins; pétales 5, plus ou moins soudés ; étamines en nombre indéfini; filets libres ou plus rarement unis inférieurement dans une étendue peu considérable en un ou plusieurs faisceaux ; anthères bilocu- laires, introrses, déhiscentes par 2 fentes longitudinales ; ovaire unilocu- laire surmonté d’un style ordinairement courbé dans la partie supérieure. Gousse sessile ou stipitée, très polymorphe, membraneuse, coriace ou ligneuse, bivalve ou indéhiscente, à cavité continue ou divisée en logettes par des fausses cloisons. Graines ordinairement aplaties, ovales ou ellip- soides; supportées par un funicule grêle, épais ou eharnu, rectiligne ou replié plusieurs fois sur lui-même en contournant la graine. Embryon épais et charnu, entouré d’un albumen d'épaisseur variable, charnu ou corné. Plus de 100 espèces sont aujourd'hui cultivées à des titres divers : les unes pour l’ornementation, d'autres pour leurs fleurs (cultriformis, cyanophylla, dealbata, longifolia, melanoxylon, pycnantha, retinoïdes, ete.) d’autres pour l'obtention de parfums (4. Farnesiana). Toutes sont plus ou moins astringentes et l'écorce d’un grand nombre sert au tannage (pycnantha, dealbata, decurrens, ete\ où pour fournir des médicaments astringents (4. calechu, A. Suna), anthelmintiques (4. anthelminthica), des matières colorantes (4. bambolah, A. heterophylla, ete.). Ces végétaux fournissent aussi des gommes très estimées, notamment l'A. arabica, Senegalensis, Adansonia, Seyal, Verek, slenocarpa, horrida. Le bois d’un grand nombre est recherché pour l'ébénisterie et les grandes constructions (melanoæylon, homalophylla, arabica, Farnesiana, cinerea, odoratissima, Sundra, stipu- lacea, Speciosa, cavenia, heterophylla catechioides, horrida, scleroxylon, ACACIA 673 doratissima, montana, ele.), dont la PE mériteraient d'être cultivés me essences forestières en Algérie el en Tunisie, Enfin. quelques-uns nt des fruits huileux, comestibles, r appelant la noisette (4. lucida Roxb.\. , Les A. demandent tous, sous le climat de Paris, la serre froide ou tem- érée, quelques-uns, tels que les espèces du Sénégal, exigent même ln serre chaude. On ne peut cultiver ces arbres en pleine terre en France que dans la région de l'Oranger. Ce sont des plante s à croissance très r: apide, notamment les À. dealbala, longifolia, cyanophylla. Sans être difficiles sur la nature du in: il leur faut néanmoins des sols assez frais. divisés el pas trop maigres. Cultivés dans les serres, ils veulent de fréquents arro- sages et demandent à être placés dans un endroit bien éclairé, sinon, ils s'étiolent et n'aoûtent pas leur bois. On doit les sortir à l'air dès que la température extérieure le permetet les rentrer du à au 10 octobre. Ils com- mencent pour la plupart à fleurir dans le courant de décembre pour finir en avril et mai. Après la floraison il convient de les tailler, afin que leur ramifi- cation soit serrée, qu'ils soient plus florifères et aussi pour enlever les fruits qui n'ont rien d'ornemental. Mais c’est surtout comme arbrisseau de pleine “terre, quand le climat le permet, que l’on peut le mieux tirer parti de ce beau groupe, pour l’ornementation et même pour la spéculation. On multiplie facilement les Acacias de semis; les graines doivent être semées le plus tôt possible, en terrine, dans une lerre de bruyère sableuse ou dans du terreau de feuilles, à 6-10", de profondeur, suivant leur gros- -seur. On les maintient à une température de 15-17 degrés; on empote les plants quand ils sont suffisamment gros, puis on les met sous châssis fer- més jusqu’à ce qu'ils soient repris ; ils sont ensuite changés de pots dès que cela est nécessaire et jusqu'à ce qu'ils soient assez forts pour être plantés définitivement. Les 4. peuvent être aussi multipliés en été, de boutures de bois à moitié mûr et avec talon, placées sous cloches pas trop au chaud, Les 4. ont été groupés en sections plus ou moins naturelles, d'après les feuilles et l’inflorescence, car le fruit ne peut servir à établir des coupes bien délimitées. Nous diviserons les espèces dont nous devons parler sui- vant les 3 principaux groupes que voici : inermes. cpineux. capitules solitaires . f Mama | inermes. I. CES Fleurs en : capitules en grappes épineux. ve ( NT A EP AE PL , Ÿ P | inermes. : { épineux. 11. Feuilles % capitules . frere ei Fleurs en inermes. épis. « - | inermes. \ conjuguées / { t III. Albizziées { Etamines monadelphes et à longs filets, MOUILLEFERT. — TRAITÉE. EL 671 LÉGUMINEUSES — ACACIÉES SECTION 1. — PHYLLODINEES. LES FEUILLES, SAUF LES PLUS JEUNES, SONT RÉDUITES À L'ÉTAT DE PHYLLODE. A. Fleurs en capitules globuleux, solitaires. 19 Epineux. |. — A. ailé. — A. ALATA R. Br. in Hort. Kew.— Bot. Reg. t. 396. — Wendi. Acae. N° 1. — 4, platyplera Lindi. Bot. Mag. 1. 3933. — Coll. Hort. Ripul: LE T: Australie oceid. — Curieux arbrisseau à rameaux rendus ailés par les phyllodes adhérents : ceux-ci décurrents uninervés, pourvus d'une dent, épineux vers le sommet: stipules spinescentes, persistantes. 2, — A. épineux. — À. ARMATA R. Br. -- Vulg, Æpine de Kangourou, Bot. Mag. t. 1653. — Australie 1803. Petit buisson tres épineux: épines stipulaires, fines: phyllodes petits, mucronés, spinescents, unilatéraux, ondulés, crispés : capitules assez gros, par 1-2 : pédicelles longs et grèles ; légume velouté. Peut servir à faire des haies, 3. — À. à feuilles de Smilax. — 4. SWILACIFOLIA Field. — À. uro- phytla Benth. — FT d. Serr. VIT, L. 668. — Australie. — Stipules piquantes. Phyllodes ovales-acuminés, rappelant les feuilles des Smilax; capitules » par 1-3. 4. — À. à feuilles dolabriformes. — À. DOLABRIFORMIS Coll. Hort, Rip.— Hook. icon. t, 169.— 4. decipiens R. Br,— Bot. Mag.t. 1745 et 3244. — Australie. — Phyllodes triangulaires où trapèzoïdes, subdécurrents à la base, obliquement marginés, tronqués au sommet: stipules spinescentes, caduques. ». — À. faux Génévrier. -— A. JUNIPERINA Willd. —.Prod. Il, p. 449. — Lodd. Bot. Cab, t. 398. — 1. ulicifolia Nendi. — Coll. I, E 6. — F. v. Muell. Ac. dee. It. 9. — Australie. Arbrisseau de 1050 à 2, à pousses grèles, anguleuses, hérissées de poils courts. Phvllodes linéaires, piquants, rappelant les feuilles du Genévrier commun; slipules tres petites, spinescentes. FL mai. 6. — À. de Brown. — A. BROWNII Steud. — Lodd. Bot. Cab. t. 1338. — Prod. p.449 — 4. pupicola Mort. — Australie, — Petit arbre de 6%, (très ornemental. Diffère du précédent par ses rameaux glabres, ses phyllodes plus distants, plus courts. souvent courbés ou falqués. 1. — À. oblique. — A. OBLIQUA Cunn.— 4. rotundifolia Hook. — Bot. Mag. t. 4045. — Paxt. Mag, © 193. — 4. paradoxa DC, in Prod. IL p. #49. — À. undidata Wild. — Australie, — Arbrisseau voisin du 4. armala. Rameaux anguleux, pubérules. PhylHodes en forme de couperet, de con- sislance foliacée, ondulés, uninervés, 10-27 % sur 4 de large, glomérules solilaires, en longs pédoncules filiformes. Gousse enroulée en spirale. Très ornemental, ACACIA 67% 20 Non épineux, 8. — À. diffus. —A. DIFFUSA Lindi. Bot. Reg. (. 634, — Bot. Mag. t. 2417. — À. prostrala Lodd. Bot. Cab, t. 631. Australie. — Sous-arbrisseau de 0n50-0Om60, à rameaux diffus, glabres. Ph llodes linéaires, uninervés, ter- minés par une pointe oblique ; capitules ordinairement par deux. 9. — À. à feuilles de Dodonæa. - A. DODONÆIFOLIA Willd. = Coll. Hort. Rip. t. 27. — Rehb. Mag. t. 91. — 4. viscosa Wendl. Acac. t. 7. — Australie. — Arbrisseau à phyllodes linéaires-lancéolés, subfaleiformes, rétrécis vers la base, bordés de dentelures distantes. glanduleuses; sipules nulles. Toutes les parties herbacées visqueuses ; capitules géminés. Très belle espèce d'ornement. 10. — À. en cuiller.— A. COCHLEARIS Wendi. — 1. Benthami Meisn. Mimosa cochlearis Labill. Nov. Holl, t. 234. — Australie occidie, — Arbris seau de 1»50, à phyllodes linéaires-lancéolés, mucronés et plurinervés: sti- _pules presque nulles, capitules solitaires. Gousse linéaire-oblongue, sub- contractée entre les graines. 11. — A. à feuilles obovales.— A. OBOVATA Hort. — 4. rotundifolia Hort (non Hook.). — 4. Zatrobei Hort. — Australie. — Grand arbrisseau, à rameaux grèles, allongés, retombants, pubescents. Phyllodes obovales, 4-6 %, long sur 4-5 de large, pubescents, visqueux; capitules par 2-3, rare- ment solitaires, sur pédoncules grèles, formant par leur ensemble avec le rameau une longue grappe feuillée, 12. — A. glabre. — A. GLABRA Hort. — 4. obliqua Hort. (non Cunn). — - À. imbricata F. v. Muell. — Arbrisseau touflu, d'un vert gai, rappelant - par son port le Genêt des teinturiers ; rameaux glabres. Phyllodes de con- sistance presque herbacée, assez polymorphes ; ceux du bas obliquement elliptiques oblongs, 20-35%, sur 8-10 de large, ceux du haut plus petits, plus régulièrement oblongs ; capitules petits, par 2 ou 1, sur long pé- doneule grêle. Très belle espèce, commune dans les cultures du midi. 13. — À. à feuilles étroites. — A. SALIGNA Wendl, — Mimosa sali- gna Labill. Nov. Holl. t. 235. — Australie. — Petit arbre à rameaux angu- leux, glabres; phyllodes linéaires, atténués aux deux bouts, très entiers, sans nervures apparentes ; stipules subnulles : capitules solitaires, eour- tement pédonculés. Gousse lomentiforme, contractée entre les semences, Graines petites, brun-marron, luisantes. Espèce précieuse pour reboiser les _ sables mouvants. 14. — A. exsudant. — A. EXSUDANS Lindi. — Petit arbre à rameaux gréles, verts. Phyllodes oblongs-ellipliques, mueérones, 6-7» sur 1 de large; capitules assez gros, par 1-2, parfois 3-5, en pelites grappes; pédi- celles, pubescents, visqueux ainsi que les jeunes pousses, 15. — À. à feuilles d’Ixia. — A. IXIOPHYLLA Beuth. — N. Galles du er. = 676 LÉGUMINEUSES — ACACIÉES Sud. — Arbrisseau de 0"60 à 1m, très rameux. Phyllodes oblongs-lancéolés, Subfalciformes, obtus, obliquement mucronés; pédoncules pubescents ; slomérules d'environ 20 fleurs. 16. — A. lépreux. -- A. LEPROSA Sieb. — Prod. IT, p. 450. — Bot. Reg. LL 1441. Australie, — Grand arbre ou petit arbre à rameaux pendants, plus ou moins visqueux, anguleux, sillonnés. Phyllodes linéaires-lancéolés, ponetués, verruqueux, uninervés, 4-8 °% long, atténués à la base, mucronés au sommet: stipules subnulles. Capitules 2-8, axillaires ; pédoncules plus courts que les capitules, pubescents, grisätres. 17. — A. linéaire. — A. LINEATA A. Cunn. — Bot. Mag. t. 3346. — Australie. — Grand buisson arrondi, à rameaux velus, parfois visqueux. Phyllodes linéaires, droits où souvent un peu arqués, 20-25 %, long sur 2-3 de large. courtement crochus au sommet: capitules par 1-2, petits, alteignant à peine avec leur pédicelle environ le 1/4 des phyllodes. Très flo- rifère. | IS. — A. nématoïde.—A. NEMATOPHYLLA F. v. Müll. — Australie. — Arbrisseau touffu, ramifié dès la base, à ramules verdâtres, finement striées. Phyllodes linéaires, très étroits, 40-45 %, sur 1 de large, glabres, recourbés au sommet; capitules solitaires. Gousse brun-rouge, 10 x sur 34, plus ou moins courbée, enroulée, étranglée entre les graines. 19. — A. à vernis. — A. VERNICIFLUA Cunn. — Bot. Mag. t. 3266. — A. Berteriana Mort. — Australie. — Grand arbrisseau à rameaux allongés, grèles, anguleux, pubescents, vernissés. Phyllodes falciformes, 40-50 % sur 6-7 de large, mucronés, nervés, glabres: capitules assez gros, nombreux, par 2-5, sur pédicelles laineux, courts, presque sessiles. Très florifère. | 20. — A. à feuilles argentées. — A. ARGYROPHYLLA Hook. — Bot. Mag. t. 4384. — À. brachybotrys, Benth. — Australie. — Arbrisseau de 2m50, à phyllodes soyeux argentés, obliquement oblongs, arrondis au sommet. Capitules petits, en glomérules axillaires ou grappes pauciflores. B. Capitules en grappes ou en corymbes. Inermes. 21. — A. cultriforme. - A. CULTRIFORMIS Cunn. — Hook. Icon. t. 170. — Paxt. Mag. IT, t. 123. — N. Galles du Sud. Grand arbrisseau où petit arbre de 3-5 à écorce du tronc platement ger- curée. Phyllodes blanc glaucescent, ovales ou triangulaires obliques, co- riaces, 15-20 %,, mucronés. Capitules très odorants, disposés en nombreuses petites grappes au sommet des rameaux. Une des plus belles espèces du genre. Très cultivée dans le midi pour bouquets. Flor. mars-avril. Variété, — À. G. albicans. — Feuilles un peu plus petites, moins glauques. 22. — A. drapé. — A. VESTITA Ker. — Bot. Reg. IX, t. 698. — Paxt. Mag. IL, t. 145. — Vulg. 4. Sainte-Hélène. — Australie. Arbrisseau de 1%50-2%, rappelant l'A. cultriformis, mais s'en distinguant ACACIA 677 Lesas » LE ement par la pubescence de ses feuilles et de ses rameaux el par ses phyllodes elliptiques ou ovales-lancéolés, longuement mucronés, aristés au sommet, enfin, par ses capitules en panicules au sommet des rameaux. 23. — A. à rameaux arqués. — A. PRAVISSIMA EF. v. Müll. PL, of —Vict. Il, t. 25. — Australie. Voisin du eultriformis, mais phyllodes plus nettement triangulaires, plus sombres, moins glauques et cuspidés à l'extrémité: rameaux plus réfléchis, plus arqués ; capitules plus petits, en nombreux épis formant par eur ensemble une longue panicule feuillée, Très ornemental, 24. — A. hétérophylle.— A. HETEROPHYLLA Willd.— Prod. IE, p. #92, — À. amæna Wendi. — Ile Bourbon, 1824. … Arbrisseau de 1-2" bien caractérisé par ses feuilles : les unes réduites à Pétat de phyllode linéaire attenué, les autres composées bipennées, ou à Vétat de phyllode terminé par 1-2 paires de pennes. Glomérules disposés en une sorte de panicule. Très souvent cultivé dans les orangeries,. 25. — À. à bois noir.— 4. melanozylon R. Br. — Bot. Mag. t.1689. — Lodd.-Bot. Cab. t. 630. — Wendl. Acac. t. 6. — A. Zatifolia Desf. — Australie. - Grand arbre, atteignant dans son pays 20-25" sur 2-3 de circonférence ; cime touffue (voir pl. phototyp. n° 58), à ramifications ascendantes. Phyl- lodes 8-12 sur 20-25 %,, polymorphes, tantôt allongés, falciformes, tantôt largement spatulés, coriaces, d’un vert sombre, 3-5 nervures principales. -Capitules assez gros, en grappes lâches à l’aisselle des phyllodes. Gousse plate, falquée. Une des plus belles espèces pour l'ornementation et pour avenues. Croissance rapide. Son bois noir et dur a de nombreux emplois ; son écorce est riche en tannin. Variété. — À. M. spectabilis excelsa Hort. — Phyllodes plus larges, plus ro- bustes, moins longs et moins falciformes ; corymbes le plus souvent à 4 fleurs au lieu de 2-3. 26. — À. à longs pétioles. — A. PETIOLARIS Lehm. — 4. pyenantha Benth. — S$. de l'Australie. Petit arbre de 7-8=, très glabre, à écorce lisse, verdâtre foncé; pousses robustes, anguleuses. Phyllodes coriaces, falciformes, très grands, 1245 °% sur 3-4 de large, très retrécis à la base ; capitules très odorants, assez gros, pa 15-20 ; en grappes robustes, souvent composées. Gousses longues, droites ou légèrement courbées ; graines noires, allongées, croissance Fa- pide dans toutes sortes de terrains. D’après F. v. Müller, son écorce dessé- chée contiendrait de 30-45 °/, de tannin; son bois est très employé. Un de eux qu'il y aurait intérèt à cultiver en Algérie. 1. — A. floribunda. — A. RETINOIDES Schlecht. — F. v. Müll, Ac. “dec. V. — 4. floribunda Hort. — S. de l'Australie. Arbre de 7-8, à tige se ramifiant bas, écorce se gercurant platement ; à = A DEN Cv ha Léc Ta L” 678 LÉGUMINEUSES — ACACIÉES cime très étalée ; jeunes rameaux très anguleux. Phyllodes polymorphes, ordinairement oblongs-lancéolés, aigus, atteignant jusqu'à 10-15 % de long sur 4-10% de large, droits ou légèrement arqués, uninervés, d’un vert gai ou légèrement glaucescent. Capitules petits, en panicules grêles, plus courtes que les phyllodes. Gousse dressée, linéaire. Espèce très florifère, produisant des fleurs la plus grande partie de l’année et faisant dans le midi de la France l’objet d’un commerce considérable, Variétés. — Cette espèce étant très polymorphe, elle présente un assez grand nombre de variétés ne différant guère que par les dimensions des phyllodes. 28. — A. à feuilles d’olivier. — A. OLEIFOLIA Cunn. — 4. lunala Sieb. — Bot. Reg. t. 1852. — Lodd. Bot. Cab. t. 716. — Sweet. F1. Austr. t. 42, — Australie. — Arbrisseau de 12450. Phyllodes obliquement oblongs, rétrécis à la base, terminés par un mucron oblique, calleux. Grappes de capitules plus longues que les phyllodes. 29. — A. à feuilles de saule. — À. SALICINA Lindi. — Australie. — Rameaux très anguleux, presque ailés. Phyllodes droits, à peine arqués, li- néaires, 7-9 long sur 5-7 % large, mucronés; capitules petits, en petites panicules axillaires. 30. — A. falciforme.— A.FALCATA Wendi. Acac. No 11, t. 14. — Lodd. Bot. Cab. t. 1115. — 4, obliqua Desv. — Australie. — Arbre de 12-15" (voir pl. phot. n° 60), à écorce gerçurée longitudinalement; cime diffuse, arrondie. Phyllodes inéquilatéraux, oblongs, falciformes, rétrécis à la base, mueronés. Capitules nombreux en grappes, de la longueur des phyllodes. Espèce très élégante, cultivée comme arbre d’avenue. 31. — À. à feuilles bleuâtres. — A. CYANOPHYLLA. Lindl. — Bot. Reg. t. 1835. — 4. glauca Mort. — Australie (Swan River). Arbre à écorce gerçurée-écailleuse; rameaux anguleux, glabres. Phyl- lodes longuement lancéolés, droits, de dimensions fort variables, 12-20 cm long sur 1-4 de large, très glauques, presque bleus. Capitules de 10-20 fleurs, en grappes axillaires formant une grande panicule feuillée. Gousse moniliforme, arquée, 8-10 sur 6-7 %. Graine à funicule jaune-orange, très long, enroulé autour d'elle. Très ornemental, mais très polymorphe. Espèce très robuste, précieuse pour les plantations au bord de la mer ct réussit encore dans les terrains secs; son écorce renferme de 95 à 30 °/, de tannin. C'est à côté de l'A. cyanophyllaque se place l'A. leiophylla Benth., du sud- ouest de l’Australie, l'espèce du genre la plus exploitée dans son pays pour Son écorce qui contient jusqu'à 30 °/, de tannin. Il produit aussi de la gomme valant jusqu'à 50 et 60 fr. les 50 kilog dans le pays même. On l’a introduit, depuis peu, en Algérie et il semble l'espèce qui résiste le mieux à la sécheresse et aux vents brülants du sud. 92. — À. odorant. — A. SUAVEOLENS Willd. — Labill. Nov. Holl.t. 236. — Lodd. Bot. Cab. t. 130. — Prod. II, p. 453. — Australie. — Phyl- ACACIA 679 des linéaires, subatténués à la base, aigus, mucronés uninervés, Capi ules en grappes. Gousse longue, glauque. C. — Fleur ‘ . eurs en épis, 33. — À. à longues feuilles. — À. LONGIFOLIA Willd. — Bot, Reg, p.362. — Lodd. Bot. Cab. t. 678. — Bot. Mag, t. 1827 et 2166. — Puxt - Mag. t. 497 et 269. — Andr. Bot. Rep. t. 107, — Vent. Malm. t, 62, — Bois, Dict. Hort. f. 6. — Australie. Petit arbre de 7-8" à rameaux brun purpurescent. Phyllodes très longs, 22-15: sur 8-19 m4, trinervés, striés, Epis axillaires, géminés (chenilles), subsessiles, plus courts que les phyllodes. Gousse plate, lancéolée, étran- glée entre les graines. Espèce (rès ornementale et faisant l'objet d'un com- merce considérable, avec les À. dealbata, retinoides el cultriformis, pour la production de bouquets. Sa croissance est rapide et il se plait surtout sur les sols sablonneux. Varietés. — a. — A. L. angustifolia Lodd. Bot. Cab. t. 763. — A. flortbunda Willd. (non Hort.).— À. intermedia Cunn.— Bot. Mag. t. 3203. — Phyllodes linéaires-lancéolés, rétusés aux 2 bouts. b. — À. L. præcox Hort. — Phyllodes plus étroits, plus glauques. Flor. plus précoce, janvier-février. ©. — A. L. Sophoræ R. Br. — Lodd. Bot. Cab. t.1351. — Mimosa Sophoræ Labill. Nov. Holl. t. 237. — Phyllodes obovales-oblongs, 6-8 em sur 78%, vert gai; ramules très noueuses. Var. très florifère. d. — À. L. trinervis Hort. — Phyllodes plus coriaces, bi- ou trinervés, longs de 11-12 cn sur 8-9 %. 34. — A. linéaire.—A. LINEARIS Sims.— Lodd. Bot, Cab. t, 595,— Bot. Mag. t. 2156. — Spach, Vég. Phan. L, p. 71.— N. Galles du Sud et Tasmanie. — Arbrisseau ou petit arbre à phyllodes linéaires, très longs el très étroits, 10-80 %, sur 2-3 de large, uninervés. Epis géminés ou fasciculés, souvent rameux. Var. — A. L. longissima, Bot. Reg. 8, L. 6N0. — À. longissima Wendi. — Ar- . brisseau de 2-32, dressé, peu feuillé. Phyllodes très allongés, étroits, rétrécis aux 2 bouts. Epis solitaires ou géminés. 35. — A. de Rice. — A. RICEANA Henslow.— Maund. Bot. IE, 135. — Hook. F1. Tasm. I, 106. — 4. setigera Hook. —Tasmanie. —Arbrisseau touffu, à port élégant, rappelant celui d'un saule pleureur. Phyllodes aciculaires ayant des rapports avec ceux de certains épicéas, linéaires, groupés, épars ou verticillés, vert foncé. Epis longs, axillaires, solitaires. Belle espèce, très ornementale. | D A. oxycèdre.— A. OXYCEDRUS Sieb.— DC. Prod. Il, p. 153. s" t. Mag. t. 2928. — Sweet. FI. Aust. t. 6. — Paxt. Mag. 1. t. 151. - N. Galles du Sud. — Grand arbrisseau de 2-3", à ramules el axes des épis A | , La” 680 LÉGUMINEUSES — ACACIÉES veloutés. Phyllodes épars où subverticillés, lancéolés-linéaires, piquants trinervés, à bords nerviformes. Epis solitaires, grèles. Fleurs quadrifides. 317. — A. verticillé. — A. VERTICILLATA Willd. — Bot. Mag. t. 110. — Vent. Malm. t. 63. — Wendl. Coll. t. 30. — Lodd. Bot. Cab. t. 535. — Australie. Arbrisseau de 2-3", à port de Genévrier. Phyllodes linéaires, vert sombre, subverticillés, terminés en un mucéron piquant. Epis solitaires, axillaires oblongs. Flor. printemps. 38. — A. soyeux. — A. HOLOSERICEA G. Don. — À. leucophylla Hort. N. de l'Australie, 1818. — Petit arbre de 3-6", soyeux. Phyllodes atteignant jusqu'à 15%, oblongs-lancéolés, trinervés, se terminant au sommet en une sorte de pointe molle. 39. — A. glauque. — A. GLAUCESCENT Willd. Hort. Berol. t. 101. — Spach, Vég. Phan. I, p.12. — 4. homomalla Wendl.— Queensland, 1822. Petit arbre à phyllodes glauques, linéaires-lancéolés, subfalciformes, 2-3 nervures plus saillantes que les autres. Epis axillaires, solitaires, pédon- culés; calice quinquédenté: pétales cohérents par la base, SECTION II. — FEUILLES CONJUGUÉES-PENNÉES. A. — Fleurs en capitules. 19° Épineux. 40, — À. mignon. — A. PULCHELLA R. Br. — Lodd. Bot. Mag. t. 212. — Paxt. Mag. Bot. IV, t. 198. — Spach, Vég. Phan. I, p. 75. — Australie. Sous-arbrisseau de 050 à 1%, Rameaux flexueux velus, à épines stipulaires, grèles, droites. Feuilles 1 paire de pennules de chacune 5-7 paires de folioles très petites, oblongues-obovales. Capitules solitaires, d’un jaune vif. Var. — À. P. hispidissima R. Br. — Bot. Mag. t. 4588. — Lem. Jard. fl. t. 460, Fleurs blanchâtres et A. P. grandis R. Br. — Lem. Jard. fl. t. 154. Pennules à 8-10 paires de folioles lancéolées. 41. — À. de Farnèse. — À. FARNESIANA Willd. — Nouv. Duham. II, t. 28. — Prod. Il, p. 461. — Vulg. Cassier ou Cassie du Levant. — Inde ou Arabie. Grand arbrisseau ou petit arbre de 3-4, à branches et rameaux épineux ; épines géminées, droites, fines; jeunes pousses, pédoncules et pétioles pu- bescents. Feuilles caduques, à 5-8 paires de pennules portant chacune 15- 20 folioles juguées, linéaires, arrondies ou courtement mucronées. Capi- tules axillaires, géminés, inégalement pédoneulés. Fruit irrégulièrement cylindrique, un peu arqué, aussi épais que large, rempli par une pulpe des- séchée qui isole les graines disposées obliquement sur 2rangées. — Origi- naire de l'Inde ou de l'Arabie, cet acacia est aujourd’hui très répandu dans la région méditerranéenne, où il est recherché pour l'odeur extrêmement %. h + ACACIA 681 gréable de ses fleurs qui se succèdent pendant tout l'été, Dans les Alpes- laritimes et dans le Var sa culture occupe une grande étendue, en vue de la fabrication du parfum nommé cassie. D'après le D° Sauvaigo, un art à sa 4° année de plantation donne de 500 à 800 gram. de fleurs, à raison de 4 à 6 fr. le kilog. et même jusqu'à 15 fr. Les parfumeurs de Grasse em- ‘ploient en moyenne 30 à 40,000 kilog. de fleurs de C'assier par an. re 42. — À. à fruit épineux. — A. ACANTHOCARPA Willd. — Reich. Hort. t. 63. — 4. uncinella Desf. Cat. Hort. Paris. — Spach, Vég. Phan. I, p. 81. — Colombie. — Arbrisseau touffu de 150 à 2%, à rameaux très épineux ; aiguillons stipulaires géminés, recourbés. Feuilles caduques, à 6-8 paires de pennules 6-15 juguées; folioles oblongues, pubescentes. Capitules axil- laires géminés, pédonculés. Fruits par bouquets, aplatis, falciformes, armés d'aiguillons aux 2 bords. Excellent pour faire des haies vives. 43. — A. cavenia. — A. CAVENIA Colla, in Mém. Acad. Se. Tur. v. 37, t. 42. — Chili. — Arbrisseau de 3-5", à cime étalée, diffuse : écorce grise, noirâtre, gerçurée longitudinalement; rameaux très épineux. Feuilles ea- duques, à paires de pennules à 9-10 paires de folioles linéaires-oblongues, d’une pubescence scabre. Pédoncules axillaires soudés. Fruit brun-marron, 3-0 de long, acuminé au sommet, renflé, spongieux, rempli d'un tissu blanc gris, très léger et très compressible, au milieu duquel se trouvent les graines. Cette espèce peut être aussi employée à faire des haies. 44. — A. terrible. — A. HORRIDA Willd. — Harv. et Sond. Fi. Cap. I, p- 281. — 4. capensis Burch. — Prod. IT, p. 460, — Cap. de Bonne- Espérance. Petit arbre de 6-8", glabre, très épineux. Epines stipulaires droites, d'un blanc d'ivoire, les unes effilées, les autres renflées pugioniformes, longues de 6-9°%. Feuilles caduques, 2-5 paires de pennes avec une glande au-des- sous de la 1" paire. Folioles 6-12 juguées, oblongues linéaires, obluses ou subaiguës ; pédoneules munis d’une bractée au milieu, les supérieurs agré- gés ou en fascicules rameux. Flor. mai-juin. Gousse longue, linéaire, plate, falquée, coriace, glabre. Cet arbre, puissamment armé pour la défense, est un des rares végétaux ligneux d'une certaine importance que l'on trouve encore assez communs le long des torrents du Cap (région des Karrous) Ses immenses épines le font souvent rechercher en ornementation. | Le 4. eburnea Willd., Roxb. Corom. t. 199, de l'Inde, doit être considéré comme appartenant à la même espèce que l'A. horrida. 45. — À. à fruit tordu. — A. TORTILIS Hayne, Getr. X, L. 31.— Guimp. et Schl. t. 149. — Nees, Dusseld, t, 333. — Boiss. F1. orient. I, p. 636. —_Rev. d. Eaux et For. 1889, p. 51. —Vulg. Gommier, Thalah.— Afrique. Arbre pouvant atteindre 12-15 sur 1 à 150 de cire. Tronc généralement bi- ou trifurqué à une faible hauteur; branches d'abord dressées puis diver- PS EE ee PU IE COUT " an. L e * EL " . / me 682 LÉGUMINEUSES — ACACIÉES gentes et étalées de manière à former une cime aplatie, tabulaire. Feuilles | composées de quelques paires de pennes et folioles très petites, de sorte que le feuillage est peu développé et fait que l'arbre semble toujours formé de rameaux dépouillés; chaque feuille est accompagnée d'une paire d'énormes épines, stipulaires, rigides, blanchâtres, soudées ensemble à leur base, ayant la forme de deux fuseaux divergents, mesurant 7-8°* de longueur et constituant pour Farbre une armature épineuse des plus formidables. Ca- pitules jaunes, globuleux, 8-9"%, de diamètre. Fruits réunis par groupes de 4-6, d'abord verts, puis jaune vif; ces fruits longs de 6-8°* sont noueux, contournés ou Lordus en spirale et étranglés entre chaque graine; celles-ci petites, 2-3 % de diamètre, brunes, lisses. Cette espèce, déjà connue comme ayant pour aire géographique l’'Yémen, les déserts Libyques et Arabique, la vallée du Nil, les bords de la mer Rouge aux environs de Kosseir, dans l'Arabie Pétrée, la Nubie et le Sénégal, a été signalée au sud de la Tunisie en 1853 par Pellissier et retrouvée en 1874 par M. Doumet-Adanson, où elle s'étend sur une superficie d’en- viron 99,000 hectares par pieds isolés de 50 à 100" les uns des autres et constituant la forèt de Bled-Thalah, signifiant en arabe pays des Gommiers. Il est très probable qu'elle existe aussi dans le Soudan égyptien et dans les bassins du lae Tehad et du Niger. — Le bois parfait du Gommier est rouge-brun, d'apparence cornée, sillonné par un tissu réticulé, gris-bru- nâtre, l’aubier d’une épaisseur à peu près égale au tiers de celle du bois est jaunâtre ou verdâtre ; couches annuelles peu distinctes. La densité, prise sur un échantillon évalué à 150 ou 160 ans, complètement sec, a été trouvée de 0.990. Ce bois est compact, dur, susceptible de prendre un beau poli, ne se tourmente pas et ne se gerce pas ; convient pour l’ébénisterie et la tour- nerie. Il y aurait le plus grand intérêt à conserver les peuplements actuels et à propager l'espèce dans tout le sud de la Tunisie. Malheureusement la chose parait difficile, car une sorte de Bruche (/ylabris Aurivillis Blanc) détruit presque toutes les graines avant leur complète maturité. La gomme qui exsude du tronc n’est pas exploitée. | 46. — AÀ.d’'Arabie._—A. ARABICA Willd.— Hayne, Getr. X,t.32. — Nees, Dusseld. t. 331.— Spach, Vég. Phan. t. I. — 4. nilotica Delile, F1. ægypt. — À. vera Willd. — 4. Adansoni Guill. et Perr. — 4, adstringens Schum. et Thônn. — Mimosa nilotica Lin. — M. arabica Lmk. — Roxb. Corom., t. 149. — Inde et Afrique. Arbre de 10-12% à tronc ordinairement tortueux; écorce rousse; épines géminées, longues, acérées, blanches. Feuilles 5-6 paires de pennules 15-25 juguées. Folioles oblongues-linéaires; capitules subténus. Gousse moniliforme, droite, 18-30 °*, pubescente pointue. Cette espèce à une aire géographique très étendue et on lui connaît 4 principales formes. Une ha- bite le Sénégal (/omentosa Willd.), où elle est désignée sous le nom de Web- neb et ses fruits bablahs très astringents, employés dans l’industrie et en decine ; une autre habite la région du Nil(nilotica), la 3°, l'Inde (AL. ara- sa Roxb.), qui fournit la gomme de l'Inde; la 4° (4. Krausiana Meisn.), ort-Natal. Le bois dur et incorruptible dans l'eau, est employé dans les constructions navales et le charronnage, Son écorce est un astringent puis- sant et sert au tannage des peaux. 20 Non épineux. # + — A. pubescent.— A. PUBESCENSR. Br.— Mimosa pubescens Vent. Malm. t. 21. — Bot. Reg. t. 1263. — Australie. Petit arbre de 2-3, touffu. Rameaux cylindriques, hérissés de poils assez raides. Feuilles 8-10 paires de pennes à 1448 paires de folioles li- corymbiforme. Espèce très ornementale, à feuillage d'une grande élégance, 48. — A. blanchâtre.— À. DEALBATA Link. — Lodd. Cab. t, 1928. Bois Dict. Hort. f. 7. — Australie. Grand arbre pouvant atteindre jusqu'à 40%; écorce lisse, grise; cime ample, étalée, peu branchue; jeunes pousses et feuilles glauques, blan- châtres. Feuilles bi-composées, à 10-20 paires de pennes, de chacune 40-60 paires de folioles, petites, linéaires, faleiformes. Capitules nombreux, odo- rants, en longues grappes ou en panieules se succédant pendant tout l'hiver. Gousse 6-8 °", aplatie, étranglée ou articulée ; graines petites, brunes, luisantes. Sa croissance, très rapide, est comparable à celle des Eucalyp- tus; en 20 ans il peut atteindre 15-18" de hauteur sur 1°40-1#60 de cire. I repousse bien de souche et peut être utilisé pour faire des taillis. Son bois, à -aubier blanc et cœur rose, est malheureusement léger, mou et peu durable ; on l'emploie néanmoins en tonnellerie, mais par ses nombreuses fleurs sa culture est avantageuse pour la production des bouquets. Gel Acacia est Vun des plus rustiques de nos eultures; il réussit encore sur les côtes de l'Océan jusqu’à Cherbourg. Ce sont les terrains frais des vallées ou du bord des eaux qui lui conviennent le mieux, ainsi que les sols siliceu«. 49. — A. décurrent. — A. DECURRENS Willd., var. Mo/lis Lindl. — Hook. F1. Tasm. t. 117. — Bot. Reg. 6, t. 371. — 4. mollisima Willd. - Sweet, Austr. t. 12. — Australie. Espèce voisine de la précédente, mais s’en distinguant par sa 1 dre (1215), son feuillage couvert d’une pruine glauque à l'état jeune et vert foncé au lieu de blanchâtre plus tard, et son écorce plus épaisse. Il peut venir sur les terrains les plus arides el prospérer bien en dehors de la - région de l’Oranger. Son écorce est très riche en tannin, 30-40 */, et on estime, suivant M. Naudin, qu'une tonne peut tanner 25 à oÙ peaux de bœufs tandis qu’il faudrait près de 3 fois la quantité d'écorce de chène pour atteindre le mème résultat. Get arbre fournit aussi diverses malières aille moin- 4 . ACACIA G83 ur 684 LÉGUMINEUSES. —- ACACIÉES Ï, à tinctoriales et quelquefois de la gomme que l’on regarde comme identique . à la gomme arabique. Il y aurait done le plus grand intérêt à cultiver cette espèce en Algérie et en Tunisie. 50. — À. à fleurs blanches. — A. ALBICANS H. B. — Humb. Mim. t. 27. — Austr: au de 1"50-2", Feuilles à 8-9 paires de pennes, de chacune 18-22 paires de folioles oblongues ou linéaires. Fleurs blanches, en capitules par 4-5, disposés en grappes sortant de l’aisselle des feuilles. B. — Fleurs en épis. 51. — A. Sénégal. — A. VEREK Guill. et Perr. — MHimosa Senegalensis Lmk. — Spach, Vég. Phan I, p. 75. — H. Bn. Bot. Méd. p. 580. — Afrique tropicale. — Arbrisseau ou petit arbre de 5-6®, à trone tortueux, inégal. Rameaux plus ou moins renflés au niveau des nœuds d’où partent 3 aiguil- lons stipulaires, arqués, noirâtres et lisses. Feuilles 3-5 paires de pennes, 10-15 juguées; folioles linéaires, subobtuses. Rachis tomenteux, portant 2 glandes, l’une vers la base et l’autre au sommet. Epis grèles cylindracés plus longs que les feuilles. Gousse linéaire-oblongue chartacée, très compri- mée, réticulée. Habite les forèts du Sénégal et la Nubie-et fournit une gomme arabique, très estimée, faisant l’objet d’un commerce considérable; la plus belle vient du Kordofan; elle est blanche, en morceaux sphériques ou ovoï- des, chargés de fissures superficielles, facile à briser et avec une cassure vitreuse. Ce produit sort spontanément du tronc de l'arbre à la suite de la saison pluvieuse et pendant que soufflent les vents secs venant du N.-E. du désert. Les lésions des tiges facilitent plus ou moins son excrétion (1). Suivant H. Baillon, A. rupestris Stocks, qui croît au Sind, dans l'Inde, et qui fournit aussi de la gomme, serait une forme de l’4. verek. 92. — À. cachou. — À. CATECHU Willd. — Hayne, Getr. VI, t. 48. — Nees, Duss. t. 335. — Himosa catechu Roxb. Corom. t. 175. —- Turp. FI. méd. t. 84. -— Spach, Vég. Phan. I, p. 74. — H. Bn. Bot. Méd. p. 583. — Indes orient’, Arbre de 3-6, à rameaux chargés d’épines stipulaires, robustes, d’abord presque rectilignes, puis arquées, noirâtres, à extrémité couverte d’un duvet Jjaunâtre. Feuilles 10-20 paires de pennules, 30-50 juguées; folioles étroites, allongées, pubescentes, ciliées sur les bords et présentant à leur base une saillie auriculée. Pétioles anguleux, canaliculés, pubescents, portant sur la ligne médiane plusieurs glandes dont l’inférieure plus grande, cupuli- forme. Fleurs jaunes ou blanchâtres, en épis eylindracés; calice couvert de petits poils courts ; pétales ciliés. Gousse rectiligne, fortement aplatie, contenant une douzaine de graines orbiculaires. Originaire des Indes (1) La production de la gomme résultant de la transformation en matière soluble des parois de cellulose, des parenchymes de la tige et des branches, est une production mor- bide. (H. Baïllon). “te SR lin, . . 4 ré tt ACACIA enties, notamment au Malabar et au Bengale, mais existe aussi à lu amaïque, où il s’est naturalisé. L'extrait que l'on obtient de son écorce ntérieure et de ses jeunes fruits est le Cachou, Cutch ou Kuteh des tre ficants anglais. C’est une substance astringente, amère, puis douceâtre, brun-rougeâtre ou noirâtre, inodore, dure, arrivant en Europe par grosses masses de plusieurs kilog., enveloppées dans une large feuille de Diptero- arpus, et très usitée en médecine comme astringente et tonique. Les Ben- galais se servent aussi de son écorce pour le tannage de peaux. L'A. Suma Kurz, espèce voisine, donne aussi un produit astringent, considéré comme à peu près identique au précédent. 53. — À. de Drummond.— 1. Drummondi Lindl. — Lem. Jard. fl. IV. “318. — Bot. Mag. 86. t. 5191. — Australie. — Arbrisseau de 2-3®, formant ne sorte de buisson, inerme, soyeux. Feuilles 2 paires de pennules à 34 paires de folioles linéaires-obtuses. Epis simples, axillaires, pendants. leurs jaune citron pâle. Espèce très ornementale. III. — SECTION DES ALBIZZIA DURAZ. ÉTAMINES MONADELPHES ET FILETS STAMINAUX PLUS LONGS QUE DANS LES VRAIS ACACIAS. 54. — À. à épis géminés. — A. LOPHANTA Willd. — Lodd. Bot. Cab. t. 116. — Bot. Reg. V, t. 361. — Bot. Mag. t. 2108. — Mimosa distachya. — Vent. Hort. Cels. t. 20. — M. elegans Andr. Bot. Rep. L. 563, — Albis- zia lophanta Benth. — Australie. Arbrisseau de 3-4w, inerme; jeunes pousses canalicuiées, courtement pubescentes. Feuilles caduques à 10-12 paires de pennules portant chacune 25-30 paires de folioles linéaires-obtuses ou courtement mucronées; calice et pétiole veloutés; épis géminés, cylindriques, denses, rappelant par sa forme un manchon. Fleurs jaunes. Espèce de serre froide, très ornemen- tale. 55. — A. Julibrissin. — A. JULIBRISSIN Willd. — 4/bizzia Julibrissin Duraz. Mém. cum. icon. — Mimosa Julibrissin Forsk. Scop. Del. - Insubr. t. 19. — Vulg. Arbre de soie. — Orient, 1745. Petit arbre de 8-10", inerme. Tronc lisse; cime étalée presque horizonlta- Jément. Feuilles d’un vert gai, à 8-12 paires de pennules, 20-30-juguées. Folioles cultriformes, pointues, ciliolées; pétiole glanduleux à la base; ca- pitules de fleurs pédonculés disposés en corymbes terminaux. Elamines très longues, divergentes, d'un rose tendre. Gousse droite, oblongue, rétré- cie aux 2 bouts. Cette espèce, originaire de Perse, est l'une des plus belles au point de vue ornemental, c'est aussi la plus rustique du genre; elle réussit encore en pleine terre dans lout le S.-0. de la France et même jus- Qu'en Touraine, mais à Paris il lui faut l'Orangerie. Mult. facile de graines et même de boutures. Son bois, jaune et marbré, est dur et répand à l'état 686 LÉGUMINEUSES. — ACACIÉES frais, lorsqu'on le travaille, une odeur d’ail prononcée; it peut servir en: menuiserie. Var. — A. J. à fleurs roses. — A. J. rosea Carr. Rev. Hort. 1870-71. — À, Nemuw Willd. — FI. de Serr. XXI, t. 2199. — A. mollis Wall. PI, asiat. rar. If, t. 177. — Mimosa arborea Thunb.— M. speciosa Thunb. — Diffère du type par ses fleurs d’un rose carmin plus vif. Cultivée dans les jardins du Japon. 56. —— A. Lebbek. — A. LEBBEK Willd. -— A/bizzia Lebbek Benth. — Indes orientis et occidres, 18923. — Arbre de 16-18" sur 1"80-9» de circonf. Tronc lisse, grisâtre:; cime étalée; port rappelant le Sophora. Feuilles 2-4 paires de pennules, de chacune 6-7 paires de folioles de 28-30 %, elliptiques ovales, obtuses aux 2 bouts, légèrement pubescentes sur les nervures. Fleurs en capitules verdâtres ou vert-jaunâtre. Gousse plate, droite, 25cm de long sur »°%® de large. Très bel arbre d’avenue dans les pays chauds. C'est dans ce groupe des A/bizzia que se trouve l'A. (Albizzia) anthelmin- thica Ad. Br., originaire de l'Abyssinie et dont l'écorce est employée contre le tænia. 247. — INGA. — ZNGA Plum. Nom de quelques-unes de ces plantes dans l'Amérique du Sud. Arbres ou arbustes, souvent épineux, des régions chaudes de l'Amérique, particulièrement de la Guyane et du Brésil, très voisins des A4/bizzia; mais s’en distinguant par leurs étamines soudées dans le bas sur une étendue variable avec la corolle, par une gousse linéaire droite ou lé- gèrement courbée, à peine déhiscente, tétragone ou arrondie, coriace ou un peu charnue; graine lenticulaire enveloppée d'une pulpe charnue. Feuilles simplement composées-pennées. Fleurs grandes, sessiles, en épis ovales serrés ou allongés, interrompus vers la base. On en connaît environ 50 es- pèces, remarquables par la grande élégance de leur feuillage et de leurs fleurs, dont les étamines munies de longs filets divergents forment de ma- gnifiques aigrettes blanches ou purpurines. Malgré leur beauté, ces plantes se rencontrent rarement dans les cultures européennes; sans être délicates, elles ne peuvent donner de bons résultats que mises en pleine terre dans la serre chaude; pour les amener à la florai- son, elles ont besoin d'être taillées et souvent pincées. Une bonne terre de bruyère mélangée de terre franche, sableuse, leur suffit. Mult. de bou- tures de jeunes pousses au printemps ou en été et placées dans du sable tourbeux sous cloche avec chaleur de fond. Parmi les espèces les plus intéressantes, citons VZ. vera Willd., des An- tilles, dont les gousses (Pois sucrins des Créoles), renferment une pulpe blanchâtre et sucrée, d'un goût assez agréable et laxative; VZ. tetraphylla Mart. dont les semences sont entourées d’une matière douce, parfumée, et VZ. marginala H. B. K., de la Guyane, qui possède une écorce riche en tannin, qui sert à teindre les étoffes et les bois. CALLIANDRA 687 248. — CALLIANDRA.— (A1 LIANDRA Benth. … Du grec, kallos, beau, et andros, élamines: allusion aux longues étamines de ces plantes. Se distinguent des /nga par leurs feuilles alternes, bipennées, accompa- ement nulles, et par leurs fleurs en capitules où en ombelles; corolle rès petite ; étamines ordinairement très nombreuses. rarement 10 ou 15. à longs filets. Gousse droite ou légèrement arquée et déhiscente du sommet à base. Ce sont des arbres ou arbustes, sauf une espèce (C. umbrosa Wall., de l'Inde), originaire de l'Amérique équatoriale, mais quelques espèces seulement sont cultivées. Ce sont des plantes de serres chaudes ant les exigences des /nga. 1. — C. très élégant. — C. (/nga) PULCHERRIMA Cerv. — Sweet Hort. Brit: p. 193. — Paxt. Mag. of Bot. XI, t. 147. — F1. d. Serr. I, t. 10. — Mexique, 1822. — Arbrisseau pouvant atteindre 2°, à rameaux gréles, ey- lindriques, finement velus dans la jeunesse, enveloppés avant leur nais- sance par des squammes pérulaires, cymbiformes, ciliées. Pétioles artieu- lés, portant 4-6 paires de pennes à 20-26 folioles oblongues subobtuses mucronulées au sommet et glabres; stipules linéaires acuminées. Fleurs réunies en capitules solitaires: pédoncules axillaires presque aussi longs que les feuilles. Etamines très nombreuses, à filet d'un beau rouge ecramoisi formant de magnifiques bouquets. On cultive encore quelquefois pour leur beauté les €. (/nga) macrophylla Bot. Mag. t. 5075, de Cumana, 1815, 5-6" de haut, à feuilles composées de 2 paires de pennes, folioles ovales, luisantes, avec une glande à chaque paire et fleurs jaunes; le C. Harrisii, Benth., Bot. Mag. 1. 4238, du Mexique, 1838, haut de 3%, branches pubérulentes, folioles falciformes, duvetleuses, fleurs roses sur pédoncules axillaires, fasciculés; le €. Tiveediei Benth., Bot. Mag. t. 4188, Brésil, 1840, sous-arbrisseau de 015 à 020, à fleurs rouges; le C. breviceps Benth., Bot. Mag. t. 4500, Lem. Jard. f. L 8,, F1. d. Serr. VI, t. 549, Uruguay, environs de Montevideo, buisson touffu, glabre, pennes 1-juguées à folioles multijuguées, oblongues linéaires, falquées, capitules solitaires, filet rose. Citons enfin le C. {etragona Benth.. dont le bois est le Tendre à Caillou, de Caracas. C'est à côté des Calliandra que se place le genre Pithecolobium Mart., formé d’une centaine d'arbres ou arbustes des régions tropicales des Deux Mondes, distingué par des fleurs en épis ou en capitules, des feuilles bi- pennées, mais à fruit plan ou comprimé falciforme, cireiné, contourné d'une façon variable, coriace ou presque charnu, indéhiscent ou plus sou- vent bivalves, les valve setordant parfois, mais non élastiquement. Très peu d'espèces se rencontrent dans les cultures, mais plusieurs sont intéres- santes par leurs produits ; tels sont : le P. Chypearia Benth., qui contient, 688 LÉGUMINEUSES. — ACACIÉES x outre du tannin en quantité, une teinture qui sert à colorer les filets, qu'elle rend incorruptibles; le P. junghuhnianum Benth., un des plus beaux arbres, à la floraison, que l’on puisse admirer à Java et dont les fleurs contiennent. aussi une belle couleur eramoisie; le P. parvifolium Benth., des Indes. occidis, qui renferme dans ses gousses une teinture d’un beau jaune orangé; le P. qummiferum Mart., qui fournit le bois d’Angico du commerce; le P.. unguiscali des Indes occidis, qui donne l’un des bois Tendre à Caillou des Antilles: enfin, le P. mnontana Benth., de l’Archipel indien, à bois solide. BINDING SECI. SEP » O 1982 PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY QX Mouillefert, P. 487 Traitédes arbres & M67 arbrisseaux forestiers ptie.l NN NT TEN ù ail AN h te NE Ve 4 HIS HUE qi Hi SAS UE dE Ps un us % Sie de 434 LT {rs : PASSE MA Dante + 4) pi nie HT M ARE x MRIt LJ Se MONTE ETS LUN ATT LUI EP CP TTTEN SELS RES HOME TT TEE D pyrenel +: h e 3. Fttpiy te , RATE Jp Dr ; ; t 1 Fpbrs Fe c EN : ; Fi : À à ne ; AE Se agé, 5 .» LPC RAS à. PRE PRE LDH ETS HS ei HT HET: F pet NATATATT! RE APCE À } hist HAE 4 4: LATAENN ORIES COREHEES E & RE EE RES LT OL > dou à ms #18 LUE à il RATE AO u POUANA HAS: Ya } LA EEE ny: Pere: La) DIM MEDIAS 4e open | ROSE re [3 ROUEN AUTRES rent RES Ha ue LOLITA VAUZA AS ya AE 4 d 1e ( RCA \ "M HR F À! Ÿ ch PRESEMAETREENN SSL tt a $y À EE Vu RARE IH RU Sue HUE us . \ FLE Lu { MAN fat Hot $ EC RON VU UE (ELLES PO D PE ECM PAC RER re Me M A £